Capital Edition 128

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GOLF : L’AFRIQUE DU SUD SACRÉE CHAMPIONNE D’AFRIQUE JUNIOR PAR ÉQUIPE Encore eux ! Pour ne pas déroger à la tradition, ce sont encore une fois les Sud-Africains qui ont remporté – pour la 15e fois en 19 éditions – l’All Africa Junior Team Championship Edition 128 – Mercredi 8 mai 2013

LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU

Votre hebdomadaire à Rs 15

MAURICE PLANEL,

PHILIPPE FORGET JR,

« VENDONS LES RÉSIDENCES IRS QUI EXISTENT AVANT D’EN CONSTRUIRE D’AUTRES »

« NOUS SOMMES CONTRE LA MÉDIOCRITÉ D’OÙ QU’ELLE VIENNE »

Vu la conjoncture économique difficile, le secteur de l’immobilier de luxe doit se remettre en question. Tel est l’avis de Maurice Planel, directeur général de De Lastel International Properties, basé sur la faiblesse des ventes des résidences IRS et RES. Une analyse inquiétante qu’il étend à l’offre touristique, qu’il juge inadaptée aux nouveaux marchés

Il est pour la liberté de penser, de dire et d'écrire. Fraîchement retraité de la Mauritius Commercial Bank, Philippe Forget, ce Mauricien qui avait voulu être candidat à la députation, en 2010, en refusant, avec 103 autres citoyens, de décliner son appartenance ethnique, attend patiemment l'introduction d'une Freedom of Information Act

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE DE LASTEL INTERNATIONAL PROPERTIES

EXECUTIVE CHAIRMAN DE LA SENTINELLE LTÉE

COMPAGNIES SUCRIÈRES

LIMITE DE 15% POUR LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS

NÉCROLOGIE

ROUND TABLES – BUSINESS OUTLOOK

MOHAMAD VAYID : L’HOMME DE CONVICTIONS

MELISSA LAMB: “MAURITIUS IS A PIONEER OF PPP”



ACTA PUBLICA

MERCREDI 8 MAI 2013 EDITION 128 | CAPITAL

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MOHAMAD VAYID

L’homme de convictions

Tantôt cité comme un grand homme, franc-parleur et un fin lettré, Mohamad Vayid a toujours suscité l'admiration de ceux qui l'ont côtoyé. Malheureusement il a rendu l'âme à Cape Town dimanche dernier au cours des traitements de santé. Capital a recueilli des témoignages de son frère, Hassam Vayid, de Mahmood Cheeroo, secrétaire de la Chambre de Commerce de Maurice et de Madhukar Ramlallah, rédacteur en chef du journal Mauritius Times ▼ JAMIROUDDIN YEADALLY

UNE RICHE CARRIÈRE

«I

l figure parmi les plus grands intellectuels que notre pays ait connus. Ses opinions étaient intelligentes et raisonnées. » C'est en ces termes que Madhukar Ramlallah, rédacteur en chef de Mauritius Times, décrit feu Mohamad Vayid, qui est décédé à l'âge de 78 ans, dimanche, à Cape Town, en Afrique du Sud, où il s'était rendu pour raison de santé. Tout, dans les analyses économiques, sociales et politiques de cet ancien élève de l'université d'Edimbourg, en Ecosse, laissait comprendre que l'homme avait un franc-parler pas toujours bien vu chez nous. « Il pouvait se prononcer sur une variété de sujets allant des médias à la politique. Même si ses avis ne plaisaient pas à tout le monde, ce grand homme n'avait aucune crainte d'émettre ses opinions, même quand son interlocuteur était Sir Seewoosagur Ramgoolam, dont il était un proche. Il y avait aussi de la constance dans ses convictions », ajoute Madhukhar Ramlallah. BRILLANT INTELLECTUEL Une qualité que Mahmood Cheeroo, secrétaire de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Maurice (MCCI), retrouvait également chez Mohamad Vayid, qu'il considère comme un « constructeur » de l'île Maurice indépendante, et ce en différentes capacités. Il se souvient ainsi de l'empreinte laissée par ce « grand modèle » à la MCCI, au temps où il en était le président en 1975. « C'était un homme courageux et rigoureux dans tout ce qu'il faisait », ajoute Mahmood Cheeroo. Il évoque également la contribution positive de Mohamad Vayid au sein du National Economic and Social Council (NESC), organisme qu'il a présidé. « Il avait mis en place certaines actions qui ont amélioré cette institution et lui ont redonné une nouvelle image et une plus grande visibilité », se souvient Mahmood Cheeroo, qui était

Grand observateur de l'actualité politique, Mohamad Vayid était titulaire d'une licence en histoire et en droit constitutionnel décroché à l'Université d'Edimbourg, ainsi que des degrés en gestion de l'Université de Bradford et de l'IMD (International Institute for Management Development), en Suisse. S'il s'est d'abord fait un nom en tant que Senior Executive de la British American Tobacco (BAT), il a également occupé de nombreuses fonctions importantes au niveau des corps paraétatiques, dont la présidence de la Central Housing Authority (CHA), la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC), la National Housing and Development Company (NHDC), le Mauritius Research Council (MRC), le Mauritius Oceanographic Institute et la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI). Il a aussi été membre de la Mauritius Marine Authority, du Central Electricity Board, du Tribunal d’Arbitrage Permanent, de la Law Review Commission, entre autres, alors qu'une des dernières fonctions qu'il a occupées était la présidence du National Economic and Social Council (NESC). Mohamad Vayid, qui a présidé le comité éditorial de l'express, était également le fondateur et directeur général de Strategic Management Consultants Ltd. Il a été fait Grand Officer of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean en 2007.

alors commissaire aux affaires économiques de cet organisme. Il rappelle également qu'en tant que chef d'entreprise et président de la Mauritius Employers Federation (MEF), Mohamad Vayid avait mis à bon usage son savoir-faire. Pour Hassam Vayid, le frère de Mohamad Vayid, ce dernier était d'un grand altruisme. « C'est un pilier de la famille que

nous venons de perdre », nous a ainsi confié le Chairman de la Bramer Banking Corporation. Mohamad Vayid était le fils aîné d'une famille de 11 enfants (six garçons et cinq filles), et en tant que tel, il était toujours à l'écoute de ceux qui voulaient le solliciter pour un conseil ou un service. Ce dernier nous a d'ailleurs confié que le Professeur Donald

Ah Chuen avait sollicité son frère avant qu'il n'entame des traitements à Cape Town pour siéger sur le conseil d'administration d'une institution tertiaire. « Mon frère avait accepté, et dès sa rentrée au pays, prévu pour hier, les choses seraient allées de l'avant. Il est triste que le destin en ait voulu autrement », ajoutet-il. Pour lui, Mohamad Vayid

avait une vie extrêmement bien remplie, car il était toujours à faire quelque chose. Ce dernier était d'ailleurs souvent un orateur lors de causeries organisées au sein des clubs de jeunesse. « Il aimait partager ses expériences avec les jeunes de cette génération», explique Hassam Vayid. Les dons de livres, à des institutions ou des particuliers, étaient également dans ses habitudes. Ce « brillant intellectuel » avait également conservé un esprit ouvert en matière de religion. « Il avait la bible, le coran, ainsi que plusieurs autres livres sacrés dans sa bibliothèque », souligne son frère.


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FINAL REPORT

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COMPAGNIES SUCRIÈRES

LIMITE DE 15% POUR LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS

«Désolé, nous ne pouvons investir votre argent à cause du GN 69 ». Ce sera désormais la réplique des « brokers » face aux investisseurs étrangers voulant acheter plus de 15% d'actions dans les compagnies sucrières locales. Une nouvelle mesure de la Financial Services Commission glissée discrètement dans le Government Gazette ▼ RUDY VEERAMUNDAR

E

laborées par la Financial Services Commission le 25 mars, le « Securities (Investment by Foreign Investors) (Revocation) Rule 2013 est entré en vigueur le 1er avril. Ce nouveau règlement impose de nouvelles limites par rapport aux investissements étrangers dans les compagnies sucrières mauriciennes. La Financial Services Commission (FSC) préconise ainsi qu'aucun étranger ne sera autorisé à détenir plus de 15% d'actions au sein des compagnies ayant une activité dans le secteur sucrier. L'idée est sans doute de protéger les terres locales, comme cela a été le cas dans le passé. Mais pourquoi les investissements étrangers, dans ce secteur en particulier, intéressent-ils la FSC ? Pourquoi ce Government Notice maintenant ? Sollicité par Capital, le département de communication de la FSC nous a fait comprendre que les

réponses à ces deux questions ne pouvaient être fournies, en raison de l'heure tardive de notre requête (Ndlr : aux environs de 18 heures, hier). Poursuivons donc avec le contenu du GN 69. « No foreign investor shall, without the prior written consent of the Commission (Ndlr : la Financial Services Commission), make an investment in securities where, as a result of that investment, 15 percent or more of the voting capital (including any capital having an element of equity) of a Mauritian Sugar Company would be held by foreign investors », peut-on lire à l'article 3 du nouveau règlement. POUVOIRS DISCRÉTIONNAIRES DE LA FSC Que faut-il comprendre du « Securities (Investment by Foreign Investors) (Revocation) Rule 2013 » ? Il est sans doute utile de prendre, comme exemple récent, la première tentative de 'take over' à Maurice, initiée par l'homme d'affaires étranger Harpal Randhawa sur Deep River Investment Limited

La FSC suspend la licence d’Ostermann LA FINANCIAL Services Commission (FSC) sévit. Le régulateur financier a suspendu, hier, la licence d'Ostermann Finanz Ltd. Cette compagnie, qui opérait dans le secteur offshore avait une licence de Management Company depuis maintenant cinq ans. La FSC avait identifié des lacunes dans les activités de la dite compagnie, basée à Pamplemousses, et qui étaient contraires aux lois financières. La FSC avait

réclamé des mesures correctives de la part d'Ostermann Finanz Ltd. Celle-ci n'ayant toujours pas pris les mesures nécessaires, la FSC a donc procedé à la suspension de sa licence. Une source digne de foi à la FSC nous a déclaré que le régulateur a dû prendre une telle action afin de ne pas entacher l'intégrité de nos services financiers et d'assurer la réputation du pays en tant que centre financier international.

(DRIL). Celle-ci détient en effet un nombre d'actions conséquent au sein de deux compagnie sucrières ; 20% d'actions d'Alteo et 38% de CIEL Investment qui contrôle 72% de Ferney. Dans la présente situation, comme le prévoit le GN 69, Global Emerging Markets (GEM), la compagnie de Randhawa, se verrait disqualifiée pour l'acquisition de DRIL. La limite de 15%, comme stipulée par la nouvelle réglementation, serait largement dépassée. L'unique recours, dans un tel cas de figure, demeure bien entendu les pouvoirs discrétionnaires de

la FSC, la seule instance pouvant autoriser la transaction à aller de l'avant. L'article 3 (2) et (3) est aussi d'un grand intérêt : « No investment dealer shall implement any investment transaction if, to its knowledge, having made all reasonable enquiries, the transaction would result in a breach of any restriction specified in paragraph (1). An investment dealer shall take all reasonable steps to determine whether a proposed investment transaction is to be made by or on behalf of a foreign investor. » Une mesure qui rend la tâche des courtiers maintenant plus

compliquée. Exemple : Devant la demande d'un investisseur étranger pour un certain nombres actions dans une compagnie sucrière cotée en bourse, il reviendrait au 'broker' d'aller vérifier le volume des investissements étrangers engagés au sein de la compagnie en question. Comment les 'brokers' locaux accueillent-ils la GN 69 ? A hier après-midi, personne n'était au courrant de la dernière démarche de la FSC. « Comment suis-je supposé connaître toutes les nouvelles lois du pays ? Tout à fait d'accord que ce soit à travers le Government Gazette dans ce cas précis, mais permettezmoi de vous faire comprendre qu'il s'agit aussi ici de transactions boursières en jeu. Un communiqué de la Stock Exchange of Mauritius (SEM) et de la FSC au sujet de la GN 69 ne serait pas de trop », déclare un 'broker', reconnaissant envers Capital de porter à sa connaissance une information qu'il aurait dû obtenir des autorités. En tout cas, le GN 69 fera certainement débat.

PARLEMENT

PLUS DE 2 MILLIARDS DE DEVISES ACHETÉES EN 2012 L'ACHAT DES devises étrangères par l'Accountant General intéresse l'opposition parlementaire. Ainsi, hier à l'Assemblée nationale, suite à une question de Kee Chong Li Kwong Wing du Mouvement militant mauricien (MMM), le ministre des Finances a informé que l'Accountant General a effectué sept transactions d'achat pour le compte du National Resilience Fund (NRF) en 2012, soit Rs 2,57 milliards du Consolidated Fund et au-

tour de Rs 265 millions sur le marché local, auprès de cinq banques commerciales. Le tout entre le 18 octobre le 6 décembre. Xavier-Luc Duval a aussi précisé que pour la même année, l'Accountant General a, pour le compte du gouvernement, procedé à l'achat de devises étrangères équivalant à quelque Rs 737 millions. Au total, 123 transactions ont été effectuées et comprennent le dollar australien, le franc suisse, le rand sud-africain, la

roupie indienne, le dollar canadien, le dollar singapourien, le Renminbi, le yen et le dollar américain. C'est le Renminbi qui a obtenu les préférences de l'Accountant General l'année dernière. Pour plus de Rs 281 millions de devises achetés dans cette monnaie, à une moyenne de Rs 4,6 le RMB. En deuxième position, vient le dollar singapourien (SGD), avec plus de Rs 281 million achetés avec une moyenne de Rs 24 le SGD. C'est le dollar

australien (AUD) qui conclut ce podium, avec l'achat de Rs 70 millions, à une moyenne de Rs 31 le AUD. « All purchases made from Commercial Banks were done at the market exchange rate of the Rupee, the rate being set up by the tender. For the purchases from the Consolidated Fund, this rate is determined by the Bank of Mauritius », a tenu à préciser le ministre des Finances à la Chambre.


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▼ HERRSHA LUTCHMAN-

BOODHUN

U

ne économie peut accumuler des déficits courants sur plusieurs périodes. A charge, pour elle, de les financer. Ainsi, Maurice a-t-elle connu, depuis 1976, des déficits courants équivalents en moyenne à 3,95 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Si l'on s'attarde sur ces cinq dernières années, ce chiffre dépasse les 10%, et a atteint 10,2 % en 2012. Un constat qui inquiète le Fonds monétaire international (FMI), ainsi que certains acteurs du pays, à l'instar du gouverneur de la Banque de Maurice (BoM), Rundheersing Bheenick, et l'ancien gouverneur Ramesh Basant Roi. Dans sa lettre aux actionnaires en février dernier, Rundheersing Bheenick a ainsi exprimé son inquiétude par rapport à cet état de choses. « Bien que les fondamentaux de notre économie demeurent relativement solides, je suis surtout concerné par la persistance du taux élevé du compte du déficit courant, qui reflète un taux d'épargne relativement bas », écrivait-il. Une crainte précisée lors de la conférence de presse ayant suivi la réunion du Monetary Policy Committee (MPC) en mars de cette année, lorsque le gouverneur de la BoM a affirmé que le déficit courant de la balance commerciale exerce lui-même une pression sur le taux d'épargne. Le FMI identifie également le faible taux d'épargne comme la principale raison du déficit du compte courant : « The sustained increase in the current account deficit in the past decade is explained by a decrease in private savings. By definition, the current account (CA) deficit is equal to the excess of domestic investment over domestic savings. Because investment stayed relatively stable at around 25% of GDP, most of the CA deficit is explained by the significant fall in national savings from over 25% of GDP in the early 2000s to15% in 2012. Almost the entire decline is due to a fall in private savings as public savings stayed stable during the period.» “CRIPPLED DUCK” Face à cela l'organisme international affirme qu'une solution possible est à chercher du côté du système de pension. « The pension system might play an important role in increasing savings and the recent reform of the civil servants system provides an

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DÉFICIT DU COMPTE COURANT

Faut-il s’en inquiéter ? La balance courante de notre pays est déficitaire. Si tel est le cas presque chaque année depuis 35 ans, les chiffres ont pris l'ascenseur de 2008 à 2012, avec une moyenne de -10% ces cinq dernières années. L'ampleur grandissante du problème interpelle les autorités locales et internationales

CURRENT ACCOUNT DEFICIT AS A % OF GDP(WORLD BANK FIGURES) Year

BALANCE COURANTE (1980-2010) Le tableau ci-dessous, publié par le FMI, démontre l'accumulation des déficits au fil des années, sauf pour quelques périodes positives, de 1986 à 1987, en 1997 et de 2001 à 2003. Year 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994

Current account balance (US dollars - billions) -0.117 -0.177 -0.061 -0.056 -0.028 -0.038 0.012 0.121 -0.071 -0.002 -0.124 -0.042 -0.031 -0.044 -0.075

opportunity to reexamine the entire public system holistically », estime le FMI. A Maurice, l'ancien gouverneur de la BoM Ramesh Basant Roi devait également faire part de ses inquiétudes dans une opinion publiée dans Le Mauricien le 18 mars dernier, intitulée 'Sovereignty Ends When Solvency Ends'. « A current account deficit equivalent to 3 per cent of GDP, or up to 5 per cent of GDP in some temporary economic situations, is conventionally deemed to be sustainable. Our current account deficit has been hovering at around 10 per cent in the last five years. No well meaning economist in the world would dare say that such a huge deficit is an agreeable state of our

Percent Change

Year

51.28 % -65.54 % -8.20 % -50.00 % 35.71 % -131.58 % 908.33 % -158.68 % -97.18 % 6,100.00 % -66.13 % -26.19 % 41.94 % 70.45 %

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Current account balance (US dollars - billions) -0.2 -0.024 0.018 -0.116 -0.065 -0.034 0.276 0.249 0.095 -0.116 -0.324 -0.612 -0.423 -0.971 -0.654 -0.797

balance of payments », soutenaitil. Il devait aller plus loin en posant la question suivante : « If the inordinate widening of the deficit does not reflect the country's failed monetary and exchange rate policies, what else does it ? » Pour ce dernier, lorsque le déficit courant transforme un pays en un « crippled duck », sa souveraineté est menacée. Ramesh Basant Roi est d'ailleurs d'avis que nous avons « perdu notre souveraineté » à plusieurs reprises entre octobre 1979 et août 1986. L'ancien homme fort de la BoM devait enfin souligner qu'il avait déjà, par le passé, évoqué ce problème : « In 2008, I had strongly argued in this very

Percent Change 166.67 % -88.00 % -175.00 % -744.44 % -43.97 % -47.69 % -911.76 % -9.78 % -61.85 % -222.11 % 179.31 % 88.89 % -30.88 % 129.55 % -32.65 % 21.87 %

paper that our current account deficit (the most important account in any country's balance of payments) relative to GDP had already assumed a dangerous trend, the reversal of which required painful economic adjustment measures. Malgré tout, dans le moyen terme, selon l'Article IV Consultation Mauritius du FMI, conclue le 19 mars 2013, le déficit courant par rapport au Produit Intérieur Brut (PIB) devrait atteindre les 7% d'ici 2018. Les raisons de cette embellie seraient à chercher du côté des « (...) sustained fiscal adjustment to attain the authorities' legally mandated debt target and reforms improving external competitiveness ». A noter qu'au niveau sta-

1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

% of Gross Domestic Product (GDP) -4.97 -9.42 -11.49 -11.98 -10.31 -12.8 -3.8 -1.75 -4.89 -2.73 6.4% 3.45% -2.62 -4.73 -4.5 -0.58 Nil -2.82 -6.52 -0.54 0.77 -2.12 Nil -2.89 -0.81 6.09% 5.23% 1.66% -1.75 -5.16 -9.29 -5.57 -10.12 -7.41 -10.36 -12.63

tistique (Ndlr: Voir le tableau de la Banque mondiale), les -12,80% enregistrés en décembre 1981 constitue le plus lourd déficit sur une année depuis 1976, alors que la performance du compte courant en décembre 1986 (6,40%) demeure à ce jour la plus positive. En termes de chiffres, le compte courant a enregistré un déficit courant de Rs 11703,19 millions d'octobre à décembre 2012. De 1999 à 2012, la moyenne enregistrée tournait aux alentours de Rs 3463,84 millions, avec une performance record de Rs 3279 millions en février 2002, et le déficit le plus important (Rs 14332 millions) en novembre 2011.


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FEU ROUGE

▼ DOROTHY BONNEFEMME

«L

es produits immobiliers mauriciens sont onéreux. Les IRS coûtent un million de dollars, alors qu’à deux ou trois heures de Paris, notamment au Portugal ou en Espagne, les prix sont bradés depuis quelque temps. Ce sont de bons produits à des prix compétitifs, sans oublier qu’au Maroc, en Egypte ou encore en Italie, le prix de l’immobilier est en chute libre. » Pour Maurice Planel, le directeur général de De Lastel International Properties, les problèmes du secteur ne s’arrêtent pas là, puisque la compétition locale, est rude. Bien que pour ce dernier, Maurice ait beaucoup à offrir, puisque nous avons une bonne réputation en matière d’hôtellerie et que notre île est magnifique, le tourisme est également en

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eaux troubles. Il est ainsi d’avis que notre désir d’accueillir en masse des touristes de l’Inde ou de la Chine n’est que chimère. « Notre île n’est pas prête. Il est temps d’arrêter de causer. Il faut agir et proposer, grâce à nos compétences, de la qualité aux étrangers. Nous participons à de grands salons, nous mettons en place des campagnes publicitaires, mais la majorité de nos hôtels et autres produits immobiliers sont conçus pour recevoir des Européens. Et qu’en est-il des habitudes culinaires des Chinois et des Indiens ? Le touriste va manger mauricien deux, trois jours... puis il aura le mal du pays et il aura hâte de rentrer chez lui », expliquet-il. ZÉRO CÔTÉ CULTURE Il y a donc, pour Maurice Planel, des efforts d’adaptation à faire : « Nous ne pouvons leur offrir des bananes alors qu’ils

Notre île n’est pas prête. Il est temps d’arrêter de causer

veulent des pommes. Il est temps que nous nous remettions en question et que nous proposions un service plus précis et adapté à nos rêves. Il est aussi important de développer le budget nécessaire. » Les loisirs proposés dans notre île demeurent, pour le directeur de De Lastel International Properties, un autre problème. « Nous incitons les étrangers à venir vivre à Maurice. Parfait. Nous, les agents, nous faisons de notre maximum pour leur trouver un logement adéquat. Ils sont contents, ils posent leurs bagages chez nous… Pendant leurs moments libres, ces gens, qui sont en majorité des retraités, vont à la plage, jouent au golf, visitent les centres commerciaux… Et ensuite ? Ces gens sont habitués à aller au théâtre, à assister à des concerts. Ici, concernant la culture, c’est le désert. Nous sommes une destination chère. Il faut compléter notre offre. Les Européens ont

Vu la conjoncture économique difficile, le secteur de l’immobilier de luxe doit se remettre en question. Tel est l’avis de Maurice Planel, directeur général de De Lastel International Properties, basé sur la faiblesse des ventes, ces dernières années, des résidences IRS et RES. Une analyse inquiétante qu’il étend également à l’offre touristique, qu’il juge inadaptée aux nouveaux marchés

NICHOLAS LARCHÉ

MAURICE PLANEL, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE DE LASTEL INTERNATIONAL PROPERTIES

« Vendons les résidences IRS qui existent avant d’en construire d’autres »


FEU ROUGE

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MAURICE-LUXEMBOURG Après ses études, Maurice Planel se lance dans une carrière dans le monde du textile, où il s’occupe surtout d’exportation, ce qui l’amène à beaucoup voyager. Par la suite, cet ancien habitant de Floréal, qui vit maintenant à Beau-Plan, change son fusil d’épaule. C’est ainsi qu’il devient l’un de ceux qui lancent l’hypermarché du centre commercial de Phoenix, qui opère alors sous le label Continent. Il prend par la suite de l’emploi dans l’hôtellerie, où il travaillera pendant longtemps pour les Espitalier-Noël, et verra se développer, entre autres, les projets de La Balise Marina et de Villas Valriche. « Ce sont des projets immobiliers haut de gamme et j’ai eu beaucoup de plaisir à y contribuer. Mais comme les Mauriciens s’adaptent très rapidement aux différentes situations et apprennent vite, j’ai décidé de relever d’autres défis », nous confie-t-il. C’est ainsi que ce père de trois enfants décide de se mettre à son propre compte il y a environ quatre ans. Son entreprise – De Lastel – est incorporée à Maurice, et possède une filiale au Luxembourg. « Ainsi j’étais plus près des clients. Je pouvais mieux

vendre les produits à l’international. Cependant, la crise a changé la mentalité des acheteurs. Ils évitent les destinations trop éloignées », ajoute-t-il. En février 2012, De Lastel, qui emploie actuellement quatre personnes, ouvre un bureau à Grand-Baie. « Mon épouse et ma belle-sœur s’occupent du pôle local, c’est-à-dire des clients mauriciens et des expatriés qui recherchent des services de location, d’achat et de vente. Moi, je m’occupe de l’international, car c’est un vrai travail de fourmi. Je dois être sûr et certain de proposer des projets fiables. Ainsi, je prends le temps nécessaire pour les étudier, vérifier les documents et donner les garanties nécessaires », poursuit notre interlocuteur. Le directeur de De Lastel souligne d’ailleurs qu’il possède toujours un pied à terre au Luxembourg, car ce pays représente une plateforme européenne et il y a beaucoup d’investisseurs dans cette région. « Le secteur de l’immobilier est très complexe et mon plus grand plaisir, c’est lorsque le client est satisfait et que nous devenons des amis », conclut celui qui dit être « un véritable Mauricien dans l’âme ». CONSEIL. Il faut mettre un frein aux nouvelles constructions, déclare Maurice Planel

des exigences et nous ne pouvons montrer de l’amateurisme », affirme-t-il. Si l’offre touristique mauricienne montre ses lacunes, il en va de même au niveau de l’immobilier, surtout que pour faire l’acquisition d’une résidence RES (Real Estate Scheme) de bon niveau, les clients doivent payer environ 300 000 euros, soit environ Rs 12 millions, alors que pour les IRS (Integrated Resort Scheme), ce chiffre grimpe à 800 000 euros, soit à peu près Rs 32 millions. Des sommes importantes, alors que dans certains pays, le prix de l’immobilier de luxe a chuté.

communication, notre accueil, le suivi des clients... Si vous faites une promesse concernant la date de livraison du logement, par exemple, il faut la tenir », ajoute Maurice Planel. D’autant plus que la faible fiscalité instaurée par Maurice afin d’attirer les investisseurs n’a pas eu l’effet escompté. « Pour le moment, je peux dire ils n’ont pas encore mordu à l’hameçon », explique notre interlocuteur.

QUID DU POUVOIR D’ACHAT? « Rama Sithanen, un des plus grand ministres des Finances que nous avons eu, parlait de vendre 4000 IRS. Depuis 2007 nous n’en sommes qu’à 380. C’est 10 % de nos rêves qui ont été réalisés », poursuit Maurice Planel. Devrait-on, alors, revoir nos prix afin de demeurer compétitifs ? Pas forcément, répond notre interlocuteur. Pour lui, les prix pourraient être valables si on fait les efforts nécessaires au niveau du marketing et qu’on garde en tête l’objectif du haut de gamme, car en Europe, certaines personnes ont toujours le moyen d’acheter. « Vu la concurrence dans le secteur depuis la crise, il faut se poser des questions, revoir notre

Aujourd’hui, il est clair que tous les pays vont se protéger et garder leur capital chez eux Tout cela explique le fait qu’alors qu’en 2007-2008, la situation était excellente dans ce secteur, les ventes sont en baisse depuis 2009, bien que l’an

passé se soit révélé meilleur que 2011. Pour ce qui est de cette année, bien que nous ne soyons qu’en mai, Maurice Planel est persuadé que les ventes ne seront pas meilleures qu’en 2012 : « Je côtoie les promoteurs et certains parlent de ralentissement total. Je vous parle de ceux qui proposent de l’immobilier avec un bon rapport qualité-prix et des ventes en toute sécurité. » Le directeur de De Lastel affirme

d’ailleurs qu’à l’agence, bien qu’ils travaillent sur de nombreux dossiers, très peu d’entre eux se concrétisent, car vu la somme que les étrangers sont appelés

à investir, ils souhaitent obtenir des garanties que l’île Maurice est loin de pouvoir offrir. Le comble, estime Maurice Planel, c’est que certains promoteurs ont encore de grands projets de construction, qui nécessitent des sommes colossales. Dans de nombreux cas, il y a des réservations, mais lorsqu’il faut sortir le chéquier, certains jouent aux abonnés absents. Pour notre interlocuteur, s’il y a quelques projets fiables sur le marché, au lieu d’écouler les résidences en 2 à 3 ans, cela nécessitera 5 à 10 ans : « Je pense qu’il est temps que nous mettions un frein aux nouvelles constructions et que nous nous concentrions sur celles qui sont déjà en chantier. » D’autant plus qu’il que la crise risque de durer. « Le monde va mal. L’économie va mal. Nous n’avons pas encore vu toutes les conséquences de la crise. Nous aurons à faire face à davantage de problèmes sociaux, de chômage, et le pouvoir d’achat va continuer à chuter. Il ne faut plus se contenter de régler les problèmes, mais de penser aux solutions. Vous avez vu le cas de Gérard Depardieu ? Aujourd’hui, il est clair que tous les pays vont se protéger et garder leur capital chez eux », conclut Maurice Planel. L’île Maurice se doit donc de réagir au plus vite.


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ENTRETIEN

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PHILIPPE FORGET JR, EXECUTIVE CHAIRMAN DE LA SENTINELLE LTÉE

« NOUS SOMMES CONTRE LA MÉDIOCRITÉ D’OÙ QU’ELLE VIENNE » ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN ❚ Le nom de votre père est étroite-

ment, ou plutôt intimement lié à l'histoire de l'express. Qu'est-ce que cela fait de vous trouver, aujourd'hui, à la présidence du conseil d'administration de ce quotidien porté sur les fonds baptismaux par Philippe Forget Senior ? C'est vrai, mon père a fait partie des fondateurs de l'express. Le premier rédacteur en chef était Guy Balancy. Il y est resté pendant douze mois environ, puis il est parti pour Washington. Mon père a pris les rênes par la suite, il a beaucoup fait avancer l'express. Par contre, je ne suis pas rédacteur en chef. Je ne suis que modestement le président du conseil d'administration. Mais je vais essayer de me retrousser les manches et d'être près de l'équipe pour apporter ma modeste contribution. Qu'est-ce que cela me fait ? Ce n’est pas particulièrement un sujet de satisfaction d'être un autre Forget à inscrire son nom dans l'histoire du journal. Mais je peux vous avouer que cela me fait quand même un grand coup d’émotion de revenir presque de plain pied dans l’activité de l’express et de La Sentinelle qui représentent un patrimoine et une institution dans la République de Maurice. ❚ Mais quelque part cela vous doit

vous mettre une certaine pression pour ne pas, disons, « déshonorer » son nom ? Oui, il y a toujours une certaine pression, mais d’autre part il ne faut pas

Il est pour la liberté de penser, de dire et d'écrire. Fraîchement retraité de la Mauritius Commercial Bank, Philippe Forget, ce Mauricien qui avait voulu être candidat à la députation, en 2010, en refusant, avec 103 autres citoyens de la République, de décliner son appartenance ethnique, attend patiemment l'introduction d'une Freedom of Information Act

Je crois profondément que dans une démocratie un journal libre et indépendant est capital. Si la parole n’est pas libre, on ne peut parler de démocratie

se mettre la pression. Mon père et moi sommes différents, chacun a sa propre personnalité. J’ai énormément d’admiration pour lui. L'aspect purement émotion familiale mis de côté, je le trouve un homme formidable, admirable. Et je n’ai aucune prétention de pouvoir faire ce qu’il a fait. J’ai énormément de respect pour son parcours d’homme et on va certainement s’atteler à ce que le cœur de ses convictions et de ses principes soit soutenu pour le progrès continu de la presse mauricienne. Il n’empêche que l’environnement a changé, les hommes ont changé et nous avons besoin d’être réaliste et de prendre cela en compte. ❚ J’imagine que le père et le fils ont

dû avoir une bonne conversation avant que vous ne preniez la barre de La Sentinelle. Qu'est-ce qu'il vous a donné comme conseils ? Je parle à mon père continuellement, il est mon meilleur ami. Je l’embête le moins possible avec ma vie professionnelle et mes choix. Mais on a quand même bien échangé au sujet de l'express et de La Sentinelle. Je crois qu’il est heureux de savoir que je suis dans l’équation et j’espère ne pas lui faire honte.

❚ La Sentinelle a lancé une collection

des éditoriaux du Dr Philippe Forget à l’occasion des 50 ans de l’express. Y a-t-il un éditorial particulier qui vous a marqué ? Il y en a plusieurs ! Je crois qu’il est difficile de dire que j’ai un éditorial préféré. Une selection a été faite par Gilbert Ahnee. Croyez-moi, ce fut un exercice très douloureux. Ce qui reste, c’est l’essence d’une pensée qui, à l’époque, était visionnaire d’une part et extrêmement ‘principled’. Il est un homme de conviction. Il n’a jamais eu peur de dire les choses de manière directe quand elles étaient, à son sens, ce qu’il fallait pour le pays. Il n’y a jamais eu d’agenda ou de manœuvre dans ce qu’il disait. C’était un patriote, un nationaliste qui voulait tout ce qu’il y a de meilleur pour son pays. Ce qui est incroyable, c’est que dans ce lot d’éditoriaux sélectionnés, il y a tant de questions qui ont été posées et qui sont encore d’actualité. Donc, je ne vais pas m’atteler à choisir un meilleur ou un moins bon dans la sélection. C’est une gamme complète, cohérente et compréhensive d’un éditorialiste de conviction. ❚ Vous avez été exposé à l’environ-

nement de la presse dès votre plus jeune âge. Quels sont vos souvenirs


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L’express a été très visible sur de cette époque ? quelques grandes causes. Il a été le jourComme n’importe quel journal – nal qui était pro-indépendance malgré vous travaillez vous-même dans un la sinistrose de Titmuss et Meade. Ces jeune journal, vous savez de quoi je parle – les premières années ont été très derniers avaient fait un long rapport pour dire que Maurice était un pays difficiles. Je me souviens, jeune adolesfoutu, et que la seule politique qu’on cent, de mon père qui passait jusqu'à pouvait promouvoir, c’était l’immigradix huit heures par jour au bureau. Je tion. L’express, dès ses débuts, a exme réveillais à une ou deux heures du matin pour le voir ! Il revenait à ce mo- primé haut et fort sa confiance dans le pays et sa population. Il fallait sortir du ment pour dîner parce qu’il allait quitsucre pour évoluer vers l’industrialisater les pressiers chez eux. Un quotidien tion. Evidemment il y a eu quelques du matin était une nouveauté à autres grands acteurs de cette industrial’époque. On n'était pas encore à l'ère lisation : Lim Fat, Poncini, Benoit électronique, c'était de la monotypie et des lettres de plomb. Si je voulais le voir Arouff, Prem Mohit… Ils ont eu un point d’ancrage dans la presse à travers à cette heure, maman venait me l’express qui soutenait l’idée de l’indusréveiller. J’allais à table pour trialisation, qui a aidé les entrepreneurs l’écouter ou poser quelques questions. Le matin, il repartait avant que je n’aille à l’école. Cela a duré Si les responsables qui ont la destinée quelques années jusqu’à ce que l’express soit sur pied et ou la responsabilité du pays entre les mains agissent comme de vrais solide. J’ai même aidé maman à la correction des démocrates, je crois que les recommantextes quand il n’y avait pas dations de Geoffrey Robertson vont d’école. A cette époque on collationnait les textes écrits. ouvrir d'intéressantes perspectives J’ai aussi collaboré, modpour les citoyens de réfléchir et faire estement. Je faisais diverses avancer la société. Notamment avec petites choses, dont des jeux une Freedom of Information Act ! d’intelligence et quelques papiers. Je me souviens d’un papier sur la réforme électorale. J’ai beaucoup fouillé dans des livres et des rapports universitaires pour montrer le côté inique du ‘First Past The Post’. Quarante ans plus tard on en est toujours au même point ! Donc on ne peut pas échapper à cette marmite. Cela a rythmé la vie familiale jusqu’en 1984 quand il a quitté la rédaction en chef du journal. Je me suis toujours senti responsable par la suite de m’assurer que l’institution – parce que c’était devenu une institution – reste et perdure. Je crois profondément que dans une démocratie un journal libre et indépendant est capital. Si la parole n’est pas libre, on ne peut parler de démocratie. et qui a fait émerger un ‘can do feeling’. Les gens ont commencé à croire. Si au❚ Vous dites souvent une phrase : jourd’hui nous parler d'industrialisa« Il faut protéger le patrimoine de tion, d'entrepreneurs et des secteurs l’express ». Que devons-nous autres que sucrier, l’express peut fièrecomprendre ? ment y revendiquer un rôle Le patrimoine c'est une série de prépondérant. principes et de valeurs qui sont fondaJe me souviens d’une polémique que mentaux. Dans le premier éditorial de papa avait eue avec un grand monsieur l’express intitulé « Notre raison d’être », déjà, on parle de rigueur, de ne pas per- du secteur privé à l’époque. Lui prônait l’industrialisation et l’autre était conserdre son temps dans des débats stériles. vateur. Ce dernier lui demandait ; On parle de l’absolue nécessité de la « avec quoi vous allez rouler les usines ? rigueur dans l’information parce qu’un De l’eau ? » A l’époque il y avait quand peuple qui n’a pas connaissance des même l’exemple de Hong Kong qui faits exacts ne peut pas prendre de bonne décision. Il y a beaucoup de gens n’avait pas de matières premières ou d’énergie mais qui avait émergé, tout qui veulent manipuler l’information. comme Singapour. Donc l’idée de ces Les politiciens, par exemple, veulent grands pionniers a été de stimuler l’énque tout le monde les aime. Ils ne ergie créatrice qui sommeillait chez les souhaitent montrer alors que leur bon Mauriciens. côté. C’est le rôle d’un journal et du journaliste de montrer les vrais faits et de laisser le lecteur prendre ses déci❚ A partir de là, quelle est votre vision sions en adulte. Voilà le cœur de la mispour l’express ? sion d’un journal indépendant, intègre L’express va continuer dans sa miset formateur. sion de ‘news reporting’, d’établir les

ENTRETIEN faits et aussi, à travers des analyses et des éditoriaux, de faire deux choses : stimuler l’imagination des gens en y ajoutant de la valeur et de la perspective, et faire les gens réfléchir à ce qui peut être fait pour améliorer la condition humaine. Mais clairement nous avons un flagship – l’express – et plusieurs autres publications. Nous sommes aujourd’hui un groupe de presse et les réalités du marché évoluent. Par exemple, les tendances suggèrent que tout ce qui est digital ou électronique va prendre de plus en plus d’importance par rapport à l’écrit. Nous avons favorisé les magazines et diversifié les lignes d’activités. Mais cela reste groupé autour du flagship pour lui permettre, ainsi que son cœur de conviction, de perdurer comme une institution. ❚ Devons-nous nous attendre à des

changements ? Oui, le changement est capital. Une organisation, un individu ou un pays qui ne change pas est condamné à mourir. Tout comme une espèce qui ne s’adapte pas selon la théorie de l’évolution et qui finit par disparaître. A tout moment nous avons besoin de ‘take stock’ de ce qui se passe dans l’environnement ambiant. Donc, changement il y aura. On va essayer, selon la belle formule de Jean-Claude de l’Estrac, de devancer demain, d’anticiper.

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disparition … Loin de là ! Même si Maurice n’échappe pas aux tendances mondiales. Partout au monde, la presse écrite a baissé globalement en termes de nombre de copies et de publicités. Mais elle n’a pas disparu. Je parlerai plutôt d'un tassement. Quelque part c'est normal vu que le lecteur est sollicité par la télévision, par l’Internet, par les réseaux sociaux… Il y a moins de temps pour la presse écrite qui était, à un moment donné, la seule ouverture sur le monde. Mais on a atteint un plateau. Beaucoup de gens reviennent vers la presse, même si c’est sous sa forme électronique. Les populations ont besoin d’informations. La presse, pour moi, reste un vecteur capital des sociétés démocratiques qui se respectent. Les recommandations de Geoffrey Robertson sont de circonstances. J’espère qu’elles seront appliquées. D’ailleurs nous allons contribuer au débat car d’autres petites choses peuvent être suggérées. Nous sommes dans une démocratie, certes, mais parfois nous n’avons pas assez de démocrates. Mais si les responsables qui ont la destinée ou la responsabilité du pays entre les mains agissent comme de vrais démocrates, je crois que les recommandations de Geoffrey Robertson vont ouvrir d'intéressantes perspectives pour les citoyens de réfléchir et faire avancer la société. Notamment avec un Freedom of Information Act !

❚ Quel regard portez-vous sur la

presse mauricienne en général ? Il y a eu beaucoup de diversification dans les titres récemment. Il y a du bon et du bien moins bon. Remarquez, je ne dis pas du « moins bon », mais du « bien moins bon ». En tout cas, l’express/La Sentinelle, qui est aujourd’hui un groupe d’un certain poids, est pour la pluralité de la presse. Plus il y a des titres, plus il y a des angles et plus la démocratie se porte bien. Encore faut-il que ces titres soient libres ; ce qui n’est pas toujours le cas. Cela se passe à l’étranger également. Les gens achètent ou montent un journal avec un agenda ; ils veulent influencer et faire progresser leurs besoins étroits. Mais que voulezvous, cela fait aussi partie de la démocratie, mais finalement le souverain dans tout cela est le lecteur. Il choisit entre les journaux crédibles et d’autres qui parlent de « petites actualités » comme le viol, le sang…, ou ceux qui épousent des causes totalement ‘biased’. Là, on parle de journaux partisans. Il y a des lecteurs pour tous les types de journaux, mais les journaux adultes qui progressent et aident leur pays à réfléchir sont des journaux qui, au lieu de fermer les portes jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un couloir étroit et sombre, ouvrent les portes, les fenêtres et les perspectives. De ce côté l’express a des convictions tout en restant une plateforme de débats. On invite des opinions contraires à se faire entendre de façon à ce que les gens puissent réfléchir et avancer. ❚ La presse papier n'est pas en voie de

❚ En attendant ce Freedom of Infor-

mation Act, parlons des relations entre le gouvernement et l'express. Quelle est votre relation avec le Premier ministre ? Avez-vous eu l’occasion de rencontrer le Dr Navin Ramgoolam dernièrement ? Non, je ne l’ai pas rencontré depuis très longtemps. Au tout début du boycott publicitaire à l'encontre de l'express je lui ai remis une lettre personnelle. Il m’avait rappelé ‘within hours’ pour me dire qu’il fallait qu’on en parle. Mais cela n’a jamais eu lieu. ❚ Parlons-en de ce boycott

publicitaire... Je suis consterné par cette affaire. Même si l’express a été perçu comme étant partisan – je crois que c’est le reproche principal – et même si c’était le cas, en démocratie on ne peut pas utiliser l’appareil d’Etat pour punir un journal ou pour régler des problèmes de chef de parti. C’est lui qui est en colère, mais il demeure un homme d’Etat. Il ne peut pas kidnapper le principe de distribuer la publicité de manière équitable, c'est-à-die de manière à assurer la diffusion la plus large, et en faire un outil politique. On a fait un procès. Cela a traîné en cour et finalement on nous a demandé de ‘settle.’ On a donc signé un accord l'année dernière et ce document a valeur de jugement. Et pourtant ils n’ont pas respecté leur engagement, ils Suite en pages 10-11 n


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PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ

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n'ont pas honoré leur propre signature. On a donc intenté un nouveau procès. Je trouve tout cela extrêmement triste parce que quelque part cela reflète l’état d’esprit démocratique dans le pays. ❚ Vous repartez en guerre contre

l'Etat... Voyez-vous, je n’ai pas de préjugés. Le passé est le passé. La seule chose qu’on peut changer est le présent, la seule chose qu'on peut penser c'est le futur. S’ils veulent être rationnels, je n’ai aucun problème. Je ne suis pas là pour punir personne non plus. Mais on jugera les gens sur pièce. Quand on signe un accord devant un juge de la cour suprême, qu’on soutient qu’on va donner un ‘fair share’ de publicités et qu’on ne le fait pas, je suis très inquiet pour mon pays. Cela veut-il dire qu’un accord signé par le gouvernement avec nous, avec un investisseur étranger ou un gouvernement étranger peut ne pas être respecté ? On parlait de principes et de valeurs fondamentales plus tôt. Cette posture du gouvernement sur ce dossier de publicité est tout simplement inacceptable !

Non, je n’ai pas rencontré le Premier ministre depuis très longtemps. Au tout début du boycott publicitaire à l’encontre de l’express je lui ai remis une lettre personnelle. Il m’avait rappelé ‘within hours’ pour me dire qu’il fallait qu’on en parle. Mais cela n’a jamais eu lieu ❚ Cela voudrait peut-être aussi dire

que le judiciaire est insignifiant en importance quand il s'agit de régler les conflits entre citoyens... Non, le judiciaire a de l’importance. Mais quand le gouvernement ne respecte pas son engagement devant le judiciaire, c’est le gouvernement qui, je pense, ne respecte pas le poids du judiciaire. Cela est dommage. J’espère qu’on retrouvera des équilibres raisonnables. Je veux dire que quand on regarde la distribution de la publicité et qu'on constate que les journaux qui vendent 500 copies – à on ne sait même pas qui – sont remplis de publicités gouvernementales, ce n’est pas normal ! Il n’y a aucune logique. C’est de la protection. J'ai entendu le Premier ministre dire qu’il considère la publicité gouverne-


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mentale comme une subvention aux petits journaux. C’est une idée qui peut être valable, séparément, même si « the devil is in the detail ». Mais on ne peut prétendre utiliser la publicité gouvernementale comme subvention. Ce n’est pas logique. Pire, ce n’est pas juste. De toute manière , le boycott du groupe l’express a été déclaré punitif plus d’une fois et c’est de cela qu’il s’agit : si je n’aime pas ce que vous publiez, vous serez puni, les principes importent peu. ❚ A part ce reproche de partisanerie

politique, l'express est perçu par certains comme un journal du secteur privé et anti-hindou. Comment réagissez-vous à cette critique ? (Rires) Je suis obligé de rire, laissezmoi rire ! Car tout le monde sait que dans les faits ce n’est pas vrai. Par contre, ce qui est vrai, c'est que nous sommes contre la médiocrité d'où qu'elle vienne. Qu'il soit créole, hindou, chinois ou musulman. Le problème est que celui qui est critiqué ne s’arrête pas au fait de sa médiocrité. Il ne regarde pas pourquoi il a été critiqué. Sa réaction, quand il a perdu le débat d’idées, est de dire qu’on est anti-ceci ou anti-cela. A ce moment il devient compliqué de débattre. On n’est plus dans la rationalité mais dans l’émotionnalité. La réaction communaliste est toujours l’argument des faibles. A la limite c’est impudique de ma part de le dire, mais La Sentinelle a quand même un rédacteur en chef qui n’est pas créole. Celui de l’express dimanche ne l’est pas non plus. Je les considère comme des citoyens du monde. D’ailleurs, ils n'ont pas été recrutés parce qu’ils sont hindous ou musulmans. Ils sont à leur poste parce qu’ils sont les meilleurs au moment où on les choisit. C’est le principe de base. On n’est pas là pour faire des quotas non plus. Le principe rationnel cartésien qui nous guide, c’est le mérite, la performance. Il va toujours primer sur toutes les considérations ou les perceptions des petits esprits. Ces derniers ne nous intéressent pas. Nous sommes en train de pratiquer les normes et les méthodes que nous souhaitons pour l'île Maurice de demain. Voyez-vous, nous avons fait connaissance et nous sommes à parler, et je ne sais même pas de quelle communauté vous êtes ! Et cela m’importe peu à la limite. Malheureusement beaucoup de gens ne peuvent pas admettre qu’il y ait des gens qui pensent comme cela. Pour eux tout est catégorisé par cette grille référentielle ; « est-il de mon parti », « de ma religion », « de ma communauté » ou « de mo bann » ? Je n’ai aucune intention, tout comme à l’express, de me laisser guider par ces réflexions qu’on considère passéistes, rétrogrades. Quand vous parlez du secteur privé ou du capitalisme, cela a été un fondement de l’express et il le restera. Nous avons toujours favorisé la liberté d'entreprendre et l’esprit d’entreprise. On est convaincu qu’une économie mixte

Je n’ai aucun problème avec la démocratisation de l’économie, à une condition que cela ne se fasse pas aux dépens des autres. Il faut une égalité d’opportunités et non punir l’un pour donner à l’autre avec le capitalisme libéral mais éclairé comme moteur de création d’emplois reste le meilleur système pour le développement d'un pays. Il n’y a qu’à voir sur le plan mondial. On n’invente rien. Tous ceux qui ont essayé de faire une activité socialiste pure – depuis l’inde, la Russie et même le parti communiste chinois – se sont convertis, au moins en partie, au capitalisme libéral. Que faut-il ajouter de plus ? ❚ « Il est clair que le contenu éditorial

ne doit jamais être tributaire des besoins de la direction économique… » Comment concilier l’objectivité journalistique et les besoins économiques d’une publication dans un petit pays comme le nôtre ? Cette déclaration est valable. Mais clairement on ne peut pas être libre comme journal, si l’on n’est pas, d’abord, libre financièrement. Ainsi la politique de diversification adoptée par la Sentinelle, il y a 20 ans déjà. A l’express en tous les cas il n’y a pas l’équivalent de Murdoch. D’ailleurs je vous signale qu’en 2003-04, en pleine affaire

MCB-NPF, l’express a fait son travail. Au point où je me suis retrouvé personnellement bien embêté plusieurs fois ; que je sois mis à l’index au même titre que d'autres – j'étais alors numéro deux à la banque. Mais je n’ai jamais influencé la rédaction à l’express. J’ai toujours respecté la liberté rédactionnelle. Quand j’avais quelque chose à dire j’écrivais comme un lecteur. Le papier passait ou ne passait pas ; ce n’est pas moi qui choisissais non plus. Ce que je veux dire c'est que je n'ai jamais eu d'influence au de-là de cela; ce qui n'a pas empêché certaines perceptions. Quand la banque commerciale s'est retrouvée dans une controverse, l'express y a accordé la couverture qu'il fallait, et n'a pas pratiqué de black out, comme cela peut se faire à la MBC sur certaines nouvelles dérangeantes. Clairement, il y a une communauté d'esprit sur la nécessité d'un secteur privé dynamique pour créer de l'emploi. C'est en ligne avec ce que le gouvernement prône d'ailleurs. Il propose la démocratisation de l'économie, mais c'est basé sur le capitalisme libéral. Je n'ai aucun problème avec la démocratisation de l'économie, à une condition que cela ne se fasse pas aux dépens des autres. Il faut une égalité d'opportunités et non punir l'un pour donner à l'autre. ❚ Abordons, pour terminer, un aspect

commercial. Nous avons des publications comme Le Mauricien et l’express, qui possèdent chacune leur imprimerie. Ne serait-il pas temps de voir grand et d’avoir une imprimerie ultra moderne pour tout le monde ?

On en parle depuis 25-30 ans de cette idée. Elle a été débattue de manière assez avancée. Quelque part, quand vous allez dans une activité d'impression en commun, vous perdez une certaine autonomie d'opération et vous avez aussi quelques petites complications. Prenons l'exemple de la presse locale, et que nous ayons une imprimerie pour tout le monde, avec une tarification pour l'impression de tous les journaux. Cette compagnie a donc comme actionnaires tous les journaux. A chaque fois qu'un journal ferme, qu'est-ce qui arrive de ses actions ? D'autre part, qu'est-ce qui se passe si un journal ne peut pas payer cette compagnie ? On cesse de l'imprimer ? Donc, vous êtes en train de fermer la bouche à un journal. The devil is in the detail. Mais l'idée est bonne. Cela créerait des économies d'échelle et faciliterait la vie de tout le monde. Le troisième point est le problème de perception. Cette compagnie devrait être indépendante pour pouvoir décider qui imprime quoi à quel moment. Si on imprime X avant Y, et que ce dernier n'est pas content, on dira que la compagnie est en train de protéger la montagne de X ou de Y. C'est un des gros problèmes de Maurice d'ailleurs. On ne fait plus confiance aux gens ou aux institutions. Je pense que cela est dû a la surpolitisation du pays. Regardez ce qui vient de se passer avec le sondage de l'express. Cela ne convient pas à certains membres de l'opposition, et on croit que l'express commencera à recevoir des publicités. Alors qu’au contraire, on loge un deuxième procès au gouvernement….


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GROS PLAN

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OCÉAN INDIEN

UNE COMPAGNIE D’AVIATION RÉGIONALE PAS POUR DEMAIN

Les pays membres de la Commission de l'océan Indien (COI) sont convaincus que le transport aérien demeure l'un des moyens pour augmenter la croissance économique et consolider l'intégration socio-économique. Après les experts et les principaux stakeholders, la semaine dernière, ce sera au tour des ministres responsables de l'aviation et du tourisme, de s'exprimer sur la question, prochainement ▼ JESSEN SOOPRAMANIEN

aeriennes ; Il faut identifier les moyens de réduire les coûts d'opération, développer des synergies et promouvoir des politiques de coopération pour améliorer les performances des entreprises et renforcer la stratégie de connectivité.

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resque tous les intervenants étrangers aussi bien que mauriciens qui se sont confiés à Capital dans nos précédentes éditions, sont unanimes sur un point : il faut améliorer la connectivité aérienne dans la région. Madagascar, les Mayotes, les îles Comores, les Seychelles et les îles Maldives y ont tout à gagner. Qui plus est, les compagnies d'aviation n'affichent pas la très bonne forme financière depuis quelques temps. C'est le cas à Air Austral, Air Madagascar, Air Mauritius et Air Seychelles. Plusieurs facteurs sont à l'origine de cette décroissance : la crise financière et économique internationale qui perdure, la hausse des prix du pétrole et des coûts d'opération, l'isolement de nos destinations accentué par l’éloignement des marchés internationaux. Durant deux jours, soit jeudi et vendredi derniers à l'hôtel Le Labourdonnais, la Commission de l'océan Indien (COI) avait convié une conférence internationale sur la desserte aérienne dans l’Indianocéanie. Plusieurs représentants des compagnies d'aviation régionales et des experts de la région avaient fait le déplacement pour cette conférence, une première sur le sujet. Parmi, Vijay Poonoosamy, président du Comité des Affaires de l’International Air Transport Association (IATA) et vice-président Relations publiques et internationales de Etihad Airways ; Anver Versi, directeur de African Business Magazine et modérateur

ACCÈS AÉRIEN. Une compagnie d’aviation régionale adresserait les soucis de connectivités, selon les participants

international ; Hannah Messerli, experte senior de la Banque mondiale ; ou encore Marcio Favilla de Paula, directeur exécutif du département compétitivité, relations extérieures et partenaires de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). D'autres acteurs du secteur et les professionnels du tourisme étaient aussi de la partie. La présidence de la conférence fut confiée à Rama Sithanen, ancien ministre des Finances. ADOPTION D’UNE VISION COMMUNE Premier constat de Jean-Claude de l'Estrac, secrétaire général de la COI : Les compagnies d'aviation régionales opèrent en ordre dispersé, alors qu'elles auraient pu travailler de concert pour le bénéfice de tous. Observation partagée unanimement par les participants qui se sont prononcés pour une nouvelle orientation des 'airlines' de la région, en vue d'opti-

DASS THOMAS, CHIEF EXECUTIVE OFFICER D’AIR MAURITIUS

« Priorité à ma compagnie » Si Dass Thomas partage les opinions des autres participants pour la création d'une compagnie d'aviation régionale, toutefois, le Chief Executive Officer d'Air Mauritius précise que MK n'est pas prêt pour un projet d'une telle envergure. L'objectif principal, selon lui, demeure le retour de MK sur les rails. « Nous venons de mettre en place le 7-Step recovery Plan pour Air Mauritius, qui est en train de porter ses fruits. La priorité de la compagnie est d'accorder priorité à cette tâche en vue de plus de sérenité et de profitabilité. Il faudra peut-être prendre des décisions qui ne vont pas plaire à tous, mais il faut prendre conscience des impératifs de tout un chacun. Air Mauritius n'est pas prête pour entamer une série de nouvelles recommandations pour la région. J'ai un objectif principal d'abord, parce que le temps que ça va prendre

miser la rentabilité des compagnies et de réaliser ensemble les objectifs de croissance économique. Pour la COI il faut un 'paradigm shift' dans la façon de penser et de travailler des 'policy makers', des compagnies aériennes, et des principaux acteurs de contrôle aérien. Il est nécessaire, selon les panélistes invités la semaine dernière par la COI, d'avancer vers l'adoption d'une vision commune et d'une définition des priorités communes. D'où la proposition pour la création d'une seule compagnie régionale ne desservant que l’Indianocéanie, et l’entrée en jeu d'un partenaire stratégique d’envergure commun à toutes les compagnies. Pour le court terme, le 'Way Forward' pour la COI se résume en deux parties, une pour les compagnies d'aviation et les partenaires relatifs et l'autre pour les gouvernements. D'abord, les compagnies

pour créér cette compagnie régionale, nous ne pouvons pas laisser la compagnie d'aviation nationale périr. En tant qu'individu, je crois qu'il y a de l'espérance après avoir écouté tous les intervenants », a déclaré Dass Thomas. Le CEO d'Air Mauritius a tenu quand même à affirmer, comme pour rassurer la commission quant à son engagement régional que « le projet de régionalisation n'est pas un projet mort-né ».

NIRVAN VEERASAMY, MANAGING DIRECTOR DE VELING

« Passons aux actes » L'ancien CEO de MK souhaite, quant à lui, que les actions prennent le dessus sur les paroles. Nirvan Veerasamy se demande pourquoi on a tendnace à s'attarder sur les problèmes au lieu de s'atteler à les résoudre : « Enough talking, it is time to act. Je ne suis pas un diplomate, je dis les choses commes elles sont. Il est temps de bouger et prendre des actions. Pourquoi

REVOIR LES ‘TRAFFIC RIGHTS’ Sur le moyen terme, la COI propose d'identifier les mesures pour faciliter l'octroi des visas pour les visiteurs, d'explorer les possibilités de réduire les impôts sur les billets et de revoir les 'traffic rights' entre les îles de la région. La COI recommande aussi la promotion de la circulation des personnes dans la région et le renforcement des liens entre les îles afin d'améliorer la compétitivité régionale. La COI propose que les compagnies régionales se serrent les coudes afin de faire face à la concurrence venant des autres compagnies qui desservent la région. La libéralisalisation du transport aérien demeure un aspect très important dans la politique de la COI. Jean-Claude de l'Estrac est aussi d'avis que le secteur privé est appelé à jouer un rôle prépondérant dans ce projet. Le secrétaire général de la commission espère qu'il y aura un dialogue public-privé sur ce projet. Après deux jours de consultation et la publication des recommandations, la COI compte maintenant organiser une conférence ministérielle sur les secteurs aériens et touristiques. Cette plateforme, selon la COI, aidera à harmoniser et coordonner les politiques dans ce domaine.

tous les CEOs de ces compagnies ne se mettent-ils pas autour d'une table pour trouver une solution ? ».

DR RAMA SITHANEN, CHAIRMAN DE L’IFS

« Il faut un strong case » Pour l'ancien ministre des Finances, appelé à présider cette session étalée sur deux jours, la situation financière actuelle n'est pas propice, et que cela ne pourra pas être 'business as usual'. Il estime qu'il faut que les îles de l'océan Indien aient une certaine fléxibilité entre elles, avant de souligner que le projet de cabotage maritime de la COI reste très important. Le Dr Rama Sithanen est d'avis que les experts dans cette conférence devraient préparer un 'strong case' pour démontrer à leurs gouvernements respectifs l'ampleur de la situation, car souvent les politiciens, admet l'ancien ministre, ne sont pas des experts en la matière.


ACTA PUBLICA

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After a month, driving across the country, interacting with Movers and Shakers of the Financial and Political spheres, Melissa Lamb concludes : “Mauritius is definitely a paradise”. This tribute, from the Director of Round Tables at Business Outlook and Representative of Time Magazine, relates to the business environment and future economic prospects of the country

MELISSA LAMB DIRECTOR OF ROUND TABLES – BUSINESS OUTLOOK REPRESENTATIVE OF TIME MAGAZINE

“Mauritius is a Pioneer of PPP” ▼ RAJEN VALAYDEN

partnerships and projects which do not serve the interest of its population at large.

❚ Over the past few weeks, you have

met with leading businessmen and decision makers of Mauritius. What is your assessment of our potential to become a financial hub in the region? There are a couple of things which investors and businessmen in general do not take for granted. Safety, for example, is an area where there can be no compromise. Mauritius has cast strong foundations in terms of infrastructure, regulations and has a very dynamic private sector. These are prerequisites to become an attractive centre in this part of the world. It is obvious that Mauritius has achieved significant results through its Financial Services Sector, which stands today as a major contributor to the GDP. Moreover, I believe that Mauritius has the attributes to become not only a financial hub, but also a regional centre in sectors such as education, seafood, tourism and business. But it all starts off with Mauritius being a safe place to be.

❚ In many emerging countries of

Africa there is a widespread call for nationalism. Is it right to say that the interest of the developed countries shares a strange resemblance to Neo colonialism and that we are not far from the dark memories of 17th century mercantilism? This is stigma of the past which calls for a change in mindset from both Africans as well as western countries. Africa needs a unified collaboration and external knowledge from developed countries. As I said, partnerships have to be sustainable and serve all round interest. Sustainability implies long term investments, decent work serving mostly the local population, social responsibility, clean governance and clear transparency. ❚ As a media person, what is your

❚ How healthy is our Financial

services sector and how strong are our regulations? The presence of leading multinational brands of the financial world is an indication of the strength of existing regulatory framework. Mauritius has an impressive number of banks and from the figures, I understand they carry outstanding performances, though the market is highly competitive. Leading brands such as HSBC, Barclays and others impose their standards which are reputed across the world. It is also fair to say that Mauritius has strong benchmarks and it is not a coincidence that it is being looked upon as a reference across the African continent. However, regulations should be subject to ongoing improvements and the government should proceed with its existing open door policy and address private sector needs. ❚ Obviously, every single country in

the region cannot become a hub, so what differentiates Mauritius from other countries like South Africa , Kenya and other emerging African economies?

Mauritius is a pioneer of Public Private Partnerships (PPP) in the region and the applied model is beyond doubt a success. The country inspires trust through its regulatory frameworks, sound competition and continuous investment in infrastructure. Other assets such as the entrepreneurial spirit of the population, cultural diversity enhancing the creativity, ease of doing business, compliance with international standards offer a definite advantage over numerous African countries. The size of the country which is often seen as a limitation, does play in its favour, as it allows flexibility and mobility. The international recognition conferred over the years paves way for investment and more opportunities. ❚ Following your assessment, can

we expect Mauritius to manage European funds pouring into Africa? Africa is a continent pregnant with opportunities, with each country having its own specificity. The multilingual aspect of Mauritians, the geo strategic position of the country and

assurance that business can be conducted safely are some of the critereas which make Mauritius the vehicle to drive European investors into mainland Africa. ❚ When referring to Africa, we

often focus on its vast untapped resources and a budding market with over 1 billion people. How can the black continent experience a true sustained development with a fair distribution of wealth among its population? Investors from developed countries are adamant on good governance, work ethics and transparency. International frameworks embraced by African countries compel governments to comply with these exigencies. The ground support of International Organisations, collaborations and partnerships ensure respect of these fundamentals. The last decades have witnessed radical changes in political governance in Africa. For example in countries like South Sudan, long term investment and sustainability are key prerequisites to a successful project. Governments are reluctant to entertain

assessment of our local media landscape? Since most of the newspapers are in French I could vaguely figure out what’s the content. However, given the size of the market and the number of publications, it would be fair to say that Mauritius does have a healthy media. The critics, I have heard from a few politicians, depict the independence of the media. ❚ The media has evolved from being

a democracy watchdog to an industry where profit matters. At times Business sense prevails over common sense; has the episode of News of the World triggered the need for an in depth rethinking of the business? It is an undeniable fact that there is an urgent need to review the model. The measurement of success cannot boil down to figures. This view not only pertains to the media but is extended to every industry. Businesses reaping commercial success have to permanently get back to the drawing room to review processes and measure intangible indicators such as ethics. Once again it all has to do with sustainability and the bottom line would be ‘success cannot be taken for granted’.


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INSIDE

MERCREDI 8 MAI 2013 CAPITAL | EDITION 128

Elle est venue combler un grand vide. Promulguée l’an dernier, la Private Pension Schemes Act vient apporter une plus grande transparence dans le domaine des plans de pension privés, qui existent pourtant à Maurice depuis plus d’un demi-siècle. Mais est-ce suffisant pour éviter des cas de fraudes ? Bernard Yen, le Managing Director de la firme Aon Hewitt, nous répond

PENSION PRIVÉE

LA NOUVELLE LOI N’ÉCARTE PAS TOUS LES RISQUES ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

L

e 31 mai prochain, Aon Hewitt Ltd et Temple Group organisent un séminaire sur le thème « The New Pension Landscape – Making it Work ! » Le but de l’événement est d'expliquer aux acteurs de ce secteur la nouvelle loi – The Private Pension Schemes Act 2012 – entrée en vigueur le 1er novembre 2012, ainsi que les règlements émis par la Financial Services Commission (FSC), de temps en temps, concernant différents aspects de cette loi. L’occasion est également donnée de se pencher sur un domaine bien particulier, où des risques de fraudes ne sont pas à écarter. Bernard Yen, Managing Director de la firme d'actuaire Aon Hewitt, soutient qu'il n'a personnellement jamais connu de cas de fraudes dans le domaine de la pension privée à Maurice. Par contre, avance-t-il, « certains plans de pension pourraient être mieux gérés et suivis ». Il se souvient d’ailleurs, puisqu’il travaillait en Angleterre au moment des faits, de la fameuse fraude perpétrée par Robert Maxwell, qui aurait détourné de l'argent appartenant au fonds de pension de ses employés pour financer ses affaires (Voir hors-texte). ‘FOREIGN PENSION SCHEMES’ Le fait qu’il y ait maintenant une loi régissant les plans de pensions privés, qui existent pourtant à Maurice depuis plus de 50 ans, apporte ainsi davantage de sérénité. Pour Bernard Yen, il y aura une plus grande transparence, puisqu’un cadre régulateur commun a été déterminé. Après avoir épluché la nouvelle loi – The Private Pension Schemes Act 2012 – il ne pense pas qu’elle contienne de faille. Toutefois, prévient-il, cela ne réduit pas à zéro le risque d'arnaques. « La nouvelle loi, par exemple, spécifie les responsabilités et obligations de tout un chacun – le comité de gouvernance, l'employeur, les gestionnaires – et les rapports réguliers qui doivent être soumis au régulateur, la FSC, et aux employés. Cependant, il y aura toujours le risque que certains de ces acteurs se mettent ensemble pour détourner des fonds à l'insu des autres s'ils sont déterminés à le faire. L'exemple de Bernard Madoff, aux États-Unis, qui avait l'air très respectable et compétent, vient à l'esprit », explique le Managing Director d’Aon Hewitt. Malgré ces quelques appréhensions, la

nouvelle loi comporte des changements importants dans la structure des plans de pension. A titre d'exemple, elle évoque les 'Foreign Pension Schemes' qui demeurent assez méconnus chez nous, mais qui sont désormais autorisés à s'établir à Maurice sous certaines conditions. Si par exemple, lance notre interlocuteur, une multinationale veut que ses employés à Maurice soient couverts par leur plan de pension basé ailleurs au lieu de créer un autre plan localement, qui pourrait ne pas avoir une masse critique, elle pourra le faire si elle satisfait les conditions de la loi et de la FSC. RESPONSABILITÉS PARTAGÉES Les ‘External Pension Schemes’ seront également autorisés pour les détenteurs de la ‘Category 1 Global Business License’. Comment cela se passera-t-il ? Il se peut, explique Bernard Yen, qu'en contrepartie des 'Foreign Pension Schemes' mentionnés plus haut, la nouvelle loi permette la mise sur pied, à Maurice, de plans de pension externes, qui ne couvrent pas nécessairement ou exclusivement des employés ou autres individus qui habitent à Maurice. « Prenons une nouvelle fois l'exemple d'une multinationale qui comprend quelques employés à Maurice et d'autres dans certains pays d'Afrique. Elle pourrait trouver intéressant d'établir un plan externe à Maurice seulement et couvrir tous ses employés ici, au lieu de créer un plan dans chacun des pays où ses employés se trouvent », poursuit-il. Autant de nouveautés qui nous amènent à poser la question suivante : la FSC dispose-t-elle des moyens, en termes de ressources humaines et de compétences, pour s’assurer du respect de ces différentes structures, ainsi que de la clause 19 de la Private Pension Schemes Act 2012, ayant trait la ‘Maintenance of financially sound condition' ? « Je pense que oui, car les responsabilités sont partagées », répond Bernard Yen. Ainsi, le comité de gouvernance comptera sur l'évaluation d'un actuaire indépendant pour savoir s'il y a un déficit à combler au niveau du financement d’un plan de pension. Il s'assurera ensuite que les recommandations de l'actuaire soient suivies par l'employeur ou toute autre partie concernée. Les administrateurs et autres gestionnaires seront également là pour veiller à ce que tout plan de redressement soit en respect de la loi et des règlements de la FSC.


INSIDE

MERCREDI 8 MAI 2013 EDITION 128 | CAPITAL

BERNARD YEN, MANAGING DIRECTOR D’AON HEWITT LTD

« IL Y A UN DÉFICIT DE COMMUNICATION » S'il y a un aspect qui mérite d'être traité plus en profondeur, c'est la communication entre ceux qui gèrent le fonds de pension et les bénéficiaires. Dans ce domaine, la Private Pension Schemes Act de 2012 a frappé fort. Trop fort même, suggère Bernard Yen, Managing Director d’Aon Hewitt Ltd

PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ

❚ Y a-t-il inspections régulières

dans le secteur de la pension privée ? Bien sûr. C'est prévu par la loi. ❚ Par rapport à la clause 20, qui

stipule qu’une 'private pension scheme shall cause its assets and liabilities to be evaluated by an actuary approved by the Commission and submit the actuary’s report to the Commission', les évaluations des actifs se fontelles régulièrement ? Oui, normalement elle se fait chaque année dans le cadre de la préparation des comptes financiers audités. ❚ Les fonds de pension actuels

communiquent-ils suffisamment sur leur santé financière pour que les bénéficiaires puissent prendre des décisions avisées ? Non. S'il y a une lacune que la nouvelle loi devrait régler, c'est le déficit de communication envers les bénéficiaires de manière générale. Demandez à vos amis s'ils savent combien ils toucheront à leur retraite et ils vous diront souvent qu'ils ne savent même pas si leur employeur les a mis dans un fonds de pension. La nouvelle loi est peut-être même allée trop loin en exigeant maintenant que tout employé reçoive un minimum d'informations avant d'avoir l'occasion d'adhérer à un plan de pension, puis juste après avoir adhéré, et ensuite un relevé personnel chaque année, ainsi que d'autres rapports sur demande.

Les fonds déficitaires Dans son édition du 13 février dernier, Capital faisait déjà mention de la nouvelle loi, de ses implications, et surtout du fait que les fonds de pension privés à Maurice sont déficitaires, ce qui constitue un cassetête pour les gérants. Pour Bernard Yen et Imrith Ramtohul, respectivement Managing Director et Senior Investment Consultant de la firme d’actuaire Aon Hewitt Ltd, il existe chez nous plusieurs fonds de pension déficitaires par rapport à la norme IAS 19 (International Accounting Standard 19). Les obligations (temps de service et salaire des employés) dépassent les actifs, alors que seulement une poignée d’entreprises est en surplus sur ce plan. Face à un déficit, les entreprises essaient de corriger le tir à travers des cotisations additionnelles sur une période de 10 ou 15 ans, ou une période de temps avant la retraite prévue des employés. Toutefois, la FSC pourrait venir de l’avant avec une mesure qui risque de faire l’effet d’une douche froide à ce secteur déjà en difficulté. « A travers la Private Pension Scheme Act, la FSC pourra imposer un temps moratoire de moins de dix ans pour réduire les déficits des fonds, soit une accélération du processus de réduction de déficit. Un problème de cash-flow risque de se présenter pour les entreprises », explique Bernard Yen. Surtout que certaines sont déjà très endettées. Ainsi, si on leur force ainsi la main, des entreprises risquent de mettre fin à leurs fonds de pension, et ce au détriment des employés.

Le cas Robert Maxwell

❚ La nomination de l’auditeur

ne devrait-elle pas être sur une base rotative ? A mon avis, une rotation obligatoire peut aider à réduire certains risques, mais peut introduire d'autres inconvénients. Si, par exemple, j'ai une caisse noire et que je change d'auditeur chaque année, il se peut que j'augmente mes chances que le nouvel auditeur ne découvre jamais la caisse noire ! Franchement, blague à part, la personne qui veut être malhonnête trouvera toujours moyen de contourner ou de faire fi des règlements.

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UN SÉMINAIRE POUR DÉCODER LA LOI C'est le 31 mai 2013, au Maritim Hotel, à Balaclava, que se tiendra un séminaire d'un jour sur la ayant pour thème « The New Pension Landscape: Making It Work! ». Des experts du domaine, dont Bernard Yen, Aneesha Seesurrun et Imrith Ramtohul, d’Aon Hewitt Ltd, ainsi qu’Urmila Boolell et Latasha Jugroo-Bissessur, de BanymandhubBoolell Chambers, Temple Group, prendront la parole. Les objectifs de ce séminaire, qui résulte d'une volonté de ces deux firmes d’aider à mieux comprendre la Private Pension Schemes Act 2012, sont de décoder la structure légale entourant maintenant les fonds de pension privés, les différents types de pension et leurs particularités, l'application de la nouvelle loi dans le fonctionnement journalier d'un business, l'impact de la loi sur les fonds de pension et les principales règles de la FSC et leurs implications.

1992. Plus de 4000 anciens employés de l'empire Maxwell, ayant travaillé pour 88 sociétés, essentiellement dans l'imprimerie et l'édition, se retrouvent privés de leur pension de retraite à compter de juillet, à la suite d’un détournement de fonds par l'ancien magnat de la presse britannique, Robert Maxwell. Environ 4,5 milliards de francs ont en effet disparu du fonds de retraite de Mirror Group Newspapers (MGN), qui avait pris en charge l'ensemble des 11 000 employés et retraités de l'empire Maxwell. Robert Maxwell, mort dans des circonstances mystérieuses en mer en novembre 1991, aurait, selon la presse britannique, détourné l'argent pour renflouer son empire de presse en faillite. L'un des patrons de presse les plus controversés des années 80, son corps avait été retrouvé au large des îles Canaries en novembre 1991. Alors que la police avait enquêté pendant plusieurs mois sur le décès, pour finalement conclure à une mort naturelle par noyade suite à une chute de bateau, le bureau des fraudes graves britannique (SFO) découvrait de son côté un gigantesque scandale financier. Durant plusieurs années, Robert Maxwell avait pillé les caisses de retraite de plusieurs des sociétés de son propre groupe, afin de renflouer d'autres filiales mal au point. Ses deux fils, Ian et Kevin, ont par la suite fait face à un procès en tant que complices, mais ont été acquittés.


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GREEN BUSINESS

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ANNE-SOLANGE RENOUARD, DIRECTRICE GÉNÉRALE DE TOTAL MAURITIUS

« Total veut réduire son empreinte environnementale »

ENVIRONNEMENT. Total a développé une série d’éco-conseils simples et pratiques qui aident à réduire la facture du carburant

Faire de ses stations-service des installations plus économes en énergie et des points de vente plus discrets qui s’harmonisent avec leur environnement, afin de projeter une image résolument moderne. C’est l’objectif du nouveau design des stations-service du groupe Total. Anne-Solange Renouard, directrice générale de Total Mauritius depuis août 2012, explique à Capital les aspects concrets de l’engagement du Groupe à réduire son impact environnemental et améliorer son efficacité énergétique ▼ LEENA GOORAYA ❚ Total se lance dans une campagne

de développement écologique. Pourquoi cette initiative ? La nouvelle image de Total, qui a été inaugurée à la station de Triolet, il y a quelques semaines, est le reflet de la politique de la compagnie et de ses engagements envers ses clients et, de façon plus générale, la société. La rénovation de nos stations permet en effet de mieux accueillir nos clients et de mettre en valeur nos services (gonflage, eau, lubrifiants, boutique, lavage). Le nouvel habillage s’intègre au paysage, avec des couleurs dans les tons orangés et marron, moins agressifs que les couleurs souvent vives utilisées par les différentes enseignes

pétrolières dans le monde. Enfin, Total a voulu réduire son empreinte environnementale : c’est ainsi, par exemple, que le choix a été fait d’utiliser au maximum des matériaux recyclés et recyclables dans la rénovation des stations. L’éclairage a également été revu pour utiliser des lampes LED, plus économes en énergie. ❚ Comment peut-on associer le car-

burant, qui demeure polluant, à une démarche écologique ? Les produits pétroliers représentent aujourd’hui une source d’énergie indispensable et beaucoup de progrès ont été faits, notamment sur l’essence et le gasoil, pour en limiter le caractère polluant : teneur en soufre ré-

duite, élimination du plomb… Nous avons également été les premiers à Maurice à introduire un carburant ‘Haute Qualité Environnementale’, qui limite les émissions polluantes. Par ailleurs, la meilleure façon de préserver l’environnement, c’est encore de limiter sa consommation. C’est donc pour cela que nous avons développé une série d’éco-conseils simples et pratiques qui aident à réduire la facture de carburant et l’impact environnemental. Savez-vous, par exemple, que le simple fait de vérifier le niveau d’huile du moteur, de gonfler ses pneus à la bonne pression, de conduire à des vitesses raisonnables ou d’éviter les accélérations et les coups de frein inutiles, sont autant de gestes qui permettent

d’économiser du carburant ? Nous avons aussi lancé, il y a quelque temps, les lubrifiants Ineo, dont l’utilisation permet de réduire la consommation de carburants et les émissions de gaz à effet de serre. ❚ Qu’est-ce qu’une « station

verte » ? La nouvelle image que nous déployons permet de mieux intégrer nos stations dans leur environnement. Outre cette image et les avantages que j’ai décrits plus haut, Total investit dans ses stations pour préserver l’environnement d’éventuelles pollutions : toutes les cuves de stockage de nos stations sont en train d’être remplacées par des cuves double-enveloppe et les


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CARRIÈRE. Anne Solange Renouard a occupé plusieurs postes dans plusieurs pays avant d’être nommée directrice générale de Total Mauritius

pistes sont progressivement refaites pour en renforcer l’étanchéité et assurer la récupération et le traitement des eaux de ruissellement. Nous avons aussi le projet de développer l’utilisation des panneaux photovoltaïques – déjà présents sur notre site de Belle-Vue – à tous nos nouveaux projets de station pour la production d’électricité. ❚ Quels ont été les investissements

nécessaires pour réaliser ce projet ? Le projet, dans son ensemble, est évalué à 150 millions de roupies. La nouvelle image sera déployée sur l’ensemble des stations du réseau dans les trois prochaines années. Un deuxième site est déjà aux nouvelles couleurs : il s’agit de la station de Nouvelle-France. Celle de Triolet a aussi été entièrement refaite pour mieux accueillir les clients et faciliter la circulation. ❚ Quel a été l'impact du gasoil 50

ppm sur le marché mauricien ? La State Trading Corporation a introduit le gasoil 50 ppm en mars 2012, avec un taux de soufre 10 fois inférieur au gasoil 500 ppm précédemment commercialisé. Ce changement de spécifications permet de réduire les émissions de gaz carbonique (CO2) et d'oxydes d'azote (Nox) générés par les transports routiers, mais aussi d’optimiser le fonctionnement des véhicules équipés de nouvelles générations de pots catalytiques, de réduire la consommation unitaire des véhicules équipés des dernières générations de procédés de combustion essence ou diesel, d’allonger la durée de vie des catalyseurs et de renforcer leur efficacité, ainsi que d’abaisser les émissions actuelles de particules des véhicules diesels équipés ou non de filtres à particules. ❚ En 2011, la société Bio Fuel Sys-

tems évoquait le pétrole vert avec un procédé de conversion énergétique accélérée, qui transforme les rejets excessifs de CO2 en du carburant. Total considère-t-elle cette possibilité ? La biomasse compte effectivement au nombre des ressources énergétiques d'avenir. Elle est abondante, renouvelable, polyvalente et d'utilisation quasiment neutre en termes d'effet de serre sous certaines conditions. Quelles que soient les formes sous lesquelles elle se présente, la biomasse résulte du stockage de l'énergie solaire et du CO2 atmosphérique sous forme de molécules organiques, grâce au processus naturel de photosynthèse.

BIO ANNE SOLANGE RENOUARD Diplômée en France de l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales (ESSEC), Anne Solange Renouard a debuté sa carière à Total en 1996. Elle était chargée d'assurer l'optimisation des secteurs de livraison et réponses logistiques aux besoins commerciaux. En 2000, elle réjoint le département d’audit interne du groupe. Pendant trois ans, elle a assuré des missions d’audit sur les différentes activités de la multinationale : exploration et production, raffinage, marketing de produits pétroliers et chimie. En 2003, elle prend en charge les études au sein de la direction AfriqueMoyen-Orient. Elle a aussi mené un projet de fusion et d’acquisition par Total de 14 filiales d’Exxon Mobil en Afrique. Après ce passage à la stratégie, elle devient directrice commerciale de Total Tunisie en juin 2005 ou elle étqit responsable de la mise en œuvre de la stratégie commerciale sur l’ensemble des canaux de distribution Anne Solange part en France en 2007 ou elle a élaboré la stratégie de la logistique de la filiale Total France, puis y prend les rênes des activités de contrôle de gestion, de communication et de formation. Finalement en août 2012, elle a eu le poste de la directrice générale de Total Mauritius.

AU TOTAL, PLUS DE 130 PAYS… Total est l’un des tout premiers groupes pétroliers et gaziers internationaux, exerçant ses activités dans plus de 130 pays. Le Groupe est également un acteur de premier plan de la chimie. Ses 96 000 collaborateurs développent leur savoir-faire à tous les niveaux de ces industries : exploration et production de pétrole et de gaz naturel, raffinage et distribution, gaz et énergies nouvelles, trading et chimie. Ils contribuent ainsi à satisfaire la demande mondiale en énergie, présente et future. Présent à Maurice depuis mai 1956, Total Mauritius Ltd détient un réseau de 46 stations-service réparties dans toute l'île, fournissant plus de 300 000 tonnes métriques de produits pétroliers par an dans divers secteurs de l'économie.

Son utilisation énergétique est déjà très répandue (bois de chauffage) mais sa valorisation durable et efficace en carburants, en électricité ou en bioproduits (matières plastiques, polymères, lubrifiants...) nécessite à la fois des progrès technologiques significatifs et la prise en compte d'enjeux environnementaux complexes. Un gain net en termes d'émissions de gaz à effet de serre, la disponibilité des ressources en quantités suffisantes et la maîtrise du risque de compétition avec les usages alimentaires, comptent parmi les critères déterminants pour le développement raisonné de ces filières. Dans cette optique, le Groupe Total prend part à de multiples travaux de recherche en amont et projets pilotes sur les bioénergies et la biomasse afin de contribuer à l'industrialisation des voies les plus pertinentes au regard de l'ensemble de ces enjeux. Pour n’en citer que quelques-uns : en 2008, le Groupe a rejoint le consortium européen qui teste, en Suède, la production de bioDME carburant à partir de « liqueur noire », un résidu de l'industrie pa-

Rs 150 millions Coût de la « nouvelle image » de Total à Maurice petière. Total s'est également associé au projet Futurol, qui doit aboutir à la validation industrielle de la production de biocarburants à partir de biomasse lignocellulosique, par un procédé biologique comprenant une hydrolyse enzymatique suivi d'une fermentation alcoolique. Plus récemment, le Groupe Total s’est associé, en 2010, à Amyris, l’une des startups les plus prometteuses en matière de biotechnologie, pour co-développer des carburants et des produits chimiques issus de la biomasse. Comme vous le voyez, les projets sont nombreux et le Groupe Total investit dans la recherche et l’expérimentation pour développer l’utilisation industrielle de la biomasse en carburants.

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PARI POLITIQUE OPINION JEAN-PIERRE LENOIR

DEUX BOUTEILLES DE VIN SUR THATCHER...

Pour comprendre les passions que cette femme de tête a déchaînées, il faut comprendre que l'époque était alors dominée par la guerre froide EstOuest et que la toute puissante Union soviétique n'avait alors de cesse de miner les fondements d’un Occident chrétien qui était au bord de l’effondrement

C’

était l'époque où la Grande-Bretagne était tombée en ruines. Ceux qui croyaient encore à l'autorité de l'Etat comme pilier du fonctionnement cohérent d'un pays se désespéraient d'une telle situation. J'étais alors jeune rédacteur en chef du Cernéen et je faisais partie de ceux-là... Nous étions en 1979 et Margaret Thatcher venait d'accéder au poste de Premier ministre d'une Angleterre aux abois. Comme tout journaliste, je déjeunais régulièrement avec les membres des ambassades « amies » (pour celles d'Union soviétique et de Libye, pour ne citer que celles-là, nous étions les pestiférés qui leur menaient la vie trop dure pour qu'ils nous fréquentent). Je déjeunais donc ce jour-là avec l'attaché de presse de la haute commission britannique et la discussion portait bien évidemment sur la nomination de celle qui allait par la suite être connue comme la Dame de Fer. Je fus surpris du peu de chances qu'accordait mon interlocuteur à son nouveau Premier ministre, et frappé de sa résignation devant la toute puissance du syndicat des mineurs et de son patron marxisant, Arthur Scargill, qui avaient mis l'Angleterre à genoux. La marxisation des esprits avait progressivement anesthésié cette jadis glorieuse Albion, rendant toute velléité de résistance à la toute puissance syndicale suspecte d'une incorrection politique qui avait eu la peau de son prédécesseur, Edward Heath.

Pour comprendre les passions que cette femme de tête a déchaînées, il faut comprendre que l'époque était alors dominée par la guerre froide Est-Ouest et que la toute puissante Union soviétique n'avait alors de cesse de miner les fondements d’un Occident chrétien qui était au bord de l’effondrement. Les politiques étrangères et intérieures des pays de l'ouest européen étaient systématiquement attaquées par tous ces nombreux réseaux patiemment mis en place par Moscou et ses alliés dans la perspective d'une prise de pouvoir idéologique qui aurait alors achevé la deuxième étape de la révolution mondiale prônée par Lénine depuis la révolution bolchévique de 1917 en Russie. Ce sont d'ailleurs ces mêmes soviétiques communistes qui, par l'intermédiaire du journal de l'armée soviétique – L'Etoile Rouge – avaient, dès le début de l'ascension politique de Margaret Thatcher en 1976, affublé celle-ci de son surnom de Dame de Fer, pour stigmatiser son anticommunisme et faire peur à tous ces malheureux Anglais qui ne savaient plus à quel saint se vouer... La résignation de mon interlocuteur devant cette situation avait tant augmenté entre le calamar croustillant et le riz frit que je décidais de parier une bouteille de vin sur le succès de la nouvelle Madame Thatcher. Il me répondit qu'il était même prêt à aller jusqu'à... deux bouteilles pour me montrer à quel point mon cheval était battu d'avance. Je réalise aujourd'hui que

mon pari de l'époque n'était pas basé sur un quelconque tuyau de bookmaker, mais qu'il représentait beaucoup plus un souhait qu'un pronostic... C'est vrai qu'à l'époque, nous vivions alors la même situation à Maurice. Pagaille syndicale dans le port et ailleurs, toute puissance des syndicats qui faisaient la pluie et le beau temps sous l'œil compatissant des grands frères soviétique et libyen, largement disposés à ouvrir leurs porte-monnaie aux entreprises de déstabilisation des pouvoirs en place dans l'océan Indien et ailleurs. Mon seul regret dans toute cette affaire, c'est que la bataille que cette femme providentielle a aussi menée pour la dérégulation de l'économie, et principalement de son secteur financier, a débouché aujourd'hui sur un ultralibéralisme dont les principaux agents, que j'appellerai pour la circonstance les « argentivores », sont en train de salir l'économie de marché de la même façon que les communistes ont essayé de la salir et de l'enterrer il y a quelques années... Margaret Thatcher était avant tout une vraie nationaliste qui aimait son pays et qui était loin de penser que des ogres financiers allaient s'accaparer du système pour le pervertir à ce point à leur profit. Je pense qu'aux plus beaux jours de sa puissance, elle aurait suggéré de les pendre haut et court, à l'aide d’une corde tressée en billets verts, aux poutres du plus haut immeuble de la City...


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UNDERSTANDING FINANCE

FINANCIALLY ILLITERATE ARE EASY PREYS TO UNSCRUPULOUS SALES PERSONS

The proliferation of non bank financial institutions in Mauritius in the past few years and their aggressive marketing strategies to attract clients makes financial literacy education an urgent task. The recent financial scandals is another argument as regards the pertinence of establishing healthy financial habits by consumers

N

o one is completely ignorant on issues about finance. H prey to unscrupulous sales persons owever, the degree of knowledge individuals have makes a difference between one who makes wise decisions, maximizing the gains in his or her financial/commercial dealings and another who maximizes losses. A person’s level of literacy in finance is not necessarily proportionate to the person’s level of formal e prey to unscrupulous sales persons ducation. Financial Literacy is a separate discipline that needs to be studied formally or informally. The Organisation for Economic Cooperation and Development (OECD) defines Financial Literacy as the combination of consumers’/investors’ understanding of financial products and concepts and their ability and confidence to appreciate financial risks and opportunities, to make informed choices, to know where to go for help, and to take other effective actions to improve their financial well being. In simple terms, it is the set of skills and knowledge that allows an individual to make informed and effective decisions through the understanding of finance. Financial literacy is first and foremost about empowering and educating con-

sumers so that they are knowledgeable about finance in a way that is relevant to their lives and enables them to use this knowledge to evaluate products and make informed decisions. Mounting evidence shows that those who are less financially literate are more likely to have problems with debt, are less likely to save, are more likely to engage in high-cost credit, and are less likely to plan for the future. Financial literacy enables people to make better financial prey to unscrupulous sales persons decisions, to ap-

preciate their rights and responsibilities as consumers of financial products, and to understand and manage risk. For poor and rich alike, financial literacy provides greater control of one’s financial future, more effective use of financial products and services, and reduced vulnerability to overzealous retailers or prey to unscrupulous sales persons fraudulent schemes. Consumer protection regimes, including transparency and disclosure norms and market conduct rules, complement financial literacy efforts. For re-

Studies and surveys conducted in Australia, Canada, the United Kingdom, and the United States have shown that in many financial areas where consumers feel the most comfortable, they are unable to solve basic problems or answer simple questions correctly

gulators of financial services, helping people to make informed financial decisions is central to protecting consumers, promoting public awareness, and maintaining market confidence. INSTANT LOANS Greater financial knowledge, and application of that knowledge, reduces the likelihood that Consumers at any income level will fall prey to unscrupulous sales persons and purchase products or services that are not in their best interest. Financially savvy consumers are to establish and maintain healthy financial habits more likely to save their money in financial institutions, compare financial products and services and discuss money making with their spouses and children. Financial literacy enables people to make better financial decisions, to appreciate their rights and responsibilities as consumers of financial products and to understand and manage risk. The positive direct impact financial Literacy has on finance and savings in turn supports livelihoods, economic growth, sound financial systems, and poverty reduction.(World Bank, 2009). The proliferation of non bank financial institutions in Mauritius in the past few years such as White Dot Ltd, JTm Marketing Ltd among others, and the ag-


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MERCREDI 8 MAI 2013 EDITION 128 | CAPITAL

gressive marketing strategies they adopt to attract clients makes financial literacy education an urgent task. Almost every corner you turn in a major town in Africa you will find posters with the heading ‘Instant Loan’. Public sector workers are major targets for these Instant Loans because of greater security of repayment. Marketing officers of these institutions often offer products to people at interest rates that, because they are quoted on short period basis, appear enticing. FINANCIAL MARKET STABILITY Financial literacy helps to improve the efficiency and quality of financial services. Consumers more than ever need a certain level of financial understanding in order to evaluate and compare financial products, such as bank accounts, saving products, credit and loan options, payment instruments, investments, insurance coverage, and so forth. If financial service providers have a significant information advantage over consumers with respect to the financial products and services offered, this can weaken financial markets. Information asymmetry to the advantage of financial institutions and advisers can be very detrimental to consumers in that they will not have the proper tools to fully appreciate their rights and responsibilities as financial consumers, the financial risks they may be to establish and maintain healthy financial habits exposed to, the terms and conditions of their financial products, and so forth. This can also result in suboptimal choices and decisions by consumers, choices that are most often more costly or not appropriate for their needs. Financially literate consumers help to reinforce competitive pressures on financial institutions to offer more appropriately priced and transparent services, by comparing options, asking the right questions, and negotiating more effectively. They also pressure government authorities to provide market standards and perform appropriate oversight of the financial system. Ultimately, financial institutions also stand to benefit, as informed clients pose less risk and constitute a market for sustainable financial services. More financially literate consumers increase the demand for, and responsible use of financial services, help to underpin financial market stability, and contribute to wider economic growth and development. For example, consumers

URGENT NEED TO IMPLEMENT FINANCIAL LITERACY PROGRAMMES Financial Literacy in Mauritius is generally low, but it is worse in other African regions. It is important for society to be enlightened about what financing opportunities exist for them to access and invest in their businesses. It is also important for them to know what benefits exist in depositing their money with financial institutions instead of keeping it in their homes where they will be vulnerable to theft, fire or unplanned spending. Mauritius should try to implement a body responsible for financial literacy as done by USA, Canada, Italy,UK and even Australia. For instance, we have: ● The Financial Literacy Education Commission set up to improve financial literacy and education in the USA to establish and maintain healthy financial habits ● The Programme for Teaching Financial Literacy set up by The Australian Securities Commission and Investment ● Financial Education for Children set up by the Ministry of Public Education and the Bank of Italy ● The Consumer Education and Financial Literacy Programme set up by The Financial Consumer Agency of Canada

who are more financially literate are more likely to understand the importance of saving and to take action in that respect. Improved financial literacy could potentially play a positive role in boosting the low savings rates in the world’s poorest countries, particularly in Sub-Saharan Africa. Other potential economic benefits include the use of financial products to facilitate business transactions (for example, through loans to finance capital expansion and letters of credit to expedite exports and imports), better investment decisions, and improved household consumption through the more responsible financing of durable goods, schooling, and investments for retirement. INTERNATIONAL EVIDENCE There is widespread opinion that levels of financial literacy worldwide are unacceptably low, but relatively little objective and comparative data exist on this point. OECD country level survey data confirm this view, with consumers consistently performing poorly on tests of financial literacy. A common test question involves compound interest, which is critical to evaluating the return on savings and investments. A research carried out by Harvard university in 2012 reveals that in Australia, only 28 percent of respondents can calculate compound interest, and in the United States, the figure is even lower, at 18 percent among adults in the “baby boom” gen-

eration. Moreover, consumers rarely practice basic financial skills, such as budgeting, developing a regular savings plan, or planning for retirement. Consumers also tend to overestimate their financial skills and knowledge. At the same time as data show very low general levels of financial literacy, respondents often feel they know more about financial matters than is actually the case. Studies and surveys conducted in Australia, Canada, the United Kingdom, and the United States have shown that in many financial areas where consumers feel the most comfortable, they are unable to solve basic problems or answer simple questions correctly. Overconfidence is of particular concern and may lead vulnerable consumers to ignore important signals, information, or basic prudence measures before entering into a contractual agreement with a financial service provider. Developing countries have especially low levels of financial literacy. In India, for example, more than half of labourers surveyed indicated that they store cash at home, while borrowing from moneylenders at high rates of interest. This patterto establish and maintain healthy financial habits of behaviour (high-interest loans and no-interest savings, with the attendant high risk of theft - or “frittering away” - of savings) worsens their financial situation. Lack of financial literacy is often tied to lack of access to financial products or failure to use them even when they are available. In Zambia and six other African countries, only 29 percent of adults have a bank account and 50 percent use no financial products at all.

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In South Africa, a recent survey found that nearly 60 percent of the people surveyed do not understand the term “interest.” In Zambia, more than two-thirds of people are unfamiliar with basic financial products and tools such as checking accounts, automated teller machines, and debit cards. Financial literacy programs can make a difference. In the United States, an evaluation of the American Dream Demonstration’s Financial Education Program found higher saving rates correlated with the number of hours of training received, up to 12 hours. Another study showed that workplace financial education was correlated with higher rates of saving, especially for consumers who were previously saving little or nothing. Many other programs and policies have been evaluated and shown to be effective at imparting financial knowledge and changing behaviour. Not all programs, however, are successful over the long term. More research needs to be done to understand what works so that high performers can be learned from and replicated or leveraged in new communities and that scarce resources can be directed to the most effective programs. FINANCIAL EDUCATION MESSAGES Identifying optimal “teachable moments” is critical to absorbing the messages of financial education. There are times when consumers may be particularly attuned to receiving and acting on financial education messages. These “teachable moments” include positive situations, such as starting a new job, getting married, or having children, as well as negative situations, such as experiencing a financial crisis. Some research suggest that these are times when financial literacy efforts may be especially effective. For example, in a study of U.S. consumers with low initial credit scores, those who received credit counselling reduced their use of revolving debt by 12 percent more than borrowers who did not receive counselling. They also reduced the number of accounts held, the total amount of debt, and the use of credit cards. In another study, low-income households in the United States who received mortgage counselling faced less tto establish and maintain healthy financial habits half the default risk of households who did not receive counselling. The counselled households also increased their financial sophistication and were better able to evaluate optimal behaviour with respect to defaulting on a loan or refinancing. Evidence on the impact of financial literacy programs in developing and emerging markets is more limited, but promising new evidence is emerging. Few financial literacy programs exist in developing or emerging markets. Where they do exist, rigorous impact evaluations have rarely been performed. Still, there are some useful preliminary insights about the value of financial literacy in developing countries.to establish and maintain healthy financial habits.


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ENTREPRENDRE

MERCREDI 8 MAI 2013 CAPITAL | EDITION 128

Depuis quelques années, les meubles balinais sont disponibles à Maurice. Parmi les compagnies qui en importent, Yuni se démarque. Cette entreprise possède son propre atelier de fabrication dans l’île indonésienne, ce qui lui permet de se passer d’intermédiaires et de mieux répondre aux spécifications des clients

YUNI

BALI, SES PLAGES, SES MEUBLES… ▼ DOROTHY BONNEFEMME

FORFAITS VACANCES + ACHATS

E

n empruntant la route de St Joseph, Terre-Rouge, qui n’a pas été attiré par les beaux meubles installés dans le jardin du showroom Yuni ? Ces jets d’eau de toutes les tailles, ces pots de divers modèles et dimensions et ces meubles de jardin pour tous les goûts vous invitent à la détente. Au voyage également, puisque 80% de ces objets sont fabriqués dans l’île indonésienne de Bali, depuis 2005, par la société sœur de Yuni. Outre la grande gamme de produits disponibles – meubles en rotin synthétique ou naturel, en teck, en vieux bois recyclé ou en bambou recyclé, pots, fontaines, statues, revêtements muraux – Yuni joue la carte du haut de gamme à prix raisonnable. C’est ce qui a permis, en moins de dix ans, aux deux directeurs, Bryce et Kevin Bauwens, ainsi qu’à leur partenaire Sharon Veerasamy, de se faire un nom à Maurice, aux Seychelles, aux Maldives et à l'île de La Réunion. DE PÈRE EN FILS Ces derniers projettent d’ailleurs de rayonner encore plus dans l'océan Indien. « Yuni, c’est une ‘one stop shop’. D'ailleurs, notre slogan, c’est ‘We're not just a furniture shop’ », lance d’emblée Bryce Bauwens. « Les visiteurs trouveront chez nous des meubles pour l’intérieur et l’extérieur, allant du contemporain au classique, en passant par du bois recyclé et du moderne... Nous commercialisons aussi des accessoires de décoration pour tous les goûts et toutes les bourses. » Nous invitant à prendre place dans un sofa en rotin naturel très confortable, Kevin Bauwens fait quant à lui ressortir que « nous avons notre usine à Bali depuis plusieurs années. Ainsi, c’est sans aucun

BUSINESS. Bryce et Kevin Bauwens sont fiers de proposer des meubles de qualité à prix abordables

Le meuble peut être commandé, fabriqué et livré en trois mois, dépendant de la complexité du produit Kevin Bauwens

A Yuni Bali, Pascal Bauwens ne propose pas que des meubles. Depuis 2005, la société sœur de Yuni s'occupe aussi du ‘sourcing’. Ainsi, Yuni Bali présente des forfaits à ses clients leur permettant de passer leurs vacances dans l’île indonésienne et d’effectuer leurs achats par la même occasion, sans perdre de temps. « Vu que nous connaissons de bonnes adresses, nous procurons aux clients les meilleurs fournisseurs correspondant à leurs recherches. De plus, un conseiller parlant l’anglais ou le français est mis à la disposition de ceux qui le désirent pour négocier les prix et s’assurer également que la qualité du produit soit toujours de mise. Dès que la commande est placée, l’équipe de Yuni Bali suit étroitement la chaîne de production avec des contrôles de qualité continus, et gère l’ensemble des modalités d’export : emballage, mise en conteneur, licences d’export locales, fumigation, document, fret, assurance…jusqu’à l’acheminement du conteneur au port d’arrivée », expliquent nos interlocuteurs.


ENTREPRENDRE

PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ

MERCREDI 8 MAI 2013 CAPITAL | EDITION 128

souci que nous pouvons proposer du sur-mesure à nos clients ». Les exigences de ces derniers sont ainsi respectées, que ce soit en termes de modèles, de finitions, de dimensions ou de délai de livraison. « Le meuble peut être commandé, fabriqué et livré en trois mois, dépendant de la complexité du produit », ajoute Kevin Bauwens. Et même si le produit est unique, le prix demeure compétitif. « Vu que nous possédons notre fabrique, nous réduisons de nombreux coûts, car nous éliminons les intermédiaires », explique Bryce Bauwens. Yuni, qui emploie 25 personnes à Maurice, est en effet surtout une histoire de famille. L’histoire d'amour entre le bois et la famille Bauwens date de plus d’une décennie. Bryce Bauwens nous explique ainsi que son père, Pascal, commercialisait des maquettes de bateaux et des meubles maritimes à Pointe-aux-Canonniers depuis 1986, avant de lancer un restaurant. Cependant, en 2005, il décide de mettre la clé sous le paillasson et de se lancer, dans un premier temps, dans les meubles d’extérieur. Yuni voit ainsi le jour en 2004. UN PROFESSIONNEL BALINAIS Quatre ans plus tard, soit en 2008, Kevin, le fils aîné, intègre l'entreprise. Deux ans après, c'est le tour de Bryce. Le patriarche décide alors de s'occuper de Yuni Bali et laisse à ses fils et à son partenaire de toujours, Sharon Veerasamy, le soin de gérer la société à Maurice. C’est ainsi qu’il y a quatre ans, Yuni s’est installée à Terre-Rouge. Pascal Bauwens, lui, vit à Bali depuis quelques années, où il gère la société sœur de la compagnie mauricienne, qui compte 30 employés. C’est donc sous son œil attentif que se déroule le choix du bois, les commandes, la fabrication, l’emballage et l’exportation. En outre, Yuni met à la disposition de ses clients un service de conseils de dé-

DU BOIS ‘ECO-FRIENDLY’ L’Indonésie est réputée pour ses meubles. Le contrecoup à ce succès, c’est qu’on ne compte plus les arbres abattus dans l’archipel. C’est pour cela que Yuni Bali a pour objectif de pérenniser l’entreprise en tenant en ligne de compte l'impact qu’elle a sur la nature. « Soucieux de l'environnement, nous n’achetons du bois que dans les fermes gouvernementales qui participent au programme de reforestation. De ce fait, nous sommes sûrs que chaque arbre coupé est replanté. Nous allons même plus loin. Nous proposons de plus en plus de produits ‘eco-friendly’, c'est-à-dire à base de bambou laminé. Pour l'instant, nous commercialisons des miroirs, des parasols, des chaises, des tables... Nous incitons également nos clients à acheter des revêtements muraux à base de noix coco », précise Bryce Bauwens. Kevin Bauwens, pour sa part, soutient que les clients démontrent un vif intérêt pour ces produits, malgré le fait qu’ils coûtent un peu plus cher. Ces derniers peuvent aussi y trouver des meubles et autres objets fabriqués dans du bois recyclé, ayant notamment ou été utilisé pour fabriquer des bateaux.

coration. Elle emploie pour cela un professionnel balinais, qui peut réaliser des images en 3D des commandes des clients si ces derniers le souhaitent. UN LARGE CHOIX Chaque mois, des nouveautés font également leur entrée dans le magasin Yuni de Terre-Rouge. « Nous mettons énormément l’accent sur les nouveaux produits pour le plus grand plaisir des clients. Certains modèles sont conçus par notre personnel, alors que pour d’autres, nous nous inspirons de la tendance », précise Bryce Bauwens d’une voix calme. La compagnie travaille aussi bien avec des particuliers qu’avec d’autres entreprises. « Nous répondons aux demandes des clients, que ce soit pour une ou deux pièces, ou encore pour des meubles en grande quantité. D’ailleurs, nombreux sont les hôtels, les RES et les IRS qui font appel à nos services. Nous possédons une panoplie de meubles, ce qui fait que dès que le client a fait son choix, la livraison peut se faire dans les heures qui suivent », ajoute notre interlocuteur. « Si besoin est, nous nous rendons aussi sur les lieux pour conseiller et guider le client, si tel est son désir. » Lorsqu’on lui demande si Yuni, c’est du haut de gamme, Bryce Bauwens n’a besoin que de quelques secondes de réflexion pour répondre. « Je dois dire que ce sont des produits de qualité. Alors que certains commercialisent du MDF, nous, nous faisons

dans du bois massif. Ces items sont alors plus onéreux, mais la qualité et la durabilité sont garanties. Vous achetez un meuble chez nous et vous êtes tranquille pendant des décennies. Néanmoins, je dois préciser que nous ne faisons pas dans du luxe. Nous ne vendons pas des tables à cent mille roupies. C’est plutôt la qualité à prix raisonnable », explique-t-il. Lors de notre visite du showroom de Yuni, Bryce Bauwens nous a, par exemple, montré un miroir fabriqué dans du bois flotté, qui fait 60 cm par 60 cm et coûte Rs 5 500. Il y a aussi le fauteuil synthétique noir, qui se vend à Rs 17 500, ou encore la table en bambou laminé de huit places, en vente à Rs 35 750. Le choix est vraiment large. « Notre showroom est un des plus spacieux de l'île. Nous nous sommes installés sur 1500m2, sans compter le jardin, qui est aussi immense », souligne Bryce Bauwens. D’ailleurs, la compagnie projette de s’implanter ailleurs à Maurice. « Prochainement, nous ouvrirons un autre magasin dans l’île », nous a ainsi confié Bryce Bauwens. « Où ? » avons-nous alors demandé. « Je vous présente mes excuses les plus plates, mais pour le moment, nous préférons ne pas piper mot », a poliment répondu Bryce Bauwens, avant d’ajouter que Yuni espère renforcer sa présence dans l’océan Indien et continuer à proposer des produits qui ne pourront que conquérir les amateurs de belles choses.

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COMMUNIQUE OFFER OF SCHOOLARSHIPS BY THE RUSSIAN FEDERATION FOR ACADEMIC YEAR 2013/2014 Applications are invited from suitably qualified Mauritian Nationals for the award of nine (9) scholarships offered by the Russian Federation for Academic Year 2013/2014 as follows:

6.2

Nominated candidates would have to meet expenses pertaining to air travel, transfer from Moscow to the place of study, the mandatory medical insurance (around USD 250 annually), etc.

(i) Seven (7) scholarships are offered for Bachelor, Masters and Specialist degree studies; and

6.3

It is recommended that candidates also have additional funds to cover expenses during the whole period of study (not less than USD 250 monthly).

6.4

Candidates, if nominated, should produce a copy of their passport which should be valid for a period 18 months as from the date of arrival in Russia.

6.5

Candidates should produce evidence of being medically fit. Such evidence, including that of being Aids-free, will have to be submitted once they have been nominated. In case of serious illness, they would be repatriated at their own expense.

6.6

Successful nominees would be expected to be in Russia shortly after delivery of their visa expected in September-October 2013 for Undergraduate and Master’s studies.

6.7

Beneficiaries of scholarships will be required to sign an undertaking, thereby committing themselves to return to Mauritius immediately after completion of their studies and work for at least two years in the public or private sector.

6.8

Only the best-qualified candidates will be nominated. Candidates who have not been informed of their nomination within six weeks as from the closing date for application should consider that they have not been shortlisted.

6.9

The final decision regarding both the award of scholarships and the choice of University rests with the donor country.

7.

Mode of Application

7.1

Applications must be made on the prescribed form available at the Scholarships Section, Ministry of Education and Human Resources, 1st Floor, MITD House, Phoenix, or downloaded from the Ministry’s website:

(ii) Two (2) scholarships are offered for Doctoral and Postdoctoral studies. 2.

Duration of Studies Level

No. of Years

Bachelor

4 + years

Specialist

5 + years

Master

2 + years

Doctoral and Postdoctoral

2 – 3 years

All candidates, for those proficient in Russian Language, will be expected to follow a one-year preparatory course in that language. 3

Fields of Study

3.1

The list of courses (Bachelor degree, Specialist courses and Master Degrees) and (Doctoral and Postdoctoral studies) offered by the Russian Institutions is available for consultation at the Scholarships Section, 1st Floor ,MITD House, Phoenix or on the Ministry’s website at : http://ministry-education.gov.mu

3.2

Candidates should specify the ‘code’ of the course chosen available on the above-mentioned website in their application form. Candidates are also advised to consult the List of Indicative Priority Fields of Study which is available on the Notice Board, Ministry of Education and Human Resources, Ground Floor, MITD House, Phoenix and on the Ministry’s website.

4.

Eligibility Criteria

4.1

Qualifications

(A)

For Bachelor Studies or Specialist Course (i) SC/GCE ‘O’ Level with credit in at least five subjects at one and the same sitting; and (ii) HSC/GCE ‘A’ Level in three subjects at Principal Level obtained at one and the same sitting.

(B)

http://ministry-education.gov.mu 7.2

http://citizen.gov.mu However, applicants should submit to the Scholarships Section certified copies of all supporting documents after the online application which should not be later than the closing date specified below. 7.3

Candidates should ensure that certified copied of certificates, transcripts of final university results/marksheets and all other relevant documents relating to their qualifications are submitted to the Scholarships Section by the closing date. Non-submission of these documents on time will result in their elimination from the selection exercise. Certification of documents may be done at the Scholarships Section of the Ministry or at the Career Guidance Service in Rose Hill.

7.4

The completed Application Form along with all supporting documents should be submitted to the Scholarships Section of the Ministry by Wednesday 15 May 2013 at 14.00 hours at latest.

7.5

Responsible parties of applicants not in Mauritius may apply on behalf of their wards.

7.6

Applicants already in employment, whether public or private, must fill in the application forms in duplicate. One copy thereof along with the relevant supporting documents should be submitted to the Scholarships Section, and one copy to the applicant’s employer to enable the latter to decide on the release of applicant for the course, and if so, on what terms and conditions. Such information should be made available by the closing date.

7.7

Additional information is available from the Scholarships Section of the Ministry as well as the Embassy of the Russian Federation.

7.8

A Communiqué will be placed on the website of the Ministry in due course to inform applicants that the nomination exercise has been completed.

For Master’s Studies (i) SC/GCE ‘O’ Level with credit in at least five subjects at one and the same sitting; (ii) HSC/GCE ‘A’ Level with three subjects at Principal Level obtained at one and the same sitting; and (iii) A Bachelor’s degree or a Specialist degree

(C)

For Doctoral Studies (i) A Bachelor’s degree and a Master’s degree; or (ii) A Specialist degree

(D)

For Postdoctoral Degree (i) A PhD.

Note 1: Candidates applying for Doctoral Studies or Postdoctoral Studies should submit: (i) A brief essay on the future research in the Russian Language (up to 2 pages); and (ii) A list of published works, if any Note 2: Candidates applying for Doctoral Studies in Medicine should be registered with the Medical Council of Mauritius. 5.

Age Limit

Applicants may also submit applications online on the following website:

Candidates should not be more than 25 years of age for Bachelor’s and Specialist degrees, not more than 35 for Master’s degree. 6.

Conditions of Scholarships

6.1

The Scholarship covers a monthly allowance and accommodation in students’ hostels on the same conditions as Russian students.

Ministry of Education and Human Resources MITD House,Phoenix 02 May 2013


MARKET

MERCREDI 8 MAI 2013 EDITION 128 | CAPITAL

BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, MAY 7, 2013

LOCAL VIEW

NMH jumped higher YESTERDAY, THE Semdex inched higher to 1,923.32pts (+0.0%); its turnover being dominated by New Mauritius Hotels Ltd [NMH: 42%]. NMH jumped to two months' high at Rs74 (+2.8%) driven by foreign demand which accounted for 96% of purchases. On the other hand LUX* Resorts continued its upward trend gaining 50cts to 10 months' high at Rs19.50 while Sun Resorts held steady at Rs28.

As regards the banking sector, a volatile Mauritius Commercial Bank bottomed-out at Rs190 (-1.6%) but closed at Rs191 (-1.0%) while State Bank of Mauritius remained unmoved at Rs1.03 (±0%). On general note, Alteo pursued its rally, peaking at an intra-day high Rs38 (+0.5%), but closed lower at Rs37.85 (+0.1%). Terra registered a highly volatile session trading between Rs40.30 (-0.5%) and Rs40.90 (+1.0%) but closed at Rs40.80 (+0.7%). However, trading on the Development & Enterprise Market (DEM) was low at Rs 888 million.

HSBC Profits nearly double as Costs and bad Debts fall HSBC AIMS to keep the pressure on costs after first-quarter earnings nearly doubled due to the bank's three-year efficiency drive and a halving in bad debts charges. The jump in profits reinforces HSBC's position as one of the strongest global banks after the financial crisis partly as a result of a radical overhaul to simplify its sprawling structure and improve profitability. Its strong focus on Asia, which generated around twothirds of profit in the first quarter, has also helped offset a harsh business environment, particularly in the euro zone. Europe's largest bank moved faster and more aggressively than many of its peers to cut costs after the crisis. And it will continue to wield the knife - with a further 6,000 job cuts expected this year from businesses already put up for sale, on top of 40,000 already culled. HSBC has closed or sold more than 50 businesses since 2011. "We're moving into calmer waters but there are still challenges ahead," Chief Executive Stuart Gulliver told reporters on a conference call. Gulliver declined to say whether he would announce any additional cost savings at a strategy update for investors on May 15. But he said: "Clearly you can expect us to continue to focus on our cost base." The CEO said HSBC still expected the euro zone economy to contract during 2013 and that UK economic growth remained muted. Across Europe, HSBC's smaller rivals are playing catchup with cost cuts to help offset rising bad debts and weak loan demand. French banks Societe Generale and Credit Agricole on Tuesday said they would keep making cuts to cope with a weak domestic economy. In Germany, the cost of thousands of job cuts contributed to a net first-quarter loss at Commerzbank, which

SELLING

Currency

TT

DD

Notes

AUSTRALIA CANADA EMU JAPAN NEW ZEALAND SINGAPORE SOUTH AFRICA SWITZERLAND U.K. U.S.A.

AUD 1 CAD 1 EUR 1 JPY 100 NZD 1 SGD 1 ZAR 1 CHF 1 GBP 1 USD 1

30.723 29.8776 39.7841 30.4256 25.6047 24.4565 3.3489 32.0848 47.2719 30.4106

30.571 29.693 39.6277 30.1288 25.454 24.3241 3.3047 31.8997 47.0972 30.3247

30.2422 29.4638 39.4714 29.7532 25.1775 24.225 3.2492 31.7076 46.8781 30.2711

TT/DD/Notes

32.1338 31.261 40.9829 31.8201 26.778 25.6153 3.5197 33.4952 48.6902 31.3215

NOMINAL

Denomination

Weight(gm)

Diameter(mm)

Price (Rs)

100 250 500 1000

3.41 8.51 17.03 34.05

16.5 22 27 32.69

6275 15250 30330 60305

MARKET ACTIVITY TUESDAY, MAY 7, 2013 Market Capitalization

warned that earnings would be under pressure this year as loan-loss provisions rise. In contrast, HSBC posted a pretax profit of $8.4 billion, up from $4.3 billion a year ago and above the average forecast of $8.1 billion from analysts polled by the company. "We see these results as an endorsement of the strength of the franchise and its ability to generate earnings even in a sluggish macro environment," said Chirantan Barua, analyst at Bernstein. He said HSBC's strong capital position and capital generation meant it could increase its dividend by at least 30 percent this year. HSBC shares rose more than 3.3 percent to 737.4 pence, their highest level since mid-March, helping to drive the European benchmark nearly three percent higher. A $1.1 billion gain from disposals aided HSBC earnings as did a halving of bad debt provisions to $1.2 billion - its lowest quarterly level since before the financial crisis. The bad debt charge fell across all regions and in particular in the United States, where HSBC is winding down its consumer business. The U.S. consumer book saw a decline in loan-loss provisions of $430 million to $544 million. [SOURCE: REUTERS)

MARKET SHARES – TUESDAY, MAY 7, 2013

OFFICIAL MARKET AIR MTIUS LTD ALTEO LIMITED BRAMER BANKING ENL LAND LTD GAMMA CIVIC H.MALLAC IRELAND BLYTH LTD LUX ISLAND MCB MAURITIUS UNION ASSURANCE NMH OMNICANE ROGERS SBM SUN RESORTS TERRA CIM FINANCIAL DEM CIEL INVESTMENT CIEL TEXTILE CONSTANCE HOTEL DEEP RIVER INVESTMENT ENL INVESTMENT UNION FLACQ LTD UNION SUGAR ESTATE UNITED INVESTMENT

BUYING Country

GOLD COINS TUESDAY, MAY 7, 2013

INTERNATIONAL FRONT

COMPANY

< 25

LAST CLOSING PRICE

LATEST

CHANGE

% CHANGE

VOLUME

VALUE

10.00 1.00 10.00 10.00 10.00 10.00 10.00 7.50 10.00 0.01 10.00 -

14.20 37.80 7.24 46.50 28.90 120.00 84.00 19.00 193.00 126.00 72.00 75.00 182.00 1.03 28.00 40.50 5.96

14.20 37.85 7.24 46.50 28.90 120.00 84.50 19.50 191.00 125.50 74.00 75.00 182.00 1.03 28.00 40.80 6.00

0.05 0.50 0.50 -2.00 -0.50 2.00 0.30 0.04

0.13 0.60 2.63 -1.04 -0.40 2.78 0.74 0.67

"38,434.00" "42,844.00" 10.00 100.00 "65,500.00" "17,662.00" "42,569.00" "215,612.00" "1,250.00" "1,000.00" "4,117,400.00" "71,300.00" 100.00

"545,756.00" "1,627,870.10" 472.00 "8,450.00" "1,276,250.00" "3,376,100.00" "5,342,045.00" "15,935,401.00" "93,800.00" "182,000.00" "4,240,922.00" "2,891ÿ,770" 600.00

10.00 10.00 1.00 1.00

2.85 25.00 19.20 49.00 41.10 7.50 50.00 9.80

2.95 25.00 19.20 49.00 41.10 7.50 50.00 9.70

0.10 -0.10

3.51 -1.02

"32,021.00" 20.00 "10,000.00"

"94,460.60" 990.00 "97,600.00"

195,415,488,534.36

Total Volume Traded

4,791,041

Total Value Traded

38,050,650.10

TOP 5 – OFFICIAL MARKET Symbol

Open

Latest

% Change

ASL

92.25

96.00

4.07

NMH

72.00

74.00

2.78

PIM

81.75

84.00

2.75

LUX ISLAND

19.00

19.50

2.63

MEI

90.00

92.00

2.22

MOST ACTIVE – OFFICIAL MARKET Symbol

Volume

SBM

4,117,400

NMH

215,612

MDIT

133,600

TERRA

71,300

LUX ISLAND

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Une publication de Channel13 8, rue Mère Barthelemy, Port-Louis Tel : 213 1555 - Fax : 213 1552 Email : info@channel13.mu Imprimé par Yukondale Ltd - Plaine Lauzun

RÉDACTEUR EN CHEF Rudy Veeramundar DIRECTEUR EXÉCUTIF Rajen Valayden CHEF D’ÉDITION Clency Lajoie RÉDACTION Herrsha Lutchman-Boodhun, Dorothy Bonnefemme, Jamirouddin Yeadally, Jessen Soopramanien PHOTOGRAPHE Nicholas Larché COLLABORATEUR Jean-Luc Balancy CONCEPTION GRAPHIQUE Knivel Goonmeter, Ibrahim Atchia CHEF DE PRODUCTION Roland Nicolas Cheneya ADMINISTRATION Nishta Salandy, Essane Auleear, Vishesh Koonjobeeharry


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GROS PLAN

MERCREDI 8 MAI 2013 CAPITAL | EDITION 128

Nouveau Concept Store pour Sofap

Formation : L’INSEAD débarque

L

a formation de l'Institut Européen d'Administration des Affaires (INSEAD), l'une des plus prestigieuses Business Schools au monde, à la portée des leaders et entrepreneurs mauriciens, régionaux et africains grâce à une initiative d'Analysis Institute of Management (AIM). L’INSEAD proposera un premier programme intitulé «Powering Growth» du 13 au 17 de la semaine prochaine, au Talents Centre, antenne du Médine Education Village, à Pierrefonds. Le programme sera animé par une équipe pédagogique dirigée par le Professeur Jean-Claude Larréché,

éminent chercheur et praticien en stratégie et marketing. Y participeront des directeurs d’entreprises mauriciennes, réunionnais et malgaches. Créé en 1957, trois mois après la signature du traité de Rome, l’INSEAD est une des plus prestigieuses Business School au monde. Classée cinquième par le Financial Times, dans le «Global MBA Ranking», l’INSEAD est engagé dans la formation des leaders et entrepreneurs, à travers des programmes riches et originaux, qui sont délivrés partout dans le monde. Le Professeur Jean-Claude Larréché est

L’ATLAS D'OSMAN PUBLISHING DANS LES ÉCOLES

APRÈS UNE tentative infructueuse l'année dernière, Osman Publishing voit son Primary School Atlas of Mauritius figurer au programme de géographie des élèves du Upper Primary (Standards IV, V et VI). Ce deuxième atlas d'Osman Publishing est le troisième du géographe Abdool Cader Kalla, professeur associé et ancien directeur adjoint du Mauritius Institute of Education,

contient une soixantaine de pages richement illustrées. « Nous travaillons dessus depuis 2010 et nous sommes très heureux que c'est notre atlas qui a été choisi pour 2013 », fait ressortir Shafick Osman, le directeur d'Osman Publishing, avant d'ajouter « que notre précédent atlas, malgré le fait d'avoir été moins cher que la concurrence et d'avoir eu la bénédiction du ministère, n'avait pas été retenu par l’Evaluation Committee pour 2012 ». The Primary School Atlas of Mauritius est disponible à Rs 150 en grande surface et en librairie à Maurice et à Rodrigues.

surtout connu pour son dernier livre ‘L’effet Momentum: comment réaliser une croissance exceptionnelle’, publié en 2008 par la Wharton School Publishing et traduit en plusieurs langues. A à peine 35 ans, il était directeur-non exécutif de la multinationale ReckittBenckiser, poste qu’il a conservé pendant 18 ans. Il est le fondateur de StratX, société de conseil qui tient des bureaux à Paris et Boston. Il est aussi le conseiller d’entreprises de renom, la plupart listées parmi les 500 plus grandes entreprises mondiales.

APRÈS DES rénovations dont les travaux ont duré trois mois, Sofap, spécialiste en peinture, présente son nouveau Concept Store à Pailles, une invitation à vivre des expériences riches en couleurs. Inspirations by Sofap, qui réunit les valeurs fortes telles que l’innovation, la technologie, la qualité, le respect de la santé et la protection de l’environnement. veut être un lieu de rencontres non seulement pour les professionnels de la peinture, les architectes, les maîtres d’ouvrage, les bricoleurs avertis mais aussi pour tous les Mauriciens qui souhaitent valoriser leur intérieur. La nouvelle configuration du magasin, d'une superficie d'environ 120m2, offre un cadre d’achat plus confortable et une large gamme de produits. Les équipes de Inspirations by Sofap ont été formées pour conseiller de façon personnalisée le client. Les espaces peintures ont été réaménagés : le client découvrira entre autres des échantillons de peintures sur des textures différentes sous des lumières d'ambiance différentes, pourra s’approvisionner directement en magasin ou commander la préparation de sa peinture selon ses ...inspirations.

Greenpeace urges for Ban of Fish Transshipments at Sea THE GREENPEACE ship Esperanza departed Mauritius on Sunday, accompanied for a few hours by a flotilla of local fisherman's boats who joined the Greenpeace activist in a protest calling for sustainable fishing in the Indian Ocean region. More than a dozen local fishing boats accompanied the Greenpeace ship as it headed up the coast to Grand-Baie from Port-Louis, watched by several coast guard vessels. On the Greenpeace ship a large banner was unfurled, which said: "IOTC: Count Your Boats, Ban Your FADs" (Fish Aggregation Devices). Greenpeace International is presenting the findings from its ship expeditions to the Committee on compliance of the Indian Ocean Tuna Commission (IOTC) currently meeting in Mauritius ahead of a full IOTC conference this week. MOST EFFECTIVE MEASURE NEEDED Greenpeace claims that the IOTC is failing to control fishing fleets and to prevent and combat illegal fishing. According to the Non Governmental Organisation, the most effective measure that the IOTC members can

adopt is to ban all transshipments of fish at sea and to reduce the number of fishing boats in the region. The Greenpeace ship Esperanza has been documenting fishing activities in the Indian Ocean since March, observing fishing and transfers of fish at sea and exposing suspected illegal fishing by Sri Lankan boats in the protected Chagos waters. Oliver Knowles, Oceans Campaigner Greenpeace International pointed out that on March 24, the Esperanza found eight Sri Lankan fishing vessels inside the protected Chagos water. "We alerted the British and Mauritian authorities, but no actions have taken place," he said. The activist recalled that this is not the first time that these activities have been observed in the Chagos protected area. "During our recent campaign aboard the Rainbow Warrior, we passed on several boats suspected of illegal fishing, including five from Sri Lanka, " he added. Greenpeace has also initiated discussions with the Mauritius Coast Guard for the signing of a Memorandum of Understanding that would allow them to do surveillance in the exclusive economic zone of Mauritius.


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ELYN JIANGCHUAN HU

UNE JEUNE LEADER S’EN EST ALLÉE

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Mike Walsh, un géant publicitaire à Maurice

Capital avait eu l'immense plaisir d'accueillir Elyn Jiangchuan Hu dans sa rubrique INSIDE, le 31 octobre 2012. Cette jeune pélerine de l'entente entre les humains et de l'engagement des jeunes pour une meilleure société, a péri dans l'accident de Sorèze, qui a fait dix morts, le vendredi 3 mai. Ses parents qui ont fait le déplacement de Chine et ses nombreux amis mauriciens lui ont rendu un dernier hommage hier au Kit Lok de Bell Village ▼ JAMIROUDDIN YEADALLY

«L

e chagrin creusé par ceux qui partent fait le nid de ceux qui arrivent dans le cœur de ceux qui espèrent ». Cette citation de l'écrivain français Daniel Pennac illustre parfaitement ce départ trop brusque d'une jeune fille de son temps soucieuse de l'avenir de ses semblables. Elyn Jiangchuan Hu était la présidente de l'Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerce (AISEC) Maurice. Le principe est qu'une branche locale a toujours comme président(e) un(e) ressortissant(e) d'un autre pays. « The youth is not keen to do politics and it's not only in Mauritius that it happens », observait cette jeune diplômée de la Tiajin Foreign Studies University de Chine dans notre édition 120. Parlant de la jeunesse mauricienne, elle déclarait : « I think family tra-

dition may be one of the factors influencing people here being independent but not to the extent of blocking leadership. Nevertheless, it is a fact that the Mauritian youth is too much attached to family traditions ». Originaire de la province de Huanggang, Elyn Hu résidait à Quatre

Bornes avec ses amis venues d'Ukraine et du Brésil. « C'est une fille qui respirait la vie, elle a fait un travail incroyable auprès des membres de l'association. She was a true leader that had the confidence to stand alone, the courage to make tough decisions, and the compassion to listen to the needs of others. C'était une vraie leader et une amie qui va beaucoup nous manquer », témoignaient, unanimes, ses anciens amis mauriciens. Elaborant sur la philosophie d'AISEC, Elyn Hu disait encore à Capital : « The difference is we cultivate leadership that drive results. Most people communicate from outside to inside, but this does not move people. It does only if you communicate from inside out. It then can inspire action ». « Communicate from inside out », c'était sa façon d'être et d'inspirer les autres. C'est le souvenir qu'elle laisse dans le coeur de ceux qui espèrent en un monde meilleur...

SÉCURITÉ ROUTIÈRE

VIVO ENERGY CIBLE LES JEUNES Long Beach certifié ISO 9001 et 22000

APRÈS À peine deux ans d'opération, l'établissement hôtelier Long Beach du groupe Sun Resorts Ltd-SRL, s’est vu décerner les certifications ISO 9001 et ISO 22000. « Cette distinction démontre l’implication de la direction ainsi que celle des employés à toujours respecter les normes et procédures pour délivrer à chaque instant un service optimal à notre clientèle toujours plus exigeante et sophistiquée », souligne Stephane Jean, Resident Manager du Long Beach. Nicolas de Chalain, actuel Chief Sales Executive de SRL et ex-General Manager du Long Beach félicite l’ensemble du personnel pour le travail assidu et accompli pour atteindre le niveau ISO en si peu de temps. « Force est de constater que les employés apprécient la nécessité de travailler aux normes internationales. Ces deux accréditations sont des valeurs ajoutées pour le marketing du Long Beach auprès de nos partenaires et les Tour Opérateurs qui demandent de plus en plus une assurance qualité avant d’envoyer leurs clients chez nous », ajoute-t-il.

LA « DÉCLARATION de la Jeunesse pour la Sécurité Routière » de Vivo Energy Mauritius Limited a été officiellement lancée, le 20 mars dernier, par le ministre de l’Education et des Ressources humaines, Vasant Bunwaree, lors du lancement du projet « Cité Zen ». En signant cette « Déclaration », (à travers le site officiel www.citezen.mu), les signataires s’engagent à dire non aux comportements à risque qui mettent leurs propres vies et celles des autres en péril. « Nous voulons que les gens agissent pour une route plus sûre. Nous estimons que les jeunes sont plus à même de porter ce message vers l’ensemble de la population. La ‘Déclaration de la Jeunesse pour la Sécurité routière’ est une manière de mobiliser la participation des citoyens en faveur d’un comportement plus responsable sur la route », affirme le Managing Director de Vivo Energy Mauritius, Kiran Juwaheer. Dans le même souffle, la «

Déclaration » invite les signataires à dénoncer ceux qui ne respectent pas les limitations de vitesse, ceux qui conduisent en état d’ébriété et ceux qui téléphonent en conduisant. Le projet « Cité Zen » s’appuie aussi sur deux concours (un concours d’affiche et un concours de rédaction) destinés aux jeunes en milieu scolaire. Le jury pour les deux concours organisés par Vivo Energy Mauritius Limited est maintenant constitué. Il sera composé de Belinda Ramtohul, Communications Manager chez Vivo Energy Mauritius Limited, Bhishmadev Seebaluck, Alain Jeannot, Manoj Bumma, Vincent Montocchio et Serge Ng Tat Chung. Les membres du jury procéderont à une présélection des meilleures créations dans chacune des deux catégories. Celles-ci seront par la suite soumises au vote des internautes pour la désignation des vainqueurs.

DU 13 au 17 mai prochain, Maurice accueille Mike Walsh, un publicitaire au parcours impressionnant. Il partagera son expertise, et l'expérience acquise pendant une trentaine d'années avec les cadres, les collaborateurs et les clients de l'agence Maurice Publicité Ogilvy & Mather. La direction de Maurice Publicité prévoit aussi, dans le cadre de cette visite, la présentation de son nouveau quartier général, à Riche-Terre, la Maurice Publicité Ogilvy & Mather House.

Le Dodo Trail pour la protection d'oiseaux endémiques LE DODO Trail, une des plus grandes manifestations sportives de Maurice, s’est fixé pour objectif cette année de récolter Rs 100 000 destinées à la Mauritian Wildlife Foundation, ONG dévouée à la protection de la faune et de la flore indigènes menacées d’extinction. Près d'un millier de coureurs sont attendus pour cet événement le 7 juillet prochain. L'objectif de cette course est également d'éduquer les participants et les spectateurs à l’importance de la protection et du respect de la nature. « Nous venons cette année avec une promesse de don de Rs 100 000 à la MWF, qui fait un travail remarquable pour la conservation de notre patrimoine environnemental. Les coureurs mauriciens et également étrangers participeront à la fois à un événement sportif de haut niveau et pourront aussi courir pour une bonne cause », déclare Yannick Doger de Spéville, Key Account Manager du département des ventes chez Velogic et principal organisateur du Dodo Trail. « Nous nous sommes associés au Dodo Trail depuis sa première édition et les organisateurs ont toujours été attentifs aux problèmes liés à l’environnement. La MWF a établi un vaste programme de conservation de plusieurs espèces d’oiseaux endémiques qui consiste à gérer leurs populations à l’état sauvage dans les forêts et plus particulièrement dans le Parc National des Gorges de la Rivière-Noire », fait ressortir Jean Hugues Gardenne, Fundraising Manager de la MWF.



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LA MTPA CIBLE LES « HIGH SPENDERS » SUISSES

Plus de six cents coureurs pour le LUX* Royal Raid 2013 UNE DATE à retenir par les adeptes des courses. C'est ce samedi 11 mai que débute la grande course du LUX* Royal Raid 2013. En partenariat avec LUX* Sports (LUX* Resorts) et Incentive Partners Mauritius Ltd, cette 8e édition du Royal Raid verra la participation d'environ 635 coureurs ainsi que des raideurs internationaux passionnés et expérimentés. Fait intéressant à noter et qui illustre le succès de cette manifestation ; tous les ans pratiquement 40% des participants reviennent au LUX* Royal Raid. Cette course a non seulement jeté les bases du développement de la course en montagne à Maurice, mais contribue grandement au positionnement de l'île comme destination sports et nature. La course fait partie de la Ligue de Trail et celle-ci comprend deux grandes épreuves distinctes et simultanées ainsi qu’une « petite » course : Le LUX* Royal Raid 80, épreuve de 80 kilomètres à parcourir en moins de 20 heures regroupera 180 coureurs et débutera à Casela « Bird Park » situé sur le Domaine de Yémen, à cinq heures ; traversée du domaine au milieu des troupeaux de cerfs, parcours « vallonné » avec des côtes raides, terrain sec et chaud. Le LUX* Royal Raid 35, épreuve de 35 kilomètres à parcourir en moins de 9 heures regroupera 250 participants. Le Jet Ranch (centre - sud ouest de l’Ile ) est le lieu de départ du RR 35 prévu le 12 à 7 heures. Plateau relativement roulant pour les premiers 12 kms de course puis descente de 4 km au cœur de la forêt endémique des Gorges de la Rivière Noire, sur terrain humide ; dénivelé négatif de 500 m jusqu’au Radier des Gorges. Le Gecko Raid qui regroupe 205 participants est une épreuve de 13,4 km qui se déroulera sur les terres du Domaine de Bel Ombre où les coureurs pourront contempler les lagons du sud. Ils emprunteront ensuite les chemins de terre au milieu des champs de cannes à sucre, 600 m de route goudronnée jusqu’à l’arrivée à l’hôtel Tamassa à Bel-Ombre dans le sud du pays.

La Suisse est un pays d'une bonne santé financière, et il est bon à noter qu’elle n’a pas été affectée par la récession comparée à d’autres pays européens. De par sa forte économie et un taux de chômage très minime, 85% des Suisses qui voyagent sont des ‘high spenders’, indique le représentant de la MTPA en Suisse, Thomas Welti. Voilà une bonne et suffisante raison pour mettre le paquet pour attirer davantage de touristes suisses

L

es représentants d’Aviareps Suisse sont actuellement à Maurice dans le cadre de la présentation du plan d’action sur la Suisse aux différents partenaires de l'industrie touristique. Dans grandes lignes, le plan d’action marketing sur la Suisse vise à faire de Maurice une destination long-courrier et de créer de la visibilité auprès des touristes de la Suisse. Plusieurs activités sont prévues, dont des campagnes d’affichages dans des endroits ciblés, des voyages de presse, des roadshow (B2B et B2C) dont le premier est prévu en septembre prochain. HAUSSE DE 6,7 % D’ARRIVÉES Maurice participera aussi, entre autres manifestations, au Salon de Lausanne en septembre. Avaireps Suisse compte également renforcer son équipe afin de mieux répondre aux attentes des professionnels du voyage en Suisse. Des campagnes sur la toile avec des jeux sur Facebook et Twitter sont aussi prévues. Le directeur de la MTPA, le Dr. Karl Mootoosamy, s’est dit en faveur d’un deuxième vol d’Edelweiss qui fera la desserte Zurich-Maurice. Il a aussi con-

firmé la venue d'agents en voyage de familiarisation très prochainement et la mise en place d'actions spécifiques ciblant les juniors et les seniors ainsi que sur d’autres segments spécifiques. L’île Maurice compte une bonne présence sur le marché Suisse. Les arrivées touristiques de la Suisse ont doublé depuis les dernières années, grâce surtout au soutien de plusieurs partenaires stratégiques, no-

tamment les compagnies d’aviation comme Edelweiss, Air France, Emirates, Condor, Air Mauritius et les hôteliers. En 2012, environ 26 000 touristes suisses sont venus à Maurice, ce qui représente une hausse de 6,7% sur la période correspondante de 2011. De janvier à mars de cette année, 7 502 Suisses ont visité Maurice contre 6 301 pour la période correspondante en 2012.

Mauritian Aquaculture Farm receives ‘Friend of the Sea’ Certificate THE FERME Marine de Mahebourg was officially awarded the ‘Friend of the Sea’ Certificate at the European Seafood Show, which was held from the 23rd to the 24th of April in Brussels, Belgium. This award was handed over to Evert Liewes, Managing Director of Ferme Marine de Mahebourg

by the Minister of Fisheries of Mauritius, Nicolas Von Mally, in the presence of Paolo Bray, of Friend of the Sea, and Olivier Daguin, of Ferme Marine de Mahebourg. ‘Friend of the Sea’ is a nonprofit non-government organisation (NGO), whose mission is to conserve the marine habi-

tat, and is now a main international certification project for products originating from both sustainable fisheries and aquaculture. A workshop was recently organised in Mauritius by ‘Friend of the Sea’ and Mauritius Exports Association (MEXA) Seafood Council, with the view of bringing to-

gether stakeholders involved in the fisheries and aquaculture sector, to be sensitized on the work carried out by Friend of the Sea in terms of certification of sustainable fisheries and aquaculture. The European Seafood Exposition is an exhibition concerned with European Seafood

and Seafood Processing. Exhibitors from all over the world show the visitors every category of seafood products and sources. The visitors can also compare seafood products, suppliers and prices, as well as learn about emerging industry trends and technologies.


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WIDE ANGLE

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GOLF

L’Afrique du Sud sacrée championne d’Afrique junior par équipe

Le jeune Thriston Lawrence, de l'équipe sud-africaine effectuant une lancée lors de la compétition

E

ncore eux ! Pour ne pas déroger à la tradition, ce sont encore une fois les Sud-Africains qui ont remporté – pour la15e fois en 19 éditions – l’All Africa Junior Team Championship, compétition organisée, cette année, par la Fédération mauricienne de Golf, sous l’égide de la Confédération africaine de Golf, et avec l’appui du Royal & Ancient Golf Club de St Andrews d’Ecosse. L'évènement, qui a réuni dix pays, s'est tenu du 27 avril au 2 mai sur le parcours de golf du Touessrok, sur l’Ile-aux-Cerfs. En tête dès la première journée, les quatre joueurs sud-africains ont réalisé

un total de 884 coups sur l'ensemble des quatre jours de compétition. Leurs voisins zimbabwéens ont pris la deuxième place avec une carte finale de 942, alors que la Zambie est venue compléter le podium avec un total de 971. FORTE OPPOSITION ÉTRANGÈRE L’équipe mauricienne, qui regroupait Phil Minkley (capitaine), Yannick Bax, Issac Currimjee et Oliver Wong Ten Yen, a quant à elle pris la 11e position, avec 1059 points en brut. Phil Minkley, le premier Mauricien en individuel a pris la 34e place, alors qu’Oliver Wong Ten Yen

Le General Manager de l'hôtel Ambre, Alessandro Schenone, remettant un prix à un des joueurs sud-africains

(36e), Yannick Bax (39e) et Isaac Currimjee (43e), se sont également heurtés à une forte opposition. « La compétition était très relevée. Les Mauriciens ont très bien joué, mais les SudAfricains étaient bien plus forts. C'est important pour nos locaux de côtoyer le haut niveau, car ils ont tout de même eu beaucoup de mérite et ont emmagasiné beaucoup d'expérience », a fait ressortir Christophe Curé, président de la Fédération mauricienne de Golf (FMG). Pour rappel, c’est la première fois que Maurice abrite ce genre de compétition. Les délégations étrangères ont été

hébergées à l’hôtel Ambre, établissement du groupe Sun Resorts, partenaire de cet événement. Le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), Air Mauritius et TaylorMade étaient également des partenaires majeurs de l’événement. Notons également que l’hôtel Long Beach, avec l'appui de Blue Sky, entend organiser une autre compétition de golf regroupant les fédérations de l’océan Indien du 13 au 18 mai prochains, toujours sur le parcours de golf de l’Ile-aux-Cerfs, géré par le Touessrok.

Les représentants mauriciens posant fièrement avec leurs prix

(de gauche à droite) Trevor Britten de la Namibie, Elizabeth Rocke et son époux, Tony Rocke, du Royal & Ancient Golf Club de St Andrews

(de gauche à droite) Rajen Ramlackhan, ex-président et arbitre de la FMA, Anicksha Boolell-Boodhoo, PR Communication Coordinator de Sun Resorts, Patrick Li, arbitre et Diane Grenade, Marketing Manager chez Mauritius Union


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LUX* INNOVATION CHALLENGE

PASSEPORT POUR LA FIDÉLITÉ… Comment fidéliser les clients ? C’était le thème d’un concours destiné aux employés des différents établissements du groupe hôtelier LUX* Resorts. Des vingt équipes présentes au départ, huit ont été retenues par le jury. Au final, c’est celle de LUX* Maldives, représentée par le General Manager Dominik Ruhl, qui a séduit avec son concept de « Passeport LUX * » ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

L

e défi a été lancé le 19 avril. Il fallait innover afin de fidéliser les clients et l’équipe de LUX*, et améliorer les revenus et la productivité du groupe. Onze jours plus tard, soit le 30 avril, huit équipes ont présenté leurs idées pour la première catégorie à un panel composé d’Arnaud Lagesse, CEO de GML, Paul Jones, CEO de LUX*, Ron Kaufman, formateur de renom international, Piers Schmidt, Chairman de Luxury Branding, Aisha Allee-Mosaheb, Managing Director de Blast Communication, James Benoit, CEO d’ AfrAsia Bank, Mala Makoond et Barry Andrews. C’est ainsi que le meilleur score a été attribué à LUX* Maldives et son « passeport LUX* ». L’idée est qu’au final, un client puisse se targuer de posséder sept passeports LUX* de différentes couleurs, renvoyant chacune à plusieurs activités différentes. « It’s a souvenir in the end. You can show it and say, ‘hey, I am a loyal guest’ at any LUX* branch. Disney World is doing something like this. But in the hotel sector, in Mauritius, we are the first », a expliqué Dominik Ruhl, General Manager de LUX* Maldives. A cette occasion, Paul Jones, Chief Executive Officer de LUX* Resorts, a insisté sur la nécessité de toujours innover : « Je

suis très fier aujourd’hui de voir le travail accompli par chacune des équipes. Le but principal de l’exercice était d’utiliser les ressources créatives au sein de LUX* Resorts afin de penser différemment et d’innover de façon nouvelle et amusante. Je pense que ce but a été atteint. Certaines des idées présentées m’ont tout simplement épaté. Chaque collaborateur au sein de LUX* a la créativité pour changer les choses, pour faire que chaque ‘moment’ soit mémorable et que chaque séjour chez LUX*soit une expérience unique. « L’innovation est le maître-mot pour les entreprises dans le contexte actuel. Le service exceptionnel est presque un acquis. Pour fidéliser les clients, ce sont les petites attentions, ces idées originales qui vous démarquent, qui feront que le séjour restera à jamais gravé dans la mémoire d’une famille et qu’elle reviendra chez vous chaque année. » Parmi les autres récompenses décernées, notons que le 2e prix est revenu à LUX* Grand Gaube pour son concept de « LUX* Sea », et le 3e prix conjointement à LUX* Belle Mare (LUX* Connect) et l’équipe des Finances et Administration au Siège (Online Settlement). Quant au prix du jury, il est tombé dans l’escarcelle de l’équipe de la Boutique au Siège (I Love Fidelity), alors que Merville Beach, avec son concept de « Do it OUR WAY», a reçu un prix spécial.

Le projet «Online Settlement» de LUX* Belle Mare ainsi que l'équipe des Finances et Administration a reçu le troisième prix

Le deuxième prix revient à LUX* Grand Gaube pour son projet de «LUX* Sea»

L'équipe de LUX* Maldives ne cache pas sa joie en recevant le premier prix de l'Innovation Challenge

Les membres du jury au premier rang écoutant attentivement la présentation de Dominik Ruhl sur le «Passport LUX*»

L'équipe de la Boutique au Siège pour son projet «I Love Fidelity» a conquis le jury de par sa passion et l'impact global, d'où un Jury's Award

Merville Beach n'a pas été en reste et perçoit un Special prize de par la création de valeur dont a fait preuve l'équipe



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