« CRISE ? CONNAIS PAS » Les Résidences Palmyra, elle y croit de tout son coeur et de toutes ses forces. Comme elle croit dans les talents créatifs de son père. La jeune Marketing Manager Shweta Appanah aime aussi sortir des sentiers battus Edition 148 – Mercredi 25 septembre 2013
LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU
GOUVERNANCE STRATÉGIQUE
NE PAS SE CONTENTER DU STRICT MINIMUM…
Doit-il n’avoir à cœur que l'intérêt de l'actionnaire ? Doit-il se comporter en spectateur silencieux et n'approuver que les décisions prises par la direction générale ? Ce sont là quelques-unes des questions liées au conseil d’administration abordées par Didier Serrat, de l'Institut Français des Administrateurs, lors d’un atelier de travail organisé, la semaine dernière, par le Mauritius Institute of Directors (MioD)
Votre hebdomadaire à Rs 15
HIREN JANKEE
CHAIRPERSON, GAMBLING REGULATORY AUTHORITY (GRA)
« LA PUBLICITÉ DU LOTO SOUS SURVEILLANCE » Hiren Jankee estime que les joueurs sont prudents. « Ils ne vont jamais vendre leur propriété pour jouer au loto comme c'est le cas pour les casinos et les courses », fait-il remarquer. Il note également que la plupart des gagnants du Loto sont des gens de la classe moyenne, voire de condition modeste. « Il faut s'en réjouir », dit-il
Vincent d’Arifat explique et explicite la position de la fédération des employeurs sur la question de la compensation salariale. Il est temps, dit-il, de mettre fin à ce rituel annuel qu'on apelle les négociations tripartites
VINCENT D’ARIFAT
PRÉSIDENT DE LA MAURITIUS EMPLOYERS’ FEDERATION (MEF)
« UNE ENTREPRISE PRIVÉE N’OPÈRE PAS COMME LA CNT »
KUMARA VENKATASAWMY, ANCIEN PRÉSIDENT DE LA FSSC
LEGISLATION
« L’INFLATION AFFECTE TOUS LES TRAVAILLEURS INDISTINCTEMENT »
LES COOPÉRATIVES INVITÉES À S’OUVRIR AU PRIVÉ
ACTA PUBLICA
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SUCRE
Le Ghana sollicite l'aide mauricienne A fin de relancer son secteur sucrier, le Ghana sollicite l'expertise et le savoir-faire mauriciens. Les autorités ghanéennes l'ont fait savoir aux dirigeants du Board of Investment (BoI) et d'Enterprise Mauritius (EM) la semaine dernière lors d'une mission promotionnelle sur le commerce et l'investissement à Accra, la capitale. Cette mission se fait chaque année sous le Mauritius International Trade and Investment Forum (MATIF). Déjà, au début du mois, l'Inde a accordé un prêt de USD 35 millions au gouvernement ghanéen pour la reconstruction de la sucrerie Komenda. Avec 1,500 hectares de terre disponibles, cela représente une opportunité pour relancer le secteur sucrier. Le BoI et le Ghana’s Investment Promotions Centre (GIPC) ont également paraphé un Memorandum of
Alteo : Une fusion très profitable LES RÉSULTATS compilés au 30 juin 2013 démontrent la fusion très réussie entre Deep River Beau Champ (DRBC) et Flacq United Estates Ltd (FUEL) qui a pris effet en juillet 2012. La nouvelle entité, Altéo réalise un chiffre d'affaires de Rs 6 milliards. Les profits après impôts atteignent Rs 1,4 milliard. La nouvelle entité résultante de la fusion attribue cette performance positive à trois facteurs : la fusion, une meilleure performance opérationnelle et « a profit on disposal of assets and gain on fair value of investment properties ». Alteo a bénéficié d'une plus value de Rs 1,3 milliard lors de la ré-évaluation des propriétés. Au niveau opérationnel, c'est le prix du sucre – plus élevé à Maurice – qui a contribué positivement aux résultats. Les activités de la raffinerie et du secteur énergétique ont également marqué le coup. Seule ombre au tableau : le secteur immobilier qui a plombé et a accusé d'un déficit, les ventes ayant été matérialisées après la période des comptes. Au niveau de la compagnie, les profits après impôts ont également connu une hausse. Alors qu'elle avait enregistré une perte de Rs 69 millions en 2012, elle peut désormais compter des profits de Rs 622 millions. Idem au niveau de l'Operating Profit, qui passe à Rs 267 millions, après une perte de Rs 31 millions en 2012. Les raisons sont les mêmes : fusion réussie et meilleur prix du sucre. En ce qui concerne l'action, il était à Rs 34.75 le 20 septembre. A la suite des résultats, il a connu une hausse pour ensuite perdre 1,1% pour finalement se situer à Rs 35.50.
Understanding (MoU) portant sur le partage d'informations, la facilitation des discussions B2B, et l'augmentation des investissements étrangers directs dans les deux pays. La mission de promotion au Ghana visait aussi à donner la possibilité aux entrepreneurs locaux d’étendre leurs exportations jusque dans les pays de l'Afrique de l'Ouest. Ainsi, lors d'un Buyers-Sellers Meet à Accra, sept compagnies mauriciennes ont pu exposer une
trentaine de leurs produits. Les contacts établis, selon les cadres du BOI, laissent entrevoir d'excellentes opportunités d'échanges commerciaux entre les deux pays. « L'important est de pénétrer le marché de l'Afrique de l'Ouest. Le Ghana est membre de l'Economic Community Of West African States (ECOWAS). Cette communauté économique régionale a un potentiel de 600 millions d'habitants. La mission au Ghana s'est révélée être une véritable eye-
opener », a déclaré Dev Chamroo, CEO d'Enterprise Mauritius, à Capital à son retour à Maurice. Le niveau de commerce entre les deux pays a baissé considérablement ces dernières années, les exportations mauriciennes passant de USD 6 millions à USD 1,5 millions l'année dernière, alors que le Ghana exporte moins de USD 1 million en termes de produits à Maurice. Une situation qu'il faut renverser, selon Dev Chamroo
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ENTRETIEN
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She is among the few women who sit on boards. While Connie Mashaba believes that the business world is no longer limited to men, the ‘dual roles’ held by most women hamper their professional progression. The Managing Director of Black Like Me also shares her views on the opportunities in Africa, and how to make sure the coming developments benefit both investors and the African population
CONNIE MASHABA, MANAGING DIRECTOR OF BLACK LIKE ME
“BUSINESS TENDS TO FAVOR MEN BECAUSE THEY ARE AVAILABLE” ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN ❚ What is the story behind Black
Like Me? What made it a success? Black Like Me was established in 1985 to manufacture and distribute hair care products for Black African Women. We realized the opportunity available at the time as women were looking for products for their hair care management which were not readily available or accessible to them at the time. The success was attributed to understanding the market, fulfilling the needs of the consumers, the passion of the directors and the commitment to constantly deliver quality affordable products. BEYOND THE MD There is more to Connie Mashaba than her role as Managing Director of Black Like Me (Pty) Ltd, which manufactures and distributes Ethnic hair care products in South Africa, and export them to other African countries. Besides the direct responsibility of managing the company, she mentors emerging entrepreneurs in her field of business and beyond. In addition, she and her husband promote a group of black artists by showcasing and exhibiting their work annually through the company Black like Us Artists. They also sponsor, through Black Like Me, the Field Band Foundation, which runs youth marching bands in Dobsonville and East London, and teaches youth life skills through music. Connie Mashaba sits on various company boards, such as those of Investec Property Fund Limited, the Energy Company, the South African Women Entrepreneurship Network, Deutsche Bank South Africa Foundation, as a Trustee, as well as Assessment College of SA. She is also a member of the Business Women Association of South Africa and of the South African Women Entrepreneurship Network.
❚ You are the Managing Director of
the Company. Is the business world still a man's world? Not really. I think that, by the nature of our socialization, we tend to have more men running business. However, in the last few years, we do have a number of women coming into the business world, although we are still far less than our male counterparts. ❚ You sit on various boards, such as
those of Investec Property Fund Limited, the Energy Company, or Deutsche Bank South Africa
Foundation. How do you view the fact that very few women chair a board? Yes, it is a fact that very few women chair the boards, but I do believe that we are presently being exposed to the training which will eventually lead to more women taking up senior leadership roles. The fact is that we are seeing more women directors appointed, especially in private companies. It must be noted though that it is up to women to learn as fast as they can, so that they can bring meaningful contribution to the boards they sit on. The more we successfully contribute at board level, the greater the possibility of being appointed to chair these boards. ❚ How can we encourage more
women to reach this position? As a starting point, women must ensure they acquire the best education available. They should also equip themselves with the knowledge of the industry they are operating in, as well as an understanding of the overall business environment and dynamics. Women should be proactive in asking questions and learn to actively participate in the deliberations.
sources, which need to be exploited efficiently, and profits from these resources need to be reinvested in education and infrastructure, in order to grow our economies. We need to develop and establish company boards that are going to be sensitive to corporate governance and sustainability of the continent. Women can play an invaluable role in assisting boards to shape the future business climate in Africa.
❚ We are always talking about good
governance or corporate governance. How far has it caught on across the continent? Corporate governance is unfortunately a fairly new concept in Africa, with South Africa still being an exception on the continent. We need to encourage our fellow African business community to embrace this necessary development to help create a conducive investment climate and increased development.
❚ Do you think it will be easy for
❚ In a 1989 World Bank report –
women to undertake chairmanship? I think it will take time for us to see more women in the chairmanship position. Not because we cannot do the job, but because of the nature of how we socialize as women. We have dual roles to play as business people and as home executives. Therefore, business tends to favour men because they are readily available for these positions.
‘Sub-Saharan Africa: From Crisis to Sustainable Growth’ – it was said that the major cause of poor economic performance in Africa was “the failure of public institutions”. Twenty-four years later, do you believe that assessment is still valid? With the advent of democratic governments in Africa in the last few years, early indications are that if this trend continues, public figures will be more accountable for effective performance of public institutions, which will eventually lead to better performance of the economy.
With the vast mineral resources that Africa possesses, regulations by governments should be in place for their proper exploitation by both domestic and international businesses
❚ You will be present in Mauritius,
in October, for the Governance for Sustainability Conference. It is no secret that everyone's eyes are directed towards Africa because of the opportunities it represents. Do you believe that the African people will benefit from these future developments? I do believe that Africa will, and can benefit from future developments if we invest in the development of our human capital resources. The continent is rich in minerals and other re-
❚ How should things be done?
Which type of sustainable investments and what factors should be taken into consideration for value creation? Africa requires political stability for sustainable investments, infrastructures such as roads, telecoms, labour etc. With the vast mineral resources that Africa possesses, regulations by governments should be in place for their proper exploitation by both domestic and international businesses.
❚ Private sector initiative and mar-
ket mechanisms are important, but must go hand-in-hand with good governance... How far has the King Code encouraged a change in attitudes? By encouraging boards to respect corporate governance and accountability, this will lead to ownership of the decisions being made.
ACTA PUBLICA
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LEGISLATION
Les coopératives invitées à s’ouvrir au privé
Alliance stratégique. Le mot est à la mode. Même le secteur coopératif sera bientôt appelé à s'y mettre. Mais il faudra compter avec la résistance. D'autres voix pourraient se joindre à celle de Bruno Dorasami, président de la fédération des coopératives d'épargne et de crédit, dans les prochains jours ▼ JESSEN SOOPRAMANIEN
CREDIT UNION COOPERATIVE PRINCIPLES
L’
1. VOLUNTARY MEMBERSHIP
Assemblée nationale sera bientôt appelée à discuter de plusieurs amendements à être apportés à la Co-operatives Act 2005, cela après que son implémentation ait montré, selon le ministère de tutelle, de nombreuses lacunes. L'objectif final est de fournir un cadre juridique pour l'adaption du secteur à l'environnement économique du pays qui ne cesse d'évoluer, tout en promouvant des pratiques éthiques et de bonne gouvernance. Les amendements tourneront principalement autour de la possibilité d'alliances stratégiques entre les coopératives et des groupes d'entreprises privées locales et internationales. Ce partenariat permettra aux entreprises privées d'injecter du capital et leur savoir-faire dans les coopératives. Le ministère des Coopératives veut également renforcer le contrôle démocratique et la bonne gouvernance dans les coopératives. La création d'une Enforcement Unit afin de 'provide for the missing link' entre le Registrar et le tribunal en ce qui concerne les infractions commises sous la Cooperatives Act, est également envisagé.
UN CENTRALISED FUND ENVISAGÉ La nouvelle législation permettra, selon le ministère, une meilleure classification des secteurs, cela en tenant compte des nouvelles activités économiques et des nouveaux services dans le paysage économique du pays. « C'est l'expérience qui a permis d'identifier les lacunes et les faiblesses de la loi, si nous voulons une loi performante, il faut y apporter les amendements nécessaires ». Un 'Centralised Fund' est aussi suggeré, dont les objectifs seront, entre autres, la mise en commun d'actions ou de fonds et des prêts aux coopératives membres. Une proposition concernant la 'Source of Funding' de ce Centralised Fund est aussi mentionnée par les officiers du ministère des Coopératives : “Contribution of 3% out of surplus of every society; Deposits and
Credit unions are voluntary, cooperative organizations, offering services to people willing to accept the responsibilities and benefits of membership, without gender, social, racial, political or religious discrimination. Many cooperatives, such as credit unions, operate as not-for-profit institutions with volunteer board of directors. In the case of credit unions, members are drawn from defined fields of membership. 2. DEMOCRATIC MEMBER CONTROL Cooperatives are democratic organizations owned and controlled by their members, one member one vote, with equal opportunity for participation in setting policies and making decisions. 3. MEMBERS' ECONOMIC PARTICIPATION Members are the owners of the credit union and contribute to, and democratically control, the capital of the cooperative. For credit unions, which typically offer better rates, fees and service than for-profit financial institutions, members recognize benefits in proportion to the extent of their financial transactions and general usage. 4. AUTONOMY AND INDEPENDENCE Cooperatives are autonomous, self-help organizations controlled by their members. If the cooperative enters into agreements with other organizations or raises capital from external sources, it is done so based on terms that ensure democratic control by the member and maintains the cooperative autonomy. 5. EDUCATION, TRAINING AND INFORMATION Cooperatives provide education and training for members, elected representatives, managers and employees so they can contribute effectively to the development of the cooperative. Credit unions place particular importance on educational opportunities for their volunteer directors, and financial education for their members and the public, especially the nation's youth. Credit unions also recognize the importance of ensuring the general public and policy makers are informed about the nature, structure and benefits of cooperatives. 6. COOPERATION AMONG COOPERATIVES Cooperatives serve their members most effectively and strengthen the cooperative movement by working together through local, state, regional, national, and international structures. 7. CONCERN FOR COMMUNITY While focusing on member needs, cooperatives work for the sustainable development of communities, including people of modest means, through policies developed and accepted by the members.
APPRÉHENSION. Bruno Dorasami craint pour la survie même des coopératives en cas d’alliances avec les entreprises privées
shares from members; Any grant or donation received by the Society”. Les types d'actions seront aussi modifiés par cet amendement de la Cooperatives Act de 2005. “All sections dealing with non-redeemable and redeemable preference shares are being amended. There will be only ordinary shares. This will be in line with co-operative principles”, propose le ministère. La rédaction des amendements qui seront proposés à la prochaine rentrée parlementaire est presque terminée, le ministre Jim Seetaram se disant convaincu que cette nouvelle étape au niveau de la législation permettra un nouveau dynamisme du mouvement coopératif, centenaire à Maurice cette année. Du côté des partenaires en-
gagés dans le mouvement coopératif, on attend de prendre officiellement connaissance des propositions du ministère avant de se prononcer. Pour l'instant, seul Bruno Dorasami, président de la Mauritius Co-operative Savings and Credit League Ltd (MACOSCLE) a accepté de se mouiller. Si certains amendements vont dans le bon sens, à l'instar de la classification des secteurs, dit-il, d'autres seraient un danger direct à l'essence même du mouvement. DEUX MONDES À PART « Les possibilités d'alliances stratégiques avec les groupes privées entraîneront une disparition certaine du mouvement coopératif. Est-ce un moyen de privatiser le mouvement ? Le ministère a peut-être de bonnes
intentions, mais il s'y prend mal. Au lieu d'apporter des amendements pour consolider et promouvoir les coopératives, il fait tout à fait le contraire », réagit Bruno Dorasami. « Il y a une philosophie de la coopérative, une manière d'opérer une coopérative. Cela n'a rien à voir avec le modèle capitaliste. Une coopérative et une entreprise privée sont deux entités qui n'ont absolument rien de commun, c'est deux mondes à part. Chacun a sa vocation propre », souligne-t-il. Prenant l'exemple de la coopérative d'épargne et de crédit (credit union), Bruno Dorasami insiste que sa philosophie et son fonctionnement sont incompatibles avec une banque privée. Il explicite ; « Une Credit Union appartient à ses membres, une banque appartient à ses actionnaires ; une Credit Union distribue ses surplus
à ses membres, une banque récompense ses actionnaires ; une credit union favorise l'épargne, une banque vit principalement sur les intérêts perçus sur les prêts ; une credit union n'impose pas de frais administratifs sur les prêts consentis à ses membres, une banque fait payer pour le moindre papier ; une credit union assure gratuitement le capital et les emprunts de ses membres, une banque impose une assurance et toutes sortes de garantie pour les prêts consentis aux clients ». A bien voir, soutient le président de la MACOSCLE, la Credit Union est une menace pour les banques privées. Il invite le ministre des Cooperatives à venir préciser sa pensée sur cet amendement, et ses confrères coopérateurs à « engager une réflexion sérieuse sur les tenants et les aboutissants des amendements proposés ».
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FINAL REPORT
▼ JESSEN SOOPRAMANIEN
L
es années se suivent et se ressemblent concernant les négociations tripartites pour déterminer le quantum pour compenser la perte du pouvoir d’achat des travailleurs. Négocier, c’est être prêt à faire des compromis. Mais peut-on parler de « négociations » quand les trois parties arrivent à la table des discussions avec des arguments pas sujets à discussion, déterminés à ne céder le moindre pouce de terrain ? Chacun voit la chose de son point de vue personnel ; les employeurs veulent toujours payer le strict minimum, se faisant les champions de la préservation de l’emploi ; les syndicalistes demandent le maximum, car c’est de la productivité des travailleurs que la ‘plus value’ est créée ; le gouvernement, de son côté, brosse toujours un tableau sombre de la situation économique. Alors comment couper la poire en deux ? Pour Vincent d’Arifat, il ne s’agit même pas de la couper en deux, la poire, mais plutôt là où il le faut. Le président la Mauritius Employers’ Federation (MEF) plaide davantage pour une formule claire décidée d’avance, pour mettre fin à ce rituel annuel qu’on appelle négociations tripartites.
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VINCENT D’ARIFAT, PRÉSIDENT DE LA MAURITIUS EMPLOYERS’ FEDERATION (MEF)
« Une entreprise privée n’opère pas comme la CNT »
LA CAPACITÉ DE PAYER : UN ÉLÉMENT À PRENDRE Le porte-parole des employeurs reproche aux représentants des travailleurs un certain simplisme : « Il y a plusieurs éléments à prendre en compte : la situation économique, le taux d’inflation bien sûr, mais aussi le taux de la croissance dans le Produit intérieur brut (PIB), le niveau de la productivité, la situation de l’emploi, le chômage, l’environnement économique internationale, les réalités sectorielles etc ». La formule reste à être définie, mais tous ces élements viendront ensuite déterminer la capacité de chaque entreprise de payer, poursuit Vincent d’Arifat. « Le chiffre de la compensation salariale doit être un élément de suggestion, et non une obligation légale. Ça doit être un chiffre mathématique. Même si une entreprise n’a pas la capacité de payer, elle est obligée légalement de le faire, même si elle coule après. Dans les cas extrêmes, avec une bonne négociation collective, il vaut mieux ne pas donner de compensation salariale, et pourquoi pas la reporter si nécessaire. Il existe des moyens pour
Vincent d’Arifat explique et explicite la position de la fédération des employeurs sur la question de la compensation salariale. Il est temps, dit-il, de mettre fin à ce rituel annuel qu'on apelle les négociations tripartites NICHOLAS LARCHÉ
s'arranger », propose Vincent d’Arifat, qui souhaite aussi que la transparence et la confiance priment des deux côtés lors des négociations collectives, quitte à mettre les comptes de l’entreprise sur la table. La capacité de payer de chaque entreprise, argue le président de la MEF, est un élément capital à prendre en considération pour calculer le taux de la compensation salariale. Car, dit-il, chaque secteur fait face à une conjoncture différente et à des réalités particulières. Si on veut un système avec une compensation 'across the board', il faudra prendre la
performance financière des compagnies les plus à risque comme critère, estime Vincent d’Arifat. Cela afin de s’assurer que toutes les autres entreprises puissent survivre. « Est-ce si difficile à comprendre que les plus petits employeurs ne peuvent s’aligner sur les chiffres des plus grandes entreprises ? » se demande Vincent d’Arifat. Il faut comprendre l’essence même du privé, avance encore le président de la MEF, qu’il ne faut pas comparer au secteur public, « nous n'opérons pas dans la même condition que le secteur public, nous sommes exposés à la concurrence ». Et d’illustrer ses
propos par le cas de la Corporation nationale de transport (CNT). « C’est un cas d’école. La CNT n’était pas en mesure financièrement de soutenir une augmentation salariale comme réclamée par ses employés. On sait comment cette hausse salariale lui a été imposée. Conséquence directe : augmentation du ticket d'autobus. Dans le privé ce n'est pas possible. Les clients iront toujours vers le meilleur rapport qualité/prix », fait observer Vincent d’Arifat. Le chef du patronat insiste beaucoup sur la nécessité d’aborder la question de la compensation salariale dans sa glob-
alité, en tenant compte de l’environnement économique du moment, sans négliger le long terme : « L'emploi doit être la priorité, car à quoi ça sert d'avoir Rs 100 en plus si je perds mon emploi plus tard ? ». Et l’éternelle question de salaire minimale ? Le patronat, indique le président de sa fédération, est ouverte à la discussion sur ce sujet, précisant, toutefois, qu’il n’y a pas de position arrêtée sur la question. Là aussi, on ne peut avoir de position tranchée et décider pour l’ensemble du secteur privé, souligne notre interlocuteur : « Ça peut être dangereux sous certaines conditions et bénéfiques sous d'autres. Dangeureux dans le sens ou les autorités vont légiférer, alors qu’il faut davantage de flexibilité. Comme le fait d'avoir différents types de contrat avec les employés d’une même entreprise. Les besoins évoluent avec le temps et il faut savoir s’adapter ». Imposer un salaire minimum de façon unilatérale pourrait également favoriser le travail au noir, craint Vincent d’Arifat. Encore faut-il savoir de quoi on parle, souligne Vincent d’Arifat. « Il ne faut pas se limiter au salaire dit de base. Car, en général, le ‘Take home salary’ est tout autre, le salaire de base étant accouplé avec divers bonus ; présence, productivité et heures supplementaires. Tout dépend donc de la valeur ajoutée apportée par le salaire. Le salaire payé dépend de la valeur ajoutée que l'employé apporte à l'entreprise. Donc, pour certains postes dont la valeur ajoutée est faible, on ne peut payer plus. C'est une logique purement économique. Le salaire minimum, c’est bien socialement. Mais je suis d'avis qu'il faudrait se concentrer davantage sur un revenu minimum plutôt que sur un salaire minimum. Il ne faut donc pas confondre salaire de base et ‘Take home salary’. C’est le 'Take home money' qui compte », fait remarquer le président de la MEF
FINAL REPORT
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La compensation salariale, dont le quantum donne lieu, chaque année, à des négociations entre syndicats, patronat et gouvernement, occupe des chapîtres importants de l'histoire du syndicalisme mauricien. Kumara Venkatasawmy, ancien président de la Federation des Syndicats du Service Civil se souvient
KUMARA VENKATASAWMY, ANCIEN PRÉSIDENT DE LA FSSC
« L’inflation affecte tous les travailleurs indistinctement » PHOTOS : PATRICE BRETTE
▼ JESSEN SOOPRAMANIEN
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a compensation salariale annuelle a été acquise au terme d'un grand combat syndical et, surtout, grâce à l'unité syndicale, raconte Kumara Venkatasawmy, ancien président de la Fédération des Syndicats du Service Civil (FSSC). Il faut savoir qu'avant les années 1970 les salariés du secteur privé n'étaient pas concernés par la Cost of Living Allowance (COLA) dont avaient bénéficié les fonctionnaires. Toutefois, cette compensation était inclue dans les exercices de révision salariale. Le Pay Research Bureau (PRB) n'avait pas encore été mis sur pied, les autorités faisaient appel à des commissaires étrangers pour réviser les salaires des fonctionnaires. Ce n'est qu'au début des années 1970, que la FSSC commence à réclamer une compensation salariale. Peter Sedgwick, Salaries Commissionner, le propose dans son rapport, sans plus, souligne Kumara Venkatasawmy. Sauf qu'en avril 1976, Cyril Canabady, alors secrétaire général de la fédération, vient démontrer comment les fonctionnaires ont perdu 32% de leur pouvoir d'achat 'over the years'. La fédération expédie alors une requête en ce sens au gouvernement, lui demandant, entre autres, de réajuster les salaires des 'public officers' par 32% et d'intégrer (institutionnaliser) la COLA dans les salaires de base. La semaine de 40 heures et l'octroi d'un bonus de fin d'année (13ème mois) sont deux autres revendications qui vont alimenter pendant longtemps l'actualité syndicale. Dans un premier temps silencieuses, les autorités vont référer les requêtes syndicales au Civil Service Arbitration Tribunal. Sauf la demande concernant le bonus de fin d'année. Proposition que rejette la fédération qui enclenche alors les procédures pour déclarer litige. Et du 7 juin au 9 juin 1976, plus de 90% des fonctionnaires manifestent leur mécontentement et se mettent en grève. Même le Prime Minister's Office est touché, se remémore Kumara Venkatasawmy. « Une grève générale intense », selon notre interlocuteur. Gaëtan Duval, alors conseiller légal de la FSSC, transmettait les demandes syndicales
au gouvernement : outre les 32% de révision salariale, la mise sur pied d'un 'Pay Unit' pour revoir la structure salariale des fonctionnaires. Les autorités acceptent de référer toutes les demandes syndicales au Civil Service Arbitration Tribunal. Ce qui met un terme à la grève des fonctionnaires, satisfaits d'avoir fait leur point. RÉVISION SALARIALE, COMPENSATION, PRB L'Award rendu par le tribunal, présidé par le juge Jacques Vallet marque d'une pierre blanche l'histoire de la lutte syndicale à Maurice : le tribunal reconnaît que malgré les révisions salariales, la perte du pouvoir d'achat des fonctionnaires a diminué drastiquement. Le juge Vallet vient ainsi proposer une 'Compensating Award' variant dans la fourchette de 16 à 24%. La COLA devient ainsi partie intégrante du basic salary avec effet rétroactif à partir de juillet 1975. Les travailleurs du privé se sentent « discriminés ». Leurs représentants syndicaux vont joindre leurs voix aux syndicats de la fonction publique ; le Front Syndical National (FSN) voit le jour. La voix de toutes les fédérations syndicales du pays est assez puissante
pour amener le gouvernement à étendre la COLA aux travailleurs du privé. Ainsi débute l'histoire des négociations tripartites, se souvient Kumara Venkatasawmy. « Avec le principe des tripartites, le pays a connu une période de paix industrielle pendant au moins 30 ans. Avant, les grèves se succédaient presque toutes les semaines et dans tous les secteurs. Même la Banque Mondiale a reconnu que les tripartites ont eu un rôle vital pour le développement économique de Maurice », avance l'ancien syndicaliste. Considérant « inconcevable » que les fonctionnaires ne soient pas concernés par la compensation salariale cette année, Kumara Venkatasawmy explique que tous les travailleurs, indistinctement, ont vu leur pouvoir d'achat diminué par l'inflation. Donc aucune raison de discriminer les fonctionnaires, estime notre interlocuteur qui précise qu’il faut faire « la différence entre révision salariale et compensation salariale ». Il admet également avoir du mal à être convaincu de l'argument patronal à l’effet que « la capacité de payer de chaque entreprise doit être prise en considération ». « Il faut sans cesse le dire et le répéter, la lutte pour une compensation salariale
DUVAL APPELLE À LA RAISON C'est le ministre des Finances, XavierLuc Duval, qui a lancé, mercredi dernier, le début des négociations tripartites pour déterminer le taux de la compensation salariale. Le ministre a brossé un tableau assez morose de la situation économique, expliquant que les prévisions de croissance économique qui était de 3,5% ont été revues à la baisse, soit à 3,1%. De plus, le taux de chômage de 8% vient compliquer davantage la situation. Malgré certains signes de reprise, l'économie mondiale peine et la crise n'est pas encore terminée, selon Xavier-Luc Duval. D'où son appel au patronat du privé et aux forces syndicales de ne faire de démagogie dans leurs arguments. Cette première session de travail a été marquée par le walkout du représentant d'une confédération syndicale, la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP). Reaz Chuttoo explique qu'il n'est guère convaincu de la volonté du gouvernement de soutenir les plus démunis en ces temps difficiles. En tout cas, les demandes syndicales tournent autour d'une compensation salariale de Rs 1 000. Pour Devanand Ramjuttun, un des dirigeants de la National Trade Union Confederation (NTUC), le gouvenement devrait accorder une 'full compensation' basée sur le chiffre de Rs 13 300. Ce plafond calculé par Statistics Mauritius détermine la moyenne de dépenses mensuel encourues par une famille de quatre personnes pour vivre décemment. Chiffre que le dirigeant syndical voudrait voir être considéré comme base pour tout calcul de compensation. Le syndicaliste souhaite aussi que tous les prestataires sociales bénéficient de l'augmentation salariale payable en janvier 2014. La prochaine réunion du comité technique, passera en revue les technicalités de la question, comme le Consumer Price Index, l'inflation ou encore la différence dans le panier de la ménagère.
annuelle n'a pas été de tout repos, aucune victoire syndicale n'a été obtenue sur un plateau », conclut Kumara Venkatasamy. Ironie de l'histoire : En 1976, Gaëtan Duval défendait bec et ongles les fonctionnaires devant le Civil Service Arbitration Tribunal. 2013, c'est son fils, Xavier-Luc Duval, ministre des Finances, qui se voit dans l'obligation d'écarter les fonctionnaires de cette compensation salariale, arguant qu'ils ont déjà obtenu leur part avec le rapport du PRB (Pay Research Bureau).
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NE PAS SE CONTENTER DU STRICT MINIMUM… ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN
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bligatoire dans toutes les sociétés, le conseil d'administration (CA) a un rôle qui se limite trop souvent aux aspects financiers. Pourtant, son champ d’action est bien plus vaste. Élu par les actionnaires, le CA a comme rôle majeur de définir la stratégie de l'entreprise, ainsi que les grandes lignes de son application. Si l'on examine de plus près ses droits et pouvoirs, le champ de ses compétences s'étend bien au-delà de cette mission. Mais il n'est pas sans obstacle. Ainsi, le conseil d'administration se doit d'avoir à cœur l'intérêt de l'ensemble des acteurs qui peuvent avoir un impact sur l'entreprise. Il peut s'agir des actionnaires, des salariés, des clients, des soustraitants et des territoires. Il a un rôle de contrôle et rend compte auprès des actionnaires. Le conseil définit la stratégie et contrôle les résultats obtenus dans une logique de long terme. La direction générale, de son côté, adopte un regard à plus court terme pour mettre en œuvre la stratégie, avec des politiques de gestion et des moyens financiers, humains et techniques. Un parallèle qui semble poser problème, selon Didier Serrat, de l'Institut Français des Administrateurs, qui a animé, la semaine dernière, un atelier du Mauritius Institute of Directors (MioD) ayant pour thème : « Participer activement à la gouvernance stratégique ». VISION, AMBITION, ACTION « Quand on est administrateur et qu'on raisonne à 10-15 ans, et en face, on a un directeur exécutif qui doit faire ses preuves en trois ans, sous peine d’être remercié, cela risque d'accroître la divergence entre ce que veut le conseil et la direction générale », explique-t-il. De ce fait, les sociétés cotées, pour lui, ont un problème fondamental : elles adoptent le fonctionnement du capitalisme, qui impose des contraintes à court terme. En conséquence, souvent, le conseil se retrouve à ne presque rien faire, ou plutôt à simplement approuver ou réviser les plans. Le strict minimum. D'où l'importance, selon l'invité du MIoD, de distinguer la stratégie de l'entreprise en termes de vision, d’action et d’interaction; la stratégie se définissant comme l'ensemble des engagements vis-à-vis des parties prenantes pour leur apporter de la valeur. Elle permet à l'entreprise de se développer et est au cœur du travail du conseil d'administration. Didier Serrat a pris l'exemple d'Apple, qui a une valorisation d'action et une trésorerie énormes. La question qui a été posée est celle-ci : que peut faire cette société avec sa trésorerie ? Les réponses sont multiples. Elle peut proposer des dividendes, racheter des actions pour rémunérer
Doit-il n’avoir à cœur que l'intérêt de l'actionnaire ? Doit-il se comporter en spectateur silencieux et n'approuver que les décisions prises par la direction générale ? Ce sont là quelques-unes des questions liées au conseil d’administration abordées par Didier Serrat, de l'Institut Français des Administrateurs, lors d’un atelier de travail organisé, la semaine dernière, par le Mauritius Institute of Directors (MioD)
les actionnaires, procéder à une distribution d'actions, augmenter la part consacrée aux salaires, ou alors offrir un produit à plus bas prix pour envisager un marché différent (Apple n’ayant jusqu'à présent vendu que des produits haut de gamme). Mais quand la société est cotée, il faut faire preuve de pédagogie, estime Didier Serrat. « Le but est d'informer les actionnaires de ses stratégies à long terme, et de les faire comprendre aux analystes du marché, qui ont parfois des grilles d'analyse vite faites », explique-t-il. Expérience, expertise, réseau… les administrateurs ne sont pas là uniquement pour approuver les comptes en fin d'exercice. Ils doivent également apporter une plus-value à l'entreprise. Le conseil et la direction doivent s'aligner pour travailler ensemble pour créer une symbiose entre les deux. Il ne faut donc pas se priver de se consulter lorsque des décisions importantes doivent être prises. Le meilleur moyen de commencer est de poser des questions sur la stratégie. Cette dernière se traduit en trois grands axes: la vision, ou les grandes ambitions de l'entreprise, l’action, ou comment construire la réalisation de ces ambitions, et la planification, qui concerne le ‘business plan’, les investissements et les recettes à espérer. Le conseil est appelé à fournir les grands axes de développement et il revient ensuite au management de définir ce qu'il faudra faire pour y parvenir. Une fois l'aval du conseil obtenu, l'exécutif prépare le budget. Toutefois, il faut s'assurer que les gens
Quand on est administrateur et qu’on raisonne à 10-15 ans, et en face, on a un directeur exécutif qui doit faire ses preuves en trois ans, sous peine d’être remercié, cela risque d’accroître la divergence entre ce que veut le conseil et la direction générale Didier Serrat, de l'Institut Français des Administrateurs
qui sont au contact des clients participent aussi à l'élaboration de la stratégie, « et non seulement les technocrates de la stratégie ». Car au final, la stratégie, de manière globale, est quelque chose qui doit être connue. « Si la personne n'en a pas conscience, c'est qu'il y a un problème », avance Didier Serrat. Si l’un des rôles importants du président du conseil est de favoriser le débat, même si certains ne sont pas trop actifs, il ne s'agit pas, poursuit Didier Serrat, d'obtenir l'aval des salariés, mais plutôt d'avoir une concertation avec eux pour avoir la décision la plus claire, qui soit ancrée dans la réalité. Les salariés, ou ceux qui sont en contact avec les clients, sont
plus aptes à savoir ce qu'attendent ces derniers. Ils savent comment les choses se font au quotidien. « Trop souvent, les salariés ne savent pas dans quelle direction va l'entreprise. Le conseil doit se concentrer sur ce que fait la direction générale pour savoir si la stratégie est communiquée aux salariés », poursuit l’expert. Ainsi, rien n'empêche l'administrateur de rencontrer et d'échanger avec le Management en dehors des réunions formelles, qui sont souvent très courtes et où les décisions sont prises rapidement. Il demeure cependant que pour chaque décision du conseil, un principe déontologique maître régit le comportement des administrateurs. Ces derniers doivent agir uniquement dans l'intérêt de l'entreprise, et être indépendants en termes de jugement et d'intérêt. Tout cela ne se fait pas sans obstacles. Il existe de multiples défis, notamment l'asymétrie entre les heures de travail du conseil et ceux de la direction générale. « Le conseil doit davantage se rapprocher du terrain », souligne Didier Serrat. Il y a aussi le fait que trop peu d'administrateurs comprennent réellement les dynamiques de leur secteur, et que l'instabilité croissante de l'environnement stratégique demande une adaptation continuelle. « La stratégie nécessite une maturation, et le conseil doit se donner le temps de travailler. Il lui faut faire entrer les gens de compétence, mais aussi les jeunes, car les marchés évoluent rapidement. Les jeunes ont une autre vision des choses, tandis que ceux ayant 40-50 ans n'ont pas les réflexes », estime-t-il.
INSIDE
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DIDIER SERRAT, INSTITUT FRANÇAIS DES ADMINISTRATEURS
« Au conseil de s’assurer qu’il soit présidé par la bonne personne »
La crise a fait que les rôles du président du conseil d’administration et du directeur général soient confiés à une seule et même personne. L’idéal cependant, pour Didier Serrat, serait de dissocier les deux, car ils sont souvent antinomiques. Ce dernier parle également de l’importance de dévoiler la stratégie de l’entreprise aux employés PHOTOS : PATRICE BRETTE
▼ H.L-B ❚ Une personne devient-elle
automatiquement le président du conseil d’administration si la compagnie lui appartient ? Le président est nommé par le conseil d’administration et c’est l’assemblée générale des actionnaires qui nomme les administrateurs. Donc, il faut que le conseil choisisse comme président la personne qui sera la mieux à même de bien faire fonctionner le conseil et prendre en considération les différents intérêts des parties prenantes de l’entreprise. D’origine, derrière toute entreprise, il y a un homme ou une femme qui a eu l’idée, et qui est aidé à la construction de son idée. Donc, il y a le président, c'est-à-dire celui qui a eu l’idée. Il doit progressivement organiser l’ouverture de son entreprise à d’autres partenaires et actionnaires, et construire une gouvernance avec un conseil d’administration. C’est au conseil de toujours s’assurer que l’entreprise est présidée par la bonne personne. L’entreprise est quelque chose qui évolue dans le temps, mais c’est toujours une volonté individuelle ou celle d’un groupe de personnes pour faire naître un projet. ❚ Peut-on être président pen-
dant plus de vingt ans, ou existe-t-il une limite par rapport à cela ? On peut toujours, bien sûr, être président pendant longtemps. Il existe des groupes qui ont eu des présidents pendant bien plus que vingt-cinq ans. Cela revient à l’intelligence du président de penser à s’associer les meilleures compétences pour l’aider dans l’évolution de l’entreprise. ❚ Vous avez évoqué, lors de la
présentation, la fusion des fonctions de président et de directeur général, en raison de la crise. Quel serait
l’idéal pour une entreprise ? Il est fortement conseillé de séparer les deux fonctions, parce que ce sont deux responsabilités différentes. Le président a en charge d’animer les travaux du conseil d’administration, de faire en sorte que tous les points de vue s’expriment le mieux possible. Le directeur général a pour responsabilité de mettre en œuvre les décisions du conseil. Bien évidemment, il peut proposer des idées. Il est même souhaité que le directeur général propose des actions et des décisions stratégiques. Il est difficile d’avoir les deux responsabilités simultanément, parce qu’elles sont parfois antinomiques. ❚ Partagez-vous l’impression
que c’est souvent l’intérêt des actionnaires qui prime, au détriment de celui des autres parties prenantes, c’est-à-dire les employés, clients et sous-traitants ?
Oui, tout à fait. Du fait d’une financiarisation récente, du moins dans les 30-40 dernières années en Europe, il y a cette prévalence d’une vision actionnariale de court terme. Elle gêne à la prise en compte de l’intérêt des autres parties prenantes. Mais en fait, quand on réfléchit un peu plus loin, on voit bien que l’intérêt à long terme des actionnaires est celui de l’ensemble des parties prenantes. Donc, il est important que cette synthèse se fasse.
en œuvre la stratégie à tous les niveaux. Vis-à-vis des clients, dans les services de production, dans les relations avec les consommateurs et les sous-traitants… L’entreprise ne peut que gagner de ce que cette stratégie soit bien connue. Evidemment, il ne s’agit pas de dévoiler tous les détails de la stratégie, mais il faut qu’elle ait un sens, que la communication soit adaptée à la cible, qui sont les employés de l’entreprise. ❚ Vous mettez beaucoup d’ac-
❚ Vous avez dit qu’il faut in-
former les employés de la stratégie de l’entreprise où ils travaillent. Cela se faisait-il auparavant, ou est-ce un nouveau modèle à suivre? Il existe des chefs d’entreprise qui font cela naturellement. Pourquoi informer ? Pour que la stratégie ait véritablement un sens auprès des employés, parce que ce sont eux qui, finalement, mettent
cent sur la stratégie et la communication. L’objectif est-il de rendre transparente l’entreprise ? Bien sûr. Mais qui dit transparence ne veut pas dire dévoiler toute la stratégie dans tous ses détails et communiquée à tous. Il faut savoir faire la distinction entre ce qu’il est utile de communiquer aux salariés en particulier, et ce qui doit rester du domaine privé de l’entreprise.
Le président a en charge d’animer les travaux du conseil d’administration, de faire en sorte que tous les points de vue s’expriment le mieux possible. Le directeur général a pour responsabilité de mettre en œuvre les décisions du conseil
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FIL CONDUCTEUR
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JEUX
TOUT EST-IL VRAIMENT POSSIBLE ?
PHOTOS : PATRICE BRETTE
Le Lottotech a révolutionné l'industrie du jeu à Maurice. Du Loto du samedi soir à sa toute dernière carte à gratter La Vie Douce, en passant par les Bonanza, Black Jack et autres Fiesta, pour de nombreux Mauriciens, jouer demeure la seule possibilité de sortir de leur désespoir
▼ LEENA GOORAYA
«E
n misant peu on peut gagner beaucoup ! ». Paroles de Manish, vingtcinq ans dans deux mois, concepteur graphique dans une agence de communication, que nous rencontrons, ce vendredi après-midi, tout concentré à noircir 36 cases d'une grille du loto : « Vous vous imaginez, je joue pour Rs 100 et je peux gagner Rs 12 millions ». Sa collègue stagiaire, Sweety, tout juste dix-huit ans, se contente, elle, d'une mise de Rs 20 et préfère laisser la machine décider de ses numéros de chance (Quick Pick). Et comme Avinash et Sweety, des dizaines de milliers de Mauriciens, hommes et femmes, de toutes les localités et de toutes les communautés, vivent, chaque week-end, la fièvre du loto, accrochés devant la télévision nationale pour la retransmission du tirage. Les sites web des journaux ne sont pas en reste, et informent des six numéros gagnants en « breaking news ».
La Lottotech offre actuellement plus d'une vingtaine de cartes à gratter. Pour maintenir l'intérêt du public, la compagnie lance régulièrement de nouvelles cartes. La toute dernière, « La vie douce », présente comme gros lots la somme de Rs 10 000 par mois pendant 20 ans. Cinq gros lots sur un million de cartes, ce qui fait qu'un joueur qui gratte une carte de La Vie douce » à Rs 50 a une chance sur 200 000 de gagner. Le mois dernier, un jeune de 19 ans était l’heureux gagnant de la carte à gratter Wingo. Il a empoché Rs 500 000 devenant ainsi le plus jeune participant à rafler une telle mise. SUCCÈS PHÉNOMÉNAL Le fait est indiscutable, l'enseigne du Lottotech ne passe pas inaperçu dans le paysage de nos villes et villages. Certains petits commerces qui étaient condamnés à la fermeture ont connu un nouveau départ quand ils ont accepté d'installer un outlet du loto. D'autres, qui avaient refusé la proposition, le regrettent aujourd'hui amèrement. Comme ce propriétaire
d'un petit « snack » d'un village du sud qui regarde jalousement le défilé de joueurs chez la « tabagie » d'àcôté, alors que ses « mines bouillis ou frits et ses bols halim », reconnaît-il, ont subi une baisse de popularité, même si la qualité est la même. Le démarrage de la loterie nationale, il faut le dire, a connu un succès phénoménal. Pour le premier tirage, la compagnie opératrice a enregistré Rs 4,54 millions de recettes globales. La Tabagie Coronation,
Certains petits commerces qui étaient condamnés à la fermeture ont connu un nouveau départ quand ils ont accepté d'installer un outlet du loto. D'autres, qui avaient refusé la proposition, le regrettent aujourd’hui amèrement
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Des observations démontrent que les Mauriciens misent Rs 100 par semaine en moyenne au marché central, pour sa part, fera plus de Rs 100 000 cce jour-là. Des observations démontrent que les Mauriciens misent Rs 100 par semaine en moyenne. Cependant, les joueurs les plus réguliers appartiennent à la classe moyenne. La tendance indique aussi que les gens misent surtout à la fin du mois ou quand le jackpot est important quand « tout devient possible ». Les jeux de hasard ont leurs défenseurs. Certains jeux favorisent la création et le maintien de contacts sociaux, disent-ils. Il n'est pas rare que des collègues de travail, des familles ou des membres de groupes d'amis cotisent chaque semaine pour tenter leur chance ensemble. Pour un nouveau venu dans une entreprise, par exemple, une invitation à se joindre à 'l'association lotterie' des employés peut faire partie de la procédure d' « induction ». Les jeux de hasard et d’argent représentent une importante source de financement pour le gouvernement. D'octobre 2009 à ce jour, Lottotech a versé Rs 6 milliards à l'Etat. Ce consolidated Fund sert à financer des projets de développement dans les secteurs de la santé, de l'éducation, de la culture, du sport et à alimenter le budget de remboursement de la dette. Dette publique, s'entend !
FIL CONDUCTEUR HIREN JANKEE, CHAIRPERSON, GAMBLING REGULATORY AUTHORITY (GRA) « LA PUBLICITÉ DU LOTO SOUS SURVEILLANCE » Le président souligne que beaucoup de gens considèrent le loto et les cartes à gratter comme un jeu de chance plutôt que des jeux de hasard. « C'est comme une activité sociale, car les gens jouent la date d'anniversaire de leurs enfants ou de leur anniversaire de mariage », dit-il. « Ils ne vont jamais vendre leur propriété pour jouer au loto comme c'est le cas pour les casinos et les courses », fait-il remarquer. Il note également que la plupart des gagnants du Loto sont des gens de la classe moyenne, voire de condition modeste. « Il faut s'en réjouir », dit-il. Il ne faut pas non plus oublier que le gouvernement reçoit beaucoup de revenus grâce à ces jeux, ce qui lui permet de financer le développement sans avoir à trop augmenter d'autres taxes.
Quant à la question de transparence et d'intégrité des jeux, le chairman de l'autorité régulatrice rassure : « Nous avons des officiers qui font des check-up réguliers chez les opérateurs et toutes les transactions de paris sont suivis à la GRA à travers un serveur ». Il ajoute que pour n'importe quel tirage de lotterie il y a deux officiers de la GRA présents pour assurer une procédure correcte. En ce qui concerne le football et les courses de chevaux, la publicité n'est pas autorisée entre 6 heures et 20 heures. « Mais nous avons constaté que ces jours-ci, l'opérateur du Loto va un peu trop loin. Nous allons bientôt intervenir dans cette affaire pour contrôler la publicité du loto et des cartes à gratter ».
JAYEN CHELLUM, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ASSOCIATION DES CONSOMMATEURS DE L'ÎLE MAURICE « UNE DÉMOCRATISATION QUI A BIEN RÉUSSI » « Le ministère des Finances a trouvé dans les jeux de hasards un filon pour augmenter ses revenus. Malheureusement, ce sont les personnes les plus vulnérables qui tombent dans ce piège », estime jayen Chellum. Faisant de l'ironie, il soutient que le gouvernement a « démocratisé » les jeux pour toucher le maximum de gens et surtout ceux au bas de l'échelle. « Une démocratisation qui a tellement réussi que je parlerai plutôt de 'démoncratisation' quand on voit les ravages du jeu dans les familles mauriciennes. Le pouvoir d'achat des
Mauriciens a été dramatiquement affecté à travers les mécanismes des jeux », ajoute le secrétaire général de l'ACIM. Jayen Chellum conclut par une réflexion : « Le Central Statistics Office aurait dû inclure l'item jeux dans le budget des ménages, car il représente un montant assez important pour la plupart des Mauriciens. On me dira que ce n'est pas un besoin ni une nécessité, mais une grosse majorité de Mauriciens se voient obligés de jouer pour espérer sortir de leur désespoir ».
MICHAEL SANDAPEN, COORDINATEUR DE L’ASSOCIATION POUR LA PROTECTION DES EMPRUNTEURS ABUSÉS (APEA) « LE LOTO EST DEVENU LE PÉCHÉ MIGNON DES MAURICIENS » «La situation est très alarmante. Aujourd'hui beaucoup de gens, surtout ceux de la classe moyenne, sont arrivés à croire que c'est le seul moyen de s'enrichir », analyse le coordonateur de l'APEA. Il indique qu'un sondage de Moriscopie, commandité par son association et réalisé en novembre de l'année dernière, 55 % des personnes endettées avaient joué au moins une fois durant le mois contre 41 % de l’ensemble des Mauriciens. Le tra-
IL SE FAIT RUINER PAR SON BANQUIER En 2001, un quadragénaire du sud de la France remporte la coquette somme de 900 000 euros au Loto. Ne sachant pas comment gérer cet argent, il fait appel à un banquier qui lui fait placer 780 000 euros dans un plan d'épargne et une assurance vie. Quand il se fait licencier un an plus tard (il avait gardé son travail), il se tourne à nouveau vers son conseiller bancaire qui lui propose de tenter sa chance en Bourse. Pendant 3 ans, c'est un succès. Emporté par sa fougue, il joue des sommes de plus en plus grosses et est rapidement dépassé par cet univers qu'il ne connaît pas. Le directeur de l'agence bancaire qui le conseillait reprend alors la main sur son compte pour tenter de le renflouer. Il n'a pas l'air plus compétent. Il placera jusqu'à 1 million d'euros par mois pendant des mois au nom de son pauvre client mais sans succès. Quand le directeur de l'agence se fait muter, l'ex-gagnant au loto se retrouve avec une dette de 600 000 euros sur les bras. Face à la pression de la banque, il prend un avocat pour se défendre. La banque l'assigne en justice pour obtenir les 600 000 euros et prend une hypothèque sur la maison de son client. Malgré une ultime contre-attaque, il va devoir rembourser son découvert de 600 000 euros lui qui était presque millionnaire quelques années plus tôt.
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vailleur social observe que c’est un cercle vicieux : « Ceux qui sont endettés pensent pouvoir gagner pour rembourser leurs dettes. Mais plus ils perdent plus ils continuent à jouer et plus ils s’endettent ». Le jeu est devenu un véritable fléau social, observe Michael Sandapen ; « Le loto est devenu le péché mignon des Mauriciens ». Il est d'avis que la racine du problème vient de la norme sociétale : « Tout tourne autour de l'argent et du
matériel. On vous juge par le nombre de cartes de crédit dans votre porte-monnaie et par le modèle de votre portable. Les raports humains sont conditionnés par l'argent. Bien sûr, il ne faut pas généraliser, mais c'est la tendance ». Michael Sandapen en appelle à la conscience nationale, car « il y a encore 50 000 familles qui ne sont pas en mesure de s'offrir deux repas complets par jour ».
ERIC NG, ÉCONOMISTE « LE LOTO A AUSSI FAIT DES HEUREUX » D'un point de vue économique, Eric Ng souligne que la taxe sur les jeux de hasard est la plus grosse source de recettes fiscales pour le gouvernement ; environ Rs 2 milliards annuellement, recettes qui sont ensuite injectées dans des projets sociaux ou de développement infrasturel et même pour rembourser les dettes du gouvernement. Eric Ng trouve aussi que les jeux de la loterie nationale sont différents des autres formes de jeux d'argent, dans le sens que les gens misent autour de 200 roupies à 300 roupies par moyenne chaque semaine. En tout cas, dit-il, jouer au loto ou aux cartes à gratter est moins
risqué que jouer au casino ou aux courses de chevaux parce que les gens misent moins. Il ne faut pas dire que du mal du loto, ajoute l'économiste, car de nombreuses personnes ont pu sortir de la pauvreté grâce à ce jeu : « Ils ont pu acheter une maison, une voiture, financer les études des enfants, réaliser des choses qu'ils n'auraient jamais pu réaliser même durant toute leur vie de travail ». Jouer au loto pour Eric Ng, « n'est pas aussi nocif pour la santé que l'alcool ou la cigarette ». Précisant, toutefois, « qu'à toute chose il doit y avoir une limite. Il faut jouer avec modération, une personne doit jouer selon son budget ».
V.S, GAGNANT DE RS 57 MILLIONS GARDEZ VOTRE TICKET PRÉCIEUSEMENT Souvenez- vous de l'incroyable histoire de Vidianand Kallootee, le gagnant du 100e tirage du Loto. Cet homme avait dû remuer ciel et terre pour faire valider son ticket du Loto qui vallait Rs 35,8 millions. On se rappellera que Vidianand Kallootee avait déclaré détenir le billet gagnant qu’il avait abîmé en essayant de le sécher avec un fer à repasser. Il aura fallu près d’un mois de délibération et de consultation avec le Central Criminal Investigation Department (CCID), le Forensic Science Laboratory (FSL) et les officiers du Lottotech, pour que cet habitant de Plaine-des-Roches retrouve le sourire.
« UN MULTI MILLIONAIRE N'A PAS LA VIE FACILE » Ce Vacoassien de 38 ans a remporté le jackpot de 57 millions de roupies trois ans de cela. « Mais n'allez pas croire que ça a été la fin de mes problèmes financiers, au contraire, dans une certaine mesure, ça augmente la tension. Nous ne savons pas comment et où investir », confie-t-il. Le loto gagnant déclare que Lottotech aurait dû maintenir un suivi de tous les grands gagnants afin qu'ils ne tombent pas dans les pièges tels que « Whitedot » et
« Sunkai ». Selon lui, il devrait y avoir des conseillers financiers pour les gros gagnants, car se trouver multimillionnaire du jour au lendemain n'est pas facile. « Nous devons aussi obtenir l'assistance d'un psychologue sur une base régulière, car avoir trop d'argent est également un stress », suggère-t-il. VS a pu construire une nouvelle maison et a investi dans des biens immobiliers. Cependant, son mode de vie n'a pas
changé : « J'ai quitté mon emploi. Mais, mes deux enfants fréquentent toujours la même école. Ma femme travaille toujours. J'ai le même cercle d'amis et je vais toujours chez mon coiffeur habituel ». Le multimillionnaire de Vacoas fait comprendre aussi que remporter un jackpot veut aussi dire que tous les autres coûts de la vie du millionnaire vont changer. Par exemple, ditil, « si vous achetez une BMW X6 pour remplacer votre vieille
voiture de vingt ans, il faudra plus que tripler votre budget voiture. Votre train de vie va changer, donc tous les items de votre budget mensuel vont augmenter. Si vous n'arrivez pas à bien gérer votre jackpot cela peut vous amener à tout gaspiller et à vous trouver dans une spirale de dettes, jusquà être obligé de vendre les biens acquis grâce au jackpot ». V.S n'a pas arrêté de jouer au loto. « C'est une question d'habitude », affirme-t-il.
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GROS PLAN
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ABC Motors, concessionnaire exclusif du constructeur automobile japonais Nissan à Maurice, vient de lancer, en juillet dernier, la nouvelle Nissan Sentra. Petit tour dans cette berline compacte qui attire les regards grâce à sa présentation soignée
NISSAN SENTRA 2013
BELLE ET ÉCONOME ▼ JAMIROUDDIN YEADALLY
U
ne ligne évocatrice, râblée et sculptée. La nouvelle Nissan Sentra 2013 a tout ce qu'il faut pour attirer l'attention et faire tourner les têtes sur son passage. Avec des proportions bien équilibrées, elle est nettement plus proche d'une Nissan Teana que d’une Almera. Le même constat esthétique s’impose à l’intérieur, où la planche de bord conjugue dessin harmonieux et réalisation assez soignée, avec une présentation luxueuse et un gainage en plastique souple. En revanche, nous nous attendions à mieux de cette berline compacte moyenne en habilité, surtout à l'arrière. Car si l’espace permet d’y loger aisément deux adultes, la largeur est trop juste pour y glisser trois occupants. Heureusement, la nouvelle Sentra bénéficie d'un coffre à contenance incroyable pour sa catégorie, même avec une roue de secours standard, non galette. De quoi en faire l'engin idéal pour un usage familial ou pour les chauffeurs de taxi. D’autant que ce nouveau modèle plus léger et aérodynamique permet à Nissan d’utiliser un moteur de 1,8 litre plus économique en carburant, qui, grâce à la boîte de vitesses Xtronic CVT de nouvelle génération, avec engrenages sous-planétaires, offre une amélioration de 13 % de la consommation de carburant combinée. Celle-ci peut aller jusqu’à 5,8 l/100 km en ville. La nouvelle Sentra dispose d'une puis-
sance de 116 chevaux, ce qui est économique pour un usage au quotidien. Mais si le bloc ne manque pas d'agrément, c’est au détriment d'une puissance haut perchée. Malgré tout, ce 1,6 Litre de Nissan se relance avec une certaine aisance sur tous les rapports, procurant un agrément d'utilisation appréciable et un sentiment de vivacité. Si le traitement acoustique, avec une sonorité envahissante dans l'habitacle, mérite encore d'être peaufiné, le châssis, semble lui, bien au point. La berline
Rs 988 000 et Rs 1 188 000 Prix respectifs de lancement sur route de la Nissan Sentra Executive de 1 598 cc et de la Sentra Elegance 1 598 cc, sans assurance japonaise conjugue un confort de bon niveau grâce à un amortissement progressif mais ferme et sec, avec une tenue de route sûre et efficace. Le tout malgré une direction certes précise, mais un peu trop assistée. La nouvelle allure sophistiquée de la Sentra se poursuit à l’intérieur du véhicule, avec un design de qualité élevée et des matériaux que l’on n’a pas l’habitude de trouver dans des véhicules com-
pacts, notamment un tableau de bord doux au toucher. A noter cependant la fausse note du plaquage de bois et l’utilisation de plastiques imitant l'aluminium. Côté équipement, notre version d'essai affiche complet avec un siège conducteur à 6 réglages manuels, un siège passager avant à 4 réglages manuels, des compartiments dans les portières avant et arrière, une console centrale avant avec accoudoir rembourré et porte-gobelets, un accoudoir arrière avec porte-gobelets, une climatisation avec microfiltre dans l’habitacle, un volant inclinable et télescopique, des glaces électriques avec levée/descente mono touche et dispositif anti-pincement, verrouillage automatique des portières et déverrouillage à distance, ouverture du coffre et du réservoir de carburant à distance, ainsi que deux prises de courant auxiliaires de 12 volts. Les amateurs de gadgets y trouveront aussi un lecteur CD/DVD avec écran intégrant la caméra de recul - qui malheureusement s'avère parfois illisible au soleil – des sorties USB et iPod, ainsi que la connexion Bluetooth intégré. Au final, la nouvelle Sentra 2013 est une belle berline qui devra beaucoup compter sur sa ligne sculpturale et sa présentation soignée pour séduire. On a également été bluffé par sa faible consommation de carburant, le confort des sièges et le coffre de grand volume. Bref, beaucoup d'atouts pour battre la concurrence, qui est vraiment rude dans ce segment de marché.
UN ‘RELOOKING’ RÉUSSI La Sentra, qui adopte les nouveaux signes distinctifs de Nissan, soit la calandre de forme trapézoïdale, ainsi que les larges phares enveloppants accentués par des DEL, est la seule berline du segment des véhicules compacts à offrir ces équipements de série. À l’arrière, les feux à DEL, également de série, ajoutent au style sophistiqué de la berline. Comparativement au précédent design, la ceinture de caisse de la Sentra a été rabaissée et des nouveaux longerons latéraux ont été ajoutés, partant des ailes avant, continuant le long des portières et se terminant aux feux arrière sculptés jusqu’au coffre. Ces ajouts confèrent à la nouvelle Sentra une prestance plus imposante et accroissent la visibilité extérieure pour les passagers. Ce qui a attiré les regards des nombreux passants qui nous ont interpellés durant notre Test Drive dans le centre de l'île la semaine dernière.
LE CONSEIL DE L'EXPERT Détenteur d'un diplôme en ingénierie mécanique et marketing, Reyhaan Mohun nous explique les astuces qui permettent d'économiser sur le carburant. Pour une conduite économique, pensez ainsi à vider le contenu du coffre de votre voiture, car avoir des chargements inutiles au poids superflu aide à faire grimper la consommation de carburant. Vérifiez également la pression de vos pneus chaque semaine, car des pneus sous-gonflés rencontrent plus de résistance au roulement en contact avec l'asphalte, et contribuent à une hausse de consommation, au même titre qu'une usure prématurée.
POST SCRIPTUM
MERCREDI 25 SEPTEMBRE 2013 EDITION 148 | CAPITAL
OPINION JEAN-PIERRE LENOIR
SOCIÉTÉ
LE TRAPESOUVALISME... ET LE RESTE
A
quelqu'un qui me rappelait récemment que le cheval était la plus noble conquête de l'homme, je suggérais que l'homme était peut-être la plus piètre conquête du cheval... Même s'il est vrai que les souvenirs embellissent les choses, les trois coups de trompette qui annonçaient, à l'époque de mon enfance, la proximité d'une épreuve hippique, avaient quelque chose de magique. Le trompettiste semblait aussi bon que Louis Armstrong, et j'avais pour ces magnifiques coursiers une admiration aussi grande que leurs foulées. Puis, j'ai grandi et j'ai arrêté d'aller aux courses, n'ayant pas dans ma famille d'ardent turfiste. Et puis un jour, on m’a demandé de venir remettre une coupe à un gagnant. Ma photo parut dans le journal la semaine suivante. A partir de ce moment-là, on se mit à me demander des tuyaux. Comme j'étais dans le paddock, je devais connaître les résultats de toutes les courses ou de quelques-unes d'entre elles... A ceux qui me faisaient cette requête, je répondis que je m'y connaissais autant en courses qu'en mathématiques spatiales. Ce à quoi on me répondit par un sourire entendu... Et c'est là que je compris que le grand public pensait que tout était truqué et que tous ceux qui, de près ou de loin, fréquentaient, même occasion-
nellement, le Champ-de-Mars, connaissaient les résultats des courses... avant qu'elles ne soient courues... Depuis, je me suis mis à lire pour essayer de comprendre. Et j'ai compris que « trape souval » était aux turfistes et aux apprentis turfistes ce que la lune était aux cosmonautes avant sa conquête : une obsession ! Rien de mal en soi que de ramener un vainqueur au paddock. Bien au contraire ! La science de l'entraîneur conjuguée à la classe du cheval, mises en valeur par la monte du jockey, a de quoi faire frissonner un propriétaire gagnant. Mais à tout cela s'est mêlé depuis quelques années le gros argent, qui achète non seulement les chevaux, mais aussi les jockeys, les palefreniers et à peu près tout ce qui tourne autour des chevaux. Le gros – et souvent sale – argent dont on ne sait pas trop d'où il vient, qui se glisse dans les boxes, qui glisse le long des rênes, qui ralentit les favoris, le tout sur fond de Sanatogen amélioré... Récemment, une de mes amies qui revenaient de France fut le plus normalement du monde requise par les douaniers d'ouvrir son bagage pour un contrôle de routine. Alors qu'ils étaient en train de faire glisser la fermeture éclair de sa valise, on lui demanda son nom, et là, comme par magie, tout s'arrêta. Et vous savez pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle avait le même nom qu'un propriétaire d'écurie !... Comprenant qu'on allait essayer de lui tirer les vers du nez et un « tuyau » qu'elle n'avait pas parce qu'elle n'avait pas mis les pieds au Champ-de-Mars depuis de très longues années, elle s'en alla sans autre forme de
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procès. Quant à moi, j'eus beaucoup de mal à expliquer à certains de mes employés que ce n'était pas parce que je déjeunais quelquefois avec un propriétaire d'écurie que j’avais des tuyaux en acier inoxydable. Je pense qu'aujourd'hui encore, certains d'entre eux ne me croient pas... Et c'est bien triste, car cela nous montre à quel point est installée dans les têtes la conviction que tout est truqué et… couru d'avance. Et c'est sur ce fond de méfiance, parfois justifiée, que s'est installé ce que j'appelle le « trapesouvalisme ». A mi-chemin entre le folklore et la commedia dell'arte (la comédie à l'italienne) le mot vient linguistiquement de « attrape cheval », qui lui-même veut dire attraper les rênes d'un cheval gagnant pour le ramener au paddock. Les Mémoires d'un Âne, livre culte de la Comtesse de Ségur, aurait pu aujourd'hui laisser la place aux Mémoires d'un Cheval, si celui-ci savait parler ou écrire... Passe encore pour ces moments de gloire souvent transformés en films comiques, pendant lesquels des gentes dames aux têtes fleuries comme le jardin de devant ma maison vont à la rencontre du glorieux coursier qui a couru sous son nom et dans lequel le mari possède un demi-jarret ou un quart de naseau... Je sens qu'un de ces jours, un cheval finira par confondre ces chapeaux avec sa ration d'avoine… Non, c'est tout ce qu'il y a derrière ce folklore qui devient de plus en plus inquiétant. Les luttes d'influence, les téléguidages politiques, la confusion des genres entre ceux qui montent et ceux qui jouent, entre ceux qui jouent et ceux qui jugent, les règlements de comptes, la culture des ego surdimensionnés, l'« argentitude » comme guide des comportements et les « argentivores » à la manœuvre... Tout ça est devenu plus que malsain ! Oui, je crois vraiment que l'homme est la plus piètre conquête du cheval...
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ENTREPRENDRE
Votre hôtel privé Les Résidences Palmyra se veulent être une référence que ce soit en termes d’esthétique, de luxe, de confort, de fonctionnalité, ou de style de vie appartement. C’est le premier projet du genre à Maurice, vante Anand Appanah. Construites sur un jardin paysager de 12,000 m2, les Résidences Palmyra, c’est 240 appartements spacieux situés dans les quatre tours affichant de l’extérieur une parfaite harmonie et élégance tout en offrant des terrasses individuelles sans vis-à-vis, préservant ainsi l’intimité des résidents. Concernant les équipements et accessoires, Navos Property Development a opté pour des marques reconnues d’Italie, d’Allemagne, du Royaume-Uni, de France, des États-Unis, de Suède et de Belgique. Shweta Appanah, la Marketing Manager de Navos Property Development, indique que Les Résidences Palmyra propose 182 appartements de 3 chambres, 42 autres de deux chambres et 16 penthouse de deux ou quatre chambres sur deux niveaux. Les Penthouse sont dotés d’un roof Garden de 150m2, avec un ascenseur privé pour permettre aux résidents de bouger entre les deux niveaux de vie de l’appartement. De plus, chaque Penthouse comprend un home cinéma avec système acoustique. Tous les résidents de Palmyra pourront profiter de quatre salles à manger, deux studios de danse, un centre d’affaires, un bar avec karaoké, deux salles de musique, un espace barbecue, une salle de remise en forme, deux mini cinémas, une piscine avec bain bouillonnant, un planétarium et une bibliothèque. Sans oublier, le gymnase de première classe, le sauna, le hammam et le salon de massage, le court de squash, la bibliothèque… A l’extérieur, Navos Property Development aménagera une piscine à température régulée, des aires de jeux, des espaces dédiés à la méditation avec vue sur la rivière. Autre plus : chaque bloc d’appartement bénéficiera d’un système de conciergerie et d’un lounge. « Ainsi si un résident ne veut pas recevoir un invité dans son appartement, il peut avoir recours au lounge, indique Shweta Appanah ». Concernant les prix, les deux chambres coûtent en moyenne 12 millions de roupies. Pour les trois chambres, c’est dans les 15 millions de roupies et les Penthouse, 29 millions de roupies.
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Il se définit comme un créatif. Anand Appanah, directeur de Navos Property Development, rêve, imagine, conçoit. Et réalise. Son projet Palmyra est sur beaucoup de lèvres
ANAND APPANAH, PROMOTEUR DES RÉSIDENCES PALMYRA
« CRISE ? CONNAIS PAS »
INNOVATION. Palmyra déjà récompensé sur le plan international
▼ DOROTHY BONNEFEMME
C
et entrepreneur veut sortir du lot. Et y parvient. La maquette de son projet immobilier Les Résidences Palmyra a été présentée le 6 septembre dernier. Et comme il voit les choses en grand, il n’a pas hésité à faire appel à l’actrice indienne Neha Dhupia pour la touche glamour à la soirée. Les Résidences Palmyra ce sont des appartements luxueux dont le prix de vente démarre à partir de 12 millions. Ils seront prêts dans environ trois ans. Mais déjà, nous confie Anand Appanah, les choses s’annoncent on ne peut mieux : « Les demandes de renseignement par téléphone ou mail pleuvent, des acheteurs potentiels se sont déplacés pour visiter l’appartement témoin. Nous avons même enregistré deux réservations fermes ! » Ce qui pourrait surprendre dans un
secteur que l’on dit saturé. Mais Anand Appanah, lui, croit dur comme fer dans la réussite de son projet. La crise ? Tout est dans la tête, répond-t-il. Le marché ? « Je ne me laisse pas dicter par le marché. Expliquez-moi c’est quoi la crise ? Moi je sais que si le marché est bon, les hommes d’affaires doivent être très bons, si le marché est très bon, les hommes d’affaires doivent être excellents. Si le marché est mauvais, les hommes d’affaires doivent être bons ». Anand Appanah en a assez d’entendre parler de crise : « Pour moi, la crise c’est 95% de psychologie, c’est dans la tête que ça se passe. Ça ne sert à rien de se lamenter. Au contraire, c’est en temps de crise qu’il faut faire preuve de créativité, innover, qu’il faut investir et emmener plus de développements ». Mais peut-être que Les Résidences Palmyra visent une clientèle de luxe et que le luxe ne connaît pas la crise, pourrait-on lui rétorquer. « Non, tout est question de créativité et de stratégie. Ce sont les politi-
ciens qui parlent de crise et s’embourbent dans les mêmes discours, les gens d’affaires sont là pour faire des affaires, ils doivent évoluer et s’adapter aux conjonctures », répond-il. SORTIR DES SENTIERS BATTUS Ainsi, dit-il, « changer de métier ou l'orientation de son entreprise ne doit pas être vu comme un échec », confiant que lui-même ne reste jamais sans un business pendant trop longtemps ; « c'est quand on fait la même chose pendant trop longtemps que l'on risque de se laisser rouiller et d'être touché plus facilement par la crise. Il faut sans cesse se renouveler et renouveler son équipe de collaborateurs, trouver de nouvelles idées, raser ce qu'il y a à raser, aller à contre-courant s'il le faut, mettre à profit son potentiel de créativité ». C'est ce qu'il fait assez souvent, confie le directeur de Navos Property Development. Si on choisit le monde des affaires, ob-
ENTREPRENDRE
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Tel père, telle fille
serve-t-il, « il faut se débarrasser de tout complexe et de toute susceptibilité. Où est le problème si on vole mes idées ou qu'on copie mon projet, car je ne suis jamais en manque d'idées ou de projet ». Bien sûr, il ne dévoilera pas, ici, ses façons d'opérer. Mais se contentera de confier qu'il cherche toujours à sortir des sentiers battus. Ainsi, dit-il, « on ne verra pas de pub Résidences Palmyra envahir les pages entières de journaux ou les billboards, ce sera une approche différente ». Pour cela, ajoute-t-il encore, il faut beaucoup réfléchir sur tous les aspects de son projet, l'analyser sous tous les angles, méditer longuement sur la stratégie à adopter. Le projet Palmyra, confie Anand Appanah, lui a pris presqu'une année de réflexion ; « D’ailleurs on me paie pour penser. J’ai rencontré un millier de consultants dans le monde, effectué des recherches, rassemblé les données. A chaque projet, c’est comme si je retournais à une Open university ».
PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ
INVESTISSEMENT. Fille et père travaillent ensemble sur ce projet grandiose
« UNE AUTRE VISION » C'est trop souvent ce qui manque aux gens d'affaires, déplore-t-il, « cette absence de réflexion. Il faut toujours savoir s'inspirer de ceux qui ont accumulé connaissances et expériences et qu'on appelle 'gourous'. Ainsi, c'est non sans fierté qu'il nous parle de ses initatives de faire venir à Maurice les conférenciers de renom international : Deepak Chopra, Tom Peters, Philip Köhler et Robin Sharma : « Nous avons créé l'événement. A chaque fois c'était salle comble, les entreprises sponsorisaient la participation de leurs cadres sans discuter, ce furent des sessions fort enrichissantes. De tels frottement nous aident à voir les choses en grand, à développer une autre vision et à sortir de notre petit cocon ». C'est ainsi qu'il voit Palmyra : Une grande oeuvre. Le concept a été acclamé à l’international : sélectionné au World Architecture Festival 2011 (le plus grand festival de ce genre au monde) ainsi qu’aux International Architecture Awards 2012 (sous la houlette de l’European Centre for Architecture Art Design and Urban Studies). Son architecture novatrice et iconique, signé Sanjay Puri, architecte avant-gardiste indien, lui a valu d’être listée dans le World Buildings Directory. Palmyra est comparable aux gros projets de Dallas, ou encore de New York, il se situe dans la catégorie de Super High Premium, indique Anand Appanah, pour expliquer cette reconnaissance internationale. Encore faut-il revoir la définition du mot 'luxury', devenu un slogan que l'on utilise à toutes les sauces, et souvent, mal. Quand on parle de luxury, on parle de l’espace, de la hauteur, des accessoires. Le lieu y compte également pour beaucoup : « Quand un étranger vient chez nous, ce n’est pas pour aller vivre dans un trou. Notre pays est un petit paradis, alors pourquoi se concentrer sur le pied dans l’eau ? Pour Palmyra, nous avons choisi Trianon, un lieu central, près de tout ; de la plage, des grands centres commerciaux, de la capitale, de l'aéroport ». Le projet Palmyra a nécessité un investissement d’environ 4 milliards de roupies. Les premiers coups de pioche sont prévus dans dix mois. Palmyra accueillera ses résidents dans trois ans.
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C’est quand on fait la même chose pendant trop longtemps que l’on risque de se laisser rouiller et d’être touché plus facilement par la crise. Il faut sans cesse se renouveler et renouveler son équipe de collaborateurs, trouver de nouvelles idées, raser ce qu’il y a à raser, aller à contre-courant s’il le faut, mettre à profit son potentiel de créativité
Agée seulement de 22 ans, Shweta Appanah a la responsabilité de vendre les appartements des Résidences Palmyra. « J’ai pris connaissance de ce projet en revenant de l’Angleterre ou j’ai eu mon premier degré en Business Management. J’ai vraiment eu le coup de foudre pour Les Résidences Palmyra. Ainsi je n'ai pas hésité une seconde pour assurer le marketing du projet de papa ». Attention, précise tout de suite celui-ci, « ici elle n’est pas ma fille, mais mon Marketing Manager. Si je ne suis pas satisfait d’un travail, je le lui fais savoir. Et c'est réciproque ». Néanmoins cela saute aux yeux que père et fille s’entendent comme larrons en foire. Anand Appanah nous avoue qu’ils ne ratent jamais une occasion de parler affaires. « Lorsque nous sommes ensemble dans la voiture ou encore à la maison, nous discutons de plein de choses. Mais souvent j’étonne ma fille, car la veille nous nous sommes mis d’accord sur un point, et le lendemain je viens avec une idée nouvelle ». Cela ne déstabilise pas pour autant Shweta. Cette jeune fille est aussi créative que son père. Et du dynamisme à en revendre. Toujours prête pour prendre l’avion dans deux jours ou pour diriger une délégation d’hommes d’affaires dans une mission de prospection… Son père explique cette débrouillardise par le fait que sa fille a beaucoup voyagé. Il nous conte que Shweta avait six mois quand elle a pris l’avion pour la première fois : « Et chaque année, nous faisons au moins quatre voyages. Elle a eu aussi l’occasion de vivre dans des grandes villes, elle a séjourné pendant quatre ans à Londres ». Cela coulait de source, qu’après les études Shweta Appanah, amateur de danses, allait intégrer l’entreprise familiale. Et aimant l’immobilier, elle a sauté sur l’occasion lorsque son père lui a présenté les Résidences Palmyra. « Ces appartements répondent vraiment à ce que les jeunes qui viennent de prendre de l’emploi cherchent. D’ailleurs je me vois déjà dans un de ces appartements ! » Et Anand de répliquer, tout sourire et avec une fierté mal dissimulée ; « moi j’attends toujours ton acompte ». Shweta Appanah nous apprend que sa sœur aînée Anoushka se joindra bientôt à la compagnie. Elle s’occupera de tout ce qui est légal. Anand Appanah est de ce fait un homme comblé. « J’aurai mes deux bras droits à mes côtés », lance-t-il.
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GREEN BUSINESS
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GREEN BUILDING
HOW IT BOOSTS PRODUCTIVITY
Celebrated in 98 countries around the globe, the World Green Building Week (16-20 September) was marked, in Mauritius, by a workshop organised, on Thursday, by the Green Building Council of Mauritius (GBCM), in collaboration with the Mauritius Research Council (MRC). Capital met one of the participants, Svenja Schoe, a volunteer at Ecosis Ltd, who explained how a greener workplace brings about productivity gains
The buildings that went green…
▼ LEENA GOORAYA
‘G
reener Buildings, Better Places, Healthier People.’ Such is the theme of the World Green Building Week, an annual event which is marked by activities to draw attention to the importance of creating greener, healthier more sustainable buildings and communities. This year, the World Green Building Council has set a theme which emphasizes the value of green buildings to people, whether it means higher productivity for office workers, improved learning outcomes for students, healthier workplaces for nurses and teachers or better homes for people across the globe. Talking to Capital, Svenja Schoe, a German volunteer at Ecosis Ltd, pointed out how physical characteristics of buildings and indoor environments can influence worker productivity and occupant health and well-being, resulting in bottom line benefits for businesses. People working in unhealthy buildings are more likely to suffer from respiratory or infectious diseases, poor mental health and heart disease, which eventually have adverse impact on the productivity. “However, with fresh air, natural light, non-toxic materials, and views to the outside, greener buildings are healthier and more productive places of work,” she says. GREEN BUILDINGS RESULT IN SAVINGS ON UTILITY COSTS “In addition, at any moment, an employee can feel tired and stressed due to the workload, but just peeping out of the window for a while and admiring the natural view outside can improve the mood and make him/her feel relaxed,” adds Svenja Schoe. Employees, she goes on to say, are more satisfied, happy and above all feel proud when working in a green environment. As a result, the rate of absenteeism is minimized. Green buildings do not only concern offices and the workplace. As recent studies have shown, 5%-14% students in ‘green schools’ score better on tests, have higher attendance and have better learning outcomes. “8.5% patients in green hospitals heal faster and require less medication and turnover rates of staff in green hospitals are significantly lower, reducing the costs to the local community,” explains Svenja Schoe. Talking about the rating tools introduced by the World Green Building Council, she states that the most urgent priority of the Green Building Council of
Among the green buildings in Mauritius that were praised during the workshop featured the Mauritius Commercial Bank headquarters at Ebene, Residence Tanzi in Grand Baie and Nautica Shopping Centre in Black River. These buildings have considered natural ventilation and day lighting to reduce the use of energy, but also to improve the indoor environment quality for staffs and owners, since they don’t need to switch on the AC system all day long, which can cause sick building syndrome (SBS), such as headaches or nausea. At Residence Tanzi for instance, a mineral paint was used which has no volatile organic compound (VOC), to improve the health of the tenant/owners, since VOCs stay for a very long time even after the paint has dried and this also contributes to SBS.
The Rationale behind the GBCM
VISION. Svenja Schoe highlights that the aim of the GBCM is to encourage public and private enterprises to adopt the green building concept
The most urgent priority of the Green Building Council of Mauritius is to bring out a rating tool that suits Mauritian conditions Mauritius (GBCM) is to bring out a rating tool that suits Mauritian conditions. As she explained, a green building rating tool sets standards and benchmarks for green building, and enables an objective assessment as to how ‘green’ a building is. As such, the rating tools provide a common language. Everybody can say 'my building is green', but to which extent is it green? Is installing a solar water heater on
the roof make one's building green? “Points are awarded to a building for all those measures that have been incorporated, and, after appropriate weighting, a total score is arrived at, which determines its rating. The rating could, for example, be 4Star, 5-Star or 6-Star Green Rating,” she explained. Regarding such buildings in Mauritius, she believes that the move to green buildings is very slow, since people think it is more expensive to construct compared to conventional buildings. On the contrary she said, green building results in savings on utility costs (electricity, water, etc.). Studies have indeed shown that green buildings consume 25%-35% less energy. Svenja Schoe also highlighted the importance of careful management and selection of materials and involvement of sustainable and transparent manufacturers and suppliers.
The GBCM addresses several major issues of our time – including excess energy consumption and the related CO2 emissions from burning carbon fuels, the pollution of air, water and land, the depletion of natural resources, and the disposal of waste. It is estimated that buildings consume 40-50% of the world’s energy through their construction and ongoing operation. Green buildings can reduce the consumption of energy to less than half of what a conventional building does, with similar reductions in potable water usage, runoff to sewer and solid waste. By promoting green buildings, the GBCM can have a very significant impact on resource consumption and on combating global warming. Green building also addresses many of the pressing issues facing local authorities today in Mauritius, such as electricity shortages, water shortages, the lack of solid waste disposal sites, transportation issues and many others.
GREEN BUSINESS
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ANPRAS NETTOYAGE DE to launch L’ÎLE AUX BÉNITIERS ‘Vilaz Dirab’
ENERGY SAVING. This gadget which costs only Rs 60 can charge batteries of most devices without the use of electricity. The Executive Director hopes that it will be introduced on the mauritian market soon
THE NON-GOVERNMENTAL Organisation Allied Network for Policy, Research and Actions for Sustainability (ANPRAS), which is committed to driving change and community-based actions for sustainable development at grassroots level, is soon coming forward with the 'Vilaz Dirab' initiative. The official launch will take place on 26th October. The 'Vilaz Dirab' initiative is a sustainable community development in line with the United Nations Millennium Development Goals (MDGs) and the UN Decade for Education for Sustainable Development. It is primarily an education or capacity-building programme. A series of topics has been planned for the course activity, including green economy and responsible business, composting and waste management, water and energy management, to sensitise the public. The Executive Director of ANPRAS, Raj Chintaram, points out that this project targets the participation of young Mauritians in 25 youth centres around the island, other NGOs, village and district councilors, as well as civil society actors in rural regions. “Education is the key to drive change, and in phase 1 (Nov 2013 to Nov 2014), we are targeting youth leaders and village and district councilors. We are still in negotiation with the Ministries and other stakeholders regarding their involvement,” he explains. If things go the way they are planned to, phase 2 of the initiative will then be launched in 2015.
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a GML Fondation Joseph Lagesse (GML FJL), sous l’égide de son programme GML Think Green, en partenariat avec l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l'île Maurice (AHRIM), Soolaman Nubheebucus Company Limited et Polypet Recyclers, a organisé, le vendredi 20 septembre, une grande journée de nettoyage de l’île aux Bénitiers. Plus d’une cinquantaine d'employés d’hôtels de la côte sud-ouest ont particpé à l’événement, dont l’objectif était également d’encourager les plaisanciers à respecter leur espace de travail et à collecter les déchets plastiques en vue de les recycler. C’est le 3 juillet dernier que la campagne a officiellement été lancée. Baptisée « Ensam Anou Recycler Plastik », elle s’est fixé pour objectif de sensibiliser plus de 28 000 employés du secteur touristique, ainsi que leur entourage,
grâce à la mise en place d’une politique de recyclage cohérente dans chaque hôtel, de sessions d’informations à l’intention, et d’une distribution de posters sur l’importance du recyclage, de même que sur l’impact négatif que peut avoir le plastique dans l’environnement. C’est suite aux sessions de sensibilisation auprès des hôtels situés entre Le Morne et Bel-Ombre qu’est venue l’idée de nettoyer l’île aux Bénitiers. « Notre collaboration avec l’AHRIM a permis de mettre en exergue ce petit bout de terre non loin de nos côtes, qui est fortement apprécié des touristes et des Mauriciens, mais dont l’intérieur des terres a tendance, malheureusement, à se dégrader en raison des nombreux déchets qui y sont abandonnés par les visiteurs occasionnels du week-end et quelques plaisanciers non respectueux, mais également à cause des déchets en provenance des villages côtiers, qui finis-
sent leur dérive sur le côté terre de l’îlot. On ne compte plus les décharges illégales et les feux initiés sur l’île, et cela cause un problème d’image, de santé publique et de respect de la nature », explique MarieLaurence Dupont, Coordinatrice de GML Think Green. Plusieurs dizaines de sacs de déchets en tous genres, dont plus de la moitié étaient remplis uniquement de bouteilles en plastique, ont ainsi été ramassés par les bénévoles. Afin d’éviter que les lieux ne redeviennent un dépotoir, des panneaux à visée pédagogique, reprenant les messages forts de la campagne, comme « Nou gagne-pain, nou responsabilité », seront également installés sur l’îlot afin que ceux qui s’y rendent prennent conscience des gestes à faire ou à ne pas faire pour protéger cet environnement.
Google inks a new wind power deal in Texas GOOGLE HAS signed a deal to purchase all the energy from a wind farm in Texas, taking a major step towards a target to power all its operations using renewable energy. The search giant recently announced in a blog posting that it has signed a 20-year power purchase agreement (PPA) to buy the entire output of the
240MW Happy Hereford wind farm near Amarillo. The financial details of the deal were not disclosed The Happy Hereford wind farm is being developed by an Oklahoma based company called Chermac Energy and is set to come online in late 2014. Google said the land would continue to be used
for farming once the turbines had been erected. The new deal means Google now has five green PPAs, committing to buy more than 570MW of power from wind farms in Iowa, Oklahoma, Sweden as well as Texas. Last month, Google said its carbon footprint shrank last year by 32 percent as a
result of green PPAs and increased energy efficiency. During the past year, it has also made a series of investments in renewable energy projects, including $12 million in a 94MW solar array in South Africa in May, and $200 million in a 161MW wind farm in Texas.
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ENTREPRENDRE
Yusuf Goburdhun dédie sa nomination à ses parents et son équipe
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Clarel Michaud a gravi les échelons avant de diriger MC Easy
Vikramsing Bhujun doit son succès à sa vision et sa stratégie
AFRASIA TECOMA AWARD
UN FAUTEUIL POUR CINQ
Récompenser l’entrepreneur qui s’est démarqué de la concurrence grâce à l’innovation et le dynamisme. C’est ce que fera l’AfrAsia Tecoma Award lors de la soirée qui se tiendra le 11 octobre, au Vivea Business Park, à Moka. Cinq nominés, venant de différents secteurs d’activités, sont en lice. Capital vous les présente ▼ DOROTHY BONNEFEMME
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ertains ont gravi les échelons. D’autres ont repris les rênes de l'entreprise familiale. Certains rayonnent déjà sur le plan international. D’autres caressent le souhait de se lancer dans l’exportation. Quel que soit leur statut ou leurs ambitions, ils ont tous en commun un parcours intéressant. C’est pour cela que Vincent D’Arifat, General Manager de Precigraph, Vikramsing Bhujun, Managing Director de Prodesign, Yusuf Guburdhun, directeur de Metal Casting & Pressing, Clarel Michaud, CEO de MC Easy Freight, et Lynda Kok Shun, directrice de Magilyn, ont été nominés pour l’AfrAsia Tecoma Award 2013, qui récompense l’entrepreneur de l'année. « Pour la seconde année consécutive, notre banque est fière d'être associée à cette initiative. Notre pays a su éviter la crise en s'appuyant sur le dynamisme de nos entrepreneurs. Ils constituent le socle solide de notre économie. Cette élection reconnaît à leur juste valeur leur contribution significative », a déclaré Kamben Padayachy, Deputy CEO d'AfrAsia, lors des nominations. Alain Foulon, directeur du magazine économique régional L'Éco austral, qui est l’initiateur de ce concours, rappelle quant à lui que les critères de sélection
sont la progression du chiffres d'affaires, l'innovation, le dynamisme à l'extérieur et l'engagement personnel citoyen. Vincent D'Arifat, General Manager de Precigraph, répond à ces critères. Ayant repris l'imprimerie familiale, il en a fait une référence dans le domaine, à Maurice comme à l'étranger, avec un chiffre d'affaires ayant atteint 125 millions de roupies en 2012. C’est le grand-père, le père et l'oncle de Vincent d’Arifat qui, en 1974, ont fondé Precigraph avec Alain Hardy. La naissance de l’entreprise a d’ailleurs coïncidé avec l'arrivée du procédé offset dans le secteur de l'imprimerie. Les fondateurs voulaient ainsi proposer des produits qui n'existaient pas encore à Maurice, assurer une bonne qualité de service et instituer un espace de travail épanouissant. INNOVATION, LE MAÎTRE MOT Après le départ d'Alain Hardy en 1981, Precigraph devient une entreprise 100% familiale. Vincent d'Arifat y apprend les rouages du métier dès son plus jeune âge, puisqu’il y travaille lors des vacances scolaires. Après avoir obtenu son HSC au collège du Saint Esprit, il se rend pour deux ans au London College of Printing pour poursuivre des études en Business Management en imprimerie, avant de rejoindre l’entreprise familiale à son retour en 1988. L'innovation a toujours été le maître
Les critères de sélection sont la progression du chiffres d’affaires, l’innovation, le dynamisme à l’extérieur et l’engagement personnel citoyen mot de Precigraph. Comme lorsque l'imprimeur n’a pas hésité à se faire éditeur en produisant, dès 1981, ses propres agendas sous la marque Precidiary. Aujourd'hui, la collection Precidiary représente au total un tirage de 40 000 à 60 000 par an. Autres innovations de l'entreprise : Precisprint, la presse
numérique de dernière génération, lancée en 2011, ou encore le site myphotobook.mu, qui permet de réaliser, via internet, des albums photos uniques. L'exportation est également un secteur à ne pas négliger. Conscient de cela, dès 1988, Vincent d'Arifat a proposé ses produits à La Réunion, avant de se tourner vers le Zimbabwe en 1992, et ensuite vers Madagascar, les Seychelles, les Comores et l'Afrique de l'Est. Aujourd'hui, Precigraph réalise 40% de son chiffre d'affaires hors de Maurice. ENCOURAGER LA PRODUCTION LOCALE Une performance qui lui a valu plusieurs récompenses. L’entreprise a ainsi reçu le Gold Award Sappi African Digital Printer 2012. Quant à sa récente nomination pour l’AfrAsia Tecoma Award 2013, Vincent d’Arifat, qui occupe depuis peu le poste de président de la Mauritius Employers Federation (MEF), se dit fier. Ce sacre, dit-il, vient surtout reconnaître la contribution des employés et des collaborateurs. Ceux-ci sont nombreux. L’entreprise, qui avait démarré ses activités avec sept employés en 1974, compte maintenant 105 salariés. Autre nominé à l’AfrAsia Tecoma Award 2013, Vikramsing Bhujun, Managing Director de Prodesign, a pour ambition de positionner son cabinet comme pourvoyeur de solutions intégrées et de
ENTREPRENDRE
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PHOTOS : DAVIDSEN ARNACHELLUM - L'ECO AUSTRAL
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Aujourd’hui, Precigraph réalise 40% de son chiffre d’affaires hors de Maurice Vincent d’Arifat croit dans les investissements continus Lynda Kok Shun mène d’une main de maître l’entreprise familiale
viser le marché africain. Cela fait seize ans déjà que ce dernier s’est lancé le défi de créer une entreprise spécialisée dans le « green building ». Ce quadragénaire a en effet fait son entrée dans le monde des affaires en 1997, avec un capital initial de Rs 10 000. Signe de sa réussite, en 2012, Prodesign a réalisé un chiffre d'affaires équivalent à un peu moins d'un million d’euros. En lançant son entreprise, Vikramsing Bhujun voulait non seulement aider les gens à consommer moins d'énergie et à rejeter moins de gaz carbonique, mais aussi à concevoir des lieux de travail agréables où l'on utilise au maximum la lumière et la ventilation naturelles. Il s'agit également de faire appel à des matériaux recyclables et d'encourager la production locale. VISION ET STRATÉGIE A ce jour, Prodesign emploie une soixantaine de salariés qui ont des compétences en électricité, en mécanique, en mécatronique, en environnement, en chimie et en aéronautique. De plus cette entreprise est détentrice de certifications internationales comme LEED et BREEAM (labels américains et britanniques dont l'objectif est la construction de bâtiments respectueux de l'environnement, de la santé publique et du confort des occupants). Prodesign n’est pas uniquement impliqué dans la conception de bâtiments. Elle apporte aussi des solutions complètes, qui vont des conseils en marketing aux études de marché ou de faisabilité de projet. Sa présence ne se limite pas non plus à Maurice, puisqu’un bureau a été ouvert à Dubaï, en juillet dernier, avec dans le viseur le marché porteur du Moyen-Orient. L’Afrique est également dans les plans futurs de la compagnie. Invité à commenter sa nomination, c’est avec beaucoup de simplicité que
Vikramsing Bhujun a expliqué qu’il s’agit de la reconnaissance de ses efforts. « Dès mon plus jeune âge, je me suis intéressé à l’entrepreneuriat. Je dois mon succès à ma vision et ma stratégie », lance-t-il. Le parcours de Clarel Michaud a également retenu l’attention des organisateurs de l’Afrasia Tecoma Award. Ce quadragénaire a commencé au bas de l’échelle dans le secteur de la logistique, avant de diriger, aujourd’hui, sa propre compagnie – MC Easy Freight – qui représente à Maurice la société américaine Expeditors. Il y a plus de vingt ans, Clarel Michaud prend de l’emploi comme Accounts Clerk dans le secteur du transport maritime. Il ne cessera de gravir les échelons jusqu’au poste de Senior Customs Clerk. Toutefois, en 2000, son entreprise envisageant de fusionner avec une autre société et de restructurer ses services, Clarel Michaud décide de lancer MC Easy Freight, en association avec Marino Martin. Les deux hommes investissement Rs 25 000 et ouvrent un bureau à l'aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam. Au début, ils se concentrent sur une activité de dédouanement, mais au bout d'un an, la compagnie passe à la vitesse supérieure. Ainsi, en 2003 et 2004, elle se diversifie dans le fret aérien et maritime. Un autre développement majeur survient en 2009, lorsque MC Easy Freight reprend les activités de la filiale mauricienne d'Expeditors, une entreprise américaine de logistique qui emploie 13 000 salariés dans son réseau mondial. Cette opération permet à Clarel Michaud de pénétrer le marché américain. Aujourd’hui, MC Easy Freight enregistre un chiffre d'affaires de 185 millions de roupies et emploie 60 personnes. Linda Kok Shun est la seule femme chef d’entreprise à figurer sur la liste des nominés à l’AfrAsia Tecoma Award.
Pourtant, devenir entrepreneur n’a jamais figuré dans les ambitions de la directrice d’Island Export. Alors qu’elle était en Angleterre pour des études en secrétariat et administration, elle a rencontré Lewis, qui deviendrait son époux. Ce dernier dirigeait Island Export. Lorsque ce dernier décède en 2002, c’est la fille du couple, qui pendant six ans, gère la boîte d'import-export. LES FRUITS DE L’EFFORT Mais en 2008, Lynda Kok Shun prend la direction, mettant ainsi fin à sa carrière d'attachée de direction chez Ireland Blyth. Tout en conservant l'activité de commerce international d’Island Export, Lynda Kok Shun crée Magilyn (Magique Lynda). Cette entreprise conçoit et fabrique des vêtements à haute visibilité avec bande retro-fléchissante, des produits qui sont exportés vers La Réunion, Madagascar, Mayotte et les Seychelles. Puis ce sont les cadeaux d'entreprise qui retiendront l’attention de la femme d’affaires. Une diversification et un professionnalisme qui font que le chiffre d'affaires du groupe a enregistré une croissance de 65% par an, pour atteindre un million d'euros. Le cinquième nominé en lice pour le titre de meilleur entrepreneur est Yusuf Goburdhun. Cet optométriste s'est reconverti dans le développement de l'entreprise familiale Metal Casting & Pressing, qui est devenue une référence dans le domaine. Croyant dans le développement continu, cet homme d’affaires vient tout récemment d'investir dans la 3D. Au départ, ce sont surtout les parents de ce dernier qui sont connus dans le monde de l’entrepreneuriat à Maurice, puisqu’ils ont lancé la bijouterie Bijouchic. Celle-ci était réputée pour la production d'objets publicitaires et dé-
coratifs, de trophées, de coupes et de médailles en métal... Entre-temps Yusuf Goburdhun exerçait, lui, comme optométriste au Canada. Ce n’est qu’à son retour dans l’île, en 2003, qu’il intègre l’entreprise familiale, qui a entre-temps diversifié ses activités. Chez Metal Casting & Pressing, le personnel accompagne le client de la conception de l'objet jusqu'à la fabrication sur mesure du prototype. Leur force réside aussi dans leur proximité et leur expertise. L’entreprise, qui s’est également lancé dans la 3D, peut sculpter numériquement un objet à partir d'un modèle 3D et de logiciels en CAO (conception assistée par ordinateur). Cette technique permet l'obtention, en quelques heures, de modèles en polymère qui autoriseront la validation de la conception d'un point de vue esthétique, géométrique, fonctionnel et technologique. Quelque 30% de l'activité de Metal Casting & Pressing est consacrée à la fabrication des médailles et des coupes, 40% au marché des objets publicitaires et de cadeaux d'entreprise, alors que le reste concerne des activités variées, qui comprennent la rénovation des objets. Au total, Metal Casting & Pressing réalise 20 millions de roupies de chiffre d'affaires et 1 million de roupies de profits. Ce qui n’est pas pour déplaire à Yusuf Goburdhun, qui en attribue le mérite à ses parents qui, dit-il, ont travaillé dur et ont su former le personnel. « Ici, chaque employé fait confiance au système. Ils savent ce qui est bon pour l’entreprise. Je suis heureux d’avoir été nominé, car c’est une reconnaissance pour mes parents et mon équipe, qui est très dévouée. Lorsqu’ils viennent au bureau, ils laissent tout derrière eux et se consacrent à leur travail », explique-t-il. Des efforts qui ont porté leurs fruits.
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ENTREPRENDRE
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BITE ME
DES SUSHIS ? PAS DE SOUCI !
Quoi manger quand on veut à la fois faire plaisir à un palais avide de nouvelles sensations et consommer des aliments frais et sains. Pas la peine d’aller chercher plus loin. Chez Bite Me, vous pourrez commander toute une variété de sushis traditionnels ou originaux concoctés avec délicatesse par son jeune directeur, Fabien Halbwachs ▼ DOROTHY BONNEFEMME
A
Maurice, on trouve bien du sushi. Mais cette spécialité japonaise est à la fois rare et coûteuse. En lançant Bite Me, Fabien Halbwachs veut la mettre à la portée des Mauriciens. Les fins gourmets peuvent y apprécier des sushis originaux, aux saveurs nouvelles, et surtout locales. Ils y trouveront également des barres de céréales récemment introduites.Le directeur mettant avant tout l’accent sur la qualité et la nourriture saine,tous les produits sont faits main à partir d’ingrédients frais. Après un an d’existence, Bite Me connaît déjà un certain rayonnement. Un fait qui doit beaucoup à la rapidité de la préparation des sushis, qui ne prend que quelques minutes, une fois que la commande a été passée. Autre raison derrière cette réussite : le prix, qui est compétitif. Si vous optez pour dix sushis végétariens, le prix est de Rs 130. Le Maki Mix est lui à Rs 150 les dix pièces, alors que le California Mix se vend à Rs 190 les dix pièces. Tous ces produits sont aussi accompagnés par une sauce de soja ‘kikko-
man’, ou encore du wasabi et des gingembres confits. L’originalité de ces sushis joue aussi un rôle important. Chez Bite Me, vous trouverez des sushis traditionnels avec des produits tels que le thon, le saumon, l'avocat, le ‘takuan’ et le ‘surimi’. Mais dans le souci d’apporter une touche plus personnelle, le sympathique directeur de Bite Me prépare aussi des sushis de poulet à la sauce soja et au miel, des sushis avec du bœuf teriyaki ou encore du saumon avec du fromage crémeux. DES SUSHIS POUR TOUT ÉVÉNEMENT Pour le plaisir des papilles de ses clients, Fabien Halbwachs importe certains des ingrédients. Pour d’autres, il se tourne surtout vers les hôtels. Qu’importe la provenance des matières premières utilisées, ce dernier se dit très à cheval concernant les fournisseurs. « Les matières premières, à l’exemple du riz, sont chers. Sans oublier l’algue qui entoure le maki », nous confie-t-il. Pour limiter les dépenses, le directeur veille également au grain lors de la préparation des sushis. « Dans ma cuisine, j’ai mis au point un
Ce n’est pas évident de lancer une entreprise à Maurice. J’espère que petit à petit, on se fera connaître Fabien Halbwachs, directeur de Bite Me
système pour éviter tout gaspillage. Je ne cuisine pas les plats en grand nombre. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’invite les clients à passer leurs commandes par téléphone, sur Facebook ou encore par email, sur le biteme@sushi-mauritius.com. Ils sont de ce fait assurés d’avoir des sushis frais et de leur choix », explique-t-il. Pour promouvoir ses produits, le directeur de Bite Me en livre au Coffee Shop de Floréal, chez Monoprix Café,à Curepipe, ou encore chez Gourmand’île, au Winner’s de Forest-Side et à Vacoas. Les clients peuvent ainsi acheter sur place, tous les jours, les sushis fraîchement préparés par Bite Me. Les mercredis, ils peuvent aussi en trouver chez Juice Bar, à Ebène, les jeudis, c’est chez Mammamia, à Grand-Baie, où les commandes doivent être passées la veille, alors que les vendredis, ils peuvent se rendre chez La Bovida, à Curepipe. En outre, le directeur de Bite Me propose régulièrement des promotions, ou encore des livraisons gratuites, dans diverses régions de l’île. Sa passion pour le sushi, Fabien Halbwachs, 28 ans, a su le partager avec les Mauriciens. Comme il le souligne, Bite
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Me a gagné en notoriété grâce au bouche-à-oreille, ainsi que la publicité en ligne. « Lorsqu’un client commande chez nous, c’est souvent pour un dîner ou une fête. Plus tard, nous recevons l’appel d’un des invités qui a savouré nos plats et qui souhaite faire plaisir aux siens ou aux amis. Notre page Facebook et notre site reçoivent aussi de nombreux visiteurs. D’ailleurs, ces pages sont très actives et sont régulièrement mises à jour », ajoute notre interlocuteur. Vu que les clients sont satisfaits, Fabien Halbwachs propose aussi, depuis quelque temps, un service de ‘catering’. Et il est content, car le nombre de ceux qui le sollicitent ne cesse d’augmenter au fil des semaines. Ainsi, des particuliers friands de sushis font appel à ses services lors d’événements tels que des mariages, des anniversaires, ou encore des déjeuners en famille. DES PRODUITS SAINS Toutefois, pour l’instant, la clientèle de Bite Me se trouve principalement dans les Plaines-Wilhems et Port-Louis. « Ce n’est pas évident de lancer une entreprise à Maurice. J’espère que petit à petit, on se fera connaître », lance le directeur avec un sourire rempli d’espoir. Entre la cuisine et Fabien Halbwachs, l’histoire d’amour dure depuis plusieurs années. Parti en Australie pour poursuivre ses études, il a eu l’occasion de se perfectionner dans ce domaine. C’est aussi au pays des kangourous qu’il a
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Rs 150 Prix du Maki Mix de dix pièces goûté pour la première fois à un sushi, qu’il a énormément apprécié. De retour au pays l’an dernier, le jeune homme occupera plusieurs postes au sein de différentes entreprises avant de se lancer, à son propre compte, dans la restauration. « Dans ma famille, nous avons à cœur le sport. Conscient de l’importance de la nourriture saine, j’ai décidé d’exploiter ce domaine, d’autant plus que les ‘healthy foods’ ne courent pas les rues à Maurice », explique-t-il. Fabien Halbwachs se consacre alors aux sushis. Il s’informe auprès de quelques Chefs et effectue des recherches sur Internet pour parfaire ses connaissances. Le jeune homme convertit alors la maison de ses grands-parents en siège de son entreprise. A ce jour, cette petite entreprise emploie six personnes et c’est Fabien Halbwachs lui-même qui initie les cuisiniers qu’il emploie à l’art de préparer ces délicats mets japonais. Quant à ses projets, outre de mieux faire connaître Bite Me, le jeune directeur a pour ambition de proposer encore plus de produits sains.
NOURRITURE SAINE. Bite Me en fait son cheval de bataille
AVENIR. Fabien Halbwachs (à dr.) est un des nominés du JCI Mauritius Creative Young Entrepreneur Award
FABIEN HALBWACHS NOMINÉ AU CREATIVE YOUNG ENTREPRENEUR AWARD Le savoir-faire de Bite Me Co Ltd est maintenant reconnu dans l’île. En effet, le jeune directeur est l’un des cinq nominés au JCI Mauritius Creative Young Entrepreneur Award, qui en est à sa deuxième édition. La cérémonie de remise de prix au grand gagnant se tiendra le 28 septembre prochain, au LUX* Belle-Mare. Le JCI Mauritius Creative Young Entrepreneur Award met en exergue les compétences d’entrepreneurs évoluant dans des secteurs comme le tourisme, la technologie, le commerce, la restauration et le textile. L’un de ses objectifs est d’aller à la recherche de l’entrepreneur de demain. « Un jeune qui aura su montrer au cours de son parcours professionnel qu’il peut non seulement répondre de manière créative aux défis de l’industrie dans laquelle il évolue, mais également permettre à son entreprise de grandir et de progresser. C’est la créativité, mais également l’application pratique de cette créativité pour le bien de l’entreprise que nous recherchons. Nous cherchons un leader de demain et les différents profils que nous avons vu défiler jusqu’à présent nous démontrent que nous sommes sur la bonne voie », fait ressortir Arnaud Lagesse, membre du jury du concours. Ce dernier a rappelé que les critères de notation ayant permis de dresser une liste de cinq finalistes étaient notamment le niveau de réflexion dans la création de l’entreprise et sa gestion, les idées utilisées pour communiquer sur l’existence de celle-ci, sa vision, ses projets de diversification et sa performance financière. Parmi les finalistes, outre Fabien Halbwachs, on retrouve Annabelle Fleury. La jeune femme âgée de 28
ans a lancé sa boutique de vêtements et d’accessoires en ligne en 2009. Baptisée Oriya, celle-ci propose à ses clients du sur-mesure pour ses vêtements tendance, ainsi que la livraison. Hoodish Domun et Shuaib Jewon, de TravelArcher, ont aussi tapé dans l’œil du jury. Ces deux étudiants de 18 ans ont créé une agence de voyages en ligne, qui référence plus de 250 000 hôtels à travers le monde. Leur valeur ajoutée, comparativement à d’autres agences dans le même domaine, est qu’ils donnent au public la possibilité de comparer les prix de différents hôtels et d’en choisir un en fonction de leur budget. A seulement 20 ans, Sodaren Valaydon est un tout jeune entrepreneur. Avec Vin Kyle Chaussures, il se spécialise dans l’importation de chaussures à talon et dans la livraison gratuite. Il mise également sur une relation de proximité avec ses clientes, car l’entreprise est présente sur le réseau social Facebook. Quant au cinquième finaliste du concours, il s’agit de Jean-Maurice Prosper, 39 ans, qui dirige Nettobe Limited depuis 2006. Offrant ses services sur le continent africain, cette société propose l’optimisation des réseaux informatiques et des solutions anti-fraude. Soulignons finalement que 26 jeunes Mauriciens s’étaient inscrits au JCI Mauritius Creative Young Entrepreneur Award, qui est organisé en partenariat avec GML. Le jury du concours est pour sa part composé d’Eric Ng, qui en assure la présidence, Arnaud Lagesse, CEO de GML, et Vimi Appadoo, Managing Director de Dale Carnegie Training.
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PSYCHO
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INSPIRATION
COMMENT DOPER VOTRE CRÉATIVITÉ Innover, être créatif, solutionner un problème hors des sentiers déjà battus par nos prédécesseurs, voilà un sens à acquérir et à stimuler. Plus que jamais dans notre société actuelle, être visionnaire passe par le sens de la création. Gros plan sur les stratégies à mettre en place pour y arriver
FANNY BAUER-MOTTI Directrice de Think&BE Ltd ● Psychologue, psychanalyste ● Spécialiste de l’individu au cœur des fonctionnements d’entreprise ● Coach professionnel et privé ●
Tel : 403 4414 Mob : 478 5778 Email : fannybauermotti@gmail.com
L’
inspiration, c’est la base de toutes les plus grandes idées. Pourtant, nous en sommes souvent privés, la cherchant en vain dans le tréfonds de nos cerveaux. En premier lieu, ce qui nous limite sur le chemin de la création, c’est nous-mêmes, victimes de notre représentation des choses. Que ce soit parce que l’on ne croit pas en soi, en un produit, ou en la capacité à faire germer une idée, les débuts d’un projet sont toujours tributaires de nos croyances en sa viabilité. Apprendre à être créatifs,c’est sortir de nos vieux schémas de pensée et remettre en question sans arrêt tout ce qui a déjà été fait, tout ce qui pourrait être fait, car la meilleure source d’inspiration reste
notre regard et notre manière d’interpréter le monde. ‘INSIGHT’ En psychologie, ce terme désigne le moment où l’individu saisit la solution d’un problème, sans passer par une série d’essais et d’erreurs. En fait, l’insight, c’est la prise en compte, dans notre perception du problème, d’un élément qui permet de le résoudre. Souvent, nous n’accédons pas à cet élément car nous sommes pris dans nos routines de pensée. Nous cherchons une nouvelle idée dans des solutions préexistantes, ou au travers de schémas déjà bien établis dans nos habitudes de marketing ou de communication. D’ailleurs, dans tous les domaines de notre vie, nous sommes
habitués à comprendre, interpréter et résoudre un problème sur la base de solutions déjà vécues. L’innovation et la créativité sont donc des chemins barrés dans notre appréhension du problème. Pour réussir à accéder à cet état dit « d’insight », vous devez prendre conscience que vous raisonnez sur vos acquis et non sur le panel des possibles. Observez l’horizon avec un regard plus vaste, sachez y mettre de la prise de risque et des idées issues d’autres domaines de compétence. Ayez une vision globale du problème ou de l’objectif à attendre, et non parcellaire. Une fois que vous aurez mis en place cet état d’esprit, gardez toujours un calepin à portée de main afin de noter toutes les idées qui vous viennent, même les plus absurdes.
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sayez un autre exercice. Prenez des situations professionnelles qui ne sont pas de votre ressort et observez ce qui est résolu, utilisé comme technique marketing, etc. Ensuite, cherchez deux autres moyens de sortir de l’impasse ou de rejoindre le but voulu. Faites ces exercices de manière constante. Cela permettra à votre cerveau d’emmagasiner un nouveau cheminement de pensée, orienté solution.
On oublie les trois quarts de nos idées, ou on ne leur donne que bien peu d’importance, et souvent, alors qu’elles auraient été opérationnelles, on les refoule au loin, quelque part dans notre subconscient. Prenez l’habitude de tout noter, tout le temps, et de consulter régulièrement vos notes. Ne vous fiez pas à votre mémoire ! En effet, non seulement vous êtes victimes de vos représentations, mais vous êtes aussi soumis aux éclipses de la mémoire et aux pièges que vous vous tendez ; crayon, papier, gardez trace… Vous aurez des surprises à redécouvrir des éléments dont l’utilité n’était peut-être pas évidente au moment où vous les avez collectés. LE SAVOIR La créativité se stimule et se nourrit. Il est donc extrêmement important de stimuler sa culture générale et pas uniquement dans votre domaine. Renseignez-vous sur tout ce qui vous intéresse de près ou de loin, que ce soit dans vos loisirs, vos intérêts culturels ou économiques. Cherchez à avoir une connaissance précise et non approximative des choses. Souvent, que ce soit dans la recherche d’une bonne communication d’un produit ou dans la mise en place du business plan, nous nous servons uniquement du savoir engrangé au travers de nos métiers ou de nos études. Or, la plupart des grandes innovations, que ce soit en marketing, dans le domaine artistique ou tout simplement professionnel, trouvent leur inspiration dans un autre domaine d’activité. Pour savoir la bonne stratégie à mettre en place dans la diffusion et la communication d’un nouveau produit pour les adolescents, observer leur monde actuel est une plus grande source d’inspiration que de rester collé à des ficelles déjà exploitées. Le savoir, c’est une base de données qui permet d’élaborer de nouvelles possibilités. Car s’il faut casser avec nos routines de solution, apprendre des réussites et erreurs des autres permet de nourrir nos esprits créatifs LA VISUALISATION, UNE PENSÉE CRÉATRICE Prenez l’habitude de visualiser vos idées, vos stratégies, vos futures négociations…Créez une imagerie mentale où vos idées ont déjà pris forme et observez jusqu’où vous arrivez à les faire aller. Essayez de pousser votre imagerie mentale au plus près de la réalité. S’il s’agit d’un produit, visualisez les détails. D’une nouvelle offre, imaginez la demande et ce que cela pourrait produire sur elle. Bref, faites passer à vos pensées leur premier test de viabilité, celle de votre monde imaginaire. Visualiser un projet doit toujours se faire de manière précise. Ne soyez pas vague dans la mise en place, sur le plan imaginatif, de vos buts visés, car une réflexion floue finit par se diluer assez vite. Lorsque l’on est précis, l’on se concentre et toutes les zones de notre cerveau sont stimulées. Il ne s’agit pas de laisser vagabonder son esprit comme dans le ‘brainstorming’, mais bel et bien de se concentrer sur tous les chemins des possibles pour arriver à un objectif donné. Si vous n’y arrivez pas dès le début, es-
Le contexte du bureau est souvent un inhibiteur de potentiel, car le stress et la pression poussent plus les individus à filer droit qu’à prendre de précieuses minutes pour solutionner des challenges…
‘BRAINSTORMING’ Créer à partir de rien ou créer à partir de tout, voici les deux principales voies d’accès à l’innovation qui s’offrent à vous. Pour cheminer, le ‘brainstorming’ est la voie royale de la créativité. Que ce soit par des exercices d’association libre ou par la mise en mots de toutes les idées qui vous viennent en tête, le temps du ‘brainstorming’ est fondamental et utile. Il facilite l’inspiration. En groupe, le ‘brainstorming’ est guidé et demandé. Lorsque vous êtes seul, il est plus dur de focaliser votre pensée sur vos objectifs. Pour y arriver, passez par des temps méditatifs. Mettez-vous au calme, laissez flotter votre pensée. Lorsque vous vous sentez vraiment relaxé, sorti de tout votre lot d’angoisses et de névroses journalières, réfléchissez au domaine dans lequel vous souhaitez innover. Prenez chaque jour une dizaine de minutes pour y penser, avec toujours le fameux bloc-notes à vos côtés. Vous pouvez aussi vous servir de supports : musique, beauté d’un paysage, d’un instant… Sachez trouver le moment de la journée où vous vous sentez le plus en phase avec vos aspirations et le moins confronté à vos pensées anxiogènes. Une fois que vos idées sont sur le papier, demandez à des personnes issues d’autres univers professionnels que vous ce qu’ils pensent du challenge à accomplir, ce qu’ils mettraient en place, eux, pour y parvenir. Si l’on prend souvent conseil auprès de personnes évoluant dans le même environnement professionnel que nous, on oublie de questionner ceux qui risqueraient d’avoir une toute autre approche. De plus, les ques-
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tions que poseront ces personnes vous obligeront à être de plus en plus clairs, et des idées surgiront en cours de route. C’est parfois dans les cerveaux de novices en la matière que les idées les plus efficientes naissent. A cela il y a deux raisons. Premièrement, ils ne sont pas enclavés dans les réalités de votre métier. Deuxièmement, l’apport de leur propre domaine leur donne une autre perspective. Pour vous, c’est donc la possibilité d’accéder à un autre angle de vue. Enfin, pour stimuler votre sens de la création, ayez des temps de pause professionnelle pour apprendre ailleurs. Voyagez, lisez, respirez un autre air que celui qui inonde vos poumons sur votre terrain professionnel. Discutez avec des enfants de leur point de vue sur le produit que vous voulez mettre en place, sur l’idée que vous cherchez à faire germer… Apprenez de ceux qui ont, avant vous, innové alors que la société les voyait perdants. En bref, allez chercher ailleurs de quoi nourrir votre quotidien professionnel. Car à trop enfermer son cerveau dans un seul domaine d’intervention, l’on finit par tourner en rond. INSPIRER SES ÉQUIPES Que vous soyez professeur, manageur, le Boss, le chef d’équipe, ou un entrepreneur en devenir, sachez apprendre de la collaboration et inspirez les autres à créer. Le contexte du bureau est souvent un inhibiteur de potentiel, car le stress et la pression poussent plus les individus à filer droit qu’à prendre de précieuses minutes pour solutionner des challenges… encore plus si cela n’est pas demandé. Sachez, vous, créer une autre dynamique dans vos équipes. Privilégiez des réunions de ‘brainstorming’ collectif, donnez à vos employés l’accès aux magazines étrangers traitant de votre domaine d’action, poussez-les à suivre des conférences, à booster leur savoir. La création, lorsqu’elle est collective, est la plus grande source de réussite de tout produit ou offre… car c’est dans la pluralité des angles de vue qu’on accède à la totalité d’un objet.
COMMUNIQUÉ AWARD OF POSTGRADUATE COMMONWEALTH SCHOLARSHIPS IN THE UNITED KINGDOM FOR YEAR 2014 Applications are invited from qualified Mauritian candidates for the award of three Commonwealth Scholarships, tenable in the UK as from October 2014 under the abovementioned programme in the following categories: (i) A full time one year taught Master’s Programme; (ii) Six months of enhancing clinical skills in Medicine or Dentistry; (iii) a PhD of up to three years duration. Candidates wishing to undertake extensive periods of fieldwork in Mauritius may also apply; and (iv) one year research on a Split-Site basis to help with the completion of a doctoral degree undertaken at a University in Mauritius. The split-site is only tenable in the context of a departmental/institutional link with a UK University. 2. Course of Study (i) Consideration will be given to applications that demonstrably link to the development priorities of Mauritius in line with the List of Indicative Priority Fields of Study. Such Links should be made explicit in the candidate’s write up accompanying the application. Consideration will also be given by the Commonwealth Scholarships Commission (CSC), UK to candidates whose area of study addresses any of the following priorities as identified by the Department for International Development (DFID), UK: - Education - Health - Economic growth and the Private Sector - Governance and Conflict - Climate and Environment - Water and Sanitation - Food and Nutrition - Humanitarian Disasters and Emergencies (ii) The List of Indicative Priority Fields of Study 2009-2010 which has been affixed on the Notice Board of the Ministry, Ground Floor, MITD House, Phoenix can also be consulted on the following website: http://ministry-education.gov.mu 3. Eligibility Requirements 3.1 Qualifications A. For a Master’s Degree (i) SC/GCE ‘O’ level with credits in at least five subjects including English Language at one and the same sitting; (ii) HSC/GCE ‘A’ Level with three subjects at Principal level or equivalent qualification obtained at one and the same sitting; and (iii) A first degree of at least Upper Second Class Honours level or equivalent. B. For Ph.D (i) SC/GCE ‘O’ level with credits in at least five subjects including English Language at one and the same sitting; (ii) HSC/GCE ‘A’ Level with three subjects at Principal level equivalent qualification obtained at one and the same sitting. (iii) A first degree of at least Second Class Honours level or equivalent; and (iv) A relevant Master’s degree or equivalent. C. For Six months of enhancing clinical skills in Medicine or Dentistry (i) Candidate must have qualified in Medicine or Dentistry between 1 October 2004 and 30 September 2009; (ii) Candidate must be registered with either the General Medical Council or the General Dental Council, UK Note: (i) Candidates are expected to state in their write up at least one and up to three preferred institutions on the application form, but the final decision on host institutions will be made by the Commission; (ii) Candidates opting for a Master’s or doctoral study should submit their detailed study/research plan (of about 750 words for masters and 1500 words for PhD) along with their application; (iii) Candidates applying for doctoral studies will be expected to provide evidence of support from a prospective supervisor in at least one of their chosen institutions at the time of the application; (iv) Candidates for a split-site basis, will have to provide evidence of support from their prospective Supervisor at the UK Institution as well as from their home supervisor at the time of application; (v) Candidates close to completing a doctorate in Mauritius are not eligible for this award. 4. Age Limit Candidates should not have reached 35 years of age (for a Master’s degree) and 45
years of age (for PhD) by 31 December 2013. 5. Conditions of Scholarship 5.1 The Scholarship covers, inter alia, airfare, tuition and examination fees and maintenance allowance. 5.2 Candidates applying for courses in Business, Management, Economics or related fields should note that a number of universities will require a nominee to demonstrate a valid GMAT or GRE score before an offer of admission can be made. Candidates should ensure this condition is met, if applicable. 5.3 Candidates are reminded that being nominated by the Ministry does not automatically guarantee final selection or placement in the United Kingdom and that the Commonwealth Scholarship Commission in the United Kingdom will make the final selection according to criteria which include: o Academic merit; o Likely development impact that candidates will have after their award; and o Quality of candidate’s study/research plan. 5.4 Beneficiaries of scholarships will be required to sign an undertaking, thereby committing themselves to return to Mauritius immediately after completion of their studies and work for at least two years in the public or private sector. 5.5 Only the best qualified candidates will be nominated. Candidates who have not been informed of their nomination within eight weeks as from the closing date for application should consider that they have not been selected. 5.6 A Communiqué will be placed on the website of the Ministry to inform applicants that selection exercise has already been carried out. 5.7 Applicants are advised to start the process of identifying up to three institutions and programmes of their choice and submit applications for a seat. A list of institutions that have a part funding agreement with the CSC, UK is available on the following website and must be consulted: http://bit.ly/cscuk-uk-universities For further information, candidates may also wish to consult the following website: http://www.dfid.gov.uk/cscuk 6. Mode of Application 6.1 Applications must be made: (i) on the prescribed form available at the Scholarships Section, Ministry of Education and Human Resources, 1st Floor, MITD House, Phoenix, or (ii) downloaded from the Ministry’s website: http://ministry-education.gov.mu (iii) Applicants may also submit applications on-line on the following website: http://citizen.gov.mu However, applicants should submit certified copies of all supporting documents after application for the scholarship online, which should not be later than the closing date specified below. 6.2 The completed forms along with all supporting documents should be submitted to the Scholarships Section of the Ministry by Friday 25 October 2013 at 14 00 hours at latest. 6.3 Responsible parties of applicants not in Mauritius may apply on behalf of their wards. 6.4 Applicants already in employment, whether public or private, must fill in the application form in duplicate. One copy thereof along with the relevant supporting documents, should be submitted to the Scholarships Section, and one copy to the applicant’s employer to enable the latter to decide on the release of the applicant for the course, and if so, on what terms and conditions. Such information should be available at the time of submission of application. 6.5 All candidates should ensure that certified copies of certificates, transcripts of final university result/marksheets and all other relevant documents relating to their qualifications are submitted to the Scholarships Section, along with their applications. Non-submission of same by the closing date will result in elimination from the selection exercise. Certification of documents may be done at the Scholarships Section of the Ministry or at the Careers Guidance Service in Rose Hill. Ministry of Education and Human Resources MITD House, Phoenix 18 September 2013
MARKET
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BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, SEPTEMBER 24, 2013
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EXCHANGE RATES
BUYING
OIL The price of oil slipped to around $103 a barrel Tuesday, a sixweek low, as fears of a U.S.-led military attack on Syria faded. I read some analysts saying that apparent diplomatic progress over the elimination of Syria's chemical weapons and a seeming thaw in relations between Iran and Western powers were easing fears of a potential disruption in oil supplies. The U.S. had threatened to attack Syria in retaliation for an alleged chemical gas attack against civilians. But the Obama administration has since said diplomats would be given a chance to convince Syrians to turn over their chemical weapons before deploying military force. I also came across an analyst with Oil Outlooks and Opinions, saying too much faith was being put in Iran, which has agreed to participate in talks about its nuclear program with the U.S. and five other countries later this week at the U.N. The talks will be the highest level contacts between the U.S. and Iran in six years. Sanctions against Iran's oil sector have cut the Islamist Republic's exports from 2.5 million barrels in 2011 to 1.2 million. Others, however, argued that the lower risks linked to the Syrian crisis and abundant global supplies pointed to lower prices in the near term. Investors will also be monitoring fresh information on U.S. stockpiles of crude and refined products….. have a nice week ahead.
EUR/USD
STERLING
Hope you are doing great friends… What The GBP continued to excel against the do we have for this week??? Well the dollar and the euro as we started the euro softened against the dollar early on week, on growing expectations the Bank after European Central Bank President of England will tighten policy sooner Mario Draghi said monetary authorities rather than later amid signs of a broadwere willing to provide low-costs loans to based recovery in the UK economy. Sterthe euro zone's banks to keep interest ling was up having struck an eight-month rates from rising. The euro softened after peak of USD 1.6164 on September 18 his comments that the European Central after the U.S. Federal Reserve’s surprise Bank may come up with a new round of decision not to start withdrawing its low-cost loans known as monetary stimulus. long-term refinancing operThe Fed’s postponeations to ensure interest ment of tapering rates stay low in short-term along with a downmoney markets and keep grade of growth foreinflation rates in target. casts last week In 2011, the ECB began contrasted with signs lending out EUR1 trillion in of sustained recovery long term refinancing operin the British econations to spur recovery, omy and improvewhich weakened the euro. ments in the labor Elsewhere, data released and housing markets. showed that the euro zone Although I see manufacturing index fell in traders expecting BoE September and turned out Governor Carney to The Report has been prepared by Nishal Babooram lower than what analysts keep to his forward Island Premier Foreign were expecting. guidance so a lot is Exchange (www.iptfx.com) Conversely, the euro zone dependent on the services PMI rose to its labor market the highest level since June same as in the US. 2011, and was well above expectations. There is little significant UK data this On the political front, Germany Chancelweek, except for the final reading of seclor Angela Merkel's conservative party ond-quarter growth data. won general elections on Sunday, securTHE MUR ing her a third term in office. When you are used to selling EUR at Across the Atlantic, the greenback came MUR 40 – 40.50 and all of the sudden under pressure after New York Federal you start flirting with prices close to Reserve President William Dudley deMUR 41.00. What do you do? Well you fended the U.S. central bank’s decision to sell… That is what we have seen as last leave its ultra-loose monetary policy unchanged. Dudley said that adjustments to week ended and this one started. EUR sellers were massively on the market. the Fed’s USD85 billion-a-month asset Lower USD also increased buying interpurchase program "need to be anchored est. More EUR upside could be expected in an assessment of how the economy is this week...... have fun then……… actually performing."
MARKET SHARES – TUESDAY, SEPTEMBER 24, 2013 COMPANY AIR MTIUS LTD ALTEO LIMITED BRAMER BANKING ENL LAND LTD GAMMA CIVIC H.MALLAC IRELAND BLYTH LTD LUX ISLAND MCB MAURITIUS UNION ASSURANCE NMH OMNICANE ROGERS SBM SUN RESORTS TERRA CIM FINANCIAL DEM BLUELIFE LIMITED CIEL INVESTMENT CIEL TEXTILE CONSTANCE HOTEL DEEP RIVER INVESTMENT ENL INVESTMENT UNION FLACQ LTD UNION SUGAR ESTATE UNITED INVESTMENT
NOMINAL
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LATEST
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% CHANGE
VOLUME
VALUE
10.00 1.00 10.00 10.00 10.00 10.00 10.00 7.50 10.00 1.00 10.00 -
12.90 35.90 6.28 48.95 28.50 114.00 96.00 28.70 193.00 121.00 79.50 84.50 189.00 1.01 35.00 40.10 8.42
12.90 35.50 6.26 48.95 28.55 114.00 96.00 28.50 192.00 121.00 78.50 84.50 189.00 1.01 34.50 40.10 8.20
-0.40 -0.02 0.05 -0.20 -1.00 -1.00 -0.50 -0.22
-1.11 -0.32 0.18 -0.70 -0.52 -1.26 -1.43 -2.61
"15,000.00" "12,700.00" "26,026.00" "9,500.00" "2,002.00" "25,100.00" "37,026.00" "63,400.00" "3,100.00" "3,858.00" "1,196,600.00" "28,800.00" "15,900.00" "48,304.00"
"193,500.00" "447,950.00" "162,918.20" "270,760.00" "192,192.00" "712,130.00" "7,134,918.25" "5,034,550.00" "261,000.00" "728,412.00" "1,199,566.00" "993,670.00" "637,480.00" "400,754.96"
10.00 10.00 1.00 1.00
7.16 3.50 23.80 23.00 52.00 46.00 6.92 52.00 9.00
7.16 3.40 23.60 23.00 51.00 46.00 6.92 52.00 9.00
-0.10 -0.20 -1.00 -
-2.86 -0.84 -1.92 -
"22,340.00" "91,600.00" "21,657.00" "3,000.00" 30.00
"159,954.40" "312,196.00" "512,867.00" "153,400.00" 270.00
SELLING
Country
Currency
TT
DD
Notes
AUSTRALIA CANADA EMU JAPAN NEW ZEALAND SINGAPORE SOUTH AFRICA SWITZERLAND U.K. U.S.A.
AUD 1 CAD 1 EUR 1 JPY 100 NZD 1 SGD 1 ZAR 1 CHF 1 GBP 1 USD 1
28.1579 29.0984 40.7395 30.3124 24.9266 23.8764 3.0421 32.7951 48.3846 30.2298
27.9872 28.9132 40.5822 30.0094 24.7789 23.7609 3.0014 32.6195 48.1985 30.1414
27.7043 28.7014 40.4244 29.5943 24.5063 23.6494 2.9476 32.4029 47.9966 30.0968
TT/DD/Notes
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GOLD COINS TUESDAY, SEPTEMBER 24, 2013 Denomination
Weight(gm)
Diameter(mm)
Price (Rs)
100 250 500 1000
3.41 8.51 17.03 34.05
16.5 22 27 32.69
5665 13775 27390 54465
MARKET ACTIVITY TUESDAY, SEPTEMBER 24, 2013 Market Capitalization
198,542,056,883.30
Total Volume Traded
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Total Value Traded
21,333,646.02
TOP 5 – OFFICIAL MARKET Symbol
Open
Latest
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MOROIL
29.70
29.95
0.84
GAMMA CIVIC
28.50
28.55
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MOST ACTIVE – OFFICIAL MARKET Symbol
Volume
SBM
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48,304
MCB
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TOP GAINERS - DEM Symbol SIT LAND HDG OPT MTIUS SEC. IND
Open
Latest
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15,000.00
21,000.00
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29.90
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5.02
MOST ACTIVE – DEM Symbol
Volume
CIEL INVESTMENT
91,600
ENL LTD (P)
53,567
BLUELIFE LIMITED
22,340
CIEL TEXTILE LTD
21,657
SODIA
17,400
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GROS PLAN
MERCREDI 25 SEPTEMBRE 2013 CAPITAL | EDITION 148
INTERNET PAR FIBRE OPTIQUE
Sept ans pour connecter tous les Mauriciens L’ internet à très haut débit est désormais une réalité après le lancement officiel du projet « Fibre To The Home » de Mauritius Telecom, mercredi dernier, au Hennessy Park Hotel. Le réseau de fibre optique de l’opérateur permettra en effet aux foyers mauriciens de surfer à une vitesse pouvant atteindre les 30 Mégabits par seconde. « La fibre optique est depuis quelques années déjà une révolution pour les opérateurs de télécommunications, notamment de par le volume impressionnant de données qu’elle peut transporter en comparaison avec le traditionnel fil de cuivre, et les multiples possibilités de communication qu’elle offre », a déclaré Sarat Lallah, CEO de Mauritius Telecom, lors de la soirée de lancement.
L’ENSEMBLE DE L’ÎLE CONNECTÉ FIN 2020 Au début, seules quelques régions de l’île seront concernées, notamment Beau-Bassin, RoseHill, Candos, Ebène, QuatreBornes et Floréal. Cependant, la compagnie poursuivra activement
Barclays Colours of Life Award : pleins feux sur les ONG
AFIN DE mieux reconnaître la contribution des ONG qui œuvrent pour un développement plus équitable et durable, la Barclays Bank Mauritius Ltd a lancé, jeudi, le Barclays Colours of Life Award. Il s’agit d’une compétition nationale de projets sociaux axés sur cinq thèmes, dont l’éducation et la formation, le développement socioéconomique, le combat contre les fléaux, le bien-être et l’environnement. Le gagnant de chaque catégorie recevra un ‘cash prize’ de Rs 100 000, alors que le grand gagnant se verra, lui, offrir Rs 300 000 lors d’une cérémonie qui se tiendra en décembre. Quant au panel du jury, il sera présidé par l'ancien chef juge Sir Victor Glover, et comptera pour membre Pierre Dinan, Aline Wong, Jacques du Mée et Pamela Bappoo-Dundoo. A noter que la date limite pour la soumission des candidatures a été fixée au 31 octobre.
Les filles d’Ebène SSS raflent l’Omnicane Award VISION. Sarat Lallah, CEO de Mauritius Telecom, a parlé des multiples possibilités qu’offre la fibre optique
le déploiement de la fibre optique en 2014, lorsque des Forest-Side, Plaine-Verte, Port-Louis, Triolet et Pailles, entre autres, seront connectés au réseau. « Notre objectif est de déployer le service FTTH sur 50% des foyers jusqu’en 2016, et de couvrir l’ensemble de l’île à fin 2020. Les investissements nécessaires à ces pro-
LUX* MY SEA
Tout se passe sur l’eau
DÉSORMAIS, VOUS pourrez célébrer tout type d’événement sur l'eau, grâce à la nouvelle plateforme flottante que l'hôtel LUX* Grand Gaube vient d'installer devant dans le lagon, face son établissement. Nous l’avons-nous-même testée, puisque la presse y avait été invitée, mercredi dernier, le temps d’un déjeuner. Conçue spécialement pour répondre aux demandes des clients, la plateforme « My Sea », fabriquée au Canada par la société Candock, fait 5 mètres par 9. Sa particularité est sa stabilité, estime Yannick Aya-
jets pour les cinq prochaines années se chiffrent à Rs 5,5 milliards », a déclaré Asraf Dulull, président du conseil d’administration de Mauritius Telecom, A noter que l’opérateur historique a déjà investi Rs 200 millions dans le projet et que 550 abonnés ont été connectés sur une base pilote.
canou, Business Developer de la société Natam, qui est derrière le développement de cette plateforme multifonctionnelle. « Elle peut soutenir une trentaine de personnes et encore beaucoup plus, selon le choix de la superficie », explique-t-il. Même un hélicoptère, selon lui, pourrait s’y poser sans aucun problème, vu que chaque mètre carré peut soutenir un poids maximal de 272 kg. Du côté de l'hôtel, la Spa Manager, Aurélie Lagane, nous confie que cette nouveauté est un vrai succès. « Depuis le lancement en juillet dernier, les demandes affluent. Tous les jours, des clients nous demandent s’ils peuvent en profiter, que ce soit pour un massage ou un déjeuner en famille », ajoute-t-elle. En ce qui concerne le prix, LUX* Grand Gaube propose des tarifs commençant à Rs 5 000.
LES PARTICIPANTES du collège Ebène SSS ont remporté l’édition 2013 de l'Omnicane Award. Lors de la cérémonie de remise des prix, qui a eu lieu vendredi, à l'hôtel Hennessy Park, à Ebène, les lauréates – Shaeenah Mahabookan, Kasturi Thoddi, Melina Moonesawmy, Shameea Hossenally et Sarah Dinally – ont chacune reçu un ‘cash prize’ de Rs 20 000, ainsi qu'un trophée souvenir. Le thème de cette année était « How best can Mauritius capitalize on the opportunities that Africa offers for sustainable business ventures in the agroindustry and energy sectors ». Le projet des gagnantes, qui se sont distinguées parmi les 35 participants au concours, était axé sur les faiblesses, ainsi que les possibilités d'affaires en Afrique. Ce qui a séduit le jury composé de Ken Poonoosamy, du Dr Kassiap Deepchand, et d’Afsar Ebrahim, qui assumait la fonction de président.
Le concours .NET SPRINT clôt sa première édition
JOHN-JOHN LEW Chiang Yeung Tack Yan a remporté le concours de développement de logiciel .NET SPRINT 2013, au terme d’une épreuve à laquelle s’étaient présentés dix-neuf candidats. Il a été récompensé d’un prix en espèces de Rs 30 000. Les résultats ont été annoncés lors d’un cocktail en présence de Paul Bunting, General Manager de Microsoft Océan Indien et Pacifique Francophone, à Ebène, la semaine dernière. .NET SPRINT, qui en est à sa première édition, est une initiative d’Infomil (Mauritius), filiale d’Infomil France, société éditrice de logiciels informatiques appartenant au groupe de magasins E.Leclerc. Le concours, qui s’est déroulé le samedi 14 septembre, au Hennessy Park Hotel, a réuni des candidats qui s’y étaient inscrits grâce à un parrainage interne, ou à titre indépendant. Ils ont eu quatre heures pour concevoir une application logicielle en environnement Microsoft.Net. « Depuis quelques années, le secteur des TIC, au sein duquel nous évoluons, est en plein essor et offre de belles opportunités d'emploi à la population mauricienne. Toutefois, malgré de multiples actions menées par les institutions et les associations professionnelles, le secteur est encore assez méconnu ou mal compris. Nous avons donc besoin de communiquer sur nos métiers pour éveiller l'intérêt et la curiosité chez la jeune génération », a fait ressortir Claire Némorin, General Manager d’Infomil Mauritius.
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L’Engen Motor Show passe la seconde
F
ort du succès de l'Engen Motor Show en 2012, la société Fireworks Event Ltd remet le couvert. Annoncé par les principaux organisateurs lors d'une conférence de presse la semaine dernière, l'édition 2013 du salon automobile se déroulera au centre de conférence Swami Vivekananda, à Pailles, du 11 au 13 octobre. Le thème choisi cette année par Engen Petroleum, le principal sponsor de l'événement, est « Paving the way to road safety ». Pour l'épauler dans sa tâche, Fireworks a, cette année, fait appel à la Motor Vehicles Dealers Association (MVDA). « Pour cette deuxième édition, on promet deux fois plus de sensations fortes, deux fois plus d'activités autour de l'événement et deux fois plus de surprises », devait soutenir Shareemah Boolakee Caramtally, Marketing Manager de Fireworks Event. Cette année, le salon reprend le
COLLABORATION. Les principaux organisateurs de l'Engen MotorShow, en compagnie des membres de la MVDA
principe du tout-en-un. « Les institutions financières comme les banques, les compagnies d'assurance, ainsi que celles opérant dans le 'leasing' des voitures seront également de la partie », a souligné l'Event Manager Nusrat Malik.
Mauritius attends the Summit of South Asia Science Academies THIS YEAR again, India is taking the lead in gathering the top scientists from South Asia in Delhi for the Second Summit of South Asia Science Academies, which takes place from 24-27 September 2013. Like last year, Mauritius has been invited to participate, and will be represented at the event by Pr Seewant Bhoojedhur and Dr Michael Atchia, with a contribution from Dr Yousuf Maudarbocus. Much was achieved during the first Summit. Held at the seat of the Indian National Science Academy (INSA) in New Delhi, it witnessed an in-depth collabo-
C’EST QUOI le journalisme d’investigation ? Quel est le rôle des journalistes d'investigation dans la lutte contre la corruption ? Quelles sont les techniques pour la rédaction d'articles d'investigation liés à la corruption ? Ces questions font l'objet, tout au long de cette semaine, d'un atelier de travail, à l'initiative de Transparency Mauritius. Invité à y prononcer un opening address, lundi, le directeur des poursuites publiques (DPP), Satyajit Boolell, a déploré que les journaux ont parfois trop tendance à faire du sensationalisme dans le traitement des questions de fraude, de détournement et de corruption. « Concentrez-vous moins sur
ration between the participating scientists from India, Pakistan, Bangladesh, Sri Lanka, Nepal, Iran and Afghanistan, among others. Mauritius was also on board, with Dr Yousuf Maudarbocus, Pr Soodursun Jugessur and Dr Michael Atchia. The Summit established a science network for South Asia, similar and parallel to the Network of African Science Academies (NASAC), which recently held a major conference in Mauritius on water resources, hosted by the Mauritius Academy of Science and Technology (MAST).
Onze concessionnaires locaux de voitures seront présents à l'événement, alors que les organisateurs espèrent accueillir plus de 50 000 visiteurs. Quant au prix du billet d'entrée, il sera de Rs 50.
Maurice veut séduire les blogueurs
UNE QUINZAINE de blogueurs en provenance d'Europe, d'Afrique du Sud, du Canada et de la Chine sont arrivés à Maurice lundi, afin de promouvoir la destination touristique et créer un buzz internet mondial. La campagne, dont la phrase clé sera #MyMauritius, vise à permettre aux utilisateurs Web et aux amateurs de voyages de connaître, en un simple clic, la culture du pays, les activités qui y sont proposées et ce qui en fait une destination unique. Les blogueurs partageront leurs expériences en direct tout au long de leur séjour - du 23 au 30 septembre - via les canaux de médias sociaux, y compris Twitter, Instagram, YouTube et Facebook, ce qui fait que les lecteurs des blogs en question, et autres 'followers' ou 'friends', pourront avoir des informations en temps réel . Ce qui n'est pas insignifiant quand on sait que l'un des blogueurs – Fan Yibo – compte 77 millions de lecteurs. Les blogueurs continueront à écrire sur l'île Maurice au cours des deux mois suivant leur visite, et, aidés de vidéos et de photos publiés sur leurs blogs, essaieront de mettre en évidence les expériences vécues à Maurice, tout en fournissant idées et conseils de voyage à ceux qui veulent visiter le pays.
La gestion des produits chimiques préoccupe UN ATELIER de travail consultatif pour discuter de l’ébauche du National Chemicals’ Profile est prévu ce mercredi matin à La Canelle au Domaine Les Pailles. Cet atelier va réunir environ 80 participants des secteurs public et privé pour discuter de « L’Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques » (SAICM). Le National Chemicals’ Profile est actuellement au stade de préparation ainsi que la définition des priorités majeures pour une gestion efficace des produits chimiques à Maurice. Ce projet permettra à Maurice d’identifier les axes du régime national de la gestion des produits chimiques qui demandent à être renforcés d’urgence. Cet atelier de travail est une initiative conjointe du ministère de la Santé et de la Qualité de la Vie et le Programme de développement des Nations unies pour l’environnement se déroulera par des présentations. L’atelier fait suite à celui qui a été tenu en avril dernier. Le projet SAICM pour Maurice, financé à hauteur de US 231 000 par le Quick Start Programme, devrait être finalisé d’ici janvier 2014. La mise en œuvre de ce projet a été confiée à l’Occupational Health Unit du ministère de la Santé et de la Qualité de la Vie.
Journalistes d’investigation en formation
les palabres, mais ajoutez davantage de substance à vos papiers », devait-il conseiller à la dizaine de journalistes présents à l'atelier de travail. « Le journaliste d’investigation a le devoir de denoncer des cas d’abus et de corruption sans avoir peur de ce qui peut en resulter après », a-t-il ajouté.
INFORMER DE FAÇON HONNÊTE Les participants sont invités à se pencher sur le rôle de la presse et des médias en général, dont la fonction première est d’informer de façon honnête,
EXPERTISE. Parmi les intervenants de l’atelier de travail figuraient le DPP Satyajit Boolell (au centre) et Rajen Bablee (à gauche), directeur de Transparency Mauritius
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professionnelle et précise. Des personnes ressources venant d'institutions publiques comme l'Independent Commission Against Corruption (ICAC) et l'Equal Oportunities Commission (EOC) ont été invitées à partager leurs expériences ou du privé comme le Joint Economic Council (JEC) et le Mauritius Institute of Directors (MIoD). Les travaux et activités de cet atelier sont dirigés par Birgit Schwarz, journaliste d’investigation d’Allemagne et coordonnés par Rajen Bablee, directeur de Transparency Mauritius.
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More can be done to achieve a sustainable level of climate change effects. Or so says the CDP (Carbon Disclosure Project) Global 500 Climate Change Report 2013. Written in collaboration with PricewaterhouseCoopers (PwC), the report, which was released worldwide on the 12th of September, saw 81% (403) of the Global 500 companies take part
T CDC-PWC CLIMATE CHANGE REPORT 2013
BUSINESSES ARE MISSING OUT ON OPPORTUNITIES
he three main findings of the Global 500 Climate Change Report 2013 are that big emitters are not doing enough to reduce emissions, companies are yet to report emissions from the most relevant parts of their value chains and monetary rewards for employees, particularly at board level, are powerful catalysts of climate action. Indeed, the 50 largest emitters have increased their emissions since 2009, as a slow economic recovery has gathered pace; and the current reporting of indirect emissions in company supply chains is incomplete and does not reveal the full impact of company operations. According to the report, the five largest emitters of each sector have seen their emissions increase by an average of 2.3% since 2009. “This suggests that the biggest emitters, who have the largest impact on global emissions and so present the greatest opportunity for large-scale change, need to do more to reduce their emissions. Policy makers could help accelerate the necessary change by increasing incentives,” states the CDP Global 500 report. There is therefore a disparity between companies' strategies and targets, and the emissions reductions which are required to limit global warming to 2C. If most companies (97%) disclose emissions from their operations, “however, while companies are able to identify the most carbon intensive activities from their value chains, the emissions of nearly half (47%) of these activities are yet to be quantified. Instead of measuring carbon-intensive activities in their value chain, companies often focus on relatively insignificant opportunities for carbon reductions,” points out the report. TANGIBLE RISKS Finally, while Global 500 companies identify a range of risks and opportunities, they are more likely to quantify and monetize the impact of risks than opportunities. The report stated that 54% of companies quantified at least one risk, while only 41% quantified at least one opportunity. Companies tend to focus on tangible risks in areas such as carbon taxes or energy prices, whereas the benefits from climate-related opportunities are often less tangible, such as changing consumer behaviour. Companies are consequently less likely to quantify the impact of these opportunities. “This suggests that businesses may be missing some significant risks and opportunities because valuation methods are unavailable.” In the 2013 Climate Performance Leadership Index and Climate Disclosure Index, BMW, closely followed by Daimler, General Motors, Honda, Volkswagen, Nissan and News Corporation, comes first in the consumer discretionary sector, while Nestlé, followed by Colgate Palmolive, stands out in the consumer staples sector. Cisco Systems is in the lead in the Information technology sector, followed by Hewlett-Packard, Samsung and Adobe Systems. The CDP Global 500 report analyzes the initiatives of the world's 500 largest companies in addressing countermeasures against global warming and disclosing information regarding greenhouse gas (GHG) emissions. It also demonstrates that leaders who incorporate environmental factors into their business strategies are mitigating climate related risks, finding opportunities to strengthen their businesses and delivering higher profitability than their industry peers.
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BrandActiv lance le Club L’Oréal Professionnel
C’
est une première à Maurice pour L’Oréal, marque de référence mondiale des produits cosmétiques et de soins capillaires. BrandActiv, entreprise du groupe IBL et représentante exclusive de la marque L’Oréal à Maurice, a lancé officiellement, ce 23 septembre, le Club L’Oréal Professionnel. Ce club réunit des salons de coiffure mauriciens, sélectionnés d’après le niveau atteint dans la prestation offerte en utilisant et en valorisant les produits L’Oréal, selon des critères stricts définis par L’Oréal Paris. La première sélection pour la période 2013-2014 a permis de désigner vingt salons de coiffure après une évaluation basée sur le niveau d’hygiène, l’importance de la clientèle, le nombre de collaborateurs, la fidélité à la marque, ainsi que le potentiel de visibilité pour la marque L’Oréal. Au cours de la soirée de lancement
Les représentants des vingt salons de coiffure sélectionnés, en compagnie des responsables de BrandActiv, représentant officiel de la marque à Maurice
au restaurant La Potinière (à Ebène), des cartes privilège et des cadeaux ont été offerts aux Managers des salons sélectionnés, afin de marquer leur entrée dans le club. Ces salons doivent continuer à respecter les exigences de la marque pendant les douze mois à venir pour conserver le label Club L’Oréal Profes-
sionnel. BrandActiv, qui compte au total près de 300 partenaires L’Oréal à travers l’île Maurice pour la vente des produits et les services de coiffure et de soins, fera d’autres audits pendant cette même période pour désigner d’éventuels nouveaux membres pour la période 2014-2015.
DEUTSCHE BANK SE REMET AU VÉLO
L'ÉDITION 2013 de la Deutsche Bank Cycle Tour, course cycliste longue de 100 km, se tiendra cette année le dimanche 13 octobre. Organisée par The Circle, une association d’entrepreneurs expatriés et mauriciens, et sponsorisée par la Deutsche Bank, l'événement à but caritatif compte réunir environ 500 participants. Parmi se trouveront Aaron Brown, le gagnant de la dernière édition, ainsi la championne sudafricaine Anriette Schoeman. Une 'fun ride' a également été introduite cette année afin d’attirer davantage de participants, et ainsi lever des fonds plus importants. Le départ de la course de 100 km sera donné à Pointe D’Esny, à Blue-Bay. Après avoir traversé les villages de la région et longé la côte est, les professionnels et amateurs de courses de vélo rejoindront la ligne d’arrivée à proximité du terrain de football de la plage de Mon Choisy. Outre les particuliers, plusieurs entreprises et établissements scolaires devraient participer à ce défi sportif sponsorisé depuis dix ans par la Deutsche Bank. Rappelons que la date butoir pour l'enregistrement est le mercredi 9 octobre, alors que les dossards seront remis aux cyclistes, au Caudan Waterfront, les vendredi 11 et samedi 12 octobre, à partir de 9h30.
Azuri : Les premiers acquéreurs conquis
LES PROMOTEURS du projet résidentiel Azuri ont toutes les raisons d'afficher le sourire de la satisfaction ; plus de 70% des résidences ont déjà trouvé preneurs. Les heureux futurs propriétaires ont constaté, la semaine dernière, l'avancée des travaux sur le chantier. Ce projet de la Indian Ocean Real Estates Company (IOREC) a nécessité un investissement de Rs 6 milliards. Les acquéreurs s'enthousiasment, unanimes ; « Il y a de nombreuses prestations, des avantages indéniables à Azuri, telles que les facilités nautiques, les activités terrestres pour toute la famille mais aussi et surtout la vue extraordinaire sur ce qui est un des plus beaux lagons de l’île ». Divisées en quatre ensembles (Iléa, Soliflore, Nariyal et Alezan) elles comprennent des maisons de trois chambres à coucher, des appartements de trois chambres à coucher et des penthouses de quatre chambres à coucher. Si les trois premiers ensembles sont déjà en vente, les résidences Alezan seront mises en vente à partir de la mi-octobre. Azuri accueillera dans un deuxième temps une école internationale primaire et secondaire de haut niveau. Azuri ouvra ses portes officiellement en décembre prochain.
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De nouvelles sensations avec Aloe Drink for Life
RIEN DE tel qu’une boisson rafraîchissante pour vous accompagner tout au long de l’été. Encore plus si elle apporte de nouvelles sensations gustatives et regorge de bienfaits et de vertus. Aloe Drink For Life, la nouvelle boisson venue tout droit de la Thaïlande, est disponible depuis peu sur le marché. Selon BrandActiv, distributeur de la marque à Maurice, il s'agit d’un breuvage unique, « privilégiant bien-être et nature ». Gagnant du prix « Snacking d’Or 2013 », Aloe Drink For Life se décline en cinq parfums, soit nature, citron vert, litchi, thé vert et cranberry. « Le nouveau jus est disponible depuis octobre 2012 et se fait une place sur le marché grâce à des parfums 'tendances' en phase avec la demande actuelle. De plus, c’est, dans sa gamme, le produit qui a la plus faible teneur en sucre. Qui plus est, il est sans colorant ni conservateur. Aloe Drink For Life a fait ses preuves dans les quatre coins du monde et saura conquérir les Mauriciens », affirme Norbert Jean, Manager chez BrandActiv. Pour info, Aloe Drink for Life est en vente en grande surface, en logement de 500 ml, à Rs 47,90.
Microsoft annonce de nouvelles formations pour les jeunes En marge de l'anniversaire de son initiative global « YouthSpark », Microsoft Corp a annoncé, hier, que de nouvelles formations en informatique seront proposés aux jeunes. En se basant sur les possibilités offertes à quelque 103 millions de jeunes au cours de la première année, Microsoft travaille à une expansion du programme Technology Education And Literacy in Schools (TEALs) grâce à un programme d’étude amélioré en matière de culture numérique et de compétences technologiques. « En travaillant avec nos partenaires sociaux dans le monde entier, nous voyons que les études en informatique peuvent mener à une égalité des opportunités et des chances d’employabilité chez les jeunes », a souligné Lori Forte Harnick, directeur général de Microsoft Citizenship & Public Affairs. « Que ce soit la culture numérique basique ou le génie informatique de base, l’impact est positif chez les jeunes de tout âge quand ils ont un meilleur accès aux études en technologie. Nous améliorons en ce moment YouthSpark afin d’offrir ce meilleur accès. »
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MERCREDI 25 SEPTEMBRE 2013 CAPITAL | EDITION 148
Make Your Work More Meaningful
Have you noticed the rising chorus in the management literature proclaiming that work must have meaning? On this very site, for example, several authors have published research-based blog posts on how managers can create the conditions that support meaningful work. This is a very positive development, because work is a huge part of life, and meaning in life is not just a “nice-to-have”. We need it in the way we need oxygen. There are few things more life-enriching and life-prolonging in human experience than a sense of meaning
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ritically important to performance and well-being, meaning is what makes people thrive. And conversely, a lack of it undermines people’s ability to function on many levels, from job performance to mental and physical health. For example, people who self-report that they are missing a sense of meaning in their lives are far more likely to exhibit the chronic pro-inflammatory stress response that is associated with life-threatening diseases like heart disease and some cancers. But how many people truly experience their work as meaningful? From my experience conducting research, teaching, and speaking in a number of countries over the last 15 years, I can attest that large numbers of people do not. Across all manner of occupations, from gas station attendants to investment bankers, surveys reveal the numbers of people failing to find meaning in what they do. So what do you do if you’re not in a setting where meaning is obvious — because your organization, for example, exists to provide life-saving technology or to raise people out of poverty? What if you work in place where management is unaware or unconcerned that it could do more to infuse the daily grind with a higher sense of purpose? THE DECK OF A STARSHIP You learn to make your work more meaningful yourself. While it helps enormously to have conditions in place that facilitate work meaning (like autonomy in deciding how you do your work), it’s important to realize that meaning is ultimately something you create on your own. Indeed, even in jobs that may look dismal from the outside, there are always steps you can take to build the kind of meaning that will make you feel better and work better. I saw this firsthand when I was a PhD student, in the call center of a large telecommunications company. As part of the research for my dissertation, I
self-efficacy mixed with concordance with her personal values, seasoned with connection to and feedback from the beneficiaries of her work.
was there interviewing and observing customer service representatives while they worked. The pace of work was relentless: as soon as a worker completed a call and hung up the phone, another call would automatically be directed to his or her extension. Every detail of representatives’ work was measured and recorded: the number of rings it took them to answer each call; the number of seconds they placed each call on hold; the amount of time they spent resolving each call, etc., as well as daily totals of calls handled and sales made. Supervisors monitored the resulting data in a room that resembled the deck of a starship from science fiction films, with an array of lights that identified representatives who were “out of adherence” with the standards set for the aforementioned metrics. What’s more, supervisors could listen in on representatives’ calls without their knowledge at any time in order to monitor their performance. If you failed to make a sales pitch on a call that your supervisor was monitoring, you’d
be reprimanded. All in all, the work conditions were prime for high stress and low meaning.
Look for opportunities to make an authentic connection with the people who benefit from your work. Invest some energy in developing positive relationships with others who contribute to the same work results you care about and find energizing.
MAKING THEM FEEL GOOD Yet there were some employees who experienced their work as meaningful. Joan, a 24-yearveteran of the call center, told me, “I really enjoy my work.” She explained, “I am a customer service professional. [Joan's emphasis.] When customers call, it’s often because they have a problem that is frustrating to them. I know how to solve every request or problem customers might call with, and I know how to do it in a way that makes them feel good about their call. I resolve the problem so it’s no longer stressful for them.” The skill mastery she described and demonstrated provided her with meaning, as did the way in which she incorporated this mastery into her identity as a helping professional. Knowing that she was capable of reliably producing a result that she cared about amplified Joan’s experience of her work as meaningful. In other words, Joan’s recipe for work meaning was
POSITIVE EMOTION Sitting by her side with a headset that enabled me to listen in on her calls, I witnessed how Joan systematically built an authentic connection from the first few seconds of her interaction with each caller. “I hear what you’re saying, and I know how frustrating this is,” she assured her customers. “I understand the issue. I promise that I will help you solve this. I’m so glad I could help you today.” Customers responded positively to her competence, compassion, and reassurance, thereby affirming her sense of mastery and boosting her self-confidence and pleasure in her work. Joan’s way of working—and of thinking about her work—created a selfreinforcing cycle of performance, meaning, and positive emotion. Joan’s example provides a lesson that everyone can use to make their work more meaningful, regardless of company, industry, or occupation. The key is to link your personal values and motivations to the work you perform. To do this, pay close attention to the elements of your work that you find energizing and fulfilling, and then find ways to incorporate them systematically into how you perform your work. Look for opportunities to make an authentic connection with the people who benefit from your work. Invest some energy in developing positive relationships with others who contribute to the same work results you care about and find energizing. Since you have the ability to determine how you think about and respond to the conditions you experience, you do have control over the meaning you derive from work. So yes, as you interact with hiring managers and supervisors, keep making it clear that you want meaningful work. But at the same time, do what you can to make the work meaningful. SOURCE : HARVARD BUSINESS REVIEW
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CONSOMMATION
LA COCA-COLISATION NUIT GRAVEMENT À LA SANTÉ Attablé à un stand de restauration sur un marché du centre de Mexico, Rubén Romero déguste son neuvième taco, une crêpe de farine de maïs garnie. Il en est à son deuxième Coca-Cola, une bouteille de 600 ml. Comme ce comptable de 40 ans, qui peine à déplacer ses 102 kg, sept Mexicains sur dix sont gros, voire obèses. Les techniques marketing choc de la compagnie Coca-Cola sont montrées du doigt, dans un pays devenu le premier consommateur de sodas de la planète avec 163 litres annuels par personne
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ublié en juillet, un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) révèle que le taux d'obésité des Mexicains (32,8 %) dépasse désormais celui des Américains (31,8 %), même si, selon l'organisme onusien, la proportion d'obèses au Koweït (42,8 %) ou en Arabie saoudite (35,2 %) reste supérieure. « Mais si l'on ajoute les personnes en surpoids, le Mexique est sans doute numéro un mondial », s'alarme Abelardo Avila, chercheur à l'Institut mexicain de santé et de nutrition. Le phénomène touche aussi les enfants, dont un tiers sont victimes de surcharge pondérale, et l'obésité infantile a triplé en dix ans. Pour M. Avila, « cette épidémie est due à l'offensive mercantile menée par les industries alimentaires, CocaCola en tête ». Car la compagnie vend ses sodas jusque dans les écoles. Au point qu'en mars
Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, a dénoncé une « Coca-colisation » du pays. Selon lui, l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena), en vigueur depuis 1994 entre le Mexique, les Etats-Unis et le Canada, a dopé l'importation de produits trop riches en cholestérol, en graisses saturées ou en sucre. PREMIÈRE CAUSE DE MORTALITÉ Boire du Coca-Cola confère un prestige social « aux classes populaires qui aspirent à entrer dans la société de consommation, selon le modèle américain », déplore Alejandro Calvillo, directeur de l'ONG El poder del consumidor (Le pouvoir du consommateur). Omniprésentes en ville comme à la campagne, les publicités de la compagnie s'adaptent à la composition ethnique du Mexique. « Dans l'Etat du Chiapas (dans le sud du pays), qui compte la plus
forte proportion d'Indiens, des affiches de Coca-Cola sont en langue maya », souligne Jaime Tomas Page, anthropologue à l'Université autonome du Mexique (Unam). A l'entrée des villages, les panneaux indicateurs sont rouge et blanc. Certains ont même la forme de la célèbre bouteille. « Le tout avec le soutien des caciques locaux, auxquels Coca-Cola et Pepsi-Cola ont accordé des concessions de distribution, tout en finançant la construction d'écoles ou de terrains de sport », déplore M. Page. Sans compter que leurs sodas y sont vendus 40 % moins cher qu'en milieu urbain, où leurs prix concurrencent déjà ceux des eaux en bouteille. « Une stratégie favorisée par les avantages fiscaux que leur offre l'Etat », accuse M. Calvillo, qui rappelle que Vicente Fox, qui fut président du Mexique, entre 2000 et 2006, a été directeur de Coca-Cola pour l'Amérique latine... Sept mil-
lions et demi de Mexicains souffrent aujourd'hui de diabète, devenu la première cause de mortalité du pays. En réalité, ils seraient bien plus nombreux, car « beaucoup ne sont pas encore diagnostiqués », assure M. Avila, qui évoque également « une explosion des problèmes d'hypertension et des maladies cardio-vasculaires ». Face à cette aggravation du phénomène, les pouvoirs publics tentent de s'organiser. Le 9 août, à Mexico, Maureen Birmingham, représentante de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), a lancé un
appel à soutenir un projet de loi prévoyant une taxe spéciale sur les boissons sucrées. Le texte se heurterait depuis six mois à un « lobbying politique qui le bloque », dénonce Alejandro Calvillo. En 2010, l'Etat a pourtant signé avec les industriels un accord national pour la santé alimentaire prévoyant notamment le retrait des aliments trop gras ou sucrés dans les écoles. « Un accord de principe sans sanction », regrette M. Calvillo. Pire : depuis cet été, Coca-Cola et Pepsi font partie intégrante de la commission nationale contre l'obésité !
SIBOS CONFERENCE
HSBC Chief calls on Bank to rebuild Trust
“IN AREAS where there are no differentiating factors in what we do, we should look at where we can mutualise and cooperate to share services and reduce costs”, urged Group Managing Director, Chief Executive Global Banking and Markets HSBC (UNITED KINGDOM), Samir Assaf, at the opening plenary presentation at the Sibos conference in Dubai on Monday 16 September last Sibos, which is an annual conference, exhibition and networking event organised by SWIFT for the financial industry, has brought together some 7,000
decision makers and topic experts from financial institutions for this four-day conference. Nearly 200 exhibitors attended the conference. “We're used to competing - and that's good. We should continue to compete. But the crisis taught us that we have to work together as well. Because, while we're competitors, we're also clients. We're each other's clients. And we will achieve so much more together than we can apart”, was the wake up call of HSBC boss to all Executives of banks present at the conference.
However, he said with constrained revenues and increased costs, banks need to search for other ways to adapt and grow. “We are living through a time of great change and great challenge, but I know we can rise to this, because we have done it before”, highlighted Mr Assaf. “We have been through challenges in the past and look how far we have come from it. I have no doubt we can do it again; I have faith in this industry. And I believe that in the future we will continue to succeed because we must”, he told delegates as well as globally
renowned bankers. Talking about the Middle East, Mr Assaf said that HSBC has been present in this geographic area for over 50 years and “we see huge opportunities here”. “As the global economy continues its historic shift, this region is perfectly positioned. It is equipped with the timezone and geography to connect the emerging economies in Latin America, Africa and Asia - as well as the more developed economies. In this way the Middle East is poised to regain its role as the crossroads of the world”, he explained.