La régénération comme Vie | Rapport du PFE | juillet 2023

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La régénération comme Vie

Un centre d'art-thérapie dans l'EX - Hôpital psychiatrique Eps Roger Prèvot

Transformation de l'existant

Rapport de PFE - Projet de Fin d’Étude

Sophia ONGARATO

ENSA Paris - Val de Seine || M2 || Juillet 2023

Sous la direction de Xavier DOUSSON

Co - directrice Laurence VEILLET

La régénération comme Vie

Un centre d'art-thérapie dans l'EX - Hôpital psychiatrique Eps Roger Prèvot

Transformation de l'existant

Rapport de PFE - Projet de Fin d’Étude

Sophia ONGARATO

ENSA Paris - Val de Seine || M2 || Juillet 2023

Sous la direction de Xavier DOUSSON

Co - directrice Laurence VEILLET

Table des métier

Introduction

I. L'identité du site

a/ Particularités rurales

a/a Augmentation démographique

II. Transformation de l'existant

b/ L'évolution historique

b/a Hôpital psychiatrique EPS Roger Prévot

b/c Analyse de l'état actuel

III. Le programme pédagogique

c/ Surmonter les stigmatisations

c/a Programme : un centre d'art-thérapie

IV. Processus de conception

/ Prémisse

d/ Ressources

d/a Bâtiment H3

IV. Application du projet

e/ Intentions et matériaux

e/a Un dialogue au travers des expériences

Annexes Conclusion Bibliographie 10 13
23 25 27 32 36 44 45 52
16 18 19

Introduction

Les enjeux que je voudrais défendre dans le monde sont centrés sur le bien-être quotidien de l’individu du point de vue psychologique, physique, social et économique.

Je crois que l’exposition d’un bâtiment, la disposition des meubles à l’intérieur et la répartition des espaces de celui-ci affectent de manière décisive la qualité de vie.

Par exemple, j’ai toujours été fascinée par la pensée rationaliste appliquée aux environnements domestiques et industriels dont l’étude de la disposition interne afin d’optimiser le mouvement et d’accélérer les tâches pour être le plus productif possible. Selon moi, ce mode de vie quotidien a beaucoup influencé le bien-être de la personne tant au foyer qu’au travail. Ceci est lié à la question “ Et que se passe-t-il à notre époque historique ? Quels sont nos besoins ?” À mon avis, de nos jours, en excluant le grand problème du changement climatique qu’il faut absolument affronter, il existe un malaise généralisé lié à la solitude et à la matérialisation qui mène les individus à l’individualisme et au minimalisme, ce qui entraîne une perte des valeurs traditionnelles. Par valeurs traditionnelles, je veux dire tout simplement des petits gestes d’amour et de sensibilité envers un objet, un animal, une architecture, l’attention aux moindres détails et prendre soin de son temps. Cette observation a nourri en moi une grande passion pour l’étude de la couleur, des formes et de l’influence que celles-là peuvent avoir sur la psychologie de l’homme et son rapport avec la nature. Comme la couleur et la forme sont essentiels dans le monde naturel, ainsi elles représent un besoin primitif pour nous. Il suffit de penser à une fleur qui, par la couleur de ses pétales, peut chasser les prédateurs ou approcher les pollinisateurs selon ses besoins de survie et bien, ça n’est pas de l’hasard dans la nature.

Également nous, les hommes, nous fabriquons une cruche d’eau ou de café en fonction de ce qu’elle peut contenir ou de la façon dont nous pouvons l’attraper et je pense que cela peut également être appliqué à l’architecture.

La premier photo est la extrèmitè de la recine (Coiffe) d’une plante et la duxième est l’architecture organique de Javier Senosiain.

En autodidacte, j’ai commencé à découvrir le monde de la peinture et j’ai été très impressionnée par la façon dont les couleurs et les formes peuvent susciter de fortes émotions positives et négatives sans que rien ne se passe, juste en regardant ce que l’artiste veut exprimer.

Donc, en développant ce raisonnement, je me suis convaincue que parmi les variables qui agissent sur le bienêtre d’un individu, une bonne partie émotionnelle, même inconsciente, se concentre dans l’espace où nous passons la majeure partie de notre temps au cours de la journée.

Les meubles qui nous entourent, le type de matériaux ou l’enveloppe d’un bâtiment, qui de l’intérieur communique avec l’extérieur, respirent avec nous. Un lien primitif existe entre le refuge comme abri, où chacun de nous peut retrouver sa sécurité et son état d’esprit, et le territoire extérieur. L’idée de prendre soin de nous-meme à travers l’espace, les formes et la couleur, en réutilisant ce qui existe déjà, en le conservant ou en le transformant, est une grande ressource. Cela signifie revenir à l’origine de nous-mêmes en nous rendant conscients de participer dans l’union avec la nature et non comme des parties distinctes.

I. L'identité du site

a/ Particularités rurales

Moisselles est un village fortement caractérisé par ses propriétés agricoles. On peut identifier l'occupation du sol ( Donnés 2018 source : Linternaute.com d'après Corine Land Cover.) 38,8% d'occupation humaine et 69,2% d'occupation du sol. C'est un village à dominante verte où les zones humides occupent 0,2 % de la moyenne nationale ; l'eau 0,7 % ; 4 % pour les espaces naturels, 23,6 % pour la forêt ; 63,8 % pour l'agriculture et 7,7 % pour l'occupation humaine.

Légende des zones agricoles : Soucers : www.geoportail.gouv.fr

Blé tendre

Colza

Jachère de 6 ans ou plus déclarée comme

Surface d’intérêt écologique

Betterave non fourragère / Bette

Maïs grain et ensilage

Prairie permanente - herbe prédominante

Oliviers

Jardin et espaces verts

La communication du village avec les villages environnants se fait par l'autoroute La Croix Verte A16 / N1, qui relie Montsoult au nord et directement à Paris au sud. Perpendiculairement au nord de Moisselles se trouve une autoroute portant l'appellation La Francilienne en relation avec celle qui vient d'être citée. Elle relie Cergy - Pontoise à l'ouest et l'aéroport Charles de Gaulle à l'est. La gare de la ligne H du train est située à BouffémonMoisselles au sud-ouest du village et le rayon de contournement est de 20 minutes à pied.

Cergy - Pontoise

MONTSOULT

BOUFFÉMONT

20min

"A16N1"

MOISSELLES

Beauvais / Amiens

"La croix Verte"

Aeroport Charles de Gaulle

ATTAINVILLE

Hôpital psychiatrique EPS Roger Prévot

Itinéraire de liaison avec la gare ( ligne H)

Trajet ferroviarie

DOMONT

Paris

Autoroute - lien principal

Routes - liason secondarie

200m
"LaFrancienne"

Statistiques annuelles des vents et des conditions météorologiques de la station la plus proche du village de Moisselles : Aéroport Paris- Charles de Gaulle. Les statistiques sont basées sur des observations entre 07/2022 et 04/2023.

Source : fr.windfinder.com

Direction du vent dominante :

Vitesse moyenne du vent et rafales (en kts)

Statistiques de température pour Ariport de Paris - Charles de Gaulle: Altitude 109 m

Source : fr.windfinder.com

Température maximale mesurée (°C)

Températures moyennes de jour (°C)

Températures nocturnes moyennes (°C)

Température la plus basse mesurée (°C)

N S OE NE NNE ENE ESE SSE SSO OSO ONO NNO SE SO NO Janv. Janv. Janv. SO 59 5 4 -11 Févr. Févr. Févr. SO 59 6 4 -10 Mars. Mars. Mars. O 24 9 7 -9 Avr. Avr. Avr. N 28 13 10 -2 Mai Mai Mai NO 32 16 13 2 Juin Juin Juin NO 36 20 17 3 Juil. Juil. Juil. O 41 22 19 7 Août Août Août O 39 21 18 -23 Sept. Sept. Sept. ONO 34 18 15 -40 Oct. Oct. Oct. SSO 28 14 12 -3 Nov. Nov. Nov. SSO 21 9 8 -5 Déc. Déc. Déc. 20 10 SO 16 6 5 -7 EE

a/a Augmentation démographique

Moisselles est une commune du centre-nord de la France, située dans le département du Val-d'Oise (95) en région Île-de-France (11). La commune de Moisselles appartient à l'arrondissement de Sarcelles et au canton de Domont. D'un point de vue géographique, l'altitude moyenne du village est d'environ 94 mètres, tandis que sa superficie est de 1,46 km2 ( 146 hectares). Sa latitude est de 49,049 degrés Nord et sa longitude de 2,336 degrés Est.

Les villes et villages qui entourent Moisselles sont éloignés à vol d'oiseau :

· Attainville à 1,11 km;

· Domont à 1,85 km;

· Montsoult à 2,89 km;

· Bouffémont à 2,92 km;

· Ézanville à 2.92 km.

La population de Moisselles au recensement de 1999 était de 962 habitants, en 2006 elle est passée à 1 096, en 2007 à 1 114 et en 2009 à 1 219. La densité de population du village est de 834,93 habitants par km2. Le nombre de logements dans la commune se compose de 395 résidences principales, 5 résidences secondaires ou occasionnelles et 15 logements vacants. La densité de population est de 763,01 hans/km2, pour une densité de 284,25 logements/km2

Le logement à Moisselles se composait de 301 maisons et de 11o appartements en 2007, selon les statistiques communiquées par la municipalité de Moisselles :

Type de logement :

· nombre de maisons : 301 (27%)

· nombre d'appartements : 110 ( 73%)

Nombre de chambres dans les résidences principales :

· 1 chambre : 14 ( 4%)

· 2 chambres : 60 ( 15%)

· 3 chambres : 58 ( 15%)

· 4 chambres : 87 ( 22%)

· 5 chambres : 177 ( 45%)

Forme d'habitation :

Les statistiques du village en 2007 indiquent que 295 résidents principaux étaient propriétaires occupants et que la même année, le village comptait 395 ménages. Les ménages s'installant dans le village peuvent être comptés pour moins de deux ans 46, entre 2 et 4 ans 83, entre 5 et 9 ans 85 et pour plus de 10 ans 181. On peut déduire de ces chiffres qu'il y a eu une augmentation de la population, mais que le village est surtout basé sur une population familiale et probablement sur le passage d'une génération à l'autre. A cet égard, on peut déduire des statistiques d'occupation des résidences principales que la forme d'habitation est principalement occupée par des propriétaires avec 75 % de la population, tandis que 23 % sont des locataires et " % des résidences principales libres ". Depuis 1968, le nombre moyen d'habitants par logement a diminué jusqu'en 2007. En 1968, une densité de 5,98 a été enregistrée, alors qu'en 2007, elle était de 2,68 personnes par logement. Le nombre de la population de la commune augmente avec le nombre total de logements, mais le nombre d'habitants par logement à Moisselles diminue. La répartition de la population par sexe est de 51% de femmes et 49% d'hommes.

Le ratio des naissances sur les décès de 1999 à 2008 montre une différence significative, avec un doublement des naissances par rapport aux décès. Ensuite, la répartition de la population de Moisselles par âge en 2007 :

· 0 à 14 ans : 232 habitants;

· 15 à 29 ans : 240 habitants;

· 30 à 44 ans : 289 habitants;

· 45 à 59 ans : 211 habitants;

· 60 à 74 ans : 101 habitants;

· 75 ans ou plus : 42 habitants.

Le commune de Moisselles

Quartier résidentiel non - concentré

Terrain bâti

Champs agricoles

Zones vertes

Terrain non exploité

Bâtiments

Centre de stockage des déchets SITA, Suez Val Horizon, Attainville. fermé temporairement

Attainville

II. Transformation de l'existant

Le patrimoine culturel de Moisselles se résume à quelques monuments qui marquent l'histoire du village.

L'église Renaissance Saint-Maclou datant de 1574, La maison d'Hector Marlot (1830-1907), célèbre écrivain qui a résidé une partie de sa vie rue du Moulin dans la maison datant de la première moitié du XIXe siècle. La croix SaintLubin construite à l'emplacement de l'ancienne chapelle SaintLubin. La famille Sainte-Beuve de Charles-Augustin SainteBeuve (1804-1869), grand critique littéraire et écrivain français, qui possédait une propriété à Moisselles, vendue ensuite à l'actuel hôpital. L'Hôpital psychiatrique EPS Roger Prévot est un hôpital psychiatrique qui a ses racines dans le village de Moisselles depuis 1901. Au cours de son histoire, l'hôpital a d'abord été transformé en colonie pénitentiaire, puis en 1901 il a pris sa place comme hôpital militaire pendant la première guerre mondiale avant de devenir l'hôpital psychiatrique que l'on peut observer aujourd'hui et qui porte le nom d'un de ses administrateurs et maire de Villeneuve-la-garenne depuis 2000.

L'hôpital psychiatrique a eu de nombreux passés, notamment à partir de 1892 lorsqu'il a été vendu au département de la Seine, un hospice pour personnes âgées devait être construit, en raison de la pandémie, il est devenu un hôpital temporaire pour héberger les patients malades. En 1903, il est réaménagé en asile exclusivement féminin. Le parcellaire où se trouve aujourd'hui l'hôpital actuel a subi diverses modifications volumétriques. En se référant à l'image (Fig.1), on peut voir une diversification de l'hôpital actuel, le bâtiment principal au centre de la zone, à savoir que dans les années 1930, le bâtiment MAS a été surélevé d'un étage et deux ailes ont été prolongées sur l'élévation est.

Les potagers et le jardin ont été remplacés par des pelouses et des plantations de style français. Plus tard, pendant la période d'après-guerre, certains bâtiments du côté sud de l'hôpital ont été démolis et de nouveaux ont été construits. Dans les années 1950, le château d'eau a été construit et dans les années 1960, les nouveaux bâtiments situés devant l'élévation est ont été construits. Enfin, la transformation finale a eu lieu dans les années 1980, avec l'extension du

parcellaire vers la campagne et la densification des nouveaux bâtiments reliés par une galerie colonne vertébrale reliant tous les bâtiments à l'intérieur. Le nouveau parking a pris la place d'un espace précédemment utilisé comme terrain de sport, qui à son tour a vu la plupart des bâtiments historiques dédiés à la colonie pénitentiaire démolis. Lors de l'inspection et de l'étude de l'espace sur le site, un style d'architecture brutaliste a été défini, avec des structures porteuses et des façades en béton armé. Le système de construction laisse entrevoir une forte utilisation du béton armé combinée à des systèmes secondaires préfabriqués, tandis que le bâtiment M.A.S. ( Maison d'accueil spécialisée) présente une structure et un revêtement en briques apparentes. Les derniers bâtiments construits sont modulaires et réverbèrent des formes cubiques qui vont dans le sens de l'architecture moderne. Le paysage environnant est actuellement boisé et, depuis la route principale à l'extérieur, il cache les bâtiments avec une clôture en pierre assez haute.

Construction XIXéme ( Premières traces 1873)

Construction années 1930

Construction années 1970

Accés piètons, galerie couverte et château d'eau

b/a Hôpital psychiatrique EPS Roger Prévot

L'établissement public de Santé Roger prévot est en gestion commune depuis janvier 2019 avec le centre d'accueil et de soins de l'hôpital de Nanterre. Il est spécialisé dans la santé mentale et accueille des patients adultes, adolescents et enfants sous forme de maison d'accueil spécialisée. Il dispose en outre d'un institut de formation aux soins paramédicaux.

Le nouveau programme prévoit le transfert des unités d'hospitalisation actuellement installées sur le site de Moisselles, prévu pour 2027, sur le site du centre d'accueil et soins hospitaliers - Hôpital Max Fourestier à Nanterre. L'objectif de cette relocalisation est d'accompagner les patients nécessitant une hospitalisation vers les soins médicaux dont ils ont besoin au plus près de leur lieu de vie. Le projet architectural permet également de moderniser l'hospitalisation à temps plein et de bénéficier de l'offre de soins du CASH à Nanterre.

Offre de soins | Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent

Sources: eps-rogerprevot.fr/Psychiatrie-enfant

Moisselles

Bois - Colombes

Le Garenne - Colombes

Colombes

Courbevoie

Gennevilliers

Villieneuve-la-Garenne

Asnières

Offre de soins | Psychiatrie des adultes

Sources: eps-rogerprevot.fr/Psychiatrie-adulte

Moisselles

Gennevilliers

Villieneuve-la-Garenne

Bois - Colombes

Le Garenne - Colombes

Colombes

Clichy Clichy

Nanterre Nanterre

Levvallois-Perret

Secteures desservis

de jour

Courbevoie

Puteaux Puteaux

Neuilly-sur-seine

Unité d'accueil thérapeutique pour adoloscents (UATA)

Unité médico psychologique de coordination

Asnières

Levvallois-Perret

Neuilly-sur-seine

Secteures desservis par L'EPS

Hôpital de jour

Hospitalisation à temps complet

CMP CMP CATTP CATTP Hôpital

b/c Analyse de l'état actuel

L'analyse de la situation actuelle a permis de comprendre la conformation du site et l'interaction des bâtiments entre eux, en fonction des besoins de l'hôpital et des phases historiques au cours desquelles il a été construit.

Comme le montrent les schémas de la page suivante, la parcelle considérée est constituée de bâtiments qui forment un module rigide et dispersé. Ils ne sont reliés que par de petits chemins extérieurs et une galerie couverte qui permet le passage interne des piétons entre les bâtiments.

Lors de l'inspection du site, on a observé un langage architectural introverti, plutôt reclus dans le contexte urbain d'où il émerge. Du point de vue du paysage, le château d'eau se détache en hauteur parmi les bâtiments linéaires et est reconnaissable même à une distance de 1,50 km à vol d'oiseau.

La séparation des différents pavillons forme de nombreuses places vertes inutilisées, car les patients et le personnel utilisent davantage la galerie intérieure pour le passage des services. L'ouverture historique de l'entrée principale a été réservée au personnel d'urgence, tandis qu'une deuxième entrée plus éloignée de l'hôpital est utilisée comme parking à l'extérieur des murs. Pendant la patrouille de construction, seule une aile de la MAS et un bâtiment H, aujourd'hui abandonné, ont été autorisés à être visités à l'intérieur, car l'accès direct aux salles de service nécessitait des demandes spéciales en raison de problèmes de sécurité et d'impact sur les patients.

Lors de la phase d'observation des différents environnements, il est apparu que les patients séjournaient dans des chambres de quelques mètres carrés (11 m2~) et que très souvent, pour les patients les plus difficiles à soigner, des chambres aseptisées à l'aspect carcéral leur étaient destinées en guise de prévention contre l'automutilation et le suicide.

Ensuite, quelques photographies marquantes du site, prises lors de l'inspection, sont présentées.

Zone d'administration

Zone M.A.S. restante

Zone à réaménager

Zone de service d'urgence

Accès et voies d'accès d'urgence

Passage couvert entre les bâtiments

Voie principale pour les véhicules

S.M.A.S.H

Potentiel du site

-Galerie des piétons

-Petit amphithéâtre

-Belvédère sur la campagne

En observant le site, on peut identifier une séparation entre les bâtiments de forme rigide et une relation difficile entre eux.

Les photographies prises à l'extérieur du site lors de la phase d'analyse des bâtiments sont présentées sur la page de gauche. Respectivement, le parcours part du bâtiment de restauration situé à côté de la deuxième entrée de l'hôpital accessible. Viennent ensuite les photographies du bâtiment réservé au SMASH, du Château d'eau, vue de l'aile nord MAS, de la galerie piétonne et de la section de la galerie à double hauteur, des bâtiments H et de l'amphithéâtre. La page de droite présente les intérieurs où les patients séjournaient à l'hôpital.

c/ Surmonter les stigmatisations

Dans la lignée de la phénoménologie, les institutions sociales représentent un programme pédagogique d'actions et de comportements façonnés par des systèmes de règles.

"Cependant, lorsque nous parlons d'institutions sociales, nous nous référons généralement à des complexes de normes, de valeurs et de coutumes qui définissent et régulent en permanence les relations sociales, le comportement et les actions d'une communauté donnée dans des domaines importants de la vie sociale : politique, économie, droit, culture. [...]”1 .

Mais on peut définir différents types d'institutions dans la société occidentale, dont certaines agissent avec un pouvoir englobant et beaucoup plus pénétrant que d'autres. C'est le cas, par exemple, des institutions totales, telles que définies dans l'article du sociologue Erving Goffman intitulé Asylums (1961), dans lequel il définit le monde de l'internement et identifie cinq catégories :

I. Institutions créées pour protéger les personnes incapables non dangereuses (les institutions pour aveugles, personnes âgées, orphelins ou indigents);

II. Lieux créés pour protéger les personnes qui, sans le vouloir, représentent un danger pour la communauté (les sanatoriums pour tuberculeux, les léproseries, les hôpitaux psychiatriques.);

III. Institutions qui protègent la société contre les individus jugés intentionnellement dangereux (prisons, camps de prisonniers de guerre, camps de concentration.);

IV. Institutions destinées à mener des activités spécifiques (casernes militaires, navires, internats, camps de travail.)

V. Lieux de préparation pour des raisons religieuses ou d'isolement du monde pour des raisons spirituelles (séminaires, monastères, couvents.).

1 [ Enciclopedia italiana Treccani ] "Tuttavia, quando si parla di istituzioni sociali ci si riferisce in genere a complessi di norme, valori e consuetudini che definiscono e regolano stabilmente rapporti sociali, comportamenti e azioni di una determinata collettività in sfere significative della vita sociale: la politica, l'economia, il diritto, la cultura. [...]”
III. Le programme pédagogique

Dans ce monde, il n'y a pas seulement des limites au fonctionnement de chaque institution, mais aussi d'autres qui sont violées. La violation, dans ce cas, signifie la négation de sa propre intimité et de sa vie privée, lorsque, par exemple, le détenu est obligé d'exposer son corps et ses besoins quotidiennement dans des salles de bains ouvertes et partagées ou dans des dortoirs collectifs, jusqu'au cas extrême où il se soumet à des fouilles corporelles. Le concept d'internement peut être identifié par l'empêchement des échanges sociaux et de la sortie vers le monde extérieur, souvent en osmose avec les structures physiques et spatiales réelles de l'institution (telles que les portes verrouillées, les hauts murs, les barbelés, les barreaux, mais aussi les rochers, les cours d'eau, les forêts et les landes). Car, outre la prise en compte de la dangerosité différente des individus et la conviction de les protéger des autres, cette situation rigide est due à une vision qui sépare ce qui est considéré comme bien et "normal" de ce qui est défini comme mal ou comme étant "autre/différent".

Cette inégalité se superpose également à la standardisation des espaces intérieurs de l'institution et au refus de considérer les objets comme des effets personnels, ce qui constitue une violation de la subjectivité et de l'identification personnelle.

Tout au long de l'histoire, en particulier celle des hôpitaux psychiatriques et des asiles, nous sommes passés de la folie incurable à la maladie mentale, donc à une possibilité de guérison, puis peut-être à une reconnaissance de la diversité due à divers phénomènes, peut-être traumatisants au cours de l'existence, qui peuvent être ouverts et compris. D'où, tout d'abord, une réflexion qui nous fait prendre conscience que l'architecture joue un rôle prépondérant dans la guérison ou du moins dans le bien-être psychophysique des patients et des travailleurs.

Très souvent, une bonne construction associée à une étude approfondie des besoins des patients ou des malades hospitalisés peut se traduire par une guérison plus rapide ou un bien-être plus élevé et, par conséquent, par une éventuelle économie d'argent. Ainsi, en suivant les raisons de l'homme moderne, nous sommes arrivés à cette phase complexe dans laquelle un lien est créé entre la figure professionnelle de l'architecte et celle du médecin (psychiatre).

c/a Programme : un centre d'art-thérapie

À cet égard, le programme du projet s'est engagé sur la voie d'une réflexion en vue d'une guérison artistique. En d'autres termes, il est bien connu qu'en Italie, la loi Basaglia 180 de 1978 ("Accertamenti e trattamenti sanitari volontari e obbligatori") a permis la fermeture définitive des asiles et a marqué un tournant dans le monde des soins aux patients psychiatriques. Cette loi a été la première au monde à prévoir la fermeture et l'Italie reste le seul pays à avoir mis en œuvre le processus de désinstitutionnalisation de manière aussi radicale. Il existe encore de nombreuses inégalités dans les différentes régions et il est donc difficile de respecter la loi car, avec l'augmentation du nombre de personnes nécessitant des examens psychiatriques, il y a souvent un manque de ressources en personnel ou de fonds pour des instruments d'assistance renouvelés et plus appropriés. Mais il est important de rappeler que le respect des droits fait partie de la condition humaine et que chacun d'entre nous peut avoir la possibilité de se sentir chez soi, dans un "foyer" sûr et prêt à répondre à ses besoins.

" La folie est une condition humaine. La folie existe et est présente en nous au même titre que la raison. Le problème est que la société, pour se dire civilisée, devrait accepter à la fois la raison et la folie. Au lieu de cela, elle mandate une science, la psychiatrie, pour traduire la folie en maladie afin de l'éliminer. L'asile trouve ici sa raison d'être. Ouvrir l'institution n'est pas ouvrir une porte, mais ouvrir notre tête à 'ce' "malade"

Franco Basaglia (1924-1980)1

Un autre problème encore difficile à surmonter est la stigmatisation de la maladie mentale. Il existe généralement des situations dans lesquelles les personnes en observation pour des troubles sont marginalisées ou placées dans des zones délimitées où elles sont les seules à pouvoir s'assurer de leur état.

Dans ces conditions, l'art-thérapie peut devenir un outil secondaire à la pharmacothérapie et s'inscrire dans un processus de traitement accompagné d'un parcours suivi par un thérapeute.

www.nurse24.it
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L'art-thérapie consiste à offrir un mode d'expression alternatif par la manipulation de matériaux et l'utilisation de couleurs. L'art est généralement porteur d'émerveillement et d'imagination depuis des siècles. Il permet de s'exprimer à travers les émotions et la communication non verbale. Souvent, il peut exprimer une partie beaucoup plus profonde qui est également difficile d'accès sur le plan cognitif. Cette discipline, comme la musicothérapie, la danse-thérapie, sont des arts libres qui permettent aux patients et à tous ceux qui ont vécu des événements traumatisants d'accueillir des moments de bienêtre, de vivre des expériences pour le développement de leur personnalité et d'acquérir une meilleure connaissance de soi. Les applications cliniques de l'art-thérapie dans des contextes préventifs, réhabilitatifs et thérapeutiques sont actuellement utilisées des jardins d'enfants aux "cafés Alzhreimer", des écoles de différents niveaux aux centres de soins de jour, des ateliers dans les communautés de migrants aux prisons, des hôpitaux aux hospices. La méthode est accessible à tous et enrichit intérieurement chaque individu sans jugement ni discrimination.

Le projet de Centre d'Art Thérapie à Moisselles, comprend le réaménagement de la zone qui sera ensuite transférée à Nanterre en 2027, des bâtiments respectivement : Bâtiments H 3-4-5-6 (1), Bâtiments pour la restauration (2), Bâtiments de l'administration (3), U. I.S.R. (4), Services Techniques (5), STL (6), Chaufferie (7), le bâtiment des transports (8), l'IFSI (9) et le foyer de réhabilitation (10).

Parcellaire Cas d'étude

Accés piètons et galerie couverte

Administration et services généraux

Soins

Enseignements

Services hôteliers et techniques

Logements

Jardin et espaces verts

1 9 10 1 1 1 2 3 4 5 6 7 8
Parking Accés

IV. Processus de conception /

La stratégie du projet s'appuie sur le réaménagement du bâtiment des années 1970, qui devrait être inutilisé à partir de 2027.

Sur la base de l'analyse territoriale et des avantages et inconvénients du site, l'objectif de cette voie sera de rééquilibrer le système hospitalier, tout en le rendant accessible à un public plus large. Le fait que la croissance de la population du village de Moisselles augmente implique également qu'il y a un désir de sortir des zones agitées de l'île de France pour profiter du paysage vert et obtenir un mode de vie plus calme. Moisselles, en plus d'être une zone plus isolée pour la population que d'autres villes, offre la possibilité, grâce aux autoroutes et aux transports publics, d'être rapidement interconnectée avec d'autres villes et régions voisines. Cela favorise donc l'expansion et l'enrichissement de la région afin d'offrir un service attrayant à la population.

Sur la base de l'orientation du thème du projet, il a été décidé d'entreprendre le développement d'un centre qui pourrait se connecter au service des habitants du village, des personnes en traitement à l'hôpital psychiatrique EPS Roger Prévot, et en même temps aux personnes nécessitant le même traitement depuis l'île de France, en tirant parti du paysage considérable disponible.

La volonté de recréer un service qui puisse contribuer au réaménagement du site afin de valoriser le quartier, tout en préservant la mémoire de l'hôpital psychiatrique, a suscité l'intérêt d'un centre d'art-thérapie. De manière à permettre un dialogue avec la structure préexistante, mais aussi à prolonger la vie des bâtiments dans le futur, ainsi qu'à rendre le lieu convivial.

En même temps, l'approche de la conception qui recourt au réaménagement de bâtiments préexistants veut répondre à la question de savoir comment la condition de construction sur le bâti peut prendre une importance particulière en tant qu'attitude conceptuelle pouvant guider la conception architecturale et, en son sein, la relation entre la préexistence (définie comme ancienne) et le nouveau. La préservation et la réalisation du nouveau ne sont pas antinomiques mais dialectiques. Le processus de stratification comme moyen de transformation de l'existant, dans ce cas, veut poser une attitude de modification continue afin d'équilibrer les valeurs de la mémoire et les valeurs contemporaines. Cependant, pour la discipline de la restauration, travailler sur des artefacts relativement récents signifie également pratiquer dans une condition limite, où les canons traditionnels de la conservation s'estompent et n'ont pas encore pris racine. Il s'agit donc de stimuler une expérience de recherche, dans laquelle nous devons comprendre le sens et les motivations des actions de conservation sur lesquelles nous souhaitons intervenir.

Par conséquent, la circonstance considérée pour laquelle une régénération fonctionnelle et architecturale est demandée est destinée à envisager un concept d'ajout, en superposant les couches préexistantes dans le but de minimiser les démolitions. La préservation de la mémoire de l'hôpital psychiatrique passe par le respect de l'histoire du bâtiment, la mise en valeur des points forts du site, tout en réévaluant et en modifiant les points négatifs en les transformant en un nouveau langage plus fonctionnel.

Ou, dans une image plus poétique, afin de relier et de distinguer les particularités naturalistes du paysage et de la richesse agricole que Moisselles offre, je voudrais donner l'exemple d'un processus de mitose cellulaire en référence à la végétation. Chaque cellule, pour tout organisme vivant, est généralement composée d'un noyau central (cellule mère), qu'à travers une série de divisions, les cellules reproduisent en se rendant indépendantes, se spécialisant à leur tour pour remplir des rôles différents. Ces cellules travaillent cependant en symbiose les unes avec les autres et assurent le fonctionnement d'un système unique. Ce processus, appelé mitose, vise à régénérer de nouvelles cellules pour la croissance ou à remplacer

des cellules anciennes ou endommagées. Cette réflexion sur un monde plus organique peut, selon moi, s'apparenter à un processus de stratification d'une préexistence architecturale. La vie d'un bâtiment se poursuit en s'adaptant aux changements, tout en conservant ses origines.

le même processus sera un exemple d'évolution pour l'intervention de transformation. En se référant au plan directeur et à l'ensemble des bâtiments, il y aura un noyau central, où se trouve l'amphithéâtre, qui sera le cœur de l'interaction. Cette place centrale a la particularité d'intégrer les bâtiments préexistants, créant une sorte de patio à ciel ouvert, mais plus intime et fermé que la circulation extérieure aménagée pour le passage des véhicules. En même temps, la galerie agit comme un liant permettant le passage sous couvert et donnant un sentiment de continuité dans un sens circulaire, renforçant ainsi l'intimité du patio extérieur avec un contexte semi-privé. Cet espace est destiné à la récréation des patients et à la détente en plein air, où ils peuvent profiter du jardin de manière protégée et

vue d'une assistance éventuelle. Le jardin pourra accueillir des sièges et des allées de plantes aromatiques pour favoriser le bien-être émotionnel.

8.

9. Musicothérapie pour adolescents;

10.

11.

12.

Masterplan

Accés piètons et galerie couverte

Administration et services généraux Service d'urgence

Art-thérapie

Galerie de liaison

offrant un espace d'exposition

Bâtiments pour la thérapie

Logements

Jardin et espaces verts

Jardin et patio intérieur sous surveillance pour les patients

Parking Accés Entrée principale -

en 1. Art-thérapie pour jeunes adultes; 2. Art-thérapie pour les adolescents; 3. Art-thérapie pour les enfants; 4. Cuisine Thérapie; 5. Restaurant et cantine de l'hôpital; 6. Danse et thérapie par le mouvement; 7. Musicothérapie pour jeunes adultes;
Accueil 1 11 M.A.S Serre 12 2 3 4 5 6 9 8 7 10
Musicothérapie pour les enfants; Auditorium pour les petites spectacles musicaux; IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers; Foyer de réhabilitation.

En se concentrant en détail sur le projet, le concept de distribution suit la même fonction. La conception se concentre sur un centre d'art-thérapie dans les bâtiments H 4 - H5 - H6 qui sont en interface avec le patio extérieur.

Les bâtiments H sont organisés selon une morphologie volumétrique cubique. À l'intérieur, il y a un patio intérieur qui agit comme un vide distribuant la lumière au rez-de-chaussée et aux étages supérieurs. La cour intérieure est caractéristique du bâtiment, car elle peut interagir sur toute la hauteur et offrir une vue à toutes les pièces. L'ambition de la conception est de créer un environnement de connexion et de bien-être à l'intérieur du patio et de fournir une circulation fluide autour de celui-ci pour permettre aux personnes qui passent la plupart de leur temps à l'intérieur d'avoir un contact direct avec le jardin, mais en privé. L'idée de régénération en tant que tissu cellulaire prend forme dans une nouvelle vie en multipliant le point d'appui central, en s'étendant à l'extérieur de la préexistence encore performante, expérimentant ainsi de nouvelles fonctions en plus. Les activités conçues à l'intérieur de ces nouveaux volumes soutiendront les thérapies extérieures. Afin de maintenir une diagonale entre le nouveau et le passé récent, le choix a été fait d'intégrer les escaliers extérieurs dans les nouvelles structures d'adjonction, à la fois pour une question d'homogénéité, mais aussi pour offrir un plus grand espace pour se reposer et admirer le paysage.

I. Représentation dessinée à la main d'une cellule végétale eucaryote.

II. Représentation schématique du collenchyme (tissu végétal solide, flexible et porteur, composé de cellules aux parois irrégulièrement épaissies ; il est typique des parties jeunes des tiges en croissance. Il a la fonction d'un alliage) en dessin à la main de 4 types :

A) Collenchyme angulaire.

B) Collenchyme tangentiel.

C) Collenchyme lacunaire. Ce type se présente souvent comme un type intermédiaire avec un collenchyme anguleux et lamellaire, dans lequel la taille des espaces intercellulaires peut varier d'espaces minuscules (1) à de grandes cavités entourées de parois collenchymateusses (2)

III. Développement planimétrique du plan modèle dans la première ébauche du projet de la Casa Milà (Gaudí, 1906-10). Claudio Renato fantone "Il mondo organico di Gaudí architetto costruttore" pp.29 (référence Processus de mitose cellulaire. Utilisation du corps central comme noyau des activités principales, puis adhésion aux activités secondaires comme source d'inspiration pour la distribution interne)

1 2

d/ Ressources

La structure d'un centre d'art-thérapie peut varier en fonction des besoins et des objectifs spécifiques de l'établissement. En général, les détails spécifiques peuvent varier en fonction des circonstances et des ressources disponibles. Cependant, les éléments communs aux institutions qui utilisent ce système correspondent à 10 points d'importance fondamentale :

1/ ESPACES DE CRÉATIVITÉ

La distribution volumétrique doit permettre d'aménager des espaces spécifiquement destinés à l'expression artistique des individus. Ces espaces peuvent être multifonctionnels afin d'accueillir différents outils artistiques en fonction des besoins et des activités créatives.

2/ MATÉRIAUX D'ART

Il sera nécessaire de disposer d'un large éventail de matériel artistique tel que des crayons de couleur, des crayons, des craies, de l'argile, des types de papier et de la peinture acrylique. Ces matériels doivent être organisés et disposés de manière ordonnée, sûre et facilement accessible pour le personnel enseignant.

3/ UN ESPACE POUR LA THÉRAPIE INDIVIDUELLE

Les patients ayant besoin d'une thérapie et demandant à être inscrits au Centre d'art-thérapie peuvent bénéficier d'un programme individuel accompagné par un thérapeute spécialisé. Celui-ci est pratiqué dans des espaces calmes ou des studios dédiés à la relaxation de la personne. L'objectif est de recréer un climat de confiance afin de favoriser la communication et l'intimité.

4/ UN ESPACE POUR LA THÉRAPIE DE GROUPE

Il est important de disposer d'un espace où les individus peuvent participer à des séances de thérapie de groupe. Les espaces dédiés à la participation de plusieurs personnes sont conçus pour permettre

une communication efficace et une interaction fluide entre les personnes présentes. L'objectif est de réunir des personnes d'un même groupe d'âge pour qu'elles se rencontrent dans le cadre d'activités ludiques et utiles au programme de thérapie.

5/ DOMAINES D'EXPOSITION

Des galeries ou des espaces d'exposition pour les œuvres créées pendant les séances de thérapie peuvent contribuer à stimuler le partage, la discussion et la réflexion sur le processus créatif, ainsi qu'à reconstruire l'estime de soi afin de libérer ou de reconstruire l'identité de chacun.

6/ SALLES D'ATTENTE ET ESPACES COMMUNS

Un centre d'art-thérapie a besoin d'espaces communs, tels que des salles d'attente ou des espaces de détente, où les personnes peuvent attendre ou se retrouver avant ou après les séances de thérapie. Ces espaces peuvent également être utilisés par les parents, les proches ou les tuteurs des personnes inscrites au programme.

7/ RESSOURCES D'APPUI

On entend par ressources de soutien toutes les ressources supplémentaires telles que les livres, les magazines, les articles ou le matériel éducatif concernant l'art-thérapie et le bien-être émotionnel..

8/ PERSONNEL QUALIFIÉ

La hiérarchie au sein du centre de thérapie exige un personnel spécialisé tel que des psychologues, des art-thérapeutes ou trois... qui peuvent guider et soutenir les personnes sur leur chemin.

9/ SÉCURITÉ ET RESPECT DE LA VIE PRIVÉE

L'établissement garantit la confidentialité et l'intimité des patients et des professionnels en adoptant des choix architecturaux et de construction visant à protéger les informations personnelles et l'intimité fragile des personnes.

10/ ACCESSIBILITÉ

L'accessibilité est d'une importance capitale pour les patients, quelles que soient leurs capacités physiques ou cognitives. Il peut s'agir d'un accès en fauteuil roulant, d'outils adaptés ou d'autres mesures visant à faciliter la participation.

Après cette étude préliminaire visant à comprendre les fonctions spécifiques du bâtiment, l'intervention de transformation sera déterminée en fonction des utilisations prévues :

Le rez-de-chaussée sera consacré à des activités artistiques pour des thérapies de groupe et individuelles. L'hypothèse du projet prévoit la disponibilité d'activités quotidiennes pour les personnes qui ne restent pas longtemps à l'hôpital afin de permettre la continuité de la collaboration psychiatrique, mais aussi de favoriser la possibilité d'activités quotidiennes pour les familles qui décident de garder la personne souffrant de problèmes psychiques à la maison. La possibilité de travailler à domicile pour les professionnels qui n'ont pas de logement sera également favorisée. L'espace mis à disposition propose des thérapies de groupe pour un maximum de 15 personnes afin d'éviter la surpopulation.

Le deuxième étage, au contraire, accueille les personnes qui ont besoin d'une thérapie plus intensive. Ainsi, l'espace alloué permet une distribution des logements avec une occupation totale de 12 patients. Une élaboration volumétrique a été choisie pour les chambres doubles, car un espace plus ouvert

en compagnie d'une autre personne peut contribuer à la socialisation ou au partage et éviter l'isolement. Le programme choisi prévoit que le bâtiment H4 soit dédié aux activités et à l'hébergement des soins thérapeutiques pour les enfants âgés de 5 à 10 ans. Le bâtiment H5 a la même fonction mais est consacré aux activités en faveur du bien-être mental pour les adolescents de 11 à 16 ans. Enfin, le bâtiment H6 est destiné à la tranche d'âge des jeunes adultes de 21 à 30 ans.

Le troisième étage est conçu pour permettre au personnel de service de séjourner dans un studio personnalisé au cas où il aurait besoin d'un endroit où rester pour un séminaire ou une thérapie prolongée. Cela permet aux travailleurs plus éloignés d'être plus à l'aise pendant leur service. Le logement peut également être utilisé en cas de transfert d'un hôpital spécialisé à un autre, s'il est nécessaire de remplacer du personnel (indemnités de maladie) ou d'offrir à de jeunes travailleurs l'expérience de stages en coopération avec l'Université d'artthérapie. Le dernier étage gère 6 lits pour les thérapeutes et les psychologues spécialisés, tandis que 3 lits supplémentaires permettent d'accueillir 3 artisans ou artistes collaborant avec les thérapeutes. Il faut souligner que les techniques spécifiques utilisées en art-thérapie ne font pas partie de la pratique artistique habituelle. Elles sont enseignées dans des institutions de formation spécialisées. C'est la connaissance précise des techniques dispensées par les instituts et les cours suivis qui permet à l'art-thérapeute de ne pas être confondu avec un animateur d'ateliers de création ou de médiation artistique. Ainsi, l'art-thérapie s'exerce à travers ses propres outils, qui ne sont pas les mêmes que ceux couramment utilisés par les artistes. Mais lors de formations à des activités artistiques variées et constamment renouvelées, les hôtes peuvent être accompagnés par les thérapeutes et vivre ensemble d'excellentes expériences.

REZ-DE-CHAUSSÉE BÂTIMENT H3

TRANSFORMATION DE L'EXISTANT

Les murs existants

Remplacement des fenêtres et des portes

Nouvelle accessibilité pour les personne à mobilité réduite

Étages supérieurs en saillie

LA RÉPARTITION DES FONCTIONS INTERNES

Nouvelles cloisons intérieures et extérieures Raccordement vertical / bélvédère

Démolition de l'existant superflu Installations : Vestiaires et toilettes pour les patients, toilettes de service pour le personnel, salle de loisirs avec machines de bricolage.

Accès principal au bâtiment + salle d'attente

Entrepôt de matériaux d'art volumineux

Art-thérapie parcours individuel

Parcours de groupe en artthérapie

Bureaux

Patio intérieure accessible pour les activités de groupe

ACCESSIBILITÉ ET VOIES D'ACCÈS

Accessibilité pour les personne à mobilité réduite

Accessibilité pour les thérapeutes et artistes en service

Accessibilité pour les parents et les accompagnateurs de patients + demande d'autorisation pour l'accès interne

TRANSFORMATION DE L'EXISTANT

Démolition de l'existant superflu

Remplacement des fenêtres et des portes Nouvelle accessibilité pour les personne à mobilité réduite

Étages supérieurs en saillie

Les murs existants Salle d'attente pour la rencontre avec les parents ou tuteurs du patient

Nouvelles cloisons intérieures et extérieures Raccordement vertical / bélvédère

LA RÉPARTITION DES FONCTIONS INTERNES

Installations : Toilettes communes pour les personnes handicapées (en vert)à droite de la représentation, et petite cuisine et toilettes pour le personnel en service à gauche. Espace de loisirs pour enfants au sud.

Art-thérapie rencontre avec les parents ou tuteurs

Parcours de groupe en art-thérapie

Bureaux: médecins généralistes et zones de distribution

médicale

Patio intérieure: distribution de la lumière

1ER ÉTAGE

ACCESSIBILITÉ ET VOIES D'ACCÈS

Accessibilité pour les personne à mobilité réduite

Accessibilité pour les thérapeutes et artistes en service

Accessibilité pour les parents et les accompagnateurs de patients + demande d'autorisation pour l'accès interne

2ÉME ÉTAGE

TRANSFORMATION DE L'EXISTANT

Les murs existants

Nouvelles cloisons intérieures et extérieures

Démolition de l'existant superflu

Remplacement des fenêtres et des portes

Nouvelle accessibilité pour les personne à mobilité réduite

Étages supérieurs en saillie

LA RÉPARTITION DES FONCTIONS INTERNES

Ascenseur et toilletes pour les personnes mobilité réduite

Raccordement vertical / bélvédère

Installations : Les toilettes générales se trouvent à droite et, à l'ouest, un espace de détente équipé d'une petite cuisine. Des toilettes indépendantes sont installées dans les chambres du personnel.

Local technique

Espaces de rencontre entre artistes et thérapeutes pour d'éventuelles formations ou pratiques artistiques

Espace de relaxation pour les travailleurs

Patio intérieure: distribution de la lumière

Chambres d'hôtes pour artistes

ACCESSIBILITÉ ET VOIES D'ACCÈS

Accessibilité pour les personne à mobilité réduite

Accessibilité pour les thérapeutes et artistes en service

L'étage supérieur n'est pas accessible pour les parents et les accompagnateurs de patients

Différentes activités artistiques telles que les arts plastiques, la sculpture, la peinture, tant en groupe qu'individuellement, avec des animateurs spécialisés qui aident tous les groupes d'âge. L'art-thérapie n'exige pas de compétences artistiques et est conçue pour inspirer le bien-être dans presque toutes les psychopathologies.

IV. Application du projet

e/ Intentions et matériaux

La planification de la conception vise à utiliser des matériaux à faible impact environnemental et à mettre en œuvre un concept d'ergonomie pour les personnes qui passent leur temps à l'intérieur du bâtiment et sur le site. L'ergonomie signifie à la fois d'un point de vue fonctionnel et thermique et d'un point de vue esthétique : le moins d'impact possible sur le paysage. A cet égard, l'hypothèse du projet prévoit en premier lieu d'isoler le bâtiment préexistant par l'extérieur afin d'amortir les points thermiques présents, corrigeant ainsi les éventuels problèmes d'infiltration et d'isolation. Cependant, l'objectif est de maintenir l'harmonie présente dans l'élévation avec la méthode de brise-soleil en béton afin de préserver les caractéristiques originales du bâtiment, tandis que dans un deuxième temps, il sera nécessaire de renouveler les fenêtres et les portes. Les portes, par exemple, seront coulissantes dans la mesure du possible afin de libérer la circulation et d'éviter les poignées.

La nouvelle proposition recourt à un ajout comme stratification historique de l'existant au nom d'une élaboration volumétrique personnelle de la mitose cellulaire en s'inspirant des vastes champs agricoles environnants. Une intention d'évoquer la nature et les caractéristiques du paysage. Les volumes ajoutés soutiennent l'intention de changements tels que : l'ajout d'une nouvelle élaboration de l'ombrage en dialogue avec l'existant ; de préférence avec l'utilisation de structures en bois accompagnées d'une enveloppe en verre pour l'intérieur, afin de persister le contact avec la nature et la vue constante de celle-ci, ainsi que d'avoir une capacité thermique. Les ouvertures vitrées seront disposées avec un jeu esthétique sur l'élévation avec l'objectif d'avoir seulement quelques fenêtres à l'ouverture pour la ventilation, tandis que le reste sera fixe pour la sécurité des patients. La même stratégie sera utilisée pour tous les étages présents, mais d'une manière différente pour le dernier étage, car l'ajout se termine en hauteur par une terrasse pour le personnel de service. Le mécanisme de ventilation interne est suffisant grâce aux nombreuses ouvertures existantes, mais un système de ventilation mécanique sera appliqué pour les espaces pour lesquels elles n'ont pas la même position. Les nouvelles cloisons seront renforcées par des matériaux de construction plus résistants. Les revêtements de sol intérieurs seront gérés avec des matériaux faciles à nettoyer et l'itinéraire sera simplifié par une signalisation appropriée utilisant la couleur.

e/c Un dialogue à travers les expériences

La raison pour laquelle je me soucie tant de l'acceptation de la diversité et de l'intégration dans la société des personnes qui peuvent avoir vécu des expériences traumatisantes ou souffert de troubles divers est que j'éprouve beaucoup d'empathie pour un certain type de situation. Précisément en raison d'une expérience directe. À travers la dynamique familiale et les difficultés personnelles, j'ai vécu beaucoup de discussions pendant mon adolescence et, aujourd'hui encore, ce sujet me fascine et m'incite à sensibiliser les gens dans ce domaine.

Le début de cette recherche est basé sur des années de curiosité pour découvrir ce qui se cache derrière les maladies mentales. Quels sont les traumatismes ou ce qui peut se passer à l'intérieur d'une personne. Ces questions se sont posées dès mon enfance pour des raisons familiales, ma grand-mère maternelle ayant toujours souffert de pathologies qui m'étaient inconnues à l'époque. La douce naïveté de l'enfant permet très souvent d'accepter facilement "l'autre" ou celui qui est apparemment différent de soi, car un certain type de notion n'attire guère l'attention.

Dans ce rapport, j'aimerais partager deux dialogues résumés que j'ai eus au cours de mon voyage à travers les mots de mes parents en ce qui concerne leur expérience de première main :

"Dans le dossier médical de grand-mère Gina, j'ai trouvé la date du 14/02/83... le psychiatre qui l'a prise en charge a demandé son admission à l'hôpital de Dolo (une commune italienne de la province de Venise, Italie) dans le service de psychiatrie, où il a écrit : "La patiente est de nouveau malade, elle ne dort pas la nuit et erre, colère, émotivité... !" ma mère a donc été convaincue d'être admise et d'entreprendre une nouvelle thérapie.

Elle y est restée 20 jours.

J'avais 16 ans et mes souvenirs sont un peu lointains, mais je me souviens avec tristesse de ma mère sortant comme d'un autre monde. De cette porte grise avec une toute petite fenêtre à grille. Un souvenir "froid", "gris" et malheureux... d'une âme terne... avec une longue traînée de psychotropes....

J'ai ensuite vérifié que, dans les années qui ont suivi « Grandir et s'occuper de sa thérapie» elle n'avait plus de telles admissions en dehors d'autres raisons de santé.

Jusqu'en 2020, elle a été soignée à domicile, respectant mon souhait de l'accueillir près de moi et dans un lieu familier. J'ai toujours poussé pour la maintenir à domicile car après de longues expériences de souffrance, l'idée de la voir à table pour manger ensemble ou jouer dans le jardin avec mes filles me remplissait le cœur. Malheureusement, une situation ingérable était arrivée et avec mon travail alterné en tant que figure maternelle, la soutenir était impossible. Mes recherches se sont donc tournées vers les moyens de résoudre la situation sans craindre d'être confrontée à des institutions d'hospitalisation ou de long séjour à l'hôpital ou dans des structures similaires.

Pendant quelques années, j'ai inscrit ma mère dans un centre pour personnes âgées où l'on pratiquait diverses activités ludiques telles que le jardinage, la manipulation, le crochet, la couture et le dessin. Très souvent, les personnes âgées du centre étaient accueillies par des enfants pour faire ensemble des activités créatives. Ensuite, pour la garde de nuit ou les jours de fermeture du centre, nous avons accueilli une dame aimante qui pouvait s'occuper de ma mère en toute confiance".

J'ai dû accompagner ma belle-mère, qui souffre de schizophrénie et qui est suivie à domicile par le SERT local, à un moment où la thérapie qu'elle suivait depuis de nombreuses années ne fonctionnait plus, dans un établissement privé d'importance régionale, spécialisé dans les soins aux personnes souffrant de troubles psychiatriques et psychologiques : la "Casa di Cura Parco dei Tigli" à Rovolon (Padoue, Italie).

J'ai des dizaines d'années d'expérience dans les hôpitaux pour des raisons professionnelles et, en entrant dans cet établissement, j'ai immédiatement ressenti une grande différence par rapport à tout ce que j'avais l'habitude de rencontrer.

L'une des grandes limites des établissements ayant la même mission est que, tant pour la sécurité des thérapeutes que pour celle des patients, les espaces intérieurs et extérieurs sont toujours très "ghettos", laissant

peu de place à l'imagination d'une liberté de mouvement : chambres barricadées, couloirs peu accueillants, faible lumière naturelle dans les chambres, pas d'accès aux espaces publics et extérieurs. En plus de leur inconfort pathologique, les patients sont contraints de s'isoler davantage de la vie sociale et conviviale.

Dès le jardin, la maison de repos donne le sentiment d'un "espace ouvert" et d'un contact avec la nature : des espaces verts meublés de bancs et de zones ombragées, des fleurs et des plantes trompent le visiteur en lui donnant l'impression d'être dans des espaces beaucoup plus grands et de circuler librement (il y a des barrières architecturales qui ne permettent pas de sortir sans autorisation, mais elles sont bien camouflées et insérées dans le contexte de sorte qu'elles ne sont presque pas visibles).

Au rez-de-chaussée, outre la réception qui rappelle celle d'un grand hôtel, des couloirs et des espaces sont consacrés aux consultations externes des différentes spécialités, auxquelles les patients externes ont librement accès.

Aux étages supérieurs, en revanche, les zones sont évidemment subdivisées en fonction de la gravité de la pathologie : aux étages inférieurs séjournent les patients présentant les troubles les plus légers et ne présentant aucun danger pour eux-mêmes ou pour les autres, tandis que les zones supérieures sont destinées aux patients qui nécessitent un plus grand contrôle et, malheureusement, de plus grandes limitations : dans ces services, la liberté de mouvement est limitée par des portes, les fenêtres ne permettent pas de se pencher à l'extérieur et les chambres n'accueillent qu'un seul patient. Ce qui est surprenant, cependant, c'est que même dans ces espaces, on ne perçoit pas la sensation d'un hôpital, mais que tout (des couleurs des murs aux lumières, en passant par les chaises) crée une "aura" de familiarité et de foyer.

L'approche de ce centre est de ne pas faire sentir au patient un détachement de la vie familiale et tout est coordonné pour une réintégration dans la communauté des personnes affectées par les différentes maladies psychiatriques, après une thérapie appropriée, assurant aux patients et à leurs familles une coexistence plus durable".

Andrea, père

Au cours de l'année 2019 et 2020, malheureusement en raison de nombreuses années de souffrance, j'ai souffert d'une dépression émotionnelle. Cela m'a amené à chercher une solution pour remédier aux nombreux problèmes pour lesquels je n'avais pas pu trouver de grandes solutions avec le simple parcours psychothérapeutique depuis des années. L'expérience que j'apporte a pour but de souligner à quel point il est crucial d'avoir un soutien émotionnel pendant une période extrêmement difficile et surtout d'enseigner l'approche émotionnelle. Pendant cette période, j'ai suivi un cours de "Mindfulness" parallèlement à la thérapie avec le psychologue. Le cours comprenait 4 modules différents de 8 leçons en groupes de 10 personnes maximum. Au sein du centre, il y avait 4 groupes du même cours dans lesquels les psychologues cognitifs sélectionnaient les personnes en fonction des "besoins" et des "problèmes" à résoudre. Il pouvait arriver que nous changions de groupe en fonction des leçons programmées ce jour-là.Je ne me souviens plus exactement des titres des cours que j'ai suivis, mais le premier module consistait en une éducation aux émotions et ils nous ont exercés à une technique de méditation pour redécouvrir les émotions les plus inconscientes en les faisant remonter à la surface. Parce que c'était ça le but, d'abord prendre conscience des émotions que l'on ressentait et ensuite dénouer le nœud et comprendre quelle avait été la véritable cause du problème suite à la réaction souvent exagérée face à un tel événement.Plus tard, dans le deuxième module, il y a eu des activités de manipulation et de dessin, à la fois pour le jeu et pour comprendre comment les émotions sont établies dans les objets et les sentiments. Une chose très intéressante est qu'ils nous ont placés dans des groupes de 2 en fonction de la façon dont les personnes compensaient. Par exemple, une personne qui était très impulsive et qui avait peu de contrôle, ils la mettaient dans le groupe avec la personne qui était antisociale ou qui avait des problèmes de communication. Le but de l'exercice était de trouver une solution de compromis dans l'éducation sur l'acceptation de la personne différente de nous et sur la manière de se comporter sans la blesser. Je me souviens que c'était très difficile, mais très enrichissant. Enfin, le troisième module, car malheureusement je n'ai pas suivi le quatrième, portait sur l'attitude. Comment agir face à un événement déclencheur pour parvenir à une émotion équilibrée et naturelle. La prise de conscience de nos faiblesses comment

les traduire par l'attitude pour atteindre la sérénité intérieure et la communication sincère avec soi-même et les autres. Un autre facteur qui me semble également intéressant pour justifier mon choix du thème de l'art-thérapie dans le cadre de mon projet est que la composition des groupes créés par les psychologues était grosso modo divisée par tranche d'âge. Les problèmes de chacun étaient différents, mais le point qui nous rassemblait était le problème de la gestion des émotions. Il y avait des personnes autodestructrices, passives et agressives, asociales, des troubles de la personnalité plus ou moins graves ou intenses. Cette expérience m'a personnellement fait voir et expérimenter d'autres façons de penser, m'a mis en contact avec des personnes qui avaient des difficultés mais qui étaient là pour comprendre et essayer. Bien que cette expérience n'apporte pas la solution du bien-être parmi des pathologies plus graves, je crois que partager nos différences, collaborer ensemble, peut avoir un grand retour émotionnel et psychophysique dans le déroulement des activités quotidiennes.

Il n'est probablement pas possible que l'espace présenté dans le cadre du projet soit ouvert à tous les patients, car les patients pris en charge dans la maison de soins spécialisée ont besoin de soins et d'assistance d'une manière très contrôlée en raison des risques d'agression et d'imprévisibilité. Par conséquent, au sein du centre d'art-thérapie, il ne sera probablement pas possible de partager des espaces d'activité, à moins de raisonner comme deux zones différentes, conscientes de l'existence des deux centres de traitement mais ne dialoguant pratiquement pas. Il conviendrait de trouver un compromis équitable pour la collaboration des deux centres, mais le projet a davantage le désir d'abaisser les murs du centre psychiatrique afin d'habituer les gens au fait que la folie n'est pas un monstre. Mais une telle souffrance relève de pathologies graves qui, très souvent, outre les facteurs génétiques, peuvent provenir de traumatismes profonds non résolus. Sensibiliser les personnes à un certain type de dynamique permet aussi de sortir de la ghettoïsation dans des établissements pénitentiaires, à l'écart de la société. J'aimerais que ce projet permette de briser la chaîne, tout en maintenant les règles de vigilance et de sécurité pour prévenir les agressions éventuelles.

Mon arrière-grand-père Cesare né en juillet 1895, père de ma grand-mère maternelle. Description : "Righetto Cesare et ses sœurs Maria et

ANNEXES

Date 5/11/1962 : centre de santé mentale, Mirano, VE, Italie "

Anamnèse, examen objectif général, neurologique, état psychique, notes etc... : "Elle est sortie de l'hôpital psychiatrique il y a trois ans et ne s'était jamais présentée avant aujourd'hui à la consultation externe. Finalement, compte tenu de la rechute considérable de son état de santé, elle est venue accompagnée de sa sœur Elisabetta.

La patiente a des hallucinations : elle voit des épisodes de sa vie passée. Elle est confuse, apiosémique, ne se concentre pas " gronde dans sa tête, déprimée, émotive, fait tous les efforts pour essayer de se concentrer, mais il est évident qu'elle est retombée dans un état de dépression psychique.Elle vit seule avec son père qui s'enivre facilement et l'offense et la maltraite. Elle ne veut pas admettre que c'est la cause de sa maladie, ni que les médecins peuvent la guérir. Elle a peur des électrochocs, non pas parce qu'elle craint de mourir sous l'effet des électrochocs, mais parce qu'elle craint l'idée qu'elle n'en a pas besoin."

Ronilda 1912". Ma grand-mère Gina ( 21 octobre 1925 - mai 2021 ) en voyage à Rome en 1948. Sur la photo, la première personne assise en partant de la gauche. Photographie en noir et blanc de ma grandmère Gina suite à la tragédie de sa mère et de son jeune frère dans un accident auquel elle était très attachée. Années 1959/60.

Hôpital psychiatrique provincial : Enquête sociale

"28.3.68 lLa patiente est seule à la maison avec son enfant, elle m'accueille avec défiance, répond difficilement et de manière évasive. Elle affirme qu'elle se sent très bien et qu'elle n'a pas besoin de venir à la clinique ambulatoire pour le moment. Parfois, quand elle en ressent le besoin, le soir, elle prend soit un comprimé de Librium 25, soit un comprimé de Noom.

12.12.68 Il continue discrètement : un jour bien, un jour mal ; il arrive quand même à s'occuper des tâches ménagères et de l'enfant. Elle prend ses médicaments de temps en temps, quand elle en ressent le besoin.

17.04.69 Revenant d'un épisode grippal, il dit qu'il va assez bien, mais que la nuit, il ne peut pas se reposer s'il ne prend pas ses médicaments. Il s'invite pour une visite.

29.11.75 subvention 20.000 lire pour 1 an ( état dépressif) "

Bibliographie

GEHL Jan, Vita in città spaziourbano e relazioni sociali, Maggioli Editore, Milano 2012.

Architecture et psychiatrie/ sous la direction de Viviane KovessMasféty, Donato Severo, David Causse...[et al.], Le Moniteur, Paris, 2004.

Claudio Renato Fantone, monographie Il mondo organico di Gaudí archietto costruttore, Alinea Editrice, 1999.

PierAntonio Val, Verso una nuova costruttività. Frammenti per un linguaggio della rigenerazione del passato prossimo, Il Poligrafo,2016.

Sitographie

http://www.mairie-moisselles.fr

https://uni.xyz/journal/art-therapy-center-desc-pleasingtonblac

https://www.almage.com/ateliers-dart-therapie/

https://cee.mahhsa.fr/formations-en-art-therapie-a-paris/ formations-en-art-therapie/

https://www.essentiel-sante-magazine.fr/sante/traitementssoins/art-therapie-favorise-expression-des-patients

https://www.asalya.org/portfolio/lart-therapie-par-docteursourire/

https://www.artribune.com/attualita/2015/04/arte-terapiapsicologia-psicoanalisi/

https://www.parcotigli.it

Vidéo: https://youtu.be/tPut-EmMNAs

Référence pour la galerie d'exposition :Crèche à Guastalla, Reggio Emilia, Italie -1400 mq - 2014en cours - Mario Cucinella Architects

Références

Référence au patio intérieur et utilisation des couleurs dans les espaces pour le bien-être émotionnel.

Centre de soins, rénovation, Ljubljana, SlovénieService pour enfants et thérapie par le travail/ Dans Architekti - 2006.

Référence référence pour la double enveloppe en dialogue avec l'existant: MIxed use architecture,SPA, Residential architecture

Thành Phó Thanh Hoá, Vietnam - T-Architectes830mq - 2021.

Conclusion

Personnellement, j'espère que l'étude et la recherche entreprises pour ce projet deviendront un document transmissible et que, grâce aux points de vue d'autres chercheurs, il pourra être enrichi et devenir une source de réflexion pour un plus grand nombre de lecteurs, qui abordent peut-être ce type de question pour la première fois.

Le thème abordé et présenté ici a également été conçu comme une expérience personnelle. Depuis mon enfance, j'ai accumulé une série de questions qui m'ont amené à faire certains choix et à prendre certaines directions. L'observation de mon environnement a éveillé en moi un grand intérêt pour les formes, les couleurs, la nature de la lumière, l'agencement des objets et leur beauté. Cela peut paraître banal, mais je ne le pense pas, précisément parce que nous sommes tous entourés de ces éléments au quotidien, accompagnés par eux depuis notre naissance jusqu'à nos derniers jours, et ce depuis des générations.

Nous sommes des êtres vivants et, en tant que tels, nous sommes en relation constante avec l'environnement, et cela vaut pour toutes les formes de vie. Mais souvent, l'habitude fait des ravages, car elle peut conduire à la perte de repères sur des valeurs essentielles à notre existence. Avec le rythme effréné de notre époque, nous ne consacrons probablement pas beaucoup de temps à la réflexion et à l'observation silencieuse de notre environnement dans le moment présent.

Avec l'opportunité d'un nouveau projet d'approche d'un hôpital psychiatrique, que j'ai abordé pour la première fois dans mon cursus universitaire, j'ai réalisé à quel point l'échange culturel est crucial. Le monde de la psychologie et de la thérapie m'a toujours beaucoup intéressée, car le sujet me touchait de très près, en particulier dans ma famille. Mais pour la première fois, j'ai senti que des questions dans lesquelles je n'étais pas directement impliquée (comme entrer dans un véritable hôpital psychiatrique et ressentir les situations) sont, outre le fait d'être différentes dans un autre pays que le mien, substantielles pour comprendre comment reconvertir ce système, en particulier dans notre domaine de l'architecture.

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