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acteurs secteur
La Wallonie fait partie des leaders mondiaux du secteur des biotechnologies. Celui-ci repose sur un écosystème favorable mais complexe mêlant formation, financement et recherche. Pouvoirs publics, milieux académiques, investisseurs, fédérations, entrepreneurs et Invests, ces six acteurs, aussi bien issus du public que du privé, sont primordiaux au bon équilibre de ce secteur en pleine croissance.
Par Pierre Lagneaux
Le soutien des pouvoirs publics
Dans le domaine des biotechnologies, les pouvoirs publics, qu’ils soient régionaux ou fédéraux, ont un rôle important à jouer. La Région wallonne apporte un soutien fort à ce secteur qui emploie environ 30 000 personnes et compte plus ou moins 200 entreprises.
Au niveau national, la Belgique s’est dotée au fil du temps d’outils de fiscalité qui ont permis le développement d’activités R&D bénéficiant d’un cadre fiscal intéressant. C’est notamment le cas de la défiscalisation des chercheurs. De plus, le pays investit depuis de nombreuses années dans la R&D, mais aussi dans la création d’un écosystème permettant de relier les différents acteurs : industries, PME, universités et pouvoirs publics.
Porte-parole de tout un secteur
Le secteur des biotechnologies est un levier socio-économique important. Il a donc besoin d’une caisse de résonance. bio. be/essenscia est la fédération belge des entreprises actives dans les biotechnologies et les sciences de la vie. Elle joue un rôle important dans la stratégie de développement économique du secteur. Elle permet d’avoir une vision nationale, mais aussi internationale. Son rôle est de représenter et de défendre les intérêts de ses membres.
En tant que représentante des différents secteurs biotechnologiques au niveau régional et fédéral, la fédération est reconnue comme porte-parole de la communauté biotechnologique du pays pour stimuler l’innovation et l’industrialisation en Belgique et au-delà. En effet, bio.be/essenscia est également membre d’EuropaBio, l’association européenne des bio-industries, et de l’ICBA, le conseil international des associations biotechnologiques.
La maîtrise des sciences du vivant
Dans un domaine comme les biotechnologies, l’expertise vient des universités. La création de toutes les entreprises technologiques naît de cette expertise développée dans les milieux académiques. De plus, la présence de cet acteur au sein de l’écosystème des biotechnologies permet un accès aux hôpitaux académiques, aux laboratoires et aux compétences des différents instituts.
La Wallonie peut se vanter de la maîtrise des sciences du vivant de ses universités. Sans ces connaissances, il n’y aurait pas de BioPark et de grosses entreprises comme GSK ne se seraient pas implantées en Région wallonne. Les u niversités sont, avec les pouvoirs publics et le secteur privé, un des trois pieds nécessaires pour maintenir debout le tabouret des biotechnologies.
Des
Joueurs De Niveau International
En Wallonie, on compte environ 200 entreprises dans le secteur des biotechnologies, que ce soit des PME ou de grosses entreprises. Ces acteurs font de la Wallonie un des leaders mondiaux dans le domaine.
Même si le processus pour en arriver là a mis du temps, ces entrepreneurs ont eu le nez fin et ont fait preuve de beaucoup d’ambition. Visionnaires, ils ont vu qu’il était possible de créer des entreprises de dimension internationale en Wallonie.
Les nombreuses success-stories du nord du pays ne sont certainement pas étrangères à ce phénomène. Comme le souligne Dominique Demonté, CEO du BioPark de Charleroi, en Wallonie, il y a la capacité de créer ce genre d’entreprise et d’être des joueurs de niveau international.
Le nerf de la guerre
Dans le domaine de la recherche, le financement est le nerf de la guerre. Le secteur des biotechnologies ne fait pas exception, d’autant plus que la Wallonie dispose d’entreprises figurant parmi les plus performantes d’Europe.
Si le secteur bénéficie d’aides européennes, régionales et fédérales pour financer ses recherches et son développement, il doit aussi s’orienter vers le privé. Selon le Centre de Recherches en Économie Régionale et Politique Économique (CERPE), le financement privé de la R&D tourne autour des 72 à 73 % pour la période 2002-2015, en Wallonie comme en Flandre1. Des fonds d’investissement permettent à des investisseurs privés, au niveau national ou international, de participer au financement d’entreprises.
Accompagner start-up et PME
Présents sur l’ensemble du territoire wallon,et au nombre de neuf, les ‘‘Invests wallons’’ comme Sambrinvest à Charleroi, sont des sociétés d’investissement et de financement à capital mixte (public/privé). Ils donnent accès à des solutions de financement diversifiées, flexibles et adaptées aux besoins de l’entreprise : prêts, investissements dans le capital, leasing...
Ces partenaires financent une partie du projet ou recherchent des partenaires financiers, comme des banques ou des fonds d’investissement. Ils sont donc des acteurs importants dans un secteur comme les biotechnologies. En effet, ils proposent, en partenariat avec les universités et les centres de recherche wallons, des fonds d’investissement spécialisés pour les spin-off, spin-out et autres entreprises innovantes. Leur avantage réside dans leur structure financière solide. Ce sont des partenaires durables et fiables, complémentaires du secteur financier privé.