Fokus Healthcare

Page 1

C E D OSS I E R E ST P U B L I É PA R S M A RT M E D I A E T N ’ E N GAG E PAS L A R E S P O N SA B I L I T É D E S É D I T E U RS N I D E L A R É DACT I O N D U V I F/ L’ E X P R E SS

MARS ‘22

HEALTHCARE

Annabelle Decottignie Comment ne pas rêver de sauver le monde ?

Dr. Hans Henri P. Kluge « La crise sanitaire fut une grande opportunité pour les chercheurs. »

Médecines alternatives Sont-elles innovantes ?

Fabrice Goffin La robotique dans le secteur médical

En plus sur Fokus-online.be


2 ÉDITO

FOKUS-ONLINE.BE

4

6

10

18

CONTENU. 4

Et demain ?

6

La Wallonie : l’écosystème favorable à la Medtech

10

Interview: Hans Kluge

14

Les médecines alternatives sont-elles innovantes ?

16

La propagation de fake news liées à la santé

18

La robotique ouvre de nouvelles voies dans le secteur médical

ÉQUIPE. COUNTRY MANAGER

CHRISTIAN NIKUNA PEMBA CREATIVE DIRECTOR

BAÏDY LY CONTENT DIRECTOR

Annabelle Decottignie

Comment ne pas rêver de sauver le monde ?

ANNICK JOOSSEN RÉDACTEUR FINAL

GILLES DE BRUYERE ÉQUIPE ÉDITORIALE

FRÉDÉRIC VAN DE CASSERIE

Les molécules d’ARN étranger peuvent échapper à notre système immunitaire. D’où l’idée des vaccins à ARN modifié qui ne sont pas rejetés par notre corps et lui permettent de produire des anticorps pour lutter contre des virus ou un cancer.

CHARLOTTE RABATEL MISE EN PAGE

N

otre corps peut se transformer en bioréacteur ! Alors saluons la naissance des vaccins à ARN messager, comme ceux que nos sommes parvenus à rapidement développer au cours de la pandémie de Covid-19. Le laser, pur produit de la recherche fondamentale au siècle passé, permet aujourd’hui aux chirurgiens d’atteindre des zones du corps qu’on pensait inaccessibles. Les accélérateurs de particules, destinés initialement à la physique nucléaire, traitent chaque jour de nouveaux cancers. Comment, en tant que chercheur fondamental, ne pas aspirer à ce type d’aboutissements formidables  ? Comment ne pas rêver de sauver le monde ? Dans le secteur de la santé, des miracles se produisent chaque jour, qui trouvent leurs bases dans les avancées, l’ingéniosité et la créativité propres à la recherche fondamentale. Susciter des vocations auprès de la jeune génération semble dès lors une évidence. «Là où vos talents rejoignent les besoins du monde, là est votre vocation». Cette définition de la vocation par Aristote ne pourrait trouver meilleur écho qu’ici. Mais la vocation doit être haut perchée pour résister aux assauts des déferlantes qui rythment le quotidien du chercheur. Car

DEE BERNAERS

La recherche fondamentale produit du savoir qui ne se vend pas mais se partage.

on imagine mal la précarité du chercheur fondamental qui se voit contraint de consacrer une grande partie de son temps et de son énergie à chercher … comment payer sa recherche. La recherche fondamentale produit un savoir qui ne se vend pas, mais se partage. Elle coûte très cher avant de rapporter au secteur pharmaceutique. Et le chercheur, devenu orpailleur, s’épuise. Ces déferlantes ont eu raison de certains chercheurs qui, faute de moyens suffisants pour la recherche fondamentale en Wallonie, l’ont quittée pour une mer plus calme où chercher reprend son sens premier. Mais le chercheur s’épuise aussi devant d’autres obstacles, comme les contraintes croissantes liées à l’expérimentation animale, les protocoles très restrictifs des essais cliniques ou l’accès au matériel biologique.

PHOTO EN COUVERTURE

WHO | ANGELOS TZORTZINIS IMPRESSION

ROULARTA

SMART MEDIA AGENCY. LEYSSTRAAT 27 2000 ANVERS +32 (0)3 289 19 40 REDACTIE@SMARTMEDIAAGENCY.BE FOKUS-ONLINE.BE/FR

Alors, chercheur, une vocation ? Oui, mais seulement si elle est doublée d’une passion sans limites pour la conversion de l’inconnu vers le nouveau dogme, le désir viscéral de comprendre plus pour faire mieux, de transcender. La vocation seule, non sublimée, risque de ne pas faire le poids. Bonne Lecture!

Par Annabelle Decottignie, professeure et directrice de recherche FNRS, UC Louvain

Quentin Sense Project Manager


#FOKUSHEALTHCARE

ADVANCED TECHNOLOGY CORPORATION • BRAND REPORT 3

La recherche clinique de phase 1 : un secteur d’avenir pour la création d’emplois Le secteur de la recherche clinique de phase 1 est l’un des grands secteurs en expansion en Belgique. Cela tombe bien : il est à la recherche de nouveaux talents etprofils pluridisciplinaires variés.

P

eut-on aujourd’hui trouver un secteur qui soit plus utile à notre situation sociétale que celui de la recherche médicale ? Certainement pas. Les circonstances sanitaires que nous vivons depuis plus de deux ans ont montré que la rapidité et la réactivité de la recherche médicale sont essentielles au bon fonctionnement de notre société. N’en déplaise aux détracteurs des Big Pharma et antivax, arguant qu’une disponibilité aussi précoce de tels produits sur le marché doit bien cacher quelque chose. « Il faut bien se rendre compte que tous les produits sont testés suivant des critères de sécurité avant d’arriver sur le marché. Et dans cette perspective, la phase 1, la première phase testée sur des patients humains est cruciale  » , explique Benjamin Boinem, General Manager chez ATC Pharma. « Cela demande une grande flexibilité pour réagir, mais également un niveau d’exigence et une qualité de travail en équipe élevées » . Une équipe qui aujourd’hui cherche d’ailleurs à renforcer ses rangs grâce à de nouveaux talents indispensables aux développements de médicaments révolutionnaires. Et ces nouveaux talents ne sont pas toujours ceux que l’on croit. « La recherche et plus spécifiquement la recherche dans sa phase 1 a besoin de nouveaux profils dont l’option de carrière de départ n’était pas nécessairement le domaine médical» , insite Benjamin Boinem. Des médecins, des biochimistes mais également des techniciens, des ingénieurs, des secrétaires, des gestionnaires de projet ou des profils administratifs spécialisés dans l’encodage sont nécessaires au bon déroulement de cette phase de recherche cruciale. « C’est le moment où des volontaires en bonne santé sont pour la première fois en contact avec une nouvelle molécule.

La recherche et plus spécifiquement la recherche dans sa phase 1 a besoin de nouveaux profils dont l’option de carrière de départ n’était pas nécessairement le domaine médical.

— Benjamin Boinem General Manager ATC Pharma

On mesure donc l’ensemble des paramètres de santé et les effets de cette molécule » . Dans ce contexte qui demande rigueur et discipline, la réorientation de nouveaux profils n’est pourtant pas un obstacle. Elle est d’ailleurs acceuillie en termes de plus-value. « En cas de réorientation, ces profils sont suivis et accompagnés mais leur expertise et leurs compétences sont extrêmement enrichissantes d’un point de vue pluridisciplinaire » .

qui soient motivants et pas uniquement liés à l’incentive financier. Ils cherchent du sens dans leur travail » . Et du sens, ils vont en trouver. Car il faut le dire, en termes de chiffres, notre pays occupe une place de rang mondial dans ce domaine d’expertise. On évoque en effet le nombre de 13.000* patients impliqués dans pas moins de 1.500 essais cliniques par an sur notre territoire. Un panel extrêmement large donc. Notre pays est également l’un des plus avancés dans les études cliniques sur le cancer réalisées dans l’Union Européenne. On parle ici d’environ 19% des études réalisées mondialement. « La Belgique est devenue très attactive pour l’essai de nouveaux médicaments. Ce qui favorise leur rapidité d’accès sur le marché chez nous » . En cela, les nouveaux talents se retrouvent donc au centre des nouveautés en matière de santé. L’heure est donc à la réflexion car l’expansion dans le domaine de la recherche clinique connaît un véritable boom. « Le secteur grandit plus vite que l’émergence d’études ou du nombre de reconversions sur le marché du travail » , poursuit Benjamin Boinem. « C’est un vrai secteur d’avenir qui bénéficie d’ailleurs d’un intérêt très clair de la part des régions et du fédéral» . À méditer ! *Source: clinicaltrials.gov (trials started 2017)

Ce qui attend ces nouveaux talents est un travail exigeant mais récompensé à chaque instant par le défi de leur nouvelle carrière. « Les jeunes travailleurs sont aujourd’hui en quête d’emplois

ATC Pharma est un Centre de Recherche Clinique spécialisé dans les essais cliniques «Early Phase». Localisé dans l’Hôpital Universitaire de Liège, il conduit des essais de phase I et IIa en toute sécurité. Les études sont réalisées grâce à des volontaires sains. Depuis des années, le centre profite d’un environnement scientifique qualifié, d’approbations rapides des Autorités Compétentes et des Comités d’Ethique ainsi que d’un système qualité aux normes GCP.

Benjamin Boinem General Manager


4 TECHNOLOGIE

FOKUS-ONLINE.BE

Et demain ? L’avenir de la médecine s’annonce hautement technologique, connecté et placé sous le signe de la « data ». Mais il faudra veiller à ce que l’accès soit le plus large possible. Sans oublier les questions éthiques qui pointent avec insistance…

L

a médecine du futur consistera en un écosystème basé sur un monde connecté. Comme le confirme Philippe Coucke, Chef du service de radiothérapie au CHU de Liège et auteur du livre « Médecine du futur ». « On pourra, par exemple, suivre les patients chroniques et connectés à distance. La technologie devrait permettre de récupérer un maximum de données à leur sujet. Celles-ci seront ensuite analysées grâce au « machine learning ». Et c’est la déviance de certaines des données analysées par rapport à ce qu’elles devraient être qui générera un message d’alerte en direction du personnel soignant. » Mais concrètement, où en sommes-nous ? Philippe Coucke poursuit: « Des applications de ce type existent déjà mais sont peu implémentées car elles se heurtent à un obstacle très culturel : la résistance au changement. » Cela dit, outre des réticences d’ordre culturel, les aspects éthiques liés à l’utilisation des données posent aussi bien des questions. Un paradoxe flagrant pour notre interlocuteur, quand on sait que certains n’hésitent pas, par ailleurs, à étaler leur vie sur les réseaux sociaux. Philippe Coucke plaide donc pour un concept baptisé « la philanthropie des données ». « Ce précepte prône le partage des « datas » de manière sécurisée. Ce concept responsabilise les gens et réintroduit, par la même occasion, la notion de solidarité. Puisque la communication et l’analyse de données permettra de construire des modèles prédictifs qui pourront ensuite servir à d’autres personnes. » Bref, l’évolution de la médecine passera donc, comme toute révolution, par les trois phases théorisées par Schopenhauer : « Une révolution est d’abord ridicule, puis perçue comme dangereuse, avant de finir par devenir évidente. ». « Nous n’en sommes pas encore à la troisième étape », pointe Philippe Coucke. « Mais cela devrait venir assez vite. D’autant plus que la médecine

La médecine connectée est parfaitement en phase avec l’un des principes essentiels énoncés par l’OMS selon lequel « chacun doit bénéficier d’un accès égal aux soins de santé ». — Philippe Coucke, chef du service de radiothérapie au CHU

connectée est parfaitement en phase avec l’un des principes essentiels énoncés par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), selon lequel « chacun doit bénéficier d’un accès égal aux soins de santé ». Et, dans cette optique, la connexion à distance peut enfin rendre l’accès aux soins équitable. » Une condition essentielle que relève aussi Luc Herry, médecin généraliste et Président de l’ABSyM, « Association belge des syndicats de médecins ». « La télémédecine va apporter une foule d’éléments positifs. Mais il faut avant tout que chacun dispose du matériel adéquat. »

Par ailleurs, si elle implique des changements d’habitude chez les patients, la médecine connectée va aussi bouleverser le fonctionnement de base de nos systèmes de santé. Luc Herry s’en explique : « Aujourd’hui, les prestations médicales sont payées à l’acte. Bref, on valorise la quantité des prestations effectuées auprès d’un patient, alors qu’il faudra plutôt valoriser la qualité des actes quand celui-ci sera connecté. Et puis, il ne faut jamais oublier un facteur essentiel : quelle que soit l’évolution technologique, la prescription médicale doit rester l’apanage du médecin ! »

Et enfin, pas question de confondre « télémédecine » avec « auto-médecine ». « Aujourd’hui, un patient sur cinq fait appel à « Docteur Google », déplore Luc Herry. « Nous recevons donc régulièrement des gens qui croient savoir ce qu’ils ont et pensent donc pouvoir se soigner en fonction, même s’ils n’ont pas vu de médecin pour autant. Ce qui est bien entendu très dangereux. Et la sensibilisation à cette dérive fait aussi partie de la médecine du futur. » Par Frédéric Van De Casserie


#FOKUSHEALTHCARE

ROCHE • BRAND REPORT 5

Les soins personnalisés, l’avenir de la santé Les soins de santé personnalisés offrent des perspectives uniques aux systèmes de santé en associant l’expertise des professionnels de santé au parcours concret du patient. L’inclusion des données médicales dans la gestion de la maladie crée un nouveau paradigme qui va révolutionner les soins de santé.

«A

ujourd’hui, de nombreuses initiatives sont lancées par différents acteurs de la santé dans l’objectif de remettre les patients au centre des soins» , explique Célia Oculi, qui dirige le centre d’excellence en médecine personnalisée pour Roche Belgique et Luxembourg. Lorsqu’il est question de « remettre le patient au centre des soins» , il s’agit évidemment d’inclure celui-ci dans le choix de son parcours de soins, mais également de prendre en compte son passé médical et personnel. Ce nouveau point de vue permet de mieux traiter le patient tout en apportant une approche plus concrète au système de santé. Remettre le patient au centre La volonté de donner plus de poids aux patients dans la gestion de leurs soins provient des patients eux-mêmes, qui tiennent à participer aux décisions qui les concernent. En effet, qui mieux qu’eux peuvent fournir aux professionnels de la santé les informations utiles pour leur assurer une meilleure adhérence au traitement ou leur offrir une meilleure qualité de vie ? Dans un protocole de soins, il est important de mettre autour de la table les bons experts, « les patients eux-mêmes en font aussi partie» . Alex Lefevre, qui travaille chez Roche Diagnostics Belgique, prend même l’exemple du dépistage du col de l’utérus : « Nous avons constaté qu’en permettant aux femmes de réaliser elles-mêmes leur dépistage, le taux de participation a augmenté de 78%. Force est donc de constater que le patient joue un rôle essentiel, dans l’impact du traitement mais également dans le domaine de la prévention» . Les données comme appui En ce qui concerne la médecine personnalisée appliquée à la santé publique, Celia Oculi va même plus loin. Au travers des données génétiques de la population et en suivant leur évolution, nous pourrions identifier des signatures génétiques qui permettraient de prédire, et dès lors aussi d’anticiper la maladie. Elle prend l’exemple de la maladie d’Alzheimer.

Les données médicales permettront aux systèmes de santé d’être plus efficaces pour anticiper, protéger et accompagner les populations, mais aussi pour mieux comprendre les fondements des maladies. — Celia Oculi

« Si des symptômes ne se manifestent pas quinze ou vingt ans auparavant, les prémices de la maladie sont malgré tout présents. Nous pourrions alors anticiper l’apparition de symptômes « . Denise Umuhire, experte en analyse de données réelles chez Roche Belgique et Luxembourg, explique l’intérêt non plus d’une centralisation mais d’une intégration des données des patients si nous voulons pouvoir offrir ce processus de soins personnalisés. « Si on se contente de centraliser les données des patients sans les intégrer, celles-ci ne se connectent pas entre elles et leur intérêt est donc partiel car elles ne fournissent pas une vue d’ensemble» dit-elle. « Seule une vision globale fournie par le parcours complet du patient, allant même au-delà des aspects uniquement liés à sa santé, pourra fournir des solutions susceptibles de lui offrir de meilleurs soins et une meilleure qualité de vie» . Cela démarre avec l’historique du patient et s’étend à ses caractéristiques génétiques et d’autres aspects de sa vie qui permettront d’anticiper les risques auxquels il pourrait être confronté à l’avenir.

Celia Oculi confirme : « le lien entre médecine personnalisée et santé publique s’établit à travers les données » . Vers des perspectives plus vastes Celia Oculi envisage la création de bases de données qui mentionneraient le profil génomique d’une tumeur, le traitement qui aura été administré au patient mais aussi et surtout sa réponse au traitement reçu. Plus cette base de données comptera de profils de tumeur et d’informations sur les réponses aux traitements, plus les professionnels de santé seront en mesure d’identifier avec précision le traitement qui promettra d’être le plus efficace contre le type de tumeur auquel ils sont confrontés. Des mécaniques qui pourraient aussi s’exporter. Par exemple, « les conclusions ainsi générées élargiraient les connaissances actuelles et permettraient aux cliniciens, même les moins expérimentés, d’avoir accès à un niveau de connaissance et de qualité de prescription toujours plus avancés » . Les possibilités que laissent entrevoir l’intégration des données médicales et la médecine personnalisée offriront indubitablement de nouvelles perspectives qui bénéficieront non seulement aux professionnels de la santé mais aussi aux systèmes de santé, et bien sûr aux patients.

Roche est une entreprise internationale à l’avant-garde de la recherche et du développement de produits pharmaceutiques et diagnostiques. Les forces combinées des produits pharmaceutiques et diagnostiques, ainsi que les capacités croissantes en matière d’analyses numériques de données médicales sous un même toit, permettent à Roche de fournir des soins de santé véritablement personnalisés. Plus d’informations : www.roche.be

Célio Oculi Centre d’excellence en médecine personnalisée

Alex Lefevre Roche Diagnostics Belgique


6 MEDTECH

FOKUS-ONLINE.BE

La Wallonie : l’écosystème favorable à la Medtech Les Medtechs désignent les technologies appliquées à l’e-santé et aux dispositifs médicaux. En Wallonie, la réussite de ce secteur repose sur un savant mélange entre le tissu industriel et la disponibilité des talents.

Un appel à projets Si vous avez une idée innovante qui inclut des Medtechs, BioWin et Mecatech proposent de vous accompagner. L’appel actuellement en cours vise le développement de nouveaux dispositifs médicaux s’inscrivant dans le domaine de la santé digitale. Sont visés les dispositifs médicaux nécessitant de l’ingénierie mécanique et/ou numérique pour le diagnostic, le traitement et le suivi des patients.

Biotech ou Medtech ? Ces deux types de technologie dites “healthtech” ne représentent pas le même secteur. Les biotechnologies utilisent les technologies issues du vivant. Les Medtechs, elles, couvrent un large champ d’applications englobant des dispositifs médicaux divers. Pouvant passer par l’implant, la trousse de diagnostic, jusqu’aux applications de santé.

«L

’émergence de nouvelles sociétés dans ce secteur est favorisée en Wallonie» , assure Carsten Engel. Effectivement, l’écosystème a permis d’accueillir l’apparition de ces entreprises. Mais le secteur doit encore arriver à maturité. « Le Medtech est un secteur très hétérogène qui englobe beaucoup de produits très différents «, explique Sylvie Ponchaut, directrice générale de BioWin, le pôle santé de Wallonie en Belgique, qui travaille avec tous les acteurs de projets de Recherche et Innovation en Biotech et Medtech. Carsten Engel, du Pôle MecaTech, le pôle de compétitivité wallon en Génie Mécanique, confirme cette multitude de produits en définissant trois catégories : il y a le medical device, donc les dispositifs médicaux qui permettent par exemple de moderniser l’instrumentation chirurgicale, il y a aussi le volet de la santé digitale, qui englobe les objets connectés et donc notamment des projets faisant appel à l’intelligence artificielle, et enfin, « des outils d’aide au diagnostic in vitro » . Et tous ces éléments ont émergé ou vont émerger en Wallonie, où « il y a les bons ingrédients réunis sur le territoire » , selon Sylvie Ponchaut. Pour la directrice générale de BioWin, « c’est une excellence académique, un tissu industriel assez riche et des talents bien formés» qui ont permis tout ça. Et « cette logique d’écosystème qui a fait ses preuves dans le secteur pharmaceutique commence à porter ses fruits dans le secteur Medtech » . Sylvie Ponchaut souligne que : « Même s’il y a des facteurs d’attraction écosystémique, il faut noter que le secteur n’est pas arrivé à maturité» . Elle rappelle que les Medtechs restent un secteur émergent, et dresse la comparaison avec le secteur pharmaceutique qui s’est développé grâce à de gros acteurs. « Or pour les Medtech en

C’est une excellence académique, un tissu industriel assez riche et des talents bien formés. — Sylvie Ponchaut, directrice générale de BioWin

Europe et en Belgique, il s’agit largement des PME, ce qui n’est pas le même type d’écosystème » . Une situation qui apporte des avantages, mais également des inconvénients. Pour la directrice de BioWin, si la chaîne pharmaceutique est bien structurée, celle des Medtechs doit encore se développer : « La chaîne de valeur au niveau medtech n’est pas encore complète, elle est encore à structurer » . Carsten Engel, du pôle de compétitivité wallon

en Génie Mécanique, explique que si ce secteur peut émerger, c’est grâce au digital. Selon lui, « les ventes pour les produits et les services sont beaucoup plus rapides et efficaces parce qu’il ne faut pas passer par des sociétés tierces » . Le digital permet de développer des services plus rapidement et donc de favoriser ce secteur émergent des Medtechs, notamment en Wallonie. Par Charlotte Rabatel


Rien n’arrête la croissance de l’entreprise ansoise Trasis Créée en 2004, la société ansoise spécialisée dans la médecine nucléaire, Trasis, connaît une ascension spectaculaire. Depuis près de dix ans, son chiffre d’affaires croit de 30% par année et culmine à 32 millions pour l’année 2021.

l’Europe de l’Ouest. Le second à échelle mondiale. Nous sommes une société commerçant avec l’international depuis le jour de notre création », fait savoir Gauthier Philippart. Développements et engagement

C’est en 2004 que Gauthier Philippart et son associé Jean-Luc Morelle créent « Trasis », une entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication d’instruments permettant de synthétiser des substances radiopharmaceutiques utilisées dans la médecine nucléaire afin de diagnostiquer et de traiter certaines formes de cancers. « Trasis a démarré en travaillant à la conception d’un premier produit : un appareillage utilisé dans les hôpitaux permettant de réaliser des doses individualisées et de les injecter aux patients dans des conditions sécurisées. Nous l’avons commercialisé en 2008 », se remémore le cofondateur Gauthier Philippart. Grâce au succès de leur première invention, un second produit est mis en développement. Il s’agit d’une plateforme de synthèse permettant la fabrication de médicaments. « Notre premier produit était vendu plus « régionalement » dans

Grâce à ce rayonnement international, Trasis connaît une croissance économique importante. « Nous affichons une croissance annuelle de 30 à 40% depuis 2013. Nous avons réalisé 24 millions de chiffre d’affaires en 2020 et 32 millions en 2021 », dévoile le co-fondateur. Le personnel recruté suit la même évolution. En 2014, on comptait à peine 23 collaborateurs. Un chiffre qui a presque triplé en 2017 pour atteindre 60. Quatre ans plus tard, ce chiffre triple encore. « C’est quelque chose dont nous sommes assez fiers. Il y a aujourd’hui 180 personnes qui travaillent pour Trasis et, en 2022, nous en engagerons cent de plus », se félicite Gauthier Philippart en ajoutant que, d’ici 2030, Trasis vise les 600 employés, principalement sur le site d’Ans. « On a toujours eu l’envie de développer une activité locale qui génère du travail et des retombées pour la région ».

Investissements et innovations Pour continuer à croître dans les années à venir, Trasis investit dans la recherche et le développement afin de créer de nouveaux produits complémentaires. « Cela représente entre 15 et 20% de notre chiffre d’affaires », indique Gauthier Philippart. Une fois développées et créées, ces nouvelles technologies répondront à trois besoins des entreprises pharmaceutiques. « Tout d’abord, on les aide en accélérant le développement de nouveaux médicaments. Ensuite, nous sommes en train de travailler sur un appareillage qui va révolutionner le contrôle de qualité en le simplifiant et en le sécurisant. Enfin, on élabore un nouvel outil d’administration de soins aux patients qui répondra aux besoins de flexibilité des hôpitaux », développe le co-fondateur. Trasis compte également augmenter la qualité globale de tous les produits en médecine nucléaire afin de devenir un établissement pharmaceutique. Une chose est sûre, la croissance de Trasis n’est pas près de s’arrêter.

Gauthier Philippart CEO et Co-fondateur

Amgen, l’entreprise de recherche médicale en biotech qui aime la Belgique Depuis plus de 30 ans Amgen est active dans le domaine de la recherche biotech en Belgique. Gábor Sztaniszláv, son Manager Général pour la Belgique et le Luxembourg, explique les enjeux que l’entreprise rencontre aujourd’hui.

de 321 patients participent à ces études. C’est un chiffre énorme pour un si petit pays.»

En quoi Amgen a été pionnière dans le domaine de la biotech ? «Amgen est l’un des leaders mondiaux dans les compagnies spécialisées en biotechnologie. Depuis les années 80’, nous avons été parmi les premiers à réaliser le potentiel de la biotechnologie pour développer des médicaments innovants destinés à soigner les patients atteints de maladies graves. Nombreux sont nos traitements encore présents sur le marché et dans l’industrie Biotech aujourd’hui.»

«La Belgique offre un nombre assez important de sites de recherche d’une très grande qualité. Qu’il s’agisse de l’équipement à disposition, de l’infrastructure ou du staff médical, elle fait office d’excellent élève. De plus, il y a une véritable rapidité dans la délivrance des autorisations par les autorités compétentes et les comités d’éthique.»

Dans quels domaines êtes-vous surtout actif ? «L’oncologie, l’hématologie, la santé osseuse, les maladies cardiovasculaires, les maladies liées à l’inflammation ou encore la néphrologie.»

«Les sites cliniques peuvent offrir de nouvelles alternatives à leurs patients si toutes les autres options de traitement ont échoué. Il leur suffit de proposer aux patients de participer à nos études cliniques.»

La Belgique est-elle un de vos lieux de prédilection pour vos études ?

Existe-t-il certains freins qui rendent votre travail difficile en Belgique ?

«Tout à fait ! La Belgique était le quatrième pays le plus rapide au monde à autoriser le démarrage de nouvelles études médicales en 2021. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : actuellement 34 études sont toujours en cours sur 110 sites différents. Pas moins

«Si elle est l’un des premiers pays à accepter de réaliser de nouvelles études cliniques, la Belgique reste pourtant un pays à la traîne en ce qui concerne le remboursement des médicaments innovants. Malheureusement, cela peut avoir des

BL-NPS-0322-00002

Pourquoi préférez-vous notre pays dans les premières phases de la recherche médicale ?

Quels sont les avantages majeurs de participer à de telles études ?

répercussions assez sérieuses pour les patients qui ont commencé un nouveau traitement au pronostic encourageant durant la phase d’essai clinique. Ils doivent ainsi parfois attendre plus d’un an pour obtenir un remboursement. Il est donc plus qu’important que nous puissions trouver des solutions ensemble avec les gouvernements pour accélérer le processus de remboursement et le modèle de paiement.» Amgen est dévoué à la recherche médicale afin d’offrir les meilleures chances de traitements aux patients souffrant de maladies graves. Elle s’attelle à la découverte, au développement, à la fabrication et à la livraison de traitements thérapeutiques innovants et humains. Pionnier en biotechnologie depuis 1980, Amgen a grandi pour devenir un leader mondial parmi les entreprises biotechnologiques indépendantes. Elle a déjà pu aider des millions de patients dans le monde entier.

Gábor Sztaniszláv

Manager Général Belgique


Watcherr : l’outil connecté belge pour des soins sur mesure Watcherr est un appareil portable qui assure le suivi des modèles de santé, consigne la position des utilisateurs et détecte tant les arythmies cardiaques que les chutes. Comment fonctionne-t-il et en quoi estil unique ? Frederick Pouders, l’un de ses concepteurs, nous répond. L’appareil permet même de prendre le pouls des personnes en l’absence de tout personnel soignant. Et M. Pouders d’ajouter : « Le grand atout de Watcherr, c’est que nous n’équipons pas seulement la chambre ou la maison, mais la personne elle-même ». L’appareil est porté en permanence pour assure un suivi continu, v’est pourquoi il est étanche et se recharge pendant qu’il est porté.. Capteurs Watcherr combine plusieurs capteurs : détection des chutes, mesure de la fréquence cardiaque, détermination de la position à l’intérieur et à l’extérieur podomètre et petits mouvements du poignet pour le suivi de l’activité quotidienne. « L’association de ces facteurs fournit un contexte aux données enregistrées et informe les soignants professionnels ou nonde toute déviation significative. », précise M. Pouders. Cette analyse de données vise à détecter pré-

cocement les risques liés à la santé. M. Pouders poursuit : « L’indépendance est le produit de différents comportements et actions tout au long de la journée, qui permettent de vivre de manière ordonnée et en toute sécurité. Cela regroupe des activités telles que se laver et s’habiller, cuisiner et nettoyer, ainsi que manger et boire et avoir une activité physique. Grâce à cette surveillance, les divergences sont détectées à temps, afin de soutenir de manière ciblée l’indépendance de la personne, sans la mettre en péril. » Généralités « Watcherr s’apparente à un système internet et bluetooth à l’intérieur et à un système GPS et eSim à l’extérieur », explique M. Pouders. « C’est aussi un système d’alarme personnel.. Les utilisateurs peuvent la déclencher eux-mêmes, mais Watcherr le fera automatiquement en cas de situation à risque. L’équipe de soins de l’utilisateur reçoit les informations via une appli. Dans les établissements tels que les maisons de repos et de soins, les hôpitaux, les centres de réadaptation, les centres pour handicapés, etc., Watcherr sert également de système d’appel infirmier, comprenant des boutons muraux comme l’exige la législation. » La connexion vocale établie avec Watcherr favorise l’organisa-

« Watcherr est unique car il monitore ce que nous faisons, où nous le faisons et le caractère continu de ce que nous faisons. » tion des soins et l’interaction avec l’utilisateur. Composer le numéro vous permet de connaître la raison d’un appel manuel. Vous êtes donc mieux préparé ou pouvez rassurer l’utilisateur pendant que vous êtes en route. » La technologie de Watcherr a été développée par des soignants et pour des soignants: médecins, gérontologues, kinésithérapeutes, infirmières et administrateurs de maisons de repos et de soins font de Watcherr un produit dont les fonctionnalités et l’aptitude à l’emploi sont aussi étendues que conviviales.

Frederick Pouders

Cofondateur

MYL - FR + 5mm bleed.pdf 2 11/03/2022 12:56:04

1

N

SL

E M OND

E

M

QUE LE AR

DA

La maison est l'endroit où nous nous créons des souvenirs et où nous aimons rester. Ne laissez pas vos escaliers vous empêcher de rester chez vous. Avec un monte-escalier Stannah, vous évitez les tracas d’un déménagement et vous pouvez utiliser votre escalier en toute sécurité.

ER AD

Quitter ma maison? Pas question! J'ai un Stannah!

MYL1

C

M

Contactez Stannah et demandez une évaluation de vos escaliers. Le devis est gratuit et sans engagement.

Y

CM

MY

CY

NUMÉRO GRATUIT

0800 54 104

CMY

K

MENTIONNEZ CETTE PUBLICATION ET RECEVEZ 10% DE RÉDUCTION

Cette offre est limitée aux 10 premiers appelants et n'est pas cumulable avec d'autres offres ou campagnes.

Contactez-nous dès aujourd'hui par téléphone, par e-mail (info@stannah.be) ou remplissez ce coupon. Si vous préférez, rendez-vous sur notre site web www.stannah.be et découvrez notre gamme complète de monte-escaliers.

Oui

, contactez-moi pour une visite gratuite à mon domicile et bénéficiez d'une remise de 10 %. Merci de renvoyer le coupon dûment rempli à: Stannah - Poverstraat 208 - 1731 - Relegem Nom Mme/M.:

Code postal/Commune:

Tél.:

Adresse courriel:


ENSEMBLE, FAISONS AVANCER LA RECHERCHE !

Nous avons besoin de VOUS ! Nous recherchons des volontaires (H/F) pour des études cliniques rémunérées. Le centre d’essais cliniques du CHU de Liège, ATC, a réalisé plus de 300 études en 30 années d’expérience et contribue au développement des nouveaux produits de la santé.

UNITÉ DE PHARMACOLOGIE CLINIQUE

Inscription en ligne via

www.atc-pharma.be

 CHU Sart-Tilman, Route 124  +32 (4) 366 83 00  atc@atc-pharma.be


10 INTERVIEW

FOKUS-ONLINE.BE

Dr. Hans Henri P. Kluge

« Nous entrons dans un âge d’or pour la recherche et l’innovation médicales. » En deux ans, la recherche médicale a été bouleversée en termes de résultats et de reconnaissance. Mais les moyens sont-ils là ? Réponse du docteur Hans Henri P. Kluge, Directeur régional de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pour l’Europe.

Par Frédéric Van De Casserie Photo WHO (World Health Organisation)


#FOKUSHEALTHCARE

INTERVIEW 11

L

a recherche médicale semble avoir progressé à pas de géant et gagné en reconnaissance ces deux ou trois dernières années… « Nous entrons dans un âge d’or de la recherche et de l’innovation médicales ! La communauté scientifique a fourni des efforts gigantesques et le nombre d’études consacrées au COVID-19 a augmenté, tout comme les collaborations entre groupes de recherche de différentes disciplines. Et cela en vue de fournir les meilleurs éléments de preuve dans cette crise sanitaire, sociale et économique qui ne cesse d’évoluer. Ce fut une grande opportunité pour les chercheurs.  » Quelles leçons tirerons-nous de cette « période Covid » en termes de recherche médicale ? « La mise au point de dispositifs de diagnostic et de vaccins en si peu de temps est exemplaire, et nous pouvons être extrêmement fiers de cette réalisation. Mais nous devrons également trouver des réponses à de nombreuses questions brûlantes concernant la manière de gérer la pandémie, qu’il s’agisse de déterminer comment garder les écoles ouvertes tout en préservant la sécurité des enfants et des enseignants, ou de contrôler la transmission par une surveillance ciblée du virus. » Outre les médecins, les citoyens ont-ils été, eux aussi, davantage conscientisés récemment par rapport à l’importance de la recherche médicale ? « 54 % des Belges se déclarent « très intéressés » par les nouvelles découvertes scientifiques et les développements technologiques, contre 33 % pour les 27 États membres de l’Union Européenne. Parallèlement, 94 % des Belges affirment que les vaccins et la lutte contre les maladies infectieuses auront un effet positif sur notre mode de vie au cours des 20 prochaines années, et 60 % des Belges estiment que la santé et les soins médicaux seront les domaines de prédilection de la recherche et de l’innovation dans les années à venir. Ces chiffres illustrent à quel point les Belges, et tous les Européens, valorisent la recherche, le développement et l’innovation pour améliorer leur vie actuelle et future. Il appartient maintenant aux décideurs politiques de capitaliser sur cet intérêt. » Car la reconnaissance est une chose, mais les moyens alloués en sont une autre. Avez-vous noté de la reconnaissance de la part des politiques et/ou des milieux financiers ces dernières années ? « Les responsables politiques et les autorités sanitaires reconnaissent de plus en plus que c’est la science, avec ses méthodes et processus rigoureux, qui offre le meilleur espoir de solutions crédibles et efficaces pour nous sortir de cette crise sanitaire majeure et faire face, ensuite, à toutes les menaces futures. Toutefois, il est possible de faire plus en termes de financement et de consolidation des capacités de recherche dans les différents pays pour exploiter les données locales et contribuer à une base de données probantes au niveau mondial. Le COVID-19 nous a appris que le partage de l’information est une question de vie ou de mort, et que les données sont l’élément-clé de l’ensemble. Nous devons tirer ces leçons maintenant ou risquer de répéter les mêmes erreurs. »

54 % des Belges se déclarent très intéressés par les nouvelles découvertes scientifiques. La réglementation européenne globale, au lieu de règles parfois différentes dans chaque pays, a-t-elle permis d’améliorer l’efficacité de la recherche et de sa validation ? « Il est clair que des réglementations, des normes de qualité et des principes unifiés facilitent la collaboration entre scientifiques et groupes de recherche de différents pays. Mon objectif dans la « région Europe » est de parvenir à une plus grande cohérence des politiques pour tous les aspects des soins de santé et de la recherche. Une des leçons importantes de la pandémie est que ce qui se passe dans une partie du monde peut rapidement en affecter une autre partie. Si nos politiques sont conçues dans cette optique, elles seront plus efficaces. » Si la recherche a vu sa reconnaissance s’accroître ces dernières années, pensez-vous qu’elle ait également été diffusée de manière plus efficace et plus « large » à l’adresse du public ? « Les autorités nationales, ainsi que les organisations internationales comme l’OMS et d’autres, ont consenti des efforts considérables pour traduire et diffuser les résultats complexes de la recherche dans un langage clair et simplifié au public. Ceci inclut le développement de tableaux de bord numériques, de fiches d’information, d’infographies… Jamais auparavant les chercheurs n’avaient bénéficié d’autant de « temps d’antenne ». Mais… » Mais ? « …il reste néanmoins encore beaucoup à faire pour atteindre différents groupes de personnes avec des niveaux d’éducation et de compréhension différents. Y compris en ce qui concerne le concept d’incertitude et le fait que les recommandations peuvent changer lorsque de nouvelles preuves apparaissent ou que le contexte évolue. » Par contre, quand on parle de communication, en quoi est-il important d’éviter la « collusion » entre le secteur médical et l’industrie pharmaceutique ? « Il s’agit plus de gestion de « conflits

d’intérêts » que de collusion. L’OMS dispose de politiques solides pour garantir l’absence de conflits d’intérêts dans toute collaboration ou partenariat entre le secteur des soins de santé et les firmes pharmaceutiques. Et nous sommes prêts à conseiller les États membres, et d’autres acteurs, quant à la manière de mettre en œuvre ces politiques. » Toutefois, dans certaines circonstances bien balisées, des relations fortes entre le domaine médical et le secteur industriel peuvent aussi avoir des conséquences positives… « La collaboration est essentielle ! Car l’industrie crée des produits dont nous avons besoin en tant que société. Mais cette coopération doit se dérouler de manière rigoureuse. Afin de gérer les conflits potentiels, de garantir la transparence et la responsabilité et de répondre aux besoins en matière de santé publique. L’« Initiative d’Oslo pour les médicaments » en est un excellent exemple. Elle donne l’occasion aux secteurs public et privé de se réunir pour discuter de la manière de bâtir une industrie et un système de soins de santé durables pour garantir l’accès aux médicaments. »

Smart Fact. Nouvelles technologies au service de la recherche médicale ? Reste la charge de la preuve… « Au-delà de la médecine connectée à moyen terme, à plus long terme, l’innovation technologique devra toujours, et avant tout, apporter de réelles preuves scientifiques quant à tel ou tel aspect d’une recherche. Car les preuves scientifiques sont incontournables pour développer des solutions numériques sûres jouissant de la confiance des professionnels de la santé et des populations. La clé réside peut-être dans un nouvel éventail de systèmes d’évaluation, associés à l’innovation elle-même, et adaptés aux étapes successives du développement du produit. »

Corentin Warnier Directeur du département chimie chez Trasis

À quoi sert la médecine nucléaire ? « Cela consiste à utiliser des traceurs radioactifs pour obtenir des images du fonctionnement des organes ou du corps entier par imagerie TEP. La TEP permet de détecter des cancers, des dégénérescences ou dysfonctions cérébrales, des pathologies cardiaques ou pulmonaires,… L’avantage de cette technologie, c’est qu’elle est très sensible et que l’on peut diagnostiquer les maladies de façon précoce. » Comment sont fabriqués ces traceurs radioactifs ? « C’est entièrement automatisé afin de ne pas exposer les opérateurs à des doses quotidiennes de radiations. Nous avons développé de véritables usines miniatures de production de médicaments qui utilisent la chimie pour attacher l’isotope radioactif aux principes actifs qui vont cibler les pathologies voulues. En pratique, ces productions ont lieu toutes les nuits et permettent de livrer les doses chaque matin en hôpital pour les patients du jour. » Y a-t-il aussi des applications thérapeutiques ? « Oui, en oncologie : cela s’appelle la radiothérapie ciblée. On utilise le même principe des traceurs radioactifs, mais cette fois avec d’autres isotopes qui vont détruire les lésions tout en épargnant les tissus sains environnants. Cela vient complémenter et donc améliorer la liste des technologies permettant le traitement du cancer telles que la chimiothérapie, les séances de rayons ou la proton-thérapie. »


L’ajustement fait toute la différence entre rester enfermé chez soi et sortir l’esprit tranquille

36

De nombreux patients développent une protubérance parastomale dans les 400 jours suivant l’intervention

%1

des stomisés développent une protubérance parastomale dans les 400 jours suivant leur intervention chirurgicale. Walton est concerné par ce phénomène et, pendant des années, il a connu des problèmes de fuite parce que son appareillage n’offrait pas un ajustement sûr.

Une étude danoise a analysé l’incidence et les facteurs de risque de protubérance parastomale chez les patients iléostomisés ou colostomisés. Dans les 400 jours suivant l’intervention chirurgicale, 36% des patients développent une protubérance parastomale et sont susceptibles de tirer un bénéfice d’un appareillage conçu pour les morphologies sortantes.

Ce phénomène est courant : Après l’opération, la morphologie de Walton a changé. Il a pris du poids et son appareillage n’est plus ajusté. Préoccupé par les fuites, il ne se sentait plus libre de ses mouvements. Passer à SenSura Mio Concave a fait la différence. L’appareillage est conçu pour les morphologies sortantes comme celles de Walton, offrant un ajustement parfait sur les protubérances et les courbes. Aujourd’hui, il quitte la maison sans poches supplémentaires et sans vêtements de rechange : « Ça me permet d’avoir l’esprit tranquille. La poche fait son travail et moi le mien. » Pour plus d’informations, contactez-nous au numéro gratuit 0800 12 888.

Sont associés au risque de protubérance parastomale :

Colostomie

Sexe masculin

Consommation d’alcool

Âge

Laparoscopie

Diverticulite

Coloplast Service

0800-12888

1. Enquête menée auprès de patients (n = 5 019) présentant une iléostomie (n = 2 267) et une colostomie un an après l’intervention chirurgicale (n = 2 732). « Incidence and risk factors for parastomal bulging in patients with ileostomy or colostomy: A register-based study using data from the Danish Stoma Database Capital Region », R. M. Andersen et al., 2017, Colorectal Disease

89

Une solution pour les ventres ronds

%2

des utilisateurs constatent un bon à très bon ajustement du protecteur cutané aux zones bombées.

Le protecteur SenSura® Mio Concave élastique est doté de caractéristiques propres à la technologie BodyFit qui permettent d’augmenter la zone de contact entre le protecteur et la zone bombée.

2. Évaluation du produit SenSura Mio Concave, 2018 auprès de 299 infirmières et de 905 utilisateurs_données internes

3 caractéristiques clés pour un ajustement sûr aux morphologies sortantes 1

Un support courbé en forme d’étoile présente des pétales qui épousent le relief du corps avec moins de plis ou rides.

Coloplast Belgium NV/SA, G. Gezellestraat 121, 1654 Huizingen. E.R. : E. Binnemans. www.coloplast.com Le logo Coloplast est une marque déposée de Coloplast A/S. © 2022.02 Tous droits réservés.

2

Des zones fl exibles au centre du rebord augmentent la flexibilité autour de la stomie et optimisent l’ajustement et la flexibilité pour permettre le mouvement.

3

Un anneau de stabilité intégré stabilise la zone centrale afin que la stomie bénéficie du soutien nécessaire.


L’ÉQUIPE DE RECHERCHE DE YUN MET AU POINT UN NOUVEAU TRAITEMENT NATUREL ET EFFICACE CONTRE LES BOUTONS, EN REMPLACEMENT DES ANTIBIOTIQUES. Bonne nouvelle pour plus de 9 personnes sur 10 qui souffrent de boutons : l’équipe de recherche belge de la société biopharmaceutique YUN et UAntwerpen a prouvé qu’une crème pour la peau contenant de bonnes bactéries vivantes traite les boutons de manière efficace, sûre et rapide. La crème, YUN ACN Repair, contenant de bonnes bactéries, également appelées probiotiques, peut même être une alternative aux antibiotiques et autres traitements classiques qui assèchent et irritent la peau.

MICROCAPSULES

Au total, huit années ont été consacrées au développement de la crème pour la peau. Pour la première fois, l’effet des probiotiques comme solution contre les boutons a été scientifiquement prouvé. Les résultats de cette recherche viennent d’être publiés dans la revue scientifique de référence Cell Reports Medicine.

C’est pourquoi l’équipe de recherche a proposé les microcapsules comme solution. «Ils protègent les probiotiques de l’eau et des conservateurs contenus dans les crèmes. Lorsqu’elles sont appliquées sur la peau, les capsules s’ouvrent, libèrent les bactéries et commencent à fonctionner immédiatement. Sans les microcapsules, il ne resterait rien de l’effet bénéfique des probiotiques après quatre semaines», explique Tim Henkens, inventeur des microcapsules et responsable de la R&D chez YUN.

L’équipe de recherche a cherché et finalement trouvé un type spécifique de lactobacilles, que les bébés reçoivent également sur leur peau à la naissance, qui peut survivre sur la peau des adultes. De plus, lorsque ces bonnes bactéries naturelles spécifiques sont appliquées sur la peau d’adultes, elles entraînent une diminution des boutons après seulement quatre semaines, sans aucun effet secondaire. Les probiotiques fonctionnent de manière complètement différente des antibiotiques. Alors que les antibiotiques tuent toutes les bactéries, les probiotiques répriment les mauvaises bactéries et ralentissent ainsi l’inflammation.

Le remède probiotique ressemble à une crème ordinaire, mais lorsque vous l’ouvrez, vous pouvez voir qu’il contient de petites sphères. Ces sphères sont une partie importante du développement d’une crème avec des probiotiques, elles servent à les protéger du reste de la formulation. Après tout, introduire des bactéries vivantes dans une crème pour la peau est plus facile à dire qu’à faire !

«Cette percée scientifique garantit que les probiotiques pourront être encore plus utilisés à l’avenir», déclare le Dr Ingmar Claes, directeur scientifique de YUN.

Les produits YUN sont disponibles sur www.yun.be ou dans votre pharmacie.


14 PANEL D’EXPERTS

FOKUS-ONLINE.BE

Les médecines alternatives sont-elles innovantes ? Le principe même des médecines alternatives, c’est qu’elles ne sont pas prouvées de manière théorique. Elles sont considérées comme fiables car elles font leurs preuves de manière empirique, en s’appuyant sur l’observation. Elles évoluent donc en fonction des expériences.

Juliette Volvert

Praticienne de médecine tibétaine

Liesbeth Denef

Jean Lansmanne

Médecin généraliste et naturopathe

Médecin généraliste, homéopathe

Les recherches sur les médecines alternatives sont elles suffisantes ? « C’est une médecine qui existe depuis plus de 2.000 ans. Avant, la médecine tibétaine se développait par transmission orale C’est une médecine qui est toujours vivante au Tibet et qui tente de se développer dans le monde, mais puisqu’elle n’est pas reconnue, la recherche s’est faite à l’époque. Il y avait des chercheurs qui avec leurs propres expériences obtenaient des résultats de guérison. Mais ce n’est pas étudié en laboratoire en occident. A part le laboratoire Padma qui se trouve en Suisse. C’est le seul laboratoire pharmaceutique en Europe qui travaille sur des remèdes issus de la médecine tibétaine, et qui fonctionne dans la légalité européenne, c’est très intéressant. »

« Il y a des recherches qui sont menées, bien sûr, mais aux Etats-Unis. Moi, par exemple, il n’y a rien de ce que je fais qui ne soit pas documenté scientifiquement. Comme, par exemple, l’ozone thérapie. Mais il faut des années pour mener des recherches, les processus sont longs. Un bon exemple qui est vraiment dans l’actualité, c’est le cas du Covid long. Les professionnels de santé ont du mal à appréhender cette nouvelle maladie. Je vais organiser des journées d’accompagnement pour les gens qui en souffrent. Il n’y a pas de recherche de ce côtélà, nous sommes dans l’avant-garde. Mais il faudra attendre des années avant que la médecine classique se penche sur la question et puisse trouver des solutions. »

« Oui, il y a des recherches. Tout d’abord, l’homéopathie repose sur les recherches et sur le travail d’un médecin allemand qui s’appelle Samuel Hahnemann, qui a parlé du concept et qui l’a développé dans les années 1790. Donc c’est une pratique qui a plus de deux cent cinquante ans, et nous pouvons nous baser sur ces premières recherches. Nous-mêmes faisons aussi de la recherche à la Société Royale Belge d’Homéopathie. On organise des séminaires de réflexion, pour trouver des solutions pour perfectionner nos outils. Et il y a des nouvelles techniques qui sont développées également. »

Le public a-t-il une image correcte de votre pratique médicale ? « La plupart des gens ne connaissent pas la médecine tibétaine. Accroître sa notoriété est donc le plus gros travail à faire. Il y a bien eu la médecine chinoise, l’ayurveda. Mais l’extension de la médecine tibétaine est plus récente. Les médecines naturelles s’adressent moins au grand public que la médecine occidentale et la médecine tibétaine est encore moins connue. Le grand challenge, c’est de sensibiliser les gens sur ses fondements essentiels, la manière dont elle fonctionne. Nous devons gagner la confiance du patient à travers la pratique. C’est à travers un traitement qu’on peut offrir de la crédibilité, la médecine peut faire ses preuves par son efficacité, c’est ça qui est important. »

« C’est une question compliquée. Cela dépend aussi d’un pays à l’autre. Je pense qu’il y a une certaine fermeture, il y a de la résistance. Mais cela va changer, on va y être obligés. Parce qu’il y a tellement de personnes qui souffrent de maladie chronique, de problèmes digestifs, du sommeil, etc. Moi je traite des maladies chroniques à partir de facteurs multiples. Quand un patient arrive, il faut considérer sa santé spirituelle, sociale, biologique ou encore mentale. Chaque corps est différent. Une maladie, quand elle se déclare, c’est une multitude de déséquilibres, sur différents plans. J’essaye d’aider le patient à comprendre ce qui ne va pas. Et ces maux sont de plus en plus fréquents. »

« Je pense que le public fait un amalgame, notamment entre l’homéopathie et la phytothérapie. Et ces pratiques n’ont rien à voir l’une avec l’autre. La phytothérapie consiste à administrer des molécules qui sont extraites de plantes. Il faut presque réexpliquer à chaque patient ce qu’est l’homéopathie. Le patient forme un tout, un ensemble harmonieux entre le corps et l’esprit. Le diagnostic de l’homéopathe, c’est qu’il y a un déséquilibre. Le symptôme ce n’est pas un problème, c’est l’expression d’un problème. Nous, nous voulons restaurer l’équilibre, en travaillant sur la cause et pas l’expression du problème. Mais pour cela, le patient doit exposer le puzzle de sa vie pour en connaître tous les facteurs. »

Pensez-vous que l’innovation et la médecine alternative sont compatibles ? « Nous utilisons des objets comme des ventouses, des bâtons avec des vibrations, des massages, et bien d’autres choses. Ce sont des matières naturelles qui servent à travailler avec le corps et l’énergie. Ces techniques existent depuis des milliers d’années et sont appliquées pour soigner de nombreuses personnes. Parfois il ne faut pas créer pour créer, mais investiguer les outils que l’on possède déjà. Mais le travail du laboratoire Padma peut constituer une grande avancée. Grâce à certaines machines et la vision de la médecine tibétaine qu’ils incorporent dans leurs recherches, ses chercheurs vont pouvoir déterminer l’utilité des plantes pour pouvoir recréer des compléments alimentaires. »

« Dans les médecines parallèles, il y a de l’innovation au niveau des technologies. Le neurofeedback par exemple. C’est un outil très efficace, d’optimisation des fonctions cérébrales, pour aider des gens qui vivent avec un trouble de déficit de l’attention par exemple, ou d’autisme etc. Mais c’est encore très controversé, encore très critiqué. Pourtant, c’est le travail de neuroscientifiques. Mais encore une fois, il n’y a pas assez d’études. Comme pour l’ozone thérapie, ou l’oxygénothérapie. C’est innovant dans la médecine parallèle, mais l’intégration de ces pratiques dans la médecine dite classique, ce n’est pas pour tout de suite. Il y a des études, ça commence, mais le processus est lent. »

« Grâce a internet et aux contacts que nous avons à l’étranger, nous pouvons discuter et échanger d’autres idées. Quand Samuel Hahnemann est décédé, il travaillait avec environ trois cent modèles de réponses aux symptômes, et aujourd’hui, nous en avons presque six mille. L’innovation réside dans le fait que quand des instituts ou des professionnels de l’homéopathie trouvent un remède, tout le monde peut en bénéficier par la suite. D’autres idées sont apparues pour expliquer qu’il y a plusieurs manières de voir une concordance entre le remède et le symptôme. Mais nous aurions besoin d’une conférence de plusieurs heures pour pouvoir les expliquer correctement. »

Par Charlotte Rabatel


LE

, UN HÔPITAL À TAILLE HUMAINE !

L’institution a tissé un réseau de collaborations avec

Hôpital de proximité à visage humain, nous accueillons des patients de la naissance au grand âge, pour des soins aigus ou chroniques, de manière urgente

" Nous privilégions toujours le caractère personnalisé de la prise en charge ! "

les universités, les hautes écoles, les partenaires et prestataires locaux, ainsi qu’avec les hôpitaux du réseau PHARE, ce qui garantit une filière de prise en charge sans discontinuité et de qualité.

ou programmée.

813

COLLABORATEURS SALARIÉS

85

FONCTIONS (MÉTIERS)

50

SERVICES

9

DÉPARTEMENTS

NOTRE MISSION NOS VALEURS NOTRE VISION À L'HORIZON 2025

Notre mission est d’offrir, en toute sécurité, des soins pluridisciplinaires et des services de qualité à toute la population de la région et d’assurer la continuité de ces soins. Cette continuité se réalise notamment par le biais de collaborations externes. Le CHR Haute Senne a également une mission pédagogique vis-à-vis des professionnels de la santé et vis-à-vis de la population en développant des actions de prévention.

Quatre valeurs nous caractérisent et nous distinguent. Elles sont vécues par chacun d’entre nous, dans notre métier.

Confiance Respect Humanisme Rigueur

N'hésitez plus sur la taille qui vous corresponde, optez pour la taille humaine.

Comme partenaire hospitalier de référence reconnu dans son bassin de vie, le CHR Haute Senne consolide son engagement dans une démarche de responsabilité sociétale et sa contribution au développement durable en lien avec ses parties prenantes. Il conforte son modèle de soins de proximité et d’accessibilité coordonné en réseau pour offrir à sa population un service adapté aux évolutions de la société, à chaque étape de la vie et dans une relation co-responsable. A l’horizon 2025, le CHR Haute Senne, laboratoire vivant d’innovations, confirme sa croissance et son avenir en renforçant ses réponses aux exigences de qualité et de sécurité des soins.

INTÉRESSÉ.E ? CONSULTEZ NOS OFFRES D'EMPLOI ! Auxiliaire en stérilisation

Coordinateur qualité/sécurité

Gestionnaire de la sécurité informatique

Technologue en imagerie médicale

Infirmière en bloc opératoire

Infirmière en chirurgie

Infirmière en équipe volante

Infirmière en gériatrie

Infirmière SIAMU aux urgences

Pharmacien hospitalier


16 DÉSINFORMATION

FOKUS-ONLINE.BE

La propagation de fake news liées à la santé Les réseaux sociaux sont un terrain de jeu propice pour la diffusion de fake news. Mais les stratégies de désinformation s’immiscent aussi dans la navigation, en dehors de ces réseaux sociaux. Avant la pandémie, cette désinformation existait déjà. Mais elle s’est amplifiée depuis. Quelques informations sur les conséquences des fake news et les outils pour les déjouer.

Risques de la désinformation en matière de santé. Le premier risque de la désinformation en ligne liée à la santé est l’installation d’une méfiance envers les médecins. Lorsqu’un internaute cherche une réponse en ligne, il peut créer ses propres vérités en s’appuyant sur de fausses informations, ou des informations déformées. Et lorsqu’un médecin établit ensuite un diagnostic, qui peut être différent de celui que l’internaute a créé dans son esprit, le lien de confiance entre le patient et le professionnel de santé est cassé. La peur de pathologie imaginée grandit, tandis que les risques liés à une maladie réelle sont sous-estimés. Parallèlement, la désinformation, mais surtout le partage de ces inexactitudes, nuit au travail des lanceurs d’alerte qui servent l’intérêt public. Le propre des fake news en ligne est d’être massivement partagées sans être vérifiées. Quand une information est abondamment relayée, mais qu’elle s’avère fausse, la méfiance envers les lanceurs d’alerte grandit. Un doute global s’installe, sans qu’il y ait de distinction entre ceux qui dévoilent un fait réel d’intérêt public et ceux qui font la promotion d’informations erronées dans leur propre intérêt ou dans l’intérêt d’une pensée particulière.

Déceler les formats trompeurs. L’Unesco affirme que le Covid-19 a ouvert la porte a “toute une gamme de formats pour nuire à la compréhension du public des différents aspects de la pandémie et de ses effets”. La crise sanitaire a exacerbé les pratiques de désinformation qui existaient déjà. Celles-ci “menacent non seulement les individus mais les sociétés dans leur ensemble. Elles conduisent les citoyens à s’exposer aux dangers en ignorant les avis scientifiques, elles accroissent la méfiance envers les décideurs et les gouvernements et détournent les efforts des journalistes vers une réfutation réactive des mensonges plutôt que vers un apport proactif de nouvelles informations”. L’Unesco décrit quatre catégories de contenus et stratégies en ligne dont il faut se méfier. Les récits, même à narratif émotionnel, qui contiennent “des contrevérités et/ou des informations incomplètes et des opinions personnelles”. Les images et vidéos frauduleusement modifiées, inventées ou décontextualisées, qui peuvent susciter de fortes émotions. Les sites web inventés et identités faisant autorité qui contiendront des “ensembles de données contaminés”, ces sites publient des “informations apparemment fiables sous la forme d’articles”. Enfin, il y a également les campagnes orchestrées d’infiltration et de désinformation, qui ont pour objectif de “semer la discorde dans les communautés en ligne”.

« Google n’est pas médecin ».

Les réponses : vérifications et l’outil de fact-checking.

Les recherches sur internet peuvent faire naîtrede réelles inquiétudes en semant de fausses peurs dans les esprits, mais aussi en minimisant les vrais risques. En 2019, la SSMG (Société Scientifique de Médecine Générale) lançait déjà une campagne contre la désinformation liée à la santé, en collaboration avec Bayer. Partant du principe que de plus en plus de patients s’informent sur internet avant de consulter un médecin, la campagne visait à proposer des solutions pour lutter contre cette désinformation. Une des pistes de solution émanant des médecins interrogés serait le référencement des sources d’informations fiables. Mais dans son communiqué, la SSMG rappelle que même si le patient n’est pas toujours dirigé vers des lieux de confiance lorsqu’il fait une recherche sur Google, il existe des bonnes références pour s’informer

Lorsque vous rencontrez une information sur internet, qu’elle soit liée à la santé ou non, la première étape est d’en vérifier la source. Il s’agit d’établir si les données avancées reposent sur de vraies recherches, mais également de déterminer si la personne ou l’organisme qui diffuse cette information trouve un intérêt dans le fait de la diffuser. Vous ne trouvez pas l’émetteur de l’information ? Mauvais signe. Lorsqu’une information est sûre, le diffuseur a tout intérêt à indiquer d’où elle provient. Si la source est floue, c’est un indice d’une fausse information ou d’une déformation du fait qui est exposé.

en matière de santé, qu’il faut privilégier : “comme les sites des associations de patients, d’associations professionnelles médicales ou paramédicales comme la SSMG (www.mongeneraliste.be), de l’industrie pharmaceutique, des autorités de santé, etc...”.

des faits dans les actualités. Parmi eux : Les décodeurs du Monde, À vrai dire de TV5 Monde, Vrai ou fake de Franceinfo ou encore Faky de la RTBF. Si vous avez un doute sur une information, Faky indique ainsi qu’un “formulaire de contact est également disponible afin que vous puissiez nous transmettre des éléments comme des articles, des photos, vidéos ou contenus”.

Il y a aussi l’émergence du fact-checking. Littéralement, le terme fact-checking signifie vérifier les faits. Depuis quelques années, les grands médias développent ce nouveau format, qui vise à décrypter

Par Charlotte Rabatel


#FOKUSHEALTHCARE

HOPLR • BRAND REPORT 17

Le quartier a le potentiel d’aider les aînés à rester plus longtemps chez eux Grâce à un nouveau concept, les créateurs du réseau social Hoplr allègent la charge qui pèse sur le secteur des soins de santé en aidant les aînés à vivre le plus longtemps possible chez eux. Des concierges de quartier seront chargés d’identifier le capital social local et d’en simplifier l’accès pour que les particuliers puissent bénéficier plus facilement d’une aide de première ligne et d’une prise en charge informelle.

L

es chiffres sont loin d’être réjouissants. D’après l’Enquête Nationale du Bonheur de 2018 - avant la pandémie, donc -, près de la moitié des Belges se sentent parfois isolés. Ajoutez à cela les conclusions du Nederlandse Gezondheidsmonitor selon lesquelles l’offre d’assistance des professionnels et bénévoles a chuté depuis 2016 alors que près d’un aîné sur trois dépend de cette aide, et vous aurez compris que notre société est confrontée à un problème de taille. Mais comment pouvons-nous arrêter l’hémorragie avec un système de santé à bout de souffle, et notre vie en société toujours plus connectée, mondialisée et individualiste ?

Notre ambition est de permettre aux aînés de quitter leur foyer le plus tard possible.

Redynamiser les quartiers

Sans stigmatisation

numériques nécessaires pour utiliser un tel réseau et ses participants ne sont pas toujours connu de la population. En outre, ces personnes sont souvent vicimes d’abus de tromperie. « C’est pourquoi nous avons créé la «Conciergerie de quartier», une organisation qui sert de relais entre les groupes vulnérables et le capital social de leur quartier. Le tout sans les stigmatiser. » « Les concierges de quartier sont toujours joignables par téléphone, et entretiennent d’étroits contacts avec les bénévoles et professionnels du quartier. Grâce à leur intervention, les petites demandes comme les déplacements en voiture ou les courses sont rapidement prises en charge par des voisins fiables. »

Beaucoup de personnes vulnérables ayant réellement besoin d’aide ne disposent pas des compétences

« Ce système permet de particulariser l’aide de première ligne et la prise en charge informelle.

Jennick Scheerlinck est le cofondateur de Hoplr, un réseau de quartier créé en 2014 dans le but de créer un maximum de contacts « hors ligne » entre voisins. « Le but est que notre réseau en ligne stimule les rencontres hors ligne : entraide, échange de biens, organisation d’activités… Ces interactions redynamiseront progressivement les quartiers. Nous sommes convaincus que le quartier présente un immense potentiel pour les groupes vulnérables et moins mobiles - et en particulier les personnes âgées. Nous pensons qu’en tissant plus de liens au sein d’un réseau social, nous pouvons resserrer les mailles du filet de sécurité sociale. »

Hoplr - prononcez « hopler » - est un projet belge fondé en 2014 par Jennick Scheerlinck et Jonas Heirwegh visant à tourner l’attention de l’individu vers la communauté locale pour utiliser le collectif à relever les défis sociétaux de demain comme le vieillissement, les soins de proximité, l’inclusion et la participation citoyenne. Via Hoplr, on accède facilement au capital social de son quartier : matériel, connaissances, temps, bénévoles et infrastructures.

Résultat : les personnes vulnérables, et en particulier les personnes âgées, gagnent en autonomie et en bienêtre, et peuvent rester plus longtemps chez elles, ce qui allège automatiquement la charge qui pèse sur le secteur des soins de santé préventifs. » Monsieur le docteur Les aînés accordent beaucoup d’importance aux titres tels que « monsieur le docteur » ou « madame la pharmacienne ». Pour Jennick Scheerlinck, le concierge de quartier doit être perçu comme une nouvelle personne de confiance capable de servir d’intermédiaire entre deux membres du voisinage. « Le concierge de quartier est une personne de confiance locale qui gère les questions et les demandes des habitants. Mais les aidants peuvent eux aussi faire appel aux concierges en cas de besoin. » Trois ans de plus à la maison « Notre ambition ultime est de permettre aux gens de quitter leur foyer le plus tard possible », explique Jennick Scheerlinck. « Concrètement, nous voulons leur offrir trois ans de plus chez eux. Soit trois années où ils ne devront pas faire appel à leur mutuelle pour obtenir des soins professionnels. Nous voulons donc lutter contre l’isolement et favoriser l’autonomie, mais aussi soulager au maximum le secteur des soins de santé préventifs. Et si nous y parvenons en stimulant le capital social du quartier, c’est encore mieux. »


18 CHRONIQUE

FOKUS-ONLINE.BE

Fabrice Goffin

La robotique ouvre de nouvelles voies dans le secteur médical Qui aurait imaginé il y a 20 ans des robots pour accompagner les patients hospitalisés et veiller sur leurs conditions sanitaires ? Chez ZoraBots, nous y avons cru et nous sommes engagés dans cette ré-évolution technologique et sociétale.

A

ujourd’hui, les nouvelles technologies jouent un rôle considérable dans le domaine médical. La robotique et les logiciels - notre expertise chez ZoraBots – ont pris une large place auprès du personnel médical et des patients. Notre activité se concentre sur l’interaction sociale et l’assistance. Car trop de personnes, surtout les seniors, se retrouvent isolées dans leur maladie ou leur condition. Nous leur avons donc fourni de petits robots humanoïdes et avons immédiatement perçu leur utilité. Le robot apporte un vrai plus pour les sessions de rééducation musculaire ou le maintien en forme. Il offre aussi une nouvelle source de motivation pour les séances d’entraînement de la mémoire des personnes âgées. Pour les personnes atteintes d’autisme aussi, nous avons reçu de nombreux retours positifs de la part des auxiliaires de vie. On constate que tous nos utilisateurs du secteur de la santé utilisent la robotique comme un moyen différent de communiquer avec leurs patients. Un robot n’est ni un objet ni un être vivant. C’est un robot et il ne juge pas. L’interaction

L’usage de la robotique sous toutes ses formes s’accélère. qu’on a avec lui ouvre donc de nouvelles voies. Il peut aider à gérer le stress d’une intervention chirurgicale, à motiver des patients à s’engager dans un processus de traitement, et à offrir un autre type de compagnie à des personnes seules. Il ne remplacera jamais l’humain, mais il peut contribuer à combler une forme de vide. C’est en tous cas ce que nous constatons après plus de 10 ans d’expérience auprès de milliers d’utilisateurs. Évidemment, tout cela est en permanente évolution. D’abord parce qu’il faut, et c’est le cœur de notre activité chez ZoraBots, développer des solutions et des logiciels réellement adaptés aux besoins et à la réalité du terrain. Pour que cet outil soit accessible

Découvrez-en plus sur

Fokus-online.be #fokushealthcare

à tous et aussi simple à utiliser et à personnaliser que possible. Avec ce que nous sommes parvenus à accomplir pendant la période de Covid-19, on voit bien que l’usage de la robotique s’accélère. Pour les Nations Unies, nous avons par exemple déployé en Afrique des robots capables de vérifier que le port du masque est bien respecté dans les lieux publics, mais aussi de mesurer des températures corporelles, des taux de CO2 ou de promouvoir des gestes barrières. La robotique peut donc servir d’outil personnalisé, interagir avec des patients ou assurer des missions plus larges de respect des conditions sanitaires. Et ce n’est qu’un début. Avec Tommy Deblieck (co-founder et co-CEO), nous croyons beaucoup pour demain à cet espace entre le réel et le virtuel. Notre solution ZBOS va d’ailleurs dans ce sens et déjà se développe des espaces communs entre le digital et le monde physique.

Par Fabrice Goffin, co-founder & co-CEO de ZoraBots


Vive l’autonomie !

LE PILULIER CONNECTÉ

Pour prendre les bons médicaments au bon moment WWW.VITATEL.BE I TÉL. 078 15 12 12

Vive l’autonomie !

PLUS D’INFO ? Scannez ce QR-code.


Sanofi Belgium, MAT-BE-2100843 - 1.0 - 10/21

Ma maladie a un nom, et maintenant ?

Pour en savoir plus consultez le site www.ms-mindset.be


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.