NumĂŠro vingt / Grenoble & Berlin
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WALLRIDE. BLABAC PHOTO.
SOMMAIRE
Pour procéder à une lecture optimale de cette photo, il faut savoir que Chris Pfanner ne saute pas par-dessus le rail, mais par-dessus le muret au dessus du graffiti vert, en venant de là où les voitures sont garées, qu’il effectue un FS 180, qu’il replaque dans le plan incliné, et qu’il passe entre la poubelle et la colonne en bas. C’est plus clair, là ? Photo : Tura
Intro 10
Votre première paru !
Le Jeune 12
Santiago, de Buenos Aires !
Le Vieux 14
Lui, il a été pro avant d’être Vieux.
Orgy Porgy 16
Ca y est, Scott est un vrai parisien.
shut up and skate 1 30 Le retour de la séquence double !
Surfin’ UK 36
Le surf, c’est vraiment un truc de team manager !
Le QCM de Anthony Boudard 46
54 Dallas Rockvam
Un peu le Brezinski de chez Antiz, quoi.
60 la tournée mabasi
La première tournée pour un ‘skate tool’ !
68 Kenji NAKAHIRA
Un jap’ en japonie, shooté par un autre jap’.
74 LE DIYTCH
Le DIY version DDE.
80 Shut up and skate 2
Du français, du belge, et même de l’américain.
97 VRAC
Avec Koston et Lizard King, ouais mon pote !
NUMÉRO 20 De la margelle, là !
Directeur de la publication David Turakiewicz Rédaction en chef Fred Demard [fred@somaskate.com] & Tura [tura@somaskate.com] Publicité David Turakiewicz [tura@somaskate.com] Rédacteurs Scott Bourne / Jacob Sawyer Bertrand Trichet Illustrations David Lanaspa (Da) Mise en page Tura Photographes Scott Bourne / Loïc Benoît Kévin Métallier / Iseki Nubuo / Pierre Dutilleux / Marcel Veldman / Guillaume Spitfire / Fabien Ponsero / Hendrik Herzmann / Clément Le Gall / Jean Feil / Vincent Coupeau / Davy Van Laere / Henrik Biemer / Niko Korto / Martin Keller Traductions Aurélia Ruetsch / Fred / Tura Soma est édité par Les éditions du garage SARL 13, rue de l’Isère 38000 Grenoble
info@somaskate.com
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soma
Impression Tuerlinckx, Belgique. Toute reproduction partielle ou intégrale est interdite, mais vraiment, genre police, tribulal, prison. ISSN : 1959-2450
JULIAN FURONES BACKSIDE BOARDSLIDE JULIAN
TUUKKA info@soletechnology.eu talesoftwocities.com
facebook.com/etnies.europe
soma 
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INTRO votre photo ici
Nom : ....................... ....................... Trick : ....................... Lieu : ....................... © ....................... .......................
Je ne sais pas pour vous, mais nous, on est à la pointe : on a un profil Facebook. Soma Skate Mag que ça s’appelle. Avec ce truc, on est connecté avec le monde entier. On a 5000 amis, dont environ 4850 qu’on ne connaît pas, et on peut connaître plein de choses inutiles sur tous ces gens. C’est fantastique. Cela dit, c’est assez pratique pour certains trucs. Tenez par exemple : la couv’. Eh bien c’est en parcourant le site du photographe (inconnu de nos services) qu’on s’est dit qu’il nous fallait absolument cette photo. Comme il ne répondait pas aux e-mails, on a essayé via Facebook. Et devinez quoi, ça a marché tout de suite. Le problème, c’est que lorsqu’on se connecte sur notre profil, instantanément, on se retrouve avec deux ou trois petites fenêtres de ‘discussion instantanée’ (au départ, on ne savait pas qu’on pouvait se mettre ‘hors ligne’ pendant qu’on est en ligne, ça ne nous paraîssait pas logique), dont les questions les plus récurentes sont : « vs pouvé me sponso ? » ; « Comment on fait pour passer dans le mag ? » ; ou encore « je fais de la photo, qu’est-ce qu’il faut faire pour être publié ? ». Passons sur le sponsoring. Par contre, pour passer dans le mag en tant que skateur ou ‘photographe’, rien de plus simple : collez votre photo juste au-dessus de ce texte et vous y êtes. A vous les petites Anglaises, la gloire, et peut-être même un jour la décadence, comme toute star qui se respecte. Mais surtout, une fois que vous êtes célèbre, n’oubliez pas de nous ajouter comme ami sur Facebook, hein ? - DT NB : si vous vous publiez en tant que ‘photographe’, ne vous attendez quand-même pas à être payé, faut pas déconner non-plus. Avec ce qu’on vient d’économiser, là, on va aller se faire un bon resto, avec Fred !
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soma
GSM EUROPE: +33 5 58 700 700 - V7 diStRibUtiOn: +33 1 56 739 777 Element presents the limited edition GET BUSY LIVING BLU-RAY & DVD BOX sEt, including extra’s and QUATTRO, featuring Chad tim tim, Levi Brown, Darrell stanton and welcoming Mark Appleyard. In stores soon. www.elementeurope.com scan for more information Get free App at: http://gettag.mobi
le jeune SANTIAGO SASSON
Date et lieu de naissance
13 octobre 1988, Paris, Hôtel Dieu.
Lieu de résidence actuel
Paris, Ledru Rollin.
Années de skate
Environ huit...
Première board
Une board de chez Go Sport, et puis une D, que Stéphane Borgne m’avait monté, à Snowbeach.
Skateurs de référence
On va dire Omar Salazar ! J’aurais dit aussi Janoski pour ses 3-6 flips incontournables, et Martin Keller.
Où seras-tu et que feras-tu dans 15 ans ?
© M. KELLER
Vidéos de référence
The Reason ; The Chocolate Tour, même si elle est pas folle, mais c’est la première que j’ai vue. Sinon la Rendez-vous !
Je pense que je serai dans un hôtel que j’aurait construit, à Buenos Aires ! Sponsors
Riot et Rasa Libre. 13
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Hippie jump 50-50, Paris © TURA
LE ViEUX BRUNO ROULLAND
Année de naissance
28 Novembre 1965
Lieu de naissance
À Rouen, au pays des grenouilles et des bottes en caoutchouc. Lieu de résidence actuel
Aix en Provence, dans les aiguilles de pins, là où ça croustille !
Années de skate
Putain, ça fait longtemps, 32 ans depuis juin 1977 !
Vidéo(s) de référence
Les vidéos Bones Brigade, ‘Hokus Pokus’... En fait j’suis pas trop vidéo, SHUT UP AND SKATE !
Skateur(s) de référence
Danny Way, Chris Miller, Jake Brown, Lincoln Ueda, Sandros Dias.
Première board
Elle n’existe plus depuis belle lurette : une Deluxe avec des roues de patin à roulettes, la planche était en forme de ballon de rugby, toute flat !
Où étais-tu et que faisais-tu il y a quinze ans ?
Madonna, à la maison ! © Kévin Métallier 15
soma
J’étais représentant exclusif pour V7 distribution, je vendais des shoes aux magasins, du matos de skate, du matos de snow et de la skatewear.
TRANSFORMEZ VOTRE MONDE
Plus de 80 tricks de folies
Transformez des villes tristes et ternes en un véritable paradis du skate
Personnalisez votre environnement avec vos amis dans le mode multijoueur
CHANGEZ LES RUES EN HALF-PIPES, transformez les immeubles en rampes et rallongez les rambardes pour des grinds sans fin dans le seul jeu qui vous donne le pouvoir de MODÉLISER ET CRÉER VOTRE PROPRE SKATEPARK.
© 2010 Ubisoft Entertainment. All Rights Reserved. Ubisoft, Ubi.com, and the Ubisoft logo are trademarks of Ubisoft Entertainment in the U.S. and/or other countries. Shaun White name and likeness are used under license from Shaun White and Shaun White Enterprises, Inc. Microsoft, Xbox, Xbox 360, Xbox LIVE, and the Xbox logos are trademarks of the Microsoft group of companies and are used under license from Microsoft. and “PLAYSTATION” are registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. Trademarks are property of their respective owners. Nintendo and Wii are trademarks of Nintendo.
SCOTT BOURNE E D E U Q I N O R H LA C page 102) (traduction
Paris Will Educate You Beth Lisick has come to town and together we take to the streets to discover Fete de la Music. The Marais is happy and tight, a young vagina filled with chaotic sperm experiencing every wall of the canal bumping about as they search for the mystery of life! Music hums from every corner as the sun begins to frost the city in cool even light that makes the stone appear soft like flesh. We are making our way across the city to my house to get bikes and in a matter of a half hour we are riding aimlessly over Paris. We stop where we want and greet whom we meet. On the Port de l’Aresenal we find a man with an accordion breathing notes into the night. A single couple dances to it spinning round and round on a dirt patch at the waters edge. They are old and so very beautiful. The sun is barely glowing in the sky when we abandon the bikes and ask them to dance with us. The delicate wrinkled hand of an ancient goddess rest in mine, as we turn round and round in the night, each step becoming galactic, I a star and she, a planet. I am making love through dance and am seduced by the romance. Not 5 foot away Beth is creating her own galaxy, a super-nova of the soul as she is taken into the fantasy. And... somewhere in the world there is war and if I just keep dancing, if I can just sing unto the night... I can stop it. Let this moment be my protest. Off we go down another avenue. Any second the world will fall off its axis, but we fear not for we know how to dance and will simply embrace one another and build one better. Crossing the Seine the chapel Notre Dame is glowing where she splits and spreads her legs, there in the center of the rapids is a mighty cuntess of worship. Onward...over the water, past Jardin des Plant and up the Boulevard de l’Hopital. How I am praising Paris, how she is a whore and a Goddess but her true beauty is that if you let her, she will educate you. Each street, statue and building is a lesson in humanity ! We stop at a large monument to Philippe Pinel, the French psychiatric physician who is most noted for his development of more humane treatments for the mentally disturbed but whom is also more commonly know for freeing the insane from chains
and dungeons. Like most Americans, Beth has never heard of him. In the night we scale the monument and stand upon him like two crazy human beings. I high a-top his shoulders, she wrapped around one knee and brought to tears by our evening. I have the idea to take her to Jean de Arch, whom is just up the street. When we pass an open mini-mart, we pool our change and buy a beer. Back on the bikes she recognizes Jean before I even tell her who it is... Paris is a lesson ! It is when we begin to scale her body that the police pull up and simply tell us to “Decendez”.... I must laugh at all of this, for in America, we would be under arrest! The body is drunk and the bike responds, tic-tac, side to side swerving over the streets as the tires make love to Paris. Night is closing in on us. People are pacing in the early hours of tomorrow. A guitar, a tambourine... down the street as I sing “la da dah, la da dah, la da dah da da dah da dah da, da da”. We round a corner and the Pantheon burst from the Earth and flies into the night, a nuclear mushroom radiating under drunken eyes. We park the bikes where it stands frozen in the night and creep into her hotel room for a bottle of Champaign. Soft plush walls candy stripped by another time, burgundy hallways and cork screw steps would make one believe we were on our way to heaven but why would we walk if we could dance our way up. The song in my head slips out again and I am singing my accent towards the pearly gates ! Heaven must not be good enough for in a matter of minutes we have returned to the streets. We find a small park, take a bench, pop the cork and drink Champaign out of the bottle. Cheers to this beautiful young woman for having a mad-heart and chasing it from her soul with music and drink.....a bike ride and me ! We talk well into the night and when the glow in the sky begins to return in an opposite succession, I return her to her hotel and without hesitation or regret, I ride off into the morning. I am bumping along the cobbled edge of the rivers orifice when the sun comes up over the most beautiful... Paris !
June, 23th, 2010 S.H.Bourne
GUNES OZDOGAN SWITCH FRONTSIDE HEELFLIP
adidas.com/skateboarding Š 2010 adidas America, Inc. adidas, the trefoil logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.
L’matos
1 un t-shirt Olow en coton bio, pour ceux que ça intéresse / 2 une chaussure droite Converse Pappalardo pour fabriquer des tabourets en bois / 3 une casquette Kr3w de forme originale / 4 un jean délavé de chez Element, présenté ici en taille 32 / 5 un t-shirt The Hundreds comme les ‘bogoss’ de LA / 6 la chaussure Terry Kennedy skatable de chez Supra / 7 une veste Vans mi-saison que je me serais bien gar- dée, mais qu’il a fallu ren- dre / 8 un t-shirt Huf comme les ‘bogoss’ de SF / 9 une chaussure gauche «Rowley Style 99’s» de chez Vans, bien entendu / 10 un t-shirt Mabasi fabriqué en Suisse / 11 un planchon Creep’n Crawl pour cruiser aussi bien que s k a t e r vraiment / 12 un t- shirt Radio ‘active kids’ (du nom de la vidéo) que je porterai fièrement tel un blason, dans un futur plus ou moins proche. - DT
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Illustrations : Da
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DANNY B
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IDE. PI S TA I L S L
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OW. S
OLORS EE ALL C
LAKAI LIMITED FOOTWEAR: THE SHOES WE SKATE
FOSTER / CAPALDI / JOHNSON / CARROLL / MARIANO / HOWARD / WELSH / BIEBEL / LENOCE / FERNANDEZ / ALVAREZ / ESPINOZA TERSHY / HAWK / PUIG / GILLET / BRADY / JENSEN / 955 Francisco Street, Torrance, CA 90502 / lakai.com / info@podiumeu.com
AT L A K A
I .C O M
L’matos
1 une chaussure droite (pas lacée) Mike Mo de chez Lakai / 2 un t-shirt Vans avec un boneless à l’ancienne dessus / 3 un zipper un peu ‘technique’ mais pas trop de chez Volcom / 4 un bonnet Cousteau de chez Nike SB / 5 un sweat Es sans capuche comme on mettait dans les années 90 / 6 le pro-model Lennie Burmeister de chez Radio que je vais m’empresser de monter / 7 une chaussure Emerica Leo Romero customisée par Ed Templeton / 8 une chemisette Element / 9 un bonnet à pompon de chez Vans / 10 une chaussure Nike SB Dunk ni haute ni basse, mais ‘mid’ / 11 un vrai sac de couchage de sportif Carhratt-Salewa (pas un truc de hobo, quoi) / 12 un t-shirt Crème qu’on m’a filé l’autre fois / 13 une chaussure DVS ‘Rico CT HHF’ dont les bénéf’ vont à la fondation Harold Hunter / 14 un jeu de roues bien emballé de chez Haze, pro model Bertrand Soubrier (54 mm). - DT
Illustrations : Da
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Numéro Vingt David Conrads Kasalla flip, Barcelone © Hendrik HerzmanN
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Guillaume Mocquin & Julien Bénoliel Crooked & BS smith / Marseille © TURA
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Sylvain Tognelli Fakie rock / Berlin © TURA
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Neil
Joe
SURFIN’ UK
UNE TOURNÉE CARHARTT EN ANGLETERRE
Rogie
Hjalte
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Photos par Bertrand Trichet Texte par Jacob Sawyer
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Hjalte Halberg, rock’n roll Penzance -
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Si j’avais
su qu’il me faudrait un jour écrire
le texte pour ce trip, j’aurais bien évidemment pris des notes… comme ça
Mais
? Tout
peut-être est-ce mieux
ce qui me reste à écrire
aujourd’hui est la partie vraiment mémorable, épurée de tout superflu.
Quand j’ai commencé à dire autour de moi qu’il m’incombait de pondre ce texte, le seul vrai conseil qu’on m’a donné fut « écris-le en te mettant bien dans le crâne que personne ne le lira de toute façon
». J’ai
pris ce conseil à la
lettre, tout en sachant que je lis tout ce qui est imprimé dans n’importe quelle publication traitant de skateboard et qu’il doit bien y avoir d’autres gars comme moi sur cette
planète.
Maintenant
que vous savez tout ça,
et si vous avez tenu jusqu’ici, merci de vous accrocher encore un peu.
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Jerome Campbell, nose blunt slide Newquay -
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Ne comptez pas sur moi pour vous donner la liste détaillée des tricks auxquels on a eu droit tout au long de cette tournée. Mon point de vue sur la question c’est qu’une photo vaut un millier de mots et que ça m’économise pas mal de boulot aussi. Sachez juste qu’avec la richesse de styles présente dans notre équipe, aucun spot n’a été épargné et qu’il y avait toujours quelqu’un pour faire bon usage des obstacles qui s’offraient à nous. Ce qui suit est donc le récit de nos deux semaines ensemble et une ode à la mer. Notre équipe se composait de Neil Smith, Jerome Campbell, Rogie, Joe Gavin et Rob Smith. Nous avions également emporté une arme secrète et danoise du nom de Hjalte Halberg. Bertrand Trichet était notre photographe et Lev Tanju notre filmeur. Avec moi en plus, ça nous faisait un total de neuf personnes. Quand nous avions commencé à parler de ce trip quelques mois plus tôt, nous avions tout de suite décidé de rester en Angleterre et de nous cantonner à un territoire le plus petit possible pour ne pas perdre trop de temps dans les déplacements. Nous avions établi notre base dans la ville côtière de Hayle, dans l’extrême sud est de l’île. Nous logions dans une petite maison d’un village de vacances, bénéficiant par làmême d’un accès à la piscine, au sauna, au mini-golf, aux courts de tennis et surtout à un établissement de nuit faisant office de dancing/ karaoké. Une poignée d’entre nous avions pris l’habitude de fréquenter assez régulièrement cet étonnant endroit. Joe a pu par exemple y
filmer un jeune garçon et sa sœur entonnant « Man in the Mirror » de Mickaël Jackson… L’interprétation de la soeur notamment était vraiment bouleversante. Un footage qui vaut de l’or, croyez- moi. Mais j’ai bien aimé également voir la tête de Neil Smith manquer d’exploser dès le premier soir, quand deux adolescentes lui ont demandé si le morceau de Joy Division qui était en train de passer était issu de leur nouvel album… S’en est suivi une exploration méthodique de la région. Chaque jour, nous nous réveillions en entendant Hjalte dire «That’s what’s up !», puis nous profitions du luxe de la baignade en piscine ou d’un petit-déjeuner puis nous prenions la route à la recherche de spots en suivant à la lettre les précieuses indications dont nous disposions. Gerrard Watts, Stu Titmus et Pin ont été très utiles à cet égard. Ayant plus tôt évoqué la diversité de styles dont bénéficiait notre équipe, je me permets de développer le sujet pour le cas particulier de Rob Smith. Je me souviens de cette citation issue d’un vieux Thrasher, j’avais dû la noter sur une board ou sur mon cahier de texte : «là où certains voient un mur, je vois un terrain de jeu». Dans le cas de Rob, on pourrait lire « là où certains voient l’immense toiture en mosaïque d’une grange… » : on était en voiture et quelqu’un plaisantait à propos d’un toit « skatable » mais qui bien sûr ne l’était absolument pas. Vingt minutes plus tard, Rob avait récupéré des planches chez un fabricant de rampes local et s’affairait à rendre la chose effectivement « skatable ». C’est alors qu’un passant nous informa que la grange soma
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Neil Smith, ollie Truro -
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appartenait à un caïd de la mafia locale et que nous ferions bien de ne pas nous attarder. Il est ensuite allé le chercher, et il se trouva que le gars était fort sympathique, pas préoccupé pour un sou par son toit et même content de pouvoir récupérer ces planches de bois. Avant de nous embarquer dans cette aventure nous nous étions assurés de pouvoir organiser des « premières » du film de Pontus Alv, « In Search of the Miraculous » que vous devriez tous avoir déjà vu sinon, franchement, qu’est-ce que vous attendez ? Une première projection a eu lieu à Plymouth grace à Nick Marker de Prime Skateshop. Smithy est un remarquable être humain. Ayant eu affaire à un handrail tout ce qu’il y a de plus imparfait, situé juste à côté d’une salle de Bingo dont les employés ne voyaient pas d’un très bon œil les assauts répétés de Smithy, et après plusieurs slams qui auraient eu raison de plus d’un mortel, il est quand-même venu voir le film avec nous, lui et sa jambe ensanglantée devrais-je préciser. Après la projection, un repas et quelques verres, il a décidé d’organiser un trip de dernière minute pour le contest de Nass avec Rob Smith et Rogie. Je me souviens de l’expression d’incompréhension totale sur le visage de Jerome… Il semblerait qu’en plus d’avoir tout niqué au contest, il a dormi dans une sorte de campement sauvage pendant deux nuits. Une version un peu plus sale de Smithy nous est donc revenue quelques jours plus tard. Qu’ai je appris au cours de ces deux semaines ? Bien des choses à vrai dire. J’ai par
exemple appris ce qu’était qu’un Cap quand nous étions à Pen Kernow. C’est une avancée de terre où deux océans ou bras de mers se rejoignent. Cape Cornwall est l’endroit où la manche anglaise rejoint le St George’s Channel et c’est le seul Cap d’Angleterre. Nous avons grimpé sur ce bout de terre jusqu’à sa pointe pour essayer de voir des phoques, sans succès. Nous en avions aperçu un, quelques jours plus tôt, nous faisant signe au loin, mais pas là. Hjalte nous a aussi permis de parfaire notre éducation à propos du Danemark. On savait, bien entendu, que le pays produisait beaucoup de Bacon, mais ce que nous ne soupçonnions pas, c’est que le Danemark, accrochez vous bien, est le plus gros producteur de Feta. Je n’ai jamais vraiment été fan de Feta, mais on en a mangé un soir, et bien que ça n’était du Halloumi (de la Feta frite), je dois reconnaître que j’ai apprécié. Une chose que, je pense, aucun de nous n’oubliera jamais fût notre introduction à la nouvelle passion que Bertrand s’est découvert depuis qu’il vit en Espagne. Presque tous les matins nous embarquions pour notre recherche active de spots sur les coups de 10h00. Bien sûr, nous n’émergions vraiment que vers midi. Si j’avais eu le temps de me baigner dans la piscine, prendre un café et passer un peu de temps sur Internet, je pouvais être d’attaque un peu plus tôt. Au moins la moitié du temps, les journées de Bertrand, elles, avaient commencé plusieurs heures plus tôt, sur une plage. Il s’était dégoté un surf au début du trip, et après plusieurs missions solo il nous a annoncé un jour qu’il nous avait trouvé un soma
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Robert Smith,FS wall bash Newquay -
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spot et qu’il allait falloir se mettre à l’eau nous aussi. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé, déguisé en pingouins sur un parking, armés de grandes planches jaune canari. On était mignons comme tout, comme vous pouvez le constater sur la photo d’entrée de cet article. Une fois à l’eau, j’ai bien essayé de suivre les conseils de Bertrand et ceux du loueur de planches… Mais même si, après maints essais, j’ai fini par trouver le bon timing pour partir avec la vague et non la laisser s’échapper sous moi, je me suis retrouvé à piquer du nez sans même avoir réussi à me lever et la mer m’a appris à toujours avoir le plus grand respect pour elle. Les poumons fraîchement récurés à l’eau salée, j’ai alors décidé, déjà épuisé, de me laisser flotter en regardant les autres galérer et Bertrand enchaîner les virages dans la houle. Je sais que Smithy a réussi à prendre une vague, mais les autres n’ont pas beaucoup plus brillé que moi finalement. Pourtant, je ne pense pas me tromper en affirmant que nous avons passé là le moment le plus mémorable de ces deux semaines, à essayer de ne pas couler dans nos combinaisons de pingouins. Le temps passait incroyablement vite, mais cela devait tout de même faire deux heures que nous étions à l’eau, j’étais épuisé, mes bras totalement ankylosés à force de ramer, quand j’ai réalisé que je me trouvais peut-être dans la faneuse zone dangereuse à éviter à tout prix, celle dont venaient de nous parler le loueur et Bertrand. Le courant ne semblait pas vouloir me porter dans la direction qui m’arrangeait, celle du reste de la bande, celle de la rive. J’ai alors réuni toutes les forces que je n’avais plus et j’ai ramé, ramé, ramé… Sur place. Je
voyais au loin Bertrand me crier des conseils, mais aucun son ne parvenait jusqu’à moi. J’ai donc continué de ramer et paniquer jusqu’à ce qu’une vague bien intentionnée me permette enfin de rejoindre le rivage. Je ne pensais pas pouvoir me tirer de là sans qu’un hélicoptère entre en jeu à un moment ou un autre de l’histoire, mais j’y suis finalement arrivé. Quand je relis ce dernier passage, je réalise bien que cela ressemble à une expérience effroyable et traumatisante, pourtant cet épisode de ma vie est définitivement classé dans mes meilleurs souvenirs. Ce jour-là, dans l’eau, avec mes potes pingouins, on a appris… Appris à respecter ces vagues. Pendant ce même trip, à Penzance, nous avons vu un jeune garçon que le courant avait éloigné de ses potes et qui n’arrivait pas à les rejoindre. Nous lui avions jeté une bouée pour le sortir de là. À Newquay alors que Hjalte skatait un toit, nous avons vu trois gamins qui n’avaient pas douze ans se jeter à l’eau d’un rocher avec leurs surfs. On est resté sur le spot une demi-heure puis nous sommes allés ranger les boards dans la voiture. Nous sommes ensuite allés prendre un café dans un bar qui dominait la mer. De la terrasse, on pouvait voir ces mêmes gamins dans l’eau se servir des vagues et des courants pour aller exactement où ils le voulaient. C’est en les voyant au milieu des vagues et des rochers que j’ai eu envie, moi aussi, d’apprendre à évoluer dans cet élément sauvage et capricieux. J’ai eu envie de passer plus de temps dans l’eau et peut être un jour réussir à enchaîner un virage ou deux… C’est pas gagné. soma
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LE QUESTION NAIRE À CHOIX MULT PLE
Vous avez déjà mis le pied entre les deux tubes d’un handrail comme ça ? Moi oui. Et par le plus grand des hasards, je marche toujours. Par contre, c’était juste un boardslide et il n’y avait même pas de kink. Là il s’agit d’un BS 50-50 replaqué dans le petit plan incliné, pas grand-chose à voir, donc. C’était juste histoire de vous parler de moi, en fait.
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soma
NPhotos et intro par Clément Le Gall QCM et légendes par Tura
LTI-
ANTHONY BOUDARD soma
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LE QUESTION NAIRE À CHOIX MULT PLE Un spot pareil, ça ne peut être qu’en Espagne. C’est fou l’Espagne, au niveau des spots. Rien que sur cette photo, il y en a deux. BS nose blunt.
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soma
Soma, pour toi, c’est :
Un mag de snowboarders blasés Un mag de parisiens refoulés Un mag de clampins des Alpes Un mag de vieux cons mais cool quand même ! Autre : ………………………………………..
Tes bonnes résolutions pour 2011 :
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Me lever avant midi et aller skater avant 18h Arrêter de fumer et aller à la piscine Devenir végatarien et ne plus regarder la télé Arrêter de boire et apprendre à jouer du banjo skate more ! Autre : ………………………………………..
Parmi ces quatre slogans, lequel te correspond le plus ?
Skateboarding is not a sport Skateboarding ruined my life Skate and destroy Skate and create à fond ! Autre : ………………………………………..
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La mode la plus naze, dans le skate, ces temps-ci ?
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Mis à part le skate, il existe peu de domaines où le fait de ne pas avoir de cerveau peut s’avérer utile. Attention, n’allez pas penser qu’Anthony est un abruti, loin de là ! Il est juste parfoir impulsif et un peu inconscient dans sa manière de skater. Pas vraiment du style à réfléchir des lustres avant d’aller au charbon... Du côté de sa vie professionelle, Anthony a récemment quitté Nantes sa ville natale pour s’installer en ‘Californie Française’. C’est à Anglet, aux côtés de Pierre, le président de Rekiem skateboards, qu’il découvre petit à petit les secrets de fabrication des planches de skate. En attendant de devenir le ‘shapeur’ parfait, il profite des nombreux bowls du Pays Basque espagnol, en compagnie de ses nouveaux collègues...
x
les combos en flip in/flip out les mecs qui arrivent sur le spot en vélo sans roue libre les pantalons au-dessus des chevilles la cocaïne 360 pop ! Autre : ………………………………………..
Le problème, avec les contests, c’est :
Les juges Les prize-money ridicules Les soirées du samedi soir quand tu es qualifié Les résultats l’ambiance Autre : ………………………………………..
Deux vidéos à retenir pour 2010 :
x
“Origin” et “Halellujah” “Search for the miraculous” et “Journey to the center of the earth” “Frame by frame” et “Crosswalk” “Get busy living” et “1966” Autre : ………………………………………..
L’âge de la retraite :
60 ou 62 ans, c’est pareil
x Rien n’à fout’
Il faut qu’il reste à 60 ans, j’me battrai pour ça ! D’ici là, on sera tous morts ! Autre : ……………………………………….. soma
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LE QUESTION NAIRE À CHOIX MULT PLE Avec ce truc, il y a toutes les chances pour qu’Anthony intègre la fameuse Confrérie du Drop dont il est toujours bon de rappeler la devise : « tout drop droppable doit être droppé », non ?
N-
LTI-
LE QUESTION NAIRE À CHOIX MULT PLE Le plus compliqué, quand on fait ses boards soi-même, c’est :
x
Trouver la recette magique bois+colle De les vendre Quand elle casse le premier jour sans raison apparente De se lever tôt pour pouvoir aller skater l’après-midi d’la balle ! Autre : ………………………………………..
La meilleure ville bretonne :
Rennes Douarnenez x Nantes (si, si !) Lorient putain de ville ! Autre : ………………………………………..
Le plus gros problème du skate, en France ?
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Les skateparks en plastique La weed Les magazines gratuits La fédé de la margelle, bordel ! Autre : ………………………………………..
Deux vieux skateurs français qui ont eu une influence sur toi :
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Jérémie Boissonnet et Jérémie Daclin Stéphane Larance et Marc Haziza David Couliau et Thibaud Fradin Laurent Molinier et Bruno Rouland RIP, Bet’s. Autre : ………………………………………..
La Maloof Cup, la Street League, pour toi :
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C’est de l’argent facile pour Chris Cole Ca représente l’antithèse du skate Rien n’à fout’ Comment on s’inscrit ? Autre : ………………………………………..
Le set-up parfait :
8,5’’ / 159 mm / 56 mm 8’’ / 139 mm / 52 mm 7,75’’ / 139 mm / 50 mm 8,25’’ / 149 mm / 54 mm 8,15 x 31,5 Rekiem ! Autre : ………………………………………..
Qu’est-ce que tu réponds à ceux qui disent que tu n’aurais pas rentré le BS lip de la couv’ de Sugar ?
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“Infamie, jalousie !” “Euh… comment dire…” “J’ai le footage !” “Restez devant vos écrans, moi, je vais skater !” dire ce qu’ils veulent, rien à fout’ ! Autre : peuvent ………………………………………..
On t’offre deux billets d’avion, tu prends :
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Le trip east-coast : New York et Berlin Le trip hippie : San Francisco et Barcelone Le trip surf : Hawaii et Biarritz Le trip béton : Seattle et Bilbao mode hippies ! Autre : en ………………………………………..
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Anthony aimerait remercier Rekiem, Vox shoes et Milk skateshop pour le soutien.
N-
LTI-
Non mais là, oh, c’est de la vraie Merco à l’ancienne ça ! Coupée en plus, c’est vraiment la classe cette caisse. Encore, ça aurait été un 4x4 allemand comme certains directeurs de publications concurrentes, on n’aurait rien dit, mais là quand-même... Y respectent plus rien, les jeunes ! Wallie out to bluntslide.
On aurait pu faire n’importe quel jeu de mot sur Dallas et son univers impitoyable, mais c’était un peu trop facile. Enfin pas autant que ce BS wallride quand-même.
« Je me suis réveillé un jour avec une envie de partir. j’étais allé en Europe trois ou quatre fois. Et ce jour-là j’ai eu envie d’y retourner et d’y rester. » 55
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DALLAS ROCKVAM
Ca ne se voit pas sur la photo, mais Dallas est un type sympa. Pour un Américain. Ah ah ! Enfin, moi, ça me fascine toujours les Américains qui comprennent un jour qu’on leur a menti toute leur vie, et que le pays de la liberté, en fait, c’est l’Europe. C’est sûr qu’il y a peu de chance de devenir millionnaire en faisant du skate ici, mais c’est vachement plus détendu. Alors il a débarqué un jour, et il se ballade depuis entre Barcelone et Helsinki, la France, l’Autriche, avec la ferme intention de rester (et de faire quelques hammers au passage)...
Portrait par Bertrand Trichet Texte et photos par Tura (sauf indiqué)
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DALLAS ROCKVAM Depuis quand es-tu en Europe ?
Ca fait sept ou huit mois que je suis là. Tu n’as pas besoin de Visa ?
C’est possible que j’en ai besoin d’un, mais je n’en ai pas. Mais si tu retournes aux Etats-Unis et que tu reviens ensuite, est-ce qu’il y a une chance qu’on te renvoie là-bas ?
Non, je ne pense pas. Tant que je ne vais pas en Suisse ou en Angleterre où ils vérifient vraiment d’où tu viens, je ne devrais pas avoir de problème. Je ne crois pas qu’ici on puisse vraiment me suivre à la trace, à part en Suisse et en Angleterre.
Pourquoi as-tu décidé de t’installer en Europe ? D’habitude, les skateurs voyagent dans le sens inverse, à la recherche de leur rêve américain…
Le rêve européen, bien-sûr ! Ah ah !.. Je ne sais pas trop… Je me suis juste réveillé un jour avec une envie de partir. J’ai grandi et voyagé aux Etats-Unis, et j’étais allé en Europe trois ou quatre fois, jamais plus d’un mois ou deux. Et ce jour-là j’ai eu envie d’y retourner et d’y rester, et essayer de faire quelque chose. Ça a l’air plus intéressant… Les différentes cultures… Tu vas souvent en Finlande, je crois savoir… C’est le pays que tu préfères ?
En été, c’est vraiment bien, les gens sont sympa, la nature est magnifique, et la scène skate est vraiment bonne. J’y étais allé une fois pour l’ouverture d’un skatepark, j’avais rencontré des gens, et depuis j’y suis retourné tous les étés, sauf une fois où je m’étais cassé la cheville. Donc en tout, j’y ai passé quatre étés. Dans quel pays passes-tu le plus de temps ?
Pour le moment, je pense que c’est l’Espagne. Ma copine habite ici, à Barcelone, et puis c’est un peu la destination où tout le monde va… Je suis arrivé il y a sept mois, je suis allé en Finlande, en Europe de l’Est, et je reviens toujours ici ! Je connais pas mal de monde, donc c’est assez facile. Comment tu t’es retrouvé chez Antiz ?
… Grâce à Paul [Labadie] je crois bien. En fait, je l’ai rencontré chez toi ! Tu avais fait ce plat avec le fromage, là… La raclette !
Voilà, c’était en novembre je crois, il y a un an. Après Paris j’étais allé à Bordeaux, et ensuite je suis allé à Barcelone où on a commencé à skater ensemble, avec Paul. Après je suis rentré deux mois et demi aux Etats-Unis pour les fêtes et en Californie, et puis j’ai décidé de retourner à Barcelone. J’ai commencé à skater de plus en plus souvent avec lui, et ça s’est arrêté avec Powell de mon côté… Paulo avait mentionné l’idée de skater pour Antiz… Je ne sais pas trop s’ils en parlaient sérieusement entre eux, mais le fait est qu’ils m’ont invité en tournée en Belgique, il y a deux mois et qu’ils m’ont pris. Je ne sais pas trop pourquoi, vu qu’il a plus tous les jours ! Ils ont dû me trouver sympa !
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A la place de ces 3 blocs, avant, il y en avait 4. Vu que tout y avait été fait, la mairie de Barcelone s’est dit que la meilleure façon de les antiskater, c’était d’en enlever un. Une bonne idée, sauf que personne n’avait fait fakie no comply BS big spin.
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DALLAS ROCKVAM Il s’est passé quoi, avec Powell ?
Je ne sais pas exactement, je ne les ai pas vraiment eu au téléphone, tout s’est passé par e-mail. Ils se sont séparés d’à peu près tout le team… Pourtant la vidéo “Fun” était vraiment bien, ça n’a pas fait bouger les choses ?
Je ne sais pas… D’après ce que j’ai compris, ils ne vendaient pas assez de boards pour pouvoir payer tout le monde. Enfin, je ne sais pas le fin mot de l’histoire, mais c’est ce que j’ai compris. Ils ont juste gardé Jordan Hoffart, ça fait douze ans qu’il skate pour eux ! Et Steve Caballero. Je crois qu’ils veulent refaire PowellPeralta, avec juste ces deux-là… C’est bizarre, parce que tout le monde avait aimé la vidéo, ça aurait été le bon moment pour construire quelque chose… Et avec Element, qu’est-ce qu’il s’est passé ? C’est de là que ton nom est devenu connu…
Element est la première marque pour qui j’ai skaté, quand je suis arrivé en Californie, d’Iowa. Au bout de quatre mois là-bas, je me suis fait une “sponsor-me tape” et quelqu’un chez Element l’a vue. Ils m’ont mis dans leur programme boards-clothing-shoes, mais je n’ai jamais aimé les chaussures, je portais souvent d’autres marques et je crois qu’ils l’ont mal pris… En même temps, j’avais eu cette part’ dans “Elementality”, et 9 mois plus tard ils ont fait “This is my element”, sauf que j’avais très peu d’images nouvelles. Le fait que je ne porte pas les shoes et que je n’ai pas d’image pour la vidéo a fait qu’ils ont commencé à me dire qu’ils allaient me virer mais que certaines personnes voulaient que je reste… Et il paraît qu’ils ont fait un sondage sur le net à propos de qui ils voulaient voir dans la vidéo, et que j’avais fini devant Muska ! Je crois que c’est ça qui m’a fait garder ma place ! Au final, j’avais réussi à filmer de quoi faire une part’ et deux semaines avant que la vidéo ne sorte, je leur ai dit que je quittais la marque. Je n’aimais pas la musique qu’ils avaient choisi pour ma part’, et ça ajouté au reste… Avec le recul, c’était un peu stupide de ma part, mais bon, une semaine après m’être barré, je me suis cassé la cheville à une démo Toy Machine… Que sont devenues les images ?
Il y a eu quelques trucs dans une part de Micah Hollinger dans une 411, et j’ai gardé les meilleurs trucs pour la vidéo Powell. Qu’est-ce que tu vas faire aujourd’hui ?
Je viens de télécharger Toy Story 3, je crois que je vais regarder ça, vu qu’il pleut, là. Ah ah ! Il faut que je répare le vélo de ma copine, aussi. Tu as quel âge, au fait ?
25 ans.
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La skyline, en bas de cette page, c’est celle de Dallas, en Amérique. C’est ce qu’on a trouvé de mieux pour habiller cette interview. Pas con, hein ? Wallie boardslide à Anvers, mitraillé par Loïc Benoît.
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MABASI DANS LE COIN DE GENÈVE
UN TOUR A PART
Photos par Pierre Dutilleux Texte par Fredd
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Régulièrement dans les pages de ce magazine, et dans les pages de n’importe quel magazine de skateboard dans le monde, on retrouve le récit des aventures d’une bande de skateboarders envoyés en vacances forcées aux frais de leurs sponsors. un
Tour
C’est
ce qu’on appelle communément
et c’est la partie du travail de skateboarder
sponsorisé qui fait le plus rêver la ménagère de moins
de quarante ans et le jeune que nous sommes tous resté.
En
général, il s’agit de sponsors de planches, de trucks
ou de roues, mais plus souvent encore, de fringues ou de
chaussures parce que c’est là que se trouve l’argent. Il
y en a pour qui c’est simplement leur sponsor skateshop, mais hé, y’a pas de honte, le sponsor
« skateshop » est important, regardez PJ Ladd, sans Coliseum, il ne serait rien. D’ailleurs, le shop n’existe plus et PJ Ladd
............................................................................................................................................................... Charles Collet, gap to FS boardslide
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n’est plus grand chose...
Je
crois me souvenir d’un tour
organisé par une marque de grip également,
Business,
cartonné au
vous vous souvenez
Japon
? Ils
Monkey
avaient tellement
qu’ils pouvaient se permettre de faire
voyager leur team.
Sinon,
il a bien dû y avoir quelques
tours organisés par des marques de lunettes, de sac à dos et ces saloperies de boissons énergétiques et je
pense qu’on a fait le tour des possibilités en la matière.
C’est en tout cas ce que je croyais jusqu’à récemment. Jusqu’à ce qu’on nous propose de publier un article sur un Tour Mabasi. Un tour organisé par une marque d’outillage, ça vraiment, je crois que c’est une première. Une première moooondiale, mesdames et messieurs, et c’est juste pour vous, là, maintenant ! .................................................................... Fred Pellenq, ollie
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................................................................................................................................................ Damien Zivanovic tré flip
................................................................................................................................................................................................. Kevin Tshala, switch FS flip
« pas franchement l’équipe qu’on rêve de voir débouler dans le voisinage »
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Mabasi est donc une marque Suisse de « skatetool », en forme de couteau Suisse, mais sans lame, ni cure dent. Les géniteurs de la chose ont passé leurs plus belles années à construire les modules du légendairissime Grand Prix de Lausanne. Quand tout s’est arrêté, ils se sont lancés dans la conception d’un outil avec pour contrainte, qu’il rentre dans la poche briquet du pantalon, qu’il soit fonctionnel et qu’il ait de la gueule. Ils disposent aujourd’hui d’un team gigantesque avec des champions comme Florent Mirtain, Charles Collet, Jimmy McDonald, Gauthier Rougier, Kévin Rodrigues, JP Trioullier, la légende suisse Mike Vermeulen… J’en passe et pas des moins bons (enfin si, dans ceux que je passe, il y a des moins bons, forcément oh, ils peuvent pas tous skater comme Mirtain ou McDonald…). Voilà, arrêtons ici le publi-rédactionnel, mais je pense qu’il était important de situer un peu le contexte. Non ?
moins une escroquerie leur truc, mais avec de chouettes photos, donc on ferme les yeux (même si fermer les yeux pour regarder des photos, c’est un peu con). Tout le monde squattait dans l’appartement de la marque, à Yverdon, il y avait des matelas partout par terre, les caisses de boisson au houblon transitaient directement du bar d’en dessous à l’appart, et les voisins, comme chaque année à la même période, étaient pétrifiés à l’idée de voir tout le monde rappliquer. Il faut reconnaître que l’équipe pouvait faire flipper : Charles Collet, Marley (Gregory Laufersweiler), Kevin Tshala, Adrien Coillard, Damien Zivanovic, Henrick Peccatus, Flo Mirtain et son pote d’enfance Fred Pellenq, my man Steph Gros à la logistique ainsi que Vincent Jugnet à la vidéo et Pierre le photographe qui n’est pas le dernier pour faire le zozo… C’est pas franchement l’équipe qu’on rêve de voir débouler dans le voisinage.
Maintenant que j’y pense, le Tour dont il est question ici n’est pas vraiment un Tour, puisqu’ils sont restés à Genève en se permettant des escapades à Lausanne, et dans les spots alentour. C’est donc plus ou
Le programme de ce camp de vacances n’avait rien de bien original, mais en même temps, ça n’était pas le but. Les gars étaient là pour skater le jour et se détendre le soir (soit « chiller », soit « rager », vous
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.................................................................................................................................................................................. Théo Derrien ollie, ollie, ollie, kickflip
............................................................................................................ Gregory Laufersweiler, nose blunt slide
« Il faut vraiment qu’on fasse cet article sur le joint et ses répercussions catastrophiques sur le monde du skateboard... »
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voyez très bien de quoi je parle), alors ils l’ont fait. C’est aussi simple que ça. Il semblerait que le jeune Adrien Coillard, le p’tit nouveau de chez Cliché (flow), se soit fait remarquer. Sur son skate j’entends, pas le soir, je tiens à rassurer sa famille… Même chose pour Henrick Peccatus et Kevin Tshala, ils ont fumé les spots. Fred Pellenq n’est pas dans le team, je ne sais pas comment il faisait pour monter ses boards du coup, sans outil ça doit être galère, mais il n’a pas fait que de la figuration. Sachez que le ollie sur les bosses qui est en photo ici, est complètement insensé, étant donné que le sol était en matière molle, comme dans les cours d’école. D’ailleurs hé, c’était une cour d’école. Comme quoi, tout se tient. Charles a brillé également, alors qu’il se remettait tout juste d’une cheville (Charles se remet toujours de quelque chose), il s’est jeté comme un jeunot. Toute l’équipe aimerait d’ailleurs remercier Damien Zivanovic, futur diplômé en Ostéopathie qui, vous l’imaginez bien, à pas mal révisé ses cours pendant deux semaines. Elle tient également à remercier Marley pour ses talents comiques. Comique de répétition, avec ses fameux : « J’viens de comprendre… ». La troupe le félicite encore
pour sa capacité à se ballarguer sur n’importe quel spot, sans réfléchir. Et permettez- moi de revenir sur le cas de Charles, histoire de terminer ce texte sur une note d’espoir. Le soir de son retour à Lyon, « Loulou » faisait la fête avec les Mabasi lyonnais et c’est alors que sa bonne étoile a encore frappé… Un gars qui venait de se faire refuser l’entrée d’une boîte de nuit s’en est pris au premier venu, tadaaaam : Charles ! Mâchoire fracturée en plusieurs points, deux mois sans skate à boire de la soupe et manger des yaourts, un procès en cours. Heureusement que Charles est là pour ramener des anecdotes sympas de ses Tours... C’est à ça qu’on reconnaît un vrai pro ! Comme vous aurez pu le constater, ce texte n’a pas été écrit par une personne présente à cette aventure, mais par un gars qui a attendu pendant mille ans qu’un texte arrive sur sa boîte email et qui, quand il est enfin arrivé à deux jours du bouclage final, a préféré tout refaire… Il faut vraiment qu’on le fasse cet article sur le joint et ses répercussions catastrophiques sur le monde du skateboard… Depuis le temps qu’on en parle.
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K E N J I
N A K A H I R A
Photos par Iseki Nuobo Interview par LĂŠo Valls Intro par Fredd
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Quand la Eastern Exposure est sortie à la fin des années 90, ça a mis un coup de fouet au skateboard comme on en avait rarement vu. D’un seul coup, tous les regards se tournaient vers une côte Est, jusqu’alors presque totalement ignorée. Et si mon avis vous intéresse, je me permettrais de dire que c’était l’bon temps. Puis tout le monde en a eu marre des grosses roues et des pole jams et on est passés à autre chose. Mais soyez rassurés puisqu’on dirait que ça recommence… Encore plus à l’Est de la côte est, genre tout au bout de la carte, au Japon. On y perçoit en effet quelques signes d’une suractivité inabituelle, de quelque chose de nouveau, du skate créatif et rigolard comme on en n’a pas vu depuis longtemps. Ça a commencé par un Gou Miyagi qui faisait des singeries sur Youtube et surtout sur des barres métalliques et biscornues et depuis, ça n’arrête plus. Ils sont de partout ces p’tits bonhommes, avec leur placements de pieds vifs comme l’éclair, leurs sourires permanents et leurs tricks bizarroïdes. Dites merci à Léo Valls d’être allé défricher cette région du monde et d’avoir interviewé cet étonnant jeune homme. Et dépêchez-vous de vous y intéresser, si ce n’est déjà fait, parce que ça ne durera qu’un temps cette mode du skate Japonnais, on va vite en avoir marre et passer à autre chose…
50-50 contre la hausse du prix du pain
« Si tu te concentres sur ce que tu aimes, peu importe où tu te trouves »
Wallie félin
« Mon rêve est d’être reconnu juste pour mes ollies et d’inventer un trick que tout le monde connaîtrait ! »
Pourquoi tu ne skates que la nuit à Tokyo ?
En journée il y a trop de monde et de trafic. Et surtout, sans que je sache vraiment pourquoi, je suis plus excité d’aller skater la nuit. Tu as habité à Tokyo pendant un moment, mais tu viens de retouner vivre sur l’ïle de Kochi. Pourquoi ?
J’ai réalisé que je pouvais faire les mêmes choses même en vivant à Kochi, et je m’étais promis d’y revenir quand j’aurais 30 ans, quand j’ai déménagé la première fois à Tokyo. Je croyais qu’il n’y avait rien à faire à Kochi quand j’étais plus jeune, mais j’avais tort ! Si tu te concentres sur ce que tu aimes, peu importe où tu te trouves. Si tu regardes bien, c’est quand-même au Japon, comme Tokyo ! C’était parfois difficile pendant ces 6 ans à Tokyo, mais c’était aussi génial, une bonne expérience, des superbes rencontres, c’est sûr. C’est devenu ma seconde maison ! Mais la vie est plus calme à Kochi, plus de nature, et les jours ont l’air d’être plus longs, comparé à Tokyo. Il y a eu de bonnes vidéos Japonnaises récemment, comme “on the broad”, “overground broadcasting” ou “lenz”. Comment vous faites pour montrer des choses si différentes de ce qu’on a l’habitude de voir avec les vidéos américaines ?
Je pense que toutes les vidéos sont bonnes quand tu penses à l’énergie, le temps, la passion investis dedans. On essaye de faire la différence avec un style et une musique différents, plus de détails dans le ‘filming’, et puis le montage est “à la japonnaise”… Mais c’est sûr que celle que tu as citées sont les meilleures que le Japon ait pu produire ! Tu as beaucoup filmé avec Takahiro Morita, celui qui réalise les vidéos Far East Network. C’est comment de passer du temps avec lui ?
Morita est le skateur et ‘filmeur’ le plus motivé que je connaisse. Pour moi, c’est un ancien respecté, quelqu’un qui skate pour les mêmes raisons que moi. Il m’a beaucoup influencé, et c’est un bon ami avec qui chiller après la session… Ta part’ dans “On the broad” contient plein de tricks de base. Tu n’aimes pas les trucs compliqués ?
Je pense que les tricks simples reflètent la personne. Rien que voir quelqu’un ramasser sa board, tourner ou carver démontre son style. J’aime les tricks de base par73
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ce que c’est la meilleure façon pour moi de montrer ce que je sais faire. Mon rêve est d’être reconnu juste pour mes ollies et d’inventer un trick que tout le monde connaîtrait ! Les gens utiliseraient mon nom pour le trick, comme Miller flip ! Et d’où te vient ce pop ? Tu as du sang de ninja ou quoi ?
Il y a du sang de ninja et de samurai dans tous les japonnais ! Il y a un ancien samurai très célébre qui vient de Kochi : Ryoma Sakamoto. Si tu t’intéresses aux samurais et aux ninjas, lis “Bushido” de Inazo Nitobe, tu comprendras notre secret ! Comment as-tu commencé le skate ?
J’avais neuf ans, le père de mon pote faisait du surf, et il avait trois ou quatre boards en forme de poisson. Je me souviens l’avoir vu monter sur l’une de ces boards, et ça avait l’air génial juste de rouler… Au début c’était les descentes assis… Tu as voyagé tout seul en Europe l’année dernière, et tu es venu en France pour la première fois. Quels souvenirs tu gardes de ce trip ?
C’était le meilleur voyage, une expérience mémorable grâce à l’aide de beaucoup de gens, et voyager seul te donne confiance en toi. J’ai rencontré beaucoup de gens, merci à tous ! On y est arrivé malgré la barrière de la langue ! Comme souvenir, je garde le chien de chez Riot skateshop qui m’a bouffé une dent de devant ! Va au shop et tu comprendras ! Qu’est-ce qui différencie la France du Japon ?
En Europe, les magasins ne sont pas ouverts la nuit ! Au niveau du skate, il n’y a pas tellement de différence d’un point de vue créatif et artistique, mais les Français sont meilleurs pour s’accrocher aux voitures ! Un dernier mot ?
Merci à tout le monde que j’ai rencontré en Europe ! J’ai compris pourquoi la France était connue pour l’art quand j’ai rencontré ta mère [celle de Léo Valls - ndlr], rien que dans sa façon de s’habiller et dans sa gentillesse. Je reviendrai avec ma femme la prochaine fois ! Arigato !
Ollie vers 23:45
Le truc qui sort du cul de Bastien Duverdier s’appelle un David Martelleur. C’est pas très ragoutant, surtout dans cette version velue, mais c’est toujours bien d’en avoir un sous le coude, c’est une bonne machine à souvenir. Sinon, pour ce qui est du trick, on va dire que c’est un footplant to fakie même si avec ces figures de ramp-rider des années 80, il faut toujours se méfier. S’il ne posait pas le pied ce serait un dog piss to fakie, mais le pied est posé, donc hein, bon… Photo : Loïc Benoît.
Sammy Winter est venu d’Australie spécialement pour skater ce ditch ! C’est fou le prestige qu’ont nos belles campagnes à l’étranger… Hurricane grind. Photo : Pierre Dutilleux. 75
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Texte par Fredd Illustrations par Da
LE DIYTCH (DE OUF)
Crap (c’est son surnom) est un prédateur. Toujours à l’affût du petit bout de béton qui dépasse. Aucun spot ne peut lui échapper, surtout s’il est bien caché, surtout si c’est en cambrousse, là où aucun skateboarder n’a jamais mis les pieds. C’est sa came, il aime défricher, trouver des trucs plus ou moins skatables, les nettoyer, les customiser parfois, comme sur le ditch de cet article… Mais il n’est pas complètement sauvage pour autant, il aime partager ses trouvailles, de préférences avec ses potes, mais pas que, faut juste éviter de lui chier dans les bottes, il n’aime pas ça. Jusqu’à peu, Crap avait un site Internet sur lequel il répertoriait tous les spots de notre belle région (le Rhône-Alpes), c’était assez dingue, il en avait écumé les moindres recoins et sa base de donnée était plutôt bien fournie. Puis finalement, il en a eu marre, le site (skalpes. com) est mort et Crap vit désormais à Sète. Un terrain de chasse tout neuf pour lui… On l’a dérangé entre deux missions pour qu’il nous parle de ce ditch de St Quentin Falavier, en Isère.
Crap nous a passé cette photo pour qu’on voit le spot avant toute modification. C’est lui en double flip to fakie. Il nous a dit de l’effacer parce, selon lui, il ressemblait à rien… Heureusement, on ne sait pas se servir de Photoshop et puis, on est contents de mettre une photo de lui surtout, ça nous change un peu des Antiziens… Photo : Guillaume « Spitfire »
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C’est toi qui a trouvé le spot ?
Oui, c’était il y a environ six ans. J’étais dans le train en direction de Lyon, j’ai vu un bout de béton de cinquante centimètres qui dépassait. Quand je suis arrivé à Lyon, j’ai direct repris le train dans l’autre sens en me disant qu’il fallait à tout pris que je le trouve. J’ai dû mettre six heures à le trouver. Ah oui, donc tu es complètement cinglé.
Non, mais j’aime ça. Les skateparks me saoulent, donc si je peux skater un petit spot tranquille, pour pouvoir me faire un barbeq’ avec mes potes, je préfère… Ça vous a coûté combien en béton et autre ?
Heu… Non, c’est un peu tout de la chourave. Puis y’a des potes qui ont aidé. Et vous n’avez jamais eu de soucis ?
Les mecs de l’agglo qui s’occupent de nettoyer le ditch nous ont dit de ne rien construire au sol. Ils nous ont laissés bétonner les parois, mais pas le sol (sauf la bosse qu’on voit sur les photos). Une fois les gendarmes sont venus, ils nous ont pris nos modules. Parce qu’on avait fait des modules en bois aussi. On est allé les récupérer, mais on n’a plus rien le droit de mettre. Il faut toujours que le sol soit clean. C’est un bassin de rétention en cas de grosses pluies, pour éviter les inondations. Mais bon, j’y crois pas trop. En même temps je l’ai déjà vu plein d’eau ce truc, donc peut être que ça sert vraiment… Dans les photos qu’on a pour cet article, il n’y a pas un seul local, personne qui n’a aidé à construire. Ça te pose problème ou pas du tout ?
Bein…[silence]... Moi je m’en 77
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Et pourtant on avait fait gaffe… On s’était dit « pas de photo de Sam Partaix dans ce numéro de Soma ! »… Et puis voilà, on a rien venu venir, il est arrivé à fond les ballons par derrière, il a sauté sur le hip et paf ! Il est encore dans le mag. Dans le prochain numéro, c’est promis, pas de Sam (peutêtre). BS ollie. Photo : Fabien Ponsero
« Faut respecter un minimum, on n’est pas des punks à chien ! »
Hugo Liard ne fait que des crooks to fakie sur des handrails, c’est bien connu. No comply disaster sur l’extention. Photo : Fabien Ponsero
Les ditchs et Juju Bachelier c’est une longue histoire d’amour. À Chelles, le pays d’où il vient, on peut dire qu’ils s’y connaissent en retention d’eau. C’est pas des perdreaux de la dernière pluie. Ouais mon pote, le ditch de Chelles c’est autre chose que celui de St Quentin Falavier ! Manquerait plus qu’ils se bougent un peu, tous ces fainéants de Chellois, pour aller y faire du béton, et ce serait parfait ! FS bluntslide. Photo : Fabien Ponsero.
branle complètement [rires]. Ce que je veux, c’est juste que les gens qui viennent respectent le lieu. Après c’est un spot, c’est fait pour être skaté. J’ai appris que tout le monde y allait maintenant. Depuis que j’y suis plus en fait... Ah tiens, j’y pense, y’a un truc dont il faut parler à propos du spot : le trick de Will Agnès, il a fait le truc le plus dingue là-bas. Il descendait en ollie dans le trou [à gauche sur la photo de Crap - NDLR], il roulait dans l’espèce de mélange d’eau, d’algue et de boue et il ressortait de l’autre côté. On a tous essayé, et on est tous passé à l’eau ! C’est cette photo qu’il faut dans l’article, c’était vraiment fou [Loïc Benoît avait fait la séquence à l’époque, en argentique, mais ça avait foiré] [il avait ouvert l’appareil…] [le con ! - NDLR]. Le problème avec les gens qui viennent sur ce genre de spots, c’est quand ils laissent le bordel derrière eux. On avait un autre spot, une piscine désaffectée, tout en plan incliné, type bassin olympique, et les gars de - biiiiip - étaient venus y faire des photos, ils étaient 15 ou 20, avec leurs chiens etc., et bref, après leur passage, la municipalité avait fait reboucher la piscine… Il y a une maison juste en face et ils avaient vraiment pas été discrets. Alors chez - biiiiip - ils étaient contents, ils ont eu de belles photos pour leur catalogue, mais nous on pouvait plus skater le spot, alors qu’on venait depuis des années sans que jamais ça n’ait gêné personne… Ça m’est resté en travers de la gorge cette histoire. Faut respecter un minimum, on n’est pas des punks à chien, quoi... C’est pour ça que peu de temps après, j’avais trouvé une piscine à Lyon avec des courbes mais je l’avais jamais dit à personne… Mais bon, je suis à Sète maintenant, j’en n’ai plus rien à foutre de tout ça, je cherche des spots là. J’ai trouvé des trucs mortels, un bassin, un tunnel… Si y’a des mecs qui passent dans le coin tu peux leur passer mon contact, je leur montrerai. Ok je dis à – biiiiip - de t’appeler… Ha ha. 79
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Ce qui est visisble est dispo
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Vivien Feil FS 180° / Stuttgart © Jean Feil 83
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Damien Marzocca FS tailslide / Pampelune © Kévin Métallier
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Walid Mamine smith grind / Paris Š Niko Korto 87 
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Marius SYVANEN switch flip / Berlin © Henrik Biemer 89
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Featuring
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CHRIS
DANNY
FLO
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VANS “OFF THE WALL” 1966 A EUROPEAN SKATE MOVIE VANS “OFF THE WALL” 1966 WRITTEN AND DIRECTED BY SEBASTIEN RABAN CO-DIRECTED BY ALEXIS JAUZION FILMED AND EDITED BY SEBASTIEN RABAN PRODUCED BY VANS EXECUTIVE PRODUCERS JEREMY DE MAILLARD, KARIN MÜHLEMANN, DANIEL LE VESCONTE ADDITIONAL FILMING REGIS LÉON, THOMAS MULLER, VINCENT CHASSIGNOL, JORDAN STANLEY, FRED MORTAGNE, DAVID COULIAU, SIMON CRONENBERG DIRECTOR OF PHOTOGRAPHY PERCY DEAN SOUND DESIGN SÉBASTIEN VANPOUCKE GRAPHIC DESIGN JEAN-PIERRE GINDROZ SOUND MIXING MARTIN DILLAIS VISUAL EFFECTS & COLOR GRADING GURVAND TANNEAU WWW.VANS.EU/1966
©2010 Vans, Inc.
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EnVRAC 5 m i n u t e s av e c . . .
Portraits par Marcel Veldman et propos recueillis par Tura
nant, surtout si je suis juste en train de faire mes courses ou de manger au restau avec ma famille…
Combien de fois tu es venu en Europe ?
Quel âge as-tu ?
Quel est ton meilleur souvenir de tous ces voyages ?
J’imagine que pour toi, avoir un pro-model chez Nike est un accomplissement.
Oh man !.. Peut-être vingt fois…
Il y en a tellement… C’est difficile à dire. Notre premier trip est probablement le plus mémorable. Première tournée Girl, en 1994, avec presque tout le team sauf Rick Howard et Tim Gavin. C’était fou ! On était arrivé à Amsterdam pour aller ensuite en Allemagne, en France, en Belgique, avant de revenir en Hollande. C’était ma première fois en Europe. Tout le monde était super jeune, on était presqu’encore des ados ! C’étaient les distributeurs eux-mêmes, comme Jean-Marc [Vaissette] qui conduisaient le van, c’était bien avant que ça ne tourne vraiment pour eux… Et je pense qu’on était les pires ! Des jeunes stupides et super chiants au quotidien… Quand on en discute avec eux aujourd’hui on en rigole, mais c’était vraiment la folie ! Quand es-tu passé pro ?
En 1991, chez H-Street.
Ce pro-model n’a pas duré très longtemps…
Non, je me suis barré à peu près en même temps que la board sortait. Quelques shops l’ont eue, mais il n’y en a pas eu beaucoup de produites, le skate était vraiment petit à ce moment-là. En grandissant, c’était qui les skateurs que tu admirais ?
Mark Gonzales. He was THE dude ! Mais il y en avait d’autres. Je me souviens de Mike V, il était amateur comme moi, Natas… Ed Templeton aussi était amateur, j’avais même skaté une fois avec lui à l’époque, j’étais comme un dingue ! Et puis c’est toi que les gens ont commencé à admirer… A quel moment tu as réalisé ça ?
Je ne sais pas vraiment… Ca doit faire bizarre !
Un peu, oui. Il y a un moment où ça a commencé à devenir vraiment un gros truc, vers la fin des années 90…
Trente-cinq ans.
Oui, c’est assez dingue, ça fait des années que Nike influence les designs de mes chaussures. C’est dingue que ça arrive, peut-être que c’était prédestiné ! Tu veux dire que tu as travaillé pour ?
Pas vraiment, mais ça a tellement eu d’influence… Tu collectionnes toujours les chaussures ?
Oui, mais beaucoup moins. Ca prend tellement de place ! Je suis plus sélectif aujourd’hui.
En parlant d’accomplissements, est-ce qu’il y a encore quelque chose que tu voudrais accomplir dans le skate, comme sauter la mega de Danny Way, ou avoir ton émission sur MTV…
Quand tu regardes la mega, c’est vrai que ça donne envie d’essayer, mais je n’ai pas envie de mourir non-plus ! Sinon, je ne sais pas trop… Faire un album de rap ?
Oui, voilà ! Non, je voudrais bien aider à la construction de parks, par exemple… Avoir ton bowl en béton dans le jardin ?
Pourquoi pas, ou en faire pour les autres dans d’autres villes... Se servir de Berrics pour aider à la construction de nouveaux parks en béton… Où tu te vois dans 10 ans ?
C’est une bonne question. Je pense que je ferai toujours la même chose qu’aujourd’hui sauf que bien-sûr, je ne serai probablement plus pro. Pour le reste, j’espère continuer d’aider Nike pour les designs, c’est quelque chose que je fais depuis longtemps et que j’aime vraiment, j’y ai investi beaucoup de temps… Ça et le Berrics… Donc en gros, la même chose, sauf que je ne sauterai sûrement plus de marches ! Des nouvelles de la vidéo Chocolate ?
Certains ont des images, d’autres non. Moi je n’en ai pas beaucoup… J’ai été tellement occupé… Trop de voyages et pas assez de filming. Aujourd’hui, je veux juste rentrer chez moi et skater ! Reprendre une routine normale…
ERIC KOSTON Les gens ont commencé à te reconnaître dans la rue.
Oui, il y a eu le fait que j’apparaîsse dans les jeux-vidéo, et là, des gens qui n’avaient rien n’à voir avec le skate ont commencé à m’aborder, c’était vraiment bizarre. Et en même temps, le skate redevenait populaire...
Aujourd’hui, ça arrive souvent que les gens te reconnaissent dans la rue ?
Là où j’habite, à Los Angeles, les gens sont habitués de voir des célébrités, donc ça n’arrive pas vraiment. Mais si tu vas en banlieue ou dans des petites villes, là c’est différent. Dès qu’il y a des gamins, ça devient vite gê-
Il y a des tricks que tu as en tête?
Oui, des tricks que j’avais essayé pour d’autres vidéos, et que je n’ai jamais rentrés. Tu commences à réfléchir et tu réalises “Mais je n’ai jamais réessayé !”, ça revient toujours ! Surtout quand tu es en train de conduire, tu croises un spot et tu te dis “Merde, ce trick, j’y étais presque !”. Ça n’arrête jamais !
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l e v i s i o nn a g e i n d i s p e n s a b l e « Super Charged (the life & times of Tim Brauch) » « Les morts sont tous de braves types » chantait l’autre, et dans le cas de Tim Brauch, il se trouve juste que ça se confirme. C’était vraiment un chic type et vous ne trouverez personne pour vous en dire du mal aujourd’hui. « Super Charged » est le documentaire sur sa vie qu’on attendait. Si vous ne connaissez pas Tim Brauch, c’est que vous skatez de- puis moins de quatre jours, auquel cas nous vous souhaitons la bienvenue, ou alors que vous vivez reclus dans une grotte et à ce moment-là, je ne vois pas très bien comment vous êtes tombés sur ce Soma. On ne livre pas encore les grottes, peutêtre qu’on devrait ? Pas sûr… Tim Brauch était donc pro dans les années 90, il masterisait n’importe quelle variation de blunt, sur n’importe quel type d’obstacle, il était ambassadeur du BMC (Beautiful Mens Club) et il est mort d’une crise cardiaque en 99.
Le problème avec ces documentaires, c’est souvent qu’ils sont américains, et que par conséquent, ils en rajoutent des tonnes, jusqu’à l’écoeurement. Celui sur Hosoï (qui n’est pourtant pas encore techniquement mort) par exemple, je n’ai jamais réussi à le regarder jusqu’au bout. Pour le coup, « Super Charged » se regarde d’une traite, et à la fin, on sort skater et faire des blunts (même si comme moi, vous galérez en blunts). Bien sûr, ça parle beaucoup (anglais…), c’est truffé d’interviews de ses potes, Salman, Jason Adams, Cab, Jay Tanju, etc, etc, mais il y a quand même beaucoup de skateboard. Un petit conseil, si vous voulez rire un bon coup, regardez le avec les sous-titres en « français », vous vous rendrez compte alors qu’ils se sont contentés de faire un petit coup de « google translate » et ça donne entre autres perles, sa mère disant : « Il est allé au camping de faisant de la planche à l’Université de Santa Clara et voilà John Cardiel qui était le pro visitant et il était bien impressionné par son style de faisant de la planche », ça mange pas de pain, et ça fait toujours marrer. On a reçu le DVD par la poste, accompagné de son livret d’une quarantaine de pages et d’un mot du réalisateur disant que la vidéo serait distribuée par Fred Mortagne et Power distribution. Renseignements pris, Power est un distributeur anglais et Fred Mortagne ne s’est pas lancé dans la distribution de vidéos… Vous verrez bien si ça arrive en shop, ou sur l’Internet… - FD
« Krook3d » Je ne crois pas me tromper en disant que cette vidéo est la première vidéo de skate entièrement en 3D. C’est donc fantastique, sauf que personnellement, je m’en fiche un peu de la 3D. Ça fait mal à la tête au bout d’un moment, puis on voit trouble pendant mille ans derrière, alors je ferais pas ça tous les jours. Mais bon, pourquoi pas, pensez juste à bien éteindre la lumière, ça marche mieux. Au pire, il y a aussi une version 2D sur le DVD avec plus ou moins les mêmes tricks, plus d’autres, moins certains et c’est tout aussi bien (même si le montage est moins soigné sur la version 2D). Voilà pour la forme. Pour le reste, comme toute bonne vidéo Krooked, tout le monde l’attendait, et surtout, tout le monde en attendait énormément… Et béh aujourd’hui, selon toute logique, tout le monde est content puisque la vidéo débaroule sévère (j’aime bien cette expression). L’équipe est assez incroyable, y’en n’a pas un à jeter, même si à mon goût, Manderson sort vraiment du lot. Mais franchement ils sont tous
putain d’incroyables (si vous me permettez l’expression) (si vous ne me permettez pas, tant pis, le mal est fait). Ce qui est intéressant, c’est qu’il n’y a pas de parts par skateur, mais des parts par ville, et à chaque fois, tout le monde skate ensemble en se tapant dans la main. Ça pousse dans la rue (spéciale dédicace à nos amis de chez Magenta), et ça skate des petits spots accessibles, qui donnent envie de se joindre à la session. Mais ils skatent aussi des trucs intouchables, rassurez vous, c’est quand même des champions les mecs ! On remarquera des tonnes de featurings, on ne refuse rien à Gonz… Kenny Anderson, Danger, Rick Howard, Jake Brown, Plg et puis j’en oublie et y’a même Ray Barbee, Lance Mountain et ce tocard d’Hosoï pour les vieux. Encore une excellente vidéo Krooked, peut être même la meilleure ? (celle filmée au téléphone était géniale aussi). Bref, vous pouvez nous faire confiance, vous pouvez la regarder les yeux fermés ! - FD Bah moi, j’ai trouvé la version 2D mieux que la 3D. En plus, c’est la seule vidéo qui montre du skate comme on le fait, mes potes et moi (sauf qu’ils sont 10 fois plus forts, oui...). Du vrai skate de rue, pour rigoler. - DT Dispo en DVD via V7. www.v7distribution.com
Jon monié / Wallie method air / photo : Nicolas huynh
mUs beNNaceR × akIm cheRIF × GReGoIRe cUaDRaDo × lIoNel DomINoNI lIsa Jacob × maRtIN kelleR × mathIeU lebaIl × JoN moNIé samUel PaRtaIx × kevIN RoDRIGUez ♠ ♦ ♣ ♥ Nozbone skateshop 295, rue du faubourg st antoine 75011 Paris metro nation - 01 43 67 59 67 le shop en ligne NozboNe.com / le blog NozboNe-skateshoP.com
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Portrait et propos recueillis par Tura
l e q u e s t i o nn a i r e a l é a t o i r e
A quand remonte ta dernière gueule de bois ?
A maintenant ! Hier soir, c’était mon anniversaire ! Quel âge tu as eu ?
26 ans.
Quelle est la rumeur la plus folle que tu aies entendu à ton sujet ?
Que je mettais des strings pour skater ! En fait, j’ai skaté pendant des années sans rien sous mon jean, et depuis le contest de Wallemberg, des kids ont commencé à raconter ça parce que le lacet qui me sert de ceinture faisait un peu comme si j’avais un string ! Ah ah ah ! Alors maintenant, je mets des caleçons ! Quel est le dernier job que tu aies eu ?
Un jour, je me suis retrouvé au poste parce que je skatais une école où on avait dû escalader le grillage pour entrer. Mon père était venu me chercher et avait gueulé sur les flics ! Ah ah ! Et après j’avais dû bosser pendant un mois à débarrasser les tables d’une cantine… C’était horrible ! Mais c’est le seul job que j’ai eu de ma vie ! Tu crois en Dieu ?
Je ne sais pas trop… Non… Enfin, j’ai des tatouages sataniques, donc je crois bien en quelque chose. Et si tu crois en l’un, tu crois aux deux ! Quel plat es-tu capable de préparer ?
Un steak au barbecue ! Ah ah ! Mais sans déconner, je peux faire des supers steaks hachés avec de l’ail et des oignons. Où étais-tu il y a un an ?
En Australie, chez Dustin Dollin. Je suis resté trois mois, c’était vraiment cool !
LIZARD KING Combien de pays as-tu visités en 2010 ?
Pas tant que ça, juste l’Australie, et les Etats-Unis.
Qu’est-ce que tu détestes le plus, les contests ou les démos ?
Aucun, j’aime autant l’un que l’autre. C’est toujours l’occasion de skater le mieux que tu peux… La plus grosse somme d’argent que tu aies gagnée avec le skate ?
C’est quand ils ont voulu que je sois dans le jeu vidéo, je n’ai pas trop envie de te dire combien, je peux juste te dire que lorsque j’ai reçu l’argent, je suis allé direct m’acheter une Harley Davidson ! Comment c’était de faire le mega jump ?
C’était le meilleur truc du monde, tu as l’impression que tout s’arrête quand tu es en l’air, ça dure tellement longtemps ! Si ta board te lâche, t’as le temps de la rattraper et de la remettre sous tes pieds ! Rien que de sauter et glisser sur les genoux, ça tue ! Qu’est-ce qui fait le plus peur, le drop ou le jump ?
Je dirais le drop, une fois que t’es parti, après c’est bon !
l e p r o ta r l é
« That was a Monster slam ! »
- Steve Forstner regardant Hugo Liard se prendre une bonne gamelle (moitié-private joke...).
62,8 46,5 53 52,5 les chiffres (en
la taille moyenne des roues en juin 1989
101
soma
la taille moyenne des roues en mars 1994
mm)
la taille moyenne des roues en janvier 1999
la taille moyenne des roues en octobre 2010
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Les bouquins hors-sujet Il s’agit d’un livre sur les roms, une étude en quelque sorte, bien plus poussée que les quelques articles de presse et des JT. Le sujet ne me passionne pas outre mesure pourtant, ce livre m’impressione. D’une part je suis plus qu’admiratif face aux photos de Joakim Eskildsen (je n’explique d’ailleurs pas comment il est possible de faire autant de photos de cette qualité) et d’autre part le sérieux de cet ouvrage va bien plus loin que l’esthétique du folklore. Si ça vous intéresse d’en voir plus sur le campement du terrain vague proche de la bretelle de la voie rapide... - BT
Un livre difficile à définir. Il s’agit d’une collection de photos prises par Joël Tettamanti, présentée sous la forme d’un glossaire et associée à des mots qui éclairent (un peu) sur leur sujet. Une forme donc innovante est relativement fraîche de montrer et combiner des séries d’images. Un mélange d’architecture et de paysages, des lieux qui semblent prélevés comme on pourrait choisir des spots de skate mais selon d’autres critères. Et évidemment, j’aime beaucoup ces images... - BT
The Roma Journeys de Joakim Eskildsen, éditions Steidl Verlag, 2007 ISBN : 978-3-86521-371-6 www.joakimeskildsen.com
Local Studies de Joel Tettamanti, Etc Publications, 2006 ISBN : 978-3-00-020282-7 www.tettamanti.ch
Ruetsch duction : Aurélia gmail.com B O U R N E Tra T T O C rplay.translation@ S fai E D E LA CHRONIQU monument érigé à la gloire de Philippe Pinel, le docteur en psychiatrie
Beth Lisick est de passage et nous partons ensemble dans les rues à la découverte de la Fête de la Musique. Dans le Marais, l’ambiance est enjouée et peuplée. On dirait un jeune vagin rempli de spermatozoïdes qui rebondissent chaotiquement sur les parois de la vulve en recherchant le secret de la vie ! De la musique s’élève de chaque coin de rue alors que le soleil commence à bleuter la ville dans une lumière fraîche et homogène qui transforme la pierre en chair douce. Nous traversons la ville jusqu’à chez moi pour prendre les vélos et, une demi-heure après, nous roulons sans but précis dans Paris. Nous nous arrêtons où bon nous semble, saluant ceux que nous croisons.
français essentiellement connu pour la mise au point de traitements plus humains pour les personnes mentalement dérangées, qui a aussi libéré les fous de leurs chaînes et des donjons. Comme la plupart des Américains, Beth n’a jamais entendu parler de lui. Dans la nuit, nous escaladons le monument. Nous nous tenons sur lui tels deux êtres humains pris de folie. Je me tiens sur ses épaules et Beth enlace son genou. Cette soirée nous donne les larmes aux yeux. Je décide de l’emmener voir Jeanne d’Arc, qui se trouve au bout de la rue. Nous passons devant une supérette ouverte, mettons notre monnaie en commun et achetons une bière. De nouveau à vélo, elle reconnaît Jean avant même que je ne lui révèle son identité… Paris, quelle leçon ! Nous commençons à escalader la statue lorsque la police arrive et nous dit tout simplement : « Descendez… » Je rigole car en Amérique nous aurions été en état d’arrestation !
Au Port de l’Arsenal, nous tombons sur un homme avec un accordéon qui souffle des notes dans la nuit. Un couple solitaire danse sur cet air en virevoltant sur un carré de terre au bord de l’eau. Les personnes sont du troisième âge et très belles. Le soleil brille à peine dans le ciel lorsque nous abandonnons nos vélos et leur demandons de nous accorder une danse. La main délicatement fripée d’une ancienne splendeur repose dans la mienne alors que nous tourbillonnons dans la nuit. Chaque pas nous propulse dans une galaxie : je suis l’étoile ; elle est la planète. Je fais l’amour en dansant et je suis séduit par ce romantisme. À un mètre à peine de moi, Beth crée sa propre galaxie, une supernova qui capte son âme et l’entraîne dans un monde de fantaisie. Et quelque part dans le monde il y a la guerre, mais si je continue à danser, à chanter dans la nuit… je peux y mettre fin. Que ce moment soit la marque de ma protestation.
Le corps enivré, le vélo réagit, tic-tac, en faisant des embardées dans la rue alors que ses pneus font l’amour à Paris. La nuit se referme sur nous. Les gens font les cent pas dans les heures très matinales du lendemain. Une guitare, un tambourin… en parcourant la rue alors que je chante « la da dah, la da dah, la da dah da da dah da dah da, da da ». En sortant d’un virage, le Panthéon surgit de la Terre et vole dans la nuit, tel un champignon atomique irradiant des yeux grisés. Nous garons les vélos là où il se dresse, figé dans la nuit, et nous montons dans la chambre d’hôtel de Beth pour boire une bouteille de champagne. Les murs élégants, douillets et striés semblent appartenir à une autre époque, les couloirs couleur bourgogne et les escaliers en colimaçon nous donnent l’impression que nous sommes sur le chemin menant au paradis… Mais pourquoi marcher ? Dansons jusqu’au ciel. La chanson que j’ai dans la tête me revient et je chante avec mon plus bel accent vers les portes nacrées !
Nous descendons une autre avenue. À tout moment, le monde peut tomber de son axe, mais nous n’avons peur de rien, car nous savons comment danser et nous nous embrasserons mutuellement pour en bâtir un meilleur. En traversant la Seine, la chapelle Notre-Dame brille là où elle s’ouvre et écarte les jambes. Et au beau milieu des rapides se trouve cette moule toute puissante qui suscite l’adulation. Nous continuons… Au-dessus de l’eau, à proximité du Jardin des Plantes et le long du Boulevard de l’Hôpital. Je fais l’éloge de Paris : tantôt pute, tantôt déesse, sa véritable beauté est que si on la laisse faire elle vous apprendra. Chaque rue, statue et bâtiment est une leçon d’humanité !!! Nous nous arrêtons à un grand
Le paradis nous a certainement déçus, car en quelques minutes nous sommes de retour dans la rue. Nous trouvons un petit parc, nous installons sur un banc, faisons sauter le bouchon et buvons le champagne à même le goulot. Je porte un toast à cette belle jeune femme qui a un cœur fou et qui le chasse de son âme à coups de musique et d’alcool… de vélo et de ma compagnie ! Nous parlons pendant encore longtemps dans la nuit et lorsque la lueur du ciel commence à revenir à ce qu’elle était. Je raccompagne Beth à son hôtel et sans hésitation, ni regret, j’enfourche mon vélo dans l’aube. Je tremble en roulant sur les bords pavés du fleuve qui s’offre à moi quand le soleil de lève sur la plus belle… Paris !
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soma
T OU S LE S M O DÈ L ES E T C O LO R I S S O NT S U R D VS S H O ES . CO M
L A R I CO CT , I C I E N EN CA N V A S N OI R , SU È DE R O UG E E T SUÈ D E N O IR.
RICO CT HHF
POUR PLUS D’INFOS SUR HHF: HAROLDHUNTER.ORG
UNE PARTIE DES BÉNÉFICES DE CETTE COLLABORATION SERA DIRECTEMENT REVERSÉE À LA FONDATION HAROLD HUNTER (HHF)
A L A F O I S A M I S E T FA M I L L E P O U R H A RO L D, DV S E T H H F O N T É T É T É M O I N S D U S T Y L E I N C O M P A R A B L E D E H A R O L D H U N T E R . A V E C L E S T R O I S R I C O C T H H F, N O U S A V O N S TENUS À RENDRE HOMMAGE À SON INFLUENCE INDÉNIABLEMENT NEW-YORKAISE.
9 5 5 F R A N C I S C O S T. TO R R A N C E , C A 9 0 5 0 2 D V S S H O E S . C O M C O N TA C T : I N F O @ P O D I U M E U . C O M ZERED BASSETT CHICO BRENES ANDREW BROPHY DANIEL CASTILLO JIMMY CAO NICK GARCIA KERRY GETZ KENNY HOYLE MARTY MURAWSKI TOREY PUDWILL ROBBIE RUSSO DAEWON SONG JERON WILSON MARK BAINES LUCIEN CLARKE FLO MIRTAIN PAUL SHIER
muki ruestig- ollie • photo: davy van laere
Axel Cruysberghs. Photo : Switn « En ville, tu fais la loi. Ici, c’est moi. Alors fais pas chier. Fais pas chier ou je te ferai une guerre comme t’en as jamais vue. » - John J. Rambo