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LES SAVOIE
Urbanisme & thermalisme Quand nos villes se jettent à l'eau…
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QUOI MA GUEULE ? 8 Des labos…de fortune ALLO MAMAN BOBO 10 Le cas des a K rien
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BON SANG DE BON SENS ! 12 Monodiète post-fêtes COIN G 14 La drague au pif ESSAIE ENCORE 18 Planches au pied
DOSSIER URBANISME
ANNECY 20 Quoi de neuf… docteur ?
VOIES BLANCHES 34 Lift ‘’IN’’ !
AU FIL DE L’EAU 38 Dans le même bain ! AIX-LES-BAINS 42 Retour aux sources SAINT-GERVAIS-LES-BAINS 50 Entre deux hauts
38
98 LA BOURGEOISE L’appartement du téléphone lyonnais 106 MAISONS VERTIGINEUSES Le toit dans l’œil
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EVIAN-LES-BAINS 54 Haut les bains !
THONON-LES-BAINS 72 Courts thermes TOP 5 76 Sources d’inspiration
128 A TAAAABLE ! Recette
TOI+MOI+EUX
114 J’AI LE DROIT D’ABORD Réseaux sociaux pour les parents 116 JURIDIQUE Aïe, mon logement est une passoire thermique
126 LIRE & OFFRIR Pour adultes et enfants
DIVONNE-LES-BAINS 64 Luxe, calme et croupiers !
LA LÉCHÈRE 70 Un destin fait bains
TOC TOQUES
118 LES HITS DU EAT Auberge Lamartine / La Ciboulette
122 SHOW DEVANT Le double effet Hue
BRIDES-LES-BAINS 60 En chair et en eaux
CHALLES-LES-EAUX 68 Un challes dans la gorge
82 LA DOYENNE Comme un avion
90 L’ARTISTE Au premier regard
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ALLONZIER LA CAILLE 30 Allonzier va s’a-muzer !
VILLES THERMALES
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DOSSIER VISITES DE MAISONS
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JUSTE POUR RIRE
130 MALE ET DICTION Madame ne ménage pas Loulou
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à l’eau!
Non mais
M
arco a des idéaux plein le ciboulot et des rêves sous embargo.
Dans son studio de la taille d’un berlingot, il se verrait bien matelot sur un bateau : rafiot, cargo ou paquebot, qu’importe, de Macao à Bornéo, de San Francisco à Bonifacio, il chercherait son eldorado. Mais là, avec son magot, pas de hublot, qu’un pauvre pédalo pour placebo - c’est toujours mieux qu’un radeau !-, cap sur… Saint Jorioz !
Pour viser plus haut, faudra jouer au loto, miser au casino ou faire le gigolo… C’est qu’il serait taillé pour ce boulot, ce costaud bonobo latino : des abdos à gogo, des biscoteaux classés à l’Unesco, macho mais pas manchot et un bitoniau entre le mikado top niveau et le barreau d’un taureau au repos, vous voyez le topo ! Mais voilà, ce nigaud est accro à une bimbo nympho ! Un sacré numéro celle-là… Une morpho à la Bardot, des lolos à vous filer un lumbago, le cœur artichaut sous son boléro fluo, qu’on croirait échappée du Lido. Cette fille chalumeau vous ferait décoller Apollo d’un simple bécot ou dégeler un Eskimo de Barrow et le rendre carbo. (Le climat sur brasero, c’est elle !) Mais y a pas photo : recto verseau, c’est que du faux ! Un attrape-nigauds, au bas mot, semant le chaos dans son hameau, devenu ghetto depuis, un vrai fléau.
Lara Kette rer Rédactric e en chef
L’égo mégalo porté haut, il fait le beau, sort les chevaux, un peu trop… Pour la pécho, super Mario fait le barbeau, balance des pseudos records « mondiaux » aux JO de Tokyo, section arts martiaux... s’invente un scenario à la San Antonio dont il serait le héros, avec moult effets spéciaux. Mais n’est pas Colombo sous son manteau qui veut… Le jabot ne fait pas l’intello ! Notre idiot a laissé son cerveau à la caisse des dépôts. Tel un torero devant son taureau, Lancelot sortirait bien son gros javelot. Il a chaud - merci le déo !- prêt pour l’assaut ? Mais notre zigoto est encore puceau, et n’avait pas maté le tuto de Rocco avant de tester le proto. C’est ballot ! Pris à défaut, Pinocchio, penaud, part pour l’échafaud. Et bientôt, tout va à vau-l’eau, c’est waterloo : l’asticot chamallow finit bigorneau. Léo prend l’eau. Caprio un râteau ! K.O., pas de péno ! Le fiasco. Comme gigolo, il sera zéro… Ciao Rio, Portofino, San Diego, Oslo ou Chicago… “Woh, woh… la fille de l’édito, faudra p’t-être arrêter l’eau, le mois pour sauver les alcoolos, c’est terminado. Pour l’apéro, on va y aller mollo : un Aquavit ?!” (hum, ça, c’est de la dynamite, j’hésite… C’est l’histoire d’un Hobbit…)
Pas de pot, il en est bargeot, complètement marteau de sa Calypso… Tout fiérot, le coco joue les Roméo, gonfle les pectoraux et c’est le cardio en mode pogo, qu’il part tout de go en mission commando…
EN COUVERTURE : ©¦Parichart - © Hortensia25 ACTIVMAG (supplément mensuel d’Eco Savoie Mont Blanc) 7 route de Nanfray - Cran Gevrier - 74960 Annecy - 04 50 05 64 30 I Directrice de la publication, rédactrice en chef : Lara Ketterer - l.ketterer@activmag.fr Secrétaire de Rédaction : Victoire Barrucand - v.barrucand@activmag.fr I Design, maquette, montage PAO : Élodie Mevel, Clément Sirieys, Malo Regnier Commerciales Haute-Savoie : Laetitia Bécret : 06 28 96 83 42 - Blandine Mathieu 06 60 60 24 94 Savoie : Agnès Desplantes 06 51 01 20 58 - Nathalie Attinault 06 47 84 79 86 Coordinatrice commerciale : Elisa Raddaz 04 50 33 35 34 DEVENEZ DIFFUSEUR ACTIVMAG : Direction diffusion et abonnement : Pamela Damaggio 07 82 95 14 81 Rédaction : Victoire Barrucand - Cécile Boujet De Francesco - Magali Buy - Frédéric Charpentier - Estelle Coppens - Clémentine Delafontaine - Delphine Guilloux Mélanie Marullaz - Béatrice Meynier - Delphine Montfort-Bachelet - Christine Mouez-Gojon - Gaëlle Tagliabue - Fleur Tari-Flon - Marie Vaudage Impression Rotimpress I Distribution : Supplément de l’hebdomadaire Eco Savoie Mont Blanc. Marchands de journaux ACTIVES SAS filiale de SOPREDA 2 SA Edition, rédaction, publicité - CS 62019 – 74010 Annecy cedex 5
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Un chef étoilé aux Galeries Lafayette
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lors que les Galeries Lafayette ont prévu d'ouvrir les portes du magasin annecien de plus de 15 000 m2 en juin prochain, Citynove, foncière du groupe, a lancé cet automne un appel à candidatures pour accueillir des marques françaises remplissant les critères de son label « Go for good » (environnementaux, sociaux et locaux). On sait déjà que le chef annécien étoilé Vincent Favre-Felix y ouvrira son restaurant bistronomique Maison Favre Felix. D'autres signatures moins locales ont été annoncées, ainsi que des « surprises » que l’on a hâte de dévouvrir !
25 avenue du Parmelan, à Annecy www.galerieslafayette.com
©Philippe Mémeteau
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Mise en scène des créations PULPO à la Boutique
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DES LABOS… de fortune
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ans des parcs, des potagers, des jardins à la française, dans la réserve d’une officine, dans la cuisine d’un appartement, dans des lieux improbables, ils ont joué au petit chimiste, doublé d'un talent de botaniste qui ne s’invente pas. Formés pour certains au sein de grands groupes de cosméto, ils ont pris le large dans le but d’assouvir l'appétence des consommateurs pour des formules naturelles fabriquées et sourcées en France.
POTAGER ROYAL Pharmacien à Versailles, Charles Cracco, passionné d'histoire, a constaté, qu’au siècle des Lumières, la cosmétique s'était déjà orientée vers la nature et le végétal. Quoi de plus légitime que le Potager du Roi de Versailles pour en faire un labo de produits de beauté gorgés d'ingrédients naturels. L’apothicaire (qui habite en face, c’est pas une blague !) se propose de revisiter les recettes du XVIIIe siècle – approuvées par Marie-Antoinette et les grandes dames de la Cour –, à base de thym, de romarin (anti-âge) de roses, d’œillets, de géraniums rosat (antiseptique), de concombre blanc de Bonneuil (hautes vertus hydratantes) réintroduit par ses soins au sein du Potager du roi, et entrant dans la composition, notamment, d’un gommage au sable de Fontainebleau, devenu le produit phare de la marque (lauréat des victoires de la beauté 2020-2021). Bingo !
PARI SUR LE « TIL » C’est en Dordogne, dans la propriété familiale de 30 hectares, où les tilleuls argentés bordent les jardins à la française, que Sylvie et Odile Polette ont décidé d'en tirer la quintessence. Le tilleul devient le pilier de leur marque. Conseillé en tisanes aux vertus apaisantes, dans lesquelles Proust trempait ses madeleines, le « Til » (en vieux français) s'est révélé un anti-âge aux vertus cosmétiques magiques. Au point que les deux sœurs ont élaboré des formules aux composants intégrés dont on commence à entendre parler.
AUTRE LIEU, AUTRE AMBIANCE
© Zolnierek
Avant de commencer les tests en laboratoire, Salim Guennoun a concocté ses premiers essais dans sa cuisine. “Nous avons ajusté la quantité d'huile, la solidité du savon Un vrai challenge ! J’ai pris beaucoup de plaisir.” Aujourd’hui, la jeune marque à l'huile d'argan est lancée après avoir passé les tests sanitaires obligatoires. Présente sur internet et dans sa boutique de la région lyonnaise. La cosméto rurale, ça marche Caroline Les ingrédients exotiques dénichés aux Picard et Amandine Colle sélectionnent confins du monde dans la fabrication de nos les actifs de leurs crèmes chez les petits crèmes de beauté ne font forcément plus producteurs cévenols, tandis que Bernard Mas, ex-président fondateur de Sothys, rêver L'heure est au local, à l'authentique, lance sa marque en faisant revivre le poà la saisonnalité. Le slow cosmétique se la tager de sa maison de famille en Corrèze. joue terre à terre. Zoom sur des pionniers. Il a planté, transformé les produits et réalise les formulations in situ. Du « fait maiPAR CHRISTINE MOUEZ-GOJON son » comme on aime.
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LE CAS DES
a K rien
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es acariens aiment les endroits douillets, confinés. Ils se gavent, entre autres, des microparticules de peaux et des cheveux que l’on perd chaque jour. Les lits sont évidemment une aubaine pour eux. Je vous livre une info, mais je vous conseille de ne pas la lire juste avant d’aller dormir : un matelas peut contenir jusqu'à 2 millions d'acariens, ça ne fait pas rêver ! Et on peut en retrouver jusqu'à 1500 par gramme de poussière. C’est juste pour que vous soyez au top sur le sujet au cours de vos dîners mondains ! Ces petites bestioles microscopiques (moins de 0,5mm) ont 8 pattes munies aux extrémités de poils et de griffes, et provoquent des problèmes respiratoires, des dermatites, des rhinites, des conjonctivites, de l’asthme… et on en passe ! Ces types de pathologies s’expliquent par les débris de leurs dépouilles et leurs déjections tout aussi allergisantes dont ils font leurs plats de résistance. Si votre allergie redouble en hiver, les acariens en sont probablement les responsables. Un conseiller médical en environnement intérieur (association asthme et allergie à Marseille) fera un état des lieux ou un médecin allergologue posera Minuscules, invisibles un diagnostic et procèdera aux tests à l'œil nu, ils d'usage. Ces cousins des arachnides (les araiprolifèrent gnées, les scorpions) ne vivent que toute l'année, 2 à 3 mois, mais se reproduisent à de préférence bien vitesse grand V, surtout si les conditions d'hygrométrie (entre 60 et au chaud, pendant 80% d'humidité), et la température les mois d’hiver dans (entre 20 et 30 degrés) sont réunies. nos intérieurs, et À la différence des punaises de lit (de la taille d'un pépin de pomme) représentent qui s'installent sur le pourtour du la deuxième cause matelas ou sur la tête de lit, et ne d'allergie après le sortent que la nuit pour se restaurer du sang des habitants de la maipollen. La priorité, son, ils ne piquent pas, ne grattent c'est de s'en pas, ne laissent pas de traces et débarrasser. La poutant...
chasse aux acariens est ouverte !
Dans la chambre : optez pour un sommier à lattes ou en métal (surtout pas en tissu) et recouvrez-le d'une housse anti-acariens. Evitez les lits superposés, car le dormeur d'en dessous inhale plus d'acariens. Eliminez les radiateurs électriques soufflants. Pas d'oreillers à plumes. Aérez souvent. Installez une VMC et changez les filtres régulièrement. Balai et chiffon ne font que repousser plus loin, la poussière. Seul un bon aspirateur fait le job. Pas d’excès de chaleur. En altitude, l’air, devenant très sec, rend impossible le développement de ces petites bêtes. Exit, les moquettes, les revêtements en fibres (coco, sisal, jonc de mer), véritables « niches » pour les bestioles. Attention aux plantes vertes, elles retiennent la poussière et sont une source d'humidité. Ultime conseil : limitez l'excès de produits d'entretien. Souvent l'eau chaude suffit. Quant aux produits acaricides à pulvériser, ils ne désagrègent pas les déjections des acariens. Ce sont des produits chimiques qui peuvent aggraver certaines allergies.
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n adoptant un seul aliment pendant quelques jours, vous permettez à votre organisme de faire le ménage, c’est-à-dire un nettoyage en profondeur de votre système digestif, et surtout de libérer votre foie, qui a tant besoin de récupérer après les fêtes. Le mode d’emploi ? C’est par ici !
Besoin d’un coup de booster en ce début d’année ? Pas envie de vous mettre à la diète pendant des mois ? La monodiète est faite pour vous !
UNE MONODIÈTE, POUR QUOI FAIRE ?
La digestion des protéines, glucides et lipides demande beaucoup d’énergie à notre organisme. Pendant que nos cellules travaillent à cette digestion, elles peuvent difficilement se concentrer sur autre chose. L’idée est de mettre ces cellules au repos pour permettre à nos émonctoires (foie, reins, intestins, poumons et peau) de mieux évacuer les toxines qui les encombrent. Comme la détox déloge les toxines, des maux de tête PAR DELPHINE GUILLOUX, NATUROPATHE ET IRIDOLOGUE passagers peuvent survenir… Si cela arrive, dites-vous que c’est plutôt bon signe, votre corps se débarrasse de ses déchets ! Elle aura un impact bénéfique sur tout notre système immunitaire. La monodiète d’hiver peut éviter des infections saisonnières, coups de froid, etc… Elle vous aidera également à retrouver un meilleur sommeil, une plus belle peau et plus d’énergie.
LE BON CHOIX DE L’ALIMENT La règle de base est de choisir un aliment facile à digérer. On privilégie les fruits, les légumes ou des céréales complètes, de préférence biologique pour éviter de faire une cure de conservateurs ou de pesticides ! La monodiète de fruits (pommes crues ou cuites, ou bananes) sera déconseillée aux personnes ayant tendance à être attirées par le sucre. On peut opter pour une soupe de légumes verts (sans pommes de terre) aux épices, ou une cure de jus de légumes obtenus à l’extracteur de jus qui préserve mieux les vitamines et minéraux. D’autres préféreront une monodiète de riz complet aux épices – à condition d’avoir un système digestif qui fonctionne correctement –, ou de quinoa.
Monodiète
POST-FÊTES
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COMBIEN DE TEMPS ? En principe une monodiète de trois jours suffit. Attention, en période de monodiète, on ne respecte plus les heures de repas. On mange un seul et unique aliment, et on le mange dès que la faim se fait ressentir, à volonté. Bien s’hydrater, surtout si on a opté pour la monodiète de riz complet, est primordial. Des tisanes, du thé vert, de l’eau de source… plus vous vous hydratez, moins vous aurez envie de craquer !
UNE MONODIÈTE POUR PERDRE DES KILOS ? Le but de la monodiète est avant tout de se détoxifier. Si votre objectif est de perdre du poids, alors la monodiète pourra être une phase de démarrage d’un réajustement alimentaire plus durable, dans cet objectif. Si vous reprenez vos mauvaises habitudes alimentaires dès la fin des 3 jours, vous reprendrez votre poids initial très rapidement. Une chose est sûre, la monodiète, après les fêtes, vous redonnera la pêche !
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epuis deux ans en effet, la drague fait grise mine. Les variants en tout genre ne favorisant guère les crushes, Popaul et Craquette se sont retrouvés malgré eux au chômage technique. Et si cela continue, ils vont pouvoir se qualifier pour les Jeux Olympiques du sexe : une fois tous les 4 ans. Pourtant, malgré cette pandémie, vous n’êtes pas anticorps. Vous seriez même plutôt pour.
Vous avez sûrement remarqué les impressionnantes files d’attente qui se forment depuis quelques semaines devant les pharmacies et les laboratoires. Ces longues queues sont une formidable opportunité à saisir pour enfin rencontrer l’âme sœur.
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Hélas, avec votre masque, vous avez le moral à Zorro et n’êtes plus d’humeur à vous escrimer sur une gazelle ou un keum. Dans ces conditions, pourquoi ne pas mettre à profit les heures d’attente sur le trottoir, avant que la tête chercheuse de l’écouvillon ne vienne torturer votre fosse nasale ? Vous avez assez de temps pour capter un regard (ce qui, avec le masque, le bonnet et l’écharpe, est déjà une jolie performance), puis engager une conversation. Cela doit être d’autant plus facile que toutes les personnes autour de vous sont plus ou moins stressées à l’idée de passer un moment déplaisant. Un mot rassurant, une petite blague pour détendre l’atmosphère, et hop, c’est parti. Vous étiez cas-contact, vous vous apprêtez à pécho un encas-contact. Joindre l’utile au désagréable n’est donc pas si compliqué. Cela peut même être le début d’un beau roman et d’une belle histoire. Certes, la rencontre n’aura pas eu lieu au bord du chemin, mais près du lavemain. Pas d’autoroute non plus, mais un auto-test, et pas de grand champ de blé mais un coton-tige dans le nez. Pas de quoi en faire un tube, mais c’est bien une romance d’aujourd’hui !
COMMENT OBTENIR UN CUL R GODE ? Evidemment pour que cette rencontre « vire au logis », et que l’objet de vos convoitises devienne votre PCR (plan cul régulier), un certain nombre de conditions s’imposent. Il vaut mieux, en effet, oser la jouer fine pour faire hennir les chevaux du plaisir. Pas si évident, vu que, depuis quelques mois, vous avez perdu la main niveau gringue. Un bla-bla trop brutal ou un peu bateau et c’est l’impasse sanitaire. Comment éviter qu’il ou elle mette les voiles et que vos initiatives se transforment en dé-route du rhume ? D’abord ne cherchez pas à pécho à tout-vax. Point de drague en mode crevard ou pire, en mode harcèlement (si besoin, relisez la définition de « consentement » dans le dictionnaire avant de sortir de chez vous). Les rimes pauvres des interpellations du style « Hey mademoiselle, t’es belle comme la Tour Eiffel », ou « la miss aux cheveux lisses, tu veux pas mon 06 ? », ne sauraient garantir la réussite de votre entreprise de séduction. Ensuite, travaillez votre look, on ne sort pas en jogging-charentaises, le cheveu hirsute, sous prétexte qu’on va juste se faire tester. Car si vous êtes célib’, l’enjeu est de taille. Le virus peut vous mener à Vénus et une narine perforée vous expédier chez Montgolfier. Comme quoi, il faut toujours rester positif en période de Covid !
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AU PIED
DR - Coupe de France de Telemark - passy-mont-blanc.com
Planches
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ntre deux terrasses plein sud, j’ai pris un télésiège et fait deux descentes (des bleues) à tout casser. Ce n’est pas vraiment ce que les puristes appellent faire du ski. C’est que je me lasse vite, j’ai besoin de nouveauté, de folie, de défi ! Allez, je me la tente cette expérience de télémark, depuis le temps que je les regarde ces skieurs d’une autre époque avec leur élégance désuète.
DÉMARQUÉE
Ça tombe bien, revenue en force il y a quelques années, il n’y a pas une station qui ne propose pas de s’initier à cette pratique. Ancêtre du ski, né au 19e siècle en Norvège, le télémark (outre quelques fiestas du côté de La Clusaz) nous rappelle forcément la photo noir et blanc d’une skieuse en jupon. Spécificités du genre : le talon n’est pas fixé à la planche et le mouvement de base s’appuie sur la génuflexion. Amen. À l’arrêt, ça passe, je m’exerce à faire de grandes fentes comme sur un tapis de gym pour intégrer la posture de base. Un pied en avant, l’autre en arrière décalé, de sorte à avoir un pied d’écart entre son talon et ses orteils. Eh oui, je vous entends : “quand même, ça fait bas tout ça et il y a un moment où il va falloir Au royaume de la se relever…” Priez pour mes articulations ! fondue, les excès
sont rois ! Ayant déjà maintes fois concouru pour miss raclette mention supplément charcut’, l’hiver qui s’installe a de quoi faire encore certains ravages. C’est là que je l’ai vu avec son allure surannée et son charme d’antan : le skieur de télémark. En voilà une idée…
MAIS PAS PIED AU PLANCHER
Pas de mystère, avoir déjà un bon niveau de ski est un préalable facilitant, pour le moins. Parce que côté équilibre, c’est quand même sacrément chaud. A basse vitesse - un peu plus, il faudrait que l’on me pousse – je m’élance donc un pied en avant, l’autre en amont de la piste à perpète les oies, les bras très écartés pour faire balancier (j’ai l’air d’une autruche qui essaye de décoller), et tente de glisser. En ligne droite passe encore, mais le principe du ski étant tout de même de faire des virages, il va falloir que je pense à tourner. Instabilité maximale, je relève le buste et les jambes pour tenter le transfert du poids du corps, et m’étale. Puis recommence inlassablement, frétillant du mollet, avant de parvenir à esquisser quelques PAR GAËLLE TAGLIABUE courbettes qui sont loin d’avoir la grâce espérée. La position commence très vite à m’enflammer les cuisses, tandis que mes genoux grincent à chaque changement de position, suivis de micro-craquements suspects m’arrachant de petits cris de frayeur. Pourvu que ça tienne. Je glousse plus que je ne performe (vous vous en doutiez ? Etrange…), mais arrive à me satisfaire de deux ou trois enchaînements moins chaotiques que les autres. Une heure plus tard, j’ai l’impression d’avoir tout donné, je l’ai bien méritée ma fondue au soleil. Avec supplément champignons et un Apremont pour la dame de la 21. Oh joies du ski ! + d’infos : Coupe de France de Telemark à Passy Plaine-Joux les 26 et 27 février 2022 – passy-mont-blanc.com
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Photos: ©MaëlleSaliou-Alpette
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DOSSIER
E M S I N A B R U Alors, comment va l’urba ? La ville est belle ? A Annecy, la mairie deploit ses ailes, Et devrait bientôt renaitre de ses cendres Alors qu’on s’interroge aux Marquisats : Nagera ou nagera pas ? Allonzier donne dans le défi de taille, pendant que Seynod veut se faire une toile, Et qu’on rêve, dans les vallées, D’ascenseurs pour descendre (Et même - dingue - pour monter !) Et l’eau dans tout ça ? Source de villes, elle mène aqua ? Jeux de bains, jeux de destin, Comme on les aime, A court ou moyen thermes, C’est de vie qu’elle remplit les bassins !
/ EN CHANTIER ANNECY /
QUOI DE NEUF…
D'ANNECY ET DE SON AGGLO. TOUR D'HORIZON DES CHANTIERS EN COURS. PAR CÉCILE BOUJET DE FRANCESCO
© Pierre-Louis Faloci
DOCTEUR ?
ACTIV PREND LE POUL
HÔTEL DE VILLE
L’ARCHITECTE PIERRE-LOUIS FALOCI AUX MANETTES
Ravagé par les flammes en novembre 2019, l’hôtel de ville d’Annecy sera réhabilité par le lauréat du Grand prix national d’architecture 2018 (entre autres récompenses). Début des travaux annoncé pour 2023. Ça y’est ! On sait lequel des 92 candidats a été choisi - à la quasi-unanimité du jury - pour rendre l’hôtel de ville à ses occupants. Selon le premier adjoint au maire, Benjamin Marias, l’architecte Pierre-Louis Faloci et son équipe devraient donc livrer en 2025 (et non 2023 comme un temps annoncé), un lieu « de vie pour les habitants », « agréable, confortable et fonctionnel » pour les 220 agents qui l’investiront (280 avant l’incendie). Sans surprise, la nouvelle municipalité
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promet une « performance énergétique exemplaire » et l’architecte annonce un « respect absolu » d’un bâtiment ancien et d’un site « totalement exceptionnel ».
SUIVEZ LE GUIDE ! Au rez-de-chaussée : le hall épuré permettra la traversée du bâtiment direction le jardin de l’Europe, un café, un « espace d’innovation publique », un autre d’exposition (Denis Duperthuy avoue être heureux de voir certaines de ses idées reprises !)… Au premier étage, toujours accessible par l’escalier « monumental », les murs des espaces de réception seront refaits « à l’identique », la salle du conseil agrandie pourrait être « duplexée » (partie
basse pour élus, partie haute pour le public). Dans les deux derniers niveaux, des « espaces très généreux permettront des rencontres » et la verrière sera remontée au niveau du toit. À l’extérieur, le « ton dominant » de la façade sera conservé, la toiture refaite à l’identique sera surélevée de 40 cm, un belvédère avec vue lac sera créé, et le parking réduit et végétalisé sera en connexion directe avec le jardin de l’Europe. Budget total de l’opération : 30 M€ TTC dont 20 « apportés » par les assurances de la Ville. En parallèle des travaux, et suite à la création de la commune nouvelle, la municipalité réfléchit au redéploiement des services et des agents sur l’ensemble la ville.
QU’EST-CE QUI SE TRAM On oublie le fiasco du vote du mois de novembre, au cours duquel, aux recomptages successifs des voix, s’est ajouté l’oubli de la procuration du maire de Charvonnex pourtant reçue à temps. Comme celle-ci aurait mis à égalité les deux scenarios à départager (mix BHNS-tram vs réseau tout bus), Jean-François Gimbert a déposé un recours gracieux pour faire annuler le vote. D’où celui de ce mois de janvier : ainsi, les élus de Grand Annecy ont fini par se mettre d’accord sur le lancement du futur réseau de transport en commun.
TRAM OU BUS ? ON AVANCE !
LA SUITE DANS 18 MOIS Selon l’Agglo, toutes ces « investigations » devraient prendre 18 mois à compter de la notification du marché d’études. “L’objectif de ce vote c’est d’avancer”, a expliqué Didier Sarda, maire de Talloires-Montmin et vice-président Mobilités actives et touristiques et territoire cyclable. “Le copil (comité de pilotage, ndlr) vous propose de lancer sur cette branche Pringy-Seynod, en plus du BHNS, l’étude en tram pour qu’on puisse revenir dans 18 mois et qu’on emporte une majorité plus large sur un mode ou bien sur l’autre.”
© Élodie Mevel (dessin d'après un bus électrique d'Irizar e-mobility, ne laisse rien présager sur le choix futur du constructeur, qui sera effectué par les élus de Grand Annecy)
Avec 89 voix « pour », cette fois nos élus communautaires ont trouvé la « solution apaisante ». Youpi ! Il faut dire que la délibération mise à l’ordre du jour ce 17 janvier était calibrée pour. Au menu, des points déjà largement acceptés par l’assemblée : du site propre intégral pour tout le réseau, une enveloppe de 300 M€ permettant de lancer la première phase des opérations et la fameuse ligne rive Ouest-Les Glaisins en bus à haut niveau de service (BHNS). Et pour calmer les
élus récalcitrants : exit la ligne de tram Pringy-Seynod votée de justesse en novembre 2021 au profit « d’études préliminaires spécifiques sur le mode tramway » pour cet itinéraire ; une « concertation élargie autour du comité des partenaires rassemblant les élus, les associations, les entreprises et les citoyens » (les partisans d’un referendum n’avaient cependant pas l’air convaincus) et une série d’études sur le mode BHNS pour toutes les branches du réseau.
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© Dubuisson Architecture
/ EN CHANTIER ANNECY /
PISCINE DES MARQUISATS
© Dubuisson Architecture
Entre ceux qui ne croient plus à une livraison avant la fin de ce mandat, et ceux qui pensent qu’“à ce rythmelà, le projet d’Épagny va finir par sortir avant”, la rénovation de la piscine des Marquisats provoque de belles céphalées ! Oui, le projet a pris du retard : « six mois » dit-on par-ci ; « presque deux ans » calcule-t-on par-là. “C’est dommage pour les Annéciens”, déplore Jean-Luc Rigaut. “On a pris beaucoup de retard pour quelques ajustements cosmétiques. Là encore, entre les discours et slogans de campagne, et puis la réalité qui s’impose aujourd’hui, on voit que l’écart est énorme”, s’agace Denis Duperthuy. Et pourquoi donc ? La faute au Covid ! Non seulement
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RANGEZ VOS MAILLOTS !
il a décalé la prise de fonction des nouveaux élus, mais il fait grimper les coûts de construction : +15 % (+3,5 M€) selon Nora Segaud Labidi, adjointe en charge de l’Aménagement durable et de l’habitat (+20 % selon Catherine Allard, en charge des Sports et des associations sportives). Pour compenser, la Ville a cherché « des pistes d’économies », explique l’ancienne maire déléguée de Cran-Gevrier. Elle a récupéré 500 000 € (1 M€ selon sa collègue).
VŒUX PIEUX Entre-temps, de nouvelles réglementations et des contraintes techniques sont apparues, et la Ville a modifié le cahier des charges. En plus des changements annoncés durant l’été 2020,
elle a voulu adapter le site à l’accueil de compétitions. Compétitions qui, au final, ne seront pas toutes possibles car le site ne satisfait pas l’ensemble des contraintes imposées par la Fédération française de natation. Avec ou sans compétition, la piscine devrait être remise en service en septembre 2024 (avant pour les scolaires et les clubs si possible, dit-on). Les travaux devraient démarrer en novembre 2022. Pour mémoire, le nouvel équipement compte trois bassins (une halle d’apprentissage couverte de 20 mètres, un bassin extérieur de 50 mètres doté d’un mur amovible pour le diviser en deux), un espace forme et un espace aqualudique pour les enfants.
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/ EN CHANTIER ANNECY /
FFS DES BUREAUX TOUT NEUF À MEYTHET En juin dernier, les élus annéciens s’écharpaient sur la subvention demandée par la Fédération Française de Ski pour la construction de son futur siège. Sept mois plus tard, la fédé a bouclé son budget sans la Ville, seul acteur public à ne pas accompagner le projet : l’Agglo, le Département (ex-propriétaire du terrain), la Région et l’État ont apporté leur contribution. Les quelque
35 permanents et le double d’intervenants indépendants emménageront près de l’aérodrome, « au plus tard en juillet 2023 » selon David Loison, directeur général de la FFS. Au programme des travaux : un bâtiment de 2 100 m2 de surface de plancher pour des bureaux, des aires de stockage de matériel et autres « pièces textiles » et des espaces de réunion.
Exit donc les problèmes de fonctionnalité, de circulation et d’accès liés à l’actuel QG, rue des Marquisats, qui aura rendu 38 ans de bons et loyaux services. Une fois la fédé partie, si l’équipe municipale actuelle reprend l’idée de la précédente, les espaces libérés serviraient à l’extension de l’école d’art et à la création de logements d’étudiants.
COMMISSARIAT DE POLICE
© Lara Ketterer
DÉMÉNAGEMENT EN 2025 ?
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C’est au début de cette année 2022 que devrait être choisie l’équipe qui construira le nouvel hôtel de police d’Annecy. Si l’actuel calendrier prévisionnel est respecté, 320 agents emménageront rue des Usines début 2025, dans un bâtiment de deux étages d’environ 6 900 m2 de surface de plancher et doté d’un parking silo. Le tout sur un terrain racheté 1,7 M€ TTC par la Ville à la SNCF. Le site doit réunir la PJ et la Direction départementale de la sécurité publique entre autres services. Outre la mise à disposition du terrain - via un bail
à construction dont le montant de la redevance n’est pas encore connu -, la Ville déconstruira les actuels bâtiments et dépolluera le site. Quid du devenir du terrain rue des Marquisats ? Le Petit Pâquier dont « rêve » Jean-Luc Rigaut a-t-il encore ses chances ? La Ville regarde ailleurs et préfère évoquer l’étude lancée sur le secteur qui accueillera le commissariat et le projet Cogedim/SNR. Un périmètre qui comprend aussi l’avenue de Cran, la route de Chevennes et même la gare à qui on voudrait ajouter une deuxième entrée.
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/ EN CHANTIER ANNECY /
GRATUITE CET ÉTÉ
L’idée avait été évoquée par certains des élus de l’ancienne majorité, elle est mise en œuvre cet été : la plage de l’Impérial devient gratuite. “C’est une grande décision prise avec les élus de tous bords fin 2021”, résume Frédérique Lardet, adjointe en charge de l’Économie locale et du commerce de proximité. La plage de l’Impérial sera donc gratuite dès l’été 2022. Pas sûr que tout le monde soit ravi. “C’était déjà difficile de trouver une place avant…”, soupire une Annécienne. “On rend la plage gratuite et on fait payer les parkings ! ”, remarque Jean-Luc Rigaut, glissant au passage que ce sont les horodateurs qui « font » le contrôle, alors qu’il faut du personnel si on fait payer les entrées de la plage. Pour lui, l’Impérial offre un service qu’on ne trouve pas à Albigny, ni aux Marquisats. “Ce n’est pas parce que c’est payant que c’est cher, ni que c’est un truc de riche ! Il y a plein de gens qui vont là-bas pour s’offrir une tranquillité”. Faudra repasser !
LE PROJET REVU ET CORRIGÉ POUR 2023 Quoi qu’il en soit, “pour cet été, on va enlever les barrières,
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remettre de la pelouse et agrandir la plage”, détaille Frédérique Lardet. “On a absolument besoin de place. Les autres plages sont beaucoup trop petites au regard du nombre d’habitants. En 2023, on fera les grands aménagements (la pataugeoire…), mais on mettra peut-être deux ou trois foodtrucks et des jeux pour les enfants.” Une partie de la plage restera cependant privée : devant le restaurant et la discothèque. “On conservera la bande du littoral et la zone de marchepied”, précise Frédérique Lardet. Et pour l’ensemble de ce volet : “Courant février, on lance un Appel à manifestation d’intérêt. On sélectionnera quatre opérateurs et d’ici fin mai/début juin, on choisira celui qui exploitera dès 2022 (NDLR : dans l’urgence !) le restaurant, la discothèque et la plage privée en l’état. Les travaux commenceront à la fin de la saison 2022 et c’est en 2023 qu’on aura le projet revu et corrigé avec les nouveaux investissements côtés privé comme public”. Ceux qui se demandaient comment la Ville allait faire pour mettre en œuvre sa décision tout en respectant le calendrier ont désormais la réponse !
© Samuel B.
PLAGE DE L’IMPÉRIAL
RESTA URA N T
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L A C D’ A N N ECY
La cuisine terroir inspirée du monde...
Cuisson des viandes au four à braises dans un espace show-cooking face aux hôtes Cave à maturation pour les viandes
Menu de la semaine à partir de 25 €
Restaurant ouvert 7/7
le chef, Nicolas Cégretin
Rivage Hôtel 4* et Spa - Le Ricochet - 33 Av. du Petit Port - Annecy - 04 50 51 01 10 - rivage-hotel.com
Perspective provisoire, les matériaux et teintes initialement prévus vont être modifiés.
UN CINÉ
À SEYNOD POUR NOËL
On vous en avait parlé en avril 2019, le nouveau cinéma annécien, deuxième multiplexe de la ville, est en train de sortir de terre au centre commercial Val Semnoz. Il pourrait projeter ses
premiers films pour Noël 2022. C’est en tous cas ce que souhaite le propriétaire, le groupe Megarama. Si le projet a pris près de deux ans de retard à cause des recours successifs
déposés par les propriétaires des cinémas annéciens, puis de la crise sanitaire, il ne devrait pas s’éloigner de la version initiale : neuf salles, 1 380 fauteuils et une vingtaine d’emplois créés.
LES CAPUCINS UN HÔTEL DANS LE COUVENT ET UN RESTAURANT TOUJOURS DANS LA CHAPELLE
© Matrioshka
Bien que le permis de construire ait été délivré par l’ancienne municipalité annécienne, le projet d’hôtel-restaurant-galerie imaginé par le groupe Tribeca dans la chapelle et le couvent des Capucins est en pause. Une pause qui est liée, selon la Ville, à la volonté des propriétaires du célèbre Sapaudia, entre autres adresses bien connues, d’accueillir leurs premiers clients quand l’ensemble du site sera livré. C’est-à-dire la centaine de logements terminée et le parc public aménagé (par les services de la Ville moyennent 1 M€). Côté calendrier, promoteurs et élus pencheraient pour la fin 2024…
COUP DE JEUNE
© Geronimo Architectes
POUR LA RUE LOUIS ARMAND
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Dans la continuité des travaux mené quartier des Teppes (Activmag novembre 2019), c’est au tour de la rue Louis Armand et du parking souterrain de bénéficier d’un coup de jeune. Au cœur des travaux de « requalification » prévus pour démarrer en janvier
2023 : le revêtement de la rue, des espaces verts, l’éclairage public et une aire de jeux. Pour la partie parking : étanchéité, remise aux normes incendie et PMR, création d’un ascenseur, et installation de bornes de recharge électrique.
© Mégarama
/ EN CHANTIER ANNECY /
/ EN CHANTIER ALLONZIER-LA-CAILLE /
© Visiolab
ALLONZIER VA S’A-MUZER!
ALLONZIER AURAIT-ELLE EU LES YEUX PLUS GROS QUE LE VENTRE ? L’ÉNORME PROGRAMME IMMOBILIER « LES MUZES D'ALLONZIER » VA GÉNÉRER AU MOINS UN TIERS DE POPULATION SUPPLÉMENTAIRE D'ICI 2024. UNE VRAIE RÉVOLUTION POUR LA COMMUNE, QUI NE COMPTE QUE 2 291 HABITANTS ! UN DÉFI DE TAILLE POUR LA NOUVELLE MUNICIPALITÉ QUI HÉRITE DU (GROS) BÉBÉ. PAR CÉCILE BOUJET DE FRANCESCO
“D’
accord, c’est lourd à gérer, mais on le savait quand on a sollicité l’avis de nos compatriotes”, reconnait Brigitte Nanche, maire d’Allonzier depuis octobre 2020. “On y travaille et on fera en sorte qu’il y ait un développement harmonieux. Le fait qu’on ne puisse pas aller vers la population, en ce moment, est très frustrant : on ne peut pas expliquer ce que l’on fait et je ne voudrais pas que les habitants croient qu’on valide sans essayer de changer les choses, ni qu’on focalise tout notre argent sur ce secteur et qu’on ne fait rien ailleurs. La difficulté, c’est de trouver l’équilibre.”
TOUCHE REWIND ! Les Muzes d’Allonzier, ce sont “600 m2 de commerces, des logements innovants, une halte-garderie, une voie verte… C’est
tout un village qui se réinvente en plaçant l’habitant au cœur des considérations”, annoncent les promoteurs (Crédit agricole immobilier, Safilaf et Neoxia). Ce nouveau « quartier » réunit 6 résidences (Callisto, Flore, Gaïa, Isis, Olympe et Thalia) réparties en 23 immeubles ! Forcément, ça se voit. “En tout, ce sont 365 logements”, précise Brigitte Nanche. “Mais avec les autres permis qui ont été délivrés autour, ça fait 665 en tout. C’est un projet d’envergure et relativement impactant au niveau de l’utilisation de l’espace : 8 hectares, dont la plupart était des prés”.
TOUT EST DÉJÀ FICELÉ L’opération immobilière comprend des bâtiments de deux à quatre étages, avec et sans attique, qui sont conçus pour créer une « osmose parfaite avec la nature ». Toitures-terrasses végétalisées et toitures à deux pans avec des tuiles aux
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/ EN CHANTIER ALLONZIER-LA-CAILLE /
teintes « rouge d’antan » ; façades de couleur pierre et à parements bois ; bardage bois… l’association des « lignes contemporaines et traditionnelles » est revendiquée. “Je comprends que les habitants soient frileux, voire inquiets”, confie Brigitte Nanche. “Je suis native d’Allonzier. Mes collègues élus et moi sommes très attachés à notre commune. Ce n’est pas ce que nous aurions souhaité pour elle. L’apport (d’habitants, ndlr) est trop important par rapport à l’existant (l’accompagnement culturel, scolaire…). Ce cadre de vie n’a pas été envisagé dès la création du projet et tout est déjà ficelé. On se retrouve dans l’obligation de faire un restaurant scolaire en six mois, à trouver une solution pour le périscolaire. Nous devons créer quatre classes… En revanche, dès lors qu’on a pu travailler sur les prix, on l’a fait. On a aussi fait en sorte d’intégrer une piste cyclable dans le projet de la route (RD2) et de choisir ce qu’on voulait pour les espaces verts (agrandir l’espace, ajouter des jeux pour enfants, un terrain de boule, une table de ping-pong et une aire de pique-nique). Et on travaille sur un projet de jardins partagés.”
Sur les 23 immeubles, deux sont habités, trois doivent être terminés ce printemps et trois autres à l’automne. La livraison des derniers devrait avoir lieu fin 2023. “Ce qui veut dire qu’il y aura sans doute des nuisances pour les riverains jusqu’en 2024, même si on essaie d’être vigilants”, commente Brigitte Nanche. Un projet tellement gros que d'après l’élue, il ne reste aujourd'hui pas assez de foncier pour réaliser d’autres infrastructures. Côté finances, la construction du restaurant scolaire représente 3,3 M€ alors que le projet compte 77 % de logements qui sont exonérés de taxe foncière pendant trente ans. “Et puis il y a la vie de tous les jours”, pointe Brigitte Nanche. “Toutes ces personnes qui arrivent, on ne connaît pas leurs besoins”, ajoute-t-elle. “On voudrait les interroger, mais on ne peut pas faire de réunion publique. On échange avec nos administrés grâce à des applicatifs (le site de la commune…), mais ça ne remplace pas un contact direct.” Nul doute que cette poussée de croissance spectaculaire sera suivie de près par la nouvelle municipalité, et qu'il faudra mettre la dose d'huile dans les rouages pour opérer le grand virage…
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© Visiolab
POUSSÉE DE CROISSANCE
/ EN CHANTIER VOIES BLANCHES /
‘’IN’’ !
Les projets d’ascenseurs valléens sont plus que jamais en pente ascendante ! Destinés au transport de personnes ou de marchandises, ces équipements montagnards sont présentés comme une alternative éco responsable au trafic routier.
S’
inscrivant dans une démarche de développement durable, les ascenseurs valléens ont pour vocation d’effectuer la liaison entre une vallée et une station de sports d’hiver ou un village d’altitude. Contribuant à réduire les temps de trajet entre ces différents points, ils peuvent assurer le transport de personnes, de marchandises et même éventuellement de déchets. Diminuant le trafic et de fait la pollution automobile sur les routes de montagne, funiculaires, télécabines, téléphériques ou téléportés permettent également de contourner les aléas liés aux conditions naturelles (éboulements, neige et verglas…). Ils sont particulièrement répandus chez nos voisins suisses qui en comptent déjà 308 sur leur territoire.
SUR LES RAILS Utilisées majoritairement par les skieurs, des installations de ce type existent déjà en Savoie : le funiculaire aérien qui relie la gare de Bourg-SaintMaurice à la station des Arcs (mis en service en 1989), la télécabine qui assure la liaison entre Brides-les-Bains
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PAR BÉATRICE MEYNIER
et Méribel (1992), la nouvelle jonction entre Orelle en Maurienne et Val Thorens en Tarentaise (décembre 2021). Dans une optique différente, la télécabine reliant la vallée de Bozel à la station de Courchevel s’apprête à voir le jour, après des années de supputations et de rumeurs. “Les anciens projets étaient plutôt orientés vers le ski. Aujourd’hui, la démarche est complètement différente. L’appareil s’inscrit vraiment dans du « transport en commun », ce qui prend tout son sens quand on voit le nombre de personnes qui vont tous les jours travailler à Courchevel et les problèmes de circulation et de stationnement que cela génère”, souligne Sylvain Pulcini, maire de Bozel. “Les acquisitions foncières sont en cours. Si tout se passe bien, l’équipement composé de télécabines de 10 places devrait pouvoir être mis en service fin 2024. Le coût des aménagements structurels est aujourd’hui évalué entre 15 et 17 millions d’euros”. Portée par les communes de Bozel, de Courchevel et le Département, l’opération devrait être co-financée par la Région à hauteur de 30 % (jusqu’à concurrence de 10 millions) et fait aussi
l’objet de demandes de fonds d’État et européens. En Tarentaise également, la commune d’Aime a mandaté récemment un bureau d’études dans l’optique d’une liaison avec la station de La Plagne.
EN CAS DE FLAINE, PRENDRE L’ASCENSEUR ! En Haute-Savoie, le Funiflaine aura pour vocation de relier la commune de Magland dans la vallée de l’Arve, à la station de Flaine, implantée 1360 mètres plus haut. Le démarrage des travaux est prévu pour 2023 et la mise en service pour fin 2025. Visant le transport de 500 000 personnes par an, l’ouvrage de 5,4 kilomètres est présenté comme offrant un « accès rapide et écologique au Grand Massif en répondant à des ambitions environnementales, économiques et touristiques ». Avec une capacité de 5 000 personnes par heure, ce système de télécabine permettra de gagner la station en une vingtaine de minutes (au lieu des 45 en moyenne habituellement nécessaires par la route). Actif neuf mois sur douze, l’équipement a également pour objectif de contribuer au développement
© Poma
LIFT
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© Remind Architecte
Projet de gare de départ du Funiflaine, lieu-dit Bellegarde, à Magland.
Gare d'arrivée à Flaine.
du tourisme estival. Le budget pour ce projet s’élève à 88,5 millions d’euros H.T. (prodigués à parts diverses par le Département, la Région, le groupement délégataire, la Communauté de Communes et l’État).
DES HAUTS ET DÉBATS Généralement plutôt bien acceptés, les ascenseurs valléens font aussi
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l’objet d’oppositions. Les détracteurs pointent les coûts conséquents de ces aménagements, leur impact sur la nature notamment en raison du déboisement nécessaire de certaines zones, la pollution et les nuisances sonores générées par l’afflux massif de véhicules sur les parkings des gares de départ, le manque de coordination des différents
moyens de transport pour faciliter l’accès aux stations. La Région Auvergne-Rhône-Alpes mise, elle, clairement sur ce type d’installations. Sur les 100 millions d’euros alloués aux stations dans le cadre du dernier Plan Montagne, elle a fait le choix d’en affecter 20 au soutien de projets de ces ascenseurs valléens.
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/ VILLES THERMALES AU FIL DE L'EAU /
DANS LE MÊME
BAIN ! Aix, Evian, SaintGervais, Thonon, Brides, Divonne… « -les-Bains ». Ces deux petits mots, synonymes d’eau évidemment, relient ces villes entre elles et, comme le ferait un nom de famille, leur donnent des traits de caractères similaires et des airs de ressemblance, témoins de bouts d’histoire communs. DOSSIER RÉALISÉ PAR MÉLANIE MARULLAZ
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A
u départ, il y a forcément une source, chaude ou froide, bonne à consommer ou pour barboter. Mais jusqu’au XVIIIe siècle, pas d’analyses, les propriétés de l’eau ne sont connues que de manière très empirique. Les buveurs et baigneurs sont principalement des locaux, qui, le soir, rentrent chez eux, chez leurs parents ou amis. Quelques rares lieux privilégiés permettent l’hébergement de « personnes de qualité » car ils se trouvent à proximité d’un couvent ou d’un château hospitalier - c’est le cas de l’Hôtel de M. de Seyssel à Aix ou du Château de Blonay à Evian1 - mais l’ensemble reste confidentiel et peu structuré. C’est à Bath, en Angleterre, qu’émerge l’idée de faire de ces points d’eau des
destinations mondaines, des endroits où se croisent artistes, intellectuels, membres de la Cour… Au milieu du XVIIIe siècle, la ville du Somerset attire plus de 2000 curistes chaque été et lance un modèle de villégiature avec urbanisme et programme architectural dédiés1. Dans la foulée, le thermalisme se développe en France et en notamment en Savoie, sous l’impulsion de l’administration sarde. De nombreuses sources sont reconnues, analysées. En fonction de leurs vertus se développent des stations, sur l’exemple de l’élégante Britannique.
RIEN QUE DE L’EAU ? La marche participant à la réussite du traitement, les premiers aménagements découlant de cette orientation - en dehors des établissements
© Archives Municipales d'Aix-les-Bains
thermaux - portent sur la création de promenades, comme celle du Gigot à Aix-les-Bains. Même si la campagne est souvent proche, le Parc Thermal devient ensuite rapidement l’un des quatre éléments clés de ce nouveau modèle urbain, avec les Thermes, le Grand Hôtel et le Casino, qu’on appelle d’abord le Cercle. Car si les curistes ne passent pas leurs journées à boire de l’eau ou à se promener, leurs accompagnants encore moins. Il faut les occuper. Jusqu’à la Deuxième Guerre Mondiale, l’attractivité d’une ville thermale se mesure donc à la qualité de ses eaux et au foisonnement des activités qu’elle propose. “C’est ainsi que, pendant les Années folles, cette clientèle à haut revenu fréquente les palaces, les opéras et les music-halls, joue au casino, danse le jazz ou le
tango…” re-situe le rapporteur d’une étude sur la diversification des activités thermales2. “On considère que dans ces villes d’eaux, la part de véritables curistes est inférieure à 50% de la clientèle ! Mais cela ne concerne que quelques stations, comme Aix, Brides ou Evian ; d’autres, plus petites, plus modestes aussi, accueillent surtout des patients, pour qui le soin passe avant le loisir.”
ARCHI STYLÉES Casinos flamboyants, villas somptueuses, hôtels luxueux, “quand on pense thermalisme, on pense surtout à une architecture fin XIXe, début XXe”, résume Florence Fombonne-Rouvier, directrice du CAUE73, “qu’on retrouve aussi sur la Côte Basque, en Bretagne ou dans les autres villes d’eaux.“ Et
pour cause. “C’est la grande époque de l’École des Beaux-arts”, confirme Arnaud Dutheil, du CAUE74, “où dessiner l’hôtel d’une station thermale est un exercice de style pour les étudiants en architecture. C’est pour ça qu’on retrouve un peu la même typologie de bâtiments, qui n’a rien de local, que ce soit à St-Gervais, au Touquet ou dans le Massif Central. D’autant qu’il y a toute une campagne de constructions qui se fait au moment de l’émergence d’un style, l’Art Nouveau.” Ferronneries, balcons et marquises à Aix-les-Bains, Buvette Cachat à Evian, Hôtel Chicago à Divonne… Ce marqueur de la Belle Epoque est effectivement bien visible, ainsi qu’une autre tendance qui se plait à mélanger les références historiques antérieures : l’éclectisme, qu’on retrouve à la
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/ VILLES THERMALES AU FIL DE L'EAU /
L'établissement thermal d'Evian-les-Bains et l'hôtel Splendid au 2nd plan, au début XXe siècle.
Villa du Châtelet à Evian, et à La Roche du Roi ou l’Hôtel Bernascon à Aix. “Et à l’intérieur des thermes, il faut à la fois le côté hygiéniste, avec de grandes baies qui laissent entrer la lumière, des pièces larges, pas de recoins ; et des espaces mondains pour que les gens se rencontrent, avec des tableaux, des sculptures”.
À LONGS THERMES ? Ce faste imprègne donc les stations thermales savoyardes et les définit jusqu’à la moitié du XXe siècle. Mais après la Seconde Guerre Mondiale, la période de mutation sociale et économique ouvre le thermalisme à une fréquentation plus populaire, avec la reconnaissance des cures par la Sécurité sociale en 1947. Ce tournant sauve une grande partie des stations thermales françaises de la fermeture - les bains de la prestigieuse Bath, eux, fermeront à la fin des années 70 -. Mais il s’en suit un changement radical dans la fréquentation. Les curistes, aux revenus beaucoup plus modestes, viennent désormais uniquement pour le soin, et non pour les loisirs appréciés auparavant par la clientèle
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huppée. On détruit les villas. La plupart des palaces, vétustes, trop chers à l’entretien, ne rouvrent pas et sont convertis en appartements. Mais la grande époque du thermalisme a profondément marqué les villes d’eaux savoyardes, qui en ont gardé, pour la plupart, les bâtiments emblématiques, voire l’âme. “Le thermalisme a eu une telle influence sur le développement d’Aix, par exemple, qu’il a même amené la ville, jusqu’au XXe siècle, à tourner le dos au lac, à se ramasser sur le secteur des sources, c’est un élément fort et fédérateur”, rappelle Florence BombonneRouvier. “Il est plus anecdotique à
Challes, mais à La Léchère, il a permis de contre-carrer une image noire, charbonneuse, et à Brides et Salins, si l’activité a été un peu mise sous coupe au profit du ski, c’est en train de changer aujourd’hui, avec la volonté de fonctionner sur quatre saisons”. Même si elle a coulé sous les ponts, l’eau thermale irrigue donc encore abondamment les stations dont elle a jailli. 1. Les villégiatures du XVIe au XXIe siècles - Marc Boyer - EMS Management et Société - Janvier 2008 2. La diversification des activités des stations thermales - Conseil National du Tourisme (2011)
ANNECY-LES-BAINS ? “Il aurait pu y avoir une 4e destination thermale haut-savoyarde…” tease Arnaud Dutheil, directeur du CAUE74. “Le rattachement de la Savoie à la France a boosté les stations locales, et une ville située au bord d’un lac, lieu de villégiature romantique par excellence, avec un casino et un théâtre, qui, - consécration ! - fait l’objet d’une visite du couple napoléonien, puis lance la construction d’un palace, c’était un signal…” Au tournant du XXe siècle, Annecy a effectivement tous les atouts en mains, sauf peut-être une source exploitable à des fins thermales. Le projet est donc… tombé à l’eau - oui, c’est facile.
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Arc de Campanus et la façade Pellegrini.
Un millénaire d’histoire en un seul bâtiment. Les Thermes Nationaux, à Aix-les-Bains racontent évidemment l’aventure thermale, mais aussi l’évolution architecturale et urbaine de la ville : comme le ruisseau creuse son lit, l’exploitation de l’eau en a littéralement façonné le visage.
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«R
emettre de la vie », voilà pour Renaud Beretti, maire d’Aix-lesBains, l’objectif du projet de réhabilitation des anciens thermes, par l’architecte belge Vincent Caillebaut, dont les travaux devraient commencer en 2023. “Aujourd’hui, c’est un bâtiment creux, une friche industrielle, un obstacle à la circulation libre (des piétons, depuis la place Maurice Mollard en direction du Revard)… Mais aussi un élément de notre héritage à conserver. À Aix, plus que dans d’autres villes, le thermalisme a imprégné l’architecture. Les bâtiments, le patrimoine, nous y ramènent sans cesse et la ville a été déséquilibrée par l’arrêt de cette activité en son centre” (ndlr : depuis 2008 et l’ouverture des Thermes Chevalley sur les hauteurs de la commune).
55 000 m2 désœuvrés, en face de la mairie, il y a effectivement de quoi vous déstabiliser un cœur de ville. Le poids mort que représente cet ensemble est à la mesure de la place que l’eau occupe dans l’histoire d’Aix-les-Bains. Et pour cause, la ville serait tout simplement née autour de ses sources chaudes, il y a 2000 ans. Les vestiges des thermes de cette époque sont d’ailleurs encore visibles aujourd’hui.
RESTOS ET GIGOT Le Moyen-Age est ensuite moins enclins aux bains. Les sources ne se tarissent pas, mais sont délaissées, et la petite bourgade pousse dans ses remparts - l’équivalent de l’hyper-centre actuel -. Ce n’est qu'au XVIIIe siècle, sous l’impulsion de Victor-Amédée III, Roi de Sardaigne, que leur exploitation devient un élément majeur dans
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le développement du bourg savoyard, avec la construction de l’établissement Royal des Bains (1783) - qui constitue toujours aujourd’hui l’extrémité nord de l’ancien complexe thermal -. Pour dégager la place, le quartier médiéval, qu’un gigantesque incendie avait déjà largement détruit une cinquantaine d’années plus tôt, continue à être démoli, et l’on aménage, en dehors des murs de la cité, une promenade paysagère pour les curistes, le Gigot, soit “le premier acte d’urbanisme concernant les espaces verts”, d’après Joël Lagrange, directeur des archives d’Aix-les-Bains*. Rapidement, les célébrités de l’époque apportent glamour et renommée à la station. Une bonne partie de la famille Bonaparte, notamment, entraîne dans son sillage une clientèle parisienne qu’il faut nourrir et loger. Les demeures bourgeoises des notables locaux deviennent alors des pensions, et le long de la nouvelle route qui relie Chambéry à Genève poussent auberges, restaurants, petits hôtels, “la ville sortait alors de ses remparts, mais en suivant les grands chemins et les rues les plus fréquentées”*.
SISSI ET PELLEGRINI Mais qui dit clientèle prestigieuse dit nécessité de monter en gamme. Au milieu du XIXe siècle sortent donc de terre les bâtiments prestigieux qui inscrivent pour longtemps l’identité de
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Hôtel Le Barnascon aujour'hui.
Thermes de Pétriaux en 1934.
la ville dans la pierre, à commencer par de nouveaux thermes, positionnés devant les Bains Royaux, dits Thermes Pellegrini, du nom de l’architecte qui les conçoit. Il marque Aix de sa patte en imaginant également le Casino Grand-Cercle, élément indispensable des mondanités thermales, et le Grand Hôtel Royal, avec son atrium central et sa verrière. À la même époque, le chemin de fer, implanté pour transporter les armées de Napoléon III, soutien de VictorEmmanuel II contre l’Autriche, permet de désenclaver la ville et de favoriser l’arrivée des curistes. En 1866, la gare est transférée à son emplacement actuel. Les « étrangers », qui venaient principalement de Lyon par bateau sur le Rhône, arrivent donc directement à proximité du centre-ville. Ils sont d’ailleurs de plus en plus
nombreux et lourdement couronnés : la Reine Victoria, Sissi, et plus tard Georges 1er de Grèce ou l’Aga Khan… Afin de les accueillir selon les standards auxquels ils sont habitués, à partir de 1880 sont construits sur les coteaux, pour le panorama, de très belles villas de villégiature et une quinzaine de palaces, comme le Beau-Site, le Bernascon, le Mirabeau… Pour cette architecture Belle Epoque, la tendance est à l’éclectisme, on va chercher dans le passé et on mélange les influences. Le complexe Splendide-Royal-Excelsior témoigne de cet agrégat de styles et de l’ascension fulgurante de la station thermale aixoise : avec son hall orné de stuc de lapis-lazuli et sa vue imprenable sur le Lac du Bourget, l’exubérant et néo-classique Splendide (1884) connaît un tel succès qu’il se voit agrandi d’une première annexe,
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Casino Grand Cercle d'Aix-les-Bains aujourd'hui.
Hôtel Mirabeau au début du XXe siècle.
l’Excelsior et son décor Art Nouveau (1906), à laquelle il est relié par un passage couvert ; puis d’une deuxième annexe, le moderne Royal, inauguré juste avant la déclaration de guerre, qui fait de l’ensemble l’un des plus beaux hôtels d’Europe de l’époque.
PÉTRIAUX ET ART DÉCO Pour construire ces établissements et les faire tourner, il faut du monde. Entre 1850 et 1914, la population aixoise passe de 3000 à 9000 habitants, et entraîne donc le développement des quartiers du côté de la gare et du bas de la ville. En parallèle, “on reconstruisit presque entièrement le centre-ville entre 1885 et 1910, faisant table rase de son aspect médiéval pour un style architectural qui n’a plus rien de local, et cela pour améliorer et agrandir les petits hôtels de la période précédente, mais aussi pour bâtir des immeubles de
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Hôtels Excelsior, Splendide et Royal au début du XXe siècle.
trois ou quatre étages avec boutiques au rez-de-chaussée”*. Après la Première Guerre Mondiale, l’aristocratie européenne est ruinée. Pour séduire une nouvelle clientèle de fortunes économiques, banquiers, financiers, hommes d’affaires, la direction des thermes ambitionne de faire de son établissement le plus luxueux du vieux continent. Elle confie les travaux d’agrandissement à l’architecte départemental Roger Pétriaux, qui en double la surface et fait appel à des décorateurs de renom. Aux deux extrémités sont situées les cabines de luxe, dont celles dites de l'Agha Khan, entièrement ornées d'un riche décor de mosaïque. Avec son large hall et ses ailes symétriques, son style art déco dans la lignée du Palais de Chaillot, le bâtiment occupe le centre d’Aix de manière monumentale. Pétriaux, lui, pense aussi la plage municipale au bord du lac, ainsi que
Hôtel Bernascon au début du XXe siècle.
le réaménagement du parc thermal, avec une fontaine, un théâtre, des kiosques et un restaurant.
CAILLEBAUT ET RENOUVEAU Comme pour la plupart des stations thermales, les années 50 marquent un tournant majeur dans la fréquentation d’Aix-les-Bains : assurés sociaux remplacent gotha et starlettes. “C’est l’ère des meublés qui commence, transformant profondément le visage du centre-ville puisque l’on y construisit nombre d’immeubles destinés à cette clientèle. (…) Il est parsemé de ces constructions qui rompent l’harmonie de la ville du XIXe siècle.” À l’image de la Tour Mabileau, qui pousse sur les thermes et permet, en accueillant les services administratifs, de libérer de la place, dans le bâtiment initial, pour les curistes : ils sont près de 60 000 par an dans les années 80.
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© Vincent Callebaut Architecture
Métamorphose des thermes nationaux ▲ Perspective aérienne de la nouvelle place Georges 1er ▼Vue depuis le chemin des Thermes Chevalley.
Vestiges romains, façade néo-classique, monument art déco, tour de bureaux… “L’évolution du bâtiment thermal, avec ses différentes séquences historiques, est un résumé de toute l’architecture aixoise, nous sommes en train d’écrire la prochaine”, résume Renaud Beretti. Avec ses logements, ses commerces, sa place publique, sa médiathèque - autant d’éléments qui
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permettront aux Aixois de se ré-approprier le lieu - et la valorisation des parties classées (les thermes romains, les cabines privées de l’Aga Khan), le projet de Vincent Caillebaut s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, Pellegrini ou Pétriaux : il conserve en effet l’enveloppe des anciens thermes, mais en réaménage l’intérieur et pose ses tours dessus. En réhabilitant ce
bâtiment, la ville d’Aix-les-Bains renoue donc avec son passé et réaffirme son identité, tout en s’apprêtant, une fois de plus, à changer de visage. Avec la collaboration de Joël Lagrange, directeur des archives d’Aix-les-Bains *« L’évolution urbaine d’Aix-les-Bains » par Joël Lagrange, Arts et Mémoire N°32, Déc. 2004.
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saint-gerv ais
ENTRE
2
hauts
Établissement thermal avant la catastrophe au début du XIXe siècle.
S’il suffit parfois d’une étincelle, à Saint-Gervais, c’est une goutte qui a donné au village sa vocation touristique, attiré les regards vers ses sommets et leurs ascensions épiques. Mais si, aujourd’hui, la station a toujours les pieds dans l’eau, elle regarde plus vers le haut.
S
aint-Gervais- « Mont-Blanc ». Depuis 2009, la ville a remplacé « les-Bains » par la référence au toit de l’Europe. Dans la dynamique de cette station, qui a largement diversifié sa palette d’activités touristiques, voilà donc une évidence : les sports d’hiver et l’alpinisme de haut-niveau ont supplanté, dans sa communication, l’offre thermale. Elle fut pourtant l’un des facteurs déterminants de son développement. Mais la géographie des lieux en fait un cas particulier dans le paysage des villes d’eaux locales : contrairement à Aix, Evian ou Divonne, cette commune rurale ne s’est pas urbanisée autour de ses thermes. Au début du XIXe siècle, Saint-Gervais est en effet un ensemble de hameaux, dont le bourg se résume à l’église, la mairie et
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Marie-Louise, s’y arrêtent donc pour une nuit”. Et comme il n’existe pas, en ce temps-là, de meilleure publicité que les visites impériales, même brèves, les thermes acquièrent rapidement une certaine renommée, accueillant baigneurs et non-baigneurs.
TOUJOURS PLUS EAU une taverne . La source, elle, ne jaillit pas en son centre, mais au Fayet, une centaine de mètres en contrebas – à 5 km par la route –, sur les bords du Bonnant, au fond d’une vallée encaissée. Les paysans du coin la connaissent bien. Leurs troupeaux viennent paître à cet endroit où l’herbe est toujours verte. Mais c’est un notaire, Maître Gontard, qui, en 1806, la fait analyser, achète le terrain et construit un premier bâtiment. “Les curistes se promènent par les sentiers jusqu’au bourg, mais ne peuvent loger qu'aux thermes, Gontard n’autorise pas d’autres hébergements”, précise Gabriel Grandjacques, historien et adjoint au patrimoine à Saint-Gervais. “C’est le seul hôtel sur la route de Chamonix, les épouses de Napoléon 1er, Joséphine, puis
Un médecin belge, le Dr de Mey, rachète l’ensemble en 1838. Il le rénove, l’agrandit et obtient de la commune de pouvoir utiliser la cinquantaine d’hectares adjacents pour en faire le parc thermal. L’établissement prospère. Mais l’homme est très pieux, il fait d’ailleurs bâtir sur le site une énorme chapelle, et, loin de l’ambiance mondaine des stations thermales de l’époque, impose aux curistes un règlement strict, quasi monastique, avec de vraies ambitions thérapeutiques. Cette approche plus médicale des cures, ainsi que le développement de l’alpinisme – en 1855, les Anglais Hudson et Kennedy ouvrent « la voie royale », seconde voie d’accès au MontBlanc, au départ de Saint-Gervais – participent à propager l’activité touristique sur le plateau de Saint-Gervais
© Service Culture de St Gervais
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Les Bains après la catastrophe (La Chapelle, 2e cour) 12 juillet 1892.
Le Splendid-Royal aujourd'hui.
(lieu-dit la Forêt), qui devient un nouveau lieu de séjour, plus proche du bourg*. Il s’y ouvre deux hôtels, dont le monumental Mont-Joly, doyen de la station, construit entre 1860 et 1911 par 3 architectes différents, qui mélange les styles d’influences sarde, éclectique et Art Nouveau.
des grands hébergements touristiques, auxquels on préfère les chalets… La plupart des palaces ferment pour être transformés en appartements (comme le Grand Hôtel de Savoie, le SplendidRoyal ou le Mont-Joly). Après plusieurs changements de mains, les bains font aujourd’hui partie du groupe L’Oréal. Le thermalisme est redevenu une affaire privée, mais son empreinte sur la ville est encore bien visible. “Le centre actuel a été façonné par les grands hôtels et les villas de cette époque”, résume Gabriel Grandjacques. “Et on essaie toujours de faciliter la circulation entre le Bourg et le Fayet, avec, notamment, un projet d’ascenseur valléen, qui relierait les deux.” Il permettrait également des échanges plus fluides avec le Parc Thermal, où se trouvent maintenant, en plus des thermes, le Centre Sportif Intercommunal, le parc aventures, une via ferrata, un rocher d’escalade, des terrains de tennis et de pétanque… Avec l’objectif de lui redonner un rôle central dans la vie de la commune, d’en faire «§la salle de jeux de Saint-Gervais§».
DES EAUX ET DES BAS Mais à l’aube du XXe siècle, alors que les thermes, repris par la Compagnie de Vichy, sont devenus une structure médicale de premier ordre, une tragédie frappe le fond de vallée. Dans la nuit du 11 au 12 juillet 1892, en pleine saison thermale, une poche d’eau, accumulée sous le glacier de Tête Rousse, se rompt, libérant des centaines de milliers de m3 de boue, de glace et de roches. Ce torrent rase le hameau de Bionnay, ravage une partie de celui du Fayet et détruit presque entièrement l’établissement, où l’on dénombre plus de 150 victimes. Ce pourrait être la fin de l’aventure thermale de Saint-Gervais. “Mais en France”, comme le souligne le géographe Philippe Duhamel*, “la surenchère sur les eaux thermales est à son zénith et la crise agricole sévit. On se mobilise : hôteliers, guides, voituriers, conseil municipal en tête, le tourisme représente alors la ressource économique principale. Un nouvel établissement thermal et le Grand Hôtel de
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© Boris Molinier- village
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Savoie sont construits en aval, à l’entrée du parc. Le train PLM arrive au Fayet (1898) et le projet d’un train à crémaillère pour la Forêt est avalisé. Le Tramway du Mont-Blanc sera construit, quant à lui, en 1906. La commune installe les adductions d’eau, l’éclairage électrique, un égout et même un réseau téléphonique (1894-1900). À ce coup d’accélérateur, se surajoute un phénomène nouveau : l’apparition de villas, sur le plateau, autour des hôtels. En une décennie, le lieu a muté du bourg rural à la petite ville. Cette dynamique se poursuit jusqu’à la guerre, à la veille de laquelle Saint-Gervais est devenue une grande station touristique avec 120 villas, 15 hôtels et 5 palaces.”
EN BONS THERMES Le traumatisme a cependant été profond. Dans les années 30, alors que d’autres stations savoyardes connaissent un bel essor, les bains de Saint-Gervais stagnent. La construction d’un casino et de gros investissements ne solutionnent pas un problème majeur : transportées sur 400m de tuyaux jusqu’au nouvel établissement, les eaux perdent une bonne partie de leurs propriétés. La commune rachète donc l’ensemble et reconstruit un bâtiment à l’emplacement initial, qui a été sécurisé. Mais la fréquentation n’est plus la même, la clientèle de luxe a disparu, la crise a rendu difficile la gestion
Avec l’aide de Gabriel Grandjacques, historien, adjoint au patrimoine et à la culture à Saint-Gervais *Les Grands Hôtels, Témoins de l’Histoire du Tourisme, Le Splendid et Royal Hôtel à Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie) - Mireille Bruston, Philippe Duhamel Mappemonde 59 -2000
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Toit de la Buvette Cachat et cèdre bi-centenaire, vus depuis la source.
Plus besoin de se déplacer jusqu’aux bords du Lac Léman, où que vous soyez dans le monde, l’eau d’Evian arrive jusqu’à vous. Mais à l’origine, le mouvement était inverse : on se déplaçait du monde entier - de toute l’Europe en tous cas - pour profiter des bienfaits des thermes d’Evian-les-Bains.
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“E
vian n’est pas qu’une bouteille”, avait l’habitude de dire Marc Francina, maire de 1995 à 2018 d’une ville qui existait, en effet, avant la découverte de ses sources. “À la fin du XVIIIe siècle, c’est d’ailleurs la 2e ville du Chablais, un gros bourg rural, tourné vers son arrière-pays, avec des maisons aristocratiques, une bonne bourgeoisie, des médecins, des juristes, des notaires…”, décrit Françoise Breuillaud-Sottas, docteur en histoire à l’Université de Savoie. Et son aventure thermale commence à… Amphion. Les eaux ferrugineuses renommées de ce hameau voisin attirent en effet la noblesse de France, d’Angleterre et de Savoie, mais elle est hébergée à Evian. Parmi eux, le Comte de Laizer, homme de science officiellement curiste, noble auvergnat fuyant en fait la Révolution
Française, qui souffre de calculs rénaux. Il réalise que ce n’est pas l’eau d’Amphion qui lui fait du bien, mais celle qu’il consomme au quotidien, plate et faiblement minéralisée, issue de la source du jardin de son logeur, M. Cachat. Il l’encourage à l’exploiter. À la veille du XIXe, ce dernier embouteille et achemine donc son eau, souvent gratuitement, en même temps qu’il installe chez lui quelques baignoires. Mais le premier véritable établissement thermal est construit en 1826, rue Nationale, à l’emplacement de l’actuelle Buvette Cachat, par un homme d’affaires genevois qui lui rachète l’exploitation. Il comprend l’Hôtel des Bains, des appartements, un salon pour le jeu, la conversation, la lecture de journaux et la musique. Il communique avec une galerie longue où ont lieu les bals*. Comme le veut l’époque, les distractions font partie intégrante de la cure.
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Établissement thermal au début XXe siècle.
Avec la découverte de nouvelles sources à proximité (Bonnevie, Corporeau, Cordeliers…), l’activité thermale prend de l’ampleur. La ville aussi, qui s’urbanise par touches successives autour de son cœur médiéval. En 1856, elle compte quatre grands hôtels qui s’avèreront vite insuffisants : au moment du rattachement de la Savoie à la France, le nombre de curistes dépasse en effet le nombre d’habitants ! Bientôt sont aménagés un jardin anglais (1862), la jetée du port (1864), les quais (1865), ainsi qu’une promenade qui relie les différents éléments de la cité*. De nouveaux hôtels poussent en front de lac et le Baron de Blonay, maire de la ville, impulse la création de structures d’accueil municipales, dont un théâtre, et le casino installé dans son propre château. En parallèle, la nécessité de répondre aux exigences d’une clientèle
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ROYAL DE LUXE
Établissement thermal devenu Palais Lumière aujourd'hui.
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Intérieur de la Buvette Cachat au début XXe siècle.
aisée favorise la construction de palaces. À l’image de l’Hôtel Splendide (agrandissement et surélévation, en 1898, de l’Hôtel des Bains), avec sa vue sur le lac et la Dent d’Oche, rendezvous d’une société triée sur le volet, qui accueillera notamment Gustave Eiffel, Sarah Bernardt ou Marcel Proust ; ou plus tard (1909), le Royal sur les hauteurs de la ville, marqué par le style anglo-normand qui fait fureur à cette époque dans les établissements de la côte normande*. Comble du luxe et de la modernité, au sous-sol, un vestibule conduit à la station du funiculaire : transportant une clientèle aisée vers le centre-ville et les thermes, l’engin, qui dessert aussi le Splendide et l’Ermitage, fluidifie la circulation de bas en haut de cette station construite à flanc de coteaux.
BOIRE OU SE DIVERTIR, IL FAUT CHOISIR ! “La station progresse plus vite que l’établissement thermal”, raconte Françoise
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Breuillaud-Sottas, “qui, même rénové, reste assez basique, avec une cour et des bâtiments très simples. Il accueille à la fois les activités de soins et la buvette, où l’on écoute de la musique, où l’on rencontre des gens. Il devient alors difficile d’accueillir tout le monde. Mais il est racheté par des banquiers français, qui investissent massivement et sollicitent des architectes parisiens renommés pour faire venir du monde.” En 1905, les anciens thermes sont donc démolis pour laisser place à la Buvette Cachat, temple de l’eau, qui reste un lieu de convivialité et de mondanités, avec ses salons et ses concerts. Toute l’hydrothérapie, elle, a été transférée dans un nouvel établissement, sur les quais : une construction en béton armé, dont la façade de briques et de pierres est surmontée d’un dôme, sur une tour carrée de 30m ornée de céramique. Ces nouveaux thermes modernes (piscine chaude, mécanothérapie, électrothérapie) peuvent assurer plus de 1 200
soins journaliers*. Ils ont été dessinés par Ernest Brunnarius, à qui l’on doit également le Splendide. Mais suite à sa disparition dans une avalanche, c’est son collaborateur Jean-Albert Hébrard qui mène le projet à terme. Il concevra ensuite les plans du Royal et ceux du nouveau Casino, bâti sur l’ancien, avec ses allures de « grosse pièce montée byzantine, évoquant la Sainte-Sophie d’Istanbul », comme il est encore présenté aujourd’hui sur son site internet.
DE EAU EN BAS ? “Evian connaît donc une croissance fulgurante et se retrouve au rang des premières stations thermales en quelques décennies”, résume Françoise Breuillaud-Sottas. “C’est peut-être la seule à avoir toujours misé à la fois sur l’activité thermale et sur l’eau en bouteille. A la base, c’est la renommée de la station qui fait acheter de l’eau et avec les bénéfices engrangés par la Société des Eaux, qui lui verse des loyers et des
© Michal Ludwiczak © A.M. Evian, 1 Fi 5778
Terrasse de la Buvette Cachat aujourd'hui.
Terrasse de la Buvette Cachat au début XXe siècle.
intéressements (pour les thermes, le Casino, l’exploitation des sources…), la ville peut valoriser la station, remettre du luxe, des hôtels… C’était un cercle vertueux. Toutes les infrastructures ont donc été créées juste avant la Première Guerre. La fréquentation culmine dans les années 20, mais après la crise de 1929, puis la Deuxième Guerre, il est
difficile de relancer l’activité. Le thermalisme n’a plus le vent en poupe. Jusque dans les années 90, Evian devient « la Belle Endormie »”.
SE REMETTRE DANS LE BAIN Comme dans les autres stations thermales, avec le changement de clientèle de l’après-guerre, les grands hôtels
sont convertis en résidences (L’Hôtel du Parc) ou détruits (le Splendide). Une nouvelle buvette, imaginée par l’architecte thononais Maurice Novarina et le designer Jean Prouvé en 1956, regroupe l’ensemble de l’offre thermale. Les anciens thermes, eux, dont la façade principale, le hall d’accueil et le vestibule sont classés, ont été restaurés entre 2004 et 2006. Rebaptisés « Palais Lumière », ils abritent désormais une médiathèque, des salles d’exposition et un centre de congrès et illustrent le souci de la ville de préserver son patrimoine thermal. “Le thermalisme est encore bien présent dans l’esprit des gens. Les premières questions des touristes sont souvent : où sont les thermes ? Où se trouve la source ? Ils sont d’ailleurs toujours surpris de la voir en libreservice”, s’amuse Josiane Lei, maire d’Evian, en pleine révision de son Plan Local d’Urbanisme (PLU). “Il nous reste beaucoup de maisons remarquables (celles des Frères Lumière, dans laquelle se trouve l’Hôtel de
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Ville, le Petit Châtelet, la Sapinière…) que nous allons continuer à protéger, en réfléchissant plus en termes de périmètre, voire de quartier, plutôt que de parcelles, pour éviter les aberrations. La restauration de la Buvette Cachat est actuellement en cours, intérieur et extérieur, avec l’intention de supprimer la circulation des voitures entre le bâtiment et la source, de l’autre côté de la rue, pour que cette place redevienne, comme elle l’était
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© A.M. Evian, 1 Fi 5959
Établissement de Bains et les hôtels Splendid, au 2nd plan, et Royal en arrière-plan au début XXe siècle.
© A.M. Evian, 1 Fi 3728
© Festileman / Parade CGN
/ VILLES THERMALES EVIAN-LES-BAINS /
Promenoir de la Buvette Cachat au début XXe siècle.
avant, un espace de promenade, de rencontre ; et nous espérons sauver le cèdre bi-centenaire qui la surplombe, celui-là même à côté duquel Proust s’est fait photographier ! Les travaux du Casino ont également commencé cet automne. Ils devraient lui redonner sa noblesse et se terminer par la rénovation du petit théâtre. Car même si aujourd’hui, on dit souvent Evian tout-court, l’idée est de remettre « -les-Bains » dans Evian.”
*Architectures d’Evian, un patrimoine source d’avenir - Claire Eggs - CAUE74 Janvier 2007
+ d’infos : Evian, aux sources d’une réussite, 1790-1914 - Françoise Breuillaud-Sottas Edition du Vieil Annecy - 2008 Evian mondain, l’âge d’or du thermalisme - Catalogue de l’Exposition à la Maison Gribaldi - Silvana Editoriale Parution 2018.
Dessin pour Nina Ricci, collection Catherine Houard. Photo : Mirela Popa
brides
/ VILLES THERMALES BRIDES-LES-BAINS /
© valentin vion
EN CHAIR ET
Là où il n’y avait que quelques cabanes entourées de vignes, une source d’eau chaude et sulfureuse a fait pousser tout un village, mobilisé autour du traitement de l’obésité, qui, ironie du sort, a lui aussi fini par devoir se serrer la ceinture.
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EN EAUX
“B B
rides-les-Bains n’existe pas au moment où l’on commence à exploiter l’eau”, Jean-Paul Bergeri, attaché culturel de la ville de Moûtiers, rappelle le contexte. “C’est parce qu’il y a du thermalisme qu’on construit une paroisse et une commune.” En 1839, en effet, quand sont rassemblés les hameaux de Brides, celui des Bains et le petit village de Saulce, pour former la commune de Brides-les-Bains, un premier établissement rudimentaire accueille déjà des curistes depuis près de 20 ans. Même si beaucoup sont hébergés à Moûtiers, ils peuvent aussi loger sur place, dans l’un des six hôtels bâtis près des thermes. “Les premières constructions à Brides sont donc des constructions thermales.” En voiture à cheval, le long du Doron, les derniers kilomètres qui mènent aux thermes sont tortueux. Faciliter l’accès à la commune est la première priorité. Une route plus directe (l’actuelle) remplace d’abord l’ancienne, complétée plus tard par un tramway. La capacité d’accueil se résume encore à quelques pensions, dont le Belvédère qui existe toujours, mais
la noblesse sarde, russe ou anglaise commence à découvrir les charmes et les bienfaits de la Tarentaise.
SUR LES RAILS Parmi eux, la richissime Marie Blanc, femmes d’affaires allemande, qui a fondé, avec son mari, l’Opéra, le Casino et l’Hôtel de Paris, à Monte-Carlo. Elle acquiert les bains en 1880 et envisage, avec les élus locaux, un plan pharaonique : la construction, à Moûtiers, d’une station « intégrée », avec thermes, parc, hébergements et distractions, dans laquelle elle ferait venir les eaux de Brides et de Salins. Depuis la fermeture des Salines, les « eaux de mer thermales » de ce village voisin sont en effet associées à celles de Brides, notamment dans le traitement de l’obésité. Mais elle meurt avant que ne se concrétise ce projet. Les repreneurs des thermes choisissent plutôt de les reconstruire, ainsi que ceux de Salins, et d’édifier un nouvel hôtel. C’est l’arrivée du chemin de fer à Moûtiers, en 1893, qui va définitivement amorcer le succès de la station. La gare portera d’ailleurs le nom de « Moûtiers-Salins-Brides-les-Bains ». À cette époque, Brides est
Les thermes aujourd'hui.
Entre 1920 et 1930, sont édifiées les dernières villas, une roseraie et le Golf Hôtel. Avec ses colombages et ses grandes baies vitrées, son lustre de nacre, ses arabesques gravées et son bow-window, sa flamboyance Artnouveau symbolise le faste de Brides pendant les années folles. Durant cette décennie, les thermes et le casino seront également agrandis, mais la morphologie de la ville, dessinée au début du XXe siècle, ne changera pas pendant longtemps. La prochaine vague importante d’urbanisation n’est plus le fruit du thermalisme, elle correspond au tournant « ski » de la station. En 1983, alors que, pour la première fois depuis l’après-guerre et la prise en charge des cures par la sécurité sociale, la fréquentation des thermes baisse, Brides intègre le Plan de Développement Touristique de la Tarentaise, axé sur les sports d’hiver. Chalets, villas et lotissements poussent, notamment sur la rive droite du Doron, assez peu construite jusque-là. C’est également à cette époque que la décision est prise de faire de Brides le village olympique des JO d’Albertville. Les grands hôtels et le casino sont rénovés, on crée une nouvelle mairie, un nouvel établissement thermal et le télécabine de l’Olympe, qui relie le village au domaine des Trois Vallées. Mais ces lourds investissements mettent la commune dans le rouge, elle passe sous le contrôle de la Cour des Comptes.
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© CCMH Moûtiers
VILLAGE EAU-LYMPIQUE
© Archives Départementales de Savoie, 2FI 1155
une « ville-rue », sur la rive gauche du Doron, où se concentrent l’église, les thermes, les établissements de prestige : le Grand Hôtel des Thermes, le Grand Hôtel des Baigneurs, la villa du Bel-Air ou celle de l’Edelweiss, dont les propriétaires passent l’été à la montagne et l’hiver sur la côte méditerranéenne. La villa des Roses, elle, est habitée par le Comte François de Greyfié de Bellecombe. Sous son impulsion - il sera maire de 1900 à 1908 -, Brides va connaître des améliorations notables comme l’aménagement de routes, la construction d’hôtels et de chalets mais surtout l’installation de l’électricité alors que même à Paris, les rues n’étaient éclairées que par de tristes réverbères à gaz.*
© Mairie de Brides
/ VILLES THERMALES BRIDES-LES-BAINS /
Le tramway au début du XXe siècle.
EN THERMES D’IMAGE “65 % de notre activité économique est avant tout thermale”, rappelle Bruno Pideil, maire de Brides-lesBains. “Mais depuis 1992, le télécabine nous permet d’avoir une activité annuelle, la ville se transforme en fonction des saisons. Si certains hôtels ont été transformés en résidences, beaucoup fonctionnent encore (le Grand Hôtel de Thermes, le Savoy, le Golf Hôtel, le Belvédère…). Ce qui les a maintenus, c’est de pouvoir fonctionner l’hiver, grâce au ski, et le fait d’être adaptés aux besoins des curistes, à l’équilibre alimentaire qui correspond aux cures (ndlr : Brides est spécialisée dans les cures d’amaigrissement). Avec les thermes, ces hôtels sont la
Grand hôtel des Thermes au début du XXe siècle.
carte de visite de Brides. D’ailleurs, si certains des bâtiments construits dans les années 70-80 ne correspondaient pas au style thermal, ce ne sera pas le cas de la nouvelle résidence qui devrait sortir de terre d’ici deux ans. Nous avons également un projet de rénovation de la Villa des Roses et la Place de la Mairie avec cette idée d’unité architecturale. Les thermes ont été rénovés (2018), le télécabine aussi (2021), même si on a longtemps vécu sur nos acquis, maintenant il faut se développer et on y arrivera.” Avec l’aide de Jean-Paul Bergeri, attaché culturel de la ville de Moûtiers *Bulletin Municipal de Brides-les-Bains – Juin 2021
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En soutenant les Championnats du monde de ski, la Caisse d’Epargne Rhône Alpes réaffirme son engagement au service des habitants, des acteurs et des territoires alpins.
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© Archives départementales de l'Ain, 5FI 143-272
/ VILLES THERMALES DIVONNE-LES-BAINS /
Troisième établissement thermal (1962 à 1990), occupé désormais par l'hôtel de ville.
LUXE, CALME ET… L’eau appelle les liquidités, c’est logique… Autour des bains, il s’agit surtout de celles qu’on mise, avant de les perdre ou de rafler le gros lot à une table de jeu. Le casino est un pilier de l’offre thermale, mais à Divonne, il a fini par lui voler la vedette.
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D
e l’eau, il y en a en quantité dans ce village de paysans et d’artisans. La rivière fait tourner plusieurs moulins, dont celui d’une papeterie. C’est dans cet immense bâtiment que seront installés les premiers thermes. “Ici, pas d’utilisation par les Romains, ni d’usage immémorial des eaux : cela change ! ” constate Marc Boyer, historien spécialisé dans le tourisme*. “Une date d’intervention et un fondateur reconnu : le Dr Paul Vidart, créateur en 1848 du premier établissement.” À cette époque, la majorité des « eaux guérisseuses » sont chaudes, mais le Dr Vidart voit dans les sources froides de Divonne (4 à 6°C, même en plein été), l’opportunité d’appliquer la méthode Priessnitz (douches, bains, compresses et enveloppements froids) pour traiter des maladies nerveuses. Dans la foulée, il ne bâtit pas un casino, mais un théâtre,
considérant les représentations comme faisant partie intégrante des traitements, contrairement aux jeux.
ENTRÉE DE (BEAU) JEU Le succès de la station est quasi immédiat, porté notamment par les visites de Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon, ou du Khédive Ismaïl Pacha, vice-roi d’Egypte. Pour satisfaire les baigneurs les plus fortunés, Vidart fait construire une villa-château dans le parc thermal, mais l’hôtellerie dans la commune reste relativement modeste jusqu’à la fin du siècle. “L’autre permanence de Divonne”, note Marc Boyer, “c’est son mode de développement concerté et prudent. Tandis que d’autres stations connaissent de forts à-coups, la ville progresse régulièrement, dans une concertation entre les acteurs : thermes, médecins, mairie, auxquels s’ajoutent au XXe siècle les grands hôtels et… le casino”*.
© Marie de Divonne
divonne
CROUPIERS ! Il faut attendre 1912 pour que ce dernier soit installé, un peu à l’extérieur du village, dans une villa au nom prédestiné : la Villa Beaujeu. À cette époque, un deuxième établissement thermal, luxueux, de style mauresque, se greffe au premier, devenu hôtel et restaurant. Une vingtaine de maisons, chalets ou meublés accueillent les baigneurs. La Villa Vidart, elle, a gagné deux ailes, pour devenir le premier établissement de luxe de Divonne. Elle est suivie par le Grand Hôtel (1901) et le Nouvel Hôtel (1906), dont la fréquentation majoritairement américaine lui vaudra le surnom de « Chicago ».
JACKPOT ! À la fin du XIXe siècle, la Société des Bains a ouvert son capital à des investisseurs extérieurs à la famille Vidart. Parmi eux, les Goudart, des diamantaires propriétaires du moulin David - toujours visible au centre
du village - qui, transformé en usine électrique, alimentera les thermes et les grands hôtels jusqu’à la fin des années 1990. Sous leur impulsion, après la Première Guerre, de gros investissements sont lancés pour faire de Divonne une station mondaine : un terrain de golf est inauguré en 1931, en même temps que l’hôtel du même nom, bâti en lieu et place de la Villa Vidart. Cette orientation luxueuse perdure après-guerre, orchestrée par l’ancien résistant Marcel Anthonioz, maire de la ville 30 ans durant. Il transforme le Château de Divonne en hôtel-restaurant de grand standing, entreprend le rachat des biens de la Société des Bains et l’ouverture d’un casino, dans un ancien hôtel en 1954, le premier avait fermé au milieu des années 30. Ce nouvel édifice redessine entièrement le cœur de la commune, il en devient surtout le poumon économique.
Son ouverture correspond au début d’une forte croissance de la population divonnaise, relativement stable depuis plus d’un siècle. La proximité de la Suisse, où les casinos sont longtemps interdits, en fera le 1er de France jusqu’en 2000 ; avec ses 300 salariés il est, aujourd’hui encore, le plus gros employeur du Pays de Gex. Supplantant même les thermes, dont le rôle dans l’économie locale est à l’image de leur situation géographique : ils sont éloignés de la place centrale en 1962 et installés dans un nouveau bâtiment. Bâtiment qui accueille désormais l’Hôtel de Ville et ce, depuis 1990, date à laquelle le complexe thermal a une 4e fois déménagé dans un nouvel établissement, un peu plus éloigné encore.
À COURT THERMES “Aujourd’hui, s’il reste encore quelques belles villas”, conclut le maire
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© racontemoidivonne.com
/ VILLES THERMALES DIVONNE-LES-BAINS /
© racontemoidivonne.com
© Visuel de l'expo Architecture et Urbanisme des villes d'eau en france.
Premier établissement thermal, à droite (1850-1885), et le deuxième au fond.
Deuxième établissement thermal, construit en 1885 et détruit en 1962.
Vincent Scattolin, “avec la proximité de Genève, la croissance de l’emploi, la forte pression démographique et foncière, on a vu peu à peu disparaître les caractéristiques de la ville thermale. Par le biais d’une charte architecturale, nous voulons donner à la ville un nouvel essor, lié au thermalisme : c’est un travail de dentelle, de matériaux, de détails, comme imposer un
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jardin devant les nouveaux bâtiments afin de l’aérer, favoriser la présence de l’eau en ville, être attentif aux toitures, remettre des marquises… Nous allons aussi engager la rénovation des thermes, pour faire de cette architecture fonctionnelle des années 80, un endroit chaleureux, accueillant, adapté aux besoins des curistes et aux nouvelles contraintes environnementales.
Les 4 établissements thermaux successifs de Divonne.
Le tout pour redonner son lustre à la ville. ” *Le Thermalisme dans le Grand Sud-Est de la France - Marc Boyer - Presses universitaires de Grenoble – 2005 Avec l’aide d’Annie Grenard, historienne locale + d’infos : racontemoidivonne.com
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© Archives départementales de Savoie, 2FI 3692
© Mairie de Challes
/ VILLES THERMALES CHALLES-LES-EAUX /
L'établissement thermal au début du XXe siècle.
UN CHALLES
DANS LA GORGE
Quand il s’est avéré que sa source malodorante avait des vertus guérisseuses, notamment pour les problèmes respiratoires et ORL, cette petite de la cluse chambérienne (à la place de l'Albanais) n’a pas hésité à changer de nom, d’identité, pour assumer son héritage sulfureux et sauver des voix.
L
e 12 février 1872, il y a exactement 150 ans, le village rural de Triviers prend en main sa destinée thermale en se faisant rebaptiser « Challes-leseaux ». Depuis plusieurs décennies déjà, un homme, le Dr Domenget, se bat pour faire reconnaître les propriétés de ces fameuses eaux de Challes : leur forte odeur d’œuf pourri trahit une teneur exceptionnelle en soufre. Bues, frictionnées, utilisées en bains ou en gargarisme, elles soigneraient tous les maux ou presque. Jusqu’à présent, elles étaient seulement embouteillées et acheminées par convois de mulets vers Aix ou Chambéry. Mais en cette année
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1872, La Société des Eaux, formée de notables savoyards, obtient le changement de nom de la commune et achète le château des Comtes de Challes qu’elle transforme en hôtel. Dans les dix années qui suivent, elle fait construire l’établissement thermal, un édifice sommaire inspiré des chalets suisses, ainsi que le casino, bâti sur pilotis à l’emplacement des marais.
EAU LES CŒURS ! Très vite, les infrastructures se révèlent insuffisantes pour accueillir les milliers de curistes. Dans les premiers temps, des omnibus à chevaux ramènent joueurs et noctambules jusqu’à la gare de Chambéry. La population s’implique
progressivement dans l’accueil et les commerces, mais ne délaisse pas tout de suite ses terres. On construit des maisons plus solides, des villas bourgeoises, le centre du village se déplace vers la Route Nationale et l’établissement thermal. Les taxes pleuvent sur les panneaux publicitaires, l’eau exportée, les égouts, les spectacles, les chiens (!), pour financer les équipements, la voirie, l’eau potable… et l’ensemble école-mairie, qui sort de terre en 1888**. L’activité ne prend une dimension véritablement commerciale qu’au tournant du siècle. De nombreux hôtels poussent alors dans ce bourg où il n’y avait au départ qu’une pension, la Pension Terrasson. Elle devient l’Hôtel de France, alors que le château de Triviers se transforme en Hôtel d’Angleterre. Aucun de ces nouveaux établissements ne fermera pendant la Grande Guerre. Le casino, lui, d’abord converti en hôpital militaire, accueillera ensuite les soldats américains en permission, à l’entrée des Etats-Unis dans le conflit.
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© Archives Départementales de Savoie
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© Mairie de Challes
challes
Le Casino aujourd'hui.
Le Casino au début du XXe siècle.
© Archives Départementales de Savoie, 2FI 0375
Comme partout, l’activité est ralentie par cette crise mondiale, mais Challes semble tarder à sortir de sa torpeur, comme le constate le Dr Vincent, médecin local, dans son guide en 1922 : “Challes est un éparpillement dans la verdure de bâtiments posés au hasard. Elle n’est pas une ville d’eaux. On attendrait un urbanisme classique, de larges avenues, des palaces majestueux ; on trouve des rues de village avec des maisons modestes. On découvre des hôtels posés dans la campagne, des vieux thermes séparés du casino par un petit lac (et le pire), Challes a la réputation d’une station où l’on s’ennuie.”* C’est à cette époque qu’une riche famille du Beaujolais repend les rênes de la société et lui donne donc une nouvelle impulsion. Elle transforme la station, en même temps que la commune réalise des investissements considérables : rénovation de la voirie, éclairage public, adduction d’eau, ramassage des ordures… Elle lance aussi la modernisation du casino et une première rénovation des thermes, qui gagnent une verrière, puis une deuxième en 1938, pour en doubler la superficie. Spécialisés dans les problèmes ORL, les vedettes de l’époque, Louis Jouvet, Tino Rossi, Michèle Morgan, viennent y prendre soin de leur voix.
© Archives Départementales de Savoie, 2FI 3708
PAS SI SULFUREUSE…
Le Grand Hôtel Chateaubriand en 1918.
Le Château de Challes au début du XXe siècle.
À BOUT DE SOUFRE ? La Seconde Guerre Mondiale laisse plus de traces que la Première. La quasi-totalité des 19 hôtels que comptait Challes au temps de son âge d’or, détériorés par les réquisitions, ne rouvriront pas. Ils seront détruits - l’Hôtel de l’Europe a été rasé pour devenir la Place de l’Europe - ou transformés en appartements - Hôtel d’Angleterre, des Bains, Bristol… -. Depuis 1965, le lycée hôtelier s’est installé dans les murs des hôtels Beauséjour et Chateaubriand, seul subsiste le Château des Comtes de Challes. “Dans les années 90, les propriétaires voulaient le vendre”, raconte Julien Donzel, adjoint au Maire en charge de la culture, de l’animation et du devoir de mémoire. “Mais le Maire de l’époque ne voulait pas de projet immobilier ou d’entreprise, et comme
il fallait un hôtel 3*** pour conserver l’agrément « ville thermale », c’est grâce à cela que nous avons pu le garder. Il y a aussi deux hôtels plus récents et le camping, le seul de l’agglomération chambérienne, construit pour les curistes il y a 40 ans. Si le thermalisme n’est plus aussi important que dans les années 30-40, voire 80, et que le nombre de curistes a chuté ndlr : ils représentent aujourd’hui 35 % de la clientèle - Challes reste une station thermale de proximité, mais elle s’est tournée vers le tourisme de loisirs, pour devenir le poumon vert du sud de l’agglo.” *Le Thermalisme dans le Grand SudEst de la France - Marc Boyer - Presses universitaires de Grenoble -2005 **La reine du soufre, Challes-les Eaux à travers les siècles - André Dumollard - La Fontaine de Siloé -1993
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/ VILLES THERMALES LA LÉCHÈRE-LES-BAINS /
UN DESTIN
FAIT BAINS
Sans être connue pour ses bouteilles d’eau, son hippodrome ou son casino, La Léchère est pourtant la deuxième station thermale savoyarde la plus visitée. Discrète, mais efficace, elle est aussi la dernière-née… Sortie des eaux.
“F
in XIXe, La Léchère n’était qu’un lieudit, pas même un hameau”, décrit l’historien spécialisé dans le tourisme Marc Boyer. “Il dépendait d’un bourg industriel situé de l’autre côté de l’Isère, Notre-Dame-de-Briançon. Des eaux exceptionnellement chaudes (à 63°C) jaillissant (ndlr : à la suite d’un affaissement du terrain qui fit apparaître deux étangs), quelques paysans les utilisaient pour forcer leurs récoltes de légumes et de fraises. En 1890, il y eut un très petit essai d’exploitation. Le notable local n’avait pas d’argent, un petit café-hôtel et une baraque appelée thermes n’attira pas grand monde, si ce n’est des habitants du lieu
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pour prendre des bains de propreté.”* Dans le style d’une villa normande, ce petit Hôtel des Bains de 12 chambres fait tout de même travailler les gens de la vallée. Il jouxte donc les grandes serres des forceries, chauffées à l’eau thermale, dont les premiers melons seront expédiés à Paris en 1913.
UNE STATION BIEN EN VEINE En 1925, le couple parisien Jean et Fira Stern tombe amoureux de l’endroit et le rachète. Il fait raser les premiers thermes pour en construire de nouveaux : appelés les « thermes blancs ». Ils sont surmontés d’une tourelle crénelée aux allures de minaret, qui leur donne un style mauresque. Une nouvelle villa sert d’annexe à
l’hôtel avant que ne soit érigé, en 1931, le Radiana, impressionnant bâtiment de six étages, « paquebot au milieu des monts », dont les motifs floraux et géométriques sont typiques de l’architecture Art Déco. Malgré la crise, la station démarre rapidement. Quelques particuliers ont ouvert de petits hôtels et meublés qui viennent compléter les 200 chambres de la société des thermes, mais ce n’est pas suffisant. Les curistes doivent retenir leur lieu de résidence longtemps à l’avance ou se loger dans les environs, jusqu’à Moûtiers ou Brides. Ce ne sont pourtant pas les distractions - il n’y a pas de casino - ni les mondanités - même si les familles royales belges ou suédoises sont devenues des habituées - qui attirent dans cette vallée. Ce n’est pas non plus le charme du site, car les deux rives de l’Isère, à un kilomètre en aval du complexe thermal, sont occupées par des usines et une centrale électrique ! Si les gens ayant de mauvaises veines viennent
la léchère © DR-CC-BY-NC-SA 2.0 -Creative Commons/E.Reyaud
challes
© Jérôme Carret
© DR
Un des premiers hôtels restaurants de La Léchère au début du XXe siècle.
Les thermes Blancs et le Radiana à La Léchère dans les années 30.
à La Léchère, c’est vraiment pour les bienfaits de l’eau, la qualité des soins et l’expertise en phlébologie. On y croise donc plus de curistes que de touristes, ce qui est assez inhabituel pour l’époque.
DESTINÉE COMMUNE Cette clientèle, plus constante, permet aux thermes de traverser le conflit mondial sans trop de pertes. Les Stern, à qui ils ont été confisqués en 1943, les récupèrent à la fin de la guerre. Ils rénovent l’établissement, agrandissent l’Hôtel des Bains, entretiennent l’ensemble jusqu’à son rachat, en 1985, par le district du Bassin d’Aigueblanche (future Communauté de Communes des Vallées d’Aigueblanche - CCVA). Entre-temps, de lieu-dit, La Léchère est devenue commune : le 30 juin 1972, Notre-Dame-de-Briançon s’est en effet associée à quatre de ses voisines pour former cette nouvelle entité. La réputation de la station en a déterminé le nom. En d’autres termes,
la municipalité de La Léchère n’aurait probablement jamais existé sans la découverte des eaux et l’activité thermale. À la fin des années 80, une extension contemporaine, appelée « thermes bleus » est ajoutée aux thermes et l’Hôtel des Bains est détruit. La Léchère est ensuite intégrée dans le projet olympique d’Albertville : elle accueille les 17 000 m2 du centre de presse international, sur la rive droite de l’Isère, en face des thermes. Un tiers de ce « Village 92 » est démonté à la fin de l’événement, le reste est reconverti en salle de spectacles, médiathèque, commerces et logements, reliés au quartier thermal par une passerelle sur la rivière.
RÊVER PLUS EAU ? “Les thermes ont accueilli jusqu’à 9000 curistes par an, mais la fréquentation a chuté à 5-6000 depuis 1997, suite à un problème de bactérie”, explique Christophe Mansouri, chargé du développement territorial
à la CCVA. “Depuis, nous avons fait de gros investissements, dans de nouveaux forages plus profonds, dans la rénovation de l’hôtel et dans la géothermie : les eaux chaudes de rejet sont utilisées pour le chauffage du Radiana et du nouveau spa (ndlr : plus grand spa thermal de Savoie, 1500 m2 inauguré en 2012). Le thermalisme reste donc un de nos piliers de développement. Avec 200 emplois directs, il représente le 2e plus gros employeur du bassin, derrière la station de ski de Valmorel. Et il y a un gros transfert de personnel d’une activité à l’autre en fonction de la saison. La Léchère pourrait donc devenir un camp de base l’hiver, nous avons d’ailleurs lancé une navette gratuite entre les deux cette année. Au même titre que Valmorel, le complexe thermal tient donc une place fondamentale dans notre stratégie touristique des prochaines années”. *Les villégiatures du XVIe au XXIe siècles - Marc Boyer - EMS Management Janvier 2008
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© Archives Départementales de Haute-Savoie, 8FI 4746
/ VILLES THERMALES THONON-LES-BAINS /
Le Grand Hôtel du Parc “hier”.
COURTS THERMES Osons une Lapalissade : dans le développement des villes thermales de la région, l’exploitation de l’eau a joué un rôle moteur et déterminant. Si elles se sont ensuite souvent diversifiées, elles se sont d’abord déployées autour de leurs sources. Thonon fait exception.
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À
la fin du XIXe siècle, la capitale du Chablais est dynamique. Elle concentre les activités économiques du Canton, compte quelques hôtels - on y vient pour la foire, le tribunal ou les démarches administratives - et elle est plus peuplée qu’Evian ou Aix-les-Bains, qui ont déjà ouvert les vannes du thermalisme. Les qualités de la source de la Versoie sont connues, mais il faudra attendre 1888, soit plus de 20 ans après avoir obtenu l’autorisation de l’exploiter, pour inaugurer les premiers thermes. “Thonon a eu du mal à se mettre en route”, raconte Françoise BreuillaudSottas, docteur en histoire à l’Université de Savoie. “La ville a d’abord cherché un concessionnaire, il y a eu plusieurs projets de convention avec des hommes d’affaires, plusieurs
échecs, jusqu’à ce que le conseil municipal prenne à son compte l’exploitation des eaux, fasse les travaux de captation et construise l’établissement thermal. L’expérience de sa voisine Evian mène Thonon à aller à l’essentiel, mais ce développement, géré par une municipalité, plutôt que par des fonds privés, fait qu’il y a peu de capitaux à investir.”
GAGNER SON BAIN C’est donc la Société Anonyme des Eaux Minérales de la Versoie, à qui la commune cède l’activité en 1892, qui crée le casino, entretient le parc et fait construire des villas, notamment sur le Boulevard de la Corniche. À quelques centaines de mètres de là, ouvre le Grand Hôtel des Bains, dont les incroyables fondations, dans le talus qui descend vers le port, lui
Le Grand Hôtel du Parc (thermal) aujourd'hui.
donnent la hauteur d’un immeuble de 14 étages. Et en face du casino, les Eaux d’Evian, qui croient en la complémentarité entre les deux stations, font construire le prestigieux Grand Hôtel du Parc. Avec son architecture Belle Epoque et sa vue sur le Léman, il attire le gratin européen, à l’image du Président de la République Armand Fallières ou du célèbre violoniste de jazz Stéphane Grappelli, qui y aurait effectué son premier contrat en tant que musicien professionnel. En matière d’urbanisme, “contrairement à Evian, il n’y pas de « saupoudrage » du thermalisme partout dans la ville. Il se crée plutôt un quartier autour de l’établissement thermal, un peu excentré, mais très cohérent.” En 1914, Thonon compte une dizaine d’hôtels, dont deux de luxe, la station est lancée.
NO BAIN, NO GAIN ? La Première Guerre Mondiale fragilise l’ensemble. Mais c’est la crise de 1929, arrivée trop tôt pour une station encore trop jeune, qui brise son élan. Le casino ferme définitivement, l’Hôtel des Bains a déjà été transformé en appartements depuis longtemps,
© Archives de Thonon-les-Bains - 24FI149
© C. Pedrotti et F. Louis
thonon
Le premier établissement thermal de Thonon au début XXe siècle, rasé depuis.
celui du Parc le sera avant la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. L’époque du thermalisme flamboyant fut de courte durée dans la sous-préfecture chablaisienne, mais l’équilibre de la commune n’en est pas perturbé : “d’une part, le thermalisme y était moins important qu’à Evian, par exemple, et d’autre part, Thonon va très vite, avec son Syndicat d’Initiative,
opter pour être un centre touristique à l’entrée des vallées.” Après la destruction du premier établissement, l’activité thermale reprend tout de même dans un nouvel bâtiment, construit plus bas dans le parc, au milieu des années 50. Au point de faire de Thonon, aujourd’hui, la 3e destination thermale en Savoie-Mont-Blanc, derrière Aix-les-Bains et la Léchère*.
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/ VILLES THERMALES THONON-LES-BAINS /
© Archives Départementales de Haute-Savoie, 8FI 4639
Pas question donc de renier cette identité. “L’équipe municipale précédente avait intégré un certain nombre de prescriptions au PLU pour préserver le patrimoine thermal”, explique Christophe Arminjon, maire de Thonon depuis 2020. “Le Boulevard de la Corniche, par exemple, « belvédère du Lac », est répertorié comme une promenade thermale, dont il faut préserver les vues. Il y a également encore une quinzaine de villas, protégées au titre du code de l’urbanisme, comme l’est aussi la Résidence du Parc (ancien Grand Hôtel du Parc).” Les thermes ont été rénovés en 2012, ainsi que le « Champignon de la Versoie », la fontaine couverte de mosaïques dessinée en 1936 par Louis Moynat - architecte de l’école hôtelière SavoieLéman - à laquelle les Thononais aiment venir s’approvisionner. “Nous avons maintenant pour projet de redonner vie à l’ancien casino, occupé un temps par des activités associatives, mais désaffecté depuis 2006. Comme aux grandes heures du thermalisme, il va retrouver ses fonctions de réception et de représentation, avec un espace
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Le Casino au début XXe siècle.
© Archives Départementales de Haute-Savoie, 8FI 4566
CARTES SUR TABLE
Le Grand Hôtel des Bains surplombant le lac au début du XXe siècle.
d’apparat pour de belles expositions, un espace dédié à la médiation culturelle et un salon de thé ou piano-bar avec une grande terrasse. Il retrouvera son état d’origine, dans le style art déco, avec la rénovation à l’identique de ses façades décorées et la restitution de sa véranda (livraison prévue en 2024). Comme nous sommes une ville thermale, mais touristique aussi, nous avons toujours le droit d’accueillir un
établissement de jeux. Nous sommes donc en train de travailler à l’implantation d’un nouveau casino, qui ne sera pas situé, par contre, dans le quartier thermal. Il nous reste encore quelques cartes à jouer…” *Aix-les-Bains est la ville thermale la plus fréquentée en Auvergne Rhône-Alpes, La Léchère est la 5e et Thonon la 14e Traitement Observatoire SMBT - Zoom Filière Thermalisme. Ed. 2020.
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Pour voir la vie en bleu, il faut parfois voir plus loin que le bout de sa baignoire et chercher à nager dans d’autres eaux. Voilà donc une sélection - très subjective des lieux les plus chouettes pour en prendre plein les mirettes pendant qu’on fait trempette.
BATH - GRANDE-BRETAGNE Impossible de parler thermes sans évoquer Bath. C’est là que tout a (re)commencé - les Romains avaient bien mariné en leur temps, mais la pratique s’était ensuite un peu perdue -. En même temps, quand on s’appelle « Bain », il faut s’attendre à prendre l’eau… Dans la première moitié du XVIIIe siècle, cette cité du Somerset perçoit donc avant les autres son potentiel thermal. Rapidement, elle devient à la fois la plus élégante et la plus populaire des villes d’eaux européennes et sert de modèle à ses homologues continentales, Spa, Baden… Comme la Britannique, toutes instaureront des routines quotidiennes pour les curistes : boire et se baigner le matin, se promener l’après-midi puis terminer la journée en se montrant au bal, au concert ou aux tables de jeu. Avec ses thermes romains, son abbaye, son pont bâti et son croissant - ni au beurre ni ordinaire, le « Royal Crescent » est un ensemble trente maisons disposées en croissant, donc, autour d’un parc - Bath est classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco et reste l’un des sites touristiques les plus visités d’Angleterre. visitbath.co.uk
SOURCES D’INSPIRATION
© Visit Bath
LES PLUS AUDACIEUX
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LES PLUS HARMONIEUX MONTECATINI TERME - ITALIE En Italie, on a souvent l’impression de remonter le temps. À Montecatini Terme, « la plus grandiose des stations thermales toscanes », si les eaux sont appréciées depuis l’Antiquité, c’est pourtant dans l’ambiance Belle Epoque, fin XIXe-début XXe, que la ville vous replonge. Dans les allées arborées du parc ou dans les cafés, il n’était pas rare jadis d’y croiser du beau monde, Giuseppe Verdi, Luigi Pirandello... Ici, se discutaient enjeux politiques et affaires juteuses. Aujourd’hui, des avenues
entières de bâtiments thermaux distribuent encore les eaux de plusieurs sources, aux propriétés toutes différentes, mais celui à côté duquel il serait dommage de passer, c’est le majestueux Tettuccio, mélange de styles néo-classique et Art Nouveau, avec ses colonnades, fresques et vasques de marbre. Comme son homologue britannique, Montecatini Terme est inscrite depuis juillet 2021 au Patrimoine Mondial de l’Unesco. termemontecatini.it
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LES PLUS INATTENDUS MONT-DORE - FRANCE De l’extérieur, rien à voir avec le faste italien ou le raffinement anglais. On est en Auvergne, à 1000 m d’altitude, et, nous sommes bien placés pour le savoir, le montagnard ne se livre pas au premier rencard. Il ne faut donc pas se fier à la sombre façade en pierre de lave de ces thermes du Massif Central, car à l’intérieur, le décor est d’une grande richesse d’inspiration byzantine : peintures, mosaïques, fresques, plafonds peints, coupoles, ruines romaines, sculptures… On doit même la charpente métallique du Hall des Sources à l’équipe de Gustave Eiffel… N’en jetez plus ! Le tout, hormis certaines structures de soins modernisées, est resté dans son jus depuis le XIXe siècle. C’est ici que Balzac et George Sand venaient soigner leurs rhumatismes ou problèmes pulmonaires. Tout comme Proust. Dans un décor Belle Epoque qu’il aurait pu connaitre, un salon de thé au cœur de la ville propose d’ailleurs de rechercher le temps perdu en dégustant une madeleine… chainethermale.fr/le-mont-dore
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SZÉCHENYI - HONGRIE La Hongrie, l’autre pays des bains… (après le Japon, 1re destination mondiale pour le thermalisme). On y compte plus de 1300 sources d’eau thermales, dont 123 pour la seule capitale Budapest, de part et d’autre du Danube. Et beaucoup des thermes qui les abritent sont de véritables monuments historiques. Les plus célèbres restent incontestablement les Bains Gellért, hymnes à l’Art Nouveau, aménagés dans la serre d’hiver de l’Hôtel du même nom. Mais Széchenyi, situé dans le bois de la ville Varosliget, constitue le plus grand complexe thermal d’Europe. Propice donc également aux bains de foule… Mais l’ensemble est tellement vaste qu’il n’est jamais bondé. Les Budapesti y passent de longues heures, à jouer notamment aux échecs tout en barbotant. Le must ? Attendre l’hiver et profiter des bains extérieurs dans lesquels la brume des vapeurs d’eau, le jaune des bâtiments et le bleu de l’eau, dégagent une atmosphère encore plus particulière… szechenyispabaths.com
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LES PLUS POPULAIRES
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/ THERMES TOP 5 /
VALS - SUISSE À l’âge d’or du thermalisme (fin XIXe-début XXe) sont associés de grands architectes, confrontés à deux défis majeurs : les thermes devaient, d’une part, répondre aux contraintes sanitaires, hygiénistes de l’époque, et, d’autre part, porter, le plus magistralement possible, l’image et l’ambition de la ville dans laquelle ils s’implantaient. Un véritable pari. Que fait également la commune de Vals, dans les Grisons, quand elle rachète en 1986 le complexe thermal en faillite, et le confie à l’architecte Peter Zumthor. Il n’a encore quasiment rien construit. Il imagine alors un ensemble dépouillé et minéral, constitué d’une quinzaine de blocs tous différents, construits en dalles de gneiss, la pierre que l’on retrouve sur le toits des chalets locaux. Pour ne pas gâcher la vue sur la vallée aux clients de l’hôtel principal, il enterre à moitié le bâtiment dans la colline et recouvre les toits de végétation. Loin des codes classiques de l’architecture thermale, mais parfaitement cohérents avec leur environnement, ces thermes, à nuls autres pareils, vaudront à leur concepteur le Prix Pritzker (l’équivalent du Nobel, en 7132.com architecture), en 2009.
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Il y a celle qu’on a voulu préserver, avec sa vue plongeante et son élégance surannée ; celui qui s’est révélé, tout en corniches, volutes et arabesques moulées ; Et celle dans laquelle on a voulu tout changer, pour lui donner du chien, de la personnalité. Et puis il y a ces perles d’inventivité, ces gageures techniques, ces défis relevés, qui nous laissent rêveurs, perplexes ou bouche bée. Audacieuses, introverties, vertigineuses ou bien ancrées, Toutes ces maisons sont à tomber !
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Attention : belle baraque ! Dedans, 250m2. Devant, piscine et panorama à perte de vue sur Lyon. Derrière, de la verdure et quelques rares voisins. Tout autour, un max de tranquillité et de douceur de vivre. PAR ESTELLE COPPENS PHOTOS : AURÉLIEN VIVIER POUR THE ONLY PLACE
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xtérieur jour. Lyon. 2006. Un jeune couple sans enfant cherche un appartement en centre-ville lyonnais. Avec terrasse, svp. Cherche encore et encore. Et ne trouve pas. Pas de bol ? Au contraire. Ce qu’il trouve est beaucoup mieux. L’histoire de l’acquisition de cette incroyable maison donnerait presque raison au dicton « C’est quand on ne cherche pas qu’on trouve. » En l’occurrence, sur la piste d’un appartement urbain, notre couple fraîchement formé tombe finalement, devant l’insistance de leur agent immobilier, sur une
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maison mal en point, mais pleine de potentiel : 250 m2 posés sur un terrain de 1000 m2, avec horizon illimité. Une lumière de dingue, le soleil faisant tout le tour de la maison dans sa course quotidienne. Couchers de soleil somptueux inclus. Les autres candidats ont vite déguerpi, refroidis par le décati des lieux. Eux ne retiennent que le site incroyablement vert, en surplomb de Lyon, et la vue grand angle sur l’agglomération qui fait dire aux copains de passage “On se croirait dans un avion !”. “Je dois rendre hommage à mon mari sur ce coup-là.
Lui qui ne connaissait ni Lyon ni ses environs, il a su se projeter”. L’homme a hésité plus jeune à devenir architecte, mais devant la pépite, il fonce. Voilà un palpitant terrain de jeux pour lui.
PARI GAGNANT Pourtant, ce n’était vraiment pas gagné. “Rappelez-vous, il y a ne serait-ce encore que 5 ou 6 ans, la commune des Monts d’Or n’était pas convoitée comme à l’heure actuelle”, recontextualise la pétillante propriétaire. La moyenne d’âge de la population locale, plutôt grisonnante que tapageuse, inspire ce
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commentaire à la maire quand les tourtereaux convolent en justes noces : “ça fait du bien d’avoir des jeunes qui se marient chez nous, parce que ce n’est pas souvent”. À l’époque, Lyon capte toute la lumière. Aujourd’hui, les maisons du quartier de cette banlieue chic s’arrachent à prix d’or, bien au-delà du million d’euros.
ON COMMENCE PAR OÙ ? Un simple coup d’œil laisse planer peu de doutes sur l’ampleur du chantier de rénovation à mener. La maison en granit du 16e siècle, modifiée au 19e (ajout de balcons et bow-window), n’est pas habitable en l‘état. Le toit est à refaire, comme les façades. Idem pour le pigeonnier et la cage d’escaliers. Quant aux commodités, il n’y en a pas ! Quasi inexistante, la cuisine se révèle si sommaire et exiguë qu’aujourd’hui, ce même espace héberge la salle de bain d’un des enfants de la famille. Enfin, détail pas tout à fait anodin, le dernier étage est loué et l’est toujours d’ailleurs. D’abord par un autre jeune couple avec lequel les arrivants sympathisent. Et désormais par une dame des plus agréables. Sinon c’était trop : trop cher, trop de travaux et même trop grand.
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RIEN NE SERT DE COURIR… Deux ans de labeur, d’artisans et de poussière plus tard, place à quatre chambres et autant de salles de bain et à une cuisine bien équipée donnant sur un grand balcon. Le fil conducteur adopté par les époux : tirer parti du faste du passé, la belle ayant longtemps appartenu à une grande famille lyonnaise, et tout restaurer - boiseries, stylobates, parquets, radiateurs en fonte, cheminées… Les ouvertures au niveau de l’herbe présentent un joli galbe. Il s’agit des voûtes des anciennes caves transformées en suite parentale, au plus près du jardin et du bassin de nage. Dans leur salle de bain de plain-pied, une trouvaille : la paroi extérieure a été revêtue d’un effet miroir pour ne pas être vu pendant ses ablutions, tout en restant baignée de lumière naturelle. À la phase de travaux initiale qui a permis l’emménagement, une seconde phase a succédé il y a 4 ans, et qui a notamment semé une piscine et une terrasse paysagée. Sachez que la demeure panoramique peut se louer durant les vacances scolaires et pour des shooting photo. On dit ça…
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regard Dans les films romantiques, il y a évidemment les histoires de passion immédiate, de coup de foudre, d’amour au premier regard. Mais l’autre schéma classique, ce sont deux personnages que tout oppose, qui commencent par se mépriser avant de succomber. À Charbonnièresles-Bains, c’est un peu ce qui s’est passé. PAR MÉLANIE MARULLAZ PHOTOS : SABINE SERRAD
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avec piscine intérieure, salle de ciné et boîte de nuit. Convertir, transformer, ré-inventer des lieux, c’est son truc. Un manoir du XVIIIe, un loft minimaliste ou un pavillon de lotissement…Tous les quatre à cinq ans, il embarque famille et collaborateurs pour un nouveau défi, à une nouvelle adresse. Car il travaille où il vit, et sa passion, c’est justement de rénover des bâtiments.
LA JACHÈRE APPRIVOISÉE
“Q
uand on est arrivés ici, j’ai détesté ! Je ne m’y sentais pas bien. Il m’a fallu 8 ou 10 mois pour être inspiré…” On l’aura compris, cette maison n’est pas un coup de cœur pour Lionel Levy.
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Il l’a achetée dans la précipitation - “j’achète toujours dans la précipitation”, reconnaît-il - après avoir vendu la précédente, une construction des années 80, sans charme particulier, qu’il avait convertie en villa contemporaine
Avant il les vendait. Mais passionné d’art et de mode, issu d’une famille implantée dans le milieu de la hautecouture lyonnaise - le créateur de robes de mariées Max Chaoul, décédé en 2020, était son parrain -, il ne s’épanouissait pas totalement. Il s’est donc mis à racheter et réhabiliter, en imaginant même la déco et le mobilier. “De fil en aiguille, les gens sont venus me chercher pour les aider dans leurs projets.” Et il y a pris beaucoup de plaisir. Au point de lancer, en autodidacte, sa propre agence d’architecture
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d’intérieur. C’était il y a 15 ans. Et quoi de mieux, pour stimuler son inventivité, que d’habiter ses propres chantiers ? À Charbonnières-les-Bains, ancienne station thermale à proximité de Lyon, c’est donc sur une propriété très récente, cubique, à toit plat, qu’il jette, sans émotion, son dévolu. Il installe ses bureaux dans le garage, ne sachant pas trop quoi faire du reste. “Les murs étaient oranges, les portes toutes petites, l’ensemble plutôt fermé, très sombre, un peu bricolé, avec une minuscule terrasse sur un terrain très raide qui descendait en pente vers le ruisseau.” Pour se donner du cœur à l’ouvrage, il commence donc par travailler les extérieurs. A grands renforts d’enrochement et de paliers, il relie maison et garage par une vaste esplanade en bambou qui accueille un couloir de nage. Le talus est dompté, la machine lancée, l’endroit commence à lui parler.
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NOIR C’EST NOIR “Sans modifier la structure, on a complètement repensé l’intérieur, en commençant par ouvrir les espaces pour dégager de beaux volumes”. Et ça, on s’en rend compte avant même de franchir le palier. En effet, deux parois de la maison sur quatre, très généreusement vitrées, permettent de visualiser d’un seul coup d’œil la hauteur dans la pièce de vie. Avec cette abondance de luminosité, en déco, Lionel a pu jouer la carte des couleurs sombres sans arrière-pensée. La dominante ? Du noir mat, pour le mobilier - dont lui et ses collaborateurs ont d’ailleurs dessiné et fabriqué certaines pièces, comme la table à manger ou le meuble de rangement du bureau à l’étage - ou pour la cuisine, dans laquelle le velouté des plans de travail en fenix, une sorte de résine extrêmement résistante et douce au toucher, répond à celui des placards.
Grands les placards, comme le sont également les portes de chaque pièce, qui courent du sol au plafond, afin d’accentuer l’effet de hauteur, et sont recouvertes d’un revêtement effet cuir, pour se fondre dans le décor. Car dans cet espace ouvert, l’idée est aussi de faire disparaître tout ce qui pourrait être inesthétique : les charnières sont invisibles, l’électro-ménager encastré, et les soffites - décaissements de fauxplafond - masquent gaines, câbles ou climatisation… Mais revenons à ce qui se voit, et à la palette ! Jusque dans les deux chambres, le noir côtoie donc du gris foncé pour les escaliers en béton ou les murs, sur lesquels les grandes dalles de kerlite, un grès cérame ultra fin, renforce le sentiment d’élévation, de hauteur ; et enfin du gris plus clair au sol. Cette déclinaison appelle en contre-point des touches de bois clair qui réchauffent l’atmosphère, apportent du relief et de la matière.
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IDENTITÉ RÉVÉLÉE Mais on peut se douter, au rouge vif des lunettes hexagonales du maître des lieux, qu’il n’est pas resté longtemps sans égayer cet ensemble à coups d’éclats de couleurs. Les plus évidents sont les toiles de l’artiste lyonnais Frédéric Adrait, une série de regards et de portraits urbains qui vous interceptent d’une pièce à l’autre. Et un peu partout, Lionel a également glissé des clins d’œil, des références,
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au street-art avec ses bombes accrochées au mur par la peinture ; au cinéma ou au comics avec des stickers qui transforment les luminaires en négatifs photos ; au design, avec toute l’artillerie des lampes Gun de Starck, l’incontournable Pipistrello, le Balloon Dog de Jeff Koons… Ou les assises surprenantes des Italiens avant-gardistes d’Edra, comme cet énorme ours polaire – noir évidemment ! – sur sa banquette-banquise, contre lequel on
peut se pelotonner pour regarder la télé, et ce fauteuil drapé de fourrure douce, aux allures de Mont-Blanc au marron, pour prendre le thé. Au final, dans cette maison qu’il a appris à aimer, Lionel s’est amusé. Il a cherché à faire sourire et étonner, mais surtout à donner, à cet intérieur qui n’en avait pas, une identité. Son identité. + d’infos : rehome.fr
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C’est aussi ça une maison dans laquelle on se sent bien !
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Il existe des chemins plus courts pour devenir propriétaires d’un appart en Presqu’île lyonnaise. Mais à l’arrivée, le jeu en valait la chandelle. Vous allez vite comprendre pourquoi se montrer patient et persévérant n’est pas sans vertu. PAR ESTELLE COPPENS PHOTOS : AURÉLIEN VIVIER POUR THE ONLY PLACE
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ne boulangerie de la Presqu’île. Un numéro de téléphone au terme de la petite annonce immobilière d’un particulier. Huit chiffres et une discussion cordiale plus tard, le verdict tombe : trop petit. Le bien est déjà juste pour la famille de trois personnes qui l’habitent, alors pour une smala composée de 6 personnes… Même en empilant les lits superposés, inutile d’y songer. La chose aurait pu en rester là. "Attendez, j’ai peut-être quelque chose d’autre pour vous", souffle la voix à l’autre bout de l’appareil. Des voisins, potentiellement intéressés à vendre leur grand logis. Quatre enfants eux aussi, dont trois ont déjà pris le large. Oui ! Dans le même immeuble. Il faut dire qu’à cette adresse, tout le monde se connaît. L’immeuble entier appartient à une seule et unique famille. Oui ! Ça existe encore.
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PASSE TON BAC D’ABORD Une excellente nouvelle pour les aspirants à l’achat qui habitent le quartier et souhaitent y rester. Mais il y a un mais. Il faut attendre que la petite dernière ait passé son bac, pour ne pas la bousculer en cette année cruciale. Tope-là ! Un compromis de vente est signé avec une date ultérieure. Et voilà comment un an et demi après le coup de fil, une jolie tribu investit ces 200 m2. À chacun, sa chambre, qui sont au nombre de cinq. Pour tous, les somptueuses ornementations au plafond, les arabesques et volutes qui courent sur les encadrements de porte, les riches boiseries, les cheminées en marbre, le parquet à chevrons. Autant de vestiges d’une faste époque où l’appartement occupait tout l’étage, et abritait 14 enfants !
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UN GRAND APPARTEMENT, ÇA SE MÉRITE Si l'on ajoute à l’année et demie d’attente une fois le marché conclu, repasse par la case location compris, les deux années de recherche avant de tomber sur ce miraculeux numéro de téléphone, il aura fallu presque quatre ans à notre gang de Lyonnais pour dénicher ce petit rêve. Mais quand la porte s’ouvre pour la première fois sur les lieux le jour de la visite, les visiteurs
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sont conquis. La verrière dont la beauté vous saisit dès l’entrée n’y est pas étrangère. Vite oubliés les « pas dans le budget », « trop sombre », « pas assez grand » ou « passé sous le nez » des dernières années. Une fois l’emménagement effectif, plus de temps à perdre ; les parquets sont poncés, les peintures rafraîchies. Puis viendra le tour de la cuisine, qui sera rénovée et, de manière plus appuyée, des salles de bains.
C’EST UN APPARTEMENT BLEU ADOSSÉ À LA… La trame ancienne de l’auguste appartement a été respectée par les nouveaux occupants. Pas de charivari spatial au programme. Pour une habitation de ce volume, la cuisine se révèle ainsi exigüe, mais charmante. Mêmes dimensions modestes pour la salle à manger vêtue d’un bleu soutenu. "J’avais en tête cette couleur depuis un bail. Je me suis dit
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que cet espace où l’on passe peu de temps ne pâtirait pas d’une teinte plus sombre" raisonne la proprio, calée en déco et habile chineuse. Dont acte. Les bleus jouent les harmonies dans le reste de la maisonnée. Quand toutes les portes sont ouvertes, la salle à manger, le salon et la chambre parentale en enfilade forment une perspective qui en jette. Il faut limite un Pavarotti pour se faire entendre
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d’une pièce à l’autre. On assiste aussi à un récital de placards, aux gabarits si imposants qu’on hésite à y caser une salle de douche.
LE COMPTE EST BON Côté cour, les piaules des bambins. Trois chambres dont l’une a été cloisonnée pour en créer une quatrième. La hauteur sous plafond autorise l’aménagement de mezzanines, pour
compenser. À noter que la couleur des chambres a été choisie « de manière encadrée » par les enfants euxmêmes. Hormis dans cette section, la luminosité du nid est trompeuse : les grandes baies vitrées et un immeuble de l’autre côté de la rue de taille modeste donnent à ce 2e étage une clarté inespérée. "À part l’absence de vue, ce logis n’a que des qualités !", se félicite la proprio. On confirme.
/ MAISONS VERTIGINEUSES /
Prendre des risques, défier le terrain, rechercher le point d’équilibre… Parce qu’une maison n’est pas que quatre murs et un toit, tour d’horizon de ces audacieuses qui n’ont pas la façade frileuse et jouent avec les lois de la gravité.
toitl'œ Ledans © David Frutos
PAR MÉLANIE MARULLAZ
LA MAISON CROISÉE CASA CRUZADA - ESPAGNE - CLAVEL ARQUITECTOS - 2015 À l’origine de cette maison croisée, il y a une question de panorama. Dans ces environs de Murcia en pleine urbanisation, il fallait trouver un moyen de conserver la vue sur la Sierra de la Pila et la Valle del Ricote. La solution ? Superposer deux blocs de béton de même dimension, comme deux briques de Lego® de même taille qu’on aurait emboitées, et imposer ensuite une rotation de 35° à celui du dessus. De cette manière, le rez-dechaussée, tourné vers le jardin, peut être vitré dans toute sa longueur sans rien dévoiler de son intimité ; et les pièces du premier étage - les chambres - s’élèvent au-dessus des constructions qui poussent doucement tout autour, pour profiter des paysages, pile dans l’axe de chacune des extrémités du bloc. Ce décalage entre les deux unités produit un porte-à-faux de 10 mètres, qui, en plus de donner à l’ensemble un spectaculaire effet d’équilibre, génère de l’ombre pour le niveau inférieur et les bords de la piscine. Et pour meubler le tout ? C’est la croix et la manière ! clavelarquitectos.com
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LA MAISON PERCHÉE
© Renders by Bloomimages
DUNE HOUSE - DANEMARK - VIKTOR SØRLESS STUDIO EN COURS DE CONSTRUCTION Que se passe-t-il quand un architecte travaille pour un passionné de cinéma ? “La plupart du temps, nos réunions se terminaient par la projection d’un film. Et c’est particulièrement The Ghostwriter, de Polanski, qui a eu de l’effet sur mon client”, explique Viktor Sørless. Car dans ce thriller, la maison, une vaste construction contemporaine, minérale et plutôt austère, plantée sur une plage battue par les conditions hostiles, donne toute l’ambiance. L’idée ici, sur cette langue de terre danoise qui sépare le fjord Ringkøbing de la Mer du Nord, n’est pas de se protéger des éléments, mais de s’y confronter : surélever l’espace de vie crée donc une galerie dans laquelle le vent s’engouffre ; les larges baies vitrées attendent la pluie ; un toit végétal défie le soleil écrasant de l’été ; et les quatre extrémités de la maison, orientées en direction des points cardinaux, permettent à l’ombre et à la lumière de jouer avec ses volumes tout au long de la journée. Seul face à la nature, dans son refuge isolé sur les dunes, l’occupant des lieux devrait donc avoir viktorsorless.com largement de quoi se faire des films…
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© Par Raul Ayres
/ MAISONS VERTIGINEUSES /
© Irisva
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LES M AI
SONS KUBU INCLI SWON NÉES INGEN On pe - PAYS ut le d BAS ir e, l’arc pench PIET B hitect ant po LOM e néer u r 1984 les co sives. la ndais uleurs D’abo P iet Blo rd imp vives la par m (193 et les lantée tie his 4-1999 forme s à He toriqu ) avait s lm pour p géom o e n du po d un , remie é a trique u rt de sud d r obje s expr Rotte des p e s c P t if esa rdam, ys-Ba ylônes de min s, puis ses m imiser hexag au rez aisons dans onaux l’empr -de-ch cubes , elles ise sur aussé p avaien Pour c le e r t e mette errain , à de t e qui e nt en : perch s espa st du effet d cun d ées su ce pu dessin es 38 e b r li la c , is s l’ ensem ser la cubes urbain les so place, ble es s et d est un mmet t conç es com arbre, s, en s u d merce c sur 10 a o n e m s lequ rejoig m s. 0 m2 e e u el on e ne for nant, t trois semb êt : ch ntre p sémen niveau lent fo aar le t t, ils p x ronc e rmer u , avec euven grand t dont ne can leurs m t auss es. Po opée. urs inc i être ur se fa Agenc r li il est p e n li és à 5 és po ire une és ossible ur for 4,7° tr idée, u mer d ès pré de pa loués n cub es hab sser la cipar un e t é moin itation nuit d e aube du ge est ou s plus ans un rge de ste arc vert à des cu jeunes hitect la visit b à un v s e e. Aus ural, P e, et s t u illage d delà d io ou iet Blo au cœ u coup cham m ava à “cré ur de bre d it er un ’é s la u c la rtout ville. P t esth endro l’inten our lu étique it pou tion d i, l’arch , r vivre e donne itectu , mais re ne s r vie à crée e résu r une mait p sociét as é.” pietb lomm useum amm .nl akeith appe n.nl stayo kay.c om
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© Cramer Miau
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/ MAISONS VERTIGINEUSES /
HABITAT 67 - MONTRÉAL - MOSHE SAFDIE - 1967 Moshe Safdie n’a pas 25 ans quand on lui offre de construire son projet dans le cadre de l’exposition universelle de Montréal, dont le logement est l’un des thèmes. Son objectif, sa quête, son idéal ? (L’architecte israélo-canadien est jeune et fougueux !) Solutionner le problème de la concentration et de l’étalement urbain, démontrer qu’un ensemble à haute densité peut être agréable à vivre, qu’on peut cumuler les avantages d’une maison individuelle privée et d’un immeuble collectif. Son projet initial fait 22 étages, il doit abriter des boutiques et une école. Seule une partie habitable de 158 logements - il en prévoyait 1000 - sera finalement réalisée, composée de quinze types d’appartements différents, bénéficiant tous de vues sur la ville de Montréal ou sur le Saint-Laurent, et d’au moins une terrasse privée, située sur le toit d’un autre module. Ces modules de béton préfabriqués sont d’ailleurs produits dans une usine construite juste à côté du chantier et imbriqués à l’aide d’une grue. Ce projet unique, financé par des fonds publics, ne fera pas d’émules. Trop cher. Imaginé pour proposer des résidences locatives et abordables, il est aujourd’hui devenu un petit nid de luxe, mais il se visite et fait référence dans le monde de l’architecture. habitat67.com
© Rokker
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LES MAISONS ENCASTRÉES
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© J. Paul Getty
/ MAISONS VERTIGINEUSES /
LA MAISON PRÊTE À DÉCOLLER
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© Chris Lott
© J. Paul Getty
© J. Paul Getty
CHEMOSPHÈRE - ETATS-UNIS - JOHN LAUTNER - 1960 James Bond, le Dude du Big Lebowski ou les Drôles de Dames de Charlie’s Angels (version 2003) se sont promenés dans une « Lautner House ». Et pour cause, les maisons imaginées par cet architecte californien, spectaculaires et inattendues, sont incroyablement cinégéniques. En 1960, un jeune ingénieur aérospatial le sollicite pour construire sa demeure sur les collines d’Hollywood à Los Angeles : un terrain a priori inaccessible, sur une pente à 45°… mais la vue sur la Vallée de San Fernando y est incroyable ! Lautner arpente les lieux pendant des semaines, de jour, de nuit, de haut en bas et de bas en haut, avant de trouver la solution : pas d’excavation, pas de mur de soutènement, la maison sera posée sur une plateforme, au sommet d’un pilier central. Et pour profiter entièrement du panorama à 180°, elle sera octogonale et très largement vitrée. Avec ses allures de soucoupe volante sur le point de s’envoler, de tour de guet qui veille sur la vallée ou d’arbre-maitre sage et éclairé, la Chemosphère - c’est son nom - a en tous cas marqué son époque. Ses lignes inédites et la solution qu’elle apportait au problème de déclivité lui valurent d’être longtemps considérée comme « la maison la plus moderne du monde ». johnlautner.org
CHRONIQUE PROPOSÉE PAR
RÉSEAUX SOCIAUX
© Krakenimages
/ TOI+MOI+EUX J'AI L'DROIT D'ABORD /
APRÈS LES ADOS, LES PARENTS… Envie de partage de moments privilégiés avec ses proches ou forme moderne de narcissisme, nombreuses sont les expositions des enfants par leurs parents sur les réseaux sociaux actuellement. PAR MAÎTRE DELPHINE MONTFORT-BACHELET
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r, il s’agit ni plus ni moins que d’une divulgation de leur vie privée dont les parents sont cependant garants. Certes, nous n’en sommes pas encore, en France, au stade des actions en justice de certains enfants, outre-Atlantique notamment, attaquant leurs parents à leur majorité, pour atteinte au respect de leur vie privée, pour avoir divulgué des photos d’eux sur les réseaux sociaux pendant toute leur enfance. En revanche, au-delà du fait que le mineur n’a pas juridiquement qualité à agir contre ceux-là mêmes qui peuvent le représenter en justice, il arrive de plus en plus souvent qu’en cas de séparation des parents, cette contradiction prenne toute sa dimension. Combien de parents n’ont pas eu l’amertume, la surprise (ont grincé des dents…), de découvrir, au travers de publications sur les réseaux sociaux,
des photos de leur propre enfant seul ou aux côtés du beau-parent qui a parfois la délicatesse d’ajouter des légendes du style : « beau dimanche en famille ! ». De quoi exacerber les tensions et le sentiment d’utilisation de l’image des enfants, qui n’ont aucune capacité de se prononcer sur l’utilisation de celle-ci.
MIEUX VAUT S’ABSTENIR… Les juges aux affaires familiales, dont la priorité est justement le respect des droits de l’enfant, peuvent rendre aujourd’hui des décisions par lesquelles il est interdit aux parents de publier des photos de leur enfant sur les réseaux sans l’autorisation de l’autre parent, voire les condamnant à supprimer les comptes ouverts à leur nom. Les juges considèrent ainsi que le fait de publier l’image de l’enfant ne peut être considéré comme un acte usuel de l’autorité parentale et il convient pour ces publications
d’obtenir l’accord des deux parents, sous réserve bien entendu de ce qui a été indiqué précédemment à savoir que l’enfant lui-même, peut être amené un jour à considérer qu’il n’avait absolument pas donné son consentement à ce titre, car il n’était pas en mesure d’apprécier la portée de ces publications, ni n’avait la capacité de les contester. Le droit à l’oubli permet à l’enfant et ses parents de demander à l’hébergeur d’effacer les données à caractère personnel le concernant, mais selon le règlement général sur la protection des données, cela ne s’applique pas « au traitement de données à caractère personnel effectué par une personne physique au cours d’activités strictement personnelles ou domestiques », et donc un parent. Seuls les parents en conséquence conjointement et, à défaut, grâce à un petit coup de règle sur les doigts par le juge aux affaires familiales, permettront à l’avenir de garantir leurs enfants contre une atteinte à leur vie privée en n’oubliant pas l’effet de toute publication qui peut paraître mignonne à cinq ans, mais peut les suivre toute leur existence avec des conséquences qui ne sont pas encore connues.
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/ TOI+MOI+EUX JURIDIQUE /
“Nous faisons aujourd’hui entrer l’écologie dans la vie des Français” a ainsi commenté Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, suite à l'adoption de la Loi « climat et résilience » du 22 août 2021. Les quelque 300 articles de cette loi touchent tous les domaines de la vie quotidienne et notamment le logement.
© Ronstik
PAR CLÉMENTINE DELAFONTAINE
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AÏE!
MON LOGEMENT EST UNE PASSOIRE THERMIQUE !
A
fin de satisfaire l’objectif de disposer, à l’horizon 2025, d’un parc de bâtiments sobres en énergie et faiblement émetteurs de gaz à effet de serre, la loi « Climat et Résilience » modifie sensiblement les règles applicables aux logements extrêmement consommateurs d’énergie. Pour ce faire, elle s'appuie sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) et classe les logements dans une catégorie allant de A (extrêmement performant) à G (extrêmement peu performant). Ces étiquettes permettent de qualifier juridiquement les logements désignés au grand public comme « passoires énergétiques ». S'agissant des logements du parc locatif, seront progressivement concernés ceux relevant des classes F et G, puis à terme ceux de la classe E.
UN DIAGNOSTIC REMANIÉ Afin d'être plus fiable et plus juste, le mode de calcul du DPE a été revu. Il n'est plus effectué sur la base des factures de consommation, mais sur toutes les caractéristiques du logement : chauffage, isolation, consommations auxiliaires, éclairages,
localisation, etc… De plus, le DPE s'enrichit de nouvelles informations telles que le confort d'été, la ventilation ou les déperditions thermiques.
LES ANCIENS DPE SONT-ILS VALABLES ? Les DPE réalisés entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017 restent valables jusqu'au 31 décembre 2022. Quant à ceux réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021, ils le seront jusqu'au 31 décembre 2024. Se basant sur le DPE, la loi « Climat et Résiliance » instaure de nombreuses restrictions sur les bailleurs, propriétaires de passoires thermiques.
INCIDENCES SUR LES LOYERS La hausse des loyers des logements classés F ou G est interdite, tant qu’ils conservent ce statut de passoires thermiques. Cette interdiction vise les nouvelles locations, le renouvellement du contrat de location et concerne également les logements meublés soumis aux dispositions de la loi du 6 juillet 1989 (art.25-3). L'ensemble de ces dispositions ne s'appliquent qu'aux contrats de location conclus, renouvelés ou tacitement reconduits un an après l'entrée en vigueur de la loi.
INCIDENCES SUR LA MISE EN LOCATION La loi va plus loin et prévoit une interdiction de mise en location des logements E, F et G, qui s'appliquera progressivement. Au 1er janvier 2025, les logements classés G, au 1er janvier 2028 les logements classés F, et au 1er janvier 2034 les logements classés E seront interdits à la location, considérés comme non décents eu égard à leur niveau de performance énergétique. Dans le même sens, afin de faciliter et d’accompagner les travaux d’amélioration de la performance énergétique du logement, ainsi que l’installation d’équipements de contrôle et de gestion active de l’énergie, le législateur crée le « carnet d’information des logements » à compter du 1er janvier 2023, établi lors de la construction d’un logement, ou à l’occasion de la réalisation de travaux de rénovation d’un logement existant ayant une incidence significative sur sa performance énergétique. La transmission de ce carnet d’information lors de toute mutation du logement sera obligatoire, au plus tard à la date de signature de l’acte authentique. + d’infos : notaires.fr
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© DR
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Dans la famille Marin,
JE DEMANDE LE FILS! Chez les Marin, depuis trois générations, régaler, c’est génétique. Alors quand Valentin, même pas 30 ans au compteur, mais des idées plein la tête, reprend la maison de Bourdeau, ça pétille dans les cuisines du Lamartine ! ntin Marin Pierre & vale
PAR FLEUR TARI FLON
L’
histoire commence avec Odette et Jean, voilà presque 60 ans, dans une auberge avec vue à couper le souffle sur le Bourget, où, ce qui ne gâche rien, on mange bien. À 20 ans, Pierre, leur fils, et Marie-Christine, son épouse, rejoignent l’équipe, et décrochent l’étoile Michelin sans jamais la perdre depuis 32 ans. Enfin, c’est le fils, Valentin, et Charlotte sa compagne, qui reprennent les cuisines en 2019. Bien sûr, Pierre et MarieChristine sont toujours là… mais de moins en moins, tant la relève est assurée. L’Auberge – désormais « Restaurant » - a traversé les ans avec de multiples transformations. Un lifting en profondeur particulièrement réussi, passant de l’antique cheminée et papier peint à fleurs, à une ambiance design : effet waouh assuré, Lamartine a bien changé de siècle. Ce n’est certes plus la table qu’adorait le vénéré Général (de Gaulle), un familier, mais l’essentiel est là. On s’y sent bien, et on y mange divinement bien.
RETOUR AU BERCAIL ! En 2019, Valentin et Charlotte attaquaient un tour du monde formateur, quand le confinement joue les trouble-fêtes. L’idée de revenir en Savoie s’impose. Pierre et Marie-Christine rêvaient de passer la main, “on ne va pas les embêter bien longtemps !”. L’histoire était écrite. Charlotte Perrier, la compagne de Valentin, née dans le vin (de Savoie), a trouvé sa place en salle. Valentin, en cuisine, en connait tous les ressorts, tous les fournisseurs, depuis son enfance. Mais pas question de s’endormir sur les lauriers d’un restaurant si souvent complet. Il « source » de nouveaux produits, déniche de nouveaux fournisseurs locaux. Des créations sont apparues. Un vent de
renouveau souffle sur la cuisine. C’est bon, c’est moderne, on se régale. Pas d’angoisse cependant pour les habitués, Valentin ne jette pas pour autant les incontournables madeleines de Proust de la carte. “Les clients les réclament. Beaucoup viennent ici depuis qu’ils sont tout petits, on n'allait pas les en priver ! ”. Alors pas question de faire (totalement) la révolution. Le ris de veau est toujours présent (réinterprété bien sûr, mais à peine…), comme les filets de perche. Les fondamentaux sont indéboulonnables. Et si le quatuor deviendra bientôt un tandem, la force tranquille demeure, avec une devise que les Marin distillent sans compter : famille, partage, générosité. À table ! + d’infos : Restaurant Lamartine – RN 504, Bourdeau – Bourget du Lac – 04 79 25 01 03 – Menu à partir de 75 €
du mercredi au vendredi midi, jusqu’à 120 € pour l’ensemble des 8 plats signatures.
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Raison
ET CONDIMENTS
no as Robi stanisl
Cour du Pré Carré, caché derrière une timidité qu’il peine à mettre de côté, le chef Stanislas Robino, 28 ans, reprend tout juste les commandes des cuisines de la Ciboulette, restaurant annécien qu’on ne présente plus et pourtant… Il met du piment dans ta vie Kévin ! PAR MAGALI BUY - PHOTOS : MAÉ BRAUD
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riginaire de Grenoble, Stanislas a passé 10 ans de sa vie en Guyane Française, ceci explique cela… Si manger relevé fait partie de son éducation, la cuisine, pas vraiment. Il le dit clairement, il n’a jamais voulu être cuisinier, ce n’était pas une vocation : “J’y suis tombé par inadvertance. J’avais déjà 2 ans de retard, j’étais en sport étude tennis à Villard de Lans. Pas très scolaire, j’avais redoublé ma 4e et ma seconde générale, je me suis donc réorienté… sur un bac pro cuisine ! Je ne sais pas par quel miracle je l’ai eu ! Mais c’est un stage au Golf de Valescure à Saint-Raphaël, qui a été l’élément déclencheur, le chef, Didier Lebrun, m’a donné le goût du métier.” Quelle chance ! Il eût été dommage de passer à côté d’un tel talent. Stanislas a 21 ans, il tourne et vire, fait son apprentissage, intègre des brigades gastronomiques, à Nantes, aux Menuires, en Corse ou à Londres : “Dans certaines maisons, j’étais un peu livré à moi-même, parce que je me débrouillais bien tout seul, ça a été très formateur. ” Et ça se voit. Parce que s’il a été un temps second, ici, à La Ciboulette, depuis septembre 2021, c’est lui qui pilote et prend la casquette de chef.
UNE CUISINE QUI OSE À l’inverse de sa timidité, sa cuisine explose de saveurs délicates, emmenées d’aromates et de piment sans piquer, un culot épicé et bien dosé, qui soulève et sublime des assiettes pleines d’envie. Dressées à la gourmandise, dans une esthétique sensible et discrète, ponctuée à l’infinitésimal, comme retenir de dire trop fort, ce que l’on aime pourtant si haut. Pudeur d’une huître pochée, condiment poire et perles du japon, douceur d’un filet de veau rôti, salsifis confits, crème parmentière et noisettes, audace d’une thonine fumée au foin,
condiment mangue et grenade, les associations surprennent d’exotisme à la française, entre simplicité et justesse du goût. Un entremets mandarine parfumé au café et voilà mon dîner régalé, arrosé au Chardonnay, j’ai eu un coup de cœur non dissimulé pour cette table, jeune certes, mais pleine de promesses pailletées. + d’infos : La Ciboulette – 10 rue Vaugelas, cour du Pré Carré, Annecy. 04 50 45 74 57, du mardi au samedi, midi et soir. Menu à partir de 32 € le midi, de 55 € ou à la carte le soir.
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LE DOUBLE
effet Hue En ce début 2022 nous sommes gâtés : ce n’est pas une, mais deux créations que le jeune chorégraphe Édouard Hue - Yumé et All I need - nous donne à voir! Alors… on danse! PAR CÉCILE BOUJET DE FRANCESCO
C
omme le faisait dire l’ami Corneille à son Rodrigue dans Le Cid : « … aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». Envie de vérifier ? Facile ! Allez voir « Yumé » et « All I need », deux
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créations d'Édouard Hue ! Membre de la tribu bigarrée des jeunes artistes annéciens dont la maturité et la singularité ont le don de nous émerveiller, Édouard Hue a - comme Hugo Roux (théâtre) ou encore Saief Remmide (danse) - une sensibilité, un regard sur le monde et une manière de nous les faire partager proprement rafraîchissante. Besogneux, humble et sans filtre, c'est à travers une danse contemporaine presque organique que le jeune danseur et chorégraphe prend la parole. Pour autant, pas de leçon, pas de discours alambiqué ni de réflexion qui fatiguent les méninges… Pas non plus de mouvement « pour le mouvement ». Non, pour Édouard, la danse, c'est plutôt des sensations et des émotions qu'il s'ingénue à faire ressentir et partager au public. Il y en a pour tous les âges et tous les goûts !
ONIRISME ET MAGIE
Dans Yumé, à voir en famille, Édouard s’est ainsi inspiré des contes de Nihon Mukachi Banashi (série d’animés japonais) et des films d’animation du Studio Ghibli pour raconter les aventures d’une jeune femme partie à la recherche de son ombre volée. À partir d’une danse « physique et virtuose » imaginée pour quatre interprètes, c’est un périple fabuleux qui prend vie dans « un univers magique et onirique où tout semble possible ». L’héroïne traverse d’ailleurs des contrées fantastiques, découvre « des lieux où les lois de la nature sont bouleversées » et fait des rencontres « aussi étranges que rocambolesques ».
RETOUR SUR TERRE Jouée pour la première fois au Festival de danse de Cannes en décembre
© Grégory Batardon
21, puis à Annecy et Albertville, All I need réunit, quant à elle, neuf danseurs et danseuses. “C’est une équipe qui a ses propres marqueurs”, confie Édouard. “Ce ne sont pas des gens qui dansent comme moi, mais neuf personnes qui jouent la
même partition, suivent le même fil rouge, mais chacun à leur manière”. Multiple, l’équipe est aussi jeune. De 22 à 33 ans, précise le chorégraphe. Normal nous direz-vous puisqu’il s’agit de « donner la parole à la jeunesse d’aujourd’hui » ! Plus incisive
que Yumé, All I need se veut “une ruée désespérée vers l’accomplissement de soi en tentant d’éviter l’affrontement total. C’est aussi et surtout l’affirmation d’un besoin fondamental de l’humanité, celui d’une écoute collective et raisonnée.”
+ d’infos : • Yumé – 4/03, Annecy, auditorium de Seynod, auditoriumseynod.com – 19/03, Annemasse, Château Rouge, chateau-rouge.net – 23/03, Bonneville, ocabonneville.fr – 6/04, Chamonix, EMC2, chamonix.com • All I need – 22-23/02, Neuchâtel, théâtre du Passage, theatredupassage.ch
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1- Théâtre / AIX-LES-BAINS
Amis
Quand David Foenkinos, Amanda Sthers et Kad Merad - épaulés de Claudia Tagbo et Lionel Abelanski nous parlent d’amitié et inventent une application pour faire des rencontres, on ne peut qu’être curieux de voir le résultat ! >> spectacles.aixlesbains-rivieradesalpes.com
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Voix qui donne la chair de poule, physique de rugbyman et dégaine rock légèrement empruntée, le « crooner français exilé à Bruxelles » est de passage dans notre Yaute ! Ce serait franchement ballot de le louper. >> chateau-rouge.net
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Série noire
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Amateurs d’aventure hivernale et skieurs de tous niveaux, retrouvez une sélection des plus belles cabanes et refuges où passer la nuit. Construisez votre itinéraire de randonnée à ski, et partez découvrir ces petites pépites au cœur de nos montagnes. Avec les infos nécessaires : accès, altitude, comment se chauffer, quoi prendre pour manger et pour dormir, itinéraire de ski intéressant aux alentours, etc.
Voici un ouvrage complet sur l'eau, à l’approche historique, écologique, spirituelle et thérapeutique. Découvrez de nombreux conseils pour dépolluer votre eau, la magnétiser, et des méthodes simples et efficaces pour soulager ou guérir de nombreux maux : stress, migraine, asthme, arthrite, lombalgie... Sans oublier les bienfaits du bain, des sources thermales, du sauna et de l'activité physique dans l'eau.
Après-ski retrace avec humour les vacances au ski de trois urbains en quête de loisirs et de neige facile. Mais rien ne se déroule comme prévu et cette semaine va se transformer en une microaventure. Moderne et décalé, Aprèsski donne à voir la montagne telle qu’elle est, s’interroge sur le futur des sports d’hiver et le rapport qu’entretiennent les touristes à cet univers si particulier, ce monde en soi.
A travers le monde, le bois renaît. Des centres thermaux de luxe aux rénovations urbaines les plus modernes, ce matériau ancestral prend le pas sur les autres. À partir de 100 projets en Chine, au Chili et partout ailleurs, cette étude analyse les facteurs techniques, environnementaux et sensoriels qui ont conduit les nouveaux talents comme les stars confirmées à s’en retourner au bois.
De Hams Eybert-Berard, Ed. Chemin des Crêtes, 24 euros
De Charlie Ryrie, Ed. Medicis, 160 pages, 19,90 euros
De J. Pellicot et S. Rodriguez, Ed. Glénat, 240 pages, 19,95 euros
De Philip Jodidio, Ed. Taschen, 624 pages, 50 euros
LA FIN DES POUX ?
SOUTIF
TUT-TUT !
MALINE ET LE NOUNOURS PERDU
C’était l’été d’une drôle d’année. Il faisait chaud. Les enfants s’amusaient tranquillement, mais chacun chez soi… Petits et grands n’avaient plus le droit d’être près les uns des autres.
Sans qu’on le leur demande, ils se sont mis à pousser. D’abord, ils ont ressemblé à deux yeux légèrement sortis de leurs orbites. Puis, à deux petits tas de sable sur une plage déserte. Et maintenant, ce sont deux bébés montagnes menaçantes ! Comment dompter ces chamallows et acheter son premier soutiengorge ? Pauline, 13 ans, ou comment une affaire de soutif volé et de puberté conduit à une vraie amitié.
Que font ces trois petits cochons
Maline vient de trouver un nounours !
bien à l'abri du loup et des autres
Il a des petits yeux ronds, une truffe
dangers dans ce bus rouge ? Tut
toute noire, un pelage tout doux
tut ! Ils s'amusent à doubler tout le
et il est tout seul dehors. Maline
monde, moto, taxi, camion... car leur
s’interroge : à qui appartient-il ? Où
bus est non seulement magnifique
vit son propriétaire qui doit être si
mais très rapide. Et une fois qu'ils
malheureux ! Le nounours, lui, paraît
ont doublé tout le monde, ils
très triste. La fillette veut l’aider, et,
s'arrêtent avec ses freins puissants.
grâce à une rencontre surprenante,
Les voilà chez eux où les attend
elle
leur maman. Au revoir le bus ! On se
organisation insoupçonnée, mais...
Les petits
Que deviennent les poux lorsqu’ils ne peuvent jamais migrer ? Lorsqu’ils ne voient jamais une autre tête s’approcher et qu’ils sont prisonniers du même cuir chevelu ? Serait-ce la fin des poux ? De Orbie, Ed. Les 400 Coups, 72 pages, 16 euros
fera
la
découverte
d’une
retrouve demain ? De Susie Morgenstern et Catel, Ed. Gallimard Jeunesse, 128 pages, 12 euros
De Yuichi Kasano, Ed. des Loisirs,
De P. Grimbert et L. Monloubou,
20 pages, 8 euros
Ed. Glénat Jeunesse, 40 pages, 12,50 euros
127
/ TO C TO Q U E S À TA A A A B L E ! /
/GALETTE
à la crème de po ireau et beaufo rt /
Ingrédients
20 min
6
250 g de champignons de Paris 1 gros poireau 30 g de beurre 250 g de fromage frais à tartiner 100g de beaufort râpé 100g de beaufort coupé en lamelles 4 œufs 4 galettes de sarrasin Sel, poivre 128
Préparation Emincez finement le poireau et les champignons. Faites-les revenir pendant 10 minutes avec le beurre dans une sauteuse, salez et poivrez. Mélangez le fromage frais à tartiner avec 100 g de beaufort râpé, ajoutez le mélange champignons-poireau. Au moment du repas, faites chauffer une noix de beurre dans une poêle. Y déposer une galette, ajoutez deux cuillères de la crème champignons-poireaubeaufort, faites-y un creux, cassez-y un œuf et mélangez délicatement le blanc avec la sauce. Parsemez de lamelles de beaufort et laissez cuire le temps que le blanc d’œuf prenne. Rabattez les côtés de la galette et servez sans attendre Astuce : vous pouvez remplacer le beaufort par du comté
Recette et stylisme : Annelyse Chardon / photo : Julie Mechali / Cniel
15min
A LA PLUME... Am’ethik/Aravis auto/Artis Maisons/Atlas/Atre et loisirs/ Bijouterie Bizouard/Caisse d’Epargne Rhône Alpes/ Château Brachet/Cheminées David Desgranges/Cogeco/ Delta Transactions Immobilières/Depiltech/Discover Automobiles/Eau de Bonneval/Ecoris/Eden Home/Edifim/ Espace Elec/Espaces Atypiques/Ferme des Vonezins/
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/ JUSTE POUR RIRE MÂLE & DICTION /
MADAME NE
MENAGE
© drumcheg
PAS
Janvier 2022. La covid débute l’année en variants déplaisirs. Pour Loulou aussi, voici venu le temps des bonnes résolutions : il sourit en agitant un tableau excel sous les yeux de madame : “Ceci est l’assurance d’une vie de couple encore plus harmonieuse…” Elle : “Pour qu’elle le soit - encore plus - il faudrait d’abord qu’elle le soit !” PAR FRÉDÉRIC CHARPENTIER
E
lle ajoute : “je plaisante”, tout en sachant pertinemment que son cerveau envoie vainement depuis des années des messages subtilement subliminaux à un récepteur sublimité… à moins que le récepteur n’ait été victime d’obsolescence programmée ? Lui : Ce tableau représente l’ensemble des charges ménagères que je vais effectuer cette année pour te rendre la vie plus facile ! Madame saisit la feuille et la scanne du regard : Moi, tout ce que je fais c’est pour NOTRE bien ! Elle se tait quelques secondes (comme quoi, c’est possible) puis analyse : Waaoow ! Donc, si je comprends bien, tous les jours, tu vas ranger la cuisine et charger le lave-vaisselle… Tu en es bien sûr ? Lui : Ben oui, c’est ce que je fais déjà très souvent ! Elle : C’est bien ça qui m’inquiète, car il t’arrive souvent de laver à la main, alors que la machine est à moitié remplie. Et quand tu parles de ranger et de nettoyer la cuisine, c’est quoi le concept ? J’ai peur que nous n’ayons pas les mêmes critères… Je comprends surtout que je vais devoir passer
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LOULOU ! derrière toi pour vérifier… Lui : Eh bien voilà, typiquement féminin ! Comment veuxtu que je progresse et que je m’implique pour diminuer ta charge mentale, si tu ne me fais pas confiance ? – Il sourit finement – Sais-tu qu’en 20 ans, les hommes ont doublé leur participation à la bonne tenue de la maison ? Elle : Et alors ? Ça te donne droit à une médaille ? Il a été en effet mesuré que ce temps consacré par les mâles est passé de 5 à 10 minutes/jour ! Elle continue : Bon admettons, alors je vois qu’ensuite le jeudi effectivement, il te faut bien 2 jours pour récupérer –, c’est lavage linge et repassage, voilà qui est ambitieux, je suppose que tu as là aussi retoqué ma procédure ? Il se rouge-gorge : Effectivement, disons que je l’ai améliorée, je vais gagner du temps en ne triant plus le linge et en lavant tout à 30°. Ainsi, finis les problèmes de mélange de couleurs ! Elle : Et les taches ? Et les microbes planqués dans le fond de tes slips ? Lui : Notre monde ne doit pas être stérilisé ! Il faut laisser se renforcer notre immunité naturelle, cela va nous sauver, face à tous les virus que va relâcher le Permafrost en fondant ! Elle (tapotant la feuille) : Tiens, là, je vois un bug ! N’ayant pas de sèche-linge, comment feras-tu pour repasser le même jour ? Lui : Ben moi, j’attends ! Elle : Ben moi, j’ai peur que tu ne partes glander ailleurs et que le repassage ne repasse sous la pile des choses à faire ! Lui : En même temps, est-ce vraiment nécessaire de passer le fer ? Nous n’avons pas la même vision : mes polos et teeshirts se déplissent naturellement au contact de mon corps chaud et soyeux, et je range mes chemises sur un cintre. Quant au ménage, moi, la poussière sous les meubles ne me gêne pas ! Madame soupire : Tu vois, je me demande sérieusement si je ne vais pas me remettre avec un jeune ! Il paraît qu’ils sont bien plus performants dans ces domaines… entre autres !