NOVEMBRE 19
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Détox... ACTUALITÉS
TELEX, VOTRE ACTUALITÉ... RENCONTRE
JACQUES MOLIÈRES Président de la Chambre d’agriculture de l’Aveyron
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LE DOSSIER
AGRICULTURE RAISONNÉE ET RAISONNABLE • • • • •
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APABA & PAYSANS BIO D’AVEYRON PASCAL RECOULES - TERRE DES COCHONS LAURENT REMES - BIOTENGA LA FAMILLE MASSOL - ALRANCE DÉCRYPTAGE DES LABELS ALIMENTAIRES
PORTRAIT
SAYPE
Une oeuvre Land art à la découverte
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UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...
AMANS ALEXIS MONTEIL
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L’EDITO
LA RECETTE DU MOIS
SOUPE D’AUTOMNE
Voici un an apparaissait le mouvement des Gilets jaunes. S’il y a matière à discuter sur la forme, bien que compréhensive pour un mouvement protéiforme ; sur le fond, le malaise n’est pas sans fondement à la vue de l’écart croissant entre les classes sociales. Les mois, semaines, jours s’enchaînent, minutes et secondes même sans que l’on soit abreuver d’informations en continu. Les fake news appelées désormais infox dans la langue de Molière n’arrangent rien à la situation. D’ailleurs, ce terme est-il encore bien choisi ? Entre l’info et l’intox, il a de quoi dérouter... Choisir le bon vocabulaire, vérifier pour savoir le vrai du faux, cultiver l’esprit critique, telles sont les missions essentielles des journalistes. Or, ce flux d’informations - désinformations - mêlé à la vague voire tsunami de communications, ajoutent du flou à l’info. Dans l’ère et l’arène de la communication, le journaliste a plus que jamais sa place pour éviter que ce flux se transforme en flot d’indignations. Une place qu’il doit retrouver. De trublion, de poil à gratter. En toute transparence et indépendance. Et arrêtons de prendre le Français moyen ou de la campagne vu de Paris pour ce qu’il n’est pas. Par intérêt avec les élections municipales en ligne de mire, le président de la République, de passage sur le piton Ruthénois le mois dernier, en est comme par hasard désormais convaincu. Il n’est pas bon pour la démocratie que le politique se fasse récupération. Car il est bon de se souvenir que la politisation s’est faite sur le dos du mouvement des Gilets jaunes. Passons donc le politique et l’opportunisme, le journalisme doit éclairer les consciences au risque d’aboutir définitivement à la perte de confiance. Il n’y aura alors plus seulement des Gilets jaunes mais des êtres amers. Submergés. Et plus aucun gilet – comme c’est hélas le cas en Méditerranée - ne pourra sauver l’humanité. La rédaction
NOS COUPS DE COEURS
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Le RUTHENE Magazine - Magazine gratuit mensuel - DIRECTION DE LA PUBLICATION : Stéphane Sichi - RÉDACTEUR EN CHEF : Stéphane SICHI - RÉDACTION : A. Ruffo, F. Lafon, L. Roustan, A. Molinier, A. Arnal - redaction@ruthene-magazine.com - PHOTOS : Patrice Thébault - PUBLICITÉS : 06 23 01 36 25 - CONCEPTION/RÉALISATION : La Nauze Audiovisuel - IMPRESSION : Mérico (Bozouls) - TIRAGE : 8 000 ex - DIFFUSION : ADS organisation ÉDITION : AS 3 Editions - Route de Trinquiès - 12330 SOUYRI - N° siret : 480 863 638 00023 - DÉPÔT LÉGAL : 2610-0398
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ACTUALITÉS
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conomie PLUIE - INONDATION : LES CONSEILS DE PRÉVENTION
Chaque année, les 15 départements de l’arc méditerranéens connaissent des épisodes de pluies intenses pouvant conduire à des crues soudaines sur des territoires à forte concentration touristique : l’équivalent de plusieurs mois de précipitations tombe alors en seulement quelques heures. Les épisodes de pluies méditerranéennes se produisent principalement durant la période de septembre à mi-décembre. La campagne met ainsi en avant les 8 bons comportements à adopter en cas de pluies intenses :
1. Je m’informe et je reste à l’écoute des consignes des autorités dans les médias et sur les réseaux sociaux en suivant les comptes officiels. 2. Je ne prends pas ma voiture et je reporte mes déplacements. 3. Je me soucie des personnes proches, de mes voisins et des personnes vulnérables. 4. Je m’éloigne des cours d’eau et je ne stationne pas sur les berges ou sur les ponts. 5. Je ne sors pas. Je m’abrite dans un bâtiment et surtout pas sous un arbre pour éviter un risque de foudre. 6. Je ne descends pas dans les sous-sols et je me réfugie en hauteur, en étage. 7. Je ne m’engage ni en voiture ni à pied : pont submersible, gué, passage souterrain, chaussée inondée… Moins de 30 cm d’eau suffisent pour emporter une voiture. 8. Je ne vais pas chercher mes enfants à l’école, ils sont en sécurité.
RECRUTEMENT :
La police nationale recrute des adjoints de sécurité sur le département de l’Aveyron. Informations dans les commissariats de Rodez, Millau et Decazeville. Renseignements : www.lapolicenationalerecrute.fr
TRANSPARENCE SUR LA QUALITÉ ET L’EFFICACITÉ DES SERVICES PUBLICS Dans le cadre du programme Action publique 2022 visant à transformer en profondeur l’action publique de l’Etat, le gouvernement s’est fixé, parmi plusieurs objectifs prioritaires, celui d’améliorer la qualité des services publics, en développant une relation de confiance entre les usagers et des administrations engagées à délivrer une information plus transparente sur la qualité de leurs services. Ce sont toutes les administrations en relation avec les usagers qui publieront des indicateurs de résultats reflétant la satisfaction des usagers. Au sein du ministère de l’intérieur, ce sont 4 096 unités de la gendarmerie nationale en contact direct avec le public, 401 commissariats, 323 préfectures et sous-préfectures qui vont ainsi donner à voir les résultats de leurs indicateurs, par le biais d’un affichage dans les halls d’accueil du public mais également grâce à une large diffusion sur internet. Dans le département de l’Aveyron, la préfecture, les 2 sous-préfectures, les commissariats et les services de la gendarmerie nationale accueillant du public se sont engagés dans le programme « transparence sur la qualité et l’efficacité des services publics » . Vous trouverez tous les résultats de ces services sur le site internet de la préfecture de l’Aveyron. Plus d’informations :
www.aveyron.gouv.fr
LA MONTAGNE, L’AUTRE PAYS DU BEURRE Le beurre Mont Lait est un produit d’exception dont la recette est unique et appartient à l’Association des Producteurs de Lait de Montagne. Le beurre Mont Lait est exclusivement fabriqué avec du lait de montagne. La méthode de fabrication est le barattage : procédé traditionnel plus lent que la méthode industrielle (butyrateur), et qui permet d’obtenir un produit d’une qualité supérieure et plus riche en saveurs. La crème est additionnée de ferments lactiques produits à partir de lait cru prélevé sur des exploitations adhérentes à l’APLM. Le beurre Mont Lait est donc issu d’une recette unique et non reproductible. Son goût est prononcé et sent légèrement la noisette. Chaque plaquette (250 grammes) de beurre Mont Lait vendue, génère 0,55 € au profit de l’Association des Producteurs de Lait de Montagne.
Plus d’informations :
www.montlait.fr
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TOUS LES EMBALLAGES MÉTALLIQUES SE TRIENT ET SE RECYCLENT, 1
NE LES OUBLIONS PAS ! 1
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ACTUALITÉS
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conomie PCAE 2019 : 2 ÈME ET DERNIER APPEL À PROJET POUR 2019
La région Occitanie ouvre un 2ème appel ouvert à toutes les filières et catégories de projet. Cet appel s’ouvre du 01/10/2019 au 30/01/2020 avec les modalités de 2019 mais sur l’enveloppe 2020. Depuis le début du programme, nous avons observé une demande de financement supérieure aux programmations initiales. La Région Occitanie est en cours d’analyse de la consommation d’enveloppe de l’Europe allouée au programme 2014-2020 et devrait prochainement pouvoir nous indiquer si un ou plusieurs appels à projets seraient possibles sur 2020. Renseignements :
Tél : 05 65 73 79 00
SIÈCLE SOULAGES : EVENEMENT METIERS D’ART
La Chambre des Métiers de l’Aveyron associe les métiers d’art à l’évènement culturel programmé à l’occasion du centième anniversaire du peintre Pierre Soulages.
Du 1er au 3 novembre à Rodez, une exposition-vente rassemblera plus de 40 professionnels des métiers d’art de la région Occitanie. Les œuvres inédites créées pour le concours « Siècle Soulages » sur la thématique de la lumière seront également exposées. Le prix de ce concours sera lui décerné le 30 octobre 2019 lors d’une cérémonie au musée Soulages. Renseignements :
www.sieclesoulages.fr
LA CITE DE L’ENTREPRISE ET DE LA FORMATION SYMBOLE DE LA TRANSFORMATION DE LA CCI AVEYRON Lors de sa récente Assemblée Générale Publique, la CCI AVEYRON a présenté son projet de Cité de l’Entreprise et de la Formation qui sera réalisé sur le site de Rodez Bourran à partir du printemps 2020. Un projet qui, selon les propos du Président Dominique COSTES « est en parfaite adéquation avec deux des axes forts de l’action de la CCI AVEYRON au service des entreprises et du territoire : proximité et partenariat. Proximité, parce que la CCI AVEYRON a la volonté d’être au plus près des entreprises pour être à l’écoute de leurs préoccupations, les accompagner et les conseiller en leur apportant son expertise. Partenariat, car il est capital de réunir toutes les énergies, toutes les volontés pour que l’économie de notre Aveyron connaisse toujours de nouveaux et nombreux succès. » Dominique COSTES rappelait aussi que « La stratégie ambitieuse de notre institution s’est trouvée confrontée à de nouvelles baisses très importantes de notre ressource financière historique, la Taxe pour Frais de Chambre. » Et, que, « Dans ce contexte, tout en ayant conscience de la nécessité de poursuivre notre transformation, notre volonté première est clairement affirmée : rester autonome, maintenir une offre de services et des compétences, maintenir notre capacité d’action et d’innovation et développer de nouveaux projets » Avec un objectif : renforcer le rôle de référent économique de proximité de la CCI AVEYRON. Un des points forts de ce projet porteur d’avenir est de réunir sur un seul site l’ensemble des équipes de Rodez de la CCI AVEYRON (Formation et appui, notamment) pour mener des actions en parfaite synergie et, donc, avec une efficacité accrue. La réalisation de la Cité de l’Entreprise et de la Formation a été confiée à Cédric LACOMBE et son agence CL Architecture, de Montbazens, qui a été retenue parmi 32 candidats de toute l’Europe. Plus d’informations : www.aveyron.cci.fr
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JACQUES MOLIÈRES
L’ÉQUILIBRE COMME LEITMOTIV... Président de la Chambre d’agriculture depuis une décennie, l’ex-président des Jeunes Agriculteurs (JA) et du Centre d’économie rurale (CER) revient sur son parcours faisant rimer conviction avec passion.. Qu’est-ce qui vous a incité à prendre les commandes du monde agricole en Aveyron ? C’est une fonction qu’il faut vivre avec passion. J’ai repris l’exploitation familiale et j’ai toujours été attaché à l’élevage et au département de l’Aveyron. J’avais envie de promouvoir l’agriculture à laquelle je suis attachée avec des productions de qualité. Des personnalités comme Raymond Lacombe, Marcel Bruel, André Cazals sont des références pour moi.
Entretien : André Ruffo Photographie : Patrice Thébault
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Revenons à vous, quel a été votre parcours ? Je suis originaire des Albres. J’ai été en Gaec, essentiellement de l’élevage, avec mon père décédé en 2003, jusqu’en 2008. Puis, j’ai eu un associé et maintenant je suis avec un voisin et ses fils. En parallèle, j’ai été président des Jeunes Agriculteurs de 1986 à 1990, président du Centre d’économie rurale de l’Aveyron, président du lycée La Roque à Onet, puis président de la chambre d’agriculture en 2009. Je suis aussi maire de Montbazens et Président de la communauté de communes depuis 2014.
RENCONTRE
De quoi êtes-vous le plus fier ? D’avoir travaillé sur l’unité départementale avec une complémentarité des services qui ne s’opposent pas. On peut avoir des divergences mais on en parle autour de la tale et on avance. Le plus important est de proposer des systèmes. On prône aux gens d’aller vers leur mode de production mais dans une démarche raisonnée. J’ai toujours été et je veux être dans l’équilibre de ce mode d’agriculture, à la fois économique, territorial, environnemental et paysager. Il ne faut ni être dans l’excès de l’environnement ni dans l’excès de la production. En Aveyron, le bio représente 10% mais il ne faut pas banaliser le bio, il faut le protéger. Il faut éviter que la grande distribution banalise le bio. Quelles sont vos missions ? Je suis le garant pour représenter le département et je suis attaché à cette mosaïque. L’Aveyron est le premier département de France en termes de renouvellement des générations. Le Département doit continuer à être uni pour regarder devant. Il ne faut pas opposer les systèmes à condition de faire des produits de qualité, le faire avec passion sur une exploitation à taille humaine, en gardant l’équilibre entre les Hommes, l’économie et le terroir. Quels sont les enjeux ? Il faut garder les actifs. Il y a la problématique du coût mais aussi d’intéresser les gens. Il faut faire en sorte de montrer qu’il existe d’autres métiers avec des gardes, des astreintes, week-end compris. En agriculture, on travaille avec le vivant, surtout en élevage. Il faut se démarquer pour récupérer la valeur ajoutée en trouvant l’équilibre entre les distributeurs, les consommateurs et les producteurs. Il faut travailler avec des productions de qualité ce qui implique l’export, les produits phytosanitaires et la futur Pac (Politique agricole commune, NDLR). L’autre enjeu important est celui de l’eau, l’Aveyron avec le potentiel de l’Aubrac a une carte à jouer. Outre ces problématiques, comment faire face à l’agri-bashing ? Il faut respecter la liberté de chacun, de consommer de la viande comme de la produire. L’élevage en Occitanie représente la première économie avec 164 000 actifs, il faut le faire savoir. Il y a des conseillers pour les agriculteurs, des collectivités pour les aider. Ces mouvements prennent la forme de la radicalité. Encore une fois, je prône l’équilibre. Comment faîtes-vous pour répondre à vos différentes casquettes ? Je me lève tôt pour commencer à travailler sur ma ferme et comme je rentre souvent tard avec de nombreux déplacements dûs à mes fonctions, j’ai une tablette pour me tenir au courant de l’actualité. Je suis quelqu’un d’organisé. J’ai une autre fonction, au niveau régional, en qualité de premier Vice-Président avec le GIE (Groupement d’intérêt économique) élevage Occitanie. Et j’ai une bonne mémoire ! Vous allez fêter vos 60 ans le 17 novembre, à défaut de retraite, que peut-on vous souhaiter ? Pour moi, la santé et garder l’envie. Et pour le monde agricole, de continuer à travailler sur la valeur ajoutée qui est celle de l’Aveyron en gardant l’équilibre entre les territoires, les hommes, l’économie et le terroir.
QUELQUES CHIFFRES : • 17 novembre 1959, jour de sa naissance • Agriculteur au Gaec de la Joncade aux Albres • 150 salariés au sein de la Chambre d’agriculture de l’Aveyron dont il est président depuis 2009 • 40000 actifs exercent en agriculture et en agroalimentaire en Aveyron • 22% de l’agriculture de la région provient de l’Aveyron • 1ère économie régionale devant l’économie et le tourisme • 2014, il devient maire de Montbazens puis prend la tête de la communauté de communes.
CHAMBRE D'AGRICULTURE DE L'AVEYRON Carrefour de l'agriculture 12026 Rodez cedex 9
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Les modes de production agricole sont aujourd’hui au cœur des préoccupations car ils ont un impact sur notre environnement mais aussi, à travers ce que nous mangeons, sur notre santé. Dans ce dossier, nous avons souhaité mettre en lumière des femmes et des hommes animés par des convictions profondes qui les ont poussés à choisir des méthodes de production douces, respectueuses de la biodiversité et des saisons, tendant vers l’autosuffisance pour préserver les ressources naturelles et favorisant une économie locale et vertueuse. Nous vous donnons aussi quelques repères pour mieux comprendre les labels alimentaires afin que de simples consommateurs, vous deveniez consom-acteurs. Dossier réalisé par Anaïs Arnal Photographies : Patrice Thébault
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L'AGRICULTURE BIO EN CHIFFRES • Plus de 900 exploitations certifiées bio en Aveyron soit environ 10 % du nombre total d'exploitations agricoles que compte le département • L'Aveyron est le deuxième département français en termes de surface agricole bio (près de 37 000 hectares) • Plus de 80 % des communes aveyronnaises comptent au moins une exploitation bio sur leur territoire • L'Aveyron héberge 1/5 du cheptel national de brebis bio • En 2018, 1/3 des installations agricoles aveyronnaises se sont faites en agriculture biologique • Depuis cinq ans, 100 % des installations maraîchères se sont faites en bio. On en compte plus de 120 sur le département. • Les productions bio dominantes en Aveyron sont les bovins viande, les bovins lait, les ovins lait, les cultures fourragères et les légumes.
PAYSANS BIO D'AVEYON
MET DU BON AU MENU DES CANTINES Roland Carrié est également président de l'association Paysans bio d'Aveyron, créée en janvier 2018 à l'initiative de cinq éleveurs bovins qui fournissaient des cantines du Ruthénois. « Nous avons décidé de nous regrouper ; collectivement, nous étions plus forts, explique l'agriculteur du nord-Aveyron. Nous avons démarché la restauration collective en lui proposant du jeune bovin bio (mâle non castré âgé d'un an), un broutard boudé au profit de la génisse ou du bœuf, mais qui offre pourtant une viande tendre particulièrement appréciée par les scolaires. » Les éleveurs se sont fixés un cahier des charges prévoyant un âge, un poids et un état d'engraissement spécifique pour leurs bêtes qu'ils font abattre à Arsac et découper à Camarès. Aujourd'hui, Paysans bio d'Aveyron livre une tonne de viande bovine, porc et poulet, deux fois par mois, dans 17 collèges et lycées aveyronnais, ce qui représente quelque 8 500 repas par mois. « Les restaurants collectifs que nous livrons servent de la viande bio trois à quatre fois par semaine. Si elle leur coûte plus cher à l'achat, qualité oblige car notre viande provient de races à viande et pas de laitières de réforme, au final, les intendants s'y retrouvent car, le produit étant meilleur, il n'y a pas de gaspillage », explique fièrement Roland Carrié. Son association, qui compte actuellement 12 producteurs répartis aux quatre coins du département, de Villefranche-de-Rouergue à Millau, va intégrer de nouveaux éleveurs en 2020 pour répondre à la demande croissante des cantines scolaires mais aussi des maisons de retraite. Plus d’infos : www.facebook.com/PaysansBioAveyron/
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LE DOSSIER
Quelle est la genèse de l’Apaba ? L’association est née en 1990 avec pour objectif de faire connaître l’agriculture biologique, de représenter et défendre les producteurs bio et de se regrouper pour avoir du poids face aux grandes filières. Aujourd’hui, l’Apaba regroupe près de 300 adhérents, essentiellement des producteurs certifiés, et son conseil d’administration est également composé de consommateurs et d’organismes techniques, de transformateurs et d’intervenants économiques. Nos efforts se portent sur l’augmentation des surfaces cultivées en agriculture biologique et la reterritorialisation de l’économie aveyronnaise. Nous nous engageons à défendre une approche exigeante de la bio avec pour fil directeur l’éthique d’un développement durable, respectueux des hommes et de l’environnement. Concrètement, quelles sont les missions de l’association ? L’Apaba est composée d’une équipe de sept salariés dont quatre animateurs en charge des productions végétales et animale. Nos missions sont nombreuses : favoriser la transition agricole vers l’agriculture biologique en accueillant les porteurs de projets, en les accompagnant dans leurs démarches et en leur proposant un suivi tout au long de leur processus d’installation ou de conversion, conforter les fermes certifiées en proposant des formations, en réalisant des diagnostics, en mettant en relation les producteurs pour favoriser la mutualisation des moyens et les achats groupés, structurer les filières, faire évoluer le cahier des charges de l’AB et enfin, sensibiliser le grand public, la restauration collective, les distributeurs et les élus à l’intérêt de consommer des produits bio. Les chiffres le prouvent, de plus en plus d’agriculteurs se tournent vers le bio ou une agriculture raisonnée…
Apaba, Carrefour de l’agriculture- 12000 Rodez Tél / fax : 05 65 68 11 52 www.aveyron-bio.fr
C’est quoi l’agriculture raisonnée ? Un peu moins de ça, un peu plus de ci… on n’a aucune idée des quantités de produits utilisées. Aujourd’hui, l’agriculture biologique est la seule dont le cahier des charges interdit toute utilisation de produits chimiques de synthèse (désherbant, pesticides, engrais, produits phytosanitaires), OGM et antibiotiques. Nous sommes contrôlés très régulièrement pour assurer transparence et traçabilité de nos produits. La bio raisonne de la terre à l’assiette. Nous considérons le sol comme un milieu vivant et il faut respecter ses cycles naturels, comme ceux des animaux.
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Le bio, c'est du bon sens !
Au Bosc, sur la commune de Cadix dans le Tarn, Pascal Recoules a repris l'exploitation familiale en 2011 et incarne la cinquième génération d'agriculteurs sur ces terres. « Au départ, ça ne m'intéressait pas de reprendre car c'était une petite exploitation d'une vingtaine d'hectares, je me disais que ce serait compliqué d'en vivre. Et puis j'ai fini par me lancer. » Sur cette petite ferme où ses parents élevaient des brebis et des vaches pour leur propre consommation, Pascal Recoules décide de lancer un élevage de cochons bio en plein air. Il part d'un constat : le porc est l'animal le plus consommé en Europe et on ne le voit jamais dehors. « À l'origine, cet animal pouvait tout à fait dormir dehors. Malheureusement, les races rustiques locales ne se sont pas adaptées au nouveau mode d'élevage industriel et ont presque toutes disparu », déplore celui qui a également choisi cette filière pour revaloriser les bois. « Nous avons beaucoup de châtaigniers autour de la ferme et tous les fruits se perdaient. Là, les cochons les mangent, leur viande n'en est que meilleure et en plus, ils entretiennent la forêt ! » Pascal Recoules a débuté comme naisseur en cochons bio mais très vite, il a voulu maîtriser toute la chaîne. « Mon épouse Muriel m'a rejoint sur l'exploitation. Nous avons transformé au lycée agricole de Laroque pendant quatre ans avant d'installer notre propre laboratoire. » Aujourd'hui, le Gaec compte 11 mères, 2 pères et assurent entre 120 et 130 naissances par an. Les cochons sont nourris avec du méteil (mélanges de céréales et de légumineuses) que Pascal Recoules produit lui-même et grandissent sans antibiotiques. Une viande tendre au goût incomparable que le couple vend sous forme de rôtis, côtes, pâté et autres charcuteries directement à la ferme, dans des magasins bio, au réseau des Loco-Motivés et sur le marché de Rodez le samedi matin. La Terre des cochons : www.laterredescochons.fr
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LE DOSSIER
J'ai toujours fait une agriculture de boycott
Laurent Remes s'est lancé dans la production de légumes bio en 1995, à l'âge de 29 ans, après un BTS en production végétale au lycée agricole de Dax et son service militaire au sein d'une ONG au Burkina Faso. «On accompagnait des villageois dans un projet de maraîchage pour qu'ils aient une ressource alimentaire pendant la saison sèche. On leur fournissait des semences, des pesticides, du matériel… Je me suis vite rendu compte qu'au lieu de leur apporter de l'autonomie,on les rendait complètement dépendants, raconte le quinquagénaire. Pendant mes études, j'avais été sensibilisé aux alternatives aux pesticides, insecticides et fongicides. Pour moi, le seul moyen de lutter contre les multinationales qui fabriquent ces produits, c'était de les boycotter. » Ainsi, dès le départ et même si le label n'existe pas encore, Laurent Remes s'installe en agriculture biologique. Un projet qu'il monte chez lui, à Livinhac-le-Haut, dans la vallée du Lot. « Quand on s'installe en bio, on stigmatise ceux qui travaillent en conventionnel, mais je n'ai pas eu à me battre contre les autres producteurs parce qu'en étant du coin, j'étais mieux toléré. » Sur les 21 hectares hérités de ses parents, qui étaient également maraîchers et producteurs laitiers, Laurent Remes plante du maïs pour les éleveurs du coin, du tournesol pour faire de l'huile, et accueille des génisses en pension dont il récupère le fumier pour fertiliser les 2,5 hectares sur lesquels ils fait pousser ses légumes. « Mon objectif est d'être le plus autonome possible sur la ferme et, dans la commercialisation, de limiter les intermédiaires qui s'accaparent la valeur ajoutée de nos produits », explique l'agriculteur, associé avec son épouse Sylvie et Aymeric Blanpain, et qui emploie trois salariés. Gaec Biotenga : www.legumesbios.biotenga.com
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On n’est pas tributaire des marchés, on maîtrise toute la chaîne
Plus vieille famille d’Alrance, les Massol sont paysans de père en fils depuis le XVIIIe siècle. Après la sècheresse de 2003, Pascal et Régis ont arrêté de produire maïs et soja, trop gourmands en eau, et sont passés en agro-écologie. « Pour nourrir notre troupeau de 70 vaches laitières, nous nous sommes mis à cultiver un mélange de céréales (épeautre, blé) et de légumineuses (pois et vesce), raconte Pascal Massol. Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain, il a fallu cinq ans pour remettre de la vie dans nos sols. » L’exploitation est passée sous label bio en 2009. Nouvelle étape en 2016 lorsque les deux frères rencontrent le réseau Invitation à la ferme au Sommet de l’élevage à Cournon. Né un an plus tôt, ce réseau fermier bio et local, créé par un fils d’agriculteur et dirigé par un responsable de fabrication venu de chez Lactalis, séduit les Aveyronnais qui décident de l’intégrer. Ils se font accompagner pour l’achat du matériel (un pasteurisateur à bain marie qui préserve les qualités gustative du lait) et l’installation du laboratoire. Le principe est simple : chaque ferme adhérente transforme sur place son lait en yaourts ou en fromages bio et fermiers qu’elle commercialise en circuit court et prioritairement en local, dans un rayon de 80 kilomètres. « Cette année, on va transformer 90 000 litres de lait ce qui représente quelque 810 000 yaourts ou crèmes dessert, lance fièrement Pascal Massol. C’est moitié moins qu’il y a douze ans sauf qu’à l’époque, on crevait de faim à deux et qu’aujourd’hui, on vit correctement à cinq avec nos trois salariés. » Une réussite qui devrait se confirmer car si la transformation représente aujourd’hui 30 % du volume total de lait produit par le Gaec du Bouviale (60 % est revendu à des fabricants et 10 % sert à fabriquer du fromage bio), les frères Massol comptent très vite doubler leur production. Gaec du Bouviale - La Ferme du Céor : www.fermeduceor.fr
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LE DOSSIER
DÉCRYPTAGE
LABELS ALIMENTAIRES : comment s'y retrouver ?
Entre labels européens et français, signes de qualité et d'origine par type de produits, médailles et logos purement marketing, il est souvent difficile d'y voir clair lorsqu'on fait ses courses. Voici une cartographie non exhaustive. Il existe quatre signes européens de qualité : • l’Appellation d’origine protégée (AOP) qui garantit un lien très fort du produit avec son terroir (il faut une AOC pour en bénéficier), • l’Indication géographique protégée (IGP) qui reconnaît également une relation entre le produit et son origine, • la Spécialité traditionnelle garantie (STG) qui atteste qu’un produit alimentaire a été fabriqué selon une recette considérée comme traditionnelle, • l’Agriculture biologique (AB) qui certifie l'absence d'OGM, pesticides et engrais chimiques, et garantit le bien-être des animaux. Il y a également deux signes nationaux de qualité : • le Label rouge qui atteste d'un niveau de qualité supérieure par rapport au produit courant, • la Certification de conformité qui garantit le respect des exigences et recommandations pour chaque produit. Plusieurs mentions valorisantes ("produit de montagne", "produit de la ferme" ou encore "issu d’une exploitation de haute valeur environnementale") sont encadrées par les pouvoirs publics. Notons aussi l'existence du label Bleu-Blanc-Cœur de l'association du même nom dont les adhérents réintroduisent graines de lin, herbe et luzerne dans l’alimentation de leur bétail pour produire du lait, des œufs et de la viande plus riches en Oméga 3, un acide gras bon pour la santé. Il existe des labels sur la provenance comme Origine France Garantie ou Pavillon France, des labels équitables et environnementaux tels que Fairtrade Max Haavelar ou Rainforest Alliance. Pour les produits biologiques, outre l'AB officiel, il y a également des marques privées comme Bio Cohérence, Demeter ou Nature & Progrès.
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PORTRAIT RENCONTRE
Entretien : L.R. Photographie : Patrice THEBAULT
De ses 30 années d’existence, Saype en a donné 16, au moins, à redonner des couleurs à la vie. Via les murs d’abord, en graffiti, à redonner vie à des endroits abandonnés, pelés, des friches, des ruines d’usine, des squats, des murs de cités, des murs tout court, d’ailleurs. Et puis, il a eu de plus en plus envie de prendre la clé des champs, ou plus précisément, de quitter les murs et de redonner des couleurs, aussi, à une nature que nous avons oublié. Le street art, l’art de la rue comme on dit, est aussi devenu par les bombes de couleur le land art, l’art de la terre. Retrouver notre nature au-delà des murs, notre environnement tout autant que notre humanité, c’est l’essence du travail de Saype. Du moins faire passer ce message par l’oeil, par la perspective. Le faire par des villes comme Decazeville, comme Liverpool juste avant, des cités ouvrières, industrielles, frappées par les crises et qui se doivent de rebondir, de repousser leurs murs. Decazeville s’y emploie d’une manière décalée, avec le festival Mur Murs qui se charge de redonner des couleurs aux murs, mais aussi à sa vieille histoire de ville minière aux puits fermés aujourd’hui. Des mois durant, une horde bien intentionnée de graffeurs venus de partout, et pas des moindres, s’est chargée de refaire rougir les joues de la capitale minière aveyronnaise aux mines fermées, depuis plus d’un demi siècle pour les entrailles de la terre, depuis 2001 pour les mines à ciel ouvert. Que faire ensuite de ces trous, de ces terrils, de ces bâtiments et ces usines désaffectées, de ces immeubles et HLM qu’un inéluctable abandon laissaient à l’abandon ? De l’art d’abord, et les artistes dits de street art s’y sont mis. Le festival Mur Murs a permis de mettre des couleurs dans une ville de gueules noires, de lui donner un nouveau visage, gai, vivant. Et dans le lot, Saype par goût est allé lui déjeuner sur l’herbe. A la Découverte, une ancienne mine à ciel ouvert, la dernière en activité d’un glorieux passé d’abondance prolétaire désormais révolu. Saype a pris ses bombes de peinture, biodégradable précisons-le, et arrosé de couleur la nouvelle herbe de la Découverte pour en ressortir la peinture d’un gamin qui dessine à la craie. Un message pour un nouvel avenir de Decazeville peut-être, si l’on en croit le titre de l’oeuvre : « Une histoire de résilience », la résilience étant cette « capacité de surmonter une altération de son environnement ». Une résistance, une volonté de ne pas mourir. Du moins sans y mettre des couleurs, des visages, des mains serrées dans d’autres mains. Féru de philosophie, Saype ne nomme pas ses œuvres sans y inclure un message, une vérité quelque part issue d’un livre universel que tout le monde aurait lu, devrait avoir lu pour passer de la mine au pré. Comme cette série basée sur des clichés de métro baptisée « Tous les matins du monde sont sans retour ». Il reste peut-être un grand soir... 19
NOVEMBRE 19 - N° 17
Statue au square homonyme à Rodez.
Texte : Fabien Lafon Photographie : Patrice Thébault
UN NOM... UN LIEU, UN MONUMENT...
Le 6 juin 1769 naquit à Rodez, au 21 de la rue neuve appelée rue marchande à l’époque, Amans Alexis Monteil. Ce patronyme connu des ruthénois va laisser son empreinte sur les jeunes aveyronnais. Il publia en 1802, une description du département de l’Aveyron qui est restée un modèle de statistique. Véritable érudit, il fut enseignant d’histoire à l’école centrale de Rodez et à l’école militaire de Fontainebleau en 1804. De 1827 à 1844, il publia histoire des français des divers états. C’est une mine féconde d’informations pour la recherche et la littérature. En tant que paléographe, il avait réuni une collection de manuscrits médiévaux et de documents d’archives. Il en fera l’inventaire dans un traité de matériaux manuscrits en1835. Il a été un des précurseur de l’histoire sociale. Le 4 août 1901, Louis Lacombe, maire de Rodez et Jean Fabre, sénateur de l’Aveyron, ont inauguré l’école supérieure de Monteil rue carnus dans le quartier camonil à Rodez. Elle était appelée communément la Sup’. Elle était composée de trois établissements : l’école primaire supérieure, l’école pratique d’industrie et l’école d’artisanat rural. En 1941, une loi du régime de Vichy transforme ces sections en collège. Il deviendra au début des années 50 le lycée Monteil. Basé sur l’enseignement professionnel et technologique, il se dote vers la fin des années 80 de séries générales. Le nom d’Alexis Monteil a été aussi rattaché à un square et une rue à Rodez ainsi qu’à Decazeville et Montpellier. A Cély en Bère, en Seine et Marne, où il avait fait le choix de terminer sa vie, une école primaire porte son nom.
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Photographe professionnel depuis 1997, il se consacre aux sujets portant sur la relation entre l’homme et son environnement. Ses reportages sont diffusés pour la presse nationale et internationale par les agences CIRIC - GROUPE BAYARD et l’agence ONLYFRANCE . Parallèlement, il collabore avec le monde de l’entreprise, la communication et l’édition.
REPORTAGE ENTREPRISE
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PILOTE DRONE AGRÉÉ PHOTOGRAPHIE & VIDÉO
patrice.thebault5@wanadoo.fr
REPORTAGE ÉVENEMENTIEL
www.thebaultpatrice.com
LA RECETTE DU MOIS
NOVEMBRE 19 - N° 17
SOUPE D’AUTOMNE
13 Avenue de Bourran 12000 Rodez
05 65 68 77 92 36 Place de l’Étoile 12450 Luc-la-Primaube
05 65 61 20 88 Préparation : 30 mn Cuisson : 1 h
• 800 g potiron
Etape 1 :
• 1 carotte
Étape 2 :
• 3 verres de bouillon de volaille dé-
Étape 3 :
• 2 verres de lait écrémé
Étape 4 :
• 2 oignon
Épluchez et coupez les légumes en morceaux.
• 1 poireaux
Faites chauffer l’huile dans une cocotte, ajoutez-y les légumes.
graissé
Faites-les revenir en remuant 5 minutes et ajoutez le bouillon, le lait, salez et poivrez..
• 2 c. à s. de crème fraiche légère
Amenez à ébullition et laisser cuire à feu doux pendant 30 minutes, jusqu’à ce que les légumes soient bien tendres.
• 1 c. à c. huile • sel
• poivre
Étape 5 : Ajoutez la crème fraîche légère juste avant de servir. Vous pouvez mixer la soupe ou la servir telle quelle.
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Visuel Ruthène Magazine demi-page.pdf
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Lundi > 11h30 - 13h30 • 14h30 - 19h Vendredi > 9h - 13h30 • 14h30 - 17h Samedi > 9h - 13h / 5 samedis par an Bus : Ligne B, E, ou F - Arrêt Mail Ligne L - Arrêt Hôpital
Contourner l’Hôpital par la droite en voiture. Parking réservé aux donneurs. *Don de sang avec ou sans rdv
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NOVEMBRE 19 - N° 17
NOS COUPS DE CŒUR
ÉVÉNEMENT
LIVRE
MUSIQUE
ÉVÉNEMENT
BIENNALE DU LIVRE D’ARTISTE
LAGUIOLE, HISTOIRE D’UN COUTEAU D’EXCEPTION
FILLS MONKEY
SALON MA MAISON, MES LOISIRS, MA VIE, DE RODEZ
« Le livre d’artiste n’est pas un livre d’art. Le livre d’artiste n’est pas un livre sur l’art. Le livre d’artiste est une œuvre d’art ». Guy Schraenen Il est le fruit d’une collaboration étroite de plusieurs artistes plasticiens. Un seul artiste peut également être l’unique auteur du livre. Le livre d’artiste peut prendre forme dans l’identité d’un livre, mais également se développer sous des formes dérivées. Ainsi naît l’œuvre d’art, le livre unique. Qu’il s’agisse de livres illustrés, de livres pauvres, de livres objets, de livres accordéons, de livres animés, ces ouvrages précieux, fragiles, parfois uniques, sont peu connus du grand public et rarement présentés dans les librairies et salons traditionnels. Avec l’expérience typographique d’un éditeur, parfois l’imagination d’un relieur, le livre d’artiste peut devenir chef d’œuvre et, lorsque le tirage est faible, une rareté.
Un beau livre sur l’histoire d’un couteau légendaire : sa naissance dans l’Aubrac, la vie des premiers ateliers, la conquete de la capitale, la production thiernoise, tout ce qu’il y a à savoir sur le plus célèbre des couteaux. Richement illustré : des images d’archive et des photographies, des techniques de fabrication aux plus beaux spécimens de collection
Après avoir fait le tour du monde... De Montréal à Pékin en passant par Saint- Pétersbourg, Édimbourg et Paris... avec leur tout premier spectacle Incredible drum show, les Fills Monkey sont de retour avec un nouveau show : We will drum you. Riche de cette expérience unique, les Fills Monkey ont imaginé ce spectacle atypique en mélangeant tous les styles de musique, du rock au métal, en passant par le jazz, le classique, la musique latine et électro… . Ils mixent énergie, humour, facéties et poésie, pour nous transporter, petits et grands, dans un monde suspendu entre ciel et terre, entre passé acoustique et futur numérique. Prenez place, respirez… on y est ! We will drum you. « D’un genre inédit, ils n’ont rien à envier aux show men américains, ils mettent littéralement le feu à la scène » Le Figaro
Cette année, le salon de l’Habitat de Rodez devient le Salon Ma maison, Mes loisirs, Ma vie de Rodez !
RODEZ
Editions Artemis
LA BALEINE
RODEZ
SALLE DES FÊTES DE RODEZ
les
9 et 10 nov. 2019
L’auteur : Christian Lemasson Christian Lemasson est ethnographe, spécialiste de l’histoire de la coutellerie française. Il collabore régulièrement à une revue de coutellerie d’art et a participé à des documentaires sur le laguiole diffusés sur France 3, France 5 et Arte.
Collection :
Hors collection - Beaux livres N° ISBN : 97828160115591 Prix : 29,90 €
25 place des artistes 12850 Onet-le-Château
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Val de Bourran – 12000 Rodez
le 07 Novembre. 2019
du
8 et 11 nov. 2019
CONCERT TASTO SOLO ANNA INGLESE Une demoiselle à la cour de Naples, 1470 - 1490
SAMEDI 14 DÉCEMBRE 19h00 | 25,00€ www.chateau-bournazel.fr
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