Capital Edition 159

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IL ÉTAIT UNE FOIS UNE LIBRAIRIE…

Souvent, on pousse la porte d'une librairie, on choisit un livre, on paie et on s'en va sans se demander ce qu’est réellement le travail de libraire. Boris de Chazal, nouveau Manager de la librairie Le Trèfle, a ouvert ses portes à Capital Edition 159 – Mercredi 11 décembre 2013

LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU

NATACHA EMILIEN,

Votre hebdomadaire à Rs 15

À L'ASSEMBLÉE NATIONALE, HIER

CHIEF OPERATING OFFICER, APAVE INDIAN OCEAN

L'HOMMAGE POIGNANT DU DR. RASHID BEEBEEJAUN À NELSON MANDELA

« LA CRISE ÉCONOMIQUE FAVORISE LES ÉVALUATIONS DU PERSONNEL »

C'est un Premier ministre par intérim très ému qui a rendu hommage à Nelson Mandela, hier, dans l'hémicycle, où il a présenté une motion pour la tenue d'une séance parlementaire spéciale le vendredi 15 décembre, à 15h30, pour rendre un hommage à celui qui fut le premier président noir de l'Afrique du Sud démocratique

Afin de mieux cibler les forces et les faiblesses de sa main-d'oeuvre, une entreprise peut avoir recours à des évaluations. Natacha Emilien, Chief Operating Officer chez APAVE Indian Ocean, parle des modèles d'évaluation et de leurs bénéfices

BITCOIN

TOWARDS A TRADING PLATFORM IN MAURITIUS As at now, there is no trading platform for Bitcoin in the region. Mauritius can set itself up as one if the virtual currency gets the green light from relevant authorities. Nilam Doctor, a life member of the Bitcoin Foundation, talks about the advantages of adopting the “green currency”, a much debated topic around the world

11E FED

BREAKFAST MEETING

1,33 MILLIARD D’EUROS À LA RÉGION AFRIQUE ORIENTALE, AUSTRALE ET OCÉAN INDIEN

HSBC TALKS RENMINBI


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ACTA PUBLICA

MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 CAPITAL | EDITION 159

NAVIN RAMGOOLAM

« UN CADEAU DE DIEU À L'HUMANITÉ »

D

ans une correspondance adressée au président de la République d'Afrique du Sud, Jacob Zuma, et à travers lui au peuple sud-africain, Navin Ramgoolam affirme que l'ancien chef de l'African National Congress (ANC) sera éternellement reconnu pour le rôle vital qu'il a joué dans le démantèlement de la politique de l'apartheid en Afrique du Sud, ainsi que pour ses prises de position dans le combat pour la liberté dans de nombreux pays à travers le monde. Le Premer ministre soutient que la Truth and Reconciliation Commission mise sur pied par Mandela « to heal a deeply traumatised country » a inspiré, à Maurice, la création de la Commission Justice et Vérité, qui nous a aidés à « come to terms with our own history of injustice and oppression. » « The world has already acknowledged Madiba, Nobel Peace Prize Winner, as a historical figure and an icon who will forever be remembered as a rare gift of God to humanity (…) The best tribute that the world can pay to him is to ensure that we perpetuate the legacy of this exceptional human being. His leadership and moral rectitude should guide all of us in transforming the world into a place where every single

« Mandela is for ever »

The world has already acknowledged Madiba, Nobel Peace Prize Winner, as a historical figure and an icon who will forever be remembered as a rare gift of God to humanity (…)

human being gets the opportunity to live up to his potential », souligne Navin Ramgoolam. La venue de Madiba à Maurice en 1998, poursuit le Premier ministre dans la correspondance, a été un moment privilegié pour la nation mauricienne. Il dit

se souvenir de lui comme d'un homme extraordinaire, courageux, plein de convictions, d'intégrité, d'humilité et d'une grande bonté : « I cherish fond recollections of the meeting I had with Madiba during my State Visit to South Africa in February 1998. We also treasure his State Visit to Mauritius in September of the same year. The proximity we felt to him, during his Official Visit, moved us all and lifted our spirits. We recall with particular emotion these words of his: “On my return to South Africa, I will be able to report to my people that in Mauritius we have a friend indeed and a partner for peace, prosperity and equity as we enter a new millennium »

À L'ASSEMBLÉE NATIONALE, HIER

L'hommage poignant du Dr. Rashid Beebeejaun à Nelson Mandela C'EST UN Premier ministre par intérim très ému qui a rendu hommage à Nelson Mandela, hier, dans l'hémicycle, où il a présenté une motion pour la tenue d'une séance parlementaire spéciale le vendredi 15 décembre, à 15h30, pour rendre un hommage à celui qui fut le premier président noir de l'Afrique du Sud démocratique. Alors que le monde entier pleure la disparition de Nelson Mandela, mort jeudi dernier à l'âge de 95 ans, le Dr. Rashid Beebeejaun, a lui aussi rendu un vibrant hommage à ce « grand homme ». La voix tremblante d’émotion en s'adressant à la Chambre, il a fait un survol de son parcours et de son combat acharné contre le régime de l'apartheid.

ARVIN BOOLELL, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES:

au moment de prendre la parole. Mandela, il le connaissait pour l'avoir rencontré lors de sa visite d'État en 1998. Ce dernier ajoute-t-il, a également visité l'île en 2004, en tant que simple citoyen.

A Capital, qui lui a posé la question lors de la pause déjeuner, le Premier ministre par intérim a confié qu'il a été submergé par des sentiments

LEADING ROLE « One of the illustrious sons of Africa and one of the greatest champions for human dignity, Mandela rose to challenge the ruthless apartheid regime which ruled the country on the notion of racial superiority. Being a victim himself of this system, he was confined to 27 long years of imprisonment. However, he emerged in 1990 to become the country's first black President four years later and played a leading role in restoring peace in a deeply divided country, which

was on the brink of collapse », at-il fait ressortir. Nelson Mandela, poursuit le Dr. Beebeejaun, avait un charisme et un grand sens de l'humour, et en même temps, il était dénué de tout esprit de vengeance par rapport à son traitement inhumain, pendant ses longues années d'incarcération à Robben Island. Pour le Premier ministre par intérim, ce sont ces traits de caractère qui lui ont permis d'obtenir le Prix Nobel de la Paix en 1993. Mandela est aussi, conclutil, l'un des rares chefs d'Etat ayant su se retirer de la scène politique en toute dignité, cinq ans après avoir accédé au pouvoir, pour permettre à une nouvelle génération de construire une Afrique du Sud meilleure.

« MANDELA IS a living legend, he never dies. » C'est pourquoi le ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell, est d'avis que le monde ne devrait pas pleurer la disparition de Nelson Mandela, mais plutôt « celebrate the coming into this world of a towering figure, a man who inspires and has taught us the relevance and means of freedom. » Lorsque ce dernier pense à l'homme plein de modestie et d'humilité qu'il a rencontré en 1998, lors de son passage à Maurice, une image trotte dans sa tête. Celle du 24 juin 1995, à l’Ellis Park de Johannesbourg. C'était la finale de la Coupe du monde de rugby que se disputaient les Springboks et les All Blacks de la Nouvelle-Zélande. A cette époque, en Afrique du Sud, le rugby était un sport surtout pratiqué par les Blancs. Mais, toujours dans un élan de réconciliation, Mandela, président depuis tout juste une année, a décidé de porter le maillot Springbok floqué du N°6 du capitaine blanc François Pienaar. Après la victoire des Springboks, Mandela a remis le trophée à Pienaar, une image qui a fait le tour du monde. « Mandela is for ever. We should cherish his values, which are forgiveness, tolerance and endurance. He put up a brave fight to reconcile a nation. For the present and new generations, his legacy is that of solidarity, so that the world unites against violence and discrimination. He dreamt of a world without conflict and that dream should never be shattered. We all pray for his great soul. May his conscience be our guiding light for a better world, as the long walk to freedom is a never ending process », déclare Arvin Boolell.



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POST SCRIPTUM

MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 CAPITAL | EDITION 159

MANDELA

OPINION

JEAN-PIERRE LENOIR

HOMMAGE AU GRAND HOMME, OUI, MAIS QUID DU RESTE ?

I

l n'est jamais bon, en ces temps de prêt à penser mondial, de remettre en question les « canons » qui déterminent l'air du temps et d'aller à l'encontre de ce que les grands prêtres de la communication distillent à tout va comme une espèce de gigantesque communion que tout le monde vient recevoir religieusement et souvent sans se poser de questions... Vous avez compris que je veux parler ici de ce grand homme qu'a été Nelson Mandela. Loin de moi l'idée de porter atteinte à sa dimension. Il a été grand dès sa sortie de prison et le restera dans la postérité... Je veux simplement essayer de remettre les choses dans leur contexte et de relativiser ce charivari dans lequel chacun y va de son petit couplet laudateur en essayant de le crier plus fort que les autres. Qui est Nelson Mandela ? C'est un aristocrate de l'ethnie Xhosa né en 1918 et ayant fait ses études secondaires à Fort Hare, dans la province du Cap Oriental, puis à l'université du Witwatersrand, au Transvaal, au coeur même du pays afrikaner. Une fois son diplôme d'avocat obtenu, il demande son adhésion au Parti Communiste sud-africain et bascule tout de suite dans l'action violente aux côtés de Joe Slovo, leader du P.C, avec lequel il organise plus de 200 attentats avec morts d'hommes. Cela se passe dans les années soixante-dix, en pleine guerre froide. Moscou, qui voit en Mandela un symbole de « libération » de l'Afrique australe, mise surtout sur lui dans sa lutte d'influence contre les États-Unis, et n'aura de cesse de présenter Mandela comme le symbole de la lutte des Noirs pour accéder au pouvoir dans ce pays que les Blancs commencent à développer avec une grande efficacité, au grand dam de tous les tiers-mondistes et de toute la « smala » communiste et gauchiste mondiale. Mandela reste donc 27 ans en prison sous une accusation

de meurtre, jusqu'à ce qu'en 1994, le président de Klerk, sous la pression des Américains, qui voyaient en l'Afrique du Sud un formidable marché ou l'on pourrait commercer « sans honte », décida qu'il allait confier le pouvoir à l'ANC. On décida alors que Nelson Mandela serait la figure de proue de cette passation de pouvoir. Tout est arrangé dans les moindres détails. Sorti discrètement de prison et transporté en voiture vers les bureaux du gouvernement, il est laissé volontairement seul dans sa voiture par l'officier « qui va acheter des cigarettes » (cet épisode sera repris de nombreuses fois par les 'spin doctors' de toute cette campagne de communication, qui culminera avec le port du maillot springbok « qu'on » lui demande de porter pendant la Coupe du monde de rugby. Ce qu'il fera d'ailleurs avec beaucoup de fierté.) Mandela devient alors le symbole de la réconciliation entre Blancs et Noirs . Mais les choses ont bien failli ne pas se passer comme ça. Sincèrement inquiets par la tournure qu'allaient prendre les événements à long terme dans ce pays, des conversations secrètes avaient débuté entre Thabo M'Beki, chef de l'ANC, d'une part et les généraux Viljoen, chef d'état major de l'armée sudafricaine et Gronenwald, chef des services secrets, d'autre part, pour que l'Afrique du Sud aille vers un Etat multiracial décentralisé. Il ne faut pas, en effet, oublier que l'Afrique du Sud est avant tout une mosaïque de peuples différents, aussi dif-

férents que peuvent être un Finlandais du Nord et un Italien du Sud, n'en déplaise à tous ces « simplificateurs occidentaux », qui pensent que tous les Noirs sont pareils puisqu'ils sont noirs... Les négociations secrètes portaient donc sur la création d'un Etat fédéral décentralisé, qui serait exactement le contraire du centralisme marxiste et dogmatique de l'ANC, qui ne tenait pas compte jusquelà de ces formidables différences identitaires entre Zulus, Xhosas, Afrikaners, Sothos, etc. Le projet fut torpillé par de Klerk lui-même, sous la pression des Américains. Mon intention n'est pas de remettre en question la dimension de l'homme que fut Mandela, mais simplement de remettre les choses à leurs vraies places. A travers l'hommage mondial fait à Mandela, c'est aussi ce pour quoi il s'est battu qui est honoré : l'Afrique du Sud dans sa forme actuelle. Et aujourd'hui, cette Afrique du Sud c'est quoi et quels sont ses lendemains ? Pas brillants... Je me souviens avoir interviewé dans les années soixante-dix Mangosuthu Buthelezi, chef des Zoulous, dont le pays est le Zululand. Il m'avait dit, texto, ceci : « Si ce pays est appelé à être dirigé un jour par les Noirs, il faudra tenir compte des identités particulières de chacun; les Zoulous, comme les Blancs ou les Xhosas, devront avoir leur propre Etat, sinon ce sera l'anarchie et la violence... » Selon le Rapport économique pour l'Afrique rédigée par la Commission économique de l'Afrique et

l'Union africaine pour 2013, l'Afrique du Sud fait aujourd'hui partie des cinq pays les moins performants sur la base de la croissance annuelle moyenne, devançant à peine les Comores, Madagascar, le Soudan et le Swaziland. 40 % de la population active est au chômage. Les revenus de la population noire sont de près de 50% inférieurs à ce qu'ils étaient sous le gouvernement de Klerk (Black Diamonds mis à part, cette minorité s'étant en effet enrichie de façon éhontée à cause de sa relation avec le pouvoir, et faisant progressivement main basse sur l'économie du pays). L'industrie minière a perdu 300 000 emplois depuis 1994 et la police tire maintenant sur les mineurs comme à la mine de platine de Marakana (40 morts et 100 blessés), tandis que le monde se tait. Il est probablement trop tard, aujourd'hui, d'envisager cette Afrique du Sud fédérale, qui aurait été surement plus paisible que celle d'aujourd'hui... D'autres pays comme le Mali sont en train d'expérimenter dans la douleur cette hérésie frontalière qui a fait que le colonisateur a arbitrairement découpé des régions sans tenir compte des identités des uns et des autres. Je prends aujourd'hui le pari qu'AQMI ou pas AQMI, le calme reviendra au Mali lorsqu'on aura compris que le nord de ce pays (l'Azawad) appartient aux Touaregs, qui n'ont rien à voir avec le sud du pays et ses populations Bambaras, Dogons et autres... Un si grand hommage rendu à un homme ne peut pas ne pas englober ce pour quoi il s'est battu. Et là le constat est dramatique pour un pays dans lequel plus de 2000 fermiers ont été tués dans l'indifférence générale depuis 1994... Ce monde globalisé est prompt à ériger des symboles et tout le monde court lorsqu'ils disparaissent. Rendre hommage à Mandela, oui, de tout coeur, mais cautionner béatement ce qui se passe à travers cet hommage, très peu pour moi...


ACTA PUBLICA

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BUSINESS

Minority shareholders protest over deal struck by bank

An African subsidiary of a financially strong bank dealing in the offshore sector and located in the capital city of Port Louis has created uproar amongst its minority shareholders over the repurchasing of a 30% stake in an investment company – the family trust of a board member of the same bank

M

inority shareholders of the bank perceive the deal - concluded last week - as being a “golden handshake” to the board member. From the bank's side, it is argued that the repurchasing is important, as the deal would pave the way for the bank's recapitalization. It also came out that the board member of the bank has stepped down from his position. However, the approval of the resolutions at an extraordinary general meeting held on Friday last has resulted in the board member getting USD 2.5 million in cash, and retaining the trademark of the bank. Justifying that move, the Bank's Chief Executive said that there was never any value placed on the trademark and that the bank had no objection regarding the keeping of the trade-

mark by the now ex-board member of the bank. He also added that the ex-board member of the bank had contributed positively to the history of the bank. However, a minority share-

CIM FINANCIAL SERVICES LTD

Performance honorable pour la première année POUR L'ANNÉE financière prenant fin au 30 septembre 2013, le Groupe Cim a enregistré des résultats positifs après avoir été listé sur la Stock Exchange of Mauritius (SEM), depuis une année maintenant, sous Cim Financial Services Ltd. Les revenus du Groupe ont accru de 11% pour atteindre Rs 3,2 milliards, tandis que les profits après impôt sont à hauteur de Rs 495,1 millions, soit une hausse de 94% comparé à l'année précédente (Rs 274,4 millions). Les sections finance et Global Management du Groupe ont aussi enregistré une performance honorable, avec des profits après impôt de Rs 218,8 millions (+8%) et Rs 160,8 millions (+16%). L'immobilier a aussi retrouvé de la couleur, avec Rs 38 millions de profits contre Rs 2,6 millions en 2012. Le portefeuille d'investissement, qui avait enregistré des pertes à hauteur de Rs 45,2 millions l'année dernière, s'est nettement amélioré. Cette année, il a connu une période positive avec des profits de Rs 26,5 millions. « Conditions in the local and international markets are likely to continue to be challenging in the financial year ahead. A new head of Global Management businesses joined the Group in November 2013 and the new Group Chief Executive Officer starts in January 2014. We are confident that, with this dynamic leadership, the Group will progress in 2014 », laisse comprendre le conseil d'administration.

holder of the bank argued that the bank is desperately short of equity and is basically reducing its equity by USD 12.5 million, which he sees as a very bad move. He also expressed concerns that the bank is continu-

ing to pave the way to the future with the same management team, despite the bank's under performance. “We have a bank that is seriously under-performing,” he said. In response to those con-

cerns, the Deputy Chief Executive of the bank assured shareholders that since the acquisition of the bank, no new credit had been taken on the book. He also said that the bank will be re-branded and will soon open an office in England. When another minority shareholder argued that there should be a number of years during which the ex-board member cannot use the trademark name, the Deputy Chief Executive responded, somewhat bizarrely, that the bank had got a very good reputation in Mauritius as well as in Africa. Meanwhile, shareholders also approved the proposal to recapitalise the bank by injecting USD 100 million. It is believed that another $80 million will be raised through private placement in the second phase of recapitalization.

MCCI BUSINESS CONFIDENCE INDICATOR

Les investisseurs reprennent confiance

UNE ÉCLAIRCIE. Selon le 15e rapport du Mauritius Chamber of Commerce & Industry (MCCI) Business Confidence Indicator, la confiance des entreprises s'est améliorée au dernier trimestre de 2013. Déterminé entre le 11 novembre et le 2 décembre derniers, l'indice de confiance se situe actuellement à 88 points, contre 85,1 points au troisième trimestre de 2012. Qu'est-ce qui explique ce regain de confiance ? Une analyse des données permet de souligner « les possibilités d’expansion et de diversification sur les nouveaux marchés » comme l’un des principaux facteurs ayant contribué à améliorer la performance des entreprises au cours de ce trimestre. Les entrepreneurs soulignent en effet que,

même en ces temps difficiles, les possibilités sont présentes, vu que globalement, l’économie est en expansion. Cela les pousse à s’adapter et à se réajuster en permanence pour saisir ces opportunités. Le regain de confiance des investisseurs se retrouve dans tous les secteurs d’activité, confirmant une amélioration de l’environnement des affaires, ce qui pourrait, de facto, avoir un effet favorable sur l’investissement et l’emploi. Toutefois, les sondés pointent une variable discordante, à savoir le manque de soutien de l’administration publique. Le solde des évaluations des entrepreneurs sur cette variable est très négatif, a expliqué Renganaden Padayachy, de l’Economic

Analysis and Industry Division de la MCCI, lors d'une conférence de presse, lundi matin, au siège de cet organisme, à Port-Louis. Selon ses explications, cette variable était positive jusqu’au premier trimestre de 2013 et le renversement de la perception des agents privés est jugé préoccupant, car la coopération public-privé est déterminante dans notre modèle de développement économique. La MCCI demeure toutefois optimiste. Elle estime qu’il y a eu une amélioration de la conjoncture et que la performance économique durant le dernier trimestre de 2013 sera, fort probablement, supérieure à celle de la même période en 2012.


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FINAL REPORT

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As at now, there is no trading platform for Bitcoin in the region. Mauritius can set itself up as one if the virtual currency gets the green light from relevant authorities. Nilam Doctor, a life member of the Bitcoin Foundation, talks about the advantages of adopting the “green currency”, a much debated topic around the world

NICHOLAS LARCHÉ

BITCOIN

▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

F

orget the dollar and the euro. A bunch of investors are coming up, by the end of December, with a unique platform where a person in Mauritius will be able to buy and sell Bitcoins, the virtual currency launched in 2009. The longer term view is to go regional and touch South East Asian countries and Africa. Sometimes called the “next gold”, Bitcoins are very much a debated issue around the globe. Will it really change the local economy, as promises Nilam Doctor, a technocrat in software development from India and a life member of the Bitcoin Foundation, presently in Mauritius to help develop the “green currency” ? Indeed, only last week, China's central bank barred financial institutions from handling Bitcoin (BTC) transactions. The ban reflects concern about the risk the digital currency may pose to China's capital controls and financial stability after a surge in trading this year made the country the world's biggest trader of Bitcoin. In the same vein, Thursday last, France's central bank warned that the price of Bitcoin is in-

Towards a trading platform in Mauritius

herently volatile, that it isn't a credible investment vehicle yet, and that it poses a risk for those who choose to invest in it. In November, Obama administration officials also expressed concern about Bitcoin being used for illicit uses, although they also stressed that Bitcoin has important legitimate uses and that regulators need to be careful not to stifle innovation in virtual currencies. DIFFICULT TO UNDERSTAND Debate over a new development is always advantageous, according to Nilam Doctor. Experts are not against Bitcoin, he says, but are raising questions about its use and simplification, as the virtual currency is difficult to understand and use by the average person. But that, he says, will evolve: “Questions themselves are the answers! In the last year of my involvement in Bitcoin and its usage, I personally have come up with some valid questions to the Bitcoin Foundation (USA). They were answered and resolved to make it much better for use.” Nilam Doctor also believes China has restricted banks and financial institutions, but not individuals and businesses, from using or investing in Bitcoins, since it is beneficial to its economy. “This move by China is good for the virtual currency

The first ATM for Bitcoins came in Canada, the second one will be in UK and the third will be in Mauritius Nilam Doctor, life member of the Bitcoin Foundation

economy, as the general public's trust in virtual currency will increase,” he says. As for the fall in Bitcoin prices in the last week – from $1200 to $800 – the expert explains it by the fact that a few institutions sold about 100,000 BTC in the market, which were bought by individuals, thus bringing about a “necessary” price correction. None of this will thus deter the software technocrat, who has already applied to the Financial Services Commission (FSC) to obtain the necessary license. However, the regulator informed him, in a letter, that Bitcoin is not being traded right now, that it does not currently come under the FSC's purview, adding that provision will soon be made for it. LEGALISED “As of today, the government of Mauritius is not planning to control virtual currency, but it will come in the future. No government has officially legalised Bitcoin, even in the USA. The earlier it is legalised, the better it will be for the economy,” says Nilam Doctor. After ten years, he sees an economy where there will be no paper, no plastic currency or coins, but only virtual currencies to promote green economies. Just like the telegram, which was the only


FINAL REPORT

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WHY VIRTUAL CURRENCIES ATTRACT In the last 20 years, the development of IP protocol has had tremendous impact on communication and information sharing, but there has not been any change in the banking or currency scenario. It is high time, says Nilam Doctor, that major reforms are brought about, due to the rise of virtual currencies like Bitcoin. This, he says, will bring about the following advantages: 1.

Government will be able to collect taxes for all transactions of virtual currencies, thus controlling the economy in a better way.

2. Individuals have a new form of investment and transactions. All identified transactions have a tax liability to the government, which is not being fulfilled by all in the present scenario. Any country accepting virtual currencies as legal tender will benefit from that. 3.

Minimum transaction fees make it very attractive to merchants and customers.

4. No one can produce a fake currency note. 5. All transactions are available in block chain. 6. The entire economy will be on virtual currency within 10 years, saving a lot of paper, plastic and metal. 7.

Business and individuals can do transactions 24/7 and not worry about bank holidays.

means of communication a hundred years back, has today become obsolete, everything has a lifespan, says Nilam Doctor. “Once we move to digital, it means each and every currency can be traded virtually. The first ATM for Bitcoins came in Canada, the second one will be in UK and the third will be in Mauritius. The reasons are that an ATM only requires currency counting equipments and a device connected to the Internet to transfer Bitcoins from one to another,” he adds. Why choose Mauritius for the platform? To implement such a concept in a vast country like India, it will take months and months. Anything which can be implemented on a smaller scale and replicated on a larger scale will be more beneficial, which is the case of Mauritius, says Nilam Doctor. PLATFORM TO DISCUSS “Why not Mauritius? Moreover, there already exists a Bitcoin Foundation in India. I would like to start a similar chapter with Bitcoin Foundation Indian Ocean, which can include African countries, Reunion Island, Mauritius, Rodrigues and others,” he pursues. The expert is confident that the Mauritian government will eventually be interested in promoting Bitcoins. Logically, he says, policy makers, economists and businessmen should come together on a platform to discuss the viable things, as only illegal things would happen if guidelines and policies are not implemented. For example, he says, the government can come up with a policy

stating that people should buy Bitcoins only from recognized exchange institutions. “If it is not regulated, it will be used illegally. If we have guidelines for use and trade in virtual currencies, there are more genuine business models which can be built upon, and the best brains and companies of the world will invest in Mauritius and operate from here,” adds the expert. Bitcoin enables instant payments to anyone, anywhere in the world, and uses peer-to-peer technology to operate with no central authority. Therefore, managing transactions and issuing money are carried out collectively by the network. If business grows, people will be more attracted to Bitcoins. That is why Nilam Doctor believes “it is a necessity, at this point in time, that governments accept this as a currency and start promoting business models based on virtual currencies.” NO MONEY LAUNDERING Just like the Internet when it arrived some twenty years ago, Bitcoin is an evolving technology. “At present, what Mauritius or other developing countries need is a trading platform where a person can easily buy his Bitcoins. Suppose you want to buy some, getting it is problematic because sending it from Tokyo to here takes a lot of time, more than two weeks. Furthermore, banks will ask lots of questions. Mining of Bitcoins is the most profitable thing. The more we mine the more we get. But it requires some investment,” explains Nilam Doctor. When all Bitcoin transactions are available to the public, they will be controlled by the government in a much better way. “If I give you Rs 1 000 in cash right now, the transaction is not recorded by government. But if I give you Rs 1 000 through Bitcoins or any virtual currency, it will be recorded in the block chain,” adds the expert. The transaction can thus be easily verified. Logically, what will need to be done is to match that transaction to a person through their IP address. A Know Your Customer (KYC) is already done for each and every transaction of Bitcoin. So, for the technocrat, the chances are that money laundering would be practically impossible with a digital currency. Also, as of today, the government is not able to collect all taxes, including through cheque transactions which are not recorded by the government. In the case of a block chain or a virtual currency, transactions are recorded on all the servers across the world. Government can therefore take actions and get back its dues. “So there are lots of advantages to virtual currencies”, concludes Nilam Doctor.

UNKNOWN CREATOR(S) BEHIND BITCOIN Bitcoin is the virtual currency created by an individual or a group of people called Satoshi Nakamoto in 2009. A paper was presented to about twenty people in the United States of America (USA) and they started the Bitcoin Foundation. The core of Bitcoin was written by Satoshi Nakamoto. No one knows who he was, or if they do, they’re not saying. Whoever he is, he stopped working on the project around the end of 2010, and is worth a lot of money thanks to his early mining. At that time, explains Nilam Doctor, mining of Bitcoin was not considered too much of a computing thing. So any personal computer or laptop could mine a Bitcoin or a virtual currency. Today, it requires special ASCII miners to mine Bitcoins. In January 2013, the price of Bitcoin was about USD 12 per Bitcoin. As of today, it ranges between USD 1 000 and 1 200 per Bitcoin. “This rise in the market is due mainly to the perceived value of the Bitcoin, just like gold. It cannot be considered too volatile,” says Nilam Doctor. Bitcoin usually works on an algorithm called a block chain. “If you would like to browse it from one account or one wallet to another, you usually do it from that particular address. As far as we communicate on Internet through IP, this protocol uses the 33 character address as a key to send and receive Bitcoins.”

All the records are stored in a block chain, that is the transactions are stored with all the debit and credit entries. With the public key, any person is able to receive Bitcoins and spend them. The transactions are done through a Bitcoin wallet, which keeps a secret piece of data called a private key or seed, which is used to sign transactions. “Right now (Ndlr: Monday 2nd December), I have 11.21 Bitcoins in my wallet. It has recorded all the transactions from September till today. The value of this is considered to be USD 12 010. It may change according to the exchange rate prevailing in the market since it is directly connected to the Internet,” explains the expert. Since the value is perceived, the number of Bitcoins he possesses will remain the same but the prices will differ and keep on increasing or decreasing. “If I want to send you Bitcoins, I just have to click on the 'send' button and type your 33 character-long address. Or I can scan it through your barcode. Similarly, I can receive Bitcoins within seconds through that address,” explains Nilam Doctor. The main thing about Bitcoin, he adds, is that the transactions can be done 24/7 and anywhere in the world. Miners only have to validate the transactions.


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ENTRETIEN

MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 CAPITAL | EDITION 159

NATACHA EMILIEN, CHIEF OPERATING OFFICER, APAVE INDIAN OCEAN

« La crise économique favorise les évaluations du personnel »

Afin de mieux cibler les forces et les faiblesses de sa main-d'oeuvre, une entreprise peut avoir recours à des évaluations. Natacha Emilien, Chief Operating Officer chez APAVE Indian Ocean, parle des modèles d'évaluation, des bénéfices d'un tel exercice, mais aussi des difficultés rencontrées dans le meilleur des cas, une fois par semestre, mais au moins une fois par an. ❚ Qu'évalue-t-on particulièrement ?

▼ JAMIROUDDIN YEADALLY ❚ Pourquoi faut-il évaluer son per-

sonnel ? Lorsqu’une entreprise investit dans un nouveau projet, elle passe du temps et de l’énergie à faire le monitoring de ce projet, elle suit les indicateurs de performance de ce projet (production, coûts de sous-traitance et des ressources associées au projet, taux de rejet, rentabilité etc.), pour évaluer si ce projet apporte bien le résultat attendu et a un bon retour sur investissement. Or, de mon point de vue, le plus important et coûteux investissement qu’une compagnie fait est sur son personnel, à travers le temps

passé à l’embauche, puis sur la formation, le coaching et la qualification de ce personnel pour qu’il ait les compétences requises à son poste, le suivi pour que ce personnel adhère aux valeurs de l’entreprise et ait la bonne attitude, sans compter la masse salariale investie pour maintenir tous ces postes. Devant de tels investissements en argent, mais aussi en temps et en énergie, il est donc essentiel, tout comme nous le faisons avec tellement de minutie pour d’autres projets de la compagnie, de prendre le temps de faire le monitoring des différents indicateurs associés aux employés et d’évaluer le retour sur investissement de chacun d’eux. Cette évaluation se fait,

Cela dépend des entreprises. Chez Apave Indian Ocean, nous évaluons les employés selon trois critères bien spécifiques. Premièrement, il y a l’atteinte des objectifs de l’année. Chaque employé reçoit, au début de chaque année, une liste d’objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Acceptés, Réalistes, Temporisés) à atteindre, avec les indicateurs de mesure associés. Nous évaluons cet aspect en donnant une note sur 10 qui dépendra du degré d’atteinte de ces objectifs, et des conditions dans lesquelles ces objectifs ont été (ou non) atteints. Deuxièmement, il y a les compétences des employés pour l’année. A cet effet, chaque année, nous fixons des seuils de compétences à atteindre pour chaque employé, en fonction des seuils de compétences nécessaires par rapport à leur poste au sein de la compagnie. Par exemple, sur une échelle de 1 à 10, nous estimons qu’un employé exerçant à un poste de Manager se doit d’atteindre le niveau minimum de 8/10 en intelligence émotionnelle, c’est-à-dire la capacité à maîtriser ses propres émotions, mais aussi à faire preuve d’empathie quant aux émotions des autres. Nous faisons aussi, pour chaque employé, une cartographie des seuils de compétences demandés pour le poste. Enfin, le 3e critère que nous évaluons est l’attitude et le comportement au travail. Cela implique l'attitude d’écoute active, volonté de bien faire, motivation, esprit d’équipe, taux de présence, respect des procédures de la compagnie, ainsi de suite.

engagement de sa part à l’atteinte de ces objectifs, car si un employé a le sentiment que les objectifs qui lui ont été fixés pour l’année sont inatteignables, ou qu’il n’a pas les ressources nécessaires pour atteindre ces objectifs, il sera d’ores et déjà découragé et risquera de faire preuve de démotivation pendant toute l’année. D'autre part, il est aussi important de récompenser et de féliciter un employé qui atteint ses objectifs avec succès, afin que celui-ci soit motivé à atteindre ses prochains objectifs, qui souvent sont plus ambitieux d’année en année. ❚ Quel est le meilleur modèle pour

évaluer des employés ? Dans beaucoup de compagnies, par faute de temps, le questionnaire d’évaluation, une fois rempli par le supérieur direct, est transmis directement à la direction ou au département des ressources humaines pour le calcul des bonis de performance ou des augmentations de salaire de l’employé. Mais ce qui est préconisé, et qui se fait à juste titre par certaines compagnies, c’est un face-à-face entre l’employé et son supérieur direct avant que le questionnaire d’évaluation soit transmis à la direction. Ce modèle permet à l’employé et son supérieur d’échanger leurs points de vue sur les notes attribuées par le supérieur au questionnaire d’évaluation. Pour que cette discussion soit la plus fructueuse possible, il faut que les conditions d’une bonne communication soient réunies. A l’issue de ce face-à-face, le questionnaire d’évaluation finalisé est enfin transmis à la direction ou au département des ressources humaines. ❚ Est-il important pour une com-

❚ Comment, selon vous, peut-on

bien gérer les rendements des employés ? Bien gérer les rendements des employés passe avant tout par l’établissement d’objectifs de rendement SMART. Si aucun objectif clair et précis n’est fixé, il est alors difficile pour l’employeur d’annoncer à un employé qu’il n’est pas performant, alors qu’il n’y a aucun critère sur lequel l’employeur peut se baser pour attester de cette non-performance. Il est également important que les objectifs de début d’année soient discutés et acceptés par l’employé et qu’il y ait un

pagnie de faire connaître sa vision et ses objectifs à ses employés ? Pour pouvoir être performant et atteindre les objectifs fixés par la compagnie, et ne pas se perdre en route, il est absolument essentiel pour l’employé de savoir où il va précisément (objectifs) et qu’il soit guidé dans ce parcours, mais aussi savoir ce que la direction attend de lui (la vision de l’entreprise), et de quels moyens il dispose pour arriver à destination. Il sera d’autant plus important de communiquer sur ces aspects de l’entreprise pour faire adhérer et motiver les jeunes générations montantes de leaders.


ENTRETIEN

MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 EDITION 159 | CAPITAL

❚ Expliquer aux employés com-

de faire des ‘appraisals’ plusieurs fois dans l’année. Il y a 5 ans de cela, nous faisions les ‘appraisals’ de nos employés tous les six mois chez Apave Indian Ocean, mais aujourd’hui, avec le volume des activités et 50 employés locaux à gérer, c’est devenu tout simplement impossible, et ce malgré toute notre bonne volonté, sachant que pour chaque ‘appraisal’, nous consacrons 2 à 3 heures à un employé.

ment leur travail contribue à l’organisation peut donc aider celle-ci à progresser… Dans les années 1940, le psychologue Abraham Maslow avait bien expliqué cette notion, à travers sa théorie de la motivation basée sur une représentation pyramidale de la hiérarchie des besoins : après avoir assouvi ses besoins primaires (besoins de manger, boire, dormir et besoins de ❚ La crise économique a-t-elle sécurité), chaque individu a besoin, rendu l'évaluation des employés pour être motivé, de sentir qu’il applus difficile ? partient à un groupe et qu’il est imPersonnellement, je trouve qu’au portant au sein de ce groupe. Ce sont contraire, la crise économique a créé là deux conditions essentielles pour un contexte plus propice aux évaluaque l’individu atteigne son niveau tions du personnel. Il y a quelques ansupérieur de motivation. Pour qu’un nées, il y avait une telle offre sur le employé veuille progresser, il doit être marché de l’emploi, surtout pour les motivé à le faire, et pour être motivé, personnes compétentes et diplômées, il a besoin de remplir ses besoins d’ap- qu’il était difficile de garder les empartenance (je m’identifie ployés et d’autant plus de mettre en à ce groupe représenté par place un système d’évaluation et de ma compagnie) et ses besoins d’estime (mon travail compte et contribue Ce n’est qu’en connaissant bien nos grandement à atteindre les objectifs de ma compa- employés que nous pouvons les « piloter » le plus judicieusement et gnie). Et si chaque employé avec le plus d’humanité possible ressent son appartenance à la compagnie, mais est aussi estimé en tant qu’individu con- suivi du personnel. tribuant à la performance de la comAujourd’hui, à cause de la crise pagnie, son niveau de motivation sera économique, les employés sont plus certainement un élément moteur pour fidèles et sont beaucoup plus en la progression de l’organisation. recherche de stabilité. Ils hésitent beaucoup plus à partir sur un coup de tête, ce qui encourage une meilleure ❚ Pour arriver à cela, l’organisation réflexion, une meilleure discussion et se doit de bien connaître ses emde réelles possibilités pour faire grandir ployés… Bien sûr ! Vous utilisez votre voiture les employés sur le long terme, avec au quotidien pour rendre visite à vos des évaluations du personnel, des biclients, réaliser vos chiffres de vente et lans de compétences, des plans de caratteindre vos objectifs. Est-il impor- rière, etc. Je pense aussi que la crise tant pour vous de savoir si votre voiture est fiable et bien entretenue ? économique a exacerbé, pour les enDe quand date son dernier entretien ? treprises, le besoin d’avoir des équipes Quand aura lieu le prochain ? Si votre fiables, performantes et motivées, et voiture roule au diesel ou à l’essence ? un des facteurs pour maintenir cette Si elle a déjà été en panne ? Oui, oui, motivation est de ménager ces temps et oui ! Il est tout aussi important pour de rencontre pour une discussion saine nous de connaître le mieux possible et productive entre l’employé et son nos employés, leurs forces, leurs fai- superviseur. blesses, les choses qui les démotivent ou au contraire peuvent leur redonner ❚ L'évaluation est-elle un simple outil de sélection ? du ‘peps’, leurs aspirations, leurs L’évaluation est avant tout un outil valeurs, leurs convictions, etc. Car ce n’est qu’en connaissant bien nos de communication, de management et employés que nous pouvons les de ‘feedback’. Elle permet d’aménager « piloter » le plus judicieusement, et un temps de discussion entre un employé et son superviseur, ce temps de avec le plus d’humanité possible. discussion pouvant être utilisé par le superviseur pour mieux expliquer, ❚ Une évaluation continue des ementre autres, la stratégie du départeployés est-elle possible ? Dans le meilleur des mondes, effec- ment ou de l’entreprise, ou pour extivement, chaque responsable pliquer d’autres considérations prendrait le temps de l’analyse, de l’é- permettant à l’employé de mieux comvaluation et d’une discussion élaborée prendre l’organisation dans son enavec chaque employé plusieurs fois semble. Cependant, si l’évaluation dans l’année. Mais je pense que dans n’est pas a priori un outil de sélection, le contexte actuel, où les responsables il peut arriver que lors du moment sont par ailleurs submergés de travail d’échange et de communication avec et eux-mêmes soumis à d’importantes l’employé, de nouvelles perspectives de pressions de rendement, il leur serait développement voient le jour pour quasiment impossible, faute de temps, l’employé. Par exemple, si lors d’un

‘appraisal’ annuel, une assistante administrative ayant eu une excellente évaluation parle à son employeur de son ambition d’intégrer le département marketing de la compagnie, cela peut engendrer une prise en compte par l’employeur de cet intérêt, ce qui peut par la suite entrer en ligne de compte dans le cadre d’une future ouverture de poste dans le département marketing. Et dans ce sens, l’entretien d’évaluation permet en effet d’ouvrir des portes pour de futures évolutions de poste. Mais l’entretien d’évaluation ne doit en aucun cas être transformé en outil de sélection visant à scinder la compagnie en deux catégories : celle des employés performants et celle des employés non-performants.

orgueil et positiver en cherchant plutôt à relever le défi de se corriger sur ces manquements. Ce modèle d’évaluation n’est donc sans doute pas à appliquer dans tous les cas de figure, mais peut s’avérer très instructif et avoir des retombées positives dans le cadre d’un groupe doté d’une certaine maturité, qui a une culture de l’amélioration et de la performance, avec un bon esprit d’équipe et d’entente entre collègues. PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ

❚ APAVE IO a implémenté une

nouvelle formule d’évaluation des employés. Parlez-nous-en. Nous avons implémenté cette année-ci une nouvelle formule d’évaluation pour notre équipe de Managers et de Heads : l’évaluation à 360 degrés. Cette évaluation se base sur un questionnaire, sur un même principe de notation des compétences, de l’attitude et du comportement de chaque employé. La différence est que l’évaluateur n’est pas que le superviseur direct, mais plusieurs personnes de la compagnie qui travaillent au-dessus (supérieurs hiérarchiques), en-dessous (subordonnés hiérarchiques) et à côté (collègues d’autres départements, clients, fournisseurs) de l’employé évalué, constituant ainsi un ‘feedback’ à 360 degrés de la personne. Cette formule d’évaluation doit se faire en toute confidentialité bien sûr : l’employé ne sait pas qui l’évalue et n’obtiendra au final que le résultat de la compilation de tous les questionnaires récoltés auprès de l’ensemble des évaluateurs. ❚ Comment cette formule diffère-t-

elle d’autres modèles d'évaluation? Cette formule est plus difficile à mettre en œuvre que les autres modèles d’évaluation, parce que cela prend du temps de coordonner et de compiler des résultats provenant de différentes sources, sans compter la difficulté de comprendre et d’interpréter les différentes remarques et commentaires faits par chacun des évaluateurs sur la personne évaluée. De plus, il est sans doute plus instructif, mais aussi plus difficile pour un employé d’être évalué par plusieurs personnes que par une seule personne. Il faut faire preuve d’une bonne dose de maturité, d’un certain recul et de beaucoup d’humilité pour accepter de manière constructive les ‘feedbacks’ à 360 degrés. Ainsi, si lors d’une évaluation à 360 degrés, un employé obtient une note de 4,32/10 pour le critère de « tenue générale et tenue vestimentaire », ou de 3,67/10 pour la partie « organisation et gestion du temps », il devra prendre sur lui pour accepter cette perception unanime de ses patrons et collègues, ravaler son

<9

❚ Pensez-vous que cette nouvelle

approche pourra améliorer le rendement des employés ? Cette évaluation à 360 degrés, si elle est bien menée, peut selon moi conduire à une évaluation plus juste, franche et objective que si une seule personne en évalue une autre. Pour qu’un employé obtienne une note de 3,6/10 sur le critère de son organisation et de sa gestion du temps, cela voudra dire que l’ensemble des évaluateurs de cette personne auront trouvé que cet employé est désorganisé, qu’il ne respecte pas ses délais, qu’il désorganise le travail des autres, etc. Cette note est sans doute beaucoup plus faible, mais plus objective, que celle qu’il obtiendrait si le superviseur était le seul à évaluer.



2013

LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU

Edition 159 – Mercredi 11 décembre 2013

BEST OF

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EDITION 132

SHARONA RAMBOCUS, VICE-PRÉSIDENTE, CFA SOCIETY OF MAURITIUS

« L’AFFAIRE WHITEDOT AURAIT PU ÊTRE ÉVITÉE »

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EDITION 131 FOR A NATIONAL PLANNING COMMISSION

EDITION 131

KPMG AFRICA BOARD MEETING

MAURITIUS AS A GATEWAY FROM A TAX POINT OF VIEW

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16

EDITION 127

COMPTE COURANT DÉFICITAIRE

ALERTE ROUGE

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EDITION 131

PRIX DE TRANSFERT

LES RUSES DES MULTINATIONALES

19 13

EDITION 128

DÉFICIT DU COMPTE COURANT

FAUT-IL S’EN INQUIÉTER ?

EDITION 133

METROPOLITAN INTERNATIONAL

MERGER SUR FOND DE BATAILLE JURIDIQUE

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EDITION 130

LUTTE CONTRE L’ÉVASION FISCALE

LE SECRET BANCAIRE À L’ÉPREUVE DE LA FATCA


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EDITION 127

MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 CAPITAL | EDITION 159

MERCREDI 1ER MAI 2013

COMPTE COURANT DÉFICITAIRE

ALERTE ROUGE

En l'espace de quelques semaines, deux rapports – Mauritian Economy Outlook 2013, d'AXYS Stockbroking ; et Inflation Report April 2013, de la Banque de Maurice – mettent en exergue le danger que représente notre compte courant déficitaire. Le chiffre de 12,5 % avancé par la BoM est d'autant plus inquiétant qu'en l'absence d'investissements directs étrangers, le déficit du compte courant pourrait entraîner une détérioration des fondamentaux économiques du pays

J

usqu'à quand pourra-t-on se permettre d'avoir un compte courant déficitaire ? C'est la question que se pose la Banque de Maurice (BoM) dans son dernier Inflation Report, publié hier. Une inquiétude déjà exprimée par la firme AXYS Stockbroking deux semaines plus tôt, dans son rapport intitulé Mauritian Economy Outlook 2013. Alors que la BoM identifie plusieurs facteurs contribuant au taux de déficit, qu'elle situe à 12,5 % (Voir hors-texte), selon Bhavik Desai, Research Analyst AXYS Stockbroking, le gros souci demeure le déficit du compte courant, qui devra atteindre 12% du PIB en 2013, « due to a higher energy bill ». Le déséquilibre au niveau des devises a davantage creusé ce déficit, principalement en raison des exportations en euro et des importations en dollar. Autre préoccupation : la firme prévoit un taux de croissance de 3,3%, cette année, pour le Produit Intérieur Brut (PIB). Un chiffre inférieur à ce que prévoient Statistics Mauritius (3,4%) et le Fonds monétaire international (3,7%). Pour s'arrêter à ce chiffre, la firme, s'est, entre autres, penchée sur la diversification tant évoquée vers l'Afrique et l'Asie, nécessaire pour accélérer la croissance, mais qui demeure pour l'instant au stade de souhait, de par l'absence de prises de décision. Une absence de progrès d'autant

Publié hier, l'Inflation Report 2013 de la Banque de Maurice (BoM) fait écho des inquiétudes soulevées par AXYS Stockbroking, plus tôt en avril, dans son rapport Mauritian Economic Outlook 2013, par rapport au déficit du compte courant. Son niveau élevé 12,5% du Produit Intérieur Brut (PIB), est ainsi analysée comme une indication claire qu'il est nécessaire d'équilibrer exportations et importations, ainsi que de se pencher sur la politique monétaire. « The current account deficit as a percentage of GDP in Mauritius has grown over time and has, for the past three years, stood at above 10 per cent of GDP, raising concerns about its sustainability », lit-on dans le rap-

plus préjudiciable qu'on ne peut plus autant se fier aux investissements directs étrangers, qui ont longtemps permis, souligne le rapport, d'équilibrer le compte courant en maintenant la balance des paiements dans le positif. Ainsi, souligne Bhavik Desai, si les investissements étrangers – qui ont été majoritairement orientés vers l'immobilier – devaient ralentir, « the worrisome Current Account Deficit at 12% of GDP could lead to a rapid deterioration of economic fundamentals ». Aucune amélioration n'est d'ailleurs en vue, car bien que le chiffre du déficit courant pour 2012 (10%) ait été en deçà de celui de 2011 (13%), le ministère des Finances prévoit qu'il atteindra 11,6% cette année. Ce qui ferait de 2013 la dixième année consécutive pendant laquelle le pays aura enregistré un compte courant négatif.

Sur une note plus positive, le rapport d'AXYS stipule que le secteur financier, couplé avec l'émergence des exportations de fruits de mer – nouveau pilier important de l'économie – sera bénéfique à la croissance économique en 2013. Malgré tout, le secteur financier, qui a été l'un des plus performants en 2012, « is approaching that point in time when a re-think is required to keep the sector thriving ». Un des dangers qui guette ce secteur est le fait que 45% des emprunts et des découverts, soit Rs 95 milliards, aient été accordés à des secteurs en difficulté, comme la construction et le tourisme. Ce dernier devrait d'ailleurs probablement stagner, lit-on dans le rapport, comme il l'a fait l'année dernière, surtout qu'une hausse de 5% du nombre de chambres d'hôtels disponibles fera chuter le taux d'occupation. Si le

marché domestique demeure compliqué, les groupes hôteliers qui se sont diversifiés dans l'océan Indien enregistreront cependant une meilleure performance que ceux opérant uniquement à Maurice, tandis que les établissements de luxe peineront à trouver des clients. Le commerce bénéficiera quant à lui probablement des dépenses qu'ont occasionnées les récentes inondations et la hausse salariale. Quant à l'immobilier, il est prévu que le secteur enregistre une croissance plus ou moins stable, mais elle devrait diminuer à partir de 2014. Le secteur qui inquiète le plus est celui de la construction. L'achèvement des principaux chantiers, des bâtiments commerciaux et résidentiels, des routes et du nouveau terminal à Plaisance, pourrait conduire à une des plus grosses contractions jamais enregistrées dans la construction, soit -6,6%. « However, following the flash floods of March 2013, we believe Government will speed up its Public Sector Investment Programme and is likely to re-design land drainage across the island; which may in turn re-kindle this troubled sector onwards of 2014 », explique Bhavik Desai. Ce dernier avance également que le secteur sera très dépendant du gouvernement pour la croissance dans les moyen et long termes, puisque les développements résidentiels et commerciaux du secteur privé sont en baisse.

La BoM veut rééquilibrer le compte courant port de la BoM. Celui-ci explique que les investissements directs, qui contribuaient majoritairement à financer le déficit courant en 2010, sont passés au rouge en 2011 et 2012, et ont laissé la place aux « Portfolio Investments », c'est-à-dire des investissements étrangers dans des titres, ainsi que la bourse. De plus, souligne le rapport, « other investment posted higher net outflows that outweighed the higher net inflows recorded in portfolio investment and direct investment », ce qui a davantage creusé le déficit. Des faits qui ont poussé les auteurs du rapport à se poser la

question de la gestion à long terme : « The current account deficit has so far been financed by net inflows of direct investment, portfolio investment and other investment on the capital and financial account. The key question is whether the level of current account deficit is sustainable over time and the extent to which monetary policy can contribute in the rebalancing of the country's external position. » Les nombreuses manières dont est mesuré le solde des transactions courantes démontrent par ailleurs l'importance du compte courant. Premièrement, ce solde peut être exprimé comme la différence

entre la valeur des exportations de biens et de services et la valeur des importations. Or, les exportations mauriciennes sont passées de Rs 38 836 millions (2e semestre 2011) à Rs 41 523 millions en 2012, tandis que les importations ont atteint Rs 75 122 millions en 2011 et Rs 79 332 millions au deuxième semestre de l'année dernière. Ce déficit signifie ainsi que le pays importe plus de biens et de services qu'il n'en exporte, même si le compte courant inclut aussi le revenu net (intérêts et dividendes) et les transferts de l'étranger (notamment l'aide étrangère), qui ne

représentent en général qu'une faible proportion du total. Le déficit peut aussi être exprimé comme étant la différence entre l'épargne et l'investissement (publics et privés) au niveau national. Ce qui implique que l'épargne devient insuffisante pour aider les investissements, et que le pays doit emprunter de l'étranger pour financer le déficit. A ce sujet, le rapport fait d'ailleurs ressortir que le financement du compte courant déficitaire représente « un risque qui mériterait d'être contenu à travers une hausse au niveau de l'épargne ».


EDITION 128

MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 EDITION 159 | CAPITAL

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ne économie peut accumuler des déficits courants sur plusieurs périodes. A charge, pour elle, de les financer. Ainsi, Maurice a-t-elle connu, depuis 1976, des déficits courants équivalents en moyenne à 3,95 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Si l'on s'attarde sur ces cinq dernières années, ce chiffre dépasse les 10%, et a atteint 10,2 % en 2012. Un constat qui inquiète le Fonds monétaire international (FMI), ainsi que certains acteurs du pays, à l'instar du gouverneur de la Banque de Maurice (BoM), Rundheersing Bheenick, et l'ancien gouverneur Ramesh Basant Roi. Dans sa lettre aux actionnaires en février dernier, Rundheersing Bheenick a ainsi exprimé son inquiétude par rapport à cet état de choses. « Bien que les fondamentaux de notre économie demeurent relativement solides, je suis surtout concerné par la persistance du taux élevé du compte du déficit courant, qui reflète un taux d'épargne relativement bas », écrivait-il. Une crainte précisée lors de la conférence de presse ayant suivi la réunion du Monetary Policy Committee (MPC) en mars de cette année, lorsque le gouverneur de la BoM a affirmé que le déficit courant de la balance commerciale exerce lui-même une pression sur le taux d'épargne. A DANGEROUS TREND Le FMI identifie également le faible taux d'épargne comme la principale raison du déficit du compte courant : « The sustained increase in the current account deficit in the past decade is explained by a decrease in private savings. By definition, the current account (CA) deficit is equal to the excess of domestic investment over domestic savings. Because investment stayed relatively stable at around 25% of GDP, most of the CA deficit is explained by the significant fall in national savings from over 25% of GDP in the early 2000s to15% in 2012. Almost the entire decline is due to a fall in private savings as public savings stayed stable during the period. » Face à cela l'organisme international affirme qu'une solution possible est à chercher du côté du système de pension. « The pension system might play an important role in increasing savings and the recent reform of the civil servants system provides an opportunity to reexamine the entire public system holistically »,

MERCREDI 8 MAI 2013

BEST OF

DÉFICIT DU COMPTE COURANT

Faut-il s’en inquiéter ? La balance courante de notre pays est déficitaire. Si tel est le cas presque chaque année depuis 35 ans, les chiffres ont pris l'ascenseur de 2008 à 2012, avec une moyenne de -10% ces cinq dernières années. L'ampleur grandissante du problème interpelle les autorités locales et internationales

estime le FMI. A Maurice, l'ancien gouverneur de la BoM Ramesh Basant Roi devait également faire part de ses inquiétudes dans une opinion publiée dans Le Mauricien le 18 mars dernier, intitulée 'Sovereignty Ends When Solvency Ends'. « A current account deficit equivalent to 3 per cent of GDP, or up to 5 per cent of GDP in some temporary economic situations, is conventionally deemed to be sustainable. Our current account deficit has been hovering at

around 10 per cent in the last five years. No well meaning economist in the world would dare say that such a huge deficit is an agreeable state of our balance of payments », soutenait-il. Il devait aller plus loin en posant la question suivante : « If the inordinate widening of the deficit does not reflect the country's failed monetary and exchange rate policies, what else does it ? » Pour ce dernier, lorsque le déficit courant transforme un pays en un « crippled duck », sa souveraineté est

menacée. Ramesh Basant Roi est d'ailleurs d'avis que nous avons « perdu notre souveraineté » à plusieurs reprises entre octobre 1979 et août 1986. L'ancien homme fort de la BoM devait enfin souligner qu'il avait déjà, par le passé, évoqué ce problème : « In 2008, I had strongly argued in this very paper that our current account deficit (the most important account in any country's balance of payments) relative to GDP had already assumed a dangerous trend, the reversal of

BALANCE COURANTE (1980-2010) Le tableau ci-dessous, publié par le FMI, démontre l'accumulation des déficits au fil des années, sauf pour quelques périodes positives, de 1986 à 1987, en 1997 et de 2001 à 2003. Year 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994

Current account balance (US dollars - billions) -0.117 -0.177 -0.061 -0.056 -0.028 -0.038 0.012 0.121 -0.071 -0.002 -0.124 -0.042 -0.031 -0.044 -0.075

Percent Change

Year

51.28 % -65.54 % -8.20 % -50.00 % 35.71 % -131.58 % 908.33 % -158.68 % -97.18 % 6,100.00 % -66.13 % -26.19 % 41.94 % 70.45 %

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Current account balance (US dollars - billions) -0.2 -0.024 0.018 -0.116 -0.065 -0.034 0.276 0.249 0.095 -0.116 -0.324 -0.612 -0.423 -0.971 -0.654 -0.797

Percent Change 166.67 % -88.00 % -175.00 % -744.44 % -43.97 % -47.69 % -911.76 % -9.78 % -61.85 % -222.11 % 179.31 % 88.89 % -30.88 % 129.55 % -32.65 % 21.87 %

< 13

which required painful economic adjustment measures. » Malgré tout, dans le moyen terme, selon l'Article IV Consultation Mauritius du FMI, conclue le 19 mars 2013, le déficit courant par rapport au Produit Intérieur Brut (PIB) devrait atteindre les 7% d'ici 2018. Les raisons de cette embellie seraient à chercher du côté des « (...) sustained fiscal adjustment to attain the authorities' legally mandated debt target and reforms improving external competitiveness ». A noter qu'au niveau statistique (Ndlr : Voir le tableau de la Banque mondiale), les 12,80% enregistrés en décembre 1981 constitue le plus lourd déficit sur une année depuis 1976, alors que la performance du compte courant en décembre 1986 (6,40%) demeure à ce jour la plus positive. En termes de chiffres, le compte courant a enregistré un déficit courant de Rs 11703,19 millions d'octobre à décembre 2012. De 1999 à 2012, la moyenne enregistrée tournait aux alentours de Rs -3463,84 millions, avec une performance record de Rs 3279 millions en février 2002, et le déficit le plus important (Rs 14332 millions) en novembre 2011. CURRENT ACCOUNT DEFICIT AS A % OF GDP(WORLD BANK FIGURES) Year

1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

% of Gross Domestic Product (GDP) -4.97 -9.42 -11.49 -11.98 -10.31 -12.8 -3.8 -1.75 -4.89 -2.73 6.4% 3.45% -2.62 -4.73 -4.5 -0.58 Nil -2.82 -6.52 -0.54 0.77 -2.12 Nil -2.89 -0.81 6.09% 5.23% 1.66% -1.75 -5.16 -9.29 -5.57 -10.12 -7.41 -10.36 -12.63


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EDITION 130

MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 CAPITAL | EDITION 159

MERCREDI 22 MAI 2013

LUTTE CONTRE L’ÉVASION FISCALE

LE SECRET BANCAIRE À L’ÉPREUVE DE LA FATCA Maurice est déjà en pourparlers en ce qui concerne la Foreign Account Tax Compliance Act (FATCA) pour l'éventuelle signature de l'Intergovernmental Agreement (IGA) avec les États-Unis. Une préoccupation majeure, d’autant que si certains pays y sont opposés, l'Europe semble vouloir imiter les Américains

L

e secret bancaire est-il menacé avec l'avènement de la FATCA ? Le président de l'International Fiscal Association (IFA) Mauritius, organisateur de la conférence, est d'avis qu'on ne devrait plus parler de « secret bancaire », mais de confidentialité. Malgré les débats que suscite la Foreign Account Tax Compliance Act (FATCA), Maurice a déjà engagé des discussions avec les États-Unis pour la signature de l'Intergovernmental Agreement (IGA) afin de devenir « FATCA compliant ». C'est ce qu'a soutenu le secrétaire financier Ali Mansoor lors de la 7e Asia Pacific Tax Conference, qui s'est tenue du 16 au 17 mai, au Hilton Resort & Spa. Ce qui est important, selon lui, c'est l'échange d'informations, ainsi qu'avoir accès à ces informations quand il le faut. Pour Me Rajesh Ramloll, président de l’IFA, la confidentialité bancaire est très importante pour l'opération des banques, pas uniquement pour contrer l'évasion fiscale. Elle permet de faire une demande auprès d’une banque pour l’obtention de certaines informations à partir d’un traité existant ou un ordre de la cour. Sous la FATCA, l’échange d’informations devient automatique; alors qu’avec le secret bancaire, les informations ne sont pas accessibles, même lors d’une investigation ou échange.

LOURDES PÉNALITÉS « Lorsque vous avez un litige entre époux pour le partage des actifs matrimoniaux, pensez-vous qu'un des époux serait ravi à l’idée que la banque fournit des informations à l’autre ? La confidentialité bancaire demeure donc importante. Mais lorsqu'il s'agit de fraudes, on bouge vers le côté pénal des choses. A ce moment, il doit y avoir un cadre légal pour donner la possibilité aux banques de partager ces informations », souligne-t-il. Pour avoir des échanges, il faut d'abord que l'information existe et qu’elle soit accessible. De ce fait, ajoutet-il, il ne faut pas considérer le secret bancaire comme une barrière. La FATCA, qui doit entrer en vigueur l’an prochain, impose en effet à toutes les banques du monde de transmettre aux États-Unis des informations sur les revenus financiers des Américains, sous peine de lourdes pénalités. Les pays sont en train d'étudier les deux modèles proposés afin de voir lequel s'adaptera à leurs systèmes. Le premier se résume à un protocole entre l’Internal Revenue Service (IRS) américain et l'autorité compétente, qui sera chez

on ne sait pas encore sous quelle forme. En pratique, il faudra attendre pour voir », explique notre interlocuteur. L’autre attente concerne la possibilité que l’Europe suive le pas des Américains. Le ministre de l’Economie et des Finances français, Pierre Moscovici, et ses homologues britannique, allemand, espagnol et italien, ont en effet adressé, le 9 avril dernier, un courrier au Commissaire européen en charge de la fiscalité, Algirdas Semeta. Dans ce courrier, les ministres faisaient part de leur demande commune d’instaurer un projet multilatéral d’échange de renseignements inspiré de la FATCA américaine, et de voir ce type d’échange s’étendre aux autres Etats membres de l’Union européenne.

EVOLUTION. Pour Me Rajesh Ramloll il serait temps de parler de confidentialité, et non de secret bancaire

LE SYSTÈME ACTUEL V/S LA FATCA Qu’est-ce qui différencie le système actuel de celui lié à la Foreign Accounts Tax Compliance Act (FATCA) ? Aujourd'hui, l'échange d'informations bancaires entre pays se fait « à la demande ». Ce système au cas par cas n'est pas efficace vu les réticences de certains pays à collaborer, notamment les paradis fiscaux. En outre, pour demander des renseignements sur un individu à un autre pays, le fisc doit déjà avoir des soupçons de fraude fiscale. En France, l'affaire Cahuzac illustre bien les limites de ce système. L'administration fiscale française a adressé, en janvier dernier, une demande d'entraide à la Suisse pour savoir si Jérôme Cahuzac avait eu un compte chez UBS entre 2006 et 2013. La réponse transmise à Paris, une semaine plus tard est négative. Et pour cause : l'ex-ministre avait transféré ses fonds dans une autre banque, puis vers un autre pays (Singapour). Avec la FATCA, les États-Unis instaurent un système d'échange automatique d'informations bancaires. Votée en 2010, cette loi entrera en vigueur au 1er janvier 2014. Le mécanisme est expliqué ci-dessous : - Les banques hors des États-Unis doivent identifier les comptes détenus par des Américains (dont le solde est supérieur à 50 000 $) et par des entreprises américaines. - Chaque année, les banques doivent communiquer au fisc américain (IRS) le solde le plus élevé atteint par le compte dans l'année, afin de repérer une possible évasion fiscale. - Les banques qui ne le font pas sont sanctionnées par une taxe de 30%, à la source, sur leurs revenus américains, et ne peuvent plus exercer aux États-Unis. Le fisc américain espère engranger 800 millions de dollars (612 millions d'euros) par an grâce à la FATCA.

nous la Mauritius Revenue Authority (MRA). S'il n'y a pas échange d'informations entre les deux entités, cette dernière devra alors s'acquitter d'une pénalité. « Si vous ne faites pas cela, les multinationales vont être pénalisées. Ces multinationales n'investissent pas dans un pays

particulier, mais dans plusieurs pays. Si la société est ‘american-based’ et qu’elle constate qu'un pays ne possède pas cet accord, elle ne va pas investir. Que se passera-t-il alors ? Le pays en question éprouvera des difficultés à attirer des investisseurs. Ils vont préférer aller ailleurs. La FATCA entrera en vigueur l'année prochaine, mais

FORTES OPPOSITIONS Après avoir construit ensemble un modèle d’accord bilatéral pour mettre en œuvre la législation américaine, les ministres souhaitent donner à celui-ci une dimension multilatérale, en s’engageant à échanger entre eux les mêmes informations que celles qu’ils transmettront aux autorités fiscales américaines. Pierre Moscovici, avec le ministre du Budget Bernard Cazeneuve, manifeste ainsi la mobilisation totale de la France pour que l’échange automatique devienne la règle, afin de mettre fin au secret bancaire et à la dissimulation des avoirs. Signe que le secret bancaire se fissure parmi ceux que les fiscalistes surnomment les « coffres-forts de l'Europe ». Tous ne sont pas, cependant, en faveur de la FATCA. Ainsi, aux ÉtatsUnis, Rand Paul – sénateur américain républicain du Kentucky – est opposé à la mise en œuvre de la FATCA. Il a, au début du mois de mai, présenté un projet de loi au Parlement pour abroger la FATCA, arguant que cette loi défective ne parviendrait pas à éradiquer l’évasion fiscale. Allant plus loin, il avance que cette loi « infringes upon basic constitutional rights, for under FATCA, private data of anyone considered a ‘U.S. Person’ would have details of their financial assets provided to the IRS without a warrant requirement, suspicious activity report (SAR), or any allegation of wrongdoing at all. Stated in its simplest form, FATCA would require every non-American financial institution (such as banks, credit unions, pension funds, stock and investment firms, etc.) to register directly with the IRS and agree to provide specified financial data on the accounts of any ‘U.S. Person’. »


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❚ Mr Suleman, in one of your inter-

views last year, you said the following: “The idea of 'Gateway to Africa' has become a dated concept”. Can you please elaborate on this issue? Yunus Suleman: Historically, South Africa always presented itself as the gateway to Africa. But that's changed during the last few years, especially in the context of companies wanting to invest directly in countries like Nigeria, Angola and more recently Kenya and Ghana, in the oil and gas sector. That was the Foreign Direct Investment (FDI). In terms of Africa, if you look at the past few years, they have been the second largest recipient of FDI in the world, behind China. That's why we feel the gateway is more than just moving through the largest economy at the moment. It's moving in the countries where investments need to be made. Seyi Bickersteth: The economic activity is diversifying across the African continent, and there is a much more sustainable development. The economic development is not particular to one country but cross border, like South Africa, Nigeria, Kenya, Angola, Mozambique, Sierra Leone, Liberia... It's a broader-based development right now. We are not only looking at natural resources, but activities like financial services and the rise of middle-income Africa. We are very confident that if the development is inclusive, the whole population of Africa will benefit from it. (...) ❚ A decade from now, will those

countries you mentioned earlier pose an economic threat to the rest of Africa? Y.S: I do not think it's a threat. If you look at South Africa, being the largest economy, it is going to end up in a situation where Nigeria, having a population of 170 million, will definitely overtake South Africa. That's just a fact of life, not a threat. Moreover, you have industries like oil and gas, which attract more investment. There is also the growing middleclass, which attracts growing consumption. But South Africa is still attractive for people to shop around. In the past, people would go to Europe to shop for luxury goods. Each of the countries could work together in actually complementing each other. If we take the example of Nigeria, it can supply oil to South Africa, which may in turn share skills that it has. J.M: If we are going to tell the African story, it's very important to avoid this narrative of competition. Let us focus on the cooperation and collaboration based on comparative advantage. South Africa has some advantages, just like Nigeria and Kenya and Eastern Africa. This cluster approach is very important to establish centres of excellence. We could exploit

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KPMG AFRICA BOARD MEETING

Mauritius as a gateway from a tax point of view Talking about a gateway to the continent is a dated concept according to Yunus Suleman, Chairman of KPMG South Africa, even if Mauritius remains an attractive location. A cluster approach is the way forward, rather than a competitive one, adds Josphat Mwaura, Chief Executive Officer of KPMG East Africa. As for Seyi Bickersteth, National Senior Partner of KPMG Nigeria, he identifies the continent's key issue as being financing, not infrastructure

Yunus Suleman, Chairman of KPMG South Africa

Seyi Bickersteth, National Senior Partner of KPMG Nigeria

the resources that we have. Mauritius has positioned itself as an established centre. You do not have the natural resources discovered in Mozambique or Tanzania, but you want to position yourself as a service centre. So, it's not a competitive opposition or the feeling that Mauritius has an agenda against Kenya. S.B: It's a win-win situation for everybody. Your Finance minister also talked about this issue of regional integration in Africa on Monday, when we had dinner with him. If this happens, growth will be more exponential. So, we need to cooperate with each other to physically develop the continent. (...) ❚ Investing in Africa has long been

viewed as difficult because of a lack of infrastructure. Has the situation evolved over the years? Y.S: You know, KPMG globally focuses on infrastructure. At the recent World Economic Forum that was held in Cape Town, our global head of Infrastructure and the African Union (AU) were present. They spoke about bringing the private and public sector to work together, including firms like KPMG, to work and implement infrastructure. It's important because we are now committed to working closely with the AU, who could be seen as a uniting factor across the continent, to facilitate the implementation of a number of projects. The Chairperson of the commission shared the actual number of projects in the continent, which exceed 51. She also spoke about bankable projects. We need to work as Africans to make it happen. She is working towards the Vision 2063,

Josphat Mwaura, CEO of KPMG East Africa

which is the next 50 years of the AU. Different sectors need to bring their skills together to ensure that we can actually expedite the connectivity of Africa, especially on the road and rail. It will make it easier and cheaper to travel around the continent. At the BRICS level, they have decided to create the BRICS Developing Bank to have funding for infrastructure. S.B: Most people realise what the issues are, and the infrastructure that we have are not ideal for the continent. But the key issue is the financing. We need to find creative solutions. We should ask ourselves how we can unlock long-term capital for infrastructure financing. In the years to come, we should also be able to develop an internal African market. Then we'll be ahead of the game. In terms of that, we have to commend Mauritius for what it has done. You have the ability for people to move very freely in Africa and create a sort of internal market, a regional integration. The other African countries should follow this and make it easier for people to move around the continent. There needs to be a political will, so we, Africans, are able to travel freely in the continent. J.M: As we tell the story, yes, we need to develop infrastructure. Yes, we have had a governance challenge in Africa. But it's important to tell the story with a positive spin. Even today, when you look at global organisations which are doing business in Africa, they have been on the continent for more than twenty years. In regards to the problems of infrastructure and governance, although their share of revenue is limited to 5%, many of these organisations – Colgate, Palmolive or Nestlé among others – have their most profitable business in

Africa, whether in consumer goods or the financial sector. With the development of infrastructure, you are looking at two major opportunities: expansion so that the revenue share increases to 10%, and efficiency to enhance profitability. The above mentioned firms have figured out distribution and packaging strategies that address both the infrastructure challenge and the poverty issue. You can find Nestlé selling half the content of its usual packaging to the village shops, and they are more affordable. The African Union is very clear in its mind that, because of the scale of the continent, you need to have these regional developments in infrastructure. (...) ❚ China's presence in Africa is much

discussed. What do you make of it? S.B: China brings some benefits to the African countries. For me, as an African, it is clear that China has an African strategy. What African countries need to do is to develop a China strategy so that we try to find out how we benefit from China's appetite for African resources. At the end of the day, we both develop and have a winwin situation. J.M: It's important for Africa, from the leadership point of view I talked about earlier, to decide for itself it's strategy for an engagement with the rest of the world; be it China, the United States, the European Union, etc. Whoever wants to come into the continent, Africa has to decide its strategy for engagement. All the other parties are not coming for charity. Those individuals who have thought through their needs, their advantages, the benefits the engagement in Africa represents to them, are coming here clearly in a business-like manner. Which is what the China strategy for Africa is. It has realized that Africa has got a significant infrastructural and services deficit, and it has the capacity to provide these. In return, there are huge natural resources, huge markets... Thus, we should not be sitting in Africa thinking that China is coming to give away its goods. We, Africans, need to be clear in our strategy now and decide the net benefit of our engagement with other parties.


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La fraude est à l'évasion fiscale ce que l'obscurité est à l'ombre. Quand la première est là, on ne remarque pas la seconde. Alors que tous les regards se tournent vers la fraude, l'enjeu principal semble se trouver ailleurs : les schémas fiscaux qui exploitent les failles et lacunes des systèmes juridiques représentent la première cause de perte de recettes fiscales pour plusieurs Etats. Maurice, à l’inverse de nombreux pays, semble en bénéficier

PRIX DE TRANSFERT

LES RUSES DES MULTINATIONALES

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e problème du prix de transfert a pris de l'ampleur. Détrompez-vous ! Il ne s'agit pas du tarif pour le transfert de l'aéroport à l'hôtel, mais d'un concept beaucoup plus complexe. Il y a peu, ce phénomène intéressait peu de monde. Or, ces derniers temps, des politiciens, économistes, hommes d'affaires et autres organisations non gouvernementales (ONG) ont réalisé l'importance de déterminer qui paie l'impôt sur quoi dans les transactions internationales intervenant entre les différentes branches d'une même société. La mondialisation est l'une des raisons de cet intérêt soudain, la prolifération des sociétés multinationales en est une autre. Invité d'honneur à l'occasion de la 7e Asia Pacific Tax Conference, qui s'est tenue les 16 et 17 mai derniers au Hilton Resort & Spa, l’ancien chef juge de l’Inde, Justice Sarosh Homi Kapadia, a axé son discours sur le 'Transfer Pricing'. Selon lui, résoudre les litiges concernant les prix de transfert n'est pas évident pour un juge de la cour suprême siégeant seul, vu leur nature technique et volumineuse.

AT ARM’S LENGTH « Issues like this can be resolved by alternate dispute mechanism, that is arbitration », a-t-il soutenu lors de la conférence. Il devait également affirmer que les entités qui ont recours à la fraude fiscale devraient plutôt s'adonner au principe du prix de pleine concurrence (‘at arm's length’). « The Supreme Court might say it will not interfere in these cases, which is why I talked of arbitration. But even we in India need investments; else we won't be economically strong like China. Likewise, I must say that people are not against investments coming through Mauritius. But cases of money-laundering instill a

fear and need to be addressed. Nevertheless, India needs transfer pricing to evolve, but right now it is meandering, and not evolving. Investment is required to create employment in India », a lancé Justice Kapadia aux 250 participants à la conférence. Une réflexion reprise par Me Rajesh Ramloll, président de l'International Fiscal Association (IFA), l’organisatrice de la conférence. Pour lui, en principe, lorsque des transactions se font entre deux sociétés, cela doit être en toute transparence et « at arm's length », c’est-à-dire que deux individus qui sont totalement étrangers doivent effectuer la transaction au prix du marché. Or, en réalité, tel n'est pas le cas, surtout que certaines multinationales s'implantent un peu partout à travers le monde. « Ils transfèrent donc leurs profits d'un pays où le niveau d'impôts est élevé vers un régime où la taxe est minimale, une ‘low-tax jurisdiction’, comme Maurice », explique Me Ramloll. L'étude réalisée par l'ONG internationale Action Aid en 2010 à propos du brasseur

SABMiller en donne une parfaite illustration. « Cette entreprise, dont le siège social est à Londres, possède aujourd'hui plus de soixante-cinq filiales situées dans des paradis fiscaux. Une filiale de production implantée au Ghana, dont les bières sont commercialisées dans toute la sous-région, est artificiellement mise en déficit depuis plus de trois ans, de sorte que l'entreprise ne paie pas d'impôt sur les bénéfices dans ce pays. Ce résultat a été obtenu par toute une série de manipulations et de paiements à destination de paradis fiscaux, que les auteurs de l'étude ont réussi à mettre au jour », explique notre interlocuteur. Le schéma d'optimisation est mis en œuvre de la manière suivante: « D'abord, la société ghanéenne verse des redevances à une filiale des Pays-Bas, qui est propriétaire de la marque, alors même que cette marque a été développée en Afrique du Sud et qu'elle est utilisée seulement en Afrique. Ensuite, une filiale suisse apparemment sans réelle activité opérationnelle facture des services de gestion à la filiale ghanéenne, contribuant ainsi à amoindrir artificielle-

ment ses bénéfices. En outre, une partie des matières premières, qui viennent pourtant d'Afrique du Sud, transitent sur le papier par une centrale d'achat située à l'île Maurice, où une partie de la valeur ajoutée est ainsi retenue. Surtout, la filiale ghanéenne est sous-capitalisée, c'est-à-dire qu'elle est endettée auprès d'une autre filiale du groupe, également sise à l'île Maurice, à laquelle elle verse des intérêts et des remboursements d'emprunts ». DES EXEMPLES D’autres exemples sont mentionnés dans le rapport de CCDF-Terre Solidaire (Ndlr : première association française de développement contre la pauvreté et l'injustice), intitulé « L'économie déboussolée : multinationales, paradis fiscaux et captation des richesses », publié le 7 décembre 2010. Selon le rapport, Eva Joly, candidate d'Europe Écologie Les Verts à l'élection présidentielle de 2012, aurait entre autres rapporté que « la Zambie se servait de l'île Maurice pour exporter son cuivre. La filiale installée dans l'île achetait 2 000 euros la tonne de cuivre à la Zambie

pour la revendre à 6 000 euros. Elle pouvait localiser 4 000 euros de bénéfice dans la filiale mauricienne... Bénéfice non taxé. Dans ce schéma, le gouvernement zambien ne touche pas un dollar au titre de l'impôt ». En 2009 déjà, un scandale retentissant de fraude comptable impliquant Maurice avait tué Satyam, le géant indien de l'informatique. La SEBI, autorité de régulation boursière de la Grande péninsule, accuse PriceWaterhouseCoopers d'avoir certifié des résultats financiers surévalués et faux dans cette affaire où les sommes concernées totalisaient près de 1,5 milliard d'euros. Autant d'exemples qui démontrent que des États concernés perdent des milliards chaque année, faute de multinationales intègres. « Les pays industrialisés n'en peuvent plus de perdre tant d'argent tous les ans. Ils ont besoin de ces capitaux, entre autres, pour des travaux d'infrastructure, d'éducation et de santé. Alors ils ont décidé de faire entendre leur voix et de rétablir la justice », explique Me Ramloll. Maurice, par contre, bénéficie d'une certaine manière de la situation actuelle. Notre pays a en effet une fiscalité légère de 15%, comparé à la France ou l'Angleterre, où le taux s'élève à environ 75% et 40-50% respectivement. De plus, il n'existe pas, chez nous, de règlements concernant le prix de transfert. « Nous bénéficions des multinationales parce qu'elles préfèrent les ‘low tax jurisdictions’. Mais au bout du compte, il faut qu'il y ait un partage de capitaux. Les multinationales doivent effectuer les transactions ‘at arm's length’ », estime Me Ramloll. Pour l'instant, poursuit-il cependant, ce sont les maisonsmères des multinationales qui fixent les prix, dépendant du pays, pour maximiser les profits et réduire les impôts.


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FOR A NATIONAL PLANNING COMMISSION

GANESSEN CHINNAPEN Development Economist, OIKONOMIKOS AFRICA LTD

T

here is an urgent need to set up a National Planning Commission to make a complete situational analysis of Mauritius in all spheres of the economic, social and financial frameworks. Reports for 2012 from the National Audit Office and the Public Accounts Committee have confirmed the alarming sign on expenditure flows and their sustainability. Mauritius should not be in a similar position to Italy, Spain and even worse like Greece. For how many more years can the Government of Mauritius sustain being a Welfare State while countries like UK, Australia, Singapore and Japan have reduced their expenditures on pensions and other social benefits. The mandate of this proposed National Planning Commission would be to take a broad, cross-cutting, independent and critical view of Mauritius, to help define the Mauritius we seek to achieve in 20 years’ time and to map out a path to achieve those objectives. The commission should be expected to put forward solid research, sound evidence and clear recommendations for government. The commission would also work with broader society to draw on the best expertise, consult the relevant stakeholders and help to shape a consensus on what to do about the key challenges facing us. Government has often taken a sectoral and short-term view that has hampered development. Taking a long-term and independent view will add impetus, focus and coherence to our work. Over the last decade, it has been observed that many public sector investment projects have failed in terms of its viability after completion, project delays and cost overruns. It would be the primary function of the National Planning Commission to ensure that a sectoral strategic plan is devised for each Ministry or sector in consultation with the several stakeholders. The same mechanism should be extended to town planning and country planning. To add, Port-Louis needs a redesigned

and innovative town planning taking into consideration the flash floods and other contingencies which happened in late March this year. Given its advisory role, the commission would need to convince the country and Cabinet of its arguments through evidence, well-considered proposals and ideas that are tested with the public and experts. The mandate of the commission allows it to be objective and, where necessary, critical. These criticisms are made with an understanding of our historical context and an acknowledgement of our achievements so far driven by a commitment to do better, to fix what is wrong and to deliver a better life for all. Mauritius’s future will be shaped by a number of forces, both external and internal. In the short term, the impact of the recent international downturn will continue to affect Mauritius’ large trading partners in Europe. In the longer term, however, it is likely that a substantial shift in global economic power will continue with rapid growth in Brazil, Russia, India and China and other middle income countries. These changes will have significant direct implications for the Mauritian economy as well as for the wider African region. A combination of rising energy prices, a desire for energy security and the threat of climate change will continue to drive changes in the way societies work. Similarly, rising demand for food is likely to result in higher food prices globally. Beyond their direct impact on Mauritius, these drivers will have profound effects for our economy and society, both offering opportunities and posing threats. Beyond the transition to new energy technologies, developments such as the convergence of nanotechnology, biotechnology, information technology and cognitive science in new configurations will almost certainly reshape economies, societies and lifestyles. Drastic performance in many government institutions and parastatal bodies can be reflected by their essence of leadership that are prevailing. They are characterised by the stability of their leadership and policy approach, but the level of political influence over the dayto-day operations of the public service often serves to undermine this stability. Public servants are employees of the state and accountable to elected leaders. The nature of this accountability should be managed in such as a way that it does not blur the distinction between political party mandates and the need for professional, non-partisan obligations of the bureaucracy. It is critical for public servants to forge a collective professional identity and loyalty

FOOD FOR THOUGHT. "For how many more years can the Government of Mauritius sustain being a Welfare State while countries like UK, Australia, Singapore and Japan have reduced their expenditures on pensions and other social benefits", economist Chinnapen states

to the values of the Constitution rather than any political party. Mauritius needs leaders and citizens to commit to a bold programme to build a better future, based on ethical values and mutual sacrifice. Leadership should think and act long term, rising above short-term personal or political gain. They should think and act in the interests of the nation as a whole. Countries which have set up a National Planning Commission have reaped the potential benefits. Such countries generally prefer investment over consumption, have high savings rates, sound fiscal policy, high levels of fixed investment, a high degree of policy certainty and clear rules of engagement for the private sector. A clear and predictable policy environment enables businesses to take a longer-term perspective on growth and

development. Countries with a future orientation generally spend more on education, and value it more in communities and households. Such countries continuously invest in their financial resources through high rates of saving. They invest in their human resources through extensive and effective education and skills training. They invest in innovation and technology to ensure their place in an increasingly competitive global economy. They constantly expand, maintain and renew both the physical and human infrastructure that makes inclusive economic growth possible. They constantly deepen social cohesion through ensuring high levels of social solidarity and equally high levels of social mobility. This is what Mauritius should focus on.


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❚ A la suite de l’affaire Whitedot ou

Sunkai, diriez-vous qu’il existe un manque d’éducation financière à Maurice ? Tout à fait ! Il y a un manque flagrant d’éducation financière ainsi qu’une culture d’investissement. Alors que l'on parle de toutes sortes d'éducation ; éducation morale, éducation sexuelle, éducation aux droits humains. Personnellement, j’ai appris sur le tas lorsque j'étais à l’étranger pour mes études, quand je devais faire les démarches – seule – pour ouvrir un compte bancaire, obtenir le visa entre autres. D’autant plus qu’on aspire à devenir un financial hub. On peut enseigner des choses simples. Par exemple : comment ouvrir un compte en banque – que beaucoup de jeunes ne savent pas –, comment épargner tous les mois, comment faire un budget et respecter ce budget, comment fonctionnent les institutions financières (banques, assurances, autorités régulatrices)… Il faut peutêtre commencer à l’école. Mais qui le fera ? C’est LA question. La Chartered Financial Analysts Society of Mauritius (CFASM) peut certainement aider puisqu’un de nos objectifs est d’éduquer la population. Les enseignants d’économie ou de comptabilité peuvent également le faire. Mais tout cela ne peut pas venir uniquement de nous, mais d’en haut. Du ministère de l’Education, par exemple.

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Sharona Rambocus, Chartered Financial Analyst, estime que la volonté pour une éducation financière du grand public doit venir d’en haut. Mais elle juge surtout que les cas Whitedot, Sunkai ou Je T’aime Marketing auraient pu être évités. Ses propos n'épargnent pas la Financial Services Commission (FSC)

SHARONA RAMBOCUS, VICE-PRÉSIDENTE, CFA SOCIETY OF MAURITIUS

« L’affaire Whitedot aurait pu être évitée »

❚ C’est donc une question de

volonté ? Oui, mais ce n’est pas une volonté qui dépend de nous. Ce doit être une volonté et une stratégie nationale pour que les différents organismes tels que la CFA, l’ACCA et la FSC puissent y contribuer à la mesure de leurs compétences et expériences. Si demain le gouvernement nous demande de mener ces formations, nous le ferons volontiers, puisque c’est dans l’intérêt national.

répondu m’a demandé c'était quoi « Ponzi » ! Eloquent, n'est-ce pas ? Alors j’ai voulu vérifier si Sunkai était enregistré auprès de la FSC. On m’a répondu que l’institution ne pouvait communiquer ces informations surtout si je m’apprêtais à rédiger un papier dessus.

❚ Les Mauriciens, en tant

❚ Lorsque vous voyez un billboard

qu’investisseurs, connaissent-ils leurs droits ? Les investisseurs ont des droits qu'ils ne réalisent pas forcément. Pour éviter de se faire arnaquer, il faut d'abord connaître ses droits. Les gens ne réalisent pas que c’est leur argent. On ne peut pas blâmer la FSC ou la Banque de Maurice quand on perd de grosses sommes d’argent suite à une transaction irrégulière. Cela dit, je ne suis pas d'accord avec la FSC quand elle avance qu’elle ne peut faire grand-chose à ces compagnies parce qu’elles ne possèdent pas de licences. Si, c’est son devoir ! Je me souviens avoir appelé la FSC en février lorsqu'un journal avait publié un article sur Sunkai. J’ai dit aux responsables que je souhaitais rédiger un papier sur les Ponzi Schemes. Me croirez-vous ? La personne qui m’a

où il est écrit ‘Invest in Sunkai’, est-ce que cela vous interpelle ? Quand on voit 'invest', en général, oui. Ce mot nous renvoie inévitablement à un produit financier. J’étais vraiment surprise quand j'ai vu le billboard. Mes collègues aussi. Cela nous a fait peur. Mais la FSC et le gouvernement n’ont rien vu ? Je peux vous dire que la Securities & Exchange Commission (SEC) aux EtatsUnis régule tout, même des individus ! Ici, tout un chacun se dérobe. ❚ Pour résumer, les affaires White-

dot et Sunkai auraient pu être évitées ? Tout à fait ! Je résume ces deux affaires en quelques points en me basant sur les droits des investisseurs et le guide de la CFA sur comment éviter les fraudes. Elles ont fait du porte-à-

porte. Cela interpelle déjà. Elles ont promis de doubler l’argent. Deuxième point qui devrait mettre la puce à l'oreille. Elles ont avancé que c’est un investissement garanti. Où est la garantie aujourd’hui ? Quelle est la compétence des agents, des policiers qui ont agi comme agents ? Pour pouvoir vendre des produits financiers, il faut posséder une licence d’Investment Adviser. Le fait qu’un policier soit un agent n’offre pas de garantie ! Madame Ramloll a-t-elle la compétence pour investir l’argent des gens ? Je ne crois pas. Si j’avais mené un background check, en tant qu’investisseur, j’aurais constaté que la compagnie ne possède pas de licence. Elle n’a pas de comptes audités. Aurais-je pu obtenir un ‘Independent report’ ? Les agents sont-ils capables de dire où l’argent est investi ? La compagnie est-elle liquide ? Pouvais-je avoir accès à mon argent à n’importe quel moment ? Autant de points qui démontrent que ces cas auraient pu être évités si les gens s’étaient posé les bonnes questions au lieu de se fier uniquement aux retours alléchants. Je conseille toujours aux gens d’investir dans des compagnies qui sont listées en Bourse parce qu’on sait

que c’est un investissement protégé. Qu'est-ce que ça coûte un coup de fil à la FSC ou à la Banque de Maurice avant d'investir Rs 2 millions dans une compagnie qui vous promet 10% d'intérêt par mois alors que les banques offrent 3,5% par an ? Un peu de ‘common sense’, quand même ! ❚ Nous avons des institutions spé-

cialisées, mais c’est la police qui mène l’enquête. Est-ce normal ? Je dois avouer franchement qu’à aujourd’hui, je ne sais même pas si c’est la FSC ou la Financial Intelligence Unit (FIU) qui devrait le faire. Même dans la loi – le Securities Act ou le Finance Act – il y a une défaillance qui a permis que déjà ces compagnies ont pu raise autant d’argent. Auparavant, pour ‘raise money’ il fallait avoir un prospectus. Mais cette partie a été enlevée de la loi. Donc, maintenant, même un individu peut 'raise money'. Ce qui n’est pas normal ! Une fois cet aspect réglé, on se pose alors la question : cette affaire tombe sous la responsabilité de quelle autorité ? Même si la FSC dénie, elle doit garder un œil sur les ‘financial happenings’ dans le pays. La FIU également.


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Les observateurs du marché auront noté l'acquisition de 70% de Mauritian Eagle, filiale d'IBL Ltd, par la compagnie sud-africaine Metropolitan International. Si le merger en terre mauricienne semble avoir été comme une lettre à la poste, celui de Metropolitan et de Momentum – autre compagnie d’assurances – en Afrique du Sud, avait nécessité l’intervention du tribunal de la concurrence de ce pays

METROPOLITAN INTERNATIONAL

L

MERGER SUR FOND DE BATAILLE JURIDIQUE

e 13 décembre 2012, le sudafricain Metropolitan International Holdings Proprietary Ltd annonçait qu’il allait prendre le contrôle de Mauritian Eagle Insurance à hauteur de 70%. La décision, qui s’est matérialisée le 27 mars dernier, découle de la volonté de la compagnie mauricienne de se concentrer davantage sur l’assurance générale. Metropolitan, elle, a connu quelques turbulences depuis 2010, surtout après l’annonce de sa fusion avec une autre compagnie d’assurances – Momentum Africa. Mars 2010. Les sociétés d’assurances Momentum, filiale de la FirstRand, et Metropolitan Holdings annoncent leur fusion pour former le troisième plus grand assureur-vie en Afrique du Sud, avec une capitalisation boursière de 30 milliards de rands. La valeur de Momentum, dans la fusion, est estimée à 18 milliards de rands, et celle de Metropolitan à 12 milliards. Cette fusion fait glisser Liberty à la quatrième position du marché, tandis qu’Old Mutual et Sanlam maintiennent leurs positions dominantes.

PROTESTATIONS La fusion fait cependant face à quelques obstacles. En octobre 2010, le Competition Tribunal d’Afrique du Sud donne son aval pour que les deux compagnies procèdent avec la fusion, à condition que « no retrenchments would take place in South Africa for two years after the merger implementation date ». Cette décision fait suite à une audience devant le tribunal durant laquelle les deux parties ont proposé de limiter la perte d’emplois à 1 000 pendant les trois premières années suivant la fusion. Les employés de Momentum protestent malgré tout, estimant que les deux parties n’ont pu justifier la perte de ces emplois. Ils demandent donc au tribunal d’empêcher que la fusion ait lieu, ou du moins d’imposer que les employés des deux groupes soient assurés de conserver leur travail. Au préalable, le Tribunal de la concurrence s’était efforcé d’énoncer quelques règles simples pour indiquer la façon dont il entendait traiter le problème des pertes d’emplois. Il a ainsi demandé aux parties de faire la preuve que leur estimation des pertes d’emplois envisagées était le résultat d’un processus

LE ‘LONG-TERM BUSINESS INSURANCE’ SOUS LE CONTRÔLE DE MMI Metropolitan Life Ltd – filiale de Metropolitan International – et MMI Group a obtenu l’aval de la cour suprême de Pretoria, le 20 mai dernier, pour l’amalgame de leur ‘long-term insurance business’, selon l’article 38 de la Longterm Insurance Act de 1998, pour que le tout soit géré sous une seule entité, soit MMI Group. « Following the creation of MMI Holdings, the group owned duplicated entities and IT systems. The consolidation of IT systems is underway, with a view to realize the efficiencies and cost effectiveness that were anticipated with the merger. The proposed legal amalgamation is a major step towards the rationalization of MMI holdings’ legal entities », a fait ressortir la direction dans un communiqué. Neuf jours après cette décision de la cour suprême de Pretoria, soit le 29 mai, MMI Holdings soutenait – dans son bilan financier pour les neuf mois prenant fin le 31 mars 2013 – avoir finalisé « the acquisition of a small life insurance company in Mauritius ».

ANDRÉ CHUNG SHUI, MANAGING DIRECTOR DE MAURITIAN EAGLE « LA FUSION ÉTAIT UN BON DEAL »

CONTRÔLE. Depuis le 27 mars dernier, le sud-africain Metropolitan International détient 70% de Mauritius Eagle Insurance, une filiale d’IBL

rationnel. Toutefois, les parties n’ont pas été capables de montrer que la suppression des postes était nécessaire à leur sauvegarde, à l’une ou à l’autre, les deux entités en cause étant des entreprises prospères. En d’autres termes, il n’a pas été établi qu’il était nécessaire de supporter des pertes d’emplois à court terme afin d’en éviter de plus importantes à plus long terme. Il n’a pas non plus été démontré que les économies qui découleraient des réductions d’effectifs seraient répercutées sur les consommateurs. En fait, il est apparu que les chiffres ne correspondaient pas aux besoins de la future entité, mais, selon le Forum Mondial sur la Concurrence tenue en février 2013 par l’Organisation de Coopération

et de Développement Economiques, « avaient pour but d’inciter les actionnaires à approuver l’opération en leur faisant miroiter les économies qu’ils allaient ainsi réaliser ». D’où la décision du Tribunal d’autoriser la fusion tout en imposant un moratoire de deux ans sur toute suppression d’emploi liée à l’opération, sauf pour les postes de direction. Metropolitan et Momentum sont donc allés de l’avant avec leur projet de fusion, pour donner naissance à MMI Holdings Ltd. « The name MMI Holdings will only apply to the listed entity. The brands Momentum and Metropolitan will continue to be used in the client-facing businesses », a cependant fait ressortir la direction en décembre 2010.

« Metropolitan nous a approchés l'année dernière et on a vu que c'était un bon deal. » C’est ce qu’a déclaré à Capital André Chung Shui, Managing Director de Mauritian Eagle Life Co Ltd. Pour ce dernier, Metropolitan apportera son savoir-faire et une certaine innovation dans le marché local des assurances. Elle permettra également à Mauritian Eagle de rivaliser avec ses concurrents, notamment Anglo-Mauritius et Mauritius Union, ce qu’elle ne pouvait jusqu’ici espérer, en raison de sa taille moyenne. Un avantage d’autant plus important qu’en Afrique du Sud, Metropolitan s’est lié, suite à un merger, à Momentum, autre compagnie évoluant dans le domaine des assurances. « Le merger entre Metropolitan et Momentum est quelque chose d'énorme. Metropolitan a l'intention de développer un réseau en Afrique de par cette fusion, car les assurances-vie sont leur ‘core business’ », a-t-il ajouté. Mauritian Eagle va quant à elle se consacrer aux assurances de court terme. « Mauritian Eagle, qui est bien établi en tant qu'un opérateur d’assurances de court terme, se consacrera davantage à l’assurance de voitures et de maisons, ainsi qu’au leasing de véhicules et d’équipements », a ajouté André Chung Shui.


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AFRIQUE

Schneider Electric s’associe à DONG Energy ▼ HERRSHA LUTCHMAN-

BOODHUN

U

n accord vient d'être signé, en Afrique, entre Schneider Electric et BONG Energy, pour rendre plus durable l'alimentation énergétique des îles isolées d'Afrique. L’objectif est de permettre aux opérateurs africains des réseaux électriques d’îles éloignées et isolées d'accroître la part des énergies renouvelables dans leur mixte tout en maintenant la stabilité et la fiabilité du réseau pour les consommateurs. Parmi les 52 petits États insulaires en développement (PEID), six sont africains. Ils comprennent le Cap-Vert, les Comores, la Guinée-Bissau, Maurice, São Tomé et Principe et les Seychelles. Ces pays varient en taille, du plus petit, les Seychelles, qui est composé de 115 petites îles, représentant le plus grand nombre parmi les PEID de l'Afrique, au plus grand, la Guinée-Bissau, qui comprend près de 80 îles. A elle seule, l'Afrique compte près de 300 îles éloignées des réseaux continentaux. Ces terres isolées dépendent souvent fortement du gasoil pour leur alimentation énergétique, impliquant un coût de l'électricité élevé et soumis aux fluctuations des prix du carburant. Cette dépendance impacte le développement économique local, l’amélioration des conditions de vie, ainsi que la réduction des émissions de carbone. EFFICACEMENT INTÉGRÉS De nombreux opérateurs insulaires souhaiteraient substituer ce gasoil par des énergies renouvelables afin de réduire les coûts et atteindre leurs objectifs en matière de production renouvelable. L’intégration de ces énergies, par nature intermittentes, rend cependant complexe l’équilibrage du réseau, tout en le maintenant fiable et stable. De fait, cette difficulté peut amener les opérateurs à restreindre le volume d'énergies renouvelables pouvant être efficacement intégré. En associant la centrale électrique virtuelle de DONG Energy et les solutions de Schneider Electric pour la distribution de l’électricité et la gestion de l’énergie, les deux

Le spécialiste mondial de la gestion de l’énergie, Schneider Electric, et DONG Energy, un leader de la production d’énergie en Europe du Nord, ont annoncé, jeudi, un accord de collaboration dans le cadre d'un partenariat technologique et commercial destiné à rendre plus durable l’alimentation énergétique des îles isolées d'Afrique, parmi lesquelles figure Maurice

partenaires s‘attachent à répondre à ces enjeux environnementaux cruciaux. Leur objectif consiste à développer une nouvelle plateforme assurant la prévision, la surveillance et la gestion en temps réel de la production et de la demande. « DONG Energy a développé Power Hub, une centrale électrique virtuelle regroupant les charges et la capacité de production pour la flexibilité du réseau via une plate-forme logicielle. Ce système a déjà démontré ses capacités et sa valeur à optimiser, équilibrer et améliorer la stabilité des micro-réseaux isolés dans les îles Féroé. « L’association de Power Hub à la plate-forme logicielle de

Schneider Electric pour la gestion de l’énergie et du réseau électrique nous permettra d’apporter une solution unique pour relever le défi de l'alimentation électrique des îles isolées de manière sûre et économique, tout en tirant le meilleur parti possible des énergies renouvelables. Et cela non seulement dans notre région, mais aussi dans le monde entier », déclare Evert den Boer, vice-président senior de DONG Energy. « L’association de l’expertise leader de Schneider Electric en distribution électrique, automatismes du réseau et gestion de l’énergie à celle de DONG Energy, nous permet d’adopter une approche modulaire unique des centrales électriques virtuelles. Nous relèverons ainsi les défis opéra-

Parmi les 52 petits États insulaires en développement (PEID), six sont africains. Ils comprennent le Cap-Vert, les Comores, la Guinée-Bissau, Maurice, São Tomé et Principe et les Seychelles

tionnels posés par une gestion dynamique de l’équilibre entre offre et demande », confirme Frédéric Abbal, directeur général, Energy Division, de Schneider Electric. ECONOMIQUEMENT VIABLES « Cette architecture commune intégrera nos applications ADMS (Advanced Distribution Management System), PCS (Power Control System) et RCC (Renewable Control Center) pour la prévision, la surveillance et la gestion en temps réel de la production et de la demande. Grâce à des prévisions météorologiques et de charges ainsi qu'à des capacités de délestage rapides, les opérateurs insulaires seront en mesure d'exploiter des systèmes durables, efficaces et économiquement viables, au bénéfice des communautés locales. » Schneider Electric développe activement des partenariats avec des opérateurs d’énergie pour tester et valider des solutions innovantes visant à répondre à leurs enjeux opérationnels, environnementaux et réglementaires. Grâce à une présence dans plus de 100 pays et un positionnement unique du côté de la demande comme de l’offre, Schneider Electric est à même de connecter tous les acteurs du secteur de l’énergie (producteurs, gestionnaires de réseau, consommateurs professionnels).

LE RAPPORT DE LA NEC SERA RENDU PUBLIC Le Conseil des ministres a annoncé, vendredi, la publication du rapport de la National Energy Commission (NEC) de Dev Manraj, sans pour autant préciser une date. Le Cabinet a également pris note des principales recommandations du rapport pour éviter tout déficit d’énergies. Elles sont, entre autres, une transition vers la biomasse et son utilisation optimale, l’optimisation accrue du programme d’entretien des centrales de production d’énergie, l’installation de moteurs diesel de capacité moyenne afin de pouvoir satisfaire la demande aux heures de pointe, ainsi que la mise en œuvre de projets d’efficience énergétique et de gestion basée sur la demande. Cette mesure, selon la Commission, permettra d’économiser au moins 30 mégawatts d’énergie aux heures de pointe. Parmi les autres recommandations concernant l’efficience énergétique déjà mises en œuvre par le ministère de l’Energie et des services publics, on note celle de l’Energy Efficiency Management Office. Pour rappel, la Commission de Dev Manraj avait pour attributions d’évaluer les besoins nationaux en termes d’énergie et de conseiller le gouvernement et d’autres instances concernées par la planification et la mise en œuvre de projets majeurs dans le secteur énergétique afin de satisfaire pleinement la demande à moyen et long termes.

PROTOCOLE D’ACCORD POUR L’INSTITUT OCÉANOGRAPHIQUE DE MAURICE L’Institut océanographique de Maurice signera un Protocole d’accord sur la coopération ayant trait à la recherche et au développement dans le domaine de l’océanographie avec le Troisième institut océanographique de la Chine. Le Protocole d’accord créera le cadre nécessaire pour une collaboration dans les domaines suivants : la recherche sur les techniques de culture biologique marine vertes et favorables à l’environnement, la recherche sur l’identification, l’isolation et la purification des microformes et micro-organismes marins pour trouver de nouveaux matériels bioactifs pour la consommation humaine et les médicaments, ainsi que l’établissement d’une alliance de laboratoires et l’organisation de visites d’échange.


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ENERGY

Poland wants to clean coal A

Coal Summit took place in Warsaw between the 18th and the 19th of November, down the road from UN climate talks. Poland stands accused of thumbing its nose at efforts to cut emissions by encouraging use of the most carbon-intense fuel. The polish governement, however, found that it cannot relent coal without seeing its economic development suffer critically. This country indeed produces more than 85% of its electricity using coal. Poland argues that coal is not just

critical for its future energy needs, it is a substance the deve-loping world is going to use in greater quantities to satisfy the global hunger for energy. It now points to projections from the International Energy Agency (IEA) that says that by 2035, coal will be the dominant source of electricity production throughout the world to support its view. To Poland and other coal dependent countries, the only policy that is left to them is to clean up coal in order to reduce carbon emissions as the European

Poland argues that coal is not just critical for its future energy needs, it is a substance the developing world is going to use in greater quantities to satisfy the global hunger for energy

ENERGIES RENOUVELABLES

La Banque africaine de développement lance un fonds de capital-investissement LA BANQUE Africaine de Développement (BAD) vient récemment d'investir 25 millions de dollars dans le Fonds africain de l’énergie renouvelable (FAER), un fonds de capital-investissement qui investit dans des projets d’énergie renouvelable en Afrique subsaharienne et vise une capitalisation totale de 150 à 200 millions de dollars EU. C'est notamment après une réunion tenue vers la fin de novembre que le Conseil d’administration de la BAD a approuvé une prise de participation de 25 millions de dollars au capital du FAER et confirmé la mobilisation de 39,5 millions de dollars EU auprès d’autres bailleurs. Selon les estimations, les ressources annuelles nécessaires à l’adaptation au changement climatique et à la mise en œuvre de solutions à faibles émissions de carbone en Afrique atteindraient entre 22 et 31 milliards de dollars EU d’ici à 2015. D'ailleurs, comme l'a souligné un

porte-parole du FAER, en investissant dans des technologies propres, le Fonds aidera les gouvernements à atteindre leurs objectifs en matière d’énergies propres et d’émissions de carbone, tout en contribuant à créer des emplois, à générer des revenus, à améliorer tant la qualité que la quantité des prestations, et à augmenter les recettes publiques. La BAD a tout le temps joué un rôle essentiel dans la conception de ce fonds, dans sa structure et le choix du gestionnaire notamment. De plus, la banque est l’un des promoteurs et investisseurs de référence du FAER, au côté du Fonds des énergies durables pour l’Afrique, dit SEFA. Par ailleurs, le SEFA contribuera à hauteur de 10 millions de dollars EU au financement de la facilité d’appui au projet. Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) investira quant à lui 4,5 millions de dollars EU, provenant d’un programme de partenariat public-privé géré par la BAD.

Union requires. So to that end, and with support from the EU, they've just opened a 45 millioneuro Clean Coal Research Centre to develop the technologies that will take the carbon dioxide from the black stuff. Poland has thus been able to invest massively in clean coal technologies and the centre's coordinator Prof Staczyk says that a reactor they have, which is unique in its kind, will bake coal hard under enormous pressure and at extremely high temperatures and turn it into a gas from which carbon

dioxide can be extracted and stored, leaving a clean fuel that can be burned. But this is still under study. The aim is to have clean coal technologies which are safe and environment friendly. Prof Staczyk believes this project can become reality in 10 years time. To prove the viability of the project, Poland is not only relying on the research studies but is launching a demonstration plant in 2014 that will be operated by Linc Energy to show the potential for underground coal.

FORBO FLOORING SYSTEM

Place aux sols écolos CRÉONS UN environnement durable. Tel est le leitmotiv de la société suisse Forbo Flooring System. Cette entreprise, qui appartient au groupe suisse Forbo, comprend 14 sites de production dans 32 pays, ce qui en fait un acteur majeur sur les marchés de revêtements de sol PVC et en linoléum. Présente à Maurice, la marque internationale a un showroom à Pailles, où un grand nombre de produits en linoléum sont proposés aux clients, dont des revêtements de sol entièrement biodégradables, sous le label Marmoleum Global 4. Les revêtements en linoléum sont composés de matières premières organiques, telles que l’huile de lin, les résines et pigments naturels, la farine de bois, les toiles de jute et les charges minérales. « Ce produit est certifié 100% ‘biobase’ par l’USDA (United States Department of Agri-

culture) et est naturellement bactéricide », explique Gilbert Gauthier, Product Manager de la branche mauricienne de Forbo Flooring System. Le bien-être des personnes évoluant sur ces revêtements de sol est également une préoccupation majeure, puisque certains produits chimiques que l’on retrouve dans le PVC ne sont pas utilisés. « « Outre le fait que le plastifiant utilisé soit d’origine végétale, la gamme Sarlon Absolu ne contient pas de phtalate », avance Gilbert Gauthier. Ceux utilisant ces revêtements font également un geste écologique, car pour les faire briller, nul besoin d’avoir recours à la cire, ni à la métallisation, pendant toute la durée de vie du produit. Le linoléum, un produit synonyme de durabilité, est fabriqué de la même façon depuis plus d’un siècle. D.B


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ENTREPRENDRE

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Souvent, on pousse la porte d'une librairie, on choisit un livre, on paie et on s'en va, sans se demander comment le livre a atterri en ces lieux, ni ce qu’est réellement le travail de libraire. Boris de Chazal, qui occupe depuis deux mois le poste de Manager de la librairie Le Trèfle, à Curepipe, a ouvert ses portes à Capital

LE TRÈFLE

IL ÉTAIT UNE FOIS UNE LIBRAIRIE… ▼ DOROTHY BONNEFEMME

P

as besoin de lui tirer les vers du nez quand il s'agit de parler de bouquins. Boris de Chazal, Manager de la librairie Le Trèfle, à Curepipe, a le verbe facile lorsqu'il s'agit d’évoquer la commande d'un bon livre, comment être à l'affut des dernières parutions, les rouages pour l'importation des ouvrages, la promotion des livres... Si le métier de libraire n'a plus de secret pour lui, vu qu’il compte plusieurs années d’expérience dans le domaine, ce n’est que récemment que sa mère, Natacha de Chazal, lui a passé le flambeau. Fraîchement élu Manager, Boris de Chazal se fait un point d'honneur de proposer les meilleurs livres, quels que soit le genre auxquels ils appartiennent. « Les libraires ont droit, chaque semaine, à un magazine où sont publiées les meilleures vente en France. Dans cette publication, il est aussi question de l'auteur et d’une critique qui nous aide énormément à choisir le livre qui va plaire et réduire ainsi notre marge d'erreur », explique-t-il. CONFIANCE Avant de passer une commande, Boris de Chazal prend également en ligne de compte les articles et critiques parus dans les pages culturelles des journaux français L'Express ou Le Point. Les habitués de la librairie jouent aussi un rôle prépondérant au niveau de la commande des livres. « S'ils ont entendu parler de tel ou tel titre, ils nous le conseillent et vu que ce sont des habitués, nous leur faisons confiance », ajoute notre interlocuteur. La prochaine étape consiste

alors à passer la commande. Boris de Chazal explique qu’il existe plusieurs plateformes sur le net qui regroupent les éditeurs et distributeurs. « Nous pouvons de ce fait les contacter, même s’ils se trouvent dans diverses régions de France, et ensuite nous faisons de sorte de tout centraliser. Ainsi, les frais sont moindres. Toutefois, certains éditeurs ne sont pas liés aux distributeurs et cette situation complique les choses. Il faut alors rajouter les frais du fret, ce qui aura bien évidemment des incidences sur le prix du livre », poursuit Boris de Chazal. POUR NOËL, OFFREZ UN COFFRET Un livre pour Noël. Si certains peuvent y voir une solution facile à l’éternelle question de quoi offrir, les maisons d'édition proposent maintenant des coffrets originaux où, par exemple, livres de recette et accessoires sont vendus ensemble. A la librairie Le Trèfle, une dizaine de modèles de ces coffrets sont proposés. Il y a ainsi les livres de recettes accompagnés de mini-woks, de petites verrines, ou encore d’un set apéritif et d’un plateau. « C’est un cadeau qui peut plaire en tant que livre, mais aussi pour le côté pratique, grâce aux ustensiles qui sont inclus. D’ailleurs, les clients ne se font pas prier », explique Boris de Chazal.

Une réalité que les clients ont parfois du mal à comprendre. « Se basant sur le prix affiché en euros sur le livre, ils nous demandent pourquoi l’ouvrage en question leur revient à deux fois plus cher. La faute en revient souvent au fret. Dans certains cas, un livre peut coûter 5 euros et le fret la même somme. C'est hallucinant, mais c'est un fait », explique le li-

DÉFI. Pour Boris de Chazal, bien que les ‘ebooks’ soient à la mode, le livre attire toujours


ENTREPRENDRE

PHOTOS : PATRICE BRETTE

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braire. Malheureusement, le coût des livres freine énormément les ventes. Si en France, le prix d’un livre est fixé, à Maurice, le secteur n'est régi par aucune loi et les petites librairies ont souvent du mal à garder la tête hors de l'eau. Pour faire face à la concurrence, Boris de Chazal mise beaucoup sur la communication. Une ‘newsletter’ hebdomadaire est ainsi envoyée aux clients afin de leur faire découvrir les nouveautés, les coups de cœur... De plus, si les clients veulent commander un livre qui n'est pas disponible chez Le Trèfle, le Manager et son équipe remuent ciel et terre pour leur faire plaisir, et cela sans frais supplémentaire. TOUJOURS DISPONIBLES « Nous cherchons le bouquin, nous le commandons, nous faisons un regroupage et ainsi le client n'aura pas à payer un supplément pour le fret », explique-t-il. D’ailleurs, ajoute Boris de Chazal avec force, « chez Le Trèfle, il n’y a pas de vendeurs de livres mais des libraires. Nous sommes toujours disponibles pour aider et conseiller les clients. » Justement, en parlant de clients, après une demi-heure chez Le Trèfle, nous notons un certain nombre, même si c'est en semaine, et que nous ne sommes encore que dans la matinée. Le seul hic est qu’il n’y a pas un seul jeune, bien que ce soient les vacances. Lorsque nous en faisons la remarque à notre hôte, ce dernier nous avoue que ce n'est pas une exception. « Premièrement, la ville de Curepipe n'est pas vraiment fréquentée par la jeune génération. Nombreux sont les Curepipiens qui, après des études à l'étranger, reviennent au pays,

mais s'installent sur la côte. Puis, il faut l’avouer, les jeunes lisent de moins en moins. Nous vivons dans l'ère de la technologie et le phénomène ‘ebook’ est entré dans les mœurs de ceux aimant la lecture », explique Boris de Chazal. Les jeunes, en effet, s'intéressent beaucoup plus à la télévision et d'autres activités au détriment de la lecture. Pour notre interlocuteur, si les jeunes sont réfractaires aux livres, c’est en grande partie en raison du système éducatif. Souvent, les profs imposent une lecture qui doit se faire en quelques jours,

et dès lors, l'étudiant n’en tire aucun plaisir. Pour Boris de Chazal, si les jeunes ne sont pas vraiment passionnés par la lecture, c'est aussi la faute au libraire : « Si nous ne savons pas les conseiller, c'est sûr qu'ils ne voudront pas renouveler l'expérience. » Les parents, ajoute-t-il, ne doivent pas non plus oublier que c'est de leur devoir d'exposer leurs enfants à la lecture dès leur plus jeune âge. A cet effet, la librairie Le Trèfle a aménagé une section réservée aux petits bouts de chou. Livres d’images, livres animés, livres de

DE GÉNÉRATION EN GÉNÉRATION Le Trèfle est la plus ancienne librairie de Maurice. Fondée par Philippe Lenoir en 1955, elle continue à être le lieu par excellence pour les passionnés de la lecture. Enseignant, Philippe Lenoir a fini par mettre de côté sa carrière pour se consacrer exclusivement aux livres. La première librairie Le Trèfle était située à l’angle de la Place d’Armes, à Port-Louis. Elle a changé d’emplacement plus d’une fois, mais depuis trois ans, elle n’opère plus dans la capitale. Fort heureusement, la branche de Curepipe, qui a ouvert ses portes dans les années 1970, continue à opérer. Jean-Pierre Lenoir, qui a repris les rênes de son père, occupe le poste de directeur. Son épouse, Natacha de Chazal, avec lequel il partageait ces fonctions, a toutefois pris la décision, il y a deux mois, de prendre du retrait. C’est ainsi que le fils du couple, Boris de Chazal, a été promu Manager.

contes, livres musicaux… il y en a pour tous les goûts. La librairie Le Trèfle est une vraie caverne d’Ali Baba, mais le tout est bien ordonné. Juste après avoir passé la porte d’entrée, sur votre gauche, vous trouverez les « beaux livres », dont des œuvres traitant du golf, des femmes, de Marilyn Monroe… De par leur prix élevé, ces ouvrages attirent surtout les grands amateurs de livres. Certains se vendent d’ailleurs à Rs 3000. GRAND FORMAT En face sont disposés des nouveaux livres en version poche, puis un autre coin « Nouveauté », pour les œuvres en grand format. Boris de Chazal explique : « Les livres sont

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d'abord publiés en grand format. Environ neuf mois plus tard, c'est la version poche qui trouve une place sur nos étagères. La différence réside surtout dans le prix, car la version poche coûte moins cher, parfois même à moitié prix. Néanmoins, certains achètent quand même les grands formats pour diverses raisons : ils sont plus présentables comme cadeaux et plus pratiques pour être tenus et lus. » Juste à côté des coffrets qui volent la vedette en ce moment (Voir hors-texte), trônent les bouquins inspirés d’histoires réelles. Le coup de cœur des lecteurs est en ce moment « Vers la liberté », de Mahtob Mahmoody, dans laquelle la fille de Betty Mahmoody, auteure du fameux livre « Jamais sans ma fille », raconte son histoire. En continuant la visite, nous tombons sous le charme de nombreuses autobiographies ainsi que sur des ouvrages d’auteurs mauriciens, auxquels la librairie Le Trèfle fait la part belle. Plus d'une centaine de titres sont ainsi disponibles, ce que Boris de Chazal estime « surprenant pour un si petit pays ». Fait encore plus intéressant, avance-t-il, certains clients ne recherchent que des livres d'auteurs mauriciens. En dépit de ce magnifique éventail d'ouvrages, le Manager de la librairie s'est lancé, depuis quelque temps, dans la diversification. « Nous proposons de la papeterie fantaisiste, tels que classeurs, cartes de vœux, livres, enveloppes... Nous espérons élargir notre gamme de produits », explique-t-il. D’autres projets sont à venir. Boris de Chazal veut par exemple ouvrir d'autres librairies, mais pour l'heure, « nous ne sommes pas armés pour cela », avoue-t-il.



MARKET

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MARKET OVERVIEW

The Report has been prepared by Nishal Babooram

Island Premier Foreign Exchange (www.iptfx.com)

OIL TransCanada on Saturday began injecting crude oil into its $2.3 billion pipeline between Cushing and the Gulf Coast. The company said the move means the 485-mile pipeline is another step closer to the start of commercial operation. I read over the coming weeks, TransCanada will inject about 3 million barrels of oil into the system, beginning in Cushing. The pipeline, dubbed the Gulf Coast Project, is the southern leg of TransCanada's proposed Keystone XL pipeline, which would transport oil from Canada's oil sands and the Bakken Shale in North Dakota to refineries in the Houston area. President Barack Obama refused to issue a permit for the project last year amid concerns about its potential impact on a large aquifer in Nebraska. The Obama administration currently is considering another application for the project, but Trans Canada received clearance for the pipeline out of Cushing. Construction began in August 2012. The Gulf Coast Project is deemed a significant step forward in the move to transport oil from Cushing to U.S. Gulf Coast refineries. The pipeline was built using advanced safety standards that featured in no other pipelines in operation. Testing of the pipeline is ongoing, but there was no detail about when it will go into commercial service. The pipeline will carry up to 700,000 barrels of oil a day.

BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, DECEMBER 10, 2013

EXCHANGE RATE

BUYING

EUR/USD

STERLING

We started the week seeing the euro rising against the dollar as investors previously camped out in safe-haven dollar positions sold the greenback to take on risk after spending the weekend digesting better-than-expected U.S. jobs data. Profit-taking and risk-on trading strategies weakened the dollar and bolstered the euro's appeal. On Friday, the Department of Labor said the U.S. economy added 203,000 jobs in November, beating expectations for a 180,000 increase and up from a downwardly revised 200,000 rise the previous month. In the private sector, 196,000 jobs were added last month compared to expectations for a 180,000 rise, after an increase of 214,000 in October. The report also said the U.S. unemployment rate fell to 7.0% in November, from 7.3% in October, beating expectations for a downtick to 7.2%. Also on Friday, the preliminary Thomson Reuters/University of Michigan consumer sentiment index increased to 82.5 in December from 75.1 the previous month, far surpassing expectations for a 76.0 reading. I presume the data kept expectations firmly in place that the Federal Reserve will begin scaling back its USD85 billion in monthly bond purchases, which weaken the dollar to spur recovery. While a Fed decision to taper monthly bond purchases would strengthen the greenback over the long term, hopes for a more robust U.S. recovery sent investors ditching safe-harbor dollar positions for more higher-yielding assets, especially amid sentiments that the Chinese economy is on the mend as well. Meanwhile in the euro zone, data released earlier revealed that Germany's trade surplus narrowed in October as imports grew faster than exports, shrinking to EUR16.8 billion from EUR18.7 billion in September.

The pound was trading close to 27month highs against the dollar on Tuesday after data showed that manufacturing and industrial output in the U.K. rose in October, adding to signs that the economic recovery is deepening. GBP/USD hit session highs of 1.6466, the strongest level since August 2011 and was last up 0.07% to 1.6438. We could see likely to find support at 1.6360 and resistance at 1.6530. The Office for National Statistics said industrial output increased by 0.4% in October, in line with forecasts and was up 3.2% from a year earlier. It was the largest annual gain in industrial output since January 2011. I read the ONS saying manufacturing production also rose 0.4% in October to stand at 2.7% higher on a year-over-year basis, the fastest annual growth since May 2011. Economists had forecast a 0.4% monthly increase and 2.9% annual gain. Keeping with figures, in a separate report, the ONS said the U.K. trade deficit narrowed to GBP9.73 billion in October, from an upwardly revised deficit of GBP10.10 billion in September. Economists had expected the deficit to shrink to GBP9.35 billion. The deficit on goods trade with the European Union rose to a record of almost GBP6.5 billion, from GBP6.2 billion in September.

THE MUR After a period of relative stability, USD is moving south. Clues are still being sought from the EUR/USD which worked its way up as we had got back from the weekend after a period where the market had seemed resigned to the downside. In the meantime we see USD/MUR at the 30.40s and EUR/MUR brings smiles again at the MUR 41.30s……. All the best.

MARKET SHARES – TUESDAY, DECEMBER 10, 2013 COMPANY AIR MTIUS LTD ALTEO LIMITED BRAMER BANKING ENL LAND LTD GAMMA CIVIC H.MALLAC IRELAND BLYTH LTD LUX ISLAND MCB MAURITIUS UNION ASSURANCE NMH OMNICANE ROGERS SBM SUN RESORTS TERRA CIM FINANCIAL DEM BLUELIFE LIMITED CIEL INVESTMENT CIEL TEXTILE CONSTANCE HOTEL DEEP RIVER INVESTMENT ENL INVESTMENT UNION FLACQ LTD UNION SUGAR ESTATE UNITED INVESTMENT

NOMINAL

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LAST CLOSING PRICE

LATEST

CHANGE

% CHANGE

VOLUME

VALUE

10.00 1.00 10.00 10.00 10.00 10.00 10.00 7.50 10.00 1.00 10.00 -

15.10 36.60 6.10 50.00 34.60 107.50 101.00 38.55 206.00 120.00 83.25 86.50 197.00 1.05 42.00 39.60 7.98

15.05 36.60 6.10 50.00 34.50 107.50 101.00 39.50 206.00 121.00 84.75 86.50 197.00 1.05 43.00 39.60 8.20

-0.05 -0.10 0.95 1.00 1.50 1.00 0.22

-0.33 -0.29 2.46 0.83 1.80 2.38 2.76

"35,405.00" "14,800.00" "4,700.00" "78,000.00" "1,000.00" 500.00 "5,583.00" "17,014.00" "11,468.00" 100.00 800.00 "1,505.00" "3,600.00" "1,565,242.00" "18,994.00" "40,900.00" "325,800.00"

10.00 10.00 1.00 1.00

8.96 3.90 25.10 29.25 5.22 46.05 8.90 52.00 10.50

8.96 3.90 25.10 29.25 5.20 46.05 8.90 52.00 10.60

-0.02 0.10

-0.38 0.95

"1,107,500.00" "4,319,251.00" "25,000.00" "627,500.00" "8,800.00" "257,850.00" "3,500.00" "18,200.00" 800.00 "7,120.00" "17,000.00" "180,200.00"

"534,150.50" "541,680.00" "28,658.00" "3,900,000.00" "34,500.00" "53,750.00" "563,800.00" "667,165.00" "2,360,329.50" "12,100.00" "67,275.00" "130,182.50" "709,200.00" "1,643,505.36" "813,856.10" "1,619,640.00" "2,607,868.00"

SELLING

Country

Currency

TT

DD

Notes

AUSTRALIA CANADA EMU JAPAN NEW ZEALAND SINGAPORE SOUTH AFRICA SWITZERLAND U.K. U.S.A.

AUD 1 CAD 1 EUR 1 JPY 100 NZD 1 SGD 1 ZAR 1 CHF 1 GBP 1 USD 1

26.8406 27.7629 40.9801 28.6268 24.5163 23.6074 2.8551 33.1424 49.0356 29.8636

26.68 27.5777 40.8045 28.3246 24.3688 23.4863 2.8182 32.9612 48.8338 29.7739

26.3873 27.3585 40.6459 27.9071 24.0982 23.3685 2.7618 32.7286 48.6312 29.7321

TT/DD/Notes

28.0492 28.9924 42.1639 29.9154 25.6191 24.7242 3.0008 34.5694 50.4517 30.7415

GOLD COINS TUESDAY, DECEMBER 10, 2013 Denomination

Weight(gm)

Diameter(mm)

Price (Rs)

100 250 500 1000

3.41 8.51 17.03 34.05

16.5 22 27 32.69

5245 12745 25345 50395

MARKET ACTIVITY TUESDAY, DECEMBER 10, 2013 Market Capitalization

208,676,734,481.50

Total Volume Traded

2,218,208

Total Value Traded

20,516,154.76

TOP 5 – OFFICIAL MARKET Symbol CIM FINANCIAL LUX ISLAND SUN RESORTS NEWGOLD ETF NMH

Open 7.98 38.55 42.00 361.10 83.25

MOST ACTIVE – OFFICIAL MARKET Symbol SBM CIM FINANCIAL ENL LAND LTD POLICY TERRA TOP GAINERS - DEM Symbol PAPER CON CO LTD EUDCOS ENL LTD (P) UNITED INVEST. MOST ACTIVE – DEM Symbol CIEL INVESTMENT MTIUS FREEPORT CIEL TEXTILE LTD MED & SURG UNITED INVEST.

Open 43.70 14.00 27.60 10.50

Latest 8.20 39.50 43.00 368.90 84.75

% Change 2.76 2.46 2.38 2.16 1.80

Volume 1,565,242 325,800 78,000 53,800 40,900

Latest 50.00 14.70 28.00 10.60

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Volume 1,107,500 130,000 25,000 19,000 17,000

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GROS PLAN

MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 CAPITAL | EDITION 159

11e FED

1,33 milliard d’euros à la région Afrique orientale, australe et océan Indien

M

algré un contexte économique difficile, l’Union européenne maintient son engagement en faveur de l’aide au développement en doublant le montant de l’enveloppe du Fonds européen de développement (FED) allouée à la région Afrique orientale, australe et océan Indien (AfOA-OI) Une enveloppe de 1,33 milliard d’euros pour la période 2014-2020. C’est ce qu’a annoncé le commissaire européen au développement, Andris Piebalgs, aux secrétaires généraux des organisations régionales et aux représentants d’une quinzaine de pays membres et de l’Union européenne (UE), à l’ouverture du séminaire sur la programmation du 11e FED pour la région AfOA-OI, qui s’est tenu dans la capitale belge du 2 au 5 décembre.

Le montant global de 1,33 milliard d’euros sera réparti en trois enveloppes, dont la première, sous-régionale, vise au renforcement des capacités des organisations régionales et la mise en œuvre d’actions au sein de leur espace géographique. La dotation est prévue entre 400 et 665 millions d’euros. La seconde est dédiée au financement des infrastructures, levier essentiel au développement économique et sera financé entre 532 et 665 millions d’euros. La dernière enveloppe cible les priorités interrégionales qui dépassent le cadre géographique couvert par les organisations régionales (gestion des pêches, gestion des bassins versants, préservation de la biodiversité…). La dotation est prévue entre 133 et 266 millions d’euros. En compagnie de ses homologues des

organisations régionales de l’AfOA-OI, le secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, Jean-Claude de l’Estrac, a rappelé, lors d’un entretien avec Andris Piebalgs, la vulnérabilité des Etats insulaires et la nécessité de prendre en compte la particularité de l’Indiaocéanie en matière d’infrastructures, une problématique qui repose sur la connectivité maritime, aérienne et numérique. Les représentants des Comores et de Maurice ont insisté pour une prise en compte explicite du critère d’insularité dans le programme indicatif régional du

CILT Mauritius celebrates its 30th anniversary THE CHARTERED Institute of Logistics and Transport (CILT) Mauritius celebrated its 30th anniversary last Friday. The event, held at the Trevessa House, Mauritius Sailors' Home Society, in Mer Rouge, Port-Louis, coincided with the launching of the CILT Mauritius Secretariat and the new international brand of the institute. The occasion also saw the unveiling of the new CILT logo and the presentation of certificates to its new members and awards to its best students. CILT Mauritius is an Association which groups together some 200 professionals from the transport and transport related sectors in Mauritius. It acts as a think tank in the formulation and implementation of national transport policies. Affiliated to the International Institute of Logistics and Transport based in London, the Mauritian branch was created in 1983 by Professor Sarathi. Speaking at the event, Kris Lalsing, Chairman of CILT Mauritius, said that « with the new budget speech and the new economic pillar annouced recently, we are investigating as to how we can promote the skill and value of our CILT Royal Charter. »

UNVEILING. The new CILT Logo is presented by Shekur Suntah, Director General, Mauritius Ports Authority, T.Appadu, Permanent Secretary External Communications, PMO and Kris Lalsing, Chairman, CILT Mauritius

To the young logisticians and transport professionals trained and qualified under CILT standards, he added that their qualification comes at the right moment, as with the new strategies put in place to build an 'ocean economy', along with the bunkering portfolios, Port-Louis is becoming a major player in sea trade.

Zilwa Attitude a accueilli 40 journalistes internationaux ZILWA ATTITUDE, porte-drapeau des Hotels Attitude, a accueilli, du 28 novembre au 5 décembre, 40 journalistes de 12 nationalités. Le dernier-né de l'hôtellerie, qui a ouvert ses portes le 8 novembre, leur a proposé de vivre l'expérience d'un îlien - un 'zilwa'. A l'initiative de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), ces derniers ont été invités, dans le cadre du Festival Kreol, à découvrir la véritable île Maurice et à se fondre au cœur d’une vie simple et authentique. Parmi les expériences uniques inspirées des traditions locales qu'ils ont pu vivre, notons la découverte des spé-

AMBIANCE. Deux journalistes internationaux s'imbibant de la culture mauricienne au Zilwa Attitude dans le cadre du Festival Kreol

cialités de la mer ou de plats typiquement mauriciens au restaurant de plage « Lor Disab », une invitation à 'sip siper' un cocktail Islander sur un air de maravane au bar « Siro Kann », la dégustation de 'glaçon râpé', 'dilo coco' ou de glaces « Vona Corona » pour se rafraîchir, l'invitation à la farniente, à l’abri des regards, sur la plage privée de Gran Zil, des leçons de créole à l’ombre d’un cocotier, le tout avec les fameuses savattes « Dodo » aux pieds, ou encore le lever de soleil en pirogue, avec au menu, pour le petit-déjeuner, 'gato pima' et 'pain maison'...

11e FED. Ce critère « constitue un élément indéniable de vulnérabilité ». C’est d’ailleurs dans cette optique que le secrétaire général de la COI a rappelé que la problématique de l’infrastructure ne se pose pas de la même manière dans l’Indiaocéanie que sur le continent, « nos autoroutes sont océaniques, nos gares sont nos ports. Le financement des infrastructures régionales doit prendre en compte la spécificité insulaire. C’est pourquoi nous avons élaboré des projets visant l’amélioration significative de la connectivité maritime, aérienne et numérique », devait-il avancer.

Les dentistes d’Apollo Bramwell à La Valette UNE SOIXANTAINE d’enfants, âgés entre 3 et 14 ans, ont bénéficié de dépistages dentaires gratuits dispensés par des dentistes de l’hôpital Apollo Bramwell, la semaine dernière. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des activités CSR (Corporate Social Responsibility) de l'établissement de santé situé à Moka. Une équipe composée de deux dentistes et d’un dental assistant ont ainsi fait le déplacement à La Ruche, centre d’éducation à La Valette, Bambous, pour examiner ces jeunes patients. Ce projet est soutenu par Morisyen San Frontyer, une association volontaire de médecins qui propose des examens médicaux gratuits aux enfants issus de milieux défavorisés. « La santé bucco-dentaire est essentielle pour l’état général et la qualité de la vie. L’hôpital Apollo Bramwell a donc voulu apporter son aide aux enfants qui en ont le plus besoin. Ces enfants ont bénéficié d’un dépistage gratuit dans le but de déceler des problèmes dentaires et nous ferons le suivi pour ceux qui nécessitent des soins plus poussés », explique le Dr Arvind Narayan, Senior Registrar - Dental Surgery and Maxillo Facial Surgery, à Apollo Bramwell Hospital. Ainsi, quelque trente enfants ont été identifiés comme nécessitant des traitements tels que le nettoyage, l’extraction, ou le plombage, entre autres. Ils recevront ces soins gratuitement à l’hôpital Apollo Bramwell, à Moka.


GROS PLAN

MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 EDITION 159 | CAPITAL

Raju Jaddoo, nommé secrétaire général de la MCCI

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MICROSOFT FÊTE SES QUINZE ANS À MAURICE C'est aux Ruines de Balaclava, mercredi dernier, que Microsoft, à fêté ses quinze années de présence sur le sol mauricien. « Un partenaire de confiance », devait saluer le ministre des Technologies de l'information et de la communication, Tassarajen Pillay Chedumbrum

E PARCOURS. Raju Jaddoo a été directeur général du BOI de 2005 à 2010

LA MAURITIUS Chamber of Commerce and Industry (MCCI) a un nouveau secrétaire général depuis le 1er décembre. Raju Jaddoo succède à Mahmood Cheeroo, qui a occupé ce poste les dix-neuf dernières années. Raju Jaddoo a été un partenaire de De Chazal Du Mee, une firme de consultants pluridisciplinaires ayant des bureaux à Maurice et dans plusieurs pays africains. Il était responsable d’un portefeuille de clients locaux et étrangers tant du public que du privé. Un riche parcours professionnel international qui a fait qu’il était régulièrement sollicité par la Banque mondiale et d’autres institutions régionales telles que la SADC et le COMESA, pour aider leurs Etats-Membres à améliorer leur climat d’investissement et le niveau de service de leurs agences de promotion. Raju Jaddoo a aussi occupé le poste de directeur général du Board of Investment de 2005 à 2010 avant de se joindre à la MCCI.

ABC Banking invite à l’épargne

LA NOUVELLE banque présente un plan d’épargne assorti de facilités normalement attachées à un compte courant. L’ABC Premier Account est à la fois un compte d’épargne et un compte transactionnel. Le General Manager de l’ABC Banking Corporation, Yashod Umanee, dit son appréhension face à la tendance baissière de l’épargne chez les Mauriciens. L’ABC Premier Account, dit-il, est une invitation aux particuliers et aux familles à épargner. La période de fin d’année, avec le 13e mois que reçoivent les salariés, devrait être une occasion de penser « aux dépenses à venir ou encore aux imprévus », dit-il. Le plan d’épargne de l’ABC Banking Corporation vient, selon ses concepteurs, « encourager les Mauriciens à épargner, en proposant des taux compétitifs de même que des prestations à valeur ajoutée ». Les détenteurs d’un ABC Premier Account ont aussi droit à un chéquier, une carte de débit MasterCard et l’accès au service internet de la banque. Les intérêts au taux de 4,98% par an sont payables mensuellement.

galement présent à la fête, Hennie Loubser, General Manager de Microsoft West, East, Central Africa (WECA) était entouré des employés de Microsoft îles de l’océan Indien et du Pacifique francophone, autour d’un dîner placé sous le thème « 2020: Mauritius Next ». Microsoft a tenu à remercier ses partenaires et clients du secteur privé aussi bien que du secteur public pour leur collaboration durant ces quinze années. C’est le 3 septembre 1998 que tout débute pour Microsoft à Maurice. Le leader mondial de la technologie informatique installe ses bureaux à Maurice, suivant l’adoption par le gouvernement du Copyright Act de 1997 visant à assurer la protection des droits de propriété intellectuelle. Paul Bunting, Country Manager de Microsoft océan Indien, a souligné que la philosophie de Microsoft a toujours été d’aider les gens à réaliser pleinement leur potentiel : « Nous avons participé au développement du secteur des technologies de

Galaxy ouvre trois nouvelles succursales

De g à d: Hennie Loubser, General Manager de Microsoft West, East, Central Africa (WECA), Tassarajen Pillay Chedumbrum, ministre des Technologies de l'Information et de la Communication, et Paul Bunting, Country Manager de Microsoft îles de l’océan Indien et du Pacifique francophone

l’information et de la communication (TIC) à Maurice en rendant la technologie plus accessible, notamment à travers un investissement de plus de Rs 30 millions en termes de subventions et de dons de logiciels à plusieurs institutions et organisations non-gouvernementales. « L'engagement de Microsoft pour

LE GÉANT de l’électroménager, qui vient tout juste de dévoiler ses nouvelles couleurs, a ouvert en cette fin d’année trois nouvelles succursales pour mieux satisfaire la demande grandissante de sa clientèle. Ces trois succursales sont situées respectivement au Centre commercial Kendra, à St Pierre, à la rue Edith Cavell, Port-Louis et au Trianon Shopping Park. « L’ouverture de ces trois magasins s’inscrit dans les plans d’expansion de l’enseigne Galaxy. Nous avons souhaité, avec ces trois magasins, non seulement être proche de notre clientèle, mais également leur offrir un maximum de choix dans un cadre agréable et confortable. Le nouveau concept de Galaxy propose des univers de marques et de produits mieux définis, une mise en avant des offres promotionnelles et un espace dédié pour la vente à crédit », explique Clovis Wong, CEO de TheBrandHouse Ltd. Les trois magasins sont ouverts depuis le 1er décembre et proposent de nombreuses promotions aux clients, jusqu’à la fin de l’année. Galaxy, une enseigne 100% mauricienne, est une division de TheBrandHouse Ltd, compagnie née de la fusion de JM Goupille & Co. Ltd et de Waterfalls Marketing Ltd.

les années à venir est de continuer dans sa détermination à accompagner nos partenaires locaux, nos clients, le gouvernement et la société civile, afin d’aider Maurice dans la réalisation de son ambition de faire du secteur des TIC le premier pilier de son économie et d’être un leader dans la technologie dans la région de l'Afrique ».

Caritas remporte le Barclays Colours of Life Award C’EST L’ONG Caritas, du diocèse de Port-Louis, qui remporte le cash prize de Rs 300 000 de la première édition du concours national Barclays Colours of Life Award. Un prix remis, le jeudi 5 décembre, lors d’une soirée à l’hôtel Le Maritim, par le président de la République, Kailash Purryag. Barclays Colours of Life Award était ouvert aux ONG et associations oeuvrant dans les domaines de l’éducation, du développement socio-économique, de la réduction de la pauvreté, du combat contre les fléaux sociaux, de l’environnement et du bien-être, incluant la santé, le sport, les loisirs, la culture et les arts. Outre Caritas, cinq ONG se sont distinguées, remportant chacune un chèque de Rs 100 000. Phillip Dawe, président du conseil d’administration de Barclays Bank Mauritius Ltd, a déclaré : « Soutenir les efforts des ONG locales est très important pour la Barclays. Cette année, Barclays Colours of Life Awards met en avant certaines initiatives locales. L’objectif principal pour nous est d’arriver à faire une vraie différence dans la vie des personnes de la communauté ». Dans son discours à la cérémonie de remise des prix, Ravin Dajee, directeur général de la Barclays Bank, devait saluer la contribution des organisations non-gouvernementales dans la gestion des problèmes sociaux que connaît le pays : « Les ONG à Maurice font un travail exceptionnel qui mérite d’être reconnu et encouragé. C’est pourquoi nous avons lancé ce concours. Nous souhaitons assurer la pérennité de Barclays Colours of Life Award en le renouvelant régulièrement. Nous voulons aussi, à travers un programme de formation, consolider les capacités actuelles des ONG. »


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GROS PLAN

A

s China becomes the world's economic powerhouse, the HongKong and Shanghai Banking Corporation (HSBC) is stepping up its efforts to support Chinese companies in their overseas ex- pansion. In this regard, a breakfast meeting was held on December 4 at the Hennessy Park Hotel where Zhen Z Li, Head of China Outbound at HSBC China, was the special guest and keynote speaker. In his presentation, Mr Li explained how China was decisively going outbound with its overseas direct investments (ODI), registering a compound growth rate of 46% between 2002 and 2011. He also remarked that Chinese companies are moving up the supply chain by shifting towards manufactu-ring more valueadded pro-ducts. On the RMB internatio- nalisation process, Mr Li observed that trading their pro-ducts in RMB is helping Chinese exporters to strengthen their competitiveness. Through its network of 19 “China Desks” in key locations, HSBC provides on the ground

MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 CAPITAL | EDITION 159

BREAKFAST MEETING

HSBC talks Renminbi

CEO of HSBC Mauritius, Alastair Bryce, with Zhen Z Li, Head of China Outbound at HSBC China

Lafarge : don de Rs 315 000 à trois associations JEUDI DERNIER, au Labourdonnais Waterfront Hotel, Lafarge (Mauritius) a remis des chèques – pour un montant total de Rs 315 000 – à la Mauritius Mental Health Association, à l’Education & Therapy Centre et au Diabetes Parent Group Support. « Ces organisations œuvrent pour une cause qui rejoint notre priorité - la santé et la sécurité - et c’est une démarche que nous souhaitons saluer et encourager.

APPROFONDIR SES actions en faveur des plus vulnérables, notamment dans le domaine de la santé, l'éducation, le sport, l'intégration sociale et l’éradication de la pauvreté. Tels sont les buts de la Sicom Foundation, officiellement lancée la semaine dernière, au Hennessy Park Hotel, à Ébene. Selon les dirigeants du Groupe Sicom, cette nouvelle entité servira d’élément central et fédérateur de sa politique CSR. Pour Khushal Lobine, Chairman de la Sicom Foundation, cette entité agira comme une plateforme pour les ONG afin qu'ils soient plus en liaison avec le groupe. « La fondation sillonnera l'île afin d’aider les ONG à promouvoir des projets de santé, notamment pour le cancer », a-t-il souligné

C’est la raison pour laquelle nous renouvelons notre soutien à ces projets », a soutenu Anne-Brigitte Spitzbarth, Managing Director de Lafarge (Mauritius). « Nos employés ont eu l’opportunité, lors de visites, de voir le travail et l’enthousiasme de ces équipes et l’effet positif que cela avait sur ces enfants. C’est d’ailleurs avec beaucoup d’émotion qu’ils en parlent », a-t-elle ajouté

L'aide financière de Lafarge (Mauritius) permettra, entre autres, à des enfants diabétiques de bénéficier d'un accompagnement individuel grâce à des thérapeutes, ainsi que de s'épanouir en profitant d'activités sportives et de 'coaching'. Elle permettra également aux parents de mieux gérer les risques courus par leurs enfants.

La Sicom Foundation voit le jour

De gauche à droite : Prof. Armoogum Parsuramen - président de la Global Rainbow Foundation, Reshma Gungabissoon Marketing Analyst de la SICOM et M Vaghjee - Consultant de la SICOM

La Fondation entend également étendre son action et contribuer à des projets visant à protéger l’environnement et le patrimoine. Cette nouvelle structure chapeautera désormais toutes les activités et actions

communautaires et citoyennes prises en charge par la SICOM. A commencer par sa participation à un projet majeur ; le Jaipur Foot Project mené par la « Global Rainbow Foundation ». La SICOM Foundation y con-

tribuera au total une somme de Rs 2 millions, qui permettra à 200 amputés de bénéficier de prothèses faites sur mesure et ainsi de retrouver la mobilité. « Nous sommes particulièrement heureux d’avoir reçu le soutien indéfectible de la SICOM Foundation qui nous permettra de mener à bien ce projet à l’île Maurice et Rodrigues. Surtout, connaissant la prévalence du diabète dans l’île, ce projet sera une lumière au bout du tunnel pour des centaines d’amputés qui n’ont eu d’autres recours que l’amputation », a déclaré le Professeur Armoogum Parsuramen, président de la Global Rainbow Foundation.

support to help Chinese companies. This network includes Mauritius, where HSBC Mauritius recently announced the appointment of Nathalie Daynes as its China Desk head. Mr Li added that HSBC will continue to roll out China Desks as Chinese companies continue their global expansion. On the other hand, Alastair Bryce, CEO of HSBC Mauritius, explained how the Chinese Renminbi (RMB) is re-ordering the global trade environment, presenting new opportunities for those businesses bold enough to grasp them. “RMB is expected to be fully convertible in the next five years”, CEO Bryce said. He also shared the latest SWIFT commentary on RMB in which it is noted that in October 2013, the RMB overtook the Euro as the world’s second mostused trade finance currency. The SWIFT article further adds that the market share of the RMB in trade finance has increased from under 2% in January of last year to almost 9% in October 2013.

Xavier Duval annonce une banque pour les PME SELON LE ministre des Finances, Xavier-Luc Duval, le gouvernement mauricien travaille de pair avec des partenaires étrangers afin de créer une nouvelle banque pour les petites et moyennes entreprises (PME). Il intervenait lors du lancement du projet Growth Opportunities for SME (Go SME), la semaine dernière, à Ébene, où étaient aussi présents le président de la World Confederation of Productivity Science, John Heap, et quelques 300 petits entrepreneurs. En 2014, le Go SME Project sera entièrement piloté par le National Productivity and Competitiveness Council (NPCC) en vue d’aider 500 PME à augmenter leur productivité. « I have a lot of faith in the NPCC that it will carry out its crucial role and we are going to create a new SME bank which will be more viable and purposeful than the existing one », a déclaré Xavier-Luc Duval. Ce dernier devait également dire que les PME sont vitales pour le développement économique de l'île et qu'il est plus que nécessaire de les soutenir. Les statistiques, qui ne lui donnent pas tort, montrent en effet que les PME ont contribué à hauteur de 37% du produit intérieur brut (PIB) de Maurice en 2012.


GLOBE

MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 EDITION 159 | CAPITAL

CITIGROUP SURVEY

India: JPMorgan Sees $6.3 Billion Share Sales by March

Asian Hedge Funds as Much as 42% Cheaper to Run R

unning a hedge fund in the AsiaPacific region can be as much as 42 percent cheaper than in the U.S. and Europe, helped by lower-thanaverage compensation, according to a survey by Citigroup Inc. (C) Small funds started in the region struggle to achieve profitability and expand assets, the fourth-largest U.S. bank cautioned. Ninety-five, or 57 percent, of the 167 regional equity long-short hedge funds which began trading with less than $50 million still manage less than that amount after an average of 5.3 years in existence, it added, citing data from Singapore-based Eurekahedge Pte. “A critical success factor in the launch of a hedge fund is the size of assets under management at launch,” Citigroup said in the regional supplement to its Business Expense Benchmark Survey. “Small fund launches in Asia have demonstrated a statistically reduced chance of accelerated assets under management growth.” The $2.5 trillion global hedge-fund industry is facing pressure to cut fees to attract investors amid rising costs of complying with regulations and client demand. The average Asian hedge-fund startup raised $8 million this year, down from $25 million seven years ago before the 2008 global financial crisis dented investor interest, according to Eurekahedge data provided in early November. FEES DECLINING Management fees charged by hedge funds globally have fallen to as low as 1.58 percent for all but the largest companies, from the previous standard of 2 percent, as startup managers have been pressed to offer discounts to early in-

vestors. A hedge fund on average needs to manage at least $300 million to break even, the Citigroup global survey released late yesterday found. In Asia, operating expenses of a $100 million hedge fund are 20 percent lower than in the U.S. and Europe. The gap widens to 42 percent for a hedge fund managing $500 million and 39 percent for those with assets of $1.5 billion, it added. Asian hedge funds may break even at $135 million, relying solely on a 1.5 percent management fee, Citigroup estimated.

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“It is likely that, initially, any excess cash may need to be reinvested into the business to ensure an institutional-grade infrastructure is in place” to help expand assets, the survey said. “Historically, U.S. investors have held the view that Asia-Pacific managers under-invest in operational and technology infrastructure.” The survey sampled 124 hedge-fund managers in North America, Europe and Asia, with combined assets of $465 billion.

INDIA CAN sell 386 billion rupees ($6.3 billion) of shares in companies such as Axis Bank Ltd. (AXSB) and Larsen & Toubro Ltd. (LT) by March as it seeks to narrow the budget deficit, the head of JPMorgan Chase & Co. (JPM)’s local unit said. Prime Minister Manmohan Singh’s government can reach its 400 billion-rupee target for the fiscal year through March 31, Kalpana Morparia, head of the U.S. lender’s local operations, said in an interview with Bloomberg TV India in Mumbai. Sales so far have raised 13.3 billion rupees, the Department of Disinvestment’s website shows. “Four hundred billion rupees is absolutely doable,” Morparia said. “There is great underlying interest from foreign institutional investors in India. As long as there is a stable government in place, we will continue to do well.” Cutting the budget deficit to a six-year low of 4.8 percent of gross domestic product is crucial to avert a junk rating for Singh, whose government has been hobbled by an anti-incumbent wave in recent state elections. Weakened by graft allegations, elevated inflation and decade-low economic growth, his administration has struggled to sell state assets, meeting only 3 percent of the annual goal. SOURCE: INTERNET

SOURCE: INTERNET

MAURITIUS PUBLIC SERVICE COMMUNIQUE PUBLIC ADVERTISEMENT NO. 53 OF 2013

Vacancies for Post of Planner/Senior Planner in the Ministry of Energy and Public Utilities The Public Service Commission invites applications from suitably qualified candidates who wish to be considered for appointment as Planner/Senior Planner in the Ministry of Energy and Public Utilities. Salary: Rs 27,425 a month in a scale from Rs 27,425 to Rs 55,775 (26 54 77). However, for the year 2013 and the year 2014, incumbents would draw salary at the discounted rate of Rs 26,840 and Rs 27,130 respectively, in accordance with the Master Conversion Table of the Errors, Omissions and Anomalies Committee Report 2013. Core Qualifications: Candidates should (a) be registered as Professional Engineer in Electrical Engineering or Electronic Engineering or Mechanical Engineering or Civil Engineering with the Council of Registered Professional Engineers of Mauritius under Section 13 of the Registered Professional Engineers Council Act No.

49 of 1965, as subsequently amended; and (b) possess at least two years’ post-registration experience relevant to the energy sector or the water sector or the wastewater sector. Closing Date: Applications should reach the Secretary, Public Service Commission, 7, Louis Pasteur Street, Forest Side, not later than 3.00 p.m. on Monday 30 December 2013. Note : 1. The Notice of Vacancy and the application form (PSC Form 7) as well as other details regarding qualifications, duties, terms and conditions of employment of the post are available on the website of the Public Service Commission at http://psc.gov.mu and at any of the following addresses :■ the Enquiry Counter of the Ministry of Civil

Service and Administrative Reforms, Ground Floor, Emmanuel Anquetil Building, Port Louis. ■ the Enquiry Counter of the Public Service Commission, 7, Louis Pasteur Street, Forest Side. ■ the Chief Commissioner’s Office, Port Mathurin, Rodrigues. ■ the offices of the Mauritius High Commission/ Embassies overseas. 2. On-line application can also be submitted through the Government web portal at http://www.gov.mu Public Service Commission, 7, Louis Pasteur Street, FOREST SIDE. Date: 10 December 2013


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MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 CAPITAL | EDITION 159

Mauritius to establish economic cooperation with Saint Lucia By ranking first in the Caribbean region and at the 64th place worldwide in the World Bank’s Doing Business 2014 Report, Saint Lucia, which is an island state in the Caribbean Sea, could possibly represent interesting business opportunities for Mauritius. Cabinet has agreed to establish diplomatic relations with one of the Windward Islands ▼ JAMIROUDDIN YEADALLY

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ooking up Saint Lucia on the world map would be like looking for a needle in a haystack. Approximately three times smaller than Mauritius, Saint Lucia, which is 616 square kilometres in size, is located in the Caribbean Sea, off the south-east coast of North America. The country also forms part of the Windward Islands, a group of islands including Dominica, Saint Vincent and Grenada. According to Cabinet, Saint Lucia shares a number of similarities with Mauritius as both developing states have been working together at the level of the United Nations, AOSIS, ACP and WTO to defend issues of common concerns, such as problems relating to small markets, remoteness from major export markets and vulnerability to natural calamities and external shocks. Thus, Mauritius thinks that establishing diplomatic relations with Saint Lucia will further reinforce cooperation between the two countries as St. Lucia is a beneficiary of the U.S. Caribbean Basin Initiative and is a member of the Caribbean Community and Common

Market (CARICOM). The island hosts the executive secretariat of the Organization of Eastern Caribbean States (OECS). POINT OF SALE SYSTEM What does it take to start a business in St. Lucia? The ease of doing business in Saint Lucia just got a lot easier, we could say, after the department of Finance, Economic Affairs and Social Security, in collaboration with the Bank of Saint Lucia, launched the point of sale system for the island at the beginning of 2013. Through this system, local citizens conducting business with various Government agencies and departments gained the ability to make payments using their credit or debit cards. On the other hand, the World Bank’s Doing Business Report highlighted in its 2014 report that “globally, St. Lucia stands at 57 in the ranking of 189 economies on the ease of starting a business” (Mauritius ranked 19th). Starting a business in the country, however, requires not more than 5 procedures and 15 days (6 days in Mauritius). According to the International Monetary Fund (IMF), the international reserves of the country amounted to USD

213.434 million in 2012. Gross Domestic Product rose to USD 1.22 billion with a GDP Purchasing Power Parity of USD 2.233 billion in 2012. The Current Account Balance for Saint Lucia in 2013 is USD -0.234 Billion. Saint Lucia has a labour force of 80 000 people and a GDP per capita of USD 13,300 (compared to Mauritius – USD 15,800). The literacy rate in Saint Lucia is 90.1%. Concerning corruption, the island scored 71points in the last report of the Corruption Perception Index of Transparency International, ranking 22nd on 177 countries (Mauritius ranked 52nd). The country uses East Caribbean dollar (EC$ or XCD) as its main currency, a regional currency shared among members of the Eastern Caribbean Currency Union (ECCU) comprising of the Eastern Caribbean States of Anguilla, Antigua and Barbuda, Dominica, Grenada, Montserrat, St. Kitts-Nevis, Saint Lucia, St. Vincent and the Grenadines. These eight countries share a common central bank and a common currency. The Eastern Caribbean Central Bank (ECCB) issues the EC$, manages monetary policy, and regulates and supervises commercial banking activities in its member coun-

tries. The ECCB has kept the EC$ pegged at EC$2.7=US$ 1. And it seems that the XCD has got a lot more value than our national currency. Rs 100 exchanged now can fetch you around 8.86 XCD. Saint Lucia and other member states of the Eastern Caribbean Currency Union are forecasted to record marginal economic growth estimated at 1.5% in 2013 and 2.2% in 2014. However, the economic performance of the region continues to be hampered by the global recession and is linked largely to growth in the economies of major source markets like the United States and Europe. Prime Minister Kenny Davis Anthony says it is imperative that member countries adopt effective strategies to stimulate growth of at least 3.5% between 2013 and 2015 and at least 8% in growth thereafter. St. Lucia's registry of international business companies handles incorporation and registration procedures passed through registered agents. The Financial Services Supervision Unit is the main regulatory body under the International Business Companies Act, the Registered Agent and Trustee Licensing Act, the International Trusts Act, the International


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Saint Lucia and other member states of the Eastern Caribbean Currency Union are forecasted to record marginal economic growth estimated at 1.5% in 2013 and 2.2% in 2014. Prime Minister Kenny Davis Anthony says it is imperative that member countries adopt effective strategies to stimulate growth of at least 3.5% between 2013 and 2015 and at least 8% in growth thereafter Insurance Act, the International Banks Act and the International Mutual Funds Act. The Financial Centre Corporation handles the promotion of the jurisdiction and the online registry called Pinnacle St. Lucia. LOWEST QUALITY However, it is good to point out that there are no capital requirements for international business companies. Class A banks must have fully paid-up capital of at least USD 1 million and Class B banks must have fully paid-up capital of at least USD 250,000. On the other hand, the G-7's Financial Stability Forum listed Saint Lucia among group three (3) jurisdictions those regarded as having the lowest quality financial supervision. The Organisation for Economic Cooperation and Development (OECD) listed Saint Lucia as among 35 tax havens in the year 2000.

The island nation has been able to attract foreign business and investment, especially in its offshore banking and tourism industries. Saint Lucia’s economy depends primarily on revenue from the tourism industry, attracting some 350,000 visitors per year. Most tourists are attracted to the relatively unspoiled landscape and beaches, as with many other Carribean Islands. However, tourism is Saint Lucia's main source of jobs and income - accounting for 65% of GDP - and the island's main source of foreign exchange earnings. The manufacturing sector is the most diverse in the Eastern Caribbean area. Crops such as bananas, mangos, and avocados continue to be grown for export, but St. Lucia's once solid banana industry has been devastated by strong competition and by Hurricane Tomas in 2010. The country is also vulnerable to a variety of external shocks, including volatile tourism receipts, natural disas-

ters, and dependence on foreign oil. Furthermore, high public debt - 77% of GDP in 2012 - and high debt servicing obligations constrain the Anthony administration's ability to respond to adverse external shocks. Saint Lucia has experienced anemic growth since the onset of the global financial crisis in 2008, largely because of a slowdown in tourism. As airlines cut back on their routes to Saint Lucia in 2012, tourism growth slowed. Also, St. Lucia introduced a value added tax of 15% in 2012, becoming the last country in the Eastern Caribbean to do so. It is also good to point out that all sectors of the economy have benefited from infrastructure improvements in roads, communications, water supply, sewerage, and port facilities. These improvements, combined with a stable political environment and educated work force, have attracted foreign investors in several different sectors, especially in its offshore banks, financial institutions, financial services, tourism and transportation industries. St. Lucia possesses a topography and ecology of stunning beauty, matched by no other location in the Caribbean. The island's pride in its natural resources is evident in the country's ongoing protection and conservation efforts. The island has got plenty of natural resources such as forests, sandy beaches, minerals (pumice), springs and geothermal potential. But while the Mauritian Government has taken a decision to establish diplomatic relations with Saint Lucia, it should also tackle flight and distance problems, as it would take a Mauritian an approximate flight duration of 17 hours and several transits through foreign countries to the island. And on top of that, flight fares are not cheap as they can cost you around USD 6500 (MUR 80 000).

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COLONIAL HERITAGE Saint Lucia was first settled by Arawak Indians, believed to have come from northern South America around 200 A.D. There is evidence to suggest that these first inhabitants called the island Louanalao, which meant 'Land of the Iguanas', due to the island's high number of iguanas. The history of the island's European discovery is a bit hazy. It was long believed that Christopher Columbus had discovered Saint Lucia in 1502, but recent evidences suggested that he merely sailed close by. In any case, there was no European presence established on the island until its settlement in the 1550s by the notorious buccaneer Francois le Clerc, known as the 'Wooden Leg'. However, the first attempt at colonization occurred just a few years later, in 1605, when an unfortunate party of English colonists landed on the island after having been blown off course. But they were forced to flee from the island afterwards. The island's first settlements and towns were all French, beginning with Soufrière in 1746. By 1780, twelve settlements and a large number of sugar plantations had been established. Two years earlier, the British launched their first invasion effort at the "Battle of Cul de Sac." By 1814, after a prolonged series of enormously destructive battles, the island was finally theirs. Over the next century, St. Lucia settled into the stable democracy and multicultural society that it is today. The country remained under the British crown until it became independent within the British Commonwealth in 1979. Despite the length of British rule, the island's French cultural legacy is still evident in its Creole dialect. The capital city of Saint Lucia is Castries, which is a metropolitan city, home to 52 000 inhabitants. Its excellent landlocked harbour is one of the best in the West Indies. The two towering volcanic cones on the southwest coast, Gros Piton and Petit Piton, remain navigational aids for mariners, and are regarded as one of the Carribean's most famous landmarks. The island is ringed with sandy beaches, friendly villages and spectacular scenery at every turn. The surrounding resorts, as well as the coastal village of Soufrière and the nearby nature attractions, are the major draws for visitors.

DEMOCRATIC SYSTEM CRUCIAL. Tourism, Saint Lucia's main source of jobs and income, accounts for 65% of GDP

After the 2011 election, Kenny Davis Anthony of the Saint Lucia Labour Party (SLLP), returned to office as Prime Minister, a post he held from 1997 to 2006. During his leadership from 1997, Prime Minister Anthony led Saint Lucia to record development in tourism, infrastructure and general economic development. However, imbalances in the economic development, disenfranchisement and raising crime levels are challenges his administration had difficulty to tackle. Together with economic development came steady increases in violent crime rate. Saint Lucia is a multi party parliamentary democracy with a population of approximately 180,000 people. Elections are usually carried out in a fair manner as the country elects on national level a legislature which has two chambers: The House of Assembly which comprises of 17 members, is elected for a five-year term in single-seat constituencies and the Senate which appoints 11 members. The two dominant political parties are Saint Lucia Labour Party (SLLP) and United Workers Party (UWP).



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