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ISSN 2296-1135
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ISSN 2296-1135 9 772296 113504
Congrès 2019 de la Société Suisse de Nutrition SSN Compléments alimentaires: sens et bénéfices! Vendredi 13 septembre 2019, Inselspital Berne, 8h à 17h Inscription sous: www.sge-ssn.ch/congres
Avec le soutien de:
Savoir plus – manger mieux
_EDITORIAL_ Quand, au sein de la rédaction, à la fin de l’année dernière, nous avons discuté du reportage du premier numéro de 2019, ce sont des notions pleines d'anglicismes qui sont revenues le plus souvent, sensual food, convenience cooking, fast casual ou hand held food par exemple. Ce sont autant de tendances alimentaires, qui apparaissent et peuvent durer, mais finissent par disparaître des écrans, donc de nos assiettes. Plus que ces phénomènes de mode en eux-mêmes, il est intéressant de se demander quelles sont les tendances qui durent et pourquoi. Grâce à l’aide de chercheurs dans les secteurs de l’alimentation et des tendances, notre auteur Friedrich Bohlmann s’est mis en quête des fameuses mégatendances,
à savoir des évolutions observées dans le monde entier, qui finissent par influencer notre alimentation. Il explique ce processus dans son article. Les mutations de la position sociale des hommes et des femmes (gender shift) aboutissent par exemple à une diminution de la consommation d’aliments d’origine animale. La mondialisation génère d’importants mouvements à contre-courant, qui entraînent l’augmentation des ventes de produits régionaux. En revanche, notre forte mobilité apporte en permanence de nouvelles habitudes alimentaires et de nouvelles offres de menus en Suisse. Personnellement, j’ai trouvé passionnant de lire le présent numéro sous cet angle, et de réfléchir aux mégatendances que je découvrais au fil des pages. Je vous souhaite de prendre plaisir à lire ces découvertes. THOMAS KRIENBÜHL / SGE Rédacteur en chef
04_ R E P O R T A G E Tendances alimentaires
16_ S O U S L A L O U P E Le panais
L'alimentation restera au cœur de notre mode de vie dans les 20 ou 30 prochaines années. L’intérêt pour les tendances alimentaires en pleine mutation n’en gagne que plus d’importance.
Les multiples facettes d’un légume qui résiste au temps. Suivant la région et l’époque, il s’est appelé pastenade, racine-blanche ou grand chervis. Il fait partie des plus anciennes plantes consommées par les êtres humains.
10_ R E N C O N T R E
20_ L I V R E S
12_ R E C E T T E
22_ L A S S N
14_ S A V O I R P L U S , M A N G E R M I E U X
24_ M É M E N T O / A P E R Ç U N ° 2/2019
Schweizerische Gesellschaft für Ernährung SGE Schwarztorstrasse 87 | Postfach 8333 | CH-3001 Bern T +41 31 385 00 00 | F +41 31 385 00 05 | grâce info@sge-ssn.ch Réalisation au soutien de la Loterie Romande
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nutrinfo | Info-Service für Ernährungsfragen T +41 31 385 00 08 | nutrinfo-d@sge-ssn.ch | www.nutrinfo.ch Impressum: Zeitschrift officielle für Ernährung tabula tabula:| Publication pour les membres de la Société Suisse de Nutrition SSN. Le prix de l'abonnement est inclus dans la cotisation. abonnement les non-membres est de CHF 40_ P A R U T I O N : trimestrielle / Edition 4: mars 2019_ T I R A G E : 6 150 Redaktion Un T +41 31 385 00 pour 04 | www.tabula.ch ex._ E D I T E U R : Société Suisse de Nutrition SSN, Eigerplatz 5, 3007 Berne, tél. +41 31 385 00 00, pour vos dons à la SSN: Compte SSN: PC 30-33105-8 /info@tabula.ch / www.tabula.ch_ R É D A C T E U R E N C H E F : Thomas Krienbühl_ C O M I T E D E R E D A C T I O N : Mari shop sge | T +41 58 268 14 14 | F +41 58 268 14 15 ana Schaller / Bruna Crameri-Capelli / Muriel Jaquet / Annette Matzke / Nadia Schwestermann_ M I S E E N P A G E : Thomas Krienbühl www.sge-ssn.ch/shop _ I M P R E S S I O N : Erni Druck & Media, Kaltbrunn_ P A G E D E C O U V E R T U R E / E D I T O R I A L D E S I G N : truc, Bern, Jörg Kühni
Wissen, was essen. sge-ssn.ch
TENDANCES ALIMENTAIRES COMMENT MANGERONS-NOUS DEMAIN? Les principaux instituts de recherches prospectives de Suisse, d’Allemagne et d’Autriche s’accordent à dire que notre alimentation va changer dans les prochaines décennies. Nous nous informerons plus sur ce que nous consommons, choisirons nos aliments de façon plus personnalisée et accentuerons nos efforts en faveur d’une alimentation saine. L'alimentation restera au cœur de notre mode de vie dans les 20 ou 30 prochaines années. L’intérêt pour les tendances alimentaires en pleine mutation n’en gagne que plus d’importance.
Revenons 20 ans en arrière: personne n’aurait eu l’idée de photographier ce qu’on lui sert au restaurant.
0 2 . ' S A N T É ' — La nécessité d’avoir une alimentation saine
Coop n’auraient proposé à leurs clients des vers de fa-
devient de plus en plus prégnante et nombre de pays estiment que l’Etat a pour mission de s’engager dans ce sens. Cette mégatendance a été intégrée de multiples manières par l’industrie agroalimentaire et a également des conséquences, entre autres, sur la consommation des produits d’origine animale.
rine, des grillons ou des sauterelles. Ce qui nous paraît
qui seront probablement prisés dans le futur. «Mais
naturel aujourd’hui était étonnant hier. Cela prouve
ces phénomènes de mode ne constituent pas encore
bien que nos habitudes alimentaires ont changé et vont
des tendances alimentaires», nous explique H. Rützler,
probablement continuer de se transformer. Où tout
«les vraies tendances alimentaires répondent toujours
cela mènera-t-il? C’est à cette question que tente de ré-
aux problèmes, attentes et désirs qui apparaissent
pondre depuis des années Hanni Rützler, chercheuse
dans la société contemporaine. Ils doivent pouvoir ap-
en tendances alimentaires, de renommée internationa-
porter des solutions.»
Quasiment personne ne parlait de paupiettes végétariennes ni de viennoiseries sans gluten. Ni Migros, ni
le. Elle a fondé à Vienne le futurefoodstudio et publie tous les ans le Foodreport pour le Zukunftsinstitut
Les mégatendances –
de Matthias Horx, à Francfort-sur-le-Main et à Vienne.
l’avenir de nos repas
«Bien sûr, une nouvelle tendance n’apparaît pas tous
Le Zukunftsinstitut de Matthias Horx, l’un des cher-
les ans, mais les rapports permettent de rendre comp-
cheurs les plus avancés sur les tendances, a déga-
te de l’évolution des tendances alimentaires.» Derrière
gé douze mégatendances exactement, perceptibles
ces tendances, H. Rützler décèle des évolutions socio-
dans le monde entier et touchant tous les domaines
culturelles qui vont bien au-delà des modes alimen-
de l’existence. «Elles s’élaborent sur 30 ou 50 ans et ne
taires comme l’engouement pour les graines de chia, le
peuvent être inversées», commente H. Rützler. Les ten-
matcha ou le quinoa. Dans le nouveau rapport 2019, la
dances alimentaires en découlent et s’en nourrissent.
farine de banane et le teff (un millet à très petits grains
Comme les mégatendances n’ont ni la même orien-
riche en protéines) viennent en tête des superaliments
tation, ni la même dynamique, les nombreuses tendances alimentaires se superposent, évoluent dans des directions opposées ou se renforcent. En 2017, dans un document de travail intitulé «Trends im Bedürfnisfeld Ernährung», portant sur les tendances alimentaires, un groupe d’experts de la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) de Wädenswil a défini pratiquement les mêmes mégatendances que M. Horx. Toutes influencent notre comportement alimentaire,
0 1 . ' G E N D E R S H I F T ' — La proportion de femmes occupant des fonctions décisionnelles augmente. Ce sont elles aussi qui accordent le plus d’importance à l’éthique et à la santé. Ce qui peut se répercuter sur la consommation de viande par exemple.
même si ce n’est pas toujours dans le même sens. Les scientifiques montrent à quel point ces prospectives sont importantes pour le futur: «Les tendances identifiées attirent l’attention sur les possibles évolutions à venir. Elles peuvent inspirer les décisions de la sphère
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10.'SILVER SOCIETY & MILLENNIALS'
est très gourmande en énergie. L’élevage d’insectes ne génère donc que très peu de CO2 mauvais pour le climat. H. Rützler voit dans les insectes la source de protéines
La combinaison de l’inversement croissant de la pyramide des âges et du futur statut des «millennials» (nés entre 1980 et 1999), groupe démographique le plus important, oriente vers une alimentation plus responsable: peu, voire pas de viande, des mets locaux et saisonniers, des denrées alimentaires perçues comme saines et «sûres».
de l’avenir. Elle cite un exemple en Israël, où une startup tente justement d’utiliser des drosophiles à ce titre. Israël produit beaucoup de fruits, et les drosophiles sont un problème. Alors pourquoi ne pas faire à partir des larves de drosophiles une farine riche en protéines, que l’on ajouterait au pain, aux pâtes et au müesli? Si l’on compare à l’Autriche ou à l’Allemagne, en Suisse les insectes ont eu plus de facilité à conquérir un marché de niche dans le commerce de détail. Les sévères réglemen-
rapprochement en communauté. Nous recherchons de
tations européennes ne s’appliquent pas à eux. Hanni
nouveaux aliments capables de satisfaire nos désirs de
Rützler estime dans tous les cas que le marché alimen-
plus en plus individualistes, et exigeons en même temps
taire suisse est favorable aux innovations. «Différentes
la sécurité des produits traditionnels. Nous souhai-
cultures se rejoignent. L’Italie et, surtout, la France sont
tons des aliments de plus en plus sains, soigneusement
les pays de la dégustation. Tout cela stimule les tendan-
sélectionnés, respectant le principe du commerce
ces, qui vont bien au-delà des simples intérêts et objec-
équitable et de qualité bio, tout en profitant des plaisirs
tifs marketing des entreprises.
de la mondialisation, avec les ananas sucrés importés en avion et le café des hauts plateaux colombiens. En
Nous déléguons les courses
septembre 2018, ces tendances alimentaires contra-
Les tendances alimentaires sont façonnées par les nou-
dictoires ont débouché sur deux initiatives de votation.
veaux aliments, mais aussi par les évolutions de la com-
Le désir de sécurité, d’individualisation et d’écologie a
mercialisation et de la vente. Par exemple chez Coop, en
abouti à l’initiative pour la souveraineté alimentaire, et
2018, le chiffre des ventes du commerce en ligne a net-
à une deuxième pour les aliments équitables. Des grou-
tement plus augmenté que celui du commerce de détail
pes d’intérêt, pour qui la mondialisation et la mobilité
conventionnel. A l’avenir, nous achèterons plus rare-
sont plus importantes, se sont élevés contre. Même si
ment nos aliments en magasin, et de plus en plus sur
ces initiatives n’ont pas remporté la majorité lors de la
Internet. A moins qu’une technologie culinaire moderne
votation, elles prouvent à quel point les diverses ten-
ne nous décharge aussi de cette tâche. En Allemagne, des
dances alimentaires s’invitent aussi dans le débat poli-
machines intelligentes jouent en effet les précurseurs
tique. «Il faut nous attendre à de profondes mutations»,
en cuisine: un simple clic pour confirmer, et elles maît-
estime la chercheuse H. Rützler. «Dans les vingt à trente
risent l’achat en ligne, de l’anguille à la quetsche. Dans
prochaines années, l’alimentation restera un enjeu ma-
les métropoles, une nouvelle tendance vient s’ajouter à
jeur.» Le rythme de la valse des tendances devrait donc
celle qui consiste à se faire livrer son repas à la maison,
considérablement s’intensifier.
les repas en kit. Au lieu d’un repas prêt à consommer, on se fait désormais livrer chez soi tous les ingrédients, avec la recette. Pour cuisiner n’importe quand, sans se préoccuper des courses, avec des instructions claires et sans aucuns restes à la fin. Tous les ingrédients sont livrés dans les quantités correspondant à nos besoins. Fi-
FRIEDRICH BOHLMANN Nutritionniste diplômé et auteur d'ouvrages TRUC KONZEPT & GESTALTUNG Illustrations & Editorial Design
nis les moitiés de concombres ou le sachet presque plein
LIENS SUR LE SUJET
de Ras el Hanout. Le choix des recettes prend en compte
European Food Trend Report https://www.regionalprodukte.ch/fileadmin//01_Login/ Studien/European_Food_Trends_Report_2017_DE.pdf
nos désirs: repas végétarien, paléo, sans gluten ou pauvre en calories. Les personnes qui jusque-là ne pouvaient pas manger ensemble car chacun avait ses propres besoins et intolérances alimentaires, peuvent désormais se retrouver pour commander, cuisiner et savourer, dans
Novaanimal – Innovations for a future-oriented consumption and animal production https://digitalcollection.zhaw.ch/bitstream/11475/7738/1/ trends_180118_finalversion.pdf
le respect de la personnalité de chacun. Mais toutes ces innovations ne suffisent pas à répondre aux tendances actuelles poussant à la fois à l’individualisme et au
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_Recette_
Composition de la recette comparée à la composition optimale d’une assiette (en haut à droite)
Ø 5000 UCE*
Recette 4684
Swissmilk / Graphique: Truc, Berne
Groupes d'aliments: = Produits laitiers, viande, poisson, oeufs & tofu = Produits céréaliers, pommes de terre & légumineuses = Fruits & légumes
es 5 rg 0 pe 23 as s D‘ rte ve t e, 8 9 9 en 33 m rè 69 67 66 em t 3 , c is ts co ss or n re ra di p ec ie ur e f oi ns os éd fr ra Be ag Pr gr re & t in n, om fr io at ar ép Pr es tr Au
*I M P A C T E N V I R O N N E M E N T A L
Cet histogramme représente la charge environnementale de la recette par personne. A titre de comparaison, la valeur moyenne grossièrement estimée d’un repas principal préparé à la maison. Les points définissant l’impact écologique tiennent compte des diverses charges environnementales liées à la production des denrées alimentaires. Source: ESU-services.
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_Sous la loupe_
Le panais Les multiples facettes d’un légume qui résiste au temps
«Non, ce ne sont pas des carottes de Küttigen. Rien à voir avec les carottes.», m’explique le producteur derrière son stand, sur mon marché d’automne. Le panais est l’une des plus anciennes plantes comestibles. Pourtant, je l’ai découverte bien tard. Il était grand temps d’attirer sur elle l’attention qu’elle mérite.
cinq minutes de chaque côté, jusqu’à ce qu’ils soient dorés et croustillants. Ca sent délicieusement bon et j’espère que ma famille sera séduite elle aussi. Une histoire mouvementée Le panais a porté toute une liste d’autres noms, comme autant de preuves de sa longue histoire. Suivant la
PAR MARION WÄFLER
région et l’époque, il s’est appelé pastenade, racineblanche ou grand chervis. Il fait partie des plus an-
Cette racine est agréable au toucher. La peau est lisse,
ciennes plantes consommées par les êtres humains.
la texture ferme et l’odeur légèrement sucrée et amère.
A l’Age de pierre, sa forme sauvage devait déjà être
«C’est exactement comme cela qu’ils doivent être, ça
utilisée dans l’alimentation. Les preuves historiques
veut dire qu’ils sont frais», poursuit le vendeur. Le
montrent que le panais était utilisé comme remède
panais se reconnaît aussi à sa forme conique et à la
au XIVe siècle, aux temps des grandes épidémies
base de sa racine, relativement épaisse. L’agriculteur,
de peste. C’est de là que vient son surnom allemand
au premier abord taciturne, est devenu très bavard
«Pestnacke», dérivé de son nom germanique «Pasti-
quand il a découvert mon intérêt pour son joli légu-
nake». Jusqu’au XVIIIe siècle, dans de nombreux
me. Il m’explique que la terre empêche les panais de
endroits, le panais était un aliment de base important.
sécher, raison pour laquelle il ne faut les laver qu’au
Puis il fut confronté à la concurrence. L’engouement
moment de les cuisiner.
pour la pomme de terre, transportée vers l’Europe sur les navires venus d’Amérique du Sud, a impitoyable-
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De multiples manières de
ment relégué le panais dans l’ombre. Les agriculteurs
l’accommoder
n’avaient pas la patience d’attendre sept mois pour
Piquée par la curiosité, je me lance et achète des pa-
la récolte. Ils ont donc préféré cultiver la pomme de
nais. Arrivée à la maison, je me mets à chercher une
terre, plus rentable et le panais a rapidement perdu
recette sur Internet. Je m’aperçois alors qu’elles sont
sa fonction d’aliment de base courant. Il n’a pas pour
nombreuses: soupes, gratins, paillassons, ragoûts, pu-
autant disparu complètement des assiettes. En Angle-
rées ou recettes plus modernes, comme les légumes au
terre, en Hollande et en France, ce légume racine était
four, les frites ou les chips de panais, j’ai l’embarras du
cultivé toute l’année (en plus des pommes de terre) et
choix. Riches en amidon, ces racines servaient aussi
avait une place importante dans la cuisine tradition-
dans le passé à fabriquer de la bière. Je consulte alors
nelle locale. Ceux qui sont déjà allés en Angleterre con-
un forum sur lequel des brasseurs amateurs discutent
naissent peut-être la «mashed parsnips», une purée de
sur les intéressantes nuances de goûts que l’on peut
panais proche de notre purée de pommes de terre, mais
apporter dans un verre de bière quand on la brasse
plus forte en goût, habituellement servie avec une vi-
à partir de panais. Je ne serais pas étonnée qu’après
ande grillée. Si le panais est encore servi aujourd'hui,
la mode des frites de panais au restaurant, bientôt, la
c’est probablement grâce au Gulf Stream. Il aime en
bière de panais s’invite de nouveau dans les rayons
effet particulièrement le climat humide et tempéré de
des magasins. Mais revenons à ma recherche d’une re-
l’Europe de l’Ouest. Des agriculteurs innovants et la
cette: j’arrête mon choix sur les paillassons de panais
Fondation ProSpecieRara ont contribué à réintégrer le
(voir recette) et m’y mets sans attendre. Parer les légu-
panais dans les rayonnages des magasins et à lui faire
mes, les râper, tout mélanger: la masse peut être cuite
regagner la faveur des gourmets et des restaurateurs.
en paillassons. Je les fais revenir à feu moyen, environ
La Fondation ProSpecieRara se bat pour préserver
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RECETTE PAILLASSONS DE PANAIS
Photo: shutterstock
300 g de panais 300 g de carottes 2 œufs 2 c. à s. de séré 3 c. à s. de fromage râpé (Emmental ou Gruyère) Herbes fraîches ( persil, livèche ou ciboulette) Sel, poivre Préparation: Râper grossièrement les panais et les carottes comme pour les röstis. Mélanger avec les œufs, le séré, les herbes et les épices. Former des galettes plates (environ 12, suivant la taille) et les faire revenir dans une poêle avec un peu d’huile.
_Livres_
AU PAYS DES ALIMENTS MIRACULEUX
Bernard Fontanille , Marie-Laurence Grézaud CES ALIMENTS QUI RENDENT HEUREUX. ET SI BIEN MANGER ÉTAIT VRAIMENT LE DÉBUT DU BONHEUR? Editions J'ai Lu, 2018 / 285 pages / CHF 11.70 / ISBN 978-2290160-41-1
Si le Bhoutan a défini un indice du bonheur national brut basé notamment sur la valorisation des traditions culturelles ou la préservation de l’environnement. B. Fontanille, médecin urgentiste et M.L. Grézaud, journaliste santé, nous invitent quant à eux à regarder le contenu de notre assiette pour être heureux. Après un tour des différents nutriments et leur impact sur le cerveau, siège de neurotransmetteurs influençant le moral, ils décortiquent plusieurs aliments et les molécules actives qu’ils contiennent: acides aminés spécifiques, acides gras oméga 3, glucose, vitamines du groupe B, antioxydants. Fruits rouges, betterave ou sarrasin complètent les classiques, chocolat, poisson et noix, bien connus pour leurs effets sur le cortex. Les études de référence sont citées mais souvent ne représentent qu’une seule recherche. Ainsi, comment cautionner sur la base d’expériences in vitro uniquement, le bénéfice potentiel des lentilles? Un peu léger. Rappel que le bonheur à table passe aussi par la convivialité et la présentation soignée des plats. BILAN: Nous ne nous nourrissons pas seulement de nutriments mais également d’imaginaire. La tomate est bénéfique grâce à son lycopène et par le plaisir qu’elle procure, sa belle couleur, sa texture parfaite, son goût de fruit Description des aliments en kaléidoscope de la part de la journaliste, un peu d’histoire, cueilli à maturité. un peu de composition nutritionnelle, l’apport médical semble n’être que prétexte à des anecdotes de voyages.
UN LIVRE POUR PETITS ET GRANDS MANGEURS Agnès Mignonac MON ENFANT N'AIME PAS LES ÉPINARDS ET 99 AUTRES QUESTIONS SUR L'ALIMENTATION Editions Play Bac, 2018 /224 pages / CHF 25.30 / ISBN 978-2809663-10-5
Rares sont les enfants gastronomes dès leurs premières années. Les parents sont dès lors confrontés à de nombreuses questions et par là, à de nombreuses théories. A. Mignonac, diététicienne-nutritionniste, les encourage à instaurer des habitudes alimentaires positives que leurs enfants garderont sans doute longtemps. Comment gérer le grignotage? Quelles collations donner au jeune sportif? A quelle fréquence manger de la charcuterie? Ou encore, faut-il préférer les nuggets aux cordons bleus? Dans ce livre, l’auteure présente ainsi une centaine de questions fréquentes et propose des réponses sous forme de fiches articulées en trois parties : «mieux comprendre» avec des éléments théoriques, «en pratique» avec plusieurs stratégies à essayer, puis «en cuisine» avec des recettes simples au nombre d’ingrédients limités. Des recettes si faciles qu’elles pourraient même être réalisées par des enfants. BILAN: Présentation originale : le livre est complété par un bloc de feuilles pour rédiger les menus de la semaine puis la liste de courses, des post-its et des marques page pour mettre en évidence les conseils pertinents. Un peu gadget, Ton parfois un peu rigide dans les propositions de mise en pratique : les argumentaires sont mais peut-être utile. souvent basés sur des chiffres de composition nutritionnelle, parlant pour une diététicienne, mais potentiellement indigestes pour certains parents. A consommer à petites doses, une page de temps à autre, en fonction des situations. LAURENCE MARGOT BSc HES-SO, diététicienne ASDD Les auteurs expriment ici leur opinion personelle, laquelle ne reflète pas obligatoirement le point de vue de la SSN.
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_tabula_n° 1/2019_
_MÉMENTO_ 8 AVRIL 2019 Alimentation, quand tout change… En avançant en âge, les goûts et les habitudes alimentaires changent. Comment comprendre les changements et garder ou redonner le plaisir de manger?. A Fribourg. https://croix-rouge-fr.ch
EN AVRIL, MAI ET JUIN 2019 «De la tétée à la cuillère» : Des informations précieuses sur la diversification de l’alimentation à la cuillère chez le petit enfant, des astuces et des conseils pratiques. Cours théorique animé par un-e diététicien-ne. Plusieurs villes du canton de Vaud. www.espace-prevention.ch
28 AOÛT 2019 Congrès national pour la gestion de la santé en entreprise 2019 «La GSE pour le corps et l’esprit: promouvoir ensemble la santé physique et psychique». A Pfäffikon. www.congres-gse.ch
28 – 29 AOÛT 2019 La Conférence Suisse de Santé Publique 2019 – «Child and Adolescent Public». Partant de la perspective de parcours de vie, des experts et expertes feront le point sur l’état actuel des développements en Suisse et proposeront des conséquences à tirer. A Winterthour. www.sphc.ch 9 – 1 2 S E P T E M B R E 2 0 1 9 NuGO-Week – «From foodomics to nutrigenomics – Translating food composition data into healthy diets». A Berne. www.nugo.org
EN AVRIL, MAI ET JUIN 2019 Dès la naissance, les bébés sont sensibles aux saveurs et beaucoup apprécient la variété. Parfois en grandissant, les choses se compliquent… Quelles sont les phases classiques de l’évolution du goût : préférences, aversions, rejets ? Quelles attitudes des adultes peuvent favoriser l’acceptation des aliments et les faire apprécier de l’enfant ? Cours théorique animé par un-e diététicien-ne. Plusieurs villes du canton de Vaud. www.espace-prevention.ch
13 SEPTEMBRE 2019 Le congrès de la SSN sera axé sur le thème suivant: «Compléments alimentaires: sens et bénéfices». Les intervenants fourniront des informations sur la situation en Suisse, la biodisponibilité des suppléments alimentaires et les substances biogènes. Ce congrès national sera complété par une table ronde regroupant des représentants des instituts de recherche dans le secteur de la nutrition. A Berne. www.sge-ssn.ch
_DANS NOTRE PROCHAIN NUMERO_ Abonnement à tabula (4 numéros par an) Suisse CHF 40.– / étranger CHF 50.– (frais d’envoi compris)
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n° 2/19
Cotisation annuelle CHF 95.– (y compris l’abonnement à tabula)
urban farming
Exemplaires supplémentaires Si vous souhaitez commander des exemplaires supplémentaires de l’édition actuelle tabula, veuillez contacter notre secrétariat : info@tabula.ch Nom / prénom:
E-mail / téléphone: Savoir plus – manger mieux
tabula Nº 2/2019_ Dans toutes les métropoles du monde, on fait pousser des légumes sur les toits et les surfaces en jachère sont exploitées. Quelles sont les tendances actuelles du dossier Urban Farming? Quelle est la qualité des légumes plantés en ville? Qu’en est-il de la pollution et des substances toxiques?
Profession:
Rue:
NPA/lieu:
Société Suisse de Nutrition SSN, Eigerplatz 5, 3007 Berne, tél +41 31 385 00 00 / fax +41 31 385 00 05 / info@sge-ssn.ch