Roula Magazine n°5

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N ° 0 5 e d i t i o n n at i o n a l e - N O V E M b r e 2 0 1 6 / ‘ H E C H VA N 5 7 7 7

PAGE 44

COUP DE GUEULE L’UNESCO : LE FIASCO PAGE 12

MODE

LA FASHION WEEK 2016 PAGE 34

Bernard BITAN Le futur ex mari DE Shirel Producteur Star DE l’année PAGE 62

ATTENTION DANGER

CONJOINT TOXIC PAGE 51

"LE PRÉNOM"

LA PIÈCE ÉVÉNEMENT LE

Les QUI40FONT raisons QUE J’AIME ISRAËL...

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N°05 edition nationale - Octobre 2016 / TICHRI 5777 SIRET : 027844026 Siège social : Ashdod Contacts Léa Tov +972 (0)52 244 54 19 lea.roulacom@gmail.com

Publication - Rédactrice en chef : Léa Tov - Chef de projet : Benjamin Bismuth - Relecture : Gabriella Bismuth - Comité de relecture : L. Tov, G. Bismuth, B. Bismuth, S. Assaraf - Direction artistique : Studio Créa{Zion} Publicité - Directrice commerciale : Léa Tov - Régie Publicitaire : Olivier Krawiecki +972 (0) 58 623 0972 - Création & Design : Studio Créa{Zion} +972 (0) 54 861 7774 Impression et Diffusion - Imprimeur : Amir Solan - Distribution : Isaac Zenouda Participation et Contribution Léa Tov, Gabriella Bismuth, Sandrine Assaraf Krieger, Vanessa Attali, Nili Pitchon, Patricia Hassoun, David Mansour, Deborah Malka Cohen, Sophie Cohen, Rachel Benghozi, Mégane Memoûne, Deborah Junes, Eric Elbaze, Sarah Cohen, Daphné Soussan Mizrahi, Sipmedia (Jeux2Mots), Isabelle Attal, Meyer Habib.

TARIFS Israël : 312,00 ₪ / an *

( soit 12 x 26 ₪ pour 1 an )

France : 384,00 ₪ / an

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> Paiement par carte bancaire aux numéros suivant : +33 1 73 04 81 49 +972 52 244 54 19 L’abonnement se fait à l’année, soit 12 numéros que vous recevrez directement chez vous pour ne rien louper des actus de ROULA Magazine.

Partenariat Patricia Hassoun avec Jérome & Gary de EasyCom (Vidéos) Daniel de Sipmedia (Rubrique Jeux) Crédits photos et copyright Shutterstock (www. shutterstock.com) Article Relooking : David Barkat - 058 599 3071 Articles Roula Star et Roula du mois : Franck Ymage - 058 723 1931 Abonnements Tarif Israël : 26 ₪* Tarif France : 32 ₪* Magazine distribué gratuitement en Israël (*les tarifs indiqués comprennent la livraison) ROULA Magazine est publié sous licence du Studio Créa{Zion} et de Léa tov. Tous droits sur les contenus sous licence leur appartiennent et ne peuvent être reproduits, en partie ou entier, sans leur consentement. © [2016] Studio Créa{Zion} (www.creazion.fr) Malgré le soin apporté par la rédaction pour assurer l’exactitude des informations publiées provenant de sources très diverses, ni l’éditeur, ni l’imprimeur ne pourraient être tenus responsables pour les photos et les textes fournis par les annonceurs. La citation de marque, dans les articles est généralement réalisée sans aucun but publicitaire. L’éditeur s’autorise à priori à refuser toute insertion qui semblerait contraire aux intérêts moraux ou matériels de publication. La rédaction décline toute responsabilité en cas d’insertion publicitaire erronée, et seuls les annonceurs sont responsables des informations contenues dans leurs visuels garantisant ainsi le magazine contre toute condamnation prononcée à son encontre sur ce point.

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SOMMAIRE

Quelques sujets que vous allez retrouver dans ce Roula Magazine

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HOMMAGE Shimon Peres Le regard d’une 30 naire sur son parcours

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Les 40 raisons Qui font que j’aime Israël et les israéliens

MODE Fashion Wekk 2016 Tout ce que vous devez retenir

20 32 44

POINT DE VUE

COUP DE GUEULE UNESCO Le Fiasco des Nations

BEAUTÉ Automne 2016 Tendances maquillage et marques de luxe

PEOPLE Brandgelina Le feuilleton continue

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DESIGN & DÉCO Le Jaune Place à la lumière et à la bonne humeur...


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Edito Welcome... Mes chers Rouls et Roulas adorés, toute mon équipe se joint à moi et de tout coeur nous vous souhaitons le meilleur pour cette nouvelle année 5777 ! Chana Tova, remplie de joies et de Roul'attitude à partager avec nous au fil de nos magazines. Nouvelle année, nouveau départ pour le journal! Hé oui, petite Roula deviendra grande BzH! Pourquoi? Je me lance, je m'installe dans mon nouveau bureau basé sur Ashdod avec une nouvelle équipe composée d'un chef de projet, Benjamin, ainsi que de nouveaux journalistes plus Rouls les uns que les autres! Bonne continuation à ceux qui quittent la Roulaventure et bienvenue à tous ceux qui la rejoignent! Nous avons travaillé d'arrache pied pour que ce nouveau numéro prenne une autre dimension : plus de graphismes, plus de rubriques et un nouveau logo. Oui, je suis une Roula autodidacte, mais moi aussi je fonce! Bienvenue à tous les nouveaux Olims qui ont eu la chance de passer les fêtes pour la 1ere fois à "la maison" et qui ne diront plus "l'année prochaine à Jerusalem". Pour ceux qui ne se sont pas encore décidés ou qui se posent trop de questions, réfléchissez mais ne tardez pas, on vous attend! Nous espérons vous apporter un peu de réponses et vous donner envie de nous rejoindre. ( Voir article page 10 Sur les 40 raisons...) Hé oui, c'est ça aussi Roula Magazine. Concernant l'actualité, cette année 5776 se termine avec deux tristes départs. Le grand Rabbin Sitruk et Shimon Peres. Tous deux incarnaient des figures emblématiques encourageant l'Alya. Voir pages 8 et pages 9 nos dossiers spéciaux les concernant. Vous pourrez lire le message écrit par Meyer Habib à la page 47 Merci à lui, qui interviendra dans le magazine de temps à autre. Waouh, quel mérite! La distribution de Roula Mag s'étend peu à peu en Israël : vous pourrez même vous le procurer sur Haïfa. Et pour celles qui souhaitent s'abonner, désormais c'est possible! Je vous laisse découvrir maintenant ce nouveau numéro chers lecteurs. Que tout Roule pour vous cette année !

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HOMmAGE

Shimon Peres Le regard d’une trentenaire sur son parcours

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imanche 13 octobre 1993. Paris. J’ai 9 ans. Vous en avez déjà 70, un âge avancé. Il s’agit de notre première rencontre, télévisuelle. Elle a lieu sur TF1, dans le salon familial. Vous êtes à l’apogée de votre carrière, du moins c’est ce que l’on croit, en devenant le co-signataire des ­Accords d’Oslo. Je ne m’attarde pas sur la portée historique de cet événement, je l’étudierai des années plus tard dans mes manuels d’histoire. Je m’interroge plutôt sur les personnalités présentes. Ce chef de guerre enturbanné, cet homme discret aux fines lunettes, ce Président aux airs ­d’acteur américain, vous à leurs côtés. Je questionne mes parents, sors les encyclopédies familiales. Wikipédia et Internet n’existent pas encore. J’apprends que vous venez d’un autre monde. D’un monde qui n’existe plus. Vous êtes né Szymon Perski, un 2 août 1923 à Wiśniew en Pologne. Issu d'une famille religieuse, votre grand-père maternel est le chef de la communauté d’un chtetl d’Europe de l’Est. En 1997, dans un entretien, vous racontez qu’il respirait longuement les papiers emballant les oranges, arrivées ­d’Israël. C’est en 1934, à l’âge de 11 ans, que vous émigrez en Palestine avec vos parents, dans un kibboutz de Galilée et intégrez une école d’agriculture où se forme rapidement votre conscience politique. A cette époque, vous faites le choix de modifier votre nom en Peres, « rapace » en Ivrit. Une remarque, si je peux me permettre, M. Perski, vous êtes bien un des seuls ashkénazes à adopter un nom séfarade! Converti au socialisme des pionniers juifs, vous rejoignez les rangs de la Haganah et devenez l’un de ses dirigeants, en charge du recrutement et de l’approvisionnement en armes. Pendant qu’un autre jeune pionnier prometteur, mais encore méconnu au nom d’Yitz'hak Rabin, fait ses premières armes au Palmach, le corps d’élite. Votre mission est capi­ tale, mais dans l’ombre, là où l’on produit les faux documents et les fausses pièces d’identité. En 1948, lors de la création de l’État d’Israël, sous l’autorité de votre mentor David Ben Gourion, vous entrez au Ministère de la Défense pour en devenir secrétaire général. Pendant plusieurs années, vous renforcez les relations militaires avec la France, en initiant l’échange de matériels et de renseignements dans le domaine du nucléaire, et en lui achetant la centrale nucléaire qui sera établie à Dimona. Le président du conseil de l’époque, Guy Môquet, fait même mettre à votre disposition un bureau auprès du sien à Matignon. L’offensive éclair de 1967, porte aux nues…Yitz'hak Rabin ­alors chef d’État-major. Mais son succès, il le doit beaucoup à votre ténacité auprès de Washington, qui a permis à l’armée israélienne de disposer de chars Patton et des chasseurs Skyhawks. D’une guerre à l’autre, vous demeurez au cœur du dispositif militaire mais c’est en politique que vous souhaitez faire carrière : élu député à la Knesset vous devenez en

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1968, le secrétaire général de la nouvelle formation travailliste, ­Avoda. Vos rapports avec Golda Meir? Compliqués et houleux. Elle préfère faciliter l’ascension de votre désormais rival, Rabin. Décidément, les géants d’aujourd’hui ne sont pas les amis d’hier. Après votre défaite à la candidature au poste de Premier Ministre en 1977, vous croyez l’emporter dans les urnes en 1981. La télévision annonce votre victoire. Faux. Vous avez une nouvelle fois échoué aux élections. Ce n’est qu’en 1984 que vous accédez au poste tant convoité. Le peuple s’était-il enfin décidé à vous faire élire? Pas vraiment! Cette victoire vous ne la devez qu’à un accord qui prévoit une rotation au poste de Premier Ministre. Au cours de ces deux années, vous achevez le retrait mili­ taire au Liban et assainissez les finances. Monsieur le ­Premier Ministre, il me tient à coeur de raconter une anec­dote à propos de cette période. En janvier 1985, des ­opposants à vos réformes bravent le froid de Jérusalem et campent devant votre résidence, rue balfour. Néanmoins, dès que vous quittiez la maison, votre épouse, Sonia, faisait entrer à la hâte les protestataires pour leur offrir un petit déjeuner et des vêtements chauds. « Shimon savait et était d’accord » a raconté, des années plus tard, une amie de votre épouse. C’est en 1992, dans la foulée de la victoire de votre rival de toujours, Yits'hak Rabin, que vous jouez enfin un rôle géopolitique prépondérant à…ses côtés, en qualité de minis­ tre des affaires étrangères. Vous élaborez un plan de pourparlers avec l’ennemi d'Israël, le chef de l’OLP, Yasser Arafat. Ces négociations secrètes aboutissent le 13 septembre à la reconnaissance mutuelle d'Israël et de l’OLP. Cela vous vaut, l'année suivante, le prix Nobel de la paix, avec Yitz'hak Rabin et Yasser Arafat. Il aurait été compréhensible que votre carrière politique s’arrête à cet âge respec­table. Vous qui aviez assuré, déjà, la survie et la prospérité de l’État d’Israël. Au contraire, je n’aurais de cesse d’entendre parler de vous durant les 23 ­ années qui ont suivi.


4 novembre 1995. RTL. Paris. Les émissions sont stoppées, le jingle de l’édition spéciale retentit , annonciateur de mauvaise nouvelle, celle de la mort de Rabin. Je n’ai que 11 ans et je suis bouleversée. Quelques minutes avant son assassinat, vous vous trouvez aux côtés du Premier Ministre. Alors qu'Yigal Amir s'apprête à vous abattre tous les deux, vous décidez finalement de partir avant Rabin. ll faut croire, M. Peres, que vous aviez encore des choses à accomplir… Yigal Amir se résout à vous laisser la vie sauve, et conserve ses munitions pour Yitz'hak Rabin. À la suite de cette mort brutale, dont certains vous ont accu­ sé d’être le responsable, vous redevenez Premier Ministre par intérim mais vous perdrez à nouveau et n’êtes pas élu au suffrage

universel, cette fois, face au candidat Benyamin Netanyahu. Pour beaucoup, cet échec sonne le glas de votre carrière politique. Surtout qu’en 2000, vous échouez, encore, à la présidence de l’Etat, contre Moché Katsav. Comment se fait-il qu’à presque 80 ans, n’avezvous pas songé à vous arrêter? La faute à cette fichue détermination, n’est-ce pas? 15 juillet 2007- Deauville - TF1. Kippa blanche sur la tête, vous êtes investi Président de l'État d’Israël. A quoi pensiez -vous, Monsieur le Président, en prêtant serment? À Rabin, à Ben Gourion ou à votre grand-père qui vous avait fait promettre avant votre départ de Pologne de ne pas oublier d’être juif? J’ai 23 ans et je suis heureuse de vous avoir suivi toutes ces années. Sur le tard, vous atteignez le statut de père de la nation, auquel vous avez aspiré toute votre vie, alors que Moché Dayan et Yitz'hak Rabin sont morts et qu’Ariel Sharon est dans le coma. A vous de mettre à profit votre prestige international et expé­rience politique au service de ce pays que vous servez depuis tant d’années. En novembre 2008, la reine Élisa­ beth II vous remet les insignes de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges. Vous êtes très ému « de recevoir, en tant qu'émissaire d'Israël, un tel honneur ». Vous êtes définitivement une icône d'Israël. Je me dis alors, qu’il ne manque plus que des mugs à votre effigie… Lors de la fête organisée pour vos 90 ans, Tony Blair ne lançait-il pas, « Nous avons notre reine, vous avez votre Shimon… » Septembre 2014. YouTube. 29 ans. Une de nos dernières rencontres. A 91 ans, vous vous glissez dans la peau d'un demandeur d'emploi qui enchaîne les petits boulots. On vous voit pompiste, caissier dans un supermarché…pour faire la promotion de votre fondation. Le tout avec beaucoup d’humour et d’humanité. Décidément, vous semblez infatigable. J’avais fini par vous croire éternel.

30 septembre 2016. Haifa. 31 ans. Dans mon salon. Nos adieux se font sur Aroutz 2. J’assiste à vos obsèques, en tant qu’israélienne. Comme vous, j’ai décidé de rejoindre avec les miens, la terre des oranges de votre grand-père. Vous étiez le dernier des pères fondateurs d'Israël. Même si les journa­ listes ne vous ont pas épargné durant votre carrière, je zappe et je ne vois que des émissions spéciales qui vous sont dédiées. En cette veille de Roch Hachana, flotte le sentiment de fin d’une époque. Même si je n’ai pas toujours été en accord avec vos convictions politiques, l’émotion me submerge. J’ai le sentiment de dire au revoir à un grand-père bienveillant. Puisque, je suis nouvelle dans ce pays, je vais essayer de suivre vos conseils pour les années à v ­ enir et votre devise en demeurant « un citoyen plein d’espoir, espoir pour un avenir meilleur, espoir pour la paix ».

Daphné Sousan Mizrahi

Consultante communication digitale et éditoriale Férue d’histoire daphne.soussan@gmail.com

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point de vue

Les 40 Raisons Qui font que j’aime Israël et les israéliens

Par gabriella Bismuth

J

e rêvais de venir vivre ici depuis toute petite. Puis un jour, ça y est ! Nous avons fait notre Alyah et nous vivons ici depuis maintenant 2 ans, Barouh Hachem.

Avant notre départ, certains de nos proches ont voulu nous éviter d’éventuelles déceptions : « tu sais c’est pas simple là-bas et y a ça et ça et ça… » Mais j’ai appliqué ce qui est relaté dans la Paracha Vaet’hanan: Lorsque Moché Rabbenou demande à D’ de ne voir que les cotés positifs de la Terre d’Israël et les commentateurs disent aussi que ce que nous voyons en Israël c’est ce que nous sommes venus y trouver... Je suis donc partie du principe que je n’y verrai que du bon! Et pour ceux qui hésiteraient encore, je vous livre 40 raisons d’adorer ce pays et ses habitants... Et encore, la liste est longue ! 1- J’ai été obligée de demander à mon mari de m’acheter un nou­ veau portefeuille, un grand modèle bien sûr, pour ranger toutes mes cartis moadon ( cartes d’avantages/ fidélité). 2- Je me sens toute fière lorsque j’arrive à comprendre ce que la morah (maîtresse) de mon fils veut me dire, oui oui, quoi qu’elle dise… 3- Je me sens presque toujours en vacances, avec ce beau temps c’est au moins 9 mois sur 12. 4- Je fais donc des économies de blush. 5- J’adore manger à la Ech (des grillades en barbecue) ! 6- J’ai laissé la moitié de mes vêtements d’hiver en France et j’ai donc plus de place dans mon placard… De nouvelles perspectives d’achats ! 7- Je ne me promène plus avec ma liste du consistoire pour faire les courses, j’ai même effacé l’iApp du smartphone. (et là je vous imagine tous chers Rouls dire « ah ouaiii, c’est vraiiiii »). 8- Je peux sortir avec un foulard sur la tête sans avoir des regards éberlués posés sur moi. Et les gens ne se demandent pas si je ne suis pas une de ces blanches aux yeux clairs convertie à l’Islam. 9- Si je ne sais pas quoi faire comme activité avec mes enfants, je les emmène juste manger une glace ou des Bisslis dans un parc différent, pour changer nos habitudes.

14- Je peux faire un kif à mes Rouls de bambins avec 3 fois rien : 5 cadeaux à 1,50₪ et un pinouk (une douceur) ou un jus à 5₪ dans les nouveaux cafés Cofix ou CoffEat... 15- Enceinte, ici tout le monde vous cède une place, et ne fait pas semblant de dormir ou d’être passionné par son roman au point de ne pas lever le nez depuis la station Michel-Ange jusqu’à République sur la ligne 9. 16- Je (ré)apprends vraiment le sens du mot patience (savlanout) et ici jai l’impression de réellement me dépasser! 17- Je canalise beaucoup mieux ma colère puisque je ne peux pas hurler sur la conductrice qui vient de prendre le parking en sens inverse et qui me dit tranquillement « nou, ‘hamouda, léat léat » (allez ma mignonne, doucement doucement). Bah oui, je n’ai pas le vocabulaire adapté! À l’oulpan j’ai appris l’hébreu, pas l’israélien.

10- Les israéliens nous aiment tellement, qu’ils importent de la confiture Bonne Maman pour qu’on ne soit pas trop dépaysés.

18- Si je perds un objet avec mon nom, j’ai pas mal de chances de le retrouver, car les gens aiment faire la mitsva de hachavat aveidah (restituer un objet à son propriétaire).

11- Les israéliens pardonnent « nos faux pas » de mode, car pour eux, les françaises sont toujours des Roulas très classes.

19- Je suis émue quand je vois des ‘hayalims et des ‘hayalottes (jeunes soldats) et je suis fière d’eux!

12- Les sacs à main de marque n’ont pas le même effet ici, je fais de sacrées économies! (Surtout mon Roul de mari).

20- C’est très souvent les soldes ici… On attend juste un peu… Pour ne jamais payer plein pot.

13- On a moins mal au dos, car on porte moins de talons… Na’hon (n’est ce pas)?

21- Si je ne termine pas mon assiette, je ne fais pas de baal tachrit (gaspillage), laaroz (à emballer) est un verbe que vous apprendrez très vite.

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22- Au restaurant, on peut commander une salade et la manger à deux, sans aucun problème. En France carrément impossible! 23- Les israéliens aiment notre accent quand on parle l’ivrit (l’hébreu), et personne ne se formalise de nos fautes. 24- Les israéliens sont intelligents et malins, et tout le monde connait des bons plans, et les partage facilement. 25- L’aéroport Ben Gourion, il est quand même de folie, non!? 26- Je n’ai plus besoin d’expliquer à mon chef de service que, même s’il refuse de signer mes RTT pour Roch Hachana et Kippour je ne pourrai quand même pas venir. 27- Les israéliens sont trop mignons, car ils pensent que tous les français sont venus en groupe et qu’ils se con­ naissaient tous avant l’alyah. J’adore. 28- Les fruits sont tellement bons, qu’ils nous donnent un avant goût du Gan Éden (paradis). 29- On prend moins de médicaments, le soleil est d’une luminosité incompa­ rable, et c’est bien connu ça joue sur le moral et quand le moral va, tout va. 30- Je peux être à la mer en très peu de temps. 31- Et si je veux, je peux même aller à la montagne tchic- tchac (très vite). 32- Je suis surprise par la puissance des bus israéliens qui peuvent doubler les voi­tures bécalout (avec facilité). 33- En Israël, on fait des économies d’ampoules de clignotant car per­ sonne ne s’en sert. 34- Les israéliens ne laissent jamais de message sur votre portable, mais peu­ vent vous rappeler le nombre de fois nécessaires pour vous avoir en ligne. Bah oui, rien de plus logique, personne n’aime parler dans le vide! 35- J’aime Israël, car ici, tout est possible, on peut changer de voie profes­ sionnelle, et trouver un nouveau job. 36- Je gagne du temps sur mes courses, car en France c’était Carrefour pour la maison, puis l’épicerie cachère, puis le marché pour les légumes, sans oublier le boucher... Ici je trouve absolument tout dans un seul su­ permarché! 37- Je fais du sport en faisant mes courses : 2h chez Ocher Ad, c’est de la marche, des flexions, et on peut rentrer le ventre en attendant encore 1h à la caisse. Le truc c’est d’y aller entre Roulas, comme ça on se fait un débrief de la semaine à la caisse, on échange des recettes avec les produits de nos caddies.… Vous aussi, vous en rencontrez toujours au moins une de vos copines Roulas là-bas, n’est ce pas? 38- Ici les gens sont francs et vont droit au but, pas de chichi à la française et en fait, ils ont raison ces Rouls d’israéliens. Nous Roulas, on veut bien prendre exemple et gagner du temps dans la communication. 39- Je me dépasse encore car je travaille mon humilité! Oui, quand on ne comprend pas une langue on se sent comme une Roula d’enfant, surtout quand la secrétaire nous explique en soupirant pour la 3ème fois que « lo, ein lo tor hayom » (non, il n’y pas de rdv de disponible aujourd’hui). 40- Et plus tard, on se sent Roula-hypra-intelligente lorsqu’on est passé à l’étape où l’on comprend tout ce que dit le serveur vocal de la Koupat ‘Holim (CPAM)! Voilà! Alors pour celles et ceux qui se demandent si je travaille pour le Misrad Haklita, non! J’ai juste envie de dire : Israël je t’aime !!

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LA MODE

Fashion Week 2016 Tont ce que vous devez retenir... ARTY POP Rayures qui s’entrecroisent et couleurs éclatantes : c’est le bon mix graphique de l’été 2017. Et c’est si vivant et géométrique, qu’il s’agisse de la maille Proenza Schouler, des plissés Chloé ou encore du poncho Sonia Rykiel… Proenza Schouler - Chloe - Rykiel

ROSE SHOCKING Bonbon, dragée, cerise, framboise... Une vague pop au halo sucré pour voir la vie en rose Celine - Balanciaga - Valentino

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epuis de nombreuses années, les géants de la mode apposent leurs griffes sur le prêt-àporter et défilent dans les plus grandes capitales. Du luxe rivalisant de matières, de styles, de couleurs, d’accessoires. Galliano, Balmain, Chanel, Carven, Elie Saab, Isabel Marant, Dior… Sur le podium, se déhancheront mannequins, stars, bloggers et égéries vêtus, ornés plutôt, de bottines aux interminables talons, de robes aux drapés de rêve, de décolletés vertigineux, de fines dentelles et de manteaux déstructurés. Classicisme et extravagance seront au coude à coude dans un tourbillon de talons qui claquent, de tulle qui s’envole, de soie qui sublime le corps, de coiffures de reines, de flashs qui crépitent. Car si la Fashion Week a vocation à présenter les tendances de l’année à venir, elle s’impose surtout d’ouvrir les bras à la création et à l’audace.

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CACHÉS-RÉVÉLÉS

Voici qu’on montre une nouvelle fois qu’on sait jouer l’art de la suggestion. Un travail subtil de voiles découvrant le corps mais aussi les dessous dans des effets sensuels. Éloge de l’ombre, le noir, unanime, donne des airs de cygnes noirs aux filles, comme s’envolant au dessus des cimes. Lanvin, Dior, Alexander Mcqueen

BABY DOLL

NIGHT FEVER

Teintes candy et look de poupée font corps et charme sur les podiums. Une tendance gracieuse, des effets lingerie, de la dentelle, des nœuds délicats… À l’image d’une saison printemps-été 2017 très romantique.

Strass et paillettes mettent le feu aux podiums. Exit les mini robes, ­bienvenue aux longueurs éclatantes entre longues robes Seventies ou pyjama Bianca Jagger. Giorgio Armani, Gucci, Nina Ricci

Pilosophy Di L. Serafini, Chloé, Fendi

REFLETS MÉTALLISÉS Sirènes des villes ou guerrières de l’espace? C’est une vague de bleu pétrole qui déferle sur les podiums des défilés Kenzo, Maison Margiela ou Chanel. Des effets iridescents pour accents futuristes. Kenzo, Martin Margiela, Chanel

GILET SEVENTIES Le revival d’une pièce phare du­ vestiaire 70, un gilet “grandpa” aux ­motifs chargés, toujours dans cette notion de bon/mauvais goût réinventé pour faire du kitch un nouveau cool. Mickael Kors Collection, Gucci Prada

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Anna Dello Russo rédactrice en chef Vogue japon ( Crédit photo : www.quentinvz.com )

Karlie Kloss ( fashion model )

Christian Louboutin ( Crédit photo : www.quentinvz.com )

Les coulisses de la

Fashion Week 2016 Ce que vous ne verrez pas à la télé !

Karlie Kloss ( à la sortie du défilé Dior )

MEGANE ( habillée en Pierre Henry Bor )

Megane entre deux défilés je mets à jour mon Blog !

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Megane à l'hôtel Happy Culture (Faubourg St Honoré)

Megane Meimoun www.meganemeimoun.com 052 262 68 58 - 017 750 61 86


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(RE)

Looking Une autre manière de vous voir

PREMIÈRE ÉTAPE : LA COIFFURE

C

e sont donc nos 2 super Rouls de la coiffure, Beny Levy et son coéquipier Pierre ­Cohen, qui se sont attelés à la ­tâche de ce changement de taille! Rappelons que la réputation de Beny n’est plus à faire, il est incontournable en matière de coiffure et haute coiffure sur ­ ­Ashdod. Cet israélien, originaire de Jérusalem, a plus de 37 ­années d’expérience en coiffure! Il est installé à Ashdod depuis plus de 20 ans et a passé 13 années également à exercer à Paris. C’est donc dans une confiance totale qu’Odelia a confié sa c ­ hevelure, qui jusqu’alors n’avait jamais subi aucune transformation, et laissé carte blanche à notre pro.

our le relooking de ce mois P c’est Odelia, une jeune et ­jolie israélienne de 21 ans, qui a s­ ouhaité jouer le jeu et réaliser la ­coiffure de ses rêves. Odelia est maquilleuse chez MAC et cela faisait déjà longtemps qu’elle avait en tête le désir de changer de coiffure, mais pas n’importe quel changement ! Odelia a souhaité effectuer une transformation radicale, elle qui baigne dans un univers de beauté haut en couleurs, c’est tout natu­ rellement que l’envie d’apporter de la couleur et du « flashy » à ses cheveux s’est immiscée en elle… Jusqu’au jour où, sur les recom­ mandations de son entourage, elle a poussé les portes du salon de coiffure Elle & Lui à Ashdod.

Il faut dire que les tendances actuelles sont au « tie & dye », au « ombré », et c’est selon ces techniques que Beny a opéré le changement, en y ajoutant les couleurs flashy qu’Odelia ­souhaitait. La première étape consiste à décaper pour éclaircir la chevelure et créer une sorte de « ombré » sur les longueurs. Après 45 minutes de pose, les cheveux sont rincés et séchés pour passer à l’étape suivante. La deuxième étape, la plus cruciale (et fastidieuse) du ­ travail est d’appliquer les ­ « ­crazy ­colours ». Beny procède mèche par mèche, et sur chaque mèche applique 3 couleurs différentes : Du vio­ let, du bleu et du t­urquoise! Roula mag 17


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l faut souligner que ces couleurs sont sans oxydant; c’est du pigment pur qui accroche très vite le cheveu. Après 20 ­­ minutes, Beny va ­malaxer chaque mèche afin de fondre les couleurs et d’obtenir un résultat plus naturel avec un aspect « fondu » et un joli dégradé de couleurs… Il y a au total 30 m ­ inutes de pose, soit l­’équivalent d’une coloration classique, mais dans le cas présent c’est le temps d’application des 3 couleurs mèche par mèche qui est considérable! La troisième étape est celle du shampoing. Notre coiffeur opte pour un shampoing à la kératine puis un masque spécial pour cheveux colorés afin de nourrir un maximum les cheveux d’Odelia, après l’étape du décapage et celle de la coloration. La quatrième étape sera le choix de la coupe. Beny garde la longueur et la belle matière de cheveux de la jeune femme et opte pour un dégradé long, qui fera ressortir tout le travail de couleurs réalisé. Enfin la cinquième étape : le brushing, pointes rentrées, un peu flou, pour sublimer la crinière d’Odelia. Après 4h30 de prouesses techniques le résultant est absolument incroyable! Beny reconnaît que « c’est un choix courageux » de la part d’Odelia, mais le résultat est spectaculaire et sied à merveille à la jeune femme.

Deuxième étape : le maquillage Le maquillage est réalisé par notre maquilleuse professionnelle, Tania Elgrably. Tania est diplômée de l’école « Miki Buganim » et a commencé à maquiller depuis l’âge de 12 ans! Elle accompagnait déjà toute jeune son père Jean-Marc (« Jean-Marc de Paris », coiffeur professionnel à Ashdod, qui a exercé de nombreuses années chez L’Oréal, ndlr). La beauté est donc une véritable affaire de famille. Mais là, Tania va devoir composer avec une problématique de taille : Odelia est allergique au maquillage! La couleur étant déjà très prononcée sur la chevelure, il va donc s’agir de sublimer le naturel d’Odelia, qui a un joli teint clair parsemé de tâches de rousseur, et faire ressortir ses yeux bleus verts. Tania opte pour un maquillage ultra léger de jour dans les tons de beige rosé. Un trait d’eye liner est appliqué sur la paupière, mais sans toucher la racine des cils afin d’éviter au maximum une réaction allergique. Enfin, étape ultime, un rouge à lèvre bordeaux mat flashy vient égayer le teint, tout en laissant la part belle à la coiffure. Odelia a opté pour une manucure flashy elle aussi, un vernis semi permanent de couleur turquoise/vert.

Coiffure : Salon « Elle & Lui » 56/11 rue Haatzmaout, Ashdod 08 8544104

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Maquillage : Tania Elgrably (qui reçoit à domicile) 053 52 111 23

Sandrine Assaraf Krieger


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Maquillage / Sandy Chiche - Photo / Johan Dubois

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ior, Chanel, Guerlain, Estée ­Lauder, Lancôme, Helena Rubinstein etc… Une multitude de marques toutes aussi attrayantes avec leurs superbes packaging, mais que choisir? Leurs promesses sont-elles à la hauteur de leur renommée et les prix de ces produits de luxe sont-ils justifiés? En tant que maquilleuse, j’ai une ­approche directe avec leur utilisation et dans ce domaine la liste est vaste! j’ai sélectionné 6 produits incontour­ nables que j’ai testés, qui ont fait leurs preuves et qui, si vous ne les avez pas encore dans votre trousse de ma­ quillage, seront peut être sur la liste de vos envies… Tendance automne 2016 Cet automne le teint se veut plus discret et zéro défaut au profit de la bouche sensuelle avec des lèvres ­foncées, en version mat ou brillante. Les yeux sont charbonneux, soulignés de crayon ou d’un trait d’eye-liner noir et épais , les sourcils sont plus structurés et les cils s’allongent. Bien entendu cette liste n’est pas ­exhaustive et on retrouve les mêmes qualités dans d’autres marques dont les produits sont tout a­ussi performants. Le maquillage de ­ luxe ou celui des professionnels du ­maquillage sont, il est vrai, plus chers mais ils durent plus longtemps car ils sont plus concentrés en pigments et leur tenue est irréprochable. Maintenant à vous de choisir et surtout n’oubliez pas que tous les artifices ne vaudront jamais un beau sourire et un regard pétillant, un principe que je prône toujours “less is more”, le maquillage n’est qu’un outil pour révéler votre beauté, alors gardez la main légère, c’est le secret pour un maquillage réussi…!

Sarah Cohen, Maquilleuse professionnelle Email : contact@saramakeover.com Site Internet : sarahmakeover.com Tel : 054 801 7824 Facebook 1 : /sarah.cohen.3382 Facebook 2 :/sarahymakeovers/

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automne 2016

Beauté

Tendances maquillages et marques de luxe

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Teint zéro défaut Le Primer : STEP 1 de MAKE UP FOR EVER (Photo 1) Une base de maquillage indispensable que vous appliquerez avant votre fond de teint, il lisse la peau, réduit l’apparence des pores et unifie le teint. La tenue du maquillage est impeccable, la peau reste mate et son application est facile.

Le Fond de teint fluide ULTRA HD de MAKE UP FOR EVER (Photo 2) Il vous offre un maquillage invisible et naturel, masque les imperfections et assure une peau unifiée. Facile à appliquer vous pouvez l’étaler du bout des doigts ou à l’éponge, il est à la fois couvrant et imperceptible, parfaitement adapté pour les professionnels du maquillage ou pour vous.

Crayon pour les lèvres BOUCHE SENSUELLE : DIOR CONTOUR (Photo 3) le contour des lèvres est une étape à ne pas négliger, il permet d’optimiser la tenue de votre rouge à lèvres et de les redessiner. Le plus: un pinceau intégré pour estomper et un taille-crayon.

Rouge Dior : COULEUR COUTURE - SATINÉ ET MAT- SOIN FONDANT (Photo 4) Un pur objet de désir, une tenue longue durée avec un fini mat et satiné. Enrichi en acide hyaluronique et en beurre de mangue, il hydrate et donne un effet volume en surface. Vous pouvez l’appliquer directement sur vos lèvres avec son stick pour un effet plus couvrant ou en tapotant avec votre doigt ou encore avec un pinceau, pour contrôler l’intensité et avoir un aspect plus naturel.

Les yeux charbonneux et les sourcils struc­ turés : PHOTO MATTE EYES de SMASHBOX (Photo 5) Une palette tout en un! 12 teintes à appliquer sèches ou humides, multifonction on peut l’utiliser comme ombre à paupières et pour dessiner les sourcils ou en eye-liner, les fards sont mats et grâce au lookbook inclus vous pouvez reproduire plusieurs styles de look et réaliser des maquillages allant du plus sobre au plus extravagant. Un indispensable pour un résultat de pro.

Trait d’eye-liner noir : FLUIDLINE EYE-LINER GEL de MAC (Photo 6) Il s’utilise avec un pinceau, sa formule en gel permet une application facile et surtout il est à la hauteur de ses exigences. Il est vraiment waterproof.

LES CILS S’ALLONGENT LASH QUEEN FELINE BLACK MASCARA d’ESTÉE LAUDER (Photo7) C’est le mascara pour avoir des cils majestueux ! Il étire les cils et leurs donne une dimension inimitable, il n’est pas waterproof et pourtant sa tenue est impeccable.

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AVEC CONTENTION VEINES COMPRESSÉES

SANS CONTENTION APPARITION DE VARICES

Ma circulation expliquée par mon Phlébologue Par Dr Isabelle Attal Netanya: 10 aleph Hagera / Tel-Aviv: 6 Lilienblum (centre médical de Neve Tsedek)

Dr Isabelle ATTAL est médecin diplômé des Hôpitaux de Paris, qualifiée en Médecine Vasculaire, elle a exercé en région parisienne ainsi qu'à l'hôpital de la Pitié, comme Angio-Phlébologue. Installée en Israël depuis quelques mois, elle exerce comme Phlébologue à Netanya et Tel Aviv. Qu'est-ce que la phlébologie ? La Phlébologie est la spécialité qui concerne le diagnostic et le traitement des Maladies des Veines. C’est une partie importante de la Médecine Vasculaire (ou Angiologie) qui s’occupe également des artères, des vaisseaux lymphatiques et de la microcirculation. Les Maladies des Veines atteignent surtout les membres inférieurs. Certaines maladies sont « aiguës » comme les Phlébites (ou thromboses) et il existe deux types de thrombose veineuse (selon la profondeur de la veine touchée) : - Phlébite superficielle. Le caillot se forme dans des veines superficielles de la jambe (sous la peau). C'est une forme le plus souvent bénigne de thrombose, mais quelquefois, il s'y associe une thrombose veineuse profonde, plus grave. - Phlébite profonde. Le caillot se forme dans une veine plus grosse et en profondeur, les causes de la phlébite sont multiples. Elle peut apparaître après une intervention chirurgicale, après un alitement prolongé du fait d'une maladie, ou pendant ou après la présence d’un plâtre posé sur la jambe à la suite d'une fracture. Elle peut aussi survenir après un vol longue distance, ou même sans raison évidente. La complication la plus grave de la phlébite est l’embolie pulmonaire. En cas de suspicion de Phlébite, il est essentiel de prendre rendez-vous chez son médecin qui, en général, fera pratiquer un écho-Doppler veineux. Si les examens confirment la présence d’une thrombose veineuse profonde, le médecin pourra prescrire un traitement anticoagulant, associé au port d'un bas élastique de compression. Ce traitement va inhiber la coagulation du sang, empêchant ainsi l’extension et la migration du caillot. Il existe différents types de traitements anticoagulants. Le choix du traitement anticoagulant dépend de différents facteurs qui seront évalués par le médecin vasculaire. Certaines maladies sont chroniques comme les varices. Différents facteurs de risques peuvent favoriser l’apparition des varices : l’hérédité (varices dans la famille), le surpoids, les métiers en position debout prolongée, certains métiers exposent particulièrement aux varices (la coiffure, la restauration..), les grossesses répétées. Une varice ne disparaît

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jamais toute seule, en l’absence de traitement, l’évolution peut se faire vers une aggravation des symptômes (lourdeurs, douleurs, sensations de gonflement, crampes nocturnes…). Des complications peuvent parfois survenir : pigmentation de la peau avec aspect brun ou ocre, eczéma, inflammation, fragilisation de la peau pouvant aller jusqu’à l’ulcère; thromboses veineuses superficielles, ruptures de varices avec hémorragie en cas de traumatisme même léger. En fonction du résultat de votre bilan incluant l’écho-Doppler, le phlébologue vous donnera des conseils de prévention, de règles d’hygiène de vie (activité sportive régulière en particulier), et le cas échéant, de traitement. Des bas de compression élastique et des veinotoniques peuvent être prescrits, mais, si un traitement des varices elles-mêmes est nécessaire, de la sclérothérapie, parfois avec mousse sclérosante, à l’ablation thermique (laser endoveineux ou radiofréquence), ou à la chirurgie (stripping ou phlébectomies). C’est donc le Phlébologue que vous consulterez si vos symptômes de mauvaise circulation veineuse (jambes lourdes, sensation de gonflement des chevilles ou des mollets, crampes…) résistent aux petits traitements habituels, ou si vous présentez des varicosités (disgracieuses) ou des varices avec ou sans complications. C'est également vers lui que vous serez adressé, de façon plus urgente, si vous avez des signes de thrombose veineuse (phlébite). Que fait le Phlébologue? Le phlébologue vous interrogera sur vos antécédents familiaux (en particulier varices et thrombose veineuse où il y a souvent un lien familial), vos antécédents personnels et vos symptômes. Puis, il vous examinera minutieusement les jambes, et très souvent effectuera un écho-Doppler des veines des membres inférieurs. Cet examen permet de contrôler le sens du flux sanguin, l’état des veines et de déceler d’éventuels caillots. Votre spécialiste pourra soulager vos symptômes, traiter vos varices, empêcher les complications d'apparaître, mais s'agissant d'une maladie chronique et évolutive, il vous recommandera un traitement d’entretien et un suivi régulier pour éviter récidives et complications. En résumé, le Phlébologue est le spécialiste qui s’occupe des maladies des veines (en particulier des varices et des phlébites); il pourra vous examiner et vous proposer les traitements les mieux adaptés à votre cas. Ces traitements se sont beaucoup améliorés au cours des dernières années.


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David Mansour organise pour vous des journées privées inoubliables et personnalisées toute l'année pour tous vos événements en Israël! Pour familles, groupes, communautés et individuel

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LE CRATÈRE DE MITZPE RAMON

V o ya g e s & D é c o u v e r t e s

Hotel Beresheet ‫ דרך בראשית‬#1, Mitzpe Ramon, 80600 Israël Réservations : 08 659 8000

e Prenons le temps aujourd'hui de découvrir une région et un panorama époustouflant.

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ombre de fois nous passons par la région de Mitzpé Ramon sur la route d’Eilat. Nombre de fois nous nous extasions devant son panorama à couper le souffle. Nombre de fois nous nous arrêtons même, là où le temps est suspendu depuis des siècles, le temps de prendre une photo, juste une photo, trop pressés d’aller rejoindre les eaux cris­ tallines du golfe d’Aqaba. Aujourd’hui, nous avons décidé de nous arrêter à Mitzpé Ramon, et de prendre le temps de découvrir cette région unique au monde. Une oasis au beau milieu du désert du Néguev, à 85km au sud de Beer Shéva. Un point de vue extraordinaire et incomparable, un passage obligatoire pour celui qui découvre le Sud d’Israël. Une leçon d’humilité devant la grandeur désertique.. Mitzpe Ramon signifie tout simplement "point d'observation de Ramon". Perchée à 800 mètres d’altitude, la ville emprunte en fait le nom du cratère sur lequel elle est nichée. Le cratère de Ramon mesure 40km de long sur 8km de large et est profond en son sein de 500 mètres. Techniquement, un « machtesh » est une vallée érodée, murée de falaises pentues de tous ses cotés, et drainée par un unique cours d’eau. Ce phénomène n’existe qu’en Israël, d’où l’introduction du terme hébraïque dans la littérature scientifique internationale. Et toc ! On trouve d’ailleurs un second machtesh au sud de Machtesh ­Ramon, né de l’érosion de deux cratères jumeaux : le Mont Arif. Notons que le Machtesh Ramon est une exception à la définition, puisque 2 ruisseaux y cheminent : Le Na'hal Ramon (le plus important) et le Na'hal Ardon. Dans ce site, nous apercevons aussi des coulées de lave intactes, dues d'après les chercheurs, à une énorme ­éruption volcanique survenue il y a environ 56 millions d'années (!), lors d’un climat neigeux, d’où le glaçage immédiat de la lave et de la formation de ces bâtons de magma surprenants. Sur ces sommets de volcans anciens, se trouvent aussi de gros morceaux éclatés de quartzite, d'énormes rochers retournés et des couches d'argiles multicolores. Nous en avons fini avec la géologie, parlons un peu de la ville en elle-même. Nous pouvons reconnaitre des traces de vie juive qui datent d’il y a environ 3000 ans, à l’époque du 1er Temple. Les habitants y avaient créé d’immenses puits pour récolter, en hiver, le plus d’eau possible en vue des étés désertiques. Le nom Ramon en lui-même est une déformation de… romain! Ces derniers, durant leur occupation, avaient ­ ­construit une voie d’accès vers le sud il y a à peu près 2000 ans. Bien entendu, la route romaine n’a pas résisté aux affres de l’érosion durant toutes ses années. Une route fut alors construite dans les années 50 afin de relier le sud du jeune État au reste du pays, et au-delà vers la mer Rouge.

La création d’une ville s’imposait alors, et ce, pour plusieurs raisons : - Le besoin de loger les ouvriers des travaux publics - La volonté de relier les ports méditerranéens à celui ­d’Eilat, porte de l’Asie - La nécessité de renforcer la présence juive dans le Néguev Mitzpé Ramon voit donc le jour en 1951. Aujourd’hi c'est une petite ville de quelque 6000 âmes. L’implantation récente de plusieurs bases militaires de près de 10 000 soldats et d’une vaste base aérienne dynamise la région. À noter : la présence de l’observatoire d’astronomie Wise, le seul au monde situé entre l’Europe et l’Australie c ­ apable de communiquer à la Nasa des informations d’ordre ­spatial, comme par exemple, l’enregistrement des images de la ­collision du vaisseau « Deep impact » avec la comète ­Tempel 1. La ville dispose d’un centre touristique qui recèle d’activités diverses et nombreuses. Les attractions restent reliées à l’environnement désertique. Tout d'abord le centre tou­ ristique offre une vue spectaculaire sur le machtesh avec son mémorial dédié à l'astronaute israélien Ilan Ramon (qui dans sa jeunesse avait changé son nom de famille en celui de Ramon pour cette région qu'il aimait tant!). Puis, on nous propose de faire des promenades à dos de chameaux, de visiter une ferme de lamas, des balades en jeep, des randonnées pédestres, des visites de la ferme organique ou de la maison des artistes, de l’ escalade, des descentes en ­rappel, et bien sûr de se poser à l'hôtel Bereshit (photo), sûrement le plus fantastique d'Israël au pied même du cratère! Vous pourrez découvrir aussi des restaurants, bars ou pubs, une yechiva pour étudier, bref il y en a pour tous les goûts et pour toute la famille. Enfin, pour ceux qui ne jurent que par le folklore, vous pourrez également trouver à Mitzpé Ramon une communauté assez originale auto proclamée : les « African ­Hebrew Israelites of Jerusalem ». C’est long à prononcer, et ne tient pas sur une carte de visite, donc, est couramment r­ accourci en « Black Hebrews ». Il s’agit d’un groupe d’ori­ gine ­ afro-américaine qui se considère comme ­descendant des hébreux de la Bible, et effectuant un pa­ rallèle incertain entre l’esclavage des hébreux en Egypte et la traite des nègres en Afrique et aux Etats-Unis. Pour eux tout peuple affranchi devient le « peuple de D.ieu » et fait d’eux le nouveau peuple élu. Notons juste que ces Black hebrew ont un régime végétalien, sont polygames et bien sûr ils ne sont pas reconnus comme juifs par l’État d’Israël. En espérant vous avoir donné envie de découvrir ce coin magique de notre pays…

David Mansour

Guide Touristique à Tiyoul-Tov 052 433 4254 www.tiyoul-tov.org

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sanad Szegedi est un député européen néo-nazi, il a une trentaine d’années, et il est le numéro deux du parti hongrois d’extrême droite, « Jobbik », profondément et ouvertement antisémite et anti-rom.

Mais voilà, sa vie bascule en 2011… Lorsqu’il découvre que ses grands-parents sont juifs! C’est par le site internet néo-nazi d’un ancien rival du parti que les informations sont révélées, jusqu’à dévoiler que sa propre grand-mère, Magdolna Klein, est rescapée du camp d’Auschwitz…

Le Roul d’ailleurs

Rencontre avec csanad szegedi ire du du L’incroyable histoire o t s i h e abl ’incroy nu juif, Lnéo-nazi e (re)devenu v e d ) e azi (r issant u éo-nou P njuif, t quand le Toutu o s… nd le T a u fantde q nun e u s oPuissant rappelle e S e lle un d appeenfants… rses

Drame. Le député est bouleversé et crie alors au scandale, à une machination. Il est convaincu qu’on lui tend un piège afin de l’écarter du parti, lui pour qui l’avenir s’annonce radieux et prometteur au sein de la politique nationaliste hongroise et européenne. Mais voilà, tout est vrai, ses origines juives que ses parents lui avaient toujours cachées… Il quitte alors le parti « Jobbik » (mais garde son mandat de député européen) et va prendre le temps et le recul nécessaires pour encaisser le choc. « C’est sûr, il va me falloir un certain temps pour digérer tout cela !» C’est ce qu’il affirme alors quelques mois plus tard. Il découvre que son grand-père, Imre Meisels, avait une vie avant la Seconde Guerre mondiale. L’homme a eu une première femme qui lui a donné deux enfants, mais les trois ont péri à Auschwitz. Alors veuf, le grand-père épouse une autre rescapée des camps, Magdolna Klein. Mais le couple, marqué par la Shoah, s’éloigne de la religion et la famille change de nom. La mère de Csanad Szegedi apprend à l’âge de 14 ans le passé de la famille, et son père lui fait promettre de ne jamais en parler, de peur que l’histoire se répète. Elle se marie ensuite avec Miklós Szegedi. Le père de Csanad est au courant des origines de la famille, mais il reste pourtant un nationaliste convaincu. Les propos de Csanad Szegedi commencent à changer, il affirme qu’il ne se considère pas (plus!) comme antisémite, et va même jusqu’à présenter des excuses pour les propos qu’il a tenus contre les Juifs… Mais il ignore encore que HaChem le rappelle à lui, ce fils d’Israël « égaré », et la force de la nechama va alors prendre le dessus... Csanad Szegedi se convertit au judaïsme en 2013 et affirme : « Ce qui m’a le plus effrayé est de me retrouver face à moi-même : je suis passé de celui qui exclut à celui qui est exclu ». Son père tentera, en vain, de l’en dissuader. Puis il va faire une rencontre décisive, cruciale: celle du Rabbi Slomo Koves, de la communauté Habad de Budapest. C’est lui qui va l’aider dans la quête de sa véritable identité, étape par étape ; quête qui va le mener à se rendre au camp d’Auschwitz… La boucle est bouclée, aujourd’hui Csanad Szegedi est un autre homme. Il mange cacher, fréquente la synagogue, apprend l’hébreu, s’est initié au Talmud, et respecte le Chabbath! Il se définit à présent comme un juif hongrois. Et comme étape ultime de la réalisation de son identité, l’ancien élu a annoncé en 2016 avoir entrepris les démarches auprès de l’Agence Juive afin de faire son Alyah prochainement, et vivre en paix avec celui qu’il est enfin et réellement sur la terre de ses ancêtres : eretz Israël. sandrine Sandrine Assaraf krieger Un film est actuellement en préparation sur la vie de Csanad Szegedi, plus d’information sur www.keepquietmovie.com.

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ui, oui, oui pour que Roula magazine, décide de faire son portait c’est que vous devez prendre le temps de connaître ce Roul d’origine tunisienne et âgé de 46 ans! Père de 6 enfants, né en Israël mais ayant vécu en France, il décide de faire son alya il y a 2 ans. Le métier de boucher, ça, il connait. En effet d ­ epuis plusieurs générations les Taïeb sont bouchers en ­Tunisie. Depuis sa plus tendre enfance, il n’entend parler que de ça !

Le Roul du Mois Rencontre avec RONY TAïEB par ruben layani

Le Roul du mois est un boucher unique en son genre qui a décidé de vous régaler de g ­ rillades que seul un vrai b ­ ou­cher peux préparer.

Son père immigre en France dans les années 50. Il ouvre plusieurs boucheries, dont la célèbre boucherie « CHALY » qu’il tiendra avec son frère, David (l’oncle de Rony) en 1984 à la Villette (Paris 19ème), quartier connu pour ses célèbres abattoirs construits dans les années 1860. En ce qui concerne l’appellation « CHALY », ce terme provenant du judéo-arabe signifie gaucher, en référence à cette caractéristique héréditaire au sein de la famille Taïeb. Puis en 2000, Rony prend le relais avec son Roul de frère, Ariel, et suivent le chemin familial, avec deux atouts majeurs : compétence et sérieux. En quoi ce boucher a-t-il quelque chose de particu­ lier? Rony a réussi à allier le savoir-faire du boucher à la française et à l’appliquer au monde du cacher. Ce Roul de Rony détient les recettes et secrets de ­fabrication de plus de 30 types de charcuterie d ­ ifférents. Et c’est un cuisinier de chez Lenôtre qui lui a enseigné sa délicieuse recette de foie gras. Pendant ses deux premières années en Israël il ­observe, apprend et flaire le potentiel artisanal et commercial de la viande. Après cette période, il décide de prendre son envol en créant THE BUTCHER : un tout nouveau restaurant de grillades situé dans le centre d’Ashdod, mêlant le savoir-faire et le service uniques d’un boucher français proposant un étalage de viandes d’une remarquable qualité. Qui mieux bien sûr qu’un Roul de boucher pour nous sélectionner et nous cuisiner nos viandes ­favorites? THE BUTCHER, testez et retestez sans modération : Kikar City, re’hov Haklitah #1, Ashdod. J’ai goûté et croyez-moi c’est Roulement bon !

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PHOTOS DE TUNISIE Bouchers cacher de génération en génération. Voici six photos de famille évoquant la vie et le métier de bou­ cher à Tunis depuis plus de 100 ans.

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I La Roula du Mois

Rencontre avec ISABELLE azoulay par sandrine assaraf krieger

La Roula du mois représente LA R ­ oula par excellence : une ­battante, une fonceuse, qui a changé de vie et de ­parcours depuis la France pour préparer son Alyah, et faire venir ici, en Eretz, le bon pain et la bonne viennoiserie français… Yummy ! « LEHEM VEHAVERIM BAKERY & BISTRO » est ouvert en semaine de 7h à minuit, et c’est aujourd’hui 3 adresses pour ravir vos papilles : - Bograshov 27, Tel Aviv - Ben Gurion 5, Raanana - Dizengoff 302, Tel Aviv >Page Facebook : ‫לחם וחברים‬

sabelle Azoulay est française, originaire de la région parisienne. Elle et son mari Ari (qui lui est israélien) travaillaient dans le milieu du prêt-à-porter. Et notre Roula trouvait, il y a quelques années et comme bon nombre d’entre nous, qu’il manquait en Israël de bons pains à la française, comme une bonne baguette, celle qui fait notre réputation par-delà les frontières… Alors notre Roula Isabelle a décidé de changer de vie du tout au tout et préparer son Alyah afin d’importer ces produits et ce savoir-faire tricolore. Bye bye les fringues! Notre Roula est allée apprendre un nouveau métier et s’est initiée dans un premier temps à la boulangerie au sein de la prestigieuse école Ferrandi, puis à la pâtisserie de la célèbre école Lenôtre! Mais après la théorie vient la pratique, il est temps de re­ trousser ses manches et mettre les mains dans le pétrin! Alors Isabelle part en quête d’un artisan boulanger qui ­ ­accepterait de la former, mais la mission s’annonce plus rude que prévue… Elle trouve beaucoup de portes ­closes, jusqu’au jour où elle raconte ses projets à un énième ­boulanger, de la région parisienne, qui lui va accepter de la former à ce nouveau métier, et heureux de pouvoir transmettre son s­ avoir et son savoir-faire à Isabelle... Pendant un an Isabelle apprend, regarde, exécute, mais malgré les nombreux ratages son mentor a une patience d’ange et finit par faire émerger la professionnelle qu’elle est aujourd’hui. En parallèle Isabelle a trouvé à Tel Aviv le local qui accueillera la future boulangerie, et les travaux démarrent… Il y a environ un an, Isabelle arrive enfin en Israël et nous confie qu’elle n’aurait rien pu faire sans l’aide précieuse de son mari Ari qui a pu gérer les travaux et les démarches administratives fastidieuses avec plus de facilité car étant ­israélien. L’enseigne « Lehem vehaverim Bakery & Bistro » (du pain et des amis Boulangerie et Bistro) voit le jour, et porte à merveille son nom puisque ce projet repose sur une association professionnelle et amicale entre Isabelle Azoulay et ses amis, Joël et Carole Drai, qui ont vivement contribué à sa réalisation. Cette enseigne est devenue un rendez-vous incontournable pour déguster du bon pain, mais pas que... Au-delà d’une boulangerie-bistro, c’est l’endroit par excellence où l’on déguste l’Art du pain, la croûte qui croustille et la mie aérée, le travail à la française avec des produits exclusivement frais et faits maison, même le levain est un levain ­naturel sans ma­tière chimique! C’est un lieu de rencontre et de par­ tage, en famille ou entre amis, où l’on peut déguster une multitude de pains, de viennoiseries à tomber, de gâteaux et de ­pâtisseries, de tartelettes, de quiches, de salades, de ­sandwichs et même de plats… « On a eu envie de ramener un produit français, une qualité française, donc on a travaillé dans les meilleurs écoles pour apprendre la boulangerie. On rassemble ici autant nos amis français ­qu’israéliens qui se retrouvent autour d’une g ­ astronomie française, un petit goût de Paris ».

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PATRICK BRUEL : PRÊT À TOUT POUR ÊTRE AVEC SES FILS !

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n l’a dit et redit dans nos précédents numéros, Patrick Bruel est un vrai Roul, comme on les aime. Papa juif dans toute sa splendeur, il a toujours dit qu’il était prêt à tout pour être aux côtés de ses enfants et il le prouve. Jusqu’à ­aujourd’hui, le comédien avait r­ éussi à maintenir une relation harmonieuse avec Amanda Sthers, son exfemme dont il est séparé désormais depuis neuf ans. Voulant avant tout préserver l’équilibre de leurs enfants, Oscar, 13 ans, et Léon, 11 ans, ils s’étaient mis d’accord sur le principe d’une garde alternée. Patrick voyait ses fils une semaine sur deux, pouvait suivre leur travail à l’école, bref, être un père vraiment présent. Mais tout a été chamboulé au printemps dernier lorsque, suite au tournage en Californie de son dernier film ­intitulé « Madame », Amanda choisit de quitter la France pour s’installer définitivement avec ses enfants à

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Los Angeles, soit à 9000 kilomètres et douze heures d’avion de leur papa poule… Patrick a alors du mal à digérer la pilule. Il ne supporte plus le silence et le vide ressenti lorsqu’il pousse la porte de la chambre de ses deux fils adorés. Cela lui est d’autant plus difficile qu’il sait que Léon et Oscar sont en âge où ils ont le plus besoin d’une présence paternelle… Impossible pour lui d’imaginer qu’il ne verra ses enfants qu’au moment des vacances scolaires. Alors, envers et contre tous, notre chouchou a pris la décision de s’installer une partie de l’année à Los Angeles! Il s’est donc mis en quête d’une maison à louer, pas trop loin de celle où vit Amanda avec leurs deux fils… Reste désormais à lui trouver une nouvelle chérie car il semblerait que depuis juin dernier, le beau Patrick a mis un terme à sa relation avec Caroline Nielsen… Patrick est donc désormais un cœur à prendre... A bon entendeur, salut ! Et roulez jeunesse…

ANGELINA JOLIE ET BRAD PITT : APRÈS LE DIVORCE, LE FEUILLETON CONTINUE…

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rangelina, le couple le plus glamour d’Hollywood roule ­ sur une pente glissante. Et oui les ­Roulas, c’est bien d’eux dont il s’agit! Après 11 ans de relation, Angelina Jolie et Brad Pitt, c’est terminé. Les deux acteurs s’étaient rencontrés en 2004 sur le tournage de « Mr & Mrs Smith » puis dix ans et six e ­ nfants plus tard, ils se disaient « oui » lors d’une cérémonie au château de Miraval. Mais à la surprise générale, le mois dernier, tout s’écroule entre les deux tourtereaux! Angelina demande le divorce pour, dit-elle, des « différends insurmontables. » En fait, elle n’est pas d’accord avec Brad sur l’éducation de leurs enfants­­­: ­Maddox (15 ans), Pax (12 ans), Zaha­ ra (11 ans), Shiloh (10 ans) Vivienne et Knox (8 ans). Résultat : l’actrice de 41 ans réclame la garde exclusive des six enfants et ne souhaite accorder à Brad que des droits de visite, en


présence d’un thérapeute. Mais aujourd’hui, un mois après la demande de divorce, un nouveau chapitre s’ouvre dans cette histoire de rupture la plus médiatisée de l’année. Il semblerait en effet que l’ex-compagnon de Jennifer Aniston ait ­volontairement laissé ­passer le délai pour répondre à la demande de divorce de son épouse, préférant tenter de parvenir à un accord a­ miable sur la garde de leurs enfants. Mais, selon certains proches du couple, la jolie brune ne compte absolument pas changer d’avis et aurait même bloqué le numéro de téléphone de celui qui est encore son mari. Elle ne valide absolument pas la façon dont Brad Pitt entend élever leurs enfants – sans compter le fait qu’il ­ aurait, paraît-il, été violent avec eux, à cause de sa con­sommation parfois excessive d’alcool... Comme quoi, on peut être un beau gosse, riche et célèbre, il n’y a rien à faire, ce qu’une femme recherche, c’est avant tout un gentleman, un vrai Roul !

GAD ELMALEH : UNE NOUVELLE FEMME DANS SA VIE !

U

n an après sa rupture avec ­Charlotte Casiraghi, Gad ­Elmaleh a enfin retrouvé l’amour et le sourire auprès d’une sublime jeune femme âgée à peine de 26 ans : Elisa Me­ liani. Mannequin pour Aubade, la jeune Parisienne est connue du ­ grand public pour avoir notamment incarné une cavalière sexy lors d’une campagne pour la marque de lingerie. Mais le top model à la silhouette parfaite a surtout marqué les esprits en raison d’un cliché d’elle nue que Kendall Jenner avait posté sur son compte Instagram en 2015 et qui avait fait le buzz! Quoi qu’il en soit, le charme d’Elisa a réussi à opérer sur l’humoriste qui, pourtant, avait du mal à oublier sa princesse… D’autant que cette dernière est la mère de son petit dernier Raphaël. Selon un de ses proches, « Gad riait jaune à la simple évocation du prénom Charlotte. » Mais aujourd’hui, le comé­dien de 45 ans, qui cartonne

avec son frérito Kev Adams dans le ­cadre de la tournée de leur spectacle ­« Tout est possible », se porte mieux et ne loupe pas une opportunité pour prendre du bon temps avec la nouvelle élue de son cœur. Entre deux spectacles et/ou répétitions, il emmène la belle en balade romantique, en dîner en tête-à-tête. Bref, en tant que bon Roul, Gad sort le grand jeu et roule des épaules. En espérant que la jolie fée roule des patins mais ne se fasse pas rouler dans la farine…

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PEOPLE

Photo / Vanessa Attali - Agence Press’Systèmes

BERNARD BITAN : LE FUTUR EX-MARI DE SHIREL ÉLU PRODUCTEUR-STAR DE L'ANNÉE !

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vis à toutes les Roulas! Un nouveau beau gosse fait son entrée dans le sacro saint monde du show-biz franco-israélien! Yeux bleus azur couleur de notre mer méditerranée, cheveux poivre et sel à la George Clooney, sourire charmeur… Bernard Bitan risque de vous faire craquer les filles car non seulement il sera bientôt sur le marché des célib’ puisqu’il n’est autre que le futur ex-mari de la chanteuse Shirel [il est actuellement en pleine procédure de divorce] ; mais en plus, il s’avère qu’à peine arrivé dans le monde du spectacle en Israël, il fait déjà parler de lui dans tout le pays! Et oui, si la pièce à succès Le Prénom s’installe en Israël avec une mise en scène signée Elie Chouraqui, c’est grâce à lui et Igal Cohen, son associé et ami d’enfance, un autre beau gosse à la roul’attitude avec qui il a fait les 400 coups à Créteil où ils ont grandi. Les deux beaux bruns, qui ont fini par définitivement poser leurs valises en Eretz, ont décidé de monter ensemble une nouvelle boîte de prod’ intitulée Cohen and Bitan Entertainment et ont déjà plein de projets en tête. Après avoir coproduit la dernière représentation de « Inch’Alyah » de Judith Mergui et « L’Ego, mon jeu préféré » de Johanne Toledano, les voici embarqués dans une nouvelle aventure avec une adap­ tation du « Prénom » sous-titrée en hébreu et dans lequel Bernard assurera le rôle de Vincent, premier rôle masculin joué initialement par un autre Roul que l’on adore : Patrick Bruel ! A deux mois du Jour J, le producteur-star de l’année avoue tout de même être mort de trouille, n’étant pas remonté sur scène depuis 25 ans… Aussi, après une première du « Prénom » le 26 décembre à Tel-Aviv et une tournée dans tout le pays, les deux compères nous préparent plein de surprises : grâce à eux, on peut en effet espérer voir débarquer en Israël de grandes personnalités très attendues, des spectacles en hébreu sous-titrés en français pour faire découvrir la culture israélienne aux francophones et notamment une reprise en hébreu du « Sel et le miel » pour octobre 2017. Et oui, car si le nom de Bernard Bitan ne vous semble pas totalement inconnu c’est parce que, outre le fait qu’il soit souvent apparu dans les tabloïds français aux côtés de la jolie fille de Jeane Manson, Bernard est avant tout celui qui a produit et mis en scène en 1994 « Le Sel et le miel ». Cette grande comédie musicale qui a joué à guichets fermés au Gymnase de Paris, à Bruxelles, Genève, Toulouse,

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Marseille, Lille… Pour finir à l’Olympia en 2005, rassemblant au total plus de 220 000 spectateurs en 14 ans! Par ailleurs, Bernard est aussi celui qui a produit en 2012 l’adaptation en français de « Avenue Q », le spectacle musical créé à Broadway qui a fait plus de 10 millions de spectateurs à travers le monde. Il a également adapté et mis en scène au Bataclan « Mégalopolis » avec Francis Lalanne, une comédie musicale d’Herbert Pagani. Enfin et surtout, Bernard est le cofondateur avec Michael Lasry de « E Tree » : ce fameux « arbre » équipé de « feuilles » photovoltaïques permettant de capter l'énergie solaire pour la redistribuer et permettre ainsi de se connecter à un réseau wifi, de recharger son mobile, de consulter des informations sur un écran tactile, mais aussi de distribuer de la lumière la nuit et de l’eau grâce à un système de condensation unique… Un véritable bijou technologique dont le premier prototype a été inauguré en octobre 2014 à Zikhron Yaakov et qui est implanté aujourd’hui à Bethléem, Ramat Gan mais aussi aux Etats-Unis, en Californie, en Caroline du Nord (devant le Super Bowl Stadium)... Le projet a également été sélectionné par la 21ème Conférence des Parties (COP21) parmi des centaines du monde entier et trônait l’an dernier sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris! Enfin, il faut savoir qu’avant de s’installer définitivement en Israël et changer de vie, Bernard Bitan était dans les affaires, P-DG d'un groupe d'une douzaine de sociétés ayant la Caisse des dépôts et consignations pour actionnaire! Rien d’étonnant sachant qu’il détient une Maîtrise de monnaie et finances en poche avec une spécialisation en tant que juriste et en marketing. En parallèle à ses études, il est sorti primé du Conservatoire National d’Art Dramatique et comme il s’ennuyait un peu, il était journaliste pendant dix ans en radio et en presse écrite communautaire. En somme, les filles, vous l’avez compris, non seulement Bernard est un beau gosse mais en plus, il en a dans les neurones! C’est ce que l’on appelle un vrai Roul : un gentil garçon, brillant, qui ne se roule pas les pouces, qui a roulé sa bosse et qui, malgré tout, ne roule pas des mécaniques! Alors les Roulas, vous savez ce qu’il vous reste à faire : vous avez intérêt à rouler vite si vous voulez être assise au premier rang à son spectacle le 26 décembre! Vanessa Attali


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Rencontre avec

�s��

E

sti (Esther Gerber) est une cinéaste israélienne qui vit en France depuis 30 ans. Mais Esti est avant tout une réalisatrice et une femme fantastique qui part depuis 4 ans, caméra au ­poing, interroger des personnes ano­nymes et connues, en leur posant une question « C’est quoi être juif? ». Parmi elles, entre autres : Bernard-Henri Lévy, Gérard Darmon, Serge ­ Moati, Eric Zemmour, Serge Klarsfeld, Frédéric Encel, mais aussi Agnès Michaux, Rémy ­Pfimlin, Waleed al-Husseini, et même Lea Tov notre reine des Roulas! Esti se définit elle-même comme « Femme caméra, une Alice aux pays des merveilles, toujours en voyage à la rencontre des petites vérités des autres, pour dévoiler la mienne, de vérité, et en faire des films. Mes rencontres filmées sont une histoire d’amour. J’aime surprendre et me faire surprendre. Je cherche une vérité, celle du présent. Mes questions sont naïves, décalées, surprenantes, histoire de ne pas disparaître dans le non-dit, ou la langue de bois… Quand je tiens une caméra, je n’ai peur de rien. Je pousse la personne à être elle-même, le temps du tournage, ça m’amuse… ». Rencontre...

Roula Magazine : Esti tu es cinéaste, et tu as entrepris une œuvre incroyable : tu interroges des personnes, juives et non juives, et tu leur demandes de répondre en une minute à cette question « C’est quoi être juif? ». Pour commencer, raconte-nous ce que tu faisais avant cela? Esti : Avant de faire cela, je réalisais des films documentaires sur différents sujets, et j’étais rédactrice française… 36 Roula mag

Roula Magazine : Tu es israélienne mais tu vis en France depuis combien de temps? Pourquoi et comment t’es venue l’idée de te lancer dans ce projet? Esti : J’habite en France depuis 30 ans, et j’ai commencé à questionner les gens sur « C’est quoi être juif? » depuis 4 ans. Ça a commencé parce que, partout où j’allais et que je disais que je suis israélienne, je sentais comme si on pointait une arme sur moi… pour ne pas dire pire! Cette image a créé un malaise en moi, et je me suis dit peut-être qu’en posant la question aux autres, je trouverai la réponse de savoir pourquoi les juifs sont autant détestés depuis tant d’années, depuis toujours, et partout. Roula Magazine : Quand tu habitais en Israël tu ne connaissais pas ce sentiment là?

Esti : Pas seulement en Israël, à Paris aussi! Cela fait depuis quelques années qu’à Paris je me sens plus étrangère que lorsque je suis arrivée il y a 30 ans, et que je ne parlais pas un mot de français. D’ailleurs j’ai proposé à Arte, avec qui je travaillais régulièrement, cette série de portraits « C’est quoi être juif? », la Directrice m’a carrément dit : « mais Esti, tu nous mets une bombe au bureau! ». C’était il y a 4 ans. J’ai donc décidé de me lancer seule dans ce projet avec mes propres moyens…

Roula Magazine : Combien de portraits as-tu réalisé jusqu’à aujourd’hui? Esti : J’ai réalisé environ 180 portraits, mais j’ai le projet d’en réaliser 613! Comme les 613 ­mitsvot… Roula Magazine : Tu interroges des juifs, des


Crédit photos / FRANCKMAGES - 058 723 1931

non juifs, des personnes connues et des ­anonymes… Tu as même interrogé des antisémites?! Esti : Oui, j’ai filmé Alain Soral au tribunal, qui était alors en procès, et je l’ai filmé parce qu’il y a environ deux ans il a commencé à mettre mes vidéos sur son site. Ça m’a valu des menaces, dont une menace de mort… Donc quand on vit ça, virtuellement ou non, quand on voit tout ce qui se passe, on comprend ce qu’est notre histoire du peuple juif, le Juif errant… Aujourd’hui je ne dis pas que tous les Juifs français doivent ­quitter la France, je trouve que chacun doit faire ce qu’il veut, mais en ce qui me concerne, je ressens maintenant un réel malaise.

Roula Magazine : Comment te sentais-tu en France pendant ces 30 années?

Esti : J’étais totalement assimilée. J’étais mariée avec un français, j’ai eu deux enfants, je ne fréquentais pas les juifs, j’étais simplement une française avec un accent… Mais avec la série j’ai compris beaucoup de choses. Moi qui suis née en Israël, une sabra, je me méfiais des religieux par exemple… Aujourd’hui ça a complètement changé. Parce que j’ai étudié par mes propres moyens, j’ai lu, je me suis intéressée…

Roula Magazine : Tu te définis comme une traditionnaliste? Esti : Non même pas! Avant je me définissais comme une juive israélienne assimilée. Mais maintenant j’ai changé… Je partage l’esprit du Chabbath, et tous les vendredis soir j’allume les bougies. Mais ça c’est tout nouveau! (rires).

Roula Magazine : Esti, est-ce que la prochaine étape pour toi sera un retour « à la maison? » (Israël, ndlr)

Esti : Oui. J’ai commencé à monter 26 minutes d’un film de 90 minutes qui s’appelle « JUIF? Selon… », un mélange des portraits que je réalise, de manifestations antisémites et anti-­israéliennes, de fêtes juives aussi, et à la fin de ce film la protagoniste Esther (projection de Esti), finit son périple en Israël (extrait): « le film s’achève en Israël, là où la question « C’est quoi être Juif? » ne m’obsède plus, je le suis! ».

Esti & Valérie Pérez

Roula Magazine : Tu finances seule ce film? Esti : Je voudrais terminer ce film, parce que ce film sera un film culte. C’est prétentieux de dire ça, non? (rires). Je veux aller jusqu’aux 613 rencontres avec ces personnes connues et non connues. Les premières 26 minutes sont déjà visibles sur YouTube, ça s’appelle « JUIF? Selon... » chapitre 1, et c’est grâce au soutien financier notamment d’un homme formidable, Claude Oliel, avec sa chaine Infolive Tv YouTube. J’appelle également toutes les personnes qui peuvent m’aider à financer mon travail, que j’ai donc commencé il y a 4 ans, car je pense que ce film est pour TOUS les Juifs, et même peut-être pour les non juifs… Roula Magazine a été ravi de rencontrer la réalisatrice Esti, une femme brillante, drôle, chaleureuse et pleine d’humour. Et nous vous invitons vivement, chers Rouls et Roulas à aider, pour ceux qui le peuvent, au financement de ce merveilleux projet, ce film qui s’inscrit dans l’Histoire, la postérité et la pérennité du peuple juif et d’Israël. Retrouver le premier chapitre du film « JUIF? Selon... » sur la chaine Infolive Tv YouTube : https://www.youtube.com/playlist?list=PLNP8KAxvgMkdkWyqL­ hMGZF8pZ1IBaSvwM Ainsi que les travaux et portraits sur le site de Esti : https://estifilme.wordpress.com

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DEsIgn + deco RoulaHOMES PLACE À LA LUMIÈRE ET À LA BONNE HUMEUR AVEC LE JAUNE DANS VOTRE DÉCO ! Je suis très heureuse de vous retrouver ! Le tourbillon des fêtes s'est retiré et a laissé place au calme. L'automne ne saurait tarder avec son flot de pluies et son lot de grisaille. Pas de fatalité, refusons la monotonie dans notre maison et invitons la couleur dans n ­ otre intérieur. Laquelle d'entre nous n'a jamais été tentée de relooker sa déco en y ajoutant juste une touche de couleur? Oui, mais laquelle choisir et comment l'accorder? Pour entamer cette saison, faisons entrer chez nous la lumière et la bonne humeur avec du jaune. C’est la couleur positive par excellence. Lumineuse et chaleureuse, elle est très ten­dance. Elle peut être travaillée de multiples façons, bénéficiant d'un camaïeu riche et pouvant séduire même les plus réticents. Jaune or, jaune ­citron ou jaune mou­tarde, il ­s'associe parfai­tement avec le blanc, les couleurs froides comme le gris qu'il vient réveiller en ­petites tou­ches, le violet, le bleu, le marron, ou même les couleurs chaudes comme le rouge, le oran­ge et le rose. Il convient merveilleu­ sement à un intérieur très foncé, où il viendra apporter une tona­lité gaie et fraîche... Impossible de vous tromper!

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e sempiternel néga­ tionnisme historique et culturel à l’encon­ tre du peuple juif et d’Israël a une nou­ velle fois frappé. Par un vote à l’UNESCO le jeudi 13 octobre dernier à 24 voix pour, 6 con­ tre et 28 abstentions, ­incluant celle de la France (contre­ disant ainsi bêtement son propre patrimoine religieux chrétien), cette institution spécialisée de l’ONU, étant à l’origine chargée de préserver l’héritage culturel des Nations en tant qu’instrument à la lutte contre le racisme selon sa charte constitutive, échoue bien entendu à sa mission mais perd surtout définitive­ ment toute crédibilité. Le principe même de culture est bafoué au profit d’une ­Realpolitik teintée d’hypocrisie servant les intérêts des pays arabes, sept d’entre eux ayant présenté le texte niant le lien millénaire entre les Juifs et le Mont du Temple à Jérusalem, et par la suite validé par les 58 États membres du Conseil exécutif de l’UNESCO réu­ nis en assemblée plénière au siège de l’organi­ sation à Paris. Le révisionnisme historique qui s’opère à travers cette résolution prend toute son ampleur par l’attribution de noms exclusivement islamiques aux sites sacrés concernés ayant été bâtis par ailleurs plus de 1 600 ans avant la naissance de l’islam. Le Mont du Temple (Har HaBaït) devient ainsi le Haram al-Sharif, et le Kotel (Mur Occi­ dental) se nomme désormais Al Bouraq Plaza. L’Occident efface ainsi non seulement trois mille cinq cent ans d’histoire juive dans la ­capitale millénaire et é ­ picentre spirituel et national du

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peuple juif, mais aussi ses propres racines judéo-chréti­ ennes fondatrices. L’ONU, en tant qu’institution présidant ladite orga­ nisation à l’origine de ce vote, mon­ tre une nouvelle fois ses vraies couleurs, celles d’une soi-disant coopération inter­ nationale faisant prévaloir depuis déjà des décennies une majorité automatique d ­ irigée par les pays arabes et alliés de la Russie, cou­pable d’une stigmatisation perpé­ tuelle de l’État hébreu re­ mettant non pas en cause sa politique mais bien son existence même. S’il y a bien une chose que je souhaite faire passer dans ce coup de gueule, c’est bien ma conviction ­qu’Israël, son peu­ ple, sa capitale indivisible, et sa place parmi les N ­ ations sont bien là pour rester, prospérer et continuer à éclairer le monde dans sa lutte perpé­ tuelle contre un obscuran­ tisme ­ tenace et grandissant à l’origine de cette résolution ignominieuse. Israël doit donc selon moi, ne plus prendre en compte une opinion publique qui s’acharne à son encontre et désormais s­ ervir ses propres intérêts au détriment d’une viru­ lence qui n’est pas prête de s’apaiser sur la scène internationale. Pour citer le Talmud, « ce monde ressemble au globe oculaire de l’homme, son blanc est l’océan qui entoure le monde entier, son iris est le monde, sa pupille est Jérusalem et l’im­ age dans cette pupille est le Temple » (Derekh Erets Zouta 9). En ce jeudi 13 octobre, le monde est devenu borgne.


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La Politique les institutions

Nationales L’Organisation sioniste mondiale a été créée en 1897 par Théodore Herzl, lors du premier congrès sioniste qui s’est tenu à Bâle en Suisse. Il écrivit plus tard : « À Bâle, j’ai donné naissance au futur État juif. Il peut venir dans cinq ans, ou dans cinquante ans, tout le monde le verra ».

Illustration / Studio Créa{Zion}

C

ette organisation deviendra la vitrine du mouvement sioniste dont l'objectif premier était l'établissement d'un centre spirituel, territorial et étatique pour le peuple juif en Terre d'Israël, territoire qui correspondait à cette époque à la Palestine ottomane puis ensuite à la Palestine mandataire. Pour parvenir à cet objectif, il est décidé de: - Promouvoir « l’Alyah », l’établissement de Juifs venus du monde entier, afin de cons­ truire et travailler cette terre en Palestine. - Etablir des entités dans tous les pays du monde dans lesquels les communautés juives se rassemblent pour promouvoir et contribuer à ce but commun de tout le peuple d'Israël, et ce en harmonie avec les mentalités, mœurs et lois de chacun des

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pays dans lequel ils se trouvent. - Renforcer le sentiment d'appartenance au peuple juif par l'envoi de « Shlihim » ( envoyés, délégués ) dans les centres éducatifs de ces communautés juives à travers le globe. - Préparer le terrain, pas après pas, auprès de chaque entité politique et gouvernementale pour le futur accomplissement de la création d'un foyer juif en Palestine pour le peuple Juif de retour sur sa terre.

L

'organisation Sioniste avait donc pour but d'accomplir l'objectif sio­ niste qui ­bientôt verrait le jour grâce à ses d ­ ifférentes institutions qui avaient chacune sa spéci­ ficité. Aujourd'hui encore, même après l'accom-

plissement de ce rêve si fou; la création de l'État d'Israël, par le peuple d'Israël en terre d’Israël; ces institutions restent actives et même très puissantes. Les institutions nationales sont composées de: - L'Organisation Sioniste Mondiale: avant la création de l’Etat d’Israël, elle avait entre autre, pour fonction de gouvernement provisoire en vue de l'indépendance. Aujourd'hui elle met sur pied des milliers de projets sionistes dans les frontières du pays, et en dehors, lutte contre l'antisémitisme, encourage l'Alyah… - L'agence Juive Pour Israël (AJPI): avant la création de l'Etat, elle avait pour but de renforcer les liens entre le Yichouv Juif en terre sainte et les communautés juives à


HOMMAGE DE MEYER HABIB travers le monde. Depuis 48, celle-ci est responsable de l'Alyah et de l'édu­ cation juive et sioniste en diaspora. Lors du mandat britannique, c'est l'AJPI qui représentait l'état et l'intérêt d'Israël auprès du gouvernement britannique. - Le Keren Kayemet Le Israel (KKL): avait pour but depuis sa création d'acqué­ rir des terres afin qu'elles puissent servir les futurs populations juives de retour en terre sainte. Depuis la création, KKL est surtout reconnue pour les millions d'arbres qu'elle a plantés dans les centaines de forêts du pays. De nos jours, après avoir rendu ce désert de sable et de pierres plus vert, KKL continue à récolter des fonds dans le monde pour des projets sionistes ici même ou en dias­ pora. KKL a également plusieurs centres d'investigation dans le domaine agricole reconnu dans le monde entier et des centaines de réservoirs d'eau qui abreuvent des milliers d'hectares dans le pays. - Le Keren HaYesod: Jusqu’à la création de l’Etat, cette institution était chargée des finances. Depuis 48, elle récolte des fonds pour promouvoir l'Alya et l'intégration d'olim pour finan­ cer les objectifs de l'Agence Juive et d'autres projets sionistes élémentaires.

À

la tête de ces différentes institutions qui emploient des milliers de personnes à travers le globe, gèrent des millions, et font des m ­ illiards d'opérations, siègent les "élus". Ces personnes sont les Présidents et Vice-présidents et sont en poste pour une durée de 5 ans. Ils sont le résultat d'élections lors des différents Congrès Sionistes Mondiaux.

Oui, oui. À ce même Congres Sio­ niste que Herzl a créé il y a plus de 100 ans, a encore lieu de nos jours, mais à présent à Jérusalem, capitale de l'État d'Israël. À ce congrès, viennent 525 représentants du monde entier. 40% sont d'Israël et ont une représentation proportionnelle aux partis politiques de la Knesset, et les autres 60% sont résultats des élections dans chaque pays au sein des fédérations sionistes mondiales (branches à l'étranger de l'organisation sioniste) et eux aussi sont formés de partis politiques ou d'organismes communautaires reconnus par les institutions nationales.

C

'était justement mon ancien poste. J’ai été, pendant plus de 3 ans, directrice des affaires étrangères du Likoud Mondial et responsable de la représentation du parti au sein du dernier et 37ème Congrès Sioniste Mondial. J’ai partagé avec le Likoud, la grande fierté que le parti soit arrivé à des résultats phénoménaux et une représentation majoritaire.

À

votre prochaine visite à Jérusalem, prenez le temps de passer devant ce merveilleux bâtiment en plein cœur de la ville sainte, sur la rue King George 48, où siègent les institutions nationales. Ces murs sont témoins de nombreux événements historiques car c’est ici que la Knesset a tenu ses premières sessions et que le Dr 'Haim Weizmann a été assermenté comme premier Président du nouveau pays. Et, bien sûr, vous pourrez voir cette grande cour qui accueille de nombreuses festivités et manifestations. Lorsque les Nations Unies ont décidé de la répartition de l’État palestinien le 29 novembre 1947, Golda Meyerson (Meir) s’est tenue sur un balcon à cet endroit et a délivré un discours devant une foule enthousiaste.

Chères lectrices, “ La disparition de Shimon Peres, un des géants d’Israël, nous a tous, quelle que soit notre couleur politique, plongés dans une grande tristesse. ”

J

e tenais à partager avec vous les quelques mots que j’ai écrits le 28 septembre dernier en hommage à ce grand homme. Nous venons, par ailleurs, de célébrer Rosh HaShana, de p ­ asser un mois de fêtes. Après cette année difficile en France, en Israël et dans le monde, je voulais profiter de l­’occasion pour vous adresser à toutes mes vœux les plus sincères et les plus chaleureux pour la nouvelle année, et particulière­ ment, souhaiter beaucoup de succès à Léa Tov et toute l’équipe de ROULA ­MAGAZINE. Dernier né des médias francophones, ROULA est une magnifique initiative qui vous met à l’honneur, vous mes­ dames, qui apportez la French touch à Israël ! A toutes, à vos familles et à vos ­pro­ches Shana Tova ou Métouka ! Que 5777 vous apporte bonheur, santé, réussite et prospérité ! A bientôt, Meyer Habib

Avec l'aide de D… que nous n'oublions jamais notre mission et la cause que nous défendons. Il y a peu encore nous luttions pour avoir un pays, nous devons à présent et à jamais ­lutter pour le défendre et le préserver.

Nilli Pitchon Roula mag 47


Dossier Spécial

dossier special

Jimmy Carter et Moché Dayan Le président américain fraichement élu rencontre Moché Dayan le 23 Septembre 1977.

a la rencontre de

Moché Dayan Héros de l'histoire juive moderne

« Israël n’a pas de politique étrangère. Il a seulement une politique de défense, et comme je l’ai toujours affirmé : Israël n’est pas un pays doté d’une armée mais une armée dotée d’un pays. » Moché Dayan

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rès d’un demi-siècle après sa disparition, l’homme au bandeau noir demeure l’un des personnages les plus emblématiques de l’Etat d’Israël. Vous connaissez son nom, son visage, mais que savez-vous réellement du parcours de ce « Roul » sabra? Retour sur la vie de Moché Dayan : le soldat, l’homme politique, le leader charismatique de la nation juive. Un engagement précoce : de la Haganah aux combats de la Seconde Guerre Mondiale Tout en Moché Dayan relève du mythe. Son lieu de naissance et ses origines familiales, d’abord. Il voit le jour, le 20 mai 1915, sur les rives du lac de Tibériade, à Degania, le tout premier kibboutz de l’histoire d’Israël. Ses parents, Chmouel et Dvora, sont de purs produits de la seconde Alyah. Celle qui a vu affluer des dizaines de milliers de Juifs fuyant les pogroms de Russie. Sa précocité au combat ensuite. Il n’a que 14 ans, lors des émeutes arabes de 1929 quand il décide de rejoindre la Hagana. Affecté, par la suite aux « Special Night Squads », il sera marqué par l'influence du Major-Ordre Charles Wingate, un officier britannique pro-sioniste qui instillera à l'embryon d'armée juive, la doctrine visant à « porter le combat au cœur du secteur d'activité de l’ennemi ». Une influence cruciale et déterminante pour ses futures actions militaires. Quand la Seconde guerre mondiale éclate, il s’enrôle dans un détachement australien et combat, à proximité du Liban, alors occupé par l’armée française pétainiste. C’est à cette période qu'il perd l'usage de son œil gauche. Le héros de l’État hébreu moderne Ce sont surtout ses victoires militaires décisives en 1956 et 1967, qui font de lui un mythe national. Son premier fait d’arme majeur a lieu en 1956, lors de la campagne du Sinaï. Dans un contexte extrêmement tendu, le Chef d’Etat Major de Tsahal mène à bien l’opération « Kadesh » au cours de laquelle ses troupes écrasent l’armée égyptienne. Son plan d’assaut est inédit et audacieux : il inclut le parachutage d’un bataillon de soldats israéliens dans le Sinaï égyptien. En moins d’une semaine, Tsahal prend le contrôle de la Bande de Gaza. Après le cessez le feu, Dayan s’oppose au retrait israélien du Sinaï imposé par les grandes puissances. Pragmatique, il va se résigner. L’année 67, marque son second ­succès décisif. Les menaces de guerre que font peser une large coalition nationale égypto-jordano-syrienne créent une

psychose en Israël. Mais Lévy Eshkol, le Premier Ministre de l’époque, également Ministre de la Défense ne semble pas à la hauteur des événements. Son bégaiement tragique lors d’une allocution à la radio fin mai provoque un tollé national. Face à la pression populaire, il nomme Moché Dayan, Ministre de la Défense. Quelques jours avant la guerre, celui-ci met tout en oeuvre pour brouiller les pistes… Jusqu’à démobiliser les réservistes. Et clame à qui veut l’entendre qu’Israël n’attaquera pas. Le lundi 5 juin au matin, la surprise est totale : l’armée de l’air israélienne a cloué l’aviation égyptienne au sol. Le mercredi 7 juin, devant le Kotel reconquis, il prononce ses paroles vibrantes qui resteront dans l’histoire : « Nous sommes revenus sur ces lieux saints du judaïsme pour ne plus jamais les quitter ». Le triomphe est d’autant plus immense qu’à priori la situation d’Israël paraissait extrêmement critique. De personne ­populaire, il devient héros national, adulé par une nation qui est passée en six jours, de la crainte de l’extermination à ­l’euphorie. Une part d’ombre méconnue Néanmoins, les sept années de Dayan au ministère de la Défense vont se terminer dramatiquement par l’échec de la guerre de Kippour. La colère de la rue aura raison de son portefeuille. Il choisit de démissionner. Par ailleurs, quand on évoque la figure de Moché Dayan, on préfère fermer les yeux sur sa passion pour l’archéologie "pirate". Une passion qui le conduira à s’approprier illégalement des vestiges archéologiques découverts, en particulier dans des territoires fraichement conquis. Quelque temps avant son décès, il vend au musée d’Israël une partie de ses objets archéologiques pour la somme d’un million de dollars. La « colombe » Dayan Moché Dayan est également l’un des initiateurs des contacts avec l’Égypte. A cet effet, il rencontra le roi du Maroc pour demander de l’aide afin d’engager des pourparlers avec l’Egypte.

Ce voyage, il le fera déguisé d’une perruque, d’une moustache, les yeux cachés par des lunettes sombres !

Moché Dayan chef d'État major de Tsahal, de 1955 à 1958

Cet entretien enclenchera la visite histo­ rique d’Anouar el-Sadate à Jérusalem et le processus de paix. Ce sera le dernier fait d’arme du soldat courageux et de l’homme politique clairvoyant qui s’éteint le 16 octobre 1981 d’un cancer. Il sera inhumé sur la colline qui surplombe Na'halal, village où il passa une partie de son enfance. Pour aller plus loin > Livres conseillés Freddy Eytan, « Les 18 qui ont fait Israël » Moché Dayan, « Histoire de ma vie » Moché Dayan, « Journal de la campagne du Sinaï» > A voir sur internet Moché Dayan, le sabra soldat Daniel Haïk, journaliste- Akadem, 2013. Israël - interview Monsieur Moché Dayan, Ina

LE SAVIEZ VOUS ? Moché Dayan a perdu son œil gauche en 1941 quand un tireur d’élite français en Syrie a essayé de le tuer. Il masque sa blessure à l’aide d’un couvre-œil noir. Le mythe Dayan est né. Le 30 juillet 2015, des lettres per­ sonnelles liées à la perte de son œil ont été mises aux enchères chez Nate D. Sanders Auctions. Les lettres comprennent son récit personnel de l’incident. Il supplie son commandement de le laisser en service actif: « Je ne veux pas demander de faveurs spéciales, (…) sauf d’être autorisé à passer l’examen médical. Pour le reste, c’est à moi de prouver que j’en suis capable. » Daphné Sousan Mizrahi

Consultante communication digitale et éditoriale Férue d’histoire daphne.soussan@gmail.com

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Culture CULTURE.. ART

FESTIVAL

LITTÉRATURE

MUSIQUE

IRIS TUTNAUER

OH LÀ LÀ 2016

JO SIMON

BONNIE TYLER

Une star du Judaïca à Rishon

Festival du film français comique

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ongtemps, le Judaïca est ­ resté -une affaire d’hommes. Aujour­ d’hui, il est de plus en plus marqué par la « Roula’s Touch ». En ce mo­ ment, d’ailleurs, à l’expo « Judaïca contemporain, coupes et verres de Kiddouch de l’école des beaux-arts de Jérusalem » qu’on peut aller voir à Richon LeZion ( 2, rue A'hadHaam ), Iris TUTNAUER fait figure de star. Iris est née, vit et travaille depuis toujours à Jérusalem, mais ses créations font le tour du monde. Et ça ne date pas d’hier, puisqu’elle a commencé sa carrière il y a plus de 26 ans, à sa sortie du département d’orfèvrerie de l’académie Bezalel des beauxarts et de design. Son travail marie un design contemporain à un artisanat exceptionnel, et exprime des concepts et des valeurs ancrées dans la tradition juive. Ses pièces de Judaïca ont déjà été acquises par le musée d’Israël de Jérusalem, le musée juif de New York et le musée d’art de Caroline du Nord, sans compter les nombreuses collections privées où elles apparaissent. Jusqu’au 28 mars prochain, venez découvrir ses créations, et de nombreuses autres pièces de Judaïca. www.artists-planet.eu/ www.iristutnauer.com/

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e festival du ­ film comique -français en Israël “Oh là là 2016” se tiendra du 14 au 29 novembre 2016. La société Eden Cinéma, produit pour la deuxième année consécutive le Festival de films français de comédie en Israël “Oh là là”. L’Ambassade de France, l’Institut français d’Israël et Unifrance sont partenaires de l’événement. Une sélection de 17 films français et de 4 courts-métrages sera projetée dans l'ensemble des Cinémathèques du pays à Tel-Aviv, Jérusalem, Haïfa, Sderot, Holon, Herzliya, Roch Pina, au Globus d’Ashdod (Espace francophone), dans les Centres Culturels de Savyon, et de Tivon et pour la première fois dans les salles de cinéma Yes Planet à Ayalon (Ramat Gan), Richon leTsion, Haïfa, Jérusalem, Beer Sheva ainsi qu'à Cinema City Glilot et au Cinéma Park Raanana. Pour en savoir plus rendez-vous à l'adresse suivante : http://institutfrancais-israel.com/ blog/21600/

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es vingt-six derniers jours aux -éditions-Baudelaire est un récit poignant et véridique, écrit par une mère racontant le par­ cours inéluctable de son enfant vers la mort. Une vie harassante ; mouvementée ; jusqu'au dernier instant. Une blessure aussi douloureuse qu'au premier jour où la nouvelle survient. Un besoin, et même une obsession de décrire la déchirure profonde avec une émotion vivan­ te. Le facteur temps fait le lien entre la mort et la vie. L'auteur nous livre un témoignage digne et bouleversant d'une mère sur le deuil de son fils.

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onnie Tyler, reine de la pop et du rock, vient pour un premier concert en Israël en février prochain! Deux dates de concert marqueront son passage en ­Israël : le 6 Février 2017, au Hangar 11 du Namal de Tel-Aviv (le port de Tel Aviv), et le 7 Février 2017, au He'hal Hatarbout (Palais de la Culture) à Tel Aviv sur la place du théâtre Habima. Le prix des places varie de 199 à 499 chekels. C’est dans les années 70 que Gay­ nor Hopkins, alias Bonnie Tyler a été découverte par Roger Bell. La pop-star galloise s’est fait connaitre avec des tubes comme « Holding Out for a Hero » et « Lost in France ». Malgré une opération des cor­ des vocales, sa voix a conservé un ton rauque de­ venu une des signa­ tures vocales les plus connues au monde. Son plus grand succès, « Total Eclipse of the Heart » a, sans jeu de mot, éclipsé ses tubes précédents. Et si le nom ne vous dit rien, écoutez plutôt et vous comprendrez... Bonny Tyler a été nominée trois fois aux Grammy Awards comme la meilleure chanteuse pop, et a remporté un grand nombre de récompenses de l’industrie de la musique. Pour vos réservations : www.eventim.co.il/ ou 03 511 1777 les jeudis et vendredis Service clientèle *9066.


MUSIQUE

MUSIQUE

SPECTACLE

THÉATRE

ORLY SOLOMON

STILL DAVIS

HOMMAGE À M. BERGER

LE PRÉNOM

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epuis qu’Orly Solomon est de retour en Israël, elle ne cesse de se produire de concert en concert, partageant son dynamisme et sa fraîcheur musicale. Cette fois, elle nous emmène en voyage avec son répertoire français et latin, dans un univers fait d’énergies incroyables, et un état d’esprit positif et de joie de vivre! Vous ne devez pas manquer son dernier concert, ‘’La vida es un carnaval’’, au le centre Suzanne Dellal. Elle sera accompagnée de 9 musiciens exceptionnels latins et israéliens qui vous mettront en mode “vacances, j’oublie tout” et vous aurez la bougeotte sur votre siège! LA VIDA ES UN CARNAVAL Orly Solomon Concert au Centre Suzanne Dellal ‫דלל סוזן במרכז הופעה‬ 17.11.2016 - 21:00 Réservations - 03 510 56 56 - ‫רכישה‬ http://www.suzannedellal.org.il/en/ perfs/0256

En attendant la liberté

Hommage à Michel Berger

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till Davis, alias David Sellem a commencé sa carrière par la saison 4 de Kokhav Nolad. Pendant 7 ans, il travaille seul sur son album enchaînant les déplacements entre Israël, la France et les États-Unis afin de faire aboutir ses propres créations musicales destinées à un public international. La chance lui sourit lorsqu’il collabore avec Coolio, la star internationale du hip- hop des années 90, séduit par la production musicale de D ­ avid. Ensemble, ils donnent naissance à "Waiting for freedom", un single porteur d’un message de paix et de tolérance dans le monde. Son objectif : récolter les fruits de ce dur et long travail et offrir à ses fans le meilleur de lui même. Vous êtes tous invités à le suivre sur les réseaux sociaux : Still Davis offi­ cial.

aris Tel Aviv Music et Batshe­ va Production présentent pour la toute première fois en Israël un hommage à un des plus grands auteurs compositeurs français, Michel Berger, chanté par son protégé : Renaud Hantson. Michel Berger et Luc Plamondon lui donnent le rôle principal de ­Ziggy dans leur opéra rock “Starmania" (1988-1990) et dans “La Légende de Jimmy” (1990-1991). Renaud est également un des interprètes principaux dans la comédie musicale “Notre Dame de Paris“ (1999-2001) de Richard Cocciante et Luc Plamondon. Après le succès de sa tournée en France, le spectacle en hommage à Michel Berger arrive enfin en Israël pour 3 concerts uniques en décembre, à Tel Aviv, Jérusalem et Ashdod. Renaud Hantson sera accompagné de ses musiciens en étroite collaboration avec Paris Tel Aviv Music, le collectif musical franco-israélien. Au programme, un concert live des plus grands succès de Michel ­Berger depuis ses débuts (dont Starmania). Pour vos réservations : www.eventbrit.fr/ ou 073 276 7246 (cf: visuel face à l'édito de ce magazine)

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e Prénom, la pièce de théâtre -mythique, devenue un des plus grands succès du cinéma français arrive en Israël ! A partir du 26 décembre 2016 à Tel Aviv et en tournée dans tout Israël. (cf: visuel au dos de ce magazine)

Vincent, la quarantaine triomphante, va être père pour la première fois. Invité à dîner chez sa sœur et son beau-frère, il y retrouve Claude, un ami d’enfance. En attendant l’arrivée d’Anna, sa jeune épouse éternellement en retard, on le presse de questions sur sa future paternité dans la bonne humeur générale... Mais quand on demande à Vincent s’il a déjà choisi un prénom pour l’enfant à naître, sa réponse plonge la famille dans le chaos. Auteurs : Matthieu Delaporte et Alexan­ dre de la patellière. Décors : Gad Bensimon Direction Artistique : Cecile Bens’. Mise en Scène : Elie Chouraqui Acteurs : Richard Achour, Marco Gaon, Cecile Bens’, Bernard Bitan, Deborah Sellam

Renseignements et réservations : www.cohenbitan-entertainment.co.il/

ou 074 726 8167

Patricia Hassoun Roula mag 51


Culture CULTURE.. FOCUS

CINÉMA

novembre 2016

YOSSI CLOSE-UP MAGIC L

a magie nous a tous fait rêver. Yossi est tombé dedans lorsqu'il était -enfant. Sa passion s'est confirmée à l'adolescence. À l'âge de 17 ans, il se perfectionne dans le close-up, une discipline qui l'aide à vaincre sa timidité. Semi-professionnel à 22 ans, il assied sa dextérité en enchaî­ nant les représentations sur Paris et sa banlieue, Marseille et d'autres villes pour tous types d'événements comme : bar mitzvot, anniversaires, fêtes d'entreprises... Afin de plaire à un nouveau public, la magie évolue et quitte peu à peu l’image terne et ringarde qu’elle endossait jusqu’à présent. Aujourd’hui elle s’ouvre davantage au public en s’éloignant au fur et à mesure de la scène. Elle se rapproche inexorablement des spectateurs. C'est ce que cherche Yossi en proposant des animations qui amusent, étonnent, intriguent et divertissent les spectateurs. C'est cela le monde du close-up, là où la magie devient réalité à seule­ ment quelques centimètres de vos yeux. Les enfants en sont fous ! Puis vient le temps de l'Alyah ou tout au moins du retour car Yossi est né en Israël. Il a grandi en France où il rencontre son épouse avec qui il a 3 enfants. Ils décident de s'installer à Ashdod, avec son diplôme d'opti­ que en poche. Il ne reprendra pas son activité professionnelle car la magie est omniprésente dans ses projets et les animations se succèdent ici aussi. Il commence également à donner des cours aux personnes, qui passionnées comme lui veulent apprendre le métier. Malheureusement en Israël le close-up n'est pas très réputé. Tant mieux, déterminé il est là pour y remédier. Son but : vivre de cet art et se faire repérer par un producteur télé... Cela lui permettrait de faire connaître aux israéliens une autre forme de magie que la scène ou le mentalisme. Actuellement, il prépare pour le 20 novembre 2016 un spectacle qui se fera sur 2 soirées, l'une en hébreu, l'autre en français. Pour y assister, inscrivez vous par email magicyossi@yahoo.fr, télépho­ nez au 054 369 5258 ou allez sur sa page Facebook : Close up magic - add magic to your life.

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LES ANIMAUX FANTASTIQUES L

e monde des sorciers "Harry Potter" revient à l'écran avec une ­-nouvelle aventure : "Les animaux fantastiques" du célèbre monde d'Harry Potter écrit par J.k. Rowling et réalisé par David Yates ! ( réalisa­ teurs des derniers Harry Potter ) Revivons ensemble une nouvelle histoire toute aussi passionnante du monde des sorciers, les aventures de Norbert Dragonneau, l’auteur du livre Les Animaux Fantastiques qu’étudiait Harry Potter : 1926. Norbert Dragonneau rentre à peine d'un périple à travers le mon­ de où il a répertorié un bestiaire extraordinaire de créatures fantastiques. Il pense faire une courte halte à New York mais une série d'événements et de rencontres inattendues risquent de prolonger son séjour. C'est désormais le monde de la magie qui est menacé. CenturyMax™ Studios et iCinema vous proposent toutes ces dates de projections en version français au cinéma en Israël ! Dates et lieux des projections en VF - Jérusalem : le 17 et 20 novembre 20h30 Yes Planet nouveau - Tel Aviv Glilot : le 17 novembre 20h30 Yes Planet nouveau - Netanya : le 17 et 21 novembre 21h30 GlobusMax - Ashdod : le 20 novembre 21h30 GlobusMax

VOS FILMS EN VERSION FRANÇAISE Points de vente et réservations : CenturyMax Cinéma Studios : 053 532 1747 / 053 532 1799 CenturyMax village : 1 700 550 250 www.centurymax-studios.com /movies/les-animauxfantastiques/#tickets


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PLANET VISION la Box à sensations !

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i la concurrence est rude sur le marché des « Box, Vidéo Club et TV », Planet Vision, fraichement arrivée sur le marché il y a un an et demi, a su se démarquer de ses concurrents sur de nombreux points :

- Les offres sont sans engagement, et à des tarifs très attractifs. - La Box n’est pas payante. Elle offre une télé « intelligente » puisqu’on peut tout lire depuis la Box : utilisez Google Chrome déjà installé sur grand écran et naviguez sur le web en toute fluidité ; vous pouvez aussi personnaliser votre PlanetBox en téléchargeant des milliers d’applications (YouTube, Gmail, Facebook, ...) - La TV offre plus de 70 chaînes en haute qualité ; Service Replay. - Le « Vidéo Club » : Planet Vision propose en effet le contenu le plus vaste ! Vous avez accès à plus de 90 000 films, séries TV, dessins animés, specta­ cles, concerts, pièces de théâtre, documentaires, etc… - Quel que soit le format, la PlanetBox vous permet de lire et d'afficher en HD sur votre TV l'intégralité de vos fichiers (Mp3, Flac, Avi, Mkv, etc.) - Compatible avec les supports Windows, Mac, Apple TV, Smart TV, Smart­ phone, Tablette, OS et Android. - Pour tout abonnement souscrit à l’année, 2 mois vous sont offerts. Ne perdez plus une minute et pour plus de renseignements contactez Jérémie : 052 816 5361 Site : www.planetvision.net

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Coup dePouce L’association « IMAVE » a vu le jour il y a 7 ans à l’initiative de sa Présidente, Reine Partouche, qui avait « l’envie de venir en aide à Israël, et l’occasion pour nous, français, d’aider Israël qui se bat pour nous ».

L

’association est née en France dans un premier temps, pour se concrétiser en Israël, à Ashdod. L’objec­ tif de départ en France était de récolter des fonds afin de mettre en place le projet en Israël, et créer des lieux propices, des structures d’accueil, où des enfants en situation de détresse, selon les services sociaux, peuvent être pris en charge. L’idée est de créer, pour les enfants à partir de 6 ans, une base scolaire et éducative stable dès à présent et pour leur futur, en parfaite synergie avec des instituteurs, les services sociaux de la ville, ainsi que la famille de l’enfant. Mais c’est aussi un vivier de volontaires désireux de participer à ce formidable projet éducatif, en majorité des olims 'hadachim, à la retraite pour certains d’entre eux et qui ont du temps à consacrer aux enfants, en leur apportant un soutien supplémentaire et affectif. « C’est une façon de rentrer positivement dans la société israélienne, et pour ces bénévoles à la retraite ça leur donne l’occasion d’intégrer la société car ils ne sont plus actifs. Ça leur permet aussi de parler en hébreu, car la majorité des enfants sont israéliens ». Une commission spéciale, composée entre autres des services sociaux, va « détecter » les familles et enfants en difficulté, dès la kita `. Le but est justement de prendre en charge les enfants au plus tôt afin d’éviter un échec scolaire futur ou une situation de délinquance. Le « plus » de l’association est qu’Imave suit les enfants sur le moyen et long terme, c’est à dire généralement sur une période de cinq années ! « On estime que la durée de cinq ans permet d’effectuer un réel travail de fond à la base de la scolarité, et ainsi instaurer chez l’enfant des fondements stables afin d’éviter au mieux

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la forte probabilité d’échec scolaire et social ». Concrètement, les enfants sont accueillis après l’école, à partir de ­ 13h. Ils reçoivent un repas chaud tous les jours, bénéficient de l’aide aux devoirs, puis ils participent à une activité extrascolaire ; vient ensuite le goûter puis ils rentrent chez eux. Les anniversaires sont fêtés, et il y a aussi, ponctuellement, des opérations spéciales, notamment pour Pourim et 'Hanouka. L’association organise également deux galas par an en Israël, généralement pour la fête de Pourim et au mois d’août afin de récolter des dons. Depuis cette année, le matnass du quartier et les services sociaux prennent en charge une partie des coûts. Côté français, la levée des dons est toujours active et indispensable, et se déroule durant la période de 'Hanouka et à l’occasion de Yom Haatzmaout. « L’objectif serait de créer dans chaque quartier d’Ashdod une structure pour accueillir les enfants au plus près de chez eux ». Imave est une association à but non lucratif, et 100% des dons sont redistribués.Si vous aussi vous souhaitez participer à ce fabuleux projet, vous pouvez vous rendre sur le site de Imave : www.imave.org et effectuer vos dons via Paypal. Vous pouvez également consulter la page Facebook « Imave Moadonit », et devenir à votre tour volontaire et bénévole afin d’aider et d’apporter un peu de votre temps à ces petits Rouls qui en ont tant besoin.

Sandrine Assaraf Krieger


RAANANA, la petite ville qui monte, qui monte…

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aanana est une ville d’Israël d’environ 80000 habi­tants, située au nord-est de Tel Aviv, dans le sud de la région de Sharon. C’est une ville résidentielle, moderne, en pleine expansion, jumelée en France à la commune de Boulogne-Billancourt en région parisienne, et c’est surtout une des villes préférées de la French Alyah. En effet les olim français sont nombreux à s’y ruer, ils y retrouvent une ville à taille humaine, où les écoles, notamment, sont réputées être parmi les meilleures du pays. Mais pas que… On y trouve également une forte concentration de très bons restaurants, et c’est une ville super Roula parce que c’est là où certains de nos collaborateurs du Roula magazine ont posé leurs valises : le docteur Michael Wolf, pédiatre, Sarah Noly créatrice des bijoux « Mademoiselle Alma », et aussi, entre autres, Sandrine et Annabelle de la marque « Jo Tsniout » (dont je suis fan). Petite ville, certes, mais qui a déjà tout d’une grande… Depuis un peu plus de deux mois, Steve Uzan, un petit frenchie de 31 ans, a eu la brillante idée de créer un site afin de faciliter la vie aux olim français et francophones de Raanana. Il a donc créé le premier site francophone pour la ville de Raanana « toutsuraanana.com ».

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nfin pour les petits Rouls, il faut savoir, chers parents, qu’il existe un endroit de rêves pour vos bambins après l’école ! Si, si ! La « Ludothèque » de Raanana, LUDOTEK, qui a ouvert ses portes le 1er septembre ! A l’initiative de ce fantastique projet c’est Rudy Meimoun, ole hadach qui a fait son alya il y a un an, et qui est passionné de Lego. Au départ il cherchait à faire des « hougim », des activités Lego, dans différents endroits de la ville, mais il y avait un manque évident de structures. C’est tout naturellement qu’il a souhaité créer un centre de hougim, et ce centre s’est étoffé pour devenir la Ludotek. La Ludotek accueille les enfants, petits et grands, du dimanche au jeudi, de 13h30 à 19h, et vous propose des dizaines d’activités, selon l’âge et les envies de votre enfant ! Ils ont accès à des activités sportives (kravmaga, éveil sportif, etc…), à une multitude de jeux (de construction, de société ou ludiques), à un club d’échecs et de stratégie, à des loisirs créatifs, à un espace de lecture et un espace détente, au babyfoot, au

Steve vient de Paris et habite Israël depuis 11 ans. Il a fait son alya à l’âge de 20 ans et a intégré l’armée au sein de « Handassa Kravit » (ingénierie sur les bombes). Fort de son expérience en informatique, il a aussi travaillé dans le développement d’applications, jusqu’à son ins­ tallation à Raanana, il y a 3 ans. Il a d’abord créé la page Facebook « TOUT SUR RAANANA », qui compte aujourd’hui plus de 3000 abonnés, où l’on retrouve des annonces en tout genre… C’est donc tout naturellement que l’idée est venue de développer par la suite un site sur sa ville et d’y regrouper toutes les informations. « toutsuraanana.com » (avec un seul r !) est avant tout un site d’information, qui ne dépend pas de la mairie mais liste pour les habitants les services, les administrations, les restos, les loisirs… Bref tous les numéros, adresses et bons plans utiles afin que chaque habitant francophone puisse profiter au mieux des ressources de la ville ! On y trouve aussi ponctuellement des promotions, et vous avez même accès à un convertisseur de devises et aux horaires de Chabbat. Alors chers Rouls et Roulas de Raanana, rendez-vous sur le site « toutsuraanana.com » afin de faire connaissance avec votre ville, ainsi que sur la page FB...

ping-pong, à une activité théâtre (expression scénique et/ou apprentissage de texte et représentation), et bien d’autres encore ! Le plus : les enfants ont la possibilité de faire leurs devoirs avec des enseignants. Autre avantage : la Ludotek souhaite s’adapter à tous les budgets et propose pour cela différents forfaits : au mois, au trimestre, à la semaine ou même à la journée ! C’est vous qui choisissez ! Je vous invite à vous rendre au plus vite avec vos petits Rouls à la Ludotek de Raanana, située au 172 A’huza/ 2 Motskin, c’est un endroit fabuleux d’où vos enfants n’auront aucune envie de repartir ! Du dimanche au jeudi, de 13h30 à 19h. (Keytana pendant la période des vacances, de 8h30 à 17h). Informations page Facebook: Ludotek. Roula mag 57


Roula'Hadacha pour tout savoir

Comment ouvrir une entreprise en Israel ? Vous avez choisi de vous installer en Israël... vous avez tout laissé derrière vous : famille, amis, connaissances… Et même votre activité professionnelle. En France, vous saviez comment gagner votre vie, les astuces , conseils, précautions, etc… Mais voilà !! En Israël la langue est différente ainsi que LES LOIS…

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i vous avez des idées personnelles, un peu d’ambition et que vous ne souhaitez pas être à la merci d’un employeur, vous pouvez ouvrir votre propre entreprise. Que ce soit dans l’esthétique, la communication, la coiffure ou toute autre acti­ vité, la démarche est la même. Il faut savoir qu’en Israël il existe 3 formes principales d‘entreprises. Voici en quelques lignes leurs particularités :

TRUCS ET ASTUCES POUR LES OLIM HADASHIM D

epuis la rentrée, l’association Elem en partenariat avec le Misrad Haklita a lancé un nouveau projet destiné à nos jeunes francophones d’Israël. Il s’agit d’une plateforme Internet avec une équipe qui répond à toutes leurs questions pratiques et/ou intimes, les aide, les conseille et les accom­pagne dans les difficultés qu’ils rencontrent en tant que jeunes et en tant qu’olim. « L’alyah est une étape importante dans la vie et elle peut devenir un évènement très difficile à vivre pour les adolescents. En parti­

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1. Petit entrepreneur OSSEK PATOUR Si le chiffre d’affaires prévisionnel est censé être inférieur à 100,000 chekels par an, il est conseillé d’ouvrir un “ossek patour”. Ce type d’entreprise ne "gère pas" le problème de la TVA (elle ne paye pas de t.v.a mais ne la déduit pas non plus). Mais elle a l’obligation de déclarer aux services de la t.v.a. son chiffre d’affaires annuel et de déposer son bilan aux impôts. Tout le reste de l’année, elle note ses ventes (sous forme de “kabala”reçu) et comptabilise ses frais. 2. Entrepreneur moyen OSSEK MOURCHE Obligatoire pour certaines professions comme les avocats, etc... Si le chiffre d’affaires est supérieur à 100,000 chekels par an, il est conseillé d'ouvrir un “ossek mourche”entrepreneur moyen. Il faudra déposer tous les 2 mois aux impôts une déclaration de TVA (ou tous les mois si le chiffre d’affaires annuel dépasse les 1,510,000 chekels). De plus, un bilan annuel doit être adressé aux impôts. 3. Société 'HEVRA BAAM Pour bénéficier d’un maximum de latitude dans la gestion, on préférera se tourner vers ce type de société. Mais attention : réfléchissez bien car cela est plus coûteux et plus astreignant car il est nécessaire, entre autres, d’avoir un avocat. Tout comme pour l’entrepreneur moyen : l’obligation de déposer ses comptes tous les mois et un bilan annuel devra être fait uniquement par un expert-comptable. Pour créer votre entreprise il faut déposer votre dossier dans 3 bureaux : (maam/t.v.a, mas a'hnassa/impôts et, bitoua'h leoumi/sécurité sociale)… Ce ne sont pas de simples formalités et elles peuvent avoir des répercutions importantes sur votre future activité si elles ne sont pas faites dans les règles de la profession. Voilà pourquoi il est important de bien vous renseigner avant toute initiative. Si vous avez besoin d'un conseil, d’un suivi, je me ferai un plaisir de vous assister, vous guider et vous accompagner autant que nécessaire.

culier, quitter sa famille, ses amis, son cadre scolaire, et rencontrer une nouvelle langue et de nouveaux repères sociaux peut être douloureux » explique Caroline Nissan, la psychologue en charge de ce projet. Mais elle ajoute que cette plateforme n’est pas uniquement destinée à parler de l’alyah, elle répond à toute question et réflexion des jeunes. On y parle d’amour, d’études, de l’armée, on pose des questions pratiques, on donne son point de vue, on partage ses inquiétudes, « on peut parler de tout sur Youtchat » résume l’équipe. Cette plateforme offre un contact par tchat

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ON A TESTÉ

pour vous !!!

Ethan le plombier au " Grand Coeur " Et Joëlle qui propose un nouveau service : " Organisatrice d'intérieur "... Et c’est pour ça qu’on les aime ! Par GABRIELLA BISMUTH

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ais non, je ne me suis pas trompée dans mon titre, pas pompier au grand coeur, mais bien plombier au grand coeur. Quel rapport?

Hé bien je vais vous le présenter ce mois-ci, le Roul du mois, c'est Ethan, un Olé 'Hadach installé depuis 5 ans à Ashdod, qui vient de Lyon avec sa femme et ses 4 enfants B"H. Ce cher monsieur a 18 ans de métier dans ses bagages qui lui permettent de dépanner tous les problèmes de plomberie habituels, mais là encore ce n'est pas ça dont je voulais vous parler aujourd'hui. Quand notre Roula chef Léa m'a parlé de lui, c'était après son incident. Que d'éloges! Bon, classique Léa? Une petite fuite, quoi de ­notable? Imaginez juste : motseï Chabbat, quand elle est revenue d'une petite promenade à la fraîche avec ses Rouls vers 22h et que c'est la catastrophe dans sa cuisine, elle avait juste envie de crier "au secours!" Vous pensez que c'est un métier banal? Non, pas pour ce Roul de plombier qui s'investit plus que de coutume. Léa l'a testé et APPROUVÉ! Ethan n'a pas hésité à venir dépanner cette famille vu l'ampleur des dégâts : pourtant il était déjà minuit et il a travaillé jusqu'à 2h du ­matin. Oui, pour lui c'était une urgence, il ne laisse pas son prochain sans eau, impossible, surtout quand il y a des enfants à la maison. De mon côté, j'ai voulu en savoir plus, j'ai donc

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contacté ce Roul de plombier. 21h, je tente : je me présente, lui dis que je voudrais l'interviewer... mais pas de temps pour discuter avec moi! Ethan est encore en dépannage. Il me contacte enfin vers 22h... Avant de retour­ ner chez une autre personne qui avait un gros problème chez elle. Après quelques minutes, je comprends à quel point ce Roul aime son métier, combien il sait être empathique. Sa mission, celle d'aider son prochain, paralysé avec des problèmes de plomberie. Rester sans eau pendant plusieurs heures, ou être inondé, ça bouleverse la vie d'un foyer. Et puis, quelle angoisse...! Il saura alors se rendre disponible 24h/24 : un vrai professionnel chez vous, pas un bricoleur du dimanche, et qui parle le français, alors ça c'est rassurant. Testé et recommandé!


e la

aits d Portr

A

ujourd'hui, je vous présente Joëlle, une Ola Roula 'hadacha de Paris qui vit à Ashdod. Elle a commencé à exercer son nouveau métier quelques années après son arrivée en Israël : elle change votre vie en vous apprenant à ranger chez vous et optimise votre espace. Je n'exagère pas, pas du tout, laissez-moi vous la présenter. Comptable de formation, vous imaginez déjà, elle doit être rigoureuse. Elle est en plus obsédée par l'ordre. Elle me confie même, que son mari dit d'elle qu'elle a le cerveau carré, trop Roul! À son arrivée en Eretz, elle travaille plusieurs années dans l'immobilier. Dès qu'elle rentre dans les appartements, pendant les visites, elle ne peut s'empêcher d'imaginer tout ce qu'elle transformerait à l'intérieur. Puis un jour, il y a deux ans, elle s'est lancée, et a décidé de proposer un nouveau service : r­efaire vos armoires et vous aider à trier, organiser ou réorganiser votre intérieur. L'essentiel de son travail n'est pas seulement de replier le linge. Le plus important c'est l'organisation de l'armoire. Pour un rangement efficace et surtout durable, il faut répertorier et regrouper les différentes sortes de vêtements (manches courtes, longues, basique, habillé, sport, etc...), respecter les codes couleurs, enfin, les placer à l'endroit le plus approprié sui­ vant l'espace dont on dispose. L'essentiel pour cette Roula de Joëlle, c'est qu'une armoire soit fonctionnelle. Une armoire bien rangée ne se dérange plus (ou presque plus) : TU GARDES OU TU SUPPRIMES! Ce rangement paraît parfois assez long car les gens ne se rendent pas toujours compte du travail à fournir .

Bien sûr en Roulas curieuses que nous sommes nous avons voulu tester! Allez Léa! Trois jours plus tard, la preuve de visu, le résultat est génial! Et notre Roula Léa adore. Les penderies sont impéccables, elle plie merveilleusement bien, range tout : un vrai bonheur. Au delà de ranger, c'est toute une philosophie qui se met en place avec l'aide de Joëlle : ranger une maison, c'est ranger sa tête! Une cliente l'a même rappelée plusieurs mois plus tard en la remerciant de lui avoir sauvé son chalom bait (paix dans le couple). Son mari rentre avec plaisir dans sa maison ordonnée et agréable à vivre. Quant aux femmes qui ont l'habitude du désordre vivent une nouvelle vie et ne veulent plus en changer tellement l'ordre leur plait. Joëlle donne des conseils, et elle se pose en obser­ vatrice extérieure, nous trouve des solutions, avec pudeur et sans jugement. Son métier, elle en a fait une Mitsva car il lui arrive parfois de faire le tri chez des personnes qui accu­mulent tout (par des achats compulsifs et inu­tiles). Et bien, elle et son Roul de mari rapportent ce qui est en trop dans un gmar. Et son activité évolue depuis quelque temps car face à la venue croissante d'Olim, elle peut gérer également pour vous votre aménagement (avec réception des conteneurs) et même votre déménagement d'un appartement à l'autre : elle emballe toute une maison et vous la retrouvez déballée et rangée dans les moindres détails, dans la nouvelle... le rêve pour ceux qui détestent déménager. En plus quand vous la rencontrerez, vous verrez comme elle est posée, patiente, et en même temps d'un dynamisme de folie. D.ieu la bénisse, une fée Clochette, comme l'a surnommée Léa ! Joëlle Organisatrice d'intérieur : 054-2098440

En véritable Roula, Joëlle pense pour vous. Mais dans les jours qui sui­vent, les clientes comprennent à quel point elle a amélioré leur qualité de vie dans leur maison et dans leur quotidien : on s'habille en 5 minutes le matin, et on sait exac­ tement ce qu'on a dans nos armoires donc... Fini les achats inutiles ou en double ( voire triple ). En toute discrétion, elle réaménage l'espace d'une maison complète : de la cuisine au ­dres­sing, les armoires et les chambres des enfants, les tiroirs de cuisines sont à nouveau cohérents... Roula mag 61


CONTRE LES PERVERS

NARCISSIQUES S

Conjoint

toxique Attention danger !

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ivre au quotidien avec une personne toxique peut être très ­nui­sible à notre santé mentale et physique. Cette personne peut être notre conjoint, un père, une mère, un patron, un collègue de travail… Et trop souvent nous ne sommes pas conscients de la nocivité de ces relations. Dans ce volet nous allons parler des relations toxiques dans le couple, avec Maître Sophie Cohen, spécialisée dans les affaires familiales.

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A

ujourd’hui rien n’est fait au niveau de la prévention nous explique t-elle, pour avertir les jeunes et les moins jeunes de la dangerosité de certaines relations amoureuses et les parents ou les amis sont souvent impuissants pour aider leurs proches face à de telles situations. Les personnes toxiques sont des personnes qui savent fort bien cacher leur véritable personna­ lité et ce n’est qu’une fois le mariage consommé ou la naissance du premier enfant qu’ils laissent apparaître une toute autre facette de leur carac­ tère : dominateurs, exigeants, très critiques, jamais satis­ faits. Il est fondamental d’apprendre à repérer ces personnes et à comprendre leurs métho­ des de mani­pulation avant de se re­trouver piégés. Au départ, il s’agit d’hommes et de femmes, absolument charmants, sympathiques, charismatiques à qui l’on donnerait trop souvent « le bon D.ieu sans confession » et rien ou presque ne laisse transparaître leur véritable personna­ lité. Tout commence par des petites remarques insidieu­ ses, des moqueries, des mots blessants, et avec le temps ces réflexions s’amplifient jusqu'à devenir un véritable processus de harcèlement psychologique. Les victimes vont perdre toute confiance en elles et dans certains cas elles vont ren­ trer en dépression ou développer des mala­ dies psychosomatiques. Dans les cas les plus graves elles peuvent même en arriver au suicide.

Lors des procédures judiciaires, les manipulateurs/manipulatrices apparaissent comme des êtres froids et calculateurs, très procéduriers, et c’est souvent un véritable parcours du combattant qui attend les v ­ ictimes pour réussir à se sortir, elles avec leurs enfants, de ces relations toxi­ ques. Très souvent, le conjoint t­o­xique n’hésitera pas à manipuler les enfants contre son partenaire (syndrome d’aliénation parentale) , jusqu'à provoquer dans certains cas une rupture totale des relations entre l’enfant et le conjoint victi­ me, ainsi qu’avec toute sa famille : grands­ -­parents, oncles, tantes…. Maître Cohen nous explique qu'il est donc primordial que dans ces moments difficiles, les victi­mes puissent être aidées et soutenues par des personnes spécia­lisées, qui connaissent parfaitement ce problème. Il est également fondamental que les victimes ne doutent pas de leurs perceptions et ne culpabilisent pas de la situation car elles ont face à elles une personne qui sait fort bien inverser les rôles et qui n’hési­tera pas à les accuser, avec la plus grande mauvaise foi, d'être responsable de tous les problèmes du couple. La compréhension de cette pathologie permettra souvent aux victimes d’arrêter de tourner en rond et de comprendre que le problème ne se trouve pas en elles, mais bien chez leur partenaire. C’est souvent là, le premier pas essentiel vers le chemin de la liberté. Maître Sophie Cohen nous explique tout cela dans son livre : « le conjoint prédateur ou le guide juridique de la survie conjugale » , véritable mine d’informations précieuses pour tous ceux qui veulent se protéger de ces personnes toxi­ ques, et pour aider les victimes. Le livre comporte à la fin un guide pratique à l’intention des célibataires, des personnes en couple ou en instance de divorce afin de leur donner les clés pour ne pas rentrer dans ces relations toxiques ou pour en sortir, dans le cas où ils se sont déjà fait piéger. L'ouvrage peut être commandé sur ­Amazon dans sa version papier, et à présent également, en version Kindle ou sur commande dans toutes les bonnes librairies. En Israël, vous le trouverez en français et en hébreu à la librairie Vice et Versa à Jérusalem et à la librairie du Temple à Tel Aviv. Me Sophie Cohen

Avocate et médiatrice, spécialisée dans les affaires familiales et immobilières Tel : 054 718 9284 Email : dr-ariel@inter.net.il

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Enfants

Nos

ces petits Rouls !

Par Gabriella Bismuth

Nouveaux Rouls fraichement débarqués, n’allez pas croire que parce qu’il fait plus chaud en Israël nos Rouls de bambins seront mieux protégés contre les coups de froid…

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hers Roulims Hadachim, la réponse est non, nos Rouls de bambins ne sont pas mieux protégés contre les coups de froid ici en Eretz. Malheureusement non… Même si on leur souhaite une excellente santé pour cette année B"H, vous verrez bien vite qu’ici, on ne passe pas par la case automne… Les journées fraîches arrivent sans nous envoyer un SMS au préalable et nous, Roula, bien au chaud au bureau, on se rend compte que « oh je ne lui ai pas mis de veste au petit Roul et il ne fait pas si chaud »… le short et le tee-shirt ne suffiront plus puis­que le 17°C de ce matin est juste passé à 18 entre midi et deux. C'est pourquoi Roula Mag vous livre quelques conseils faciles pour aborder les journées fraîches et doper un peu les défenses de nos Rouls de bambins chéris.

Vos enfants n’aiment pas trop ça ? Créez une table rigolote avec des bols qui contiennent du fromage râpé, un autre avec des croutons, et une brique de crème fraîche. Chacun se sert : la soupe change de couleur, ça amuse les enfants ! N’oubliez pas un peu de bouillon parvé dans les soupes, un petit plus qui ajoute de la saveur. -Faites des salades de fruits ou coupez les en gros quartiers, j’ai testé le bol revient vide.

-Carburez sur les jus d’orange frais. Pas d’excuse en Israël on n’en manque pas, et je ne parle pas de la bouteille qui contient 30% de jus, 40% de sucre et de l’eau , lisez bien les étiquettes.

-Aérez régulièrement les chambres et secouez les peluches s’ils dorment avec. -Dites leur de ne plus parler à leurs Rouls de copains malades, voire de ne pas s’approcher à moins de 5 mètres d’eux .( je plaisante !) -Mieux vaut mettre un tee-shirt accompagné d’une chemise ou d’un gilet facile à enlever plutôt que se retrouver avec un col roulé alors que le soleil a décidé d’afficher 25 et que votre enfant transpire. C’est le pire pour attraper froid. -Douchez les de préférence le soir avant le coucher et non le matin.

-Lavez régulièrement les mains de vos enfants, leurs tétines s’ils en ont, et nettoyez bien leur nez dès la première goutte qui pend au bord de leurs narines!

Enfin, n’hésitez pas à jeter un oeil sur la météo! ça vous évitera certaines surprises. Les applis du portable peuvent être consultées rapidement.

-Variez les menus mais ajoutez plus de fruits et de légumes, commencez les soupes.

Bon passage à l’hiver!

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: Corinne Butnaru

Mode & Di v erti s sements P ou r nos M i n i s Ro u l s Libérée, délivrée Ca y est ! Il est enfin arrivé ! On l’a imaginé, attendu, rêvé, ce jour magique de rentrée des classes !

Evidemment qu’on les aime nos bambins, mais là on n’en peut plus ! On

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est « HS »… Deux mois à jouer les robots ménagers et se transformer en « kids events planner » ! Maspik ! Avec une joie plus ou moins cachée, nos petits Rouls vont retrouver l’école, les copains, les morot, les jeux de cours de récré, la bonne odeur de la craie en classe…

Deux jeunes mamans parisiennes Catimini, une mode ethnique, créent "THE" jupe jogging , un florale, graphique aux couleurs TEL . 03 628 02 90 basic à avoir dans son dressing. vitaminées, craquez pour la collecAprès son succès à Paris , My Jogtion de pulls et de gilets Catimini. ging lance son Basic Jogg for KIDS. Roula Mag Adoooore ce look petit Adoptez un look mère/fille ,le look explorateur !! "tendance et décontracté". TEL : 03 628 0290 Laura : 06 18 09 92 99 Hei be-Iyar St 32, Shana : 06 52 75 60 15 Tel Aviv-Yafo > kikar haMedina Deborah (commerciale Israël) : www.catimini.co.il 053 708 6269 WWW.CATIMINI.CO.IL

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VÊTEMENTS ENFANT 0-14 ANS

HEI BE-IYAR ST 32, TEL AVIV-YAFO KIKAR HAMEDINA

Et nous avec une joie NON dissimulée (images à l’appui !), on va enfin prendre un peu de temps pour nous… Bon, OK, faut bosser, mais on va pouvoir soigner sa tignasse laissée en jachère tout l’été, se faire faire une manucure digne de ce nom, retrouver les copines et papoter autour du café matinal et, pourquoi pas, flâner en terrasse… et tout ça sans l’ombre d’un scrupule ni culpabilité !

Allez, belle rentrée à tous les parents et à

vous, les petits Rouls !

Sandrine Assaraf Krieger

ULA Famille

Famille RO

ROULA

Sarah Timsit met à la portée de toutes les bourses, un anniverwolfde rêve chikly vos Rouls de Famille Famillepour saire bambins, et pourquoi pas un enterrement de vie de jeune fille... Behatsla'ha à cette dynamique Olah! Roula mag 9

Contacts : www.kidskif.com www.facebook.com/kidskif

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L' Hommage au Rav Sitruk

Par Sandrine Assaraf krieger

L'ancien Grand Rabbin de France, Joseph Haïm Sitruk (zatsal), a quitté ce monde le 25 septembre 2016 à Paris, âgé de 71 ans. Père de neuf enfants, il a été le guide spirituel de la première communauté juive d'Europe durant 21 ans.

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oseph Sitruk est né à Tunis le 16 octobre 1944. Il est diplômé en 1970 d’études rabbiniques, il devient d’abord rabbin à Strasbourg, puis adjoint du Grand Rabbin de Strasbourg, Max War­ schawski. En 1975, il est à 31 ans Grand Rabbin de Marseille, et de­ vient en 1987 Grand R ­ abbin de France. Réélu à deux reprises, il occupera cette fonction pendant 21 ans. Il reçoit en 2007 la distinction de Commandeur de la Légion d’Honneur, et en 2008, alors qu’il était en lice pour de nouvelles élections, c’est Gilles Bernheim qui est finalement élu. « Beaucoup de tristesse au moment où j'apprends la disparition du Grand Rabbin Joseph Haïm Sitruk Zts'l. Il fut un maître et un ami », a indiqué Gilles Bern­ heim qui lui a succédé de 2009 à 2013. Haïm Korsia, l’actuel Grand Rabbin de France, qui fut aussi son collaborateur, a fait part de sa « tristesse et douleur immense ». Joseph Sitruk fut victime d'une attaque cérébrale en 2001 qui a causé des dommages permanents sur son état de santé. C’est alors que le prénom « Haïm », (qui signifie « vie » en hébreu) lui avait été ajouté. Durant ses trois mandats de Grand Rabbin, Joseph Sitruk a eu à cœur d’entretenir des relations avec les représentants des autres cultes et différents responsables de la classe politique. Il était partisan d’ « une société ouverte, contre toute forme de ghetto ». Il défendait l'intégration des juifs à la société française, mais s’insurgeait contre toute assimilation, souhaitant de tout cœur faire revenir les juifs dans les synagogues, et dispensant ses cours excep­tionnels durant de nombreuses années.

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C’est dans une émotion immense que plusieurs milliers de personnes se sont rendues près de la synagogue Beit Halevi, dans le quartier de Beit Vagan, afin de rendre un dernier hommage à celui que beaucoup considéraient comme leur « père spirituel ». Ses quatre fils, Ephraïm, Isaac, Yaacov et Eliyaou, ont salué la mémoire du Tzadik qui tout au long de sa vie a rapproché du judaïsme plusieurs milliers de personnes. Le Grand Rabbin séfarade d’Israël, le Rav Yitzhak Yossef, fils du Grand Rabbin Ovadia Yossef, ainsi que d’autres res­ ponsables religieux étaient également présents aux funérailles. Côté français, le Président de la République François Hollande a salué un "homme de dialogue, défenseur de la laïcité, il était une figu­ re marquante du judaïsme français ». Manuel Valls a lui aussi réagi à sa disparition : « La France vient de perdre son ancien Grand Rabbin, qui a veillé sur la communauté juive pendant plus de 20 ans. Mes condoléances attristées ». « Joseph Sitruk a contribué à faire aimer et rayonner le judaïsme auprès de beaucoup de juifs qui en étaient peut-être éloignés », a indiqué Joël Mergui, Président du Consistoire central. Le député Meyer Habib lui a rendu un hommage tou­ chant : « Peu d’hommes ont fait autant pour la communauté juive de France. Il était au coeur des évolutions de notre société, toujours dans le respect du judaïsme. La France, la Communauté Juive et le peuple juif perdent un homme extraordinaire, dont l’empreinte marquera à jamais la communauté juive de France ».


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il était une fois

La ...tKabbale ous ses secrets dévoilés !

CHAPITRE 4 : LA TECHOUVA OU LE PROJET D'ÊTRE La Kabbale est l’étude de la dimension cachée de la Torah, elle appartient à la Tradition orale donnée à « Moïse » au Mont Sinaï en marge de la Loi.

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hers Amies et Amis, en ces fins de fêtes de Tishri, nous ne pouvons qu’évoquer le devoir essentiel qui nous est demandé ; accomplir la Téchouva ! Mais avant, rappelons ce que le « Pirqey Avot » (les Maximes des Pères) nous dit dans son Chapitre 4 – Michna 21 ; « Rabbi Yaacov » dit : « Ce monde ressemble à un Prozdor (un corridor) face au monde en devenir, prépare-toi dans le Prozdor afin d’entrer dans le Monde à venir ». Le traité « ’Houlin 142a » du Talmud rajoute : « Il n’y a dans ce monde aucune récompense pour les bonnes actions, car ce monde n’est que la phase préparatoire ; le seul bonheur que nous puissions réellement espérer, ne sera atteint qu’après cent vingt ans ». L’être humain a été créé, suivant le Plan du divin, avec un « projet d’être », c’est à dire avec la mission de devenir (ou de redevenir) un être véritable. La voie qui mène à ce projet, est le chemin de la destinée. Mais l’homme a aussi été doté d’un libre arbitre, qui est le libre choix de vivre ou non sui­ vant les Mesures divines. Lorsque l’homme (créé à l’Image du Divin), s’écarte du Plan attribué, il ouvre alors des potentialités de chemins appelés destins, qui l’éloigne­ ront de sa destinée et dans le même temps du principe de l’Unité.

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Mais quelle que soit la difficulté de la voie librement empruntée, la finalité devra toujours rester la même pour la créature, à savoir retrouver l’Unité du Monde du Divin dont la Lumière est appelée « Monde à venir » . C’est en ce sens, que nos Sages placent notre monde dans sa juste perspective, en le décrivant comme un « Prozdor », un passage, qui mène vers le Rayonnement de la Pensée créatrice . Un peu plus loin, nos Maîtres nous ensei­ gnent : « celui qui étu­ die les principes divins et qui vit suivant ces principes, goûtera ici bas aux délices du Monde à venir » (Talmud Babli – Berakhot 57b) . Le Monde à venir est celui de notre projet d’être, sa Réalité spirituelle pénètre l’« Aviout », c’est-à-dire l’épaisseur de ce que nous percevons et vivons, suivant le niveau de notre réalisation. En modi­ fiant le degré de notre discernement, la réali­té du Monde à venir s’impose progressivement dans celle de notre monde matériel, agissant ainsi sur son évolution . En somme, en évoluant vers le projet de l’être véritable, nous faisons évoluer physiquement la création vers son projet d’existence. Voilà pourquoi notre monde est encore appelé par la Kabbale le monde des conséquences ou le monde en devenir, dont l’accomplissement finalisera le Projet du Divin.


Ainsi, vivons nous dans une interférence de deux mondes : ce monde réel ou le « ’Olam Hazé », qui est celui de notre être, et le Monde à venir, le « ’Olam Haba », Monde de vérité auquel appartient notre projet d’être. La réalisation totale de la créature, qui ne pourra se faire qu’en recevant l’essence spirituelle du Monde à venir, nous est indiquée par le mot « Kabbalah », qui signifie recevoir. Ce Monde vrai, parallèle au nôtre, nous est signalé par le mot « Hékebèl », qui veut dire parallélisme en hébreu, et qui s’obtient par l’inversion des lettres mêmes du mot « Kabbalah » ! Ces deux mondes en interaction, expliquent pourquoi le mot « ’Hayim », la vie en hébreu, est un mot au pluriel ; « ’Hayim » ou vies, fait allusion à l’autre Vie, celle qui est ailleurs et à venir, la Vie que l’on doit atteindre, mais qui nous attend déjà dans une autre dimension ! C’est à ce niveau que se situe la Téchouva, qui est l’effort du discernement, pour tenter de comprendre le projet d’être que D.ieu nous a destiné. Ce travail qui devra passer par l’introspection, nous fera redécouvrir notre véritable Moi profond… Celui qui nous lie au D.ieu Éternel. La « Téchouva », est donc un effort de se connaître, pour renaître dans un Grand Tout : l’Unité créatrice ! Revenir vers l’authenticité du moi, c’est au final appren­dre à dépasser la réalité contradictoire de notre monde, pour se fondre dans l’Unité indifférenciée de la Lumière infiniment créatrice. Cette Lumière infinie, appelée « Or Ein Sof », est la Source de la vie éternelle accordée à notre projet d’existence ; c’est cette Vie immortelle, que le D.ieu Transcendant insuffla à l’âme de toutes Ses créatures, par la lettre « Hé » de Son Nom « Y.HVH » ! Pour nous aider à retrouver le chemin destiné, celui qui mène à l'Éternité, mais aussi à notre propre éternité par la réalisation de notre projet d’être, la Kabbale nous dévoile secrètement l’autre lecture du mot « Téchouva », qui est « Tachouv-Hé » ; le retour du « Hé », le retour au Souffle de la vie éternelle. Chana Tova à vous toutes et à vous tous, restez Rouls sous l'influence de la Kabbale...

Accéder au site de l’éditeur : Les Racines de l’existence www.edilivre.com/les-racines-de-l-existence-eric-daniel-el-baze.html L’Œuvre de la création - La Kabbale du Ari Zal www.edilivre.com/l-oeuvre-de-la-creation-version-corrigee-231e2e994c.html

Eric Daniel El-baze

Afin de faciliter la diffusion en Israël, une version imprimable PDF est proposée pour la somme modique de 1.99 € (8.50 shekels).

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La Bible

...selon Roula !

CHAPITRE 5 : ITS'HAK, RIVKA ET LES TWINS

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Hello mes Rouls,

omme vous m’avez manqué! Il est grand temps de reprendre l’histoire de notre chère Torah, là où nous l’avions laissée dans le dernier numéro de Roula mag’. Reprenons au chapitre précédent où je racontais la vie d’Abraham et Sarah, l’un des couples stars de Béréchit mais pas que….Car aujourd’hui intéressons-nous à un deuxième couple très célèbre pour sa richesse de vie : Isaac et Rivka! La rencontre de ces deux là a commencé de façon assez inhabituelle. Abraham, le patriarche des Rouls mais qui ne roulait personne, a envoyé son bras droit Eliézer, chercher une femme pour son grand Roul de fils qui avait l’âge de se marier. C’était juste après le décès de sa maman, Sarah qui est partie à l’âge de 127 ans! L’ange de la mort était venu la chercher quand Abraham et Isaac avaient un petit truc à faire, genre la Akédath Its'hak (le sacrifice d’Isaac), normal quoi ! Pour une dernière ultime épreuve D. a demandé à mister A. de prendre son fils en sacrifice sur le mont Moria pour lui prouver sa foi. Au dernier moment, sauvé par le gong un ange l’arrêta net et c’est ensemble que le père et le fils rentrèrent bras-dessus, bras-dessous à la maison. Hélas, ils ont du troquer leur joie immense contre une profonde tris­tesse qui était la découverte macabre de Sarah. C’est pour cela que tout de suite après le deuil de sa femme, Abraham envoya Eliézer, pour effectuer une énième mission galère : Trouver une femme pour le fils du patron. Avant de se mettre en route, Eliézer essaya de glaner des infos auprès de son boss mais, en tant que Roul, il lui disait : - Va à 'Haran, dans ma famille, tu trouveras ma brue. No stress bro, je te fais entièrement confiance! Mais comme tout bon salarié syndicalisé, il se mit à grogner : - Confiance, confiance, il ne m’a même pas dit si elle devait être plutôt brune, ou plutôt blonde. Quelle tannée! J’aurais du faire menuisier comme papa. Où est ce que je me suis embarqué, moi ? Notre Roul d’Abraham qui était un peu télépathe lui rétorquait : - Tu seras guidé par sa beauté intérieure. Allez zou ! De ce pas, et avec des tonnes de cadeaux sous le bras, Eliéz’ arriva à bon port quelques jours plus tard. Epuisé par le voyage il s’arrêta devant un puits pour se rafraichir avec ses chameaux. Un poil embêté, il implora D. de lui donner un indice pour trouver la belle qu’il était venu trouver. D’un coup une jeune fille

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magnifïque apparut et lui proposa de lui donner à boire, ainsi qu’à ses bêtes. Ce fut le big bang et la théorie d’Abraham qui marchait ! Rivka, la fille de Bethouel, le neveu d’Abraham accomplit le signe. Après un bref papotage avec le papa de cette Roula de Riv’, elle accepta de suivre Elièzer vers Canaan et d’épouser Isaac. Accessoirement, elle était aussi contente de se tirer de ce bled paumé qui ressemblait à Harlem dans les années 70 par le banditisme. Il est écrit dans notre si poétique Torah que Rivka est comparée à « une rose parmi les ronces » ! Pendant longtemps, les nouveaux époux ne pouvaient pas avoir d’enfants. Et puis, par miracle, après des années Rivka tomba enfin enceinte... De jumeaux... Les premiers de notre histoire. Ceux là étaient bien particuliers car dès le ventre de leur mère, ils étaient radicalement opposés. Pour cette pauvre Rivka c’était non-stop la bamboula dans son ventre car lorsque l’embryon Essav passait devant un temple non-juif il donnait de forts coups de pied, et lorsque l’embryon Yaakov passait devant une yéchiva (une maison d’étude juive), vas-y que ça se déchainait ! Je peux vous dire que moi-même ayant eu une grossesse gémellaire, je compatis vachement pour notre Roula matriarche ! En grandissant rien n’allait rapprocher les deux frères, l’un aimait les boites de nuit, les soirées poker, et les deals pas très honnêtes. L’autre était porté sur l’étude, le bio et n’avait aucun vice. L’unique chose et non la moins importante que nous de­ vons retenir d’Essav, le plus grand gangster non pas de l’ouest mais de tout Canaan est qu’il respectait envers et contre tous : ses parents. Alors Ok, ces actes étaient pires que le diable luimême, mais il avait un code d’honneur pour ses donrons. Yaakov, lui eu une vie pépère jusqu’à son coup de foudre pour Rachel l’amour de sa vie. Nous arrivons à un nouveau chapitre qui est la plus belle histoire d’amour de tous les temps! Je ne vous cache pas que celle-ci est ma préférée que je vous réserve, l’eau à la bouche, pour le prochain numéro de Roula Mag’ ! Gros bisous. À très vite.

Déborah Malka Cohen


Le Phénomène Charly Perez Les vidéos de Charly Perez ou le phénomène Facebook sur l’Alyah… par sandrine assaraf krieger

Roula Magazine est allé à la rencontre d’un homme exceptionnel, le Roul Charly Perez, qui habite Netanya, et qui a fait le buzz sur Facebook avec sa vidéo dans laquelle il raconte, à sa façon, ses aventures et mésaventures sur l’alya, avec beaucoup de vérité… Il a ému ou fait rire, mais impossible de rester insensible à sa vidéo, qui a fait l’objet de 1500 partages et environ 125 000 vues ! Roula Magazine : Charly, racon­ te-nous ton histoire… Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Et quand as-tu fait ton Alyah ? Charly Perez : Je viens de Tunis. J’ai travaillé et vécu en France, j’ai eu mes 3 enfants, j’y ai vécu 40 ans. Puis quand j’ai vendu ma société j’ai eu envie de m’installer en Tunisie… Je n’ai jamais vraiment « quitté » ma Tunisie natale… J’ai besoin d’y retourner et sentir l’odeur des jasmins! Mais c’était en fait une mauvaise idée. Alors je me suis installé à Netanya (dans sa « villa des jasmins » !), je m’y sens bien… J’adore ce drapeau israélien,

j’adore les israéliens, je les trouve aimables, gentils, et je me sens très très bien en Israël. J’aime le peuple d’Israël. Roula Magazine : Tu es un amoureux d’Israël mais tu restes toujours très attaché à la Tunisie? Charly Perez : La Tunisie, la France et Israël sont mes 3 amours, je ne peux pas me séparer d’elles et je ne peux pas choisir… La France m’a tout donné, et plus encore; la Tunisie, que dire! La France a du bon vin, et la Tunisie du bon jasmin, c’est ça mon ivresse! (sourires). Le secret est d’aimer les gens; quand tu aimes les gens où que tu sois ils te le rendent, c’est une technique infaillible! Roula Magazine : Charly, voudrais-tu adresser un mes­ sage à tous les juifs de France qui hésitent à venir en Israël? Charly Perez : Pour moi chacun voit midi à sa porte! Mais en tout cas il ne faut plus qu’ils disent que c’est dur en Israël! Pourquoi en France ce n’est pas dur?... Au moins même si c’est parfois difficile ici, il y a au moins une chose que je peux vous assurer, c’est qu’il y a un soleil de folie! Et si vous mettez un peu de soleil dans votre cœur, peut-être ­alors réussirez-vous votre Alyah! Roula Magazine : Charly, une der­ nière question, c’est quoi pour toi une Roula? Charly Perez : Une Roula c’est une personne qui sait retrousser ses manches, c’est une personne qui n’a pas sa langue dans sa poche, c’est une personne intelligente, c’est une personne énergique tout en étant gentille… De toute façon les hommes adorent les Roulas! L’équipe de Roula Magazine était ravie de rencontrer Charly Perez, un homme chaleureux au grand coeur, un poète, à la fois drôle et émouvant. Retrouvez ses vidéos sur sa page Facebook Charly Perez, et sur la page Bar à Rire by Charly Perez.

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- IN THE KITCHEN -

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Kitchen ... Buon Appetito !

Carpaccio de saumon

Le carpaccio est inventé officiellement en 1950 par le chef Giuseppe Cipriani, fondateur du Harry’s Bar sur le Grand Canal, près de la Place Saint-Marc, de Venise, pour sa cliente la Comtesse Amalia Nani Mocenigo, à qui son médecin interdisait de manger de la viande cuite. Cette recette d’origine est déclinée depuis, en de nombreuses variantes, dont voici un bel exemple :

RECETTE & INGRÉDIENTS POUR 2 • Filet(s)de saumon : 330g • Une pincée de gros sel • Jus de citron : 1.5 cl • Huile d’olive : 5.5 cl • 2 tomates «cherry» • Un quart d’oignon rouge • Un piment rouge fin

PRÉPARATION Taillez le saumon en tranches fines de 1 mm d’épaisseur. Recouvrez de papier film et réservez au frais maximum 3h à l’avance. Au moment de servir, arrosez les tranches de jus de citron et d’huile d’olive. Parsemez le saumon de gros sel. Disposez 6 quarts de tomates «cherry», 6 lamelles d’oignon rose et 6 rondelles de piment finement coupées sur le saumon en formant un cercle.

Venez déguster votre carpaccio de saumon chez Alonzo

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- LA VIE DÉJANTÉE D’UNE MÉRE JUIVE -

LA ROULA BLOGUEUSE - LA VIE DEJANTÉE D UNE MERE JUIVE A NYC W W W. L AV I E D E J A N T E D U N E M E R E J U I V E A N YC .O V E R - B L O G.C O M

Roula Américaine

Roula Française

Cet été, pendant plus de cinq semaines, j’ai envoyé mes petits choux à Teaneck, voir si l’herbe du New Jersey est plus verte que celle de Manhattan. Tous les après-midis, avec deux autres roulas américaines, nous attendions le school bus pendant de longs moments, car question horaire, c’est comme chez Darty ! Bref, l’avantage de ces interminables attentes, c’est que j’ai pu me lier d’amitié avec mes deux ­camarades from the U.S. J’ai pu observer toutes les différences entre les mamans américaines, et nous, les mamans francophones. Et croyez-moi, il y en a ! Alors on commence avec THE différence : le sport !

1.

Déjà faut savoir que le sport c’est l’activité numéro 1 des Rouls New-Yorkais, et particulièrement des mères New-Yorkaises. Pendant que toi à 5h du mat’, t’es dans ton lit en train de roupiller, la Roula mumy américaine est à la salle de sport avec son coach perso qui fait la peau au gras accumulé par les produits immondes qu’elle avale à longueur de journée. Si par malheur, elle n’a pas pu s’y rendre pour cause d’angine blanche ou de troisième guerre mondiale, pas de panique, tu la retrouves au parc, en eau, en train de courir comme une tarée avec sa poussette

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« City Jogger », le mouflet bien accroché, bercé par le rythme des pas déchaînés de sa mama. Tandis que toi, Roula française avec la même poussette, tu es un chameau qui papote avec sa pote à l’aide d’une oreillette, rien que par l’effort de parler et marcher à la fois, tu es toute essoufflée comme une guenon !

2.

La gestion de la grossesse : depuis la nano-­ seconde où la Roula américaine apprend qu’elle est enceinte, elle court dans son legging « Lululemon » pour s’inscrire au premier cours de yoga prénatal venu. Sa vie va totalement changer, mais pas pour les mêmes raisons que toi. Son but : réussir son accouchement comme une championne !


D’ailleurs, il n’est pas rare que celui-ci soit déjà programmé par césarienne pour 7 femmes/10. Elle prévoit même un «day off» pour l’occasion ! (L’améri­ cain NE PREND JAMAIS DE DAY OFF !) Pour le grand jour, le papa américain prendra un « semi-day off » pour filmer sans relâche ce moment de pur bonheur où sa femme donnera la vie. Ils repasseront le film en boucle quand leurs amis viendront diner à 5.30 pm. Tout le monde aura le droit à la version non-censurée de la vidéo.

Pendant ce temps toi, tu essayeras de gérer au mieux le défilé de nouvelles tailles que tu vas acquérir par ordre croissant pendant neuf mois ! Quant à la question : « Est-ce que ton accouchement s’est bien passé ? », tu répondras timidement un : « un peu dur… » avec la peur au ventre de te faire embarquer par la ligue des vérificatrices des secrets les mieux gardés du monde. OK, OK, je dirai rien, relâchez-moi !

3.

Une fois bébé Roul américain sorti, il est foutu le petit ! S’il comptait dormir, boire et manger, dans ses rêves ! La Roula américaine organise l’emploi du temps de son projet euh… pardon de son nourrisson aussi chargé que celui de Barack Obama ! De 0 à 3 mois : séances de « Mommy and me », on te montre sans relâche comment optimiser les moments d’allaitement pour que ce soit du pur kiff. De 3 à 6 mois : cours de gym intensif ! De 6 à 12 : cours de yoga, music, danse, et que sais-je encore !

-Euh….Ok et sinon des fruits frais normaux ça te parle ou non ? Et puis, tu as la Roula francophone, qui ne sait plus trop où elle en est. Parce qu’entre les mères améri­ caines qui ne disent jamais non à leurs enfants et qui te foudroient du regard quand tu oses refuser à ton dernier le énième truc qui sert à rien à la caisse, tu te sens super mal. Et quand tu retournes en France chez tes parents, qui te trouvent hyper laxiste, parce que tu dis presque jamais non. Tu deviens limite schizophrène et tu t’inquiètes pour cette éducation mixte que tu t’efforces de donner. Mais au final, Roula amerloque ou Roula française, avec cet échantillon flagrant de différences culturelles, quand il s’agit d’aimer et de prendre soin de nos enfants, c’est kiff/kiff, et c’est que du kiff ! Si tu as aimé ma chronique, va sur junesdavis.com rubrique first book pour avoir mon premier roman : "La vie déjantée de Junes Davis".

4.

Le mode de garde : Si la Roula américaine reprend son boulot, pas de panique, la nanny mega Roula sera payée grassement pour aller aux 40000 activités prévues. Elle sera toute heureuse de retrouver ses autres copines nounous bien plus Roula qu’elle, pour parler de son salaire, des conditions de travail ignobles dans lesquelles elle bosse avec son Starbucks à la main ! Entre Roulottes nanny’s, elles se donnent les trucs et astuces pour déjouer les caméras de surveillance planquées dans les Teddy Bears (oursons en peluche) que la maman from the U.S.A a placées à l’insu de la nounou.

5.

La bouffe : la Roula américaine peut aller jusque dans une ferme pour acheter des produits orga­niques-biologiques pour donner ce qu’il y a de meilleur à son baby. Malgré tous les efforts, tu retrouves dans le sac à dos de son Roul : des snacks à base de petits pois, mangues, et fraises, séchés, limite lyophilisés. Elle te dira que c’est bourré de vitamines qui seront au maximum de la montagne de l’orga­ nisme pour ton enfant.

TEANECK, NEW JERSEY - MAY 8, 2016 Crédit photos / Joseph M. Arseneau - Shutterstock.com

Déborah Malka Cohen Junes Davis auteur de : “La vie déjantée de Junes Davis” disponible sur junesdavis.com rubrique “The First Book” RAJOUTE QUE SES LIVRES SONT ENFIN DISPONIBLE EN ISRAËL MORDEKHAI BITAN 058 798 77 00

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ROUL... ROUL ROUL Un israélien de 56 ans, propriétaire exclu­sif d’un immeu­ble de Tel Aviv, est décédé et a laissé en héritage les appar­tements à leurs locataires !

PAS ROUL L’histoire de Yehou­ dit, une jeune femme de 35 ans et maman de 5 en­ fants qui lutte pour obtenir son guet (divorce religieux) depuis plus de 3 ans. Yehoudit habite en France, s’est mariée en Israël (Beth Din de Tel Aviv), mais jamais civilement en 76 Roula mag

Ouri Giladi, qui n’avait pas d’héritier, a en effet décidé de léguer ses 7 appartements aux locataires qui y vivaient. Ils n’en ont pas cru leurs oreilles

quand ­l’avocat du défunt les a infor­ més de la nouvelle.

France. En mai 2013 elle a obtenu la garde de ses 5 enfants, mais n’a toujours pas obte­ nu son guet. « Nous avons des biens en commun et mon ex-mari utilise le guet pour me faire signer un partage non équitable. Le seul moyen aujourd'hui pour retrouver ma liberté est de céder au chantage financier pour qu'il me libère du mariage religieux ».

« Je ne compte pas céder au chantage ! SOUTENEZ MOI SVP ». Si vous aussi vous souhaitez soutenir Yehoudit afin que les choses changent, vous pouvez sign­ er la pétition sur le lien suivant, qui sera transmise au Grand Rabbin de Paris, Michel Gugenheim.

Rappelons que chaque apparte­ ment est estimé à environ 2 millions de chekels dans ce quartier très prisé de Tel Aviv. Le propriétaire était originaire d’une famille commu­ niste qui avait émigré en Israël; il avait lui même hérité du bien et trouvait « qu’il était juste de partager », a rapporté son avocat.

https://www.change. org/search?q=yehou­ dit

La réaction du député Meyer Habib à l’issu de ce vote honteux, et sa prise de parole à l’Assem­blée Nationale : « Permettez-moi de commencer par citer le prophète Isaïe, chapitre 62, il y a 2600 ans : Pour l’amour de Sion je ne me tairai point, pour l’amour de Jérusalem je ne prendrai point de repos. (…) Le 11 mai ici même vous m’expri­ miez vos regrets après que la France eut voté, de manière honteuse, une résolution de l’UNESCO niant le lien historique entre le peuple juif et sa capitale Jérusalem. Le Président de la Répu­ blique lui même, dans une lettre personnelle du 22 juin, m’a égale­ ment assuré que la prochaine résolution ferait l’objet d’une atten­tion particu­ lière. (…) Le 13 octo­ bre, à la différence de l’Allemagne ou du Royaume-Uni, la France s’est abstenue sur une résolution quasi-identique, qui islamise les 2 sites les plus sacrés du peuple juif à Jérusalem. (…) Que l’UNESCO ou l’ONU aient depuis longtemps perverti leur vocation de servir la paix pour se muer en officine antisioniste, c’est hélas acquis et déplorable. Mais que la France, patrie des lumières, s’abstienne devant pareille insulte à 4 000 ans d’histoire judéo-chrétienne ! C’est une honte ! ».


...PAS ROUL par sandrine assaraf krieger

ROUL

ROUL

Totalement Roula la réponse de Bibi Netanyahu, qui a tourné en dérision cette résolution de l’UNESCO (qui mani­ festement souffre d’amnésie concernant l’Histoire, et ça ne mérite vraiment pas plus), en twittant ce message : « What’s next? A UNESCO decision denying the connection between peanut butter and jelly? Batman and Robin? Rock and roll? »

Notre Roula chan­ teuse Orly Solomon a réalisé un rêve et chanté sur la scène de la mythique salle de L’Olympia à Paris, le dimanche 9 octobre dernier, dans le cadre d’un hommage rendu à la célèbre chanteuse portugaise, Amalia Rodrigues, con­ sidérée comme la plus grande voix de Fado. Orly a de quoi être fière puisqu’elle était la seule artiste qui ne soit pas por­ tugaise parmi une pléthore d’artistes… Orly Solomon se produira le 17 novem­bre prochain au merkaz Suzanne Dellal à Tel Aviv. Plus d’informations sur la page Facebook Orly Solomon Music. Bravo notre Roula !

Et pourquoi pas les Juifs et Israël? Tant qu’on y est !…

ROUL L’opération « Lu­ nettes du cœur » a eu lieu, comme chaque année depuis 26 ans, dans une ville israélienne. Cette année l’opéra­ tion s’est déroulée

PAS ROUL L’histoire « rak beIsrael » de Samuel Perez : « A ezor atassiya il y a dans une station service une superette où il y a de très bons sandwichs au pain complet. J’y vais tous les matins avant d’ouvrir la Salle, et à chaque fois que j’achète mon sandwich, LE sandwich, la fille me dit : « Tu veux un café ou un chocolat chaud ? »... Je lui réponds « Non ça va, merci », mais tous les matins elle me propose la même chose, depuis un mois que ça dure, « Café ? Chocolat ? », je lui réponds « Non merci », et je me dis elle commence à me connaître, je dis toujours non ! Alors pourquoi elle me prend la tête ?! Si j’ai besoin d’un café j’en achète un ! Ce matin j’y re­ tourne, elle me re-propose, je lui dis « Vas-y je vais te l’acheter ton café », elle va être contente ! Puis je lui demande « Je te dois combien ? », elle me répond « Il est compris dans le prix de ton sand­ wich… » ! Avec le regard sous-entendu « Il est compris dans le prix de ton sand­ wich, co***** » !! Pfffffffff ». LOOOL dans la ville de Lod. Son instigateur Gil Taïeb, avec l’ASI-ABSI ont une fois de plus réuni des dizaines d’ophtalmologis­ tes, opticiens et bénévoles qui ont pu consulter et offrir entre 3000 et 4000 paires de lunettes aux personnes nécessiteuses. De nombreuses familles

arabes israéliennes étaient présentes, dans cette ville de Lod où juifs et musulmans cohabi­ tent. Rappelons que depuis 26 années ce sont près de 100 000 personnes qui se sont déplacées à travers tout Israël et ont pu consulter grâce à cette formi­ dable opération. Roula mag 77


Le Mazal

Par GABRIELLA BISMUTH

du MOIS

Chaque juif est pourvu de qualités (midotes), à nous d’agir en Roulas intelligentes que nous sommes, et de travailler ce qui nous a été donné du ciel pour être encore « plus » parfaites !

M

esdames les Roulas, voici une nouvelle rubrique qui débute ce mois ci, pour une durée de 12 mois. Douze numéros au cours desquels vous allez pouvoir connaître mais surtout comprendre la « vraie » personnalité de ceux qui vous entourent: Roul de mari, Rouls de bambins, double Roula de belle- mère, la Roula voisine d’en face etc… Comment ? Grâce aux écrits de nos Sages! Les mazalotes, ou, les caractéristiques du signe astrologique selon notre date de naissance. Déjà vu me direz vous? Pas du tout, et sans rapport avec Mme Soleil. Novateurs en la matière, nos sages avaient déjà vu il y a des milliers d’années que les étoiles ont une influence sur notre mazal, et qu’une majorité de midotes (qualités, mesures) se retrouvent chez les personnes du même signe. Tiré du livre Mare'het hako’havim, les 12 mazalotes, voici des données de 1er choix.

Le mazal de ce mois est le scorpion, appelé aussi Hakrav. Né en ‘hechvan, que l’on appelle aussi maar ‘hechvan. Aucune fête juive n’est célébrée en ce mois. Maar veut dire amer (amer par manque de fête mais, également car de grands malheurs se sont abattus sur le peuple juif durant ‘hechvan ). Maar, c’est la période des pluies, où le Maboul a eu lieu. Par conséquent, ces Rouls de scorpions, aiment profondément les réjouissances et trouvent n’importe quelle occasion pour créer des événements et pour combler le manque de fêtes de ce mois. Second mois de l’année et le 8ème (en comptant à partir de Nissan), un petit et grand chiffre: les gens nés en ‘hechvan sont des gens « géants », de grands personnages ou des gens « petits ». La Guemara dit que c’est le mois le plus beau de l’année et plus grand car il comprend LE miracle de tout le judaïsme : la résurrection des mort (triat hamétim).

prouver, et il a besoin d’être félicité. Sa force c’est la parole, pas de bagarre, mais les Rouls de ce signe peuvent faire très mal avec les mots et leur carapace est très solide. Quand ils n’arrivent pas à faire ce qu’ils veulent c’est insupportable, ils n’aiment pas perdre. Ce sont des personnes qui ont besoin de s’imposer même si on ne leur demande pas leur avis. Ils sont

Les Hakravim sont bourrés d’énergie, prêts à agir même s’il y a des obstacles, pas de problème ils ont des solutions : pour tout et pour tout le monde. Ils ne se découragent pas et on ne peut pas les briser, ils ne s’arrêtent pas ! Ouf, il faut tenir le rythme waouh! Une seule chose les ramène à la raison et les rend humble, c’est quand ils sentent qu’ils peuvent tout perdre jusqu’à la limite finale. Son Tikoun, à ce Roul de Scorpion: Siiii! chers Rouls d’Hakrav écoutez les conseils de nos sages voyons : contrôlez votre sensibilité, et apprenez à être heureux. C’est votre plus grand challenge car vous êtes très sensibles et tout peut fragiliser votre bonheur. Vous devez réfléchir avant de parler car vous êtes tellement entiers que vous pouvez être blessants.

Scorpion

très famille, et ont besoin d’avoir une vie cachée, tout comme l’animal. Les natifs du scorpion n’aiment pas que l’on découvre leurs défauts. Non non ils n‘en n’ont quasiment pas des défauts… (Chut! ça c’est moi qui l’ajoute, Léa la Roula est Scorpion, je veux garder ma place moi…)

Comme le dit Rabbi Habaou, quand les pluies tombent en Israël c’est plus grand que la résur­rection des morts, car triat hamétim, ne concerne que les Tsadikim, alors que la pluie, tout le monde peut en profiter. Les natifs de ce signe ont donc un réel besoin d’événements, ils aiment les surprises, mais quelque chose de spécial, d’original plus que de coutume. Les Rouls scorpions ont besoin de voyager, découvrir, fêter coûte que coûte , même parfois…. aux dépens des autres. Ce mois est composé de 2 pôles importants : le 1er ramène la spiritualité : après Souccot on dit dans nos prières « machiv haroua’h ou morid hagechem » (ramène le vent et fait descendre la pluie). Donc ce premier pôle est spirituel. Le 2ème est matériel : Les scorpions, n’aiment pas... Ils ADORENT le luxe. Bien plus que les autres. Vous vous reconnaissez chers Rouls natifs du scor­ pion n’est-ce pas?

La planète qui les influence est Mars (meurtre et colère), sachez donc que si un scorpion est devenu Tsadik, il aura un gan eden bien plus élevé car il est parti de plus bas ! Son élément, c’est l’eau, qui radoucit cette influence et qui harmonise son tempérament de feu intérieur. Et sa pierre c’est l'Ambre, qui le calme. Le Scorpion a une énorme douceur et une grande bonté en lui, adore rendre service, et donner.Les natifs de ce signe sont très sensibles, plus que les autres, presque trop, mais ils ont une carapace, et ne le montrent pas. Et lorsque ces Rouls de scorpions t’aiment, et qu’ils ont été humiliés ou blessés ils prennent ça très mal à un haut degré… L’égo du scorpion est très fort, si vous l’avez touché, c’est que vous n’avez pas peur de « mourir », car cela touche le plus profond de leur âme. Les femmes pleurent vite , les hommes se mettent en colère. Ils ont une mémoire phénoménale ces Rouls, et peuvent vous dire exactement les mots qu’on leur a dit il y a des années… Attention à vous. Ils ne sont pas rancuniers, mais n’oublient pas…. Même s’ils font la paix.

Les sages considèrent le Hakrav comme orgueilleux et téméraire : il lève ses pinces, n’a pas peur et défie. Il aime se sentir aimé et reconnu, être le meilleur le

Le yetsar hara chez eux est très fort, et ils doivent se mettre des barrières, sinon ils peuvent abîmer leur entourage. Heureusement, la spiritualité, qui est en

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eux est énorme. C’est pourquoi la seule chose qui peut les sauver, c’est d’avoir un Rav, mais ils ont des difficultés à être aidés alors qu’ils ont pourtant besoin d’être guidés et devraient accepter de prendre quelques conseils.

Attention de qui vous vous entourez : les gens peuvent attendre que vous vous plantiez car vous pensez toujours avoir raison. Mais si vous avez de la Torah en vous et que vous vous travaillez, votre signe peut être le meilleur, grâce à votre potentiel. Oui! Nos sages disent de vous que vous êtes des êtres profonds qui aimez les secrets de la Torah. Alors n’hésitez pas à fréquenter des gens spirituels, et attention à l’aïn haraâ (mauvais oeil), jugez vous même les autres moins vite et de manière plus positive. Arrêtez de prendre des décisions si rapidement, travaillez votre patience et votre humilité. Les conseils des Sages aux Rouls de parents scor­ pions : vous donnez un amour énorme à vos enfants, mais sachez les prendre aussi dans vos bras. Vous savez aimer et mettre une belle ambiance à la maison et vos enfants savent qu’ils peuvent compter sur vous, mais à cause de vos colères ils ont parfois peur de parler avec vous. Essayez d’être un peu moins pointilleux car cela stresse votre famille. Petit secret du livre Mare’het hako’havim: votre mazal s’amplifie si vous honorez et respectez votre conjoint. Vous ne direz plus chers lecteurs que telle ou telle personne est « comme ci » ou « comme ça », mais vous comprendrez bien, que chacun est né avec sa carte d’identité bien définie. Je ne sais pas vous, mais si vous connaissez des Scorpions, c’est criant de vérité… Et encore je ne vous ai pas tout dit…. Allez donc voir la suite de ce fabuleux cours donné par le Rav David Touitou sur son site Torat’haïm : 1h37 de portrait, pour un signe qui ne laisse personne indifférent avec son tempérament volcanique : http://torathaim.net/?video=le-mois-de-hechvanet-le-mazal-scorpion Alors bonne écoute...


Roula SCOPE du mois de Novembre Les dix premiers jours du mois vous permettent de boucler les initiatives tangibles que vous avez lancées en octobre. Ensuite, ça devient plus compliqué: vous gérez moins bien votre énergie... et vos nerfs: vous supporterez mal la perte de contrôle et les imprévus venant se dresser sur votre route. Côté coeur, la deuxième partie du mois est intense, complexe, torturée même. Méfiant face à la passion, vous pourriez tenter de réfréner des sentiments puissants, qui vous bousculent. Gare au retour du refoulé: l'amour est capable de rompre bien des digues...

Beau mois, actif et concret. Les difficultés que vous avez pu connaître courant 2016 sont en train de se résoudre. Vous avez acquis davantage de maturité, renforcé vos assises et repartez à l'atta­que, plus solide, fort et discipliné qu'auparavant. Au travail, vous proposez et défendez des idées iconoclastes à partir du 9: attendez-vous à des objections le 23, que vous serez en mesure de contrer. Côté coeur, la tonalité est sérieuse mais posi­ tive: quel que soit votre choix, les retombées seront bonnes à long terme. Le 29, la Nou­ velle Lune vous donne un nouvel élan.

Vous débutez octobre de manière volontaire, décidée et un poil autoritaire, voire martiale: vos "troupes" -professionnelles et familiales- ont intérêt à vous suivre sinon vous les tancerez vertement. Mais vous serez également exigeant avec vous-même et pourrez ainsi abat­ tre un travail colossal, accomplir de grandes choses. A partir du 13, vos amours reviendront sur le devant de la scène et seront potentiellement déstabilisante. Désir et devoir s'opposeront et une grande passion contrariée, intense et irrésistible, pourrait vous remuer aux alentours du 25.

Profitez de la première quinzaine de novembre pour consolider vos positions au niveau matériel, financier ou professionnel: c'est le moment de concrétiser des acquisitions intéressantes, de travailler à un avancement, etc. Le 14 pourrait venir couronner vos efforts. Ensuite, la conjoncture sera plus imprévisible et moins favorable à vos démarches. Côté coeur, les choses sérieuses se passent en deuxième moitié de mois. Vénus vous donne envie d'engagement sérieux, profond, durable, ancré dans le réel. Les amourettes sans lendemain ne vous intéresseront pas.

Joli mois de novembre qui vous verra positif, discipliné et rigoureux: vous êtes en voie de trouver le parfait dosage entre opti­ misme et réalisme. Au boulot, vos capacités de négociation seront excellentes à partir du 13 -belle conjoncture pour les jobs commerciaux- et vous serez également capable de concevoir des solutions audacieuses et novatrices pour développer votre activité. Sur le plan sentimental, la romance pure cèdera du terrain à la complicité et à la connivence intellectuelle au milieu du mois. Gare aux malentendus le 23.

Un mois important, qui pourrait vous permettre de redéfinir en profondeur votre relation aux autres et à l'Autre. En début de mois, risque de conflits ouverts, mais qui ne dureront pas: à partir du 13, chacune des parties cherchera l'apaisement, l'équilibre. Ce qui n'empêchera pas un bras de fer dans les dix derniers jours du mois. Que ce soit au sein de votre couple ou dans votre milieu professionnel, vous aurez l'impression de devoir lutter pour garder le pouvoir. N'est-il pas temps de prendre du recul et d'envisager les choses différemment?

Novembre s'annonce riche et potentiellement tumultueux. Jupiter vous rend entreprenant dans toutes vos collaborations. Mais celles-ci se doubleront d'un esprit de compétition, voire de riva­ lité à partir du 10. Vous pourriez être mis au défi et voir votre autorité contestée par des partenaires récalcitrants, "rebelles", qui vous tiendront la dragée haute. Fouetter votre orgueil étant une excellente manière de vous faire réagir, il y aura du sport... Côté coeur, vous êtes ardent en début de mois puis plus en retrait ensuite, occupé à ferrailler pour vos projets.

Un mois en demi-teintes, pas totalement satisfaisant: quand le boulot marchera bien, le coeur marquera le pas et vice-versa. La première quinzaine vous serez efficace, déterminé, rigoureux et précis dans votre job. En revanche votre vie sentimentale sera plutôt embrouillée, ne correspondant pas à vos véritables aspirations. Deuxième partie de mois plus chao­ tique au travail: vous aurez du mal à communiquer clairement sur vos réalisations; des blocages peuvent avoir lieu le 23. Côté coeur, en revanche, vous vous sentez plus rassuré, en terrain connu.

Ce mois-ci, vous pourriez étonner vos proches en vous montrant moins conciliant qu'à l'accoutumée -mais en mettant les formes et sans pour autant vous montrer injuste... Vous aurez besoin d'affirmer votre bon droit et ne céderez pas. A partir du 17, vous prendrez la direction des opérations pour ne pas vous laisser vampiriser par les désirs égoïstes des autres et assurer la satisfaction de VOS besoins -sans pour autant nier ceux de vos partenaires, qu'ils soient professionnels ou sentimentaux. Et si ça ne leur plaît pas, vous les enverrez paître...

Novembre peut s'amorcer sur quelques embrouilles et soucis d'ordre pratique entravants, mais ils seront vite oubliés. Le 9, Mars entre dans votre si­gne et vous mettez le pied sur l'accélérateur: votre magné­ tisme et votre créativité sont au top. Au boulot vous rattrapez votre retard et doublez vos concurrents plus besogneux. Côté coeur, vous ne serez certes pas très sentimental ou romantique, mais ultra franc et direct, conquérant: on vous plaît? Vous le faites savoir et si ça ne marche pas, tant pis, vous restez bons amis et passez à autre chose.

En début de mois, une certaine incertitude affective règne mais elle ne vous empêche aucunement d'avancer concrètement sur vos projets personnels. Vous bâtissez solidement votre vie sans dépendre d'un autre, c'est parfait! Tournant le 13: vous devenez plus papillon, moins concentré sur vos objectifs, vous éprouvez le besoin de renouveler vos centres d'intérêts pour ne pas vous ennuyer. En parallèle, votre vie sentimentale regagne de l'importance, vous avez envie de forger un attachement puissant, fort, à l'épreuve du temps.

Le mois débute positivement d'un point de vue affectif: jusqu'au 12 vous pouvez partager librement et chaleureusement vos sentiments. En revanche vous sans doute assez à cran au travail, éprouvant des difficultés à établir votre leadership. Ensuite, la tendance s'inverse: les dossiers pro se décantent à partir du 11 mais côté coeur, il y aura un passage périlleux les dix derniers jours du mois. En couple, chacun voudra commander; beaucoup de reproches accumulés pourraient ressortir. Solo, une rencontre est possible, mais elle ne sera pas de tout repos.

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