SOMA #14

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NumĂŠro Quatorze / dĂŠprime hivernale



Check out Geoff Rowley in new the Flip video: skate.vans.com - Š2009 Vans, Inc.



#14

Quand Jérémie Daclin est allé faire ce nose grind dans un aqualand désafecté à Gardane, il venait juste de se lancer dans l’entrepreunariat. C’était en 1997, Rolland Gueissaz, Seb Daurel et Jérémie étaient les pros d’une toute nouvelle marque : Cliché Skateboards. Akim Chérif et Stéphane « La Fouine » Giret étaient des amateurs plein d’avenir et oui, c’était le bon temps… Allez voir page 56 pour en savoir un peu plus. La photo est d’Alexis Zavialoff, le photographe officiel des débuts.

d é c e m b r e ‘09

&

j a n v i e r 2010

10 LE JEUNE

FS bluntslide avec une « tombette » à la fin, un bon truc pour partir en saut-pér’ arrière.

12 LE VIEUX

Déjà il s’appelle Bernard, mais en plus il fait de la vert’. Y’en a qui ne font vraiment pas d’efforts.

14 Josh Stewart remet ça

Le gars des vidéos Static ne lâche pas l’affaire !

18 ORGY PORGY

Petit lapin blanc et grand américain blanc (et noir).

22 SHUT UP AND SKATE I

Des ponts, des courbes de street, un japonais et même une photo originale.

30 Mental weirdos tour

Un mois à dormir à l’arrache, se laver le moins possible et bouffer de la... Yama et Carhartt sur la route.

42 le qcm de K-rod

Le meilleur surnom du skateboard français.

48 mini séjour à anvers Deux jours à écumer des spots de port.

56 le Résumé de cliché Séquence émotion.

60 SHUT UP AND SKATE II

Des Américains comme s’il en pleuvait.

66 Downtown showdown Braquage à l’italienne.

76 casquette contest Les X-Games alsaciens.

88 le vrac

Après l’horoscope, la rubrique déco d’intérieur, de mieux en mieux.

Couverture

Lucas Hancock, BS disaster dans le nouveau bowl de Venice Beach, un haut lieu du skateboard où avoir des roues vertes, un pantalon rouge et des dessins sur ses chaussures est le meilleur moyen de ne PAS se faire remarquer… Photo : Sam Muller

Directeur de la publication Fred Demard Rédaction en chef David Turakiewicz [tura@somaskate.com] / Fred Demard [fred@somaskate.com] Publicité David Turakiewicz [tura@somaskate.com] Rédacteurs Scott Bourne / Nicolas Schneider / Sébastien Carayol / Frido Fiebinger Illustrations David Lanaspa (Da) Graphisme Nicolas Malinowsky p.56 à 59 / Jad Hussein p.30 à 41 / David Lanaspa p.18, 19, 82 et 84 / le reste par Tura Photographes Loïc Benoît / Scott Bourne / Nicolas Huynh / Davy Van Laere / Percy Dean / David Manaud / Kévin Métallier / Marc Gérard / Iseki Nobuo / Maxime Houyvet / Julien Rocton / Mikendo / Eric Antoine / Eliot Proust / Clément Le Gall / Sam Ashley / Sam Muller / Léo Vernhet / Alexis Zavialoff / Jelle Keppens / Benjamin Deberdt /

W W W. S O M A S K AT E

COM

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Soma est édité par Les éditions du garage SARL au capital de 8000 euros ISSN : 1959-2450 info@somaskate.com

Impression Tuerlinckx, Belgique, sur papier recyclé.

Toute reproduction partielle ou intégrale est interdite. Ma main dans ta gueule !


INTRO Texte Tura Illustration Da

Monsieur le directeur des ressources humaines ! Une ou deux fois par semaine, on reçoit une demande de stage ou un CV, accompagné d’une lettre de motivation pour un éventuel poste à pourvoir chez Soma ou aux Editions du garage. Ça fait toujours plaisir mais ça nous met un peu mal-à-l’aise, surtout quand ça commence par un “Monsieur le directeur des ressources humaines”. D’un côté, ça prouve qu’on nous prend un peu au sérieux, mais de l’autre, ça nous donne l’impression d’être des gros moustachus à la tête d’une multinationale, alors qu’en fait… pas encore. Les Editions du garage, c’est juste le nom de la boîte. Il fallait un nom différent de Soma au cas où un jour, on décide de faire un autre magazine, Et pourquoi “du garage” ? Eh bien parce tout a commencé dans le garage de Fred, et surtout parce qu’on n’a pas trouvé mieux. Il y a donc autant de directeurs des ressources humaines que de responsables production ou de chefs d’équipe de nuit aux Editions du garage/Soma. Il n’y a pas non-plus de secrétaire, pas d’employé, pas de femme de ménage, pas de bureau avec de la moquette aux murs, même pas un fax ni de machine à café. Enfin si, Fred en a une de machine à café, chez lui à Grenoble. Mais vu que moi j’habite à Paris, c’est un peu compliqué. De toute façon, je préfère le thé. Donc, bref, si vous aviez l’intention d’envoyer un CV, bah… laissez tomber...

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FS blunt slide, Montpellier © Eliot PROUST

Le jeune KIM CONTI Date de naissance

Lieu de résidence actuel

Lieu de naissance

Première board

22 juin 1991 Montpellier

Montpellier

C’était une board Spartak que j’avais acheté 2 euros à un gars au marché aux puces. Le tail et le nose étaient rongés comme par des termites ou un truc du genre... Années de Skate

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Skateur de référence

Mikey Taylor

Vidéo de référence

DVS « Skate More » Où seras-tu et que feras-tu dans 15 ans ?

Je me vois bien dans ma Mercedes Benz avec mes lunettes Gucci ainsi que mon t-shirt pailleté Armani, débordant de thunes et de la came plein les chaussettes ! Sponsor

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gsm europe: +33 (0)5 58 700 700 V7 distribution: +33(0)1 56 739 777


FS air © Marc GERARD

Date de naissance

19 mars 1972

Lieu de naissance

Le vieux

BERNARD LOPEZ

Brives

Lieu de résidence actuel

Montpellier

Première board

Une Colin McKay en allant chercher du boulot à Toulouse à 1996 Années de Skate

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Skateurs de référence

Les potes de Grammont : Thomas, Dorian ; Tas Pappas, Giorgio Zattoni, les gars d’Annecy. Vidéo de référence

XYZ « Meet your maker » Où étais-tu et que faisais-tu il y a 15 ans ?

Je voguais entre l’escalade et le skate, d’ailleurs je grimpe toujours. Sponsor

Fat Monkeys Montpellier m’aide dans ma passion. 15

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JOSH STEWART remet le couvert

Texte & Photo Tura

Josh est celui à qui l'on doit la série des vidéos Static. Un type assez cinglé pour continuer d'essayer de produire des vidéos indépendantes à l'heure où même Nike balance ses vidéos sur le net... Après avoir hypothèqué sa maison, il remet le couvert pour un quatrième volet qu'il promet de sortir en DVD. Tout ton argent est passé dans la production de Static II et III, mais tu continues quand même… C’est un cercle vicieux ?

C’est sûr que ce n’est pas la décision la plus intelligente de faire une vidéo indépendante en ce moment. Mais avec Static III, j’ai filmé plus que je n’avais besoin, ce qui fait qu’au final, je n’ai pas pu caser tout le monde dans la vidéo. Alors j’ai promis à certains d’entre eux que lorsque j’aurais fini je ferai une Static IV six mois plus tard. Et là ça fait deux ans ! Ah ah ! Et j’ai à peine commencé… Mais j’ai bon espoir de ne dépenser que 10% de ce que m’a coûté la dernière vidéo, pour faire un truc un peu plus petit. J’essaye de faire ça un peu différemment du format habituel. Ce ne sera pas une vidéo classique avec 5 ou 6 grosses parts, je voudrais avoir plus de gens et des parts plus petites. Essayer de faire un truc différent pour éviter de passer mon temps à voyager entre l’Angleterre, Paris ou ailleurs… Alors qui sera dans la vidéo ?

Hmmm… c’est difficile, il y a du monde impliqué dans celle-là, mais je ne sais pas trop si j’ai envie de tous les mentionner, j’attends encore de voir vraiment qui en fera partie et parmi ceux-là qui aura assez d’images pour faire une part’. Mais en gros, ça ressemblera à un mix de Static II et III. Il y aura des skateurs dont on n’a pas entendu

parler depuis un moment, et puis des jeunes dont tu n’auras probablement jamais entendu parler. Et je pense que c’est ce mix de différents styles qui sera le plus intéressant et le plus inattendu. Et puis, pour la précédente, j’avais essayé de faire en sorte qu’on en parle, à travers des trailers ou des articles dans les magazines, parce qu’il fallait bien que les gens soient au courant d’une manière ou d’une autre. Je vais essayer d’en faire moins pour celle-là, de garder ça un peu undergrond et moins attendu. Mais vu que c’est une interview pour un magazine européen que je suis en train de faire, je peux dire que Vivien Feil, Joey Pressey et Snowy auront une part’ !

Ce sera un DVD ?

Oui, ce n’est pas la meilleure idée, la meilleure serait probablement de la mettre en téléchargement sur mon site et de trouver des sponsors, mais ça fait longtemps que je fais des vidéos, j’ai du respect pour certains formats et c’est pourquoi il faut qu’elle soit en DVD. Tout le monde ou presque se fout de ça, mais pour le peu qui s’y intéresse, ils pourront apprécier de voir la vidéo en DVD. Tu as une deadline ?

Le filming devrait s’arrêter en avril, et en étant réaliste je pense que la vidéo sortira pour l’été 2010. J’espère avoir les DVD en juin, si tout va bien !

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Josh en plein boulot et Joey Pressey en gap to lipslide 270° shove it out.

WeSC activists Ricky Sandström and Chris Pastras contributing to ”We are the Superlative Conspiracy” Pick up a copy at your nearest WeSC retailer. For more information visit www.wesc.com

Contact: WeSC@templar.fr 17

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COTT BOURNE S E D E U Q I N O R LA CH page 94) (Traduction en

The White Rabbit Dinner with my good friend Rachel Harris on Saturday night. She has found a new flat and is to move in on the 1st of November. When she tells me that she does not think she will bring her small white rabbit with her, I ask her what she intends to do with it. She is unsure but feels bad for the animal that spends all its days locked in a small cage or running around on the cold floor of her kitchen. I bring up the idea of setting it free at the Park Monceau. The two of us laugh loudly at the idea of the bright white domesticated bunny hopping through the wealthy mans park, possibly having a coffee with the Rolex family in their garden. It is during this laughter that the couple beside of us smiles and the gentleman compliments Rachel on her tattoos. They are fairly old and quite cute and are visiting Paris from Rotterdam for a few days. He is an artist and is intrigued by the color and skill that has illustrated her arms. In conversation with the two we find that her first husband passed away 10 years ago, and his wife only a year ago. She had been married to the man’s brother, and not 6 months after his wife’s death, they married and began a new life. Rachel and I smile largely with them... and when a little laughter slips from Rachel, the three of us join her smiling and toasting one another. The world is a twisted path ; no one knows where it will take you or where it might end !

Johanna and I boarded the metro to meet Rachel at the Park Monceau. A series of somewhat comical text and we were off to free the rabbit. We arrived before her only to watch as she entered the park walking towards us with her gray Patton Leather Marc Jacobs bag on one shoulder, in the other hand, the green rip-off Hermes bag given to her years ago by the woman she was an Au Pair for. In it the small white bunny peeps out across the park. As we walk Rachel relays the story to Johanna of the bag and how the woman had tried to pass it off as an expensive gift. Once again Rachel and I cannot stop our laughter. How fitting that it shall now become a bunny bag, and that he may very well ride to his new home in a real one. Johanna is instantly heart broken, and cannot believe that she does not want the adorable little fur ball. She pleads for its life and tries to convince us that it will die. I smile and laugh ; the rabbit is not a pet, but a tiny piece of the wilderness. I am certain that it will live in the park for no more than a few hours, before some young child captures it and returns it to a cage. All around us are hundreds of people. I have never seen the park so full in my life. Rachel ducks into a tiny forest opens the bag and I watch as the bright white bunny rabbit hops to its freedom. It appears stunned, amazed, reborn, as it jumps around in the underbrush, does a few circles which grow wider and wider, then stops stunned as Rachel returns to the path. Silly cute cries from both of the girls as I encourage them to nonchalantly walk off. Anyone who passes cannot miss the rabbit, ones eyes are naturally drawn to it and with Rachel’s tattooed arms we are already attracting unwanted attention. As we begin to leave it follows along the edge of the path but will not venture out of the foliage. When it reaches the end of the tiny forest, its stops and watches as the three of us walk

off. It’s a savage, heartbreaking scene out of a bad movie. I am laughing and crying at the same time but do not dare let the girls see me. We have soon found a place on the lawn and Rachel brings out a bottle of Rose to celebrate the rabbits return to the wilderness. We raise our glasses in a toast to still yet another one of our crazy stories, which of coarse will be told years from now. The park is filled with small children at play and I suspect that the rabbit will be lucky to experience only a few hours with the Earth before one of these Rascals captures it. It is nearly 2 hours later when we return past the place where the rabbit was freed. When Rachel sticks her head in the tiny forest and calls to the rabbit, it quickly hops to the edge of the underbrush and follows her as she walks along. He appears excited, scared and yet will not penetrate the forest to follow her across the grass. I am surprised and amazed that he has not been captured yet. He is nothing more than a tiny white speck at the edge of the woods that grows smaller and smaller with each step, till finally he vanishes. When I go to bed at night I imagine him hopping out into the moonlight and think that even if he dies, he will die free, as he was meant to be, no longer the domesticated mess of humanity.

Sept, 28, 2009 Paris S.H.Bourne

It was nearly 6 in the evening on Sunday when

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Numéro Quatorze Simon Berton Ollie into bank, Angers © Julien ROCTON

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Georges Agonkouin Nollie BS heelflip / Paris © Maxime Houyvet 25

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Ivan RIVADO BS flip / Pays Basque © Kévin metallier

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Takamaro Kondo FS pivot / Osaka © Iseki NUBUO

Yohan Caunegre BS nose pick / Bordeaux © David Manaud > 27

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Joaquim Fromant BS wallride / Montpellier © Marc Gérard 29

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Michael Mackrodt kickflip / Montreuil © TURA

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Photos Percy Dean Texte Frido Fiebinger

MENTAL WEIRDOS ON TOUR YAMA & CARHARtT SUR LA ROUTE DU CHAOS

Ils étaient une bonne quinzaine. Entassés dans deux vans, un jaune dans lequel ça parlait plutôt allemand et un peu Belgeo-anglais (Martelleur) et un noir rempli de belges, français, anglais et dans lequel ça parlait donc plus ou moins anglais. Les jaunes  : Team Yama (Ferit Batir, Muki Ruestig, David Martelleur, Frido Fiebinger, Dustin Vonach, Jo Marent & le TM Florian Gerer) Les noirs  : Phil Zwijsen, Bram de Cleen, Percy Dean le photographe, Bertrand Trichet le grand chef et TM Carhartt. Bien entendu, il était courant qu’il y ait des jaunes dans le noir, pour des raisons évidentes de limitation de l’espace vital dans le jaune. Prenez des notes si vous avez du mal à suivre. Leur mission ? Tester leurs résistances naturelles durant un périple de trois semaines entre Hossegor et Munich, simplement équipés de tentes, sacs de couchages et de skateboards. Voici le journal de bord de Frido, un des rares survivants. - FD

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— Jour 1 — Hossegor. Des « pro-hops » partout où tu regardes et des hordes de jeunes semblant s’être échappés d’un mauvais film pour ados. Heureusement que nous avions le bateau pirate-bowl Carhartt pour échapper à ces fils du soleil qui sentent bon le sable chaud. Nous y avons rencontré une bande de Belges complètement fous à lier, et qui n’avaient aucune envie de dormir, absolument aucune. Sans trop de surprise, c’était la bande de "Danger" (David Martelleur). — Who killed Bambi ? — Un gars qui semblait sorti de nulle part a renversé une biche avec son camping car. Il l’a chargée dans son coffre et l’a ramenée à notre campement. Sans explication aucune, il a déposé Bambi à côté de Muki qui dormait « tranquillement » et il s’est barré, ou plutôt, il s’est fait jeter par les Belges. Voilà comment Muki a vécu cet événement : « Après trois jours à skater un peu, boire beaucoup et de drôles de discussions avec les indigènes (citation originale d’un local : « je ne sais pas si tu le connais, mais j’ai oublié son nom »… Ok, merci !), je me suis réveillé avec une carcasse de biche à mes côtés. Je me suis allumé une cigarette pour me calmer et je suis allé chier un coup. Quand je suis revenu, les Belges étaient en train de décapiter l’animal avec une pelle. Je ne sais toujours pas s’il s’agissait d’une espèce de rite sataniste, ou juste d’un moment de folie dans sa plus pure expression, mais c’était vraiment très curieux. » —J 5— Nous avons enfin bougé côté espagnol. Il souffle comme un air de professionnalisme soudainement. Mais il ne souffle pas trop fort. La bière est toujours bonne, mais les cigarettes sont nettement plus chères. Dustin a sauté par-dessus un rail de 17 marches en short de bain, Muki a essayé un truc, lipslidé autre chose et on a fait des trucs divers et variés. On file vers Marseille, la Caverne, spot fait main, avec amour et béton. —J 6— Un pote de Bertrand a une mini rampe fermée en demibowl dans son jardin. Un spot génial, perdu dans la campagne vers Nîmes. Quand nous sommes arrivés, le maître des lieux nous attendait, le repas était prêt, le vin était à la bonne température et la rampe nous tendait les bras... Après une bonne session sur la mini, on a fait un peu de philosophie, notamment Jo Marent « le cerveau » de Yama qui a ainsi déclaré, entre autres perles, «  être bourré devrait être obligatoire ! ». Pas sûr que ses collègues sociologues le suivent sur ce point précis. Le lendemain, nous quittons ce petit coin de paradis en direction du Rhône-Alpes.

Ferit

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Phil Zwijsen — FS pivot, Grenoble

— J 12 — Après quelques jours à streeter et camper dans Grenoble et ses environs, suivi (ou précédé ?) d’un passage à Salaize-sur-Sanne, nous quittons notre camping au pied des montagnes (et d’un lac). Prochaine étape, la grange de Pudi dans les environs de Freiburg, en Allemagne et pas Fribourg en Suisse.

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David Martelleur — Rock'n'roll, Salaize-sur-Sanne

Bram De Cleen — FS Air, Grenoble

Frido

Muki 35

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— J 13 — Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de skater une mini rampe avec un pool coping parfait. Et ce n’est pas non-plus tous les jours qu’on a l’occasion de faire des combats de boxe sur le flat de la mini. Je pense que tout le monde était motivé par le clip de cagefight de Percy (le photographe) qu’on venait de voir sur Youtube [Percy Dean, le photographe, est le gars le plus sympa, le plus calme et le plus attentionné que vous puissiez imaginer, mais c’est aussi une brute épaisse qui fait du cagefight… Allez comprendre - ndlr]. Parmi les meilleurs moments, je retiendrai mon K.O. face à Dustin, ainsi que le combat quasi mortel entre Danger et Ferit (qui a perdu une dent dans la bataille), et encore pire, celui opposant Danger à Pudi qui a dû être arrêté pour éviter des dommages trop importants, (suspection de nez cassé tout de même). Que dire ? Si ce n’est que la combinaison Schnaps/gants de boxe peut s’avérer dangereuse.

— J 14 — Nous sommes arrivés au « Bright » à Frankfurt, le salon du skateboard européen. Ce que j’en dis, c’est que « the future doesn’t look too bright »… Le t-shirt contest qui m’oppose à Ferit a atteint un sommet. Deux semaines avec le même t-shirt, en plein été, avec un nombre très raisonnable de douches… Je ne vous fais pas de dessin. Les règles du jeu ? Très simples : Celui qui change de t-shirt le premier doit une caisse de bières à l’autre. Le vainqueur choisit la bière, livraison à domicile. J’étais donc dans l’enceinte du Bright, je puais tellement que j’avais l’impression de m’être vomi dessus. J’étais en train de me demander si je pouvais attraper quelconque maladie avec un t-shirt aussi contaminé, quand en regardant pas la fenêtre, j’aperçois Ferit qui avait l’air en encore plus mauvais état que moi. Ferit : «  Je pense que j’avais un peu trop chargé la mule la veille, et juste quand je commençais à y voir un peu plus clair, on me dit que je ne peux plus rentrer dans le Bright. Ils m’ont jeté alors que le salon n’avait même pas encore commencé !  » Je ne pouvais plus supporter cette odeur, j’avais donc pris la décision de jeter l’éponge et je cherchais Ferit pour lui annoncer sa victoire. Quand je l’ai vu, il marchait dans ma direction. Il avançait d’un pas déterminé et on pouvait lire dans ses yeux qu’il ne voulait plus entendre parler de ce t-shirt contest. On a perdu tous les deux, par abandon, en même temps ! Après cet échec cuisant, et après qu’ils aient de nouveau autorisé Ferit à rentrer dans le salon, on a pu passer à un contest d’un autre genre : la « Mental Weidman Race », une course de mongo push-pull, présentée par Yama & Carhartt ! — J 19 — Bruxelles. L’ambiance commençait naturellement à s’électrifier. Les tensions font leur apparition au bout de deux semaines environ, c’est classique et terriblement humain. Spots : pourris, grâce à notre guide local. Citation de Dustin, s’adressant à notre guide, après 4 heures à chercher un spot en voiture « Vous n’avez pas des spots où on peut faire du skate ? ». Après quelques jours à faire la fête dans l’enfer de la nuit bruxelloise nous décidons d’aller au skatepark d’Anvers. Un park immense avec un pool et un bowl. Dustin est rentré en ollie dans la plus grosse courbe, 4 mètres de haut avec 1,5 m de vert’… Super bonne session qui s’est terminée par un « je suis crevé, il me faut une bière » de Ian, notre nouveau guide qui nous a montré comment skater un pool. Merci Ian. Après quelques coups de fils et quelques pourparlers, nous modifions à nouveau notre itinéraire et prenons la direction de Cologne.

Ferit — FS five-0, Bruxelles

JE PUAIS TELLEMENT QUE J’AVAIS L’IMPRESSION DE M’ÊTRE VOMI DESSUS

Flo

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Muki — Lipslide from flat, San Sebastian

Flo Gerer — Ollie to FS wallride, Grenoble

Dustin — Ollie, San Sebastian

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— J 23 — Avons-nous fait assez de tricks ? Faut-il commencer à sortir les tricks de dernière minute, ceux de la déprime ? Au moins, ici, les restaurants ne sont pas trop chers et nous mettons donc un terme à notre régime strict composé de bières et de pain. Après que Kotzi (Alex Kosina, photographe local) ait réussi à nous remotiver, nous arrivons finalement à shooter quelques trucs valables. J’ai personnellement mis la main à la pâte en me prenant quelques bonnes tartes… Je l’ai fait pour le team bien-sûr. On avait bien besoin de Cologne. Merci Kotzi.

QUAND TU DOIS FAIRE UNE DÉMO DANS L’APRÈSMIDI, NE COMMENCE PAS À MANGER DES SAUCISSES ET BOIRE DE LA BIÈRE DÈS 9H30 LE MATIN !

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— J 25 — La prochaine démo est programmée à Essen, mais (heureusement) il pleut. Nous partons donc skater le pool indoor avec les gars de la Old Men Skateboard Army à Düsseldorf. Petite baisse de régime suite à l’annonce de Percy, notre photographe de full contact, de quitter le tour un peu plus tôt que prévu. Tout le monde ne peut pas survivre à un Tour Yama [à ce moment de l’histoire Bertrand avait déjà craqué, Phil et Bram avaient dû partir vers d'autres aventures et même Martelleur avait renoncé - ndlr]. Même notre propre team manager, Flo, décide de quitter l’aventure en route : « Je rentre chez moi, je fais une intoxication alimentaire » (de mauvaises langues diront qu’il s’agissait seulement d’une mauvaise gueule de bois). Nous commencions à nous dire qu’il était peut-être temps de rentrer aussi quand nous avons trouvé deux rails. Un kinké, l’autre pas. Trois essais et un tail cassé plus tard, Ferit avait rentré un énorme lipslide sur le rail non kinké. Tout le monde était content et s’apprêtait à partir quand Dustin a annoncé qu’il voulait boardslider le rail kinké. Nous ne savions pas trop s’il fallait l’encourager ou l’empêcher de le faire mais il s’est immédiatement jeté, et cassé sa board sur le premier essai. Quelques essais plus tard sur la même board morte, il a fait le boardslide. Une journée productive, fêtée comme il se doit, le soir même. — J 27 — Pas grand-chose à raconter ici… Nous étions à Stuttgart, on nous a conduit de spots en spots, mais personne n’était capable de skater. On a passé notre temps couchés dans l’herbe à dire de la merde.

Frido — BS Lipslide, Pudi's barn

— J « WHATEVER » — On est allés voir le frère de Muki à Bayern (Munich) et on a appris une bonne leçon ce jour-là : « quand tu dois faire une démo dans l’après-midi, ne commence pas à manger des saucisses et boire de la bière dès 9h30 le matin ! ». Heureusement qu’Alex, le grand patron chez Yama, nous a rejoint accompagné d’une armée de chez nous. Il avait dans ses bagages un certain Chris Pfanner et quelques jeunes talentueux dont vous entendrez sûrement parler un de ces quatre... — Fin de l’aventure. Une bonne douche, une tisane et au lit… —

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LE QCM DE

K-ROD (Kévin Rodriguez)

Texte & Photos Tura (sauf indiqué)

Voici quelques éléments au sujet de Kévin qui vous permettront de mieux comprendre le questionnaire qui suit : il est superstitieux ; il a effectué son premier voyage à New York il y a quelques mois ; il a fait la couv' de Sugar il y a un an ; il n'a pas de téléphone portable ; il a arrêté l'école en 2008 ; il a 18 ans ; il est sponsorisé par Kr3w et Supra (et 5boro) ; il a une part’ très attendue dans la vidéo Nozbone. Sinon, dans le civil, son nom s’épèle avec un S à la fin, mais il préfère mettre un Z, pour éviter qu’on l’appelle Rodrigue. De toute façon, on l’appelle K-Rod, nous, ça fait plus américain !

Alley oop 270° wallride, New York / © Nicolas Huynh

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LE QCM DE

K-ROD Pourquoi autant de wall rides pour cet article ?

Parce qu’en tant que portugais d’origine, je m’y connais en murs Parce que c’est comme faire de la vert’, mais en street √ Parce que j’ai trop traîné avec Jon Monié : «Pourquoi rouler par-terre quand on peut rouler sur les murs ?» Celui avec lequel tu pourrais avoir un lien de parenté :

Paul Rodriguez Matt Rodriguez Ray Rodriguez Gabriel Rodriguez

Steve Rodriguez

(Kévin Rodriguez) Pour toi, New York…

C’est trop plein de ricains

√ C’est la Mecque du skate √ C’est grand, c’est loin et ça roule mal C’est indescriptible

Le fait d’avoir des sponsors en commun avec Antwuan Dixon…

Ca fout la pression √ Il skate encore ? Ca me fait penser que j’ai du retard sur les tatouages Ce sera l’occasion, peut-être un jour, de faire une tournée avec lui et pourquoi pas d'aller boire un verre BS wallride en passant entre le poteau et le mur, Paris. et parler sociologie des minorités ethniques en pays industrialisé

Le problème, à Paris…

√ C’est les parisiens , et le metro

C’est l’hiver C’est que y’a des spots de partout C’est les parisiennes

On te reproche souvent de ne pas avoir de téléphone portable.

C’est un peu compliqué quand tout le monde en a sauf moi, mais bon… Le plus galère, c’est que je ne peux pas envoyer de SMS aux filles… √ C’est trop cher, et je n’en ai pas VRAIMENT besoin… Faut que je demande à l’un de mes sponsors de m’en payer un…

Ton avis sur les skateparks :

√ Je déteste être enfermé dans une cage

A l’occasion, pourquoi pas, mais c’est pas vraiment utile à Paris A fond, oui, tout est bon pour être skaté S’il y a un bowl ou une mini-rampe, ok L’école…

√ Ca reviendra Y’a pas moyen que j’y remette les pieds √ Je regrette un peu d’avoir arrêté Pour quoi faire ?

Gap ollie to FS wallride, Paris


LE QCM DE

K-ROD

(Kévin Rodriguez)

La dernière part’ de la vidéo Nozbone

Faire la couverture de Sugar :

Si je ne l’ai pas je saute dans la Seine Trop dur de se battre avec Akim Chérif C’est pas le fait de l’avoir, c’est ce qu’il y a à l’intérieur qui compte √ Je me contenterai de la première part’

Ca fait plaisir, mais pas autant que si ça avait été pour Soma Ca ne m’arrivera pas deux fois √ Mieux que de faire la couv’ de Thrasher Fr Ca ne me fait ni chaud ni froid

Le truc le pire, quand tu skates :

Les deux vidéos que tu as trop regardées en 2009 :

√ Les sirènes de police √ Avoir un chiffre 5 ou 3 dans mon champ de vision √ Les gens qui regardent Les feuilles qui tombent

√ “Mind Field” et “God save the label”

“State of Mind” et “Extremely Sorry” “Dabacle” et “Diagonal” “Fun” et “Bonus round”

Voici la treizième question.

j’la lis pas !

J’essaye même pas d’y répondre Ah, ça va me porter la poisse toute la journée Faut vite que je passe à la question suivante, là ! même pas peur ! Les types qui skatent avec des écouteurs dans les oreilles…

Ca me rend dingue, mais bon… Je ne sais pas comment il font Ils font c’qu’ils veulent T’es toujours obligé de leur répéter les choses

Qu’est-ce que tu reprocherais à Soma ?

Trop de courbe Trop de parisiens √ Pas assez de “talkshittage”, et trop cher Pas assez de filles (habillées ou non) Parmi ces quatre slogans, lequel te correspond le plus ?

Skateboarding is not a sport Skateboarding ruined my life Skate and destroy √ Skate and create , peut-etre

FS lipslide to fakie , Paris 47

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DANS LE PORT D’ANTWERPEN

Un article de fin fond sur un port Belge. Tags : « Analog Europe », « Goofy Sport », « Team Manager », « Overdose de Mérour », « Wikipédia ».

Photos Davy Van Laere (sauf

indiqué)

* Texte Fredd

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DANS LE PORT D’ANTWERPEN

Je ne suis jamais allé à Anvers, ni même à Antwerpen qui est la même ville, mais en Flamand, ce qui ne va pas m’empêcher de vous en parler dans cet article. J’ai en effet fait quelques recherches sur Anvers (Wikipédia, comptez cinq minutes trente environ), j’y ai appris ainsi que c’est la commune la plus peuplée de Belgique et que ses codes postaux vont de 2000 à 2600. J’aurais pu m’arrêter là, mais ma légendaire soif d’apprendre m’a poussé à poursuivre mes investigations encore plus loin. Figurez vous donc que la ville est principalement connue pour son port international de marchandises particulièrement développé et pour ses biscuits traditionnels, les « koffiekoeken d’Anvers », c’est aussi la ville de Tom Barman, le leader de dEUS mais également, et c’est là que ça devient vraiment croustillant, celle de Philippe de Marnix de Sainte-Aldegonde (1540-1598) qui n’était autre que le bras droit de Guillaume d’Orange. Oui, moi aussi, ça m’a laissé sur le cul. Ce que ne disait pas mon moteur de recherche par contre, c’est qu’à la suite d’un contest Analog à Anvers en août dernier, les Européens de chez Analog justement, ont décidé de rester deux jours en ville pour profiter de nombreuses possibilités qu’offre ce gros port d’Anvers.

L’équipe se composait de trois Anglais, un Belge et du toujours très productif, quoique Montpelliérain : Julien Mérour. Permettez- moi d’ailleurs de revenir sur ce dernier point : la surproductivité de Mérour. Vous n’imaginez pas la quantité de photos de Mérour qu’on nous propose au magazine. Heureusement qu’on fait bien notre boulot et qu’on le boycotte presque systématiquement parce que si l’on n’y prenait pas garde, le mag serait rempli de Mérour (ajoutez à ceci un peu de Sam Partaix et de Phil Zwijsen et c’est l’overdose assurée). Mais en même temps, regardez sa séquence dans cet article, je suis désolé, mais le backlip de la fin, ça frise le génie. On a encore des bons trucs de lui en stock, mais on va essayer de calmer le jeu quand même. Trop de Mérour tue le Mérour, fermez la parenthèse.

Jonathan Thijs, FS flip / © Sam Ashley 51

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DANS LE PORT D’ANTWERPEN

"On a encore des bons trucs de lui en stock, mais on va essayer de calmer le jeu quand même. Trop de Mérour tue le Mérour"

Julien Mérour, nose blunt to BS lipslide


DANS LE PORT D’ANTWERPEN

Ces quelques jours à Anvers étaient une première en tant que team manager pour Greg Poissonnier. Quoi ? Vous ne connaissez pas Greg Poissonnier ? Attention au CV du gars : il a commencé par faire Bercy en BMX (en race) au milieu des années 80, puis il a été pro en snowboard, et aujourd’hui qu’il vient de fêter ses 143 ans, il fait partie de la Old Man Army (www.oldmanarmy.com), et il surfe, et bien en plus. Un vrai petit « Goofy sport » de l’extrême. Bref, ne connaissant pas encore les gars plus ou moins sponso par le biais des distributeurs, Greg a profité de ce contest pour aller à leur rencontre, et faire un peu de skate avec eux. En plus de réveiller tout le monde le matin et de conduire le van, il a donc été obligé de mouiller la chemise sur les spots. C’est un passage obligatoire pour un TM s’il a l’intention de se faire respecter au sein de la meute. Il lui fallait prouver que lui aussi il en a dans le calbute et que c’est pas une bande de merdeux, ni demi-tube métallique et rouillé qui allaient l’impressionner. Greg Poissonnier, FS crail / © Sam Ashley

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Un FS crail plus tard, son autorité était assise et les p’tits jeunes, du haut de leurs switch biggie et leurs mad tre flips n’avaient plus trop envie de la ramener. Je romance un peu bien sûr, mais en L’histoire ne dit pas encore qui des gros, c’est comme ça que ça se passe. Soit le team manager est un bon Anglais et du Belge a l’espoir de faire skateboarder, soit il passe son temps à payer des coups à tout le monde. un jour parti d’un vrai team européen Greg a donc choisi son camp, pas uniquement par radinerie, mais parce Analog, mais je ne crois pas trop me qu’il sait se faire plaisir. Et là je me rends compte que j’en fais un peu mouiller en disant que Julien Mérour trop sur Greg, ça va sembler louche, voire carrément gay. Je vais donc est sur la bonne voie (quel fayot oui !)… conclure en disant que Grégory n’est peut-être pas aussi cool que ça Voilà, au final j’avais pas grand-chose à finalement… J’ai une réputation oh ! raconter sur Anvers, et je ne sais toujours pas quel goût ont les koffiekoekens, mais vous reconnaîtrez que les photos de ces huit pages méritaient d’être exposées à votre appréciation, dussiez-vous subir ce texte d’un intérêt plus que discutable. Je vous adresse donc toutes mes confuses et je vous souhaite maintenant une bonne journée (ou soirée), vous pouvez tourner la page, on y parle d’histoire de France derrière. Julien Mérour, tré flip / © Sam Ashley

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Texte : Fredd & photos : B. Deberdt, A. Zavialoff, O. Chassignole.

Créer sa propre marque de skateboard, arrêtez- moi si je me trompe, mais c’est une sorte d’aboutissement dans la vie d’un skateboarder. La concrétisation d’un rêve de gosse, ou encore, la simple évolution logique à une carrière de skateur pro. Cette dernière option ne m’arrange pas vraiment par contre, ça casse un peu l’effet romanesque que je voulais donner à cette intro. Restons donc sur le rêve de gosse s’il vous plait. Parce que ce qui est génial, c’est qu’il n’est pas très compliqué à exaucer ce rêve, même ici, en France, pays de la culture et du bon vin. Il suffit d’avoir un petit peu d’argent à gauche, des décos de boards sur son disque dur, et hop, c’est parti mon kiki… Ne pas être complètement débile, avoir une connexion Internet et un bon forfait 57

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téléphonique, peut s’avérer utile également, mais pas forcément indispensable (j’ai des exemples). En général, la création officielle de la boîte vient après, une fois que la première série de boards est vendue, si jamais elle se vend un jour… Alors bien sûr, là, c’est très schématisé, mais c’est plus ou moins comme ça que ça marche. Voir naître (et mourir) une nouvelle marque de skate française, ça n’arrive donc pas tous les jours, mais presque. C’est devenu quelque chose de quasiment banal, même si ça s’est pas mal calmé ces derniers mois pour cause de crise économique mondiale et de paranoïa généralisée... En tout cas, on le sait, créer sa marque, c’est pas la mer à boire, ce qui est compliqué par contre, c’est de durer dans le temps.

DROITE : JÉRÉMIE DACLIN, FRONTSIDE 5.0, LES BASSINS. 1997. © BENJAMIN DEBERDT GAUCHE : LUCAS PUIG, BACKSIDE KICKFLIP, 2000. © LEONARD VERNHET

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GAUCHE : JÉRÉMIE DACLIN & NEPTUNE, 2000 JB GILLET À LA PISTE, LYON, 1992 ROLAND GUEISSAZ ET SEBASTIEN DAUREL, 1997 JÉRÉMIE DACLIN, NICOLAS CARON, & CHASSI, 1999 DROITE : JAVIER MENDIZABAL, BACKSIDE TAILSLIDE, 2001 © LEONARD VERNHET

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Tout ça, on le sait aujourd’hui, mais quand en 1997, Jérémie Daclin a décidé de se lancer dans l’aventure de Cliché, c’était pas la même. Oooh non mon p’tit gars. À cette époque, le skateboard était essentiellement américain. Des noms européens sur des planches européennes, c’était encore de la science-fiction. Il y avait bien eu quelques exceptions, mais il faut être honnête, l’Europe à cette époque n’était qu’un endroit où les pros américains venaient faire des contests et leurs crises d’adolescences en été… Quand Jérémie a annoncé la naissance de Cliché, il se lançait littéralement dans l’inconnu. Je me souviens que même sans avoir la moindre implication dans la création de la boîte, j’étais, en tant qu’observateur extérieur, réellement excité et curieux de voir où cela le mènerait. Cartel avait commencé en même temps, ils étaient donc au moins deux à y croire en France à l’époque. Mais pas beaucoup plus... Nous autres, té-

moins attentifs et tout à fait inutiles, on se contentait d’espérer qu’ils ne tombent pas de trop haut. Et jamais, même dans nos rêves les plus fous, on aurait imaginé voir Cliché à la place qu’elle occupe aujourd’hui dans l’industrie du skateboard. Bien sûr, on n’atteint pas de tels sommets sans susciter rancoeurs et jalousies (personne n’est prophète en son pays) et j’ai envie de dire que c’est normal, c’est ce qu’on appelle la rançon du succès et c’est plutôt bon signe finalement. Bref, loin de moi l’idée de vous forcer la main par rapport à « Résumé », le livre retraçant douze ans de la marque, mais quand même, l’objet est assez impressionnant et surtout tellement bien fait. De Rolland Gueissaz à Lucas Puig, des tours dans la voiture paternelle aux Gipsy Tours, de V7 à Dwindle, de Fouine et T-ten au Team of the year 2007... Faites vous plaisir, c’est bientôt Noël. soma

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Numéro Quatorze Cyril Lambolez Feeble grind big spin out, Montpellier © Marc Gérard

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Derek Fukuhara Wallride to manual / Los Angeles, Baby ! © Mikendo

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Mike Anderson FS flip lipslide / Amsterdam ©Eric Antoine

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Emilio Arnanz, FS blunt par Jelle Keppens.

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DOWNTown SHOWDown Le Downtown Showdown est un contest organisé par Vans aux U.S. L’idée est d’inviter des marques de boards, leur demander de dessiner des modules hurluberluesques, puis de les construire dans le dessein d’obtenir un évènement original et spectaculaire. Et, ça marche ! En tout cas, vu de notre petite et lointaine Europe, ça a l’air vraiment très chouette.

Texte Fredd Photos Tura (sauf Illustrations Da

celle-là, à gauche)

Pour cette première version européenne, ça commençait très fort étant donné que le contest était programmé sur le toit de l’ancienne usine Fiat à Turin. Un toit un peu hors du commun puisqu’il est équipé d’une piste d’essai pour voitures avec virages relevés et sol qui accroche bien… La même piste qu’on voit dans « Italian Job » (« l’Or se barre » en français) dans la mythique poursuite de la fin avec les Austin Mini. Personnellement, j’étais complètement à bloc. Déjà, l’Italie c’est bien, ils savent faire le café et comme ils sont toujours déguisés, c’est marrant de se promener dans les rues pour admirer les « tendances » du moment. Et puis le contest était sur invitation, ce qui voulait dire : pas trop de skateurs. Donc, excité comme un couillon de hipster devant un saladier de cocaïne, j’y suis allé un jour plus tôt pour pouvoir skater à fond avant que la fête commence. Sauf que, quand je suis arrivé, les modules n’étaient absolument pas finis, le sol accrochait effectivement très bien (tu tombes, t’es mort), et c’était tellement sur invitation que j’étais tout seul, comme un con, sur le toit d’un immeuble avec des ébauches de modules de skate… Du coup, je suis allé voir le retour de l’escarpin et l’avènement du « It bag » dans les rues, c’était ça, ou sauter du toit… Apparemment la tendance « porno-chic » c’est fini. Tant mieux. Place désormais aux basiques sobres, noirs ou blancs, agrémentés de chaussures extravagantes pour se constituer un look d’enfer. J’avais vraiment l’impression d’être un putain de punk avec mes vêtements normaux et mon skateboard dans les rues du centre ville. 67

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Après ce « fashion faux-pas », je suis retourné au Lingotto, le bâtiment Fiat, transformé en centre commercial/hôtel de luxe/contest de skate. À ce momentlà de l’aventure, j’étais prêt à filer direct à la gare pour rentrer chez moi, sans attendre le début du contest. C’est alors que je suis tombé sur my man Sylvain « Poulain » Tognelli que j’ai jamais été aussi content de voir. Il m’a redonné goût à la vie en un sourire, et malgré les modules toujours pas prêts à seulement quelques heures du contest, je n’avais plus, ni envie de sauter du toit, ni de faire le tour des boutiques Dolce & Gabanna. Petit à petit, j’ai commencé à voir poindre des visages familiers, tout aussi étonnés de voir que rien n’était prêt, mais enfin, je me sentais un peu moins seul. Vans avait fait venir Ray Barbee et Tony Alva. Le Yin et le Yang. Le plus cool de tous les pros skateurs et le plus mégalo d’entre eux. Drôle de mélange des genres, mais c’est toujours cool de voir Ray Barbee, même s’il n’a pas fait le moindre petit no-comply. L’autre par contre ne s’est pas gêné pour déambuler avec une long board dégueulasse entre les modules « fashion faux pas » encore une fois. Il y avait aussi Steve Van Doren, le fils du fondateur de Vans, devenu champion du monde de gaufres au sucre. Bref, ils avaient fait les choses en grand, et quand le lendemain, les modules étaient enfin presque prêts, on a commencé à y croire (un peu). Bon, maintenant que les présentations sont faites, passons au contest. soma

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_Le speaker : Yari Copt, le capitaine des skateurs de Lugano, les illustres « Warriors ». « The european Double D » (en référence à Dave Duncan) comme l’ont surnommé Ray Yin & Tony Yang. Un bon speaker, ça vaut tous les modules du monde, un mauvais speaker peut vous flinguer un contest en un rien de temps, un bon speaker peut vous sauver n’importe quel événement. Organisateurs de contests, ne sous-estimez jamais le pouvoir du speaker… Yari Copt est un bon, donc pas de soucis, il a fait le job. _Les modules : Un wall Heroin biscornu, une courbe champignonesque en fausses briques de chez Cliché et un plan incliné multi facettes from Blueprint.

DOWNTown SHOWDown _Les équipes Blueprint : Nick Jensen – Paul Shier – Sylvain Tognelli – Mark Baines – Jerome Campbell – Danny Brady – Chewy Cannon – Luca Crestani Le team Blueprint, aussi prestigieux qu’il soit n’est pas réputé pour ses aptitudes à bouffer de la courbe au p’tit déj’. Un coup d’œil aux modules des autres (un wall et une courbe) et la tactique de match était limpide : tout miser sur le « team spirit ». Dès qu’un des leurs rentrait un trick, ils éructaient, se sautaient dans les bras, et courraient dans tous les sens comme les footballeurs quand ils viennent d’en coller un dans les cages des bâtards d’en face. Résultat, ils ont mis une vraie bonne

Au-dessus : encore Phil Zwijsen dans l’mag ?

Eh oui. Cette fois en ollie up to FS big spin.

A droite : Lucas Puig, par contre, ça faisait longtemps qu’on ne l’avait pas eu dans le mag, lui. FS lipslide to switch crooked grind, to fakie.

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DOWNTown SHOWDown ambiance et je pense qu’ils y sont pour beaucoup dans la réussite de cet évènement. Leur module devait être une sorte de réplique améliorée d’un plan incliné à Barcelone. Au final, il semblerait qu’il y ait eu confusion entre les pouces et les centimètres… C’est quand même l’obstacle qui a eu le plus de succès. Méchante snake session, fallait être vigilant pour pouvoir skater le truc. Les Blueprint ont super bien skaté leur bébé, mais comme vous pouvez tout voir sur internet en images qui bougent, je ne m’étendrais pas sur le sujet. Mon petit préféré à mon collègue de shittalking (un gars de Lyon pas mauvais en skate) et moi était un petit jeune de chez Heroïn (Casper Brooker) qui s’est mis environ deux milles tartes en essayant de faire finger flip et late shove-it en sautant par dessus le bordel. (Vous insistez ? Bon d’accord, il s’appelle Jérémie et il conduisait un camion Cliché).

Element : Phil Zwijsen, Madars Apse, Michael Mackrodt, Christian Vankelst Ils ont tout skaté, à fond, tout le temps, même Christian Vankelst, le team manager s’y est mis et ça a fini par payer : 15 000 euros ! Ils ont gagné la compétition donc et ils ont surtout marqué des points dans mon petit coeur en offrant un tiers de leur prix (5000 euros) aux Allemands de Trap qui n’avaient rien gagné, alors qu’eux aussi, avaient tout skaté , à bloc et sans faire de chichi. Prenez-en de la graine les jeunes ! Heroin : Mark « Fos » Foster, Chris Ault, Casper Brooker, Arthur Thubb C’est vrai que c’est assez bizarre cette manie qu’a Fos, le boss de la marque, à toujours se mettre en avant. Ça n’empêche qu’il est très sympa, mais là par exemple, il

Le plus dingue dans cette histoire c’est que ce module n’aura servi qu’une après-midi. Enfin, c’était largement assez pour Chris Ault pour le retourner. Polejam juste avant l’acid drop... 71

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En début de journée, on se disait tous en plaisantant qu’il faudrait faire hippie jump, jusqu’à ce qu’Alain Saavedra ne le fasse, en front, avec le petit slide en plus...

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DOWNTown SHOWDown faisait parti des skateurs, alors que bon, c’est pas vraiment un champion non plus. En même temps, pourquoi pas ? On s’en fiche qu’il soit moins fort que les autres, s’il a les épaules de se jeter dans l’arène, tant mieux pour lui… Surtout que quand on y regarde de plus près, on se rend compte que dans son équipe, y’en avait qu’un qui tenait vraiment le route (Chris Ault, super balèze), les autres, ils avaient l’air sympa aussi, mais bon, ils n’ont pas vraiment révolutionné le skateboard. Pas ce week-end en tout cas... Sinon, leur module était vraiment génial, même rose comme ça. C’était pas vraiment un wall pour débutant, mais les champions avaient l’air de se faire plaisir. Le pole jam en sortant, le mini rainbow et la courbe à l’envers étaient vraiment inskatables… Mentions spéciales à Javier Mendizabal, Alain Saavedra et Chris Ault. Cliché : JB Gillet, Lucas Puig, Javier Mendizabal, Ricardo Fonseca, Florent Mirtain et Sammy Winter Il faut bien reconnaître qu’ils sont un peu un cran au dessus. Regardez les noms dans la liste, c’est quand même une putain de dream team… Un Lucas, même pas motivé du tout, sur le module Blueprint, c’est quelque chose de dingue. Un Javier Mendizabal motivé,

sur le wall Heroïn c’est assez dingue aussi. JB qui fait de la courbe c’est toujours cool à voir et Sammy Winter c’est encore un putain de phénomène venu d’Australie. Félicitons Jérémie Daclin pour s’être levé à l’aube le matin du contest pour aller lui-même peindre les fausses briques sur le module : quel talent ! Trap : Richie Löffler, Sabrina Göggel, Michael Von Fintel et un autre type dont j’ai oublié le nom. Les pauvres, à la remise des prix, ils n’ont rien eu. C’était vraiment trop injuste. Heureusement que les Element ont décidé de partager leur prix avec eux, ils ne méritaient pas de rentrer en Allemagne les poches vides. Pour l’anecdote, Juergen Horwartt devait venir, mais il est tombé malade juste avant de partir. Avec lui, c’est sûr, ils auraient marqué plus de points. Alaï : Ingacio Morata, Alain Saavedra, Emilio Arnanz, Eduardo Munoz , Symeon Jamal Alain Saavedra m’a vraiment impressionné. Une bonne petite boule de nerfs et d’énergie avec un bon sac de tricks. Et il a une moustache tatouée à l’intérieur de l’index droit, donc c’est un rigolo, c’est sûr. Les autres ? A vrai dire, je ne m’en souviens pas des masses. Le champion de la bande, c’est Alain Saavedra, c’est tout.

_Le mot de la fin : Bon, c’était pas l’Amérique, c’est sûr, mais en même temps, la bannière étoilée ça va cinq minutes. Et puis ça fait du bien les événements à taille à peu près humaine (sur le toit d’un immeuble quand même). Et puis il leur reste la Tour Eiffel, le toit du palais de Westminster, ou même l’Acropole à Athènes, ça peut être sympa un contest là-bas. On n’a pas fini d’entendre parler du Downtown Showdown en Europe !

Vous aviez déjà vu JB faire des melon grabs, vous ? Si oui, c’était il y a bien longtemps. Celui qu’il a rentré était un peu moins « tweaké » mais bon, la photo était aussi moins bien... 73

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Exclusif

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La compét' de CASKATE

Wittenheim est une petite bourgade du fin fond de l'Alsace, proche de Mulhouse, mais loin de Strasbourg... Mais comme toute ville de renommée internationale, Wittenheim possède son skatepark, non pas en cannette en alu comme un peu partout ailleurs en France, mais bel et bien en béton. Et comme dans la plupart des skateparks, il y a une compétition annuelle où tous les jeunes en recherche de sensations fortes viennent s'affronter le temps d'une journée, pour la gloire et quelques autocollants. Et qui dit compétition, dit également compétiteurs, et là, ça fait tout de suite

moins rêver. C'est pour ça que cette année l'association Esskahuit a cherché un moyen de détendre l'atmosphère en ayant la merveilleuse idée d'organiser une compétition de la casquette la plus laide, aux vues de l'augmentation exponentielle du nombre de skateboardeurs vêtus d'un couvre chef immonde (notamment de marques de tennis… - ndlr). Et pour faire d'une pierre deux coups, ce petit événement allait permettre de réduire considérablement les cas d'insolation et autres coups de soleil sur le bout du pif. Il est vrai que le soleil Alsacien se fait souvent désirer, mais quand il est là, il le fait savoir.

Texte & Photos Nicolas Schneider

Le jour du contest fut donc une des journées les plus chaudes du moins d'août ce qui a permis d'avoir une belle brochette d'horreurs. Nous avons eu droit à un grand défilé de casquettes, un peu plus d'une trentaine en gros, dont vous pouvez en admirer une partie en photo. Il y en avait pour tous les goûts : de la casquette camo à casquette fourrure, en passant par la fameuse casquette « caravane du Tour », mais malheuresement pas de casquette « Nouvelle Ère »... Le titre de la casquette la plus laide a été attribué à Alexandre Plançon, grâce à sa casquette Dingo. Quant au skate c'est le jeune Robin Hellot qui l'emporte. Bravo à eux et rendez-vous l'année prochaine pour un nouvel éventail de vêtements fantaisistes !

Robin Hellot, lipslide flip out



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NOZBONE - 295 RUE DU fB St aNtOiNE 75011 PaRiS - MEtRO NatiON - 01 43 67 59 67 - NOZBONE.COM


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6 1 un t-shirt Vans un peu psychédélique / 2 une casquette DVS/LRG pour l’automne / 3 une chaussure gauche DC Josh Kalis #7 4 un jeu de roulettes Chaka en 52,5 mm précisément / 5 un t-shirt 5boro noir foncé / 6 une chaussure droite Nike Stefan Janoski en peau de bête / 7 un appareil photo moyen format Hasselblad 500CM / 8 un plateau Darrell Stanton de chez Element en 7,6 pouces de large / 9 un jeu de roues Satori en 99A (ça c’est la dureté) et 54 mm (le diamètre) / 10 une planche Salut Skateboards aux couleurs de la France (c’est une petite marque allemande) en 8 pouces de large / 11 une chaussure gauche Vans Johnny Layton moyennement montante / 12 un appareil photo Nikon 35TI de type argentique pour jouer les artistes / 13 une chaussure montante de chez Element qui porte le même nom que la board précédemment citée (Stanton !) / 14 un t-shirt Hopps en provenance de NYC, baby / 15 une chaussure droite DVS qui porte le diminutif de du nom de famille de Keith Hufnagel / 16 une board Rasa Libre avec des gens nus dessous (et en 8,125 pouces de large) / 17 un t-shirt Picture en coton bio (qui pousse sans engrais chimiques ni pesticides) / 18 un t-shirt Lakai beige, ça change du noir / 19 un t-shirt Zooyork en taille L / 20 une veste à capuche Element doublée en moumoute. 83

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1 une casquette Volcom en velour, intérieur satiné / 2 Wesc, conspiration superlative, le t-shirt / 3 Volcom « Garage Jacket » en faux cuir, le pro model des Éditions du Garage bien-sûr / 4 Antiz Hugo Liard en 8,125, la classe / 5 Doble YogiBeer / 6 un tish Volcom agressif et chic / 7 une Chemise RVCA à manche longues / 8 une chemise Carhartt pour couper du bois / 9 « Dirty clothes keep women busy » Enjoi à son meilleur ! / 10 Kr3w à capuche / 11 futal Kr3w Ellington avec système de laçage intégré / 12 Une super8 Nizo pour filmer des pigeons au ralenti / 13 la nouvelle vidéo New Deal, elle va tout tuer ! / 14 une Supra Cruizer viollette 15 Une Supra Sky pas top mais low / 16 une Eumig 8mm, juste pour la déco. 85

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L ’ interview inattendue Donc on peut s’attendre à quelque chose bientôt ? Si

tout se passe bien, oui, ça pourrait très bien arriver, j’ai la porte ouverte… Mais l’idée de faire la même chose que j’ai toujours fait ne me procure pas vraiment de plaisir. Il n’y a du plaisir que dans l’apprentissage, et dans le fait de faire quelque chose de nouveau, au moins pour moi, c’est ce que je ressens. Donc voilà ce que je fais en ce moment. A part le skate je fais beaucoup d’autres choses, je développe des choses techniques avec un ami, dans d’autres univers. J’ai beaucoup appris avec lui, et puis je passe aussi beaucoup de temps avec ma femme et mon chien…

A quand remonte la dernière fois où tu es monté sur une planche de freestyle ? Ah ah, il y a bien longtemps !

Lors de démos… enfin, là encore, je n’ai pas fait beaucoup d’apparitions publiques récemment, mais il y a toujours quelqu’un pour venir avec sa board de freestyle et ça fait toujours bizarre de remonter dessus. Ca semble familier et étranger en même temps…

C’est la raison pour laquelle aucun trick ne porte ton nom ? Il y a quelque chose en moi qui m’a toujours semblé

Rodney Mullen

bizarre d’avoir son nom associé à quelque chose. Je n’ai jamais voulu, pourtant ils ont essayé à plusieurs reprises dans des magazines… Quels tricks ? C’était il y a longtemps ! Juste des “Muttflips” [de son surnom “The Mutt” - ndlr] ou des trucs comme ça… C’était il y a au moins 20 ans.

Mais est-ce qu’il y en a un en particulier dont tu es fier ou qui représente tous les autres ? Non… Beaucoup

Qu’est-ce que tu as fait ces derniers temps ? Pas mal de ces tricks sont très importants aujourd’hui, mais à de choses… En fait, il y a quelques années, il y a eu cette l’époque ça ne faisait rien… Comme le kickflip, je savais avant-première à Londres ; j’avais été très bien reçu, les que c’était un bon trick, mais c’est arrivé par accident ! gens étaient super gentils avec moi, mais mon corps était Ensuite j’ai fait 360 flip, mais les gens ne voyaient pas tellement ruiné, surtout au niveau de ma hanche et de la la board flipper ! Donc je l’avais laissé tomber en pensant jambe, et dans ma tête ça n’allait plus très bien non-plus, que ça ne valait pas la peine… Alors j’avais appris double qu’à la projection je m’étais dit qu’il fallait que j’en profite 360 flip pour que les gens puissent voir la board flipper ! parce que ce serait la dernière fois pour moi. J’étais dans C’est drôle… Donc non, il n’y a pas un trick en particulier, un sale état et il n’y avait rien à faire, même avec de la surtout quand tu vois ce qui est resté… chirurgie. Alors j’ai passé un très long moment à essayer Quel est ton meilleur souvenir de la Bones Brigade ? de faire en sorte que je ne me Je pense que c’est quand il y avait retrouve pas à marcher avec une ces contests à Del Mar et que « Je ne pensais même canne à 45 ans. Et à force de j’allais dormir chez Tony Hawk. Ma beaucoup de travail, à raison de pas que je skaterais situation familiale n’avait jamais plusieurs heures par jour, j’ai fini été idéale et la famille de Tony était par me remettre doucement. J’ai jusqu’aux années 80 ! » très unie. Juste être là avec Tony, continué, tout en skatant tous les Lester Kasai et Kevin Staab, qui jours mais pas comme tu l’imagines, c’était plus rouler et étaient ses meilleurs amis, et qui le sont toujours, j’avais pousser qu’autre chose, jusqu’à il y a deux ou trois ans où l’impression d’avoir des frères. Un sentiment que je n’avais j’ai commencé à avoir de l’espoir. J’ai pu faire quelques jamais eu avant. trucs pour “United By Fate” et j’ai commencé à me dire Tu étais allé skater sa rampe, la grande avec le spine que je pourrais peut-être faire quelque chose de différent, et le bowl ? Ah ah, non, pourtant il m’avait invité quelques avec tout ce que j’avais appris pendant ma rééducation. fois… Maintenant il en a une en béton dans son jardin ! J’ai donc passé l’année dernière à essayer de m’ouvrir et Tu n’as jamais fait de courbe ? A l’époque un peu, et d’apprendre à nouveau. Aujourd’hui je parviens à skater puis j’ai grandi proche d’un skatepark, mais ça fait une à un meilleur niveau mais je ne me sens pas encore prêt éternité… J’en fais un tout petit peu quand il y en a une pour montrer ça aux gens. Mais j’ai parlé le mois dernier mais rien de sérieux… avec Globe d’essayer de faire quelque chose à nouveau, de Dans les années 80, combien de temps pensaisfilmer des trucs… tu que ta carrière durerait ? Je ne pensais même pas 87

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que je skaterais jusqu’aux années 80 ! J’ai commencé J’aimerais bien le voir plus souvent ! C’est tellement un le 1er janvier 1977. J’avais un accord avec mon père, personnage, il est tellement drôle ! quelque chose d’important qui devait me faire arrêter à Es-tu satisfait de “The Man Who Souled The World” ? la fin de l’été 1980. Je ne devais plus jamais retoucher Non, pas tellement. un skateboard. Mais j’ai fini par gagner un contest et j’ai Pour moi, ça m’a fait comprendre plein de choses commencé à recevoir plein de coups de fil de Californie, et qui se sont passées dans les années 80 et 90, j’ai pu rassembler les pièces du puzzle… C’était bien sous cet mon père m’avait autorisé à continuer un peu… Avec quelle video-part es-tu le plus satisfait ? C’est aspect… difficile à dire… Elles évoluent… En fait, j’ai filmé Qu’est-ce que tu n’as pas apprécié ? Je ne sais pas… Je n’ai pas voulu trop y prêter ma première part’ en allant à attention. l’aéroport ! Stacy [Peralta - ndlr] « Je skate de minuit à Est-ce qu’on t’a demandé de s’était arrêté en route et m’avait demandé si je voulais faire trois heures du matin » rejoindre le nouveau Plan B ? Ah ah ! Danny [Way - ndlr] est quelques tricks… Je crois que un ami, il a juste fait quelques c’était pour “Future Primitive”. Donc c’est difficile à dire… Je n’ai jamais vraiment fait allusion sur le ton de la blague. la transition du freetyle au street, ma propre version du A quand remonte ta dernière session ? Je n’ai pas pu street, enfin ce n’est pas la façon dont les autres skatent, je skater hier mais je skate tous les jours, deux fois par jour. ne saurais pas comment appeler ça, mais à un moment j’ai J’ai quelques spots où je vais à L.A. J’ai toujours beaucoup passé du temps avec Jeremy Wray à apprendre les tricks skaté la nuit, donc en général je skate de minuit à trois basiques comme un boardslide sur un rail, un crooked heures du matin. Ensuite je rentre, je fais mes trucs et je grind, ce genre de choses. Les choses fondamentales du vais me coucher quand le soleil se lève. Je me lève tard, street. J’avais fini par acquérir un niveau raisonnable pour je travaille quelques heures et je vais skater quand la nuit ce que nous faisions à l’époque de “Round 1”. C’était cool tombe. Je rentre travailler encore un peu et je retourne de pouvoir se dire que j’étais capable de faire ça après une skater... That’s my life ! part’ comme celle dans “Virtual Reality”. Quand as-tu vu Steve Rocco pour la dernière fois ?

Ça fait un moment, un peu plus d’un an. Il va bien, on s’échange des e-mails maintenant, il habite à Malibu.

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Photographie par Deeli Propos recueillis par Tura

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« Y’a deux choses essentielles dans le skate : l’autocollant Spitfire et l’autocollant Indy. Tout le reste c’est du vent ! » - Hugo Liard (via MSN)

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Tuukka Kaila est aussi connu sous le nom de Deeli, le même qui a fait la photo de Rodney, sur la page d’en face. C’est aussi le même qui bosse pour Kingpin depuis que Numero, le magazine finlandais qui nous a largement inspiré, s’est arrêté. Il a la trentaine bien entamée, des petites lunettes, la tignasse blonde et fut champion de skate de Finlande il y a bien longtemps. Il a plutôt l’air d’un petit gringalet mais ne vous fiez pas aux apparences, Deeli est une pointure en photographie. Based On Truth rassemble portraits, photos de skate et paysages pris entre 1995 et 2008. Le fait qu’il soit relié par deux agraffes et imprimé sur papier journal fait de ce livre un objet fragile qu’il conviendra de feuilleter et conserver avec précaution, comme tous les souvenirs qu’il contient... - DT

ISBN 978-952-92-5165-0 A feuilleter également virtuellement sur www.tuukkakaila.com

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Quels sont les objets tendance du moment pour la maison ? Eclairage dans chaque Soma avec tes skaters pros favoris, qui présentent leurs objets coups de coeur pour une déco 100% X-Treme !

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La maison de Baker Boys Distribution Jim Greco est très régulièrement surnommé « en tête à tête avec votre roue d’infortune. L’homogénéité le Valérie Damidot d’Hollywood ». Le skateur pro repenti, de ce salon cozy s’achève avec des pièces qui en font tout la présentatrice de M6, c’est limpide, tout les rapproche le liant graphique : les modestes portraits encadrés d’or de : tous deux ont une jolie gouaille qui prend de l’espace, Jim Greco, Terry Kennedy et Erik Ellington, surmontés une élégance vestimentaire au-dessus de tout soupçon, l’art d’un mannequin féminin tenant une banderole de drapeaux de motiver leurs troupes et surtout une passion pour la mexicains -une allégorie lourde de sens, que nous ne vous déco, ou plutôt la « D&Co » comme l’on dit dans le milieu. ferons pas l’affront d’expliquer ici, tout le monde ayant Le mimétisme est si parfait que seule une observation parfaitement compris la lourde symbolique dissimulée par poussée de la zone laryngale par un spécialiste permet cette décoration résolument militante. de les différencier : tatouage d’une armée de marteaux, L’autre partie du L, elle, dévoile d’astucieux Jim. Cordes vocales puissantes soigneusement camouflées espaces de rangement surnommés « le stock » et abritant, par un cou d’un érotisme violent, Valérie. Pour le reste, et comme dans tout pavillon qui se respecte un peu, les c’est de d&co que nous allons parler dans cette rubrique indispensables outils de la ménagère : des étagères croulant régulière quoique mort-née, Valérie et Jim poursuivent le sous les boards et t-shirts, un Fennwick fonctionnant au même but : valoriser par de GPL (tendance écolo !), superbes bibelots un espace un Lizard King détaillant « l’équivalent skateboaringrat à la base. comment il a dépensé ses gains distique du "it bag" de Car oui, il y a pire du contest de Wallenberg qu’un pavillon neuf dans un (pas en objets d&co, hélas), nos compagnes » lotissement en banlieue de mais également un embryon Lézignan-Corbières, par exemple un hangar anonyme en L de skatepark permettant le travail des hammers : un peu beige, à peine flanqué d’une lettre, au fond d’un parking de d’élan, du plat, un rail. North Hollywood sur lequel un sympathique garagiste d’à Un petit bureau peint de vert électrisé abrite, côté s’amuse à faire des burn-outs en Toyota Corolla. Baker juste derrière, un ami de la famille vaguement inquiétant Boys Distribution, donc. C’est ici que se crée au quotidien puisque ce jeune homme est en charge, et c’est là son seul la féérie Deathwish, Shake Junt et Brigada, ici que Jim et boulot, tous les jours, de la conception, à la main, des tissus ses amis ont planté le camp. « Tye-Dye » utilisés par les diverses marques des Baker Sitôt passée la porte coulissante de ce superbe Boys. La javel, on s’y fait très bien et c’est un excellent espace de vie traité façon loft (mais sans fenêtres), un billard décongestionnant nasal, vous diraient nos collègues de C’est est utilisé de façon astucieuse : comme une simple table, où du Propre. Bref. Laissons tripper là notre joyeux luron pour sont entassés fringues, cartons de futurs roulements Shake achever sur l’objet de la semaine, le véritable indispensable Junt à découper et coller soi-même à la main. Il précède pour recréer chez soi, à moindre frais, un petit bout d’univers deux objets indispensables pour qui veut apporter une Baker Boys Distribution : la maquette du rail de Hollywood touche de classe chez soi : un jeu Arcade des stars du catch High, avec ses seize marches, et sa grille noire sur le côté. des années 80 (en panne), et la roue multi-cadeaux utilisée Un must-have, l’équivalent skateboardistique du « it-bag » de par les Boys lors des salons ; seul minuscule bémol, elle a été nos compagnes. C’est sur ce superbe bibelot, à faire baver de designée par Neckface et non Christophe Dechavanne, il est jalousie tout vos amis X-Treme, que se referme ce premier donc plus commun de tomber sur la case « Tatouage facial épisode de « Tendance déco », vraissemblablement le dernier, Deathwish » ou « Shotgun une bière avec Lizard King » que d’ailleurs. Merci ceci dit de venir nombreux au procès intenté sur 10 000 euros mais qu’importe, vos invités rêvaient sans à Soma par Valérie Damidot. aucun doute de « sentir les chaussures de Slash » - pendant Texte et photos par Sébastien Carayol que vous apprécierez la solitude des futurs dîners chez vous, 89

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L’ accessoire indispensable Le cruiser AP (prononcez « happy »), façonné à la main par Seb Daurel

Seb Daurel, c’est une sorte de savant fou du skate, ça bouillonne en permanence dans sa tête, il a toujours des tas d’idées folles de spots, de tricks, de sketches... En ce moment, ses deux principaux centres d’intérêt sont le bétonnage de spots (depuis Evento) et le « shaping » de boards. Il y a aussi les cendriers en forme de bowl mais on en reparlera une autre fois... Entre deux coups de truelle, il a donc décidé de se lancer dans la confection de planches pour aller chercher le pain (de cruisers, quoi). Ca s’appelle AP Skateboards, et toutes les boards sont taillées par lui-même, comme des surfs (Seb est aussi à fond de surf). Cinq ou six shapes sont disponibles, les décos (de types qui vont chercher leur pain) sont simples et efficaces, bref, c’est complètement indispensable. - DT www.apskateboards.com

L e paragraphe arch é ologi q ue

Le Street Art Building

À la toute fin des années 80 jusqu’au tout début des années 90, il y a eu à Lyon (Villeurbanne pour être précis) un skatepark couvert plutôt pas banal : le Street art Building. « Matos » (un shop de planche à voile et de skateboard, distributeur de G&S également) s’était arrangé avec la municipalité pour construire un skatepark dans une ancienne usine désaffectée. Un immense bâtiment, en plus ou moins bon état dans lequel ils avaient construit une aire de street au premier étage, avec une bonne mini à spine et surtout, une Big, au deuxième et troisième étage. Deuxième et troisième, parce que le plafond avait été découpé au-dessus des plateformes pour permettre aux meilleurs de s’envoler. Cela donnait tout de suite beaucoup de cachet à la rampe… Le problème c’est qu’il y avait des poteaux en plein milieu de la rampe, ce

Photo : O. Chassignole

qui n’enlevait rien au cachet, mais qui en cas de mauvais choix de trajectoire, pouvait occasionner quelques désagréments... Évidemment, cette rampe n’a jamais vraiment attiré les foules, mais il y a quand même eu une démo G&S avec Steve Claar et Blaize Blouin qui, entre deux évitements de poteaux allaient faire un tour au troisième étage sans emprunter les escaliers. Aussi fou que cela puisse paraître, quand on connaît le bâtiment, le park était gratuit et libre d’accès. Pour d’évidentes raisons de sécurité, le park n’a pas vécu très longtemps. Les proprios (ou la municipalité) ont fait murer les accès et il est rapidement tombé dans l’oubli. L’autre jour, avec Jérémie Daclin et Olivier Chassignole, nous sommes allés voir ce qu’il restait de la rampe. Gégé avait entendu dire qu’elle était toujours intacte et que personne ne l’avait touchée depuis l’époque…Nous sommes donc partis en mission archéologique et c’était marrant d’obliger Chassi à escalader des vieux portails rouillés et des murs bringue ballants… Au final, on a été un peu déçu, parce que la rampe était toujours là, mais en pièces et l’endroit avait été squatté par des graffeurs, ce qui pour le coup, a pas mal enlevé de cachet à l’endroit. On a quand même réussi à dénicher un vieux logo Tracker peint à la bombe, datant sans doute de l’époque, mais c’est à peu près tout. La prochaine fois on prendra des pelles et on ira déterrer Béton Hurlant ! - FD

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Le problème avec les magazines qui traitent de tout ce qui gravite autour du skate (“un maelstrom est un puissant tourbillon qui se forme dans la mer ou dans un fleuve” – Wikipedia), c’est que ça finit toujours par tomber dans la “fashion” , ou la “hype” comme ils disent, et c’est ce que Maelstrom tient à éviter de faire. Alors ça traite de skate, de musique, de voyages, de philo, de photographie ou de tatouage sans sombrer dans la vulgarisation de ces différentes “cultures”. Le premier numéro est sorti en mai 2009 après 3 années de labeur, à une période incertaine pour la presse payante et indépendante (aucune maison d’édition derrière)… Rien que pour ça, Benoît Allègre (qu’on appelait Darkos à l’époque où il grippait des boards chez Wallstreet), rejoint en cours de route par Sébastien Charlot (ancien rédac’chef de Sugar), a du mérite. Pourvu qu’ça dure. Le mag sort tous le deux mois en kiosque (5,90 euros) et est également disponible sur abonnement (25 euros/6 numéros). - DT www.maelstrommagazine.com

L‘ incontournable contest chellois Cette année, la Cosa Cup, c’était vite fait : 8 équipes, et élimintations directes. En à peine trois heures c’était bouclé. Et quand vous êtes juge, comme ce fut mon cas, c’est plutôt pas mal.

Comme vous l’avez su et probablement déjà oublié, c’est l’équipe Vox, composée de Hugo Maillard, Oscar Candon et Anthony Boudard, qui l’a emporté cette année face à Antiz (Sam Partaix, Juju Bachelier et Hugo Liard), mais juger cette finale était assez difficile ; j’aurais bien fait gagner les deux équipes mais ce n’est pas le principe d’un contest. Alors j’ai voté Vox, malgré

le risque de faire perdre mes potes d’Antiz (et Hugo aurait pu au passage, s’il avait gagné, me rendre les 20 euros que je lui ai prêté, enfin j’crois, il y a quelques années, à moins qu’il me les ait déjà remboursés mais à mon avis, non. Enfin j’ai quand même un doute… quoique… ah merde, je ne sais plus là…), ce qui fut le cas, car sur 5 juges, 2 seulement avaient voté pour eux. A propos de juges, la veille du contest, il en manquait un. Alors avec Mathias Thomer, le chef de la tribu des chellois, on s’est dit qu’on pourrait appeler Nico Eustache. Sauf qu’au lieu de venir faire le juge, Nico s’est constitué une équipe (avec l’aide des jumeaux Renaux), l’équipe Skate Crew (la marque de vis et de roulements) et il est venu faire le contest. Ça n’a pas arrangé nos affaires de juges, mais on a fini par en trouver un, et franchement, c’était bien meilleur de le voir skater qu’assis à voter pour les noirs ou les rouges, le Nico. J’ai bien essayé de voter pour son équipe, mais allez savoir pourquoi, ils ne sont pas arrivés en finale. C’est toujours comme ça les contests, toujours la faute à ces couillons de juges ! - DT Nicolas Eustache, kickflip ! © Clément LEGALL

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Si vous avez apprécié la première version de la « Chronologie Lacunaire du Skateboard / une journée sans vague » parue en octobre 2006, ou bien

si vous l’avez manquée, voici la version mise à jour, qui vient de paraître (oct.09). Cette fois la chronologie s’arrête à 2009, et comme l’avoue (jusque dans le titre) Raphaël Zarka, il y a forcément des lacunes et « je laisse le soin aux magazines, aux documentaires de plus en plus nombreux, aux blogs et à Internet en général, le soin de complèter et de détailler ce travail ». Allez hop, sur la liste du père Noël ! - DT

ISBN 978-2-917855-05-8 / Editions B42 / 128 pages / 13,50 euros

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OTT BOURNE C S E D E U Q CHRONI Le lapin blanc

Dîner en compagnie de ma bonne amie Rachel Harris samedi soir. Elle a trouvé un nouvel appartement et emménage le 1er novembre. Elle m’annonce qu’elle n’envisage pas d’emmener son petit lapin blanc avec elle, donc je lui demande ce qu’elle a l’intention d’en faire. Elle ne sait pas trop, mais elle a pitié de cet animal qui passe ses journées enfermé dans une petite cage ou à courir sur le sol froid de sa cuisine. Je lui suggère de le libérer dans le parc Monceau. On rit à gorge déployée en imaginant ce lapin domestique d’un blanc éclatant sautiller dans ce parc fréquenté par les riches certainement en train de déguster un café en compagnie de la famille Rolex dans leur « jardin ». Pendant cette crise de rire, le couple à côté de nous sourit et l’homme complimente Rachel sur ses tatouages. L’homme et la femme sont relativement âgés et plutôt mignons. Ils sont venus de Rotterdam pour passer quelques jours à Paris. Lui est artiste et est intrigué par la couleur et le talent de celui qui a illustré les bras de Rachel. En discutant avec le couple, nous apprenons que le premier mari de la femme est décédé il y a dix ans, et que la femme de l’homme est morte il y a un an à peine. La femme du couple était mariée au frère de l’homme et six mois à peine après le décès de son épouse, ils se sont mariés pour commencer une nouvelle vie. Rachel et moi leur rendons leurs grands sourires... et dès que Rachel laisse échapper un petit rire, le couple et moi lui rendons son sourire et trinquons ensemble. Le chemin de la vie est parfois tordu, nul de sait vers où et jusqu’où il nous mènera ! Il est quasiment 18h dimanche soir quand Johanna et moi montons dans le métro pour retrouver Rachel au parc Monceau. Après une série de SMS plutôt comiques, nous sommes sur le point de rendre au lapin sa liberté. Nous arrivons avant Rachel au parc et l’apercevons en train de se diriger vers nous avec son sac gris Patton Leather Marc Jacobs sur l’épaule et dans l’autre main, le faux sac Hermès qu’elle a reçu il y a bien longtemps en cadeau de la femme chez qui elle travaillait au pair. À l’intérieur, le petit lapin blanc jette un œil au parc. En marchant, Rachel raconte à Johanna l’histoire du sac et comment la femme avait essayé de lui faire croire qu’il s’agissait d’un cadeau à prix exorbitant. Une fois de plus, Rachel et moi ne pouvons arrêter de rire. Quelle ironie que ce sac serve désormais à transporter un lapin qui aura de fortes chances d’intégrer un nouveau foyer et d’être transporté dans un modèle authentique. Johanna a le cœur brisé : elle n’arrive pas croire que Rachel ne veut plus de cette adorable petite boule de poils. Elle plaide pour que sa vie soit épargnée et essaye de nous convaincre qu’il mourra. Je 95

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ia Ruetsch Traduction : Aurél gmail.com on@ ati nsl tra ay. rpl fai

souris avant de rire : ce lapin n’est pas un animal domestique, mais une petite bête sauvage. Je suis persuadé qu’il aura à peine le temps de survivre quelques heures dans le parc avant qu’un jeune gamin ne l’attrape pour le mettre de nouveau en cage. Nous sommes entourés de centaines de gens. De ma vie, je n’ai jamais vu autant de monde dans le parc. Rachel s’enfonce dans un petit bosquet et ouvre le sac. J’observe la scène alors que le petit lapin blanc étincelant sautille vers la liberté. Il a l’air d’être stupéfait, étonné et de renaître alors qu’il bondit dans le sous-bois en décrivant des cercles qui progressivement deviennent plus grands. Ensuite il s’immobilise, confondu alors que Rachel retourne vers le chemin. Les filles poussent des cris idiots, mais mignons alors que je les encourage à poursuivre comme si de rien n’était. Les gens peuvent clairement apercevoir le lapin qui attire automatiquement tous les regards… Avec en plus les bras tatoués de Rachel, nous attirons trop l’attention. Alors que nous commençons à partir, le lapin nous suit le long du sentier, mais il n’ose pas sortir du feuillage. Quand il arrive au bout du petit bosquet, il s’arrête et nous regarde partir tous les trois. La scène est dure et déchirante, comme dans un mauvais film. Je rigole et je pleure en même temps, mais je ne veux pas laisser les filles voir l’état dans lequel je suis. Très vite, nous trouvons un endroit sur la pelouse et Rachel sort une bouteille de rosé pour fêter le retour du lapin à l’état sauvage. Nous levons nos verres pour trinquer à une nouvelle folle aventure dont on reparlera encore pendant des années. Le parc est rempli de petits enfants qui jouent. Je soupçonne fortement que le lapin aura à peine la chance de fouler la terre pendant quelques heures avant qu’un de ces garnements ne mette la main dessus. Presque deux heures après, nous retournons près de l’endroit où le lapin a été libéré. Quand Rachel passe la tête dans le bosquet et appelle le lapin, il sautille rapidement jusqu’à la lisière du sous-bois et la suit alors qu’elle marche. Il semble excité, effrayé, mais refuse de traverser la forêt pour la suivre sur l’herbe. Je suis surpris et amusé qu’il n’ait pas encore été capturé. Il n’est rien de plus qu’un petit point à la lisière d’un bosquet, un point qui à chaque pas devient de plus en plus petit et finit par disparaître. Quand je me couche le soir, je l’imagine en train de sautiller au clair de lune et je me dis que même s’il meurt, il mourra en liberté, un état qu’il aurait toujours dû connaître, loin du désastre qu’est la domestication par l’homme. Paris, le 28 sept. 2009 S.H.Bourne


hugo liard - frontside flip • photo: bertrand trichet



« Noël célèbre la naissance de Jésus Christ, fils de Dieu, venu sur terre pour effacer les péchés du monde, mais il avait oublié sa gomme. » Pierre Desproges - Chroniques de la haine ordinaire


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