Roula Magazine n°6

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N ° 0 6 e d i t i o n n at i o n a l e - d é c e M b r e 2 0 1 6 / k i s l e v 5 7 7 7

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TRUMP ISRAËL ET LES JUIFS PAGE 34

elie chouraqui metteur en scène du « prénom » PAGE 32

PeOple : Arthur

de l'eau dans le gaz avec sa vahiné ? PAGE 44

GUET : le sCANDALE PAGE 40

SEXE:

la bonne équation LE

Les pour 32unconseils bon Chalom Baït... PRIX DE VENTE

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N°05 edition nationale - Octobre 2016 / TICHRI 5777 SIRET : 027844026 Siège social : Ashdod Contacts Léa Tov +972 (0)52 244 54 19 lea@roula.fr

Publication - Rédactrice en chef : Léa Tov - Chef de projet : Benjamin Bismuth - Corrections : Gabriella Bismuth - Comité de relecture : L. Tov, G. Bismuth, B. Bismuth, S. Assaraf - Direction artistique : Studio Créa{Zion} Publicité - Directrice commerciale : Meirav Haddad - Régie Publicitaire : Olivier Krawiecki +972 (0) 58 623 0972 - Création & Design : Studio Créa{Zion} +972 (0) 54 861 7774 Impression et Diffusion - Imprimeur : Amir Solan - Distribution : Isaac Zenouda Rédaction et Participation Léa Tov, Gabriella Bismuth, Sandrine Assaraf Krieger, Vanessa Attali, Nili Pitchon, Patricia Hassoun, Deborah Malka Cohen, Naomie Bénétasse, Rachel Benghozi, Mégane Memoûne, Deborah Junes, Eric Elbaze, Emilie Abécassis, Daphné Soussan Mizrahi, Sipmedia (Jeux2Mots), Samantha M., Meyer Habib.

TARIFS* Israël : 312,00 ₪ / an

( soit 12 x 26 ₪ pour 1 an )

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Partenariat Patricia Hassoun avec Jérome & Gary de EasyCom (Vidéos) Daniel de Sipmedia (Rubrique Jeux) L'Express (www.lexpress.fr) pour ROULASCOPE Crédits photos et copyright Shutterstock (www.shutterstock.com) Abonnements Tarif Israël : 26 ₪* Tarif France : 32 ₪* Magazine distribué gratuitement en Israël (*les tarifs indiqués comprennent la livraison) ROULA Magazine est publié sous licence du Studio Créa{Zion} et de Léa tov. Tous droits sur les contenus sous licence leur appartiennent et ne peuvent être reproduits, en partie ou entier, sans leur consentement. © [2016] Studio Créa{Zion} (www.creazion.fr) Malgré le soin apporté par la rédaction pour assurer l’exactitude des informations publiées provenant de sources très diverses, ni l’éditeur, ni l’imprimeur ne pourraient être tenus responsables pour les photos et les textes fournis par les annonceurs. La citation de marque, dans les articles est généralement réalisée sans aucun but publicitaire. L’éditeur s’autorise à priori à refuser toute insertion qui semblerait contraire aux intérêts moraux ou matériels de publication. La rédaction décline toute responsabilité en cas d’insertion publicitaire erronée, et seuls les annonceurs sont responsables des informations contenues dans leurs visuels garantisant ainsi le magazine contre toute condamnation prononcée à son encontre sur ce point. Instagram : roula_magazine

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SOMMAIRE

Consegiles3à8 la pa

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Quelques sujets que vous allez retrouver dans ce Roula Magazine

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Donald Trump DOSSIER 45ème Président des États-Unis

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MODE Il y en aura pour tous les goûts...

Arthur PEOPLE Rupture prochaine avec sa vahiné ?

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SEXE DOSSIER La bonne équation pour la réussite du couple

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Spécial Accessoires

Soufgania KITCHEN La recette ancestrale de ‘Hanoucah

Elie Chouraqui ROUL STAR Metteur en scène de la pièce "Le Prénom"

LE GUET COUP DE GUEULE Femmes prises au piège par des hommes lâches

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Edito Welcome... Mes chers Rouls et Roulas

Quel plaisir de pouvoir éditer le numéro 6 à l’approche de la fête de ‘Hanoucah, fête des lumières! C’est formidable de poursuivre l’aventure du Roula magazine. Je remercie toute mon équipe qui s’implique énormément pour la création du journal, ainsi que tous les annonceurs pour leur confiance. Je suis également très encouragée par vos messages, mes chers lecteurs. Vos remarques sur nos articles et le plaisir que vous avez de nous lire, vos petits mots qui disent à quel point nous réussissons à vous donner l’envie de venir en Israël. C’est motivant pour nous. Oui c’est ça Roula Magazine, encourager l’Alyah et vous montrer à quel point la vie est belle en Israël et les bons plans ici, il y en a ! Nos articles sur les portraits d’Alyah plaisent et prouvent à quel point chacun peut trouver sa place ici. Israël c’est THE PLACE TO BE ! Même les grandes stars françaises juives viennent ici et montent des spectacles (voir notre article sur ce Roul d'Elie Chouraqui en page 32). J’ai eu la chance d’assister à la répétition de la pièce « Le prénom ». La mise en scène est extraordinaire et la troupe joue à merveille. Vous remarquerez à quel point les divertissements francophones se multiplient. Et pour cause, l’Alyah juive française reste toujours en tête. Roula magazine dépasse les frontières puisque grâce à internet et au lien en ligne, plusieurs pays francophones nous suivent désormais. Le journal est même lu et adoré par nos frenchies aux States : la Classe quoi ! Au total sur Facebook le nombre a même atteint les 30 000 vues ! Quoi de neuf dans ce numéro ? Découvrez notre dossier spécial couple avec mon coup de gueule de ce mois qui parle de ces maris lâches et sans scrupules qui ne donnent pas le guet à leur femme. INACCEPTABLE ! Lisez et appréciez tous nos conseils et nos astuces pour préserver votre couple : en passant par la case “je prends sur moi et je fais des efforts” (voir l'article en page 34) à la partie sans tabou, le sexe, la valeur sûre ! Roula magazine, allie légèreté, informations et culture. Les dossiers sur la ROULA Berbère, La Kaïna, ainsi que l’article sur Trump, les Juifs et Israël sont inédits. Merci également à Meyer Habib pour son article on ne peut plus réaliste sur l’étiquetage. Allez je vous laisse découvrir ce numéro. Très bonne lecture à toutes et à tous. Très bonne fête de ‘Hanoucah...! Léa Tov

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DONALD 45ème Président des États-Unis

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ui est Donald Trump ? 30 avril 1789, le sage et modeste, Georges Washington, 55 ans est désigné premier Président des États-Unis. Près de 250 ans plus tard, le 9 novembre 2016, celui que l’on surnomme « The Donald », Donald Trump, 70 ans, remporte 290 grands électeurs et est élu pour quatre ans à la présidence des États-Unis, face à Hillary Clinton dans un duel des plus trash et sanglants. Personne n’avait misé un dollar sur lui. Depuis sa victoire surprise, comme 45ème président des Etats-Unis, j’ai cherché, fouillé, questionné mon entourage, mes amis, facebook, twitter et bien d’autres encore : aucune élection américaine n’avait suscité autant d’espérances et de fascination, de craintes ou de rejets. Qu’est ce qui dans le parcours de cet homme d’affaires déclenche autant de passions et de controverses? Retour sur un destin hors norme. Né le 14 juin 1946 dans le quartier à l'époque très "blanc" de Jamaica Estates dans le Queens à New York, Donald Trump est le quatrième de cinq enfants, d'un promoteur immobilier new-yorkais. Il est rapidement envoyé dans une école militaire pour tenter de calmer son tempérament volcanique. Sa mère, Mary McLeod, vient d'Écosse. Son père, Fred Trump, incarne le rêve américain: il "travaillait dur" et "avait contribué à développer le quartier" de Jamaica Estates en y construisant de nombreuses maisons. Sa mère, quant à elle, aime les mon- danités et le grandiose. C'est en partie d'elle, dira-t-il ensuite, qu'il tient son "sens de la mise en scène » qui lui

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permis d’attirer les foules lors de ses meetings de campagne. C’est en 1971 que Donald Trump, prit le contrôle de l'entreprise paternelle. Son père construisait des logements pour la classe moyenne, il préfère les tours de luxe, les hôtels, casinos et golfs, de Manhattan à Bombay. Figure du businessman libéral par excellence, il devient une star médiatique grâce à une émission de télé-réalité, « The Apprentice », dans laquelle il faisait passer des entretiens d'embauche musclés à des candidats souhaitant intégrer son entreprise. L’émission va cartonner et faire du milliardaire une méga-star, douze ans avant qu’il ne devienne président des États-Unis. Et cette popularité acquise en partie grâce à la télé réalité n’est certainement pas pour rien dans sa réussite en politique.


L

Lorsqu'il se présente en 2015, comme candidat à la primaire des républicains, il profite de circonstances particulières. Depuis plusieurs années, le parti républicain s'est placé plus à droite de l'échiquier. Cette ligne politique, en faveur des extrêmes, a nourri le discours de Trump sur le protectionniste et l’immigration.

e saviez-vous ? C'est une décision administrative qui a peutêtre bouleversé l'histoire récente des États-Unis. Né en 1869 en Allemagne, Friedrich Trump, le grand-père de Donald Trump, a quitté son pays à 16 ans, dans l'espoir de faire fortune aux États-Unis. ll aurait bâti sa fortune en ouvrant un restaurant destiné aux chercheurs d'or en Alaska, où les convives payaient parfois à l'aide de pépites. Mais après avoir épousé une Allemande, il tente de retourner avec sa famille dans sa ville d’origine, située en Bavière. Sans succès. "Le citoyen américain Friedrich Trump, résidant actuellement à Kallstadt, doit quitter l'État de Bavière au plus tard le 1er mai, ou s'attendre à être expulsé", lui annonce l'administration locale dans un courrier, le 1er février 1905. Car, en quittant une première fois l'Allemagne, Friedrich Trump n'avait pas effectué les démarches pour ne pas avoir à effectuer son service militaire, explique l’historien allemand, Roland Paul qui a retrouvé la lettre de l'administration locale. Une lettre élogieuse adressée par Friedrich Trump au souverain de Bavière n'a pas suffi à changer sa situation, et ce dernier a été contraint de retourner à New York en juillet 1905, où le père de Donald Trump est né quelques mois

Sa campagne dure 511 jours. Sa folle ascension politique commence le 16 juin 2015. Installé dans la Trump Tower de New York, symbole de son opulence, il tient une conférence de presse pour déclarer sa candidature à la primaire du parti républicain. L'annonce fait allègrement sourire les autres candidats favoris, les Bush et Obama croient à un canular. Celui-ci se présente comme un self-made man qui a commencé sa vie active avec un "petit prêt" de son père d'un million de dollars. Il est alors crédité à 5% d’intentions de vote. Donald Trump se révèle être un formidable animal politique, héros populiste improbable, promettant de rendre à l'Amérique sa grandeur, « Make America great again » et d'y faire notamment revenir les emplois délocalisés. Il ose tout dire, « cogne là où ça fait mal ». Il entend dénoncer "un système truqué", des responsables politiques "corrompus", des médias "qui empoisonnent l'esprit des Américains ». Il propose des solutions simples à tous les problèmes complexes, veut construire un mur à la frontière mexicaine, payé par le Mexique, pour empêcher l'immigration clandestine. Il parle d'expulser des États-Unis les 11 millions de clandestins, de renégocier les accords commerciaux internationaux, notamment avec la Chine. Il est arrogant et égocentrique, abrupte et se montre misogyne face à Hillary Clinton. Mais ses supporteurs veulent y croire. Car, il a aussi sa part de rêve, sa vie de luxe, sa famille qu’il aime tant montrer. Sa femme et ses enfants, ses soutiens cruciaux. Trump habite un triplex aux allures de mini-Versailles, se déplace dans son Boeing 757 privé, même le jour de sa première visite à la Maison Blanche comme président élu. Il fascine ou suscite la désapprobation, il assure le show. La totalité des sondages le voient jusqu’au dernier jour, loin, très loin derrière Hillary Clinton à 44% d’intentions de votes. Une semaine avant l’élection: le New-York Times, place Hillary à plus de 80%. Personne ne croit en sa victoire. Sauf lui. Contre tout attente, il finit par être élu dans la nuit du 9 novembre, 45ème du président des États-Unis. L’égocentrique « The Donald » figurera au panthéon des présidents américains au même titre que son illustre prédécesseur Georges Washington. Show must go on…

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LES JUIFS ET ISRAËL

Donald Trump a-t-il été plébiscité par les Juifs américains ? Sera-t-il un président pro-israélien ? Épineuses questions auxquelles, il convient d’y voir plus clair. Décryptage.

plus tard.

P

our quels candidats les Juifs américains ont-ils voté ? Donald Trump a déployé énormément d’efforts pour gagner le soutien d’une si petite communauté, 2% de l’électorat, lors de cette campagne américaine. Qui est cet électorat ? Selon, une étude de l’université de Haïfa, les Juifs américains semblent être de manière générale, relativement aisés et des donateurs engagés politiquement: 50% de leurs dons iraient au parti démocrate contre 25% au parti républicain. Depuis les élections de 1928, la plupart des Juifs qui sont libéraux, votent à 70% démocrates. Même

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si le Parti républicain est plus pro-israélien que par le passé et est perçu comme plus pro-Israélien que le Parti démocrate, les Juifs américains continuent de voter démocrate. L’explication de ce soutien est lié à la nature libérale du judaïsme américain : leur mentalité, leur idéologie et leur identité culturelle sont plus en phase avec les idéaux défendus par les démocrates. 70% des Juifs américains ont voté pour la candidate démocrate Hillary Clinton, en dépit de ses nombreux points de friction avec le gouvernement israélien alors que 24% ont soutenu Donald Trump, selon un sondage du New-York Times, sorti une semaine après le vote. Malgré son soutien affiché à Israël et son objectif de cibler la communauté juive, Donald Trump


a recueilli moins de voix de la part de cet électorat que ses prédécesseurs républicains Mitt Romney et John McCain. Pourquoi un tel écart ? Selon André Kaspi, éminent spécialiste des Etats-unis, «même s’il existe une frange de la population juive qui place la relation des États-Unis avec Israël en critère numéro un, ce n’est pas le cas de la majorité des électeurs juifs ». Les Juifs américains sont américains d’abord, pro-israéliens ensuite. Ils sont évidemment soucieux de défendre l’existence de l’État d’Israël, mais ils sont américains avant tout. Durant la campagne, ils se sont attachés aux questions économiques, de l’ouverture ou de la fermeture des frontières, et du terrorisme. Quelles sont les prises de position de Donald Trump vis à vis d’Israël ? Peut-on penser qu’il sera un ami d’Israël ? Sur ce point, il convient d’être assez optimiste. Depuis 3 semaines, à Jérusalem, les dirigeants ne cachent pas leur soulagement en ce qui concerne les relations entre les deux pays, perturbées pendant l’ère Obama et Netanyahu. Cet optimisme tient aux déclarations et promesses du candidat Trump pendant sa campagne. Il a tout d’abord promis de transférer l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, ce qui correspondrait à une reconnaissance officielle comme capitale d'Israël. Mais cette promesse est accueillie avec doute, car avant lui de nombreux présidents comme Georges Bush, avaient fait le même engagement. Par ailleurs, Donald Trump a tout au long de sa campagne vivement condamné l’ONU : « Elle n’est pas une amie de la démocratie, ni de la liberté, et assurément pas d'Israël. Je vais opposer mon véto sur toute initiative contre l'État juif. » Il faut effectivement reconnaître que si l’Amérique s’opposait de nouveau aux décisions arbitraires de l’ONU , cela améliorerait l’image d'Israël auprès de l’opinion internationale, même si les décisions de l’organisation ne sont que purement symboliques. Enfin, il s’est déclaré à plusieurs reprises comme « un partisan à vie, et un véritable ami d'Israël, qui est notre allié stratégique et notre frère culturel » Il a insisté tout au long de sa campagne, sur la priorité de démanteler l'accord signé avec l'Iran sur le nucléaire car Téhéran, constitue, selon lui, une menace contre les intérêts américains au Proche Orient et contre ses alliés, Israël et l'Arabie Saoudite. Dossier crucial pour Israël. Quelles sont les orientations politiques de ses futurs conseillers ? Que convient-il de penser de son électorat ? Donald Trump est certes entouré de conseillers juifs influents, pro-israéliens. Sa fille et conseillère de campagne Ivanka est, certes, convertie au judaïsme et mariée à l’homme d’affaires Jared Kushner, se qualifiant de juif orthodoxe. Cependant, certaines de ses nominations ont de quoi inquiéter. Il a choisi parmi ses conseillers les plus étroits, des antisémites notoires et a luimême flirté avec l’antisémitisme à plusieurs reprises lors de sa campagne. Stephen Banon, chantre de toutes les théories du complot, ancien président de Breitbart News, un site qui entretient des rapports avec l’extrême-droite, a été nommé au prestigieux poste de chef de la stratégie. Beaucoup, parmi la communauté juive craignent que l'Amérique ne retrouve ses vieux démons racistes et antisémites avec cette nomination. Bannon, a en effet, quali­ fié le commentateur conservateur Bill Kristol de «Juif renégat» et a comparé le travail de l'association Planned Parenthood en faveur du droit à l'avortement à l'Holocauste. Par ailleurs, l'ex-épouse de Stephen Bannon a clairement fait connaître les propos antisémites de son ex-mari, lors d’une audition de justice et aurait déclaré qu'il «n'aimait pas les Juifs et leur manière d'éduquer leurs enfants trop bruyants et pleurni­ chards». Depuis, cette nomination, de nombreuses associations juives ont mené des actions de protestation contre Bannon, dans plus de 150 villes du pays. Dans le même temps, des sympathisants de Trump s’identifient à des éléments antisémites de la droite extrême dont l’ancien sorcier du Ku Klux Klan, le membre du parti nazi américain ouvertement négationniste et antisémite, David Duke. Enfin, Donald Trump a lui-même commis des dérapages. Lors d’un discours en Floride, État avec une forte minorité juive,

Trump a impliqué dans son discours, Hillary Clinton, dans une conspiration secrète internationale de banques cherchant à contrôler le monde : « Hillary Clinton rencontre en secret des banquiers internationaux pour comploter pour la destruction de la souveraineté américaine afin d’enrichir ces puissances financières mondiales, ses amis qui ont des intérêts particuliers et ses donateurs », a-t-il déclaré. Des métaphores tout droit sorties de la liturgie antisémite. Cette question sur l’antisémitisme reste donc ouverte. Les présidents américains et les séries : quand la fiction dépasse la réalité : Au matin du 9 novembre 2016, européens et israéliens apprennent avec surprise et incrédulité l’élection de Donald Trump. C’est peu dire que ni les sondages, ni les commentateurs politiques et une grande majorité d’américains ne l’imaginaient endosser ce rôle-là! Même les séries généralement, médias précurseurs de la réalité n’avaient imaginé la victoire d’un président au profil de Donald Trump. Pourtant, la fiction a souvent démontré qu’elle était en avance sur la réalité. Barack Obama n’était-il pas Président dès 2002, sous les traits du Président noir David Palmer dans la série 24 heures chrono? Certains présidents de séries ont aussi repris des caractéristiques d’anciens locataires de la maison blanche. Fitzgerald Grant, un républi­ cain qui veut incarner la droiture de la fonction suprême, dans la série Scandal, est inspiré de JFK pour l'aura qu'il dégage et de Bill Clinton pour les frasques sexuelles. Celui-ci tombe finalement dans les travers de ses prédécesseurs pour en devenir un mélange. Sa femme est très ambitieuse (toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est purement fortui­ te….) tandis que lui entretient une relation extra-conjugale avec Olivia Pope, son ancienne directrice de campagne, qu'il par­ vient à aller voir au milieu de la nuit, sans scooter et – quasiment – sans sécurité (toute ressemblance….) Mais de figure présidentielle rappelant Trump, il n’en n’est jamais question. Non, soyons honnête, ce n’est pas tout à fait exact. En 2000, les scénaristes de la série Simpsons avaient déjà imaginé ce qui est devenu une réalité. L’anecdote était déjà ressortie pendant la campagne présidentielle américaine. Elle prend au­ jourd'hui une autre dimension. Un épisode des Simpsons diffusé en mars 2000 à la télévision américaine avait imaginé Donald Trump à la Maison Blanche. L'histoire se situait dans le futur, en 2030, et s'intitulait Bart in the Future en référence au film « Retour vers le futur ». Lisa Simpson venait d'être élue première femme présidente des États-Unis, pour la première femme présidente, on attendra. Elle succédait à un certain Donald Trump, qui avait laissé le pays sévèrement endetté... Espérons que les Simpsons avaient dressé une vision catastrophiste de la présidence Trump et qu’il n’en sera rien. Si jusqu’à présent aucune fiction ne l‘avait imaginé dans ce rôle, alors que lui a joué à titre personnel son propre rôle dans une dizaine de séries, sans nul doute que Netflix et les meilleurs showrunners du pays se nourriront de Donald Trump et de ses télégéniques caractéristiques, sa moumoute chien, son autobronzant orangé et ses monosyllabes répétées pour créer des shows où la fiction s’inspirera à nouveau de la réalité. A lire : - Donald Trump : les raisons de la colère - André Bercoff - First Ladies. À la conquête de la Maison Blanche - Nicole Bacharan - Les Juifs américains, André Kaspi A voir : - Dominique Simonnet, Clinton-Obama, les secrets d'une rivalité, France5 A suivre : @lauhaim Daphné Sousan Mizrahi

Consultante communication digitale et éditoriale Férue d’histoire daphne.soussan@gmail.com

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special accessoires

Roula Mode Tont ce que vous devez savoir...

Salut les Roulas ! On se retrouve pour un nouveau numéro et encore un niveau au-dessus ! Je trouve ça génial de voir l'évolution du magazine. Après mon précédent article sur les ten­dances de la fashion week 2017, ce mois-ci j'ai prévu de vous plonger dans le monde des accessoires des défilés. Donc rendez vous dans le futur, "L'ÉTÉ 2017" ! La Roula mode vous a réservé un article des tendances qui sortiront et seront les plus en vogue l'été prochain : BIJOUX TENDANCES 2017 SPRING SUMMER Choker, boucle d'oreille rétro et vintage, sautoir et joaille­rie voici ma sélection à retenir des défilés printemps été 2017...

LE SAUTOIR NECKLACE Dépassé par le choker la saison précédente, le sautoir revient enfin sur les podiums printemps-été 2017. On le retrouve cette fois-ci chez Prada, et en forme de minéraux pour Givenchy et bien évidement perlés chez Chanel pour ne pas changer ! Photo: Défilé Balenciaga, Prada et Chanel printemps-été 2017. Une tendance vue aussi chez Givenchy, Etro, Vanessa Seward, Tom Ford et Wanda Nylon

ARM CUFFS Tendance pour enrichir et dorer les jolis poignets des femmes fatales sur les podiums. Ornés d'une feuille d'or chez Louis Vuitton et Loewe et le côté avant-garde chez Courrège. Photo: défilé Loewe, Courrèges et Louis Vuitton printemps-été 2017. Une tendance vue aussi chez Balmain, Roberto Cavalli, Rodarte, Gucci

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LE "NOUVEAU" CHOCKER Habituées à la tendance du chocker en velours ou en soie XXL porté par les plus grandes icônes des maisons de couture dans les saisons précédentes et copié par toutes les boutiques de prêt à porter. La tendance au caractère fort, se raffine et se dirige sur un nouveau style Super Slim pour rallonger le cou et la silhouette de la femme Dior avec son collier "J'adior" ainsi qu'une simple chaîne et pierre chez Celine. Photo: défilé Céline, Dior et Versace printemps-été 2017

LES MERVEILLES DE LA JOAILLERIE Cette saison les parures baroques et rétro sont bel et bien de retour avec la collection Gucci revue au goût du jour avec des silhouettes travaillées effet années 2017. Nous retrouvons également la haute joaillerie chez avec Jeremy Scott chez Moschino avec des faux diamants travaillés en 2D. Une tendance également vue chez Giambattista Valli, St Laurent et Prada

EAR CUFFS Un habit de luxe pour l'oreille qui fusionne avec le bijou et l’accessoire chez Rodarte ou bien l'effet "HeadPhones" écouteurs en cristaux de luxe pour la maison Margiela. Des véritables merveilles aux formes et matières extraordinaires ! Photos: défilé Saint Laurent, Maison Margiela, et Rodarte printemps-été 2017

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SUNGLASSES TREND

Pour l'été 2017 on va parler lunettes de soleil ! Vous pouvez également déjà adapter le look en avance pour le côté starlette Roula de l'hiver avec les verres teintés et le style complètement rétro que l'on retrouve énormément sur les podiums cette année... Gucci, Versace, Michael Kors, Cavalli, Fendi, Coach

LE XXL BAG Pour celles qui ne sont pas adeptes du nano bag vous avez également à disposition la tendance XXL que je surnomme la "Marie Poppins" trend ! Céline, Balenciaga, Gucci, Marni, Sonia Rykiel

GEEK LUXE Une petite parenthèse pour "les Roulas geek" de l'été 2017, l'Iphone case Louis Vuitton !!

OURS POLAIRE Après avoir énuméré en avance les must have de l'été 2017. Voici la dernière tendance du moment de l'hiver 2017. L'ours polaire qu'on retrouve dans tous les street style de la sortie des défilés !

MICRO NANO BAGS Le "Micro Nano Bags" du moment ! Chloé, Hermes, Valentino, Tods, Fendi, Coach, Philosophy

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Megane Meimoun www.meganemeimoun.com 052 262 68 58 - 017 750 61 86


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Relooking Une autre manière de vous voir

PREMIÈRE ÉTAPE : LA COIFFURE

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aty Cohen, notre coiffeuse professionnelle, va créer pour Keren deux modèles de coiffures pour le jour J. Katy est française, originaire de Lyon ; elle a 25 années d’expérience à son actif. Avant de former elle-même en France au métier de la coiffure, Katy a fait ses armes au sein des prestigieuses enseignes « Toni&Guy » et « L’Oréal », où plus qu’un métier elle a appris l’Art de la coiffure, et réalise aujourd’hui pour vous la coiffure ou le chignon qui correspond parfaitement à vos envies, à vos événements… Elle a ouvert son salon le « Bar à chignons » dans le centre d’esthétique « Iris » à Ashdod, où elle reçoit sur rendez-vous et prend le temps de satisfaire les désirs de chacune de ses clientes.

Chers Rouls et Roulas, ce relooking a la particularité de mettre à l’honneur une future « Kalah », qui s’est prêtée au jeu des essais coiffure et make-up avant le jour J, sous l’objectif de Roula Magazine. Keren est une ravissante jeune femme de 21 ans, née en Guadeloupe mais originaire de la ville rose, Toulouse, qui a fait son Alyah il y a 10 ans avec sa famille. Elle a fini son « shirut leu­ mi » et débuté il y a peu de temps ses études afin de devenir professeur de sport des écoles et coach sportif ! Mais surtout en mars prochain elle épou­ sera l’homme de ses rêves… Avant cela, direction le salon de coiffure « Bar à chignons », tenu par Katy Cohen, notre hair stylist depuis 25 ans, elle-même formatrice en France et qui a fait son apprentissage parmi les plus grandes enseignes de renommée internationale, dont « Toni&Guy » et l’incontournable « L’Oréal ». 16 Roula mag

Avant de procéder à l’étape même de la coiffure, Katy a effectué un balayage « coup d’éclat soleil » sur les cheveux blonds de Keren afin d’apporter davantage de lumière à sa chevelure. Les cheveux ont été ensuite préparés et lissés, puis la chevelure a été bouclée afin d’obtenir un effet général coiffé et flou, mais pas alourdi, en vue des coiffures choisies. Première coiffure, la natte romantique floue : Les cheveux sont ramassés puis tressés artistiquement en une natte floue, un « coiffé-décoiffé » avec quelques mèches libres autour du visage pour un effet romantique à souhait et non figé, qui va à ravir à notre kalah ! Pour agrémenter la coiffure, Katy a disposé une couronnes de fleurs dans les tons rose pâle et rose tendre, assorties au maquillage de Keren, depuis le sommet de la tête qui descend le long de la natte, en venant délicatement s’y poser par endroits. Le résultat est sublime, frais, romantique et moderne à la fois. Seconde coiffure, le chignon de mariée : L’incontournable ­chignon classique mais toujours d’actualité que les mariées sont nombreuses à choisir pour le jour J. Katy part sur la base du chignon-banane, toujours élégant, mais revisité pour un effet moins figé, en gardant délibérément cet


a­ spect flou et bouclé détendu pour conserver modernité et fraicheur, qui correspondent à notre jeune kalah Keren. Devant les racines sont décollées, les cheveux sont attachés mais restent flous pour donner un mouvement souple à l’ensemble, sans oublier les mèches qui encadrent le visage de façon totalement naturelle.

DEUXIÈME ÉTAPE : LE MAQUILLAGE

C

’est Vanessa Sion, notre maquilleuse professionnelle, qui s’est occupée de la mise en beauté de Keren. Française d’origine et ancien­ nement graphiste, elle a choisi de changer de métier, mais est néanmoins restée dans le milieu de l’art et du dessin en devenant maquilleuse professionnelle diplômée, après sa formation auprès de Estelle Assouline, make-up artist de ­renom. Les Yeux : Le maquillage d’une kalah se doit d’être raffiné, aussi naturel qu’élégant, sans en faire trop. ­Keren est jeune, l’idée est donc de mettre à l’honneur ses ­magnifiques yeux bleus et sa mine fraiche. Vanessa a opté pour des fards dans les tons de rosé et pêche, avec une pointe de marron foncé puis gris aux coins externes des yeux, et des faux cils. Le Teint : Toujours pour rester dans l’effet naturel, Vanessa a unifié le teint avec un fond de teint, puis ­ procédé à un léger contouring. Enfin un blush rosé vient parfaire la mine et donner l’éclat et la fraicheur voulus. Astuce : un enlumineur irisé est posé au pinceau et avec parcimonie sur les reliefs, pour apporter la touche finale de lumière au visage. La Bouche : On reste dans les tons de rosé pour notre future mariée. En premier lieu Vanessa a appliqué un crayon contour des lèvres rose puis rempli la bouche avec un rouge à lèvres rose tendre qui a la particula­ rité de tenir jusqu’à 24 heures ! De quoi faire la fête le soir de son mariage jusqu’au bout de la nuit en restant ­parfaitement maquillée ! Notre kalah est magnifique et nous lui souhaitons un très grand mazal tov ! Si vous souhaitez vous aussi passer entre les mains de nos expertes de choc pour être la plus belle, rien de plus simple ! Voici leurs coordonnées :

Coiffure Katy Cohen Salon de coiffure « Bar à Chignons » 054 797 7233 Rehov David Wolfson 2, Ashdod

Maquillage

Crédit Photo :

Vanessa Sion Make-Up Artist 052 771 0951

www.easycomisrael.com 054 687 4399

Sandrine Assaraf Krieger Roula mag 17


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Relooking Une autre manière de vous voir

PREMIÈRE ÉTAPE : LE MAQUILLAGE C’est Mélinda notre maquilleuse professionnelle qui va jouer de ses doigts de fée sur le joli visage d’Odélia. Mélinda est une Roula ôla 'hadacha, en Israël depuis 5 ans, et diplômée de la prestigieuse école « Miki Buganim ». Les Yeux : Mélinda applique dans un premier temps une « base primer » pour uniformiser et faire tenir le fard à paupières, et il fait office aussi d’anti cernes. Ensuite elle applique une seconde « base primer » marron cette fois, pour donner du relief. Une ombre dans les tons de chair-ambre est posée dans le pli de la paupière mobile, puis une ombre rosé irisé sur le coin interne, pour ouvrir l’œil et apporter la touche de lumière. Pour relever le regard, Mélinda ajoute du marron foncé au ras des cils et en banane dans le creux de la paupière et estompe le tout. Enfin le trait d’eye-liner noir pour habiller le regard et la touche de mascara volumateur pour finaliser le tout et rendre les yeux ultra glamour.

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hers Rouls et Roulas, le 2nd relooking -de ce mois est particulièrement touchant et vous allez comprendre pourquoi… Odélia est une jeune et jolie jeu­ ne femme de 27 ans, native de Paris et arrivée à l’âge de 6 ans en Israël. Mariée depuis 2 ans et maman d’une petite fille de 9 mois, Odélia vient de finir ses études en économie et finances. Et c’est accompagnée par l’équipe de Roula Magazine qu’elle a décidé de franchir un grand pas et accomplir une magnifique mitsva : couper ses longs cheveux et en faire don à l’association « Zichron Menachem », association israélienne d’aide et de soutien aux enfants malades du cancer et à leurs familles. Pour cela, il lui faut couper sa natte sur 30 centimètres mini­mum, l’envoyer dans une enveloppe avec ses coordonnées complètes. Les cheveux seront alors utilisés pour la fabrication de perruques pour les enfants. Mais avant de couper, place à la première étape !

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Le Teint : Mélinda va procéder au mélange de deux teintes fluides pour obtenir la bonne teinte adaptée à la carnation d’Odélia, appliquée à l’éponge humide (en forme de poire, que l’on trouve chez Beauty Care). Un fluide plus clair est appliqué sous le regard en touche éclat puis estompé. L’effet est saisissant. Après un léger contouring au niveau des joues, un blush ambré est posé sur les pommettes, ainsi qu’une touche légère de blush rose sur l’arrondi de la pommette pour accrocher la lumière et apporter un peu de fraîcheur. La Bouche : L’incontournable « base primer » pour faire tenir le rouge à lèvres et empêcher que ça file ! Mélinda applique ensuite un contour des lèvres rosé sur toute la bouche, avant d’y ajouter un gloss rosé-nude.

DEUXIÈME ÉTAPE : LA COIFFURE C’est Mylène, notre coiffeuse professionnelle, qui va procéder à la transformation. Si Odélia avait déjà dans l’idée de faire don de ses cheveux, c’est incontestablement Mylène, de qui elle est très proche, qui a su la rassurer et lui donner le courage de sauter le pas.


Mylène est française mais habite Israël depuis 10 ans. Elle a plus de 20 ans de métier à son actif, et si elle tenait un salon à Paris avant de faire son Alyah, elle a choisi aujourd’hui d’être coiffeuse à domicile. Il va falloir dans un premier temps tresser la chevelure d’Odélia, puis couper et envoyer la longue natte à l’association « Zichron Menachem ».

Étant donné qu’Odélia a les cheveux très longs, il restera suffisamment de matière et de longueur pour une jolie coupe par la suite. Allez, c’est parti… 3, 2, 1… On coupe ! Kol hakavod Odélia ! C’est un choc, c’est certain, mais maintenant on reprend ses ­esprits, on respire, et Mylène s’attaque à la chevelure… Elle va d’abord rééquilibrer la coupe pour éviter l’effet casque dû à l’épaisseur des cheveux. Ensuite elle procède à l’effilage dans la masse puis à un léger dégradé pour donner corps à la nouvelle coupe. Enfin le brushing et les pointes légèrement roulées et floues pour finaliser le résultat. Waouh ! Le changement est radical mais Odélia porte à merveille cette nouvelle coupe ultra tendance qui va lui insuffler un style nouveau. Bravo pour ce courage Odélia et cette mitsva que tu as accomplie, l’équipe de Roula Magazine est admirative et fière de toi ! Si vous aussi vous souhaitez faire don de votre natte à l’association, sachez qu’il faut un minimum de 30 centimètres de longueur, que le cheveu doit être propre, sans avoir subi aucun lissage professionnel ni aucune décoloration. Vous pouvez contacter l’association « Zichron Menachem » sur leur page Facebook, ou sur leur site : www.zichron.org/

Crédit Photo :

Coiffure Mylène Temim 052 616 0456

Maquillage Mélinda Make-Up Artist 052 673 3125

www.easycomisrael.com 054 687 4399

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eint, yeux, lèvres, je vous propose de passer en revue les étapes indispensables (et rapi­ des, c'est promis !) pour une mise en beauté quotidienne sans prise de tête, en 15 minutes chrono ! Parce qu'être maman d'une jolie tribu ne signifie pas renoncer à son statut de femme.

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Les bases d'un maquillage réussi : Avant même de penser maquillage, il faut penser soin. Le minimum que nous puissions offrir à notre peau chaque matin, c'est une crème hydra­tante et un contour des yeux. Ces deux gestes simples proté­geront votre peau des agressions exté­ rieures telles que la pollution et les UV (respon­sables de l'apparition des rides), mais cela assurera également à votre make-up une meilleure tenue. Surtout, pensez à utiliser des produits correspondant à votre type de peau : sèche, mixte, premières rides... Un teint frais et naturel : Si vous êtes pressées le matin, mais que vous tenez tout de même à prendre un minimum soin de votre apparence, l'étape cruciale est celle du teint. Un teint bien travaillé vous appor­ tera ce petit côté "je suis fraîche et en bonne santé", tout cela le plus natu­ rellement possible. Pour cela, la BB crème est parfaite ! Elle va unifier votre teint et l'illumi­ner tout en apportant un fini naturel. Son application est ultra simple, beaucoup plus rapide que mettre un fond de teint: vous pouvez la poser au doigt, elle se fondra sur la peau. Essayez aussi le Beauty Blender, une petite éponge à maquillage qui s'utilise humide et qui permet d'obtenir un fini parfait en quelques secondes. Exactement ce que l'on recherche ! Pour cacher les nombreuses heures de sommeil qui nous font défaut (merci à nos petits bébés… Nous les aimons très fort mais nous aimons aussi notre oreiller !), ne zappez surtout pas l'étape anti-cernes.

Émilie Abécassis, "Mimi Rose" Maquilleuse professionnelle Email : emilie.abecassis@gmail.com Tel : 053 620 8223

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Beauté hiver 2016

Make-up en 15min chrono pour mamans pressées !

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lle vous servira d'ailleurs aussi à camoufler vos peti­ tes imperfections si besoin. Il faut le poser sous l'œil en forme de V. Choisissez-le un ton plus clair que votre produit pour le teint, vous apporterez ainsi une zone de lumière à votre visage. Après quoi poudrez l'ensemble de votre visage. Je vous conseille d'utiliser une poudre matifiante, afin qu'elle fasse le job jusqu'au soir. Si votre peau à ten­ dance à briller au cours de la journée, appliquez-là sur tout le visage. Sinon vous pouvez vous contenter de la zone T (front, nez, menton) afin de conserver le glow naturel de votre peau. Avant dernière étape du teint : le blush. C'est lui qui va donner de la vie et du relief à votre visage. Pour une pose parfaite utilisez un gros pinceau, de la tempe vers l'intérieur de la joue. Pour le choix des couleurs, le corail est un sans-faute quelle que soit votre carnation. Le bois de rose sera également votre allié en hiver car il apporte au visage un effet "balade en forêt". Enfin la touche finale du teint : les sourcils. Rassu­rezvous, il ne s'agit pas de les redessiner chaque matin en passant 10 minutes sur chacun d'entre eux ! Non je vous propose seulement de les discipliner à l'aide d'un goupillon en les brossant vers le haut. Puis de poser un gel à sourcils (coloré ou transparent) pour subtilement les mettre en valeur, combler les trous et accentuer leur ligne de manière naturelle.

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Ma sélection produits : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15.

Garnier crème bienfaisante Savon crème hydratante aux minéraux Garnier BB crème Beauty blender Sacara Anti-cernes MAC palette correcteur Anti-cernes Revlon Colorstay Gel à sourcils L'Oréal brow artist plumper Blush Sacara n°120 Bois de rose Careline Prism Shine Blush, teinte orange Fard à paupières Prolongwear Paint Pot MAC, teinte "bare study" , "painterly" ou "soft ocre" Fard à paupières Color Tattoo 24h Maybelline Recourbe-cils Sacara, Beauty Care, Superfarm Mascara Volume million de cils L'Oréal Rouge à lèvres Infinity Long Wear Matte Lip Cream "matte Fiesta" IL Makiage Rouge à lèvres Color riche L'Oréal n°330 "Cocorico"

Réveillez votre regard : Pour les yeux, quand vous êtes pressées, il ne faut surtout pas se lancer dans des maquillages qui nécessitent de la technique et de la concentration, comme le trait d’eye liner par exemple. Parce qu'avec le petit dernier qui vous secoue la jambe depuis 5 minutes pour l'aider à retrouver doudou, ça risque d'être compliqué... Ici nous recherchons avant tout à réveiller notre regard et mettre nos yeux en valeur. Sans chichi. 4 étapes ultra simples et rapides sont à respecter. Un fard à paupières crème, à l'application enfantine (on peut le faire au doigt) et à la tenue infaillible. Choisissez une couleur chair pour effacer les petits vaisseaux et les irrégularités. Vous pouvez également vous tourner vers des teintes plus lumineuses, en restant toujours sur du naturel car ce sont des couleurs qui supportent très bien les applications rapides et peu précises. L'air de rien ça fait toute la différence, et promis ça prend 10 secondes ! Ensuite armez-vous d'un recourbe-cils. Rien de tel pour agrandir le regard et sublimer l'étape suivante qui n'est autre que le mascara. Les jours de très grand speed, vous pouvez toujours sauter les autres étapes des yeux, et vous contenter de notre meilleur ami le mascara. Choisissez-le ultra black pour apporter de la profondeur à votre regard. Deux fines couches et le tour est joué ! Enfin, la touche finale de nos yeux de biche, le crayon couleur chair dans la muqueuse inférieure. Ce petit trait anodin donne l'impression d'avoir dormi 2 heures de plus comme par magie ! Sa couleur chair annule le rouge que l'on peut avoir à l'intérieur de l'œil et qui donne un air vraiment fatigué. Flash sur la bouche : À ce stade, il ne vous reste plus qu'à sublimer vos lèvres. Vous en conviendrez, nous sommes restées très soft et discrètes concernant les yeux. Alors vous allez pouvoir vous lâcher sur la bouche ! Pour les plus timides, un rouge à lèvres liquide mat dans les tons nude sera parfait. Pour les autres, et aussi selon l'humeur car, comme ­disait François 1er, qui avait apparemment tout compris à la gente féminine, "Souvent, femme varie"... Donc, pour les jours d'humeur pop, osez porter un vrai rouge. Ou un rose fushia, ou un joli prune ; Et pourquoi pas un marron foncé, la couleur tendance de cet hiver ? Bref vous l'aurez compris, le mot d'ordre est la couleur. D'autant que le fait de porter un rouge à lèvres vif donne tout de suite l'impression que vous avez passé des heures dans la salle de bain ! Alors que... pas du tout ! La magie du maquillage opère une fois de plus, de quoi vous sentir toutes un peu magiciennes...

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Le Centre Médical Neve Tzedek par Gabriella Bismuth

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oici un projet qui va ravir les Français fraîchement venus en Israël et qui incitera certainement ceux qui hésitent encore ou qui sont frileux de quitter leur médecin français. Jacques Amouyal et Edgar Cohen, deux Ôlim 'Hadachim ont pensé à vous. Depuis leur Alyah il y a 2 ans en Israël, ces 2 Rouls francophones se sont associés et ont décidé de monter ensemble le centre médical de Neve Tsedek. En plein coeur de Tel Aviv, il vous sera désormais possible de vous faire soigner avec la qualité et l’écoute à la française. L’idée est rapidement venue dans l’esprit d’Edgar, médecin généra­ liste, et de Jacques, son ami qui sont entourés de nombreux ôlim français. À leur arrivée, autour d’eux, les remarques sont toujours les mêmes : sans la langue, même avec un niveau d’hébreu correct, il est difficile de se faire comprendre auprès des médecins israéliens, bien que très compétents. On manque de vocabulaire adapté, et les explications que l’on peut donner au personnel soignant sont très sommaires. De plus le rapport avec les docteurs n’est pas du tout le même. Les Français sont habitués à avoir une relation proche, voire presque “amicale” avec leur médecin. C’est normal, ils se livrent, parlent de leur intimité, se “plaignent” de leurs douleurs. L’aspect rassurant du médecin français, qui écoute dans le détail

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et qui met à l’aise, manque à bon nombre d’entre nous. Ces préoccupations ont donné naissance, tout naturellement à ce centre médical privé. Le choix du quartier est bien sûr délibéré, puisqu’il est prisé des Français, entre Neve Tsedek et Rothschild. L’ouverture aux Koupot ‘Holim permet un accès aux soins de santé à tous (La Klalit est la 1ère à être partenaire et la Mehou’hedet va suivre ndlr). Le centre médical regroupe un très grand nombre de disciplines en dehors de la médecine générale : pédiatrie, gériatrie, phlébologie, cardiologie, dermatologie, psychiatrie, ophtalmologie, les soins dentaires regroupant plusieurs spécialités, gynécologie (le 1er bébé suivi au centre est né il y a peu de temps !) et d’autres encore... Au total, une trentaine de médecins spécialistes qui s’occupent de votre santé, avec un équipement qui est des plus sophistiqués et des plus modernes sur le marché. Qui dit mieux ?! Même les Américains et les Israéliens commencent à se faire soigner dans le centre médical de Neve Tsedek car sa réputation commence à se faire connaître. L’ouverture d’un deuxième centre dans le pays est en projet. Roula Magazine vous souhaite une grande Hastla’ha, et encourage votre idée : la santé, c’est ce que nous avons de plus cher !


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MARCHÉ COUVERT SARONA MARKET Sarona Market ‫ קלמן מגן‬#3, Tel Aviv, 67897 Israël Réservations : 03 624 2424

AGES & DÉCO VOY U V E RT ES

e Prenons le temps aujourd'hui de découvrir ensemble un magnifique projet urbain au coeur de Tel Aviv : Sarona Market

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aaah l’hiver en Israël, la saison où les températures redescendent, mais jamais trop car ici il fait toujours bon de se promener dehors sous un beau soleil brillant de mille feux, un ciel dégagé et une brise bien fraîche pour accom­pagner le tout. Durant ces jours-là, s’enfermer dans un centre commercial avec air conditionné et brouhaha en écho ne nous enchante pas vraiment. Non ! Loin de là ! On préfère nettement se balader sur la promenade longeant la mer ou dans les rues pour prendre l’air tout en profitant des divers commerces du pays… C’est avec cette optique de plein air et de commerces cosmopolites qu’est né le surprenant projet Sarona.

Qu’est-ce que Sarona ? Localisée à cinq minutes du centre commercial Azrieli, Sarona est une place ouverte de près de 9000 m2 où de nombreux commerces de tout horizon se rejoignent. Vous pouvez absolument trouver de tout et surtout, vous pouvez vous balader en plein air entre les différentes maisonnettes accueillant une à deux enseignes. Les allées sont spacieuses et propres, espacées par des petits parcs pour enfants et des places pour se prélasser. Sarona possède également une partie couverte, Sarona Market, où d’autres enseignes sont accessibles. La place est ouverte 7/7j, depuis tôt le matin jusque tard dans la soirée pour pouvoir en profiter à toute heure, à tout instant et ce, n’importe quel jour !

(Tommy Hilfiger, Castro), des chaînes de restaurants réputées et appréciées (Max Brenner, Rolladin, Benedicte) ou encore d’autres commer­ ces de bien-être (Occitane). Toutes ces enseignes permettent de diversifier notre promenade, de flâner, déguster ou encore découvrir de nouveaux produits. Pour les amateurs de 'halva, venez donc faire un tour au 'Halva Kingdom (Mamelekhet Ha'halva) où vous aurez un choix de plus de 50 goûts différents dont 5 recettes sans sucre ! Une dégustation sera même offerte pour découvrir vos préférences parmi les saveurs classiques telles que café, chocolat belge ou amande, des recettes à base de liqueur, au whisky ou à l’arak, ou même des spécialités particulières comme au chili. L’enseigne propose aussi des te'hinot avec près de 20 parfums différents, certains sucrés et d’autres salés. Le petit plus : vous pouvez voir leur préparation sur place.

Quelles enseignes ? Comme expliqué, les enseignes sont diver­ses et variées. On y retrouve notamment les grandes marques de vêtements Roula mag 25


Un classique en France mais nouveau en Israël, Fauchon s’est implanté dans le Sarona Market dès l’ouverture du complexe en 2015. La marque se veut être un salon de thé agréable offrant des pâtisseries à la françaises préparées par des chefs expérimentés et des boissons diverses, servies chaudes ou froides. Le petit plus : des événements privés à la demande peuvent être organisés. La Farina : une boulangerie proposant des pains de tout horizon, dont un pain de campagne français et une baguette à la française. Vous pouvez également retrouver toute sorte de recettes comme des pains italiens, des pains à l’oignon, ou même encore de quoi se sustenter (sandwichs, quiches, tartelettes, etc…). Basher Fromagerie : certainement l’enseigne la plus attendue de tout bon Français arrivant en Israël. Guillaume, le propriétaire, vous propose un étal de fromages venant principalement d’Europe mais aussi quelques-uns d’Israël. Connaissant parfaitement son métier, il sait proposer les accompagnements qui sublimeront vos plateaux de fromages : des produits artisanaux (allant des fruits séchés en passant par des marmelades ou autres crackers) qu’il vend également dans sa boutique. De même, il saura vous conseiller sur les meilleurs vins israéliens pour satisfaire vos papilles gustatives. Le petit plus de Guillaume est d’offrir aux visiteurs une dégustation pour trouver le choix qui leur conviendra le mieux, proposant des fromages qu’il a lui-même améliorés, créant des saveurs parfaitement uniques. Basher Fromagerie c’est aussi des plâteaux de froma­ges pouvant être commandés et livrés dans les bureaux de Tel Aviv à l’occasion de meeting et des sandwichs à déguster sur place. Il est à mentionner que tous les fromages de Basher Fro26 Roula mag

magerie sont cachers (tous les emballages présentent un erkhcher de cacheroute que vous pouvez voir sur demande) mais la boutique en elle-même ne possède pas de téoudate cacheroute. Le paradis du chocolat existe à Sweets World (Ôlam Hamétoukim) où vous pouvez retrouver toutes vos douceurs préférées jusqu’alors non exportées en ­Israël. Retrouvez des pâtes à tartiner de toute saveur (Twix, Maltesers, Bounty, etc...), des Kinder surprise, des gâteaux M&M’s et plein d’autres choses encore ! Les autres + à connaître Sarona Market c’est aussi d’autres enseignes spécia­ lisées en nourriture, comme Fiori, un stand de pâtes italiennes à la demande, Fishop, qui excelle dans la préparation de poissons avec sa poissonnerie associée, East & West, le spécialiste dans l’importation de produits d’Asie, avec des stands de fruits à la coupe pouvant être dégustés sur place. Tel Aviv n’est pas réputée pour sa profusion de restaurants cachers mais on parvient à en trouver quand même quelques-uns et de très bons. À Sarona, vous avez par exemple la possibilité de vous attabler à Paradiso, un restaurant 'halavi. En dehors de ce qui est comestible, on trouve des boutiques d’ustensiles de cuisines, de produits de beauté, et même le fameux Palais des Thés à la française !

Samantha M.


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L Le Roul du Mois

Rencontre aveC RAPHAEL ELBAZ par SANDRINE Assaraf Krieger

Notre Roul du mois, et coup de cœur de la rédaction, est jeune, ambitieux, aussi sympathique que talentueux ( ! ), et nous apporte Hollywood sur un plateau, ainsi que de beaux projets culturels qui vont ravir nos yeux et nos oreilles… Portrait.

orsque l’on change de pays, on change de culture et de langue. Alors quand on est ôlé 'hadach en Israël, on essaie de vivre à l’israé­ lienne. Mais ce n’est pas facile pour tout le monde… Les sorties culturelles sont ici un peu différentes et moins nombreuses par rapport au choix dont nous disposions dans notre pays d’origine ; les spectacles, les comédies musicales, le cinéma où l’on prenait plaisir à aller régulièrement... S’installer conforta­ blement, un pot de pop corn à la main, et laisser la magie d’un film hollywoodien nous transporter… Pour les plus courageux, les films sont ici accessibles en version originale sous-titrée en hébreu, mais pour les autres cela reste très frustrant. Or depuis deux ans environ, la donne a changé, et cela grâce à un jeune producteur français, Raphaël Elbaz. Raphaël a aujourd’hui 23 ans, mais il a déjà tout d’un grand et d’un vrai Roul ! Il a fait son Alyah en 2007, en famille, alors qu’il n’avait que 14 ans, et obtient son baccalauréat à la « Grande Académie de Musique et de Danse de Jérusalem », où il découvre sa passion pour la mise en scène et la production. Raphaël ne perd pas de temps et monte à l’âge de 18 ans sa société. Dans la foulée, il produit et met en scène sa première comédie musicale en Israël : « Music Story Oscar ». À 19 ans il obtient les droits du film « Lucy » de Luc Besson, et organise une projection en VF. Nous sommes en pleine guerre, durant l’opération « Tsouk Eytan », mais malgré cela la salle est comble. On continue de vivre, de sortir, autant que possible. C’est là un tournant décisif dans la vie de Raphaël, et son ticket d’entrée dans le monde du 7ème art. « iCinema » est lancé en Israël, via sa société CenturyMax Studios. Fort de ce succès, notre Roul a le vent en poupe et part au même moment à New York où il intègre la « New York Film Academy », une célèbre école de cinéma de la Big Apple, afin d’approfondir ses connaissances et ressort avec son diplôme de producteur en poche. Mais l’idée de faire venir les superproductions hollywoodiennes en VF et en Israël ne le quitte pas. C’est loin d’être gagné, mais il en veut notre Roul et ne lâche pas l’affaire… Il doit se battre pour asseoir sa crédibilité en dépit de son jeune âge, mais sa persévérance est récompensée : il est aujourd’hui le distributeur exclusif en Israël des films américains en version française ! Cela fait 2 ans à présent et c’est en qualité de producteur que Raphaël Elbaz fait venir en Israël, pour le plus grand bonheur des ôlims 'hadachim, des films américains, des blockbusters pour la plupart, en ver-

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sion française. Enfin des films hollywoodiens au cinéma en Israël et dans la langue de Molière ! En revanche le but de Raphaël est de toucher aussi un public israélien. Le moyen n’est donc pas d’importer en priorité les productions françaises (même s’il y en a ponctuellement ). Raphaël a réussi ce pari fou et est aujourd’hui, excusez du peu ( ! ) le représentant israélien de ces 4 grandes majors de la production cinématographique américaine : Universal Studios, Paramount Pictures, Warner Bros et Disney Pictures. Depuis le lancement, Raphaël en est déjà au 20ème film distribué ; le dernier en date, « Alliés » de Robert Zemeckis, avec Marion Cotillard et Brad Pitt, une merveille… Mais son talent ne s’arrête pas là, il continue de produire et mettre en scène. En décembre 2015, il a produit le « Winter Spectacular Show » à Jérusalem, un show énorme mêlant magie, danse, acrobaties, chants, et une partie de la comédie musicale de « la reine des neiges ».

Libéré et délivré, Raphaël Elbaz enchaîne les productions et a plus d’un tour dans son sac. Il travaille actuellement sur de nouveaux shows pour les francophones d’Israël. Un gros spectacle Walt Disney est en préparation et devrait voir le jour à Tel Aviv courant été 2018… À suivre… Une autre production, en collaboration avec Emmanuel Smadja (fondateur de Pranzo Productions) est attendue pour le 6 juillet 2017, le « Tel Aviv Comedy Club», une scène où de nombreux humoristes seront présents… Vous l’aurez compris, beaucoup de beaux projets sont à venir… Le cinéma, les spectacles, les comédies musicales et les différents shows enfin en Français sont désormais à notre portée ici en Eretz Israël, grâce au talent, à la ténacité et la roul’attitude de Raphaël Elbaz. Kol Hakavod ! Retrouvez toutes les infos sur la page Facebook « I Cinema », ou sur le site : www.centurymax-studios.com

Merci !

Roula mag 29 Vos films en version française au cinéma en Israël


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rganiser le mariage de ses rêves dans un pays qui n’est pas forcément le sien, et où la langue constitue une barrière, peut très vite devenir hélas laborieux… Mais confier cette tâche à une personne de confiance, qui saura trouver pour vous les meilleurs prestataires et faire de ce jour si singulier un jour unique et inoubliable… Qui n’en a pas rêvé ? C’est là qu’intervient notre super Roula du mois, Karine Raheli, « wedding planner » et son équipe de choc de « RK Wedding ».

La Roula du Mois Rencontre aveC Karine Raheli

Karine Amsellem a 28 ans et s’impose déjà comme une professionnelle absolue et incontournable dans le milieu du « wedding planning ». Née en Israël, Karine a vécu en France, à Lyon précisément jusqu’à sa majorité, lorsque les rangs de Tsahal l’appellent… Notre Roula n’hésite pas une seconde, et une fois son service militaire achevé, elle part quelque temps aux Etats-Unis et commence à travailler dans le domaine de l’événementiel… Retour au bercail, sur sa terre promise, où Karine enrichit et assied son expérience auprès de Eli Levy, grand producteur d’événementiel en Israël, durant deux ans. Puis Karine décide de se lancer seule et part, riche de son expérience, à la conquête du marché… Cela fait deux années que Karine et son équipe de professionnels de « RK Wedding » sont là pour permettre aux futurs mariés (mais pas que !) de réaliser le mariage de leurs rêves, en s’occupant de tout de A à Z ! « La créativité est le cœur de notre travail. La transparence est l’assurance d’une relation de confiance avec notre clientèle. Et enfin c’est par la culture de la perfection que nous satisferons vos exigences dans le but unique de réaliser votre rêve ». « Le secteur de l’évènementiel est un secteur en perpétuel mouvement. Il faut donc sans cesse se renouveler, innover, proposer, oser, en somme être à l’avant-garde ».

par sandrine assaraf krieger

Notre super Roula du mois c'est Karine Raheli qui est wedding planner et qui va orga­niser votre mariage de A à Z avec son équipe de choc de « RK Wedding » !

C’est aussi la raison pour laquelle de nombreux futurs mariés israéliens font appel à ses services ; ils sont friands et en demande de cette french touch et du savoir-faire tricolore. « Toute l’équipe de RK Wedding ne cesse de sillonner le pays afin de dénicher les meilleurs intervenants pour vous permettre de vivre une cérémonie inoubliable ». Et unique ! C’est peu de le dire car notre Roula « wedding planner » s’occupe non seulement de dénicher la salle faite pour vous, de la déco, de la musique, de la photo/vidéo, des invités, des cadeaux, etc… Mais elle accompagne aussi la mariée du début à la fin ! La rabbanoute, le mikvé, la robe de mariée de ses rêves… Absolument tout ! Et comme le dit Karine : « Elle est ma meilleure amie du début à la fin. Elle peut compter sur moi si elle a des questions, une angoisse, et m’appeler à n’importe quel moment. C’est un investissement à 100% et surtout nous travaillons avec le cœur ». « Un jour, un événement », tel est le credo de l’agence, afin d’être disponible et présents pour vous le jour J ! Karine dispense également aux futurs mariés qui le souhaitent un « coaching » complet pour aider à gérer l’aspect psychologique, émotionnel, mais aussi matériel, et faire ainsi de votre événement un jour absolument parfait. « Les détails font la perfection, et la perfection n’est pas un détail ». Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site : www.rkwedding.co.il Ou contactez sans plus attendre Karine Raheli Amsellem au : 072 392 57 92 Agence « RK Wedding », Habanaïm 19, Ashdod.

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PEOPLE Par VANESSA ATTALI

JEAN-JACQUES GOLDMAN : PUISQUE TU PARS…

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e pleurez pas les Roulas ! Moins de cinq heures d’avion et vous êtes déjà à Londres ! Et oui, un an après avoir quitté Les Enfoirés, le Roul le plus discret du show biz, à savoir Jean-Jacques Goldman, a pris la décision cette fois de quitter la France pour s’exiler à Londres où il a trouvé dans la banlieue ouest une jolie demeure très british louée pour deux ans pour la somme de 1,2 millions d’euros ! La personnalité préférée des Français s’y est installée avec son épouse Nathalie et leurs trois filles Maya, Kimi et Rose, âgées respectivement de 12, 11 et 9 ans, car, selon ses dires, il aurait besoin de changer d’air pour raisons familiales ! Ses filles étant encore très jeu­nes, il aimerait qu’elles découvrent un autre pays, une autre façon de vivre et, surtout, qu’elles deviennent bilingues ! Selon un de ses proches, le couple avait déjà commencé à prospecter dès le printemps dernier pour la maison qu'ils occupent désormais. C’est donc une décision mûrement réfléchie et sans doute préméditée depuis longtemps pour le chanteur qui interprétait déjà « Puisque tu pars ». En tout cas, « Là-bas, tout est neuf… » mais l’artiste continue à vivre dans la plus grande discrétion et simplicité : exit les taxis et au-

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tres chauffeurs privés, il préfère se déplacer dans les rues londoniennes à pied, en vélo ou en métro pour aller chercher ses filles à l’école et faire ses courses au supermarché. Comme à son habitude, notre JJ adoré ne roule pas des mécaniques et demeure « the best of the Rouls’ » !

TOMER SISLEY SE MARIE AVEC SON EX !

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u risque de vous décevoir les Roulas, nous sommes dans l’obligation de vous annoncer une bonne nouvelle : le beau et séduisant Tomer Sisley va se marier ! Et oui, presque vingt ans après leur premier baiser, Monsieur « Largo Winch » a recroisé cette jolie brune piquante avec qui il était sorti quand il avait 25 ans et a littéralement craqué ! Son ex-petite amie qui deviendra bientôt sa future femme n’est autre que Sandra Zeitoun de Matteis, ex-femme du grand producteur Valéry Zeitoun et chroniqueuse depuis la rentrée dans l’émission de Camille Combal, sur C8 ! Quand bien même chacun a roulé sa bosse, les deux tourtereaux ressemblent toujours à des gosses donc inutile de se rouler une galoche, il a suffi d’un regard entre eux pour comprendre l’évidence et nous n’avons plus qu’à leur dire : Mazal Tov !

JENIFER PAS TRÈS ROULA

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omme à chaque fois, les langues se délient sur les réseaux sociaux après les NRJ Music Awards. Aussi, autant Amir a fait parler de lui pour les trophées qu’il a remportés, autant Jenifer a fait parler d’elle mais pour une autre raison ! Quand bien même la première gagnante de la Star Academy est arrivée à cette cérémonie resplendissante dans sa robe rose en soie signée Gucci (d'une valeur de 3 980 € !), on ne peut nier qu’elle est apparue très amincie. À tel point que sur Twitter, de nombreux fans se sont inquiétés pour la santé de la chanteuse : « Jenifer est trop maigre… Ça m'inquiète je vous promets », « Jenifer elle est vraiment belle, mais elle est maigre de ouf », « Jenifer c'est une superbe femme, mais purée, j'ai trop envie de lui donner à manger », « My god je la voyais pas mince à ce point ! » . Jeny, il ne nous reste donc plus qu’une chose à te souhaiter pour rester dans la cour des grandes Roulas : « Viens faire un petit tour en Israël passer quelques Chabbats. On va rouler du couscous pour toi ! ».

AMIR LA CONSÉCRATION

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e cherche plus Amir, tu as trouvé ! Tu as trouvé ta voix et ta voie ! En


2014, tu arrives finaliste de l’émission The Voice 3 et tu te maries avec la jo­lie israélienne Lital. En 2016, tu es choisi pour représenter la France à l’Eurovision et tu réussis à te placer 6ème de la compétition avec ton titre « J’ai cherché » et pour finir l’année en beauté, tu remportes le prix de la révélation francophone ainsi que le prix de la chanson francophone aux NRJ Music Awards ! En moins de deux ans, tu es devenu la star franco-israélienne qui a su s’imposer dans le paysage musical français et malgré tout ça, tu ne roules pas des épaules ni des mécaniques ! Bravo Amir, tu restes vraiment notre Roul favori !

ARTHUR : TENSIONS AVEC SA VAHINÉ

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l y a de l’eau dans le gaz entre l’animateur vedette de TF1 et l’ancienne Miss France ! Il semblerait que malgré quatre ans d’amour et la venue au monde d’une petite fille prénommée Manava, Arthur et la jolie Mareva Galanter ont de plus en plus de mal à s’entendre ! La preuve : le présentateur des enfants de la télé a passé les vacances de la Toussaint seul à New York avec son fils de cinq ans tandis que sa compagne s’est envolée de son côté pour Tahiti avec leur fille ! Une triste

nouvelle pour Roula Magazine… pas de quoi se rouler par terre !

TAL CÉLIBATAIRE MAIS EN PLEINE GLOIRE

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ouveau look, nouvelle vie, nouvel album… Comme toutes les vraies Roulas, Tal semble prête à relever tous les défis ! En janvier dernier, la jeune chanteuse israélienne de 26 ans apparaît métamorphosée, abandonnant ses cheveux raides foncés pour un carré bouclé plus clair. En mai, elle quitte son compagnon Anthony Nieto avec qui elle est depuis cinq ans. En octo­bre, elle sort son troisième album épo­nyme « Tal » et le 12 novembre, elle remporte le trophée de meilleure Artiste francophone féminine de l'année face à Jenifer ! Enfin, le 29 novembre, elle rejoint le jury de l’émission La France a un incroyable talent sur M6 afin d’aider Hélène Ségara, Gilbert Rozon, Kamel Ouali et Éric Antoine à choisir les vingt artistes qui participeront aux demi-finales. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année 2016 est l’année de tous les changements pour Tal mais une chose à retenir, c’est que la jolie chanteuse est désormais un cœur à prendre... Avis aux Rouls qui nous lisent ! Roula mag 33


Rencontre avec

�lie

C

’est un homme aux multiples talents, qui a été capitaine de l’équipe de France de volley-ball dans sa jeunesse, conseiller municipal de la commune de ­Neuilly-sur-Seine il y a quelques années, mais c’est surtout un cinéaste de génie qui additionne les casquettes et les succès… Il est à la fois réalisateur (« Ô Jérusalem », « L’origine de la violence » sorti en mai 2016 avec Richard Berry, « Paroles et musique », et bien d’autres encore), scénariste, acteur, écrivain, producteur de films et de comédies musicales, parmi lesquelles l’extraordinaire et inoubliable « Les 10 Commandements » sortie en 2000 (1,8 million de spectateurs, plus de 800 représentations à travers le monde !), et encore plébiscitée aujourd’hui… Il a fait son Alyah en 2013, et il crée l’événement aujourd’hui en mettant en scène la pièce à succès « Le Prénom », écrite par Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte, représentée pour la première fois à Paris en 2010, avec entre autres Patrick Bruel et Valérie Benguigui dans les rôles principaux. Le pitch : « Vincent, la quarantaine triomphante, va être père pour la première fois. Invité à dîner chez Élisabeth et Pierre, sa sœur et son beau-frère, il y retrouve Claude, un ami d’enfance. En attendant l’arrivée d’Anna, sa jeune épouse, on le presse de questions sur sa future paternité dans la bonne humeur générale... Mais quand on demande à Vincent s’il a déjà choisi un prénom pour l’enfant à naître, sa réponse plonge la famille dans le chaos… ». La pièce connaît un tel succès que l’adaptation cinématographique voit le jour 2 ans plus tard, en 2012, avec les mêmes comédiens. En cette fin d’année 2016, la pièce débarque pour notre plus grand plaisir en Israël, dès le 26 décembre à Tel Aviv, puis sera en tournée dans tout le pays. Cette production signée Bernard Bitan et Igal Cohen pour « Cohen-Bitan Entertainment », est mise en scène par le (très) grand Elie Chouraqui… Rencontre.

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Crédit photos / FRANCKMAGES - 058 723 1931

Roula Magazine : Bonjour Elie Chouraqui, je suis ravie de vous rencontrer, je sais que le temps vous est compté car la date fatidique approche… Elie Chouraqui : Bonjour… Oui ça approche, on travaille, on est très studieux, on travaille tous les jours avec beaucoup d’enthousiasme, c’est un grand challenge pour moi…

Roula Magazine : J’ai eu l’occasion de voir la pièce « Le Prénom » à Paris, il y a quelques années, mais pourquoi avoir choisi de mettre en scène cette pièce en particulier ? Et pourquoi en Israël ?

Elie Chouraqui : Je vais vous expliquer, je ne l’ai pas choisie… Vous savez, moi j’aime beaucoup les hasards, les portes qui s’ouvrent ; et j’ai un ami qui un jour m’en a parlé, (un couple de comédiens, ndlr), en me disant qu’ils étaient en train de mettre en place la pièce, en Israël. Evidemment j’avais beaucoup aimé, je l’avais vue à Paris, avec Patrick Bruel, je l’ai vue aussi au cinéma, et j’ai dit « écoute, c’est une très bonne idée ». Cet ami est revenu en me demandant si ça pourrait m’intéresser de mettre en scène « Le Prénom » ?... Je n’ai pas répondu tout de suite, mais je me suis dit que dans cette pièce il y avait beaucoup de sujets à traiter qui me tenaient à cœur, les thèmes liés à la famille, au passé, à la jeunesse, aux rapports d’amitié aussi, à la fraternité… Alors j’ai répondu « Oui, oui ça m’intéresse, pourquoi pas… ». J’ai rencontré ensuite toutes les équipes, j’ai longuement parlé avec eux, savoir quels étaient leurs désirs, et je me suis dit pour une première mise en scène en Israël, pourquoi pas prendre une pièce qui est une comédie « de grand boulevard » et en faire quelque chose qui soit un peu différent, plus émouvant, avec une vision un peu différente que ce qui a été fait à Paris. C’est une rencontre qui m’a donné envie. Roula Magazine : Avez-vous participé au casting ? Comment s’est fait le choix des comédiens ?


Crédit photos : Elie Chouraquie / DR

Elie Chouraqui : Non pas du tout ! L’équipe était déjà en place ; la seule façon dont j’ai participé au casting a été d’inter-changer les rôles. Les personnages étaient déjà attribués et moi j’ai redistribué les personnages. À la première lecture qu’on a faite, je me suis dit que c’était une aberration de faire ça dans ce sens là, il fallait reconsidérer les choses, et j’ai effectivement redistribué les rôles.

Roula Magazine : On peut dire qu’il s’agit de votre première mise en scène en Israël ?

Elie Chouraqui : Ce n’est pas exactement la première mise en scène parce-que j’ai fait le film « Ô Jérusalem », que j’ai tourné à Jérusalem évidemment, et j’ai beaucoup tourné à cette époque là avec des équipes israéliennes. Donc c’est vrai que c’est une première mise en scène globale, mais ce n’est pas la première fois que je travaille en Israël. Maintenant ça m’amuse de voir les réactions que va faire naître la vision que j’ai de la pièce. La Première va avoir lieu à Tel Aviv, donc c’est vrai que ça change beaucoup la donne… Mais bon, moi j’aime raconter une histoire, j’aime mettre en scène, donc que ce soit en Israël en France, aux États-Unis, en Italie, en Allemagne, à chaque fois c’est un plaisir… Même si on a fait notre Alyah, même si on habite un pays qui n’est plus la France, c’est vrai qu’on a notre culture française. C’est notre éducation, c’est la façon dont on voit les choses, et même quand on habite à l’étranger on a soif de cette culture française. Roula Magazine : Alors justement Elie Chouraqui, est-ce que vous avez d’autres projets pour nous à moyen terme, francophones en Israël, à nous faire partager et à faire découvrir également aux israéliens ?

Elie Chouraqui : Ce qui me tient particulièrement à cœur, c’est que j’aimerais vraiment amener « Les 10 Commandements » en Israël… Je travaille dessus, ce n’est pas simple parce-que c’est un gros projet, que j’ai d’ailleurs actuellement repris en France, à Bercy, et on repart en tournée en France en début d’année prochaine. Mais c’est vrai que j’adorerais entendre chanter et voir le spectacle « Les 10 Commandements » en Israël. C’est une chose que j’ai en tête depuis longtemps, ça me tient vraiment à cœur, mais il faut beaucoup d’énergie. Ce n’est pas facile parce-que c’est une équipe de 50 personnes, et une équipe technique de 50 autres personnes, des décors colossaux, il y a donc un problème économique que j’essaie de résoudre et que j’espère réussir à résoudre. C’est un spectacle qu’on ne se lasse pas de voir ; on l’a repris à Bercy et

c’est comme si c’était la première fois… Et j’espère qu’on pourra le faire peut-être en 2018 en Israël… En attendant la représentation du spectacle « Les 10 Commandements » avec beaucoup d’impatience en Israël, toute l’équipe de Roula Magazine souhaite une grande Hatsla’ha à Elie Chouraqui et à toute l’équipe de la pièce « Le Prénom ». À Tel-Aviv les 26 et 27 Décembre à 20h30 au théâtre Tsavta ; À Jérusalem le 3 Janvier à 20h30 au Théâtre Beth Shmuel, et à Ashdod le 5 Janvier à 20h00 au Yad Lebanim. Réservations au 07.47.26.81.67 ou au 03.602.36.19.

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Dossier Spécial

dossier special

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ous sommes au VII siècle, au cœur du Massif des Aurès entre l'ouest de l'Algérie et la Tunisie actuelles. Lorsque les Ara­ bes musulmans dirigés par Hassan Ibn al Nu'man al Ghassani décident de conquérir l'Afrique du Nord pour y imposer la parole du Prophète (mort cinquante ans plus tôt), ils chassent les Byzantins et détruisent Carthage. Mais c'est sans compter sur la résis­ tance Berbère, orchestrée par la Kahéna, femme guerrière, Reine de L'Aurès qui a combattu énergiquement et vaillamment et a tenu en échec les Arabes, jusqu'à leur infliger de sanglantes et cuisantes défaites. Au milieu des batailles, des embuscades, des trahisons, elle a livré un combat sans merci, à l'énergie sans faille contre cette puissance montante, tout près d'imposer sa loi en Ifriqiya (royaume d’Afrique du Nord comprenant la Tunisie,l’est de l’Algérie, l’ouest de la Libye). De son vrai nom « Dihya ou Damya », le surnom de la Kahéna possède plusieurs significations. En effet, il dési­gne à la fois, une prêtresse, une prophétesse mais également une divine­ resse voire une sorcière. Fille unique, elle est élue par sa tribu, les « Djéraoua », peuple berbère héritier d'une tradition juive, après la mort de son père Thabet. A l'époque romaine, les juifs sont nombreux en Afrique du Nord. Selon certains, ils y sont venus librement au fil des siècles avec les Phéniciens tandis que d'autres y ont été déportés par Trajan après avoir tenu tête aux légions romaines. Ainsi, ont-ils participé à la conversion de nombreuses tribus berbères. Ignorée par son père, déçue de n'avoir eu un fils, elle grandit seule, est devenue un « garçon manqué ». Elle s'occupe surtout des enfants et des animaux qu'elle soigne tendrement à l'aide de plantes. C'est ainsi qu'elle sauvera son poulain blessé, refusant qu'on l'abatte. On dira même qu'elle l'a guéri « en murmurant à son oreille ». Nicholas Evans, l’auteur de « L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux » se serait-il inspiré de l’histoire de la Kahéna qui se passe treize siècles auparavant ?

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Excellente cavalière, Dahya est une Amazone, comme ces guerrières de l'Anti­ quité, à qui on avait mutilé un sein pour qu'elles puissent mieux tirer à l'arc. A l'approche de la menace islamique et refusant de renier sa foi et sa liberté, la Kahéna va rassembler les peuplades de l'Ifriqiya, de la Mauritanie et de la Numidie, prendre les armes et asséner une terrible défaite aux Ara­ bes. Elle devient de fait le symbole de la résistance berbère, une héroïne insoumise. Mais les Arabes préparent leur ven­ geance. Elle décide, alors d'avoir recours à la politique de « la terre brulée », pour dissuader les envahisseurs de s'approprier leurs terres et le fruit de leur labeur. Mais ses guerriers sont choqués, refusent de se déshonorer de la sorte. Ils désertent. La Kahéna se fait cruelle pour se faire obéir. La discorde se répand.

Les Arabes avertis, en profitent ; sa défaite est imminente. Trahie, Dahya se réfugie dans l'amphithéâtre d'El Jem (Tunisie). Elle est capturée, emprisonnée puis décapitée en 701. Sa tête est envoyée en trophée au Calife Abd al Malik, en Syrie. Selon d'autres sources, elle aurait été jetée dans un puits, au lieu-dit Bir-el-Kahina. A sa mort, la voie vers l'Atlantique et l'Andalousie est ouverte aux Arabes. La Reine, la Kahéna a lutté jusqu'à son dernier souffle. Elle aurait pu changer l'Histoire... Alors, qui était-elle vraiment ? Sans conteste, une femme exceptionnelle, avant-gardiste. De la trempe de Déborah, Yaël ou Yéhoudit....! Elle combat l'ennemi avec témérité. Belle et rebelle, c'est une femme libre, une nomade qui vivait sur son cheval. A la beauté envoûtante, aux charmes puissants, les romanciers Magalie Boisnard et Didier Nebot qui l'ont étudiée la décrivent avec des yeux couleur

lavande et une chevelure abondante miel ou de feu. C'est une femme sans voile, sauvage, sans mari, cavalière émérite, archère agile, impudique, passionnée. Mais c'est aussi une mère digne et fière, qui pour protéger ses deux fils voués à une mort certaine, leur ordonne de s'allier à l'ennemi. Féministe bien avant le Moyen-Âge, maîtrisant parfaitement l'art de la guerre, fin stratège militaire, elle commande, elle juge, administre, protège. Elle galvanise. Elle nous aura sans doute fait penser à Jeanne d'Arc, à La Valkyrie ou à Zénobie, charismatique, emplie d'une lourde charge symbolique. Mythe ou réalité ? Elle ne nous laissera pas indifférent ! Une chose est sûre : C'est vraiment une sacrée Roula ! Voici les propos allégués à la Kahéna par l'auteur Yacine Kateb, troublants d'actualité : « Les Arabes m'appellent Kahina, la sorcière. Ils savent que je vous parle, et que vous m'écoutez... Ils s'étonnent de vous voir dirigés par une femme. C'est qu'ils sont des marchands d'esclaves. Ils voilent leurs femmes pour mieux les vendre. Pour eux, la plus belle fille n'est qu'une marchandise (...) Ils l'enveloppent, la dissimulent comme un trésor volé (...) Il ne faut surtout pas qu'elle parle, qu'on l'écoute. Une femme libre les scandalise, pour eux, je suis le diable. Ils ne peuvent pas comprendre, aveuglés par leur religion. »

Naomi Bénétasse


L'existence de la Kahéna est une réalité historique politique mais compte tenu du contexte et du caractère si particulier de cette femme hors-norme, nombre d'interprétations et de légendes en ont découlé. Tantôt admirée ou haïe, son épopée demeure en grande partie méconnue. Voici l'histoire de la Roula Berbère... Roula mag 37


Point de Vue

Les 32 conseils Pour booster votre Chalom Baït !

Par gabriella Bismuth

Booster ? Oui, comme nous dirions booster vos défenses immunitaires ou vous dopez en vitamines. Ce mois-ci Roula Magazine vous donne 32 astuces (32 guématria le "coeur") pour avoir la paix, enfin non je veux dire que ça soit juste une ambiance cool chez vous entre mari et femme. Quelques conseils, sans prétention, mais qui marchent ! Faites le test (sur la durée hein! pas sur une demi-journée). Vous allez surprendre votre conjoint qui appréciera, et qui changera aussi...

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POUR ELLE 1- Pourquoi y a t’il un gap si grand entre le moment où vous êtes prête pour une sortie à un mariage - mascara double volume, teint sans défaut, vêtements Roulaclasse, talons qui donnent une allure de mannequin, le regard vif, et, votre tenue quand vous êtes à la maison et que personne ne vient - j’ai pas de sortie prévue - je reste à la cool = chaussons, grosses chaussettes, et gros sweat limite mité ? Quoi votre mari aime ce look ? 2- Raccrochez le téléphone quand votre mari rentre, c’est agréable d’être bien reçu par sa Roula chérie. 3- Montrez un visage avenant, souriant ( vous êtes contente de le voir rentrer n’est ce pas ? ) 4- Laissez votre mari atterrir un peu avant de lui parler de tout ce qui vous est arrivé dans la journée. Entre le moment où il quitte le bureau et où il rentre il a besoin d’un temps de pause, pour être pleinement avec vous par la suite. 5- Encouragez votre mari, dites lui que vous pouvez compter sur lui, et à quel point vous l’admirez. 6- Voir nos amies Roulas, on adore, mais réservez du temps pour votre mari. 7- Ne comparez pas votre mari à un autre homme (frère, père, ami), son égo serait trop blessé. 8- Quand votre mari prend du temps pour vous aider, remerciez le ! Même si aujourd’hui beaucoup d’hommes participent, rien n’est un dû. Et plus votre mari sent votre reconnaissance, plus il aura envie de vous secourir. 9- Nous les Roulas, nous savons faire plusieurs choses en même temps, téléphoner et faire la vaisselle, lancer un repas et donner un goûter au petit. Les maris sont impressionnés par ça. Mais pitié, quand ils vous parlent stoppez tout. Sinon, ils ont l’impression que vous ne les écoutez pas. Et ça, ça ne passe pas. POUR LUI 10- Lorsque votre femme vous demande un conseil sur une situation, ne dites pas du tac au tac “chépa” (je ne sais pas, je traduis pour les israéliens qui nous suivent) . Réfléchissez (ou faites semblant du moins si ce n’est pas le moment pour vous d’y penser). Votre épouse se sentira un peu soutenue. 11- Complimentez votre femme, ça, c’est sans modération : sur ses tenues, dites lui qu’elle est belle, que sa cuisine est délicieuse et que c’est une mère extraordinaire. (vous pouvez changez les ­adjectifs hein...). 12- Ne critiquez pas sa cuisine ! Soyez des grands garçons, si le plat manque de sel, salez ! Inutile de le lui faire remarquer. Une femme est très susceptible sur sa cuisine (entre autres). 13- Ne rentrez pas en téléphonant, c’est agréable de voir son mari disponible pour retrouver sa famille. 14- N’appelez pas votre­femme par le prénom de votre mère. C’est un lapsus difficile à accep­ter, même si votre épouse et votre mère s’adorent. 15- Demandez à votre femme si elle a passé une bonne journée (même si elle ne travaille pas en extérieur, sa journée est plus physique qu’assise derrière un écran). Elle sentira que vous vous intéressez à son quotidien. 16- Si votre épouse vous demande si elle a maigri, n’employez jamais le mot “non”. Inversement, si elle vous demande si elle a grossi, n’utilisez pas le mot “oui”. Préférez : “peut-être”, “c’est possible”, ou “je n’ai pas remarqué” selon la question. Ça c’est un Roul de conseil de Chalom baït.

17- Messieurs encouragez votre femme, elle en a besoin. Oui elle gère la maison, les enfants, le travail. Prenez la place d’une femme, une journée, et vous verrez... Des encoura­ gements la renforceront et lui montreront votre estime pour elle. 18- Si votre femme vous dit qu’elle est fatiguée, ne lui dites pas “va dormir”, alors qu’elle a encore 3 machines à plier, les 2 petits à laver, et le repas à préparer. Le top du top en réponses seraient, “en quoi puis-je t’aider ?” (mais risqué si vous n’avez pas l’envie ni le temps d’aider), en n°2 : “je comprends chérie, avec tout ce que tu fais” (empathique et classe), en n°3 “j’ai une petite demi-heure pour te laisser te reposer si tu veux avant de partir, je surveille les biquets“ (mais ne laissez pas les Rouls de gosses derrière la porte de la chambre jouer alors qu’elle se détend). 19- Ne tapez pas un sms quand votre femme vous parle. 20- Ne comparez pas votre femme avec une autre, même si c’est sa mère ou sa soeur. POUR LES DEUX 21- N’essayez pas de changer l’autre. 22- Ne vous faites pas des reproches. Parlez vous, demandez pourquoi etc... 23- Arrêtez de vous plaindre sans arrêt. Se confier oui, si une situation vous pèse, se plaindre, c’est lourd. 24- Ne mêlez pas vos parents en cas de dispute. Franchement, un parent se range toujours du côté de son enfant, et cela risque d’attiser du ressenti envers le beau-fils ou la belle-fille. 25- N’oubliez pas de lui souhaiter son anniversaire (oui ça arrive). Créez un agenda avec des rappels (anniversaire, anni­versaire de mariage...) 26- Soyez empathique. Même si pour vous, ce n’est pas si grave que le petit Roul ait vidé l’armoire et que tout est à replier. 27- Ne critiquez pas vos beaux-parents devant votre moitié (ne critiquez personne tout court !) 28- Soyez attentionné, même un minimum. Préparez lui son repas préféré mesdames, messieurs achetez un bouquet de temps à autre n’attendez pas une occasion, créez la. Certains Rouls de maris achètent une fleur à leur femme tous les vendredis en l’honneur de Chabbath. C’est Roul ça ! 29- Envoyez des sms dans la journée pour lui dire des mots gentils, ou laissez un post-it sur la table. 30- Ne vous laissez pas aller (poids, hygiène, brossage de dents...). 31- Réservez-vous un moment rien qu’à vous, sans les enfants. Même si ce n’est qu’une fois par mois ou tous les 2 mois. Un petit resto, un café le midi en bas du travail… 32- Dites vous je t’aime, et dites ce que vous aimez chez l’autre.

Enfin, n’oubliez pas un point primordial développé dans notre article en page 40 sur l'importance des câlins dans le couple !!

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Dossier Spécial

dossier special

Sexe

Bien oui depuis des années de nombreux journaux, d'études et de psychologues trucmuches nous bassinent avec ça. Combien de fois par jour, par semaine ou par an (oup’s) pour certains, bref… Mais enfin, ils ont peut-être raison ?

S

i on s’accorde tous à dire que le manque de sexe dans un couple amène à la dérive du couple, partons du principe qu’un couple peut mieux fonctionner… S’il rajoute du sexe dans sa vie !

quelles bêtises on entend parfois ! Donc si votre Roul est tendu en ce moment, demandez vous chères Roulas depuis combien de temps vous n’avez fait de galipettes avec lui ? Ah oui c’est vrai, ça fait 3 semaines déjà….

Alors oui aujourd’hui Roula Magazine, vous encourage à booster votre vie ­sexuelle, pour vivre plus heureux.

Il est vrai, que nous les supers femmes Roulas que nous sommes, enchaînons trois journées en une : le travail, la maison, les Rouls d’enfants et la re-maison et bien oui le soir, on est KO, mais investissons pour notre couple !

Selon le site psychologies.com, le sexe serait même bon pour la santé : “Chez les femmes c’est l’abstinence, mais aussi l’insatisfaction qui aug­ menterait les risques d’infarctus du myocarde. Chez les hommes, selon une étude de l’université de Bristol de 1997, le risque de mortalité car­ dio-vasculaire est divisé par deux pour les amateurs de plaisir sexuel. Excellent exercice physique, l’activité sexuelle augmente la fréquence cardi­ aque, élimine les toxines par la sueur et tonifie les muscles”. Ah, si en plus on économise la salle de sport (chouette) ! Rappelez-vous ce livre, les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus ou l’inverse, (ça dépend des couples me direz-vous !). Et bien on le sait, oui, que les hommes et les femmes n’attendent pas la même chose. Et ils ne sont pas faits pareil. Si une femme peut se passer de sexe plus longtemps, sachez qu’un homme lui, devient vite très irritable, nerveux voire même agressif. C’est HORMONAL ! Rien à voir avec le fait de se “maîtriser”,

Dans le Judaïsme, vous seriez surpris d’apprendre que beaucoup de choses sont permises… Et pas toutmagtaboues ! 40duRoula

Une gynécologue nous a fait remarquer qu’un gros pourcentage de couples divorcent après l’arrivée du 1er bébé. Pourquoi, alors que ce moment devrait souder la famille ? Sa réponse : après le 1er bébé, la femme est focalisée sur le nouveau-né et laisse “tomber” son mari. Plus ou quasi plus de sexe. C’est ce Roul qu’on a choisi pour la vie, qu’on aime et qu’on veut garder ? Pareil pour vous chers Rouls, soyez tous un peu “attentifs” et sachez qu'un peu d'efforts feront le plus grand bien à votre couple. Messieurs, avant de passer à l’acte pur et dur (lol), donnez à votre femme ce qu’elle attend : les préliminaires, les câlins, les mots doux…. Et pendant, ne pensez pas qu’ à vous. Sinon pas étonnant que votre femme n’ait pas trop envie. Mesdames, offrez à votre mari ce qu’il apprécie : une jolie nuisette par exemple, à la place de la chemise de nuit Mickey... Achetez des nouveaux dessous qui vont le surprendre, pas besoin d’aller loin, chez Afrodita, il y a tout ce qu’il faut : string en dentelle ou avec des perles, voyez ce qui excite votre mari ! Vous pourrez aussi aller chez H&M, le rayon lingerie est bien fourni, ou alors, regardez du côté de la nouvelle marque hyper tendance “Vivi”, créée par deux Roulas 'Hadachotes. Même si les maris nous aiment de manière globale, pensez aux nombreuses belles filles dehors, la concurrence est rude et c’est agréable qu’il vous trouve aussi jolie et sexy. Quand les enfants sont

couchés, créez des moments à vous, musique ou bougies, mais ne tombez pas dans la routine qui tue le couple. Faites vous des massages, pre­nez un bain ensemble, allez à l’hôtel… Enfin retrouvez-vous comme aux premiers jours ! Les psychologues ont également remarqué que les couples qui sont épanouis sexuellement, ne vivent pas leurs problèmes de la même façon que ceux qui n’ont pas une vie sexuelle très satisfaisante. Pourquoi ? Parce que le couple vit de manière plus légère et plus détendue. L’homme et la femme sont plus complices et plus soudés. C’est agréable, les caresses, les mots doux et prendre du plaisir. Ça joue sur nos hormones ! Qu’en dit le judaïsme dans tout ça ? Sachez que faire l’amour dans les périodes où sa femme est permise (pas nida bien sûr) est une MITSVA ! (Youpi ! Si en plus on marque des points avec le Créateur c’est top) . Bah oui, la ketoubah que vous avez signée, et bien il y a écrit messieurs les Rouls que vous devez entre autres, vêtir votre épouse, l'honorer et la réjouir (ça rime avec...). Sachez également qu’il n’est pas du tout honteux de poser à son Rav ou à sa Rabbanite des questions un peu intimes. Oui, ce sont eux qui vous ont formés pour le mariage (ce qui est permis, pas permis, à quelle heure, dans quelle position lol…), même s’il y a des divergences suivant les tendances, séfarades et ashkénazes, vous serez surpris de voir que beaucoup de choses sont permises et pas TABOUES du tout ! En plus celui qui réjouit sa femme a toutes les chances de voir la bra’ha chez lui, alors foncez au lit ! Au total voici l’équation de Roula Magazine pour ce mois-ci : Plus de calins = plus de détente = moins de disputes = moins de problème de santé = plus de sous = plus de complicité chez vous = plus de mitsvotes ! D’habitude c’est Roula qui teste pour vous, maintenant, testez chez vous, vous verrez la différence ! Shochana Roulabovitch

Consultante spécialisée en thérapie de couple


Sexe la bonne equation

Et si la solution c'était le sexe dans le couple ? Roula mag 41




Le Guet

Et ces lâches qui s'en servent pour faire souffrir leurs Ex...

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on coup de gueule de ce moi-ci, concerne les maris qui refusent de donner le divorce à leur épouse. Le mois dernier, dans le Roula Magazine n°5, nous avions pointé du doigt comme “PAS ROUL”, la situa­tion de Yehoudit, cette femme juive, française de 35 ans qui vit avec 5 enfants. Depuis 3 ans, son exmari refuse de lui donner le guet (accord de divorce religieux), « le seul moyen aujourd'hui pour retrouver ma liberté est de céder au chantage financier pour qu'il me libère du mariage religieux. Je ne compte pas céder au chantage » clame t’elle haut et fort. Cette femme a eu le cran de faire signer une pétition, qui tourne sur tous les réseaux sociaux, et qui devra être remise au grand rabbin de Paris, le rabbin Michel Gugenheim. (à l'heure où l’article est en rédaction, elle aurait été reçue par le Beth Din ndlr) Yehoudit n’est qu’un exemple parmi plusieurs centaines voire des milliers à travers le monde. Ce sujet d’actualité est une véritable crise, que vivent certaines femmes dans tous rangs sociaux et dans n’importe quel pays. Pourquoi en 2016, les procédures sont si longues, lorsque le mari refuse de divorcer pour “embêter” sa femme ? Pourquoi doivent-elles dépendre du bon vouloir de certains maris qui utilisent la Torah pour refuser de les “libérer”, les empêchant ainsi de refaire leur vie ? Par punition, par haine ? Les Agounots (les femmes juives enchaînées) ne peuvent plus se remarier, certaines finissent par vivre des situations dramatiques et commettent parfois de graves fautes. (un enfant né d’une union entre un homme et une femme non divorcée est appelé mamzer). Le mari a le droit de refuser d’accorder à sa femme le divorce selon la Torah, mais quand les raisons sont uniquement motivées par le besoin de vengeance je dis NON ! Je suis révoltée contre ces hommes qui se comportent ainsi ! Que peut-on faire contre ces “voyous” ? Selon le Time of Israël, Outre Atlantique, les choses bougent enfin pour les femmes. Le conseil Rabbinique d’Amérique compte demander aux couples qui souhaitent se marier, d’établir un contrat prénuptial, pour être sûr que certains maris ne refusent pas de donner le guet si le cas se présentait (le journal ne précise pas si l’on parle de rabbins réformistes ou non, ndlr). Et si la solution c’est le contrat prénuptial ? Ainsi hommes et femmes ne seraient pas “menottés”. Très récemment, on apprend que le ministère de la Justice en Israël va également mettre son nez dans cette crise et compte poursuivre les hommes qui enchaînent volontairement leur ex-épouse. Le Tribunal Rabbinique ne serait plus le seul à pouvoir prononcer le divorce. Le ministère de la Justice veut même aller jusqu’à l'inculpation.* Que font les Rabbanims aujourd’hui face à ces “maris-voyous” qui n’hésitent pas parfois à disparaître dans la nature et à refaire leur vie ? Beaucoup de questions se bousculent dans ma tête et je trouve cette situation injuste pour ces femmes ! Je me tourne vers le Rav David Touitou, qui a accepté de répondre à quelques unes de mes interrogations. Léa Tov : Rav Touitou chalom, que pensez-vous de ces hommes qui refusent de donner le guet à leur femme, parfois même pendant plusieurs années ? Rav Touitou : Aujourd’hui, on se retrouve face à une véritable crise. Maintenir une femme enchaînée, c’est inadmissible et je suis totalement contre. Derekh erets kadma la Torah (Le savoir vivre précède la Torah). La Torah n’est pas défectueuse, mais ce sont les hommes qui s’en servent mal. Les maris qui font un chantage financier ont une attitude déplorable. Certains époux acceptent le divorce à la seule condition que la femme leur donne une très grosse somme d’argent en retour ! Ce n'est pas acceptable aussi bien pour la morale et à plus forte raison pour la Torah. Car même si la Torah accepte le divorce si aucune autre solution n’a été trouvée, cela ne doit pas passer au travers des larmes ni par la “caisse du commerce”. Pourtant, ces cas se voient régulièrement. Si un homme n’a pas réussi son mariage, qu’il réussisse au moins son divorce, en ouvrant les yeux et en sauvant ce qui peut être

sauvé, je veux parler des enfants, car ils souffriront de la séparation. Autant le faire intelligemment. Léa Tov : Qu’est-ce qui se passe quand un homme refuse de donner le guet ? Rav Touitou : Sachez qu’il existe des femmes qui refusent également de donner le guet à leur mari. On n’en parle pas, mais c’est une réalité. Avant de parler de guet, le couple doit d’abord tout faire pour sauver leur mariage. Il faut faire un chalom baït chez des Rabbanims professionnels, et avoir tenté le maximum pour préserver ce qui peut l’être. Si vraiment tout a été tenté, et que la seule issue est le divorce, le mari doit donner le guet à sa femme. Les Dayanims consentiront que la seule solution est celle-ci. Selon la Torah, c’est un devoir de donner le guet si tout a été tenté au préalable. Mais s’il refuse, et parfois comme cela arrive, traîne pour le donner, le Beth Din dispose de certains moyens de pression. Dans certains pays, le mari est menacé, harcelé, voire “frappé” s’il tarde à donner le guet à sa femme juste pour la faire souffrir. En Israël, le Beth Din a force de loi pour mettre même le mari en prison jusqu’à qu’il donne le guet. Léa Tov : Qu’est ce qui pousse un mari à ne pas donner le guet à sa femme ? Rav Touitou : Mis à part la peine qu’il ressent en premier lieu, cela peut être un sentiment de vengeance, mais parfois l’espoir aussi, de voir sa femme changer d’avis et revenir. Enfin on trouve également souvent l’aspect financier. Un homme n’a pas envie de “perdre” de l’argent, et c’est démultiplié si la femme veut divorcer pour quelqu'un d’autre. Parfois, chez certains, cela peut être par prin­cipe « pas de guet car chez nous ça ne se fait pas... » Il peut exister encore d’autres raisons. Même si cela ne justifie en rien l’attitude lamentable de certains maris, il existe des cas de femmes qui mettent une énorme pression financière et imposent des conditions budgétaires presque impossibles. En Israël la justice et les lois Anglo-turques sont plus du côté de la femme que pour l’homme. C’est terrible, des maris préfèrent abandonner femme et enfants par lâcheté tant la pression est forte pour eux et qu’ils vont “perdre” de l’argent. Ils ne veulent pas suivre les exigences que la femme a imposées. Léa Tov : Quand tout a été tenté, comment un couple peut divorcer “intelligemment” ? Comment pousser l’homme à donner le guet à sa femme sans en arriver à des extrêmes ? Rav Touitou : D’abord aller le voir le Rav de la communauté, ou un Rav que le couple connaît bien, pour intervenir et faire accepter l’idée de donner le guet. Sinon on peut demander l’aide d’un ami proche et bienveillant qui saura influencer dans ce sens. Enfin, parler ensemble au calme des conditions du divorce. Si c’est impossible, il faut faire un Beth Din. Léa Tov : Un contrat prénuptial aiderait de nombreuses femmes alors ? Rav Touitou : Non, je ne pense absolument pas que c’est une solution. Si celui qui se marie a déjà dans l’esprit l’intention de divorcer, ce n’est pas de bonne augure ! De plus certains pourraient se jouer de ça et à la moindre crise dans le couple, ressortir la carte “contrat prénuptial”. Chaque couple traverse des moments compliqués, il faut faire tout ce qu’il est possible pour trouver le chalom en mettant son égo de côté. Chacun devrait vérifier avec un Rav si son attitude avec son ex-conjoint est morale, en conformité avec la Torah. La personne en face est tout de même celle qui a partagé sa table, sa couche, avec laquelle elle a eu des enfants et composé des albums. N’oubliez pas, que tout mal que l’on fait à autrui, sera un jour rendu. Comme la Torah le demande et nous met en garde de ne pas faire de mal à un animal, à plus forte raison de ne pas en faire à une personne avec laquelle on a vécu. Kol Touv. Merci au Rav Touitou pour votre point de vue. J’espère néanmoins que les Rabbanims pourront trouver prochainement de vraies solutions (contrat prénuptial ou tout ce qui pourra résoudre ces situations affligentes) afin que les femmes aient des droits qui les protègent de ce type d'humiliation.

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La Politique

Israël La creation de l'etat

Le 29 novembre 1947 (dit en hébreu " kaf-tet bé november "), 17 du mois de Kislev, l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unis a adopté la résolution 181 qui consiste au partage de la terre d'Israël qui permettra la création de l'État d'Israël le 14 mai 1948 à la fin du mandat britannique en " Palestina " (du nom que les romains ont donné à cette terre lors de leur conquête pour la déjudaïser).

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ette résolution a été proposée à l'Assemblée générale par la majorité de la commission spéciale "des affaires pour la terre d'Israël" - UNSCOP – ­ United Nations Special Committee of Palestine. Les membres de cette commission sont venus en Israël en juin 47 dans le cadre de leur investigation. Les arabes ont bien sûr boycotté leur présence et leurs actions. Ce sont principalement les dirigeants de l'Agence Juive qui se sont chargés d'accompagner et d'influencer cette délégation. Le 31 août 1947, la commission publie ses recommandations : le partage d'Erets Israël en 2 pays indépendants : l'un juif et l'autre arabe. La grande ma-

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jorité qui serait attribuée à l'État juif est désertique ! Malgré le fait que le partage soit injuste car toute la terre d'Israël appartient au peuple d'Israël, et bien que par le passé d'autres résolutions et recommandations aient été faites avec une répartition de cette terre un peu plus juste que celle adoptée avec la résolution 181, les institutions nationales qui avaient le mandat de diriger les décisions du peuple juif sur sa terre, ont accepté le partage tel qu'il a été présenté. Le 29 novembre 1947, l'assemblée générale a voté la résolution présentée par la commission spéciale : 33 pour, 13 contre, 10 abstentions. Imaginez-vous que les pays représentés à l'ONU à cette époque étaient les mêmes que ceux qui siègent à l'organisation des Nations unis ­contre Israël, aujourd'hui,

avec cette quantité énorme, grandissante et polluante de pays arabes. Pendant que les Juifs en terre sainte ­dansaient et chantaient de joie dans les rues pour la création officielle de l'État juif, les arabes s'armaient et se préparaient à l'anéantir… Notre survie en Erets est un miracle à ­chaque seconde, les ennemis de l’extérieur sont renforcés par l'ennemi de l’intérieur du pays qui lui, est encore plus dangereux. Que D'ieu continue à protéger le peuple juif dans le monde et en Israël.

Nili Pitchon


LE MOT DE MEYER HABIB ETIQUETAGE DES PRODUITS ISRAELIENS : DOUBLE LANGAGE ET DOUBLE STANDARD DU GOUVERNEMENT SOCIALISTE

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hères amies de Roula magazine, je voulais vous parler d’un sujet qui me tient beaucoup à cœur, et vous aussi, j’en suis sûr. C’est avec tristesse et consternation que j’ai appris le 24 novembre dernier, l’adoption par le gouvernement socialiste d’un avis aux opérateurs économiques faisant obligation d’étiqueter les produits alimentaires israéliens fabriqués en Judée-Samarie, Jérusalem ou dans le Golan.

Double langage… Mesdames, ouvrons les yeux. Etiqueter les produits de Judée-Samarie, Jérusalem ou du Golan, c’est stigmatiser, exclure, apposer l’étoile jaune sur le juif des Etats : Israël. C’est une faute morale, pire, c’est un affront symbo­ lique qui rappelle les heures les plus sombres de l’Europe d’avant-guerre. Je suis sûr que vous vous rappelez que le génocide des Juifs d’Europe par les Nazis a commencé par des appels au boycott des « produits et commerces juifs »… Quelle hypocrisie surtout ! D’un côté, la France condamne sans ambiguïté les appels au boycott d’Israël et, d’un autre côté, le gouvernement socialiste décide de procéder à l’étiquetage, ce qui procède exactement de ma même logique que la campagne BDS. Comme dit la chanson… et je l’ai dit au Premier mi­ nistre : paroles, paroles, que des paroles ! Mais les actes ne suivent pas. Mesdames, c’est avec la même duplicité que la France a voté de manière invraisemblable sur les résolutions négationnistes de l’UNESCO sur Jérusalem ! Souvenez-vous : le 11 mai dernier, dans l’hémicycle, j’avais interrogé une première fois le Premier ministre Valls à la séance des questions d’actualité, devant la Représentation nationale, après que la France a voté en faveur de la première résolution sur Jérusalem. Il s’était clairement désolidarisé de ce vote et a évoqué, je cite « des formulations malheureuses, maladroites, qui heurtent et qui auraient dû incontestablement être évitées. Comme ce vote. » Le Président de la République lui-même m’a écrit personnellement à ce sujet. Pourtant, le 13 octobre rebelote ! Cette fois, la France s’est abstenue, ce qui est peut-être plus lâche encore… J’ai donc interpellé à nouveau le Premier ministre dans l’hémicycle le 2 novembre dernier. Mais c’est Harlem Désir qui m’a répondu avec un seul mot à la bouche : « occupation »…

… Double standard Mesdames, double langage donc, vous l’avez compris, mais aussi double standard. Non, cette mesure n’est pas la simple transposition technique d’une légis­ lation européenne ! Quoiqu’on dise, c’est une décision de boycott pure et simple. La Commission européenne l’a rappelé à plusieurs reprises : la notice interprétative « sur l'indication d'origi­ ne des marchandises en provenance des Territoires occupés par Israël depuis juin 1967 » du 11 novembre 2015 ne revêt aucun caractère impératif. D’où la question : pourquoi cet acharnement contre Israël, pourtant seul îlot de démocratie, qui partage nos valeurs, qui assure l’égalité homme-femme, garantit la liberté de culte dans une région livrée au fanatisme et à la barbarie ? C’est un fait, et je le déplore évidemment, Israël souffre d’un double standard. Est-il concevable que sur près de 200 litiges territoriaux à travers le monde, dont certains au sein même de l’Union européenne ou à ses portes, seul l’Etat d’Israël a droit à un tel traitement ? A-t-on jamais vu pareil avis aux opérateurs économi­ ques concernant les produits fabriqués dans la partie nord de Chypre, au Tibet ou au Sahara occidental ? Enfin, même si cet avis aura des répercussions économiques mineures en Israël, il pénalisera à coup sûr, et durement, des milliers d’ouvriers palestiniens, qui bénéficient de salaires et de conditions de travail bien supérieurs à ceux prévalant dans leurs entreprises. Cette nouvelle affaire produira enfin des effets psychologiques et politiques dévastateurs pour la paix, braquant les deux parties, encourageant les revendications maximalistes de l’Autorité palestinienne tout en minant la confiance des Israéliens, qui ne voient déjà plus la France et l’Europe comme des partenaires justes et impartiaux. Comme dit le proverbe : l’enfer est pavé de bonnes intentions ! Je vous souhaite à toutes d’excellentes fêtes de 'Hanoucah !

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Dossier Spécial

dossier special

D

éborah Harros Goldman représente depuis 2016 la fondation humanitaire CYCI, et se bat particulièrement pour sauver les femmes esclaves sexuelles en Irak. Elle a su apporter au gouvernement français et aux politiques israéliennes une note d’optimisme grâce à son ouverture d’esprit. Elle a déjà à son actif de grandes réalisations associatives et humanitaires. Riche de plusieurs cultures, cette franco-israélienne, pratiquante et spirituelle se veut moderne. Connue pour son franc-parler, Déborah dirige sa carrière entre tradition et moder­ nisme, elle partage l’espoir de « vivre ensemble » dans le respect de la différence hors de l’indifférence et des sentiers battus. Aussi Roula Magazine a décidé de lui donner la parole… Rencontre. Roula Magazine : Bonjour Déborah, comment en es-tu arrivée à aider les esclaves sexu­elles en Irak ? Ton histoire est incroya­ ble, tu es franco-israélienne et tu diriges une fondation internationale, cela paraît si extraordinaire ? Déborah : Bonjour Roula Magazine, cette histoire est un conte de fées virtuel, il y a plus d’un an, j’ai croisé un homme atypi­que sur les réseaux sociaux, qui a pris le parti fou de s’engager pour l’humanité : Steve Maman. Juif, religieux, père de 6 enfants qui conduit une Harley Davidson ! Je me suis dit voilà un homme qui a tout compris. Il a compris qu’être Juif et pratiquant ne nous enferme pas dans une catégorie. En effet, nous pouvons être religieux et avoir une action fraternelle envers les « autres Peuples », cela ne peut qu’être bénéfique pour le futur. De plus, je me suis toujours sentie concernée par le « Tikoun Ôlam », la réparation du monde. Alors cette fondation répondait parfaitement à mon désir d’aider l’humanité et nous colla­ borons efficacement pour cette grande « mission de cœur » qui regroupe des volontaires du monde entier et qui aide les Yézidis. Roula Magazine : Qui sont les Yézidis, peux-tu nous en dire plus sur eux ? Déborah : Les Yézidis sont une ethnie pacifique chez qui peuple et religion ne font qu'un comme chez les Juifs. Leur mono­ théisme est basé sur les 3 livres sacrés. Ils se trouvent majoritairement au Kurdistan mais ils sont aujourd’hui opprimés, les femmes violées et vendues plusieurs fois. Souvenez-vous des images du marché aux esclaves en 2014 et bien il s’agit de ces femmes aux yeux clairs. Nous n’avons pas pu rester indifférents face à la barbarie

humaine. Cela a fait les gros titres des journaux du monde entier et Steve Maman est devenu le « Schindler Juif ». Roula Magazine : Vous avez réussi à libérer toutes les femmes prisonnières ? Déborah : Hélas non, il en reste encore beaucoup, plus de 3.000 emprisonnées. Le monde a pris un tournant historique, des milliers de personnes sont aujourd'hui exilées en Europe avec l’espoir d'une vie meilleure. Mais pour les Yézidis c’est encore plus terrible, ils sont martyrisés aussi dans l’exode. Ceux qui n’ont pu fuir subissent la conversion forcée, l’esclavage sexuel, le kidnapping des enfants destinés aux “couveuses” djihadistes. Ils sont voués à disparaître si la communauté internationale n’agit pas. Nous sommes face à un nouveau génocide alors qu’il y a 70 ans, après la Shoah le monde disait, « plus jamais ça ».

Roula Magazine : Tu as l’air très touchée par la Shoah, pourquoi ne milites-tu pas plutôt contre l’antisémitisme ? Déborah : J’agis et depuis très longtemps, j’ai co-organisé l’année passée l’une des manifestations officielles d’Ilan Halimi « 10 ans déjà ». Quand nous connaissons notre histoire, défendre notre identité est essentiel. Et pour faire un petit parallèle avec les drames d’aujourd’hui, bien que la Shoah reste incomparable, nous ne pouvons plus dire que nous ne savions pas. Les médias montrent en temps réel ce qui se passe partout dans le monde. En Syrie et en Irak, il existe des génocides et il faut le reconnaître, personne ne se sent concerné ! Alors aider un peuple qui subit un génocide, tout comme nous dans le passé, c’est notre devoir d’être humain. Notre fondation est une réponse d’espoir.

Nos valeurs sont simples mais percutantes : « Pas de frontière, pas de couleur, pas de religion ».

Roula Magazine : Quelles sont vos réalisations et vos objectifs à présent ? Déborah : Ne pas rester spectateur et agir. C’est peut-être notre objectif premier, éveiller le monde. Nous avons sauvé 140 esclaves sexuelles, accompagné 2.310 Yézidis fuyant Daesh réfugiés en Grèce, apporté 25.000 distributions vitales auprès des minorités opprimées en Irak, admi­ nistré la vie d’un camp de réfugiés de 1.250 personnes. Nous avons aussi sensibilisé et mobilisé approximativement 250 millions de personnes sur le sort de ces victimes à travers le monde. Et peut-être ce qui est le plus incroyable, nous avons obtenu 875.000 dollars de levée de fonds. À présent et comme après la Shoah, nous cherchons une terre d’accueil pour ces rescapés. Je peux vous dire en exclusivité que nous sommes sur le point de gagner notre pari. Le gouvernement français s’engage à devenir une terre d’asile. C’est réellement exaltant de prendre part à la renaissance d’un peuple. C’est comme mettre au monde un enfant. C’est de l’amour gratuit et c’est merveilleux ! Roula Magazine : Je vois que tu es très engagée dès qu’il s’agit de parler d’huma­ nisme. Quand tu es lancée, on ne t’arrête plus. Et toi quels sont tes objectifs et tes projets personnels ? Au fait, es-tu mariée ? Déborah : Tu as raison, je suis une femme passionnée mais « sans passion le monde n’existerait pas » selon une citation du Talmud. Je crois beaucoup au pouvoir de la pensée positive, elle doit s’accompagner d’actions concrètes. Aussi j’ai plein de projets, de l’Afrique à Israël et bien sûr la France, où nous développons une campagne pour la paix. Nous orga­nisons prochainement des conférences sur « l’origine des peuples ». Page FB de la fondation CYCI : https://www.facebook.com/CYCIFoundation

Futurs conférences « origine des peuples » : http://www.davidbaram.net/ Crédit photos : Véronique de Viguerie

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« Celui qui sauve une vie, sauve l’humanité toute entière » Le Talmud

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DEsIgn + deco RoulaHOMES PLACE À LA LUMIÈRE ET AUX LUMINAIRES.... Quel plaisir de vous retrouver chaque mois dans la rubrique déco de Roula magazine ! Pour ce numéro qui paraît juste avant 'Hanoucah, j'ai dédié cet espace à la lumière intérieure. Celle qui apporte chaleur et clarté dans votre maison où, créatrice d'am­ biance, elle contribue au bien être et à la convivialité. L'éclairage est un élément clé de toute décoration réussie. Et tout comme dans le monde de la mode, les tendances changent régulièrement. Lampadaires, suspensions, appliques, spots... Les sour­ ces lumineuses sont multiples. Que vous fassiez toute votre déco autour d'une lampe « coup de coeur » ou qu'elle a ­ rrive comme la cerise sur le gâteau pour parfaire le décor, n'oubliez pas que les luminaires s'adaptent à votre demeure, au gré de vos envies, révèlent vos intérieurs et créent un fil c ­ onducteur tout au long des espaces de vie.

au dessus d'un îlot bar pour plus de convi­ vialité, et de l'autre côté, des spots pour cuisiner dans de bonnes conditions. Enfin, n'oubliez pas que l'éclairage joue un double rôle, fonctionnel et esthétique. Une lampe doit être aussi belle allumée qu'éteinte ! Mais comment réussir à marier efficacité et esthétisme ? Quels sont les styles en vogue ? Quelles formes ? Quels matériaux ? L'une des tendances les plus dynamiques de l'année : les luminaires de style chic indus­ triel combinant esprit loft et raffi­ nement. N'ayez pas peur d'investir dans les suspensions de style chic industriel car cette ten­ dance continuera pendant quelques années encore. L'ampoule volontiers oversize se fait élément décoratif à part entière. Elle imite les anciennes ampoules à filament, dont on

A chaque pièce son éclairage ! Pour le salon, combinez les atmosphères en multipliant les sources de lumière que l'on positionne à des endroits clés de la pièce : Pour ce faire, vous pouvez associer un plafonnier ou une suspension au dessus des points stratégiques, un lampadaire courbé placé au dessus du canapé, auquel on ajoute des lampes d'appoint apporteront une touche stylée pour une ambiance détendue et cocooning dans les zones plus sombres et cosy. Idem pour la cuisine où il est important d'associer deux types de lumière : suspensions

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redécouvre tout le charme. Les luminaires fil de fer Abats jour et pieds de lam­ pes cèdent la vedette à l'ampoule qui devient la pièce maîtresse. Les structures filaires ressemblent à des cages légères et se balancent au moindre souffle d'air... Le Baroque fait son comeback Nous l'avions adoré dans les années 2000, puis, on l'avait boudé... Voici que le style baroque fait son grand retour avec ses lustres à pampilles et ses abats jours plissés, mais revisité dans un style plus contemporain, voire plus design pour un résultat dépoussiéré, plus léger !

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Culture CULTURE.. ART

ART

ART

MUSIQUE

BATSHEVA BOUSKILA

ANNA TICHO

ETHAN AMRAM

AEROSMITH EN CONCERT

nna Ticho est certainement ­-parmi les premières Roulas d’Israël à avoir marqué son époque en tant qu’artis­ te de renommée mondiale. Anna Ticho est née en 1894 en République tchèque. Sa famille s’installe à Vienne alors qu’elle est adolescente. À l’âge de 15 ans, elle prend des leçons de dessin puis s’inscrit en école d’art. En 1912 elle épouse le Dr Abraham Albert Ticho, avec qui elle fait son Alyah et s’installe à Jérusalem. Avec l’aide d’Anna, Albert y ouvre la première clinique ophtalmologique d’Israël. La jeune Roula commence à dessiner son entourage et son nouvel environnement au crayon ou à l’encre: les patients de son époux, les paysages, les fleurs… Elle commence par essayer de capter l’étrangeté des paysages rocheux et arides de ce « territoire vierge », où l’on ressent « solitude et éternité », comme elle l’écrit dans une de ses lettres que l’on a pu conserver. Par la suite, elle se met à la peinture à l’eau. Ses aquarelles de fleurs couleur pastel sont très facilement reconnaissables. La demeure des Ticho est aujourd’hui un petit musée appartenant au musée d’Israël. Quelques mois avant son décès, en 1980, le Prix Israël lui est décerné. Son nom et son œuvre subsistent dans les musées d’Israël et aux quatre coins du globe.

Jeune artiste peintre à l'avenir prometteur !

Aerosmith en concert à Tel Aviv en mai 2017

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atsheva Bouskila est née en 1985 -à Paris. Toute petite elle se passionne pour le dessin, la peinture, la matière et les couleurs. Elle décide naturellement de se former auprès de différents ­artistes pour se perfectionner et diriger son talent qui se lie avec le temps à ­Chagall et Moretti. L'acrylique et l'huile ­médiums préférés.

sont

ses

Les thèmes qui l'inspirent tournent autour de la paix, l'espoir et la joie. Depuis 2004 Batsheva expose dans diverses galeries et elle est très représentée sur Facebook. Elle expose en ce moment à la ­galerie Kinor de Paris située dans le quartier de Gare de Lyon. Vous pouvez la retrouver sur Facebook ainsi que sur son site www.batshevabouskila.com contact:bat7bouskila@gmail.com

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Nicole SURKES www.artists-planet.eu

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than Amram n'a que 17 ans, il vit -à Jérusalem et étudie à Haïfa. Il est monté en Israël avec sa famille lorsqu'il avait 9 ans. Son intégration a été difficile et la solitude dans laquelle il s'est trouvé l'a incité à développer tout naturellement ses dons artistiques. Des cours de dessins et un professeur attentif à son ''sacré coup de crayon'' lui font prendre conscience de sa passion et de son envie d'en faire son métier. Il a beaucoup dessiné et travaillé son art. En 2015 il envoie des photos de ses dessins à une galerie qui lui fait confiance et qui lui organise une exposition ! Pari gagné puisqu'il vend 10 tableaux. Depuis, il bénéficie de cours de dessins à Ein Hod, il a vendu une toile aux États-Unis, il reçoit d'autres propositions d'exposition aussi. Un avenir prometteur se dessine devant lui. Une exposition lui est consacrée par la mairie de Jérusalem. "Émotions" débutera Mardi 13 Décembre 2016 à 18 h au cinéma Planet Yes à Jérusalem pour une durée de 2 mois. Un vrai Roul ce jeune Ethan !

'un des plus grands groupes de -rock aux États-Unis donnera le coup d'envoi de sa tournée d'adieu européenne à Tel Aviv, au parc ­Hayarkon le 17 mai 2017 ! Après quelque 45 ans de vie commune et d'innombrables hits les revoilà. Ce sera le deuxième concert du groupe en Israël après une longue période, puisqu'ils se sont produits la dernière fois dans l'État juif en 1994. Le groupe primé, souvent a­ppelé ''The Bad Boys de Boston" en référence à la ville où il se sont formés en 1970 se compose du chanteur Steven Tyler, des guita­ ristes Joe Perry et Brad Whitford, du batteur Joey Kramer et du bassiste Tom Hamilton. Aerosmith est l'un des groupes de rock qui a connu le plus de succès, avec 150 millions d'albums vendus dans le monde. Attendez-vous à entendre des classiques comme “Dream On,” “Sweet Emotion,” “Toys In the Attic” and “Back In The ­Saddle” parmi beaucoup d'autres ! Les billets sont en vente à partir de 290 shekels dès maintenant sur le site http://www.viagogo.com ou composez le +972 (03) 500 7000 pour plus de détails.


LITTÉRATURE

ÉVÉNEMENT

EXPOSITION

THÉATRE

ARIANE BOIS

LE CASTING

VUE D'ENSEMBLE

LE PRÉNOM

e gardien de nos frères paru -chez Belfond en janvier 2016. De 1939 à 1967, entre Paris, Toulouse, New York et Tel Aviv, deux jeunes révoltés, Simon et Léna, acceptent une mission bien particulière : rechercher des enfants juifs cachés par leurs parents dans des familles, des orphelinats ou des couvents, quand il s'avère que ceux-ci ne rentreront pas des camps. Dans cette quête, ceux que l’histoire a nommé “les dépisteurs”, espèrent retrouver ces enfants pour leur transmettre la vérité sur leur identité juive et leur permettre de retrouver des membres de leur famille. Ariane Bois est journaliste et romancière. Diplômée de Sciences-Po Paris et de l’université de New York en journalisme, elle a écrit une thèse d’histoire sur la résistance juive en France. Des recherches qu’elle a fait pour cette thèse, lui permettent de transmettre dans ce livre ce fait peu connu de la résistance juive, avec le travail des dépisteurs qui ont retrouvé en France 85 enfants. Ariane Bois reprend ici deux thèmes qui lui sont chers : la résilience et la reconstruction ou comment vit-on après la déflagration. Depuis son 1er roman "Et le jour pour eux sera comme la nuit" (Ramsay, 2009), Ariane Bois a reçu 7 prix littéraires. Le gardien de nos frères a été récompensé par les Prix WIZO 2016, le Prix de Vabre, et le Prix de Mazamet.

Un projet révélateur de talents pour les Rouls et Roulas !

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Près d’une centaine d’artistes, amateurs ou confirmés se sont présentés aux auditions du CASTING ce projet culturel créé par Emmanuelle Adda et Caroll Azoulay, centré sur le thème du ‘stand up’ et destiné à promouvoir des artistes francophones en Israël. Six candidats seulement ont été « castés » le 29 novembre dernier. Ils seront coachés par des acteurs et professeurs de théâtre professionnels pendant 3 mois. À l’issue de cette formation (gratuite) ils pourront enfin monter sur scène dans le cadre d’une tournée organisée dans plusieurs villes d’Israël. « J'ai accepté de participer au casting parce... que je ne dis jamais non a une occasion de me marrer ! Plus sérieusement, c'est l'aventure humaine du coaching, la rencontre avec ces talents... Je suis fière de participer à ce projet » explique Judith Mergui, célèbre standupiste. A la fin de la tournée, un grand vainqueur choisi par le public aura la chance de participer à un grand évènement avec des "têtes d’affiche" du monde du spectacle. Suivez le ‘Casting’ Youtube et sur leur page et restez connecté ! https://www.facebook.com/lecas­ tingrevelateurdetalents/

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e Design Museum de Holon -pré­sente une exposition qui explore les lunettes - de la plus grande innovation de conception de l'humanité à un objet de désir du 20 Décembre 2016 au 29 Avril 2017.

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e Prénom, la pièce de théâtre -mythique, devenue un des plus grands succès du cinéma français arrive en Israël ! A partir du 26 décembre 2016 à Tel Aviv et en tournée dans tout Israël. (cf: visuel au dos de ce magazine)

Vue d'ensemble, est une exposition qui met en prise avec l'une des inventions les plus importantes dans l'histoire humaine, et un objet de design souhaitable : les lunettes. À partir du 17ème siècle jusqu'à nos jours, l'exposition explore les différentes cultures, les technologies de pointe, d'anciens instruments de contrôle de la vue et la réalité virtu­ elle. L'exposition en deux parties présentera la vaste collection du collec­ tionneur Claude Samuel, aux côtés de lunettes et de vision des œuvres commandées à des de­signers isra­ éliens. Plus de 400 objets rares seront affichés en complément de pièces uniques allant de Elton John et John Lennon aux croquis de modèles de lunettes faites pour la maison de mode Pierre Cardin, monocles et ciseaux-verres utilisés dans le 18ème siècle par l'aristocratie parisienne, et plus encore. Cinquante designers locaux de différents domaines y compris la mode, des bijoux, des textiles et de l'architecture seront représentés.

Vincent, la quarantaine triomphante, va être père pour la première fois. Invité à dîner chez sa sœur et son beau-frère, il y retrouve Claude, un ami d’enfance. En attendant l’arrivée d’Anna, sa jeune épouse éternellement en retard, on le presse de questions sur sa future paternité dans la bonne humeur générale... Mais quand on demande à Vincent s’il a déjà choisi un prénom pour l’enfant à naître, sa réponse plonge la famille dans le chaos. Auteurs : Matthieu Delaporte et Alexandre de la patellière. Décors : Gad Bensimon Direction Artistique : Cecile Bens’. Mise en Scène : Elie Chouraqui Acteurs : Richard Achour, Marco Gaon, Cecile Bens’, Bernard Bitan, Deborah Sellam

Renseignements et réservations : www.cohenbitan-entertainment.co.il/

ou 074 726 8167

Patricia Hassoun

infos pratiques : www.dmh.org.il

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Culture CULTURE.. FOCUS

FOCUS

STÉPHANE JOURNO

YOURI VISSER-BENAZERAF

Stephan'o fourno, un Roul aux multiples talents !

N

é en 1970 en région parisienne, Stéphane Journo a grandi à Bobigny. À 17 ans, après un court passage au lycée, Stéphane rejoint l’auto-école de son frère à Puteaux, et travaillera par la suite à son compte en tant que directeur d’auto-école pendant 25 ans. C'est en 2010, après une lourde maladie qu'il prend conscience qu’il doit vivre ses rêves et se consacrer à ses passions : le chant, la musique et la cuisine. En convalescence, il s’intéresse à tout. Après une formation à l’Irma, Stéphane devient officiellement manager d'artiste. Au cours des années 2013 à 2016, Stéphane développe plusieurs concepts, dont : - CoachMyVoice / SJProd - Le Coach permis - Concours-prix - Up Talent - Stephan'o Fourno En parallèle, il participe à de nombreuses organisations de concerts et de concours dans le domaine caritatif. Stéphane s’est occupé du suivi et de la programmation des « Open scènes » en prélude au « Festival Génération Réservoir » en 2013 et 2014 puis des « Before du Festival Génération Réservoir » en 2015 et 2016. Il deviendra ''PapaJourno'', en 2015, pour la sortie de sa chanson « Ton Facebook » (auteur, interprète), reprise par Francky Vincent en 2016. Fort de ses expériences marquées par des rencontres et des échanges qui ont nourri sa passion, Stéphane propose désormais des services d’accompagnement aux artistes indépendants sur le chemin de leur professionnalisation, organise des événements... mais il consacre aussi beaucoup de temps à sa passion : La cuisine.

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Y

ouri Visser-Benazeraf est né à Paris en 1988. Il a d’abord étudié le Cinéma puis est devenu artiste plasticien. La mère de Youri était la fondatrice de Euro-inter-art, une association de mécénat artistique de 1980 à 1995. Son père était, quant à lui, un entrepreneur travaillant pour l’intérêt général et à l’origine des plus grandes jurisprudences visant à combattre la corruption, les cartels et les monopoles à l’échelle mondiale. Éduqué dans cet état d’hyper-conscience, Youri a très jeune compris les enjeux de notre époque. L’Art lui est alors apparu comme l’unique outil réel de liberté d’expression, lui permettant de conserver son indépendance d’esprit.

Le travail de Youri a toujours eu pour dénominateur commun de cercler une idée, qu’elle soit philosophique, conceptuelle ou abstraite, et de la réduire à une expression minimale. L’aspect organique de sa technique met l’oeuvre et son observateur en confrontation directe, ceci par le biais de l’utilisation de matériaux bruts tels que le textile et la corde dans sa série actuelle. L’Artiste peut devenir tout un symbole si, et seulement si, son public connaît son histoire et ce pourquoi il se bat. Le défi de l’art contemporain du 21ème siècle n’est plus uniquement de “faire de l’art”, mais plutôt d’être identifié “à travers son art”. La responsabilité personnelle est telle que la symbolique prend le pas sur l’esthétique. C’est une architecture minimaliste, conceptuelle et abstraite qui s’observe. Elle dérange le quotidien (au sens de changer l’ordre et l’espace), sans prédétermination et en créant un mouvement perpétuel. Youri a déménagé son studio artistique à Tel Aviv en 2014. Plutôt discret, il est très inspiré lorsqu’il s’agit de parler d’art contemporain, de ses influences, de son mouvement. Youri exposera du 18 au 24 décembre 2016 quartier Florentine à Tel-Aviv et participera à la Biennale de Florence en 2017. www.yourivb.com


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par sandrine assaraf krieger

« MConnection », ou l’histoire d’une société pas comme les autres, devenue leader de l’immobilier commercial

A

vant de parler de la société « MConnection », il est essentiel de raconter la « success story » de son dirigeant, Meir Meriko Assaf, ou l’histoire incroyable d’un autodidacte qui s’est construit lui-même avant de bâtir sa société, aujourd’hui leader de son domaine dans tout le pays. Meir est originaire de la ville de Ramle, où il a passé une enfance et une ado­ lescence difficiles. « Un enfant de la rue », c’est la façon dont il se décrit, lui qui a arrêté l’école dès la kita ‫ג‬. Lors­ que son père décède, il n’a alors que 14 ans, il est élevé lui et ses 7 frères et sœurs par leur mère. C’est une pério­ de difficile, Meir traîne dans les rues, mais c’est durant ces moments que le jeune homme forge sa personna­ lité. Son contact direct aux autres lui fait développer un fort instinct, et avec l’humour, il a déjà tous les atouts pour bâtir son chemin… Jusqu’à ce que les rangs de Tsahal l’appellent (nous n’aurons pas la possibilité d’en savoir davantage à ce sujet… ndlr). À l’âge de 24 ans il se marie et travaille ici et là, puis dans le tourisme avec son beau-frère. Mais en l’an 2000 éclate la seconde Intifada, Ariel Sharon arrive au pouvoir, le pays est en crise et le tourisme s’effondre. Meir Meriko Assaf rejoint alors l’ambassade de Suède durant 5 ans, où il assure la sécurité, mais touche aussi au management et à diverses tâches administratives… Il finit par divorcer et rencontre le milliardaire russe Yuri Milner ; il assurera la sécurité de sa famille ici, en Israël. Mais la tâche devient rébarbative et Meir a d’autres attentes… C’est alors qu’il va solliciter un de ses contacts, Moche Rozen, un ponte dans le domaine de l’immobilier commercial, qui va l’initier au métier et lui en apprendre toutes les ficelles…

www.mconnection.co.il

09-8000770 09-8000660 56 Roula mag

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Un tournant dans la vie de Meir. En 2006 il décide de se lancer et crée sa société « MConnection ». Une société unique et très spécifique puisque Meir a fait le choix d’une société à taille humaine et d’une équipe spécialisée dans l’immobilier commercial, mais aussi et surtout recrutée parmi l’élite de l’armée israé­ lienne… Car au-delà des prérogatives immobilières, Meir n’a pas abandonné le domaine de la sécurité et est, avec son équipe, appelé pour des missions sécuritaires spécia­ les… ( Là encore nous n’en saurons pas plus, ndlr ). La dream team se compose de Shani, Shoshana, Shalom, Ido, Igal et Meir Meriko. Et force est de constater qu’ils sont tous en parfaite symbiose ; une énergie et une solidarité incroyables se dégagent de cette équipe. Ils ont tous une connaissance très pointue de la population et du marché israéliens, et « MConnection » est là pour mettre en connexion, en contact, les différents acteurs d’une transaction afin d’implanter un local commercial, en Israël mais aussi dans le monde entier. Il peut s’agir d’un magasin, d’un entrepôt, d’un restaurant, d’un supermarché, etc… « MConnection » s’occupe de tout : trouver un investisseur afin de réaliser votre projet et permettre à l’activité commerciale de voir le jour ; aider à l’implantation de l’enseigne, trouver les emplacements idéaux en fonction de l’offre et de la demande ; développer de façon exponentielle la marque ; enfin l’investissement dans l’immobilier de luxe. Une équipe de choc, menée par un homme d’exception au parcours extraordinaire, qui saura prendre en charge votre projet, depuis son désir de réalisation à la réussite de son implantation. Je remercie chaleureusement Meir Meriko Assaf et sa team pour la confiance et l’accueil réservés à Roula Magazine.


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office@mconnection.co.il

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Coup de Pouce de Roula

Par sandrine assaraf krieger

L’association Mazone a fêté cette année ses 20 ans d’existence, et elle est aujourd'hui reconnue comme étant la plus grande association d'aide alimentaire cacher en France. Son ambition principale : soutenir les familles en situation de précarité, en apportant non seulement une aide alimentaire hebdomadaire, couvrant l'essentiel des besoins de la famille, mais aussi un accompagnement humain suivant les situations.

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azone, au départ, ce sont 4 bases implantées en France : Stains, Créteil, Boulogne et Marseille. Et c’est depuis cette année une antenne à Jérusalem, sous la responsabilité de Sylvie Benghozi, forte de son expérience professionnelle en psychologie, et de sa passion de venir en aide à son prochain. L’idée d’ouvrir cette antenne en Israël est venue d’une grande demande de familles françaises, ôlim, et pour la majorité habi­ tant Jérusalem. Il était difficile pour Mazone de gérer à distance, et l’idée de créer une structure à Jérusalem s’est clairement imposée. Elle a ainsi vu le jour en septembre 2016, à l’approche des fêtes de Tichri. Comme le souligne Sylvie, si la première vocation de Mazone est de donner à manger, ce n’est plus aujourd’hui son but mais un moyen de venir en aide aux familles nécessiteuses. En effet, l’idée est d’entrer dans la famille et pouvoir cerner au mieux ses besoins. A long terme, Mazone souhaiterait mettre en place des structures qui soient capables de les intégrer à la vie israélienne, en passant par la case oulpan, indispensable, afin de trouver du travail et une possibilité de carrière ; ensuite créer 2 pôles d’insertion professionnelle pour mettre le pied à l’étrier : un pôle secrétariat et un pôle informatique, avec accom­pagnement personnalisé concernant la rédaction du CV, la recherche d’emploi, etc… Aujourd’hui l’aide de l’association aux familles peut être soit ponctuelle, soit régulière, à raison d’un colis par semaine (il faut savoir que le colis comporte une trentaine ou plus de denrées, fruits, légumes, viande, poisson, pain, boissons, condiments, etc… Et bien sûr le contenu varie selon le nombre de personnes et d’enfants dans le foyer, ndlr). Ce sont 20 familles environ qui sont prises en charge, après un entretien avec elles puis délibération de la commission ; et ce sont déjà près de 40 familles qui ont été soutenues depuis l’ouverture de l’antenne. Les personnes prioritaires demeurent les familles monoparentales, les familles nombreuses et les personnes âgées. Mais l’idée, au-delà de l’aspect alimentaire, est vraiment d’être à l’écoute, disponible, leur apporter beaucoup de chaleur et tenter de les sortir de l’isolement dans lequel elles sont enlisées. L’opération « Caddie » devrait avoir lieu avant les fêtes de 'Hannoucah. Le principe : vous faites vos courses et achetez en même temps des denrées pour les familles, qui seront redistribuées par l’association. Sylvie Benghozi a même commencé il y a peu de temps à démarcher des professionnels, afin qu’ils puissent offrir un service, une fois par mois. Il peut s’agir d’un coiffeur, un juriste, un ostéopathe… Bref, un professionnel désireux de faire cette mitsva et donner un peu de son temps et de son métier à une personne (et pourquoi pas plus !) une fois par mois.

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Et dans sa générosité et son dévouement à autrui, Sylvie souhaite également mettre en place une chaîne afin de récupérer tout ce qui n’a pas été consommé par les hôtels, les traiteurs, etc… Le récupérer et le reconditionner pour de le joindre aux colis. Afin de réaliser tous ces projets, Mazone a plus que jamais besoin de vous ! Si vous souhaitez faire un don, ponctuel ou permanent, ou si vous souhaitez apportez votre aide à l’association, contactez Sylvie Benghozi au 053 70 84 334, ou rendez-vous sur le site : www.mazone.org


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par sandrine assaraf krieger

L’application « BE IVRIT » ou comment s’en sortir en hébreu et à portée de main…

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Le succès de l’application « be ivrit » et ses 40 000 abonnés repose sur un concept simple et innovant : 5 minutes d’hébreu par jour. Vous avez accès au mot du jour vocalisé en hébreu, des blagues, des situations, de courtes vidéos de 3 niveaux, la traduction de la Une de journaux… Vous aurez également la possibilité de rechercher les mots par thèmes : Banque, Cuisine, Couleurs, Émotions, Hôtel, Poste, Taxi, Vêtements, Santé, Métiers, etc… Bref le choix est vaste ! Vous pourrez aussi utiliser un super outil pour conjuguer les verbes, très efficace et absolument indispensable. Que vous soyez débutants ou même avancés, vous aurez à tout moment l’hébreu dans votre poche pour apprendre ou réapprendre sans effort et en vous amusant. Une merveille ! Les partenariats avec Oulpan LAVI, Hébreu Mobi, AMI et Serge Frydman ont permis d’étoffer le contenu et d’assurer la qualité du cadre pédagogique. Alors faites comme moi, téléchargez sans plus attendre « be ivrit », cela va vous dépanner dans bien des situations, et vous apprendre de nouveaux mots, même juste pour le plaisir, car c’est aussi une application facile d’utilisation et très conviviale !

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aire son alya c’est merveilleux, mais c’est un bouleversement aussi, et une fois ici, on ne peut pas dire que ce soit hyper évident de communiquer avec nos frères israéliens… Beaucoup de gestuelle au départ ( ! ), beaucoup de fautes aussi… Pour les plus courageux on retourne sur les bancs de l’école et on fait l’oulpan (indispensable ! ), et pour les plus motivés encore (si vous en avez la possibilité surtout), on en enchaîne un second, histoire d’être relativement opérationnel dans à peu près toutes les situations… Mais voilà, une fois l’apprentissage terminé (ou pas), on se retrouve lâché dans la nature avec tous ces mots et ces verbes ingurgités, et ce n’est vraiment pas évident de se souvenir de tout, surtout au moment opportun… Impossible de se balader avec son dictionnaire sur soi (à la limite un dico de poche, et encore !), mais l’idée est là, pouvoir chercher, rechercher un mot, un verbe, le conjuguer, tout cela très rapidement et de façon très réactive, et pouvoir se dépatouiller d’une situation problématique… Si vous vous reconnaissez, comme moi, alors n’attendez plus, l’application « be ivrit » est faite pour vous ! Enfin pour nous ! Sur une idée de Yael Sitruk et Alain Sitbon, la première version de « be ivrit » a vu le jour il y a un an et demi.

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Roula'Hadacha pour tout savoir

Le bon pas vers l'Alyah par Sarfatit ?

J'ai quitté mon pays. J'ai quitté ma maison. Ma vie, oui toute ma vie. Se traînait sans raison. J'ai trouvé le soleil. J'ai trouvé la mer bleue. Mes souvenirs se réveillent. Sur la terre de mes aïeux...

C

'est la nouvelle chanson des ôlim qui ­quittent la France aujourd'hui. Pour certains, l'Alyah sera une 3ème étape dans leur vie : après l'Afrique du nord, la France, c'est maintenant Israël. Ils n'ont pas eu le choix pour leur premier départ. c’est eux qui ont décidé de partir.

Pour les plus jeunes, ce sera leur premier déracinement. Il faut accepter ce départ et ne pas le subir. L'Alyah, c'est une nouvelle vie, un nouveau pays, un nouveau climat, une nouvelle langue. L'erreur c'est de vouloir reproduire la même vie qu'en France ou bien croire que ce sera toujours les vacances. Il faut être prêt à modifier ses habitudes financières pour mieux avancer dans sa qualité de vie, dans l'éducation des enfants, dans l'accomplissement de sa foi.

"Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite se dessèche ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie !" Il faut se préparer à quitter le superficiel, à ne plus paraître, à simplement apprendre à être. L'adaptation sera très dure, il faudra tout réapprendre. Le maître mot ici, c'est Savlanout un mot qui veut dire "patience". La conduite : il est impératif d’avoir son klaxon qui fonctionne, apprenez à laisser passer les piétons, acceptez de voir un autobus vous doubler sur la file de gauche sur l'autoroute. Si vous êtes piétons, ne pas traverser sur les clous si le feu est vert, même si il n'y a pas de voiture et surtout, faire attention aux vélos électriques qui roulent sur les trottoirs. La nourriture : quel plaisir de faire ses courses dans les shouks, manger des fruits et des légumes de saisons qui ont vraiment du goût. Dialoguer : c'est la chose la plus difficile, les enfants parleront hébreu en 6 mois, les retraités ne parleront jamais. Pour les autres, c'est une question de volonté et de travail. Il est évident que plus on est jeune et plus c'est facile. Alors commencez dès maintenant à apprendre l’hébreu. L'oulpan est la clé de la réussite. L'Armée : elle assure à nos enfants une intégration sociale, et ce sera l'objet de toutes vos fiertés. Quel beau résultat ! Que du bonheur. Que du bien être. Les israéliens refont le monde tous les jours en créant une nouvelle façon de vivre. Waze par exemple est l'une des nombreuses applications développées pour Android ou pour Apple qui a été pensée et créée ici. Pour s'intégrer, il faudra vous aménager une nouvelle façon de vivre, de penser, de réagir et apprendre à évoluer tout le temps. Mon seul regret aujourd'hui, c'est de ne pas avoir fait mon Alyah plus tôt. Attention, ce doit être un acte réfléchi, et surtout préparé. N'oubliez pas que le secret de votre intégration c'est la langue, alors en apprenant l'hébreu dès maintenant, c'est comme si vous commenciez déjà votre Alyah.

Pour plus d'infos, scanner ce QrCode >>>

Marc Elie Gozlan

www.sarfatit.com Le meilleur moyen de réussir votre Alyah www.facebook.com/il.sarfatit 058 48 07 045

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PORTRAITS DE LA

FRENCH ALYAH !

Par GABRIELLA BISMUTH

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oula Magazine veut vous faire découvrir un endroit magnifique situé à quelques minutes de Netanya, qui est tenu par une ôla 'Hadacha très Roula : Léa Gonen.

triste expérience, ils décident de l’inscrire dans une école d’équitation en internat. Elle apprend à être une vraie professionnelle, et plusieurs années après, cette Roula devient même entraîneur Olympique.

Léa vient du Touquet et habite depuis 10 ans en Israël. La vie à Eilat ne l'épanouit pas . Elle travaille pendant 7 ans dans l'esthétique, mais sans véritable entrain.

Pas étonnant qu’aujourd’hui, après avoir attendu avec impatience, plusieurs années après son Alyah, on retrouve cette Roula de Léa, dans un superbe Ranch, où diverses activités sont proposées. Son école d’équitation à l’anglaise enseigne le dressage, l’apprentissage du saut d’obstacles…

Elle ne se sent pas dans son élément, car elle ne parvient pas à vivre sa passion avec les chevaux comme c’était le cas en France. La chaleur écrasante du sud du pays limite le dressage et les sorties de la cavalerie. Dur pour une femme comme elle, de devoir renoncer à la vie en plein air. Puis, un jour, il y a trois ans, son mari repère un mochav à Udim. Il veut réaliser le rêve de sa femme : quitter Eilat et s’installer dans une maison avec une écurie pour en faire un centre équestre. Tout est possible pour Léa et cette Roula va pouvoir enfin vivre à nouveau son amour pour les chevaux. Comment cette passion est- elle née ? Tout démarre depuis son plus jeune âge. “C’est dans les gènes” m’explique-t-elle, son grandpère travaillait déjà avec des dadas . A 12 ans, on lui offre son premier cheval de course, Léa est aux anges, concrétise un rêve. Malheureusement, une tragédie vient bouleverser son bonheur deux ans plus tard : son cheval meurt d’une maladie. C’est un véritable tournant dans sa vie. Ses parents comprennent à quel point il est impératif qu’elle puisse vivre sa passion au quotidien et en faire son métier. Pour ne pas rester sur cette

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Vous pourrez faire une promenade en bord de mer en amoureux, ou venir simplement caresser les chevaux. Les mordus ont la possibilité de s'inscrire à un 'houg (atelier) d’équitation : du dimanche au vendredi pour adultes, enfants et toutpetits. Dès l’âge de 2 ans vos Rouls de bambins pourront monter sur des poneys. Pour ceux qui souhaitent marquer un événement, un anniversaire, une surprise, le vendredi ou le dimanche seront réservés, pour vivre un moment exceptionnel. Info au 052 484 10 87 (tout se fait sur rdv).


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’allez pas me faire croire que vous n’avez ni le temps ni l’argent pour vous procurer des livres de Torah, ou de n’importe quel sujet touchant au judaïsme… Je ne vous croirai pas…

Roula Magazine a fait la connaissance de quelqu’un d’unique, qui va vous faciliter la vie dans ce domaine : le livreur de Torah, Gilles ­Morde'haï Bitan. Avant d’en arriver là, ce parisien qui a effectué une 2ème Alyah il y a quelques années a fait du chemin. Son parcours est très éclectique. Il est issu d’une famille de commerçants à Paris, pour laquelle tout roule bien. Il collabore même avec de très grandes marques. Comme tout vendeur, il a du bagout et ça lui servira même dans ses nouvelles fonctions…. Comment est-il devenu le livreur de Torah ? Trois ans avant de débuter ce métier, il travaille dur dans un call center, mais il ressent un vide intérieur…. Un jour, en discutant avec un couple d’amis, le mari qui travaille pour des maisons d’édition est inspiré et lui lance : c’est toi qui va vendre les nouvelles parutions de livres de la Michna (Torah orale) traduits en français. C’est une édition inédite, simplifiée, avec des illustrations, qui permettent d’étudier seul, et même avec des enfants en toute facilité. Gilles adore l’idée, il est partant. Totalement investi de émouna (foi) profonde il sait que tout arrive par hachga’ha pratit (provi­ dence divine). Il se lance et prend ce travail comme une véritable mission et devient “ Le livreur de Torah ”. Car en plus de vendre des livres, aux prix les plus bas pour que chacun puisse se les procurer, il vous les livre chez vous, dans tout Israël ! Mais oui, du Nord au Sud, dans toutes les villes, avec sa voiture. Un sacré Roul ce Gilles.

c’est par là que tout Juif doit commencer quand il veut étudier. Les gens apprécient immédiatement cette édition et attendent avec impatience la suite. Aujour­d’hui, la 3ème est sortie et la 4ème est en préparation. Ses actions aident de nombreux français ôlim qui souhaitent avancer dans la Torah en toute humilité. Il aime faire plaisir et surtout aider l’autre dans son chemin personnel avec Hachem, car il sait lui même comme c’est bon de faire Téchouva. Cet homme marche dans les pas de son grandpère qui aimait faire des mitsvotes, et aider son prochain de manière très discrète, c’est plus “louable” me dit-il, car l’intérêt de Gilles dans tout ce que j’entends, c’est de rester simple et de continuer à être tourné vers les autres. Derrière chaque grand homme se cache une grande femme. Son épouse Yaëlle, est une tsadeket selon ses propos et “son miroir”, elle l’aide à avancer, à évoluer et le soutien dans cette démarche si inattendue, innovante… Il fallait y penser ! Quel beau métier Baroukh Hachem. Roula souhaite l’encourager pour ses belles actions et vous incite à ne plus vous priver ­ d’acheter des livres pour enrichir votre néchama en Torah. En attendant de le rencontrer, allez voir sur Facebook : https://www.facebook.com/LDTISRAEL/ Pour passer commande et être livré : > Tél. : 058 798 77 00 / sms / whatsapp > Mail : livreurdetorah@gmail.com Livreur de Torah est le groupe qui parle de Torah mais aussi des livres du moment, musique, etc... Vous pouvez partager vos expériences et y poser vos questions. Pour vous inscrire au groupe WhatsApp ­" livreurdetorah " : 1. Ajouter le numéro +972 58 798 7700 à vos contacts 2. Envoyer le message WhatsApp : “ Inscription ” LDT : the place to be sur WhatsApp !

Pour l’anecdote, qui sont ses premiers clients ? Ses collègues du call center ! Et grâce à sa verve qui lui a servi autrefois à vendre, il arrive désormais à conseiller les lecteurs et à les diriger vers des livres adaptés à chacun. Gilles m’explique que la Michna, c’est comme le béaba de l'apprentissage du judaïsme, et que Roula mag 65


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Enfants

Nos

ces petits Rouls !

Par Gabriella Bismuth

Chers ôlim 'hadachim, parmi les nouveautés en Israël, sachez chers parents, que vous devrez vous rendre à la Tipat 'Halav pour vacciner vos enfants et mettre leur carnet de vaccination à jour.

I

ci, les pédiatres ne font pas de vaccins, ce sont les infirmières de la Tipat 'Halav. Elles vont suivre également les enfants de 0 à 6 ans. Ce sont des expertes qui sont capables, grâce à leur formation et à leur expérience, de suivre l’évolution de nos petits et de déceler la moindre anomalie ou retard, 'Has veChalom.

À chaque vaccin, ou rendez-vous, elles prennent le temps de vous questionner et de contrôler certains caps chez votre enfant. Reconnaît-il les couleurs, où en est sa motricité ? Elles posent les bébés sur un tapis les font jouer tout en observant atten­ tivement leurs gestes. Pour les plus grands, un livre, une ­image et des questions seront posées. Un dessin sera demandé. Ces infirmières vous donneront des conseils bienveillants et parfois des

exercices à faire avec vos Rouls de bambins. Bien sûr personne ne sait mieux qu'une maman Roula comme nous, mais apprenons à écouter, car elles ont le recul nécessaire et surtout la pratique pour nous dire sur quoi l'enfant doit travailler. Un pédiatre de la koupat 'holim ne pourra jamais prendre ce temps avec votre enfant (le rdv à la Tipat 'Halav dure au moins 15-20 minutes), car une fois la consultation de base passée et l'ordonnance délivrée il doit prendre le patient sui­vant. Profitons de leurs bons conseils, pour le bien de nos Rouls. Dans certaines Tipat 'Halav il y a des infirmières qui parlent même français. Sur Ashdod, quartiers guimel, daleth et youd alef, c’est le cas. Renseignez vous auprès de la Eiryiah (mairie) ou du Misrad haKlita.

Mode & Divertissements

P ou r nos M i n i s Ro u l s ְ ‫מ‬ ַ ‫ח‬ ַ ‫צ ִלי‬

Pastelle by Patricia Elbaz vous propose des chaussures branchées et confortables. Pour que vos petits Rouls se sentent bien et gambadent partout en étant chics et confortablement chaussés.

Catimini, une mode ethnique, florale, graphique aux couleurs vitaminées, craquez pour la collection de pulls et de gilets Catimini. Roula Mag Adoooore ce look branché et décontracté !!

TEL : 09 744 4143 124 rue Ahuza - Raanana 17 Hertzl - Natanya 120 Dizengoff - Tel Aviv contact@pastelleisrael.com

TEL : 03 628 0290 Hei be-Iyar St 32, Tel Aviv-Yafo > kikar haMedina www.catimini.co.il

A T S L I A’

H

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En arrivant en Israël, les devoirs de vos Rouls d’enfants ne sont pas évidents à gérer, et malgré le dictionnaire on aimerait bien se simplifier la vie. Matslia'h l’a bien compris et vous propose de l’aide. Il vous suffit d’en­voyer une photo par WhatsApp de l'énoncé de l'exer­cice, et l'un des 50 professeurs se charge d’y répondre dans l’heure ! Matslia'h aide gratuitement environ 400 enfants par jour et Roula dit bravo ! Enregistrez bien ce numéro : 054 723 9085

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il était une fois

La ...tKabbale ous ses secrets dévoilés !

CHAPITRE 5 : LES LUMIÈRES DE ‘HANOUCAH Si la Kabbale dévoile les secrets de la Torah, c’est dans un seul et unique objectif : l’amélioration de l’être !

L

a fête de 'Hanoucah, tout comme Soucot, dure huit jours. Dans la tradition Kabbalistique, le chiffre 8 évoque ce qui est au-dessus de la nature, une Alliance à l’infini par le degré supérieur de la foi appelé Bita’hon ; la certitude… que nous avons en la Providence divine ; même si cela doit passer par le Miracle ! Le devoir essentiel du Âm Israël, est de s'élever au-dessus du monde matériel (associé au chiffre 7 : les 6 + 1 jours de la création), pour rentrer dans le monde immatériel de la spiritualité (asso­cié au chiffre 8). Voilà pourquoi, son Alliance à l’infini ou Ein Sof devra passer par la Brit Mila ; rituel pratiqué au 8ème jour de la vie. La « Brit », dans ce qu’elle a de surnaturel, évoque en premier lieu Avraham ; le premier homme à se circoncire sur l'Ordre de D'ieu, mais aussi, le premier homme à montrer un attachement irration­nel au Divin ; il le fera par un acte contre nature : le sacrifice de son fils Its'hak ! Mais cet abandon au Divin aura une récompense, celle de voir s’enraciner dans l’âme de ses descendants, la force surnaturelle de l’élévation spirituelle. C’est ce que le verset « Genèse 22,3 », nous dit de façon cachée ; « avant le sacrifice, Avraham fendit brisa (Vaïevaka) les bois de l'holocauste ». Dans « Vaïevaka » se dissimule le mot « Yivka » qui veut dire "il transperça" ; et en brisant les bois Avraham libéra les forces qui transperceront les épreuves que connaîtra le Âm Israël. Ces forces miraculeuses qui agiront, le feront par le biais de « l'âme de Yaacov », le Père d’Israël, dont le nom… est l’anagramme de « Yivka » (il transperça) ! Plus tard, les quarante années d’errance dans le désert (sous la Protection divine), commémorées durant les 8 jours de Soucot, symboliseront la « Galout », l’exil dans le désert des peuples, dans les ténèbres du Profane dont les forces obscures se manifesteront pleinement lors de l'exil en Grèce. Tout au long de l’histoire, la lutte spirituelle se fera contre l’in­fluence de « Yavan » (La Grèce en hébreu dont la valeur numérique est 66). Cela passera d’abord par la compilation écrite des lois orales, la Michna, en six parties décomposées en 60 traités talmudiques et par son étude en exil. C’est ainsi que sera placée la lettre « Tsadé » (symbole du Tsadik), devant le nom « Yavan » (Yod-VavNoun), pour faire renaître « Tsion » (Tsadé-Yod-Vav-Noun), l’autre dénomination d’Israël. Le prophète « Zacharie » le prédisait: « je lancerai tes fils ô Sion, contre tes fils ô Yavan » (Zacharie 9, 13). En allant plus loin, les Livres des Maccabées nous rapportent qu’à l’époque des événements de 'Hanoucah, l'empire Grec imposait aux Judéens les pratiques païennes, interdisait l'étude de la Torah, la pratique du Chabbat, des néoménies et la circoncision. Il s’en suivit une révolte (celle des Maccabées, entre -175 et -140) initiée par Matityahou ben Yo’hanan ­ HaCohen, le fondateur de la dynas­tie des Hasmonéens. En hébreu, le nom « 'Hachmonaï » (Hasmonéen), débute par « 'Hamech », mot qui veut dire cinq et dont les lettres (‘Hét, Mém et Chin) sont les initiales des trois commandements interdits par les Grecs ; « 'Hodech - le mois », « Mila - la circoncision » et enfin « Chabbat ».

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Mais malgré l’héroïsme des Hasmonéens, tout restait contaminé par le profane, si bien qu’il ne restait dans le Beith HaMikdach, qu’une petite fiole (Pakh) d'huile consacrée. Ils l’utilisèrent malgré tout, et le Miracle eut lieu, la Ménorah scintilla de tous ses feux durant les huit jours . D'après le Zohar, lorsque le génie d'Esav s'est battu contre Yaacov, il le toucha au « Kaf Yérekh », la c ­ uisse ou l’articulation de la hanche… l’organe de la procréation. L'atteinte au "Kaf", (qui s’écrit Kaf-Pé), et par conséquent à la descendance, sera réparée par l'abnégation des Hasmonéens. Pour cette raison, ils eurent le mérite de retrouver la fiole ou le "Pakh" dont l’écriture (Pé-Kaf), fait référence au "Kaf" (Kaf-Pé) la hanche blessée de Yaacov. Ce sauvetage de la filiation d’Avraham, est évoqué par les 44 lumières allumées durant les 8 jours de 'Hanoucah (en comptant le « Chamach », la bougie avec laquelle on allume les autres lumières) ; 44, est la valeur de "Dam" - le sang, il fait référence à la "lignée", la "progéniture". À l’inverse lorsque l’on ne compte pas le Chamach, le nombre de lumières allumées pendant 'Hanoucah est égal à 36. Selon la tradition ésotérique, ce chiffre évoque le Or haganouz, la lumière primordiale qui illumina le monde pendant les 36 premières heures de la création et qui fut ensuite dissimulée. C’est cette lumière, à l’origine des Miracles, qui se manifeste à nouveau ­chaque année au travers des 36 lumières de 'Hanoucah et qui, à chaque génération, nourrit le mérite des 36 justes cachés grâce auxquels le monde peut survivre. Le « psaume 144, 15 » en témoigne ; « Achré haÂm chékakha lo » –"heureux le peuple qui jouit d’un tel sort! "… Et "lo", (qui s’écrit Laméd Vav) a pour valeur 36 ! Pour finir notre étude, rappelons que le mot "Or", lumière, est le 25éme mot de la Torah ; pour évoquer le « 25 Kislèv », le premier jour de la fête de 'Hanoucah, et les 25 lettres du premier verset du « Chéma Israël », qui proclame l’Unité. « ‘Hag 'Hanoucah Saméa’h » à vous toutes et à vous tous. Restez des Roulas et des Rouls lumineux dans chacune de vos entrepri­ ses… c’est ce que la Kabbale attend de vous !

Site de l’éditeur : Les Racines de l’existence www.edilivre.com/les-racines-de-l-exist­ ence-eric-daniel-el-baze.html L’Œuvre de la création - La Kabbale du Ari Zal www.edilivre.com/l-oeuvre-de-la-creationversion-corrigee-231e2e994c.html Afin de faciliter la diffusion en Israël, une version imprimable PDF est proposée pour la somme modique de 1,99 € (8,50 chekels).

Eric Daniel El-baze


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La Bible

...selo n Ro ula !

CHAPITRE 5 : YAACOV & RA'HEL, LE COUP DE FOUDRE ! Hello mes Rouls chéris,

J

e suis très heureuse de vous retrouver pour vous conter un nouveau chapitre de l’histoire de notre peuple qui débute sur la fuite de notre patriarche Yaakov. Mais oui souvenez-vous, Yaakov et Essav sont frères jumeaux, suite à une situation pas très « catholique » (enfin pas très orthodoxe), notre patriarche doit fuir sa maison et vite ! Yaakov s’était déguisé en ce Roul d’Essav et Its'hak qui était devenu aveugle avec l’âge n’a pas vu la supercherie. Il a donné une super bra'ha que seul l'aîné peut recevoir. Essav qui était officiellement le premier des jumeaux était furax de s'être fait piquer sa bénédiction sous le nez, car Its'hak l’informa que c’était trop tard car il l’avait déjà donnée. En réalité, c’était Yaakov qui la méritait car c’était bel et bien lui, l'aîné des deux ! Lors de l’accouchement de Rivka, leur mère, Yaakov qui était déjà bien engagé pour sortir, s’est vu prendre la place par ce Roul d’Essav qui lui a attrapé le pied pour passer en premier. Pour rétablir l’histoire, Yaakov utilisa ce stratagème de Roul bien astucieux ! En attendant, Essav n’était pas content mais alors pas content du tout et jura de tuer son frère pour ce mauvais coup. Ce qui n’augurait rien de bon pour les futurs dîners familiaux du vendredi soir, alors le temps que tout se tasse, Rivka conseilla fortement à son fils de s’enfuir chez son frère à elle, Lavan, et là je peux vous dire qu’en matière de Roul, ce Lavan est à l’origine de sa définition ! Depuis, on n’a pas fait mieux sur le marché, toujours imité en Rouleries mais jamais égalé et nous allons découvrir pourquoi. Lorsque Yaakov est arrivé dans la ville de la famille de sa mère, au premier regard, il rencontra sa cousine Ra'hel et en tomba follement amoureux, so romantique ! Yaakov rencontra son futur beau-père, et sur le champ, il lui demanda la main de sa fille, mais le Roi des Rouls qui je pense avait confondu la requête de Yaakov, lui proposa de tra­vailler dans « ses champs » pendant sept ans pour avoir le droit d’épouser Ra'hel ! Comme quoi un mot peut changer l’avenir d’un homme. L’amour sincère et profond que Yaakov éprouvait pour Ra'hel et réciproquement qu’elle éprouvait pour lui, le motiva à tenir ce dur labeur toutes ces années. Tout ce que touchait Yaakov, le pieux en Torah, devenait de l’or en barre car il avait la bra'ha d’Hachem. Au bout des sept années Yaakov qui avait rempli sa part du marché, vient réclamer Ra'hel comme épouse. Ce Roul de L ­ avan lui proposa sans hésiter une date de mariage. La veille de la cérémonie, ce Roul de chez Roul de Lavan, convoqua Ra'hel et

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Léa, sa grande soeur. Il les informa toutes les deux qu’ensemble ils allaient ­rouler ­Yaakov. Ce grand méchant Roul de Lavan expliqua à une Ra'hel en pleurs qu’elle devait donner sa place à Léa, sa grande soeur. Dans sa famille, on ne mariait jamais la cadette avant l'aînée car cela enlevait le mazal de celle-ci. C’est marrant parce que ma grand-mère zal disait la même chose ! Ainsi lorsque je me suis mariée, à peine je m’étais levée de mon siège de sous la 'houpa, que ma mémé avait hurlé le prénom de ma grande soeur pour qu’elle vienne s'asseoir ! Ma soeur qui avait trop la honte, traînait pour venir alors ma grand-mère l’avait limite menacée de la faire venir par les cheveux, si elle ne venait pas au galop ! Mais revenons à notre histoire, si j’avais été à la place de Ra'hel Iménou, je serais partie prévenir mon amoureux qui a bossé quand même sept ans pour moi ! Mais ce Roul de Lavan pensait qu’en cadeau de mariage ce serait plus marrant de ne rien dire ! Lorsque le lendemain, Yaakov avait découvert que Mister beau-père l’avait trompé avec la complicité de Ra'hel, il fut furax ! Connaissant ce Roul de Lavan, Yaakov savait très bien que son beau-père allait lui faire un mauvais plan alors par précaution il avait donné à sa bien-aimé des signes à utiliser sous la ­'houpa pour être sûr qu’il se mariait bien avec elle. D'où l’incompréhension de Yaakov et la nôtre ! Elle aussi était folle in love de lui, alors pourquoi laisser Léa prendre sa place ? Ra'hel savait que sa grande soeur Léa devait se marier avec Essav, le Roul, elle lui était promise. Il avait une réputation d’être brute et bourru, pas sympa et en guerre contre Yaakov et Léa était tellement triste de son sort, qu’il paraît en avait tellement pleuré qu’elle n’avait plus de cils. Et n’oublions pas que nous étions dans une époque où il n’existait pas encore d’extensions de cils comme maintenant, moi aussi j’en aurais pleuré ! C’est ainsi que Ra'hel préféra donner son fiancé dans le seul but de sauver sa soeur ! L’un des actes les plus altruistes et nobles de notre histoire car à ce moment là, Ra'hel ne se doutait pas que Yaakov n’allait renoncer à elle pour rien au monde et il refit un deal avec son sacré Roul de beau-père en signant pour encore sept ans afin de pouvoir enfin l’épouser ! C’est ainsi qu'a commencé la dynastie de Yaakov le père des douze tribus (et Dina !), qui n’aura pas moins de quatre femmes au total et qui aura probablement inspiré le nom de la série célèbre série cultissime : Dynastie ! Il me tarde de vous retrouver au prochain numéro mes amours...! Déborah Malka Cohen

junesdavis55@gmail.com


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- LA VIE DÉJANTÉE D’UNE MÉRE JUIVE -

LA ROULA BLOGUEUSE P

elle est conster née

Roul Américain

Roula Française

T

il prend son travail très au sérieux !

Christian Louboutin

R LA GRANDE V.D.M DES FÊTES

P

endant les fêtes, motivée à bloc, j’avais programmé mon réveil à 7:00 du mat’ pour être sûre d’être à l’heure pour la syna (on sent la Roula pas tranquille de toutes ses fautes accumulées !).

Je me prépare, et enchaîne avec un réveil militaire de toute la maisonnée. Je me revois en train de donner des ordres à tout le monde, un peu comme cette Roula de Caroline avec son balai, dans « Nos jours heureux », avec la même coupe de cheveux : – Toi, tu mets ta veste ! Toi, tu me débarbouilles ce visage ! Toi t’arrêtes de ne rien faire ! Et je hurle (pour rien !) que je nous veux tous, à 10:00 tapantes à la syna pour ne pas louper la sonnerie du chofar. Je veux faire ma bonne élève et arriver en avance, pour trouver une bonne place, pour voir tout ce qui se passe (genre grosse ambiance) ! Par un exploit familial qui doit être gravé dans le livre Guinness des records mondiaux, à 10:02 am, la famille Davis au grand complet passe les portes de la syna­ gogue. Enfin bref, on rentre, et on se rend vite compte que la syna est bien pleine (je vois que je ne suis pas la seule à vouloir me faire passer pour une première de la classe !). Avant de rentrer dans l’office, mon Roul de mari met son châle de prière, mon fils va gambader je ne sais où et moi je vais du

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côté des Roulas avec mes deux poulettes à bout de bras. En gros, tout le monde est à son poste habituel, rien de ouf, sauf que deux secondes plus tard… t’as un Roul de la sécurité, l’air grave, qui monte sur l’estrade, s’éclaircit la gorge : – Chers amis, vous n’êtes pas censés ignorer, qu’il y a une menace terroriste qui pèse potentiellement sur New York depuis un moment. Un peu horrifiée, je me dis : – Ah bon ? Mais je savais pas, moi, depuis quand ? Et puis pourquoi on me l’annonce comme ça, un lundi matin ? Comme quoi nous ne sommes en sécurité nulle part ! Ce Roul de bodyguard enchaîne : – Il est de mon devoir de vous faire répéter l'exercice d’éva­ cuation en cas d’attaque ! Alors à mon signal, tout le monde se met en condition de simulation. Pas besoin d’attendre trop longtemps, pour comprendre ce que se mettre en condition de simulation veut dire car j’entends une sonnerie retentir, qui n’a rien à voir avec celle du chofar, mais qui te perce tout aussi bien le tympan ! D’un coup, toutes les Roulas, mais j’écris bien TOUTES, de 15 à 100 ans, se mettent direct par terre, à ramper vers les portes de sortie. Je reste debout, un peu déboussolée, de les voir jouer le jeu à fond, même si ces Roulas savent très bien que c’est pour de faux. En plus, ce jour-là, j’ai voulu faire


la belle avec mes Louboutin et ma robe saucisson, donc même pas en rêve je me mets par terre. Je repère de l’autre côté les Rouls qui sont évacués de la même façon, mais eux partent dans une direction inconnue. Et puis, il y a un type de la sécurité qui me remarque tout de suite (en même temps, je suis la seule relou à ne pas jouer le jeu !) et me hurle : – Toi, tu te mets immédiatement par terre ! C’est la première chose qu’on t’apprend en cas de fusillade, tu t’allonges et tu rampes vers la sortie ! – Ah bon ? Bah OK, je vais vers la sortie, mais moi je ne m'allonge pas. Ce grand méchant Roul me fait un signe très énervé, mais je ne comprends rien à ce qu’il me veut, alors t’as deux types qui sortent de nulle part qui me disent, méga-sérieux : – Ou bien tu fais l’exercice, ou on t’évacue ! (comme en boite, quand un Roul est bourré ou qu’il y a une bagarre !). – OK OK… relax, voilà, je me mets par terre, pas la peine d’être si sérieux. Et me voilà comme tout le monde, les talons en l’air, je suis malgré moi le mouvement. On nous emmène dans un espèce de Miklat ou on ne s'éclate pas, on nous fait une démo de comment s’enfermer de l’intérieur, et comment en sortir. Ce qui m’a fascinée dans cette histoire, c’est que les américains sont méga-sérieux. Je n’arrive pas à comprendre comment ils arrivent à te conditionner pour te mettre une sorte de pression, alors que toi à la base, t’es toute détente, de la même façon que tu pleures à la fin d’un film, alors que tu sais très bien que c’est faux ! Quelques minutes plus tard, après que tout le monde soit remonté tranquillou en salle de prière, pas perturbé le moins du monde, alors que moi j’étais encore sous le choc, je monte dans ce que les Rouls d'amerlocs nomment la playroom, une salle insonorisée réservée aux petits Rouls afin de ne pas déran­ger ceux qui veulent prier (trop smart comme concept). Le fait est que lorsque l’on est un chat noir comme Junes Davis, on l’est jusqu’au bout, sinon c’est pas marrant ! Donc, à peine deux secondes après que je me sois installée pour jouer avec mes fifilles, qui je vois débarquer en oreillette/costard ? L’équipe de sécurité bien sûr ! Ils me refont le coup de la « simulation » d’évacuation d’urgence, mais cette fois-ci, pour les petits Rouls ! Alors rebelote, la roulotte, remets-toi par terre, respire la poussière, dégage-moi ces talons qui servent à rien… Etc...

Déborah Malka Cohen

junesdavis55@gmail.com

Junes Davis auteure de : “La vie déjantée de Junes Davis” disponible sur junesdavis.com rubrique “The First Book” - La vie dejantée d'une mère juive à NYC www.laviedejantedunemerejuiveanyc.over-blog.com

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ROUL... ROUL Lors d'un meeting francophone, la député Likoud Sharren Haskel a annoncé que le ministère des transports envisage un accord de reconnaissance bilatérale des permis de conduire français et israélien.

Cela prendra encore un certain temps mais c'est une très bonne nouvelle pour tous les ôlim. Et merci au député Meyer Habib qui a joué un rôle clé dans l’avancée de ce projet.

Gaelle. La coiffure a été réalisée par l’excel­ lentissime et réputé Jean-Marc Zemmour, ROUL « Jean-Marc de Paris » (qui a été coiffeur et Shirel a dit « ‫» כן‬ maquilleur numéro un à Moché son pendant des années amoureux, mais chez L’Oréal, ndlr). avant cela notre Une heure de travail « clown » et animad’orfèvre pour réaliser trice des ateliers du un chignon specta­ « yoga du rire » s’est culaire à la Audrey vu offrir sa mise en Hepburn, un chignon beauté pour le plus « boule » absolument beau jour de sa vie impeccable et épousdans l’incontournable touflant. Le maquillage temple de la beauté a été réalisé par notre et du bien-être, les maquilleuse professalons Prestige by sionnelle, Gaelle. 74 Roula mag

ROUL Le conseil de Paris a voté et adopté un vœu présenté par le groupe « Les Répu­blicains » concernant le vote de l'UNESCO sur Jérusalem : « La mairie de Paris exprime officiellement sa désapprobation suite à l’adoption de cette résolution de l’UNESCO qui tend à déligitimer la présence du peuple juif à Jérusalem ». Proposition faite par Nathalie Kosciusko-Morizet, Delphine Burkli et Claude Goasguen.

Le très élégant et raffiné bouquet de la mariée était composé de fleurs éternelles et de perles, et la corbeille de la mariée contenait quant à elle la Birkat Kalah, la Birkat Habaït et les Nerot Chabbath. Merci à Prestige (08 855 9290), Jean-Marc de Paris (053 521 1121), Sarah Boukris pour Végétal’Art (054 700 7246), et Yael Zaoui pour JewArt (050 906 3010) pour avoir tant gâté la mariée... Shirel et Moché mazal tov !

ROUL La Knesset a entériné en première lecture le correctif de la loi concernant les pharmaciens. Le but serait de supprimer l’examen d’équivalence pour les pharmaciens ôlim ‘hadachim. Pour ceux dont l’expérience est égale ou supérieure à 2 ans dans leur pays d’origine, un suivi professionnel d’un an en Israël et un examen partiel sur la législation pharmaceutique israélienne devraient remplacer l’examen d’équivalence. Les pharmaciens de plus de 5 ans d’expérience seront, eux, dispensés du suivi d’un an. À suivre…

Crédit photos / MYSTIC


...PAS ROUL par sandrine assaraf krieger

PAS ROUL

PAS ROUL

PAS ROUL

Le recul de l’Alyah pour l’année 2016. Si les Juifs de France sont encore très nombreux à penser à l’Alyah, ils ont été en revanche beaucoup moins nombreux cette année à sauter le pas… Une régression de 40% par rapport aux trois années précédentes, selon le Jewish People Policy Institute. Pour l’Institut, le principal problème soulevé est le manque d’encadrement des ôlim déjà sur place, la difficulté à trouver des emplois correspondant à leurs qualifications et les salaires trop peu élevés par rapport à ceux qu’ils percevaient en France.

Les menaces du Fatah et du Hamas à l’encontre d’Israël, suite au projet de loi adopté lors de la dernière commission ministérielle contre le bruit des muezzins des mosquées à Jérusalem… « Une déclaration de guerre », ont estimé les représentants des groupes terroristes. « Si nécessaire nous nous tournerons vers le Conseil de Sécurité et les insti­ tutions internationales pour stopper les mesures israéliennes », a déclaré le porte-parole de Abbas… Quelques jours plus tard, nos ennemis mettaient le feu au pays, créant ainsi un nouveau terro­ risme, après les missiles, les roquettes, les attentats kamikazes, les armes blanches… Ce sont plusieurs dizaines d’incendies qui se sont déclarés quasiment simultanément en l’espace de 48 heures et qui ont ravagé la végétation et menacé des milliers d’habitants, du nord au sud et d’est en ouest à travers le pays. Et comme l’a souligné le ministre Naftali Bennett : « Ceux qui brûlent no­ tre terre savent qu’elle ne leur appartient pas ! ».

Le problème des tomates ! Les agriculteurs israéliens en ont gros sur la patate ! En effet il devient quasiment impossible aujourd’hui de concurrencer les productions des pays voisins et de la bande de Gaza, puisque ces derniers exportent des quantités de tomates vers Israël à des prix absolument imbattables ! Résultat : les tomates « made in Israël » ne sont même plus récoltées dans différents endroits du pays et finissent donc par pourrir… Il y aurait là matière à réfléchir sur le fait que ces denrées alimentaires sont abandonnées alors que près d’un million d’enfants israéliens ne mangent pas à leur faim...

PAS ROUL Les propos de François Fillon à l’encontre d’Israël ! Dans une interview à BFM TV, François Fillon a clairement critiqué l’attitude d’Israël visà-vis du « processus

de paix ». Le candidat à l’élection prési­ dentielle française de 2017 a déclaré que « si les israéliens ne comprennent pas que la création de cet état palestinien est la condition sine qua non de la paix dans cette région, non seulement ils prennent des risques pour l’avenir, à long

terme, mais ils font prendre des risques au monde entier, parce que je pense qu’aujourd’hui, la situation au Proche Orient est une me­ nace pour la sécurité intérieure de nos propres pays ». Sans commentaires…

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- IN THE KITCHEN -

Roula

Kitchen... Bon Appetit !

soufgania

‫סופגנייה‬

la soufgania est l’aliment-phare de cette fête dans le pays et dans toutes les communautés juives de par le monde. On mange ces beignets car cet aliment trempé dans l’huile commémore le miracle de la fiole d’huile de 'Hanoucca. En Israël, la soufgania est traditionnellement fourréE à la c­ onfiture rouge et ­saupoudrée de sucre glace. Roula magazine vous livre ici la vraie recette de nos grands-mères. Des beignets extra-moelleux fourrés d'une confiture express à la framboise INGRÉDIENTS POUR 6 • Lait 1/2 écrémé ou lait de soja : 15 cl • Beurre doux (ou margarine) : 80 g • Levure de boulanger : 20g • Sucre en poudre : 40 g • Farine de blé : 700g • Sel fin : 1 pincée • Oeufs : 2 pièces • Eau : 14 cl

garniture • Eau : 5 cl • Sucre en poudre : 100 g • Framboises surgelées : 200 g

1

Disposer les framboises, le sucre et l'eau

PRÉPARATION

dans une casserole. Cuire le tout pendant environ 15 min, jusqu'à obtenir la consistance d'une confiture et réserver.

2

Dans un grand saladier, mélanger la farine, le sel et le sucre. Creuser un puits au centre et y verser les liquides, la levure émiettée et les oeufs (on peut aussi au préalable délayer la levure dans l'eau ou le lait tiède). Mélanger à la spatule jusqu'à la formation d'une boule de pâte homogène. Pétrir quelques minutes pour que la pâte devienne souple et élastique, ajouter le beurre (ou la margarine) à température de la pièce. Couvrir d'un linge propre et laisser lever 1h30 à température ambiante.

3

Verser la pâte sur un plan de travail légèrement fariné, l'aplatir avec la paume de la main puis l'étaler délicatement avec le rouleau à pâtisserie sur une épaisseur de 1cm environ. Découper des ronds avec un emporte pièce de 7-8cm de diamètre. Couvrir et laisser lever 30min à 1h couvert d'un linge propre et légèrement humide.

4 Faire chauffer l'huile: un petit bout de pâte plongée dedans doit remonter immédiatement sans dorer trop vite. Faire frire les beignets 3 ou 4

à la fois selon la taille de la friteuse : dès qu'ils sont dorés d'un côté, les retourner pour cuire l'autre face. Egoutter sur des feuilles de papier absorbant. Avant de servir, saupoudrer de sucre glace, fourrer de confiture à l'aide d'une poche à pâtisserie. Roula mag 77


Le Mazal du MOIS

Par GABRIELLA BISMUTH

Chères Roulas, chers Rouls, Chaque juif est pourvu de qualités (midotes), à nous d’agir en Roulas intelligentes que nous sommes, et de travailler ce qui nous a été donné du ciel pour être encore « plus » parfaites ! Poursuivons à présent notre rendez-vous mensuel.

L

e livre Ma'hevet hako'havim regroupe de nombreux écrits de nos sages (dont ceux de Rabbi Na'hman de Breslev), et nous éclaire sur nos proches. Les mois ont une influence sur le comportement. Même si nous savons tous qu’Israël est au dessus des mazalotes et que la fatalité n’exis­te pas, notre Torah et nos mitsvotes interviennent sur nos destinées.

Elles naissent avec du bita'hon (de l’assurance) _ comme celle de gagner la guerre _. C’est un mois où il faut demander à D’ieu qu’il nous donne du bita'hon dans nos vies. Le Kechet doit faire attention aux mots qui sor­tent de sa bouche à cause des 2 planètes qui l’influencent. Donc attention à la vulgarité et au lachon harâ (dire du mal, parler des autres sans but constructif).

Ce mois-ci, c’est le mois de Kislev, et nous allons nous intéresser aux Sagittaires, appelés Kechet en hébreu. Ce signe va de Roch ‘hodech Kislev jusqu'au 1er du mois suivant. C’est le 9ème mois de l'année à partir de Nissan. L'étymologie hébraïque donne toute l'identité du mot. Kechet : veut dire l’arc en ciel - c’est le pourquoi du mois : dans ce mois il y a des arc-en-ciel, car il pleut (on fait la bra’ha ossé masse berechit). Tout d’abord, penchons nous sur le mazal de ce mois pour le peuple juif, avant de comprendre qui sont les Sagit­taires. D’ieu nous plonge dans l'obscurité pour chercher le divin et arriver à kaf vav, le 25 pour la fête de 'Hanoucah. La préparation est métaphysique : il nous faut rentrer de la lumière au maxi­mum pour raviver l'âme et la bougie qui est en nous. Une fois le travail intérieur fait, on peut allumer les bougies à l'extérieur sur la ‘hanoukiah. Les Yevanims (les Grecs) ont attaqué les Juifs en Kislev car ce mois est problématique pour nous. Pourquoi ? La planète du Kechet est Jupiter, la plus grosse de tous les astres. Mais elle est entourée de Saturne et de Mars qui sont le symbole du meurtre et du sang. Cette planète aurait pu briller comme la Lune si elle n’avait pas été ainsi entourée. Jupiter est éteinte, c’est la planète de l'obscurité. Les sages disent qu’elle dépend de la bonté divine, c’est le mois de la techouva - on lit le hallel (prière pour remercier D’ieu). Donc, le mazal des Juifs est exposé à une fragilité s’il ne fait pas attention. Quel est le danger de ce mois, en rapport avec l’histoire juive ? C'est la guerre de la pureté contre l’impureté. C’est le mois où les anges (des goyim) influencent le plus les Juifs en les incitant à s’assimiler. Les goyim ont pris cette lumière le 25 du mois et eux fêtent les lumières : dans les grandes villes tout est illuminé et beau. Penchons nous à présent sur ces Rouls de Kechet. De belle apparence, ils aiment parler, sont charmants. Mais n’allez pas les énerver ! Ils ont une colère intérieure très forte, car le fondement de ce mois c'est le feu, mais ils ne le montrent pas. Ils excellent dans le don de soi. Ils aiment donner. Les Rouls Kechet, sont des personnes faites pour diriger.

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Sagittaire

Ils doivent également s’ouvrir vis-à-vis des autres, les aimer sans les critiquer même s'ils ne partagent pas leur idées. Car le Sagittaire a un défaut, il reste très souvent sur ses positions. Sa pierre, qui est capable de l’apaiser, c’est la turquoise. Ce n’est pas un gris-gris mais un secret d’étude, les pierres ont une influence. Chaque mazal a sa pierre. Le Zohar hakadoch dit même qu’elle éteint le feu intérieur qui brûle dans chaque Kechet. Pour les enfants Sagittaires agités, mettez la pierre sous leur oreiller. Enfin , sachez qu’il est dur de pénétrer leur univers, ils sont parfois secrets, vous l’avez peut être remarqué, mais ils sont malgré tout très sociables. Ils ne supportent pas la pression. Ils peuvent prendre beaucoup sur eux sans être sous tension. Voilà, vous en savez un peu plus sur ces Rouls de Kechet-Sagittaires. Si vous souhaitez en connaître davantage, rendez- vous sur www.torathaim.net où j’ai suivi ce cours donné par le Rav David Touitou. En moins d'une heure trente d’écoute, vous connaitrez tout ou presque sur ces Rouls de Sagittaires au grand coeur. lien exact : http://torathaim.net/?post_type=video&p=2174)

Je vous donne quant à moi rendez­vous le mois prochain pour apprendre à découvrir le Capricorne... Les sages disent de faire plus attention que d’habitude. Les natifs de ce mois sont des gens Emet, des gens vrais, qui ont besoin de vérité. Ils n’aiment pas l’hypocrisie, et apprécient la droiture (cela peut être vrai chez tout le monde mais chez eux, c’est plus fort). Les kechet ont le don d’aider, faire du 'hessed (bonté). Attention les Roulas sagittaires, votre 'hessed naturel, peut parfois prendre le pas sur le compte de vos enfants ! Même si un Roul Sagittaire se fâche, les sages leur reconnaissent une très belle qualité : > Ils aiment la paix. Une particularité : leurs 5 sens sont très déve­ loppés. Ils comprennent très vite, sont très logiques. Ce sont des dirigeants qui aiment la ardout (union, entente), la famille. D’ieu leur a mis une force pour être dirigeants rabbiniques et peuvent réussir à faire techouva à des gens. Les meilleurs métiers pour eux : chofet (juge, car ils ont un sens développé de la vérité) professeur, dirigeant. Ce sera un bon chef, car il aime rendre service et il fera attention au bonheur des gens qu'il dirige. Son plus grand tikoun (réparation) c’est la nourriture ! Son plaisir c’est manger et dormir, le yetser harâ (mauvais penchant) anti-Torah par excellence, comme l'image du Grec allongé avec une grappe de raisin. Le Kechet est un parent très ouvert. Ils aiment éduquer leurs Rouls d'enfants sans stress. Ils détestent les enfants qui ne font rien de leur vie.

Découvrez vite le Code du Bonheur le livre du Rav David Touitou, adapté par Noa Dahan. Pas encore marié ? Il n’est jamais trop tôt pour se préparer au mariage et à la vie de couple. Mariés ? Il n’est jamais trop tard pour rectifier certains points, améliorer votre quotidien et être heureux avec votre conjoint. Enceinte ? Comment accueillir cet enfant ? Parents ? Quels sont les fondamentaux à connaître pour une éducation réussie ? Divorcés ? Les écueils à éviter. Ces nombreux sujets sont traités dans le Code du bonheur, Une mine de conseils pour bien vivre sa vie dans les chemins de la Torah, étape par étape. Une belle idée cadeau à offrir à ‘Hanoucah !

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Roula SCOPE du mois de Décembre Qui s'y frotte s'y pique : vous serez d'humeur susceptible, brusque et impatiente les trois premières semaines du mois... Mieux vaudra ne pas vous chercher des noises ! Au travail, vous aurez ten­dance à interpréter la contradiction comme une dé­claration de guerre. Côté coeur, vous pourriez prendre ombrage de la liberté de l'élu(e) de votre coeur. Ne seriez-vous pas trop possessif ? Heureusement vous gardez votre lucidité et votre capacité à rectifier le tir. A partir du 20, vos barrières tombent : vous êtes beaucoup plus détendue et soucieuse de vos proches.

Les trois premières semaines sont marquées par une excellente dyna­ mique professionnelle et l'atteinte d'un bon équilibre de vie global. A partir du 20 quelques agacements pointent : L'aspect logistique des fêtes vous pèse, d'autant que vous l'abordez de manière dispersée, assez désorganisée. En revanche, l'esprit de 'Hanoucah, le lien humain qu'il représente, la chaleur des retrou­ vailles fami­liales et les célébrations de 'Hanoucah vous réjouissent et vous en profitez pleinement. L'année se termine bien, sabrez le champagne !

Un décembre actif mais excessif : vous aurez du mal à doser vos efforts et vous en ferez sans doute trop... gare au ras-le-bol ou à la décompensation en fin de mois. A partir du 19, Mercure rétrograde dans votre signe : vous aurez tendance à ressasser et à voir les choses en noir. Les fêtes de 'Hanoucah vous verront en équilibre instable, tiraillé entre votre désir d'harmonie, votre respect des traditions et une furieuse envie d'aller voir ailleurs si vous y êtes. Essayez de vous octroyer du temps seul pour souffler et faire le point, le 29 par exemple.

Vous aurez sans doute envie de marquer une pause pour tirer le bilan de l'année écoulée. Mais jusqu'au 19, vous n'aurez guère l'occasion d'être au calme. Au contraire, vous risquez d'être très sollicitée pour éteindre des incendies, notamment au niveau professionnel... Profitez des fêtes pour souffler et vous laisser aller sans culpabilité. Côté coeur, le début du mois est stable et rassurant, comme vous les aimez. Après le 8, ça se complique : en couple, votre partenaire vous paraît trop détaché. Solo, vous n'êtes pas à l'aise avec l'amour-amitié.

Décembre démarre sur de bons rails : vous conjuguez sens de l'action, esprit d'initiative et rigueur au travail. Mais vous ne travaillez peut-être pas suffisamment votre auto-promotion pour vous faire remarquer par vos supérieurs : dommage, vous le méritez. A partir du 20, vous relâchez votre concentration et devenez plus brouillon. Côté affectif, l'atmosphère de bonne camaraderie qui règne vous convient et favorise la naissance de nouvelles amours, sur la base d'une connivence amicale. Attention, pendant les fêtes, vous aurez tendance à faire quelques excès...

Trouver l'équilibre dans vos partenariats et associations (pro ou perso) reste une préoccupation centrale ce mois-ci. Vous y penserez beaucoup : n'en faites pas non plus une obsession, tâchez de passer à l'action concrètement. Par exemple, faites attention à ne pas faire des fêtes un moment stressant pour vous. A vouloir à tout prix satisfaire votre partenaire, votre famille, vos amis, vous risquez de vous coller une pression d'enfer... Et d'exploser à la moindre remarque. Prenez donc les choses un peu plus à la légère !

Décembre commence en fanfare, avec sans doute quelques bras de fer détonants dans le cadre professionnel. Rassurez-vous : ils devraient se terminer par un compromis intelligent, ménageant les intérêts de toutes les parties concernées. Vous n'en resterez pas moins très à cheval sur vos principes, orgueil de Lion oblige. Côté coeur, le mois est faste pour les solos qui multiplient les rencontres magnétiques. La période de 'Hanoucah est particulièrement favorable au début d'une belle histoire, aussi inattendue que joyeuse, débridée et iconoclaste... Profitez !

Un mois où il faudra vous économiser pour du­ rer, car vous marquerez un peu le pas. Prenez le temps de peser le pour et le contre de vos choix, notamment dans les domaines matériels et financiers. Professionnellement, maintenez votre activité à un niveau raisonnable. Paradoxalement, votre énergie sera bien plus élevée pendant les fêtes, à partir du 20 : vous vous démultiplierez pour vous occuper de vos proches... Mais ne vous énervez pas contre ceux qui en font moins que vous ! Côté coeur, vous êtes assez distancié.

Très en forme, du 1er au 3 vous démarrez décembre en posant vos conditions à la maison comme au boulot. Oeuvrer en équipe pour un projet commun, oui, mais à condition que les règles soient équitables et satisfaisantes pour tous ! Attendez-vous quand même aux résistances larvées de quelques ronchons qui traîneront des pieds, surtout après le 19. Les fêtes de 'Hanoucah vous réjouiront, mais des événements inattendus et perturbateurs pourraient surve­ nir... Solo, vos amours seront libres, basées sur l'amitié et l'indépendance mutuelle.

Vous entamez le mois galvanisé, en mode fusée. La première semaine vous pourriez obtenir au travail une reconnaissance méritée ou décrocher de beaux contrats grâce à votre excellent relationnel et votre sens du réseau. Continuez sur cette lancée jusqu'au 20, ensuite il sera temps de vous reposer. Côté coeur, Vénus, dans votre signe à partir du 8, ouvre une période faste : amitiés et amours sont favorisés jusqu'à la fin du mois. Les 25 et 26 devraient vous offrir des moments très heureux et épanouissants sur le plan affectif. Savourez !

Un peu de fatigue et de lassitude en début de mois, qui seront compensés par une solide organisation et une résolution méthodique des problèmes pratiques. Côté coeur, c'est calme : solo, vous avez besoin de prendre du recul ; en couple, vous privi­ légiez la gestion du quotidien. A partir du 20, Mars entre dans votre signe et vous rebooste : vous ne serez pas le dernier à vous activer pour préparer les festivités de 'Hanoucah. Pour prendre la tête des opérations familiales et amicales et organiser les réjouissances, ce sera vous le boss.

Cette fin d'année va décoiffer ! Belle activité dès le début du mois. Au boulot, jusqu'au 20, vous êtes sur la brèche, réactif, présent sur tous les fronts et rudement efficace pour débloquer les situations et galvaniser vos équipes. Côté affectif, c'est plus complexe. Vous risquez de trouver vos proches bien pinailleurs, rabat-joie et terreà-terre. Les fêtes de 'Hanoucah risquent de sérieusement vous barber : vous aurez du mal à vous plier aux rituels : ils vous étouffe­ront et vous les vivrez comme des contraintes. Vous aurez besoin d'air et d'indépendance.

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