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L’économie circulaire

L’économie circulaire : le futur de la R&D ?

L’économie circulaire est un modèle économique et industriel reposant sur le respect, la longévité et la réutilisation des ressources premières utilisées. Bien que la Belgique soit déjà considérée comme pionnière dans ce mouvement, qu’en est-il de la situation dans le secteur de la recherche et du développement ?

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L’économie circulaire est un concept industriel favorisant la réutilisation des produits et matériaux au sein même du système d’une entreprise. Opposée à l’économie linéaire, elle évite donc le gaspillage et met davantage en avant le recyclage. Cette démarche s’inscrit dans la lutte contre le réchauffement climatique puisqu’elle vise à préserver les ressources, à les réutiliser, et donc, à consommer moins d’énergie. Bien que ce modèle économique ne s’inscrive pas officiellement dans les objectifs de développement durable établis par l’Union Européenne et son Agenda 2030, il demeure toutefois une bonne alternative pour y parvenir.

Dans le secteur de la R&D, l’économie circulaire repose principalement sur un modèle d’écoconception. Pour Bernard Lambrecht, administrateur chez Comase, entreprise de consultance spécialisée notamment dans ce domaine, l’écoconception en R&D consiste à « penser ou repenser un produit ou un service dans une approche plus circulaire. Par exemple, en rationalisant les besoins énergétiques d’une entreprise, en prêtant attention à la provenance des matières premières ou encore, en réfléchissant à la notion de déchets ressources ».

Bien que de plus en plus d’entreprises du secteur tentent de se lancer dans une démarche plus verte et privilégiant la circularité à la linéarité, plusieurs freins ralentissent leurs objectifs et ambitions. Selon Olivier Dufrasne, président d’Ecosteryl, une entreprise recyclant les déchets hospitaliers, le frein principal à l’économie circulaire en R&D s’inscrit dans le cadre légal : « dans de nombreux pays aujourd’hui, le secteur de l’innovation fait face à une lenteur administrative ainsi qu’à une inertie au niveau des lois permettant de mettre en place des nouvelles technologies pouvant faire évoluer le domaine. Par exemple, en ce qui concerne les déchets hospitaliers, de nombreux pays n’autorisent pas leur recyclage, bien qu’ils soient totalement décontaminés ». Bernard Lambrecht, de son côté, estime que l’un des freins principaux à l’économie circulaire au sein de la R&D repose sur l’aspect culturel : « historiquement, de nombreuses activités se sont structurées sur une approche linéaire où les entreprises se sont davantage focalisées sur leur processus de production, en sortant de leur spectre l’amont et l’aval, à savoir les matières premières et les déchets engendrés. L’aspect économique représente également un frein puisque certaines opérations permettant de s’ancrer dans une démarche d’économie circulaire sont onéreuses, en particulier depuis l’augmentation des prix de l’énergie ».

Cependant, et malgré ces obstacles, il n’est pas impossible aujourd’hui de créer ou de pérenniser son entreprise sur base d’une économie circulaire. En tant qu’entrepreneur, les premiers gestes à adopter afin d’inscrire son domaine d’activité dans le cadre d’un modèle économique circulaire sont le recyclage, l’approvisionnement en circuitcourt des matières premières, l’utilisation d’énergies renouvelables telles que le photovoltaïque, ou encore la prolongation de durée de vie des produits ou marchandises grâce à la mise en place d’un service de réparation ou de restauration.

D’ailleurs, afin d’encourager les microentreprises et les PME, les Régions wallonne et bruxelloise ont mis en place des aides économiques. Ainsi, en Wallonie, le chèque « économie circulaire » permet d’accompagner les entreprises dans leur réflexion sur les thématiques de l’écoconception, de l’échange ou de la mutualisation des matières entre entreprises, de l’amélioration des procédés industriels ainsi que de l’évolution de leur business model. La Région finance la prestation à hauteur de 75% HTVA des coûts limités à 45.000 sur trois ans. Quant à la Région de Bruxelles-Capitale, les PME qui s’inscrivent déjà dans une démarche circulaire peuvent bénéficier d’une majoration de 10% sur certaines primes grâce leur système de « reconnaissance d’économie circulaire ».

Grâce à ces aides, aux objectifs de développement durable encadrés par l’Union Européenne et à toutes les ressources écologiques existantes, les secteurs de l’innovation et de la R&D ont tous les outils en main pour devenir les futurs leaders de l’économie circulaire !

L’écoconception consiste à penser ou repenser un produit ou un service dans une approche plus circulaire.

— Bernard Lambrecht, Comase

Le secteur de l’innovation fait face à une lenteur administrative ainsi qu’à une inertie au niveau des lois.

— Olivier Dufrasne, Ecostéryl

Les Ressources Humaines à la croisée des chemins !

Entre confinement, retour hybride au bureau et le « new normal », on peut dire que le secteur des ressources humaines aura dû faire preuve de créativité et se réinventer ces derniers temps.

Tout cela motivé par la question : comment travailler efficacement depuis la maison dans ce nouveau contexte? Au début de la pandémie, beaucoup d’employeurs ont en effet pensé, peut-être un peu trop naïvement, qu’il suffisait d’une bonne connexion internet pour que cela fonctionne.

« Le travail à domicile ne va pas toujours de soi. C’est pouquoi nous avons multiplié les séminaires en ligne sur la gestion du « Digital stress », du « Mindfulness » et l’aménagement du lieu de travail. Nous avons voulu créer un environnement permettant à nos collaborateurs de partager leurs expériences et de pouvoir témoigner de leurs difficultés. La santé mentale est primordiale car on sait que les émotions sont étroitement liées au fonctionnement du corps. Nous avons donc aussi organisé des séances et des challenges sportifs en ligne. » En entrant dans la phase du « new normal », les solutions hybrides ont permis une reconnection avec la vie au bureau. « Nous avons, par exemple, organisé des « guided tours » pour nos collègues engagés durant la pandémie et qui n’avaient encore jamais mis un pied dans les locaux », explique Nathalie Vion. « Nous avons aussi lancé des initiatives de leasing de vélo et de “droit à la déconnexion” », pour s’adapter aux nouvelles habitudes de travail.

« La pandémie nous aura aussi appris que certaines fonctions, que l’on croyait être indissociables du bureau, étaient en fait parfaitement “faisables” à distance. Les collaborateurs ont donc pu revenir à temps plein ou participer à notre système du « 2+2+1 » (deux jours au bureau, deux à la maison et un en fonction du besoin) ou du « 4+1 » (4 jours à la maison et 1 jour au bureau). Bref, la flexibilité est devenue essentielle. Elle fait partie intégrante du package que nous offrons à nos collaborateurs. »

Cette flexibilité a nécessité, entre autres, un accompagnement de nos managers. « Il a fallu que ces derniers maîtrisent trois compétences essentielles : travailler avec une équipe partiellement éloignée d’eux, savoir la responsabiliser, et lui faire confiance. Tout s’est bien passé », conclut notre interlocutrice pour qui une chose est certaine : « Les RH sont devenues très évolutives. Il importe donc de s’adapter en permanence et de toujours trouver des solutions orientées vers la fameuse « work/life balance ! »

La flexibilité est devenue essentielle pour le personnel.

Nathalie Vion

HR Director BeLux

Chez « MSD » (« Merck & Co., Inc ». aux États-Unis et au Canada), nous poursuivons ensemble un même objectif : utiliser la puissance de la science de pointe pour sauver et améliorer des vies dans le monde entier. Depuis plus de 130 ans, nous développons d’importants traitements et vaccins porteurs d’espoir pour tous. Nous favorisons également une culture d’inclusion et de diversité. Et agissons de manière responsable chaque jour pour permettre un avenir sûr, durable et sain pour tout le monde. Pour plus d’informations, visitez www.msd-belgium.be et suivez-nous sur Twitter, LinkedIn, Facebook et Instagram.

« Travailler chez BBEPP, c’est contribuer à rendre le monde meilleur en préservant l’environnement »

Basée à Gand, l’entreprise Bio Base Europe Pilot Plant est à la recherche de bioprocesstechniciens et de bioprocess-ingénieurs. Si la connaissance de la langue flamande n’est pas un prérequis pour l’obtention d’un poste, une bonne maîtrise de la langue de Shakespeare est recommandée.

En 2008, l’entreprise Bio Base Europe Pilot Plant (BBEPP) voit le jour à Gand. « Nous avons commencé avec trois personnes et quelques millions d’euros », se rappelle Stef Denayer, stakeholder relations manager. Rapidement, l’entreprise se développe. « Nous sommes une entreprise à but non lucratif. Chaque euro perçu, a été réinvesti afin de développer notre entreprise », poursuit Stef Denayer. De 8 employés en 2009, BBEPP en compte plus de 160 en 2022. Une ascension fulgurante qui s’explique par les services dispensés par BBEPP. « Nous proposons aux entreprises de mettre à l’échelle, du laboratoire à l’échelle industrielle, leurs processus innovatifs, permettant de transformer la biomasse en quelque de valeur. Par exemple, la pelure des patates peut être transformées en bioplastique. On fait tant de produits comme protéines alternatives, des biochimiques, biomateriaux, biocosmetique…», explique Sofia Vindevogel, responsable du recrutement chez BBEPP. Réchauffement climatique, inondations, sécheresse, … L’écologie est au centre de toutes les actualités et suscite de nombreuses vocations. Habitant à Bruxelles, Stef Denayer, fait le trajet jusqu’à Gand en train et en vélo . Pour lui, s’engager pour améliorer le futur est primordial et ce qu’importe la distance à parcourir. « J’ai cherché un métier dans lequel je pouvais avoir un impact sur le monde et je l’ai trouvé ici. Travailler chez BBEPP, c’est contribuer à rendre le monde meilleur en préservant l’environnement », raconte-t-il.

Helder Coltura, bioingénieur en fermentation, a rejoint BBEPP en janvier. En plus de pouvoir contribuer à sauver la planète, il cherchait un emploi captivant. « Le travail que nous faisons ici est innovant et très satisfaisant. On ne s’ennuie jamais et on apprend de nouvelles choses en permanence. Aussi, on nous donne rapidement des responsabilités, ce qui montre la confiance que l’entreprise nous accorde ».

Ce qui a motivé Anaïs Ruocchio, process-technicienne en fermentation, a postulé pour BBEPP, c’est l’atmosphère. « Il n’y a pas de hiérarchie entre les techniciens et les ingénieurs. On apprend les uns des autres et il y a une véritable émulation entre nous, confie-t-elle. Ce que j’aime aussi c’est que les projets sur lesquels nous travaillons sont toujours différents et représentent un vrai défi. Il n’y a pas de routine » ajoute la bio-technicienne.

Si l’entreprise est basée en Flandre, à Gand, l’apprentissage du flamand n’est pas nécessaire. « Nous avons 16 nationalités différentes au sein de l’entreprise. La langue que nous utilisons quotidiennement est l’anglais », dévoile Sofia Vindevogel.

BBEPP dispose également d’avantages pour ses employés. « Nous avons un plan de pension, une assurance hospitalisation, des vélos en leasing, un abonnement téléphone, on organise des événements assez régulièrement, … » énumère la responsable du recrutement.

Si vous désirez faire partie d’une entreprise qui veut changer le monde, rendez-vous sur le site web www.bbeu.org afin de postuler aux différents postes disponibles.

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