mars 2012
N o 50
Salon
Au service d’une vallée SUPPLÉMENT DU MAGAZINE
AUTOMOBILE
DOSSIER
RENCONTRE
Quel avenir pour le low-cost ?
Place aux machines souples
Laurent Tabourot, passion chercheur
La puissance d’un ERP L’expertise d’un métier La proximité d’un éditeur
06-09 MARS 2012
LA ROCHE- SUR- FORON FRANCE
SALON INTERNATIONAL DE LA MACHINE-OUTIL DE DÉCOLLETAGE
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Simodec 2012 : forcer la reprise Supplément trimestriel de l'hebdomadaire économique "Eco des Pays de Savoie" n°8/1184 Ne peut être vendu séparément C.P. 0715 I 79304 - ISSN 2104-4899 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Alain Veyret ASSISTANTE DE DIRECTION Rachel Desbenoit Tél. 04 50 33 35 37 RÉDACTION Tél. 04 50 33 35 31 - Fax 04 50 52 11 06 p.claret@ecosavoie.fr RÉDACTEUR EN CHEF Philippe Claret ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Dorothée Thénot, Patricia Rey RÉDACTEUR GRAPHISTE Laurent Lamet l.lamet@ecosavoie.fr INFOGRAPHISTES Olivier Baulet, Sophie Caquineau, Gaëtan Perrotin, Myriam Rippert RESPONSABLE PUBLICITÉ Blandine Mathieu Tél. 04 50 33 35 35 Port. 06 60 60 24 94 b.mathieu@ecosavoie.fr ABONNEMENTS ET DIFFUSION abonnement@eco-des-savoie.com BP 9017 - 74990 Annecy cedex 9 www.ecosavoie.fr DISTRIBUTION : Partenaires, marchands de journaux TIRAGE : 5 000 exemplaires GROUPE DE PRESSE ET D'ÉDITION
SIÈGE SOCIAL SOPREDA 2 - 7, route de Nanfray 74960 Cran-Gevrier Tél. 04 50 33 35 35 Fax 04 50 52 11 06 Société de presse et d’édition savoyarde, SA à directoire et conseil de surveillance au capital de 665 415 € PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SURVEILLANCE Jean-Michel Delaplagne PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE Alain Veyret COMPTABILITÉ Marie-Françoise Henri Caisse d’Epargne Rhône-Alpes. RIB : 13825/00200/08770436670/60 Crédit Agricole des Savoie RIB : 18106/00019/96711417270/40 IMPRESSION : Savoy Offset (74)
ÉDITION, RÉDACTION, PUBLICITÉ B.P. 9017 - 74990 ANNECY cedex 9 Tél. : 04 50 33 35 35 - fax : 04 50 52 11 06 info@ecosavoie.fr Photo couverture : © marité74 - Fotolia.com
En France, on dirait que l’ensemble du monde industriels retient son souffle pendant la campagne présidentielle – tout le monde sauf Yves Bontaz, bien sûr ! – en attendant de connaître le nom du capitaine des cinq prochaines années. Ailleurs dans le monde, les entrepreneurs partagent entre incertitude et volontarisme. Evidemment, les nouvelles en provenance du monde financier ne sont pas enthousiasmantes. Heureusement qu’il y a l’économie réelle. Les analystes relèvent qu’au plan mondial, les premières semaines de 2012 sont plutôt meilleures que prévu. La production manufacturière est plutôt en hausse aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, mais aussi en Chine et en Inde. Certes, pas de quoi sauter au plafond. Le président du syndicat national du décolletage Lionel Baud reste mesuré : «la situation est contrastée en ce début d’année. Les sous-traitants travaillant avec les constructeurs français sont à la peine, ceux qui travaillent avec les allemands ou les américains s’en sortent nettement mieux. Au final, nous sommes prudents et tablons sur une stabilité des marchés». Stabilité, ce ne serait pas si mal : «le décolletage français termine 2011 sur un chiffre d’affaires à 1,9 milliard d’euros, poursuit Lionel Baud. C’est 10 % au-dessus de 2008». Certes, le record de 2007 n’est toujours rattrapé… C’est dans ce contexte incertain que va s’ouvrir le Simodec à La Roche-sur-Foron. Autant dire que plus que jamais, le “salon international de la machine-outil de décolletage” sera un parfait baromètre du moral des patrons, mais aussi le laboratoire où s’élaborera l’avenir. Ce n’est évidemment pas par hasard si les partenaires du plan Expansion 2020 l’ont choisi pour y faire d’importantes annonces. Crise ou reprise, 2012 sera, comme 2011, l’année du volontarisme en Haute-Savoie. Philippe Claret rédacteur en chef ECOMECA
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«Crise ou reprise, 2012 sera, comme 2011, l’année du volontarisme en Haute-Savoie».
ECOMECA N°51 (avril 2012) DOSSIER : Financer les entreprises NOUVEAUX PRODUITS : Centres d’usinage MARCHÉ : Le médical SPÉCIAL : La plasturgie AGENDA : EPHJ - EPFL - SMT
breves
entreprises
marche
dossier
ÉDITORIAL
p03
BRÈVES
p05
MARCHÉ Automobile : Des coûts de fabrication réduits sans sacrifier la fiabilité p12 SPÉCIAL De nouveaux matériaux émergent
p14
PORTRAIT Laurent Tabourot : «Promouvoir l’intelligence collective» p16 ACTUALITE Simodec : les machines-outils… et le reste p18
actualite
procedure
nouveaux produits
techniques
salons
reperes
NOUVEAUX PRODUITS Tornos revoit ses fondamentaux Matériel d’usinage
p21 p21
DOSSIER MACHINES-OUTILS : PLACE AU “TUNING” p23 «Les entreprises doivent se doter d’un outil de production moderne» p24 Olivier Marchand : «Conserver notre avance technologique est l’un des moyens de rester compétitif» p26 Jean-Maurice Hebrard : «La Chine atteint notre niveau technologique» p28 SALONS Le salon Industrie inscrit dans son temps Hanovre, sous le signe de l’intelligence verte Agenda
p30 p30 p30
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en bref MACHINES-OUTILS
LE RALENTISSEMENT SE CONFIRME ANNECY INITIATIVE En 2011, la plate-forme haut-savoyarde d’initiative locale a financé 41 projets, soit un demi-million d’euros de prêts à taux 0 %, générant un levier bancaire de près de 2,3 millions d’euros. Du jamais vu ! Au total, 71 emplois ont été créés ou maintenus. TÉFAL Le groupe Tefal va investir 19 millions d’euros dans ses nouveaux produits et la modernisation de l’outil industriel. C’était déjà 18 millions en 2010. Le groupe Seb, auquel appartient Tefal, annonce des ventes en croissance de 8,6 % à 3 965 millions d’euros.
L’année 2011 s’est visiblement déroulée de la même manière en Italie et en France. Les deux indicateurs du syndicat italien des constructeurs de machines-outils (Ucimu-Sistemi per produrre) montrent, d’une part une reprise globale sur l’année (les commandes de machinesoutils ont progressé de près de 13 %, 2011 est sans conteste la meilleure des trois dernières années), d’autre part un ralentissement très net au dernier trimestre (- 12,4 %), qui met fin à sept trimestres consécutifs de hausse. Les constructeurs italiens vont plus loin dans l’analyse des chiffres : la reprise profite peu à l’Europe. Les commandes prises dans le pays même sont en baisse de près de 12 % tandis que celles prises à l’étranger augmentent de près de 21 %. Parmi les principaux marchés en hausse, on trouve les États-Unis (+ 104 % sur la même période de l’an dernier), le Brésil et la Turquie (+ 60 %), l’Allemagne (+ 56 %), la Pologne (+ 42 %), la France (+ 20 %), la Russie et l’Espagne (+ 16 %), mais seulement en fin de liste l’Inde (+ 13,5 %) et la Chine (+ 11,5 %). Pour autant, le président d’Ucimu reste optimiste : «Au dernier trimestre, l’indice de capacité productive a atteint 80 %. Rien ne permet de s’attendre à une nouvelle période de difficultés». SANTE
LES CHEFS D’ENTREPRISE ET LES BALEINES BLEUES «Il existe plus de statistiques sur la santé des baleines bleues que sur celle des entrepreneurs», se désolait Olivier Torres, professeur à l’université de Montpellier, lors de la dernière assemblée générale de la chambre de métiers de Haute-Savoie. L’homme sait de quoi il parle : il est le président-fondateur de l’observatoire Amarok, précisément dédié à l’étude de la santé des dirigeants de PME. Burnout patronal, impact des spécificités financières de l’entreprise sur la santé du dirigeant, traumatisme des commerçants braqués..., les angles d’attaque du sujet sont nombreux et plutôt intéresssants, parce qu’Olivier Torres et son équipe
listent aussi bien les facteurs pathogènes que salutogènes. Le site de l’observatoire (www.observatoire-amarok.net) permet d’aller plus loin dans l’analyse.
TIMET Le producteur savoyard de titane se porte plutôt bien. Le chiffre d’affaires global 2011 s’établit à près de 77 millions d’euros, dont 50,3 pour la production (c’était 41,2 en 2010, 29,4 en 2009, mais 60,1 en 2008 et 64,7 en 2007). L’entreprise implante à Ugine (Savoie) son centre européen de distribution. Un investissement supporté par la mairie, qui investit 2 millions dans le bâtiment, l’entreprise ajoutant 1,5 million dans les équipements. ADVITIS
L’entreprise de microdécolletage de Scionzier vient d’être reprise par Christian Fath. Cet ingénieur a travaillé chez ST Dupont (Faverges) puis Gay Frères (Annemasse) avant de diriger quelques années une société lyonnaise. À 52 ans, il succède à Bernard Vincent. Advitis emploie six personnes. Elle est spécialisée dans le tournage de petits diamètres en acier, inox, titane, laiton, argent… pour les marchés aéronautique, connectique, électronique, automobile et médical. MUSIQUE Avis aux mélomanes : l’Orchestre des Pays de Savoie cherche des mécènes. Le club Amadeus a d’ailleurs été créé pour démarcher spécifiquement grandes entreprises et PME. L’an dernier, 31 000 euros ont été collectés, qui ont contribué à la sortie de deux CD et à l’organisation de concerts à gros effectifs, avec 37 musiciens. L’orchestre est lui-même une sorte de PME : 23 musiciens, un directeur musical, huit permanents, un budget annuel de 1,5 million, dont 70 % proviennent de subventions publiques.
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06-09 MARS 2012 LA ROCHE- SUR- FORON FRANCE
en bref
SALON INTERNATIONAL DE LA MACHINE-OUTIL DE DÉCOLLETAGE
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MECANIQUE
HYDROMO S’AGRANDIT À ALBENS
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La filiale savoyarde de Mécalac vient d’inaugurer un nouveau bâtiment de 1 600 m2, portant la surface totale du site à 5 400 m2. Hydromo fabrique des bras de machines, chassis et vérins pour le constructeur de matériels de travaux publics, et réalise des travaux de mécano-soudure et d’hydraulique. L’entreprise de 45 personnes a investi 3,8 millions d’euros depuis 2008 et va injecter 2,5 millions supplémentaires d’ici 2013, pour un chiffre d’affaires de 10 M€. NOMINATION
EROWA CHANGE DE DIRECTION
Une nouvelle référence pour les opérations de Pick & Place. Le robot TP80 fast Picker est la nouvelle génération de robots Picker 4 axes extrêmement rapides et précis pour toutes les applications de Pick & Place. Il atteint des vitesses de 200 coups par minute, apportant davantage de flexibilité et de productivité. Il bénéficie d’une grande répétabilité homogène sur toute son enveloppe de travail, d’un mode de fixation simple et léger pour une intégration facilitée, faisant du TP80 fast Picker le robot idéal pour répondre aux exigences de nombreux marchés. Stäubli – des solutions innovantes pour garder votre avance sur la concurrence.
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La filiale française du groupe suisse change de direction. Son fondateur Jacky Peterlini part en retraite et cède sa place à Gilles Chaffard, collaborateur de longue date de l’entreprise. Erowa reste un pionnier des concepts de production flexible. Gilles Chaffard a beaucoup travaillé sur les problématiques d’adaptation, d’optimisation et d’intégration de systèmes auprès de ses clients. CONJONCTURE
TORNOS REDRESSE LA TÊTE
Le fabricant suisse de machines-outils de décolletage confirme que la reprise de 2010 s’est poursuivie en 2011, et de belle manière : il annonce un chiffre d’affaires de 271 millions de francs suisses (224 millions d’euros), en croissance de 69 % sur l’exercice écoulé (160 millions de francs). Tornos a enregistré près de 29 % de commandes supplémentaires en 2011 (276 millions de francs, contre 215 en 2010). Pour l’entreprise, ces bons résultats sont le fruit de la capacité du groupe à répondre sans délai à la forte croissance de la demande. «La conjoncture favorable a permis au groupe de bénéficier des investissements de ses clients dans le renouvellement et l’extension de leur capacité de production. Ceci a été particulièrement le cas dans les industries médicale, horlogère et automobile», analysent les dirigeants. Le premier semestre, les commandes ont surtout afflué de Suisse et d’Europe du sud. Europe du nord et Asie ont pris le relais au second semestre. «Les clients asiatiques, en particulier en Chine et à Taiwan, découvrent de plus en plus les avantages de la technologie multibroches», se félicite-t-on chez Tornos.
CLUB DES DIS
LES DIS SONT 80
Il y a dix ans Thésame suscitait la création du club des Dirigeants innovation des Savoie (DIS). En 2001, ils étaient cinq. Dix ans plus tard, le club regroupe pas moins de 80 participants. L’objectif de départ était d’échanger sur les bonnes pratiques en termes de stratégie d’innovation, de dégager des méthodes transverses à toutes les entreprises. Et comme le club s’est rapidement ouvert à Rhône-Alpes et même à la Suisse Romande, le “s” de Savoie s’est transformé en “stratégie” lorsque des entreprises de Lyon, Genève et Grenoble ont rejoint le club. Renault Trucks, SEB ou Schneider Electric échangent au sein du club avec des entreprises de taille intermédiaire (Somfy, NTN-SNR, Staubli, Electricfil…) et des PME innovantes ( Technogenia, Sensorex, Maped, Routin…). Un succès dû en priorité à une philosophie jamais démentie : allier des rencontres de haut niveau, avec la confidentialité propre à la recherche et avec la convivialité nécessaire au bon fonctionnement des réseaux humains. En 10 ans, au cours des 40 rencontres, le club des DIS a abordé des sujet aussi variés que la propriété intellectuelle, la capitalisation des connaissances, la synergie entre RH et innovation, les financements de la recherche ou la sélection des projets. GENÈVE
UN VÉHICULE À UN LITRE AUX 100 KM Genève Aéroport participe avec le groupe Catecar à un prototype de véhicule léger, peu polluant et bon marché intégrant diverses technologies de pointe développées par des universités et centres de recherche. Le “Swiss green high tech urban vehicle” (il faudra penser à trouver un nom plus fun) fonctionne avec peu de batterie (35 kg), un toit solaire de dernière génération et un prolongateur d’autonomie (range extender) consommant environ un litre aux cent kilomètres. Un premier prototype est testé en ce moment à Cointrin, un second sera livré dès avril, et Catecar prévoit le lancement d’une première série de 200 véhicules dès la mi-mai. Le petit véhicule (3 mètres de long, 1,5 m de large et autant de haut) ne devrait pas coûter plus de 20 000 francs suisses. Il est annoncé avec une autonomie de 500 km. Catecar annonce une homologation possible dès la fin de l’année pour une vente grand public dès 2013, avec une production industrielle sans doute à Reconvilier, en Suisse. A suivre...
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en bref
PLASTURGIE
CIMÉAL REPREND MB INJECTION
Yvon Monthulet, dirigeant de MB Injection à Cluses (un million d’euros de chiffre d’affaires en 2010), vient de transmettre son entreprise à Ciméal, bureau d’études-centre d’industrialisation et d’essais dirigé par Stéphane Rocheteau (Pâssy, 400 000 euros de chiffre d’affaires). MB Injection et Ciméal ont appris à se connaître au cours du développement d’une gamme innovante de manches en thermoplastique stérilisable pour outils de chirurgie, il y a deux ans. Le nouvel ensemble rassemble dix personnes et veut se développer dans une plasturgie technique. «Il y a de plus en plus de pièces plastiques dans les métiers de précision», assure Stéphane Rocheteau, nouveau dirigeant de Ciméal. CONCOURS
MECHATRONICS AWARDS, C’EST PARTI ! Thésame et Artema (syndicat des industriels de la mécatronique) relancent leur concours emblématique. Les 5e Mechatronics awards seront placés sous le signe du développement durable et de la performance énergétique. Une manière de montrer que la mécatronique a su se rendre indispensable dans ce secteur émergent, de la maintenance des éoliennes off-shore aux équipements ménagers “verts”, des trackers pour panneaux photovoltaïques aux systèmes pneumatiques intelligents, des véhicules électriques aux maisons “pilotables”. Cinq prix seront remis : grande entreprise (plus de 5 000 salariés), entreprise de taille intermédiaire (de 500 à 5 000 salariés), PME (jusqu’à 500 salariés), starup, et un prix éducation sanctionnant des projets de recherche et/ou de formation. Les dossiers peuvent être déposés jusqu’au 15 mai à Thésame, Mechatronics awards, BP 2444 - 74041 Annecy Cedex.
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ENVIRONNEMENT
GIFFRE ET RISSE ONT LEUR CONTRAT Présent au SIMODEC pour vous présenter ses nouveaux produits :
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Un nouveau contrat rivière vient d’être signé en Haute-Savoie : Giffre et Risse. Il s’ajoute aux autres procédures déjà en place dans le département sur les Usses, le Fier et la Dranse. Le contrat Giffre et Risse cible 72 actions pour améliorer la qualité des eaux et offrir une meilleure gestion des ressources superficielles et souterraines, pour un montant de 42,4 millions d’euros. La contribution financière du Conseil général devrait s’élever à 2,6 M€. INTERNET
LANCEMENT DE MECATRONIQUE.FR Thésame lance un site ouvert consacré à la mécatronique. www.mecatronique.fr se veut un site de référence sur le sujet. André Montaud, directeur de Thésame explique que le site corporate thesame-innovation.com «apportait déjà une information large sur la mécatronique mais la montée en puissance de ce secteur et les sollicitations multiples de nos partenaires, nous ont amenés à développer un site dédié à 100 %». Le site est structuré autour de plusieurs rubriques : l’actualité, avec des centaines d’articles dès le lancement (et en français, anglais et allemand) ; un agenda recensant tous les événements à l’échelle internationale ; des dossiers apportant une documentation complète dans différents domaines ; un annuaire spécialisé des principaux acteurs ; une rubrique “emploi”. ARTISANS
UNE MAISON À CÔTÉ DE LA CHAMBRE La chambre de métiers et de l’artisanat de la Haute-Savoie va construire, à côté de son site, une “maison des artisans”. En fait, elle était prévue sur le terrain dès l’origine du projet. Objectif : offrir un lieu d’accueil unique à l’ensemble des organisations professionnelles. «Il s’agit de fédérer, de faciliter le logement des organismes, de mutualiser certaines fonctions telles que, par exemple, les salles de réunion, l’accueil ou l’informatique», explique le président de la chambre, Franck Lopez. Un budget prévisionnel de 1,6 M€ est affecté au projet qui sera conçu comme une vitrine des savoir-faire artisanaux locaux. Ouverture espérée début 2014.
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SALON INTERN ATIONAL DE LA MACHINE-OU TIL DE DÉCOL LETAGE
Présent au Si modec HALL D STAN D I13
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en bref FINANCEMENTS
ARVE INDUSTRIE S’IMPLIQUE POUR L’INNOVATION PSB + 7,2 %. C’est la progression du chiffre d’affaires du groupe PSB en 2011. Le quatrième trimestre n’est en retrait que de deux points sur 2010. Texen (emballage cosmétique – parfumerie) est à + 3,3 % (150 M€) CGL Pack (emballage sur mesure) est à + 14,1 % (50,6 millions), Baïkowski (chimie de spécialités) est à + 14 % (44,8 millions). En 2012, PSB voudrait augmenter ses ventes de 5 %. MSSA Le producteur savoyard de sodium vient de passer sous pavillon japonais. Il est racheté par l’industriel Soda aux sept actionnaires de l’entreprise, qui l’avaient eux-mêmes repris à Bank of America en 2008. MSSA termine l’année 2011 sur un chiffre d’affaires de 67 millions d’euros (c’était 48 en 2009). L’entreprise emploie 270 salariés. UGITECH
Le fabricant savoyard de produits longs en inox retrouve le sourire. Les dirigeants annoncent le retour aux bénéfices (les résultats seront communiqués en mars) et programment 20 millions d’euros d’investissement. La production a atteint 190 000 tonnes en 2011, soit 10 % de plus qu’en 2010. VOLVO EN AVANCE SUR LES CONVOIS ROUTIERS Le constructeur suédois poursuit des essais de circulation de véhicules en convoi automatisé. La première phase a permis de faire circuler trois voitures autonomes circulant à 90 km/h derrière un camion. L’objectif est de parvenir à quatre véhicules derrière un camion. Une fois entré dans le convoi, le véhicule est pris en charge par un automatisme. Les conducteurs peuvent alors relâcher leur attention et économisent jusqu’à 20 % d’essence. AGILIUM REJOINT AWENSYS Nous l’annonçions dès septembre (Eco Méca 48) : l’entreprise Agilium vient de rejoindre rejoindre Quasar Solutions et Obilog au sein du groupe Awensys. Les deux entreprises ont longtemps travaillé ensemble, notamment dans le cadre du projet Mestria. Agilium emploie 10 personnes. Elle est experte en Business Process Management (BPM). Son intégration permet donc d’enrichir les solutions logicielles du groupe, mais aussi d’étendre l’offre sur des activités de modélisation et de gestion des processus organisationnels. Le groupe Awensys compte maintenant une trentaine de personnes. Il sert 400 sociétés, soit 6 000 postes informatiques, pour un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros. 10
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CTDec et Arve Industries En cette période de disette budgétaire, pas besoin créent leur fond de dotation. d’être grand clerc pour comprendre que les fonds publics vont se faire plus discrets pour les entreprises. Au pôle de compétitivité Arve Industries Haute-Savoie Mont-Blanc, on l’a compris depuis longtemps, et les industriels ont inscrits dans leurs priorités la recherche de financements. Le hasard a fait que coup sur coup en décembre, deux dispositifs différents – mais tout deux axés sur l’innovation – ont été présentés. Il y a d’abord eu la simple reconduction d’un dispositif mis en place fin 2006 : un partenariat mis en place avec le Crédit Agricole des Savoie et la Banque populaire des Alpes pour le financement de projets innovants. En cinq ans, 187 projets ont été labellisés par le pôle ; près de 16 millions d’euros prêtés par les banques à zéro %, ayant permis l’investissement de plus de 35 millions dans la vallée. Le principe : un comité de labellisation (composé de cinq dirigeants d’entreprises, un représentant du SNDec, un représentant du CTDec, un représentant de l’agence économique) se réunit une fois par mois pour donner un avis technique sur les projets présentés par les entreprises adhérentes du pôle et vérifier qu’ils portent bien sur des investissements liés à l’innovation (process, organisation, produits, environnement et développement durable). Depuis deux ans, le dispositif fonctionne à plein régime : plus de 55 dossiers par an. Les banques se réunissent ensuite pour juger le dossier au plan technique. Les prêts s’élèvent au plus à 100 000 euros et 70 % du programme d’investissement, sans garantie ni frais de dossier. Devant ce succès, les trois partenaires viennent de signer pour les cinq prochaines années. Le second dispositif, lui, est nouveau : Arve Industries et le syndicat national du décolletage viennent de créer le premier fonds de dotation français dédié à un centre technique. Les industriels utilisent un outil créé en 2008 par la loi de modernisation de l’économie. Les fonds de dotation sont habilités à recevoir dons et legs. Les entreprises donatrices bénéficient du régime du mécénat (possibilité de déduire 60 % du montant de la somme versée lors de sa déclaration d’impôt sur les sociétés). Ce fonds de dotation se constitue ainsi un capital, qu’il place, et il consacre les intérêts à des travaux d’intérêt général : dans le cas de «R&D Expansion 2020», ils seront affectés au centre technique du décolletage. L’ambition serait de récolter un million par an sur les dix ans qui viennent, et d’atteindre en 2020 quelques 400 000 euros annuels d’intérêts. En dix ans, le fonds aurait injecté quelque deux millions d’euros dans la recherche-développement du CTDec. LIQUIDATION
PRECITURN, C’EST BIEN FINI Le groupe créé par Mathieu Burthey avait été repris en août dernier par le groupe indien Ruia. Qui n’a pas jugé utile de redresser le principal site de Thiers, en redressement judiciaire depuis 2009. Fin novembre, le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand a ordonné sa liquidation, et à notre connaissance les dernières démarches pour trouver un repreneur n’ont rien donné.
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marche AUTOMOBILE EFFET DE MODE OU RÉVOLUTION ? APRÈS LE SUCCÈS DE DACIA, QUEL AVENIR POUR LES VOITURES LOW COST ?
C’est la première grande usine que le constructeur français construit hors de l’hexagone depuis dix ans, et Renault l’a inaugurée en pleine campagne électorale et en plein débat sur le “made in France” pour développer sa gamme “entry” (entrée de gamme). Le futur monospace Dacia Lodgy, commercialisé à partir d’avril, coûterait la moitié d’un Scénic produit en France. Renault compte fabriquer dès 2013 au Maroc quelques 170 000 véhicules et le site devrait en produire 500 000 par an lorsqu’il aura atteint sa vitesse de croisière. Et l’événement de relancer le débat sur le low cost et son impact sur les usines françaises. En janvier 2012, avec 147 143 immatriculations, le marché français des voitures neuves est en baisse de 20,7 % en données brutes et de 24,3 % à nombre de jours ouvrables comparable par rapport à janvier 2011. (Comité des Constructeurs Français d’Automobiles, CCFA) Si PSA a chuté de 27,4 %, Renault recule de 36,9 %. Mais depuis un an, la marque low-cost du groupe Renault (Sandero, Logan, Duster) connaît
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MARS 2011 - ECOMECA 50
une sévère sortie de route. Sur le marché des voitures particulières en 2011, Dacia a enregistré 88 979 immatriculations, une baisse de 15 %, bien plus que les autres constructeurs français. L’arrivée de la Logan sur le marché français en 2005 avec un prix de départ de 7 600 € sur le créneau «robuste et pas cher» avait pourtant été un véritable carton. La principale cause de cette baisse des ventes est la fin de la prime à la casse à la fin 2010. En tenant compte des délais pour livrer les véhicules commandés fin 2010, les effets de la mesure ont commencé à se faire ressentir en juillet 2011, avec une chute de 48,8 % pour ce mois. Dacia a joué de malchance car simultanément le bonus écologique de 2 000 € pour les véhicules GPL (gaz de pétrole liquéfié) a été supprimé. Or c’était une aubaine pour la Sandero qui se vendait majoritairement en version GPL. Résultat, les ventes de Sandero GPL sont devenues marginales. Avec près de 27 500 ventes au premier semestre 2011, le modèle 4x4 Duster lancé au printemps 2010 est devenu le modèle phare de la gamme. Mais,
La Lodgy Dacia, nouveau modèle low cost du made in France. Ou plutôt made in Marocco.
rançon du succès, les équipementiers en Espagne et en Turquie ont peiné à satisfaire la demande et les conséquences du tsunami japonais n’ont pas toujours permis d’honorer en temps des carnets de commande bien remplis.
PAS DE SACRIFICE SUR LA FIABILITÉ Comme tout est calculé au plus juste, Dacia dispose de peu de marge de manœuvre sur ses tarifs pour réagir à ces difficultés. «Les autres constructeurs ont multiplié les offres commerciales, particulièrement les marques étrangères qui se maintiennent mieux sur le marché français, analyse Eric Valentini, directeur de l’Observatoire stratégique de la sous-traitance (OSST) en charge de l’intelligence économique sur le pôle Arve Industries. Or, dans un marché sans prime à la casse, les gens qui en avaient les moyens se
© Renault Communication
Des coûts de fabrication réduits au maximum sans sacrifier à la fiabilité
sont laissés tenter pour un modèle plus haut de gamme.» L’automobile est-elle toujours un plaisir, comme le promettait la marque au lion ? Ou un simple outil de transport ? Que l’on parle de modèles à bas coût, low cost, ou pudiquement d’entrée de gamme, tous sont homologués et répondent aux normes européennes. Pas de sacrifice sur la fiabilité donc. Ces modèles se caractérisent en revanche par des formes simples, des équipements de série réduits au strict nécessaire, et l’utilisation de pièces et composants déjà éprouvés. Tout est pensé pour que ces véhicules soient peu coûteux à produire et à assembler. «L’automobiliste en a pour son argent. Avec moins d’électronique et donc moins de bugs et des technologies déjà utilisées et améliorées, ces voitures tombent moins en panne, ajoute Eric Valentini. Mais pour être compétitifs, les constructeurs les fabriquent dans des pays où les coûts de mains d’œuvre sont bien plus bas qu’en France et en Allemagne : en Roumanie et au Maroc».
STRATÉGIES MONDIALES En 2010, Dacia a produit 311 116 voitures en Roumanie et 16 314 au Maroc. A l’origine conçues pour des marchés à faible pouvoir d’achat, ces voitures de bonne qualité et bien dimensionnées étaient destinées aux familles qui voulaient un mode de transport sûr et fonctionnel, sans avoir de prétentions statutaires par rapport à la voiture, par exemple dans les pays d’Europe de l’Est. Voilà qui a trouvé un écho favorable en France chez ceux qui veulent réduire au maximum leur budget auto. A fortiori lorsqu’éclate la crise de 20082009. «Le marché existe pour ces véhicules d’entrée de gamme car ils répondent à de vrais besoins. Après la chute due à la fin de la prime à la casse, nous verrons comment il évolue si le ralentissement de la conjoncture se poursuit». Renault ne s’arrête pas là et mise sur le marché russe, peaufinant son rapprochement avec le constructeur Avtovaz. Renault-Nissan pourrait prendre le contrôle du russe d’ici juillet, transaction qui propulserait
l’entité Renault-Nissan-Avtovaz au troisième rang mondial. Chaque constructeur a sa stratégie pour réduire ses coûts de production et conquérir de nouveaux marchés. «Pour les équipementiers, l’enjeu est de s’implanter au plus près des sites de production, rappelle Eric Valentini. La République tchèque est clairement l’arrière base allemande, il n’y a pas que Skoda, d’autres constructeurs y ont des sites de production. C’est le cas aussi de la Slovaquie et la Slovénie. Le marché automobile est totalement mondialisé, mais lorsqu’on regarde de près les volumes produits, les véhicules low cost n’en représentent qu’une infime partie. Pour les équipementiers, ce n’est pas vraiment l’eldorado.» Les écarts sont en effet révélateurs : 17 millions de voitures produits dans les 27 pays de l’Union européenne en 2010, dont 5,9 en Allemagne, 2,2 en France, un million en République tchèque, 870 000 en Pologne, un demi-million en Slovaquie, et 350 000 en Roumanie, dont les 311 116 Dacia. Quel est l’avenir du marché low cost en France ? Va-t-on vers une bipolarisation du marché avec des voitures low cost coexistant avec des modèles haut de gamme plus raffinés et plus silencieux ? En juillet 2010, le Figaro citait Jean-Marc Galès, le directeur des marques Peugeot et Citroën, déclarant que l’éventualité d’une voiture low cost n’était pas exclue mais uniquement sous une troisième marque. «Il y a vraiment une clientèle pour des voitures familiales et bon marché», insiste Eric Valantini. La politique de commercialisation de Dacia offre toutefois au client peu de marge de négociation, avec un prix de base, et des équipements en option qui font rapidement monter la note. D’autres constructeurs proposent sur les voitures d’entrée et moyenne gamme des offres commerciales qui font vaciller l’attrait du prix des low cost. Face à des Volkswagen, Ford ou Fiat, la Logan est sérieusement mise en concurrence. D’autant que le marché automobile européen est saturé et en phase de renouvellement : les constructeurs tentent de vendre à tout prix pour attirer le client. Dorothée Thénot
EN SAVOIR PLUS
LE MARCHÉ FRANÇAIS DE JANVIER À DÉCEMBRE 2011
4% DACIA
20,7 % RENAULT
43,8 % GROUPES ÉTRANGERS
14,7 % CITROËN 16,8 % PEUGEOT Sources : CCFA / AAA - Data
PRODUCTION DE VÉHICULES EN EUROPE EN 2010 Pays Allemagne Espagne France Royaume-Uni Tchéquie Pologne Slovaquie Roumanie Slovénie
Rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Unités 5 905 985 2 387 900 2 227 374 1 393 463 1 076 385 869 376 556 941 350 912 205 711
Source : ACEA, association des constructeurs automobiles européens
ULTRALOW-COST EN INDE Renault-Nissan a annoncé poursuivre sa coopération en matière de recherche avec le constructeur indien de deux-roues et de triporteurs Bajaj. Celui-ci a pourtant présenté en avantpremière du Salon de New Delhi une petite citadine à très bas coût, nom de code actuel RE60. Avec cette voiture, il compte concurrencer la Tata Nano qui connaît de sérieux déboires en Inde. La RE60 de Bajaj Auto devrait être commercialisée dans l’année à un prix voisin de 2 000 euros. Dans ce projet industriel commun lancé en 2008, la coopération entre les deux parties battait de l’aile depuis l’été 2011, avec le retrait de l’alliance qui a estimé le projet non viable. Une réflexion sur sa faisabilité serait toujours en cours. RenaultNissan a fait savoir qu’il annoncerait sa stratégie sur l’ultra-low-cost en Inde courant 2012, sans mentionner le nom de Bajaj. Selon La Tribune, le groupe plancherait sur deux types de véhicules, l’un à bas coût de 2 500 à 3 500 € pour les pays émergents, notamment l’Inde où il serait produit, et l’autre à bas prix de 5 000 à 6 000 €.
ECOMECA 50 - MARS 2012
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SPECIAL
INDUSTRIE COMPOSITES, CÉRAMIQUE, NOUVEAUX ALLIAGES : LES SOLUTIONS MATÉRIAUX SE DIVERSIFIENT.
De nouveaux matériaux émergent Dire qu’il se crée chaque jour de nouveaux matériaux est peut-être surfait mais les innovations sont spectaculaires. L’objectif est double : répondre aux exigences des marchés, via l’amélioration de leurs propriétés et leurs caractéristiques mécaniques, et maîtriser les coûts, avec en ligne de mire les directives environnementales qui prônent des matériaux plus “propres“. DES MATÉRIAUX MÉTALLIQUES… AUX PLASTIQUES INJECTÉS Des matériaux dits traditionnels (comprendre les métaux/alliages, polymères et céramiques) aux “nouveaux matériaux“ (composites, hybrides et nano), ils sont de plus en plus sophistiqués, comme l’explique l’expert-économiste Christian Hocquard. Très prisés, les matériaux composites sont une vraie révolution en soi dans le sens où «ils combinent solidité et légèreté», souligne Alain Parisse, directeur de Compositec, centre de ressource en matériaux composites basé en Savoie. On les retrouve en grande quantité dans la structure des avions «car leurs propriétés mécaniques sont proches de celles de l’acier mais avec une densité beaucoup plus faible», explique-t-
il. Si le gros des développements est pour l’heure limité à l’aérospatial, ils gagnent l‘industrie des transports, en particulier l’automobile, pour un jour produire des véhicules plus légers. Dans cette logique, le Cetim effectue des recherches sur les composites thermoplastiques, plus faciles à mettre en forme et à usiner. Outre-Rhin, le constructeur allemand BMW s’est même associé à un fabricant de fibres de carbone et planche sur de nouveaux matériaux pour ses modèles haut de gamme. Pièce type, le châssis. Reste le
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USINER LES CÉRAMIQUES La dernière grande avancée concerne les céramiques. Un nouveau procédé d’injection de poudres céramiques (CIM, comprendre Ceramic Injection Moulding) permet, notamment grâce à l’addition d’un liant thermoplastique, de mettre en forme des céramiques sans recourir à l’usinage, ou en limitant les opérations d’usinage complémentaires, pour obtenir une pièce finie. Qui plus est, la céramique a un meilleur comportement à l’usinage que certains matériaux
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mécaniques et peut s’avérer compétitive sur certaines pièces fabriquées en grandes séries. «Quelques décolleteurs se sont spécialisés dans l’usinage de matériaux céramiques à destination du médical, de l‘horlogerie et de l’aéronautique», indique Stéphane Maniglier, qui souligne l’importance du rôle du CTDec qui assiste ses ressortissants dans la mise en œuvre de ses nouveaux matériaux, depuis la définition des paramètres jusqu’aux essais de coupe-usinage.
Les composites, les matériaux qui montent, qui montent (ici une trame en fibres).
prix d’une structure carbone, à ce jour deux à trois fois plus élevé que celui de l’acier, en raison notamment de la faible demande. Autre domaine, celui des plastiques techniques injectés qui contiennent de plus en plus de fibres carbones. «Ce sont des plastiques chargés dans lesquels on élève la teneur des composites, pour d’une part augmenter la dureté et les caractéristiques mécaniques des plastiques, et d’autre part, faciliter la mise en forme», détaille Stéphane Maniglier, chef de projet et responsable de la veille stratégique au Centre technique du décolletage (CTDec), qui reconnaît aussi que ces nouveaux matériaux sont encore peu usités dans le décolletage où les entreprises doivent se conformer au cahier des charges de leurs donneurs d’ordre. Dans l’univers des métaux, les recherches sont tout aussi constantes pour faire évoluer les nuances et améliorer leur usinabilité. Autant dire que les développements à venir sont considérables. Patricia Rey
publi-information
Bernard Cancian, responsable méthodes et amélioration continue chez Eaton hydraulics SAS.
Le lavage se fait par immersion avec pompe haute pression de 10 bars et ultra-sons. Sont inclus dans l’équipement l’évacuation de l’huile en continue, le séparateur d’eau, une chambre spéciale pour évacuation des copeaux dans filtre spéciale métallique et un chargeur automatique intégré.
Ecobome Industrie Roll, top du lavage pour Eaton hydraulics SAS En plus de sa présence au prochain Simodec (stand I 5/12/14), Ecobome industrie organise des journées technologiques de lavage solvant et lessiviels et de traitement des effluents dans ses locaux du 28 au 30 mars 2012. Depuis plus de 20 ans, l’équipe de 7 personnes d’Ecobome industrie fournit, installe et entretient du matériel haut de gamme pour le nettoyage industriel et le traitement des effluents, «toutes typologies de lavage», précise Eric Boone, gérant de l’entreprise depuis 2004. Avec un CA de 2,3 M€, ce spécialiste dans la vente d’équipements de lavage travaille dans toutes les régions de France, et beaucoup avec les industriels de Haute-Savoie. La société poursuit son développement depuis 8 ans : installation de l’entreprise dans des locaux plus fonctionnels à Pont-de-Roide (Doubs) fin 2007, exclusivité française dès 2008 pour la distribution de la marque allemande Roll (équipements de lavage lessiviels et aux solvants, multicuves) puis, en septembre 2010, autre carte exclusive avec Mecwash (machines de lavage par immersion de taille standard). MACHINE À SOLVANT NON CHLORÉ POUR EATON HYDRAULICS SAS Pour répondre aux exigences de leurs donneurs d’ordre, les entreprises industrielles optent désormais pour un équipement de lavage intégré à leur chaîne de production. Basée à Ville-la-Grand (Haute-Savoie), Eaton hydraulics SAS utilise une machine d’Ecobome industrie ; cette unité emploie une cinquantaine de personnes pour un groupe qui compte environ 73 000 employés de par le monde avec des clients dans plus de 150 pays. La machine Roll installée chez Eaton hydraulics SAS a remplacé une machine ouverte utilisant du trichloréthylène : «La RCTS 037 est un équipement de lavage au solvant non chloré, type alcool modifié Dowclene™ 1601 fourni par la société Vallier», développe Eric Boone. Dix paniers type Novel R410 sont lavés chaque heure.
Dans le cadre d’un plan de prévention avec la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail, Eaton hydraulics SAS a défini un cahier des charges pour le procédé de lavage de ses pièces décolletées (composants pour raccords hydrauliques et pneumatiques) : «Au Simodec 2010, nous avons mené une étude chez deux constructeurs entre un lavage lessiviel et aux solvants non chlorés, explique Jean-Denis Roux, directeur de l’usine. Sur des matériaux comme l’inox et le laiton sans plus aucune trace après lavage, la qualité de lavage était meilleure avec le second procédé, beaucoup plus stable et avec des coûts d’exploitation plus faibles que du lessiviel.» Ce plan d’amélioration des conditions de travail (environnement, diminution des troubles musculo-squelettiques) a abouti à un financement du projet ; la Carsat a validé l’équipement de lavage et son environnement suite à sa vérification intégrale lors de son contrôle. Pour les pièces de petits diamètres ou avec des perçages plus fins, le séchage des pièces était également meilleur avec la machine Roll dès la fin du cycle de lavage plus court, car nécessitant moins de solvants : «De 600 litres par mois, nous sommes passés à moins de 100 litres par an», se réjouit Bernard Cancian, responsable méthodes. Le parc est composé d’une centaine de machines, surtout des multibroches utilisant deux huiles entières (acier et inox) et des CN de l’huile soluble : «Mélanger différents types d’huile a été l’un des problèmes à résoudre dans le choix de la machine de lavage», confie Jean-Denis Roux. Ecobome industrie dispose d’un SAV performant pour le suivi de la machine et les pièces de rechange parfois nécessaires : «Nous sommes formés dès la mise en place de la machine dont l’utilisation est d’une grande simplicité», poursuit Bernard Cancian. Un diagnostic à distance permet aussi un dépannage efficace.
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portrait INTERVIEW À 46 ANS, LAURENT TABOUROT, BRILLANT DOCTEUR EN MÉCANIQUE, RÊVE D’UN MONDE MEILLEUR OÙ L’HUMAIN SERAIT AU CŒUR DU SYSTÈME.
«Promouvoir l’intelligence collective» Vous dirigez le laboratoire Symme depuis septembre 2010. Pourquoi avoir choisi ce poste alors que vous êtes avant tout un chercheur passionné, notamment par les comportements mécaniques des matériaux ? J’ai à cœur de transmettre ce que le système m’a donné. Au fond, je n’ai pas vocation à diriger. Au cours de ma carrière d’enseignant-chercheur, j’ai multiplié les fonctions au sein de mon établissement – jusqu’à avoir été vice-président à l’université chargé des relations avec les entreprises. Je reste un chercheur dans l’âme, c’est ma vocation. Le chercheur est celui qui se place toujours en difficulté et va toujours là où les autres ne vont pas. Il est un “explorateur“ qui doit trouver des solutions pour faire avancer le monde. Par exemple, depuis trois ans, je développe au laboratoire une nouvelle thématique : la gestion des cycles de vies des produits industriels (PLM). Tout ce qui défie la matière grise me permet d’avancer et de ne pas m’ennuyer. Vous avez de vraies et de grandes ambitions pour ce laboratoire ? Le laboratoire Symme, c’est avant tout une centaine de personnes travaillant quotidiennement sur des systèmes et des projets à forte connotation intégrée comme les matériaux mécatroniques, dans le but de créer du lien à tous les niveaux. A l’inverse de nom-
breux laboratoires davantage monothématiques, nous avons la chance d’avoir un éventail de spécialistes d’origines diverses que j’ai pour mission de mettre en synergie. Si je devais résumer le Symme, je dirais que c’est un agrégateur qui vise à rendre les machines “autoadaptatives“ parce qu’elles ont gagné en intelligence. Nos champs d’intervention sont larges, de l’industrie au biomédical en passant par la physique (domaine dans lequel nous contribuons à la mise au point de grands instruments) et les énergies nouvelles dans le sillage de l’INES (Institut national de l’énergie solaire). Pour créer les conditions optimales et favoriser l’intelligence collective, vous
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SYMME EN BREF Le laboratoire “systèmes et matériaux pour la mécatronique” appartient à l’école d’ingénieurs Polytech Annecy-Chambéry. Il est principalement basé sur le site d’Annecy, avec une antenne sur Savoie Technolac. Sa vocation : rassembler des compétences interdisciplinaires dans le domaine des systèmes et des matériaux pour mener des
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recherches visant à l’amélioration, voire la conception de systèmes technologiques fortement intégrés à forte valeur ajoutée. Il intervient dans plusieurs secteurs : énergie, production industrielle, santé, très grands instruments… Il rassemble une centaine de personnes dont 45 enseignants-chercheurs et 25 doctorants.
Laurent Tabourot, directeur du laboratoire Symme à Polytech Savoie.
vous êtes lancé à corps perdu dans la réorganisation du laboratoire… Je crois en l’intelligence collective car elle rend les hommes plus forts. Il est, selon moi, essentiel de créer des conditions de travail optimales, et au-delà un système organisationnel et d’information afin que chaque chercheur puisse se recentrer sur sa mission tout en éprouvant du plaisir à travailler. En prônant un environnement plus “familial“, je veux replacer l’humain au cœur du système. J’aime à penser que l’on peut faire confiance et je veux promouvoir toute forme de responsabilisation. Vous appartenez à ces hommes pour qui le travail est la vie ? Oui, parce que travailler pour moi, c’est vivre… mais pas seulement. Car j’ai besoin d’appartenir à d’autres tribus, (outre ma famille) en pratiquant la plongée, en jouant du saxophone, en mettant en scène des pièces de théâtre, en faisant de la moto... Je suis comme un oiseau sur une branche, demain je me sens aussi libre de faire autre chose. Propos recueillis par Patricia Rey
Lavage lessiviel en panier, en continu Dégraissage solvants chlorés et A3 Traitement des surfaces Fours de séchage, chaînes de peinture, chaînes zinc lamellaire
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actualite L’ÉVÉNEMENT DU 6 AU 9 MARS, PLACE À UN SIMODEC REPENSÉ POUR ÊTRE LA VITRINE DE TOUTE UNE PROFESSION.
Les machines-outils… et le reste Le Salon international de la machineoutil de décolletage (Simodec) veut rester cela : une vitrine unique, identifiée au plan mondial, des technologies de pointe en matière de décolletage. Mais avec la prochaine édition, du 6 au 9 mars au parc des expositions de la Roche-sur-Foron, il veut montrer qu’il peut aussi être plus que cela : une vitrine des technologies voisines du décolletage, d’abord, parce que la vallée se définit de plus en plus comme un lieu d’excellence en matière d’usinage et de mécanique de précision, et un lieu de débat sur les grands enjeux du tissu industriel départemental. Le président du syndicat national du décolletage et du centre technique du décolletage, Lionel Baud, résume d’une formule cette évolution : «je suis ravi parce que le Simodec 2012 présentera un éventail des solutions pour continuer à produire en France. Les dernières machines, bien sûr, mais aussi le point sur les projets de recherche et développement, les hommes, les emplois, les solutions de financement, le projet Expansion 2020…» Produire en France ? Lionel Baud surfe bien sûr l’actualité politique. Mais pas seulement. «L’actualité 2011 a montré que plusieurs décolleteurs ont été distingués par leurs donneurs d’ordre. La qualité du décolletage français est au moins au niveau de celui des Allemands, parfois au-dessus. Il faut le faire savoir». Et continuer d’investir, dans les machines
mais aussi leur environnement. «On n’a pas encore assez investi en robotisation», analyse le décolleteur. Le directeur du centre technique du décolletage Thierry Guillemin développe cette même idée lorsqu’il explique que le CTDec s’étend à d’autres technologies. «Notre domaine de compétence, maintenant, c’est l’usinage de précision», assure-t-il. Ce Simodec sera important pour le centre technique, qui entend bien affirmer sa proximité avec les industriels. «Nous poursuivons nos chantiers de recherche-développement, pour “tuner” des équipements de série et ainsi booster leurs performances». Le CTDec va durant le salon rendre public dix partenariats privilégiés avec des fournisseurs, et même délivrer son premier label “certified CTDec”.
«C’est une démarche que nous voulons développer, avertit Thierry Guillemin : nous analysons de fond en comble une machine, vérifions que les performances annoncées sont bien au rendez-vous, et qu’elles correspondent bien à des attentes des professionnels». Enfin, le centre technique devrait annoncer sur le salon un nouveau partenariat avec le Cetim (centre technique de la mécanique). «Aujourd’hui, la profession doit faire preuve de cohésion et d’imagination pour faire face à la conjoncture nationale et européenne», estime le président de Rochexpo Philippe Carrier. Plus que jamais, la profession va se serrer les coudes au Simodec. Philippe Claret
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SMILE, UNE ENTREPRISE EN DÉVELOPPEMENT «Le principe du salon Smile (salon des métiers industriels et de l’entreprise), c’est de reconstituer une entreprise», explique son créateur Jérôme Akmouche, «et comme les entreprises innovent, nous innovons aussi». La manifestation phare de promotion des métiers accueillera donc plus de 2 000 collégiens, élèves de 4e à la 2nde des établissements de la vallée de l’Arve mais aussi du bassin annemassien. Pour les accueillir, plus de 200 professionnels et jeunes en formation. Plus d’interactivité, avec deux nouvelles animations
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ludo-pédagogiques (il y en avait déjà quatre). Plus d’innovation, avec pour la première fois un tunnel high-tech «pour présenter, sur vingt mètres de long et six de large, l’éventail des produits où se trouvent les pièces de décolletage». Et enfin plus d’ouverture sur le grand public, avec l’accueil des demandeurs d’emploi et du grand public. www.smile-lesalon.com.
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actualite CONCOURS LES NOUVEAUTÉS SONT MISES EN VITRINE LORS D’UN PREMIER CONCOURS DES TROPHÉES DE L’INNOVATION.
Qui va gagner le Simodec d’or ? Les trophées de l’innovation seront la principale… innovation de cette nouvelle édition du Simodec. Mettre en valeur les sociétés exposantes, montrer l’inventivité et la créativité des fournisseurs de l’industrie du décolletage étaient à la base de cette initiative. Pour participer, il suffisait de remplir quelques critères simples : bien sûr être exposé sur le salon, présenter une innovation déjà disponible sur le marché ou en cours de lancement. Chaque candidat a été départagé en fonction de l’amélioration qu’apporte réellement le produit par rapport à l’existant. Beaucoup d’exposants ont relevé le défi puisque 32 candidatures ont été déposées (soit 28 entreprises, certaines déposant plusieurs dossiers). Les participants se répartissent en
sept catégories : machines-outils de décolletage, autres machines-outils, matériels et produits de coupe, machines de mesures et de contrôles, matériaux, équipements, services à l’industrie et logiciels. Le jury, composé de journalistes de la presse professionnelle, de décolleteurs et responsables industriels et de membres des centres techniques, a désigné un nominé par catégorie. Chacun a été présenté sur le site internet du salon (www.simodec.com) et reçoit une bannière “nominé aux trophées de l’innovation Simodec 2012” pour son stand. Parmi ces sept-là, le jury doit ensuite nommer l’entreprise qui a présenté l’innovation la plus digne d’intérêt. Celle-ci remportera le Simodec d’or, récompense suprême du concours.
LES CONFÉRENCES MERCREDI 7 MARS DE 10 H À 12 H EXPANSION 2020 : DYNAMISER LE TISSU INDUSTRIEL DU DÉCOLLETAGE FRANÇAIS POUR LES DIX PROCHAINES ANNÉES Présenté par le Syndicat national du décolletage. Avec une intervention de Jean-Paul Betbèze, directeur des études économiques et membre du comité exécutif du groupe Crédit Agricole. JEUDI 8 MARS DE 10 H 30 À 12 H 30 LE NETTOYAGE PROPRE ET SAIN Présenté par le centre technique du décolletage. Présentation de dix cas pilotes et des résultats de l’étude “nettoyage propre et sain en PME de Haute-Savoie”, pilotée par le CTDec, qui s’est terminée fin 2011. CONFÉRENCES PRODUITS DES EXPOSANTS - Atelier Obilog Quasar, mardi 6 mars de 14 h à 14 h 45. L’interface Copilot-Quasar. - Atelier Fuchs, mardi 6 mars de 15 h à 15 h 45. Nouveaux hydrofuges anticorrosion. - Atelier Index France, mercredi 7 mars de 14 h à 14 h 45. Les tours multibroches à CN Index - Atelier Apave, jeudi 8 mars de 14 h à 14 h 45. Performance et organisation.
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LES NOMINÉS DES TROPHÉES Le concours a d’ores et déjà reçu le prix de la participation avec 28. Il s’agit de : • Emissa • Hestika • Schaublin Machines • Tornos • Geiss • Index France • Willemin-Macodel • Cyklos/Fuchs • Lubrifiant France (division industrie) • Iscar France • Mikron Tool SA Agno • Outimat • Trempelec • Groupe Thermi-Lyon • Alicona
• Keyence France • Mitutuyo • Codem • Georges Précision • Hainbuch France • Utilis France • Horn • Novaxess Technology • R-Tech • SFH • Spidi Rollier • Swisscollet • Hydry Dexis • Quasar Solutions • Siemens France
LES TEMPS FORTS MARDI 6 MARS : INAUGURATION Inauguration du salon par Jean-Claude Volot, médiateur des relations interentreprises industrielles et de la soustraitance au ministère de l’économie et de l’industrie. L’occasion de faire le point sur un chantier national stratégique de ces dernières années pour la sous-traitance. JEUDI 8 MARS : JOURNÉE INTERNATIONALE DU DÉCOLLETAGE Traditionnelle visite du salon par les représentants du syndicat international du décolletage, regroupant des membres d’Europe occidentale et des Etats-Unis. SUR TOUTE LA DURÉE DU SALON - ASSOCIONS NOS COMPÉTENCES : les huit partenaires de ce collectif d’industriels se réunissent pour fabriquer un stylo de prestige en temps réel sur leur stand. Avec Tornos, Iemca, Henri Petit-Jean, ECS, Precise France, Mobil, Ham France, Wieland. - LA PLATEFORME DE L’EMPLOI : le Simodec réunit les professionnels de l’emploi. Objectif : mettre en relation chefs d’entreprise et jeunes en formation. Avec Pôle emploi CSP, Pôle emploi de Cluses, AVC-SNDec, Mission locale jeunes Faucigny Mont-Blanc, maison de l’emploi, Cap Emploi, maison de l’information sur la formation et l’emploi.
nouveaux produits TOURS LE FABRICANT DE MOUTIER JOUE LA REPRISE À COUP D’INNOVATIONS PRODUITS.
Tornos revoit ses fondamentaux Comme tous ses concurrents, le fabricants de tours suisse a beaucoup souffert en 2009 et 2010, se résignant à des mesures drastiques de chômage partiel… mais sans toucher à ses programmes de recherche. Cela lui permet aujourd’hui d’aborder la reprise avec un catalogue profondément renouvelé. A l’EMO de Hanovre, le constructeur a ainsi lancé la MultiSwiss 6x14, une machine qui «se veut le lien entre les tours multibroches et les tours à poupée mobile». L’innovation : un accès frontal totalement ouvert offrant un accès facile à la zone d’usinage. Par ailleurs, l’ensemble des périphériques est intégré. D’une capacité de 14 mm, la machine peut accueillir jusqu’à
MACH 3A LA MESURE AUTOCORRECTRICE
Le dernier robot de mesure tridimensionnelle est destiné à être intégré au plus près de la production. Ses atoûts : mesurer à grande vitesse des pièces mécaniques en intégrant la phase de contrôle directement aux moyens de production. Un dispositif de correction mathématique des variations des dimensions dû aux fluctuations thermiques garantit la précision avec des températures extérieures de 5 à 40°. FABRICANT : MITUTUYO CARACTÉRISTIQUES : - Capacité de mesure : 605 x 505 x 285 mm - Vitesse : 1212 mm/s - Accélération : 12 000 mm/s² - Température d’utilisation : 5 à 40 °C
15 outils en opération et 3 en contreopération. Sur le même salon, Tornos a également présenté son nouveau tour Sigma 32/6. Cette gamme de poupées mobiles est capable d’usiner avec les paramètres de la poupée fixe. Le dernier modèle bénéficie de nouvelles broches 32 mm (6.0/7.5 kW) identique en opération et contreopération. Autre nouvelle machine, la Delta 38/5 a été développée en collaboration avec le japonais Tsugami. Cette «porte d’entrée dans le monde des gros diamètres» bénéficie de la complémentarité des visions helvètes (notamment une batterie de macro d’aide à la programmation type G900) et nippone.
CNC DS-30Y CENTRE DE TOURNAGE
Les centres de tournage à axe Y DS-30 de Haas combinent un tournage à double broche, un axe Y, un axe C et un porte-outils entraîné, offrant des solutions d’usinage “tout-en-un”. Les broches opposées offrent un tournage parfaitement synchronisé et autorisent les passages de pièces à la volée afin de réduire les durées de cycles. Ces machines se déclinent en deux configurations : standard et Super Speed. FABRICANT : HAAS CARACTÉRISTIQUES : - Caractéristiques techniques : Capacité d’usinage 508 X 406 X 394 mm - Table à rainures en T de 660 X 381 mm - Broche à cône 30 (15 000 tr/min - Changeur d’outils 20 positions grande vitesse
Avec Cyklos comme ses autres produits, Tornos soigne de plus en plus le design.
Enfin, Tornos innove via une de ses filiales. La start-up Cyklos sort une machine de traitement de surface d’un genre nouveau : contrairement à un procédé classique où les pièces sont immergées verticalement, Cyklos travaille par rotation, garantissant une qualité supérieure, assure le fabricant. Philippe Claret
TOUR GENOS L CUMULE LES PRIX
Le tour Genos L du japonais Okuma a remporté le prestigieux prix Monozukuri lors des 53e trophées Nikkan Kogyo Shimbun’s. Le tour se veut un modèle moins cher… mais pas low cost : aucune concession n’a été faite sur les fondamentaux (commande numérique, chassis), mais on a fait l’économie de systèmes avancés. Résultat : des tarifs inférieurs de 24 à 37 % . La gamme Genos se décline en quatre séries de machines, averc mandrins 8 ou 10 pouces. FABRICANT : OKUMA CARACTÉRISTIQUES : - Commande numérique OSP P200 (Okuma) - Fonctions d’économie d’énergie - Vitesse variable de la broche
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Pour rester compétitifs, les industriels ont besoin d’un outil de production leur offrant la réactivité nécessaire pour effectuer des réglages rapides sur de petits lots. Les fabricants de machines-outils font évoluer leur offre en ce sens. Dans un marché mondialisé, la France doit défendre ses parts de marché. Les logiciels de programmation et de FAO permettent de gagner en productivité, à condition de les intégrer aux machines et de les utiliser à bon escient. C’est le moyen de se différencier des concurrents qui ont les mêmes machines-outils. Tandis que les éditeurs développent leur offre, le Dossier réalisé par Dorothée Thénot CTDec a mis au point deux logiciels adaptés.
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STRATEGIE EN TEMPS DE CRISE ET DE GLOBALISATION, CAP SUR DES MACHINES ADAPTABLES ET PRATIQUES
Si le nombre de fabricants français de machines-outils a chuté depuis 30 ans, la France se place tout de même au 6ème rang européen, derrière l’Allemagne, l’Italie, la Suisse, l’Espagne et l’Autriche. La production française a progressé de 14,6 % en 2011, selon le Symop, le syndicat des entreprises de technologies de production. Dans le même temps, la consommation a grimpé de 35 %. La France se classe en 4e position en terme de consommation de machines-outils derrière l’Allemagne, l’Italie, la Turquie. Les technologies étant matures, les évolutions suivent deux axes complémentaires. Soit des machines multi-fonctions, sur lesquelles on peut intervenir en cours de production, et configurables rapidement. Soit des solutions plus petites et moins chères, bourrées d’électronique, et plus faciles à amortir. L’intégration croissante de l’électronique vise à mieux contrôler la fabrication des pièces, avec intervention et contrôle possibles en cours de production. L’électronique permet
également de réaliser plusieurs opérations sur une seule machine sans transfert de pièce, ni interruption de machine. «C’est un choix stratégique pour l’entreprise, précise Patrice Laurent, responsable R&D du CTdec. Il faut compter cinq ans pour amortir une machine. Si l’on ajoute un magasin d’outils – jusqu’à 72 ! – à une fraiseuse cinq axes, la machine peut fonctionner en autonomie. Elle coûte près d’un demi-million d’euros, moins qu’une grosse machine. C’est un calcul à faire.» L’autre évolution suivie par les fabricants pour répondre à la demande de leur clientèle est “l’adaptabilité” des machines. «Les supply chain sont extrêmement tendues, les constructeurs et équipementiers évitent les stocks et se reposent sur la réactivité de leurs fournisseurs, explique Nicolas Parascandolo, chargé de profession machine-outil du Symop. Les donneurs d’ordre demandent des petites séries avec des caractéristiques particulières sur des délais très courts. Les décolleteurs ont donc besoin d’un outil
NICOLAS PARASCANDOLO : «INVESTIR RÉGULIÈREMENT» «L’âge moyen des machines-outils en France est de 18 ans contre 10 ans en Allemagne. Les entreprises françaises doivent se doter d’un outil de production moderne. En 2012, nous allons lancer une opération pour accompagner les chefs d’entreprises dans une expertise et une réflexion pour évaluer le niveau de performances de leur outil de production, analyser les possibilités de financements, mettre en place une
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politique RH adaptée et monter un plan de perfectionnement. Notre objectif est de transposer sur les machines-outils et biens de production ce que nous avions lancé avec l’opération “Robocalisation” en 2006 ; robotiser pour ne pas décocaliser. Les usineurs doivent revoir leur outil de production et investir régulièrement, sans attendre d’avoir plus de visibilité. Il faut une démarche pro-active.»
Le parc de machines-outils, un capital stratégique pour l’entreprise... et à gérer avec soin.
de production facilement et rapidement configurable.» Pour gagner en productivité, la chaîne numérique intervient efficacement en amont de la fabrication des pièces. «Actuellement, le régleur programme les opérations au pied de la machine, observe Patrice Laurent, et pendant ce temps, celle-ci ne produit pas de pièces. Les entreprises doivent se doter, ou remettre en place, un département des méthodes. Elles sont trop nombreuses à considérer que cela apporte peu de valeur ajoutée.» Des logiciels de programmation et de FAO permettent de simuler le parcours des outils, de mesurer et de comparer les pièces. Le CTdec a lancé en 2011 deux logiciels destinés à améliorer les performances des machines-outils : Copilot Pro, un outil d’aide au pilotage pour gagner sur les temps de réglages, et Cut Optimizer, pour optimiser les conditions de coupe en tenant compte des interactions entre les matières, les outils, les huiles... Le centre de recherche prévoit de lancer en 2012 un programme de formation pour accompagner les industriels dans le choix de la solution numérique qui convient à leurs contraintes, et proposer un accompagnement au niveau des méthodes et de la production.
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Les entreprises doivent se doter d’un outil de production moderne
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INTERVIEW LE DIRECTEUR TECHNIQUE DE TORNOS LIVRE SON APPROCHE DU MARCHÉ ET SES PRIORITÉS
Olivier Marchand «Conserver notre avance technologique est l’un des moyens de rester compétitif» Quel est le bilan de l’année 2011 pour Tornos ? Nous avons réalisé une bonne année avec de bonnes rentrées de commandes, même s’il y a eu un léger ralentissement sur la fin de l’année. Outre nos machines-outils de décolletage qui forment une grande partie de notre chiffre d’affaires, nous avons aussi développé une gamme de fraiseuses pour la microtechnique médicale et la micromécanique horlogère. Nous exportons une part importante de notre production, sur le marché européen bien sûr, mais nous sommes aussi présents aux Etats-Unis, en Asie et dans les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Vous misez beaucoup sur l’innovation. Quels sont vos axes de recherche ? En 2010 nos dépenses de R&D étaient d’environ 12 millions de francs suisses (10 millions d’euros) pour un effectif de 80 personnes. Nous cherchons en permanence à augmenter les performances de nos machines, à améliorer les éléments pré et post-process pour
OLIVIER MARCHAND Olivier Marchand est le directeur technique (chief technic officer) de Tornos, fabricant suisse de machines-outils dont le siège est à Moutier. L’entreprise développe et produit des tours automatiques monobroches, multibroches et des centres d’usinage pour des pièces de petites dimensions ainsi que les produits et services associés.
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proposer des solutions globales à nos clients. Quelles améliorations en particulier ? Nous travaillons sur le comportement thermique des machines, pour en corriger et compenser les effets afin de gagner en précision sur les pièces. Plus largement, ce sont les comportements globaux de la machine qui sont étudiés pour prévoir et limiter l’usure des outils. La connectivité des machines est également en constante amélioration afin de prévoir quand il faudra remplacer tel composant ou organe, s’il peut être réutilisé, etc. Vous avez créé en 2011 un centre de recherche au sein de la Haute école suisse Arc Ingénierie de St-Imier. Qu’attendez-vous de ce partenariat ? Notre objectif est double : nous faire connaître auprès de futurs ingénieurs et monter des synergies. Il y a déjà des centres et équipes de recherches de haut niveau dans cette école. Nos ingénieurs vont aller à leur découverte, cela va pousser leur créativité, et ils vont bénéficier des moyens humains et scientifiques d’un institut pluridisciplinaire. Comment la demande de vos clients évolue-t-elle ? La course au gigantisme ou à la complexité n’est plus de mise. Ils sont moins sensibles à une productivité instantanée. Ils veulent du long terme. Une machine trop complexe
Olivier Marchand : «La course au gigantisme et à la complexité n’est plus de mise.»
présente plus de risques de tomber en panne, mobilise trop de personnel pour la faire fonctionner et implique des arrêts de machine en cours de production. Nous travaillons sur la stabilité, avec une mise en place simple et une mise en route rapide. Les machines doivent être fiables pour travailler 24 h sur 24. Les marchés internationaux ont-ils les mêmes demandes ? L’Asie et les BRIC sont des marchés demandeurs de machines plus simples, moins complexes que l’Europe ou les Etats-Unis : la main d’oeuvre y est moins coûteuse et la place au sol disponible et meilleur marché. Nous observons partout une évolution vers une demande de produits multi-fonctions, plus simples et plus fiables. Où se situent vos sites de production ? Nous produisons en Europe. Conserver notre avance technologique est l’un des moyens de rester compétitif. Pour compléter notre gamme, nous avons aussi un partenariat avec le japonais Tsugani qui nous livre des machines peu complexes que nous commercialisons sur le marché européen, tandis que nous leur livrons des machines complexes destinées au marché asiatique.
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INTERNATIONAL JEAN-MAURICE HEBRARD, DIRECTEUR ERAI DE SHANGHAI, DÉCRYPTE LE MARCHÉ CHINOIS DES MACHINES-OUTILS.
Jean-Maurice Hebrard «La Chine atteint notre niveau technologique» Jean-Maurice Hebrard, vous êtes directeur du bureau ERAI (Entreprises Rhône Alpes International) à Shanghai. Quelles sont les potentiels du marché chinois pour les entreprises françaises et rhônalpines ? La Chine est devenue, devant l’Allemagne, le premier marché pour les machines-outils en 2011. Elle est à la fois le premier pays producteur et le premier consommateur. Outre les volumes, ce qui est intéressant aussi ici, c’est que les entreprises peuvent suivre leurs donneurs d’ordre qui s’équipent des mêmes produits qu’ils connaissent et utilisent. C’est le moyen de mettre un pied sur le marché chinois. C’est pourquoi je trouve dommage que ce marché soit encore négligé par les entreprises françaises et rhônalpines alors que les demandes sont considérables. Quelle est l’action d’ERAI sur place ? Par le biais de notre incubateur installé à Shanghai depuis 1990, nous proposons dans un premier temps de découvrir les potentialités du marché et d’étudier les opportunités d’implantation pour se rapprocher de clients français ou européens présents en Chine, ce qui permet d’avoir une offre plus compétitive et facturée en monnaie locale. Comment expliquer le peu d’intérêt des entreprises pour le marché chinois ? Beaucoup sont des PME et je pense qu’il y a une certaine crainte quant
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à la taille du marché. Or le secteur des machines-outils est très concurrentiel en Europe et les entreprises qui ont passé la crise ont une valeur ajoutée technique. Toutes les entreprises automobiles internationales sont là. Les Allemands bien sûr, avec Volkswagen implanté ici depuis 1980 et leader du marché automobile local, mais aussi GM, Nissan, PSA qui est dans le centre de la Chine à Wuhan et double sa capacité de production. Doit-on faire de l’innovation en Chine ? C’est nécessaire car la Chine veut rattraper le niveau de ses concurrents. Pour le moment, ce sont surtout les donneurs d’ordre qui se positionnent
Des machines produites en France et vendues en Chine, via l’incubateur d’ERAI.
car cela reste très réglementé ici. Par exemple à Shanghai, PSA a un centre de R&D pour le marché chinois et travaille en collaboration avec ses soustraitants habituels. Mais les Chinois veulent mettre en place leurs propres technologies et à très haut niveau. Dans le ferroviaire, ils développent des TGV 100 % chinois, même s’ils sont de forte inspiration étrangère. A partir du moment où vous avez un produit très différencié et de haute valeur ajoutée technologique, même si vous n’êtes pas un grand groupe, il y a à faire.
UN MARCHÉ GIGANTESQUE Longtemps atelier, puis usine du monde, la Chine est l’endroit où sont réalisées de nombreuses opérations de sous-traitance mécanique des fabricants occidentaux. Les donneurs d’ordre exigent un niveau de qualité équivalent aux standards de leur pays d’origine. Plus de 60% des machines-outils importées sont utilisées pour le traitement des métaux (découpe, formage, fonderie). On constate une progression de la demande pour les machines-outils moyenne et haute gamme intégrant des technologies CNC avancées pour les opérations d’usinage de précision. L’aéronautique est un secteur stratégique soutenu par le gouvernement. Pour les vingt prochaines années, la demande mondiale est de quelque 29 000 avi-
ons, dont 3 400 pour la Chine, soit + 10 %. Airbus est présent avec un site d’assemblage, Boeing avec de nombreux sous-traitants. Des acteurs locaux importants (COMAC et AVIC) développent leurs propres appareils (C919). Premier marché automobile mondial depuis 2009 et 1er constructeur mondial, la Chine a produit en 2011 plus de 15 millions de véhicules. Cela se traduit par l’implantation de nombreux centres de R&D, ainsi que de nouvelles usines. 1 200 équipementiers étrangers sont présents, dont 70 du top 100 mondial. Plus de 40 % des commandes de machines-outils et de biens d’équipements sont générées par le secteur automobile. Enfin c’est le 3eme constructeur naval mondial, après la Corée du Sud et le Japon.
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70 000 m², 1 200 exposants, 30 000 fournisseurs et donneurs d’ordre attendus : Industrie 2012 a visiblement envie de frapper fort. Et d’entrer dans son temps, en proposant une série de services. Pour la première fois, le salon met à disposition de ses visiteurs des moyens de transports gratuits et privatisés : un avion spécial depuis Toulouse, une voiture TGV depuis Marseille, une autre depuis Lyon les 27, 28 et 29 mars, des navettes depuis le nord de la France. Plus attendue, Industrie met en ligne une application smartphone gratuite pour suivre en live l’actualité du salon. Les organ isateurs proposent aussi cette année le wi-fi gratuit sur tout le salon. Industrie maintient aussi ses business dating, rendez-vous d’affaires qualifiés. Industrie se veut toujours une vitrine de l’ensemble des filières industrielles. Le salon reste divisé en neuf secteurs complémentaires (assemblage-montage, Control France, Form & Tôle, informatique industrielle, machineoutil, outillage, robotique, soudage,
HANOVRE SOUS LE SIGNE DE L’INTELLIGENCE VERTE Du 23 au 27 avril, le salon allemand des technologies industrielles se place sous le signe de la “greentelligence” - de l’efficience durable, pour parler français. Partant du postulat que «les entreprises ne sont plus simplement évaluées selon des critères de gestion mais aussi suivant leur approche de l’énergie et des matières premières» et que «les
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traitements de surface et traitements thermiques), mais il se concentre sur quatre marchés clés, «où les opportunités de développement pour les technologies de production sont actuellement les plus favorables» : le médical, l’aéronautique, les énergies et, toujours, l’automobile. Plusieurs animations thématiques seront ainsi mises en place : parcours expert pour chacune des filières, démonstrations spécifiques, conférences sur les besoins des industriels où interviendront de grands donneurs d’ordres des domaines. Les trophées de l’innovation restent à l’honneur (cinq catégories : environnement, ergonomie, productivité, sécurité, technologie). Le mini-salon des innovations Industrie 2020 se concentre lui aussi sur les secteurs de la robotique, du laser et des traitements de surfaces avec le CETIM. Plus d’infos sur : www.industrie-expo.com pskolimowski@rochexpo.com Philippe Claret
investisseurs privilégient d’ores et déjà les entreprises qui misent sur les technologies durables et efficientes», le salon entend fournir une vue d’ensemble unique des technologies industrielles qui garantissent une préservation effective des ressources. Plusieurs milliers d’innovations sont attendues cette année à Hanovre dans les thèmes-clés du salon que sont l’automatisation industrielle et l’informatique, les technologies énergétiques et environnementales, la sous-traitance industrielle, les
technologies de production et les services ainsi que la recherche et développement. La HANNOVER MESSE 2012 regroupe sur un même site huit salons leaders : Industrial Automation, Energy, MobiliTec, Digital Factory, Industrial Supply, CoilTechnica, IndustrialGreenTec et Research & Technology. La Chine est le payspartenaire de la HANNOVER MESSE 2012. Plus d’infos : www.hannovermesse.de
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