15 minute read
chapitre 02 l historique
chapitre 02 l historique
Évolution historique | Si la perception et la situation de ces villes ont évolué avec le temps, c'est aussi parce-que les choix d'aménagements territoriaux sont, avant tout, impulsés par des politiques publiques qui, elles aussi, évoluent. De chaque choix résulte une conséquence territoriale ou socio-spatiale. Un rapide retour chronologique permet de constater des hauts et des bas dans l'intérêt politique apporté à ces villes, tantôt choyées, tantôt délaissés.
Advertisement
Un mode d'action pertinent ? | À l'heure où les métropoles perdent peu à peu la côte (certain·e·s parlent même d'exode urbain), les villes moyennes apparaissent comme des cibles privilégiées. Mais sont-elles préparées pour accueillir ces nouveaux flux ? Il y a nécessité de les accompagner structurellement ; c'est ce que font certains programmes institutionnels. Quelles critiques peut-on apporter pour enrichir ces actions qui défendent parfois une vision nostalgique souhaitant rétablir l'image d'antan de la ville de province, en balayant parfois certains enjeux contemporains ?
« Enfants chéries de l’État impérial, monarchique et républicain, les villes moyennes ont connu une place privilégiée dans l’Hexagone. Elles ont prospéré grâce au quadrillage étatique avec son cortège de préfets, de magistrats, d’enseignants et d’administrateurs. Leur relatif isolement, lié à la faible densité du pays, leur a conféré une forme de monopole administratif et commercial, voire industriel. », Daniel Béhar et Philippe EstèBE, mars 2014
1973 1982
1973
1974
1979
1982
1983 1990
80' 1986
1989
1990 2000 1992
1995
1999
2000 2010 2000
2004
2007
2015
2010 2020 2016
2018
2020
Les villes moyennes dans les politiques publiques
une « politique des villes moyennes »
mise en place des ''contrats de villes'' : première politique des villes moyennes dans l'aménagement du territoire face aux conséquences impensées de l'exode rural mise en sommeil de la politique des métropoles d'équilibre qui agissait comme un frein au développement des villes moyennes abandon de la politique à l'arrivée de la crise économique des années 80 Acte I de la décentralisation : renforcement des compétences des communes
une fragilisation du rôle des villes moyennes
post-fordisme et reconcentration industrielle : bouleversement des villes moyennes rapport Guichard : favorisation du rôle des grandes villes dans l'aménagement du territoire
politique d'inscription des grandes villes dans un système européen
une politique des réseaux de villes
LOADT : politiques de coopération fonctionnelles entre villes moyennes de proximité Plan Université 2000 : politique de coopération universitaire entre les villes moyennes Acte I de la décentralisation : mise en place des communautés d'agglomération
sortie progressive des villes moyennes du champ des politiques publiques
abandon des politiques réseaux de villes incorporation de quelques villes moyennes aux grands projets métropolitains (réservées aux villes à proximité des métropoles) loi LRU et politiques de rationalisation : reconcentration des universités et des services Acte III de la décentralisation avec la loi NOTRe : fusion des régions et marginalisation des villes moyennes par rapport aux nouvelles capitales régionales
une nouvelle considération des villes moyennes
première étude du CGET depuis une dizaine d'années (« Regards croisés sur les villes moyennes ») lancement du programme Action Cœur de Ville dans 222 villes moyennes de France réelles difficultés au sein d'un certain nombre de villes, qui sont le fruit des politiques publiques des années passées
42 /
La décentralisation : alibi du discours
Il semble important de revenir rapidement sur une des étapesclés, qui est celle de la ''décentralisation''. Organisées en trois actes, les politiques publiques de décentralisation ont longtemps eu le monopole du discours politique au sujet de l'intérêt donné aux villes moyennes. Encore aujourd'hui, notre travail a dû faire face à certaines critiques, selon lesquelles ''les villes moyennes seraient, sans conteste, dans le collimateur des politiques publiques depuis la décentralisation''. Néanmoins, nous prenons le parti de dire que ces actes de décentralisation n'ont pas toujours eu les effets escomptés, et notre propos s'appuie sur diverses études qui en attestent. Par exemple, selon certains auteurs, l'Acte I de la décentralisation a finalement été favorable aux régions et aux départements, mais surtout « les grandes villes ont été parmi les principales bénéficiaires » (1). De même, la fusion des régions liée à l'Acte III a largement participé à la marginalisation des villes moyennes par rapport aux nouvelles capitales régionales (2) : la loi MAPTAM étant prévue pour ''affirmer'' le pouvoir des Métropoles. Ou encore, on note que cette période s'accompagne, en filigrane, d'un désengagement de l'État, avec les politiques de rationalisation des services publics et la baisse des dotations envers les collectivités qui annulent les effets promis de la décentralisation
Un regain d'intérêt récent
Attachons-nous désormais au présent et revenons sur la dernière étape de cette chronologie. Depuis 5 ans, la dynamique autour de la question des villes moyennes est désormais palpable. Elle s’est concrétisée, en 2018, avec le programme Action Cœur de Ville (1). Depuis, les rencontres, les colloques, les articles font florès, encouragés par le contexte actuel (2).
Dans les ENSA
Nous tenons également à soulever qu'un changement de cap est aussi en train de s'opérer dans les ENSA. Tout d'abord, la mise en place récente d'un espace numérique inter-écoles (3) dédié à ce sujet est un indicateur important. Lancée par le service de l’architecture de la direction générale des patrimoines du ministère de la Culture et pilotée par l'ENSA de Clermont-Ferrand, cette plateforme collaborative a pour but de « recenser et présenter les travaux d’enseignement et de recherche sur la revitalisation des centres des villes petites et moyennes, portés par les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, placés sous sa tutelle ». Il témoigne d'un nombre croissant d'ateliers hors les murs et de travaux de recherche réalisés par des étudiant·e·s, sur ces questions. À l'ENSA de Marseille, par exemple, un atelier de projet tradi-
1. Borraz Olivier. « Les territoires oubliés de la décentralisation ». In Annuaire des collectivités locales, Réforme de la décentralisation, réforme de l'État. Régions et villes en Europe, tome 24. 2004. pp. 193-202.
2. santaMaria Frédéric. In PUCA. Villes moyennes : coopérer pour renouveller les centralités [colloque]. Learning center Villes Durables, Dunkerque. 25, 26 et 27 juin 2019.
1. Nous reviendrons sur le programme un peu plus loin, pour offrir une critique du programme (page 45).
2. Nous avons évoqué des raisons économiques et de modes de vie, évoquons également la crise sanitaire qui a appelé les populations hors les métropoles.
3. Plateforme accessible à cette adresse : https:// www.clermont-fd.archi.fr/ larchitecture-lurbanismeet-le-paysage-pour-la-revitalisation-des-centres-desvilles-petites-et-moyennes/
4. Studio anciennement dirigé par les enseignants référents Harold Klinger et
Nicolas salMon legagneur
5. Transmission des formes, mutation des usages, dirigé par les enseignants Frédéric Breysse et Jean-Baptiste
HeMery
6. Un essai de revue de projet est détaillée dans le troisième fascicule, contenant la chronique dracénoise de notre travail collectif.
7. tionnellement axé sur la construction du projet dans l'espace patrimonial existant s'est attaché à lier sa thématique de référence à celui du contexte des villes moyennes. Le nom du studio devient alors Construire dans le construit, villes intermédiaires. (4) Aujourd'hui, la thématique du studio a été reprise sous une autre forme (5) avec un approfondissement de la dimension technique et constructive (relevés, diagnostics, etc.) sur le patrimoine des centres anciens, qui dépasse l'approche théorique du phénomène. Par ailleurs, il semble important de spécifier que ce studio s'est consacré, cette année, à travailler dans le centre ancien de Draguignan (6). Nous espérons que cette convention signée entre la ville de Draguignan et l'ENSA·M ouvre les portes d'une nouvelle dynamique de projet qui sera à l’œuvre au sein de la ville, ces prochaines années. Ces approches permettent ainsi d'enrichir les imaginaires du projet d'architecture souvent cantonné au périmètre de la métropole dans laquelle les ENSA sont implantées.
Dans la culture populaire
La démocratisation du sujet, bien qu'elle ait été entamée par les institutions, s'ouvre désormais au grand public. En décembre 2020, par exemple, Le Magazine Littéraire et la Fabrique de la Cité s'associent pour lancer un concours de nouvelles : « La France des villes moyennes » (7) mettant en scène les visages de ces villes. Dans cette même veine littéraire, le prix Goncourt 2018 a été attribué à l'auteur Nicolas Mathieu, pour son livre « Leurs enfants après eux », un roman qui décrit la vie des habitant·e·s d'Heillange, une ville moyenne du nord de la France, touchée par la désindustrialisation ; un succès littéraire qui témoigne que nous nous sentons toutes et tous un peu concerné·e·s. Le sujet se retrouve aussi sur le petit écran, à l'instar de l'émission Zone Interdite, diffusée en mai dernier sur M6 : « Plus vertes, moins chères, la grande revanche des villes de province ». On retrouve aussi, très facilement, des vidéos et autres contenus à ce sujet sur les réseaux sociaux. Par exemple, la chaîne Youtube ''Demain la ville'' propose régulièrement du contenu sur différents sujets concernant la ville. Porté par Philippe GarGov, géographe, elle s’appuie sur l’actualité et cherche à vulgariser certaines notions. Si elle n’évite ni les clichés ni les arguments faciles, cette chaîne a le mérite d’ouvrir des portes et d’appréhender des notions que l’on peut parfois considérer réservées aux experts. Elle permet au quidam, au citoyen, de s’informer et s’interroger sur ses pratiques et sur le rôle qu’il pourrait jouer dans l’aménagement de son cadre
de vie. Dans l'épisode ''Peut-on (encore) sauver les villes moyennes ?'' (8), on apprend que la “crise des villes moyennes” est un sujet de société depuis 2016.
Dans l'imaginaire collectif
Même si ''ville moyenne'' rime encore pour beaucoup avec rideau de fer baissé, elles comptent aujourd'hui en de plus en plus de prétendant·e·s. Comme l'illustre le sondage réalisé par la Fabrique de la Cité en collaboration avec Kantar (9), tous les chiffres mènent à penser que la perception des villes moyennes est en pleine mutation, car elles bénéficient d'une représentation de plus en plus positive. Elles sont, par exemple, les lieux de vie les plus adaptés pour y élever ses enfants pour 35% des français·e·s. Un peu plus anecdotique, la place qu'occupe les villes moyennes dans le « classement des Villes et Villages où il fait bon vivre » regroupant les 34 837 communes de France métropolitaine exprime ce phénomène. De la même manière, dans les agences immobilières – y compris dans les grandes villes–, les annonces pour des biens situés dans des villes petites ou moyennes remplissent les vitrines. Il faut dire que la crise sanitaire a révélé de nouveaux besoins, de nouvelles envies chez les citadin·e·s qui commencent à se sentir à l'étroit. Néanmoins, soulignons que le passage à l'acte est loin d'être systématique. Si 40% des français·e·s se disent intéressé·e·s pour y vivre, des études montrent que les dynamiques démographiques ne suivent pas (10). C'est bien à cela que les politiques réactives comme Action Cœur de Ville essayent de répondre : accompagner ce passage à l'acte par le projet statial.
À l'étranger
Récemment, en Afrique du Nord et en Asie, les chercheur·e·s multiplient les travaux sur les villes moyennes, soulignant que « depuis plusieurs années les chercheurs et les acteurs publics se sont focalisés sur les métropoles en mettant de côté les autres échelons urbains » (11). En Algérie, par exemple, les villes constituées de 3000 à 50 000 habitant·e·s sont celles qui ont connu la plus importante croissance urbaine ces dernières années. Ces villes seraient en train de réorganiser le territoire algérien en impulsant la création de nouveaux wilayas (équivalent du département), dont elles deviennent les chefs-lieux. De la même façon, au Vietnam, 45 villes moyennes (entre 50 et 250 000 habitant·e·s pour le Vietnam) ont été créées par l'État pour rééquilibrer le système urbain entre les petites villes et les grandes métropoles du pays. (12) Ce sont des dynamiques qui sont donc toutes autres à la notre, voire foncièrement opposée, puisque l'implantation de nos villes moyennes est souvent primitive et qu'elles ont longtemps joué un rôle historique à l'échelle du territoire. Cela n'en reste pas moins intéressant à étudier, car la ville moyenne semble être un outil international de ré-équilibrage territorial.
Dans le discours politique
Pour mieux se faire entendre, un certain nombre d'experts, entrepreneurs et élus des villes moyennes se sont regroupés pour lancer, en juillet 2020, le Collectif villesmoyennes.org. Ensemble, ils visent à « faire des ''villes préférées des français'' le fer de lance d'une nouvelle géographie ». Récemment encore, en novembre 2020, a eu lieu la première édition des Rencontres des Villes moyennes organisée par la Fabrique de la Cité sur différentes thématiques comme le déclin commerciale et sa réinvention.
8. gargov Philippe. « Peut-on (encore) sauver les villes moyennes ?''. Demain la Ville, 23 mai 2019.
9. KANTAR et La Fabrique de la Cité. Les Français et les villes moyennes [rapport]. 26 novembre 2020
10. DesjarDins Xavier et estèBe Philippe. Villes petites et moyennes et aménagement territorial. Collection Réflexions en partage. PUCA. 2019, 126 p.
11. CGET. Regards croisés sur les villes moyennes. Des trajectoires diversifiées au sein des systèmes territoriaux. La Documentation Française. 2018. p. 23
12. Ibid.
Action Cœur de Ville : avatar de l'action passéiste ?
1. CGET. Consultation nationale du Programme Action Coeur de Ville. 29 août 2019.
2. rio Nicolas. « Villes moyennes (2/3) : les limites du ''c’était mieux avant'' ». Partie Prenante, 23 mai 2018
Un projet politique en apparence plein d'ambitions
Ce regain d'intérêt dans les discours politiques est illustré de façon presque caricaturale par le programme Action Cœur de Ville, lancé en mars 2018 à Châtellerault (86) et coordonné par l'Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT, ex-CGET). Auprès de 220 autres villes sélectionnées, Vienne et Draguignan ont vu 5 milliards d'euros de subventions tomber pour accompagner des projets en centre-ville. Lancé par un gouvernement « soucieux de ne pas apparaître comme le gouvernement des Métropoles », le programme semble agir très précisément pour la « revitalisation des centres des villes moyennes afin qu’elles retrouvent une attractivité » (1) avec le retour des emplois, des habitant·e·s et des services dans le centre.
Néanmoins, le programme ne fait-il pas que poursuivre, avec un peu plus d'ambitions et de moyens, une politique qui n'a su porter ses fruits pendant des années : celle qui ne fait que promettre le retour des services en centre-ville et de la convivialité d'antan ?
La politique du discours nostalgique
Dans des dizaines d'articles où l’Action Cœur de Ville y est décryptée, la critique se poursuit souvent de quelques axes permettant d’ouvrir le débat et la réflexion des acteurs de la ville. Toutes semblent convenir que la solution pour sauver les cœur de villes n’est certainement pas unique et ne réside assurément pas dans l’opposition centre ville / périphérie.
Parmi toutes les critiques qui ont été émise, prenons celle de Nicolas rio, chercheur en science politique et consultant en stratégies territoriales pour Partie Prenante, agence de conseil en stratégies territoriales qui « accompagne les collectivités et les opérateurs urbains dans leurs réflexions prospectives » sur les nouvelles formes de panification territoriale. En 2018, il publie en ligne une série de trois articles qui réagit au programme Action Cœur de Ville. À travers la critique de cette politique nationale, il propose des actions publiques locales – qui vont au-delà des actions publiques nationales –, pour répondre précisément à la demande réelle plutôt qu’à conforter l’offre existante qui ne semble pas répondre aux enjeux existants. Dans le second article de cette série (2), il fait l’état des lieux des politiques actuelles.
Le programme Action Cœur de Ville travaille sur 5 axes : - une offre attractive d’habitat en centre-ville - un développement économique et commercial équilibré - une accessibilité et des connexions développées - un patrimoine et des espaces publics mis en valeur - un accès renforcé aux équipements et espaces publics
Selon l'auteur, l'application actuelle de ces axes exprime une forme d'obsolescence et aucune de ces pistes n’apporte de réponse à la question transversale
de la vocation des centres et de la fonction des villes moyennes.
Les politiques actuelles entretiennent un discours nostalgique à ce sujet, avec une volonté de ré-instaurer l’image d’antan, qui s’illustre même à travers le terme ''revitalisation''. Il n'y a donc rien de nouveau et suffisamment novateur, car « la volonté de faire revivre (ou subsister) un passé (quasi) révolu apparaît en effet comme le point commun des politiques dédiées aux villes moyennes. ».
Ainsi, « l’entrée patrimoniale n’est pas problématique en soi. Mais le risque serait de croire que tous les problèmes des villes moyennes pourront être réglés par des politiques d’aménagement. » (3)
Pour l’auteur, le risque de ce discours aux allures nostalgiques serait qu'il « renforce le sentiment de déclassement de ces territoires et de leurs occupants », qu'il « accentue le déclin qu’il est censé résoudre » et qu'il « maintienne sous perfusion une offre en voie d’obsolescence » qui ne peut être envisagée comme une solution efficace et durable. C'est donc un faux-pas à ne plus commettre que certains maires empruntent encore beaucoup pour impulser de nouveaux projets. Ces choix sont une porte ouverte à certains discours conservateurs et réactionnaires prônant un retour à une situation sociale passée, qu'elle soit réelle ou fantasmée. Par exemple, il a été question, à Béziers, de restaurer les traditions (blouses surmontées d'un blason, fêtes médiévales…) ou encore de rebaptiser Vitrolles en ''Vitrolles-en-Provence''. Il s'agirait de défendre une appartenance identitaire suffisamment forte dont certains groupes sociaux, notamment les populations immigrées, se sentiraient exclus. Ce fantasme du retour heureux à la tradition implique que peu nombreuses sont les critiques qui dénoncent « cette obsession passéiste, victorienne, voire moyenâgeuse » (4)
La conclusion à tirer est qu’il serait davantage efficace de prendre en compte les besoins contemporains et réels des habitant·e·s (nouveaux usages, logements, accessibilité…) et d’adapter le centre-ville à ces besoins, plutôt que persister à faire l’inverse.
3. Ibid.
4. razeMon Olivier. Comment la France a tué ses villes. Collection l’écopoche. Paris : Éditions Rue de l’Échiquier. 2019. p. 118
Carte des 222 villes bénéficiaires d’Action Cœur de Ville © production personnelle / source : ANCT
COMPRENDRE 02
Associé à l’enfance, aux vacances ou aux photos de Depardon, on a tous en nous un peu de villes moyennes…
Nicolas rio
chapitre 01 l constats et tendances structurelles chapitre 02 l dynamiques et influences territoriales