Décembre ’24
Marie-Laure Debacker
Dr Philippe Gnaegi, directeur de Pro Familia Suisse
La politique familiale d’aujourd’hui
La Suisse accuse un certain retard en matière de politique familiale, bien que plusieurs évolutions sociales rendent cette question plus pressante que jamais. Face au besoin des femmes de conserver leur place sur le marché du travail, à la pénurie de personnel qualifié, au vieillissement de la population, aux contraintes financières qui touchent de nombreux foyers et au taux de natalité insuffisant, il devient impératif de repenser notre approche.
Avec 80 % des femmes actives dans le monde du travail et un niveau d’éducation comparable à celui des hommes, favoriser la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale apparaît naturel. Pour y parvenir, il est essentiel d’augmenter le nombre de places disponibles dans les structures d’accueil pour enfants et d’en réduire les coûts. Ces investissements se révèlent rentables : en stimulant le taux d’activité des mères, ils génèrent des recettes fiscales qui surpassent les coûts initiaux des infrastructures d’accueil.
Cependant, la conciliation entre vie professionnelle et familiale ne se limite pas aux structures d’accueil pour enfants. Elle touche également le soutien aux proches dépendants, une responsabilité souvent assurée par des personnes toujours en activité. Certaines entreprises ont commencé à adapter leurs pratiques pour mieux soutenir les proches aidants dans cet équilibre complexe.
Brandreport • Départ Voyages
Une politique
durable et inclusive, centrée sur le bien-être de toutes les familles.
La pauvreté reste également un défi dans notre pays. Bien que la Suisse affiche un haut niveau de vie, certaines familles peinent à subvenir à des besoins imprévus, comme les soins dentaires de leurs enfants. Plusieurs cantons, tels que Vaud et Genève ou récemment Fribourg, ont pris les devants en introduisant des prestations complémentaires pour familles en difficulté, une mesure qui s’ajoute aux allocations familiales et aux réductions de primes d’assurance-maladie.
Outre ces mesures, il est crucial de renforcer les politiques de soutien aux familles pour inclure également les enfants ayant des besoins spécifiques, notamment ceux atteints de handicap. L’amélioration de l’intégration dès la petite enfance doit être au cœur des priorités, afin de garantir à chaque enfant un accès équitable aux structures de garde et aux services éducatifs.
Contenu. 04
Camps de vacances 06
Interview:
Marie-Laure
Debacker 16
Reportage principal : Protection animale
Responsable National Pascal Buck
Rédactrice en chef Romandie & France
Laurane Saad
Responsable Graphique Mathias Manner
Graphiste
Marie Geyer
Journalistes
Laurane Saad, Océane Ilunga, Emmanuel Viaccoz, Léa Stocky, Maévane Mas
Image de couverture
iStockphoto/Igishevamaria
Canal de distribution 20 Minuten
Imprimerie Tamedia AG
Smart Media Agency
de Pro Familia Suisse
– Dr Philippe Gnaegi, directeur
Parallèlement, une politique intergénérationnelle renforcée s’impose. Aujourd’hui, jusqu’à quatre générations cohabitent, et nos aînés, disposés à partager leur expérience, pourraient contribuer activement à la société si les structures le permettaient.
Il est ainsi temps d’investir dans une politique familiale ambitieuse qui ne vient pas uniquement répondre aux défis actuels mais qui anticipe aussi ceux de demain. Une politique durable et inclusive, centrée sur le bien-être de toutes les familles, serait non seulement bénéfique sur le plan social, mais également rentable pour notre économie. En effet, en favorisant l’inclusion et la stabilité des familles, nous renforçons la cohésion sociale et la croissance économique de demain.
Gerbergasse 5, 8001 Zürich, Suisse Tél +41 44 258 86 00 info@smartmediaagency.ch redactionFR@smartmediaagency.ch focus.swiss
Partir à l’autre bout du monde en toute sérénité
Caraïbes, île Maurice, Bora Bora : des destinations qui font rêver. Mais organiser un tel voyage peut vite devenir un casse-tête. C’est là qu’intervient Départ Voyages. Fondée en 1976 et pionnière dans l’offre des Antilles françaises en Suisse romande, l’agence a depuis élargi ses horizons vers l’Océan Indien, la Polynésie française et le Mexique, en proposant une approche immersive et personnalisée.
«Voyager, c’est bien plus qu’un séjour dans un bel hôtel », affirme Stéphanie Degallier, directricepropriétaire. Départ Voyages mise sur l’authenticité en proposant notamment des excursions chez l’habitant, des visites de sites méconnus et des activités en pleine nature, pour transformer chaque voyage en aventure unique.
Son équipe se déplace régulièrement sur le terrain pour évaluer les destinations et garantir un service de qualité. « Nous privilégions les
partenariats locaux et offrons un service d’urgence 24h/24, assurant une réactivité maximale en cas d’imprévu », souligne Stéphanie Degallier.
L’île Maurice, boostée par un vol direct depuis Genève, séduit par son mix de plages et d’activités culturelles, souvent combinée avec un road trip à la Réunion. En Polynésie française, l’offre s’est diversifiée avec des hébergements accessibles à tous les budgets, ouvrant cette destination de rêve à une clientèle plus large.
Pour les familles, Départ Voyages soigne les détails : réductions, prestations spéciales, activités adaptées pour petits et grands. Une expertise qui transforme chaque séjour en moment d’exception.
Plus d‘informations sur www.depart.ch
Bonne lecture ! Lola Briot Cheffe de projet
Focus Ma Famille. Cheffe de projet Lola Briot
Apprendre une langue en quelques mois
Fondée il y a 41 ans et conçue comme une plate-forme vivante pour une réflexion pédagogique permanente, l’École Varadi propose l’enseignement personnalisé de 46 langues à des adultes, adolescents et enfants, ainsi qu’à l’intention d’organisations, entreprises et banques.
Apprendre une langue autrement « Le tour d’une langue en 80 heures » est une approche d’enseignement de langues rapide et efficace, qui permet d’apprendre une langue étrangère en un temps record, dans une atmosphère détendue et stimulante. 45 professeurs expérimentés et chaleureux enseignent leur langue maternelle et élaborent un
programme personnalisé à l’intention de chaque apprenant. Un apprenant débutant atteindra un niveau de base après 20 leçons et un niveau avancé en 80 leçons. Lorsque l’étudiant a déjà des connaissances de la langue choisie, un programme entre 20 et 60 leçons, à déterminer selon son niveau de départ lui permettra d’atteindre son objectif.
Le secret d’une telle méthode ?
Pour concevoir une telle méthode, nous avons dû remettre en question un certain nombre de croyances et habitudes en matière d’enseignement des langues, explique Judit Varadi. Grâce à des recherches pointues dans les domaines de la linguistique et de la pédagogie, nous avons
mis au point une méthode d’enseignement des langues stimulante et motivante, à la fois spontanée et structurée, qui place l’élève au centre de l’apprentissage et démontre que nos capacités d’apprendre sont bien plus importantes que nous ne le pensons.
Diplôme de Secrétariat en 3-12 mois
Dans le même esprit pédagogique, l’Ecole Varadi propose des formations accélérés de 3 à 12 mois préparant aux Diplômes de Secrétariat et de Secrétariat de Direction en français et en anglais qui permettent d’élaborer des stratégies de réussite, d’apprendre à se positionner sur le marché du travail, de maîtriser le stress et de communiquer de manière efficace.
Repenser l’éducation
IUn département pour vos enfants : 46 langues • HP • Soutien scolaire • Dyslexie • TDAH Des solutions pédagogiques personnalisées permettent de prévenir et de combattre l’échec scolaire et de résoudre les problèmes d’apprentissage et de comportement des enfants et adolescents diagnostiqués TDAH et dyslexie.
Apprendre autrement. Voilà la promesse de La Nouvelle École. Située à Genève, au cœur d’un cadre exceptionnel, cette école bilingue maternelle et primaire révolutionne l’enseignement traditionnel en s’appuyant sur des pédagogies innovantes et un environnement stimulant.
maginez une école où chaque enfant est accueilli tel qu’il est. Une école où la curiosité est la clé de l’apprentissage et où l’on repense l’éducation pour accompagner les enfants vers un avenir épanoui. Bienvenue à La Nouvelle École.
Inspirée de la méthode Montessori, La Nouvelle École mélange diverses approches pédagogiques. Ici, pas de moule unique : les enseignants personnalisent les apprentissages pour stimuler la curiosité naturelle des élèves.
« Le plus important pour nous, c’est que l’enfant soit heureux et ait envie d’apprendre », explique Stéphanie Ayre, directrice et fondatrice de cette école basée à Genève, mais également à Paris.
Une pédagogie centrée sur l’enfant Grâce à des classes multi-âges, les notions d’échec sont éclipsées par une dynamique d’entraide et de collaboration, le tout dans un cadre d’exception. Installée dans une galerie d’art en vieille ville de Genève, l’école se distingue par son cadre atypique :
pierres apparentes et boiseries chaleureuses. Jardinage, recyclage et exploration en plein air permettent ici aux enfants, dès deux ans, de développer un lien profond avec la nature tout en intégrant des compétences essentielles comme la responsabilité et le travail d’équipe. Avec un adulte pour six enfants, La Nouvelle École garantit aussi et surtout un suivi individualisé, redéfinissant les bases d’une éducation inclusive. De quoi séduire les parents en quête d’un enseignement bienveillant, sur-mesure et stimulant pour leurs enfants.
Pour en savoir plus : www.lneschool.com +41 78 249 39 79
La Nouvelle École • Brandreport
Les camps de vacances : une véritable école de vie
«Les camps de vacances sont un magnifique cadeau que l’on fait aux enfants » déclare Fabienne Bernard, Directrice de Ma Jeunesse Suisse Romande (MJSR) depuis plus de 25 ans. Elle nous explique pourquoi dans cette interview.
Fabienne Bernard, comment les camps pour enfants ontils évolué au fil du temps ?
Au début du XXe siècle, les colonies de vacances ont été créées pour prendre en charge les enfants pauvres en leur donnant la possibilité d’être correctement nourris. Par la suite, les colonies permettaient également à ces enfants un certain dépaysement, grâce à des séjours à la mer ou à la montagne. En raison des évolutions sociétales et économiques, on a ensuite assisté à la naissance des camps de vacances. La gratuité qui donnait une dimension d’aide sociale a laissé la
place à une participation financière des familles. Contrairement aux colonies, le nombre d’enfants y est réduit. Des règles sont édictées et les effectifs des équipes d’animation, désormais formées, sont adaptés. Dans ces structures beaucoup plus petites, il est plus facile de prendre en compte le bien-être et la sécurité physique des enfants. Bien que les camps de vacances soient payants, le prix proposé aux familles reste bien inférieur à leur prix réel. Aujourd’hui, ce sont les centres aérés qui séduisent de plus en plus de familles. Répondant majoritairement à un besoin de garde des parents, les enfants rentrent tous les soirs à la maison.
En quoi les camps de vacances sont-ils bénéfiques pour les enfants ?
Les enfants y vivent des moments uniques, entourés par des équipes de
moniteurs et monitrices au grand cœur. Véritable mini-société, les camps de vacances sont l’occasion pour les enfants d’apprendre à vivre ensemble, dans le respect d’eux-mêmes et des autres. Ils sont donc une bonne prévention contre l’individualisme qui nous fait tant de mal. Les droits mais aussi les devoirs de chacun étant au cœur du dispositif, les jeunes participent aux tâches quotidiennes tout en s’amusant. Pour moi, le droit aux vacances est en effet essentiel. Il est important pour les enfants de jouer, de sauter, de rire et de faire des activités, mais également de s’ennuyer et d’avoir le temps de rêver.
En plus de vivre avec les autres, les enfants en apprennent également beaucoup sur eux-mêmes. Dans un monde qui tend à les sécuriser de plus en plus, il est en effet bénéfique pour les enfants de se rendre compte des
ressources dont ils disposent. Grâce à une grande autonomie, les enfants découvrent leurs propres forces et faiblesses. Les camps sont donc une bonne occasion de réaliser que, même si tout n’est pas toujours parfait, toute expérience est bonne à prendre. L’objectif est de ressortir de ces séjours plus riches humainement et plus épanoui.
Le fait de dormir sur place est un grand plus pour les enfants. À la tombée du jour, les émotions sont décuplées et les instants passés ensemble n’en sont que plus touchants et profonds. Ces moments de partage sont possibles grâce au lien de confiance entre les organismes et les familles, mais aussi grâce aux moniteurs et monitrices qui, bien qu’ils ne soient pas beaucoup payés, exercent cette fonction avec passion et bienveillance.
Interview Léa Stocky
4 à 16 ans
Les métiers techniques évoluent pour accompagner les grandes transformations sociétales.
La filière BSc en Mécatronique et Ingénierie des Systèmes (Technique médicale | Robotique) de la Haute École Spécialisée bernoise forme des ingénieurs polyvalents, prêts à relever ces défis
Une filière multidisciplinaire
La filière en ingénierie BSc en Mécatronique et Ingénierie des Systèmes (Technique médicale | Robotique) propose un programme interdisciplinaire alliant mécanique, électronique et informatique. Implantée à Bienne, siège de prestigieuses marques horlogères, l’école met un accent particulier sur les technologies de précision en lien étroit avec l’industrie microtechnique locale. La formation, axée sur la technique médicale et la robotique, forme des ingénieurs polyvalents, capables de concevoir des systèmes complexes pour relever les défis technologiques de demain.
Formation : les métiers techniques pour relever les défis de demain
Répondre aux besoins de la société
Le domaine de la technique médicale et de la robotique sont des domaines qui évoluent constamment. La demande croissante pour des dispositifs intelligents, tels que des micro-pompes implantables ou des prothèses bioniques qui améliorent la qualité de vie de manière significative ou encore des systèmes intelligents de surveillance à domicile, illustre l’importance de ces technologies face à des enjeux tels que la pénurie de médecins. La durabilité et l’efficacité énergétique sont d’autres priorités essentielles. Concevoir des produits respectueux de l’environnement implique des choix éclairés sur la conception de produits, les matériaux et la recyclabilité. Grâce à une approche interdisciplinaire, la filière forme des professionnels capables de développer des solutions innovantes en considérant ces différents aspects.
Mettre ses compétences en pratique
En participant au concours international Cybathlon (organisé par l’EPFZ), la filière offre aux étudiants l’opportunité
Group Emil Frey
Une carrière
d’appliquer leurs compétences de manière concrète. Collaborer avec des pilotes en situation de handicap et recueillir leurs retours sur les dispositifs est profondément encourageant. Cela rappelle en outre l’importance de comprendre les enjeux humains avant de concevoir des solutions techniques. Cette quête de sens, essentielle pour les jeunes ingénieurs, participe à la revalorisation des métiers techniques.
Des métiers d’avenir
Les métiers techniques évoluent et s’alignent avec les grandes évolutions sociétales telles que la digitalisation, l’autonomisation, la santé et la durabilité.
L’essor de l’industrie 5.0, porté par l’automatisation, redéfinit également l’interface homme-machine, qui devient de plus en plus intuitive, fluide et accessible. Dans ce contexte, les professionnels du domaine technique devront développer une flexibilité accrue et une approche multidisciplinaire pour relever les défis d’un monde en perpétuelle mutation.
Texte Maévane Mas
Plus d’informations sur www.bfh.ch/technique-systemes
qui a de l’avenir.
Tu veux faire un métier que tu aimes, avec des tâches très variées et qui te promet un avenir brillant? Alors commence un apprentissage chez nous comme:
• Mécatronicien d‘automobiles CFC/Mécatronicienne d‘automobiles CFC
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Marie-Laure Debacker
Promouvoir et protéger la pédagogie Montessori en Suisse
Depuis plus d’un siècle, la méthode Montessori suscite l’intérêt des éducateurs et des parents à travers le monde. En Suisse, l’Association Montessori (Suisse) (AM(S)) joue un rôle central dans la promotion, la protection et la reconnaissance de cette pédagogie alternative. Sa présidente, Marie-Laure Debacker, nous éclaire sur les missions de l’association, les défis que celle-ci rencontre, et les bénéfices concrets pour les enfants, de la petite enfance à l’âge adulte.
Interview Laurane Saad Image màd
Marie-Laure Debacker, quelles sont les missions principales de l’Association Montessori Suisse (AM(S)) ?
L’AM(S) s’attache avant tout à promouvoir la pédagogie Montessori auprès des autorités, des parents et des institutions, tout en organisant des conférences et des formations destinées tant aux professionnels (éducateurs, enseignants, institutions spécialisées) qu’au grand public.
Pourquoi pensez-vous que la méthode Montessori suscite un tel intérêt ?
La pédagogie Montessori répond à une demande croissante d’autonomie et de développement de la confiance en soi chez l’enfant, tout en respectant ses intérêts et besoins individuels. Aujourd’hui, les neurosciences valident plusieurs principes fondateurs énoncés par Maria Montessori, ce qui a permis de renforcer l’intérêt global pour cette approche. Des parents et des enseignants réalisent de plus en plus que le système traditionnel n’est pas toujours adapté aux besoins académiques, émotionnels et physiques de chaque enfant. La méthode Montessori permet quant à elle d’offrir une approche éducative individualisée et holistique, centrée sur le bien-être et l’épanouissement de l’enfant.
Quels sont les défis auxquels vous faites face en tant que présidente de l’AM(S) ?
Le principal défi réside dans l’usage abusif du terme « Montessori », souvent utilisé comme argument marketing pour des jouets ou produits qui n’ont rien à voir avec notre pédagogie. La pédagogie Montessori repose sur un ensemble de principes, une posture de l’adulte vis-à-vis de l’enfant, et non simplement sur du matériel. Nous nous efforçons de faire connaître et respecter ces valeurs auprès des familles, tout en les aidant à identifier les établissements qui appliquent authentiquement la pédagogie.
En quoi la pédagogie Montessori diffère-t-elle des approches éducatives traditionnelles ?
Il existe de nombreuses différences ! Dans une école Montessori, les enfants sont regroupés par tranches d’âge (0-3 ans, 3-6 ans, 6-12 ans, etc.) et non par année
La pédagogie Montessori permet d’offrir une approche éducative individualisée et holistique, centrée sur le bien-être et l’épanouissement de l’enfant.
– Marie-Laure Debacker
Présidente, Association Montessori Suisse
scolaire, ce qui favorise la collaboration, l’entraide et le respect mutuel. L’enfant est libre de choisir son travail, dans un cadre structuré, et peut se concentrer sur une tâche aussi longtemps qu’il le souhaite. Cette autonomie dans le choix et la durée des activités permet de développer la volonté, la responsabilité et l’engagement de l’enfant. Enfin, le matériel didactique Montessori permet d’apprendre par la manipulation et l’expérimentation, avec une possibilité d’auto-correction, ce qui dédramatise l’erreur.
Comment l’AM(S) accompagne-t-elle les écoles et les éducateurs ?
Nous mettons un point d’honneur à renforcer notre communauté de professionnels Montessori. Cela passe par des visites régulières des écoles, des temps d’échange et d’écoute des besoins des équipes pédagogiques. Nous organisons également des événements annuels, comme des formations continues sur des sujets variés (autisme, neurosciences, nutrition, troubles de l’attention), ainsi que des ateliers pratiques. De plus, nous
avons lancé un service d’accompagnement individuel pour les éducateurs, directeurs ou porteurs de projets, afin de leur offrir un suivi personnalisé.
Quels critères doit remplir une école pour être reconnue comme un établissement
Montessori par l’AM(S) ?
Une école doit répondre à quatre critères fondamentaux. Tout d’abord, les diplômes de l’équipe enseignante doivent être reconnus par l’AM(S), c’est-à-dire être issus de la formation AMI (Association Montessori Internationale) ou, à défaut, être accrédités par le MACTE (Montessori Accreditation Council for Teacher Education). Ensuite, le travail doit être libre et encadré par des enseignants titulaires d’un diplôme Montessori reconnu pour la tranche d’âge des enfants qu’ils accompagnent. De plus, le travail libre doit se dérouler au sein de groupes d’âges mélangés. Enfin, cette approche doit être appliquée au moins quatre jours par semaine, pendant une durée minimale de deux heures et demie, sans interruption.
Comment la pédagogie Montessori a-t-elle évolué en Suisse ?
Depuis mon arrivée à l’AM(S) en 2016, le nombre d’écoles membres est passé de 22 à 33, avec trois projets d’écoles supplémentaires en cours. Cette évolution reflète la satisfaction et la confiance des familles envers cette pédagogie.
Comment la pédagogie Montessori s’adapte-t-elle aux besoins des adolescents et des jeunes adultes ?
Maria Montessori a conçu sa méthode pour accompagner le développement de l’enfant jusqu’à l’âge adulte (de 0 à 24 ans). Pour les adolescents, la pédagogie préconise un « retour à la Terre », où les jeunes vivent ensemble dans un environnement de type ferme. Ce cadre leur permet de participer à des activités concrètes, de développer des compétences pratiques et de s’intégrer dans une communauté.
Quels projets l’AM(S) met-elle actuellement en place pour développer davantage la pédagogie Montessori en Suisse ? Nous travaillons activement pour répondre aux nouvelles exigences réglementaires qui varient selon les cantons. Par exemple, à Genève, nous avons pu maintenir l’accès aux écoles Montessori pour les enfants dès trois ans, malgré des tentatives de réglementation restrictives. Nous sommes également engagés dans des discussions avec d’autres cantons romands pour permettre aux familles de continuer à choisir cette pédagogie.
Quels conseils donneriez-vous aux parents qui envisagent d’inscrire leurs enfants dans une école Montessori ?
Je leur recommande de vérifier si l’école est membre de l’AM(S), ce qui assure le respect des critères pédagogiques et l’engagement envers une amélioration continue. Ils devraient également visiter l’école et discuter avec les enseignants et les autres parents pour mieux comprendre la philosophie de l’établissement. Au besoin, nous organisons aussi des conférences pour aider les parents à mieux appréhender la pédagogie Montessori !
Un clic suffit ! Consultez notre site internet pour découvrir tous les détails : www.bullesdair.ch
Un camp de jour d’exception pour vos enfants de 3 à 12 ans !
Depuis plus de 7 ans, Les Ateliers Bulles d’Air accompagnent les familles en proposant des camps de jour uniques, pensés pour le bien-être et l’épanouissement des enfants.
Pour qui ?
• Enfants âgés de 3 à 12 ans
• Parfait pour les familles à la recherche d’une solution pratique et ludique pendant les vacances scolaires.
Pourquoi choisir nos camps de jour ?
• Une équipe professionnelle : Nos animateurs spécialisés dans l’enfance sont expérimentés et passionnés, garantissant un encadrement de qualité.
• Bilinguisme : Nos activités sont menées en français et en anglais, ce qui nous permet d’accueillir une clientèle internationale et de favoriser un environnement multiculturel.
• Un cadre exceptionnel : Nos activités se déroulent dans une belle demeure nichée dans le quartier du CHUV à Lausanne, offrant :
• Un grand espace intérieur propice à la créativité et à la découverte.
• Un jardin verdoyant, idéal pour les jeux en plein air et les ateliers nature.
Flexibilité et accessibilité
• Horaires à la carte : Choisissez les jours qui conviennent à votre emploi du temps.
• Lieux pratiques :
• Lausanne : Quartier du CHUV et un second site central.
• Morges et Vevey : Prise en charge à la gare.
• Calendrier des camps : disponibles pendant les vacances de Noël et janvier, février, Pâques et été.
Découvrez notre programme dès maintenant
Nos camps sont déjà ouverts pour les prochaines périodes de vacances.
Ne tardez pas à inscrire vos enfants !
Merci à nos partenaires engagés
Nous tenons à remercier chaleureusement nos partenaires pour leur soutien continu :
• Banque BCV
• Collaborateurs EPFL
• Collaborateurs du CHUV
• Hôpital de la Côte
• Kiregoo
• Familizy
• Groupe Vivara SA
• Commune du Mont-sur -Lausanne Grâce à eux, Les Ateliers Bulles d’Air contribuent chaque jour à l’équilibre entre vie professionnelle et familiale pour de nombreuses familles.
La Petite Odyssée, une école pour bien grandir
LAPETITEODYSSÉE ET LE PROJET DUMAS : OFFREZÀVOSENFANTS UN VOYAGE RICHE EN EXPÉRIENCES ET POURENSEIGNEMENTS BIEN GRANDIRDE4À15ANS.
La pédagogie Montessori offre à l’enfant un apprentissage à son rythme, basé sur l’expérimentation, la concentration et l’autonomie. Ce mode de travail valorisant cultive le plaisir d’apprendre et prépare l’élève aux défis futurs grâce à sa confiance et sa persévérance. Le matin est dédié aux activités constructives, tandis que l’après-midi explore créativité et découvertes : musique, langues, sport, arts ou codage.
Le Projet Dumas, collège de l’Ecole des Arches, valorise ces acquis Montessori. Les adolescents pourront ainsi mobiliser pleinement ce potentiel dans la poursuite de leurs études.
Ecole des arches • La Petite Odyssée Rue Pépinet 1 • Rue du Simplon 3 Lausanne petite-odysee-montessori.ch
Ensemble,
offrons aux enfants atteints de cancer, l’espoir de la guérison.
0848 333 848
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*Offre valable sous réserve de souscription à un nouveau contrat d'abonnement de télésurveillance ou de vidéosurveillance Offre destinée aux particuliers et aux professionnels, valable du 25 novembre 2024 au 20 décembre 2024
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Pédagogie Montessori
CRÈCHE 18 - 36 mois ÉCOLE 3 - 15 ans
Bilingue FR-EN
En Courta Rama 10, 1163 Etoy
Horaires Spéciaux Vacances de Noël
Lundi & Mardi : 14h–20h, Mercredi & jeudi : 13h–20h, Vendredi & samedi : 13h–22h, Dimanche : 11h–20h
Cartes Cadeaux
Faites plaisir à vos proches avec un cadeau qui a du sens ! Offrez-leur un moment de bien-être et de détente grâce à nos cartes cadeaux disponibles en ligne ! Commandez la vôtre :
Une approche innovante et bienveillante de l’éducation
Depuis 2021, Dulce École, fondée par Dulce Perez à Genève, propose une éducation trilingue et multidisciplinaire basée sur la pédagogie Montessori, les intelligences multiples et la stimulation précoce. L’école valorise la bienveillance, l’autonomie et le développement du potentiel unique de chaque enfant.
Dulce Perez est née sur l’île de Tenerife, en Espagne, au sein d’une famille nombreuse.
« Ma passion pour les enfants est née de ces moments, entourée de ma famille et d’enfants de tous âges, les plus grands prenant soin des plus petits. J’ai pris conscience de l’importance de partager des moments avec les gens que l’on aime » dit-elle. Après son diplôme en administration des entreprises, elle mène sa carrière dans l’enseignement, notamment sportif, pour des enfants de 3 à 13 ans.
Après une spécialisation en psychomotricité et développement sensoriel des jeunes enfants à Madrid, elle ouvre un centre multi-activités à Tenerife. Arrivée à Genève, elle continue d’enseigner le sport et le judo en France, avant d’ouvrir le centre multiactivités Dulce Academy, puis Dulce École en 2021.
Dulce Perez est mère de trois filles, aujourd’hui jeunes femmes. Elle place la bienveillance et le respect au centre de ses convictions, ainsi que l’empathie comme pilier des relations humaines. Améliorer l’éducation est le cœur de son engagement.
« C’est ma vocation. Je crois fermement que l’éducation joue un rôle crucial dans le développement des individus et leur bien-être général ».
Offrir un environnement enrichissant et bienveillant où chaque enfant peut s’épanouir et atteindre l’excellence.
Pourquoi et comment avez-vous créé la Dulce École ?
L’idée m’est venue en observant un manque d’activités pédagogiques et sportives pour les jeunes enfants à Genève. Ce déficit impactait leur développement cognitif, moteur et sensoriel. En 2017, j’ai d’abord créé Dulce Academy, un club multiactivités mêlant sport, art et musique. Sportive de longue date et ceinture noire de judo, je suis convaincue de l’importance de l’activité physique dans l’équilibre des enfants. Rapidement, j’ai intégré des ateliers Montessori, particulièrement utiles pour les enfants autistes, pour répondre à un besoin éducatif plus global. En 2022, nous avons obtenu l’autorisation d’école privée, permettant d’accueillir plus d’enfants dans un cadre innovant, inclusif et individualisé.
Quel âge ont les enfants ?
Nous accueillons des enfants de 2 ans et 8 mois à 6 ans. Les six premières années de la vie sont cruciales : la plasticité cérébrale est alors optimale, comme le souligne la théorie de la stimulation précoce de Glenn Doman.
Quelle est cette théorie de la stimulation précoce ?
Elle repose sur l’idée que des expériences sensorielles et motrices précoces favorisent les connexions cérébrales et renforcent la confiance en soi. Par exemple, des activités physiques régulières, comme monter et descendre des escaliers, stimulent à la fois le cerveau et le corps. Ces exercices sont particulièrement bénéfiques pour les enfants autistes.
Vous appliquez aussi la pédagogie
Montessori. En quoi consiste-t-elle ?
Montessori met l’accent sur l’indépendance : l’enfant apprend par exploration plutôt que par instruction passive. Maria Montessori disait : « L’enfant n’est pas un vase que l’on remplit, mais une source que l’on laisse jaillir.» Chez nous, tout est adapté à leur taille, et ils participent activement aux tâches quotidiennes, développant autonomie et capacités à résoudre des problèmes.
Comment développez-vous l’autonomie et la confiance chez les enfants ?
Tout commence par la maîtrise de leur corps et de la psychomotricité. Des exercices simples, comme sauter ou monter un escalier, sont essentiels. Des cours de sport quotidiens les aident à renforcer ces compétences tout en gagnant confiance en eux. Ces apprentissages les préparent également à des gestes du quotidien, comme ranger leurs affaires ou se laver les mains.
Vous appliquez aussi le concept des intelligences multiples. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Le concept de Howard Gardner valorise des compétences variées : linguistique, spatiale, intra-personnelle, etc. Chaque enfant explore et développe ses intelligences à travers un large éventail d’activités : musique, art, mathématiques, langues. Cela crée un environnement riche où chacun peut s’épanouir.
Quelles différences essentielles voyez-vous avec l’école classique ?
À Dulce École, les enfants alternent entre activités et enseignants toutes les 45 minutes, favorisant flexibilité et adaptabilité. Nos classes, composées de 10 à 12 élèves, permettent une attention individualisée. Nous intégrons également des enfants avec des besoins spécifiques, comme des troubles du spectre autistique, dans un cadre inclusif. Ils apprennent des compétences sociales essentielles, tandis que les autres enfants développent empathie et bienveillance.
Dans votre école, les enfants portent la même tenue. Pourquoi ?
Cela favorise le confort pour les activités physiques et gomme les différences visibles, renforçant ainsi l’inclusion. Cette tenue crée également un sentiment d’appartenance et simplifie la gestion pour les parents.
Avez-vous un retour d’expérience ?
Que deviennent les enfants ?
Les directeurs d’écoles privées constatent que nos anciens élèves s’adaptent facilement à leur nouvelle école, grâce à leur rythme de travail soutenu, leur discipline et leurs compétences linguistiques.
De quoi êtes-vous la plus fière ?
Voir les enfants s’épanouir, gagner en confiance et recevoir des retours positifs des parents et professionnels est une immense fierté. Cela confirme la pertinence de notre projet éducatif.
Quelles sont vos perspectives pour les années à venir ?
Je souhaite élargir ce projet éducatif et continuer à l’enrichir avec de nouvelles idées et recherches. L’éducation doit évoluer constamment pour répondre au mieux aux besoins des enfants.
Plus d’informations : dulce-academy.com
Dulce Perez Fondatrice et directrice de Dulce École
Valoriser, accompagner et rémunérer les personnes proches aidantes
En Suisse, les personnes proches aidantes jouent un rôle vital dans le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie. L’organisation nationale d’utilité publique solicare œuvre pour les valoriser et leur offrir rémunération, formation et accompagnement personnalisé.
Être proche aidant est un rôle exigeant, souvent choisi par amour ou par nécessité. Il s’agit d’accompagner un parent, un enfant, un conjoint ou un autre proche dans des soins quotidiens. Il peut s’agir d’hygiène, d’aide à la mobilité ou de soutien pour des maladies chroniques. Mais cette tâche peut devenir harassante, tant sur le plan physique qu’émotionnel. C’est ici que solicare intervient.
Un modèle unique et à but non lucratif
Fondée sur des principes d’utilité publique, solicare est l’organisation suisse à but non lucratif exclusivement dédiée au soutien et à la rémunération des personnes proches aidantes. « Notre mission est de soutenir ces personnes à différents niveaux : financier, émotionnel et en compétences » explique Olivier Prisi, responsable Suisse romande. En intégrant solicare,
Brandreport • Formabilis
les proches aidants bénéficient d’une rémunération équitable pour les soins reconnus par l’assurance de base.
Sandra Aubert, infirmière responsable des soins pour la Suisse romande, précise : « Nous intervenons dans des situations de long terme, comme les maladies dégénératives ou les situations de handicap, lorsque les proches interviennent véritablement en tant que soignants. Notre objectif est d’encadrer ces prestations, de garantir leur qualité et d’épauler l’aidant dans son quotidien. »
Un accompagnement humain et professionnel
Au-delà de la rémunération, le modèle de solicare inclut un encadrement complet. Une visite mensuelle permet d’évaluer la situation à domicile et d’identifier d’éventuels besoins complémentaires. « Nous offrons un
espace d’écoute et d’échange pour les personnes proches aidantes, souvent confrontées à des défis complexes. Cette relation de proximité permet de construire une collaboration précieuse » souligne Sandra Aubert.
Reconnaître leur rôle essentiel
Les personnes proches aidantes développent de vastes compétences qui favorisent souvent le maintien à domicile. L’organisation solicare valorise leurs prestations de soins, leur donne de la reconnaissance, et, a ainsi l’objectif d’alléger leur charge mentale.
Active dans 17 cantons, dont Neuchâtel et Fribourg en Suisse romande, solicare continue d’étendre son modèle. Que l’on soit un proche aidant ou que l’on cherche des informations, solicare propose un premier entretien gratuit pour évaluer toute situation.
Pour en savoir plus : www.solicare.ch info-romandie@solicare.ch +41 58 255 33 44
Regards croisés des acteurs de la formation dans le domaine de l’enfance
Formabilis, centre de formation fondé en 2006, s’impose comme un leader dans le domaine des métiers de l’enfance. Face à la forte demande de professionnels qualifiés, l’institution propose des formations certifiantes, des programmes de formation continue et des initiatives innovantes pour le personnel encadrant. Les témoignages de Christian Dubuis, directeur, Esther Grêt, responsable andragogique, et Solène Martin, ancienne élève, proposent d’explorer l’impact et les nouveautés de cette institution de grande renommée.
Interview avec Christian Dubuis, directeur de Formabilis
Christian Dubuis, pouvez-vous nous révéler le secret du succès de Formabilis ?
Le succès de Formabilis repose sur notre proactivité à anticiper et répondre aux besoins évolutifs du secteur de la petite enfance. Nous nous engageons à maintenir une qualité d’enseignement supérieure, ce qui se reflète dans notre taux de satisfaction client de 99 % et notre taux de réussite aux examens de 98 %. Notre site internet, formabilis.ch, est une ressource précieuse pour découvrir nos programmes et services.
Quelles sont les spécificités des nouvelles formations pour le personnel encadrant ?
Nos nouvelles formations ciblent spécifiquement les compétences en
gestion et leadership nécessaires pour diriger des équipes. Les participants apprennent à développer des outils innovants, axés sur les besoins pratiques et à gérer des équipes efficacement, préparant ainsi les leaders de demain dans le domaine de l’éducation.
Interview avec Esther Grêt, responsable andragogique et professeure à Formabilis
Ester Grêt, quel impact ces formations ont-elles sur vos étudiants ?
Les formations Formabilis transforment nos étudiants en professionnels hautement qualifiés et passionnés par leur métier. Ils sortent du centre avec une expertise qui les rend immédiatement opérationnels et très prisés sur le marché du travail.
Interview avec Solène Martin, Ancienne Élève de Formabilis
Solène Martin, comment la formation Formabilis a-t-elle influencé votre parcours professionnel ?
La formation Formabilis a été un tournant décisif dans ma carrière. J’ai bénéficié de conseils carrières, de formations pratiques et d’un accompagnement personnalisé qui m’ont permis d’avoir des opportunités d’emploi immédiates après l’obtention de mon certificat.
Plus d‘informations sur www.formabilis.ch
La surdicécité : un double handicap méconnu
Peu connue et souvent ignorée, la surdicécité est un double handicap qui reste dans l’ombre. Les personnes concernées sont fréquemment assimilées aux personnes sourdes ou aveugles, sans que leurs besoins spécifiques soient reconnus. Pour les enfants atteints de graves déficiences sensorielles dès la naissance, le manque d’accompagnement adéquat peut avoir des conséquences dramatiques. Incapables de percevoir clairement leur environnement ou d’établir des relations compréhensibles, ces enfants s’isolent. Le monde qui les entoure devient confus, voire menaçant, générant des traumatismes. Ils se replient alors sur eux-mêmes, adoptant des comportements inhabituels qui sont souvent associés, à tort, à un handicap mental.
Pourtant, de nombreux enfants naissent avec des atteintes partielles ou totales de la vue et de l’ouïe, parfois combinées à d’autres troubles. Certains perdent l’un de ces sens plus tard dans leur vie. Ces enfants ont besoin d’aide pour décoder leur environnement, apprendre à communiquer et développer leur intelligence, comme tout enfant. Les personnes âgées peuvent également être touchées par la surdicécité, ce qui génère une immense souffrance.
Action FRSA une fondation qui soutient et s’engage pour le développement des enfants sourds/aveugles en Suisse Romande. Elle soutient, les Marmettes à Monthey, le seul centre romand qui accueille ces personnes dès l’âge de 15 ans. « Il n’existe aucun lieu adapté pour les enfants. Pourtant, dès le plus jeune âge, il serait possible de les ouvrir au monde et de les aider à développer leurs compétences d’apprentissage », déplore Françoise Gay-Truffer, directrice des Marmettes. Selon elle, une intervention précoce auprès des enfants et de leurs familles est cruciale pour leur avenir.
Cependant, en Suisse Romande, il n’existe pas de formation spécifique
pour accompagner ces enfants. C’est pourquoi Action FRSA a fait de la formation des accompagnants un objectif prioritaire. L’organisme collabore avec des écoles spécialisées dans les domaines de la santé et du social pour proposer des formations adaptées.
Sur le site des Marmettes, les accompagnants et guides-interprètes reçoivent une formation pratique, leur permettant d’apprendre au quotidien comment soutenir efficacement les personnes atteintes de surdicécité. « Nous espérons un soutien accru pour développer davantage ces prestations innovantes », confie Françoise Gay-Truffer.
Encore largement méconnu, ce double handicap touche pourtant de nombreuses personnes, notamment parmi les aînés. « Nous devons rendre leur vie plus agréable », conclut la directrice, déterminée à faire entendre la voix de ces résidents trop souvent oubliés.
Plus d’informations sur www.frsa-sourds-aveugles.ch
Tel : +41 (0)24 472 19 09
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