START-UP : DO YOU BELIEVE IN ANGELS ?
Une entreprise sans capital de départ ne va pas bien loin. Convaincre les financiers de son business plan n'est pas une chose aisée. Parmi la panoplie de plans de soutien et de financement, les Business Angels jouent aux bons Samaritains Edition 127 – Mercredi 1er mai 2013
LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU
Votre hebdomadaire à Rs 15
BRYAN GUJJALU
IRS
LA BALISE MARINA, A SUSTAINABLE INTEGRATION Describing La Balise Marina in a nutshell, Dominic Dupont, the General Manager, highlights that it’s direct access to the sea makes it absolutely exclusive. Its residents will enjoy a unique lifestyle through ownership of a magnificent home on the water's edge
CEO D’APAVE INDIAN OCEAN
« UNE LOI QUI NE PRÉVOIT PAS DE NIVEAUX MESURABLES RESTE UNE INTENTION » En attendant l'application de la Building Control Act promulguée en juin 2012, APAVE Indian Ocean donne le ton. Les récents événements, la répétition de graves accidents de travail et les défaillances techniques ont prouvé que l'intervention des contrôleurs techniques – une obligation en France depuis 1978 avec la loi Spinetta – est cruciale afin de minimiser les risques d’incidents. Bryan Gujjalu, CEO de la compagnie, nous explique pourquoi
COMPTE COURANT DÉFICITAIRE
ALERTE ROUGE
JOAN DE BEER, FRANCHISEE AND CORPORATE TRAINING DIRECTOR
LABOUR MARKET
“IT’S TIME FOR EMPLOYERS TO GET HUMAN AGAIN”
INCOME DISPARITY PROLIFERATING DEEPER AND FASTER
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FINAL REPORT
MERCREDI 1er MAI 2013 CAPITAL | EDITION 127
▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN
J
usqu'à quand pourra-t-on se permettre d'avoir un compte courant déficitaire ? C'est la question que se pose la Banque de Maurice (BoM) dans son dernier Inflation Report, publié hier. Une inquiétude déjà exprimée par la firme AXYS Stockbroking deux semaines plus tôt, dans son rapport intitulé Mauritian Economy Outlook 2013. Alors que la BoM identifie plusieurs facteurs contribuant au taux de déficit, qu'elle situe à 12,5 % (Voir hors-texte), selon Bhavik Desai, Research Analyst AXYS Stockbroking, le gros souci demeure le déficit du compte courant, qui devra atteindre 12% du PIB en 2013, « due to a higher energy bill ». Le déséquilibre au niveau des devises a davantage creusé ce déficit, principalement en raison des exportations en euro et des importations en dollar.
COMPTE COURANT DÉFICITAIRE
ALERTE ROUGE
En l'espace de quelques semaines, deux rapports – Mauritian Economy Outlook 2013, d'AXYS Stockbroking ; et Inflation Report April 2013, de la Banque de Maurice – mettent en exergue le danger que représente notre compte courant déficitaire. Le chiffre de 12,5 % avancé par la BoM est d'autant plus inquiétant qu'en l'absence d'investissements directs étrangers, le déficit du compte courant pourrait entraîner une détérioration des fondamentaux économiques du pays Publié hier, l'Inflation Report 2013 de la Banque de Maurice (BoM) fait écho des inquiétudes soulevées par AXYS Stockbroking, plus tôt en avril, dans son rapport Mauritian Economic Outlook 2013, par rapport au déficit du compte courant. Son niveau élevé -12,5% du Produit Intérieur Brut (PIB), est ainsi analysée comme une indication claire qu'il est nécessaire d'équilibrer exportations et importations, ainsi que de se pencher sur la politique monétaire. « The current account deficit as a percentage of GDP in Mauritius has grown over time and has, for the past three years, stood at above 10 per cent of GDP, raising concerns about its sustainability », lit-on dans le rapport de la BoM. Celui-ci explique que les investissements directs, qui contribuaient majoritairement à financer le déficit courant en 2010, sont passés au rouge en 2011 et 2012, et ont laissé la place aux « Portfolio Investments », c'està-dire des investissements étrangers dans des titres, ainsi que la bourse. De plus, souligne le rapport, « other investment posted higher net outflows that outweighed the higher net inflows recorded in portfolio investment and direct investment », ce qui a davantage creusé le déficit. Des faits qui ont poussé les auteurs du rapport à se poser la question de la gestion à long terme : « The current account deficit has so far been financed by net inflows of direct investment, portfolio investment and other investment on the capital and financial account. The key question is whether the level of current account deficit is sustainable over time and the extent to which monetary policy can contribute in the rebalancing of the country's external position. »
ABSENCE DE PRISES DE DÉCISION Autre préoccupation : la firme prévoit un taux de croissance de 3,3%, cette année, pour le Produit Intérieur Brut (PIB). Un chiffre inférieur à ce que prévoient Statistics Mauritius (3,4%) et le Fonds monétaire international (3,7%). Pour s'arrêter à ce chiffre, de la firme,
s'est, entre autres, penchée sur la diversification tant évoquée vers l'Afrique et l'Asie, nécessaire pour accélérer la croissance, mais qui demeure pour l'instant au stade de souhait, de par l'absence de prises de décision. Une absence de progrès d'autant plus préjudiciable qu'on ne peut plus autant se fier aux investissements directs
LE MOIS LE PLUS LENT Outre la santé économique du pays, AXYS Stockbroking s'est aussi penché sur le marché boursier. Selon la firme, le Stock Exchange of Mauritius (SEM) a connu un premier trimestre très actif en 2013, ce qui n'était pas arrivé depuis 2008. Toutefois, si les tendances actuelles persistent, le mois d'avril sera le mois le plus lent enregistré depuis 2006. Déjà, en l'espace d'une semaine, le SEMDEX (Ndlr : Indice boursier composé des 30 principales capitalisations boursières du pays) a chuté à son point le plus bas enregistré ces six dernières semaines, soit 1,900 points (0.2%). Les choses devraient par contre s'améliorer en mai, lorsque les entreprises mauriciennes publieront un premier bilan financier. Le tableau ci-dessous illustre les principaux indices boursiers pour la semaine du 19 au 26 avril 2013 :
OFFICIAL MARKET
SEMDEX/DEMEX Market Capitalisation (MUR billion) Value Traded (MUR million) Net Foreign Purchases (MUR million)
DEVELOPMENT & ENTERPRISE MARKET
19/04
26/04
19/04
26/04
1904.41 193.49
1900.18 193.06
149.57 44.62
149.64 44.64
142.68
78.37
22.10
23.85
51.00
27.93
-10.94
-11.11
LA BOM VEUT RÉÉQUILIBRER LE COMPTE COURANT
Les nombreuses manières dont est mesuré le solde des transactions courantes démontrent par ailleurs l'importance du compte courant. Premièrement, ce solde peut être exprimé comme la différence entre la valeur des exportations de biens et de services et la valeur des importations. Or, les exportations mauriciennes sont passées de Rs 38 836 millions (2e semestre 2011) à Rs
41 523 millions en 2012, tandis que les importations ont atteint Rs 75 122 millions en 2011 et Rs 79 332 millions au deuxième semestre de l'année dernière. Ce déficit signifie ainsi que le pays importe plus de biens et de services qu'il n'en exporte, même si le compte courant inclut aussi le revenu net (intérêts et dividendes) et les transferts de l'étranger (notamment l'aide étrangère), qui ne représentent en général qu'une faible proportion du total. Le déficit peut aussi être exprimé comme étant la différence entre l'épargne et l'investissement (publics et privés) au niveau national. Ce qui implique que l'épargne devient insuffisante pour aider aux investissements, et que le pays doit emprunter de l'étranger pour financer le déficit. A ce sujet, le rapport fait d'ailleurs ressortir que le financement du compte courant déficitaire représente « un risque qui mériterait d'être contenu à travers une hausse au niveau de l'épargne ». Selon le Fonds monétaire international (FMI), si le déficit résulte d’un excédent des importations par rapport aux exportations, il peut être symptomatique d'un manque de compétitivité, mais comme un déficit peut aussi résulter d'un excédent de l'investissement par rapport à l'épargne, il pourrait aussi être le signe d'une économie hautement productive en pleine croissance. Si le déficit est dû, non à un investissement élevé, mais à une épargne trop faible, il pourrait être le résultat d'une politique budgétaire inconsidérée ou d'une fringale de consommation.
FINAL REPORT
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étrangers, qui ont longtemps permis, souligne le rapport, d'équilibrer le compte courant en maintenant la balance des paiements dans le positif. Ainsi, souligne Bhavik Desai, si les investissements étrangers – qui ont été majoritairement orientés vers l'immobilier – devaient ralentir, « the worrisome Current Account Deficit at 12% of GDP could lead to a rapid deterioration of economic fundamentals ». Aucune amélioration n'est d'ailleurs en vue, car bien que le chiffre du déficit courant pour 2012 (10%) ait été en deçà de celui de 2011 (13%), le ministère des Finances prévoit qu'il atteindra 11,6% cette année. Ce qui ferait de 2013 la dixième année consécutive pendant laquelle le pays aura enregistré un compte courant négatif. Sur une note plus positive, le rapport d'AXYS stipule que le secteur financier, couplé avec l'émergence des exportations de fruits de mer – nouveau pilier important de l'économie – sera bénéfique à la croissance économique en 2013. Malgré tout, le secteur financier, qui a été l'un des plus performants en 2012, « is approaching that point in time when a re-think is required to keep the sector thriving ». GROSSES CONTRACTIONS Un des dangers qui guette ce secteur est le fait que 45% des emprunts et des découverts, soit Rs 95 milliards, aient été accordés à des secteurs en difficulté, comme la construction et le tourisme. Ce dernier devrait d'ailleurs probablement stagner, lit-on dans le rapport, comme il l'a fait l'année dernière, surtout qu'une hausse de 5% du nombre de chambres d'hôtels disponibles fera chuter le taux d'occupation. Si le marché domestique demeure compliqué, les groupes hôteliers qui se sont diversifiés dans l'océan Indien enregistreront cependant une meilleure performance que ceux opérant uniquement à Maurice, tandis que les établissements de luxe peineront à trouver des clients. Le commerce bénéficiera quant à lui probablement des dépenses qu'ont occasionnées les récentes inondations et la hausse salariale. Quant à l'immobilier, il est prévu que le secteur enregistre une croissance plus ou moins stable, mais elle devrait diminuer à partir de 2014. Le secteur qui inquiète le plus est celui de la construction. L'achèvement des principaux chantiers, des bâtiments commerciaux et résidentiels, des routes et du nouveau terminal à Plaisance, pourrait conduire à une des plus grosses contractions jamais enregistrées dans la construction, soit -6,6%. « However, following the flash floods of March 2013, we believe Government will speed up its Public Sector Investment Programme and is likely to redesign land drainage across the island; which may in turn re-kindle this troubled sector onwards of 2014 », explique Bhavik Desai. Ce dernier avance également que le secteur sera très dépendant du gouvernement pour la croissance dans les moyen et long termes, puisque les développements résidentiels et commerciaux du secteur privé sont en baisse.
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PONZI SCHEME
Xavier-Luc Duval : « Aucune compensation de l’Etat aux victimes » L es victimes des arnaques financières qui défraient actuellement la chronique à Maurice ne devront pas s'attendre à ce que l'Etat puise de ses caisses pour qu'ils retrouvent l'argent qu'ils ont perdu. Sollicité par Capital après sa conférence de presse de samedi dernier, Xavier-Luc Duval, ministre des Finances et du Développement économique, l'a clairement fait comprendre. « L'Etat n'a aucun plan pour rembourser les victimes d'arnaques financières », devait-il nous déclarer, affirmant qu'il s'agit là d'investissements privés. XLD a cependant fait ressortir que pour combattre ce genre de criminalité à l'avenir, les réformes enclenchées dans le secteur financier se poursuivront. Quant aux enquêtes actuellement en cours sur les différents 'Ponzi Schemes' identifiés, elles cherchent à mettre à jour les différentes techniques qu'auraient utilisés les présumés suspects. « L'Etat va tout faire pour punir les responsables, prendre des mesures correctives, durcir les amendes et mieux su-
perviser les 'credit unions' », a affirmé le Grand Argentier. Lors de sa conférence de presse, XLD s'est surtout penché sur la croissance. « Nous étions optimistes que la croissance serait de 4% en 2013, mais dû au ralentissement de l’économie mondiale, ce chiffre a été revu à la baisse », de-
vait-il dire. Ainsi, selon Statistics Mauritius, la croissance sera de 3,5% en 2013. Pour XLD, parmi les nombreux facteurs expliquant cette baisse, on retrouve une crise de la demande dans nos principaux marchés, en raison de la récession. Des facteurs qu'il faudra prendre en compte dans les mesures prises pour relancer la croissance. « La priorité des priorités doit être la croissance, car c'est elle qui va amener la création d’emplois, de la richesse et l’amélioration de nos services publics », a-t-il avancé. Le ministre des Finances, qui dit espérer que l'Etat pourra rattraper les retards pris sur ses projets d’infrastructures d’ici la fin de l’année, a par ailleurs fait état qu'un montant d'un milliard de roupies sera nécessaire pour entreprendre des travaux d'infrastructure suite aux récentes inondations. XLD a également affirmé que l'inflation était sous contrôle. Ainsi, le 'year-on-year inflation' s’établit à 3,6% en mars 2013, contre 5,9% à la même période en 2012, et devrait tourner autour de 4,5 %-4,7 % d’ici fin 2013.
LUX* INNOVATION CHALLENGE
La chute du prix des actions inquiète LUX* RESORTS a lancé le défi au personnel des différents établissements du groupe de trouver des idées originales tombant sous quatre champs spécifiques : Innover pour fidéliser davantage nos clients, Innover pour fidéliser davantage nos membres d’équipe, Innover pour améliorer les revenus et Innover pour augmenter la productivité de nos membres d’équipe. Au final, c’est l’équipe de LUX* Maldives, représentée par le General Manager Dominik Ruhl, avec son idée de « Passport LUX* », qui a été plébiscitée par le jury. Capital, présent lors de la cérémonie de remise des prix, en a profité pour poser deux questions à Paul Jones, Chief Executive Officer de LUX* Resorts. La première revient sur un élément du rapport Mauritian Economic Outlook 2013 d'AXYS Stock-
RECOMPENSE. Arnaud Lagesse et Paul Jones, CEO de GML Together et de LUX* Resorts respectivement, remettant le premier prix de l'Innovation Challenge aux représentants de LUX* Maldives
broking, paru hier, qui fait mention de 'further discounting' dans le secteur du tourisme afin de remplir le nombre croissant de chambres. « Of course, any increase in supply will obviously present challenges in this industry. What is required, I believe, is two things. An increase in the air access, else we will face a disequilibrium; and secondly,
it's become more critical to create points of difference between the different properties », a répondu Paul Jones. En ce qui concerne la chute du prix des actions, qui ont atteint Rs 18,20 la semaine dernière, contre Rs 21 à la même époque l'année passée, le CEO dira que cela reflète ce que le marché attend des compagnies. Pour lui, l'accès
aérien, l'excès de chambres face à la demande et le taux de change sont autant de facteurs qui affectent le prix de l'action LUX* Resorts. « Clearly, the debt which resides in the hotel sector weighs on the sector. So I think these are things the investors are looking at and we are concerned by these various issues », concluera-t-il.
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ACTA PUBLICA
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JOAN DE BEER, FRANCHISEE AND CORPORATE TRAINING DIRECTOR
“IT’S TIME FOR EMPLOYERS TO GET HUMAN AGAIN”
Is it better products, good services, technologies or perhaps a better cost structure that makes one company more successful than another? Certainly, all of these factors contribute to good performance, but all of them can be copied over time. The one and only thing that creates sustainable competitive advantage of a company vis-à-vis others is its workforce. Training expert Joan de Beer emphasizes on the topic
▼ JAMIROUDDIN YEADALLY
R
esearch has shown, over time, that employees who are engaged significantly outperform work groups that are not engaged. And in the fight for competitive advantage where employees are the differentiator, engaged employees are the ultimate goal. The firm Aon Hewitt noted in its report on Global Engagement Research for 2012, the difficulties that large multinational employers are facing now to maintain high levels of engagement of employees in their organisations after the global recession. The report
highlighted that “it is more important than ever for employers to develop and maintain a highly engaged workforce or else we would sink in the recession again. All these workforce retention problems does perhaps rotates about several issues of which the most important is recognition”. Joan de Beer, Franchisee and Corporate Training Director, who was invited by Dale Carnegie (Mauritius) to lead a discussion forum last week, is very critical when speaking on how employers and employees relation can be maintained and how it can prove to be prosperous to the organisation they are working for. “Employees,
nowadays, need to be looked after. It is time for employers to get human again and not act as if employees were their machines. If proper care are not being parted to employees, employers are going to lose them”, this is how the franchisee and Corporate Training Director sees things happening today. From what she has observed during her many years spent in the midst of Mauritians organisations, she states that the local employers and employee environment is rather running on a smooth line. Joan de Beer says she has noticed that local firms directors and managers are saying that they got to try to re-energize people working
in their company. One main factor for this endeavour, she explains, is mainly because they see their number of staffs reducing year by year: “They are moving like grasshoppers”. RECOGNITION According to the training expert, people are spoilt for choices in Mauritius. “There are more jobs than there are people and there are lot of people who are looking for other opportunities because they are not happy with the job they have or they are not getting enough recognition for their work. So employers got to look after their employees well else they will go look for greener pastures,” she warns.
Igniting factors like giving recognition to the employee would be certainly profitable to the company as it will prosper. “One thing is sure. Employees will be more productive and would be more excited about producing and delivering service”, she does precise. “I have been working here for many years and the approach now is that we are working with people who we need to look after. And if we don't, we are going to lose them. We have started to look at people with skills rather than skilled people. It is a big difference, because if you look at skills alone, you are not looking at the person behind
ACTA PUBLICA
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CRITICAL. Joan de Beer, Corporate Training Director, states that employees need to be taken care of and not only considered as machines
that skill, but if you look at people with skills, it means that you are looking at the person first. One thing is sure. Joan de Beer strongly believes that the greatest cry of the human heart is recognition. “I can say that nowadays, employees want recognition. They want their work to be appreciated and their personality to be acknowledged”, she highlights. But on the other hand, she notes that “it is unfortunately that only now that this is becoming a critical factor for managers and supervisors. It's not all about the soapy stuffs, it is about recognition which is essential to the development of a working being. It makes them feel that they are worth and valued in a company,” she points out. “Money, as we all know it, is part of the motivation, but people would definitely go an extra mile for recognition. If they feel they are valued, they will be proud to work for the company, they will never leave the job”. Joan de Beer says she has noticed Managers here in Mauritius who are saying that their employees are doing great jobs but at the same time pondering over a question; how do we keep them as we need them and want them to work for our company? “To be frank, recognition used to be once in a career and that would be on the day the person would retire. How can you treat somebody badly in a company and then expect them to go and greet a customer? Your policy on customer service is not going to be carried out by somebody who feels undermined or under valued. This is the reason why, now, managers are seeing this and say that we need to start acknowledging what they are doing to grow the company and deliver the service”, she says. The Training Director further affirms that she is seeing more and more Mauritian employers willing to give whatever recognition their employees deserve: “As an outsider, I have seen enormous attitudinal changes in executives and managers here. There is no swift anymore that if I give you recognition, you are going to take my job. There is none of that anymore. People are unthreatened.
THE IMPORTANCE OF PEOPLE While there are many research studies that point out the percentage of engaged and disengaged employees, few studies have looked at what really drives employee engagement. This is why Dale Carnegie teamed up with MSW Research (USA) to study the functional and emotional elements that affect employee engagement. A national representative sample of 1,500 employees was surveyed since November last year. The survey revealed that among the 1,500 employees, only 29% are fully engaged and 26% are disengaged. Almost half (45%) are partially engaged. It also revealed that although there are many factors that impact employee engagement, there are three key drivers which are: relationship with immediate supervisors, belief in senior leadership and pride in working for the company. The study also revealed that a “caring” manager is one of the key elements that drives employee engagement. That is, employees want their managers to care about their personal lives and to take an interest in them as people.
However, she says, it would be unfair to say that managers didn't care for their employees in the past. According to her, very few did but now, the situation has become different. “You can observe that the situation has become different nowadays. Managers and executives are willing to do it. You can see that they don't just spend their time sitting signing papers in their remote offices but they are getting involved in the day to day activity of their companies. They are doing things like coming down to the ground floor and talking to people and questioning them about the prob-
lems they are facing at work,” Joan de Beer highlights. MOTIVATION Employers have realised that by training their staffs, they are going to become more involved and feel proud of their company. Companies are nowadays giving their employees the tools they require and equipping them to work efficiently. They are even encouraging their staffs to learn more by sending them abroad to follow specific programs. “Today, learning is no longer seen as a perk but it is rather a pass for admission at a workplace. These people are given every
kind of opportunities. This demonstrates that Mauritian managers and executives care about their people”, says the expert. Also one very important aspect modern managers should learn and practice is to to share the vision of the company with staffs. “The employee will definitely put a more lot of energy and seriousness in his work if he knows that his company is heading for a brighter horizon”, she mentions. “Employers have the duty to give ambitions to their employees and make them understand that there is a code of behaviour which is appropriate and
acceptable. They have to stick to that, follow their visions and try not to violate the code, else the company would not be able to prosper and so will the staffs”, Joan de Beer adds. She thinks that most of the Mauritian companies care for their employees. They have adopted programs like creating an environment which is conducive to work for their employees. They have set up, for example, the idea of nominating their employee of the week, month and year. Employees are proud and happy when they see their photographs posted on the notice board of the company. On the other hand, this would also help the company to prosper. Employees would often say that their managers is doing something right by giving them public recognition. “This is what we can call motivation as it inspires them to strives forward, said Joan de Beer, adding motivation can be another important factor, besides salary, that gives people a reason to work harder and make them go even further than what they ever thought they could. And it also drives innovation in a company. People will support a world that they help to create”. Joan de Beer believes that employee engagement and loyalty are vital to an organisation's success and competitive advantage. Gone are the days when a young person joined a company and stayed until retirement as in today's business, there are no guarantees. “As per the United States statistics, they would change their job at least eight times in their lifetime. I would say that this is rather high. Personally, I would say five times. Nowadays, the young people are not prepared to hang on for full date name shoes anymore”. As far as training provided by Dale Carnegie Training is concerned, she admits beginning the programme with Mauritius as, according to her, Mauritius has a learning environment where everybody is in search of knowledge and always willing to learn and discover new things. “Though we cover regions such as Africa, Madagascar and Mauritius we are starting off with Mauritius simply because we have noticed that there is a learning environment here. There is a learning culture and everybody is devoted to learning and personal development”, the Training Director appreciates.
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FEU ROUGE
MERCREDI 1er MAI 2013 CAPITAL | EDITION 127
BRYAN GUJJALU, CEO D’APAVE INDIAN OCEAN
« UNE LOI QUI NE PRÉVOIT PAS DE NIVEAUX MESURABLES RESTE UNE INTENTION » PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ
En attendant l'application de la Building Control Act promulguée en juin 2012, APAVE Indian Ocean donne le ton. Les récents événements, la répétition de graves accidents de travail et les défaillances techniques ont prouvé que l'intervention des contrôleurs techniques – une obligation en France depuis 1978 avec la loi Spinetta – est cruciale afin de minimiser les risques d’incidents. Bryan Gujjalu, CEO de la compagnie, nous explique pourquoi ▼ RUDY VEERAMUNDAR ET
HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN
❚ Avez-vous mené une étude de
marché pour jauger la demande en matière de contrôle technique ? Nous n'avons pas fait d'étude de marché en tant que tel, mais dans notre vécu, on voit qu'il y a une demande. La plupart des prestations que nous faisons ne s'appliquent pas sur une exigence du régulateur. Par exemple, il n'y a rien dans la loi qui stipule qu'un contrôle électrique est obligatoire avec une tierce partie comme APAVE Indian Ocean. Pourtant, les clients font appel à nous. Derrière APAVE, il existe un réseau de 9 000 ingénieurs et des procédures. On ne s'improvise pas ingénieur électrique du jour au lendemain. Je l'ai été pendant plus de cinq ans, et j'ai dû suivre environ quatre ou cinq mois de formations internes et externes. Nous avons entendu, à travers des clients, qu'il y a des gens qui font des inspections par téléphone. Mais les clients préfèrent payer pour une inspection plus approfondie que ce genre d'inspection. Ce n'est pas la loi qui pousse les clients à solliciter notre expertise. Toutefois, je dirai que, techniquement, à Maurice, la demande devrait être plus grosse qu'elle ne l'est en France, où il y a plusieurs normes et lois. A chaque fois qu'il y a un accident, l'État implémente une nouvelle norme. À Maurice, on a quand même un retard à rattraper. Il y a donc, techniquement, une demande qui n'a pas encore été exprimée et qui le sera à mesure que des lois seront mises en place pour s'assurer que les installations et les processus industriels soient faits de façon à protéger les gens. ❚ À Maurice, il existe une tradition
où on est soi-même architecte, maçon, électricien... Avez-vous eu des sessions de travail avec des représentants du gouvernement et des assureurs par rapport à la nouvelle loi ? Nous avons toujours eu la démarche de présenter notre expertise vieille de 150 ans lorsqu'on rencontre
FEU ROUGE
MERCREDI 1er MAI 2013 EDITION 127 | CAPITAL
les représentants de l'État. Nous avons travaillé avec plusieurs gouvernements, tels ceux du Gabon et de la Côte d'Ivoire, à l'accompagnement des institutions publiques pour la montée en compétence. Or, on doit s'arrêter à la ligne qui est la politique, puisque c'est dans la main de nos élus. Tout ce qu'on peut dire, c'est que nous serons là lorsque vous aurez besoin de nous. D'ailleurs, on est intervenu à deux reprises. On a été sollicité pour la remise à niveau du National Environmental Laboratory en 2003, et récemment, pour celle du laboratoire électrique du Mauritius Standards Bureau (MSB). Vu que nous sommes un organisme tierce partie, notre attitude se manifeste aussi bien au niveau technique que politique. On a ainsi offert nos services au ministère du Travail, à sa demande, pour proposer des améliorations à l'Occupational Safety & Health Act (OSHA), qui date de 2005. Une équipe de Mauriciens, ainsi que des étrangers, se sont penchés dessus à notre initiative. On est à la fois un opérateur responsable de l'amélioration de la sécurité et une entreprise citoyenne. Nous souhaitons que la création de richesse puisse se faire sans être au détriment des individus et des groupes sociaux. On est porteur d'une connaissance reconnue au niveau international, alors je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas apporter quelque chose au pays.
CONSCIENTISATION. L’équipe d’APAVE Indian Ocean a tenu une conférence de presse mercredi dernier
conomie, on parle de manque à gagner de plusieurs centaines de millions, voire même de milliards de roupies. Le coût que nécessite la mise en place d'une nouvelle norme est donc ridicule par rapport aux dégâts causés par de tels incidents. Dans le jargon industriel, on parle de manque à gagner; et dans le jargon de la sécurité, de manque à perdre pour les différentes parties prenantes. ❚ Depuis le temps que vous êtes là
❚ Les assureurs sont des acteurs im-
en tant que contrôleur technique, avez-vous pu faire le tour des portants maintenant, surtout avec compagnies de construction la Building Control Act de 2012. comme Gamma Civic, Rehm-GriComment se passent les choses naker et autres ? Comment avezdans le monde des assureurs à vous été accueilli ? Maurice ? Nous avons toujours reçu un acNous attendons d’avoir une precueil respectueux, parce qu'on arrive mière rencontre avec des financiers, avec des 'credentials', des projets de des assureurs, des ‘brokers’ et des armilliers d'euros qu'on a supervisés en chitectes pour les informer des nouvelles donnes. Il y a probablement certaines personnes Structurellement, la culture acceptée qui ne font pas les choses à Maurice est que la personne qui comme elles se doivent, parce qu'elles ne sont pas procure un service dira qu'elle fait au courant. Par contre, bien ce service. Je ne dis pas que les j'ai des ‘feedbacks’ intergens vont être des filous, mais cela nationaux. Ces gens sont laisse la porte ouverte… Le jour où conscients que l'écroulement d'un bâtiment de quelqu’un veut aller vers la truanderie, 15 étages peut tout paral- il n’y a rien qui l’en empêche yser dans un rayon d'un kilomètre et affecter l'économie. Imaginez ce que cela donnerait si un bâtiment s'effondrait à Afrique... Des fois, des compagnies Port-Louis. Pour éviter ce genre de qui ont des interactions en France situation, on ne peut que faire de la nous reconnaissent. Ici, on nous dit prévention. ‘Prevention is better than qu'APAVE est très intéressant, etc. cure, but there is no cure in this situa- Par contre, est-ce que nous avons fait tion. You must have prevention.’ Ils des affaires avec eux ? Malheureuseont compris cela en Europe, où ils ment, cela n'a pas été le cas. Pourquoi ont promulgué la loi Spinetta en ? Ces contracteurs ont mis en place, à 1978. Dès qu'on impose, il y a des la demande des clients, et à leurs delevées de bouclier, parce que la consmandes propres, un département de truction revient à plus cher. Mais quel contrôle interne pour démontrer est le coût d'un bâtiment qui s'effonqu'ils ont un engagement de qualité. dre ? En un jour d'inondation ou Ainsi, quand on est allé vers eux, ils après un accident qui perturbe l'éont manifesté leur appréciation par
rapport à ce que nous faisons, mais ils ont signifié qu'ils n'avaient pas besoin de nous, puisqu'ils avaient déjà un département de ce genre. ❚ N’y a-t-il pas le risque d’être bi-
aisé quand on est en même temps juge et partie ? Effectivement. Structurellement, la culture acceptée à Maurice est que la personne qui procure un service dira qu'elle fait bien ce service. Je ne dis pas que les gens vont être des filous, mais cela laisse la porte ouverte… Le jour où quelqu'un veut aller vers la truanderie, il n'y a rien qui l'en empêche. On l'a bien compris en Europe à la suite d’accidents industriels répétés. Suite aux premiers accidents, il y a eu des lois. Puis les fonctionnaires des ministères ont été chargés de vérifier et d’implémenter ces lois. Sauf qu'ils n'avaient pas suffisamment de temps, puisque ce n'était pas leur unique rôle. Un jour, on a décidé que les ministères allaient mandater les organismes privés, mais tierces parties, pour effectuer ces contrôles à leur place, tandis que les ministères allaient s'assurer, par des contrôles réguliers, que l'organisme tierce partie, qui avait eu l'accréditation, ait le niveau et la compétence qu'il faut. Ils vérifient aussi que toutes les procédures sont respectées pour que l'accréditation puisse être renouvelée pour l'organisme concerné. En somme, cet organisme devient les oreilles, les yeux et les mains du ministère. L'extension géographique de la France fait que les fonctionnaires ne pouvaient s'occuper seuls de ce contrôle. On espère qu'un jour, APAVE sera mandaté par des ministères pour des vérifications. ❚ Justement, par rapport à ces
portes laissées entre-ouvertes, la Building Control Act est-elle suffisamment solide pour les verrouiller ? Y a-t-il une date limite quant à l’application de cette loi ?
A ma connaissance, il n'y a pas de date limite. Ceci dit, cette loi donne un peu l'esprit vers lequel nous voulons évoluer. Elle avance qu'elle sera formalisée par des ‘regulations’ qui seront publiées dans les mois à venir. Chaque règle s'apparentera à un domaine particulier, par exemple le confort, l'esthétique, l'énergie, la sécurité... Je suppose que ce sera le cas. Ce sont ces règlements qui seront chargés de définir le niveau requis des choses qu'il faut contrôler et des pénalités si on descend sous un certain niveau. Pour moi, une loi qui ne prévoit pas de niveaux mesurables reste une intention. ❚ Des sanctions pénales sont-elles
prévues ? On le saura dès que ces ‘regulations’ entreront en vigueur. On attend cela avec impatience. D'une part, il faut des sanctions pénales, mais surtout qu'elles aient un impact. Prenons l'exemple d'une entreprise qui brasse des millions en chiffre d'affaires, et qui doit implémenter des contrôles incendie, électrique, construction, amiante, entre autres. Si elle ne respecte pas le règlement, elle devra s'acquitter d'une amende de Rs 50 000. Je ne vous dis pas que les gens sont des truands, mais que la porte est ouverte. L'entreprise se dit qu'elle ne sera contrôlée que tous les 5 ou 20 ans, et que le jour où elle se fera contrôler, elle ne devra payer que Rs 50 000 d'amende. Elle préfère donc attendre et payer cette modique somme. Avant d'implémenter une loi, il faut tenir compte de la logique, de la nature humaine, des circonstances... Il faut définir les fréquences d'inspection, le niveau qu'il faut, entre autres. Tout cela existe dans les lois européennes. On commence à bouger en ce sens à Maurice, mais la vitesse à laquelle on va bouger et la conscience professionnelle pour aller aussi loin que les autres pays l'ont fait, ce sont des choses que je ne peux qu'espérer.
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FEU ROUGE
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PRÉVENIR À TRAVERS LE CONTRÔLE TECHNIQUE Les inondations de février et de mars ont révélé un nombre considérable de failles des systèmes de prévention et de sécurité existant dans de nombreux bâtiments et infrastructures de l'île. Devant ce constat, APAVE Indian Ocean a aménagé un nouveau département de Contrôle Technique de Construction et Infrastructures, dans le but de construire la sécurité et prévenir les aléas techniques liés au domaine de la construction. Jean David Emilien, détenteur d'une Maîtrise en Génie Civil, assumera la direction de ce nouveau département.
Cette action s'inscrit dans un domaine législatif, puisque la Building Control Act 2012 a été promulguée en juin de l'année dernière, en remplacement de la Building Act de 1919. Cette nouvelle loi concerne principalement les nouveaux bâtiments et propose divers ‘guidelines’. « L'objectif est de ne plus avoir de constructions qui poussent comme des champignons, mais d'avoir plus de ‘forme’ », a expliqué Bryan Gujjalu, le CEO d’APAVE Indian Ocean, lors d'une conférence de presse mercredi dernier. Une des mesures phare de la loi concerne la mise en
La relation entre le contrôleur technique et le maître d'ouvrage est contractuelle, lance Guillaume Bourbon, Ingénieur Contrôle Technique, Génie Civil & Sécurité Incendie d'APAVE International. Le contrôleur informe le maître d'ouvrage de ce qui se passe sur le chantier et le prévient lorsqu'il détecte des risques pour son ouvrage dans le futur. Puis, il accompagne le maître d'ouvrage dans la retransmission de ses remarques auprès des entreprises qui interviennent et des architectes qui coordonnent le projet. « Nous travaillons en toute neutralité et indépendance vis-à-vis des acteurs de la construction et des clients. Bien entendu, l'objectif est de livrer le projet dans le meilleur délai, mais aussi de répondre à des exigences de qualité. L'idée est d'expliquer au client où sont les risques, et du moment qu'il prend confiance, il peut en parler aux bâtisseurs », explique-t-il. Dans la plupart des cas, les constructeurs acceptent de revoir les choses. Mais la démarche du contrôleur est de repérer les problèmes à venir pour éviter des accidents. D'où l'intérêt de commencer ses actions le plus tôt possible sur un projet. LES RISQUES ÉVENTUELS En France, deux types de sanctions sont prévus en cas de non-respect des normes, explique Guillaume Bourbon. Dans des cas où le sinistre n'engage que « la pérennité ou la solidité » de l'ouvrage, les sanctions sont financées à travers le système d'assurances. Il existe aussi des cas qui peuvent entraîner des dommages ou des blessures, voire la mort, des personnes. Dans ce cas, on passe dans un système judiciaire, avec la condamnation des acteurs en fonction du défaut. « En tant que contrôleur technique, on prévient le maître d'ouvrage d'un risque éventuel. Ensuite, c'est lui qui prend la responsabilité s'il n'oblige pas le constructeur à revoir la faille », avance notre interlocuteur. En ce qui concerne la sécurité des personnes, des organismes ministériels évaluent le projet, et donnent un avis en se basant sur l'avis de l’organisme tierce partie. « Si notre rapport est défavorable, les gens qui accordent l'ouverture des établissements au public donnent un avis défavorable en retour. Donc, le client ne peut ouvrir son établissement », poursuit Guillaume Bourbon. Ainsi, la sanction tombe de fait.
place d'une Assurance Dommage-Ouvrage, qui couvrira le bâtiment construit pendant une durée de 10 ans et assurera au propriétaire une plus grande paix d'esprit dans le cadre de ses projets de construction. Or, cette assurance ne peut être obtenue sans un Contrôle Technique de Construction rigoureux, délivré par un organisme tierce partie, comme APAVE. « Auparavant, il n'y avait pas d'assurance obligatoire sur les bâtiments. Maintenant, le promoteur paie l'assurance au début même de la construction. À partir de là, même si le bâtiment s'écroule au bout de sept
ans, ou si le propriétaire change, on sait qu'on est couvert », a ajouté Bryan Gujjalu. De plus, avec l'avènement de cette assurance, les réassureurs auront un plus grand rôle à jouer « pour établir la confiance ». Quant à l'organisme tierce partie, il agit pour le compte du maître d'ouvrage. Son rôle est d'analyser le projet et d’assurer le respect des normes. Il intervient de la conception à la réception. « Cette assurance engendrera un coût additionnel, mais elle sera obligatoire avec la nouvelle loi », a-t-il conclu.
UN AVIS DÉCISIF
La loi Spinetta La loi 78-12 du 4 janvier 1978 relative à la responsabilité et à l’assurance dans le domaine de la construction est dite loi « Spinetta », du nom d’Adrien Spinetta (5 oct. 1908 – 12 juin 1998), vice-président du Conseil général des ponts et chaussées de l’époque (14 décembre 1977 – 5 oct. 1978) et président de la commission interministérielle à l’origine de cette loi. La loi Spinetta, qui est entrée en vigueur en janvier 1979, est la source principale du droit positif, en France, en matière de responsabilité des constructeurs, de contrôle technique et d’assurance construction. Le contrôle technique de la construction vise à prévenir les aléas techniques susceptibles d'entraîner des sinistres, et de vérifier le respect des règles de l'art en matière de construction. Ces missions se déroulent généralement dès la conception des ouvrages et jusqu'à la fin des travaux. Le contrôleur technique rédige des avis sur ouvrages lors des phases suivantes : conception ou établissement du Rapport Initial de Contrôle Technique (RICT), qui synthétise les avis établis sur les documents de conception (CCTP, plans d'architecte, étude géotechnique, étude thermique, …), exécution ou étude des plans d'exécution, notes de calcul, fiches techniques des matériaux, certificats, visites de chantier et contrôle des ouvrages réalisés, et vérifications finales : établissement du Rapport Final de Contrôle Technique (RFCT), qui regroupe tous les avis établis durant les travaux et n'ayant pas été levés à la réception.
150 ans d'expertise
EXPERTISE. Guillaume Bourbon est Ingénieur Contrôle Technique
APAVE est un groupe international qui existe depuis plus de 150 ans. Il est constitué de 9 800 ingénieurs et techniciens répartis dans le monde, dont le corps de métier est la maîtrise des risques industriels. Le groupe accompagne ses clients à la prévention des risques inhérents à leur activité pour que l'objectif « Zéro Accident du Travail » puisse être atteint dans chaque compagnie. C'est en 2002 que la filiale locale – APAVE Indian Ocean – voit le jour à Maurice. L'équipe, qui comprend 50 employés locaux et un réseau d'experts internationaux, intervient aussi bien dans l'océan Indien qu’en Afrique et au Moyen-Orient, et ce dans cinq domaines principalement : inspections mécaniques, sécuritéaudit-conseil (incendie, levage), électricité-énergie-maintenance, construction & infrastructures et formation professionnelle. En 2012, APAVE Indian Ocean a brassé un chiffre d'affaires de Rs 300,8 millions. Quant à la maison mère, son chiffre d'affaires était de 724,4 millions d'euros en 2011.
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GREEN BUSINESS
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IRS
LA BALISE MARINA,
A SUSTAINABLE INTEGRATION
Describing La Balise Marina in a nutshell, Dominic Dupont, the General Manager, highlights that it’s direct access to the sea makes it absolutely exclusive. Its residents will enjoy a unique lifestyle through ownership of a magnificent home on the water's edge ▼ LEENA GOORAYA
T
his fully integrated project consists of luxury residential units and leisure facilities. Its commercial center “L’Estuaire” comprises restaurants, shops, boutiques, a sport centre and “Le Sunset”, a complex consisting of high-end amenities, including a fine-dining restaurant, a gym, a spa and a Kids’ Club. This property development, in IRSstyle, worth an estimated total value of 4.7 billion rupees, is built on 12.8 hectares. The 113 luxury residences - 66 duplexes and 17 villas ranging between 175 and 200 metres square - overlook canals, quays of the marina or the BlackRiver estuary and have easy and direct access to water channels and docks, with their own mooring.
About the feel of the integrated residential, the General Manager says that one has to be convinced of the lifestyle. “It’s a boating lifestyle. It’s a sea environment. You have to love sea and nautical activities to feel the pleasure of the marina. Likewise if you are a golfer, better go the golf course.” He further argues that we are lucky as Mauritius is a tropical island where throughout the year we can benefit from nautical activities which is not the case in most countries. And according to him, it also appeals in general terms to people willing to invest in a stable environment and who understand the beauty and the value of living by the sea. However when it comes to the environment, it becomes a delicate issue, especially when it is related to the construction of a major residential project in a purely natural area. The biggest
It’s a boating lifestyle. It’s a sea environment. You have to love sea and nautical activities to feel the pleasure of the marina. Likewise if you are a golfer, better go the golf course
DOMINIC DUPONT Dominic Dupont is presently the General Manager of La Balise Marina, an exclusive Integrated Resorts Scheme (IRS) project in Mauritius and the first residential marina development of the island. Dupont holds a diploma in Business, with specialisation in Finance, at the Grande Ecole de Commerce, Paris. Before joining the La Balise Marina as GM, he was CEO of Iframac, a leading on-island company in the automotive sector.
challenge before the project started was to comply with the constraints of the Environmental Impact Assessment (EIA) and also to comply with all the recommendations of an expert team that was behind the concept. Being the first of its kind in Mauritius, this IRS project underwent meticulous environmental studies prior to its implementation. Promoters strictly adhered to these requirements in the best interests of all stakeholders. La Balise Marina has been granted all the required permits (the EIA licence was granted in November 2008) for its construction in the best conditions and with due precautions for the protection of the environment. A monitoring committee, led by the Ministry of Environment, ensures that works are carried out in accordance with established standards. RAY OF HOPE Dominic Dupont highlights that some works taken by La Balise Marina involved an inevitable level of risks and could cause inconvenience during the different phases of the project – from piling, excavation, dredging, and road enhancement to construction works. However strict measures were taken to minimise these risks. For example, Geo-textile screens are installed to prevent any form of river contamination and pollution by fuel or oil spillage and to avoid disturbance of marine and riverbed aquatic life. Water carts are provided to cater for dust emanations coming from building
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NEW DRAINAGE SYSTEM IN PROGRESS A redevelopment programme have been initiated around the site. Dominic Dupont announces that a major drainage system is being put in place around the site to prevent overflooding of the area and its surroundings. The redevelopment of neighboring bridges and the dredging of the canal Saint-Martin will also be undertaken to facilitate the movement of water flow, especially in time of flood and cyclone. He explains that this dredging, in collaboration with the competent authorities, will increase the depth of the canal St-Martin to a maximum height of 2.5 metres in order to create access from the marina to the sea. All the material recovered from the bed of the canal will be used to raise the site. When completed, the dredging will facilitate access to the site of La Balise Marina by boat allowing the Coast Guard, local residents and fishermen to move more easily.
equipment. The daily Piling and dredging works were carried out from 7:30 a.m to 4:30 p.m (Monday to Friday), thereby limiting noise pollution and preventing to cause nuisance to local residents. The noise level on site is regularly verified by experts. Safety Signposts were also placed after identification of risky areas, for example at the river used by the residents for washing purposes and SAS gates were installed within the geo-textile screens, enabling free movement of local fishermen operating in the river reserve zone. The builder also ensured the use of dredging through suction technique to prevent sediment loss, which may disrupt marine and riverbed aquatic life. Dominic Dupont recalls that Research firm TNS Analysis conducted a perception study in the Black River area in March 2011, by interviewing 150 inhabitants and 20 Non-Governmental Organisation (NGO) members. Its objective was to assess their project-knowledge and expectations. The sampling matched the composition of the population living in the neighbourhood of La Balise Marina. The local NGOs are of the opinion that La Balise Marina will contribute significantly towards the region’s development by bringing in more tourists and improving infrastructure. The development brings a ray of hope to the community through jobs creation. SOCIAL PLAN They had given comprehensive recommendations to follow. “Also, we have had to continuously communicate with the social community of Black River and all bodies concerned (NGOs, religious bodies, fishermen) about the site,” he said. Thus, a total amount of approximatey Rs 24 million has been allocated for social purposes, out of which Rs 11 million is earmarked for training. Before drafting the social plan, Consulting Dakini Ltd conducted a “Social Need Analysis” and a “Social Impact Assessment” study. The social plan is one of the prerequisites to obtaining the IRS certificate. Results of this study showed that the
promoter must invest in education and training, improve leisure amenities and help in the fight against drug-abuse and related social scourges. Following this socio-economic study performed in 2008, the social plan, which advocates a “people’s philosophy”, has identified five main pillars of intervention: training, employment, housing, recreational and social activities. The social plan of La Balise Marina, coordinated by ENL Foundation, is implemented with the help of a dozen of active NGOs present in the region, the Village Council of Black River, and the primary schools of the area. Moreover the “Friends of La Balise” committee intends to be the central platform for constructive dialogue between the promoters and the social and economic partners of Black River. A quarterly meeting is held since March 2011, with the active participation of all social partners of the region. The committee is a forum dedicated to information and idea sharing, with the aim of optimising the social and economic contribution of
La Balise Marina within its catchment area. Replying to a question on what is La Balise doing for the development of the region, in terms of corporate social responsibility activities, Dominic Dupont points out that they focus on the very precise social plan that has been approved by the authorities. “We have decided to concentrate on the training for the population of Black River which cost Rs11 million. We are also providing counseling sessions to the young people where a psychologist will visit them regularly,” he cites. Other projects include educational support for school drop-outs aged between 13 and 16 years, computer training for children who failed their Certificate of Primary Education (CPE) Exams. Through sensitisation projects, education and training, developers also want to bring a greater awareness of the people facing the reality of their everyday life towards their role as parents, the importance of education and sustainable employment. These activities aim at helping to increase standard of living in
the region. Aside from the financial strength of the project, Dominic Dupont also believes that the unique offering of La Balise has been attracting international buyers. “The La Balise Marina concept is a mix of tradition and innovation, as the architecture harmoniously blends its Mauritian inspiration with a contemporary design, which is fully integrated into its coastal environment,” he explains. But it has been observed that that there are many problems rising regarding the sector of real estates. Dominic Dupont says; “I would like to highlight two points on this issue. Firstly we, promoters we comply with what has been given to the market in a legal framework. Other projects have faced difficulties as they do not follow proper guidelines. It is a rule of the game. Secondly, it is true that it is a heavy administrative process to allow foreigners to acquire residences in Mauritius. However, at La Balise the procedures are carried in the proper legal framework. Everything is done in transparency. The only problem we face is the time consuming process.”
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INSIDE
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On a beau avoir l'esprit d'entrepreneuriat dans le sang et avoir les idées les plus innovantes pour une entreprise, sans capital de départ on ne va pas bien loin. Convaincre les financiers de son business plan n'est pas une chose aisée. Parmi la panoplie de plans de soutien et de financement, tant gouvernementaux que privés, les Business Angels jouent aux bons Samaritains
START-UP
DO YOU BELIEVE IN ANGELS ? ▼ JESSEN SOOPRAMANIEN
B
COMMENT ATTIRER UN BUSINESS ANGEL À S’INTÉRESSER À VOTRE DOSSIER 1. Présentez l’équipe en mettant en avant vos compétences et votre complémentarité. 2. Décrivez le ou les principaux problèmes rencontrés sur le marché. 3. Présentez en priorité les bénéfices qu’apporte votre solution (produit) aux utilisateurs. 4. Précisez qui vous ciblez avec votre offre et quel est le potentiel de votre marché. 5. Décrivez simplement votre business model à mettre en place en sachant que, de toute manière, un business model change et s’affine au cours de l’évolution du start-up.
6. Démontrez en quoi vous êtes innovant par rapport à eux que ce soit au niveau du produit lui-même ou de votre business model. 7. Expliquez votre plan stratégique, comment développer et capter plus de clients. Démontrez que vous avez des idées pour avancer et que vous connaissez parfaitement votre marché. 8. Démontrez comment vous allez utiliser le montant des fonds recherchés ? (recrutement, développement d’une nouvelle technologie, amélioration de l’offre)
nuel qui pèse entre 800 000 à 1 milliard de livres sterlings en Grande-Bretagne ». Le Business Angel, dit-il, se doit d'être un ‘high network individual’, qui est prêt à investir, quitte à prendre des risques. « C'est cette catégorie de professionnels qui est visée. Ils doivent maîtriser les business plan et le sens de l'investissement », indique le consultant.
himal Granth Rai, consultant en Business Angel Investment, explique que cette forme de financement de création ou de sauvetage d'entreprises, très peu connue à Maurice, voit le jour dans les années 1960 en Occident. Les Business Angels sont des professionnels qui ont réussi dans leur domaine et qui se por- UN PARI RISQUANT Dans la plupart des cas, le fitent au secours d'entrepreneurs débutants, tant au niveau du fi- nanceur devient actionnaire minancement qu'en matière de noritaire en investissant dans le partage d'expertise ou de réseau ‘start-up company’. Il investit de contacts. Bref, l’investisseur son argent sous forme de prise coache le financé. Même si le de participation. Ainsi, l’inBusiness Angel attendra un re- vestisseur bénéficie de l’évolutour sur investissement, c’est tion de l’entreprise quand tout avant tout l’envie d’aider les je- se passe bien. Ce qui sous-enunes entrepreneurs dans une en- tend qu'un investissement detreprise innovante ou en fort meure un pari risquant. Mais les potentiel de développement qui risques sont bien calculés, oble motive. Cette option permet serve Bhimal Granth Rai. également de défiscaliser une partie de leur capital. Trop beau pour être vrai, diront certains. L'actualité mauricienne Souvent les gens ont de ces dernières semaines, mettant en lu- l’impression que le Business mières des arnaques Angel va voler les idées de faisant même des vic- l'entrepreneur. Mais ils se times parmi la haute trompent. Les Business hiérarchie du judiciaire, rend inévitablement Angels ne sont concernés sceptiques vis-à-vis de que par un retour sur nouveaux noms que l'on investissement. Au fait, les entend pour la première fois sur la place finan- Business Angels n’investiscière. Dans ce secteur, on sent pas dans l’entreprise, le sait, on ne change pas mais dans l’entrepreneur luide fidélité facilement, on même, ils sont concernés par a tendance à faire confiance à ceux qui ont fait la personnalité et les compéleurs preuves. Bhimal tences de l’entrepreneur Granth Rai dit compren- qu’ils vont financer dre cette méfiance. Ce consultant en Business Angel Investment opère Pour bien démontrer que le à Londres. Il défend avec entousiasme ce concept où « les deux Business Angel opère dans un parties sont gagnantes » et s'em- cadre reconnu et régulé, Bhimal presse d'ajouter qu'à Londres, Granth Rai nous apprend qu'en « la Financial Services Commis- Angleterre « un Business Angel sion est très sévère, on ne peut ap- bénéficie d'une exemption fiscale procher des membres du public d’à peu près de 30% de ses inpour investir comme on ap- vestissements. Si jamais il perd ses procherait des gens dans l'autobus investissements, il peut en déduire pour vendre des pistaches, pour le montant de ses ‘tax incomes’ ». prendre une image mauricienne. Une façon de mitiger les risques, C'est quand même un marché an- c’est le regroupement de
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BHIMAL GRANTH RAI
Bhimal Granth Rai, de par son expérience dans la haute horlogerie suisse et jets privés, dit avoir l'infime conviction que Maurice peut devenir le Monaco de la région. Mais pour cela, il faut vraiment changer notre mentalité, sortir des sentiers battus et viser grand. « Doit-on attendre l'arrivée des gens de l'ultra high network individuals pour réagir ? Il faut pouvoir anticiper leurs besoins pour y répondre. Il faut des produits de luxe pour attirer ces gens-là », observe-t-il. Avec un potentiel de 100 millions de touristes d'ici 2015, la Chine représente un très gros marché. Et Maurice dans tout ça ? « Allons-nous uniquement vendre notre image de Sun, Sea and Sand ? Dans le cas des Chinois, ils sont très interessés par le shopping. Pourquoi ne pas envisager un tel secteur à Maurice ? » s'interroge Bhimal Granth Rai. Les autorités ambitionnent de faire de Maurice un hub dans plusieurs secteurs. Mais pour cela, encore faut-il qu'elles trouvent une solution pour revoir la connectivité aérienne et autres communications. « L'éminent investisseur Jim Rogers l'a bien dit lors de sa visite à Maurice l'année dernière : Maurice ne peut aspirer à devenir un hub avec un million d'habitants. Il faut que le pays s'ouvre aux expatriés et change sa façon de penser et de travailler », souligne le consultant en Business Angels Investment. Bhimal Granth Rai est d'avis qu'il est très important d'encourager les jeunes à voyager afin de les exposer aux différentes manières de faire du business : « Ok, beaucoup de nos jeunes étudient déjà dans des universités étrangères, c'est bien. Mais c'est ce qu'ils sont et font après leurs études qui compte le plus. Quel réseau de contacts et quelles idées novatrices ces jeunes ramènentils à Maurice ? ».
plusieurs Angels Investors dans un Syndicate of Investors, indique encore notre interlocuteur. Chacun apporte ses compétences et contributions. Ainsi, si les choses ne marchent pas comme prévu, les pertes sont partagées. Le contraire est, naturellement, aussi vrai. Mais le contrat de confiance n'est pas toujours facile à établir entre l'entrepreneur et le financeur. « Souvent les gens ont l'impression que le Business Angel va voler les idées de l'entrepreneur. Mais ils se trompent. Les Business Angels ne sont concernés que par un retour sur investissement. Au fait, les Business Angels n'investissent pas dans l’entreprise, mais dans l'entrepreneur lui-même, ils sont concernés par la personnalité et les compétences de l'entrepreneur qu'ils vont financer », explique le consultant. C'est un domaine très structuré, avec des
PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ
« JEUNES, SOYEZ NOVATEURS ! »
Background on Angel Investment Angel Investors use their own spare financial capacity to make investment in small businesses, generally at the start-up or early stage of development. They usually take shares in return for providing equity finance and seek to use their own experience and contacts to support the growth of the business. Angel investors can invest on their own, but frequently choose to invest in syndicates, enabling them to pool their finance and knowledge, where they can take the lead or a more passive role. Angel investing is the most significant source of investment in start up and early stage businesses seeking equity to grow their business. Whilst the market is relatively difficult to calculate since many Business Angels are investing privately, an estimated £850m per annum is invested
'guidelines' bien ficelés, dit-il. Trois points sont d'importance primordiale dans l'élaboration du contrat de financement. Premièrement, après une serie de sessions de travail entre le Business Angels et le petit entrepreneur, les deux parties procéderont à la signature d'un Non-Disclosure Agreement, étant donné que l'entrepreneur va dévoiler les secrets de son projet. Ensuite, l'entrepreneur doit préparer un 'business plan' à l'investisseur afin de lui montrer comment son argent sera utilisé. Et finalement, expliquer l'Exit Strategy de l'investisseur. « D'habitude, l'investissement s'étale dans le court terme, soit un maximum de cinq ans. Il faut, à cet effet, garantir l'investisseur d'une clause libératoire. A l'étranger, les multinationales ont la possibilité de racheter l'entreprise
by angels annually in the UK. This is more than 2.5x the amount of Venture Capital invested in early stage small businesses annually. Whilst it is also estimated that there about 18,000 angel investors around the country, many indivdiuals are still not aware of this asset class and there is a need for more individuals to become Business Angels to use their finance and experience to support the growth of small businesses. Angel investing in the UK is taking place in different ways. Whilst many investors still prefer to invest on their own, there is a growing trend towards investing in groups and forming structured or unstructured syndicates, enabling investors to pool their finance and their knowledge when making investments. There are also a number of
en cas de non-réussite. Il faut structurer ce marché à Maurice, où peut-être l'entrepreneur peut 'buy back' l'investissement de son Business Angel après une période définie », commente Bhimal Granth Rai. VISER LA RÉGION... Après ces trois étapes, le Business Angel va entreprendre un exercice de 'due diligence' pour considérer la viabilité du projet. Une fois cet exercice satisfait, les deux parties tombent d'accord sur un 'term sheet' où le Business Angel inclura toutes les conditions relatives à son investissement. Par exemple, la fréquence du décaissement. Il réclamera aussi un 'management report' tous les mois pour en connaître l'évolution des affaires. Le Business Angel pourra aussi demander à siéger sur le conseil d'administration de la
Angel networks operating around the country, some operating nationally and some operating regionally, many of these are members of UK Business Angels Association, and bring together between 50 and 500 investors. Angels are also working alongside Accelerators, Incubators and investing with VCs and Co-Investment Funds. As an individual angel under the FSA Financial Promotions Order you are entitled to receive business plans and make investments through your own decision, provided that you are able to certify yourself as either a High Net Worth Individual or a Sophisticated Investor.
SOURCE: UK BUSINESS ANGELS ASSOCIATION WEBSITE
compagnie. Finalement intervient la signature d'un Shareholders' Agreement, afin de bien définir les rôles et les responsabilités de chaque partie. Mais malgré toutes ces étapes, il n'est pas impossible que le business tombe à l'eau. C'est un investissement après tout, précise Bhimal Granth Rai, ajoutant que les garde-fous mentionnés plus haut sont là pour réduire ces risques. Bhimal Granth Rai est convaincu qu'il y a de la place pour un réseau de Business Angels à Maurice. Les professionnels ne manquent pas, et il y a tant d'entrepreneurs qui ont besoin de ce petit coup de pouce du ...ciel, car n'ayant pas obtenu satisfaction auprès des agences de financement traditionnelles. Ils peuvent aider les jeunes créateurs à non seulement émerger sur le marché local, mais égale-
ment de viser la région et, pourquoi pas, le continent africain et même plus loin. Mais le consultant déplore le manque de 'courage' des gens d'affaires mauriciens. « Les Mauriciens ne sont pas assez audacieux en affaire. Ils devraient l'être. Il faut profiter de notre position stratégique pour tâter le pouls en Afrique. Nos entreprises devraient être bien structurées, les entrepreneurs débutants doivent savoir ce qu'ils veulent et où ils veulent aller. C'est dès le début qu'il faut structurer le business, pas après. A Maurice, on a cette fâcheuse habitude de démarrer une entreprise et puis c'est seulement si elle marche qu'on va réglementer le fonctionnement et professionaliser les opérations. Go for the big fish. Si on veut vraiment être le hub de l'océan Indien, il faut viser loin », plaide Bhimal Granth Rai.
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POST SCRIPTUM
More than forty years ago, Mauritius began its quest for rapid economic development, a quest that would reap benefits for each Mauritian and the society as a whole. Income inequality consistently increased as Mauritius gained affluence, with the exception of the short era of the 1980s. Surely, this trend has been partly shaped by globalization. What were the other forces that caused income disparity in Mauritius to proliferate deeper and faster than elsewhere? Was it Mauritius’s unique pattern of growth or are there any government policies to blame? A closer look into the economic progress and the underlying strategy uncovers causes of deepening income rift in Mauritius
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LABOUR MARKET
INCOME DISPARITY PROLIFERATING
DEEPER AND FASTER T he widening disparity in Mauritius was roughly in line with the trends observed in other growing economies like US, Taiwan, Hong Kong. However, in terms of magnitude, Mauritius appears to be more severely affected. The mass transition of economies to knowledge based economies seems to have caused this general trend. Skilled workers were able to exploit career and business opportunities in the globalized world; thus enjoying faster income growth than those who were un/semi-skilled. The state strongly upholds meritocracy, and only provides education and growth opportunities to its deserving citizens so that they achieve greater goals for the society (in line with the Confucian principle). As a result, individual economic well-being is entirely dependent upon an individual's capability and hard work with limited or no support from the government. This meritocracy principle has affected the societal dynamics in two ways: Labor markets in Mauritius separate
skilled & well-paid from the unskilled & low-paid by increasing sharpness. From 2000-2012 incomes for the top 10% of resident households grew over 8% while incomes for the bottom 10% of wageearning households shrank. The premium for educational performance and credentials premium has become higher than ever before. ‘DUMPING GROUNDS’ Similar to the labor markets, Mauritius’s schools demonstrate a strong bias to the cognitive elite. For marginal students, the choice of education is relatively limited. For the less academically
able who are unable to enter polytechnics or university based on state wide examination, the only alternative is to enter the MITD after their secondary education. As the job market rewards strongly in favour of educational accomplishments, such vocational and technical training is not held in high esteem in Mauritius, unlike other countries like South Korea. Technical institutes are viewed as ‘dumping grounds’ or ‘catchnets’ for those who failed to meet up with academic rigor. This limiting options for the rest is resulting in trained incapacity in Mauritius‘s work, thereby exacerbating the income divide.
As the job market rewards strongly in favour of educational accomplishments, vocational and technical training is not held in high esteem in Mauritius, unlike other countries like South Korea
POST SCRIPTUM
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Well-educated parents provide better opportunities, encouragement, exposure and developmental support to their children. As a result, children of these wellto-do Mauritians enter better schools, gain university education, benefit from study options and hence continue to command high salaries; which vary strongly with educational credentials. Thus, while the families of cognitive elite enter an upward spiral, the progress of the down-trodden is limited at each step pushing them into a downward spiral. The utilitarian ideal of meritocracy has not earned Mauritius a reputation of transparency and capability. So long as the economy was growing and there were jobs for all there was less resistance to structural inequality in the education system. But in a much more volatile economic environment, and indeed one that is said to value innovation, creativity and risk taking, it can be argued that limiting options for large numbers of school goers is subtly distorting the social fabric by creating two extremes that may never meet until the government intervenes with some form of affirmative action. In concept, the individual tax system in Mauritius is progressive such that lowincome households do not pay any tax and at the same time receive subsidized governments services, while the high earners pay progressively higher tax. Thus, the disparity in post-tax (or real income) is much lower. However, changes in the tax structure in the past decade or so have reduced this equalizing effect of Mauritius's taxes. Although the personal income tax rates remain progressive, they have declined over the past years to once again, encourage savings ethics. DEEP DIVE The reduction in the personal tax base benefits the higher income groups more than the lower income segment. This is further exemplified by the exemption of interest income from income tax. Like any other direct consumption tax, VAT is regressive in nature. It equally affects all consumption baskets (rich and poor), thus undermining the equalizing role of the taxation policy. Even the VAT offset packages do little to ease the pain of the low/middle income households. The cumulative effect of decreasing personal and corporate taxes and increasing GST has
led to preponderance of income inequality. This deep dive thus suggests that though income divide was definitely a spillover of Mauritius’s high growth, its Educational, Fiscal and Manpower policies are also share some blame for exacerbating the problem. Remedies, in the form of public policies are available to address the ills associated with income inequality. By installing policies that create an equitable income distribution and by simultaneously strengthening the social security system, the Mauritius government can create a society where everyone benefits from their contributions to economic growth. MINIMUM WAGE RATE Recent changes in the tax structure has reduced the impact that taxation had on lowering income inequality. As a remedy government could re-instate the progressive tax regime that was doing its bit to equalize income inequality. Other options would be to adopt the graduated rate structure found in the federal income tax for US, which shifts greater responsibility for taxes on to those whose incomes have risen the fastest. At the same time, lower income groups benefit from refundable earned income tax credit (EITC). The key argument here is that Mauritius could learn from the policy options adopted by other countries such as the US and Canada which have been able to deal with income inequality in a slightly better way, despite robust growth. Another efficient taxation mechanism could be a ‘means based tax’ system, where individuals are taxed based on their assets and expenses, instead of their income. This would be like a progressive good and services tax where taxes vary by products, example possession of luxury goods (hi-tech consumer goods, jewels etc) and use of expensive services (such as golfing) could be subject to a higher tax rate than essential goods. This product based tax regime is not new to Mauritius, which already imposes heavy taxes on vices (cigarettes and alcohol) and cars. The drawback here is that a product based tax regime would increase the complexity of the tax system, thereby increasing the burden of tax collection. A deeper analysis is hence required to quantify the merits (reduction in income inequality
and generation of funds to set-up a broader social security net) and the incremental cost to the economy (tax collection burden and potential disincentive for foreigners wanting to work in Mauritius). One part of solution to the income inequality problem could come from instituting a minimum wage (Currently, Mauritius does not have a minimum wage policy). Research done is the US has demonstrated that decline in the real value of federal minimal wage significantly increased income inequality among the low-wage workers. At the same time, increases in the minimum wage have mitigated income inequality in the same segment. More specifically, David Lee, Assistant Professor of Economics at the University of California, found that “a great majority of the observed growth in inequality in the lower tail of the (wage) distribution is attributable to the erosion of the real value of the federal minimum wage rate during the 1980s”. Thus, establishing a minimum wage could tremendously help the unskilled, low-income group in two ways ; firstly, partially mitigating the present income inequality problem and secondly, enabling this segment to save for their retirement and future needs. WORKFORCE INCOME SUPPLEMENT Contrary to this runs the unemployment argument. The Mauritius system has always emphasized full employment rather than income maintenance, and a potential minimum wage could deter employers from hiring the un/semi skilled workers, something that was observed in the years of economic recession when the authorities intervened and reduced wages to ensure employment for all (or most) in some Asian countries. However, considering that Mauritius economy is growing at a low pace and can generate enough jobs to not only employ semi-skilled workers from within the country but also from overseas in the years to come, there is reason to believe that there is definite demand for the semi/un-skilled workforce in Mauritius. Broader public assistance programs combined with risk pooling by the government in a Central Provident Fund (CPF) system are potential levers to alleviate the ill-effects of income inequality.
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Considering that Mauritius economy is growing at a low pace and can generate enough jobs to not only employ semi-skilled workers from within the country but also from overseas in the years to come, there is reason to believe that there is definite demand for the semi/un-skilled workforce in Mauritius Mauritius's anti-poverty program, for poverty alleviation and retirement income protection consists of an extremely limited public assistance scheme and a self financing Central Provident Fund (CPF). This is also evident from the fact that in 1995 Mauritius’s expenditure on welfare related programs accounted for 2% of government expenditure. Despite being transformed from an undeveloped to an affluent society in a relatively short period of 40 years, Mauritius continues to practice the provident-fund strategy for providing social security, a strategy used by the Third World countries only. Even under the public assistance program, the government provides only for those who are in extreme need to avoid misuse of tax-payer’s money. As the number of old people grows rapidly after 2000, it is recommended that these assistance programs become broader, relying upon the strong fiscal, institutional and organizational capacities of Mauritius government. Further, the entitlement criteria should become generalized so that firstly, even those with limited knowledge of procedures and formalities could benefit from them and secondly, the government does not spend more on the transactional costs than on the actual benefits. To provide a holistic view, it is necessary to also highlight recent policies that play a significant role in lowering income inequity. Hence, the government might contemplate introducing a Workforce Income Supplement (WIS) Scheme under which is provided a lump-sum amount, which decreases with the wage level to employees earning between certain income threshold. This scheme would not only mitigate income inequality in short-run but it would also support them after they retire.
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WIDE ANGLE
Les participants, finalistes et gagnants du mini-tennis en compagnie d’Annabelle Fanchette, Brand Manager – Yoplait de Panagora Marketing Co. Ltd
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Jean Richard Randriamanantsoa et Stéphanie Sagaspe, vainqueurs en simple-dames et simple-messieurs, respectivement
YOP OPEN 2013
LA RELÈVE ASSURÉE
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a cinquième édition du tournoi de tennis sous le ‘boost’ de YOP a pris fin en apothéose samedi. Stéphanie Sagaspe et Jean Richard Randriamanantsoa se sont imposés en simple-dames et simplemessieurs, respectivement. Stéphanie Sagaspe a disposé de Shannon Wong Hon Chan en trois sets, 3/6, 6/3 et 6/4 en 2h10 de jeu, tandis que Jean Richard Randriamanantsoa a remporté la finale messieurs face à Ryan Wong Ping Young en deux sets sur le score de 6/1 et
6/2 en une heure de jeu. Ce tournoi a aussi permis de noter quelques jeunes talents prometteurs, dont, entre autres, Aaron Rawa, Jake Lam et Reetesh Newaj. Annabelle Fanchette, Brand Manager - Yoplait de Panagora Marketing Company Limited et Dominique Thomas, directeur du tournoi, se sont réjouis de la réussite de cette manifestation qui connaît, année après année, un nombre croissant de participants.
Dev Senedhun et Harry Nudloll, arbitres des finales du simple-dames et simple-messieurs respectivement, en compagnie de Benjamin Iyenpermall, juge de ligne de la finale du simple-messieurs
Les sœurs Maelyn et Sharlyn Chan Tam Neng, gagnantes en U16 et U14 filles, respectivement
Shannon Wong Hon Chan, finaliste du simple dames, en compagnie de ses parents, Catherine et Clément
Enrico Chadien en compagnie de deux charmantes demoiselles
Mike, Ryan, finalistes du simple-messieurs, Stéphanie et Bryan Wong Pin Young
Au centre, Yves Hein, président du Rose-Hill Tennis Club, entouré de Daniel Pilot et Benoît Mayer, membres
Deborah Thomas, Christina Nellan et Aurélie Thomas, les charmantes hôtesses du tournoi
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ASSURANCE
Nouveau logo pour la SICOM
P
our la quatrième fois en trente-huit ans d'existence, la State Insurance Company of Mauritius (SICOM) change les couleurs de son brand. Son nouveau logo, conçu par les publicistes de la firme Level Next, a été présenté vendredi dernier, à l'hôtel Intercontinental à Balaclava, en présence de ses directeurs et cadres. « La force de la SICOM réside dans le dévouement et le professionalisme de son équipe », devait dire Khushal Lobine, président du conseil d’administration du groupe. Le taux de croissance de 16% enregistré lors du dernier exercice financier en témoigne, a-t-il indiqué. Au 30 juin 2012, le groupe a réalisé des bénéfices avant impôt de Rs 475 milions. Mais un rebranding n'est pas fait pour le plaisir des yeux, de nouveaux produits seront annoncés prochainement. La SICOM Foundation a aussi vu le jour en vue de la mise en oeuvre de la politique de responsabilité sociale de la compagnie. Un montant de Rs 5 milions a été versé au Prime Minister's Relief Fund en solidarité avec les victimes des inondations du 30 mars dernier.
L'agilité et l'habileté des lanceurs de feu ont émerveillé l'assistance à l'Intercontinental
Nishtee Oodhoo, Investment Officer, Najma Khodabocus, Trainee HR et Nishta Seerkissoon du département des finances
Sarika, Sanjana et Ameerah, trois belles nymphes de la SICOM
Le most performing and salesmen awards est revenu à Dsunil Burthun que l'on voit ici entouré de Khushal Lobine et de Karuna Obeegadoo, président du conseil d'administration et Managing Director, respectivement
Allan Martin, Underwriter, Samresh Bissessur, Filing Clerk, Rikesh Annath, Underwriter et Dilshad Mohit, Claims and Handler Officer
(De gauche à droite) Coumila Daby et Anisha Ganga, deux Clerical Officers aux côtés de Hema Ramphul, Claims Officer et Mary Jane Celine, Clerical Officer
Photo de famille avec le président du conseil d'administration pour les employés récompensés pour leur performance exceptionnelle au cours de l'année écoulée
Les danseuses de séga ont impressionné les invités de la soirée
Une danse exécutée par les élèves de l'école des sourds-muets dirigée par Pierre Munbode
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FIL CONDUCTEUR
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CYBERBULLYING
PRIS DANS LA TOILE…
Moqueries, injures, humiliation, menaces physiques, propagation de fausses rumeurs, lynchages via un blog ou un réseau social… Les formes de harcèlement par Internet – cyberbullying – sont nombreuses. Certains cas, poussés à l’extrême, peuvent avoir des conséquences dramatiques pour la victime. Internet s’enracinant dans les foyers mauriciens, ce phénomène risque de prendre de l’ampleur chez nous
▼ DOROTHY BONNEFEMME
A
u Canada, c’est le choc après le suicide de Rehtaeh Parsons. Victime d'un viol collectif en 2011, la jeune fille de 17 ans subissait le harcèlement de ses camarades après la diffusion d'une photo de l'agression. L'adolescente, qui s'est pendue début avril, est morte quelques jours après des suites de ses blessures (Voir hors-texte). Son cas, cependant est loin d’être unique. En France, aux Etats-Unis et ailleurs le ‘cyberbullying’ fait des dégâts. Certains parlent même de ‘cyberbullicide’ – amalgame de cyber, ‘bully’ et suicide – en raison des conséquences parfois dramatiques. Les termes utilisés : « Cyber harcèlement », « cyber intimidation » ou « cyberbullying », sont des variantes de comportements de harcèlement reposant sur l'usage d'internet et des nouvelles technologies de communication. Le terme « cyberbullying » vient de ‘bully’, qui désigne en anglais la « brute » ou le « tyran », et qui est à l’origine de violences physiques ou psychologiques réitérées aboutissant à une relation de domination et est souvent usité pour décrire les comportements de harcèlement en milieu scolaire. Le phénomène, cependant, va bien au-delà. « Le National Computer Board (NCB) est relié à la Computer
QUAND LES CHIFFRES PARLENT Une enquête menée dans 25 pays, auprès de 25 140 internautes européens âgés de neuf à seize ans, tend à montrer que la plupart des dangers associés à Internet pour les plus jeunes sont généralement surestimés. L'enquête révèle ainsi que 21 % des 1116 ans disent avoir été confrontés à des « contenus malsains » en ligne, une catégorie large qui englobe aussi bien des messages de haine que des contenus traitant du suicide, de la drogue ou de l'anorexie. Ce chiffre est particulièrement faible en France, où il n'atteint que 14 %. « Ce que l'on constate, c'est que dans les pays scandinaves, où l'usage d'Internet s'est développé depuis plus longtemps, ce taux est plus important. Ce sont aussi des pays où les modèles de régulation et la surveillance exercée par les parents sont plus ‘laxistes’ qu'en France ou en Allemagne, où le taux est comparable », souligne l’étude, qui montre également que ce chiffre est particulièrement élevé dans les pays d'Europe de l'Est, comme la République tchèque. Quant au phénomène le plus mal vécu par les jeunes Européens, il reste le harcèlement en ligne : si seuls 6 % des 9-16 ans disent avoir été victimes de ces messages, les deux tiers d'entre eux ont été « assez » ou « très » tracassés. Dans la majorité des cas, ces messages agressifs ne génèrent pas d'angoisses durables : seuls 6 % des victimes y pensent pendant plusieurs mois. « De plus, le harcèlement est plus fréquent en face à face (13 % des enfants) que sur Internet (6 %) ou par téléphone mobile (3 %) », précise le CNRS.
Emergency Response Team of Mauritius (CERT-MU) et on peut dire qu’elle enregistre de nombreux cas de cyberbullying », indique Suraj Ramgolam, le chairman du NCB. Ainsi, selon les statistiques de la CERT-MU, alors que seules 13 % des plaintes enregistrées en 2010 étaient liées au cyberbullying, ce chiffre est passé à 52% en 2010 et 52 % en 2011, pour atteindre 67 % en 2012. Pour ce dernier, le risque est bien réel. C’est pour cela que NCB mise beaucoup sur la sensibilisation des jeunes. « Nous prévoyons des causeries dans plusieurs institutions du pays pour éviter ces tragédies », explique Suraj Ramgolam. HARCÈLEMENT PAR INTERNET Les craintes de ce dernier sont d’ailleurs partagées par l’ancien président de l'Independent Broadcasting Authority (IBA), Ashok Radhakissoon, qui juge la situation aussi alarmante que sur les continents européen et américain (Voir hors-texte), quoiqu’à Maurice, personne n’ait encore commis l’irréparable. Afin d’éviter que cela n’arrive à l’avenir, il faut d’abord comprendre pourquoi les internautes pratiquent le cyberbullying. « Les réseaux sociaux sont en quelque sorte le journal pas du tout intime des adolescents, où, sans aucune surveillance de l’adulte, ils peuvent poster leurs réflexions, prendre position, appartenir à une communauté…
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LES CYBERBULLICIDES
Comme c’est une fenêtre sur la vie de cune issue, il n’espère aucun secours, il ents doivent s’intéresser de près à ce l’autre, les adolescents passent par là au- ne croit à aucune compréhension de qui que leurs enfants vivent sur la Toile, tant pour devenir ‘ami’ avec quelqu’un que ce soit qui pourrait lui faire envi- face à leur télé, devant leur console de que pour harceler, agresser… sans réelle sager une solution », explique la psy- jeux, non pas pour les juger selon les critères des adultes, mais pour conconscience de ce qu’ils font, puisque c’est chologue. Jusqu’à présent, il semblerait que naître, comprendre et accompagner. avant tout virtuel. L’enjeu est d’autant plus important « Le cyberbullying prend une telle ce soit surtout les jeunes qui sont vicampleur car la Toile est constamment à times du harcèlement par internet. que si l’enfant commet un cyber la portée des gens et les malfrats pensent Fanny Bauer-Motti soutient ainsi crime, les conséquences peuvent être que l’impunité est en quelque sorte qu’il est « plus spectaculaire chez les je- graves. Ailleurs, les sanctions pleuvent garantie. Il y a aussi un effet de groupe unes, plus utilisable et utilisé du fait de déjà. Depuis 2003, la loi britannique : ces actes ont un public, les ‘agresseurs’ la facilité avec laquelle on peut démolir sanctionne ainsi spécifiquement « l'ense sentent forts, craints, peut-être même un adolescent. Et il n’y a pas mieux voi par un moyen de communication admirés », explique Fanny Bauer- placé pour le faire qu’un autre adoles- électronique, d'un message ou de tout autre élément qui est gravement offencent ». Motti. sant, indécent, obscène ou menaçant ». Les conséquences sont parfois Le Britannique Sean Duffy, qui graves. Parmi les cas ayant choqué DEVOIR DES PARENTS Est-ce à dire que ce phénomène a avait publié sur Internet des dizaines l’opinion publique internationale, il y a celui de la jeune Canadienne toujours existé depuis l’apparition de de messages injurieux, mais aussi des Amanda Todd, qui s’est suicidée le 10 la Toile ? « Cela me paraît difficile à photomontages et des vidéos se mooctobre 2012 après avoir été harcelée situer dans le temps. Les adolescents quant de quatre jeunes Britanniques décédés brutalement, a ainsi par un homme à qui elle été condamné, en septembre avait montré sa poitrine via 2011, à dix-huit semaines de une webcam. Le même jour, prison ferme. Il a également en France, un jeune Brestois Le cyberbullying prend une telle écopé d'une interdiction d'ude 18 ans, prénommé Gautiliser les réseaux sociaux duthier, mettait fin à ses jours ampleur car la Toile est constamment rant cinq ans. quand des « amies » Face- à la portée des gens et les malfrats A Maurice, on se souvient book ont menacé de diffuser pensent que l’impunité est en quelque du cas de ce jeune cadre d’une une vidéo dans laquelle le sorte garantie. Il y a aussi un effet de banque d’investissement, habigarçon apparaissait nu. tant Sodnac, Quatre-Bornes, Pour Fanny Bauer-Motti, groupe : ces actes ont un public, les qui avait été épinglé par la Cyles jeunes finissent par cra- ‘agresseurs’ se sentent forts, craints, bercrime Unit pour avoir enquer car il y a un clivage de peut-être même admirés registré une conversation plus en plus net entre le visuelle entamée par deux de monde adulte et le monde de Fanny Bauer-Motti, psychologue ses anciens collègues sur l’enfance/adolescence : les Skype, pour ensuite faire cirrepères du premier n’ont pas cours chez le second, et les codes du d’aujourd’hui sont nés dans internet, culer la vidéo à d’autres personnes par second échappent à la compréhen- alors que 10 ans auparavant, ils décou- email, ce qui constitue une infraction sion du premier. « Du coup, ces ado- vraient les balbutiements de ce que sont à l’article 46 (a) de l’Information and lescents, publiquement et impunément aujourd’hui les réseaux sociaux. Il n’y a Communication Technologies (ICT) mis à mal dans leur moi intime encore donc rien de comparable. Par contre, le Act. Plus récemment, il y a eu le cas de en construction, sont dans une détresse harcèlement a dû exister de tout temps, totale. Leurs pairs amicaux, eux-mêmes avec les moyens de l’époque, ce qui est Krsihnee Bunwaree, 22 ans, qui avait démunis, ne peuvent pas les aider, leurs du côté de la rumeur, de l’impunité qui été arrêtée, en août dernier, pour des pairs « agresseurs » ne rencontrent permet le déchaînement des comporte- propos racistes publiés sur le réseau aucun frein. Ne se voyant plus vivre, ments agressifs et des visées destructrices social Facebook. anéanti, il ne lui reste plus qu’à dis- », répond la psychologue. Suite en page 20 n Pour les aider face à cela, les parparaître pour de bon. Il n’imagine au-
La vie de Rehtaeh Parsons a basculé en novembre 2011. Cette adolescente américaine s’est rendue à une soirée et y a consommé de la vodka. En état d'ébriété, elle s’est fait violer par quatre garçons. L'un d'eux prend l'acte en photo. Rapidement, le cliché circule parmi le cercle d’amis, mettant ainsi en route l'engrenage de la « cyber intimidation ». A partir de cet instant, la vie de Rehtaeh Parsons devient un enfer. Elle se fait traiter de « pute » et des garçons inconnus lui envoient des textos et des messages sur Facebook pour lui demander de coucher avec eux, puisqu'elle l'a fait avec leurs copains. Les Parsons décident alors de déménager dans la ville d’Halifax pour éloigner Rehtaeh de ses tourmenteurs. Très fragile psychologiquement, la jeune femme s'enfonce dans la dépression. Épreuve supplémentaire : l'enquête n'aboutit à aucune inculpation. C’est ainsi que le mardi 4 avril dernier, l'adolescente s'enferme dans sa salle de bains pour se pendre. Comme elle, la Canadienne Amanda Todd, 15 ans, a mis fin à ses jours. Dans une vidéo en noir et blanc de neuf minutes, mis sur You Tube un mois avant sa mort, la lycéenne racontait son histoire sans parler. Le visage à demi hors-champ, faisant défiler une série de notes écrites à la main sur de petits cartons, elle disait avoir été conduite par un inconnu, à 12 ans, à montrer sa poitrine devant une webcam. L'inconnu avait ensuite fait circuler ces images parmi ses amis. Un an plus tard, il les avait aussi publiées sur une page Facebook. Amanda Todd expliquait avoir changé plusieurs fois d'école, mais qu’elle avait à chaque fois été rattrapée par cet homme, qui diffusait de nouveau les images auprès des élèves de ces établissements scolaires. En 2010, les journaux américains avaient déjà fait état des cas de Tyler Clementi et Jessica Logan. Le premier, estimait la presse, serait « mort d’une exposition au cyber-espace ». Son colocataire aurait filmé certaines séquences de sa vie intime sur une webcam et les aurait diffusées sur internet. Résultat : Tyler Clementi, 18 ans, saute du George Washington Bridge. Pour ce qui est du cas Jessica Logan, qui date de 2008, son ex-petit ami ayant diffusé des photos qu’elle lui avait envoyées, la jeune fille s’était pendue. De l’autre côté de l’Atlantique, en France, Gaultier, 18 ans, a commis l’irréparable, le 10 octobre dernier, à Brest, parce qu'une de ses amies Facebook menaçait de diffuser une vidéo dans laquelle le garçon apparaissait nu. Rencontrée sur le site Chatroulette, qui met les internautes en relation de manière aléatoire par le biais d'une caméra, cette personne est parvenue à se faire accepter comme « amie » sur la page Facebook du jeune homme. Elle a ensuite menacé de diffuser auprès de ses autres amis une vidéo issue de leur rencontre sur Chatroulette, dans laquelle il apparaissait nu, s'il ne lui faisait pas parvenir 200 euros. Gauthier, que ses proches décrivent comme un garçon « prudent et sensible », n’a pu faire face à ce chantage et s'est pendu, chez lui, dans le cabanon du jardin. Fin 2011, une autre affaire avait déjà transformé la polémique sur le harcèlement entre adolescents en France en véritable scandale national. Le 28 novembre, Marjorie, une lycéenne de 15 ans, victime des moqueries d'un groupe d'élèves sur Facebook, était en effet retrouvé pendue dans sa chambre.
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FIL CONDUCTEUR
❚ Qu'est-ce qui explique le
cyberbullying ? Le 'bullying' existe depuis belle lurette. Il est exercé par celui qui se sent plus fort que les autres et qui prend plaisir à dominer. Depuis quelque temps, ce phénomène a pris de l'ampleur à travers le cyberespace. La raison principale à cela, c'est qu'ils peuvent rester anonymes. Ces internautes ne sont pas assez courageux pour aller interpeller l'autre. Ils ont trouvé la facilité de le faire en ligne ou simplement à travers un téléphone portable. Ils n'ont pas besoin de s'exposer pour faire mal. De plus, ils sont conscients que dans la plupart des cas, ils ne peuvent être détectés. Les cybercrimes attirent de par l'anonymat et la disponibilité du support. Surtout pour les jeunes, pour qui l'informatique ne coûte rien et est à portée de main. C'est la raison pour laquelle les parents doivent être à la page et au courant de ce que leurs enfants font derrière leurs ordinateurs. Lorsqu'on a inventé l'internet, c'est comme si on a ouvert une boîte de Pandore. En créant ce réseau international de communication, les créateurs n'ont pas pensé à l'aspect sécurité.
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Revoir à la hausse la dotation budgétaire des institutions concernées, moderniser les lois existantes, miser sur l’éducation de la population et faire de sorte que les informations nécessaires soient transmises aux Mauriciens. C’est la recette de Me Ashok Radhakissoon, ancien président de l'Independant Broadcasting Authority (IBA), pour contrer les multiples dangers qui guettent les internautes
ME ASHOK RADHAKISSOON
« NOTRE LÉGISLATION EST À UN STADE PRIMAIRE » et de sensibilisation doivent être tenues dans les écoles par l'ICTA et le National Computer Board (NCB), avec la collaboration des municipalités, des ONG... Tout ce beau monde doit unir des efforts pour promouvoir une utilisation responsable de l'internet, afin qu’il ne soit pas un outil servant à causer préjudice à autrui.
Si la législation en matière de cybercrime était efficace, on n’aurait pas rencontré tous ces soucis. La loi est obsolète. D’ailleurs, c’est lorsque le mal est fait que les autorités introduisent telle ou telle loi. Cependant, je reconnais que la loi ne suffit pas pour éliminer la cybercriminalité. L’éducation est la clé
❚ Pourquoi note-t-on autant
de dérapages sur Internet ? Les personnes malveillantes ont compris que la Toile est, entre autres, un moyen de s'enrichir illégalement. Pour eux, ce monde virtuel représente l'appât du gain. Vu qu'il y a un manque de législation, ils peuvent fonctionner sans crainte. A Maurice, je dois dire que concernant la législation, nous sommes à un stade très primaire. Ailleurs, il y a des unités spécialisées pour combattre le cybercrime et nous sommes très en retard. Je pense que c'est surtout dû à un manque d'harmonisation. J'ai lu quelque part qu’« Africa can be the cybercrime capital ». Nous devons ainsi investir dans l'aspect sécuritaire. ❚ Comment jugez-vous la
performance de la Cybercrime Unit et de l'ICTA ? J'apprécie les efforts et les résultats fournis par la Cybercrime Unit. Ce sont des gens de compétence et ils apportent beaucoup de résultats. Leurs actions ne sont cependant pas connues du grand public. C'est une erreur. Si c'était autrement, elles auraient découragé les adeptes du cyberbullying. Toutefois, des
améliorations doivent être amenées au sein de la Cybercrime Unit, surtout par rapport à l'outillage. Il leur faut aussi plus de personnel. C'est impératif. Les autorités doivent investir dans la cyber sécurité. Je suis aussi d'avis que cette unité doit être indépendante de la police. Concernant l'ICTA, sous les sections 46 et 47 de l'ICT Act, elle a la capacité d’agir. Je sais qu'ils ont réagi plus d'une fois en collaboration avec la police. Ils ont aussi enlevé le faux profil du Premier ministre de Facebook, ou encore celui de Jean-Claude de l'Estrac. Dans leur cas également, j'estime que leur budget doit
être revu à la hausse. Dans ce domaine, l'amateurisme n'a pas sa place. Il faut des professionnels. ❚ Qu'en est-il de notre loi ?
Si la législation en matière de cybercrime était efficace, on n’aurait pas rencontré tous ces soucis. La loi est obsolète. D'ailleurs, c'est lorsque le mal est fait que les autorités introduisent telle ou telle loi. Cependant, je reconnais que la loi ne suffit pas pour éliminer la cybercriminalité. L'éducation est la clé. ❚ Vous parlez de campagnes
éducatives ? Des campagnes d'éducation
Le NCB a les compétences requises, mais il y a un manque au niveau de la diffusion d'informations. Sur leur site, vous pouvez voir les mesures à prendre pour ne pas vous faire arnaquer et comment vous pouvez remonter à la source d'un message. Mais combien de gens sont au courant de cela ? Malheureusement, ces informations n'atteignent pas le grand public. Jeffrey Robertson parle du cybercrime dans son rapport. Il indique que l'Ombudsperson peut s'occuper de cet aspect. C'est la preuve que tout le monde doit mettre la main à la pâte. D'ailleurs, les campagnes d'information doivent se faire en continu, car les enfants sont de plus en plus jeunes à utiliser
cet outil de communication. Les parents ont aussi un rôle capital à jouer. Ils doivent s'intéresser à ce que leurs enfants font sur le Net. ❚ Est-il vrai de dire que
retracer les auteurs de cybercrimes grâce à leurs adresses IP prend du temps, et que les résultats ne sont pas toujours probants ? L’adresse IP joue un rôle clé pour retracer à partir de quel ordinateur ou portable un message a été envoyé. Je suis d'ailleurs membre du conseil juridique de l'African Information Network Centre (AFRInic) et je peux distribuer les informations concernant les adresses IP à travers l'Afrique. Cette action est d'une grande aide pour les enquêteurs. Il ne faut pas oublier que sur un ordinateur, tout est traçable. Vous pouvez effacer les recherches, les messages... mais tout reste sur le disque dur. ❚ Si demain, un Mauricien
souhaite poursuivre Facebook, pourra-t-il le faire ? Quel sera la marche à suivre ? En théorie, oui, vous pouvez poursuivre Facebook, Twitter, You Tube... comme vous entamez des actions légales contre un journal. La procédure, elle, est complexe. Je m'explique : vu que ce n'est pas le même État, il y a deux juridictions. L'internaute doit alors faire appel à un avoué et un avocat américains pour enregistrer sa plainte, pour communiquer... Il est vrai, cependant, que les pays sont de plus en plus enclins à collaborer. Par exemple, plusieurs Etats ont signé la Convention de Bupadest, qui prévoit des règles de base qui facilitent la conduite d’enquêtes dans le monde virtuel et qui représentent de nouvelles formes d'entraide judiciaire.
ENTREPRENDRE
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Devenue une référence dans l'organisation des événements bien-être, Géraldine Mamet s'est lancée un nouveau défi. La communication visuelle et comportementale des employés compte pour beaucoup pour l'image et la profitabilité de l'entreprise, plaide la directrice de Glitter
FORMATION
LES BONNES MANIÈRES AU TRAVAIL, ÇA S’APPREND ! ▼ DOROTHY BONNEFEMME
S
cène à la réception : la secrétaire qui continue sa petite conversation perso au téléphone en faisant attendre le visiteur devant elle. Scène à la banque : le Loan Officer qui laisse traîner les dossiers personnels des demandeurs d'emprunts sur sa table à la vue de tous. Scènes ordinaires qui ne sont pas sans effets sur l'image de l'entreprise. « C'est un manque de savoir-vivre des plus élémentaires, c'est un problème énorme avec un grand E », observe Géraldine Mamet. Mais le tout n'est pas d'observer et de critiquer. En femme d'affaires avisée qui voit une opportunité dans toutes les situations de vie, elle lance un cours en communication visuelle et comportementale. « 93% de la communication passe par l'apparence physique. Tout passe dans le premier contact. L'acheteur potentiel à qui on ne répond même pas le bonjour n'est pas motivé. Les entreprises ont donc tout à gagner en investissant dans l'image et le comportement de leurs employés », explique la directrice de Glitter. SOIGNER L’IMAGE DE L’ENTREPRISE L'employé communique, par son paraître et son comportement, l'image de l'entreprise : « Nos cours comprennent la communication visuelle, c'est-à-dire l'apparence dans le contexte professionnel. Nous parlons de l'importance de la communication comportementale, c'est-à-dire le savoirvivre, les bonnes manières, et mettons également l'accent sur l'hygiène personnel ;
soin du corps, de la la peau, des ongles ». L’hygiène alimentaire compte aussi pour le bien-être de la personne, ajoute Géraldine Mamet : « Nous insistons sur l'importance d'une nutrition saine et équilibrée et de l'exercice physique régulier ». Autre point fort de ce programme de formation suivi avec beaucoup d'intérêt : le maquillage. « Les filles doivent comprendre que le style de maquillage pour le travail ne peut pas être le même que pour la fête de fin d'année ! Au bureau, le maquillage doit être discret, il n'y a pas de place pour les fantaisies ». En outre, pour mieux répondre à la demande, Géraldine Mamet propose des
services sur mesure. « Prochainement je vais animer une formation uniquement sur le maquillage s'étalant sur une journée pour une huitaine d'élèves. Tout dernièrement, c’est un groupe hôtelier qui a fait appel à mes services pour des cours complets. Il faut aussi adapter la formation à l'histoire, à la structure et à la culture de la compagnie », ajoute notre interlocutrice.
UNE ÉCOLE POUR BIENTÔT Précision de la formatrice : la durée pour les cours complets est de dix-huit heures, soit six heures quotidiennement, pendant trois jours consécutifs, avec un maximum de douze stagiaires par
NOUVEAUTÉS ET QUALITÉ Le Festival du Bien-être 2013 se tiendra les 4 et 5 mai, au Hennessy Park à Ebène. Un rendez-vous bien-être digne de ce nom, rendu possible grâce aux sponsors-partenaires de Glitter : Riverland Sports Club, PEDI:MANI:CURE Studio, Remington, et Russel Hobbs. PEDI:MANI:CURE Studio, nous explique Géraldine Mamet, est un salon de renommée internationale. A Maurice, il est présent qu'au One and Only St-Géran. En préparation du Festival 2013, un représentant du célèbre studio, Bastien Gonzalez, était à Maurice, la semaine dernière, pour expliquer aux professionnels du secteur comment venir à bout des pieds disgracieux et des ongles secs. C'était lors d'un atelier de travail. « Les participants ont eu de précieuses informations sur l’épaississement de la peau et la formation de callosité sur le pied et sur l'importance de se chausser selon la morphologie de ses pieds ». Remington a aussi délégué ses représentants pour l'avant-festival. Remington commercialise tout un éventail de fers à lisser ainsi que des accessoires. Géraldine Mamet ajoute que cet événement ne met pas l'accent sur la quantité mais la qualité. Les entreprises participantes ont déjà fait leurs preuves et elles proposeront de nombreuses nouveautés. Parmi les exposants, on trouvera BPL International (water bikes for Aqua Spinning) ; le centre d'amincissement Sure Slim ; l'Angsana Baclaclava ; les spas Friedelsheim ; Nature Verte pour les compléments alimentaires Bio ; IPBD (produits Bio) ; Cozy Sleep (literie anti-allergie écologique) ; Altea Spa ; IBL Brand Activ pour les accessoires et produits cosmétiques Elite ; I Spa ; Hilton Mauritius ; Gitto's Foods ; Sky Flyers ; Aide Florale ; Praize ; In'fusion Vintage shop pour les savons artisanaux et Ora.... entre autres. Le Festival sera ouvert aux membres du public et aux professionnels, de 10 heures à 18 heures. Entrée : Rs 50 adulte, gratuite pour les enfants et les personnes âgées.
session. Pour l'instant, c'est elle qui se rend sur place pour dispenser ces cours. « L’idéal serait d’avoir une école, mais cela coûte cher. S'il y a un sponsor qui veut me soutenir financièrement, je ne dirai pas non ». Mais pour l'instant, toutes ses pensées et son énergie sont concentrées sur son Festival du Bien-Etre les 4 et 5 mai prochains au Hennessy Park Hotel, à Ebène. Cette manifestation, qui en est à sa 8e édition, sera divisée en différents axes. D'abord la beauté, ensuite les bijoux et accessoires, puis le maquillage et ses accessoires. Le festival fera une large place à des rencontres 'one to one', on pourra demander et obtenir des conseils auprès des professionnels sur comment se maquiller en respectant sa morphologie... Qui dit bien-être dit aussi fitness. Les entreprises proposant des soins d’amincissement y seront bien représentées. De même que les agences de voyage et de croisières, car pour être bien dans sa peau, il faut aussi savoir prendre du temps pour soi et se détendre. Quant à l'idée préconçue que ce genre d'événement n'intéresse que la gent féminine, Géraldine Mamet réplique : « Ce sont des préjugés dont il faut s’en débarrasser ! Le bien-être concerne aussi bien les hommes. Le bien paraître et le bien se comporter au travail concerne également le personnel masculin. Nos programmes de formation ne font pas de distinction à ce niveau-là. Sinon on nous accuserait de discrimination ! » Message reçu messieurs ?
COMMUNIQUE OFFER OF SCHOLARSHIPS FROM COMSATS INSTITUTE OF INFORMATION TECHNOLOGY (CIIT), PAKISTAN FOR FALL SEMESTER 2013 The COMSATS Institute of Information Technology (CIIT) in Islamabad, Pakistan is offering 10 scholarships for Master of Science (MS) Studies to Mauritian Nationals for Fall 2013 Semester. The courses for the MS studies are of minimum of one and a half year and not more than four years in the following fields:
6. Mode of Application 6.1 Applications must be made on the prescribed form available at the Scholarships Section, Ministry of Education and Human Resources, 1st Floor, MITD House, Phoenix, or downloaded from the Ministry’s website:
1. Computer Science
http://ministry-education.gov.mu
2. Physics
Applicants may also submit applications on-line on the following website:
3. Mathematics
http://citizen.gov.mu
4. Management Science
However, applicants should submit to the Scholarships Section certified copies of all supporting documents after the on line application which should not be later than the closing date specified below.
5. Electrical Engineering 2. Eligibility Criteria (i)
SC/GCE ‘O’ level with credits in at least five subjects including English Language at one and the same sitting;
(ii)
HSC/GCE ‘A’ Level with three subjects at Principal level or equivalent qualification obtained at one and the same sitting; and
(iii)
A first degree of at least Upper Second Class Honours level or equivalent.
(iv)
IELTS with a minimum score of 5.0 band or a TOEFL with minimum of 500 (PBT) or 177 (CBT) OR 60 (IBT) or NTS (GAT) score 50%
3. Age Limit Candidates should not have reached 35 years of age by the closing date. 4. Conditions of Scholarship 4.1 Benefits of Scholarship 4.1.1 Scholarship Based Fee for Nominees per Semester Admission & Graduation (one time charges)
US$300
Caution money (one time charge-refundable) Tuition Fee User Charges
US$100 Fully Exempted US$150
4.1.2Beneficiary of the scholarship will be required to bear costs of air ticket and any other travel cost, medical insurance and books other than Library Books.
6.2 Candidates should ensure that certified copies of certificates, transcripts of final university results/ marksheets and all other relevant documents relating to their qualifications are submitted to the Scholarships Section by the closing date. Non-submission of these documents on time will result in their elimination from the selection exercise. Certification of documents may be done at the Scholarships Section of the Ministry or at the Career Guidance Service in Rose Hill. 6.3 The completed Application Form along with all supporting documents should be submitted to the Scholarships Section of the Ministry by Friday 10 May 2013 at 14.00 hours at latest. 6.4 Responsible parties of applicants not in Mauritius may apply on behalf of their wards. 6.5 Applicants already in employment, whether public or private, must fill in the application form in duplicate. One copy thereof along with the relevant supporting documents, should be submitted to the Scholarships Section, and one copy to the applicant’s employer to enable the latter to decide on the release of applicant for the course, and if so, on what terms and conditions. Such information should be made available together with the applications. 6.6 All documents/supporting evidence should be in English, or accompanied by a translation in English. 7.
4.1.3 Nominated candidates will have to pay an amount of US$500 per Semester for boarding,lodging and transportation. 5.
Only the best qualified candidates will be nominated. Candidates who have not been informed within six weeks as from the closing date for application should consider that they have not been nominated.
A communiqué will be place on the Website in due course to inform applicants that the selection exercise has been completed. Ministry of Education and Human Resources MITD House, Phoenix
26 April 2013
POST SCRIPTUM
MERCREDI 1er MAI 2013 EDITION 127 | CAPITAL
OPINION JEAN-PIERRE LENOIR
< 23
SYRIE
LORSQUE TOMBENT LES MASQUES...
N « Paris et Londres savent que si Bachar, à défaut de gagner la paix, gagne finalement la guerre, ce serait la fin des haricots pour leur diplomatie dans ce pays »
e parlons plus de l'Irak, où la spirale de la violence est devenue une telle monnaie courante dans ce pays « libéré » qu'on n'en parle même plus. Il s'est enfoncé dans le chaos et les ténèbres à tel point qu'on l'a depuis longtemps passé en pertes et profits de la gigantesque comptabilité morbide moyenorientale. Idem pour la Libye, où les bandes armées font la pluie et le beau temps, à la barbe d'un gouvernement qui n'en a que le nom, et d'un Etat qui n'existe pas. Lentement mais sûrement, l'Égypte et la Tunisie glissent vers le chaos institutionnalisé. Les visées islamistes procédant en ‘mordé-soufflé’, la dégringolade se fait par étapes. Les sociétés civiles dans ces deux pays sont devenues les spectateurs impuissants d'un film dont les acteurs principaux et les figurants sont grassement payés par les pays du Golfe, Qatar et Arabie saoudite en tête. Après avoir ouvert la première boîte de Pandore en Irak en « libérant » ce pays selon les préceptes de la Pax Americana, George Bush et ses va-t-en-guerre Dick Cheney et Donald Rumsfeld mangent tranquillement des saucisses et boivent de la bière sur leurs ranchs. Colin Powell, quant à lui, se répand en conférences pour expliquer comment il s'est fait avoir dans l'affaire des armes chimiques irakiennes... Pendant ce temps-là en Syrie, Bachar résiste et donne de l'urticaire aux Français et aux Anglais, principaux contempteurs du gouvernement syrien. En effet, et contrairement à toutes les prévisions et analyses, Bachar al-Assad tient toujours à Damas en dépit de l'aide massive de l'Arabie saoudite et du Qatar à toutes les brigades islamistes qui combattent le pouvoir en place. Aujourd'hui, et après deux années de combats, l'ASL (Armée Syrienne Libre), n'est plus qu'un conglomérat d'intérêts divergents plus soucieux de pousser leurs divers pions que de la cohésion de leur mouvement. Ceux qui tiennent le haut du pavé des combats, aujourd'hui, sont les différentes 'katibas' (ou brigades) islamistes, qui ont presque toutes des parrains dans la péninsule arabe. Deux ans après les premiers soulèvements anti-Assad, les combattants de la première heure disent haut et fort qu'on leur a volé leur révolution. Dans son édition du 15 mars, Le Monde, Géo et Politique explique comment Abou Mahmoud, combattant de la première heure, a décidé de se retirer de la lutte pour cette raison. « Nous étions trop petits et pas assez islamistes pour recevoir l'aide du Qatar… même si demain, Bachar disparaissait, les combats contin-
ueraient de plus belle en Syrie... » Sunnites, chiites, salafistes et Kurdes se taperaient joyeusement sur la figure, comme en Irak, en l'absence d'un pouvoir central fort et autoritaire. Pendant ce temps-là, à Paris et à Londres, on continue d'organiser des manifestations, que j'entendais RFI, hier, présenter comme « de soutien au peuple syrien »... Comme si tout le peuple syrien était contre Bachar al-Assad. Si c'était le cas, il y a belle lurette qu'il aurait été destitué et mis six pieds sous terre. C'est cette gigantesque entreprise de désinformation qui gangrène cette partie du monde qu'il faut dénoncer... Comme c'est toujours l'occasion qui fait le larron, les diplomaties française et anglaise sont devenues copains comme cochons (ce qui n'est pas arrivé souvent dans l'histoire) dans l'affaire syrienne, en déclarant haut et fort qu'il fallait maintenant armer les opposants au pouvoir syrien. Oui, mais qui armer ? Quand même pas les brigades islamistes alliées à Al Qaeda, qui vient de revendiquer l'assassinat de quarante-huit militaires syriens sur le territoire irakien ! Quand même pas les collègues en terrorisme d'AQMI, que les forces françaises combattent au Mali ! Dans une de ses dernières éditions, Le Monde faisait état de la montée en puis-
sance du Front Al Nosra, principale composante islamiste radicale de l'opposition armée. Paris et Londres savent que si Bachar, à défaut de gagner la paix, gagne finalement la guerre, ce serait la fin des haricots pour leur diplomatie dans ce pays. Tant qu'à faire, autant aller jusqu'au bout et miser sur une toujours possible victoire de « l'opposition », et espérer qu'en cas de victoire de celle-ci, quelques miettes puissent leur revenir après la probable razzia du grand frère américain sur la plupart des contrats pétroliers et gaziers... Durant cette dernière semaine, ce qui se murmurait en coulisses n'est maintenant un secret pour personne. Ce n'est pas « le peuple syrien », qu'on accommode aux sauces de toutes les révolutions, qui est en guerre, mais bel et bien les affidés d'Al Qaeda qui mènent cette danse macabre. Les diplomates anglais et français se sont fourvoyés au-delà de l'imaginable... P.S: Je recommande à ceux que la désinformation intéresse l'excellent livre de François-Bernard Huyghe, spécialiste de l'information et de la stratégie : Maîtres du Faire Croire - De la Propagande à l'Influence (Vuibert éditeur)
MARKET
MERCREDI 1er MAI 2013 EDITION 127 | CAPITAL
BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, APRIL 30, 2013
LOCAL VIEW Inflationary Pressures might crop up DESPITE RESTRAINED activity in major export sectors and a loss of momentum in 2012Q4, the domestic economy was assessed to have withstood the external headwinds relatively well in 2012. Looking ahead, the growth momentum in the domestic economy is expected to remain positive with the Bank of Mauritius staff forecast for 2013 estimated to be in the range of 3.4-3.9 per cent. Y-o-y inflation picked up significantly in February 2013, mainly as a result of a hike in the price of vegetables and alcoholic beverages, while underlying inflation pressures, as reflected by core inflation measures, appeared to have
Domestic Credit fell
ACCORDING TO the Bank of Mauritius, Broad Money Liabilities (BML) rose by Rs3,419 million, from Rs344,827 million at the end of February 2013 to Rs348,246 million at the end of March 2013. With regard to the counterparts of BML, domestic credit went down by Rs1,572 million, from Rs399,384 million at the end of February 2013 to Rs397,812 million at the end of March 2013. The annual rate of growth of domestic credit stood at 14.9 per cent at the end of March 2013, down from
Banks drove the Semdex higher ACCORDING TO AXYS Stockbroking, the Semdex gained another 0.3% to 1,913.69 (+0.3%) driven by the two blue-chip banks: Mauritius Commercial Bank inched up to Rs190 (+0.3%) and State Bank of Mauritius recouped the eve’s loss to Rs1.03 (+1.03%);
INTERNATIONAL FRONT BoJ maintains Pace of Monetary easing
THE YEN strengthened against the US dollar on Friday, as the Bank of Japan said it would keep easing mone-
BUYING
stabilised. Upside risks to the inflation outlook are viewed as significant, notably as a result of elevated global commodity prices, the recent public sector wage award and the latest increase in retail petroleum prices. The expected second-round effects of these increases, as well as the projected rise in other administered prices, could amplify inflationary pressures in the foreseeable future. On a no-policy change basis, Bank staff forecast y-o-y inflation within a range of 5.5-5.9 per cent by December 2013, equivalent to a headline inflation forecast of 4.7- 4.9 per cent.
17.3 per cent at the end of February 2013. Net claims on central government rose by Rs689 million or 2.5 per cent, from Rs27,360 million at the end of February 2013 to Rs28,049 million at the end of March 2013. Claims on other sectors fell by Rs2,260 million to Rs369,763 million at the end of March 2013 or by 0.6 per cent, compared to an increase of 1.7 per cent recorded in the previous month. The annual growth rate of claims on other sectors decreased from 19.2 per cent at the end of February 2013 to 16.9 per cent at the end of March 2013.
while Bramer Bank inched down to Rs7.24 (-0.3%). On the hotel side, New Mauritius Hotels Ltd registered substantial foreign purchases at VWAP Rs72 (0.0%) but closed at a lower Rs71.75 (-0.3%) while LUX* Island Resorts jumped to 9Mth-High Rs18.75 (+3.0%) and Sun Resorts remained unchanged at Rs28 (±0%).
tary policy at the same pace it outlined three weeks ago, after Haruhiko Kuroda’s debut meeting as governor. The announcement, which was widely expected, came hours after data from the Statistics Bureau showed that deflation remains deeply entrenched in the world’s third-largest economy.
MARKET SHARES – TUESDAY, APRIL 30, 2013 COMPANY OFFICIAL MARKET AIR MTIUS LTD ALTEO LIMITED BRAMER BANKING ENL LAND LTD GAMMA CIVIC H.MALLAC IRELAND BLYTH LTD LUX ISLAND MCB MAURITIUS UNION ASSURANCE NMH OMNICANE ROGERS SBM SUN RESORTS TERRA CIM FINANCIAL DEM CIEL INVESTMENT CIEL TEXTILE CONSTANCE HOTEL DEEP RIVER INVESTMENT ENL INVESTMENT UNION FLACQ LTD UNION SUGAR ESTATE UNITED INVESTMENT
NOMINAL
LAST CLOSING PRICE
LATEST
10.00 1.00 10.00 10.00 10.00 10.00 10.00 7.50 10.00 0.01 10.00 -
14.20 37.00 7.26 47.00 28.90 120.00 85.00 18.20 189.50 125.00 72.00 74.00 179.50 1.02 28.00 40.90 5.88
14.20 37.20 7.24 47.00 28.90 120.00 85.00 18.75 190.00 126.00 71.75 74.00 179.25 1.03 28.00 41.00 5.88
10.00 10.00 1.00 1.00
2.80 25.20 19.20 44.00 41.10 7.00 50.00 9.00
2.80 25.20 19.20 44.00 41.10 7.00 50.00 9.00
< 25
CHANGE
% CHANGE
0.20 -0.02
0.54 -0.28
0.55 0.50 1.00 -0.25 -0.25 0.01
3.02 0.26 0.80 -0.35 -0.14 0.98
0.10
0.24
-
-
-
-
VOLUME
VALUE
370.00 72.62 "31,800.00" "2,700,00" "15,000,00"
"5,240.00" "2,698,310,70" "230,418,00" "126,900,00" "433,500,00"
"8,400,00" "14,331,00" "10,488,00" "16,800,00" "155,449,00" 10.00 350.00 "3,197,372,00" "8,775,00" "51,261,00" "79,700,00"
"714,000,00" "263,368,90" "1,989,831,00" "2,116,800,00" "11,191,691,75" 735.00 "62,621,00" "3,293,293,16" "245,700,00" "2,101,688,00" "468,636,00"
25.00
600.00
6.00 "7,402,00" 37.00
246.00 "51,138,20" 333.00
SELLING
Country
Currency
TT
DD
Notes
AUSTRALIA CANADA EMU JAPAN NEW ZEALAND SINGAPORE SOUTH AFRICA SWITZERLAND U.K. U.S.A.
AUD 1 CAD 1 EUR 1 JPY 100 NZD 1 SGD 1 ZAR 1 CHF 1 GBP 1 USD 1
31.2206 29.7802 39.8669 30.8233 25.8066 24.4413 3.3686 32.1321 47.1681 30.4472
31.0614 29.6021 39.7183 30.5312 25.6543 24.3149 3.3262 31.9545 47.0048 30.3609
30.7398 29.3765 39.5411 30.1434 25.3773 24.2151 3.2709 31.7641 46.7618 30.2811
TT/DD/Notes
32.6502 31.1601 41.0635 32.231 26.9669 25.5986 3.5434 33.5458 48.5836 31.3593
GOLD COINS TUESDAY, APRIL 30, 2013 Denomination
Weight(gm)
Diameter(mm)
Price (Rs)
100 250 500 1000
3.41 8.51 17.03 34.05
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6295 15300 30430 60500
MARKET ACTIVITY TUESDAY, APRIL 30, 2013 Market Capitalization
194,437,849,449.07
Total Volume Traded
3,989,861
Total Value Traded
30,270,782.63
TOP 5 – OFFICIAL MARKET Symbol FINCORP LUX ISLAND UNITED DOCKS LTD PAD SBM
Open 17.10 18.20 67.00 74.00 1.02
MOST ACTIVE – OFFICIAL MARKET Symbol SBM NMH MDIT POLICY CIM FINANCIAL TOP GAINERS - DEM Symbol LIVESTOCK (O) QUALITY BEVERAGE CHEMCO MOST ACTIVE – DEM Symbol TROPICAL PAR (O) UNION FLACQ LTD CHEMCO BHARAT TELECOM UTD BUS SERVICE
Open 22.40 8.50 20.00
Latest 17.70 18.75 68.00 75.00 1.03
% Change 3.51 3.02 1.49 1.35 0.98
Volume 3,197,372 155,449 149,600 126,595 79,700
Latest 26.00 9.40 21.20
% Change 16.07 10.59 6.00
Volume 16,700 7,402 300 210 200
DISCLAIMER: Publication of the above figures has been done with reasonable care and diligence. However, Capital makes no representations, gives no warranty and disclaims all liability in respect thereof and shall not be held liable for any damage, loss or costs incurred resulting from any error in the information or any use of the said information. Appropriate independent advice should be obtained before making any investment decision.
Une publication de Channel13 8, rue Mère Barthelemy, Port-Louis Tel : 213 1555 - Fax : 213 1552 Email : info@channel13.mu Imprimé par Yukondale Ltd - Plaine Lauzun
RÉDACTEUR EN CHEF Rudy Veeramundar DIRECTEUR EXÉCUTIF Rajen Valayden CHEF D’ÉDITION Clency Lajoie RÉDACTION Herrsha Lutchman-Boodhun, Dorothy Bonnefemme, Jamirouddin Yeadally, Jessen Soopramanien PHOTOGRAPHE Nicholas Larché COLLABORATEUR Jean-Luc Balancy CONCEPTION GRAPHIQUE Knivel Goonmeter, Ibrahim Atchia CHEF DE PRODUCTION Roland Nicolas Cheneya ADMINISTRATION Nishta Salandy, Essane Auleear, Vishesh Koonjobeeharry
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GROS PLAN
MERCREDI 1er MAI 2013 CAPITAL | EDITION 127
Mahanagar Telephone – Mauritius Ltd (MTML), says its Chief Executive Officer, is here to innovate for the benefit of the Mauritian consumers through easier access to mobile telephony at a affordable rates. Its last product, the CHiLi Uni Plan, removes all rate barriers for its subscribers
SANJAY GARG, CEO OF MTML
▼ LEENA GOORAYA
W
ith more than 25 years of experience in the Telecommunication sector, Sanjay Garg is an Indian Telecom Service (ITS) officer who has held different positions in the Department of Telecommunication in the Government of India and MTNL India, the holding Company of MTML. He says: “If you can't innovate, go home”. According to him, for a country to progress investing massively in developing the digital world is vital. Taking India as an example, Sanjay Garg states that the country has grown tremendously mainly because of the development made in the ICT sector. He is convinced that “there are more scope for innovations in Mauritius”, promising that MTML will fully support the Mauritian Government to make Mauritius a 'Cyber Island.' BIG CHALLENGE In light to this response, Capital wanted to know how the operator will contribute for the realization of the Cyber Island. “First of all, we are making phones calls accessible to all, thus improving the mode of communications via calls or SMS,” highlighted the CEO. He also announced that an investment of Rs 1 billion has been made to better improve the quality of the network. Among the upcoming major projects, Sanjay Garg pointed out that the new company building, at Ebène, which has cost Rs150 million is near to completion and will be ready in few weeks. He explained that since the launch of the GSM network in November 2011, MTML has been pioneer in bringing down the costs of communication considerably. “So far, calls to other networks have been costly, requiring many people to keep more than one phone for calling different networks,” he added. As a solution to this problem, last
PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ
“I am confident that the ICT Sector will become the first Pillar of the Economy”
week MTML has launched a new service, the “CHiLi Uni Plan”. He noted that subscribers to MTML’s “CHiLi Uni Plan” will pay, as from now, a single tariff of Rs 1.15 per minute for all outgoing calls towards any local operator, fixed and mobile, without any rental or package fee. This tariff is around 60 per cent cheaper on an average than any
CHiLi Uni Plan removes all barriers as all calls to any local number, fixed and mobile, is now at the same rate, lower than the normal on-net calls as well, without any extra charges. CHiLi Uni Plan confirms more than ever MTML’s mission to allow people to have access to mobile telephony at as affordable rates. The plan is in line with the vision of «One nation, One Tariff» and will enable people to talk without bothering for called number network and need for keeping
other local operator’s tariff. He said that the plan goes in line with the vision “One Nation, One Tariff”. Indeed it was a big challenge for the company to enter a market that is highly competitive and already dominated by large operators namely Orange and Emtel. “Truly it was a very big challenge to launch our Chili GSM product
ONE NATION, ONE TARIFF
many phones. It is also to be noted that an SMS from ‘CHiLi’ is at only 0.50 cents compared to 0.60 cents being offered by other operators. MTML is also the only operator to credit its subscribers’ accounts at the rate of 0.10 cents/minute for all calls received from any other local or international network. The operator is
in November 2011. But with the support of our customers, we are well placed today. We are very satisfied by the response of the public and this has further encourage us to launch our new package,” he replied. He recalls that there are 75,000 subscribers of the Chili GSM and 130,000 customers in all, including the MTML phones.
also offering several other packages, which can be clubbed with any plan including this new ‘Chili Uni Plan’, which make the communication cost reduced further. For example an SMS package of 100 SMSs is available only at Rs 25 and if a customer takes a ‘Local package’ at Rs 100/ month, he can make calls to all MTML number only at 40 cents/ min. It is the only operator providing unlimited calling on its network at a package fee of only Rs 39 per day.
GROS PLAN
MERCREDI 1er MAI 2013 EDITION 127 | CAPITAL
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INONDATIONS MEURTRIÈRES
POUR QU’ON SE SOUVIENNE L'Etat témoigne de sa solidarité. Et l'histoire se souviendra. Les familles des onze victimes des inondations du 30 mars dernier ont reçu, des mains du Premier ministre, vendredi, un chèque de Rs 300 000, provenant du Prime Minister Relief Fund. Lundi, une stèle funéraire a été dévoilée au Rogers Square, à quelques mètres de l'entrée du passage souterrain du Caudan, où périrent six des victimes
N
avin Ramgoolam a parlé de « geste humanitaire » envers les familles des victimes de la calamité. Ce triste événement a soulevé un grand élan de solidarité de la part de la population. Ainsi, des compagnies privées, des établissements scolaires, ainsi que des familles entières et des individus ont été nombreux à joindre leurs donations à celles du gouvernement pour alimenter le Prime Minister Relief Fund, ce qui a permis la donation de Rs 300 000 à chaque famille des victimes. Solidarité financière à laquelle s'est ajoutée le recueillement. Le dévoilement d'une stèle pour honorer la mémoire des vic-
times, par le Premier ministre, lundi, revêtait un caractère national par la présence du leader de l'opposition, Alan Ganoo. Bien que l'on peut regretter que le chef du gouvernement n'ait pas pensé à l'inviter à se joindre au dévoilement. Ce qui aurait accentué le caractère national et non-partisan de l'événement. Plusieurs ministres et députés, de même que l'épouse du Premier ministre et le lord-maire de PortLouis, Aslam Hossenally, avaient fait le déplacement pour le dévoilement de cette stèle en verre sur laquelle sont écrits les noms des onze victimes. Une petite foule de citoyens anonymes s'était également jointe aux proches des victimes.
La cérémonie que l'on voulait simple, fut empreinte de fortes émotions. Particulièrement au moment du Last Post joué par deux de l'orchestre de la police, entrecoupée par une minute de silence. Des gerbes ont ensuite été déposées au pied de la stèle par le Premier ministre, le leader de l'opposition, le lord-maire et la jeune Nella, fille du défunt Lai Kim Won Tat Chow, dont le cadavre fut retrouvé dans le parking du Harbour Front Building. Hier, au Sir Harilall Vaghjee Hall, le Premier ministre a procedé à une remise de chèques et de bons d'achat aux 215 familles qui ont été victimes des inondations du 13 février et du 30 mars
Le NESC propose de nouvelles réformes LE NATIONAL Economic & Social Council (NESC) vient de publier son 22e rapport, intitulé 'The Impact of the Global Financial Crisis on the Mauritian Economy', qui revient sur les conséquences négatives de la crise financière internationale sur l'économie mauricienne. Le NESC considère fortuite que le pays avait déjà entrepris une importante réforme structurelle de l'économie dans les années 2006-2007. Ainsi, note l'organisme, une certaine résilience avait déjà pris forme, quand la crise financière a frappé le pays.
Cette résilience a aussi été considérablement aidée par le déploiement de nouvelles initiatives, y compris l'introduction opportune de programmes de stabilisation, notamment les plans de relance plus connus comme le 'Stimulus Package'. Le NESC juge aussi que les plans de relance adoptés en 2007, ainsi que l'Economic Restructuring and Competitiveness Programme (ERCP) ont grandement aidé les PME, ainsi que les compagnies exportatrices, à résister à la crise.
Cartes de crédit : la Bramer innove LA BRAMER Bank vient de lancer de nouvelles cartes de crédit offrant des taux d’intérêts revus à la baisse mensuellement, soit 1,33% par mois sur les cartes Platinum et 1,5% par mois sur les cartes Classic et Gold. Ce qui équivaudra, selon la banque, à des économies allant de Rs 200 à Rs 950 sur les frais d’adhésion lors de la première année. Ces cartes autorisent également des achats à crédit sans intérêt jusqu'à 45 jours, et offrent aux
détenteurs des remises chez plus de 400 commerçants à travers l’île. « Pour la plupart des consommateurs, les cartes de crédit riment avec des taux d’intérêts et des frais exorbitants. La Bramer Bank a voulu montrer qu’il est possible de proposer des cartes de crédit abordables, qui bénéficient aux consommateurs », a expliqué Issa Soormally, Senior Vice President - Sales de la banque.
dernier. Le montant de cet autre geste de solidarité, apprend-on, a été rendu possible grâce à des donations de la State Bank of Mauritius (SBM), de la State Insurance Company of Mauritius (SICOM), d'Airports of Mauritius Limited, d'Airport Terminal Operations Ltd et de Duty Free Paradise Limited. DÉRAPAGE ÉVITÉ Cérémonie qui fut toutefois entachée par la manifestation, devant l'Hôtel du gouvernement, de plusieurs dizaines d'habitants des régions aux alen-
tours de Port-Louis, se disant également touchés par les inondations du 13 février et du 30 mars, et qui réclament leur part d'aide de l'Etat. Les éléments de la force policère ont dû être mandés sur les lieux pour veiller à tout dérapage. Les autorités expliquent qu'il y a des critères très stricts pour compenser les victimes des inondations, et ne manquent pas de souligner que c'est à cause d'un grand nombre de personnes qui veulent profiter de la situation en se déclarant victimes des inondations, que les procédures prennent du temps.
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GROS PLAN
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ENTREPRISE
SWEET SPOTS TIRE GRAND PROFIT DU MBGS
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e Mauritius Business Growth Scheme (MBGS) fait partie des agences de soutien à l'entreprise. Cela dans le cadre de la politique du gouvernement de promouvoir les petites et moyennes entreprises. Et quelle meilleure façon de démontrer l'utilité de l'agence qu'une visite guidée à ses bénéficiaires. Sweet Spots - que c'est bien trouvé pour une fabrique de chocolats et de confiseries -, à Curepipe, est l'un de ces bénéficiaires. Les directeurs du MBGS, accompagnés du ministre des Entreprises et des Coopératives, Jim Seetaram, y étaient la semaine dernière pour une appréciation de visu. Le MBGS a aidé à la conception et la mise en place du site Web de l'entreprise, à l'obtention de la certification HACCP et à la formation sur les logiciels de gestion
(stocks, production, ventes et comptabilité). Evelyne Ramdiane Gallien, la directrice de la confiserie, a témoigné comment la formation des employés a permis une grande amélioration de la qualité des produits, précisant que cette formation ne met pas l'accent uniquement sur les produits, mais aussi sur l'emballage et le marketing. Dans le cadre de son soutien à la formation, le MBGS a aussi facilité la venue d'un maître chocolatier français pour la formation des employés de l'entreprise curepipienne. Une formation qui a permis de développer de nouveaux produits, mais aussi d'améliorer les processus de production. Sweet Spots qui opère depuis 1992, tient deux points de vente, l'un à Shoprite, Trianon, et l'autre à Médine Mews, dans la capitale.
Totalement sécurisé
ASSURER LA sécurité des installations dans ses dépôts, dans ses stations et à tous les postes de travail, reste une priorité pour Total Mauritius. Dans le cadre de la Journée mondiale de la Sécurité, célébrée la semaine derrière, Total Mauritius a organisé une série d’activités sur le thème de l’engagement individuel. A aussi été lancé un livret regroupant les engagements de l’ensemble des collaborateurs de Total Mauritius ainsi que des gérants des stations-service et des clients réguliers, dont des entreprises. D’autres activités ont également été organisées durant la semaine en interne : diffusion de vidéos clips sur les comportements au travail, campagne d’affichage, quiz en ligne, et ateliers de réflexion. Anne-Solange Renouard, directrice générale de Total Mauritius, a déclaré que les investissements importants réalisés ces dernières années, le déploiement de systèmes de management de la sécurité ainsi que la formation ont permis de renforcer la sécurité des opérations. « Pour progresser encore, il nous faut aussi mettre l’accent sur l’engagement individuel et la vigilance de chacun. C'est l’occasion pour chacun de se reposer la question de son rôle et de ses responsabilités en matière de sécurité ainsi que de réfléchir à sa propre contribution à la sécurité de nos opérations. Notre engagement est le reflet d’une culture sécurité partagée, bien vivante et enracinée dans nos opérations quotidiennes », ajoute t- elle.
Maison et jardin : le salon innove L'ÉDITION 2013 du Salon de la Maison et du Jardin a fait grande place à l'innovation. Cette initiative de Publi-Promo a attiré des milliers de visiteurs au Centre International Swami Vivekananda, à Pailles, du 24 au 28 derniers. Carrim Mamedesaeb, directeur de M.Annisha Co. Ltd, ne tarit pas d'éloges pour son « Lifting Clothes Hanger ». Une nouveauté que la compagnie, spécialisée dans les accéssoires d'intérieur, présente comme un produit qui répond parfaitement aux réalités et exigences du marché. Le Lifting Clothes Hanger, dit-il, est un appareil très tendance écologique. Ergonomique et respectant les normes de l’anthropométrie, ce produit opère avec une manivelle à main. Le séchage laissant moins de plis, le repassage se fait en moins de temps, donc moins d'électricité. Auto-bloquant à la hauteur désirée et pouvant soutenir jusqu'à 35kg de linge, le Lifting Clothes hanger est commercialisé à Rs 5 800. « C'est design et la qualité est très fiable », souligne le patron de M.Annisha Co. Ltd. Le stand de Tiger Valley Marketing Ltd vantait les qualités de ses ustensils de cuisine de « prestigieuses marques » :Stoneline, Neoflam, Stella et Vista. Des récipients qui ne nécessitent pas d'huile pour la cuisson, donc économiques. Mais plus important, « parce qu'aujourdhui les gens font très attention, non seulement à ce qu'ils mangent, mais aussi aux modes de cuisson ».
Journalistes allemands et russes en visite
PLUSIEURS GROUPES de journalistes d'Allemagne et de Russie étaient récemment au pays, à l'initiative de Thomas Cook, Condor, Connections et le groupe Starwoods en partenariat avec l’Office du Tourisme (MTPA). « L’île Maurice est un vrai petit paradis sur terre et nous avons été éblouis
devant les vues panoramiques qu’offre Maurice. Entre les excursions très divertissantes et la gentillesse des habitants, c’est un dépaysement total et une aventure inoubliable » ; appréciation que les journalistes ne manqueront pas de répercuter dans leurs publications respectives.
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L’ex-chef juge de l’Inde, Justice Kapadia, à la 7e conférence de l’IFA
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a branche mauricienne de l'International Fiscal Association (IFA) tiendra sa 7e édition de l’Asia/Africa Regional Conference les 16 et 17 mai prochains à l’hôtel Hilton à Wolmar. Cette conférence verra la présence de nombreux experts internationaux dans le domaine de la taxe et de la fiscalité. Parmi, l’ancien chef juge de l’Inde, Justice Sarosh Homi Kapadia de même que Donal Godfrey, chef de l'Unité sur les Pratiques fiscales dommageables, à l'Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE). Plusieurs autres intervenants de plusieurs pays, notamment de la GrandeBretagne, de la Hollande, de Dubaï, de l’Inde, de l’Afrique du Sud et de la Malaisie, feront également le déplacement
pour cette conférence qui a pour thème ‘International Tax Developments - Global and Regional’.
L'IFA regroupe plus de 12 000 membres dans 90 pays. La conférence mauricienne de mai concerne les pro-
fessionnels de l’Asie et de l’Afrique et abordera plusieurs sujets d’actualité par rapport à ce secteur : ‘Impact of Indian Tax Dévelopments on IndiaMauritius Double Tax Treaty’, ‘Recent Developments in International Taxation’, ‘Base Erosion and Profit Shifting : Role of International Financial Centres and the OECD Report’, ‘Tax Crimes, Money Laundering Offences and International Cooperation’, ‘OECD Transfer Pricing Guidelines – An Overview et la FATCA taxation issues’, entres autres. Pour Rajesh Ramloll, président de la branche locale de l'IFA, cette conférence permettra aux professionnels du secteur d’acquérir des connaissances ainsi que l’échange d’idées et d’expertise, de même que de donner une visibilité accrue à la juridiction mauricienne.
Le festival chinois accueillera des artistes réunionnais
LE CHINA Town retrouvera ses allures d'antan, les 11 et 12 prochains. C'est dans le cadre de la neuvième édition du Chinatown Food and Cultural Festival. C'est devenu maintenant une tradition de faire revivre le Chinatown, ne serait-ce que pour un week-end. La Mauritius Chinese Chamber of Commerce (MCCC) a ainsi mis les petits plats dans les grands pour accueillir comme il se doit, les nombreux visiteurs qui feront le déplacement, lors de ce week-end de fête, qui démarrera le samedi 11 mai à 16 heures pour prendre fin, le lendemain à 23h30. L’Inner Mongolia Cultural Troupe et le Fenghuang Dance Troupe de l’Amicale des Réunionnais d’origine chinoise, de l’ile de la Réunion feront le déplacement à Maurice dans le cadre de ce festival. Ces derniers donneront un avant-goût de leur savoir-faire, lors d’une soirée de gala, qui aura lieu le jeudi 9 mai. Puis, le samedi 11 mai, le jour J, le coup d’envoi des
festivités, sera donné à 16 heures au Chinatown. Puis jusqu'à 23h30, des spectacles culturels, du karaoké, des représentations des orchestres en live sont au programme. COMPETITION DE MAHJONG ET EXPO DE PHOTOS Le lendemain, des 14 heures, place aux compétitions de meilleurs costumes, Miss Little Chinatown et Miss Teen Chinatown. Puis de 16h30 à 23h30, place une fois de plus à la musique et aux prestations des artistes venant de l’étranger. Lors de ce festival, les jeunes photographes sinomauriciens présenteront aussi leurs œuvres lors d’une exposition. Parmi d'autres activités : une compétition de mahjong et la vente de délices fait-maison. Il va sans dire que les magasins, boutiques et restaurants de cette localité accueilleront les clients jusqu’à fort tard. Le Chinatown Food and Cultural Festival attire chaque année près de 50 000 personnes.
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Comptables en formation
LE MONDE des finances et de l'économie en perpetuelle évolution, une formation graduelle et continue est primordiale pour 'keep up the pace'. Ainsi, la branche locale de l'Association of Chartered Certified Accountants (ACCA), en collaboration avec W.Consulting, a lancé, lundi, le programme de formation “Continuous Professional Development Sorted” (CPB Sorted) à l’Atelier Dumont, à Ebène. Ce programme qui vise particulièrement les experts-comptables, a été approuvé par la Mauritius Qualifications Authority (MQA), et débutera le 7 mai. C'est une équipe de consultants en comptabilité, en finance, en audit et en compétence générale du cabinet sud-africain W.Consulting, qui assurera ces sessions de formation. « Les cours étant offerts en plusieurs sessions, les participants peuvent choisir eux-mêmes les dates qui leur conviennent », explique Madhavi Ramdin, responsable de l’ACCA pour Maurice.
Nouveau concept de « Happy Hour » La Plantation TROIS JEUNES de trois différents départements de l'établissement qui osent un nouveau concept de Happy Hour. Cela se passe à l'hôtel La Plantation. Et les trois trois courageux se nomment ; Ledishna Toory (Accounting), Luvin Sowamy (IT Manager) et Ashley Gunness (Beverages). Concept qui sera lancé ce samedi 4. Les Mauriciens y seront les bienvenus. Au menu : Fire Grill, crasheur de feu, Photo Shoot, Shisha bar, des boissons à moitié prix de 19 h à 20 h, et de 22 h à 23 h. Le clou, assurent les trois « animateurs », sera le lancement d'une boisson par les barmen de La Plantation. Sans oublier la musique et la piste de danse. « C'est un concept différent de ce qui existe dans les autres établissements. Nous mettons l'accent sur le côté fun de la chose. Ce qui est important, c'est que les gens s'amusent. La Plantation avait déjà son Happy Hour auparavant, mais nous avons voulu relancer cet événement », déclare Luvin Sowamy. En moyenne, explique Ledishna, en dépensant entre Rs 800 à Rs 1 000 pendant la soirée, une personne peut passer des « happy hours » mémorables. Voilà une information utile !
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CORPORATE
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BEHAVIORAL ECONOMICS
EMOTIONS FIGURES
U
nlike neoclassical economists, behavioral economists don’t see people as “rational actors” coolly weighing costs and benefits. Instead, behaviorists argue that people rely on “a set of instincts, biases, and cognitive shortcuts to make decisions.” A definition of behavioral economics – borrowed from the Guardian – is that it is the study of "how people actually make decisions rather than how the classic economic models say they make them." Behavioral economics often focuses on irrational choices, such as why we procrastinate,
buy, borrow, and grab chocolate on the spur of the moment. Behavioral economics and its related area of study – behavioral finance – weigh social, cognitive and emotional factors in understanding why we save too little and spend too much, avoid smart risks and take dumb ones. It studies how emotions affect individual economic decisions and the behavior of markets. ASYMMETRY It comes as a surprise to most people that two non-economists have won the Nobel Prizes in economics. Herbert Simon of Carnegie Mellon University first put forward the concept of “bounded rationality,” arguing
that rational thought alone do not explain human decisionmaking. When he won the Nobel in 1978 many economists were long faced. Then in 2002, one of the godfathers of behavioral economics, psychologist Daniel Kahneman, won the Nobel Prize in Economics. Kahneman and Amos Tversky wrote “Prospect theory: An Analysis of Decision under Risk” a seminal paper that used cognitive psychology to explain various divergences of economic decision-making from neo-classical theory. Behavioral economics was influenced by psychology from its inception - or perhaps more
It is somewhat embarrassing for a psychologist to admit that there is an asymmetry between the two disciplines: I cannot imagine a psychologist who could be counted as a good economist without formal training in that discipline, but it seems to be easier for economists to be good psychologists
accurately, behavioral economists made friends with psychologists, taught them some economics and learned some psychology from them. “The little economics I know I learned from Dick Thaler when we worked together 25 years ago,” Kahneman told the first “Master Class” convened by Edge in Napa, California, in which he taught a 9-hour program called: "A Short Course on Thinking about Thinking." The attendees were a “who’s who” from business. “It is somewhat embarrassing for a psychologist to admit that there is an asymmetry between the two disciplines: I cannot imagine a psychologist who
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INSPIRATION : THE TALE OF TARO FUKUYAMA
Behavioral economics, a branch of economics rooted in psychology, has gained tremendous cache in recent decades. It has spawned a growing list of best-sellers such as Malcolm Gladwell’s Blink, Richard Thaler and Cass Sunstein’s Nudge, and Dan Ariely’s Predictably Irrational. It’s not just the success of the books; behavioral economics is one of the trendiest courses in universities across the globe
AnyPerk CEO Taro Fukuyama made a major decision in August 2011. He and his co-founders decided to leave Japan to seek investment for their dating startup, Mieple. Their first stop: Silicon Valley. In one of his interviews he says: "I felt like if you come to Silicon Valley, you can raise any money you want." They eventually did raise money, but it didn't happen overnight. When the Mieple team arrived in the U.S, they spent the first three days sleeping in a minivan in a Taco Bell parking lot in Redwood City, Calif. They would have stayed longer, but a Taco Bell employee eventually told them to leave. So Fukuyama and his co-founders rented a cheap motel in San Francisco and stayed there for three months. But there was only one bed, and no one wanted to sleep on the floor. So they succumbed to squeezing in to bed together. "We had no idea when we could raise money or start making money so we wanted to save as much as possible," Fukuyama says. "I mean, it's doable but I don't want to do it ever again. It's funny because if you start a company, you feel like you can change the world in the future. Anything you are doing, you feel like it's worth it. Even if you're living in a car, you feel like some day it's going to be worth it."
Despite their less than ideal living situation, Fukuyama and his team met with hundreds of investors, but couldn't get anyone to bite. After a couple of months, they were almost ready to call it quits and head back to Japan. But then something lifechanging happened. When TechCrunch Disrupt rolled around in September 2011, Fukuyama knew that he had to be there. But tickets for the esteemed startup competition and tech conference cost nearly $3,000. Fukuyama says he explained to TechCrunch that he was running a bootstrapped startup, so they let him in for free. And it was at TechCrunch Disrupt where everything started to turn around. Fukuyama spotted Paul Graham, founder of the prestigious Silicon Valley startup factory Y Combinator, while at Disrupt. He asked if he could pitch him Mieple, and Graham said yes. Graham, who was intrigued by both Fukuyama's product and his story, decided to introduce Fukuyama to investors and advisors. "That changed our lives," Fukuyama says. A few months later in January, Fukuyama and his team entered Y Combinator as the program's first-ever Japanese startup. But just three days in, the Mieple team decided to pivot because their
numbers weren't improving. Fukuyama says he was inspired by companies in Japan working on products with similar ideas. So he saw an opportunity to bring that type of business to the U.S. AnyPerk officially launched in March 2012 to provide employees with perks in fitness, entertainment, travel, team building, and much more. The platform is designed to save employers money, while also increasing productivity and employee happiness in the work environment. The goal is to help startups and companies retain and attract top talent by providing high-quality perks that employees at companies like Google and Apple get. AnyPerk is still a long way from success. A similar company, Betterworks, raised $10 million at a $100 million valuation and failed 16 months later. But initial signs for AnyPerk look good. So far, AnyPerk has 250 partners on board offering perks including Equinox, AT&T,Verizon, and AMC. It currently has 2,500 customers including Pinterest, Quora, and Hulu. AnyPerk has raised $1.4 million from Digital Garage, Ben Lewis, Michael Liou, Cyberagent and Shogo Kawada. Fukuyama would not specifically comment on revenue, but he says the company is making money and is nearly profitable.
TIPPING THE SCARED CROWS : JAKE BREEDEN’S 4 RULES Becoming a true leader requires an incredible amount of self-awareness. It involves knowing when to eliminate behaviors that are no longer working, even if they worked in the past. In his book "Tipping Sacred Cows," Jake Breeden warns that traditional managerial values, such as fairness, collaboration and balance, can sometimes be the “downfall of an otherwise promising career.” According to Breeden , there is this conventional wisdom to do your best at work and produce excellent results. But some of these things can produce unintended consequences. He says that certain qualities are so highly regarded, they’re thought of as “sacred cows” and are revered in the workplace. But true leaders know when to break the rules, and in today’s complex business world, managers should take a close look at their own work habits.
could be counted as a good economist without formal training in that discipline, but it seems to be easier for economists to be good psychologists,” quipped the Nobel Laureate. MOB PSYCHOLOGY Behavioral Economics helps understand how customers make buying decisions. Micro economics tells you how rational people will make decisions but people are not rational. There are a lot of emotional reasons for taking a decision. Mob psychology and behavioral components play a part. At an organizational level a lot of purchasing decisions can be explained by behavioral eco-
nomics. In the past decade, this new set of ideas about economic behavior has gone from the margins of academia to the heart of US universities. Behavioral economists teach at Stanford, Berkeley, Chicago, Columbia, Princeton, MIT and the subfield’s greatest concentration of scholars is arguably at Harvard. Harvard has a popular set of courses on behavioral and experimental economics. It teaches an overview course on behavioral economics and a course on behavioral finance. Behavioral and experimental concepts infuse many other field courses, from development economics to public finance.
1. BALANCE AND FAIRNESS Leaders cannot expect to enter into win-win situations and not have to make sacrifices. Breeden argues that this is just an excuse not to have to make real, tough decisions. “Balance backfires when it moves from being about bold, sometimes tough, choices to being about bland compromises. If a leader, in striving for balance, is mediocre at everything, then balance has backfired.” At some point, leaders will have to make decisions that won’t make everyone happy and aren’t considered fair or balanced by their employees. “Fairness is the inverse of excellence,” Breeden says. “Leaders should ensure that there’s a fair process, but you also need to have the courage to treat people differently.” 2. COLLABORATION Collaboration is a good thing, but it isn’t always the best strategy. To ensure collaboration doesn’t sabotage your project, Breeden advises: “When leaders do collaborate, it must be accountable, not automatic. Accountable collaboration means everyone has a clear understanding of the mission of the team, and the goal of the team is to achieve its mission and disband. When collaboration is accountable, everyone knows every-
one else’s responsibility, and they aren’t afraid to point out when the ball is dropped.” And beware of the number-one excuse that prohibits a team from getting things done: Calling a meeting when it’s not needed just in the name of collaboration. 3. EXCELLENCE When you spend too much time producing perfect work instead of developing the solutions that you need to accomplish work immediately, you may very well lose out on the opportunity at the moment. “Striving for excellence in the end is a good thing. However, this prohibits risk-taking,” Breeden says. Leaders shouldn’t obsess about every mistake or detail, because most of them won’t matter. “When excellence is worshiped, it becomes a goal in and of itself, disconnected from larger goals.” 4. PREPARATION “Sometimes the preparation and the work happen at nearly the same time, which can be both healthy and productive,” Breeden says. On the other hand, if you’re constantly “hunkering down” and “hiding out” because you’re preparing, you won’t be as on top of things in your industry as the ones who are just going along with the big idea everyone is talking about. “In the workplace, preparation can backfire by causing you to fall in love with your work to the point that you defend what you should change,” Breeden says. “It backfires when your work becomes your baby. And sometimes, preparation is merely an excuse not to take action.” In short, great leaders need to constantly examine different qualities depending on the situation - you can’t just follow the same rules for every situation. “Powerful, often invisible behavioral, social and cultural forces can cause leaders to espouse the infallible importance of unexamined virtues in their ascent to success,” Breeden says. “One of the mightiest of these forces is the advice passed down from successful leaders, who attribute their success to such virtues.”
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