C E D OSS I E R E ST P U B L I É PA R S M A RT M E D I A E T N ’ E N GAG E PAS L A R E S P O N SA B I L I T É D E S É D I T E U RS N I D E L A R É DACT I O N D U V I F/ L’ E X P R E SS
DEC ‘21
PERSONAL FINANCE Christel Dumas Futur de la finance : sa mission
Investissement Prendre le risque d’investir à l’étranger
Julien Dupont La vigne, un bon placement
Étienne de Callataÿ
« La prudence du Belge peut lui jouer des tours. Dans la durée, cette peur le prive de rendements intéressants. »
En plus sur Fokus-online.be
2 ÉDITO
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Christel Dumas
Le futur de la finance
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CONTENU.
Si les nombreuses réflexions actuelles sur le futur de la finance se fondent, avec raison, sur une analyse des faiblesses du système, elles doivent surtout garder en vue la question des missions de la finance et de l’éthique de la profession.
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Investir dans l’immobilier pro
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Investir à l’étranger, risqué ?
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Interview : Étienne de Callataÿ
12 Panel d’experts : investir son épargne 14
Optimisation fiscale, les bons plans
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Julien Dupont : placer dans la vigne
ÉQUIPE. COUNTRY MANAGER
D
es cryptomonnaies, à la volatilité des marchés et la régulation de la finance climatique, les enjeux de la finance sont profonds et complexes. Ainsi, de nombreuses initiatives apparaissent pour proposer des alternatives aux limites et faillites du système financier. Ces initiatives sontelles le futur de la finance ? Pour identifier les innovations souhaitables, qui représentent l’avenir de la finance, il faut s’assurer qu’elles répondent aux missions de la finance et sont alignées avec l’éthique de la profession. Une série de critères permettent de vérifier l’alignement des pratiques, comme celles présentées dans ce dossier. La question centrale est donc de savoir à quoi sert le système financier. Ses quatre fonctions principales sont (1) d’assurer la sécurité des actifs, (2) de faciliter l’exécution des paiements, (3) d’atténuer les risques en les partageant, et (4) de fournir une intermédiation efficace pour mettre en relation l’épargne avec l’économie réelle. Si l’on se penche sur les sources de la rentabilité de certaines institutions financières, il est étonnamment difficile de les faire correspondre aux fonctions énoncées. Face à ce constat, on comprend aisément la multiplication d’innovations financières promouvant une finance décentralisée et
CHRISTIAN NIKUNA PEMBA
dématérialisée, mais qui doivent cependant rester au service de la société.
Chaque solution financière doit réussir le test de l’alignement avec les missions de la finance et du respect de l’éthique de la profession.
CREATIVE DIRECTOR
BAÏDY LY
Prenons l’exemple des cryptomonnaies, présentées comme une réponse à l’intermédiation excessive, et permettant l’accès aux investissements pour ceux qui rejettent le système bancaire ou qui en sont exclus. Avant de se lancer dans cette activité, il est important de lui faire passer le filtre des missions de la finance qu’elle remplit. Si cette pratique passe bien les 3 premiers filtres, c’est le 4ème test qui pose question ici, celui de l’intermédiation efficace pour allouer l’épargne vers des investissements dans l’économie réelle. L’argent investi dans les cryptomonnaies contribuet-il au développement durable de l’économie belge ? En l’absence d’une réponse satisfaisante à cette question, on fait face à une défaillance de plus de la finance.
RÉDACTRICES EN CHEF
ELLEN VAN HOEGAERDEN JULIE GARRIGUE ÉQUIPE ÉDITORIALE
LOUIS MATAGNE CHARLOTTE RABATEL PHOTO EN COUVERTURE
SAMIR JAHJAH IMPRESSION
ROULARTA
SMART MEDIA AGENCY. LEYSSTRAAT 27 2000 ANVERS +32 (0)3 289 19 40 REDACTIE@SMARTMEDIAAGENCY.BE FOKUS-ONLINE.BE/FR
Le futur de la finance doit être pluriel. Mais chaque solution développée doit réussir le test de l’alignement avec les missions de la finance et du respect de l’éthique de la profession — ce que toute la régulation du monde ne pourra remplacer.
Par Christel Dumas Directrice de la recherche ICHEC Brussels Management School
Bonne Lecture !
Quentin Sense Project Manager
Parce que nos enfants sont notre plus précieux patrimoine Gouvernance familiale • Structuration de patrimoine Planification successorale • Philanthropie • Comptoir français
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INCOFIN • BRAND REPORT 3
Investir dans un monde meilleur Tout comme en Occident, les habitants des pays en développement ont eux aussi de bonnes idées de création d’entreprises. Mais contrairement à nous, l’accès au capital y est souvent très limité. Des sociétés d’investissement à finalité sociale comme Incofin cvso tentent de combler cet écart. Le Président Michiel Geers s’explique.
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ncofin est une société coopérative à finalité sociale (SCFS) qui accompagne les populations des pays émergents depuis près de 30 ans. « Ce sont des gens avec peu de ressources, mais souvent avec un grand esprit d’entreprise », explique Geers. « Avec quelques centaines d’euros à peine, beaucoup de ces personnes à la tête d’une petite entreprise peuvent développer leur activité et prospérer, pour elles, leur famille et leur environnement. » La nécessité de telles initiatives est liée au manque d’infrastructures locales dans les économies émergentes selon Geers. « Par exemple, si vous habitez très loin, à 100 km de la banque la plus proche et si vous n’avez pas de voiture, contracter un prêt n’est pas évident. D’autant que ces personnes ont rarement des antécédents de crédit et ne
reçoivent tout simplement pas d’argent. À moins de se tourner vers les loan sharks et les usuriers, au risque de s’enfoncer davantage dans la misère. » La plupart des fonds sociaux n’investissent pas directement dans les entrepreneurs, ce qui serait trop lourd. Ils opèrent par l’intermédiaire de sociétés de microfinance, par exemple au Pérou, au Kenya ou en Inde. Geers : « Elles fournissent les services financiers nécessaires (crédits, assurances, etc.) pour donner de l’oxygène aux microentrepreneurs. Tous ces investissements ont un impact clair au niveau local et répondent à six “objectifs de développement durable” des Nations Unies : Pas de pauvreté, Faim “Zéro”, Égalité entre les sexes, Travail décent et croissance économique, Innovation et infrastructure et Réduction des inégalités. »
Par ailleurs, Incofin dispose également d’un « budget d’assistance technique » d’environ 100 000 euros par an. « Nous intervenons nous-mêmes également dans les pays en développement pour rendre l’ensemble du processus de crédit plus aisé et plus rapide. Au Kenya, par exemple, nous avons aidé notre partenaire local dans le développement de processus de numérisation. À Haïti, après le séisme, nous avons construit des agences bancaires mobiles, afin que redémarrent rapidement les échanges économiques normaux. »
Incofin cvso poursuit également un retour financier », explique Geers. « En tant que SCFS, nous ne sommes pas autorisés à verser de plus-values sur actions. Mais au cours des 17 dernières années, nous avons toujours réussi à verser un dividende de 1 à 2,5 %. Exceptée l’année dernière, en raison de la pandémie de covid-19. Nous souhaitons revenir à un dividende pour 2021. Enfin, les investisseurs dans Incofin cvso ont également droit à une réduction d’impôt de 5 %, s’ils conservent les actions pendant au moins cinq ans. »
Investir pour rendre le monde meilleur est bien sûr un objectif très noble, mais le retour sur investissement reste un point important pour de nombreux investisseurs qui seront probablement aussi intéressés par les résultats. « L’impact social est incontestable, mais
Michiel Geers Directeur
Incofin est une société coopérative à finalité sociale qui, depuis 1992, finance des micro-entrepreneurs dans des pays en développement. Actuellement, plus de 2 550 actionnaires dans 29 pays à travers le monde investissent et soutiennent 5,2 millions micro-entrepreneurs. Le montant moyen des crédits par investisseur est inférieur à 1 800 euros. www.incofincvso.be
Qui est CACEIS et sous quelle forme êtes-vous présent en Belgique ? CACEIS est un groupe bancaire détenu par les groupes Crédit Agricole (69,5 %) et Santander (30,5 %). CACEIS propose ses services et solutions « d’asset servicing » principalement aux sociétés de gestion, aux institutionnels et aux acteurs actifs dans les mondes du Private Equity et de l’Immobilier. Nous figurons parmi les leaders européens avec plus de 4 200 milliards € d’actifs en conservation et 2 200 milliards € d’actifs en administration. Installé dans les très beaux bâtiments de Tour et Taxis, CACEIS est présent en Belgique depuis près de 25 ans. Une entité importante au sein du réseau de 15 implantations, en Europe, mais aussi Asie, Amérique du Nord et Amérique du Sud. CACEIS dispose à Bruxelles de deux structures juridiques distinctes : CACEIS Belgium s.a. (administration de fonds, anciennement dénommée Fastnet Belgium) et CACEIS Bank Belgium branch (Banque dépositaire et de conservation). Les deux entités sont en cours de fusion, rendue possible par la fin de l’interdiction pour une banque dépositaire d’effectuer des fonctions de gestion établie (loi
du 9 juillet 2021). La fusion devrait être validée en fin d’année par le régulateur.
développement le plus soutenu, à la demande de nos clients.
CACEIS en Belgique offre la palette complète des services aux OPCVM (UCITS) et aux FIA (AIF) : comptabilité des fonds, valorisation de portefeuilles, services aux investisseurs, production des reporting financiers et réglementaires, services de banque dépositaire et de conservation d’actifs, mais aussi solution marché.
Quels éléments différencient CACEIS en Belgique ?
Quel positionnement sur le marché belge ? CACEIS est le premier prestataire de services pour comptes de clients tiers (non captifs de son propre groupe), le plus important en Belgique avec plus de 29 milliards € d’actifs sous administration et 55 collaborateurs.
CACEIS en Belgique bénéficie de la puissance importante du réseau CACEIS et de ses actionnaires Crédit Agricole et Santander, et s’appuie sur des équipes expérimentées, expertes sur le marché belge, habituées à traiter avec des clients originaires de différents pays, qui ont besoin d’un produit adapté aux spécificités locales. La Belgique reste donc un marché central pour CACEIS et nous sommes fiers de jouer un rôle important dans le développement stratégique du groupe.
Nous fournissons nos services à 260 fonds d’investissement domiciliés en Belgique et représentons plus de 1900 fonds d’investissement étrangers souhaitant distribuer publiquement leurs fonds en Belgique. Nous sommes également la 1ère banque dépositaire pour les Fonds d’Investissement Immobilier (FIIS), l’un des produits qui connait le
Olivier Storme Managing Directeur Belgique
4 IMMOBILIER
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Faut-il investir dans de vieux bureaux ? L’immobilier professionnel ancien représente aujourd’hui une réelle opportunité d’investissement pour les particuliers. Mais attention : l’opération n’est pas sans risque. Voici quelques conseils pour ceux qui veulent tenter l’aventure.
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n peu partout en Wallonie et à Bruxelles, des espaces de bureaux anciens, souvent de taille moyenne (sous les 3000 m²), sont mis en vente. Pour les particuliers, il est tentant d’investir dans cette brique à coût réduit, en espérant éventuellement de belles rentrées locatives. Prévenons toutefois d’entrée : l’opération est risquée. L’immobilier professionnel est passé dans une importante phase de turbulence avec la crise sanitaire, et son avenir reste actuellement assez incertain, pendu notamment à l’évolution du télétravail dans nos sociétés. « Investir dans l’immobilier, c’est miser sur l’avenir », rappelle ainsi Nicolas Jacquet, fondateur du Groupe OWN. « Or, quand on observe qu’on tend vers plus de télétravail, même partiel, on est en droit de se dire que le secteur du bureau va continuer à subir une contraction de son marché, et qu’il vaut mieux tout simplement ne pas y investir pour l’instant. » Ou, en tout cas, ne pas s’y lancer tête baissée. Car, tout de même, investir aujourd’hui dans un bien professionnel à prix réduit pourrait s’avérer un pari gagnant à l’avenir. « L’avantage avec ce genre d’acquisition, où le risque est plus élevé, c’est d’aller chercher un rendement important, de miser sur une remontée du marché et donc sur une création de valeur », analyse Nicolas Vincent, cogérant de BuyerSide, société spécialisée en investissements immobiliers. Il croit par ailleurs que les bureaux de petites surfaces (150 à 750 m²) sont ceux qui ont le plus d’avenir, car ils conviennent aux PME, pour lesquelles le télétravail n’est pas la meilleure
Avec le télétravail, même partiel, on est en droit de se dire que le secteur du bureau va continuer à subir une contraction de son marché. — Nicolas Jacquet, fondateur du Groupe OWN
formule. « Il faut cependant être prudent et toujours faire une analyse chiffrée, pour déterminer la valeur globale du bien. » Cette valeur globale s’obtient en additionnant les revenus locatifs actualisés et la valeur des mètres carrés si la surface était vide. « Si cette somme est supérieure au prix d’achat du bien,
alors c’est probablement intéressant. » Nicolas Vincent conseille par ailleurs de rester attentif à la localisation du bien, et au potentiel de reconversion en résidentiel comme solution de repli. « Dans ce sens, il faut éviter d’acheter en copropriété, car les reconversions seront plus compliquées à mettre en œuvre. »
Cependant, ce type d’acquisition, même sécurisée par une analyse, n’est pas à la portée de tous les particuliers. Si vos fonds propres ne tournent pas autour du million d’euros, cela risque en effet d’être très compliqué d’acquérir un espace de bureau, même de petite taille. Heureusement, il existe un autre moyen d’investir dans des bureaux et d’en espérer de bons rendements. « C’est d’ailleurs ce que je recommanderais à tous les particuliers qui veulent vraiment investir dans l’immobilier professionnel : faites-le plutôt dans de l’immobilier-papier », avance de son côté Nicolas Jacquet. « Il s’agit de prendre des participations en bourse en passant via des SIR, c’est-à-dire des sociétés bien structurées et spécialisées dans les investissements en immobilier. » Avantage ? Ces professionnels sont souvent propriétaires de milliers de mètres carrés, ce qui permet les économies d’échelle et la répartition du risque. De plus, ces sociétés ont théoriquement une connaissance du marché qui leur permet d’établir des stratégies plus éclairées que celles imaginées par un particulier seul. « Elles ont aussi la capacité de remettre les biens au goût du jour. C’est important, parce qu’en ce moment, la reprise des locations se fait plutôt au niveau des immeubles neufs et performants. » Alors, investir dans des bureaux anciens, bon ou mauvais plan ? Tout dépend de votre patrimoine de départ et de votre goût du risque. Dans tous les cas, mieux vaut ne pas se précipiter, prendre le temps de l’analyse, et éventuellement demander conseil à des professionnels.
Par Louis Matagne
eurimobel real estate
L’optimum de vos transactions dans l’immobilier d’exception. Expertise, investissement, vente et location de biens historiques ou d’exception Fondé en 1967*, Eurimobel, aujourd’hui administré et géré par Philippe de Borrekens et Maximilien de Broqueville avec l’expertise appuyée de Pablo Janssen, est spécialisé en courtage de biens résidentiels prestigieux dans les trois régions de la Belgique ainsi que dans les pays limitrophes. Appuyé sur un large réseau et une connaissance très précise d’un marché confidentiel par nature, Eurimobel assure des missions multiples dont l’objet est d’estimer, de vendre ou de louer différents types de biens historiques ou d’exception : • des châteaux et manoirs ; • des villas de luxe et des maisons de caractère ; • des immeubles de prestige ou de rapport ; • des terres agricoles et des terrains à bâtir. QUAND L’ACQUÉREUR DEVIENT MÉCÈNE ACTIF Au regard des biens de prestige ou historiques, la notion qui prévaut est celle d’un acquéreur ou d’un propriétaire soucieux de la préservation d’un patrimoine. Il s’agit notamment d’éviter qu’une succession de subdivisions ou de ventes de parcelles ne modifie profondément l’aspect de la propriété et ne la réduise à une entité étriquée de moindre valeur patrimoniale ou culturelle.
Contrairement à une opération immobilière classique, ce type d’acquisition doit s’appuyer sur la notion particulière de mécénat actif. Cette approche vise plus particulièrement un public composé de cadres et de dirigeants d’entreprises, celui-ci disposant de moyens financiers et étant souvent désireux d’acquérir des biens prestigieux selon une double préoccupation : profiter d’un patrimoine en le préservant. EMPHYTÉOSE : UNE OPPORTUNITÉ D’INVESTISSEMENT Toutefois, rappellent Philippe de Borrekens et Maximilien de Broqueville : « Faire face aux charges, souvent très lourdes, des rénovations des biens historiques peut financièrement pénaliser le propriétaire. Comment dès lors optimiser l’acquisition et l’entretien d’un tel patrimoine ? » En réponse à cette réalité économique, Eurimobel a développé une expertise juridique. Il s’agit de recourir au bail emphytéotique dont la durée est désormais comprise – depuis septembre 2021 – entre 15 et 99 ans**. En effet, le contrat constitutif d’une emphytéose est assimilé aux baux pour la perception des droits d’enregistrement. Ces derniers s’élèvent alors à 2 % tandis que le droit de bail est fixé à 0,2 %. Parallèlement, les frais liés à l’achat (y compris l’acte notarié) comme ceux de l’entretien du bien sont déductibles. L’avantage financier est donc important et constitue une
opportunité voire une motivation non négligeable d’investissement dans des biens patrimoniaux et d’exception. Ces montages, appelés à se multiplier dans les années à venir, sont une réponse non seulement quant à la meilleure façon de devenir propriétaire et d’occuper un bien de prestige, mais aussi d’acquérir des terres et les gérer, hors bail à ferme, dans le respect de tous les acteurs. La collaboration entre Eurimobel et « Le Petit Béguinage de Gand » (Onze Lieve Vrouw ter Hoyen), site classé Unesco, illustre le bien-fondé de ce mode opératoire. TERRES AGRICOLES, LA DIVERSIFICATION PATRIMONIALE Également spécialisé dans les transactions et la gestion de terres agricoles, Eurimobel, souligne le nouvel intérêt pour ce type de foncier. Intérêt justifié par des valeurs qui se sont très sensiblement appréciées au cours des 10 dernières années pour flirter ponctuellement (en Flandre) avec la barre des 100K€/hectare (terres de bonne qualité et libres de bail à ferme). Dans le chef de ces investisseurs – qui poursuivent tantôt l’exploitation des terres via les agriculteurs installés tantôt via des sociétés de gestion – il s’agit clairement d’une diversification patrimoniale dans un segment très sûr. En effet, les besoins croissants de logements auront un impact de plus en plus lourd sur les hectares agricoles, forestiers ou domaniaux dès lors que ceux-ci seront en zones constructibles.
** Par Daniel de Bergeyck ** Le droit d’emphytéose peut être perpétuel lorsque et tant qu’il est constitué, par le propriétaire de l’immeuble, à des fins de domanialité publique.
Gand | T. +32 (0)9 383 83 91 Bruxelles | T. +32 (0)2 315 69 96 info@eurimobel.be | www.eurimobel.be
6 INTERNATIONAL
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Investir pour le durable à l’étranger Choisir des placements éthiques et durables pour ses investissements devient de plus en plus fréquent. Mais lorsqu’on souhaite le faire en dehors de la Belgique, la transparence de ses investissements n’est pas toujours facile à trouver.
L’investissement à impact ? C’est une démarche d’investissement durable qui vise des changements sur le long terme. Les technologies ou les activités dans lesquelles il est investi doivent engendrer des évolutions positives sur le monde grâce à leurs impacts environnementaux, sociétaux et sociaux. Il s’agit donc d’allier l’éthique et le profit (souvent dans une moindre mesure), en soutenant un fonctionnement socialement équitable.
L’investissement durable en Belgique D’après une étude née d’une collaboration entre l’Institut Fédéral pour le Développement Durable (IFDD), l’Université d’Anvers et Forum Ethibel, le volume total d’investissements durables a doublé en un an. Fin 2020, le volume total s’élevait à 96,3 milliards d’euros, contre 48,6 milliards d’euros en 2019. Soit, une augmentation de 98,4 % en tout juste un an. La preuve d’une tendance générale.
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om Van Den Berghe donne le ton : « Définir le durable, ce n’est pas évident ». Il est le directeur finance durable chez Febelfin. Établir un cadre autour de la question de la durabilité et de l’éthique relève d’aspects personnels et subjectifs. Mais cela n’empêche pas le marché d’évoluer. L’ABRDN offre une expertise en matière d’investissement à travers toutes les principales classes d’actifs. « Autrefois une solution d’investissement de niche, l’investissement à impact a maintenant fait son chemin parmi les investisseurs. » L’entreprise constate, sur son site, une prise de conscience grandissante de l’impact potentiel sur l’économie des risques environnementaux, mais aussi sociaux. Le directeur des finances durables parle des critères ESG pour choisir ses investissements. Le E pour l’environnement : « avec le changement climatique, mais également la biodiversité ou encore les besoins en eau ». Le S équivaut aux aspects sociaux : « C’est les droits de l’homme, le travail des enfants, droit du travail, etc. » Quant au G, il s’apparente à la gouvernance de l’entreprise : « C’est-àdire la bonne gouvernance des entreprises. Là, on retrouve la composition des conseils d’administration, ou l’indépendance. » Il faut donc s’appuyer sur ce type de critère pour essayer de s’approcher au mieux d’un investissement durable. Mais lorsqu’on vise un investissement en dehors du territoire belge, trouver les informations relatives à ces facteurs est un travail de longue haleine. « Ce n’est pas si facile d’investir à l’étranger », souligne Tom Van Den Berghe. Il ajoute : « Le plus difficile c’est de trouver les bonnes informations sur les activités des entreprises étrangères. »
Définir le durable, ce n’est pas évident. — Tom Van Den Berghe
Mais la Commission européenne a mis en place des règles, comme les rapports non-financiers. « À côté du rapport annuel traditionnel avec les chiffres financiers, il y a un rapport séparé avec les chiffres et les informations sur la durabilité de l’entreprise », explique Tom Van Den Berghe. Il nous parle aussi d’un commerce en plein essor. « Des grandes entreprises qui font des analyses de ces données, et qui vendent les résultats de leur analyse aux gestionnaires. » Pour lui, c’est un « booming business » non seulement parce que ce type d’informations devient de plus en plus important, mais aussi parce que « c’est presque impossible pour une banque ou
un gestionnaire de fortune de faire toutes ces analyses lui-même. Alors il achète ces donnes et cette analyse. » Et de souligner que selon lui : « Sur le long terme, les produits d’investissements plus durables sont plus stables, parce que la durabilité se joue précisément sur le plus long terme. » Mais il rappelle tout de même que comme pour tout type d’investissement, il faut veiller à diversifier son portefeuille : « C’est une règle générale, aussi pour un investisseur qui cherche un produit durable. » Par Charlotte Rabatel
ALTERFIN : LA FINANCE DURABLE ET ÉTHIQUE ! Grâce à des levées de fonds auprès de plus de 6 000 coopérateurs basés (surtout) en Belgique, Alterfin a réussi le défi de proposer une finance alternative, qui vise à soutenir les petits entrepreneurs et agriculteurs dans les pays en développement. Permettant ainsi de booster les économies locales, d’offrir des opportunités dans les zones rurales, de préserver l’environnement et de proposer des produits labellisés et certifiés dans les rayons de nos supermarchés. Une finance alternative qui offre une dimension tant sociale qu’environnementale à ses investisseurs.
« Nous évaluons l’impact de chaque partenaire et suivons de près l’évolution de cet impact afin de nous assurer de la valeur ajoutée de nos investissements pour les bénéficiaires finaux et la planète », indique Caterina Giordano.
En 1994, Alterfin est devenue pionnière dans cette proposition de modèle financier. Caterina Giordano, Directrice des Opérations Alterfin : « On n’imaginait alors pas une banque financer une petite organisation au fin fond de l’Afrique. Les ONG avaient beau tenter de soutenir et appuyer ces structures, elles n’avaient pas les moyens de les financer. Il y avait donc un besoin à combler. » « Aujourd’hui, Alterfin reste pionnière par le fait qu’elle est souvent la première à identifier et à financer les organisations partenaires ayant un fort potentiel, mais exclues des systèmes de financement traditionnels. Grâce à notre expertise, nous jouons un rôle de catalyseur, leur offrant une vitrine de confiance pour d’autres prêteurs, ce qui leur permet de croître et maximiser leur impact local ! »
Soucieuse de son impact social et environnemental, jusque dans sa gestion quotidienne, Alterfin bénéficie de différents types de certificats et labels attestant du caractère éthique et durable de son engagement : B-Corp, Fairtade at Work, Finance Solidaire, etc. Alterfin a de plus élu domicile dans les bureaux de Mundo Madou entièrement conçus dans le but de minimiser l’impact environnemental par l’utilisation de matériaux recyclés.
Une économie plus respectueuse socialement et environnementalement En accord avec ses ambitions, Alterfin couvre deux secteurs d’activités : la microfinance et l’agriculture familiale durable. Fin 2020, la coopérative couvrait 135 pays, finançant 165 partenaires, soit 3,7 millions de bénéficiaires finaux (dont 68 % de femmes et 30 % de petits producteurs). Alterfin investit exclusivement dans des organisations démontrant un fort impact social et environnemental.
De plus, Alterfin croit dans l’importance d’établir des relations sur le long terme afin de soutenir ses partenaires dans le temps et au travers d’éventuelles crises, telle que la pandémie de la COVID. Son appui va au-delà de l’aspect financier, puisqu’elle met en place des projets d’assistance technique ciblant les besoins et faiblesses de ses partenaires.
L’exemple d’ECOOKIM, l’Union de Coopératives de producteurs de cacao en Côte d’Ivoire Alors qu’il y avait peu de financements disponibles pour le cacao en Côte d’Ivoire, Alterfin a été, en 2011, le premier partenaire financier d’ECOOKIM, une coopérative cacaoyère qui a pour mission d’assurer un développement socio-économique durable auprès des petits agriculteurs en leur garantissant un prix juste et équitable, tout en protégeant l’environnement. Depuis ce premier investissement, ECOOKIM a pu attirer de nouveaux prêteurs et ainsi soutenir plus de producteurs : de 3 062 — avant Alterfin — à 30 298 (en 202021), avec des ventes de cacao passées de 4 000 à 53 000 tonnes par an et obtenir des certifications Commerce équitable et BIO. Elle exporte aujourd’hui 93 % de son cacao (entre autres à Oxfam) et 82 % des ventes sont
Alors qu’attendez-vous pour faire la différence ? www.alterfin.be/investir
réalisées sur le marché certifié. « Aujourd’hui », détaille Caterina Giordano, « ECOOKIM perçoit chaque année 4 à 5 millions EUR de primes grâce à sa certification Commerce équitable. En partie utilisées pour augmenter les revenus des petits producteurs, ces primes servent également à financer partiellement de nombreux projets de développement communautaire. Depuis sa création, l’Union de Coopératives a investi massivement dans la construction d’écoles primaires, afin d’augmenter le taux d’alphabétisation dans les zones rurales et de lutter contre le travail des enfants. Sur le plan environnemental, de nombreux projets ont été soutenus par ECOOKIM pour favoriser l’accès à l’eau des populations rurales, lutter contre la déforestation, contribuer à la reforestation des zones cacaoyères et former les agriculteurs aux pratiques biologiques. »
Retour financier sur les investissements Devenir coopérateur est très accessible puisque l’investissement minimum consiste en l’achat d’une part de 62,50 d’euros pour les particuliers et de 250 d’euros pour les personnes morales. En rejoignant les plus de 6 000 coopérateurs existants, vous participez à pérenniser et renforcer l’impact de la coopérative dans les pays en développement. Votre investissement vous permet également de profiter d’avantages financiers : vous pouvez bénéficier d’un avantage fiscal de 5 % à partir de 7 parts investies, et quand la coopérative affiche des résultats positifs, vous recevez potentiellement un dividende en partie exonéré d’impôts.
Caterina Giordano Head of Investments
Investissons dans le développement durable
8 INTERVIEW
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Étienne de Callataÿ
« La règle d’or, c’est de diversifier ses investissements » Épargnant consciencieux, le Belge reste en revanche un investisseur frileux, ce qui lui ferme de belles opportunités. Mais comment trouver le juste équilibre afin d’optimiser son patrimoine ? Éléments de réponse avec l’économiste Étienne de Callataÿ. Par Louis Matagne Photo Samir Jahjah
#FOKUSPERSONALFINANCE
O
n entend souvent que le Belge est un grand épargnant. C’est vrai ? « En réalité, ce n’est plus tout à fait le cas. Dans le temps, le Belge avait clairement un taux d’épargne supérieur à la moyenne européenne, mais il est aujourd’hui rentré dans le rang, justement parce qu’il a beaucoup mis de côté par le passé. En moyenne, les Belges n’épargnent donc plus autant qu’avant, mais on peut dire qu’ils sont riches grâce à l’épargne passée. » En tant qu’économiste, pensez-vous que l’épargne est un mécanisme nécessaire ? « Sur le plan individuel, l’épargne a une très grande vertu : on ne sait jamais de quoi demain sera fait, et elle constitue une vraie sécurité. Si vous avez un accident de vie, que votre voiture ou votre chaudière lâche, avoir de l’argent de côté diminue évidemment votre charge mentale. Par ailleurs, l’épargne permet de préfinancer de projets futurs, ce qu’on appelle dans le jargon “un lissage intertemporel”. Pouvoir épargner est donc effectivement quelque chose que je souhaite à tout le monde, même si je n’en ferais pas ma priorité. En Wallonie, un enfant sur quatre grandit dans une famille pauvre. Avant d’espérer que ces familles épargnent, il est souhaitable qu’elles puissent vivre décemment… » Le pendant de l’épargne, c’est l’investissement. Là, le Belge se montre traditionnellement plus timide. « Si on parle d’actions, le Belge investit peu, en effet. Selon les informations chiffrées dont on dispose, il a globalement un comportement plus prudent avec son épargne que l’Américain, par exemple. Cela peut lui jouer des tours, car, dans la durée, cette peur le prive de rendements intéressants. »
Le Belge a globalement un comportement plus prudent avec son épargne que l’Américain.
Pour un particulier, quel serait, aujourd’hui, un « bon » investissement ? « Un investissement qui lui correspond. Il faut toujours se demander dans quelle mesure on va pouvoir le supporter. D’abord sur le plan psychologique : acheter un portefeuille diversifié d’actions est peut-être une bonne stratégie, mais si cela vous empêche de dormir, ce n’est pas une si bonne idée. Puis bien évidemment, sur le plan financier : si vous risquez de perdre votre travail ou d’avoir de gros frais sur votre voiture, investir dans des actions n’est peut-être pas une bonne idée non plus. On voit qu’investir n’est donc pas à la portée de tout le monde, même si ce n’est pas qu’une question de compétences ou de moyens financiers. »
INTERVIEW 9
Sur le plan individuel, l’épargne a une très grande vertu on ne sait jamais de quoi demain sera fait.
L’investissement en bourse ne serait pas quelque chose de réservé à une petite frange de privilégiés ? « Non. En fait, ce qui est important, c’est d’abord de bien déterminer la quote-part de son portefeuille que l’on peut dédier à l’investissement sans prendre trop de risques. Ensuite, on l’a déjà abordé, il faut diversifier son portefeuille d’actions. La diversification est très importante. En réalité, en Belgique, je crois qu’il y a énormément de gens qui pourraient dédier une partie de leur épargne à de l’investissement, mais qui ne le font pas. » On parle souvent du « bon équilibre » à trouver entre l’épargne et l’investissement. À ce propos, quel conseil peut-on donner ? « Pour moi, une règle de bon équilibre, c’est de garder en actif liquide — sur un livret d’épargne ou en placement sûr — l’équivalent des dépenses vraisemblables pour les 12 à 24 mois qui viennent. Donc si vous avez en vue de gros travaux sur votre toiture, budgétez cela et ne l’investissez pas en bourse. Car le risque numéro un avec la bourse, c’est de devoir récupérer l’argent investi, en vendant les actions, à un moment où les cours sont déprimés. Ce code de conduite a l’air simple, mais ce n’est pas toujours aussi évident, notamment si on veut garder un matelas d’épargne en cas de soucis. » Mais n’existe-t-il pas d’investissements plus sûrs que ceux en bourse, que vous évoquez ? On pense à l’immobilier par exemple. « La règle d’or, c’est de diversifier ses investissements. Souvent, le particulier qui investit dans l’immobilier achète près de chez lui. Il déroge alors à la règle d’or de la diversification, tant sur le plan géographique que sectoriel, et concentre fortement le risque. Si une crise immobilière se présente et
qu’il a tout mis dans l’immobilier, c’est problématique. Cela étant dit, investir dans l’immobilier a ses bons côtés : il y a une tangibilité rassurante à investir dans un bien, et une dimension “plaisir” évidente. Sans oublier un effet de levier potentiel. Mais une chose est certaine : il ne faut pas croire au père Noël, la valeur sûre et très rentable n’existe pas. » En 2016, vous avez co-fondé Orcadia, société de gestion spécialisée dans les investissements responsables. De quoi s’agit-il ? « L’investissement responsable tente de concilier deux catégories d’investissement : l’investissement classique usuel, qui ne se préoccupe pas de l’incidence environnementale, sociale ou de bonne gouvernance des entreprises (ce qu’on appelle le bulletin ESG), et l’investissement “à impact”, qui à l’inverse en fait un critère exclusif, quitte à faire passer le rendement au second plan. L’investissement responsable, c’est chercher les entreprises qui font mieux que d’autres en matière d’ESG, sans pour autant sacrifier le rendement ni prendre de risques excessifs. Ce type d’investissement est aujourd’hui minoritaire, mais il devient “mainstream”. Je pense qu’actuellement 25 à 33 % des nouveaux investissements des ménages belges se font dans des fonds à finalité responsable. »
Smart Fact. Quelle personnalité vous inspire ? « Greta Thunberg. L’enjeu majeur de notre société est climatique, et je trouve qu’en la matière, c’est bien elle la personnalité la plus emblématique. Elle vient avec une radicalité, certes détonante, mais que je trouve très appropriée. Elle en agace certains ? C’est vrai, mais au vu de ce que nous traversons, je crois qu’il faut oser bousculer. »
Une carrière en deux temps Économiste, Étienne de Callataÿ (59 ans) a débuté sa carrière dans le secteur public. Il a ainsi travaillé à la Banque Nationale de Belgique, puis pour le FMI (Fonds monétaire international). Après un crochet par la politique en tant que chef de cabinet adjoint de Jean-Luc Dehaene, il a poursuivi sa carrière dans le secteur financier, comme chief economist de la banque Degroof Petercam, et récemment comme co-fondateur de la société d’investissement Orcadia.
Toujours plus d’investissements responsables ? L’investissement responsable, qui applique les principes du développement durable aux investissements financiers, a probablement de beaux jours devant lui. Les statistiques semblent en effet montrer que ces investissements offrent des rendements qui se comparent favorablement à ceux des investissements classiques. Et si, grâce à son aspect « éthique », l’investissement responsable poussait un jour plus de Belges à investir en bourse ?
10 BRAND REPORT • M&G
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Accompagner la transition plutôt qu’une révolution « Durabilité », « investissement ESG », « investissement à impact », peu de sujets ont autant le vent en poupe que ceux-ci dans le monde financier actuel. Comment les sociétés de gestion assimilent-elles ces concepts ? Comment peuvent-elles les appliquer ?
L
es investisseurs professionnels sont-ils soudainement devenus de bons samaritains ? Le nombre de fonds se présentant aujourd’hui comme « durables », « avec une conscience éthique » ou « socialement responsables » se multiplie. Ce n’est pas surprenant pour Stacey Notteboom, Sales Director en Belgique pour M&G Investments : « Cela démontre évidemment une tendance générale. Tout le monde convient que nous devons évoluer vers un monde plus vert, pour faire face aux défis climatiques et environnementaux et transmettre un monde meilleur à la prochaine génération. Et cela vaut aussi pour les grands enjeux de société. Non seulement le grand public en est convaincu, mais les responsables politiques réfléchissent aussi de façon “plus verte”. Pensez au plan de relance de Biden ou au Green Deal de la Commission européenne. Le secteur financier a un rôle clé à jouer : en canalisant les investissements et les capitaux vers les domaines où ils sont les plus nécessaires, et en soutenant les entreprises qui proposent des solutions aux défis auxquels notre société est confrontée. » Quand il s’agit de politique d’investissement, Stacey Notteboom convient qu’il faut savoir rester réaliste : une transition bien accompagnée vaut mieux qu’une révolution irréaliste. « Arrêter du jour au lendemain d’investir dans les combustibles fossiles serait idéal, mais c’est tout simplement impossible à ce stade. Le monde d’aujourd’hui ne peut pas se passer de pétrole ou de gaz du jour au lendemain. D’autant que la consommation d’énergie risque d’augmenter dans les années à venir, ne serait-ce qu’en raison de la consommation énergétique croissante dans les pays en développement et de l’émergence de data centers
L’investissement à impact permet de diriger les capitaux vers les entreprises qui offrent une solution aux grands enjeux de société. partout dans le monde. Passer complètement à l’énergie verte demande du temps. L’investissement à impact permet notamment de soutenir les entreprises qui veulent vraiment passer à l’énergie verte en dirigeant les capitaux vers celles qui offrent une solution immédiate à ces enjeux. » Stacey Notteboom donne un exemple. « Dong Energy, une entreprise danoise, produisait de l’électricité à partir de sources d’énergie polluantes. Il y a quelques années, elle a changé de cap et de nom (en Ørsted). Elle est aujourd’hui l’une des plus grandes sociétés exploitantes de parcs éoliens offshore au monde. Il ne reste qu’une petite partie de ses activités encore polluantes. Vous vous demandez peut-être si c’est une bonne idée d’investir dans cette entreprise ? Nous, nous en sommes convaincus. Parce qu’Ørsted prend sa transition au sérieux et devrait être prochainement en mesure de produire 100 % d’énergie verte. »
“Environnement” et le S de “Social”. Notre environnement survivra ou disparaîtra, en fonction de la politique que nous mènerons. Vous pouvez aussi bien investir de manière durable dans des pylônes ou des data centers que dans des infrastructures sociales telles que des hôpitaux ou des chambres d’étudiants. » De nombreux investisseurs sont évidemment favorables aux objectifs ESG, mais ils s’attendent naturellement à ce que leurs investissements paient. Ces investissements « durables » peuvent-ils offrir une réponse appropriée ? « De nombreuses études et recherches en cours confirment que les projets d’investissement durable sont au moins aussi performants en termes de rendement que les stratégies d’investissement “classiques”, voire plus », déclare Stacey Notteboom. « Les acteurs du marché se plaignent encore souvent que ce genre d’opportunités d’investissement vertes “reste assez cher”. Cela dépend du point de vue que l’on adopte. La transformation ne fait que commencer et nous investissons avec une vision à long terme. Des sommes considérables devront être investies pour atteindre notre objectif de durabilité, créant des opportunités d’investissement tout aussi considérables. Pensez à ce que nous avons déjà fait en Belgique pour parvenir à une énergie propre sans centrales nucléaires. Ou prenez le nombre de bornes de recharge pour véhicules électriques : tout cela n’est rien, comparé à ce dont nous aurons besoin à terme. »
Le concept de l’investissement durable est trop souvent limité à l’environnement, selon Stacey Notteboom. « Dans les investissements ESG (environment, social, gouvernance), le G de “Gouvernance” est tout aussi important que le E de
M&G Investments est l’une des principales et des plus anciennes sociétés de gestion au monde, avec plus de 90 ans d’expérience. Basée à Londres, M&G plc gère plus de 431 milliards d’euros d’actifs pour ses clients et prend en compte les facteurs ESG dans pratiquement tous les processus d’investissement, qu’il s’agisse d’actions, d’obligations, d’immobilier ou d’infrastructures. Ces facteurs sont évalués à l’aide de nos propres critères et recherches internes sur l’ESG.
Stacey Notteboom Sales Director Belgique
Une banque à taille humaine Créée en 1930 à Lierre (près d’Anvers) par les frères Jos et Maurice Van Breda, la Banque Van Breda est une banque de conseil spécialisée, s’adressant exclusivement aux entrepreneurs et aux professions libérales. Une structure belge saine, misant sur un suivi minutieux et régulier de ses clients. Après avoir franchi la frontière flamande au début des années 2000, elle poursuit désormais son développement au sud du pays. Si la Banque Van Breda n’a pas pour vocation de placer une agence à chaque coin de rue, l’organisme poursuit son essor, notamment côté francophone, où l’on compte aujourd’hui une dizaine d’enseignes à Bruxelles et en Wallonie. Dimitri Bauters, son responsable francophone, en dit plus autour de la philosophie de sa structure. « Nous ne spéculons jamais avec l’argent de nos clients. Car l’argent que nous récoltons, nous le redistribuons à ces mêmes clients, chefs d’entreprises familiales et titulaires de professions libérales. » La banque a l’ambition d’être une référence sur son créneau, le partenaire patrimonial tout au long de la vie de leurs clients. « En fait, nous aidons surtout nos clients à constituer, gérer et protéger leur patrimoine, en les aiguillant vers les meilleurs choix financiers possibles. Pour cela, nous leur offrons une vue globale de leur patrimoine et les accompagnons en donnant des conseils financiers adaptés à leur mode de vie, leurs priorités et leurs attentes. Tant sur le plan professionnel que privé. Là où l’on se différencie peut-être le plus, c’est qu’une même personne a systématiquement la vision d’ensemble de la situation patrimoniale du client. Nous optimisons les investissements d’une société vers le privé, pour que nos clients puissent
être financièrement indépendants à la fin de leur activité professionnelle, afin de conserver une sérénité financière. » Et ainsi leur permettre de se concentrer sur leurs véritables ambitions. Bien cerner les profils des investisseurs, discuter du trajet financier personnel et écouter les personnes auxquelles la structure s’adresse, tels sont quelques-uns des éléments essentiels pour les collaborateurs de la Banque Van Breda. « Nos account managers n’ont pas d’objectifs de vente de produits, mais bien de développement de relations, c’est qui est fondamentalement différent dans notre approche », ajoute M. Bauters. « On essaie continuellement de mieux saisir ces profils d’investisseurs. En leur faisant comprendre qu’il n’est pas toujours nécessaire d’attendre d’avoir énormément de liquidités sur un compte bancaire, qu’il vaut peut-être mieux envisager une systématique d’épargne, orientée alors sur le long terme. Et aussi, de miser sur une diversification du portefeuille. On répond aussi à des questions comme : “J’ai 45 ans, ma maison est payée. Dois-je réinvestir dans l’immobilier, ou pas ? Au sein de ma société ou en privé ? Dois-je passer en société ?” C’est donc surtout là que nous intervenons. » Plusieurs fois nommée comme meilleur employeur, la Banque Van Breda garde un œil sur le bienêtre de ses collaborateurs, 95 % d’entre eux concédant y être épanouis. « C’est agréable pour eux de se trouver dans un bon environnement de travail, mais ça l’est aussi pour les clients, quand ils rencontrent nos account managers avec un grand sourire. De belles perspectives économiques sont une bonne chose, d’autant plus quand les gens ont le sourire. Le positif amène
Une vue globale, c’est capital.
toujours le positif ! » Quant à la digitalisation, notre interlocuteur la commente : « Elle intervient comme support efficient au conseil. Notre objectif n’est pas de tout informatiser, le conseil personnalisé est primordial. » Banque dite « à taille humaine » et dont la notoriété grandit surtout grâce au boucheà-oreille (« c’est notre meilleur canal ! » dixit M. Bauters), ainsi que via quelques campagnes promotionnelles ou reportages avec contenus, la Banque Van Breda entend continuer à miser sur la valorisation de sa communication. « Lorsqu’un client nous pose une question, il a toujours une réponse dans les 24 heures. Pas dans trois semaines ! Nos collaborateurs ont volontairement un panel de clients assez réduit. Ainsi, ils peuvent rester proactifs durant l’accompagnement patrimonial. » Avec 500 employés (dont 80 employés au sud du pays), la banque reste ambitieuse. « Le public commence à savoir qui on est. Maintenant, on travaille surtout pour faire comprendre ce que nous faisons exactement, quels sont nos conseils pour faire les bons choix financiers. Notre principal challenge pour demain est le recrutement. On recherche notamment des gens qui ont de l’expérience corporate ou private et qui savent aussi bien écouter que poser les bonnes questions. Car nos clients doivent avoir la meilleure caisse de résonance possible en face d’eux. » Avec 56 % de ratio coût/bénéfice, la Banque Van Breda se positionne à l’heure actuelle parmi les plus performantes du pays. « On continue de grandir, au-delà de nos plus belles espérances, même ! » ajoute M. Bauters. Et de conclure : « Par exemple là, nous traversons une année record, alors que 2021 n’est même pas arrivé à son terme…, le bon amène le bon. »
12 PANEL D’EXPERTS • BILAN
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Optimiser son épargne et l’investir L’épargne ne signifie pas uniquement placer son argent sur un compte. En conservant effectivement une partie en banque, une autre part peut être utilisée pour diversifier des placements financiers et obtenir un certain rendement.
Emmanuel d’Oultremont Agent immobilier GestiConseil
Marcia de Wachter
Roland Gillet
CEO & Co-fondatrice MeDirect
Professeur d’économie financière Sorbonne à Paris et à l’ULB (Solvay)
Quels sont les bons réflexes pour optimiser ses investissements en fin d’année ? « Dans l’immobilier, les cycles sont longs. Il est peut-être intéressant pour un propriétaire de faire le point avant la fin de l’année sur les travaux à réaliser dans ses immeubles et établir un plan d’investissement. Il faut faire attention aux primes régionales à la rénovation. Pour les investisseurs en société, il y a certaines décisions à prendre. Je recommanderais de faire le point avec son comptable. Par exemple, les remplois fiscaux, c’est-à-dire les réinvestissements du produit de la vente d’un immeuble en vue d’étaler la taxation de la plus-value, qui impliquent un réinvestissement dans un délai précis. On peut se retrouver à devoir réaliser un investissement “d’urgence”, avant le 31 décembre. »
« Il est en effet important de penser à son optimalisation fiscale surtout en fin d’année afin de bénéficier au maximum de son épargne dans le pilier 3 de l’épargne-pension. Chez Me Direct, nous n’offrons pas ce service. C’est peut-être l’occasion d’optimiser non seulement le rendement, mais aussi la durabilité de votre portefeuille. Un portefeuille avec une intégration des aspects durables ou avec un objectif durable peut aussi avoir un impact positif sur le risque de votre investissement. En effet, ces sociétés sont généralement mieux placées pour anticiper les défis environnementaux et sociaux de demain. Cela diminue aussi l’impact de nouvelles régulations et d’éventuelles amandes. »
« Il faut commencer par tirer le bilan de l’année et analyser les résultats obtenus pour s’assurer qu’ils sont en phase avec ses attentes, compte tenu du risque qu’on a accepté de prendre avec ses investissements. Choisir la fin de l’année n’a pas plus de rationalité qu’une autre date. Mais les gens ont souvent un peu de temps disponible. C’est opportun pour réaliser cette analyse rentabilité-risques à tête reposée. Et réadapter ses investissements pour l’année suivante, si besoin. Une contrainte essentielle à prendre en compte porte également sur nos volontés de structuration de patrimoine. Il s’agit d’intégrer le plus objectivement possible son échéancier personnel et transgénérationnel. »
Comment diversifier ses investissements pour améliorer leur rendement ? « Certaines personnes achètent de l’immobilier dit “papier”, c’est un placement mobilier comme des titres ou des fonds, avec de l’immobilier sous-jacent, alors que d’autres préfèrent investir directement dans la brique. Lorsqu’on se constitue un patrimoine immobilier, il est important, pour maintenir un rendement global, de veiller également à une certaine diversification. Beaucoup de nos clients ont un portefeuille combinant de l’immobilier résidentiel et de l’immobilier commercial. Cela permet de maintenir un rendement global acceptable même en cas de problème passager dans un secteur ou l’autre. Il y a l’exemple de la crise du COVID et des fermetures prolongées de plusieurs commerces. »
« Vous devez diversifier votre portefeuille en ligne avec votre profil d’investisseur. 2021 affiche déjà de très belles performances, il est peut-être temps de réévaluer votre portefeuille, prendre (partialement) des bénéfices sur les actifs les plus risqués afin de rééquilibrer votre portefeuille. Si votre portefeuille actions/obligations de 50/50 a évolué vers par exemple 75/25, sachez qu’à la prochaine correction la volatilité pourrait être bien au-dessus de vos attentes. C’est peut-être aussi l’occasion d’essayer d’intégrer certaines thématiques qui s’inscrivent dans le long terme à votre portefeuille. Je pense par exemple au changement climatique, à la digitalisation ou à la démographie. »
« Cela dépend de la taille d’un patrimoine et de ce qu’on veut en faire. C’est intéressant de se diversifier non pas parce qu’on obtient un rendement moyen des actifs détenus, mais parce qu’on réduit le risque global de son portefeuille. C’est important pour un investisseur de diversifier ses actifs en cohérence avec son profil de risque. Certains seront plus à même de gérer un profil de risque plus élevé, par exemple avec un portefeuille plus agressif en actions. Alors que d’autres seront beaucoup plus défensifs avec davantage d’obligations très bien notées. Une personne proche de la retraite qui souhaite améliorer encore sa pension n’a pas le même horizon de placement qu’un jeune à la fin de ses études. »
Est-ce qu’il y a des frais cachés auxquels je dois faire attention ? « Se faire conseiller avant d’acheter permet d’éviter nombre de mauvaises surprises par la suite. Lorsqu’on investit dans un immeuble, il ne faut pas uniquement regarder le prix et les frais d’acquisition, mais également les investissements à réaliser dans l’immeuble. Il faut particulièrement faire attention aux performances énergétiques de l’immeuble. Les différentes régions du pays s’inscrivent, vu le contexte climatique, dans une optique d’amélioration des performances énergétiques du bâti existant, et les propriétaires ne vont pas couper aux investissements obligatoires à réaliser pour y arriver. L’achat de biens très énergivores amènera donc des frais significatifs à court ou moyen terme. »
« Pour éviter les frais cachés, mieux vaut favoriser une banque qui communique les frais en toute transparence, qu’il s’agisse de frais transactionnels ou de gestion. Sur le courtage, je pense par exemple aux droits de garde, encaissement de coupons, frais de dossier, mais aussi taux de courtage excessif. Pour les fonds, faites attention aux frais courants, en particulier des fonds de fonds ou souvent dans certains cas les coûts peuvent passer au-delà de 2 % par an. Et en particulier pour les fonds, il y bien sûr les fameux frais de souscriptions d’entrée qui peuvent atteindre les 3 % sur le montant investi. Ce qui fait que vous avez déjà 3 % à récupérer face votre investissement brut. »
« Il y a toujours eu des frais en regard des services prestés, mais ils sont heureusement de moins en moins cachés. Étant donné la mise en application des directives européennes qui vise une clarification en matière de frais, un investisseur peut connaître exactement ce qu’on lui prélève et la raison pour laquelle il doit payer. C’est une obligation pour les institutions financières : elles doivent rendre transparents tous les frais prélevés sur leurs clients, avec un décompte précis. Une fois par an minimum, davantage si l’investisseur le demande. Aujourd’hui, un investisseur mesure mieux ces frais, impossible d’ignorer que tout service a un prix, et qu’il n’y a donc jamais de repas gratuit. »
Par Charlotte Rabatel
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14 SMART LIST
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Conseils et astuces sur les possibles déductions fiscales Si vous avez fait un ou des dons à des associations, si vous êtes amateurs d’art ou si vous avez sauté le pas et investi dans une start-up, vous avez le droit à des déductions fiscales. Encore faut-il en connaître les modalités et les montants.
Investir dans une start-up Placer son argent dans une entreprise en devenir peut en effet donner droit à des avantages fiscaux. Lorsqu’on investit dans une entreprise naissante et/ou en croissance, il existe une niche fiscale appelée le Tax Shelter. Dans le cas d’une petite entreprise débutante, c’est-à-dire une start-up, vous pouvez obtenir une réduction d’impôt entre 30 % et 45 % du montant investi (le pourcentage varie en fonction du type d’entreprise). Dans le cas d’un investissement dans une petite entreprise en croissance, on parle alors de scale-up, c’est 25 % du montant investi qui pourra être déduit.
L’exonération des dividendes ? Pour encourager les citoyens à investir directement dans les sociétés, cette exonération à l’impôt des personnes physiques a été mise en place. Il faut cependant noter que les dividendes de constructions juridiques (ou obtenus par l’intermédiaire de constructions juridiques), les dividendes d’organismes de placement collectif et les dividendes obtenus par l’intermédiaire de fonds communs de placement n’entrent pas en compte, comme précisé sur le site du SPF Finances. Les dividendes doivent être indiqués dans la déclaration fiscale, « à moins qu’un précompte mobilier libératoire n’ait été retenu à la source. »
La question des dons Lorsque vous faites un don à une organisation, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt à hauteur de 45 % (qui s’élève à 60 % pour les dons faits en 2020, d’après le site du SPF Finance). Il existe cependant certains critères précis à respecter, comme le fait qu’il doit être réalisé en espèces, et provenir de vous seul. En cette année de pandémie, il faut noter qu’il existe de nouvelles règles comme des déductions pour certains dons en nature (du matériel médical ou des produits utiles dans la lutte contre la pandémie COVID-19) faits à certaines institutions.
Les titres-services Il s’agit d’un moyen de paiement dédié aux prestations du type aide-ménagère, repassage, courses ménagères ou transport de personnes à mobilité réduite. L’achat de ces titres-services vous donne le droit à une réduction d’impôts. Chaque année, vous recevez une attestation fiscale qui récapitule vos achats. Le SPF Finances précise que vous ne devez pas la joindre à votre déclaration, « mais vous devez être en mesure de la présenter sur demande ». Depuis 2014, la gestion des titres-services a été donnée aux trois régions, et le calcul des réductions d’impôts peut donc changer d’une région à l’autre.
Épargne-Pension Cette formule d’épargne à long terme pour constituer une épargne complémentaire légale est assez connue. Le montant de l’épargne bénéficiant d’une réduction d’impôt est limité chaque année. Deux régimes de déduction fiscale existent. Le régime dit classique permet un versement jusqu’à 990 euros qui donne droit à une réduction d’impôt de 30 % de ce montant. Le nouveau régime permet des versements jusqu’à 1 270 euros et la réduction tombe à 25 % du montant. Concrètement, le premier régime donne droit à 297 euros maximum de déduction fiscale, tandis que le deuxième permet au maximum 317,50 euros de déduction.
Travaux d’économie d’énergie La réduction d’impôts pour les dépenses dédiée à l’économie d’énergie n’existe plus depuis l’exercice d’imposition 2014 (à l’exception des dépenses dédiées à l’isolation du toit). Il n’est également plus possible de conclure un prêt vert ; un prêt qui donnait droit à des avantages fiscaux et qui permettait de réaliser des travaux d’amélioration énergétique dans votre habitation. Notez tout de même que si vous avez contracté un prêt vert avant le 1er janvier 2012, vous pouvez toujours bénéficier de la réduction d’impôt sur le montant des intérêts payés.
Par Charlotte Rabatel
Faire un geste pour que d’autres fassent un pas
VOUS SOUhaitez deS iNfOrmatiONS SUr NOtre OrgaNiSatiON ? Prenez contact avec Nicole Luyckx par téléphone : 02 233 01 02 -- 0476 48 80 55 par mail : n.luyckx@hi.org
Inscrire Handicap International dans son testament, c’est donner aux plus vulnérables la chance d’une vie meilleure dans un monde plus humain et inclusif.
Nos missions à travers le monde : Appareiller et revalider pour plus d’autonomie ; Secourir dans l’urgence ; Prévenir les causes de handicap ;
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16 BRAND REPORT • DAS
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Comment choisir son assurance protection juridique ? En septembre 2019, le gouvernement a rendu la prime de l’assurance protection juridique fiscalement avantageuse. Quels sont les points d’attention en cas de souscription à une telle police d’assurance ?
L
’assurance protection juridique aide à résoudre les problèmes juridiques de l’assuré et rembourse les frais d’avocat et de procédure en cas de litige. « Mais souvent, les choses ne vont pas aussi loin », explique Fabian Demoulin, de la compagnie d’assurance DAS. « Lorsqu’un client nous contacte, nos juristes et gestionnaires lui fournissent d’abord des conseils juridiques. Dans les trois quarts des cas, il est possible de parvenir à un règlement à l’amiable. » En Belgique, un client ayant souscrit une assurance protection juridique a une liberté absolue dans le choix de son avocat. Ce que confirme Erika Van Dyck, CEO de la même compagnie. « C’est vrai bien sûr. Mais la compagnie d’assurance est également autorisée à estimer elle-même la faisabilité d’un dossier sur la base d’éléments tangibles et de la jurisprudence existante. Nous n’engageons pas de poursuites dans le cas d’un dossier que nous jugeons trop faible. Le preneur d’assurance a toutefois la possibilité d’invoquer la clause d’objectivité et de demander un deuxième avis auprès d’un avocat indépendant. Si celui-ci estime que les chances de réussite sont assez élevées, la DAS entamera alors une procédure. » La DAS intervient dans environ 60 000 dossiers par an. Accidents de voiture, litiges de construction, conflits avec l’employeur ou avec l’administration fiscale, mais aussi divorces, conflits de voisinage ou litiges à la consommation. « Les très petits litiges sont également des dossiers typiques », explique Erika Van Dyck. « Imaginez que votre tout nouvel ordinateur tombe en panne et que le vendeur refuse de faire jouer la garantie. Peu de gens consultent un conseiller juridique pour ce genre d’affaires, le jeu n’en vaudrait pas la chandelle. C’est une tout autre histoire avec une assurance protection juridique. » Toutes les primes d’assurances protection juridique ne sont pas devenues fiscalement avantageuses en 2019. Par exemple : le volet d’assurance protection juridique de votre police d’assurance incendie, automobile ou familiale existante. Seule une assurance protection juridique distincte, souscrite séparément, l’est. À
Peu de gens engagent un avocat pour un ordinateur cassé parce que le jeu n’en vaut pas la chandelle. C’est une tout autre histoire avec une assurance protection juridique. condition qu’elle respecte en plus certaines obligations légales telles que des garanties minimales. Erika Van Dyck : « Une conséquence de cet avantage fiscal est l’extension des domaines couverts par rapport à ce qui existait précédemment. Pensez simplement à la couverture des divorces et des conflits de construction, des questions qui surviennent souvent dans le cours de la vie des gens. C’est une excellente chose que ces domaines soient désormais couverts, mais cela a aussi provoqué une petite augmentation des primes des polices. Pour vous donner une idée : chez nous, les primes démarrent aux alentours de 300 euros par an. Vous recevrez alors 120 euros par an sous forme d’avantage fiscal. » « Le prix est en effet un défi commercial pour nous », ajoute Fabian Demoulin. « On entend souvent des gens dire : “J’ai déjà une assurance protection juridique dans ma police auto ou incendie, et c’est beaucoup moins cher.” Mais après vérification du contrat, elle ne couvre qu’une fraction de ce que couvre une assurance protection juridique distincte. »
Les avantages d’une bonne assurance protection juridique sont donc irréfutables. Mais comment reconnaître une bonne assurance ? « D’abord, par les couvertures prévues », déclare Erika Van Dyck. « Elles doivent être aussi étendues que possible. Souscrire une assurance protection juridique n’a guère de sens si elle exclut les trois quarts des branches du droit. Ensuite, le niveau des interventions de la compagnie doit aussi être le plus élevé possible. » La CEO de la DAS recommande de souscrire son assurance protection juridique auprès d’une société spécialisée et indépendante, distincte de celle où l’on souscrit ses assurances habituelles. « C’est le seul moyen d’être sûr de la totale impartialité de votre compagnie et d’avoir la certitude que vos droits seront parfaitement défendus. De fait, nous intervenons souvent dans des litiges où l’autre partie est une compagnie d’assurance. Enfin, choisissez une entreprise qui dispose de l’expérience et l’expertise. De nombreuses compagnies proposent la protection juridique en parallèle d’une autre spécialisation. En ce qui nous concerne, nous employons plus d’une centaine de juristes et gestionnaires. Le rôle du courtier est important : il doit bien conseiller leurs clients et les aider à choisir les meilleures polices. »
Fabian Demoulin Team Sales Manager
Erika Van Dyck
La DAS est la plus grande compagnie d’assurance en Europe dans le domaine de l’assurance en protection juridique. L’histoire de la DAS Belgique remonte à 1927. La société belge fait partie du groupe ERGO, l’une des plus grandes compagnies d’assurance européennes, dont l’actionnaire majoritaire est Munich Re, l’un des plus grands réassureurs au monde. Par le biais d’ERGO, DAS Belgique fait partie d’un réseau mondial d’assurances et de services.
CEO
Le monde devient de plus en plus complexe. De plus en plus de règles. De plus en plus d’infos à connaître, de choses à savoir. Et du coup, de plus en plus de moments qui pourraient mal tourner. Des instants délicats où la dispute n’est pas loin. Avec nos voisins, notre employeur. Notre ex ou un fournisseur. Ou simplement un inconnu que l’on croise dans la rue. Quand ça arrive, de nombreuses questions se posent très vite. Ai-je vraiment raison ? Suis-je en droit ? Est-ce que l’argument adverse tient la route ? Combien cela pourrait-il me coûter ? Et surtout : qui va me défendre ? À qui puis-je parler ? Appeler directement un avocat n’est pas toujours nécessaire et risque fort de coûter cher. Et Google a clairement ses limites. Surtout si on ne comprend pas ce qu’on lit. Voilà clairement un moment Euromex. Tout simplement parce que les juristes d’Euromex se sentent parfaitement à l’aise dans toutes les branches du droit. Ils écoutent votre question, analysent votre situation et négocient avec la partie adverse. Toutes les solutions possibles sont envisagées pour vous aider, vous conseiller ou vous obtenir une compensation.
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18 CHRONIQUE
FOKUS-ONLINE.BE
Julien Dupont
L’acquisition de parcelles de vignes se démocratise Des opérateurs proposent d’acquérir des vignes via un Groupement Foncier Viticole. Les vignes sont exploitées par un viticulteur en échange d’un loyer exprimé en bouteilles de vin et remises chaque année à l’Assemblée Générale.
E
n investissant au sein d’un GFV (Groupement Foncier Viticole), vous devenez associé d’une société civile qui acquiert une ou plusieurs parcelles de vignes. Cette société donne ensuite les vignes en exploitation, par un bail à long terme, à un viticulteur sélectionné pour sa notoriété, sa renommée, et la qualité de ses vins. En contrepartie de l’exploitation de la parcelle, le viticulteur verse un loyer à la société, appelé fermage, le plus souvent exprimé en bouteilles. En tant qu’investisseur-associé d’un GFV, œnophile confirmé ou simple amateur, vous réunissez placementplaisir et diversification patrimoniale sur un actif tangible : la terre. Cet outil est bien souvent décorrélé des cycles économiques et offre des perspectives de valorisation. Francophone (français, belges, suisses, luxembourgeois), vous pouvez choisir d’acheter des parts de GFV soit dans un domaine de grande renommée ou bien en devenir. Et sachez que ces investissements « plaisir » ne sont plus réservés aux grandes fortunes ! www.gfv-enligne.com démocratise l’investissement dans les vignes en rendant le ticket d’entrée accessible (entre 5 et 10 K€). La liquidité n’est pas instantanée et dépendra de la période à laquelle vous envisagez de vendre vos parts. En vous associant au développement du domaine, le viticulteur de son côté s’assure un noyau dur
Œnophile confirmé ou simple amateur, vous réunissez placement-plaisir et diversification patrimoniale.
d’investisseurs passionnés véhiculant une image positive de son exploitation et renforce la notoriété de son domaine. C’est également pour le viticulteur un moyen d’anticiper des problématiques successorales, de préserver ou d’étendre la surface de production sans recourir à de la dette bancaire ou sans mobiliser de liquidités. Le viticulteur préserve ainsi sa capacité d’investissement future. En tant qu’associé, vous accédez à la vie du domaine et découvrez savoir-faire, méthodes et modes de viticulture. Vous aurez aussi, chaque année, le plaisir de recevoir de belles bouteilles à déguster, à offrir, à partager ou à faire vieillir. Bien que plutôt sécurisé, le groupement foncier viticole reste un investissement : les performances passées ne présagent pas de leur futur ! Basée à Beaune, cité viticole de grande renommée, notre société GFV-en ligne propose des groupements sur l’ensemble du vignoble français depuis de nombreuses années. Pour cette fin d’année, le terroir sur lequel investir est un AOC d’appellation Cornas. À suivre, un très beau cru du Beaujolais. Par Julien DUPONT Gérant / Associé GFV-enligne.com
La crise a été bénéfique pour le secteur immobilier Emmanuel Deboulle, Business Development Manager WallonieBruxelles de ERA Belgium évoque la situation du secteur immobilier en pleine crise sanitaire.
Comment avez-vous vécu la crise ? « La première impression pour tout le secteur a dû être la même : la peur. Mais, aujourd’hui si l’on tire le bilan, on remarque que la crise a été bénéfique. Ce fut une opportunité. Nous n’avons par exemple jamais eu un meilleur trafic sur notre site internet que durant le premier confinement. Il y a également eu une remise en question sur la manière dont nous travaillions. » Avez-vous également ressenti des changements d’attitude chez les acquéreurs ? « Effectivement, à la fin du premier confinement, nous avons connu un véritable boum. Confinés, les gens ont dû changer leurs habitudes de travail. De nouveaux besoins se sont créés. Il a fait très beau durant cette période. Ce qui a poussé les gens à se tourner vers des biens avec terrasse ou jardin. Durant le second confinement, toute la famille s’est généralement retrouvée en télétravail à la maison. Les acquéreurs ont donc souhaité pouvoir disposer d’un coin bureau intégré. Tout ceci s’est d’ailleurs ressenti dans la hausse des prix de certains biens : 3,7 % en Wallonie et 4,9 % à Bruxelles. »
Quels défis attendent le secteur immobilier à l’heure actuelle ? « La digitalisation ! Il est ainsi primordial de se munir d’un CRM puissant pour offrir un service professionnel adapté pour chaque client. Cela facilite également le partage d’informations entre les différentes agences quand vous êtes franchisé. Vous avez à la fois un service local et national à offrir aux clients ainsi qu’une facilité de suivi des prospects de A à Z. Au niveau du marketing, cette digitalisation joue également un rôle crucial. Pour présenter des biens correspondants aux recherches des candidats-acquéreurs, il est notamment important d’investir dans des campagnes comme celles que propose Google Display. Enfin, la digitalisation nous permet également de développer une énorme base de données avec des analyses et des chiffres concrets sur le marché de l’immobilier. C’est grâce à cela qu’il nous est possible de sortir des baromètres sur l’évolution des prix en Belgique en partenariat avec des universités comme la KULeuven. » Cette digitalisation favorise-t-elle un positionnement plus aisé sur le marché national belge ?
« Tout à fait ! La colonne vertébrale de notre pratique est devenue cette digitalisation et notre système CRM dont doit disposer chaque franchisé. Le métier d’agent immobilier est un métier souvent très individuel. Il est donc nécessaire d’avoir un coaching personnalisé pour augmenter le chiffre d’affaires. Avec la multitude de connaissances que le métier demande, les agences indépendantes qui existent depuis 5 à 10 ans se rendent compte qu’elles doivent se faire aider. D’où l’avantage de leur franchisation ! La franchise n’est pas une cinquième béquille, mais un accélérateur. » Croyez-vous que l’ubérisation que l’on constate dans pas mal de secteurs d’activité pourrait atteindre le secteur immobilier ? « Je n’y crois pas trop. Le contact humain fera toujours partie du travail de l’agent immobilier. Les gens sont d’ailleurs toujours en demande. Je dis toujours que la qualité du métier repose sur trois choses : l’aspect national, l’aspect local et l’agent immobilier en lui-même. Cela ne disparaîtra pas, mais ça va devenir plus concurrentiel. Il est donc important de travailler de manière professionnelle. »
Qui sommes-nous ? Fondée aux États-Unis en 1972, ERA est active sur le marché immobilier belge depuis 1995. Notre groupe compte plus de 2 200 agences dans 39 pays. ERA Belgium est un réseau d’immobilier résidentiel disposant de plus de 125 agences immobilières ERA et plus de 500 agents immobiliers et employés (indépendants). Chaque année, nous réalisons plus de 6 500 ventes et plus de 3 500 locations. ENTREPRENEURS PASSIONNÉS RECHERCHÉS ! Vous êtes un entrepreneur motivé et passionné par l’immobilier ? Bonne nouvelle : ERA recherche actuellement des agents immobiliers ambitieux et confirmés qui souhaitent évoluer vers l’ouverture de leur propre agence, mais aussi des agences existantes qui souhaitent passer à la vitesse supérieure grâce à la notoriété d’ERA, notre coaching et notre marketing.
ENVIE D’EN SAVOIR PLUS ? Contactez Emmanuel Deboulle, Business Development Manager Bruxelles et Wallonie au 0478 982 898 ou via emmanuel.deboulle@erabelgium.be.
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