Roula Magazine n°9

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INBAL DROR Haute Couture

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YAEL Graphic DESIGNER Logo - Flyer - Carte de visite - Poster Web & App Design ... DEVIS GRATUIT N°09 edition nationale - juin 2017 / sivan 5777

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SOMMAIRE

Quelques sujets que vous allez retrouver dans ce Roula Magazine

08 POUR EN FINIR AVEC LES CALOMNIES 10 LES JUIFS DE SAN NICANDRO 28 RELOOKING 38 TEL AVIV COMEDY CLUB 44 ROULA DU MOIS : VALERIE ABECASSIS 52 INTRODUCTION AU SIONISME 62 L’INTIFADA SILENCIEUSE 70 SUPER ROUL : MEYER HABIB 84 COUP DE COEUR : NOON

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ISRAEL 6 Roula mag

SARONA MARKET REHOV KALMAN #3 TEL AVIV


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Edito

Plus Roula que jamais, et appliquant à la lettre le mot de Nietzsche : « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts » , je reviens avec le même enthousiasme pour vous proposer ce nouveau numéro du magazine Roula : le neuvième ! Un an déjà que j’ai lancé l’aventure ! Le train des Roulas avance à son rythme dynamique, et les rencontres qu’il suscite nous remplissent de plaisir et d’admiration devant tans de talents découverts. Le voyage est de plus en plus beau et surprenant, et notre unique but est de vous en faire profiter. Au sommaire, un dossier sur la french alya. On n’en sait jamais assez sur le sujet, on en découvre toujours plus. Vivre en Israéliens au pays de nos ancêtres, c’est parfois être l’enfant qui vient au monde ! Il nous plaît de vous assister et de vous renseigner. C’est l’occasion de se rafraîchir la mémoire ou de découvrir, c’est selon, comment est né le Sionisme et ce qu’il est vraiment. Yaël König nous livre donc une « Introduction au sionisme » qui donnera sans doute à chacun ce qu’il recherche sur le sujet. La plupart d’entre nous découvrirons l’incroyable histoire des Juifs de San Nicandro, en Italie. Une originale histoire de l’Humanité, une forte et émouvante histoire du peuple juif. C’est l’oeuvre de Joëlle Kalfon, éditée chez Yago. Vous en saurez plus en découvrant le personnage efficace et attachant de Valérie Abecassis, journaliste et écrivain, animatrice vedette du service culturel de I24 News.

Sans oublier évidemment vos habituelles: mode, beauté, people...

rubriques

Enfin, cadeau de Roula : dorénavant nos couvertures sont en « réalité augmentée » : vous scannez la page via l’application LAYAR et vous voyez directement le clip. Quel plaisir ! Je suis également heureuse de vous annoncer la réalisation d’un projet qui me tenait à coeur depuis des mois, « Roula Radio » . Une web radio disponible sur les applications smartphone, avec en journée une programmation musicale particulièrement choisie, ainsi que des directs en studio. Et puisqu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, je suis très fière aussi de vous annoncer la naissance de « Roula Wedding » . Un magazine haut de gamme, un guide très détaillé de l’évènement en Israël, et même en France pour ceux qui en auront besoin, en français et en anglais. Vous le constatez, l’aventure Roula continue de plus belle. Chaque matin je réalise la chance que j’ai de vivre en Israël, de rencontrer des dizaines de gens talentueux, passionnés, engagés. En voulant donner on reçoit plus encore, j’en veux pour preuve Nina. Toujours à mes côtés depuis notre rencontre, elle m’assiste dans l’élaboration de ces nouveaux projets avec une énergique efficacité. Merci à tous, et bonne lecture ! Roula mag 7


POUR EN FINIR AVEC LES CALOMNIES « Mieux vaut se jeter dans une fournaise ardente, que de faire honte à son prochain » prévient le Talmud (la Loi orale, dont la rédaction s’achève vers l’an 500) qui ajoute que la médisance dépasse les trois transgressions que sont le meurtre, l’adultère et l’idolâtrie. Humilier quelqu’un en public n’est pas seulement une manière de lui « briser les os », c’est l’assassiner de sang froid. Ainsi donc nos Pères me permettent, et me poussent même, à travers leur Sagesse et leur Equité, à revenir pour la dernière fois sur le raz de marée nauséabond qui a suivi la parution du Hors Série de Roula, consacré à Albert Bitton, un homme de sagesse, de foi, d’humilité, d’étude. Un homme qui ne peut me mentir puisque qu’il m’a menée pas à pas sur les chemins exigeants et superbes du Judaïsme. Mon père. Cet homme, dans le passé Juif de Kippour. Il y a 23 ans, D lui ayant demandé d’écrire les secrets de la Torah (se référer à « La rencontre ahurissante » de son livre « Les Chroniques des Cieux ») puis accomplissant une spectaculaire techouva, a choisi de mettre un terme à son activité professionnelle afin d’étudier, nuit et jour. Je suis, parmi d’autres, le témoin privilégié de son engagement absolu, intègre et discret, mettant toute son énergie et sa foi à étudier notre Torah, à la décoder, jusqu’à livrer des secrets inouïs, sans jamais oublier retrancher ou ajouter quoi que ce soit. Jamais d’interruption. Albert Bitton a d’abord bouleversé la vie et la foi de nos proches. Cela nous appartenait et nous étions tous profondément respectueux de cette Lumière qu’il apportait à chaque explication d’un verset, de cette heureuse énergie et de cette conviction dont notre foi juive s’enrichissait. Pendant plus de vingt ans nous l’avons vu étendre ses connaissances et ses écrits d’une impressionnante manière, jusqu’à la rédaction de ses « Chroniques des Cieux ». Un jour je l’ai entendu dire : « C’est le moment » J’ai alors voulu rendre à mon père le Kavod de sa fille avec le moyen dont je disposais : Roula. Oui Roula : et alors ? Le précédent numéro du magazine fut d’abord conçu comme un numéro habituel dans lequel nous parlerions de lui, de ses écrits, mais sans le dévoiler, tel un gaon caché. Caché car, que les choses soient claires, je crois en lui, en celui qu’il est, mais je ne fais aucun prosélytisme. C’est encore moins un buzz calculé que nous avons décidé en lui consacrant un numéro spécial. Mes annonceurs eux-mêmes n’étaient pas au courant, tant je n’imaginais pas ces assassinats vulgaires dont nous fûmes victimes.

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Par LEA TOV

Pourtant ils sont les premiers qui auraient été avertis si nous avions imaginé recevoir ces volées de bois vert. Nous avons vécu un enfer inattendu, cruel et injuste au-delà des mots. Je me doutais qu’il y aurait quelques réactions, quelques moqueries peut-être, mais sûrement pas que ma famille toute entière serait traînée dans la boue et réduite à une secte, ou qualifiée de membres des Témoins de J. Apprenons-leur donc en passant que les Témoins de J, nés dans les années 1870, se réclament du Christianisme. Or le Christianisme possède son Messie, n’est-ce pas ? L’inculture de nos adversaires s’étalait déjà dans l’évidence de leur ignorance de ce qu’est une secte. Ce furent des moments éprouvants. Des « ravs » de quartier (certains possèdent-ils leur Semiha ?) négligeant leur rôle de conciliateurs, d’apaiseurs, d’érudits, nous ont jetés en pâture à l’opprobre de leurs fidèles, alors qu’ils n’avaient pas eu l’honnêteté intellectuelle de rencontrer mon père, et encore moins pris le temps de lire ses écrits. Qu’il soit bien entendu qu’Albert Bitton étudie la Torah et ne vit que pour la transmettre, et rien d’autre. Qu’on n’y croit pas ou que les rabbins se réfèrent au Shul’han Arou’h, je respecte cela. Mais qu’un responsable religieux ou que ces rabbins « stars » attisent la haine et la véhiculent sur les réseaux sociaux, qu’ils insultent et salissent un homme pieux de 80 ans, cela est infâme et indigne des fonctions qu’ils prétendent occuper. A l’exception d’un dayan qui a clairement dénoncé les vilenies de ces rabbins, mais qui hélas a effacé sa vidéo par la suite (sous diverses pressions probablement), nul n’a cherché à rencontrer Albert Bitton, ou moimême, alors que tous étaient auparavant ravis de toute la publicité que je pouvais leur faire de grand coeur concernant leurs cours, leurs livres, profitant ainsi très largement du groupe Roula. Ils ont crié à l’escroquerie. L’escroquerie ? Rappelons que le magazine est gratuit et qu’Albert Bitton n’a demandé à personne d’acheter ses livres. Il les vend, quand il peut, quand il y pense, au même titre qu’un rabbin vend les siens, et comme tous ses détracteurs vendent les leurs ! Deux mois après ce tsunami, où se trouve le prétendu profit ? Où voyez-vous le danger imminent ? C’est finalement aux loups déchaînés contre Albert


Bitton que ce « buzz » non voulu a profité ! Ils ont pu asseoir leur souveraineté en hurlant des injures, des diffamations et des imprécations plutôt que de calmer les ardeurs et d’appeler au shalom. De sorte que les avocats consultés ont un boulevard devant eux pour traiter cette affaire. Ce qui nous reste aujourd’hui de cet incroyable touillage de boue, c’est le constat de l’ahurissant irrespect des règles du Hafets Haïm par ceux-là mêmes qui devraient les enseigner et les observer. Car ils savent qu’avant de s’adonner au lachone haraa « autorisé » il doivent étudier ce dont il est question et rencontrer les personnes concernées, puisqu’il leur est formellement interdit de crier arbitrairement au danger. « Qui est l’homme qui aspire à la vie préserve sa langue du mal » (Psaumes, 34,13-14) Rabbi Israël Meïr Kagan (1839-1934) avait raison : Nos Sages nous apprennent que la médisance met en danger au moins trois personnes : celle qui médit, celle qui écoute et celle dont on parle. Pourquoi en danger ? Parce que ce faisant, ces personnes attirent le Jugement Divin. Car une parole négative sur autrui est éminemment condamnable. Dans ce domaine le mauvais penchant est très fort, et c’est à chacun de nous à maîtriser notre langue, organe présomptueux qui fait alors preuve d’orgueil, de laisser-aller, sa colère, de moquerie, d’impuissance, de jalousie, et souvent le manque de confiance à D’ieu. Quant au diffamé, il peut en mourir. Et sa souffrance restera immense. Ainsi donc la méchanceté ignorante et la lâcheté de certains, bel et bien assujettis à leur rabbin sans savoir penser ou agir librement et par eux-mêmes, ont été la première marche vers une inconvenante dérive. Il s’est même dit que depuis 2012, année de mon alya, je préparais un plan machiavélique en cherchant à annexer le plus de monde possible à ma « secte ».

Les photos infâmes du magazine malmené dans des mises en scène douteuses, pour ne pas dire macabres, ainsi que les commentaires les plus haineux et les plus calomnieux ayant circulé sur les réseaux sociaux, répréhensibles par la loi en général, et très sévèrement en Israël, sont à l’abri chez nos avocats. Car chacun est responsable de ses actes et de ses propos, même derrière un écran de Smartphone. Un rabbin honnête et digne n’aurait jamais tenu des propos injurieux car les paroles haineuses, quelles qu’elles soient, peuvent entrainer des conséquences dramatiques. Certains ont tenté, sans y parvenir bien sûr, de faire retirer la teoudat cacherout de mon mari. Nous enlever le pain de la bouche : est-ce une réaction digne d’un Juif religieux, et à fortiori d’un rabbin ? Les gens qui retiraient le pain, et même l’eau claire de la bouche des Juifs, comment s’appelaient-ils, déjà ? Loin de moi l’idée de généraliser. Les rabbins sont en majorité bons, altruistes, de bon conseil et attentifs. Respectueux d’autrui, aussi. Ceux que je dénonce ici vont à contre-courant. Certains ont acquis tellement d’influence qu’ils s’en servent pour manipuler leurs fidèles et les maintenir dans un dogme établi par eux. Plus ils les y soumettent, plus la caste se renforce. Nous aurons appris avec cette histoire que les valeurs d’une personne ne se mesurent pas à la taille de sa barbe ou à la longueur de sa jupe, mais à ses qualités humaines. Qu’on croit ou non au récit et à l’identité d’Albert Bitton, mon père, cela ne me regarde pas. Je peux donc comprendre parfaitement les réticences à ce sujet. En tout cas tant que les critiques s’expriment avec tolérance, respect et bienveillance. Si Albert Bitton est le Désigné, tant mieux. Sinon j’aurais offert le plus grand kavod à mon père, et ça dépasse de loin toute la médisance.


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LES JUIFS DE SAN NICANDRO Une histoire magnifique et émouvante du peuple juif. À première vue, rien ne distingue San Nicandro, paisible village du bord de l’Adriatique, des villages alentours. Qui connaît même l’existence de cette bourgade perdue du fin fond des Pouilles ? Son nom est inconnu des étrangers, ignoré de la plupart des Italiens eux-mêmes, absent des guides touristiques. Et pourtant, le village de San Nicandro fut, au XXe siècle, le théâtre d’événements à ce point extraordinaires qu’ils en paraissent invraisemblables. Villages d’illettrés, superstitieux et souvent ivrognes, San Nicandro s’apprête à fêter, en ce début de vingtième siècle, la communion solennelle de Donato Manduzio, fils de la très catholique Carmela et de Caccaba, au surnom peu avantageux. Le vin, pour une fois de bonne qualité, va couler à flots, la nourriture abondante attend qu’on vienne se servir. Mais avant, il y a la cérémonie dans l’église du village. A cette époque, le curé, c’est un peu l’ange de D.ieu. Le seul qui sache lire, le seul qui ait le droit de lire la Bible, celui qui absout ou condamne. Et c’est devant cet homme-là, au moment où le jeune garçon doit embrasser la main qu’il lui tend, que Donato a un haut-le-cœur et vomit ! En quelques jours la nouvelle se répand dans la région. Certaines grenouilles de bénitier assurent même qu’elles ont vu des sorcières descendre du toit de l’église sur leurs balais et qu’il va falloir raser la maison de D.ieu ! Scandale absolu !

Quelques années plus tard, c’est la guerre mondiale, la première, celle qu’on croyait l’unique. Donato s’enrôle, et pendant quatre ans, plus de nouvelles. Relevé comme mort du champ de bataille, Donato passe dix-huit mois à l’hôpital de Pise, où il apprend à lire et à écrire avec son compagnon de chambre, et revient chez lui handicapé. Ses jambes, mal opérées, ne le portent plus. Il commence à organiser de petits spectacles, à soigner hommes et animaux avec les remèdes de l’époque : lait de vache, huile... Et ça fonctionne ! Une nuit, Donato entend du bruit et ouvre sa porte car Manuela, sa femme, dort déjà. Il voit venir vers lui un homme qui brandit une lampe éteinte. « — Pourquoi n’allumes-tu pas ta chandelle ? lui demandet-il. Les routes sont escarpées par ici. — Parce que je n’ai pas d’allumette. C’est toi qui l’as ! » Surpris, Donato voit qu’il tient à la main une longue allumette enflammée. Il ne comprend rien et la tend au marcheur. C’est une vision. La première de toutes celles qu’il aura par la suite. Dès le lendemain un colporteur lui offre un drôle de livre, écrit en italien sur la page de droite et en signes inconnus sur celle de gauche. Donato commence à lire. On ne le revoit plus pendant une semaine. Lorsqu’il réapparaît, il est rayonnant, heureux, transfiguré. Il vient de découvrir le Judaïsme, car c’est une Thora qu’il a en main. Il apprendra seul l’hébreu, comparant chaque Roula mag 11


page à celle qui est écrite en italien, et rédigera des prières étrangement ressemblantes à celles que nous connaissons. Entre 1918 et 1948, dans l’Italie catholique, fasciste et conservatrice de Mussolini et de Victor-Emmanuel III, la majorité du village se convertit peu à peu au judaïsme. Sous l’impulsion de Donato Manduzio, les habitants de San Nicandro vont ainsi radicalement changer de vie. Persuadés que les Hébreux n’existent plus et que les Juifs ont disparu de la surface de la Terre, comme tous les autres peuples cités dans la Tora, les villageois se prennent d’enthousiasme pour l’histoire du Peuple élu et décident de suivre ses lois. Le curé du village, toujours le même, est furibond. Il les traite d’hérétiques, les menace d’excommunication. En vain. Les villageois se convertissent, construisent une synagogue, que l’on peut encore visiter aujourd’hui, respectent les rites traditionnels, mangent cacher, ce qui n’est pas facile quand on était catholique, superstitieux et éleveurs de cochons noirs ! Chaque jour Donato, installé sur le seuil de sa porte, donne un Dvar Tora. Tout le monde l’écoute, puis pose des questions souvent fort pertinentes, parfois naïves. Les femmes brodent les Dix Paroles en fils bleu et blanc, et préparent le Shabbat dès le mercredi ! Seul le problème de la circoncision n’est pas résolu. Un jour, Donato apprend fortuitement que le Judaïsme n’est pas mort ! « — Il existe même un chef des Juifs à Rome !», lui affirme un ouvrier de la ville voisine. Donato danserait de joie s’il pouvait mouvoir ses jambes ! Il réunit ceux qui le suivent depuis le début : Francesco, Concetta, Tritto, Rafaelle, et tant d’autres ! L’enthousiasme s’empare d’eux, ils sont maintenant sûrs que les hommes pourront être circoncis et que leurs 12 Roula mag

Villageois convertis.

coreligionnaires les aideront et les accueilleront à bras ouverts. Donato écrit à Rome. Pas de réponse. Il y envoie des émissaires pour être reconnus et faire pratiquer une circoncision collective. Le grand rabbin n’accepte pas de les recevoir. C’est alors que commencent des échanges ahurissants avec le Rabbinat de Rome, qui refuse de convertir cette population, même s’il reconnaît une parfaite acceptation des lois divines et une pratique exceptionnelle du Judaïsme. « — Pourquoi, mais pourquoi ? » se demandent les Sannicandrese. Bien des Juifs « importants » passeront rendre visite à cette étrange communauté. Jacques Faitlovich entre autres. Joëlle Kalfon a relaté un échange entre lui et Donato Manduzio : « — Qu’est-ce qui a poussé un homme important comme vous à venir chez de pauvres paysans ignorants ? — Ignorants ? À vous entendre, ce n’est pas l’impression que vous me faites. Je suis venu vous exprimer

mon enthousiasme devant l’aventure unique qui est la vôtre... En quelques mots, je vais vous raconter mon expérience. Je suis né à Łødž, en Pologne. Un pays qui a massacré tous ses Juifs. Qui continue, d’ailleurs. J’ai appris les langues éthiopiennes avec mon vénéré maître Joseph Halévy, un grand voyageur qui a enseigné ces langues à l’École Pratiques des Hautes Études à Paris, et qui est le premier Juif à avoir rencontré les Falaschas, ou plutôt les Beta Israël, comme ils s’appellent eux-mêmes. Ce sont des Juifs éthiopiens qui vivent depuis des siècles au nord de l’Éthiopie. Il leur est interdit de posséder des terres. On les accuse de porter malheur. Ils vivent dans le dénuement et le danger, et veulent rentrer « à la maison », c’est-à-dire en Eretz Israël. Cette cause est devenue la mienne, car où qu’il soit dans le monde je ne peux supporter l’idée qu’un de mes frères souffre autant que j’ai vu les miens souffrir en Pologne. Il y a quelques années, j’ai ramené d’Éthiopie un jeune homme particulièrement doué, Taamrat Emmanuel, qui a étudié dans les institutions juives pendant sept années, particulièrement ici, en Italie, à Florence. Depuis 1930, il


est un des conseillers du Négus Hailé Sélassié. Vous voyez l’importance de la chose quand on travaille, comme je le fais, à ramener tous les Beta Israël au pays. Mais je ne veux pas ici vous abreuver de nos aventures souvent périlleuses, toujours difficiles. Je veux que vous sachiez que les Beta Israël, tout comme vous, suivent les commandements de la Thora. Rien d’autre. Ils se considèrent comme des descendants des Hébreux et ne connaissaient pas le terme de juif. — Alors on se ressemble cent pour cent, ne peut s’empêcher de lancer un Cerrone toujours frustré de n’être pas parmi les « leaders » mais dans l’assemblée, face à eux. — Presque, répond Faitlovitch avec un sourire amusé. Les Beta Israël sont noirs de peau. Et Donato de répondre : — Et alors ? — Mon ami, je vous aime pour cette réponse. Je termine en vous réitérant combien votre histoire me touche et va droit au cœur de beaucoup de gens. Si je puis vous aider en quoi que ce soit, n’hésitez jamais à me l’écrire. Je vous admire et je suis fier de vous. » Une autre fois, un vrombissement de volcan réveillé fait sortir de leurs maisons tous les habitants. Le spectacle qui bientôt s’offre à leur vue les fige sur place, avant qu’une explosion de bonheur ne les transporte dans un charivari de bénédictions. Des Jeeps arborant sur leurs capots des oriflammes bleues et blanches, avec une étoile de David, arrivent en klaxonnant, et stoppent sur la place du village. Eberlués, les jeunes soldats de la Brigade Juive, car il s’agit bien d’elle, regardent ces drôles de gens qui tous sont ressortis de chez eux avec des bannières identiques aux leurs. Embrassades, discussions acharnées, amitiés qui perdureront : l’instant est inoubliable. Pendant quelques heures les soucis des Sannicandrese sont oubliés. Les soldats sont gavés de bons mets cachers, de pâtisseries, ils dansent avec les jeunes filles autour des feux

de bois, puis s’en retournent vers la guerre, dont ils n’ont pas voulu parler lorsqu’ils ont compris qu’ici, à San Nicandro, elle n’était pas parvenue. Et comme d’habitude, rien ni personne ne convainc le grand rabbin de prêter attention à ces « drôles de Juifs. » Cependant, ils reçoivent du rabbinat romain des Tallith, des livres, des objets de culte. C’est à n’y rien comprendre. Pendant trois années encore, nous avancerons de découvertes en coups de théâtre dans l’histoire des Sannicandrese, jusqu’au final sublime. Car trois grands rabbins se succèderont sans qu’aucun d’eux ne s’assouplisse face à ces conversions pourtant sincères. Et pour cause : c’est en 1943 que ces nouveaux Juifs veulent se faire inscrire sur des listes en tant que Juifs ! 1943, invasion nazie de Rome, autrement dit première étape vers Auschwitz ! En 1946, ils rencontrent enfin le grand rabbin Israël Zoller. Ils comprennent alors ce qu’il leur a évité en refusant de les rencontrer, et encore moins de les inscrire sur des listes juives. Une circoncision collective aura lieu le 29 juillet 1946, après que les villageois soient tous allés dans un mikvé grandiose et étincelant : la mer Adriatique, au pied de leur village ! Le spectacle est époustouflant de joie et d’émotion. Donato, jugé trop malade par le Mohel, n’est pas circoncis et il en souffre, mais il gardera cette peine pour lui. Les Juifs de San Nicandro avaient depuis longtemps commencé leur Alya. Après la circoncision, ils partent encore plus nombreux. Tous finiront même par quitter l’Italie pour s’installer en Israël. Tous, sauf Donato lui-même, qui mourra en 1948 et ne verra jamais la Terre promise. C’est au récit de cette v conversion et au portrait de cet admirable Moïse moderne que s’est consacrée Joëlle Kalfon. Elle a traduit le Journal de Donato Manduzio, a retrouvé des protagonistes de cette histoire, toujours vivants, et s’est attachée à raconter avec tous les détails cet épisode inouï dans l’histoire de l’Humanité. Un travail que juif ou non, on se doit de connaître, car il met en avant la force, la pureté, la foi des âmes, simples ou pas. Pour se procurer ce livre : joellekalfon06@gmail.com ou : editions-yago@gmail.com

Donato Manduzio

Yossi Weizmann Roula mag 13


LES TRIBUS FRANçaises en israël On estime que dans les années 2014 et 2015, les juifs de France, ont été, respectivement 6 658 et 7 469 olims à rejoindre Israël, en plaçant l’Alya française dans le trio de tête des pays d’émigration avec la Russie et l’Ukraine. Et en 2016, ils sont, toutefois, 3 000 immigrés de moins venus de France par rapport à 2015. Un numéro dédié à l’alya des Juifs de France, c’est raconter les caractéristiques de ces nouveaux immigrants, un numéro qui ne pouvait débuter qu’avec un portrait assurément et délibérément subjectif, un répertoire assumé des clichés de notre communauté.

#L’idéologiste • Sa vision ? Apres un ras le bol de la vie citadine, de son T3 et de ... L’antisémitisme en France, il a décidé de se mettre au vert afin d’abriter ses rêves dans les vallées de Judée et Samarie. Pour enfin accomplir, son idéal sioniste et construire son pays. C’est un soldat motivé, un bâtisseur et un penseur de l’Etat Nation. • Sa mission ? Dépasser les clivages et les stéréotypes pour créer une société mixte et ouverte. Mais aussi, survivre, trouver une brique de lait à moins de 20 km.

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• In ? Il n’a pas eu peur de se réinventer. Il est prêt à écrire le manuel de survie en milieu hostile pour les Nuls. • Out ? Accepter de voir Israël, tel qu’il est et non pas tel qu’il le projette. • Où le trouver ? Derrière la ligne verte. Du côté de Pédouel et d’Elie. Dans les rubriques du Monde et de Libé, sous l’appellation, « Colons »

#Le digital natives, la ruée vers Tel-Aviv • Sa vision ? Jeune diplômé, entrepreneur à succès, il a quitté la France en récession et en dépression vers la Terre promise des start-uppers. Comme la Silicone

Valley, c’était décidément trop loin des boulettes de maman, il est parti chercher son Mazal Sderot Rotshild. • Sa mission ? Consultant en powerpoint, il cherche à se faire une place dans la jungle israélienne. Il doit convaincre que la rigueur française a du bon et légitimer sa relative expérience face à d’anciens militaires ou pilotes de l’air. • In ? Il a la French Attitude. Il a choisi Israël alors que La City et L.A lui tendaient les bras. • Out ? A l’oulpan, il est toujours bloqué en niveau Aleph.


Il faut qu’il arrête de croire que tout le monde l’attend. Non, ce n’est pas le Messie. Et puis personne ne connait HEC. • Où le trouver ? Noga, Neve Tsedek, Sarona Market, les allées de la French Tech.

#Le noceur de la Tayelet • Sa vision ? Retrouver les plaisirs d’Alger, de Tunis et de Casa. Une recherche des racines et des sources puisées dans l’histoire des cultures locales et des traditions ancestrales. Le juif, commerçant vient commercer et converser. Le noceur venu fêter l’indépendance retrouvée, reconstituer les saveurs d’antan et le souvenir des grands- parents. • Sa mission ? Restaurer le patrimoine nord-africain. Assurer la transmission des valeurs à une société occidentale en quête de sens, de vérité et d’identité. La voie de la Méditerranée, de la famille et les raccords avec le passé indispensable à la perpétuation de la judéité. • In ? Les repas, la pkeila, la dolce-vita. • Out ? Il n’a pas encore franchi la porte de l’oulpan... Pas sûr qu’il y aille un jour... • Où le trouver ? Shabbat midi, dans la synagogue djerbienne, à Naharya pour vivre son rêve de retraite ensoleillée.

#Noirs et blancs • Sa vision ? Jérusalem lui appartient. Vous lui parlez de Tel-Aviv ? Il change de trottoir. Emmener, si D..., le veut, son fils, faire le Korban Pessah au Temple de Jérusalem, un jour prochain. • Sa mission ? Evangéliser toutes les âmes en perdition, renforcer le shalom bayit grâce à des « récits sur la vie courante » diffusés sur youtube, des « histoires extraordinaires » contées sur Facebook et des témoignages sur la foi. • In ? Patient. Ça fait 2 000 ans qu’il attend. • Out ? Découvrir après 20 d’études rue Pavée et d’enseignement à Armentières, qu’il y a plus orthodoxe que lui. Se faire refouler de l’entrée d’une Yeshiva parce qu’on est moitié séfarade. • Où le trouver ? Au kotel, au caveau des patriarches, sur Torah Box.

#Le meilleur ouvrier de France • Sa vision ? Faire rayonner la France en dehors de ses frontières et transmettre son héritage constantino- parisien. • Sa mission ? Pâtisser, saupoudrer, malaxer, décorer. Ambassadeur du goût à la française et de l’art de vivre européen, il a pour ambition de convertir tout un pays au « camembert, saucisson baguette ». • In ? Il est passé en moins de 6 mois de vendeur de sandwich tunisien à "chef étoile". • Out ? Il a parfois tendance à mixer cuisine française et maghrébine. Le hic, c’est qu’à force, les israéliens vont finir par croire que la boutargue est un pur produit du territoire landais. • Où le trouver ? Dans les ateliers de pâte à sucre sur BenYehuda à Tel-Aviv, chez Loricash, à la city d’Ashdod.

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H A R O T E D R U E R V n a

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L’alya du « up & down » Avant et après l’Alya, suis-je le même ? Chaque année de plus en plus de Juifs font leur alya . Particulièrement les Français qui sont passés de 1 366 nouveaux olims en 2000 à 7 900 en 2015 soit environ 6 fois plus. C’est ce qui fait d’ailleurs de l’alya française, la recordwoman en 2015, devant les Ukrainiens et les Russes. Pourtant, tous ne sont pas les mêmes avant et après leur alya. Au départ, certains sont pleins d’enthousiasme, joyeux, motivés et parfois même euphoriques d’arriver en Israël. D’autres, arrivent avec beaucoup d’appréhension, ne sachant pas vraiment ce qui les attend, même s’ils considèrent qu’ils devaient quitter la France. On a donc différentes façons d’amorcer et vivre son alya. Cette psychologie de l’alya va influencer la manière dont nous vivons chaque événement. Elle peut nous transformer. Si par exemple un olé s’attend à ce que l’alya soit un « American dream » et qu’il pense qu’ « Israel est le pays o! le lait et le miel coulent à flot », il risque d’être déçu et cela peut conduire à une dépression voir un suicide dans les cas les plus extrêmes. Rappelons tout de même qu’un tiers des suicides en Israël sont actés par des olims. Quelle psychologie peut donc influencer l’évolution de son alya ? On peut distinguer cinq façons de faire son alya et analyser leur impact psychologique : • L’alya suite à de l’antisémitisme que j’appellerai « l’alya du juif », est une alya généralement causée par une discrimination vécue à l’égard des juifs dans le pays de résidence. En principe, cet olé est plein d’appréhension. Il sait ce qu’il quitte mais il ne sait pas ce qu’il trouvera. Il n’est donc pas des plus enthousiastes à l’idée de s’installer en Israël. Son alya est peu réfléchie car il n’a pas le temps d’y penser «sérieusement». C’est une alya de pression, une alya d’appréhension. Dans ce genre d'alya, le olé est soulagé d’être en Israël, se sent en 16 Roula mag

sécurité mais il risque d’être déçu par les différences de fonctionnement entre son pays de résidence et Israël (langue, travail, mentalité...). Cela peut causer une dépression s’il n’est pas préparé et qu’il ne trouve pas les moyens pour s’adapter. D’autant plus que la première année peut très bien se passer mais que le manque d’argent ou les différences de mentalités peuvent devenir très problématiques avec le temps et conduire à de la frustration. Cette frustration, qui elle, peut générer de l’angoisse. • L’alya des sionistes que j’appellerai « l’alya du patriote » est une alya qui est généralement faîte avec beaucoup de joie. Ces olims ont foi en Israël et sont pour la plupart des idéalistes avec un enthousiasme très fort. Plein d’optimisme et de volonté, ils vont beaucoup s’investir et tout faire pour que leur alya se passe bien. Ils veulent contribuer à la défense et au développement de leur pays. Ils font preuve d’un grand patriotisme et considèrent que chaque obstacle est une épreuve leur permettant de

« mériter » leur installation en Israël ». Ils considèrent qu’Israël est « leur » pays. Ils se posent rarement la question d’un retour à leur pays de résidence. Le point de vigilance dans cette alya c’est de se retrouver face à un décalage entre l’idéal et la réalité nécessitant plus de capacités d’adaptation que prévu. Cela peut engendrer une déception qui peut conduire à une dépression du fait de se sentir impuissant face à la situation. • L’alya issue de la propagande, que j’appellerai « l’alya du bouche à oreille » est celle qui suit un courant de pensées et d’actions sur la base d’un mouvement social. Ceux sont des olims qui sont généralement influencés par d’autres et qui décident de faire leur alya parce qu’on leur a conseillé de la faire. Ils viennent beaucoup avec des « on m’a dit que ». Ils ne sont pas très enthousiastes de venir en Israël mais pensent que leur vie sera meilleure parce qu’on leur a dit qu’Israël c’est top. Ils peuvent être influencés par leur famille, leurs amis ou les médias. Ces olims peuvent être très déçus si on


leur a idéalisé leur alya en se rendant compte que la réalité est tout autre. Ils peuvent devenir très critiques et penser que tout leur est dû. Ils ont du mal à se sentir chez eux en Israël et se demandent plus souvent que les autres s’ils ne doivent pas faire machine arrière. Cela peut leur générer de la colère et le sentiment d’avoir été trompés. Ils risquent de devenir très agressifs et faire preuve de violence s’ils se sentent « pris au piège » et ne prennent pas de recul. • L’alya du travail que j’appellerai « l’alya du travailleur » se ferait donc pour des raisons professionnelles. Elle concerne les olims venant de pays peu développés où le coût du travail est très bas et où le chômage est très élevé comme en Ethiopie, en

Ukraine ou en Russie. Ces olims sont généralement peu enthousiastes de venir en Israël mais c’est pour eux le moyen de gagner leur vie et nourrir leur famille. Ils peuvent être dégoutés du fait de devoir venir dans un autre pays pour travailler et subvenir aux besoins des leurs. S’ils ne relativisent pas, en considérant qu’ils parviennent, au moins ici, à avoir une vie décente, ils peuvent se sentir déracinés et mettre fin à leur vie. Notons qu’un quart des personnes suicidées en Israël entre 2000 et 2013 proviennent de l’Union Soviétique. • L’alya issue du terrorisme que j’appellerai « l’alya du combattant » qui est une alya survenue à la suite d’événements dramatiques comme l’attaque de Toulouse ou encore

celle de l’hyper Cacher. Ces olims viennent avec beaucoup de tristesse. Ils ont perdu un proche ou habitait à proximité du lieu d’un drame. Ils cherchent à surmonter leur désarroi en s’engageant à l’armée ou en agissant pour le bien d’Israël. Ils sont un peu comme les patriotes, à la différence que ces olims font plus d’actions par pression que par choix. Ils ont du mal à s’épanouir, culpabilisent pour peu et éprouvent le besoin de se justifier, pour tout. Pour conclure, chaque alya possède sa spécificité mais toutes ont le point commun de faire grandir Israël. Que ce soit en nombre, en armée, en main d’œuvre, en dévouement ou en politique, chaque olé a sa place et doit trouver sa place. L’alya constitue un réel changement qui impacte sur le psychologique. Sans vigilance, on peut passer de l’alya la plus joyeuse (alya du « up ») à la plus négative (alya du « down ») . Il est donc important de prendre conscience du sens de l’alya et de sa direction. Je souhaite à tous une réussite ou un maintien de réussite en Israël parce qu’Israël en elle-même est le symbole de l’alya réussie : qui veut dire : « tout droit vers Di-eu ». Ariel Simony Psychologue

Synagogue de Verdun (Meuse) Source photo : Cnewsmatin

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LA ROULA

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ou l’arbre généreux qui fait connaître IsrAËl ! Qui ne s’est jamais retrouvé à court de batterie sur son téléphone, et donc à court de lumière une fois la nuit tombée ? Ou même à court d’eau en pleine journée sous le soleil brûlant d’Israel ? Eh bien Rassurez-vous les Roulas, si ce genre de situations vous arrive, grâce au E tree, vous pourrez y remédiez ! L’initiateur de cette invention n’est autre que Bernard Bitan. Comédien et producteur de la pièce « Le prénom », jouée en Israel, il a créé cette start-up franco-israélienne aux côtés de Michael Lasry, et de l’artiste israélien Yoav Ben Dov pour le design. Ce trio gagnant a d’ailleurs exporté dernièrement son innovation à Nevers, et l’inauguration de cet arbre aux feuilles photovoltaïques fut un véritable succès ! Et pour cause, cette ville de France devient à ce jour la première ville d’Europe à avoir planté son arbre artificiel. L’E tree, ou l’IsraeliTouch qui s’impose en France. « L’idée principale était de rendre l’énergie solaire utile et surtout visible » Source photo : Solargiving Le E Tree, qu’est ce que c’est ? Un concept novateur francoisraélien, une structure écologique, qui a l’aspect d’un arbre et qui est équipée de feuilles photovoltaïques captant l’énergie solaire pour ensuite la redistribuer. De cette façon, cet arbre permet de se connecter à un réseau wifi. Il est également composé de capteur USB pour pouvoir recharger son téléphone, smartphone ou sa tablette... Mais il permet aussi de consulter des informations sur un écran tactile. L’Etree éclaire une fois la nuit tombée, dans la pénombre grâce à des ampoules LED intégrées : « Il dispose d’une batterie en lithium nouvelle génération, ce qui fait qu’il peut stocker l’énergie accumulée le jour » nous explique Bernard Bitan. Mais ce n’est pas tout, il distribue

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également de l’eau potable gratuite grâce à un système de condensation. Une vraie révolution ! Et c’est bien connu, la lumière, l’eau, l’électricité sont des ressources devenues indispensables. Ce concept regroupe donc tout ce dont l’être humain a besoin, en y rajoutant les nouvelles technologies, comme la wifi ou les tchat via écran tactiles. Ce qui était important pour Bernard Bitan, c’était « le partage et la convivialité » . En effet, autour de chaque arbre repose des bancs, invitant tous les curieux à s’asseoir, se reposer et échanger. Comment ça marche ? Actif grâce à l’énergie solaire, l’Etree fonctionne donc seul, de manière autonome et avec très peu d’entretien. Avec sa taille de 5m de haut et son poids de 5,5 tonnes d’acier, il peut ainsi assurer une production moyenne de 6 KW/jour. Il est conçu pour résister à des vents de 170 km, à 70 cm de neige. « Je suis fier que cette invention fasse connaître Israël à travers monde » En effet, durant la Cop21 de Paris en 2015, l’arbre a trôné sur la place de l’Hôtel de ville. Un arbre à sept branches, qui éclairait la ville lumière, à la même période que les fêtes de Hanoucka. Alors personne ne pouvait passer à côté de cet arbre généreux, pour son symbole mais aussi pour son efficacité. C’est donc sans surprise que JC Decaux, le n°1 mondial de la communication extérieure, a décidé de promouvoir cette start-up franco-israélienne, sans jamais taire sa provenance. Un succès, un destin, mais aussi une histoire poétique : les fondations du premier arbre eTree ont été faites en Israël, et les autorisations de la mairie ont été accordées le jour de Tou Bichvat... Cette fête juive aussi appelée « la nouvel an des arbres ».


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VATEL VATEL, 1er groupe mondial de l’Enseignement du Management de l’Hôtellerie-Tourisme. Le groupe VATEL est un groupe d’écoles hôtelières, créé par Alain Sebban, dont la première a vu le jour à Paris il y a 35 ans. Il est aujourd’hui le 1er groupe mondial avec 40 écoles à travers le monde, présent dans 24 pays, notamment aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Afrique, en Chine, en Russie, etc... VATEL prépare les cadres opérationnels et les cadres dirigeants de l’Hôtellerie internationale et du Tourisme, avec un enseignement unique : alterner la théorie académique et l’expérience professionnelle. Les débouchés sont nombreux et ouvrent la voie à des métiers passionnants, dans le Commerce, la Restauration, l’Hébergement, les Ressources Humaines, la Formation, l’Evénementiel, le Contrôle de Gestion, le Contrôle Qualité, et bien d’autres encore... VATEL TEL AVIV a ouvert ses portes en octobre 2012, « dans le but d’accompagner Israël dans sa démarche de développement touristique, (...) pour mieux rivaliser avec les grandes destinations internationales, et développer la qualité de leur service », souligne Michael Sebban, Directeur Général de VATEL TEL AVIV. « L’école dispense, en Israël, un enseignement de l’hôtellerie internationale qui fait référence dans le monde entier et qui s’appuie sur l’art de recevoir à la française. Elle répond ainsi aux besoins d’un secteur en plein essor, dans lequel une brillante carrière professionnelle est possible ». Nichée en plein coeur de Tel Aviv, VATEL compte une centaine d’étudiants israéliens, francophones et internationaux, et propose un cursus en 3 ans ou en 5 ans : • Bachelor 1 ère année : l’étudiant fait connaissance avec le marketing, les ressources humaines, la gestion, la culture professionnelle ; mais aussi la restauration, les techniques de production culinaire, etc...

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• Bachelor 2è année : introduction de matières telles que le Droit des Affaires et Economie touristique. L’étudiant poursuit ses acquis théoriques et prend contact avec le management. Il encadre des étudiants de 1ère année sous la responsabilité d’étudiants de 3è année. • Bachelor 3è année : L’étudiant est mis en situation de manager des équipes au sein de l’école. Il développe au cours de cette année ses capacités d’analyse, fait appel à tous ses savoirs, conçoit des stratégies et prend ses premières décisions. • MBA 1 ère année : les bases sont fixées, la culture professionnelle acquise, l’étudiant peut se consacrer aux méthodes d’analyse et de décision de la pratique du management. • MBA 2è année : l’étude des grandes règles stratégiques, de leur application concrète dans les grandes entreprises tous secteurs confondus, amène l’étudiant à définir des cas concrets d’application au management dans l’industrie touristique et hôtelière. Au delà de la formation théorique, l’enseignement de VATEL est unique et en a fait le leader de son secteur car il y a une réelle immersion dans la vie professionnelle. Les cours sont en anglais (et en français pour les étudiants francophones de 1ère année qui le souhaitent), et les langues dispensées sont nombreuses, car au-delà du champ des possibles qui s’offre à eux, tant par la qualité de l’enseignement que la pratique professionnelle, l’étudiant est en mesure de comprendre les attentes des différentes clientèles, selon le pays, le produit et les cultures. Pour plus de renseignements, vous pouvez vous rendre sur le site : www.vatel.co.il, ou appeler le 03 600 6687. VATEL, 3-5 Boulevard Rothschild, Tel Aviv, 6è étage. Contact : admissions@vatel.co.il Facebook : Vatel, International Business School, Hospitality - Tel Aviv, Israel Groupe VATEL : www.vatel.com Nous somme fiers que VATEL soit notre partenaire dans le numéro spécial ROULA WEDDING.


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Salut les Roulas, Les beaux jours reviennent et les tendances changent pour faire place au nouvel été 2017. Spécialement pour vous j’ai recolté tous les details des derniers podiums afin de réunir et de comprendre ce qui sera en vogue cette saison !! Préparez vous l’été va être HOT ! Retour des couleurs qui flashy, gros logos, du féminisme, le blanc denim le nouveau basic... La dernière Fashion Week nous a réservé son lot de surprises et de nouveautés. Pour être au point sur les grandes inspirations de la saison, petit récap’ en 6 tendances, incontournables. LE GRAND RETOUR DES LOGOS Après des longues années de discretion et d’absence les marques donnent le feu vert à leurs gros logos en les ressortants de toutes les formes possibles et imaginables Avec Moschino on avait deja vu le retour des écrits en majuscule mais maintenant c’est Saint Laurent qui le relance sur ses stilettos, Dior sur l’ anse de sac, Dolce & Gabbana sur un top en lettres géantes imprimees Brodé en tweed sur les mitaines Chanel aux mains des mannequins pendant le défilé, les logos XXL sont de partout !!

LA MANIFESTE FÉMINISTE DE DIOR Premier défilé de Maria Grazia Chiuri pour Dior et premier défilé d’une femme directrice artistique pour la maison française : l’occasion rêvée de marquer les esprits. Avec son T-shirt à message féministe, l’Italienne se place dans la lignée de créatrices comme Vivienne Westwood ou Sonia Rykiel, féminines et militantes. On «adior » n’est ce pas nous les reines des Roulas?

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LES VOLANTS Les volants sont presents cette été 2017. Du décolleté (Michael Kors) aux épaules, on le retrouve à tous les étages. Chez Gucci, ils donnent de la carrure, tandis qu’Elie Saab les utilisent façon jupon. Chloe et Giambattista Valli, eux, en font la signature d’une dégaine de jeunes filles en fleurs. Pour Virgil Abloh, le directeur artistique de Off-White, c’est l’occasion rêvée de démontrer sa maîtrise de l’asymétrie. Mission accomplie les roulas !

LE DENIM BLANC Il nous suit indifféremment de l’hiver à l’été et s’est imposé comme le basique ultime de notre garde-robe. Avec une chemise en jean façon patchwork, il se la joue casual, comme chez Paul & Joe. Dior le mixe à un crop top et une paire de sandales pour une allure de vacancière chic. Et chez Courrèges, dégaine de Parisienne obligatoire avec veste à poches plaquées et jean zippé.

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LA NUDITÉ PUBLIQUE Le mot d’ordre de l’été prochain ? De la transparence, absolument ! Lanvin et Balmain déposent un simple voile, ultra léger, sur le corps des mannequins, alors que Dior et Valentino optent pour volants et broderies. Chez Courrèges, la pudeur s’envisage sous une combipantalon grillagé. Nue, mais avec retenue.

LE MAILLOT DE BAIN S’HABILLE Le maillot de bain, le top de l’été ? C’est ce que nous suggèrent les collections de la saison prochaine. ChezMiu Miu, il se porte ,avec un bonnet de bain rétro et une jupe taille haute, une serviette de luxe en guise d’étole. Pour Fendi, c’est le détail chic à glisser sous une jupe transparente. Même son de cloche chez Mugler qui marie son maillot asymétrique à une jupe argentée. Stella McCartney, elle, twiste un pantalon extra large tandis que Barbara Bui et Isabel Marant proposent une version tout à fait différente : un imper ou un poncho, un maillot et puis c’est tout. Minimaliste.

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Nouveautés Make-up

Printemps/Été 2017 Par EMILY ABECASSIS "Mimi Rose" maquilleusE emilie.abecassis@gmail.com - tel : 053 620 8223

Ce mois-ci, découvrez avec moi ce que nos marques préférées nous ont concocté cette saison pour nous sublimer. Pour un été haut en couleurs et en nouveautés.

OPI Collection Fiji

Vernis à ongles Ce printemps, la marque OPI nous offre encore des teintes de haute folie pour mettre de la gaieté sur nos ongles. Les 12 nouveaux vernis de la collection FIJI sont composés de tons pastel, mais aussi de couleurs pop (un jaune et un orange), de tons plus classiques (beige, gris), et bien sûr d’un magnifique rouge orangé qui saura mettre en valeur les premiers signes de votre bronzage. Longue tenue et ultra brillants, ces vernis apporteront de l’originalité et de la couleur à toutes vos tenues même les plus simples.

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MAKE-UP FOR EVER

Water Blend, fond de teint Ce fond de teint à la texture très légère (eau-gel), totalement waterproof, promet une résistance à toute épreuve : sport, zéro transfert sur vêtements clairs, humidité, pluie... vous l’aurez compris, notre nouveau meilleur ami pour les grosses chaleurs. Avec 20 teintes disponibles, chacune pourra trouver la sienne.

ESTEE LAUDER

Double Wear, fond de teint Ce produit n’est pas une nouveauté, mais il revient sur le devant de la scène car il a désormais des concurrents (comme le Water Blend de MUFE). Valeur sûre, testé et approuvé par des milliers de femmes à travers le monde, il est très apprécié des Roulas ayant des imperfections car sa couvrance est vraiment dingue. Il tient toutes ses promesses : confort, sans transfert, contrôle de la brillance, résistance à l’humidité et longue tenue (15h). Et il est dispo en 29 teintes ! impossible qu’il n’y ait pas la vôtre !

SMASHBOX

Cover Shot Eye Palette, ombres à paupière Que dire de ces petites merveilles, si ce n’est qu’elles seront votre allier pour magnifier votre regard. Les ombres ont une très bonne pigmentation, et les teintes sont à tomber. Du haut niveau, comme souvent avec Smashbox. Ma préférence va au nuancier « Golden Hour » (photo cicontre), mais les 6 autres valent également le détour. Laissez-vous tenter, vous ne le regretterez pas.


CLARINS

Poudre Soleil Chaque année, Clarins revisite le packaging de sa poudre de soleil. Cette année encore, pas de quoi être déçue devant la version 2017. Coté produit, on est sur du classique, sûr et efficace, pour obtenir un teint hâlé en deux coups de pinceau. La taille du boitier nous laisse à penser qu’on le conservera 1000 ans (comprenez, on en a pour notre argent ! lol).

CLARINS MAC

Gommage Lèvres La réputation de MAC en termes de cosmétiques professionnels n’est plus à faire. Peut-être, comme moi, êtes-vous aussi atteinte d’une grave addiction et d’une impossibilité totale à rester raisonnable dès lors que vous pénétrez dans une de leur boutique. Et bien aujourd’hui ce n’est pas un produit make-up que je vous présente ! non, c’est un produit soin, dernier bébé de la marque : un gommage pour les lèvres. Avec ses 5 goûts différents (framboise, fruit de la passion, mangue, sucre brun et vanille), tous plus gourmands les uns que les autres, vous vous ferez des lèvres lisses et douces, prêtes à accueillir le rouge à lèvres de votre choix, pourquoi pas un Retro Matte Lipstick justement ? les derniers nés de la gamme sont absolument magnifiques.

Instant Light, baume à lèvres Ce produit existe depuis plusieurs saisons, mais pour le printemps la marque nous propose deux nouvelles teintes. Ces petits baumes sont une révolution. Leur couleur subtile sublime nos lèvres, tout en offrant le confort d’un baume. Idéal pour glisser dans son sac car hyper pratique d’utilisation.

LANCOME Matte Shaker

Rouge à lèvres Voici un petit extra-terrestre dans le monde des rouges à lèvres. Doté d’un embout mousse (applicateur cushion) d’une forme jusqu’à présent inédite, il dépose sur vos lèvres une matière liquide au fini mat et velouté. A tester d’urgence, notamment si vous aimez les produits hors du commun.

CHANEL Blush Duo Effet Tweed YVES SAINT LAURENT

Volume Effet Faux-Cils, mascara Attention, gros chouchou en vue ! ce mascara annonce un choc, et il est bien là ! il enrobe les cils et les colore d’un noir profond et ultra mat. Volume assuré. Vos yeux ne passeront pas inaperçus avec ce produit ! disponible en 3 teintes.

Fard à joues Chanel, où l’élégance incarnée. Ce nouveau blush, totalement inspiré de la haute couture Chanel, est un délice pour les yeux. Avec un subtil mélange de deux teintes et un effet satiné, ce fard à joues est la touche finale de votre teint, pour un effet bonne mine et healthy. La pigmentation douce de ce produit ne permet aucun loupé. Juste du bonheur sur votre visage. Dispo en 6 teintes.

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Relooking SARAF KRIEGER Par SANDRINE AS

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Etape 1 : La coiffure C’est Sophie, notre coiffeuse professionnelle, qui a réalisé la transformation. Sophie Messika est originaire de Paris. Elle a étudié la coiffure dans une école privée, puis est devenue la Responsable d’un salon de coiffure de l’enseigne Sergio Bossi. Par la suite elle a coiffé ses clientes à domicile, et devant la demande de sa clientèle de plus en plus croissante, elle a ouvert son propre salon, où elle a travaillé jusqu’à son alya en 2009. Afin de compléter son savoir et son savoirfaire, Sophie a suivi une formation spécifique afin de poser des extensions de cheveux (ça ne s’improvise pas !). Elle vit aujourd’hui à Ashdod, où elle coiffe essentiellement à domicile, ce qui est plus pratique aussi pour concilier sa vie professionnelle avec sa vie de maman.

Sophie Messika

Mais Sophie Messika a plus d’une corde à son arc ! En effet, en plus de ses talents de coiffeuse, Sophie est ultra polyvalente puisqu’elle est aussi une professionnelle de l’esthétique ! Elle pratique également les épilations, soins du visage, parmi bien d’autres encore, avec des produits français exclusivement ! Mais pour l’heure, c’est en sa qualité de coiffeuse que nous l’avons suivie. Notre modèle Rivka rêvait d’une jolie crinière ; ses cheveux au départ étaient assez courts et fins... Elle était la candidate idéale pour la pose d’extensions ! Sophie nous explique que la pose s’effectue sur cheveux propres et secs. Après le shampoing et le séchage, elle procède à la pose des extensions. Les rajouts en question sont des cheveux 100% naturels, non traités, non teints, d’une qualité exceptionnelle, à plus forte raison qu’ils sont longs et vont aussi apporter de l’épaisseur. La pose en elle-même s’effectue avec de la kératine à chaud, qui est un procédé répandu. La machine va chauffer la kératine et la dissoudre en quelque sorte, afin qu’elle puisse adhérer et se fondre de façon naturelle sur les cheveux de Rivka. Une fois toutes les extensions posées, c’est à dire 125 mèches plus tard et après 2h30 de travail minutieux (!), Sophie peut procéder au coiffage de la chevelure. La coupe se fait à sec, afin d’égaliser et donner corps à l’ensemble, puis elle procède au brushing, raide ou bouclé pour encore plus de glamour... Le résultat est sublime et absolument spectaculaire !


Etape 2 : Le maquillage C’est au tour de Leslie Elkeslassy, notre make up artist, d’oeuvrer sur le joli minois de Rivka. Leslie est française d’origine mais elle vit en Israël depuis 20 ans. Elle nous avoue sans détours que sa passion est et a toujours été le maquillage ! Faut dire qu’avoir sa maman elle-même maquilleuse l’a beaucoup encouragée et à force d’observation, Leslie a appris énormément, et a pu mettre en pratique sur sa famille et ses amies. Après ses études, dans un tout autre domaine, sa passion prend le dessus et elle décide de s’y consacrer pleinement. Leslie étudie à « Studio Ada Lazorgan », une des meilleures écoles du pays, située à Tel Aviv. Installée à Ashdod, Leslie saura vous sublimer tant avec un make up « à la française », lumineux et raffiné, qu’avec un maquillage plus soutenu. Pour le relooking, elle a sans hésité choisi un maquillage dans les tons de rose, prune, violet, pour sublimer la couleur verte des yeux de notre belle Rivka. Sans oublier la touche finale : les faux cils pour ouvrir le regard et le rendre ultra glamour !

Leslie Elkelassy

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Si vous aussi vous souhaitez vous faire chouchouter par notre duo de choc et de charme, voici leurs coordonnées : Sophie Messika, Coiffure et Esthétique : 054 94 10 255 Leslie Elkeslassy, Maquillage : 054 94 99 196


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SEA & SUN ~*~ Les plages incontournables d’Israël ! L’été arrive, les températures montent chaque jour un peu plus ; il est donc temps de ressortir bikinis et autres maillots de bain ! La mer commence déjà à nous appeler... N’entendez-vous pas les chants mélodieux des vagues s’écrasant sur le sable ? Ne souhaiteriez-vous pas aller à leur rencontre ? Aujourd’hui, il est temps de faire un tour d’horizon des plages en Israël !

Les Plages des Frenshies !

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ommençons par le rendez-vous incontournable de tout français vivant ou visitant Israël : la Plage Gordon ! Envie de retrouver l’ambiance Juan Les Pins de sa jeunesse ? Ce petit coin de paradis, avec ses transats, sa mer bleue, son sable fin, ses cabanons et ses parcs sportifs, est l’endroit où il faut être ! Située au centre de la promenade qui longe toute la ville, on ne se sent pas dépaysé ici : on y retrouve toute la communauté française qui a formé notre vie et qui nous aidera à nous intégrer en faisant plus ample connaissance entre nous et en ayant un accès facile aux zones à fréquenter de Tel Aviv ! Pour les adorateurs de la french ambiance, cette plage est l’idéal pour vous ! Et pour une ambiance plus jeune et dynamique, la plage Lalaland et son restaurant du même nom vous accueille avec ses serveurs et serveuses avenants ! Installez-vous confortablement au café, les pieds dans le sable, profitez du parfum de la mer et de sa vue splendide. L’endroit parfait pour se détendre après une rude journée de travail !

À poils !

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’est à présent prouvé : les chiens qui vivent à Tel Aviv sont les plus heureux au monde ! Tout en Israël existe pour les choyer : les nombreux professionnels canins qui exercent dans le pays, les parcs spécialement dédiés à l’amusement des chiens, les promeneurs

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à vélos ou à pied qui offrent leur service « dogsitting », les vétérinaires et boutiques d’animaux tous les deux ou trois pâtés de maisons, etc... Bref ! Tout porte à croire que le chien est roi en Israël. Et cette affirmation non hasardeuse est renforcée par la présence plus qu’incroyable de... Une plage pour chien ! Vous avez bien entendu, si vous n’avez pas d’amis à quatre pattes, vous serez très mal vu de fréquenter ce petit bout de mer situé sous l’hôtel Hilton ! Certains s’amusent même à dire que c’est un lieu de rencontre idéal pour les adorateurs canins ! Si vous n’aviez pas d’idée nouvelle pour vous amuser avec vos petits compagnons, en voilà une excellente à tester !

Une Plage pour une ambiance jeune et branchée !

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récédemment nommé ainsi pour son bassin à dauphin reconverti en night-club, la Plage du Dolphinarium est aujourd’hui LA plage à fréquenter si l’on cherche une bonne ambiance pour faire la fête ! Située près de la limite de Jaffa et à côté des pelouses vertes de Charles Clore, cette plage est réputée pour ses festivals musicaux : des artistes viennent présenter leur performance à un public avide de nouveautés le vendredi après-midi jusque tard le soir. Ici, tout est permis et libre d’accès ! Des acrobates, des jongleurs, des danseurs, des percussionnistes... Le choix est vaste et renouvelé à chaque instant ! Et pour les amoureux de la mer, le club de surf propose même de nombreuses activités tout au long de la journée !


Alors ? Préférez-vous la musique des vagues ou celle des instruments ?

Back to the Antiquity!

A

mateurs de visite culturelle, vous n’êtes pas en reste ! L’époque romaine est l’une des plus intéressantes de notre monde, que ce soit d’un point de vue historique, archéologique ou, disons-le bien entre nous, architectural ! Honnêtement, qui n’a jamais aimé visiter les ruines d’un temple romain ? Le Colisée à Rome ? Leurs bains publics si réputés ?

Les chers ennemis d’Astérix Le Gaulois ont également atteint Israël et y ont laissé leur marque en passant. Entre son parc national avec son musée sous-marin dévoilant les ruines du passé, son amphithéâtre accueillant des concerts en été, ou encore son aqueduc s’étendant le long de la plage, Césarée est LA ville à explorer quand on vient ou habite Israël ! Le seul point négatif est l’accès peu facilité : mieux vaut avoir une voiture pour s’y rendre car les trajets en bus ou en train ne sont pas directs. Néanmoins, comme on le dit si bien en Israël, ce ne sont que des shtouïotes et c’est véritablement un coin à visiter !

Flottabilité assurée !

U

nique au monde et incontournable, la mer la plus impressionnante reste de loin celle que l’on nomme La Mer Morte ! Petit point culture : la mer morte est appelée ainsi à cause de son taux de salinité très élevé (5 fois plus qu’une mer normale !) causant l’impossibilité de toute vie, animale ou végétale, de s’y développer. Par ce taux de sel important, la situation cocasse à laquelle on fait face est que l’on flotte. À tout instant. Pas de noyade dans cette eau peu profonde : la densité du sel fait que la poussée d’Archimède nous empêche de plonger tout entier sous l’eau. Quel intérêt d’y aller ? Quoi ? Vous n’êtes pas convaincu par l’amusement que provoque une mer où l’on flotte ? Très bien, alors et si je vous disais que cette présence excessive de sel apporte

des bienfaits à la peau ? Là, je vous sens, intéressés ! Eh bien oui, malgré son paysage aride, la beauté de la Mer Morte réside dans sa source de bien-être qu’elle procure au corps humain. Des traitements à base de boue sont généralement vendus dans les boutiques autour des zones fréquentables mais même le sel de la mer donne un nouvel éclat à notre peau, la rassérène. Vous voulez fuir le train-train quotidien ? Vous recherchez un endroit calme où se ressourcer ? Exilez-vous donc un weekend entier à la Mer Morte et nous vous garantissons que vous en ressortirez rassérénés !

Soyons gay-friendly !

À

ce jour, Tel Aviv est en tête de la gay-friendly attitude ! Bars, clubs, saunas, plages... Tout ici est fait pour se sentir libre d’être ce que l’on est ! Pour tous les genres de l’arc-en-ciel, une plage incontournable est à fréquenter ! La Hilton Beach, sous l’hôtel Hilton de Tel Aviv et jouxtant la plage des chiens, est la plage d’ambiance des gays, même si les hétérosexuels y sont le bienvenu également. Vous pourrez profiter pleinement de votre journée avec son bar branché, ses fauteuils blanc vinyle détente et surtout avec en prime le meilleur coin pour les surfeurs ! L’ambiance y est donc toujours animée et d’autant plus lors de la Gay Pride où la fête bat son plein pendant des heures ! Tel Aviv se veut être la ville à l’esprit ouvert et antidiscriminatoire !

Un Pays qui respecte sa religion

I

sraël, avant d’être un pays ouvert à tous les juifs de toute horizon est un état religieux; de fait, beaucoup de lois sont créées en fonction de la religion. L’une des particularités de notre pays est donc sa plage dédiée aux religieux... Eh oui ! Même les costards trois pièces et les femmes recouvertes des pieds jusqu’au cou aiment se baigner ! Mais tsnioute oblige, cela ne peut se faire librement ! Il existe donc une plage, bien après la Hilton Beach sur Tel Aviv, clôturée de bois et pas libre d’accès, où hommes et femmes religieux Roula mag 33


viennent s’y baigner chacun leur tour. Un jour sur deux, selon votre sexe, vous n’aurez donc pas accès à ce petit coin encadré. Toutefois, le shabat, jour d’interdiction de baignade, la plage devient libre d’accès à tous, tout confondu ! Pour ceux qui recherchent le calme, loin des ambiances telaviviennes, c’est l’endroit où se rendre ce jour-là ! Mais Tel Aviv n’est pas la seule ville à respecter ses religieux. À Eilat, il existe aussi un coin emmuré où les religieux peuvent s’y baigner sans aller contre la tsinout. Située au nord de la bande côtière d’Eilat, près de la Jordanie, elle se divise en deux pour accueillir à tout instant les deux sexes tout en les séparant par un mur opaque. Tout le monde en Israël peut y trouver son compte !

amateurs de cette doctrine libérale. Si vous en avez marre de vos marques de maillots de bain ou de ces affreux bikinis que certaines osent porter, rendez-vous là où on se met tous à poils ! À ce jour, plusieurs plages sont recensées par la Fédération israélienne du Naturisme, à peu près partout en Israël : près de Tel Barukh au nord de Tel Aviv, à Ziquim au Sud d’Ashkelon, dans des coins de la Mer Morte, à Habonim à Haïfa, etc ... Bien que la pratique se fait discrète, les adeptes n’ont plus besoin d’aller en Grèce ou ailleurs pour profiter de leur liberté au soleil.

Sous le soleil d’Eilat Plages familiales

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etanya, une des villes-clé d’Israël, bien connu pour son côté très familiale, que ce soit dans la vie quotidienne ou ses visites vacancières. Parmi toutes les villes côtières d’Israël, c’est à Netanya où l’on trouve le plus de stations balnéaires. Il en existe en tout sept, situées tout le long de ses treize kilomètres de plage, qui accueillent chaque année des familles entières ou des couples bien installés, qu’il s’agisse des citadins ou des touristes en congé ! Les petits plus à connaître : les restaurants en bord de mer, les attractions sportives tels que le volleyball ou le parapente, les attractions familiales, etc… En sommes, des plages où se poser et se détendre.

C’est pas bikini beach, bitch !

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ien que la religion l’interdise, le naturalisme n’est pas clairement interdit dans les lois d’Israël. De fait, bien que plus discrets que les endroits ouverts, il existe de nombreux points de rendez-vous pour les

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E

ilat, le Deauville israélien. Situé tout au sud du pays, au milieu d’un désert où les villes se comptent sur les doigts d’une seule main, Eilat est la ville des vacanciers du weekend, des travailleurs souhaitant prendre quelques jours au repos et de profiter d’une des mers les plus propres d’Israël. Le pays ne bénéficie pas du meilleur entretien environnemental, surtout en période de vacances et ce, malgré leurs efforts peu fructueux. Pourtant, à Eilat, il en est tout autre. La mer, nommée Mer Rouge et de température assez constante tout au long de l’année, est claire et maintenue propre. Elle longe tout le littoral sud du pays, partageant ses zones maritimes entre trois pays et étant même un point de commerce stratégique. En Israël, elle est bordée tout du long par une promenade en pierre, récemment rénovée, où de nombreux commerces y sont implantés ainsi que des hôtels de grand standing. Comme tout endroit en Israël, les plages d’Eilat possèdent leurs particularités. Tout d’abord, faisons un tour sur la plage de l’Aqua Sport où vous aurez l’occasion de faire de la plongée sousmarine. Existant depuis 40 ans, l’endroit accueille tout amateur de plongée, des débutants aux vétérans, avec sa côte de corail et ses poissons aux multiples couleurs. Il y a même la possibilité de faire de la plongée en tuba ou de visiter l’aquarium. L’endroit est même accommodable pour les handicapés. Près du Sinaï, la plage de Mosh est l’endroit à fréquenter


pour les amateurs d’écologie et de bouffe végétarienne. Située tout au sud de la ville, elle respecte l’environnement et ses ressources naturelles.

GAN RAVE RE AL E STAT E

Être bien nanti

C

’est reconnu, Hertzilia est la ville de l’élite israélienne et des diplomates étrangers. Située au nord de Tel Aviv, la ville côtière de Hertzilia possède de nombreuses plages vastes et magnifiques, plus agréable à fréquenter, avec une ambiance plus sereine, plus agréable, et ce malgré les nombreux hôtels touristiques de haut standing, sa marina aménagée en commerces en tout genre et ses activités en tout genre, que ce soit des enfants en manque d’animation, des surfeurs sur la vague, des romantiques se baladant sur la tayeleth, etc ... Hertzilia a la réputation d’être plus calme et plus familiale que Tel Aviv, tout en étant au centre de la zone commerciale et stratégique du pays.

Célébrations !

Q

Si, en plus, vous trouvez le moyen de demander la main de votre dulcinée un soir d’été, au soleil couchant, cela sera sans conteste le plus bel évènement de sa vie ! *Et pour plus de détails, rendez-vous en Aoüt 2017 dans le Roula spécial Wedding !

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Que ce soit à Bat Yam, sur les plages de Tayo ou de Cohav Hayam, à Eilat et son Aqua Beach, à Aramis à Hashdod, ou même encore plus au nord du pays, toutes les villes en bordure de mer peuvent vous offrir un endroit pour le plus beau jour de votre vie ! Espace aménagé, houpa devant la mer, le bruit des vagues accompagnant la musique olé-olé du DJ… tout est fait pour sublimer cette journée au-delà du possible !

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uand on vit près d’une ville côtière, quoi de plus romantique que de se marier à la plage, au soleil couchant, le sable chaud sous nos pieds ? En Israël, vous aurez l’occasion d’accomplir ce rêve follement merveilleux !


l’Hôtel Kibboutz Ein e l l i e s n o c s u o v Roula Mag

Gedi

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Ein Gedi Hotel, the Dead Sea

Réservations : +972 8 6594220/1

Bénéficiant d'un emplacement privilégié, l'Ein Gedi Kibbutz Hotel est situé à seulement 5 minutes de route de la mer Morte.

Contact +972 8 6594220/1 36info.resort@ein-gedi.co.il Roula mag

Kibbutz Ein Gedi, Ein Gedi, 86980, Israël www.en.ein-gedi.co.il


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EIN GEDI HOTEL

L’hôtel offre un accueil et activités superbes à tous ses visiteurs, des chambres standards à celles de luxe, afin que chacun puisse avoir ses propres vacances sur mesure et ajustées à ses préférences. Tous les visiteurs ont la garantie de vivre une expérience inoubliable, que ce soit par une rencontre spontanée d’animaux sauvages aux abords de leurs chambres, par une simple balade dans le somptueux jardin botanique qui entoure le site, et bien plus ! Vous l’avez compris, l’hôtel Ein Gedi est un incontournable !

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Le kibboutz Ein Gedi représente l’héritage national d’Israël et ce, bien avant l’indépendance du pays en 1948. Ce genre très particulier de villages collectivistes à vocation agricole autrefois prospérait et habitait des communautés guidées par des idéaux à la fois sionistes et emprunts du socialisme d’antan. Les kibboutz rassemblaient les Juifs du Yishouv (population juive lors du mandat britannique), où ils étaient organisés en collectivité sur la base de la propriété commune des biens, préconisant le travail individuel, l’égalité entre tous et la coopération de tous les membres dans les domaines de la production, consommation et éducation.

(avec licence)

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Ce mois-ci, nous sommes particulièrement fiers de vous présenter le sublime hôtel du kibboutz Ein Gedi. Situé à quatre kilomètres au sud des très célèbres chutes du Wadi David, et au coeur d’un paysage aux tons bibliques à couper le souffle, l’hôtel connecte majestueusement la mer et le désert. D’un côté figure la Mer Morte aux milles nuances de bleu, et de l’autre les antiques falaises et monts du désert de Judée. Les chambres de l’hôtel sont en partie des anciennes baraques du kibboutz voisin, ayant été rénovées, et constituent la continuation naturelle du paysage qui l’entoure. L’hôtel offre de plus les services d’un spa de luxe, et vous fait simultanément plonger dans une faune et flore remarquables, au sein de ses sublimes jardins botaniques et aromatiques et espèces animales uniques au monde.

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L’évènement de l’été en Israël, ou quand l’humour francophone vient faire son show à Tel Aviv ! C’est au départ une rencontre, entre Raphaël Elbaz (« Monsieur Cinéma » qui n’est plus à présenter! « iCinema, Century Max Studios », ndlr) et Emmanuel Smadja (producteur au Pranzo, café-théâtre et comedy club réputé de Paris, jury et co-organisateur de nombreux festivals à Paris, Toulouse... Il a également participé aux présélections de « Juste pour rire » entre la Suisse et Montréal, ainsi qu’aux castings de l’émission « On n’demande qu’à en rire », cqfd). Et quand ces deux jeunes et brillants producteurs se rencontrent ils parlent humour, artistes, talents, spectacles, et c’est tout naturellement qu’ils ont l’idée de créer un festival d’humour, digne des grands festivals internationaux. C’est de la rencontre de deux expériences très complémentaires que va émerger, après un an de travail, le « Tel Aviv Comedy Club », le tout premier festival d’humour francophone en Israël !


Elie Semoun

David Smadja

Le Tel Aviv Comedy Club est un festival qui va s’organiser autour de 3 dates événements , alors à vos agendas ! Le 02 juillet : Une grande scène ouverte à Tel Aviv , où vous pourrez découvrir, tout en sirotant un cocktail dans une ambiance très sympathique et détendue, de nouveaux artistes français et francophones, des nouveaux talents, qui se produiront devant vous, au Camel Comedy Club (52 na’halat benyamin, Tel Aviv). Le 05 juillet : Le one-man show d’Elie Semoun « A Partager » , en exclusivité en Israël au Cinema City de Jérusalem ! Le 06 juillet : La grande soirée de Gala , où une pléthore d’artistes vont se succéder pour notre plus grand plaisir ! Vous retrouverez Elie Semoun (le premier artiste de cette trempe à faire confiance au festival, où il y présentera son dernier spectacle pour la

Larusso

Bérengère Krief

première fois), Bérengère Krief (que vous aviez connue dans la série « Bref » et qui depuis a fait un long chemin !), Sacha Judaszko (comédien et humoriste que vous avez découvert dans l’émission « On n’demande qu’à en rire » sur France 2), Waly Dia (cet ancien danseur, et fidèle du comedy club qui a déjà fait plusieurs apparitions en télé, est un cocktail débordant d’énergie), Judith Mergui (qui a fait le tour du monde avec « Inch ‘Alyah »), David Smadja (artiste inclassable et virtuose avec son « spectacle sans nom » totalement hilarant !), Larusso (qui prépare une belle surprise !...), Majid Berhila (du duo Les Lascars gays, qui a écumé nombre de scènes de cafés théâtres et plateaux télé...), ainsi que des artistes et humoristes israéliens, et bien d’autres surprises encore !...

car pour nos deux producteurs l’idée est d’en faire un rendez-vous annuel, avec à chaque fois des artistes différents et de tous horizons, de divertir et émerveiller le public francophone ici en Israël. Aussi pour réserver vos places, rendez-vous sur le site www. centurymax-studios.com, sur la page Facebook, ou par téléphone au 1 700 550 250 (il s’agit d’un système de réservation « flash », qui regroupe la billetterie sur des jours bien spécifiques, alors ne perdez pas une minute !).

Sandrine Assaraf Krieger

Préparez vos zygomatiques car ce sont plus de deux heures de rire qui vous attendent, dans une ambiance unique et chaleureuse ! Cette soirée se déroulera au Cinema City Glilot (au nord de Tel Aviv). Cet événement marque le premier d’une longue série, Roula mag 39


PEOPLE

Par VANESSA ATTALI

© ladepeche.fr

MICHAEL YOUN : SA FEMME LE QUITTE POUR UNE FEMME

Alors s’il y a bien un people qui s’est fait rouler dans la farine, c’est Michael Youn ! Non seulement il s’est fait plaquer par Isabelle Funaro, sa compagne depuis neuf ans et la mère de sa fille, Seven, âgée de cinq ans mais en plus, celle-ci l’aurait, paraît-il, largué pour une femme ! La jolie mannequin et actrice, qui était auparavant l’épouse de Pascal Obispo durant huit ans, aurait apparemment changé de bord et retrouvé l’amour dans les bras d’une certaine Agathe, une DJ parisienne ! Autant dire que le comédien, qui était très mordu et n’hésitait pas d’ailleurs à faire jouer sa belle dans tous ses films tels que «Fatal» en 2009 ou encore «Vive la France» en 2012, vit très mal cette séparation. Il avait rencontré sa belle à un mariage et l’avait séduite en lui envoyant « un énorme bout de pain dans la gueule, la flèche de Cupidon quoi » selon l’expression de la concernée. Pas très glamour comme méthode mais efficace en tout cas ! Enfin presque. Après avoir roulé sous ses 40 Roula mag

doigts des boulettes de pain, aujourd’hui, Michael se retrouve à se rouler les pouces... En attendant sa prochaine conquête !

CHARLOTTE GAINSBOURG MALTRAITÉE PAR SON PÈRE !

« L’égalité des femmes n’existe pas. Elles sont des lapins à qui on aurait mis des patins à roulettes. Les patins roulent mais elles restent toujours des lapins » déclarait Serge Gainsbourg à notre sujet ! Pas très classe et très provocateur, l’artiste était tout de même adoré par tous à commencer par sa fille Charlotte ! Cependant, la comédienne, qui vient de briller au Festival de Cannes en présentant son dernier film Les Fantômes d’Ismaël, a révélé récemment que son père n’était pas toujours très tendre. «Il me faisait aller trop loin, faire des choses qui me gênaient. C’était difficile, » a confié l’actrice qui, en 1986, avait collaboré avec son père à Lemon Incest puis Charlotte For Ever, un film qui traite du rapport entre un père alcoolique et une fille pubère


de quinze ans dans une atmosphère incestueuse et qui avait fait scandale tant le parallèle entre le scénario et la réalité provoquait la confusion . Elle poursuit : « Nous avons vécu ensemble le temps du tournage. C’était compliqué, j’aime mon père plus que tout, mais j’ai eu tellement de mal à me faire une vie, disait-elle. Il était saoul en permanence, c’est éprouvant à vivre pour une enfant. En public, c’était difficile. Je me transformais en flic sur le tournage, je guettais les écarts. » La compagne d’Yvan Attal ajoute que son père lui imposait la manière dont elle devait se comporter ou s’exprimer devant la caméra, « ou à mettre une main dans sa poche en sortant l’autre. » En résumé, à en croire sa fille, Serge Gainsbourg passait son temps à rouler sous la table , à rouler des clopes ou finalement à être relou !

BRITNEY SPEARS CHAMBOULE L’AGENDA POLITIQUE ISRAÉLIEN

S’il y en a bien une qui est une roula, c’est

Britney Spears ! Comme chacune le sait, la princesse de la pop sera en concert en Israël le 3 juillet prochain, au parc Hayarkon de Tel-Aviv. Un évènement en soi qui fait déjà couler beaucoup d’encre puisque c’est la première fois en vingt ans de carrière que la star américaine vient chanter en Terre Sainte ! Mais comme si cela ne suffisait pas, la diva bouscule l’emploi du temps électoral ! En effet, ce jour là devait avoir lieu l’élection du président du Parti travailliste, principale force d’opposition en Israël. Mais pour éviter toute collision avec le concert de la chanteuse, notamment en terme de trafic et de manque d’agents de sécurité, l’organisation politique a donc préféré reporter le vote au lendemain, soit au 4 juillet. Une date qui, comme par hasard, coïncide avec l’anniversaire de l’adoption de la Déclaration d’indépendance américaine... Donc au final ça tombe plutôt bien ! Bravo Britney... Tu les as tous roulés ! Roula mag 41


© Siren-Com

A 51 ans, l’enfant de la télé ne roule pas des mécaniques ! En avril dernier, Arthur était sur le plateau de l’émission « On n’est pas couché » et évoquait cette difficile période de son existence il y a environ neuf ans où des manifestants pro-palestiniens brûlaient des pneus devant les théâtres où il jouait son one-man-show, pensant qu’il finançait l’armée israélienne. Aujourd’hui, le cauchemar continue pour l’animateur de TF1 qui craint pour sa vie : victime de menaces sur les réseaux sociaux, il est contraint de sortir en permanence accompagné de gardes du corps : « Ce n’est pas normal. Il y a une banalisation inédite du racisme et de l’antisémitisme. Les gamins incultes qui m’insultent sur les réseaux sociaux le font à visage découvert. Ils n’ont pas conscience une seconde que c’est interdit par la loi et que c’est gravissime. C’est aux parents d’éduquer leurs enfants, pas aux animateurs ! » Ne soyez donc pas surprises les roulas si bientôt, des rumeurs circulent comme quoi le roi du PAF fasse lui aussi partie des « roulims hadashim » !

Le 22 mai dernier, Donald Trump a créé la surprise

générale lors de son voyage officiel en Israël. En allant, vêtu d’une kippa noire, se recueillir devant le mur des Lamentations à Jérusalem, la main droite 42 Roula mag

posée sur le mur et glissant un bout de papier dans les interstices entre les pierres, il devenait le premier Président américain en exercice à se rendre sur ce haut lieu du judaïsme ! Pourtant, le lien entre le nouveau président des Etats-Unis et le judaïsme n’a rien d’étonnant car il faut savoir que sa fille Ivanka Trump est juive ! Mariée à Jared Kushner issu d’une famille juive orthodoxe avec qui elle a eu deux enfants, Ivanka a choisi de se convertir au judaïsme il y a huit ans et de prendre « Yaël » comme nom hébraïque. Dans une interview accordée au magazine Vogue, elle a précisé qu’elle et son mari, observaient le Shabbat : « Du vendredi au samedi, nous ne faisons rien, à part nous promener. Nous ne passons pas d’appels téléphoniques, » a déclaré Ivanka Trump qui ne préfère pas s’attarder sur sa conversion mais lorsque des serveurs mettent de la nourriture devant elle, elle précise : « Nous ne mangeons pas de viande... ou bien, nous la mangeons casher. Nous sommes assez religieux, plus que certains, mais moins que d’autres. Cela a été une grande décision dans ma vie. Je suis très moderne, mais je suis aussi une personne très traditionnelle, et je pense que c’est une composition intéressante étant donné la façon dont j’ai été élevée. Je trouve vraiment qu’avec le judaïsme se crée un modèle extraordinaire dans la connectivité familiale. » Ça ne serait donc pas étonnant que bientôt, la fille du Président apprenne à rouler du couscous et à rouler des « r » ...


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LA ROULA DU MOIS

VALERIE ABECASSIS Mon premier est une première, Qui officie dans la lumière, Mon second conjugue culture aisance, Et la transmet avec compétence, Mon troisième est un sourire délicat, Mon tout est la Roula du mois ! Valérie Abecassis est étonnée d’avoir été choisie comme la Roula du mois.

© GP

Fima, sommité d’Oran. Le rabbin Léon Fima et sa famille sortant de la mairie d’Oran. 1953. VA : Depuis notre arrivée en France, les miens n’ont jamais cultivé le regret ou la nostalgie. Je me souviendrai toujours de ma grand-mère disant: next, next ! J’ai été une étudiante rebelle, anarchiste. Personne n’aurait misé un caramel sur ma réussite scolaire. Mais deux professeurs ont cru en moi, et j’ai eu mon bac avec mention. J’ai traîné à Assas en faisant mollement du droit. Puis quelqu’un m’ayant dit : vous devriez être journaliste, j’ai obtenu une maîtrise de Lettres avec option cinéma. La suite ? Des rencontres et du travail. Je suis passée à l‘Agence télégraphiste juive, à l’Arche, à Europe 2. Puis j’ai intégré RTL2 où j’ai bâti ma carrière. Je suis ensuite « montée » à RTL. J’y ai beaucoup appris. En 2000, ma vie a basculé. J’étais engagée au magazine ELLE. J’ai quitté l’audiovisuel pour le monde de la mode, pdes fleurs somptueuses, des opportunités clinquantes. Mais vous voulez que je vous dise ? Tout ça ne valait pas grandchose, sinon que j’y ai rencontré des femmes passionnantes.

VA : Pour moi, une Roula est une femme affranchie. Une fille extravertie, super active. Je ne me voyais pas ainsi, bien que travaillant d’arrache-pied. Il est vrai que Valérie Abecassis, malgré ses meilleures amies tunisiennes, (depuis 45 ans s’il vous plaît !) a une allure hiératique, plutôt rare en Orient. VA : Nous, les Oranais, étions un peu « snobs », pétris de culture française, nous vivions à un rythme plus retenu que celui des Roulas. L’atmosphère et les habitudes étaient différentes. Nous étions une famille importante, très unie. Et nous le sommes toujours. Artisans graveurs de père en fils, les Abecassis vivent, les lettres de l’alphabet collées à la paume de leurs mains. Du côté maternel, la famille Fima compte le célèbre rabbin Léon 44 Roula mag

En 2012, Valérie Abecassis, férue de cuisine, souhaitait unir dans le même ouvrage symboles juifs et gastronomie. Ce qu’elle fit avec Nathalie Mandel, experte en art. Un livre original et riche naît : Art Food, l’histoire de l’art en cuisine. Une promenade gastronomique autour de 32 tableaux de grands maîtres, du XV ème au 21 ème siècle. Des recettes que nous n’hésiterons pas à qualifier d’envoûtantes, d’autres de délirantes, mais toutes certainement savoureuses. Cet ouvrage obtiendra le Prix Jacotte Brazier, prix du meilleur livre gourmand. Valérie Abecassis sera ensuite pressentie par, Frédérique Sarfati, directrice de Lonely Planet, pour concocter un Guide Cheap and Chic d’Israël. Les allers-retours s’enchaînent et se multiplient. Le pays distille ses particularités et ses paradoxes. La journaliste entend parler d’une chaîne de télévision en création. I24 News. VA : Depuis 2012 j’ai présenté un journal de la culture quotidien. Il est devenu récemment hebdomadaire. Les


débuts furent homériques, mais ça tombait bien : je déteste la facilité : je ne vais jamais là où les autres vont. On me traite parfois de gauchiste parce que je me rends dans les Territoires ou que je veille à dire : les Israéliens arabes, et non pas les Arabes israéliens. Tout le monde a droit à une identité. La Déclaration de l’Etat d’Israël parle d’un Etat juif pour chacun. La bêtise, ce n’est pas ma came. Alors qui est-elle, celle femme volontaire, cette récente Ola Hadacha ? VA : Je suis une juive, une femme bien, bourrée de paradoxes : superficielle parfois, anarchiste, je déteste les cadres, les ordres. Je fais toujours ce que je veux. Mais je reste une anarchiste « Khnina », douce. Je ne suis jamais oisive. Ma vie ? Je n’ai jamais réussi à l’analyser. Je ne dois pas être bien dangereuse. Je ne peux pas écraser un moustique, je dis parfois des horreurs mais elles ne sont jamais méchantes. A Kippour, lorsque je cherche mes mauvaises actions, je n’en trouve pas. Il faudra qu’un jour Valérie nous apprenne comment proférer des horreurs sans méchanceté : elle aura du public ! VA : Je ne mens pas. Je ne suis pas intrépide, mais valeureuse. Je suis drôle, à la manière du clown blanc. Je ne veux pas qu’on me trahisse. Si ça arrive je suis radicale : adieu ! J’éprouve parfois de l’envie, et je trouve ça bien ! C’est un moteur pour

aller plus haut. Etant l’aînée de quatre enfants, j’ai toujours souhaité porter le nom d’Abecassis au sommet. Et Israël ? Sa première phrase est touchante. VA : Depuis que je suis en Israël, je n’enlève plus rien à personne. Israël est un concept dingue. Mais de cette dinguerie permanente sort une formidable énergie, une effervescence qui me convient. J’estime que je n’ai pas encore intégré la société israélienne : mais je commence à la comprendre. Selon moi, l’alya et la promesse sioniste sont d’une certaine façon comme le carrousel de Pinocchio. On tourne, tout est génial, exempt de tout souci. Et le lendemain on se retrouve prisonnier, un âne sans amis, sans famille, qui lutte contre tout, recroquevillé sur l’identité juive. Et tout recommence le lendemain. On réalise que l’idéal sioniste est parfois galvaudé, que le pays a changé, que ses valeurs sont bafouées, que les religieux s’en mêlent, que D’ieu s’en mêle, que l’argent s’en mêle. C’est le barnum de Jérusalem et sa foire à la foi, la ferveur chrétienne, la passion musulmane... C’est douloureux. J’aime qu’Israël soit intangible. La langue, les identités, le pays lui-même ne sont toujours pas considérés comme existant. Sans voyelles, rien ne prouve que ce que je lis ou vois est ce que l’autre lit ou voit. Il n’y a pas de vrai ici, donc tout est possible. J’adore que D’ieu soit là, j’adore que dans tout ces paradoxes les homos puissent adopter,

ou faire des enfants avec leurs amies lesbiennes. J’adore que des Asiatiques parlent hébreu et que leurs enfants fréquentent l’école israélienne, j’adore voir les jeunes aider les handicapés sur la Tayelet. Cela m’émeut. J’adore les six vieilles Israéliennes laïques de gauche, les cheveux rouges ou bleus, assises à Ben Zion, arborant leurs pancartes contre « l’occupation ». J’adore le batteur fou à l’entrée du marché, la chanteuse des années 70, le faux Jésus faisant la manche et les clochards qui ne meurent jamais de faim. J’adore le type seul avec son panneau manifestant contre la circoncision, sa combinaison blanche tachée de rouge à l’entrejambe. J’aime penser que cette folie mixée au manque de subventions pour la culture fasse émerger des talents. Tous ont quelque chose de fort à dire. J’adore que les enfants soient rois, que les soldats puissent être objecteurs ou héros, j’adore qu’au marché on puisse toucher, manger, partir, revenir, n’être soumis à aucune règle autre que la chaleur humaine. Quand je suis triste, je travers le shuk. La musique, les odeurs, l’énergie du boulot, tout me remet aussitôt les idées en place. Et j’inclus dans tout cela les religieux, leur folie, leurs lois. Je n’aime pas en revanche ceux qui viennent ici faire de l’argent immoral, tout en fréquentant la synagogue. Ça me dégoûte et ça fait tache sur les miens. Finalement, j’aimerais faire de la politique. (son regard se tourne vers la mer). Valérie Abecassis est le Monet de l’interview. Elle utilise des angles de vue inhabituels, possède l’art de capter la lumière. Et son côté fantasque n’en fait pas moins une personne stable et fiable. C’est sans doute pourquoi elle figurera dans le reportage d’Annat Schwartz qui sera diffusé en juillet sur la chaîne câblée YES. « La Promise » en est le titre, et l’objet, l’alya des Français. Notez la date ! Abecassis, un grand nom dont Valérie porte fièrement le drapeau.

© i24news Yaël Konig Roula mag 45


LE ROUL DU MOIS

Rencontre avec Grégory Chelli alias Ulcan Par SANDRINE ASSARAF KRIEGER

Notre Roul du mois est sans aucun doute un justicier des temps modernes, un fervent « militant sioniste » qui s’en est pris aux « nazislamistes », n’ayons pas peur des mots, ainsi qu’à la cyber « facho-sphère ». Il a clairement dénoncé ceux qui la constituent et mis à mal leurs sites de propagande haineuse, entre autres choses. Un véritable cheval de bataille pour notre hacker émérite, qui suscite bien des réactions, des interrogations, mais aussi beaucoup d’admiration, n’en déplaise ! Un documentaire intitulé « The Patriot » sur sa vie et son parcours vient de sortir, à l’occasion du festival du film israëlien Doc Aviv. Rencontre avec notre ‘hayal du net, « Ulcan »*, alias Grégory Chelli . 46 Roula mag

Bonjour Grégory ! On a beaucoup entendu parler de toi, de tes actions, mais finalement on ne sait que très peu de choses à ton sujet... Qui es tu? D’où viens-tu? Raconte nous... Je suis originaire de Paris, du 17 (arrondissement). J’ai 34 ans. Je n’ai pas grandi dans des écoles religieuses, je n’étais pas avec des Juifs. J’allais en école publique, j’ai fréquenté vraiment toutes sortes de personnes, et je n’étais pas du tout dans la communauté en fait. Vers 2006-2007, et même un peu avant avec la médiatisation de Dieudonné, j’ai senti que ça commençait à devenir très dangereux pour les Juifs. Ce n’était plus les fachos d’extrême droite d’avant, à l’ancienne comme Jean-Marie Le Pen, Gollnisch, etc... qui n’intéressaient plus grand monde ; mais Dieudonné a réussi à fédérer tellement de personnes autour de lui, qu’il a donné finalement naissance à une nouvelle forme d’antisémitisme. Et c’est à ce moment là que j’ai vraiment eu envie de lutter contre cela et contre ces personnes là en fait. Comment as-tu commencé concrètement ? Je me suis inscrit à la LDJ (Ligue de Défense Juive), et j’ai mené plusieurs actions... J’ai attaqué notamment la librairie « Résistances » à Paris, qui est la librairie d’«EuroPalestine» fondée par Olivia Zémor (mouvement associatif fondé par cette ancienne journaliste de l’AFP, clairement et ouvertement propalestinien et qui milite contre le « colonialisme » israélien entre autres, ndlr). J’ai aussi brûlé la moto d’un néo nazi (Thömas Werlet, qui était à la tête d’un groupuscule néo nazi, le Parti solidaire français, et qui a manifesté aux côtés de Dieudonné, ndlr). On a fait pas mal d’autres choses comme ça avec d’autres membres de la LDJ, mais à un moment donné j’avais tellement de procès et de problèmes que j’ai du arrêter. Je suis ensuite parti travailler en Roumanie, puis de là-bas je suis parti en Grèce, où j’ai vécu pendant un an. Enfin de la Grèce je suis allé en Israël. Mais peu de temps avant cela, en Grèce, j’ai réussi à hacker et à pirater le site de Dieudonné, juste avant la sortie de son spectacle « Le Mur », et j’ai réussi à sortir tous les noms de ses sympathisants, membres, ceux qui faisaient des quenelles... A l’époque ça a fait énormément de bruit ; je suis passé ensuite sur Radio J, et j’avais donné des idées d’actions, troubles à l’ordre public, etc... Et faire interdire la représentation de son show. Il y a eu beaucoup de photos qui sont sorties, des policiers et des hommes des forces de l’ordre qui faisaient des quenelles, et à peine quelques semaines plus tard, le gouvernement de Valls a repris ça, et au final le spectacle de Dieudonné a fini par être interdit de représentation. C’est à ce moment là que je me suis rendu compte qu’on avait beaucoup plus de pouvoir à faire des choses comme celles-ci ; j’ai eu l’impression d’avoir fait bien plus avec une action sur internet qu’avec des années de militantisme dans la rue finalement.


Tu t’es rendu ensuite en Israël, que s’est-il passé après ? Je suis arrivé en Israël juste avant la guerre de 2014. J’étais chez moi, à Ashdod, je ne pouvais pas trop sortir avec ce qui se passait, et c’est là que j’ai commencé à hacker des sites pro-palestiniens. Et de fil en aiguille, je me suis rendu compte que ce n’était pas eux les plus dangereux, mais plutôt les sites traditionnels et médias de gauche, comme « Libération », etc, qui véhiculent de la désinformation. Et pour un français moyen qui n’y connaît rien, Israël est un pays dangereux, où l’on maltraite les palestiniens... Or quand les gens viennent visiter Israël, ils s’aperçoivent que ce n’est absolument pas ça ! Ils n’y connaissent rien et en véhiculant de fausses informations, les médias, les journalistes, deviennent eux très dangereux. Quand je vois le cas de Charles Enderlin, et son reportage crapuleux sur la mort de Mohammed al-Durah qui a fait le tour du monde (reportage sur un enfant palestinien mort dans les bras de son père en pleine Intifada, et présenté comme ayant été tué par des balles de l’armée israélienne, alors qu’en réalité il a été tué par des tirs palestiniens, ndlr), je me dis qu’en réalité il a suscité une telle haine qu’il est responsable de bien plus de morts que ça ! Ces gens là ont une responsabilité, quand on voit qu’ils sont plus militants que journalistes, et qu’ils sont a fortiori dans le service public, il y a de quoi se poser des questions ! A ce moment là, je me suis mis à hacker des sites de médias, de mainstream... Est-ce qu’aujourd’hui tu es toujours aussi actif ? Tu continues ?... Maintenant beaucoup moins, j’en ressens moins la nécessité. A l’époque c’était surtout ces dissidents français

comme Alain Soral, Dieudonné, etc... Aujourd’hui ceux qu’il faudrait attaquer ce sont surtout les mouvements et organismes comme le BDS... De mon côté j’ai l’interdiction de sortir du pays pendant plusieurs années, il y a des mandats internationaux contre moi... Avec tout ça j’ai eu beaucoup de problèmes... On m’a dit que j’avais eu des méthodes trop dures, mais quand on voit ce que font les gens, il fallait vraiment donner un coup de pied dans la fourmilière. Aujourd’hui je profite de ma vie ! Je bosse... Peux-tu nous parler du documentaire qui a été fait sur toi « The Patriot », réalisé par Daniel Sivan et produit par Zafrir Kochanovsky?... C’est un documentaire qui est passé au cinéma, lors du festival « Doc Aviv ». C’est en fait un film documentaire de 72 minutes qui retrace un peu ma vie, tout ce que j’ai fait... Des journalistes sont venus me filmer pendant un certain temps... Au départ ils voulaient faire un reportage sur plusieurs alya, et à la fin, ils n’ont gardé que mes images et n’ont fait un film que sur moi ! Je n’étais pas pour, mais quand j’ai vu le film ça m’a plu et je leur ai dit ok. Il a été vendu au Canada et bientôt il passera sur la 8. Il est cool, il est vraiment bien ! Roula Magazine remercie Grégory Chelli pour son récit, le temps qu’il nous a consacré ainsi que sa gentillesse. A notre tour nous lui souhaitons beatzla’ha ! * : Pour la petite histoire, « Ulcan » est le nom d’un personnage que Grégory avait créé sur le jeu vidéo World of Warcraft.

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LA RoulA d'ailleurs Rencontre avec Scarlett Hansen Par LEA TOV

Scarlett Hansen. Ce nom ne vous dit rien et pourtant, cette jeune franco-israëlienne de 13 ans a déjà un palmarès sportif et artistique impressionnant. C’est la Roula du mois, que nous suivrons régulièrement. « D’où te vient cette passion de la compétition ? Mon père (qui n'est autre que le célèbre journaliste-écrivain Jean-Claude Elfassi, qui a récemment rejoint les rangs de la Roula Team) est un grand sportif et un passionné de sports de montagne, donc petite j’étais plutôt partie pour être une championne de ski ou de patin à glace que j’ai pratiqué à haut niveau. J’ai été la plus jeune flèche de France que j’ai obtenu à 5 ans. Mais ma mère est une passionnée de chevaux et nous vivions dans une maison entourée de nos poneys. Elle m’a transmis son virus. J’ai commencé à monter des l’âge de 3 ans. En fait, j’ai progressé en même temps que mes poneys, on a tout appris ensemble, on se connaît parfaitement. Nous avons progressé très rapidement, il faut dire aussi que j’étais coaché par Serge Cornut l’entraineur de l’équipe de France dressage. Quand as-tu commencé à faire des concours en équitation ? J’ai commencé à 11 ans en 2015 et j’ai eu le premier prix au championnat de dressage de Paris. Puis, nous avons déménagé avec nos poneys au Québec et aux USA. En fait, je m’entraine moitié au Québec et l’autre moitié en Floride où le climat est moins rigoureux en hiver. J’ai gagné la totalité des concours de dressage en régional, national et FEI (Fédération Equestre Internationale) et j‘ai donc été championne junior 2016 à 12 ans. 48 Roula mag


Quels sont tes objectifs pour 2017 ? Je vais sortir mes deux poneys «Rêve et Umour » cette année dans des catégories différentes. L’objectif est d’être championne junior du Canada, championne Fei poney et Fei Children. La saison 2017 s’annonce bien puisque qu’avec mes deux poney, j’ai remporté les 15 premières épreuves sur 3 concours et j’ai obtenu les meilleures notes toutes catégories et âges confondues. Je cherche aussi des sponsors et j'aimerais bien représenter Israël pour les jeux olympiques dans 8 ans. Quels sont tes points forts ? La confiance, la complicité et l’amour mutuel entre mes poneys et moi, nous nous connaissons parfaitement. Ils cherchent à me faire plaisir, ils adorent faire le show et qu’on s’occupe d’eux. Je pense qu’ils ont compris qu’ils sont des champions.

Scarlett et son père, Jean-Claude Elfassi.

Quelle est une journée type pour toi ? Je vais à l’école en sport étude, je finis à 12h30 et je vais immédiatement monter mes poneys. Le soir, je me décontracte en pratiquant mes deux autres passions : la peinture et la guitare. L’hiver, nous sommes en Floride et c’est ma mère et ma coach qui prennent le relais de l’école. Et tu arrives à avoir une scolarité normale avec ce rythme scolaire ? En fait, j’ai tellement envie de finir vite l’école, que j’ai sauté une classe.

Scarlett avec sa plus grande fan, sa soeur Ilana qui ne rate aucun concours.

L’année dernière tu as exposé tes oeuvres à New York dans la prestigieuse galerie Norbert Waysberg, raconte nous ça . Je peins en acrylique et en aquarelle. Je fais des portraits. Un ami a montré des photos de mes toiles au peintre et galériste Norbert Waysberg qui a aimé et m’a invité à New York pour exposer deux toiles. Un très bon souvenir et un accueil très chaleureux du peintre Norbert Waysberg. As-tu quelque chose à ajouter ? Vous pouvez suivre l'actualité sportive de mes poneys et moi sur : Son blog : w.scarletthansen.wordpress.com Youtube : Scarlett Hansen Facebook : www.facebook.com/hansenscarlett »

Les engagements en concours, les déplacements, les coach, les vétérinaires coûtant une fortune, aidez Scarlett à rester une championne en alimentant son compte (scannez le code)

Scarlett peint avec le peintre et galeriste New Yorkais, Norbert Waysberg.

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Crédit photo : www.europe-israel.org

INTRODUCTION AU SIONISME Pionnier, combattant, humanitaire, militaire, politique, religieux, révolutionnaire, socialiste, le Sionisme a traversé les époques et les lieux pour motiver les hommes les plus éloignés, les plus différents : tous courageux, souvent exemplaires. Il apparaît alors comme une gageure de traiter du Sionisme en quelques colonnes, car chaque facette de ce mouvement mériterait un ouvrage à elle seule. Nous nous efforcerons donc de ne pas céder à la tentation d’aller plus profond dans la recherche et l’analyse, afin de pouvoir effectuer ici un survol aussi complet que possible de ce mouvement plusieurs fois millénaire. On a souvent cru que la naissance du Sionisme était un corollaire de l’affaire Dreyfus. Si ceci est politiquement juste, nous sommes cependant loin de la vérité historique.

LES SOURCES DU SIONISME. Les sources bibliques du Sionisme.

A

n’en pas douter, la source du Sionisme est d’abord biblique. D’ s’était déjà adressé à Abraham et à Sarah : « ...Ceux de la quatrième génération reviendront ici. » (Gn 15,13-16) D’ menace d’exil et de dispersion ceux qui n’observent pas Ses Commandements, mais cette menace s’accompagne toujours de la promesse selon laquelle « L’Eternel ton D’ ramènera tes captifs... Il se

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remettra à te rassembler de chez tous les peuples... te fera rentrer au pays qu’ont possédé tes pères et tu le posséderas. » (Dt 30,1-5) Les prophètes reprirent ce thème des menaces d’exil toujours accompagnées de promesses de retour final. Le terme de retour à Sion fut utilisé pour la première fois dans l’édit de Cyrus, roi de Perse et conquérant de Babylone qui déclara, cinquante ans après la destruction du Temple : « S’il est parmi vous quelqu’un qui appartienne à son peuple, que son D’ soit avec lui pour qu’il monte... » C’est ainsi que le terme de Alya, montée,

finit par désigner l’immigration des Juifs en terre d’Israël. Les déportations, les exodes dispersèrent le peuple juif à la surface de la terre et semèrent les synagogues au gré des dispersions. Mais le centre de ce même Judaïsme restait Jérusalem et le Temple, qui attiraient des milliers de pèlerins. Il faut savoir qu’une des composantes essentielles du Judaïsme est le rachat final de l’humanité dans une perspective appelée « Les jours du Messie », lesquels comprennent la résurrection de l’homme et des institutions propres à la vie nationale et religieuse du peuple juif: le territoire,


milieu des nations où ils sont allés. Je les rassemblerai de toutes parts Et je les ramènerai dans leur pays. »

la souveraineté nationale, le Temple et le Sanhédrin. Religieusement, le Retour à Sion implique la poursuite d’une tâche originale, momentanément interrompue, à savoir l’élaboration d’un Etat conforme aux idéaux des prophètes afin qu’Israël devienne « Un phare pour les nations. » (Is 42,6) La Bible raconte les vagues d’immigration qui vinrent recréer une vie juive en Judée, à l’époque de Zorobabel, Esdras et Néhémie. Sans multiplier les citations nous évoquerons : « Que nos yeux voient ton retour dans la grâce à Sion » (Quatorzième prière de la Amida) « Rebâtis Jérusalem, la ville sainte, rapidement, de notre temps. » (L’action de grâces après le repas)

« Que le Tout-Puissant te console parmi les endeuillés de Sion et de Jérusalem. » (Prière des endeuillés) Le psalmiste aussi évoque la Terre Sainte : « Quand l’Eternel ramena les captifs de Sion Nous étions comme des rêveurs. » (Psaume CXXVI) « Chantez-nous de ces cantiques de Sion ! Comment chanterions-nous Sur une terre étrangère ? Si je t’oublie, Ô Jérusalem, Que ma droite s’oublie. » (Psaume CXXXVII) Pour les religieux, Israël est la concrétisation de la prophétie d’Ezéchiel ; (37, 21-22) « Voici, Je prendrai les enfants d’Israël du

Il est ici, on l’aura compris, impossible d’être exhaustif lorsqu’on évoque la centralité de Jérusalem dans la Torah. Les aphorismes concernant Jérusalem sont nombreux. On a coutume de dire que des dix mesures de beauté qui descendirent sur le monde, Jérusalem en prit neuf, et le monde une seule. Et lorsque Jérusalem fut détruite, D’ Lui-même porta le deuil et décréta qu’Il ne tolèrerait aucune félicité tant qu’elle ne serait pas reconstruite, et tant qu’Israël ne serait pas retourné dans son sein. Enfin, on a répété pendant des millénaires, comme une promesse intense et une espérance profonde, la prière « L’an prochain à Jérusalem » dans une foi parfaite en ce retour à Sion. Les sources historiques du Sionisme Il est essentiel de savoir qu’il n’y eut jamais de rupture totale entre le peuple juif et sa terre. Pendant des siècles la Terre Sainte a changé de maîtres. Les Arabes ont succédé aux Roula mag 53


Romains en 636, remplacés ensuite par les Croisés (1099), les Mameluks (1291) et les Turcs, de 1517 à 1917. Mais quels que furent les conquérants régnant en maîtres, il y eut toujours, sans aucune interruption , des implantations juives, des exploitations agricoles, des familles juives, des communautés pour vivre et perpétuer la présence juive en Terre Sainte. En outre de très nombreux pèlerins venaient en Terre Sainte, parfois pour s’y établir par la suite. Devant l’impossibilité de concentrer et de détailler en quelques lignes une chronologie riche en événements, nous nous résolvons à parcourir les siècles en notant certains éléments majeurs destinés à montrer la centralité de Sion dans l’espérance juive, et ce, sous toutes les latitudes. Au Moyen-Age le grand poète Yehuda Halévy (1075 env1141) écrivait les « Chiré Tsiyyon : les chants de Sion », dans lesquels il exalte sa nostalgie de la terre juive : « Mon coeur est en Orient Et mon corps aux confins de l’Occident Comment pourraisje assimiler ce que je mange Tandis que Sion est dans les chaînes de Rome Et que moi je suis enchaîné par l’Arabe ? » Pour Yehuda Halévy, la vie en Espagne est une sorte d’esclavage. La véritable liberté ne s’exprime qu’au service divin, sur la terre d’Eretz Israël. Dans ses « Disputations », il élève la conscience nationale au plus haut niveau en affirmant, en plein douzième siècle, que le seul refuge politique du peuple juif sera Israël. Bien plus tard, après l’expulsion des Juifs d’Espagne, on assistera d’ailleurs à un grand mouvement d’immigration. En 1560 s’installe une colonie juive espagnole à Tibériade. Au XVIème siècle, une migration considérable, principalement dirigée vers Jérusalem et Safed, aura lieu lors du rattachement de la Palestine à l’empire ottoman. Au XVIIème siècle Sabbataï Zvi (1626-1676) pseudomessie, sans doute suscité par les désordres chaotiques de l’époque, répandit parmi les Juifs d’Europe cette foi immense qui les emmena nombreux à Sion, où le sultan les placera devant le choix de la mort ou de la conversion à l’Islam. Au XVIIIème siècle arriveront de Russie trois cents Hassidim, qui seront suivis de Juifs de Lituanie, Pologne, Afrique du Nord, entre autres. Pendant ce temps Haïm Salomon, un Juif polonais fortuné, s’en était allé soutenir la politique de Washington au moment de l’indépendance des Etats-Unis, avec l’idée bien ancrée de créer un mouvement de retour à Sion. Il se démènera pour aider et développer ce mouvement, tout en s’occupant de sauver les finances de Washington. Il mourra en 1784. Le 24 avril 1799 Bonaparte invite tous les Juifs à se joindre à lui pour la « re-création » d’un état juif à Jérusalem. Le Moniteur du 28 Germinal (22 mai) 1799 rapporte cette proclamation dans ses colonnes. 54 Roula mag

Bonaparte a déjà armé un grand nombre de Juifs qui se sont joints à lui. Mais selon la formule de Haïm Weizmann, premier Président de l’Etat d’Israël, les Juifs ne reçurent pas le pays sur un plateau d’argent. Ils durent se battre pour arracher chaque centimètre carré de terrain à l’abandon et à la désolation. Ils luttèrent pour défendre leur patrie retrouvée et leur existence mise en grand danger. Trente ans après la proclamation de Bonaparte, en 1830, Alphonse de Lamartine écrivit dans une de ses Lettres : « Les Juifs se sont réfugiés sur un sol que nul n’a intérêt à leur disputer, sur des roches que nulle route ne peut rendre accessibles, dans des vallées sans eau, voilà la Judée, voilà le site de ce peuple dont le destin a été d’être proscrit à toutes les époques de son histoire. Un tel pays, repeuplé d’une nation neuve et juive, cultivé et arrosé par des mains intelligentes, fécondé par un soleil tropical, un tel pays, dis-je, serait encore la terre de promission aujourd’hui, si la Providence lui rendait son peuple, et la politique du repos et de la liberté. » En 1882, à cause des terribles pogroms russes des jeunes gens, parmi lesquels vingt-cinq étudiants juifs de l’université de Kharkov, fondèrent le groupe « Bilou », d’après les initiales d’un appel du prophète Isaïe : « Maison de Jacob, allons et marchons ». Ils s’efforcèrent de recruter dans tout le pays et envoyèrent même des émissaires à Constantinople pour procéder à l’acquisition de terres palestiniennes sous domination turque. Ce groupe fut à l’origine des villages de pionniers. Les premiers pionniers déjà installés en Eretz souffrirent de toutes sortes de maladies, la malaria surtout, et eurent à subir attaques et brigandage. Néanmoins ils persistèrent et virent arriver de nouvelles vagues de pionniers qui s’installaient non pas pour prier et méditer, mais pour reconstruire le pays, créer « un foyer pour les générations à venir, une patrie pour le peuple juif. » Vers le milieu du XIXème siècle on évaluait à 11000 le nombre de Juifs vivant en Terre Sainte, puis à 24000 en 1880. Ils vivaient surtout à Tibériade, Safed et Hébron, ainsi qu’à Jaffa. Moses Hess (1812-1875), qui fut un proche de Marx et de Engels, écrit, dans « Rome et Jérusalem » (1862) : « les Juifs doivent retrouver une vie nationale sur un sol national ». Moses Hess croyait fermement à l’avènement d’une société plus égale.


Selon lui, « L’histoire ne crée que des types de nations. Et si l’existence de toutes les nations est juste et utile, celle d’Israël l’est d’autant plus. » Pour la première fois on entend évoquer officiellement la renaissance de l’Etat juif. Citons encore Moses Hess : « Nous devons étudier à nouveau l’histoire de notre nation et rénover chez nos fils l’esprit de nos législateurs et de nos prophètes, nous assimiler leur sagesse et leur sublimité d’âme. C’est alors que descendra une fois encore l’Esprit Saint sur nous, Esprit capable de faire avancer la doctrine et les lois d’Israël en les adaptant aux besoins de la nation. De ce fait, nous serons prêts et aptes, quand le troisième exil aura atteint son terme, à instaurer l’Etat juif. Il est certain que l’autonomie juive devra précéder tout progrès politique et social. Une patrie commune aux Juifs est la première condition de travail national normal... Et si nous réussissons à planter en Palestine le premier grain sous la sauvegarde des puissances européennes, l’arbre de vie nouvelle poussera de lui-même et ne manquera pas de porter ses fruits. » On l’aura remarqué, c’est l’Europe qui préside à l’éveil des nations, ce qui ne manquera pas d’influencer le Sionisme. Moses Hess écrira encore : « Ce qui s’impose avant tout pour la restauration de la nation juive, c’est la renaissance et la préservation de l’espoir en notre restauration en tant qu’Etat. Et au jour où les évènements mondiaux qui s’annoncent auront permis de commencer l’instauration d’un Etat juif, il débutera, à n’en pas douter, par la fondation d’agglomérations juives dans le pays de nos ancêtres. » Il ajoute : « Nous ne doutons pas que la France prête son appui à cette oeuvre. » Le nationalisme juif était selon Moses Hess la voie de salut permettant de conjurer la désintégration du Judaïsme en Occident.

s’occupa très activement à développer les implantations juives en Eretz Israël. Il est à noter que chaque pouce de terrain était acheté à prix d’or au Pacha. Nous l’avons déjà mentionné, le Sionisme fut un mouvement universel. Pendant que la Russie convulse sous les drames, en Angleterre Sir Moses Montefiore, (1784-1885), s’intéresse de très près à des projets d’achats de terrains qui lui avaient été présentés en 1839 par des Juifs vivant à Jérusalem et voulant créer des exploitations agricoles. Ces achats se firent en 1855, près de Kolania. C’est là que sera édifiée en 1894 l’implantation de Motsa. Conjointement Moses Montefiore acquerra une orangeraie non loin de Jaffa. En outre, grâce aux efforts conjugués de Charles Netter, agissant au nom de l’Alliance Israélite Universelle, de Laurence Oliphant (1829-1888) du comte de Shaftesbury (1801-1885), Montefiore fondera l’école d’agriculture de Mikweh Tikwah en 1878. En 1878 JM Salomon, de Jérusalem, aidé de deux Juifs hongrois, acquit un terrain près du Yarkon, au nord de Jaffa. C’est là que sera créée la ville de Petach Tikvah. En 1894, 4000 habitants juifs se regroupaient dans les communautés agricoles.

A des milliers de kilomètres de Paris, à Odessa, un médecin appelle aussi à l’action. Léo Pinsker, dans son ouvrage « Auto-émancipation » (1882) déclare : « le Judaïsme et la haine du Juif cheminent ensemble, indissolubles à travers l’Histoire depuis des siècles. Les Juifs sont le Peuple Elu par la haine universelle. » L’auteur pense à une terre juive, à Sion ou ailleurs, mais de préférence à Sion, dont les Juifs rêvent. Et il proclame : « Maintenant ou jamais. Malheur à nos descendants si le moment nous échappe ! » Difficile de ne pas évoquer ici une terrible prémonition de la Shoa ... Après l’assassinat du tsar Alexandre II, en mars 1881, furent prises de violentes mesures antisémites qui amenèrent les jeunes Juifs russes à fonder les « Amants de Sion », dont la foi n’eut d’égale que le courage et la ténacité. En 1883, le baron Edmond de Rothschild (1845-1934) Roula mag 55


Une langue pour une nation. Le réveil national juif et la renaissance de l’hébreu en Russie firent naître la littérature hébraïque moderne, particulièrement féconde. Citons ici les pionniers de cette littérature : • Isaac Baer Levinson (1788-1860), surnommé le Mendelssohn russe à cause de ses essais de réforme dans les méthodes d’éducation et de défense du Judaïsme. • Abraham Mapu (1808-1867), qui fit rêver les adeptes du retour à Sion. La lecture de cet auteur rendait concrète et proche la vie à la période biblique et fixait ainsi le rêve d’un renouveau dans un contexte quotidien. • Citons aussi Abraham Lebensohn (1789-1878) qui introduisit la poésie hébraïque en Lituanie, et son fils, Michaël Joseph Lebensohn, immense poète prématurément disparu. • Mentionnons Judah Leib Gordon (1831-1892) qui fut sans doute le plus grand poète juif de son temps. Mais c’est avec Peretz Smolenski (1842-1885), romancier romantique et éditeur d’un journal en hébreu que la Haskalah devient nettement nationaliste. (La Haskalah est le mouvement juif des Lumières. Il entretient un rapport direct avec l’émancipation des Juifs débutée vers la fin du XVIIIème siècle et accompagnée de tendances à l’assimilation et à l’acculturation.) • Smolenski combattit l’idée que le Judaïsme n’était qu’une communauté religieuse et affirma que les Juifs devraient proclamer au monde qu’ils étaient un peuple uni, bien qu’ils n’eussent pas de territoire à eux. C’était un nationalisme spirituel de la Diaspora. • Benjamin Disraëli (18804-1881), homme politique anglais et romancier, écrivit dans « David Alroy » : « Vous me demandez ce que je désire, ma réponse est : une existence nationale que nous n’avons pas. Vous me demandez ce que je désire, ma réponse est : Jérusalem. » « Chaque peuple a une patrie, Israël n’a qu’une tombe. » écrivait Lord Byron (1788-1824) dans un de ses poèmes d’une rare élévation d’idées. C’est Eliezer Ben Yehuda (1858-1922) qui fut le premier apôtre russe du retour des Juifs en Palestine. Dans un article intitulé « La question brûlante » paru en 1881 dans le journal viennois le « Hashahar », il attira l’attention sur le fait que des petits peuples récents (mouvements nationaux européens) cherchaient à se regrouper sur des terres qu’ils revendiquaient, et que ce qui était possible pour eux devait l’être aussi pour les Juifs. Il réclama la restauration de l’hébreu, faisant de cette utopie quasi miraculeuse le combat de sa vie. A ce moment en Russie se révélait un poète exceptionnel, Nachman Bialik, (1873-1934) dont la magnifique oeuvre 56 Roula mag

poétique secoua et embellit à jamais le nationalisme juif. Evoquant les terribles pogroms russes Bialik écrira : « Au point du jour le fugitif s’en retourne Il trouve le corps de son père... Pourquoi ces pleurs ? Pourquoi cacher ta figure dans tes mains ? Grince des dents, lève-toi. » Tous ces mouvements modernes du Judaïsme sont issus directement ou indirectement de la Philosophie des Lumières, qui a donné l’atmosphère générale du XVIIIème siècle en s’opposant, dans le domaine politique et social, à toute forme d’intolérance et d’absolutisme, et en exigeant liberté et égalité pour tous les hommes. Arrivons-en maintenant à la terre qui attend et qui appelle. LE SIONISME POLITIQUE. C’est Theodor Herzl (1860-1904) qui donna toute son ampleur au mouvement sioniste : « L’état juif » devint la charte du Sionisme. Les ouvrages consacrés à Theodor Herzl abondent de détails concernant la personnalité forte et sensible à la fois de ce journaliste viennois nommé correspondant permanent de la Neue Freie Presse à Paris en cette veille de XXème siècle. Il découvrira dans la capitale française une vie artistique et culturelle brillante, malgré les troubles et les scandales qui seront à l’origine de fortes crises politiques. Theodor Herzl est ce qu’on appelle un « Juif de Kippour». Sans grande culture juive, c’est un mondain « assimilé » qui achète chaque année un sapin de Noël pour orner sa maison. Docteur en droit, il écrit des pièces de théâtre qui rencontrent un certain succès et fait carrière dans le journalisme. Son expérience à Paris va le placer face au « problème juif », c’est à dire à une période où l’antisémitisme essaime de l’Est européen à la France, où la « question juive » est à la mode, où elle devient même une source d’inspiration pour les écrivains, tel Edouard Drumont, par exemple, fondateur de « La Libre Parole ». Dans son journal fleurissent les attaques antisémites. Selon Drumont, tout scandale émane des Juifs, qui causent la perte de la société française. Avant même l’Affaire Dreyfus, qui bouleversera Herzl, ce dernier sera obsédé par le sort des Juifs, la tragédie juive perpétuée de siècle en siècle par des massacres horrifiants et des volontés d’extermination récurrentes. Herzl ne croit plus en l’assimilation. Il prend conscience d’une action à mener pour lutter définitivement contre l’antisémitisme mondial.


L’idée d’un Etat juif naît sans doute au printemps 1895. La terrible affaire du capitaine Dreyfus, en lâchant les chiens de la haine, horrifie Herzl et lui fait clairement comprendre que le but des antidreyfusards est de condamner et de détruire le Judaïsme tout entier au travers de son représentant accusé car, comme l’écrira André Chouraqui dans « Theodor Herzl, inventeur de l’Etat d’Israël » (Seuil, 1960) : « Cette effroyable affaire ne prend de telles proportions que parce que Dreyfus, qui ne cesse de proclamer son innocence, est juif. » Herzl suit l’affaire comme journaliste, mais avec une passion quasi désespérée. Citons encore Chouraqui : « Jour après jour, heure après heure, Theodor Herzl va vivre suspendu aux nouvelles et, des mois durant, il passe par des alternatives d’espoir exalté et d’accablement. Il vit le proès de l’intérieur. Dreyfus n’est pas un coupable comme les autres : c’est un Juif, et en cela – Herzl le sait désormais – identique à lui-même. Drumont a raison : le procès de Dreyfus met en jugement tous les Juifs du monde. » Herzl assistera le 5 janvier 1895 à la dégradation du capitaine Dreyfus, avec l’émotion et l’indignation qu’on imagine. Bouleversé, ce Juif « sans Judaïsme » ira prier à la synagogue de la rue de la Victoire, laissant monter en lui la pensée et les mots qui seront le ferment d’un véritable miracle : « Il faut que je fasse quelque chose pour les Juifs ! » Arrive alors l’époque où Herzl délaisse ses travaux d’écriture pour nouer des contacts et rencontrer tous ceux qui seront susceptibles de prendre part à ce projet immense. Il se tournera ainsi vers le Baron Maurice de Hirsch, fondateur de la Jewish Colonisation Association, parce qu’il aide des Juifs russes à s’installer dans des colonies agricoles en Argentine. Herzl explique au baron qu’il faut commencer à donner une direction politique au peuple juif afin que dans quelques décennies il puisse se ré-installer en Terre Sainte. Cette rencontre, comme bien d’autres, ne sera pas suivie d’effet. Mais Herzl est porté par cette passion visionnaire qui lui fait déclarer : « Si vous le voulez, ce ne sera pas un rêve. » Passion ainsi résumée : « L’Etat juif est une nécessité pour le monde entier, donc il sera. » Il rencontrera d’immenses personnalités, tel le grand rabbin Zadoc-Kahn, ou encore Israël Zangwill, Edmond de Rothschild, et d’autres encore. C’est en France qu’il se heurtera le plus à la méfiance, au doute ou à l’indifférence. Le Sionisme rencontrera l’hostilité des Juifs assimilés et l’indifférence de nombreuses personnalités juives d’influence. Theodor Herzl terminera son livre à Vienne le 19 janvier 1896, « L’Etat juif : contribution à une solution moderne

à la question juive ». rion C’est, après une en Gou David B douloureuse et intense maturation, le commencement d’une lutte terriblement compliquée dont le but unique est de ramener les Juifs chez eux pour les sauver. Un temps, à cause de toutes les difficultés rencontrées, violentes et décourageantes, Herzl proposera l’Ouganda comme pays d’établissement. Mais cette évocation éphémère fera long feu. Le 29 août 1897 se tient à Bâle la séance inaugurale du premier Congrès Sioniste Mondial, organisé à force de ténacité par Herzl. Des Juifs arrivent de toutes les contrées, de tous les horizons : des Juifs de toutes tendances et de tous milieux. Ils seront deux cents, porteurs de milliers de messages venus du monde entier. Porté à la présidence Theodor Herzl, avec sa prestance et sa courte barbe noire, ressemble à « une majestueuse figure d’Orient... On dirait un roi assyrien. » (Israël Zangwill.) La lente et pénible tâche d’obtenir le soutien des pays influents et concernés échoit à Herzl, qui rencontre le Pape, le Kaiser, le roi d’Italie, et négocie avec l’Egypte et la Grande-Bretagne. Ses nombreuses interventions auprès de l’Empire ottoman, de l’Autriche-Hongrie, du gouvernement tsariste auront contribué à faire germer ce grandiose projet dont, tout comme Moïse devant la Terre Promise, il ne verra pas la réalisation concrète car il meurt prématurément le 3 juillet 1904.

Théodore Herzl

Ben Yehuda

Haim Weizmann

Roula mag 57


Il écrivit dans son « Journal » : « A Bâle j’ai fondé l’Etat juif. Si je le disais à haute voix, il y aurait un éclat de rire général. Mais dans cinq ans, dans cinquante sûrement, tous l’admettront. » 50 ans plus tard en effet, au cours d’une séance houleuse, (33 voix votèrent pour, 13 contre, et 10 s’abstinrent, dont l’Angleterre), l’ONU votait le Plan de Partage impliquant la création de l’Etat juif, proclamé par David Ben Gourion le 14 mai 1948. Mais entre-temps, que de difficultés, de luttes, de sang versé ! Le 2 novembre 1917, le Secrétaire au Foreign Office, Lord Balfour, envoie un courrier à Lord Rothschild afin qu’il le transmette à la Fédération sioniste de Grande Bretagne : « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour la réalisation de ce dessein, étant bien entendu que rien ne sera fait qui puisse porter préjudice aux droits civils et religieux des communautés non juives en Palestine ou au droit et au statut politique dont jouissent les Juifs dans tout autre pays. » Lord Balfour déclarera avoir agi par estime pour le peuple juif, longtemps persécuté, et qui méritait de recevoir sa patrie.

en ces temps de guerre. Haïm Weizmann (1874-1952) était chimiste à l’université de Manchester, connu pour les travaux que nous venons d’évoquer. Connu également pour les offensives diplomatiques qu’il lance vers les milieux dirigeants du pays. Il connaît Arthur James Balfour depuis 1906. Une célèbre discussion les a opposés au sujet de la proposition ougandaise, que refusent les Sionistes. Weizmann explique à Lord Balfour qu’il leur est impossible de renoncer à Jérusalem, laquelle est aux Juifs ce que Londres est aux Anglais. « Mais Londres, nous l’avons ! » fait observer Balfour. « Nous avions Jérusalem quand Londres n’était qu’un marécage ! » rétorqua Weizmann. Weizmann nouera de multiples contacts, jouant sur deux tableaux : l’idéologie, en mettant en exergue les images bibliques très présentes dans la conscience collective britannique, et, plus prosaïquement, les intérêts de la Grande Bretagne à soutenir le Sionisme. Quoi qu’il en soit, et pour en revenir à la Déclaration de Lord Balfour, le Sionisme devient ainsi un allié et non plus un protégé. Il peut exiger maintenant de la Grande Bretagne l’exécution totale de sa promesse. Ce qu’il fera. Les révoltes arabes, la limitation du « quota » d’immigration par la Grande Bretagne, la Shoa, rien n’empêchera les « rêveurs actifs » du Sionisme de permettre à leur peuple de relever la tête et de travailler sans cesse à l’édification d’une société juste et ouverte, dans le respect de règles démocratiques et l’observance minutieuse d’une éthique rigoureuse. « Le Sionisme n’était ni un sujet de discussion ni un rêve. C’était une réalité. » avait déclaré David Ben Gourion.

Certains, comme Lloyd George, affirmeront que cette Déclaration devait plutôt servir à gagner à la cause alliée les Juifs de Russie comme ceux des Etats-Unis. D’autres motifs encore seront évoqués. Il est certain que Lord Balfour exprima dans cette Déclaration sa reconnaissance à Haïm Weizmann pour ses recherches et ses travaux sur les explosifs, si précieux 58 Roula mag

Jeune Juif russe né à Plonsk (entité politique polonaise sous tutelle russe), David Ben Gourion, né David Gryn, milite activement dès son plus jeune âge pour un retour à Sion. Déjà ! En effet, à Plonsk la Société Ezra s’employait déjà à enseigner l’hébreu, que presque tout le monde pratiquait. Ben Gourion a souligné avec force que « si l’antisémitisme a certes servi de catalyseur au Sionisme, il n’en reste pas moins que le désir de partir ne pouvait s’assimiler à une fuite mais à une volonté positive de reconstruire une patrie, notre patrie. » Comme pour illustrer cette assertion on remarquera que ce fut Plonsk qui envoya le plus de Juifs en Eretz Israël, alors que l’antisémitisme y était somme toute moins virulent qu’ailleurs. Il est difficile d’être lapidaire en ce qui concerne David Ben Gourion dans un texte traitant du Sionisme. Peut-être une prochaine étude nous permettra-t-elle de revenir sur le portrait et les actions de ce géant qui, en l’espace de deux générations, aura fait, à la tête du peuple juif, son peuple, un parcours que d’autres nations ont mis des siècles à accomplir.


Déclaration d’Indépendance de l’Etat d’Israël, lue par David Ben Gourion le 14 mai 1948. « Eretz Israël est le lieu où naquit le peuple juif. C’est là que se forma son caractère spirituel, religieux et national. C’est là qu’il acquit son inépendance et créa une culture d’une portée à la fois nationale et universelle. C’est là qu’il écrivit la Bible et en fit Don au monde. Exilé de Terre Sainte, le peuple juif lui demeura fidèle tout au long de sa Dispersion et il n’a jamais cessé de prier pour son retour, espérant toujours la restauration de sa liberté politique. Mus par ce lien historique et traditionnel, les Juifs s’efforcèrent au long des siècles de revenir dans le pays de leurs ancètres. Au cours de ces dernières décennies, ils rentrèrent en masse dans leur pays. Pionniers, immigrants clandestins, combattants, ils ont défriché les déserts, ressuscité la langue hébraïque, construit des villes et des villages et crée une communauté en pleine expansion, contrôlant sa vie économique et culturelle, recherchant la paix mais sachant aussi se défendre, apportant à tous les habitants du pays les bienfaits du progrès et aspirant à l’indépendance nationale. » En l’an 5657 (1897) le Premier Congrès Sioniste, convoqué par le père spirituel de l’Etat juif, Theodor Herzl, proclama le droit du peuple juif à sa renaissance nationale sur le sol de sa patrie. Ce droit fut reconnu par la Déclaration Balfour, le 2 novembre 1917, et confirmé par le Mandat de la Société des Nations, qui accordait la reconnaissance internationale aux liens historiques entre le peuple juif et le pays d’Israël, et reconnaissait le droit du peuple juif de s’y créer un Foyer national. La catastrophe nationale qui s’est abattue sur le peuple juif, le massacre de six millions de Juifs en Europe, a montré l’urgence d’une solution au problème de ce peuple sans patrie par le rétablissement d’un Etat juif qui ouvrirait ses portes à tous les Juifs et referait du peuple juif un membre à part entière dans la famille des Nations. Les survivants des massacres nazis en Europe, ainsi que les Juifs d’autres pays, ont cherché, sans relâche, à immigrer en Palestine sans se laisser rebuter par les difficultés ou les dangers et n’ont cessé de proclamer leur droit à une vie de dignité, de liberté et de labeur dans la patrie nationale. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, la communauté juive de ce pays a pris sa part de la lutte pour la liberté aux côtés des Nations éprises de paix, afin d’abattre le fléau nazi et elle s’est acquis, par le sang de ses combattants comme par son effort de guerre, le droit de compter parmi les peuples qui fondèrent les Nations Unies. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté une résolution demandant la création d’un Etat juif en Palestine et invité les habitants de la Palestine à prendre les mesures nécessaires pour l’exécution de cette résolution. Cette reconnaissance par les Nations Unies du droit du peuple juif à créer son Etat est irrévocable. C’est là le droit naturel du peuple juif d’être, comme toutes les autres Nations, maître de son destin sur le sol de son propre Etat souverain. En conséquence nous, membres du Conseil National représentant la communauté juive de Palestine et le mouvement sioniste, nous nous sommes rassemblés ici, en ce jour où prend fin le mandat britannique et en vertu du droit naturel et historique du peuple juif et conformément à la résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies nous proclamons la création d’un Etat juif en terre d’Israël qui portera le nom d’Etat d’Israël. ............................................................ L’Etat d’Israël sera ouvert à l’immigration juive et aux Juifs venant de tous les pays de leur Dispersion: il veillera au développement du pays pour le bénéfice de tous ses habitants : il sera fondé sur la liberté, la justice et la paix selon l’idéal des Prophètes d’Israël : il assurera la plus complète égalité sociale et politique à tous ses habitants sans distinction de religion, de race ou de sexe : il garantira la liberté de culte, de conscience, de langue, d’éducation et de culture : il assurera la protection des Lieux Saints de toutes les religions et sera fidèle aux principes de la Charte des Nations Unies. ............................................................ Nous demandons aux Nations Unies d’aider le peuple juif à édifier son Etat et de recevoir l’Etat d’Israël dans la famille des Nations. Nous demandons – face à l’agression dont nous sommes l’objet depuis quelques mois – aux habitants arabes de l’Etat d’Israël de préserver la paix et de prendre leur part dans l’édification de l’Etat sur la base d’une égalité complète de droits et devoirs et d’une juste représentation dans tous les organismes provisoires et permanents de l’Etat. Nous tendons la main à tous les pays voisins et à leurs peuples et nous leur offrons la paix et des relations de bon voisinage : nous les invitons à coopérer avec le peuple juif rétabli dans sa souveraineté nationale. L’Etat d’Israël est prêt à contribuer à l’effort commun de développement du Moyen Orient tout entier. Nous demandons au peuple juif dans sa Dispersion de se rassembler autour des Juifs d’Israël, de les assister dans la tâche d’immigration et de reconstruction et d’être à leurs côtés dans la grande lutte pour la réalisation du rêve des générations passées : la Rédemption d’Israël. Confiants en l’Eternel Tout Puissant, nous signons cette Déclaration en cette séance du Conseil provisoire de l’Etat, sur le sol de la Patrie dans la ville de Tel Aviv, cette veille de Shabbat, 5 Iyar 5708, 14 mai 1948. » Roula mag 59


QU’EN EST-IL DU SIONISME AUJOURD’HUI ? Comme tout ce qui concerne les Juifs on passe, sans la moindre accréditation, d’une admiration immense pour l’oeuvre exceptionnelle réalisée par les « Haloutzim », les Pionniers, à une démonisation sans objet, se nourrissant de faux et dangereux clichés. C’est avec une facilité déconcertante que le Sionisme, qui a inspiré en France des oeuvres telles « Le puits de Jacob » de Pierre BenoÏt, « La caravane sans chameaux » de Roland Dorgelès, ou encore « Terre d’amour » de Joseph Kessel, a été, dans une incompréhensible distorsion, transformé en un mouvement sinistre, rendu responsable des guerres et des crises au Moyen-Orient. Des hommes de valeur s’y sont laissé prendre. Henri Bulawko relate une conversation qu’il eut peu après la Guerre des Six Jours avec le grand résistant et journaliste politique Emmanuel D’Astier de la Vigerie. « Grande fut ma surprise lorsqu’il prit sur lui de définir le Sionisme de façon pour le moins élémentaire : – Le Sionisme a vu le jour quand le Pape des Juifs leur donna l’ordre de retourner dans leur Terre Promise ! J’eus du mal à lui expliquer que les Juifs n’avaient pas de Pape ! » (Le Sionisme. H. Bulawko. Editions J. Grancher. Octobre 1991) L’ignorance, la politique, les bas calculs font aujourd’hui passer le Sionisme par le sas d’analyses truquées, tronquées, réduites, masquées. On invoque maintenant le « lobby sioniste », (périphrase hypocrite pour dire le « lobby juif ») qui dicterait ses quatre volontés à la politique américaine : (cet air fut connu pendant la Guerre du Golfe, qui transformait de ce fait cet affrontement en entreprise juive) Il était facile de se souvenir alors des « Protocoles des Sages de Sion », faux document tsariste encore largement imprimé et édité de nos jours, décrivant par le menu une pseudo conspiration juive internationale visant à s’emparer du monde.

Il est à noter que ce prétendu pouvoir planétaire n’empêcha ni les pogroms dans la Russie tsariste, ni les crimes nazis, ni même, dans la Pologne de 1968 agitée par un mouvement contestataire estudiantin, l’expulsion de milliers de Juifs comme agitateurs sionistes ! En outre, le Juif contemporain, du moins dans la plus grande partie du monde, ne vit plus dans des ghettos. Il s’engage politiquement, milite pour des causes humanitaires, combat le racisme, défend les droits de l’homme et aspire à une société d’égalité et de justice. Aperçoit-il le danger de l’assimilation ? Nous voulons croire que oui. Pourtant, peu de Juifs appellent au rassemblement en Eretz Israël. Majoritaire, la Diaspora vit une vie de liberté, mais veille d’un oeil exercé sur ce pays de sang et de miracle, cette terre qui a redonné le souffle vital à un peuple spolié, massacré, pressuré, désigné sans raison à la vindicte universelle. Un peuple qui, seul parmi les Nations, a accepté de D’ une mission d’exemple et d’amour qui n’allait plus jamais se démentir ni se vider de sa substance. Qu’en est-il du Sionisme aujourd’hui ? Les guerres successives, le conflit israélo-palestinien, l’ONU et ses résolutions, mais aussi les pressions politiques mondiales, les assertions péremptoires massivement comminatoires l’ont déformé, diabolisé, masqué. Il nous appartient de redonner à cet élan ancestral la force, la pureté, la foi qui furent les siennes, et qui porta le Sionisme depuis le premier « Le chana abba be Yerushalaïm, l’an prochain à Jérusalem », jusqu’au 14 mai 1948, date d’un des plus grands miracles accomplis sur terre.

Yaël König

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L’Intifada Silencieuse Un danger inconnu ou méconnu ?

Ce fut au simple détour d’une conversation que le sujet fut évoqué. Un sujet que l’on devrait estimer d’une importance capitale et qui pourtant est ignoré, voire tu par certains.

cousines qui viennent de faire leur Alya, qui débarquent dans ce pays les yeux emplis d’étoiles et le coeur plein de fierté, qu’elles sont de potentielles victimes à venir.

Je me souviens en avoir entendu parlé la première année de mon Alya et avoir été choquée. Ce fut la seule et unique fois, ce jour-là, il y a plus de cinq ans, peut-être même six. J’en avais même complètement oublié son existence jusqu’à ce qu’on me le rappelle et qu’on m’expose les faits pour ce reportage.

Cet article a pour but de prévenir tout le monde, de vous mettre en garde et de vous protéger. Ne tentez pas le loup au risque de vous faire dévorer.

J’en ai honte, honte d’ignorer de telles atrocités dans mon propre pays, honte de ces situations qui sont passées sous silence de peur de choquer l’opinion publique. S’il y a bien une chose que je respecte d’Israël, c’est l’importance que le pays attache à une seule vie humaine... Savoir le pourquoi ou le comment d’une telle situation qui fait que personne n’ose en parler n’est pas vraiment important. Ce qu’il faut, c’est tout simplement en parler, ne pas oublier, prendre conscience du danger que ça représente réellement et, surtout, s’en préserver. Vous rappelez-vous cette histoire de Candice Cohen-Ahnine ? Cette jeune femme qui s’est soi-disant défenestrée alors qu’elle cherchait à récupérer sa fille de dix ans séquestrée chez la famille de son père en Arabie Saoudite ? Eh bien, ce sont toutes les Candice du monde qui sont concernées par ce fléau. « L’intifada Silencieuse » Ce nom plus qu’approprié n’existe que depuis peu. Il a été donné par Yoram Azaria1, lors de l’ouverture du département francophone de Hemla 2, la plus importante des organisations qui luttent contre ce fléau. Il est tout d’abord intéressant d’analyser ce nom : une guerre menée par de jeunes palestiniens sans armes à feu. Sans arme, aucune. Tout se fait par la manipulation mentale – qui est en réalité la plus dangereuse des armes. Et les malheureuses victimes de cette impitoyable manipulation ne sont autres que les jeunes femmes du monde, en particulier les juives d’Israël. Absolument toutes les femmes juives d’Israël et d’ailleurs. On pourrait croire que ça n’arrive qu’aux autres, qu’il existe des tas de situations familiales qui font d’elles des victimes, etc... Je dirais à la fois oui et à la fois non. Et j’ajouterais à mon lectorat francophone que vos filles, nièces, soeurs et 62 Roula mag

Qu’est-ce que réellement l’Intifada Silencieuse ? Il ne m’est pas utile de vous expliquer ici l’éternelle guerre religieuse qui existe entre le peuple juif et le peuple arabe. Vous le savez tous très bien, ce n’est pas une légende de croque-mitaine que l’on raconte pour faire peur : c’est la simple réalité de notre monde. Il ne m’est pas utile non plus de vous rappeler toutes les guerres qui ont eu lieu dans le vain espoir de détruire le peuple juif – cet article n’est pas un cours d’histoire. Non, mon but aujourd’hui est de partager avec vous ce phénomène inquiétant qu’est la manipulation dans l’unique but de détruire les juifs de l’intérieur. Il est important de comprendre la finalité de ce fléau : détruire des générations de juifs qui seront alors soumis au peuple arabe. Expliqué de cette façon, cela vous semble peu concret alors je vais à présent détailler leur procédé. Pour détruire une génération, le moyen le plus simple est de détruire la descendance d’une femme car c’est elle qui perpétue la vie et la judaïcité. Chez les arabes, la descendance religieuse passe par le père. Cela crée déjà un premier conflit au premier stade de la génération à suivre. Et ainsi de suite pour chaque génération future qui naîtra au sein du peuple arabe – toute une descendance assimilée. Vous ne pensez pas les arabes aussi intelligents sur le long terme ? Et pourtant, c’est un fait. Tout comme Daech, Isis, Hamas, etc, il existe une organisation 3 derrière cette bataille. Une organisation qui sait comment mener son combat, une stratégie infaillible qui a fait plus de 35 000 victimes. Tout d’abord, ils choisissent une cible. Ils l’analysent de fond en comble, découvrent son lieu de travail, sa situation familiale, ses amies... Avant même la première rencontre entre la victime et son bourreau, il y a derrière tout un procédé de recherche pour connaître intimement cette jeune fille. Puis vient enfin l’étape de la rencontre. Ils se croisent dans le bus, en rentrant, puis le jeudi soir à une


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soirée, ça commence avec un sourire, puis un bonjour, enfin une phrase, et ainsi faire connaissance. À ce stade, la jeune fille ne sait pas que c’est un arabe car aujourd’hui, on ne parvient pas à les différencier. Ils se comportent volontairement comme les israéliens, portant même des Haï, des Maguen David, voire même souvent des Kippot. Il la respecte, ne la touche pas pendant plusieurs mois, la couve de cadeaux... et la fait indéniablement tomber amoureuse de lui. Les statistiques relevées par Hemla montrent que ce sont pour la plupart des filles venant de situations familiales précaires, de familles riches qui préfèrent donner de l’argent plutôt que de l’amour, des familles nombreuses qui ne peuvent s’occuper de tous les enfants d’un niveau égal, de familles où un des parents, voire les deux, ont des soucis addictifs (alcool, drogue, etc...), de familles dites à problèmes. Cependant, la vérité, c’est que ça peut arriver à n’importe qui, comme à cette jeune française qui débarque en Israël, seule ou connaissant une cousine lointaine qui vit à Jerusalem mais qui se retrouve dans des dortoirs ou des collocations avec des étrangers... Toutes ces filles sont des victimes potentielles, je ne le répéterai jamais assez. Il suffit de tout connaître sur elle (et avec les réseaux sociaux c’est même de plus en plus facile), puis de la séduire intelligemment, de la faire devenir dépendante de cet amour que lui offre le Palestinien en mission. Rabanit Rahel Baranes

Parfois, elle se rend compte que c’est un arabe mais pense que ce n’est pas grave, certainement parce qu’un Israélien l'a déçue, mais la plupart du temps, elle ne s’en rend compte que bien trop tard. Lorsqu’il décide, après de nombreux mois à se fréquenter, à lui présenter sa famille. Elle n’a pas encore conscience du danger. Elle accepte, monte dans sa voiture, ne fait pas attention au trajet... Jusqu’au moment de passer les portes de ce que nous appelons les Kfarims arabes. Et là, c’est trop tard. Elle qui n’était qu’une cible est à présent complètement piégée. Elle est emmenée dans la famille de son « amoureux » où elle devient alors la shiffra de la famille, une bonne à tout faire, une esclave à leur service, une chienne violée à leur bon vouloir, une poule mettant bas des enfants qui seront élevés dans ces familles arabes et la haine des juifs. Ce que vivent ces filles à ce moment-là est indescriptible et, sans leurs témoignages, inimaginables. Elles sont condamnées : torturées et violées, sans espoir. Les Interventions de Hemla Il y a 26 ans, la Rabanit Rahel Baranes préparait, comme souvent, des colis de provisions à distribuer aux sans-abris ou familles nécessiteuses. Un jour, alors qu’elle visitait l’une de ses familles, elle y découvre une jeune fille marquée, cloîtrée dans le silence. Elle tente de l’approcher mais la jeune fille continue de garder le silence. Pendant longtemps, elle essaie de lui venir en aide et rassurée, la jeune fille finit par se confier. Suite à cela, de bouche à oreille, une autre fille vient se confier et chercher du réconfort auprès de Rahel, puis une autre, et encore une autre, si bien que rapidement, Rahel se retrouve avec 6-7 filles à charge. C’est à ce momentlà, que la Rabanit prend conscience de la situation et décide de créer l’association Hemla pour se consacrer au sauvetage de ces jeunes filles. Rahel Baranes représente pour toutes ces filles qu’elle sauve une véritable mère. Elle les écoute, leur offre un foyer, les soutiens et les aide même à surmonter leur tragédie, jusqu’à recommencer à vivre une vie heureuse et épanouie dans le mariage. Comment fonctionne Hemla ? L’association de Hemla est divisée en quatre départements : - Le Bureau des S.O.S qui reçoit les appels à l’aide. Pour les francophones 4, il est plus simple et direct de passer par ce mail irgoune.hemla@gmail.com - Le Département de Prévention : car il ne faut pas taire ce fléau, il existe un département d’environ une quarantaine de personnes qui s’occupe de donner des mini-conférences dans les écoles, les universités, ou même dans la rue, pour parler de cette situation, des risques, de ce qu’il faut faire au cas où vous connaitriez une personne concernée


- Hemla ne se contente pas de prévenir et de recenser. Le Bureau des Appels n’est pas une solution fermée. C’est au contraire LA solution pour entendre parler de ces filles victimes... dans le but de les sauver. Savoir qu'elles sont coincées dans les Kfarims, c’est la première étape. Hemla a alors entre 4 et 8 jours pour localiser la femme. Une fois localisée, il faut l’aborder et, la plupart du temps, se sont d’anciennes victimes engagées qui intègrent les Kfarims en se faisant passer pour des arabes, ou alors des pions arabes que Hemla paye cher. Et ce processus peut prendre jusqu’à plusieurs mois parfois. Ensuite, vient le soir du sauvetage, avec la nuit comme alliée mais le temps comme ennemi. Si l’opération n’est pas terminée après sept minutes, c’est mauvais signe et l’indication que la mission a échoué. L’opération doit être rapide pour être efficace. - Le Foyer de Jérusalem. Ce foyer, unique au monde, est la seconde étape du sauvetage de ces jeunes filles. C’est tout d’abord un foyer d’accueil pour certaines alors que d’autres, qui ont été sauvées avec leurs enfants nés

dans les Kfarims, seront placées dans divers appartements de refuges à travers tout Israël. Mais leur donner un toit n’est pas le but premier : leur réhabilitation dans la vie est leur mission la plus importante. Il y a des médecins, des psychologues, qui les encadrent tout au long de cette réhabilitation. Il y des personnes qui les accompagnent dans leurs retrouvailles avec leurs familles lorsque celles-ci ne considèrent pas leurs filles mortes et veulent donc renouer contact – parce que oui, certaines familles abandonnent ces filles victimes. Il y a aussi les nouvelles rencontres qui amènent à la Houpa. Rahel Baranes accompagne jusqu’au bout ces filles, jusqu’au mariage, pour les sauver ; aujourd’hui, on lui comptabilise même plus de 1 500 filles mariées. Hemla est l’une des plus importantes organisations au monde à se soucier de ces filles et à agir pour leur bienêtre. Cependant, Hemla n’est pas une association gouvernementale : elle ne reçoit aucun soutien officiel qui pourrait faciliter leurs entreprises. Comme il est dit au début de cet article, les raisons politiques d’un tel phénomène importent peu : ce n’est

pas en parlant dans le vent que nous pouvons aider ces femmes. En tant qu’association bénévole, Hemla ne peut s’occuper des filles que grâce aux dons, qu’ils soient matériels ou financiers. Ce qu’il faut savoir c’est qu’une seule fille coûte dans les 2000 dollars chaque mois : il faut la nourrir, l’habiller et l’aider de toutes les manières possibles. Et derrière, évidemment, il faut la réhabilitation, de tous les moyens possibles, que ce soit par des docteurs ou des activités externes... Hemla, c’est aussi occasionnellement des interventions à l’extérieur, comme cette histoire avec Julie au Maroc. Des reportages vidéo que vous pouvez facilement retrouver sur Internet grâce aux mots-clés « Encore un coup d’éclat pour Hemla ». Hemla c’est aussi Yoram Azaria, à la tête du Département Francophone, toujours disponible pour faire des interventions de prévention. Si les moyens financiers de Hemla ne peuvent pour l’instant pas lui permettre de faire de grandes conférences, Yoram est tout à fait disponible pour en faire des petites, des plus intimes, chez des tiers, avec votre famille ou vos amis réunis. Roula mag 65


Yoram se déplace à vous pour vous parler de ce fléau et vous mettre en garde à tout instant. Hemla c’est aussi et surtout Rahel Baranes, sa fondatrice. La Rabanit a accepté de témoigner au nom d’une de ses filles pour les besoins de ce reportage, alors que les autres n’ont pas réussi à se décider d’intervenir ici, les mauvais souvenirs encore bien trop vivaces pour les partager. Ce qui va suivre est un résumé des évènements qui ont eu lieu, des détails de la conversation qu’on a échangé, lors d’une des rares fois où elle est elle-même intervenue pour sauver la jeune fille. « Elle s’appelle Shoshana et elle n’avait que 16 ans. Comme toute adolescente de son âge, elle se baladait dans le kenyon de sa ville lorsqu’elle a croisé ce garçon. Ça a commencé par un simple ‘‘bonjour’’. Puis, lorsqu’elle l’a vu à nouveau un autre jour, ils ont commencé à discuter. À ses yeux, il ressemblait à un marocain, pas à un arabe. Alors, elle a accepté de faire connaissance. Au fil du temps, elle a été comblée de cadeaux. Il ne lui a fallu que six mois pour tomber amoureuse. Leur relation s’approfondit, si bien qu’un jour, alors qu’il prenait un café ensemble, il lui avoue être arabe. Au départ, Shoshana a peur et elle pleure, lui en veut de le lui avoir caché alors qu’elle est profondément amoureuse. Tellement amoureuse qu’elle finit par cacher cette relation à son entourage, une relation qu’elle poursuit malgré tout. Pendant un an et demi, elle fait des allers-retours au Kfar bédouin de ce garçon où elle est merveilleusement bien accueillie. Puis à 18 ans, alors majeure, elle décide de partir s’installer avec lui. Elle l’annonce à sa mère qui, heureuse pour elle, lui demande de le rencontrer. Au début Shoshana refuse, devinant aisément la réaction de sa mère. Puis elle finit par céder et là, le monde s’écroule pour sa mère ; elle s’évanouit littéralement face à la nouvelle.

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Shoshana refuse de comprendre la peur de sa mère. Elle n’avait que 16 ans quand elle l’a rencontré. Elle a vécu une relation saine et sérieuse avec lui depuis tout ce temps. C’était son premier petit-ami. Il représentait tout pour elle ! Alors, sans attendre la réaction de sa mère, Shoshana a récupéré le maximum d’affaires puis est partie. En bas de l’immeuble, son copain l’attendait. Pendant 6 mois, elle se sentit comme Cendrillon ayant trouvé son prince charmant. Tout allait merveilleusement bien dans le Kfar. Mais après ce cap passé, les horreurs ont commencé. Il y eut d’abord la séquestration : elle avait l’interdiction de sortir du Kfar ou de contacter sa mère, et elle était constamment surveillée par des amis de son ‘‘petit- ami’’. Les coups ont ensuite commencé à pleuvoir sur elle. Il buvait énormément et rentrait souvent saoul. Il l’abandonnait toute la journée et ne rentrait que le soir pour la battre devant ses amis qui l’avaient gardé pendant son absence. Par trois fois, elle a dû être emmenée à l’hôpital car il lui avait brisé les os du dos. Son rétablissement se passait mal car ce qu’elle ignorait sciemment au début lui était fatal maintenant : là où elle vivait, ce n’était pas une vraie maison mais un cageot de métal aménagé, comme les cargaisons de bateau. L’eau qui s’infiltrait, l’humidité insalubre, l’absence de gaz à l’intérieur... Elle a vécu cet enfer pendant quatre longues années, quatre années de terreur où elle n’avait au final presque plus de dents ni de cheveux. Son calvaire a continué un long moment avant qu’elle ne parvienne à contacter sa mère sur le téléphone qu’elle lui avait volé. Il était une heure du matin. Sa mère, paniquée, ne savait pas quoi faire. Elle a commencé à appeler à l’aide autour d’elle, à contacter les uns et les autres, mais personne ne pouvait l’aider à une heure du matin, personne ne pouvait intervenir. Par miracle, lorsqu’elle a contacté son rabbin, il l’a directement redirigé vers la Rabanit Rahel Baranes.


Toujours disponible pour prendre les appels de ce genre, Rahel a immédiatement répondu. C’était un dimanche, la mère de Shoshana craignait pour sa fille et pour ellemême, sachant que les arabes savaient où elles habitaient. La Rabanit lui dit alors de prévenir sa fille qu’elle va venir la chercher elle-même, qu’elle doit sortir du Kfar et rester à sa limite en l’attendant. Shoshana attendit d’être sûre que tout le monde dormait pour enfin s’enfuir. Cela lui prit une heure à marcher dans ce désert pour atteindre le point de rendez-vous. Elle s’était cachée derrière un gros rocher pour surveiller les allants et venants. Elle ne pouvait faire confiance à personne et n’avait évidemment aucun moyen de communication, ayant rapidement abandonné le téléphone après l’avoir utilisé. Il était trois heures du matin lorsque Rahel Baranes arriva enfin au point de rendez- vous. Ce qu’elle y vit fut une créature méconnaissable : une femme dans un état indescriptible. Il fallut quelques minutes pour gagner la confiance de Shoshana : lui dire qui elle était, qui l’avait envoyée, la rassurer et la convaincre de vite monter à bord de la voiture pour s’enfuir. Elles arrivèrent au foyer de Hemla presque trois heures plus tard. Les filles déjà présentes ont eu véritablement peur de Shoshana tant elle ressemblait à une créature tout juste sortie de la tombe. La Rabanit lui fit prendre une douche, la nourrit et lui intima de dormir. Quand elle se réveillera, commencera la réhabilitation. Pendant trois ans, Shoshana reçut des traitement psychologiques, psychiatriques... Elle était complètement paranoïaque, avait peur de la nuit et des bruits. Sa mère lui rendit régulièrement visite, prête à la soutenir dans sa réhabilitation. Et à force de soutien, Shoshana parvint à s’en sortir. Hemla l’aida à trouver un travail où elle rencontra son mazal. Lors du mariage, la mère de Shoshana voulut que ce soit Rahel qui l’accompagne à la Houpa. Mais Rahel refusa ; seule la mère devait accompagner sa fille, même si elle insistait en affirmant que c’était Rahel qui avait sauvé sa fille. Il est bon de savoir que les filles ne parlent pas dès qu’on les sauve. Elles sont encore prostrées, paniquées. Elles ne parviennent pas à réaliser que, enfin !, elles sont sauvées. Shoshana a mis un an avant de se décider à parler à la police pour qu’ils viennent surveiller les alentours de chez sa mère. Les arabes étaient là, à surveiller dans l’espoir de récupérer la fille. Mais une fois la police appelée, ils abandonnèrent. Hemla offre une protection à ses filles qui va jusqu’à les réintégrer à la société. »

Samantha Msihid Sam’s et les mots

1- Tout comme moi, Yoram Azaria a entendu parler pour la première fois de ce fléau au détour d’une conversation, huit ans auparavant. Si d’abord, il n’y avait pas cru, il a rapidement fait des recherches qui lui ont montré la réalité de ce fléau. Ce n’est que peu de temps après que Yoram a tout abandonné pour se consacrer à la mission de sauver les jeunes juives victimes de ce phénomène auprès de l’organisation Hemla. Il parvint même rapidement à ouvrir le Département Francophone de cette organisation, juste avant sa toute première conférence à Raanana. 2- Hemla, plus grande association au monde qui existe pour sauver ces jeunes filles et la seule possédant un foyer d’accueil. Détails dans la suite de l’article. 3- Cette organisation n’a pas de nom car elle ne veut pas se revendiquer. Elle reste discrète, silencieuse, pour ne pas avoir à dos l’opinion publique. Leur arme réelle est la discrétion, le secret ; tant que ce n’est pas révélé au grand jour, ils sont libres et forts pour agir. Nous, les juifs, pour nous préserver et connaître l’identité de notre ennemi, j’ai suggéré de nommer justement cet ennemi, de ne plus passer sous silence son identité... Suggestion qui semble avoir été prise en compte et j’espère donc entendre bientôt un nom être ouvertement dit. Attention, cependant, il est bien question ici d’une organisation inquiétante et répréhensible, pas de personnes lambda de confessions différentes éprouvant un réel amour équitable et juste. Ici, on parle bien des victimes de cette organisation, qui ne sont pas uniquement les juives. 4- Depuis l’ouverture du Département francophone, c’est plus de 120 filles sauvées par Hemla. Petits points à retenir : * Hemla est une association caritative. Tous les dons matériels et financiers reçoivent le Cerfa. * Yoram Azaria est à contacter pour tout renseignement, pour tout appel à l’aide, et pour toute demande d’intervention de prévention en privé ou autre : irgoune.hemla@gmail.com Roula mag 67


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La Politique

M EY E R HAB I B

circonscription des Français de l’étranger. Issu d’une famille d’origine italotunisienne, Meyer Habib grandit dans le 19e arrondissement de Paris. Il reçoit une éducation juive traditionnelle et fût très influencé par son père, Emmanuel Habib, qui a fondé la première société de fabrication de vins cashers, « Habib frères », à la fin des années 1950, et son oncle, Elie Lolo Habib, très investi dans l’action sociale en faveur de la jeunesse, notamment dans le cadre de la Fédération des Sociétés Juives de France (FSJF) et en l’honneur de qui fût fondée l’association Ahavat Hayeled, qui apporte un soutien aux enfants (centres de vacances et aides scolaires). Il effectue sa scolarité à l’école Lucien De Hirsch puis au lycée Yabné. Après un baccalauréat scientifique, il part faire ses études en Israël. Il intègre, après une classe préparatoire, le prestigieux Institut israélien de technologie Technion de Haïfa où il obtient un diplôme d’ingénieur en génie industriel.

En politique le discours est une action. En quatre années notre député aura désigné une à une toutes les injustices commises par l’Unesco et les condamnations arbitraires de l’ONU. Il a été notre voix, notre porteparole, notre Zola face a la bien-pensance d’un pouvoir frileux, démissionnaire et à genoux. Jamais personne avant lui n’a soutenu avec autant de ferveur Israël. Face à l’’Assemblée nationale il est l’égal de ces plus grands orateurs. Il se fera même nommer ‘Mr ISRAEL’ par certains députés, un nom qui finalement lui va bien et qu’il assume volontiers. Meyer Habib a confirmé sa candidature pour les prochaines élections législatives. Immédiatement on constate un vif soutien notamment sur les réseaux sociaux. Mais qui est Meyer Habib ? Je vous propose une biographie recueillie dans différents médias. Éric ZERBIB Né le 28 avril 1961 à Paris, Meyer est un dirigeant d’entreprise, responsable associatif et homme politique franco-israélien. Directeur général du groupe Vendôme à Paris, spécialiste en joaillerie, il est, depuis le 9 juin 2013, le député de la 8ème 70 Roula mag

À l’issue de ses études au Technion, Meyer Habib se lance dans la vie professionnelle. Il devient rapidement Directeur général adjoint de la marque Citizen. Il crée la marque Citi Or dans les années 1990. Meyer Habib dirige aujourd’hui le Groupe Vendôme, société de joaillerie de luxe. Jeune militant, Meyer Habib s’engage à l’adolescence, sur les traces de son père, ami de Menahem Begin, dans le mouvement de jeunesse sioniste radical Betar. Il prend part à de nombreuses actions contre le racisme et l’antisémitisme, notamment contre des organisations d’extrême droite à la fin des années 1980. Son engagement militant et associatif le pousse à s’engager dans les années 1990 au Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF). Président de la Commission Israël, il oeuvre au renforcement des relations entre la France et Israël. Dans ce cadre, il tisse des liens étroits avec de nombreuses personnalités politiques françaises. Meyer Habib est à l’origine de nombreux événements dont, le 22 juin 2003, les « 12 heures de l’Amitié France Israël », qui a réuni plus de 50 000

personnes et plus de 100 parlementaires. De nombreuses personnalités politiques françaises participent à cet évènement, parmi lesquelles François Hollande, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn ou François Bayrou. Côté israélien, le Premier ministre Benyamin Netanyahu, ami personnel de longue date de Meyer Habib, fait le déplacement. Membre du Comité exécutif du KKL, il est également élu au comité directeur du CRIF, puis au bureau exécutif. Élu à trois reprises à la vice-présidence du CRIF, il se présente à la présidence de l’institution en 2010, contre Richard Prasquier. Il démissionne de la viceprésidence à la suite de son élection comme député de la 8e circonscription des Français de l’étranger. En 2013, à la suite de l’annulation de l’élection de Daphna Poznanski-Benhamou en tant que députée, il se présente à l’élection législative partielle dans la 8e circonscription des Français établis hors de France, sous l’étiquette de l’UDI. Il bénéficie du soutien officiel de Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien ainsi que du soutien de Jean-Louis Borloo, président-fondateur de l’UDI. Meyer Habib termine le premier tour, à la deuxième place avec 15,37 %, derrière la candidate UMP, Valérie Hoffenberg (21,85 %), et devant la candidate PS Marie-Rose Koro (14,61 %). Le 9 juin 2013, il est élu député au second tour face à Valérie Hoffenberg, avec 4 767 voix sur 111 731 inscrits, soit 53,36 % des suffrages exprimés, dans un contexte de forte abstention. Il soutient François Fillon pour le second tour de la primaire présidentielle des Républicains de 2016. Marié et père de quatre enfants, Meyer Habib vit à Paris. Il est binational franco-israélien. Meyer Habib axe son travail législatif sur la préservation de la double nationalité, la lutte contre tout projet de loi favorable à la double imposition et la reconnaissance des diplômes français hors frontières. Il se dit favorable à l’élargissement de la couverture médicale aux Français de l’étranger à l’égal des Français de France ainsi qu’à l’autorisation de cumuler toutes


les années travaillées à l’étranger pour les retraités. Engagé pour la promotion de la langue et la culture françaises à l’étranger, il participe au développement des programmes permettant à tous les enfants de la seconde et troisième génération d’avoir accès à la langue et à la culture françaises, en particulier en soutenant les programmes FLAM. Lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Ancien militant de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), Meyer Habib est actif dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Il est vice-président du groupe d’études sur l’antisémitisme à l’Assemblée nationale. Le 29 janvier 2014, à la suite de l’affaire Dieudonné et la prolifération des « quenelles », il dépose, avec plusieurs députés UDI, Jean-Louis Borloo notamment, une proposition de loi visant à requalifier les infractions d’incitation à la haine raciale en délit, afin de « rendre la sanction plus dissuasive ». Elle vise également à « pénaliser les gestes ou comportements portant atteinte à l’honneur ou à la considération de la victime ou d’un groupe de personnes dont fait partie la victime à raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée », ainsi que l’interdiction « de porter ou d’exhiber en public un uniforme, un insigne ou un emblème rappelant les uniformes, les insignes ou les emblèmes qui ont été

portés ou exhibés par les membres d’une organisation déclarée criminelle » sauf pour les besoins d’un film, d’un spectacle ou d’une exposition. En mars 2015, entre les deux tours des élections départementales, Meyer Habib, interpelle le Premier ministre, Manuel Valls, et son gouvernement sur sa conception à géométrie variable du camp républicain. Il renvoie dos à dos extrême gauche et extrême droite et soutient : « Si c’est ni ni, c’est ni extrême droite, ni extrême gauche. » Meyer Habib est secrétaire du groupe d’étude sur les chrétiens d’Orient à l’Assemblée nationale et participe régulièrement, à titre personnel, aux actions mises en place en faveur des chrétiens d’Orient. En juin 2014, Meyer Habib invite, à l’Assemblée nationale, le père Gabriel Nadaf (en), prêtre orthodoxe grec, chef de file de la minorité chrétienne araméenne en Israël. Lutte contre le terrorisme et les filières djihadistes. Engagé dans la lutte contre le terrorisme, Meyer Habib est vice-président de la commission d’enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes de l’Assemblée nationale. En octobre 2014, il prend la parole en séance publique à l’Assemblée nationale sur la loi relative au terrorisme et défend deux amendements visant à réprimer sévèrement l’exhibition de drapeaux et emblèmes terroristes dans l’espace public (comme cela s’est vu lors des manifestations anti-juives de juillet

2014) et à priver les familles de terroristes des prestations sociales qu’elles reçoivent au titre de leur membre radicalisé. En avril 2015, Meyer Habib maintient ses positions fermes et favorables à la loi relative à la perte de la nationalité française et crime d’indignité nationale pour tout individu portant les armes contre les forces françaises ou contre tout civil français. Meyer Habib est membre de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Meyer Habib appelle de ses voeux la reconnaissance de Jérusalem comme capitale indivisible de l’État d’Israël. Il milite pour le transfert de l’ambassade de France de Tel-Aviv à Jérusalem. Fin 2014, Meyer Habib, aux côtés d’autres parlementaires comme Claude Goasguen ou Christian Estrosi, s’oppose au projet du Parti socialiste de résolution invitant la France à reconnaître un État palestinien. Le projet, à forte teneur symbolique, est finalement adopté par 339 voix contre 151. Pour Meyer Habib, cette reconnaissance, anticonstitutionnelle et contre-productive, « équivaut à importer le conflit israélo-palestinien en France ». Meyer Habib est partisan d’une ligne dure et sans concession face à l’Iran, qu’il considère comme le principal responsable de l’instabilité au Moyen-Orient et soupçonne de tenir un double langage. Il a appelé, à plusieurs reprises, la France à assumer sa responsabilité historique et ne pas céder sur le programme nucléaire iranien. Meyer Habib est partisan d’une opposition constructive face au gouvernement socialiste. Il a ainsi affirmé : « chaque fois qu’un pas ira dans la bonne direction, je l’approuverai ». C’est ainsi qu’il fut notamment l’un des seuls députés de l’opposition, avec Frédéric Lefebvre, à voter en faveur du Pacte de responsabilité. Il a également soutenu la loi « Cazeneuve » de lutte contre le terrorisme. Début 2015, il s’est déclaré favorable à la loi dite « Macron » pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques mais a refusé de voter la confiance au gouvernement à la suite de l’utilisation de l’article 49-3 de la Constitution. Roula mag 71


Roula'Hadacha

pour tout savoir

Rendez-vous avec Yohan « La santé est une richesse inconnue pour celui qui la possède. » Je cherchais un appartement et j’ai appelé une agence à Tel-Aviv, J’ai sympathisé avec l’agent immobilier, Raphaël et en voulant faire une visite, il me dit qu’il devait sortir avec son fils, Yohan, qui est myopathe et qui avait besoin de lui. Je n’ai pas hésité une seconde, et je lui ai dit que la compagnie de son fils ne me dérangeait pas, Et nous avons pris rendez-vous pour le lendemain. La myopathie J’avais beaucoup entendu parler de cette maladie, surtout avec les téléthons, mais sans savoir en quoi consistait cette chose abominable. Ce sont des maladies neuro-musculaires qui sont responsables d’une dégénérescence du tissu musculaire. La myopathie peut atteindre n’importe quel muscle. Elle en détruit progressivement ses cellules. Notre rencontre s’est déroulée dans l’agence de son père, et nous sommes allés au port de Tel-Aviv, nous à pied et Yohan sur sa chaise roulante. Je voudrais mettre en avant une association « CHALLENGE » basée sur le port. Cette association a des voiliers équipés pour les handicapés et leur fait des sorties en pleine mer. Un coup de coeur pour Kobi, Youval et Itgarime qui sont des jeunes gens exceptionnels qui s’occupent des enfants avec amour et respect. Bravo. 72 Roula mag

« Ce n’est qu’au moment de la maladie que tu te rends compte du prix de la santé. » J’ai eu l’immense plaisir de faire un tour de voilier , barré par Yohan et Ronnie, une jeune fille myopathe de 15 ans comme Yohan. Le père de Yohan étant rentré dans son agence, je suis resté plus de deux heures avec Yohan, qui est un garçon extraordinaire plein de vie et de joie de vivre. J’ai pu discuter avec lui et je vais vous résumer nos propos. Yohan vit en Israël depuis un an et demi et il parle parfaitement hébreu, il dialogue sans problème avec les animateurs. Sarfatit : Es-tu heureux en Israël et quelle différence avec la vie en France ? Yohan : Il n’y a pas photo et je suis beaucoup mieux en Israël. En France j’habitais à Bagnolet et je restais plusieurs semaines sans sortir de chez

Yohan en famille.

moi parce que la ville n’était pas adaptée aux handicapés et de plus la météo n’est pas toujours idéale. Ici à Tel-Aviv tout est très simple, je me promène partout et je sors tous les jours et souvent seul. Avec Challenge, je fais souvent du bateau et je me sens très libre et très heureux, C’est une équipe formidable qui s’occupe très bien de moi. Sarfatit : Quand tu te promènes sur la tayelette et que tu vois tous ces jeunes courir qu’est ce que tu ressens ? Yohan : Ce que je trouve dommage,


Equipe de ‘‘Challenge’’.

c’est que les filles de mon âge préfèrent les garçons « musclés » aux garçons intelligents. Sarfatit : Tu es dans un lycée spécialisé ou dans un lycée normal ? Yohan : Dès la prochaine rentrée, je vais intégrer un lycée classique, je passe mon Bac dans 2 ans. Sarfatit : Qu’est ce que tu espères faire plus tard. Il y a un métier qui te tente ? Yohan : Oui, je veux être vétérinaire, j’aime beaucoup les animaux. Sarfatit : Mais tu penses pouvoir le faire ? Yohan : Oui, je veux le faire et je vais être vétérinaire. La volonté, la force de caractère de Yohan m’ont électrisé et après l’avoir ramené chez lui, je suis rentré chez moi avec cette impression d’avoir passé mon après midi avec un garçon « musclé » qui m’a fait prendre conscience

des vrais valeurs de la vie. Et surtout de ne pas oublier de remercier Hachem pour être ce que je suis et de donner la force à des enfants comme Yohan pour vivre heureux. Pour les parents de myopathes qui veulent faire leur Alyah, le système médical israélien est différent du système français et il faudra ne pas avoir peur de vous battre pour vous intégrer dans leur système. En revanche vous ferez le bonheur de vos enfants et dans votre souffrance, ces moments de bonheur méritent d’être vécus. Voici l’adresse donnée par Raphaël, son père, et si vous souhaitez d’autres renseignements je vous donnerai son numéro privé. Centres de sport de ILAN Ramat Gan, Merkaz Spivak, 123, rehov Rokah, tél.: 03-5754444 Vous trouverez un reportage vidéo (sur www.sarfatit.com) sur ce merveilleux après-midi que j’ai passé avec Yohan.

Marc Elie Gozlan

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On me demande souvent ce qu’on peut faire à Eilat et ce qui m’y attire autant ... Donc, j’ai décidé de vous faire un petit programme d’une semaine complète qui vous fera changer d’avis. D’autant plus que ce n’est qu’un petit exemple ! Le lendemain de votre arrivée, après avoir revu les copains chez “Mika, bu le kawa au “Café-café” et taper le carton au Nine Beach, vous avez envie d’action. Voir ces montagnes roses en face de vous au lever du soleil vous a ouvert l’appétit. On réserve chez l’agence du kiff son Safari et on part pendant 4 heures à travers le désert du Neguev, les Mines du Roi Salomon, le Red Canyon et tous ces nombreux paysages que l’on ne saurait imaginer qu’en les voyant. Durant le voyage un peu de trekking pour dégourdir les muscles, des photos souvenirs et une petite dégustation de houmous sous une tente bédouine pour terminer (à partir de 250 nis par personne) Cette journée sympathique de la veille vous a donné envie de vous rafraichir un peu, pourquoi ne pas aller découvrir avec vos enfants et votre famille la Mer rouge. 3 options : Simple plongée (snorkeling) avec un masque et un tuba près de la plage du MIGDALORE ou celle du Bar Beach (direction du Princess) ou une véritable balade sousmarine d’une heure, avec un professionnel, équipé d’une bouteille à oxygène et d’une combinaison ou encore mieux au volant d’un mini sous-marin. (Entre 230 et 250 Nis/pers. selon activité) Si vos enfants ont encore la pêche je vous suggère de les emmener respirer une autre sorte d’oxygène, celui du ciel. A bord d’un petit avion, découvrez Eilat vu du ciel, 4 pays frontaliers vus d’un seul coup. A vous couper le souffle et donner de l’adrénaline à ses petits. (150 nis/pers. les 15 minutes) Le soir en été, une balade à l’ice mall pour se rafraichir et pourquoi pas faire du patin à glace en plein milieu du désert et profiter du spectacle que nous offrent les patineurs professionnels 2 fois par soir. Mercredi, jour des gosses ! Vous décidez de les emmener faire un peu de sport. Profitez du deal de <Sabrina Dray> pour leur faire faire du ski nautique, de la bouée, de la banane, du crazy shark... Tout ça pendant 2 heures pour 200nis, minimum 6 personnes. Pendant que les gosses s’éclatent, on bronze et on profite pour faire des achats sur la tayelette d’Eilat qui offrent tous ces produits à prix détaxés. Un peu comme si vous restiez dans un aéroport pendant une semaine quoi ! Quand les enfants reviennent ils ont vu le bateau le plus rapide de leur vie ! Et vous voilà reparti pour 15 minutes sur l’eau à plus de 170km collé au fond de votre siège, musique à fond... Tornado 120₪ par personne. Jeudi matin vous êtes un peu... Epuisé... Un bon repos s’impose... Oui mais les enfants... Je vous propose un des

meilleurs plans d’Eilat : le Dolphins Reef. Découvrez ce lieu arboré, paisible et ludique. Au choix de nombreuses activités pour toute la journée pour vous et vos enfants. Nage, plongée avec les dauphins, mais aussi piscine et séance de relaxation. Restaurant, bar et snack combleront vos envies. (entrée 64 nis par pers; 47 enfants, nage à partir de 240₪ par personne, plongée 350₪) Vendredi matin, une fois le petit-déjeuner avalé on pense déjà à se prélasser. Pourquoi ne pas se louer un petit yacht de luxe, après tout il parait qu’on bronze bien mieux avec la réverbération de la mer que de la piscine. Vous appelez l’agence #Yakakiffer qui se chargera de vous booker un yacht sur mesure avec à bord musique, repas, boissons soft et alcool pour un petit « Kabbalat chabbat » à l’israélienne. Vous pourrez plonger, faire de la bouée, et danser. (Yacht jusqu’à 13 pers., voiliers jusqu’à 200 pers. ou gros bateaux jusqu’à 220 pers.) A 15h30 vous serez de retour à l’hôtel pour vous doucher et recevoir Shabbat comme il se doit. Shabbat terminé ce sont des guerriers reposés que l’on retrouve au lobby en ce beau dimanche. Votre agence #yakakiffer vous a réservé pour cette dernière journée de vacances des Quad et des RZR pour vous, vos amis et leurs enfants. Direction le « SHéTAR » ! A bord de vos véhicules entre 400 et 900 cc, déboulez à fond dans le désert, coursez-vous et découvrez un paysage magnifique. 2 heures de route déjantées, petite halte gourmande (thé, borrekas, arak, olives, fromage...) (Machine de 2 à 7 places disponible, permis obligatoire, à partir de 200 nis de l’heure selon machine) Une fois bien défoulé et détendu vous n’aurez envie que d’une chose, prévoir vos prochaines vacances à Eilat, avec l’agence #Yakakiffer car vous aurez enfin compris qu’à Eilat il n’y a pas que des transats de luxe et des parties de cartes... J’aurais pu vous parler du stage expérimental à balle réelle, de l’observatoire sous-marin hallucinant, du Camel Ranch, de Petra... Mais la prochaine fois, je vous raconterai comment on s’envoie en l’air quand on est une bande de célibataires à Eilat. Et je vous parle bien sûr uniquement que de sport, d’adrénaline et de découverte. Sabrina Dray Vous pouvez bien évidemment réserver vos croisières privées en yacht, vos excursions à Petra, vos safaris en jeep dans le désert ou tout autre attraction disponible à l’agence #Yakakiffer au 054.671.02.53 ou 01-77-472-780 et en consultant le site web : yakakiffer.weebly.com Roula mag 75


PORTRAIT D’ALYA - Gisèle Mert,

d e l a c o nve r s i o n à l ’ A l y a . formation d’études cinématographiques et audiovisuelles à l’Université Paris 8 une opportunité professionnelle lui a permis de travailler sur une reprise de la comédie musicale ‘’Les 10 commandements’’. Ce fut la révélation et le point de départ de sa carrière de costumière. Autodidacte elle s’est formée aux techniques particulières du costume historique, à la coupe, le montage et à toutes les techniques dans des matériaux non conventionnels tout au long de son activité indépendante. Elle a aussi participé à quelques projets en tant que décoratrice de plateau; le costume et la décoration étant complémentaires en terme de scénographie d’une oeuvre.

Les mystères du judaïsme. Être juif, ce n’est pas une religion facile. Ni facile à appréhender, ni facile à vivre. Devenir juif, c’est déjà accepter de devenir le “fardeau du monde”, c’est à dire devenir la cause de tous les malheurs du monde. Une religion remplie de règles et de contrainte, qui pour un non-juif est une épreuve avant d’être un plaisir. Pourquoi devenir juif ? Pourquoi certaines personnes de culture ou de religion différente ont besoin de se convertir au judaïsme, Religion qui ne fait aucun prosélytisme et qui rend la conversion presque impossible. Il suffit de vivre en Israël pour se rendre compte de ce meltingpot humain. L’exemple évident est celui de Daniel Radford, d’origine antillaise, qui est devenu un Rabbin très reconnu. J’ai croisé par hasard une autre antillaise, Gisèle Mert, antillaise aussi, qui s’est convertie et qui a même fait son Alyah. Gisèle Mert Gisèle est née en France, il y a 45 ans de

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parents antillais, Elle a vécu à Sarcelles et a effectué toute sa scolarité dans une école catholique, (catéchisme et messe tous les dimanches). Elle était tellement obsédée par la religion juive que ses parents l’appelaient « la petite juive de la famille » Elle se convertit à l’age de 40 ans. Elle fait son alyah à l’age de 43 ans et s’installe à Ashdod. Je lui ai demandé : « pourquoi Ashdod ? » « Tout simplement, comme je ne connaissais personne en Israël, j’ai choisi Ashdod pour pouvoir facilement récupérer mes affaires au port. »

Elle a depuis 6 mois ouvert sa propre entreprise en Israël et fabrique des tenues de henné pour les mariages. C’est une femme remplie de joie de vivre avec qui j’ai passé un moment exceptionnel. Je lui souhaite de trouver l’équilibre et le bonheur et de continuer a vivre dans les règles de la Thora. Un exemple a suivre. Gisèle Mert 052 736 56 20 giselemertcostumesdecors.weebly.com

Célibataire, sans enfant, costumière et décoratrice de profession, Elle a commencé à travailler avec une israélienne dans le costume de théâtre pour apprendre l’hébreu et se familiariser avec l’esprit israélien. Aujourd’hui, Gisèle Mert est une juive israélienne qui s’est bien intégré dans sa ville d’Ashdod depuis bientôt 2 ans. Intéressé par la couture, elle est devenue styliste avec une formation à la « Parson School »à Paris et a ensuite fait une

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PORTRAIT D’ALYA - Yaël König,

é c r i va i n e.

Londres, aux Pays-Bas, a voyagé énormément, avec le leitmotiv d’apprendre, de s’enrichir de la vie, des personnes, des expériences, qu’elle met sur notre route, « de rencontrer la vie ». Elle a toujours été sioniste, avec l’envie de s’établir en Israël... Ce qu’elle a fait à l’âge de 18 ans, mais après quelques jours, des impératifs personnels l’obligent à rentrer. Elle va construire sa vie, en écrire les pages avec l’encre qui coule dans ses veines...

Son nom vous dit peut-être quelque chose ? Pour les passionnés de littérature, c’est fort possible. Yaël König était professeur de littérature, puis un temps proviseur de lycée. Elle fut aussi psychothérapeute, mais quelle que soit la casquette endossée, elle n’a jamais cessé de s’adonner à sa passion de toujours : l’écriture. Elle a appris à lire à l’âge de 4 ans et demi, et a commencé à écrire dès l’âge de 5 ans, puis elle ne s’est plus jamais arrêtée ! Ecriture qui fut d’ailleurs couronnée de succès dès l’âge de 16 ans par le Prix de Poésie de France, décerné par l’Académie française ! Yaël ne s’est pas arrêtée là puisqu’elle a été également journaliste littéraire, productrice radio, et éditrice, ce qu’elle est toujours. Avec la collection « Terra Hebraïca », Yaël nous fait voyager à travers le monde : « Mon but était de montrer les apports de la culture, de la science, (etc...) juives, partout où ils sont passés ; évidemment il y a les pays du Maghreb, la Chine aussi, et d’autres encore ». Une femme animée depuis toujours par l’amour des autres, de l’être humain, de leurs vies, de leurs histoires... Une quinzaine de ses ouvrages ont été publiés à ce jour. Yaël est d’origine tunisienne mais a vécu en France, à

« Quand il y a une cause qui me prend aux tripes, j’arrête tout ce que je fais et j’écris. C’est ce qui se passe avec les témoignages de la Shoah, parce que quand vous pensez que bientôt il n’y aura plus de témoins de la Shoah, que même les enfants cachés vont disparaître, et que dans les livres scolaires actuels il y a à peine un paragraphe, c’est très grave alors je recueille des témoignages. Concernant aussi l’histoire d’Ilan Halimi, j’ai décidé de faire quelque chose. J’ai rencontré les parents, j’ai rassemblé autour de moi des spécialistes de l’Education nationale, de la géopolitique, et on a fait un livre : Ilan Halimi, le canari dans la nuit ». Yaël König a d’ailleurs reversé les bénéfices de la vente du livre à l’école pour enfants sourds, « Hattie Friedland » à Jérusalem, dont la survie était menacée, et qui rassemble des élèves juifs, musulmans et chrétiens. Il y a un an, l’appel de la terre est plus fort, il est temps de retourner « à la maison » en eretz Israël. « Je me suis sentie à la maison, j’ai senti que j’avais ma place », nous confie-t-elle. « Je suis venue avec le désir de créer ici quelque chose, toujours autour de la littérature . J’ai très envie de créer une maison d’édition associative, qui puisse éditer des beaux textes. Les gens ont beaucoup de choses à dire... En tout cas j’ai des projets pour ici, toujours en écrivant, et en me battant pour ce qui est important pour moi ». Ce qui est certain, c’est que Yaël König a encore énormément de choses et de belles choses à nous dire, de voyages à nous faire partager, avec le tempérament jovial, aimant et optimiste qui la caractérise, « car il y a tant à faire et à voir dans cette vie ». Son ouvrage « Les Juifs de San Nicandro » a par ailleurs été sélectionné pour le Prix Wizo 2018. Nous lui souhaitons de tout coeur bonne chance !

Sandrine Assaraf Krieger


Culture CULTURE.. MUSIQUE

SOUS LE REGARD DE MON PÈRE

Yaël König

SOUS LE REGARD DE MON PÈRE

israel alliel

Sous le regard d’un père qui n’est pas le sien, Yaël König s’est attachée aux pas d’une famille juive, dont trois membres parviennent, malgré le danger et la pauvreté, à fuir la Pologne pour s’installer en France. Dans cette famille, Jacques, un petit garçon étonnant, promis à un bel avenir, va découvrir qu’en France il existe des camps de concentration. Il sera interné, seul, au terrible camp de Vernet-les-Bains. Là, il va apprendre à refuser la fatalité et la résignation. Secouru par la Résistance et par des Français ouverts d’esprit, il consacrera son existence à prouver que le même sang coule dans toutes les veines. Il bâtira un empire et sera toute sa vie un bienfaiteur anonyme, débusqué par Yaël König, qui nous réserve à la fin de son récit un coup de théâtre qui met le cœur en joie.

Yaël König

SOUS LE REGARD DE MON PÈRE

SOUS LE REGARD DE MON PÈRE - YAËL KÖNIG

Alliel s’est déjà représenté à travers le monde sur des scènes aussi prestigieuses que le Summer Stage de Central Park. Aujourd’hui encouragé par de grands noms de la musique, il s’est enfin décidé à partager au monde ce talent extraordinaire ! Facebook : i.allie Youtube : Alliel

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Yaël König

Sous le regard d’un père qui n’est pas le sien, Yaël König s’est attachée aux pas d’une famille juive dont trois frères et soeur parviennent, malgré le danger et la pauvreté, à fuir la Pologne pour s’installer en France. Le plus jeune, Yossi, épouse Alice, fraîchement débarquée de Lodz. ISBN 978-2-916209-91-3 Il fréquente plusieurs école d’arts à Paris, où il fait l’unanimité Suzanne et Jacques vont naître le même jour, à six ans d’intervalle. auprès de ses professeurs et amis, tant en théâtre qu’en chant. Dans cette famille, Jacques, un petit garçon étonnant, promis En effet sa voix de crooner captive quiconque l’entend. à un bel avenir, va découvrir qu’en France il existe des camps YAGO 11.2016 (N) Couv SOUS LE REGARD DE MON PÈRE Cahier : 1 RECTO 17_11_2016 07:54:26 RECTO SEUL Papier : 4 Non c de concentration. Ses inspirations sont principalement : Frank Sinatra, Stevie A trois reprises, quasi miraculeusement, l’enfant sauvera sa Wonder, Ray Charles, Boyz 2 Men, Michael Buble etc. Sa mère et sa grande soeur d’une mort programmée. Trahis par un passeur, sa mère et lui sont enfermés au camp de culture musicale couvre plus d’un siècle de musique Soul, Jazz, RnB et même Pop. Rivesaltes, où règnent la corruption, la faim et la crasse. Puis Jacques est interné, seul, au terrible camp de Vernet-lesIl débute en participant à WeR1, une chanson produite par le Bains, dont Arthur Koestler écrira dans « La Lie de la Terre », compositeur David Kopp de renommée internationale, qui qu’il équivalait à Auschwitz par ses mauvais traitements. atteindra plus d’un million de vues en quelques semaines. Là, Jacques va apprendre à refuser la fatalité et la résignation. On veut qu’il meure ? Il se met à manger toute la journée : de Il lance sa carrière solo avec une double sortie de single : « Bigger l’herbe poussiéreuse, ses ongles, de la terre. Part of Me », une balade qu’il a co-écrit et, « Am Yisrael Chai » Sa mère réussira à sortir de Rivesaltes et à récupérer son fils une parodie historique et remarquable du titre « Don’t Worry » grâce à une ruse vite découverte. Ils sont pris en chasse par les de Madcon. « Am Yisrael Chai » est le fruit d’une collaboration gendarmes et la milice. exceptionnelle d’individus venant de New York, France, Seattle, Après bien des aventures ils seront secourus par la Résistance Tel Aviv, Jérusalem et Singapour. et par des Français ouverts d’esprit. EVX[SVO 0EYVMI 8LMRSX

Alliel né le 9 octobre 1990 à Lyon en France. Il baigne dans le monde musical depuis sa naissance. Très jeune il se fait remarquer par ses multiples talents, et fait le « Show » à toutes les occasions. 8€

LIVRE

L’histoire ne s’arrête pas là. Yaël König nous réserve à la fin de ce récit authentique, à l’écriture fluide et maîtrisée, un coup de théâtre qui mettra notre coeur en joie. Titre : Sous le regard de mon père. Editeur : Yago. Editions.yago@gmail.com Tel : 053-7084761 Prix : 50 nis.


MUSIQUE

SPECTACLE

GAUMAR

ILS S’AIMENT !

Bercée par la musique et les voyages depuis toute petite, la chanteuse auteure compositrice GAUMAR, 21 ans, puise son inspiration partout. Dans le métro, la rue, dans l’amour et chez les gens qu’elle rencontre. Férue de rap, de reggae, de chanson française, de pop et de jazz, amoureuse des mots et des histoires, elle nous fait groover au son d’une musique solaire et bariolée jonglant entre le français et l’anglais. Ses deux Gaumashup, relayés par HERO, minutebuzz & madmoizelle.com, avaient donné le ton et rassemblent au total près de 600 000 vues !

A partir du 5 juin, Sophie Rachel Attal et Eric Benisti interprèteront "Ils s’aiment !". Une pièce de théâtre jouée en France en 2016 par Michèle Laroque et Pierre Palmade qui présentaient la compilation des meilleurs sketches de leur "couple" emblématique mis en scène au cours des vingt dernières années dans trois spectacles culte : "Ils s’aiment", "Ils se sont aimés" et "Ils se RE-aiment" : un savoureux triptyque conjugal ...

Elle dévoile aujourd’hui son premier titre « Entre tes doigts », réalisé par Théo Maxyme (Mat Hood, Doumëa, Jeff Mailfert…) avec un premier clip qui, produit par Active Records & Phosphene Productions, rassemble plus de 30 figurants et retrace en un plan séquence les dérives de la relation amoureuse, toujours en groove.

Des dialogues jubilatoires qui ont séduit plus d’un million de spectateurs en France venus se délecter des querelles de ce couple dans lequel on ne peut s’empêcher de se retrouver … Gageons qu’ils seront nombreux en Israël à venir savourer ces reprises interprétées par deux comédiens qui prennent autant de plaisir qu’ils en donnent à se chamailler parvenant ainsi à exorciser avec beaucoup de drôlerie tous les petits maux quotidiens inhérents à la vie de couple !

La relève de Jain, Selah Sue ou encore Deluxe est arrivée !

Dates : le 5 Juin à Tel Aviv, le 11 Juin à Jérusalem, le 10 Juillet à Ashdod et le 15 Novembre à Netanya.

Facebook : https://www.facebook.com/gaumarmusic Youtube : Gaumar

Réservation sur www.israstage.com Téléphone : 03 6023619.

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Culture CULTURE.. ÉVÈNEMENT

EXPOSITION

LIVRE

Crédit photo : Cod Chair by Rami Tareef - crédit : ARIEL HEN

TEL AVIV cOMEDY CLUB

EXPOSITION PRIMITIVE DESIGN

comment vit on quand on est juif et homosexuel ?

Le Tel Aviv Comedy Club est un festival qui va s’organiser autour de 3 dates événements, alors à vos agendas !

La Boutique Primitive Design accueillera du 28 Juin au 4 Juillet prochain, 5 Artistes Français dans son grand espace d’exposition au 77 Rehov Yehuda Halevi à Tel-Aviv. La grande soirée d’ouverture de cette collaboration FrancoIsraélienne aura lieu le 28 Juin à partir de 19H30 avec DJ, Cocktails et Flash Sale de bijoux, de coussins africains et de sandales grecques ... Le tout sera arrosé à “l’Arak Mabrouka”, ca promet une soirée arty et stylée pour démarrer l’été en beauté. www.primitiveanddesign.com

“Il ne s agit pas de propager l’homosexualité : on ne le devient pas. On naît comme ça. Les juifs sont un peuple discriminé depuis des millenaires. Pourtant je vois que vous n’hesitez pas à discriminer d’autres juifs.” Alain Beit. “Judaïsme et Homosexualité 40ans d’histoire avec le Beit Haverim” : Au programme, l’histoire de leur association, la double identite Juive et LGBT, le mariage de même sexe, l’homoparentalité, l’homophobie dans la communauté juive ...

Le 02 juillet : Une grande scène ouverte à Tel Aviv, où vous pourrez découvrir, tout en sirotant un cocktail dans une ambiance très sympathique et détendue, de nouveaux artistes français et francophones, des nouveaux talents, qui se produiront devant vous, au Camel Comedy Club (52 na’halat benyamin, Tel Aviv). Le 05 juillet : Le one-man show d’Elie Semoun « A Partager », en exclusivité en Israël au Cinema City de Jérusalem ! Le 06 juillet : La grande soirée de Gala, où une pléthore d’artistes vont se succéder pour notre plus grand plaisir ! Vous retrouverez entre autres Bérangère Krief, Sacha Judaszko, Elie Semoun, Waly Dia, Judith Mergui, David Smadja, Larusso, Majid Berhila, ainsi que des artistes et humoristes israéliens, et bien d’autres surprises encore !... Cette soirée se déroulera au Cinema City Glilot (au nord de Tel Aviv) du 2 au 6 juillet 2017. Pour réserver vos places, rendez-vous sur le site www. centurymax-studios.com, sur la page Facebook, ou par téléphone au 1 700 550 250

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Artistes// Asnaby - Munbaz Rebecca Brodskis - Youri Visser Benazeraf - Yellow Korner Photography Créateurs // Pillow Pillow - Greek Sandals - Berechit Accessories Grand Opening Party Le 28 juin de 19h30 à 23h Yehuda halevi 77 - Tel Aviv Entrée libre

Des pages hautes en couleurs à saisir. Livre 30 euro Livre + Calendrier 40 euro Frais d’envois inclus. https://www.helloasso.com/ associations/beit-haverim/ collectes/livre-judaisme-ethomosexualite-40-ans-dhistoire-avec-le-beit-haverim/


Avant Pessah, ​à​ la découverte d'un vignoble familial et sioniste

Au milieu des vignes, oubliez votre quotidien et laissez-vous porter par ce domaine chargé d'histoire, vieux de trois générations. Pour un moment agréable en famille ou entre amis, le vignoble BRAVDO vous accueille à une de minutes de Tel Aviv, dans le village de Karmei Yossef. Au programme : une on de vins de haute qualité et une visite du domaine, vieux de trois générations. Le Bravdo est un lieu de rencontres simple et authentique, ​à​ l'image de son ire Zory.

Rendez-vous le Vendredi 7 Avril pour une journée spéciale portes ouvertes du avec dégustation de vins et de produits locaux Cachers LePessah.

: chaque vendredi de 11h à 14h ou en semaine (sur réservations uniquement) NIS par personne (déduits sur vos achats de bouteilles) de participer à des visites en français, individuelles ou en groupes. e information en français, contactez le 073 7078021

VIGNOBLE

MAGAZINE

CINEMA

A la découverte d’un vignoble familial et sioniste

BUZZ ART

WONDER woMAN

Envie de dépaysement ? Laissezvous porter par la tranquillité du domaine Bravdo, pour un moment agréable en famille ou entre amis. Les propriétaires de ce vignoble familial vieux de trois générations vous accueillent tous les vendredis de 11h à 14h dans le village de Karmei Yossef. Au programme : des dégustations de vins cachers de haute qualité et une visite au milieu des vignes. Un lieu de rencontres simple et authentique, situé à une trentaine de minutes de Tel Aviv.

Bienvenue au nouveau magazine Buzz ART créé par Jean Jacques Cohen.

Avant d’être Wonder Woman, elle s’appelait Diana, princesse des Amazones, entraînée pour être une guerrière impossible à conquérir. Elle est élevée sur une île isolée et paradisiaque, mais lorsqu’un pilote américain s’écrase sur leur rivage et annonce qu’un conflit à grande échelle fait rage dans le monde, Diana quitte son foyer, convaincue qu’elle doit arrêter cette menace. Combattant aux côtés de cet homme et des siens pour mettre fin à cette guerre et à toutes les guerres, Diana découvre ses vrais pouvoir... Et son véritable destin.

Ouverture : chaque vendredi de 11h à 14h ou en semaine (sur réservations uniquement) Coût : 50 NIS par personne (déduits sur vos achats de bouteilles) Adresse : Taper sur Waze, Bravdo Winery (‫)ודברב בקי‬ Possibilité de participer à des visites en français, individuelles ou en groupes. Pour toute information en français, contactez le 073 707 8021 www.bravdo.co.il/fr/

Chaque mois il mettra en avant 2 artistes de la scène underground de Tel Aviv. Une vraie tribune picturale pour ces talentueux artistes. Un magazine de qualité, tant au niveau du choix de ses artistes que de la qualité de ses Photos. ROULA MAG leur souhaite bonne chance et longue vie.

Dates et lieux des projections en VF : - Netanya : les 8 et 15 juin à 19:30, Cinema City - Jérusalem : les 8 et 15 juin à 19:30, Cinema City - Tel Aviv : le 11 juin à 20:30, Yel Planet - Ashdod : le 11 juin à 21:30, GlobusMax - Rishon Letsion : le 15 juin à 20:30, Grand Yes Planet

Contact : Jean Jacques Cohen 054 700 3244

VOS FILMS EN VERSION FRANÇAISE Points de vente et réservations : CenturyMax Cinéma Studios : 053 532 1747 / 053 532 1799 CenturyMax village : 1 700 550 250 http://centurymax-studios.com

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COUP DE

de LA ROULA

NOO N

Noon est une artiste pop électro. Auteure Compositriceinterprète. Une artiste amoureuse de musique et de piano depuis toujours et dont la diversité des influences se traduit en autant d’harmonies vocales. D’abord présente sur la scène électro funk au sein d’un groupe de 2011 à 2013, Noon se met à composer son album et le lance avec une reprise de Supertramp, « The Logical Song » (écrite et composée par Roger Hodgson, le co-fondateur de Supertramp) diffusée sur plusieurs radios françaises depuis le printemps 2016. Par ailleurs, Roger Hodgson a invité Noon à son concert à l’Olympia où elle a eu la chance de le rencontrer. Aujourd’hui elle revient avec son deuxième single « Let my soul », chanson fraîche et pétillante qui ouvre la porte sur son album “Love in translation”, dont l’univers personnel est irrésistiblement sensuel. Noon nous raconte son album : « Cet album est pour moi l’essence même de ce que je pense être le plus important à savoir l’amour. Et je tente comme tant d’autres de le définir dans mes chansons. Amour passion, Amour fou, Amour filial, Amour inconditionnel, Amour de soi. Le même mot sert à désigner la multitude de ses liens. Et moi Je puise dans mes expériences de vie, à travers mes émotions, à travers mes âges, à travers mon monde, pour essayer d’en extraire un nectar et le mettre en musique. L’amour est ma source d’inspiration. Je suis une amoureuse de l’amour et comme disait Jacques Prévert : “l’amour de la musique mène toujours à la musique de l’amour ». » Album disponible sur les plateformes de téléchargement légale (iTunes, Deezer). Retrouvez toute son actualité sur son Facebook : @NoonMusicOn.

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COUP DE

de LA ROULA

GAD FAIDIDE Si je devais définir Gad Faidide en quelques lignes cela m’aurait été évidemment impossible. Comme la plupart des artistes, il possède un brin de supplément d’âme, presque invisible, mais qui le rend finalement si différent, indéfinissable.

G

ad c’est d’abord une voix, une tessiture peu commune, reconnaissable parmi les plus belles, les plus improbables voix au monde, une voix ‘Farinelliene’. Il chante comme on ferme les yeux, un cri muet, un trop plein de sentiments qui finit par s’échapper en brisant, s’il le faut, tous les codes du show business. La douleur est le terreau de l’artiste, alors Gad va puiser au plus loin, au plus juste de ses blessures et nous livre avec pudeur toute son âme. Il ne triche pas, il ne calcule pas, il ne se pose même pas la question de savoir si la ‘‘mode’’ est de son coté, il envoie d’une voix puissante et paradoxalement si cristalline tous les sons que possède le ‘‘contre-ténor.’’ L’album est élégant, un doux mélange conçu sur des racines classiques porté par une voix lyrique, sonorisé par un son pop. Le tout d’un modernisme et d’un romantisme étonnant. La voix de contre-ténor suscite bien des questions et des émotions. Cette voix d’homme aiguë semble surnaturelle et inclassable. Elle peut émouvoir et troubler mais elle peut aussi heurter et surprendre. La confusion des genres et la discordance des

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mots entretiennent le mystère et les fantasmes. Sa pureté la rend intemporelle et sexuellement indéfinissable. Alors nombreux sont ceux qui ne peuvent imaginer que bien des hommes ont la faculté de chanter dans la même tessiture que les femmes. Ils seront tentés de qualifier la voix des contre-ténors de voix d’enfant, de femme ou de castrat. Les chanteurs qui usent de ce registre sont aussi appelés Altistes, Contralto, Haute-contre ou Sopranistes. Il existe pourtant des

différences en termes de tessiture, technique et timbre. La créatrice (Léa Tov) et rédactrice du magazine que vous tenez dans vos mains et dans lequel je suis invité à vous parler de Gad, me confie : « J’ai rarement ressenti autant d’émotions, je peux sans complexe le comparer aux plus grands. Il m’émeut, il déclenche chez moi ‘la chair de poule’. Il arrive même à me tirer les larmes des yeux, il est quand même incroyable ! » Gad fait partie de ceux à qui Dieu a fait la plaisanterie de faire de lui un artiste et de lui offrir un organe vocal au pouvoir d’émouvoir, mais en contrepartie la reconnaissance se fait attendre et provoque chez lui une sorte de mélancolie, comme un boxeur vaincu, mais fier d’avoir tout donné, vaincu, mais définitivement hors d’atteinte.

Dans chaque enfant il y a un artiste. Le problème est de savoir le rester en grandissant. Il me semble que Gad Faidide a tenu bon. La mort d’une mère est l’adieu définitif à l’enfance et c’est certainement pour cette raison que Gad nous présente huit titres dans un album abouti, adulte, comme un cadeau posthume, comme un dernier merci, une lettre d’amour, un ultime mot, un indispensable adieu sans lequel il n’aurait pas survécu. Merci Monsieur Gad pour tant d’humanité.

Faidide

www.gad-faidide.com

Eric Zerbib

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QUI EST DAVID LELLOUCHE ? toute sa famille, pour Paris d’abord et Nice ensuite, où il demeura jusqu’à son Alyah en Israël dans la ville de Netanya. Enfant il était déjà très mystique, après une petite période difficile à l’adolescence, il fit retour à la voie que lui avaient enseigné ses pères, celle de la tradition Judaïque, et entra étudier la Torah à yéshiva, de celui qui fût son premier maître Rabbi Shaoul Benyamin Ringer (zal), à Nice.

Les hasards de la vie font que nous faisons des rencontres qui donnent des réponses à des questions restées souvent en suspens dans notre inconscient. A propos du hasard, Albert Einstein disait « D,ieu ne joue pas au dés » Je rêvais souvent de la lettre « Shine » et je voulais en faire un tableau, Je n’ai pas encore réalisé ce rêve, mais j’ai trouvé Le Spécialiste. Peintre et graphiste en Art Judaïca Mystique, écrivain, et musicien il compose mettant en musique les Lettres sacrées de la Torah, leurs ornements, leurs signes ponctuation et ceux de leur cantillation. Né en l’an 1953 le 20 du mois d’avril, (5 Iyar 5713 en date Hébraïque) à Constantine en Algérie. Dans le cours de sa neuvième année, il quitta l’Algérie pour la France avec 88 Roula mag

Profondément attiré vers l’ésotérisme, et surtout vers la Kabbale, il se versa dans les domaines de l’astrologie, de l’alchimie et de l’ésotérisme Universel, « de la tradition Primordiale », et en parallèle approfondit la Kabbale Hébraïque. II s’adonne à la recherche de la Science des Lettres, de la Calligraphie, et de l’Archéométrie, à l’Arithmétique et à la Géométrie du sacré. II classifie tous les alphabets du monde, selon la clé Kabbalistique, transmise par Henock dans les livres des Hekhalot « Palais célestes », allusionné dans le livre de la splendeur « Zohar », et dans la Kabbale prophétique de son maître préféré, parmi les grands maîtres de la tradition Judaïque, Rabbi Abraham Aboulafia (zal). Depuis l’année 1992 (5752), il a émigré en Israël, où il demeure jusqu’à ce jour. J’ai demandé à David comment lui était venue sa volonté de faire ces tableaux, et autres oeuvres Graphiques. Il m’a répondu qu’il dessinait beaucoup dans sa jeunesse, et qu’il s’était arrêté pendant ses longues études, Et au décès de sa mère, il a décidé de l’écouter et de reprendre la peinture, car telle était la volonté et le conseil de sa mère Zal, qu’il peigne en grand et sur toile, les ébauches qu’il avait fait de ses tableaux de nombreuses années avant. Il a travaillé d’arrache pied et

il a réalisé une première série de 24 toiles en 6 mois. Il a intitulé sa première mise en oeuvre « Le Judaïsme en Joie », car celle-ci repose précisément sur des couleurs joyeuses, gaies, qui enchantent l’âme, et sur une géométrie du sacré, unissant la symbolique de nombreux textes mystérieux tels le Zohar « Livre de la Splendeur », du livre du Bahir « de L’éclat », des traités mystiques de la Merkavah « Char céleste », ou de l’oeuvre du commencement. C’est en référence à toute cette symbolique, et à l’ésotérisme qui en découle, qu’il a construit son Art. David prépare une nouvelle oeuvre sur les 22 Toiles sur les Lettres de l’Alphabet Hébraïque, entourées celles de tous les Alphabets du monde qu’il a pu répertorier, car l’Hébreu est leur clé et il sait le démontrer, et le prouver à ceux qui en doutent. Pour tout renseignement appelez David Lellouche au 0526783884.

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ROUL ... Par LEA TOV

Barouh Aba David Lefrancois ! Bienvenue à un mega Roul dans la planète French Alya. David Lefrancois, en plus d’être beau gosse et un orateur hors pair, il est un Expert dans le domaine de la psychologie depuis plus de 20 ans. Formateur principal, auteur de plusieurs livres sur le coaching (guide pratique du life coaching aux éditions Gualino et La bible du coaching éditions Maxima-2009) ce YouTuber professionnel (+ de 50 000 followers !) est un super coach stratégique expert en Neurosciences, conférencier et Intervenant sur plusieurs émissions de TV. Créateur de l’Intelligence Motivationnelle® et en plus Ceinture Noire 4ème Dan de Karaté ! Il est de surcroît drôle, intéressant, ses conférences sont captivantes, il pallie pour certaines Torah et sciences ... Mais calmez vous mesdames et mesdemoiselles il est déjà marié ... Si vous voyez une conférence où il est intervenant courez-y. ROULA Mag est super Fan ! www.youtube.com/user/PotentielMagazine

« La Norvège ne permettra pas d’être associée à des institutions qui utilisent le nom de terroristes » La Norvège, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères Borge Brende , condamne l’Autorité palestinienne (AP) pour avoir donné le Nom d’une terroriste a un centre dédié aux femmes en Cisjordanie . Le Pays scandinave qui a financé en partie ces locaux, ne veut pas être associé au nom d’une terroriste responsable de l’un des attentats les plus sanglants de l’histoire d’Israël. « La Norvège ne permettra pas d’être associée à des institutions qui utilisent le nom de terroristes de cette manière. Nous n’accepterons pas que l’aide financière norvégienne soit utilisée à ces fins », s’est insurgé M. Brende « La glorification des attaques terroristes est totalement inacceptable, 90 Roula mag

et je déplore cette décision dans les termes les plus forts ». La Norvège exige le remboursement de l’aide financière. Iront-ils jusqu’au bout ? J’espère que d’autres Pays sauront se rallier à la décision pertinente et radicale de la Norvège ? Affaire à suivre ...

Enfin un hôpital à Ashdod ! L’Hôpital Assuta ouvrira ses portes ces prochains jours à Ashdod. Il comprendra des services internes les plus modernes du Pays pour des soins intensifs, des services de chirurgie , cardiologie et d’orthopédie. Des services de pédiatrie, de maternité pour prématurés et des départements gynécologiques pour un total de 300 lits. Le nouvel hôpital sera entièrement protégé contre

les roquettes, et les informations entièrement numérisées. Le Top de la technologie Israélienne .

Donald Trump à Jérusalem. La photo a fait le tour du monde dans les communautés juives et au-delà et elle a touché le coeur de beaucoup de Juifs. Une photo toute symbolique aussi : celle du 1er Président Américain en exercice à venir se recueillir devant le Mur Occidental. On y voit un Donald Trump empreint d’émotion et de solennité. Une image éloignée du Roul que Donald Trump renvoie généralement. Et pourtant il fallait être un «roul» pour oser faire ce déplacement sans précédent. Donald Trump ou l’art de «rouler» tout le monde ? Par ISABELLE TAHAR MILLER


PAS ROUL ! Par jean-CLAUDE ELFASSI

La France de 2017 La France qui donne des leçons de «droits de l’homme» au monde entier laisse des hordes d’islamistes hurler « mort aux juifs dans les rues de Paris ». Pire, ces mêmes islamistes s’en prennent régulièrement en toute impunité aux synagogues et au juifs qui passent sous leurs mains. La dernière victime d’un de ces sauvages islamiste, Sarah Halimi une retraitée de 65 ans défenestrée par son voisin islamiste sous les « Allah akbar ». Pour les autorités française ce n’est pas un acte antisémite. Percée des candidats antisémites hostiles à Israël à l’élection présidentielle Française : Le Pen, Mélenchon et Hamon cumulent 50 % des électeurs !

Et pour finir dans le domaine de l’immonde, l’islamiste Houria Bouteldja présidente du parti antisémite et raciste anti blanc « Parti des Indigènes de la République » qui publie sur son Facebook en tout impunité un appel aux meurtres des juifs tout en se réjouissant des attentats du 11 septembre. J’ai alerté toutes les associations antiracistes ainsi que le Procureur de la République pour que des poursuites soient intentées contre cette personne, sans succès. Il semble que les appelles aux meurtres des juifs et l’ apologie du terrorisme ne soient plus pénalement répréhensible.

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Tiramisu aux INGRéDIENTS : (pour 6 à 8 personnes) 250 g de mascarpone 4 oeufs 50 g de sucre 20 à 30 biscuits à la cuillère 4 cuillerées à soupe de rhum 800 g de fraises

PRÉPARATION : 1

Mélanger les jaunes d’oeufs et le sucre jusqu’à ce qu’ils blanchissent.

2

Ajouter le mascarpone à la préparation et mélanger jusqu’à ce que cela soit homogène.

3 Battre les blancs en neige ferme et les incorporer au mélange. 4 Mixer 100 g de fraises pour faire un coulis, ajouter le rhum et un peu d’eau si la préparation est épaisse. 5 Faire tremper rapidement les biscuits dans le coulis de fraise, et les disposer sur le plat, verser un tiers de la crème dessus, puis des morceaux de fraises (lavées et équeutées), puis à nouveau des biscuits trempés, terminer par de la crème. 6

Mettre au frais au moins 2 heures.

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ROULASCOPE DU MOIS DE JUIN

Au travail, votre activité devrait se ralentir une fois passé le coup de feu de la première semaine: vous devrez alors prendre le temps de maturer vos projets. Il vous sera difficile de ne pas piaffer d'impatience, surtout aux alentours du 25. Attention à ne pas heurter les sensibilités en voulant forcer les choses, accélérer le timing. Côté coeur, vous êtes tout feu tout flammes jusqu'au 6, avec potentiellement un gros chamboulement -coup de foudre, affirmation de votre indépendance?- le 4. En couple, des désaccords familiaux sont possibles au fil du mois.

Magnifique mois pour vous! Dès le 7, Vénus entre dans votre signe: en harmonie avec Mars, il décuple votre joie de vivre et favorise vos amours, qui deviennent extrêmement sensuelles. Vous savourez l'instant présent mais envisagez également des choses sérieuses: vivre à deux, fonder une famille... Ca tombe bien, professionnellement, vous êtes dans une phase d'enracinement: votre ténacité plaît et paie. Laissez les beaux parleurs faire du vent jusqu'au 21, à partir du 22, ce sont vos arguments solides qui l'emporteront.

La première semaine de juin est sur la lancée de mai: vibrante, active, éclectique, passionnée. Le rythme de vos activités se ralentit ensuite, la ronde de vos sentiments aussi. Professionnellement, vos projets se structurent, s'organisent; vous prêtez davantage d'attention à la dimension matérielle et financière des choses. Vous n'en restez pas moins à l'affût des idées dans l'air du temps. Vos talents d'informateur et de communicant sont au zénith jusqu'au 22 ; la période est très favorable aux travaux intellectuels, études, examens.

Juin sera actif, dynamique, offensif presque. Au niveau familial, il y aura sans doute pas mal d'action et de remueménage: votre "tribu" vous occupera beaucoup; vous la guiderez de main de maître. Pour défendre vos projets, perso ou pro, vous monterez au créneau tranquillement et sûrement, mais sans RIEN lâcher. Votre charme vous aidera à avancer vos pions à partir du 9; pendant la dernière semaine du mois vous en ferez peut-être un peu trop, mais tiendrez quand même le bon bout. Côté coeur, belle période d'épanouissement à partir du 5.

Après un mois de mai très riche, vous aurez envie de baisser la garde et de profiter pleinement des plaisirs de la vie... quitte à en abuser un peu. A partir du 7, vous devenez un tantinet nonchalant. Au travail, les (bonnes) idées fusent en milieu de mois, mais vous n'êtes pas pressé de les mettre en application. Heureusement votre charme agit sur votre boss, qui ne devrait pas venir trop vous ennuyer! Vous êtes sans doute très absorbé par vos amours, qui peuvent s'avérer possessifs... Mais également extrêmement jouissifs!

Juin sera beaucoup plus carré, posé et rassérénant que mai, notamment au niveau sentimental. Dès le 7, Vénus et Mars vous parlent une langue que vous aimez, vous apportant sur un plateau des histoires de coeur charnelles, solides et apaisantes. L'amour n'est plus un sujet de prise de tête, il coule de source! Professionnellement, la situation est aussi sur des rails, mais vous pourriez avoir à réaliser de nombreux petits déplacements en milieu de mois, sources d'agacement et/ ou de fatigue; vous serez aisément distrait et déconcentré.

Vous aurez envie de vous poser et de vous reposer, mais des impératifs domestiques et familiaux ne vous en laisseront peut-être pas le loisir! Vos proches n'iront pas toujours dans votre sens -et vos collègues non plus. Votre autorité pourrait être contestée. Heureusement un dialogue raisonnable et dépassionné devrait être possible entre le 7 et le 29, afin de déminer les obstacles. Néanmoins quelques éclats resteront possibles en fin de mois et la mauvaise foi pourrait alors s'en mêler: restez zen. Côté coeur, secousse la première semaine, davantage de stabilité ensuite.

Il se passera des choses sérieuses dans votre vie, ce mois-ci. D'un point de vue affectif, vous pourriez vous stabiliser, trouver votre moitié, celle qui saura transpercer vos défenses... et aussi vous donner énormément de plaisir. En couple, vous vivez un approfondissement de votre relation. Professionnellement, parlez argent la première semaine du mois: des aspects très lucratifs de votre activité pourraient se révéler. A partir du 22, ne rationalisez pas à outrance, agissez à l'instinct, suivez votre intuition: elle sera bonne.

Un mois de juin calme, tout du moins au niveau de l'action pure. Après le coup de collier de mai, vous prenez le temps de savourer la vie et ses bonnes choses. Au boulot, il pourrait y avoir des négociations financières, liées à de nouveaux partenariats. Elles se dérouleront tranquillement même si elles feront couler beaucoup d'encre -et de salive. Mentalement, vous restez très actif, curieux de tout, recherchant l'échange, le point de vue d'autrui. Petit blocage momentané de la communication vers le 18. Côté coeur, conjoncture pleine et sereine.

Juin vous semblera sans doute un peu trop tranquille, voire laborieux. Au travail, les discussions et réflexions menées seront intéressantes, mais non suivies d'effets immédiats: un peu frustrant! Côté coeur, vous vous sentez libre d'aimer librement jusqu'au 7 -d'ailleurs le 4 vous pourriez ressentir la foudre. Ensuite, il y aura davantage d'entraves, de la possessivité, de la jalousie peut-être. Vous ne vous sentirez guère à l'aise si on essaie de vous coller ou de vous "coincer". Pourtant ce n'est pas si désagréable de se sentir désiré, avouez...

Vos amours sont à l'honneur dès la deuxième semaine du mois. Les démonstrations d'affection et de tendresse seront abondantes. Les couples seront dans une logique de construction; les solos rechercheront la fiabilité. Au travail, la pression devrait redescendre durablement à partir du 5: vous pourrez alors adopter un mode de fonctionnement plus humain, au lieu de courir après les délais et la productivité. Attention au manque de rigueur le 14: il pourrait provoquer des erreurs qui se révèleront préjudiciables le 19.

Un mois positif et constructif, même si vous serez aux prises avec pas mal d'oppositions. Au boulot, vous devrez batailler ferme pour faire valoir votre point de vue et votre bon droit: la dernière semaine peut être particulièrement pimentée, surtout si vous avez l'impression que vos interlocuteurs essaient de vous entourlouper. Côté coeur, le 4 pourrait être le théâtre d'un mini séisme -vous risquez d'être secoué d'une manière ou d'une autre. Mais le reste du mois est cool, rassurant et bienfaisant affectivement: vous retrouvez vos marques.

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- JEUX DU MOIS DE JUIN -

ROULAGAMES SUDOKU

MOTS MÉLÉS ABUSIF ACHARNER AFFLIGER ALEVINIER ALLUME AMNISTIEE ARDECHOIS ARGILEUSE BALISE BAPTISER BATTUE BISCUITER BOCAGE BOUDINER BREBIS BRIMER BUTINER CASTRE CERVELAS CHASSE COMMERCIAL COQUET 96 Roula mag

CREUSAGE DEBUTANTE DECHAUMER DECOMPOSER DEFINI DELOGE DIPLOMEE ECOPE ELOIGNE EMACIER ERGO ESPERE ETOUFFOIR ETRIER EVALUABLE FICHER FIGEE FLUTER FRAISER FRIMOUSSE FRITURE GLACE

GOULUE GOURDIN GRATTE GRIME HARCELANT IENA IGAME IMPUDIQUE JODLER LABOUREUR LAITIERE LAPER LASER LIMA LIMER LISERE LISSER MENAGERIE MENESTREL MITEE NATTIER NEGOCIER

NERVATION NITREE OBTENUE PAPE PASSOIRE PAUL PENDANT PHARISIEN PHILTRE PLATREE PLEURER POUPON POURVUE PRECIPITE PRESSEE PUBLIANT RAMEE REACTION REMUANT ROCAILLE ROSI ROUTIER

SALI SEMBLE SERF SUINTER TANCER TARIM TESLA TETE TILT TRAGIQUE TRAINE TUBA TUNAGE UNIFIER UROBILINE VARIEE VEHICULER VERSANT VISER


Petite plante aquatique abondante à la surface des eaux stagnantes.

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