SMALL AND MEDIUM INDUSTRIES IS HELP TOO LITTLE, TOO LATE?
Today, SMEs play a vital role in the development of the Mauritian economy and contribute 37 % of our Gross domestic product (GDP). However, despite multiple schemes aimed at helping them develop, many do not survive Edition 132 – Mercredi 5 juin 2013
LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU
DR. DHANANJAY KESKAR
FORMER CHAIRMAN OF PUNE STOCK EXCHANGE LIMITED
“MAURITIUS IS DEFINITELY CONSIDERED AS A TAX HAVEN” ‘BRICS countries will continue to grow’, Dr Dhananjay Keskar says. The former Chairman of the Board of Pune Stock Exchange Limited is of the opinion that nobody can ignore billion-plus markets like China and India. Dr Keskar also talks about challenges in the education sector
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MAURITIUS REVENUE AUTHORITY
DEUX UNITÉS SPÉCIALES POUR TRAQUER LES « TRÈS RICHES »
Qu'il s'agisse des recettes ou de nombre de soumissionaires de fiches d'impôt en ligne, la Mauritius Revenue Authority (MRA) n'a que le mot «record» dans ses évaluations. Mais, à en croire le directeur général, les « très riches », qui l'empêchent de dormir sur ses lauriers, devraient commencer à trembler...
« Je me souviens avoir appelé la FSC en février lorsqu’un journal avait publié un article sur Sunkai. J’ai dit aux responsables que je souhaitais rédiger un papier sur les Ponzi Schemes. Me croirez-vous ? La personne qui m’a répondu m’a demandé c'était quoi « Ponzi » »
SHARONA RAMBOCUS
VICE-PRÉSIDENTE CFA SOCIETY OF MAURITIUS
« L’AFFAIRE WHITEDOT AURAIT PU ÊTRE ÉVITÉE »
INDUSTRIE
ALCEDO LTD
MOUGAM PAREATUMBEE
JEAN GIRAUD ET SES PIERRES PRÉCIEUSES
L’HAMEÇON MAURICIEN ACCROCHE L’EUROPE
« LA CUISINE MAURICIENNE EST UN ATOUT NÉGLIGÉ »
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ACTA PUBLICA
MERCREDI 5 JUIN 2013 CAPITAL | EDITION 132
AFFAIRE BOSKALIS
Ni prison, ni amende?
Plaidant coupable, le procès contre la firme internationale Boskalis se résumera-t-il de l’histoire de la montagne accouchant d’une souris ou pire... de rien du tout ? Selon Me Ivan Collendavelloo, la loi anti corruption prévoit que l’emprisonnement pour ce genre de délit, mais tout le monde sait que cette sanction ne s’applique pas pour une compagnie. Au tour de la poursuite de prouver le contraire jeudi ▼ JAMIROUDDIN YEADALLY
L
a Prevention of Corruption Act (PoCA) ne prévoit ni amende, ni surveillance judiciaire, mais que la prison dans les cas de corruption. Question : Dans le cas de Boskalis, comment envoyer une compagnie en prison ? Les firmes néerlandaises, Boskalis International BV et Baggermaatschappij Boskalis sont accusées d'avoir fourni des pots de vin à Siddick Chady et Prakash Maunthrooa, alors président et directeur de la Mauritius Port Authority, respectivement, sur un contrat de dragage, en 2006. Ces derniers ont été arrêtés et poursuivis sous des chefs d’accusation de « public official using his office for gratification » et « aiding and abetting the author of a crime ». Ils ont tout deux plaidé non coupable dans cette affaire. Lors de la séance de lundi, dans le procès intenté à Boskalis, le représentant de celle-ci, Yan Cornelius Haak, a reconnu les faits retenus contre la compagnie par le bureau du Directeur des poursuites publiques et exprimé ses regrets. « I wish to convey our remorse for what has happened », a déclaré Cornelius Haak. Lors de sa plaidoirie, Me Ivan Collendavelloo devait faire un long exposé sur le fait que le PoCA ne prévoit que la servitude pénale pour ce genre de delit. Or, Boskalis n’est pas un individu mais une compagnie. Comment donc appliquer loi dans ce cas précis? Me Jean Michel Ah Sen a cependant proposé de s’appuyer sur l’article 197 de la Criminal Procedures Act et argumenté qu’il existait d’autres alternatives.
PROCÈS. Les représentants de la firme Boskalis et l’un de leur hommes de loi, Me Sanjeev Ghurburrun
La magistrate Véronique Kwok Yin devait alors demander à l'avocat de l'CAC, Jean-Michel Ah-See, de venir avec des « further submissions » en cour le jeudi 6 juin et de dire comment de tels cas sont traités dans d'autres pays. Elle a tenu à rappeler au représentant de l’ICAC que c’est le Directeur des Poursuites Publiques qui avait décidé de poursuivre la firme Boskalis.
Xavier-Luc Duval : « 21 banques, c'est suffisant » VUE LA taille de l'économie, 21 banques commerciales, comptant 219 branches à travers le pays, et huit institutions non bancaires prenant des dépôts, est suffisant à Maurice. Tel est l'avis émis par Xavier-Luc Duval, hier, au Parlement, en réponse à une interpellation du député Cehl Meeah. Ce dernier interrogeait le ministre des Finances sur la possibilité que soient mises en place d'autres institutions financières, comme par exemple une agence de refinancement, dans l'esprit de la démocratisation du secteur bancaire. Suite à quoi le Grand Argentier a affirmé que la Banque de Maurice pourrait examiner le bien-fondé d'une demande éventuelle en ce sens. A l'heure des questions supplémentaires, Cehl Meeah a demandé s'il ne fallait pas cesser avec ce qu'il qualifie de « cartellisation » des banques. « C'est un point valide. En tout cas, la Banque centrale a déjà demandé aux banques commerciales d'appliquer le programme 'Treat your customers fairly', de même que l'ouverture d'une enquête sur les frais bancaires. Le rapport de cette enquête est attendu à la fin de l'année », a répondu Xavier-Luc Duval.
Un autre fait marquant à retenir lors de la journée d'hier : Siddick Chady, accompagné de son avocat, Me Saïd Toorbuth, a porté plainte contre Boskalis. Il estime que de fausses allégations ont été portées contre lui en vue de ternir son image et nie avoir obtenu un pot-de-vin de Rs 3 millions de la part de Boskalis afin que celleci obtienne un contrat de dragage dans le port pour un montant de Rs 439 millions.
Gateway : fin de la vente aux enchères
ENTAMÉE SAMEDI, la vente aux enchères des produits du magasin 'duty free' Gateway s'est achevée hier. Ces produits, qui comprenaient parfums, tapis, montres, vases à fleurs, lampes, sacs à main, tapis, serviettes et autres, avaient été saisis par la MRA après la fermeture du magasin opérant à l'aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam, suite à des conflits entre les partenaires au sein de la compagnie gérante. Les produits 'duty free' ne pouvant normalement se vendre, puisqu'exemptés de la taxe, que dans des espaces ou magasins créés à cet effet, un arrangement aurait dû être trouvé avec la MRA afin de s'acquitter de la taxe auprès de cet organisme, ou d'écouler le produit avant de payer les montants dus. Chose que n'ont pas fait les gérants du magasin, ce qui a conduit à la saisie des produits et à la vente aux enchères qui s'en est suivie.
AfrAsia élué 'Best Bank in Southern Africa' L'ÉVÉNEMENT EST de taille dans le secteur bancaire. Lors de la cérémonie annuelle des African Bankers Awards, qui s'est tenue au Maroc la semaine dernière, la banque AfrAsia s'est vu décerner le titre de 'Best Bank in Southern Africa 2013'. Le trophée a été remis à Thierry Vallet, General Manager et directeur exécutif d'AfrAsia Private Banking. « This award confirms the Bank's successful strategy on the African ground as we leverage our global capabilities to bring excellence in the advice and financial solutions we provide. We have recognised the need for an active advisory technique in investment and our aim is to exceed the expectations of our clients and meet their needs with tailored investment solutions through a timely process in all transparency », a déclaré James Benoit, Chief Executive Officer de la banque. AfrAsia devient ainsi la première banque mauricienne à être plébiscitée par le panel de juges indépendant des African Banker Awards. Celui-ci a en effet été convaincu par la performance consistante d'Afrasia, la qualité de ses produits et services financiers, son statut de leadership et sa contribution à la croissance et au développement du secteur dans la région.
ACTA PUBLICA
MERCREDI 5 JUIN 2013 EDITION 132 | CAPITAL
MRA
Deux unités spéciales pour traquer les « très riches » Qu'il s'agisse des recettes ou de nombre de soumissionaires de fiches d'impôt en ligne, la Mauritius Revenue Authority (MRA) n'a que le mot «record» dans ses évaluations. Mais, à en croire le directeur général, les « très riches », qui l'empêchent de dormir sur ses lauriers, devraient commencer à trembler... ▼ RUDY VEERAMUNDAR
ual Unit (HNWIU).
I
MISE EN OEUVRE D’UN MÉCANISME FIABLE «At the MRA, tax risks have so far been managed at the level of each Compliance Department. With the implementation of the SAP system and the coming into operation of the Business Intelligence Module, the MRA is coming forward with an improved tax risk management process tax risks in a holistic approach. For this purpose, a Tax Risk Managament Unit will be set up to systematically indentify, assess and rank tax compliance risks in the four main areas, namely registration, return filing, submission of accurate tax declarations and timely payment of tax», explique le directeur général. L'objectif de la MRA est de réduire la marge entre ce qu'elle devrait encaisser et ce qu'elle encaisse actuellement. Pour cela, ajoute Sudhamo Lal, il faut que l'audit soit encore plus efficace, tout en comptant sur la mise en oeuvre d'un mécanisme de renseignements fiable et dynamique. «Les résultats ne tarderont pas, et dans un an et demi la MRA réussira à faire les « très riches » payer ce qu'ils doivent payer. Et pour conclure, on aurait peut être pu passer un petit «hello» à François Hollande. L'exemple vient d'en haut, diton...Reste, maintenant, à définir le «très haut» !
l y des personnes touchant des salaires de Rs 10 millions avec des biens évalués Rs 100 millions, mais qui calculent le montant taxable à partir de la somme de Rs 2 millions. Et la Mauritius Revenue Authority (MRA) n'aime pas ça ! Suivant la philosophie mondiale de taxation, la MRA a opté pour la mise sur pied de deux nouvelles cellules d'investigation, spécialisées à garder l'oeil sur les individus à «très hauts revenus». Les deux équipes, mentionnées plus haut, seront composées d'experts comptables, de statisticiens et d'informaticiens de haut niveau. À LA CHASSE DES FRAUDEURS Première en Afrique et 11e meilleure institution régulatrice d'impôts au niveau mondial, la Mauritius Revenue Authority (MRA) réalise une performance remarquable. Sans oublier qu'elle rivalise directement avec les quelques top pays mondiaux où plus de 90% des contribuables soumettent leur fiches d'impôt en ligne. Ça c'est quelque chose ! Mais, il semblerait que la guerre est loin d'être gagnée pour le directeur général, Sudhamo Lal. Les citoyens qu'il qualifie de « très riches » sont encore trop nombreux à ne pas s'acquitter de leur devoir de contribuable. Lors d'une brève conversation avec Capital,
jeudi dernier, après la remise de prix aux gagnants du tirage au sort des 'e-filers', le patron de la MRA a fait savoir ses intentions pour viser l'excellence. Il veut d'une institution irréprochable. Ainsi, il a mis
en place deux unités pour traquer les riches qui s'adonnent à l'évasion fiscale ou encore ceux qui sous-évaluent leur montant taxable: la Tax Risk Management Unit (TRMU) et la High Net Worth Individ-
Le Touessrok désigné meilleur hôtel d’Afrique et de l’océan Indien LE 20 MAI 2013, à Londres, Le Touessrok a décroché, pour la troisième année consécutive, le titre de Best Hotel in Africa and the Indian Ocean décerné par le magazine Ultratravel du journal britannique Daily Telegraph. Pour l'hôtel du groupe Sun Resorts, c’est un fait sans précédent dans une catégorie et une région où les établisse-
ments hôteliers de renom et de grand standing sont connus dans le monde entier. « Cette récompense est attribuée par les lecteurs d’Ultratravel, qui sont d’abord interrogés sur leurs meilleures expériences de voyage dans le segment luxe et qui ensuite votent pour leurs destinations, hôtels et compagnies aéri-
ennes préférés », explique Jean-Pierre Bosquet, Director Sales & Marketing de Sun Resorts au Royaume-Uni. Le Touessrok devance des hôtels comme le Banyan Tree aux Seychelles, le Mount Nelson et le Cape Grace de Cape Town, le One&Only Reethi Rah aux Maldives et The Oberoi, à Maurice.
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TPOS : un portail dédié aux contribuables TOUT TRAITER sur internet. C'est ce que compte faire la Mauritius Revenue Authority (MRA) en entamant bientôt la première phase d'un projet étalé sur plusieurs années et qui verra la création d'un portail internet dédié aux contribuables. Baptisé le Taxpayer Online Services (TPOS), il permettra entre autres aux Mauriciens, à tout moment, de soumettre leur déclaration d'impôts, de régler les montants dus, de modifier certaines données les concernant et d'avoir accès à des informations importantes. Grâce à ce portail, la MRA espère automatiser ses services, améliorer la qualité des informations dont elle dispose et, à terme, de se passer des 'paper-based processes'
La CBI de l'Inde cherche informations auprès de Maurice APRÈS LE SCANDALE 2G impliquant l'ancien ministre des Télécommunications de l'Inde, le Central Bureau of Investigation (CBI) de l'Inde s'intéresse de nouveau à Maurice. Cette fois-ci dans une affaire de potsde-vin allégués payés à des ressortissants indiens via Maurice. Le CBI soupçonne deux entreprises indiennes, IDS Infotech et Aeromatrix, d'utiliser des intermédiaires pour envoyer des pots-de-vin, qu'ils passent pour des paiements, sur des contrats d'ingénierie, via plusieurs pays, dont Maurice. Ainsi, la CBI compte envoyer des Rogatory Letters aux autorités de ces pays pour obtenir des renseignements sur certaines entreprises qui selon elle, auraient agi dans l'illégalité. La Rogatory Letter est une demande judiciaire émise par un tribunal compétent à un tribunal étranger et traitée par le ministère des Affaires extérieures au nom des organismes d'enquête pour obtenir des informations sur des personnes et autres entreprises. Entre-temps, la CBI a gelé les comptes bancaires de huit Indiens, dont l'ancien chef de l'Indian Air Force, SP Tyagi, et trois de ses cousins, ainsi que ceux de deux firmes indiennes.
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FINAL REPORT
MERCREDI 5 JUIN 2013 CAPITAL | EDITION 132
SHARONA RAMBOCUS, VICE-PRÉSIDENTE CFA SOCIETY OF MAURITIUS
« L’affaire Whitedot aurait pu être évitée »
Sharona Rambocus, Chartered Financial Analyst, estime que la volonté pour une éducation financière du grand public doit venir d’en haut. Mais elle juge surtout que les cas de Whitedot, Sunkai ou Je T’aime Marketing auraient pu être évités. Ses propos n'épargnent pas la Financial Services Commission (FSC)
▼ HERRSHA LUTCHMAN-
BOODHUN
❚ A la suite de l’affaire
Whitedot ou Sunkai, direz-vous qu’il existe un manque d’éducation financière à Maurice ? Tout à fait ! Il y a un manque flagrant d’éducation financière ainsi qu’une culture d’investissement. Alors que l'on parle de toutes sortes d'éducation ; éducation morale, éducation sexuelle, éducation aux droits humains. Personnellement, j’ai appris sur le tas lorsque j'étais à l’étranger pour mes études, quand je devais faire les démarches – seule – pour ouvrir un compte bancaire, obtenir le visa entre autres. D’autant plus qu’on aspire à devenir un financial hub. On peut enseigner des choses simples. Par exemple : comment ouvrir un compte en banque – que beaucoup de jeunes ne savent pas –, comment épargner tous les mois, comment faire un budget et respecter ce budget, comment fonction-
nent les institutions financières (banques, assurances, autorités régulatrices) … Il faut peut-être commencer à l’école. Mais qui le fera ? C’est LA question. La Chartered Financial Analysts Society of Mauritius (CFASM) peut certainement aider puisqu’un de nos objectifs est d’éduquer la population. Les enseignants d’économie
ou de comptabilité peuvent également le faire. Mais tout cela ne peut pas venir uniquement de nous, mais d’en haut. Du ministère de l’Education, par exemple. ❚ Donc c’est une question
de volonté ? Oui, mais ce n’est pas une volonté qui dépend de nous. Ce doit être une volonté et
une stratégie nationale pour que les différents organismes tels que la CFA, l’ACCA, la FSC puissent y contribuer à la mesure de leurs compétences et expériences. Si demain le gouvernement nous demande de mener ces formations, nous le ferons volontiers, puisque c’est dans l’intérêt national. ❚ Les Mauriciens, en tant
STATEMENT OF INVESTOR RIGHTS When engaging the services of financial professionals and organizations, I have the right to... 1. Honest, competent, and ethical conduct that complies with applicable law ; 2. Independent and objective advice and assistance based on informed analysis, prudent judgment, and diligent effort ; 3. My financial interests taking precedence over those of the professional and the organisation ; 4. Fair treatment with respect to other clients ; 5. Disclosure of any existing or potential conflicts of interest in providing products or services to me ; 6. Understanding of my circumstances, so that any advice provided is suitable and based on my financial objectives and constraints ; 7. Clear, accurate, complete and timely communications that use plain language and are represented in a format that conveys the information effectively ; 8. An explanation of all fees and costs charged to me, and information showing these expenses to be fair and reasonable ; 9. Confidentiality of my information ; 10. Appropriate and complete records to support the work done on my behalf. The « Statement of Investor Rights » was developed by CFA Institute to advise buyers of financial service products of the conduct they arre entitled to expect from financial service providers. These rights reflect the fundamental ethical principles that are critical to achieving confidence and trust in any professional relationship. The list applies to financial products and services such as investment management, research and personal banking, insurance and real estate. Whether you are establishing an investment plan, working with a broker, ,opening a bank account or buying a home, the Statement of Invesrtor Rights is a tool to help you get the information you need and the service you expect and deserve. Demanding that financial professionals abide by these rights helps you build trust in the person and/or firm you engage with, and thereby collectively restore trust, respect, and integrity in finance.
Je me souviens avoir appelé la FSC en février lorsqu’un journal avait publié un article sur Sunkai. J’ai dit aux responsables que je souhaitais rédiger un papier sur les Ponzi Schemes. Me croirez-vous ? La personne qui m’a répondu m’a demandé c'était quoi « Ponzi »
FINAL REPORT
MERCREDI 5 JUIN 2013 EDITION 132 | CAPITAL
qu’investisseurs, connaissent-ils leurs droits ? Les investisseurs ont des droits qu'ils ne réalisent pas forcément. On peut les résumer en dix points (Voir hors-texte). Pour éviter de se faire arnaquer, il faut d'abord connaître ses droits. Les gens ne réalisent pas que c’est leur argent. On ne peut pas blâmer la FSC ou la Banque de Maurice quand on perd de grosses sommes d’argent suite à une transaction irrégulière. Cela dit, je ne suis pas d'accord avec la FSC quand elle avance qu’elle ne peut faire grand-chose à ces compagnies parce qu’elles ne possèdent pas de licences. Si, c’est son devoir ! Je me souviens avoir appelé la FSC en février lorsqu'un journal avait publié un article sur Sunkai. J’ai dit aux responsables que je souhaitais rédiger un papier sur les Ponzi Schemes. Me croirez-vous ? La personne qui m’a répondu m’a demandé c'était quoi «Ponzi» ! Eloquent, n'est-ce pas ? Alors j’ai voulu vérifier si Sunkai était enregistré auprès de la FSC. On m’a répondu que l’institution ne pouvait communiquer ces informations surtout si je m’apprêtais à rédiger un papier dessus. ❚ Et lorsque vous voyez un
billboard où il est écrit ‘Invest in Sunkai’, est-ce que cela vous interpelle Quand on voit «invest», en général, oui. Ce mot nous renvoie inévitablement à un produit financier. J’étais vraiment surprise quand j'ai vu le billboard. Mes collègues aussi. Cela nous a fait peur. Mais la FSC et le gouvernement n’ont rien vu ? Je peux vous dire que la Securities & Exchange Commission (SEC) aux Etats-Unis régule tout, même des individus ! Ici, tout un chacun se dérobe. ❚ Pour résumer, les affaires
Whitedot et Sunkai auraient pu être évitées ? Tout à fait ! Je résume ces deux affaires en quelques points en me basant sur les droits des investisseurs et le guide de la CFA sur comment éviter les fraudes. Elles ont fait du porte-à-porte. Cela interpelle déjà. Elles ont promis de doubler l’argent. Deuxième point qui devrait mettre la puce à l'oreille. Elles ont avancé que c’est un investissement
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10 CONSEILS POUR NE PAS SE FAIRE ARNAQUER
INVESTIR : EN SOLO OU EN DEMANDANT DE L'AIDE ? Maintenant que l’investisseur connaît ses droits, il doit se décider s’il souhaite investir son argent par soimême ou solliciter l’aide d’un conseiller financier. Premier scénario: Il engage un conseiller financier Au préalable, l’investisseur doit mener une introspection. Cela, pour définir ses objectifs. C'est-à-dire définir quand il aura besoin de cet argent, et à quel taux l’investissement doit croître pour respecter les objectifs définis. Il doit aussi tenir compte des risques, aspect auquel beaucoup de gens ne pensent pas, avance Sharona Rambocus, car ils ne songent qu’aux retours. Ensuite, il faut qu’il y ait une communication constante entre l’investisseur et le conseiller financier. Ce dernier livre la progression de l’investissement ou s’il y a une chute. Mais à quelle fréquence devrait-il le faire? Est-ce qu’il soumettra un rapport ? Comment le portfolio est-il géré ? Autant de questions à se poser car il se peut que le client n’aime pas les produits risqués, alors que le conseiller opte pour ce type de produits. Le conseiller est-il prêt à faire des ajustements lorsque le mode de vie du client change ? Il faut une approche personnelle et que le conseiller suive l’évolution du client. Il faut comparer sa performance avec un benchmark. Il y a aussi un élément de liquidité, c’est-à-dire pouvoir avoir accès à son argent à n’importe quel moment. Deuxième scénario: Par soi-même Le client constitue son propre portefeuille. Or, pour cela, il faut qu’il ait les compétences et le temps de le faire. C’est comme on achète une action en Bourse. On ne peut pas la laisser tel quel, mais suivre son évolution. Il faut surtout faire preuve de prudence, se servir de son common sense. Il faut réfléchir deux secondes et mener une vérification sur la compagnie. Cela ne coûte rien. La FSC, la SEM et la Banque centrale sont tenues de répondre aux questions et demandes de renseignements des investisseurs. Demandez qui est l’auditeur et demandez une copie des comptes. Vous avez le droit de le faire !
AMBITIEUSE ET BIEN INFORMÉE On ne peut pas duper facilement la vice-présidente de la Chartered Financial Analysts Society of Mauritius (CFASM), surtout connue pour être exigeante. Poser les questions quand il le faut là où il faut, fait partie de son trait de caractère. Que cela concerne son médecin, son plan d’assurance ou ses comptes en banque. Elle n'intègre jamais un emploi sans avoir demandé les comptes audités de la compagnie. « Après tout, si je dois travailler dans un cabinet, je dois connaître sa santé financière ! Elémentaire, non ? » Ce que beaucoup d’entre nous n’aurait pas osé. Sharona Rambocus, dans la trentaine, a débuté sa carrière chez PriceWaterhouseCoopers (PWC) dans le Deals Department. Il y a passé trois ans, obtenant en même temps le titre de CFA. Puis elle a quitté pour rejoindre l’équipe de IPRO en tant que Fund Manager. Elle y consacre également trois ans. A partir de juillet prochain, on la trouvera chez DMH comme Chief Investment Office. Elle possède un Masters en Finance et un Masters en Economics & Management après avoir passé cinq ans en France.
garanti. Où est la garantie aujourd’hui ? Quelle est la compétence des agents, des policiers qui ont agi comme agents ? Pour pouvoir vendre des produits financiers, il faut posséder une licence d’Investment Adviser. Le fait qu’un policier soit un agent n’offre pas de garantie ! Madame Ramloll a-t-elle la compétence pour investir l’argent des gens ? Je ne crois pas. Si j’avais mené un background check, en tant qu’investisseur, j’aurais constaté que la compagnie ne possède pas de licence. Elle n’a pas de comptes audités. Auraisje pu obtenir un Independent report ? Les agents sont-ils capables de dire où l’argent est investi ? La compagnie est-elle liquide? Pouvais-je avoir accès à mon argent à n’importe quel moment ? Autant de points qui
démontrent que ces cas auraient pu être évités si les gens s’étaient posé les bonnes questions au lieu de se fier uniquement aux retours alléchants. Je conseille toujours aux gens d’investir dans des compagnies qui sont listées en Bourse parce qu’on sait que c’est un investissement protégé. Qu'est-ce que ça coûte un coup de fil à la FSC ou à la Banque de Maurice avant d'investir Rs 2 millions dans une compagnie qui vous promet 10% d'intérêt par mois alors que les banques offrent 3,5% par an ? Un peu de common sense, quand même ! ❚ Nous avons des institu-
tions spécialisées, mais c’est la police qui mène l’enquête. Est-ce normal ? Je dois avouer franche-
ment qu’à aujourd’hui, je ne sais même pas si c’est la FSC ou la Financial Intelligence Unit (FIU) qui devrait le faire. Même dans la loi – le Securities Act ou le Finance Act – il y a une défaillance qui a permis que déjà ces compagnies ont pu raise autant d’argent. Auparavant, pour ‘raise money’ il fallait avoir un prospectus. Mais cette partie a été enlevée de la loi. Donc, maintenant, même un individu peut 'raise money'. Ce qui n’est pas normal ! Une fois cet aspect réglé, on se pose alors la question : cette affaire tombe sous la responsabilité de quelle autorité ? Même si la FSC dénie, elle doit garder un œil sur les ‘financial happenings’ dans le pays. La FIU également.
La Chartered Financial Analysts (CFA) Institute a dressé une liste de conseils à l’intention des investisseurs afin qu’ils puissent mieux se prémunir contre les fraudes et les arnaques : 1. Vérifiez si le conseiller est accrédité A Maurice, les conseillers en placement (Investment Advisers) ou agents de produits financiers doivent s'inscrire auprès de la Financial Services Commission. Un policier comme agent financier n’est pas crédible! 2. Évaluez le personnel Cherchez à savoir qui prend les décisions de placement et qui met en oeuvre les stratégies de placement. Recherchez des accréditations professionnelles reconnues, comme CFA (analyste financier agréé), ou possédant une licence de la FSC. 3. Comprenez clairement la stratégie de placement Les stratégies de placement et les produits financiers devraient être clairs et compréhensibles. Mieux vaut rester loin de ce que l'on ne comprend pas. La motivation de l’interlocuteur, de l’agent est aussi à prendre en considération également. Est-ce qu’il fait passer mes intérêts avant autre chose parce que le produit me convient, ou alors ses intérêts à lui ? 4. Méfiez-vous des «garanties», des rendements rapides et des accès particuliers Les professionnels sérieux en matière de placement ne garantissent pas les rendements. Les combines pour s'enrichir rapidement de manière légitime n'existent pas, non plus que les placements qui donnent des rendements plus élevés sans volatilité. Il faut se méfier des titres qui sont souvent trompeurs ; « High Yield fund », « A capital garanti » ou « invest in gold »… Tout cela est bien, mais il faut vérifier. Qu’est-ce qui est garanti ? 5. Faites la différence Il faut comprendre la différence entre ce dont on a envie et ce dont on a besoin. On aimerait tous doubler son argent en peu de temps. Mais est-ce que le produit est adapté à vos besoins ? C’est la question à se poser. 6. Assurez-vous que les fonctions de garde et de contrôle sont exécutées par un tiers indépendant Demandez un relevé du dépositaire, un tiers indépendant, qui établira un rapport quant aux effets en portefeuille et à leur valeur indépendamment des conseillers. 7. Assurez-vous qu'il y a des vérifications et des confirmations indépendantes des résultats déclarés Si le conseiller en placement est également responsable de la préparation et de la publication des relevés et des rapports destinés aux clients sans confirmation de tiers, ou si les résultats déclarés étaient trop uniformément bons, cela peut être considéré comme des signaux d'alarme. 8. Un investissement trop consistent Le client doit comprendre qu’aucun investissement ne fait qu’augmenter. Au contraire, il est volatile. Avoir 10% mensuellement est impossible. 9. Limitez votre exposition au risque Un des meilleurs moyens d'éviter la catastrophe qui découle des fraudes en matière de placements consiste à limiter la somme que vous investissez. La diversification offre également l'une des protections les plus fondamentales et éprouvées en matière de placement pour se prémunir contre la possibilité de tout perdre en raison d'une fraude. De plus, l’investisseur doit comprendre ce dont est composé son portefeuille. Où l’argent est-il investi ? Est-il liquide ? 10. Posez des questions En posant les bonnes questions et en vous armant de l'information pertinente, vous devenez l'un des investisseurs informés que les escrocs ont plus de difficulté à piéger.
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ACTA PUBLICA
▼ DOROTHY BONNEFEMME
L
a réputation de Mougam Pareatumbee dans le monde culinaire n’est plus à faire. Avide de partager un savoirfaire peaufiné durant 35 ans, il a ouvert une école de formation à Curepipe. Le Hotel and Catering Training Centre (HCTC) accueille en ce moment une dizaine d’élèves. Certains aspirent à travailler sur des bateaux de croisière, d’autres dans des restaurants et des hôtels, ou encore à se mettre à leur propre compte. Quel que soit leur avenir, au HCTC, les apprentis cuisiniers apprennent la cuisine selon les bonnes techniques. Ce qui n’est pas toujours le cas ailleurs. « Les snacks et autres marchands de rue pullulent à travers l’île. Ils viennent gâcher l’image de la cuisine mauricienne. Pourtant, vu notre culture, on aurait pu amalgamer le tout et lui donner plus de valeur », s’exclame Mougam Pareatumbee. Depuis de longues années, ce dernier se bat pour ajouter sa pierre à l’édifice. C’est ainsi que pendant dix ans, il a dispensé des cours à Flacq, où il a formé des milliers d’élèves, avant d’ouvrir le HCTC. Cette institution accueille ceux souhaitant devenir des professionnels de l’art culinaire, de même que ceux qui veulent simplement parfaire leurs connaissances dans le domaine. Pour ces derniers, quatre domaines sont couverts : cuisines classique, chinoise, indienne, ainsi que la pâtisserie. Quant aux frais, ils sont de Rs 5 500. Pour les professionnels, la formation dure huit mois et coûte Rs 30 000. Le syllabus couvre, entre autres, les différentes cuisines, l’hygiène, le management et la connaissance des produits.
MERCREDI 5 JUIN 2013 CAPITAL | EDITION 132
MOUGAM PAREATUMBEE, DIRECTEUR DU HOTEL AND CATERING TRAINING CENTRE
« La cuisine mauricienne est un atout négligé »
TRACASSERIES ADMINISTRATIVES « Ici, les élèves apprennent les vrais techniques de la cuisine. Ils ne bernent pas les clients. A Maurice, aussitôt que quelqu’un sait cuisiner quelques plats, il pense qu’il est un cuisinier. Il ouvre un restaurant et vous n’imaginez pas le nombre de dégâts que cette personne peut faire. Un simple exemple : les cas d’empoisonnements qu’il y a eu à Flacq. La mayonnaise est froide, les grillades chaudes et avec la chaleur, les microbes se multiplient. N’importe quelle personne ayant une connaissance de base de la cuisine aurait compris cela. Mais tel n’est pas le cas pour ces personnes qui se disent cuisiniers. Les autorités doivent mettre de l’ordre dans ce domaine et ne pas se contenter de la Food Act », explique Mougam Pareatumbee. Ce dernier fait d’ailleurs ressortir que si nos décideurs politiques font souvent référence à Singapour, on n’arrive même pas à la cheville de ce pays : « En maintes fois, j’ai visité ce pays pour raisons professionnelles et personnelles. Je peux vous dire qu’ils ont des longueurs et des longueurs d’avance sur nous ! » Notre inertie ne s’arrête pas, selon lui, au domaine culinaire. Elle s’étend à l’administratif. « Pendant 10 ans, j’ai opéré à Flacq. J’avais mon école et mon restaurant. Les élèves venaient des quatre coins de l’île.
Quand un grand chef n’est pas content d’un plat, il le fait savoir. Mougam Pareatumbee, le directeur du Hotel and Catering Training Centre (HCTC), estime que la cuisine mauricienne doit se professionnaliser et mieux se vendre, notamment auprès des touristes étrangers LE PLONGEUR A ATTEINT LES SOMMETS
En maintes fois, j’ai visité ce pays pour raisons professionnelles et personnelles. Je peux vous dire qu’ils ont des longueurs et des longueurs d’avance sur nous ! Mougam Pareatumbee faisant référence à Singapour Mais vu notre système de transport, ils avaient des soucis au quotidien. Certains ont dû arrêter les cours pour cette raison. Alors j’ai été obligé de venir au centre de l’île pour plus d’accessibilité », ajoute-t-il. Ce n’était d’ailleurs que l’un des problèmes qu’il rencontrait. « A Flacq, j’avais le permis pour vendre de l’alcool dans mon restaurant. Je voulais simplement le transférer, et voilà qu’on me le refuse. La Mauritius Qualification Authority (MQA), la mairie de Curepipe et la Mauritius Revenue Authority (MRA) se renvoient la balle pour des raisons des plus banales », déploret-il. Ce dernier estime également que la cuisine mauricienne aurait dû être une
arme intéressante pour attirer les touristes, mais qu’il n’y a aucune volonté, en ce sens, de la part du gouvernement. « Lorsque les touristes qui viennent chez nous ont l’occasion de manger un bon ‘dholl puri’, des gâteaux piments ou des currys bien préparés, ils adorent. Alors pourquoi ne pas professionnaliser davantage notre cuisine et s’en servir pour les promotions touristiques. Vu nos différentes cultures, nous aurions pu faire des fusions et créer une vraie et succulente cuisine mauricienne », affirme le directeur du Hotel and Catering Training Centre. Notre interlocuteur n’en démord pas : « Je me demande pourquoi les étrangers doivent dépenser des sommes onéreuses pour venir à Maurice ? Notre cuisine aurait pu être une raison valable, car tout le monde aime manger de bonnes choses. Malheureusement, ce n’est pas pour demain. Il y a vingt ans, j’étais membre du jury pour des concours culinaires et les participants préparaient des achards, des confitures… En 2013, cela n’a pas changé d’un iota. Que fait le ministère de la Femme ou celui de la Culture ? » Afin de promouvoir la vraie cuisine indienne à Maurice, Mougam Pareatumbee a fait appel à un chef indien, Manoj Singh. Ce dernier, avance notre interlocuteur, forme les élèves et prépare
Quand on lui demande de nous dire quelques mots sur son parcours, Mougam Pareatumbee répond qu’il préfère nous envoyer son CV par courriel. Vu la longueur du CV, il est facile de comprendre pourquoi ! Ses premiers pas dans la cuisine, Mougam Pareatumbee les a faits comme plongeur à l’hôtel St Géran. Sa détermination, sa soif d’apprendre et de gravir les échelons lui permettront par la suite de connaître une riche carrière. Aujourd’hui, ce père de deux filles détient un statut de résident permanent à Singapour et en Inde, où, en maintes occasions, il a dispensé des cours ou été membre du jury lors de concours qui s’y sont tenus. Ce n’est pas pour autant qu’il n’est pas actif à Maurice. Pour preuve, ce quinquagénaire procède actuellement à la création d’un centre de formation écologique qui porte le nom de Rainer Lemoine. Mougam Pareatumbee s’occupe aussi de son école de formation à Curepipe et du restaurant Royaume des Saveurs, qui a vu le jour en novembre 2012. Dans son école, il offre également des cours aux jeunes qui sont faibles académiquement. Une chance inestimable pour ces derniers de côtoyer celui qui a été reconnu, en maintes occasions, pour son travail. A ses débuts dans le domaine, il a ainsi reçu la médaille d’or en Assorted Pastries en 1987 et 1990, alors qu’en 2010, il a été fait membre honoraire de la South African Chefs Association. Pour atteindre ce niveau, Mougam Pareatumbee a dû suivre des formations. En 1996, il s’est ainsi inscrit au cours de CLIC (Creating links with internal customer), alors que le groupe Sun lui a aussi donné l’occasion de suivre plusieurs formations, notamment au Sun International de Singapour. Mougam Pareatumbee a aussi été au Canada pour parfaire ses connaissances.
des plats pour le restaurant d’application. « Lorsque je parle de plats indiens, c’est vraiment le cas. Ailleurs, sur la carte de menu, c’est écrit Roganjosh, mais quand vous en mangez, c’est de la rougaille d’agneau. Idem quand ils parlent de Tandoori. Moi, j’ai acheté un appareil spécial, et les clients se lèchent les babines. Je vous en ferai goûter tout à l’heure et vous m’en donnerez des nouvelles », nous lance-t-il. Pour arriver à ce degré de professionnalisme, la formation est plus que jamais capitale. « Que se passerait-il si tout le monde se disait avocat ou docteur, et qu’il exerçait sans formation ? La cuisine, c’est la même chose lorsque vous souhaitez en faire votre métier », conclut Mougam Pareatumbee.
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Club Med face à une OPA amicale
Qu'on se rassure, ce n'est pas la branche mauricienne qui est sujet à une Offre Publique d'Achat (OPA), mais le groupe européen dans l'ensemble. Les faits se sont produits le 27 mai dernier. Une opération menée par les deux principaux actionnaires, AXA Private Equity et Fosun ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN
M
ais cette affaire nous concerne directement. Cela fait 40 ans depuis que l'enseigne Club Med est présente à Maurice. La semaine dernière, le chinois Fosun (9,96% du capital et 17% des droits de vote) et le fonds-investissement AXA Private Equity (9,4% du capital et 8,4% des droits de vote au 30 avril), soit les deux principaux actionnaires du groupe Club Méditerranée, ont lancé leur Offre Publique d'Achat (OPA) amicale au prix annoncé de 17 euros par action. L'offre valorise le groupe à 541 millions d'euros. Le conseil d'administration du Club Mediterranée a désigné le cabinet Accuracy en qualité d'expert indépendant en vue de la rédaction d'un rapport sur les conditions financières de ce projet d'OPA. Invité de Good Morning Business sur BFM Business, le mardi 28 mai, le PDG du groupe, Henri Giscard d'Estaing, a soutenu qu'il n'est pas pour autant question de changer de nom. Et d'ajouter qu'il n'était pas non plus d'actualité d'imaginer un Club Med entièrement aux mains d'actionnaires chinois. Ce projet d'OPA franco-chinoise repose surtout sur une répartition du capital équilibrée entre AXA PE et Fosun, avec pour conséquence un actionnariat
ACCORDING TO the 'Illicit Financial Flows and the Problem of Net resource Transfers from Africa: 1980-2009' report jointly published by the African Development Bank and Global Financial Integrity, Mauritius has lost some 1.4 billion dollars through illicit financial flows during the last 30 years. Africa lost up to $ 1.4 trillion in illicit financial flows between 1980-2009, far exceeding money coming in over the same period and seriously undermining the continent's development, a new African Development Bank and Global Financial Integrity joint report said on Wednesday last. Over that period, Mauritius has been a major contributor to the outflow. Illicit financial flows involve the transfer of money earned through corruption, bribes, tax evasion, criminal activities and transactions involving contraband goods. Most African countries with weak tax regimes are by far the biggest losers. The joint report, entitled 'Illicit Financial
STRATEGIE. Henri Giscard d’Estaing, PDG du groupe Club Med avance qu'il considère l'OPA amicale de ses deux principaux actionnaires, mais qu'il n'est pas question de changer de nom
AMICALE OU HOSTILE ? On connaît déjà, du moins depuis plusieurs mois, l'Offre Publique d'Achat (OPA) dite «hostile» à travers l'affaire Deep River Investment (DRI) que Capital avait commenté à travers plusieurs numéros. Si tant qu'entendre parler d'une OPA «amicale» fait rigoler plus d'un. D'où la question: pourquoi ne pas l'appeler une 'OPA' tout court ? Quelle est la différence entre les deux ? Selon les financiers, avant de lancer une OPA, l'acheteur prend contact avec le conseil d'administration de la société pour lui exposer son projet. Si le projet est bien accueilli, alors le conseil d'administration va faire en sorte que l'OPA se passe bien et recommandera aux actionnaires minoritaires d'apporter leurs titres. Dans ce cas de figure on parle d'OPA «amicale». Par contre, une OPA hostile est une tentative de rachat à laquelle la société-cible s'oppose fermement. Une société visée par une telle OPA peut solliciter une offre amicale auprès d'une autre entreprise qui fait alors office de chevalier blanc.
français majoritaire. Sur la base de l'obtention d'au moins 50,1% du capital, les deux grands actionnaires auraient chacun une part indirecte de 46%. Le montage prévoit la constitution d'une société holding réunissant l'actionnariat et un sous-holding contrôlant le Club Méditerranée. A la suite de cette opération, le titre de Club Med sera retiré de la Bourse. Situation qui interpelle puisqu'à Maurice, c'est la Compagnie des Villages de l'Isle de France Ltée (COVIFRA) qui est cotée en Bourse depuis 2008. Sa principale activité est de «rent out its investment properties and plant and equipment to Holiday Villages Management Services (Mauritius) Ltd which operates the Club Med Hotel at La Point aux Canonniers.» Mais le projet dévoilé la semaine dernière vise surtout à accélérer la mondialisation du groupe, ainsi qu'une de montée en gamme et d'internationalisation. Or, de nouvelles difficultés surgissent de par la récession en Europe. D'où la nécessité, selon le conseil d'administration, de compenser les pertes de marchés et d'accélérer la conquête des nouvelles clientèles des économies émergentes: Chine, Russie, Brésil, Afrique du Sud... Surtout que la clientèle chinoise est désormais la première clientèle sur les villages de Kani aux Maldives, de Phuket en Thaïlande et de Bali en Indonésie, et la 2e clientèle, après les Français, à Maurice.
ILLICIT FINANCIAL FLOWS
Mauritius lost 1.4 billion Dollars between 1980 and 2009 Flows and the Problem of Net ressource Transfers from Africa: 1980-2009', states that the continent has been a long-term net creditor to the rest of the world. In terms of the volume of illicit financial flows, Nigeria, Egypt and South Africa led the regional outflows. In West and Central Africa, outflows were largely driven by Nigeria, the Republic of Congo and Côte d'Ivoire, in that order, while North Africa outflows were dominated by Egypt, Algeria and Libya. Outflows from Southern Africa were mainly driven by South Africa, Mauritius and Angola. Mauritius lost $ 1,486 million from 1980 to 2009, while the outflows from South Africa and Angola reached $ 183,794 million and $ 45,632 million respectively.
“As long as the African continent continues to witness illicit resource transfers of the order of magnitude described in this study, domestic financing for development will continue to be seriously inadequate. The report finds that during the thirty years covered by the study, Africa provided net resources to the world up to US$1.4 trillion on a cumulative basis, far exceeding inflows over the same period. The illicit hemorrhage of resources from Africa is therefore about four times Africa's current external debt and almost equivalent to Africa's current GDP,” explain the authors of the report. The resources lost to Africa from illicit financial outflows are indeed important. If harnessed, states the report, they could plug the financing deficit that afflicts the continent, enable countries
to extend their socioeconomic infrastructure, create employment for their youthful populations and safeguard their natural resource revenues. “We should therefore accord efforts to address the proliferation of illicit financial flows from Africa as much importance as we are putting on domestic resource mobilisation and the attraction of foreign direct investment,” states the report. The study concludes by offering policy recommendations with respect to initiatives to restrict the absorption of illicit financial flows, policies to curtail these outflows from Africa and policies to boost net recorded transfers by improving the business climate. One of the initiatives that could be considered, according to ADB and GFI, is promoting transparency in the
financial system. Banks and offshore financial centres should thus be required to regularly report to the Bank for International Settlements detailed data by sector, maturity and country of residence of deposit holders. Further, the obscurity of information on the beneficial ownership of companies, trusts and other legal entities must be addressed. “Domestic laws governing financial institutions should be strengthened to make it illegal to open accounts without knowledge of the natural person(s) owning the accounts, that is its beneficial owners,” states the report. As regards resource-poor countries like Mauritius, the study concludes that illicit financial flows largely arise from the mispricing of trade by companies of all sizes. “This activity is a form of money laundering and tax evasion. These countries should focus on strengthening legal institutions and anti-corruption laws and empowering regulatory agencies to exercise adequate oversight.” H.L-B
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FEU ROUGE
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NON-PERFORMING LOANS
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anks generate a substantial amount of their income from the interest received upon the loans and advances provided to companies and individuals. As a consequence of the shrinking liquidity in the corporate market and the current recessionary environment, more and more companies and individuals are unable to keep up with their repayment cycles and tend to default on their loans. Such defaulting loans are commonly referred to as NonPerforming Loans (NPL) or Non-Performing Assets (NPA). Rising NPLs are detrimental to the economy of any country and reflect poorly in respect of creditworthiness of banks that show a larger number of NPLs on their portfolios. Simply put, NPL is a loan in default or one that is on the verge of default. It may also be defined as an asset or account of a borrower which has been classified by a bank or financial institution as a substandard, doubtful or loss asset. NPAs may be classified into three broad categories: • Substandard Assets: those that have remained NPA for a period less than or equal to 12 months. • Doubtful Assets: those that have remained in the category of a substandard asset for 12 months. • Loss Assets: where loss has been identified by the lending bank or internal or external auditors or by means of Central Bank inspection,
WHAT CAN BE DONE?
Five Mauritian banks have lost an amount of MUR 2 bn by investing in real estate and stock markets in India. Four others are experiencing difficulties after having lent MUR 3 bn to Indian companies. The level of non-performing loans is skyrocketing for Mauritian banks that are too concentrated on Indian markets. Which raises the question: is our International banking at risk? Are there solutions? but the amount has not been written off wholly. NPLs are a worldwide phenomenon and numerous causes have been attributed to their rise. In most cases, the cause appears to be either “bad banking decisions” or “a banking and financial crisis.” A bad banking decision is one where the bank makes an error of judgment while making an assessment of the borrower’s ability to repay a loan. A banking crisis, on the other hand, is caused by a shortage of capital in banks. The funds a bank receives in the form of deposits are usually lent out. As a consequence, if at a point in time, all or a majority of the depositors wish to withdraw all their money at the same time, the bank will not be in a position to make immediate repayment. This may cause a shortage of capital and lead to a banking crisis or even bankruptcy of the bank. When this crisis is widespread and simultaneously
spreads to other banks, it may be referred to as a systemic banking crisis. Banking crisis may also be the outcome of prevailing economic policies, excessive lending by banks, a credit boom, etc. It impacts the financial and business sectors of a country, increasing the number of contractual defaults by individuals, corporates and financial institutions. CONSEQUENCES AND SOLUTION TO THE NPL FROM INDIA Increasing NPLs have a negative cascading impact on the economy of the country. When NPLs rise, banks not only hesitate in giving loans, but are also compelled to divert their existing resources and manpower to resolving this problem. As a result, banks potentially lose out on their ability to capitalize on productive opportunities such as finding new and promising areas of investment that may yield higher returns. Further, when there is an increase in
NPLs, the entire capital of a bank gets tied up, giving rise to a credit crisis and a liquidity crunch in the economy. With lower liquidity in the market, the economy shows a downward trend, people take less financial risks, their purchasing power goes down and the economy is adversely affected as a whole. Banks begin to recall loans and companies and individuals who are unable to make repayments start defaulting, resulting in a further rise in NPLs. In an attempt to recover and reduce the existing, as well as accumulated NPLs, Mauritian Banks affected may • Take the assistance of an Asset Reconstruction Company (ARC) • Seek redressal from a Debt Recovery Tribunal (DRT) • Initiate winding up proceedings against defaulting companies
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ASSET RECONSTRUCTION COMPANIES AND THEIR ROLE ARCs provide an efficient mechanism to banks for dealing with their accumulated NPAs. With the enactment of the appropriate law, the concept of ARCs may come into formal existence in Mauritius, finally paving the way for an alternate means of redressal to litigation. To qualify as an ARC, a company must fulfil some eligibility criteria that need to be laid down in the law and must be registered with the Bank of Mauritius (BoM). The law shall regulate the transfer of NPAs from banks to ARCs, as well as the enforcement of security interests. Additionally, the BoM should lay down guidelines governing the registration of ARCs, measures exercisable for asset reconstruction, functions of the ARC, prudential norms, acquisition of financial assets and matters related thereto. Based on their needs, countries have adopted different models of ARCs across the globe, with one common objective, i.e. minimizing NPLs. In the US, the Resolution Trust Corporation set up by the government to deal with accumulated NPAs was wound up once this purpose was achieved. In India, formation of ARCs is open to the private sector. Here, the ARCs function more like business entities attempting to make profits. ARCs acquire NPAs from banks and financial institutions and manage them with a view to recover and liquidate the loans in default. Under the SARFAESI Act, an ARC can acquire NPAs from any bank or financial institution by either (a) issuing a debenture or bond or any other security in the nature of debenture, for a consideration agreed between them (on agreed terms and conditions), or (b) by entering into an agreement with such bank or financial institution for the transfer of such financial assets to such company on agreed terms and conditions. The board of the selling bank is required to formulate a policy for the sale of NPAs and ensure that the sale is carried out in accordance with such policy. This policy must specify the NPAs that
rower and possession of secured assets
A bad banking decision is one where the bank makes an error of judgment while making an assessment of the borrowerâ&#x20AC;&#x2122;s ability to repay a loan. A banking crisis, on the other hand, is caused by a shortage of capital in banks are to be sold/purchased, the norms and procedure for the sale/purchase, the valuation procedure to be followed and also the accounting policy. Usually, ARCs set up trusts to acquire NPAs. They acquire them at discounted rates and in return, issue security receipts to the selling banks/financial institutions. The ARCs then manage the acquired NPAs by providing for the management of the business of the defaulter/borrower, the sale or lease of a part or whole of the business of the defaulter/borrower, rescheduling payment of debts payable by the borrower, enforcement of security interest, settlement of dues payable by the bor-
DEBT RECOVERY TRIBUNAL (DRT) The Government shall urge on creating a debt recovery tribunal and enact a piece of legislation as well. That piece of legislation shall provide for the establishment of the DRT, which is empowered to adjudicate and decide recovery applications. Once an application is made to the DRT, the tribunal issues a summons to the defaulter, requesting reasons as to why he should not be proceeded against. The defaulter submits a written statement specifying his defence and particulars of the debt sought to be set off if the case may be. After giving the applicant, as well as the defaulter, an opportunity to be heard, the DRT may pass a final order. The presiding officer then issues a certificate under his signature to the Recovery Officer, for recovery of the amount specified in the certificate. As modes of recovery, the piece of legislation shall provide for the attachment and sale of movable or immovable property of the defaulter, the appointment of a receiver for the management of such property and finally his arrest and detention in prison. An appeal against an order of the DRT lies with the Debt Recovery Appellate Tribunal only if the order passed by the DRT was passed without the consent of the parties. This remedy of seeking redressal from the DRT is available to banks and financial institutions only in recovery cases and not in case of other banking related disputes. It is also important to note that while the legislation shall provide a mechanism to recover debts, at present, the process itself is very lengthy and time consuming. WINDING UP PROCEEDINGS As is common in the rest of the world, banks have also been seen to seek redressal against defaulting companies by initiating winding up proceedings against them. This remedy is resorted to by banks and financial institutions all over the world. As per provisions of the law, a company may be wound up either voluntarily or by an order of court. The
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court is empowered to pass an order of winding up for a number of reasons, including the companyâ&#x20AC;&#x2122;s inability to pay its debts. A petition for winding up a company can be filed by any creditor or creditors, any contributory or contributories, or all of the aforesaid, either together or separately, or by the Registrar of Companies, or any authorized person of the Central or State Government. However, the lengthy, time consuming and protracted nature of a winding up proceeding in Mauritius generally tends to make it a less preferable option for making a recovery. As a recapitulation, NPLs are a recurring phenomenon with which banks and financial institutions have to deal on an ongoing basis. In acknowledgment of the adverse impact of the increasing NPLs on the Mauritian economy, the governor, as well the banks, should closely monitor the situation and take necessary steps to avoid deteriorating nonperforming assets. A specialized cell from the BoM, called the Mauritius Credit Information Bureau, was set up in 2005 to disseminate important positive and negative credit information to member banks and financial institutions, and now utility companies, to enable them to form a clear assessment of the repaying capacity of prospective borrowers and being forewarned in case of regular defaulters. Based on their respective needs and priorities, banks have to decide the recourse or solution best suited to them and deal with the ever increasing NPLs in their portfolios. Given the increasing pace of globalisation, lending to international companies will definitely increase. It is thus high time for the BoM to start to sign MOUs with foreign central banks so that there is sharing of Credit Information on prospective International Corporate borrowers. Further, an increasing number of NPAs on the balance sheets of a bank adversely impacts the banks credibility and image. By taking away a chunk of the NPAs, an ARC is able to help maintain the banks credibility in the market, making it a preferred recourse.
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ENTRETIEN
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‘BRICS countries will continue to grow’, Dr Dhananjay Keskar says. The former Chairman of the Board of Pune Stock Exchange Limited is of the opinion that nobody can ignore billion-plus markets like China and India. Now director of Amity Institute of Higher Education-Mauritius, Dr Dhananjay Keskar also talks about challenges in the education sector
DR. DHANANJAY KESKAR, DIRECTOR OF AMITY INSTITUTE OF HIGHER EDUCATION MAURITIUS AND FORMER CHAIRMAN OF THE BOARD OF PUNE STOCK EXCHANGE LIMITED
“MAURITIUS IS DEFINITELY CONSIDERED AS A TAX HAVEN” ▼ JESSEN SOOPRAMANIEN
❚ BRICS countries are on the rise.
Two of these countries, China and India, happen to be neighbors geographically. How do you deal in attracting western investors bearing in mind that China is the next door competitor? India and China are both huge, billion plus markets. So western people are looking at both. In fact, there are a lot of bilateral trade between India and China. Both countries have realized that they stand to gain a lot by collaborating with each other, rather than competing with each other. Foreign Direct Investments (FDI) is growing in the two countries because no one can afford to ignore a billion plus market. When the rest of the world is going through a recessionary train, China and India have been showing good Gross Domestic Growth (GDP). That is because they have a very strong domestic market.
❚ So what happens when a coun-
try's economy is in the hands of a few ones? Well, each country has its own particularities. India's economy is different to that of China, as well as that of Mauritius. Government will always have to take constant appropriate measures suitable to the nature and size of the economy, there is no one formula which can be applicable everywhere.
To keep the growth of the economy to double digit figures, the support that is needed in terms of infrastructure, like ports, power sector and road network, is still not present in India
❚ According to you, for how long
❚ Has the Mauritian economy res-
Wall Street will still be the reference, in the light of the awakeing of BRICS countries? Wall Street will continue to be the benchmark and that is mainly because of its strength and reputation and growing globalizations where more and more companies are registering themselves at stock exchange.
ponded well to the global financial crisis? Mauritius has responded well to the global financial crisis. But I would like to see more manufacturing, and thus less dependent on inputs.
❚ As an expert in the field, what les-
sons have you deduced from the crash of the american and european markets? Look at the banking sector in India, it is very well regulated and monitored by the Reserve Bank of India. One of the main reasons for the failure of these two countries' economies was the lack of regulation. I suppose there was too much freedom given to the markets. There has to be a balance, economies should not be tightly controlled nor left to the market forces. Nobody should be able to manipulate the market. Government, as a watchdog, should be able to step in and stop manipulations and malpractices.
❚ You have work experience at top
level management. How far is it difficult to work in a family controlled business? Working in professionally managed business and family controlled business has its own different kind of challenges. But once you bring in your professional experience, knowledge and insights into the business, whether it is a corporate culture or a family managed culture, it does not matter. You get accepted in both, depending on one’s approach, how you understand the organization culture, and how you fit into it. In both cases, they are only concerned with the results. ❚ You are closely acquainted to the
global business being a nominal director appointed by Securities and Exchange Board of India
ENTRETIEN
(SEBI). Is the Indian press right to continue criticizing the Mauritian global business sector which is thought to be used for round tripping? On a general comment, I would say that Mauritius is definitely considered as a tax haven, and that is why a lot of global business internationally operating firms are here. The Finance Minister of Mauritius was recently in India and has cautioned the people there not to misuse the facilities. And I am sure his words are being taken seriously.
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PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ
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❚ How does the Indian Stock Mar-
ket operates as well as the regional stock broking markets? Are the regional really independent? The National Stock Exchange (NSE) and the Bombay Stock Exchange (BSE) have been doing very good tradings and turnovers. Besides, there are also a number of regional stock exchanges, like in Pune, Hyderabad, Calcutta and Madras. But as a policy, government is not encouraging so many regional stock exchanges. Government is asking them to either consolidate or merge. This is so because of the IT and online facilities available, one does not need regional stock exchange. An investor in Pune can easily trade either at the NSE or the BSE. So the goal is to harmonize. ❚ What are the main attractions for
foreign investors in the Indian Stock Market? I was nominated by the SEBI as a public interest director on the board of Pune Stock Exchange. The tendency among common people to invest in stock market has been on the rise. There are more and more individual investors in addition to the institutional ones. They are buying shares across the board, IT companies, consumer goods, infrastructure etc, looking for short term as well as long term gains. Coupled with the fact that the economy is growing strong, the foreign institutional investors find it attractive to invest in the stock market because returns are good. ❚ It seems that India is presently
facing some difficulties concerning its growth which was due to be more higher that it is now. How do you explain this? At one time India was talking about double digits GDP growth. But those targets projections have been scaled down, between 6 and 7% which itself is honourable compared to many other countries. Perhaps, the earlier projections were too optimistic. To keep the growth of the economy to double digit figures, the support that is needed in terms of infrastructure, like ports, power sector and road network, is still not present in India. ❚ Though not in politics, but as
politics is instrumental in the decision making field, what is your view on the next general elections in India, scheduled next year? There is a lot of anti-government sentiment in India, an anti-incumbency factor. But at the same time, the opposition is not well organized. There are a number of fragmented regional parties. The ruling party might find it difficult at the next elections, but at this moment there is no clear front runner. ❚ Now let’s talk tertiary education,
your present domain... For the last ten years, I have been leading a business management school in India. I have been instrumental in building the image of the business management schools offering the MBA programs. I have enjoyed the transit from corporate to academic world. There are different kinds of challenges in both. I am now with Amity since 6 weeks. Amity is a leading education group in India, running 5 universities with more than 100,000 students and has a global presence. Amity is present in Mauritius since 2011, also in Singapore, Dubayy, UK, USA, China and Romania. Amity has been set up in Mauritius to award degrees to Under graduate and post graduate level. We plan to set up a campus for which we have asked for 10 acres of land from the State Land Development Company. Presently we are offering education programs in three streams: a) Management, Accounting and Finance; b) Tourism and Hospitality and c) Information Technology. We have plans to offer education in architecture, biotechnology, nanotechnology. ❚ What differentiates Amity to
other universities in Mauritius? Amity has a huge amount of international expertise. We believe in providing good academic inputs, excellence faculty, good pedagogy and soft skills. This is something that will
FROM INDIA TO AFRICA Dr. Dhananjay Keskar has 28 years of top level corporate experience (of which 5 years Board room experience in Nigeria). For the past 10 years he has been leading IBS, a leading Business Management School in Pune, India. He specializes in the areas of General Management, Marketing and Business Strategy. Dr. Dhananjay Keskar has occupied various top positions, like the Chairmanship (2007-09) and the Public Nominee Directorship appointed by SEBI (Securities & Exchange Board of India) on the Board of Pune Stock Exchange Limited. He was also a member of the Board of Governors of ASCI (Advertising Standards Council of India) for the last 6 years and was Chairman of ASCI during the year 2009-10. He was a member of the Board of Management of Icfai University Jharkhand (2009-13) and also a Member of Board of Governors and Board of Management, Icfai University, Himachal Pradesh (2011-13). He has authored 3 edited books and a number of articles and book reviews. Four management cases developed by him are accepted by ECCH (European case Clearing House). Dr Keskar has attended a Global Advanced Management Program in Shanghai, China, conducted by AIMA (All India Management Association) and INSEAD. Recently Dr. Keskar was given a rare honor and was recognized as Fellow by ALL India Management Association during their 17th convention in New Delhi.
make the students industry-ready. There are also internships which give students corporate exposure. Various guests speakers are invited, and CEO lecture studies give students an opportunity to listen from the top level corporate executives, bankers and successful business people. So that students know how careers are shaped and the secret to success. 10% of our student population is from abroad, and this proportion will continue to grow. We have started making efforts in African countries, in Nepal, Bangladesh and Middle East also. This international exposure and interaction is very important. We have also a semester action abroad
where students can go abroad in Amity's universities for one semester and that goes the other way also. ❚ In regards to so many universities
in Mauritius since a few years now, do you think a Code is important to ensure credibility and provide students with assurance? Advertisements should be truthful. Back in India, I have been a member and the chairperson of the Board of Governors of Advertising Standards Council of India. It is a self regulatory body. Self regulation is gradually working in India. Advertisers and the media are becoming more responsible in making sure that the claims that are made in the advertisements are proper. I would like something similar in Mauritius. Self regulation on the part of the advertisers will be helpful to all, so public can get correct information and will not be misled. It applies to all sectors. ❚ What are the main challenges for
higher education in Mauritius? There has to be an increase in gross enrolment ratio, we are trying to address that by attracting deserving students. A number of working executives are also on the lookout of our MBA programs. ❚ How to tackle the employability
issue? Employers often say that people on the market may be qualified but lack certain skills… Amity promotes a very good industry-academia interface. That is why we have signed several Memorandums of Understanding with the Mauritius Employers' Association (MEF). We intend to build contact with management associations and the Chamber of Commerce. By having a constant dialogue with them, we can get a better idea of what they are looking for and thus prepare our students accordingly. Obviously, there is a need for the private sector and universities to work closely together.
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ACTA PUBLICA
▼ JAMIROUDDIN YEADALLY ❚ What is flexible working?
This is normally defined as a way of working which is not as an employee, or as an employee not working standard hours. It also includes people who work from or at home and some will include arrangements like a career break or sabbatical. So we are talking of part timers, seasonal workers, flexi-time workers, job sharers, home workers and people who work on a freelance basis. ❚ Why is it a good idea?
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Some business leaders are exploring ways of making Mauritian employment patterns more flexible to respond to future challenges. But overall, flexible working is still an alien concept in many sectors of the economy. In Mauritius to deliver the Annual Law Lecture at the local campus of Middlesex University, Professor Emeritus Patricia Leighton, whose work focuses on employment law and employment relationships, spared a few words for Capital
PATRICIA LEIGHTON, PROFESSOR EMERITUS AND FORMER JEAN MONNET PROFESSOR OF EUROPEAN LAW AT THE UNIVERSITY OF GLAMORGAN
“Work Patterns in Mauritius are fairly traditional”
There are two main reasons; from the employers’ perspective, it is to avoid waste, to maximise skills and enable the organisation to respond to different demands and change. From the workers’ perspective, it is to enable them to fit work more easily with other things in their lives, to retain skills and a career and to generally improve well-being at work.
Those who go back to the ‘old days’ will simply fail
❚ How do you view the Mau-
ritian employment sector? This is very hard for me to judge after only a few days in Mauritius, where unfortunately, there seems to be little information available on the labour market or any commentary in the newspapers. Anecdotally, it appears that the work patterns in Mauritius are fairly traditional, with relatively few people involved in complex forms of flexible working. ❚ Do Mauritian business
leaders foster flexible working arrangements? My strong impression is that, for reasons of wanting to enhance the economic position of Mauritius and increase agility to respond to new challenges, business leaders would like to explore ways of making employment more flexible. Some, at least, are enthusiastic to continue or develop flexible working. ❚ Does flexible working really
provide opportunities? Generally speaking, flexible working provides benefits for employers. Most researches indicate that it can assist in reducing absenteeism, improving productivity and retention of key staff. Research globally indicates there can also be major benefits for workers, especially the young, who are increasingly seeking higher levels of control and autonomy over their work, but also the ability
to combine work with other responsibilities and interests. The ability to work part time, from home or as a job sharer can ensure continued employment and, ideally, retention of a career path. Unfortunately, the evidence also shows that in most economies, there remains an expectation that senior and decision making roles are performed on a traditional rather than flexible basis. Therefore, the ambitious worker will typically have to return to standard work to ‘reach the top’. There are sometimes suspicions about the behaviour and commitment of flexible workers and this again indicates the reluctance of many employers to move away from traditional work patterns. This fosters the idea that flexible working, although it generally brings
short term benefits, is a concession rather than a normal way of working. The way some organisations have dealt with this is to move away from using the word ‘flexible’ to using the word ‘diverse’, which is seen as a much more positive and equal opportunity based approach. This gives it greater credibility and integrity. ❚ Who benefits the most
from this situation? If effectively introduced and managed, both the organisation and the individual can benefit from flexible working. Where there is a perceived reluctance to really commit to flexible/diverse working, people are increasingly turning to truly independent forms of working, such as freelance working, contracting or work-
reports that illustrate the pitfalls and negative outcomes of poor management and poor attitudes. However, the process of change will almost invariably improve general managerial skills, which will benefit the organisation. ❚ How do you make it work?
ing as sole practitioners. This development is especially strongly marked in the EU and the USA, with dramatic growths in freelance working at a time when there has been considerable decline in employee numbers.
Research suggests that for there to be success, there must be commitment from all parts of the organisation and strong leadership that is supportive both of management and individuals. If there are mixed messages or suggestions of tokenism, flexible working is unlikely to succeed. So, at one level, what we are talking about is effective change management.
❚ What are the key manage-
❚ What would happen if all
rial and social issues linked to flexible working? The effective introduction and use of flexible working impacts on virtually every aspect of management, especially human resource management. Recruitment process will need modification, performance management the same, and there may need to be changes to reward systems and the provision of non-pay benefits. The key area is performance management, which typically requires very different attitudes and practices where, for example, job sharers, home workers and of course, freelance workers, are being monitored and rewarded. This can put different responsibilities on line managers and will inevitably require significant line management training and development. They require new skills and new attitudes, so that flexible workers do not feel marginalised or treated with hostility. There are many research
business leaders of the world decided to put an end to flexible working in their respective organisations? An intriguing question which is almost impossible to answer. One suspects that we would return to a situation of waste, underutilisation of equipment, inability to respond to new demands and to ossifying of organisations – a kind of return to Taylorism or rigidity of work organisation and people management. One suspects, in 2013, with the global media, the young having different aspirations and with organisation having to be more competitive and agile, that those who go back to the ‘old days’ will simply fail. In my view, the trends which are irreversible are the globalisation of the workplace, the impact of social media and of technology generally, and the fact that people are no longer willing to be ‘cogs in the wheel’ and pushed around.
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POST SCRIPTUM
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SOCIÉTÉ OPINION JEAN-PIERRE LENOIR
LA TENTATION DYNASTIQUE
L’
autre jour, en regardant la télévision, je suivais d'un œil distrait l'arrivée du président français au Maroc. Et comme il s'agissait d'une visite officielle, le Roi et son gouvernement au grand complet étaient sur le tarmac pour accueillir leur visiteur. Rien ne ressemble plus à la visite d'un chef d'Etat que celle d'un autre chef d'Etat. Honneurs militaires, hymnes nationaux et tutti quanti. Sauf que... marchant dans l'ombre de son père, en costume cravate, le jeune prince Moulay-el-Hassan, 10 ans, faisait lui aussi partie du cortège officiel. Ceux qui ne connaissent pas les principes monarchiques pourraient penser que le petit prince, s'ennuyant fermement à la maison, avait supplié son père de l'emmener avec lui. Caprice d'enfant gâté ? Pensez-vous ! Le métier de roi s'apprend depuis petit. Et c'est là la différence fondamentale entre la monarchie et la république, dans laquelle le peuple élit son président ou son Premier ministre. Dans le cas du Maroc, cela fait quatre siècles que cette dynastie alaouite gouverne sans interruption. Dès leur plus jeune âge, les petits princes apprennent les métiers des armes et du gouvernement, afin que le moment venu, ils soient rompus à la fonction qui les attend. Et s'il arrivait quelque chose au Roi avant que le prince n’ait atteint sa majorité, un conseil de régence exercerait les pouvoirs constitutionnels pendant le temps nécessaire. C'est dans cette optique que je lisais avec un certain amusement, dans la presse dominicale, cette « tentation » sous-jacente qu'auraient certains au MMM d'amener à la tête de ce parti le fils du père, pour qu'il lui succède... Cette démarche est pour le moins curieuse dans un
parti qui est né avec la contestation de l'ordre établi et l'adulation du vote populaire. Emmanuel Bérenger ne serait pas le premier, si cela lui arrivait, à succéder à son père. Les Ramgoolam et Jugnauth en savent quelque chose... Mises à part les monarchies européennes et asiatiques, où la succession se fait selon un ordre établi depuis des siècles, il n'y a que dans les pays de l'hémisphère sud que la tentation dynastique républicaine surgit à intervalles réguliers. Les Gandhi en Inde, Kabila père et fils au Congo, et Kenyatta père et fils au Kenya en sont les exemples vivants. Qu'est-ce à dire ? Tout simplement qu'il y a dans cette attitude une inspiration inavouée, mais bien réelle, de continuité dans l'action d'un homme qui succède à son père au pouvoir ou à la tête d'un parti. Cette continuité est avant tout d'essence monarchique, car nous pensons tous que la famille est la meilleure garante de la tradition et de sa transmission d'une génération à une autre. En république, puisque la succession de facto n'existe pas, les dirigeants politiques s'appuient en général sur un « dauphin » qui possède à peu près
la même philosophie que son mentor. Mais à observer la vie politique du continent africain en particulier, on se rend compte que les dauphins ont vite fait de trahir leur mentor. Ils sont donc une garantie pour le moins aléatoire de la transmission des principes de gouvernement. La famille serait donc le meilleur terrain de transmission des valeurs, de ces principes et de ces acquis (au sens noble du terme et non pas au sens de ces acquis en dollars qu'on s'est évertué à détourner au fil des années au pouvoir)... Ces ploutocrates* se sont alors appuyés sur la force brutale pour assurer leur succession. Rassurons-nous. Dans notre très démocratique île Maurice, les « fils de » ont passé et passeront, jusqu'à preuve du contraire, par la contrainte des urnes sans pour autant pouvoir se départir de ce je ne sais quoi de dynastique, qui donne à ce jeu de pouvoir un petit air aristocratique*... *Ploutocratie (du grec Ploutos : richesse et Kratos : pouvoir) *Aristocratie (du grec Aristos : meilleur, excellent)
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hen I was in South Africa recently I learned from the press that a Bollywood style wedding would take place at the Sun City on 1st and 2nd May. Part of Sun City was booked exclusively for the 200 overseas guests. Around the world, a wedding is a really happy occasion. Each family organizes it according to its financial means, social status and traditions. The wedding expenditure depends on the wealth of the families. However, happiness is not measured solely in monetary terms. In this case, the wedding costs were borne by the Gupta brothers who have a business empire in South Africa ,stretching from mining to aviation and media. Their niece Vega would marry Ankash, both from India. The couple and the overseas guests, including cooks and artists flew from India by an Airbus 300-200 of the Jet Airways. Special arrangements were made for their conveyance to Sun City, readying itself for the glamorous multimillion-rand wedding. The scene was set for what was called the wedding of the century. President Jacob Zuma, well connected with the Gupta brothers ,was on top of the invitation list. The Gupta brothers are known to be one of the main backers of Zuma and the ANC and their companies employ some of Zuma’s close relatives. However, one day after the arrival of the wedding party, a tornado ripped through without any warning. The press came out with articles on circumstances surrounding the landing of the aircraft chartered by the Gupta brothers. Every thing was so well planned. What went wrong? The aircraft did not land at OR Tambo International airport, but at Waterkloof Air Force base without going through the normal checks and processes. The Waterkloof military base is a key point reserved exclusively for the military and dignitaries. The press
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ile Maurice industrielle lui doit beaucoup et plus encore... Jean Giraud, fondateur de la United Basalt, nous a quitté la semaine dernière à l'âge de 94 ans. Celui que ses familiers avaient amicalement affublé du nom de "Stone" portait bien son nom, puisque de la pierre de basalte il a fait sa vie... Jean Giraud est d'abord associé, à la fin des années quarante, aux activités d'une entreprise de camionnage chargé du transport du sucre à travers l'île. Observateur attentif de tout ce qui touchait aux produits transportables de la terre, Jean Giraud fait travailler ses camions en période d'entre-coupe au transport des agrégats de construction. Chargés à la pelle, ces agrégats n'offrent aucune diversité dimensionnelle et demandent beaucoup de main-d'œuvre. Giraud pense déjà alors à l'automatisation de la chaine.
OPINION KRISH PONNUSAMY, CSK
A SPECIAL WEDDINGAN UNEXPECTED TORNADO lashed at the Gupta brothers , the government and asked who gave permission for the aircraft to land at the military base and whether there was a serious breach of national security. Within a matter of hours, five government departments instituted investigations and the name of the first tornado casualty appeared in the press. The population was stunned to learn that Mr Bruce Kolana, the chief of state protocol, was summarily suspended. The South African Defence Ministry revealed that a representative of the Gupta companies had approached it for landing clearance at Waterkloof, but it rejected the request. The Ministry learned subsequently that clearance was granted by the state protocol, following a request reportedly from the Indian High Commission in Pretoria. The Indian High Commissioner, Mr V. Gupta, not related to the Gupta brothers, found himself unexpectedly in the midst of the tornado. In press statements, he denied any wrongdoing, but the pressure is still mounting. My guess is that he would sooner or later be posted elsewhere. The wedding was held on the 2nd May in the extraordinary locations of Sun City, but the atmosphere was somewhat spoilt because of the daily press articles. President Zuma decided not to attend the wedding reception. In fact, his own name was dragged into the controversy as Bruce Kolane reportedly said that he acted on pressure from no 1. Whether this can be proved remains to be seen. I felt very sorry for the new weds. They had nothing to do with the landing clearance and yet
they were thrown into such a whirlwind on their wedding day. I read that the Gupta brothers had originally considered Mauritius, Thailand and South Africa as wedding venues and finally opted for South Africa. Perhaps we should improve our marketing strategy.! After the wedding ,the guests flew back, this time from the OR Tambo International airport and were subjected to an elaborate scrutiny. The aircraft left six hours after the party checked in. A sort of pay back! There are many lessons one can draw from these events. I shall mention only two. The most powerful financial backers of the government here and elsewhere easily reach out to the highest levels of power. They can employ Ministers’ close relatives and have their say in important government decisions. They call the tune because of their wealth and capacity to fill the coffers of politicians who would ensure a good return. For years we have talked about the need to legislate on the financing of political parties. No progess has been made. It is high time that the political parties, the private sector and the civil society act in concert and draw up a comprehensive framework. The legislation will kill many monsters at one go. The second lesson concerns the role of civil servants. They are always first in the line of fire. It is no surprise that the first casualty in the Gupta wedding tornado is a civil servant. Politicians cunningly know how to shield themselves. We have seen several cases here where civil servants obey blindly and at times stupidly instructions from politicians and pay a high price for that. I believe there are enough brains in the Public Service to debate the issue and come up with a scheme to provide adequate safeguards to civil servants who have to stand up and say no to political masters because of the illegality of their directives When I was in the Public service I had on a few occasions to stand up and say no and I did it.
INDUSTRIE
JEAN GIRAUD ET SES PIERRES PRÉCIEUSES
Au début des années cinquante, les premières broyeuses concasseuses de pierre avaient fait leur apparition de façon très rudimentaire dans l'île. Alors âgé de trente-quatre ans, Jean Giraud, propriétaire de l'une d'entre elles, décide qu'il faut aller beaucoup plus loin. Il fédère alors les quelques petites entreprises (Stone Utilities, Stone Masters, Stones and Bricks, Concrete Products et Building and Engineering) sous l'enseigne
United Basalt. Les années soixante marquées par les cyclones Carol et Alix voient l'avènement du béton dans les constructions. Jean Giraud est un grand marcheur. C'est au cours de ces dix huit kilomètres parcourus chaque matin dans la nature qu'il pense et repense à l'avenir de l'entreprise qu'il a créé. Grand chasseur devant l'éternel, il est aussi chercheur de trésors à ses heures. Persuadé comme beaucoup de passionnés de la
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catégorie, il est persuadé que des pirates ont enfoui des trésors dans les îles du sudouest de l'océan Indien. Il décide de s'intéresser à celui du fameux Olivier Le Vasseur, dit La Buse, qu'il croit enfoui quelque part à Saint-Antoine et à celui de Nageon de l'Estang, qui, juste avant d'être pendu aux Seychelles, a jeté à la foule des curieux un prétendu plan de trésor. En compagnie de son frère Lucien, de Philippe de Rosnay et de Raymond
Chevreau, il va ainsi se dépenser sans compter dans la recherche de ces précieux butins qu'il ne trouvera jamais. Mais on dit des chercheurs de trésors qu'ils ne vivent que de l'espoir d'en trouver un et que c'est uniquement cette quête, souvent vaine, qui les fait vivre... Dans l'intervalle United Basalt n'a cessé de grandir et en 1972, la Basalt, comme on dit, se transporte aux Seychelles où est crée United Concrete Products Seychelles. Amateur de bons plats et de bons vins, Jean Giraud ne cesse de regarder l'avenir et lorsqu'il se retire en 1984 pour laisser la place de Manager à son fils Jean Michel, c'est avec le sentiment d'avoir accompli un parcours d'une richesse exceptionnelle.
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GROS PLAN
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BRAND
Le ‘Made in Moris’ s’affiche en couleurs
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nécessité d'un langage commun quand il s'agit de promouvoir le label mauricien et de protéger l'emploi des Mauriciens. Un peu plus d'une trentaine d’industries se sont mobilisées autour du projet ‘Made in Moris’, ce qui représente plus de 80 marques et 2 000 produits. Ces industries s’affairent ces jours-ci à entamer les démarches nécessaires pour faire apposer le logo « Made in Moris » sur leurs emballages. Le logo 'Made in Moris', choisi à l'issue d'un concours, vise à attester l’origine mauricienne du produit tout en s’appuyant sur les différentes certifications de qualité existantes (Mauritius Standards, Mauricert, normes internationales, etc).
n prévision du lancement de la campagne institutionnelle du 'Made in Moris', fin juin, l'Association of Mauritian Manufacturers a réuni, le dernier samedi du mois de mai, deux entreprises concurrentes dans l'industrie de la peinture. Mauvilac et Sofap s'étaient ainsi retrouvées ensemble chez Espace Maison pour mettre en avant le savoir-faire et l'expertise de la production locale. Shirin Boisvenu, Executive Branding Officer de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM), association organisatrice de l'évènement, voit dans cette activité la démonstration que les entreprises locales ont adopté l'idée de la
BAI KENYA
Profits de Rs 1 milliard et dividendes de Rs 175 millions LA BRITISH American Investment Company Kenya, renommé ‘Britam’, a réalisé des profits de Ksh 2,8 milliards (Rs 1 milliard) pour l'année 2012. La compagnie paiera ses actionnaires des dividendes de l'ordre de Ksh 473 millions (Rs 175 millions). Ces chiffres ont été annoncés lors de l'Annual General Assembly tenue le mois dernier. La compagnie opère dans les domaines de l’assurance, de la gestion d’actifs et de l’immobilier ainsi que le secteur bancaire. Nicholas Ashford-Hodges, Chairman de Britam et de British American Investment (Mauritius) et directeur de la BAI Co (Mtius) Ltd a souligné que la compagnie a choisi de payer des dividendes plus élevés tout en réinvestissant la majeure partie de ses revenus dans l’expansion de ses activités au Kenya et dans la région. « Après l’Ouganda et le Sud Soudan, nous voulons étendre nos activités jusqu'à la Tanzanie et le Rwanda avant la fin de l’année et approfondir l’investissement immobilier. Nous mettons sur pied un fonds immobilier de Ksh 10 milliards (Rs 3,7 milliards) pour la construction de maisons, d’immeubles de bureau, et de centre commerciaux. »a-til déclaré La compagnie a récemment démarré la construction du Britam Tower, un complexe moderne de 30 étages dans le «Upper Hill area» de Nairobi, un quartier qui est devenu le lieu central pour les bureaux dans la capitale du Kenya. Le projet, évalué à 5 milliards de shillings kenyan (Rs 1,85 milliard), sera complété d’ici trois ans.
USD 37,000 distributed among ten NGO’s AN AMOUNT of USD $ 37, 259 (approximately Rs 1,164,000) were granted to 10 NGOs in Mauritius and one in Rodrigues under the Ambassador’s Special Self Help program during a grant-signing ceremony on Wednesday May 29 at the U.S. Embassy, in Port-Louis. The grants were signed between US Ambassador Shari Villarosa and the beneficiaries. Ambassador’s Special Self Help program assists smallscale development projects that are directed towards improving basic socio-economic conditions at the grass roots level. The pro-
US Ambassador, Shari Villarosa shares a picture together with representatives of the beneficiaries
gram’s core objective is the uplifting of communities. “The U.S. believes in an actively engaged civil society. We encourage these efforts. Your separate efforts are going
to make Mauritius a better country. With active, engaged and caring people like you, Mauritius will be a better place. I’m so proud to be working with you and hope to get
to know you better. I look forward to visiting your different projects in the coming year. Each of your projects is very important and helpful,” said Ambassador Villarosa. 40 project proposals were received and eleven were chosen, compared to seven in 2012. The beneficiaries for 2013 are: SOS Femmes, Lupus Alert, Association Solidarité Maman, Muslim Youth Federation, Centre d’Accueil de Terre Rouge, Open Mind, SACIM, Association Vent d’un Rêve, Mauritius Girl Guides Association, Roman Catholic Education Authority and T1 Diams.
Circle Square veut croire au football CIRCLE SQUARE Retail Park parrainne L’Académie de Football Nord, école de formation de football. Des équipements de sports ont été remis au directeur de l’académie, Joe Tshupula la semaine dernière. Plus de 120 maillots ont été distribués à L’Académie de Football Nord. L’objectif de Circle Square est d’accompagner les jeunes de la communauté locale tout en aidant à relancer le football mauricien. « La mission de L’Académie de Football Nord qui est de donner aux jeunes une formation sportive complète et de permettre l’éclosion des talents grâce à un
Parvez Jaumally remettant les maillots à Joe Tshupula, directeur de L’Académie de Football Nord
travail adapté et accompagné est en ligne avec notre objectif d’encourager les jeunes à développer une vie saine grâce au sport », souligne Parvez Jaumally, Centre Manager du Circle Square Retail Park. Créée il y a deux ans et demi, l’académie permet aux jeunes passionnés de football de se rencontrer régulière-
ment dans une structure avec de bonnes conditions. L’Académie de Football Nord se base sur trois dimensions pour l'épanouissement des jeunes : sportive, éducative et sociale. Les jeunes footballeurs de l'Académie de Football Nord sont encadrés par une équipe de professionnels d'expérience internationale.
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TOURISME
MAURICE S’OUVRE AU MARCHÉ CORÉEN
L
’île Maurice a marqué le coup au Salon international du Tourisme en Corée qui s'était tenu du 24 au 26 mai dernier. La délégation mauricienne comprenant les dirigeants de la MTPA, et les représentants de Beachcomber, So Sofitel, Sun Resorts, Maradiva, Solis et Luxury Voyage, entre autres, s'en sont retournés très satisfaits et optimistes. Car la Corée représente la quatrième force économique du continent asiatique et au niveau mondial, elle se positionne à la 14e place. De plus en plus de Coréens voyagent chaque année et le nombre de touristes en provenance de ce pays a dépassé la barre des
13,7 millions en 2012, selon l'office du Tourisme Coréen (KTO). Environ 2 650 Coréens ont visité Maurice en 2012, ce qui représente une hausse de 37% par rapport à 2011.
DEUX JOURNÉES de formation pour les candidates aux dernières élections villageoises et municipales avaient été organisées, l'an dernier, par Women in Politics (WIP). La semaine dernière, l'heure était au debriefing. Mener campagne suscite beaucoup d’émotions et le découragement peut très vite prendre le pas. Ainsi, il est important de se mettre une armure psychologique afin d’avancer. Paroles de Nushrat Gunnoo, présidente de WIP. Invitées à partager leur avis sur le soutien de WIP, ces ex-candidates, élues et non-élues, sont unanimes à dire que cette formation leur a permis de pren-
La campagne mauricienne auprès de la clientèle coréenne cible principalement le segment lune de miel et voyage de noces. Les couples coréens qui se marient choisissent de plus en
Bilan positif pour WIP
dre confiance en elles-mêmes et d’affronter les challenges. Elles ont également lancé un appel aux femmes, afin qu’il y ait plus de solidarité entre elles. Les pistes d’amélioration ont également été évoquées afin de rendre de futures formations plus effectives. Les dernières élections locales ont fait grimper le nombre de candidatures
plus des destinations d’outremer pour leur lune de miel et privilégient les destinations comme Maurice, qui offre un mélange de détente, de romantisme et d’aventure. Les tour-opérateurs coréens ont démontré un vif intérêt pour vendre la destination Maurice. Ils ont discuté d'éventuelles collaborations et des campagnes conjointes avec l’Office du Tourisme et les autres partenaires mauriciens présents au salon. Le Hana Tour International Travel Show a attiré plus de 560 entreprises de plus de 45 pays et environ 75 000 professionnels coréens.
féminines à 26%. Le grand public avait été sensibilisé sur l’importance du vote à travers une campagne nationale « Nou vot se nou lavwa ». Cet effort a été récompensé lors de la SADC Gender Protocol Summit and Awards qui s’est tenue du 22 au 24 avril dernier à Johannesburg. WIP a ainsi remporté le premier prix de la SADC dans la catégorie « Constitutional and Legal Rights and Governance » dans le groupe Alliance qui comprenait dix projets. WIP était représentée par Megha Venketasamy. Cette année, treize pays membres sur quinze ont participé à ce sommet.
Intensive Training for Women Entrepreneurs THE NATIONAL Women Entrepreneur Council (NWEC), is providing a fully funded training programme to enable women entrepreneurs to have the required tools to enhance their business acumen. The Council is offering various services to its members,including counselling, training and marketing assistance amongst others. The NWEC believes that the process of developing women as entrepreneurs, should call for due recognition, and efforts should be acknowledged. By encouraging women through such a training programme the Council aims to promote their entrepreneurial skills, raise awareness as to the high standards women
entrepreneurs attain in business intelligence. With the assistance of the NWEC data base, women entrepreneurs have been identified who meet the criteria set for this training programme, as being those who would benefit greatly from participating in such a programme. It is a 8-day intensive training spread over a period of 3 months. Training will start as from beginning of June to mid August 2013 with a graduation ceremony to follow. 25 women will benefit the course free of charge. Included in the package is a sum of Rs 20,000. This is an award for the ‘top 3 graduates’ following the training
programme. Rs10,000 for the most transformed business idea will be awarded while there will be two prizes of Rs 5,000 each for the most innovative ideas as marketing start up funds. After the course, participants are expected to have acquired tools that will help them launch and develop their products and business and possess the self-confidence required to be a successful entrepreneur. The success of this particular programme will be measured at the end of the course through an in-depth evaluation by the participants. It will also be measured by the success stories of the participants over the next months after the course.
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Exportations vers l'Afrique en hausse EN 2012, les exportations de Maurice vers l'Afrique représentait 18,77 % du total des exportations nationales, soit Rs 10,5 milliards, ce qui représente 22 % de plus qu'en 2011. C'est ce que révèle Enterprise Mauritius dans son dernier bulletin mensuel. Pour Dev Chamroo, Chief Executive Officer d'Enterprise Mauritius, cette performance est synonyme d'un « nouveau dynamisme pour l'engagement en Afrique avec des échanges commerciaux de plus en plus fréquents entre les opérateurs du secteur privé et d'une plus grande synergie entre les organismes du secteur public ». Enterprise Mauritius poursuit également la politique de diversification des marchés, avec déjà trois études de prospection conclues sur le Zimbabwe, le Malawi et Madagascar. L'organisation marquera également sa présence le mois prochain à SAITEX 2013 en Afrique du Sud, qui sera suivie d'une rencontre Buyers Sellers à Maputo, au Mozambique. Enterprise Mauritius, précise Dev Chamroo, travaille également sur les marchés russes, allemands et turcs.
Arbitrage international : l'expertise de Londres acquise DANS SON dernier bulletin mensuel, Ken Poonoosamy, directeur du BOI fait mention de la collaboration entre le Centre d'arbitrage commercial international de Maurice (MIAC) et la Cour d'arbitrage international de Londres (LCIA). La LCIA est l'une des principales institutions internationales de règlement des différends commerciaux. Les avantages de l'arbitrage sont multiples, soit un processus plus rapide que les litiges soumis devant les tribunaux, un coût moins cher pour les entreprises, et la confidentialité entourant les procédures et la sentence. Pour Ken Poonoosamy, Maurice jouit du grand avantage d'être un pays neutre étant perçue comme tel tant par les pays développés que par les pays émergents. Dans le droit fil de notre stratégie ciblant l'Afrique, et afin d'accroître notre visibilité sur le marché mondial, le Board of Investment s'engage avec le groupe ABN pour la mise en place d'un bureau à l'île Maurice. Ce bureau devrait être opérationnel en juillet prochain. Il fournira des cas pertinents ainsi que des informations relatives aux affaires à l'île Maurice. Le tout sera diffusé sur le réseau CNBC Africa », souligne le directeur du BOI.
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GREEN BUSINESS
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La Journée mondiale de l'Environnement, célébrée ce mercredi 5 juin, concentre ses réflexions sur l'alimentation. « Pensez, Mangez, Préservez » en est le thème. Les choix et les habitudes alimentaires ne sont pas sans conséquences sur l'environnement. La célébration de cette Journée, débutée en 1972, a évolué pour devenir l'un des principaux moyens par lesquels les Nations unies stimulent la sensibilisation sur l’environnement et encouragent l’action. Mais les Mauriciens, ont-ils cette fièvre « verte » ?
JOURNÉE MONDIALE DE L’ENVIRONNEMENT
Halte au gaspillage alimentaire !
▼ LEENA GOORAYA
D
r Raj Chintaram, president d’Allied Network for Policy Research and Actions for Sustainability (ANPRAS) et de Community Development & Sustainability Committee/Earth-Mauritius, pense que la Journée mondiale de l'Environnement (JME) est un jour où il faut faire une pause et faire un peu d'introspection de nos activités et de leurs impacts connexes sur l'environnement. « Mais nous ne réalisons pas à quel point nos habitudes de consommation ont des répercussions sur l'environnement. De l'emballage à la production de déchets, la production et la consommation alimentaires causent d'énormes dégâts à l'environnement physique. ANPRAS invite les gens à se tourner vers des aliments biologiques, à developper leur petit coin potager et à adopter de nouvelles habitudes alimentaires. Car, indique Raj Chintaram, « beaucoup continuent à limiter le concept de l'environnement à tout ce qui est physique et que nous voyons autour de nous. Mais le développement durable comprend également l'environnement interne de l'individu; les valeurs, les croyances, les traditions, les cultures, les habitudes etc ». POUR UN CHANGEMENT DE MENTALITÉS Il soutient que le développement durable est un processus de développement qui place l'être humain au centre du développement en gardant à l'esprit que les ressources sont limitées et qu'il ne faut pas en abuser ou les surexploiter. Et de citer une réflexion du Mahatma Gandhi ; «The Earth has enough for everyone’s need but not for everyone’s greed ». Une parole de sagesse, qui, à bien voir, n'a pas eu beaucoup d'impact sur les populations. Et Raj Chintaram de
La Tomatina est une fête célébrée le dernier mercredi du mois d'août de chaque année, à Bunol, en Espagne. Des milliers de participants viennent des quatre coins de la planète pour cette festivité de la bataille des tomates. Quelque 125 tonnes de tomates sont utilisées pour la Tomatina. Cette festivité constitue un temps fort du film Zindagi na milegi dobara qui a eu un certain succès en 2011
souligner l'importance de l'éducation dans les enjeux de l'nvironnement, rappelant que les Nations unies ont déclaré 2005-2014 comme la Décennie de l'éducation pour le développement durable. « Pour bâtir une société durable, nous avons besoin d'un système éducatif qui permet aux gens d'acquérir les connaissances et les compétences nécessaires en vue d'un changement de mentalité et d'attitudes », dit-il. Il invite les animateurs du projet Maurice Ile Durable (MID) à entamer un pèlerinage à travers villes et villages, jusqu'aux coins les plus retirés du pays, pour une vaste campagne d'information et de sensibilisation : « Nous devons faire de la durabilité une partie intégrante de toutes nos activités de développement, de la conception des programmes jusqu'à nos plus petites habitudes de vie quotidienne ». Et comme on apprend aussi par les exemples, surtout d'exemples venant d'en haut, le président d'ANPRAS suggère que les ministres et les hauts fonctionnaires du gouvernement abandonnent leurs grosses cylindrées et optent pour des voitures hybrides. Cette suggestion, ajoute notre interlocuteur, s'étend également, cela va sans dire, aux dirigeanst du projet MID. POUR UNE ÎLE MAURICE PLUS VERTE Pour Rajiv Agnihotri, président de l’ONG, Save Our Planet Earth (SOPE), l'enjeu de l'environnement doit être la préoccupation de tout le monde et ne peut être réalisé par une seule organisation ou d'une autorité gouvernementale. « Nous devons garder à l'esprit que notre pays est un pays insulaire et nous devons planifier notre développement en fonction de sa taille et de protéger sa ceinture verte. Si nous faisons le développement sans planification ni contrôle, nous serons condamnés à de gros problèmes à l'avenir », plaide-t-il. Cette année, le point focal des activités de SOPE dans le cadre de la JME
sera mercredi prochain, le 12 juin. Ce jour-là l'ong sera présente sur l'autoroute MI, où, en association avec la Road Development Authority, le ministère de l'Environnement et du Développement durable et la State Bank of India-Mauritius, elle procédera à une vaste opération de plantation d'arbres. Le président de SOPE rappelle que l'année dernière, l'Ong avait lancé une campagne de recensement des arbres, une première à Maurice. « Cette opération a permis d'avoir des données sur la diversité des espèces et l'évolution de leur population – densité et distribution. Cela facilite le calcul de la biomasse totale de la ville sur la base des données obtenues. Il s'agit d'une mesure indirecte pour la réduction du carbone », explique-t-il. Marie-Laurence Dupont, coordinatrice du pôle environnement de la Fondation Joseph Lagesse de GML, se réjouit de l'évolution des mentalités et du changement d'attitudes en matière d'environnement depuis ces dernières années. Un constat découlant des nombreuses activités de la fondation. Mais regrette que les moyens sont trop rarement mis à disposition des Mauriciens pour arriver à une île Maurice plus verte. Le concept Maurice Ile Durable, déplore-t-elle encore, ne considère que l’aspect « Environnement » du Développement durable, les piliers sociaux et économiques étant souvent oubliés. « Un environnement plus vert et durable ne pourra se faire qu’avec une économie plus responsable et une prise en compte des enjeux sociaux et de la communauté », soutient-elle. Marie-Laurence Dupont pense aussi que le concept de MID doit être vulgarisé afin d’être mieux connu et accepté de tous. « C’est un beau projet qui a le mérite d’exister et qui a ouvert les consciences de bon nombre de Mauriciens en intégrant la prise en compte de l’environnement dans le langage des citoyens », ditelle.
GREEN BUSINESS
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LES COMPAGNIES S’Y METTENT
FOODPRINT. 1.3 billion tons of food is wasted every year
Don’t waste Food, think before you eat The theme for this year’s World Environment Day celebrations is Think, Eat, Save. Think, Eat, Save is an anti-food waste and food loss campaign that encourages you to reduce your foodprint. According to the UN Food and Agriculture Organization (FAO), every year 1.3 billion tonnes of food is wasted. This is equivalent to the same amount produced in the whole of sub-Saharan Africa. At the same time, 1 in every 7 people in the world go to bed hungry and more than 20,000 children under the age of 5 die daily from hunger. Given this enormous imbalance in lifestyles and the resultant devastating effects on the environment, this year’s theme – Think.Eat. Save – encourages you to become more aware of the environmental impact of the food choices you make and empowers you to make informed decisions. While the planet is struggling to provide us with enough resources to sustain its 7 billion people (growing to 9 billion by 2050), FAO estimates that a third of global food production is either wasted or lost. Food waste is an enormous drain on natural resources and a contributor to negative environmental impacts. This year’s campaign rallies you to take action from
your home and then witness the power of collective decisions you and others have made to reduce food waste, save money, minimise the environmental impact of food production and force food production processes to become more efficient. If food is wasted, it means that all the resources and inputs used in the production of all the food are also lost. For example, it takes about 1,000 litres of water to produce 1 litre of milk and about 16,000
litres goes into a cow’s food to make a hamburger. The resulting greenhouse gas emissions from the cows themselves, and throughout the food supply chain, all end up in vain when we waste food. In fact, the global food production occupies 25% of all habitable land and is responsible for 70% of fresh water consumption, 80% of deforestation, and 30% of greenhouse gas emissions. It is the largest single driver of biodiversity loss and land-
use change. Making informed decision therefore means, for example, that you purposefully select foods that have less of an environmental impact, such as organic foods that do not use chemicals in the production process. Choosing to buy locally can also mean that foods are not flown halfway across the world and therefore limit emissions. So think before you eat and help save our environment!
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En collaboration avec l'Ong Mission Verte, la HSBC lance officiellement ce 5 juin (aujourd'hui) un système interne de recyclage de déchets afin de participer activement et solidairement à un environnement plus sain. Dorénavant, au quartier général de la banque, à Ebène, le papier et le plastique seront triés pour être recyclés. Toutes les poubelles arborent désormais différentes couleurs et sont habillées d’étiquettes bien précises pour faciliter le tri des déchets. Cette campagne a nécessité l’engagement de tous les employés aux enjeux environnementaux et au rôle capital que peuvent avoir de simples gestes comme le tri des ordures. Yan Hookoomsing, Corporate Sustainability Manager, avoue qu’il y a encore du chemin à faire pour une conscientisation totale. Il est d’autant plus encourageant pour lui que la HSBC s’affiche en meneur dans cet exemple à suivre puisque d’autres sociétés occupant le même bâtiment à Ebène, ont manifesté le désir de lui emboîter le pas. Les préposés passent à la loupe tous les jours les poubelles pour s’assurer que les déchets sont triés comme il se doit pour le recyclage. Pour marquer le lancement de ce système de recyclage, la HSBC a demandé à ses employés de collecter durant le mois de mai un maximum de bouteilles en plastique. Pour chaque 10 bouteilles ainsi recueillies qui ne vont pas aller polluer l’environnement, le département pour le développement durable de la HSBC fournira une plante endémique à être mise en terre par les employés à Pétrin dans le Parc national des Gorges de la Rivière-Noire. La HSBC veut en effet également aider à la restauration de la forêt endémique dans le Parc national. Environ 1 500 bouteilles vont être ainsi collectées, ce qui signifie que la HSBC ira mettre en terre, en partenariat avec la National Parks and Conservation Service (NPCS), au moins 150 plantes endémiques à Pétrin durant le mois de juin. La Fondation Joseph Lagesse de GML, quant à elle, s'inspire du thème des Nations unies pour la JME 2013. Conscientisation donc sur la surconsommation et le gaspillage alimentaires, le jardin potager familial, ou encore le compostage. Ce 5 juin, les 15 000 employés du groupe recevront quelques graines de coriandre, une action visant à inciter les Mauriciens à planter chez eux et cultiver ce qu’ils consomment. D’autres initiatives de ce type auront également lieu à la fin du mois pour les employés du siège social de GML. Entre autres, une découverte des pratiques de perma culture avec les élèves et enseignants de l’école Oasis de Paix. La Fondation Joseph Lagesse lance aussi les ateliers GML THINK GREEN’ art dans les filiales du groupe. Ces ateliers consistent en la création artistique d’objets (tels que des cadres photos, bracelets, …) à partir de ce que l’on pense être des déchets n’ayant plus de valeur. Les employés apprendront plusieurs techniques de création, une manière ludique de comprendre les 4R (réduire, réparer, réutiliser, recycler).
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FIL CONDUCTEUR
▼ LEENA GOORAYA
SMALL AND MEDIUM INDUSTRIES
I
IS HELP TOO LITTLE, TOO LATE?
t is essential to maintain the long term sustainability and democratisation of our economy. One major measure that can contribute to this is ensuring the participation of small businesses. In this context, several new schemes, dealing with of finance, skills and logistics, have been drawn up to further promote SMEs. The Ministry of Business, Enterprise and Cooperatives has about 22 such schemes. For example, there is the SME Financing Scheme, whereby commercial banks are to put fresh funds of around Rs 3 billion at the disposal of SMEs over 3 years. As at now, some Rs 1.9 billion have been approved by the banks. Indeed, on top of the existing scheme, banks are loaning an additional amount of Rs 250 million annually to micro and small enterprises with a turnover under 10 million rupees, on which interest rates will be capped at repo rate plus 3 percent, meaning that it is currently 7.9 percent.
Today, Small and Medium Enterprises (SMEs) play a vital role in the development of the Mauritian economy and contribute 37 % of our Gross domestic product (GDP). They are considered as a main driver for innovation, poverty reduction, employment generation and social integration. However, despite multiple schemes aimed at helping them develop, many do not survive
15 in Roche-Bois, 40 at La Tour Koenig Units available in SME Industrial Parks in Mauritius, according to Minister of Business, Enterprise and Cooperatives Jim Seetaram
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All processing fees and other related bank charges have been waived, which will allow micro entrepreneurs to save more than 10 million rupees in interest cost per year. Moreover, VAT registration threshold has been doubled from a turnover of Rs 2 million to Rs 4 million per annum, removing 1,300 businesses from the VAT net and benefiting small businesses, but also consumers. The amount of refund to SMEs for participation in international fairs has also been doubled from Rs 100,000 to Rs 200,000 and the government is providing a grant for freight expenses of up to 20,000 rupees. Contacted by Capital, Minister of Business, Enterprise and Cooperatives Jim Seetaram stated that SME Industrial Parks are being created which will offer affordable rates across the island. Already, 15 units are available in Roche-Bois and 40 at La Tour Koenig. “SMEs can now participate in the bidding for a government contract. Henceforth, performance bonds will not be required for contracts of up to 5 million rupees,” he added. “MADE WITH CARE” As for the Small and Medium Enterprises Development Authority (SMEDA), it has set its sights on ending the unfair practice of passing off imported handicraft items as local products. The Mauritius “Made with care” label is being developed and the National Heritage Trust Fund Act has been amended to better control import of such products. The institution also assists local SMEs to showcase their products at international trade fairs or events of a similar nature (business forum, buyers/sellers meets, etc.) organised by Enterprise Mauritius, and diffuses information to SMEs about international fairs and other events. However, it has been noted that despite the facilities provided to the SMEs, many are not able to survive, let alone thrive. Some enterprises, whose products or services do not match up to the expectations of consumers, face a few pitfalls before they can sell. Also, many enterprises, even if they are profitable, have trouble managing their cash flow, a problem which requires a review of internal mechanisms. Another major cause of concern is the lack of awareness among entrepreneurs regarding the importance integrating technology in their business, and a lack of knowledge of
FIL CONDUCTEUR
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PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ
MONITORING. SMEDA Business Development officers encourage SMEs to acquire and develop their technology
emerging technologies and their source. To this end, the SMEDA has set up the SME Resource and Technology Centre (SRTC), whereby information on new technology, amongst others, can be accessed by SMEs in-house. Moreover, during monitoring visits conducted by SMEDA Business Development Officers, SME’s are encouraged to acquire and upgrade their technology. But how many local entrepreneurs are really taking advantage of this? INNOVATE IS IMPORTANT Our investigation with different small entrepreneurs has led to the understanding that the biggest challenges for local SMEs are to improve their access to appropriate inputs and possible markets for products and technologies which are cost effective, to compete with cheap and higher quality imports by enhancing the quality of their products/services and to engage in business linkages, partnerships and sub-contracting with large industries. These are some of the concerns Désirée Bergicourt faces. We met the entrepreneur at the SMEs fair, where the lady, who lives at Terre-Rouge, was busy selling her tempting pickles and crystallised fruits. The fair, organised by the Municipality of Port-Louis and the Ministry of Business, Enterprise and Cooperatives, is held in the Vieux Conseil Street, on the last Thursday and Friday of every month. It provides SMEs with a platform to showcase their products. When we wanted to know how she first started her own enterprise, Désirée gladly obliged. “At first, my husband was the only one working, and with the income he was receiving, it was not easy to raise four chil-
dren. There were too many expenses, especially for the education of our children, with transport and tuitions…” she started off. At that time, Désirée was already growing vegetables in her backyard for the family’s consumption. “Then I thought why not take this as a good opportunity to start a new business, so that I could help my family financially. So that's how I started to make pickled chili,” she added. Then came crystallised fruits. A necessary diversifica-
STAT ATTACK According to the Statistics Mauritius Report 2007 on Census of Economic Activities for Small Establishments (defined as units employing less than 10 persons), there were 211,582 persons employed in small production units, of which 156,827 (74%) were males, and 54,755 (26%) females. This figure is currently used as a proxy for statistics on the SME sector, as the survey to update the figures on the sector is being carried out. Statistics also note that small establishments are mainly engaged in wholesale and retail trade, repair of motor vehicles, motorcycles, personal and household goods (35,095 enterprises), transport, storage and communications (15,431 enterprises) and manufacturing (12,768 enterprises).
tion, as according to her, small entrepreneurs are constantly faced with the challenge of gaining a competitive advantage over competitors. Developing that special edge may mean survival for some or a way to stay on top of the pile for others. “I believe that a small entrepreneur should always focus on innovation to be able to make the customers happy and satisfied. To be innovative is to see things from new angles, having broad perspectives,
taking risks and being flexible,” she added. With this spirit, Désirée started making crystallised fruits using tropical and seasonal fruits such as pineapple, mangoes, passion fruits and guavas. The crystallisation process does not only increase the sweetness of the fruit, but it also makes the environment within the fruit inhospitable to bacteria, thus preserving the fruit for months, or even years, without decay or decomposition. At the fair, on the display table, the crystallised fruits were typically rolled in and sprinkled with coloured sugar to make them even more attractive. While we were interviewing Désirée, we could notice many people enquiring about her products. “People appreciate my products and this has encouraged me to go further. In the beginning, I was selling in the neighbourhood and among friends, but with time, when my products became known, I started getting order, from outside,” she revealed. QUALITY FIRST Some orders are quite particular, as the much sought after 'coeur de palmiste' pickle, which is a rare delicacy. But whatever the product, Désirée always pays attention to its quality: “I must say that I place more emphasis on the quality of the products than on quantity.” Indeed, her stand displayed very few products. Some jars of pickles were on a shelf and a few crystallised fruits on the table. Désirée also pays a lot of attention to the packaging of her pickles, ensuring the jars and bags are food safe, attractive and durable enough to last through delivery and storage. But quality comes at a price. The entrepreneur is aware that her prices are higher than her competitors’. For example, a
I believe that a small entrepreneur should always focus on innovation to be able to make the customers happy and satisfied. To be innovative is to see things from new angles, having broad perspectives, taking risks and being flexible Désirée Bergicourt, small entrepreneur
small packet of crystallised mangoes can cost Rs10 elsewhere, whereas Désirée sets the price of the ‘same’ product at Rs15. “Better quality means greater costs. To be able to cover the production cost, I have to increase the price,” she argued. However, when we asked her if the high prices deter customers, she replied, smiling, that “at the start, yes, it did. People were hesitant and why not? We would all want to get products at cheaper prices. But today, peoples’ way of living has changed. They willingly agree to pay more to get a better quality product, especially when it comes to food”. Today, at the age of 54, the entrepreneur feels well satisfied. Her endeavours have helped her raise her four children. Both Désirée and her husband, who is now retired, dedicate their whole time to their small business. “It has even become leisure for us, as we enjoy what we are
do. When people are over 50, they always look for something to keep them busy,” she said proudly. Her job has provided her the opportunity to learn new things, meet new people and develop her communication skills. And the lady has an appetite for more! Indeed, she intends to engage in animal breeding activities, that is if she gets the necessary support she has been running after for the past 15 years. “I can fearlessly say that the SMEDA has done nothing for the development of my business. In fact, I once went there to present to officers my breeding business plan. But when they called me after a few weeks, I was shocked to see my visiting card lying on the floor in the corridor. Then my husband and I decided put the breeding project aside and we have been concentrating on the production of pickles,” she concluded.
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CORPORATE
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PROMOTIONS
RETAINING THE RUNNER-UP Companies should find a fulfilling role for a highly valued executive if he or she doesn't ascend to the CEO's office, but it happens far too infrequently
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osing out on a promotion is tough enough. But being passed over for a toplevel position in favor of another candidate - either external or internal - can be a deal breaker for even the most loyal company soldiers. Corporate America's top echelons are full of examples. Just last year, Ross Levinsohn was the interim CEO at Yahoo and widely expected to take the Internet firm's reins, but the company's board had another idea. Seeking a chance to pump some desperately needed energy back into the company, it hired Google vice-president Marissa Mayer in July 2012 and passed over Levinsohn, who had spent almost two years with Yahoo. By the end of the month, Levinsohn had left the company. In January, he landed the
role of CEO at Guggenheim Digital Media, the parent company of Adweek, Billboard and The Hollywood Reporter. Given the media's scrutiny of the Yahoo succession, Levinsohn's departure was likely unavoidable. But keeping top employees happy after they lose out on a promotion is an important part of protecting a company's most important asset - its highperforming talent - and it is one that too many firms overlook. "They don't pay enough attention to it," says Nancy Rothbard, professor of management at Wharton. "Number one, because it's hard, and two, it takes some creativity." According to Stan Kimer, president of Total Engagement Consulting by Kimer, a Raleigh, N.C.-based human resources consulting firm, ideally companies should find a fulfilling role
for a highly valued executive if he or she doesn't ascend to the CEO's office, but it happens far too infrequently. "Certainly, there could be a situation where a company needs an external CEO to take it to that next level," he says. However, "it would be wonderful if the company could offer some sort of incentive to keep [the runnerup] around to provide a good mix of opinions and backgrounds. That could be a really super dynamic, but it's not that common." MORE THAN ONE PATH Kimer knows the disappointment of missing out on a promotion all too well. During a 31-year career at IBM, he tried and failed - several times to get higher-grade jobs before ultimately landing promotions within the company. Thanks to
IBM's culture, he had managers who helped guide him and cushioned his blow when he missed out on advancement, he recalls. "If a company has a good climate where they build trusting relationships between employees and managers, you can work through that." Now, Kimer helps companies to develop skills-mapping systems to guide their employees in achieving their medium- and long-range goals, regardless of whether they are aiming for the C-suite. Telling employees what they need to fix now is easier than addressing those issues a decade down the road - but it's an exercise that many companies fail to do. "When I'm building those structures for companies, a lot of the message [to employees] is that career development has many aspects," he says. "It's not
always about going up and up and up. At times, employees should be encouraged to move laterally to a new area and learn new skills that make them even more valuable. Some employees get real rewards out of making dramatic job shifts." Employees also require some emotional intelligence to moderate their reaction to getting passed over for a promotion, and to realize that the situation has its own possibilities for reward, Rothbard notes. In the field of systems theory, an important principle is equifinality, or the idea that a desired end state can be reached by more than one set of means. That's a critical concept for an employee to bear in mind when he or she is mapping out a career path, Rothbard says. "Flexibility needs to come from both sides," she adds. "If
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an employee is in a company that has defined success in narrow pathways, then it reinforces that mindset. If your goal is the CEO position, there's only one CEO.... If [a career track] is construed narrowly, then it's harder." Those who take a broader approach to structuring their goals are more open to creative solutions for career advancement. Rothbard cites an example from her own experience - a colleague who lost out on a promotion but gained a different job within his company after it crafted a position for him with a new title and responsibilities. The new post gave the company extra value while engaging one of its key employees at a point when departing was on his radar screen. "That's a great example of how to find a creative way to retain someone. [Management talked with the employee] about what his ideal job would be, what kinds of things would be exciting for him and found out where his goals would be met within the organization." CEO OR NOTHING Still, it's hard for some employees and employers to shake the time-held belief that getting ahead means getting promoted, with anything less than that construed as a failure. Matthew Bidwell, professor of management at Wharton, points to another well-known example from the corporate world of a publicized succession battle: at General Electric leading up to Jack Welch's retirement in 2001. Three of Welch's
top lieutenants, James McNerney, Robert Nardelli and Jeffrey Immelt, were all vying for the position, with Immelt eventually selected as chairman and CEO. Both runners-up left the company: Nardelli moved to Home Depot and McNerney departed for $ 3M. In that situation, one in which the media was paying careful attention, it was all but inevitable that Nardelli and McNerney would leave GE when they were passed up, Bidwell says. But even without all of the public scrutiny, many employees may see their future at a firm as being limited when they fail to get the promotion they want and feel they deserve. "The more [a promotion] is set up as an explicit competition and the more it's seen as an important reward, then it is seen as what [employees] should receive for their good performance," he notes. "A lot of organizations implicitly and explicitly use promotions as a reward." It's no surprise, then, that when a wellperforming employee loses out on a promotion, "it can be quite damaging. The fact that you were expecting a promotion and didn't get it can be a signal [that you] are not valued, and that limits [your] advancement." Companies can minimize that damage by clarifying what additional experience a runnerup might need to have in order to eventually make the leap to a top position. "You might be senior vice-president of sales and have no development experience, so [the company] wants you to be a senior vice-president
CORPORATIONS are forever defending big executive paydays. If we don’t pay up, the argument goes, our sharpest minds will jump to our rivals. Now, there are good reasons for rewarding top executives. The decisions they make are so crucial to their companies that the priority should be to hire competent people rather than scrimp on pay. But a study released by News Search, pretty much drives a stake through that old “pay ’em or lose ’em” line - what you might call the brain-drain defense. It also debunks the idea that companies must keep up with the Joneses by constantly comparing their executives’ compensation with that of similar companies. FALSE PARADOX This peer-group benchmark - how executive pay at one company stacks up against pay at another - is a big driver of ever-rising compensation. Boards say it helps them set pay based on what the market will bear. Well, maybe not. New research by Charles M. Elson, director of the John L. Weinberg Center
Communicating immediately with employees who aren’t promoted - and doing so before the promotion is announced - as well as offering suggestions about how they can grow and develop, are positive steps. over a brand before becoming CEO," Kimer says. Another option is helping a person find a CEO position with a major customer or supplier - a tactic IBM often used, according to Kimer. "Planting employees in CEO roles at other companies is a good business strategy. If employees go to those companies and have good feelings about the move, it can help make supplier or customer relations easier for those entities." A 'GREAT PROBLEM' According to Beth Carvin, CEO of Nobscot, a Honolulubased human resources software development company, getting passed over for promotions is a frequently mentioned reason for leaving a firm in the exit interviews her company conducts. Companies face a double-edged sword when they want to provide advancement opportunities for their strongest employees: If they have four good internal candidates for an open position, then 75 percent of the appli-
cants are going to be upset when their name isn't picked. Communicating immediately with employees who aren't promoted - and doing so before the promotion is announced - as well as offering suggestions about how they can grow and develop, are positive steps. But Carvin also suggests that internal mentoring programs can be a great way to give employees additional attention and support if they don't get the job they are aiming for. A mentor, for example, can help employees understand their strengths and weaknesses and guide them toward applying for the right types of jobs within a company. "A manager cannot always do that type of coaching," she says. "As a manager, the employee works for you, and you're not thinking of ways they can move away from [your] department. The mentor can be that outside set of eyes, helping employees see strengths and weaknesses and introducing them to new people or skills." Most of Carvin's suggestions for eliminating runner-up turnover are inexpensive for companies to implement - if managers are willing to take the time to instill the culture necessary for the systems to succeed. "This is one of the great problems that is easy to solve. It's not a big deal to make sure promotions are communicated to everyone involved, and it's not hard to make sure that you're taking that extra bit of time to explain what skills and experience the employee could work on in order to win the next one.
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Thinking things through, communicating with employees, training managers and implanting a mentor program: Those things are not super difficult." PITFALLS OF EXTERNAL HIRES For those who have been a runner-up to an external candidate, enjoy this bit of schadenfreude: External candidates tend to perform poorly and have higher exit rates than their internally promoted counterparts, says Bidwell, who has done research on this topic. "From my perspective, external hiring is dicey, period," he notes. "We all systematically underestimate how hard it is to transfer skills from one organization to another. There's a lot of learning about an organization that [needs to take] place that makes people not effective." Sometimes, however, a board or hiring manager may feel like they have no choice but to go to the outside. At Yahoo, where sales had been suffering and the company's identity seemed lost, the board likely felt it had to make a drastic change. "An inside hire would have signaled business as usual, and the company was on a downward trend. By hiring outside, they were signaling change and hoping that some of the Google aura would rub off on them," Bidwell points out. CEOs are often viewed symbolically, he adds, and in cases like Yahoo's, "an external hire sends the right signal.... Sometimes, you want new skills that are lacking in an organization, but it's still a tricky integration."
Pay-’Em-or-Lose-’Em Myth
for Corporate Governance at the University of Delaware, and Craig K. Ferrere, one of its Edgar S. Woolard fellows, begins by attacking this conventional wisdom. Mr. Elson and Mr. Ferrere con-
clude, contrary to the prevailing line, that chief executives can’t readily transfer their skills from one company to another. In other words, the argument that C.E.O.’s will leave if they aren’t com-
pensated well, perhaps even lavishly, is bogus. Using the peer-group benchmark only pushes pay up and up. “It’s a false paradox,” Mr. Elson said in an interview last week. “The peer group is based on the theory of transferability of talent. But we found that C.E.O. skills are very firm-specific. C.E.O.’s don’t move very often, but when they do, they’re flops.” Executive pay has come under scrutiny and criticism in recent years, in part because so many ordinary Americans are struggling in a difficult economy. Companies have pushed back, often pointing to the peer-group benchmark. But that benchmark has had a pronounced effect on pay levels across corporate America. As the Delaware study notes, one company’s showering of rewards on its executives affects executive pay at every one of its peers.
MARKET
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BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, JUNE 4, 2013
The Report has been prepared by Nishal Babooram
Island Premier Foreign Exchange (www.iptfx.com)
EXCHANGE RATES
BUYING
MARKET OVERVIEW
EUR/USD Euro edged higher against the dollar last night but gains were capped ahead of Thursday’s European Central Bank monthly meeting and U.S. data on nonfarm payrolls on Friday. EUR/USD hit 1.3097 during European afternoon trade, the session high; the pair subsequently consolidated at 1.3090, rising 0.12%. I see the pair finding support at 1.2954, Monday’s low and resistance at 1.3106, Monday’s high and a three-week high. The euro rose to three-week highs against the dollar on Monday after data showed that activity in the U.S. manufacturing sector contracted for the first time in six months in May. The Institute for Supply Management said its index of purchasing managers fell to 49.0, the lowest level since June 2009 and below the 50 level that separates contraction from growth. The weak data dampened expectations that the Federal Reserve will start to unwind its USD85 billion-a-month asset purchase program later this year. In the euro zone, data last night showed that the number of people unemployed in Spain fell by 98,265 in May, to the lowest level in six months.
STERLING The GBP/USD ticked down ever so slightly and is keeping below 1.5300 on the release on an improvement in expectations of the US trade data yesterday. The Commerce Department has informed that the trade deficit expanded to -$40.29 billion during April from- $37.13 billion in the previous month (revised). The print is better news for the dollar than the expected -$41.0 billion. The result should keep the pair offered and below the 1.5373, 60.8% retracement and previous recent high. The May high is also some way off still at 1.5601.
OFFICIAL MARKET AIR MTIUS LTD ALTEO LIMITED BRAMER BANKING ENL LAND LTD GAMMA CIVIC H.MALLAC IRELAND BLYTH LTD LUX ISLAND MCB MAURITIUS UNION ASSURANCE NMH OMNICANE ROGERS SBM SUN RESORTS TERRA CIM FINANCIAL DEM CIEL INVESTMENT CIEL TEXTILE CONSTANCE HOTEL DEEP RIVER INVESTMENT ENL INVESTMENT UNION FLACQ LTD UNION SUGAR ESTATE UNITED INVESTMENT
SELLING
Country
Currency
TT
DD
Notes
AUSTRALIA CANADA EMU JAPAN NEW ZEALAND SINGAPORE SOUTH AFRICA SWITZERLAND U.K. U.S.A.
AUD 1 CAD 1 EUR 1 JPY 100 NZD 1 SGD 1 ZAR 1 CHF 1 GBP 1 USD 1
29.3889 29.3792 39.879 30.349 24.328 24.1438 3.0798 31.8404 46.7714 30.5448
29.227 29.1981 39.7287 30.0693 24.183 24.0292 3.0395 31.6693 46.599 30.456
28.9312 28.9469 39.5504 29.6669 23.9129 23.9103 2.9832 31.4578 46.3691 30.3953
TT/DD/Notes
30.7067 30.6742 41.0599 31.728 25.4376 25.2756 3.2414 33.2225 48.1442 31.4245
GOLD COINS TUESDAY, JUNE 4, 2013 Denomination
Weight(gm)
Diameter(mm)
Price (Rs)
100 250 500 1000
3.41 8.51 17.03 34.05
16.5 22 27 32.69
6070 14755 29340 58340
MARKET ACTIVITY TUESDAY, JUNE 4, 2013 GOLD In his latest opinion on gold, Economist Roubini, whom I tend to admire by the way, pulls a few punches, although he does condescend at the end that the gold price will be volatile and could still temporarily move higher in the next few years. But he qualifies this in saying that the overall trend will be lower over time as the global economy mends itself. “The gold rush is over”. Roubini also misquotes John Maynard Keynes who did not actually describe gold as a “barbarous relic” but described adherence to a Gold Standard as such. He is not alone in seeing gold as a metal with no intrinsic value and used mainly as a hedge against mostly irrational fear and panic. He does comment, however, that perhaps all investors should have a very modest share of gold in their portfolios as a hedge against extreme tail risks. But, he avers, other real assets can provide a similar hedge, and those tail risks – while not eliminated – are certainly lower today than at the peak of the global financial crisis.
IRON ORE Spot iron ore prices rebounded after a fall of more than 10 percent last week lured some buyers back into the market, al-
though further gains may be in doubt as top consumer China struggles with a soft steel sector. China's slow economic momentum has curbed steel demand, dragging both steel and iron ore prices to multi-month lows last week. Baoshan Iron and Steel, the country's biggest steelmaker by market value, said on Tuesday lower steel demand growth in China will add to pressure on iron ore prices.
Market Capitalization
OIL
MOST ACTIVE – OFFICIAL MARKET Symbol SBM CAUDAN LUX ISLAND POLICY ENL LAND LTD
Crude oil prices held near $93 per barrel yesterday but found support from a supply glitch in oil from the North Sea. An equipment failure in the Buzzard North Sea oil field disrupted production temporarily, which helped give prices a boost. That was offset by mixed economic data released Monday. On the New York Mercantile Exchange, West Texas Intermediate crude shed 11 cents to $92.81 per barrel. Reformulated blendstock gasoline lost 1.76 cents to $2.7895 per gallon. Heating oil added 1.13 cents to reach $2.8303 per gallon. Natural gas prices added 2.5 cents $4.007 per million British thermal units.
MARKET SHARES – TUESDAY, JUNE 4, 2013 COMPANY
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NOMINAL
LAST CLOSING PRICE
LATEST
CHANGE
% CHANGE
VOLUME
VALUE
10.00 1.00 10.00 10.00 10.00 10.00 10.00 7.50 10.00 1.00 10.00 -
14.00 36.00 7.10 47.00 28.95 125.00 90.00 21.00 195.00 123.00 70.75 82.00 190.00 1.04 28.05 41.75 6.30
14.00 35.90 7.06 47.00 28.95 125.00 89.50 22.00 196.00 123.00 71.00 83.75 188.00 1.04 28.10 41.70 6.36
-0.10 -0.04 -0.50 1.00 1.00 0.25 1.75 -2.00 0.05 -0.05 0.06
-0.28 -0.56 -0.56 4.76 0.51 0.35 2.13 -1.05 0.18 -0.12 0.95
"32,305.00" "4,700.00" "35,519.00" "2,400.00" "1,000.00" "50,867.00" "24,364.00" 125.00 "30,370.00" 302.00 300.00 "8,554,500.00" "6,815.00" "18,967.00" "7,400.00"
"1,162,950.00" "33,330.00" "1,636,312.00" "69,480.00" "89,750.00" "1,112,562.00" "4,773,794.50" "15,375.00" "2,156,107.50" "25,139.00" "56,400.00" "8,896,480.00" "191,166.35" "790,933.95" "46,656.00"
10.00 10.00 1.00 1.00
2.80 22.90 20.00 50.00 43.00 6.80 52.00 9.02
2.90 22.90 20.00 50.00 42.95 6.80 52.00 9.02
0.10 -0.05 -
3.57 -0.12 -
"174,863.00" 500.00 "13,645.00" -
"482,651.99" "11,450.00" "586,687.75" -
197,650,118,834.82
Total Volume Traded
9,552,126
Total Value Traded
24,520,031.92
TOP 5 – OFFICIAL MARKET Symbol LUX ISLAND OMNICANE LIMITED CAUDAN MDIT CIM FINANCIAL
TOP GAINERS - DEM Symbol CIEL INVESTMENT LES MOULINS (O) MOST ACTIVE – DEM Symbol CIEL INVESTMENT RHT HOLDING LTD ENL INVESTMENT EUDCOS TROPICAL PAR (O)
Open 21.00 82.00 1.06 5.26 6.30
Open 2.80 166.00
Latest 22.00 83.75 1.08 5.32 6.36
% Change 4.76 2.13 1.89 1.14 0.95
Volume 8,554,500 699,683 50,867 39,411 35,519
Latest 2.90 171.00
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Volume 174,863 33,600 13,645 10,000 8,500
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RÉDACTEUR EN CHEF Rudy Veeramundar DIRECTEUR EXÉCUTIF Rajen Valayden CHEF D’ÉDITION Clency Lajoie RÉDACTION Herrsha Lutchman-Boodhun, Dorothy Bonnefemme, Jamirouddin Yeadally, Jessen Soopramanien, Leena Gooraya PHOTOGRAPHE Nicholas Larché COLLABORATEUR Jean-Luc Balancy CONCEPTION GRAPHIQUE Knivel Goonmeter, Ibrahim Atchia CHEF DE PRODUCTION Roland Nicolas Cheneya ADMINISTRATION Nishta Salandy, Essane Auleear, Vishesh Koonjobeeharry
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ENTREPRENDRE
MERCREDI 5 JUIN 2013 CAPITAL | EDITION 132
EXPERTISE MAURICIENNE. Les produits internationaux Drennan fabriqués à Petit Raffray
ALCEDO LTD
▼ DOROTHY BONNEFEMME
E
n Europe, plus particulièrement en Angleterre, les amateurs de pêche achètent régulièrement du matériel de la marque internationale Drennan. Ce sont des produits haut de gamme, dont la qualité est assurée. Peu de gens savent cependant qu’ils sont en grande partie fabriqués à Maurice, par les employés d'Alcedo Ltd. Celle-ci conçoit en effet 95% du matériel de pêche commercialisé par la compagnie britannique réputée, entre autres, pour ses hameçons, ses lignes pré-attachées ou ses flotteurs. Si les activités d’Alcedo Ltd sont peu connues à Maurice, c’est surtout parce que ses produits sont exclusivement vendus en Europe. « Nous avons préféré ne pas faire d’affaires à Maurice, car nous aurions alors dû respecter les régulations en vigueur ici et négocier avec les autorités, qui auraient sûrement trouvé le moyen de nous rendre la vie difficile. Nous préférons également fabriquer des produits aux normes européennes », affirme d’ailleurs Vashish Bijloll, le Finance Manager de la compagnie. Pour ce dernier, davantage d’hommes d’affaires devraient emboîter le pas à Peter et Frances Drennan, les directeurs d’Alcedo Ltd, car les Mauriciens débordent de talents et sont
Nous avons préféré ne pas faire d’affaires à Maurice, car nous aurions alors dû respecter les régulations en vigueur ici et négocier avec les autorités, qui auraient sûrement trouvé le moyen de nous rendre la vie difficile. Nous préférons également fabriquer des produits aux normes européennes Vashish Bijloll, Finance Manager d’Alcedo Ltd
toujours prêts à apprendre. « Les businessmen seront satisfaits, mais ils doivent se concentrer sur des produits de petites dimensions, en raison du fret, comme c’est le cas pour nous », ajoute-t-il. Ce que fabrique la compagnie, c’est en effet des « petits » produits. Joignant le geste à la parole, Vashish Bijloll nous a ainsi présenté une belle boîte dorée contenant des bobines de pêche, cette partie du moulinet sur laquelle s'enroule le fil. Dans quelques jours, a souligné notre interlocuteur, ces bobines seront exportées vers l’Europe, où elles seront mises sur le marché. AMBIANCE DÉCONTRACTÉE Vu la présentation du produit, difficile de croire que c’est du ‘Made in Mauritius’. D’autant plus que rien, sur la boîte, n’indique que ces produits ont été fabriqués à Maurice. C’est pourtant bel et bien le cas. Nous l’avons constaté de visu en visitant l’usine Alcedo Ltd, à PetitRaffray. A notre arrivée, une femme d'une quarantaine d'années, perchée sur une chaise haute, était concentrée sur son travail. En face d'elle se tenait son superviseur, Nitin, qui s’affairait lui-aussi à fabriquer des bobines. « Vous voyez, ce sont des granules », commente alors Vashish Bijloll en nous montrant des petits éléments d'un bleu turquoise. « Elles sont importées d’Allemagne. Lorsqu'elles arrivent
L’HAMEÇON MAURICIEN ACCROCHE L’EUROPE
Ayant trouvé dans notre île un savoir-faire important et des coûts de production moindres qu’en Angleterre, le couple Drennan y a ouvert, il y a presque dix ans, Alcedo Ltd. Du coup, le matériel de pêche de la marque Drennan, très recherché sur le Vieux Continent pour sa qualité, est presque exclusivement fabriqué à l’usine de Petit-Raffray
ENTREPRENDRE
MERCREDI 5 JUIN 2013 EDITION 132 | CAPITAL
LA QUALITÉ D’ABORD Ce dernier poursuit alors en nous racontant comment leur est venue cette idée. Il faut savoir que la marque Drennan existe depuis plus de quarante ans en Angleterre. Toutefois, vu la crise et le manque de maind’œuvre pour ce genre de boulot, le couple a songé à signer un joint-venture avec une entreprise chinoise afin d’assurer la pérennité de leurs affaires. Or, peu avant de finaliser les choses, ils sont venus en vacances à Maurice, où lors d’une balade en pirogue, ils ont rencontré un pêcheur qui se plaignait des conditions de travail de son épouse. Cette conversation ayant suscité l’intérêt des Drennan, ils lui ont posé davantage de questions. C’est alors que l’idée de s’implanter à Maurice leur est venue, l’île les intéressant surtout pour le rapport qualité/coût de production. « Ils voulaient cependant créer une entreprise différente de celles qui existaient dans l’île. Ayant eu un coup de cœur pour Petit-Raffray, ils y ont fait l’acquisition d’un lopin de terre de 8 arpents. C’est ainsi qu’Alcedo Ltd a été in-
L’HUMAIN AU CŒUR DE L’ENTREPRISE
PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ
à l'usine de Petit-Raffray, ces granules sont placées dans cette machine à injection. Elles sont chauffées à haute température, fondent et sont ensuite injectées dans une moule, où elles prennent la forme d’une bobine. Tout se fait en 30 secondes. » Par la suite, un employé doit s’assurer qu’il n’y a aucun défaut. S’ensuivent l’impression, l’assemblage et l’embobinage, qui se passent dans un autre bâtiment. Ici, la pièce est climatisée, de la musique résonne dans l’air et l’ambiance semble être des plus décontractées. Vashish Bijloll ne peut d’ailleurs pas s’empêcher de fredonner la chanson diffusée à la radio. « Vous voyez, ici, l’atmosphère est différente. Les pièces ont l’air conditionné, les chaises sont ergonomiques et le bâtiment est spacieux et propre. Cela aurait été bien que toutes les usines manufacturières soient comme celle-ci », lance-t-il. Malheureusement, à Maurice, on est très loin du compte. Pour le Finance Manager d’Alcedo Ltd, travailler pour des étrangers comporte de nombreux avantages. « Leur culture est différente. Ils ne passent pas par quatre chemins pour dire ce qu’ils pensent. Ils sont clairs et précis et ‘they really mean business’ », déclare-t-il d’emblée. Ainsi, selon Vashish Bijloll, la décision des Drennan d’investir à Maurice est une chance.
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STRATÉGIE. « Nous préférons ne pas faire des affaires à Maurice » fait ressortir Vashish Bijloll, le Finance Manager
corporée en 2000. Nous avons démarré en douceur et le transfert de l’usine, de l’Angleterre à Maurice, s’est fait en plusieurs phases », poursuit notre interlocuteur. Des professionnels anglais sont d’abord venus dans l’île pour former les employés mauriciens qui, au départ, s’occupaient uniquement de l’empaquetage des hameçons. Puis, petit à petit, d’autres produits ont commencé à être fabriqués par la compagnie. « Les Mauriciens sont avides d’apprendre. Ils n’ont peut-être pas réussi leur parcours scolaire, mais dans le monde du travail, ils peuvent être de bons artisans. D’ailleurs,
les autorités doivent tenir en ligne de compte que l’île Maurice n’a pas uniquement besoin de comptables et d’hôteliers, mais aussi de bons artisans. Ces derniers ont également besoin de formation », explique Vashish Bijloll. Alcedo Ltd en est la preuve. Alors qu’en 2004, quand elle a démarré ses activités avec dix employées qui travaillaient surtout à la maison, elles sont aujourd’hui une centaine à travailler à domicile pour le compte de l’entreprise, sans oublier les 150 autres qui travaillent, quant à eux, à l’usine. Une main-d’œuvre importante et expérimentée qui permet à la
compagnie de fabriquer environ 2000 produits, variétés et dimensions inclues. Les employés, malgré cette importante production, n’ont pas à se tuer à la tâche. « Dans l’Export Processing Zone (EPZ), les employeurs exigent 45 heures de travail par semaine, mais les 150 personnes qui bossent ici ne font que 40 heures », avance Vashish Bijloll. Ce dernier souligne par ailleurs que l’entreprise croit en l’‘empowerment’ de ces employés. « Certains débutent comme opérateurs. Mais après quelques années, ils sont récompensés pour le travail bien fait et leur dévoue-
Vashish Bijloll est fier de travailler chez Alcedo. D’autant plus que de comptable, il est passé à Finance Manager. C’est alors qu’il était employé chez Desbro International que Vashish Bijloll a entendu parler d’Alcedo par son banquier. Après trois entretiens avec les Drennan, il a été recruté comme comptable en 2007. Quatre ans plus tard, il devait être promu au poste qui est maintenant le sien. « Je m’occupe un peu de tout ici et je peux vous dire que c’est un défi. Les Drennan viennent à Maurice trois fois par an, et entre-temps, je gère l’entreprise », explique le sympathique jeune homme. Une entreprise qui, selon lui, a à cœur le bien-être de ses employés, qui pour la plupart habitent à Petit-Raffray ou Cap-Malheureux. « Une centaine de femmes travaillent à la maison. Elles viennent à l’usine pour récupérer du travail, ensuite elles les retournent après un laps de temps spécifié. La majorité d’entre elles sont des femmes au foyer, ou alors elles doivent veiller sur une personne malade. Alcedo leur donne l’occasion de gagner leur vie tout en assumant leurs responsabilités », ajoute Vashish Bijloll. Chez Alcedo, l’accent est aussi mis sur les loisirs. Un grand mess a ainsi été aménagé à l’intention des employés. Ainsi, lors de notre visite, nous avons pu voir certains d’entre eux jouer aux dominos à l’heure du déjeuner. Preuve que chez Alcedo, le stress n’a pas sa place. Le bâtiment lui-même, installé en plein milieu de champs de cannes à Petit Raffray, avec ses murs blancs, son toit vert et sa cour spacieuse, n’a rien à voir avec les usines que nous connaissons à Maurice.
ment, et sont ainsi promus comme superviseur. Nous préférons que ce soit ainsi, au lieu de prendre des gens de l’extérieur. Si c’est quelqu’un en interne, il connait mieux le rouage du métier et notre philosophie. Il saura aussi que notre dada, c’est la qualité », ajoute notre interlocuteur. D'ailleurs, affirme Vashish Bijloll avec une once de fierté dans la voix, « les produits que nous fabriquons sont mieux que ceux qui se faisaient en Angleterre ». Et si le couple Drennan continue d’opérer là-bas, « ils se concentrent surtout sur la conception et le design, le ‘sales and marketing’ et la vente des produits. La demande est vraiment grande. En Europe, on compte 25 millions de pêcheurs à la ligne ». Vu l’intérêt pour les produits Drennan fabriqués par les Mauriciens, Vashish Bijloll dit espérer développer bientôt de nouveaux produits. « La diversification et l’exportation vers d’autres pays, c’est notre ambition », conclut-il.
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PSYCHO
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RECONVERSION PROFESSIONNELLE
UN RISQUE CALCULÉ La route professionnelle que l’on s’est bâtie, pour une raison ou pour une autre, peut un jour nous apparaître étouffante, étriquée. Le besoin de changement, l’envie de faire autre chose, est une possibilité accessible à qui veut la saisir
L
a société nous demande très tôt de choisir notre orientation, notre avenir. Dans nos choix de parcours scolaire, puis de formation, qu’elle soit ou non universitaire, on dessine une grande partie de la suite de notre vie professionnelle. Tant mieux pour les passionnés, ceux qui savent déjà vers quoi se tourner par vocation, mais pour les autres, le choix se fera plutôt de rencontre en rencontre. On se tourne vers un métier parce que c’est un secteur en expansion, car un proche nous a donné envie, par opportunité... Dans notre imaginaire, nos idéaux, on se destine à être plutôt dans l’artisanal ou le social, dans le management ou le marketing… Une fois bien installé, il n’y a plus qu’à s’y investir et essayer de se passionner, ou tout simplement de s’y intéresser, toute une vie. Car la société et les institutions ne rendent pas si faciles les reconversions professionnelles, ni le psychique humain et toutes les barrières que nous nous posons à nous-même.
FANNY BAUER-MOTTI Directrice de Think&BE Ltd ● Psychologue, psychanalyste ● Spécialiste de l’individu au cœur des fonctionnements d’entreprise ● Coach professionnel et privé ●
Tel : 403 4414 Mob : 478 5778 Email : fannybauermotti@gmail.com
LE STRESS DU CHANGEMENT Vous êtes directeur général d’une entreprise florissante mais vous rêvez d’humanitaire et de social. Vous êtes éducatrice mais c’est le management d’entreprise qui vous passionne. Le poste auquel vous vous trouvez aujourd’hui n’est pas pour autant une fausse route, mais une étape vers la suite de votre carrière. C’est parce que vous êtes là où vous êtes que vous sentez là où vous voulez aller. L’étape initiale de votre reconversion se situe là : faites de ce que vous avez construit la base de ce vers quoi vous voulez aller. Les métiers, et surtout les secteurs, sont cloisonnés les uns par rapport aux autres en premier lieu par le découpage qu’en a fait la société. Le marketing semble bien loin du social, pourtant lorsque l’on se penche un peu plus sur les facettes les plus spécifiques, centrales, de ces métiers, on réalise que ni l’un ni l’autre ne fonctionne sans interdépendance. De la plus petite organisation humanitaire à la plus grande entreprise, le fonctionnement se ressemble, car au cœur des rouages du fonctionnement, des choix de ce qui est mis en place, il y a l’humain et la société auquel il se réfère. Même si votre choix ou vos rêves vous semblent bien éloignés de ce vers quoi
PSYCHO
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suivante : vers quoi souhaitez-vous aller ? Cette étape initiale est fondamentale, car l’envie de changement, lorsqu’elle est contextuelle, tributaire de votre lieu de travail ou de vos rapports humains, risque de faire que vos insatisfactions vous suivent même dans le plus fabuleux des métiers. Puisque vous ne l’aurez pas réglée à la base, cette problématique personnelle non désamorcée se réactivera forcément ailleurs. Une donnée capitale reste à prendre en compte : vivre de sa passion, bifurquer vers ce qui semble correspondre à vos attentes, comportera aussi son lot de déceptions. Ce que vous vous représenterez intérieurement sera peut-être bien loin de ce que vous trouverez sur place, mais au moins vous aurez essayé, progressé, et une nouvelle fois, vous trouverez l’opportunité de changer ou d’avancer différemment. Lorsque vous étiez enfant, vous aviez plus de facilité à rêver et surtout à croire en vos rêves. L’âge adulte vous a eu, avec son fléau de responsabilités et d’angoisses. Tout d’un coup, pour être rassuré, on a besoin de se sentir bien stable sur ses pieds. Cette stabilité, on la cherche souvent au mauvais endroit, au travail, dans la régularité de votre feuille de salaire, dans vos horaires journaliers. On étouffe, on n’aime pas son job, sa vie, mais on s’accroche à cette stabilité rassurante. La stabilité doit être avant tout intérieure, dans l’assurance que l’on est exactement là où l’on a envie d’être, et à défaut, que l’on fait tout pour. La sécurité financière viendra avec.
vous tendez, trouvez le pont, trouvez ce qui relie les deux, afin de vous en servir comme moyen d’accès. A partir de là, il y a ceux qui désirent se lancer tout seuls, créer leur entreprise, et les autres, qui cherchent à bifurquer vers un autre métier. Si ces deux choix ne semblent pas comporter le même degré de prise de risque, tous deux doivent être sous-tendus par la même certitude que vos rêves sont avant tout des projets à élaborer. Rien n’est inaccessible à celui qui prend son temps pour se construire. PRÉCAUTIONS À PRENDRE Pour se lancer vers autre chose, des balises sont à mettre en place. Soyez précis dans le plan que vous établissez. Ne vous jetez pas à l’aveuglette vers la nouveauté. Même si vous en ressentez peutêtre au début un sentiment d’exaltation, vous risqueriez de capituler à la première difficulté. Une reconversion doit être envisagée en détail et avec un plan précis. Vous devez aussi prendre en compte les diverses variables qui vont entrer en jeu dans votre reconversion : la variable monétaire, et la vôtre, intérieure, cette petite voix que malgré toutes ces années, vous n’avez pas réussi à faire taire, et qui continue à vous dire que peut-être, vous allez échouer. La voix de la névrose ! Pour ce qui est du financier, assurezvous que vous avez assez d’argent pour tenir seul quelque temps, si vous êtes du côté de ceux qui désirent se lancer dans leur propre business. Pour les autres, où la reconversion va plutôt vers l’exercice d’un autre métier, ne prenez pas la variable monétaire comme boussole. L’argent ne doit pas être une fin en soi, mais un moyen. Un job plus intéressant, mais moins bien payé et plus près de vos passions, peut être un bon tremplin vers ce qui vous intéresse. Si vous visez le même train de vie, vous risquerez de passer à côté d’opportunités salvatrices pour votre passion. Ayez comme boussole ce que le job propose en lui-même, comme caractéristiques propres, et non les avantages matériels. Sur les deux plateaux de la balance : sur l’un les gains en satisfaction, sur l’autre les gains en argent. L’idéal, c’est un certain équilibre, sinon il faudra décider de la priorité. Gardez-vous des portes de sortie. Si l’envie de changement est assez grande pour avancer, mais le poids de la prise de risque trop lourd pour se lancer, essayez de commencer votre reconversion en parallèle de votre travail actuel. Que ce soit au cours ou en dehors de vos heures de travail, ou dans la mise en place du business plan, ou tout simplement dans l’acquisition de ce qui vous manque comme savoir pour vous lancer, commencez sans la pression d’avoir quitté votre job. DES RÊVES AUX PROJETS On a tous des rêves, et parfois, cette impression qu’ils ne sont pas accessibles. A travers un raisonnement bien logique, on se donne plusieurs raisons : pas assez
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Ne vous jetez pas à l’aveuglette vers la nouveauté. Même si vous en ressentez peut-être au début un sentiment d’exaltation, vous risqueriez de capituler à la première difficulté. Une reconversion doit être envisagée en détail et avec un plan précis
d’opportunités, pas assez d’argent, pas de piston… Pourtant, toutes ces barrières ne sont que des éventualités. Si on ne se lance pas, on ne sait absolument pas à quoi nous allons être confrontés, et toutes ces variables, inexorablement, sont simplement imaginaires, car quelqu’un qui passe du temps et met de la rigueur à bâtir un plan, prendra en compte ces barrières et trouvera des solutions. Un constat est important à retenir : en notre for intérieur, conscientisable, la plupart des gens ont peur de se lancer vers autre chose, passent beaucoup de temps à espérer mieux, sans pour autant tenter l’aventure. La peur de l’échec est le plus grand inhibiteur de tous les temps, alors que pourtant, chaque roche sur le chemin est ou peut devenir une pierre à votre construction. Sachez entendre et repérer ces voix intérieures qui vous ralentissent, et intégrez bien qu’elles sont le fruit de vos angoisses et de vos manières biaisées d’envisager le futur. Rester immobile, alors que l’on étouffe, voilà la principale cause de la non-réussite. Si vous avez la chance d’avoir une passion, un don, une envie nouvelle, prenez-la comme moteur et lancez-vous. Identifiez ce qui vous donne insatisfaction ou envie d’autre chose au travail. Si une fois identifiée, cette raison se rattache totalement à votre fonction en elle-même et non à l’entourage, l’ambiance au travail etc, passez à la question
ET LA VIE PERSONNELLE ? Parce que vous avez une famille et qu’une telle décision ne se prend pas seul, même si elle vous concerne, vous, avant tout, vous devez intégrer vos proches concernés dans le projet. Investissez-les dans vos recherches, dans vos projets. Parlez-leur de vos avancements, du plan que vous êtes en train de bâtir. Ne vous laissez pas aller à parler de vos angoisses à ceux qui en seraient ébranlés, notamment s’ils dépendent de votre travail : leur propre angoisse servirait d’amplificateur à la vôtre. Mieux vaut parler à un ami de vos angoisses financières qu’à votre femme ou votre mari. L’ami, aussi, est important à choisir : choisissez la bonne oreille. Ne cherchez pas l’aval ou l’approbation de ceux qui n’osent euxmêmes pas se lancer. Parlez à celui qui a, tout comme vous, l’envie de faire autre chose, et qui, même s’il ne passe pas à l’acte, vous encouragera et ne vous transmettra pas ses propres freins. Une chose est sûre : faire le même métier toute sa vie, cela ne peut être qu’avec passion. Sans cela, le moment arrive vite où l’on ne souhaite qu’être en dehors du bureau. Chaque carrière s’inscrit dans la singularité de celui qui la construit. Changer de métier permet justement de faire tout ce que l’on a toujours voulu, sans limites, et surtout sans ce sempiternel regret : « j’aurais voulu être... ».
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WIDE ANGLE
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TRANSPORTEURS INDUSTRIELS
ABC présente les camions tracteurs Sinotruk-Howo Paragon Motors Ltd, concessionnaire de véhicules industriels de fabrication chinoise, a présenté, jeudi dernier, deux nouveaux modèles de camion de la marque Sinotruk-Howo. Il s’agit d’un 6x4 tracteur routier et d’un 8x4 à bascule
L
es véhicules Sinotruk-Howo, 2.08 kilomètres/ litre, avec une garantie de 3 ans ou 100 000 kilomètres, ont la particularité de s’adapter aux besoins des transporteurs constamment confrontés aux impératifs de fiabilité, de coût d’entretien, d’efficacité et de consommation. Ils proviennent des usines du China National Heavy Duty Truck Group situées dans la Province de Shandong, berceau de la production des camions poids-lourds en Chine, qui fabriquent 500 moteurs par jour. « Chaque moteur est mis sur banc d’essai pour 24 heures à 1 600 tours et 1500Nm (Newton.mètre). A la moindre défection, le moteur est rejeté et il repart de zéro », a expliqué le Corporate Sales Executive de Paragon Motors, Henry Chasteau de Balyon. Les camions Sinotruk-Howo offrent un excellent rapport qualité-prix et n’ont rien à envier aux modèles européens de la même catégorie. Le constructeur chinois, dont la création remonte à 1935, se fait fort de son partenariat avec le Suédois Volvo pour proposer au marché mondial des équipements de standard international. Paragon Motors a été créée en 2010. L’entreprise commercialise des véhicules industriels de fabrication chinoise et opère sous la division Automobile d’ABC Group.
Henri Chasteau de Balyon (Corporate Sales Executive - ABC Motors Ltd), Sanjiv Goodarally (Senior Manager- Paragon Motors Ltd)
Les camions Sinotruk-Howo offrent un excellent rapport qualité-prix et n’ont rien à envier aux modèles européens de la même catégorie
Christian Marot (General Manager - ALTEO), Henri Bourgault (Garage Manager- ALTEO), Vincent Maurel (Solid Waste Recycling Ltd) , Arnaud Lincoln (Senior Assistant- General Construction)
Dean Ah-Chuen (Executive Director - ABC Automobile Division), Robert Desvaux (General Manager - AEL DDS Ltd), Christian Marot (General Manager – ALTEO)
Gregory Carosin (Group Communication Manager-ABC Group), Christina Souroup (CSC Coordinator-VIVO Energy), Jerry Ng (Logistics Manager-VIVO Energy), Sandy Shiepping (Marketing Assistant-Paragon Motors)
Michel Ng (Marketing Manager-ABC Autombile Division), Jenny Ip (Personal Assistant-ABC Motors Co Ltd), Jacques Chan (Head of Spare Parts dept- Paragon Motors Ltd), Sanjiv Goodorally (Senior Manager-Paragon Motors Ltd)
GROS PLAN
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BUSINESS COMPETITION
AIESEC launches “Case Challenge 2013” AIESEC-Mauritius is organising for the first time ever a competition in business solving cases titled “Case Challenge 2013”. The organisation offers young people the opportunity to be global citizens, to change the world, and to get experience and skills that matter today in making them leaders of tomorrow. Capital met Andrey Tymofeiuk, a Ukrainian who is the organising committee president of the Case Challenge 2013. He explains what is the competition all about... ▼ LEENA GOORAYA ❚ Can you tell us more about this
COMPETITION. Taking part in Case Challenge is a plus on a CV
« Case Challenge 2013 » competition? Case Challenge 2013 is first ever competition in Mauritius in solving business cases for students and recent graduates launched by AIESEC. We plan to have 30 teams of 4 participants. The competition will take place during the months of June and July. Registration begins 9th June and ends 23rd June. The finals are scheduled on 28th July. There will be four events for the participants including press-conference, Youth & Business forum, teambuilding activities for finalists and the finals. We will also provide educational seminars and workshops in solving business cases. The business case is a standard tool in business education that targets the development of practical knowledge and skills of the students. Cases have spread through the MBA programme, which aims to link theory with practice and prepare students for the business. The typical structure of the case study is as following: company history, its place in the industry, a description of the problems faced by the company, the main financial indicators of the company and the market in general. Students must answer business case question using this data.
Andrey Tymofeiuk provided to them. Taking part in this competition will be proved to be a plus to their CV. They will enjoy a lot through interesting tasks and competition spirit. ❚ Will it be held every year?
Yes, Case Challenge is planned to be an annual event. ❚ Do you think there is a lack of
awareness in doing business amongst the youth? Yes, definitely. Students and recent graduates often can't find their first job quickly, because they are not ready for it. This is due to the difference between knowledge received in university and knowledge necessary for real work. And even when they find such a job, they undergo huge stress because they are not able to adapt to the working conditions. Our goal is to prepare students for business and offer businesses the possibility to see the students in action, to become closer to youngsters, realize their needs and hire the best of them immediately. Through this competition we also aim to reduce the rate of unemployment among the youth in Mauritius.
❚ Who can participate in a Case
Challenge competition? Our target audience: students and recent graduates aged between 18 and 27 years of age. People with background in economics and business probably will have better chances to win, but any person coming from any background can participate.
❚ What does AIESEC aim to achieve
❚ What has prompted AIESEC to ini-
tiate this competition? AIESEC-Mauritius wanted to create new projects which will be useful for young Mauritian students and recent graduates. We want to help them in making first steps of their career. We will give them possibility to solve real business tasks, apply in practice their theoretical knowledge achieved at the universities, improve their crisis management and time management skills. We will also teach them through our seminars/workshops ways of doing business. Moreover, useful lessons by speakers from top companies will be
THE LARGEST STUDENT ORGANISATION AIESEC is an international non profit organisation that provides students with leadership training and internship opportunities. AIESEC was originally the French acronym for “Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales”. However, the full name is no longer in use. Its international office is in Rotterdam, Netherland. Today, the AIESEC network includes over 86,000 members in 113 countries and territories. It is the largest student run organization in the world, being present in over 2,400 universities across the globe, provides more than 24,000 leadership experiences to its members and sends students and graduates on 20,000 international exchanges yearly. AIESEC is supported by over 8,000 partner organizations around the globe who look to AIESEC to support the development of youth and to access talented individuals keen on personal growth.
at the end of the competition? AIESEC wants to show to all people in Mauritius that besides our social projects, we can also create useful projects in business and educational sphere. Our ideal goal is to make students better in business cases, make them more interested in their further development and help them to make important steps to jobs of their dreams. We will be happy if some successful careers start with the help of our project. Also AIESEC wants to show business people that we are a perfect platform for communicating with the youth. We want to be closer to top Mauritian companies and help them to work with youngsters and provide some activities for them such as internships, workshops, seminars and so on.