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2.2. Le centre-ville vécu
from TFE Le centre-ville colonial de Casablanca : Enjeux, appropriation et prospective
by Salma Chikri
Cette partie du travail se focalisera sur deux phénomènes socio-spatiales qui définissent la relation des usagers avec l’espace. D’un côté, les pratiques peuvent être classés en différents types d’activités qui permettrons, une fois analysés, de discerner le lien entre l’usage et l’usager. D’un autre côté, ce lien peut aussi être lu à travers les modes d’appropriation de l’espace ; un phénomène où c’est l’usager qui s’exprime directement en marquant son territoire.
Ainsi, l’analyse du vécu commencera d’abord par définir les catégories des usagers. En effet, la population qui pratique le centre-ville de Casablanca n’est pas homogène, elle comprend des individus et des groupes de différentes classes sociales. Cette catégorisation sera générale et ne sera certainement pas exhaustive, mais elle sera utile pour comprendre la masse en se basant sur les observations personnelles effectuées sur place, les questionnaires et les entretiens ainsi que les statistiques disponibles.
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Ensuite, les types d’activités seront énumérées selon ce qui a été recensé sur le site et seront comparées par rapport aux différentes catégories sociales.
La dernière partie de l’analyse consistera à identifier les formes de l’appropriation sur le site en les organisant comme suit :
o Les formes d’appropriation à dominante matérielle : elles sont liées aux modes d’usage de l’espace qui peuvent être exclusifs ou autonomes ; une expression de la volonté de posséder l’espace en excluant les « autres ». Cette forme permettra aussi d’identifier les détournements par rapport à l’espace conçu à travers un changement d’usage, mais aussi le contrôle exercé par certaines catégories sociales. En bref, cette partie traitera l’usage de l’espace dans sa dimension physique. o Les formes d’appropriation à dominante idéelle : elles résident, d’une part, dans l’attachement des usagers à l’espace qui se concrétise sous forme d’un sentiment d’appartenance ; d’un « chez-soi ». D’une autre part, l’appropriation idéelle est aussi le savoir-faire de l’espace ; la capacité des usagers de pratiquer l’espace. o Les formes d’appropriation à dominante symbolique : en plus d’être attaché à l’espace, ce dernier devient l’un des attributs de l’usager, il fait partie de son identité. Par exemple, la patrimonialisation est une de ces formes d’appropriation où l’espace devient un symbole identitaire.
Ces formes seront lues à partir des marquages qui peuvent être définis comme toute action faite sur l’espace que ce soit une démolition, une modification, une activité, une loi…etc. (Veschambre 2008)