Magazine Spirit 42 - septembre 2011 - Toulouse

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Numéro #42 - Septembre 2011 - Toulouse - zéro euro Culture

Tourisme

Habitat

Mode

Gastronomie

Sorties

Famille


styling Dimore / photography Andrea Ferrari / ad Designwork

baignoire Vieques, robinetterie Fez design Patricia Urquiola Benedini Associati e-mail: info@agapedesign.it www.agapedesign.it

TIME OFF

Patrick Antolini 12 rue St Bertrand, 31500 Toulouse tel. 05 61 803 308, fax 05 61 805 175


SOMMAIRE

Spirit # 42

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Ouvre-toit

À l’automne, en forêt de Buzet, les feuilles roussissent et cette maison aussi. Contemporaine et traditionnelle, elle jette des ponts des hommes vers la forêt.

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Échappée belle

Au fil des ans, le petit port de pêche est devenu une cité balnéaire au chic décomplexé. Dans le sillage des aristocrates, on goûte à Biarritz un art de vivre qui bat au rythme de l’océan. ▼

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Shopping

En sortant de l’école, nous avons rencontré, une vespa oubliée, un vélo looké et un bureau patiné par les années.

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Culture

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On s’est mis en quatre pour sélectionner le meilleur de la rentrée : une pièce déjantée, un festival décalé, des concerts enlevés,... Qui a dit que rentrée rimait avec morosité ? ▼

La couv.

Entre-nous

Dans sa librairie, les trésors se ramassent à la pelle. Michèle Capdequi, la petite marchande de prose de La Préface à Colomiers livre les secrets de ses sélections.

20 Tables & comptoirs

Et avec les nombreux frais de la rentrée, vous reprendrez bien une table à petits prix ? Notre sélection pour conjuguer assiette goûtue et bien garnie et addition rikiki.

Blast !

56

En famille

Le bonheur est à la ferme. La preuve avec notre sortie du dimanche à la ferme éco-citoyenne de Bouzigues. Poules, cochons, lapins et autres gallinacées les feront tourner en bourrique, promis !

24

C’était il y a dix ans. À 10h18, le 21 septembre, l’usine AZF explosait faisant 31 morts, 2 500 blessés et de lourds dégâts matériels. Dans des clichés saisissants, le photographe toulousain Ulrich Lebeuf fixe la vie arrêtée en plein vol, sans voyeurisme. Ici, une semaine après la catastrophe, dans l’appartement social situé à cent mètres du site, l’émotion est encore palpable. www.myop.fr www.ulrichlebeuf.fr > © Ulrich Lebeuf (voir p. 6)

Numéro #42 - Septembre 2011 - Toulouse - zéro euro Culture

Tourisme

Habitat

Mode

Gastronomie

Sorties

Famille

En ville

Elle a du chic, elle a du chien, Spirit a chaussé ses souliers les plus élégants pour arpenter la place St-Étienne. Par ici les adresses stylées !

C’est vendredi. Pas de raviolis à l’horizon. 10 h. Simon* dort encore, lové dans son 2 pièces au Capitole. 10 h 05, place des Carmes un radio-réveil crache de l’info en continu. Clémentine est en retard, le-rendez-vous-de-sa-vie l’oblige à sortir les grands moyens. Une fois n’est pas coutume, elle voit dans son fer à repasser sa meilleure arme face à un homme costumé qui calcule ses intérêts quand elle n’a que ses études en tête. 10 h 08... il fait beau sur le pourtour méditerranéen et la région toulousaine. Tant mieux, Gaëlle a un rendezvous à Béziers. 10 h 09 : la circulation est fluide sur le périphérique intérieur en direction de Montpellier. 10 h 11, après dispersion des embouteillages matinaux, le silence reprend le dessus sur la route d’Espagne. Didier a les yeux grand ouverts. Il contemple sa fille fermer enfin les siens. 10 h 14 : Fabienne commence tout juste son cours dans une salle de classe du lycée Gallieni. 10 h 16 Mireille finit sa pause café. Élève infirmiere, elle retourne à son stage dans un service pour patients autistes et psychotiques deficitaires. Elle a choisi l’hopital Gérard-Marchant. 10 h 17, Frédéric lève les yeux de son ordinateur. Une envie pressante lui fait déserter son poste. 10 h 18, l’usine AZF explose. L’hôpital est en première ligne. Toutes les fenêtres volent en éclats, celles du centre-ville ne sont pas épargnées. Le lycée s’effondre. La rocade perd le contôle. Les berceaux se remplissent de gravats. Sourds puis muets, les gens se glacent. 10 h 20, il suffira de quelques minutes pour que le temps reprenne sa course. En plus vite. Les chemises blanches se maculent de sang. Des colonnes de réfugiés se forment. Le ciel cède du terrain devant la tragique avancée d’un nuage chimique non identifié. La radio se trompe. Les téléphones sont coupés. Simon, Clémentine ne comprenent rien. Gaëlle n’a plus de pare-brise, subsiste tout le reste. Didier a sauvé sa fille. Fabienne rassure ses élèves. Mireille est passé à deux doigt de la catastrophe. Frédéric découvre sur son bureau un bris de verre fiché dans son tapis de souris. Mais d’autres n’auront pas eu cette chance. Nous sommes en 2001 et entrons subitement dans un autre monde. \ Léa Daniel \ * Anonymes, ces héros ne porteront pas leurs vrais prénoms dans cet article.

SPIRIT est une publication d’Urban Press, www.urban-press.com - 18 rue des Couteliers, 31000 Toulouse - tél. 05 61 14 03 28 - fax. 05 61 14 25 22 - info@urban-press.com Directeur de la publication : Laurent Buoro - Directeur du développement : Loïc Blanc - Rédaction : Margot Cirgue, Séverine Clochard, Léa Daniel, Maggy Dubet, Carole Lafontan, Baptiste Ostré / Graphisme : Julie Leblanc, Cécile Fauré, Christophe Gentillon / Ont collaboré à ce numéro : Christian Authier, Isabelle Bonnet-Desprez, Julien Carrere, Karine Chapert, Marie Cola, Thomas Delafosse, Philippe Dynamo, Isabel Desesquelles, Karine Jamin, Malys Jean-Préau, Valérie Lassus, Alex Masson, Cécile Maury, Laurent Sorel, Virginie de Vinster / Photos : Nicolas Fleuré, Polo Garat, Sébastien Maurette, Arnaud Saint-Germès, Franck Sansé / Publicité : Damien Larrieu, Sophie Hemardinquer + 33 561 14 78 37 / info@urban-press.com / Administration : adm@urban-press.com / Imprimerie : Roularta (Belgique). Papier issu des forêts gérées durablement (PEFC) Dépôt légal à parution - ISSN : 2116-3146 L’éditeur décline toute responsabilité quant aux visuels, photos, libellé des annonces, fournis par ses annonceurs, omissions ou erreurs figurant dans cette publication. Tous droits d’auteur réservés pour tous pays. toute reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, ainsi que l’enregistrement d’informations par système de traitement de données à des fins professionnelles, sont interdites et donnent lieu à des sanctions pénales. Ne pas jeter sur la voie publique.

Spirit # 42 / 3


c’est dans l’air

© Christian Loubradou

28.09 02.10 Du au

Photo

ARTS

Théâtre

La valeur n’attend pas le nombre des années. C’est ce que le spectateur chanceux pourra se dire à l’écoute d’un concert de Piano aux Jacobins. Car ce festival pas bégueule donne la même place aux pianistes confirmés qu’aux jeunes pousses. Pour cette 32e édition, on ira donc guetter les illustres aînés tels que Stephen Kovacevich ou Menahem Pressler et applaudir les talents de demain avec Gabriele Carcano, Eduardo Fernandez ou Nino Gvetadze. On n’oubliera pas non plus les Tableaux Concerts, la formule pionnière imaginée en étroite collaboration avec le musée des Abattoirs, il y a 10 ans. Ou comment faire dialoguer musique et peinture.

« Pour avoir de bons yeux, il faut avoir du courage. » Cette maxime de Marie Josée Mondzain pourrait être la devise de Jane Evelyn Atwood, l’invitée de la neuvième édition du festival ManifestO. Artiste engagée, souvent baptisée « reporter humaniste », elle a réussi à pénétrer des mondes que la plupart d’entre nous ignore ou décide d’ignorer. À Toulouse, elle exposera plusieurs séries de clichés, participera à des conférences et des ateliers. Un rendez-vous à ne pas manquer.

Du

02 au 28.09 Du

Piano aux Jacobins

Festival de Ramonville

Et toi, qui tu es ? Un festival bon enfant et surprenant qui plaît aux petits et aux grands, pardi ! Pour son 24e rendez-vous, le festival de rue de Ramonville interpelle les spectateurs sur les notions d’identité et de rencontre. Deux jours bien denses où l’espace public devient scène et source d’inspiration. Danse, théâtre, cirque, musique, littérature, scénographie, installation, vidéo, arts plastiques, création d’objets… se mélangent et composent au ras du bitume des créations insensées. Un conseil : pour y aller, on se servira de ses pieds, les rues sont fermées !

10.09 02.10

Musique FAMILLE

10 au 11.09

23.09 16.10

5

Du au

3

Du au

1

© Jane Evelyn Atwood

Herman © Joerg Grosse Geldermann

give me

S’il fallait en retenir 5, voici les événements qui méritent une place dans votre agenda.

ManifestO

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Printemps de Septembre

Malade Imaginaire

Si l’art contemporain vous hérisse le poil, vous pourriez être tentés de passer votre chemin. Erreur. Le Printemps de Septembre fait le pari de vous emmener dans cet « Autre Monde ». En disséminant un peu partout dans la ville des œuvres riches, sculptures, peintures, collages et autres images. En imaginant le prototype d’une école, à l’Hôtel Dieu, où artistes, philosophes ou critiques vont présenter, échanger s’interroger avec les élèves. Les plus réfractaires trouveront leur bonheur avec les soirées nomades, un melting pot de danse, concerts, spectacles et apéros musicaux, pour jouer sur les troubles de la perception visuelle et auditive. Qui a dit que vous ne compreniez rien à l’art moderne ?

4 / Spirit # 42

2

© Bakary Diallo et Le Fresnoy

2 Brayeurs © Raphael Kann

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4

Quoi ? Encore un Molière ? Pitiéééé ! Mais un comme celui-là, vous n’en avez jamais vu. Mieux : à l’issue de la représentation, vous en redemanderez ! Car la version proposée par la Compagnie Tutti Troppo est diablement jubilatoire. Sur le plateau, ça dépote pour Argan, Toinette, Béline et consorts, tout droits sortis de la comédie ballet pour se retrouver dans un music-hall léché. Les comédiens-chanteurs-danseurs de Tutti Troppo magnent la prose et la farce avec brio. À n’en pas douter, Molière luimême n’aurait pas boudé son plaisir devant une si réjouissante version 2011.

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Bettina Atala

Jean-Yves Ruf

ois Zygel

Agathe Mélinand

Taher Najib

Akram Khan

Jean Genet

Jean-Franç

peare William Shakes

Jon Fosse

Daniil Harms

Licences spectacle 1-1045623, 2-1045624, 3-1045625. Design : Philippe Apeloig. 2011

Direction Agathe Mélinand – Laurent Pelly / tnt-cite.com / 05 34 45 05 05

François Rabelais

Natacha Atlas

Olivier Py

Ludovic Lagarde

Mathieu Bauer

Murnau

Nino D’Introna Grand Magasin

Patrick Kermann

Jacques Vincey

Laurent Fréchu ret

Célie Pauthe

erci Groupe M

Aurélien Bory

Suzanne Lebeau

Franz Kafka

Bérangère Vantusso

The Wooster Group

Olivier Cadiot

Jean-Marie Doat

Thomas Ostermeier

Joyce Carol Oates

Vicente Pradal

Lise Martin

Peeping Tom

Théâtre national de Toulouse MidiPyrénées Saison 2011–12

Jean Bellorini

nis Alvis Herma

Nilo Cruz

Laurent Pelly

Tennessee Williams

Pippo Delbono

Emmanuel Daumas

John Arnold

Sonia Millot


c’est dans l’air

Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles. Pour sa 7e édition, les rencontres aéronautiques et spatiales de Gimont s’offrent un parrain de choix : le spationaute Jean-François Clervoy. Côté animations, on ne change pas une formule qui marche : du forum des métiers aéronautiques, au simulateur de vol en passant par le salon du livre ou écouter l’aéro-cinéconcert de l’orchestre régional de l’Armée de l’Air, tous les passionnés et même leurs accompagnateurs récalcitrants y trouveront leur compte. Le week-end, des ateliers gratuits seront proposés aux enfants. Le bon moment pour façonner des avions en papier, des satellites et même faire décoller des fusées à eau. Toujours la tête en l’air, le spectacle pyrotechnique du samedi sera un beau prélude au meeting aérien du lendemain : les 7 biréacteurs de la Breitling Jet Team feront leur show avec d’anciens pilotes de chasse aux commandes. Attention aux torticolis… Du 28.09 au 2.10, Gimont (32), www.gimont-aero.com

38 bus cyclistes circulent à Toulouse et à proximité.

© Ulrich Lebeuf

Tête en l’air

La Photo du mois

Un clic suffit pour se faire accompagner. www.buscyclistes.org

Un détail qui en dit long Sur les clichés d’Ulrich Lebeuf, photographe toulousain, on ne voit personne. Seulement des bribes de vie aujourd’hui disparue, détails d’un événement dont on ne fait que saisir l’ampleur, sans être averti dans l’image de ses circonstances. On s’interroge, ces images ont-elles été prises juste après ou des années après la catastrophe ? C’est au lecteur de pénétrer ces micro-mondes dévastés et d’appréhender la profondeur de ce qu’ils représentent. C’était il y a 10 ans, le 21 septembre. À 10h18, un stock de 300 à 400 tonnes de nitrate d’ammonium faisait exploser l’usine AZF.

Rock’n mode Olivia, c’est vraiment une chic fille. Non seulement, elle nous aide à vider nos placards (ou à les remplir à moindre coût), mais en plus, elle nous concocte des journées de folie. Son dernier coup de maître ? Investir la salle du Bikini. Quand le temple du rock accueille la crème des créateurs, la rencontre promet forcément d’être explosive. Au menu, un vide dressing géant pour modeux toulousains (homme, femme et enfants s’il-vous plaît), une quarantaine d’exposants talentueux armés de leurs pièces uniques, un beauty bar pour ces demoiselles, des ateliers pour les bambins (customisation de tee-shirt, cuisine ludique…) et pour les grands, un corner gourmand pour tenir toute la journée. Last but not least une Bikini Party pour Djette d’un jour. Qui saura séduire le jury avec sa playlist et enflammer le dancefloor ? Peut-être vous… © Érik Damiano

La folle journée de Mle Olivia, le 25.09, de 11h à 21h15, le Bikini, Ramonville. Entrée : 3 e, gratuit pour les boy friends et les enfants. www.lajourneedolivia.com

L’envers du décor La proposition est alléchante : assister à la naissance d’un spectacle. Démasquer les ficelles d’une mise en scène. Percer les secrets d’un décor de théâtre. Comment résister ? En une dizaine de rendez-vous mensuels, l’Usine, lieu conventionné dédié aux arts de la rue à Tournefeuille, invite 15 privilégiés à suivre le processus de création des artistes accueillis en résidence. Au-delà d’une simple représentation, les heureux élus auront tout le loisir de passer à la question décorateurs, comédiens, metteurs en scène… afin de saisir la substantifique moelle d’une œuvre artistique. Un voyage original pour appréhender le spectacle vivant dans la diversité des métiers et des techniques, côté coulisses. La bonne nouvelle : les inscriptions sont ouvertes. La mauvaise : il n’y en aura pas pour tout le monde. L’œil en coulisses, inscription jusqu’au 15.09 à elsa@lusine.net, 05 61 07 45 18, www.oeilencoulisse.blogspot.com

6 / Spirit # 42


ARCHITECTURE D’INTÉRIEUR

GALLERY

Japonaiseries La dame est discrète et n’aime pas se mettre en avant. Mais on le sait : Pascale Moteki, alias Madame Mo se cache à Toulouse. Où ? On ne vous le dira pas. En revanche, on veut bien avouer que l’artiste illustratrice a concocté ses dernières nouveautés dans son petit atelier toulousain. Grâce à elle, un peu du pays du Soleil levant s’est installé dans nos maisons. On a découvert les Konobori, ces carpes volantes symboles de bonheur et de bravoure et les norens, petits rideaux traditionnels. À la rentrée, place aux tenugui, des torchons multi-usage si jolis qu’on les laisse volontiers traîner en évidence sur la table du salon. Pour emballer, porter en foulard, nouer à la tête comme les Japonaises ou… essuyer la vaisselle ! www.madamemo.com

T’as ton jean ? Des marques de jeans, on en connait. Mais s’il en est une qui brille par son chic et sa qualité, c’est bien Corléone. Ce n’est pas pour rien qu’on la surnommait « jean des stars » au début des années 2000. Cerise sur le rivet, la belle est devenue toulousaine depuis son rachat en 2009. Encore un coup de la famille Elicha. Celle-là même qui additionne les succès avec Comptoir des Cotonniers ou The Kooples. Aux commandes désormais, Anthony Elicha et sa sœur Karine à la direction artistique. Pour sa première boutique toulousaine avant de partir à la conquête de l’hexagone, la marque « rock-glamour » a choisi une ambiance new-yorkaise aménagée dans un esprit loft. Confiée au studio Tara, la décoration associe un esprit vintage à des matériaux plus contemporains. Sur les cintres, de quoi ravir ces demoiselles : perfecto matelassé, pantalon zipé… Les adeptes de la décontraction raffinée apprécieront leurs nouveaux atouts charme et choc, cachemire, soie lavée et cuir. À chacune de les mixer comme elle veut. Le rock ne se démode définitivement pas. Le jean encore moins. 31-33 rue Boulbonne, 05 82 75 64 24

Mettez la gomme

Loin de la banale chaussure de sport, la basket est LA chaussure tendance du moment. Tout « sneakers addict » qui se respecte en a plein ses placards. Alors que certains les collectionnent, d’autres traquent les nouvelles pointures pour les mettre en rayon. Nathalie et Jonas font partie de ceuxlà. Ces deux cousins viennent d’ouvrir un concept store entièrement dédié à leur passion. Dans un décor épuré et design, Le Lieu (c’est son nom) met en valeur des marques de baskets trendy, pour la plupart inconnues du grand public. Des enseignes respectueuses de l’environnement, solidaires, et dont la boutique a l’exclusivité dans la région : Twins for Peace (France), Filling Pieces (Amsterdam), Keds (US), Common Project (Danemark), etc. Certaines d’entre elles ne sont vendues en France qu’au Lieu et chez Colette, le temple de la hype parisienne. C’est dire ! Hommes et femmes choisiront les mêmes modèles… mixtes. Des productions européennes, en cuir, en coton bio... Bref, du « green » avantgardiste et chic pour un prix de départ à 60 euros. 37 rue de Metz, 05 61 23 69 38

SHAD GALLERY

VICTORIA’S GALLERY

31, rue Bouquières, Toulouse TÉL/FAX +33(0) 561 327 867 GSM +33(0) 682 999 391 shad@shadgallery.com

9, av. la reine Victoria, Biarritz TÉL +33(0) 559 221 414 FAX +33(0) 559 223 134 GSM +33(0) 682 999 391

www.shadgallery.com


c’est dans l’air

Les Ch’tis pour pas cher 25 hectares de vignes appartiennent à Toulouse.

Situées sur le domaine de Candie, le raisin y est cultivé en agriculture raisonnée. Portes ouvertes fin septembre.

Dès le 3 octobre

25 septembre Rendez-vous sur les chemins du Lauragais pour les Randovales, la traditionnelle randonnée culturelle initiée par le Sicoval. À pied, en VTT, à cheval ou en Hand Bike, tout un programme de balades festives. www.sicoval.fr

En

VUE

Roulez fashion Fini la honte du « poncho à vélo », le design s’installe sur les selles. C’est un jeune grenoblois qui a relevé ce défi : joindre le beau à l’utile. Et le pratique ! De l’étanchéité et un système réfléchissant pour la protection de pluie « Fulap » qui protège les cuisses mais aussi les genoux. Un sac bandoulière étanche « Besanvil » fixable sur le guidon, ou la protection de selle « Fesnet » sécurisée par un système antivol, protégeant aussi bien des intempéries que des fientes de pigeons ! Vous en rêviez ? Francis Coureau l’a réalisé : une ligne d’accessoires indispensable à tout cycliste qui se respecte. Collection Spad de ville, en vente chez Pierre qui roule, 20 rue Gambetta, 05 61 23 90 60. www.spaddeville.com

Thierry Dusautoir, destin… sacré ? Il aurait pu être judoka. Ou ingénieur. Finalement, il sera surtout le capitaine des enfants de la patrie qui début septembre iront disputer la coupe du monde du rugby, en Nouvelle-Zélande. Lui, c’est « Titi » Dusautoir, plus connu sous le nom de code du « Dark Destroyer ». Des lettres de noblesses décernées par le monde de l’Ovalie après une coupe du monde 2007 dont il fut la grande révélation. Bluffant quand on sait qu’il ne l’aurait pas jouée sans la blessure d’un de ses coéquipiers de l’époque. Le destin, le capitaine de l’équipe de France et du Stade Toulousain sait ce que c’est. Né en Côte d’Ivoire où il vécut jusqu’à dix ans, encore judoka à 16, bachelier l’année suivante et diplômé de l’Ecole nationale supérieure de physique et chimie de Bordeaux, rien ne le prédestinait à devenir le nouveau Serge Blanco, dernier capitaine métis du XV de France. « À 17 ans, mes potes m’ont convaincu que c’était un jeu pour moi » dit-il aujourd’hui. Sa mère, apeurée par la brutalité de ce sport craint le pire et mettra… huit ans avant d’oser assister à un match de son rejeton. 42 sélections en équipe de France plus tard, Thierry Dusautoir est considéré comme l’un des meilleurs troisième ligne du monde. À 30 ans, il est le capitaine respecté de coqs bleus qui comptent plus que jamais sur leur guide pour conquérir le premier titre mondial du rugby français. Homme de peu de mots, lui espère juste « être à la hauteur de cet honneur ». Le kimono peut bien attendre. Le ministère de l’Enseignement et de la Recherche aussi. « Titi » est en mission. Et ça pourrait faire mal… \ Julien Carrere \

8 / Spirit # 42

© Julie Leblanc

© Office du Tourisme de Lille - Don Muschter

Vueling, c’est des vols pas chers vers l’Espagne : moins de 30 euros pour s’envoler vers Barcelone, Séville ou Madrid…. Vueling, c’est économique pour partir en Italie : moins de 40 euros pour Milan, Venise ou Rome… Mais c’est aussi des trajets vers la France. La preuve avec cette nouvelle ligne dès la rentrée : embarquement pour Lille tous les jours sauf le samedi. Six fois par semaine, un avion décollera de la ville des ch’tis à 14h05 pour atterrir à Blagnac à 15h35. Dans l’autre sens, Décollage de Toulouse à 12h05 pour une arrivée à Lille à 13h35. La concurrence avec Air France est lancée.


Toulouse, Capitale du Rugby du 9 au 24 septembre ! Pendant 2 semaines vivez au rythme du Rugby avec le Festoval : Expositions, initiations, musique et bien sûr sport avec le Rugby Festoval Challenge ouvert à tous.

Plus de précisions sur www.toulouse.fr

Partenaires média :

www.toulouse.fr


c’est dans l’air

PSSST C’est la Rumeur !

Souriez, vous êtes vidéosurveillé ! Par Valérie Lassus

B

igre, trois caméras supplémentaires bientôt installées rue Pargaminière ? Nom d’un pixel, on ne peut plus faire un pas sans être à la merci d’une machine programmée « pour-notreconfort-et-notre-sécurité » ! Cela dit, pas de quoi filer à l’anglaise. Avec ces trois dispositifs, s’ajoutant aux 24 déjà existants dans l’hypercentre (listés sur Google*), Toulouse est loin de faire de l’ombre à Lyon et ses 219 caméras de vidéosurveillance pour 475 000 habitants. Il faut dire que, face au scepticisme du maire, une réflexion approfondie a été menée en 2010 sur le rôle de la caméra sur la voie publique. Résultat : une méthode au cas par cas pour l’utilisation de ce qui est, pour Pierre Cohen et son équipe, un « simple outil parmi d’autres », aux côtés de l’Office de la tranquillité ou la réorganisation et le redéploiement de la police nationale et municipale. Cela valait le coup d’aller faire un tour du côté du Capitole pour rencontrer Jean-Pierre Havrin, adjoint chargé des questions de sécurité, l’homme qui a lancé la police de proximité flinguée par Nicolas Sarkozy en 2003. L’ex-commissaire ne mâche pas ses mots pour expliquer que, finalement, prôner l’utilisation à outrance de la vidéosurveillance permet de masquer la baisse des effectifs de la police nationale. « La présence humaine sur le terrain, notamment de la police, est irremplaçable. La caméra n’est pas une baguette magique. » Pourtant, quelle sera la marge de manœuvre des municipalités lorsque la loi LOPPSI 2, votée en mars dernier, entrera en application ? Elle prévoit que dans certaines conditions très élastiques, l’État peut obliger une ville à vidéosurveiller ses rues. Et peu importe que le rapport de la Cour des comptes du 7 juillet dernier portant sur « l’organisation et la gestion des forces de sécurité publique » épingle le flou artistique et le gaspillage qui entourent la vidéosurveillance, notamment en ce qui concerne son efficacité. « Ce que veut le roi, veut la loi » disait-on en d’autres temps. Au final, cette bataille audiovisuelle n’est que l’arbre qui cache la forêt. Fichiers, scanners, caméras privées (banques, autoroutes, magasins, entreprises...), surveillance des bâtiments publics (écoles, équipements sportifs, administrations, poste, tram, ou encore métro...), données biométriques... la surveillance de l’homme par l’homme a de beaux jours devant elle. Pensez-y quand vous retirerez de l’argent, que vous vous gratterez le nez dans votre voiture ou que vous rajusterez votre maillot de bain à la piscine : souriez. * http://tetalab.org/blog/liste-des-caméras-municipales-de-la-ville-de-toulouse

Les Causses, valeur en hausse

Pas de fausse note pour cet horizon immense et sauvage du Larzac, dans l’Aveyron. Le site vient d’être classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Ze

BUZZZ 10 / Spirit # 42

Il n’y a que l’émail qui m’aille

Déferlante de bar à dents blanches pour la rentrée. Pas moins de 2 nouvelles adresses (rue des Filatiers et rue de Metz). Pour donner du chic à vos zygomatiques !

Manèges désenchantés

St-Michel au Zénith. La fête foraine d’automne change de site, travaux du tramway obligent. Excentrée, mal placée, pour y aller, on prendra le tramway… nommé désir ? Verdict le 24 septembre !

Hôtel XXL

Pour son inauguration, le 15 septembre, le Grand hôtel (rue de Metz) voit grand. Écran géant pour un film retraçant son histoire, concerts pour évoquer la grande époque des bals mondains. Et grande tombola pour y garnir son portefeuille ?

À contre courant

Qui en veut aux cyclistes ? L’été a vu fleurir des pochoirs les invitant à emprunter les rues du centre-ville à contresens. Pour mieux s’en débarrasser ?


Publi-reportage

Gare de Saint-Agne © ageel.fr

Gare aux paniers

fraîcheurs !

Vous l’avez peut-être vue sur le parvis des gares de Toulouse St-Agne ou d’Auterive. Virginie Pietrzkiewiez est l’une des productrices locales des « paniers fraîcheurs » de la SNCF. Un service qui concilie achat pratique, exigence de qualité, développement local et protection de l’environnement.

C

haque semaine, tous les lundis à St-Agne (16h30-18h30) et tous les jeudis à Auterive (17h-19h), Virginie Pietrzkiewiez propose aux voyageurs du TER les produits de ses vergers et jardins maraîchers, dans un panier contenant, entre 4 et 6 kg de fruits et légumes frais. « C’est pratique et rapide. En sortant du train, je récupère mon panier juste après le travail » résume un usager conquis par le service. Disponible sous forme d’abonnement ou d’achat ponctuel, le « panier fraîcheur » a d’autres avantages : vendus directement par le producteur, les produits sont locaux et de saison. Un principe d’agriculture durable qui réduit considérablement les émissions polluantes liées au transport des aliments. Originaire d’Auterive, Virginie possède 2 hectares de plein champ qu’elle cultive « comme un jardin familial » au sein d’une exploitation datant des années 60. Soucieuse du « bon manger de la ferme », à 33 ans cette mère de 3 enfants en bas âge a préféré opter pour une agriculture raisonnée. « Nous réalisons des produits fermiers, précise-t-elle. Parfois nous faisons appels à d’autres producteurs locaux, dont certains sont bio, ou complétons avec des compotes, confitures... » Virginie livre déjà 25 abonnés par semaine à Auterive. Installé cet été, le petit stand de St-Agne n’en compte que 6, mais accueille aussi les habitants du quartier. « Les habitudes de consommations sont différentes en ville » s’amuse Mélanie Fontebasso. Cette jeune agricultrice en cours d’installation, aidée par Virginie, va progressivement reprendre le flambeau à St-Agne. Depuis juin 2010, grâce au partenariat liant la Chambre d’agriculture, le Conseil régional Midi-Pyrénées, la SNCF et des producteurs locaux, pas moins de 6 000 paniers ont été distribués dans 5 gares de l’agglomération toulousaine : Auterive, Muret, Colomiers, Portet-sur-Garonne et SaintSulpice, rejointes cet été par celles de Cahors (Lot), Pamiers (Ariège), Gaillac (Tarn) et St-Agne (Toulouse).

Pratique, économique et écologique Vous pouvez vous abonner pour 3, 6 ou 12 mois à 11 euros le panier. Pour les ventes ponctuelles, le panier est proposé à 13 euros.

Pour vous renseigner et vous abonner, rencontrez les producteurs en gare ou contactez TER Midi-Pyrénées au 0800 31 31 31 et sur ter-sncf.com


Michèle Capdequi, la discrète qui fait mouche Michèle Capdequi ne laisse pas indifférent. Son action, sa pugnacité, sa rectitude aussi forcent le respect. Elle voudrait être discrète, mais cette femme-là soulève des montagnes. À Alger hier, au fin fond de l’Aveyron ou de l’Ariège demain, à Colomiers tous les jours. D’où lui vient cette force ? D’une librairie. Propos recueillis par Isabel Desesquelles Vous avez créé la librairie La Préface à Colomiers. Quatre cent mètres carrés dédiés au livre et à la culture. C’était comment au début, il y a trente ans ? Au début, il y avait trente-cinq mètres carrés et une femme qui, après une maîtrise de lettres modernes à la fac du Mirail, passe un concours administratif et se retrouve en poste à la sécurité sociale. Neuf mois après, le médecin du travail me recommande de changer vite d’emploi. Inadaptée ! Ce que je savais le mieux faire ? Lire. J’ai décidé d’ouvrir une librairie à Colomiers où mon mari travaillait. J’avais fait mon mémoire sur la comtesse de Ségur, je pensais me spécialiser dans la jeunesse mais très vite j’ai voulu une librairie générale. C’était parti pour le métier de libraire à cinq cent pour cent. On ne pouvait pas l’exercer autrement. On entend souvent : La Préface, c’est la librairie d’Airbus. C’est vrai et ce n’est pas vrai. Nous avons une clientèle extrê-

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mement variée. Il y a ce côté passionnant d’une librairie en banlieue. Soixante pour cent de notre clientèle vit hors de Colomiers. Nous sommes une librairie de quartier mais pas seulement. Les habitants de Pibrac, Lèguevin, Tournefeuille viennent chez nous et beaucoup aussi arrivent des faubourgs de Toulouse. Le développement de la librairie a suivi celui de la ville, son histoire. Au début Colomiers était une ville dortoir puis elle a ouvert un lycée international et a sédentarisé les familles. Et La Préface a grandi avec. Aujourd’hui, nous avons beaucoup de jeunes couples et leurs enfants. Nous sommes à dix minutes de Toulouse et, souvent, le samedi, on voit des clients qui n’habitent pas forcément Colomiers mais y travaillent. Ils choisissent d’y acheter des livres leur jour de repos parce qu’ils nous connaissent. Pour moi, il n’y a pas Colomiers et Toulouse ou Toulouse et disons, la Région. Il y a le Sud. S’il y a un mot qui n’existe pas dans mon vocabulaire, c’est le mot frontière. Je suis née en Tunisie, de mère corse, de

Michèle Capdequi en quatre dates 10 février 1956 : naissance à Tunis été 1976 : les grèves au Mirail, radicalisation et émancipation mai 1981 : François Mitterrand devient président de la République. « On a milité pour ce moment » octobre 1982 : naissance de La Préface


entre nous

« L’ère de l’écran est en marche, mais le papier n’a pas dit son dernier mot ! »

© Polo Garat - Odessa

père sicilien et mon mari est basque. Mon pays, c’est le Sud et il se trouve que je vis à Colomiers. Votre librairie est un vrai carrefour pour l’ensemble du tissu associatif de la ville. Nombre de débats, de rencontres s’y succèdent. Vous êtes là mais vous êtes aussi en région à la tête de l’association des Libraires Indépendants de Midi-Pyrénées. D’emblée, j’ai voulu que la librairie ait une connotation militante. Nous restons impliqués dans les débats, que ce soit autour des droits de l’homme, la liberté d’expression. Je n’écris pas de tracts, mais je m’appuie sur les auteurs et sur leur pensée, et avec ce lieu, je fais entendre leur parole. Encore aujourd’hui, une libraire m’a appelée de Tunisie. Elle voulait que je lui dresse une liste des livres à défendre et des auteurs à inviter. Maintenant que la censure est tombée, ils ont tout à faire. Il faut être là. Au début de l’été, j’étais à Alger. Il y a dix ans, j’ai réalisé un audit des librairies francophones en Algérie. Les librairies d’État venaient d’être vendues à leurs salariés pour un franc symbolique. J’ai parcouru tout le pays et nous avons bâti un plan d’actions et de formations pour les années suivantes. Aller là-bas permet de sacrément relativiser. On se plaint en France, moi la première, d’une surproduction de livres mais eux, ils ont affaire à une pénurie, ils sont privés de livres. Quand je reviens, j’ai une énergie décuplée et le besoin de retisser des liens avec les clients, les autres libraires. L’Isle-Jourdain, Muret, Auch, de jeunes libraires ont su occuper un terrain où le livre manquait. Vous y croyez à ces librairies qui se lancent dans l’aventure là où l’on ne pouvait plus acheter de livres ? On assiste en ce moment à une bascule générationnelle. Je reçois pas mal d’appels de personnes, libraires ou pas d’ailleurs, désireux de reprendre une librairie. Je viens d’en découvrir une à Saint-Jean de Luz. Soixante-dix mètres carrés, tous les livres étaient choisis, voulus par le libraire, j’étais émue aux larmes. Bien sûr que c’est

possible d’ouvrir une librairie loin des grandes villes, mais ce ne sera pas facile. Il faut arrêter avec l’image d’Épinal du libraire qui lit toute la journée et ne vend que ce qu’il aime. Si on a besoin de gagner de l’argent, on ne tient pas. Et l’e-book dans tout ça ? C’est en marche. Je suis le mouvement, mais contrainte et forcée. Je suis d’une génération qui n’arrivera pas à quitter le papier, ne pourra pas lire sur écran. Pareil pour les commandes sur Internet. Parler au client, l’avoir en face de moi, dans la librairie, c’est ça qui m’est naturel. Cela dit, on ne peut pas ignorer que les prochains lecteurs apprendront à lire sur écran. Dire : ça passera ou c’était mieux avant, ne suffira pas. On a vu ce qui s’est passé avec les disquaires. Il faut faire avec, être meilleur libraire que jamais en ayant du fond et pas seulement les nouveautés ou des livres « jetables » qui pourraient nous être « imposés » par la surproduction éditoriale. L’ère de l’écran est en marche mais, le papier n’a pas dit son dernier mot ! Et cette rentrée littéraire et son hyper concentration éditoriale sur un moment très court. Tous ces livres à prix, ça vous accable ou c’est le contraire ? D’abord, je me désole. Je me dis qu’on va passer à côté de livres essentiels, plus fragiles et qui n’auront pas le temps d’exister. Les éditeurs me connaissent, ils ne m’envoient que les livres susceptibles de me plaire. J’en ai reçu cent quatre vingt cinq avant l’été et ce n’était qu’une toute petite partie de ceux qui arrivent sur les tables, aujourd’hui. Je lis et je cherche. L’auteur à inviter, le débat à mettre sur pied, les livrés préférés à défendre, tout ce qu’il y a à construire autour de ces nouveautés. Ce qui importe, c’est de maintenir une qualité. Mais la rentrée littéraire, c’est aussi une appétence de la clientèle, en attente de conseils, de discussions. Et ça c’est bien. Car au final, on travaille sur du désir.

Des livres pour sa vie Martin Eden et tout Jack London « Pour bouffer le monde, appréhender l’histoire humaine. »

la psychanalyse et j’en ai pris pour deux décennies. Jusqu’à lire plus récemment, La femme qui tremble de Siri Hudtvedt. »

Les mots pour le dire de Marie Cardinale. « Ce livre m’a ouvert un monde que je ne connaissais pas. Les sciences humaines,

Mars de Fritz Zorn. « Pour ce qu’il dit des liens familiaux, comme ils peuvent être nocifs. je le conseille encore souvent à des

adolescents qui cherchent un livre. En fait, tous ceux que je vous cite sont des livres d’initiations. Il y a aussi La confusion des sentiments de Stefan Zweig, c’est bien pour les jeunes lecteurs. »

Été 76 de Benoît Duteurtre. « Ce fameux été de ma révolte ! Les vingt ans. On y

est. Revenu dans le passé et c’est notre présent. Ce qu’on en a fait, ce qu’on a perdu. Je lisais Été 76 et je me revoyais, il y a trente-cinq ans, avec un autre livre entre les mains,Dix jours qui ébranlèrent le monde de John Reed. Un ouvrage politique, d’engagement. De ceux qui restent. »

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Photo exposée au printemps dernier dans le cadre de « Et le travail ? » au BBB © David Mozziconacci

mode de vie

Bien rater sa rentrée en 4 leçons Pour être sûr de retrouver rapidement stress au travail et vie quotidienne à 100 à l’heure, il faut un plan d’attaque en béton. Spirit l’a concocté pour vous en puisant dans les thèses des meilleurs spécialistes. À prendre ou à laisser. Par Séverine Clochard 1 / Accélérer

Prendre le temps de vivre est un précepte bon pour un vacancier. Pas pour un salarié. Pour atteindre la grande vitesse, rien ne sert de traîner. Se brosser les dents sous la douche : + 3 minutes. Se maquiller dans la voiture au feu rouge : + 5 minutes. Monter les escalators du métro 4 à 4 : + 30 secondes. Marcher au pas de course dans les couloirs du bureau : + 1 minute 30. Avaler un sandwich devant l’ordinateur : + 15 minutes. À ce rythme-là, à la fin de la journée, le gain total avoisine le record insoupçonné d’une bonne demi-heure. Un laps de temps à combler vite fait d’un dossier supplémentaire ou d’une réunion impromptue, sous peine d’être moins productif que les collègues, et donc, moins indispensable à l’entreprise. Le temps, c’est de l’argent ! Enfin à ce qu’il paraît.

2 / Faire tout et n’importe quoi… en même temps

Téléphoner tout en tapant un email ? Élémentaire ! Ce tour de passe-passe est à la portée de tout le monde. Certains travailleurs zélés font même plus fort : ils jonglent en même temps avec l’écriture d’un mémo, une réunion et une visite sur le web. Taux de stress garanti : 7 sur une échelle de 0 à 10, avec l’angoisse d’avoir raté un moment clé de la conversation ou d’avoir envoyé un peu trop rapidement au directeur des ressources humaines un mail commençant par « mon chéri… ». Ensuite, il suffit de traiter tous les dossiers avec la même urgence. Commencer par se pencher sur l’un d’eux, s’interrompre pour répondre au mail urgent qui vient de tomber puis revenir au dossier initial. La règle ? Oublier le « non » au profit de « oui, je te fais ça tout de suite ! » Saturé d’informations contradictoires, le cerveau en perdra son latin. De toute façon, ce fainéant est incapable de mener plusieurs tâches de front. Ce sont les études scientifiques qui le disent : il est beaucoup plus efficace lorsqu’il ne fait qu’une seule chose à la fois. L’ingrat.

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3 / Chasser le temps libre L’ennemi du stress ? Le repos. Traquer l’oisiveté sans merci devrait tenir ce parasite à bonne distance. Toute minute inoccupée est une minute gaspillée. Attention, l’ennemi est rusé. Il se faufile dans les moindres interstices de la vie quotidienne. À la pausecafé, au déjeuner et jusqu’à la fenêtre du bureau. Pour le terrasser, une seule méthode : garder le rythme. Discuter d’un dossier en engloutissant l’expresso, liquider le dessert et se contenter d’un plat au déjeuner (toujours refuser le café), obstruer les cases vides des plannings, repasser mentalement la to do list aux toilettes, etc. Surtout, ne pas s’arrêter pour réfléchir. Faire plus, en moins de temps, quitte à bâcler. Dès qu’on perd de vue pourquoi on s’agite, c’est le signe, on a gagné. Frustré et l’estime de soi en berne peut-être, mais vainqueur.

4 / Rester connecté Sur l’autel du stress et de la vitesse, les nouveaux outils de communication sont les rois. En les utilisant à bon escient, le coefficient de saturation devrait atteindre des sommets. Grâce à eux, plus de besoin de s’encombrer de contacts directs ou de bavardages téléphoniques inutiles. Un email succinct et le tour est joué. Même plus besoin de s’embarrasser d’une formule de politesse. Leurs fonctionnalités sont si bien pensées qu’on peut lire sur écran aux toilettes ou géolocaliser son collègue. Et si on veille à emporter son ordinateur professionnel chez soi après le bureau pour terminer un dossier, là, on frise la perfection. Autre intérêt des ordinateurs et autres smartphones, leur faculté à devenir obsolètes en quelques mois, accentuant avec bonheur le sentiment d’accélération des rythmes de vies. Stress, frustration, culpabilité, sentiment d’urgence : on frôle le burn out. Bonne rentrée !

Les livres

L’accélération d’Harmut Rosa, éd. La Découverte, 27,50 e. L’éloge de la lenteur de Carl Honoré, éd. Marabout, 12 e.

L’expérience Une heure immergé dans un bain de f lottaison pour se laisser aller, lâcher prise et ne penser à rien. Eau de Mélisse,33 rue des Paradoux, 05 62 26 18 60. www.eau-de-melisse.com

L’insolite Rien à voir, rien à y faire, juste à savourer : la rue de la petite vitesse, dans le quartier des Arènes, à arpenter à petits pas en laissant libre cours à ses pensées.


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•• Régulateur de vitesse • 5 portes Vitres AV électriques •• Vitres AV électriques • Radio CD MP3 avec prise auxiliaire 6 airbags •• 6 airbagsde • Régulateur vitesse Contrôle électronique de trajectoire ESC •• Contrôle électronique trajectoire ESC • Vitres AV électriques Assistance au freinagede d’urgence • 6 airbags •• Assistance au freinage Banquette AR 2/3 - 1/3d’urgence • Contrôle électronique de1/3 trajectoire (2) ESC • Banquette 2/3 > Garantie 3AR ans ou- 100 000 km • Assistance au freinage > Garantie 3 ans ou d’urgence 100 000 km(2) • Banquette AR 2/3 - 1/3 > Garantie 3 ans ou 100 000 km(2) IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

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Le métal dans la peau De loin, on la dirait recouverte de bois. À y regarder de plus près, sa peau rouillée marque les esprits et s’inscrit discrètement dans l’environnement. Feuille rousse posée en lisière de forêt, la maison de Buzet-sur-Tarn a la saveur de l’automne. Texte : Léa Daniel / Photos : Arnaud Saint-Germès, Franck Sanse, Stéphane Deligny

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i ce couple de jeunes retraités a choisi de s’installer à une petite demi-heure de Toulouse après avoir passé plus de 17 ans à Colomiers, c’est pour vivre une nouvelle histoire avec leur enfants et petits-enfants. Leur désir ? Disposer de grands volumes qui permettraient d’accueillir toute la famille tout en préservant leur intimité. Ils veulent une architecture contemporaine inventive et racée. Ils rêvent de lumière, de beaucoup de lumière. Et comme on dit, leur wish-list ne s’arrête pas là. En feuilletant un numéro d’Architectures à vivre, ils tombent sous le charme d’une maison recouverte de métal. Ils contactent alors Stéphane Deligny pour écrire à six mains leur projet.

\ Comme une seconde peau \

Du paysage, l’architecte commence par puiser son inspiration. Il choisit immédiatement d’utiliser un matériau pérenne dont le vieillissement aura un sens dans cette nature changeante. Il s’explique : « Le Cor-ten est un acier auto-patinable. Ses tons cuivrés, naturels et veloutés entrent en résonnance avec l’environnement de sous-bois. Laissé à l’état naturel, ce matériaux ne nécessite aucun entretien sa rouille constituant une protection naturelle. L’acier se patine au fil des ans et confirme dans la durée qu’il sait parfaitement s’intégrer dans ce milieu arboré. » L’architecte imagine, puis dessine ses premières esquisses. Les propriétaires sont emballés. Encore faut-il passer les obstacles qui jalonnent sur le chemin de la construction. Car avant que les premiers murs ne se dressent, il faut se jouer de la contrainte. Celle liée au terrain sur lequel Claudine et Dominique ont jeté leur dévolu, un espace orienté vers le nord et incliné à 26 % dans le cadre idyllique du golf de Palmola. Autre impératif et non des moindres, les lignes de la maison doivent absolument se conformer au règlement de co-propriété qui contraint à une certaine vision de l’architecture. « Nous nous sommes vraiment battus pour faire accepter notre conception de la modernité » poursuit Stéphane Deligny. Cet homme au regard sagace n’abandonne par une idée dont il est sûr du bien-fondé.

\ Faire toute la lumière \

Il fallait ensuite résoudre une dernière difficulté, liée à l’ensoleillement cette fois. C’est au sud et par le haut de la pente que le soleil perce, l’implantation de la maison comme le traitement des façades a donc été un enjeu majeur pour la qualité de vie des habitants à l’intérieur. Contre toute prescription bioclimatique, la maison a finalement été orientée au nord pour mieux s’inscrire dans la pente. Mais l’architecte a trouvé la parade. La façade sud est vitrée sur la double hauteur du séjour pour baigner les pièces à vivre de la lumière du jour. Afin de réduire l’impact du rayonnement solaire et limiter les vues sur l’extérieur, ce mur s’est paré de brises-soleil en aluminium laqué, d’une teinte rouille imitant l’acier Cor-ten utilisé par ailleurs. De l’autre côté, la façade nord s’ouvre largement sur la piscine et le reste du terrain grâce à une baie coulissante de 12 mètres sur 2,50 offrant ainsi une vue imprenable sur la nature toute proche. À l’intérieur, place à l’espace et aux jeux de lumière dans un esprit résolument loft. Photos : La terrasse est une invitation à la contemplation de la nature environnante. Prolongée par une piscine en béton, elle fait plonger le regard au coeur d’un paysage à couper le soufle. Quelques longueurs dans une eau chauffée, c’est très tentant.

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1 - L’esprit loft Les espaces sont complètement ouverts et aménagés de plainpied. La pièce à vivre rassemble le salon, le coin repas et la cuisine sur plus de 70 m2 et une belle hauteur sous plafond. 2 - En bloc L’entrée est volontairement étroite, comme pour mieux aménager la transition depuis l’extérieur. Se lovent à gauche deux chambres qui accueillent les visiteurs de passage. Dans le bloc saillant, se cachent les éléments de services (wc et salle de bain). Depuis l’extérieur, le béton brut dont il est fait, joue les constrastes avec la façade chatoyante de la maison.

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3 et 4 - Belvédère La mezzanine offre une vue plongeante sur le salon et au-delà sur la terrasse. Pour lire, regarder la télévision ou travailler... elle offre un espace de liberté de 30 m2 baigné par la lumière naturelle, mais légèrement caché des regards. Le salon joue sur un mobilier minimal et s’organise autour du poêle. 5 - Les pieds dans l’eau La maison et la piscine partagent les mêmes fondations. Cette solution a permis de préserver le budget et de participer à la bonne intégration de l’ensemble dans l’environnement. La couleur du bassin, le goût de l’eau, les abords, rien n’a été laissé au hasard. 6 - Plan de travail La cuisine est ouverte sur le volume principal. C’est Stéphane Deligny qui a dessiné l’ensemble, pour qu’il s’inscrive dans la continiuté de l’aménagement intérieur. Les éléments de travail sont habilement masqués dans l’arrière cuisine. Où l’on peut laisser traîner quelques casseroles sans problème. 7 - Dans les bois Cadrées sur le paysage boisé, les baies vitrées deviennent de véritable tableaux naturels. Le tableau des photos 1 et 4 est signé de S. Deligny.

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Rez-de-chaussée

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Maison Ballot – Golf de Palmola Architecte : Stéphane Deligny 1/ détail des matériaux utilisés : Façades extérieures : acier autopatinable (acier Cor-ten) Édicule entrée (bloc sanitaires/vestiaires) : béton banché Sol intérieur et extérieur (terrasse) : carrelage Cloisons : placoplâtre Escalier : acier + marches bois Sol mezzanine : revêtement souple tissé Plafond général : panneaux isolants avec sous face en aggloméré stratifié

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2/ dispositifs énergétiques Système de chauffage : Plancher chauffant/rafraîchissant Production chauffage : Pompe à chaleur air/eau réversible (puissance calorifique 10,7KW) avec échangeur à plaques pour chauffage piscine Production eau chaude sanitaire : chauffe-eau électrique Dispositifs architecturaux : ensemble de brise-soleil en façade Sud

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Tables & comptoirs La table du mois

Le Mêt : une cuisine juste Au Métropolitan, dit le Mêt, Jérémy Morin livre une cuisine virtuose et juste, couronnée d’une étoile Michelin. Une balade culinaire qu’on savoure les yeux fermés. Décollage immédiat ! Par Christian Authier

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n restaurant étoilé, c’est un peu comme un voyage en classe affaires : on prend soin de vous, on est gentil. Le risque : l’obséquiosité, le service envahissant, un certain ennui doré. Puis, il y a le rituel : le choix du pain, le sommelier et sa carte XXL ou les incontournables mises en bouche qui laissent toujours dubitatif. Si c’est bon, il faut en faire un plat, pas une bouchée. Si c’est dispensable, pourquoi ne pas s’en passer ? Au Métropolitan, ou « Mêt », le jeune chef Jérémy Morin (ancien second de Yannick Alléno) a décroché sa première étoile en 2008. Depuis, on a le sentiment que sa cuisine n’a cessé de progresser, d’oser et surtout de s’affiner. Le Guide Michelin est à la gastronomie ce que le prix Goncourt est à la littérature. Il peut consacrer un réel talent (en général avec des années de retard) ou un conformisme répondant à des exigences éculées. En l’occurrence, l’étoile du Mêt vaut le détour. Au gré de plusieurs formules (menus à 23 et 30 e le midi, le dîner du Mêt à 39 e, le menu des gourmands à 70 e, le menu découverte à 98 e) ou à la carte (environ 80 / 90 e entréeplat-dessert), dans un cadre moderne où les teintes oranges de la vaste salle ne rompent pas l’ambiance cosy/club, Jérémy Morin propose des plats vifs, subtilement composés, qui virent parfois au feu d’artifice. Cela fuse, monte haut, explose. Puis, on revient sur terre et là, les produits se tiennent droit. Pour accompagner cette cuisine audacieuse et vaillante (un agneau en deux services où s’invite le homard, produit de prédilection du chef, pour un mariage terre-mer convaincant), la carte des vins est épatante. Bien sûr, les buveurs d’étiquettes pourront af-

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ficher leur rang social, mais on y trouve aussi une ribambelle de vins d’auteurs produits par quelques-uns des meilleurs artisans vignerons de l’hexagone, et cela à des tarifs d’une honnêteté rare. Cette exigence se retrouve sur les tables d’autres étoilés toulousains comme Michel Sarran ou En Marge, mais l’on peut se demander pourquoi les « petits » restaurants ne prennent pas la peine de proposer aux amoureux de la dive des jus honnêtes et naturels plutôt que leur camelote industrielle…

\ Droit au but \

Bref, tout est bon et juste au Mêt, jusqu’au service efficace et discret, mais on aimerait parfois plus de simplicité, un direct à l’estomac, un coup de grâce plutôt que des estocades qui s’accumulent, se répondent, au risque de laisser le palais endolori sous ces sollicitations trop nombreuses. S’il était footballeur, on dirait à Jérémy Morin ce qu’Aimé Jacquet martelait à Robert Pirès lors de la Coupe du Monde 98 : « Muscle ton jeu, Robert ! » On exagère, on galèje, mais ce cuisinier n’est jamais meilleur que quand il délaisse dribbles et passements de jambes pour débouler sur son aile et nous offrir un caviar qu’on reprend de la tête la bouche grande ouverte : la cuisson superbe des poissons et crustacés savamment rehaussés (filets de Saint-Pierre et leurs ravioles dopés par une touche de romarin) ou encore la formidable déclinaison de tomates avec un inattendu opéra qui scotche le palais autant par sa texture soyeuse que par sa saveur. Au final, le meilleur jugement sur un restaurant consiste à se demander si l’on a envie d’y revenir lorsque l’on en sort. Pour nous, la réponse est oui. Faites l’expérience, vous ne direz pas autre chose.

Le Métropolitan 2, place Auguste Albert 31500 Toulouse Tél : 50 61 34 63 11. Ouvert du mardi au vendredi le midi et du mardi au samedi le soir.


Évènement

Objet

Vins sur vins

Le poisson made in Toulouse

Le vin du mois

Pour sa deuxième édition, l’Académie des Cuisines Métisses s’attèle après le cassoulet à un autre thème : « Quai des saveurs : le poisson à Toulouse ». Du 9 au 11 septembre, plusieurs chefs d’ici et d’ailleurs revisiteront le produit sous toutes ses formes dans une manifestation mêlant plaisirs de la table et de l’esprit. Parmi les chefs invités : Yannick Delpech de L’Amphitryon, Amandine Cuestas du Temps des Vendanges, Marc Gineste du Pic Saint-Loup… \ C.A.\

Par Christian Authier

Académie des Cuisines Métissées # 2. Réservations en ligne et informations : www.theatregaronne.com

Banc d’essai

Caviar des Pyrénées On connaît le caviar d’Aquitaine, moins celui des Pyrénées. Pourtant il ne manque pas d’atouts. Une fabrication artisanale et une petite production (moins d’une tonne par an quand environ trente tonnes de caviar d’Aquitaine sont produites). Une pisciculture de production écologique aux normes européennes (située à Les dans le Val d’Aran) où les esturgeons sont élevés dans une eau proche de la source, sans nitrates, en recevant une alimentation sans OGM, et des certifications garantissant une traçabilité parfaite. Deux références sont proposées : le Caviar d’Origine (issu d’un esturgeon Acipenser Baeri pesant entre 15 à 18 kg et avec un grain allant jusqu’à 2,7 millimètres) et le Caviar Infinite (même variété d’esturgeon mais avec un grain supérieur à 2,7 millimètres). Ce caviar est préparé selon la méthode Russe malossol, avec très peu de conservateur et ce qu’il faut de sel pour le consommer jusqu’à un an après sa pêche. À conserver entre – 3 et + 3 degrés, le Caviar des Pyrénées se déguste nature avec une cuillère en nacre ou en corne. Plus doux et moins iodé que le beluga, il développe néanmoins un goût salin et une belle longueur en bouche sur une texture fondante. Il convient de poser la boîte (66 e celle de 30 grammes, 110 celle de 50 grammes) ou la verrine sur de la glace pilée et d’accompagner le caviar de thé, de vodka, d’alcools très secs ou d’un champagne brut non dosé. La certification avec l’obtention d’un label bio avec une norme européenne sera validée en septembre 2011. À découvrir. \ C.A.\ Disponible durant toute l’année à Toulouse à L’Épicerie moderne (20, rue Ninau) et à la fromagerie Betty (place et marché Victor-Hugo). www.caviar-des-pyrenees.fr

La Bohème – Domaine de la Sénéchalière

Non loin de Nantes, Marc Pesnot est de ces vignerons qui annoncent la couleur. Ainsi, la contre-étiquette de son blanc sec La Bohème promet un « vin naturel sans intervention vulgaire », revendique une culture 100 % biologique des vignes, des vendanges manuelles, l’absence de levures artificielles et une dose minimale de soufre avant la mise en bouteille (autour de 20 mg quand les blancs industriels peuvent aller jusqu’à 320 mg). Résultat : pas de bobo à la tête le lendemain matin. Alors bohème oui, mais pas bourgeois ce jus proposé en vin de table qui révèle une belle expression du melon de Bourgogne (le cépage du Muscadet). Attention cependant car ce vin très aromatique et vif, distillant des notes de fruits pleines de fraîcheur, est puissamment addictif.

Le Moleskine passe en cuisine On connaissait les célèbres compagnons de voyage. Désormais, les carnets Moleskine se déclinent aussi à travers une nouvelle gamme nommée « Passions » où l’on trouve notamment un « Recipe Journal » ou carnet de recettes. 240 pages pour noter ses recettes avec les modalités de cuisson, de préparation, les vins accompagnant les plats… Pratique : le calendrier des fruits et légumes de saison et les planches de stickers pour tout personnaliser. \ C.A.\ Chez Trait, 60 rue des Tourneurs. Tél. : 09 63 05 07 59

Ciné

En vente au Temps des vendanges, 9 place de l’Estrapade, 05 61 42 94 66, 10 €.

Le vin vivant selon Pierre Jancou Ces dernières années, Pierre Jancou a créé à Paris quelques endroits marquants dans le bien boire et manger. Après La Crémerie ou Racines, il a ouvert voici peu l’épatant Vivant. On peut aussi le retrouver en cette rentrée à l’écrit avec le livre Vin vivant qui rassemble douze portraits de vignerons singuliers donnant leurs lettres de noblesse au vin naturel privilégiant le « goût vrai et authentique » à l’œnologie moderne. Cet ouvrage gourmand et fraternel répertorie encore 150 vignerons ainsi que des restaurants et des caves illustrant le meilleur du vignoble hexagonal. Un livre précieux à ranger dans sa bibliothèque aux côtés du Petit Lapaque des vins de copains. \ C.A.\ Vin vivant, éditions Alternatives, 96 p, 12 e.

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Tables & comptoirs

Tables du midi à petits prix Les formules déjeuner à petits prix foisonnent, mais pour des résultats très inégaux. Voici quatre façons de très bien s’attabler pour moins de quinze euros… Par Christian Authier

3, rue Genty Magre Tél : 05 61 21 38 60 Beaucoup connaissent ce restaurant où Romain Brard, jeune chef talentueux, signe une cuisine qui connaît ses classiques en ne se privant pas de les bousculer. Dans un cadre cosy et élégant mais sans ostentation, on savoure des plats qui privilégient le produit. C’est bon, c’est raffiné, c’est malin. À déjeuner, Le Genty Magre envoie un plat du jour à 9,50 e et une formule à 13 e. À ce prix-là, c’est vraiment gentil…

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Aux Saveurs des Paradoux

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La Mignardise

Le Genty Magre

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Bois & Charbon

14, rue des Paradoux Tél : 05 61 25 23 23

90, avenue des Minimes Tél : 05 61 23 31 47

64, rue de la Colombette Tél : 05 61 63 61 21

Un petit coin de paradis à prix doux rue des Paradoux : avec une formule à 13,50 e, on déguste une cuisine régionale qui sait se montrer inventive et taquine, notamment sur les poissons. Les assiettes sourient, séduisent l’œil et emballent les papilles. Pas de tromperie sur la marchandise à l’image des desserts qui combleront les amateurs. Voici une belle adresse qui s’est installée dans le paysage sans cesser de s’affiner. À suivre donc et à poursuivre…

On aurait pu garder l’adresse pour nous. Pas le genre de Spirit. Ce restaurant offre une belle carte qui se renouvelle en permanence : rillettes aux deux saumons, sauté de volaille fermière à la coriandre fraîche, cheesecake aux pommes façon tatin… Outre la formule du déjeuner à 13 e (que l’on peut aussi emporter), on aime le soin apporté dans le choix des fournisseurs : fromages Betty, glaces et sorbets Philippe Faur… Un restaurant de poche qui ne fait pas celle des clients tout en régalant les gastronomes : on dit chapeau.

Avec un plat du jour à 9 e, des entrées à 4 e (salade au magret d’oie fumé, moelleux au chèvre et miel, crème douce au saumon fumé) également déclinées sous forme de grandes salades (entre 11 et 13 e), Bois & Charbon propose des plats simples et joliment troussés. Un cadre chaleureux, une petite terrasse bienvenue et quelques vins bien choisis (Domaine Clos Fantine en Faugères, Domaine Canet-Valette en SaintChinian) sont autant de prétextes de se frotter aussi à la gourmande carte du soir.

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Le Chai Saint-Sauveur Restaurant - Bistrot à vin - Caviste

Avec trois arrivages par semaine en provenance de la criée de Saint-Jean-de-Luz, le chef Jean-Christophe Lassalle et la gérante Florence Villerouge vous accueillent depuis le 6 janvier 2011 dans leur restaurant et vous proposent du saumon sauvage de l’Adour, de la lotte rôtie à l’ail ou une côte de porc Label Rouge de Bigorre… Ouvert midi (du lundi au vendredi) et soir (du mardi au samedi) Service de 12 h à 14 h et de 20 h à 22 h 30, rue Bernard-Mulé - 31400 Toulouse - 05 61 54 27 20 lechaisaintsauveur@hotmail.fr - www.chai-saint-sauveur.com

14 allées Franklin Roosevelt 31000 Toulouse 05 61 23 38 88 www.lepyreneen.com

© France Marcé

service brasserie Ouvert de 12h à 14h15 et de 19h à minuit


en ville

Les Hot Spots du moment ! Les adresses qui comptent ne sont pas toujours dans l’annuaire, elles se refilent de bouche à oreille ! Tendez-la vôtre et ouvrez l’œil pour découvrir les quatre lieux qui font parler d’eux. Gourmand

Corne d’abondance Quand on pense à elle, nos papilles en sont toutes émoustillées. Normal, la gaufre du Petit Magre a tout pour plaire : des formes généreuses, craquantes et moelleuses à la fois, une lichette d’onctuosité et un chaud-froid qui ne laisse pas indifférent. On la consomme telle quelle avec sa quenelle de glace maison et sa crème chantilly ou on succombe à l’un des coulis proposés (dont un étonnant alva au sésame et au miel). Notre préférée ? La « fruits rouges » avec ses baies juteuses et croquantes. Un petit goût de reviens-y à savourer sur place ou à emporter. \ S.C. \ Le Petit Magre, 4 rue Baronie, 05 61 22 55 48. Gaufre, 3,50 e

Ludique

Bonne pioche

Une chambre au 7e ciel

La Garonella, 98 chemin des Étroits, Toulouse. À partir de 85 e la nuit, petit-déjeuner inclus, 05 61 52 15 49, www.garonella.fr

Le Passe-Temps, 30 rue des Lois, 05 61 22 60 20

Havre de paix

Romantique

Il nous prend parfois des envies de paradis. D’oublier le bitume et le tumulte automobile. Alors, on s’en va chez Jean. Son funiculaire maison nous conduit à notre repaire : un bungalow privé tout en bois, aux allures de petite caravelle, lové à deux pas, du côté de Vielle-Toulouse. De la chambre à coucher, la vue plonge sur la Garonne, et les oiseaux s’invitent au petit-déjeuner les pieds dans l’eau. Pour tromper la chaleur de l’été indien, on s’offrira quelques brasses dans la piscine privée l’œil rivé sur le fleuve avant de s’en aller siroter un cocktail dans le Lounge corner. Comme un petit supplément de vacances… \ M.C. \

Voilà une adresse qui risque bien de vous rendre accro aux soirées « Casse-toi pov’con », un jeu de cartes diablement politique parfait en cette période de campagne présidentielle. Au Passe-Temps, Bruno et Simon, connaissent leurs règles du jeu sur le bout des doigts. Ils n’ont pas leur pareille pour convaincre les plus récalcitrants. Oui, il y a forcément un jeu pour vous et ces deux passionnés trouveront LA référence qu’il vous faut parmi leurs centaines de produits. Vous pourrez même la tester sur place. Il suffit de se laisser guider. On sait comment vous allez occuper vos longues soirées d’automne… \ C.M. \

Secret

C’est bateau mais tellement vrai. La buvette du musée Saint-Raymond n’est pas un lieu où l’on vient déguster des délices. Hormis un honnête petit noir, la carte à prix minis est un cauchemar de diététicien. Non, c’est l’endroit qui constitue le délice. Car à deux pas de la basilique Saint-Sernin, du lycée du même nom et de la rue Saint-Rome, il règne dans ce frais jardin un parfum de tolérance reposant. Sous les auspices de statues sans âge, les amoureux de l’antiquité rêvent en latin, les bambins courent après les moineaux autour des tables, le clochard du samedi lit un bouquin trouvé aux Puces, des étudiants peaufinent un exposé, les touristes s’ébaubissent du roucoulement des palombes et de la végétation méridionale... Cap au calme. \ V.L. \ Buvette du musée Saint-Raymond, place Saint-Sernin, 05 61 22 31 44

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Salon de l’Habitat

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en ville

Place Saint-Étienne : chic, alors ! On la repère de loin, à sa cathédrale, fière et altière. La place Saint-Étienne est l’une des plus élégantes de la ville, avec ses demeures cossues et ses vitrines raffinées. Spirit a battu le pavé à la recherche des adresses les plus racées de la place. Reportage réalisé par Isabelle Bonnet-Desprez et Christian Authier - Photos Isabelle Bonnet - Illustrations Julie Leblanc

Une histoire belge Sur la façade, on lit encore le nom de l’ancienne librairie « Aux six sœurs », ouverte dans les années 20 par le colonel Lamouille pour ses six filles. Une institution où les grandes familles du quartier venaient faire imprimer leur faire part de mariage. Avouons-le : on a presque eu un pincement au cœur quand elle a disparu. Mais depuis, on a succombé au péché de gourmandise. En décembre, Vincent Guiot y a ouvert un salon de thé-chocolaterie. De l’ex-librairie, ce dandy mousquetaire à la moustache et barbichette discrètes a préservé les moulures et les murs gaufrés du petit salon chocolat. Pour créer une atmosphère presque hors du temps où l’on déguste désormais gâteaux, chocolats, glaces et macarons faits maison, chez Debailleul à Bruxelles. D’ailleurs, vous ne trouvez pas que la fontaine de la place a des allures du Manneken-Pis belge ? Debailleul \ 2, place Saint-Étienne \ 05 61 39 17 14 Les 23 et 25.09, 4 créations macarons (dont 2 de l’étoilé Yannick Delpech) et un an de macarons à gagner.

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Place aux livres Petit rituel pour amoureux des livres : déambuler place SaintÉtienne chaque samedi matin. C’est là, et pas ailleurs qu’on joue les rats de bibliothèques entre les étals des bouquinistes, bien à l’abri sous les auvents. Dominique Thura, bouquiniste depuis l’ouverture du marché en 1993, tient à préciser : « À SaintÉtienne, on s’interdit de tout déballer : pas de romans d’amour ni d’espionnage ! On a une clientèle fidèle qui apprécie l’histoire, la littérature, la philosophie ainsi que les beaux livres anciens et les somptueux ouvrages du XIXe. C’est une question de matériaux, un peu comme on préfère une Toulousaine en briques. » Trésor en main, on s’assied près de la plus ancienne fontaine publique monumentale de Toulouse (1546). Composée d’un bassin octogonal en marbre de Saint-Béat et d’un obélisque, la fontaine Saint-Étienne était dotée, au départ, de quatre Manneken-Pis. Mais « des mannequins qui pissent » ça a vite choqué son monde. On les transforma donc en 1649, en quatre anges moins irrévérencieux. Et si l’on craint les gouttes d’eau, on file square du Cardinal Salièges : avec ses étudiants en pleine lecture sur l’herbe, on croirait la prestigieuse Cambridge University. La place Saint-Étienne ? L’endroit parfait pour une love story littéraire.

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Table sans chichis Au Bistrot d’Étienne, on n’est jamais déçu. Du petit-déjeuner au dîner, on profite d’une cuisine goûteuse, sans fioritures mais efficace. Des frites maisons, des grillades qui se tiennent et le soir, une formule brochettes savoureuse accompagnées de salade, poivrons marinés et frites (9 e). Le tout, pour une addition on ne peut plus raisonnable (plat du jour, 10 e, salades et poissons 14 e, viandes entre 14 et 16 e). En prime, on peut s’attabler en terrasse avec vue sur la cathédrale St-Étienne. Le bonheur. Le Bistrot d’Étienne \ 5, rue Riguepels \ 05 61 25 20 41.

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Pas question de troquer leur troquet… Voilà un troquet comme on les aime ! Simple, intimiste et bon enfant à la fois. Il y a trente ans, le lieu était coupé en deux. D’un côté, les fruits et légumes. De l’autre, le bar. Aujourd’hui, Le Sylène a deux entrées : l’une sur Saint-Étienne et l’autre rue de Metz. Assis sous les voûtes en briques roses, les clients sirotent leur nectar. Certains lisent le journal, d’autres blaguent et refont le monde en terrasse avec le patron. Éric Compagnon tient l’établissement depuis plus de dix ans. « J’ai une clientèle très hétéroclite ! Il y a les habitants et commerçants du quartier, les étudiants du centreville, les touristes, ceux qui sortent de la cathédrale après une messe ou un mariage, sans oublier les manifestants qui commencent ou terminent toujours leur cortège devant la préfecture. » La vie, tout simplement. Le Sylène \ 60, rue Metz \ 05 61 52 05 85

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L’envers du Décor Impossible de les compter. Rangée dans de petits casiers, une impressionnante collection de poignées et boutons de portes tapisse les murs de ce magasin resté dans son jus depuis 1966. Ici, tous les bronzes d’ameublement (c’est ainsi qu’on les appelle) sont réalisés en bronze, nickel, chrome, laiton, fer, cristal et porcelaine. Que des matériaux nobles. « Nous ne faisons pas de plaqué, sauf le plaqué or ! précise la responsable. Ainsi, ça ne bouge pas, ça ne casse pas. Tout est fait à la main dans notre fonderie normande, par une poignée de fabricants d’excellence. » Impossible d’en savoir plus. Secret de fabrication. Et il y en a pour tous les styles : Louis XV, Empire, contemporain… et deux pièces uniques, « Flo » et « Isa », du nom des filles du premier propriétaire, créateur de ces poignées en porcelaine de Limoges et laiton massif. La sonnette retentit. Un prêtre, en robe de bure et sandalette, vient chercher sa commande pour une vieille porte de presbytère. Du sur-mesure. « Mes grands-parents, mes parents venaient ici. C’est l’une des façades de la place ! » assure le prêtre. Une institution, dont l’adresse se transmet de génération en génération. Décor Bronze \ 3, place Saint-Étienne \ 05 61 52 76 20

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Ça baigne pour Juju Sur une place plutôt bourgeoise, la façade vert chartreuse détonne. Un coup d’œil : petit baigneur sixties en vitrine et canards de bain sur les étagères. Le ton est donné, voilà une boutique de prêt-à-porter résolument décalée ! « On ne se prend pas au sérieux », affirme Judith Lacroix, la créatrice parisienne de Juju s’amuse. Dolly, une cliente de 60 ans, confirme : « C’est actuel, mignon sans être ridicule pour mon âge, de qualité et très abordable. » Ici, les prix ne dépassent pas les 95 . Sur les cintres, les collections sont plus sages. « Je crée quelques modèles : les beiges aux fleurs rosées ou les basiques en coton à petits pois. Puis, je chine de petites séries que j’aime.» Classique, dans l’air du temps, sans être trop excentrique. De quoi pimenter sa garde-robe… Juju s’amuse \ 9 rue Riguepels \ www.jujusamuse.com

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Ciel, mon orgue ! Le plus intéressant dans la cathédrale SaintÉtienne, ce n’est pas sa construction, étendue sur 5 siècles. Ni sa rosace, bâtie sur le même schéma que celle de Notre-Dame-de-Paris. Encore moins ses 17 chapelles. Levez les yeux. Le vrai trésor de cet édifice majestueux est juste là, à 20 mètres de haut. Un orgue vertigineux suspendu « en nid d’hirondelle ». Le plus ancien buffet de Toulouse (début XVIIe) et une restauration à l’ancienne par les plus grands, Cavaillé-Coll et Alfred Kern. Aujourd’hui, l’instrument a retrouvé son lustre d’antan avec ses 47 jeux sur 4 claviers et pédaliers. Pour vibrer au son de sa majesté, rendez-vous lors du prochain festival international Toulouse les orgues (du 5 au 16.10). Trois concerts exceptionnels permettront de prendre la pleine mesure de la puissance organique. Cathédrale Saint-Étienne\ Ouverte de 8h à 19h. Accès libre. 05 61 52 03 82

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SHOPPING

Stylisme Virginie De Vinster Photos Polo Garat

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• Vespa ACMA 125 cc 1954 et casque bol, Scooter Station, 43 Avenue des États-Unis • Casque audio, Corezone, 9 rue du coq d’Inde • Trousse cuir Sumiko, Trait, 18 rue des changes • Robe et sweat American Vintage • Bracelet et trousse Jessica Kagan • Foulard Breuer, le tout chez Edge Market, 19 rue du coq d’Inde • Skate board et tee-shirt Deep, Guest, 15 rue Clémence Isaure • Masque Aviator Goggle, American motos, 6-8 imp. Gaston Monnerville • Vans Trujillo pro model, Okla, 4 rue des Puits Clos

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SHOPPING shopping

• Vélo biporteur Bakfiets, Cyclable, 24 rue de la bourse • Poupée russe et guitare Barnabé aime le café, Pouicland, 15 rue du Canard • Doudou Son Ca • Robe en jean, chemise et boléro Sun Child • Coussin Ferm Living • Cartable, sac et tablier Baker, le tout chez les Affreux Jojo, 5 rue Ste Ursule

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• Lampe Gras, Les Locataires, 2 rue des Paradoux • Pupitre vintage, Carte Blanche, 9 place des Carmes • Trotinette Vintage Mato Réédition, blouson et polo Fred Pery • Jean Name it, le tout chez Les Affreux Jojo • Cartable et trousse Zowie, Carte Blanche • Baskets Nike, Hurley, 2 rue du Fourbastard • Tampons rétro, Méric, 24 place des Carmes • Plumier, crayons et règle, La Mucca, 23 rue des Lois • Cartable rayé Miniséri, Combo, 13 rue Cujas • Ciré Zef et bottines Minnetonka, Belza Kids, 10 rue Boulbonne

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échappée belle

Un bout de la Grande Plage et de celle du Miramar © Le Doaré

Biarritz, un balcon sur Pourquoi y aller Pour nager dans la piscine municipale d’eau salée avec le spectacle de l’océan déchaîné derrière les baies vitrées. Parce qu’il suffit d’un cocktail au palace du Grand Palais pour se sentir

Elle attire les stars comme un aimant. Mais elle les éclipse toutes. Majestueuse, élégante, racée, elle s’offre comme un bijou paré de milles éclats. Elle est encore plus belle à l’automne, quand la foule estivale a déserté ses plages. Cap sur Biarritz, l’autre rocher. Par Séverine Clochard et Léa Daniel

pousser des ailes. Parce que la ville n’a presque pas changé depuis le début du siècle. Pour le pèlerinage au rocher de la Vierge et la photo immanquable sur le phare à travers la roche percée. Parce que d’un coup (bref) de voiture, on peut s’échapper en montagne après s’être saoulé de sable fin et qu’on découvre alors villages pittoresques, collines vert tendre moutonnantes et pottock (petit cheval du coin) adorables. Pour le panorama de la villa Belza accrochée à la falaise. On la dit hantée. Parce qu’on peut rester des heures à suivre les arabesques des surfeurs sur les vagues, au soleil couchant de préférence.

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Qu’est ce qui les fait donc tous courir vers elle ? Les Hugo, Napoléon III, Clémenceau, Sinatra d’hier et les Madonna, Beigbeder ou Gautier d’aujourd’hui. Peut-être ce bonheur tout simple de vivre à deux pas de l’océan. De se retrouver à l’heure de l’apéro, autour de pintxos (tapas à la basque) et d’un verre d’Irouléguy. C’est déjà un peu l’Espagne et cela n’a pourtant rien à voir. On est au Pays Basque et ça change tout. La saveur des poissons, la chaleur des rencontres, la grandeur de la nature. On n’oublie jamais la première fois. Ce moment où l’on pose sa serviette sur le sable de la Grande Plage… en plein centre-ville. Le regard posé sur l’horizon, on a cette impression étrange que la ville nous enveloppe comme un cocon. On laisse faire, le charme opère. Plus tard, après s’être gorgé de soleil, on montera jusqu’au quartier des Halles. C’est là qu’on sent le mieux battre le pouls de la ville. À l’heure de l’apéro, les terrasses s’animent d’un brouhaha joyeux. Avocats, caissiers, surfeurs, touristes en vadrouille ou héritiers fortunés se retrouvent autour des petites tables en rouge, vert, blanc, les couleurs du pays. Simple et convivial. Ici, on sait être chic et discret. Il faut se perdre dans Biarritz. Monter les allées bordées de villas

égrénant leur style, art nouveau, art déco, néo-régionaliste..., et savourer le subtil mélange harmonieux d’architectures disparates (plus d’une douzaine de styles aurait été recensés). Et puis soudain, se laisser surprendre par une échappée sur la mer, coincée entre deux rues. Très vite, l’envie de prendre de la hauteur. C’est ainsi qu’il faut découvrir Biarritz. En mode panoramique. De la plage du Port Vieux, on met le cap sur le phare, qui parade à 73 mètres au-dessus du niveau de la mer, au bout de la pointe StMartin. Qui croirait qu’au Moyen-Âge, cette petite plage tranquille fut le théâtre du dépeçage des baleines ? Biarritz n’était alors qu’un petit port de pêche, mais la renommée de ses baleiniers s’étendait à la ronde. On suit la promenade côtière et c’est toute l’Histoire qui défile : le Second Empire et son cortège de têtes couronnées, quand l’impératrice Eugénie mit la petite bourgade à la mode. La Belle Époque et ses aristocrates anglais qui dotent la ville de son premier golf. Et puis les artistes et noctambules parisiens du début du siècle, affolant les nuits biarrotes au casino Municipal et au Bellevue. Juste après la plage, un pont métallique – qu’on dit signé Gustave Eiffel – mène au rocher de la Vierge, vestige d’un port que


L’hôtel du Palais, ex-résidence impériale qui vient d’être classé au rang des palaces © Le Doaré

Le rocher de la Vierge © Le Doaré

la mer voulait faire construire là Napoléon III. Pèlerinage incontournable et vue splendide sur Biarritz l’impériale. Le sentier tourne, virevolte, enivré de sel et d’embruns. Maintenant le plateau de l’Atalaye, belvédère sur l’amphithéâtre naturel ouvert aux vents, le rocher du Basta, la Roche Ronde au loin, et sa réserve d’oiseaux marins. Et puis le Biarritz de carte postale avec ses palaces et ses surfeurs. En contrebas, le pittoresque port des pêcheurs avec ces crampottes, ces petites maisons colorées destinées au stockage des filets et du matériel de pêche. Aujourd’hui, elles abritent des restaurants et des marins de passage. Une petite perle échappée par miracle aux mains des bétonneurs et des promoteurs de marina. Un lieu au charme fou qu’on testera au moment de s’attabler. Enfin la Grande Plage, ses tentes rayées de vert, de rouge ou de jaune. Son palace, vestige de la résidence d’été de l’impératrice Eugénie transformé en hôtel de luxe. On y reviendra plus tard, s’y alanguir sur un transat ou déguster un cocktail. Royal. On quitte le chemin et on s’élève vers le phare. On y est. Un dernier effort pour gravir les 248 marches de l’édifice mais au sommet, la récompense : un panorama d’exception. 360 degrés pour embrasser d’un seul regard (ou presque) Anglet, sa Chambre d’Amour et les plages landaises, les falaises de Biarritz, ses rochers-ilôts posés sur l’océan et jusqu’aux côtes espagnoles. Et puis, en arrière-plan, les collines vert tendre et les maisons en blanc, vert, rouge. Demain, on ira vers la côte des Basques, berceau du surf en France. C’est là que les couchers de soleil sont les plus beaux, paraît-il. On les savoure aux 100 marches, un bar estival surplombant l’océan (ouvert jusqu’à fin septembre). De ce belvédère, on croirait toucher les côtes espagnoles, voire même, pardelà l’océan… le paradis.

Le port des pêcheurs, commune libre depuis 1961 © Le Doaré

Biarritz, mode d’emploi Avant le départ Toulouse-Biarritz : 308 km, 3h environ. Par le train, 3h30 minimum. Pour repérer bons plans et adresses par des gens du cru : //lesfillesenespadrilles. typepad.fr, www.mes3jours.com Office de tourisme : www.biarritz.fr Sur place Mieux que le bus touristique, la navette gratuite ! Deux circuits à découvrir : l’un vous emmènera sur les hauteurs pour une vue panoramique, l’autre sillonne le cœur de ville en desservant les principaux parkings (et croise au passage quelques jolies villas russes). www.chronoplus.eu BAB ou Bayonne, Biarritz, Anglet : les trois villes sont au coude à coude et d’un saut de puce, vous passez de l’une à l’autre. Depuis le phare de Biarritz, une jolie balade de plus de 4 km vous fera découvrir les plages d’Anglet, de la Chambre d’amour à la Barre.

Les rouleaux de Biarritz sont célèbres dans le monde entier © Le Doaré

Biarritz compte deux golfs entre le ciel et l’eau © Le Doaré

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échappée belle

Côte des basques - villa belza © Le Doaré

Où dormir

Nid impérial Emplettes

© Ville de Biarritz

Inutile de gagner au loto pour goûter au luxe d’une maison basque à soi. La Villa Vauréal offre tout cela. Et bien plus encore. Déco locale pimpante et situation idéale, à deux pas des plages et du centre-ville. Que demander de plus ? Des équipements au top ? Exaucé ! Les amoureux iront se lover au 7B, dans le quartier des Halles. Un cocon design aux chambres intimistes et au patio reposant. À moins de tester le petit nouveau, l’hôtel de Silhouette, l’une des plus anciennes bâtisses biarrotes, autrefois propriété d’un ministre des finances de Louis XV. Chambres somptueuses (demandez celles du deuxième, mansardées et vue sur la mer), parc arboré pour la détente et les fameuses pâtisseries Miremont en guise de tea time. Locations de prestige Villa Vauréal, à partir de 650 e la semaine. www.villavaureal.com Hôtel 7B, chambre à partir de 90 e. www.7b.com Hôtel de Silhouette, chambre à partir de 139 e. www.hotel-silhouette-biarritz.com

Villa Vaureal

Le marché

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Au marché, en un instant la vie prend les couleurs du drapeau basque. Vert, rouge, blanc ! Deux halles couvertes, des abords maraîchers et une entrée artisanale font de ce marché matinal un 4 en 1 à la fois complet et authentique. Pour y aller, la liste restera au placard. On se laissera guider par les effluves de fromage de brebis, les odeurs d’épices, la saveur des olives marinées (il paraît qu’elles sont les meilleures du monde). Rue des Halles, www.halles-biarritz.fr


Brevet d’initiation

Souvenirs, souvenirs

Joue-la comme un surfeur

Comme on va au Rocher de la Vierge, on va chez Kikiritz accomplir son pèlerinage. Son repaire de la Négresse est une malle aux trésors chinés et transformés avec espièglerie. Sa pièce phare ? La veste army customisée de « bascotilles » : portrait fluoté de l’impératrice Eugénie, joueurs de cesta punta… toutes les icônes sont là. Les femmes succombent. Les hommes s’y laissent prendre. Kikiritz, 44 rue Luis Mariano (docks de la Négresse), 06 19 73 25 52

Leur plage, c’est la Côte des Basques. Avant de s’y jeter la tête la première, direction la toute neuve Cité de l’Océan et du Surf. Un musée à l’architecture ourlée comme une déferlante, pour s’immerger dans la fragilité et la complexité des flots. Interactif et malin mais pas encore tout-à-fait au point (au top dès la rentrée, promis !) Au déjeuner, cap sur le Surfing, icône de la plage, tout juste relifté. Assiette désormais délicieuse et vue imprenable. En point de mire, l’océan et ses as des rouleaux. Derrière soi, décor discret pour groupies attentifs : abats-jours ornés de fleurs hawaïennes ou à l’intérieur revisité de pin-ups et clichés XXL historiques. Ensuite, la vague avec un moniteur. Peut-être. Demain ? Le Surfing, 9 bvd du Prince de Galles, 05 59 24 78 72, www.lesurfing.fr Cité de l’Océan et du Surf, 1 av. de la Plage, 05 59 22 75 40, navette gratuite depuis le Musée de la Mer. www.citedelocean.com

De la toile basque en veux-tu, en voilà. Mais pas n’importe laquelles. Ici, les célèbres rayures symboles des 7 provinces basques sont tissées par les deux dernières familles de tisserands du département. 100% authentique ! Difficile d’imaginer que ces créations vitaminées recouvraient autrefois le dos des bœufs. Maison Charles Larre, 1 rue des Halles, 05 59 24 92 02

Ô mon gâteau

Gourmandises

Le Surfing

Ici tout le monde vous le dira, le meilleur gâteau basque c’est Pariès qui l’a. Sur cette recommandation générale, vous irez donc dans le saint des saints accomplir votre devoir et ramènerez au bercail le graal. Une fois le bolduc coupé et la boîte cartonnée dépliée, un grand whaouh retentira. Ce n’est rien à côté de l’effet double-kisscoolesque que le gâteau fera sur vos papilles. Tourbillon gustatif garanti. Si bien que le lendemain, vous y retournerez pour goûter toutes les autres spécialités comme le mouchou, les turons basques, les chocolats ballotinés... Du délire dans les stades, ça madame ! Pariès, 1 place Bellevue, 05 59 22 07 52

Où manger

Axoa, merlu koskera et tout le tralala « Yoyo », c’est un peu l’arme secrète des soirées biarrotes. Ce collectionneur d’art est à la tête de plusieurs institutions de la ville, toutes nichées dans un mouchoir de poche. Au bar Jean, l’aîné, ambiance à la cool et serrage de coudes au comptoir pour des tapas goûteux. Deux pas plus loin, le café Jean, la version pintxos (tapas à la mode basque) et enfin le Café Victor, le petit dernier, le bistronomique arty avec ses toiles XXL et ses projections de books d’artistes. Tout séjour passe forcément dans l’une de ses adresses. Bar Jean, 5 rue des Halles, 05 59 24 80 38 Café Jean, 13 rue des Halles, 05 59 24 13 61 Café Victor, 10 rue Victor Hugo, 05 59 23 07 67

Bar Jean

Bascotilles

À Biarritz, le poisson se déguste chez Albert. C’est comme ça depuis plus de 15 ans. De la mer à l’assiette, la pêche du jour se savoure en VO, sans fioritures. Sardines grillées de St-Jean-de-Luz, thon plancha et plateaux de crustacés juste relevés de piment d’Espelette et arrosés d’Irouléguy. Addition un peu salée mais largement méritée ! Chez Albert, Port des pêcheurs, 05 59 24 43 84

Coup de peigne

Aloha Coiffure Faire des infidélités à son coiffeur, c’est très mal. Mais il y a parfois des cas de force majeure. Aloha Coiffure en est un qui mérite que l’on s’y arrête pour ratiboiser ses pointes décharnées par le soleil et discuter le bout de gras avec cet as du ciseau qui manie aussi bien la laque que la wax. Chaise rétro et planche de surf en guise de console complètent un tableau... au poil ! Aloha coiffure, 13 rue Gambetta 05 59 24 06 38

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La danse du scalp © Annette Messager (Image que vous auriez pu admirer en couv de votre Spirit...)

Cahier CULTURE

expo (p.38) cinéma (p.42) ARTs VIVANTS (p.46) Musique (p.50) en famille (p.56) Spirit # 42 / 37


© Dominique Dubois

culturE expo

Festival

ManifestO sans retouche ManifestO n’est pas un coup de pub. C’est une lame de fond levée de main de maître par une équipe de bénévoles. Tout commence par un appel à auteur suivi de près par le dépouillement des candidatures. C’est ainsi que le jury découvre la jeune création dans un état brut et concocte une sélection toujours plus éclairée. Cette 9e édition ne fait pas exception. À moins que le parrainage de l’illustre Jane Evelyn Atwood ne ravive encore les contrastes. Par Philippe Dynamo

D

rôle d’endroit pour une expo. Chaque automne depuis 3 ans à deux pas du Pont-neuf, l’ancien port Viguerie, devenu place de l’Exil-républicain-espagnol, se remplit de containers maritimes. Non, ce ne sont pas des bateaux de transport qui font leur come back sur la Garonne, c’est bien le retour de ManifestO. Une scénographie originale pour ce festival qui s’inscrit dans l’univers de la photographie et de l’image contemporaines. Pour cette 9e édition, l’association On/Off et le collectif ManifestO ont demandé à Jane Evelyn Atwood de présider la manifestation. Photographe engagée, reporter humaniste, artiste multi-récompensée, l’américaine s’est fait (re)connaître par son travail sur un groupe de prostituées d’une rue de Paris. Par la suite, elle réalisera une chronique de plusieurs mois sur le premier malade du sida en France à s’être laissé photographier pour la presse, une étude de quatre ans sur les victimes des mines anti-personnelles au Cambodge, en Angola, au Kosovo ou

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en Afghanistan, ou encore un travail monumental autour des femmes incarcérées. Une œuvre qui traduit la profonde intimité que la photographe entretient avec ses sujets.

\ Autre regard \

À côté des séries proposées par Jane Evelyn Atwood, ManifestO propose de découvrir le travail de quinze autres photographes, sélectionnés par un jury indépendant. Des « Arbres antennes » d’Émile Loreaux aux boutiques berlinoises et centenaires de Claire Laude, du regard émouvant de Thibault de Puyfontaine à la vision restructurée de Dominique Dubois, c’est un aperçu de la richesse et de la diversité de la photographie contemporaine qui est proposé. Festival d’expositions, de conférences et d’animations, ManifestO propose également de s’interroger sur la place et la valeur de l’image dans notre vision du monde, à l’heure où celle-ci est omniprésente.

Du 10.09 au 2.10, Toulouse et Tournefeuille, www.festival-manifesto.org


académie de dessin de toulouse Située dans le quartier de la gare, l’Académie de dessin de Toulouse est depuis 30 ans une institution incontournable dans l’enseignement du dessin.

Cet atelier a su conserver un cadre intact qui mêle une histoire, une architecture au charme indéfinissable et un enseignement résolument moderne du dessin.

MONA LISAIT s'installe à Toulouse

cours enfants modèle vivant

Livres neufs à prix réduits Livres rares et occasions

ART ARCHITECTURE

MODE DESIGN

CINEMA LOISIRS ENFANTS BD

étude documentaire

EXPRMNTL galerie Art contemporain

Expositions

cours adultes Du lunDi au venDreDi

Bureau de promotion artistique

cours enfants (8-13 anS) le mercreDi

Conseil en achat d'oeuvres d'art du mardi au samedi de 10h à 19h

le lundi de 14h à 19h

Métro Esquirol / Tél : 05 62 27 26 92 51, rue Bayard - 31000 Toulouse / Tél. 05 61 99 61 69 / info@academie-dessin.com / www.academie-dessin.com

18, rue de la Bourse -Toulouse contact galerie: www.exprmntl.fr / info@exprmntl.fr


culturE expo

Le buzz du bois

© Thierry Bal, courtoisie Thomas Dane Galerie et l’artiste

Joli jeu de mot que ce « Share wood » (bois partagé), qui rend bien compte du projet initié par la mairie de Nègrepelisse avec l’aide du très original - et néanmoins dans l’air gastronomique du temps - Centre d’art et de design appliqués à l’alimentation, La cuisine. Sous l’appellation très ministère de la Culture, une ambition naturelle : établir un dialogue sur les modes de vie en société qui serait source de réalisations en matière d’aménagement du territoire. La créativité devient moteur de la cohésion sociale. Exemple, ce nouveau lotissement construit autour du bois de pins municipal de Montrosiès. Nouveaux habitants, nouvel environnement, nouvelles habitudes. Du pain béni pour Matali Crasset qui avoue : « j’entrevois de plus en plus ce métier à travers les projets que je mène comme celui d’un accouchement, d’une maïeutique ». Expositions, recherches futuristes, scénographies, objets de la vie courante, mises en lumière, mobilier, design électronique, on doit à ce designer industriel de formation de nombreuses créations qui explorent le vivre ensemble et proposent des solutions futées, comme le fameux kit pour invité Quand Jim monte à Paris. Aménager un bois ? Banco, mais en faisant participer les futurs usagers de l’endroit, en défrichant les envies, en labourant les codes de la vie quotidienne, en épluchant les notions d’intérêt collectif et individuel. Une tempête de cerveaux qui doit mener bientôt à la construction d’un rucher coopératif piloté par l’association Pollen et d’une « plateforme » - autrement dit, un lieu de rencontre et d’échanges - le tout inspiré par l’esthétique des aiguilles de pins locales. Dans un tel projet, où l’essentiel est de fédérer et faire fonctionner des réseaux de compétences, la démarche est tout aussi intéressante que le résultat. D’où l’idée de cette exposition qui évoque le comment plus que le quoi. Le peuple de la forêt de Sharewood sera entendu, Matali des bois passera par là pour que le lotissement prenne vie… \ Valérie Lassus \ La forêt de Sharewood du 10.09 au 05.11, vernissage le 10.09 à 12h30, médiathèque de Nègrepelisse, 05 63 67 39 74, www.la-cuisine.fr

Printemps de septembre, d’un autre monde

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Du 23.09 au 16.10, nocturnes les 23, 24, 30.09 et 1.10, www.printempsdeseptembre.com

Matali Crasset © DR

Après avoir consacré en 2010, la 20e édition du festival à la performance, un des symboles de l’art moderne, c’est vers « un autre monde » que le Printemps de septembre veut emmener ses visiteurs. Un retour à la matière, plus organique et concrète, pour une édition riche en sculptures, en peintures, en collages ou en images. Si, durant les dernières décennies, les plasticiens ont surtout opéré à partir d’un ensemble de codes, presque des normes, que certains pensaient inhérents à l’art moderne, l’expression des artistes présentés ici fait appel à des énergies plus élémentaires. Pour Anne Pontégnie, la directrice artistique du Printemps de septembre, « gestes, traces, totems, cérémonies, invocations sont parmi les outils qu’une génération d’artistes utilise ». Il en résulte des univers abstraits, éclos de l’imagination, une variété d’ailleurs plutôt qu’une lecture du monde qui nous entoure. Un autre monde composé de l’univers de chaque artiste à travers toutes ces expositions, disséminées à travers et autour de Toulouse. Il en résulte un climat, une atmosphère, faits d’émotions et de sensations. S’inscrivant dans la ville, le festival renforce les collaborations entre artistes d’ailleurs et entités locales. C’est ainsi que Maroussia Rebecq crée un totem, avec la participation de la Calendreta de Muret et de la mission locale de Toulouse, qui sera de la parade du festival Occitània, et que Sophie von Hellerman, Fredrik Værslev et Ei Arakawa se sont imprégnés de Toulouse pour réaliser leur travail. Cette année, les Abattoirs présentent surtout les travaux de peintres, comme Paul Thek, Joe Bradley, Christopher Wool ou Sergej Jensen. Plus original, l’Hôtel Dieu accueille lui le prototype d’une école, où artistes, philosophes ou critiques, vont présenter, échanger, s’interroger avec des élèves. Ici le public est lui aussi partie prenante de l’art moderne. \ Philippe Dynamo \


11 c. 20 1 7 d éu g n a u x / u a . / c sept ard

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En direct des galeries

L’Espagne est un grand pays de cinéma, avec des réalisateurs de renom, comme Buñuel, Almodovar ou Bigas Luna. Ces cinéastes, Oscar Fernandez Orengo les admire, et c’est en réalisant l’affiche du film El Mar, d’Agustí Villaronga, qu’il a sympathisé avec le réalisateur. Cette amitié s’est traduite en une séance photo in vivo où Villaronga est apparu au naturel, bien loin du côté figé des portraits officiels. Depuis, Oscar Fernandez Orengo continue de capturer l’image des réalisateurs espagnols qu’il aurait aimé être, tels Marc Recha, Carlos Saura ou Isabel Coixet. Une galerie de portraits, en noir et blanc et en panoramique, de ces créateurs, toujours dans leur milieu de travail, vus à travers ses yeux. \ P.D. \ Du 14.09 au 21.10, Institut Cervantes, 31, rue des Chalets, Toulouse, 05 61 62 48 64, toulouse.cervantes.es

Flux et reflux, la caverne d’Internet En version high-tech, Fred Forest nous rejoue l’allégorie de la grotte de Platon dans les sous-sols obscurs et humides du centre d’art Le Lait. Ce papi 2.0, pionnier de l’art vidéo dans les années 60 et du Net. art dans les années 90, a mijoté une exposition-déambulation interactive qui mélange notamment vidéos piochées sur Internet et projections des

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toi é-his n ville

Jusqu’au 30.10, Centre d’art Le Lait, Moulins Albigeois, 41, rue Porta à Albi, 05 63 38 35 91

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2012 a r osl o s a n e / 2 4 em e-t u v a u 2 0 1 1 v il l e n

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© Anne Santini

A través de mis ojos

ombres des visiteurs, capturées grâce à un système de webcam. Le parcours dure une vingtaine de minutes: quatre salles, quatre étapes didactiques, qui aboutissent, dans le cinquième espace, à l’exposition de l’œuvre numérique telle qu’elle a été produite par le visiteur. Cela rappelle « Disparaître ICI », l’exposition d’Alain Josseau en février dernier à l’espace Croix-Baragnon. Le plus ? On peut aussi visiter et participer en live sur Internet : www.f lux-et-ref lux.net. \ H.G. \

Salle d’at/tension Par ses assemblages, Anne Santini amène à réf léchir sur le monde actuel. Son travail emprunte, pour mieux les détourner, des éléments caractéristiques de la société marchande et gomme la hiérarchie et les clivages qu’on peut trouver entre les choses ou les marques. Véritable chef d’orchestre, elle a composé pour cette nouvelle œuvre un patchwork d’objets et de compétences. Elle s’est entourée d’artistes et de techniciens pour la mettre en scène. Sur un tapis d’habits bigarrés, les visiteurs prennent place sur des fauteuils de récup’ puis écoutent des extraits d’un texte poético-militant. En s’appropriant l’œuvre, en lui donnant un sens, chacun devient alors partie prenante du processus de création, le dernier collaborateur d’un travail collectif, humaniste et généreux. \ P. D. \ Du 13.09 au 20.10, Plateforme d’art de Muret, 1, square des combattants d’AFN, Muret, 05 34 63 98 19, www.mairie-muret.fr

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05 62 48 54 77

1 av du Château d’Eau - Toulouse / M° St Cyprien République licence n°1020371-372-370 / graphisme : t2bis.eu / Pudique Acide © Claude Gafner


culture cinéma

Pour le meilleur et pour le rire Cette comédie romantique à l’usage des gars confirme le nouveau virage pris par le cinéma hollywoodien grand public. Crazy, Stupid, Love joue la carte de la franchise dans son décryptage des rapports amoureux contemporains. Par Alex Masson

Il se passe définitivement quelque chose au sein de la comédie hollywoodienne. Coup sur coup, cet été, on aura pu voir trois réussites : Mes meilleures amies, versant féminin des comédies de Judd Apatow (40 ans, toujours puceau, En cloque, mode d’emploi…), Comment tuer son boss, parfaite variation sur la camaraderie masculine à la Very Bad Trip et Crazy, Stupid, Love. Ce dernier cas est haut la main le plus intéressant car il symbolise plus que les autres de nouvelles ambitions. Glenn Ficarra et John Requa ne sont pas des inconnus : ils ont écrit Bad Santa et I love you, Philip Morris. Deux comédies qui tentaient déjà d’aérer le genre, ouvrir des portes sur des zones audacieuses, en demandant au politiquement correct d’aller se faire voir ailleurs. Tout en finissant malheureusement par y succomber. Crazy, Stupid, Love prévient d’emblée : cette histoire d’amitié entre un tombeur et un loser, de divorce et de rééducation amoureuse, n’ira jamais dans la tendance comico-trash du moment. Pas de scènes de beuverie ou de vannes pipi-caca-cul, juste un regard étonnamment honnête sur ce que les femmes et les hommes attendent de l’amour. Sortie le 14.09

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Crazy, Stupid, Love se débarrasse même, avec un personnage secondaire de môme de 13 ans, de la fascination pour la régression adolescente au centre des productions Apatow. Ce film affirme clairement cette envie dès le départ : une jeune femme refuse qu’on compare sa vie à « un film pour enfants », assure qu’elle vit comme une adulte. La présence de Steve Carrell de retour à un rôle en demi-teinte de type qui perd les pédales, convoque l’esprit de Little Miss Sunshine, mais c’est surtout à un autre film sur la crise de milieu de vie que Crazy, Stupid, Love nous fait penser, j’ai nommé American Beauty. Notamment par sa peinture d’une famille américaine, où chaque membre essaie de reconquérir sa place, de redorer son blason mais doit accepter ses travers pour cela et admettre que les codes, les règles aient changé. Le film les applique lui aussi grâce à un scénario osant emprunter des chemins de traverse, multipliant les pistes. Parfois pour se perdre un peu – un petit ventre mou aurait pu être évité, certains twists plus habiles – mais surtout pour retrouver ce qui manquait à la comédie de studios : des personnages crédibles, très attachants dans leurs faiblesses et leur désarroi.

Crazy, Stupid, Love De Glenn Ficarra et John Requa Avec Steve Carell, Ryan Gosling, Julianne Moore



culture cinéma

D’art et d’essai Le bal d’Ettore Scola 1983 - 112 mn Nous sommes dans une salle de bal, en France, au début des années quatre-vingt. Nous n’allons plus quitter cette salle, c’est la grande idée de ce film. Un demi-siècle défile alors, au rythme des reins qui se cabrent, des têtes qui tournent et des chevilles qui s’envolent. Des hommes et des femmes avec leur histoire et l’Histoire. Ce n’est pas à Une journée particulière que nous invite ici Ettore Scola mais à un brassage d’époques où, le temps d’une danse, les solitudes s’enlacent. C’est la grande musique du souvenir. \ L.D.G. \ À l’Utopia, du 1.09 au 6.09, Toulouse

Le Mahabharata

Baby blues Sarah, étudiante qui va de petits boulots en petits boulots, ne vit plus seule. Mais pas comme elle l’espérait : elle apprend à la suite d’un malaise qu’elle est enceinte de sept mois. Pas vraiment un heureux événement en vue, quand son état l’amène à perdre sa place en foyer, mais aussi sa potentielle embauche dans un musée. Et que rien ne peut améliorer les choses puisqu’il est bien trop tard pour avorter. Même si on peut le rapprocher de faits divers proliférants ces dernières années, La brindille ne parle finalement pas tant d’un déni de grossesse que de la possibilité d’un choix chez les jeunes femmes d’aujourd’hui, entre devenir mère et s’accomplir dans sa vie professionnelle. Mais aussi de la force qu’il faut trouver en soi pour accoucher sous X. La brindille aurait pu être un copier-coller de Toute une histoire, l’émission crée par Delarue. Sauf qu’Emmanuelle Millet fait le choix judicieux d’éviter la sensiblerie. Sortie le 21.09

\ Désir d’avenir \

À défaut d’une réalisation convaincante, justement parce que trop proche des standards d’un téléfilm, La brindille trouve sa force dans un ton inattendu. Millet reste à bonne distance de ses personnages, là où elle peut avoir un regard quasi-documentaire (la visite d’un foyer accueillant des jeunes femmes enceintes est incroyablement crédible) et surtout ne jamais juger Sarah, plutôt l’accompagner, sans l’accabler ni la défendre, vers une prise de conscience de la réalité qu’offre la société aux femmes défavorisées. Un point de vue qui dénote encore plus avec le casting de Christa Théret. Retrouver la gamine insouciante de L.O.L face aux responsabilités imposées par la vie active a l’effet d’un électrochoc, amplifié par la volonté de Millet de ne pas faire flancher son scénario vers les facilités d’un happy-end. La brindille et sa description d’une horreur malheureusement ordinaire – comment démarrer sa vie d’adulte en abandonnant un enfant – n’en est que plus perturbant. \ A.M. \

La brindille D’Emmanuelle Millet Avec Christa Theret, Johan Libéreau, Maud Wyler...

Difficile de choisir un film dans l’hommage que la Cinémathèque de Toulouse rend à JeanClaude Carrière tout au long du mois de septembre. Revoir sur grand écran Le Mahabharata est une aventure hypnotique à laquelle il faut se rendre. Quasi trois heures d’une épopée, gorgée de fabuleux. JeanClaude Carrière a œuvré pour les plus grands. Milos Forman, Luis Buñuel, Volker Schlöndorff. Ce faisant, il a forgé sa légende. On pourra voir les films nés de leurs talents communs et aussi Max mon amour, Milou en mai, La chair de l’orchidée, Sauve qui peut (la vie), etc. \ L.D.G. \ À la Cinémathèque, le 25.09 à 17H30 et le 27.09 à 19H15. Rencontre avec Jean-Claude Carrière le 14.09, à 19h30. Le réalisateur sera aussi l’invité d’honneur de Vivons livres samedi 5 et dimanche 6.11, au centre des congrès Pierre Baudis.

La grotte des rêves perdus de Werner Herzog 2011- 90 mn Werner Herzog n’aime pas brosser dans le sens du poil. Puisque le show-business a décidé que la 3D était l’avenir du cinéma, il s’en empare pour évoquer le passé de l’humanité. En l’occurrence en allant filmer en relief la grotte de Chauvet, l’une des dernières découvertes archéologiques importantes. Son utilisation de la technique donne une seconde vie aux phénoménales peintures préhistoriques, mais lui permet surtout de faire le point sur l’évolution de la culture et de l’art, de ses ancestraux débuts à aujourd’hui. Suite à un accord avec le ministère de la culture, La grotte des rêves perdus sera prochainement utilisée dans les cours d’histoire. On espère que les profs en profiteront pour apprendre aussi aux élèves la pédagogie du cinéma grâce à cet exceptionnel documentaire. \ A.M. \ En salles le 31.08

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Jean-Claude Carrière © DR

La brindille © DR

de Peter Brook 1989 - 171 mn


2011 © O l i v ia A r t h u r / Ma g n u m P h o to s

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© Christian Loubradou

culture ARTS VIVANTS

Théâtre

Molière groupie La compagnie Tutti Troppo éclate dans une version jubilatoire du Malade Imaginaire. Ce classique du répertoire français reprend alors quelques couleurs. Une antidote à la grisaille ? Par Karine Chapert

L

a mine renfrognée, on peste à la lecture du nom de Jean-Baptiste Poquelin, et jurant que cette saison on ne nous y reprendra plus ! Pourtant, on aurait tort de réserver aux plus jeunes le plaisir de (re)découvrir à Odyssud la dernière comédie de Mister Molière - qui mourut, rappelonsle, à l’issue de la quatrième représentation de la pièce. Colorisée, remasteurisée, customisée, Le Malade Imaginaire présenté par la compagnie Tutti Troppo, ne fait pas dans le ronronnant. Dans une logique associant théâtre classique à remplissage de salle, le champion français des 3 coups a trop souvent été mis en scène par défaut. Loin de ce marketing de lever de rideau, Molière est pour Alain Gautré un auteur de prédilection. Il aime sa comédie noire qui revêt des habits de farce, sa tragédie grotesque, sa mécanique implacable autant que ses personnages fantasques, d’Harpagon à Georges Dandin. Dans sa malle, l’esprit de troupe, un noyau d’acteurs qu’on retrouve d’une pièce à l’autre et qu’il rejoint lui-même sur le plateau comme comédien. Et la patte du metteur en scène qui cite aussi

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bien l’art du clown que le maestro Tadeusz Kantor. Avouez que, même pour « encore Le Malade imaginaire pffff… » c’est intrigant. Promesse tenue !

\ L’esprit plus que la lettre \ Sur le plateau, ça dépote pour Argan, Toinette, Béline et consorts, tout droits sortis de la comédie ballet pour se retrouver dans un music-hall léché. Les comédiens-chanteurs-danseurs de Tutti Troppo manient la prose et la farce avec brio. « Dans Le Malade imaginaire, la maladie et la mort règnent d’une manière si souveraine que nous n’aurons d’autres choix que celui d’un carnaval débridé » confie Alain Gautré. Respectant plus l’esprit que la lettre, pour conserver l’aspect délirant et rieur, il tinte le tout de « variété-soupe » italienne, de raï, de funk et de hip hop tonique. Les exégètes s’agaceront. Et pourtant à n’en pas douter, Molière lui-même n’aurait pas boudé son plaisir devant une si réjouissante version 2011 !

Le Malade imaginaire du 28.09 au 2.10, Mise en scène d’Alain Gautré, Odyssud- Blagnac, www.odyssud.com à partir de 10 e


création à Toulouse coproduction Garonne

Eldridge Cleaver

vitaNONnova

Je an Michel Br u yè r e / c oll ec ti f L FK s

28 sept - 8 oct

Comme on pourrait le dire de certains émeutiers : nous faisons feu de tout bois, et même si certaines essences peinent quelquefois à s’enflammer ; raison pour laquelle nous regroupons nos torches. (...) Une œuvre n’est jamais engagée. Seuls des fusils parfois le sont. Jusqu’à présent, nous allons sans fusils. Jean Michel Bruyère

05 62 48 54 77 1 av du Château d’Eau - Toulouse / M° St Cyprien République licence n°1020371-372-370 / graphisme : t2bis.eu / photo©DR


culture ARTS VIVANTS

Sur les planches

Bref mais intense… de quoi susciter la curiosité et les envies. Surtout lorsque ça se passe sous les voûtes d’une cave de la rue du Taur. Qu’il s’agisse d’une forme définitivement courte ou d’un travail en gestation, ce sera tout en mots et en chansons. Une soirée, trois artistes et 30 minutes chacun pour faire découvrir un univers, un horizon, un mode d’expression. Premier compte à rebours : Ladji Diallo, conteur d’origine malienne qui jette un pont entre deux continents avec des ballades folk intemporelles. La Marmite bouillonnante d’amour, que vous invite à partager le comédien et auteur Franck Melotti. Enfin les notes de Somi, trio atypique qui fait se rencontrer les musiques traditionnelles régionales et le jazz ethnique. Second défi relevé par Olivier Bensa et Cécile Cardinot, pot belge détonnant de musique baroque, tango argentin et musique contemporaine. Puis Micheline Sarto nous contant La sonate au clair de lune de Yannis Ritsos et enfin le « roots metissé » 100 % filles des complices Joanna Torres et Elsa Keita de Maka Duo. Alors à vos marques, prêts, partez ! \ K.C. \

Théâtre

Antigone, tragédie quotidienne Antigone comme vous ne l’avez jamais vue. Voilà ce que propose le théâtre Garonne et l’Usine avec ce texte de Sophocle mis en scène par le génial Gwenaël Morin. Inévitablement, on retrouve sur scène la trame de la tragédie : Antigone brave l’interdiction émise par le roi Créon d’aller accomplir les rites funéraires auprès de son frère Polynice. L’héroïne emmurée, le fiancé Hémon (qui est aussi le fils du roi) suicidé, Créon réalise qu’il est tombé dans la tyrannie. Cette pièce, les acteurs ont réussi la prouesse de la jouer pendant un an, tous les soirs, dans un même lieu, le Laboratoire d’Aubervilliers où Gwenaël Morin a mis sur pied son concept de Théâtre Permanent. Après Lorenzacio, Tartuffe et Bérénice, ce fut en 2009 au tour d’Antigone de prendre place dans la vie quotidienne du quartier. « Je veux que les gens sachent qu’en permanence du théâtre se fait dans la ville et qu’ils peuvent venir à tout moment » expose Morin.

Antigone d’après Antigone de Sophocle, Théâtre Garonne les 29 et 30.09 à 20h, L’Usine (Tournefeuille) le 24 à 20h30, 5 à 10 e, 05 62 48 54 72, www.theatregaronne.com Ateliers de transmission du 19 au 28.09, 05 62 48 56 59

Du 14 au 17.09, à partir de 19h30, 12/8 €, La Cave Poésie René Gouzenne, www.cave-poesie.com

\ M. J.-P. \

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© Guy Bernot

\ Tous sur les planches \

Le théâtre devient ainsi un lieu continuellement occupé : le matin, des ateliers de transmission pour le public (qui peut même participer au spectacle), l’après-midi la répétition, et le soir, le spectacle, joué dehors, sans artifice, avec des décors réduits au strict minimum. C’est ainsi que le théâtre passe du statut de produit culturel à celui d’espace de liberté et de création dans la cité. Ce théâtre brut, marqué par sa recherche de sobriété, laisse la parole au texte et renforce sa proximité avec les spectateurs. Les codes sont bouleversés, un même acteur se confond avec plusieurs personnages, les hommes jouent des rôles féminins et inversement, les propos misogynes de Créon en prennent une toute autre dimension. Depuis sa création, cette Antigone est sortie d’Aubervilliers mais n’en reste pas moins un projet participatif. Les Toulousains pourront venir aux ateliers et faire partie des chœurs de Thèbes qui chantent « l’entêtement qui tue » de Créon. Une façon de dédramatiser le théâtre et de le placer au cœur de la cité.

La vie en rose ? Oscar, 10 ans, plus un poil sur le caillou, n’est pas un petit garçon comme les autres. Parce que pour lui chaque journée compte pour 10 ans, ça vous fait une vie bien remplie en quelques temps : tomber amoureux, se marier, rencon-

Du 6 au 17.09, 21h, théâtre du Grand Rond, à partir de 6 €, www.grand-rond.org

© David Herrero

Le Théâtre Permanent - Gwenael Morin © Julie Pagnier

La Cave Po fait le bœuf

trer ses beaux-parents, faire la paix avec les siens… de parents, vieillir et penser qu’on va mourir. C’est que Mamie Rose, dite « L’étrangleuse du Languedoc » et bénévole à l’hôpital des enfants, veille au grain. Du roman épistolaire d’Éric-Emmanuel Schmidt, Lucie Muratet signe une adaptation simple et émouvante. Pierre Matras porte, seul en scène et avec une infinie douceur, les aventures imaginaires de son personnage. Et le spectateur de se laisser conduire, au-delà de cette chambre blanche et froide, de l’attente insupportable de la mort, dans l’univers d’Oscar, Bacon et Peggy Blue. Léger et poignant à la fois, à (re)voir. \ K.C. \

Grand classique Il ne faut pas manquer le Giselle de Nanette Glushak, grand succès de la chorégraphe qui tire sa révérence cette saison avant de laisser sa place à Kader Belarbi. En 17 ans, la directrice de la danse aura profondément marqué le ballet du Capitole. Avec elle, Toulouse s’est doté d’une vraie compagnie où les danseurs sont aussi à l’aise dans le répertoire classique que moderne. Sa version de ce chef d’œuvre du ballet romantique donne la pleine mesure du travail accompli. Ce qui frappe dans cette production, c’est la science parfaite de la pantomine que Nanette Glushak et Michel Rahn ont transmise et inculquée à tous les danseurs. Quand la juste expression théâtrale est souvent galvaudée, ici, elle retranscrit de manière intelligente et lisible la tragédie qui se noue. Le seul regret ? Qu’il n’y ait que deux représentations. \ S.C. \ 10 et 11.09, Casino Théâtre Barrière, Toulouse, 6,50 E à 40 E, 05 61 33 37 37, www.theatre-du-capitole.fr, www.casino-theatre-barriere-toulouse.com


sAIson 2011 / 2012

le malade imaginaire

danse

troyennes fragment / myriam naisy

23 sePteMBre présences vocales C

LA PAssIon seLon MArIe

M

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Les eLements / COnCertO sOaVe

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26 sePteMBre

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THéÂTre

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Le MALADe IMAGInAIre

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mOLiÈre / aLain gaUtre

28 sePteMBre ∆ 2 oCtoBre THéÂTre

oH Les BeAUX JoUrs

L’ACTUALITÉ REVUE ET CORRIGÉE PAR L’ÉQUIPE DES 3T

samUeL BeCKett / BOB WiLsOn

ABonneMent

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toulouse

4, avenue du parc - 31700 Blagnac TRAmwAy station odyssud

design graphique ¬ Bornstein & sponchiado | licences : 1/1037469, 1037470, 1037471, 1037472, 2/1037473, 3/1037474

5 ∆ 7 oCtoBre TEXTES RÉACTUALISÉS PAR

J.J. CRIPIA (DUO DES NON)


© Nicolas Fleuré

culture musique

Un homme dans la ville Aux commandes de l’espace Croix-Baragnon depuis 2006, dans la rue du même nom, Alain Lacroix a vite imprimé sa marque. Autrement plus précieuse que celle des boutiques de luxe voisines. Concerts, expositions, sa programmation à la fois généreuse et bigarrée propose d’audacieuses passerelles d’un art à l’autre. Rencontre avec un homme curieux. Propos reccueillis par Isabel Desesquelles Votre programmation, vous la concevez comment ? Je me vois comme un chef de projets. Que ce soit les arts visuels, les arts de la scène, je fais une expertise, ensuite, je fais confiance. Il y a une grande joie à travailler en équipe. J’essaye de mettre en musique tout ça. Disons que je suis un technicien, un ingénieur culturel qui aurait sa sensibilité. Mon goût c’est la pluralité des esthétiques et je ne suis pas bridé. J’ai en plus la chance de travailler avec une municipalité qui me fait confiance et en qui j’ai confiance. Toulouse et vous c’est de l’histoire ancienne. L’opéra, vous êtes tombé dedans quand vous étiez petit, c’est votre potion magique. D’abord, il y a le Lot. Ce sont mes racines et elles sont très fortes. Il n’y a pas loin de trente ans, j’ai assisté à la mise en scène d’Olivier Desbordes sur deux productions avec Opéra Éclaté. L’opéra est une passion. Au début des années quatre-

50 / Spirit # 42

vingt, on a redécouvert le bel canto romantique. Je viens de là. J’ai usé mes fonds de culotte avec Richard Martet, le rédacteur en chef d’Opéra magazine. Ensuite, j’ai été responsable des musiques à l’AFAA, aujourd’hui Institut français. Et déjà, on soutenait Plasson dans ses premiers concerts à Shanghai ou pour Les Éléments à Rome. La programmation puise un peu dans toutes les cultures, les continents… Vous n’avez pas peur de vous y perdre ? On ne peut pas rester dans son pré carré accroché à sa seule expérience. Depuis l’année dernière, nous collaborons avec le Centre de la photographie de Lectoure et son directeur François Saint-Pierre. Il y a tout un travail sur les Arts plastiques à Croix-Baragnon. En lien, là encore, avec la faculté du Mirail ou le lycée des Arènes et, bien sûr, les Beaux Arts. Fin octobre, il y aura un Tandem 12, un programme qui associe des artistes dans une même exposition. L’espace Croix-Baragnon n’est pas


© Musée Champollion - Les Écritures du Monde / photographie : Musée du Quai Branly - Scala

« Je suis un technicien, un ingénieur culturel qui aurait sa sensibilité. Mon goût c’est la pluralité des esthétiques, je ne suis pas bridé. »

un lieu à part, c’est un lieu avec. Impliqué, tant dans les grands événements culturels de la ville que dans des échanges avec des villes avec lesquelles Toulouse est jumelée. À commencer par Dusseldorf et Bologne. La salle bleue était une référence pour le jazz, comment avezvous réussi à vous renouveler ? Avec l’Orchestre de Mlle Durin qui décale les sax ou Q, Actum et Thomas Kretzchmar, j’ai cherché la jeune scène jazz et je crois avoir peut-être donné un coup de pouce à un vivier artistique local. Rencontrer un talent neuf, j’adore ! Et ils vous le rendent bien. À commencer par Emile Parisien pour un Jazz en scène en décembre, avec Jean-Paul Celea et Wolfgang Ratzinger. Émile Parisien a fait ses premiers concerts au festival Toulouse d’été et son héritage Coltranien me séduit. Les passages d’âge entre artistes et les passes d’esthétiques, c’est fort. C’est justement ce que nous essayons de proposer au public : des temps forts. Les mardis avec Philippe Cassard et, cette année, Debussy. Ou avec Jean-François Zygel et ses pochettes surprises. Zygel a inventé une autre façon de rencontrer le public. Il le rend heureux, c’est un don fantastique. Et puis, il y aura Eric Larreine et ses 2 enfants, en création les 30 et 31 janvier prochain dans le cadre de Détours de chant. L’espace Croix-Baragnon, ce sont aussi les Extravagances du vingt et unième siècle ou, au Diwan du Monde. Tous les chemins mènent à la culture, alors ? J’ai eu la chance de travailler avec Jean Digne. On lui doit la tournée Cargo en Amérique Latine avec Royal de Luxe. Il m’a appris la folie, le sens des choses. Lui et quelques autres, je les ai vus avoir cinq idées à la minute, il y en avait toujours une qui allait vivre, serait partagée. Transmettre cela, c’est ce que je cherche et, tant que je serai curieux, tout ira bien.

Un lieu

La baie de San Antonio en Jamaïque, sur la côte nord. Ce que l’on appelle un oeil de cyclone, là où les pirates venaient se réfugier. Un endroit encore protégé où le punch y est meilleur que partout ailleurs

Un album

Le voyage à Reims de Rossini, le grand air de Corinna chantée par Cecilia Gasdia. Une voix qui a tout donné. Rossini, c’est un répertoire merveilleux, mais meurtrier pour les gosiers d’aujourd’hui.

Un roman

Balzac et Vautrin qui s’appelle d’ailleurs Trompe la mort, à cause de la force de La comédie humaine, de son ancrage dans une société en marche qui écrase mais sur laquelle on peut construire.

Mémoires Indiennes 9 juillet - 9 octobre 2011


culture musique glass marchera sur les traces d’Ennio Morricone en signant la bande-son d’un soir de la bd Après la nuit (sorti chez Delcourt). Un western dans la grande tradition, incluant petite ville sauvage, shérif et cimetière. Le concert sera suivi d’une rencontre avec les membres du groupe ainsi qu’avec Henri Meunier et Richard Guérineau, respectivement scénariste et dessinateur d’Après la nuit.

Cinq ans de Centrifugeuse

Piano aux Jacobins

[musique indépendante]

[festival]

16.09, 20 h, 3 à 13 e, Cinémathèque de Toulouse, 05 62 30 30 10, www.lacinemathequedetoulouse.com

Électro Alternativ

Gvetadze © Sussie Ahlburg

Un mardi sur deux, l’émission Centrifugeuse propulse sur les ondes de Canal Sud (et sur la bande passante d’Internet) son mix musical, mettant en relief la variété des musiques indépendantes. Cinq ans que ça dure. Et pour célébrer cet anniversaire, qui coïncide par ailleurs avec les trente ans de la radio associative, la Centrifugeuse fera doublement la fête. Le 16 septembre, Minors, Novö, et surtout le backing band de Bertrand Burgalat, Aquaserge, feront retentir les murs de la péniche Le Cri de la Mouette. Le lendemain, au Larsen Lupin, un mix spécial de la Centrifugeuse devrait recevoir la visite de l’ex-Diabologum, Michel Cloup. Cinq ans, 111 numéros, 167 heures de programmes, 34 invités... et désormais deux soirées pour la Centrifugeuse.

ChaimEA7 © DR

Minors © DR

[festival électronique]

Durant ses quatre premières années, la réputation sulfureuse de l’Électro Alternativ s’était ancrée dans les esprits. Alors situé sur la base de Sesquières, le festival donnait une visibilité à des courants musicaux parfois même censurés dans les free party. En se rapprochant depuis d’institutions musicales telles que le Bikini, il est peu à peu parvenu à intéresser un plus large public. Flirtant toujours avec la limite du connu et de l’inconnu, de l’acceptable et du révolté, il se proclame désormais « événement institutionnel des arts numériques et des musiques électroniques ». En plus de Ramonville, l’électro alternativ se déploiera à la Dynamo pour une soirée dédiée au label Warp, et mutera en exposition au centre Culturel Bellegarde. Transversalité des arts et multiplicité des lieux, voilà les deux mamelles qui nourrissent la nouvelle esthétique du festival...

16.09 (Cri de la Mouette) et 17.09 (Larsen Lupin), 22h, www.la-centrifugeuse.fr

Les Bohèmes de Thrace [musique turque]

A la croisée de la Grèce, la Bulgarie et la Turquie, la Thrace est une région méconnue et un véritable kaléidoscope de population. Le théâtre Garonne poursuit son été avec ce concert de l’Ensemble de Hasan Çakan, dans lequel l’énergie des Balkans rencontre la spiritualité soufie. Percussions tziganes, souffle du zourna (un équivalent du haut-bois) enflamment cette caravane ébouriffante. 6.09, 20 h 30, 15 à 25 e, Théâtre Garonne, 05 62 48 54 77, www.theatregaronne.com

52 / Spirit # 42

[musique du monde]

16 au 24.09, grat à 25 e, pass 30 à 46 e, Bikini, Dynamo, Opéra Bouffe, Zone verte de Pech-David, www.electro-alternativ.com

GuL en solo [chanson]

Trois jours de découvertes en bord de fleuve et au cœur de Portet-sur-Garonne : voici venir la 7e édition du festival MéditerranéO’ ! Ou comment célébrer la Méditerranée en septembre en alliant farniente et joyeuses festivités. Chaque année, le Grand Toulouse et le Muretain découvrent des artistes majeurs et des talents insoupçonnés. À noter cette année, la présence de la Bretagne en invitée spéciale, le cinéma de nuit, du théâtre de rue, un espace famille avec une aire réservée aux enfants et un marché de petits producteurs. Et le festival est désormais gratuit ! Du 16 au 18.09, grat., Portet-sur-Garonne, www.festivalportet.fr

Splendor in the grass [ bédé-concert ]

Inutile de présenter un ciné-concert : un groupe jouant de la musique pour illustrer un film, le plus souvent muet. Les bédés-concerts sont, eux, moins répandus. Le principe reste le même sauf qu’à la place du film, les planches d’une bande-dessinée sont projetées, transformant le spectateur en lecteur. Le groupe rock Splendor in the

Gul © DR

2 au 28.09. 6 à 38 e, Cloître des Jacobins, Musée des Abattoirs, Halle aux Grains, Saint-Pierre-des-Cuisines, Cité de l’Espace, www.pianojacobins.com

MéditerranéO’

Les vieilles pies © DR

Pour se faire une bonne idée de l’esprit de Piano aux Jacobins, un conseil : se reporter à son affiche. Signée par l’Américain Brian Bellat, elle explose dans un vivier de couleurs comme une transposition « visuelle » de compositions musicales réalisée par un adepte du collage. Cette 32e édition célébrera les dix ans de la programmation Tableaux-Concerts, qui provoque le dialogue entre la musique et la peinture. Imaginée en collaboration avec le musée des Abattoirs, Tableaux-Concerts s’ouvre à une nouvelle génération de musiciens interprètes. Car si les aînés se retrouvent au Cloître des Jacobins, à la Halle aux Grains ou encore à l’auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines, quelques-uns des lieux de prédilection du festival, les découvertes et nouveaux talents partagent l’affiche à part égale.

Poète novateur, arpenteur de nouveaux horizons, GuL est un peu la nouvelle maladie de la chanson à texte grâce à cette modernité, où l’on perçoit des accents à la Nino Rotta. Avec « Le mari de Carla B. », on est loin d’une chanson lisse et à la mode. Il y a du relief dans la performance tantôt cabaret, tantôt rock de ce chanteur au regard d’adolescent qui, à l’occasion, troque sa guitare contre un ukulélé. 22 et 23.09, 21h30, 5 à 10 e, Le Bijou, Toulouse, www.le-bijou.net


25 ANS DE JAZZ

ALYSS KALBEZ / JURASSIC JAZZ • ANAT FORT • ANDRÉ MINVIELLE • ASIAN DUB FOUNDATION • AVISHAÏ COHEN • BENNY GOLSON • BENOÎT DELBECQ • BERNARD LUBAT • CHARLES LLOYD • CHARLIE HADEN • CHUCHO VALDÉS • CONGA LIBRE • DAVID EL-MALEK • DAVID REINHARDT • DHAFER YOUSSEF • DPZ • ELINA DUNI • ENRICO PIERANUNZI • ERIK TRUFFAZ • FABIEN TOURNIER • FREDERIK KÖSTER • GÉRALDINE LAURENT • GIANLUCA PETRELLA • GLENN FERRIS • HRADCANY • JARYK GROUP • JOEY CALDERAZZO • JOSÉ LUIS GUTIÉRREZ • KURT ROSENWINKEL • LA SUCURSAL S.A. • LEILA MARTIAL/ MIME & PHONIUM • LISA EKDAHL • MAGMA • MANUEL ROCHEMAN • MAX • MYRON WALDEN • NICOLE JO • NIKKI YANOFSKY • OLIVIER KER OURIO • ONJ • PIERRE POLLET • PIOTR WOJTASIK • RÉMI PANOSSIAN • RENAUD GARCIA-FONS • ROSARIO GIULIANI • ROY HAYNES • RUDRESH MAHANTHAPPA • RUE DE LA POMME • SEUN KUTI & EGYPT 80 • SINNE EEG • STÉPHANE BELMONDO • THE BLUE DAFFODILS • THOMAS SCHIRMANN • TRIO APOLLO • TRIO OZONE • TOULTOUTIM • VIRGINIE TEYCHENÉ • WYCLIFFE GORDON • ZOOLOUP

InconitO - RCS TOULOUSE B 387 987 811 © pixteur.com © photos : Jean-claude Meauxsoone - CG31/11/07/1440

EN HAUTE-GARONNE

7 → 24 OCTOBRE JAZZ31.COM

BLEU CITRON PRESENTE A TOULOUSE

LICENCE N° 1032700

theatre/humour

humour

humour

musique/pop

humour

ABBA MANIA

Dernieres avant Vegas

Audrey LAMY

Anthony KAVANAGH Fait son coming out

HILARMONIC SHOW

JEUDI 06 OCT

VENDREDI 07 OCT

MARDI 11 & MERCREDI 12 OCT

JEUDI 13 OCT

MARDI 18 OCT

CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE

ZENITH

CAFÉ THÉÂTRE LES 3T

ZENITH

CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE

Noelle PERNA Mado Fait son show

20H30

20H30

20H30

theatre/humour

danse classique

Juliette

20H30

blues/r&b/soul

chanson

chanson

Nolwenn LEROY

21H00

Bretonne

The No Parano Show

Ben l’Oncle SOUL

Casse Noisette SPBT

Le Technicien

JEUDI 10 NOV

LUNDI 14 NOV

MERCREDI 16 NOV

MERCREDI 16 NOV

DIMANCHE 20 NOV

CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE

HALLE AUX GRAINS

ZENITH

CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE

CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE

20H30

20H30

20H00

20H30

15H00

LOCATIONS : WWW.BLEUCITRON.NET // TÉL. : 05 62 73 44 77 FNAC // GEANT CARREFOUR // MAGASINS U // WWW.FNAC.COM // VIRGIN // CULTURA // AUCHAN // E LECLERC // WWW.TICKETNET.FR


culture musique vey et Jeff Buckley, références haut-degamme qui éveillent la curiosité. Et tant pis si l’album éponyme sorti en janvier dernier se révèle rapidement eventé : dans cet océan de production policée, la voix de l’Anglaise, continue de faire rêver. Seul le live semble capable de lui rendre sa pleine dimension.

[chanson humoristique]

23.09, à partir de 14 e, La Dynamo, Toulouse, www.ladynamo-toulouse.com

27.09, 19h30, 25,20/26 e, le Bikini, Ramonville, www.lebikini.com

Cabaret de l’Impasse [punk jazz]

Plutôt que d’impasse, ce Cabaret formé par des membres de Punish Yourself, 1969 was fine et Aléas quartet fait surtout penser à un croisement entre David Lynch période Sailor & Lula et Jim Jarmusch. Rythmé par un saxophone, une contrebasse et une batterie, la voix de Vincent Villalon, chanteur de Punish Yourself, n’a jamais autant été Tom-waitsienne. Bardés de piercings ou en crête punk flanquée sur le haut du crâne, les membres du Cabaret de l’Impasse se cognent contre des murs invisibles. Pour mieux les exploser.

Oldelaf © DR

Le 30 Janvier 2010, le chanteur-humoriste Oldelaf donnait son dernier concert avec son acolyte, Monsieur D. et se lançait alors dans une carrière en solo. Porte-étendard - et fier de l’être - de la chanson con, Olivier Delafosse, de son vrai nom, s’est fait connaître grâce à des morceaux tels que « Nathalie, mon amour des JMJ » ou encore « Le Café », fortement plébiscité par les internautes. De nouvelles chansons et une équipe fraîchement levée pour une couleur musicale plus personnelle et des textes toujours aussi grinçants et percutants. Une curiosité à ne pas manquer.

Les Soirées Nomades [performances]

Les Soirées Nomades de la Fondation Cartier présentées lors du Printemps de Septembre 2011 offrent une telle variété dans la programmation qu’il paraît peu probable que chacun n’y trouve chaussure à son pied. Qu’ils décrivent le monde avec une féroce ironie ou qu’ils plongent le spectateur dans une ambiance étrange ou ambigüe, les projets présentés jouent sur les troubles de la perception visuelle ou auditive, mais aussi sur le décalage sémantique et formel. Danse, spectacles, concerts et apéros musicaux… presque un mois de performances !

29.09, 21h, 9/6 e, Le Mandala, www.myspace.com/lecabaretdelimpasse

Tosca [opéra]

Du 23.09 au 16.10, grat., Toulouse, Studio du CDC, Théâtre Garonne, MJC Roguet, École des Beaux-Arts, www.printempsdeseptembre.com

Présences vocales Présences vocales réapparaît pour un troisième cycle de six concerts, fruit d’un étroit compagnonnage entre le collectif éOle, Odyssud, le théâtre du Capitole et le théâtre Garonne. Créations récentes ou œuvres du répertoire du XXe siècle revisitées par des scénographies contemporaines, Présences Vocales témoigne de l’étonnante richesse d’un répertoire en mouvement, et de l’universalité de ses thématiques. Ça commence avec La Passion de Marie. Le compositeur libanais Zad Moultaka mêle les sonorités baroques et celles des instruments arabes, explorant le thème de la Passion du Christ. Les textes sont chantés en syriaque. Présences vocales se poursuivra ensuite crescendo jusqu’au 2 avril 2012. 26.09, La Passion selon Marie, 20h30, à partir de 10 e, cathédrale Saint-Étienne, Toulouse, www.studio-eole.com

Anna Calvi

Anna Calvi © DR

[pop]

Découverte en France en 2010 après quelques rapides concerts en Angleterre et deux ou trois titres publiés à la va-vite sur son Myspace, la chanteuse met Brian Eno sous le charme. Pour la décrire, certains n’hésitent pas à convoquer PJ Har-

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© Tanja Niemann

[performances vocales]

La Tosca s’inscrit dans la tradition des grandes figures torturées de l’opéra italien. Passionnée, vive, courageuse, explosive et simplement femme, l'opéra qui porte son nom est un hymne au sacrifice d’amour. L'oeuvre est signée d'une main de maître par Giacomo Puccini. Un melodramma en trois actes sur un livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica d’après l’œuvre de Victorien Sardou (aucun lieu de parenté avec Michel) en 1900. Sur fond de grands chamboulements politiques, c’est dans la magnificence de la capitale italienne qu’évoluent les personnages extravagants et téméraires de Tosca. Un évadé héroïque reçoit l’aide d’un peintre révolutionnaire dont la maîtresse brille, tant par son imprudence que par son héroïsme. Leur fin dramatique fait honneur à la grande tradition des tragédies italiennes. Les 29.09 et 5, 11, 14.10 à 20h et les 2 et 9.10 à 15 h (en audiodescription pour certaines représentations), théâtre du Capitole, Toulouse, www.theatre-du-capitole.fr

Mond’n Rock [rock]

Hushpuppies © DR

Oldelaf

Terminés les bals musettes de papi et mamie. Pour dynamiser son territoire, une petite bourgade non loin de Blagnac mise sur le rock. Depuis 2009, le festival Mond’n Rock rassemble un public de tout âge. Car le rock n’est plus depuis longtemps destiné à une seule frange de population, de préférence méchue et bruyante. La preuve avec The Wackids, premier groupe de rock pour enfants, découvert à l’Electric Artyland quelques mois plus tôt. Armé d’instruments jouets, le groupe revisite les standards pour une première incursion dans l’univers rock des jeunes spectateurs. Le lendemain, une scène découverte permettra aux jeunes artistes de rencontrer le public tandis que l’électro-rock de Phyltre et le garage rock des Hushpuppies continueront les hostilités. Et durant tout le mois de septembre, une exposition d’affiches, vinyles et instruments célébrera la culture rock’n roll. 30.09 et 1.10, 17 h, 8/12 e, salle Orion, Mondonville (31), 05 61 06 14 30, www.mondnrock.blogspot.com



Ferme Bouzigues © Joseph Akam

culture en famille

La sortie du dimanche

Ils s’en allaient, tous crottés et heureux… Une ferme, pour les enfants, c’est un formidable terrain de jeux. Des animaux en veux-tu, en voilà et un grand bol de campagne. Quand, en plus, elle leur concocte une découverte sur mesure, c’est le paradis ! Par ici la visite. Par Séverine Clochard

«

P

istez la charrette bleue, c’est là ! » Suivez la consigne et préparez-vous à un festival de « oh, ah » et « Qu’ils sont mignons ! ». Une ferme, sur les enfants, ça fait un effet bœuf. Dès l’allée, bordée de vieux outils agricoles, ils vous assailliront de questions. N’essayez pas de leur répondre, à moins d’avoir eu de la famille dans la partie. Laissez donc Odile prendre les choses en main. En 1997, avec une poignée de passionnés, elle a voulu transformer cette ferme familiale en lieu d’accueil et de sensibilisation à l’environnement et au monde rural. 10 ans plus tard, et une floppée de bambins accueillis dans le cadre scolaire, de pédagogique, la ferme est devenue éco-citoyenne. Désormais, un collectif d’associations gère et organise les activités qui ponctuent l’année au gré des envies. Dénominateur commun : le respect de la nature et sa protection. Du développement durable par le biais de stages, aux événements artistiques ou de visites à thèmes. Comme il se doit, la ferme est perdue en pleine campagne. Comme il se doit, elle s’étale sur plusieurs hectares. 15 au total. Bordés de potagers, de champs de blé, d’enclos pour les moutons, de vergers et autres mares. Un paradis de biodiversité, cultivé en mode

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écologique. Et un espace si grand qu’à peine arrivés, les petits urbains en ont des fourmis dans les jambes. Pour le grand public, la ferme se visite une fois par mois. En guise d’entrée en matière, un petit jeu de questions réponses : « à quoi ça sert une ferme ? (et non, ce n’est pas un zoo !), que donne la poule ? » etc. Histoire de balayer les connaissances et de rafraîchir un peu les mémoires. Ensuite, en route pour la découverte. À chaque visite, son thème : nourrissage des animaux, fabrication du pain, balade botanique… « La plupart du temps, les enfants n’osent pas toucher les animaux, surtout les petits urbains » taquine Odile. Mais une fois le mode d’emploi assimilé, ils ne s’en lassent pas ! Leurs coins préférés ? La Cazoreilles et sa ribambelle de lapins, et puis les ânes et la jument qu’ils brossent à l’envie. Le cochon a aussi ses fans même s’il est noir et pas rose comme ils s’y attendaient (question de race !) Finalement, la boue ne gêne que nous… Armés de seaux, les voilà partis nourrir les poules et autres oiseaux dans le poulailler, le sourire aux lèvres. Méfiez-vous, un peu plus tard, ils pourraient bien vous entraîner tester les toilettes sèches ! Des jardins potagers à la volière, leur après-midi s’annonce bien rempli, surtout quand la visite se double d’un jeu de piste photo. Alors, vous avez trouvé à qui appartenaient ces pattes ?

La ferme éco-citoyenne de Bouzigues Chemin de Bel Air, Montaigut-sur-Save (31) 05 61 85 58 70 Ouvert au public un dimanche après-midi par mois. Portes ouvertes le 11.09 Programme et infos sur www.fermebouzigue.com


toulouse.cer vantes.es 31, rue des Chalets 3 1 0 0 0 To u l o u s e Tél: 05 61 62 80 72 difusion@cer vantes.es

Après l’école !

Cours d’espagnol A partir de septembre 2011

Diplômes d’espagnol Deux sessions en 2011-12: novembre et mai

Activités culturelles

Journées du patrimoine Pour les enfants, visite de monuments rime (souvent) avec barbant. Sauf s’il s’agit de châteaux avec passages secrets bien sûr. Les journées du patrimoine sont l’occasion de leur prouver qu’ils se trompent. Surtout quand les monuments en question leur concoctent des ateliers spécialement pour eux. À Toulouse, emmenez-les donc au musée postal des anciens ambulants. Six wagons-poste leur conteront l’histoire de l’aventure du courrier. Ils pourront même participer à un atelier de mail art. Et à la fondation Bemberg, découverte de l’histoire de Toulouse… en bande-dessinée. Quand on vous dit qu’ils vont se faire une autre idée du patrimoine… \ S.C. \ Les 17 et 18.09, www.journeesdupatrimoine.culture.fr

Óscar Fernández Orengo

Exposition de photos Portraits de réalisateurs de cinéma. Du 14 septembre au 21 octobre 2011

Bibliothèque-Médiathèque Livres, presse, films, musique d’Espagne et d’Amérique latine

Mon « bio » cartable

Instituto Cervantes de Bordeaux

© Coq en pâte

Et le premier bon point de la rentrée est décerné à… Idemenvert ! Avec l’aide d’enseignants, ce site toulousain a eu la bonne idée de créer une version écologique du traditionnel cartable. Pile, tout le nécessaire des petits écoliers pour bien démarrer l’année. Face, crayons, feutres et autres fournitures sont sélectionnés pour leur faible impact sur l’environnement. Exit solvants et autres métaux lourds. Place aux matières naturelles, recyclées ou éco conçues. Bonus : chaque commande s’accompagne d’une fiche explicative sur le mode de fabrication des produits. Et comme l’entreprise emballe et expédie depuis la région Midi-Pyrénées, on réduit l’impact carbone. Seul regret : ils ne fournissent pas le cartable ! \ S.C. \ www.idemenvert.fr

My tailor is rich Pour faire passer les bambins en mode happy avec l’anglais, Valérie Ruckly Gravier a un truc : les amuser. Dans ses centres dédiés à l’apprentissage de la langue de Shakespeare, elle propose tout un panel d’activités ludiques. Les plus petits dès 18 mois se familiarisent avec les sonorités anglo-saxonnes à travers des jeux, des chansons, des danses ou des histoires, tandis que les plus grands font du théâtre ou des arts plastiques en anglais. Tout l’art d’apprendre sans en avoir l’air… Et de découvrir une autre culture par la même occasion ! Une fois par mois, tout le monde dehors : séance de sport (in english of course) en partenariat avec les clubs de sport MyGym. À la rentrée, le club s’agrandit avec une nouvelle adresse en plein centre de Toulouse. Good news ! \ S.C. \ Happy Mômes, à Colomiers et Toulouse, journées portes ouvertes les 7 et 10.09. Infos : 06 18 92 06 31, www.happymomes.fr

Expositions, spectacles, lectures, cinéma...

Instituto Cervantes de Bordeaux h t t p : / / b u r d e o s . c e r v a n t e s . e s Instituto Cer vantes de Lyon http://lyon.cer vantes.es http://paris.cer vantes.es Instituto Cervantes de Paris


culture en famille La rue des enfants

Café Erika

[ art de la rue ]

© Adagp - André Morin

[ exposition ]

L’art contemporain intelligent et à la portée de toute la famille, existe. La preuve avec Franck Scurti. Cet artiste aime provoquer le débat dans un univers quotidien où il détourne les objets de leur fonction. Ici, il crée pour nous un endroit familier, un bistro. Tout commence de façon normale avec une tasse de café. Puis, on va s’asseoir sur un coussin... en forme de flaque de mazout ! Sur une musique de Rachmaninov apparaît un dessin de presse évoquant le naufrage du pétrolier Erika. Un film animé se met en route avec des dessins de Plantu. Et là, au gré des images manipulée par les médias, le café se transforme en drame écologique. Jusqu’au 29.09, grat., office de tourisme Intercommunal, Grenade, 05 61 82 93 85, à partir de 6 ans.

La fête aux parcs [ plein air ]

3 et 4.09, grat., parcs de Castanet-Tolosan, 05 62 71 70 40.

[ spectacle très vivant ]

La tête à l’envers [ théâtre et musique ]

La compagnie À pas de louve sait comment réjouir les gourmands. Avec une bonne recette ! Et le secret du bonheur pour un petit bout de chou c’est certainement de savoir comment se débarrasser des cauchemars de la nuit pour qu’ils ne gâchent plus sa journée. La solution est présentée en musique : on écrit ses mauvais rêves sur un bout de papier et on l’enferme dans un tiroir. Une histoire gaie et acidulée comme un bonbon.

[ artistes dans la rue ]

Du 14.09 au 1er.10, 15h, 6 e, théâtre du Grand Rond, 05 61 62 14 85, grand-rond.org, à partir de 3 ans.

Loup y es-tu ?

Blablabla © DR

[ visite ludique ]

Événement pionnier des arts de la rue en Midi-Pyrénées, le 24 festival de rue de Ramonville brasse les registres et les publics. L’espace urbain devient le théâtre de la performance et de la rencontre, aussi surprenante soit-elle : les plus jeunes pourront ainsi faire connaissance avec un Grand Renard Blanc, l’Iconoclaste Balthazar Rouscaillou ou bien encore les 2Brayeurs de l’Altiplano ! Avec les plus grands, on y causera de Point de Vue au coin de la rue, des Nouvelles d’ici et de La Secrète obscénité de tous les jours. Un week-end en bonnes compagnies pour dégriser le bitume et la rentrée ! Les artistes présents ? Léandre, la Passante, Frichti Concept, Les Arts Oseurs, Les Chiennes nationales, Alchymère, Nadine O’Garra…. Un bol d’air, une perception renouvelée du temps et de l’espace… e

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Le Cid

05 65 24 35 77, www.laruedesenfants.org

Festival de rue de Ramonville

Les 10 et 11.09, grat. Ramonville, 05 61 73 71 00

21.09, 15h à 16h, 2,50 e, réservation et présence d’un adulte obligatoire, musée St-Raymond, 05 67 73 81 64, www.saintraymond.toulouse.fr, à partir de 4 ans.

10 et 11.09, 3 e la journée, Montcuq (46),

La Beauté du Monde © Photo de Presse.

Deux jardins pour deux fois plus d’activités ! Voilà le nouveau visage de la fête aux parcs de Castanet depuis la naissance, cette année, du parc de Rabaudy qui sera inauguré au cours de ce week end très festif. Le parc des Fontanelles quant à lui, reste le domaine des vides greniers (dédiés aux enfants le samedi et pour tous le dimanche). On y retrouve également les stands des associations, la ludothèque mobile et des spectacles pour petits et grands dès 15h. Pour rejoindre le parc de Rabaudy il suffit de sauter dans le petit train ! Là-bas on peut s’en donner à coeur joie : le samedi, animations sportives, concours de peinture dans la rue, repas partagé le soir et clou du spectacle, Carmina Burana interprété par 200 choristes et musiciens des chorales environnantes. Permission de minuit assurée !

Prenez un village perdu de la campagne lotoise portant un nom rigolo, installezy 12 spectacles par jour le temps d’un week-end, saupoudrez le tout d’une ribambelle d’enfants de 0 à 12 ans et vous obtiendrez un festival champêtre, drôle et décalé : la rue des enfants à Montcuq. Fondé par une bande de copains ripailleurs, l’événement fête ses deux ans, prêt à dépasser en nombre les 3 000 visiteurs de l’an passé. De la marionnette au cirque en passant par la danse poétique, tous les publics trouvent leur bonheur. L’originalité fait partie de la recette, à l’image de ces champions de tennis qui jonglent avec leur raquette ou encore de ce spectacle à 24 doigts et 2 voix. À midi, on sort son pique-nique au son des fanfares et du côté du village des enfants, ce sont les ateliers qui mènent la danse : escrime, jardinage, escalade, musique, jeux vidéo... Ajoutez les animaux du parc animalier de Gramat pour un résultat champêtre à souhait.

grandeur nature le « quand je serai grand je serai archéologue ».

Non, l’Antiquité n’est pas réservée aux papys moustachus ! Dès le plus jeune âge on peut s’initier à l’histoire et entrer dans l’inimité des philosophes, des héros, des dieux et des déesses ! Au rythme de la chanson « Promenons-nous dans le musée pendant que le loup n’y est pas... », les 4-6 ans se transforment en archéologues en herbe et partent à la recherche des animaux dissimulés dans les œuvres du musée. Pour compléter cette visite, les enfants peuvent aussi se lancer dans le jeu des animaux cachés, en repérant dans le feuillage des sculptures du premier étage les petites bébêtes représentées sur des vignettes. À chaque tranche d’âge correspond visite et atelier. C’est le moment de tester

Le Cid ou la folle histoire de l’ardent chevalier, c’est le mythe de Corneille revisité avec une bonne dose d’humour par la compagnie Les Lézards de la scène. Et des lézard(e)s plein de fougue ! Trois comédiennes et une chanteuse lyrique nous entraînent avec une énergie communicative au cœur de l’histoire. Sur scène, des petits zigotos racontent sur des airs de flamenco, les aventures mouvementées du Cid et de sa Chimène, les batailles et les grands dilemmes. Toutes les complications causées par l’amour, l’honneur et les conflits de génération sont décryptées d’une façon réjouissante. Pour cela les Lézards restent fidèles à eux mêmes et utilisent, comme toujours dans leurs créations, des supports artistiques très variés, allant de la magie des ombres au côté ludique du théâtre, en passant par la beauté du chant et l’originalité de la vidéo. 21 et 24.09, 15h30, 4/6 e, Le Moulin de Roques-sur-Garonne, 05 62 20 41 10, www.lemoulin-roques.com, à partir de 8 ans.

Séverine Thévenet, mariographe [ atelier ]

Pour tous les pitchous qui aiment entasser et collectionner de vieux objets inutiles, c’est le moment de mettre tous ces trésors à contribution ! On arrive à cet atelier avec un morceau de pipe ou de tissu, un bout de ficelle, bref, un objet faisant penser aux grands-parents. En deux heures d’ouvrage, Séverine Thévenet apprend aux enfants à les transformer en personnages et à leur donner un nom et une histoire. 28/09, 15h-17h, bibliothèque Fabre, 05 62 26 79 16, à partir de 2 ans.


présentent

New Deal - RC Grenoble. Photos : Les Grottes de Gargas/Shutterstock.

Vivez une expérience unique, ludique... et préhistorique! Trouverez-vous, grâce aux technologies numériques de Nestplori@ les secrets millénaires des mains de Gargas ?

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culture CD / DVD

Mady Mesplé, édition du 80e anniversaire

Mady Mesplé est une vraie Toulousaine. À 4 ans, elle mettait la première fois les pieds au Capitole, et entamait le piano. À 7 ans, elle rentrait au Conservatoire de Toulouse... Aujourd’hui elle s’assied toujours au Capitole pour suivre les jeunes chanteurs ou présider le concours de la mélodie française. Le coffret qui sort célèbre ses 80 ans et dresse un portrait des plus attachants. On y retrouve une illustration fidèle de sa carrière. On y rencontre des figures marquantes de l’opéra qu’elle porta au triomphe sur les plus grandes scènes comme « sa » Lakmé, son Olympia des Contes d’Hoffmann d’Offenbach, ou encore sa Philine de Mignon. De l’opérette, qu’elle servit avec passion et drôlerie, saluons Ciboulette, Véronique, ou l’irrésistible Gantière de la Vie Parisienne. Écoutons ses Debussy, Ravel ou Poulenc et l’on comprendra ce qu’elle apporta à la mélodie française. Attardons-nous également sur ses contributions inspirées à la création contemporaine de Betsy Jolas à Charles Chayne. Mady connaissait parfaitement les ressources de sa voix, véritable instrument alliant style et élégance. Bon anniversaire, madame Mady. \ Laurent Sorel \ Mady Mesplé, édition du 80e anniversaire, 4 CD, Emi Classics, 28 e

Le CD du mois

Thundercat Élevé au son des Temptetions dont le papa fut le batteur, Stephen Bruner alias Thundercat n’aura côtoyé que le meilleur dans ses rencontres musicales : Leon Ware, Suicidal Tendencies, Stanley Clarke, Snoop Dogg, Erykah Badu, etc. C’est l’incontournable Flying Lotus qui le poussera à sortir du rôle de bassiste de session afin d’endosser le costume de compositeur-interprète. Résolument imprégné de l’esprit jazz psychédélique et fusion des années 70 / 80, l’amalgame produit une véritable bouffée d’oxygène dans l’univers des expérimentations électroniques/hip-hop/ jazz. Thundercat s’aventure vers des productions ultra-modernes qui évoquent George Duke, Jaco Pastorius ou Lonnie Liston Smith. Les compostions et les changements d’accords surprennent, le chant y est fragile et souvent mélancolique, mais la rythmique, à l’image du label sur lequel le disque est signé, se doit d’être puissante et musclée. La bonne surprise de la rentrée. \ Thomas Delafosse \ The Golden Age Of Apocalypse, Brainfeeder records

Ben Butler & Mousepad

Le label Musque Large approvisionne depuis 2007 ceux qui n’ont jamais pu choisir entre l’électronique, le hip-hop ou « la » bonne grosse funk en maxi 45 tours. Après Ghislain Poirier, Fulgeance et Débruit (pour ne citer qu’eux), c’est au tour de Ben Butler & Mousepad, anciennement chez Loaf Rec. de faire escale à Paris pour proposer ce 7 titres low tempo où transpirent boîtes à rythmes vintage et synthés Korg de collection. Composés uniquement d’instrumentaux, 4 titres plus 3 remixes, l’objectif est de faire remuer les têtes, voire d’amener jusqu’au dancefloor. Le très efficace « Gif N Run » s’en charge très efficacement dès le début. Entre rythmiques syncopées, mélodies arpégées et modulations de fréquences, la machine à remonter le temps nous amène de Mr Oizo, à Jean-Jacques Perrey en passant par Brian Eno. Un disque moderne et étincelant, l’été n’est donc pas fini. \ T.D. \ Gif N Run EP, Musique Large (sortie le 11.09)

Michel Plasson, musique française « La musique française, il faut l’aimer, la cajoler, la prendre dans ses bras ! » se plaît à dire Michel Plasson. Pour célébrer celui qui fut pendant 35 ans à la tête de l’Orchestre national du Capitole et qui fit de la ville rose un phare lyrique et symphonique, sa maison de disque a réuni en un coffret de 37 CD, à prix doux, tous ses enregistrements symphoniques de la Symphonie fantastique de Berlioz, au Carnaval des animaux de Saint-Saens, en passant par le mythique Boléro de Ravel jusqu’aux musiques de film de Marcel Carné, signé Jaubert ou Kosma. Un véritable régal pour découvrir un répertoire si passionnément défendu en compagnie de solistes d’exception, de Gérard Caussé ou Yan-Pascal Tortelier, à Jean-Philippe Collard ou François René Duchable... Les grandes pages chorales de Gounod, Debussy, Chabrier ou Ravel, un merveilleux Requiem de Fauré avec Barbara Hendricks et José Van Dam, ne sont pas oubliées. Indispensable ! Un souhait : vivement l’intégrale des opéras et des opérettes, dirigés par le même Plasson... \ L.S. \ Michel Plasson, musique française, coffret de 37 CD, EMI Classics, 85 e

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culture Livres

Comme une perle rare « L’amour avait dénudé la solitude, comme on dit d’un fil électrique... » Pourquoi faut-il que lorsque que l’on parle de solitude, on parle d’amour ? Catherine Millot, elle, n’emprunte pas cette voie. Il est écrit roman sur la couverture mais c’est bien un essai que l’auteur nous livre. Elle relate à la fois avec malice et gravité, l’exercice de cette liberté : vivre seul. On découvre que le goût de rester au lit porte un nom : la clinophilie. Descartes était un adepte. Être seul, c’est d’abord se taire. La jouissance qu’il y a à penser, nous rappelle l’auteur est très ancienne et « le penseur est celui que cette jouissance n’a pas quitté ». O solitude fait un bien fou et donne cette envie toute simple : briser là avec le mouvement incessant et le bruit du monde, juste se poser, un livre à la main. Car lire, écrit si justement Catherine Millot, « est une vie surnuméraire pour ceux à qui vivre ne suffit pas ». \ I.D. \

L’essai du mois

O solitude / Catherine Millot / Éditions Gallimard / 16,50 E

Alix © C. Hélie

Hymne / Lydie Salvaire / Éditions du Seuil / 18 E Lydie Salvaire présentera son livre à la libraire Ombres Blanches le samedi 17.09

Le poche du mois

S’il ne devait y en avoir qu’un...

La légende de Jimi

Woodstock, 18 août 1969. C’est le matin et Jimi Hendrix s’attaque à The star Spangled Banner. Ça fait un boucan du diable, ça voudrait ramener des enfers tous ceux alors perdus au Vietnam. C’est un hymne et c’est un cri, c’est une musique qui, à ce moment-là, dit toutes les peintures, tous les livres, toute une culture que l’on ne veut pas voir soumise, niée. C’est assez beau un artiste debout, défiant les bombes et la dérive d’un pays de la taille de tout un monde. Lydie Salvaire a des accents fiévreux, salvateurs pour dire tout ce que contiennent ces minutes d’un homme dans la foule, un homme debout. Quoi ? L’éternité, répondait Rimbaud qui poursuivait : « le monde a soif d’amour, tu viendras l’apaiser. » Lydie Salvaire, elle, a soif de donner aux mots leur vérité. Elle y parvient avec ce texte. On est avec Jimi Hendrix, on est avec elle. \ I.D. \

« Mehdi était un enfant consciencieux, un peu trop sérieux » écrit Brigitte Giraud. Était... On a l’impression d’avoir déjà lu beaucoup d’histoires d’enfants malades, de parents abandonnés. Pas d’inquiétude, ce roman, évidemment douloureux, est unique. Si vous n’avez encore jamais lu Brigitte Giraud, procurez-vous ce livre, c’est assez enivrant de découvrir un écrivain, quelqu’un avec une voix, un style. Qui raconte des histoires comme personne et fait entendre tout un monde peuplé d’ombres. Dans le fatras de toute rentrée littéraire, certains livres écrasent et nous élèvent. Pas d’inquiétude est de ceux-là. \ I.D. \ Pas d’inquiétude / Brigitte Giraud / Éditions Stock / 19 E

La tête et les jambes Ca y est la route est libre ! Les vacanciers sont rentrés, les bouchons en rangs d’oignons sur les chemins de randonnées ne sont plus de mise : le chemin de SaintJacques en septembre, c’est tellement mieux quand les touristes pélerins comptent leurs cloques à la maison ! Alix de Saint-André est une grande marcheuse, une grande rigolote aussi. C’est le moment de partir avec son livre sous le bras (en plus, il vient de sortir en poche et ne pèsera rien). Dans ce récit, elle raconte son chemin de Saint-Jacques, les rencontres burlesques et tendres avec une même quête finalement : Dieu ou quelques traces de ce qui n’est plus, mais résiste encore. Foncez, en plus d’avoir de bons mollets et de l’esprit, l’auteur est écrivain agile. \ I.D. \ En avant, route ! / Alix de Saint-André / Éditions Folio / 6,50 E

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plan rapproché

Il était une fois 5 filles formidables qui vivaient à 20 km de Toulouse, du côté de Venerque et du Vernet. Mais, dans leur campagne, on les avait privées de rencontres. Alors, elles décidèrent d’y remédier et fondèrent les 4ailes. Visite privée avec Jeanne Failevic, l’une des fondatrices. Par Séverine Clochard

Le gang des filles de l’air L

e Vernet, un bout de campagne posé à 20 km de Toulouse. Sa grande prairie herbeuse en bord de rivière, sa mairie, ses écoles, sa rue principale et son ancien château (qui aurait appartenu à l’aviateur Marcel Doret). Mais pas une place à l’horizon ni aucun lieu propice aux rencontres. « Aujourd’hui, chacun vit cloisonné chez soi. C’est difficile de faire connaissance. Encore plus à la campagne » explique Jeanne Failevic. Surtout quand on exerce un métier un peu solitaire comme le sien : auteur. Citadine dans l’âme, la nouvelle habitante avoue s’être sentie un peu perdue à son arrivée dans ce petit coin du sud toulousain. Une rencontre pourtant, au détour d’une rue, va tout changer. « Quand on m’a présenté Sandrine, on a tout de suite accroché. » Les deux mamans s’entendent à merveille, comme si elles avaient été des amies de toujours. En commun, une irrésistible envie de favoriser les échanges, de créer du lien social. « On rêvait toutes les deux de faire quelque chose pour que les gens se parlent, se découvrent.» Surtout quand ils vivent les uns à côté des autres ! « On aime la fête » poursuit Jeanne. Alors elles se mettent à imaginer des événements festifs et culturels, histoire de retrouver un peu de « l’esprit des bals populaires d’antan mais sans nostalgie », quand tout le monde dansait avec tout le monde, que chacun y mettait son grain de sel. Leur objectif ? Que tout le monde puisse participer, petits et grands, personnes âgées comme enfants ou… poussette ! Que ces manifestations soient le plus possible gratuites et qu’elles mettent en avant les produits locaux, le respect de l’environnement et une consommation raisonnée. Ni une, ni deux, elles commencent à échafauder leur premier coup : une balade surprise, avec l’aide des associations locales. En chemin, un poète déclamant des vers au milieu d’une rivière, une chorale d’enfants, deux comédiennes en pleine conversation avec un chien en peluche, un poète caché sur un arbre, jetant des poèmes à lire aux enfants et quelques tours de magie en guise de bouquet final. Très vite, une puis deux mamans se greffent au duo. Il leur fallait un nom : « on a pensé aux 4ailes parce qu’on était 4 filles et pour le clin d’œil à la voiture campagnarde ». Jeanne se souvient encore du stress de ce

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premier test grandeur nature. « Quelques jours avant, on a refait le parcours de nuit. Malgré les moustiques, qu’est-ce qu’on a rigolé ! Et là, patatras, on s’est rendues compte que la balade était beaucoup trop longue pour les petites jambes et les grandes fatiguées. Il a fallu tout changer à la dernière minute ! » Le jour J, une centaine de personnes de 0 à 99 ans descendent en file indienne à travers champs. « Les gens étaient heureux, discutaient en marchant. À la fin de la journée, on était sur les rotules mais comblées » se souvient Jeanne. Mission accomplie ! Et tout de suite, l’envie de recommencer, surtout qu’entre temps, une cinquième comparse – encore une maman – se rajoute à l’aventure. Depuis, Sandrine, Marina, Cathy, Estelle et Jeanne ont à leur actif un concert pique-nique en chaise longue, une soirée « la tête dans les étoiles et les pieds sous la couette », un loto dingo, un bal décalé et des soirées contes pour les enfants chaque trimestre. Un travail de titan dans la joie et la bonne humeur. « On est très complémentaires et nos réunions sont toujours assez loufoques » confie Jeanne. Pas de règles ni de rendez-vous imposé. Souvent une idée fuse, le reste de la troupe s’en empare et si « tout le monde est d’accord et très enthousiaste », les 4ailes se mettent au travail. Les tâches se répartissent en fonction du temps et des disponibilités de chacune. Les unes font jouer leur réseau pour dénicher l’artiste à faire venir, les autres fabriquent décor ou costumes, une autre veille aux formalités administratives. « Il n’y a pas de rôle attitré même si on a toutes en commun le goût des activités artistiques » D’ailleurs, les filles n’hésitent pas à donner de leur personne. À chaque manifestation, sa surprise. C’est un peu la patte des 4ailes. Lors du concert en chaise longue, les cinq comparses montent sur scène pour faire croire qu’elles sont les artistes invitées. Pendant les soirées contes, elles théâtralisent la lecture, endossent le costume de conteuse et veillent à laisser « une trace aux enfants », comme ce caillou anti-cauchemar décoré par leurs soins, remis après une soirée « même pas peur ». « Certains l’ont toujours ! » Leur rêve ? Un lieu bien à elles, « une vieille grange pour pouvoir organiser plus de choses et que les gens viennent se retrouver ». À bon entendeur…

Demandez le programme ! Pour ensoleiller les mois à venir, les filles concoctent en secret une soirée conte, un ciné guinguette, des projections en plein air, une exposition éphémère sur les bords de l’Ariège. Pour ne pas perdre le fil, inscrivez-vous à leur newsletter : les4ailes@gmail.com À pister Un petit sac contenant aiguilles à tricoter et bouts de laine se balade dans Vernerque et le Vernet. C’est le triconomade des 4ailes. Pour l’instant, il fait 2m de long mais libre à vous de l’agrandir en tricotant au point mousse ou jersey, avec ou sans trou, un rang ou 200 rangs, avec les mains ou les pieds, rose ou turquoise. Une fois votre ouvrage terminé, transmettez-le à une amie du coin, au voisin, au pâtissier, au papy, à une fillette, au postier…


Votre billetterie Spectacle & Sport vous propose

CAUET

« PICARD FOR EVER » Jeudi 24 novembre 2011 · 20H30 Casino Théâtre Barrière de Toulouse

PUGGY

ZAZ Samedi 03 décembre 2011 · 20H00 Zénith de Toulouse

NICOLAS CANTELOUP

Mardi 06 décembre 2011 · 20H30 Le Phare Club – Tournefeuille

DANI LARY

Samedi 17 décembre 2011 · 20H30 Zénith de Toulouse

FABRICE ÉBOUÉ

Dimanche 08 janvier 2012 · 16H00 Zénith de Toulouse

CABARET

Mercredi 08 février 2012 · 20H30 Casino Théâtre Barrière de Toulouse

T’CHOUPI FAIT SON SPECTACLE

Du sam. 25 au dim. 26 février 2012 Zénith de Toulouse

HOLIDAY ON ICE

« SPEED » Du ven. 16 au dim. 18 mars 2012 Zénith de Toulouse

LAURA PAUSINI Mardi 24 avril 2012 · 20h00 Zénith de Toulouse

Samedi 03 mars 2012 · 14h30 & 17h00 Zénith de Toulouse

SINCLAIR Jeudi 12 avril 2012 · 20H00 Zénith de Toulouse

THRILLER-LIVE Mardi 29 mai 2012 · 20h30 Zénith de Toulouse

Locations : BOX OFFICE — 2 rue du taur – 31000 toulouse

05 34 31 10 00 – www.box.fr – facebook : Box-Office Toulouse PROMOTIONS

Fnac – Carrefour – Virgin – Auchan – E.Leclerc – Cultura


Canapé Exclusif

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– CINNA

sur l’ensemble des collections

Ligne Roset et Cinna

Fauteuil et pouf

Jazz – STRESSLESS.

GAGNEZ 2 fauteuils PALLONE

Eléments composables Mixte LIGNE

ROSET

Réalisation Occitane

d’Imprimerie - Groupe La Dépêche du Midi : DKS

Love Parade de la marque LEOLUX

EXTRAIT DU REGLEMENT DU JEU GRATUIT SANS OBLIGATION D’ACHAT

« LES 15 JOURS DESIGN » du 1 au 17 septembre 2011. er

Pour participer à ce jeu ouvert aux personnes majeures et limité à une seule participation par famille, il suffit de remplir et déposer dans une urne mise à disposition au sein des magasins CEREZO – 33, Route d’Espagne à Portet sur Garonne et 43, Rue de Metz à Toulouse – le bulletin de participation ci-dessous rempli pendant l’opération et aux heures d’ouverture. Un tirage au sort sera effectué, le mardi 20 Septembre 2011 à 10 h. Il désignera les 2 gagnants des 2 fauteuils PALLONE Love Parade de la marque LEOLUX en cuir Senso coloris Grenadine, Fushia et Dalhia, dimensions

L87XP84XH74 cm, d’une valeur totale de 3 850 € TTC. Le règlement complet sera affiché au sein des 2 magasins CEREZO et déposé au sein de la SCP CARSALADE-BACHE-DESCAZAUX-DUFRENNE, Huissiers de Justice Associés, 46, Rue du Languedoc 31000 Toulouse. Il peut être obtenu gratuitement sur simple demande écrite à l’adresse de l’étude indiquée ci-dessus, les frais de timbres pouvant être remboursés au tarif postal lent en vigueur.

IMPRIMERIE

33, route d’Espagne PORTET-SUR -GARONNE 05 61 72 80 41 - e.mail : cerezo@meubles-cerezo.fr 43, rue de Metz 31000 TOULOUSE 05 61 21 07 49 - e.mail : meubles-cerezo31@ wanadoo.fr www.meubles-cerezo.fr


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