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La chasse aux candidats en

La chasse aux candidats en R&D s’intensifie

En Belgique, 2.700 postes sont actuellement à pourvoir dans le secteur de la R&D. Énorme ? Pas tant que ça si l’on s’en réfère aux profils recherchés et à la complexité de l’offre et de la demande. Dès lors, qu’en est-il de la compétitivité du secteur et comment le rendre plus attractif ?

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Le secteur de la recherche et du développement peut s’avérer complexe d’un point de vue ressources humaines et recrutement. D’une part, parce que de nombreux talents belges sont démarchés pour des postes à l’étranger, et d’autre part, parce que les profils recherchés se font de plus en plus rares. Ce qui engendre de la compétitivité au niveau national et international. Cependant, le recrutement de nos talents à l’étranger est à analyser plus en profondeur et relève d’une stratégie plus complexe. «Énormément de start-up, scale-up et autres spin-off voient le jour et ont donc besoin de recruter. L’une des tactiques en RH inclut le recrutement de personnes venant de l’étranger. Grâce à cela, des structures et entreprises étrangères sont intéressées par nos talents et les recrutent », explique François-Michel Bury, fondateur de Pahrtners, entreprise de recrutement dans le secteur. Ainsi, le recrutement au sein de la R&D est comparable à une plaque tournante. Si nos talents apportent une plus-value à nos voisins, les leurs peuvent également offrir une valeur ajoutée pour l’avancée des recherches scientifiques et médicales belges.

En réalité, la vraie difficulté au niveau du recrutement repose sur les profils recherchés et la complexité des postes à pourvoir. « Il faut une meilleure adéquation entre les besoins des entreprises de biotechnologies et les cursus proposés au sein des écoles. C’est d’ailleurs ce que la Région wallonne est en train de mettre en place en favorisant les stages en entreprise et en développant des formations professionnalisantes », souligne Hervé Loréa, Talent Recruiter au sein de Mithra Pharmaceuticals. Il est donc essentiel que les cursus proposés évoluent au même rythme que celui du secteur de l’innovation et s’adaptent à ce dernier. les profils recherchés se font rares, mais, paradoxalement, de plus en plus d’entreprises voient le jour. « L’évolution économique est plus rapide que l’évolution démographique. C’est la raison pour laquelle il faut également attirer des profils venant de l’extérieur », explique François-Michel Bury.

Mais alors, comment rééquilibrer la balance entre l’offre et la demande et comment rendre la R&D plus attractive à l’embauche ? Premièrement, en maintenant l’aspect multiculturel omniprésent dans le secteur, et ce, grâce à l’embauche de talents étrangers. Ensuite, en travaillant davantage autour des aspects communicationnels et marketing. Aujourd’hui, nombreuses sont les petites structures à ne pas assez se mettre en avant et à ne pas communiquer suffisamment autour de leurs innovations et projets, pourtant essentiels à la santé publique. Et enfin, en formant les acteurs de demain par le biais de formations continues et de stages professionnalisants.

La R&D a donc tous les outils en main afin d’embaucher davantage de talents, belges comme étrangers, afin de continuer d’innover.

Si nos talents apportent une plusvalue à nos voisins, les leurs peuvent également offrir une valeur ajoutée pour l’avancée des recherches scientifiques et médicales belges.

— François-Michel Bury, fondateur de Pahrtners

La transition énergétique et ses défis

Pour embrasser la transition électrique comme il se doit, la Belgique doit opérer certains changements : innovations, spécialisations des entreprises, formations du personnel, mais aussi conscientisation des consommateurs. Des évolutions non négligeables qui méritent toute notre attention.

La transition énergétique est à nos portes. Notre monde s’électrifie et se digitalise de plus en plus. Sans grande surprise, ces changements sont au cœur d’un même processus qui nous mène vers l’efficience de toutes les installations électriques et la réduction des gaz à effets de serre. L’énergie 100% renouvelable d’ici 2050 devient une réalité à portée de doigts.

Mais concrètement, quelles seront les premières innovations à avoir un réel impact sur notre quotidien ? Sans grande surprise, la généralisation de la voiture électrique sur nos routes est certainement ce qui bouleversera le plus nos habitudes. « Rappelons que toutes les voitures de société devront être électriques d’ici 2026 », explique Paul Jacobs, coordinateur Team Technologie chez Volta. « Les grandes villes comme Bruxelles interdisent d’ailleurs progressivement les moteurs thermiques». C’est une véritable révolution que nous allons connaître dans les prochaines années. Tout comme le sera certainement la

suppression du compteur classique au profit du compteur digital dans notre maison. « Vous pourrez dire adieu au tarif exclusivement basé sur la consommation d’énergie (kWh) et embrasser celui basé sur la simultanéité de la consommation (tarif de capacité en kW) », explique Peter Claeys, directeur chez Volta. Si on combine ce nouveau compteur digital avec un Energy Management System, on peut faire des économies d’énergie substantielles en distribuant adéquatement l’utilisation énergétique pendant 24h. «Vous éviterez ainsi de faire sauter votre disjoncteur, qui sera probablement amené à supporter simultanément une borne de recharge électrique, une installation TV et une pompe à chaleur ». La pompe à chaleur, puisqu’on en parle, constitue une troisième innovation qui fera certainement partie de votre quotidien d’ici peu. Et pour cause, dans les prochaines années, elle deviendra obligatoire dans les nouvelles constructions. « C’est l’une des meilleures solutions que les régions aient trouvées pour réduire la quantité de CO2 émis par les bâtiments habitables ou non». On vous l’avait dit, l’avenir s’annonce électrique.

Mais encore faut-il que notre pays ne rate pas cette transition énergétique. Car, si le consommateur final est toujours demandeur de telles technologies, il doit pouvoir s’adresser à des acteurs nationaux qualifiés dans ces différents domaines d’expertise. « C’est simple, avec cette transition, on touche autant à la mise en place de nouvelles installations chez le consommateur qu’à la dispense de différentes formations et de conseils avisés aux entreprises», explique Paul Jacobs. Les changements seront tellement importants que les entreprises ne doivent pas avoir peur d’investir, de s’adapter et d’innover sous peine de voir des parts de marché grignotées par des acteurs extérieurs. « S’il est difficile de se lancer dans la production de voitures électriques, la création et l’installation de bornes de recharge, quant à elles, sont tout à fait envisageables», poursuit Paul Jacobs. Et quand on sait que 11 000 bornes seront notamment installées à Bruxelles d’ici 2035, on identifie aisément les opportunités à saisir pour les entreprises bruxelloises et wallonnes. « Le tout est de ne pas hésiter à se spécialiser. Cela concerne surtout les petites sociétés. Il y a suffisamment de boulot pour pouvoir faire des choix ». Sans compter que des liaisons et des partenariats avec d’autres entreprises sont toujours envisageables. Dans cet ordre d’idée, le rôle du politique est également capital. Des primes à l’innovation sont les bienvenues pour subsidier les entreprises qui veulent faire évoluer le secteur.

Rappelons que toutes les voitures de société devront être électriques d’ici 2026.

— Paul Jacobs

Vous pourrez dire adieu au tarif de capacité et embrasser celui basé sur la simultanéité de la consommation.

L’importance des formations

— Peter Claeys

De nombreuses formations existent également dans le domaine de la pratique du métier d’électrotechnicien comme dans le domaine de des produits. Il est important de se renseigner autant auprès d’organismes associatifs et privés qu’auprès des fabricants de produits eux-mêmes. « À l’heure actuelle, le secteur manque encore cruellement de personnel qualifié, de connaissances et de visibilité ». Et force est de constater que ces trois éléments sont essentiels au développement de la transition énergétique. « Le métier est sous-représenté et nous devons absolument opérer un changement de mentalité. La profession n’est plus la même qu’auparavant. Elle s’est complexifiée, digitalisée et est devenue beaucoup plus attractive », poursuit Peter Claeys. « Ce qui, nous l’espérons, permettra d’attirer de nouveaux jeunes talents ».

Peter Claeys

Directeur

Paul Jacobs

Coordinateur Team Technologie

Volta est l’organisation sectorielle paritaire pour le secteur de l’électrotechnique. Les entreprises, les ouvriers du secteur ainsi que les enseignants et formateurs qui forment les futurs électrotechniciens peuvent s’adresser à nous. Nous contribuons à l’avenir durable du secteur par le paiement des primes aux ouvriers, l’organisation de formations subventionnées, l’information sur les nouvelles technologies et réglementations, le coaching RH, le networking et enfin le soutien aux enseignants et formateurs.

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