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L e J o u r n a L G r a t u i t d e L’ î L e d e r é

Les 10 Maires rétais en direct ! Aux 2/3 de leur mandat électif, il a paru intéressant à Ré à la Hune d’aller à la rencontre des 10 Maires de l’île de Ré pour leur poser 7 questions, ayant trait à leurs actions, à leurs satisfactions mais aussi à leurs déceptions, aux motivations qui sous-tendent leur engagement, et à leur intention ou non de se présenter à nouveau dans 18 mois devant les électeurs pour solliciter un nouveau mandat. Tous se sont prêtés avec grâce au « jeu des 7 questions » : nous vous invitons à découvrir dans notre dossier de 5 pages leurs réponses et leur analyse de ce mandat en cours. À l’occasion de l’anniversaire des 5 ans de Ré à la Hune, nous leur avons aussi demandé ce que leur inspire « Le Journal Gratuit de l’île de Ré ». Les Maires soulignent (quasiment) tous en chœur et spontanément l’objectivité de Ré à la Hune, son traitement de fond des sujets et sa qualité rédactionnelle, l’état d’esprit de la Rédaction (pas de polémique inutile) et apprécient son ancrage territorial, de proximité et d’écoute. Ces appréciations – qui rejoignent celles de beaucoup de nos lecteurs – confortent notre équipe rédactionnelle, notre ligne éditoriale, et renforcent notre volonté d’être toujours créatifs et responsables, dans cet exercice difficile qui consiste à décrypter, analyser et relayer auprès de nos lecteurs la vie sociale, économique et politique de notre territoire. La gratuité de Ré à la Hune lui confère – à nos yeux – une responsabilité supplémentaire, qui se traduit par une forte exigence interne au Comité de Rédaction, la meilleure garante qui soit de notre légitimité. Ce nouveau numéro de Ré à la Hune est – nous l’espérons – riche en informations et à l’image de la pluralité et de la densité de la vie rétaise, même – et surtout – hors saison... ■ nathalie vauchez



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La Petite enfance et Le Lien sociaL, Priorités dans Le cadre du Projet éducatif LocaL Mamans et animatrices du raM, ensemble attentives au discours d’anniversaire, avant que les enfants ne découvrent la pièce montée du traiteur eric Vignot

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amedi 17 novembre, à l’occasion de la Journée nationale des Assistantes maternelles, en présence d’enfants, de « nounous », de parents, mais aussi d’élus de la Communauté de Communes, et bien sûr de Valérie et Peggy, animatrices, le RAM (Relais d’Assistantes Maternelles) de l’île de Ré soufflait, à Saint-Martin, sa 1ère bougie.

Un Relais d’Assistantes Maternelles apprécié Le RAM - ancré à la Maison de l’Enfance à SaintMartin mais itinérant dans les différentes communes rétaises - offre toute l’année (hors vacances scolaires) aux enfants et aux assistantes maternelles un lieu de rencontres, de jeux, et d’échanges très apprécié des petits qui côtoient ainsi leurs premiers copains, mais aussi des nounous qui y trouvent l’occasion d’échanger entre elles et avec les animatrices qui prodiguent conseils et bonnes idées.

L’occasion pour Lionel Quillet, Président de la CdC, pour Christian Bourgne, Patrice Déchelette viceprésidents et Bernadette Mathieu déléguée, mais aussi pour les collaborateurs « petite enfance, enfance & adolescence » de la CdC, dirigés par Annie Léauté, et pour Patricia Friou (CAF) de rappeler que si une telle structure a été difficile à monter elle est essentielle pour créer du « lien social » sur l’île de Ré, qui en a vraiment besoin.

La CdC va gérer et développer le Lieu d’Accueil Enfants Parents Le Président a aussi annoncé, dans le cadre du Plan Educatif Local, et de son volet « politique sociale en faveur des tout petits et de leurs familles » la reprise par la CdC (après confirmation par un vote en conseil communautaire le 13 décembre prochain) de la gestion du « Lieu d’Accueil Enfants Parents » (LAEP), géré depuis 15 ans par l’ADMR en partenariat avec la PMI (Conseil général) et la CAF, et qui organise toutes les semaines des ateliers dans les locaux de l’Accueil de Loisirs du Bois-Plage. Le LAEP a pour mission d’accueillir de manière libre et sans inscription des jeunes enfants de moins de six ans, accompagnés d’un adulte référent, dans un lieu adapté, et en présence d’animateurs professionnels ou

bénévoles dans l’objectif de : • Favoriser la relation enfants-parents ; • Valoriser les compétences des parents ; • Permettre la rencontre entre parents ; • Rompre l’isolement social ; • Accompagner les parents dans des étapes importantes de la vie de leurs enfants ; • Favoriser la socialisation des jeunes enfants. Sa fréquentation gratuite et anonyme tous les mardis matin au Bois-Plage sera complétée, à partir de septembre 2013, par un accueil deux jeudis par mois à Ars-en-Ré à titre expérimental. La CdC assurera la préparation, une formation collective et la supervision de ces lieux d’accueil enfants parents dont le budget prévisionnel de fonctionnement s’élèvera à 12 K€ en 2013 et autour de 16 K€ en 2014, avec l’intégration en année pleine d’Ars. Le lien social fait ainsi partie des priorités de la CdC, tout comme le logement, les transports et le maintien des écoles, car il n’y aurait pas de sens à promouvoir la protection d’un territoire (2013 sera l’ « année environnementale de l’île de Ré »), sans tout faire pour y favoriser la vie permanente. ■ nathalie Vauchez

Les adoLescents rétais attirés Par La sirène

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xception faite du Cubana et de La Chaloupe, qui proposent une programmation vivante et intéressante de musiques actuelles, les ados de 16 à 20 ans ne trouvent pas sur l’île d’offre musicale dans ce genre. Lors des concertations culturelles engagées il y a deux ans, l’idée d’une action en direction des musiques actuelles est née. Pour satisfaire ce jeune public, la réponse se trouve à quelques encablûres du pont.

les amateurs de hip-hop, funk, métal, world, rock, punk, jazz, chanson, electro... Rares sont les concerts qui n’affichent pas complet depuis l’ouverture. Les plateaux de répétition, les cinq studios d’enregistrements, le centre de ressources, séduisent les musiciens qui y réalisent leurs projets musicaux, conseillés et accompagnés techniquement. Le top !

La Sirène : un succès à la hauteur de la programmation et de l’équipement du lieu

vingt places de concert à La Sirène, proposées aux ados rétais par la Communauté de Communes de l’île de Ré

Après une année et demi d’existence, la Sirène, l’espace de Musiques Actuelles de l’Agglomération de La Rochelle, répond bien aux attentes de tous les publics. Ouvert le 1er avril 2011, sur le port de La Pallice, La Sirène, cet espace de 3000 m2 répartis sur 3 niveaux, offre dans un cadre architectural original, une programmation de qualité qui séduit

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Pour répondre à l’attente des ados rétais, une expérimentation sera donc conduite pour permettre aux intéressés d’assister à un concert le 23 novembre. Pour un premier test d’intérêt, la Communauté de Communes proposera aux jeunes, 20 places à coût réduit, subventionnées par la CdC, qui organisera

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également leur transport par bus. Selon le niveau de réponse et le succès du premier test, les jeunes rétais pourraient à nouveau s’inscrire pour assister à d’autres concerts programmés à la Sirène. La CdC diffuse actuellement l’information vers les lieux et activités fréquentés par les jeunes de 16 à 20 ans, au lycée, à la faculté, dans les centres ados, les clubs sportifs... ■

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jeux À LA Hune Le jeu des 7 erreurs,

GriLLe Sudoku 9 x 9

par Rémy

MotS croiSéS

calculé par L.M.

de JPP - N° 53 Solutions mots croisés - n° 52

Horizontalement : 1. Retrouver son calme. 2. Philosophe français. Débute vers 15 heures. 3. Sottise. 4. Fonction médiévale. S’accorde avec elle. 5. Est anglais. Opération menée pour surprendre. 6. Institut de recherche. Manche sportive. 7. Manière de philosopher propre à Socrate. 8. Pronom personnel. Plancher du maître. 9. Père de la Révolution Culturelle. Rayons à usages multiples. 10. Discours à la gloire de quelqu’un. Parcourue. Verticalement : 1. Activité religieuse du judaïsme. 2. Plus communément appelé. Joue à Santiago Barnabeu. 3. Déshonoré. Aimée de Zeus. Lac et ville du val d’Astau. 4. Parcourir un espace en tous sens. 5. Héros troyen. Coule en Normandie. 6. Adeptes du reggae. 7. Poire pour un conduit. Légumineuse. 8. à nous. Résulte du partage de l’ancienne Palestine. 9. Epopée selon Virgile. En rangs serrés. 10. Qui existe. Ouvrage qui ouvre les portes du Doctorat.

HumouR À LA Hune Les conseiLs « santé » d’antoine de ré : La griPPe arriVe ! Pour lutter contre la grippe, il faut construire votre système immunitaire. Et pour cela Antoine de Ré préconise deux méthodes, selon votre culture et votre sensibilité : 1ère méthode moderne : Le vaccin. Il est efficace à condition que celui-ci corresponde au virus. Votre médecin traitant vous conseillera utilement. La 2ème méthode, plus ancienne, est expérimentée avec de nombreux cas de réussite. Elle est agréable et efficace contre tous les virus, en toutes circonstances. Antoine de Ré vous conseille : - Marchez au moins une demi-heure par jour, pour prendre l’air et éliminer le stress,

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- Consommez des fruits, ou jus de fruits, pour faire le plein de vitamines, - Activez votre circulation sanguine, - Boire une infusion tonifiante aux herbes aromatiques, - Après le repas, prenez le temps d’un bon repos réparateur. La mise en application de cette méthode est facile, à la portée de tous et sans effort : - Promenez vous jusqu’au bistro (je marche). - Installez vous à la terrasse (je prends l’air). - Contemplez le galbe de la serveuse (j’élimine le stress ) - Commandez un verre de blanc « Petit sergent » puis un deuxième (j’absorbe les vitamines). - Dégustez le menu du jour, arrosé d’une bonne bouteille (j’active ma circulation).

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- Terminez le repas par la tisane du marin: un grog au rhum (infusion tonifiante). - Allumez une cigarette (je respire des herbes aromatiques). - Je rentre chez moi et je m’endors sur le canapé (repos réparateur). Et comme disait la grand mère d’Antoine de Ré : Un p’tit coup dans l’nez vaut mieux q’une piqûre dans l’cul ! Merci à Antoine de Ré pour ces bons conseils... à appliquer avec modération et sagesse ! ■

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ActuALitÉ signature de La conVention cadre reLatiVe au PaPi

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réalablement au lancement des actions et des travaux, Béatrice Abollivier, Préfète de la Charente-Maritime, Lionel Quillet ,Président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, en présence probable de Ségolène Royal, Présidente de la Région Poitou-Charentes, et de Dominique Bussereau, Président du Conseil Général de la Charente-Maritime, parapheront mardi 27 novembre 2012 à 15h45 la Convention Cadre relative au PAPI (Programme d’Actions de Prévention des Inondations) de l’Île de Ré.

Qu’est ce qu’un PAPI ? Les PAPI, lancés en 2002, ont pour objet de promouvoir une gestion intégrée des risques d’inondation en vue de réduire leurs conséquences dommageables sur la santé publique, les biens, les activités et l’environnement. Suite à Xynthia, l’état a élargi les PAPI à la submersion marine. Outil de contractualisation entre l’état et les Collectivités, le dispositif PAPI permet la mise en œuvre d’une politique globale, pensée à l’échelle du bassin de

agir au Boutillon, c’est défendre la continuité territoriale de l’île de ré (ici, lors de Xynthia)

risque et d’autre part de bénéficier de financements dans le cadre du Fonds Barnier pour les travaux de niveau 3.

Le PAPI rétais et la hiérarchisation des projets Le 12 juillet, le PAPI rétais était labellisé par l’état après que la Commission Mixte Inondation (CMI) ait donné son aval au programme présenté par le président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, Lionel Quillet. Bilan de l’opération : 45 millions d’euros HT sont prévus pour les travaux de digues à entreprendre sur les cinq prochaines années, dont 10 millions pour la seule digue du Boutillon. « Incluse dans le Plan de submersion rapide, les travaux à effectuer sur cette dernière sont primordiaux car il y va de la continuité territoriale du territoire insulaire. Sous les assauts de la houle lors de Xynthia, la rupture de la digue eut pour conséquence le 28 février 2010 de couper momentanément l’île en deux », rappelle Lionel Quillet à chaque occasion. Sinon, dans une première tranche, pour ces travaux, seront

prioritaires les secteurs ayant été classés en zones jaunes dites de solidarité. Ainsi 3 150 000 € seront affectés à la Fosse de Loix afin de renforcer certaines digues existantes et d’en réaliser de nouvelles, 9 600 000 € pour rehausser la digue du Petit Près et sécuriser l’ensemble du secteur des Doreaux à Saint-Clément-des-Baleines, 3 800 000 € sur la commune de La Flotte pour équiper le port d’une porte à flot et édifier des parapets et des batardeaux amovibles afin de protéger le secteur de la base nautique. ■ jean-Pierre Pichot

Pose de La PreMière Pierre à La gendarMerie avec des locaux beaucoup trop exigus, et je ne parle pas des logements des gendarmes que beaucoup n’auraient pas souhaité habiter » rappelait le président Lionel Quillet en Conseil communautaire il y a plusieurs mois. Mais avant l’inauguration, il y aura, mardi 27 novembre 2012 à 14h30, la traditionnelle pose de la dite première pierre sous la présidence de Béatrice Abollivier Préfète de la Charente-Maritime.

La gendarmerie sort de terre

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a gendarmerie…Le projet va enfin devenir réalité. Oubliées les lenteurs et les tracasseries administratives, les travaux ont enfin pu être entamés en mai dernier avec une interruption de trois mois (15 juin/15 septembre). Ils se poursuivent aujourd’hui selon l’échéancier prévu avec livraison annoncée pour fin octobre, début novembre 2013. « Cette nouvelle gendarmerie ne sera pas un luxe, ni une faveur de plus envers l’île de Ré » comme on l’entend parfois dire sur le continent. « Il fallait changer. Elle n’était plus en adéquation avec la fréquentation estivale de l’île

Bientôt dix ans pour que le projet devienne réalité C’est en 2005 que la CdC acquière face au collège Les Salières à Saint-Martin pour un coût de 111 957 €, une parcelle de 8 000 m² en vue de la construction future d’une nouvelle gendarmerie. Abandonnée l’idée de confier le projet à un opérateur privé car le Conseil général décide (on est en 2008) de subventionner les projets de gendarmerie du département. « Ceux-ci étant multiples, le projet rétais doit alors attendre son tour, et comme tout finit par arriver pour qui sait se

montrer patient, le projet avance à petits pas : 2009, lancement de la maîtrise d’œuvre ; 2011, dépôt du permis de construire ; et mai 2012, les premiers travaux de viabilisation du terrain peuvent commencer ». À sa livraison, les locaux de la brigade martinaise se composeront de locaux techniques spacieux sur plus de 600 m² et de 17 logements (du studio au T5) dotés de normes BBC (bâtiment basse consommation). Le montant global de l’opération réalisée avec le concours financier de l’état et du Conseil général s’élève à 5 080 850  € TTC. La part de l’état étant de 555 348  € TTC, celle du Conseil général de 627 244,59  € TTC. Il en coûtera donc 3 898 257,41 € TTC à la Communauté de Communes qui, propriétaire des lieux percevra de la part de la gendarmerie nationale un loyer annuel de 189 000 €. Abandonnée, l’actuelle gendarmerie, propriété de la commune de Saint-Martin, sera dans un proche avenir réhabilitée pour pouvoir accueillir de nouveaux logements sociaux. ■ jean-Pierre Pichot

oPération coMPostage indiVidueL

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u 17 au 24 novembre 2012, l’île de Ré, participe à la semaine européenne de réduction des déchets. La CdC lance son opération sur le compostage individuel, ainsi que des ateliers et un spectacle pour les écoles primaires.

Un engagement et des actions Bien des progrès restent à faire collectivement et individuellement dans de nombreux domaines pour protéger notre environnement. Depuis plusieurs campagnes, la Communauté de Communes de l’île de Ré s’engage dans des actions de sensibilisation. Si la population rétaise est convaincue de la nécessité de réduire la quantité de déchets produite, la sensibilisation, la formation, les conseils pour agir au quotidien sont toujours utiles et les bons réflexes s’acquièrent avec le temps. R É

Le compostage domestique individuel des déchets : ça nous intéresse ! Au centre de transfert des déchets *, les samedis 17 novembre et 24 novembre, à 11 h et à 15 h, auront lieu des réunions d’information animées par l’association « Compost Age », avec distribution des composteurs individuels aux personnes qui se seront inscrites préalablement **. Une prochaine distribution aura lieu au printemps 2013. Le composteur est transportable dans votre coffre de voiture. Il pèse 14 kg et mesure 85 cm en hauteur et 76 cm de largeur.

et ludiques sur le thème du compostage, animés par l’association « Les Petits Débrouillards », toujours drôles et plein de bon sens. Le mardi 20 novembre à 20 h 30, à la salle des fêtes de Saint-Martin, sera proposé « Miss Terre dans tous ses états », spectacle rythmé, joué, chanté et dansé, pour nous sensibiliser au développement durable. Gratuit et pour tout public, il est joué par la Compagnie du 4. ■ Michel Lardeux

Des animations pour tous

* Route Départementale 735, Lieu-dit "Les Gâchettes", entre La Couarde et Saint-Martin) ** Auprès du service de Gestion des déchets de la Communauté de l’Ile de Ré au 05 46 09 00 97, ou par mail : cdc@cc-iledere.fr

Du lundi 19 au vendredi 23 novembre, les élèves rétais de 3ème cycle participeront à des ateliers pédagogiques

Important : munissez-vous de l’avis de votre taxe foncière, faisant apparaître la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, ou de votre bail de location.

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nos communes aux 2/3 de leur mandat électif, il a paru intéressant à ré à la Hune d’aller à la rencontre des 10 Maires de l’île de ré pour leur poser 7 questions, ayant trait à leurs actions, à leurs satisfactions mais aussi à leurs déceptions, aux motivations qui sous-tendent leur engagement, et à leur intention ou non de se présenter à nouveau dans 18 mois devant les électeurs pour solliciter un nouveau mandat. à l’occasion de l’anniversaire des 5 ans de ré à la Hune, nous leur avons aussi demandé ce que leur inspire « Le journal gratuit de l’île de ré ». tous se sont prêtés avec grâce au « jeu des 7 questions » : nous vous invitons à découvrir dans ce dossier de 5 pages leurs réponses et leur analyse de ce mandat en cours.

nathalie Vauchez

interView de jean-Louis oLiVier, Maire d’ars-en-ré 1 - Quel bilan faites-vous de votre action à mimandat ? Cette première partie de mandat a été largement perturbée par le vimer Xynthia. Néanmoins nous avons réalisé notre programme de travaux de voirie et d’assainissement sur le centre bourg. La construction des 14 logements sociaux de la Grange et de La Boire est en cours également. Sur le site des Brises Marines, acquis par la Communauté de Communes de l’île de Ré, les travaux de construction de 29 logements sont engagés. Notre commune pourra ainsi répondre aux demandes des jeunes couples actifs en attente, avec comme effets induits la redynamisation de la vie permanente de la commune et un impact positif sur l’école, les commerces... La vie permanente nous mobilise, et nous travaillons en relation avec les services de la Chambre de Commerce et d’Industrie, de la Chambre de Métiers, pour faciliter la transmission ou la reprise d’entreprises et de commerces. C’est une de nos préoccupations, avec la forte saisonnalité de la fréquentation qui remet en cause le commerce de proximité du centre bourg.

2 - Quelle est votre plus grande satisfaction parmi les actions développées ? Depuis trois mandats, notre action se concentre sur la vie permanente de notre village, sans oublier nos résidents secondaires, qui aiment notre commune depuis longtemps. La construction des 14 logements à la Grange est une de mes satisfactions, car le dossier n’a pas été facile à sortir, et certaines subventions prévues par l’état en 2011 n’existaient plus en 2012. J’ajouterai également ma satisfaction de voir revivre les locaux de l’ancienne DDE

sur le port, acquis par la Communauté de Communes, où s’installeront les services communautaires de l’environnement, de l’écotaxe et de défense de côtes.

3 - Avez-vous un regret, une déception dans ce mandat ? Avec l’expérience de mes trois mandats, je constate avec regret la complexité croissante des dossiers et l’allongement des délais de réalisation. Nous sommes mis devant des situations très difficiles et inquiétantes pour nos administrés, par exemple actuellement “le gel”des permis de construire qui diffère bon nombre de chantiers.

4 - De quel domaine professionnel veniez vous ? Mon parcours est celui d’un jean-Louis olivier artisan couvreur zingueur, chef d’entreprise avec une dizaine de salariés. L’entreprise que j’ai transmise, réalise des chantiers de haute qualité et sa notoriété professionnelle fait ma fierté, celle de mon successeur et de son équipe. Avec ma formation et ma sensibilité professionnelle, je reste attentif à la situation du secteur professionnel du bâtiment sur l’île de Ré, à la recherche d’équilibre entre les dispositions réglementaires et leurs effets sur la vie économique.

5 - Quelle était votre motivation profonde en vous présentant ou représentant comme Maire ? Avec ce mandat, je continue le travail engagé avec mon équipe d’élus, très impliqués dans la vie du village.

Ils y sont nés et en connaissent l’esprit. Ils ont ma confiance et celles des villageois, d’ailleurs avec 7 de mes conseillers, nous travaillons ensemble depuis 1995. Notre motivation est d’être à l’écoute de tous et d’entretenir la qualité de vie que l’on reconnaît à notre commune.

6 - Pensez-vous vous représenter en 2014 ? Pour succéder à Emile Gaudin, qui arrêtait ses fonctions de maire après 23 ans de mandat, je me rappelle que mon regretté ami Philippe Courcier, m’avait difficilement convaincu de monter une liste municipale. Après trois mandats, je souhaite préparer ma succession, et pour cela, je me représenterai aux prochaines élections pour former un collègue qui réunit à mon avis les compétences et qualités humaines nécessaires aujourd’hui pour cette fonction.

7 - Que pensez-vous de Ré à la Hune ? Ré à la Hune est un journal qui mérite d’être lu attentivement et non survolé. Il apporte beaucoup d’informations sur le territoire rétais et aide vraiment à la compréhension de sujets complexes, avec un pluralisme et une objectivité que je remarque. Pour moi, Ré à la Hune est très complémentaire dans l’environnement médiatique de l’île de Ré, presse hebdo, radio, télé. ■ Propos recueillis par Michel Lardeux

interView de jean-Pierre gaiLLard, Maire du Bois-PLage 1 - Quel bilan faitesvous de votre action à mi-mandat ? De réelles satisfactions quant à l’esprit d’équipe qui anime les élus, toutes sensibilijean-Pierre gaillard tés confondues, et à leur implication dans la vie de la commune... Lesquels ont permis de réaliser des actions et projets dans un consensus appréciable (accessibilité, rénovation de bâtiments, voirie, équipements pour la jeunesse, etc.).

2 - Quelle est votre plus grande satisfaction parmi les actions engagées durant ces premières années de mandat ? La réalisation d’un pôle d’accueil municipal de loisirs pour les scolaires et les adolescents.

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3 - Avez-vous un regret, une déception dans ce mandat ?

6 - Pensez-vous vous représenter en 2014 ? Si oui, votre motivation est-elle toujours la même ?

Le regret dans la vie d’un maire, c’est de constater que le temps passe très vite… et donc que l’on ne peut satisfaire toutes les attentes ni réaliser en un mandat la totalité de ses projets ! Cela a le mérite d’inciter à la sagesse, et en même temps cela dynamise s’il en est besoin dans des moments difficiles !

Je n’exclus rien, mais je ne serai pas seul à décider car la vie de famille est à prendre en compte pour un tel choix. Et en toute hypothèse cela se fera dans la mesure où j’aurai rassemblé une équipe solidaire et engagée autour d’un projet de mandat équilibré et partagé.

7 – Que pensez-vous de Ré à la Hune ? 4 - Dans quel domaine professionnel exerciez-vous ? Après avoir été enseignant... Commissaire de police. Par conséquent, impliqué dans la vie publique… au quotidien !

5 - Quelle était votre motivation profonde en vous présentant ? Poursuivre dans la voie de 40 années d’engagement dans la vie publique et ainsi, à la retraite, apporter ma contribution à la vie de mon village.

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Ré à la Hune traite toujours de sujets utiles et avec un réel professionnalisme dans le sens où les articles abordent le fond des problèmes… en évitant tout ce qui est polémique, ou purement factice, ce que j’apprécie, de même que l’objectivité qui est une éthique que j’estime incontournable pour la profession. C’est un bon miroir pour l’île de Ré avec son caractère propre (format, couleurs). À toute l’équipe, je dis : Continuez comme cela ! ■

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Propos recueillis par jean-Pierre Pichot


nos communes interView de Patrick rayton, Maire de La couarde-sur-Mer 1 - Quel bilan faites-vous de votre action à mi-mandat ? Malgré le retard occasionné par Xynthia, nous tiendrons notre feuille de route. La révision du PLU, dépendant du SCoT, est en cours, l’étude sur le réseau pluvial sera à l’enquête publique en 2013, les locaux de la gendarmerie saisonnière et l’agrandissement des services techniques sont faits, la 2ème phase de travaux du peu Ragot, la 1ère tranche de l’aménagement de la mairie, bibliothèque, salles de réunion sont commencés, le projet de l’ONF pour l’aménagement de l’arrière plage des Prises est prévu pour la saison 2014. Nous avons réalisé un gros programme de voirie, pour 20 millions d’E de travaux, car Xynthia a fait beaucoup de dégâts. Le terrain de football est refait, le Skate-park et le parcours santé du square sont opérationnels. Nous déposerons en novembre le permis pour les travaux de la zone du Mail, le pôle santé. Les dossiers sont prêts et le budget presque bouclé. Je soulignerai que si Xynthia nous a beaucoup coûté, nous avons réalisé en moins de cinq ans l’élaboration du PAPI et notre défense de côtes. Cela nous aurait pris au moins vingt ans, dans d’autres circonstances.

2 - Quelle est votre plus grande satisfaction parmi les actions développées ? J’ai plusieurs satisfactions : d’abord celle d’aboutir sur la construction des logements sociaux, même si nous sommes conscients que ce n’est pas

suffisant. Ensuite, malgré Xynthia, d’avoir pu tenir les engagements pris auprès de la population. Enfin, la richesse des échanges avec les Administrés, qui ont une meilleure compréhension des contraintes administratives et réglementaires avec lesquelles nous devons composer.

5 - Quelle était votre motivation profonde en vous présentant comme Maire? Je suis né ici ! J’avais envie d’être un acteur avec mes collègues et les habitants de l’évolution de mon village, d’améliorer la qualité de vie permanente, le tourisme, l’école, le commerce... d’agir pour le développement du territoire en participant à l’élaboration du SCoT, du PLU... de veiller à la défense des côtes pour la sécurité des administrés et de la vie économique.

3 - Avez vous un regret, une déception dans ce mandat ? La fermeture d’une classe à Patrick rayton l’école de La Couarde. Car c’est la conséquence d’un manque de logements sur notre commune pour les jeunes couples. Pas de logement veut dire pas d’enfant, donc moins de population active pour des commerces à l’année qui souffrent, des volets fermés une grande partie de l’année... Oui, je regrette que la commune n’ai pas de réserves foncières pour prévoir des constructions.

6 - Pensez-vous vous représenter en 2014 ? Je me représente en 2014 avec une motivation renforcée. Je souhaite poursuivre le travail communautaire et communal engagé sur la défense des côtes, mener à bien la problématique du logement sur la commune et trouver la solution avec la CDC pour construire une vingtaine de logements.

4 - De quel domaine professionnel veniez vous ?

7 - Que pensez-vous de Ré à la Hune ?

Je viens du syndicalisme artisanal des petites entreprises du bâtiment. J’accompagnais le développement des entreprises et je formais les chefs d’entreprises. Puis j’ai fait un choix de vie et effectué une réorientation professionnelle dans le domaine commercial, pour vivre au village de mon enfance.

Votre journal mériterait d’être plus connu encore. Il analyse les vraies questions rétaises, les vrais problèmes du territoire, avec l’avantage de ne pas être quotidien ou hebdomadaire. J’en apprécie la qualité rédactionnelle et le respect des interviews. Il est bien ancré sur la vie du territoire. ■ Propos recueillis par Michel Lardeux

interView de Léon gendre, Maire de La fLotte 1 - Quel bilan faites-vous de votre action à mi-mandat ? Lorsque je me présente aux élections municipales, je cadre précisément l’action du conseil municipal et définis un programme d’actions réalisables avec mon équipe. Pas d’inflation dans les promesses et les Flottais peuvent suivre pas à pas la réalisation de nos actions. Au 2/3 du mandat, toutes les actions prévues sont engagées, certaines terminées et le programme sera rempli. Les travaux de la zone ostréicole du Préau sont engagés et répond aux demandes d’installations des jeunes ostréiculteurs. La reconquête des espaces agricoles est bien engagée et sera dotée d’un réseau d’irrigation. Les espaces naturels font l’objet d’acquisition progressive par le Conseil général et nous en assurons la surveillance et la protection contre les usages inappropriés. Nous avons agrandi de 100 m2 comme prévu la salle de la base nautique rénovée, dotée de vestiaires et de sanitaires. Le stade municipal est modernisé, les vestiaires rénovés et la salle de foyer est appréciée par le club de rugby. Les logements locatifs et le programme d’accession à la propriété pour les primos-accédants sont réalisés. Notre programme de voirie se déroule comme prévu et trois rues importantes sont en cours de travaux. La réussite de nos festivités animent la commune et nous veillons au quotidien sur sa propreté et la sécurité.

2 - Quelle est votre plus grande satisfaction parmi les actions développées ? Au cours de ce mandat j’ai deux grandes satisfactions : - la réalisation du programme des primos-accédants à la propriété dans le quartier de Bel Air, rue Sagebin Sybille Lavertu. Une opération très réussie, exemplaire... et le bonheur pour des jeunes familles.

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- l’homogénéité et la qualité du conseil municipal, avec des conseillers qui analysent les dossiers, apportent de la profondeur au débat et prennent les décisions qui s’imposent.

3 - Avez vous un regret, une déception dans ce mandat ? Aucun regret sur le plan communal, notre programme est ajusté à nos possibilités et nos promesses seront tenues. Sur le plan inter-communal, je regrette certaines décisions de la Communauté de Communes, concernant le SCoT notamment.

4 - De quel domaine professionnel veniez vous ? J’ai un parcours atypique qui a forgé ma personnalité et nourri l’expérience que je réinvestis dans mes différentes fonctions et missions. Comme les enfants de cette époque, nous étions élevés durement, entourés de gens exceptionnels. Nous apprenions très vite à être indépendant. Après une formation à l’école élémentaire jusqu’à l’âge de 14 ans, j’ai continué à suivre des cours post-scolaires agricole qui m’ont permis d’obtenir mon certificat d’aptitude à la profession agricole, et je suis sorti major de ma promotion. Puis ce fût le service militaire et tout un itinéraire: incorporé dans l’artillerie antiaérienne, campagne d’Algérie, formé comme infirmier, et j’intègre la musique de la 4ème région militaire à Bordeaux. À mon retour du service militaire, marié, pour gagner ma vie, j’exploitais deux hectares de parc à huîtres, cinq hectares de vignes et j’embarquais à mi-temps sur La Flotte pour des campagnes de pêche à la pétoncle. J’ai créé et exploité deux golfs miniatures, et puis ce fût la préparation du Richelieu en 1962 pour ouvrir le 29 mars 1964 l’établissement hôtelier et vivre cette belle aventure.

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Vous comprenez d’où je viens, mon caractère trempé et mes exigences, car j’ai toujours beaucoup travaillé.

Léon gendre

5 - Quelle était votre motivation profonde en vous présentant ou représentant comme Maire? Lorsque je me suis re-présenté, je voulais être actif sur le plan communal pour réaliser les projets que je portais pour l’avenir de la Flotte, et être présent sur le plan intercommunal au moment de l’élaboration du SCoT, apporter ma contribution à la réflexion sur le devenir de l’île de Ré au cours des quatre années de l’élaboration de ce schéma de cohérence territoriale.

6 - Pensez-vous vous représenter en 2014 ? Je me représenterai en 2014 pour terminer des programmes en cours , mais je voudrai réussir le chantier de La Maladrerie. La reconquête des friches est aussi une de mes priorités, et j’ai actuellement dix agriculteurs candidats.

7 - Que pensez-vous de Ré à la Hune ? Je pense que c’est une bonne chose pour l’information de la population d’avoir plusieurs journaux et médias sur l’île de Ré. Je connais votre équipe rédactionnelle sérieuse. Je lui reproche parfois de n’être pas assez objective avec moi, dans mon action inter-communale. Je m’en suis d’ailleurs aimablement entretenu avec votre rédactrice en chef. ■

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Propos recueillis par Michel Lardeux

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nos communes 1 - Quel bilan faites-vous de votre action à mimandat ?

3 - Avez-vous un regret, une déception dans ce mandat ?

Le bilan est positif. Le bilan financier est serré mais il est bon. L’essentiel des projets a été mené et ceux qui restent à faire se feront normalement. Le bilan des réalisations est très satisfaisant. La gestion de l’après Xynthia a été bonne et grâce aux aides de l’état et de l’Europe, 99% des traces du passage de Xynthia ont disparu. Le troisième bilan que j’effectuerai est celui de l’ambiance du village. Nous avons su garder un « esprit village ». Les permanents accueillent ceux qui arrivent et ces derniers s’intègrent plus facilement. La convivialité est de mise et tout le monde se parle. J’en suis particulièrement satisfait.

À ce stade du mandat, je n’ai pas de regret. Par contre j’ai été déçu par l’attitude de l’état. Dans le cadre des discussions sur les zones de solidarité, il a fallu se battre très fortement. Ce fut un épisode difficile qui a laissé des traces dans notre vision de la collaboration entre l’état et les collectivités.

2 - Quelle est votre plus grande satisfaction parmi les actions engagées durant ces premières années de mandat ? Ma plus grande satisfaction est sans aucun doute la gestion de la catastrophe Xynthia. Humainement nous n’avons déploré aucun décès. Techniquement tout ce que nous avions mis en place a fonctionné. La gestion des zones de solidarité pour lesquelles nous avons réussi à passer de 65 maisons condamnées à seulement 6. La gestion des digues : toutes les digues de Loix ont été reconstruites de manière satisfaisante. La gestion de la voierie : 2 millions de travaux ont été réalisés en un an. Xynthia a fait d’énormes dégâts mais nous a obligés à agir rapidement pour que ce genre de situation ne se reproduise plus.

© Studio Lézard Graphique

interView de LioneL QuiLLet, Maire de LoiX

Lionel Quillet

4 - Dans quel domaine professionnel exerciezvous ? Je viens du monde du Livre. Plus particulièrement du livre ancien et de l’affiche avec une expertise de la restauration de documents.

5 - Quelle était votre motivation profonde en vous présentant ? En 1995, le village de Loix était dans une situation difficile. Le budget n’était pas équilibré et le camping des Ilates pesait lourd dans son déficit. Il n’y avait plus de tête de liste et le maire sortant, Jean-René Girolet, ne se représentait pas. Il fallait mettre sur pied une liste de 15 personnes. On est venu me trouver pour faire partie de cette liste. Il se trouve que j’appartiens à une vieille famille loidaise dont le nom est bien connu et cela a forcément joué en ma faveur. J’ai obtenu 71% des votes, ce qui était le meilleur score de la liste et mes co-listiers m’ont poussé à devenir maire. Je ne connaissais rien au fonctionnement d’une mairie où j’avais dû mettre les pieds une fois

pour mon mariage. Mais, j’aime ce village et j’avais décidé d’y vivre avec ma famille et d’y élever mes enfants. Je me suis donc motivé entre les deux tours des élections municipales. Les commerces étaient exsangues, l’école allait fermer, la poste aussi et tout était à l’avenant. J’ai abordé la mairie comme une entreprise et j’ai pris les problèmes un par un.

6 – Pensez-vous, vous représenter en 2014 ? Si oui votre motivation est-elle toujours la même ? Oui bien sûr je me représente et ma motivation est encore plus forte.

7 – Que pensez-vous de Ré à la Hune ? J’apprécie la qualité d’analyse et d’écriture de Ré à la Hune. Les dossiers sont travaillés, fouillés et font généralement bien le tour de la question. Mais peutêtre est-il un peu trop sérieux pour un magazine gratuit. Il lui faudrait un côté plus ludique. ■ Propos recueillis par catherine Bréjat

interView de cHristian Bourgne, Maire des Portes-en-ré 1 - Quel bilan faites-vous de votre action à mimandat ?

3 - Avez-vous un regret, une déception à formuler dans ce mandat ?

Un mi-mandat déjà bien dépassé et il ne nous reste plus qu’un an et quatre mois d’ici aux prochaines municipales de mars 2014. Sinon, notre bilan, je le juge très positif en ce sens que tous nos engagements de campagne ont été tenus. Ainsi, la redynamisation du centre bourg qui touche à sa fin, les gros travaux relatifs au pluvial (chose que l’on ne perçoit pas car enterré) ont permis de mettre tout le centre village en sécurité, hors inondations. Tous les réseaux sont désormais enfouis à 90%. Autre gros chantier, la voirie. Certains diront que c’est insuffisant, mais comptetenu des coûts nous avons malgré tout bien avancé. Il faut ajouter à cela la restructuration de la salle du Marais de la Prée, la refonte totale du camping qui pour l’instant reste municipal, et la remise aux normes de la station d’épuration. Par ailleurs, nous avons lancé sur des terrains appartenant à la commune un projet communal de construction de 9 à 10 logements sociaux (surtout des T2 et T3) avec Habitat 17.

Oui, le fait que les travaux d’aménagement de notre zone d’activités n’aient pas encore pu démarrer. La faute au fait que nous avons du boucler un certain nombre de démarches administratives que la précédente municipalité n’avaient pas soldées, mais également au fait que Xynthia ne nous a pas aidés avec le classement en zone rouge d’une partie du secteur. Bien que nous ayons perdu deux ans, les choses avancent malgré tout et j’espère bien voir les premiers coups de pioches d’ici la fin du mandat.

2 - Quelle est votre plus grande satisfaction parmi les actions engagées durant ces premières années de mandat ? C’est la réhabilitation du centre village. Nous lui avons donné une nouvelle jeunesse. La population est satisfaite car cela a redonné de la valeur aux propriétés et les commerçants le sont également car nous avons pris à notre charge l’ensemble des travaux répondant aux nouvelles normes d’accessibilité.

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6 - Pensez-vous vous représenter en 2014 ? Si oui, votre motivation est-elle toujours la même ? 2014. Disons que pour le moment ce n’est pas encore d’actualité. Quant à la décision de me représenter ou non, elle sera prise en accord avec toute mon équipe le jour venu.

christian Bourgne

4 - Dans quel domaine professionnel exerciez-vous ?

7 – Que pensez-vous de Ré à la Hune ?

L’éducation nationale, en tant que professeur d’EPS (éducation physique et sportive) et menant en parallèle la fonction de directeur départemental de l’UNSS (Union nationale du sport scolaire).

Première chose, le support me plait beaucoup car il fait plus magazine que journal, et de plus je lui trouve un look jeune. Les articles sont intéressants, bien renseignés, approfondis et bien écrits. Toutefois, je les trouve moins engagés qu’au début quand plus d’humour faisait passer discrètement certaines petites piques. Aujourd’hui, Ré à la Hune ressemble, certains trouveront cela très flatteur, plus à des hebdomadaires comme le Point, l’Express, etc. Sinon, la ligne éditoriale est bonne, il faut continuer à aller au plus près des gens, compter avec des lecteurs qui sont parfois difficiles et très critiques. Et plus facile à dire qu’à faire, chercher à se renouveler, à se remettre en question, à rester créatif. Preuve en est le fait qu’un autre support local s’est largement inspiré de plusieurs rubriques initiées par Ré à la Hune. Sa grande force, c’est d’être gratuit. Il faut bien conserver le juste équilibre entre articles et espaces publicitaires. ■

5 - Quelle était votre motivation profonde en vous présentant ? Ma motivation, elle était simple : me rendre utile pour le village, fort de ma première expérience de conseiller durant le mandat de Jacques Labonde de 1995 à 2001. Si je n’ai pas persévéré dans la fonction les années suivantes c’est en raison de mon activité professionnelle et de mes nombreuses responsabilités dans le monde sportif, lesquelles m’empêchaient de me consacrer pleinement à tout ce que demande une tâche de conseiller municipal ou d’adjoint et pire encore de maire. Pour cela, j’ai donc attendu d’être à la retraite. S’en est suivie une belle aventure humaine lors de la composition de notre liste, aventure qui s’est soldée par le succès que l’on connaît. À

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Propos recueillis par jean-Pierre Pichot


nos communes interView de Patrice raffarin, Maire de riVedouX-PLage 1 - Quel bilan faites-vous de votre action à mimandat ? Nous avons réalisé 90 % des projets inscrits sur notre profession de foi. L’action de l’équipe municipale, respectueuse des engagements pris, est reconnue, récompensée, par l’obtention de quatre labels qui traduisent l’évolution de Rivedoux-Plage. Le label “Terre saine de la région”, le label “Villes et villages fleuris”, avec l’obtention de notre première fleur qui reconnaît notre travail d’embellissement, de jardins pédagogiques..., le label “qualité des eaux”, avec les résultats du contrôle sanitaire des eaux... et le label “station classée de tourisme”. Nous en sommes légitimement fiers, car certains dossiers de présentation nous ont demandé trois années de travail. Pour animer mon action municipale et intercommunale, je reste dans l’esprit de la charte de développement durable et pour une intercommunalité forte que nous partagions avec Thierry Poitte, lors de la campagne électorale.

2 - Quelle est votre plus grande satisfaction parmi les actions développées ? Consécutivement à Xynthia, deux constats me confortent dans l’action : - La prise de conscience par tous de la fragilité de nos côtes. Patrice raffarin - La capacité à nous réunir, à travailler en commun qui renforce le caractère insulaire, avec des élans de générosité qui m’ont émus lors de cet événement climatique.

J’ai le plaisir d’être accompagné par une équipe d’élus mobilisée, disponible, des services administratifs et techniques compétents, et par la population, attentionnée et participative. La mairie est ma deuxième maison !

3 - Avez vous un regret, une déception dans ce mandat ? J’ai effectivement un sentiment d’impuissance à exprimer sur l’accidentologie mortelle de nos routes. C’est un combat permanent avec les usagers de la route et les partenaires administratifs pour continuer, amplifier, l’action de prévention que nous conduisons. Nous ne sommes pas assez écoutés ni aidés, et les silhouettes sombres érigées au Défend pour sensibiliser au danger marquent les esprits.

5 - Quelle était votre motivation profonde en vous présentant ou représentant comme Maire ? J’aime servir, donner, me mettre au service des autres. C’est dans ma nature d’œuvrer pour la qualité de vie, les relations humaines. Parfois cela surprend ceux qui ne me connaissent pas, mais j’ai toujours eu des engagements forts, comme élu, acteur de la vie associative. C’est important pour moi de construire, d’accompagner des projets, d’animer et de respecter la vie démocratique, de faire participer. Je partage cet état d’esprit et ces volontés avec mon conseil municipal, à l’écoute de la population, des acteurs économiques et associatifs de la commune.

6 - Pensez-vous vous représenter en 2014 ? 4 - De quel domaine professionnel veniez vous ? Mon métier d’instituteur, adepte de la pédagogie Freynet, m’a donné beaucoup de satisfaction. J’ai enseigné dans les Deux-Sèvres et dans les sections d’éducation spécialisée à Châtellerault. Parallèlement à mes classes, je reprenais mes cours à la Fac, licence, maîtrise de physiquechimie, et finalement j’obtenais mon agrégation en physique chimie, et faisait de la recherche. Ce parcours m’a conduit à l’IUFM pour former les futurs profs. Mon souhait le plus cher est de retrouver les satisfactions que procure le métier d’instituteur, pour boucler ma carrière professionnelle.

Oui, je me représenterai en 2014, avec la volonté de continuer notre action, de poursuivre nos projets. Notamment le quartier du Château, la zone naturelle remarquable de la pointe de Chauveau, pour finaliser tout le travail déjà été engagé. Nous y pensons.

7 - Que pensez-vous de Ré à la Hune ? Dans Ré à la Hune, j’aime les articles fouillés, respectueux de la diversité des avis, traités et écrits avec objectivité. L’exemple –parmi beaucoup d’autres – qui me vient à l’esprit pour illustrer mon propos : l’article sur les travaux de la pointe de Sablanceaux. J’apprécie aussi son écriture et sa pointe d’humour. Ré à la Hune s’inscrit bien dans une démarche de territoire, de proximité et d’écoute. ■ Propos recueillis par Michel Lardeux

interView de giLLes duVaL, Maire de saint-cLéMent-des-BaLeines 1 - Quel bilan faites-vous de votre action à mi-mandat ? Je n’ai pas pu faire ce que je voulais. J’ai sans cesse été freiné par les recours de l’Association pour la protection des sites de Saint-Clément (APSSC) qui coûtent une fortune à la commune. Nous avons réussi à concrétiser quelques actions malgré tout, en particulier en centrebourg. La place du village a été refaite et les travaux seront définitivement finalisés cet hiver. La bibliothèque, l’Office de tourisme, les ateliers municipaux... tout cela a été inauguré. Mais nous sommes loin de ce que j’avais prévu pour ce mandat.

2 – Quelle est votre plus grande satisfaction parmi les actions développées ? Je pense avoir redonné à ce village divisé par l’histoire et la géographie une certaine dynamique et surtout une âme de village. étonnamment Xynthia qui nous a fait très mal et dont les conséquences directes – le PPRL par exemple – nous font encore très mal, a resserré les liens entre les villageois et aujourd’hui Saint-Clément existe bien en tant que village.

3 - Avez-vous un regret, une déception dans ce mandat ? Mes plus grands regrets sont la non réalisation à ce jour de la zone d’activité du Moulin Rouge ainsi que la non protection de la Conche des Baleines. Pour le Moulin Rouge je n’ai pas dit mon dernier

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mot et à dire vrai j’ai encore de l’espoir. Concernant la Conche, dans cette période difficile, je ne sais où trouver l’argent pour construire un brise-lame qui protégerait la côte. Je souligne au passage l’action de Martine Omedes et des membres de son Association de valorisation de Saint-Clément des Baleines (AVSCB) pour la sauvegarde de la Conche des Baleines.

4 – De quel domaine professionnel veniez-vous ? Après avoir été officier de Marine Marchande j’ai intégré l’usine familiale de spiritueux, une PME de 120 personnes, où je m’occupais des relations avec la clientèle et de la rentabilité alors que mon frère avait pris en charge la comptabilité et l’administration.

5 – Quelle était votre motivation profonde en vous présentant comme Maire ? L’état des lieux. Souvenez-vous de la période, plus rien n’avançait à Saint-Clément. J’étais venu m’installer définitivement à Saint-Clément, selon le souhait de mon épouse, pour y vivre tranquillement ma retraite et la mairie était loin de mes pensées. Une fois ici, il m’a rapidement semblé qu’il était nécessaire de faire quelque chose. C’est une accumulation d’événements et puis aussi mes amis qui m’ont poussé à me présenter. Je ne pensais pas être élu et surtout je n’avais aucune idée de l’ampleur de la tâche qui m’attendait.

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6 – Pensez-vous, vous représenter en 2014 ? Si j’avais pu mener à bien ce que je voulais faire, non certainement pas car c’est beaucoup de travail dont gilles duval mon épouse pâtit. Elle ne s’attendait pas à ce que je sois à ce point kidnappé par la mairie et ne verra pas d’un bon œil que je me représente. Mais je constate que si on veut véritablement mener à bien les actions entreprises, il faut effectuer deux mandats et par tempérament je ne suis pas prêt à laisser la voie libre à ceux qui veulent empêcher Saint-Clément de vivre.

7 - Que pensez-vous de Ré à la Hune ? Au début, à sa parution, je ne croyais pas du tout à la formule. Et puis il a fait son trou, creusé son sillon et aujourd’hui avec une équipe pas très nombreuse il traite bien des problèmes de l’île et apporte un point de vue différent de la presse existante. Et, dans la conjoncture actuelle, sa gratuité fait qu’il est beaucoup lu. ■

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Propos recueillis par catherine Bréjat

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nos communes interView de gisèLe Vergnon, Maire de sainte-Marie-de-ré 1 - Quel bilan faites-vous de votre action à mimandat ?

3 - Avez-vous un regret, une déception dans ce mandat ?

Je dirais que nous avons commencé à faire, nous avons même beaucoup réalisé, mais il reste énormément à entreprendre. Et je suis engluée dans mon action par des problèmes que ni moi, ni personne, n’avaient prévu. La gestion des bâtiments communaux, par exemple, qui a toujours été faite à l’économie pour des raisons évidentes de budget. Mais à long terme ce n’est pas la meilleure solution. Nous découvrons chaque jour un nouveau problème. Aujourd’hui, c’est le plafond de la salle des Tamarins. Avant-hier c’était le gymnase. Demain ce seront les bâtiments de la mairie qui ne sont pas isolés. Ces problèmes récurrents sont chronophages et pèsent sur notre budget.

J’ai été déçue qu’une partie du Conseil municipal d’origine se détourne de l’honneur qui nous avait été fait d’être élus sur une liste entière et de l’irrespect que cela manifestait envers ceux qui avaient voté pour nous. Déçue aussi que l’on n’ait attendu de ma part qu’un rôle de potiche, c’était méconnaître mon engagement.

2 – Quelle est votre plus grande satisfaction parmi les actions développées ? La prise de conscience assez bien partagée de la qualité de notre environnement et de la nécessité de sa mise en valeur. La remise en état du marais du Grand Pré, seul marais du canton sud, la qualité du littoral avec les aménagements, que nous allons finaliser, d’une manière plus générale notre politique environnementale, qui fait que cette commune est un lieu privilégié loin de tout ce qui est factice.

4 – De quel domaine professionnel veniez-vous ? De l’hôtellerie.

5 – Quelle était votre motivation profonde en vous présentant comme Maire ? Ma motivation était simple : l’amour de mon village. J’apprécie son exceptionnel qualité de vie et j’ai été heureuse d’y voir grandir mes enfants. Par ailleurs j’ai le sens de l’engagement et mon but premier était de participer à la vie publique de cette commune. Enfin, il se trouve que j’étais disponible au moment où l’on est venu me trouver.

6 – Pensez-vous, vous représenter en 2014 ? J’y pense fortement. Mais ce que je crois fondamental, c’est la qualité de l’engagement et la disponibilité

de l’ é q u i p e qui entoure un Maire. La notion d’équipe est primordiale et il faut à cette équipe de l’enthousiasme et l’envie d’y aller pour bien gisèle Vergnon œuvrer dans le sens de l’intérêt général. En conclusion si je me représente, c’est qu’il y aura à mes côtés des gens qui ont envie d’agir pour ce village.

7 – Que pensez-vous de Ré à la Hune ? Ré à la Hune est avant tout, pour moi, représentatif d’un territoire. Il y en a pour tous les âges, tous les goûts et tous les moments de la journée. Si on a cinq minutes on trouvera un petit article à lire et si l’on dispose de plus de temps, on se plongera dans un dossier. J’apprécie l’objectivité de ses rédacteurs. La maquette s’est améliorée, mais elle peut encore faire des progrès. ■ Propos recueillis par catherine Bréjat

interView de Patrice décHeLette, Maire de saint-Martin-de-ré 2 - Quelle est votre plus grande satisfaction parmi les actions engagées durant ces premières années de mandat ?

Patrice déchelette

1 - Quel bilan faites-vous de votre action à mimandat ? En toute modestie je crois pouvoir dire que notre bilan est positif. Le travail a été effectué dans tous les domaines. Beaucoup de travaux qui se voient ou qui ne se voient pas. Dans un souci de mise en valeur de Saint-Martin et de son patrimoine, d’offrir à tous les Martinais et touristes une qualité d’accueil, des travaux de voirie (rue de l’hôpital, cours Pasteur, la réfection des parkings Vauban et du Bastion), de restauration (petit port de la Citadelle et de brèches dans les remparts datant d’avant 1999), mais aussi divers travaux passant souvent inaperçus comme l’entretien des bâtiments communaux. Sinon, le gros travail du moment réside dans la réfection de la halle de sports afin de satisfaire du mieux possible ses utilisateurs : le collège Les Salières et de nombreuses associations. Une règle d’or dans l’équipe : être le plus proche possible de nos administrés (téléphone, courriers, rendez-vous).

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La préemption de l’ancienne maison de retraite, sachant que nous n’avons eu que deux mois pour prendre cette décision. Et là, je tiens tout particulièrement à remercier tous mes collègues du Conseil communautaire et en particulier son président Lionel Quillet pour m’avoir soutenu dans cette démarche. Acquérir ce bien pour Saint-Martin était pour moi synonyme de développement de la vie permanente de la cité en permettant à court terme d’offrir à des familles la possibilité de pouvoir enfin se loger dans l’île. Soixante-dix logements à loyer modéré et une crèche devraient voir le jour dans un proche avenir.

3 - Avez-vous un regret, une déception dans ce mandat ? Je suis inquiet en ce moment, vu le contexte général, en ce qui concerne l’attribution de subventions aux petites collectivités. Preuve en est la halle de sports pour laquelle nous n’avons actuellement reçu qu’une seule aide, celle de la Communauté de Communes à hauteur de 700 000 € sur un budget total de 2 800 000 €.

4 - Dans quel domaine professionnel exerciezvous ?

5 - Quelle était votre motivation profonde en vous présentant ? D’abord du fait que j’ai de solides attaches martinaises du côté de ma mère, ensuite pour y avoir passé 32 ans de ma vie professionnelle et y avoir effectué deux mandats d’élu depuis 1995, j’ai pensé avoir une certaine légitimité en me présentant. Aujourd’hui, je m’aperçois qu’avec une équipe apaisée, possédant toutes les compétences nécessaires, et travaillant pour le seul bien communal, nous avons tous la sensibilité de Saint-Martin. Elus par une grande majorité de Martinais qui nous ont fait confiance, nous leur devons une obligation de résultats.

6 - Pensez-vous vous représenter en 2014 ? Si oui, votre motivation est-elle toujours la même ? C’est encore trop tôt pour le dire. Mais la motivation est toujours bien là. Avant cette échéance, il nous reste encore un an et demi de travail à accomplir.

7 - Que pensez-vous de Ré à la Hune ? Sans aucune flagornerie, pour moi l’image de Ré à la Hune est très positive parce que ce journal sait rester objectif, ne participant à aucune polémique inutile. J’apprécie ses pointes d’humour et je le lis toujours avec grand plaisir. ■

L’éducation nationale. Depuis 1976 jusqu’à ma retraite, au collège Les Salières à Saint-Martin en tant que professeur de technologie.

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Propos recueillis par jean-Pierre Pichot


tRAvAux

Les coMMunes se rénoVent

à la basse saison, les communes rétaises se mettent en quatre pour se rénover et s’embellir. Voici un inventaire des travaux de l’hiver en cours, sous réserve du vote des budgets communaux de 2013, des études en cours, ainsi que des perturbations météorologiques et imprévus qui pourraient survenir. LES PoRTES-En-Ré La commune des Portes effectuera des travaux de réhabilitation des puits communaux et de la rue des Bergeronnettes, et procédera à la réfection des chaussées de l’allée Annoillères et du chemin des Gillaix. Elle continuera également l’enfouissement des réseaux aériens et débutera la phase 2 des travaux de réhabilitation du camping municipal. Il y aura aussi la construction d’un équipement sportif pour le développement du tennis en milieu rural à « La Filatte ».

sociaux et aidés sur le site de La Grange, dirigé par Habitat 17, commencera.

LoIX La commune de Loix a prévu la réfection de la rue du Passage, de l’impasse du Jardin et du virage de la rue du Peulx avec la rue des Pêcheurs. La deuxième tranche de l’aménagement de la zone de loisirs devrait également débuter, et la liaison douce piétons/ cyclistes allant du village artisanal au carrefour du camping sera terminée.

SAInT-CLéMEnT-DES-BALEInES

LA CoUARDE-SUR-MER

Saint-Clément réalisera des travaux d’enfouissement des réseaux électriques, téléphoniques, pluviaux et d’eau potable rue du Château d’eau, ainsi qu’une réfection de la voirie.

La Couarde entamera la phase 1 de restructuration de l’îlot de la mairie, qui consistera en une démolition et une reconstruction de salles associatives et de la bibliothèque dans la cour de la mairie. Elle continuera les travaux du Peu Ragot, avec la phase 2, qui comprend la création d’une avenue piétons/cyclistes, la remise en valeur des façades et de l’espace public devant les commerces, l’agrandissement de la placette, de l’espace vert et du local SNSM avec création de sanitaires permanents, d’un local de stockage, d’une infirmerie et de douches de plage. Les travaux de la zone du Mail commenceront avec la mise aux normes des réseaux, et un réaménagement de la voirie et une mise en sécurité du carrefour de Nouralène et du tronçon de route qui rejoint le peu Ragot sont également prévus.

ARS-En-Ré Ars terminera les travaux du port de la Criée, et effectuera des travaux de petite voirie rue de La Grenouillère, ainsi que la mise à niveau des réseaux rue Lamothe, James, des Forges. Le projet communal de construction de logements

début novembre, rue gustave dechézeaux à La flotte

LE BoIS-PLAgE Le Bois-Plage procédera, quant à lui, à l’aménagement de la rue Bel-Air.

SAInT-MARTInDE-Ré Saint-Martin réalisera des travaux d’aménagement rue du Rempart jusqu’à la fin février ; et des travaux de réhabilitation du réseau d’assainissement de l’avenue de Philippsburg.

LA FLoTTE La Flotte a prévu de réaliser d’octobre 2012 à fin mars 2013, la fin du pavage de la rue Gaston Lem ; le renouvellement des canalisations d’eau,

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la réalisation de deux caniveaux et le pavage de la rue Gustave Dechézeaux et de son intersection avec la rue Camille Magué. Mais également la fin de la rénovation de la partie Est du quai Sénac de Meilhan, ainsi que la création de deux parkings, l’un au bout de la Plage pour les voitures, et l’autre, à côté de la Base Nautique, pour les bateaux. La commune verra également les toilettes du port rénovées et, la création d’une desserte de tous les établissements ostréicoles de la zone du Préau accompagnée de la construction de réseaux électriques, téléphoniques, d’eau et d’assainissement. Pour finir, le village lancera le début des travaux de réhabilitation du centre du cours Félix Faure. Le projet amorcé par la commune, de construction de douze logements sociaux et logements libres rue Grand Maison débutera et sera mené par Atlantic Aménagement.

RIvEDoUX-PLAgE La commune de Rivedoux-Plage lancera la construction de cinq locaux commerciaux place de la République, et de la Maison des activités associatives à la place de l’ancien marché couvert. Elle verra débuter la seconde partie des travaux de la séquence 5 d’aménagement de la traversée nord du village, qui comprend notamment la reconstruction totale de la corniche. Elle organisera également les travaux d’aménagement de voirie réseau distribution dans la zone des Breuils.

SAInTE-MARIE-DE-Ré Le village de Sainte-Marie réalisera jusqu'au printemps 2013 des travaux de voirie impasse de la République, dans la rue des Prêtres et au niveau du stationnement devant l'ancien théâtre ; ainsi que dans les rues des Rosées, de l'Amérique et ses impasses, de la Vallée, des Belles, et des Boulangers. Il poursuivra également ceux de la petite rue de la Grange, et des rues de la Malette, du mur Auger et de la rue des Mimosas. À La Noue, les travaux de voirie seront effectués rue de la Tonnelle jusqu'au carrefour de la rue des Chênes, dans les venelles et impasses adjacentes, et dans les rues des Amourettes, de la Rampe, des Clénicolas, de la Jeunesse. ■ Lolita Prieur

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ActuALitÉ des PrograMMes Qui s’inscriVent dans Le cadre du futur scot

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ingt-trois points inscrits à l’ordre du jour du dernier Conseil communautaire. Tel était le menu de ce 25 octobre dernier pour les vingt délégués, avec cerise sur le gâteau pour clore cet après-midi, le vote permettant d’approuver ou non le projet de Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT). Si ce moment était attendu de tous, il n’empêche qu’un nombre de délibérations importantes ont été prises auparavant afin d’entériner des décisions conséquentes notamment en faveur de la politique du logement à loyers maîtrisés dans l’île.

offrir du logement pour maintenir une vie permanente dans l’île • À Ars, l’acquisition en septembre 2010 de l’unité foncière des Brises Marines par l’établissement Public Foncier de Poitou-Charentes (EPF PC) pour un montant de 3 millions d’euros, afin de mettre ces parcelles à disposition de la Communauté de Communes, nécessitait de définir l’engagement de chacun des partenaires dans le projet qui comprend outre une crèche, un RAM et des bureaux à usage social, 29 logements BBC (Bâtiment Basse consommation). Dix le seraient en habitat individuel, 19 en collectif selon la répartition suivante : 30 % PLAI (Prêts Locatifs Aidés d’Intégration), soit 9 logements ; 50 % PLUS (Prêts Locatifs à Usage Social), soit 15 logements ; 20 % PLS (Prêts Locatifs Sociaux) soit 5 logements. En contrepartie de sa subvention d’équilibre de 300 000 € HT pour réalisation de voiries et réseaux divers qui seront rétrocédés à la mairie d’Ars et aux concessionnaires, la CdC peut bénéficier de droits de réservation sur l’ensemble du parc immobilier à hauteur de 50 % des logements de l’opération, soit 15 logements. • Au Bois-Plage, une opération prévue sur le site « Rochefort 1 » à proximité du village prévoit la réalisation de 30 à 55 logements sur une parcelle de 16 872 m². Afin que cette opération puisse se réaliser, les élus communautaires se sont prononcés favorablement à l’unanimité pour que la CdC passe une convention avec mise à bail avec Vilogia. • À Saint-Martin-de-Ré, en contrepartie de l’acquisition du site de l’ancienne maison de retraite, d’une superficie de 11 520 m² par l’EPF PC, la CdC s’est engagée à y réaliser 70 logements (58 collectifs en R+1 et 12 individuels également en R+1) et une crèche. Pour permettre cette réalisation, le Conseil a validé le principe d’une convention de mise à bail avec Immobilière 3F.

• À Saint-Clément-des-Baleines, la commune a lancé des études pour la réalisation de 30 logements en deux îlots de 14 et de 16 logements au lieu-dit « Le Moulin Rouge ». Ce projet prévoit la construction de 6 Type 2, 15 Type 3 et 9 Type 4, soit une superficie habitable de 2191,74 m². Pour mener à bien ce projet, le Conseil a accepté la mise à bail avec Immobilière 3F, sous la condition suspensive que les autorisations d’urbanisme soient délivrées. Parmi les autres points à l’ordre du jour figurait celui d’un projet de convention de mandat avec le Conservatoire du Littoral pour la réalisation de travaux de réhabilitation de l’écomusée du Marais Salant sur la commune de Loix, lequel présente de nombreux désordres structurels. Bien que non propriétaire des lieux, la CdC financera comme pour la restructuration de la Maison du Fier le montant des travaux. « Une participation financière, technique et volontaire » a précisé Lionel Quillet. Le principe a été voté par l’ensemble des élus.

Approuvé en Conseil communautaire, le SCoT a franchi une étape supplémentaire et se rapproche de son terme Le moment tant attendu du vote, « la délivrance… ouf ! » diront même certains élus. Un vote sans grande surprise, identique à celui de décembre 2011 (18 voix pour et 2 contre), avec deux « irréductibles flottais », Léon Gendre et Simon-Pierre Berthomes, qui avouent « voter contre à leur grand regret ». Pourtant onze mois ont passé depuis cette date, onze mois durant lesquels la rédaction définitive du projet fut transmise pour avis aux 34 partenaires institutionnels compétents (1 seul avis défavorable en retour), puis ensuite soumis à enquête publique. Le projet de SCoT rétais recevait un avis favorable de la Commission d’Enquête Publique en date du 30 juillet 2012. Il convenait donc que le projet soit à son tour approuvé par les élus communautaires. Reste que pour le maire de La Flotte et Conseiller général du canton de Saint-Martin Léon Gendre «le SCoT dans sa version actuelle ne répond pas à la demande de l’état concernant la répartition des constructions envisagées dans le cadre du résiduel constructible (1000 résidences secondaires et 700 résidences principales) ». L’état, et donc Léon Gendre se déclarant « fidèle aux services de

l’état et tenant à le rester », auraient souhaité que les constructions prévues le soient commune par commune sous forme d’un tableau et non globalement. « Or, ce tableau a disparu, c’est pourquoi je ne peux cautionner un tel document, qui va à l’encontre des directives de l’état » déclare Léon Gendre.

Une véritable intercommunalité caractérise ce document Lors du vote, après lecture de la note de synthèse et du projet de délibération d’approbation du SCoT par le président Lionel Quillet qui s’était promis de « garder son calme », chaque délégué usa de son temps de parole afin d’exposer les raisons de son vote en faveur ou bien contre le document final de 473 pages. Pour les dix-sept délégués favorables au SCoT, tous étaient satisfaits d’en terminer avec ce dossier. Dans leurs brèves interventions, ils furent nombreux à signaler qu’il s’agissait là « d’un travail remarquable effectué à l’échelle de l’entité territoriale qu’est l’île de Ré. Pour chaque élu, avoir su faire passer l’intérêt de l’île avant celui de sa commune rend ce SCoT équitable pour tous, que l’on soit du canton d’Ars ou bien de Saint-Martin ». Certains élus, quoique favorables au texte, signalèrent un léger manque de précision concernant notamment la problématique de la capacité d’accueil, d’autres s’étonnèrent de la cohabitation d’une activité golfique et d’une politique stricte de protection de l’environnement, voire se demandèrent s’ils n’avaient pas fait tout ce travail pour rien du fait qu’en 2013 le PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux) risquait fort de rendre caduques bon nombre de points du SCoT 2012. Mais pour le président, « en attendant, le Scot est sur de bons rails grâce à vous tous, et je tiens à associer à cet énorme travail l’ensemble du personnel administratif. Attendons le verdict du contrôle de légalité, et d’ici la fin de l’année, sans doute pourrons-nous nous réjouir et arroser ce nouveau SCoT, synonyme de développement équilibré et durable du territoire insulaire, de diversification du développement économique et de préservation durable de l’île tout en valorisant son patrimoine paysager ». ■

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enviRonnement La fLotte : Le Projet de PLan de gestion duraBLe des esPaces natureLs de La coMMune aVance avec 250 hectares d’espaces naturels qui présentent de nombreux intérêts, la commune de La flotte s’est associé par convention l’expertise de spécialistes de la faune, de la flore et de l’environnement pour mettre en place un projet de gestion durable de ses espaces naturels.

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artenaires de la commune de la Flotte-en-Ré sur cette opération, Ré Nature Environnement, La Ligue de Protection des Oiseaux, Nature Environnement 17, les responsables des services concernés du Conseil général de CharenteMaritime, partageaient les premières synthèses de leurs observations.

Un atlas communal de la biodiversité Réalisé par l’équipe de la LPO, l’atlas de la biodiversité de ces espaces naturels était remarquablement présenté par Philippe Jourde et Sandra Laborde. Avec 13000 données naturalistes originales collectées sur la commune de La Flotte en 2012, des écoutes diurnes et nocturnes sur l’ensemble du territoire non urbain de la commune, c’est une cartographie et un inventaire très riche des espèces observées (LPO : caractérisation des habitats, inventaire avifaunistique, mammalogique et herpétologique ; Nature Environnement 17 : inventaire entomologique ; Ré Nature Environnement : inventaire floristique), que les Flottais et Rétais découvriront bientôt, certaines espèces s’avérant rares et d’intérêt patrimonial.

Dominique Chevillon souligna la grande diversité des observations sur des espèces remarquables d’intérêt communautaire pour introduire la relation avec l’habitat de ces espèces que constituent les espaces naturels de la commune de La Flotte.

de gauche à droite : dominique chevillon (ré nature environnement), allain Bougrain dubourg (LPo), Léon gendre (maire de La flotte) et Michel Petit (Vice-président de nature environnement 17) lors de la signature de la convention.

La fragilité de l’habitat des espèces Le professeur Pierre Le Gall a parfaitement présenté la diversité des habitats concernés, l’impact des lapins prédateurs, ou des plantes invasives sur l’évolution de ces habitats et les conséquences pour la faune et la flore. Ces espaces naturels ont un caractère méditerranéen original et présentent des intérêts biologiques qui méritent d’être protégés pour préserver le refuge de nombreuses espèces, favoriser leur reproduction en limitant dérangement et dégradation. Les projets de reconquête de milieux cultivés doivent s’intégrer dans cette démarche, et feront l’objet de concertations, en cohérence avec les enjeux et objectifs de la gestion durable de ces espaces naturels. Le maire de la Flotte, Léon Gendre rappelait que l’acquisition de parcelles par le Conservatoire du littoral et

le Conseil général se poursuivait pour constituer cette entité foncière d’espaces naturels. Les études des opérateurs Nature Environnement 17, Ré Nature environnement et la LPO sont financées par conventions, sur le produit de l’écotaxe. D’un intérêt souvent insoupçonné, les espaces naturels de nos communes rétaises méritent d’être présentés pédagogiquement pour être mieux protégés. À partir de ces travaux remarquables et d’une vision claire des enjeux naturalistes et des objectifs environnementaux à atteindre, le groupe de travail va pouvoir élaborer un projet structuré de plan de gestion durable des espaces naturels de la commune de la Flotte. ■ Michel Lardeux

jusQu’en aVriL 2013 La LPo a fait son nid au Preau

et Quid du PôLe nature de L’iLLeau des niges ?

inalement, c’est bien au Preau, à Saint-Martinde-Ré que la LPO sera hébergée durant la durée des travaux relatifs à la remise aux normes de la salorge des Portes-en-Ré, alias la Maison du Fier. Il avait été initialement prévu de loger les cinq permanents de la LPO rétaise dans la partie gérée par le Conseil La LPo est logée au rez-de-chausée et au premier étage à l’angle de ce bâtiment général, chauffée et équipée en informatique, or, le négociateur foncier employé par le Conseil général étant de retour ces bureaux ne sont plus disponibles. Après quelques hésitations quant au choix d’un lieu de repli, il a été convenu que la LPO ferait son nid dans la partie de l’aile gérée par convention depuis trois ans par la Communauté de Communes. Si ces locaux sont chauffés, des clés 3G se substitueront à l’absence d’informatique dans cette partie du bâtiment jusqu’à son installation prévue pour début janvier ! Dans cet espace, les salariés LPO disposeront au rez-de-chaussée d’une grande salle de réunion, et à l’étage des trois chambres de cet ancien appartement lesquelles seront transformées en bureaux. Ils disposeront par ailleurs d’un bâtiment de stockage d’environ 70 m² pour y entreposer tout leur matériel. Pour Lionel Quillet, « l’important est que le Preau vive afin qu’il ne devienne pas une friche du Conseil général. Un jour viendra peut-être où après des travaux de réhabilitation indispensables, cette ancienne colonie de la ville de Meaux reprendra vie en accueillant en période scolaire des élèves de classes dites vertes ou mer, mais ayant toutes une connotation environnementale imposée ? ». ■

lors que les travaux ont débuté depuis quelques jours, refonte quasi-totale de la salorge, remise aux normes d’isolation, électrique, incendie, et installation d’une nouvelle muséographie, ne signifient pas pour autant suspension des visites de la réserve. L’UMS, Unité Mobile de Soins, restera stationnée sur le parking de la Maison du Fier pendant toute la durée des travaux (c’est-à-dire jusqu’à la réouverture du site prévue pour le début des vacances de printemps 2013), pour accueillir le public et pour servir de lieu de repli au personnel travaillant sur la réserve. Pour tout renseignement et pour réserver, Point d’observation LPo le numéro de téléphone de la Maison du Fier (05 46 29 50 74) à été transféré vers les locaux du Preau. Ces travaux, d’un coût de 200 000 €, entièrement financés par la seule CdC alors que l’Illeau des Niges est l’un des 14 Pôles Nature de Charente-Maritime, dans un souci de respect patrimonial, ne changeront en rien l’aspect extérieur du bâtiment. À ce coût s’ajoutent ceux d’amener l’eau à la future borne incendie (40 000 €) financé par le Syndicat des eaux et la commune des Portesen-Ré, et d’une nouvelle muséographie (220 000 €) très interactive axée sur les grands milieux naturels insulaires avec leur faune, leur flore et leurs activités humaines, cofinancée par des Fonds européens, le Conseil général, la CdC, les Aires marines protégées et la Fondation EDF. ■

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spoRts À LA Hune cHristian Bourgne, rééLu à La Présidence du coMité déParteMentaL oLyMPiQue et sPortif L’assemblée élective du cdos 17 est un moment important pour le mouvement sportif, car c’est l’occasion de présenter les politiques sportives du conseil général et de la direction départementale de la cohésion sociale, ainsi que les différentes orientations et les champs d’intervention du cdos : l’insertion, le développement des disciplines, la formation, l’aide aux associations et aux bénévoles, le développement durable et les sports de nature… Un comité directeur sportif pluridisciplinaire

Christian Bourgne, un sportif émérite

Le jeudi 18 octobre, en présence de Maire des Portes depuis 2008 Stéphane Villain (vice-président du et vice-président de la CdC Conseil général) et de Nicolas Amelineau de l’île de Ré en charge des (directeur adjoint de la direction départeaffaires sociales, éducatives, mentale de la cohésion sociale), Christian culturelles et sportives, ce proBourgne a été réélu président, traduifesseur d’éducation physique sant ainsi la volonté du Comité direcœuvre depuis plus de trente ans teur de poursuivre avec dynamisme et pour le sport, et communique christian Bourgne, de blanc vêtu, au micro enthousiasme, le programme engagé au aux plus jeunes les valeurs et côté des 1700 associations sportives, qui les vertus du sport. Une véricomptent 150 000 licenciés sportifs et 10 000 licenciés table passion qui l’a naturellement conduit vers difféUNSS (sport scolaire) sur notre département. rentes responsabilités, au poste de directeur déparSur 65 comités départementaux des fédérations spor- temental du sport en milieu scolaire, d’entraîneur, de tives adhérentes au CDOS, 44 Comités départementaux cadre technique et de président de la section élite de ont participé au vote pour élire 21 personnes au comité rugby au sein du comité régional. directeur, qui représentent les principales disciplines Depuis sa première élection à la tête du CDOS 17 le 5 février 2011, le comité départemental a adapté son sportives au sein du mouvement olympique.

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fonctionnement et ses missions aux exigences nouvelles du monde sportif. Les missions du CDOS sont nombreuses : la représentation du sport départemental auprès des pouvoirs publics, la formation et la valorisation des dirigeants et bénévoles sportifs, le développement du sport et de l’esprit sportif dans le département, l’accompagnement des comités départementaux, l’insertion par le sport, la lutte contre la délinquance, le handi-sport, l’éthique sportive, la lutte contre le dopage, la participation aux différents groupe de travail pour homologation des enceintes sportives... ■ Michel Lardeux CDoS 17 Stéphanie Jallais : 05 46 97 26 93 cdos17ad@franceolympique.com

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sociÉtÉ L’inadMissiBLe VioLence faite auX feMMes L’assemblée générale des nations unies décidait en 1999 que le 25 novembre serait désormais la journée internationale consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes.

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n France 13 femmes décèdent chaque mois sous les coups de leur conjoint. 75 000 sont violées et seuls 2 % des violeurs sont condamnés. Quant au harcèlement sexuel, on estime qu’en Europe 40 % des femmes en sont victimes. Cependant les violences faites aux femmes peuvent également être verbales ou psychologiques. On en parle moins car elles sont plus difficilement quantifiables mais restent douloureuses. Ces violences sexistes se rencontre dans tous les milieux culturels ou sociaux et sont le fait d’hommes ordinaires qui nous entourent quotidiennement. Les chiffres cités ci-dessus ne baissent pas vraiment depuis 2009 malgré les structures et actions mises en place. La Charente-Maritime est en avance par rapport à l’ensemble du territoire dans sa lutte contre les violences conjugales et dès 2000 un groupe de travail était créé à l’initiative de l’association Tremplin 17. En novembre 2009, François Fillon, alors Premier

ministre, déclarait que « La grande cause nationale de 2010 sera la lutte contre les violences faites aux femmes » et en 2010, le Conseil général, les tribunaux, centres hospitaliers et associations de CharenteMaritime signaient un nouveau protocole destiné à renforcer leur action. Le grand problème restant un hébergement de longue durée à trouver pour les femmes qu’il faut protéger et qui ont besoin de temps pour se reconstruire.

À l’écoute des victimes

propose une permanence chaque lundi et répond aux appels téléphoniques de 14 à 17 h, du lundi au vendredi. Dans le cadre de cette journée, le CIDFF 17 organise une série de manifestations et rencontres du 19 au 26 novembre au Centre Social Le Pertuis à La Rochelle. Une table ronde sur le thème « Femmes et Justice » sera également organisée le 26 novembre à l’initiative de l’association Femmes Professionnelles Solidaires avec la participation de spécialistes du sujet, salle municipale de La Trompette. ■ catherine Bréjat

Dans l’île de Ré des associations sont à l’écoute des femmes. Le CIDFF17, créé en 1982, qui apporte une information gratuite et un accompagnement compétent et assure une permanence le 2ème mardi du mois, le matin à la mairie de Saint-Martin et l’après-midi à celle d’Ars. Il est recommandé de prendre rendezvous au numéro de téléphone ci-dessous indiqué. Véronique, présidente de SOS Femmes en Détresse

CIDFF17 : 05 46 41 18 86 SoS Femmes en Détresse : 06 28 19 00 98 Permanence chaque lundi de 16h à 18h hors vacances scolaires, dans l’ancienne gendarmerie, rue edouard Herriot à saint-Martin. Femmes Professionnelles Solidaires : 06 03 28 20 47

saVeurs et autHenticité La communauté de communes de l’île de ré tient à promouvoir la carte du terroir de l’île et celle de producteurs qui travaillent dur pour proposer à leur clientèle des produits d’exception participant ainsi à l’élaboration d’une image de l’île de ré qui va au-delà du bling bling estival.

au salon de la gastronomie

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est pourquoi, pour la 4ème année consécutive, la CdC finançait à hauteur de 3 000 € le stand de l’île de Ré au Salon de la Gastronomie. Celui-ci occupait cette année encore une situation centrale et privilégiée dans le hall du Salon. La coopérative des Sauniers, la coopérative des Vignerons Uniré, les Confitures du Clocher, l’Oursine de Ré et Frédéric Voisin, tous ont répondu présents sauf la Bière de Ré. Nouveau cette année, l’emplacement de Frédéric Voisin, qui se trouvait à l’entrée de l’espace

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restauration où il proposait une assiette dégustation avec ses désormais célèbres crevettes impériales, ses huîtres BIO succulentes, quelques palourdes et bulots. De l’autre côté de l’allée Françoise Héraudeau, accompagnée de ses fils, animait avec sa verve et son talent habituels le stand principal en préparant des amuse-gueules pour l’apéritif et en faisant déguster à la clientèle ses recettes innovantes. Notre sel diversifié, aromatisé ainsi que la fleur de sel ne se présentent plus. On sait un peu moins que l’Oursine de Ré est le seul élevage d’oursins en France. La coopérative Uniré présentait ses vins, pineaux et cognacs dans leurs embouteillages et étiquetages les plus récents. Les dégustations vont bon train sur ce salon, mais sont au final très onéreuses pour

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les producteurs qui ont décidé cette année de les réduire au profit d’une association caritative. En clair la dépense qui équivalait au prix du stand est toujours là mais elle aide une association qui subvient aux repas des plus démunis. En dehors du stand principal de l’île de Ré, une rétaise exposait également : Couleurs de Guyane que l’on rencontre sous la grande hall du marché central du Bois-Plage vendait ses produits exotiques, ses pâtes de piments aromatisés et ses rhums. C’est un salon qui ouvre la préparation des festivités de Noël et les 85 exposants présents proposaient aux nombreux visiteurs toutes les saveurs possibles à mettre sur les tables de fin d’année. ■

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zAp’ARts Les agendas 2013 sont arriVés c’est à la fin de l’automne que fleurissent les agendas. Rien d’étonnant si le Saintais Michel Lis, alias « Michel le jardinier » et ses fameuses moustaches vertes, propose dans son « Agenda 2013 de l’île de Ré » une flânerie bucolique en terre rétaises au fil des jours, des semaines et des saisons, doublée d’une invitation à revisiter son patrimoine au travers de photographies et cartes postales anciennes. Une véritable balade afin de se réapproprier chansons d’antan, fêtes populaires et se remémorer les souvenirs d’autrefois. À chaque semaine la découverte de proverbes du terroir et les conseils éclairés et les petits trucs pratiques du jardinier qu’est Michel Lis. « Agenda 2013 de l’île de Ré » par Michel Lis chez Geste éditions Format 19 x 19 152 pages Prix public : 13,90 €

En 2013, naviguez vers de nouvelles aventures avec « L’agenda de la mer et des marins ». Au fil des jours, des semaines et des mois, partez à la rencontre des plus beaux paysages marins et des trésors de notre littoral ; gardez le cap grâce aux cartes marines ; découvrez les idées les plus folles des ingénieurs marins, inventeurs et autres explorateurs ; apprenez à reconnaître et à protéger la faune marine ; retrouvez chaque semaine des informations précises sur un navire, une côte, un phare, un port ou une île de notre littoral ; défiez boucaniers et flibustiers et embarquez sur le Potemkine, l’Océanic ou le Napoléon. Enfin, grâce aux horaires et aux coefficients de marée, préparez vos sorties en mer en toute tranquillité.

Ce n’est pas un agenda mais ça y ressemble avec toutefois l’avantage qu’il vous sera utile cette année, mais également les années à venir. Hervé Roques et Blanche Gaillard se proposent de vous faire découvrir, saison après saison, toutes les facettes de la nature et l’incroyable biodiversité que recèle l’île de Ré. En feuilletant cet « Almanach nature de l’île de Ré », retrouvez la faune, la flore et les activités anthropiques de l’île au fil des mois : coquelicots écarlates dans les champs au printemps, sauniers tirant le sel dans les marais en été, vignes dorées en automne, oies bernaches sur la vasière en hiver, etc. « Almanach nature de l’île de Ré – D’une saison à l’autre » par Hervé Roques et Blanche Gaillard aux éditions Sud Ouest. Format 22x21. 144 pages. 17,90 €.

« L’agenda de la mer et des marins 2013 » d’Anne et Wilfried Bay-Nouailhat. Prat éditions. Format 21x19. 160 pages. 19,90 €.

La saint-Martin : une 4èMe édition très HuMide La 4ème édition de la saint-Martin s’est déroulée le 10 novembre avec une météo humide. fort heureusement la soirée fut conviviale et chaleureuse.

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ne pluie maussade a cassé le début des festivités de la Saint-Martin. L’associations des parents d’élèves (APE) avait organisé un vide-grenier du partage sur la place de la République.

En milieu d’après-midi vers 16h les exposants qui s’étaient fait bien tremper ont remballé leurs marchandises et les quelques visiteurs qui avaient bravé la pluie sont partis s’abriter. La soirée prévue salle Vauban, à l’abri, fut particulièrement conviviale. Un apéritif concocté par le restaurant Le Phare sur le port de Saint-Martin, accueilli tous ceux, et ils étaient nombreux, qui avaient décidé de participer à cette soirée. Le repas qui suivi, moules accompagnées de fritas patatas, était mitonné par Hugo Bordin et la tarte aux pommes du dessert par le chef des Colonnes. Ce dîner convivial fut animé par Julie Fort accompagnée de Mathieu Berthome. Julie

est bien connue des Rétais qui l’ont vue et écoutée sur scène lors de la fête de la musique. Elle était également la gagnante du radio crochet Soleil de Ré en 2011. Elle se produit beaucoup dans la région, et chante un répertoire de chansons françaises et internationales ainsi que quelques standards de jazz. On l’a vue sur France 2 avec Naguy dans l’émission « N’oubliez pas les paroles » et en première partie d’artistes connus. Elle sait comment chauffer une salle et c’est dans une ambiance très détendue qu’a eu lieu le tirage de la tombola dont le premier prix, un séjour de rêve dans un hôtel 4 étoiles, a été gagné par Tony Brun, ostréiculteur. Cette tombola qui offrait différents lots dont un écran plat un séjour gourmand dans un hôtel de charme, une tablette tactile, un appareil photo a fait une quinzaine d’heureux. C’est sur cette note optimiste que s’est achevée la soirée. ■

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zAp’ARts Quand La Lecture inVite au Voyage, au rêVe La 18e édition de la fête des bibliothèques s’est une nouvelle fois avérée comme étant un rendez-vous rétais prisé après le salon du Livre du BoisPlage, « L’île aux livres », ou bien encore le salon de la Bd de saint-Martin. comme quoi, même face aux nouvelles technologies, le livre papier résiste bien et a encore de beaux jours devant lui.

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l faut dire que la thématique choisie, “Lecture sans frontières” était attrayante et les invités des bibliothèques, des auteurs connus et reconnus. Moment fort de cette manifestation : la conférence donnée par Isabelle Autissier sur la Patagonie. A laquelle ont assisté plus de 300 personnes.

Le coin des auteurs Emmanuelle de Boysson : voyage dans la Cour du roi soleil Emmanuelle de Boysson, invitée de la bibliothèque hôte de La Flotte aime les destins de femmes. Présidente du Prix de la Closerie des Lilas (un prix remis à une romancière par des femmes), journaliste et critique littéraire, elle défend la nouvelle littérature féminine, avec à son actif une douzaine d’ouvrages dont « Les Grandes Bourgeoises » chez Lattès (2006) et récemment les deux premiers tomes d’une trilogie romanesque : « Le Salon d’Emilie » et « La Revanche de Blanche » chez Flammarion. « Le Salon d’Emilie », est le premier volume d’une saga consacrée aux aventures d’une flamboyante amazone du XVIIe siècle qui, en 1643, à la mort de son père, quitte Locronan et sa Bretagne natale pour partir à l’assaut de l’univers parisien des précieuses, réussir à s’introduire dans le monde littéraire et finalement devenir préceptrice dans le Marais, chez la comtesse Arsinoé de La Tour. « C’est une plongée en plein cœur d’un 17e siècle qui me passionne. Pour cela, j’ai imaginé une intrigue à rebondissements, un scénario dans le style “Caroline Chérie” ou “Angélique marquise des anges” où j’ai pris un grand plaisir à me moquer de la vie à la Cour, de l’étiquette en vigueur, à restituer les mœurs, le mode de vie, le bouillonnement des idées de l’époque. Paradoxalement, le recul du temps me donne plus de liberté, d’imagination et d’audace pour notamment redonner vie aux maîtresses du roi Louis XIV, dont la plus fascinante, La Montespan ».

Philippe gloaguen : père du « Routard » La soixantaine, dynamique Philippe Gloaguen prend ses vacances dans l’île de Ré avec ses deux enfants, à La

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Si tous ces voyages au-delà des frontières, ces voyages dans le temps ont pu faire rêver les adultes, un volet ludique, plutôt à destination des plus jeunes était proposé par divers ateliers comme ceux d’origami, de calligraphie, de chants et de contes. ■

Philippe gloaguen entouré de Lionel Quillet, catherine wocjik (directrice de l‘ardc La Maline), Patrick rayton et Paul neveur (président ardc)

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Couarde, dont il est l’invité de la bibliothèque municipale et de La Maline. Après avoir été refusé par 19 maisons d’éditions le «Guide du routard» a finalement été édité par Hachette et la collection comprend 120 titres et se renouvelle chaque année. Désormais, Philippe Gloaguen revendique un certain « retour aux racines ». « Je me suis aperçu que c’était un peu con de ne faire la promotion que de l’étranger. En fait, je me suis rendu compte que je ne connaissais pas la France ». C’est tout le paradoxe du guide des routards : à force de faire du monde son canton, Gloaguen a fait de sa province une étrangère ! Depuis, Philippe et sa bande hantent désormais les départementales avec le même esprit découvreur qu’ils mettaient à sauter d’un taxi-brousse zaïrois à un camion poussif de la cordillère des Andes. Tout cela fleure bon le recentrage hexagonal après le sautefrontières des jeunes années. L’année prochaine, Le Guide du routard fêtera ses 40 ans ! Sa devise reste inchangée : « Les gens d’abord, les vieilles pierres ensuite... Voyager, c’est rencontrer les gens, se fondre dans le paysage, respecter les civilisations autres. »

Isabelle Autissier : à la barre et à la plume Certes, la navigatrice est célèbre mais c’est l’écrivain que la bibliothèque de Saint-Martin-de-Ré avait invitée pour y dédicacer son dernier ouvrage : « L’amant de Patagonie » publié chez Grasset. Sur fond d’anthropologie naissante, de colonisation et d’évangélisation des terres patagonnes par les blancs, d’affrontements sanglants entre les tribus Yamara et Alakaluffs, le roman d’Isabelle Autissier puise à la fois aux sources du réel et de la fiction pour incarner ces Roméo et Juliette des terres australes que sont Emily et Anaki.

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En mars 1880, en pleine évangélisation du Nouveau Monde, Emily, jeune paysanne écossaise de 16 ans, orpheline, débarque dans la mission désolée d’Ouchouaya en Patagonie comme gouvernante isabellle autissier des enfants d’un révérend. C’est le choc face à la nature brute des terres australes, c’est l’effroi qui la saisit à la vue des Indiens Yamanas. Mais Em ily la déracinée va faire sien cet ailleurs, qui lui paraît de moins en moins hostile. Peu à peu, elle devient « pata-gonne ». De plus, il y a Aneki. Pour la première fois, le grand amour la submerge. Un amour insensé et interdit. Impossible pourtant d’y renoncer, même si les codes de la civilisation blanche le lui imposent et si Aneki est envoyé en exil. Emily veut aller au bout de son rêve de liberté. « Il y a de l’Emily en moi. Tout comme elle, je suis amoureuse de ces terres australes époustouflantes, et je pense également être allée au bout de tous mes rêves de liberté. Depuis mon premier contact avec la navigation en Bretagne, à l’âge de 6 ans, mon attirance pour la mer n’a fait que s’accroître. Ma nomination en tant qu’enseignante à La Rochelle m’a permis d’assouvir ma passion pour le grand large. “Paroles” fut mon premier bateau avec lequel j’ai fait ma première traversée de l’Atlantique en solitaire. Suivront mes participations au Vendée Globe en 1996 et à l’Around Alone en 1999. Mon amour pour la mer, je me suis efforcée à le partager en sensibilisant le grand public à la richesse de l’environnement marin par le biais d’associations comme « L’école de la mer » et par l’écriture ». ■

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zAp’ARts un rétais à L’Honneur Menigoute, dans les deux sèvres, abrite chaque année depuis vingt-huit ans un festival international du film ornithologique qui est devenu le lieu où découvrir les meilleures images naturalistes tournées mondialement. jeanroch Meslin, un rétais, faisait partie des primés lors du 28ème festival qui s’est déroulé du 30 octobre au 4 novembre.

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urant six jours des documentaires en provenance du monde entier sont proposés. Le jury du festival composé de professionnels du cinéma et de l’environnement était présidé cette année par Philippe de Grissac, Vice-président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et décerna 8 récompenses à l’issue de la manifestation.

La dernière ombre Jean-Roch Meslin a reçu le Prix de la Protection de la Nature pour La Dernière Ombre dont la vedette est le vautour fauve, espèce emblématique de la faune sauvage des Pyrénées. Le film s’attache à montrer comment hommes et vautours peuvent vivre ensemble. Les images sont magnifiques et ont été filmées grâce à l’installation de mini caméras sur le dos de deux vautours fauves. La Dernière Ombre, c’est bien sûr celle

des vautours qui pourrait disparaître du ciel si rien n’est fait pour les sauver.

JRM Production, une société rétaise Réalisateur et producteur de documentaires, Jean-Roch Meslin a créé sa propre société JRM Production dans l’île de Ré, en 1994. Il a déjà réalisé bon nombre de films sur des sujets divers mais toujours liés à l’environnement qui vont des mammifères marins à la pêche en passant par le retour des loups dans les alpages. En 2009, il co-réalise et co-produit avec Françoise Mamolar Contre Vents et Marées, un documentaire en cours de finition lors du passage de la tempête Xynthia et qui de ce fait prend un relief particulier. Nous pourrons prochainement admirer de nouvelles images de Jean-Roch Meslin, qui travaille sur plusieurs thématiques dont la pollution à Paris, l’échouage

jean-roch Meslin et frédéric frouin, cadreur et monteur lors du tournage de La dernière ombre

des mammifères marins et réalisera deux grandes enquêtes environnementales, l’une au Mexique, l’autre au Sri Lanka. ■ catherine Bréjat

un oiseau des iLes au Parcours atyPiQue après de nombreux voyages et un drame familial, cécile cuzzubbo s’est posé dans notre région où elle donne des cours étonnants basés sur le carnet de Voyage. Mais pas seulement…

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Le carnet de voyage : un monde à part entière

ne boulimie de découvrir le monde pousse Cécile vers l’Amérique du Nord, Centrale et du Sud, puis en Inde et en Asie pendant plusieurs années. Autant de destinations et de cultures qui nourriront plus tard son inspiration. En effet, en 1999, cette jeune femme sensible découvrant l’aquarelle, abandonne sans hésitation la profession de masseur-kinésithérapeute pour se consacrer totalement à sa passion d’artiste peintre. Elle suit alors une formation à l’école Chang Maï en Thaïlande, apprend le métier d’aquarelliste et la technique par le négatif ou des blancs sculptés. Suivra une formation à l’école Martinot à Paris.

cécile, un oiseau des îles au parcours atypique

Revenue à La Rochelle, imprégnée de la lumière et des couleurs des îles de l’Océan Indien, elle fait profiter de son talent les élèves qui fréquentent

PrograMMation à La MaLine Vendredi 23 novembre : Candye Kane Band

Vendredi 30 novembre : PaZZi par la compagnie interface

Candye Kane, une vraie Dame du blues, une diva déglinguée, une star incontournable des racines du blues et du rock, une femme qui a la puissance émotionnelle de ces grandes divas du passé. À l’instar des blueswomen des années 30, ses chansons parlent sans tabou de sa condition de femme dans le monde d’aujourd’hui. Anticonformiste, porteuse d’espoir, son blues nous ballade entre tradition et modernité, jump blues et r’n’b inspiré des années 50, empreint de country et de rockabilly. Cette boule d’énergie, cette chanteuse talentueuse offre chaque soir un concert bourré de feeling, de punch et de plaisir, une musique qui swingue, qui fait bouger, une musique qui vit ! Candye Kane : voix ; Laura Chavez : guitare ; Kennan Shaw : basse ; Fred Rautmann : batterie Adhérent : 15 € / Plein tarif : 20 € / - 26 ans : 15 €

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Belle découverte chorégraphique à Avignon, la Compagnie Interface installée en Suisse nous propose un spectacle qui mêle la danse et le théâtre qui a conquis programmateurs et public venus en nombre découvrir cette nouvelle création. Danse intense, textes hachés, puissants, musique onirique donnent à ce moment une énergie étonnante. On se passionne très vite pour l’intransigeance de Marie Madeleine de Pazzi qui consacre sa vie à une recherche physique de la spiritualité.

son atelier de Laleu et elle en ouvre un autre dès décembre à Rivedoux. Le travail de ces ateliers sera ciblé sur les Carnets de Voyage, dont elle a fait sa grande spécialité, car leur réalisation nécessite de faire intervenir des disciplines fondamentales comme l’aquarelle, dont elle enseignera toutes les bases de même que les techniques mixtes ou l’aquarelle est combinée à la mine de plomb, la sanguine, le fusain où les collages. Puis, l’estampe et la peinture chinoises pour la recherche du mouvement juste. L’étude de la couleur se fera à travers l’illustration. Enfin la calligraphie contemporaine viendra rehausser et animer certaines pages.

Une artiste aux talents variés À La Réunion, elle participait entre autres à la conception des chars du carnaval et réalisa de nombreuses illustrations de livres pour des éditeurs. Elle s’éclata dans la conception et la réalisation d’immenses fresques murales pour la grande distribution ainsi que de plus modestes chez des particuliers, dans des restaurants ou des cabinets médicaux. Un autre volet de ses activités concerne les interventions en milieu scolaire grâce aux associations d’aide à l’insertion et, en raison de sa formation de kinésithérapeute également auprès des handicapés. La palette de ses activités est donc extrêmement large et elle espère pouvoir mettre en œuvre ici toutes ses compétences. ■

Plus qu’un témoignage de foi, le spectacle est une ode à la marginalité, à une démarche de vie demandant effort, détermination, authenticité et singularité. On chancelle pour ce troublant travail qui parait instinctif et violent, avec ce sentiment très présent que les danseuses prennent un risque physique. Adhérent : 10 € Plein tarif : 20 € / - 26 ans : 10 €

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catherine Bréjat renseignements : 06 23 01 07 78 www.cecilecuzzubbo.com

atelier « Vents des îles » à Laleu. cours de 14h à 16h le vendredi atelier à rivedoux, rue edouard Herriot de 14 à 16h le lundi


Les Gens d’ici – poRtRAit faBienne Le gaLL, une Petite sirène terrestre née le 6 mars 1971 à Beaupreau, petit village du Maine-et-Loire, « un pays à bosses, à montagnes russes… les adeptes de la petite reine comprendront ce que je sous-entends », fabienne Le gall s’en est allée ensuite faire sa maternelle, sa primaire et ses quatre années de collège dans la ville voisine de Montrevault avant d’aller encore plus loin, à cholet pour le lycée et à angers, à l’université, jusqu’au deug, avant de carrément « s’expatrier » dans l’est, à Metz, pour y obtenir licence et maîtrise de biologie axées sur les différentes problématiques environnementales. vaccinée à la nature ! «Très tôt, j’ambitionnais de devenir écogarde à cheval. Il y en avait alors dans le Territoire de Belfort, et ces gaillards à grand chapeau, au look canadien, me faisaient rêver. La Nature, avec un N majuscule, fait littéralement partie de moi, cela depuis ma plus tendre enfance. Il m’a toujours fallu être entourée d’animaux. Dans mon Anjou natal, déjà toute petite, j’aimais par-dessus tout, me retrouver seule avec mon chien, à parcourir et observer la nature au fil des saisons ».

Plongeur loisir puis professionnel De Metz, Fabienne est ensuite descendue vers le sud, jusqu’aux rives du lac Léman, à Thonon-les-Bains, pour y accomplir son stage de fin d’études. À Thonon, elle y restera quatre ans, le temps de devenir plongeur en eau douce. « Je me suis lancée dans cette discipline d’abord pour le plaisir, mais aussi parce que j’avais la curiosité de découvrir ce qui se passait sous l’eau et de voir quel genre de vie on y trouvait. Ces quatre années m’auront par ailleurs permis d’obtenir les différents niveaux de plongée loisir ». Dans la foulée, sa passion pour la plongée l’amène à postuler sur un poste à pourvoir à Nausicaa, le Centre national de la mer à Boulogne sur mer, une sorte de grand aquarium. Elle y deviendra plongeur professionnel, travaillant dans la section tropicale où elle avait en charge le domaine récifal.

Dix ans de plongeur-soigneur à l’aquarium de La Rochelle Deux années passent, et Fabienne a alors le souhait, le besoin, de se rapprocher de ses parents. C’est ainsi que l’Aquarium rochelais l’accueille en 2000 en tant que plongeur-soigneur.

« Dix années que j’ai vraiment adorées tant le travail me passionnait avec notamment ces sorties en mer pour y effectuer des prélèvements ou bien pour chasser la mysis (une mysis qualifie la dernière phase larvaire des crustacés décapodes comme la crevette) afin de nourrir certaines espèces de l’aquarium comme les hippocampes. L’an 2000, une grande et belle année pour moi, pour nous, puisque j’ai rencontré Yvan, mon mari, qui était lui aussi plongeur-soigneur à l’Aquarium, mais qui déjà à cette époque avait en tête de mettre en place le projet familial d’élevage d’oursins. La biologie marine, un monde dans lequel il était tombé dedans tout petit avec des parents chercheurs en biologie, l’un à l’Université, l’autre au CNRS ».

2007, les premiers oursins « Si, étude de marché prometteuse, autorisations administratives d’ouverture et permis de construire en poche en 2006, Yvan s’est lancé à fond dans la construction de l’oursinerie, je suis pour ma part restée à l’Aquarium. Il fallait bien au tout début assurer un salaire ! Mais avant les oursins, nous avons fait les enfants ! Nathan et Amanda. Tous les deux encore à l’Aquarium, nous nagions alors dans la reproduction ! Yvan dans celle des athérines (éperlans), des sèches, et moi dans celle des méduses et des coraux. Quant aux oursins, les premiers nés le furent dans la cave de mes beaux parents que nous avions transformée en véritable laboratoire en attendant de déménager une fois la construction de “l’Oursine de Ré” achevée (mi 2007). Ce n’est qu’en 2010 que je décidais de partir de l’Aquarium. Un départ donc volontaire afin de me rapprocher de l’entreprise. Mais j’avoue qu’aujourd’hui encore l’Aquarium me manque. Si bien

Ré à La Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing 19 avenue de Philippsburg – BP 43 – 17410 Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 00 09 19 - Fax : 05 46 00 09 55 Mail : realahune@rheamarketing.fr

que j’y retourne assez fréquemment pour me rendre compte de l’évolution de certains poissons que j’ai par le passé suivis. Mon rôle principal à l’Oursine a été commercial afin d’ouvrir les portes de l’entreprise sur l’extérieur ».

Terre et Mer « Parallèlement, ma récente embauche comme écogarde de la Communauté de communes de l’île de Ré peut être considérée comme un retour à mes premières amours de jeunesse, le cheval et le large chapeau en moins ! Ce travail en pleine nature, c’est tout ce que j’aime. Cela me permet par ailleurs de lier mes connaissances en biologie marine avec le monde terrestre, et c’est passionnant. Avec mes quatre collègues, notre philosophie de travail est surtout d’intervenir au niveau pédagogique et sur l’aspect prévention. Nous préférons le pouvoir de la parole à celui de l’amende répressive ». Le métier d’écogarde, l’aide à l’entreprise plus une famille dont il faut s’occuper, Fabienne est également conseillère municipale à La Flotte où elle s’occupe plus particulièrement des affaires scolaires. Un domaine de compétences qu’elle maîtrise bien, étant en plus membre de l’APE flottaise (Association de parents d’élèves). ■ Propos recueillis par jean-Pierre Pichot

Directrice de la Publication... Nathalie Vauchez Maquette, mise en page ........... Peggy Landon Rédaction, photos........................... Catherine Bréjat - Jean-Pierre Pichot - Michel Lardeux Nathalie Vauchez - Lolita Prieur - DR Dessins ..................................................... Philippe Barussaud - Jean-Louis Rémy

Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

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Décembre 2007, puis à chaque parution. N° ISSN 1961-6147

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