6 minute read

Infographie : quelle forme juridique ?

Entreprendre, sous quelle forme?

Envie de devenir votre propre patron ? De nombreuses raisons peuvent vous y pousser, du goût de l’aventure à celui de l’indépendance, de la volonté de transformer le monde à celle de changer de vie. Si les raisons ne manquent pas, les manières non plus. Petit résumé en 4 points.

Advertisement

Devenir indépendant

C’est un sacré pas en avant. Le soutien d’une structure de portage salarial peut permettre de commencer en douceur, avant de créer son entreprise. À ce stade, il faudra choisir : créer une Entreprise Personne Physique (EPP) ou une Entreprise Personne Morale (EPM) ?

La première offre des avantages à celui ou celle qui manquerait de fonds : moins de formalités administratives lors de la création comme au quotidien et pas de capital minimum. Mais pas non plus de séparation entre vos patrimoines privé et pro. Vous en supporterez donc les risques financiers.

Une EPM peut prendre plusieurs formes (SRL, SA, SC etc.) et requerra plus de temps, d’argent et de formalités pour voir le jour. Mais vous y gagnerez une fiscalité plus avantageuse et la séparation de vos biens privés et professionnels.

Entreprise sociale

Startup, scale-up, spin-off? Kesako? Et la franchise dans tout ça?

Si vous avez, derrière votre projet, le désir de servir une cause qui vous tient à cœur, l’entrepreneuriat social vous attend peut-être. Cette structure a fait un bond en quelques années ! Et surtout, tous les secteurs d’activités sont concernés : santé, intégration sociale, formation, tourisme, transport, Horeca, finance ou encore industrie.

L’entreprise sociale repose sur 3 critères. Le premier, essentiel, est sa vocation sociale : elle vise l’intérêt public et le bien de la société ou d’une partie de la population. Le second est son modèle économique, qui se rapproche de l’entrepreneuriat traditionnel : emplois rémunérés et commercialisation de services ou produits. En revanche, elle se distingue par la structure de sa gouvernance, le plus souvent participative, et par son fonctionnement horizontal. À cheval entre l’innovation et la technologie, la startup attire nombre de jeunes et moins jeunes portés par des rêves de succès et inspirés par des licornes. Mais une startup n’est pas juste « une jeune pousse ». Elle prend des risques : de son marché à son business model, il faudra tout imaginer, tout inventer. C’est donc un statut temporaire, le temps qu’elle trouve son équilibre et mette en œuvre un modèle scalable, i.e. reproductible à l’infini ailleurs dans le monde ! Alors la scale-up, qu’est-ce que c’est ? Une startup qui a rencontré son marché, trouvé son modèle ainsi que des fonds et qui essaime désormais dans d’autres coins du globe. Le graal quoi ! La spin-off, quant à elle, peut être ou non une startup. Elle est surtout caractérisée par sa filiation avec une plus grosse organisation (société ou université), et lui permet de se diversifier sans se disperser ou d’exploiter ses assets (brevet, logiciel etc.). Cet autre système repose sur un contrat, entre une entreprise dont le modèle est déjà éprouvé (franchiseur) et un entrepreneur (franchisé) qui souhaite monter son projet. Fort d’un développement en réseau, le franchiseur apporte au franchisé la crédibilité de son enseigne, mais aussi son expérience et ses savoir-faire. Il y gagne la consolidation et l’expansion de son image de marque, grâce à l’ouverture d’un réseau de points de contact clientèle. L’entrepreneur franchisé, formé et accompagné, peut démarrer plus rapidement qu’en développant sa propre affaire, porté par la renommée du nom du franchiseur. En retour, il devra s’en tenir à l’identité de la marque et à son savoir-faire (commercial, technique, logistique etc.). Un accord gagnant-gagnant pour les deux partis !

Une approche bienveillante, sécurisante et orientée solutions contre la crise

Le monde de l’entreprise subit la crise sanitaire de plein fouet. Dans ce contexte, les guichets d’entreprises doivent leur apporter le soutien nécessaire. Mais eux aussi sont face à des enjeux bien personnels. Explication.

On ne le dira jamais assez ! Au-delà des nombreux morts humaines qu’a provoqué la crise sanitaire, cette dernière aura aussi touché durablement le secteur économique de notre pays. PME, indépendants, petites ou grandes entreprises ont payé un très lourd tribut. C’est donc en véritable soutien que les guichets d’entreprises doivent se positionner. Aujourd’hui plus que jamais, leur rôle est primordial. « Nous devons assumer au quotidien une dimension sociétale majeure à travers une approche bienveillante, sécurisante et orientée solutions », explique Thierry Nollet, membre du comité de direction de Group S. Pour l’expert, cette crise impose la mise en place de dispositifs pouvant pérenniser ces activités tout en étant supportables sur le plan financier. « L’idée est donc d’assurer aux clients un réel retour sur investissement en gardant l’humain au centre des relations et des développements. » Or selon lui, beaucoup de groupes sociaux en difficulté ont fait le choix d’axer leur politique sur la robotisation poussée à l’extrême. « La complexification de la législation dans notre domaine force les investissements en matière de développements et de coûts informatiques qui deviennent écrasants. » Pour endiguer ce problème, Thierry Nollet prône ainsi une gestion prudentielle et prévisionnelle qui a notamment permis à Group S de traverser toutes les crises. « Nous avons pu soutenir ces investissements tout en offrant une logique de mutualisation des éléments de support et de guidance. Pour nos clients, cela représente une vraie plus-value. »

Un autre défi du secteur s’incarnerait également dans les questions de bien-être au travail. « La crise que nous venons de vivre doit nous inspirer à travailler sur les axes de reconversion. » En cela, Thierry Nollet estime que l’on doit s’intéresser davantage aux éléments influant positivement sur l’Humain, sa santé, ses performances individuelles, la nécessité d’une mise en adéquation des contingences privées avec les exigences professionnelles. Enfin, selon lui, la transformation des organisations constituerait également un autre enjeu.

Cela étant, Thierry Nollet estime qu’aucune avancée ne sera possible en matière de relance économique tant que le blocage politique auquel nous assistons depuis des mois ne sera pas réglé. « La précarisation déjà présente avant la crise sanitaire ne fera que s’intensifier si l’on n’avance pas au niveau politique. » Sans cela, nous ne pourrons pas compter sur un plan de relance structurel et séquencé sur le plan sectoriel. « Dans la crise que nous traversons, le renforcement des axes de solidarité doit être la priorité. Or la désunion politique actuelle la met à mal! » L’expert rappelle d’ailleurs que le monde de l’entreprise a souvent comblé les lacunes de l’état sur des questions fondamentales et sociétales. Aujourd’hui, avec le poids écrasant de la crise, il ne peut plus assumer ce rôle. Il serait donc plus que temps que l’on trouve une solution viable !

THIERRY NOLLET MEMBRE DU COMITÉ DE DIRECTION DE GROUP S.

À PROPOS DE...

Ayant créé le secteur des secrétariats sociaux il y a 80 ans, Group S est le premier groupe social en Wallonie. Son réseau repose sur une trentaine de succursales qui assurent un niveau de proximité important avec ses clients. Avec 22 000 entreprises, Group S possède le plus grand nombre d’entreprises en gestion. Ses guichets d’entreprises sont, dans certaines régions, gérés en partenariat avec les Chambres de commerce wallonnes et ses partenaires historiques de la confédération de la construction. Ses 900 collaborateurs ont contribué à faire du Group S le meilleur groupe social en matière de qualité de services selon l’étude pratiquée par ICMA International.

This article is from: