Focus Finance

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L’investissement d’impact connaît une croissance rapide. Les investisseurs y sont-ils prêts ? — Pour en savoir plus, voir page 5 VT-AM_Thematic_Anzeige_Water_290x45_fr.indd 1

U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

07.09.21 11:45

SEPT ‘21

FINANCE

Interview

Børge Brende Le Président du Forum économique mondial répond à nos questions sur la finance et son impact sur le changement climatique, et nous expose son point de vue sur l'avenir de notre planète.

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U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

2 ÉDITORIAL

FOCUS.SWISS

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CONTENU. 04 Finance durable 06 Durabilité 08 Cryptomonnaies 10 Interview: Børge Brende

Adrian Schatzmann & Aurélia Fäh

La gestion d’actifs: un secteur clé pour la durabilité et la sécurité de nos retraites

12 Immobilier 16 Prévoyance

IMPRESSUM. SENIOR CHEFFE DE PROJET

JULIANE GRAFF COUNTRY MANAGER

PASCAL BUCK ÉDITORIAT

L

’année prochaine, ma mère réalisera un rêve qu’elle attend depuis longtemps: traverser l’ouest américain pour la première fois de sa vie. Ce rêve n’est pas sans frais, elle puise dans sa tirelire pour le réaliser. Au cours de sa vie professionnelle, elle a non seulement régulièrement mis de l’argent de côté – notamment par le biais de versements à la caisse de pension - mais a également investi de manière rentable dans des fonds de placement, y compris dans le troisième pilier. Derrière tout cela se cachent les produits et services d’investissement du secteur de la gestion d’actifs.

Ce que l’on oublie, c’est le rôle important que les revenus d’investissement et les gains en capital peuvent jouer. Le «troisième cotisant» - c’est-àdire les bénéfices financiers obtenus par la gestion d’actifs - a contribué, en plus des cotisations des employeurs (premier cotisant) et des salariés (deuxième cotisant), à environ 40% de la croissance de la fortune totale du deuxième pilier depuis l’introduction de la prévoyance professionnelle en 1985. Sans ce secteur hautement spécialisé, son expérience et son expertise, la situation de nos fonds de pension serait très différente aujourd’hui.

En Suisse, pratiquement tous les ménages utilisent les services de gestion d’actifs. Les gens confient leurs économies à notre secteur, souvent sous forme d’avoirs de retraite des deuxième et troisième piliers. La gestion d’actifs, telle que pratiquée par les compagnies d’assurance, banques ou fonds de pension, agit typiquement au nom d’un grand nombre de personnes et investit l’argent collectivement pour leur compte, que ce soit dans des fonds de placement ou dans des fonds de pension. Il s’agit d’une contribution importante qui implique une très grande responsabilité pour la société.

Outre la garantie de la prévoyance vieillesse, le grand défi de notre époque est l’urgence climatique et la manière d’y répondre. Le secteur de la gestion d'actifs y joue un rôle clé, car c'est lui qui décide en dernier ressort et à grande échelle, dans quelles entreprises, quels secteurs et quels projets l'argent des investisseurs est placé. Cette responsabilité va de pair avec une expertise accrue et nécessaire du secteur de la gestion d’actifs sur la thématique de la durabilité.

Pour que le secteur de la gestion d’actifs puisse pleinement assumer cette responsabilité, il est nécessaire de disposer de conditions-cadres optimales. Cette nécessité se manifeste, par exemple, dans le débat actuel sur la sécurité à long terme des fonds de pension. La situation initiale est difficile: nous évoluons dans un environnement où les taux d’intérêt sont historiquement bas. Dans le même temps, l’évolution démographique rend plus difficile la performance à long terme des fonds de placement. Lors des discussions sur la sécurité des retraites, l’accent est souvent mis sur les prestations promises. Les paramètres bien connus sont l’âge de la retraite, les cotisations des employeurs et des employés, et les taux de conversion. ANNONCE

Le grand défi de notre époque est l’urgence climatique et la manière d’y répondre.

LIBRE D’ALLER

Wealth Managers

En Suisse, cette expertise s’est considérablement développée en Suisse romande et en son centre financier Genève, aujourd’hui devenu un pôle essentiel de la gestion d’actifs au niveau mondial. L’Asset Management Association Switzerland (AMAS), l’association professionnelle du secteur de la gestion d’actifs, historiquement basée à Bâle, l’a bien compris: nous sommes présents à Genève depuis le premier juillet et nous nous réjouissons d’un échange fructueux avec nos membres, les représentants politiques et la population.

Texte co-écrit par Adrian Schatzmann, Directeur Général de l'Asset Management Association Switzerland et Aurélia Fäh, Experte Finance Durable, Asset Management Association Switzerland

À L’ESSENTIEL

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Bonne lecture!

Juliane Graff

Senior Cheffe de projet


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#FOCUSFINANCE

JUPITER ASSET MANAGEMENT • BRANDREPORT 3

«Les taux d'intérêt resteront bas dans un avenir proche» Une approche flexible permet au gestionnaire de fonds obligataires d'ajuster dynamiquement un portefeuille tout au long du cycle du marché. La capacité de construire des positions courtes est aussi nécessaire que la flexibilité d'investir dans l'ensemble de l’univers obligataire. Le gestionnaire de fonds a ainsi la possibilité d'obtenir un rendement positif dans tous les environnements de marché. Paolo Schiavano, Directeur des ventes chez Jupiter Asset Management, nous explique ce que cela signifie. Paolo Schiavano, Jupiter Asset Management propose différents fonds obligataires non contraints, ce qui permet d’investir de manière flexible dans l'ensemble de l'univers obligataire, en fonction de l'évaluation de l'équipe de gestion du fonds. Mais à quoi faut-il faire attention lorsqu’on investit dans des obligations Je tiens à dissiper une idée fausse. La plupart des investisseurs pensent que les actions sont la classe d'actifs la plus négociée au monde. La vérité est qu'il existe une autre classe d'actifs, les obligations, qui est 1,6 fois plus importante que les actions. Actuellement, selon la Securities Industry and Financial Markets Association (SIFMA), le marché obligataire mondial représente 119 000 milliards de dollars, alors que plus de 80% de l'analyse financière se concentre certainement sur les actions. Comment trouver les meilleurs investissements dans cet immense univers? Les rendements obligataires sont à des niveaux ultra-bas dans le monde entier. Même si les taux d'intérêt augmentent temporairement en raison de l'amélioration de l'économie et de la hausse de l'inflation, de nombreux gestionnaires chez Jupiter pensent que les taux d'intérêt resteront bas dans un avenir proche. Dans cet environnement, les investisseurs doivent profiter de l'opportunité d'accéder à tous les segments et instruments du marché. Si on se concentre exclusivement sur un seul secteur, même s'il s'agit d'un secteur important et liquide comme les obligations d'État américaines, on ne peut certainement pas tirer le meilleur parti des opportunités. Comment les investisseurs peuventils donc en tirer le meilleur parti? Un portefeuille doit être bien diversifié. Pour ce faire, les investisseurs ont tout intérêt à opter pour des fonds permettant d’investir sans restriction sur des marchés obligataires, dérivés et monétaires mondiaux et diversifiés. Un fonds qui n'est pas limité à des secteurs individuels peut trouver des rendements excédentaires sur l'ensemble des marchés obligataires et monétaires des marchés développés et émergents.

absolu» pour obtenir des rendements positifs dans le domaine des titres à revenu fixe. La capacité de prendre des positions courtes sera nécessaire et la flexibilité d'investir dans l'univers des titres à revenu fixe pour trouver des sources de rendement sera essentielle. Notre équipe pense que les fonds plus traditionnels auront du mal à dégager des rendements positifs alors que l'économie mondiale se remet de la pandémie, que la politique monétaire se resserre et que l'inflation est plus élevée qu'au cours de la dernière décennie. Où les gestionnaires de fonds trouveront-ils les meilleures idées? Pour notre équipe du fonds Strategic Absolute Return Bond, le processus commence par une évaluation solide des perspectives macroéconomiques, combinée à une analyse fondamentale du crédit. En analysant l'environnement économique et financier, nos experts identifient les thèmes clés qui influencent le marché. Cette analyse est menée par une approche d'équipe basée sur un large éventail d'idées provenant de différents spécialistes. Par exemple, les opinions politiques, les évaluations économétriques des pays, les changements de politique ou les ajustements techniques des programmes des banques centrales et des horizons temporels sont tous des éléments qui peuvent jouer un rôle. Quels sont les risques que les investisseurs doivent surveiller? Compte tenu du niveau élevé des valorisations de certains actifs risqués, notre équipe est devenue plus

prudente ces dernières semaines. Le monde entier se remet néanmoins de la pandémie - pas seulement les États-Unis, même si la reprise dans le reste du monde est un peu plus lente. Dans ce cadre, nos experts pensent qu'il est important de maintenir les expositions cycliques et d'éviter les zones qui pourraient être plus vulnérables, comme certains marchés émergents plus risqués et la dette de la zone euro qui se trouve encore à des niveaux de rendement très bas. Aux États-Unis, la stratégie est exposée à des obligations de courte durée afin de se couvrir contre la volatilité des taux d'intérêt américains que j'ai mentionnée précédemment. Vous avez soutenu que la hausse de l'inflation et des taux d'intérêt n'était qu'un phénomène temporaire. Qu'est-ce qui vous le fait croire? À court terme, nos experts estiment que le marché est peut-être trop préoccupé par l'inflation. À la fin de l'année dernière, la plupart des acteurs du marché s'attendaient à ce que les taux d'intérêt et l'inflation restent bas. Puis, seulement trois mois plus tard, tout était différent et les acteurs du marché s'attendent désormais à des taux d'intérêt plus élevés et à une inflation plus forte. Notre équipe s'attend aussi à ce que l'inflation se rapproche des objectifs des banques centrales et ne soit pas trop problématique. Comment voyez-vous l’avenir? L'année 2021 a commencé de manière très excitante. On attend beaucoup de la réouverture des économies

Une approche flexible permet au gestionnaire du fonds d'ajuster dynamiquement le portefeuille tout au long du cycle du marché.

Existe-t-il d'autres critères? Le deuxième facteur important est la flexibilité. Une approche flexible permet au gestionnaire du fonds d'ajuster dynamiquement le portefeuille tout au long du cycle du marché. Ainsi, il peut obtenir un rendement positif dans tous les environnements de marché. Par exemple, en échelonnant les échéances de manière flexible, les gestionnaires de fonds peuvent non seulement réduire le risque du portefeuille, mais aussi profiter des variations des taux d'intérêt. C'est précisément l'avantage d'un fonds obligataire actif et sans contrainte. En revanche, un fonds indiciel passif (ETF) suit chaque mouvement de marché de l'indice sous-jacent, qu'il soit positif ou négatif, et ne peut pas adapter sa stratégie à la dynamique actuelle du marché. Quel est l'avantage de cette approche pour les investisseurs? Par exemple, une approche sans contrainte peut ajouter de la valeur en protégeant le capital des investisseurs dans un contexte de hausse des taux d'intérêt. L'augmentation de la croissance et de l'inflation entraînera une hausse des rendements et il faudra donc adopter une approche plus axée sur le «rendement

mondiales et des mesures de relance des gouvernements. Le gestionnaire du fonds, Mark Nash, pense que nous pouvons nous attendre à un environnement de croissance robuste pour les deux ou trois années à venir. Il ne voit cependant pas de hausse excessive de l'inflation à long terme. Au cours de la dernière décennie, l'activité économique a été entravée par plusieurs facteurs structurels. En conséquence, la croissance économique a été plus faible que lors des périodes précédentes. Ces facteurs sont toujours à l'œuvre et incluent désormais un endettement mondial encore plus important. Le vieillissement des populations dans les pays industrialisés et en Chine ainsi que les technologies innovantes vont également freiner la croissance. Où existe-t-il encore des opportunités d'investissement? L'orientation de la stratégie du fonds Jupiter Strategic Absolute Return Bond part du principe que nous nous trouvons actuellement dans les premiers stades de la reflation. Il nous semble évident que les banques centrales vont se resserrer, la Réserve fédérale étant la plus en pointe sur ce point. Cela rendra les actifs des marchés émergents plus difficiles que l'année dernière. Puisque les marchés anticipent un nouveau resserrement des banques centrales, nous prévoyons également une hausse des rendements obligataires mondiaux. Il est d’ailleurs peu probable que le dollar s'affaiblisse de manière significative, ce qui limitera la hausse des rendements. En raison des niveaux élevés de la dette américaine et mondiale en dollars, un dollar fort est restrictif pour la croissance. Détenir la dette souveraine européenne dans la zone euro et en Europe centrale en dollars s’avère intéressant et offre un potentiel d'appréciation.

Paolo Schiavano a rejoint Jupiter Asset Management en 2017. En tant que Directeur des ventes, il est chargé de développer les activités avec les clients institutionnels dans les régions francophones et italophones de la Suisse. Paolo Schiavano a précédemment occupé des postes similaires et possède 25 ans d'expérience dans la gestion d'actifs.

Cet article est uniquement fourni à titre d'information et ne constitue pas un conseil en investissement. Les mouvements du marché et des taux de change peuvent entraîner une baisse ou une hausse de la valeur d'un investissement, ce qui peut mener à un retour moindre par rapport à l’investissement d’origine.

Paolo Schiavano, Sales Director, Jupiter Asset Management

Les opinions exprimées dans cet article sont celles des gestionnaires de fonds au moment de la rédaction, et non celles de Jupiter dans son ensemble. Elles peuvent d’ailleurs être sujettes à changement. Ceci est particulièrement vrai pendant les périodes de changement rapide des circonstances du marché. Bien que tous les efforts possibles aient été mis en œuvre afin d’assurer l'exactitude des informations fournies, aucune assurance ou garantie n’est donnée. Publié par Jupiter Asset Management Limited, autorisé et réglementé par la Financial Conduct Authority, dont l'adresse enregistrée est The Zig Zag Building, 70 Victoria Street, Londres, SW1E 6SQ, Royaume-Uni.


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4 FINANCE DURABLE

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Investissement à impact social: conjuguer performance économique et éthique Depuis plusieurs années, la finance «verte» ou «durable» s’engage dans la transition énergétique grâce à l’émergence de nouveaux outils financiers et de nombreuses possibilités d’investissement. Ainsi, les principes du développement durable sont entrés dans les stratégies d’investissement et l’«impact investment» attrait de nombreux investisseurs autant privés qu’institutionnels qui souhaitent investir de manière sûre et écologique.

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es principes de base de l’investissement à impact social (IIS) ou investissement socialement responsable (ISR) sont clairs: il s’agit d’introduire des critères de placement concrets, locaux et soucieux de l’environnement pour devenir un «investisseur responsable» tout en obtenant un rendement financier intéressant. Autrement dit, l’investisseur met sa priorité sur le rendement de son placement, mais il tentera également de devenir un acteur du changement de la société. Pour atteindre cet objectif, il sélectionnera les entreprises industrielles, manufacturières et les sociétés de services «responsables» en se basant sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Il écartera alors les entreprises qui ne reconnaissent pas l’importance du développement durable, du respect de l’environnement et des collaborateurs.

L’IIS: un instrument avantageux et écologique L’investissement à impact social et environnemental est un instrument de placement qui permet à tout

investisseur de contribuer à sa manière à un changement de société. Alors que l’investissement ESG met en avant l’analyse des activités des entreprises, «l’impact investment» est en effet centré sur l’investisseur et son pouvoir de création d’un impact social et environnemental positif. Chaque investisseur est alors unique et libre de sélectionner les secteurs dans lesquels il souhaite investir. Si certains écartent simplement les entreprises actives dans des secteurs qui font polémique, d’autres réalisent une analyse détaillée et décident d’investir dans des projets locaux qui concernent les énergies renouvelables, par exemple. C’est exactement le type d’investissement que promeut la société PrimeEnergy Cleantech, établie à Genève. Avec ses obligations vertes, reconnues comme solution efficiente pour la transition écologique par la Fondation SolarImpulse, PrimeEnergy contribue à l’essor des énergies renouvelables, s’engage dans la révolution énergétique et permet à tout le monde de combiner l’aspect éthique et concret de leurs placements avec leur performance économique.

«Investir dans un projet local concrétise l’idée que le circuit court permet d’obtenir un rendement plus avantageux que certains investissements dits traditionnels», explique Anna Zambeaux, responsable de la communication au sein de PrimeEnergy Cleantech. L’investisseur privé: un acteur important du changement Si, par le passé, les produits de «placement durable» étaient principalement limités à des niches du marché financier, depuis quelques années, ils intéressent davantage les investisseurs privés. «On remarque aujourd’hui que, au-delà des petits gestes du quotidien, le changement climatique passe aussi par la gestion de notre portefeuille. Nous sommes tous responsables des impacts liés à nos placements financiers», souligne Anna Zambeaux. L’entreprise a en effet observé un intérêt toujours plus marqué de la part des épargnants pour les investissements

Investir dans un projet local concrétise l’idée que le circuit court permet d’obtenir un rendement plus avantageux que certains investissements dits traditionnels. — Anna Zambeaux, responsable de la communication au sein de PrimeEnergy Cleantech.

à impact social et pour de nouveaux outils de financement comme les «Green bonds». Ainsi, grâce aux vastes possibilités d’investissement existantes, tout investisseur privé peut devenir un acteur du changement en établissant simplement sa propre liste des entreprises et organisations dites «socialement responsables» dans lesquelles il veut investir sur le long terme. Puisqu’elles ont accès à de nombreuses informations au sujet des activités des entreprises qui sont ou ne sont pas cotées à la bourse, les banques s’avèrent être de précieuses conseillères pour les investisseurs privés. Les investisseurs peuvent également demander à leur banque de leur proposer des fonds de placements présentant des entreprises «durables» dont ils pourront ensuite acheter des parts. En général, ces fonds sont gérés par des gestionnaires professionnels qui sélectionnent les entreprises répondant aux critères de l’ISS, suivent leur développement et opèrent des achats et des ventes d’actions ou d’obligations de ces entreprises. «Green bonds»: financer des projets liés à la transition énergétique Aujourd’hui, les «Green Bonds» représentent un marché en croissance exponentielle. Connus aussi sous le nom d’obligations vertes ou environnementales, les «Green bonds» sont en fait des emprunts obligataires émis sur les marchés financiers par des entreprises ou des entités publiques. Ils permettent de financer des projets qui s’inscrivent dans le cadre d’une transition énergétique, comme des projets de centrales solaires photovoltaïques par exemple. Texte Andrea Tarantini

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VONTOBEL • BRANDREPORT 5

Un guide de l’investissement d’impact Les catalogues des gestionnaires d’actifs regorgent de produits dits durables, ce qui est une bonne chose. Si l’on en croit les taux de croissance époustouflants de ce segment des marchés actions, les investisseurs se jettent actuellement sur tout ce qui est considéré comme «vert», ce qui est compréhensible. Qui ne serait pas tenté par un investissement qui promet des performances tout en donnant bonne conscience?

Pascal Dudle

Head of Listed Impact, Portfolio Manager

Elena Tedesco

Portfolio Manager

Matthias Fawer

Analyst ESG & Impact Assessment

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n raison de la popularité croissance de ce sous-segment, une multitude de projets arborant l’étiquette «durabilité» ont vu le jour. Malgré les efforts déployés pour aider les investisseurs à discerner les offres réellement «vertes» - et notamment en Europe -, les concepts et termes liés à l’investissement durable s’apparentent parfois à une jungle impénétrable. Par exemple, qu’est-ce qui distingue la microfinance des investissements d’impact dans les marchés publics étant donné qu’ils ont pour objectif commun de générer des effets bénéfiques? Dans ce cas, la réponse est certes simple: la première catégorie est caractérisée par des projets spécifiques souvent financés par des fonds privés tandis que la seconde cherche à avoir un impact au travers d’actions cotées. Néanmoins, peu de gens disposent du temps ou des ressources nécessaires pour analyser dans le détail les prospectus d’investissement, les participations des fonds et les historiques de vote afin de comprendre toutes les différences. Les gestionnaires d’actifs doivent faire preuve de plus de transparence et améliorer la communication sur ce qu’ils font.

L’investissement d’impact, une mécanique de précision Par définition, les investisseurs d’impact doivent rechercher un double dividende, à savoir des performances financières et des bénéfices sociaux et environnementaux. La plupart des gestionnaires d’actifs sont heureux d’offrir une porte d’accès à ce marché. Ils ne tiennent cependant pas tous leurs promesses de performances associées à un bénéfice environnemental . Il faut donc faire preuve d’une grande précision pour que l’investissement d’impact joigne la parole aux actes en matière d’écologie et puisse échapper à tout soupçon de «greenwashing». Comment fonctionne l’investissement d’impact? Les premières étapes que suivent les investisseurs d’impact les conduisent vers les 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Si ces objectifs peuvent sembler vagues, ils décrivent les défis mondiaux les plus urgents à relever. Des centaines de sociétés conçoivent ainsi les produits et services nécessaires pour contribuer à atteindre certains ODD et leurs actions occupent une place de choix dans un portefeuille d’impact. Et ensuite? Des directives ont été rédigées et constituent une base solide sur laquelle les investisseurs en quête d’impact peuvent s’appuyer. Le Global Impact Investing Network (GIIN) et la Société financière internationale (IFC) – la division de la Banque mondiale consacrée aux investissements – ont créé les principes suivants qui sont similaires. 1. Intentionnalité de l’investissement d’impact Le processus d’investissement commence par définir des objectifs d’impact au sein des impacts positifs souhaités sur les plans social et environnemental, qui correspondent à certains des 17 ODD de l’ONU ou à d’autres objectifs reconnus. 2. Recherche de performances financières Outre le fait d’obtenir les effets désirés, les investisseurs d’impact cherchent à tirer une performance financière de leur capital, qui peut aller au minimum d’un taux de marché à un taux du marché ajusté du risque. Il s’agit de différencier l’investissement d’impact de la philanthropie, qui repose

Vue d'ensemble des KPI

uniquement sur le changement social ou environnemental et non pas sur la performance financière. 3. Investissements dans différentes classes d’actifs Il existe un grand nombre d’opportunités à travers de nombreuses classes d’actifs, qui s’étendent du capital-investissement et de la dette privée aux actions cotées et aux obligations vertes. 4. Gestion et mesure de l’impact Il convient de définir des indicateurs en fonction des intentions visées, puis de mesurer les effets de chaque investissement et de communiquer les résultats. L’effet indirect de l’investissement d’impact L’investissement en actions cotées dans le but de générer un changement environnemental et/ou social est une approche indirecte qui n’a pas l’effet immédiat ou «l’additionnalité» qu’offrent des investissements dans des projets spécifiques ou la microfinance. C’est aussi pour cela que certains groupes de défense des investisseurs ont des problèmes avec le concept général de l’investissement d’impact. Même s’il n’existe pas de relation directe entre l’investissement et l’effet, on estime que les résultats peuvent être convaincants. On appelle cela un modèle en deux temps. Dans un premier temps, un investisseur d’impact influence une société cotée au travers d’un engagement et d’une allocation de capital. Au bout du compte, ces sociétés peuvent ainsi bénéficier d’une réduction de leurs coûts de financement. Dans un second temps, les sociétés peuvent accélérer l’expansion de la partie de leurs activités qui affiche un impact supérieur, ce qui renforce les effets bénéfiques de leurs produits et services sur l’environnement et la société. Affiner ses objectifs d’impact Une fois lancé sur le chemin de l’investissement durable, on souhaitera définir son propre cap. Pour cela, on peut créer son propre ensemble d’objectifs, qui répondent aux défis mondiaux que l’on considère les plus importants. Ici, on se concentre sur huit «piliers d’impact» correspondant aux problèmes que l’humanité doit résoudre au plus vite et pour lesquels des investissements peuvent permettre un réel changement. Il s’agit de l’épuisement des ressources, de l’augmentation du niveau de pollution, du changement climatique, des problèmes mondiaux liés à l’eau, du vieillissement de la population, des problèmes de santé, des questions liées à distribution alimentaire et de l’accroissement des inégalités. Ils contribuent aussi à atteindre des ODD plus généraux de l’ONU (voir le graphique en bas à gauche). Ce qui est mesuré est mis en œuvre La dernière étape du processus d’investissement est peut-être la plus importante. Il est inutile de chercher à convaincre qui que ce soit de l’originalité de son approche si l’on n’a aucun résultat à présenter. Il est donc essentiel de définir des indicateurs clés de performance (KPI) et de suivre leur évolution. Plus les résultats sont bons et le suivi rigoureux, plus l’offre sera crédible. On estime que les mesures doivent être cohérentes

avec des critères mondiaux tels qu’ils sont définis par IRIS+, un système reconnu à l’échelle internationale qui fournit des indicateurs d’impact standardisés. IRIS+ est le système de comptabilisation des impacts admis du GIIN, utilisé par les principaux investisseurs d’impact pour mesurer et gérer leur impact. Le cadre d’IRIS+ garantit un niveau raisonnable de cohérence dans les affirmations d’impact et le reporting. Dans un monde qui doit relever de nombreux défis en matière de durabilité, les investisseurs doivent tabler sur des stratégies qui offrent à la fois des performances «vertes» et des performances d’investissement mesurables. Par ailleurs, l’investissement dans ce type de stratégie est plus efficace à long terme qu’un placement dans une action «verte» individuelle.

vontobel.com/tiam

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6 DURABILITÉ

FOCUS.SWISS

La personnalisation dans l'intégration de la durabilité en banque privée Parmi les défis actuels auxquels sont confrontées les banques privées, se trouve aussi le besoin de personnalisation dans l’intégration de la durabilité. Ce dernier passe d’abord par la mise en place de méthodologies de notation environnementale, mais aussi par des solutions d’investissement durables sur-mesure.

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ujourd’hui, dans l’environnement complexe qu’est la banque privée, les clients sont de plus en plus exigeants. La multiplication des produits d’investissement, le besoin de digitalisation, le caractère hétérogène de la clientèle et l’intégration de critères solides de durabilité complexifient davantage le métier du banquier privé qui, face à tous ces défis et à un grand flux d’informations, doit tout de même y voir clair et définir les besoins de ses clients et les solutions qui leur conviennent le mieux. Définition de méthodologies de notation environnementale L’intégration de la durabilité est aujourd’hui à l’ordre du jour dans les services proposés par les banques privées. Elle permet à ces dernières de financer l’économie de manière éthique, de développer et impliquer leurs collaborateurs de manière responsable, mais aussi d’être des agents de changement positif en accélérant le passage vers un avenir plus vert et durable. Les possibilités d’investissement durable proposées aux clients sont ainsi de plus en plus nombreuses, tout comme le nombre d’investisseurs soucieux de l’environnement. Pourtant, le green washing, pratique consistant à faire passer pour responsables

des produits financiers qui ne le sont pas, est aussi une réalité bien établie dans l’univers bancaire. À ce sujet, Jérôme Eschbach, Head of Impact Solutions au sein de la banque BNP Paribas en Suisse, explique: «Aujourd’hui, pour éviter le green washing, les services d’une banque privée fiable doivent s'appuyer sur une méthodologie interne de notation environnementale, sociale et de gouvernance qui couvre la plupart des classes d'actifs.» Les banques privées ne peuvent pas tenir pour acquis tous les produits d’investissement qui se proclament durables. Elles doivent en effet réaliser leurs propres évaluations de ces produits avant de les proposer à la clientèle. C’est notamment ce que fait la banque BNP Paribas qui, après avoir commencé à noter ses fonds et les Exchanged Traded Funds (ETF), puis les actions et les obligations, a également lancé sa propre méthodologie de notation des obligations vertes et des obligations souveraines et supranationales, et s’apprête à lancer une méthodologie similaire pour les produits structurés. Proposer une approche de ce type signifie dépasser les méthodologies de notation extra-financière disponibles sur le marché et limitées aux fonds, actions et obligations avec des systèmes hétérogènes. D’ailleurs,

personnaliser ses méthodologies de notation environnementale permet de fournir aux clients une évaluation globale de la qualité ESG (Environnementale, Sociale et de Gouvernance) de leurs portefeuilles d’investissement, toutes classes d’actifs confondues.

durable véritablement personnalisées et de construire des portefeuilles qui reflètent au mieux le profil des investisseurs est un véritable défi pour les banques privées, mais aussi une nécessité pour fidéliser les clients existants et en engager de nouveaux.

Personnaliser les solutions d’investissement durable Depuis longtemps, les banquiers privés ont pu apprécier l’hétérogénéité et la segmentation de leur clientèle. Ils ont également remarqué l’évolution constante des comportements et des attentes de leurs clients. C’est pourquoi, il s’avère crucial d’identifier les différents besoins des clients de toutes générations et de tenir compte de leurs valeurs individuelles, ainsi que de leurs intérêts, motivations et objectifs financiers. Aujourd’hui, pour une banque privée, un véritable engagement ne se traduit pas seulement par des services différents et innovants qui intègrent la durabilité et qui permettent de se positionner comme une institution pionnière en matière de solutions à impact positif. S’engager auprès de ses clients, signifie également offrir un parcours original et personnalisé. Ainsi, être en mesure de proposer un vaste panel de solutions d’investissement

Dans le cadre du conseil relatif aux produits d’investissements durable, il s’avère tout d’abord important de sensibiliser les clients au thème de la durabilité et aux Objectifs de Développement Durable de l’ONU tout en découvrant leur profil d’investisseur responsable. Conseiller convenablement les clients privés en investissement durable est un service crucial que tout banquier doit fournir de manière personnalisée. C’est pourquoi, les conseils doivent être dispensés par des véritables experts en solutions à impact positif, qui sont capables de couvrir les thèmes de l’investissement durable et de ce qu’on appelle l’impact investing. Il s’avère enfin essentiel de proposer un service de suivi des clients en fournissant, par exemple, des rapports de durabilité qui analysent la qualité ESG des investissements réalisés. Texte Andrea Tarantini

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ASTERIA • BRANDREPORT

L’engagement actionnarial, quel impact sur le climat? Lorsque l’on parle d’engagement actionnarial, il s’agit d’établir une communication directe avec la société dans laquelle on est investi, plus particulièrement sur des sujets de transparence, de responsabilité environnementale ou sociale, ainsi que sur la gouvernance de cette dernière.

L

’engagement est un axe indispensable d’une politique d’investissement durable crédible. Il privilégie la mobilisation à la vente pure et simple d’un titre détenu. Il contribue à influencer le comportement d’une société et présente l’avantage d’offrir une contribution plus importante à la transition climatique qu’une exclusion de secteurs ou de sociétés polluants ou peu transparents. Cependant, l’exercice des droits de l’actionnaire requiert des ressources supplémentaires dans le cadre de la gestion de portefeuilles. Il implique du temps et des compétences spécialisées, ce qui représente des coûts additionnels et un certain frein à son implémentation. Par ailleurs, pour atteindre des résultats concrets et éviter de maintenir en portefeuille des sociétés qui multiplient les déclarations au détriment de réels changements, l’engagement doit se concentrer sur des cas spécifiques et bien construits. Afin d’atteindre l’objectif visé, il doit aussi s’appuyer sur un processus d’escalade permettant de toucher les plus hautes instances de la société. S’il est difficile de mesurer précisément l’impact qui découle de l’engagement, il est assez simple d’envisager les conséquences sur le comportement des sociétés en matière de climat, si aucune pression actionnariale n’est exercée. L’union fait la force: concentrer l’action là où elle est efficace Comment parvenir à des résultats grâce à l’engagement? L’adhésion à des initiatives dédiées telles que l’association «Climate 100+» offre une solution pragmatique. Lancée en 2017 et représentant aujourd’hui plus de 600 investisseurs et des actifs à hauteur de USD 55 trillion, «Climate 100+» regroupe un pouvoir d’investissement sérieux et permet de se concentrer sur les actions les plus impactantes. De la transparence à la transformation La mission de l’association s’articule autour de deux axes. Le premier, la transparence, encourage les sociétés à publier leurs émissions de CO2

et sera le premier pas vers le dialogue et la transformation. Même s’il reste du chemin à parcourir, les résultats sont au rendez-vous. Le dernier rapport de la Task-Force on Climate-Related Financial Disclosures (TCFD) a montré que, si en 2015, seulement 5600 sociétés répondaient au «total disclosure» du Carbon Disclosure Project (CDP), une ONG qui propose et gère le système mondial de divulgation des impacts climatiques, ce chiffre a grimpé à 9600 sociétés en 2020. La baisse des émissions pour atteindre la neutralité carbone Après la transparence, il faut encourager les sociétés à s’engager à réduire leurs émissions afin de converger vers une trajectoire carbone compatible avec les objectifs fixés par l’Accord de Paris. Si le nombre de bons élèves reste insuffisant, on note qu’une vingtaine de sociétés contribuent à elles seules à un peu

plus d’un tiers des émissions de CO2. Une politique d’engagement actionnarial ciblée sur ces entreprises peut apporter de très bons résultats. L’engagement et ses bénéfices financiers pour les entreprises L’engagement n’est pas systématiquement contraignant pour les sociétés qui en font l’objet. Ce dialogue direct entre actionnaires et dirigeants conduit la société à revoir certaines pratiques, à améliorer son positionnement concurrentiel et à prévenir des éventuels risques réputationnels et financiers. Les sociétés transparentes en matière d’émissions carbone et engagées à les réduire sur une trajectoire neutre retrouvent un bénéfice immédiat quant à l’accès au capital et à son coût plus favorable. Cela se voit sur la performance boursière: si la première décennie des années 2000 avait constaté une sous-performance des sociétés durables, le phénomène inverse se produit aujourd’hui.

L’engagement tout seul ne permettra pas d’atteindre la neutralité carbone Si l’engagement est une meilleure alternative à l’exclusion pure de secteurs indispensables au fonctionnement de notre économie, il présente cependant ses limites. Son action porte sur des sociétés cotées et n’adresse pas le sujet sur une partie importante de notre économie en main privée ou sur les gouvernements. Par ailleurs, l’engagement porte principalement sur la réduction des émissions, qui sera insuffisante pour endiguer le réchauffement climatique. Il est indispensable de passer par le financement de la substitution d’énergies fossiles par du renouvelable. Par conséquent, l’investissement à impact climatique positif, dans des sociétés innovantes et permettant d’éviter les émissions, est un complément indispensable à l’atteinte des objectifs fixés par l’Accord de Paris. Lancée en 2019 avec le soutien du groupe Reyl, Asteria est un gestionnaire d’actifs dédié à l’investissement d’impact et à sa démocratisation. Pour Asteria, la finance doit s’adapter à l’évolution de la société et de ses besoins, en intégrant les enjeux environnementaux et sociaux à la performance financière et en faisant converger le capital vers des investissements durables et porteurs d’avenir. En décembre 2020, Asteria a annoncé le partenariat stratégique avec Obviam, un investisseur d’impact suisse ayant plus de 20 ans d'expérience dans ce domaine et gérant les portefeuilles de plusieurs clients, notamment SIFEM, la société financière de développement de la Confédération suisse. www.asteria-im.com


U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

8 CRYPTOMONNAIES

FOCUS.SWISS

Souveraineté monétaire 4.0 Les monnaies nationales à l’ère numérique La démocratisation de l’usage d’Internet par le grand public dans les années 1990 puis la montée en puissance du e-commerce ont bouleversé les modèles traditionnels d'échange de monnaie et accentué encore sa dématérialisation. Aujourd’hui, les consommateurs achètent de plus en plus en ligne, la monnaie physique perd du terrain et le nombre de solutions de paiement en ligne explosent.

L

ongtemps considéré comme une utopie de cypherpunks, le bitcoin, précurseur des cryptomonnaies, est né en 2008 d’une volonté de se détacher du système financier traditionnel et a profité de la montée en puissance du nombre d’internautes et du web mobile. Utilisé surtout de manière spéculative mais également, dans de nombreux pays comme l’Amérique du Sud ou la Turquie, comme un refuge contre l’inflation, le bitcoin et d’autres cryptomonnaies ont mis en lumière la technologie sous-jacente: la blockchain. Ce protocole informatique permet d'inscrire des transactions dans un registre virtuel de manière sécurisée, sans recours à un intermédiaire et indépendamment du système financier traditionnel. Volatiles, les cryptomonnaies comportent un risque de change, tant pour le vendeur que pour l’acheteur, et s’avèrent donc difficiles à utiliser comme monnaie d’échange. Sensibles à ce problème de volatilité, certains acteurs privés, comme Facebook avec diem (ex Libra) ou Telegram avec gram, ont envisagé ces dernières années des projets de stablecoins en adossant la valeur de ces monnaies digitales à des devises comme le dollar ou l’euro, ou à des matières premières comme l’or. Ces «monnaies digitales stables» permettraient aux entreprises émettrices de réduire leur dépendance aux services tiers de paiement en ligne et d’ajouter à leurs milliards d’utilisateurs des personnes ne détenant pas de compte

bancaire. Non contentes de constituer et monétiser le profil de consommateur de leurs utilisateurs à partir des données récoltées sur leurs sites, ces entreprises seraient ainsi également en mesure de connaître leurs habitudes à partir de l’utilisation de leurs monnaies. Digital yuan ou les nouvelles routes de la soie Avec son projet Digital Currency Electronic Payment (DCEP), communément appelé yuan digital ou e-yuan, le gouvernement Chinois a pris une longueur d’avance dans le domaine des monnaies digitales nationales. Contrairement aux bitcoins et autres cryptomonnaies qui appartiennent à leurs utilisateurs ou aux stablecoins, dont la valeur est adossée à des devises nationales, des métaux précieux ou des matières premières, le yuan digital est émis et garanti par la banque centrale chinoise. L’implémentation du yuan digital permettra à Pékin d’assurer une circulation monétaire réglementée et adossée au système bancaire traditionnel, d’avoir une visibilité complète sur sa politique monétaire et une traçabilité du comportement des consommateurs. Ce mouvement stratégique pourrait à la fois renforcer le contrôle et la visibilité du gouvernement chinois sur l’économie nationale et bousculer l’ordre économique mondial. En effet, un e-yuan, indépendant du système interbancaire international, pourrait être

utilisé dans des pays sanctionnés par les États-Unis pour réaliser des échanges économiques et remettre en cause l’hégémonie du dollar américain dans les échanges économiques internationaux. Par conséquent, le yuan digital peut aider Pékin à consolider sa position sur la scène internationale et étendre sa sphère d’influence, en particulier en Afrique. Au niveau européen, la Banque Centrale Européenne (BCE) a finalisé en janvier dernier une consultation publique sur le sujet. Par ailleurs, des expériences sont régulièrement menées, comme l’émission par la Banque Européenne d’Investissements (BEI), avec l’appui de la Banque de France, d’obligations numériques d’une valeur de 100 millions d’euros, émises en utilisant une Monnaie Digitale de Banque Centrale (MDBC). L’émission a été faite avec la blockchain décentralisée Ethereum et la gestion du projet confiée à des acteurs privés: Goldman Sachs, Santander et Société Générale. En résumé, la Banque de France collecte des euros auprès des investisseurs et émet un montant équivalent en monnaie numérique. Ce montant est ensuite transféré dans le portefeuille de monnaie numérique de la BEI qui, en retour, émet des obligations numériques déposées dans les portefeuilles numériques des investisseurs. Les conséquences et le risque de désintermédiation pour le système bancaire d’une telle innovation dépendront

des orientations politiques et de la manière dont les différentes monnaies numériques seront déployées et implémentées. La place et le rôle des banques commerciales, actuellement acteurs clés du financement de l’économie, sera déterminant et aura des conséquences sur le maintien de la stabilité du système bancaire. Un pas de plus dans l’ère numérique Les monnaies digitales de banque centrale participent au mouvement inexorable vers l’ère numérique. Elles peuvent représenter une opportunité pour intégrer dans le système financier les populations non bancarisées (environ 1,7 milliard d’adultes) mais ayant accès à internet et donc potentiellement à un portefeuille numérique. Quel sera le potentiel d’interopérabilité entre les différentes monnaies digitales? Avec la demande croissante des citoyens au sujet du respect de leur vie privée et de leurs données, la confidentialité et la traçabilité seront également des questions cruciales pour la mise en application des MDBC. Ainsi, le défi sera triple: atteindre et convaincre les utilisateurs, ne pas compromettre la stabilité monétaire ou financière et préserver la solidité du système bancaire. Texte Investment Team, Telomere Capital SA, www.telomere.ch

BRANDREPORT • SWISSBORG

Permettre à chacun de gérer son patrimoine: un pari réussi Basée à Lausanne, l’entreprise SwissBorg, une des pionnières suisses de la cryptomonnaie, a été créée en 2017, à la suite d’une levée de fonds de plus de 50 millions de francs. Grâce au lancement de son application en 2020, l’entreprise lausannoise a réussi à démocratiser la possibilité pour chacun de gérer son patrimoine, mais aussi à la rendre plus fun, équitable et centrée sur la communauté.

D

ésormais bien ancrée dans l’écosystème des cryptomonnaies, l’application mobile SwissBorg permet à plus de 450 000 utilisateurs – novices et experts – d’acheter, de vendre et d’échanger des cryptomonnaies de manière intuitive, intelligente et sécurisée avec 16 devises dont le Francs Suisse et l’Euro. L’application a d’ailleurs été nommée projet d’adoption par le grand public de l’année à l’AIBC Summit 2021 à Dubaï. Ce prix consolide la position de SwissBorg en tant que l’un des leaders

dans la mise à disposition d'outils pour gérer son portefeuille de crypto-actifs, mais souligne également l’importante croissance de l’entreprise et de son application. Celle-ci est aussi mise en évidence par la toute dernière nouveauté intégrée dans l’application SwissBorg: le Smart Yield. Puisque le monde de la finance décentralisée peut paraître compliqué et risqué, l'entreprise donne accès à ses utilisateurs, grâce à la technologie de l'IA et son expertise, à la finance décentralisée. Ils peuvent ainsi gérer leur patrimoine et réaliser des investissements intelligents en quelques clics sans passer par des outils complexes. Un jeton utilitaire propre à SwissBorg (CHSB) Contrairement aux applications traditionnelles, SwissBorg détient son propre crypto-actif: le jeton utilitaire multi-usages CHSB basé sur la blockchain Ethereum. Comme son nom l’indique, ce dernier peut être utilisé de différentes manières, notamment pour accéder à des avantages premiums, comme des frais réduits, la participation à des référendums sur les projets à venir, ou encore recevoir des NFT exclusifs.

Avec une hausse constante de son prix depuis 2020, le jeton CHSB figure régulièrement parmi les 100 premiers jetons sur CoinMarketCap. Cette année, le CHSB n’a pas cessé de surprendre, atteignant le record historique de $1.55 en mars et une capitalisation sur le marché des crypto-actifs de plus d’un milliard de dollars. En tant que détenteurs de jetons CHSB, plus de 100 000 à ce jour, les utilisateurs de l’application SwissBorg, qui sont au cœur de l’entreprise, profitent également du succès de l’ensemble de l’écosystème. Ils reçoivent des récompenses en jetons CHSB en contrepartie de leur contribution à la communauté, calculée notamment en tenant compte du succès de l'application en se basant sur l'indice communautaire. Pas encore prêt à investir? Crypto Challenge est fait pour vous. Lancé le 1er septembre avec plus de 30 000 joueurs en 24h, le jeu pour mobile Crypto Challenge, développé par les équipes SwissBorg, permet à toutes et à tous de se familiariser avec les cryptomonnaies. Le concept est simple: prédire si le prix du Bitcoin évoluera à la hausse ou à la baisse au cours des prochaines

24h afin de cumuler le maximum de points pour tenter de recevoir une récompense en Bitcoin! Plus d’informations sur cryptochallenge.app. Texte Andrea Tarantini

Vous voulez investir dans les crypto-actifs de manière simple et intelligente? Téléchargez l’application SwissBorg dès maintenant. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.swissborg.com.


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#FOCUSFINANCE

PWC SUISSE • BRANDREPORT 9

Du bitcoin aux CryptoKitties: le lien entre les jetons non fongibles et l'économie numérique Christie’s, la célèbre société de vente aux enchères, a récemment cédé un collage numérique de l'artiste américain Beeple pour près de 70 millions de dollars. Le groupe de rock américain Kings of Leon a généré plus de deux millions avec une édition limitée de son nouvel album. Des sommes vertigineuses ont été dépensées pour l’achat de ces œuvres qui ont aussi en commun le fait d’exister sous forme de jetons non fongibles (NFT) basés sur la blockchain.

Dr. Günther Dobrauz

Benjamin Bürgi

C

e que les non-initiés peuvent considérer comme un énième battage autour de cryptoactifs douteux, pourrait en fait être la prochaine étape de l'évolution numérique vers une Content Ownership plus équitable et transparente. La genèse de l'unicité numérique Le point crucial de l’ère de l'information semble être le suivant: l’augmentation graduelle de la variété, de la distribution et de l'offre de contenu numérique accentue la perte de contrôle sur ce contenu. En effet, contrairement aux biens du monde physique, tout ce qui existe sous forme numérique peut être reproduit sans trop d'efforts ni de frais. Par ailleurs, les biens numériques ne s’épuisent pas par la consommation. On peut par exemple regarder et partager la photo d'un chaton mignon sans affecter sa qualité ni engendrer sa destruction. La même barre de chocolat, en revanche, ne peut être mangée qu'une seule fois.

appelle les Smart Contracts. Ces contrats intelligents peuvent interagir les uns avec les autres, ce qui permet aux innovations de s'appuyer les unes sur les autres et de créer de vastes écosystèmes. Grâce aux Smart Contracts, les jetons - les unités de valeur sur une blockchain - peuvent également être dotés de différentes propriétés et droits. Par exemple, les actions d'une entreprise, les droits d'utilisation ou les polices d'assurance peuvent être mappés dans un jeton et transférés sur la blockchain. Ces jetons peuvent être fongibles, ce qui signifie qu'ils sont interchangeables et qu'un jeton n'est pas différent d'un autre du même type - de la même manière qu'un billet de cinq dollars peut être échangé avec un autre billet de cinq dollars sans perdre sa valeur ou sa fonction. Cependant, un jeton peut aussi être conçu de telle sorte qu'il n'en existe qu'une seule version avec des propriétés spécifiques. Il représente alors un élément numérique unique, qui ne peut être interchangeable avec d'autres, ce qui en fait un jeton non fongible. Ces derniers résolvent-ils déjà le problème du bien public des biens numériques?

négligeable de la forte demande de NFT concerne des motifs financiers. En principe, presque tout peut être représenté sous forme de NFT: des images à la musique, en passant par les vidéos, les textes, les cartes à collectionner, jusqu'aux objets numériques tels que les maisons dans les mondes virtuels - ou les chats virtuels que l'on peut collectionner dans le jeu de blockchain CryptoKitties. En outre, des images numériques (ou jumeaux numériques) d'objets ou de services physiques peuvent être créées en tant que NFT. Les NFT agissent souvent comme un type de certificat qui prouve l'origine, la paternité et la propriété numérique et peuvent être transférés sur la blockchain. La valeur réelle des NFT découle du caractère unique et prouvable de leur originalité. Tant que l'œuvre représentée dans les NFT n'existe pas sur la blockchain et est donc aussi protégée contre la duplication, elle peut toujours être copiée. Par exemple, bien que le «Cri» d'Edvard Munch existe en de nombreuses variantes - photographie, poster ou impression d'art -, aucune de ses copies n'atteint la valeur de l'original.

Dernière crypto-tendance ou évolution durable? Les NFT ne sont pas des éléments nouveaux. La nouveauté réside dans l’intérêt croissant pour les NFT, qui va au-delà de l’univers de la blockchain. Les geeks de la blockchain ou les digital natives, pour qui l'achat d'objets de collection ou de gadgets numériques est une évidence, ne sont pas les seuls à s'intéresser aux NFT. Les collectionneurs et les amateurs d'art considèrent également les jetons non fongibles comme un nouveau moyen passionnant d'acquérir des œuvres. Par ailleurs, une partie non

Puisque les NFT sont généralement basés sur des contrats intelligents, ils peuvent être plus que de simples preuves d'authenticité glorifiées. Par exemple, un jeton non fongible peut être conçu de telle sorte que l'auteur d’une œuvre reçoive automatiquement un pourcentage du prix de vente de sa création. Les artistes peuvent ainsi participer durablement au développement de la valeur de leurs œuvres. Les redevances pour la musique sont d’ailleurs versées directement aux artistes chaque fois que le morceau est joué. Dans le cadre de la distribution de leurs œuvres, ils peuvent ainsi être

En économie, on parle de biens publics: après sa première publication sur internet, un contenu numérique peut être copié et consommé par tout le monde sans s’épuiser. Il s’agit là d’une constatation banale à laquelle l'industrie de la musique et du cinéma ont été confrontées dans les années 90 - certains se souviennent peutêtre de Napster, Piratebay ou Megaup-load. En tant que données numériques, les monnaies virtuelles rencontrent un problème similaire: pourquoi ne pas copier un bien et le dépenser plus d'une fois? En 2009, ce problème de double dépense a été résolu avec l'invention du bitcoin et de la technologie blockchain et grâce à une combinaison ingénieuse de divers concepts de cryptographie et décentralisation. Pour faire simple, tous les participants à la blockchain Bitcoin se vérifient mutuellement et empêchent une seule partie de dépenser le même crédit plus d'une fois. Chaque crédit est attribué à un participant - techniquement à une adresse. Les données de la blockchain Bitcoin ne peuvent donc être modifiées qu'avec le consensus de tous les participants, ce qui empêche aussi la duplication infinie des données.

au plus proche de leurs consommateurs, ce qui leur garantit une plus grande part du gâteau. Pour de nombreux artistes, dont les morceaux ne sont pas téléchargés des millions de fois sur une plateforme de streaming ou dont les œuvres ne se vendent pas à des millions (idéalement de leur vivant), il n'est pas facile de vivre de leur art à long terme. La crise sanitaire contribue à priver les artistes de leur pain quotidien - les revenus provenant de la vente de billets et de produits dérivés lors des concerts sont tout aussi impossibles que la vente directe des œuvres lors des vernissages par exemple. Les NFT offrent des alternatives passionnantes pour vivre l'art d'une nouvelle manière et interagir avec les fans, ce qui ouvre aussi de nouvelles possibilités de monétisation pour les artistes. Par exemple, deadmau5, un producteur et musicien canadien, a publié une série d'objets de collection numériques sous forme de NFT qui peuvent être achetés aux enchères. En regardant derrière la façade de l'évolution des prix dictée par la spéculation sur le marché des NFT, on remarque les NFT ouvrent de nouvelles perspectives en termes de diffusion de l’art et de participation durable et autodéterminée des artistes au succès de leurs œuvres. Cette évolution rend les marchés correspondants plus ouverts, transparents et équitables. Les NFT ouvrent la voie à une Truly digital Economy Le problème du bien public n'a pas encore été complètement résolu avec les NFT. Bien qu'il soit désormais possible de prouver l'origine et la propriété d'un objet numérique sur la blockchain, il n'existe souvent aucun lien entre cette preuve et les données, comme un fichier image par exemple. Seule l'authenticité des données et la référence sur la blockchain peut être vérifiée et tracée. En revanche, on ne peut pas empêcher une personne qui n'a aucun intérêt dans l'authenticité du fichier de le copier. Le caractère non fongible et unique d’un objet numérique n’est toutefois garanti que si le contrôle sur les données est aussi clairement attribué. Seuls ceux qui ont un contrôle réel et exclusif peuvent également réglementer l'accès aux données. Pour cela, les NFT doivent fusionner avec les objets numériques qu'ils représentent. Ainsi, pour le titulaire des droits, détenir la propriété d’un contenu signifierait contrôler réellement qui utilise l'œuvre et comment, être rémunéré pour cela et pouvoir empêcher les utilisations abusives. Les propriétés juridiques - telles que la protection des données ou les droits d'auteur - pourraient être ancrées dans l'ADN des objets numériques. Cela donnerait à ces objets un contenu juridique en plus de leur valeur économique. Au fond, cette idée n'est pas si éloignée de la réalité. Aujourd’hui, des personnes travaillent déjà sur divers concepts et certains formats de fichiers dotés de telles propriétés existent déjà. À cet égard, les NFT constituent une étape concrète vers la mise en œuvre réelle et complète des concepts d'unicité et de rareté dans la sphère numérique. Le succès de cette initiative nous situerait à la veille de la prochaine grande vague d'innovation numérique et de création de valeur, et d'une économie véritablement numérique.

Depuis l'invention du bitcoin, la technologie blockchain n'a cessé de se développer. Les nouvelles générations de protocoles de blockchain permettent d'exécuter des logiques complexes dont les états et les résultats peuvent être sortis, enregistrés et vérifiés sur la blockchain - ce que l'on

Texte Dr. Günther Dobrauz & Benjamin Bürgi Günther Dobrauz et Benjamin Bürgi sont respectivement Associé et Senior Associate chez PwC Zürich. Depuis des années, ils travaillent tous les deux sur le thème des Digital Assets.

Depuis l'invention du bitcoin, la technologie blockchain n'a cessé de se développer. Image unique du collage «Everydays : The First 5000 Days» de Beeple. Auteur, source: Beeple, via Christie's.


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10 INTERVIEW • BØRGE BRENDE

FOCUS.SWISS

«C'est un moment passionnant pour être en vie et s'attaquer ensemble aux défis environnementaux» Dans le cadre des débats sur le changement climatique, comment coordonner les scientifiques, les décideurs politiques et le monde des affaires? Comment la finance peut-elle contribuer au bien-être de notre planète? Børge Brende, Président du Forum économique mondial (WEF), répond à nos questions.

A

ujourd’hui, l’importance croissance de la question climatique impacte de nombreux secteurs, et notamment celui de la finance. L’intérêt pour des investissements durables qui intègrent des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) continue en effet d’augmenter, tant en Suisse qu’ailleurs. Désormais, la finance durable n’est plus simplement comprise comme une mode, mais comme une approche nécessaire. Dans le cadre du débat environnemental, quel est le rôle du Forum? Pourquoi est-il important que la finance contribue à la transition énergétique? Quels sont les défis auxquels est confrontée la finance dite verte? Dans l’interview qui suit, Børge Brende, Président du Forum économique mondial, répond à nos questions sur la finance et son impact sur le changement climatique, et nous expose son point de vue sur l'avenir de notre planète. Børge Brende, quelle est la mission du Forum? Dans un sens large, la mission du Forum est de travailler pour l'intérêt public en améliorant le monde. Lorsque des problèmes délicats, tels que le changement climatique, requièrent l’attention de plusieurs acteurs, comme des gouvernements, des entreprises ou des experts scientifiques par exemple, la plateforme du Forum se charge de rassembler les différentes parties concernées afin qu’elles discutent, partagent des informations et des connaissances qui stimulent des solutions innovantes. La question environnementale est au centre de l'attention: quel est l'impact du changement climatique sur l'économie? Aujourd’hui, les événements météorologiques sont extrêmement variables. En 2020, de nombreux incendies ont éclaté en Australie et dans la toundra, les jours de pluie étaient interminables et plus de 26 tempêtes venant de l'Atlantique ont frappé la côte Est et les golfes des États-Unis et du Mexique. Les tempêtes étaient si nombreuses que les membres de l'Organisation météorologique mondiale ont dû les renommer et se sont presque retrouvés à court de lettres pour le faire. Ces situations représentent des milliers de milliards de dollars de dégâts. Les extrêmes deviennent déjà plus extrêmes et plus fréquents, mais cela ne fait que commencer. Un jour, la variabilité et la sévérité de ces événements météorologiques augmentera drastiquement. De nombreuses personnalités influentes de la scène économique participent aux réunions du Forum. Quel est leur rôle dans le contexte du changement climatique? Les leaders scientifiques et les groupes environnementaux soulignent avec insistance que nous avons un problème. Les dirigeants d'organisations internationales ont en tête l'agenda 2030 et peuvent articuler les défis scientifiques et sociaux dans le contexte de ce que la communauté internationale doit faire. Nous avons ensuite les chefs d'entreprise, les acteurs de la finance et les gouvernements

qui doivent aussi mettre la main à la pâte. Parmi ces acteurs, certains voient rapidement les problèmes liés au changement climatique et essayent

de trouver des solutions parce qu'ils voient le potentiel de l’innovation et comprennent pourquoi nous devons agir. D'autres avancent plus lentement,

De nombreux projets se mettent en place dans le secteur de la finance verte qui se soucie, elle aussi, des dangers liés au changement climatique.

mais finissent par voir les conséquences du changement climatique. Tous ces acteurs ont des rôles différents, mais leur implication permet au débat d’être moins axé sur l'industrie et d’inclure aussi des secteurs comme l'innovation et la technologie par exemple. Pourquoi est-il important que la finance apporte également sa contribution? Aujourd'hui, si l’on est un sexagénaire qui a investi son argent durement gagné, le plus grand risque que l'on constate dans son plan de retraite est le changement climatique. Il devient alors peu stratégique d'investir dans des secteurs qui augmentent ce risque et on préfèrera plutôt atténuer les risques en investissant par exemple dans des technologies renouvelables et plus propres. C'est exactement ce qui se passe dans la communauté des investisseurs. Il existe une manœuvre stratégique appelée Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ). Elle regroupe environ 160 institutions financières, propriétaires d'actifs, fonds de pension et fonds souverains, banques, gestionnaires d'actifs et assureurs qui s'engagent à atténuer les risques liés au changement climatique. La communauté bancaire internationale s'aligne également sur cette démarche et s'intéresse à ces risques financiers. De nombreux projets se mettent en place dans le secteur de la finance verte qui se soucie, elle aussi, des dangers liés au changement climatique. Quels sont les défis auxquels est confrontée la finance dite verte? Les relations entre les scientifiques, les décideurs politiques et le monde des affaires ne sont pas toujours faciles. Il n’est en effet pas aisé de réunir les bonnes personnes, de sensibiliser tout le monde au problème du changement climatique et de fixer des objectifs clairs pour s'assurer d’être sur la bonne voie. Dans le contexte de la crise climatique, comment voyez-vous l'avenir de notre planète? Indépendamment de nous, notre planète existera encore pendant quelques milliards d'années. Il s’agit vraiment de savoir ce que nous choisissons de faire en tant que société et ce choix est entre nos mains! Nous devrions nous demander: que signifie être humain aujourd'hui? Comment devrions-nous gérer notre vie? Quel type de société voulons-nous créer? Pouvons-nous être en harmonie avec ce que la nature peut nous offrir? Nous savons tous que le problème du changement climatique est réel et nous pouvons à présent nous concentrer sur les solutions car nous disposons de toutes les données et technologies nécessaires pour y parvenir. Rien ne nous empêche de créer un monde égalitaire et prospère, si ce n'est notre incapacité à collaborer de manière efficace. La route n’est pas toute tracée, mais je suis définitivement optimiste quant à l'avenir de notre planète et confiant quant à la prochaine génération! C'est un moment passionnant pour être en vie et s'attaquer ensemble aux défis environnementaux. Interview Andrea Tarantini Photos Forum économique mondial


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#FOCUSFINANCE

ACTIVE SOLAR • BRANDREPORT 11

Le solaire révolutionne le secteur de l’énergie Pour espérer atteindre la neutralité carbone, il faut d’abord décarboner le secteur de la production d’électricité; le photovoltaïque s’est imposé comme le leader des énergies renouvelables et devrait bondir de 4% de la production mondiale actuelle à 20% en 2030. Interview de Pascal Rochat, CEO d’Active Niche Funds SA et gérant d’Active Solar.

C’est encore très peu, n’est-ce pas? Absolument, mais la croissance est telle que le photovoltaïque deviendra rapidement la première source d’électricité; le solaire pourrait déjà générer 20% de l’électricité mondiale en 2030. Et il ne s’agit pas là d’attentes iconoclastes ou émanant d’un mouvement vert. Bien au contraire, au sein du secteur de l'énergie, le solaire est considéré comme le grand gagnant de la transition énergétique: dans son dernier rapport annuel, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a qualifié le solaire de nouveau roi de la production d’électricité. Que de chemin parcouru depuis dix ans lorsque cette même Agence prévoyait que le photovoltaïque resterait toujours très marginal et atteindrait 0.7% de la production mondiale en 2020 et seulement 2.7% en 2035! Et ce consensus s’étend aussi aux grandes compagnies pétrolières qui investissent désormais massivement dans le solaire pour renouveler leur business modèle. Shell Petroleum a même annoncé vouloir devenir la plus grosse société électrique du monde d’ici une dizaine d’années. Mais le solaire n’est-il pas encore trop coûteux? Pas du tout! Le coût de l’électricité produite avec une centrale solaire a été divisé par dix en dix ans, à tel point que le photovoltaïque est aujourd’hui la source d’électricité la moins chère dans 80% des pays sans subvention (dixit l’AIE). Les meilleures centrales solaires du monde produisent et vendent de l’électricité à environ 1,5 centimes / kWh, ce qui est un record absolu dans l’histoire de l’humanité! Il ne faut pas oublier que le carburant est gratuit: c’est le rayonnement solaire. Maintenant que la technologie et l’industrie sont matures, plus rien ne peut arrêter la croissance du solaire.

Comment sélectionnez-vous les sociétés dans lesquelles vous investissez? Dans notre univers d’investissement, nous considérons d’abord toutes les sociétés cotées en bourse qui réalisent au moins la moitié de leur chiffre d’affaires avec le solaire; il y en a environ 80 au niveau mondial. Toute la chaîne de valeur du photovoltaïque

Votre fonds a presque triplé en deux ans, n’est-ce pas trop tard pour investir? C’est vrai que la performance récente a été exceptionnelle, mais elle ne fait que refléter la fabuleuse

L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a qualifié le solaire de nouveau roi de la production d’électricité.

Pascal Rochat dans les bureaux d’Active Niche Funds à Lausanne

500

400

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Active Solar C USD

Q3 2021

Q2 2021

Q1 2021

Q4 2020

Q3 2020

Q2 2020

Q1 2020

Q4 2019

Q3 2019

Q2 2019

Q1 2019

Q4 2018

Q3 2018

Q2 2018

Q1 2018

Q4 2017

Q3 2017

0 Q2 2017

Votre fonds performe très bien depuis quelques années, mais vous aviez énormément perdu jusqu’en 2016, n’est-ce pas? Effectivement, les débuts d’Active Solar ont été très difficiles avec une première chute lors de la crise financière et du krach de 2008, puis une seconde baisse très sévère provoquée par la crise de surcapacité et la guerre de prix en 2011 et 2012. Ce sont les aléas des marchés financiers et de la naissance d’une nouvelle industrie qui traverse des crises de croissance. En revanche, dès 2017, le solaire très bon marché a commencé à éveiller la curiosité des investisseurs qui, au fil des ans, réalisent progressivement que le photovoltaïque est le leader de la transition énergétique.

Performance sur 5 ans (31.08.16 – 31.08.21)

Q1 2017

est considérée: polysilicium, wafers, cellules, panneaux et installations, ainsi que les équipementiers. Nous sélectionnons les meilleures sociétés tant au niveau de la qualité des produits et de la technologie, que de la profitabilité et de la santé financière.

Q4 2016

Ces chiffres en GW sont quelque peu abstraits. Que représentent-ils en termes de production d’électricité? Il faut savoir que les 190 GW nouvellement installés dans le monde en 2021 suffisent à produire toute l’électricité consommée par la Grande-Bretagne. En cumulé, les capacités photovoltaïques mondiales atteindront un peu moins de 1 000 GW à la fin de cette année et auront produit 4% de l’électricité mondiale.

De nombreux pays n’ont-ils pas des incitations ou des subventions en faveur de l’énergie solaire? C’est exact, mais cela ne signifie pas encore que le photovoltaïque est avantagé. Presque partout, le secteur de l’énergie fait l’objet de nombreuses lois et règlementations qui ont été édictées au fil des décennies, bien souvent pour favoriser le développement du charbon, du nucléaire ou du gaz, à une époque où ces moyens de production ne faisaient pas ou peu débat. Autrement dit, dans beaucoup de pays, les énergies fossiles et le nucléaire ont bénéficié et continuent de bénéficier de nombreux avantages qui sont souvent supérieurs à ceux accordés au solaire! Selon l’AIE, les subsides mondiaux alloués aux énergies fossiles se sont élevés à USD 180 milliards en 2020; cela explique pourquoi plusieurs pays, dont les Etats-Unis, ont compris qu’il fallait commencer par supprimer les soutiens aux énergies fossiles.

Q3 2016

Pascal Rochat, pouvez-vous nous faire l’historique du marché photovoltaïque? Dans la première décennie des années 2000 le marché était embryonnaire, uniquement européen et centré sur l’Allemagne, avec quelques GW d’installations photovoltaïques par année. Ce n’est véritablement qu’en 2010 que le marché solaire a décollé et a ensuite connu une très forte croissance jusqu’à aujourd’hui, avec quelques 190 GW de nouvelles capacités installées en 2021 sur les cinq continents. Cette croissance n’a pas été sans mal: en 2011-2012, une grave crise de surcapacité a par exemple provoqué une guerre des prix et a entraîné la faillite de plus d’une société sur deux.

MSCI World Total Return

Pour plus d’informations: activesolar.ch

croissance du marché, des chiffres d’affaires et des bénéfices des sociétés. Autrement dit, la plupart des sociétés solaires ne sont pas plus chères aujourd’hui qu’il y a deux ans. Et le marché n’anticipe pas encore la révolution qui est en marche: le monde devrait installer quelques 4 000 GW supplémentaires de solaire d’ici 2030, alors que 1 000 GW ont été installés jusqu’à aujourd’hui! Pour les cinq prochaines années, nous attendons raisonnablement une croissance des bénéfices des sociétés de l’ordre de +20% par an. Cette décennie devrait être extrêmement profitable pour Active Solar. Quelles sont vos attentes sur la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui aura lieu à Glasgow en novembre (COP26)? Tous les éléments sont réunis pour que ce sommet marque l’histoire: pour la première fois, les premiers pollueurs de la planète que sont la Chine, les EtatsUnis et l’Europe reconnaissent que le réchauffement climatique est la plus grande crise de notre époque et qu’il faut agir urgemment. Presque tous les Etats industrialisés ont déjà l’objectif de décarboner leur économie d’ici 2050 et la Chine d’ici 2060. Il est donc légitime d’espérer que le sommet de Glasgow débouche sur une résolution historique qui fixera clairement l’objectif de neutralité carbone au niveau mondial d’ici le milieu de ce siècle et définira les étapes intermédiaires. Pour beaucoup, il est évident que la première étape est la décarbonation du secteur électrique qui est responsable de 40% des émissions de CO2 au niveau mondial: c’est désormais facile et économique d’y parvenir rapidement en fermant toutes les centrales à charbon et à gaz et en les remplaçant par des éoliennes et des centrales solaires! Pascal Rochat a fondé Active Niche Funds SA en 2007 dans le but de lancer le premier fonds en actions investi sur le secteur mondial de l’énergie solaire; il gère depuis 13 ans le fonds Active Solar.


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12 IMMOBILIER

FOCUS.SWISS

Du rêve à la propriété: quels enjeux pour les acheteurs? De nombreux locataires en Suisse rêvent de posséder leur propre foyer. Devenir propriétaire est toutefois une étape de vie importante qui comporte des enjeux personnels, mais aussi financiers. Quels conseils donner aux personnes souhaitant franchir le pas? Stéphan Mischler, Directeur Opérationnel de DL MoneyPark, le premier spécialiste hypothécaire et immobilier, livre quelques conseils. Les prix de l'immobilier ont encore augmenté au cours des dernières années. Pourquoi alors devenir propriétaire reste toujours un projet de vie plébiscité par les Suisses et les Suissesses? De nombreuses raisons parlent en faveur de l’achat immobilier! Posséder sa propre maison est un rêve pour beaucoup de personnes et constitue un projet de vie émotionnel. La maison individuelle à la campagne reste le type d’habitation le plus convoité pour y construire sa vie de famille. Néanmoins, devenir propriétaire comporte également des enjeux financiers. En plus de constituer un patrimoine personnel, il s’agit d’une solution très attractive en raison du contexte actuel de faibles taux d'intérêt hypothécaires. On estime que les propriétaires économisent jusqu'à 50% des coûts de logement par rapport aux locataires, une somme considérable pour alléger le budget du ménage. En outre, la pandémie a mis en avant l’importance du logement comme lieu de vie et de repos. De nos jours, dans quelle mesure l’accession à la propriété est-elle facilitée? Malheureusement, le contexte immobilier actuel ne favorise pas l’accession à la propriété: les prix de l'immobilier ont augmenté plus de cinq fois plus que les ANNONCE

revenus au cours des dix dernières années. L’achat d’une résidence est coûteux et le calcul de la tenue des charges se révèle être l’un des obstacles principaux, typiquement dans le cas d’un couple avec enfants. Les normes strictes appliquées par la plupart des fournisseurs en matière de tenue des charges constituent souvent une barrière pour les jeunes familles, et ce malgré des taux d'intérêt hypothécaires historiquement bas. Toutefois, le marché hypothécaire évolue et de nouvelles opportunités de financement existent. Quels conseils donneriez-vous à une famille qui envisage d'acheter sa propre maison? La première étape indispensable est de clarifier sa situation financière avant même de débuter la recherche du bien. Les acheteurs doivent connaître de manière précise quelles sont les propriétés à la hauteur de leurs moyens financiers. La détermination de son potentiel d’achat peut être effectuée auprès d’experts.es en financement ou grâce à certains outils en ligne. C’est un gain de temps considérable, car seuls les biens entrant dans le budget seront visités. Il faut ensuite réunir la totalité des documents obligatoires. Ces derniers sont répartis en deux catégories principales: ceux qui concernent les demandeurs du

financement (pièce d’identité, permis de séjour, documents attestant de la situation financière, apport de fonds propres) et ceux en rapport avec l’objet immobilier (plan du bien, feuillet du registre foncier, plaquette de vente). Lorsque la propriété idéale a été trouvée, il faudra réagir très rapidement. Par conséquent, il est important de comparer et d'obtenir en amont la meilleure offre de financement. Il est fortement recommandé de s’adresser non seulement aux banques, mais aussi aux compagnies d'assurance et aux caisses de pension. Ces dernières, en particulier, sont souvent plus souples dans la conception de leurs produits et proposent des solutions attrayantes, avec par exemple la possibilité de résilier sans frais son prêt hypothécaire à taux fixe en cas de revente du bien. En outre, les directives de financement des différents fournisseurs hypothécaires diffèrent les unes des autres - si un prestataire refuse le dossier, il se peut très bien qu’un autre établissement l’accepte. En Suisse, les propriétaires restent souvent dans leur logement durant de très nombreuses années. Comment assurer un financement durable sur le long terme? Malheureusement, cet aspect est souvent négligé. Lors de la conclusion d’un prêt hypothécaire, il est

non seulement important de prendre en compte la situation financière actuelle, mais aussi de planifier le futur et d’anticiper les imprévus pouvant entraîner des répercussions sur sa situation personnelle ainsi que sur celle de sa famille. L’achat d’un logement doit être effectué en tenant compte des impacts financiers à l’heure de la retraite, en cas d’invalidité ou de décès. L’analyse des possibilités d’optimisation fiscale doit également faire partie intégrante de la réflexion. À l’heure actuelle, la demande dépasse largement l'offre de biens résidentiels sur le marché. Comment peut-on trouver le bien de ses rêves? Actuellement, les personnes en quête d’un bien peuvent allier les solutions digitales à l’accompagnement personnalisé d’un expert. Nous constatons que les futurs propriétaires manquent parfois d’informations claires et transparentes sur le bien visé, par exemple au sujet de l'évolution de sa valeur au cours des dernières années, des projets de construction dans la région, de l’accessibilité en transports publics ou du niveau de nuisance. Ces informations complémentaires peuvent toutefois aider à cibler sa recherche de logement et à prendre une décision de manière plus réfléchie.


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#FOCUSFINANCE

POSTFINANCE SA • BRANDREPORT 13

«Click-to-buy»: accéder à une solution de financement optimale en quelques clics Le marché et le comportement des consommateurs évoluent. De plus en plus, les produits de financement sont souscrits rapidement et aisément sur des plateformes de comparaison. Interview avec Thomas Jakob, responsable de Valuu.

Thomas Jakob

Responsable de Valuu

Thomas Jakob, le public voit Valuu comme une plateforme d’intermédiation pour les hypothèques. Votre offre va-t-elle au-delà du financement de biens immobiliers? Par sa grandeur et son caractère lucratif, le secteur des prêts hypothécaires s’avère être essentiel pour nous. Une plateforme doit néanmoins offrir plus qu’un seul produit. À long terme, il est inconcevable que la clientèle s’informe sur des plateformes différentes, c’est pourquoi nous avons planifié dès le début une plateforme multi-produits, que nous développons continuellement. Votre ambition est de proposer la meilleure plateforme d’intermédiation indépendante de Suisse pour les prestations financières. Comment concrétisez-vous cela dans la pratique? Nous sommes actuellement les seuls à permettre à notre clientèle de se connecter, saisir ses données et recevoir sur cette base et en continu les taux d’intérêt actuels de nos partenaires. Si un taux d'intérêt ou une offre convient, on peut la souscrire tout de suite en un clic. Nous n’avons donc aucune temporisation dans les processus et aucune étape manuelle. Le conseil online est possible s’il

est souhaité par le client. Il n’est pas nécessaire de demander des offres à plusieurs partenaires et il n’existe pas d’accords cachés avec les créanciers hypothécaires. Sur la base de ces éléments, nous avons une longueur d’avance sur la concurrence. Ce qui est par ailleurs unique avec Valuu, c’est qu’une entreprise comme PostFinance ait lancé un tel projet en sachant que le monde et les opérations bancaires traditionnelles évoluent. Cet aspect indique que PostFinance cherche à construire l’avenir et à faire avancer les choses. En ce qui concerne la nature indépendante de vos activités, comment garantissezvous cette indépendance vis-à-vis de PostFinance en tant que start-up? Nous sommes neutres et indépendants car, selon la loi, PostFinance n’est pas autorisée à inscrire ses propres prêts à son bilan. Nous ne pouvons donc pas privilégier PostFinance. Au contraire, la marque forte présente au second plan donne à la clientèle sécurité et confiance. Ce principe est intégré à notre plateforme. Pour les demandes de financements, crédits et solutions de prévoyance, des données très privées, transmises ensuite à différents partenaires contractuels, sont nécessaires. Comment en garantissez-vous la protection? Dans le cas de ces demandes auprès d’une banque ou d’une plateforme, les données doivent être mises à disposition. Là encore, faire partie de PostFinance est utile. Valuu est soumise au secret bancaire et, en matière de protection des données, elle respecte des lignes directrices plus strictes que la plupart des autres plateformes.

La stratégie «Click-to-buy» permetelle d'obtenir en quelques clics et sans conseils personnels la solution optimale et les meilleures offres? Oui, tout à fait. Et la demande en matière augmente – le marché n’est pas immense, mais il croît constamment. Les relations avec les conseillers(ères) bancaires ne sont plus les mêmes qu’auparavant; la clientèle veut être plus autonome, réaliser ses opérations de manière simple, rapide et à toute heure de la journée. Il faut en tenir compte pour créer une expérience adéquate et unique. Votre offre est-elle avant tout utilisée par des jeunes à l’aise avec les technologies numériques? Pas forcément. Il n'est pas surprenant que ce soit avant tout les personnes renouvelant leur hypothèque qui utilisent notre plateforme - personnes entre 45 et 55 ans, avec une bonne situation et connaissant bien les produits financiers. En revanche, les nouveaux acheteurs ont des incertitudes et des questions. C’est pourquoi, nous proposons des conseils gratuits par téléphone tout au long du processus.

Le marché n’est pas immense, mais il croît constamment.

Comment les opérations bancaires et de prévoyance seront-elles traitées dans cinq ans? Comment les offres/ plateformes numériques seront-elles optimisées et comment les besoins de la clientèle évolueront-ils? On reproche parfois aux plateformes comme la nôtre d’anéantir les opérations bancaires traditionnelles et de fermer des filiales; cette façon de l’exprimer me semble trop dramatique. Il y aura toujours un segment de clientèle qui aura besoin d’un accompagnement en filiale. Si un client recherche une relation personnelle, une plateforme numérique ne peut actuellement pas répondre à ce besoin. Il est toutefois certain que de plus en plus de personnes souscriront des produits de financement en passant par des plateformes de comparaison. À mon avis, le secteur des plateformes est un marché «The winner takes it all». En Suisse, il n’y aura pas vingt plateformes en parallèle – celle qui répondra le mieux aux besoins de la clientèle s’imposera. Et ce sera Valuu! Valuu, la plateforme d’intermédiation indépendante pour les prestations financières de PostFinance, vous propose les meilleures solutions de financement de plus de 100 banques, assurances et caisses de pension, de manière pratique et sécurisée. Comparez gratuitement vos offres personnelles sur valuu.ch et souscrivez-y directement en ligne. Plus d'informations sur: www.valuu.ch

FOXSTONE • BRANDREPORT

Construire un portefeuille immobilier diversifié grâce au crowdfunding Alors qu’un grand nombre de Suisses peine à trouver un placement stable leur permettant de faire fructifier leurs épargnes, Foxstone leur propose des solutions simples et abordables leur permettant d’investir dans l’immobilier. Interview avec David El-Eini, COO (Directeur des Opérations) chez Foxstone.

David El-Eini

COO Directeur des Opérations

Comment est venue l'idée de créer Foxstone? Les placements en francs suisses ne rapportent plus rien en raison des taux bas, l’immobilier résidentiel attire toujours plus de capitaux. Il s’agit d’un actif tangible générant des revenus stables avec moins de volatilité que les marchés boursiers. Depuis plus de 15 ans, l’immobilier suisse est très prisé par les investisseurs institutionnels; cet intérêt s’est accru à la suite de la crise financière de 2008 et s’est encore intensifié en janvier 2015, lorsque la Banque nationale suisse a introduit des taux directeurs négatifs.

Jusqu’à présent, les particuliers souhaitant réaliser un investissement immobilier avaient deux options. La première consiste à acheter les parts de fonds immobiliers, qui permettent d’accéder à un portefeuille d'immeubles diversifié avec un montant relativement faible, mais qui sont corrélés aux marchés, ce qui les rend plus volatiles. La deuxième option est d’acquérir un appartement en PPE afin de le mettre en location. Mais ce type d’investissement reste inaccessible pour la grande majorité des Suisses car il requiert des revenus importants, des fonds propres substantiels, une expertise spécifique et beaucoup de temps. Il présente également l'inconvénient de dépendre d'un unique locataire. Foxstone est née de la volonté de donner à tous les résidents suisses un accès direct, abordable et simple à l’investissement immobilier. En quoi consiste Foxstone? Foxstone est une plateforme de crowdfunding immobilier qui réunit des particuliers afin de leur permettre

Exemples d’immeubles acquis en investissement participatif à Thurnen (BE) et d’un prêt participatif pour le développement de 20 villas à la Tour-de-Peilz (VD).

d’acquérir ensemble, sous forme d’investissement participatif dès CHF 25 000, un immeuble de rendement existant et déjà loué ou d’octroyer un prêt participatif, dès CHF 10 000, afin de financer un projet de développement immobilier ou refinancer un bien existant. C’est la matérialisation de l’adage «l’union fait la force» dans le monde économique grâce à la technologie. Nous fournissons un service clé en main allant de la sélection des immeubles ou des projets de développement à leur gestion. Les investisseurs reçoivent leurs revenus locatifs ou leurs intérêts directement sur leurs comptes bancaires sans les tracas liés à la recherche et à la gestion d’un bien. Toutes les démarches peuvent être complétées en toute simplicité directement en ligne. Quels sont les avantages du crowdfunding immobilier? Il y a d’abord les avantages propres à l’immobilier résidentiel suisse. Il s’agit d’une classe d’actif qui rapporte des revenus réguliers basés sur des loyers et qui permet potentiellement de réaliser une plus-value sur le capital investi si l’immeuble prend de la valeur à long terme. De plus, elle est très faiblement corrélée aux marchés boursiers et se montre très résiliente face aux crises, comme nous avons pu à nouveau le constater en 2020. Sur les vingt dernières années, les immeubles de rendement se sont appréciés de 285% alors que sur la même période les actions suisses ont gagné en moyenne 35%*. C’est donc un parfait outil de diversification à détenir dans un portefeuille équilibré. Il y a ensuite les avantages du crowdfunding. Contrairement à la mise en location d’un appartement en PPE, les investisseurs ne placent pas tous leurs œufs dans le même panier. Vu qu’ils possèdent un pourcentage de l’ensemble de l'immeuble, ils profitent d’une dilution du risque de vacance locative; si un des appartements reste inoccupé ou si un

des locataires ne paye pas son loyer, ils continuent à percevoir les loyers des autres appartements. Avec des investissements minimums relativement abordables, un particulier peut créer un portefeuille immobilier avec des parts d’immeubles situés dans toute la Suisse et des prêts dans des projets de développement inaccessibles au public. Il s’agit de deux produits complémentaires, l’investissement participatif étant une forme de participation directe, avec inscription des copropriétaires au registre foncier, qui rapporte des revenus récurrents alors que le prêt participatif est une participation indirecte qui rapporte des revenus fixes. L’horizon de l’investissement participatif est à moyenlong terme, alors que le prêt participatif, dont la durée varie de 12 à 36 mois, est adapté à un investissement à court terme et permet de faire baisser la durée moyenne d’un portefeuille immobilier et d’assurer plus de liquidité. *Source: indices SWX IAZI et SMI Foxstone en quelques chiffres

• 25 acquisitions en investissements

participatifs pour plus de CHF 109 millions

• Deux opérations de prêt participatif remboursées en 2021

• Une communauté de plus de 12 000 investisseurs

Plus d’informations sur www.foxstone.ch


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14 BRANDREPORT • TILLIT INVEST

#FOCUSFINANCE

Vendre son bien en continuant d’y habiter? C’est possible! Active dans l’Arc lémanique, l’entreprise Tillit Invest permet aux propriétaires immobiliers de vendre leur maison tout en restant y habiter – une solution unique en Suisse. Les deux fondateurs, l’architecte Jean-Baptiste de Bantel et l’entrepreneur Iavor Tzolov, soulignent les avantages des services qu’ils proposent.

Qu’est-ce que Tillit Invest et quel est son concept? Iavor Tzolov: Tillit Invest représente la solution idéale pour de nombreux propriétaires de maisons individuelles qui veulent vendre leur bien, accéder immédiatement au montant de la vente et rester vivre dans leur maison sans changer leurs habitudes ou leur qualité de vie. Pour ce faire, nous proposons des solutions contractuelles qui font appel à des dispositions légales qui, malheureusement, ne sont pas assez connues du grand public: la vente avec droit d’habitation ou viager.

Ne pouvant plus y faire face, il devait vendre sa maison. Certains acheteurs lui ont proposé une belle somme qui, néanmoins, suffisait à peine pour rembourser sa dette hypothécaire, mais l'obligeait à quitter la maison de son enfance et déménager dans un petit appartement en location. Un autre acquéreur potentiel lui a soumis la proposition d’une vente à terme de cinq ans. Bien qu’elle lui permettait de rester chez lui cinq ans de plus, cette solution comportait une importante décote de 30%, qui lui aurait tout juste permis de rembourser son emprunt sans laisser aucune réserve de capital.

Jean-Baptiste de Bantel: Nous n’agissons pas en tant qu’intermédiaires entre vendeurs et acheteurs. Nous achetons les maisons directement auprès des propriétaires et sans prendre de commissions. Étant soutenus par les investisseurs suisses de premier ordre, nous bénéficions en outre de la flexibilité nécessaire pour réaliser plusieurs projets par année et dans les meilleures conditions.

Il a donc décidé de nous confier sa problématique et nous lui avons présenté notre solution qui lui a permis de vendre sa maison au prix du marché, de rembourser sa dette hypothécaire et de recevoir un joli montant pour profiter de la vie. Cerise sur le gâteau: il continue d’habiter gratuitement dans sa maison qu'il avait hérité de sa maman. Ainsi, forts de cette première réussite, nous avons fondé Tillit Invest afin d’aider d’autres propriétaires de maisons individuelles en Suisse romande.

La vente immobilière avec droit d’habitation ou viager Ces différents contrats de vente prévus par la loi suisse donnent au propriétaire le droit de rester chez lui après la vente de son bien immobilier. Alors que le droit d’habitation offre beaucoup de flexibilité sur la durée et donne accès à un capital plus important, le viager est plus contraignant. Ces contrats se déclinent sous plusieurs modalités en termes de capital et d'aspects contractuels. Bien que le recours à la vente en viager soit de plus en plus courant en Suisse comme ailleurs, cette solution reste méconnue et comprise à tort comme un pari sur la mort des propriétaires. «En réalité, le viager et le droit d’habitation sont l’assurance d’une vie sereine!» - Jean-Baptiste de Bantel

Comment est née l’entreprise? I.T: Nous avons constaté qu’il y avait une véritable nécessité. Il y a quelques années, un ami de famille s’est en effet retrouvé dans une situation difficile et les solutions qui existaient alors ne répondaient pas à ses besoins. Retraité avec une faible pension, sa banque a estimé qu’il représentait un important risque pour eux et a donc graduellement augmenté son taux hypothécaire.

À qui s’adressent vos services? J-B.B: Nos solutions ont principalement été conçues pour apporter un soutien aux séniors, qui ne sont pas toujours favorisés par le marché immobilier actuel. Nos services intéressent également un public plus jeune pour qui une vente est nécessaire, bien qu’indésirable. I.T: Qu’ils aient des difficultés financières, qu’ils traversent une rupture de vie – un divorce ou le décès du conjoint par exemple - ou qu’ils souhaitent régler leur succession de leur vivant, tous nos clients ont un point en commun: ils ne veulent pas quitter leur maison, mais la vente s’impose comme la meilleure solution. Quels sont les avantages de Tillit Invest pour les propriétaires? I.T: Nos offres sont particulièrement intéressantes d’un point de vue financier. Grâce aux avantages procurés par des taux d’intérêt négatifs, la vente avec droit d’habitation nous permet en effet de minimiser, voire d’éliminer une éventuelle décote par rapport aux prix du marché. Ainsi, le montant perçu par le vendeur s’avère très attrayant. D’ailleurs, ne prenant pas de commissions, les prix auxquels nous achetons les maisons en viager se rapprochent plus des prix pratiqués lors d’une vente directe. En termes d’efficacité, nous avons l’expertise pour évaluer des projets dans un délai très court et disposons des fonds

nécessaires pour finaliser la transaction dès qu’un accord est mis en place. Le fait que nous traitions directement avec les vendeurs permet en outre de gagner un temps précieux et de tranquilliser les propriétaires. J-B.B: Nous sommes totalement transparents et, du début à la fin du processus de vente, nous accompagnons nos clients et nous nous efforçons de trouver la situation la mieux adaptée à chaque cas individuel. Par-dessus tout, Tillit Invest permet aux propriétaires de profiter pleinement de la retraite, sans devoir quitter leur maison et changer leurs habitudes de vie. Votre solution s’avère-t-elle aussi intéressante pour les banquiers, les courtiers, les avocats et les notaires? J-B.B: Absolument! Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec ces professionnels pour qui nos services représentent une solution efficace aux cas les plus complexes. Qu’il s’agisse de la mise en place d’une vente immobilière délicate ou d’une situation légale ou fiscale compliquée, Tillit Invest leur permet de traiter rapidement et facilement des dossiers. Ils peuvent ainsi augmenter leur activité tout en améliorant la prise en charge de leur clientèle, et ceci en traitant directement avec l’acheteur qu’il leur faut. I.T: Pour les banquiers, Tillit Invest est également un moyen de maîtriser leur risque crédit tout en améliorant la satisfaction de leurs clients. Ainsi, dans ce cadre aussi, Tillit Invest est une solution «gagnant-gagnant». Que pensez-vous du futur de la vente immobilière sous forme de viager et de droit d’habitation en Suisse? J-B.B: Ce type de vente a un bel avenir. L’allongement de l’espérance de vie implique un plus grand nombre de frais. D’ailleurs, l’explosion de la demande pour les soins à domicile montre bien que les propriétaires préfèrent rester chez eux le plus longtemps possible, mais cela a un coût qui devient de plus en plus difficile à couvrir. Le type de transactions proposées par Tillit Invest est particulièrement bien adapté à cette situation. I.T: Une vente en viager ou avec droit d’habitation permet également aux propriétaires d'aider financièrement les générations futures au bon moment. Il s’agit de les soutenir aujourd’hui, quand ils en ont le plus besoin, plutôt que de leur transmettre un héritage dans le futur.

Tillit Invest, comment ça marche? Pourquoi Tillit Invest est l’acquéreur idéal de votre bien immobilier? • Discussion directement avec l’acquéreur • Pas de courtage ou d'intermédiation • Solutions sur mesure et adaptées aux besoins du vendeur • Prise de décision très rapide • Disponibilité immédiate de fonds Dans quels cas est-il recommandé aux vendeurs potentiels de contacter Tillit Invest? • Volonté de rester habiter chez soi tout en accédant au capital de sa maison, et sans changer sa qualité de vie. • Besoin de vendre rapidement un bien, par exemple pour: • Faire face à des difficultés financières • Mettre à l’abri un conjoint • Aider les générations suivantes, par exemple pour accéder à une propriété ou lancer une entreprise • Régler leur succession de leur vivant • Préserver un patrimoine et un niveau de vie lors d’un changement de circonstances personnelles • Profiter de la vie Vous souhaitez vendre votre maison en toute simplicité, accéder immédiatement à son capital, tout en continuant d'y habiter et en améliorant votre niveau de vie? Contactez Tillit Invest à info@tillitinvest.ch ou au 022 575 22 67 et profitez d’un entretien gratuit et sans engagement. Plus d’informations sur www.tillitinvest.ch ou sur les pages FaceBook, Instagram et LinkedIn de Tillit Invest.

Texte Andrea Tarantini Photo Adrienne Wavre


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#FOCUSFINANCE

NORWOOD SA • BRANDREPORT 15

Valoriser son patrimoine foncier: choisir le bon partenaire! Norwood SA, entreprise familiale fondée en 1967, spécialisée dans le développement de projets immobiliers, a construit plus de 1200 logements depuis sa création. Ses dirigeants, Frédéric Mydske et Peter Brun, partagent leur vision et leurs conseils auprès de propriétaires envisageant de valoriser leur terrain. Pouvez-vous nous présenter Norwood? F.M: Norwood a été fondée par mon père Björn puis reprise par moi-même en 2016. Mon père a commencé par la construction de maisons en bois importées de Norvège, d’où le nom Norwood. Ce premier succès a permis à notre entreprise de développer d’autres projets. Nous avons par exemple réalisé le premier centre Ikea en Suisse romande, des résidences pour séniors, des centres multi-professionnels ou des hôtels. Toutefois, la majorité de nos réalisations sont des immeubles d’habitation et des quartiers de villas sur l’arc lémanique: aujourd’hui, nous nous concentrons uniquement sur le développement de projets destinés au logement. L’une de nos valeurs est la durabilité, et ceci dans tous les sens du terme: certains de nos collaborateurs et entreprises partenaires travaillent avec nous depuis plus de 30 ans. En ce qui concerne de développement durable, nous atteignons systématiquement le standard Minergie ou équivalent. Quelle approche doit suivre un propriétaire souhaitant vendre ou valoriser son terrain? P.B: Avant d’aborder les aspects techniques, administratifs et légaux, la première étape concerne la prise de conseil afin d’établir une préanalyse de son terrain pour comprendre son potentiel constructible et financier. Chez Norwood, nous proposons systématiquement des études de faisabilité pour les propriétaires entrant en contact avec nous, ceci sans frais ni engagement. Grâce à notre expérience, nous avons une lecture précise du potentiel foncier de chaque terrain.

La première option permet au propriétaire de conclure rapidement la vente mais, habituellement, cela ne lui permet pas d’obtenir le meilleur prix. Afin d’optimiser la valeur du terrain, la solution est de conclure un acte de vente conditionné à l’obtention d’un permis de construire. Bien que cela prenne naturellement davantage de temps, le propriétaire foncier pourra valoriser au mieux son bien à la suite de la levée des aléas qui sont inhérents au risque d’oppositions. Une autre solution que Norwood propose régulièrement aux propriétaires fonciers est l’échange complet ou partiel de leur terrain pour des appartements construits sur leur parcelle: cela leur permet de générer des rendements à long terme s’ils décident de les louer ou de substituer leur villa par un appartement situé dans le futur immeuble, en plus du revenu de la vente du foncier. Quelle que soit l’option choisie, ensuite vient le développement du projet et sa construction. Quelle est votre approche? P.B: Le développement immobilier se concrétise par de multiples démarches ayant pour but la

bonne réussite du projet, tant au niveau technique que commercial: c’est notre expertise! Cela intègre l’étude de faisabilité et la planification, le plan financier, l’analyse juridique, la gestion des relations avec les voisins et les éventuels locataires, la préparation des actes notariés, l’établissement du dossier de demande de permis, ainsi que la mise en place des assurances, des outils de marketing et des financements nécessaires. Pour un propriétaire de terrain qui souhaite valoriser son patrimoine, cette complexité rend crucial le choix d’un bon partenaire. Afin d’assurer la bonne avancée du projet, l’équipe Norwood est toujours très méthodique et exigeante sur chaque sujet. Concernant la construction, nous avons le rôle de choix des prestataires et d’artisans: comme le disait Frédéric Mydske, nous travaillons avec certains d’entre eux depuis plus d’une décennie. C’est ainsi que s’expriment également nos valeurs, par le respect du travail réalisé et la fidélité à des partenaires de qualité. De plus, nos clients peuvent modifier les plans à leur goût et choisir toutes les finitions.

Nyon: Base Aparthôtel Saint-Prex: Résidence Hirondelle Saint-Sulpice: Domaine du Village et Centre 38 Lausanne Ouchy: Beau Rivage 16 Pully: Résidence Gaïa La Tour-de-Peilz: Résidence Phenix

Nous avons enfin le rôle de suivi de la bonne exécution de l’ouvrage. L’équipe Norwood est présente tout au long du chantier et apporte un soin tout particulier aux détails, de la préanalyse jusqu’à la livraison des clés. Quel profil de propriétaires fonciers ou d’investisseurs peut contacter Norwood? F.M: Ils peuvent naturellement toutes et tous contacter Norwood! C’est aussi notre force d’échanger avec un maximum d’acteurs car les opportunités ne sont parfois pas immédiates: un rapport de confiance se crée davantage au fil du temps. Nous sommes donc à l’écoute de tout propriétaire foncier désirant connaître le potentiel de son terrain. Norwood en quelques chiffres • Fondée en 1967 • 14 collaborateurs • Plus de 1200 logements réalisés en Suisse romande • 15 projets en cours • CHF 30 millions de budget annuel pour l'acquisition de terrain

Si cette préanalyse s’avère positive et le propriétaire souhaite aller de l’avant avec un projet, les aspects juridiques, financiers, architecturaux et techniques sont étudiés. Norwood a la particularité de réunir toutes ces compétences «sous le même toit», cela simplifie passablement les démarches pour le propriétaire foncier.

Contact Norwood SA Centre Norwood, Route de Prilly 23, CP 66, 1023 Crissier 1 admin@norwood.ch , 021 634 85 65 www.norwood.ch

Ainsi, nous apportons aux propriétaires des réponses pertinentes afin de bâtir une relation de confiance avec eux et faire avancer efficacement leur projet. Comment se concrétise la valorisation d’un bien foncier? F.M: La valorisation peut se faire sous forme d’une vente directe sans conditions ou d’une vente à terme conditionnée.

Réalisations récentes:

Peter Brun (à gauche) et Frédéric Mydske (à droite)


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16 PRÉVOYANCE

FOCUS.SWISS

Plans de prévoyance 1e: plus d’avantages que d’inconvénients Les plans d’épargne pour les bénéficiaires de hauts revenus animent le débat. Bien que certaines critiques soient justifiées, les atouts de la responsabilité individuelle et de la possibilité de choisir prévalent.

L

a question de la prévoyance retraite ne cesse de nous préoccuper et les questions sur la solidarité et la responsabilité individuelle animent le débat. Depuis un certain temps, le monde de la prévoyance connaît un sujet qui déclenche de vives discussions aussi bien chez les professionnels de la branche que parmi la population: les plans de prévoyance 1e.

Placer son argent de manière autodéterminée Les plans de prévoyance 1e sont des plans d’épargne individuels destinés aux assurés à hauts revenus. Un assuré a ainsi la possibilité d’influencer la stratégie de placement dans la tranche de revenu se situant à plus de 50% au-dessus de la limite supérieure du salaire LPP, la partie inférieure à ce montant restant gérée de manière standard. Les plans de prévoyance 1e offrent aux assurés la possibilité de déterminer comment placer leurs fonds de prévoyance et d’adapter ainsi la stratégie en fonction de leur besoin, de leur propension aux risques et de l’horizon de placement. Les plus grands avantages invoqués pour le 1e sont la flexibilité et la liberté accrues. Mais plus de liberté signifie aussi plus de responsabilité personnelle car les éventuelles pertes de placement vont à la charge des assurés concernés.

Le spectre de la désolidarisation Sur quoi repose donc la critique des plans 1e? Le terme le plus souvent employé à ce propos par les sceptiques est celui de «désolidarisation». D’abord, les solutions de prévoyance 1e ne s’adresseraient qu’aux nantis et ensuite, elles se trouveraient en contradiction avec l’esprit du 2e pilier. Le système de prévoyance serait ainsi sapé par «l’individualisation» sans solidarité. Une des fonctions principales de la prévoyance professionnelle serait la protection des assurés. Quand et sous quelles conditions serait-il nécessaire ou acceptable de retirer cette protection aux assurés? Nombreuses seraient les caisses de pension de droit public à ne pas proposer ces solutions par souci réputationnel - en termes de solidarité et de protection des assurés. De plus, la plupart des assurés opteraient pour une stratégie à risques moyens, identique à la stratégie adoptée par les caisses de pension elles-mêmes. Cela voudrait dire que les caisses de pension placeraient de toute façon les avoirs de prévoyance de cette manière, avec ou sans plans 1e; les différentes stratégies seraient donc de la poudre aux yeux. Concernant les petites caisses de pension, elles seraient désavantagées administrativement, ne disposant pas des ressources et des systèmes nécessaires pour introduire des plans 1e. Elles seraient obligées de recourir à des fournisseurs externes, ce qui nécessiterait des moyens et des coûts importants.

La redistribution n’est pas l’idée fondamentale du 2e pilier Face à ces critiques, on peut formuler un certain nombre d’objections. Selon l’Office fédéral de la statistique, les plans 1e concernent environ un assuré sur dix. Le concept fondamental du 2e pilier consiste dans l’accumulation d’un avoir finançant les prestations après la retraite (principe de la couverture du capital). Or, nombreuses sont les caisses de pension qui doivent procéder à une redistribution en puisant dans la partie sur obligatoire. Le taux de conversion de 6,8% du régime obligatoire, a pour effet de résulter en de nouvelles rentes trop élevées - celles-ci bénéficiant alors d’un subventionnement croisé de la part des assurés actifs. On assiste donc à une redistribution, inhérente au système, des «riches» vers les «pauvres» et des «actifs» vers les «inactifs». Or, le système du 2e pilier ne prévoit pas de pacte intergénérationnel dans lequel se fait une redistribution financière du groupe des «jeunes» vers celui des «vieux», comme c’est le cas dans le système de répartition. S’agissant des plans 1e, il n’est donc pas juste de parler de désolidarisation, bien au contraire. La redistribution de «jeunes» à «vieux» a pris une telle ampleur que l’on pourrait parfois la caractériser «d’exploitation». Avec les solutions 1e, il est en partie possible d’éviter cette évolution malencontreuse. Pour leur capital 1e,

les assurés décident eux-mêmes de la stratégie à adopter, la réalisation se fait sur un compte individuel et la caisse de pension n’a pas besoin de compenser les pertes, et donc pas besoin non plus d’entretenir des réserves de fluctuations. Bien évaluer la capacité de risque La stratégie de placement doit être choisie soigneusement de la part de l’assuré et être en adéquation avec l’âge, la capacité et la disposition personnelle à prendre des risques. Les proches de la retraite pourraient, par exemple, opter pour une part importante de cash et les placements les plus sûrs possibles. Elle doit être choisie en fonction de la fortune dans son ensemble afin de veiller à assurer une large diversification des avoirs. Également à prendre en compte, les fonds accumulés dans les plans 1e sont généralement perçus uniquement sous forme de capital. Les plans 1e constituent un apport important dans le monde de la prévoyance et doivent être accueillis favorablement, notamment en raison de la responsabilité individuelle qui les accompagne.

Texte Olivier Parenteau, membre de la direction générale de Maklerzentrum Schweiz AG et directeur de l’Ecole Supérieure en Assurance ESA.

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U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

#FOCUSFINANCE

SWISS FINANCE & PROPERTY GROUP • BRANDREPORT 17

Immobilier indirect en Suisse – un marché à sens unique? Il y aura bien un jour où les investisseurs immobiliers se diront que la baisse des prix était logique et qu’ils auraient mieux fait de vendre pendant qu’il en était encore temps. Dans ce sens, l’affirmation de Herbert Stein, économiste américain, finira à nouveau par être vraie: «si quelque chose ne peut pas durer éternellement, cela s’arrêtera». Au cours de l’été 2021, cet écart (agio) a dépassé le 47%, niveau encore plus élevé que le précédent record de 37% atteint en mars 2015 et de 40% affiché au début de l’année 2020. En revanche, cet agio n’était que de 13% en fin d’année 2018 et en mars 2020, en pleine crise du Covid-19.

Nicolas Di Maggio

Head Asset Management Indirect Investments et Co-CEO de Swiss Finance & Property SA

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ntre temps, il s’agit de poser le problème de la bonne manière et d’éviter les écueils qui se dressent devant nous. Oui, le marché immobilier a atteint des niveaux de valorisation «très» élevés. Pour illustrer ce fait, il suffit de comparer le prix des transactions en bourse des fonds immobiliers par rapport aux valeurs d’expertise immobilières à l’intérieur de ces derniers.

Aujourd’hui, à première vue, la stratégie idéale semble évidente: il fallait vendre une première fois en 2015, puis racheter en 2018 avant de répéter cette opération une deuxième fois en vendant à nouveau au début 2020 et en rachetant, quelques semaines plus tard, lorsque les craintes liées à la pandémie étaient exacerbées. Pourtant, une analyse détaillée pourrait mener à d’autres conclusions. En effet, entre 2015 et 2018, les investisseurs appliquant le concept de «buy & hold» auraient réalisé une performance très légèrement positive. En revanche, ceux qui souhaitaient vendre, en raison du niveau d’agio élevé, et à racheter, lorsque le niveau d’agio était faible, n’auraient pas obtenu de meilleurs résultats. D’ailleurs, en 2020, il aurait fallu une belle dose de courage et de réactivité pour revenir sur le marché au milieu du mois de mars, surtout en raison des prix qui avaient déjà regagné près de 10% à quelques jours d’intervalles. Cette situation s’explique très facilement. Pour tout investisseur, sur la durée, la performance ne provient pas de la volatilité des transactions en bourse ou d’un appétit plus au moins marqué pour les titres immobiliers. Elle est plutôt inhérente à la performance intrinsèque d’un tel placement, à savoir sa capacité de préservation du capital à long terme. Cette dernière se reflète au travers de l’augmentation des valeurs nettes d’inventaire (VNI) et, en plus grande partie encore, grâce aux dividendes générés par les revenus locatifs. En général, ces composantes peuvent évoluer, mais elles ne disparaissent jamais complétement.

Quid de la situation actuelle? Une remontée des taux en Suisse reste possible, mais la rapidité et l’ampleur de celle-ci ne devraient pas remettre en question l'attractivité à long terme de l'immobilier. Faut-il alors craindre les pressions inflationnistes? À court terme, cela peut bien évidemment amener à une certaine vulnérabilité. Néanmoins, sur un horizon de placement plus long, certains secteurs tendront plutôt à en profiter. Les mécanismes d’adaptation des loyers ou la hausse des coûts de remplacement seront indéniablement des facteurs positifs.

représentera à lui seul plus de 6% de la capitalisation boursière de l’ensemble des fonds immobiliers cotés. Une forte augmentation de l’offre est donc attendue et, sans augmentation parallèle de la demande, une consolidation devrait logiquement voir le jour. Elle offrira de nouvelles opportunités pour les investisseurs. Texte Nicolas Di Maggio

Le marché est-il donc à sens unique? Non, il répond plutôt à un schéma de retour à la moyenne. Pour les mois à venir, de nombreux acteurs se sont déjà positionnés et viendront se financer dès la fin du mois d’août sur le marché des capitaux. Dans les douze mois à venir, la possible cotaUne forte augmentation de l’offre est donc attendueactuellement et, sans augmentationnon parallèle de la demande, tion du plus important fonds, coté,

une consolidation devrait logiquement voir le jour. Elle offrira de nouvelles opportunités pour les investisseurs.

800 700 500 400

+3.7% p.a.

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Il est Certified International Investment Analyst (CIIA) et titulaire d'un Master en Science économique avec spécialisation en Management de l'Université de Lausanne, Faculté des hautes études commerciales (HEC). Swiss Finance & Property Group est l’un des gestionnaires indépendants d’actifs immobiliers les plus importants en Suisse, mais également une société de conseil en investissement et une maison de titres. Le groupe propose un large éventail de produits et services immobiliers aux investisseurs institutionnels et aux clients privés. SFP SA gère des actifs pour une valeur de 7.8 milliards de francs suisses.

+1.4% p.a.

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Nicolas Di Maggio est responsable des investissements indirects de Swiss Finance & Property SA depuis novembre 2017. En 2021, il est devenu Co-CEO de SFP SA. Auparavant, pendant plus de dix ans, il a géré des mandats immobiliers indirects à la Banque Cantonale Vaudoise.

200 +1.5% p.a. 100.00 100 12.89 12.92 12.95 12.98 12.01 12.04 12.07 12.10 12.13 12.16 12.19

▌ Contribution de la VNI ▌ Contribution du dividende

www.sfp.ch info@sfp.ch

▌ Contribution de l’agio ▬ Performance totale (Fonds immobilier)

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SEPT FINANCE SA • BRANDREPORT

Nicolas Di Maggio a été nommé à la direction de Swiss Finance & Property Funds SA en tant que responsable des investissements indirects en novembre 2017 et est responsable du développement des affaires pour les investissements indirects de Swiss Finance & Property SA depuis janvier 2019. En 2021, il est devenu Co-CEO de SFP SA.

Auparavant, pendant plus de dix ans, il a géré des mandats immobiliers indirects à la Banque Cantonale Vaudoise. Il est Certified International Investment Analyst (CIIA) et titulaire d'un Master en Science économique avec spécialisation en Management de l'Université de Lausanne, Faculté des hautes études commerciales (HEC).

Des principes fermes, des solutions flexibles Swiss Finance & Property Group est l’un des gestionnaires indépendants d’actifs immobiliers les plus importants en Suisse, mais également une société de conseil en investissement. Le groupe propose un large éventail de produits et services immobiliers aux investisseurs institutionnels et aux

C’est en 2015 que les Associés de quatre sociétés de gestion de fortune genevoises, fondées entre 1989 et 2004, ont décidé de s’unir pour créer Sept Finance SA, mettant ainsi en commun leur expertise et leurs équipes.

Olivier Stadelmann

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artageant sept valeurs, à savoir la simplicité, l’intégrité, la compétence, la confiance, la disponibilité, l’ouverture et l’esprit d’équipe, les Associés de Sept Finance SA poursuivent le même but: rester totalement indépendants.

Président du Conseil d’Administration et impliqué au quotidien dans la gestion de la société, Olivier Stadelmann nous livre ses vues sur l’évolution de la profession. Comment voyez-vous l’avenir des gérants indépendants? Il se dessine tant bien que mal dans un paysage rythmé par l’entrée en vigueur des nouvelles lois LSFin et LEFin. On observe que la charge de travail administrative augmente drastiquement pour répondre aux exigences en matière d’organisation et de contrôle dont le cadre - avec un grand C - est clairement fixé par la FINMA. Ces nouvelles lois impliquent de nouvelles

autorisations pour exercer le métier de gérant indépendant. Dès lors, il est évident que les sociétés ne répondant pas aux critères, par manque d’organisation ou de personnel qualifié, risquent d’être «recalées», tant par la FINMA que par les banques dépositaires. Et qu’en est-il de l’avenir de Sept Finance SA? Pour notre part, nous sommes prêts, sur le plan organisationnel et opérationnel. En effet, nous avons beaucoup investi ces dernières années dans la digitalisation, sans oublier l’engagement de certains talents pour compléter nos équipes. Comme la plupart de nos concurrents, nous misons d’ailleurs sur une croissance organique, mais également externe avec l’arrivée de nouveaux gérants.

nos locaux, avec ou sans son personnel, ou l’accueillir virtuellement, avec une solution baptisée «Plug and Play», grâce à nos outils informatiques de qualité. Il n’aura ainsi ni l’obligation de quitter ses locaux ni celle de se séparer de son personnel; deux critères auxquels un gérant est souvent très attaché. Quelle est votre conclusion? Notre modèle est attractif et équitable, basé sur la transparence et le partage. Il nous permet d’accueillir un nouveau gérant, seul ou en équipe et quel que soit son statut. Je terminerai avec cette citation de Frank Zappa: «Un esprit est comme un parachute: il ne fonctionne pas s’il n’est pas ouvert.»

Quelles sont les options que vous proposez à un gérant qui souhaite rejoindre votre équipe? Notre concept d’accueil de gérants est fondé sur un projet entrepreneurial ouvert et dynamique, destiné à intégrer diverses individualités autour d’une même idée fédératrice. Notre souhait? Accueillir des gérants de qualité, désireux de partager nos valeurs et notre vision du métier. Par conséquent, il est difficile de lister des options, car elles peuvent être nombreuses. Nous sommes conscients que chaque gérant indépendant a son propre modèle d’affaire et que chaque opportunité doit être étudiée et analysée au cas par cas. Toutefois, il ressort que l’option la plus classique consiste à intégrer à 100% l’équipe de Sept Finance SA, tant physiquement que contractuellement. Mais il est légitime qu’un gérant souhaite continuer d’exercer son activité de manière indépendante tout en bénéficiant de nos compétences et infrastructures. Nous lui offrons alors un statut de Partenaire, avec deux alternatives: s’installer dans

Contact Sept Finance SA Rue Albert-Gos 3 1206 Genève +41 22 748 77 77 info@septfinance.ch www.septfinance.ch


U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

18 BRANDREPORT • B-SHARPE

#FOCUSFINANCE

Le buveur de café et le change de devises Comprendre son exposition au risque b-sharpe, leader suisse dans le change de devises en ligne, met en évidence l’exposition au risque de change auquel on est constamment confrontés.

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arce qu’il aime souvent se faire discret au cours de longues périodes avant de surprendre soudainement sa victime, le risque de change passe le plus clair de son temps relativement inaperçu à tel point qu’il serait même tentant de venir à douter de son existence. Pourtant, que l’on soit un particulier ou une entreprise, il ne faut pas oublier que l’on est forcément, d’une manière ou d’une autre, exposés au risque de change. Toute la question n’est donc pas de savoir qui est concerné par ce risque financier, mais bel et bien de connaître l’ampleur du risque afin d’agir en conséquence. Pour rendre ce risque de change aussi tangible que possible, b-sharpe propose aujourd’hui d’en discuter tranquillement autour d’une tasse de café.

En parler autour d’un bon café D’un point de vue théorique, le risque de change se définit comme la probabilité d’être affecté négativement par une variation des taux de change entre devises. Un particulier ou une entreprise dont l’ensemble des transactions sont réalisées en devise domestique (en francs suisses par exemple), peuvent donc penser que le risque de change ne les concerne pas. Erreur! Ce risque financier concerne tout le monde. Voici un exemple pratique pour illustrer la façon dont le risque de change s’immisce dans le quotidien: on a choisi de profiter des beaux jours et de la réouverture des bars et restaurants pour s’offrir un café en terrasse, et pour marquer l’occasion, on a commandé un Pur Arabica du Brésil aux notes légèrement torréfiées.

Le prix affiché sur le ticket de caisse laissé par le serveur est bien libellé en francs suisses, mais assis confortablement devant la tasse encore fumante, on se met en quête du risque de change auquel on est exposés par cette commande anodine. Ces grains de Bourbon rouge et jaune savamment torréfiés ne viennent donc pas des hauteurs suisses, mais de l’intérieur des terres brésiliennes. On est donc exposés aux variations de change du réal brésilien! Frappés par cette première constatation, on continue alors à réfléchir. Cette jolie tasse en porcelaine de Chine expose aussi aux variations du yuan, cette petite cuillère en métal russe aux variations du rouble et ces deux morceaux de sucre australien aux variations du dollar australien.

Bien sûr, à moins d’être un grand buveur de café, ces variations (aussi adverses soient-elles) n’auront pas de grandes conséquences sur le budget. Néanmoins, qu’il s’agisse de la vie d’une personne ou de celle d’une entreprise, un risque de change plus ou moins important se cache aujourd’hui derrière l’essentiel des transactions, et il faut donc en avoir conscience. Une fois les différentes expositions aux devises connues, on peut alors envisager de prendre les décisions adéquates afin de réduire éventuellement le risque de change, que ce soit via le timing de la conversion des devises ou via la mise en place d’une stratégie de réduction des risques de change forward ou optionnelle.

Étonnés, on contemple la tasse sous un nouveau jour quand l’imagination reprend son travail de plus belle. Après tout, la machine à café doit très certainement être italienne et exposer aux variations de l’euro. Et pour acheminer tous ces composants, les frais de transport internationaux doivent bel et bien être libellés en dollars et exposer par conséquent aux variations du billet vert. Réal brésilien, yuan chinois, rouble russe, roupie indienne, euro et dollar américain... Jamais un café n’aura fait autant voyager! Un risque omniprésent Aujourd’hui, si un simple café n’implique pas moins de six devises, la liste de monnaies auxquelles nous expose la mondialisation doit être longue.

Texte Xavier De Villoutreys, Deputy CEO | Head of Trading

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SWISS LEGAL FINANCE (SLF) • BRANDREPORT 19

Penser à faire financer son procès Nombreux sont les particuliers et les entreprises qui décident de ne pas engager de procédures judiciaires en raison de leur coût et de leur durée. Dans ce cadre, le financement de procès proposé par la société genevoise Swiss Legal Finance (SLF) facilite la vie des demandeurs et répond à la problématique croissante du coût souvent prohibitif de la justice.

«S

elon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir», écrivait La Fontaine dans «Les Animaux malades de la peste». Trois siècles et demi plus tard, la morale de cette fable pourrait, bien que sous une forme quelque peu différente, être toujours d’actualité. La justice (du moins en Suisse) ne favorise pas les puissants au détriment des plus faibles. Néanmoins, il est vrai que l’accès à cette justice demeure souvent inégalitaire. Combien d’héritiers ayant le sentiment d’être floués renoncent à tout recours de peur de voir leur succession bloquée pendant des mois, voire des années? Combien d’épouses préférant lors d’un divorce se contenter de miettes que la partie adverse consent à leur abandonner plutôt que d’engager une procédure qui risquerait de les mettre à genoux financièrement? Combien de dirigeants de PME, forts d’un bon dossier mais angoissés par la perspective d’une procédure longue et couteuse, choisissent de jeter l’éponge contre un adversaire, grande entreprise ou multinationale, plus puissant qu’eux? La plupart des avocats pourraient aisément compléter cette liste. Eux qui voient, la mort dans l’âme, un certain nombre de leurs clients renoncer à des causes justes par manque de moyens.

SLF se donne pour objectif d’être un acteur majeur du financement de procès et d’arbitrages de tiers en Suisse.

La mission du financeur de procès C’est à cette inégalité devant l’accès à la justice que Swiss Legal Finance (SLF) tente d’apporter une réponse. SLF se donne pour objectif d’être un acteur majeur du financement de procès et d’arbitrages de tiers en Suisse. Cette activité, plus connue sous son terme anglais de «third-party litigation funding», désigne un mécanisme selon lequel une tierce partie (le financeur), sans lien avec l’affaire, fournit des capitaux à un demandeur afin de financer partiellement ou intégralement les coûts de son procès ainsi que les honoraires de l’avocat choisi par le demandeur, en échange d’une participation au gain obtenu à l’issue de la procédure. Il est important de préciser que SLF se rémunère uniquement en cas de gain du procès par une participation au résultat fixée à l’avance. En d’autres termes, et dès lors qu’il ne s’agit pas d’un prêt, en cas de perte du procès, le demandeur n’est pas tenu de rembourser le montant du financement. Ainsi, la mission de SLF est de faciliter l’accès à la justice aux particuliers et aux entreprises qui ne veulent ou ne peuvent pas en supporter le coût, et qui pourtant détiennent des prétentions légitimes. Ainsi, SLF répond à la problématique croissante du coût souvent prohibitif de la justice.

SLF est à même de proposer des financements afin de mener des procédures dans de nombreux domaines, par exemple en cas de violation contractuelle, en droit des successions, lors de divorces, en droit pénal économique ou dans le cadre de recouvrement de créances. Par ailleurs, la société peut agir à tous les stades d’une procédure, que ce soit avant son introduction, lors d’une phase d’appel ou devant le Tribunal fédéral. Un nouvel outil pour le justiciable L’activité de financement de procédures judicaires de tiers, bien que très développée dans de nombreux pays étrangers, l’est peu en Suisse. Le financement de procès est en effet reconnu et admis par le Tribunal Fédéral, mais en est encore à ses balbutiements en raison du faible nombre d’acteurs locaux présents sur le marché et du manque de visibilité de cette activité. Pourtant, en pratique, l'obtention d'un financement procure de nombreux avantages et permet notamment de rééquilibrer le rapport de force entre les parties et encourage, dès le début de la procédure, de la médiation ou des discussions afin de régler le litige par un accord transactionnel. En effet, l’intervention du financeur peut envoyer un signal fort à un défendeur qui serait tenté de poursuivre une

stratégie visant à prolonger le litige et à épuiser les fonds du demandeur. Le financement neutralise ainsi toute tactique d’«intimidation» du défendeur. C'est la raison pour laquelle, dans les prochaines années, il est probable que l’on assistera à une forte progression de la demande pour ce type de prestations, les avocats et leurs clients devenant toujours plus au fait de cette possibilité et de ses nombreux avantages. La pratique devrait donc se démocratiser en Suisse, comme dans d’autres pays. Les avantages de SLF • Faciliter l’accès à la justice en supportant l’intégralité du risque financier inhérent à la procédure • Permettre aux entreprises de libérer des liquidités pour d’autres activités • Améliorer le bilan et le profit opérationnel des entreprises • Rééquilibrer les forces entres parties du procès • Ne se rémunérer qu’en cas de victoire, ne pas percevoir d’intérêts, ne pas exiger de garanties et ne pas facturer des primes annuelles Ainsi, avec SLF, les demandeurs pourront compter sur un partenaire solide dont les intérêts seront alignés vers un seul et même but: la victoire. Contact Swiss Legal Finance (SLF) Rue Charles-Bonnet 14, 1211 Genève Tél.: +41 22 700 22 36 E-mail: info@swisslegalfinance.ch www.swisslegalfinance.ch

SWISS LEGAL FINANCE

Financement de procès / Litigation funding


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