STEVE HARDY
RAPPORT D’EXPÉRIENCE 2015-2016 LIÈGE, BELGIQUE
MOBILITÉ À L’UNIVERSITÉ DE LIÈGE DU 1ER SEPTEMBRE 2015 AU 27 JUIN 2016 S5 / S6 2015-2016 - 19 JUILLET 2016 ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE MARSEILLE
STEVE HARDY
RAPPORT D’EXPÉRIENCE 2015-2016 LIÈGE, BELGIQUE
MOBILITÉ À L’UNIVERSITÉ DE LIÈGE DU 1ER SEPTEMBRE 2015 AU 27 JUIN 2016 S5 / S6 2015-2016 - 19 JUILLET 2016 ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE MARSEILLE
/ en page de couverture gare tgv de liège-guillemins, santiago calatrava, 2007
SOMMAIRE
7 Motivations et attentes
9 Enseignement et vie à la faculté
13 Expériences extrascolaires
17 Conclusion
19 Annexes
/ en titre albert-I-plein, oostende
7 Rapport de mobilté 2015-2016 - Steve Hardy
MOTIVATIONS ET ATTENTES Une année d’Erasmus s’est écoulée. Cette expérience incroyable me faisait envie depuis un moment déjà. Avant de me décider à partir, il était important que je me demande pour quelle raison ? Etais-je sûr de vraiment vouloir partir ? La possibilité qu’offrait l’école d’architecture de permettre de partir une année à l’étranger sans toutefois marquer une pause dans mes études est l’une de mes premières motivations à participer à ce programme : pouvoir voyager, découvrir autre chose, d’une part sans pour autant arrêter ses études, et d’autre part voir comment se passent ces études dans un autre pays. La possibilité de parfaire mes connaissances dans une langue (mes premiers choix portaient sur les destinations espagnoles de Séville et Valence) et de pouvoir se doter d’un bagage culturel supplémentaire étaient deux autres points qui me semblaient important par la même occasion J’attendais beaucoup de ce départ d’une année. J’ai vu cette expérience comme un défi. Réussir à débarquer seul dans une ville étrangère, quoique finalement francophone, à s’y intégrer, et y rester une année entière tout en sachant que les contacts qui existaient avec ma famille et mes amis seraient beaucoup plus compliqués et beaucoup moins fréquents. J’attendais aussi que cette année m’offre l’opportunité de voyager, de comprendre le pays dans lequel je me trouve - en l’occurence la Belgique -, mais aussi de pouvoir vivre les célèbres soirées estudiantines belges dont celles de Louvain-la-Neuve qui sont très connues. Voir l’architecture d’une autre manière était une de mes priorités avant de partir. J’attendais de cette troisième année de conforter mon choix de poursuivre des études dans ce domaine en espérant voir “autre chose” que ce que l’on a pu apprendre à Marseille depuis le début du cursus. La façon d’apprendre l’architecture est-elle la même qu’à Marseille ? Enfin, après avoir effectué mon contrat d’études, j’attendais quelque chose de moi-même cette fois. Pouvoir jongler entre les cours, les projets, le mémoire tout en voyageant, en profitant du temps passé avec les nombreuses rencontres que j’ai effectuées durant cette année, en gardant le temps de faire du sport, ... en sachant pertinemment que le nombre d’heures de cours sur l’année était nettement plus important que ce que les troisième année vivront à Marseille au même moment. Bref, réussir à m’organiser et à rationnaliser mes efforts pour avoir toujours un peu de temps pour dormir. Je jette ma trousse de toilette dans ma valise. A peine fermée, me voilà dans la voiture, mon train m’attend une heure plus tard à Aix. Nous sommes le 5 septembre 2015 et j’appréhende déjà mon arrivée à Liège.
8 Steve Hardy - Rapport de mobilité 2015-2016
Tenez-vous par la main* ! *courante
350
Entrée 2,6m2
Salle à manger 14,1m2
360
Buanderie 3,8m2
WC 1m2 90
Salle à manger 13,4m2 12
SdB 4,2m2 188
b
127
350
2,6 30
650
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
27
2,6 60 30
2,6 30
27
27
27 27
27
Terrasse Université Niv: +5,00
Plan 1:50
A
14 13
12 11
8 10 9
5 7 6
2 4 3
27
27
27
27
27 27
27 27
5 15,5
170
7
16 15
a
27
2,6
SdB PMR 9,7m2
260
a A
14 13
12
2 1 4 3 6 5
186 320
126
10
SdB 4,3m2
118
Entrée 11,8m2
226
SdB 1,4m2
120
Cuisine 12,4m2
153 350
Buanderie 2,6m2
10
Chambre PMR 20,7m2
15,5 5
Palier Niv: +2,70
658
27
30
WC 1m2
Cuisine 13,4m2
300
450
430
Chambre 9,5m2
217
Patio Galerie Opéra Niv: +0,00
498
Entrée 6,4m2
320
19
420
Salon 11,7m2
Chambre 17,5m2
Salon 12,5m2
360
19
321
19
362
11
19
349
104
228
Cuisine 9,5m2
480
Chambre PMR 13,2m2
22
317
390
320
Chambre 12,9m2
Salon 13,4m2
Chambre 11,2m2
700
1
212
b
Vue sur la terrasse de l’Université 1 chambre
2 chambres - chambres à l’ouest
3 chambres
/ cotations en centimètres
Dalle de terrasse
Lame acier
1 chambre 67m2
Elément de garde-corps Soudé aux deux autres éléments
2 chambres - cuisine à l’ouest 80m2
3 chambres 102m2
Trois typologies de logements 1:50 / cotations en centimètres
Elément de garde-corps Terrasse Elément de garde-corps Escalier
Escalier préfabriqué
1:10
Vue sur la terrasse de la garderie
Mise en place du garde-corps de l’escalier 1:50
Coupe transversale 1:100
AA
Coupes 1:50 Détail a
Détail b
1 13 1 13 1
Profilé U métallique 26x25x1600mm Bande LED 13x8x1600mm Vitre plastique 3x20x1600mm
101
16
9 16,9
12
10
16,9
1. Dalle de support Béton 2. Eclairage de sécurité
17
17,6
3. Marche bouchardée larg. 60mm 4. Escalier préfabriqué Béton 5. Lit de sable 6. Pavé de Liège 7. Chappe Béton 8. Palier Béton coulé sur place 9. Elément de garde corps
Coupe longitudinale 1:100
Elément vertical en acier inoxydable peint noir10x50x1000mm
16,9 16,9 111
16,9 16,9 16,9
11
16,9
14
13
16,9 16,9
2 29,5
15
16,9 16,9 16,9
10. Elément de garde corps
Elévation nord 1:100
1800x2220x50mm en acier inoxydable peint noir Main courante inférieure soudée entre les éléments verticaux
11. Elément acoustique 12. Equerre Acier 13. Lame Acier inoxydable sect. 2x1450mm 14. Réserve dans l’escalier
182
6 5
2, 5 2, 5 3
7 8
278
16,9
5 6
16,9
3 2, 5
Pour l’installation du garde corps
16,9
15. Rigole d’écoulement d’eau 16. Chassis fenêtre Acier inoxydable peint noir
16,9
17. Main courante
16,9
Acier inoxydable peint noir sect. 10x50mm
16,9 16,9
Détails 1:20
16,9 16,9 16,9
cotations en centimètres /
16,9 16,9 16,9 16,9 16,9 16,9 16,9
2 1
3
4
405
5
6
127
350
Aurélie Peeters, Elise Peeters François Noël, Alexis Hardy, Steve Hardy S6 2015-2016 Projet d’architecture d’intérieur Studio Noé Faculté d’Architecture de Liège
6
3
Steve Hardy S6 2015-2016 Projet d’architecture Faculté d’Architecture de Liège
/ en titre maquette de rendu, projet de logements, boncelles / de haut en bas, de gauche à droite road trip -zürich, rendu d’intérieur, rendu de projet s6 -thier-à-liège
9 Rapport de mobilté 2015-2016 - Steve Hardy
ENSEIGNEMENT ET VIE À LA FACULTÉ La première semaine a vraiment débutée vers le 10 septembre avec la Welcome Week pour l’ensemble des étudiants. Elle a commencée par la visite de la ville et des différents campus : XX Août, Sart-Tilman, Botanique, Outremeuse, Opéra. Les cours enseignés par la faculté d’architecture sont dispensés dans les trois derniers cités. A cela s’ajoutait au même moment les Erasmus Party Weeks, à savoir deux semaines de soirées de bienvenue pour les étudiants étrangers, organisées par l’ESN, afin de nous permettre de nous acclimater à Liège et de pouvoir rencontrer les autres étudiants en mobilité. Au 15 septembre, le choix des cours pour l’année - une petite subtilité que je n’avais pas entièremenent comprise et qui m’a valu de gros problèmes administratifs - devait être effectué. Les cours à la faculté d’architecture de Liège en troisième année reposent sur un ensemble de cours théoriques et pratiques communs à tous. Les cours théoriques sont nombreux mais la présence à ceux-ci n’est pas obligatoire (il s’agit d’une Université). Les cours pratiques sont un cours de BIM, de projet urbain et de projet d’architecture au premier semestre - appelé quadrimestre - ; de deux ateliers de moyens d’expression, d’un cours d’architecture d’intérieur et d’un cours de projet au deuxième quadrimestre. C’est le premier cours de chaque semestre que j’ai souhaité ne pas prendre afin de pouvoir profiter de ce temps libre pour bosser mon mémoire, qui n’existe pas en troisième année en Belgique. Les cours sont pour la plupart du temps effectués sur le campus d’Outremeuse, une ancienne caserne militaire réaménagée jouxtant l’Ecole des Beaux-Arts de Saint Luc. Les auditoires de cours ressemblent à des classes de lycée. Un cours par semaine est situé dans les nouveaux amphithéâtres d’Opéra, situés dans la galerie commerciale du même nom en centre-ville. On retrouve des bibliothèques sur les campus du Botanique et d’Outremeuse spécialisées en architecture mais il est possible, en temps qu’étudiant appartenant à l’Université de Liège, de pouvoir profiter des autres bibliothèques universitaires dont les plus grandes se trouvant au XX Août . Leurs horaires d’ouvertures sont larges. Par ailleurs, elles offrent la possibilité de scanner ou de faire rappatrier un livre d’une autre bibliothèque ou d’une autre université du pays . Il est cependant intéressant de noter qu’il n’y a ni salle informatique, ni imprimante, ni traceur, ni salle de maquette, ni rien du tout et les locaux accusent leur âge ce qui a eu le don de me déboussoler à mon arrivée à l’ULg. Il est donc nécessaire de courir chez l’imprimeur pour imprimer ne serait-ce qu’un A4 à des prix ne défiant aucune concurrence. Concernant l’enseignement, je développerai les cours de projets qui sont les cours les plus importants auxquels j’ai participé cette année. Nous participons durant l’année à trois cours de projet. Le projet d’architecture est semblable au cours de projet de l’ENSA-M. Il est composé d’un cours par semaine le tout valant 20 ECTS mais qui oblige à être suivi sur l’année. Un cours de projet urbain est dispensé au premier semestre. Il s’agit de se former sur une vision plus globale du projet, à l’échelle de la ville ou à l’échelle métropolitaine une demi-journée par semaine. Au deuxième semestre, il est remplacé par de l’architecture d’intérieur qui cherche à détailler au maximum le projet et des ambiances particulières. Ils valent 4 ECTS.
Le cours de projet a lieu en atelier. Mais contrairement à ce que je connaissais à Marseille, les
10 Steve Hardy - Rapport de mobilité 2015-2016
étudiants à l’ULg sont répartis dans deux ateliers où s’y trouvent quatres professeurs dans chaque. C’est donc quatres professeurs et donc quatres avis différents que nous verrons tout le long du semestre et de l’évolution de notre projet. Je n’ai clairement pas aimé la façon dont se déroulait ce cours. Il se déroulait toute la journée de 8h10 à 17h40. L’horaire est très précis et passé l’heure fatidique de fin, vu ou pas vu, les profs s’en allaient sans réellement avoir eu d’avis sur notre projet. Par ailleurs, le fait d’avoir quatre professeurs était un atout pour gagner en autonomie et en prise de décision mais cela avait aussi pour effet qu’en cas de difficultés à mettre en place son projet, je n’ai jamais réellement eu l’impression d’avoir un suivi pour nous remettre sur la bonne voie. Seules les dernières semaines intensives où l’on forçait un prof à nous voir étaient bénéfiques. J’ai été surpris par ailleurs de la manière qu’ils travaillaient. A mon arrivée, très peu d’étudiants utilisaient l’outil informatique et en allant regarder des rendus de master, encore beaucoup traçaient à la main. Et c’est donc avec une magnifique originalité qu’ils présentaient leurs projets et leurs documents graphiques étaient loins d’être “plats”. Je regrette limite d’avoir, avec une autre étudiante Erasmus venant de Bordeaux, de leur avoir appris à utiliser quelques bases de Photoshop. Tous les rendus de juin avaient la même “patte” artistique. Le travail de maquette est primordial à Liège, passant même, au début de la conception, bien avant le travail en plans ou en coupes. Elles doivent souvent être nombreuses, concrètes et extrêmement bien faites (ce qui a été très difficile pour moi qui déteste ça). Nos projets ont porté sur du logement collectif avec au premier semestre un travail thématique sur le combinatoire et sur l’intérieur du logement et la mise en place des circulations dans un édifice. Au deuxième, c’était de retravailler le logement collectif et son schéma spatial classique selon des contraintes structurelles données à chacun et d’en tirer des atouts. Mais aussi de porter le projet au maximum de sa réflexion allant jusqu’à redessiner les gaines techniques ou les évacuations d’eau. Le cours de projet a été entrecoupé d’une analyse architecturale d’un bâtiment en octobre. Par groupe de quatre, nous devions sélectionner un projet de logements collectifs en Europe et en déduire comment ont été développés sa forme, ses fonctions, ... Cette analyse a commencé par un voyage que chaque groupe devait prendre soin d’organiser en autonomie. Nous avions sélectionné un édifice de Diener et Diener à Bâle et c’est donc un véritable road trip sur trois jours que nous avons effectué en visitant Bâle, Zürich et Stüttgart. Et nous avions parfait notre analyse par un film d’ambiances effectué sur place et une visite d’appartement. Toutes les analyses ont fait l’objet d’une exposition et d’une publication dans un livre. Par ailleurs, de nombreux workshop ont été organisés durant le projet pour nous aider à la conception: structure, combinatoire, façade, ... et au deuxième semestre, ce cours était lié au cours théoriques sur les techniques, la structure et le projet d’intérieur dans le but de mélanger toutes les matières. C’est donc surtout cette analyse et ces workshop que je retiendrai de ce cours parce qu’ils brassaient des éléments très intéressants et d’une manière beaucoup plus ludique. Le projet urbain était la mise en pratique d’un cours théorique d’urbanisme. Il portait, en groupe, au réaménagement d’une place délaissée en centre-ville à proximité des quais et du campus du XX Août.
11 Rapport de mobilté 2015-2016 - Steve Hardy
Ce cours était vraiment intéressant car il nous forçait à projeter à quatre, à faire des compromis et à étudier le devenir d’uene ville. De plus, nous étions trois étrangers : une Marocaine, une Turc et moi en plus d’une Belge et le contraste entre les cultures était tellement important qu’il a rendu notre projet unique et très compliqué à concevoir. Enfin, le cours de projet d’intérieur est celui que j’ai maudit le plus ces six derniers mois malgré ma fierté que j’en ai tiré du résultat final. A ce moment là, le projet visait sur le réaménagement d’une galerie commerciale dans laquelle l’ULg venait de s’implanter et souhaitait s’étendre. Après avoir défini un projet global en groupe - qui a fini exposé -, chacun travaillait sur une thématique particulière et c’est le travail des communs qui m’intéressait. Mais la difficulté de projeter sur cette partie était de tomber dans le design et non dans de l’architecture. Finalement, après de longues semaines de réflexion, je suis arrivé en rendu avec le garde corps et l’escalier préfabriqué le plus simple qui existe pour un rendu final très intéressant. J’aurai une dernière mauvaise critique à faire des cours théoriques que nous avons suivis. Si certains cours étaient vraiment prenant, ce sont les locaux dans lesquels nous nous trouvions qui étaient plus que moyens et le déroulement des examens : une période trop longue, des examens non anonymes, sans brouillon, et surtout un examen de structure en janvier où les valeurs n’existaient tout simplement pas puisqu’il fallait que j’apporte un livre où elles s’y trouvaient toutes. Pour cela, peut-être aurait-il fallu que le professeur prévienne un minimum. L’administration était constamment là pour nous, n’hésitant pas à nous appeler pour avoir de nos nouvelles. Claudine des offres culturelles nous proposait des réductions pour l’opéra ou le théâtre toutes les semaines. Certains enseignants semblaient moins présents et je n’ai pas retrouvé la même proximité qu’il existe entre les étudiants et les enseignants à Marseille. Passé l’administration très accueillante, ce sont aussi les étudiants liégeois qui nous intégrés à bras ouverts dans leur faculté mais aussi en dehors. Sans doute le fait d’être français dans une université où il y en a déjà plein a-t-il aidé mais mon intégration me semble faite tellement rapidement que j’ai eu l’impression d’être chez moi dès mon arrivée.
12 Steve Hardy - Rapport de mobilité 2015-2016
/ en titre nuit des côteaux de la citadelle, montagne de bueren, liège / de gauche à droite, de haut en bas rotterdam centraal station -rotterdam, vandenhoveplein -maastricht, carnaval -binche, quartier du carré -liège
13 Rapport de mobilté 2015-2016 - Steve Hardy
EXPÉRIENCES EXTRASCOLAIRES La vie étudiante à Liège est très fournie. L’Université étant présente dans toute la ville, les soirées étudiantes sont quotidiennes et il est impossible de vivre en temps qu’étudiant à Liège sans devoir y passer. Sans s’éterniser sur celles-ci, certaines sont plus importantes que d’autres, celles des comités. La Luxembourgeoise, auxquelles je participais de temps en temps, la Huttoise, la Brabançonne, ... qui constituent la tradition des célèbres baptisés. A celà s’ajoute le folklore estudiantin qui rythme l’année dans les rues de Liège. J’ai pu ainsi suivre des festivals universitaires sur le campus du Sart-Tilman, ou des cortèges en centre-ville comme lors de la Saint-Nicolas où se succédaient des chars étudiants et publicitaires. Passé les soirées étudiantes, cette année m’a permis de découvrir les nombreux événements et manifestations culturels qui ont lieu toute l’année à Liège. En commençant par les fêtes de Wallonie dès la mi-septembre, suivi en octobre des Côteaux de la Citadelle, une nuit durant laquelle les immenses escaliers de Bueren (300 marches) sont envahis par des bougies et chaque personne qui monte toutes les marches doit en éteindre une. Si les musées intéressants sont peu nombreux à Liège (ou très chers), les parcs et les manifestations rencontrent un vif succès, les derniers en date que sont la réouverture du musée de la Boverie, son parc ou le spectacle des Métamorphoses - un immense sons et lumières sur l’eau pendant trois jours - m’ont permis de passer des après-midis et soirées très sympathiques. Par ailleurs, les bords de la Meuse ont été pour moi un endroit fabuleux pour aller y courir. Au-delà de Liège, mon année à l’étranger m’a permis de découvrir les traditions belges - hors les guindailles - comme la célébration de Noël ou encore la participation au Carnaval de Binche inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco. La situation géographique de Liège a été une véritable opportunité pour visiter de grandes villes avoisinantes : Ostende, Bruxelles, Anvers ou encore Charleroi en Belgique, Rotterdam, Maastricht ou Nijmegen aux Pays-Bas. La pratique de tarifs plus qu’attractifs, de trains fréquents et tardifs ont été un véritable attrait pour bouger tout autour de Liège. Je regrette de ne pas avoir eu le temps de visiter Cologne, Aix-la-Chapelle, Gand, Bruges, Amsterdam et Gröningen et d’avoir laissé tomber un voyage pour Copenhague en raison des événements survenus à l’aéroport de Zaventem. Liège a donc été durant mon année un lieu privilégié pour découvrir d’autres villes, d’autres cultures. Sa situation géographique en est un véritable atout avec des services de trains peu chers et jusque très tard dans la nuit. J’en retiendrai le nombre incalculables d’événements culturels ou festifs à proximité et les moyens mis en place pour nous faciliter l’accès (comme des trains de nuits pour les 24 heures vélos de Louvain-la-Neuve). Cependant, cet atout oblige aussi à se freiner dans sa volonté de visites et de participer à tout ces événements du fait des nombreux cours à suivre à l’Université de Liège. Enfin, je retiendrai lors de cette année ma première participation à un concours d’architecture en mars. Ce concours réalisé par l’Université Catholique de Louvain - KULeuven - a eu lieu à l’Arenbergcastle
14 Steve Hardy - Rapport de mobilité 2015-2016
à Oud-Heverlee et portait sur une réflexion permettant l’accueil de milliers de réfugiés syriens dans cette ville de la banlieue flamande de Bruxelles. Par groupe de quatre, nous y sommes partis pour un workshop d’une journée et magré notre résultat catastrophique (34ème sur 37ème mais premiers de l’Université de Liège !) a été une expérience inoubliable.
15 Rapport de mobilté 2015-2016 - Steve Hardy
PTH083
Comme toutes les villes d’Europe, Louvain est confrontée à l’urgence d’accueillir dans des conditions dignes les réfugiés venus de Syrie et leur permettre une véritable intégration dans la société belge. Nous proposons de petites constructions préfabriquées localement et standardisées permettant de répondre aux besoins les plus urgents des arrivants. Ces édifices, acheminés par la route ou le train, pourraient être installés rapidement et disposés stratégiquement dans les rues et éparpillées afin de renforcer leur intégration. Notre projet est vu comme un organisme qui s’étalerait dans les faubourgs suivant les besoins. Par leurs petites dimensions, elles s’intégreront facilement dans la ville pour offrir des logements et agrandir les écoles. Par la mise en place d’un bardage en bois, les nouveaux habitants pourront s’approprier leurs demeures en les laissant libre de décoration. Notre but étant que leur arrivée et leur créativité produisent un nouvel attrait touristique à la ville de Louvain. Son coeur, situé à Monseigneur Ladeuzeplein, offre aux réfugiés un espace d’information, d’orientation et de conseils. Il permettra de leur proposer des cours de français et de néerlandais. Face à la bibliothèque centrale, il deviendra le symbole du lien entre les étudiants, les Louvanistes et les néo-résidents.
Ensemble type de logements Dirk Boutslaan, Dijle Terrassen Simplex
étalement extension
Salle polyvalente 18m2
Duplex R+1 Variante A
simplicité de transport
Variante B
Duplex RDC
R+1
Plan type de logements 1:200
modularité et assemblage
3m 1,5m
6m 3m
The Diffusion Concept
projet d’accueil des réfugiés, Leuven, Belgique
/ rendu de concours team xii -oud-heverlee (leuven)
Sanitaires
Accueil - Infos 12m2
Salle 9m2
RDC
Plan de l’espace Mgr Ladeuzeplein 1:200
/ en titre cma cgm headquarters, zaha hadid architects, 2010, marseille
17 Rapport de mobilté 2015-2016 - Steve Hardy
CONCLUSION Nous sommes le 2 juillet, mon train InterCity vers Kortrijk arrive en gare de Liège-Guillemins. J’ai quitté mon kot - les colocations que tous les étudiants belges font - une vingtaine de minutes auparavant. Cette année d’Erasmus a été intense. Les inombrables possibilités de voyager, de visiter, de sortir, conjuguées aux nombreux cours souvent très intéressants, à mon enquête et mes recherches pour mon mémoire de fin de licence et aux projets - deux par semestre en même temps - m’ont appris à gérer et rentabiliser mon emploi du temps afin de profiter au maximum des possibilités qui m’ont été offertes. Mes premiers choix pour mon départ en année de mobilité portaient sur des destinations espagnoles mais je ne regrette pas d’être parti en Belgique. Si la langue parlée à Liège ne m’a pas trop déboussolée, j’y ai pu apprendre quelques bases de néerlandais lors de mes quelques déplacements à Bruxelles, en région flamande ou en Hollande. J’avais longtemps hésité à partir en troisième année. Une année d’études connue comme étant difficile et déjà intense seule. Ma volonté de partir a cependant été plus forte, en étant conscient des difficultés que j’allai rencontrer une fois là-bas. Partir étudier une année à l’étranger ne devait pas m’empêcher à la fois de découvrir les alentours et la culture du pays, mais ne devait pas m’empêcher non plus de suivre de manière sérieuse mes cours. La réalisation d’un mémoire de fin de licence sur les non-lieux en partant d’une enquête effectuée dans plusieurs régions et villes belges a été une difficulté supplémentaire. Et malgré mon implication à participer à un maximum d’événements, à m’intégrer pleinement au sein de l’Université et à suivre tous les cours et les projets auxquels je m’étais inscrits, je n’ai pas réussi à valider tous mes examens du premier coup. Je ne regrette cependant pas d’être parti, car elle m’a permis de mûrir dans mon attitude, de me responsabiliser, et de donner le meilleur de moi-même dans tout ce que j’ai effectué (et ce malgré les deux petits ratés...) Liège est une formidable ville pour y effectuer son année d’Erasmus pour sa vie étudiante et sa proximité à de très grandes villes européennes à proximité. Les cours de projets ont été très intéressants pour l’autonomie qu’ils obligent à prendre et pour le travail sur l’échelle à la fois urbaine - une échelle qui m’a vraiment plue et sur laquelle je souhaite me tourner pour mon master - mais aussi sur la recherche du détail. Je reste cependant sur ma faim pour les locaux et l’inexistance d’une salle de maquettes ou de traceurs ou imprimantes au sein des facultés qui m’ont laissés perplexes au début. Cette année me semble avoir été profitable dans tous les cas et reste une expérience exceptionnelle par son intensité, sa richesse culturelle et en rencontres. Elle m’a guidé vers une spécialisation qui m’intéresse l’ubanisme et m’a donné envie de tenter de repartir à l’étranger occasionnellement pour m’ouvrir encore plus au monde et découvrir de nouvelles cultures. Après avoir longtemps réfléchi à un transfert vers Nantes, mon coeur s’est tout de même porté vers Marseille pour entamer mon master : mes amis, le soleil, et mon implication dans l’association Graines d’Archi m’ayant manqué durant mon séjour.
/ en titre supermarché delhaize fragnée, liège
19 Rapport de mobiltĂŠ 2015-2016 - Steve Hardy
ANNEXES
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