L e j o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n g r a t u i t d e l’ Î l e d e R é
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Touche pas à mon île !
mpressionnantes furent l’émotion des Maires et la ferveur des Rétais lors de la réunion publique édition du de mobilisation contre la surinterprétation du risque de submersion 10 juillet 2013 par l’État, dans le cadre de la révision du Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL) de l’île de Ré. Et qui conduirait, en l’état, à la mort d’une île. Les propos d’André Chaigne tenus dans le Journal du Pont en 1988 « Alors, notre île de Ré, quoi faire ? Pleurer car il serait trop tard ? NON !... Un peuple fort construit son destin. Appliquez ma devise, combattre et vaincre » trouvent un écho brûlant dans l’actualité plus de 25 ans après. Et la solidarité des
îliens – Rétais de surcroît – devra peser de tout son poids face à un État sûr de lui, voire « infaillible » aux yeux de certains technocrates. Où est le bon sens ? L’Histoire, les traditions, des générations d’hommes qui ont façonné ce territoire, une certaine acceptabilité du risque sont balayés par une circulaire insensée et floue, des lobbyings d’intérêts particuliers et catégoriels, et très probablement des questions « de gros sous », en l’occurrence le financement des digues. L’État saura-t-il entendre le cri d’un territoire tout entier ? (Lire en pages 4 à 6 et sur realahune.fr). Nathalie Vauchez
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André Chaigne : « Ici l’île de Ré, un Réthais parle aux Réthais. » Dans un article du journal du Pont en 1988, aux éditions Aunis-Médias, le conseiller général honoraire André Chaigne signait un article retentissant. En relisant ce numéro historique, dans cette période importante pour l’île de Ré, la plume d’André Chaigne reste d’une actualité politique évidente. Figure emblématique et estimée de l’île de Ré, André Chaigne fut un homme d’avant-garde et un visionnaire. Un territoire des îles « Les problèmes qui se poseront demain à toutes nos îles du Ponant auraient été plus faciles à résoudre si elles avaient été groupées au sein d’un territoire des îles, avec un Conseil général des îles et un Préfet des îles, chargés de veiller à la bonne application du statut spécifique des îles. Toutes doivent se faire désirer, plutôt que de se donner et pour ce faire, on aurait pu mettre en place une taxe spéciale à l’entrée de nos îles, destinée au financement de leur embellissement et de leur conservation. Ainsi les spectateurs auraient payé en lieu et place des acteurs ». Des projets plein la tête André Chaigne aimait les gens. Conscient de l’intérêt touristique des îles et de la manne fiscale induite partagée entre départements, régions et communes, il remarquait aussi que les charges qui découlent de ces activités
étaient supportées par les entreprises insulaires et les collectivités locales. Il était convaincu de l’intérêt d’un épi de la plage et du port en eau profonde à Chauveau, qu’il avait proposé en 1970. Il pensait aussi qu’il fallait encourager la plantation à grande échelle d’amandiers, espèce bien adaptée à notre sol et à notre climat, résistant aux fortes gelées. La beauté de cet arbre et de ses fleurs, le bois de chauffage fourni par l’élagage et enfin la récolte des amandes avec des débouchés assurés sur le marché des fruits secs (la France importe 80 % de ce produit) le séduisaient. Avec des sauniers adaptés à cette production, il prônait aussi le développement de l’utilisation des marais en pisciculture, en particulier pour la production d’anguilles et parlait d’interdire la pêche des pibales. Il voyait aussi la production d’asperges et de tomates profitant de l’ensoleillement du micro-climat rétais, et de
belles arrière-saisons. Et pour en augmenter la rentabilité, favoriser le maintien des jeunes hommes et femmes dans notre île, il pensait mettre en place une usine de conserverie. « Tout cela, ajouté aux anguilles fumées ou cuisinées à la méthode de nos grand-mères feraient la joie de nos visiteurs » disait-il. Vision de Ré Sans parler de l’exploitation du bri tiré du creusement des marais, à transformer en briques ou en tuiles, il estimait que bien d’autres activités pourraient apporter du travail sur l’île, « afin que les jeunes ne partent plus courir les chimères d’une vie qu’ils croient meilleure ». Agriculteur, amoureux de sa terre, André Chaigne regrettait le recul des terres cultivées. Il admirait l’île de Jersey « car elle n’avait pas un pouce de terre en friche », et montrait en exemple les mesures prises par les
élus de Jersey : « La terre outil de travail, ne paie pas de droit de succession. Pas d’élargissement des routes, pas de chômeurs. Au contraire, aux époques saisonnières, l’île embauche des travailleurs venus de Saint-Malo et du Portugal. » Un peuple fort construit son destin Et il rajoutait avec conviction : « Mais vous savez, cette île de Jersey est administrée par ses habitants. Les décisions de tous ordres sont prises sur place, pas ailleurs. Alors notre île de Ré, quoi faire ? Pleurer car il serait trop tard ? NON ! Ne laissez pas aux étrangers à notre île le faire. Un peuple fort construit son destin. Appliquez ma devise : ”Combattre et vaincre.” » Ainsi écrivait André Chaigne en 1988 Propos rapportés par Michel Lardeux
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actualité R é v isio n
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« Touche pas à mon île ! » Après être montés au créneau médiatique à deux reprises en 8 jours *, les Maires rétais, avec à leur tête Lionel Quillet, ont souhaité lancé un « appel à la mobilisation des Rétais », le 5 juillet dernier, lors d’une réunion publique à laquelle ont participé plus de 1000 personnes presque toutes unanimes pour mener le combat auprès des élus.
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es cartes de niveaux d’eau élaborées par les services de l’État, qui serviront de base à l’élaboration des cartes d’aléas, pierre angulaire de l’élaboration du Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL), ont en effet stupéfait les élus puis les Rétais lorsqu’ils les ont découvertes. Ces cartes des niveaux d’eau maximaux pour un événement de type « Xynthia + 20 cm », sont « opposables pénalement » depuis le 11 juin et ont marqué un coup d’arrêt à la délivrance des permis de construire. Elle seront suivies par des cartes « Xynthia + 60 cm » qui vont encore aggraver le « tableau ». Tout comme à l’été 2012, Lionel Quillet souhaite tout à la fois informer les habitants et exercer une pression forte auprès de l’État, via la mobilisation des propriétaires, habitants et professionnels de l’île de Ré, mais aussi des autres territoires concernés. Les deux grandes différences par rapport à l’été 2012, au cours duquel les élus avaient déjà fortement mobilisé la population – notamment via deux réunions publiques très suivies – ce qui leur a été vertement reproché, sont le caractère désormais « opposable » de ces cartes des niveaux d’eau mais aussi le fait qu’il s’agit d’une étape clé dans l’élaboration définitive du PPRL. Des cartes désormais « opposables » et l’imminence de la finalisation du PPRL Dès le 12 juin au matin, le Maire des Portes recevait ainsi le refus des services de l’État sur un nouveau permis
de construire, en plein centre de village, et ce sont déjà 15 permis qui lui ont été ainsi refusés. Sauf que cette fois-ci, il ne peut passer outre comme il l’a fait dans le passé en accordant certains permis malgré l’avis négatif de l’État. Lionel Quillet n’entend pas se voir reprocher – à l’instar de l’ancien Maire de Charron – un défaut d’information de la population Aujourd’hui, après les craintes exprimées à l’été 2012, « la réalité nous rattrape et les cartes qui nous sont présentées sont encore pires que celles que j’avais présentées l’été dernier, et pour lesquelles on nous avait dit “les élus exagèrent !” ». Il entend donc informer. Et mobiliser. Et les Maires avec lui, qui ont fait voter par les conseils municipaux une motion. Un dossier complet sera envoyé ensuite aux Préfets de Département et de Région, et au nouveau Ministre tout juste arrivé. Tenant à préciser que les relations sont bonnes avec la Préfète Béatrice Abollivier, « qui ne fait qu’appliquer une circulaire ministérielle – celle du 27 juillet 2011 – qui concerne l’ensemble du territoire », il n’a par contre pas ménagé « les experts des Ministères, toujours les mêmes, jamais sanctionnés malgré leurs erreurs passées », et a fustigé une nouvelle fois une « application déraisonnée du principe de précaution et une interprétation maximaliste de la circulaire : Comment peut-on raisonnablement penser qu’en cas d’événement Xynthia les digues céderaient toutes en même temps » a-t-il lancé. « Les ravages sur l’île de Noirmoutier engendrés par l’application maxi-
Qu’est-ce qu’un PPRL ? Un PPRL comprend : 1. Une carte des aléas et des enjeux. Cette carte est fondée sur une modélisation d’un scénario de rupture des ouvrages. 2. Un plan de zonage règlementaire qui fait figurer les zones de disposition règlementaire homogène. 3. Un règlement qui précise les mesures d’interdiction et les prescriptions applicables dans chaque zone. Qu’apporte un PPRL ? > une information sur les risques d’inondation pour mieux protéger la population et les biens > des obligations en matière de construction pour réduire les risques liés à la submersion ou à l’érosion > des garanties en matière d’assurance > des financements pour réduire la vulnérabilité des populations via le fonds Barnier > des subventions plus importantes, de la part de l’état, pour réaliser des travaux de protection face à la mer (40 % au lieu de 25 %).
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Plus de 1000 personnes ont répondu à l’« appel à la mobilisation du 5 juillet » des élus
maliste de cette circulaire, c’est exactement ce que nous ne voulons pas sur l’île de Ré ». Le Maire de Noirmoutier a déposé un recours gracieux auprès du Président de la République, arguant notamment de l’hérésie à modéliser une rupture des digues 1 heure avant la grande marée et en n’intégrant donc aucun ouvrage de protection des côtes (lire l’encadré). Pour contrer cette « position de l’État incompréhensible au regard de l’urgence poursuivie, à savoir la sécurité des Rétais et de leurs biens », les 9 Maires présents ont un discours très structuré, autour de trois points : l’urbanisation très modérée du territoire, l’urgence à réaliser les digues labellisées PAPI et ne pas jouer la « stratégie du repli » avec une « vision apocalyptique de la submersion marine ». Des élus responsables en termes d’urbanisation Concernant l’urbanisation, ils estiment être « des élus responsables quant à l’urbanisation du territoire : c’est le principe du 80/20 ; avec une population permanente de 18 500 habitants, l’île de Ré est un territoire très préservé, inconstructible sur 80 % de sa surface, l’urbanisation des 20 % restants étant scrupuleusement encadrée. Cette situation est le résultat conjugué d’un long travail mené depuis 1930 en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés et d’une résistance sans faille des Maires à la pression immobilière (absence de digue immobilière). Le SCOT de l’Ile de Ré, devenu exécutoire le 27 décembre 2012, confirme l’engagement des élus de maîtriser le territoire puisque les périmètres extérieurs des communes ont été fermés à l’urbanisation. Seuls les 20 % resteront urbanisés. C’est donc à l’intérieur de ce périmètre que les
modalités de révision du PPRL, définies par l’État, prennent tout leur sens puisqu’elles concernent avant tout l’existant. Les élus de l’Ile de Ré, qui ont été de “bons élèves”, ne peuvent aujourd’hui accepter que la vie permanente dans les 20% existants soit aujourd’hui totalement remise en question et appellent à un PPRL au plus près des risques réels encourus ». L’urgence est de protéger les populations, en construisant les digues La priorité pour eux est de réaliser sans délai les digues labellisées PAPI (Programme d’Actions et de Prévention des Inondations). « Alors qu’il y a urgence à réaliser les digues et que : > ces travaux ont été labellisés par l’État pour un montant de 45 millions d’€ dans le cadre de la procédure des PAPI sur la base d’un évènement d’ampleur type Xynthia +20 cm par la Commission Mixte des Inondations le 12 juillet 2012 > leur financement intégral a été obtenu, pour un montant de 45 millions d’€ (40 % État ; 20 % Conseil Régional ; 20 % Conseil Général ; 20 % Communauté de Communes Ile de Ré), > l es Maître d’Ouvrage et Gestionnaire des ouvrages ont été désignés, à savoir le Département, Maître d’ouvrage, la Communauté de Communes de l’Ile de Ré, Gestionnaire, les procédures étatiques pour ce faire sont interminables ». Malgré des rencontres au Ministère et la Mission « Pitié / Hélias », « tout se passe comme si l’État mettait tout en œuvre pour empêcher l’exécution des travaux PAPI qui assurent pourtant un niveau de protection contre des évènements type Xynthia
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+20 cm, au lieu d’accélérer les procédures pour que ces travaux soient effectués le plus rapidement possible et être pris en compte dans le cadre de la révision du PPRL ». « Défendre l’Ile de Ré contre toute vision apocalyptique de la submersion marine » « En contradiction totale avec la posture adoptée dans le cadre des digues PAPI, l’État a établi une révision du PPRL sur la base d’un scénario apocalyptique dans lequel, notamment, l’ensemble des digues céderait simultanément une heure avant la grande marée, alors que rien dans la circulaire du 27 juillet 2011, relative à la prise en compte du risque de submersion marine dans les PPRL, n’autorise une telle
Le combat de Noël Faucher, Maire et président de la CDC de Noirmoutier Le Président de la Communauté de Communes de l’île de Noirmoutier a alerté François Hollande sur les inquiétudes de la population noirmoutrine. Dans un courrier du mois de janvier 2012, Noël Faucher dénonce la méthodologie appliquée dans l’élaboration du Plan de Prévention des Risques Littoraux. Le Président de la Communauté de Communes détaille trois points de désaccord principaux : >U ne uniformisation factice : en appliquant une méthode uniformisée sur tout le territoire, le modèle de l’Etat amène à des aberrations : ainsi, sur certains ouvrages, la rupture de la digue intervient avant que la mer ait même touché l’ouvrage ! > L ’absence de cadre précis sur les principes fondamentaux : les paramètres de calcul des modélisations ne sont définis par aucun document règlementaire ; du coup, ce sont les bureaux d’études qui les définissent et les résultats varient fortement selon les paramètres utilisés ! >U ne méconnaissance des réalités : l’événement de référence est la tempête Xynthia, or, dans l’île de Noirmoutier, les conséquences de la tempête Xynthia ont été limitées : l’administration centrale fait preuve de catastrophisme dans la prise en compte du risque, sans compter la mesure d’un aléa pour 2100 sans fondement scientifique prouvé. Noël Faucher demande au Président de la République de veiller à ce que les PPRL soient élaborés dans un esprit responsable et prudent, dans un souci de garantir l’équilibre social, économique et environnemental du territoire. Il n’a pas obtenu de réponse à ce jour.
imagination. De même, la projection de la carte de niveau d’eau, présentée et remise aux élus de l’Ile de Ré le 11 juin 2013 révèle une dangerosité telle qu’elle rendrait inhabitable et inconstructible à 80 % le canton nord… (Conséquence entre le niveau d’eau et l’altimétrie des terrains) ». Très précisément : 79 % des zones urbanisées seraient impactées aux Portes, 76 % à Saint-Clément, 53 % à Ars, 29 % à Loix, 91 % à La Couarde, 2 % à SaintMartin (tout le Port), 16 % à La Flotte (le Port et en arrière-port jusqu’à la limite de La Croix Michaud), 6 % à Sainte-Marie, 15 % à Rivedoux. Seule la commune du Bois-Plage ne serait pas impactée. Partout où le risque est « fort » (hauteur d’eau supérieure à 1 m), les permis de construire seront refusés. Pour les zones à « risque modéré » (hauteur d’eau entre 0,50 m et 1 m), les permis seront refusés ou accordés avec prescriptions fortes, là où le risque est « faible » (hauteur d’eau inférieure à 0,50 m), les permis seront accordés avec prescriptions fortes. Ce que réclament les Maires en urgence La motion présentée au conseil communautaire du 11 juillet 2013 demande la révision de la circulaire du 27 juillet 2011, qui est un préalable absolument nécessaire. Elle acte le refus de la carte des niveaux d’eau du fait « de la non prise en compte des ouvrages PAPI et en raison des hypothèses de calculs maximalistes et non réalistes ». Sont également demandés le report de la carte des aléas et l’élaboration d’une nouvelle méthodologie incluant la prise en compte : > d’une hypothèse de rupture progressive et non simultanée des digues >d e tous les ouvrages de protection existants > des ouvrages de protection à venir (digues PAPI) Ainsi, ils réclament « une révision du PPRL au plus juste et au plus près des risques réels encourus », et à avoir communication de l’intégralité des études, données et modalités de calculs de travail de l’État. Sans quoi, c’est toute l’activité économique et sociale de l’île de Ré qui s’arrêterait brusquement, car si le nord de l’île de Ré s’effondre, le sud suivra. La réalisation sans délai des digues PAPI et la mise en sécurité des personnes est une seconde revendication forte des élus.
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Des Maires très déterminés, face aux graves menaces qui pèsent sur l’avenir économique et social de l’île de Ré Pour Patrick Rayton, Maire de la commune la plus impactée par ces modélisations, et connu pour son approche raisonnée et tempérée, « les conséquences économiques et sociales (logements, écoles…) seraient dramatiques et il ne serait pas exclu de mener une action contre l’État pour absence d’action de défense des côtes », car « que va-t-on faire du bâti existant ? Quid de la réfection d’une façade, d’un aménagement d’une pièce en rezde-chaussée ? Et où va-t-on placer les zones de refuge dans le cadre des Plans communaux de sauvegarde (PCS), puisqu’ils sont en zone submersible… et que toute la commune l’est et que l’accès aux autres communes serait coupé ? Les PCS sont inexploitables en l’état… ». Les autres Maires partagent son analyse. Mais entre la mobilisation de l’été 2012 et la remise de ces cartes d’aléas, les élus rétais se seraientils laissé endormir par les paroles rassurantes et certaines manœuvres des services de l’État ? Lionel Quillet rappelle qu’au contraire ils se sont battus pour sauver le peu qui a été sauvé, que l’île de Ré identifiée comme « un point de blocage fort » a été reléguée en fin de calendrier, qu’il existe un pouvoir de négociation sur les niveaux d’eau, mais que l’on est dans un « Pays de lobbying, et que l’île de Ré est cataloguée comme une île riche, aisée, avec beaucoup trop de monde et que finalement il peut s’agir là d’un bon moyen d’arrêter toute construction et de limiter la capacité d’accueil. La position d’un des plus grands avocats lobbyistes de France est indécente, sur une île où 11 mois sur 12 tout le monde vit sans sur fréquentation. Certains confondent fréquentation et capacité d’accueil ». « Après Xynthia, on nous a dit que nous n’avions pas de zones noires (pas de risques), pour ne pas avoir à financer des rachats de maisons aux prix du marché rétais. On nous
a empêchés de reconstruire des digues plus hautes, et aujourd’hui on nous sort des cartes telles que les justifications “ACB” (analyse coût bénéfice) des digues tomberaient toutes et CQFD il serait inutile de construire des digues. Au-delà des totales incohérences des positions étatiques, c’est le “repli stratégique”, doctrine chère à certains. Elle consiste à ne pas donner la parole aux élus, puis à reculer sur la construction des digues censées protéger les populations, pour enfin évacuer les populations ». Ceci sans aucun enjeu financier pour l’État (aucune indemnisation des propriétaires lésés, puisque prévenus qu’ils sont en zone de risque). (lire suite en page 6)
L’association Ré-veille en ordre de marche À l’initiative de propriétaires portingalais, l’association qui vient d’être officialisée entend « défendre par tous les moyens les propriétaires de biens immobiliers situés sur l’île de Ré contre des décisions d’inconstructibilité dans des zones considérées comme inondables par le PPRL » et « prendre toutes actions pour parvenir à ces fins, en prévention, en communication, en influence et éventuellement intenter tout recours judiciaires ou administratifs auprès de toutes instances ». Doté d’un bureau provisoire, établi dans l’urgence d’agir, et présidé par l’industriel Francis Pelissier accompagné de Gérard Régreny (VP), Denis Michel (secrétaire) et Régis Le Grelle (trésorier), celui-ci sera rapidement renforcé et réparti dans les différents villages intéressés. Le siège social est d’ailleurs localisé à Ars. Le cabinet juridique qui accompagnera les adhérents de Ré-veille entend entre autres s’appuyer sur un avis du Conseil d’État recommandant de tenir compte des digues dans l’élaboration des PPRL. Contact : www.re-veille.com Mail : infos@re-veille.com BP 19 - 17590 Ars-en-Ré
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actualité
(suite des pages 4 et 5)
Les Maires rétais n’entendent pas se laisser faire. Animés par un grand sentiment d’injustice, mais toujours combatifs et très unis et solidaires, tous les Maires présents ont réaffirmé leur intention de monter au créneau pour que la « cohérence territoriale » (en référence au SCOT ou « schéma de cohérence territoriale ») l’emporte. Ne se plaçant en aucun cas « dans une logique électoraliste » car n’ayant plus rien à perdre, ils savent désormais qu’ils seront très soutenus dans leur démarche offensive par la population, la plupart d’entre eux ayant assis leur légitimité au cours de ce mandat. Mais il y a urgence à agir car d’une part « des contrefeux politiques » ont déjà été allumés et d’autre part s’il fallait se lancer dans des procédures contentieuses cela prendrait des années et l’île de Ré ne tiendrait pas et ne s’en remettrait pas. « Union sacrée » et actions de mobilisation Parmi les actions de mobilisation, le Président a demandé que chacun fasse jouer ses réseaux, pour contrer le lobbying de quelques personnes « hyper-néfastes pour l’île de Ré ». Il espère que la motion publique
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présentée à la fin de la réunion recueillera 10 000 signatures et envisage d’autres actions collectives. Certains, comme Thierry Poitte (qui fut durement touché par Xynthia à Montamer), sont favorables à des « actions communes symboliques engageant une grande majorité des Rétais » comme par exemple une journée « île morte » au cours de laquelle les Rétais s’allongeraient parterre avec des bouées tout autour (le « naufrage d’une île ») et prise d’une photo aérienne pour alerter les médias. Les professionnels de l’immobilier aimeraient de leur côté s’organiser en une association réunissant autour d’eux les artisans et entreprises de services liées aux métiers du bâtiment, une nouvelle réunion du « noyau initiateur » doit se tenir jeudi 11 juillet pour décider du positionnement (certaines initiatives ayant laissé certains perplexes) et du rapprochement ou non avec « Réagir » association constituée essentiellement de professionnels de l’hôtellerie de plein air, ostréiculteurs, etc qui ont souhaité faire entendre leur voix dans le cadre de l’élaboration du SCOT. Enfin, ce mercredi 10 juillet est née officiellement l’association
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« Ré-veille », qui regroupe des propriétaires de biens immobiliers en zone considérée comme inondable sur l’île de Ré (voir encadré). Michel Pelletier a d’ailleurs opportunément proposé qu’un collectif regroupant associations, professionnels, retraités, élus… soit créé. Car c’est bien d’une « Union sacrée » de tous dont l’île de Ré a besoin aujourd’hui, faisant fi des petites querelles des uns et des autres : il s’agit bien de défendre l’intérêt général des 18 500 habitants (et professionnels…) d’une île, au-delà d’intérêt catégoriels et individuels, même si évidemment le moteur des uns et des autres peut différer. Il s’agit du volet de gestion « politique » au-delà des discussions techniques. Il faut espérer que l’État saura entendre le cri d’un territoire tout entier et n’aura pas la prétention de croire encore qu’il est « infaillible » après ses erreurs d’appréciation post-Xynthia, qui furent dénoncées par la Cour des Comptes… Et qu’un jour en France on cessera de « marcher sur la tête » au nom de ce fameux « principe de précaution » qui a déjà fait tellement de tort. Ainsi un Hollandais présent dans la salle a-t-il fait part de sa
stupéfaction devant ce qu’il venait d’entendre, puisque « aux Pays Bas ce sont plus de dix millions d’habitants qui vivent en dessous du niveau de la mer, qu’on sait assurer leur sécurité, sachant que le risque zéro n’existe pas et qu’il faut donc définir un niveau d’acceptabilité du risque »… Du simple bon sens, en somme. En attendant, la prochaine étape imminente de ce « bras de fer » territoires contre État est le résultat prochain des discussions acharnées du Président de la CdC de l’île de Noirmoutier avec les services de l’État : une commission est prévue à la mi-juillet et des réponses satisfaisantes apportées aux revendications des élus locaux feraient jurisprudence pour l’île de Ré. Les élus veulent y croire... Nathalie Vauchez
* Lire sur realahune.fr nos articles : « L’île de Ré en danger ? » avec la publication dès le 21 juin de l’ensemble des cartes et « Le combat de l’objectivité des élus face à une stratégie de repli de l’État »
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actualité Z o n e s
h u m id e s
L’AEMA en terrains humides Le 18 juin, l’AEMA (Association des Étangs et Marais) a tenu son assemblée générale à Ars-en-Ré. Jean-Bernard Ansoud, président, a qualifié 2012, « année de transition et de consolidation ».
A
près deux années occupées par des travaux importants de reconstruction des digues suite à Xynthia, l’AEMA a consolidé son activité résolument tournée vers les milieux humides. En octobre 2012, la signature du CTMA (Contrat Territorial volet Milieux Aquatiques) a été incontestablement une bouffée d’air pour cette association syndicale autorisée, dont la structure est un établissement public à caractère administratif. Le coût prévisionnel total du contrat s’élève à 2 400 000 € avec une exécution sur cinq ans.
L’AEMA agit aussi pour le compte des propriétaires de marais, en pratiquant des travaux de pelles, notamment pour les sauniers de l’île de Ré. Le chiffre d’affaires a été de 413 000 €, dont 400 000 € en travaux de pelles. 76,5 % du chiffre d’affaires total est réalisé par les commandes passées par les institutionnels, la Communauté de Communes étant le premier donneur d’ordre. « Sans les collectivités, nous n’aurions ni le parc matériel ni les ressources humaines » a convenu le président, en commentant son rapport moral. L’AEMA est, entre autres, intervenue pour la Région Poitou-Charentes afin de curer des claires au Lycée maritime d’Ars-en-Ré, sur une plage de La Flotte des algues vertes ont été évacuées, aux Portes un sentier littoral a été redessiné. Ailleurs des prises
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d’eau dans les marais ont été modifiées, une voiture tombée et plantée dans un marais a été dégagée, des baccharis, plantes invasives, ont été arrachés aux Portes dans les fonds des marais. Une variété d’interventions tous terrains, qui fait dire au président : « 2012 a vu la reconnaissance de notre savoir-faire ». De l’autre côté du pont Sur le terrain, l’équipe de quatre conducteurs d’engins, dirigée par Benjamin Courtadon, intervient tant pour les travaux de pelle que pour les astreintes lors des jours de grande marée ou si besoin en cas d’alerte. Zarafa, la pelle amphibie, a été réceptionnée début 2013. Les premiers résultats sur le terrain sont rassurants, les pelleteurs maîtrisent bien l’engin. Après intervention dans le chenal des Rouets à Ars-en-Ré, elle est depuis le 24 juin dans la Fosse de Loix, pour participer, avec La Trézence le bateau du Conseil Général, à l’arrachage des parcs à huîtres abandonnés. Toutefois l’AEMA envisage d’aller plus loin, ayant constaté une légère
baisse d’activité. « Notre structure ne bénéficie d’aucune subvention. Devant l’inquiétude d’une réduction financière significative de participation des collectivités et de l’État, nous sommes amenés à devoir réagir. Ma réflexion se porte de l’autre côté du pont » a annoncé le président. La participation des 235 adhérents aux comités de marais, sous l’égide de la CdC est vivement encouragée : « C’est le meilleur endroit pour faire remonter vos informations ». Le projet de réimplantation de l’anguille y sera concerté. Maryline Bompard
Date à retenir : dimanche 22 septembre. L’AEMA fêtera son 40e anniversaire dans l’enceinte du Lycée maritime, à Ars. Un livre est en cours de conception pour relater et portraiter ceux qui ont fait le marais.
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ç a b o u g e à . . . s a i n t- m a r t i n LE
R I VA G E
C ’ E S T
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Les clés, enfin ! Après quatre années d’attente, la commune de Saint-Martin a récupéré, le mois dernier, les clés du bar-restaurant Le Rivage, situé sur la plage de La Cible. Son bien, enfin restitué, la municipalité réfléchit à sa réintégration sur le lieu de baignade. prétendant être titulaire d’un bail commercial et non emphytéotique, et demande de ce fait une indemnité d’éviction. Après des démarches amiables et la proposition d’une indemnité de 40 000 € puis de 50 000 € refusée sans contre proLe Rivage, directement situé au bord de la Plage de la Cible position, la décision Une procédure commencée est prise par le conseil municipal d’enen 2009 gager une procédure contentieuse, en milieu d’année 2009. L’avocat en Tout a commencé le 31 décembre charge entame une procédure d’ex2008. Le bail emphytéotique de pulsion. Fin 2011, un autre avocat est 25 ans du bar-restaurant Le Rivage, désigné pour reprendre le dossier qui hérité de sa mère par M. Richard n’avait pas été suivi correctement par Bodin arrive à son terme. La mairie va son prédécesseur. L’affaire est plaidée donc signifier, à cette date, pour récule 21 août 2012, et le délibéré du pérer ses clés. Elle s’est vue répondre 4 septembre est en faveur de Saintpar une fin de non recevoir. Le resMartin : M. Bodin doit quitter les taurateur refuse de quitter les lieux,
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lieux un mois après la notification du jugement. Mais l’affaire reste encore en suspens pendant quelques mois puisque l’huissier a octroyé la trêve hivernale à l’ancien locataire. Ce n’est qu’en juin 2013 que la commune retrouva la jouissance de son bien, qu’elle récupéra dans un état déplorable. L’homme qui exploitait l’établissement sans droit, ni titre depuis 2009, n’a jamais versé un seul loyer aux diverses municipalités qui se sont succédé, et doit 50 000 € à la Ville de Saint-Martin. Cette dernière n’est toutefois pas très optimiste quant à la récupération de son dû. Ouverture pour la saison prochaine La mairie ayant retrouvé son bien, elle souhaite le faire exploiter, pour que cela devienne un lieu animé, convivial et familial, qui participe à la valorisation de la plage. Dans ce but, elle fera un appel d’offres dans le courant de l’été, et étudiera les propositions
Le Rivage actuellement
qui lui seront faites pour trouver un professionnel « sérieux, compétent et honnête ». Le type de bail qui sera proposé n’est pas encore arrêté, et la commune travaille sur le sujet avec son cabinet d’avocats afin de se protéger au maximum, et de ne pas voir la situation se répéter. Au vu des travaux intérieurs qu’il y a à réaliser pour retrouver un outil de travail décent, on ne peut donc pas espérer pouvoir aller boire un verre, ou manger un morceau à La Cible avant la saison prochaine. À dans un an ! Lolita Prieur
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ç a b o u g e à . . . s a i n t- m a r t i n P A T R I M O I NE
Des fortifications exceptionnelles et contraignantes Saint-Martin célèbre, depuis le 1er juillet, le 5e anniversaire de l’inscription des fortifications Vauban au Patrimoine mondial de l’Unesco. Pour en arriver à cette inscription, il a fallu un travail colossal de la part de la municipalité et… ce n’est pas fini.
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u’est-ce que le Patrimoine mondial ? Grâce à une convention mondialement adoptée en 1972, l’Unesco encourage la protection et la préservation du patrimoine culturel à travers le monde. Trente-huit biens français sont ainsi inscrits sur cette fameuse « Liste du Patrimoine mondial ». Créé en novembre 2005, le Réseau Vauban, association loi 1901, fédère les 12 sites fortifiés. Il est venu soutenir et renforcer les actions de chacune des places fortes pour obtenir l’inscription car si cette dernière apporte un rayonnement international, cette reconnaissance mondiale – ce n’est pas un label mais bien une reconnaissance –, implique un certain nombre d’obligations et de contraintes. Depuis l’inscription au Patrimoine mondial, l’ouvrage défensif de Saint-Martin est sous les
projecteurs du monde entier et le devoir d’excellence est entré dans la vie des élus, la qualité du site devant être maintenue et améliorée en permanence. Guillaume Cudennec, historien, recruté en 2005 par la mairie de Saint-Martin pour participer au montage du dossier, explique que la municipalité a la lourde responsabilité « de protéger, restaurer, entretenir et transmettre ce patrimoine qui comprend la citadelle, les remparts et ce que l’on sait moins la vieille ville à l’intérieur de l’appareil. » Entretenir… pas si simple En cette 5 ème année, l’Unesco, demande aux États membres de réaliser un rapport qui sera publié ultérieurement. C’est le moment de faire le point sur ce qui a été fait et de prévoir les actions futures. C’est dans
ce cadre que le Conseil municipal du 10 juin a voté la validation du plan de gestion des fortifications, véritable projet de territoire touchant à l’urbanisme, à la culture et à la citoyenneté, l’appropriation du site passant par les habitants qui en font un lieu de vie et pas seulement un décor. On connaît le credo de Patrice Déchelette « mieux vaut entretenir régulièrement un bâtiment, les travaux à effectuer seront ainsi moins onéreux le moment venu ». Le montant des travaux réalisés depuis 2008 pour entretenir le bâti, dégager les accès et enlever les broussailles afin que l’on puisse admirer l’architecture, s’élève à environ 800 000 €. Et si les choses ne semblent pas avancer rapidement, c’est que parfois, il faut contourner l’obstacle. Exemple le parking Vauban « qu’il est interdit de bitumer » et sur lequel explique Patrice Déchelette, « il est impossible de faire un marquage des emplacements pour les voitures ». Transmettre Le Réseau Vauban estime que pour transmettre dans de bonnes conditions la sensibilisation des jeunes publics est impérative et des actions ont été menées en ce sens. En 2012 un manuel didactique « Les
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La porte des Campani
Fortifications Vauban – Lectures du passé, regards sur demain », a été remis aux élèves du collège de Salières et de l’école primaire de Saint-Martin. Il devrait être plus largement diffusé à la rentrée. Au musée Ernest Cognacq, une maquette tactile de la ville de Saint-Martin, élaborée d’après un plan de 1703, permet aux jeunes de mieux appréhender l’utilité des fortifications. L’inscription au Patrimoine mondial confirme et entérine le caractère exceptionnel du site, qui, orchestré par la municipalité avec l’aide des associations, contribue à son rayonnement international. Est-ce que cela attire pour autant plus de touristes ? Dans un territoire aussi touristique que le nôtre, c’est probable, mais reste difficile à quantifier. Catherine Bréjat
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ça bouge à... ars-en-ré S oci a l
Le Clos des Brises Marines, futur hameau d’Ars-en-Ré Le 21 juin, une première pierre a été posée sur l’ancien site des Brises Marines. Sur une superficie de 5 570 m2 vont être édifiés 26 logements à loyers maîtrisés, une crèche de seize places avec une salle de motricité, un relais d’assistantes maternelles, et trois bureaux à usage social. Un événement de taille pour le village qui compte 1 330 habitants, dont 40 % âgés de plus de 60 ans.
Le projet : 10 maisons individuelles et 19 logements collectifs répartis sur 5 bâtiments, autour d’une place intérieure et le long d’une ruelle piétonne.
L
a volonté ostensible est de retenir des Rétais, non seulement sur Ars mais aussi sur le canton nord de l’île, en attirant des familles qui ne trouvent pas de pénates, sauf à prix forts, tant l’offre actuelle est réduite. À terme, le sort des écoles dépend également de ces constructions, c’est dire combien ce projet tient à coeur aux élus qui s’étaient déplacés d’un bout à l’autre de l’île.
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Le Clos des Brises Marines devrait être livré début 2015. Les 29 logements se rajouteront aux 14 de la Grange, actuellement en construction et livrés au 1er trimestre 2014. Il y aura donc au total 44 nouveaux logements dans le village, opérationnels au cours des deux prochaines années. Habitat 17 en est le bailleur social. Son président, Bernard Rochet affirmait : « En plus de créer
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des logements aidés, on crée toute une vie autour. Je suis persuadé que ce projet donnera une vie nouvelle à ce secteur de la commune ». Le Maire d’Ars-en-Ré, Jean-Louis Olivier s’est dit « satisfait de voir le site continuer d’avoir une vocation sociale ». En 2010 la Communauté de Communes a acheté le foncier en pleine propriété à l’association PEP 17 pour 3,5 millions d’euros. « Nous avons apprécié que PEP 17 accepte de nous vendre à ce prix. Un tel effort financier est rare et mérite d’être salué » a souligné Lionel Quillet, président de la CdC. L’acquisition avait été votée à l’unanimité par l’ensemble des Maires de l’île de Ré. Par ailleurs, l’État a
donné les agréments nécessaires. Olivier Falorni, député de CharenteMaritime, a rendu hommage « au fruit d’un véritable partenariat, d’une mutualisation des actions, d’un esprit d’équipe et d’un volontarisme politique pour relever le défi de la vie permanente sur l’île ». À l’entrée du village, en venant de Saint-Clément, l’emplacement se voit bien. La démolition des anciens bâtiments est terminée. Sous la houlette de Sophie Blanchet, architecte, les premières fondations sortiront de terre dans les prochains mois. La liste d’attente pour ces logements se constitue d’ores et déjà. Maryline Bompard
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éco à la hune C o m m e rc e
Des professionnels impliqués C’est à La Pergola et dans la convivialité que 75 commerçants rétais ont été labellisés cette année, 19 au titre de la Charte Qualité et 56 de la Charte Eco-citoyen, par le service « Appui aux Entreprises » de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Rochelle dirigé par Emmanuel Hurtrez, et par le service Communication dirigé par Thierry Praud, en présence de Francine Cousot, élue déléguée de la CCI pour l’île de Ré.
Aurélie Etiembre (Agence Orpi du Bois), Laure Trichard (Au Bon Saucisson), Sylvère Moreau (Poissonnerie Nelly au Bois) et Francine Cousot (Optic 2000 à SaintMartin et élue de la CCI) ont tous été « chartés » qualité et/ou éco-citoyen 75 commerçants rétais ont été labellisés, 19 « charte qualité » et 56 « charte éco-citoyen »
Les chartes, mode d’emploi La « Charte Qualité Ecoute Conseil » qui a été créée en 1998 en CharenteMaritime s’est ensuite étendue un peu partout en France avec 12 000 entreprises « chartées ». C’est un outil d’évaluation, d’amélioration et de valorisation de la qualité d’accueil et de service dans un commerce, qui dote le professionnel d’un « référentiel » lui permettant de capitaliser sur ses points forts et d’améliorer ses points faibles. Avec 73 critères contrôlés, à l’intérieur comme à l’extérieur du point de vente, les équipes sont « challengées » et motivées pour progresser afin d’obtenir la Charte. Les engagements des entreprises adhérentes – par exemple, présenter une vitrine attrayante, dispenser des conseils professionnels et respectueux du choix de son client, écouter les réclamations ou encore respecter les délais – paraissent « aller de soi » mais exigent d’avoir une équipe sensibilisée et impliquée, notamment en haute saison où les nerfs des commerçants sont parfois mis à rude épreuve avec la multiplication par 10 des clients potentiels.
La « Charte commerce éco-citoyen » a été initiée en 2011 pour permettre aux commerçants d’améliorer l’attractivité de leur point de vente et renforcer leur capital sympathie auprès des clients. Pour cela ils doivent s’engager dans une démarche de respect de l’environnement, de développement économique local et d’équité sociale et répondre à au moins 4 des 7 critères qualitatifs définis, comme par exemple fournir aux clients des sacs biodégradables ou réutilisables, communiquer « écologique » sur des supports déjà existants, participer à la vie locale ou encore être à l’écoute de ses salariés et de sa clientèle... Des commerçants ravis Certains commerçants, comme par exemple Isabelle et Denis Hénault (Agence immobilière Hénault à La Couarde) ou Elisabeth et Philippe Candela (Optique Photo Ré à SaintMartin) sont labellisés depuis plusieurs années. D’autres comme Aurélie Etiembre (Agence Orpi au Bois-Plage) ont fait la démarche cette année pour
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la 1ère fois. Tous sont contents de leur démarche et plusieurs d’entre eux ont été labellisés cette année pour les deux chartes. Pour Francine Cousot (Optic 2000 à Saint-Martin), Aurélie Etiembre (Argence Orpi au Bois-Plage), Sylvère Moreau (Poissonnerie Nelly au BoisPlage) et Laure Trichard (Au Bon Saucisson sur la plupart des marchés rétais) la démarche de charte qualité ou de charte éco-citoyen est notamment importante en interne, pour « fédérer et motiver les équipes ainsi gratifiées, et elle constitue un outil de communication externe vis à vis des clients ». « Vrais outils de pilotage et de management », permettant de faire un « audit » interne chaque année, ces chartes évitent de « se laisser aller à la médiocrité ». Elles permettent aussi parfois de justifier certaines décisions auprès des salariés. L’ « effet réseau » n’est pas à négliger non plus, tout comme la fidélisation des clients, ainsi confortés dans leur choix de magasins ou bancs de marché et « fiers d’en être les clients ». Les commerçants labellisés essaient de recommander les autres professionnels concernés, même si cet « effet réseau » n’en est qu’à ses débuts.
Des collaborateurs de la CCI en appui aux entreprises : Mickael Briand, Thierry Praud, Odile Lafon, Nathalie Martinez, Sophie Bonnerre, Marie-Chantal Luzineau et Emmanuel Hurtrez
La soirée du 27 juin à La Pergola, la première ainsi organisée par la CCI sur l’île de Ré, a ainsi contribué à créer convivialité et solidarité commerciales entre les professionnels qui ont pu se découvrir (pour ceux qui ne se connaissaient pas) et échanger dans une ambiance décontractée. Sur 800 entreprises rétaises pouvant potentiellement répondre aux critères de la charte éco-citoyen, 7 % ont répondu au mailing de la Chambre de Commerce de La Rochelle. Celle-ci est en plein dans sa vocation d’accompagnement des entreprises et dispose avec les chartes d’ un cadre intéressant pour témoigner de son expertise et tisser un lien avec les entreprises de son territoire. Elle entend ainsi susciter de nouvelles vocations l’an prochain auprès des commerçants rétais. Nathalie Vauchez
Contacts : realahune.fr pour connaître tous les commerces labellisés et voir les photos des commerçants. larochelle.cci.fr pour en savoir plus sur les chartes.
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a s s o c i at i o n s a ct u a l ité
f e sti v ités
Rotary île de Ré : « servir d’abord » Vendredi, Le gouverneur du district D1690 France, Jean-François Epailly, remettait vendredi 28 juin la charte du Rotary île de Ré au nouveau Rotary île de Ré, en présence des clubs rochelais parrains et de nombreux rotariens venus de toute la France pour cet heureux événement. Le Rotary île de Ré officialisé le 28 mai 2013 est le 73ème club du District 1690.
jour de partage de dîners loidais
L Les 23 nouveaux rotariens et leurs parrains entourent le gouverneur et les présidents
Des rotariens et rotariennes rétais jeunes et motivés « L’obtention de la charte en moins de 6 mois, un délai exceptionnel pour intégrer le Rotary national s’est faite grâce à la qualité du dossier rétais présenté par Patrice Tabeau et son équipe », soulignait le Gouverneur de district. Après les discours de bienvenue dans la grande famille du Rotary, 23 membres rétais sont intronisés. 13 hommes et 10 femmes, issus d’horizons professionnels divers : hôtellerie, banque, tourisme, gestion de patrimoine, pharmacie, médecin, commerce... reçoivent l’insigne et le fanion qui font d’eux des rotariens,
Retrouvez la fiche Association du Rotary île de Ré, comme celle de plus de 200 associations rétaises référencées dans l'annuaire des associations, sur realahune.fr
avec les compliments et les encouragements de leurs pairs. Avec une moyenne d’âge de 53 ans et beaucoup de rotariens en activité, dont 6 de moins de 40 ans et 5 de moins de 35 ans, c’est un Rotary île de Ré à 43 % féminin qui vient de naître. Des actions humanitaires, au coin de la rue comme au bout du monde Des personnes ordinaires font des choses extraordinaires dans le Rotary, premier club service du monde qui compte 34 462 clubs, présents dans 200 pays avec 1 220 000 membres. « Nous travaillons avec de nombreuses fondations, dont la fondation Bill Gates », rappelait le gouverneur, économiste de formation. Le Rotary île de Ré a déjà retenu des lignes d’actions et prépare un plan vision pour construire l’avenir, qui se fait selon la fameuse règle des 4 questions qui sert à définir si une action est bonne ou non.
Patrice Tabeau, président du Rotary île de Ré reçoit le fanion des mains du gouverneur de district JF Epailly
La roue d’engrenage pour emblème Le Rotary International, association financée par la cotisation annuelle de ses membres ou par des dons pour la Fondation, encourage une haute éthique civique et professionnelle et œuvre pour faire progresser l’entente et la paix dans le monde. L’emblème du Rotary est une roue d’engrenage de 24 dents, symbole de la transmission de l’énergie. Le fanion du Rotary île de Ré représente l’île de Ré, un voilier et un phare.
e village de Loix aime partager ce moment convivial qu’est le dîner, surtout quand il a lieu en plein air. L’office de tourisme a concocté deux soirées pour les prochains vendredis. Le 12 juillet, à partir de 16 h, la place du marché sera transformée en village gaulois. Il est vrai que Loix a toujours eu la réputation d’être une enclave qui résiste aux assauts ! À partir de 20 h, les tourne-broches régaleront autour de la thématique médiévale. Les chevaliers pourpres feront des démonstrations de combat médiéval. Des défis sont organisés, chacun pourra se mesurer à la course en sac, au croc aux pommes ou au jeu du palet. Le 19 juillet, rendezvous pour la 4ème édition du piquenique sur la plage du Grouin. On peut apporter son en-cas, mais buvette et grillades sont prévues. Le piquenique a lieu au son d’un orchestre. Cette année, Manu Bigarnet réserve une surprise avec trois de ses chevaux de la compagnie Of K’horse. Maryline Bompard
Michel Lardeux
Rotary Ile de Ré Salle des fêtes/Mairie Avenue Gustave Perreau 17940 Rivedoux Plage Président : Patrice Tabeau Secrétaire : Bernard Maillet Protocole : Jean Rivière Courriel : rotaryclub.iledere@gmail.com
Chaque année toujours un peu plus de convives au pique-nique sur la plage du Grouin
so l id a rité
SNSM, paëlla pour la bonne cause N’importe qui d’entre nous, baigneurs ou gens de bateaux, peut avoir besoin des Sauveteurs en mer. L’antenne rétaise est composée de 25 bénévoles. L’association est d’intérêt public. Donner 20 € à la SNSM, ne revient finalement qu’à donner 8 €, car le don est déductible fiscalement. l’île, à Ars-en-Ré. Une première. Samedi 13 juillet, les communes des cinq villages, pilotées par leurs La SNSM rétaise presque au complet associations nauour sa 5ème édition, la Journée tiques, mutualisent leurs équipes des Sauveteurs en mer prend ses pour la journée d’appel aux dons. quartiers dans le canton nord de Elles seront épaulées par le CNLF et
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par le YCSM qui ont déjà une belle expérience en la matière. La SNSM recueillera les dons sur le port d’Ars où seront vendus vêtements siglés et produits dérivés. Les bateaux peuvent participer à une régate amicale et les amateurs de pêche à une sortie. Au dîner, les gourmands vont se régaler d’une paëlla (participation libre 15 € minimum) sur la terrasse du
CNAR, en attendant le traditionnel feu d’artifice tiré ce soir-là dans la commune. Les sauveteurs en mer ont besoin de fonds pour financer leurs activités et pérenniser leur mission. Prendre une adhésion d’ici le 13 juillet, permet de participer à un tirage au sort pour gagner un vélo offert par les Cycles Neveur. Maryline Bompard
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saveurs
Les secrets des vignerons enfin dévoilés Devant le succès remporté par les visites quotidiennes de ses chais l’an passé, la coopérative des vignerons de l’île réitère et organise en juillet et août, deux fois par jour, du lundi au vendredi, des visites gratuites, suivies d’une dégustation au cellier.
L
a coopérative Uniré a mis en place pour la première fois en 2012 une visite guidée de ses chais. Julie Foulquier, Rivedousaise, guide d’île de Ré Tourisme, qui connaît bien son île, l’histoire et les produits de son terroir, mène la visite du matin avec l’allant qu’on lui connaît. Elle souhaite en faire un moment pédagogique agréable afin que tous, enfants comme parents ou professionnels venus s’informer, puissent y participer avec plaisir et intérêt. Le rendez-vous pour les départs est
au cellier. Julie commence par tracer un bref portrait de l’île, la restituant dans son contexte géographique, historique et économique, puis fait visionner aux visiteurs un documentaire d’une durée d’un quart d’heure retraçant le travail de la vigne dans l’île, rappelant les cépages cultivés ainsi que les différentes étapes de la vinification. Tous les produits de la coopérative sont expliqués en précisant les qualités et spécificités des vins rouge, blanc, rosé, du pineau et du cognac issus de ce vignoble. À la découverte des chais La visite débute dans le superbe décor de la distillerie du cognac, au milieu des grandes cuves et des alambics en cuivre, seul métal permettant une distillation parfaite. Puis passant de la théorie à la pratique, Julie Foulquier entraîne les visiteurs dans une balade au cœur des différents chais. Le pineau dont la coopérative vend 500 000 bouteilles par an reste la vedette : ses immenses cuves dans lesquelles il vieillit au frais impressionnent les enfants. Julie Foulquier profite de l’atmosphère quasi religieuse du grand chai pour réciter aux visiteurs la prière du Rétais : « Mon Dieu, donnez-moi la santé pour longtemps, de l’amour plus souvent mais du pineau tout le temps », tout en expliquant les particularités de ce merveilleux nectar qui n’évolue plus après dix ans d’âge et se consomme frais aussi bien seul qu’avec un melon ou un foie gras
mais toujours sans glaçons ! Ensuite ce seront les chais de vins rouge et blanc et leurs tonneaux de chêne à la taille plus raisonnable avant de revenir au cellier pour une dégustation de pineau à l’heure de l’apéritif. À la boutique, vous pourrez acheter si vous le souhaitez tous les vins et alcools que produit la coopérative. Appréciées du grand public qui manifeste un réel intérêt pour l’appareil de production, ces visites ont lieu à 10h30 et sont de plus en plus suivies. Il est recommandé d’être à l’heure pour pouvoir y participer. Une seconde visite, à 15h30, est accompagnée par un professionnel du cellier. Catherine Bréjat Coopérative Uniré Route de Sainte-Marie – Le Bois-Plage-en-Ré Tél. : 05 46 09 23 09
Une nouvelle poissonnerie à Saint-Martin Delphine et son époux Olivier Dupuy, gérant des Pêcheries de la Cotinière ont repris depuis peu une poissonnerie dans la zone artisanale de Saint-Martin-de-Ré, en face de la station de lavage de voiture.
E
ntreprise familiale, les Pêcheries de la Cotinière représentent la réussite de quatre générations de femmes et d’hommes. Ces poissonniers mareyeurs connaissent parfaitement leur métier et achètent directement aux criées de La Rochelle et de la Cotinière et
possèdent déjà 8 points de vente dans le grand Sud Ouest, si bien que le volume de leurs achats leur permet d’obtenir des prix intéressants qu’ils répercutent auprès de leur clientèle. L’entreprise travaille dans le haut de gamme dans tous ses points de vente et vend ses produits aux mêmes prix, qu’il s’agisse de La Cotinière ou de l’île de Ré. La poissonnerie propose de plus un rayon traiteur de la mer avec soupe de poisson, paella, brandade de morue, bouillabaisse etc. ainsi les produits de la conserverie « La Lumineuse » que Delphine et Olivier ont créée l’an passé, dont la qualité et la saveur ont d’ailleurs attiré l’attention du chroniqueur gastronomique Gilles Pudlowski. Parmi les soupes, mousses et rillettes de La Lumineuse, les rillettes de maigre et de mulet, la soupe de poisson, la choucroute de poisson et le maigre fumé ont reçu le prix spécial du jury au Concours régional des Saveurs 2012. Le goût succulent des rillettes de maigre, de thon, de langoustine ou leurs mousses, en particulier celle de Saint-Jacques
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au whisky plaît aux gourmets. Les plateaux de fruits de mer sont préparés à la demande. Une équipe sympathique et compétente vous accueille qui saura vous conseiller et préparer votre poisson. Catherine Bréjat Poissonnerie des Pêcheries de la Cotinière 13, bis rue des Salières - Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 09 52 66 Ouvert 7 jours sur 7 en été
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ils bougent ! P a tri m oi n e
v i v a n t
Un lieu de vie devenu historique Lorsque Florent et Olga, grands-parents de Daniel Massé reprirent l’Hôtel des Voyageurs en 1921, l’épicerie, le restaurant et le bar étaient dans une même grande salle débouchant sur une petite cour intérieure où l’on jouait à la pétanque avec des boules en bois. À l’époque, il y avait même une estrade pour de petites représentations théâtrales. Les commerçants du centre-ville venaient retrouver les pêcheurs, qui arrivaient avec leurs paniers remplis de homards, pour prendre l’apéritif et discuter entre eux. Florent n’entamait son marchandage qu’après leur avoir servi plusieurs tournées de pastis ! Il arrivait ainsi à faire suffisamment baisser les prix pour qu’Olga intègre du homard dans ses menus de fêtes, au plus grand plaisir de ses pensionnaires. Le surnom du lieu était : « le bar aux homardiers ». Les boules, rouges et blanches, ne devaient pas toucher l’assiette déposée au centre du billard, sinon il fallait verser 2 Francs de pénalité. Le coiffeur, M. Pelon, venait d’Ars le jeudi car cela lui permettait de coiffer, dans le bar, adultes et enfants. Les temps modernes !
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L'entrée du Chat Botté
ans les années d’après-guerre et jusque dans les années 60, un bal était donné les samedis et dimanches, avec un orchestre venu de Sainte-Marie. Le dimanche, au billard, on jouait à « la poule à l’assiette ».
D écor a tio n
e t
Tout est refait en 1965. Le billard reste présent jusque dans les années 90 et pour l’accompagner un babyfoot qui plait beaucoup à la jeunesse. Le comptoir était en formica vert. Il changera plusieurs fois d’endroit avant qu’on l’installe à son emplacement actuel, une hérésie commerciale paraît-il, un bar devant être vu de l’extérieur ! Au milieu des années 80, l’endroit était plein tous les soirs. On y jouait à la belote au milieu d’un
prod u its
B e a u x
nuage de fumée, la cigarette n’étant pas encore interdite, et il ne fallait pas moins de cinq personnes pour assurer le service du bar. L’animation était telle que Daniel Massé n’arrivait pas à fermer avant deux heures du matin alors que la terrasse devait être dressée, dès 8 heures le lendemain ! C’est ce même bar que traversèrent François Mitterrand et Helmut Kohl pour rejoindre la salle de restaurant lorsqu’invités par le Maire de l’époque, Léon Massé, ils vinrent déjeuner. La façon de vivre n’est plus la même comme il le constate, mais le bar reste un lieu de rencontre où les habitants viennent s’informer de la vie locale et discuter, déjà, des prochaines élections municipales. Quant à la terrasse, très bien exposée, elle
Le Bar du Chat Botté
est prise d’assaut dès les premiers rayons du soleil par les villageois et les Parisiens réunis dans une même communion. Catherine Bréjat Le Chat Botté 20 rue de la Mairie 17590 Saint-Clément-des-Baleines Tél. : 05 46 29 42 09
Arts
Pour vos peintures, une seule adresse Depuis le 12 mars 2013, une nouvelle enseigne est apparue avenue du général de Gaulle à Saint-Martin-deRé : « Malbosc Encadrements ».
Sylvie Malbosc a racheté le matériel de l'Imagerie
S
Un rayon de produits Beaux Arts
uite au départ de « L’Imagerie » du port de Saint-Martin pour La Noue (laissant place à la boulangerie Marin), le bail précaire de vingttrois mois signé dans l’attente de la création d’un pôle d’artisanat d’art que devait mettre en place la mairie de Sainte-Marie-de-Ré étant arrivé à son terme, Christine Malbosc dut alors fermer le local de La Noue fin 2011.
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Une date à partir de laquelle sa salariée et belle-sœur, Sylvie Malbosc, se retrouva sans emploi et donc dans l’obligation de retrouver un nouveau local afin de pouvoir continuer un job d’encadreur qu’elle exerçait depuis plus de 25 ans. Un local étant disponible dans SaintMartin extra-muros, avenue du général de Gaulle, Sylvie, après avoir racheté à sa belle-sœur une grande partie du matériel de l’ex atelier de l’Imagerie, décide de franchir le pas en créant sa propre entreprise. Depuis maintenant plus de trois mois, en plus de l’activité « classique » d’encadrement, Sylvie a mis en place un rayon de produits Beaux Arts afin de répondre à la demande de nombreuses personnes suite au départ du secteur de la Cristallerie du seul point de vente de ce genre de produits dans l’île. Par ailleurs, en collaboration avec le magasin « L’Étoffe Marine » de SaintMartin, Sylvie réalise des tableaux à partir de tissus imprimés représentant des peintures de Patrick Plattier ou d’Anne G. Les petits travaux de dépannage (coupe de verre, de carton, passe-partout, etc.) font également partie des services que Sylvie Malbosc peut rendre à sa clientèle. Et chose
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rare, Sylvie possède également, donc disponible à la vente, l’intégrale de la collection des affiches éditées annuellement par les Amis de l’île de Ré (AIR). Sylvie Malbosc est une commerçante satisfaite, certaine d’avoir fait le bon choix en venant s’installer à Saint-Martin : « la boutique est bien située, donnant sur une rue passante, voisine comme elle de commerces ouverts à l’année, et offrant des facilités de stationnement. Tout ceci fait
qu’aujourd’hui, en plus d’une clientèle qui m’est restée fidèle, j’ai déjà gagné pas mal de nouveaux clients ». Jean-Pierre Pichot Malbosc Encadrements 29 avenue du Général de Gaulle 17410 Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 01 08 17 Courriel : malbosc-encadrements@orange.fr
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technologies C o m m u n ic a tio n
Pourquoi ça sature ? En été, la population augmente, et avec elle le nombre de portables aussi. Ce qui entraîne une saturation des réseaux de téléphonie mobile. Vous répondre que c’est parce qu’il y a trop de monde semble un peu trop facile. Voici donc quelques explications techniques sur le pourquoi, du comment. un grand nombre d’appels passés simultanément, ce sont les premiers arrivés qui sont les premiers servis. Le nombre d’appels simultanés pour ces antennes est d’environ 60. Ce qui explique que vous pouvez « avoir du réseau » sans pouvoir appeler. Respiration cellulaire pour la 3G
L
a téléphonie mobile fonctionne grâce à des ondes radio qui sont réceptionnées par des antennes relais. Ces antennes sont de deux types sur l’île de Ré : 2G ou 3G. Chaque antenne délimite une zone de couverture, comprise entre 50 m et 30 km, appelée cellule. La cellule fixe de la 2G La zone de couverture en 2G est fixe et définie à l’installation de l’antenne en fonction des besoins du lieu d’implantation. Ce réseau est en général attribué à la voix, c’està-dire les appels, en raison de son flux d’environ 200 kb/s. Quand il y a
Les cellules 3G fonctionnent différemment, leur zone de couverture n’est pas fixe, mais variable. C’est-àdire qu’elle s’adapte en fonction du nombre de requêtes des usagers. Par requêtes, on entend les appels, mais également toutes connections sur l’Internet mobile. Le flux du réseau est d’environ 4,5Mbit/s, ce qui lui permet de traiter ce qu’on appelle la « data », c’est-à-dire les données, plus efficacement que la 2G. La cellule rétrécit si la somme des sollicitations nécessite plus de flux que la capacité de l’antenne. L’ordre des demandes ne rentre pas en compte, seul ceux se trouvant dans la nouvelle zone
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garderont leur connexion. Pour résumer, plus vous vous trouverez près de l’antenne, plus vous aurez de chance de conserver votre couverture. Conseils L’Internet mobile est ce qui utilise le plus de réseau. Suivant vos actions, le débit sollicité peut monter en flèche. Sans oublier qu’aux smartphones s’ajoutent les tablettes et les clés 3G. Afin d’éviter de saturer les lignes en période estivale, déconnectez-vous manuellement de l’Internet mobile quand vous ne l’utilisez pas, car certaines applications continuent d’y être connectées, et donc de consommer de la bande passante. Préférez vous connecter en wi-fi, quand cela est possible. En vacances, ou en congé, débranchez-vous, on ne sait jamais, vous pourriez aimer ça ! Lolita Prieur Remerciements à A. Gaugue, maître de conférences à l’université de La Rochelle pour ses explications.
LA TÉLÉPHONIE AU SERVICE DE NOTRE QUOTIDIEN ? La téléphonie est partout. C’est ce que le canton nord a pu constater le mois dernier lors d’une panne, qui a bouleversé le quotidien de beaucoup. Si pour la plupart ça s’est résumé à penser à prendre son carnet de chèques, ou des espèces pour régler les achats, cela a mis la vie d’autres en danger. Les assistances téléphoniques d’urgence, dont bénéficient certaines personnes âgées, malades ou handicapées, sont reliées aux mêmes réseaux, fixes ou mobiles, que les autres. En cas de panne, ces personnes se retrouvent donc seules si un problème survient. Ce fut le cas, notamment à Loix, où une dame âgée a dû attendre 15 jours, malgré les multiples demandes de sa famille, pour que l’on rétablisse sa ligne.
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m a i s o n s d e pay s L a
M a iso n
d u
F i e r
i n a u g u ré e
Une nouvelle vitrine pour le patrimoine naturel rétais Les travaux de réhabilitation de la salorge achevés et la nouvelle muséographie installée, l’équipe rétaise de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) a pu regagner son nid et rouvrir la Maison du Fier au public.
U
ne refonte totale du nid qui valait bien une inauguration en présence d’Allain BougrainDubourg, des directeurs de la LPO, du Conservatoire du Littoral, de la Corderie Royale, du Maire des Portesen-Ré, de nombreux élus rétais et d’un public dense. Présenter Ré au-delà des clichés Lors de la visite guidée des lieux, passé le sas immersif, le visiteur rentre de suite dans le vif du sujet. Trônant au beau milieu de l’espace muséographique, une carte représentative du territoire insulaire permet de situer géographiquement les différents milieux naturels qui composent l’île de Ré : villages et cultures, marais, forêts, dunes, estran, pertuis. Chacun de ces milieux étant ensuite présenté, un par un, de façon très interactive tout autour de la salle. Accessible à
tous publics, les personnes handicapées n’ont pas été oubliées, ce au travers de l’ergonomie du mobilier et en mettant les sens à l’honneur (toucher, ouïe, vue, odorat). Pour le directeur de la Maison du Fier, Julien Jean, « outre le côté ludique recherché compte tenu des visiteurs auxquels la Maison s’adresse, des scolaires en classe verte, le grand public, les Rétais, il fallait pour chaque milieu, proposer un contenu sérieux par le biais d’écrans montrant notamment
toutes les espèces inféodées au dit milieu et mettre en avant certaines de ses composantes qui interpellent. Ainsi, par exemple, pour la forêt qui symbolise la verticalité, le fait de passer sous une cloche sonore déclenche des chants d’oiseaux ». Allain Bougrain-Dubourg ne cachait pas sa satisfaction de voir la Maison du Fier se pencher via les pertuis sur la problématique du devenir de nos océans, rappelant que « l’archipel France », c’est 11 millions de km² de
possessions françaises à préserver par une bonne gestion. Autre attraction proposée recueillant un large succès, l’observation en direct de la réserve de Lilleau des Niges grâce à une caméra braquée sur elle en permanence. Une caméra que le visiteur peut télécommander pour zoomer afin de mieux visualiser une couvée de tadornes ou bien un héron pêcheur d’anguilles. Jean-Pierre Pichot
P A T R I M O I NE
Les nouveautés 2013 sont de sortie ! Chaque année, les maisons de pays du territoire prennent le parti de promouvoir le patrimoine culturel et naturel rétais en proposant de nombreuses animations. Si certaines, sont devenues incontournables, ces acteurs locaux ne se reposent pas sur leurs lauriers, et font preuve d’imagination chaque année pour élargir leur sélection. Le musée Ernest Cognacq Cet été, le musée Ernest Cognacq ouvrira les portes de l’Hôtel de Clerjotte, les jeudis du 25 juillet au 22 août, pour une visite retraçant l’histoire du bâtiment et de son architecture. Il exposera Hors les Murs jusqu’au 31 décembre, 11 reproductions de toiles dans le cœur historique de la ville, qui vous transporteront aux XVIIe et XVIIIe siècle lors de la balade organisée du 18 juillet. Les 25 juillet et 8 août, ce sera l’occasion d’enfourcher son vélo pour le parcours ludique qui se terminera à l’écomusée du marais salant par un apéritif. Les enfants, quant à eux, seront réquisitionnés par « le gardien de Clerjotte », quatre fois dans l’été, pour démasquer un voleur et retrouver son butin. Deux ateliers, un pour les 4-6 ans et l’autre pour les
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7-12 ans, leur permettront de réaliser leur propre maquette de la porte de la citadelle. La Maison du Platin En lien avec l’exposition temporaire, Terre(s) de Ré, les dessous de l’île de Ré, l’institution flottaise proposera une sortie géologique allant de la Pointe des Barres au port, quatre fois durant l’été. Toujours dans le même esprit, les petites mains découvriront les différentes roches présentes sur
Atelier diorama à La Maison du Platin
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l’Île de Ré, et, réaliseront un moulage de fossile, lors de deux ateliers jeunes public. L’animation Diorama, les armera de colle et de ciseaux, pour la réalisation d’une scène d’Antan, inspirée de la collection du musée. L’Ancre Maritaise L’ADEPIR vous confiera une lampe tempête et vous emmènera cette année, visiter une écluse au crépuscule. Elle rendra vos enfants incollables sur l’estran, à travers diverses activités, ayant pour thème : la laisse de mer, l’histoire du grain de sable, l’adaptation des animaux à marée basse, la chasse aux œufs de raies et le tourne cailloux. Et, elle vous guidera lors d’une sortie géologie allant du four à chaux à la plage. Vous pourrez découvrir la faune nocturne
et observer le ciel en compagnie d’un astronome, avec Ré Nature Environnement, lors des sorties À l’écoute de la nuit. Elle organisera également des montées au clocher de Sainte-Marie pour admirer le vol des martinets et les pertuis. Ses sorties botaniques se diversifieront en se déplaçant à Ars, à Loix et au Bois, mais aussi à cheval. Elle présentera une conférence le 13 juillet sur la lune et ses croyances, tandis que la LPO abordera le sujet des oiseaux du jardin le 31. Elle vous entraînera régulièrement cet été à la rencontre des oiseaux et de la flore de la tombée du jour. L’Ancre Maritaise vous laissera entre les mains d’une artiste anglaise le 6 août, pour une initiation à la peinture à la cire. Lolita Prieur
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z ap ’ arts C e s
R ét a is
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m o n d e
étienne, « le sculpteur poète » Le sculpteur Étienne fait partie de ces Rétais que peu d’insulaires connaissent mais dont les savoir faire, le talent, l’expertise, les compétences sont reconnus mondialement.
Devant les 3,50 m de « La Rencontre », de gauche à droite, Fabien Nourisson, Etienne et Kader Ammoury
A
lors que la FIAC à Paris présente ses œuvres ; que la fonderie Blanchet - Landowski lui consacre en 1999 une rétrospective
de « 20 ans de sculptures en bronze » ; que la « Maison d’Église Notre Dame de Pentecôte » à la Défense accueille en 2002 l’exposition « Variations autour de la Croix » ; que la Galerie d’Art Elysées organise en décembre 2004 à Paris une exposition majeure regroupant une cinquantaine de ses œuvres ; que le marché international s’ouvre à lui (États-Unis, Belgique, Hollande, Chine, Singapour, Dubaï, Hong-Kong, Londres) ; que les galeries étrangères lui tendent les bras et présentent de manière permanente ses œuvres ; que les secteurs public, privé (Thomson, Cap Sesa, Bouygues, la Banque la Hénin, Fina France, la Compagnie bancaire, Michelin) ou religieux (cathédrales de Saint-Malo, de Rennes) lui passent régulièrement des commandes monumentales se composant de sculptures en ronde-bosse, de basreliefs, de fontaines ou de mobiliers,
le sculpteur Etienne est presque totalement méconnu de la population rétaise. Il réalise pourtant l’essentiel de ses œuvres dans son atelier de la zone d’activités de Rivedoux. Actuellement, certaines personnes, passant devant l’atelier se sont peut être posées la question de savoir ce qui s’y passait en apercevant ses deux assistants, Fabien Nourisson et Kader Ammoury, perchés sur un échafaudage, s’affairant à modeler de gigantesques blocs de polystyrène. La raison, c’est qu’après la commande d’une première sculpture en bronze, « L’Envol », émanant d’un groupe d’investissement singapourien (laquelle est aujourd’hui exposée devant le Raffles City Center à Singapour), une deuxième commande sur le thème de « La Rencontre » est après six mois de travail en atelier, prête à bientôt partir en fonderie, avant
La maquette en bronze de « La Rencontre » devant le modèle en taille réelle
de rejoindre le Market Plaza de Singapour courant 2014. Jean-Pierre Pichot
E x positio n
Une géométrie colorée La Galerie Glineur nous a fait découvrir l’an passé le peintre Gordon Hopkins. Il nous revient du 12 au 22 juillet avec « Colour of life », un thème exprimant bien son appétit de vivre.
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Summer tea - 120 x 160
é à Boston (Massachusetts) dans un milieu d’artistes – un père sculpteur, une mère peintre et un frère jumeau également peintre –, Gordon Hopkins étudie l’art au Principia Collège à Elsah dans l’Illinois, puis fait un master en architecture de jardins à Denver (Colorado) et termine son cursus universitaire à Tucson (Arizona). Il pratiquera le métier d’architecte paysagiste pendant dix ans, avant de se
consacrer totalement à la peinture. Il restera indélébilement marqué par cette période : végétaux, fleurs, fruits et feuillages se mêlent gaiement dans ses toiles et de manière plus structurée qu’il n’y paraît. Ouvert au monde, il voyage beaucoup, s’inspire de ce qu’il découvre et ce n’est pas un hasard s’il aime particulièrement la Californie et les pourtours du bassin méditerranéen : la lumière lui est indispensable.
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Warm summer wind - 120 x 120
D’une apparente simplicité, sa peinture accorde une grande importance au trait et à la couleur et les répétitions de motifs, plus ou moins gros, rythment les surfaces. Sa technique, très personnelle, de superposition de couches de couleurs fortes à l’huile sèche en bâtons, donne une luminosité et une profondeur étonnantes à ses œuvres. Ses toiles reflètent son sens de l’organisation de l’espace et leur composition est
rigoureuse même si on a tendance à l’oublier tant l’impact de la couleur est prenant. Au-delà des jardins fleuris auxquels il nous a habitué, de nouveaux thèmes apparaissent cette saison tel « New found robe » ou « Orange above », dont les effets de matière dans la partie supérieure du tableau animent l’aplat orange. Avec « Belgian treeline », thème précédemment abordé, mais en couleur, on constate que même le noir chez Hopkins n’arrive pas à être triste. Avec le très beau « Beyond the blue gate » nous découvrons une nouvelle facette de son talent et l’ombre de Matisse plane parfois sur ses jardins imaginaires, c’est le cas pour « Land and sea series ». En cette période de morosité ambiante, accrochez des toiles de Gordon Hopkins dans votre maison, de la cave au grenier et vous oublierez la crise ! Catherine Bréjat Galerie Glineur Place de l’Église 17410 Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 09 10 90 www.galerieglineur.com
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zap ’arts disti n ctio n
Danièle Duteil : « Insensiblement, le haïku me séduit et m’enchante. » Discrète et passionnée, Danièle Duteil, pour son recueil : Écouter les heures, vient de recevoir le prestigieux Prix du haïku 2013 décerné par l’Association pour la promotion du haïku (APH), présidée par Dominique Chipot. historique du haïku, le Japon, l’a reçue l’an passé avec beaucoup d’égards. Le haïku y est plus qu’un art littéraire, c’est une véritable mémoire collective, une forme de pensée. Des mots pour suggérer des images et des émotions
Une pointure dans son domaine, jusqu’au Japon... mais d’une discrétion totale
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rofesseure de lettres à la retraite, l’auteure rétaise qui demeure à Rivedoux est reconnue par ses pairs dans l’espace francophone, d’Europe en Afrique. Le berceau
« Le haïku est un petit poème extrêmement bref qui vise à l’évanescence des choses. C’est un instantané, une pensée flash, une vision fragmentaire qui suggère des souvenirs, des sentiments, des images.... C’est une école de l’observation, de l’essentiel. Le haïku ne se contente pas de décrire les choses, il nécessite le détachement de l’auteur. C’est une écriture de partage qu’il faut lire à haute voix deux fois: une fois pour que l’auditoire en perçoive le sens et la seconde fois pour qu’il s’en imprègne. Il existe plusieurs courants de haïku classique ou libre,
et différents genres, humoristique, satirique, contemplatif, suggestif... » Dans Écouter les heures, plusieurs haïku, tendres ou réalistes, évoquent l’île de Ré natale : les volets repeints selon la dernière mode clos neuf mois sur douze Faire connaître le haïku : une école de modestie et des vertus pédagogiques « Pour saisir l’ordinaire sans tomber dans la banalité, l’auteur doit se faire tout petit et laisser de l’espace au lecteur qui peut superposer son imaginaire. J’œuvre pour développer le haïku dans les classes. Les jeunes des ateliers d’écriture sont séduits par cette forme d’écriture moderne rythmée, brève, qui va à l’essentiel. » Après les précédents recueils publiés : Face au pont (éd. Des petits riens),
La pluie bat la dune (éd. Des petits riens), Derrière les hirondelles (publication de l’Association Francophone de Haïku), Trois feuilles sur la treille (éd. L’iroli), Enfansillages (éd. Unicité), le nouveau recueil Écouter les heures (éd. lulu.com) reçoit les éloges de la communauté littéraire et des lecteurs. Du Québec à la Belgique, d’Angleterre à la Roumanie, de Lyon à Paris, Danièle donne des conférences dans le cadre de festivals de haïku très fréquentés par un public de toutes conditions et de toutes formations. Une véritable ambassadrice du haïku et de l’île de Ré. Michel Lardeux APH 14 rue Molière - 54280 Seichamps Courriel : promohaiku@wanadoo.fr
m od e
La fashion attitude de l’été Pour sa 3e édition Fashion Night Couture innove avec 3 défilés les 10, 11 et 12 août prochains et le lancement d’un parfum féminin « Fashion Night Couture ».
L
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’association de Philippe Noël, directeur de Millenium Concept et de Rébecca Ayoko, top international, égérie de Saint-Laurent et marraine de Fashion Night Couture donne des résultats plus qu’intéressants. En moins de trois ans, le tandem aura réussi à installer Fashion Night Couture parmi les événements marquants de l’île et à le rendre crédible, ce qui n’est pas évident et ceux qui pratiquent ce monde-là le savent, aux yeux de la Haute Couture Parisienne. Ce sont ainsi trois défilés, avec à chaque fois quatre nouveaux
créateurs, qui seront organisés dans la cour de l’Hôtel de Clerjotte. Les défilés seront menés par les grands noms du mannequinat international choisis par Rébecca. La mise en beauté des mannequins est assurée par Marie Duverneuil, « À Fleur de Soi » et les intermèdes des défilés animés par Les Marylines, un collectif d’artistes regroupés sous la houlette de Delphine Baraton. Nouveau : ces soirées seront patronnées par Citroën La Rochelle, It Works France et Ré à la Hune ainsi que le magazine f’Âmes.
Des tivolis installés dans les jardins du musée, ouverts dès 20h, accueilleront les différents partenaires ainsi que des animations et des expositions. Citons, entre autres, Cyril Dumanois de l’Atelier de Fer et d’Acier, Pascale Juric, peintre et les artistes de la Galerie Plexus. Lancement d’une nouvelle fragrance
Création Mandy C.
Création Mandy C.
Création Fabien Rozan
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Une fragrance créée par le nez Thierry Masson, un clip publicitaire tourné à l’aéroport de La Rochelleîle de Ré le 20 juin, un flacon gravé
à l’or fin réalisé par la cristallerie de Saint-Louis, Millenium Concept consolide avec ce parfum sa position dans le monde du luxe. Le lancement officiel aura lieu le 10 août à Saint-Martin en présence de Thierry Masson avec projection du clip sur les écrans géants installés pour la retransmission des défilés. Voici trois soirées qui devraient à l’avenir positionner Saint-Martinde-Ré comme l’un des hauts lieux de la mode Haute Couture. Catherine Bréjat
Création Fabien Rozan
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z ap ’ arts C u l t u r e
Programmation
Musique en Ré, 14 concerts dont 5 gratuits en plein air
à la Maline Vendredi 12 juillet à 21h :
L’année dernière à La Flotte, Gee Lee, Laurent Korcia, Patrice Fontanarosa, Régis Pasquier et Roland Pidoux
Q
ui dit musique classique, ne dit pas musique pour initiés seulement. Ce festival est l’occasion de découvrir cet univers, somme toute accessible au plus grand nombre, ne serait-ce que par le prix de la place dans les églises qui ne coûte que 20 €, elle est même gratuite pour les moins de 15 ans. Par ailleurs cinq concerts gratuits seront donnés en plein air : à Sainte-Marie la première soirée, à Ars le 23 pour une carte blanche au violoncelliste Marc Coppey, au Bois-Plage
le 25 avec trois musiciens d’Amérique latine, à Saint-Martin le 27 pour une soirée Offenbach et à Loix le 29 pour une spéciale Tango. Cette année, ils sont dix-neuf grands musiciens à se produire. Certains sont des habitués du festival, tels les violonnistes Olivier Charlier, Laurent Korcia, Régis Pasquier, les violoncellistes Marc Coppey, Etienne Péclard, Roland et Raphël Pidoux, le pianiste Peter Laul. La violonniste, Sarah Nemtanu, remarquée lors du festival Trois jours en mai, sera là pour la soirée Tango. Le bonheur de ces grands artistes de se retrouver, dans une totale complicité, fait plaisir à voir. Ils disent aussi beaucoup apprécier de jouer en proximité avec le public. La plupart viennent par amitié pour Kamiar Kian, organisateur et passionnément fou de musique classique. À l’orchestre de Taïwan, sous la direction de Gee Lee fidèle au poste, viendront se joindre des jeunes Français
issus des Conservatoires supérieurs. Au menu, Mozart, Beethoven, Ravel, Mendelssohn, Schubert, Dvorak, Brahms, pour ne citer que ces compositeurs. Le jeune public n’est pas oublié. Le concert du 22 juillet au Bois-Plage, à 18h, lui est spécialement dédié, avec au programme le carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns et une tarification spéciale à 3 € et 6 € pour les adultes. D’année en année, l’intérêt pour ce festival va crescendo, la qualité de la programmation étant notoirement avérée. Maryline Bompard
Programme sur site internet : www.musique-en-re.com Les billets sont en vente au Centre Leclerc de Saint-Martin, et sur place 40 mn avant le début du concert.
Vendredi 19 juillet à 21h : Terakaft - rock authentique version touarègue Terakaft est un groupe de blues du désert cousin des Tinariwen. Inspirés par les sables infinis et les vents du Sahara, ils sont aussi les héritiers de John Cipollina et de Jimi Hendrix. Terakaft qui signifie « caravane » en langue touareg présente son quatrième album sur scène où la fameuse combinaison guitare / basse / percussion s’exprime à loisir. Une musique riche, servie par des instruments modernes et traditionnels. Écouter Terakaft c’est commencer un voyage d’où on ne peut jamais revenir… Adhérents : 15 € / Non adhérent : 10 € Plein tarif : 20 € / Tarif réduit : 15 €
© Yvonnick Jolly
Vingt-six ans déjà que le Festival Musique en Ré existe. De grands talents de renommée internationale, s’y produisent chaque été dans l’île de Ré. La musique classique va de nouveau être à l’honneur du dimanche 21 au mercredi 31 juillet.
Soirée de clôture du 16ème Festival de Guitare de l’île de Ré Adhérents : 10 € / Non adhérent : 15 € ou Pass Festival Maline pour les deux soirées : Adhérent : 15 € / Non adhérent : 20 €
Mardi 23 juillet à 11h :
© A. Malbosc
Concert Alumeciel
Retrouvez tous les évènements de l'été dans la rubrique Agenda de
www.realahune.fr LE Site d’actualité et d’information de l’île de Ré
La compagnie Alumeciel vous propose un concert, dynamique, coloré et sensible, rythmé et poétique. Fidèles aux sonorités africaines, ils y mêlent danses et percussions corporelles, chansons à danser, à chanter mais aussi à écouter. C’est un spectacle à part entière, laissant la part-belle à l’imagination, et la participation à l’envie ! À partir de 4 ans. Adhérents : 5 € Non adhérent : 10 €
eé lieu Pilates : la conscience corporelle h c i Le R Ile de R Il est possible de raffermir son corps, sans pour autant devoir pratiquer une activité le mettant à rude épreuve. La solution s’appelle LE PILATES, une discipline douce dont la pratique se développe de plus en plus en France. Les principes fondamentaux du Pilates sont la concentration, le contrôle, le centrage, la fluidité,
la précision et la respiration. Le Pilates permet de découvrir son corps en développant la capacité à contracter un muscle tout en relâchant un autre. Il n’y a pas de contre-indication au Pilates, bien au contraire, il permet de résoudre en douceur certains problèmes de santé comme le manque de mobilité articulaire, de souplesse ou une insuffisance respiratoire. Tous les exercices nécessitent, ainsi une respiration en profondeur qui implique une ouverture du thorax. Les sportifs apprécieront tout particulièrement la possibilité de se muscler en profondeur qu’offre le Pilates.
Il est aussi adaptable aux capacités de chacun et accessible, le Pilates est donc une activité idéale pour toutes celles et ceux qui désirent s’entretenir, sans pour autant fournir des efforts démesurés. Il permet en outre de développer une véritable conscience corporelle indispensable pour vivre en harmonie avec son corps. Le centre de thalassothérapie Le Richelieu vous propose pendant l’été, des cours de Pilates tous les mardi et jeudi de 18 à 19 h sur sa pelouse face à la mer. Clarisse CUENCA Responsable commerciale
L’Institut Île de Ré par THALGO au Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 49 40 R é à l a h u n e | éditio n d u 1 0 j u i l l e t 2 0 1 3 | N ° 8 8
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zap ’arts S ociété
L’accès à la culture pour tous
lusieurs structures culturelles rochelaises (les musées et la médiathèque Michel Crépeau) ainsi que les musées de Saint-Jean d’Angély et Ernest Cognacq à SaintMartin sont concernés en CharenteMaritime par cet événement national.
Ainsi le lundi, c’est Saint-Martin qui propose des activités, le mardi, la médiathèque Michel Crépeau ou le musée de Saint-Jean d’Angély, etc. Les groupes seront accueillis à Saint-Martin les 15, 22 et 29 juillet ainsi que les 5 et 12 août. Au musée
© Ville de Saint-Martin-de-Ré
Le jeu de piste "En route" du Musée Ernest Cognacq de Saint-Martin
Une circulaire a été adressée en avril à tous les centres de loisirs du département afin de leur détailler le programme culturel mis en place et leur permettre de choisir les activités auxquelles ils aimeraient faire participer leurs groupes de jeunes durant cette période. Chaque année les établissements s’entendent sur un sujet commun décliné différemment permettant de proposer un programme cohérent. Le thème 2013 est l’invitation au voyage. Les enfants restent une journée entière sur le site et les différentes structures s’organisent pour qu’il y ait une offre chaque jour de la semaine. Au musée Ernest Cognacq
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Ernest Cognacq, les enfants passeront la matinée du lundi à faire, en compagnie de Mathilde Moreau, un voyage extraordinaire à travers les objets des collections du musée, rapportés des quatre coins de la planète. Les enfants se mettront dans la peau des navigateurs rétais pour un jeu de piste en équipe où se mêlent courses poursuites et épreuves héroïques. L’après-midi, c’est avec Myriam Roux, plasticienne du végétal, qu’ils apprendront la première technique de tressage végétal pratiquée par l’homme et seront initiés aux jeux de ficelle que toute l’humanité pratique depuis la nuit des temps.
© Julien Chauvet - Mairie de La Rochelle
« Les Portes du Temps », lancée en 2005 par le ministère de la Culture en collaboration avec l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé) dans le cadre de l’accès à la culture du plus grand nombre, est réactivée, comme chaque été, depuis le 8 juillet et durera jusqu’au 16 août. Cette opération invite les enfants et adolescents issus de zones dites sensibles à une découverte ludique du patrimoine.
Au Musée de La Rochelle
En 2010, 2011 et 2012, les activités proposées ont connu un taux de remplissage aux alentours de 70 %. Environ une vingtaine de centres de loisirs participent chaque année, mais l’opération si elle est connue des professionnels l’est moins du grand public et la conquête de nouvelles structures d’accueil et de nouveaux centres reste un défi chaque année. Catherine Bréjat
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z ap ’ arts Mé m oir e
i n s u l a ir e
Plus qu’un livre, un véritable travail de mémoire
Grand collectionneur de cartes postales et de photographies anciennes depuis l’adolescence, André Diedrich n’est pas « égoïste ». Bien au contraire, il aime partager « ses trouvailles » avec le plus grand nombre. Pour cela, il communique via des conférences, mais surtout par la publication de beaux livres.
«L
André Diedrich lors de la présentation du livre
es transports insulaires rétais, de la charrette à l’automobile – 1840/1975 », ouvrage qu’il a présenté au public jeudi 27 juin dernier, est son 4e opus. Si aujourd’hui l’île de Ré est victime l’été, depuis la mise en service du pont, d’un « mal des transports » causé par une circulation qui dépasse l’entendement, il n’en n’a pas toujours été ainsi.
135 ans d’histoire des transports rétais En réalité, la véritable histoire du transport insulaire rétais débute en 1840 avec la réalisation de la route départementale 15 reliant Sablanceaux au Phare des Baleine. La commune des Portes ne restant reliée au reste de l’île que par un modeste chemin vicinal !
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Plus de 500 documents anciens (photographies et cartes postales) illustrent ce livre qui, telle une machine à remonter le temps, retracent l’évolution du transport et des moyens de transport et de déplacement dans l’île depuis la moitié du 19e siècle, faisant découvrir aux lecteurs des endroits de rêve, des lieux aujourd’hui oubliés et souvent hélas disparus.
Dans un souci de cohérence, l’auteur a choisi pour cet ouvrage l’évolution chronologique en attribuant à chaque document une date afin que le lecteur puisse aisément recaler celui-ci dans le temps. « Les transports insulaires rétais, de la charrette à l’automobile – 1840/1975 », est une invitation à parcourir chemins et routes de l’île en empruntant ânes, chevaux, train, autorail, autocars, voitures, camions, vélos, etc., afin de découvrir un siècle et demi de vie quotidienne rétaise. Jean-Pierre Pichot « Les transports insulaires rétais, de la charrette à l’automobile – 1840/1975 » par André Diedrich aux Nouvelles Éditions Bordessoules – 224 pages Prix : 35,00 €
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Li v r e s
Ils seront là, venez les retrouver… Jean-Baptiste Malet, avec son livre « En Amazonie : infiltré dans le “meilleur des mondes” » publié chez Fayard. Depuis sa parution, la librairie en ligne n’a plus rien de virtuel, l’acheteur ne pourra plus dire qu’il ignorait tout de la condition faite aux « amazoniens ». Alors, bienvenue dans le pire du « meilleur des mondes », celui qui réinvente le stakhanovisme et la délation sympathiques, avec tutoiement. Plus de quarante-deux heures nocturnes par semaine, en période de pointe !
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Jean-François Kahn, auteur de « Comment s’en sortir ? Je vous en supplie, lisez ça ! » chez Plon. « Tout va mal et, si on continue comme ça, cela ira de plus en plus mal. À un bilan Jean-François Kahn Jean-Louis Debré Alice Zeniter Jean-Baptiste Malet calamiteux risque de jours où le jeune Imre grandit dans sensible, tendre et romantique, incarsuccéder un bilan épouvantable un monde opaque de non-dits et de nant une société qui n’attend rien avec, à la clé, non pas une explosion secrets familiaux. Imre est le type de l’avenir. pour le meilleur, mais une implosion Jean-Pierre Pichot même du looser sympathique, rêveur, pour le pire. Sauf si… sauf si… ». Jean-Louis Debré avec son ouvrage « Ces femmes qui ont réveillé Mais aussi… Philippe Besson, Bonnet, Sylvain Favière, Chantal la France » aux éditions Fayard. Valérie Bochenek, Zoé Shepard, Crestant, Nathalie DesperchesQui connaît Elisa Lemonnier, JulieTristane Banon, Camille Laurens, Boukhatem, André Diedrich, Serge Victoire Daubié, Jeanne Chauvin, Ollivier Pourriol, Aurélien Extrade, Joseph Farnel, Pierre Maria Vérone et Madeleine Brès ? Bellanger, Ingrid Astier, Irène Frolla, Jean-Luc Fouquet, Philippe Si les jeunes filles peuvent passer Frain, Eric Fottorino, Gonzague Garenne, François-Jacques Giroud, le baccalauréat, suivre des études Saint Bris, Allain BougrainPhilippe Godet, Maiti Goldmann, supérieures, devenir médecin ou Dubourg, Philippe Dessertine, Bérangère Guillonneau Le Blanc, avocat, c’est grâce à l’action de ces Luc Turlan, Harold Cobert, Jocelyne Hue, Virginie Jouany, femmes, à leur combat pour impoMathieu Simonet, Emmanuelle Benoit Judde, Didier Jung, Francis ser à une société essentiellement de Boysson, Gisèle Casadesus, Lachaise, Alain Leclef, Solveig masculine des réformes qui leur Jean-Claude Casadesus, France Le Coze, Florence Marguerie, permettent simplement d’exister. Cavalié, Stéphane Clerget, Stéphane Marais, Marylinn Si les femmes ont le droit de voter Christophe Tison, Catherine Maurage, Madeleine Melquiond, et d’être élues, c’est naturellement le Cusset, Marie-Dominique Perrin, Isabelle Meyer, Catherine Salez, fait du législateur… mais c’est aussi Aymeric Patricot, Olivier Steiner, Pierre Senon, Pascale Sitaud, et surtout le résultat de leur action. Françoise Laborde, Macha Méril, Annie Touzard, Luc Turlan, GillesToutes les femmes évoquées dans ce Agnès Ledig, Robert Béné, Daniel Marie Valet, Marc Veber, Jeanlivre ont su, hier comme aujourd’hui, Bernard, François Blanchard, Jacques Vergnaud, Nicole Voilhes, s’élever contre les corporatismes, les Michèle Lesbre, Jean-Pierre Claude Yon... privilèges et les immobilismes pour © www.jean-baptiste-malet.fr
À
un mois, presque jour pour jour, de l’ouverture du salon, les présidents fondateurs de « l’île aux Livres », Joschi Guitton et Stéphane Guillot, enregistrent encore de nouvelles demandes de participation comme tout récemment, celle de Jean-François Kahn. Un salon qui ne cesse donc de séduire et dont la reconnaissance est démontrée au travers des articles que la presse spécialisée lui consacre. Cette année, en collaboration avec le restaurant « La Petite Cour », situé à Saint-Germain-des-Prés, un nouveau Prix littéraire, le « Prix Île aux Livres / La Petite Cour » a vu le jour. La délibération finale et l’annonce du lauréat (en fait des deux lauréates) eurent lieu le 6 juin au restaurant. Le prix a été attribué ex aequo à Michèle Lesbre pour « écoute la pluie » (Sabine Wespieser éditeur) et à Sylvie Aymard pour « C’est une occupation sans fin que d’être vivant » (Grasset). Il sera remis aux auteurs lors du salon qui se tiendra les vendredi 9 et samedi 10 août 2013 au Bois-Plage. Parmi les autres nouveautés 2013, signalons l’arrivée de maisons d’édition étrangères, notamment belges, et dans un tout autre genre l’organisation d’une tombola qui permettra à l’heureux élu de gagner un séjour d’une semaine dans un riad à Marrakech au Maroc.
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L’Île aux livres c’est 11 000 visiteurs chaque année, 2 parrain et marraine fidèles (Madeleine Chapsal et Patrick Poivre d’Arvor), 1 invité d’honneur, cette année Philippe Gloaguen pour les 40 années d’existence du Guide du Routard, 120 auteurs présents, plus de 100 bénévoles actifs, 12 tables rondes et débats par édition, 7 ans d’existence, plus de 50 partenaires fidèles, 300 bouteilles d’eau distribuées aux auteurs, 800 m2 de tapis déroulés, 150 arbres et buissons disposés, 3 000 m de tissus étendus, 3 500 heures de préparation, 12 580 000 gouttes Philippe Gloaguen de sueur répandues, 1 200 cafés bus, 12 véhicules réquisitionnés, 3 secouristes professionnels, 2 videurs féroces et 1 000 000 de sourires. Pour sa 7e édition, l’équipe restant la même et ayant atteint l’âge de raison, ces données ne devraient guère varier.
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C’est dans un mois, les 9 et 10 août 2013
imposer leurs idées. Elles ont osé porter un regard critique sur une société sclérosée, impuissante à faire évoluer les mentalités. Militantes de la liberté, elles ont suggéré des réformes essentielles et méritent à ce titre d’être mieux connues. Plus qu’un livre d’histoire, « Ces femmes qui ont réveillé la France » est une véritable recherche sur l’avènement de la République et de ses valeurs. Alice Zeniter, Prix de la Closerie des Lilas 2013, Prix du Livre Inter 2013, avec « Sombre dimanche » aux éditions Albin Michel. Sur fond d’occupation russe puis de fin du communisme, Alice Zeniter décrit, dans « Sombre dimanche », les servitudes et les rêves d’une famille hongroise à Budapest, de 1978 à nos
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Il ne manquait que les hymnes ! De par son expérience en tant que président du CDOS 17 (Comité Départemental Olympique et Sportif) et de directeur de l’UNSS 17 (Union Nationale du Sport Scolaire), Christian Bourgne, une fois élu Maire des Portesen-Ré et vice-président de la Communauté de Communes de l’île de Ré en charge du sport, a tout naturellement souhaité mettre en avant et récompenser les sportifs rétais qui par leurs performances départementales, régionales, nationales, voire internationales, font briller les couleurs de l’île de Ré. D’où cette cérémonie de remise de Trophées sportifs aux champions rétais dès sa première année de mandat communautaire.
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es trophées qui, depuis 2008, viennent récompenser non seulement des sportifs à titre individuel, mais également des équipes et des bénévoles sans lesquels de nombreux clubs auraient du mal à fonctionner correctement.
hommes, il serait dommage qu’une telle et belle initiative sportive et intergénérationnelle ne puisse être à l’avenir pérennisée ». Jean-Pierre Pichot
L’âge de raison en 2014 ?
Prix Ré à La Hune à Marius Hulin, 3 fois vainqueur de l’épreuve de surf lors du Surf and Skate Contest des Grenettes
Un trophée du bénévolat a été remis à Jackie Freitas par Michel Desfontaines, parrain des Trophées 2013 et président de l’Association Sportive Rétaise (ASR) à Bruno Izambart pour l’organisation du Mémorial Tesson (tournoi de football jeunes)
Vendredi 24 juin dernier, Christian Bourgne présidait la 6e édition des Trophées rétais qui s’avère être la dernière de la mandature en cours. Si le président d’honneur, Antoine Albeau, ne figurait pas à ses côtés car disputant une compétition en Croatie, le parrain 2013 de la soirée, le président de l’Association Sportive Rétaise (ASR), Michel Desfontaines, était bien là. Ainsi, furent remis 10 trophées dans la catégorie « Collectif », 8 en « Individuel » et 6 en « Bénévolat ». Outre ces 24 trophées, 3 Prix « Coups de cœur » ont également été décernés : le Prix du Phare de Ré, le Prix Ré Sport et le Prix Ré à la Hune. De cette soirée, le très nombreux public réuni dans la salle de conseil de la CdC aura probablement retenu les quelques mots de conclusion prononcés par Michel Desfontaines, à savoir que « s i les élections peuvent changer les
Noms et photos des lauréats 2013 à voir sur le site :
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Trophée bénévolat à Jackie Freitas, secrétaire bénévole impliquée dans le club depuis de nombreuses années
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