Focus Innovation 2016

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FOCUS

U N S U P P LÉMEN T T H É M AT I Q U E D E S M A R T M E D I A

INNOVATION 2017 INDUSTRIE MODERNE

REAL LIFE. REAL STORIES. REAL IMPACT.

GETFLOWBOX.COM

JANVIER 2017

Interview

PHILIPPE CORDONIER L'expert romande de Swissmem s'exprime sur les défis de l'industrie suisse

Industrie 4.0 pour mieux valoriser votre potentiel

Les défis de l’industrie de production en Suisse sont nombreux. L’«Initiative 2025» vous permet d’utiliser au mieux le potentiel d’industrie 4.0. En savoir plus: www.industrie2025.ch/fr


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2 Editorial L'industrie 4.0: pourquoi nous concerne-t-elle?

Urs Reimann

Geschäftsführer Industrie 2025

Lors de sa dernière enquête, Swissmem a souhaité savoir de quelle manière les industries des machines, des équipements électriques et des métaux (industrie MEM) traitaient le sujet de l’industrie 4.0. 82% des entreprises sont convaincues que la transformation numérique représente un bénéfice. 76% ont même pris des mesures dans ce sens: Les 373 entreprises sondées ont déjà mis en œuvre 1225 projets, qu’ils soient en cours ou du moins planifiés. À ce titre, les PME sont particulièrement actives: Elles sont en charge de 58% de ces projets. Dans ce contexte, il est essentiel que: les entreprises qui échangent de manière approfondie dans le domaine de l’industrie 4.0 et qui travaillent également sur des produits et des services en relation avec la transformation numérique

et l’industrie 4.0, communiquent également avec les fournisseurs qui peuvent alors réfléchir et agir en conséquence. Bien que dans leur cas, la transformation numérique se situe peut-être à un niveau différent, ils doivent néanmoins développer la compréhension nécessaire concernant les demandes nouvelles de leurs clients et réagir non seulement en fonction de leurs besoins, mais également les anticiper le plus tôt possible. LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE CONCERNE L’ENSEMBLE DE LA CHAÎNE DE CRÉATION DE VALEUR. L’industrie 4.0 constitue une voie stratégique que le management doit emprunter. Les comités de direction ont besoin d’une stratégie numérique globale afin de concevoir et orienter de manière optimale et à long terme les processus, les formes organisationnelles et les modèles commerciaux. Il s'agit ensuite d'accélérer le passage au numérique afin de mettre en évidence et d'analyser les données pertinentes. Cette analyse permet idéalement de mettre en exergue de nouvelles approches en matière de

mise en réseau de la chaîne de création de valeur et des niveaux hiérarchiques. Qu'il s'agisse des produits, des modèles de gestion ou bien des structures: Nous devons donc nous accoutumer au fait qu’à l’ère de l’industrie 4.0, les développements ne peuvent s'opérer de manière simple, linéaire et continue, mais qu’il existe de plus en plus de technologies de rupture qui influencent le marché. LE SOUTIEN DE L’INDUSTRIE 2025 La définition «Industrie 4.0» embrasse un tel éventail de sujets thématiques et de concepts que cela demande énormément d’efforts à de nombreuses entreprises industrielles pour ne pas perdre leur vision d’ensemble. La plateforme Industrie 2025 offre un support concret, grâce auquel par exemple, vous pouvez mettre en contact des experts chevronnés avec les entreprises intéressées, organiser des journées professionnelles, des séminaires, des ateliers. Vous pouvez également transmettre des informations, constituer des groupes de travail avec des partenaires compétents et conseiller les entreprises en matière de stratégie en fonction de leurs objectifs. Cela

CAS

AMO 04 05 Transformation numériqueORRO 06 Efficacité énergétique Z C A T 08 Bâtiments industriels R CO N U 09 Brandreport maxon motor E T C 10 Interview Philippe Cordonier C AZ 12 Automatisation industrielle 14 Internet des objets U 15 Automatisation industrielle NTIN O 16 Expertpanel SE 18 Brandreport GS1 NALY NE PAS PERDRE A 19 Pharma RetIEBiotech LA CONNEXION! UM 20N Formation O I S L’automatisation et par conséO 21 Guerre desUtalentsINSTR quent la numérisation ainsi IN B 22N T Machinerie que la mise en réseau sont à O JECTA N I R ce titre fondamentales. L’em- Bonne lecture! POU TAIRE ploi industriel suisse doit William Babakhian I N U s’adapter à la transformation Sales Manager IONS TION est primordial. En effet, tant que le concept reste abstrait, les entreprises manquent de courage en matière d’investissements et de changements nécessaires. Son nom en lui-même est un programme: jusqu’en 2025, la transformation doit rester sur le bon chemin.

numérique et jouer un rôle prépondérant afin de rester également compétitif à l’avenir. Avec l'aide d’opportunités technologiques novatrices, l’objectif demeure la réalisation des potentiels d’amélioration et la concrétisation de nouvelles opportunités commerciales grâce à une collaboration entre les personnes, les machines, l’organisation, l’infrastructure, le produit, les technologies de l’information et les processus. Il ne s'agit pas non plus de tout numériser. Mais l’entreprise qui ne prend pas de mesures concrètes et n’est pas attentive à la numérisation et à ses possibilités pour son entreprise, court le risque de se retrouver un jour ou l'autre hors jeu!

Contenu

Digitalisation TION

FOCUS INNOVATION Sales Manager William Babakhian

) ABLE CO TEUR A RIE N OSIO U IN N I T R CO N U E T UR IN C O P , E FIÉ OP PURI S E U RISQ SE DE UMEN R T S IN ) NU I T N ABLE O T C E J IN R POUR TEUR TA INJEC Certificat de formation continue ÉACT R TEUR SION ORRO NTI O C R CTEU P FIÉE, I R U P AT janvier > septembreES2017OPÉR RISQU E D E S william.babakhian@smartmediaagency.ch

Country Manager Jeroen Minnee

L'image de couverture Swissmem

Equipe éditoriale Smart Media Agency S.A. Design Smart Media Agency S.A.

Canal de distribution PME Magazine, Janvier 2017 Impression Swissprinters

Smart Media Agency S.A. Gerbergasse 5, 8001 Zurich, Suisse Tel. 044 258 86 00

E-Mail jeroen.minnee@smartmediaagency.ch Web www.smartmediaagency.ch

Management de l’énergie

FACULTÉ DES SCIENCES Institut des sciences de l’environnement

Z CTEU


MPES SP Solutions O P ES

BLES L I B V I O V O M IE ON A I R T A T N PES OSIO UMEN M R T O S P IN LES BAUTOMATION , , ELECTRICITE I IE , HVAC V TINU PROCESS R O M N A S O E I R OS NITAI ATION T U CO R R N S E N UM ATIO vos installations PÉRconçoit INSTR SP Solutions O S AU PLUS PROCHE DU PROCESS SQUE I R E ED N AU PLUS PROCHE DU PROCESS TION A T OSIO R N R O ME C AZ G ) AVEC ET POUR LES UTILISATEURS FINAUX BLE S E POMP AVEC ET POUR LES FINAUX S ES S BLEUTILISATEURS LE I B V I O V M MO IE ON A I R T N A A T N S FUTURS ENUINTÉGRANT LES OPTIONS ET POTENTIELS MEN OSIO R R R T OMPE S P O C N I S POTENTIELS FUTURS E INTÉGRANT LESOOPTIONS IBLEET INU IEN V T R N M O N UR C N A OSIO AIRES O R T I I T R N A O T U C IONS RIGOUREUSE UMEN ENSSUIVANT UNE MÉTHODOLOGIE T GAZ R A T R OPÉ U IN EN SUIVANT S N E UNE MÉTHODOLOGIE RIGOUREUSE I T U ON E RISQ D E S Y ANAL SION ATION T O R N E R O UM Z C A NSTR G ) ABLE T C AIRES E T J PES I N N M U O P S TION IBLES BLES V I O V PÉRA O M AM ION A RIE T N A O T I N N T S SIO ME NTA OMPE STRU P ORRO C N I BLES NU E GAZ I I I V T R O N M O SION IRES N A EUR C O A T O R T I C I T R A N A O RÉ Z C MENT ONS U I A U T G R A T R S ) OPÉ ABLE U IN S N E I T U CO N E RISQ D E TEUR S NALY A SION ATION T O E R N RI E R O M Z C STRU A N I G INU BLE) A T C E INJ CONCEPTION GLOBALE POUR RES I A T I S UN Une ingénierie à la Hauteur TION

INGENIERIE , CHIMIE , PHARMA ET BIOTECH

CONCEPTION GLOBALE

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Solutions

Route des Jeunes 9 1227 Les Acacias Suisse +41 22 792 70 00

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4 Brandreport stemys SA

Jellix - Application connectée pour la gestion dynamique des ordres de fabrication et des en-cours «Aujourd’hui, une entreprise de sous-traitance se doit d’innover et de prendre le virage de la digitalisation pour rester compétitive». Par ces mots, le directeur Fabien Bouduban de la société Tectri SA située à Court et spécialisée dans l'usinage de pièce tournées et fraisées souhaite donner un signal fort à son équipe. «Il est temps de s’appuyer sur les nouvelles technologies de l’information pour améliorer encore davantage la gestion de nos moyens de production». TEXTE FRÉDÉRIC BAETSCHER

Pour l’accompagner dans la mise en œuvre de son projet de gestion en temps réel des moyens de production, Fabien Bouduban s’est tourné vers l’entreprise Brütsch Rüegger Tools SA et son partenaire, stemys SA, une jeune société technologique experte dans le développement d’applications logicielles interconnectées. «Ensemble, nous avons défini les contours d’une nouvelle application permettant de gérer d’une manière complétement dynamique les ordres de fabrication (OFs) en y ajoutant des données provenant directement de la production» se félicite Raphaël Müller, responsable du département des solutions industrielles chez Brütsch Rüegger Tools SA et en charge de ce projet. Avec cette application, précise-t-il, il ne s’agit pas de tout changer, mais de

Aperçu de la production de l’atelier.

connecter entre eux et progressivement des moyens existants afin de mieux exploiter toutes les données disponibles. Concrètement, l’application, commercialisée par Brütsch Rüegger Tools SA sous le nom de Jellix, va tout d’abord récupérer au fur et à mesure de leur création les OFs de l’ERP de l’entreprise, Logyplan pour ce projet-ci, et les afficher sur un graphique à barres. Sur ce visuel, accessible via un écran, une tablette ou un smartphone, viennent s’ajouter en temps réel les données provenant des moyens de production et des opérateurs (états des machines, nombre de pièces fabriquées, taux d’avancement, etc.) Toutes ces données sur les en-cours et la disponibilité des machines sont sauvegardées de manière à pourvoir facilement générer des rapports et réaliser des

calculs post production. «En fonction des préférences du client et de la configuration du projet, l’application Jellix peut être déployée sur un serveur local ou un serveur externe sécurisé en mode Cloud» complète Raphaël Müller. Il tient également à rajouter: «Il était important pour nous de s’appuyer sur une plateforme logicielle éprouvée et dédiée à l’interconnexion des systèmes industriels pour nos applications et nous l’avons trouvée avec la solution proposée par stemys». Il faut savoir que cette jeune société travaille depuis plus de quatre ans sur les différentes briques logicielles de sa plateforme, ce qui lui permet aujourd’hui de proposer un environnement complet pour non seulement connecter rapidement et simplement tout type de machines ou d’équipements mais également pour réaliser en peu de temps des applications intégrant des données en temps réel. Une approche rendue possible grâce à un concept innovant d’agents de communication qui rend accessible et interopérable n’importe quel objet pour qu’il puisse interagir facilement avec d’autres systèmes physiques ou logiciels. Il y a donc une indépendance vis-à-vis du matériel

utilisé. Une fois cet agent installé, l’objet est automatiquement reconnu et ses données sont accessibles. Concernant l’application de suivi dynamique des OFs chez Tectri SA, son directeur précise la plusvalue pour son entreprise: «Outre le fait d’avoir une vue en temps réel de ce qui se passe dans les ateliers, le fait de pouvoir générer automatiquement une alerte sur la base d’une simple règle, le dépassement d’une certaine valeur ou l’arrêt inopiné d’une machine par exemple, nous permet d’être beaucoup plus réactifs et même d’anticiper certaines défaillances». «Le déploiement de ce type d’applications pour corréler les OFs avec les données réelles de production est en forte augmentation. Les entreprises prennent consciences de la valeur de toutes ces données pour améliorer la gestion de leurs moyens de production et ainsi satisfaire encore davantage leurs clients» conclut Raphaël Müller. Contact: Frédéric Baetscher CEO, stemys SA frederic.baetscher@stemys.io T +41 32 545 30 03 www.stemys.io

Détail de la production d’une machine.


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Transformation numérique 5

L’avènement du produit numérique L’utilisation efficace des données produit tout au long du processus de production améliore la productivité et augmente la rentabilité. L’industrie 4.0 permet non seulement d’optimiser les processus opérationnels, mais aussi de créer de nouveaux modèles économiques qui vont bien au-delà des modèles actuels. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

«Transformation numérique» et «Industrie 4.0» sont les concepts les plus souvent cités lorsqu'on évoque les plus grands défis à relever par le monde de l’entreprise au cours des prochaines années. Il s’agirait même d’une quatrième révolution industrielle. En quoi consiste-telle? Les biens et produits deviennent «intelligents», car ils sont capables de communiquer entre eux, d’établir des diagnostics, de contrôler et d’organiser les informations. Et ceci au cœur de l’entreprise et dans ses processus opérationnels. Cela signifie plus d’efficacité dans les processus et une valeur ajoutée dans l'utilisation des produits. L’industrie 4.0 intègre dans un réseau l’ensemble de la chaîne de valeur et les applications des produits. Alors qu’aujourd'hui, les départements de recherche et de développement, de production, le service client ou achat utilisent encore souvent des systèmes différents, les diverses fonctions de l’entreprise seront à l’avenir étroitement connectées en réseau et pourront tirer profit de données immédiates. Ainsi, selon le pro-

Le degré d’avancée dans la transformation numérique est le facteur décisif de succès. C’est un processus à long terme qui doit constamment être réadapté. duit, les fournisseurs, les intermédiaires, les clients ou les utilisateurs seront interconnectés, mais également les produits finis avec les clients concernés. UNE OPPORTUNITÉ ÉNORME POUR LES PME. «L’industrie 4.0 est une grande opportunité pour les PME», explique Jens Byland, consultant stratégique et associé du cabinet Intelliact AG à Zurich, spécialisé dans la mise en exploitation des données produit. Contrairement aux grandes entreprises dont les processus sont souvent complexes et qui se heurtent à des problèmes de coordination et donc se transforment lentement, les PME pourraient se décider plus rapidement et de façon plus flexible pour prendre une longueur d’avance. Elles identifient et mettent en place plus vite leurs réseaux et parviennent ainsi à mieux positionner leurs produits sur le marché. «Le degré d’avancée dans la transformation numérique est le facteur décisif de succès. C’est un processus à long terme qui doit constamment être réadapté.» Bien que la plupart des entreprises aient reconnu l’urgence d’aller vers l’industrie 4.0, sa mise en œuvre rencontre souvent des difficultés. Les responsabilités ne sont pas clairement définies, les différents départements réfléchissent encore de façon

isolée et il manque souvent le personnel interne doté d’une formation appropriée pour lancer et accompagner le processus. Il manque la vision et la stratégie sur lesquelles sont bâties les analyses économiques. Intelliact accompagne votre entreprise depuis l’analyse jusqu’à la mise en œuvre. La partie la plus importante est l’identification des gains potentiels fournis par le produit numérique. Sur cette base, on établit un concept qui est mis en œuvre dans le cadre des objectifs stratégiques. LES PRODUITS INTELLIGENTS CRÉENT UNE VALEUR AJOUTÉE. Qu’est ce que cela signifie concrètement? L’application développée par Intelliact AG, à partir d'un exemple de la vie de tous les jours, montre clairement comment un produit intelligent apporte une valeur ajoutée pour les fabricants, les distributeurs et le client final, et peut aussi être utilisé comme un outil de promotion des ventes. Un client achète une voiture chez un concessionnaire de véhicules d’occasion et souhaite vérifier si les pneus sont encore en état. Pour ce faire, il peut inspecter visuellement les pneus, mesurer la profondeur de sculpture, ou faire confiance au vendeur. L’information est tout à fait

différente et pertinente lorsqu'il s’agit d’une voiture «intelligente», c'est-à-dire équipée de pneus «intelligents» dotés d’une étiquette RFID contenant toutes les informations importantes. La voiture envoie au client un lien vers une page d’information. L’acheteur y découvre que les pneus ont déjà 8 ans, qu’ils ont été exposés à la chaleur étouffante toute la journée pendant l’été et qu’ils ont souvent roulé à basse pression. La recommandation est claire: les pneus ne sont plus efficaces et doivent être remplacés. Le pneu effectue des calculs sur la base de diverses informations telles que la consommation de carburant, le diamètre de la jante, le type de fabrication, la largeur... combinées aux données dynamiques du pneumatique et à sa durée de vie. Ces informations peuvent être actualisées à tout moment. Si le système est installé sur une nouvelle voiture, le conducteur sera toujours informé sur l’état des pneumatiques grâce à l’écran d’affichage. Ainsi, si un changement de pneus s’avère nécessaire, le système indique immédiatement le garage ou l’atelier de mécanique le plus proche ayant les mêmes pneus en stock. Si la pression vient à baisser, une alerte apparaît, indiquant la prochaine station-service possédant une pompe à air. Ainsi, le réseau de concessionnaires ou de garages est intégré dans le processus. Vous pouvez donc être amené à obtenir de nouveaux clients qui reçoivent un service avec une valeur ajoutée et en même temps sont pris en charge dans une situation pouvant être désagréable.

LE PRINCIPE IMPORTANT DE CLOSED LOOP Jens Byland souligne qu'en même temps qu'une entreprise comprend et conçoit comment ses produits sont appliqués et utilisés sur le terrain, elle doit offrir des conditions idéales pour optimiser leur utilisation, comme par exemple des conditions de garantie améliorées: «nous parlons du principe appelé Closed Loop (boucle fermée), qui constitue la condition essentielle pour gérer les données liées à la représentation numérique des produits.» Cela fonctionne bien si des données pertinentes, incluant la définition du produit, les données de base, les données de fabrication avec les conditions de production et l'utilisation, ainsi que les données concernant l’état qui en résulte et la durée de vie du produit peuvent être échangées de façon compréhensible. Si une entreprise disposant de données IoT ne peut rien en faire, alors elles sont inutiles. Et inversement, le produit numérique doit fournir toutes les informations pertinentes afin que les processus puissent être contrôlés à distance et optimisés. Intelliact AG se positionne en tant que fournisseur compétent lorsqu’il s’agit de rendre exploitables les données produits, et elle développe une utilisation des données produits globale et intégrée tout au long du cycle de vie du produit. Fondée en 1998 en tant que ramification de l’EPF de Zurich, l’entreprise emploie aujourd'hui 14 collaborateurs et offre ses services à environ 200 clients internationaux de divers secteurs.


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6 Efficacité énergétique

Comment optimiser son efficacité énergétique?

TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Pour une entreprise, les coûts énergétiques constituent un facteur de plus en plus important à prendre en considération dans la productivité. Influençant directement le chiffre d’affaires, ces coûts doivent être maîtrisés au mieux. Toutes les entreprises peuvent optimiser leurs infrastructures afin de diminuer leur consommation. Une démarche aussi écologique qu’économique puisqu’elle permet de préserver l’environnement tout en leur offrant des moyens de réduire significativement leur facture d’énergie. C’est également un critère de compétitivité de plus en plus pris en compte par les clients privés et publics lors du choix d’un prestataire ou d’un produit. En Suisse, une telle démarche est obligatoire pour les grands consommateurs en matière de consommation énergétique. Avec un accompagnement professionnel, les démarches sont relativement simples et peu invasives pour l’entreprise. L’expert évalue

plusieurs aspects afin d’optimiser la consommation d’énergie. Déjà, un meilleur réglage des systèmes existants – chauffage et ventilation, isolation, processus industriels, etc. – permet souvent d’économiser dans des proportions importantes. Lors de leur installation, les différents constructeurs ne sont pas souvent coordonnés et n’opèrent donc pas des réglages qui profitent à l’ensemble du bâtiment. Souvent, chaque corps de métier optimise son système au maximum, sans tenir compte de son impact énergétique au sein du reste de l’ouvrage. Les techniques s’améliorent avec le temps et les entreprises oublient souvent de maintenir à niveau les équipements énergétiques, qui ne sont qu’indirectement liés à leur processus clés et fonctionnent dans les locaux techniques. Il arrive aussi que les besoins aient évolué et que les systèmes ne correpondent plus à leur utilisation. Présente dans toute la Suisse avec des coordinateurs actifs auprès d’industries diverses, l’Agence Cleantech Suisse (act) offre son expertise aux entreprises afin d’élaborer différentes mesures d’accompagnement destinées à améliorer leur efficience énergétique. «Notre démarche consiste à effectuer une première visite de l’entreprise afin d’avoir une vue d’ensemble de ses infrastructures, explique

Vladimir Mange, coordinateur act pour la Suisse romande. Cela nous permet de faire un premier bilan quant au potentiel d’économie ainsi qu’aux éléments sur lesquels agir pour réduire la consommation énergétique. Les divers systèmes sont ensuite analysés en détail pour déterminer les optimisations possibles. La rentabilité est le facteur clé, selon les critères de la Confédération, pour adapter ou remplacer les équipements. Le retour sur investissement doit être obtenu en quatre ans pour les éléments dédiés au processus et huit ans pour le bâtiement et l’infrastructure. Tous ces éléments s’inscrivent dans une Convention d’objectifs de dix ans pour réaliser les améliorations prévues. Ensuite, nous proposons un suivi pendant cette

période et accompagnons les entreprises dans toutes leurs démarches destinées à réduire leur consommation. De nombreux fonds de soutien sont disponibles, via les cantons ou des fondations pour réduire les frais d’étdue et motiver les entreprises à entreprendre ces démarches.» Une démarche qu’a par exemple entreprise le Papiliorama de Chiètres (FR), connu pour ses papillons tropicaux. La fondation a ainsi pu réaliser des économies annuelles de 27'000 francs en réinvestissant dans ses infrastructures afin de les améliorer. Son isolation, construite de manière minimale au début des années 2000, a notamment été renforcée afin de limiter les pertes énergétiques et économiques qu’elle générait auparavant.

© act/Bernard van Dierendonck

En Suisse, différents spécialistes de l’efficience énergétique proposent des mesures d’accompagnement pour les entreprises. Des démarches qui permettent de réaliser d’importantes économies en plus de réduire son impact environnemental.

Tél. 058 750 05 03 info@act-suisse.ch

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suisse.ch

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Hoval reprend YADOS

val poursuit son expansion et renforce ses compétences dans le domaine chauffage de proximité et du chauffage à distance.

Hoval reprend YADOS

avec effet rétroacJörg Wolf CEO de Yados au 1 er avril 2016 GmbH (à gauche) avec Peter Gerner de Hoval oval absorbe totant YADOS GmbH. e entreprise, fondée 2009, est l’un des C’est avec effet rétroactif au 1er avril 2016 qu’Hoval absorbe totalement YADOS GmbH. Cette entreprise, fondée ipaux prestataires stations en de 2009, chauf- est l’un des principaux prestataires de stations de chauffage de proximité et de chauffage à distance dans de proximité et degermanophone. Grâce à cette acquisition, Hoval renforce significativement ses compétences globales de l’espace ffage àprestataire distance de systèmes intégraux. l’espace germaHoval, l’expert liechtensteinois du chauffage, du refroidissement et de la ventilation a repris l’intégralité des activités hone. Grâce à cette isition, Hoval ren- GmbH, une entreprise spécialisée dans le domaine du chauffage de proximité, du chauffage à distance de YADOS significativement ainsi que des installations de couplage chaleurforce CCF. Res compétences glomeil Il est à noter qu’Hoval détenait une participation importante de YADOS depuis la fondation de cette dernière en 2009. s de prestataire de l`év mes intégraux. L’intégration complète dans le groupe permet de regrouper les expertises et de s’imposer davantage sur des marchés al, l’expert liechtenspécifiques, notamment dans le domaine de projets de réalisations majeures. ois du chauffage, PeteretGerner, CEO du secteur Technique de efroidissement de ntilationchauffage a informé du groupe Hoval explique: «Au Hoval our qu’elle a repris sens de nos idées directrices en matière de gralité des activités de YADOS GmbH, une entreprise Au niveau international, Hoval compte parmi les marques les plus responsabilité énergétique et environnemenalisée dans le domaine du chauffage de proximité, du importantes en matière de solutions de chauffage et de climatale, leainsi chauffage de proximité et le chauffage ffage à distance que des installations de couplage YADOS tisation. GmbH Plus de septante ans d’expérience ainsi qu’une culture distance constituent une solution intellieur-force àCCF. L’entreprise YADOS, fondée en 2009, est d’équipe à l’esprit familial permettent à Hoval de continuer à satisqui, à l’avenir, gagnera encore à notergente qu’Hoval détenait une participation impor- en iml’un des principaux prestataires en matière faire ses clients grâcede à proximité des solutions en tous points extraordinaires e de YADOS depuis laLes fondation de de cette dernièreconstituent en de stations de chauffage et portance. produits YADOS et grâce à des développements techniquement élaborés. Son rôle . L’intégration le groupe parfait permet de de chauffage à distance de l’espace germade cecomplète fait un dans complément de notre d’entreprise leader ouper les expertises et de s’imposer davantage sur des nophone. YADOS, dont leoblige siège se Hoval trouve à intégrer l’économie énergécompétence en matière de systèmes et de et le respect de l’environnement à ses lignes directrices. Une hés spécifiques, notamment dans le domaine de proàtique Hoyerswerda, est spécialisée dans les solutions.» En plus d’un large assortiment de de réalisations majeures. domaines de la production d’énergie, les combinaison intelligente de différentes technologies en matière générateurs chaleur de techniques syscette acquisition, Hovalde renforce ses et compétences de stations thermiques les stations de chauffage etcompactes, de solutions individualisées dans le domaine du Hoval peutexigeantes également se positionataire detémiques, solutions systémiques et expéride distributiondes de chaleur que lade répondre à ces défis. Sans compchauffage locaux ainsi permet tées. Peter Gerner, CEO du secteur Technique de chauftechnique de commande et de communiner de façon intéressante dans le domaine ter le conseil personnalisé et un service exhaustif à la clientèle du groupe Hoval explique: «Au sens de idées cation. Cela permet à YADOS de couvrir du chauffage de proximité et nos du chauffage à qui constituent l’une des caractéristiques du monde Hoval. Avec trices en matière de responsabilité énergétique et une gamme complète de prestations allant distance grâce à ses propres techniques innoquelque 1750 collaborateurs et collaboratrices employées par les onnementale, le chauffage de proximité et le chaufde la production d’énergie à sa livraison. Info vantes de pilotage et de régulation. seize emploie sociétésenviron qui font partie d’Hoval dans le monde, l’entreprise à distance constituent une solution intelligente qui, à YADOS 185 collaboOhnsor ne se etconsidère pas et comme un groupe mais chaussée plutôtdecomme une Treycovagnes 17 nir, gagnera encore en importance. Les produits de YArateurs collaboratrices affiche un Avec cette acquisition, Hoval renforce ses 1400 Yverdon-les-Bains grande famille et qui pense globalement. Les systèmes de constituent de ce fait un complément parfait de notre chiffre d’affaires dequi 31,5agit millions d’euros compétences de prestataire de solutions sys024 446 10 20 pétence en matière de systèmes et de solutions.» En année. Il est noter qu’Hoval détient par chauffage etàde climatisation efficaces d’HovalTél. sont actuellement Fax 024 446 10 22 témiques exigeantes et expérimentées. d’un large assortiment de générateurs de chaleur et de une participation exportés dansdans plusYADOS de 50depuis pays. sa www.ohnsorg.biz niques systémiques, Hoval peut également se positioncréation en 2009. YADOS fait partie à 100% info ohnsorg.biz www.hoval.ch de la famille Hoval avec effet rétroactif au de façon intéressante dans le domaine du chauffage de 1 er avril 2016. mité et du chauffage à distance grâce à ses propres Produit de qualité suisse niques innovantes de pilotage et de régulation.

Hoval poursuit son expansion et renforce ses compétences dans le domaine du chauffage de proximité et du chauffage à distance.


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8 Bâtiments industriels

Bâtiments industriels: une conception aussi complexe que personnalisée Demandés par des acteurs évoluant dans des secteurs très différents, les bâtiments industriels s’avèrent toujours plus sophistiqués. Pour répondre à des besoins de productivité et de rendement des plus soutenus, les concepteurs doivent bâtir des ouvrages sur-mesure et munis de technologies de pointe. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Qu’il s’agisse de l’industrie agroalimentaire, des medtech, des biotech, de la mécanique de précision, l’automobile ou encore de l’aéronautique, tous les acteurs de ces différents secteurs industriels ont besoin d’infrastructures de production hautement performantes. Productivité, rendement, sophistication des chaînes de production, automatisation des processus mais aussi facilité et simplicité constituent autant de qualités et d’exigences demandées par les sociétés actives dans la production industrielle. Dans ce sens, les concepteurs de ce type de bâtiments se doivent de travailler au plus proche des entreprises afin de saisir au mieux les enjeux et besoins qui interviennent dans leur secteur d’activité. C’est pourquoi les spécialistes de la conception de ces

bâtiments si complexes ont souvent dans leurs équipes des ingénieurs directement issus de ces différentes filières. Un profil particulier qui leur permet de pouvoir conseiller leur clientèle en connaissance de cause. Si la conception de bâtiments locatifs tient souvent compte de leur forme extérieure dès les premières phases, la démarche s’avère inversée lorsqu’il s’agit de construire des ouvrages industriels. En effet, le processus de travail généralement en vigueur dans le domaine consiste à planifier ces bâtiments en partant d’abord de l’intérieur pour ensuite en définir les contours extérieurs. Ainsi, en optant pour ce type de conception, les ingénieurs et architectes spécialisés dans le domaine industriel développent leurs projets en tenant d’abord compte des processus et machines de production que devront abriter leurs bâtiments. Et aujourd’hui, le principal défi en matière de production industrielle consiste à pouvoir maintenir et assurer une très haute cadence de production tout en étant capable de produire des pièces spéciales ou personnalisées selon les demandes de la clientèle. En ce qui concerne la manière de concevoir les infrastructures de production, cela se traduit concrètement par un haut degré d’anticipation. Il s’agit par exemple de concevoir des

locaux adaptatifs dans le temps, c’està-dire dont l’utilité et l’usage peuvent facilement être changés, modernisés et cela sans que la chaîne de production ne soit entravée. Autre spécificité à prendre en compte dans la conception de bâtiments industriels, les nombreuses normes d’hygiène et de sécurité qui

s’avèrent surtout présentes dans le secteur agroalimentaire ainsi que dans le domaine pharmaceutique. Ces normes doivent être prises en compte dès les premières phases de conception dans le sens où elles vont grandement déterminer la manière dont les futurs occupants du site vont y travailler et s’y déplacer.

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maxon motor Brandreport 9

Un entrainement intense permet aux personnes paraplégiques de réapprendre à marcher. Cela suppose une énorme volonté, beaucoup de temps et des appareils thérapeutiques robotisés dernier cri. TEXTE STEFAN ROSCHI

Elles existent encore, ces histoires merveilleuses qui content le parcours de personnes auxquelles les médecins ont prédit qu'elles ne pourraient plus jamais marcher. Mais quelques années plus tard, elles se tiennent sur leurs jambes et se déplacent de façon autonome. C'est exactement ce qui est arrivé à Rashide Serifi (25). Il y a quatre ans, elle a accouché de son fils sous péridurale, pour limiter la douleur. Mais cette piqûre déclencha une méningite. Six opérations et de nombreux séjours en hôpital suivirent, puis le diagnostic tomba: paraplégie. Des bactéries avaient causé des foyers purulents dans la colonne vertébrale. Les médecins lui prédirent qu'elle serait désormais contrainte au fauteuil roulant, mais Rashide décida de ne pas accepter ce coup du sort. DES PROGRÈS RAPIDES SUR LES MACHINES Elle découvrit en Allemagne un centre de thérapie qui

proposait une prise en charge globale: des séances de rééducation intenses avec des thérapeutes et des appareils robotisés. Les machines ont permis à Rashide de s'entraîner plus longtemps et plus intensément qu'avec un seul thérapeute. Elle a pu ainsi atteindre souvent ses limites physiques, et renforcer par conséquent la musculature de ses jambes et de son torse. La clé du succès: quelques mois d'entraînement plus tard, la jeune mère pouvait faire quelques pas à l'aide de béquilles. Peu de temps après, elle était en mesure de se déplacer sans aide sur une courte distance. La rééducation robotisée est assez récente. Son importance est par contre perçue par un nombre de spécialistes qui ne cesse d'augmenter. De nombreux centres de rééducation travaillent aujourd'hui avec de telles aides. Souvent, les appareils utilisés sont fabriqués par l'entreprise suisse Hocoma. Rashide Serifi a ef-

Rashide pendant son entrainement avec le Lokomat. Un thérapeute surveille ses progrès. Illustration ©Hocoma

fectué toute sa rééducation sur ce type de machines, de la première phase jusqu'au traitement ambulatoire. LA ROBOTIQUE PERMET UNE RÉÉDUCATION PLUS INTENSE «Nos appareils robotisés seuls ne font pas de miracles», explique Matthias Jörg, développeur et fondateur de Hocoma. «Mais ils permettent d'intensifier la rééducation, ce qui est essentiel. Quand un enfant apprend à marcher, il ne s'exerce pas seulement une ou deux fois par semaine. Non, il s'entraîne pratiquement en permanence.» D'autre part, les appareils robotisés mesurent avec précision les progrès réalisés et motivent les patients par des défis ludiques. Les résultats sont plus que satisfaisants. Les produits de Hocoma sont utilisés dans un nombre de cliniques et de centres de rééducation dont le nombre ne cesse d'augmenter. Plus de 2000 appareils sont déjà utilisés dans le monde entier pour traiter des troubles neurologiques de la motricité, des accidents vasculaires cérébraux ou des paraplégies incomplètes. COMMANDE SIMPLE DES MOTEURS DC Tous les appareils de rééducation robotisée sont équipés d'entraînements et de commandes maxon. Hocoma et le spécialiste des entraînements sont des partenaires de longue date. «La coopération est très agréable. Maxon propose de très nombreuses solutions mais réalise également des adaptations personnalisées.» dit Jörg. Tout comme ses collègues du développement, il apprécie particulièrement la grande densité de puissance

et la dynamique des entraînements. Par ailleurs, les moteurs DC avec balais sont faciles à piloter. Hocoma a donc équipé le Lokomat et l'Erigo de moteurs RE 40, chargés d'assurer les mouvements du genou ou de la hanche. Ces entraînements puissants et dynamiques atteignent un rendement de plus de 90 % grâce à un bobinage sans fer et des aimants haut de gamme.

En ce qui concerne l'avenir des dispositifs de rééducation robotisée, Hocoma souhaite développer son activité de fournisseur de service complet, c'est-à-dire harmoniser parfaitement les différents appareils et couvrir tous les aspects d'une rééducation. Plus de 2000 produits de l'entreprise suisse fonctionnent déjà dans le monde entier. Et ce n'est qu'un début.

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Pour la robotique du futur. Les moteurs plats et les réducteurs maxon sont également utilisés dans le secteur de la recherche. Les entraînements compacts se caractérisent par une construction simple avec une résistance au couple élevée. Quels que soient vos besoins en technique d'entraînement, maxon motor est à vos côtés.

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10 Interview Philippe Cordonier

«Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre» Ces dernières années ont été particulièrement difficiles pour l'industrie suisse. Philippe Cordonier a pu observer de près ces difficultés: Il est en effet responsable de l’association professionnelle Swissmem pour la Suisse romande. M. Cordonier a évoqué avec nous les enjeux tant passés que futurs de l’industrie, et nous a expliqué pourquoi il convient de rester optimiste malgré un marché tendu. TEXTE MATTHIAS MEHL

Philippe Cordonier, comment se porte l’industrie MEM en Suisse? D’une manière générale, les entreprises subissent une forte pression. Presque deux ans après l’abandon du cours plancher de l’euro par rapport au franc suisse, le choc de la réévaluation du franc suisse reste palpable encore aujourd’hui. Le franc suisse demeure encore largement surévalué, ce qui constitue un frein en particulier pour les PME, qui ne peuvent faire face seules à ce problème. Et je ne parle que des facteurs extérieurs. Quels sont les facteurs internes? Il règne une grande insécurité en raison de ce débat interminable concernant le futur de nos relations avec l’Union européenne, la mise en application de l’Initiative contre l’immigration de masse et ses conséquences sur le marché du travail. Le fait est qu'en Suisse, notre branche souffre depuis de nombreuses années d'un manque de collaborateurs qualifiés et c'est pourquoi nous devons faire appel à du personnel étrangers. De nombreuses entreprises s'inquiètent de ce débat. Quelle est la situation pour les entreprises romandes? La situation en Suisse romande est encore plus tendue. L’Arc jurassien est le berceau d’une grande partie de l’industrie manufacturière et celle-ci est particulièrement affectée par ces conditions difficiles. Par conséquent, il est essentiel de soutenir ces entreprises du mieux que nous le pouvons.

En tant que responsable de Swissmem pour la Suisse romande, ceci relève de votre domaine de compétences. Absolument. Depuis désormais trois ans et demi, j’exerce cette fonction et je représente les intérêts d’environ 120 entreprises MEM en Suisse romande. Parmi mes priorités, la première est le suivi des membres. En outre, je souhaite faire connaître nos services auprès de ces entreprises, comme par exemple notre activité de conseil concernant les thématiques et les technologies actuelles. J’ai également pour objectif la mise en avant de l’industrie MEM et de son importance pour la région et la Suisse en général. Quelles sont les étapes pour atteindre cet objectif? D’une part, nous nous appuyons sur une campagne de sensibilisation intensive. D’autre part, nous mettons à profit et nous élargissons notre réseau vers d'autres associations professionnelles, des personnalités politiques ainsi que des chambres de commerce et d’industrie. Ces dernières bénéficient notamment d’un poids important et représentent pour nous un partenaire précieux dans les cantons. Elles témoignent depuis le début des conditions difficiles rencontrées depuis des années par les entreprises. De quelle manière les entreprises concernées ontelles évolué? Les entreprises ont pris diverses mesures afin de renforcer leur compétitivité. Et ce fut une étape

très ardue. À titre d’exemple, les potentiels d’économie ont été exploités le mieux possible et l’efficacité des processus de production notablement améliorée. Et cela concerne également les ressources humaines. Simultanément, les entreprises ont compris qu'elles devaient promouvoir l'innovation afin de pouvoir rester compétitives. Par exemple à l’aide de nouveaux produits et services. Un certain degré d’innovation leur permet de gagner en efficacité dans leur propre fonctionnement. Elles se rendent compte que le secteur n’est pas resté inactif et s’est adapté le mieux possible aux conditions.

La numérisation ainsi que l’industrie 4.0 sont des réalités essentielles pour l’industrie suisse. Et c’est à mon avis tout à fait justifié. La numérisation aura une influence considérable sur la manière de produire des entreprises industrielles. En effet, l'industrie

4.0 suppose une chaîne de valeur entièrement connectée à un réseau numérique. Par conséquent, le processus global, de la matière première jusqu’au client final peut être à la fois personnalisé et évolutif. Ainsi, des produits sur mesure ainsi qu’une fabrication «à la demande» seront possibles. Les nouvelles technologies sont indissociables du monde de l’entreprise pour une raison, la flexibilité. Celle-ci est de plus en plus une condition sine qua non pour réussir.

Ceci suppose toutefois que les entreprises comprennent ces technologies. C’est un fait et à ce titre, l’une des principales missions de Swissmem. Nous devons mettre en exergue le potentiel de la numérisation auprès des secteurs existants de PME. Elles doivent comprendre que cette évolution ne représente pas un inconvénient pour elles, mais au contraire une véritable opportunité à saisir. Je


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Philippe Cordonier Interview 11

Les entreprises suisses ont toujours démontré leur force en matière d’innovation et d’ouverture à la nouveauté. le dis sciemment et clairement: Les entreprises qui insufflent et participent au changement, survivront. Celles qui n’y parviendront pas, courront le risque de se retrouver évincées du marché.

associations, a lancé l’initiative «Industrie 2025».

De quoi s’agit-il? Le site internet www.industrie2025.ch doit devenir la référence pour toutes les entreprises recherchant des informations ainsi qu’une assistance en matière de numérisation. Pour l’instant, il s’agit surtout d’une page d’information. Mais la plateforme est destinée à grandir et à évoluer. Elle évoluera presque en même temps que l’industrie, elle mettra en réseau les différents acteurs, annoncera les prochains évènements et regroupera nos services en matière de conseil. C’est très simple: Qui pense industrie 4.0, doit penser simultanément à Industrie2025.ch.

© swissmem

Pensez-vous que le changement va s'opérer avec succès? Je n’ai aucun doute à ce sujet, je suis optimiste. Les entreprises suisses ont toujours démontré leur force en matière d’innovation et d’ouverture à la nouveauté. Prenez par exemple l’industrie horlogère: Il y a de cela 30 ans, la prophétie connue sous le nom de «crise du quartz» s’abattait sur la Suisse et annonçait la fin des ventes pour les anciens artisans qui fabriquaient des montres mécaniques, au profit des nouvelles montres à quartz. Il s’est alors agi de s’adapter et de se repositionner sur Smart Facts le marché. Nous devons accomplir Depuis 3 ans et demi, Philippe la même chose. Puisque nous valoCordonier est à la tête du bureau risons une qualité élevée, nous disde Swissmem à Lausanne. Il posons des conditions idéales pour apporte son soutien aux mematteindre notre objectif. Cepenbres de Swissmem en Suisse romande et représente leurs dant: Le chantier est gigantesque et intérêts auprès des autorités le temps presse. Nous ne pouvons publiques locales et régionales pas nous permettre d'attendre. ainsi qu'auprès des milieux C’est la raison pour laquelle, Swisséconomiques et des médias. mem, en collaboration avec d’autres 11:29 Page1 PME_janvier.qxp_dixi 09.12.16

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12 Automatisation industrielle

Innover pour répondre à des besoins concrets

TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Concerné de très près par les dernières innovations technologiques, le secteur de l'automatisation industrielle s'avère particulièrement exigeant en Suisse. En effet, avec la cherté du franc, les acteurs industriels du pays se retrouvent dans une situation économique compliquée. Surtout exportatrice, l'industrie helvétique doit donc se démener afin de parvenir à se démarquer de la rude concurrence européenne. Dans ce sens, l'innovation technologique joue un rôle central en Suisse: élaborer et développer des solutions technologiques meilleures que dans les autres pays d'Europe. Si la démarche vise évidemment une plus-value qualitative concernant les produits fabriqués par l'industrie, elle est éga-

lement entreprise dans le but de réduire les coûts de production. «Ce sont les demandes et attentes des clients industriels qui motivent et guident l'innovation, précise Jean-François Bauer, Head of Business Development dans la société Mikron, située à Boudry (NE) et spécialisée dans l'automatisation industrielle. Dans ce sens, il faut veiller à innover de manière concrète, pour répondre aux besoins précis des différentes industries. Les clients ont besoin d’une solution de production qui va produire 24h/24, 7 jours par semaine. Dans notre manière de procéder, nous plaçons donc toujours les besoins de nos clients au centre de notre travail, afin d'évoluer avec eux en étant à leur écoute.»

Si l'innovation doit répondre aux attentes de tous les acteurs industriels, quel que soit leur secteur d'activité, elle représente également une vision. Car dans une société où les évolutions technologiques se multiplient de plus en plus rapidement, il faut être en mesure de les anticiper pour aiguiller les producteurs de manière experte. Dans cette optique, Mikron propose depuis plusieurs années déjà des solutions de gestion des données, un domaine très pointu si l'on considère les derniers moyens technologiques à disposition sur le marché. «L’exploitation, l’analyse des données et l’interactivité constitue le cœur de ce que l'on appelle l'industrie 4.0», poursuit Jean-François Bauer. «Depuis de nombreuses années, certaines données sont déjà disponibles et utilisées pour la gestion de production. La grande nouveauté est que les nouvelles technologies permettent de stocker plus de données, les capteurs sont intelligents et connectés et l’information est disponible en temps réel. L’analyse et l’interprétation de ces données

permettront aux producteurs d’améliorer leur productivité et d’être plus agiles par une interaction en temps réel sur leurs moyens de production. Par un retour d’information des processus machines, les constructeurs vont pouvoir améliorer leur compétitivité. Et pour le service aprèsvente, de mettre en place des maintenances prédictives au bénéfice des deux parties. On peut penser que ces évolutions technologiques vont finalement aboutir à un remplacement de l’homme par la machine. Mais toute l'innovation technologique ne fait aucun sens sans l'homme. Des nouveaux métiers vont apparaître car il faudra toujours son savoir-faire et ses compétences pour interpréter les données fournies par ces systèmes dits intelligents.» En témoigne d'ailleurs le nombre important d'apprentis polymécaniciens en formation chez Mikron. Environ une vingtaine hier, ils seront 40 demain. Comme quoi, même si la technologie évolue et les métiers changent, certains savoir-faire traditionnels resteront toujours d'actualité pour rester compétitif.

© Mikron Group

En pleine évolution, le secteur de l'automatisation industrielle doit innover de manière ciblée et réfléchie. Défi : travailler au plus près des acteurs industriels pour leur fournir des solutions répondant à des attentes précises. En même temps, de nouveaux moyens technologiques apparaissent et créent de nouveaux emplois. Une nouvelle donne avec laquelle il s'agit d'avancer pour rester dans le coup.


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14 L'Internet des objets

L’Internet des objets

Une valeur ajoutée pour l’économie et la société Internet occupe déjà une large place dans nos vies. Nous lisons en ligne, nous achetons en ligne, nous organisons nos loisirs en ligne. L’Internet des objets est l’étape suivante dans cette évolution. Et il transformera probablement nos vies de manière encore plus radicale. TEXTE MATTHIAS MEHL

Ce n’est pas de la science-fiction. L’Internet des objets est déjà là. Par exemple sous forme de montres connectées qui enregistrent les signes vitaux de celui que les porte, lui permettent de prendre des appels, ou de noter ses rendez-vous. Ou sous la forme d’une maison intelligente qui automatise les différents aspects de la vie domestique. Ces deux exemples illustrent le concept au cœur de l’Internet des objets: le Web ne se limite plus à notre écran d’ordinateur, ce n’est plus juste un moyen de s’informer et d’échanger des idées. Au contraire, il influence directement nos vies quotidiennes — et prend aussi de plus en plus le contrôle. L’impact potentiel est énorme, particulièrement sur le plan économique. C’est ce que montre une étude publiée l’an dernier par le cabinet de conseil McKinsey et intitulée «The internet of things, mapping the value beyond the hype» («L’Internet

des objets: quelle valeur ajoutée au-delà du buzz?»). Dans ce document, les experts concluent que «l’Internet des objets, c’est-à-dire la mise en réseau intelligente d’équipements et de machines par Internet, peut, au niveau mondial, générer jusqu’à 11 milliards de dollars de valeur ajoutée à l’horizon 2025». C’est pour l’industrie (jusqu’à 3,7 milliards de dollars de valeur ajoutée), l’aménagement urbain (1,7 milliard de dollars) et le domaine de la santé (1,6 milliard de dollars) que l’impact potentiel serait le plus important. Si aujourd’hui on associe encore principalement à l’Internet des objets des produits de santé grand public (comme la montre connectée décrite au début), à long terme ce sont surtout, selon les experts de McKinsey, les applications B2B qui verront s’ouvrir de nouveaux horizons. Principal bénéficiaire: l’industrie. Ainsi, dans

la construction mécanique, cela rendrait par exemple possibles des modèles opérationnels reposant sur l’exploitation de données pour calculer l’utilisation des installations en fonction des disponibilités. Pour le moment, seule une fraction des données générées par la production est généralement utilisée. QUELS CHANGEMENTS ET POUR QUI? L’étude résume quels secteurs seront transformés par l’Internet des objets et comment. Ne faisons pas durer le suspense (extrait): INDUSTRIE C’est dans la production que l’Internet des objets a le plus grand potentiel économique (3,7 milliards de dollars), principalement en augmentant la productivité et l’efficacité énergétique et en réduisant les risques professionnels. AMÉNAGEMENT URBAIN La mise en réseau permet aux villes de devenir «intelligentes» — et ce, pour une réelle valeur ajoutée (1,7 milliard de dollars). Une meilleure offre de transport en commun par une gestion du trafic et des horaires

optimisés pourrait réduire les temps d’attente et de trajet. SANTÉ Le contrôle des signaux vitaux tels que le rythme cardiaque et le taux de glycémie peut aider à améliorer la qualité de vie de patients chroniques et, par exemple, donner rapidement l’alarme en cas d’aggravation de l’état du patient (1,6 milliard de dollars). VÉHICULES ET CONDUITE Un meilleur suivi des données de trafic, des chaînes d’approvisionnement et de l’état des véhicules, voitures, trains, avions, etc., peut générer 1,5 milliard de dollars de valeur ajoutée. COMMERCE DE DÉTAIL Des systèmes de caisses automatiques, une meilleure conception des points de vente et l’utilisation de smartphones pour fidéliser la clientèle et proposer des offres spéciales permettent d’augmenter les ventes et de diminuer l’attente en caisse — avec, à la clé, un potentiel de 1,2 milliard de dollars.

L’étude complète est disponible en anglais sur: www.mckinsey.de


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Automatisation industrielle 15

Automatisation industrielle

Un secteur sur-mesure et hyper personnalisé Au sein des différents secteurs industriels, les infrastructures de production doivent répondre à des besoins très spécifiques. Dans ce sens, ingénieurs et techniciens se doivent d’évoluer au plus proche de leurs clients afin de leur fournir des solutions uniques et parfaitement adaptées à leur secteur d’activité. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

En Suisse, les différents acteurs actifs dans les secteurs de la production industrielle doivent composer avec un certain handicap économique par rapport à leurs voisins européens. Le franc fort constitue en effet une difficulté commerciale évidente, avec laquelle les entreprises sont bien évidemment obligées de composer. Et dans ce sens, les besoins en matière d’automatisation et optimisation des processus de production industrielle s’avèrent d’autant plus importants. Car pour continuer à bénéficier de la plus-value qualitative du swiss made tout en restant compétitif sur le marché, certaines sociétés n’ont pas hésité à investir considérablement dans des infrastructures de production de plus en plus automatisées et smart. Une vision à long terme qui permet au final d’optimiser l’efficacité de ses chaînes de production, et donc de continuer à performer malgré le franc fort. Un impératif qui vaut tout particulièrement pour la Suisse,

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chimie, dans l’industrie alimentaire, dans la sécurité ferroviaire ou encore dans l’incinération de déchets. A chaque fois, il s’agit de concevoir des solutions très spécifiques et adaptées aux besoins précis du client, car aucune usine de production n’est semblable.» Dans sa manière de procéder, Actemium propose différents degrés d’accompagnement tels qu’étude de projet, conseil, design, programmation, installation et mise en service des infrastructures de production et maintenance. «Dans notre activité, un des principaux défis consiste à parvenir à définir les besoins et souhaits précis du client. Car il peut arriver que certains clients soient un peu confus par rapport aux nombreuses possibilités existantes en matière d’industrialisation. Notre rôle est d’accompagner nos clients

dans l’élaboration de leurs besoins en intégrant toutes les contraintes et opportunités. C’est notamment le cas en ce qui concerne l’industrie 4.0 ou l’internet des objets.» En effet, si les usines de production sont souvent nombreuses à s’être dotées de systèmes développés dans le secteur de l’internet des objets ou de l’industrie 4.0, tels que des logiciels de collecte de données par exemple, il est souvent rare qu’elles aient saisi et mis en œuvre toutes les possibilités offertes par ce type de systèmes. Une situation en partie due au fait que les professionnels du secteur proposent pour la plupart des solutions cloisonnées, sans vision globale. Là aussi, bénéficier des conseils et de l’expertise d’Actemium qui agit en tant qu’intégrateur de manière globale peut s’avérer particulièrement bénéfique.

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dont l’industrie s’avère majoritairement exportatrice. Implantée dans six villes réparties entre la Suisse alémanique et romande, la société Actemium s’est spécialisée dans le domaine de l’automatisation et optimisation des procédés industriels et bâtiments. «Notre rôle consiste à renforcer les avantages concurrentiels et les performances de nos clients. Pour cela, nous planifions, installons et entretenons des solutions globales dans le secteur de l'électricité, de l'automatisation et de l'informatique pour l'automatisation industrielle, les bâtiments interconnectés et la gestion de la production optimisée. Nous accompagnons nos clients de manière globale, compétente et indépendante vis-à-vis des fabricants et fournisseurs», explique Patrick Vergult, Managing Director d’Actemium Suisse. «Nous travaillons avec des sociétés qui évoluent dans le domaine pharmaceutique, dans la

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16 Expertpanel

Avis d'experts: tendances dans l'industrie

Innovation est un terme très utilisé par les entreprises suisses. Quelle en est votre définition?

Quelle est la dernière innovation de votre entreprise?

Quels sont les futurs défis dans votre entreprise?

Comment allez-vous vous adaptez à ces défis?

Marc Schuler

Patrick Vergult

Fabrice Dumont Dayot

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE DIXI POLYTOOL S.A.

MANAGING DIRECTOR ACTEMIUM SUISSE SA

DIRECTEUR STRATÉGIQUE ET FONDATEUR DE SP SOLUTIONS

Un produit disponible qui une fois commercialisé améliore, change ou révolutionne un processus d’usinage. L’observation terrain et la remontée d’informations de nos technico-commerciaux est incontournable dans ce processus.

L’innovation doit être un état d’esprit, c'est-à-dire constamment prendre l'initiative de se renouveler et d’avoir le courage de remettre en question ses actions indépendant de si on connait une période faste ou difficile. Innover ce n’est pas toujours inventer, c’est plutôt la capacité de trouver la bonne combinaison de produits existants afin de créer de la valeur rajoutée pour ses clients, et ça, étape par étape. Innovation doit être vécue par tous les collaborateurs dans une société et ne devrait pas être gère top-down. Pour cela il faut créer le cadre unique qui permet de vivre de l’innovation.

L’innovation c’est profité des acquis pour proposer plus, mieux et surtout différemment. Etre innovant c’est écouter et comprendre que tout sujet est une opportunité pour proposer des idées nouvelles, tout en gardant un niveau de technicité et de qualité élevé.

Nous venons de terminé d’industrialiser la fabrication des fraises de taillage par génération et nous finalisons actuellement la fabrication d’outils en diamant polycristallins PCD et CVD. Notre objectif est d’accroître les solutions dans le domaine du micro-usinage. Les technologies d’usinage par laser nous permettent de produire des outils de petites dimensions avec des formes complexes tout en gardant des tolérances incroyables pour l’usinage de matières précieuses tels l’or ou le platine.

Avec la base de données de CV, Actemium Switzerland AG a créé un outil web innovant pour enregistrer et gérer les compétences de ses employés. Il nous permet de répondre aux demandes des clients concernant les compétences de nos employés dans les plus brefs délais. De plus, nos collaborateurs sont en mesure de s'informer sur les compétences de leurs collègues et ainsi d'avoir accès à des connaissances spécialisées.

Parler d’ingénierie chimique et pharmaceutique en montrant et en déroulant un projet de Haute-Montagne avec mes collaborateurs, afin de promouvoir une image de qualité, de sécurité, de maitrise et surtout d’équipe. Un projet pharmaceutique n’a qu’un sommet, qui est le même pour tous. Un seul objectif à atteindre avec satisfaction pour notre client, ses managers, ses opérateurs et l’ingénierie.

L’un des gros défis dans le domaine industriel dans les 10 ans à venir est la tendance des voitures électriques. Si vraiment cette direction était poursuivie, le monde de l’usinage s’en trouvera révolutionné. L’on estime à ce jour que près des 2/3 des opérations d’usinage pourraient disparaître. L’impact pourrait alors être terrible sur toute la branche de la machine-outils, des outils de coupe et autres accessoires. Dans les nouvelles plus positives, il y a la croissance continue de toute l’industrie médicale avec des matériaux à usiner de plus en plus compliqués et compatibles avec le corps humain.

En raison de la vigueur continue du franc suisse, nous pouvons supposer que les budgets d'investissement seront encore freinés en 2017 pour certains clients.

Nous souhaitons proposer des solutions techniques globales qui répondront aux exigences de qualité et de productivité pour les 15 prochaines années et par la même occasion imaginer notre métier dans 10 ans. Imaginer l’après internet de l’ingénierie industrielle!

De notre côté, nous allons continuer à renforcer notre stratégie de niches au niveau des marchés comme au niveau géographique. Pour une PME, c’est la stratégie qui aura le plus de chances de maintenir le succès.

Nous nous positionnerons de plus en plus comme un partenaire de service global afin d'accroître l'efficacité et la productivité de nos clients à tous les stades de la chaîne de valeur. Le but étant d'accroître la créativité et la flexibilité tout en maintenant une qualité constante.

Pour Actemium, cela crée des opportunités. Les entreprises seront de plus en plus forcées de se comporter anti cycliquement et de réduire les coûts grâce à un ensemble de mesures, notamment grâce à des gains de productivité et à l'innovation.

Aussi, nous aiderons nos clients à se mettre route pour la 4ème révolution industrielle basée sur Internet: L’Industrie 4.0. Tout en maintenant des exigences croissantes en termes de sécurité. Nous allons proposer à nos clients une aide précieuse! C'est la seule façon de générer de la valeur ajoutée pour nos clients et de rester compétitif sur le marché.

En développant la qualité de nos ingénieurs pour être plus proche humainement de nos clients, tout en restant des experts techniques. Aussi, en intégrant des jeunes ingénieur(e)s pour ouvrir notre vision et notre approche d’ingénierie. Devenir des « Geek » de notre métier.


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18 Brandreport GS1

Rapide, sûr et efficace: les standards GS1

TEXTE JOACHIM HELDT

L’association spécialisée GS1 Suisse est responsable de la propagation des standards globaux en Suisse. Grâce aux standards d’identification, de supports de données ou de processus, les chaînes de création de valeur d’environ 5300 membres peuvent être optimisées et conçues de façon efficace. Que ce soit le GTIN, le GLN ou le SSCC, les entreprises misent depuis des années sur les clés d’identification GS1. UNIVOQUE DANS LE MONDE ENTIER Celui qui utilise les standards du système GS1 établi dans le monde entier sait très bien où est quelle marchandise. Avec les outils du système GS1, les entreprises peuvent repérer leurs sites, produits, prestations de services, unités logistiques et conteneurs de transport de façon univoque et sans confusion et gérer les données via le système ERP (Enterprise Resource Planning). Les déroulements dans la supply chain deviennent transparents et contrôlables en tant que système intégré. La décision en fonction du marché est largement facilitée. Les consommateurs profitent d’un traitement rapide des opérations de vente. Les prix peuvent être modifiés sans problèmes et le succès des mesures de marketing est rapidement mesurable. FAIRE COULER LES DONNÉES Les outils du système GS1 (clés d’identification GS1 et supports de données GS1) sont tous basés sur les normes ISO et permettent, par une longueur définie et un chiffre de contrôle, une très grande sécurité du système. Le code-barres

unidimensionnel, le DataMatrix bidimensionnel, le code QR ou l’étiquette RFID sont des exemples connus de supports de données standardisés GS1. Les critères de qualité, également définis par les normes ISO, garantissent une très grande lisibilité. Les outils du système GS1 sont indépendants des secteurs. À côté des clés d’identification et des supports de données, GS1 propose aussi des standards pour l’échange électronique de données de base et de transactions. Les standards EDI définissent le contenu et la structure pour l’échange de données. Pour chaque entreprise, des applications individuelles peuvent être créées à partir de ces outils. En Suisse, le système GS1 est surtout utilisé par les secteurs avec des déroulements standardisés et un flux important de marchandises. Ce sont l’industrie des biens de consommation, la santé, le transport et la logistique ainsi que les fabricants de médias (livres et magazines). De plus, GS1 propose des solutions de traçabilité, Mobile Commerce et facturation électronique. TOUT COMMENCE AVEC UN NUMÉRO L’origine de tous les standards GS1 est l’attribution d’un numéro de base GS1 univoque dans le

monde entier que l’entreprise reçoit avec l’affiliation à GS1 Suisse. Un membre de GS1 établit tous ses numéros d’identification à partir de ce numéro de base. Il forme des clés d’identification pour les produits (GTIN), les unités logistiques (SSCC), les sites (GLN) et autres. À partir du numéro de base GS1 sont construites les «clés » du système GS1 qui assurent les différentes missions d’identification. Le Global Trade Item Number (GTIN) est utilisé pour les produits et les prestations de services. Il identifie des unités identiques dans leurs caractéristiques, pour lesquelles un prix est communiqué à n’importe quel point de la chaîne logistique. Si le GTIN est représenté par un codebarres, le produit peut être saisi automatiquement. Ceci se déroule à la caisse (POS, point de vente), au chevet du malade, mais aussi à la réception de marchandises ou en cas de commandes de réassort. Pour les unités logistiques, le Serial Shipping Container Code (SSCC) est utilisé. Sa structure garantit le repérage par un numéro d’identification univoque dans le monde entier. Ainsi le mouvement physique de chaque unité de transport peut être expliqué par la lecture du code. Le Global Returnable Asset Identifier (GRAI) identifie les

conteneurs de transport retournables. Avec lui, certaines unités physiques peuvent être identifiées comme objets. Cette clé d’identification sert par exemple à signaler le cycle de vie de pièces d’avions. LES ENTREPRISES ET LES MESSAGERIES SONT ÉGALEMENT IDENTIFIÉES Avec le Global Location Number (GLN), des sites physiques ou des personnes juridiques sont identifiés de manière univoque. Il constitue la base des applications de commerce électronique et de l’Échange électronique de données (EDI). Ici l’adresse d’une messagerie ou d’un réseau d’une entreprise est identifiée avec un GLN. Le GLN sert aussi dans l’échange de données de base. En arrière-plan se trouve en retour le Global Data Synchronisation Network (GDSN) entretenu par GS1, qui permet une synchronisation sûre et continue des données de base. L’amélioration des principes techniques pour l’échange de données de base est une des préoccupations actuelles de GS1 Suisse.

Pour plus d’informations : GS1 Suisse Monbijoustrasse 68 3007 Berne Tel 058 800 70 00 www.gs1.ch

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Le réseau GS1 actif dans le monde entier propose une large palette d’outils d’identification et de communication avec lesquels les entreprises peuvent optimiser leur supply chain. Le système GS1 est utilisé dans 145 pays à travers le monde par plus de 1,5 million d’entreprises membres.

L’introduction du code-barre dans le commerce de détail était une révolution. Depuis 40 ans déjà, il rend plus rapide le paiement à la caisse.


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Production industrielle 19

Pharma et biotech: des unités de production hyper sophistiquées En matière de conception d'unités de production, les secteurs de la pharma et des biotech s'avèrent particulièrement complexes. Défi: allier des outils de production adaptés aux souhaits et besoins des utilisateurs tout en respectant les exigeantes normes et réglementations en vigueur. Un véritable challenge d'ingénierie qui demande une implication totale, car le droit à l'erreur n'existe pas. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

Si la conception d'unités de production industrielle constitue déjà un domaine technologique de pointe, le niveau d'exigences et de sophistication augmente encore d'un cran lorsqu'il s'agit des secteurs de la pharma et des biotech. Les normes en vigueur dans ces domaines d'activité sont en effet particulièrement exigeantes. Ce qui s'avère tout à fait normal, surtout si l'on considère le très fort impact des produits pharmaceutiques sur la santé. En cas de problème ou de manquement de la part des industries productrices, par exemple lorsqu'il s'agit de produire des substances médicamenteuses à prescrire en intra-veineuse chez des patients, le risque d’accident grave est bien réel. Dans ce sens, les infrastructures et unités de production doivent être conçues et

élaborées à la perfection, en pensant et optimisant les moindres détails. «Dans le secteur pharmaceutique, une entreprise est d'abord considérée comme coupable tant qu'elle n'est pas parvenue à prouver son innocence en cas de problème, souligne Fabrice Dumont, fondateur de la société SP Solutions, spécialisée dans la conception d'unités de production pour la pharma et les biotech. Dans notre métier, un des principaux défis consiste justement à allier confort d'utilisation pour les exploitants et respect des normes et réglementations en vigueur.» Dans son processus de travail, l'entreprise veille donc à élaborer des interfaces homme-machine (IHM) au design simplifié et clair. L'idée consiste à donner à l'utilisateur les informations souhaitées sans le surcharger de données et d'alertes inutiles. Dans un deuxième temps, il s'agit de concevoir des zones de travail les plus ergonomiques possibles. Pour cela, l'entreprise mise sur des solutions entièrement adpatées aux souhaits et besoins des opérateurs. C'est bien la machine qui doit s'adapter à l'homme et non l'inverse. Et le tout en veillant à ce que les normes suisses, européennes et américaines en matière de pharma et biotech soient pleinement respectées. Enfin, l'efficience énergétique doit être optimisée au maximum. Surtout dans un domaine où les

besoins en énergie s'avèrent considérables. A titre d'exemple, dans certaines unités de production de la pharma, telles que les salles blanches – où sont notamment fabriqués les principes actifs des médicaments – les besoins en ventilation peuvent atteindre un renouvellement complet de l'air de la pièce de 600 fois par heure. Ce qui implique bien entendu une consommation énergétique énorme. Pour la maîtriser, l'idée consiste à cibler de manière très précise les zones à ventiler tout en réutilisant au maximum

l'énergie. La chaleur produite à un endroit de l'unité de production sera ainsi récupérée pour être réinjectée à un autre endroit selon les besoins. Fondée il y a dix ans, SP Solutions est parvenue à s'imposer sur le marché romand tout en étant présente sur la scène internationale. Entre ses agences, situées en Suisse ainsi qu'à l'étranger, l'entreprise compte 50 ingénieurs et réalise des études dans les domaines du Process, de l’Automation / IT dans les secteurs Industriels, Pharmaceutique et Biotech.

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20 Formation continue

Un nouveau défi à relever pour les entreprises Aujourd’hui en Suisse comme dans de nombreux pays industrialisés, les acteurs économiques se voient obligés de relever deux défis de taille : assurer leur sécurité d’approvisionnement énergétique et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. TEXTE PATRICE BIÈVRE

Pendant longtemps, le développement de l’appareil productif et du mode de vie des pays occidentaux a été organisé à partir de l’utilisation d’énergies abondantes et peu coûteuses. Or la hausse de la demande d’énergie des pays émergents, les tensions géopolitiques dans les régions productrices d’énergies fossiles, le vieillissement du parc nucléaire, et le changement climatique ont modifié cette situation. Pour faire face à ces évolutions, pour réduire leurs risques et leurs émissions de gaz à effet de serre, pour renforcer leur appareil productif et répondre aux exigences légales, les entreprises doivent améliorer leur performance énergétique. L’outil privilégié de l’amélioration de la performance est le management de l’énergie. Grâce à

un ensemble coordonné d'actions organisationnelles, techniques et humaines, le management de l’énergie réduit les risques et améliore la compétitivité des entreprises, en utilisant les différentes formes d'énergie de façon plus efficace. Pourtant, comme l’a mis en évidence le projet «M_KEY – Management as a Key Driver of Energy Performance», réalisé dans le cadre du Programme national de recherche Gérer la consommation d'énergie (http://www.pnr71.ch) du Fonds National Suisse (FNS), le niveau de management de l'énergie dans les entreprises suisses est généralement bas. En effet, un quart d’entre elles n'ont pas de système de management de l'énergie, et seulement 10% d'entre elles ont un excellent niveau de management de l'énergie. Pour accompagner les entreprises dans la transition énergétique, l’Université de Genève (Faculté des sciences et Institut des sciences de l’environnement) a créé il y a quatre ans le Certificat d’études avancées (Certificate of Advanced Studies – CAS) en management de l’énergie. Ce programme de formation continue s’adresse aux titulaires d’un master ou d’un bachelor d’une

Haute école spécialisée (l’absence de diplôme peut être éventuellement compensée par l’expérience professionnelle), exerçant depuis au moins trois ans dans un secteur en lien avec la formation. Le programme se compose de six modules qui intègrent les multiples dimensions du management de l’énergie pour les organisations grandes consommatrices. Durant les cinq mois de cours (mi-janvier à mi-juin), gestion de projet, négociation et conduite du changement, évaluation de la performance de bâtiments et plan d’action, analyses stratégiques et financières, analyse de risques, et communication sont enseignées par des spécialistes des domaines de l’énergie et de la gestion d’entreprise. A l’issue de la formation, les participants disposent d’une méthodologie leur permettant de mettre en place un système de management de l’énergie transversal. Par son approche pluridisciplinaire, le CAS en management de l’énergie de l’Université de Genève est un programme unique en son genre, en Suisse comme à l’étranger. Parce qu’il est fortement orienté vers l’efficacité opérationnelle grâce un enseignement clair et orienté

vers l’action, parce qu’il augmente les compétences pour concevoir, communiquer et gérer avec succès des projets, mais aussi pour travailler en équipe et communiquer, le programme permet aux entreprises de bénéficier de collaborateurs aux compétences renforcées. Quant aux participants, le diplôme est pour eux source de reconnaissance et de progression professionnelle. Le programme leur donne aussi accès à un réseau d’alumni solide, étendu et diversifié, un atout pour les diplômés mais aussi un avantage concurrentiel non négligeable pour leur employeur. La qualité de ce cursus de formation qui bénéficie du label SwissEnergie, est reconnue par le monde du travail. Depuis son lancement en 2013 il a accueilli des professionnels de toute la Suisse, dans un équilibre entre secteurs public et privé: en effet une proportion significative des diplômés vient des administrations publiques (cantons ou administrations communales); du côté privé, les origines professionnelles sont très variées: bureaux d’ingénieurs, fournisseurs d’énergie; entreprises grandes consommatrices d’énergie de l’industrie ou du tertiaire.


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Guerre des talents 21

Cherche professionnels suisses d’urgence! La pénurie de personnel qualifié dans les secteurs techniques est et reste un thème récurrent pour le pays — et donc l’un des principaux défis pour l’industrie. Des pistes existent, par exemple la formation continue. TEXTE FRANCO BRUNNER

Le problème n’a rien de nouveau. Cela fait déjà quelques années que diverses voix soulignent avec vigueur qu’il ne faut pas sous-estimer la pénurie de compétences annoncée pour l’économie suisse. Depuis, nous voilà en quelque sorte au beau milieu du problème. Ce sont dans l’ensemble environ 10 000 professionnels bien formés qui manquent à notre économie. Cette pénurie de main-d’œuvre qualifiée empêche de nombreuses en-

treprises de se développer à la mesure de leur potentiel. Car le fait est que les travailleurs qualifiés sont à la base de l’innovation, de la compétitivité et de la capacité de croissance de toute économie nationale – y compris celle de la Suisse. La pénurie est particulièrement aiguë dans les domaines de l’informatique, de la construction mécanique et de la santé. PROMOUVOIR LE POTENTIEL DOMESTIQUE Le résultat de cette tendance est ce qu’on appelle la «guerre des talents». Cela signifie que les entreprises se «font la guerre» pour les rares experts disponibles et que la concurrence entre elles est de plus en plus âpre. Comme l’explique Hans Hess, dirigeant de Swissmem, dans une interview publiée dans notre supplément avec BILANZ début décembre, ce

Les diplômés des hautes écoles spécialisées suisses sont équipés et préparés pour répondre aux défis et aux besoins des entreprises. problème est atténué dans une certaine mesure par le recours à la maind’œuvre qualifiée étrangère. Mais bien sûr les entreprises suisses devraient également promouvoir et mettre à profit le potentiel qui existe ici. C’est une étroite intégration de l’industrie et des établissements d’enseignement qui permettra de sortir

du problème. Depuis longtemps, les transferts de connaissances et de technologie sont importants en Suisse. Les diplômés des hautes écoles spécialisées suisses sont équipés et préparés pour répondre aux défis et aux besoins des entreprises. Mais ce qui compte pour les entreprises, ce n’est pas seulement la formation initiale, mais notamment la formation continue. C’est le moyen de consolider ou de renforcer le savoir-faire déjà présent en interne. Comme l’explique également Hans Hess, les entreprises industrielles doivent devenir plus efficientes et compétitives. Pour ce faire, elles doivent investir dans l’expertise de leurs employés. Cela est vrai non seulement pour la partie technique (la fabrication), mais aussi pour l’administration, la direction et le back-office.

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22 Automation

Quand la machine copilote Appuyer sur un bouton et c’est parti – c’est comme cela que beaucoup aiment s’imaginer la production automatisée. Pourtant, la réalité est bien différente. Certes, ces systèmes complexes simplifient le travail en milieu industriel, mais on aura toujours besoin de main-d’œuvre. L’avenir de l’industrie, c’est l’alliance de l’humain et de l’automatisation. TEXTE OLGA SHOSTAK

On a initialement associé l’automatisation aux productions de grande série. Mais cela fait maintenant partie du passé. Le processus de production s’est complètement transformé. Grâce à la rapidité du progrès technologique, on peut aujourd’hui automatiser la production de petites séries et même de pièces

uniques. Parmi les raisons de ce développement figurent les conditions économiques difficiles et la hausse des coûts de main-d’œuvre. Pour rester concurrentielles, de nombreuses entreprises comptent sur les machines intelligentes. Leur utilisation offre de nombreux avantages. Ces machines se caractérisent notamment par leur précision et leur rapidité. De plus, elles permettent d’épargner au personnel les tâches dangereuses, pénibles ou routinières. L’autre aspect bénéfique de l'automatisation est la hausse de productivité. En effet, cette technologie permet d’économiser ressources et énergie. L’entreprise est ainsi en mesure de proposer ses produits à moindre coût et d’élargir le cercle de clients potentiels. AUTOMATIQUE, OU PRESQUE Mais, en fin de compte, qu’est-ce que qui rend les processus si effi-

caces ? L’utilisation de fonctions de contrôle et de traitement signifie que des opérations individuelles ou interdépendantes sont lancées, surveillées et terminées par machine. Bref : les machines ou installations sont automatisées de sorte qu’elles puissent être exploitées de manière autonome et sans intervention humaine. Les activités humaines sont alors réduites principalement à l’élimination des pannes, à l’approvisionnement en matériel, au transport des produits finis, à la maintenance et aux autres travaux de ce type. UNE AUTOMATISATION CLÉ EN MAIN Qu’il s’agisse d’habitat, d’industrie ou de transport : le champ d’application de l’automatisation paraît presque infini. On trouve ainsi des solutions complètes pour l’automatisation d’appareils de production

et de systèmes de manutention et de transport. Ces packs incluent déjà tous les éléments logiciels, de contrôle et de communication, si bien que le client est accompagné jusqu’à la mise en service. D’autres packs d’automatisation industrielle s’adressent, par exemple, à l’industrie alimentaire. Parmi les nombreuses possibilités pour rendre la production plus efficace, citons les capteurs optiques de niveau ou les contrôleurs de vibrations avec les adaptateurs process et de montage qui les accompagnent ainsi que les techniques d’assemblage des mécanismes de commande correspondantes. D’autres fournisseurs enfin s’occupent de la modernisation ou de la conversion des installations de production existantes, de la planification jusqu’au déploiement des logiciels et matériels nécessaires.


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