Focus Personal Finance

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U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A R T M E D I A

AVRIL 2018

FINANCE

OLIVIER COLLOMBIN «Les réseaux sociaux vont complètement modifier la relation du client avec sa banque»

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EDITORIAL

Monnaie pleine: faire de la Suisse un cobaye monétaire? La Suisse votera le 10 juin prochain sur l’initiative dite «monnaie pleine», qui vise à modifier fondamentalement la création de monnaie. Son objectif: protéger les avoirs bancaires en empêchant les banques commerciales de les engager dans des opérations de crédit. Fin 2017, le Parlement a opposé une fin de non-recevoir sèche à ce texte. Fait assez rare, tous les groupes politiques, de la gauche à la droite, l’ont rejeté. Le côté expérimental du système a été la raison principale du rejet.

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donc être dûment facturées à la clientèle. Cela provoquerait des hausses de coûts pour l’ensemble des clients.

es majorités rejetantes ont été impressionnantes. Le Conseil des Etats a refusé le texte par 42 voix contre zéro et une abstention; le Conseil national par 169 voix contre 9 et 12 abstentions. Il est rare d’assister à une telle unanimité contre une initiative populaire. L’initiative veut empêcher les banques commerciales de créer de la monnaie scripturale. C’est ce qu’elles font aujourd’hui lorsqu’elles accordent des crédits, en utilisant aussi comme garantie les montants des dépôts à vue (comptes de virements). Les crédits accordés sont en général supérieurs aux montants déposés par la clientèle, ce qui équivaut à une production de monnaie. Pour les auteurs de l’initiative, cette possibilité est à la source de bulles spéculatives et de risques de faillites, qui menacent les dépôts bancaires. Ils veulent donc confier à la seule Banque nationale suisse la compétence de créer la monnaie scripturale. Les banques commerciales pourraient continuer à offrir des crédits, mais au maximum à hauteur de ce dont elles disposent comme fonds thésaurisés. La BNS prendrait le relais, en fournissant la monnaie électronique aujourd’hui créée par les banques. Les comptes en «monnaie pleine» ne produiraient pas d’intérêts, mais seraient aussi sûr que l’argent liquide, selon les auteurs de l’initiative. La «monnaie pleine» serait aussi émise sans dette (aujourd’hui, la BNS utilise les francs nouvellement créés pour acquérir des contre-valeurs, soit des devises, de l’or ou des titres). Il est difficile de se faire une idée de ce que donnerait la mise en œuvre de l’initiative, si elle était acceptée. Selon les initiants, tout serait parfait: on parle de «vrai» argent à l’abri des crises, on évoque la fin des ruées sur les banques en cas de problème, on annonce une plus grande équité dans le marché du crédit, etc. Comment n’y avait-on pas pensé plus tôt? Les détracteurs de l’initiative lui reprochent toutefois d’être un projet purement conceptuel. En l’acceptant, la Suisse se livrerait à une expérimentation unique au monde. En tant que

Il est difficile de se faire une idée de ce que donnerait la mise en œuvre de l’initiative, si elle était acceptée. - VINCENT SIMON

place financière forte, stable et sûre, il ne serait pas dans son intérêt de faire ainsi cavalier seul. L’un des principaux arguments concrets opposés à l’initiative concerne l’impact sur les banques et leur clientèle. Les sommes des dépôts bancaires, aujourd’hui investies, ne le seraient plus, et donc ne rapporteraient plus rien. Comme les comptes courants seraient toujours nécessaires, les opérations (virements, paiements en ligne, retraits d’espèces aux bancomats…) devraient

Les banques commerciales verraient aussi se réduire les possibilités d’accorder des crédits, qui se traduirait soit par une raréfaction du crédit et/ou une hausse des taux d’intérêt et du coût de l’argent. Dans ce cas, les prêts aux PME seraient plus chers et plus difficiles à obtenir. Il en irait de même pour le particulier qui voudrait investir dans l’achat d’un bien immobilier par exemple, à moins que la BNS ne se montre très généreuse dans la création de la monnaie scripturale. Mais à un moment donné, l’institution devrait bien décider si elle répond positivement à toutes les demandes de crédit ou se montrer plus circonspecte.

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Philanthropie Prévoyance Interview: Olivier Collombin Carrière Outsourcing

FOCUS FINANCE. CHEF DE PROJET: Franck Pineau COUNTRY MANAGER: Pascal Buck TEXTE: Thomas Pfefferlé, Jean-Louis Emmenegger, Frédéric Kohler, Jean-Sébastien Lassonde IMAGE DE COUVERTURE: tissot-mayenfisch.com LAYOUT: Anja Cavelti CANAL DE DISTRIBUTION: Tribune de Genève & 24heures, Avril 2018 IMPRESSION: CIL Centre d’Impression Lausanne SA

SMART MEDIA AGENCY AG Gerbergasse 5, 8001 Zürich, Schweiz Tel +41 258 86 00 pascal.buck@smartmediaagency.ch

En parlant de «circonspection» d’ailleurs, il faut constater que la Banque nationale n’est pas le moins du monde séduite par «monnaie pleine». La BNS souhaite poursuivre sa politique monétaire actuelle. Elle craint en particulier une autre promesse démagogique des initiants, à savoir l’idée qu’elle devrait distribuer chaque année des milliards de francs de bénéfices issus du seigneuriage aux collectivités publiques et aux citoyens. Ces sommes seraient distribuées sans dette et pourraient servir à réduire les impôts, financer les assurances sociales ou payer des infrastructures. En d’autres mots, la BNS risquerait de devenir le jouet de toutes sortes de pressions, tandis que la crédibilité de sa politique monétaire – qui en fait aujourd’hui sa force - pourrait bien s’effondrer. Faire fonctionner la planche à billet pour financer le ménage de l’Etat, voilà une option bien dangereuse. Au final, les Suisses ont tout intérêt à préserver le système actuel – qui protège tout de même les dépôts bancaires jusqu’à 100’000 francs par client et par banque – et rejeter une expérimentation hasardeuse et inutile. TEXTE VINCENT SIMON, SUPPLÉANT ROMAND RESPONSABLE DE PROJETS, ECONOMIESUISSE

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Bonne lecture! Franck Pineau Chef de projet


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BNP PARIBAS BRANDREPORT

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Chez BNP Paribas Securities Services, la transformation digitale est une priorité Le monde change. Si elles souhaitent conserver leurs parts de marché et leur position dominante, les banques aussi doivent évoluer. BNP Paribas Securities Services – filiale spécialiste de services multi-actifs – est engagée dans la transformation digitale. Ce sujet est au cœur de sa stratégie à l’horizon 2020 et au-delà.

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l’heure où la transformation digitale s’accélère, se démocratise et évolue en permanence, BNP Paribas Securities Services entend prendre les devants et devenir pionnière en la matière. D’autant plus que la technologie offre des opportunités immenses pour améliorer le fonctionnement des entreprises et développer de nouvelles activités. C’est dans ce contexte que la banque entame une mue digitale avec trois objectifs: l’amélioration de l’expérience client et collaborateur, l’industrialisation des processus et la création des services de demain.

L’objectif final est – et reste – de proposer un service plus fluide, qui réponde aux exigences et aux attentes des clients. Ceux-ci sont activement encouragés et invités à participer au développement de nouvelles gammes de produits, de la conception à la réalisation, avec les départements de transformation numérique de la banque. La digitalisation a par ailleurs prouvé, dans de nombreux domaines, qu’elle pouvait engendrer une baisse des coûts. Mais une transformation si profonde ne saurait se faire sans l’implication des employés, comme le confirme Dagmar Nardacchione-Widmer, responsable Marketing & Communication pour la Suisse: «La digitalisation change notre manière de travailler et d’interagir avec nos clients. Dès lors, nous voulons que chacun et chacune, à l’interne, puisse être acteur de cette évolution qui est une opportunité et une chance. C’est pourquoi nous encourageons nos collaborateurs à s’informer sur ce que nous faisons et à suivre ce mouvement. Nous publions régulièrement l’avancée des projets dans un magazine digital, créons également des moments d’échange avec nos spécialistes ainsi que différents formats comme dernièrement un COOC (formation en ligne sur plusieurs semaines et modéré par des animateurs) sur l’intelligence artificielle. L’accompagnement des collaborateurs est un facteur clé du processus.» Le smart data ou les données intelligentes La collecte de données est un enjeu crucial, mais le vrai challenge est de leur apporter de la valeur ajoutée et de les rendre accessibles. «Du big data au smart data», ou passer de la quantité à la qualité. BNP Paribas Securities Services travaille à l’amélioration de la qualité des données en respectant une gouvernance et des règles relatives à la gestion des données et en facilitant l’intégration entre les fournisseurs de données. Cela passe par la mise en place d’une vraie stratégie avec l’identification des sources d’informations (internes et

externes), la sélection des données pertinentes, le choix des indicateurs pour donner du sens aux données et la manière de représenter correctement ces éléments «abstraits» pour faire les bons liens. C’est un vaste chantier, mais qui aura des bénéfices immédiats pour les clients. Ainsi, BNP Paribas Securities Services sera en mesure d’améliorer encore plus son analyse prédictive, tout en étant plus efficace et rapide dans la prise de décision.

La collecte de données est un enjeu crucial, mais le vrai challenge est de leur apporter de la valeur ajoutée et de les rendre accessibles. L’analyse des données internes offrira aux employés une meilleure compréhension des attentes de leurs clients, tout en respectant la protection des données. L’Intelligence Artificielle (IA) Le potentiel offert par l’intelligence artificielle est énorme. Du point de vue technologique, certaines applications dans le secteur bancaire existent depuis les années 80. Notamment les systèmes de cyber sécurité basés sur l’IA pour prévenir les fraudes. Mais le rythme de développement récent, ainsi que l’implication pour le secteur des services, en font une révolution potentiellement aussi profonde que la révolution industrielle. Chez BNP Paribas Securities Services, plusieurs projets sont en cours: la mise en place de 150 outils d’automatisation d’ici à la fin 2018; le lancement d’un système qui fournit des conseils et analyses personnalisées, selon les activités des clients; le développement d’un portail web qui apprend de lui-même à traduire des textes; la création d’outils lecteurs de document pour extraire l’information manuscrite et l’intégrer plus rapidement dans les bases de données digitale; l’étude sur une intégration d’un assistant virtuel pour les demandes simples et directes des clients. Ainsi la satisfaction des collaborateurs au quotidien sera améliorée:

l’automatisation de travaux répétitifs et chronophages permettra aux équipes de se concentrer sur les tâches qui demandent plus d’expertise et de créativité. Aussi, il sera plus simple d’avoir un retour sur l’efficacité globale de l’entreprise, puisque des rapports réguliers seront – grâce à l’IA – générés plus rapidement. Un exemple récent et marquant a été le travail de la banque avec Fortia Financial Solutions, une entreprise de logiciels qui utilise l’intelligence artificielle (IA), le Machine Learning et le contrôle des processus de gestion pour aider les fonds à se conformer à des obligations croissantes de conformité et de gestion des données. Le Blockchain Il s’agit peut-être de la plus grande innovation informatique depuis l’arrivée d’Internet. Si la première application du Blockchain a été les crypto monnaies, elle ne se limite pas à cela. Il s’agit d’une technologie qui permet de stocker et transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et sans organe de contrôle. Convaincu du potentiel de cette technologie, BNP Paribas Securities Services étudie la technologie blockchain depuis 2011 et fait partie des consortia R3 et CDC. Le Groupe a également investi dans certaines start-up comme Digital Asset Holding et organisé plusieurs Bizhackathons sur le sujet afin d’étudier comment cette technologie peut être utilisée dans le cadre de ses activités. Très ambitieux, ces changements ne se feront pas du jour au lendemain, comme l’explique la banque:

«L’intégration de ces nouvelles technologies représente un coût élevé, mais elle est l’opportunité de transformer le futur de l’industrie bancaire dans son ensemble.» Le Blockchain a par exemple le potentiel de complètement transformé la manière d’effectuer des transactions et la notion de propriété de documents informatiques. Les méthodes d’échange de données actuelles pourraient être remplacées par ce nouveau système transparent et aisément auditable. Dans les banques, l’innovation est un processus qui doit être abordé dans un environnement de risques contrôlé avec soin, les dirigeants devant aussi accepter que certaines idées pourraient conduire à des échecs ou même ne pas dépasser la case départ, une mentalité ancrée dans les grandes entreprises technologiques comme Google, Apple, Facebook et Amazon (GAFA). TEXTE BNP PARIBAS

CONTACT. BNP Paribas Securities Services Selnaustrasse 16 – 8022 Zürich dagmar.nardacchione-widmer@bnpparibas.com Téléphone: +41 58 212 6311 securities-services.bnpparibas.com

BNP PARIBAS SECURITIES SERVICES EN SUISSE. Filiale à 100% du groupe BNP Paribas, BNP Paribas Securities Services est l’un des spécialistes du secteur des services titres les mieux notés financièrement. BNP Paribas Securities Services, avec sa succursale de Zurich, est une banque autorisée par la FINMA à exercer son activité bancaire en Suisse. Comme banque dépositaire, nous assurons la protection des actifs de nos clients, soit des banques Suisses ou étrangères, des sociétés d’assurance Suisses ou étrangères, des caisses de pension, des corporates et des brokers. Nous sommes l’un des plus grands fournisseurs de services posttrade (après négociation). Il s’agit de l’activité de règlement/livraison de titres et de produits dérivés domestiques et internationaux, de la gestion et compensation du flux en

espèces correspondants aux activités de règlement/livraison de titres, de la conservation de titres domestiques et étrangers. Notre activité liée aux titres en Suisse représente plus de 23% des parts de marché de SIX Swiss Exchange. Outre le service de conservation de titres, nous proposons également des services de banque dépositaire pour les organismes de placements collectifs Suisses, allant des fonds à investisseur unique, aux fonds de fonds spéculatifs, ainsi que les services de représentation et de service de paiement en Suisse pour des de fonds étrangers distribués en Suisse. BNP Paribas Securities Services connaît un fort développement en Suisse romande, signe que la clientèle concernée par ces services nous accorde sa confiance.

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BNP Paribas Securities Services est une entité de droit français régulée par la Banque Centrale Européenne, l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) et l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) ; chacune de ses succursales et filiales étrangères est régie par les lois du pays où son activité est pratiquée.


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PHILANTHROPIE

Philanthropie: les fonds philanthropiques abrités Parmi les nombreuses formes de placement d’une épargne ou d’un patrimoine financier, il en une qui mérite d’être mieux connue: celle des fonds déposés auprès de la Swiss Philanthropy Foundation. Ces fonds sont destinés à être redistribués par son donateur soit à des associations d’intérêt général qu’il recommande, soit à une cause particulière que celui-ci identifie. TEXTE JEAN-LOUIS EMMENEGGER

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réée en 2006 à Genève, la Swiss Philanthropy Foundation (SPF) est une fondation de droit suisse d’un type un peu particulier dans le sens où elle peut accueillir en son sein des donations, créées par des personnes physique ou des familles, qui seront organisées sous la forme de fonds philanthropiques. Il s’agit donc ici d’argent octroyé dans un but d’intérêt général, mais sans qu’il soit nécessaire de créer sa propre structure. «Créer sa propre fondation implique des activités administratives qui peuvent être conséquentes. Cela implique aussi de constituer un Conseil de fondation. Tout cela a un coût, à la fois financier et de temps passé par les donateurs. Ceci explique en partie le fait que pour deux nouvelles fondations créées en Suisse par an, une est fermée par année. Ce que nous proposons est une option à mi-chemin entre donner directement à une association et faire sa propre fondation. Le donateur délègue certaines tâches administratives en mutualisant les frais en grande partie» explique M. Etienne Eichenberger, président de la SPF. Une alternative moderne aux fondations Ainsi, les personnes individuelles privées ou les familles qui décident d’utiliser une partie de leur fortune (suite à un héritage par exemple) ou de leur patrimoine (qui a été constitué au cours des années d’activité professionnelle) pour une cause philanthropique peuvent ouvrir un fonds nominatif qui sera hébergé par la SPF. «Plutôt que de constituer sa fondation indépendante, le donateur peut donc créer son fonds philanthropique au sein d’une Fondation dite abritante, comme la SPF. Dans ce cas, son fonds philanthropique n’a pas de personnalisation juridique. La SPF par contre a une personnalité juridique et engage les fonds sur les recommandations du donateur. Le donateur, ou plus souvent la donatrice, décide où va l’argent avec son comité de pilotage où il siège. On pourrait dire qu’il a ainsi l’usage de sa philanthropie sans la propriété de sa structure» précise M. Eichenberger. Il faut dès lors définir dans quel but le fonds est créé, autrement dit quelle forme d’aide le donateur aimerait réaliser. Dans cette option d’un «fonds nominatif», le donateur s’engage à donner CHF 100.000.- par an sur un minimum de trois ans. La SPF héberge historiquement plus de 40 de ces fonds nominatifs de taille variable, dans la mesure où certains ont un capital, et d’autres reçoivent des contributions annuelles.

Etienne Eichenberger Président de la Swiss Philanthropy Foundation

Entrepreneurs responsables Un autre cas de figure concerne le patron de la PME qui souhaite faire un don à une cause en particulier, mais qui ne saura qu’en fin d’année le montant qu’il ou elle pourra effectivement donner. Ainsi, le patron d’entreprise pourra préparer le montant exact à donner chaque année au moment où cela lui convient. «L’entreprise a ainsi la maîtrise des fonds qu’elle verse et elle choisit le moment voulu le projet philanthropique qu’elle veut soutenir. Cette démarche lui permet d’être plus pro-active dans les soutiens qu’elle effectue. Entre 95 et 97% du montant versé va être remis à l’institution choisie, les 3 à 5% (des montants donnés) correspondent aux frais que la SPF perçoit pour sa gestion efficiente, professionnelle et légère» commente M. Eichenberger.

Plutôt que de constituer sa fondation indépendante, le donateur peut donc créer son fonds philanthropique au sein d’une Fondation dite abritante, comme la SPF.

Donations dans 18 pays d’Europe Une autre possibilité qui existe pour les personnes désireuses de faire un don à une institution est celle de passer par la Transnational Giving Europe (TGE). Ainsi, par exemple, un cadre international étranger mais travaillant en Suisse peut faire un don à une institution sise dans son pays d’origine ou ailleurs à l’étranger (une université, un musée, une institution d’aide aux handicapés ou favorisant l’intégration). Grâce à son réseau de partenaires de premier ordre dans 18 pays européens, la SPF peut vérifier si l’institution prévue pour recevoir le don est bien reconnue d’utilité publique (contrôle de due diligence) et également obtenir la garantie que le montant est utilisé conformément au but initial décidé. Enfin, la SPF étant exonérée d’impôts, elle offre la possibilité de déduire ce dont fait en Suisse même si l’institution soutenue est dans un autre pays que le donateur (qui lui est en Suisse). Dans ce cas de figure, il est possible de faire un don à partir de CHF 500 à des institutions oeuvrant dans ces pays européens. A noter que le système fonctionne aussi dans le sens inverse, à savoir pour les dons que des personnes domiciliées en Europe souhaiteraient faire à des institutions suisses. Choisir la cause plutôt que l’institution Lorsqu’elles deviennent âgées, de nombreuses personnes souhaitent soutenir financièrement des institutions d’intérêt général, mais elles peuvent hésiter laquelle choisir, car elles aimeraient s’assurer que l’organisation retenue soit fiable. M. Eichenberger explique que «parfois, la personne choisit l’institution avant la cause, et dans de nombreux cas, elle se doit de privilégier l’une des grandes institutions connues. Ce qui peut être limitatif. Nous pensons que parfois, pour le donateur, c’est sans doute plutôt une «cause» qu’il aimerait identifier, par exemple les personnes atteintes d’une maladie inguérissable ou l’intégration des jeunes dans le marché du travail. Dans ce cas, notre Fondation peut faire des propositions d’institutions. De plus, si le choix porte sur une cause précise, cela nous permet de réévaluer la situation à intervalles réguliers. Nous pensons qu’il y a, aux côtés des grandes institutions, beaucoup d’institutions ou d’associations plus petites, très efficaces, et qui méritent aussi d’être soutenues». En principe, la SPF recommande aux personnes qui sont intéressées à faire des dons après leur décès de réfléchir

en amont à leurs objectifs, en pleine connaissance des possibilités et modalités. Un «hub» de compétences de haut niveau Le Conseil de fondation de la SPF compte sept personnes et une équipe de trois collaboratrices spécialisées. En parallèle, près d’une cinquantaine de personnes siègent dans les «comités de pilotage» qui sont chargés de la coordination des actions de soutien, du déploiement des fonds et du contrôle de la garantie de l’utilisation conforme aux décisions du donateur. «Ce qui peut rendre notre Fondation intéressante, c’est le fait que sans avoir à créer sa fondation personnelle et son propre conseil de fondation, le donateur peut bénéficier des conseils de nos comités expérimentés. Une règle absolue est que notre Fondation s’assure toujours de l’utilisation adéquate des fonds par rapport aux critères et aux objectifs fixés par le donateur» souligne M. Xavier Isaac, trésorier de la Fondation. Contrôle de la gestion des fonds Les fonds qui sont alloués à la SPF dans le cadre de donations sont gérés par des banques reconnues et recommandées par le donateur, ou parfois choisies par la Fondation elle-même, laquelle leur attribue des mandats de gestion (avec les critères usuels tels que la devise, le profil de risque, la finance durable, etc.). Chaque donateur décide si c’est le produit de la gestion qui est attribué, ou si une partie du capital peut aussi être versée. La SPF a une Commission Financière qui suit les mandats octroyés aux banques. De plus, elle mandate une organisation indépendante de surveillance pour s’assurer que les mandats de gestion soient mis en œuvre. Le contrôle de la bonne gestion des fonds placés se fait par trimestre et un rapport est adressé au donateur lors des comités de pilotage des fonds philanthropiques.

CONTACT. www.swissphilanthropy.ch Courriel: contact@swissphilanthropy.ch Case postale 2097, 1211 Genève 1 Tél. 022/732 55 54


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PRICEWATERHOUSECOOPERS SA BRANDREPORT

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Fintechs: la réglementation du secteur avance En plein essor, le vaste domaine des fintechs progresse en étant toujours mieux encadré. Au niveau national, la FINMA vient de publier un guide pratique sur les ICO. En parallèle, l’Union européenne ambitionne de devenir un hub en matière de nouvelles technologies financières. Explications. TEXTE JEAN-SÉBASTIEN LASSONDE & THOMAS PFEFFERLÉ

Dopé par les multiples évolutions technologiques liées au digital, le secteur des fintechs constitue un véritable vivier d’opportunités. En pleine croissance, le vaste domaine des nouvelles technologies financières doit en même temps améliorer et renforcer son cadre légal dans l’optique de pouvoir identifier et réguler les bonnes pratiques. Au niveau national ainsi que sur la scène européenne, on assiste justement à une consolidation de ces règlementations sous l’impulsion des autorités. Parmi les tendances majeures du domaine, on constate que les cryptomonnaies sont en train de s’imposer comme moyen de financement. Entre janvier et février, les ICO ont d’ailleurs atteint un total de 2,7 milliards de dollars. Une somme significative qui reflète bien l’intérêt croissant des investisseurs pour ce type de levées de fonds liées à la blockchain. Considérées par beaucoup comme étant la deuxième génération du système bancaire suisse, la technologie de la blockchain et les cryptomonnaies pourraient en outre permettre de démocratiser l’accès à la richesse. D’où l’intérêt de la FINMA, qui entend bien accompagner, soutenir et encadrer ce nouveau paradigme financier. ICO: la FINMA publie ses premières guidelines Le 16 février dernier, l’Autorité fédérale de surveillances des marchés financiers (FINMA) publiait un guide pratique à propos des ICO. Une initiative qui intervient au bon moment, surtout en considérant le fait que la situation juridique en vigueur auparavant pouvait engendrer diverses interprétations possibles par rapport aux bonnes pratiques à observer. Par l’intermédiaire de la publication de ses guidelines, la FINMA entend notamment faire preuve de davantage de transparence sur sa méthodologie. Un aspect en effet central, en particulier au sein du contexte actuel des fintechs, marqué par un fort dynamisme. Pour rappel, les initial coin offerings (ICO) consistent à lever des fonds par l’intermédiaire de l’émission d’actifs numériques échangés contre des cryptomonnaies, telles que le bitcoin ou encore l’ether, pour ne citer que les deux principales. En hausse significative, les ICO posent entre autre de nombreuses questions d’assujettissement. Et en considérant leur très grande variabilité, on sait que le droit régissant les marchés financiers ne peut s’appliquer à tous les cas de figure. Dans ce sens, l’obligation d’assujettissement ne s’avère pas systématique. Il convient donc, dans ce cadre, de toujours considérer attentivement les caractéristiques et spécificités propres à chaque cas. Si le droit général en vigueur en matière de

Jean-Sébastien Lassonde CAIA, CFA, CPA Associé PwC, Swiss Leader Asset & Wealth Management

régulation des marchés financiers ne peut s’appliquer de manière globale à tous les types d’ICO, il reste bien entendu applicable à certains de leurs éléments. On rappellera encore qu’il n’y a, à l’heure actuelle, encore aucune jurisprudence applicable ni de doctrine juridique uniforme dans ce domaine. Fonctionnalité et transmissibilité des jetons Dans le cadre de la publication de ses guidelines, la FINMA propose un focus sur les différents types de jetons émis par l’organisateur de l’ICO. Un élément qui s’avère des plus importants, car avant de démarrer une levée de fonds il s’agit de bénéficier d’une classification précise des jetons, notamment dans l’optique de savoir si ces unités sont négociables et transmissibles. A nouveau, on peut aujourd’hui constater qu’il n’existe pas encore de classification universellement reconnue sur le plan national et international. Dans ce cadre, la FINMA a établit une distinction permettant d’identifier trois types de jetons principaux. On distingue ainsi les jetons de paiement, soit les cryptomonnaies en elles-mêmes. Les jetons d’utilité constituent quant à eux des jetons qui doivent permettre d’accéder à un certain usage ou service numérique. Enfin, les jetons d’investissement représentent des valeurs patrimoniales. Ils peuvent ainsi être constitués par des parts d’entreprises, de revenus ou encore d’intérêts. Eviter les ICO problématiques Si la FINMA s’active ainsi pour encadrer les bonnes pratiques liées à la technologie de la blockchain, c’est également pour éviter les cas de figure d’ICO qui n’ont pas bien fonctionné. Récemment, l’actualité financière suisse montrait en effet que les investisseurs ne sont pas forcément toujours à l’abri des mauvaises surprises, comme dans le cas de la Fondation Tezos, basée à Zoug. Pour rappel, l’ICO menée en juillet 2017 par Johann Gevers, président de la fondation, avait permis de le-

ver 232 millions de dollars. Mais depuis, rien n’a été entrepris ni concrétisé et les membres de la «communauté Tezos» commencent réellement à s’impatienter. A tel point que les centaines d’investisseurs, de développeurs informatiques, de cryptologues, de chercheurs et de contributeurs impliqués dans le projet ont lancé une procédure pour destituer le président. Finalement, une nouvelle fondation a été créée pour remplacer la première et prendre le contrôle de la technologie et du développement du projet Tezos.

également pour objectif de garantir à la place financière helvétique un développement intègre, basé sur le respect des lois existantes.

Un cas de figure emblématique, qui démontre les problèmes pouvant apparaître suite au manque de transparence et de communication de l’organisateur de l’ICO. Le guide pratique élaboré par la FINMA devrait permettre de mieux encadrer ces levées de fonds.

Fintechs: hub européen en incubation Parallèlement au renforcement du cadre légal suisse, on peut également constater que le domaine des fintechs progresse sur la scène européenne. La Commission européenne planche en effet sur le développement d’un véritable hub en matière de nouvelles technologies financières. Début mars, elle présentait un plan d’action comprenant plus de 20 mesures concrètes dans le but de mieux saisir et exploiter les multiples opportunités liées à ce secteur en pleine expansion. Basé sur trois objectifs principaux, ce plan d’action doit notamment permettre de soutenir le développement de modèles d’affaires innovants au sein du marché existant, d’encourager l’essor de nouvelles technologies dans le secteur financier et d’améliorer la cyber sécurité et l’intégrité du système.

Risques liés au blanchiment Le système financier basé sur la blockchain présente en outre des risques importants de blanchiment d’argent, notamment en raison de son fonctionnement décentralisé au sein duquel il est possible de transmettre des valeurs patrimoniales de manière anonyme. Afin de lutter efficacement contre les risques liés au blanchiment d’argent, la FINMA a mis en place une évaluation prudentielle relative aux différents types d’ICO. Pour les ICO de paiement, elle les considère comme étant clairement soumis aux dispositions en matière de blanchiment d’argent, soit lorsque des jetons transmissibles sont utilisés en tant que moyen de paiement. Pour les jetons d’utilité, la FINMA ne les considère pas comme étant des valeurs mobilières pour autant qu’ils permettent uniquement d’accéder à un usage ou service numérique et ceci, dès le jour de leur émission. Les jetons d’investissement sont quant à eux considérés comme des valeurs mobilières, ce qui implique par ailleurs des obligations relatives à ces ICO. Blockchain et innovation Consciente du fort potentiel d’innovation véhiculé par la technologie de la blockchain, la FINMA veut accompagner et soutenir ce nouveau segment des fintechs. Le guide pratique qu’elle publie doit ainsi permettre aux acteurs de ce nouveau marché de se développer sans contourner le cadre légal qu’elle s’efforce de mettre en place. La transparence et la clarté de ces conditions-cadres représentent d’ailleurs des éléments centraux dans le développement des affaires liés à cette nouvelle technologie financière. Outre la sécurité des investisseurs, ce cadre réglementaire a

Dans cette optique, la FINMA rappelait par ailleurs dans son guide pratique que les ICO représentent des risques non négligeables pour les investisseurs. Encore à leurs débuts, ces levées de fonds sont en effet sujettes à diverses incertitudes, dont la grande volatilité de certains jetons acquis fait notamment partie.

Encore naissante, cette industrie est encore partiellement soumise à des réglementations incertaines. D’où l’importance de consolider son cadre légal afin de pouvoir pérenniser ses différents domaines d’activité tout en garantissant un haut niveau de sécurité à ses acteurs et investisseurs. Actuellement, on assiste à une action segmentaire des régulateurs internationaux, notamment menée dans l’optique de distinguer les différents types d’ICO. Dans tous les cas, les diverses autorités impliquées dans ces tâches de régulation du marché semblent clairement avoir saisi les enjeux liés à la protection et la sécurité des investisseurs. Une démarche qui vise aussi à améliorer la transparence des méthodes et processus de cette nouvelle industrie, garantissant ainsi un développement intègre axé sur des bases légales solides.


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PRÉVOYANCE

Détendu - grâce à une bonne prévoyance La plupart des gens savent que l’assurance vieillesse suisse est basée sur le principe des trois piliers. Mais de quoi au juste se compose-t-elle? Quelles en sont les branches obligatoires et lesquelles sont volontaires? Et à quoi les entreprises doivent-elle faire particulièrement attention? Un aperçu. TEXTE SMA

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i l’assurance vieillesse du pays ressemblait à un toit protecteur, alors ce dernier serait supporté par trois piliers. Le premier de ces piliers est constitué de l’assurance vieillesse et survivants (AVS) et l’assurance invalidité (AI), en combinaison avec les prestations complémentaires. Ceux-ci viennent apporter un soutien là où les pensions de retraite et les revenus ne couvrent pas les coûts minimaux de la vie. Concernant l’AVS, il s’agit de la dénommée «assurance populaire», ce qui la rend obligatoire. Dans les cas courants, l’employeur déduit la cotisation AVS du salaire de la personne assurée. Ceux qui ont des questions au sujet de l’AVS ou de l’AI peuvent s’adresser directement à la caisse de compensation AVS et aux agences AI (on trouve également une liste des questions et réponses les plus importantes sur www.ahv-iv.ch). L’AVS est considérée comme le pilier le plus important de l’assurance vieillesse suisse et en même temps l’un des grands soucis de la politique financière. Un problème fondamental se trouve dans le développement démographique de la Suisse. Toujours moins d’actifs doivent financer toujours plus de retraités avec leurs cotisations AVS. L’année passée, on a voulu affronter ce déséquilibre croissant avec «l’assurance vieillesse 2020». Mais l’intention de la Confédération de couvrir le financement supplémentaire de l’AVS par une augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée a échoué dans l’urne. La soumission comportait plusieurs ajustements, entre autres également, l’augmentation progressive de l’âge de la retraite des femmes de 64 ans aujourd’hui à 65 ans. De plus, la possibilité de la mise à la retraite flexible entre 62 et 70 ans aurait dû être mise en place. Bien que les partis comme auparavant ne soient pas unis quant à la voie à prendre pour assainir l’AVS, on est au moins d’accord sur le fait que quelque chose doit être entrepris. Quelles en seront les mesures concrètes devrait être l’objet d’un débat futur et de grande portée. Le second pilier La prévoyance professionnelle représente le second pilier de l’assurance vieillesse. Avec elle, tous les salariés qui sont déjà assurés dans le cadre du 1er pilier le sont également, s’ils gagnent au minimum 21’150 francs annuels (source: autorités suisses, ch.ch, état 2017). L’assurance obligatoire commence avec le début de l’activité professionnelle et peut être appliquée plus tôt à l’âge de 17 ans révolus. Jusqu’à l’âge de 24 ans, les cotisations prélevées servent uniquement à couvrir les risques de décès et d’invalidité. À partir de l’année des 24 ans révolus, et jusqu’à la fin de l’activité professionnelle, elles servent en complément à épargner pour la

pension retraite. Ceci s’applique toutefois pour les personnes qui sont en possession d’un contrat de travail. Les personnes qui exercent une activité indépendante ou celles qui ont un contrat de travail n’excédant pas trois mois ne sont pas obligatoirement assurées, elles peuvent cependant, sous certaines conditions, s’assurer volontairement à l’assurance minimale. Et le troisième Le dernier pilier est constitué d’une prévoyance privée. À ce sujet, le pilier se différencie entre 3a et 3b. Le pilier 3a concerne la prévoyance individuelle liée pour les actifs indépendants et sous contrat. Ce qui signifie que les cotisations jusqu’à un montant défini peuvent être déduites des revenus imposables. Du fait qu’elles

soient liées, on ne peut pas en disposer à tout moment. Par contre, le pilier 3b nommé également «prévoyance individuelle volontaire» pour tous: Le montant des cotisations est fixé librement. En comparaison de la prévoyance lié, la prévoyance volontaire bénéficie d’un avantage fiscal moindre. Tous les actifs ont la possibilité de déposer un certain montant annuel sur un compte de prévoyance 3a auprès de leur banque ou de leur compagnie d’assurance. Ce montant peut être déduit dans la déclaration de revenus des revenus imposables. Les montants exacts annuels sont fixés par l’Office fédéral des assurances sociales et communiqués sur leur site Web. En 2018, les employés qui font partie d’une caisse de retraite

Être assuré financièrement, l’esprit tranquille et mettre une épargne de côté judicieusement, ce sont là les objectifs de nombreux investisseurs particuliers, qu’ils souhaitent mettre de l’argent de côté pour leur retraite ou qu’ils veuillent déjà en jouir avant.

doivent verser un maximum de 6’768 francs dans le pilier 3a. Les indépendants qui n’appartiennent à aucune caisse de retraite, peuvent verser en 2018, 20 pourcent de leurs revenus annuels, mais avec un maximum 33’840 francs. Il convient de demander conseil à ce sujet, par exemple à la banque en matière d’adhésion à ces contrats. Qu’est-ce qui est réellement important? Les «trois piliers» représentent la base lorsqu’il s’agit de la prévoyance à proprement dit. À coté de ça, il existe différentes choses à prendre en compte, ce qui amène au thème des «assurances». Les Suisses sont réputés pour être sur-assurés. Mais quelles sont les assurances qui valent réellement le coup et celles qui ne le valent pas? Les experts de «l’observateur» mettent en jeu à cette fin un mémento d’apparence simple: Les risques qui mettent en danger l’existence doivent être assurés, par contre les petits risques non. Pour illustrer ce propos: Puisqu’on peut se retrouver sans rien après un cambriolage, une assurance ménage pour la plupart des personnes est nécessaire. Mais si on se trouve dans la situation de rembourser une vitrine qu’on a cassée, une assurance bris de glace en plus de la police ménage n’est en fin de compte pas valable. Généralement, en plus de l’assurance ménage, la responsabilité civile et l’assurance vie s’avèrent judicieuses. Investissement privé - mais comment? Être assuré financièrement, l’esprit tranquille et mettre une épargne de côté judicieusement, ce sont là les objectifs de nombreux investisseurs particuliers, qu’ils souhaitent mettre de l’argent de côté pour leur retraite ou qu’ils veuillent déjà en jouir avant. Les intérêts de l’épargne sont aujourd’hui pratiquement inexistants et toujours plus de personnes recherchent d’autres possibilités d’épargne. Il existe toujours principalement la possibilité d’investir vos fonds sur le marché financier. Les objets de valeur «réelle», tels que l’or ou les métaux précieux (par ex. sous forme de lingots ou de monnaies) représentent un investissement de fonds alternatif et comparativement peu risqué. Dont les avantages: Le risque de chute de valeur peut être minimisé avec l’or physique. Les métaux précieux sont négociés depuis des milliers d’années et conserveront toujours vraisemblablement une valeur certaine. De plus, ils peuvent être transmis sans problème et l’épargnant peut les employer de manière flexible car il n’est pas soumis au respect d’une durée fixe et certains lingots ou monnaies peuvent être revendus en cas de besoin.


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Investir judicieusement son épargne pour sa retraite: L’or comme assurance et protection en cas de crises Depuis plus de 6’000 ans, l’or a survécu à tous les empires, toutes les monnaies et de ce fait aux bulles financières. Ceci perdurera dans le futur car l’or physique, au contraire des monnaies papier ne peut pas s’imprimer à volonté.

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e nombreux investisseurs particuliers souhaitant mettre de l’argent de côté pour leur retraite ou voulant en jouir avant, cherchent des solutions pour s’assurer un avenir financier stable, en ayant l’esprit tranquille. L’or, sous forme de lingots ou de monnaies représente une alternative solide, comparativement à un investissement dans un fonds et se révèle peu risqué sur un horizon de temps long et à l’abri des insécurités politico-financières et crises géopolitiques. Investir son épargne retraite emporte le risque d’une perte significative de valeur sur la durée. Ce risque peut être minimisé avec un investissement en or physique. De plus, les lingots et monnaies peuvent être transmis à tout moment et l’épargnant peut les utiliser de manière flexible en les revendant en cas de besoin, n’étant soumis à aucune durée minimale de détention.

gamme de lingots Degussa reconnus, de différentes tailles. De plus, vous y trouverez toutes les monnaies d’investissement reconnues mondialement, telles que le Krugerrand d’Afrique du Sud ou le Vreneli suisse. C’est également une question de qua¬lité. Andreas Hablützel, directeur de Degussa Suisse nous explique à ce sujet: «Les négociants sérieux proposent des lingots d’or présentant la pureté la plus élevée possible de 999,9/1000 et dont le fabricant est certifié par une organisation de commerce mondiale¬ment reconnue, la London Bullion Market Association (LBMA). Les prix de vente suivent le cours du jour de l’or et ce dernier est actualisé régulièrement. C’est un gage important de transparence sur lequel nos clients peuvent compter lors de la fixation du prix».

Ceux qui préfèrent investir dans les monnaies, trou¬veront chez Degussa l’assortiment le plus large de monnaies d’investissement en Suisse avec plus de 100 monnaies internationales d’investissement différentes. Notamment, 60 pièces en argent et quelques unes en platine et palladium. Un dépôt sûr en dehors du secteur bancaire Après l’acquisition de métaux précieux physiques, se pose naturellement la question du meilleur stockage de ses valeurs. Ici également, Degussa propose plusieurs solutions. Dans leurs bureaux à Zurich et Genève, Degussa offre un service de stockage dans des coffres-forts personnels se conformant aux dernières normes de sécurité.

En période de constitution d’un capital retraite, il est judicieux d’investir son épargne dans l’or, car cet investissement n’est assorti d’aucune taxe et sa valeur peut augmenter. Ceci est particulièrement vrai pour la partie surobligatoire de la caisse de retraite, soit les prestations qui dépassent le niveau minimal de garantie légal.

La clientèle peut choisir entre sept tailles différentes de coffres, lesquels peuvent servir non seulement au dépôt des métaux précieux mais aussi au dépôt de documents, de bijoux et autres objets de valeur. Seul le client et les personnes autorisées peuvent avoir accès au coffre. Le contenu peut être to¬talement assuré à la demande du client. Degussa offre également la possibilité du dépôt franc sous douane pour les métaux blancs. Grâce à l’acquisition de métaux précieux, l’épargne retraite et autres capitaux peuvent être investis de manière flexible et avec peu de risques, ce qui paraît judicieux par des temps incertains. TEXTE DEGUSSA GOLDHANDEL AG

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INTERVIEW OLIVIER COLLOMBIN

«Planet of Finance»: Le plus grand réseau qui met en contact les investisseurs et les gestionnaires de fortune Après une carrière dans la banque à Genève, Olivier Collombin lance en 2016 «Planet of Finance». Cette plateforme financière sur internet bouscule les codes de l’acquisition de clients pour les gérants de fortune en permettant des contacts directs entre les épargnants-investisseurs d’une part, et les gestionnaires d’autre part. Selon M. Collombin, les réseaux sociaux vont complètement modifier la relation du client avec sa banque. Pour quelles raisons ? Et avec quelles conséquences? M. Collombin nous l’explique dans cette interview exclusive.

TEXTE JEAN-LOUIS EMMENEGGER

Quelles ont été les principales étapes de votre carrière dans la banque? J’ai travaillé 30 ans dans la banque en Suisse. Tout d’abord, cinq ans passés au Crédit Suisse où après divers stages en Suisse et à l’étranger, j’ai participé à la mise en place du premier desk de Suisse consacré aux gérants de fortune indépendants (GFI). J’ai ensuite développé cette même activité pour le Groupe Hentsch, devenu Darier Hentsch, puis enfin Lombard Odier & Cie (LO), banque privée au sein de laquelle je suis devenu «Associé Capital Partner». Ayant fait le tour de mon sujet, je me suis passionné pour les nouvelles technologies et les changements qu’elles induisent dans la société en général, et dans la finance plus particulièrement. En 2015, j’ai décidé de quitter la banque afin de créer, avec l’aide de quelques collègues et investisseurs, notre propre plateforme digitale. Pourquoi avoir quitté le monde confortable et feutré de la banque privée pour vous lancer dans une aventure entrepreneuriale risquée? Pour une raison principale qui est apparue au milieu des années 2000: l’ouverture au public de Facebook en 2006. Je m’explique avec quelques remarques. L’émergence des réseaux sociaux et leur adoption immédiate par les jeunes adultes a démontré l’immense appétit de ces derniers pour ces outils permettant de démultiplier les interactions avec son cercle de relations. Quel que soit le jugement que l’on porte sur ce type de mécanisme, j’ai très vite acquis la conviction que cela allait, tôt ou tard, impacter le monde de l’entreprise en général, et la manière dont elle allait devoir interagir avec ses clients. En 2009, alors que vous étiez encore chez LO, vous avez créé «E-merging.com». De quoi s’agissait-il? J’avais convaincu les Associés de la Banque Lombard Odier de laisser mon équipe concevoir, à titre expérimental, un réseau social professionnel exclusivement destiné aux «experts financiers indépendants» (GFI). Ainsi est né «E-merging.com», une sorte de site de rencontre gratuit et sécurisé pour les professionnels de la gestion de fortune. Malgré le scepticisme d’une partie de la profession, la plateforme est devenue en quelques

PHOTO TISSOT-MAYENFISCH.COM

L’émergence des réseaux sociaux et leur adoption immédiate par les jeunes adultes a démontré l’immense appétit de ces derniers pour ces outils permettant de démultiplier les interactions avec son cercle de relations. — OLIVIER COLLOMBIN années un formidable outil de marketing pour notre service destiné aux GFI. Mais comme souvent, les «laboratoires» cohabitent mal avec les activités établies, et les conflits d’intérêts commencèrent à pointer leur nez. Au moment de mon départ en 2015, je me suis donc mis d’accord avec LO pour procéder au spin-off de la plateforme, qui s’est ainsi affranchie de son «incubateur» historique. Nous l’avons ensuite rebaptisée «Planet of Finance» et ouverte à un public plus large, tout en développant de nouvelles fonctionnalités. Qu’est-ce que Planet of Finance (PoF) aujourd’hui? PoF réalise principalement deux choses. Premièrement, la mise en contact instantanée d’investisseurs à la recherche de conseils avec des experts financiers triés sur le volet. Ça a l’air simple lorsqu’on le dit comme ça, mais avant PoF, il n’existait aucun moyen pour un particulier d’obtenir des offres de service en ligne dans le but de comparer à la fois les prix et la nature des prestations proposées. Aujourd’hui, c’est chose faite, c’est gratuit, sans engagement, et la variété des prestataires agréés sur le site donne de grandes chances de trouver le conseiller financier qu’il vous faut. Des centaines de prestataires dans plus de soixante pays sont présents sur la plateforme. Deuxièmement, PoF délivre un passeport financier (Money-ID) aux personnes qui doivent, comme

c’est souvent le cas aujourd’hui, apporter la preuve de l’origine de leur patrimoine (ou leurs fonds) et de sa conformité avec les lois internationales en matière de lutte contre le blanchiment. Mais attention, le détenteur d’un «Money-ID» garde le contrôle exclusif du «contenu» de son passeport, et il ne le partage avec un tiers qu’à sa demande expresse, et il en perçoit une partie du revenu généré s’il le souhaite. Autrement dit: une manière de valoriser son propre profil! Dans tous les cas, le service est gratuit pour les personnes privées et payant pour les professionnels. Pensez-vous que la gestion de fortune traditionnelle vit ses dernières heures? Oui et non. Opposer la banque à grand papa aux nouvelles technologies financières digitales ne fait pas grand sens. En tant que client, je préfère généralement être servi par un être humain. Mais si un robot s’avère être plus rapide, plus fiable ou moins cher, ou tout en même temps, alors je n’hésite pas longtemps. Heureusement, la vraie vie est moins manichéenne que cela. Le service de demain, je veux dire d’ici trois à cinq ans, sera plutôt un assemblage de prestations humaines et digitales. L’objectif sera de conserver le côté émotionnel délivré par une personne et d’y ajouter les performances d’un algorithme comme un «RoboAdvisor» (un conseiller-robot) par exemple. C’est créer, en quelque sorte, un «banquier augmenté» au service de clients qui sont devenus plus exigeants et mieux informés que par le passé.

Mais cette étape ne sera sans doute qu’une transition! Tout comme le chauffeur de taxi muni d’un GPS est un «chauffeur augmenté» qui n’est qu’une transition avant la voiture autonome… Planet of Finance gère-t-elle aussi des fonds? Non, nous ne gérons pas de fonds. J’ajoute que nous ne pratiquons aucun des métiers de base de la banque privée. Nous ne sommes ni dépositaires, ni négociants en titres, ni gérants. A aucun moment, nous n’entrons en concurrence avec nos membres professionnels. Au contraire, le but est de créer un espace sur lequel ils peuvent se mettre en valeur, accroître leur visibilité digitale ou encore organiser des événements thématiques à l’intention des membres de notre communauté. Comment sera la banque demain? Ce sera une App, ou ce qui aura remplacé ce concept vieux de presque 10 ans déjà! Et quel est l’avenir de Planet of Finance dans ce contexte? A ce jour, PoF représente «le plus important ecosystème digital au monde dans le domaine de la gestion de fortune». Des milliers d’experts dans 60 pays sont en mesure de servir des milliers de clients privés à la recherche de solutions personnalisées. C’est tout à la fois un réseau social, une place de marché et un site de rencontre dans le domaine financier. Mais le plus difficile reste encore à faire, car nous nous sommes fixés comme objectif non seulement de conforter notre position, mais également de devenir un acteur incontournable du secteur, y compris en Asie et aux Etats-Unis. Notre équipe consituée de jeunes gens en provenance des meilleures écoles et de tous les continents constitue le socle de notre organisation qui entend faire mentir le constat qu’aucune platerforme digitale de référence n’est issue du continent européen. Pour plus d’info: www.planetoffinance.com contact@planetoffinance.com


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La blockchain: vers un nouveau type de relations commerciales? Il y a quelques mois, le grand public a commencé à trouver des articles sur la «blockchain» dans les quotidiens. En l’occurrence, c’était dans le contexte quelque peu controversé des cryptomonnaies. Mais certains spécialistes l’annoncent déjà: la blockchain va complètement changer les rapports commerciaux! L’entreprise Swisscom, leader des telecom en Suisse, travaille actuellement sur d’importants projets liés à la blockchain au sein d’une entité propre, Swisscom Blockchain AG à Zurich. Interview exclusive de Kamal Youssefi, «Industry Lead Enterprise Blockchain». TEXTE JEANLOUIS EMMENEGGER

Pouvez-vous nous dire de manière simpleä et succincte ce qu’est une blockchain? Blockchain est l’une des technologies de stockage et de transmission d’informations les plus récentes et innovantes qui peuvent être assimilées à un grand livre comptable public. Elle s’appuie sur des systèmes de distribution et cryptographiques (tels que «hash chains», cryptographie asymétrique, etc.). La blockchain en tant que telle est un système de distribution peer-to-peer qui utilise des algorithmes consensuels spécifiques dans le but d’assurer l’intégrité de l’information (data) transportée par plusieurs comptes, respectivement adresses ou porte feuilles sans qu’il y ait la nécessité d’avoir recours à une troisième partie. Elle permet une exécution automatisée de contrats «intelligents» d’une manière décentralisée. La blockchain peut aussi être utilisée en tant que «principe parapluie» pour un système de distribution peer-to-peer qui permet d’établir et de maintenir l’intégrité et la confidentialité. Les blockchains sont nées dans le secteur bancaire et plus précisément dans le domaine des cryptomonnaies. Pour quelles raisons? Pendant la crise financière des années 2007-2008, les économies du monde entier furent fortement atteintes. Pendant les années qui suivirent, elles subirent des effets négatifs sur l’évolution de leur monnaie par rapport aux principales devises. Lorsque Satoshi Nakamoto lança son idée de «bitcoin» un facteur clé était destiné à jouer un rôle central: la décentralisation. Ce terme signifie que nous faisons tous partie d’un «écosystème bitcoin» et que nous y contribuons tous à notre manière. En quoi le «bitcoin» est-il «futuriste» selon vous? Les premiers travaux liés aux monnaies cryptographiées (les crypto-monnaies) se basaient sur des critères élémentaires de cryptographie et des garanties de confidentialité, en créant un système cohérent. Mais ce type de systèmes dépendait encore d’une tierce partie reconnue de confiance pour pouvoir garantir le déroulement correct de l’opération. Cette nécessité d’une tierce partie changea en 2009 lorsque le Bitcoin fut lancé en tant que première monnaie décentralisée et échangeable. La dépendance par rapport aux TTPs (Tactics, Techniques and Procedures) a ensuite disparu. Le Bitcoin atteint ce but en utilisant la blockchain en tant que technologie sous-jacente. Le consensus qui

Kamal Youssefi Industry Lead Enterprise Blockchain Swisscom Blockchain AG

en résulte (appelé le «consensus Nakomoto») permet la participation au système d’acteurs potentiels et anonymes. A mon avis, les gens vont s’y mettre pas à pas, et continuer à contribuer au développement du système peer-to-peer s’ils ont confiance en lui et si les résultats liés à l’interaction avec le système sont confirmés et renforcent cette confiance. Que pourrait changer la blockchain dans l’économie? Nous pensons vraiment que la blockchain va révolutionner le commerce et l’administration dans les années à venir. La raison est qu’il n’a jamais été si simple d’accéder à des produits, services ou informations de n’importe où dans le monde. C’est internet et la digitalisation qui le rendent possible. Chacun sait que l’industrie des télécom est immense et parfois très complexe. Lors de ces dernières décennies, les opérateurs de téléphone ont été touchés par une série de bouleversements technologiques qui ont réduit leurs revenus et augmenté leurs coût opérationnels, en plus d’être concurrencés

par de nouveaux acteurs. De plus, l’industrie «telco» se trouve au milieu d’une forte transformation puisqu’elle se dirige vers la 5G et un écosystème virtuel. La blockchain peut aider les fournisseurs de services à proposer des services digitaux plus efficients, plus sûrs et à des prix plus bas. Parce que les télécom fournissent l’infrastructure à l’économie digitale, elles ont une position centrale et unique pour valoriser la blockchain à travers les multiples aspects de la chaîne de valeur digitale. Les fournisseurs de service télécom mettent à disposition les «routes» des services digitaux. De plus, la blockchain accélère la vitesse de transmission. Dans le secteur des télécom, quels sont les domaines d’application de la blockchain? L’implémentation de la blockchain doit pouvoir offrir des avantages mesurables et rapides aux opérations courantes actuelles, ainsi que prévoir de nouvelles applications. Ainsi, dans le secteur des télécom, la blockchain peut s’appliquer aux activités suivantes: prévention et détection de la fraude, connectivité de type loT/M2M, gestion des identités et des données (date), etc. Swisscom a créé la société Swisscom Blockchain SA dans le but de poursuivre le développement d’applications de la blockchain en Suisse et pour la Suisse. Et plus concrètement? Les fournisseurs de services de telecom novateurs commencent à voir les avantages de la blockchain dans leurs activités et collaborent avec d’autres acteurs de l’industrie pour créer des réseaux connectés pour leurs clients. La blockchain permet en effet de conclure des «contrats intelligents», et elle va jouer un rôle essentiel

La blockchain permet une exécution automatisée de contrats «intelligents» d’une manière décentralisée. Elle peut aussi être utilisée en tant que «principe parapluie» pour un système de distribution peer-to-peer qui permet d’établir et de maintenir l’intégrité et la confidentialité.

dans la conception de la future «maison intelligente» en offrant davantage de services digitaux. Avec un réseau connecté chez soi, la gestion autonome et performante des lumières ou du réfrigérateur sera simplifiée et elle va permettre de baisser fortement le coût des services de gestion et de facturation. La blockchain est vraiment la base du monde hyper-connecté vers lequel nous nous dirigeons.

La blockchain est vraiment la base du monde hyperconnecté vers lequel nous nous dirigeons.

Qu’en est-il de la sécurité? La blockchain couvre tout type de données, et elle va être utilisée par un ordinateur ou une machine. Des processus clairement définis et le respect de tous les standards, recommandations et exigences légales assurent une protection totale, que nous estimons indispensable. Notre solution respecte ces niveaux de sécurité très élevés, notamment grâce à nos équipes de spécialistes qui oeuvrent 7j/24h dans notre Security Operation Center en Suisse. Notre but est de devenir le No 1 en Suisse pour les services professionnels de blockchain, en proposant des prestations de tout premier ordre en matière de technologies de distribution de données

Plus d’informations blockchain.swisscom.com:

Enterprise Blockch > Unterstützung in


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CARRIÈRE

La chance sourit-elle toujours aux audacieux? … ou comment la formation continue est-elle le meilleur moyen de saisir les opportunités professionnelles?

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la maitrise des savoirs et savoirs faire nécessaires pour relever les défis susceptibles de se présenter à vous. Mentale, en développant encore et toujours une ouverture d’esprit, une capacité à capter les signaux faibles, une aptitude à analyser plus rapidement que les autres les risques et les opportunités mais aussi à prendre des décisions nous forçant parfois à sortir de notre zone de confort.

nvité à venir parler de ma «carrière» lors d’un forum emploi de l’université, un futur diplômé de HEC m’a demandé quelle part la chance y avait joué. Non pas que mon parcours eut été particulièrement prestigieux ou enviable mais parce qu’atypique et caractérisé par toujours plus de responsabilités malgré des changements de caps répétés souvent radicaux et parfois même brutaux. Peu satisfait de ma réponse évasive du moment, j’ai promis de réfléchir à cette question de façon plus sérieuse et d’y répondre plus complètement ultérieurement. 1/3 de compétence, 1/3 de motivation, 1/3 de chance En jetant un regard quelque peu nostalgique dans le rétroviseur, je me suis fait la réflexion que mes différentes réussites passées reposaient autant sur mes compétences et ma motivation que sur la chance d’avoir été là au bon moment ou d’avoir rencontré les bonnes personnes. Aussi pour répondre à mon étudiant, je m’apprêtais à affirmer que la chance avait joué pour un tiers dans ma carrière. Toutefois, il m’est apparu nécessaire de creuser le sens du mot «chance» et je me suis alors souvenu de la citation attribuée à Sénèque: «la chance, c’est quand l’opportunité rencontre la préparation». Quelle soit de lui ou non importe peu, cette définition introduit de façon presque provocatrice la part relative de l’aléa dans la bonne fortune.

Frédéric Kohler Directeur de l’ISFB

A l’inverse, je ne compte plus les brillantes réussites d’hommes et de femmes ayant su saisir «la chance» de leur vie le jour J. Cet état de fait est assez nouveau et en rupture totale avec des décennies marquées par la réplication de la société d’une génération sur l’autre. Si l’on peut encore hériter d’un patrimoine immobilier, on hérite plus d’un capital chance. Il existe une philosophie de la vie qui propose de placer son énergie exclusivement sur les choses sur lesquelles on a une influence et d’essayer de s’adapter au mieux à celles sur lesquelles on ne peut rien. N’ayant aucune prise sur la survenance des opportunités, je me suis toujours concentré sur la préparation à les saisir. Cette préparation est autant technique que mentale. Technique, en mettant tout en œuvre pour acquérir

L’expertise et le leadership constituent ainsi les deux axes de la préparation indispensable à la transformation d’opportunités en succès. Si être prêt ne constitue jamais une garantie de succès, par contre ne pas l’être est une assurance d’échec. Formation continue = préparation permanente Ce besoin d’être comme le scout «toujours prêt!» signifie une remise en question permanente de ses compétences et de son état d’esprit. Cela impose une sacrée dose d’humilité. Ainsi, le «winner», qu’il soit un leader introverti à la Bill Gates ou extraverti à la Elon Musk, doit paradoxalement être capable de faire taire le bruit intérieur de son ego pour continuer à capter ses fameux signaux faibles et notamment ceux lui indiquant que sa propre préparation n’est plus optimale. Car cette préparation n’est jamais acquise une fois pour toute, que celle-ci soit issue d’une formation initiale universitaire brillante ou d’un MBA réputé fait à

Pas de succès sans préparation Ainsi, pour le philosophe et ses disciples, un don ou un talent naturel non exploité, une opportunité non saisie faute de préparation, ne sauraient être assimilés à de la malchance. A contrario, la réussite extraordinaire d’un projet ou la parfaite réalisation d’une mission délicate ne peuvent se réduire à une intervention divine ou surnaturelle. S’il existe bien une inégalité de fait entre les individus quant au nombre et la nature des opportunités professionnelles qui s’offrent à eux, une analyse plus quantitative montre que cette inégalité n’est pas déterminante d’un point de vue statistique sur une population de référence donnée. Bien sûr qu’un individu «bien né» et ayant suivi des études dans des «bonnes écoles» aura a priori plus de probabilités de «faire carrière».

mi-parcours de la vie professionnelle. Non, la préparation ne se mesurant qu’à l’aune des opportunités du moment, elle devient très rapidement obsolète et il convient de s’efforcer de maintenir celle-ci à un niveau optimum. Comme le sportif qui a été une fois champion ne cesse de s’entrainer et garde la ligne pour gagner d’autres compétitions, les hommes et les femmes soucieux d’une bonne gestion anticipatrice de leur carrière doivent en permanence maintenir leur niveau de préparation par l’adoption d’une bonne «hygiène de vie professionnelle» en s’inscrivant dans une démarche de développement continue. Tous les spécialistes de la gestion de carrière s’accordent sur le fait qu’aujourd’hui, un employé, mais c’est vrai aussi pour un cadre ou un indépendant, qui s’exonère de la mise à jour permanente de ses compétences, tant techniques que comportementales, s’interdit à très court terme de pouvoir saisir de nouvelles opportunités de carrière. Pire, celui qui ne se forme plus prend le risque dès aujourd’hui de minorer sa valeur marché et son employabilité. Passer du «Je suis prêt à apprendre» au «Je suis prêt» Car dans un monde libéral et globalisé, que celui-ci soit honni ou adulé, marqué par l’impatience des clients et la vitesse de réaction des fournisseurs, celui qui est prêt l’emporte toujours sur celui qui sera bientôt prêt. Pour chacun de nous cela implique de mettre en place une stratégie de veille économique afin de pouvoir faire les bons paris personnels sur la nature des opportunités pouvant potentiellement se présenter à nous dans un futur proche. Cela exige en suite d’investir en permanence sur ses compétences futures. Il est clair que cela est difficile et coûteux. Ce n’en est pas moins indispensable pour «forcer sa chance». La seconde difficulté réside dans la nécessaire conciliation de cet effort avec l’exigence quotidienne de performance qui nous incombe mais aussi avec une vie privée équilibrée seul gage de durabilité. Dès lors, si le «Work-Life Balance» est à peu près entré dans les esprits si ce n’est encore dans la pratique, le «Work-Develop-Life balance» est sans doute la prochaine bataille à gagner pour espérer avoir de la chance sur le plan professionnel et réaliser une carrière à la hauteurs de nos rêves.

Mais a priori seulement, car combien de personnes aije rencontré qui avaient ces bonnes cartes en main et n’ont pas eu la carrière qu’elles étaient en droit d’espérer?

TEXTE FRÉDÉRIC KOHLER

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BANQUE WIR BRANDREPORT

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WIR: une monnaie complémentaire qui soutient les PME Fondée dans la foulée de la Grande Dépression, pour contrecarrer la thésaurisation de la monnaie, la banque WIR propose aujourd’hui des solutions intéressantes aux PME suisses. Le système est d’autant plus attractif que nul n’est à l’abri des crises financières, comme nous l’a montré le début de ce siècle. C’est un fait: le grand désavantage des monnaies nationales telles que le franc, le dollar, la livre et même l’euro réside dans leur instabilité. Il existe pourtant une solution pour contrer les nouvelles crises: une monnaie complémentaire dont l’utilité la distingue des monnaies courantes. Attention, ce système n’a rien de commun avec le Bitcoin et d’autres crypto-monnaies actuellement en vogue. WIR fonctionne par le biais d’un flux de paiements sans espèces entre les participants. Aujourd’hui, ce réseau compte 40 000 acteurs, dont une vaste communauté de 30 000 PME, issues de toutes les branches professionnelles et régions de la Suisse. L’argent WIR est créé par les prêts que la banque WIR accorde aux PME suisses; la création de monnaie se fait ainsi d’une manière comparable à celle du franc suisse par la Banque nationale suisse. Pourtant, cette monnaie complémentaire liée à la monnaie nationale est souvent plus intéressante pour les PME que le seul franc suisse, en raison de l’absence complète de frais de crédit ou de refinancement auprès de la banque centrale. En outre, puisque deux systèmes de paiement indépendants peuvent être mis en œuvre parallèlement par l’entreprise, la résistance aux crises est renforcée, une alternative se présentant en cas de difficultés. C’est aussi la raison pour laquelle la banque WIR est en mesure de proposer des crédits à des taux étonnamment bas, attractifs pour les PME. Comment ça marche Une entreprise faisant partie du réseau WIR a la possibilité de payer ses fournisseurs en francs suisses,

mais aussi en WIR. Il s’agit en effet de la monnaie complémentaire la plus répandue au monde, qui n‘est toutefois utilisable que pour des virements en Suisse. Les clients des fournisseurs de l’entreprise en question pourront à leur tour accepter des paiements en WIR. Les avoirs en WIR ont la particularité de ne pas avoir de taux d’intérêt. L’argent n’est ainsi ni accumulé, ni conservé pour obtenir des rendements: il contribue, au contraire, à alimenter le moteur économique des PME suisses. Ces dernières ont la possibilité avantageuse de proposer à leurs clients le paiement en WIR, à hauteur d’un pourcentage dont elles seules décident du niveau. Les transactions des clients peuvent s’effectuer simplement dans deux monnaies (CHF/CHW ) par e-banking, une carte de débit multifonctionnelle (WIRcard plus) ou une application de paiement (WIRpay) . La Banque WIR promeut également les

rencontres avec de nouveaux partenaires, à l’occasion de nombreux évènements réseautages organisés par la banque et sa communauté. Les différents clients de la Banque WIR peuvent également se retrouver virtuellement, sur une plateforme digitale (WIRmarket), qui fait office de registre des participants, de moteur de recherche et de place de marché pour chaque PME participante. Tel un roc dans la tempête En cas de nouvelle crise financière qui affecterait le franc suisse ou d’autres monnaies, les prêts accordés en WIR seraient à l’abri d’une perte de valeur, la monnaie n’étant pas convertible. Les PME choisissant de se servir de cette monnaie seront de manière permanente à l’abri des fluctuations constantes du taux de change du franc suisse: le WIR ne perd jamais sa valeur, indépendamment de l’état du marché monétaire. Cette offre est particulièrement intéressante pour les entreprises suisses étant donné que 99 pourcent d’entre elles sont des PME. Au sein de ce groupe, trois millions de personnes sont engagées par des entreprises comptant moins de 250 employés. Cette structure se trouve ainsi au cœur de l’économie suisse qu’il s’agit de renforcer et de protéger pour qu’elle puisse fortifier davantage l’économie du pays. Épargner, c’est possible Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la Banque WIR propose également des options de compte

d’épargne, ainsi que des solutions de prévoyance et de financement en franc suisse à ses clients particuliers à des conditions attractives. De plus, la première application de prévoyance entièrement digitale, VIAC, a vu le jour en novembre 2017. Tout client bénéficie de ce fait d’une gamme large de services financiers, tout en soutenant les objectifs de la banque en matière de renforcement des PME suisses: recherche permanente de solidité dont, in fine, tout le monde profite. Le réseau romand se densifie Grâce aux efforts communs du WIR-Network, association qui regroupe les participants régionaux, et de la Banque WIR, le réseau romand renforce sa présence et son attractivité. Raphael Dewarrat, nouveau responsable de la succursale de Lausanne et son équipe n’ont de cesse de créer de nouvelles opportunités d’affaires pour les participants romands toujours plus nombreux. www.wir.ch www.wir-network.ch/romandie

TEXTE SMA


U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A R T M E D I A

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OUTSOURCING

PME: externaliser certaines activités pour investir La problématique de l’externalisation de certaines activités est récurrente, et de nombreux conseillers d’entreprise s’en sont fait leur spécialité. Dans certains cas, la solution de l’externalisation est évidente et incontournable. Mais dans d’autres cas, l’innovation est permise: de nouvelles solutions sont expérimentées par des entreprises pionnières qui créent des «start-up» (qui vont rester dans le giron de la PME) ou développent le télétravail (pour augmenter la qualité de vie des collaborateurs en diminuant le temps perdu dans les embouteillages quotidiens et la pollution de l’air). Pour chaque entreprise ou PME, quel que soit son stade de développement (en vitesse de croisière, ou en phase de consolidation après un rapide développement récent, ou encore en phase d’expansion), la question de base qui se pose est toujours la même: comment doit-elle gérer ses ressources internes (financières et en personnel) afin d’être la plus performante et efficiente possible? Très souvent, le principe appliqué est de disposer «en interne» de toutes les activités qui sont en appui logistique aux activités de la PME. Ses responsables veulent disposer de ces capacités «dans la maison», de manière à pouvoir les «gérer» de manière directe. Quelles sont donc ces activités que la PME veut souvent intégrer dans sa propre organisation, mais qu’elle pourrait confier à des entreprises externes sous la forme de mandats? En voici quelques-unes: les ressources humaines et la gestion des salaires; la facturation aux clients; les encaissements et la comptabilité; le central d’appel; la gestion des installations téléphoniques fixes et mobiles; la gestion des réseaux de communication de haut débit (liens avec les succursales); la livraison des produits aux clients; la gestion de la flotte des camionnettes; le développement de logiciels «sur mesure», etc. Ce que certains conseillers d’entreprise ou sociétés de consulting proposent, c’est, en priorité, de faire une «analyse fond» pour identifier quelles sont les activités qui font vraiment partie du «core business» à 100% de la PME, et lesquelles pourraient être judicieusement externalisées.

plus-value technique aux produits), en mandatant un apporteur d’affaires, etc. Si nous reprenons les domaines d’activités qui ont été mentionnés ci-dessus, nous pouvons nous rendre compte qu’en fait ce sont justement des activités que d’autres sociétés peuvent réaliser pour la PME d’une façon plus efficiente qu’elle. La raison est que ces sociétés ont atteint un niveau de compétence que la PME ne pourra jamais atteindre seule, car c’est justement leur «core business» à elles! Grands groupes: une seule entité Par contre, le modèle de production de grands groupes industriels est à l’opposé de celui des PME. Il tend à créer une seule grande entité dans laquelle sont intégrées toutes les unités qui fabriquent les composants, qui font l’assemblage et le produit fini. Ce modèle est celui que les grands groupes d’horlogerie ont choisi, afin de ne plus être tributaires des aléas liés aux sous-traitants (risque de faillite, de rachat par un concurrent, etc.). Il s’agit de pouvoir maîtriser toute la chaîne de fabrication de leurs montres. Le même schéma a été choisi par plusieurs constructeurs automobiles, mais qui, pour certains composants, passent leurs commandes à des PME et fournisseurs très spécialisés. Par contre, ces groupes industriels, comme les grandes banques internationales, les compagnies de téléphonie/

TV/téléréseau et les marques d’ordinateurs, externalisent volontiers certaines fonctions comme les centres d’appel (au Caire ou à Marrakech), le développement de logiciels (en Inde ou au Vietnam) ou la gestion informatique (en Pologne). Quand la PME créé ses propres start-up Certains analystes font un raisonnement original face à l’externalisation de certaines activités. Ainsi, si la PME emploie en son sein des collaborateurs spécialisés et très expérimentés (pour la gestion du personnel, la facturation ou la comptabilité, la gestion des déplacements du service après-vente, etc.), ces analystes proposent que la PME crée une entité de type «start-up» pour ces collaborateurs spécialisés: ils vont ainsi pouvoir prendre en main leur destinée de patrons d’entreprise, mais tout en restant étroitement liés à leur employeur d’origine qui leur a permis de créer leur société. «Tout le monde y gagne: d’une part la PME qui externalise, car la start-up reste dans son «cercle restreint qu’elle maîtrise», et d’autres part les collaborateurs qui gagnent en motivation et en esprit d’entreprise» résume l’un de ces analystes. D’autres analystes vont même plus loin! En prenant l’exemple des embouteillages autoroutiers quotidiens (par exemple entre Lausanne et Genève) et des bouchons aux entrées des villes (Genève les vit chaque

Pour la PME, externaliser, c’est un gain à moyen terme La réflexion que le patron de la PME doit faire est celle-ci: «quelles sont les activités que d’autres entreprises ou sociétés feraient mieux, plus rapidement et à coût moindre que mon entreprise?» explique un conseiller d’entreprise. Bien sûr, externaliser des activités, autrement dit les confier sous la forme d’un mandat à des entreprises externes va coûter de l’argent en dépense de base et en frais réguliers, «mais à moyen et à long terme, il est probable que pour la PME, il y aura un gain à la clé. Et ce gain, c’est un montant que la PME pourra investir dans son domaine d’activités». Par exemple en créant et en lançant un nouveau produit, en renforçant sa force de vente et en engageant de nouveaux vendeurs, en inaugurant des nouveaux locaux d’exposition, en améliorant un produit existant (en collaborant avec une autre société qui apportera une

jour), ils affirment que les politiques ne pensent qu’aux «mesures d’interdiction» telles que limiter le nombre de voitures entrant dans la ville (comme à Londres), donner l’accès en alternance aux voitures selon les numéros de plaque, construire des nouvelles routes d’évitement (mais qui vont bouchonner à leur tour), etc. De plus, ils rappellent que les possibilités d’aménager des voies rapides réservées pour les trams sont très limitées, tant l’imbrication des lignes de trams et de bus avec les routes pour les voitures et les motos, est dense dans une grande ville. Mais alors, comment réduire le trafic urbain qui paralyse tout? Et comment diminuer la pollution de l’air dans les villes? Le télétravail: du management du contrôle au management de la confiance La solution à ces questions existe: pour ces analystes, elle s’appelle le «télétravail». Une notion qui n’est pas nouvelle, puisqu’on en parle depuis plus de 40 ans. Elle est née quand on a commencé de parler de temps de travail partiel, mais elle redevient très actuelle! La conception de ces analystes est celle-ci: chaque semaine, pendant un jour, le collaborateur travaille chez lui. Quel que soit son métier: administratif, commercial, technique, direction, etc. «Car chacun a des tâches qu’il peut tout aussi bien effectuer à la maison qu’en étant physiquement dans les locaux de l’entreprise! Internet 0.4 et les réseaux internes dédiés pour l’entreprise le permettent aujourd’hui, grâce au formidable outil connecté qu’est la tablette, aux logiciels de gestion de fonction/temps, aux réseaux câblés de haut débit et aux téléphones mobiles de 4G» explique l’analyste d’entreprise. L’un de ces analystes estime que si la «pression» vient des employés qui disent qu’ils ont en marre de passer chaque jour plusieurs heures dans les embouteillages, le matin et le soir, alors les directions d’entreprises se montreront plus ouvertes et innovantes! Car il en va de la qualité de vie de tous les collaborateurs (il y aura moins d’absences pour maladies et de burn-out), et tout le monde sera gagnant: les collaborateurs comme la direction de l’entreprise. «Mais pour y arriver, il faut que le «management du contrôle» (le patron ou la direction veut avoir le contrôle de ses collaborateurs en les ayant dans leurs propres locaux) se transforme en un «management de la confiance», conclue le spécialiste. TEXTE JEAN-LOUIS EMMENEGGER

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U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A R T M E D I A

POM+CONSULTING SA BRANDREPORT

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«L’outsourcing permet de clarifier ses besoins et d’optimiser son organisation» A la tête de l’antenne lausannoise de la société de consulting pom+, Stéphane Maye analyse et détaille les avantages de l’outsourcing. Au sein du secteur immobilier, la nouvelle tendance consiste à outsourcer les tâches liées au facility management. Interview.

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ans le domaine immobilier, les gérances et propriétaires ont un intérêt certain à faire appel à des prestataires externes spécialisés dans les services de consulting. Une démarche qui permet notamment de mieux connaître son portefeuille tout en clarifiant ses réels besoins. Fondée à Zurich il y a plus de 20 ans, l’entreprise pom+ s’est spécialisée dans ce créneau. Au fil du temps, la spin-off de l’EPFZ s’est étendue entre la Suisse alémanique et romande. Avec 70 employés au total, dont 8 en Romandie, elle accompagne les propriétaires et les gérances immobilières en assumant toutes les démarches et tâches administratives liées à leur secteur d’activité. Interview avec Stéphane Maye, qui dirige l’antenne lausannoise de pom+.

Expliquez-nous en quoi consistent les services proposés par pom+. Notre rôle consiste à accompagner les propriétaires et les acteurs de l’immobilier tout au long du cycle de vie de leurs bâtiments. Les initiales de notre nom d’entreprise signifient d’ailleurs project object management. Nos ingénieurs consultants peuvent par exemple intervenir en conseillant nos clients dans l’optique de superviser la préparation de plans de quartier, assumer la représentation du maître d’ouvrage pendant les phases d’études et de réalisation du bien ou encore l’élaboration du cahier des charges en matière de facility management et les appels d’offres liés, soit la gestion de l’exploitation et de l’entretien d’un ouvrage. Globalement, comment s’opère ce type de collaboration entre vous, le client et les prestataires externes?

Cela fait longtemps que l’on outsource dans le secteur de la construction. Stéphane Maye Membre de la direction Direction du site Lausanne, Dipl. Ing. EPF, MBA-HSG

Dans un premier temps, il s’agit pour nous de comprendre dans les détails l’activité et les besoins de nos clients. Cela nous permet alors de définir précisément les différentes prestations dont ils ont besoin. Dans un deuxième temps, nous les conseillons afin d’identifier quelles prestations pourraient être effectuées par des prestataires externes. En même temps, cela permet de décider quelles tâches maintenir chez eux, pour une maîtrise interne. Ce processus leur permet par ailleurs de clarifier leurs besoins, d’approfondir la connaissance de leur portefeuille et de définir les processus impliqués. Enfin, nous proposons de superviser les étapes liées à l’appel d’offres pour les prestations à effectuer en externe. Cette dernière phase implique en outre de se baser sur plusieurs critères pour sélectionner les bons partenaires. Si le coût constitue bien entendu un paramètre important, il ne représente pas le seul critère. L’expertise, les références, la rapidité d’intervention ou encore les chefs de projet des partenaires entrent aussi en ligne de compte.

De manière générale, dans le secteur immobilier, quelles sont les dernières tendances en matière d’outsourcing? Comme on le sait, cela fait longtemps que l’on outsource dans le secteur de la construction. Ce qui se traduit bien sûr par des collaborations étroites et soutenues entre propriétaires ou maîtres d’ouvrage et architectes, et ensuite entre architectes et entreprises générales, voire totales. En revanche, la nouveauté consiste à outsourcer dans le domaine du facility management. Pour une collectivité publique par exemple, il est en effet toujours plus fréquent de se demander si cela vaut vraiment la peine de disposer d’équipes compétentes en interne. En permettant de réduire quelque peu les coûts, l’outsourcing offre en outre la possibilité d’externaliser les problématiques liées à la gestion du personnel. Ce qui constitue un avantage certain en termes de simplification des processus. On a tendance à confondre outsourcing et sous-traitance. Quelles sont précisément les différences entre ces deux démarches? La sous-traitance implique un prestataire externe qui, dans le cadre d’un mandat qu’il a reçu, choisit un

sous-traitant pour l’effectuer. Dans ce sens, le prestataire externe est globalement responsable du mandat en question. Pour donner un exemple pratique, on peut mentionner le domaine de la construction. Pour les travaux, l’entreprise générale responsable de l’avancée et la réalisation du chantier sous-traite les différents types de travaux à effectuer à différentes sociétés spécialisées. Il peut entre autres s’agir de la maçonnerie, de l’électricité ou encore de la ventilation ou du chauffage. En revanche, dans ce cadre, il faut noter que l’on a préalablement outsourcé la supervision du chantier à l’entreprise générale. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ

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U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A R T M E D I A

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BRANDREPORT UPC SUISSE SARL

Pour PME et grandes entreprises: avec UPC Business, des télécom fiables et à un coût réduit La société UPC Suisse est No 2 dans le domaine des prestations de télécommunications (data, internet, TV et voix-téléphone) pour les PME, les grandes entreprises et les sociétés du secteur tertiaire. Ses objectifs de marketing sont très clairs: proposer des «solutions sur mesure» adaptées aux besoins spécifiques de chaque entreprise en matière de téléphonie et d’internet. TEXTE JEAN-LOUIS EMMENEGGER

E

n Suisse, dans le secteur des télécommunications (téléphone fixe, téléphonie mobile, téléréseau/ internet et TV), la concurrence est féroce depuis plusieurs années, aussi bien dans le segment de la clientèle des particuliers que dans celle des PME/ entreprises. A part quelques petits acteurs, qui sont plutôt actifs sur le plan local, deux grands groupes se disputent les parts du marché suisse. Ainsi, aux côtés de l’opérateur Swisscom (dit «historique» depuis son «indépendance» suite à sa «sortie» de l’Entreprise des PTT) se trouve UPC Suisse. Cette société est le 2e opérateur pour la téléphonie fixe en Suisse, et elle offre également toutes les autres prestations de téléphonie mobile et de téléréseau (pour la TV et internet). Actuelle- ment, UPC Suisse compte 1,6 millions clients privés et entreprises dans notre pays. Parmi ce nombre de clients – qui est actuellement en forte croissance -, les entreprises sont plus de 8’000. Solutions exclusives pour les entreprises Même si chacun déplore le niveau élevé des prix des télécom en Suisse (prix des abonnements, coût du temps des conversations, coût de l’abonnement au téléréseau, etc.) par rapport aux prix pratiqués dans les pays d’Europe, la situation n’évolue que lentement, au grand regret des «consommateurs» de télécom, que ce soit les privés et les entreprises. «A qualité ISO égale, UPC Business arrive à des prix inférieurs de 30 à 60% à Swisscom. Ce que nous offrons, c’est de la qualité ‹top›, donc des télécommunications de qualité à moindre prix» indique Francisco Arenas, Manager Solutions Business Sales Romandie. Les prestations d’UPC Business sont d’excellente qualité et sont proposées à des prix bas. La preuve: le classement du magazine BILAN dans sa comparaison des prestations de télécom de type B2B montre qu’UPC Business est toujours soit au 1er rang (en 2017), soit au 2e rang. Ainsi, UPC Business se positionne comme l’opérateur préféré des grandes entreprises dans le marché suisse des télécommunications. «Et pourtant, malgré cette position en tête du classement, nous ne constatons qu’une faible diminution de la part de marché de Swisscom dans le segment des entreprises. Nous attribuons cela à un attachement historique aux ex-régies fédérales – comme les CFF et La Poste (dans une mesure moindre), et aussi au fait que les jeunes entreprises et les starts up choisissent de préférence UPC Business, car pour elles les prix bas sont très importants, si la qualité est réelle» commente M. Arenas.

A qualité égale, des prix plus bas Pourquoi une PME (de plus de 10 employés), une grande entreprise ou une société tertiaire n’essaie-t-elle pas de diminuer ses frais de téléphonie, à qualité égale des prestations, en changeant d’opérateur? La question est pertinente: «Car en choisissant UPC Business, la PME ou l’entreprise paiera 30% de moins que chez Swisscom! Et nos liaisons sont à 100% fiables!» relève M. Arenas. Le secteur des télécom des entreprises est

très porteur, et UPC Buisiness compte bien rapidement augmenter, dans les années qui viennent, sa part de marché (elle est de 4% actuellement). En Suisse romande, l’implantation est considérée par UPC Business comme bonne dans l’arc lémanique (en raison d’une ouverture marquée vers l’international et l’habitude de la concurrence), le canton du Jura (peut-être une façon de se distancer de Berne) et à Genève (où règne une forte concurrence).

A qualité ISO égale, UPC Business arrive à des prix inférieurs de 30 à 60% à Swisscom. Ce que nous offrons, c’est de la qualité ‹top›, donc des télécommunications de qualité à moindre prix. — FRANCISCO ARENAS, MANAGER SOLUTIONS BUSINESS SALES ROMANDIE

Qualité, prix et flexibilité L’unité d’affaires UPC Business a été créée en 2003. Aujourd’hui, cette unité compte 130 collaborateurs dans toute la Suisse. Elle conçoit et met en œuvre des solutions «data, internet, TV et voice (téléphone)» pour les PME et les entreprises. En Suisse romande, UPC Business compte plus de 5’000 entreprises clientes. M. Arenas précise: «Alors que Swisscom propose des «pack», chez UPC Business, au contraire, nous sommes convaincus que la solution se trouve dans le «sur-mesure»! Nous proposons des télécom d’excellente qualité et à des prix adaptés à la taille et aux besoins concrets de l’entreprise». Et M. Arenas de résumer les trois valeurs marketing d’UPC Business: «Nos avantages sont: 1) la qualité des prestations; 2) le prix global; et 3) la flexibilité/l’adaptabilité. Exactement ce que recherchent les PME et les entreprises qui veulent une télécom de qualité à un prix correct et correspondant à leurs besoins et budgets IT». Economiser permet d’investir L’approche d’UPC Business est de toucher tous les secteurs de l’activité économique en Suisse. Sans pouvoir donner ici les noms des principales entreprises clientes d’UPC Business - et parmi elles, précions qu’il y a de nombreuses grandes entreprises –, «nous pouvons dire qu’elles sont actives dans les secteurs aussi différents que la banque (la moitié des banques cantonales romandes), de l’assurance, de l’horlogerie (grandes marques), de l’immobilier (réseau d’agences), de l’hôtellerie, des écoles privées, etc.» précise M. Arenas. Tous les secteurs figurent, d’une manière variable, parmi la clientèle «entreprises» d’UPC Business. «Toutes ces entreprises qui sont nos clients peuvent ainsi bénéficier, d’une part, d’une réelle efficacité supplémentaire dans leur dayto-day business, et d’autre part, d’un gain financier qu’elles pourront affecter à des investissements ou à la création de nouveaux emplois, ce qui est fondamental pour toute entreprise qui se développe» conclut M. Arenas.

CONTACT. UPC Business Solutions Tél. 058/388 31 17 Emai: francisco.arenas@upc.ch



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