FONDS COMMUNS DE PLACEMENT : UNE ALTERNATIVE À L’ÉPARGNE TRADITIONNELLE Les fonds communs de placement restent peu connus à Maurice, les gens préférant les ‘safe returns’. Mais pour ceux qui n’ont pas peur des risques, l’option présente bien des avantages Edition 133 – Mercredi 12 juin 2013
LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU
Votre hebdomadaire à Rs 15
E-GOVERNMENT
BRUNO DORASAMI, PRÉSIDENT DE LA MACOSCLE
LOOKING FOR A SYSTEM THAT REDUCES RISKS OF FRAUD
« LES CREDIT UNIONS SONT AUSSI EXPOSÉES AUX SCANDALES »
The development and implementation of e-government across the board in the public sector is not for tomorrow. Such a process will take time. Yes, the government has had the foresight to embark on this trend and has adopted ICT, but there is room for improvement
Bruno Dorasami estime que les Coopératives d’épargne et de crédit ne sont pas immunisées contre le genre de scandales financiers que connaît le pays ces temps-ci. Le président de la Mauritius Co-operative Savings and Credit League appelle ses membres à respecter avec rigueur la philosophie et les principes du mouvement. Les autorités ne devraient pas, non plus, attendre qu’il soit trop tard pour agir, dit-il
DR GRAEME CODRINGTON
FOUNDER AND INTERNATIONAL PARTNER OF TOMORROWTODAY
“BANKING HAS GOT A DECADE OF DIFFICULT TIMES AHEAD” KAMBEN PADAYACHY, DEPUTY CEO D’AFRASIA BANK
METROPOLITAN INTERNATIONAL
« LES OPÉRATIONS ‘CROSS-BORDER’ SONT APPELÉES À CROÎTRE »
MERGER SUR FOND DE BATAILLE JURIDIQUE
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ACTA PUBLICA
MERCREDI 12 JUIN 2013 CAPITAL | EDITION 133
SECTEUR FINANCIER
Le Captive Insurance Business en vigueur cette année
Le président de la Financial Services Commission en a marre d'entendre parler de l'arnaque basée sur le Ponzi Scheme, éclatée en début d'année, et dont ont été victimes plus de deux mille Mauriciens. C'est de l'obsession, a-t-il dit, vendredi, alors qu'il prenait la parole à la présentation officielle de Gérard Sanspeur comme CEO de l'Association of Trust & Management Companies (ATMC) ▼ JESSEN SOOPRAMANIEN
«I
won't talk about Ponzi schemes. Well I've known people who are obsessed with sex, with drugs, with alcohol, but I have never seen people obsessed with Ponzi schemes and who continue to write about this all the time, even if it's something of the past. I think that it is now time to look to the future », a déclaré Marc Hein. Parlant justement des activités à venir du secteur financier, Marc Hein a annoncé l'entrée en vigueur du « Captive Insurance Business » avant la fin 2013 : « I can make the commitment, since the FSC is concerned with it that we shall, well in fact we have to be ready in December for Mauritius to become a captive jurisdiction of choice and ready to service Africa ». Une captive de réassurance est une compagnie d'assurance qui assure tout
ou une partie du risque de sa société mère. Cette pratique est un outil de gestion des risques au moyen duquel une entreprise crée sa propre filiale d'assurance pour financer ses reports de
pertes au sein d'une structure formelle. La captive de réassurance est en général gérée par un courtier et adopte le même fonctionnement qu'une société de réassurance.
Contrebande : La MRA ouvre les yeux sur les boissons alcolisées APRÈS LES paquets de cigarettes, la Mauritius Revenue Authority (MRA) s'intéresse aux boissons alcolisées. Rassurez-vous, cette démarche vise plutôt à traquer ceux qui organisent la contrebande des boissons préférées des disciples de Bacchus. D'ici la fin de l'année, toutes les bouteilles des boissons alcolisées, importées ou fabriquées localement, devront impérativement porter le sceau de la MRA. Cette mesure a pour but de s'assurer de la provenance du produit, du nom de l'importateur ou du fabricant local. Cela aidera également aux inspecteurs de savoir si le produit est frelaté ou pas et d'avoir un meilleur contrôle sur la revente sur le marché. Dans le même d'ordre d'idées, la MRA a remporté le troisième prix pour le Best Stamp Tax
Programme au cours du Tax Stamp Forum, organisé par Reconnaissance Internationale à Vienne du 3 au 5 juin, et qui a vu la participation d'une trentaine de pays. C'est le Russian Federation System et la Canada Revenue Agency qui ont remporté le premier et le deuxième prix, respectivement. Avec le lancement du Tax Stamp Programme en juin 2008, la MRA a continuellement tenu à améliorer ses systèmes de sécurité. C'est d'ailleurs grâce à ce système que ses officiers ont pu découvrir que les 230 cartouches de cigarettes saisies à Sébastopol et à l'Escalier, dimanche dernier, étaient contrefaites. Cette opération avait été menée par l'Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU), en collaboration avec la British American Tobacco (BAT).
Marc Hein s'est aussi adonné, à l'occasion, à un petit exercice d'évaluation de l'organisme qu'il préside pour l’année écoulée. Tout en expliquant que l'organisme régulateur du secteur financier est en mode 'reengineering', Marc Hein a indiqué la volonté et la nécessité d'une communication plus poussée, tenant compte, dit-il, du grand besoin d’éducation financière chez la population. Mais au-delà de la communication officielle du régulateur ou du gouvernement, la communication est aussi l'affaire des opérateurs du secteur Global Business, à qui Marc Hein a demandé d'être plus pro-actifs et de répondre aux critiques et attaques formulées contre la juridiction mauricienne dans la presse internationale. Ce n'est pas seulement le rôle de la FSC ou de la BOI de répondre à ces critiques, a-t-il laissé comprendre.
Plibor: Un « liquidity crunch » recensé
« IL Y a quelque chose qui se trame ». En l'espace d'une semaine le Overnight PLIBOR (Port Louis InterBank Offered Rate) a enregistré une hausse considérable, passant de 1.25 à 1.79, soit une hausse de 54 points. Ce qui n'a pas échappé à l'attention des Stockbrokers. Bien qu'ils ne peuvent expliquer la cause de cette hausse, certains brokers avancent que cela suggère qu'il y a un « short term liquidity crisis ». En clair, que les banques font face à un manque de liquidités sur le money-market. « Cela veut probablement dire qu'une banque est en train d'emprunter à une autre banque à un taux supérieur », soutiennent-ils. Le PLIBOR a continué d'augmenter lundi pour atteindre 1.82 avant de descendre à 1.81. Selon les Stockbrokers, c'est la première fois que le PLIBOR enregistre une telle hausse depuis sa création en décembre 2011. Mis à part un scénario semblable vers la même période – le 18 juin 2012 – lorsqu'il a augmenté de 45 points. Du côté des banques on assure que le PLIBOR n'est pas trop utilisé, mais que c'est simplement une indication par rapport aux transactions des « interacted banks ». Si le Overnight PLIBOR a considérablement augmenté, cela signifie que les échanges entre les banques se sont faits à un taux supérieur, explique un banquier à Capital. « En conséquence, il y a une contraction de la liquidité sur le short-term money market. La liquidité se raréfie », poursuit-il. Une des causes de cette situation, selon son observation, est que la Banque de Maurice est intervenue sur le marché de manière soutenue pour éponger l'excès de liquidités qu'il y avait sur le marché pendant quelque temps. « En réaction à sa démarche, la semaine dernière, il y a une petite crise de liquidités », conclut le banquier. H.L-B
SBM Achiever se réinvente DANS LE but de mieux répondre aux besoins de financement des étudiants suivant des cours à l'université ou dans un centre de formation à Maurice ou à l'étranger, la State Bank of Mauritius (SBM) est revenue cette année avec la formule SBM Achiever, qui a été entièrement révisée. Les intéressés pourront emprunter entre Rs 50 000 et Rs 5 millions, à un taux d'intérêt à partir de 7,4 pour cent. Le remboursement pourra être étalé sur un maximum de 15 ans, incluant un moratoire sur le remboursement du capital. Cette initiaitve de la SBM bénéficie de l'appui de plusieurs partenaires importants, Air Mauritius, Editions de L'Océan Indien, Cathay Tours, DHL Mauritius Ltd, Mauritius Telecom et Samsung. « Plusieurs partenaires se sont joints à la SBM pour proposer aux étudiants des
tarifs spéciaux sur leur billet d'avion ou sur l'expédition de leurs documents, ou encore des remises sur les livres, téléphones portables et tablettes », a expliqué Eddirao Balloo, Head of Sales Branches, Private Banking and SME Retail de la banque. SBM Achiever offre également d'autres avantages : des taux de change préférentiels pour les dépenses liées aux études, une carte de crédit supplémentaire gratuite, sans frais de cotisation annuelle pour la première année, ainsi qu'une remise sur les frais légaux et administratifs pour les anciens membres de SBM Amigos. Les meilleurs étudiants ayant contracté un emprunt SBM Achiever auront aussi la possibilité de suivre un stage à la SBM, dépendant du montant du prêt et de la filière d'étude.
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INVESTISSEMENTS CROSS-BORDER
Rundheersing Bheenick appelle les banques à la prudence
Le gouverneur de la Banque centrale, a profité de son temps de parole au dîner annuel de la Mauritius Bankers Association, jeudi dernier, pour demander aux banques de ne pas s'embarquer à l'aveuglette dans des aventures cross-border. Quatre banques locales viennent de laisser Rs 2,7 milliards en Inde ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN
C
eci renvoit un très mauvais signal quant à notre niveau de Non-performing loans (NPL). Ce n'est pas la première fois que Run-dheersing Bheenick tire la sonnette d'alarme sur cet indicateur. Dans un récent passé, il avait attiré l'attention du secteur hôtelier à cet effet. Cette mésaventure mauricienne en Inde vient lui donner raison. «Les banques doivent être très vigilantes lorsqu'elles s'engagent dans des opérations cross-border. Elles doivent s'informer quant aux structures légales, le paysage bancaire, les règlements et les processus pour le recouvrement de dettes dans les pays où elles ont décidé d'investir», a-t-il fait comprendre à l'assistance. Le scandale Whitedot figurait aussi sur les notes du gouverneur. «It was not a moment of glory for bankers and the central bank to realise that they have been outwitted by scammers using the loopholes in the regulatory frame-
DALE CAPITAL VEND SES ACTIFS POUR ÉPONGER SES DETTES DÉCIDÉMENT, DALE Capital Group Ltd n'en finit pas d'éponger ses dettes. En 2011 déjà, le groupe avait vendu 90% de sa filiale Dale Capital Partners (Mauritius) Ltd pour réduire significativement son endettement. Depuis quelque temps, il essayait aussi de trouver preneur pour le Shelley Point Hotel, Spa & Country Club (basé en Afrique du Sud), qui représente son 'largest asset'. Un accord a finalement été trouvé le 23 mai dernier et devrait être conclu le samedi 15 juin. Dans son bilan financier publié le 31 mai, le groupe a d'ailleurs annoncé qu'il serait toujours opérationnel dans un 'foreseeable future', sur la base de la vente des actifs du groupe, qui sera complété d'ici septembre. Les problèmes, cependant, ne s'arrêtent pas là. Le document révèle en effet que « the entire investment of the Group in the Amara companies has been fully impaired during the year by the directors based on the fact that the South African Reserve Bank unexpectantly would not support the Group's application for the issuance of a MasterCard Issuers licence and thus allow the Amara Group to participate in the South African national Payment System (NPS) payment platform, despite legal opinion supporting the application. […] In spite of the fact that the Amara Group's South operation had been granted a MasterCard Processors licence, the required entry into MasterCard Issuers Space appears to have been retained for registered banks only ».
Cette décision controversée a coûté très cher à Dale Capital Group, mais aussi aux actionnaires d'Amara. « Shareholders have found it unfortunate to the extent that they have had to abort the investment and hand the company over to new shareholders who have the banking relationships to pursue a new longer term strategy », soutient le conseil d'administration du groupe. Ces derniers ajoutent toutefois que dès que les dettes seront éliminées, l'approbation des actionnaires sera recherchée afin de « re-engage with prospective partners in the financial services and information technology operations ». Cotée au Stock Exchange of Mauritius depuis 2007, Dale Capital Group Ltd était l'un des partenaires stratégiques d'AfrAsia Bank avant de vendre les parts qu'elle détenait. Cependant, dans son rapport annuel 2012, Dale Capital avance que « the group maintains a buy back option for 50% of its original investments in AfrAsia Bank Ltd ». Les principaux investissements du groupe sont Shelly Point, Amara Technologies, Bella Amigo, des frères Parsuramen (30%), alors que le conseil d'administration avance qu'il a décidé de se retirer comme promoteur du projet Les Ecuries Beach Club, car le groupe ne pourra répondre à la pression de liquidité pour un second établissement hôtelier. De ce fait, « the related property is up for sale and the Group looks at recovering its investments made into same ».
work», a lancé Run-dheersing Bheenick, avant d'ajouter: «It was certainly not flattering to any of you to learn that a number of your bankers may have fallen prey to the Ponzi schemes – we cannot put this on their financial illiteracy, can we?» Parce que les banquiers devraient être capables de détecter des transactions douteuses dès qu'elles se présentent. La Banque centrale a mené une enquête quant à la compliance des banques aux législations et aux procédures établies par les autorités régulatrices. Malheureusement, quelques-unes n'ont pas respecté scrupuleusement les règlements contre le blanchiment d'argent. De ce fait, cinq d'entre elles devront faire face à de lourdes amendes, sous la direction du Director of Public Prosecutions. Le secteur bancaire n'en finit pas de faire parler de lui. Et cela n'a pas l'air de vouloir s'arrêter de sitôt. Du moins selon Dr Graeme Codrington fondateur et partenaire de TomorrowToday (lire pages 4-5)
Omnicane récolte le National Energy Globe Award C'EST UNE première pour l'industrie cannière à Maurice. La compagnie Omnicane a reçu, le 30 avril dernier, le National Energy Globe Award for Mauritius pour l'année 2013. Le titre est décerné par l'Energy Globe Foundation, organisation qui favorise la sensibilisation à l'efficacité énergétique à travers des projets durables de par les compétitions organisées aux niveaux national et international. Hier, devant un parterre d'invités, Osman Mohamed, Executive Chairman du projet Maurice Île Durable, a remis le certificat à Jacques Marrier d’Unienville, CEO d'Omnicane. « Je suis très fier. Je pense que le département responsable du développement durable à Omnicane mérite largement cette récompense », a souligné ce dernier. C'est en effet le projet de
La Baraque Cane & Energy Cluster, soumis par la compagnie en octobre 2012, qui a valu cette récompense à Omnicane. « Let each one of us make a pledge towards cleaner, greener and healthier alternatives in our daily life. Collectively that will make a huge difference », avait affirmé Jacques Marrier d’Unienville dans le dossier de candidature envoyé à l'Energy Globe Foundation. Le projet, comme devait le souligner le CEO, a été préselectionné par l'Energy Globe Foundation en mars 2013, avant d'être récompensé en avril dernier. Il faut également rappeler que Flora Marketing Co Ltd avait obtenu ce même prix en 2010.
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FINAL REPORT
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As we look into the future, away from the ebb and flow of daily market, clear trends on many fronts will no doubt alter the future of banking. Changes have been taking place, not only at regulatory levels. Clients, new competitors, and still many more years of difficulties are awaiting our banks. Bankers should become futurist. Dr Graeme Codrington provides us with an insight of these changes and what lies ahead
DR GRAEME CODRINGTON, FOUNDER AND INTERNATIONAL PARTNER OF TOMORROWTODAY
“BANKING HAS GOT A DECADE OF DIFFICULT TIMES AHEAD” ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN
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very 10 years or so, in every industry, changes come along. We thought our business was one thing, but it is now something else. Dr Graeme Codrington, who will be present, on the 14th of June, for a workshop organised by the Mauritius Institute of Directors (MioD), is a specialist of changes. He does not provoke changes, but instead his team at TomorrowToday look at the rapidity of changes, the trends and forces which are causing changes to happen. “I am not a banking specialist or a financial industry expert. What I help clients do is to have a look at the future in more general terms”, warns politely our guest. In an interview on 'Predicting the future for Banking', he talked about “disruptive trends” and the impact on bankers. At his company level he talks about an acronym called the TIDES of change, which stands for the five disruptive forces. The first two are Technology (T), and Institutional change (I), that is the changing rules for success and failure. From a banking perspective, there are two sets of rules which are very important. The first one is external rule, that is regulations and the regulatory environment. “Bankers are aware of the regulatory changes that they are facing globally. One of the problems facing them right now is that they don't only face regulations in their own countries but also face increasingly the impact of international regulations,” explains Dr Graeme Codrington. Different countries see the future of banking in different ways. Probably, he continues, the classic example is the Swiss bankers who have the long tradition of secrecy, privacy and protection. And the American regulatory environment which is looking for, asking for and imposing themselves on banks in order to get information. “There is this clash of cultures and approaches. So external institutional change is very important for bankers to consider right now.” But there is also an internal level of change and this relates to the way things are done in any business. We are
Banks have also lost connections with their clients because they are more concerned about the regulator than about the clients. They need to get a much more client-centric mindset if they want to win that trust back living in a moment of time when a variety of different forces are causing all sorts of industries and companies to reconsider their policies, processes, procedures and people. And banks are definitely able to do this. “Banks need to change their mindsets around how they make money out of people”, he adds. If they don't do this they will see increasingly a number of competitors coming in with different pricing strategies, even by providing free the different services out of which banks make money right now. “This is one example of pricing strategies which need to be changed. Next are the distribution channels, how do you take your services and products to market.” The third category of change is Demographics (D), with the new genera-
FINAL REPORT
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tion looking at new countries, at where the power is. This is significant for Mauritius, he adds, because the locus of power has shifted, over the last number of years, from the Atlantic ocean with the emphasis being on Europe and North America - to the Pacific Ocean where the locus of power is China, South east Asia, while North America remains as well. But he believes that the locus of power will continue to shift to the Indian Ocean with China and South east Asia being major players, while India, the Middle East and Sub Saharan Africa will increasingly become vastly significant in terms of Gross Domestic Product (GDP). From a Mauritius perspective, and according to him, what we have on our side as the locus of power shifts to the Indian Ocean is our strategic location. “You might be a remote location at some point but you are at the heart of the action.” Then come Environment and Ethics (E) and Social values (S). The latter has got to do with people's expectations of what is right, good, normal and how things work; all these changing dramatically. ACCESS TO INFORMATION Part of the problem, for him, is that when we talk of banking, it means so many different things. For example, the interrelation between technology and retail banking. New retail technology are coming up, like PayPal: “These give people remarkably different ways in which to transfer money, or to engage in commerce and transactions. And transactional banking is hugely disrupted by these because the potential of these two undermine the traditional income stream that banks have.” Other more profound changes have occurred in the industry. Firstly, the perception of the public on banking right now is very different, especially during the last ten years when there has been a strong move towards investment banking. Banks have set up profit-making entities within themselves. “This is probably the biggest shift in banking, from simply being the backbone that makes an economy work; banks being traditionally the enabling service of the economy.” Banks are now themselves a significant portion of the profit making part of the economy. This has led to a massive shift in culture within banks which are more short term orientated, a lot more profit driven. If you think of it from a customer's perspective, they are less personal. “They are a lot more driven by outcomes rather than relationships. And of course technology has played its part in doing that.” Banks have also got bigger in order to benefit from the advantage of scale. This has also moved banks away from being relationship-driven. In brief, they have moved to be more like institutions. Are banks to be blamed or are the clients becoming more demanding? Dr Codrington acknowledges that clients are more demanding for a number of reasons. First of all, they have more information on the workings of the
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BEING OVER-BANKED? “I don't know much about the Mauritian banking sector!” Nevertheless, Dr Graeme Codrington delivers his overall impressions, rather than an expert opinion. He commends one of the changes Mauritius is trying to bring, that is presenting itself as a banking hub. Do we have enough banks or are we over-banked? “Yes, a country can be over-banked in the sense that you are not getting the efficiencies that you'd want to.” If we have too many banks or one bank with multiple branches, and if they duplicate all of their administrative systems, then they are also duplicating the cost of IT, HR and administrative costs. One of the issues then becomes the compliance costs. If we can combine those two into larger entities then you get some of the benefits of scale. There are some interesting discussions going on, he adds, saying that large banks might have gone over a tipping point so much so that they are going backwards. In other words, their size becomes so big that there is actually a cost involved in maintaining the institution, and the bureaucracy. “I am of the opinion that a country can't benefit if there are too many small and medium sized banks that are not providing an efficient level of service across the country. It may be helpful to have small regional-provincial banks, but in a country the size of Mauritius I am not sure. But you need enough banks to have competition but not too many that you lose out an economy.” Dr Graeme Codrington is an expert on the future of work. He is a researcher, author, futurist, presenter and board advisor working across multiple industries and sectors. He has a particular interest in disruptive forces changing how people live, work, interact and connect with each other.
banks or any industry. They are more transparent to them. Clients in general are becoming more sophisticated, and this might have to do with education or the access to information. “But this openness, transparency and understanding lead to clients demanding more and trusting less. If we talk about trust, banks have their own problems as well by creating situations where they have acted in less than fully trustworthy ways”, he continues. So, for him people are probably rightly skeptical. Another factor is time preciousness. “Everybody in every part of the world is moving at a faster pace.” When customers and clients interact with any institution, and banks in particular, they expect instant and immediate answers, and a level of details that maybe wasn't there before. Thirdly, technology also enables a faster engagement. “People don't phone and complain anymore or wait a few days for the problems to be solved. They go straight to Facebook or Twitter and start complaining. They expect the banks to pick this up and respond instantly.” No more rejoicing for banks then? Difficulties and more difficulties...? “I think we are probably coming close to the peak of the decade of difficulty of banking, that is the regulatory environment”, points out our speaker. And it's here to stay for the rest of the decade, from a regulatory and leadership perspective. Things will get easier in the future. “However when you have a look at the
banking sector in relation to the clients and market place, I think banks have not taken enough steps to step into the 21st century.” That is, they haven't taken enough steps to connect more closely to clients who are becoming more demanding. In that sense, he affirms, banking will become more difficult. It will also become more scary, according to him, because they will have to deal with technologies which will really change the game for them. A CHANGE OF MINDSET Can this trend be reversed then? Dr Codrington finds it difficult since today the young people are naturally distrusting of authorities. Banks have given them many reasons not to trust. “Banks are going to have to behave themselves for a long time before that trust naturally flows back.” Banks have also lost connections with their clients because they are more concerned about the regulator than about the clients. They need to get a much more client-centric mindset if they want to win that trust back, advises Dr Codrington. There is also this “mega trend” towards transparency and openness: “I don't know if the younger generation will have the same mindset towards privacy, secrecy, openness and transparency. There will be fading secrecy and I don't think it will be the worse thing for banks.” So how can bankers add more value to their clients and stakeholders by
being futurist? Banks have a responsibility to not just look at the past but to anticipate some of the changes that are coming for their clients. Thus, banks become much more than simply a place to get money. “They actually become a trusted business partner in helping their clients to anticipate changes in markets, as well as the threats or opportunities that might come their way.” So, bankers can become a lot more consultative, that is act like consultants in providing information. They should also become more client-centric rather than regulation-centric, but, he concedes, this is very difficult for bankers to understand. Most bankers think of banking in an internal banking system process perspective. “That's what they think their primary task should be. Yes, we do want bankers who are conservative, who protect us but then this is the problem. Most of them are not being conservative.” They are more after profits and becoming risky. A mindset Dr Graeme Codrington expects will change. Even if difficult, our banks will stay! We still need the functions of banks, from transactional to processing. Banking will not disappear but it has still got a decade of difficult times ahead. It will face a lot of competition with new ways of banking coming up, and if regulators finally open up to providing licenses to different types of financial services on banking platforms.
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KAMBEN PADAYACHY, DEPUTY CEO & HEAD OF GLOBAL BANKING, TREASURY & MARKETS, AFRASIA BANK
« Les opérations ‘cross-border’ sont appelées à croître » Le bilan annuel d'AfrAsia Bank Ltd, à être publié prochainement, fera taire les rumeurs de faillite suite à son aventure zimbabwéenne. Kamben Padayachy avance également que nos banques ont des liquidités en devises étrangères qui ne peuvent être investies uniquement à Maurice, ce qui expliquerait d'une part la mésaventure de quatre d'entre elles en Inde ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN ❚ Entre l'affaire Kingdom Financials
et le titre de Meilleure banque de la région, comment se porte AfrAsia ? AfrAsia Bank se porte très bien. L’incident dont a fait état la presse par rapport à Kingdom ne concerne qu’un client à qui la banque au Zimbabwe a servi une mise en demeure par rapport aux emprunts qu’il ne remboursait pas. Mais AfrAsia Bank va bientôt publier ses comptes annuels qui vont montrer une progression importante tant au niveau du total d’actifs, des dépôts, des encours de crédits, du revenu et de la profitabilité. Et nous continuons à investir dans la croissance et envisageons sérieusement d'étendre notre présence sur le continent africain. Je pense que les 3 «awards» que nous avons obtenus cette année à Maurice, en Europe et en Afrique, démontrent la bonne santé de l’entreprise et sa reconnaissance sur le marché. ❚ Parlez-nous de la récompense ‘Best
Bank in Southern Africa'. Quels critères ont été pris en considération, et surtout par rapport à la compétition à laquelle vous faites face en tant que banque d'investissement ? Ce prix vient récompenser la banque qui aura démontrée la meilleure croissance en termes d’actifs, de capitaux levés et de revenus, mais aussi en termes de pénétration sur les marchés desservis et de continuité dans l’innovation. Et cela a été mesuré par rapport à la région, pas uniquement sur Maurice. Nous opérons sur des segments très précis, ce qui nous permet de rester focalisés sur nos objectifs. Et nous avons également une équipe très performante, que ce soit au niveau du conseil d’administration, du Management, de la force commerciale et du back-office. ❚ La chose est maintenant du do-
maine public ; il y a eu une aventure indienne qui a mal tourné pour quatre banques commerciales mauriciennes, leur faisant perdre environ Rs 3,7 milliards. Quelle leçon en tirez-vous ? Ceci démontre bien que le métier de banquier est avant tout un métier à risque. Ces dernières années, le secteur bancaire mauricien s’est beaucoup ouvert sur l'étranger, notamment sur les
A sa création, AfrAsia Bank s’est positionnée comme un Wholesale Bank, avec un accent particulier sur les marchés Corporate Banking et HNWI
bases d’un secteur Global Business en pleine expansion. Les banques mauriciennes se retrouvent donc avec des liquidités importantes en devises étrangères qui ne peuvent être investies uniquement à Maurice. Les prêts et autres opérations cross-border ont ainsi pris une place importante dans le bilan consolidé des banques mauriciennes, dont une partie sur l’Inde. Et ceci ne fera que croître à l’avenir, Maurice devenant de plus en plus une place financière internationale. ❚ Comment se passe, en général, l'ex-
ercice de due diligence avec vos clients et vos partenaires ? Les fondamentaux de l’exercice de due diligence sont les mêmes pour un prêt à une entreprise locale que pour un prêt cross-border, si ce n’est un élément de risque additionnel qu’est le risquepays. C’est la complexité de l'opération qui est plus importante pour un prêt à l'étranger. Il convient, entre autres, de bien analyser les dynamiques du secteur d'activité qui peuvent être différentes de ce qu’on voit sur le marché local, bien connaître les personnes avec qui on traite et bien comprendre le cadre légal dans lequel on va opérer. Cela entraîne donc plus de structuration pour bien maîtriser les flux financiers et aussi s’assurer que la documentation est correctement ficelée. ❚ L'année dernière, l'Euromoney Pri-
vate Banking Survey avait élu AfrA-
sia 'Best Private Bank for the super affluent in Mauritius’. C'est quoi cette notion de 'super affluent'. Les super affluent est un segment précis dans le marché des High Net Worth Individuals (HNWI) qui se situe un cran en-dessous du palier le plus élevé de ce marché. C’est le segment le plus important du marché des HNWI à Maurice. ❚ AfrAsia est-elle toujours intéressée
par le Retail Banking ? A sa création, AfrAsia Bank s’est positionnée comme un Wholesale Bank, avec un accent particulier sur les marchés Corporate Banking et HNWI. Nous avons compris qu’il aurait été impossible de se lancer dans le Retail, cela aurait demandé un investissement colossal pour établir un réseau de succursales bancaires. Le marché était déjà très compétitif, dominé par deux acteurs principaux et même probablement surbancarisé. Il y a donc de la place pour une consolidation sur ce segment, et comme nous avons aujourd’hui une stratégie de croissance à la fois organique qu’externe, nous pourrons considérer une opportunité intéressante si elle se présente. ❚ L'Union européenne parle d'établir
une 'Banking Union'. A quels changements faut-il s'attendre dans le secteur bancaire ? Quel en sera l'impact sur Maurice ? Une des raisons ayant entraîné un
prolongement de la crise financière en Europe est justement l’absence d’une autorité unique de supervision au niveau de la zone EURO. La preuve, nous avons encore récemment enregistré des faillites bancaires en Chypre, cinq ans après le début de la crise. La Banque centrale européenne (BCE) n’a pour objectif principal que la conduite de la politique monétaire alors que la supervision des institutions bancaires est restée au niveau des Etats. Une Banking Union en Europe entraînera définitivement une harmonisation de la solidité des banques et plus de stabilité financière. Je ne pense pas que cela aura un impact direct sur Maurice, mais à terme, elle devra aider l’Europe à retrouver plus de confiance dans son système financier et ainsi l’aider à sortir du marasme économique dans lequel elle se trouve. ❚ La notion du secret bancaire semble
s'effriter. Ce qui réjouit plusieurs. Qu'en est-il d'AfrAsia? Comment accueillez-vous cela, surtout que le Foreign Account Tax Compliance Act (FATCA) entre en vigueur l'année prochaine ? Le secret bancaire tel que nous le connaissons au sens «suisse» du terme est aujourd’hui obsolète ! Mais il faut par contre faire attention à ne pas toucher à la confidentialité. Je ne crois pas que cela soit une bonne chose de demander aux banques de déclarer tous les comptes bancaires et toutes les opérations dans leurs livres. Et c’est malheureusement la direction dans laquelle le FATCA est en train de nous mener. AfrAsia Bank va bien entendu se conformer au FATCA, car on n’a pas le choix. Je pense que le mécanisme de suivi des fonds aurait dû se focaliser davantage sur la traque des revenus provenant des transactions illicites.
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METROPOLITAN INTERNATIONAL
MERGER SUR FOND DE BATAILLE JURIDIQUE
Les observateurs du marché auront noté l'acquisition de 70% de Mauritian Eagle, filiale d'IBL Ltd, par la compagnie sud-africaine Metropolitan International. Si le merger en terre mauricienne semble avoir été comme une lettre à la poste, celui de Metropolitan et de Momentum – autre compagnie d’assurances – en Afrique du Sud, avait nécessité l’intervention du tribunal de la concurrence de ce pays ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN
LE ‘LONG-TERM BUSINESS INSURANCE’ SOUS LE CONTRÔLE D’MMI
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e 13 décembre 2012, le sudafricain Metropolitan International Holdings Proprietary Ltd annonçait qu’il allait prendre le contrôle de Mauritian Eagle Insurance à hauteur de 70%. La décision, qui s’est matérialisée le 27 mars dernier, découle de la volonté de la compagnie mauricienne de se concentrer davantage sur l’assurance générale. Metropolitan, elle, a connu quelques turbulences depuis 2010, surtout après l’annonce de sa fusion avec une autre compagnie d’assurances – Momentum Africa. Mars 2010. Les sociétés d’assurances Momentum, filiale de la FirstRand, et Metropolitan Holdings annoncent leur fusion pour former le troisième plus grand assureur-vie en Afrique du Sud, avec une capitalisation boursière de 30 milliards de rands. La valeur de Momentum, dans la fusion, est estimée à 18 milliards de rands, et celle de Metropolitan à 12 milliards. Cette fusion fait glisser Liberty à la quatrième position du marché, tandis qu’Old Mutual et Sanlam maintiennent leurs positions dominantes. MORATOIRE DE DEUX ANS La fusion fait cependant face à quelques obstacles. En octobre 2010, le Competition Tribunal d’Afrique du Sud donne son aval pour que les deux compagnies procèdent avec la fusion, à condition que « no retrenchments would take place in South Africa for two years after the merger implementation date ». Cette décision fait suite à une audience devant le tribunal durant laquelle les deux parties ont proposé de limiter la perte d’emplois à 1 000 pendant les trois premières années suivant la fusion. Les employés de Momentum protestent malgré tout, estimant que les deux parties n’ont pu justifier la perte de ces emplois. Ils demandent donc au tribunal d’empêcher que la fusion ait lieu, ou du moins d’imposer que les employés des deux groupes soient assurés de conserver leur travail. Au préalable, le Tribunal de la concurrence s’était efforcé d’énoncer quelques règles simples pour indiquer la façon dont il entendait traiter le problème des pertes d’emplois. Il a ainsi demandé aux parties de faire la preuve que leur estimation des pertes d’emplois envisagées était le résultat d’un processus rationnel. Toutefois, les parties n’ont pas été capables de montrer que la suppression des
Metropolitan Life Ltd – filiale de Metropolitan International – et MMI Group a obtenu l’aval de la cour suprême de Pretoria, le 20 mai dernier, pour l’amalgame de leur ‘long-term insurance business’, selon l’article 38 de la Longterm Insurance Act de 1998, pour que le tout soit géré sous une seule entité, soit MMI Group. « Following the creation of MMI Holdings, the group owned duplicated entities and IT systems. The consolidation of IT systems is underway, with a view to realize the efficiencies and cost effectiveness that were anticipated with the merger. The proposed legal amalgamation is a major step towards the rationalization of MMI holdings’ legal entities », a fait ressortir la direction dans un communiqué. Neuf jours après cette décision de la cour suprême de Pretoria, soit le 29 mai, MMI Holdings soutenait – dans son bilan financier pour les neuf mois prenant fin le 31 mars 2013 – avoir finalisé « the acquisition of a small life insurance company in Mauritius ».
CONTRÔLE. Depuis le 27 mars dernier, le sud-africain Metropolitan International détient 70% de Mauritius Eagle Insurance, une filiale d’IBL
Il est apparu que les chiffres ne correspondaient pas aux besoins de la future entité, mais, selon le Forum Mondial sur la Concurrence tenue en février 2013 par l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, « avaient pour but d’inciter les actionnaires à approuver l’opération en leur faisant miroiter les économies qu’ils allaient ainsi réaliser » postes était nécessaire à leur sauvegarde, à l’une ou à l’autre, les deux entités en cause étant des entreprises prospères. En d’autres termes, il n’a pas été établi qu’il était nécessaire de supporter des pertes d’emplois à court terme afin d’en éviter de plus importantes à plus long terme. Il n’a pas non
plus été démontré que les économies qui découleraient des réductions d’effectifs seraient répercutées sur les consommateurs. En fait, il est apparu que les chiffres ne correspondaient pas aux besoins de la future entité, mais, selon le Forum Mondial sur la Concurrence tenue en février 2013 par l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, « avaient pour but d’inciter les actionnaires à approuver l’opération en leur faisant miroiter les économies qu’ils allaient ainsi réaliser ». D’où la décision du Tribunal d’autoriser la fusion tout en imposant un moratoire de deux ans sur toute suppression d’emploi liée à l’opération, sauf pour les postes de direction. Metropolitan et Momentum sont donc allés de l’avant avec leur projet de fusion, pour donner naissance à MMI Holdings Ltd. « The name MMI Holdings will only apply to the listed entity. The brands Momentum and Metropolitan will continue to be used in the client-facing businesses », a cependant fait ressortir la direction en décembre 2010.
ANDRÉ CHUNG SHUI, MANAGING DIRECTOR DE MAURITIAN EAGLE « LA FUSION ÉTAIT UN BON DEAL » « Metropolitan nous a approchés l'année dernière et on a vu que c'était un bon deal. » C’est ce qu’a déclaré à Capital André Chung Shui, Managing Director de Mauritian Eagle Life Co Ltd. Pour ce dernier, Metropolitan apportera son savoir-faire et une certaine innovation dans le marché local des assurances. Elle permettra également à Mauritian Eagle de rivaliser avec ses concurrents, notamment Anglo-Mauritius et Mauritius Union, ce qu’elle ne pouvait jusqu’ici espérer, en raison de sa taille moyenne. Un avantage d’autant plus important qu’en Afrique du Sud, Metropolitan s’est lié, suite à un merger, à Momentum, autre compagnie évoluant dans le domaine des assurances. « Le merger entre Metropolitan et Momentum est quelque chose d'énorme. Metropolitan a l'intention de développer un réseau en Afrique de par cette fusion, car les assurances-vie sont leur ‘core business’ », a-t-il ajouté. Mauritian Eagle va quant à elle se consacrer aux assurances de court terme. « Mauritian Eagle, qui est bien établi en tant qu'un opérateur d’assurances de court terme, se consacrera davantage à l’assurance de voitures et de maisons, ainsi qu’au leasing de véhicules et d’équipements », a ajouté André Chung Shui.
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ENTRETIEN
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BRUNO DORASAMI, PRÉSIDENT DE LA MACOSCLE
« Les Credit Unions sont aussi exposées aux scandales » PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ
Bruno Dorasami estime que les Coopératives d’épargne et de crédit ne sont pas immunisées contre le genre de scandales financiers que connaît le pays ces temps-ci. Le président de la Mauritius Co-operative Savings and Credit League (MACOSCLE) appelle ses membres à respecter avec rigueur la philosophie et les principes du mouvement. Les autorités ne devraient pas, non plus, attendre qu’il soit trop tard pour agir, dit-il. Une analyse honnête et sans complaisance ▼ JAMIROUDDIN YEADALLY ❚ Comment se portent les
Coopératives d’épargne et de crédit actuellement ? Les Coopératives d’épargne et de crédit, communément appelées Credit Unions à Maurice, sont en nette progression en termes de chiffres d’affaires. Les Mauriciens, j’inclus également les Rodriguais, sont de plus en plus nombreux à prendre avantage des services et produits des Credit Unions. Mais il faut dire, en même temps, que la gérance des Credit Unions devient de plus en plus difficile, en raison de l'évolution de notre société, ce à tous les niveaux : économie, technologie, social, éducation etc. ❚ Qu’est-ce que les Credit Unions
ont concrètement apporté aux Mauriciens ? Les Credit Unions, durant leurs quarante années d'existence, ont permis à beaucoup de Mauriciens et Rodriguais, à travers leurs épargnes et leurs emprunts, d’améliorer leur qualité de vie. Construction, rénovation ou ameublement de maisons, éducation des enfants, création de petites entreprises, santé, voyages, mariages, des dizaines de milliers de familles ont ainsi réussi leur ascension sociale grâce à leur Credit Union. ❚ Quels sont aujourd’hui les grands
défis qui guettent le mouvement ? Le plus grand danger qui menace aujourd’hui le mouvement, et ça je le dis depuis une bonne dizaine d’années, c’est le vieillissement du membership. Il faut certes rendre hommage aux pionniers et respecter les réalisations des uns et des autres. Mais une organisation qui ne se renouvelle pas est condamnée à stagner, et à long terme, à disparaître. Il faut que ceux qui ont fait leur temps et leurs preuves prennent conscience qu’il faut faire de la place aux jeunes. Sinon, qui prendra la relève pour pérenniser leurs réalisations ? Les jeunes, qui sont aujourd’hui bien formés, peuvent apporter de nouvelles idées pour faire avancer le mouve-
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LÉGISLATION. Bruno Dorasami milite sans relâche pour une loi-cadre spécifique à la Credit Union
ment. Je regrette, mais il faut le dire, les directions actuelles des Credit Unions ne font pas assez de place aux jeunes. Il faut une stratégie adaptée pour attirer les jeunes à adhérer au mouvement, mais surtout à prendre des responsabilités au niveau de la direction et du management. ❚ Quelles sont les principales diffi-
cultés auxquelles font face les directions des Credit Unions ? Les directeurs des Credit Unions font face à de nombreuses difficultés. Beaucoup sont incapables de faire une bonne analyse, d’élaborer un plan stratégique, d’innover. Ils ne font que balancer recettes et dépenses et se contentent d’un surplus. Certains s’éloignent chaque jour davantage de la philosophie et des principes du mouvement. La Credit Union est certes une institution financière, mais différentes des autres institutions financières. Elle a sa spécificité. Cela m’inquiète beaucoup, par exemple, de voir certains dirigeants dédaigner la formation que dispense la MACOSCLE. Je note surtout l’attitude de certains directeurs « intellectuels » qui croient tout savoir. Ils font comme bon leur semble et tout en ce faisant ils projettent une mauvaise image du mouvement. Leur seul programme est de recruter des membres en leur miroitant les possibilités d’emprunt. Mais ce n’est pas que ça la Credit Union. Le but premier de la Credit Union est l’épargne. C’est l’épargne qui permet d’avoir des emprunts et de bénéficier des différents services de la Credit Union. ❚ Votre fédération revendique
quelque soixante-dix sociétés membres. Il y en a sûrement qui opèrent indépendamment de la MACOSCLE. Ne trouvez-vous pas que c’est beaucoup pour un petit pays comme Maurice ? Définitivement. Parfois on peut trouver trois ou quatre Credit Unions dans un endroit. Il y a trop de Credit Unions pour un petit pays comme Maurice. Personnellement je suis pour la fusion de Credit Unions par régions. Je crois que le moment est venu d’engager une sérieuse réflexion sur le sujet. La loi permet le « merger », il faudra tôt ou tard aller dans cette direction. Cela permettra de mettre en commun les ressources, les compétences et les énergies. Je sais que le ministère de tutelle est favorable à l’idée, il y a déjà un plan, il faut commencer par s’asseoir et discuter. Je suis personnellement convaincu que l’avenir est dans la fusion. ❚ La loi permet-elle le plein
développement des Credit
Il faut que ceux qui ont fait leur temps et leurs preuves prennent conscience qu’il faut faire de la place aux jeunes. Sinon, qui prendra la relève pour pérenniser leurs réalisations ? Unions ? Nous avons déjà la Cooperatives Act qui couvre le secteur coopératif. Mais vous me croirez si je vous disais que cette loi ne mentionne même pas les Credit Unions ? Une absurdité. La Macoscle est pour une loi spécifique à la Credit Union. Nous avons déjà élaboré, avec le concours de la World Council of Credit Unions (WOCCU) une Credit Union model law. Nous demandons depuis plusieurs années au ministère des Coopératives d’apporter un Credit Union Act en ligne avec ce qui existe internationalement. Il nous faut une loi cadre spécifique aux Credit Unions. Même les Seychelles ont leur Credit Union Act. ❚ Le secteur financier a connu de
nombreuses secousses depuis ces derniers mois, les scandales se succèdent. Les Credit Unions étant, vous l’avez dit, des institutions financières, ne craignezvous pas la contagion ? Ne dit-on pas que ‘kot ena larzan ena problem’ ? Pourquoi les Credit Unions seraient-elles immunisées contre les détournements, les fraudes et les scandales que connaissent
d’autres institutions financières ? Le secteur, dans son ensemble, réalise, il est bon de le souligner, un chiffre d’affaires de près de Rs 2,5 milliards. Il n’est un secret pour personne, dans le secteur, que des Credit Unions sont devenues des family businesses, les directeurs servant uniquement leurs intérêts. D’autres se sont détournées de la philosophie et sont méconnaissables et ne sont des Credit Unions que de nom. Je pense qu’il est temps de mettre en place un régulateur pour le secteur des Credit Unions, comme il en existe pour d’autres secteurs. Mais un régulateur qui puisse sévir et sanctionner quand nécessaire. Un vrai chien de garde qui veillerait que les Credit Unions ne se départissent pas de leur philosophie et pratiquent la bonne gouvernance. La MACOSCLE est disposée à contribuer à la mise en place d’un tel organisme régulateur. ❚ Votre ministère de tutelle est-il au
courant de vos intentions ? Dans le sillage des récents scandales dans le secteur financier, j'ai demandé une rencontre avec le ministère des Finances pour voir comment créer un environnement plus sain pour le secteur des Credit Unions. Il faut impérativement rassurer l’opinion publique que la Credit Union est une organisation structurée et qui a fait ses preuves. Que c’est un mouvement international basé sur des valeurs de la solidarité. Il faut aussi rassurer les membres de nos Credit Unions qu’ils n’ont rien à craindre. Malheureusement, mes lettres sont restées sans réponses. Le ministère des Coopératives n’est guère plus coopératif.
LA CREDIT UNION EN QUELQUES LIGNES Une Credit Union c’est un groupe de gens unis par un lien commun, qui déposent leurs économies dans une même caisse pour les prêter à bon compte à ceux d’entre eux qui en ont besoin. C’est un ensemble de personnes dont les efforts individuels tendent vers le bien commun. C’est une société d’entraide où chacun met du sien et où tous profitent. Ce lien commun peut s’incarner sous l’une des formes suivantes : i) Les habitants d’une localité ; ii) Les personnes à l’emploi de la même entreprise, du même ministère ou de la même profession. Les buts de la Credit Union sont multiples : Favoriser l’épargne ; inciter les gens à la prévoyance ; combattre l’usure ; mettre à la portée des membres une source commode de crédit pour leur développement ; développer le sens de la responsabilité collective, de la solidarité et de la coopération ; inviter des groupes à lancer d’autres formes de sociétés coopératives, à établir des petites entreprises.
UN MOUVEMENT CENTENAIRE Maurice fête, en cette année 2013, les 100 ans d'existence du mouvement coopératif. Ce qui en fait l’un des plus anciens de l’hémisphère sud. Les premières sociétés de crédit Coopératif ont été mises en place afin de réduire la dépendance des petits planteurs sur des courtiers et des prêteurs privés. Une manière de combattre la pauvreté. C’est en 1992 que l'Assemblée générale des Nations unies décide, dans sa résolution 47/90 du 16 décembre, que la Journée internationale des coopératives serait célébrée chaque année le premier samedi du mois de juillet. Soit le même jour que la célèbrait l'Alliance coopérative internationale (ICA) depuis 1923. Le but de cette journée est de sensibiliser l'opinion sur l'action des coopératives; de mettre en relief la complémentarité des objectifs des Nations unies et du mouvement coopératif international; de souligner la contribution du mouvement dans la résolution de problèmes majeurs soulevés par les Nations unies; de consolider et d’élargir les partenariats entre le mouvement coopératif international et d'autres acteurs, tels que les gouvernements, au niveau local, national et international. Le mouvement de la Coopérative d’épargne et de crédit (Credit Union) prend racine à Maurice dans les années 1970, grâce à l’impulsion du diocèse catholique, à travers les abbés Amédée Nagapen et Eugène Dethise et le citoyen engagé Edwin de Robillard.
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Les fonds communs de placement restent très peu connus à Maurice, les gens préférant les «safe returns». Même si certains schemes ne sont pas si « safe » que ça. Mais pour ceux qui n’ont pas peur des risques, et les précautionneux qui n’aiment pas mettre les œufs dans un même panier, c'est une option qui présente bien des avantages
FONDS COMMUNS DE PLACEMENT
UNE ALTERNATIVE À L’ÉPARGNE TRADITIONNELLE ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN
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n peut bien le dire. Au lieu d'investir son argent dans un scheme – ayons là une pensée spéciale pour les victimes des Ponzi schemes - qui offre des retours alléchants, mais qui n'est pas garanti, on peut investir dans des fonds communs. C'est volatile certes, mais au lieu de ne rien récupérer de son argent, on est certain d’un retour, en sus des dividendes qu'offrent certains fonds. Or, c'est un domaine peu connu, ou du moins peu attrayant aux yeux des épargnants. Alors que ce type d'investissement présente bien des avantages. Un fonds commun de placement est une mise en commun des économies de plusieurs investisseurs qui se partagent les mêmes objectifs. Lorsqu'une personne investit dans ce fonds, elle achète une partie du fonds. Cette partie s'appelle une part. Plus le montant qu'elle investit est élevé, plus elle reçoit des parts. Le fonds est géré par des professionnels. Ces
derniers investissent dans différents titres, notamment des actions ordinaires et privilégiées, des titres d'emprunt comme des obligations et des 'debentures', ainsi que des instruments du marché monétaire, dont des bons du Trésor. Difficile donc de dire quels fonds sont les plus ou les moins performants. Tout dépend de la stratégie, l’expérience du Fund Manager y étant déterminant. Question : est-ce que les fonds communs de placement sont meilleurs que les plans d’assurance et les fonds de pension ou encore les banques ? Tous ces plans représentent des investissements à long terme et garantissent des rendements. Toutefois, il est important, selon Imrith Ramtohul, Senior Investment Consultant chez la firme Aon Hewitt Ltd, de souligner que les assurances et les fonds de pension «ne sont pas liquides, contrairement aux fonds communs». Les investisseurs ne peuvent pas demander aux entreprises de «redeem» leurs investissements à la valeur marchande. «Ne plus continuer avec son plan de pension ou assurance pourrait impliquer des frais de sortie élevés ou une perte de capital». LES AVANTAGES SONT NOMBREUX De plus, les fonds communs représentent une «alternative saving». Les gens se plaignent du taux d'intérêt bancaire qui est peu intéressant. C'est une des raisons qui ont fait chuter l'épargne au niveau national; problème que relève le gouverneur de la Banque centrale à chaque fois que l’occasion lui est donné. «Mais le risque associé à ces fonds, c'est-à-dire le fac-
Les fonds communs opèrent selon une structure légale bien définie et tombent sous la responsabilité de la Financial Services Commission (FSC), « ce qui devrait rassurer les gens quant à la transparence »
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teur de volatilité, joue en sa défaveur. Il décourage les gens à y investir. Ils préfèrent les dépôts fixes ou encore investir dans l'immobilier», poursuit notre interlocuteur ajoutant que jouer la carte de diversification est une meilleure solution. «Les fonds communs sont plus accessibles dans le sens qu'avec, par exemple, Rs 100, une personne peut investir dans 1 000 compagnies, comparé à un seul plan d'épargne dans une banque conventionnelle.» La sécurité est aussi la grande préoccupation de tout épargnant ou investisseur. Les fonds communs opèrent selon une structure légale bien définie et tombent sous la responsabilité de la Financial Services Commission (FSC), «ce qui devrait rassurer les gens quant à la transparence.» Mis à part cela, pourquoi donc investir dans des fonds communs de placement? Il existe de nombreux avantages qu’énumère pour Capital, Imrith Ramtohul : Gestion professionnelle – Les fonds communs de placement vous permettent de profiter des connaissances et de l'expérience de gestionnaires chevronnés. Ils ont accès à des rapports de recherche et à des renseignements qui les aident à prendre des décisions d'investissement judicieuses. Diversification – La plupart des investisseurs n'ont pas suffisamment d'argent pour investir dans un portefeuille bien diversifié, c'est-à-dire un portefeuille qui comporte des investissements dans plusieurs titres différents. En optant pour des fonds communs de placement, vous investissez dans plusieurs secteurs économiques et plusieurs titres à la fois. Si le rendement d'un titre est décevant, le rendement supérieur d'un autre titre peut équilibrer le tout. Variété – Les investisseurs peuvent choisir parmi divers types de fonds, qu'il s'agisse de fonds de revenu, de fonds d'actions, de fonds diversifiés ou de fonds spécialisés. Une grande variété de fonds est offerte pour répondre à tous vos objectifs d'investissement. De plus, les fonds communs de placement vous permettent d'investir dans des marchés qui ne sont pas facilement accessibles à un investisseur en solo, comme les marchés étrangers, par exemple. Souplesse – Vous pouvez transférer, sans frais, vos investissements dans d'autres fonds faisant partie d'une même famille, telle que la famille des Fonds Banque Nationale. Vous pouvez également participer à un programme d'investissement systématique ou à un programme de retraits systématiques. Liquidité – Les fonds communs de placement peuvent s'acheter ou se vendre avec beaucoup de facilité et de rapidité. Ce type d'investissement vous fait donc profiter d'une excellente liquidité. Suivi : Lorsque vous investissez dans un fonds commun de placement, vous recevez régulièrement des relevés, des rapports financiers et des feuillets d'impôt. Ces documents vous permettent de suivre aisément vos investissements. La performance des fonds communs varie significativement au fil du temps. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela. En premier lieu, il faut prendre en con-
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Qu’est-ce que ‘Actif Net Réévalué’ ?
INVESTISSEMENT. Les fonds communs de placement sont régis par la loi, souligne Imrith Ramtohul
sidération le facteur de risque. Certains fonds investissent dans des équités ou des actifs plus risqués, pendant que d'autres se la jouent plus conservateurs. Puis, il faut que les managers effectuent une sélection judicieuse des titres. Le fonds pourrait ainsi fonctionner pour le mieux si le gestionnaire a au préalable fait un 'homework' et identifié les titres qui sont sous-évalués ou sur-évalués. S'il y a, après un bout de temps, un changement au niveau du gestionnaire – alors que celuici connaît le dossier mieux que quiconque – la performance pourra être affectée. En ce qu'il s'agit de comparer la performance des fonds, il n'est pas toujours évident. La raison: une bonne majorité des fonds ne mesure pas leur performance en fonction d'un 'benchmark' reconnu comme le SEMDEX à Maurice ou le MSCI World au niveau international. D'autre part, les frais liés à la gestion – frais d'entrée, frais de gestion, frais de sortie etc – peuvent avoir un impact significatif sur les performances au fil du temps. Autre facteur qui a un effet sur la performance est la surexposition à certains titres risqués. INVESTISSEMENT À MOYEN ET LONG TERMES Une des méthodes utilisées pour évaluer la performance demeure la prise en considération des rendements historiques d'un fonds. Deux composants majeurs sont à considérer: les dividendes ou revenus perçus et/ou la 'capital appreciation'. Mais là encore, il existe deux moyens pour effectuer le calcul : Le premier est le 'point-to-point' ou 'absolute return'. C'est un des moyens les plus faciles à utiliser pour le calcul du rendement du fonds commun. On prend en
considération l'Actif Net Réévalué (Net Asset Value - NAV), c'est-à-dire la valeur liquidative, à deux moments précis; au début et à la fin de la période. Le rendement est calculé en divisant la variation absolue du NAV pour la période (holding period) par le NAV du départ. «Par exemple, si au premier janvier 2012 vous avez investi dans un fonds avec un NAV de Rs 10 par unité, et que vous ayez vendu les unités le 31 décembre 2012 à un NAV de Rs 18.5, le point-to-point return sera de l'ordre de 85%», explique Imrith Ramtohul. Toutefois, cette formule ne prend pas en considération l'impact quand les dividendes sont payés. Le deuxième moyen est le 'Total Return'. Cette formule surmonte la limitation du 'point-to-point return' en incluant les dividendes. Le rendement total est alors calculé en additionnant les dividendes qui sont distribués au cours d'une période à la variation absolue du NAV. Le tout est divisé sur le NAV de départ. A titre d'exemple, si on investit à un NAV de Rs 13 à partir d’août 2012, et on vend à un NAV de Rs 19 en décembre de la même année, tandis qu'un dividende de Rs 3 par unité est distribué pendant cette période, le rendement total est alors de 69,23%. «Il est important de comprendre que les fonds communs représentent un investissement à moyen et long termes. Il n’y a pas de garantie quant à la performance exacte. Si le gestionnaire investit dans des équités, l’investisseur doit être prêt à faire face aux risques du marché», prévient Imrith Ramtohul. Attention également au «high management fees» réclamées, qui représentent les salaires des gestionnaires, et des frais d'entrée élevés.
Le Net Asset Value (NAV) ou l'Actif Net Réévalué (ANR) donne la valeur des capitaux propres de l'entreprise, c'est-à-dire qu'il correspond à la valeur patrimoniale nette de la société. Comment obtenir le NAV? Explication de spécialiste: «by dividing the total value of all the cash and securities in a fund's portfolio, less any liabilities, by the number of shares issued. An NAV computation is undertaken based on the closing market prices of the portfolio's investments.» Par exemple, si un fonds possède des actifs de Rs 500 millions et des liabilities de Rs 100 millions, il comptera un Actif Net Réévalué de l'ordre de Rs 400 millions. Cet indicateur est tout de même important puisque c'est à partir du NAV que le prix par unité d'un fonds est calculé. En divisant l'ANR par le nombre d'actions émises, on obtient le prix par unité. Si on tient compte de l'exemple d'en haut, le prix sera Rs 40, soit Rs 400 millions divisés par 10 millions (si le fonds a émis 10 millions d'actions).
Faites fructifier votre argent Pourquoi ne pas faire fructifier votre argent en attendant de faire vos courses plutôt que le laisser dormir sur votre compte courant ? «The idea of keeping one’s emergency fund somewhere other than a savings account may not strike many, but it is an option worth exploring. A portion of our surplus money is often kept in a savings account to meet emergency expenses. While building an emergency fund remains core to one’s financial planning, there exist different options to safeguard this money. Undoubtedly, liquidity and safety are more important factors for emergency funds, but there is no harm in maximizing returns, keeping safety and liquidity intact. In this respect, one can explore liquid mutual funds which offer the combination of safety, liquidity, along with better returns than the savings bank account. The idea of keeping one’s emergency fund somewhere other than a savings account may not strike many, but it is an option worth exploring. Thus liquid funds can be a good alternative to savings bank account to park one’s emergency fund. Low cost structure, better returns, high liquidity and reasonable safety make liquid schemes attractive to investors, especially over a shortterm horizon.» Laissez-vous tenter !
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E-GOVERNMENT
LOOKING FOR A SYSTEM THAT REDUCES RISKS OF FRAUD The development and implementation of e-government across the board in the public sector is not for tomorrow. Such a process will take time, rightly so. Yes, the government has had the foresight to embark on this trend and has adopted information communication technology (ICT). But there is always room for improvement, and why not, for more efficiency for a better public service delivery
▼ JESSEN SOOPRAMANIEN
S
tate Informatics Limited (SIL), in partnership with Oracle, organised, a two-day conference last weekend on e-Gov Conference at Domaine les Pailles on the theme “Enabling the future of eGovernment”. This conference targeted decision makers in the public sector and was supported by global leading solutions provider Oracle. Christian WernbergTougaard, Director of Oracle EMEA and Government Adviser, was the chief speaker on this conference. Capital pointed its interest on two selected workshops: ‘Changing Public Sector through ICT Innovation’ and ‘Improved Social Security Services’. “The public sector is by far a big data accumulator - for instance pension agencies - they have a vast set of information, they need to store life-cycle data
around citizens to provide the right pensions at the time of retirement. There is also the item of health care”, the expert stated. So, a system where there is human intervention is liable to fraud. In fact, it is known that governments around the world usually lose big amount of money through the misuse of the system by people by providing wrong information. In 2010, reports by HRWC/DWP in the United Kingdom revealed that welfare fraud costs the taxpayers £5,2 billion a year, that is £165 every second, whereas in 2008, the National Audit Office (NAO) estimated fraud and error in the same segment at £ 2,7 billion. A nohuman intervention for an automated system therefore, according to Christian WernbergTougaard, reduces the risk of fraud and error. Now that globalization has taken upon, the expert reckons that mobility is a must, thus driving the information tech-
nology to agenda is of paramount importance. But development of e-services will take time. He made his point by stating that “administration wants to process as much as information as possible with the shortest response time for citizens with as high accuracy and as 'fair' as possible”. But the stumbling block remains that implementing change is always a challenge. This process requires a change in the organization and in the citizens' mindset. And this cannot be done in a fortnight, Christian WernbergTougaard said at the beginning of his presentation. According to him, governments should look at enabling core infrastructure services at an initial stage, instead of deploying advanced eServices to citizens. What is the point of a good service than no-one can access or authenticate, he asked, while stating three clusters to tackle the issue: Firstly, that of Master Data.
PENSION : “OVERPAYMENT OUTSTANDING TOTALED RS 58 MILLION” The Audit Report for the year ended 31 December 2010, revealed some anomalies regarding the payments of pensions. Extract: 13.6 National Pension Management- Rs 9.4 billion 13.6.1 Overpayment of basic pensions At paragraph 20.3 of the Audit Report for the year ended 31 December 2010, mention was made of overpayments of pensions attributed to: Undetected death of beneficiaries; Remarriage of widows; Prolonged absence of beneficiaries from Mauritius; Errors in the system or in processing; and Departures As at December 2011, overpayment outstanding totalled Rs 58 million. 13.6.2 Overpayment in respect of death cases 112 cases of overpayment due to death were uncovered in 2011. These included four cases totaling Rs 3.9 million and the death of the beneficiaries occurred ten to sixteen years back. Of these four cases, overpayment in respect of three cases was recouped from the bank as the benefits had not been cashed. In the remaining case, it was reported that the relative had apparently cashed the benefits. According to the Act, a material change regarding beneficiary has to be reported to the MSS. No legal action was seen taken against persons who had not reported a material change in circumstances and who have intentionally and fraudulently cashed benefit in favour of a deceased relative. Death of beneficiaries arising abroad remained mostly undetected. Ministry’s Reply Only part of all death cases has been input on the IT system of the CSD, old cases which have occurred before the input exercise cannot be easily detected. Death cases abroad still remained a difficult area for monitoring purposes. Actions will now be taken to proceed for prosecution in all cases where refund is not made.
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The director of Oracle EMEA believes that governments need to know answers to basic questions: who are the people targeted, where do they live, what is the nature of their job, what are the school record and so on. In such a case, governments need to gain control of the Master Data. “All of this is metadata that can be connected to the Master Data or core registration data, the data that describes individuals, companies, property. Denmark can do real-time census and organize a general election in 17 days, all due to extensive and digital master data,” states the director of Oracle. Secondly, the issue of authentification, so as to secure datas of users and companies. He proposes a similar kind of unified PKI-infrastructure as a
Now that globalization has taken upon, mobility is a must, thus driving the information technology to agenda is of paramount importance. But development of e-services will take time
back-bone service that could make authentication work. And thirdly, communication. The presenter is of the opinion that a proper access to internet is vital to be able to offer digital services. In that aspect, Christian WernbergTougaard stated that government should look at promoting e-services towards the general public, and not only providing them. As what good would such services do if the public does not know how to use them. But in order to achieve all these targets, Christian Wernberg-Tougaard is of the opinion that governments have to become more responsive on their execution and not wait to implement this supporting system. His advice: Reuse their
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data cross agencies with an underlying enablement infrastructure, focus on building and operating core infrastructures, enable efficiency and insight through use of Big Data, become more targeted, knowledgeable and segmented in policy execution, ensure a strong platform for the way that Citizens access to information, enable mobility for case workers and improved Citizen’s experience (digital and physical journey through Public Sector). For best practices, Christian Wernberg-Tougaard recommends the involvement of external industry experts (other countries and ICT expertise) for also the implementation of innovations through an advisory committee.
TASSARAJEN PILLAY CHEDUMBRUM, MINISTER OF INFORMATION AND COMMUNICATION TECHNOLOGY RECOMMENDATION. According to Christian Wernberg-Tougaard, Director of Oracle EMEA and Government Adviser, external industry experts are required to implement innovations
“Lack of interest from certain ministries”
“There is lack of interest and reluctance in certain ministries to go towards ICT”, said a sorry Minister of Information and Communication Technology at the launching ceremony of the workshop. But, Tassarajen Pillay Chedumbrum remains optimistic about the fact that the positioning of IT heads at ministries will help solve the problem. The Minister also revealed that the elaboration of an e-Government strategy 2013/2017 is to be finalized shortly. This plan will look at the upgrading of connectivity with the business community, citizens and stakeholders.
KEMRAZ MOHEE, GENERAL MANAGER OF SIL
“IT can empower decision flexibility”
UNION LEADER DENOUNCES IRREGULARITIES In 2008, in a letter sent to Ali Mansoor, Financial Secretary, public sector union leader Rashid Imrith sought his actions as he believed to have discovered some errors and irregular practices being perpetrated since a few times. The president of the Government General Services Union stated that acute shortage of staff at lower hierarchic levels in particular is conducing to the occurrence of errors and even irregularities. The union leader put forward some examples to sustain his words: A deceased officer has been paid her salary every month over more than a year after her death despite the fact that death gratuity in her respect had already been paid. In another case, retired officers have continued to be paid their salary despite the fact they were already drawing their pension. Rashid Imrith also found out that overpayments to officers who have already retired have not even been detected. In other cases, the union leader discovered that clerical officers / higher clerical officers have been coerced to sign official financial documents blindly without performing necessary checks. He also pointed out that follow-up actions on lease agreements were not being performed and that inventory exercises were not being performed in most ministries and departments. “It is your personal responsibility as Financial Secretary to ensure that such financial irregularities do not occur. These are only a few examples of irregular practices which have been detected accidentally. If a proper enquiry is conducted unimaginable number of cases of irregularities can easily be detected”, stated Rashid Imrith.
In his opening speech, the General Manager of State Informatics Limited (SIL) said that new technologies such as Mobile Device & Mobile Applications, Cloud and Big Data & Analytics are the next big things that will drive the sector. Specially Mobile applications where it has been predicted that by the end of this year, mobile phones will overtake personal computers (PCs) as the most common Web access device worldwide and that by 2015 over 80 % of the handsets sold in mature markets will be smartphones. “Moreover, with the improvement of performance and costs, IT departments can now afford to perform analytics and simulation for every decision to be taken. Such technology in government can empower more decision flexibility at the time and place of action. With the above trend, today suppliers have more control of the solution stack and can therefore offer a complete solution in a controlled environment. Consequently appliances are packaged together to combine hardware and software, as well as software and services to address application or infrastructure workload. We believe that such solutions can bring substantial improvement in supporting government IT needs. These are some strategic technologies that have matured and become suitable for wider use and adoption which should be considered in government strategy”, Kemraz Mohee stated.
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NEW CHALLENGES
For an Industrial Advisory Council
Mauritius needs an industrial upgrading. The response to globalisation must involve a new approach in delivery of services by institutions and in policy making. The necessary shift at the levels of business delivery services and policy making is a prerequisite to determine a conducive business environment for the manufacturing sector
T
he import substitution strategy of the 60â&#x20AC;&#x2122;s, as a first step towards industrialisation showed its limitation as the then high 20% unemployment rate could not be reduced. The small size of the internal market was not conducive for import-substitution as industries could not achieve adequate economies of scale. Mauritius had to look for alternative sources for growth. The real push to manufacturing was given in the early 70â&#x20AC;&#x2122;s with the adoption of an export-oriented strategy, inspired by the Hong Kong and Singapore models. Government enacted the Export Processing Zone Act in 1970, which converted the whole island into an export processing zone and provided a range of incentives to promote the development of export processing activities. The co-existence of an import substitution strategy and the export-oriented strategy, as a twopronged approach, met with considerable success over three decades in diversifying the economy, promoting an industrial culture, generating exports, creating employment and driving economic growth. Manufacturing has, therefore, played a pivotal role, contributing significantly to the GDP, employment exports and for-
eign earnings. However, external challenges stemming from trade liberalisation and globalisation have been adversely impacting on the sector, leading to contraction of employment and drop in exports. The sector would need to develop supplyside capabilities to adapt to the more open global environment and optimise on opportunities stemming from, inter alia, enhanced market access in the SADC/COMESA, a larger economic space in the EU, through the Economic Partnership Agreement and opportunities under the Africa Growth & Opportunity Act (AGOA). The sector has to shift from trade preferences and protection to global competitiveness. The new strategies for the Industry and SME sectors aim at propelling development of highly competitive enterprises that do not require the comfort of trade preferences and tariff protection and are flexible enough to respond quickly to new markets requirements. THE SME SECTOR The sector comprises about 92,000 establishments, employs some 209,000 workers and accounts for some 20.8% of GDP. Over the past few years, firms have innovated products, adopted new tech-
nologies and management processes alongside substantial investment in equipment. Turnover improvements have been achieved alongside quality, know-how and operational management improvements. The financial situation is rated as quite satisfactory. However, employment has stagnated. SMEs have financed operations to a large extent, through own funds and have sufficient liquidity and working capital. Finance is required for investment in modern and performing equipments. However, market intelligence is lacking and SMEs do not undertake systematic export market research while there is lack of strategic international partnerships. The business environment for SMEs is in general not regarded as very conducive, although education, vocational training, banking, infrastructure and business process streamlining are considered as positive factors. The lowest rating is that of research and development. Trade visits, improved assistance for process and product innovation, export market information and strategy advice of high professional standards are required. Support on operational issues such as finance, management or business plans elaboration is not considered of high relevance.
On the external front, manufacturing is facing a sharp transition from dependence on trade preferences and tariff protection to global competition. The phasing out of the Multi-Fibre Agreement leading to the dismantling of quotas eroded the margin of preference for Mauritius
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SMEs wish a slower pace of tariff liberalisation. The challenges facing enterprises stem from both the domestic and international fronts. Internally, rising production costs unmatched by productivity gains, inadequate multi-skills, logistics constraints, lack of capabilities in ancillary services, design development, a narrow base for technology diffusion and absorption, altogether constitute major hurdles. On the external front, manufacturing is facing a sharp transition from dependence on trade preferences and tariff protection to global competition. The phasing out of the Multi-Fibre Agreement leading to the dismantling of quotas eroded the margin of preference for Mauritius. A liberalised trading environment through close-to-zero tariff rates has been proposed for industrial products under the WTO Non-Agricultural-Market Access (NAMA) negotiations. The recent proposal of the EU for “close to zero” tariffs for the Textile and Clothing sector represents a threat for the medium term as the sector will have to compete on level playing field with lower cost producing countries. Increasing competition in the global economy entails a constant rethinking of strategies and policies. The export promotion strategy in particular needs to be revisited in line with developments in the global marketplace. Mauritius, at this juncture of its development needs to reposition itself in its traditional marketplace and seek openings in new and emerging markets. This requires focus on market intelligence, closer links with buyers while meeting their requirements, responding to lead time and taking advantage of regional and multilateral trade liberalisation. EXPORT PROMOTION Initiatives have focused mainly on traditional markets in Europe and the U.S as Mauritius has been benefiting from trade preferences in these markets. The dismantling of the Multi-Fibre-Agreement has led to erosion of preferences. Possible conclusions of negotiations under NAMA will lead to total loss of our margin of preferences. It is imperative in this context to search for new buyers in non-traditional markets to offset any declining exports to Europe and to reduce excessive reliance on the few traditional countries. Export promotion therefore has to foster a diversification of our market base to capture opportunities in regional countries, Eastern Europe, Scandinavian countries, the Middle-East and other markets such as Australia. NICHE MARKETS Mauritius has yet also to identify specific niches in the global market where it has a comparative advantage. There is need to identify niche markets where Mauritius has comparative advantage that can be turned into competitive advantages. Such competitive advantages could lie in Mauritian industries producing faster than Far East competitors and able to manufacture flexibly small series of products in line with customer demands.
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mensional configuration and advocate effectively its position in regional and international institutions. There is however a need for capacity building among different Ministries. Coordination of the institutional landscape refers to two levels: Operational coordination to ensure that support institutions cooperate effectively, and strategic coordination, directed at adjusting and restructuring the institutional landscape so that it becomes competitive globally. The latter requires an independent mechanism outside the existing institutional set-up.
ADDRESSING NON TARIFF BARRIERS TO TRADE (NTBS) Developed countries are increasingly demanding compliance with standards for market access, thereby erecting walls of non-tariff barriers. Mauritius needs to invest in the necessary quality infrastructure and strengthen appropriate bodies (assurance, accreditation and metrology) to cope with these non-tariff barriers. The necessary expertise and technology should also be developed to ensure that imported inputs are in line with international standards.
INSTITUTIONAL UPGRADING The response to globalisation must involve a new approach in delivery of services by institutions and in policy making. The necessary shift at the levels of business delivery services and policy making is a prerequisite to determine a conducive business environment for the manufacturing sector. These levels must undergo a harmonious evolution through close communication with each other and become globally competitive. The “transmission belt” between the two levels, i.e. the process of devising policies and institutional capacities that facilitate an effective response of enterprises to challenges at the global market must always be in motion. To pave the way for harmonised support services within the framework of this “transmission belt”, it is recommended that an Industrial Advisory Council be set up, comprising key stakeholders, to advise, inter alia, on: ❚ Broad policies and strategies to facilitate the overall development of the industry sector; ❚ Institutional streamlining for provision of seamless, efficient and cost-effective support; ❚ Services; ❚ Enhanced cooperation and coordination to ensure effective implementation of development; ❚ policies and action plans; ❚ Research on emerging issues; Delivery of support services to the business community can be made more effective by setting up the proper mechanism to ensure better coordination by the respective organisations. Such coordination will eliminate overlapping of functions. Support institutions in Mauritius should also increasingly “retail” their services to private sector organisations, while focusing on facilitation measures. The private sector organisations will compete for bids. Such a measure will lead to a saving of public funds as Government subsidises only part of the services.
DYNAMIC TRADE NEGOTIATIONS The global trading arena has undergone major changes characterised mainly by globalisation, an increasing number of bilateral agreements, regionalisation and multilateralism. The WTO is playing a critical role in promoting this interconnected trading system. The new paradigm entails that nations participate in the global trading process by abiding to WTO trade rules and fulfil specific obligations. Mauritius should continue to play a proactive role in this multidi-
REVIEWING THE ROLE OF THE NATIONAL PRODUCTIVITY & COMPETITIVENESS COUNCIL Development of a productivity culture is at the core of the objectives of the NPCC. In line with this objective, it is more appropriate for the NPCC to operate under an economic Ministry. In this capacity, the NPCC will be in a better position to support the development of manufacturing, a key sector of the economy as well as promoting productivity and competitiveness in other economic sectors in the country.
The response to globalisation must involve a new approach in delivery of services by institutions and in policy making. The necessary shift at the levels of business delivery services and policy making is a prerequisite to determine a conducive business environment for the manufacturing sector IMPROVING RESPONSE TIME AND OPTIMISING ON E-BUSINESS Mauritius’ enterprises will have to increasingly reduce lead-time as they move up the ladder of value added and produce more design and fashion led products. Reducing lead-time has also assumed key importance as lean retailing gain increasing momentum in line with the need to reduce inventory time and reduce marketing costs. Mauritius has also to connect with the global market with speed and efficiency to take advantage of benefits emanating from the globalisation process. E-business constitutes one of the instruments that are gaining increasing popularity worldwide and Mauritius should not remain at the margin of the World Wide Web. Enterprise Mauritius (EM) has embarked on a project to connect Mauritian suppliers with the global market place through a new e-platform. This should be pursued and other complementary measures would be devised to enable enterprises and buyers to work on real time. REGIONAL TRADE Trade in the region can be leveraged to provide new export avenue particularly for domestic enterprises, by optimizing on higher economic growth, greater economic vibrancy and increasing trade liberalisation among countries in the SADC and COMESA region. SUPPLY-SIDE CAPABILITIES DEVELOPMENT The successful modernisation and expansion of the manufacturing sector depend largely on supply side capabilities development. The supply of adequate and appropriate skills in pre-production processes assumes fundamental importance for production of quality, differentiated and innovative products. In this context, Mauritius has to embark without delay in churning out skills in design,
fashion and modelling. In parallel, products have to comply with international requirements regarding standards and technical regulations. DESIGN CAPABILITIES DEVELOPMENT Mauritius has set up the Fashion and Design Institute (FDI) to foster original design manufacturing for product differentiation and achieve higher value addition. The Institute will focus on training, development of a new class of entrepreneurs in the production of fashionable products/services, product development and provision of consultancy services. It will also pave the way for enterprises to improve their products through knowledge, innovation and creativity
COMMUNIQUE RE-ADVERTISEMENT OFFER OF SCHOLARSHIPS UNDER THE NEW ZEALAND COMMONWEALTH SCHOLARSHIP AND FELLOWSHIP PLAN 2013/2014 Applications are invited from suitably qualified Mauritian nationals for the award of two scholarships (one male and one female) offered by the Government of New Zealand through “Universities New Zealand” for Masters and /or PhD Level Studies in New Zealand. The Programmes are due to start in February 2014. Preference will be given to applicants opting for studies in one of the following priority fields as identified by the New Zealand Government: ● Leadership and Governance ● Economics ● Public sector governance and reform ● Environment studies ● Education ● Health ● Agriculture and Fisheries ● Biosecurity and Food Safety ● Infrastructure and Utility ● Human Rights and Gender Candidates are also advised to consult the List of Indicative Priority Fields of Study available for consultation on the Notice Board, Ground Floor of the Ministry of Education and Human Resources, MITD House, Phoenix, or on the following website: http://ministry-education.gov.mu For more information the following website may be consulted: http://www.aid.govt.nz/funding-and-contracts/scholarships 2. Eligibility Requirements 2.1 Qualifications A. For a Master’s Degree (i) SC/GCE ‘O’ level with credits in at least five subjects, including English Language, at one and same sitting; (ii) HSC/GCE ‘A’ level with three subjects at Principal level obtained at one and the same sitting; and (iii) A minimum standard of Upper Second Class Bachelor’s degree B. For a PhD Degree (i) SC/GCE ‘O’ level with credits in at least five subjects, including English, at one and the same sitting; (ii) HSC/GCE ‘A’ level in three subjects at Principal level obtained at one and the same sitting; (iii) A minimum standard of Second Class Bachelor’s degree; and (iv) A Master’s degree. C. An alternative qualification equivalent to above. 2.2 Age Limit Candidates should not be more than 35 years of age for Master’s and 40 years of age for PhD by the closing date of submission of applications. 2.3 Eligibility Criteria To be eligible to be considered for a New Zealand Commonwealth Scholarship, applicants must: (a) not have citizenship or permanent residence status of New Zealand or Australia, or another developed country; (b) not be married or engaged to be married to a person who holds, or who is eligible to hold, citizenship or permanent residence status of New Zealand, Australia or another developed country; (c) be residing and working in Mauritius for at least two years prior to application. Relevant evidence to that effect must be submitted; (d) be applying to commence a new qualification and not be seeking funding for one already commenced at Master’s or PhD Level; (e) satisfy the admission requirements of the New Zealand education institution in which the studies are to be undertaken, including its criteria pertaining to English language; (f) be available to commence their academic studies in New Zealand by the start of the New Zealand academic year in February 2014; (g) not hold or have held, a New Zealand Government or Australia Government scholarship in the 24 months preceding the scholarship start date; and (h) Applicants cannot: Convert another tertiary scholarship (either in New Zealand or in another country) to a Commonwealth Scholarship in New Zealand; Note: Students who choose to have their immediate family members join them in New Zealand will be responsible for their financial support. 3. Conditions of Scholarship
3.1 The scholarship covers tuition fees, allowances and international airfares as approved by the New Zealand authorities. 3.2 Candidates should have secured admission to their preferred New Zealand education institution. Evidence of such admission or even a conditional offer should be attached to the application form. 3.3 The proposed level of study should be at a higher level than qualifications already earned. 3.4 Candidate having already benefited from a scholarship through the Government of Mauritius will not be eligible to apply for this scholarship. 3.5 Beneficiaries of scholarships must enter into a bond, thereby committing themselves to return to Mauritius immediately after completion of their studies and work for at least five years in the public or private sector. 3.6 Only the best qualified candidates will be selected. Candidates who would not have been informed of their nomination within six weeks as from the closing date for application should consider that they have not been selected. 3.7 The final decision to award the scholarships rests with the New Zealand Authorities. 4. Mode of Application 4.1 Applications must be made on the prescribed form available at the Scholarships Section, Ministry of Education and Human Resources, 1st Floor, MITD House, Phoenix, or downloaded from the Ministry’s website: http://ministry-education.gov.mu Applicants may also submit applications on-line on the following website http://www.gov.mu However, applicants should submit originals along with copies of all supporting documents after the online application which should not be later than the closing date specified below. 4.2 Three references (not more than 24 months old) on official letterhead, supporting the scholarship application to study in New Zealand, and relevant to their proposed study programme or research topic should be submitted. References should be provided from the applicant’s current employer and a former lecturer or academic supervisor (in an area of study relevant to the application), and where possible, a relevant government or community based organization. 4.3 Candidates should submit: (i) A 500-word statement describing the specific skills and knowledge the applicant wishes to gain from the proposed study and how this will contribute to the applicant’s current and/ or future job; (ii) a 500-word statement describing how the applicant’s porposed area of study will enable them to contribute to the social or economic development of their home country; and (iii) A 500-word statement outlining the proposed research topic. 4.4 Candidates should ensure that originals along with certifies copies of certificates, transcripts of final university results/marksheets and all other relevant documents relating to their qualifications are submitted to the Scholarships Section by the closing date. Non-submission of these documents on time will result in their elimination from the selection exercise. Certification of documents can be done at the Scholarships Section of the Ministry of Education and Human Resources or at the Careers Guidance Service in Rose Hill. 4.5 The completed Application Form along with all supporting documents should be submitted to the scholarships Section of the Ministry by Friday 5 July at 14.00 hours at latest. Where original documents are not in English, certified true copies of official English translations should be provided at the time of application. 4.6 Responsible parties of applicants not in Mauritius may apply on behalf of their wards. 4.7 Applicants already in employment, whether public or private, must fill in the application form in duplicate. One copy thereof with the relevant supporting should be submitted to the Scholarships Section, and one copy to the applicant’s employer who has confirm, in writing, whether the applicant would be released for the course, and if so, on what terms and conditions. Such information should be made available by the closing date. 4.8 Candidates who have applied following the first Communiqué should reapply. 4.9 A Communiqué will be placed on the website in due course to inform applicants that the selection exercise has been completed.
Ministry of Education And Human Resources MITD House,Phoenix 6 June 2013
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COMMERCE ÉLECTORAL OPINION JEAN-PIERRE LENOIR
LA POLITIQUE EST-ELLE DEVENUE UN PRODUIT DE CONSOMMATION COURANTE ?
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orsqu'on achète une voiture, une télévision ou n'importe quel article de consommation courante, on s'attend à avoir un service après-vente qui conditionne l'achat que l'on a fait. On a investi et on veut en avoir pour son argent... C'est pour cette raison qu'on lit les prospectus et qu'on s'informe sur la qualité des services proposés en cas de panne. Du grec Politicos (La Cité), la politique a été, dès l'Antiquité, basée sur l'administration de celle-ci. Aristote avait dès le départ qualifié cette Cité de « communauté politique dont les membres s'administrent eux-mêmes ». Platon, quant à lui, disait de la Cité que « si elle avance trop dans le sens de l'unité, une Cité ne sera plus une Cité, car celle-ci a dans la nature d'être une sorte de multiplicité », ouvrant ainsi la porte aux façons diverses et variées d'administrer une ville ou un pays... Aujourd'hui offerte (?!) au plus offrant, notre bonne vieille politique a été, au fil des siècles, soumise à des règles qui ne sont pas loin d'approcher celles qui régissent les produits de consommation courante. Le service après-vente d'un vote donné était jadis dans l'efficacité que l'élu mettait à améliorer le sort de l'électeur qui lui avait « donné » sa voix et celui de la collectivité, même si dans celle-ci se trouvait des gens qui n'avaient pas voté pour le vainqueur. La chose était entendue selon le principe de notre bonne vieille démocratie, dont il est important de rappeler l'étymologie grecque: démos (le peuple) et kratos (pouvoir). Le bon peuple, lui, est toujours là, et c'est sur son dos et en son nom qu'on
La Barclays explique l’entrepreneuriat aux jeunes
LA BARCLAYS Bank a tenu une session de travail réunissant 64 jeunes venus de divers établissements secondaires et d’institutions pré-professionnelles de l'île, le jeudi 6 juin, à la Barclays Club House, à Quatre-Bornes. Articulée autour du thème « Unlocking Youth Potential », elle avait pour but d’exposer les jeunes au concept de l'entrepreneuriat et leur apprendre à travailler en équipe avec des gens qu'ils ne connaissent pas. Accompagnés par une vingtaine de cadres de la Barclays spécialisés dans la gestion des PME, les jeunes ont appris les différentes étapes de la création d’une entreprise, allant de l’idée de création à la mise sur le marché des produits, ainsi que les procédures bancaires y relatives. La Community Relations Manager de Barclays Maurice, Renuka Jacquette, s’est félicitée du succès de la session de travail. « Je suis fière de constater que les jeunes ont le regard résolument tourné vers l’avenir. Cet atelier nous a clairement démontré que la volonté d’être économiquement autonome est bien présente chez les jeunes et que les idées et les projets présentés augurent d’une société au sein de laquelle l’esprit d’entreprise rimera avec innovation », a-t-elle déclaré.
continue à jurer ses grands dieux (les malheureux !) qu'une croix devant son nom fera changer les choses pour le meilleur. (On ne parle jamais du pire, qu'on laisse allègrement à ses adversaires). Cette croix, jadis soumise à des règles de probité, de dévouement et de sincère désir de faire avancer les choses pour le bien du plus grand nombre, a depuis longtemps été confisquée par des individus qui l'ont transformée en bien de consommation courante en l'installant sur les étals de ce grand bazar où les marchands ambulants des « idées » les vendent au rabais, tant elles sont aujourd'hui creuses et dévaluées. On achète aujourd'hui un vote comme on achète une télévision ou une voiture. De toutes les choses qui conditionnaient cette croix mise devant tel ou tel nom, le discours était la plus déterminante. Au fil des années, les candidats discoureurs étant de plus en plus médiocres, ils se sont mis à acheter ces croix. Le bouquet, c'est lorsqu'arrive l'élection qui va permettre de tester le vendeur et son produit. Et comme pour le commerce de consommation courante, on a des ‘salesmen’ en la personne des agents qui amènent les malheureux électeurs jusqu'au bureau de vote. Un transport gratuit vaut bien une croix devant tel ou tel nom, n'est-ce pas ? Lorsqu'un ex -candidat devenu député ou ministre tombait en panne d'idées ou d'efficacité, l'urne de la prochaine élection le rappelait au bon souvenir des électeurs qui le renvoyaient planter des choux, ou mieux, des ‘margozes’, pour bien lui montrer leur... amertume. Aujourd'hui, même cette sanction a été pervertie par des tas d'autres considérations dans lesquelles
l'argent-roi règne plus que jamais... Et très souvent, la médiocrité affichée durant un mandat de député ou de ministre se perd dans les méandres de « l'oubli » de circonstance. Nous sommes donc entrés de plainpied dans le domaine du commerce électoral. L'acheteur-électeur, lui, ne sait pas grand-chose du produit qu'on va lui vendre. C'est pour cette raison que je lui proposerai un florilège de produits duquel il pourra choisir celui qu'il pense le mieux convenir à sa perception de la chose politique. Ces produits pourraient même servir de symboles pour les candidats de cette grande braderie ! Je pourrais choisir la télévision, mais celle-ci lui enverrait une trop pâle image de lui-même... Le four ? Non, parce qu’on y retirerait des carottes électorales trop cuites... Le toaster ? Non plus, parce qu'on y grillerait le peu d'espoir qui nous reste. J'ai d'office écarté le ‘tempo’ pour ne pas rappeler à certains de mauvais souvenirs, le briani, qui est indigeste, ou encore le macaroni, dont l'arrivée sur le marché électoral donnerait de l'urticaire rétroactif à certains... Le ventilateur ? Pas question, parce que avec lui s'envoleraient le peu d'illusions qui nous reste. J'ai donc, en désespoir de cause, choisi la poubelle ! « Pourquoi ? » me direz-vous. Tout simplement parce que les choses qu'on y met – et que je ne qualifierai pas pour ne pas choquer ceux qui pourraient s'y trouver – n'en ressortiront pas... Ou du moins je le pense, car en politique, on m'a dit qu'il n'y avait jamais de jamais !
Microsoft Office 2013 : optez pour des formateurs certifiés IL EXISTE un nombre croissant de centres offrant des formations sur Microsoft Office. Afin de s'assurer qu’elles soient dispensées par des professionnels aux compétences validées, Microsoft Océan Indien a fait part de ses recommandations. « Tous les centres de formations reconnus par la Mauritius Qualifications Authority (MQA) peuvent offrir les formations Microsoft Office 2010. Par contre, pour Microsoft Office 2013, qui a été lancé récemment, nous recommandons que les centres soient non-seulement approuvés par
la MQA, mais aussi que leurs formateurs soient certifiés Microsoft Office Specialist (MOS) », a déclaré Vincent Bourelly, directeur commercial chez Microsoft Océan Indien. Prashant D’sa, Responsable des Opérations et du Business Development à ‘The Professional Learning Centre’ (TPLC) abonde dans le même sens. Il explique que « c’est uniquement en assistant à une formation approuvée par l’éditeur de logiciel et délivrée par des formateurs certifiés, dans un centre de formation dûment autorisé, qu’un individu pourra
être formé comme l'éditeur le recommande ». C'est d'ailleurs le pari qu'a fait Colas Maurice Ltée. L'entreprise, spécialisée dans la construction de routes, a récemment investit dans un programme de formation sur Microsoft Excel chez FRCI. « Cela a permis à nos employés d’acquérir de nouvelles compétences, d’être plus confiants et surtout d’accomplir leurs tâches avec plus de rapidité et d’habileté », explique Corinne Parish, la responsable des ressources humaines.
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PSYCHO
L’ FANNY BAUER-MOTTI Directrice de Think&BE Ltd Psychologue, psychanalyste ● Spécialiste de l’individu au cœur des fonctionnements d’entreprise ● Coach professionnel et privé ● ●
Tel : 403 4414 Mob : 478 5778 Email : fannybauermotti@gmail.com
épuisement au travail est de plus en plus répandu dans nos sphères professionnelles. Certains le subissent sans savoir quel mal les ronge, d’autres finissent par se faire hospitaliser. Ce mal-être devient récurrent. Le stress est inhérent au monde du travail. Si la finalité de toute fonction professionnelle a des objectifs précis, les entreprises utilisent de plus en plus une forme de management du stress. Seraitce là que l’on trouve la racine de ce malêtre ? Le constat est là : Les entreprises sont confrontées à la dépression de leurs employés, y compris leurs cadres. « Je me suis rendu compte que les gens sont parfois victimes d’incendie, tout comme les immeubles. Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe leurs ressources internes en viennent à se consumer comme sous l’action des flammes, ne laissant qu’un vide immense à l’intérieur, même si l’enveloppe externe semble plus ou moins intacte », explique le psychanalyste Herbert J. Freudenberger. Cette maladie du travail a été diagnostiquée sous le terme de maladie depuis 1969 par Harold.B Bradlez, le posant comme un stress particulier lié au travail. Depuis, ce terme a été repris, théorisé, retravaillé. L’épuisement professionnel menant à l’effondrement psychique et physique est un mal comprenant un ensemble de symptômes biologiques et psychologiques. Le corps ainsi que l’esprit sont affectés. Classé dans la catégorie des risques psychosociaux professionnels, le burnout se traduit par un état de stress et de fatigue constante pouvant parfois mener dans les cas les plus poussés à une forme de dépression.
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Sur le plan psychologique, nombreuses sont les formes que peuvent prendre les symptômes. Chute de l’estime personnelle, un désintérêt pour le travail, un sentiment de désespoir, d’impuissance s’infiltre petit à petit dans la vie psychique du sujet. L’individu a du mal à se concentrer, et est souvent envahi par des pensées anxiogènes. Travailler devient pénible, et la plupart des personnes atteintes se replient sur elles-mêmes ; la communication, que ce soit avec les clients, les collègues ou les proches, devient beaucoup plus problématique. La relation à l’autre se vide de sens, la personne perd le contact, se désintéresse de ses proches ou s’en prend à eux. C’est un des changements de comportement qui peut alerter l’entourage : ils ne reconnaissent plus leur ami, parent, conjoint devenu agressif. Ou alors, ils ne le reconnaissent pas tant il est devenu silencieux, absent, triste. Physiquement, le corps tout entier subit. Epuisement général, sentiment de fatigue qui ne disparaît pas avec le repos, le sommeil est de moins en moins réparateur, voire particulièrement perturbé. Cette fatigue devient chronique et s’ajoute aux changements physiologiques que l’individu rencontre. L’irritabilité, la sudation, les maux de ventre, sont des symptômes courants. Par ailleurs le burn-out expose l’individu à des risques cardio-vasculaires. Ces symptômes ne sont pas exhaustifs, mais ils rendent compte de l’importance de
dépister et de comprendre cette maladie. Rappelons que n’importe quelle personne exposée à une forme de stress dans le cadre de son travail est susceptible de vivre un burn-out. Cela dépend non pas de la personnalité de chacun, même s’il s’agit d’une variable à prendre en compte, mais bel et bien du contexte professionnel. MALAISE DANS LA SOCIÉTÉ Notre société créerait-elle ces maux ? Serait-elle le terreau de maladies qui handicapent l’individu tout comme l’organisation professionnelle ? Car c’est un cercle vicieux, plus les individus sont touchés moins les rouages professionnels qu’ils occupent fonctionnent. Ce concept est vrai dans l’ensemble des réseaux professionnels tout comme dans la plus petite des start-up. Le stress, les nouvelles formes de management, le rapport de chacun au travail et à la hiérarchie, tributaires des nouvelles exigences économiques et sociales ont créé un malaise dans notre société. Bien sûr, toute fonction, à des degrés divers, implique investissement et responsabilité. Pour la plupart d’entre nous cela peut générer du stress. A un faible niveau, le stress peut être un moteur à la réussite, un activateur de potentiel. Mais ce stress-là doit avoir comme objectif la réussite comme finalité, comme satisfaction personnelle, pas uniquement la finalité visée par l’organisme pour lequel on travaille.
Anxiété, problèmes relationnels, stress, inhibition au travail : les symptômes du burn-out sont envahissants et s’installent petit à petit. Focus sur un malaise de plus en plus persistant
BURN-OUT
LA DÉPRESSION DES CADRES
PSYCHO
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La dépression des cadres, le manque de motivation des employés, a grandi avec l’augmentation de la concurrence et le changement sociétal. La mondialisation, en terme de capitalisme, est peutêtre un plus économiquement parlant, mais sur le plan individuel, elle aurait dû être accompagnée de prise en compte des mécanismes psychiques qui sous-tend l’être humain. Une personne, sereine sur le plan psychique, peut être soumise à une grande pression, elle ne craquera pas pour autant. Un autre individu qui commence à entrer dans le cercle vicieux du stress maladif s’effondrera à la plus petite pression. Il est donc fondamental lorsque l’on est chef d’entreprise, manager ou directeur des ressources humaines de considérer l’individu dans sa globalité et non simplement comme celui qui occupe une fonction et produit des résultats. A Maurice, c’est un mal en constante progression. Si aucun chiffre ne l’atteste puisque peu de recherche a été mené ici à ce sujet, le constat alarmant que peut faire chaque entreprise de son taux d’absentéisme, de désinvestissement etc.…pointe du doigt la racine de ce mal : les Mauriciens ont de plus en plus de mal à s’épanouir dans leur contexte professionnel. PRÉVENIR ET GUÉRIR Le premier pas vers le burn-out est probablement lorsque tout ce que l’on
fait, on le fait sans y croire, juste pour répondre à la demande d’une hiérarchie. Le deuxième pas, c’est l’acceptation de cet état, la résignation. Pour lutter contre ce mal, plusieurs variables peuvent être mises en place. L’entreprise peut, si elle est désireuse de prévenir le burn-out, mettre des garde- fous. Un psychologue et un médiateur, sont un bon moyen de faire tampon entre les différents rouages de la hiérarchie. Si l’entreprise a un fonctionnement qui génère du stress, vous devez prendre en compte l’impact sur vos employés. Le type de management que vous choisissez a son importance. Le management participatif semblerait être le fonctionnement qui génère le moins de dépression du travail. A cela plusieurs raisons : chacun se sent investi, la réussite de l’entreprise a un impact sur l’image de chacun, la pression et la responsabilité sous-jacente sont à la fois pour soi-même mais aussi pour l’organisme professionnel que l’on représente et qui sait reconnaître la valeur de ceux qui la représentent. Sur le plan personnel, si vous êtes cadre, employeur, ou bien chef d’entreprise et ressentez ces symptômes, vous aussi vous pouvez les prévenir. Le premier point important est de ne pas chercher à faire cela seul. Des techniques existent ; avec l’aide d’un psychologue, d’un médiateur ou d’un coach,
Vous pouvez être passionné du travail, pour autant vous devez vous garder un espace à vous
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vous pouvez apprendre à gérer mieux le stress, la pression et les attentes des collaborateurs ou de la hiérarchie. Les méthodes ne seront pas les mêmes, faites-en le tour pour savoir celle qui vous correspond le mieux. Dès maintenant, dans votre vie de tous les jours, sachez faire étanchéité entre le travail et votre monde social, privé. Vous pouvez être passionné du travail, pour autant vous devez vous garder un espace à vous. Que cela soit par la pratique d’un sport ou de la méditation, prenez-en compte le lien étroit esprit-corps et sachez garder une partie de votre temps qui ne sera infiltrée en rien par la sphère du travail. Des exercices de méditation existent pour prévenir le stress, réalisables même sur le lieu de travail. Il est intéressant d’en faire le tour, ne serait-ce que pour apprendre à faire le vide dans certains moments-clés de la journée, avant un meeting ou une rencontre importante par exemple. En second lieu, le rapport à la demande, à la hiérarchie aussi, vous pouvez le travailler. Les attentes, les objectifs, vous devez les vivre comme un challenge et non comme un effort angoissant, insurmontable. Si tel est le cas sachez vous décaler entre la demande normale d’une hiérarchie que ses employés se donnent à fond, et la réalité du terrain, ce qu’il est vraiment possible de faire. Les sommets, vous ne pourrez les atteindre qu’avec sérénité. Troisième point important, renseignez-vous sur vos droits, sur votre activité, cherchez toujours à en apprendre plus. On se sent mieux lorsqu’on avance en pleine lumière, avec la connaissance comme boussole. Vous serez aussi à même de juger la demande et de savoir si elle est réalisable ou non. Ne soyez jamais les pions d’une organisation professionnelle, mais décidez d’être bel et bien acteur de votre carrière et de votre réussite.
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GREEN BUSINESS
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Members of boards of directors are becoming more and more conscious of issues related to the sustainable management of their businesses. Not only because of the risks that may arise from ignorance of the latest trends of the globalised world, but because wellmanaged sustainability can reduce risks and operational costs, while bringing in additional revenue and aiding innovation, development and retention of human resources
MANAGEMENT
Integrating Corporate Sustainability in Businesses ▼ LEENA GOORAYA
T
he Mauritius Institute of Directors (MIoD) held a workshop on sustainable management for business leaders last week. The event, which forms part of their director development programme (DDP), was organized in collaboration with the Mauritian branch of the Association of Chartered Certified Acountants (ACCA), at Hennessy Park Hotel, Ebène. The main speaker of the conference, Prakash (Sanju) Deenapanray, executive director of Ecological Living in Action (ELIA), addressed various aspects of sustainable management in different organisations. The increased capacity of a company to manage the non-financial aspects of its operations - those relating to the environment, society and governance is seen as a key indicator of its overall performance and financial stability. Within competitive markets in which it operates, the company can benefit from advantages through a rigorous sustainability. These advantages, such as the management of brand reputation or operating license, can be guarantees of the long-term viability of the company. Recent
trends show the willingness of companies to integrate sustainable management into their overall strategy. The annual reports, for instance, are making more space for concepts such as greenhouse gas emissions, the rationalisation of water use and efficiency at all levels of the organisation. In an interview with Capital, Sanju Deenapanray explained that the idea of corporate sustainability is to be able to take on board concepts of sustainability for future developments at both national and global level. “If we are going to talk about assessing sustainability, generally speaking, everybody in the society should be concerned,” he said. CIRCULARITY Regarding companies’ awareness of green issues, he believes that a shift is taking place. “This is the third year I am doing this presentation on sustainability and I can say that there are a greater number of participants. There is a growing interest on the part of different sectors,” he acknowledged. Sanju Deenapanray also mentioned the circular economy by talking about the sugar cane sector, whose main activity is to produce sugar. However, the by-products derived from sugar processing are being
AWARENESS. Prakash Deenapanray believes there is a growing interest in the sustainability issue
If everybody chose the lifestyle of an average Mauritian, we would need 2.7 planets to maintain our activities Prakash Deenapanray, executive director of Ecological Living in Action (ELIA) reused. For example, bagasse is used as fertilisers in fields, molasses are used for fuel and also for the production of electricity, and finally, we can expect that waste materials are being reused to grow sugar cane. Today, if we look at the whole cane industry, it is dedicated fully to the idea of circularity, which is compatible to the environment. “One of the business challenges is to make a linear economy become a circular economy,” he said. Another important aspect the head of ELIA talked about is the Ecological Footprint Analysis, which is an index used to measure the impact of human activities on the environment. It takes into account
all the resources that we consume; in terms of materials and non-materials. It also looks at how we deal with the waste and how the waste can be reused in the most effective way. According to him, “if everybody chose the lifestyle of an average Mauritian, we would need 2.7 planets to maintain our activities.” He also stated that there is a methodology that allows us to quantify the footprint and we can find out what is the productive capacity of the planet. He further pointed out that “Mauritians’ behaviour, including the way we eat, the way we buy furniture, the way we drive a car, the way we produce utilities, the way we use the mobile phones, the way we wear glasses, the way we produce electricity…, all this is encapsulated in the footprint indicator.” BEST PRACTICE For Jane Valls, CEO of MIoD, corporate sustainability is the latest trend of best practice in corporate governance and she thinks it is really important for businesses to understand the current economic model, which is presently unsustainable. “It might be sustainable in my lifetime, but there will
be nothing left for our children if we continue to consume resources and throw out waste in our current production models,” she stated to Capital. Therefore, it's about rethinking the business model in a way that is environmentally sustainable and will enable the business not only to sustain its activities, but to last and enable itself in the future. Aside from holding this workshop, MIoD is also working on its own ecological footprint. Jane Valls explained that “we will be doing our first fully integrated report this year. Through reporting, you can compare what you are doing with what other companies are doing. This can ensure you are contributing to environment sustainability.” The CEO agrees that it is a challenge for companies to adopt that green ‘fever’. She said it is not a short term thing and that it is the mindset we have to change. This is about medium and long term sustainability; it's not about short term gain. “With innovation and with creative thinking, we can find new ways to do business to provide products and services which are environmentally friendly,” she concluded.
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COI : 15 MILLIONS D’EUROS Sustainability Report : POUR LA PROMOTION DES Omnicane en pionnier ÉNERGIES RENOUVELABLES La cérémonie de signature de la convention de financement d'un programme régional de 15 millions d'euros portant sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique s'est tenue mercredi dernier, à l'occasion de la Journée mondiale de l’Environnement, au siège de la Commision de l'océan Indien (COI), à Maurice. Le programme, qui a été formulé suite à une large consultation avec les parties prenantes des pays bénéficiaires, vise à promouvoir le développement, l'investissement et la gestion durable des énergies renouvelables, ainsi que la promotion de l'efficacité énergétique et l'harmonisation des cadres nationaux institutionnels et réglementaires. Il sera mis en œuvre sur 5 ans, par la COI, dans les pays bénéficiaires, qui comprennent l’Union des Comores, Madagascar, Maurice et les Seychelles. Les activités porteront aussi sur la sensibilisation des populations et des décideurs nationaux, l'amélioration des connaissances et des bases de données, et le développement de labels et de standards d'efficacité énergétique. « Le projet Energies renouvelables de la COI, financé par l’UE, vise à aider nos pays membres à avoir accès à des sources d’énergie modernes, efficaces, fiables, diversifiées et renouvelables. Le potentiel de développement est là. Pour qu’il s’exprime, la COI coordonnera des actions qui toucheront directement le quotidien de milliers d’hommes et de femmes de l’indianocéanie », a déclaré Jean-Claude de l’Estrac, secrétaire-général de la COI.
POTENTIEL. Les énergies renouvelables ne demandent qu’à être exploitées, estime le secrétaire-général de la COI
Les étudiants du collège Aleemiah étaient parmi les premiers à profiter de l’offre spéciale de la Mauritius Glass Gallery (MGG), filiale de Phoenix Beverages Ltd, dans le cadre de la journée de l’environnement qui s’est tenue la semaine dernière. Ils étaient invités à visiter gratuitement la MGG et à découvrir comment les déchets sont transformés en œuvres d’art ou en objets pratiques. Cette initiative, qui a débuté lundi dernier, durera tout le mois de juin, et déjà, plus de 15 écoles et 500 étudiants se sont inscrits auprès de la MGG. Les étudiants apprennent ainsi que depuis un an, la
Omnicane est la première compagnie à avoir soumis un Sustainability Report, ce qui, selon le groupe, démontre son engagement vis-à-vis des initiatives sociales et environnementales. De plus, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a attribué, le mercredi 5 juin, un certificat d’appréciation à Omnicane pour son éco-engagement dans la région du Sud avec le lancement de plusieurs projets en ligne avec les principes de développement durable prônés par le groupe. Dans le cadre de la journée mondiale de l’environnement, Omnicane lance en effet une série d’activités qui s’échelonneront pendant tout le mois de juin et impliqueront l’ensemble de son personnel, ainsi que la communauté villageoise de l’Escalier. L’objectif est d’intensifier la responsabilité écocitoyenne de tout un chacun. Parmi les projets phares de cette initiative, on compte le don de 20 chauffe-eau solaires, d’une valeur totale de Rs 400 000, à des employés dont les noms seront tirés au sort. Une équipe de volontaires de la Centrale Thermique de La Baraque, sous la coordination de One Island Institute, mènera également une campagne de nettoyage de la plage du Souffleur, doublé d’un volet de sensibilisation, le samedi 29 juin. Des arbres endémiques seront aussi mis en terre à l’Escalier le dimanche 23 juin, en collaboration avec le Village Council et le Welfare Centre de la localité. Divers sites ont pour
RESPONSABILITÉ. Pour le CEO d’Omnicane, Jacques M. d’Unienville, la protection de l’environnement est l’affaire de tous
cela été identifiés, notamment au sein des écoles primaires Sir Claude Noël et La Sourdine, la cour du conseil de village, ainsi qu’au morcellement La Sourdine. Parlant de ces activités, Jacques M. d’Unienville, Chief Executive Officer d’Omnicane
Ltd, s’est dit d’avis que la crise écologique concerne tout le monde, à tous les niveaux. « La protection de l’environnement est l’affaire de chaque habitant de la planète et pas que la responsabilité du gouvernement », a-t-il affirmé.
La Mauritius Glass Gallery explique le recyclage aux étudiants MGG a aménagé un conteneur spécial pour le public afin que celui-ci vienne y déposer des bouteilles en verre. Ces bouteilles sont ensuite fondues pour être utilisées dans la création de nouveaux objets. Hormis le verre, l’huile végétale déjà utilisée pour le four de la MGG, des journaux, ainsi que l’eau de pluie y sont recyclés. De plus, la MGG récupère des cartons et du papier, qui auraient autrement été mis à la poubelle, afin d’en faire des matériaux d’emballage pour ses produits. Une fois cette session d’in-
formation sur la MGG terminée, les étudiants commencent leur visite dans le musée, où sont exposées les empreintes de mains des célébrités qui ont visité les lieux depuis sa création, il y a 20 ans. Ensuite direction l’atelier, où les artisans de la galerie s’affairent à créer des œuvres uniques. Les étudiants découvrent alors comment est transformé et travaillé le verre recyclé ou comment le papier journal est une pièce vitale dans le travail des artisans, le papier humide étant utilisé pour modeler les œuvres à la main.
Pour Annette Ebsen Treebhoobun, manager de la MGG, la galerie a un rôle pédagogique à jouer en tant que pionnier du recyclage à Maurice. « La MGG est un acteur du développement durable et de la protection de l’environnement depuis 20 ans déjà. Elle souhaite amener une réelle prise de conscience au sein du public afin qu’il réalise que le recyclage peut donner vie à de nombreux nouveaux objets utiles dans la vie de tous les jours. D’un point de vue environnemental, cela nous permet de maximiser la durée de vie du verre.
« De plus, Phoenix Beverages a investi, en 2012, dans un ‘glass imploder’ qui permet aujourd’hui à l’entreprise de transformer le verre en agrégats de différentes tailles. Ces agrégats peuvent être utilisés de manière décorative, et ce sans danger, puisqu’ils ne sont plus coupants, ou alors dans la construction, pour remplacer le sable, par exemple. Nous les utilisons aussi comme couleurs pour nos objets d’art et dans la conception des objets en verre recyclé coulé », at-elle déclaré.
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ASSURANCE
Swan Insurance et Linkham Services en partenariat
Dans le but d'apporter le meilleur service à sa clientèle, la Swan Insurance vient de nouer un partenariat d’envergure avec Linkham Services. La compagnie mauricienne bénéficiera désormais de l’expertise de Linkham pour développer de nouveaux produits et services en termes d’assurance voyage
«L
a souscription à une assurancevoyage est un élément essentiel à la préparation de tout voyage à l'étranger, non seulement pour répondre à certaines exigences en matière d'immigration, mais aussi d'un point de vue de protection personnelle. Nous sommes fiers de travailler avec la Swan Insurance pour offrir une couverture d'assurance de grande valeur à des primes concurrentielles en utilisant les dernières technologies pour donner aux clients les avantages dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin », se félicite Mike Cranfield, CEO de Linkham Group. « Si la Swan Insurance a été la première compagnie à Maurice à inclure, dès 1993, les servies d’assistance aux voyageurs mauriciens dans sa police d’assurance, il n’en demeure pas moins que nous avons toujours besoin d’étendre nos réseaux de vente d’assurance voyage. Désormais, nous pouvons compter sur Linkham qui bénéficie d’une expertise internationale en termes de valeur ajoutée », annonce, pour sa part, Louis Rivalland, le Group Chief Executive du Groupe Swan. Ainsi, le plan Swan Travel sera proposé par Rogers Travel et les agences de voyages, alors qu’Oxygen Travel, la marque phare du Groupe Swan, sera proposé à la clientèle de la Swan Insurance. Le partage des coûts de ces développements entre partenaires contribuera à créer des ressources additionnelles à des coûts ad-
PARTENARIAT. De gauche à droite : Louis Rivalland, Group Chief Executive du Groupe Swan ; Mike Cranfield, CEO de Linkham Group et Jean-Marc Chevreau, Senior Manager de la Swan Insurance
ministratifs plus raisonnables. Il en découlera, à n’en point douter, des primes plus attrayantes pour les clients. Grâce au réseau de vente étendu que met à sa disposition Linkham qui gérera l’administration des primes et des sinistres, le Groupe Swan renforce ainsi sa
présence dans la région, le partenariat s'étendant également à Mayotte. Prochainement, ce sont les autres îles de la région (la Réunion, Madagascar, les Comores et les Seychelles) et l’Afrique qui seront le théâtre de la volonté du Groupe Swan d’étendre ses activités hors du pays.
ACCORD BILATÉRAL
La coopération Japon-Maurice appelée à se renforcer
« Le Premier ministre japonais est très désireux de renforcer la coopération entre nos deux pays », devait souligner le Premier ministre, Navin Ramgoolam, lors d'une cérémonie de signature d'accord de la convention de subvention d'un nouveau système de radar pour la station météorologique, lundi ▼ JAMIROUDDIN YEADALLY
DEUX MOIS après les 'flash floods' qui avaient presque englouti la capitale, et qui a causé perte d'hommes, Maurice se dote, enfin, d'équipement modernes et sophistiqués pour la prévision des intempéries. C'est le gouvernement japonnais qui nous vient en aide en subventionnant, dans la totalité, l'achat d'un système de
radar dernier cri. Le « grant agreement » à cet effet, qui est de l'ordre de Rs 400 millions, entre Maurice et le Japon, a été signé entre le secrétaire au cabinet, Suresh Seebaluck, et l’ambassadeur du Japon, Ryuhei Hosoya, au Bâtiment du Trésor, lundi. Une partie de cette subvention, a précisé le chef du gouvernement, sera utilisée pour la construction d'un Radar
Tower à Trou-aux-Cerfs et pour la formation du personnel de la station météorologique. Tout en exprimant sa gratitude envers le gouvernement japonais, Navin Ramgoolam devait souligner que sa rencontre avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, lors de la récente réunion de la TICAD V (Tokyo International Conference on African Develop-
ment), a été fructueuse dans le sens que ce dernier s'est montré désireux de voir son pays coopérer davantage avec Maurice et ce dans plusieurs domaines. Le projet devrait être achevé en mars 2015 selon le programme de travail établi par la JICA (Japan International Cooperation Agency). Le radar sera opérationnel en mars 2015.
SALON DE LA FORMATION ET DES MÉTIERS
LA FSC À RODRIGUES
LA FINANCIAL Services Services Commission (FSC) a récemment participé à la 2e édition du Salon de la Formation et des Métiers qui s'est tenu, du 6 au 8 juin, au Gymnase de Malabar à Rodrigues. L'évènement avait rassemblé plus d’une quarantaine d’exposants mauriciens et rodriguais dans le domaine de l’éducation, des TIC et du Fashion and Design. En tant qu’instance régulatrice du secteur financier non-bancaire, la FSC a disposé d’un stand pour permettre une meilleure orientation des étudiants intéressés à poursuivre des études et une carrière dans le secteur financier actuellement en plein essor. Cette visite d’une délégation de la FSC fait suite à la campagne pédagogique financière entamée à Rodrigues depuis l’année dernière. La FSC avait également tenu une séance d’orientation professionnelle à Port-Mathurin. UNE OPPORTUNITÉ AUX RODRIGUAIS Le lancement officiel du salon a eu lieu au Centre des Ressources Humaines à Malabar, en présence du chef commissaire Serge Clair, ainsi que de l’adjointe au chef commissaire et commissaire pour la Formation, Franchette Gaspard PierreLouis. Cette dernière a exprimé sa satisfaction quant à l’opportunité offerte aux jeunes Rodriguais en matière d’orientation professionnelle et à l’accès à l’information, au même titre que celle offerte aux Mauriciens. De plus, la commission a, dans sa stratégie pour promouvoir la connaissance du secteur financier auprès des jeunes, lancé le Young Talent Competition (YTC) depuis 2011. Cette année, le lancement du YTC a eu lieu en février et la proclamation des résultats de la compétition est prévue pour ce vendredi 14 juin. Le thème choisi cette année est « Le secteur des assurances à Maurice en l’an 2020 : comment répondre aux aspirations de la nouvelle génération de consommateurs ».
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XAVIER-LUC DUVAL
Cardiologie : Apollo Bramwell s’associe à Papworth Hospital d'Angleterre
« Un entrepreneur doit pouvoir se débrouiller seul » ▼ JESSEN SOOPRAMANIEN
«C
ertains entrepreneurs sont tout le temps en difficulté. Ce sont ceuxlà mêmes qui roulent en BMW, qui profitent des bâtiments gouvernementaux et qui ont un très bon niveau de vie qui continuent à se plaindre. » Cette phrase de Xavier-Luc Duval, lors d'une conférence de presse la semaine dernière, au siège du ministère des Finances, avait pour but de secouer les patrons de Petites et Moyennes Entreprises (PME), un secteur dont la contribution au Produit Intérieur Brut (PIB) n’a pourtant cessé de grimper, passant de 39% en 2007 à 40% en 2012. FONDS SOUS-UTILISÉS Ces derniers évoquent trop souvent, au goût du Grand Argentier, leur faible accès aux crédits et autres formes de financement. « S'autoproclamer entrepreneur, et puis c'est le gouvernement qui doit tout faire pour lui ? C'est ça l'esprit de l'entrepreneur ? Une PME, après quelques années, doit pouvoir gravir les échelons et voler de ses propres ailes. Certaines demeurent des PME pendant 20 ans. Il est temps qu'elles grandissent et non solliciter indéfiniment l'aide financière du gouvernement, qui est financé par les contribuables, pour engendrer
Bien que le gouvernement ait mis sur pied divers fonds et organismes permettant aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) d’avoir accès à des sources de financement, ainsi qu’à d’autres facilités, le ministre des Finances estime que ces derniers n’en prennent pas assez avantage. Pour Xavier-Luc Duval, une PME doit apprendre à « voler de ses propres ailes » afin de grandir profits, pour une durée de 10 ans. L'autre fonds qui demeure sous-utilisé, selon le ministre des Finances, est le SME Partnership Fund de Rs 50 millions. Destiné aux micro-entreprises, il est géré par la State Investment Corporation (SIC). Son fonctionnement est similaire à celui du NRF Fund, à la différence près qu’il investit dans les Preference FRANCHISE. Le ministre des Finances n’est pas tendre envers Shares d’une compagnie. A les petits entrepreneurs qui abusent des facilités de l’Etat noter également que les des profits. Un entrepreneur Medium Enterprises (SME) deux fonds nommeront un doit pouvoir se débrouiller Partnership Fund, qui, dit- directeur sur le board d’une seul », a déclaré un ministre il, ne sont pas assez ex- compagnie où ils investisdes Finances exaspéré. ploités par les petits sent. Pour ce qui est du SME Xavier-Luc Duval avait entrepreneurs. pourtant entamé l'exercice Le NRF, un Private Eq- Financing Scheme, les banmédiatique en réaffirmant uity Fund géré par la firme ques commerciales ont déla volonté du gouverne- privée Mazars Corporate caissé, depuis décembre ment d'aider les petits en- Finance Ltd, dispose d'une 2011, Rs 1,9 milliard des trepreneurs sur trois axes somme de Rs 300 millions. Rs 3 milliards disponibles, déjà définies, soit le fi- Alors qu’il est opérationnel en faveur de plus de 1500 nancement, l’expertise et la depuis janvier 2013, seul compagnies, à un taux d'intechnologie, ainsi que les es- l'investissement de Rs 50 terêt concessionnaire de paces industriels. Il a égale- millions a jusqu’ici été ava- 7,9%. Le Leasing EquipModernization ment invité les PME, de lisé. Pourtant, le but de ce ment même que les micro-entre- fonds est d'investir à hau- Scheme (LEMS) a égaleprises, à prendre avantage teur de 25 à 49% dans le ment permis à 377 PME des opportunités d'accès Share Capital des PME. En d’acheter de nouveaux aux finances, surtout auprès retour, il demande le équipements au coût de Rs du National Resilience paiement de dividendes de 546 millions. Fund (NRF) et du Small & 5% annuellement, en cas de
Air Mauritius renforce la destination Singapour UN FESTIVAL culinaire singapourien a été organisé jeudi dernier au Labourdonnais Waterfront Hotel. Cette manifestation fait partie du Singapore’s Week qui durera jusqu’à ce samedi 15 dont l'objectif est d'encourager les Mauriciens à découvrir les facilités de voyage vers la Cité du Lion. Plusieurs représentants de la compagnie nationale d'aviation et de Changi Airport Singapore étaient présents lors de l'ouverture. Le chef Tan Yong Hua a été spécialement invité dans le cadre de ce festival culinaire. Il a profité de l'occasion pour présenter la cuisine singapourienne, avec ses spécialités malaises, indiennes, indonésiennes et chinoises, entre autres. Le chef a plus de 20 ans d’expérience dans le domaine de la restauration et il est aussi le vice-président de la Société des chefs de la cuisine chinoise. Il a été récompensé à plusieurs reprises pour ses talents culinaires. Il a décroché, entre autres, la médaille d’or lors du Singapore Gourmet Hunt en 2004.
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L’HÔPITAL APOLLO Bramwell et Papworth Hospital ont procédé, vendredi dernier, à une signature d'accord de principe lors d’une cérémonie à la résidence du haut commissaire britannique, à Floréal. Cet accord concerne le développement potentiel d’un partenariat entre les deux hôpitaux, principalement au niveau des services cardiaques, des services spécialisés et de l’éducation du personnel médical. «Nous sommes fiers d’être associés à Papworth Hospital, un véritable leader dans la chirurgie cardiothoracique et cardiaque, mais également le centre principal du Royaume-Uni en terme de greffes du cœur et des poumons », a expliqué David Gray, Deputy Chairman de l’hôpital Apollo Bramwell. Papworth Hospital reçoit plus de 22,800 admissions et day cases et effectue 53,400 consultations chaque année venant de tout le RoyaumeUni. Plus de 1000 transplants du cœur et des poumons ont été réalisés en 2012. « Je suis heureux de ce partenariat entre Papworth et l’hôpital Apollo Bramwell. Papworth est une institution formidable, connu comme le premier a effectué une greffe du cœur au RoyaumeUni en 1979. Apollo Bramwell apporte des services spécialisés à la région pour la première fois, tout comme ceux qui seront dispensés avec Papworth. Nous souhaitons approfondir ces liens de commerce et d’investissement avec l’aide de nos amis mauriciens pour le bien des deux pays », explique le Haut Commissaire britannique, Nick Leake. La délégation de Papworth Hospital pour la signature de l'accord était composée de Kate Lancaster, Corporate Services Director, du Dr Simon Fynn, Consultant Cardiologist & Director of Cardiac Services, du Dr John Dunning, Consultant Cardiothoracic Surgeon and Director of Surgery et de Mme Ann-Marie Ingle, Director of Nursing. Lormus Bundhoo, ministre de la Santé et de la Qualité de la vie, y était également présent.
COMMUNIQUE Notification of Overseas Vacancy It is notified for the information of the general public overseas vacancy as detailed below exists at the following international organization: Sn 1
Job Title Director
Duty Station Tehran,Iran
Employer United Nations Educational, Scientific and Cutural Organization
Closing Date 29 June 2013
Website www.unesco.org
Disclaimer The Ministry of Labour, Industrial Relations and Employment does not guarantee the accuracy, timeliness or completeness of information provided and disclaims all representations and liabilities, either express or implied, as to the accuracy, timeliness and completeness of the information contained herein. Ministry of Labour, Industrial Relations and Employment Level 11, Sterling House Lislet Geoffroy St, Port Louis Date: 7 June 2013
LOCAL GOVERNMENT SERVICE COMMISSION COMMUNIQUE VACANCIES FOR THE POST OF REFUSE COLLECTOR (ROSTER) Vacancies open to persons residing within the boundaries of the Municipal Town Council of Curepipe.
(i)
Qualified candidates should submit their applications:
(a) Either Post:
Refuse Collector On LGSC Form 7 which may be obtained either from the office of the Local Government Service Commission, Louis Pasteur Street, Forest Side or from the Municipal Town Council of Curepipe.
Salary: Rs 10 175 x 250 13 675 x 300 15 475 x 350 17 225 a month Appointment to the grade in a temporary capacity carries a salary at the flat rate of Rs 10 175 a month.
(b) Or Online through the website of the LGSC at http://lgsc.gov.mu or through the Government Citizen Portal at http://citizen.gov.mu.
Age Limit: Candidates should have reached their 18th birthday and, unless already in the Local Government Service/Public Service/Approved Service should not have reached their 48th birthday by the closing date for the submission of applications.
Note 1: Details of this advertisement as well as the application form LGSC Form 7) are also available at the following address: http://lgsc.gov.mu
Qualifications: Candidates should reside within the boundaries of the Municipal Town Council of Curepipe. Note: Candidates should enclose photocopies of their National Identity Card and academic/technical qualifications and where applicable, relevant documentary evidence of experience claimed.
Note 3: Acknowledgement of application will be made as far as possible by e-mail.
Important 1.
Applicants should state their personal residential address on their application form. Applications bearing the postal address of another person will neither be acknowledged nor taken into consideration.
2.
Incomplete, inadequate or inaccurate filling of the application form may cause the elimination of candidates from the competition.
3.
Note 2: Prospective candidates wishing to submit their applications online may also call on weekdays either at the seat of the Local Government Service Commission from 13:00 hours to 15:00 hours or at any Local Authority during the prescribed hours where such facilities are offered free of charge.
(ii)
Candidates already in the Local Government Service should submit their applications in duplicate, the original should be sent directly to the Secretary of the Local Government Service Commission and the duplicate one to their Responsible Officer, who will forward it to the Commission within a week after the closing date.
(iii)
Candidates are advised to read carefully the ‘NOTES AND INSTRUCTIONS TO CANDIDATES’ before filling in the application form.
(iv)
The envelope should be clearly marked on the top lefthand corner: ‘Post of Refuse Collector (Roster), Municipal Town Council of Curepipe’
Applications not made on the prescribed form will be rejected.
4.
Applications received after the closing date and time will not be accepted. The onus for the prompt submission of applications so that they reach the Secretary of the Commission in time lies solely on applicants.
5.
The Commission reserves the right not to make any appointment following this advertisement.
Local Government Service Commission Louis Pasteur Street FOREST SIDE
Closing date: Applications should reach the Secretary, Local Government Service Commission, Louis Pasteur Street, Forest Side not later than 15 00 hrs on Thursday 27 June 2013.
Date: 07 June 2013
MARKET
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BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, JUNE 11, 2013 BUYING
MARKET OVERVIEW The Report has been prepared by Nishal Babooram
Island Premier Foreign Exchange (www.iptfx.com)
EXCHANGE RATES EUR/USD EUR rules…..After going from strength to strength last week, it showed no sign of weakening. Yesterday, it picked up where it left off on Monday, posting modest gains against the dollar. All eyes were on the German city of Karlsruhe, where a German court was to issue a ruling on the constitutionality of the ECB’s bond-buying program. In the US, two minor releases were expected, NFIB Small Business Index and Wholesale Inventories. The ECB was to be in court, as Germany’s Federal Constitutional Court reviews the constitutionality of the ECB’s OMT (Outright Monetary Transactions). Under the OMT rescue program, the ECB purchases bonds from members whose economies are in trouble. Last week, ECB head Mario Draghi stated that OMT had helped bring stability to the global markets and was a key monetary policy measure. Draghi’s optimistic view lies in sharp contrast to that of Bundesbank President Jens Weidmann, who voted against OMT In previous cases involving the legality of ECB rescue mechanisms, the German court has given its approval, but has sometimes added provisos. So we can expect the court to rule that OMT is legal, although it could be a qualified ‘yes’.
GOLD Gold declined to the lowest price in more than two weeks in New York on speculation the Federal Reserve will curb stimulus as the U.S. economy strengthens. Palladium retreated from a two-month high. Standard & Poor’s lifted its outlook for the U.S.’s AA+ credit rating to stable from negative, citing receding fiscal risks. I remember Federal Reserve Chairman Ben S. Bernanke saying last month the central bank could curtail its $85 billion monthly bond purchases if the economy improves. Analysts see upbeat sentiment over the U.S. economic outlook will feed concerns of increasing U.S. yields and an easing pace to QE3. As I write here, Gold for August delivery slid 0.8 percent to USD 1,374.80 an ounce on the Comex in New York. Prices fell to USD 1,365.80, the lowest level since May 23. Futures trading volume was about the average in the past 100 days for this time of day, according to data compiled by Bloomberg. Gold for immediate delivery in London dropped 0.8 percent to USD 1,375.45.
STERLING We all saw the pound coming off session lows against the dollar yesterday, the culprit being data showing that manufacturing production in the U.K. fell less than expected in April, and industrial production ticking higher. GBP/USD pulled back from 1.5533, the session low, to hit 1.5555 during European morning trade, still down 0.9% for the day. Cable was likely to find support at 1.5493, Monday’s low and resistance at 1.5617, Friday’s high. The Office for National Statistics said manufacturing production fell by 0.2% in April, compared to expectations for a 0.3% decline. On an annual basis manufacturing production was 0.5% lower,
more than expectations for a 0.4% decline. Industrial production rose for the third successive month in April, climbing 0.1% compared to expectations for a flat reading, after rising 0.7% in March.
COPPER HIT HARD.. Copper hit its lowest in more than a month on Tuesday, dragged down by worries over a slower pace of growth in top metals consumer China and signs that central banks could soon rein in the loose monetary policy that has fed global market rallies. Data at the weekend from China, the world's biggest consumer of copper, showed unexpected weakness in May trade and domestic activity struggling to pick up.
OIL OPEC predicted world oil demand will grow more quickly in the rest of 2013 and indicated the group can keep pumping more oil than the ouptut target it retained at a May 31 meeting without oversupplying the market. I could see from its monthly report, OPEC forecast world oil demand would expand by 900,000 barrels per day (bpd) in the second half, up from 700,000 bpd in the first six months of 2013. "The second half of the year is expected to see higher demand," said the report by OPEC's economists. "In terms of demand growth, the expected global economic recovery in the second half of this year could also add more barrels to seasonally higher global consumption. Remember that with oil prices near the group's preferred level of $100 a barrel, OPEC at the May 31 meeting agreed to retain its output target at 30 million bpd, leaving the door open for informal supply tweaks by top exporter Saudi Arabia depending on demand….. Traders, wish you luck for the rest of the week.
MARKET SHARES – TUESDAY, JUNE 11, 2013 COMPANY OFFICIAL MARKET AIR MTIUS LTD ALTEO LIMITED BRAMER BANKING ENL LAND LTD GAMMA CIVIC H.MALLAC IRELAND BLYTH LTD LUX ISLAND MCB MAURITIUS UNION ASSURANCE NMH OMNICANE ROGERS SBM SUN RESORTS TERRA CIM FINANCIAL DEM CIEL INVESTMENT CIEL TEXTILE CONSTANCE HOTEL DEEP RIVER INVESTMENT ENL INVESTMENT UNION FLACQ LTD UNION SUGAR ESTATE UNITED INVESTMENT
NOMINAL
LAST CLOSING PRICE
LATEST
CHANGE
% CHANGE
VOLUME
VALUE
10.00 1.00 10.00 10.00 10.00 10.00 10.00 7.50 10.00 1.00 10.00 -
14.00 35.80 7.00 46.00 28.65 115.00 90.00 22.00 195.00 123.00 71.00 83.75 185.00 1.03 28.50 40.40 6.30
14.00 35.80 7.00 46.00 28.65 115.00 90.00 22.30 194.75 123.00 71.00 83.75 185.00 1.04 28.50 40.50 6.28
0.30 -0.25 0.01 0.10 -0.02
1.36 -0.13 0.97 0.25 -0.32
"2,701.00" "21,200.00" "7,800.00" "2,800.00" 1.00 "18,100.00" "39,905.00" 381.00 "33,208.00" 1.00 1.00 "165,907,100.00" 2.00 "22,535.00" "30,307.00"
"37,814.00" "758,960.00" "54,600.00" "128,805.00" 115.00 "401,290.00" "7,780,350.00" "46,863.00" "2,356,793.00" 83.75 185.00 "170,888,313.00" 57.00 "912,655.00" "190,328.10"
10.00 10.00 1.00 1.00
2.88 22.90 21.00 50.00 42.50 6.80 52.00 9.02
2.88 22.90 21.00 50.00 42.50 6.80 52.00 9.02
-
-
166.00 "2,000.00" "8,000.00" -
472.80 "85,000.00" "54,400.00" -
SELLING
Country
Currency
TT
DD
Notes
TT/DD/Notes
AUSTRALIA CANADA EMU JAPAN NEW ZEALAND SINGAPORE SOUTH AFRICA SWITZERLAND U.K. U.S.A.
AUD 1 CAD 1 EUR 1 JPY 100 NZD 1 SGD 1 ZAR 1 CHF 1 GBP 1 USD 1
28.3398 29.5475 40.3519 30.6842 23.7085 23.8982 2.9487 32.253 47.3681 30.3992
28.1792 29.3662 40.2013 30.3991 23.5662 23.786 2.9095 32.0789 47.1955 30.3091
27.8881 29.1156 40.0014 29.9926 23.2984 23.6675 2.8536 31.8575 46.9532 30.2464
29.6186 30.844 41.5523 32.0793 24.7767 25.0279 3.1027 33.6639 48.7732 31.2742
GOLD COINS TUESDAY, JUNE 11, 2013 Denomination
Weight(gm)
Diameter(mm)
Price (Rs)
100 250 500 1000
3.41 8.51 17.03 34.05
16.5 22 27 32.69
5925 14400 28640 56945
MARKET ACTIVITY TUESDAY, JUNE 11, 2013 Market Capitalization
196,664,761,115.07
Total Volume Traded
166,213,670
Total Value Traded
187,006,055.75
TOP 5 – OFFICIAL MARKET Symbol SANLAM (USD) POLICY ENL LAND LTD (P) LUX ISLAND SBM
Open 5.00 6.02 43.90 22.00 1.03
Latest 6.00 6.50 45.30 22.30 1.04
MOST ACTIVE – OFFICIAL MARKET Symbol SBM ROCKCASTLE (USD) MCB MDIT NMH
Volume 165,907,100 40,000 39,905 39,700 33,208
TOP GAINERS - DEM Symbol ENL LTD (P) LIVESTOCK (O) SIT LAND HDG OPT
Latest 38.00 21.50 21,000.00
MOST ACTIVE – DEM Symbol SODIA UNION FLACQ LTD ENL INVESTMENT ENL LTD (P) ALMA INVESTMENT
Open 33.60 19.40 20,000.00
% Change 20.00 7.97 3.19 1.36 0.97
% Change 13.10 10.82 5.00
Volume 774,004 8,000 2,000 1,880 1,800
DISCLAIMER: Publication of the above figures has been done with reasonable care and diligence. However, Capital makes no representations, gives no warranty and disclaims all liability in respect thereof and shall not be held liable for any damage, loss or costs incurred resulting from any error in the information or any use of the said information. Appropriate independent advice should be obtained before making any investment decision.
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RÉDACTEUR EN CHEF Rudy Veeramundar DIRECTEUR EXÉCUTIF Rajen Valayden CHEF D’ÉDITION Clency Lajoie RÉDACTION Herrsha Lutchman-Boodhun, Dorothy Bonnefemme, Jamirouddin Yeadally, Jessen Soopramanien, Leena Gooraya PHOTOGRAPHE Nicholas Larché COLLABORATEUR Jean-Luc Balancy CONCEPTION GRAPHIQUE Knivel Goonmeter, Ibrahim Atchia CHEF DE PRODUCTION Roland Nicolas Cheneya ADMINISTRATION Nishta Salandy, Essane Auleear
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CORPORATE
MERCREDI 12 JUIN 2013 CAPITAL | EDITION 133
FROM REVOLUTION TO EVOLUTION
WITH LOVE FROM MOSCOW
Think of Russian business and an image of burly businessmen making deals in oil and gas comes to mind. But things have changed and it’s not all about exporting natural resources to the developed world. Russia has a vibrant network of SMEs operating under the radar screen, fuelling growth
R
ussia’s economic life today is more than digging commodities out of the ground and selling them through listed companies such as Gazprom and RUSAL. Granted, this is where the bulk of Russia’s export revenues come from and some 50 percent of the Federal budget is derived from direct taxation of the oil sector. However, the real economic growth in Russia comes from elsewhere, according to Evgeny Gavrilenkov, chief economist of Sberbank, the largest retail bank in Eastern Europe, and the third largest by assets in Europe. It is the people’s bank of Russia – founded some 170 years ago by Tsar Nicholas I, and serving 70 percent of the country’s retail banking customers. The Russian economy, however, has been growing ahead of Brazil, South Korea, Turkey, and much of the Western industrialized countries: 4.3 percent in 2011 and 3.4 percent in 2012, according to World Bank statistics. It’s still a relatively small economy: GDP is running at roughly two trillion dollars a year. Public debt was just 10 percent of GDP last year, thanks to oil prices and a trade surplus. Unemployment in Russia last year was a record low of 5.4 percent lower than Western Europe and the U.S. – while wages have increased at a steady pace. But of the 71 million Russians working, only one million work in the raw materials sector, says Gavrilenkov. So where are the other 70 million working? “It’s a hidden part of the economy, these local producers – small and medium-sized companies - who are responding to consumer and investment domestic demand,” he explains. “They normally don’t borrow that much, they are not listed. Nonetheless, that’s where the growth comes from. That’s the driver of the Russian economy.” CONSUMER OVERHEATING? Recently, however, that consumer demand has been fuelled by borrowing: consumer loans ballooned by nearly 45 percent last year, and that worries the Sberbank chief economist. “That’s too much – the economy doesn’t grow that fast; when demand grows that fast it means that risks are not taken into account. This is a clear sign that there is overheating on the consumer side.” Inflation in Russia was already at 7.1 percent in January of this year according to the World Bank, up from 4.2 percent in January 2012. So Gavrilenkov’s concerns are not without foundation. He cautions the Central Bank to be more conservative, but fears his warnings are falling on deaf ears because the Russian Finance Ministry itself has been borrowing despite a balanced budget last year
“It’s a hidden part of the economy, these local producers – small and medium-sized companies - who are responding to consumer and investment domestic demand,” explains Evgeny Gavrilenkov, chief economist of Sberbank
Roman Abramovich, the new image of the russian businessman
(and a surplus the year before) and no obvious need for financing. “They had this strange idea of replenishing the reserve fund via domestic borrowing,” he recalls. “ They borrowed locally at let’s say 7 percent and then they put this money into the reserve fund – into (dollar-denominated) U.S. treasuries, junk bonds and other lowyielding instruments.” The result? Capital outflow, and Gavrilenkov is not happy about it. “If the government does that – borrow locally and convert those rubles into dollars – why should others bet against the Russian Fi-
nance Ministry?” He’s worried that all the quantitative easing in the U.S. could drive down the dollar, and is not really helping the Western economies; “Printing money doesn’t stimulate structural change,” he points out. “On the contrary, it preserves the existing structure… what major central banks are now doing is exactly the same as what the Central Bank of Russia was doing in the 1990s [ed note: amassing crippling public debt and propping up the ruble so precariously that it crashed, sending the Russian currency from 7R to the dollar to 28R overnight in August, 1998]. “The difference with the ruble is that it wasn’t a reserve currency and Russian institutions and the scale of the Russian economy were very different then.” Today the Russian ruble is fully floating but – because of the country’s dependence upon the oil sector for its foreign trade – is subject to gyrations fuelled by fluctuating oil prices. Over the past 12 months, the ruble has held to a trading band of 33.7 to the dollar (June 2012) to 29.3 to the dollar (February 2013). In April 2013 the exchange was hovering around 31.3 R to the dollar. Gavrilenkov is no stranger to Russian economic policy, starting with Gosplan’s Bureau of Economic Analysis and continuing through the market-driven bureaux of economic modelling and analysis, before moving into the chief economist role at Russia’s first and most important investment concern, Troika Dialog – which was acquired by Sberbank in 2012. He’s also been a visiting researcher at Hitotsubashi University in
Japan, as well as in Finland, Paris and at the IMF. FOREIGN INFLUENCE He sees a net influx of foreign workers these days – unlike the 1990s when new travel reforms allowed Russians to emigrate more freely. “If you look at the immigration balance today, there are more Germans coming into Russia than Russians leaving for Germany; the same is true for other countries: there are more Greeks coming to do business in Russia. Clearly business culture is being brought into Russia – not just from the major oil companies but from a number of small and medium-sized companies from Finland, Sweden, and again Germany – they are here doing business with our SMEs. And they bring with them skilled labour and modern business practices. We see this, for example, in the Kaluga region near Moscow where there is a lot of auto-making business.” WTO membership, expectable in the next six years, will be another modernising force for business, though with little impact on the Russian economy or consumer. “Russia’s import tariffs are not that high,” he points out. “And foreign exchange rate fluctuations would offset those cuts, so I don’t expect WTO membership will have a major impact on consumers. But in the longer term, joining the WTO means that we’ll be subjected to stronger pressure, which is good… always good. The main beneficiaries in the longer term are Russia’s medium-sized companies which are not seen now by the West and the rest of the world; they may have the opportunity to start exporting something.”
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A
s Russia struggles to shrug off a corrupt legacy from its Soviet past, businesses are taking a step-by-step approach to managing the “informal practices” putting their companies at risk. When Russians were identified as the world’s most prolific bribe takers in a 2011 Transparency International index, it came as no surprise. Since the days of the Soviet Union, corruption and informal practices have been considered part of the intricate web of Russian life. But as globalization intensifies calls for transparency, companies operating in the region are under pressure from investors to stamp out the kick-backs and conflicts of interest hitting their bottom lines. Corruption is estimated to add 20-30 percent to the cost of doing business in post-Soviet countries and industry is as much the villain as the victim, helping create an ecosystem of “informal practices” that flourished with the transition to a free-market economy. By financing pet projects for regional officials; sharing sensitive information with law enforcement bodies; taking vendors’ kickbacks and appropriating company assets for their personal use, business managers and executives have been the “makers” of many corrupt practices But the tables are turning. And with corporate corruption, just a part of the larger phenomenon threatening the region’s modernization and economic development, Russian and international companies are realizing the need to clean up their own spheres and develop anti-corruption strategies if they want to operate profitably and to their full potential within a corrupt environment. SLICING OUT CORRUPTION A recent study, ‘Doing Business in Russia: Informal Practices and Anti-Corruption Strategies’, demonstrates how “slicing a snake” rather than dealing with it whole is the only way to successfully manage corruption in Russia. “It’s impossible to fight corruption as a whole, it’s like trying to prevent winter from coming,” the report’s co-author Stanislav Shekshnia, INSEAD Affiliate Professor of Entrepreneurship and Family Enterprise and Coaching Practice Director for the school’s Global Leadership Centre, told INSEAD Knowledge. “Companies that prevent corruption effectively do not fight corruption as
The war against corruption paign is not the right word; it’s a continuous struggle, it’s part of the business, and when they think of it this way they achieve very impressive results.”
such. They identify specific practices which represent the major risks to their specific business.” For a large oil company importing billions of dollars of materials, that risk could be a kick-back, or a conflict of interest of its executives. For a software company most risks are external, coming from fire protection inspectors and local government officials who like to get some unfair participation in the profits. CAN CORRUPTION CONTINUE? Not all owners and managers want to change. The study surveyed CEOs of companies doing business in Russia and of these, a small group professed to believing corruption provided a long-term competitive advantage. “This group doesn’t want to prevent corruption because they
think (it) is the way to do business,” Shekshnia says. A second group pretended corruption was not an issue and a third group of CEOs recognized corruption was destroying the value of their business but did not know what to do about it. “Then we have the fourth group who says this is a business issue,” notes Shekshnia. “This group believes managing corruption is as important as managing supply or production or its customers. And this is the group of people who really get results.” They make sure their goals are very well understood by all employees and stakeholders and set out a strategy, led from the very top, dealing very specifically with issues. “The CEO really leads the campaign against corruption,” Shekshnia says, noting “cam-
ZERO TOLERANCE As an example Shekshnia noted an un-named company which used informal conducts and ties to get short-term competitive advantage in the early stage of its development. After growing in size and prestige the company realized that to preserve value, it had to start managing corrupt practices that were having a destructive impact on its bottom line. “It wasn’t easy for them to turn a page because in the past they would do things we would consider corrupt to get things done,” notes Shekshnia. But they identified specific risks - these being kickbacks from vendors and conflict of interest of its executives - and they set very clear goals of zero tolerance in those areas. They developed comprehensive rules and trained people in those rules, creating hotlines and conflict resolution schemes to address issues arising from the changes. People who did not live by the rules were “got rid of”. “They did not say we want to become a corrupt-free organiza-
tion in three years. They said we want to become a kickbacks-free organization in three years and we want to eradicate conflict of interest of our executives in three years. They’ve made a lot of progress and it shows,” Shekshnia says. The company’s latest report indicated the cost of production had decreased by 15 percent. ONLY WAY TO COMPETE While illegal business practices are just a part of the all-encompassing corruption alive in Russia many believe its business leaders, anxious to maximize profits, who will be the driving force to eradicating corruption completely. “Business leaders are much faster to react and, I think, more effective in getting things done than government (and) I think it’s important that government does not prevent them from doing what they will be doing,” Shekshnia says noting a swift transition is unlikely. “I see it’s a long way even for the CEOs and managers of companies to fully realize that they could and should prevent corruption. (But) as global competition intensifies businesses will have to deal with this because they simply will not be competitive with companies from other countries.”
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PARCOURS
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En visite dans l'île pour promouvoir la cuisine sous vide, dont il a développé la technique, le grand chef français Bruno Goussault, PDG du Centre de Recherche et d'Etudes pour l'Alimentation (CREA), s’est attardé pour Capital sur la gastronomie et la cuisine mauricienne, qu’il dit apprécier ▼ DOROTHY BONNEFEMME
P
Bruno Goussault a révolutionné la cuisine moderne
BRUNO GOUSSAULT, PDG DU CENTRE DE RECHERCHE ET D'ETUDES POUR L'ALIMENTATION
L’art de bien
MANGER
assionné, rempli d'humour et de simplicité, Bruno Goussault est un adepte des mets savoureux. Considéré comme l’un de ceux qui ont révolutionné la cuisine moderne, il a développé dès 1974 la cuisson sous vide. Cette technique permet d'améliorer à la fois la qualité gustative et la conservation des produits. Ce grand professionnel a aussi formé 43 chefs trois étoiles au Guide Michelin. Amateur de la cuisine mauricienne, il est d'avis qu’elle rayonne déjà, surtout en France. « Je vais aller faire un tour au marché et je ramènerai dans mes valises des épices de chez vous », nous confie-t-il d’ailleurs. Bruno Goussault ne rate jamais une occasion de partager son savoir-faire. Lors de son séjour à Maurice, le chef français a animé un festival de cuisine à basse température à l’hôtel Labourdonnais. Il en a profité pour affirmer que malgré l’ampleur que prennent les ‘fast food’, la gastronomie tient toujours une place importante dans la vie des fins gourmets. « Vu la cherté de la vie, certaines personnes ne peuvent plus se permettre d’apprécier un plat de haute gastronomie régulièrement. N’empêche que dès que l’occasion se présente, ils ne se font pas prier, car la gastronomie demeure le summum de la cuisine », explique Bruno Goussault. SOUS VIDE = BEAUCOUP DU TEMPS Pourquoi tant d’engouement pour la gastronomie ? Ce type de cuisine existe depuis la nuit des temps, rappelle notre interlocuteur. Les cuisiniers n’utilisent que les produits nobles et les bonnes techniques de cuisson pour que les plats conservent leurs saveurs. De ce fait, le temps qu’ils mettent à préparer ces plats est non négligeable. « Je connais un restaurant gastronomique qui n’a pas plus de 36 couverts, mais emploie une vingtaine de cuisiniers. Ces derniers mettent tout leur cœur dans leurs plats », poursuit Bruno Goussault. D’ailleurs, nombreux sont les
restaurants gastronomiques, qui utilisent la cuisson sous vide pour leurs mets. Et qui dit sous vide, dit aussi beaucoup du temps. « Certains produits exigent trois jours de cuisson », rappelle ce dernier. LE FAST FOOD ET LA GASTRONOMIE Le temps, c’est justement ce qui pousse les gens vers la restauration rapide. Est-ce pour autant une menace pour la gastronomie ? « C’est quoi le fastfood ? C’est la simplification, la restauration en masse. Prenons l’exemple de McDonald. Ce sont des grils, des friteuses… ces équipements ne coûtent pas cher et certains sont même automatisés. Vu que le coût n’est pas énorme, ils peuvent vendre leurs produits à des prix abordables », répond notre interlocuteur. Malgré tout, la gastronomie a toujours de beaux jours devant elle. « Que ce soit les bons vivants, les culottes courtes, les fins gourmets, les nuls… ils ne ratent jamais une occasion d’apprécier des mets délicieux », estime
Vu la cherté de la vie, certaines personnes ne peuvent plus se permettre d’apprécier un plat de haute gastronomie régulièrement. N’empêche que dès que l’occasion se présente, ils ne se font pas prier, car la gastronomie demeure le summum de la cuisine Bruno Goussault
PARCOURS
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Bruno Goussault. C’est le cas partout à travers le monde, ce qui a permis à la gastronomie française, précédée de sa formidable réputation, de s’exporter. LA CUISINE MAURICIENNE APPRÉCIÉE À SA JUSTE VALEUR La cuisine mauricienne pourra-t-elle un jour connaître ce même rayonnement ? A cette question, ce dernier nous confie qu’à Washington, sa responsable de qualité est une Mauricienne : « C’est une de vos compatriotes et à chaque fois que nous nous rendons à Paris, nous mangeons mauricien. Je vous assure, j’adore. Lors de mon séjour également, le chef Nizam, du Labourdonnais, m’a fait goûter plusieurs plats et j’en suis amoureux. J’ai un faible pour la viande de cerf. Le chef Nizam et moi, nous avons beaucoup travaillé ensemble et notre collaboration ne s’arrêtera pas en si bon chemin ». En effet, Bruno Goussault, qui est également le PDG du Centre de Recherche et d'Etudes pour l'Alimentation (CREA), sera bientôt de retour chez nous pour assurer la formation de plusieurs autres chefs mauriciens à la cuisson sous vide. La formation, c’est en effet sa façon à lui de continuer à promouvoir la cuisine, la bonne… UNE MÉTHODE POUR PROFESSIONNELS C’est le Labourdonnais Waterfront Hotel, en collaboration avec Coroi, qui a invité Bruno Goussault, maître dans l’art de la cuisine basse température. Devenue une véritable tendance culinaire adoptée par les plus grands chefs, la cuisson à basse température est une véritable révolution dans l’univers de la cuisine et présente de nombreux avantages gustatifs et nutritifs. Ce mode de cuisson n’altère pas la qualité des aliments, car ils cuisent sans perdre leurs vitamines et sels minéraux, et conservent toute leur saveur, une belle texture et leurs arômes naturels. La cuisson à basse température est la seule technique existante pour une cuisson au cœur des aliments, que ce soient des viandes, des poissons, des légumes ou encore des fruits. Avec les méthodes traditionnelles, il est difficile d’obtenir une cuisson parfaite de la totalité de l’aliment et d’assurer la régularité des cuissons. Grâce à la technique du sous vide ’, le résultat est toujours impeccablement maîtrisé. L’aliment étant cuit dans un bain d’eau maintenu à la température de cuisson souhaitée, il est impossible de sur-cuire les aliments. Du fait des difficultés liées à cette technique et de la maîtrise de la sécurité alimentaire, il est cependant essentiel de l’apprendre dans un cadre structuré et de posséder les équipements nécessaires, à l’exemple de la machine sous vide, des sondes thermométriques ou des thermoplongeurs. C’est pour cela qu’à ce jour, cette méthode n’est utilisée que par les professionnels. Malgré tout, les mets ainsi préparés ne sont pas plus onéreux que les mets haut de gamme. « Avec cette méthode, pas besoin de rajouter d’autres produits pour sublimer le plat », explique Bruno Goussault.
AUSSI INCROYABLE que cela puisse paraître, Bruno Goussault n’a jamais reçu de formation culinaire. Avec un diplôme d’ingénieur des industries agroalimentaires et un doctorat d’économie, il a reçu une formation classique. Pourtant, la cuisine, dit-il, l'intéressait depuis son plus jeune âge. « Je peux dire que je suis tombé dans la marmite », lance-t-il dans un éclat de rire, avant d’expliquer que ses parents recevaient beaucoup. Ils avaient une cuisinière et « moi j'étais souvent avec elle et la regardais faire ». Après ses études, Bruno Goussault entame une carrière dans l'ingénierie en Afrique, avant de rentrer à Paris, où il est embauché au Centre de recherche industrielle. Les travaux de ce centre le conduisent à s’intéresser successivement à la lyophilisation en continu et au pelage des céréales. Toujours dans le cadre de ses activités, en 1971, il s'intéresse à la cuisson des jambons et des viandes et met au point un procédé de cuisson des jambons sous vide. La technique est perfectionnée au fil du temps et au début des années 70, Bruno Goussault commence à promouvoir ce concept de cuisson sous vide des aliments, à des températures bien en-dessous du point d’ébullition, ce qui peut améliorer leur tendreté et leur goût. Jusqu’alors, la cuisine sous
Formateur de chefs
FORMATION. La transmission de connaissances est une façon de promouvoir la cuisine
vide était avant tout réservée à l’usage institutionnel et la cuisson se faisait à des températures proches de celle de l’ébullition afin de prolonger la durée de conservation des aliments. Lorsque Bruno Goussault présente ses conclusions en 1974, à une conférence de l’industrie alimentaire, à Strasbourg, elles font sensation. Encouragé par ses amis et en particulier le célèbre Joël Robuchon, Bruno Goussault établit un centre de formation et de recherche dédié au sous vide. Le Centre de Recherche et d’Etudes pour l’Alimentation ouvre ainsi ses portes en 1991, avec pour mission de faire connaître la cuisson sous vide à un nouveau public. En 2000, Bruno Goussault s’installe aux États-Unis et prend de l’emploi chez Cuisine Solutions, pour laquelle il travaillait déjà comme consultant depuis 1989, aidant la société à élaborer des produits sous vide de haute qualité à l’échelle industrielle. A la fin des années 90, il avait également commencé à organiser des stages CREA en Amérique, en plus de l’Europe. Aujourd’hui, le CREA continue à former les chefs des plus grands restaurants du monde en tenant des séminaires de formation dans de nombreux pays, et depuis quelques temps, en participant à la création de cours en ligne.
WIDE ANGLE
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LA MERCEDES-BENZ CLASSE A TOUT POUR SÉDUIRE ▼ JAMIROUDDIN YEADALLY
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a Mercedes-Benz Classe A marque un nouveau chapitre dans le segment des voitures compactes à Maurice. Le concessionnaire, Iframac, en a fait la présentation, aux Ruines de Balaclava, jeudi dernier. Le Chairman Emeritus de la British American Investment, Dawood Rawat, le Chairman de BRAMCOM Holding, Claudio Feistritzer étaient également présents pour l’événement. « Cette magnifique voiture a déjà conquis le cœur des amoureux de l’automobile à travers le monde. D’ailleurs, elle a été élue la plus belle voiture de 2012 en Allemagne et a déjà remporté de nombreux prix internationaux », devait dire Brian Burns, le directeur général d’Iframac,
confiant que les Mauriciens l’adopteront bien vite. La nouvelle Classe A propose des flancs sculptés, une ligne sportive et un style dynamique. Elle fascine par sa proue expressive, son poste de conduite à la fois sport et ergonomique et de multiples détails haut de gamme. A titre d’exemple, cette petite merveille intègre parfaitement votre smart phone. Côté sécurité, la nouvelle Mercedes est équipée d’un radar anticollision, d’un système de détection de somnolence et de l’aide au démarrage en côtes. Ses constructeurs ont eu également le souci de l’environnement. Elle favorise non seulement une faible consommation de carburant, mais également de faibles émissions Co2.
Adeela Rawat-Feistritzer, directrice de Seaton Investment en compagnie de Mary Tan Yan de Chi The Spa
Claudio Feistritzer - Chairman de BRAMCOM Holding et Bakar Lakhi du départment finances d'Iframac aux côtés de Selina Tirvengadum - Arcasa
Kerima Rawat - directrice de Seaton Investment aux côtés de Nathalie Montocchio
(de gauche à droite) : Hacina Mohamed, épouse du ministre du Travail, Shakeel Mohamed, Hasnaa Currimjee et Shaheen Mohamed, consultants
(de gauche à droite) : Ashish Ramyead de KPMG, Ashraf Esmael - CEO de Bramer Bank, Tarun Gulati - Group President and CEO Bramer Corporation et le ministre du Travail, Shakeel Mohamed
Dan Maraye, ancien gouverneur de la Banque de Maurice, Dawood Rawat - Chairman Emeritus de la British American Investment et Tarun Gulati - Group President and CEO Bramer Corporation
Dawood Rawat - Chairman Emeritus de la British American Investment en compagnie de Brain Burns – directeur général d'Iframac