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première partie
chapitre 02 l historique
Évolution historique | Si la perception et la situation de ces villes ont évolué avec le temps, c'est aussi parce-que les choix d'aménagements territoriaux sont, avant tout, impulsés par des politiques publiques qui, elles aussi, évoluent. De chaque choix résulte une conséquence territoriale ou socio-spatiale. Un rapide retour chronologique permet de constater des hauts et des bas dans l'intérêt politique apporté à ces villes, tantôt choyées, tantôt délaissés. Un mode d'action pertinent ? | À l'heure où les métropoles
perdent peu à peu la côte (certain·e·s parlent même d'exode urbain), les villes moyennes apparaissent comme des cibles privilégiées. Mais sont-elles préparées pour accueillir ces nouveaux flux ? Il y a nécessité de les accompagner structurellement ; c'est ce que font certains programmes institutionnels. Quelles critiques peut-on apporter pour enrichir ces actions qui défendent parfois une vision nostalgique souhaitant rétablir l'image d'antan de la ville de province, en balayant parfois certains enjeux contemporains ?
« Enfants chéries de l’État impérial, monarchique et républicain, les villes moyennes ont connu une place privilégiée dans l’Hexagone. Elles ont prospéré grâce au quadrillage étatique avec son cortège de préfets, de magistrats, d’enseignants et d’administrateurs. Leur relatif isolement, lié à la faible densité du pays, leur a conféré une forme de monopole administratif et commercial, voire industriel. », Daniel Béhar et Philippe Estèbe, mars 2014
chapitre 02