C E D O S S I E R E S T F O U R N I PA R S M A R T M E D I A A G E N C Y E T N ’ E S T PA S C O U V E R T PA R L A R E S P O N S A B I L I T É D E L A R É D A C T I O N D E L’ AV E N I R
JOYEUSES FÊTES LA NUIT S’ÉVEILLE
OLIVIA BORLÉE À Noël je ne m’inflige DÉCEMBRE 2016 pas trop de restrictions
KAER L’inertie s’installe, c’est l’amnésie internationale
LA FÊTE Profil d’un hôte parfait
Le dîner
Tradition vs. modernisme
Surprises
À la recherche du cadeau ultime
BJ SCOTT
Vacances
Saveurs de la Belgique hivernale
« Aux États-Unis, ils fêtent Noël le 25 décembre. On se lève, et on déballe les cadeaux en pyjama. C’est très similaire à la Saint-Nicolas en Belgique » Découvrez-en plus sur fokus-wallonie.be
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ÉDITO OLIVIA BORLÉE
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« À Noël je ne m’inflige pas trop de restrictions » Au terme d’une année riche, qui l’a vue récupérer une médaille d’or olympique de Pékin huit ans plus tard (pour le 4 X 100 mètres), Olivia Borlée, porte-drapeau de la délégation belge lors des derniers jeux de Rio, s’arrête un instant pour évoquer « sa » période de fêtes. TEXTE OLIVIA BORLÉE, ATHLÈTE BELGE
M
ême si cela peut paraître évident à dire, les fêtes de fin d’année constituent quelque chose de très important à mes yeux. Comme beaucoup de gens l’imaginent, l’aspect familial a beaucoup d’importance chez nous et fatalement, vu les emplois du temps assez chargés qui sont les nôtres, se réunir au même moment n’est pas toujours la chose la plus simple. Profiter de ces fêtes pour se rassembler, s’offrir des cadeaux, est donc primordial, et se savoure pleinement!
CES DERNIÈRES ANNÉES, avec les stages hivernaux de préparation à l’étranger, souvent très prenants en temps, cela ne m’a pas toujours été possible d’être en Belgique en cette période de Noël. Mais depuis deux ou trois ans, j’essaie de m’organiser pour être présente chez nous, autour des miens. Ce qui ne m’empêche pas de bien peaufiner la saison hivernale en parallèle, en vue des compétitions qui se déroulent surtout entre la fin janvier et le début du mois février.
fin d’année, c’est par ailleurs l’occasion de dresser quelques petits bilans de l’année écoulée, tout en se refixant de nouveaux objectifs. On réfléchit toujours à ce qu’on peut améliorer. C’est en tout cas toujours intéressant de poser un regard sur ce qui est passé, tant au niveau
sportif que dans la vie privée. Mais c’est quelque chose que je
L’aspect familial a beaucoup d’importance dans la famille Borlée
CETTE PÉRIODE DE
fais aussi en septembre, après l’été donc, je ne m’attarde jamais trop longtemps sur le sujet fin décembre. sportifs professionnels, je veille évidemment COMME BEAUCOUP DE
à mon alimentation, mais j’ai toujours fait en sorte que cette discipline, qui peut sembler contraignante, n’ait pas un impact trop grand sur ma vie sociale. Concrètement, quand je vais au restaurant avec des amis, y compris pendant les fêtes, je privilégie certains aliments sains. Mais je peux tout à fait m’autoriser un petit extra, voire tenter un plat que je n’ai pas l’habitude de consommer. JE NE M’INFLIGE donc pas spécialement de trop grosses restrictions et puis, mon sommeil reste important pour maintenir la forme. Et ce sont surtout les excès qui nuisent! Donc voilà, si je n’abuserai évidemment pas d’alcool, un petit verre de vin ne sera pas de refus. Cela ne fera jamais de mal à personne. Une excellente fin d’année!
Bonne lecture
Henri Renard, Project manager henri.renard@smartmediaagency.be
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CONTENU 04 Le profil d’un hôte parfait 05
Traditions gourmandes et saveurs nouvelles
06
Quel cadeau idéal offrir?
04
08 Interview: BJ Scott
05
10 Noël autrement 12
C’est l’heure de trinquer
13
Conseil de décoration pour les fêtes
Du 22 au 30 décembre, le Be Film Festival vous invite à passer les fêtes de fin d’années en compagnie des grands noms du cinéma belge. • • • •
14 Quand l’inertie s’installe, c’est l’amnesie internationale
06
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45 films avec à l’écran : Jenifer, Adèle Haenel, Alexandra Lamy Jérémie Rénier, Fabrizio Rongione, Vincent Lindon, David Murgia… des avant-premières en compagnie des équipes de films ; une rétrospective noire-jaune-rouge des films en salle en 2016 ; une séance famille en présence du père Noël
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Le profil d’un hôte parfait Moment de convivialité et de détente, Noël offre souvent la possibilité de se réunir, que cela se fasse en famille ou entre amis. Autour, bien sûr, du sacro-saint dîner. Pour que celui-ci soit le mieux réussi, quelques astuces simples existent. TEXTE DAVID HAINAUT
S
i, pour beaucoup d’entre nous, les Fêtes de fin d’année font partie des moments parmi les plus agréables de l’année, elles restent l’occasion idéale pour rassembler amis ou membres de la famille, souvent autour d’une grande table, avec un bon repas. Quelques conseils simples sont de mise pour que celles-ci se déroule de la meilleure des façons. TOUT D’ABORD,
comme pour n’importe quelle entreprise, la réussite d’un dîner se peaufine bien en amont. Histoire d’évacuer toute forme de stress ou de tension, autant bien réfléchir à celui-ci avant. Un petit effort certes, mais pas vraiment compliqué à accomplir... et qui surtout vaut la peine! Comme l’indique Jessica Matthys, journaliste spécialisée entre autres en lifestyle, « établir un emploi du
temps quelques semaines au préalable, en faisant des listes – de courses, de nourriture, de décoration... – reste la solution idéale pour être bien certain de ne rien oublier le jour J. » à utiliser aux décorations de table, on réfléchira aussi aux combinaisons de couleurs pour qu’elles soient (idéalement) en accord avec le service choisi, voire mieux encore, avec la décoration d’intérieur. Si la sobriété est souvent conseillée pour éviter les petites erreurs, Noël se prête plutôt bien au célèbre duo rouge-vert, mais d’autres possibilités existent, comme un mix d’argenté et de bleu, voire de brun et de crème.
PUIS, DU SERVICE
même montages floraux finiront d’embellir ce bel ensemble. Et on ajoutera, pourquoi pas, un fond de musique, pour créer une ambiance féerique. « En somme,
Une invitation est un petit miroir de ce qu’on est, de ce que nous voulons montrer – Jean-Pierre Corbeau
EN PARALLÈLE,
on optera pour des serviettes esthétiques, qu’on pliera si possible de façon originale. Bougies, boules, branches de sapin, figurines, pommes de pin, perles ou
ce sont toutes ces petites choses qui évoquent la personnalité de l’hôte et manifestent ses intentions à l’égard des invités.
vous souhaite de bonnes fêtes !
Une invitation, il ne faut pas oublier que c’est un petit miroir de ce qu’on est, de ce que nous voulons montrer. C’est une vraie exposition! » explique JeanPierre Corbeau, sociologue de l’alimentation. « Car inviter quelqu’un chez soi et partager un repas avec lui, c’est en quelque sorte lui montrer une part de son intimité », complète-t-il encore. L’ACCUEIL, moment-clé de la soirée, mérite de l’attention: mieux vaut d’emblée se montrer à l’aise, calme et élégant face à ses convives pour donner le ton de la soirée. La table se dressera en fonction des affinités de chacun, afin de bien placer tout le monde. Concernant le repas en lui-même, où l’on tiendra compte, dans certains cas, d’un budget à ne pas dépasser, on songera à une quantité idéale d’aliments en tenant compte du nombre d’invités. Par les
temps qui courent, autant éviter le gaspillage. Jessica Matthys: « Je recommande d’opter pour les commandes en ligne, histoire d’éviter les files des supermarchés. Puis, autant cuisiner ce qui peut l’être à l’avance, voire organiser un buffet collectif, quelqu’un amenant une entrée, quelqu’un d’autre le dessert etc. » Le frais sera plutôt cuit au dernier moment, et le vin s’ouvrira un peu avant pour qu’il s’aère. DURANT LE REPAS,
l’hôte veillera à être assez présent avec ses invités, tout en laissant un temps raisonnable entre les plats. Des plats qui peuvent être relativement simples: autant ne pas gâcher la fête par des recettes trop compliquées et miser sur des préparations achevées la veille ou le matin du réveillon, faciles à réchauffer. Car n’oublions pas que Noël reste avant tout synonyme de convivialité.
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Traditions gourmandes et saveurs nouvelles
BÛCHE FROMAGÈRE
À Noël, dans beaucoup de familles, la combinaison dinde-bûche remporte tous les suffrages. N’hésitons pas à moderniser cette vieille tradition, tout en conservant ses saveurs. À table!
Pas un gramme de chocolat dans cette bûche, seulement du fromage! Cette création insolite a été imaginée par l’entreprise française, Tentation Fromage. Elle se compose de fromages « grands crus » assemblés à la main. Sur un socle de Beaufort d’Alpage, se trouve un cœur de Sainte-Maure-de-Touraine, accompagné d’une fine couche de cheddar et d’une Fourme d’Ambert. Pour le glaçage, une mousse de chèvre frais truffée et des morceaux de noix. Son prix: 160 euros.
TEXTE ELISE LENAERTS
L
a star des dîners de Noël, c’est incontestablement la dinde farcie. Pour trouver les origines de ce grand classique, il faut remonter, en France, au temps de l’empereur Charles VII. Autrefois, l’oie, considérée comme un oiseau solaire, était consommée en temps de fête. Le volatile a ensuite été détrôné par la dinde. Importée d’Amérique par les colons espagnols au 16e siècle, elle a séduit les Européens par son exotisme. Il était donc original, à l’époque, de proposer à ses convives de la dinde farcie lors des repas importants. AUJOURD’HUI,
la tradition a perduré. Pour Christophe Pauly, chef au restaurant Le Coq aux Champs, la dinde est une grosse volaille qui est aisée à partager en famille. « C’est un plat facile qui ne demande pas beaucoup de préparation. » Elle convient donc parfaitement au repas de Noël, familial par excellence. « La dinde reste une tradition qui évite les faux pas et plaît aux petits et aux grands », dit-il. Aucune raison de se priver de ce plaisir gourmand.
de girofle ou d’ail. Alors qu’aux États-Unis, elle est glacée aux pétales de rose macérés dans du vin. Christophe Pauly conseille de ne pas trop la modifier, mais de remplacer la farce aux marrons, fastidieuse et lourde, par une farce sous la peau. « Cela permet de la parfumer et de nourrir sa chair durant la cuisson: beurre parfumé, lamelles de truffes ou hachis de champignons, la dinde n’en sera que meilleure. » La tradition, avant tout! plat authentique, Gary Kirchens, chef à la Villa Lorraine, prendrait un blanc de volaille avec une sauce crémée à la truffe et au porto. « Vous pouvez également la combiner
POUR REVISITER CE
avec une crème de marrons torréfiés au chalumeau et du riz noir », poursuit-il. En accompagnement le chef aime utiliser les légumes anciens, le topinambour par exemple. « Parce qu’il a du caractère. Ou alors je prends des champignons de saison: chanterelles ou trompettes de la mort. Je déconseillerais le panais ou le cerfeuil tubéreux, trop sucrés pour accompagner une dinde. » moment du dessert, la bûche s’impose invariablement. Il faut remonter au Moyen Âge pour trouver l’origine de cette pâtisserie gourmande. À l’époque, on brûlait un tronc d’arbre en guise d’offrande aux dieux. Lorsque les grands âtres
QUAND VIENT LE
EN BELGIQUE ET en
France la farce est souvent composée de marrons, accompagnés d’échalote, de clou
5
ont commencé à disparaître, la coutume a périclité, donnant progressivement naissance au dessert que nous connaissons. Aujourd’hui, la bûche se compose en général d’un biscuit génoise sur lequel on étale une crème au beurre parfumée au chocolat, puis qu’on roule et recouvre d’une dernière couche de crème. POUR CHRISTOPHE PAULY,
elle peut être personnalisée selon vos goûts et vos envies. « Mangue, papaye et autres fruits exotiques, biscuit et chocolat, n’hésitez par à jouer sur les textures et les combinaisons. Même la forme peut varier. Une bûche rectangulaire apporte un côté original, sans trahir ce dessert traditionnel. » Si vous désirez l’alléger, tout en conservant la gourmandise, Gary Kirchens propose une mousse de lait légère accompagnée d’un crémeux caramel et noisettes. « L’important, c’est de respecter l’alternance de textures: le biscuit, un crémeux et une ganache. Personnellement j’aime l’alliance chocolat-noix de coco. Vous pouvez aussi réaliser une bûche au chocolat avec un pain d’épices et contrebalancer avec un sorbet aux fruits. » Laissez libre cours à votre imagination, Noël est avant tout l’occasion de se faire plaisir!
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CONFISERIES SALÉES Les Américains Archie McPhee ont lancé une gamme de sucres d’orge, ces confiseries en forme de bâton de berger typiques de Noël, au goût salé. Au menu, quatre saveurs originales qui étonneront vos amis: bacon, sauce à la viande, wasabi et cornichon. En Belgique, le chef Tony Meneghin propose des guimauves à la truffe ou au magret de canard fumé! De quoi accompagner de manière amusante votre repas de Noël. Le plus: le montage en forme de sapin.
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NOËL SUR TWITTER Initiative originale en Nouvelle-Zélande, puisqu’en parallèle au Noël familial, le pays organise son Noël secret (« Secret Santa »). Une idée qui rassemble là-bas près de 2.000 participants. Le principe est simple: s’enregistrer sur un site spécifique en donnant son identifiant Twitter, avant de recevoir en retour un identifiant auquel vous devrez offrir un cadeau. La possibilité de mesurer le profil existe donc, histoire d’offrir le cadeau adéquat...
Quel cadeau idéal offrir?
Souvent plus simple à dire qu’à réaliser, offrir le cadeau de Noël idéal implique quelques astuces, qui sont toujours utiles à rappeler. Car de l’intérêt de la personne au coût de l’objet, en passant par son originalité, ce genre de présent se prépare.
LE BOOM DES VENTES EN LIGNE Si les smartphones décorent les sapins de Noël, ces appareils servent de plus en plus à acheter des cadeaux en ligne, vu les records battus par les sites spécialisés dans le monde. Les États-Unis viennent d’assister début décembre à un bond de 33 % de commandes – tablettes comprises – par rapport à l’an dernier, où l’on a dépassé en un jour les 3 milliards de dollars! Et il ne s’agit là que des prémisses d’une révolution, qui commences à toucher nos régions.
TEXTE DAVID HAINAUT
D
ans ce monde où tout va toujours plus vite, toujours plus individualisé, plus digitalisé même, où l’actualité n’est pas toujours rose, convenons-en, les fêtes de fin d’année, aussi traditionnelles soient-elles, semblent plus que jamais s’apprécier. C’est l’occasion, en effet, d’arrêter le temps en évacuant le stress accumulé durant l’année, la plupart du temps en famille, parfois avec des amis, et évidemment, de pouvoir s’échanger des cadeaux.
SEULEMENT VOILÀ,
BRAVO AUX ÉTUDIANTS MONTOIS « Le Père Noël croit en nous », tel est le nom de cette initiative venue de Mons où un collectif estudiantin fraîchement créé se mobilise pour que les sans-abris et les personnes les plus démunies puissent également profiter de la magie de Noël. L’objectif est d’organiser un souper le 25 décembre prochain, en plus de leur offrir un petit panier de toilette (déo, gel douche...) et quelques articles (écharpe, bonnet, gants, aliments non périssables...).
être original à ce niveau n’est pas toujours la chose la plus simple, et quelques petits rappels, quelques petites astuces, ne feront de mal à personne... « Que l’on se trouve dans un couple ou au sein d’une famille, offrir un cadeau à l’autre, c’est en effet le meilleur des motifs pour freiner un peu le temps. C’est donc un moment très important » comme l’explique Bruno Humbeeck, spécialiste du couple et de la famille, et psychopédagogue à l’Université de Mons.
TOUT D’ABORD,
même si cela peut sembler évident sur papier, on réfléchira bien à la personne. À ses loisirs, à ses passions voire encore, à son sport fétiche. Car forcément, chacun d’entre nous n’a pas les mêmes goûts. Une réflexion qui peut bien sûr se concevoir au préalable dans la tête, voire mieux, en passant du temps avec la personne ciblée, à qui l’on désire offrir. C’est d’ailleurs parfois autour d’un vin chaud, dans un café, en conversant, que peut surgir l’inspiration. Celle-ci, en somme, se provoque! « La définition même d’un cadeau, c’est justement de démontrer à l’autre qu’on le connaît à merveille », indique encore Bruno Humbeeck. « Et donc, qu’on s’intéresse bien à lui et à ce qu’il aime. Il est toujours mieux de réfléchir à offrir quelque chose de particulier, plutôt que d’opter pour la facilité avec un chèque cadeau ou un Bongo. » Qui, toutefois, dans certains cas, peuvent constituer des alternatives. ÊTRE ORIGINAL, surtout quand on connaît les gens depuis longtemps, n’est, concédons-le, pas tou-
jours aisé. Mais plutôt que de se rendre machinalement au centre commercial le plus proche, sortir des sentiers battus en tentant l’un ou l’autre magasin pas nécessairement associé aux thèmes de Noël, peut tout à fait s’avérer fructueux. Ainsi, à titre d’exemple, les magasins Oxfam proposent cette année un guide assez original, riche d’une douzaine de cadeaux, que l’enseigne a catégorisé par genre: de l’aventurier au gourmand, en passant par celui qui aime les jeux ou encore, à l’hôte exceptionnel: il y en a là pour tous les profils.
reçu un cadeau oublié une fois les fêtes passées? « Un cadeau de ce genre, c’est toujours moins plaisant, parfois même contre-productif, car on ne renvoie pas forcément la meilleure image de soi », estime encore Bruno Humbeeck. Songer donc à un cadeau correspondant pleinement à la personne, qu’elle soit fanatique de cuisine, d’objets d’antiquité ou même, de littérature russe, c’est toujours mieux. Et à bien y réfléchir, les possibilités peuvent être très nombreuses!
MAUD DE KELENEER détaille l’idée: « À cette époque, les gens recherchent surtout l’originalité, avec des cadeaux de plus en plus personnalisés et bien dans l’air du temps. L’aspect économique revient lui aussi souvent sur la table, mais en creusant un peu, chacun peut normalement offrir un cadeau qui soit intéressant, quel que soit le budget! »
POUR LA FORME finale, on optera de préférence pour un emballage original et pourquoi pas, dans le respect des traditions, accrocher le cadeau sur l’irremplaçable sapin? Lequel peut facilement être entouré de bougies. Celles-ci gardent la cote! Bref, de quoi embellir le présent de l’une ou l’autre petite anecdote, de l’une ou l’autre petite attention, pour ainsi faire naître des souvenirs... dont on se rappellera ou on rira volontiers plus tard!
qui soit utile n’est évidemment pas à négliger non plus. Car qui n’a jamais
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INTERVIEW BJ SCOTT
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BJ SCOTT INTERVIEW
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« J’adore l’ambiance des marchés de Noël »
Entre le télé-crochet The Voice, ses concerts et son émission radio, BJ Scott n’a pas le temps de souffler une minute. Noël est donc la période idéale pour faire un break. TEXTE ELISE LENAERTS
B
J Scott, la chanteuse américaine aime fêter Noël en Belgique. L’occasion de se retrouver en famille, en toute simplicité, autour d’un bon repas qu’elle a cuisiné sur fond de musiques de Noël. Nous l’avons rencontrée, dans son studio, entre deux séances de coaching.
Que représente la période de Noël pour vous? « C’est assez paradoxal. D’un côté, c’est la fête, partager un bon moment, la bonne cuisine. J’aime bien l’idée que les familles puissent se retrouver ensemble. L’autre côté, c’est la tristesse: la pression de réussir les fêtes à tout prix. Ce côté contraignant me désole, je trouve que c’est devenu de plus en plus matérialiste. Le fait de vouloir les meilleurs cadeaux, tous ces trucs qui tournent autour des achats, je n’aime vraiment pas ça. Je préfère les petits gestes, sauf pour les enfants, bien sûr, eux on les gâte. Mais entre adultes on devrait éviter cette contrainte d’offrir des cadeaux luxueux, achetés à temps. Ça frôle l’hypocrisie. C’est aussi une période où il y a beaucoup de gens qui sont mal dans leur peau et isolés. »
Que faites-vous pour les fêtes? « Mon mari a une maman qui adore Noël. Elle a 91 ans et depuis vingt ans, je fête Noël chez elle, parce que c’est extrêmement important pour elle. Ça me rend heureuse de faire plaisir à
quelqu’un que j’aime vraiment beaucoup. Je cuisine avec toute la famille et on échange les cadeaux, comme tout le monde. C’est le plus grand bonheur de ma petite belle-mère. Je crois que quand je vis Noël à travers elle, ça reprend son sens: c’est féerique, c’est beau, nostalgique, touchant. Quand je le vis à travers nos gosses c’est plus de stress, tout le monde travaille, c’est plus difficile pour eux. Mais une fois qu’on pousse la porte, c’est fini, on peut se relaxer. »
Avant de fêter Noël chez votre belle-mère, que faisiez-vous? « Avant d’être avec mon mari, j’ai travaillé comme bénévole pour ceux qui n’avaient pas de famille, pour les banques alimentaires ou les enfants démunis. On trouvait toujours quelque chose à faire de Noël, pour créer une famille d’une nuit. »
La fête de Noël est-elle fort différente en Belgique et aux États-Unis? « C’est à peu près la même chose. La grande différence c’est qu’aux États-Unis, ils fêtent Noël le 25 décembre. La veille, chaque famille reste chez elle, les chaussettes sont pendues à la cheminée, les cadeaux au pied du sapin.On met les enfants au lit tôt et les parents rajoutent des présents qu’ils n’emballent pas, pendant que les petits sont endormis. Le lendemain, on se lève, et on déballe les
UN CADEAU QUI A DU CHIEN
PHOTO CAT SIRTEN
cadeaux en pyjama. L’après-midi, on va chez un membre de la famille et on mange le Christmas dinner. C’est très similaire à la Saint-Nicolas en Belgique. »
Vous dites adorer cuisiner, quelle est votre spécialité en cette période? « Ça dépend. Je crois que cette année-ci, je ferai mes fameuses roulades de soles crème et safran avec une simple purée. Il y a quelques membres de ma famille qui sont devenus vegan, donc j’espère pouvoir faire une soupe de noisettes avec une crème de poivrons rôtis. C’est un chouette challenge pour moi. Le dessert, c’est normalement ma belle-soeur
J’aime passer du temps à cuisiner qui le fait: une bonne mousse au chocolat bien belge. J’aime passer du temps à cuisiner, je trouve ça important. C’est très difficile, parce que je travaille énormément. Mais j’ai mes astuces pour préparer le repas pour dix, onze personnes et je m’en sors! »
Vous décorez votre maison? « Chez moi, non, mais ma belle-mère le fait depuis toujours. L’arbre de Noël, la crèche, les
Les Français aiment gâter leurs animaux. Selon un sondage du comparateur d’assurances pour animaux Animaux-Relax, 86 % des chiens et 84 % des chats recevront un cadeau le 25 décembre. Une tendance qu’ont bien senti les fabricants de produits pour animaux. Les présents vont du calendrier de l’Avent aux bonnets de Noël, en passant par les traditionnelles friandises, la Miaou et la Wouf box, pour un budget qui oscille entre 5 et 15 euros.
CRÈCHE 2.0
bougies, elle tient à ça. Ce qui est mignon, c’est que toutes les décorations correspondent à différentes époques. Elle a conservé des petits objets que mon mari et sa sœur ont fait quand ils avaient cinq, six ans. C’est peut-être usé, un peu craquelé ou en pâte à sel, mais peu importe si ce n’est plus vraiment présentable, on y tient. Puis il y a les petits-enfants et les arrières-petits-enfants qui décorent maintenant. »
Avez-vous un souvenir marquant à nous raconter? « J’ai un souvenir très fort. J’avais environ six ans et en Alabama, il faisait froid, mais nous n’avions pas de neige. Mon grand-père avait une patte de biche, parce qu’il chassait. Je me souviens qu’il était allé dans la drève de sable fin pour dessiner des empreintes de biche et avait ajouté une trace comme si un traîneau était passé. C’était très mignon, il avait dit que c’était là que le Père Noël était venu et je n’ai jamais oublié ça. Je le croyais à fond et j’ai dansé dans ce jardin, toute heureuse. »
Il y a une chanson de Noël qui vous plaît particulièrement? « J’aime vraiment ça, j’ai une playlist de 300 chansons! J’écoute ce genre de truc pendant que je cuisine. Ce sont tous les morceaux du style comédie musicale, un peu comiques. Il y a une chanson de William Bell, un
chanteur de Stax-Volt que j’aime beaucoup. Les paroles surtout: ‘Tous les jours sont un jour de fête depuis que tu fais partie de ma vie.’ Je trouve ça très beau, mignon et touchant. J’adore parce que c’est bien représentatif des musiques de chez moi, très rythm and blues. Mon émission de radio du 25 décembre sera d’ailleurs consacrée à la musique de Noël du sud des États-Unis. »
Vous vous rendez sur les marchés de Noël? « Même si je préfère la plage à la neige, j’adore ce genre d’ambiance sympa. J’aime acheter de l’artisanat, des choses locales. Évidemment, les gosses demandent toujours une Barbie, donc c’est difficile pour les petits. Mais pour les grands j’essaie vraiment de prendre des choses proches de l’Europe et si c’est belge, près de la maison, c’est encore mieux. »
SMART FACT Si BJ Scott n’avait pas été chanteuse, elle aurait été... « Je crois que j’aurais voulu avoir plus de connaissances en cuisine. Entamer une carrière dans le monde culinaire et être reconnue dans ce domaine-là. La preuve: à Noël, j’aime regarder les émissions de cuisine. »
L’Américain Casey Right a eu l’idée un peu folle de relooker la crèche de Noël en version 2016. Fini les rois mages en toge brodée arrivant à dos de chameau. Melchior, Gaspard et Balthazar se pointent désormais en Segway. Leurs présents, l’or, l’encens et la myrrhe sont quant à eux emballés dans des colis Amazon, tandis que Marie et Joseph s’adonnent gaiement à la tradition du selfie. L’ensemble est disponible sur www.modernnativity.com.
10 IDÉE VACANCES
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Noël autrement
Pour de nombreuses familles, cette période natale reste forcément synonyme de vacances. L’occasion, pourquoi pas, d’en profiter en participant à l’une ou l’autre activité extérieure. Qui, à ce moment-ci de l’année, regorgent aux quatre coins du pays. TEXTE DAVID HAINAUT
Les incontournables villages
On skie aussi en Belgique
Le Père Noël s’expose
De Bruxelles à Liège, en passant par Louvain ou Tournai, les villages de Noël sont toujours particulièrement appréciés chez nous. Si certaines familles portent leur choix sur un seul, d’autres n’hésitent pas à en sillonner plusieurs. Des lieux agréables pour leur ambiance et leur convivialité, souvent constitués de chalets typiques en plein air dans lesquels, artisans, commerçants ou restaurateurs suggèrent aux passants leurs spécialités ou leurs services.
Bien plus qu’on ne le pense, les activités sportives et de loisir sont légion chez nous, surtout, bien sûr, dans les Cantons de l’Est. La région la plus haute de Belgique bénéficie d’une infrastructure étendue sur plusieurs régions pour la pratique du traditionnel ski de fond, mais aussi du ski alpin, de la luge, des promenades en raquette à neige et du mononeige. Et au cas où la couche de neige serait insuffisante, de nombreuses alternatives existent.
Originalité liégeoise cette année, puisque le Père Noël sera tous les jours jusqu’au 8 janvier devant la fabuleuse gare des Guillemins, à l’occasion d’une exposition d’automates qui sort carrément des sentiers battus. C’est tout l’univers du Père Noël que l’on y retrouve sous un chapiteau avec, même, la possibilité de voir des lutins en train de créer des jouets de Noël! Un événement itinérant et spectaculaire, complètement inédit en Belgique.
La fête du cinéma
Des vacances au chaud
Noël sur les planches
Savez-vous que depuis 2005, il existe à Bruxelles un festival de cinéma dédié au cinéma belge? Un événement grandissant, puisqu’il est cette année prolongé de 8 jours (du 22 au 30 décembre). Organisé au Bozar et à la Cinematek, ce festival convivial s’ouvre par « Faut pas lui dire » (une comédie avec Jenifer) et permet de revoir une sélection de films belges de l’année, en présence d’acteurs et réalisateurs. Programme sur www.befilmfestival.be
Si les températures sont souvent glaciales à ce moment-ci de l’année, passer les vacances au chaud sans forcément quitter le territoire reste envisageable, grâce aux centres de vacances. Des lieux bien connus comme Center Parcs ou Sunparks permettent de retrouver un univers bien chaud. Dans ces centres aquatiques, l’eau est maintenue l’hiver à une température agréable. Où toboggans et vagues artificielles sont là pour pimenter le séjour.
35e du nom, le Festival Noël au Théâtre propose une vingtaine de spectacles tout public (dès 2 ans!), à Bruxelles et en Wallonie: de Dinant à Stavelot, en passant par Louvain-la-Neuve, Huy ou Namur. Cette édition, qui se déroule du 23 décembre au 8 janvier, propose une flopée de créations inédites. Des contes aux spectacles de marionnettes en passant par de la danse ou de la musique: face à l’éclectisme de l’offre, chacun peut facilement y trouver son compte!
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12 PANEL D’EXPERTS BOISSONS FESTIVES
C’est l’heure de trinquer Pour accompagner le repas de Noël, on veut une boisson festive qui plaira à tout le monde. Notre choix se porte en général sur le vin, mais il existe d’autres alternatives tendance qui raviront vos convives. Suivons les conseils de trois experts. TEXTE ELISE LENAERTS
CÉDRIC DAUTINGER ZYTHOLOGUE (SPÉCIALISTE EN BIÈRE) ET ŒNOLOGUE
FABRIZIO BUCELLA ŒNOLOGUE ET SOMMELIER
MIGUEL SAELENS CAVISTE, PROPRIÉTAIRE DE MIG’S WORLD WINES
Pour vous, quelle est la boisson qui accompagne le mieux un dîner de Noël?
« Je conseillerais les bières de Noël. C’est une spécialité typiquement belge qui convient à tous les types de repas, viandes, poissons ou végétariens. L’origine de ces bières de saison remonte à l’époque où les brasseurs utilisaient tous leurs ingrédients pour terminer l’année. Ils mélangeaient leurs propres épices, herbes et autres pour en faire un breuvage différent du reste de l’année. Chaque bière de Noël est donc différente en fonction de la brasserie. Ce n’est pas la blonde qu’on boit en regardant un match de football. Elle est également intéressante parce que la bière de Noël peut être consommée au repas et au dessert. »
« Tout dépend du repas, bien entendu. Avec une dinde, je conseillerais les vins de Loire ou un Beaujolais. Avec le gibier, en revanche, un vin rouge plus structuré, alors qu’avec du poisson on part en général sur un vin blanc. Mais tout ça est théorique, le plus souvent, à Noël, on aime ouvrir une bonne bouteille restée dans la cave parce que le côté festif doit rester présent. Pour un menu idéal, je dirais d’ouvrir un vin de la côte chalonnaise à l’entrée puis de poursuivre avec un Bordeaux 2006 sur la deuxième entrée. Ensuite, je proposerais de continuer avec le même vin rouge pour le plat et de terminer par un vin blanc pour le fromage car les tanins du vin rouge assèchent la bouche. »
« Pour tout ce qui est festif, une bulle est toujours un bon choix. En Belgique, on produit maintenant des champagnes de qualité qui peuvent rivaliser avec nos voisins français. On allie alors le côté agréable et festif à la découverte. C’est l’occasion de consommer un produit local de qualité, donc pourquoi se priver? En plus, au niveau du goût, la différence avec les bulles françaises n’est pas très marquée, on ne s’éloigne pas des canons d’un bon crémant. Dans un autre style, vous pouvez opter pour des bières belges. La brasserie bruxelloise En Stoemelings par exemple, c’est un petit clin d’œil sympathique selon moi. »
Quelle tendance conseillez-vous, pour une touche originale?
« Pour l’apéro, je recommande le gin de Noël, aussi appelé sloe gin. Il s’agit d’une boisson de couleur rouge, plus sirupeuse que le gin traditionnel. Il est en général fait à partir de fruits rouges mais peut contenir d’autres fruits comme la quetsche. On se rapproche alors de la liqueur de fruits. La distillerie londonienne Haymans, notamment, propose une sélection intéressante de sloe gins. C’est le cas également de Havn, dont la gamme se décline en fonction de différents ports du monde. Pour chaque gin, on retrouve des ingrédients typiques de l’endroit. Par exemple, le lemon grass pour l’Asie, ou le bois fumé pour Copenhague. À l’occasion de Noël, vous pouvez trouver des coffrets spéciaux. »
« Le champagne a un côté plaisant parce qu’il se boit frais dans une pièce qui devient de plus en plus chaude au cours de la soirée. Il s’agit, je trouve, d’un compromis assez passe-partout, qui ajoute un côté festif. Rares sont les personnes qui n’aiment pas les bulles. De plus, ils s’adaptent à tous les entremets, jusqu’au dessert. Vous pouvez vous procurer des bouteilles directement chez le vigneron. La France n’est pas si loin et vous l’obtiendrez à des prix nettement moins élevés. Sinon, en s’y prenant suffisamment tôt, on peut obtenir de belles promotions dans les supermarchés. Malgré les idées reçues ils proposent souvent du champagne de bonne qualité à des prix raisonnables. »
« Tout en restant dans la même lignée de produits locaux, on peut se diriger vers les vins produits en Belgique, en rouge comme en blanc. Il est tout à fait possible de faire un repas complet avec des vins issus de domaines belges. Le Mossiat du Château de Bioul, par exemple, apporte un côté minéral qui accompagne bien les fruits de mer. Pour le vin rouge, par contre, c’est plus compliqué, mais il est possible de trouver de bonnes bouteilles pour accompagner votre gibier au Château Bon Baron. Sinon, pourquoi ne pas aller voir du côté de l’Est, ou de la Grèce. Eux aussi produisent des vins de qualité qui apporteront une touche originale à votre repas de Noël. »
Quelle alternative non alcoolisée y-a t’il?
« Pour le moment, le thé est très à la mode. Il faut évidemment le choisir en vrac, dans un magasin spécialisé ou sur les marchés de Noël. Évitez les thés en sachets et choisissez des thés artisanaux, beaucoup plus riches. Comme pour les bières, il existe une gamme de thés de Noël aux arômes d’orange, cannelle, clous de girofle, vanille et autres épices. Pour le choix, tout dépend de vos goûts personnels. Là encore, il est possible de trouver facilement des boîtes cadeaux et des offres spéciales pour la période de Noël. Cette boisson est idéale après le repas, chaude ou froide. Et si vous voulez passer une bonne nuit, il y a aussi les tisanes sans théine. »
« Il faut toujours prévoir de l’eau en suffisance et alterner avec le vin. Sinon, les thés conviennent très bien à la période de Noël. Ils sont désaltérants et ne tombent pas sur l’estomac, contrairement à certaines boissons froides. Pour l’occasion, je conseillerais des types fins et délicats comme le thé au ginseng ou le thé blanc de Chine, aussi appelé aiguilles d’argent. Il est en fait composé des bourgeons du thé qui apportent un côté très plaisant grâce à leur côté duveteux. Sous la dynastie Song, ce thé était très réputé. Enfin, pour trancher, je proposerais une autre sorte aromatisée aux épices comme la cardamome ou la cannelle. Ces saveurs ont un côté qui rappellent alors le vin chaud. »
« En tant que caviste, je propose essentiellement des boissons alcoolisées. Mais je peux tout de même conseiller une boisson pétillante qui fait penser à du champagne. En province de Namur, le vignoble du Château de Bioul propose un mousseux de jus de raisin, le Bulles et Bioul. Très frais, il n’a pas le goût pâteux et sucré du jus classique qu’on trouve habituellement dans le commerce. Je trouve que c’est une bonne solution pour ceux qui veulent faire la fête sans boire d’alcool. Sinon, il ne faut pas oublier de prévoir de l’eau en suffisance tout au long du repas. »
DÉCORATION SOULIGNÉ 13
Conseil de décoration pour les fêtes Les fêtes de fin d’année amènent une certaine ambiance : les personnes elles-mêmes, la table du repas, les rues commerçantes et bien entendu l’intérieur des habitations. Mais peut-on en faire trop durant cette période? Et comment trouver l’équilibre idéal entre décoration, style intérieur et goût personnel? TEXTE HANNES DEDEURWAERDER
L
a période de Noël est le moment où tout est possible: faire de votre intérieur une espèce de love boat, où chaleur, romantisme et paillettes sont présents partout. Ou pas? Aujourd’hui, n’est-il justement pas not done de tout garnir de guirlandes et boules de Noël, de placer un sapin dont les branches plient sous le poids de la poussière d’étoiles et des guirlandes? pas assortir vos décorations de Noël à votre intérieur, parce qu’il s’agit d’une décoration temporaire » explique Filip Deslee, architecte d’intérieur connu pour ses designs intemporels et minimalistes. « Et le type de décoration? Tout dépend de la façon dont vous vivez les jours de fête. Pour les personnes comme moi, le mieux est que tout soit vite passé, alors que pour d’autres cela peut durer des semaines. Et si ces personnes souhaitent décorer l’ensemble de leur maison de façon exagérée parce que, selon eux, the sky is the limit, pourquoi pas? » Pour lui, le kitsch n’est donc pas un péché mortel. Il reste une alternative plus subtile: choisissez une couleur précise – orange, rouge foncé, bleu profond, qui n’est pas obligatoirement assortie à votre intérieur, mais répétez-la à différents endroits. Par exemple, dans un coussin, un tapis ou des chandeliers.
« VOUS NE DEVEZ
POUR SUZANNE DE WOLF,
qui possède le magasin de décoration New De Wolf dans la rue Haute à Bruxelles, cela peut être all the way. « C’est la période rêvée pour faire briller et scintiller votre intérieur, qu’il soit de style classique, rétro, design, etc. », affirme-t-elle. « Vous ne pouvez, selon moi, commettre aucune erreur, pour autant que vous vous y sentiez bien. Tout ce qui ne peut pas se faire au cours de l’année doit être possible à Noël. » Et elle ajoute le geste à la
parole, car elle-même apprécie vraiment les intérieurs épurés, sobres et élégants. Mais pendant la période des fêtes de fin d’année, cela n’a aucune importance. S. De Wolf a par ailleurs le droit d’en parler: des gens viennent de loin dans son magasin pour y trouver des décorations de Noël. Elle a même des clients qui viennent de Paris, Berlin, Vienne et Venise pour faire ici leur shopping de Noël – même la reine Mathilde achète ici ses guirlandes et ses stalactites.
MAIS PEU IMPORTE le choix de la discrétion ou du all the way, on peut bien entendu repérer des tendances en matière de décoration de Noël. F. Deslee remarque la mode de l’orange en raison du caractère tendance du vintage et de l’artisanat. Une petite touche personnelle est, selon lui, également au goût du jour. Il pense que les cadeaux et les cartes peuvent jouer un rôle en la matière. « Utilisez par exemple une couleur de votre intérieur de Noël dans vos
cartes de Noël et vos emballages (maison). Ainsi les destinataires remarqueront que vous avez fait un effort pour faire preuve d’originalité. Les magasins de seconde main regorgent également d’articles uniques qui permettent de créer un intérieur personnalisé pour les fêtes. » SELON S. DE WOLF, les tendances sont le bois en combinaison avec du turquoise et des tons de bleu et le style scandinave avec des objets en verre, rouge ou blanc, mais dans des exécutions plus épurées et modernes. « Mais le classique a toujours la cote », affirme-t-elle encore. « J’entends par là le vert et le rouge, les boules de Noël, les guirlandes et les angelots. » LE FAIT QU’IL y
ait des tendances ne signifie pas non plus que les gens les suivent chaque année: la période de Noël est très sensible à la mode, mais les personnes qui ne s’intéressent pas à la mode pendant l’année ne s’y intéresseront pas non plus pour la période de Noël. « Et puis, devoir redécorer son sapin chaque année selon les tendances du moment est un peu impossible », explique S. De Wolf. « Optez alors de préférence pour une partie spécifique de votre intérieur. Comme une armoire, une fenêtre ou la table. »
14 CHRONIQUE KAER
Quand l’inertie s’installe, c’est l’amnésie internationale « Il vaut mieux se trouver du côté des pauvres s’il vous arrive une galère ». Cette petite phrase prononcée en interview par Ken Loach illustre, peut-être de façon un peu manichéenne, comment la culture de la solidarité diffère selon les milieux. TEXTE KAER, MUSICIEN, MEMBRE DE STARFLAM
É
videmment je me pose cette question: les pauvres seraient-ils plus solidaires que les riches? À quel moment, ou plutôt à combien rejoint-on la catégorie de « mis à l’abri »? L’adversité ne choisit pas sa cible comme on choisit son banquier. Elle frappe sans distinction d’appartenance sociale. Dans ce monde où tout s’achète, se vend, ou se démantèle à la vitesse de la lumière, rien n’est jamais acquis. La poisse, la galère, le burn-out, sont monnaie courante et se paient souvent comptant. susceptibles de nous retrouver parmi les démunis. Le tissu social fait le grand écart. Nous vivons dans un pays où les luttes et les revendications ont permis l’accès à des aides collectives. Ces événements ont contribué à la constitution d’une classe moyenne. Les récentes politiques mises en place sont en train de détricoter ce qu’on appelle communément les « avantages » sociaux. Cela nous concerne tous. FINALEMENT NOUS SOMMES
ère solide sans être solidaire? Ce message s’adresse aux gens d’en haut. Il est lancé par des gens d’en bas qui s’organisent de mieux en mieux. Les projets solidaires ne manquent pas. Qu’ils soient destinés aux développements de l’accès à des ressources de base dans les pays du Tiers-Monde, ou aux soutiens à
COMMENT CONSTRUIRE UNE
des opérations mobilisatrices pour diverses causes. ces projets nous lançons un signal. Nous continuons à œuvrer pour maintenir dans les esprits l’idéologie du partage, de la fraternité, de l’empathie pour nos semblables. On serre les rangs chez les précaires. La misère a besoin de compagnie. Et puis il y a ce vécu qui enfante de la sagesse dans le ventre de la douleur, ça resserre, ça crée du lien, ça fait du bien, c’est important. Nous plions pour l’instant sous d’austères décisions mais nous tenons bon avec volonté. EN PARTICIPANT À
SI LE CLICHÉ peut s’avérer assez dichromatique, néanmoins, selon une étude de l’ONG Oxfam, les 62 personnes les plus riches au monde possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres. On ne peut compter que sur nousmêmes. Nous qui contribuons à notre échelle à combler les déficits humanitaires et à lutter contre les inégalités. Malheureusement je rejoins aussi l’avis que nos participations dédouanent les politiques de leurs responsabilités. « QUAND L’INERTIE S’INSTALLE, c’est l’amnésie internationale ». Nous chantons toujours ces paroles avec Starflam. Soutenez les actions solidaires autour de vous. On ne peut pas changer le monde, mais on peut changer la donne.
Les récentes politiques mises en place sont en train de détricoter ce qu’on appelle communément les « avantages » sociaux
r e iv lt u c à s d n e r p p J’a ! s e u iq im h c is a r g n e sans
Si je reçois un poisson, je mangerai un jour. Si j’apprends à pêcher, je mangerai toute ma vie.
BE97 0000 0000 49 49 www.ilesdepaix.org
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