tabula 3/2020 Micro-organismes

Page 1

30

ISSN 2296-1135

9 772296 113504

Revue de l'alimentation de la Société Suisse de Nutrition SSN

MICRO-ORGANISMES une mine d'or pour l'innovation n° 3/20_CHF 11.00

Savoir plus – manger mieux


MICRO-ORGANISMES UNE MINE D’OR POUR L'INNOVATION  Les collections de cultures de bactéries ou de levures offrent d’inépuisables opportunités pour apporter à des produits comme le fromage, la charcuterie ou les légumes des vitamines et des arômes nouveaux, et pour que ces denrées ne s’abîment pas et résistent mieux aux agents pathogènes. Elles permettent aussi d'envisager le développement de tout nouveaux aliments, comme des substituts de viande ou de fromage à base de matières végétales.

Ils modifient les aliments pour nous depuis des siècles, et ne sont visibles qu’au microscope. Ils transforment le sucre en acide ou en alcool et produisent des gaz qui permettent à la pâte de lever ou à la bière de mousser, selon un processus bien identifié par la recherche. Les micro-organismes, si nombreux, sont déterminants pour fabriquer le fromage, le pain, la charcuterie, le vin ou le vinaigre. Certains légumes aussi sont fermentés grâce à des bactéries. Ces processus autrefois accidentels sont de mieux en mieux

cela comme un véritable «trésor». Ce qui est particu-

compris. Les cultures de micro-organismes lancées

lier, c’est que ces cultures sont très précisément ana-

par les équipes de recherche et par les fabricants

lysées. Leur sécurité a par exemple fait l’objet de tests

eux-mêmes fournissent désormais des possibilités

minutieux. Cela signifie que les bactéries contenues

insoupçonnées d’optimiser les aliments.

dans ces cultures ne génèrent aucune maladie. Elles ne produisent pas non plus de substance toxique, et

4

Des fromages aromatiques

quasiment aucune amine biogène, de type histamine

«Un gramme de fromage peut contenir plus d’un mil-

ou tyramine, susceptible d’entraîner des intolérances

liard de micro-organismes. On peut en compter plus

chez les consommatrices et les consommateurs, et de

de dix milliards par centimètre carré sur la croûte.»

déclencher nausées, crampes d’estomac ou éruptions

Dans un article du Journal Culinaire, Hans-Peter

cutanées. De plus, les bactéries ne doivent pas être ré-

Bachmann, ingénieur en technologie alimentaire chez

sistantes aux antibiotiques cliniquement importants,

Agroscope, le centre de compétences de la Confédé-

au risque de voir les bactéries lactiques transmettre

ration pour la recherche agronomique, déclare donc

cette capacité aux agents pathogènes, qui ne pour-

que le fromage est le plus «vivant» des aliments. «Il y

raient donc plus être combattus par les antibiotiques.

a 150 ans, les fromagers ont tout simplement incubé le

Mais comment tester 12 000 cultures bactériennes pour

petit-lait», explique Christoph Kohn, collègue de H.-P.

vérifier si elles sont sûres? Remo Schmidt, collègue de

Bachmann chez Agroscope. «Ils ont utilisé le ‹mélange

C. Kohn, répond: «Nous avons séquencé l’ADN des bac-

varié› de bactéries déjà présent dans le petit-lait pour

téries dès le début», explique le responsable du groupe

fabriquer du fromage.» Mais aujourd’hui, les micro-

de recherche Qualité du fromage, cultures et terroir. En

organismes qui aident le lait à se transformer en cer-

un mot, l’équipe a recherché dans le génome les gènes

tains types de fromages n’est plus du tout le fruit du

connus pour donner aux bactéries des propriétés non

hasard. C. Kohn travaille sur le site de Liebefeld, avec

souhaitables. De plus, les techniques modernes permet-

des collections de cultures bactériennes uniques au

tant de dégager les données génétiques qui caractérisent

monde, existant depuis plus d’un siècle. Depuis 1906,

l’ensemble des bactéries de la culture d’un fromage ont

plus de 12 000 prélèvements ont été recueillis dans les

mis en lumière une étonnante diversité. Une équipe de

fromageries suisses. Ce sont ces types de cultures qui

recherche irlandaise a publié ses résultats il y a deux

ont donné les meilleurs résultats. C. Kohn considère

ans dans la revue scientifique Frontiers in Microbiology.

tabula N° 3/20


_Reportage_

Elle a trouvé des types de bactéries qui n’avaient jamais

pour la fabrication du fromage. En effet, deux proces-

été découverts auparavant dans les cultures de fromage

sus de fermentation sont nécessaires pour ce fromage à

et, pour les bactéries déjà connues, a été surprise par

pâte dure. Les bactéries lactiques, les lacto- et strepto-

la variété des sous-types. Parmi la vaste collection de

coques utilisent le lactose pour fabriquer de l’acide lac-

cultures bactériennes suisses, jusque-là environ 40 ont

tique. Les bactéries propioniques interviennent dans

été intégrées à l’assortiment. Près de 600 fromageries

un second temps. Elles métabolisent l’acide lactique et

travaillent donc avec ces cultures en Suisse, pour fabri-

produisent de l’acide propionique et de l’acide acétique.

quer entre autres différents fromages AOP (Appellation

C’est au cours de ce processus qu’est libéré le dioxyde

d’Origine Protégée). «Ces cultures sont développées en

de carbone, responsable des trous caractéristiques de

permanence», explique C. Kohn. L’une des explications

l’Emmental. Mais si la combinaison des bactéries n’est

est que le goût des consommatrices et des consom-

pas la bonne, cela peut poser des problèmes pour la

mateurs change et que de nouveaux arômes, ainsi que

constitution des trous. On connaît aussi des fermen-

d’autres propriétés, peuvent être expérimentés en

tations défectueuses pour d’autres types de fromages.

inventant des mélanges de bactéries. Actuellement,

«Certains produits du métabolisme rendant le fromage

l’équipe de recherche d’Agroscope et les producteurs

absolument immangeable peuvent alors apparaître,

et productrices de fromage réfléchissent à de nouvelles

par exemple une fermentation butyrique non souhai-

cultures pour le Raclette du Valais AOP et le Vacherin

tée», explique Hans-Peter Bachmann. C’est alors que les

fribourgeois AOP. «Cela prend des années pour mettre

équipes de recherche d’Agroscope sont sollicitées. Mais

au point une culture adaptée, qui réponde aux exi-

l’analyse des problèmes de ce type ne représente qu’une

gences biochimiques et physiques du fromage», com-

partie de leur travail.

mente C. Kohn. Il faut par exemple trouver «une fermentation lactique optimale, qui donne les bons arômes et

Des substituts végétaux

les caractéristiques souhaitées de dureté de la pâte.»

Comme ses collègues, Hans-Peter Bachmann voit un

Les productrices et producteurs d’Emmental savent à

potentiel inépuisable dans la collection de souches

quel point les colonies bactériennes sont importantes

d’Agroscope. «Cela donne un peu l’impression d’une mine d’or», souligne-t-il. Le champ des innovations est sans limites, car ces cultures bactériennes permettent la fermentation du lait, mais aussi celle de tous les aliments végétaux imaginables. Des start-up ont par exemple inventé des processus de fabrication de substituts de fromage sans lait. Il y a plusieurs années déjà, le fabricant allemand Happy Cashew a lancé sur le marché européen la première imitation végane de fromage, à base de noix de cajou. En Suisse, les produits de la société New Roots, fondée en 2015, suscitent un vif intérêt. Cette entreprise produit elle aussi des imitations de fromage à base de noix de cajou. Pour cela, ce n’est pas le lactose que les bactéries transforment en acide lactique, mais les glucides des noix de cajou. «Nous sommes aussi sur le point de fabriquer de nouveaux produits à partir de matières premières suisses», déclare H.-P. Bachmann. Les noix de cajou ont certes l’avantage de libérer des arômes agréables lors de la fermentation, mais elles doivent être importées de pays très lointains, du Vietnam par exemple.

tabula N° 3/20

5


infoGraph#6: LES SUCRES AJOUTÉS — QUI SONT ILS?

1

Les sucres:

Les sucres sont des nutriments de la famille des G L U C I D E S . Ils sont présents dans les denrées alimentaires comme les fruits, les légumes, le lait, le miel, la betterave sucrière ou la canne à sucre par exemple. Ils apparaissent dans la déclaration nutritionnelle d’un aliment sous la dénomination «dont sucres».

2

Les sucres ajoutés:

On entend par S U C R E S A J O U T É S , les divers sucres (mono et disaccharides), qui sont ajoutés aux aliments, ainsi que les sucres contenus dans le miel, les sirops, les jus de fruits et jus de fruits concentrés. Les sucres compris sous la dénomination «dont sucres», ne sont donc pas tous des sucres ajoutés. Dans un yogourt aux fruits, par exemple, les sucres provenant des morceaux de fruits (fructose, glucose, saccharose) et du lait (lactose) ne sont pas considérés comme des sucres ajoutés. Seuls les sucres contenus dans le ou les ingrédients utilisés pour sucrer le yogourt (souvent du sucre blanc, en l'occurence du saccharose) sont considérés comme ajoutés.

Les sucres simples ( M O N O SAC C H A R I D E S) : GLUCOSE FRUCTOSE GALACTOSE

Les sucres doubles ( D I SAC C H A R I D E S ): SACCHAROSE = glucose + fructose

fructose glucose saccharose

sucre ajouté (saccharose)

LACTOSE = glucose + galactose MALTOSE = glucose + glucose

lactose


3

Des calories vides:

Les aliments utilisés pour sucrer (aliments sucrants), comme le sucre blanc, le miel ou le sirop d’érable sont très riches en sucres et donc E N É N E R G I E (calories) mais P A U V R E S E N A U T R E S N U T R I M E N T S . Bien sûr certains de ces aliments contiennent une part de vitamines ou minéraux, mais en quantité trop modeste par rapport à leur apport énergétique. On parle alors de C A L O R I E S V I D E S . En comparaison, les fruits, les légumes ou le lait, qui contiennent aussi des sucres, fournissent dans le même temps de nombreux nutriments essentiels en quantité significative.

4

Les aliments sucrants:

Les aliments sucrants sont essentiellement composés de fructose, glucose, saccharose et plus rarement de Il est recommandé de limiter la consommation maltose. Ce sont les sucres qui ont le plus fort pouvoir sucrant. de tous les sucres ajoutés. Aucune différence n’est faite à cet égard entre glucose, fructose ou saccharose. Les aliments sucrants liquides (par ex. les sirops) ou semi-liquides (par ex. le miel) sont moins riches en sucres, car ils contiennent plus d’eau. Cela ne représente toutefois pas un avantage, car il en faut une plus grande quantité pour obtenir une même saveur sucrée.

PART DES DIVERS SUCRES DANS QUELQUES ALIMENTS SUCRANTS* *Proportions moyennes indicatives, car de grandes variations sont possibles pour un même type de produit. glucose

fructose

saccharose

Sucre blanc Sucre brun Sucre de fleurs de coco Miel Jus de poire concentré Sirop d'érable Sirop d'agave Sirop de dattes 0%

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

En plus des aliments sucrants présentés ci-dessus, d’autres peuvent figurer dans la liste des ingrédients présente Sirops divers comme sirop de glucose, de fructose, de fruits, de riz, d’amidon, sur l’étiquetage d’un aliment: de malt Sucres tels que glucose, dextrose, fructose, lévulose, D-tagatose, sucre inverti, sucre de raisin Autres ingrédients: mélasse, caramel, jus de fruit concentré, pulpe ou poudre de fruits, extrait de malt.


_Sous la loupe_

La plaquebière La Fifi Brindacier des fruits  Les Vikings connaissaient déjà ses vertus curatives. Elle orne aujourd’hui les timbres suédois ou la pièce finlandaise de 2 euros. Elle est source d'inspiration pour le design et l'illustration et est l’emblème de la terre natale pour les populations des pays nordiques. Mais il n’est pas facile de se procurer cette baie sauvage du Grand Nord, inconnue chez nous, de plus en plus considérée comme une baie magique.

NICOLE HUWYLER

quebières sont très peu cultivées, notamment parce que la plante est dioïque», explique Bastien Christ, directeur du groupe de recherche sur les baies et les plantes médicinales au centre de recherche Agroscope, à Conthey. Cela signifie que les fleurs des plantes sont mâles ou femelles et qu’elles sont fécondées par l’intermédiaire des insectes. En Allemagne, en Ecosse et dans le nord de l’Angleterre, on trouve de petites populations sauvages, sortes de vestiges de la période glaciaire. En Alle-

La plaquebière a beaucoup de noms. Sa désignation

magne, ces petits fruits sont protégés. Mais les popu-

botanique est Rubus chamaemorus (ronce petit-mû-

lations du Nord ne sont pas les seules à apprécier ces

rier), mais elle est aussi appelée ronce des tourbières

baies, les papillons aussi s’en régalent, comme les petits

ou ronce faux-mûrier, chicoutai au Québec et plate-

paons-de-nuit. On raconte également que certains ours

bière à Saint-Pierre-et-Miquelon. Ses appellations

parcourent de grandes distances pour se procurer ce

anglaises sont cloudberry, salmonberry ou bakeapple.

plat de prédilection. La légende dit que dans les régions

Sa dénomination suédoise est hjortron et en plus du

de cueillette, qui font souvent l’objet d’un secret bien

terme lakka, les Finlandais en utilisent environ sept

gardé dans les familles, les ours hjortron s’ébattent et

autres pour parler de cette baie. Cette plante vivace,

surveillent les baies. Ce fruit sauvage, issu d’une flo-

qui atteint une hauteur entre 5 et 25 cm, appartient à

raison blanche à rose tendre entre juin et juillet, peut

la famille des rosacées, et ne pousse pratiquement qu’à

être récolté en juillet et en août. Pour les habitantes et

l’état sauvage. Elle supporte des températures pouvant

les habitants de Suède, de Norvège et de Finlande, la

aller jusqu’à - 40 °C. Cependant, elle ne résiste au froid

cueillette de ces baies est depuis toujours un loisir ap-

que tant qu’elle n’est pas en fleur. Elle devient ensuite

précié. Notamment à cause du droit d’accès à la nature

très fragile et une simple gelée nocturne peut anéantir

qui prévaut: n’importe qui peut recueillir les trésors de

toute une récolte. En allemand, on l’appelle Moltebeere:

la nature, comme les baies ou les champignons, quel

ce terme Molte est associé au mot danois pour désigner

que soit l’endroit. En Finlande par exemple, près de 90

le fait de fondre et fait référence à l’état de maturité des

pour cent des surfaces sont accessibles à tout le monde,

baies. Ces dernières font environ 1,5 cm et perdent leur

n’importe quand. Ce qui attire des hordes de cueilleuses

couleur en mûrissant, passant du rouge au jaune, avec

et de cueilleurs dans les forêts, d’habitude peu fréquen-

des fruits très tendres quand ils sont mûrs. Quand il y

tées. Les populations locales et les touristes ramassent

a peu de soleil, le stade de coloration rouge disparaît.

les baies pour leurs propres besoins. Les saisonnières et

Dès que les feuilles qui enveloppent la fleur tombent

saisonniers agricoles, qui venaient auparavant des pays

du fruit, ce dernier est mûr et, comme l’indique le nom

voisins, et sont désormais souvent originaires de Thaï-

danois, fond dans la bouche. C’est pourquoi ces baies

lande ou du Vietnam, travaillent pour des entreprises

sont difficiles à cueillir. On trouve une seule baie par

qui vendent ou transforment cette denrée très prisée. En

plante. Les fruits non mûrs sont aussi souvent cueillis,

effet, la plaquebière fait partie des baies les plus chères.

puis mis à mûrir au soleil.

En Finlande, une récolte moyenne fait environ 25 millions de kg. La baie la plus comparable à la plaquebière

16

L’or de la Laponie

est la mûre sauvage. Bastien Christ déclare à ce sujet:

Son implantation géographique fait de ce fruit ambré

«Elle appartient à la même famille que les framboises et

une rareté très recherchée. La plante est caractéristique

les mûres sauvages, et produit donc un polydrupe, fruit

des landes nordiques et se trouve dans les zones sub-

multiple composé de plusieurs drupéoles. Elle rampe et

polaires d’Europe du Nord, du Canada, de Sibérie, de

pousse sur les sols acides, ce qui rend particulier son

Russie, des Pays Baltes et du nord du Japon. «Les pla-

environnement naturel.»

tabula N° 3/20


tabula N° 3/20

17

Photo: shutterstock


_La SSN_

sge Schweizerische Gesellschaft für Ernährung ssn Société Suisse de Nutrition ssn Società Svizzera di Nutrizione

ESTHER JOST Directrice de la SSN

 C H È R E S E T C H E R S M E M B R E S , DONATEURS ET PARTENAIRES, Nous entamons déjà le second semestre d’une année très particulière. Après la violence du confinement dû au coronavirus, il s’agit maintenant de nous habituer à une nouvelle normalité. Pendant cette période, beaucoup de personnes ont réfléchi à leur mode d’alimentation et ont changé leurs habitudes dans ce domaine. Cette alimentation alliant prise de conscience et agrément est tout à fait dans l’esprit de la SSN. Cela fait d’ailleurs plus de 50 ans que cette question est au cœur de nos préoccupations. Et nous fournissons volontiers des informations pour que cette mutation puisse se stabiliser au quotidien. C’est dans des moments comme celui que nous traversons que nous mesurons à quel point il est important de disposer de connaissances sur l’alimentation qui soient neutres, exactes et fondées sur la pratique. Nous avons plaisir à diffuser des true news! Ce sont vos contributions, chers et chères membres et donateurs/donatrices, qui rendent possible ce travail de fond sur ce volet de la promotion de la santé. Cela n’a rien d’évident et prouve votre précieux engagement. Grâce à votre soutien financier, nous avons pu rédiger la feuille d’info «Une alimentation équilibrée, aussi en cas de télétravail» et la mettre à disposition sur notre site, avec le recueil d’idées qui l’accompagne. Notre site contient beaucoup d’autres outils, feuilles d’info ou supports de cours sur des thèmes très variés. Prenez le temps de venir le découvrir. Vous serez étonné·e de tout ce que vous y trouverez. Dans la rubrique «Toi et moi», sous Downloads, vous attendent aussi bien des «Idées de collations originales» que vous pouvez préparer avec vos enfants qu’une «Feuille d’info sur l’hygiène alimentaire». Ces deux documents abordent des questions qui ont pris de l’importance ces derniers mois. Celles et ceux qui souhaitent se concentrer sur l’alimentation durable trouveront des conseils dans la rubrique «FOODprints» de la SSN. Six bandes dessinées présentent des personnages inté-

22

tabula N° 3/20

grant dans leur vie divers aspects du développement durable. Sous l’onglet «Ecole et formation», les enseignants et enseignantes ont accès au matériel didactique Nutrikid® sur l’équilibre hydrique, le rythme alimentaire et le bilan énergétique. Vous connaissez peut-être déjà ces documents et ces informations. Mais vous tomberez certainement sur un élément que vous pourrez intégrer à votre quotidien, votre travail à l’école, dans la commune ou dans vos consultations. Nous continuons de réfléchir pour mettre à votre disposition des outils pragmatiques et aborder des thèmes d’actualité – grâce à votre contribution. MERCI!

— Feuille d'info: www.sge-ssn.ch/documentation — Alimentation durable: www.foodprints.ch — Matériel pédagogique: www.sge-ssn.ch/enseignement  R E C E T T E S V É G A N E S En collaboration avec Swissveg, la Société Suisse de Nutrition SSN a complété son recueil de recettes de l'assiette optimale par dix nouveaux menus équilibrés végétaliens. Il existe maintenant plus de 40 menus simples, équilibrés et originaux pour obtenir une assiette optimale, qui illustrent parfaitement l’application pratique de la pyramide alimentaire suisse. — En savoir plus: www.sge-ssn.ch/recettes


_La SSN_

TESTER LES EFFETS DE L’ALIMENTATION 

Un simulateur pour tester les effets d’une modification de l’alimentation: à découvrir sur www.sainetdurable.ch

Dans quelle mesure l’impact environnemental peut-il être allégé lorsque nous diminuons le gaspillage alimentaire? Quels sont les effets sur la santé d’une réduction de la consommation de viande? Un simulateur interactif apporte des réponses à ces questions. Vous pouvez y tester les effets de différentes modifications alimentaires sur l’environnement, la santé, la société et le porte-monnaie. L’instrument en ligne se base sur des modèles élaborés par un groupe de recherche du Programme national de recherche «Alimentation saine et production alimentaire durable» (PNR 69) en collaboration avec la Société Suisse de Nutrition SSN. — Le simulateur et les recommandations du PNR 69 sont disponibles sur le site Internet: www.sainetdurable.ch

UN REPAS DE MIDI ÉQUILIBRÉ ET DURABLE 

La pause de midi est importante pour les élèves. C’est le moment du repas, de la détente, dynamique, calme ou créative, et des échanges. Pour que tous les enfants et adolescents se sentent bien, il faut que le repas de midi soit équilibré, mais aussi que l'organisation soit bonne et le cadre pédagogique judicieux.

Sur mandat de l’OSAV, et avec la coopération de la SSN, de la FHNW et du service PEP (prévention des troubles alimentaires), ainsi qu’avec l’aide des responsables des structures d’accueil de jour et des services spécialisés, RADIX a élaboré des critères de qualité pragmatiques pour le temps du repas de midi. Ils donnent la base d’un repas équilibré et durable, et d’une culture alimentaire pédagogiquement judicieuse; ils peuvent aussi être associés à des offres

ainsi que la qualité s’améliore. Pour ancrer cette notion de qualité, on peut passer par des points fixes à débattre, des autoévaluations régulières, une initiation/formation standard du personnel ou par des principes guidant les modèles, concepts et stratégies. Les structures d’accueil de jour des communes de Kriens et de Wettswil ont mis à jour et publié leurs concepts/missions sur la base de ces critères de qualité: www.radix.ch/repasdemidi (Bonne pratiques). Le centre RADIX est mandaté par l’OSAV et reste à votre disposition pour vous accompagner dans l’ancrage de ces critères de qualité. Vous pouvez vous procurer ou télécharger gratuitement les critères de qualité sur la boutique en ligne de la Confédération. — En savoir plus: www.radix.ch/repasdemidi

existantes. Ces critères sont déclinés dans cinq check-lists, avec un guide d’autoévaluation. Ils couvrent l’organisation, la restauration, la pédagogie et les discussions avec les fournisseurs, ainsi que la recherche de coopérations. La check-list sur la restauration contient les exigences minimales, basées sur l’assiette optimale de la SSN. Elle ne s’adresse pas seulement aux fournisseurs, mais aussi à ceux qui composent les menus équilibrés ou les cuisiniers sur place. L’organisation inclut l’aspect développement durable et la pédagogie qui encadre les relations à table. Les check-lists incitent les responsables des repas de midi à discuter avec le personnel sur la mission à remplir et à mettre des idées en commun pour y parvenir. C’est

Votre avis nous intéresse! Ecrivez-nous à info@tabula.ch ou à Société Suisse de Nutrition SSN, Eigerplatz 5, 3007 Berne

tabula N° 3/20

23


_tabula_n° 3/2020_

_MÉMENTO_

16 NOVEMBRE 2020

16 OCTOBRE 2020 Assemblée générale ASDD avec programme-cadre. A Berne.  https://svde-asdd.ch/fr

Praxis Update de la Swiss Sports Nutrition Society avec théorie, exercices, documents, discussions et échanges. L’atelier sera l’occasion d’aborder le thème des besoins nutritionnels spécifiques des enfants/adolescents sportifs. A Neuchâtel.  www.ssns.ch

24 NOVEMBRE 2020

22 OCTOBRE 2020 Le «Forum annuel sur la stratégie nutritionnelle» offre aux parties prenantes l'occasion d'échanger leurs activités et leurs expériences. Le forum de cette année sera axé sur une sélection de résultats axés sur les applications du programme national de recherche «Nutrition saine et production alimentaire durable» (PNR 69).  https://public-health.ch/fr

3 ET 12 NOVEMBRE 2020 Bientôt, le nombre de personnes de plus de 60 ans dans le monde sera supérieur au nombre d'enfants de moins de cinq ans. L'évolution démographique et l'évolution sociale modifient également les exigences en matière de santé publique. Des soins adéquats et de qualité, adaptés aux besoins de certains groupes de population tels que les migrants ou les patients atteints de maladies spécifiques telles que la démence, sont essentiels. A Berne.  https://public-health.ch/fr

Les enjeux du petit enfant à table – Dès la naissance, les bébés sont sensibles aux saveurs et beaucoup apprécient la variété. Parfois en grandissant, les choses se compliquent … Quelles sont les phases classiques de l’évolution du goût: préférences, aversions, rejets? Quelles attitudes des adultes peuvent favoriser l’acceptation des aliments et les faire apprécier de l’enfant? A Berne.

 https://cours.unisante.ch

28 JANVIER 2021 e

Promotion Santé Suisse a le plaisir de vous inviter à la 22 Conférence nationale sur la promotion de la santé «Marketing et promotion de la santé: de la transmission du savoir au changement de comportement». L’économie comportementale a mis au point des instruments permettant d’induire des changements de comportement souhaitables. A Berne.

 https://konferenz.gesundheitsfoerderung.ch/fr

_DANS NOTRE PROCHAIN NUMÉRO_ Abonnement à tabula (4 numéros par an) Suisse CHF 40.– / étranger CHF 50.– (frais d'envoi compris)

Devenir membre de la SSN

n° 4/20

Cotisation annuelle CHF 95.– (y compris l'abonnement à tabula)

La vitamine

Exemplaires supplémentaires

B12

Si vous souhaitez commander des exemplaires supplémentaires de l'édition actuelle de tabula, veuillez contacter notre secrétariat: info@tabula.ch Nom/prénom:

E-mail/téléphone: Savoir plus – manger mieux

tabula Nº  4/2020_ La vitamine B12 est importante pour la formation des globules sanguins, la division cellulaire et la régénération des muqueuses. Elle ne se trouve pratiquement que dans les denrées d‘origine animale, ce qui signifie qu'elle doit être prise sous forme de complément dans le cadre d'un mode de vie basé sur le végétal.

Profession:

Rue:

NPA/lieu:

Société Suisse de Nutrition SSN, Eigerplatz 5, 3007 Berne, tél +41 31 385 00 00 / info@sge-ssn.ch


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.