pure / edition 8 / 2014 magazine semestriel destiné aux professionnels de la mode p911477 / anvers x
dans ce numéro
La nouvelle voie de Stills Strelli strikes back ! Costumes pour elle et lui Pure présente: Suitcase & O’Rèn
Eddy Daniels 32-475-531-862 edc.bvba@skynet.be
franklyman.com
pure style & fashion
edito
L'industrie des histoires Pour moi, il s’agit de voyager, visiter des salons et magasins, lire des magaz ines, rencontrer des professionnels, et surtout passer énormément de temps à découvrir et lire des blogs, des messages sur Twitter, des photos sur Instagram et des publications en ligne. Et vous, cher lecteur de Pure? Où puisez-vous votre inspiration? Elle est bien loin l’époque où, en tant que magazine, vous pouviez vous targuer de lancer des histoires exclusives ou présenter des marques, créateurs ou entreprises jamais vus auparavant. Cette époque s’est arrêtée depuis que la connexion internet n’est plus accompagnée de ce bruit désagréable du modem et que le wifi est devenu aussi évident que l’eau courante ou l’électricité. Cette époque est révolue depuis que les compagnies aériennes se sont multipliées comme des champignons après la pluie et que les compagnies low cost ont entamé la guerre des prix en proposant des tickets pour des destinations qui étaient autrefois exotiques mais qui sont aujourd’hui l’endroit idéal pour passer un week-end. Une rue à Stockholm, un blog de Pologne, un tweet français sur une entreprise de mode brésilienne ... Cela fait longtemps qu’on ne se limite plus à feuilleter des magazines pour s’inspirer, que ce soit en rapport ou non avec le secteur. Nous en sommes bien conscients chez Pure et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il nous semble d’autant plus important de proposer des histoires intéressantes et complémentaires – parfois à deux pas de chez nous.
Pour le détaillant, il n’a jamais été aussi important de connaître les histoires qui font bouger la mode aujourd’hui. Le consommateur est aussi bien — voire mieux — au courant des dernières tendances, bien avant que les collections du catwalk soient présentées dans les rayons des magasins. Des informations supplémentaires et des approches différentes: voilà comment le détaillant peut séduire le consommateur. Et en proposant un service, ça marche aussi bien sûr. Mais la notion de service est aujourd’hui très différente. S’agit-il d’une prolongation en ligne du magasin? Une autre manière de recevoir le client, de le conseiller et de le guider dans ses choix? Ou est-ce plus radical? Achèterons-nous plus tard que via notre smartphone ou est-ce que les magasins spécialisés auront l’art d’attirer le consommateur à l’endroit ultime où il pourra réaliser ses rêves liés à la mode? Nous ne pouvons pas prédire l’avenir, mais grâce aux histoires des entrepreneurs, marques et créateurs, nous pouvons nous faire une idée de ce que l’avenir nous réserve. Nous lisons toujours moins de magazines, mais ce que nous lisons vaut la peine d’être lu. C’est comme le fait de visiter moins de salons et de gérer plus efficacement les informations et contacts qu’on y récolte. C’est un nouveau monde. C’est une nouvelle année. Nous ne savons pas précisément à quoi ressemblera 2014, mais nous sommes enthousiastes et plein d’espoir. Chaque histoire a deux côtés, et nous avons choisi de nous concentrer sur le côté positif. Nous sommes actifs dans un secteur magnifique, avec de nombreux défis, mais aussi avec tant de belles choses et de belles opportunités. Let’s do this! L’équipe Pure vous souhaite une excellente année 2014. Stephanie Duval Rédactrice en chef
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J Brand
La nouvelle voie de Stills
Fraas
Olymp ouvre le plus grand centre de distribution du monde
VeldhovenGroup reprend la marque allemande Olsen
Noémie Flamant
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Van Gils débarque en Belgique
Strelli Strikes Back !
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News
A day at the beach
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Suitcase
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Get in touch
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Nouveauté: O’Rèn
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The Original Penguin
Keep calm and suit up
Costum'elle
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Madamme Mr. Mittens
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Are you Swedish
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News
Talking Fashion
Francis Férent
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Converse
Changement de cap pour Timberland
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Calendrier des salons
Euroshop 2014
Covershoot credits Photography: Jockum Klenell – Production & styling: Lieve Gerrits – Models: Sam & Lou (Ulla Models) – Hair & make-up: Kim Printemps Pure Style & Fashion est une édition de Squadra Media – Rédactrice en chef Stephanie Duval – Responsable de la publication Luc Van Ginneken – Éditeur Sandra Gyles – Collaborateurs Renske De Maesschalck, Patricia Goijens, Christin Ho, Charlotte Larose, Elisa Serroyen, Kim Siroyt – Photographie Jockum Klenell – Art direction, conception, illustrations Hans Van Acker, Wim Vandersleyen – Production Farrah Daponte – Traduction Philippe Van der Avoort – Concept & adresse de la rédaction Squadra Media NV, IJzerenweglei 17, 2640 Mortsel, T: 03 448 47 30, F: 03 448 47 31 – Éditeur responsable Luc Van Ginneken, IJzerenweglei 17, 2640 Mortsel Envoyé gratuitement aux professionels de la mode, boutiques et magasins de chaussures. Membre de l’Union des Éditeurs de la Presse Périodique. Toute reproduction d’un extrait de ce numéro ne peut se faire qu’avec consentement formel de l’éditeur.
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highlight
J Brand texte Stephanie Duval
Comment veiller à ce qu’une marque de jeans haut de gamme reste pertinente et continue à tenir le haut du pavé? Jeff Rudes, qui a fondé J Brand en 2004, a répondu à cette question avec un malin plaisir: «L’astuce est de proposer autre chose et offrir davantage de ce qu’on peut attendre d’une marque de jeans traditionnelle.» En 2012, le label a introduit une collection prêt-à-porter qu’on trouvera de plus en plus chez les détaillants belges dès la prochaine saison. Le sympathique Rudes est encore aujourd’hui le CEO de l’entreprise qui, fin 2012, a été rachetée à 80% par Fast Retailing Co, le groupe japonais qui détient les marques Theory et Comptoir des Cotonniers. C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’il parle des techniques et matériaux innovants qui permettent à ‘sa’ marque de faire la différence: le jeans Photo Ready à effet lift-up, le jeans
Luxe Sateen super doux et le jeans Power Stretch dont l’effet est garanti durant de longues heures.
prétations inattendues d’articles emblématiques qui doivent convaincre le client J Brand.
«Durant les dernières saisons, il s’agissait de faire évoluer le produit d’une marque de jeans californienne vers un label de mode plus moderne, contemporain», raconte Jeff. Pour lui, il est primordial que la femme porte son jeans comme une seconde peau et qu’elle ne soit par exemple pas gênée par des poches superflues ou une couture mal placée. En ce qui concerne le prêt-à-porter, ce sont la finition ultra soignée et les inter-
Haut de gamme? J Brand l’est certainement, même si cette marque a adapté ses prix en Europe afin de gommer la différence injuste par rapport aux États-Unis. Mais il ne s’agit certainement pas d’une marque de jeans comme les autres.
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www.jbrandjeans.com
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interview
La nouvelle voie de Stills
Construire sur des bases solides texte Kim Siroyt
L’histoire de Stills est étonnante. Alors qu’il s’agissait autrefois d’une marque de luxe à forte croissance commerciale, Stills a décidé de renouer avec les origines en optant pour une certaine forme de sobriété … Depuis quatre ans, Martin Tramper et Korrie Vulkers sont les forces motrices du ‘vieux’ Stills qui fait peau neuve en visant le luxe abordable ainsi que les créations et coupes de qualité reflétant imagination et sobriété. Pure a visité l’atelier de Stills à Amsterdam où l’ambiance authentique et l’amour de la création sont présents à chaque endroit du bâtiment.
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interview Comment le client réagit-il au repositionnement de Stills?
Gratien de Clercq: «Le marché belge a mis du temps pour être à nouveau convaincu de la force de Stills. Comme le public belge connaît mieux l’histoire de la marque, on voit que la (ré)acceptation y est un peu plus difficile que dans d’autres pays. Mais vu notre succès en général, je suis persuadé que le marché belge ne manquera pas de suivre.»
Comment êtes-vous venu à l’idée de repositionner Stills là où tout a commencé?
Martin Tramper: «Au cours des deux premières années chez Stills, nous avons consacré beaucoup de temps à l’étude du marché et au repositionnement progressif de nos collec tions. Après, nous avons attaqué l’aspect international. Entre-temps, Stills dispose d’un shop in shop chez Harvey Nichols à Londres, où nous sommes présents parmi de nombreuses marques haut de gamme. Outre les magasins phares à Amsterdam et Anvers, nous visons surtout le marché européen, américain et japonais. À l’échelle internationale, il est moins question d’un repositionnement, nous sommes bien accueillis par nos clients: notre marque s’inscrit dans l’air du temps et vise le consommateur à la recherche de luxe abordable qui raconte une belle histoire.»
Martin Tramper, directeur: «Korrie, la créatrice principale de Stills, et moi-même avons commencé chez Stills il y a quatre ans Qu’en est-il de la séparation du Veldhoven Group? environ. D’une part, nous avons beaucoup pensé à l’origine de la Martin Tramper: «Veldhoven Group a choisi de se spécialiser dans le milieu de gamme. marque et comment tout a été présenté au début. C’est là que se Comme Stills n’y a pas sa place, il n’y a pas de synergie en termes de clients. Nous avons trouve l’essentiel de la marque selon nous. D’autre part, on remar- compris que nous devions gérer Stills d’une autre manière afin de pouvoir nous positionner quait clairement une évolution sur le marché: le milieu de gamme correctement. Le capital et la propriété de la marque restent toutefois entre les mains de se trouvait davantage sous pression. Par la famille Veldhoven, ce qui assure notre avenir. D’un autre côté, conséquent, de nombreuses marques ‘new nous avons la liberté d’une entreprise indépendante, ce qui nous luxury’ ont vu le jour, des marques combidonne la possibilité de faire d’autres choix et de prendre le temps pour trouver les partenaires les plus indiqués.» nant qualité et belles coupes, qui sont plus abordables que le haut de gamme. C’est ce «L’essentiel de la marque que Stills présentait autrefois et c’est l’aspect Quelle est la force de Stills? se trouve au tout début essentiel qu’on a voulu réintroduire.» Martin Tramper: «La force réside dans la marque elle-même. des activités» Nous n’avons pas le budget des grandes marques, par exemple Martin tramper pour réaliser de grandes campagnes, mais nous constatons que Gratien de Clercq, responsable commercial Belgique: «Je travaille chez Stills depuis le Stills trouve d’autres moyens pour atteindre le résultat escompté. début et j’ai l’impression que la boucle est Ainsi, certains éléments de nos collections ont retenu l’attention des grands médias internationaux, quelques pièces sont très appré bouclée. Pour Stills il était important de renouer avec les origines. La marque est devenue un peu la victime ciées par les blogueurs dont l’image correspond très bien à notre marque, et nous pouvons de son propre succès commercial, ce qui fait qu’on est trop influ- compter sur des collaborations basées sur du goodwill. Ainsi, les campagnes avec la encé par le marché vu qu’il faut réaliser un certain chiffre d’affaires. mannequin vedette belge Elise Crombez ont été créées parce qu’elle apprécie notre Je pense qu’il existe très peu de marques qui oseraient faire ce pas, marque et parce qu’elle s’entend bien avec notre photographe Annemarieke van Drimmelen. parce que d’un point de vue commercial on fait un pas en arrière. Tous ces éléments contribuent au positionnement et au succès de Stills.» Pour Stills il fallait le faire, sinon la marque n’aurait peut-être pas survécu. Pour nous, il s’agit d’un défi intéressant parce qu’il faut Comment traduire la vision de Stills dans les magasins? à nouveau convaincre les clients.» Martin Tramper: «Le bureau d’architectes hollandais Doepel Strijkers a traduit le concept de durabilité dans les magasins: il en résulte une structure grillagée qui s’inspire d’un tissage ouvert. Cette structure est séparée du bâtiment, elle pourrait être retirée sans Comment décrire le nouveau Stills? Korrie Vulkers, créatrice principale de Stills: «La femme qui problème. Ce design habille le magasin à Amsterdam et l’établissement Harvey Nichols achète Stills est une personne qui veut que la marque reflète sa à Londres.» personnalité, qui recherche la sobriété et une sorte de quiétude. Quand je crée, je travaille beaucoup sur les matériaux. Pour chaque Que réserve l’avenir pour Stills? collection, on part d’une idée générale, mais je trouve qu’il est très Martin Tramper: «Il s’agit de continuer à grandir en gardant sous les yeux les vraies intéressant de jouer avec les contrastes entre les différents maté- valeurs de la marque. Bientôt, la collection de printemps de Stills sera en vente chez riaux et le contraste entre le masculin et le féminin. Ces aspects Fenwick London sur la Bond Street et nous cherchons des possibilités pour développer sont caractéristiques chez Stills et on les retrouve dans le processus l’e-commerce.» de création. Ici, nous avons un atelier à notre disposition, ce qui signifie que je peux exprimer ma vision très fortement et lui donner www.stills-atelier.com forme très rapidement, un luxe qui devient de plus en plus rare pour une marque. De tous les vêtements qui ont été produits, nous avons toujours réalisé dans cet atelier un modèle et un prototype qui visualisent très précisément ce à quoi le produit devait ressembler. Ainsi, nous obtenons chaque fois un échantillon très optimal.»
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branD REPORT
Fraas
L’histoire d’un te x tile texte Kim Siroyt
Une entreprise qui compte 125 ans d’histoire et d’expérience est une denrée rare sur la scène de la mode actuelle. Fraas a parcouru dans tous les sens du terme un long chemin depuis la fondation en 1880, mais il reste un aspect qui n’a jamais changé: l’expertise et la spécialisation dans la production de textile pour accessoires. En parlant de Fraas, on évoque en même temps The scarf company. Un topo de la situation s’impose!
Tendance et tradition
L’entreprise produit quelque 12 millions de foulards par an, mais refuse de faire des concessions en termes de qualité. «Le sens du détail est très présent et c’est un aspect que le client remarque dans chaque collection», affirme Irmscher. «Pour la collection printempsété, nous mettons l’accent sur trois tendances principales, où l’on utilise des imprimés numériques de photos réalistes pour les associer aux motifs de confection artisanale. Par ailleurs, nous consacrons beaucoup d’importance aux couleurs riches et profondes qui font un joli contraste. La collection est composée des thèmes Tokyo Drift, Nature’s Mark et Screen Siren, où nous incorporons chaque fois des imprimés assortis. Cela nous permet de combiner chaque fois tendance et tradition.»
Un univers de foulards
Au fil des années, Fraas a toujours réussi à conserver l’entreprise au sein de la famille. Entre-temps, la cinquième génération est aux commandes. Alexander en Andreas Schmidt, les directeurs actuels, accordent toujours autant d’importance aux valeurs qui ont assuré autrefois le succès de Fraas: la tradition combinée à l’innovation. «Chez Fraas, nous voulons surtout combiner le luxe traditionnel à la modernité actuelle. En utilisant un accessoire, vous pouvez exprimer votre individualité en toute simplicité, ce qui représente un solide atout pour notre marque», explique Susanne Irmscher, responsable marketing chez Fraas. «L’aspect international de notre www.fraas.com enseigne n’est pas neuf, et nous ne manquerons pas d’y consacrer plus d’importance dans les années à venir. Actuellement présente aux États-Unis, au Canada, au Japon, en Russie et dans bien d’autres pays, Fraas reste active à l’échelle internationale. C’est d’ailleurs dans cet esprit que nous sommes très satisfaits de la réouverture de notre magasin à Berlin. Celui-ci fait 120 m² et présente un vaste assortiment de nos accessoires textile pour hommes et femmes.»
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Le foulard reste l’article phare de cette entreprise qui continue à se concentrer sur l’expansion internationale. Que réservent les 125 prochaines années pour un géant comme Fraas? «Personne ne peut prédire l’avenir, mais nous sommes persuadés que Fraas suivra le même parcours en ce qui concerne la qualité des produits. Nous voulons un niveau de qualité élevé et, à nos yeux, cela correspond à des articles combinant expérience, amour et artisanat», conclut Susanne Irmscher. Fraas traduit cette approche par les mots suivants: scarves are our world.
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news
Olymp ouvre le plus grand centre de distribution du monde texte Rense De Maesschalck
«Olymp compte environ 150 points de vente en Belgique. En outre, la marque est également présente ailleurs en Europe, en Russie, aux Émirats arabes unis et en Chine», explique Kris Deboyser, représentant d’Olymp.
Excellent rapport prix-qualité
Olymp se targue de présenter des articles de mode pour hommes au prix abordable et met l’accent tant sur la collection business que casual. De plus, l’entreprise s’engage pour la bonne cause et accorde beaucoup d’importance à la fabrication écologique des vêtements. Quant aux tissus, Olymp La marque allemande Olymp propose des articles de mode ayant un excellent rapport choisit des matériaux naturels, renouvelables qualité-prix pour les hommes de goût à qui le succès sourit. En ouvrant un tout nouveau et authentiques tels que le coton, la soie, la laine et le cachemire. «Nous devons notre centre logistique, la marque dispose du plus grand shirtwarehouse au monde. succès au formidable rapport prix-qualité Fondée en 1951 par Eugen Bezner, l’entreprise le volume de production et la demande en combinaison des techniques de marketing et de communication familiale Olymp compte actuellement plus globale de pouvoir disposer des articles à très poussées», raconte Kris. «Ainsi, notre collection propose par de 560 collaborateurs. Le siège est basé à court terme ne cessaient d’augmenter. «Nous exemple une chemise en coton d’Egypte qui n’a pas besoin d’être Bietigheim-Bissingen, une petite ville alle avons construit un shirtwarehouse automa- repassée au prix de 54,95 euros.» mande qui abrite également le centre de tisé hors du commun, qui s’avère être le plus Par ailleurs, Olymp propose des produits qui ne sont jamais distribution. En disposant d’un bâtiment grand du monde. Cette construction marque en rupture de stock grâce au service NOS de 48 heures. Ainsi, les de 6436 m², Olymp a construit le plus grand assurément une étape essentielle dans clients peuvent répartir leurs achats et budgets sur les douze mois shirtwarehouse au monde, dont l’investissement l’histoire de notre entreprise. L’investissement de l’année. Olymp veille à ce que de nouvelles chemises soient atteint les 40 millions d’euros. Entièrement énorme a été possible grâce à notre crois- disponibles tous les trois mois. Cela permet d’avoir toujours une automatisé et opérationnel depuis octobre sance dynamique; notre chiffre d’affaires a collection adaptée de stock. Enfin, depuis peu, tous les articles 2013, ce paradis logistique offre une capa- triplé ces dix dernières années», raconte sont également proposés à la vente via le magasin en ligne. cité de 265 000 cartons et près de 4 millions Mark Bezner, propriétaire et CEO d'Olymp de vêtements. Le centre peut accueillir et Bezner GmbH & Co. KG. De plus, le centre www.olymp.com déballer jusqu’à dix conteneurs par jour via logistique est une construction écologique cinq rampes d’accès et traiter plus de 1500 et durable. Le projet qui inclut une toiture cartons par heure. verte et des pompes à chaleur fait usage de l’énergie géothermique. Demande continue et marges Aujourd’hui, la totalité de la production bénéficiaires à la hausse des fabriques Olymp du monde entier est La demande continue de chemises, polos, traitée via ce nouveau centre logistique et cravates et tricots a convaincu Olymp à distribuée dans tous les pays où la marque construire cet immense magasin. De plus, est présente, entre autres la Belgique.
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news
VeldhovenGroup reprend la marque allemande Olsen texte Charlotte Larose
VeldhovenGroup, le géant de la mode pour femmes, a repris la très populaire marque allemande Olsen le 1er décembre dernier. L’entreprise a ainsi mené à bien la recherche d’un investisseur pour Olsen. À part Olsen, Veldhoven Group se charge également de la création, la production et la distribution des marques populaires de la mode européenne DEPT, Sandwich et Turnover.
«Malgré les problèmes auxquels Olsen était autrefois confrontée, cette marque pour femmes est d’une grande valeur. De plus, la culture d’entreprise d’Olsen est proche de la nôtre étant donné qu’Olsen et VeldhovenGroup se concentrent sur le milieu de gamme des vêtements pour femmes», raconte Martijn Veldhoven, ceo de VeldhovenGroup. «Olsen nous permettra de renforcer notre positionnement et notre visibilité sur le marché international. Nous nous attendons à pouvoir attirer davantage de consommateurs dans le monde entier.» Pour sa part, Olsen est ravie d’avoir trouvé un nouveau partenaire. «Grâce à VeldhovenGroup, nous avons trouvé un investisseur qui soutient pleinement la vision d’Olsen. À cet égard, nos filiales, et en particulier les commerces de détail au Canada et en Pologne, resteront des éléments importants au sein de l’entreprise», affirme Urs-Stefan Kinting, ceo d’Olsen. Olsen conserve pour l’instant son statut d’indépen dant. Les deux entreprises expérimentées sont censées Comment tout a commencé se partager connaissances et expériences lors de la Olsen a été fondée en 1901 par Alfred L. Wolff. En 1959, son fils phase de transition. «Comme la reprise est très récente, Manfred reprend l’entreprise familiale. Il a réussi à percer avec il n’y a pas encore de plans concrets pour l’avenir. Par Nr. P31, une robe en maille importée de Hong Kong. Outre les décennies d’expérience dans la maille, Olsen réussit à présenter conséquent, il n’y aura pas de grands changements aux yeux des détaillants et consommateurs», estime Kirstin chaque saison une vaste offre d’articles de mode féminine soucieux de tendance et de qualité. Le look typique d’Olsen est Ockelmann, marketing manager chez Olsen. Le mana gement d’Olsen rapporte depuis le 1er décembre 2013 à actuellement commercialisé dans plus de 40 pays avec des Martijn Veldhoven, ceo et actionnaire de Veldhoven filiales indépendantes au Royaume-Uni, au Canada, en Suisse, Group. en Pologne, en France et en Russie.
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www.veldhovengroup.com
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interview
Noémie Flamant s’exprime avec la fourrure Une silhoue t te pour chaque femme texte Renske De Maesschalck
La Belgique a découvert en la personne de Noémie Flamant une créatrice de mode de talent. Sa collec tion Fauve est composée de créations ludiques entièrement réalisées en fourrure. Nous avons eu le plaisir de rencontrer celle qui crée ces magnifiques manteaux et, dès l’hiver prochain, des robes et des accessoires.
Où puisez-vous votre inspiration?
www.noemieflamant.com
«Pour ma première collection, je me suis basée sur la femme dynamique multifonctionnelle actuelle. Je me suis laissée inspirer par la ‘superfemme’ qui est très occupée par sa carrière, qui sort avec ses copines et qui trouve encore le temps pour sa famille. La collection actuelle est beaucoup plus complexe et très variée. J’avais l’intention de faire une silhouette pour chaque femme qui aime la fourrure.»
Vous avez créé votre marque en 2010. Comment a-t-elle vu le jour?
Votre collection est ludique et attire aussi un public plus jeune, c’est un Noémie Flamant: «L’été après ma première choix délibéré? année de Business Management, j’ai parcouru l’Asie en emportant esquisses et motifs, à la recherche d’un atelier spécialisé dans le traitement de la fourrure. Je suis rentrée en Belgique avec huit prototypes. J’ai tout de suite demandé conseils et commentaires chez Marie-Claire à Knokke où j’avais fait un job de vacances deux ans plus tôt. Ils étaient enthousiastes de mes créations et ont fait une première commande. Peu après, sept autres boutiques ont suivi l’exemple. J’ai décidé de terminer d’abord mes études, donc il m’a fallu un an avant de reprendre mon activité. Aujourd’hui, je passe tout mon temps à créer et ma deuxième collection est en magasin depuis août 2013.»
Vous avez opté pour des manteaux de fourrure. Pouvez-vous nous expliquer ce choix? Est-ce que vous comptez continuer à étendre vos collections?
«La fourrure fait un retour en force ces dernières années. C’est l’un des seuls produits qui enregistre une augmentation de la demande malgré la récession. De plus, c’est une matière magnifique qui vous offre un tas de possibilités. Le défi consiste à être innovant avec une matière qui existe depuis des siècles. Pour la prochaine saison d’hiver, j’aimerais étendre cette collection et combiner la fourrure avec le cachemire, la laine et le cuir. Outre les manteaux, je compte élargir la collection avec des robes et des accessoires.»
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«Je veux donner une nouvelle image dynamique à la fourrure et je crée ainsi des collections qui peuvent convenir pour toute occasion. J’ai délibérément choisi d’apporter une touche ludique à la collection. De plus, mes créations sont proposées à un prix abordable de manière à ce qu’elles soient aussi accessibles pour les jeunes femmes.»
La qualité des matières est bien sûr primordiale. D’où vient la fourrure?
«La fourrure vient principalement de Finlande, parce que l’offre y est d’une grande qualité. Ensuite, tout est fabriqué à la main dans différents ateliers, tant à l’intérieur qu’en dehors de l’Europe. Mon travail me fait voyager beaucoup, mais c’est précisément ce que j’aime.»
Où votre collection est-elle proposée à la vente?
«Fauve Collection est actuellement disponible dans dix points de vente en Belgique: Sketch (Knokke), Villa Maria (Bruges), À Suivre (Gand, Courtrai, Bruxelles), Carrément (Gand), Renaissance (Anvers), Tiffanys (Sint-Niklaas), Eighty Nine (Uccle) et Huis Clos (Namur). Au prochain hiver, j’aimerais pouvoir étendre mon activité vers d’autres pays en Europe.»
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interview
Van Gils débarque en Belgique Le premier mag asin monomarque à Anvers texte Christin Ho
No Stitch, No Story Jacket La ‘No Stitch, No Story Jacket’ est le cheval de bataille de Van Gils. La doublure unique de cette veste présente un plan d’Anvers qui vous permet de vivre une véritable expérience en scannant un bouton spécial avec l’application du label. Cette veste vous réserve un shooting photo spectaculaire!
Trouver le costume parfait, des vestes taillées sur mesure, des chemises à carreaux, se faire raser par un barbier et boire une bière en faisant du shopping … Le premier magasin monomarque de l’enseigne hollandaise Van Gils semble être l’endroit rêvé pour les hommes puisque shopping et détente y vont de pair. Pure a rencontré Stefan Compeer, le bras droit du CEO Robert Meijer et directeur Produit & Design. Pourquoi ce premier magasin mono- en Belgique. Ce magasin est le couronnement du réseau. De plus, marque a ouvert ses portes à Anvers? on veut créer une interaction entre les détaillants et le magasin. Stefan Compeer: «Depuis octobre 2013, Van Gils est non seulement présent à Rotterdam et Amstelveen, mais aussi à Anvers. En ouvrant ce magasin dans la Métropole, on veut marquer clairement notre présence dans cette ville de la mode et montrer aux consommateurs ce que propose l’enseigne. Notre showroom au Tavernierkaai est situé à deux pas du magasin. C’est donc une raison de plus d’ouvrir notre propre magasin au centre-ville.»
Qu’en est-il des détaillants?
«Il faut savoir qu’on ne marche pas sur les platebandes de nos partenaires vu qu’il n’y a pas de détaillants Van Gils dans les environs immédiats. En ouvrant un magasin monomarque, on montre à quel point notre marque est forte. C’est grâce à nos détaillants qu’on connaît une croissance structurelle
www.vangils.eu
Ils peuvent découvrir la collection au showroom, s’échanger des expériences entre eux et voir comment Van Gils étend son expérience de marque. Il s’agit de travailler l’un avec l’autre, et non l’un contre l’autre.»
Quels sont les points forts du magasin monomarque de Van Gils?
«On propose un vaste éventail de services. Le consommateur est plongé dans l’ambiance de Van Gils: on l’invite à boire un café ou une bière au bar et on met tout en œuvre pour qu’il se sente chez lui. Lors d’un entretien convivial, on apprend pour quelle occasion le client cherche des vêtements et on lui propose des idées. On offre un service personnalisé pour les costumes et chemises sur mesure, en proposant un large choix de tissus. Par ailleurs, les nouvelles technologies, les nouveaux gadgets et autres petits extras rendent le magasin encore plus attrayant. Ainsi, pendant qu’il regarde les photos de la collection et voit défiler les nouveautés sur les grands écrans, le client peut recharger son téléphone portable ou faire cirer ses chaussures. Et bientôt, on proposera aussi les services de notre barbier.»
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Quels sont les projets d’avenir?
«On applique une stratégie d’innovation cohérente. Fidèle à son slogan ‘always in style and never too serious’, Van Gils ne cherche pas à devenir une grande chaîne de distribution. L’enseigne veut continuer à ouvrir des magasins monomarque dans les grandes villes et intensifier la collaboration avec les détaillants, afin de pouvoir s’entraider et se renforcer mutuellement.»
THE INTERNATIONAL FINE & FASHION JEWELLERY SHOW
FROM FRIDAY 24 TO MONDAY 27 JANUARY 2014
PARIS PORTE DE VERSAILLES I PAVILION 5 I www.bIJORhcA.cOM Acknowledgements: Viveka Bergstrรถm, Paola Zovar, Les Pingouins
pure style & fashion
interview
Strelli Strikes Back !
Out with the old, in with the ne w … Après qu’Olivier Strelli a été contraint de déposer le bilan en 2012, la marque belge lance une nouvelle collection pour hommes la saison prochaine. Une période d’hiberna tion revigorante a apporté une cure de jouvence et un nouveau nom: Strelli Homme. Une toute nouvelle équipe de créateurs et un solide groupe d’investissement sont à la base d’un retour prometteur. Pure a rencontré Jacky Franco, chef d’équipe des créateurs, qui a bien voulu donner quelques mots d’explication sur ce nouveau souffle qui réanime le label.
Fondée en 1974 par Nissim Israël, la marque Olivier Strelli a réalisé pendant sa période de gloire des vêtements sur mesure pour les Rolling Stones, Brigitte Bardot et Stevie Wonder. Mais depuis que le groupe français EverCapital a racheté la marque en 2008 en s’associant avec le fils du fondateur et Jacky Franco, la situation allait de mal en pis. Des projets d’expansion fous ont ouvert 22 boutiques et la montagne de dettes a monté jusqu’à dix millions d’euros. Une réorganisation et une demande de reporter les paiements étaient les solutions de dernier recours, mais en vain. En 2012, le rideau est tombé sur la marque prestigieuse de prêt-à-porter. Pour SS14, Strelli fait son grand retour avec Strelli Homme, la marque de mode pour hommes. Trois entrepreneurs belges — Paul Malingreau (ancien administrateur chez Olivier Strelli), Carl Mourisse et Alain De Mol — ont fait renaître la fameuse marque belge de ses cendres. Jacky Franco, qui fut pendant trente ans le bras droit du fondateur Nissim Israël et créateur de l’ancienne collection pour hommes, dirige désormais l’équipe des créateurs. La nouvelle collection renvoie à l’ancien label Olivier Strelli, mais présente en même temps une vision rajeunie. En février 2014, Strelli Homme ouvrira deux magasins phares, un à Bruxelles et un
texte Elisa Serroyen
autre à Gand. Dans quatre ans, le réseau de distribution devrait s’étendre sur dix boutiques en gestion propre et dans de nombreux magasins multimarques. Une évaluation prévue pour 2016 devrait donner une réponse définitive quant au lancement éventuel de la collection pour femmes.
À quoi correspond la nouvelle collection Strelli Homme?
Jacky Franco: «Le choc de l’ancien avec le nouveau: voilà à quoi correspond exactement Strelli Homme. Nous voulons en finir avec les consignes strictes du métier de couturier classique et nous réinterprétons les règles et coupes traditionnelles pour les remettre au goût du jour. Par ailleurs, nous utilisons des matériaux atypiques sur des modèles classiques et nous avons décidé de laver préalablement tous les vêtements pour leur
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donner un look à la fois nonchalant et raffiné. Olivier Strelli bénéficie en fait d’une cure de jouvence. Une partie de la collection renvoie aux photos de Saul Leiter, un photographe et peintre américain des années 40 et 50, ce qui a donné lieu à des couleurs variées et des nuances chaleureuses. L’autre partie s’inspire de Plein Soleil, un film de René Clément qui se déroule sur la côte napolitaine des années 60. Les tons bleu et vert associés aux couleurs bonbons dominent cette toute nouvelle collection Strelli Homme.»
Strelli Homme présente un look moins classique et une image rajeunie. Comment cela fonctionne pour les différents groupes cibles?
«Je ne pense pas que tout le monde remarquera tout de suite ce changement au niveau
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interview « Strelli fait son grand retour en lançant la marque de vêtements Strelli Homme » Jacky Franco
du style. Car il n’y a pas de rupture radicale avec le passé. Mais il faut savoir qu’un jeune homme ne fait confiance à une nouvelle marque que s’il est en est convaincu au niveau du style et de la qualité. C’est précisément la première mission de l’équipe de créateurs. Notre changement d’image sera accompagné d’une identité visuelle très forte, d’une visibilité ciblée dans les médias ainsi que de bons choix en termes de distribution. En ce qui concerne nos clients plus âgés, il est certain qu’ils évoluent également avec leur temps. Nous sommes convaincus que l’homme qui s’habille en Strelli est ouvert aux changements et qu’il les intègre dans son style personnel.»
Comment faire passer l’image de Strelli Homme auprès de la jeune génération?
«Nous essayons de le faire en réinterprétant nos atouts comme la confection classique. Nos nouvelles collections sont agrémentées de notes innovantes, qui plaisent également aux jeunes consommateurs. Sur le plan de la communication, nous voulons créer une identité visuelle forte. Les réseaux sociaux sont sans aucun doute les outils par excellence pour atteindre aujourd’hui la jeune génération.»
Quelle est votre vision de l’avenir de la mode pour hommes?
«Chaque saison, les créateurs présentent leur vision sur la mode lors des défilés. Leur manière de procéder semble parfois un peu osée ou trop extrême. Pourtant, leurs présentations déclenchent
sons l’inspiration nécessaire que nous essayons de traduire dans de nouvelles collections.»
souvent un changement de mentalité et ont un effet direct sur la façon où nous observons la mode en tant que société. Personnellement, je ne crois pas en une brusque révolution de la mode masculine, mais plutôt en une évolution progressive vers plus de créativité et d’originalité, sans nier les vrais principes de base. Les hommes accordent aujourd’hui plus d’importance aux vêtements, ce qui fait qu’ils apprécient cette créativité à leur juste valeur.»
Et comment Strelli Homme en tient compte?
«On en tient compte en continuant à observer la société d’un œil curieux. En restant ouvert à tous les changements qui s’opèrent autour de nous. Dans l’art, les médias ou tout simplement dans la rue. Nous en pui-
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Quels sont vos projets concrets pour l’avenir?
«Nous avons pour objectif de consolider la présence de Strelli Homme sur le marché belge, entre autres via une présence ciblée dans les magasins multimarques qui correspondent à notre image de marque. Je suis convaincu que nous serons prêts à créer de vrais partenariats avec nos boutiques multimarques. Pour ce faire, nous devons essayer de soutenir le mieux possible le détaillant indépendant. En même temps et parallèlement, nous devons continuer à développer notre propre concept de magasin. Et nous visons la présence sur le marché international dès 2015, entre autres en participant à différents salons de la mode à l’étranger.» www.strelli-homme.com
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brand report
Keep calm and suit up Le nouve au père de famille e t sa quê te d’une identité propre texte Charlotte Larose
« Nous tâchons d’éviter autant que possible la cannibalisation entre les deux marques » Jürgen Putzer
L’équipe de Carl Gross et CG - Club of Gents revient en force. L’entreprise familiale allemande spécialisée dans la mode masculine apporte de quoi ravir tous les hommes à l’automne 2014. Pure s’est rendue au siège de Création Gross à Hersbruck pour un petit avant-goût. Nous sommes impatients de vous raconter ce que nous y avons vu et entendu! Création Gross est une entreprise de textile qui a été fondée en 1925 par la famille allemande Gross. Cinquante ans plus tard, Création Gross s’est concentrée sur les costumes classiques taillés sur mesure, ce qui a donné lieu à la naissance de Carl Gross. Après de nombreuses années couronnées de succès, Création Gross a décidé de changer de cap en 2003: le petit frère CG - Club of Gents au look plus décontracté est né. Jusqu’à présent, l’entreprise familiale n’a pas arrêté une minute. Le changement récent au niveau du marketing prouve d’ailleurs la soif du progrès. Les collections de Création Gross sont distribuées dans pas moins de 23 pays, parmi lesquels le Dane mark, l’Irlande, les Pays-Bas et l’Autriche. La Belgique fait partie des plus grands
pays exportateurs. En Allemagne aussi, les affaires marchent bien. «Je pense qu’il est question d’une entreprise prospère, d’autant plus que nous avons clôturé l’année 2013 avec un chiffre positif malgré la crise», estime Peter Gross, CEO de Création Gross.
Deux marques, deux histoires
«Les hommes utilisent de plus en plus les vêtements pour exprimer leur identité. Par ailleurs, la famille gagne en importance. Nous avons voulu jouer là-dessus chez Création Gross via un renforcement de l’image de marque», raconte Jürgen Putzer, responsable marketing. Ainsi, d’une manière tout sauf traditionnelle, les marques Carl Gross et CG - Club of Gents ont développé leur identité unique. «Afin d’éviter autant que possible la cannibalisation entre les deux marques, nous essayons de les séparer le plus possible. La Belgique est le premier
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pays où nous avons séparé les deux marques en confiant la distribution à deux agences différentes. Ainsi, nous perdons peut-être quelques acheteurs qui se chevauchent, mais nous créons en même temps une toute nouvelle base de données de clients spécifiques», explique Jürgen.
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brand report Carl Gross ne vise pas le traditionnel homme d’affaires en costume sur mesure, mais présente cet homme d’affaire / ce père de famille en dehors de son cadre professionnel. Bien que la marque Carl Gross soit connue pour son approche un rien plus classique, les costumes sur mesure suivent les dernières tendances. Les détails récurrents et les accents ludiques font écho à la coupe parfaite et au choix des tissus italiens fins. «Nous nous rendons compte à quel point les détaillants accordent de l’importance aux tissus de première qualité et à la coupe parfaite. Chaque année, nous nous approchons du costume ultime taillé sur mesure pour chaque homme», explique Knut Horsch, chef de produit chez Carl Gross. «Pour les hommes plus forts, la coupe a même encore plus d’importance. Spécialement pour eux, tous les costumes sur mesure ‘basic fit’ au-delà de la taille 56 sont disponibles en tailles intermédiaires.»
« Je pense qu’il est question d’une entreprise prospère, d’autant plus que nous avons clôturé l’année 2013 avec un chiffre positif malgré la crise » Peter Gross
Une marque pour les hommes cool
Rassemblez un groupe d’hommes cool et vous avez l’inspiration de Création Gross pour CG - Club of Gents. Les hommes de ce groupe ont des âges différents et leur propre style. «La marque CG - Club of Gents veut permettre aux hommes de trouver leur place au sein d’un groupe», raconte Andreas Schimon, chef de produit chez CG - Club of Gents. «L’individualité a gagné de l’importance au fil des années, tant pour l’homme mûr que pour le jeune homme de dix-huit qui met pour la première fois un costume pour aller au bal de l’école.» Comparée à Carl Gross, la collection CG - Club of Gents suit la mode de plus près, en proposant des motifs attrayants et des modèles ajustés. La nouveauté de la collection automne/hiver 2014 est le procédé ‘dip dye’. De plus, les tissus sont encore plus légers: une veste ne pèse que 350 grammes en moyenne.
Marketing est la clé du succès
www.cg-club-of-gents.com
Nous savons tous que Création Gross consacre beaucoup de temps à élaborer des campagnes de marketing. «Nous accordons beaucoup d’importance à l’image globale des deux marques. Nous voulons qu’il y ait un fil conducteur qui relie toutes les facettes possibles et imaginables de la marque. Ainsi, nos showrooms doivent être en phase avec les vêtements et images des produits», rappelle le responsable marketing Jürgen Putzer. «En tant qu’entreprise familiale, nous avons la chance que toutes les réunions se passent en petit comité. Aussi bien le designer que le CEO ont leur mot à dire.» La touche personnelle de Carl Gross et CG - Club of Gents est mise en valeur par la dernière campagne Suits for the Next Generation. «Après avoir vu défiler de nombreux mannequins vedettes sur nos affiches, il est temps de passer à autre chose. Nous avons décidé d’organiser un casting dans une école à proximité afin de donner aussi aux jeunes la possibilité d’exprimer leur identité en costume. Et qui sait on pourra aussi s’attendre à une collection pour garçons.»
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Inspired by the artwork of Daniele Buetti, with his kind authorization- Photo : G. Defaix
18-20 février 2014 Parc d’Expositions Paris-Nord Villepinte France - premierevision.com printemps été 15 - Premier Salon Mondial des Tissus d’Habillement N E W
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interview
Costum’elle
Spécialisation pour les e xpérimentés texte Elisa Serroyen
Depuis quelques années déjà, la crise bat son plein. Le retail est également touché de plein fouet. Trouver une solution adaptée n’est pas une sinécure. ‘Se spécialiser’ et ‘se démarquer de la masse’ sont aujourd’hui les formules magiques. Et si on pouvait renouer avec ses origines? Et si on pouvait puiser sa force dans sa propre expérience et revenir à l’essence même de l’entreprise? C’est précisément ce que Xandres a compris en se spécialisant. En lançant la nouveauté Costum’elle, l’entreprise de mode Xandres répond habilement à la tendance de revaloriser le travail artisanal. Costum’elle, la tenue ultime sur mesure pour femmes et première marque belge en ce domaine, présente des tailleurs et des blouses de qualité supérieure. Ces vêtements sont composés selon les préférences de l’intéressée, où le luxe personnalisé constitue la priorité. Car il est possible de tout personnaliser. Des tissus aux boutons en passant par les tissus contrastés pour le col et les manchettes. Costum’elle veut faire le contrepoids face aux tendances
éphémères et autres phénomènes de mode en ces temps de surproduction globale. Les tissus et les collections suivent la mode actuelle, mais la tenue sur mesure doit dépasser le cadre strict des saisons de la mode. L’élégance intemporelle est donc le mot d’ordre. Mathieu Delaey, CEO d’Andres nv, s’est confié auprès de Pure pour commenter ce coup de maître de la mode.
Quelle conviction a alimenté l’idée de lancer Costum’elle?
Mathieu Delaey: «Nous avons voulu répondre à la grande tendance de revaloriser
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le travail artisanal. Aujourd’hui, le jeune consommateur est de nouveau à la recherche de produits durables et de qualité. Actuellement, il préfère acheter moins mais de meilleure qualité. Et bien que la nouvelle génération ait grandi dans un monde globalisé, les jeunes recherchent quand même le côté local et artisanal du produit.»
Que voulez-vous atteindre avec ce nouveau projet?
«En tant que spécialiste du travail sur mesure et de la coupe ajustée, notre savoir-faire nous a permis d’occuper une solide position sur le marché au fil des années. Costum’elle renoue avec les origines de notre entreprise en offrant un peu plus de profondeur par rapport à l’abondance de la mode rapide proposée par certains acteurs du secteur. Ce tout nouveau projet doit nous permettre de continuer à nous distinguer sur le marché et, en effet, faire le contrepoids par rapport à la masse.»
Quels groupes cibles visez-vous avec Costum’elle?
«Vu que le travail artisanal est aujourd’hui très apprécié par la jeune génération, nous visons surtout ceux qui porteront Xandres
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interview
« Costum’elle, la tenue ultime sur mesure pour femmes et première marque belge en ce domaine »
ment en ligne, on attire davantage de visiteurs et on co ntribue à l’image de ses clients.»
Le secteur (belge) de la mode n’a pas été épargné. Quels sont les principaux problèmes?
à la carte. Mais je pense bien sûr aussi à nos fans de la première heure. Nous avons opté pour la mode durable et de qualité, qu’on peut porter au cours des différentes saisons. Bien sûr sans faire de concessions au niveau du style. Costum’elle offre un look jeune et plein d’assurance, non seulement pour l’environnement professionnel mais aussi pour d’autres occasions comme les réceptions, fêtes de famille, dîners ou cocktails.»
Le retail a vécu les effets néfastes de la crise. Quelle est votre vision sur le secteur du détail qui change?
«Le secteur du détail belge est aujourd’hui confronté à de nombreux défis. La globalisation, la concurrence exacerbée et l’arrivée des nouvelles technologies nécessitent un besoin d ’innovation permanent dans l’entreprise de la mode et du détail. Nous remarquons un intérêt croissant et un niveau plus élevé de l’offre et de l’approche du
marché. De plus, la technologie mobile, les réseaux sociaux, le shopping en ligne et l’approche multicanal intégrée sont à la base du retail.»
Comment y réagissez-vous en tant qu’entreprise?
«Les tendances font naître de nouvelles possibilités. Notre label Xandres doit inspirer confiance et s’inscrire dans le prolongement de la personnalité de nos clients. Il est primordial de se concentrer sur notre marque, l’expérience de marque, l’offre et la qualité pour se distinguer. Mais il est encore plus important d’accorder la priorité au client et à la relation avec le client dans notre approche du marché. En privilégiant la relation avec les clients, en tenant compte de leurs conversations et en disposant d’un bon contenu de la marque, nous devenons littéralement le sujet de toutes les conversations. Ainsi, les nouvelles se transmettent rapide-
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«Ces derniers mois, le secteur de la mode belge a attiré plusieurs fois l’attention des médias. Malheureusement, ce n’était pas toujours pour rendre hommage aux talents belges comme Raf Simons ou Dries van Noten. Les médias ont surtout évoqué le manque de succès au niveau des affaires. La mode doit trouver le bon équilibre entre la créativité et le business.»
Quelles solutions pourriez-vous proposer pour ce problème?
«Le gros problème du secteur de la mode belge est le marché qui est trop petit. Voilà pourquoi nous devons revoir en permanence nos modèles d’affaires et nous adapter à l’environnement changeant. Actuellement, nous sommes parfaitement conscients que l’innovation est indispensable à notre survie. Ouvrir de nouveaux marchés, utiliser les nouveaux médias et l’e-commerce, faire confiance aux nouveaux canaux de distribution et changer le rythme rigide des saisons. Ce sont autant d’exemples d’innovation et de possibilités de changement.»
Quels sont les projets concrets pour l’avenir de Xandres?
«Nous continuons d’investir dans les valeurs de Xandres et nous veillons à garder un bon équilibre entre l’innovation et l’authenticité. Notre histoire de marque, la qualité et la durabilité forment la base de nos projets d’avenir et continueront à alimenter les innovations de demain.» www.xandres.com
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retail
Talkin' Fashion texte Patricia Goijens
En octobre dernier, la Flanders Fashion Institute a organisé pour la première fois ‘Fashion Talks’, une conférence de mode qui s’adresse aux professionnels. Les orateurs internationaux, les sujets brûlants d’actualité, l’organisation bien huilée et les 600 intéressés ont assuré le succès de cette première édition qui a fait salle comble. Pure était présente au Waagnatie à Anvers pour découvrir tout ce qui fait bouger le secteur de la mode.
Comment faire en sorte que le consommateur achète précisément votre produit sur un marché qui évolue tellement vite? D’une part, il y a l’évolution hyper rapide de la digitalisation du retail et d’autre part il y a la crise économique. Ces deux aspects apportent leur lot de changements et problèmes pour le retail classique, mais ils offrent aussi de nouvelles opportunités. Comment les marques et les magasins peuvent en tirer avantage? Voici un compte rendu sur les tendances et les changements au sein du secteur retail.
Retail mobile & social
À peine sommes-nous habitués à l’idée du shopping classique en ligne que déjà nous sommes confrontés à de nouveaux concepts. La Belgique reste un peu à la traîne en ce qui concerne les achats en ligne. Pourtant, d’après Ogone, leader de marché des services de paiement en ligne, les transactions en ligne ont enregistré une hausse d’environ 25% dans notre pays en 2012. Les chiffres avaient déjà augmenté au cours des années précédentes et le shopping en ligne est devenu progressivement une activité à part entière en Belgique. L’e-commerce est et reste un marché de croissance et on peut s’attendre à ce que les e-tendances continueront à évoluer, tant en Belgique qu’à l’étranger. Au cours des trois dernières années, une nouvelle évolution s’est manifestée dans le monde entier: le retail mobile qui permet au consommateur de faire ses achats via son smartphone. Qu’est-ce qui a changé? Les smartphones sont devenus plus grands, plus performants et plus intelligents, et le premier iPad a connu un succès immédiat. Depuis que ces innovations sont sur le marché, une grande partie de la population a un accès permanent à internet. «Nous sommes tous en ligne, toujours», affirme Jo Jackson, managing director de Protein, l’agence londonienne qui est à la fois une plateforme d’inspiration et un bureau de tendances.
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Il est donc inévitable que cette évolution ait un impact sur notre façon de consommer, sans parler de l’impact sur notre vie. Imran Amed, fondateur de Business of Fashion, le site d’actualité de la mode très populaire, confirme: «La dernière chose qu’on fait avant d’aller se coucher et la première chose qu’on fait quand on se lève, c’est utiliser ces appareils qui ont tellement changé notre vie.» Cela signifie donc que le retail mobile sera chez nous aussi une nouvelle étape logique. Selon une étude de Protein, il semble qu’environ 50% des consommateurs font parfois du shopping via leur téléphone portable, alors que selon Jo Jackson peu de détaillants ont compris le véritable potentiel de la vente mobile. «Même les marques qui ont une bonne présence en ligne ont souvent manqué leur coup dans ce domaine, alors que la moitié des personnes interrogées pratique le shopping en ligne. De plus, la vente mobile est souvent plus impulsive, ce qui présente aussi des avantages.» Pour ceux qui font du shopping mobile, la procédure de check-out est moins compliquée. L’e-tailer Amazon en est un bel exemple. Amazon dispose d’une excellente appli mobile qui vous permet même de scanner les codes-barres de la concurrence offline afin de retrouver et acheter le même
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retail produit chez eux en ligne. L’appli retient vos données bancaires et vous avez vite fait de commander plusieurs livres qui vous seront livrés sous peu chez vous, probablement à un prix plus avantageux. Voici un autre chiffre intéressant selon l’étude de Protein: 62% des consommateurs ont déjà acheté un article qu’ils avaient découvert via les réseaux sociaux. Selon une étude belge de Wijs, l’agence gantoise de web development, 45% à 55% des achats offline sont déterminés par un comportement d’orientation en ligne. Pour un magasin offline, il est donc tout aussi important d’avoir une présence en ligne. Ajoutez-y la notion de retail social, qui se manifeste dans les réseaux sociaux classiques comme Facebook et Twitter, mais qu’en est-il de l’expansion des sites de microblogging alors que Pinterest et Instagram sont sur le point d’exploser? Dans ce cas, il s’agit des consommateurs qui invitent d’autres consommateurs à acheter. Stefan Siegel, fondateur de la plateforme de design en ligne Not Just a Label, voit les choses ainsi: «Le bouche à oreille est la publicité par excellence qu’on ne peut pas acheter. Twitter est la version speedée de cette forme de publicité.» Le consommateur gère lui-même les choses en ligne et crée ainsi lui-même un nuage retail personnel où l’on retrouve tous ses centres d’intérêt. «Les clients connectés ont changé la manière de faire leurs achats», affirme Sanela Lazic, responsable clientèle chez 20.20.
Identité et storytelling
Pour le vendeur, il s’agit de faire en sorte que les gens parlent de vous sur ces réseaux sociaux. Imran Amed: «Si les gens aiment votre produit, ils en parleront à votre place.» Jo Jackson partage son avis: «Le consommateur est donc le marketeer de notre marque.» C’est facile à dire, mais c’est moins facile à faire. Le premier pas c’est d’avoir une identité et un message clairs. Même une icône comme Chuck Taylor All Star rate parfois son coup. Physiquement, ces sneakers n’ont guère changé depuis leur création, mais c’est tout le contraire avec l’image. Ce qui était à l’origine une simple chaussure de basket est actuellement fortement associé à la musique rock et aux sous-cultures. La marque organise même des concerts de nouveaux talents et présente toujours une image d’aventure et d’indépendance dans ses campagnes. Chris Snyder, design director chez Converse, raconte que c’était différent autrefois: «Converse s’identifiait plus aux Beach Boys qu’à Van Halen.» C’est difficile à comprendre pour ceux qui connaissent la marque en 2013. Converse a changé d’image, et ce fut un succès.» Si, en tant que détaillant, vous dites qui vous êtes, ce que vous faites et pourquoi, c’est déjà un beau début, mais ce qui marche très bien pour le moment c’est de raconter une histoire. D’après Jon Lee, directeur artistique du bureau de design stratégique 20.20, la ‘story’ doit ‘créer un dialogue entre la marque, le client et l’espace’. Ainsi, vous pouvez mettre l’accent sur le côté traditionnel de votre marque, comme par exemple Louis Vuitton, ou illustrer la grande passion d’un jeune créateur. Vous pouvez aussi inviter le client à jeter un coup d’œil dans les coulisses de la production ou expliquer les sources d’inspiration d’un designer. «Depuis la récession, on pourrait croire que les consommateurs se contentent de peu, mais en fait ils demandent beaucoup plus. Les consommateurs plus âgés s’attendent à un service tandis que les jeunes de la génération Y préfèrent l’interactivité et le confort», affirme Sanela Lazic. Le storytelling s’y prête à merveille: les consom-
« Même les marques bénéficiant d’une bonne présence en ligne ont souvent manqué leur coup » Stefan Siegel
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retail
mateurs veulent avoir plus de raisons pour dépenser leur argent précisément à votre produit. «Une autre manière d’attirer l’attention est la co-création», raconte Karina Nobbs, professeur à la London College of Fashion. Deux marques travaillent en partenariat pour renforcer leur image en racontant ensemble une histoire. On pense par exemple au ‘blogger collabs’ que la marque de sneakers Superga a réalisé avec l’Italienne Chiara Ferragni pour The Blonde Salad et l’Américaine Leandra Medine pour The Man Repeller. Les blogueuses ont créé elles-mêmes quelques variantes de la fameuse chaussure, pour passer ensuite à la promotion de leurs créations sur leurs plateformes respectives. Cette collaboration réussie plaît au public des deux marques et permet ainsi d’élargir le marché. Une situation win-win.
Pop-up 2.0 & showrooming
« Le retail social est sur le point d’exploser avec l’expansion des sites de microblogging! »
Les pop-up shops permettent d’attirer l’attention sur votre marque d’une manière créative. Grâce à leur caractère éphémère, ces magasins diminuent le risque économique, créent l’intérêt médiatique et stimulent le consommateur. Pour les magasins en ligne, ces pop-ups shops sont pertinents parce qu’il est impossible de substituer l’expérience physique et tactile d’un véritable magasin. Les pop-up shops sont un moyen de jeter un pont entre l’univers numérique et les clients qui recherchent le côté physique de l’objet. D’un point de vue émotionnel, les clients veulent parfois entrer dans ce beau magasin pour pouvoir toucher ce pull doux ou recevoir quelques conseils avisés du personnel du magasin. Mais une nouvelle époque est née pour les magasins offline. «Il y aura toujours des magasins physiques, mais leur objectif est en train de changer», précise Jo Jackson. «Pour le créateur indépendant, il y aura toujours moyen d’ouvrir un magasin, mais pour les grands détaillants comme Zara il n’est peut-être plus nécessaire à l’avenir d’avoir dix magasins dans une ville. Les chaînes peuvent ainsi se limiter à un seul showroom pour l’essayage des vêtements, et ensuite le client peut acheter l’article en ligne, dans le magasin. Le retail mobile est le pont qui réunit le shopping online et offline.» Selon l’étude de Protein, 70% des gens qui utilisent leur téléphone pour faire du shopping font du ‘showrooming’. Target, le géant du retail américain, indique que c’est précisément pour cette raison qu’ils changent les codes-barres sur leurs produits, de manière à ce que le consommateur ait plus de mal à retrouver le même produit dans un autre magasin en ligne. Plus malin encore est le détaillant qui parvient à traduire cette tendance en un avantage en jetant un pont entre la partie offline et online du magasin. La marque de lunettes Warby Parker par exemple vous aide dans le magasin à faire une commande en ligne via un iPad. Le
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magasin n’a pas de caisse et toute la transaction se passe en ligne. Mais vous avez quand même pu toucher et essayer vos lunettes avant de les acheter. D’une part, ils guident leurs consommateurs d’une manière moderne et, d’autre part, ils rendent la procédure de check-out plus accessible.
Nouveaux concepts de shopping
Kate Spade a récemment conclu un accord avec eBay et a loué un étalage à New York avec un grand écran tactile afin de pouvoir acheter les articles exposés en ligne. Cette initiative cadrait dans le concept de shopping ‘eBay Now’, une initiative où tout ce qui est acheté et envoyé à une adresse à New York est livré dans l’heure. Le géant américain Nordstrom indique dans le magasin quels sont ses articles les plus populaires sur Pinterest. Il s’agit d’un moyen simple et bon marché pour établir un lien et attirer l’attention sur certains produits. En procédant ainsi, vous dites en fait: «Voici les articles que vous, en tant que consommateur, trouvez jolis», explique Jo Jackson. Le consommateur raconte et le détaillant écoute. Il s’agit d’une belle in-
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temps: il s’agit de faire une sélection très spécifique de produits. Au sein d’une offre étendue, un magasin fait une sélection ciblée afin de faciliter le choix des consommateurs. Les grands détaillants de la mode qui pratiquent cela sont des magasins comme Opening Ceremony à New York, Dover Street Market à Londres et Colette à Paris. Il s’agit de magasins où l’on trouve aussi bien une jupe à 5000 euros qu’un lot de crayons à 5 euros, mais on a compris que ces articles sont toujours des ‘must have’. Aesop, la marque australienne de produits de beauté, veille à ce que chaque magasin soit différent et de grandes marques comme Nike essaient d’opérer à une échelle hyper locale afin d’offrir une expérience spéciale et de s’associer en tant que marque à une certaine communauté. Ainsi, chaque magasin devient unique, ce qui vous motive à visiter précisément ce magasin-là. Dans cette évolution s’inscrit aussi la customisation, une tendance qui existe déjà depuis une dizaine d’années dans le domaine de la mode, mais qui s’intègre de plus en plus dans les magasins physiques et les magasins en ligne. Pouvoir adapter et personnaliser soi-même un article représente une plus-value pour le consommateur. Le client a l’impression qu’il a participé au processus de production et cela fait une belle combinaison de l’artisanat et de la technologie. Tout tourne autour de l’expérience et de l’histoire. Un bel exemple est le site internet belge Twikit entièrement consacré à la personnalisation. Des fleurs imprimées en 3D aux bijoux de la créatrice anversoise Anne Zellien: vous pouvez donner votre touche personnelle sur chaque article proposé à la vente. En intégrant de telles initiatives dans les magasins, les détaillants créent des ‘destinations’, des lieux uniques où le consommateur veut être présent physiquement. Ainsi, la raison de se rendre au magasin sera aussi différente. Dans de tels magasins, les gens veulent découvrir une atmosphère, rencontrer leurs semblables et avoir le sentiment qu’ils font partie de quelque chose. La marque suédoise Très Bien a développé au printemps 2013 un certain nombre de magasins ‘destination’ qui réunissent l’aspect online et offline d’une manière inattendue et innovante. Ils ont ouvert une série de magasins pop-up virtuels où les consommateurs devaient se rendre à un certain endroit pour acheter leurs produits via une appli. Les possibilités sont infinies lorsqu’on commence à penser ‘outside the box’ et à sortir des sentiers battus. Cela illustre très bien comment l’aspect mobile est l’élément qui permet de réunir la dimension numérique et physique.
« Tout tourne autour de l’expérience et de l’histoire » tégration des efforts des réseaux sociaux offline. C’est ainsi que vous créez en tant que commerçant le shopping multicanal, où les consommateurs peuvent acheter et obtenir des informations via différentes manières. Pourquoi vaut-il la peine de se concentrer sur tous ces canaux? «Selon une étude, il semble que les consommateurs multicanaux dépensent 82% de plus par transaction que les acheteurs traditionnels», affirme Karina Nobbs.
Le consommateur critique
Pour garantir la satisfaction du consommateur critique, de nombreuses initiatives créatives sont lancées. La curation est une tendance qui se manifeste depuis quelque
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Nilorn
Prê te pour une nouvelle année texte Stephanie Duval
Nilorn, l’entreprise d’origine suédoise, a pour slogan ‘adding value to your brand’. Chez Nilorn, ceci n’est possible qu’au travers d’un storytelling adapté. Raconter l’histoire de leurs clients en créant une nouvelle image de marque, une nouvelle présentation ou de nouveaux accessoires: aucun défi créatif ne semble démesuré pour créer ou renforcer l’image de leurs clients.
Celui qui est créatif ne tombe jamais à court d’idées. Voilà pourquoi Jasper Van Den Ham a été engagé l’année dernière, un designer qui a fait ses preuves chez des labels comme G-Star, Kuyichi et J.C. Rags. Depuis son bureau à Amsterdam, il s’engage désormais à améliorer l’offre design de Nilorn et, en étroite collaboration avec le client, il y ajoute aussi une couleur locale. Ce renforcement de l’équipe de design suédoise fera certainement la différence.
afin de garantir des livraisons ponctuelles dans le monde entier. Ainsi, Nilorn est bien plus qu’un fournisseur: il est aussi un partenaire à part entière de la marque. www.nilorn.com
Nilorn Belgique a clôturé une belle année
Selon Nilorn, l’histoire ne se résume pas à un beau logo et une présentation qui saute aux yeux. Voilà pourquoi l’entreprise offre aussi tous les services nécessaires dont une marque a besoin pour opérer à l’échelle internationale. L’entreprise gère un vaste éventail de services de production, informatiques et logistiques, qui permettent aux clients de maintenir le contrôle en ligne de leur inventaire et de leur chaîne logistique, et qui leur permettent de réagir rapidement
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Nilorn Belgique, qui fait partie du Groupe Nilorn international, a clôturé 2013 en beauté, une année lors de laquelle ils ont complété leur clientèle fidèle avec plusieurs nouveaux clients actifs dans secteur de la mode. De plus, la collaboration avec le festival de musique électronique Tomorrowland est passée à un niveau supérieur grâce à l’interprétation innovante d’un élément essentiel du festival: les bracelets visiteurs en cuir avec puce intégrée ont été accueillis avec beaucoup d’enthousiasme, tant à Boom qu’à Atlanta, à TomorrowWorld.
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retail
Quoi de neuf avec ... Fr ancis Férent ? texte Stephanie Duval
Francis Férent en bref •
Fondée en 1976.
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Quatre magasins (trois à Bruxelles et un à Knokke).
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Plus de 80 marques de luxe pour les femmes et 40 pour les hommes.
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Francis Ferent occupe au total environ 2300 m² de la Belgique.
Réaménagements et réouvertures, Philippe Zone en sait quelque chose. Au cours des dernières années, il a rassemblé tous ses points de vente à Knokke dans un seul magasin et le navire amiral bruxellois de Francis Ferent a été entièrement repensé et redessiné pour en faire une grande boutique magnifique. Cela a suscité l’attention des médias, mais Pure voulait surtout savoir comment vont les affaires un an après la réouverture. Pouvez-vous nous décrire la stratégie qui correspondait à l’évolution au sein de Francis Férent?
Philippe Zone: «Ma stratégie est en fait celle d’un ‘big label’. Depuis deux ou trois ans, les grandes marques ouvrent leur propre magasin dans chaque ville. J’ai travaillé avec Prada pendant douze ans, mais j’ai arrêté cette collaboration depuis qu’ils ont leur propre magasin derrière le coin. Comme tout le monde voulait avoir son propre magasin à Bruxelles, nous avons dû changer de stratégie. J’essaie toujours de regarder plus loin. Alors que tout le monde utilise le terme ‘concept store’, y compris les petits magasins qui vendent deux bougies et cinq livres à côté de leur offre de vête-
ments, j’ai estimé qu’il est temps de passer à autre chose. À Bruxelles, il n’y avait pas encore de grands magasins de luxe comme à l’étranger: un grand magasin avec différents départements pour enfants, des chaussures, de la lingerie ... Je me suis orienté vers le business global de la mode.»
Comment faut-il interpréter concrètement l’approche de Francis Férent à Bruxelles comme grand magasin de luxe? 36
«Je travaille avec différents spécialistes indépendants, chacun étant spécialisé dans son domaine. Ce sont des gens passionnés par leur métier et qui savent dénicher le meilleur dans leur domaine. Notre client est ainsi ravi de pouvoir découvrir le meilleur de tout à un seul endroit. De plus, on n’est pas loin de cet autre magasin de vêtements, Louise 54, qui est à mon avis le parfait complément de Francis Férent. Ensemble, nous avons davantage de marques en maison que n’importe qui en
VG FASHION BVBA I BART VAN GRINSVEN I PHONE:+ 32 22-67 66 34 E-MAIL: VANGRINSVEN@MARVELIS.COM I WWW.MARVELIS.COM
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retail Belgique. Nous générons ainsi le trafic nécessaire d’un magasin à l’autre.»
La mode a connu une incroyable évolution ces derniers temps à cause de la crise financière. Qu’en pensez-vous?
«Mon banquier ne parle pas de crise, il dit: ‘Nous vivons une révolution économique’, et je partage son avis. Ces deux dernières années, mon métier a changé énormément. Les enseignes et groupes de mode gagnent encore pas mal d’argent en ces temps difficiles, mais pour les entreprises plus modestes c’est très dur. ‘Eux font l’argent, nous faisons la mode’, je dis alors. Nous ne sommes plus sur la même longueur d’ondes. Nous devons trouver d’autres moyens pour attirer les clients, leur redonner l’envie d’acheter de nouvelles choses. Ce n’est possible qu’en leur présentant régulièrement de nouvelles marques et en faisant continuellement de la prospection. Je voyage à Paris, Londres, New York et Milan pour y visiter des magasins, je fais beaucoup de recherches en ligne et je lis beaucoup. Cela représente beaucoup de travail et c’est beaucoup plus nécessaire qu’avant. D’autre part, je dois tenir compte de mon client. Si vous êtes passionné par la mode, la marque importe peu. Mais pour le client de Francis Ferent, la marque a de l’importance. Le client évolue, mais lentement. Notre offre doit donc évoluer avec lui et nous essayons de le faire au même rythme.»
En ligne? Philippe n’a pas l’intention d’ouvrir un webshop. En revanche, il collabore avec la plateforme internationale de la mode FarFetch.com, qui met en vente les vêtements de différents magasins de mode du monde entier.
« Toujours rester en mouvement, c’est ça l’avenir à mon avis » Philippe Zone
les — avait lieu au milieu de la crise. Comment avez-vous vécu ce défi?
Comment voyez-vous les partenariats avec les marques?
«J’essaie de lancer d’autres types de partenariat avec les marques. Dans les showrooms, il ne s’agit plus seulement de regarder, acheter et payer. Je veux pouvoir collaborer avec une marque, lui donner un feed-back au cours de la saison et pouvoir corriger certaines choses. Ce n’est qu’en collaborant ainsi qu’on peut maximaliser les résultats, c’est aussi important pour la marque que pour nous. Quand nous voulons lancer une nouvelle collection, nous avons besoin d’environ 120 pièces pour pouvoir présenter quelque chose d’intéressant en magasin. Mais au cours de la première saison, on ne vend peut-être que 40 pièces. Il faut donc oser prendre des risques ensemble, peut-être en échangeant des modèles au cours de la saison, mais aussi par exemple via une formation du personnel.
Là aussi, il est question d’un grand changement. Le produit ne se vend plus tout seul, c’est le personnel du magasin qui doit se charger de la vente. Ils doivent pouvoir raconter l’histoire de la marque, et ceci n’est possible qu’en donnant aux clients un mot d’explication pour chaque collection. Cela demande également beaucoup plus de travail qu’avant, mais c’est absolument nécessaire. Et – je tiens à le dire – cela rend notre boulot passionnant et dynamique! Avant la crise, j’avais un boulot, maintenant je parle d’un métier.»
Les changements au sein de l’enseigne de Francis Férent avaient déjà commencé avant la crise financière, mais le projet principal — la réouverture du magasin à Bruxel38
«J’ai entamé ce projet il y a quelques années, et depuis lors il a été adapté trois ou quatre fois. Nous avons ouvert le magasin beaucoup plus tard que prévu, donc cela n’a pas été facile. Heureusement que je suis bien entouré par des gens très compétents et passionnés – c’est très important et cela a été déterminant pour mener ce projet à bon terme. D’autre part, chaque faiblesse est aussi une force. J’ai dû adapter plusieurs fois mes plans, mais à la fin j’ai compris qu’il faut les adapter en permanence. Afin de vivre avec son époque, il faut pouvoir s’adapter et évoluer continuellement. Les gens attendent plus d’un magasin, ils veulent un certain dynamisme. Avec cela, j’ai aussi appris qu’on ne peut pas savoir de quoi l’avenir sera fait: pour cela tout change beaucoup trop vite. Toujours rester en mouvement, c’est ça l’avenir à mon avis.» www.francisferent.be
Sales Information: CCT T. 0032 2 267 94 93 — cct@cct.be
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01. Looking good on heels
Moins d’un an après avoir lancé son label de mode Good-on-Heels, la Hasseltoise Kirsten Lucrezi confie sa marque au distributeur Fashion Club 70. La créatrice décrit sa collection de vêtements et chaussures comme sexy, chic et élégante. «Mes créations s’adressent à plusieurs types de femmes», affirme-t-elle. «De nombreuses marques de luxe taillent leurs créations beaucoup trop petit! Nos créations sont certainement aussi belles en taille 38 ou 40.» Good-onHeels est une marque composée de prêt-àporter avec une collection de chaussures et accessoires assortis, pour un ‘total look’. www.good-on-heels.com www.good-on-heels.com
02. Drie stijlen volgens Alberto
Alberto présente pour FW14/15 une collection qui se décline en trois univers différents. En proposant le ‘Smart Dressy’, la marque combine son expertise en termes de taille et de coupe avec une palette de couleurs
sobres et des matériaux discrets. ‘Smart Slacks’ combine des pantalons classiques et des modèles plus décontractés. La collection ‘Denim’ fait peau neuve en termes de fittings et washings afin de proposer des modèles ajustés aux finitions discrètes et authentiques. Outre ces différents styles, Alberto lance également un nouveau segment premium aux matières raffinées comme le cachemire et la soie. www.alberto-pants.com
décès d’Audrey. Bruno n’est toutefois pas resté les bras croisés et a réalisé leur rêve: le lancement de May June. www.phv-agency.be
04. Trendy smart casual wear bij Stones
Stones n’est pas la seule marque à faire un mix malin de la mode masculine décontractée et plus formelle, mais le label le fait en tout cas en toute beauté. Les créateurs se laissent inspirer par le ‘casual streetstyle’ et présentent une collection nommée ‘basic plus’: l’essentiel, mais avec un petit extra. Dès le prochain hiver, il y aura trois thèmes: Cool Blues, Trad Remix et After Dark. www.stones.eu
03. May June
PHV Agency propose la collection française May June. «Ce sont des pantalons parfaitement ajustés, avec de belles gammes de couleurs et de jolis imprimés», entend-on dire à l’agence. Le label est un projet de Bruno et Audrey Cauchy, un duo de mode français. Leur rêve a toujours été de lancer leur propre collection commerciale avec de belles coupes et des prix intéressants. Le projet sommeillait déjà depuis quelques années, mais a été interrompu par le triste
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05. Maison Louise
Louise n’était pas créatrice, mais couturière. Aujourd’hui, elle est une source d’inspiration pour la collection d’accessoires pour cheveux de sa petite-fille Florence Zylbersztajn. En juin 2013, Florence a créé un headband en macramé qui pouvait être ajusté grâce à un système ingénieux. Ses amies en étaient folles et les amies de ses amies en voulaient un aussi. C’est ainsi que Maison Louise Collection est née: de jolis accessoires pour cheveux 100% belges. Vous retrouvez la marque sur Facebook en tapant ‘Maison Louise Collection’ dans la case de recherche.
JPH FASHION Jean-Pierre Haumont Fashion Gardens E113 PB20 Atomiumlaan – Avenue de l'Atomium 1020 Brussel – Bruxelles T. 02 479 47 27 jeanpierrehaumont@skynet.be
Kleinewinkellaan 18-20 1853 Grimbergen (Strombeek-Bever) T. 02 479 66 17 F. 02 478 58 04 info@riemens-partners.be
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06. Closed renoue avec ses origines jeans
À peine un an après que la marque allemande Closed ait engagé Kostas Murkudis comme directeur créatif, les chemins de la marque et du créateur se séparent à nouveau. Selon Closed, les divergences en termes d’opinions et vision de l’avenir étaient à la base de cette décision. La collection FW14/15 présente à nouveau une création de l’équipe de design existante de Closed et annonce un retour aux sources de la marque: le jeans. La collection pour femmes présente de nouveaux modèles: le high-cut cropped Skinny Pusher et le high-waist Clare. FW 14/15 marque par ailleurs le retour des couleurs vives, avec le rouge riche et profond pour attirer l’attention. www.closed.com
public de 18 à 55 ans», raconte Nikkie. «Ce sont des articles durables qui peuvent être portés longtemps et on ne se lassera pas des couleurs.» En 2014, la marque est disponible dans huit pays européens. En Belgique, le label est distribué par Fashion Club 70. Nikkie dispose aussi d’un système qui évite les ruptures de stock pour les pièces plus classiques et, en ce qui concerne le marketing, elle s’investit à fond dans les réseaux sociaux et l’univers des blogs de mode.
‘Country Blues’. La dernière période de livraison présente un look urbain moderne inspiré par de riches coloris métalliques, la maille imprimée et l’effet dip dye ainsi que les détails cristaux et paillettes.
www.nikkie.com
Alors que la ligne principale de Digel reste fidèle aux classiques qui ont assuré le succès de la marque, la création de Move by Digel permet au label de s’orienter surtout vers l’avenir. Afin de marquer clairement la différence entre les deux collections, l’histoire derrière la collection Move by Digel se passe la nuit. La ligne complémentaire s’inscrit ainsi sous le slogan ‘Urban Rock’ pour FW14/15 et présente une palette de couleurs foncées mêlant le noir, le bleu et le vert olive. Par ailleurs, on pourra s’attendre à des costumes ajustés – slim fit et extra-slim fit – des chinos modernes et des jeans foncés.
08. Imprimés hauts en couleurs chez Lucia
Lucia reconnaît qu’il est important de mettre clairement en avant un aspect du label et pour la filiale de Rabe il s’agit de la maille et du jersey. La collection se décline en différents thèmes et présente moins de produits basiques et davantage de pièces uniques. La première livraison propose des articles à maille fine, tandis que la prochaine vague met l’accent sur l’aspect cocoon feelgood. Tous les thèmes sont agrémentés comme toujours d’imprimés hauts en couleur. www.lutcia.de
07. Le look de Nikkie
Connue aux Pays-Bas, Nikkie Plessen est non seulement actrice mais aussi présentatrice et mannequin. Elle a aussi lancé son propre label de mode. «Ma collection vise un large
09. Fun Metal selon Rabe
Rabe propose pour FW14/15 trois thèmes différents et trois périodes de livraison. La marque allemande commence avec une note sportive ‘Club House’. Ensuite, on passe au romantisme avec
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www.rabemoden.de
10. Move by Digel
www.digel.de
CrĂŠation Gross GmbH & Co. KG // HoubirgstraĂ&#x;e 7 // 91217 Hersbruck // Phone +32 (0) 475 576 596 E-Mail: e.lefevre@carlgross.com // carlgross.com
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11. Prêt pour l’hiver avec Camel Active
Des vêtements décontractés aux éléments fonctionnels pour un train de vie aventureux et un look urbain: Camel Active a clairement trouvé la niche qui lui convient depuis le lancement de la collection pour femmes. L’hiver prochain, la marque se profilera sous le slogan ‘Tracing Heritage’, en s’inspirant des anciennes traditions de chasse et réinterprétant ainsi le look Country Heritage. Au programme: parkas, vestes carbone high-tech avec membrane en Gore-Tex et blousons au duvet léger. www.camelactive.de
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13. Nouveau CEO pour Comptoir des Cotonniers
Le groupe japonais Fast Retailing a annoncé que Nancy Pedot peut désormais s’approprier le titre de CEO de Comptoir des Cotonniers et Princesse Tam.Tam. L’Américaine a été nommée Entrepreneur of the Year par Inc Magazine, qui récompense son travail pour Gymboree Corporation et The Party City Corporation aux États-Unis. www.fastretailing.com
12. Hiver 2014 selon le spécialiste de la chemise Eterna
Selon Eterna, FW14/15 sera la saison des détails: les chemises du label seront agrémentées de boutons spéciaux et patchwork haut en couleurs. Les collections s’étaleront en trois périodes de livraison pour différents thèmes, complétées d’une collection pastel. Chaque thème propose des modèles aux différentes coupes: du Comfort Fit classique et Modern Fit ajusté au Slim Fit. Comme toujours, la collection se décline en une ligne décontractée et une ligne premium et, cette saison, le label inclut une offre qui est toujours de stock.
14. La marque belge Lolo lance une collection de sneakers
La marque belge Lolo, qui est surtout connue pour les ballerines hautes en couleurs, a lancé pour SS14 une nouvelle collection de sneakers pour hommes, femmes et enfants. La créatrice Magali Giunta travaille ainsi à son univers de la chaussure et élargit la
www.eterna.de
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sélection. La collection avait déjà été étendue avec une série de sacs. www.lolo-theballerina.be
15. Michael Simon directeur général d’Olsen
VeldhovenGroup a repris récemment le label Olsen (voir interview en page 14) et annonce aujourd’hui que Michael Simon endossera le rôle de directeur général. Michael a plus de vingt ans d’expérience dans l’industrie du retail et de la mode, entre autres chez Gelco, s.Oliver et Gardeur. «C’est avec beaucoup d’enthousiasme que je relève ce défi», déclare Michael. «En faisant partie de VeldhovenGroup, Olsen a évité la faillite. Notre équipe a l’ambition de renforcer et même améliorer la position d’Olsen sur le marché.»” www.olsenfashion.com
B A R C E L O N A
Eddy Daniels Confectieagenturen BVBA Showroom: Klaverbladstraat 5 B - 3560 Lummen Tel.: +32 (0) 13 52 14 07 Fax: +32 (0) 13 52 14 08 GSM: +32 (0) 475 53 18 62 edc.bvba@skynet.be BARNOBA S.L. Cami de ca la Madrona 5-7 Pol Ind Mata Rocafonda 08304 Matar贸 (Barcelona) Spain Tel. + 34 93 7961265 www.vicciocollection.com
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16. Les bikers de Barbour
Pour FW14/15, Barbour renoue avec ses origines en tant que fabricant de vêtements pour motards et présente une collection qui s’inspire du look biker et des articles issus de leurs archives. Cette saison, le label lance également une collection de jeans pour hommes et la collection Barbour International Steve McQueen en est à sa septième saison. Ce qui attire tous les regards selon Pure? Le thème Black 53 dans la collection pour hommes, qui est basé sur la collaboration entre Barbour et la marque de moto Vincent. Au programme: vestes biker en coton ciré, nylon matelassé et matériaux waterproof. www.barbour.com
17. Les accessoires Gentlemanly de Calabrese
La marque d’accessoires italienne Calabrese sait parfaitement ce dont le gentleman moderne a besoin: des sacs élégants, des cravates, des foulards, des maillots de bain et des ceintures qui évoquent le style dandy contemporain. Pour l’homme qui aime trouver tout ce dont il a besoin à un seul endroit. www.calabrese1924.com
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18. Who is Ki6?
Manuela Lugli est connue pour sa collection de vêtements pour enfants, mais il y a un an et demi elle ne pouvait plus réprimer l’envie de créer quelque chose pour les adultes. C’est ainsi que Ki6 Who are You? est né, un label italien de prêt-à-porter au nom un peu déroutant qui présente un look très féminin et haut en couleurs. Après une seule saison, le label a réussi à convaincre cinquante détaillants en Belgique, et depuis que la marque entame la troisième saison, elle est déjà présente dans 75 points de vente. La distribution est assurée par Fashion Club 70. www.ki6collection.eu
19. Souffle d’air frais chez Rosner
2013 a été une année difficile pour Rosner, qui a fait faillite vers le milieu de l’année.
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La firme Weber & Ott a repris les parts de l’entreprise, ce qui a permis de sauver un grand nombre d’emplois et ce qui a signifié un nouveau départ pour la marque. Le label continue bien sûr à se concentrer sur les pantalons: des pièces exclusives pour les femmes aux goûts sophistiqués et les boutiques qu’elles fréquentent. FW14/15 présente la première collection sous une nouvelle direction qui fait preuve d’une approche innovante et surtout très attirante d’un point de vue commercial. Dyco en est le distributeur en Belgique. www.rosner.de
20. Meyer exclusif chez Dyco
Suite au succès dans les provinces du sud de la Belgique depuis 2011, la firme Meyer a décidé de faire de Dyco le distributeur exclusif pour la Belgique et le Luxembourg,
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et ce depuis le 1er janvier 2014. Il est intéressant de savoir que Meyer produit exclusivement au sein de sa propre fabrique européenne, qui a remporté le label Flo-Cert pour avoir respecté les normes écologiques et sociales internationales. www.meyer-hosen.com
L’année 2013 fut intéressante pour Bugatti. Aujourd’hui, la marque s’apprête à vivre des évolutions importantes en 2014. Bugatti lance un nouveau concept de magasin et prévoit des ouvertures en Allemagne et au Moyen-Orient. Deux shop-in-shops ont déjà ouvert leurs portes aux États-Unis. Le label met donc les petits plats dans les grands en ce qui concerne l’évolution globale de la marque et gagne ainsi des parts de marché. En outre, la notoriété de la marqué a augmenté de 66% en 2011 à 77% en 2013.
www.agentur-lach.de
21. Bugatti
www.bugatti-fashion.com
WWW.HATTRIC.DE Danny Aerts C.V. Touché Agentur | Venberg 5 | B-3971 Heppen-Leopoldsburg | Belgium | Phone +32 11343815 Fax +32 11343815 | Mobile +32 496254617 touchedanny@telenet.be
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22. Atelier Gardeur
Atelier Gardeur lance pour FW14 pour la première fois deux pantalons super élastiques, en Dynamic Cotton Stretch et Dynamic Denim Stretch. Ces qualités élastiques assurent une liberté de mouvement maximale et un confort ultime. La coupe intelligente et la finition de qualité garantissent que les pantalons maintiennent leur forme. www.atelier-gardeur.com
marques Het Modehuis à Laethem-SaintMartin. Le cheval de bataille est leur propre marque de vêtements Furore, créée par Elke, une collection mode agrémentée d’une touche frivole qui vise la femme d’affaires active. «Notre collection présente des couleurs claires. La femme d’affaires impitoyable n’a pas sa place chez nous. Nous rendons hommage à la femme élégante et affirmée», explique Elke. www.het-modehuis.com
23. Het Modehuis
Veerle et Elke Baert, un duo mère et fille, sont les forces motrices du magasin multi-
24. Marc O’Polo
Marc O’Polo présente pour FW14 le concept
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Casual Fusion qui combine d’une manière innovante et inattendue de célèbres matières, qualités et styles. Les designs classiques ont été réinterprétés grâce aux éléments sportifs et créent ainsi un look à la fois confortable, élégant et fonctionnel. www.marc-o-polo.com
25. Se réchauffer avec Malvin
Selon Malvin, le prochain hiver sera froid. La nouvelle collection de la marque allemande met l’accent sur les manteaux chauds aux formes et couleurs variées: du blouson décontracté et branché aux finitions fourrure à la veste oversize avec col-écharpe. La doudoune matelassée reste au top mais cette saison elle est agrémentée d’un imprimé à fleurs qui attire l’attention. D3 Fashion - +32 (0)16 40 43 40 - www.malvin.de
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Photography Jockum Klenell — Production & styling Lieve Gerrits Hair & make-up Kim Printemps — Models Sam & Lou (Ulla Models)
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sam Cardigan: Van Gils Shirt: Pure Pants: Alberto Sweater: Hackett Sneakers: March 23
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lou Polo-neck: Patrizia Pepe Sweater: Marc O’Polo Hat: Paule Ka Jeans: Sidecar
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duo Polo-neck: Van Gils Cardigan: Hackett Jeans: Camel Active lou Shirt: Bandolera Sweater: Mer du nord Pants: Airfield
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lou Sweater: Amercian Vintage Coat: Comptoir des Cotonniers
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sam Suit: Stones Polo-neck: A.P.C. Belt: Alberto Shoes: Tommy Hilfiger lou Jeans: Twin-set Shirt: Malvin Bodywarmer: Olsen Coat: Gerard Darel Shoes: J.M. Weston
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sam Coat: Ermenegildo Zegna Sweater: Camel Active lou Shirt: Steffen Schraut Sweater: Airfield Fake fur: Malvin
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sam Jacket: Club of Gents Shirt: Marvelis Tie: Bugatti Cardigan: Marc O’Polo Jeans: Alberto
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lou Pants: Steffen Schraut Sweater: Olsen Polo-neck: XTSY Sneakers: W6YZ by Naturino
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interview
Nouveauté: O’Rèn L’homme à tout faire belge texte Christin Ho
Vous êtes jeune et entreprenant? Que pensez-vous alors de l’idée de créer en quatre mois sa propre collection de prêt-à-porter entièrement produite en Belgique? Pure a rencontré Michael Wauman et Nathan Murillo, le duo ambitieux derrière O’Rèn. Vous avez créé une nouvelle marque en très peu de temps. Comment avez-vous fait?
Nathan Murillo: «Nous présentons une histoire belge et nous avons analysé le marché ici. Il est donc logique que la marque O’Rèn doit d’abord convaincre les femmes belges.»
Comment pourriez-vous décrire la première collection?
Nathan Murillo: «Il s’agit d’une collection de prêt-à-porter pour les femmes de 18 à 55 ans. Il ne s’agit pas d’une collection SS qui présente des imprimés exotiques. Nous avons certainement voulu travailler avec des imprimés, mais d’une autre façon. Pas
Nathan Murillo: «Nous avons commencé par une petite étude de marché. Une table ronde avec une douzaine de femmes de différents âges et différentes tailles nous ont permis de comprendre quelles sont les besoins vestimentaires de la femme belge. Finalement, nous avons créé sept looks avec des produits pour le segment Les créateurs d’O’Rèn moyen supérieur du marché.» Michael Wauman: «Grâce à notre forMichael Wauman mation (technique) à l’académie de la mode «Pendant mes études de mode, j’ai fait un stage chez la de Sint-Niklaas et notre expérience de styliste Lien Degol. Ensuite, j’ai eu la possibilité de collaborer styliste, nous avons décidé de nous lancer avec elle pour un certain nombre de projets. A l’académie, à fond. Et qui plus est: nous avons financé on apprend à travailler avec des mannequins et des coupes le projet sur fonds propres. Si nous avions adaptées. Chez Lien Degol, j’ai appris dans la pratique quels été à la recherche d’investisseurs, l’aventure étaient les besoins de la femme moyenne. Plus tard, j’ai aussi aurait été certainement très différente. Si travaillé comme styliste chez Manneke Paul pour VTM.» on veut réussir dans le contexte économique actuel, il faut présenter en tant que créateur Nathan Murillo une collection de qualité supérieure sur le «J’ai fait mon stage chez Lien au même moment que Michael. marché. Le consommateur est exigeant et Après, j’ai collaboré avec Jani Kazaltsis. Grâce à ces l’aspect financier du projet peut prendre expériences, j’ai travaillé avec de vraies femmes et des tailles authentiques. Plus tard, j’ai revu Michael à la Nacht Van de des proportions considérables pour le créateur. Nous devions trouver un équilibre: Vlaamse Televisiesterren et c’est là que l’idée est venue de proposer de la qualité à des prix abordables.» lancer ma propre collection sur le marché.»
O’Rèn n’est pas un nom à consonance belge, pourquoi insister qu’il s’agit d’une marque belge?
Michael Wauman: «Bien que nous ayons acheté nos matériaux au salon des tissus Première Vision à Paris, la collection est entièrement produite en Belgique. Pour se faire une idée des ressemblances et différences, nous avons été en contact avec des fabricants étrangers. Mais finalement nous avons choisi de travailler avec un atelier belge en Flandre occidentale, qui a de longues années d’expérience et qui présente un savoir-faire professionnel comme atout majeur. Le grand avantage est que nous avons pu suivre de près l’ensemble du processus de production, de la découpe des patrons jusqu’à l’emballage final.»
de couleurs trop vives, mais plutôt des tons noirs avec du blanc cassé. C’est plus neutre, plus équilibré et plus accessible. Le public est très critique. Nous avons créé une collection avec des pièces que vous pouvez porter toute l’année et que vous pouvez mélanger et assortir de différentes façons.» Michael Wauman: «Je trouve qu’il ne faut pas obliger le consommateur d’acheter une tenue complète. Chaque pièce a sa force individuelle. Ceci est très important. Actuellement, les femmes sont confrontées à une surabondance de l’offre et n’y voient plus assez clair pour faire leur choix. Nous présentons une petite collection de pas plus de vingt exemplaires de chaque article disponible jusqu’à la taille 40. La prochaine collection sera certainement étendue jusqu’à la taille 44.»
Pour l’instant, la collection est uniquement disponible via le webshop. Est-il encore question d’un service full-packet personnalisé?
Michael Wauman: «Le webshop est un choix délibéré. Cette première collection a pour but d’attirer quelques concept stores en vue d’une collaboration et afin de maintenir l’exclusivité de la marque. Aujourd’hui, nous voulons surtout nous concentrer sur le consommateur et leur faire découvrir en ligne la marque O’Rèn.» Nathan Murillo: «Chaque mois, nous allons annoncer sur le site quand et à quel endroit les femmes auront l’occasion d’essayer les vêtements et bénéficier de nos conseils (de styliste) personnalisés. Si elles n’osent pas acheter en ligne, elles peuvent passer sans engagement. Les endroits choisis se trouveront à proximité des grandes villes de Gand, Anvers et Bruxelles.»
O’Rèn renvoie à la pureté Le nom O’Rèn, qui signifie ‘pur’ en japonais, renvoie à la pureté des lignes de la collection.
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interview www.renstore.bigcartel.com
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interview
Madame Mr. Mittens
Du design belge venant d’Austr alie texte Charlotte Larose
En 2007, tout a commencé en tricotant des bonnets pour la famille et les amis. Aujourd’hui, l’activité s’est muée en label très cosy I love Mr. Mittens. L’Anversoise Stéphanie Caulier (28) crée et tricote à n’en plus finir … aux antipodes de la Métropole, c’est-à-dire: en Australie! Pure l’a contactée pour un bref entretien. L’Australie n’est pas vraiment l’endroit rêvé pour une marque de maille, ou est-ce que je me trompe?
Stéphanie Caulier: «Au début, cet endroit ne me semblait certainement pas idéal. En fait, mon compagnon m’a dit que notre déménagement à Perth ne devait pas entraîner la fin de mon label I love Mr. Mittens, mais le début de quelque chose de nouveau. En Belgique, je n’utilisais que la laine péru vienne de qualité supérieure. Arrivée en Australie, je suis me suis lancée dans une variante en coton. Ce changement soudain a forgé l’identité d’I love Mr. Mittens. De plus, il s’agit de l’unique marque de maille établie en Australie.»
La création d’un label est la réalisation d’un rêve?
«En fait, l’idée de créer I love Mr. Mittens est venue tout naturellement. Lorsqu’en 2007, je suis allée rendre visite à une amie à New York, elle m’a emmené dans un ‘knitting café’, un concept génial mêlant salon de thé et atelier de tricot. C’est là que j’ai acheté ma première paire d’aiguilles qui m’a permis de tricoter mon tout premier Mr. Mittens. Quand je suis rentrée chez moi, les commandes pour les amis et la famille n’ont pas tardé. Ensuite, je n’ai pas arrêté d’expérimenter avec de nouveaux modèles, couleurs et matériaux.»
D’autre part, je refuse de travailler avec des blogueurs qui demandent 2000 euros pour poster une photo sur leur page.»
Comment avez-vous développé votre activité?
Qu’est-ce qui caractérise I love Mr. «Au fil des années, j’ai beaucoup utilisé Instagram comme source Mittens? d’inspiration. Au début, ma page web était un grand ‘mood board’. Actuellement, la page d’I love Mr. Mittens est un peu moins personnelle et le produit lui-même est placé sous les projecteurs. Il est important de présenter de belles images tant du procédé de fabrication que du résultat final. Je ne suis pas photographe, mais je me rends compte qu’Instagram a besoin d’une certaine vision photographique. Pour mieux faire connaître mon label, j’ai pris contact avec des blogueurs que je trouvais moi-même très chouettes.
«Il est très important pour moi de pouvoir continuer à tricoter moi-même. Bien sûr, je me fais aider par quinze dames australiennes ayant chacune leur spécialité. Contrairement à bien d’autres labels de maille, I love Mr. Mittens ne gravite pas autour d’un projet social. Je m’intéresse surtout à la dimension mode. Voilà pourquoi
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je regarde les défilés de mode, les magazines et les sites web qui me fournissent l’inspiration nécessaire pour de nouvelles couleurs et créations. Pourtant, mes designs restent très simples et sobres, car ‘sometimes less is just more’, c’est-à-dire qu’on en fait parfois plus en faisant moins.»
Comment voyez-vous l’avenir?
«Comme I love Mr. Mittens n’en est qu’à ses balbutiements, il y a encore de nombreuses possibilités de croissance. Ainsi, début décembre, j’ai ouvert un pop-up shop anversois et je suis très occupée avec ma première collection d’été. Celle-ci devrait me permettre de continuer à conquérir le marché australien. Le Vogue australien en est fan en tout cas!» www.ilovemrmittens.com
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proudly imperfect texte Stephanie Duval
La vie est plus que jamais réservée à ceux qui osent. Non, il ne s’agit pas d’être insouciant ou casse-cou, mais oser être soi-même, au risque de ne plus être dans la norme. Apple les appelle ‘The crazy ones, the misfits and the rebels’ (Les fous, les marginaux et les rebelles). Lady Gaga parle des ‘Little Monsters’. Sur Facebook, sur Twitter et sur les blogs, on crie haut et fort: ‘I’m not perfect, I’m limited edition’ ou l’une des nombreuses variantes. Bref, ils sont fiers d’être différents des autres. En fait, ici, il est question de toute personne pour qui Converse fabrique All Stars: des individus qui osent prendre position et détestent le conformisme. La vie n’est pas toute tracée d’avance et ne se déroule pas toujours comme prévu. Parfois, on essaie quelque chose de nouveau, mais l’effet est parfois différent. Au lieu de se plier aux restrictions, il ne faut pas hésiter à rechercher l’aventure. Oser davantage et montrer qui on est. Et porter ce qu’on est: proudly imperfect. Ce qui prime dans la collection d’automne sont les imprimés et les quelques imperfections qui ont été ajoutées à la fameuse sneaker: semelle d’apparence usée, toile délavée et zips aux endroits inattendus. Pour les hommes, il y a aussi la Chuck Taylor All Star Back Zip, qui présente un zip viril sur le talon parce que ‘The best fun happens unzipped.’
Be better than weather Pourquoi la pluie et la neige nous obligeraient à rester cloîtrés à la maison? On sait bien que les chaussures préfèrent éviter les intempéries. Mais qu’en est-il des sneakers? Ce n’est pas la neige qui va t’empêcher de sortir pour aller t’amuser. La Chuck Taylor All Star Rubber (également connue sous le nom ‘Rubber Chuck’) est quasi étanche grâce à la semelle extérieure en caoutchouc, la languette spéciale et les trous spéciaux pour les lacets et, qui plus est, la sneaker est actuellement disponible en couleurs vives parfaitement assorties à ta veste de pluie. Il y a du vent et il fait froid? Pas de soucis avec la collection All Stars Weatherized. Ainsi, les All Star Winterknit sneakers par exemple représentent l’équivalent d’un pull chaud pour tes pieds. Disponible en hi et ox avec finition en suède sur le côté. www.converse.be
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Changement de cap pour Timberland Du l abel outdoor au cit y br and texte Stephanie Duval
Ces dernières années, la ‘yellow boot’ mythique de Timberland n’a pas quitté la scène de la mode et rassurez-vous: cela ne changera pas d’aussitôt. Mais Timberland veut offrir davantage que des produits outdoor et a pris plusieurs mesures en cette direction. Pure a parlé avec Ludwig Bal, directeur du Benelux.
Il y aura aussi de nouvelles bouti ques et shop-in-shops au Benelux: quelle est la stratégie du timing et des endroits choisis?
«Nous voulons augmenter notre présence en tant que marque. C’est ainsi que nous augmentons notre notoriété et que nous pouvons proposer une plus large collection au grand public. Cela a des répercussions positives pour les autres détaillants. Quant au timing, il s’inscrit dans la dynamique du moment. Nous constatons que nos articles sont appréciés tant par de jeunes adolescents sensibles aux tendances que des hommes virils comme Matthias Schoenaerts. Notre objectif est clair: nous préférons avoir beaucoup de fans que peu de consommateurs.»
Timberland veut apporter l’outdoor en ville. Pouvez-vous expliquer ce changement de cap? Est-ce motivé par le marché ou l’économie?
Ludwig Bal: «Autrefois, Timberland n’était connue que pour ses bottes et articles outdoor; deux caractéristiques de première importance. Mais, apparemment, nos con sommateurs très satisfaits voulaient davantage. Nous avons donc demandé à un bureau d’étude international de faire une étude de marché, ce qui nous a permis de mieux comprendre les besoins et possibilités du segment ‘brun’ de la chaussure. ‘Bringing the outdoors in the city’ est lié au fait que nous avons ajouté une troisième caractéristique à notre collection de chaussures. Outre les notions ‘performance’ et ‘green’, nous y avons ajouté l’aspect ‘style’. Une chaussure doit donc aussi présenter un style adapté. Pour FW14 nous présentons la toute nouvelle collection City: une collection pour hommes et femmes qui plaira même au banquier qui suit la mode.»
En 2014, il y aura une ligne de vêtements pour femmes en Belgique. Pourquoi avez-vous tardé à le faire? Et pourquoi faut-il le faire maintenant?
«Nous voulons être clairement une marque lifestyle qui propose bien plus que des chaussures. Notre ligne de vêtements est un aspect essentiel de cette stratégie. En nous basant sur de bons résultats dans des pays comme l’Italie, il est temps de faire un premier test dans nos propres magasins avant de s’étendre au reste du marché. Par ailleurs, notre collection FW14 pour hommes a été relancée. Entièrement créée en Europe pour la première fois, la collection présente des coupes adaptées pour l’Europe, une palette de couleurs très commerciale et une politique de prix adaptée. C’est la première saison que notre collection de vêtements vise le même consommateur qui achète nos chaussures; il s’agit donc d’une collection très rajeunie. On a constaté que les trentenaires et quadragénaires s’habillent autrement par rapport à il y a dix ans.»
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Enfin, quelles sont les intentions et attentes de Timberland en relançant Bootco en Europe?
«La collection Bootco est le cheval de bataille de Timberland. Cette collection est 100% ‘made in the USA’ et fabriquée à la main. Nous lançons la collection auprès d’un club sélect de détaillants, parmi lesquels Collette à Paris, Eral 55 à Milan, Hunting & Collecting à Bruxelles et 14 oz à Berlin. Le but de cette collection est de montrer Timberland dans toute sa pureté, en privilégiant notre savoir-faire et notre tradition.» www.timberland.com
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interview
Suitcase lance le service menswear Des coffres remplis de vêtements texte Stephanie Duval
Les ‘curators’ ou fournisseurs de contenu sont omniprésents dans l’univers de la mode. Blogueurs, stylistes, détaillants: ils se font tous un nom grâce à leur talent de faire une sélection intéressante dans la pléthore des marques et collections. Mais Anthony De Wit et Jonathan Wanten, qui ont respectivement fait leurs preuves chez Deloitte et dans des entreprises de mode comme Esprit et G-Star, vont encore plus loin: leur start-up consiste à aider les hommes à composer une garde-robe parfaitement adaptée.
Pourquoi croyez-vous au concept de conseils. Quant aux magasins classiques, ‘curated shopping’ pour les hommes? certaines choses ont régressé ces dernières Jonathan: «Le ‘curated shopping’ est une tendance retail qui gagne beaucoup de terrain ces derniers temps. Le client est online, mais parfois aussi offline grâce à un expert personnel qui l’aide à faire des choix
années. Trouver un endroit pour se garer, fréquenter des rues commerçantes encombrées, faire la file devant les cabines d’essayage est l’enfer pour les hommes.»
Quel est précisément l’objectif de Suitcase?
Jonathan Wanten: «Le client de Suitcase remplit d’abord un questionnaire sur notre site web. Ensuite, la personne est invitée à un entretien avec un styliste qui lui est personnellement attitré, un rôle que j’assumerai moi-même dans un premier temps. Sur la base des desiderata et du budget du client, je fais une sélection qui est livrée à domicile quelques jours plus tard. Pour rendre le concept plus accessible, le client décide de la façon dont il veut être contacté: par téléphone, mail, Skype … Tout est possible au moment choisi par le client.» Anthony De Wit: «Les hommes peuvent donc essayer les vêtements dans leur environnement familier. Si quelque chose ne convient pas – que ce soit au niveau de la taille ou du style – ils ont sept jours pour réfléchir et renvoyer l’article. Bien sûr, on ne paie que les pièces qu’on veut garder. De plus, les clients ne doivent pas se soucier des frais d’envoi, cet aspect qui fait encore hésiter bon nombre de personnes au niveau du shopping en ligne. Il n’y a ni abonnement ni frais d’expédition, ce qui fait que commander des vêtements en ligne chez Suitcase n’est pas plus cher que d’acheter quelque chose dans un magasin classique.»
« Nous essayons de combiner le meilleur des canaux online et offline » Jonathan Wanten
parmi une multitude possibilités. Composés par des ‘curators’, les beauty box, les paniers alimentaires comprenant tous les ingrédients pour un repas sain et les colis de design existent déjà sur le marché belge, mais il n’y avait encore rien de ce genre pour les vêtements. À l’étranger, il existe déjà quelques marques, comme Trunk Club aux États-Unis et Outfittery en Allemagne, où des experts de la mode sélectionnent des vêtements personnalisés pour les hommes. En Belgique, Suitcase est le premier label de curation.» Anthony: «On constate souvent que les hommes n’ont pas le temps ou l’envie de chercher la tenue idéale et les canaux existants ne les aide malheureusement pas. Les webshops offrent un vaste choix, mais proposent peu de combinaisons et ne donnent pas de
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Le consommateur belge est prêt?
Jonathan: «Par rapport aux pays voisins, l’e-commerce n’a pas encore tout à fait percé en Belgique. Nous estimons que, en rendant l’e-commerce plus accessible, nous pouvons convaincre beaucoup de gens, et notamment les hommes, du confort de notre concept. Nous essayons de combiner le meilleur des canaux online et offline en supprimant ce qui pose problème.» www.suitcase.be
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The Original Penguin
Un gr and cl assique américain texte Kim Siroyt
Il était une fois un pingouin qui s’appelait Pete … Cela ressemble au début d’un conte, mais en réalité c’est ainsi que tout a commencé pour la marque américaine The Original Penguin. Fondée en 1955 et connue pour les polos emblématiques autrefois portés par Frank Sinatra et Clint Eastwood, The Original Penguin en a fait du chemin avant de débarquer en Europe.
L’histoire commence avec le fondateur Abbot Pederson, qui avait du temps à tuer avant de prendre son vol pour New York. À la recherche d’un taxi, il flânait dans les rues jusqu’à ce qu’il s’est trouvé devant un étalage avec plein de pingouins en peluche. Il en a acheté un sans hésiter et l’a appelé Pete. Pendant le vol qui le ramenait à la maison, il s’est enfilé plusieurs cocktails et dans son enthousiasme Pederson a décapité par accident le pingouin Pete. Une hôtesse serviable a suggéré Pederson d’utiliser sa cravate pour remettre la tête du pingouin en place. Elle disait que ce pingouin qui ne manquait pas de courage méritait d’être éternisé, par exemple en brodant son effigie sur une chemise, comme celle de Pederson. Quelque temps après, ce dernier a veillé à ce qu’il en soit ainsi. «The Original Penguin est connue pour le retrostyling, où les grands
classiques sont retravaillés afin de faire écho au lifestyle contemporain, sans toutefois renier la tradition et le savoir-faire qui ont permis à la marque de faire fureur. The Original Penguin présente une vaste gamme qui est clean et subtile sans afficher de grands logos», affirme Jean-Jacques Vankeer berghen, importateur de The Original Penguin dans le Benelux. «L’année dernière, la marque sortait vraiment du lot lors du salon Bread & Butter. The Original Penguin vise les hommes de 18 à 45 ans qui aiment s’habiller à la mode, mais la marque présente aussi une offre suffisamment large pour un look un peu plus classique.» Chaque saison, une collection limitée de costumes vise les créatifs. En outre, il y a aussi une vaste collection de t-shirts, polos, sweatshirts, chemises, vestes, jeans, chinos, accessoires et chaussures.
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Cap sur l’Europe
Depuis quelques années déjà, The Original Penguin cherche à conquérir l’Europe en étant surtout présente en Grande-Bretagne et dans certains pays scandinaves. «En Belgique, la marque n’y est pas encore connue, mais notre but est bien sûr de changer cela», nous fait remarquer Jean-Jacques. «Aux Pays-Bas, The Original Penguin est déjà présente dans plusieurs petits magasins branchés qui ont acheté les collections pour FW13 et SS14. En Belgique, nous voulons être dans les magasins à partir de FW14. À cause des polos, The Original Penguin est peut-être plus associée à l’été, mais la marque propose aussi une très belle collection d’hiver avec entre autres des articles en maille, des polaires et des vestes. Nous avons l’intention d’ouvrir déjà cet été un magasin pop-up, en guise d’introduction sur le marché belge. Par ailleurs, nous sommes très occupés à associer The Original Penguin aux concepts adéquats. En Grande-Bretagne, la marque sponsorise par exemple des artistes, DJ et festivals, et ça marche. Le but est de lancer des collaborations semblables en Belgique.»
Perry Ellis International
The Original Penguin fait partie de Perry Ellis International, une entreprise américaine cotée en Bourse. «En tant qu’importateur, nous voulons montrer clairement que The Original Penguin n’est pas une petite marque. Il s’agit d’un département au sein d’un grand groupe qui dispose de gros moyens financiers pour l’organisation, le développement de produits, les livraisons et le marketing», affirme Jean-Jacques Vankeerberghen. «Ainsi, The Original Penguin dispose d’un programme de continuité, qui permet aux détaillants de commander les différents modèles de base durant toute l’année.»
Marché belge
«Pour la Belgique, nous aimerions viser une clientèle semblable à celle des Pays-Bas. Nous remarquons toutefois que les détaillants sont plus prudents à cause de la crise. Ils préfèrent
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mettre l’accent sur un nombre limité de marques et veulent être convaincus du succès dans les autres pays avant d’accueillir une nouvelle marque dans leur magasin. C’est évidemment logique et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est difficile d’introduire un nouveau nom en temps de crise. Pourtant, nous avons l’impression que The Original Penguin est une marque intéressante et rafraîchissante qui offre beaucoup de potentiel pour le magasin», affirme Jean-Jacques. «Ainsi, nous offrons un ‘point of sale package’ composé de papier peint, logos, pancartes et cintres afin de mettre la marque en valeur dans le magasin. Par ailleurs, nous nous occupons d’une campagne publicitaire. Les réactions sont positives, il faut juste du temps pour positionner la marque. Mais nous sommes persuadés que The Original Penguin est prête pour conquérir la Belgique.» www.originalpenguin.co.uk
Dubois info@jdubois.be - 02/344 18 71 Présent aux salons Bread & Butter à Berlin (Urban Superior H6.11) et Modefabriek à Amsterdam (The Fame 754)
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label
Are you Swedish ? Suédois cool au Benelux texte Patricia Goijens
Créée en 2008 par la Hollandaise Hanneke de Boer, l’agence Are you Swedish? se concentre exclusivement sur les marques suédoises. Entre-temps, elle a élargi son portefeuille de marques, s’est lancée dans les relations publiques et dispose de sa propre ligne de produits. Nous avons pris des nouvelles de Hanneke et de son entreprise dynamique.
voir que vous êtes à leur disposition. Il faut mettre tout en œuvre pour construire une marque.» Le succès des marques d’Are you Swedish? est donc tout sauf une réinterprétation fortuite de la tendance scandinave; l’approche de cette agence vise clairement le succès à long terme.
Propre ligne de produits
L’enthousiasme de Hanneke s’étend de plus en plus. Entre-temps, elle a aussi lancé la marque Are you Swedish? Sophisticated Luxury Collection, une petite collection de vêtements de sport et d’accessoires. «Si quelque chose me semble sympa, j’essaie tout de suite d’en faire quelque chose.
« Ce sur quoi on se concentre prend de l’ampleur » Hanneke de Boer
Comment tout a commencé ...
«J’ai commencé à apprendre le suédois en 2007, je trouve que c’est une très belle langue. En naviguant sur le web, je suis tombée sur des sites de mode suédois, et la marque Dagmar a retenu toute mon attention. En fait, je suis tombée sous le charme de ce label et j’ai eu très envie d’en faire quelque chose.» Hanneke a pris les choses en mains et a contacté la marque. Bien qu’elle n’avait pas de formation ni d’expérience dans la mode, Dagmar et Camilla Norrback ont accepté de travailler avec elle. Un an plus tard, Hanneke vendait pour la première fois leurs collections dans le Benelux. Tout a donc commencé par la Suède et la mode a
suivi. Bien vite, Hanneke a compris que ce pays scandinave est très en avance dans le secteur de la mode. Tout cela coïncide avec la tendance scandinave en Europe, mais les marques distribuées par Are you Swedish? ne correspondent pas vraiment à la mode scandinave épurée que nous connaissons. «Nous avons choisi les marques de luxe dont l’apparence n’est justement pas typiquement suédoise. Il faut toujours un certain temps pour voir si un produit se vend bien, mais j’aime l’idée qu’un et un font trois. Il ne suffit pas d’avoir la bonne marque, mais il faut aussi avoir cette volonté et cette persévérance d’y croire. Il faut pouvoir se consacrer à 1000% au lieu de 100%. Nous nous occupons aussi des relations publiques pour nos marques, afin de montrer qui nous sommes et ce que nous faisons. L’activité ne se limite donc pas à la vente; les clients doivent pouvoir vous faire confiance et sa-
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J’éprouvais moi-même le besoin d’avoir des vêtements de sport raffinés et c’est ainsi que la première collection capsule a vu le jour.» À l’avenir, elle veut vendre cette collection non seulement dans les boutiques, mais aussi à des endroits non conventionnels comme les hôtels. Comment Hanneke envisage l’avenir de son entreprise? «Je crois très fort dans l’approfondissement.» Voilà pourquoi elle veut donner à ses marques le temps et l’espace nécessaires pour évoluer. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle se méfie d’étendre son portefeuille de marques, qui – outre son propre label – est actuellement composé de Dagmar, FINSK, Erik & Emilia Glasses, Carin Wester, Void Watches et Julia Lundsten x Nokian. Bien qu’elle soit du genre à vouloir s’occuper de plusieurs choses à la fois, Hanneke respecte l’adage «Ce sur quoi on se concentre prend de l’ampleur.» «Ce qui est bien, c’est que je suis devenue plus entreprenante en six ans de temps. J’ai commencé pendant la crise et je me suis habituée à l’idée qu’il faut travailler beaucoup pour avancer. Chaque année, nous avons bien progressé, donc je pense que cette crise a été une sorte une bénédiction pour moi. Nous avons dû prouver que nous pouvons encaisser des coups durs! Le climat économique est certes difficile, pour les magasins aussi, mais c’est précisément pour cela que je les comprends.» www.areyouswedish.com
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18 - 20 FEV. 2014 - PARIS-NORD VILLEPINTE
SALON INTERNATIONAL DES ACCESSOIRES ET COMPOSANTS POUR LA MODE ET LE DESIGN
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news 01.
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01. Présence numérique en magasin
La marque de jeans Chasin’ a ouvert son nouveau magasin phare dans la Wolvenstraat à Amsterdam l’année dernière. Des mannequins y présentent des looks complets et les articles peuvent être achetés de manière physique ou numérique. Les clients peuvent commander les vêtements via leur propre smartphone ou l’iPad Mini du magasin et les faire livrer chez eux, ou bien les acheter directement. Les amateurs qui veulent regarder leur look préféré jusque dans les moindres détails, peuvent le faire via The Wall: un mur interactif qui vous permet de déterminer via votre smartphone quelles tenues y sont affichées. www.chasin.com
04. Lee fête ses 125 ans
2014 est une année festive pour Lee: la marque fête ses 125 ans dans l’industrie du jeans via toutes sortes de projets et collaborations – mais pour cela il faudra encore attendre un peu. Entre-temps, la collection pour femmes s’inscrit dans une perspective plus contemporaine, alors que la collection
pour hommes continue à se concentrer sur la qualité et l’innovation. Un autre anniversaire important est la présence de la marque en Belgique et en Europe depuis cinquante ans. SCHIFF_RAAMSTICKER_1735x1850.indd 1
www.lee.com
02. Le jeans push-up de Salsa
Salsa, une marque d’origine portugaise qui consacre la moitié de ses activités au shapewear, se spécialise depuis près de vingt ans dans la mise au point de la coupe parfaite pour chaque corps. Tous les jeans sont disponibles en trois longueurs différentes et, grâce à un système d’approvisionnement spécial, ils ne sont jamais en rupture de stock. La marque est désormais distribuée par l’agence anversoise Eye On dans les grands magasins de jeans et dans d’autres boutiques qui vendent des jeans. www.salsastore.com
06. Kipling passe au mode 3D
Kipling explore les limites du design innovant en développant le prototype d’un sac en polyamide imprimé en 3D. La texture de la matière renvoie d’une manière originale à l’image du singe qui est à l’origine du label belge. La technique est déjà utilisée pour la création de bijoux et petits accessoires, mais Kipling est la première marque à présenter un sac créé de cette façon. Il faudra toutefois encore un peu patienter pour voir si ce prototype passera en production. www.kipling.com
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05. HEX
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Les fans d’électronique, les étudiants et les travailleurs nomades, qu’est-ce qu’ils ont en commun? Ils cherchent tous un moyen qui soit à la fois élégant, à la mode et confortable pour emporter partout leur ordinateur, gadgets et autres accessoires indispensables. Distribué par l’agence hollandaise Street Style, HEX propose de nombreuses possibilités élégantes à ce sujet. www.shophex.com
03. Un tatouage sur ton caleçon
VG Fashion présente une nouvelle marque: Muchachomalo. Ce type de sous-vêtement est bien plus qu’un simple caleçon, car la marque fait souvent appel à des artistes et designers qui créent des caleçons hors du commun. Un exemple? L’artiste tatoueur Henk Schiffmacher qui a posé sa griffe avec son fameux happy-skull: de joyeuses têtes de mort ornent le caleçon. www.muchachomalo.com
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Calendrier des salons texte Stephanie Duval
Ces dernières années, les calendriers des salons sont très différents d’une année à l’autre. Les grands noms et valeurs établies se réinventent et essaient de présenter une version améliorée de leur plateforme en fonction des besoins et exigences de l’univers de la mode qui ne cessent d’évoluer. Pure vous présente un aperçu des dernières évolutions. •
GO FASHION FAIR
26 & 27/01/2014 Het Scheepvaartmuseum, Amsterdam GO Fashion Fair est un nouveau salon organisé par Green Orange Fashion. Le salon présente 100 labels de mode et accessoires durables pour hommes, femmes et enfants. Le salon lui-même a été conçu dans un esprit écologique, en optant pour un site à proximité de la gare et une navette gratuite en bateau qui conduit les visiteurs arrivés en train au salon. www.greenorangefashion.com •
MODEFABRIEK
26 & 27/01/2014 Rai, Amsterdam La 36e édition de Modefabriek semble être le moment idéal pour l’organisation afin de passer en revue les différents segments et plateformes au sein du salon de la mode. «Modefabriek veut inspirer et surprendre chaque saison, en proposant une attention sans cesse renouvelée au service et au design, une segmentation actuelle et compétitive ainsi qu’un vaste programme», dit-on à Amsterdam. «De plus, le salon ne se limite pas à la mode. Modefabriek parle aussi de design, d’art, d’alimentation, de photographie, de médias et de musique, etc.» À quoi pourra-t-on s’attendre concrètement? De nouveaux segments et plateformes: pour la prochaine édition, Modefabriek présente près de 600 labels dans quatre nouveaux segments: The Pavilion, The Frame, The Floor et The Square, comportant chaque fois les nouvelles plateformes Salon et Stage. Les plateformes Blueprint, Mint, Chapter et Next ont été renforcées.
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Un petit extra en perspective? Organisée par Modefabriek en collaboration avec Studio by Judith ter Haar, l’exposition ‘Huis van de toekomst’ (Maison de l’avenir) nous fait découvrir le secteur retail de demain. www.modefabriek.nl •
BREAD & BUTTER
14 - 16/01/2014 Tempelhof, Berlin L’emploi du temps de Karl-Heinz Müller est surchargé pendant la semaine du salon à Berlin. «Depuis notre retour à Berlin, je suis confronté à une mentalité de chercheur d’or», se plaint l’organisateur du salon. Chaque saison, de nouveaux salons de la mode viennent s’y ajouter, mais ce n’est pas vraiment une bonne chose. «Tout le monde puise dans le même vivier. Quasi personne n’affiche un profil clair. Tout le monde veut atteindre tout le monde», affirme Müller. Ce n’est pas la seule évolution que le fondateur de Bread & Butter suit de près. Müller estime que l’univers de la mode a aussi fort changé par les chaînes de mode rapide toujours plus envahissantes et l’évolution de l’e-commerce. L’image traditionnelle du détaillant qui vient s’inspirer (ou commander) sur les salons appartient au passé. Pourtant, Müller continue à croire dans la force du détaillant comme étant ‘le seul qui soit capable d’introduire ou renforcer une marque ou label sur le marché’. Quelle est l’innovation proposée par Bread & Butter? Dès juillet, Bread & Butter sera également accessible pour le consommateur final – et donc non seulement pour les détaillants, agents, distributeurs et journalistes de la presse professionnelle. Pourquoi? Parce que le consommateur ne se laisse plus facilement influencer par des parties externes comme les magazines – et donc aussi par les détaillants? – et qu’il vaut mieux que ce consommateur final soit directement exposé aux toutes nouvelles collections et à l’image que les marques veulent transmettre. www.breadandbutter.com
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trade
Également à Berlin: • (capsule) 14 & 15/01/2014, Postbahnhof www.capsuleshow.com/berlin
•
Ethical Fashion Show 14 - 16/01/2014, ewerk
www.ethicalfashionshowberlin.com •
Panorama 14 - 16/01/2014, Berlin ExpoCenter Airport www.panorama-berlin.com
•
Premium 14 - 16/01/2014, Station-Berlin www.premiumexhibitions.com
•
SEEK 14 - 16/01/2014, Kühlhaus www.seekexhibitions.com
•
The Gallery 14 - 16/01/2014, Opernwerkstätten
•
25 - 28/01/2014 Parc des Expositions de la Porte de Versailles (hall 3, 4 et 7), Paris La présentation reste identique, et la répartition Accessoires d’une part et Prêt-à-porter d’autre part ne change pas. Par ailleurs, Première Classe (plus de 300 marques d’accessoires) et Fame (200 marques de vêtements) seront de retour. La nouveauté est la transformation de l’espace détaillant qui devient le Retail Expert Club, où une équipe de personal shoppers, architectes et consultants sont à la disposition des visiteurs. www.whosnext-tradeshow.com
Également à Paris: • (capsule) men’s 17 - 19/01/2014, Cité de la Mode www.capsuleshow.com/parismens
•
VISION
29 - 31/01/2014 Lokomotivvaerkstedet, Copenhague Le salon danois propose cette saison de nouvelles dates: dorénavant, le programme s’étalera uniquement sur trois jours en semaine. Jusqu’à la saison dernière, le salon s’étalait en partie sur un jour du week-end. «Nous avons pris cette initiative pour insister davantage sur le caractère professionnel du salon et attirer un plus grand nombre de visiteurs internationaux», raconte le guest manager Maya Barfoed. Quoi d’autre? Vision CPH délimite plus clairement son segment, qui se limite désormais au segment moyen et supérieur de la mode féminine.
(capsule) women’s 28/02 - 02/03/2014, Tapis Rouge www.capsuleshow.com/pariswomens
www.the-gallery-berlin.com •
Who’s Next
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Bijorhca 24 - 27/01/2014, Porte de Versailles (hall 5) www.bijorhca.com
•
Interfilière 25 - 27/01/2014, Porte de Versailles (hall 1) www.interfiliere.com
•
Première Vision 18 - 20/02/2014, Parc des Expositions Paris Nord Villepinte www.premierevision.com
•
Salon Internaional de la Lingerie 25 - 27/01/2014, Porte de Versailles (hall 1) www.lingerie-swimwear-paris.com
•
www.cphvision.dk
Tranoï 18 - 20/01/2014, Palais de la Bourse www.tranoi.com
Également à Copenhague: • CIFF 30/01 - 02/02/2014, Bella Center
Et en Italie: • Pitti Immagine 7 - 10/01/2014, Florence
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•
www.ciff.dk
Gallery 28 - 31/01/2014, Forum Copenhagen www.gallery.dk
www.pittimmagine.com
White Men’s 11 - 13/01/2014, Milan www.whiteshow.it
•
White Women’s 22 - 24/02/2014, Milan www.whiteshow.it
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EuroShop 2014
Tendances e t pré visions pour le dé tail texte Christin Ho
Euroshop 2014, le salon retail allemand, s’apprête à accueillir plus de 100 000 visiteurs venant de 90 pays. La prochaine édition sera la plus grande de tous les temps. Sur une surface de quelque 114 000 m² répartie sur 16 halls, plus de 2000 exposants mettent l’accent sur ‘le nouveau shopping’ qui s’articule autour de quatre thèmes principaux: EuroConcept, EuroSales, EuroCis et EuroExpo. Les évolutions retail actuelles et futures qui seront abordées sur la plus grande plateforme du monde ont été dévoilées par Elke Moebius, directrice d’EuroShop, et Ulrich Spaan, vice-président sénior de la EHI Retail Institute. Pure était là.
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EuroConcept
Le comportement d’achat très changeant des consommateurs et l’importance croissante de la vente en ligne ont un impact énorme sur le design des magasins physiques. «Outre le lieu de vie et de travail, le magasin est le troisième endroit important où se trouve le consommateur. Pour créer un intérieur agréable et passionnant, les détaillants doivent respecter l’architecture, le passé et les matériaux du bâtiment à rénover. Les vieux planchers et les plafonds modernes doivent être parfaitement assortis», insiste Ulrich Spaan. Par ailleurs, la durabilité semble être le nouveau terme à la mode dans le store design. Cela ne se limite pas à l’utilisation de matériaux naturels et durables; il s’agit aussi d’investir dans des systèmes d’éclairage et de réfrigération économiques. La technologie LED gagne toujours plus de terrain par rapport à l’éclairage fluorescent qui n’a plus la cote.
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trade «Les détaillants de la mode étaient les premiers à appliquer une bonne stratégie multicanal» Ulrich Spaan
EuroSales
La technologie LED améliore l’expérience émotionnelle d’une manière peu énergivore. «Dans la vente au détail de la mode, l’utilisation de l’éclairage LED est très récente vu qu’on part encore du principe que seules des sources lumineuses puissantes peuvent créer des accents», explique Spaan. La durée de vie prolongée et la faible consommation d’énergie compensent les frais d’installation plus élevés. «Dans la nouvelle Lighting Designer’s Zone au salon, des spécialistes de l’éclairage montrent les dernières évolutions des techniques et projets en vue d’économiser l’énergie, car ce n’est qu’en utilisant le bon éclairage qu’on peut créer une ambiance qui met le concept du magasin en valeur. Les visiteurs d’EuroShop peuvent s’y rendre pour avoir des conseils professionnels sur les solutions d’éclairage design dans leurs magasins», explique Moebius avec enthousiasme. De plus, le salon EuroSales vous permet d’en savoir plus sur les outils de communication numérique impressionnants qui gagnent en popularité dans le domaine du marketing visuel et du merchandising.
D’une part, le consommateur veut toucher et tester les produits. D’autre part, il s’attend à ce que le détaillant expérimente avec des écrans, des terminaux d’information, l’internet et des smartphones afin d’améliorer son expérience d’achat et lui proposer de nouveaux services. Les détaillants et d’autres professionnels qui visitent le salon sont encore mieux familiarisés avec l’audiovisuel et les sources d’information rapides par rapport aux visiteurs d’il y a trois ans. «Le marché des smartphones et tablettes y est pour beaucoup. L’information est disponible partout. Grâce aux possibilités énormes, les clients veulent retirer le maximum en termes de choix et disponibilité des produits. Et
EuroCIS
Ces outils numériques sont présentés en détail sur les stands d’EuroCIS. Ces instruments innovants gagnent en importance afin de continuer à surprendre, amuser, conseiller, inspirer et informer le consommateur à l’époque du marketing multicanal.
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Euroshop 2014 En 1966, les détaillants pouvaient visiter Euroshop pour la première fois au Messe à Düsseldorf. Depuis lors, l’évènement est organisé tous les trois ans en collaboration avec EHI Retail Institute. Lors de l’édition précédente en 2011, plus de 60% des visiteurs venaient de l’étranger. Des pays comme les États-Unis, la Corée du Sud, le Japon, la Grande-Bretagne et la France y sont les plus fortement représentés. Pour l’instant, 22 entreprises belges y participent.
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après plusieurs années d’expérience et de projets coûteux dans les magasins phares, les installations numériques fonctionnent de mieux en mieux 24/7», explique Ulrich. Ulrich évoque également l’exemple des grands labels de mode qui invitent les consommateurs et les intéressés à visualiser la collection présentée par des mannequins via de grands écrans avant de se rendre au magasin. Afin d’attirer l’attention des utilisateurs finaux, les outils électroniques seront bientôt indispensables. Au salon, on expérimente entre autres avec les présentoirs 3D, le shopping mobile et les applications où les expressions faciales et les mouvements du corps pourront diriger les programmes. Mais la mise en place d’écrans et de tablettes ne suffit pas pour combiner l’univers online et offline et convaincre les consommateurs d’acheter. Un sous-thème intéressant d’EuroCIS est ‘l’intégration parfaite des présentoirs dans l’aménagement du magasin’. Les ‘visual merchandisers’ deviendront des ‘digital merchandisers’. De plus, si la plupart des détaillants n’ont aucun problème à investir dans de nouvelles technologies, ils ont plutôt du mal à assurer l’entretien du contenu de ces nouveaux outils numériques. La technologie Point-toMultipoint peut apporter une solution à ce problème. Grâce à cet outil de commuLa Mode en Euroshop nication, l’information est gérée depuis les points centraux et les mêmes donEn quoi ce salon est intéressant nées peuvent être transmises aux écrans pour les détaillants de la mode? de toutes les filiales. Le grand avantage Ulrich Spaan: «Ils peuvent découvrir est que les détaillants peuvent faire des comment les nouvelles technologies ont été intégrées dans les magasins économies au niveau des frais d’impression et de logistique qui sont normaphares des grandes marques de mode, lement générés par la distribution d’afquelles idées de design sont appli- fiches et photos sur papier. quées par les architectes, comment les autres aspects de l’aménagement
EuroExpo
Dans la partie EuroExpo, les détaillants peuvent découvrir de nouvelles idées pour la construction de stands, le design et les évènements lorsqu’ils veulent participer eux-mêmes à un salon à l’étranger ou un évènement de niche semblable. Enfin, les détaillants des différents secteurs racontent leur histoire, de façon à ce que les visiteurs apprennent de leurs expériences et restent au courant des sujets retail d’actualité lors du forum Architecture & Design, l’ECO-Forum, le Multi-Channel-Forum et le Point Of Purchase Advertising International Forum. Tout cela pour et par les détaillants!
du magasin évoluent et quelles sont les dernières tendances en matière de décoration d’étalage.» Qu’en est-il de l’avenir pour les détaillants de la mode? «Les détaillants de la mode étaient les premiers à appliquer une bonne stratégie multicanal. Entre-temps, ils se sont spécialisés dans le lancement réussi d’e-commerces, webshops et applications web. Maintenant, il s’agit de veiller à ce que les canaux online et offline soient mieux adaptés l’un à l’autre et de continuer à attirer le public vers les magasins physiques.»
www.euroshop.de
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