Fokus Mon Futur

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C E D O SS I E R E ST P U B L I É PA R S M A R T M E D I A E T N ' E N G AG E PA S L A R E S P O N S A B I L I T É D E S É D I T E U R S N I D E L A R É D AC T I O N D E L A D E R N I È R E H E U R E

OCT ‘18

MON FUTUR Sofiane Hamzaoui Trois clés à ne jamais perdre de vue

Étudiant entrepreneur Découvrir ses capacités

Dominique Hendriks

Poursuivre ses études permet d’être heureux au travail

MOURADE ZEGUENDI

« C’est via mon vélo, les prostituées et l’amusement que j’ai découvert cette porte de garage derrière laquelle on proposait des ateliers de théâtre pour jeunes. » Découvrez-en plus sur Fokus-wallonie.be. #fokusmonfutur

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ÉDITO SOFIANE HAMZAOUI

FOKUS-WALLONIE.BE

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Trois clés à ne jamais perdre de vue

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CONTENU...

Le travail est souvent associé à un devoir, à une nécessité. Quand il épouse une passion, il devient un moteur. Mais percer dans le métier de ses rêves n’est pas chose aisée. Voici quelques conseils pour y arriver.

04 L’entretien d’embauche, c’est un parcours d’équilibriste 06 La jeunesse, en quête d’épanouissement

«C

hoisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie », disait Confucius. Ce proverbe n’a pas pris une ride. Néanmoins, dans une société de tous les possibles, il est parfois difficile de trouver sa voie. Pour pouvoir naviguer dans cet océan de possibilités, l’introspection est un passage incontournable. Quelles sont mes qualités? À quoi je m’intéresse? Lors de cette étape cruciale, aucune ambition ne doit être écartée. Cependant parfois les qualifications manquent. Des centaines d’opportunités de réorientation existent. Écoles de promotion sociale, stages, formations en tous genres sont autant de manières d’aller progressivement vers le job qui fait vibrer. L’auto-perfectionnement peut également être un sérieux « plus », notamment pour les métiers créatifs ou manuels. Convaincre n’est pas chose aisée. Un maître-mot pour commencer: la confiance en soi. Être convaincu soimême de ce que l’on vaut, c’est être convaincant pour son futur employeur. Chaque être humain a ses talents, ses traits de caractère qui le rendent différent des autres. Apprendre à accepter ses particularités, c’est les transformer en atout. Dans un nouveau job, le défi est à la fois

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est de trouver l’équilibre entre humilité et foi en sa valeur personnelle. Rester conscient de l’ampleur de ce qui reste à apprendre est essentiel. Car l’apprentissage n’a pas de fin.

C’est le fait de vouloir avancer sans relâche qui assure une stabilité.

de prendre ses marques et de se démarquer. Intégrer les codes de l’entreprise, et proposer des idées nouvelles. Pour pouvoir convaincre, ces idées doivent être le reflet de notre sensibilité, de notre vision du métier. Il ne s’agit pas d’innover pour innover. Il s’agit de trouver son créneau, de travailler avec une signature propre. C’est à ce moment-là qu’une valeur ajoutée se crée. Le tout

Il faut éviter de se reposer sur ses lauriers. Persévérance, passion et perfectionnisme sont les trois « P » à garder en tête. Paradoxalement, c’est le fait de vouloir se renouveler sans cesse qui assure une stabilité. Cela implique d’entrer dans une logique de veille, d’analyser régulièrement les nouveaux codes qui intègrent le marché. La curiosité est, de ce point de vue, une qualité essentielle. Être à l’affût de ce qui se crée à l’étranger, sur le Net, dans les start-up, permet de se constituer une mine d’informations susceptibles de devenir des facteurs de renouvellement. Bien sûr, tout changement n’est pas bon à prendre. Il faut analyser les réactions sociétales face à ces nouvelles idées, et voir lesquelles semblent les plus porteuses, lesquelles valent la peine d’être creusées et développées.

Interview: Mourade Zeguendi

12 Un booster pour l’étudiant entrepreneur 14

Poursuivre ses études permet d’être heureux au travail

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La quête de progression donne du piment au travail. Elle est une source de motivation essentielle au bien-être professionnel.

TEXTE SOFIANE HAMZAOUI, PRODUCTEUR

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Vous avez beaucoup entendu parler cet été des métiers en pénurie. Ces métiers sont de grands pourvoyeurs d’emploi. En 2017, plus de 63.000 postes ont été diffusés par le Forem. Afin d’augmenter le nombre de personnes pouvant postuler à l’une de ces offres d’emploi, le Forem propose plus de 120 formations pour les fonctions critiques et les métiers en pénurie.

L’une des missions principales du Forem est de proposer des formations qualifiantes aux citoyens wallons. Cela favorise l’insertion des demandeurs d’emploi de manière durable sur le marché du travail. Ainsi, le Forem propose plus de 250 formations qui mènent à l’emploi dont 120 formations pour les fonctions critiques et les métiers en pénurie. Ces formations sont réparties dans 12 domaines d’activités. En septembre, l’office wallon de l’emploi et de la formation renforce ses actions d’information vers les jeunes afin de les encourager à s’orienter et se former dans ces filières porteuses d’emploi. Les demandeurs d’emploi qui suivent une formation qualifiante qui mène à un métier en pénurie augmentent considérablement leur chance de décrocher un job. On constate en effet que le taux d’insertion moyen à 12 mois pour les formations en pénurie s’élève à 76,7 %. Le Forem ambitionne en 2018 de former 7.500 personnes pour des fonctions critiques et des métiers en pénurie.

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TOPIC ENTRETIEN D’EMBAUCHE

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« L’entretien d’embauche, c’est un parcours d’équilibriste » Pour décrocher le job de ses rêves, il faut passer par la case entretien d’embauche. Un moment parfois difficile pour les jeunes qui sortent de l’école mais qui peut très bien se passer si on y est correctement préparé. Petit tour de ce qu’il faut faire et ne pas faire.

L

e premier entretien d’embauche est souvent source de stress pour les jeunes qui sortent de l’école. Il faut paraître motivé, sans trop en faire, savoir se vendre mais pas se vanter, connaître son cv, mémoriser les caractéristiques de l’entreprise. Bref, c’est un véritable examen oral. Pour réussir cette évaluation, il faut donc se préparer. Marie-Astrid Carlier est senior manager chez Walters People et gère les équipes de recruteurs chargés de placer les financiers dans le job qui leur correspond. Elle connaît donc bien le monde des entretiens d’embauche. « La première chose à faire, c’est bien comprendre le descriptif de fonction », explique-t-elle. Un candidat qui se retrouve à bégayer sur une abréviation liée à son futur travail donnera à tous les coups une mauvaise image. Ensuite, il faut se connaître soi-même, pour être sûr de postuler au bon endroit. « Certains conviennent pour des PME, d’autres pour des grosses entreprises, c’est lié à la personnalité et aux compétences de chacun », poursuit la recruteuse. L’étudiant ne doit ainsi pas hésiter à demander à ses parents, ses amis où ils le voient le mieux. La préparation ne s’arrête pas là. Le futur employé doit évidemment

connaître la société pour laquelle il souhaite travailler. Marie-Astrid Carlier conseille de se documenter, de suivre l’actualité de l’entreprise et, dans le cas de la finance, de mémoriser les états financiers. Elle recommande également de se renseigner sur la personne

Au-delà de la préparation aux questions, le candidat doit également veiller à sa présentation. Murielle Denis, coach en image, organise des formations avec des jeunes en vue de l’entretien d’embauche. Elle confirme l’adage, la première

J’aime les personnes assez extraverties, qui osent sortir des sentiers battus. — MARIE-ASTRID CARLIER qui recrute, en consultant son profil LinkedIn, par exemple. « Cela donne l’image d’une personne curieuse. » Une qualité souvent recherchée à l’heure actuelle, avec la débrouillardise, même si les compétences diffèrent évidemment d’un job à l’autre et d’un recruteur à l’autre. « J’aime les personnes assez extraverties, qui osent sortir des sentiers battus, mais mon collègue va lui préférer les souris grises qui ne se font pas remarquer », note M.-A. Carlier. Mieux vaut alors jouer la sécurité et rester relativement neutre. « C’est un parcours d’équilibriste », ajoute la professionnelle.

impression est cruciale. « Il faut garder chez soi l’originalité et être le plus sobre possible », dit-elle. « Pas de maquillage trop voyant pour les filles, pas de coiffure trop spéciale et surtout, pas de baskets et de jeans, sauf si on postule pour un travail d’ouvrier, par exemple. » Une chemise dans les tons bleu ciel ou blanc donnera une impression de netteté, avec ou sans cravate, selon l’entreprise. Les filles, enfin, doivent éviter les décolletés trop plongeants. La recruteuse M.-A. Carlier précise: « mieux vaut en faire trop que pas assez pour montrer qu’on est professionnel. »

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La coach en image insiste ensuite sur le langage corporel. « Les jeunes doivent se redresser et regarder droit devant eux, plutôt que d’être en position de victime avec les jambes arquées comme s’ils attendaient le bus. » Murielle Denis leur conseille ainsi de tirer sur le bassin, mais aussi de travailler leur démarche pour démontrer leur dynamisme. « Ils doivent adopter ces postures d’assurance dès leur entrée dans l’entreprise, dans les couloirs, car ils peuvent être observés. » Et ne pas négliger la poignée de main. « J’ai souvent des petites mains molles, moites ou hésitantes qui ne donnent pas une bonne impression », témoigne la spécialiste en image. M.-A. Carlier la rejoint et conseille aux personnes stressées d’arriver bien à l’heure et d’aller prendre un thé dans le quartier pour se détendre. Pour se préparer correctement à leurs premiers entretiens, les jeunes ne doivent pas hésiter à s’entraîner et à faire appel à une agence de recrutement. Walters People, par exemple, a édité un guide pour préparer les candidats à l’entretien d’embauche. Enfin, il faut être proactif et demander des retours de la part de l’employeur en cas de réponse négative. Pour apprendre de ses erreurs. TEXTE ELISE LENAERTS


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« Diplômée en Philosophie et en Sciences de Gestion, je débute ma carrière avec une interrogation existentielle : où postuler ? Comment le savoir dans ce monde de tous les possibles ? Shahira, une de mes plus fidèles amies, me parle de Gambit comme une société jeune, dynamique et avec une ambiance digne de ce nom. Je me lance en candidature spontanée. On me propose un entretien dans les jours qui suivent et un contrat dans la foulée. Travailler dans la finance et le digital, je n’en reviens pas ! Un comble. Comprendre les besoins client et les traduire dans des documents à destination des développeurs est mon premier métier. J’adore ! Au bout de 3 mois, on me donne de plus en plus de responsabilités. Après 1 an, on me propose d’être à la tête d’un nouveau produit et de l’imaginer de toutes pièces. Un vrai challenge. J’y parviens, grandie. Aujourd’hui responsable de ce produit, je gère une équipe d’une dizaine de personnes, la vision produit, les budgets, etc. Une chose est sûre chez Gambit : tout est possible ! »

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AUSY : un pied à l’étrier dans le monde du travail Avec le déploiement de plus de 1600 experts chez ses clients, AUSY, a Randstad company, fait vivre l’emploi en Belgique en alliant profils de qualité et besoins professionnels. Spécialisée en Finance, IT, Ressources Humaines, Life Sciences, Ingénierie ainsi que en Sales & Marketing, l’entreprise propose aux jeunes des formations, de l’expertise et la conviction de faire des choix réfléchis. Isabelle Callebaut, Deputy CEO chez AUSY explique la valeur ajoutée de son entreprise sur le marché de l’emploi. A quoi doit s’attendre un jeune diplômé sur le marché de l’emploi? Depuis quelques années, nous rencontrons deux types de profil. Soit les jeunes disposent d’un diplôme fortement demandé (IT, ingénieur, sciences…) et n’ont aucune difficulté à trouver un emploi dans leur secteur. Soit ils sortent d’études généralistes qui comptent un grand nombre d’étudiants et se retrouvent face à un mur. En quoi pouvez-vous aider des jeunes au diplôme fortement demandé ? Nous offrons la possibilité à ces jeunes de travailler par projet chez un client. Une fois le projet terminé, nous leur confions un nouveau projet chez un autre client. Ils bénéficient donc d’expériences multiples dans diverses entreprises tout en conservant un CDI chez nous. Qu’en est-il des autres profils? Ceux qui ne trouvent pas de travail dans leur secteur sont souvent prêts à se réorienter dans un domaine. Cela tombe bien car certains clients offrent des formations aux profils ambitieux. Le secteur bancaire par exemple est un grand pourvoyeur de ce type de

formations. Chez AUSY, nous avons également décidé de prévoir de tels cursus pour certains métiers en pénurie. Ces solutions débouchent-elles sur des expériences concrètes? Effectivement,“Start It Up”, développé dans le secteur IT. Ce dernier prévoit 3 semaines de stage en France avec des formations pour des jeunes ayant une base dans ce domaine. À l’heure actuelle deux starters travaillent sur le développement d’une application mobile pour une voiture autonome. Dès leur retour, ils seront envoyés chez un de nos clients et seront suivis par un parrain. Il y a des exemples similaires dans d’autres secteurs comme le Recruitment Professionals Academy ou nous préparons des jeunes diplômés pour devenir un recruteur experimenté via des formations et des stages internes et externes. Plus d’infos: www.ausy.be

Isabelle Callebaut Deputy CEO chez AUSY


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FUTUR PARCOURS PERSONNEL

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3 questions à...

Erasmus+ Sébastien est un étudiant de l’Ihecs qui a décidé de faire un Erasmus+ en Pologne pendant ses études. Il partage son expérience. Qu’est-ce qui vous a poussé à partir? « Je suis quelqu’un qui aime voyager: à la fin de mes études secondaires, je suis déjà parti au Pays-Bas pour une seconde rhéto et je suis ensuite allé au Canada grâce au WEP. De plus j’ai toujours voulu savoir comment se vivent l’enseignement et les mentalités à l’étranger. En partant, j’avais aussi accès à des cours qui n’existaient pas en Belgique. C’était une chance de partir. Je ne comprenais pas comment certains ne la saisissent pas. » Quels ont été les plus de votre expérience? « La plupart des gens qui partent aiment faire la fête, mais à côté de cela j’ai pu également découvrir la ville et perfectionner une nouvelle langue. En tant qu’Européens occidentaux, on voit la Pologne avec une vision trop simple. Celle d’un pays plus pauvre et gris. Mais on ne se demande pas s’ils sont heureux. Et c’est le cas. » Avez-vous des regrets? « Si c’était à refaire, je me serais certainement mêlé plus aux locaux. C’est un petit problème qu’ont la plupart des Erasmus+. Ils restent entre eux et ne se mélangent pas vraiment aux locaux. Mais Erasmus+ , c’est un véritable plus pour un CV. »

La jeunesse, en quête d’épanouissement Aujourd’hui, les jeunes qui sortent des études prennent des chemins très différents. Certains font comme leurs parents, achètent une maison et trouvent un travail stable, quand d’autres partent explorer le monde. Mais une chose est sûre, il n’y a pas de mauvais parcours.

L

eur diplôme en poche, de nombreux jeunes ne savent que faire. Trouver un travail? Prendre une année sabbatique pour voyager? Épargner? Investir dans l’immobilier? Se marier? Contrairement à leurs parents dont le chemin était plus ou moins tracé, un monde de possibilités s’offre à eux. On comprend le désarroi de certains, mais pas de panique, cette incertitude est tout à fait normale. Ces choix de vie très diversifiés peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs. Jean-François Guillaume, sociologue de la jeunesse à l’ULg fait d’abord la distinction entre le parcours et la trajectoire. « Les jeunes qui sortent de l’école aujourd’hui doivent construire leur propre parcours, trouver leur place. C’est la différence avec leurs parents et grandsparents dont la trajectoire était dictée par les institutions. »

collent à leur personnalité. En témoigne le programme Erasmus qui permet de voyager, de découvrir d’autres systèmes éducatifs et des cultures différentes, et d’ainsi enrichir son CV. Cette mobilité n’est cependant pas une généralité. Pour voyager, il faut disposer des ressources nécessaires: parler plusieurs langues, avoir de l’argent, certaines capacités relationnelles. On trouve donc encore des parcours plus rectilignes, note le sociologue. C’est ce que constate également Déborah Vanesse, agent immobilier et présidente de Federia, la fédération belge francophone des métiers de l’immobilier. Selon elle, un cas n’est pas l’autre. En fonction des régions, des personnalités, des éducations, les envies en matière de logement diffèrent. « Certains veulent devenir propriétaires, d’autres préfèrent

Les jeunes qui sortent de l’école aujourd’hui doivent construire leur propre parcours, trouver leur place. — JEAN-FRANÇOIS GUILLAUME

Avant, un jeune adulte passait par une série de moments relativement ritualisés, le fameux schéma diplôme, travail, installation en couple, mariage, achat d’une maison, enfants. À l’heure actuelle, on attend d’eux qu’ils saisissent des opportunités et fassent leurs preuves, plutôt que de suivre un chemin tracé. « On constate également une sorte d’injonction au développement personnel », note J.-F. Guillaume. On valorise ainsi les expériences diverses qui

louer. Des jeunes ont une idée bien précise de leur future maison et font construire, alors que d’autres rénovent. » Un point commun, cependant, les jeunes deviennent propriétaires plus tard que les générations précédentes. « Cela s’explique par la durée des études, plus poussées, mais aussi par la peur de perdre un certain confort de vie auquel ils ont été habitués chez leurs

parents », analyse D. Vanesse. À cela il faut ajouter les facteurs contextuels. C’est un fait, le prix de l’immobilier a grimpé et les banquiers sont plus frileux. « J’ai connu des jeunes couples qui obtenaient très facilement un prêt total, prix d’achat et frais de notaire, pour l’acquisition d’une maison à 200.000 euros. Aujourd’hui c’est beaucoup plus compliqué », commente l’agent immobilier. Les banques ont peur des séparations, mais aussi de l’instabilité du marché de l’emploi. De nombreux jeunes commencent en effet par trouver un travail intérimaire, un remplacement en CDD, ce qui ne rassure pas les financiers. Ceci étant, J.-F. Guillaume estime que les jeunes d’aujourd’hui subissent une autre forme de pression, plus diffuse, que celles que vivaient leurs prédécesseurs d’il y a 30 ou 40 ans. « Avant, on demandait de la résistance pour passer toutes les étapes et arriver à la stabilité. Maintenant, il faut plutôt de l’endurance, passer des épreuves mais sans arriver nécessairement à la stabilité. » Les jeunes sont donc plus libres de choisir le parcours qui leur convient le mieux. En résulte une jeunesse fragmentée qui doit prendre le temps de se réaliser. « Certains ont les yeux plus gros que le ventre au moment d’acheter », termine D. Vanesse. « Je leur conseille d’être patients et de ne pas vouloir acheter la maison de leurs rêves directement. » Il peut ainsi être intelligent d’acheter un premier bien immobilier et de le revendre ou de le mettre en location plus tard. Car l’investissement reste toujours plus intéressant que de laisser dormir de l’argent sur un compte en banque.

TEXTE ELISE LENAERTS


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INTERVIEW MOURADE ZEGUENDI

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« Être comédien n’est pas un métier ou une passion, c’est toute ma vie » Si vivre de son activité artistique représente une véritable satisfaction, pour y parvenir, les artistes doivent souvent avoir le cœur bien accroché. Illustration avec Mourade Zeguendi, comédien bruxellois qui n’hésite pas à dénoncer les travers de son métier. TEXTE ANGELIKA ZAPSZALKA

PHOTO IAN HERMANS


#FOKUSMONFUTUR

C

onnu surtout pour ses rôles au cinéma, notamment dans des films à succès comme Dikkenek, Les Barons ou Taxi 4, Mourade Zeguendi est aussi un homme de théâtre et, plus récemment, de télévision. Il apparaît dans la série Champion, diffusée sur la RTBF. Souliman Romeyda, alias Souli, star du football international à l’ego surdimensionné, c’est lui. Comédien talentueux, Mourade Zeguendi est également un artiste engagé.

Mourade, que représente pour toi ton métier?

« Tout ce que je vis aujourd’hui m’est arrivé complètement par hasard. J’étais très jeune quand j’ai commencé à jouer, j’avais 15, 16 ans. Pour moi, comédien n’est pas un métier ou une passion, c’est toute ma vie. J’ai 37 ans aujourd’hui, bientôt 38, je n’ai jamais travaillé dans un autre domaine. Je ne suis pas un mec qui va au cinéma ou qui va voir des pièces. Je n’ai pas le profil de l’artiste fou passionné. Je joue parce que j’aime ça. J’essaie de bien le faire, je rencontre des gens, ça fait partie de mon quotidien. C’est normal pour moi, comme respirer. »

Quand t’es black ou arabe, tu n’as pas forcément droit aux mêmes castings ou aux mêmes rôles. Comment tout cela t‘est-il arrivé? « Je suis un gosse des années 80, issu du quartier nord de Saint-Josse. J’ai grandi à l’époque des vélos BMX. On était tous à vélo. Pour gagner notre argent de poche, parce qu’on était fils de pauvres, on faisait les courses pour les prostituées. On a grandi comme ça et, de vitrine en vitrine, j’ai découvert toute la rue d’Aerschot. Et puis, à la sortie de Saint-Josse, Schaerbeek. Là, de rue en rue, je suis arrivé au théâtre Océan Nord, place Liedts. C’est donc via mon vélo, les prostituées et l’amusement que j’ai découvert cette porte de garage derrière laquelle on proposait des ateliers de théâtre pour jeunes. J’ai essayé et j’ai aimé ça. On m’a fait confiance, on m’a appris à lire et à écrire, chose que je savais à peine faire et puis un jour, on m’a dit que j’étais fait pour ça et on m’a engagé dans un film, Bruxelles mon amour, de Marc Didden. J’avais 16 ans et jusqu’à présent, je n’ai pas arrêté de travailler là-dedans. »

À quelle fréquence suivais-tu ces ateliers de théâtre? « Deux ou trois fois par semaine. Dès qu’on pouvait y aller, on y allait. On y côtoyait aussi des petits jeunes d’Uccle, de Woluwe… C’était aussi la première fois que je rencontrais d’autres gens de Bruxelles, qui venaient d’autres quartiers. Des jeunes qui, c’est con à dire, mais qui n’étaient pas forcément turcs, italiens, espagnols, noirs ou arabes… C’était des Belges, de souche. On s’est dit alors: “Putain, on peut leur parler en fait, ils sont gentils (rires). C’est donc comme ça que j’ai découvert ma ville et qui je suis. Ça m’a construit. »

Quelles sont les difficultés pour trouver ta place dans le secteur? « Je l’ai déjà dit mais la plus grande difficulté, c’est d’avoir ma couleur, mon pif et de m’appeler Mourade. C’est quelque chose dont je suis super fier et que je ne changerais pour rien au monde mais apparemment, dans ce métier, c’est un handicap. Même si les gens n’aiment pas que je dise ça, c’est la pure réalité. Quand t’es black ou arabe, tu n’as pas forcément droit aux mêmes castings ou aux mêmes rôles. Tu es un Arabe ou un Black avant d’être un acteur. Mais c’est pareil pour les gros, les femmes jolies... Tu as un physique, tu vas jouer ton physique. En tout cas dans le cinéma et à la télé francophones. »

Quels sont les autres grands défis auxquels tu dois faire face? « Le plus grand défi est de pouvoir vivre de ce métier. Vivre de ça de manière décente et être pris au sérieux. Il y a cette chasse aux chômeurs, là, qui fait qu’on doit continuellement prouver qu’on travaille, qu’on ne travaille pas... Ça m’arrive d’aller à l’ORBEM (Office régional bruxellois de l’emploi, ndlr.) parce que j’ai des convocations pour prouver que j’ai droit à mon statut d’artiste alors que je ne suis pas un acteur inconnu… J’arrive, les gens me demandent des autographes et des photos et juste après, on me sanctionne. Tu imagines? On me dit: “On va t’enlever 6 mois de chômage mais, au fait, mon fils t’aime bien, tu veux bien faire un selfie ou une vidéo pour lui souhaiter bon anniversaire? C’est terrible! Laissez tranquille les artistes quoi, c’est déjà pas évident comme ça. La chasse aux chômeurs, aux artistes… ça suffit. »

Malgré les difficultés rencontrées, tu peux d’ores et déjà témoigner d’une belle carrière artistique. Quel est l’accomplissement dont tu es le plus fier? « Tout ce que j’ai fait jusqu’à aujourd’hui. J’ai essayé à mon petit niveau de bousculer les choses. Je pense que je fais partie de ceux qui ont permis des avancées dans

MOURADE ZEGUENDI INTERVIEW le milieu. Avec d’autres comme Nabil Ben Yadir et Lubna Azabal, et avant avec Sam Touzani… Toute cette première et deuxième génération d’artistes blacks et arabes, on s’est battu, on a ouvert des portes et, maintenant, on voit une nouvelle génération d’artistes qu’on ne voyait pas avant. Avant, quand on disait à ces jeunes “Va faire du théâtre”, ils répondaient “Non, c’est un truc de PD. On leur a montré que c’était possible et, aujourd’hui, ils en ont envie. La plus belle chose, c’est quand un gamin vient me voir pour me dire que je l’ai fait rêver et

La chasse aux chômeurs, aux artistes… ça suffit. C’est trop facile de tirer sur une ambulance. qu’il a envie d’être acteur grâce à moi. Ça arrive souvent et je suis ultra fier de ça! »

Où te vois-tu dans 10 ans?

Films, série et théâtre Mourade Zeguendi reste très discret sur ses projets artistiques à venir. Il révèle néanmoins travailler sur une comédie, un long métrage pour Artemis Productions écrit à quatre mains avec Monir Ait Hamou (réalisateur de la série Champion) et les comédiens Gaetan Liekens et Zouzou Ben Chikha. Il jouera en septembre dans Music Hall, une co-production belgo-française tournée dans la région de Charleroi, et prépare également un rôle pour une série destinée à la télévision flamande.

« Honnêtement, je ne sais pas. Mais je me vois faire autre chose. Peut-être m’occuper de jeunes, leur apprendre ce que j’ai appris. Je me vois là-dedans plutôt que de jouer toujours les mêmes personnages. Car dans 10 ans, on va me demander quoi? Jouer le grand-père avec l’accent du bled? Je n’ai pas envie, c’est humiliant. Je termine mes quelques projets, les films sur lesquels je travaille actuellement, et puis c’est tout. C’est bon, j’ai assez ouvert ma gueule, j’ai eu ma dose. Sincèrement, j’en ai marre de devoir toujours râler, me battre, justifier, prouver… Je n’ai plus les épaules et les capacités pour gérer tout ça, c’est pas une vie. D’autres prendront la relève. Moi, je passe à autre chose. »

Il évoque enfin quelques reprises

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes qui s’orientent vers une carrière artistique?

tiste est dès lors soumis à l’un des

« Qu’ils se battent à fond et ne fassent pas les erreurs qu’on a faites. Soyez de vrais artistes, de vrais acteurs! Ne faites pas commerce de votre différence, n’entrez pas dans ces débilités-là. Jouez, faites, créez. Ne faites pas des trucs avec des accents du bled, faites autre chose, soulevez de vraies problématiques, montrez que vous êtes des putains d’artistes et arrêtez de promouvoir le mythe de l’indigène, de façon à ce que tout cela ne se reproduise plus et que ce cinéma perpétuel du Black et de l’Arabe, du coloré, de l’Indien parmi les cow-boys s’arrête enfin. »

de pièces de théâtre.

Pas de statut d’artiste Il n’existe pas, en Belgique, de statut d’artiste proprement dit. L’artrois régimes de sécurité sociale existants: la sécurité sociale des travailleurs salariés du secteur privé, la sécurité sociale des travailleurs salariés du secteur public, la sécurité sociale des travailleurs indépendants. Si vous êtes artiste en Belgique, vous pouvez vous adresser à la Commission artistes qui évaluera la nature artistique de vos activités et vous informera des options possibles en fonction de votre situation.

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Architecture des jardins et du paysage

Ingénieur industriel - Chimie ou Biochimie

Assistant de direction Instituteur primaire

Gestion de l’environnement urbain

Éducateur spécialisé

Comptabilité Droit Gestion hôtelière Marketing Relations publiques Tourisme Diététique Instituteur primaire Électronique médicale

Infos :

www.heldb.be

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Centre de compétence


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Enseignement supérieur de la Ville de Bruxelles

Haute École Francisco Ferrer

www.he-ferrer.eu

Arts appliqués

Site Palais du Midi rue de la Fontaine 4 1000 Bruxelles - Arts du tissu - Publicité - Agencement de l’espace - Styliste-Modéliste - Spécialisation en Accessoires de mode

Économique Cooremans

Site Anneessens place Anneessens 11 1000 Bruxelles - Assistant de direction - Assurances - Commerce et développement - Comptabilité - Management de la logistique - Sciences administratives et gestion publique - Gestion de l’entreprise - Gestion publique - Ingénieur commercial - Sciences administratives - Sciences commerciales - AESS

Technique

Site Palais du Midi rue de la Fontaine 4 1000 Bruxelles - Électronique appliquée - Techniques graphiques (édition - Web - 3D/Vidéo)

Pédagogique Buls - De Mot

Site Lemonnier boulevard Maurice Lemonnier 110 1000 Bruxelles - Normale préscolaire - Normale primaire - Normale primaire en horaire adapté - Formation d’instituteur primaire bilingue - Normale secondaire (AESI) - Normale secondaire (AESI) en horaire adapté • langues germaniques • mathématiques • sciences - Bachelier en Coaching sportif - Spécialisation préparation physique et entraînement

Paramédical E. Anspach

Site Brugmann place Arthur Van Gehuchten 4 1020 Bruxelles - Sage-femme - Infirmier responsable des soins généraux - Spécialisations Site Terre-neuve rue Terre-neuve 114 1000 Bruxelles - Technologue de laboratoire

Social Cooremans

Site Anneessens place Anneessens 11 1000 Bruxelles - Gestion des ressources humaines


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EXPERTPANEL ÉTUDIANT ENTREPRENEUR

FOKUS-WALLONIE.BE

Un booster pour l’étudiant entrepreneur Entreprendre pendant qu’on est étudiant permet aux jeunes d’acquérir une première expérience dans l’entrepreneuriat. À travers cette dernière, ils peuvent développer ou découvrir leur capacité à créer ou à gérer des initiatives personnelles de façon autonome. ARNAUD DEPLAE.

Secrétaire général, Union des Classes Moyennes

VÉRONIQUE FLAMMANG.

Conseillère au 1819 chez hub.brussels

VIRGINIE LOSSON.

Coordinatrice de YET chez hub.brussels

Comment démarrer un projet quand on est étudiant et comment obtenir du financement? « Il faut d’abord une idée et du courage! Ensuite, il faut s’informer. Les universités et hautes écoles collaborent avec des structures d’accompagnement qui peuvent évaluer le projet, donner des conseils, fournir des contacts utiles, y compris pour obtenir du crédit. Il n’existe pas de financement spécifique pour les étudiants. Comme tout starter, ils peuvent faire appel à une banque, qui demandera des fonds propres et/ou des garanties, et aux structures publiques, comme Sowalfin, Finance Brussel. Le crowdfunding, le crowdlending ou, en Wallonie, le prêt Coup de Pouce, sont aussi des sources possibles. »

« Comme tout entrepreneur, tout commence par une bonne idée, un besoin identifié autour de soi ou dans la société et auquel on a une solution à apporter. Quand le projet est mûr, l’étudiant peut se lancer sous le statut d’étudiant-entrepreneur. C’est un statut avantageux qui permet de ne pas payer de cotisations sociales jusqu’à un certain plafond. Pour les financements, le chemin est le même que pour tout entrepreneur: lever des fonds auprès de proches, via du crowdfunding. Un vaste réseau est certainement un atout. »

« Sans hésiter, appeler le 1819. Quand on veut entreprendre, on ne sait par où commencer, et c’est d’autant plus le cas quand on est jeune. On est confronté à trop de questions. Les conseillers du 1819 sont armés pour écouter, orienter et lister les premières priorités. Ils conseilleront de demander à leur établissement scolaire le statut d’étudiant académique pour développer leur projet entrepreneurial. Ce statut offre une série d’aménagements (horaires de cours/d’examens, étalement, encadrement du projet entrepreneurial, mémoire sur son projet d’entreprise) lui permettant de mener de front ses cours et ses activités d’entrepreneur. »

Quels sont les avantages et inconvénients d’entreprendre en étant étudiant? « Depuis janvier 2017 existe le statut d’étudiantentrepreneur. Il est réservé aux jeunes entre 18 et 25 ans qui suivent au moins 27 crédits de cours par an ou 17 heures par semaine. Il permet de ne payer aucune cotisation sociale jusqu’à 6.775 euros de bénéfice par an, de rester fiscalement à charge de ses parents et même de garder le droit aux allocations familiales. De 6.775 à 13.550 euros, il faut payer 20,5 % de la différence entre ces deux montants. Dans le cas – rare – où les gains dépassent 13.550 euros, la cotisation de 20,5 % s’applique sur la totalité du montant. Il faut noter que cette cotisation ne procure aucun avantage complémentaire par rapport aux droits sociaux ouverts par les parents. C’est un versement dit “de solidarité”. »

« Les avantages sont nombreux. Les étudiants peuvent d’abord bénéficier de cotisations sociales avantageuses. Ils n’ont pas de charge de famille, une certaine flexibilité, une acceptation du risque et une énergie débordante. Souvent, ils peuvent compter sur un super réseau, une présence active sur les réseaux sociaux, utiles en cas de crowdfunding, par exemple, des amis dans plusieurs secteurs qui peuvent aider à faible coût en demandant à un pote de faire le site Web par exemple. Du côté des désavantages, ils n’ont pas de matelas financier et doivent tenir compte des cours et du rythme de l’année académique. Il peut aussi arriver qu’ils aient un manque de connaissance de la “vraie vie”, une ignorance des obligations administratives. »

« On peut surtout parler d’avantages. Il est déjà financier. C’est une manière de gagner un peu d’argent en plus. Et si l’étudiant échoue, il ne perd rien. Le jeune n’a rien à perdre, le risque qu’il encourt est bien moindre que lorsqu’on a déjà une situation établie. Pas de carrière à laquelle renoncer, de famille à nourrir ou de dettes à payer. C’est pourquoi le plus gros risque de cette génération est de ne pas prendre beaucoup de risques le plus vite possible. »

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants pour réussir dans l’entrepreneuriat? « Il faut un bon projet, si possible une idée innovante, dans un domaine qu’on aime et où l’on peut exceller. La décision doit être réfléchie. Il faut bien réaliser qu’un entrepreneur doit proposer un bien ou un service de qualité. Mais il doit aussi gérer son affaire, se différencier, se faire connaître. Personne ne possède toutes les compétences exigées d’un nouveau chef d’entreprise. Il est donc indispensable d’accepter des conseils et un accompagnement, voire de se former. Réaliser, avec une structure spécialisée, un business plan est indispensable pour convaincre des investisseurs. Il est également essentiel de ne pas rester seul. S’insérer dans un réseau d’entrepreneurs permet de nouer des relations utiles, de profiter de l’expérience de ses collègues, voire de trouver de nouveaux fournisseurs ou clients. »

« Se faire accompagner. Un tas d’initiatives sont répertoriées sur YET (Young Entrepreneurs of Tomorrow), la plateforme mise en place par la Région bruxelloise pour aider les étudiants qui veulent entreprendre. Ces initiatives sont organisées par certaines hautes écoles et universités qui ont mis en place des programmes spécifiques (EPHEC entreprendre, Start lab Solvay, Start lab ICHEC), mais, ces étudiants peuvent aussi développer leur idée au sein d’un accélérateur hors campus et suivre une formation collective couplée à un accompagnement individuel pour valider leur idée et développer leur projet: (Boost your project, Be Starter). »

« Ils peuvent découvrir le b.a.-ba de l’entrepreneuriat en passant par la Start Academy, un programme de projets de création d’entreprise accessible à tous les étudiants des universités et hautes écoles. Ensuite, ils peuvent penser à YET et à la stratégie régionale Young Entrepreneurs of Tomorrow pour trouver les infos et les bons contacts pour se faire accompagner ou fréquenter les espaces de co-working. Cela leur permettra de s’inspirer d’autres, de participer à des évènements de networking, à des hackatons. Qu’ils n’hésitent pas non plus à tester leur idée en participant à des concours ou en créant leur MVP (Minimum Viable Product). Et enfin à profiter de certaines bourses pour aller s’inspirer à l’étranger. »


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ACCOMPAGNEMENT DE JEUNES ENTREPRENEURS PAR DES ENTREPRENEURS EXPÉRIMENTÉS

Deviendras-tu notre nouveau collègue?

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CHRONIQUE DOMINIQUE HENDRIKS

FOKUS-WALLONIE.BE

Poursuivre ses études permet d’être heureux au travail Comme coach professionnel, je suis confronté au quotidien à des personnes insatisfaites au travail. Poursuivre ses études est l’une des réponses à l’évolution de la société et du marché du travail.

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ous vivons dans un monde “VUCA”. Volatility, uncertainty, complexity et ambiguity en sont les spécificités. De nouvelles méthodes de travail et tendances émergent, et leurs effets sont difficiles à évaluer. L’automatisation, la technologie et l’Internet des objets poursuivent leur course effrénée. Les employés doivent développer de nouvelles aptitudes pour survivre. De fait, une carrière de 30 ans chez le même employeur devient rare, voire inexistante. La flexibilité est l’une des réponses aux défis de l’avenir. En raison desdites évolutions, le salarié est responsable de la gestion de sa carrière. Il doit faire des choix, prendre des décisions pour lui-même et, rester compétitif sur le marché du travail. Un aspect primordial à cet égard est l’acquisition de savoir-faire. Les connaissances ont une limite de validité: les enseignements acquis à l’école sont largement dépassés après quelques années. Continuer à étudier est donc le message à faire passer. Il est possible de se « mettre à jour » de diverses manières: participer à

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des séminaires, lire, partager des connaissances avec des clients et des collègues, ou suivre des cours spécialisés de courte durée qui sont tout aussi instructifs. La numérisation nous offre la possibilité d’actualiser nos connaissances en ligne par le biais de l’auto-apprentissage, via YouTube et d’autres canaux, et de les renforcer. Renforcer ses connaissances est très avantageux. Les perfectionnements et le changement ont un effet positif sur de nombreux employés, ce qui augmente leur satisfaction au travail. Ainsi, il y a de fortes chances que vous évoluiez avec le marché du travail et les besoins des clients. Vous améliorez vos compétences, augmentez votre réseau et, votre salaire. Etudier demande des efforts et le mieux est de s’épanouir dans un domaine qui vous intéresse. Faire rencontrer vos passions et vos intérêts constitue souvent un besoin.

TEXTE DOMINIQUE HENDRIKS, COACH PROFESSIONNEL ET CONSEILLER D’ORIENTATION UCARE CAREER SOLUTIONS


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«Le secret d’un entretien d’embauche réussi est qu’il n’y a pas vraiment de secret ! Tout réside dans la préparation», déclare Patrick CRAPS, Managing Partner chez ACCETIS Belgium, cabinet spécialisé dans le recrutement de cadres exécutifs et d’ingénieurs. Anticipez l’interview, renseignez-vous sur le business de votre futur employeur potentiel, aiguisez votre connaissance des produits et posez vous la question : « Quelle est ma plus-value dans l’équipe ? ». Ensuite présentez-vous confiant et souriant, en ayant mémorisé quelques exemples de projets mettant en évidence les compétences requises pour le poste. Il ne vous viendrait pas à l’idée de vous présenter à un examen ou à une compétition sportive sans préparation… C’est pareil ici ! Pour ce qui est de l’information sur la société, le web est une mine d’or…Site internet et autres réseaux sociaux regorgent d’information sur l’historique, les segments de marché, la situation financière, les produits et voire même les procédés de fabrication.

de bon sens et pourquoi pas quelques conseils de la part du recruteur voire d’amis plus expérimentés. Le principe général sera de choisir deux ou trois compétences, souvent nommées explicitement dans l’annonce, et de démontrer votre capacité à les mettre en œuvre au travers d’un petit récit structuré. S’il s’agit d’une compétence technique (par ex : automation), vous pourriez par exemple vous référer à des travaux pratiques, à un stage en entreprise voire à un projet personnel pendant lequel cette compétence technique a été mise à l’épreuve. Pour les compétences douces (par ex : « sens de l’organisation »), c’est en général plus facile car nous pouvons faire appel à notre vécu pour mettre en avant une réalisation personnelle étayant notre cause. Il s’agira ici d’être concret et de structurer votre discours en gardant à l’esprit l’acronyme « STAR » qui fera référence à la Situation, les Tâches qui vous ont été confiées, les Actions que vous avez prises et le Résultat obtenu. Mais attention, la communication durant l’entretien doit rester équilibrée et les références « STAR » subtiles pour ne pas tomber dans un monologue malséant qui vous desservirait.

Pour ce qui est des compétences, cela demande un peu

accetis.be

FONCE ©Thierry Cron/Safran

Pense modernité Pense avenir Pense convivialité

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Chaimae, femme chauffeur de bus “BEAUCOUP DE GENS PENSENT QUE LE MONDE DES CHAUFFEURS DE BUS EST UN MONDE D’HOMMES, MAIS JE N’AI PAS CETTE IMPRESSION CAR MES COLLÈGUES SONT TRÈS GENTILS ET COOPÉRATIFS.” Nous recherchons des chauffeurs, femmes et hommes, pour assurer le bon fonctionnement de notre réseau ! La STIB offre énormément d’avantages, notamment : • Une formation gratuite pour le permis D, • Une ambiance de travail agréable et dynamique, • Des horaires flexibles, • Un travail varié, • D’excellentes conditions salariales et avantages extralégaux compétitifs.

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jobs.stib.be

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Chez Audi Brussels, nous sommes très fiers que l’Audi e-tron, la première voiture entièrement électrique du Groupe Audi, ainsi que sa batterie électrique sont produites sur notre site. Nos plus de 2.700 collaborateurs et notre usine sont prêts pour ce nouveau défi! Audi Brussels est un microcosme de différentes cultures, langues, profils et compétences. Notre diversité est une ressource considérable. Dans aucune autre usine Audi, les employés parlent tous les jours plus de quatre langues. Ici, chez Audi Brussels, 30 nationalités différentes sont représentées. Nous sommes intimement convaincus que c’est la diversité qui permet d’augmenter le talent collectif. Tous ensembles, nous travaillons pour le même objectif : la production de voitures de qualité. Avec tous nos collaborateurs, nous créons un esprit d’équipe, et aussi une appartenance à la grande famille Audi. Nous sommes des Audiens! Audi Brussels met le focus sur son personnel. La gestion de la santé est un des points d’attention continu au sein de notre entreprise. Nous garantissons ainsi à nos collaborateurs un environnement de travail sûr et ergonomique. De plus, nous disposons d’un centre de santé et organisons régulièrement des campagnes préventives de santé et des évènements sportifs. Audi Brussels met tout en œuvre pour être et rester une « Smart Factory ». Nous nous préparons pour l’avenir en utilisant les Big Data et les technologies de pointe afin d’assurer une production extrêmement flexible et efficace dans une usine au bilan carbone neutre. Chez Audi Brussels, nous sommes constamment à la recherche de nouveaux collègues pour renforcer nos équipes. Qu’il s’agisse d’un stage, d’un premier emploi ou d’un développement professionnel, avec Audi Brussels, vous avez un partenaire solide à vos côtés. Ingénieurs, techniciens, opérateurs de production, ainsi que des profils RH, administratifs et IT, les profils recherchés sont nombreux et changent régulièrement, nous vous conseillons donc de consulter notre site www.audibrussels.be.


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