Capital Edition 136

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PROFESSIONAL SPEAKING: OPEN UP AND CASH IN!

You have the difficult task to deliver a speech in front of fifty professionals and you are feeling nervous. If these feelings seem normal to you, for professional speaker Douglas Kruger, developing your public speaking skills could lead to a blooming career Edition 136 – Mercredi 3 juillet 2013

LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU

Votre hebdomadaire à Rs 15

INVESTISSEMENT EN AFRIQUE

ALAN CLEGG, CHAIRMAN OF SHUMBA RESOURCES

LE SIT N'EST PAS ENCORE SUFFISAMMENT FORT FINANCIÈREMENT

« CT POWER SHOULD BE VALUE ADDED FOR MAURITIUS »

Bien que le Sugar Investment Trust (SIT) ait effacé des dettes de Rs 850 millions, réalisé, en moyenne, des profits de Rs 200 millions ces cinq dernières années, et dispose de ‘performing assets’ de Rs 4 milliards, son CEO, Ravin Bholah, est d’avis qu’il est difficile de s’engager seul en Afrique, et ce malgré le fort potentiel du continent

Botswana's Shumba Coal's Chairman unveils his strategy in targeting the Mauritian stockmarket and refutes some “misconceived ideas” about coal and the fear that it is a polluter. It all relates to willingness and mastering the required technology to keep things under control, he says

REPO RATE

LA BANQUE CENTRALE VAINCUE PAR LE NOMBRE Hemraz JANKEE

Nishan DEGNARAIN

Pierre DINAN

Rundheersing BHEENICK

Mohammed Iqbal BELATH

Yandraduth GOOGOOLYE

Prof. Jeffrey FRANKEL

Prof. Silvana TENREYRO

MONETARY POLICY

SYSTÈME D'ALERTE

EFFECTS OF A DECREASE IN REPO RATE ON THE MAURITIAN ECONOMY

PROJET RÉVOLUTIONNAIRE, INACTION LÉGENDAIRE


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ACTA PUBLICA

MERCREDI 3 JUILLET 2013 CAPITAL | EDITION 136

SYSTÈME D’ALERTE

PROJET RÉVOLUTIONNAIRE, INACTION LÉGENDAIRE

Trois mois de cela, des inondations meurtrières s'abattaient sur Maurice, faisant onze morts. La catastrophe aurait pu être de moindre ampleur si le gouvernement s'était décidé à mettre sur pied un système d'alerte efficace. Un avis que partagent Francis Maurel et Gérard Colin, des citoyens qui sont allés chercher, à l'étranger, l'expertise nécessaire à un tel projet ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

V

ous êtes-vous déjà demandé ce qui se passerait si les Etats-Unis alertaient Maurice, à deux heures du matin, alors que tout le monde dort paisiblement sans se douter de rien, qu'un tsunami s'abattra bientôt sur l'île ? Comment alerter la population sans système d'alerte ? Mauritius Telecom est-elle équipée pour avertir par téléphone tous ses abonnés ? Si la réponse est non, et si aucune mesure adéquate n'est prise pour y remédier, on risque, dans un tel scénario, de se retrouver avec 250 000 à 300 000 morts. C'est ce qui a poussé Francis Maurel, de Klodale Ltd (spécialiste en boiserie) et Gérard Colin, expert en sonorisation et Managing Director de Technical Dynamics Ltd, à tirer la sonnette d'alarme. Se sentant concernés, ils ont pris l'initiative de contacter une firme étrangère afin de travailler à de possibles solutions. « Les responsables sont retournés vers nous et nous ont proposé un système d'alarme qui amalgame sept fonctions », expliquent-ils. AVERTISSEMENT POUR HAUT-PARLEURS L'alerte est ainsi déclenchée en cas de tsunami, de cyclone, de catastrophes naturelles, ou encore de graves accidents, à l'instar d'un crash aérien. Ce système sophistiqué, qui est déjà utilisé dans plusieurs pays comme les Etats-Unis, l'Indonésie et l'Australie, peut être déclenché par satellite, téléphone, sms ou ordinateur. « La question est qui va presser sur le bouton pour déclencher l'alerte ? Il faut une personne ou un groupe de personnes hautement qualifiées, mais surtout responsables,

L'UN DES grands groupes mauriciens serait-il en passe de renforcer ses activités bancaires ? C'est ce que laisse comprendre certaines publications et blogs malgaches, ainsi que la Lettre de l'Océan Indien. Le consortium Indian Ocean Financial Holdings Ltd, qui comprend Ciel Investment (50,1%), Bank One (9,9%) et Trielite Group Ltd (40%), s'est déclaré intéressé par le rachat de 51% du capital de la BNI-CA Madagascar. « Les dernières conditions suspensives sont en train d'être levées

PRÉVENIR. Un système d’alerte pourrait permettre d’informer la population des risques lors d’inondations

qui devront pouvoir prendre une décision dans les cinq minutes », poursuivent-ils. Mais pour cela, il faudra déjà savoir à quel ministère ou autorité incombera cette tâche, et assurer une grande coordination entre tous les acteurs. Pour sa part, Gérard Colin propose que cinq personnes soient nommées, auxquelles on attribuerait des numéros de téléphone spécifiques. Ainsi, si l'un ne répond pas, on contacte le suivant, et ainsi de suite. La firme étrangère a déjà ciblé cinq endroits pour l'installation des haut-parleurs, dont le Government Centre. « Il y aura deux séries de quatre haut-parleurs, l'une tournée vers le haut et l'autre inclinée. Si les quatre haut-parleurs du haut ne fonc-

tionnent pas, ceux du bas sont déclenchés à la minute près », expliquent nos deux interlocuteurs. Les haut-parleurs, qui doivent être placés à une hauteur de 16 mètres, dégagent chacune 400 watts de puissance, ce qui permet une propagation du son allant de 121 à 126 décibels. On peut également choisir entre une 'voicerecorded cassette' ou une sirène, ou même plusieurs, dépendant des catastrophes. POUR UNE INTERVENTION RAPIDE Bien que dans les zones où il y a moins d'habitants, il faut moins de hautparleurs, il faudra compter dans les 8 000 euros par haut-parleur, soit une somme

avoisinant les Rs 100 millions pour tout le système, selon une première estimation. « La fabrication de ces haut-parleurs nécessite au moins deux mois », justifient les deux hommes. Quant à la consommation énergétique, il faut noter que le système serait indépendant du réseau du Central Electricity Board (CEB), puisqu'il fonctionnerait grâce à l'énergie solaire, ce qui lui donnerait une autonomie de 21 jours. Cet outil haut de gamme, qui est même installé sur des bases militaires accueillant des sous-marins, aurait permis, avancent nos interlocuteurs, de donner rapidement l'alerte lorsqu'un incendie a éclaté dans le dépôt de Michelin, en mars denier, et les pompiers auraient pu intervenir à temps. Encore faut-il, maintenant, que le gouvernement se décide à prêter une oreille attentive à cet ambitieux projet. Francis Maurel essaie d'ailleurs, depuis deux mois, d'obtenir un rendez-vous avec le ministre des Infrastructures publiques, afin de présenter ce système d'alarme. « Après les inondations, on a évoqué un problème de drains. Mais les drains s'apparentent plutôt à une décision politique à long terme à travers les appels d'offres. Or, il y a une autre décision politique urgente à prendre », estiment nos interlocuteurs. Pour tenter de convaincre le gouvernement, la firme étrangère se dit prête à installer un minimum de quatre hautparleurs pour juger du fonctionnement du dispositif. « Mais que le gouvernement démontre son intérêt et sa volonté d'abord », lancent Francis Maurel et Gérard Colin.

CIEL INVESTMENT RACHÈTERAIT BNI MADAGASCAR

», lit-on dans les journaux de Madagascar, car Crédit Agricole (CA) serait pressée de se débarrasser des 51% d'actions qu'elle détient au sein de la banque, dont l'Etat malgache est l'un des actionnaires majeurs (32%).

BANK ONE PAS ÉLIGIBLE Certains blogs font ressortir que Trielite Group Ltd est basée aux Iles Vierges Britanniques et appartient à l'homme d'affaires

français Hassanein Hiridjee, qui s'est installé à Madagascar. D'autre part, certaines sources ont avancé que le nom de la banque mauricienne « a fait tiquer plus d'un au sein du conseil d'administration de la BNI-CA », car Bank One ne serait pas « une banque de référence au sein du système financier mauricien ». BNI Madagascar serait plutôt à la recherche d'une «

banque de premier ordre de référence internationale, qui pourra garantir un développement harmonieux du système financier ». Il ressort aussi, du côté du Journal de l'Economie malgache, que le nom d'un homme d'affaires local, membre du consortium, ne ferait pas l'unanimité. Le départ du Crédit Agricole suscite également des questions dans le monde des finances, mais aussi des affaires

dans leur ensemble, ainsi que dans les cercles politiques de la région. Pour aller de l'avant avec son projet d'entrer dans l'actionnariat de BNI Madagascar, le consortium Indian Ocean Financial Holdings Ltd devra quant à elle attendre la confirmation des autorités malgaches, dont celle de la Commission de Supervision Bancaire et Financière.


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Il résistait à une baisse du Repo Rate par crainte d'une crise accentuée de la consommation, de la dette et de l'épargne. D'autres ne sont pas du même avis que lui. A trois contre cinq, on perd. Même si ce n'est pas forcémennt la raison que l'on perd...

COMITÉ DE POLITIQUE MONÉTAIRE

LA BANQUE CENTRALE VAINCUE PAR LE NOMBRE ▼ RUDY VEERAMUNDAR

prises du secteur. » L'analyse de Malenn Oodiah, l'éditorialiste de 'BeachNews', n'a pas laissé insensibles les cinq membres indépendants du Comité de la politique monétaire. Outre les écrits réguliers du porte-parole de NMH, les doléances des autres acteurs du secteur privé par rapport à l'exportation ont certainement trouvé écho là où il fallait.

I

l y a environ une année de cela, le gouverneur de la Banque de Maurice (BoM) lançait un cri de coeur, lors de la présentation de la décision sur le Repo Rate. En refusant de revoir le taux à la baisse, il disait jouer sa dernière carte dans sa mission de protéger les consommateurs face aux instabilités du marché économique mondial liées à la crise européenne. Il a tenu bon, il n'a pas jeté l'éponge. Mais il a dû s'incliner devant ceux, plus nombreux sur le comité, qui ne partagent pas son avis. Les proexportateurs ont ainsi eu raison. A cinq contre trois, le Monetary Policy Committee a baissé le Repo Rate par 25 points. Alors que le gouverneur Rundheersing Bheenick et ses deux adjoints, Mohammed Iqbal Belath et Yandraduth Googoolye ont préconisé une hausse du Repo Rate par dix points, les cinq autres membres indépendants du comité ont opté pour une baisse : de 4, 9 à 4, 65. Il s'agit de Nishan Degnarain, Pierre Dinan, le professeur Jeffrey Frankel, Hemraz Oopuddhye Jankee (ancien employé de la banque de Maurice) et du professeur Silvana Tenreyro. La logique des membres indépendants repose sans doute

BOM. Comme annoncé, Bheenick a épuisé toutes ses cartes

sur la mauvaise passe du tourisme et les effets de la crise mondiale sur nos exportations, principalement le textile. Dans le dernier numéro de 'BeachNews', publication du groupe de New Mauritius Hotels (Beachcomber), nous pouvons ainsi lire les phrases suivantes : « (...) le secteur touristique employant directement et indirectement

100 000 personnes et ramenant plus de Rs 4 milliards de revenus au pays. (…) Depuis trois ans maintenant, le tourisme connaît de sérieuses difficultés avec notamment une baisse dans la croissance des arrivées, une guerre de prix importante avec des conséquences néfastes pour l'image de marque de la destination et une perte de profitabilité des entre-

INVESTISSEMENT SÛR Mais, dans sa lutte pour la non baisse du Repo Rate, l'attention de la Banque centrale était principalement focalisée par le taux d'épargne, qui avait chuté de 29% en 1992 à 14% l'année dernière. Sachant qu'il ne pourrait éternellement se battre et se faire entendre, le gouverneur avait ainsi lancé le Gold Bar Project en réponse aux taux d'intérêt négatifs persistants sur l'épargne. Pour tout observateur averti, cette initiative de la Banque de Maurice était au fait un signe que l'économie locale allait mal, mettant à risque la communauté des consommateurs. Inviter les locaux à investir dans l'or, était non seulement faire comprendre qu'il s'agissait d'un investissement sûr, mais une façon de préciser que la valeur contre cyclique de l'or donnait une indication réelle par rapport à la situation économique.

L’« aspirine » anti-crise n'est pas le Repo Rate, qui n'est au final, qu'un instrument utilisé jusqu'ici pour limiter la casse. La Banque centrale n'a pas les moyens de résoudre ce problème à elle seule, a déjà fait comprendre le gouverneur. C'était ainsi un appel au ministère des Finances en expliquant que seule la politique monétaire n'allait pouvoir suppléer les mesures fiscales qu'il fallait prendre pour régler le problème du chômage, des exportations et de l'investissement. Pas bien compris ou trop bien compris, le patron de la Banque de Maurice s'est ensuite vu entouré de nouvelles têtes au sein du Comité de la politique monétaire. Et le résultat, on le connaît. « Nous faisons un appel à nos décideurs politiques, à nos opérateurs économiques et aux corps syndicalistes, qu'il ne faut pas baisser le bras. Nous ne voyons pas la fin de la crise d'aussitôt et il faut s'ajuster au contexte international. L'heure est grave. » C'était le message du gouverneur de la banque centrale, à cette même période l'année dernière. Et il avait raison. Il a joué sa dernière carte. Il se retrouve certes entouré de ses deux adjoints mais dans les présentes circonstances, même à trois on est sans doute... seul !

Scandales financiers : Trois banques pénalisées PREMIÈRE SANCTION depuis l'éclatement des scandales financiers basés sur la chaîne de Ponzi au début de l'année. Le directeur des poursuites publiques (DPP) a donné l'autorisation à la Banque de Maurice (BoM) d'imposer des pénalités à trois banques pour nonconformité aux Guidelines and Guidance Notes de la banque centrale. C'est ce qu'a indiqué Xavier Luc Duval au Parlement hier, répondant à une interpellation du député du MMM, Reza Uteem. Les arnaques financières, basées sur

le mode de Ponzi, avaient été révélées au début de cette année. A ce jour le Help Desk de la Banque Centrale a enregistré plus de 2 000 cas pour un montant de près de Rs 800 millions. Des enquêtes de la Banque centrale ont révélé l'existence de nombreuses lacunes dans les systèmes de contrôle interne de certaines banques commerciales. Ce qui constitue une infraction à la Bank of Mauritius Act et la Banking Act. Toutefois, suite à une question supplémentaire de Kee Chong Lee Kwong

Wing sur l'identité de ces banques sanctionnés, le Grand Argentier a précisé que c'est à la discrétion de la BoM de dévoiler ces détails. L'assistance du Fonds monétaire international (FMI) et de la Reserve Bank of India (RBI) a été recherchée pour améliorer le cadre juridique et développer de nouveaux paramètres pour le système d'alerte pour des scandales de ce type, a encore indiqué Xavier luc Duval. L'équipe du FMI a déjà soumis un rapport qui est actuellement en cours d'examen. Les experts de la RBI

sont actuellement à Maurice pour les besoins de la rédaction de leurs rapports. La Banque centrale a exhorté les banques commerciales à renforcer leur processus de 'due diligence' et d'implémenter le système de lutte contre le blanchiment d'argent. Elles ont également été avisées à investir davantage dans la formation de leur personnel afin qu'ils soient en mesure d'identifier plus efficacement les transactions suspectes. JESSEN SOOPRAMANIEN


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INVESTISSEMENT EN AFRIQUE

Le SIT n’est pas encore suffisament fort financièrement Bien que le Sugar Investment Trust (SIT) ait effacé des dettes de Rs 850 millions, réalisé, en moyenne, des profits de Rs 200 millions ces cinq dernières années, et dispose de ‘performing assets’ de Rs 4 milliards, son CEO, Ravin Bholah, est d’avis qu’il est difficile de s’engager seul en Afrique, et ce malgré le fort potentiel du continent

PRUDENCE. Ravin Bholah ne veut pas que le SIT prenne des risques inutiles avec l’argent de ses actionnaires

▼ JESSEN SOOPRAMANIEN

C’

est lors d'un forum débat de Youth In Networking, sur le thème “Opportunities and Challenges of the African Continent”, jeudi dernier (voir hors texte), que le chef de la diplomatie mauricienne a lancé cette invitation au SIT en prenant exemple sur les initiatives de groupes du privé dans cette direction. « (…) Alteo is moving at an incredible speed in Tanzania, Terra has gone into partnership with Banyan Tree, Omnicane is investing USD 200 million to set up a flexi factory in Kenya. My question is: since in Mauritius we have toise and in Africa, they have hectares, in the spirit of democratisation and widening of the circle of the opportunities, what is the Sugar Investment Trust (SIT) doing to peg along with Omnicane and others? We need to think big and must have a new mindset”, a lancé le ministre. Précisant sa pensée à Capital après son exposé, Arvin Boolell explique que le SIT est trop

léthargique et laisse passer d’excellentes opportunités. « L'Afrique est considérée comme l’El Dorado du futur par tout un chacun, il faut commencer quelque part et le plus tôt possible », souligne le ministre. Car ce n'est pas du jour au lendemain qu'une telle opération se concrétise. Dans un premier temps, suggère Arvin Boolell, le SIT aurait pu opter pour l'achat d’actions dans ces compagnies cannières qui investissent dans le continent. Ne serait-ce que 5% d'actions, ça peut être un début, car avant tout l'idée c'est de pénétrer le marché africain, dont le potentiel de croissance ne cesse d’augmenter. PLAIDOYER DE BOOLELL « Le SIT doit travailler en collaboration avec les autres opérateurs. Je ne suis pas en train de dire 'if you cannot beat them, then join them’. Mais il existe un lien ombilical et organique entre le corporate sector et la communauté des planteurs. On doit penser grand », plaide cet ancien ministre de l'Agro-industrie. Mais le Chief Executive Officer du SIT ne prend pas mal les

My question is: since in Mauritius we have toise and in Africa, they have hectares, in the spirit of democratisation and widening of the circle of the opportunities, what is the Sugar Investment Trust (SIT) doing to peg along with Omnicane and others? We need to think big and must have a new mindset Arvin Boolell, ministre des Affaires étrangères

propos d'Arvin Boolell. Il ne les prend peut-être pas comme des compliments, mais il ne s'en offusque nullement. A Capital qui le sollicitait pour une réaction aux commentaires du guest speaker du Youth in Networking, Ravin Bholah préfère mettre les choses en perspectives. « L'AFRIQUE, C'EST L'AVENIR » Le SIT est en pleine phase de réalisation d'un New Business Model initié en 2006, nous apprend-il. Et d'en faire une démonstration chiffrée : « Nous avons pu effacer l'ardoise de Rs 850 millions de dettes, nous avons pu équilibrer notre Balance Sheet, les actionnaires ont obtenu entre 10 et 16% de dividendes ces cinq dernières années, alors que ce taux

ne dépassait jamais les 4 à 7% auparavant, nous avons réalisé Rs 200 millions de profits en moyenne toujours ces cinq dernières années, atteignant même une pointe de Rs 350 millions. Savez-vous que nous gérons Rs 4 milliards de Performing Assets ? ». Il ne faut pas oublier que le SIT opère dans un cadre commercial, observe Ravin Bholah, soulignant que l'organisme doit optimiser ses ressources, faire fructifier ses investissements, veiller le cours des actions et répondre aux questions des actionnaires à l'assemblée générale annuelle. Et l'Afrique dans tout ça ? « L'Afrique, on y a déjà pensé », rétorque le CEO du SIT, ajoutant qu'il faut faire preuve de pru-

LE MANDAT DES DIRECTEURS ÉCOURTÉ En janvier de l'année dernière, le conseil des ministres décide d'appliquer les Sugar Investment Trust (Election of Directors and Representatives) Regulations 2012. Conséquence : le mandat d'un directeur sur le conseil d'administration passe d'une durée de six à trois ans. Le directeur est soit le représentant des planteurs ou des employés sur le conseil d'administration du SIT. De plus, ils ne pourront pas dépasser deux mandats consécutifs. Un communiqué émis par le ministère de l’Agro-industrie explique que cette décision a pour objectif “de faire de meilleures provisions pour la nomination d'administrateurs compétents et expérimentés”.


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FORUM DEBATE

Africa’s constraints need to be tackled ON THE occasion of the 50th anniversary of the ‘African Union’, Youth In Networking in collaboration with Microsoft Mauritius hosted a Forum Debate on the opportunities and challenges of the African Continent. This event was held at Labourdonnais Waterfront Hotel, last thursday. The guest speaker Arvin Boolell laid stress on existing constraints in the way. Arvin Boolell, Minister of Foreign Affairs, Regional Integration and international Trade, said that though Africa has many problems, it is also a land of opportunity. But we must also be rational and we need to say things as they are, the Minister said. A lot needs to be done. Starting with a Free Trade Agreement within the tripartite regional organisation (COMESA-SADC-EAC) by next year.

COMMON FRONT WITH AFRICA “The level of intra regional trade is still very low, less than 12 %. It is easier to move a cargo from Tokyo to Timbuktu (Mali) rather than from Timbuktu to Johanessburg, let alone Port-Louis. So we cannot talk of investment, trade, job creation if we do not address the supply side constraints. Japan Alliance Foundation, which regroups captains of industries in

in order to make sure to move towards vertical and horizontal integration. According to Arvin Boolell, together with China, Mauritius can grow cotton with Madagascar to supply the yarn factory in Mauritius. Hence the paramount importance of having a common front with our african 'brothers and sisters'. The guest speaker also urged private sector to be focused towards niche markets.

PROSPECT. According to Arvin Boolell, though Africa has many problems, it is also a land of opportunity

Japan, has gone into partnership with an equity of 10% with the Eastern and Southern African Trade and Development Bank. And they have identified all the major projects together with COMESA. We are talking of billions, massive investment have to be made to address supply side constraints : road network, rail network, port development, maritime corridor. But the good

thing is that Mauritius host the COMESA Infrastructure Fund and this is one of the many organisations that goes in Mauritius to ensure that there is harmonious blending in respect of macro economics policies to enable us to move the process” Arvin Boolell said to the participants. But the Minister urged decisions makers to constantly work with Africa

A FERTILE GROUND FOR INVESTMENT “Ethiopia's GDP rate is more than 10.8%. We are now in partnership with Turkey. Opportunities are there, we need to be focused. Ethiopia is becoming a hub, Kenya is becoming the IT Hub of Africa, Nairobi is another one, notwithstanding Johanessburg and Cape Town” commented Arvin Boolell. The latter concluded by stating that less than 15 years ago, Africa was described as a hopeless continent. But that is no more the case presently as Africa boasts having a fertile ground for investment, a country with commodities, a burgeoning middle class and availabale young population to be skilled and reskilled. In the years to come, their purchasing power will only increase, stated Arvin Boolell.

LE SIT DÉCORTIQUÉ

POTENTIEL. Arvin Boolell estime que le SIT manque d’ambition

dence quand on parle d'investissement dans ce continent. « On est conscient du potentiel africain, mais c'est une région toujours à risques. Nous y avons mené des prospections, mais le SIT n'est pas encore suffisament fort financièrement pour s'y aventurer seul », explique Ravin Bholah. Et des partenariats ? Là aussi, à entendre le CEO du SIT, Arvin Boolell n'invente rien : « On est

en contact avec les Sugar Corporates investissant en Afrique. Nous avons exprimé le souhait de participer à hauteur de 15% dans leurs projets : Nous attendons toujours que l'on nous réponde ». Actionnaire et président de la Planters' Reform Association, Salil Roy dit ne pas comprendre pourquoi la plus grande compagnie publique à Maurice est hésitante à 'think out of the box'

et investir en Afrique. « L'Afrique, c'est l'avenir. Si les hommes d'affaires occidentaux et orientaux ont le regard tourné vers l’Afrique, alors pourquoi nous, qui sommes Africains dans l'âme, n’en faisons pas autant ? Le SIT ne doit pas se contenter de son pré-carré mauricien », analyse celui qui a également siégé sur le conseil d'administration de la fondation dans un passé pas très lointain.

Le SIT, créé en 1994, opère comme une compagnie sous la Companies Act de 2001. Actuellement, c'est la plus grande compagnie publique comptant le plus grand nombre d'actionnaires, soit plus de 55 000. Le SIT a valeur de symbole de démocratisation économique. Le SIT a connu une croissance spectaculaire. Les actifs valant Rs 296 millions dans sa première année d'opération ont passé aujourd'hui à Rs 2 milliards. Au début, ses investissements étaient centrés uniquement sur les 'sugar milling companies'. Le SIT a diversifié ses portefeuilles d'investissement et compte maintenant des 'private equity' dans la culture de la canne à sucre, l'énergie, les loisirs, les banques et le développement foncier. Le SIT comprend également 5 compagnies subsidiaires: la SIT Leisure Ltd, la SIT Land Holdings Ltd, la SIT Property Development Ltd, la Sir Seewoosagur Ramgoolam Botanical Garden Investment Company Ltd et la SIT Corporate and Secretarial Services Ltd. La SIT Land Holdings Ltd, dont l'objectif est la culture de la canne à sucre, la vente des terres agricoles et la diversification agricole, avait acquis 7,000 arpents de terre à Mon-Trésor-Mon-Désert sous le deal Illovo. Centrée sur une politique de démocratisation du développement foncier, la SIT Land Holdings Ltd a réalisé avec succès plusieurs morcellements agricoles. Dans le même registre, la SIT Property Development Ltd a pu, grâce à la Sugar Industry Efficiency Act de 2001, convertir 20 % des 7 000 arpents de terre pour des projets autres qu'agricoles. La Sir Seewoosagur Ramgoolam Botanical Garden Investment Co Ltd, a pour but de rénover le jardin botanique SSR et de gérer une partie du jardin. Tandis que la SIT Corporate and Secretarial Services Ltd, qui voit le jour en 2005, fournit au groupe des services de secrétariat. Autre subsidiaire, la SIT Leisure Ltd concentrée sur des activités de loisir, gère le Waterpark Leisure Village. Toutefois, le Waterpark Leisure Village n'a pas été une réussite financière. Au Parlement en mai 2011, Satish Faugoo devait révéler que ce parc de loisirs accuse des pertes accumulées à Rs 357 millions au 30 juin 2010. La possibilité de vendre ce parc a été sérieusement envisagéé, de même que l'arrivée d'un partenaire stratégique. Mais jusqu'ici rien n'a été concrétisé. Les projets réalisés par la SIT sont multiples, surtout avec sa subsidiaire la plus importante, la SIT Property Development Ltd, avec la création de plusieurs morcellements à travers le pays, comme à Wooton, Union Vale, Union Park et Rose-Belle, de même qu'un projet immobilier Aurea Living Harmony à Côte-d’Or pour ne mentionner que quelque-uns. Actuellement en construction, à Ebène, The Core se veut être un immeuble écologique et moderne de 15 niveaux.


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RAPPORT D’AXYS STOCKBROKING

Les banques listées n’ont pas la cote La firme de stockbroking AXYS a récemment travaillé un dossier sur les trois banques locales listées en Bourse. Bien qu'elle dresse un bilan plus ou moins positif de la performance de la Mauritius Commercial Bank (MCB), la State Bank of Mauritius (SBM) et la Bramer Bank, la firme recommande respectivement de « cumuler », « retenir » et « vendre » les actions. Explications ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

A

chaque banque sa réalité. C'est ce qu'on peut déduire du rapport d'AXYS Stockbroking sur les trois banques cotées en Bourse, c'est-à-dire la Mauritius Commercial Bank (MCB), la State Bank of Mauritius (SBM) et la Bramer Bank Corporation Ltd. Le rapport est riche d'enseignements. La MCB, la plus grosse banque mauricienne avec ses 40% du marché, semble avoir déjà épuisé, à hauteur de 94%, sa capacité à octroyer des emprunts. Ce qui fait que, selon AXYS, elle devra augmenter sa base de dépôts. De plus, bien que le ratio de Non Performing Loans (NPL) avait connu un repli, passant de 9,4% en 2004 à 3,4% en 2011, il aurait repris une courbe ascendante pour atteindre 4,5% en 2012. Les derniers bilans financiers démontrent que si la MCB connaîtra une croissance, notamment grâce aux opérations hors-frontières, il se pourrait qu'un « jump in impairments and a strong cost base will mean the group is unlikely to meet its efficiency and return targets ». En conclusion, AXYS dit s'attendre à ce que les Non Performing Loans de la banque connaissent une détérioration. Une lueur d'espoir existe malgré tout, car à l'instar des autres banques, la MCB pourrait enregistrer une hausse du prix de ses actions dans le sillage de sa restructuration. C'est pourquoi AXYS conseille aux intéressés de cumuler les actions au lieu d'en acheter. La situation au niveau de la State Bank of Mauritius (SBM) serait plus complexe. Selon le rapport, la SBM n'a pu « bridge gaps left by discontinued selec-

THE TOP team of Botswanalisted mining company Shumba Coal is presently in Mauritius to introduce its activities to potential Mauritian investors. The company wants to be listed on the Stock Exchange of Mauritius (SEM) to raise capital for its projects. Shumba Coal's current market capitalisation is roughly USD 22 million, which, in size, puts it in the top 3 of listed coal companies in Botswana. But why choose Mauritius? Because the island is growing in stature, declared Alan Clegg, the Chairman. Today, our island is firmly on the African

PRÉCAUTION. Les actionnaires doivent être prudents par rapport aux actions de la MCB, la SBM et la Bramer Bank

tive high risk e-commerce business » après que la Banque de Maurice ait pris la décision de traiter directement avec les corps paraétatiques pour leurs besoins en devises étrangères. ABSENCE DE VISIBILITÉ De plus, le 'split 'd'une action pour 100 actions (1:100), qui avait pour objectif d'améliorer la liquidité de la banque, n'a pas donné le résultat escompté. Il aurait même mitigé la volatilité des prix de ses actions, ce qui explique pourquoi le prix n'a fait que basculer entre Rs 1,03 et Rs 1,04 pendant la plupart des sessions. D'autre part, la Reserve Bank of India limiterait la croissance de la banque au niveau des opérations hors de Maurice. Autre réserve exprimée dans le rapport

: bien que le ratio de Non Performing Loans de la SBM soit moins élevé que la MCB (1,1% en 2012), AXYS s'attend à ce qu'il augmente dans les années à venir, à Maurice, mais surtout en Inde. « A peculiar pattern observed last year was that the net outflows on SBM closely matched the net inflows on MCB. This indicates that foreign investors divested from SBM in favour of MCB », expliquent les auteurs du rapport, sans en expliquer les causes précises. Ainsi, l'absence de visibilité quant à la croissance et à la direction que pourrait prendre la SBM pousse AXYS à conseiller de « retenir » les actions au lieu de les cumuler. Quant à la Bramer Banking Corporation, analyser sa performance s'est avérée complexe, puisqu'elle a fusionné avec la

Mauritius Leasing en mai 2012, ce qui fait que ses chiffres ont dû être ajustés, comme le précise le rapport. La Bramer Bank ne contrôle que 2% du marché du crédit domestique, sa plus grande affinité étant le secteur du Transport, à cause de sa fusion avec Mauritius Leasing. Les prêts de la banque ont augmenté, en moyenne, de 29%, de 2007 à 2011, tandis que pour les dépôts, l'augmentation moyenne n'a été que de 15% pour la même période. De plus, soulève AXYS, le niveau de Non Performing Loans (NPL) demeure plus élevé que ceux de la MCB ou de la SBM, ce qui fait que la firme de stockbroking émet des réserves quant au niveau futur. En conclusion, AXYS estime que bien que la banque ait entamé une phase de croissance, il serait préférable de « vendre ».

Shumba Coal eyes SEM because of solid Reputation

map. “We do not want to be just a coal company, but we like to be pioneers. That's why we are looking at SEM. Nowadays, we talk about Mauritius having reached a high standard. We are here to stay and be part of the African story,” he added. Mashale Phumaphi, the Managing Director, and Grant Ramnauth, Non Executive Director, seconded his arguments. Shumba, a citizen majority-owned and managed coal exploration company, wants to be central to the developments taking place in

Botswana and elsewhere, since the country possesses the largest coal resources in Africa, and is yet to reach its potential. The Stock Exchange of Mauritius, as they see it, is another platform which will contribute to the further development of the company. “We have been eyeing the SEM since we want to be listed on a recognised stock exchange as this will provide liquidity to investors, as well as increase funding options for the projects being developped,” they added.

The two men also pointed out that the SEM, with 40% of stock traded by foreign investors, had been presented the 'Most Innovative Stock Exchange' award by leading international research and communication group Africa Investor, in collaboration with the New York Stock Exchange, on the 21st of September 2012. Moreover, Shumba shares will be traded and settled in USD, “which we don't have in Botswana.” For them, the SEM has the further ad-

vantages of having a world class infrastructure and a state of the art Automated Trading System, and is recognised by the United Kingdom. “We will be able to raise an additional amount upon listing in Mauritius. In return, the Mauritian investors will get a decent share of the company. We are talking about a multi-million industry, which is the mining industry, in Botswana. Our coal fields are very young and we can be a low-cost producer,” they explained.


ENTRETIEN

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Botswana's Shumba Coal’s Chairman unveils his strategy in targeting the Mauritian stockmarket and refutes some “misconceived ideas” about coal. It all relates to willingness and mastering the required technology, he says

ALAN CLEGG, CHAIRMAN OF SHUMBA RESOURCES

“CT POWER SHOULD BE VALUE ADDED FOR MAURITIUS” two actually go together hand in hand! Energy is a necessity for the human rights. Coal is one of those commodities that is a necessity. It does not mean that because it's coal, we have to be environmentally unfriendly and do things in a dirty manner. The reality is that historically, people may have had the perception that coal is a dirty business, but as we all know, the only guarantee I have to give you has changed. In recent years, technology has advanced tremendously in terms of what we call clean coal technology. Of course, we are not going to be a power generator specifically, but what we will be doing as corporate citizens is to make sure that those to whom we supply coal adopt clean technology in what they are doing. As a mining company, everything we do will be according to standards and norms that are accepted on a global basis. The reference I can give is that we subscribed to the Equator Principles, which set a global protocol that all major funders of the world – funders of mining projects – have signed. It commits them to social and environmental sustainability.

▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN ❚ What are your expectations, as in-

coming capital, from the Mauritian stockmarket? We have a target of USD 5 million, which is around Rs 150 million. Depending on the demand, of course, we have also given allowance for oversubscription. So, if more people want to take part in the offering we'll be able to take more funds. ❚ Who are the investors targeted?

The investor-mix is split between what we would call institutional investors like pension funds, bank investment funds and so on. And the rest – about 30% – will come from the retail market. This can be small business, individuals and anybody. ❚ How will 'Shumba Coal' shares be

categorized? Ordinary shares will be issued at a specific price. Before the actual listing, we will be doing a pre-listing offering for private placements. So, it could be that although we plan to issue a number of shares, quite a sig-

❚ As regards, the Sechaba Project,

nificant portion may be taken before the actual listing in terms of private placement at a discounted price. But there will be opportunities for investors across the board to get it at less than the listing price. ❚ What are the procedures you still

need to follow to be listed on the Stock Exchange of Mauritius? Obviously, the first thing is that we need to formally apply to the Stock Exchange of Mauritius (SEM) – which is yet to be done. We are in the preparation phase. We already have our sponsoring broker, Anglo-Mauritius Stockbrokers, and we are now in the process of doing all the necessary paperwork for the application. ❚ You endorse the principle of envi-

ronmental protection in your activities. Is it not ironical to mix mining activities, coal and protection of the environment? Absolutely not! ❚ But it is said that coal is a big pol-

luter... No, I do not agree with this. The

where do matters stand concerning the Environmental Impact Assessment (EIA)? We have already completed a preEIA that was submitted to the government and has passed. But there are flaws or problems. We are now busy with the second phase of the EIA for the project. ❚ In the press release, you talk about

the project not having “any serious environmental challenges”. How do you quantify this? The things that are quantified form part of a very scientific process. If you look at the environment, there are a number of issues like interference with the fauna and flora, water sources, etc. They are all technical factors and that's why one does an EIA independently. It's not done by us, but by specialists who are approved by the authorities. Shumba is absolutely clean in that regard. We are fortunate that the environment where our project will be set up is environmentallyneutral. It's pretty much a desert area, which is good!

❚ Since we are talking of ecology,

how do you see the emergence of ecological activists? I think they are a necessary part of the global platform. They have a place like everybody else. It's not my position to comment on this, but I can give a personal opinion. I think that they are just another group where some of them may have a particular axe to grind. You don't really know. The fact of the matter is they bring things to attention, and as a responsible corporate citizen, we have to respond to them. We are not a defensive company; we have nothing to defend. As regards using the ecological platform, I have seen this in other parts of the world. But we've seen no evidence of that in Botswana or for our project, I think probably because it's environmentally-neutral. ❚ There is this debate on a CT

Power project in Mauritius because it plans to use coal. Some people argue that coal is a pollutant and is dangerous to human health... No, I don't agree. In fact, with the technology available today, you can burn coal in an environmentally-neutral manner. So, I think any project being planned to burn coal is subject to the responsibility to apply the best technology and systems to ensure this. There is no reason for that not to be done. Talking about fly-ash being dangerous is a very misleading perception. Fly-ash, in fact, is environmentally-neutral. The way people should see it is as an advantage and what they should be lobbying for, if anything, is for secondary industrial development. Any body which burns coal produces fly-ash as a by-product. It's my belief that that power producer should take that product to create a secondary industry. Fly-ash is a great product for mixing speciality cements, for brick making, and can be used as an aggregate in the construction sector. It's a very useful by-product. Rather than simply dumping it because people are worried about the dust, that can be effective. It's up to the company to engineer things properly. So, this CT Power project you talked about, as long as it's engineered responsibly, it should be absolutely neutral for Mauritius and it should be value-added.


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MONETARY POLICY

EFFECTS OF A DECREASE IN REPO RATE ON THE MAURITIAN ECONOMY “Ultra-easy monetary policies” have been the immediate policy response to the Global Financial Crisis. With interest rates close to the lower zero bound in many advanced economies, the question is increasingly asked if this situation has unwarranted and unintended consequences. International organisations have particularly focussed on negative effects and the potential spillover for financial stability, but the implications for the real economy must also not be underestimated. This article concentrates on the link between low interest rates and the macroeconomy in Mauritius as well on the international financial system

1. HOW DOES THE REDUCTION IN REPO RATE AFFECT THE VALUE OF RUPEE IN THE FOREX MARKET? If the economy is operating a flexible exchange rate regime or managed float like Mauritius, the effect of a fall in repo rate on exchange rate will depend on whether change in rate is temporary or permanent. If the fall in rate is temporary, interest rates can affect the value of the rupee versus that of other countries’ currencies. All other things held constant, when real (inflation-adjusted) interest rates are lower in Mauritius than in other countries, foreigners want to invest their funds elsewhere rather than in Mauritius in order to earn a high return. The resulting fall in the demand for the rupee pushes down the value of the rupee of the forex market. Hence, the probability of a future depreciation is high. However, if the fall in the repo rate is not temporary, it will have no effects on exchange rate and output. This is because in the long run inflation pressures set in which force the BoM to increase the repo and therefore no effect on ex-

change rate is expected.

A reduction in repo rate would thus create more demand for goods and services as the disposable income of household increases and there is bound an increase in income and employment in the medium term at least. For an economy like Mauritius having a very high propensity to import (around 0.74), an increase in income will encourage higher imports, deemed to be harmful for us as our trade balance is already in high deficit

2. HOW CAN THE REDUCTION IN REPO RATE AFFECT EMPLOYMENT AND OUTPUT IN MAURITIUS? ARE BANKS RECEPTIVE TO THE REDUCTION IN THE REPO RATE? A reduction in repo rate is expected to encourage investment, which in turn increases output and growth. Investors will be able to get cheaper credit from banks which help reduce their costs of production. Greater investment means greater output and growth. This is particularly important for our export operators. Note that the economic performance is below its trend and that the construction sector has contracted again. The output gap is still negative and the growth rate forecast has been revised downwards to the 3.2-3.7 percentage band. However, it is surprising to note that most of the Mauritian banks have left their prime lending rates unchanged, which in my opinion does not serve the aim of the reduction in repo rate as laid down by the BoM. A greater proportion of nonperforming loans also emanates

from the construction sector. As such, it would be appropriate for banks to change their prime lending rates accordingly to give not only the construction sector a breathing space but help fostering investment in other sectors as well. I am not mentioning that they should reduce their margins but at least their prime lending rates. This would have no effect on their bottom line. Note that there still prevails a situation of excess liquidity in the Mauritian banking system. Take a look at the role of the British Bankers Association. They are very good in research, proactive and very efficient in delivering analysis to their members. I opine that the same culture should be adopted in Mauritius as I sense there is a lack of research, proactiveness, and efficiency that should be dealt with immediately so that banks are advised accordingly how they may go about to foster their businesses as well as help their economy. It is also important to note that Low interest rates encourage more govern-


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ment borrowing, which crowds out private borrowing. Only a few private entities can borrow money as cheaply as governments can. When private enterprises can’t borrow, growth can be stunted. Profits can shrink and along with shrinking profits come lower taxable incomes and lower standard of living. 3. IS A REDUCTION IN REPO RATE NECESSARILY INFLATIONARY? No. A reduction in repo rate will be inflationary if credit is boosted which in turn affects aggregate demand. Given that most of the banks have left their PLR unchanged, I believe that there will be immaterial impact on credit, although there is a possibility that banks might compete on margins. I believe that the reduction in repo rate will not affect the level of prices in Mauritius. As you are already aware, the main gist of the BoM is to maintain price stability. However, what would bring inflation is rise in public sector wages and probable adjustments to private sector wages. The mean headline inflation rate has been forecast at 4.3% for December 2013 by the BoM. Should there be any spurt in the inflation rate, we trust fully the BoM in addressing the inflationary problems as it has always been the case. There are other ways, however, in which the fall in repo rate might bring in inflationary pressures. This is through a depreciation of the MUR. Since a depreciation means an increase in domestic resource utilisation through an increase in exports, inflation may set in. This is

because the depreciation leads to increase in import prices which encourage domestic producers to raise their prices. There are three main reasons for this to happen: (a) Domestic producers experience rising cost of production if they depend a lot on imports of raw materials for their manufacture; (b) Since domestic goods are in competition with foreign goods, a depreciation of the currency leads to a rise in the price of foreign goods and domestic producers will capitalise on such an occasion to raise their prices; (c) Finally, since the domestic purchasing power of workers has fallen due to rising prices, workers will seek compensation which will add to the costs of production of producers. As a result, inflation will be the outcome and there is a danger that due to these, the costs and prices of domestic producers may increase to an extent such that the price effect of the exchange rate depreciation may cancel out. 4. AND THE MAURITIAN EXPORT COMPETIVENESS AND EXTERNAL AFFAIRS? The reduction in the repo rate would be beneficial to improve the export competitiveness of our economy. As you are already aware, our export sector is suffering from the eurozone crisis as a very high proportion of exports, be it of goods and tourism services, are destined to Europe. The reduction in the repo rate would in the first instance help to depreciate the rupee. This would be beneficial for our export operators who have suffered a lot on the back of the recent trend of the euro. Their revenue would increase and

hence this will lead to an improvement in the current account balance (presently in high deficit). A depreciation of the currency may also help our tourism sector. Mauritius will be seen as a cheaper destination when the MUR depreciates against foreign currencies. However, tourist arrivals depend a lot on other factors such as social stability and beautiful sceneries. Moreover, the IMF has recently mentioned that Mauritius should reduce its debt/GDP ratio to about 43%. Hence, a depreciation caused by the reduction in repo rate will ensure higher export revenue which can be allocated to debt servicing and meet the IMF’s prescriptions. On the Import Side, as you know, the level of unemployment is poised to increase further to about 8.6% by the end of this year. So there is spare capacity available. A reduction in repo rate would thus create more demand for goods and services as the disposable income of household increases and there is bound an increase in income and employment in the medium term at least. For an economy like Mauritius having a very high propensity to import (around 0.74), an increase in income will encourage higher imports, deemed to be harmful for us as our trade balance is already in high deficit. 5. AND WHAT ABOUT THE INTERNATIONAL FINANCIAL SYSTEM? IS IT AT RISK AS INTEREST RATES ARE LOW GLOBALLY? I opine that low global interest rates will encourage investors to start taking risks that could create the conditions for a new crisis. Investors will start taking

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non-standard risks as they search for assets that offer them an attractive yield. Exchange-traded funds, commodities and high-yield markets are areas of particular concerns and I believe that regulators should keep a close eye on developments. Also, there are signs that the low interest rate environment, which has been necessary to support growth and financial sector recovery in many countries, may be leading investors to search for yield in more complex nonstandard market segments that increase exposure to liquidity risks. The warning extended to emerging markets, which have been the subject of large inflows of new money since the financial crisis as investors have sought out growth. There is in fact an increasing risk in emerging market economies of assets price inflation and other financial imbalances. It is however important to note that low rates threaten financial stability if they are prolonged and are not accompanied by balance sheet repair and prudential oversight. In particular, maintaining low real risk-free yields at a time when some credit cycles are shifting into the expansion phase could set the stage for credit excesses while leaving balance sheets vulnerable to a downturn. Although recent economic fragilities may reduce the propensity to take risk, they are also likely to lead to a weakening in credit fundamentals. Finally, with bank balance sheets still in need of repair, low rates may divert credit creation into more opaque channels, such as the shadow banking system. Moreover, over time, easy monetary policies threaten the health of financial institutions and the functioning of financial markets, which are increasingly intertwined. This provides another negative feedback loop to threaten growth. Further, such policies threaten the ‘independence’ of central banks, and can encourage imprudent behaviour on the part of governments. In effect, easy monetary policies can lead to moral hazard on a grand scale. Further, once on such a path, ‘exit’ becomes extremely difficult. Finally, easy monetary policy also has distributional effects, favouring debtors over creditors and the senior management of banks in particular. None of these ‘unintended consequences’ could be remotely described as desirable As a final word, I would say that identifying the flaws of existing policy is (relatively) easy. Defining a new macroeconomic policy framework is much harder. It is important to start by stating the obvious, namely, that the baby should not be thrown out with the bathwater. Most of the elements of the pre-crisis consensus, including the major conclusions from macroeconomic theory, still hold. Among them, the ultimate targets remain output and inflation stability. The natural rate hypothesis holds, at least to a good enough approximation, and policymakers should not assume that there is a long-term trade-off between inflation and unemployment. Stable inflation must remain one of the major goals of monetary policy.



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O

n en parle beaucoup ces jours-ci au gré des choses qui ne vont pas ou de celles qui sont mal maîtrisées par ceux qui en ont la charge. Comme beaucoup d'autres mots qu'on utilise couramment, la Grève fait partie de ceux sur lesquels on ne s'arrête pas pour en comprendre l'origine. Du latin Grava (sable, gravier), le mot "Grève " semble trouver son origine dans un endroit précis de la ville de Paris, au bord de La Seine, qui s'est par la suite appelé Place de la Grève. C'était apparemment le lieu de rassemblement de ceux "qui s'y tenaient en attendant de trouver de l'ouvrage...". Et comme ce lieu se trouvait non loin des berges du fleuve et que le mot grève est l'ancêtre de la plage (marcher sur la grève), on a pris l'habitude de "faire la grève" en attendant mieux... On pense que les premières grèves de l'Histoire ont eu lieu en Egypte. Même si elle ne s'appelait pas 'grève', cette action qui consiste à cesser le travail d'une façon revendicative a été retracée par les historiens vers 3758 avant notre ère, lors de la construction de la Pyramide de Cheops. Les travailleurs y avaient arrêté le travail parce qu'on avait diminué puis supprimé leurs ration quotidienne d'ail. Puis, toujours en Égypte en l'an 29 de notre ère, sous le règne de Ramsés 3, les ouvriers chargés de la décoration des monuments de la Vallée des Rois ont arrêté de travailler pour protester contre le retard du ravitaillement, probablement assuré par des chars à bœufs qui devaient être les ancêtres de notre CNT locale et qui devaient avoir le monopole de la ligne qui longeait le Nil. Gageons que beaucoup de nos syndicos-politiciens auraient été donnés à manger aux crocodiles royaux s'ils avaient existé à cette époque. Pharaon ne badinait pas avec l'autorité. Ce qui nous amène à notre petit paradis et à ses revendications et ses grèves. En ce qui me concerne, personne n'a osé jusqu'ici couper ma ration quotidienne d'ail (très bon pour le cœur). Mon ravitaillement est normalement assuré par mes visites quotidiennes à ma boutique chinoise de la rue Lees à Curepipe. Je n'aurais donc, en principe, aucune raison de cesser le travail ou de brandir une pancarte. Et pourtant ! Rien qu'en parcourant quelques titres de la presse de ce dimanche j'aurais mille raisons de faire grève. Contre : ◗ La menace de fermeture de l'APEIM (Association des parents des enfants inadaptés de l'ile Maurice) qui est en passe de fermer les portes de ses neuf écoles spécialisées, après de longues années de travail et de dévouement pour cette cause magnifique, tout simplement parce que le gouvernement refuse de lui venir en aide et que sans sub-

OPINION JEAN-PIERRE LENOIR

sides on ne peut opérer dans l'efficacité ; ◗ L'institutionnalisation de la gabegie para-gouvernementale à travers cette foire d'empoigne qu'est devenue ce qu'était notre glorieuse Corporation Nationale de Transport. En attendant que tout ce cirque se calme et que les clowns réintègrent les coulisses, parlons plutôt de Cirque National de Trans-port ; ◗ La fuite bizarre d'un certain Marvy Damien Simon, importateur de drogues, qui a mystérieusement réussi à quitter Maurice à bord d'un voilier, alors que son procès devait débuter la semaine prochaine. Il rejoint ainsi au tableau de chasse des Pieds Nickelés que sont devenus certains de nos policiers, ou de ceux qui sont chargés d'appliquer la justice, la piteuse "évasion" d'un certain Caterino. Lui aussi avait disparu quelques jours avant son procès pour importation de drogues. Il y a des caïds qui doivent se frotter les mains ou pousser un ouf! de soulagement ; ◗ Le camouflet infligé à notre glorieuse police dans l'affaire Michaela Harte. Un journaliste irlandais, semble-t-il plus tenace et perspicace que nos enquêteurs locaux, avance dans l'enquête avec des éléments apparemment irréfutables; ◗ La construction, par le gouvernement, d'un bâtiment dans la zone protégée du Marine Park à Blue Bay, malgré les protestations d'ONG's qui se rendent compte que tout part en fumée dans ce domaine. Ce n'est pas l'île qui est durable! C'est bien plutôt la chute inexorable des standards. Je n'ai jamais été un fervent adepte des grèves, ou du moins de la majorité de celles que j'ai connues, car elles ont été souvent instrumentalisées par des individus parfois sans scrupules et qui étaient syndicalistes comme moi. Je suis joueur de cricket! Mais je me suis surpris, ces jours-ci, à rêver d'une journée nationale d'action au cours de laquelle tout s'arrêterait dans le calme et qui n'aurait comme cible ni gouvernement ni opposition. Pour une fois tous nos concitoyens s'accorderaient, toutes opinions politiques confondues, à stigmatiser cette sempiternelle démagogie et ce clientélisme politique qui sont les arbres qui cachent la forêt de nos turpitudes. On peut toujours rêver...

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LA GRÈVE...

HISTOIRE. La Port-Louis Harbour and Docks Workers' Union, avec Paul Bérenger - que l'on reconnaît facilement sur la photo - comme négociateur, a été à l'origine de maintes agitations dans le port, dans les années 1970


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CONSULTATIONS. Le G8 semble enclin à mettre un terme aux ‘shell companies’, mais Maurice, qui dispose d’un arsenal de lois, serait à l’abri

SOMMET DU G8

La fin de l’opacité corporative ?

Faut-il rendre publique les noms des véritables propriétaires de toutes les sociétés ? Est-ce là le seul moyen de mettre fin à l’évasion et l’évitement fiscal. C’est ce qui a motivé le G8, lors de son récent Sommet, à formuler des propositions visant, entre autres, à éradiquer les ‘shell companies’. Me Rajesh Ramloll, président de l’International Fiscal Association, nous explique la situation et son impact sur Maurice ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

P

endant des décennies, le ‘business model’ ayant prédominé a été de « route capital in the most tax efficient manner », c’est-à-dire de faire en sorte de payer le minimum d’impôts dans les pays qui génèrent les revenus. Mais cela risque de changer, surtout si les propositions formulées par le G8 en ce sens, lors du Sommet qui s’est tenu les 17 et 18 juin derniers, à Lough Erne, en Irlande du Nord, sont prises au sérieux. Cependant, si le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont l’ambition de créer une législation et un registre qui mettront au grand jour les vrais propriétaires des sociétés, plusieurs experts étrangers estiment qu’une majorité des autres pays membres – France, Allemagne, Russie, Japon, Italie et Canada – ne comptent pas leur emboîter le pas. Toujours est-il que le Premier ministre britannique David Cameron a soutenu, lors du Sommet, qu’il souhaite que les registres des propriétaires soient mis à la disposition du public. Selon lui, cette mesure, si adoptée, ne demandera pas de grands investissements, aura un minimum d’impact sur les affaires et profitera le plus aux pays en développement. Déjà, le G8 a décidé de venir de l’avant des règles qui contribueront à en finir avec l’épineux problème de ‘hidden company ownership’. Chaque pays

membre devra ainsi publier, dans un court délai, un plan d’action national. Mais ce n’est qu’un début. « Ultimately, every single country – and their offshore tax havens – must commit to making company ownership a matter of public record. Only then will dirty money and hidden identities be properly exposed to daylight, helping to curb the corruption that keeps poor countries poor. In absence of making registries public, there should be an explicit commitment for developing countries to access them, as they are the ones that suffer most from corporate secrecy », estime le G8. SOCIÉTÉS FICTIVES : EST-CE MORAL? Les ‘anonymous shell companies’ (Ndlr : sociétés fictives ou sociétés écrans) sont des sociétés souvent localisées dans des pays considérés comme étant des paradis fiscaux, mais qui n’ont pas de « substance ». « Cela veut dire que les directeurs n’y sont pas réellement présents. Leur présence fictive ne sert qu’à une chose : faire bénéficier la maison-mère. Peut-on, et doit-on, continuer ainsi ? Est-ce moral ? » se demande Me Rajesh Ramloll, président de l’International Fiscal Association. Une société écran est en effet créée pour dissimuler les transactions financières d’une ou de plusieurs autres sociétés. Les indices en sont nombreux : les associés ne sont jamais convoqués, ils ne se réunissent pas, aucun gérant n’a été nommé ou encore aucun compte n’a été

Ultimately, every single country – and their offshore tax havens – must commit to making company ownership a matter of public record. Only then will dirty money and hidden identities be properly exposed to daylight G8

déposé. Admettons qu’une société fictive est établie dans une île. La question à poser, selon le président de l’IFA, est si les décisions importantes sont prises sur cette île. Les investisseurs et les actionnaires étant ailleurs, la réponse est non. D’où l’importance de l’échange de renseignements et la proposition du G8 de mettre en place un réseau d’informations, pour qu’il y ait plus de transparence. « Il faudra mettre sur pied des plans législatifs pour ce faire, et imposer qu’il y ait moins de ‘nominee shareholders’ au sein de ces sociétés. Après tout, il faut savoir qui sont les véritables propriétaires et qui décident de plans de financement », explique notre interlocuteur. Pour arriver à ces résultats, il y a les propositions de David Cameron, qui peuvent se résumer comme suit: 1. Companies should know who ultimately owns and controls them and that information should be adequate, accurate, and current; 2. beneficial ownership information should be accessible onshore to law enforcement and tax authorities; 3. trustees of express trusts should understand the beneficial ownership of the trust; 4. authorities should understand the risks to which their anti-money laundering and anti-terrorism financing regimes are exposed and implement effective and proportionate measures


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Dévoiler les noms des véritables propriétaires de sociétés est nécessaire, mais le plus important, estime Me Rajesh Ramloll, c'est l'échange d'informations entre les pays. Si un premier pas pourrait avoir été fait avec la Foreign Account Tax Compliance Act (FATCA), il ne s’agit que d'un instrument bilatéral, alors que la lutte contre l'évasion fiscale ou la fraude fiscale nécessitent des accords multilatéraux. « Les investissements qui vont se faire, ou pas, dans un pays, sont décidés par rapport à ces accords », explique-t-il. Si Maurice est l’un des rares pays à siéger au sein du Peer Review Group (PRG) en matière d'échange de renseignements fiscaux, et ce depuis 2009, il ne faut pas croire que ces accords concernent uniquement les îles, qui

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L’ÉCHANGE D’INFORMATIONS EST PRIMORDIAL

sont souvent considérées comme des paradis fiscaux. Elles concernent aussi des pays continentaux, comme la Belgique, ou encore les ‘crown dependencies’, comme l'Isle de Man, Jersey et Guernsey, qui sont appelés à bouger de plus en plus vers l'échange automatique d'informations. « Auparavant, cela se faisait sur requête, parce qu'on ne savait même pas si cette information existait. Désormais, c'est devenu un impératif. Mais les autorités de ces îles ne vont pas tout dévoiler pour rien », ajoute Me Rajesh Ramloll. Cet impératif a déjà été évoqué à Maurice. Donal Godfrey, qui dirige la Harmful Tax Practices Unit de l'Organisa-

tion de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), était récemment chez nous à l'occasion de la 7e IFA Conference. Lors de sa présentation, il a mis l'accent sur l'importance d'échanger des informations, entre pays, à travers le Global Forum de l'OCDE: « The Global Forum’s standard of transparency and exchange of information for tax purposes is now universally accepted. It is helpful to conceive of the standard as a triangle. At the centre of the triangle is information. Information is crucial to the proper administration of tax systems everywhere. At each of the angles are the three pillars on which the standards are based –

MAURICE ET SES ‘SHELL COMPANIES’ Le professeur Jason Sharman a été invité par la Financial Services Commission (FSC), le 14 février dernier, à parler de son rapport intitulé « Shell Companies – Launderers Anonymous ». Cela a été l'occasion pour cet auteur et ancien consultant de la Banque mondiale de parler de Maurice, puisque notre pays a été l’une des juridictions à faire partie de « cette expérience ». Selon la FSC, Jason Sharma devait faire ressortir que « with the number of companies holding Global Business Licences now running into thousands, the FSC is well aware that there is an increased risk associated with money laundering which can be magnified if there is a lack of robust Due Diligence system. » Clairette Ah Hen, Chief Executive Officer de la FSC, devait cependant faire ressortir que Maurice compte moins de compagnies incorporées en comparaison à d'autres juridictions, surtout en ce qui concerne les îles, chose que ne cesse de leur rappeler certaines personnes, ainsi que les autorités. « However, we need to remind ourselves that this is by design, a policy choice made by our Jurisdiction to have businesses which will contribute to the sustainable economic development and employment of the young people here in Mauritius. We also need to remind ourselves that more clients mean more business as well as more risks associated with money laundering if we do not have a robust Due Diligence System », a-t-elle ajouté. Ce qui fait que la FSC, a soutenu Clairette Ah Hen, se doit de respecter un processus rigoureux avant d'accepter le dossier d'un client, aidant ainsi à protéger la bonne réputation de Maurice.

to target those risks; 5. the misuse of financial instruments and of certain shareholding structures which may obstruct transparency, such as bearer shares and nominee shareholders and directors, should be prevented; 6. financial institutions and designated non-financial businesses and professions should be subject to effective anti-money laundering and anti-terrorist financing obligations and be required to identify and verify the beneficial ownership of their customers; 7. effective, proportionate and dissuasive sanctions should be available for companies, financial institutions and other regulated businesses that do not comply with their respective obligations, including those regarding customer due diligence; and national authorities should cooperate effectively to combat the abuse of companies and legal arrangements for illicit activity. Toutefois, ironise Me Rajesh Ramloll,

Il faut savoir qui sont les véritables propriétaires et qui décident de plans de financement Me Rajesh Ramloll les propositions proviennent du Premier ministre britannique, « alors qu’on sait tous que Londres est un des plus grands centres financiers ! » Pour ce qui est de Maurice, la situation est plus ou moins rassurante de par le nombre de lois existantes, qui exigent de la transparence, affirme Me Rajesh Ramloll. Au fil des années, la Companies Act, The Foundation Act de 2012 ou encore la Trust Act ont toutes été amendées pour tenir compte de ces aspects. De ce fait, elles exigent que les informations suivantes soient disponibles: le nombre de directeurs résidents et de ‘nominee shareholders’, la tenue des ‘board meetings’, les ‘beneficial owners’ des trusts, entre autres.

access, availability and exchange of information. « In other words, the international standard requires that information must be available, competent authorities must have access to the information and there must be a legal basis for exchange on request. If any of these elements are missing, information exchange will not be effective and jurisdictions will not be able to enforce their own laws effectively. Transparency and exchange of information are necessary not only to uncover tax evasion but also to act as a deterrent to evasion in the first place », a-t-il déclaré. De nombreux changements ont ainsi été entamés, en Afrique et en Asie, pour

améliorer la transparence. A titre d’exemple, on peut signaler les mesures prises pour abolir ou identifier les propriétaires des ‘bearer shares/share warrants’ en Afrique du Sud et aux Seychelles, les mesures visant à améliorer l'accès aux informations bancaires pour mieux gérer le problème d'impôt à Maurice, aux Philippines et aux Seychelles, les mesures prises pour éliminer le ‘domestic tax interest’ à Hong Kong, en Chine, à Singapour et aux Seychelles, de même que celles ayant pour but d’améliorer l'accès à des informations par rapport aux comptes et bilans financiers à Maurice et aux Seychelles.


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INSIDE

▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

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o you aspire to become a confident, eloquent and engaging speaker? If yes, this should be of interest to you! Fear of public speaking apparently ranks among top terrors, some surveys say, surpassing fear of flying, and terrorism among others. Amazing, right? But some people have got a seriously handy career skill, because they love the lime-

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light or simply because they are able to make speeches in front of hundreds or even thousands of people. Speaking is today a lucrative business, but it also helps companies boost up. How? Douglas Kruger, five times Southern African champion for public speaking, explains the realities of the business. One question strikes up: is there a ‘professional speaker’? Definitely, answers our expert. Professional speaking is a relatively new career which is only a few decades old now. These days, pro-

You have the difficult task to deliver a speech in front of fifty professionals. Scared of tattering, missing key points or of your vocal cords going wrong, you are feeling nervous. If these feelings seem normal to you and me, they shouldn’t be. For professional speaker Douglas Kruger, who is actually in Mauritius, developing your public speaking skills could even lead you to a career in a blooming profession

PROFESSIONAL SPEAKING

OPEN UP AND CASH IN!

For starters, you have to develop your actual public speaking skills. After that, you have to build up a client base, slowly but surely, until you are busy enough to do it full time Douglas Kruger

fessional speakers tend to be experts in a certain field, who speak, write, train and consult on their topic of choice. “This is why professional speaking really is a business, and like any business, it takes years to develop. For starters, you have to develop your actual public speaking skills. After that, you have to build up a client base, slowly but surely, until you are busy enough to do it full time,” he adds.


INSIDE

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Douglas Kruger has met many people across the globe and talked to them. Being a professional speaker, he has noticed that companies do not necessarily focus on the need for good speaking. According to him, a great many companies are hamstrung by their own procedures. They tend to teach their staff to follow the rules at the expense of the goals to attain. Most ‘rule-keepers' don't really understand the goals. They simply understand the rules. “This can have a massive detrimental effect on customers. Sharing the grand vision sounds simple, but is surprisingly important. It changes the behaviour of staff members in a thousand subtle ways, all of which can impact upon a company's success,” he says. THE BALANCE BETWEEN DUSTY PROFESSOR AND ROCK-STAR As regards companies, presentations and talks on leadership actually help them. Presentations are about affecting the mindsets of human beings, he adds. Human beings are the core of any company, and the heartbeat of its productivity. Therefore, presentations are really all about inspiring teams and individuals to strive for more, and also equipping them with new thought-tools with which to do so. “My goal as a speaker is to light fires, share ideas, provide directions and re-ignite that part of the human mind that dreams and yearns. I also collate all the latest thinking on various topics and save people the time of researching it themselves,” explains our expert. Why has it become necessary to put so much emphasis on speaking skills and presentations, may you ask. First of all, points out the professional speaker, it is not a new thing. Since the dawn of time, the man or woman who was able to stand confidently before a group and share a vision for the way forward has always been seen as the leader. Leadership has always depended on the ability to inspire, and similarly, sales have always depended on the ability to persuade. “I think there is greater emphasis on these skills today because we're waking up to their importance, above and beyond academic qualifications,” he states. But bear in mind: every speaker is different! At this point, Douglas Kruger explains that he often talks about the balance between dusty professor and rock-star. The best speakers combine knowledge and entertainment, and some lean more toward the professor, while others are all rock-star. Ideally, for him, the best speakers also bring their own authentic personality to the mix, and deliver useful content in a highly entertaining way. Humour, as such, is important to his approach and to the industry as well. “Humour is paramount!” he corrects, before adding that there is a little saying among the National Speakers Association members, which goes: ‘Question: Do I have to use humour in my presentations? Answer: Only if you want to get paid!'

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DOUGLAS KRUGER

“Young Entrepreneurs are shy in Mauritius”

You spend time choosing each and every word of your speech, but despite this, you fail in keeping the audience captivated. The way to go, states professional speaker Douglas Kruger, is to be you and stop relying on slides and notes. He also says that Mauritians are welcoming, but our entrepreneurs need to be bolder in taking strategic risks ❚ Is new technology making things

more and more difficult for your industry? If anything, it's making our lives easier. We can reach audiences through multiple channels. Speakers can be authors, social media experts and online coaches. Having said that, there is definitely a danger in becoming overly reliant on slides in presentations. Some of the world's best and most highly paid speakers don't even use slides. They simply stand up and speak for 60 minutes. And they are mesmerising! ❚ What about Mauritius? Are there

aspects we need to improve to better ourselves? I love the people I've met in Mauritius! I found them to be very warm and welcoming. My very quick impression is that a lot of the young entrepreneurs tend to be a little shy and cautious when it comes to taking strategic risks. My area of expertise is in the world of entrepreneurship, and it's a world that requires a good deal of courage, belief in self, and gutsy determination. ❚ Do people put into practice what

you deliver? Have your thoughts been able to bring about changes? Yes, I often receive feedback from people who have had breakthroughs as the result of one simple idea. I don't believe that a 60 minute keynote presentation can completely change the

course of a person's life, but I do believe it can provide useful tools which dramatically alter their trajectories. The implementation of one good idea can make a substantial difference to a struggling business, or it can take an already successful business to the next level of profitability. ❚ Lack of communication, lack of in-

formation, generation gap... Can these be overcome?

The Big Bum Theory Douglas Kruger has given numerous presentations across the globe. The one which strikes most is the Big Bum theory! “Do you blame the jeans or the bums?” he asks. “No, honey. It’s your big bum that’s doing it,” comes the reply. In this humorous keynote, professional speaker and author Douglas Kruger pokes fun at the culture of blame and victimhood, and shows how, by inverting it, we can set goals, strive for achievements, and move away from excuses. This presentation is designed to assist delegates with instituting radical disruption of their momentum, and taking disciplined ownership of their lives and careers. In ‘How to Strategically Position your Bum Above the Butter’, Douglas Kruger provides a humorous and insightful motivational keynote on career growth for those who want to make all the right moves. This presentation points out clever career moves and gives ideas for growth within an organization for groups either learning the ropes within an organization, or aspiring to midlevel management.

The divisions between people, such as generation gaps, are actually best overcome through public speaking. Emails, for example, can fail to show enthusiasm, drive, personality, energy and underlying meaning. Sometimes, the most effective way of bridging divides is by standing up in front of a group of people, allowing them to see and feel your gestures, expressions and emotions, and connecting in a way that text on a page is often unable to do.

A CAREER WHICH SPEAKS FOR ITSELF Douglas Kruger is the only speaker in Africa to have won the Southern African Championships for Public Speaking a record five times. He is also the sole African to have placed second at the World Championships. That was in 2004, in Reno, in the United States. When he is not speaking or competing, he is writing. He is the author of ‘50 Ways to Become a Better Speaker,’ published in South Africa and Nigeria, ‘50 Ways to Position Yourself as an Expert,’ and co-author of ‘So You’re in Charge. Now What? 52 Ways to Become a Better Leader.’ In Africa, Douglas Kruger has spoken and trained for organizations like BMW, Vodacom, ABSA, Old Mutual, Caltex, Nedcor, FNB, Revlon, Alexander Forbes, Standard Bank, the JCCI, Clarins, and many more. In

2009, he produced, choreographed and co-presented a nationwide Customer Service road show for Caltex. He has also spoken as far afield as Hong Kong and the USA. He has personally coached the Executive Director of Fairbairn Capital, the Chief Financial Officer of Barnard, Jacobs and Mellet, the Managing Director of Clarins South Africa, the CEO of PWC South Africa, and the executive management team of BMW South Africa. He has also been a talk-show host on SAfm and Talk Radio 702, and writes regular thoughtleadership articles, which have been featured in Entrepreneur, Sales Guru and Forbes magazines. In 2010, he was made the Face of Ford, starring in a series of TV ads.


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RESPONSABILITÉ SOCIALE

SKC SURAT VEUT ALLIER SPORT, ALIMENTATION ET SOLIDARITÉ D ans le cadre de sa campagne de sensibilisation autour du « Healthy Living, Healthy Eating », tout en raffermisant son engagement social, SKC Surat organise le 28 juillet son Charity Run, Ride, Walk Event. La compagnie importatrice et distributrice de lait, fruits et légumes frais compte, à travers cette activité, soutenir l’association SOS Children’s Villages Mauritius et le Soroptimist Club de Port-

Louis pour son projet Flamboyant Education Centre. «A travers cette action caritative autour d’un évé-

nement sportif, la compagnie veut partager des valeurs de citoyenneté à ses employés, ainsi qu’à ses clients et ses partenaires.

C’est aussi une façon de promouvoir le sport associé à une bonne hygiène alimentaire et de lutter ensemble contre les discrimi-

nations, plus particulièrement en ce qu’il s’agit de l’alimentation des enfants », soutient Suren Surat, Managing Directeur du groupe. Les Mauriciens et partenaires de SKC Surat sont ainsi invités à courir (10km), à pédaler (40 km et 80 km) ou à marcher (8 km) en se joignant à son action sociale. Le groupe a déjà engagé un fonds de Rs 400 000 dans cette opération. Une participation de Rs 100 par individu et Rs

200 par famille sera demandée aux participants. Quant à ceux ne désirant ni marcher, ni courir, ni pédaler, mais tenant quand même à soutenir le projet, ils pourront glisser « enn ti Coin 10 » dans des boîtes de collecte déjà placées aux caisses des supermarchés depuis le 27 juin. Ils ont jusqu’au 28 juillet pour ce petit geste, tout en sachant qu’ils peuvent contribuer plusieurs « Coin 10 ».

TECHNOLOGIE

Infomil organise un premier concours de développement de logiciels LES DÉVELOPPEURS de logiciels ont leur premier concours. La toute première édition de .NET Sprint que propose Infomil - Mauritius offre une somme de Rs 30,000 au gagnant. La compétition se tiendra le samedi 14 septembre 2013 au Hennessy Park Hotel à Ebène. Les participants devront faire montre de leurs connaissances et aptitudes au cours d’une épreuve de quatre heures. Le lauréat recevra, comme prix, une dotation de Rs 30 000. Les résultats du concours seront proclamés le jeudi 19 septembre. Si la participation au .NET Sprint 2013 est gratuite, le nombre de participants est quand même limité à 45. Les inscriptions seront reçues sur une base de ‘first come first served’. La date limite pour la soumission des candidatures est le 31 juillet. Les intéressés peuvent s’inscrire en remplissant une fiche à télécharger sur le site www.infomil.mu. « .NET Sprint se veut un challenge

unique en matière de programmation en environnement Microsoft, explique Claire Némorin, General Manager d’Infomil (Mauritius). La programmation informatique est une compétence fort reconnue à Maurice. Nous voulons, par le biais de .NET Sprint, valoriser cette expertise, et en même temps contribuer à préserver ce capital humain de qualité dans le domaine du développement de logiciels ». Infomil (Mauritius), entreprise implantée à la Cybertour1 d’Ebène, est une filiale d’Infomil, société informatique du groupe de supermarchés et d’hypermarchés E.Leclerc. Editeur de logiciels informatiques, Infomil développe des solutions de gestion de type front-office, back-office et CRM. Infomil (Mauritius) a été fondée en 2005. Elle emploie à ce jour une cinquantaine de collaborateurs dédiés principalement au développement de logiciels.

Cim Group fait don de Rs 1 million à la Mauritian Wildlife Foundation

LE GROUPE CIM réitère son sountien à la Mauritian Wildlife Foundation, en assurant, pour Rs 1 million, le financement de trois projets spécifiques : une opération de nettoyage, de désherbage et de sensibilisation à l’île aux Aigrettes ; une opération de nettoyage et de restauration de l’île de La Passe et un programme d’élevage en captivité aux volières de Rivière Noire. Quelque 120 employés du groupe ont ainsi participé au projet de l’île aux Aigrettes, le 16 mai, les 14, 20 et 21 juin derniers. Une expérience enrichissante et citoyenne qui leur a non seulement permis d’être utiles à un projet socio-environnemental, mais a également permis de renforcer les liens entre collègues. D’autres sorties de ce genre sont prévues dans les mois à venir. «NOUS SOMMES très heureux de l’obtention de cette certification. L’ISO 9001:2008 est le modèle de l'assurance qualité et la certification de notre compagnie prouve que nous nous concentrons sur l'amélioration continue de nos opérations internes et ainsi de nos services. Nos clients peuvent avoir la garantie que nous travaillons pour leur apporter satisfaction », déclare, non sans fierté, le président et CEO de la BAI, Rishi Sookdawoor. La compagnie s’est ainsi soumise à des audits de certification par le Mauritius Standards Bureau (MSB). La certification ISO est uniquement

La BAI certifiée ISO 9001:2008

décernée aux entreprises qui démontrent leur capacité à fournir des produits et services répondant aux exigences des clients. La BAI gère 22 succursales à travers le pays et propose une importante gamme de plans d’assurance relatifs à la santé, à l’éducation et à la femme, et même un plan d’assurance basé sur les principes de la finance islamique (Sharia).


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es journalistes et responsables de boîtes de presse se sont donné rendez-vous, jeudi dernier, à l'Institut Français de Maurice (IFM), pour un débat d'idées sur les propositions présentées par le Professeur Geoffrey Robertson Q.C dans le rapport Media Law and Ethics in Mauritius. La table ronde, qui était organisée par l'association DiSMOI (DroItS HuMains Océan Indien), en collaboration avec l'Union Syndicale des Employés de la Presse (USEP), avait pour thème « Rapport Robertson: Constat et Perspectives ». Le Premier ministre ayant exprimé ses réserves quant à la Freedom of Information Act, les journalistes se demandent si l'Official Secrets Act restera en vigueur, ou si un futur gouvernement se résoudra à l'abolir. Quant à l'Ombudsman, qui devra être une personne indépendante, les journalistes ont émis des réserves. « Où trouverons-nous cet oiseau rare ? L'Ombudsman devrait présider la Media Commission, mais il ne faut pas que cette commission ressemble à l'Independent Broadcasting Authority (IBA), qui empêche les journalistes de faire leur travail », a ainsi déclaré Sunil Gopal, président par intérim de l'USEP. Ce dernier s'est également exprimé sur le Media Trust, qui possède déjà sa propre législation, mais qui n'est pas opérationnelle depuis plusieurs années. « Pourquoi devrons-nous attendre la rati-

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Un premier pas vers le rapport Robertson

DÉBAT. Le rapport décortiqué par les journalistes

fication du Media Law pour que le Media Trust soit à nouveau opérationnel ? L'USEP exige qu'il soit rouvert. Nous avons lancé une pétition en ce sens et elle sera déposée au bureau du Premier ministre », a-t-il expliqué.

Deux éminents experts pour le centre de fertilité d’Apollo Bramwell L’ÉQUIPE DU centre de fertilité de l’hôpital Apollo Bramwell accueille deux spécialistes de renommée mondiale ; le Professeur Safa Al-Hasani et le Dr. Leonard Formigli. « Le traitement suivi par notre premier groupe de patients a été très satisfaisant jusqu’ici et des examens sont actuellement en cours pour suivre leur progrès. Ces médecins, connus à travers le monde, ont eu une longue carrière dans le domaine de la reproduction humaine et ont grandement contribué à son progrès et son développement », indique le Dr. Salah Aljanabi, Clinical Coordinator for Fertility and Cell Therapy and Molecular Geneticist à l’hôpital Apollo Bramwell. Le centre de fertilité de l’hôpital est doté d’équipements dernier cri. Il est géré par des spécialistes formés aux Etats-Unis, en Europe, en Asie et en Australie. Le Professeur Safa Al-Hasani est considéré comme un pionnier dans la reproduction assistée (fécondation in vitro), ayant réussi le premier bébé éprouvette en Allemagne en avril 1982. Il détient un doctorat en reproduction humaine et est actuellement professeur titulaire à l’Université Médicale de Lübeck. Le Dr. Leonard Formigli a une longue et riche expérience de 32 ans à travers plus de 6 000 procédures de reproduction assistée. Il a participé au premier don d’ovule en Europe en 1984.

Pour Jack Bizlall, du Muvman 1er Mai, il est temps que la presse « règle son positionnement politique », parce qu'au final, aucune personne, ni aucune institution, n'est indépendante. Quant à Henri Marimootoo, journaliste de

Week-End, il a déclaré à plusieurs reprises ne pas comprendre pourquoi la Media Commission devra être dirigée par une personne qui n'a rien à voir avec le journalisme. Les autres intervenants à cette table ronde étaient Ehshan Kodarbux, directeur du Defimedia Group, Touria Prayag, rédactrice en chef de Weekly, Reena Devi Kissoon-Leste, du Ralliement Citoyen Pour la Patrie, Roshni Mooneeram, universitaire et spécialiste en langues créoles et Roshi Badhain, membre du comité directeur de DISMOI. Il est prévu que les idées débattues lors de cette première rencontre soit remises au Professeur Robertson, les propositions visant à l'amélioration du rapport étant attendues d’ici septembre. Ce qui est certain, c’est qu’elles ne risquent pas de venir des partis politiques. Invités à participer, comme la société civile et la presse, à cette table ronde, ces derniers ont brillé par leur absence.

La Fiat 500 a son Club LES HEUREUX propriétaires de la fameuse voiture Fiat 500 ont désormais leur confrérie. Ils se sont réunis, pour la première fois, le samedi 15 Juin, au restaurant King Pizza Italia à Belle-Rose. On compte plus de 90 clubs Fiat à travers le monde. La Fiat 500 Club a été fondé à l’initiative d’ABC Motors, concessionnaire local de l’iconique marque italienne. Il réunit à ce jour une vingtaine de propriétaires autour d’une passion commune qui

est l’univers de la Fiat 500, allant des options à la technologie en passant par le confort et la motorisation. La première rencontre a été l’oc-

casion d’échanger des expériences, de jeter les bases du fonctionnement du club. C'est Marylove Ng qui a été choisie pour présider la nouvelle association. Celle-ci sera épaulée dans sa tâche par Soohash Hungsraz. Le club prévoit un rallye en août afin de faire découvrir au public les différentes facettes de cette petite voiture italienne qui a été vendue à plus de 815 000 exemplaires à travers le monde depuis sa création en juillet 2007.

Golf : La Standard Bank fidèle au Mauritius Open LA CINQUIÈME édition du Mauritius Open réunira plus d’une centaine de participants, du lundi 2 au samedi 7 décembre prochain sur le parcours de golf du Touessrok à l’Ile-aux-Cerfs. Le lancement officiel de cette édition a eu lieu mercredi dernier. La Standard Bank (Mauritius) a renouvelé pour la cinquième fois consécutive son engagement en tant que ‘Title Sponsor’. PRÉSENCE DE PROFESSIONNELS ÉTRANGERS « La Standard Bank (Mauritius) est heureuse de renouveler son association avec le Mauritius Open, un événement golfique incontournable. Après cinq années, cet événement sportif est devenu une référence qui contribue à faire connaître l’Ile Maurice comme destination golfique de choix », a déclaré le Chief Executive de la banque, Lakshman Bheenick.

Comme pour les quatre précédentes éditions, près de trente professionnels étrangers et locaux sont attendus pour le Standard Bank Mauritius Open 2013. Les amateurs – tant locaux qu’étrangers – pourront jouer avec ces pros lors du Long Beach & Air Mauritius Pro Am les lundi 2 et mardi 3 décembre. La Standard Bank (Mauritius) Limited entend aussi poursuivre son initiative de levée de fonds en faveur d'organisations non-gouvernementales (ONGs) à travers le challenge ‘Birdies for a Cause’ pendant la compétition. L'année dernière, ‘Birdies for a Cause’ avait permis de récolter Rs 500 000, somme qui avait été remise à l’A.P.E.I.M pour l’achat de matériel scolaire pour ses écoles. Il est à noter que Gary Wolstenholme, vainqueur du Standard Bank Mauritius Open 2012, a déjà confirmé sa présence pour défendre son titre.


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PRODUCTION LOCALE

AYONS LE REFLEXE ‘MADE IN MORIS’ B ien plus qu'un label, le « Made in Moris » se veut être une démonstration du sens de l'appartenance au pays, un hommage au savoirfaire de la population. L’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) a fièrement lancé la campagne « made in Moris » mercredi dernier, au Star de Bagatelle. Le label a été créé afin de promouvoir les produits fabriqués localement. Bien plus qu’un lancement comme on en voit toutes les semaines, l'événement revêtait une portée historique pour le produit local. Le fil conducteur de la campagne ‘Ena nous la main ladan’, rend hommage aux milliers de mains d’hommes et de femmes qui ont façonné notre industrie locale. « Ce lancement est une étape de fierté et d’émotion pour nous, c’est un tournant décisif dans le paysage industriel mauricien. Il y a deux ans la marque collective était encore un concept, aujourd'hui ce logo atteste de l’origine mauricienne des marques et produits, selon des critères de valeur ajoutée locale et de transformation. Plus qu'un logo, c'est un outil de différenciation des produits mauriciens à destination des consommateurs, face à la progression agressive des produits importés », devait déclarer Gérard Boullé, président de l'AMM. Le coup d’envoi de la cam-

Hausse salariale pour les employés d’AML

L’OPÉRATEUR aéroportuaire Airports of Mauritius Ltd (AML) a présenté le 27 juin dernier ses propositions pour une augmentation de l’enveloppe salariale qui se situe, en moyenne, autour de 23,7%. L'implémentation de la nouvelle grille salariale nécessitera une enveloppe budgétaire de Rs 61 millions chaque année. L’exercice de révision salariale et de restructuration est prévu chaque quatre ans. « Cette hausse salariale a pour objectif de revaloriser le bon travail des employés tout en maintenant la stabilité financière de la compagnie. Ces propositions sont considérées comme étant justes et raisonnables tenant compte des conditions économiques tant nationales qu’internationales », déclare la direction d’AML. L’acceptation du rapport salarial par le conseil d’administration donne les moyens à la compagnie de répondre pleinement à ses engagements et ses responsabilités en tant que propriétaire et gestionnaire de l’aéroport international SSR. Un Welfare Grant mensuel a été aussi introduit pour le bien-être des employés. A noter que l’exercice de révision salariale a été entrepris par les consultants de Hay Group qui est une compagnie internationale spécialisée dans le domaine de gestion des ressources humaines.

AfrAsia Bank fait la promotion de Maurice pagne officielle a été donné par le visionnage d’un spot publicitaire, accessible sur le site web de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) www.madeinmoris.mu. Après le visionnage du spot publicitaire, l’ensemble de la campagne intégrée a été dévoilée. Plusieurs supports seront mis à contribution : radios, journaux, téle, affichage et site web, afin que les Mauriciens se sentent concernées par la démarche du « Made in Moris » et réalisent son importance. Catherine Gris, Executive Development Officer de l’association, voit dans cette campagne un message d'espoir pour

le pays. « Maurice a besoin d'accélérateur de citoyenneté et d'énergie positive. Nous avons des progrès à faire tous ensemble pour satisfaire le consommateur et l'outil 'Made in Moris' est une opportunité de plus de nous concerter dans une démarche d'amélioration continue. La consigne finale, quand vous serez en train de faire vos courses, c’est d’avoir le réflexe 'Made in Moris, Ena nous la main ladan'... ». Le « Made in Moris » se veut également une plate-forme visant à stimuler l’offre et la demande. L’industrie locale représente, par ailleurs, 165 000 emplois directs et indirects.

Terra s’attend à une performance raisonnable pour 2013 POUR 2013, le groupe Terra s'attend à une performance sinon meilleure, du moins semblable à celle de 2012. Cela, en dépit des situations économiques difficiles en Europe, aux Etats-Unis et ailleurs. Déclaration faite, lundi, par le Managing Director du groupe, Cyril Mayer, lors de la présentation du bilan 2012. En voici les points saillants : Le chiffre d'affaires demeure stable, soit près de Rs 4,2 milliards au 31 décembre 2012. Les profits après impôts se chiffrent à Rs 650 millions, soit une baisse de 14,5%. Les profits tournaient aux alentours de Rs 760 millions en 2011. L'année écoulée a également été l'occasion d'une réévaluation des terres et bâtiments du groupe, ce qui fait que Terra affiche des fonds propres à hauteur de Rs 16.5 milliards, comparativement à Rs 12 milliards pour 2011. Le niveau d'endettement, à Rs 640,5 millions,

représente moins de 3% des fonds propres. Tandis que le surplus de l'actif net est de Rs 856,3 millions. Bien que les revenus soient répartis parmi les diverses activités du groupe, le management dit demeurer prudent en ce qu'il s'agit du sucre. Les conditions climatiques ont certes été favorables, mais une baisse du prix du sucre attribuable à un surplus de stocks sur le marché international et au contexte économique difficile en Europe est envisageable. «L'autre facteur sensible pour les revenus demeure l'évolution de la parité Euro/Roupie. Pour le secteur énergétique, nous souhaitons obtenir du Central Electricity Board (CEB) un meilleur taux d'appel qu'en 2012, car le tarif de l'électricité vendu par Terragen Ltd est le plus compétitif sur le marché, exception faite de la production d'énergie hydro-électrique», a expliqué le Managing Director, Cyril Mayer.

EN COMPAGNIE de plusieurs sociétés mauriciennes, AfrAsia Bank s’est livrée à un exercice de promotion de Maurice en tant qu’International Financial Centre de choix en Afrique. C'était à l’occasion d’un séminaire, le 24 juin dernier, au Grosvenor House, AJW Mariott Hotel, à Londres, réunissant des managers exécutifs, des banquiers ainsi que des investisseurs à la recherche d’opportunités en Afrique avaient répondu. AfrAsia Bank ainsi que ses partenaires, le Board of Investment, IOREC et C&A Law, ont mis l’accent sur les avantages qu’offre Maurice au niveau des investissements, du développement immobilier et du cadre légal et régulateur. «L'Afrique connaît une forte croissance économique et est davantage considérée comme une terre d’opportunités. A travers ce roadshow, nous avons voulu démontrer Maurice comme le meilleur conduit pour exploiter la croissance en Afrique. Ce séminaire a été un succès et nous considérons organiser davantage de tels événements dans la région pour promouvoir notre pays », a fait ressortir James Benoit, le Chief Executive Officer d’AfrAsia Bank.

Traité sur Tromelin

« DANGEREUX ET néfaste » selon certains députés français. Le député UDI, Philippe Folliot, a estimé jeudi, que le report du débat sur le projet de loi ratifiant la gestion commune de Tromelin par la France et l’Ile Maurice, marquait « une prise de conscience du caractère néfaste et dangereux » du traité. La ratification devait être débattue en séance le lundi 1er juillet après midi. C’est une nouvelle victoire pour Philippe Folliot. Dans un courriel envoyé à Capital et à l’express dimanche le 19 juin dernier, il avait avancé que lorsqu’il discute individuellement avec ses collègues, il reçoit un écho très favorable par rapport à ses positions et dit espérer que les logiques partisanes et autres disciplines de groupe ne prendront pas le dessus. « Assurément, une majorité en faveur du traité est à ce jour assez improbable. Cette prise de conscience, au-delà du Parlement, va jusque dans les rangs de certains membres du gouvernement, ce qui doit nous rendre confiant pour la suite sans entamer notre vigilance. La mobilisation d’internautes sensibilisant la représentation nationale sur les dangers de ce texte est un facteur majeur de prise de conscience », a estimé ce député du Tarn dans un communiqué en date du 27 juin.



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HÔTEL VERT

LUX* Grand Gaube sur la bonne voie

▼ LEENA GOORAYA

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rice Lunot préfère laisser parler les chiffres : Depuis 2008, LUX* Grand Gaube a réduit sa consommation d'eau par 20 pour cent. Baisse de 7% de l'électricité. Et en matière de recyclage, plus de 5 tonnes de bouteilles en plastique et environ 3 000 litres d’huiles de cuisine ont été recyclés et réutilisés. Brice Lunot aime également le concret. La réutilisation de l'huile de cuisine comme carburant remplaçant le diesel est une réussite dont il n'est pas peu fier. Un van 2x4 roule uniquement à l'huile usagée sur une base régulière pour faire du shopping. Des chiffres et des cas concrets qui indiquent que LUX* Grand Gaube est sur la bonne voie en matière de développement durable. Sur la bonne voie, car, reconnaît Brice Lunot, « nous avons encore beaucoup de travail avant d'atteindre le statut d'Hôtel Vert ». Situé non loin du paisible village de pêcheurs de Grand Gaube, sur la côte nord de l'île, l'hôtel s'engage pleinement dans la protection de l'environment et vise le label 'hôtel vert'. Ex-

Lentement mais sûrement, LUX* Grand Gaube avance dans la voie de l'écologie responsable et du développement durable. Brice Lunot, directeur général de ce 5 étoiles du nord, parle de ces petits gestes qui font la différence

plication : un 'hôtel vert' est un hôtel qui choisit consciemment de mettre en œuvre un certain nombre de mesures permettant de réduire le volume de ses déchets, et d’augmenter leur recyclage. Une baisse de la consommation d’énergie non renouvelable est aussi primordiale. Un contrôle régulier des différentes données dans le temps permet de maintenir le cap et éventuellement d’adapter ou de réorienter ses actions. ELIMINER LE GASPILLAGE Brice Lunot soutient que les touristes développent petit à petit une préférence pour les hôtels écologiques. «Je le pense fermement. Nos clients ont pour la plupart une véritable conscience écologique et sont sensibles aux efforts accomplis dans ce sens », ditil. Le patron de LUX* Grand Gaube ajoute que la plupart des gens appliquent déjà un certain nombre de mesures et d'habitudes « vertes » chez eux (tri sélectif, ampoules économiques

etc…). « Ils s’attendent tout naturellement à les retrouver durant leur séjour, » lance t-il. Brice Lunot rappelle que la mise en place d’un plan de réduction de consommation d’énergie à son hôtel a débuté en 2008. Ce plan concerne toutes les énergies utilisées au sein de l’hôtel (electricité, eau, gaz et gazole). « Notre établissement a

Je le pense fermement. Nos clients ont pour la plupart une véritable conscience écologique et sont sensibles aux efforts accomplis dans ce sens Brice Lunot, directeur général de LUX* du nord

été conçu et construit à une époque où ces préoccupations environnementales n’étaient pas une priorité. On a dû apporter des modifications au fur et à mesure », dit-il. Par exemple il n’y avait qu’un seul compteur d’eau pour tout le complexe, l'hôtel a rajouté une dizaine afin d’être en mesure de limiter, voire éviter tout gaspillage en localisant plus rapidement les fuites. Il en a été de même pour les autres énergies. METTRE EN PRATIQUE DES RÉFLEXES La mise en œuvre de ces projets écologiques n'a pas été sans difficultés, confie Brice Lunot. Le plus difficile a été d’obtenir l’adhésion d’un plus grand nombre au concept. « Changer des habitudes demande du temps et de la persévérance. Expliquer le pourquoi et les avantages des moindres petits gestes écolos exige une pédagogie appropriée et de la patience. Prenez le simple geste d’éteindre les lumières de son bureau quand on en sort, ne serait-ce

que quelques instants. C'est un réflexe qu'on n'apprend pas en une journée. C’est une des bonnes habitudes que nous avons réussi à mettre en pratique », explique le directeur général. PROJETS ÉCOLOGIQUES Acceptant de parler des projets de LUX* Grand Gaube à Capital, Brice Lunot évoque un projet d’éoliennes pour les besoins en éclairage dans une partie de l’hôtel. « C’est encore un projet à son stade embryonnaire, mais quelle innovation ce sera ! » s'exclame-t-il. Brice Lunot ne cacahe pas sa satisfaction de travailler sur ces projets écologiques à LUX* Grand Gaube, se disant que c'est sa « modeste contribution » au vaste projet Maurice île durable. D'autant plus qu'il a la chance de travailler « dans une fabuleuse équipe dans un fabuleux hôtel qui lui a donné la chance, une année après avoir été Resident Manager, en 1987, de devenir directeur général ». Un de ses meilleurs souvenirs, dit-il, est d'avoir contribué à la préparation de l'hôtel et du personnel au concept LUX*. Et quand on peut faire rythmer hôtellerie et écologie, dit-il, quoi demander de mieux ?


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ENERGY

MAUDESCO urges IPPs to quickly change their Production Methods

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he Mauritius Council for Development, Environmental Studies and Conservation (MAUDESCO), a NGO promoting sustainable development, environmental protection, and conservation issues has recently made some proposals to the National Energy Commission (NEC) following “several misleading statements have been circulated as regards the CT Power Project, coal burning, impacts on health and the environment”. According to the Executive Director, Rajen Awotar, the purpose is not to defend any party but to set up the record straight. In a conversation with Capital, Rajen Awotar stated that Mauritius being a Small Island State (SID) is not party to the Kyoto Protocol, just like other SIDS and the developing countries. Therefore, he said, Mauritius is under no obligation to reduce its carbon emissions. “The Kyoto Protocol is only meant for the industrialized countries i.e. the historical emitters. Besides, Mauritius GHG emissions at the global level is just 0,015% per annum. While the total emission of all the 52 SIDS is less than 2% yearly per annum. One could say that even if Mauritius allows the construction of 2/3 additional coal plants, its emissions will probably not reach 1% on the global level,” he explained. Currently, the Independent Power Producers (IPPs) are importing 660,000 tons of “raw coal” to generate electricity, thus emitting 1.2 million tons of CO2 annually. He reminded that as per the EIA awarded, the CT Power will import “pulverized coal” which is understood to be 20% less polluting than the “raw coal” being used by the IPPs. Besides, the 33

stringent conditions of the EIA allotted to CT Power according to him is “unique in the world”. MAUDESCO is demanding that the NEC request the IPPs to provide full information on the quantity of bagasse produced by the different sugar estates yearly, the quantity actually being used to produce electricity and the quantity left unused and the reasons for this. As per his enquiry vis-à-vis several small sugar cane planters, it has been noted that the price paid to them for their bagasse is Rs 24 per ton whereas their Reunion island counterparts are paid Rs 1,300 per ton. “If nothing is done to correct this flagrant injustice which has been on for so many years, there is the risk that the small planters will become an extinct specy just like the Dodo,” he said. Therefore MAUDESCO requests the NEC to commission a study about these emissions, their impacts on the neighbouring populations. To expedite the study the NGO suggests that only two locations be chosen for the study i.e FUEL plant and the Centrale du Sud.

“It appears that questions have been asked about the quality of coals to be used by CT Power particularly the mercury and CO2 contents. The question is therefore whether the IPPs are importing mercury and CO2 free coals,” Rajen Awotar also asked. He recalled that MAUDESCO is currently preparing to launch a country wide awareness raising and capacity building campaign particularly targeted at the populations residing near and around the IPP plants to capacitate them to press the IPPs to quickly change their production methods and replace their old equipments with latest technology ones which are fitted with EU standard emission filters to mitigate their impacts on their health and the environment. Rajen Awotar wishes that the NEC will produce an unbiased report that will guarantee energy security, uninterrupted energy supply to the country at an affordable rate and most importantly devoid of any sort of monopoly and where all players are operating on a level playing field in an atmosphere of justice, equality and democracy.

MCB- MAKE A WISH

Ils veulent remplacer l'asphalte par du gazon L'IDÉE EST toute simple. Eliminer une partie de l’asphalte qui recouvre la majeure superficie de la cour de récréation et la remplacer par du gazon et la création d’une ceinture verte dans la cour de l’école. Cette idée permet à l'école Notre Dame de La Visitation RCA, Vacoas, de remporter les Rs 200 000 du concours MCB-Make a wish. L'idée toute simple répond à une question toute simple. « Que feriez-vous avec Rs 200 000 pour améliorer la qualité de vie dans votre école ? » était le thème choisi du concours destiné aux élèves des écoles primaires de Maurice et de Rodrigues. La cérémonie de remise des prix s’est déroulée vendredi dernier, à l’Auditorium de la MCB, à St-Jean. « Make A Wish » fait partie des actions entreprises par la MCB sous son programme Initiative 175 dans le cadre de son cent-soixante-quinzième anniversaire, cette année. En incitant les élèves à réfléchir sur l’environnement, le concours prépare les adultes de demain, ainsi que leur entourage, à prendre

conscience de l’environnement, à réfléchir sur les moyens de l’améliorer tout en respectant la nature et à s’engager activement. Le projet présenté par l'école vacoassienne lui garantit la concrétisation de son vœu. Ce qui changera la vie de plus d’un millier d’enfants. Notre Dame de La Visitation a devancé la St-Enfant Jésus RCA School et l’école de Lorette de Vacoas, classées deuxième et troisième respectivement, qui elles verront leur projet être financé à hauteur de Rs 100 000 et Rs 50 000. L’Antoinette Prudence Sainte Famille RCA School de Rodrigues obtient, pour sa part, le prix spécial du jury. La MCB y financera l’installation d’un système de récupération d’eau de pluie.

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Les hôtels en guerre contre le plastique

LA GML Fondation Joseph Lagesse lance le projet « Ensam Anou Recycler Plastik », qui vise les établissements hôteliers de l’île. Ce projet s’inscrit dans l’initiative nationale Maurice Ile Durable et de GML THINK GREEN. Il a pour but de conscientiser les employés de ces établissements, avec le soutien de l'Association des Hôteliers et Restaurateurs de l'île Maurice (AHRIM), afin de mettre en place une politique de recyclage cohérente dans chaque hôtel en mettant à leurs dispositions les moyens nécessaires. Ainsi, la GML Fondation Joseph Lagesse et l’AHRIM espèrent toucher plus de 26 000 familles à Maurice sur le recyclage des bouteilles en plastique. Ce projet sera officiellement lancé aujourd'hui au LUX* Grand Gaube.

Exercice de nettoyage à la plage du Souffleur OMNICANE FOUNDATION, en collaboration avec l'Organisation non gouvernementale One Island Institute, a procédé samedi, et ce durant une demi-journée, au nettoyage de la plage du Souffleur, dans le Sud. Cette activité, qui s’insère dans le cadre du mois de l’environnement lancé par Omnicane lors de la Journée Internationale de l’Environnement le 5 juin dernier, a permis la collection de quelques 300 kilos d’ordures comprenant principalement du plastique. Ils étaient près d’une quarantaine de volontaires, comprenant des employés d’Omnicane Thermal Energy Operations (La Baraque) Limited et d’autres entités du groupe, ainsi que des membres de One Island Institute, à participer à cette activité citoyenne. « À travers cette campagne nous avons voulu sensibiliser nos employés sur l’importance de la préservation de l’environnement et l’impact des déchets sur nos plages. Nous avons été surpris par la quantité de déchets collectés durant cette demi-journée. Chaque Mauricien doit être sensibilisé sur l’éco-citoyenneté afin de réduire notre production de déchets et promouvoir la récupération et le recyclage », a affirmé Rajiv Ramlugon, CSR Coordinator d’Omnicane Foundation. De son côté, Olivier Kong Siou, le nouveau directeur d’Omnicane Thermal Energy Operations (La Baraque) Limited, a remercié tous les participants à cette activité qu’il a qualifié d’« opération remarquable ». Quant à Vellan Sornum, de One Island Institute, il a axé son intervention sur la sauvegarde de la planète et s’est dit très satisfait de l’organisation de cet évènement.


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ENTREPRENDRE

▼ DOROTHY BONNEFEMME

A

utrefois, le manioc était consommé en grande quantité par les Mauriciens. Les familles Duval, Chowree et Francisque ont voulu redonner de l’allure à ce féculent en lançant DCF Roots Co Ltd. Rebecca Francisque, que nous avons rencontrée à la Foire des Petites et Moyennes Entreprises au Port-Louis Waterfront, explique que l’idée émane de Dumé Duval, qui était déjà dans le monde des affaires. Depuis, la PME propose quatre produits et projette d’en mettre d’autres sur le marché. « Nous avons encore plusieurs recettes que nous comptons améliorer pour ensuite les commercialiser », ajoute la jeune fille d’une voix dynamique. Si le manioc n’est pas le seul produit exploité par DCF Roots, il en est le principal. « D’ailleurs, le premier produit que nous ayons mis sur le marché, ce sont des céréales à base de manioc. Nous en proposons en plusieurs variantes : vanille, chocolat, amande, amande sans sucre… C’est un aliment idéal pour le petit-déjeuner. Vous en prenez un bol le matin et votre estomac ne va pas crier famine avant la mijournée. C’est parfait pour ceux désirant être en forme dans la matinée, tout en gardant la ligne. Ce ne sont pas les seuls avantages de Manio-dix céréales. Le prix aussi est intéressant. Rs 85 pour une boîte ! » explique Rebecca Francisque aux visiteurs qui défilent à la foire des PME organisée par la Small and Medium Enterprises Development Authority (SMEDA). LE MANIOC DANS TOUS SES ÉTATS Sourire aux lèvres, la jeune fille, qui a le verbe facile, ajoute que DCF Roots Co Ltd, sise à Floréal, fabrique également de la soupe Manio-dix : « Nous les vendons en poudre et dans des petites boîtes en carton. Vous n’avez alors qu’à y rajouter de l’eau chaude. Ensuite, si tel est votre désir, vous pouvez aussi y mettre du poulet ou des légumes. » Lisebeth Francisque, la tante de Rebecca, qui travaille également au sein de l’entreprise, confirme que cette soupe, dont la boîte est en vente a Rs 35, est onctueuse et très facile à préparer. Et ce n’est pas fini. DCF Roots Co Ltd, c’est aussi des brochettes de manioc au poulet, poisson et fromage, ou encore le gratin Manio-dix, toujours préparé à base de manioc, que vous trouverez à Rs 45 la boîte. « Rajoutez un peu de lait, de beurre et du fromage et c’est prêt en un

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DCF ROOTS

REDÉCOUVRIR LE MANIOC

Nos grands-parents en mangeaient. Nous, avec le temps, nous l’avons presque oublié. Pour remettre au goût du jour le manioc, ce féculent aux multiples possibilités, les familles Duval, Chowree et Francisque ont lancé DCF Roots. La compagnie était présente à la Foire des PME, au Port-Louis Waterfront, pour présenter ses produits, notamment ceux de la marque Manio-dix NICHOLAS LARCHÉ

LE POINT. « Nous avons encore des recettes qui attendent d'être exploitées », déclare Rebecca Francisque

ON EST LÀ ! ON EXISTE ! La foire régionale des petites et moyennes entreprises (PME) organisée par la SMEDA s’est tenue, la semaine dernière, au Port-Louis Waterfront. Accueillant les entreprises ayant un chiffre d’affaires annuel ne dépassant pas Rs 50 millions, elle a pour objectif d’améliorer l’accès au marché local et de créer ainsi un meilleur environnement de soutien pour le développement et l’épanouissement de ces sociétés. Cette année, une cinquantaine de participants se sont ainsi retrouvés au Port-Louis Waterfront. Les visiteurs, eux, ont pu découvrir des produits de divers secteurs, dont l’alimentation, l’artisanat, l’ameublement, le textile et l’habillement, la bijouterie, les articles en cuir, ainsi que des plantes. Devant le succès de l’événement, certains exposants affichaient la satisfaction. « Nous sommes nouveaux sur le marché et c’est l’occasion pour nous de faire découvrir notre savoir-faire. Beaucoup de visiteurs ont pris le temps de s’arrêter, de s’imprégner des senteurs de nos épices et d’en acheter bien évidemment. Cette foire nous donne aussi l’occasion de rencontrer les clients et les potentiels fournisseurs », nous a confié une vendeuse à une échoppe d’épices Toutefois, chez DCF Roots Co Ltd, ce n’est pas le même son de cloche. Rebecca Francisque nous indique que récemment, elle était à la foire des PME, à Pamplemousses et l’affluence était encore plus remarquable. « Nous y avons fait de bonnes affaires », explique-t-elle.

tournemain », nous confie notre interlocutrice. Pour Rebecca Francisque, « au sein de l’entreprise, nous mettons l’accent sur le goût et le côté pratique de nos aliments ». Joignant le geste à la parole, elle nous sert un minuscule gobelet contenant des céréales Maniodix, qu’elle a choisies à base de vanille. Une bouchée plus tard, nous devons reconnaître que le goût y est. Mais pas le temps de traîner. Face à l’insistance de Lisebeth Francisque, nous avalons cette fois-ci une petite gorgée de soupe, à laquelle ces dames ont rajouté du poulet. Et là encore, nous serons agréablement surpris, et par la consistance et par le goût. La qualité des produits de DCF Roots est la raison pour laquelle, précise Lisebeth Francisque, la compagnie espère prochainement en lancer davantage de la marque Manio-dix. Mais pas avant d’être sûr et certain que tout est parfait. UN COUPE-FAIM RICHE EN FER En cela, les directeurs de la PME sont aidés par le fait que le manioc est un aliment accessible. « Pour y arriver, nous avons fait appel à des planteurs. Nous sommes en contact direct avec plusieurs d’entre eux et ils viennent nous livrer le produit à notre usine de Floréal », explique notre interlocutrice. Les employés procèdent ensuite à l’épluchage manuel, ce qui demande beaucoup de temps et de patience. Puis c’est la machine qui prend le relais pour broyer et râper les maniocs. Ces aliments sont grillés, puis s’enchaînent les différents mélanges. Les employés de DCF Roots Co Ltd procèdent par la suite à l’emballage. Rebecca Francisque fait d’ailleurs ressortir que chez DCF Roots Co Ltd, tout est 100% ‘Made in Mauritius’ : « Nos boîtes et nos pots sont fabriqués ici. Idem pour nos étiquettes. Nous avons opté pour le jaune et le vert, car c’est très nature. » En dépit de tous ces efforts, l’entreprise doit faire face à certaines difficultés, notamment en ce qu’il s’agit de la distribution. « Nous existons depuis deux ans,

OBJECTIF : INFORMER LES PME Plusieurs facilités sont mises à la disposition des petites et moyennes entreprises. Pour les promouvoir, la SMEDA a tenu, la semaine dernière, à son siège de Coromandel, des journées portes ouvertes. Durant trois jours, les intéressés ont pu obtenir des informations à titre individuel. Lors de cette campagne d’information, il a aussi été question d’une présentation des facilités existantes et des nouvelles mesures annoncées dans le budget 2013. Un atelier de travail sur le ‘public procurement’ et des réunions d’affaires avec l’Association des Hôteliers et des Restaurateurs de l’Ile Maurice (AHRIM), étaient aussi au programme. L’accès aux incubateurs de la SMEDA, aux centres de formation et au SME Resource and Technology Centre a également été abordé. Ces incubateurs ont été mis sur pied en vue d’offrir la formation nécessaire aux petits et moyens entrepreneurs, stimuler leurs talents créatifs et perfectionner leurs compétences. Quant au SME Resource and Technology Centre, il a pour tâche de soutenir les PME qui sont en quête d’informations sur des innovations technologiques récentes, contribuant ainsi à la valeur ajoutée de leur entreprise.

mais c’est seulement depuis l’an dernier que nos céréales à base de manioc sont disponibles dans certains supermarchés. Pour les autres, on patiente toujours », nous confie la jeune fille. Pourquoi avoir choisi, le manioc ? Rebecca Francisque explique qu’il s’agit là d’un aliment riche en fer et faible en gluten. De plus, c’est un coupe-faim durant au moins 8 heures, alors que le riz n’a cet effet que durant 2 à 3 heures, le maïs et le blé 3 à 4 heures et la pomme de terre 5 heures. Sa culture comporte aussi plusieurs avantages : la racine de manioc se conserve toute l'année dans le sol et les feuilles repoussent toujours. Ainsi bouilli, sucré ou au beurre, en galette, en soupe, en céréales ou encore en biscuits, le manioc demeure un aliment localement produit qui peut être consommé toute l’année.


PARCOURS

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Ancien jardinier, Dhaneshwar Beekhun brasse depuis des années des millions de roupies. Maintenant propriétaire de deux unités de production, dont une à Madagascar, le patron de la compagnie D. Beekhun & Sons conduit une Porsche Panamera et voyage régulièrement. Cet habitant de Cottage n’oublie pas pour autant que c’est sa passion pour le travail et l’innovation qui l’ont mené là où il est. Rencontre

DHANESHWAR BEEKHUN

Derrière ses stores, il éblouit…

PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ

▼ DOROTHY BONNEFEMME

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n trophée en platine. C’est le troisième prix international reçu par Dhaneshwar Beekhun, qui est allé le chercher à Francfort en Allemagne, le 28 avril dernier, lors de la 26e Convention International Arch of Europe for Quality and Technology, organisée par Business Initiative Directions(BID). Cette récompense, comme celles qui l’ont précédée, est venue récompenser son engagement à la qualité, au leadership, à la technologie et à l’innovation. Pour le directeur de D. Beekhun & Sons – entreprise spécialisée dans la production de stores (blinds) – son savoirfaire n’est que l’un des ingrédients de sa réussite. A cela, il faut ajouter son courage, sa persévérance, sa soif d’apprendre et sa simplicité. Car, ajoute-il sans une note d’arrogance, « j’étais un jardinier et aujourd’hui je fais des affaires dans plusieurs pays du monde. Je roule en BMW, en Porsche et j’emploie 35 personnes. Je contribue à l’économie mauricienne, même si le gouvernement ne fait pas grandchose pour les entrepreneurs. » Nombreux sont les petites et moyennes entreprises qui font actuellement face à d’énormes difficultés. Mais tel n’est pas le cas de celle de Dhaneshwar Beekhun, qui peut se permettre de se projeter sur l’avenir. « L’an prochain, je fêterai mes 60 ans. Pour marquer l’événement, je lancerai un nouveau produit », annonce-t-il fièrement. TOUTE UNE PANOPLIE DE STORES Quand on lui demande de quoi il s’agit, il dit préférer garder la surprise. Curieux, nous insistons. « J’ai donné des interviews à la radio et dans les autres titres de presse, mais je n’ai pas complètement levé le voile. Mais d’accord, je vais le vous dire. Je vous en donne la primeur. Ce sont des produits artisanaux à base de troncs de cannes ! » lâche-t-il en riant. Ce produit viendra s’ajouter à la longue liste de produits que D. Beekhun & Sons fabrique depuis 35 ans. La compagnie commercialise toute une panoplie de stores fabriqués dans diverses matières, qui vont du raphia au pvc en passant par le bois. Les clients, explique notre interlocuteur, doivent connaître la différence entre les différents produits proposés avant de les acheter. Par exemple, il faut savoir que les stores en raphia conviennent aux régions chaudes, alors que ceux en PVC sont idéaux pour les régions humides. « Je commercialise aussi des stores qui réchauf-

SUCCESS STORY. Fini les pioches Dhaneshwar Beekhun brasse maintenant des millions de roupies

fent l’intérieur ou qui le refroidissent. Bref, j’en ai pour tous les goûts. De plus, je mets l’accent sur le rapport qualité-prix. Les stores en raphia coûtent Rs 800 le m2, ceux en PVC Rs 800 et ceux en bois Rs 1000. Si je peux proposer de tels tarifs, c’est parce que je fais appel à la main d’œuvre malgache dans mon usine qui se trouve dans la Grande Ile, alors que les finitions se font à Maurice. En ce qu’il s’agit des matières premières, elles sont importées d’Italie et de Malaisie principalement », poursuit-il La fabrication des stores demande, selon Dhaneshwar Beekhun, beaucoup de dextérité, car 99% du travail est fait à la main, dans son atelier de Cottage. « Nous mettons beaucoup d’accent sur la qualité. C’est pour cela que nos produits sont en demande malgré la concurrence », déclare-t-il. En effet, les stores, on en trouve toute une variété sur le marché. Ce qui n’est pas pour déplaire à ce dernier, car il estime que « s’il n’y avait pas de compétition, je ne crois pas que j’aurais créé autant de modèles de stores et que j’aurais continué à développer mon entreprise en dépit des obstacles. Gérer une entreprise n’est pas de tout repos, surtout lorsque vous recevez très peu de soutien du gouvernement. C’est à la force de mes bras que j’ai réussi dans la vie. Au lieu de m’encourager pour que je continue à faire honneur au pays, on essaie par tous les moyens de trouver la petite bête et de me rendre la vie impossible », déplore-t-il. Malgré tout, depuis qu’il est question de Maurice Ile Durable, Dhaneshwar Beekhun a voulu apporter sa pierre à l’édifice. « Dans notre atelier, à Cottage, nous n’avons presque pas de déchets. Même les morceaux de bois de 5 cm par cm sont recyclés. J’en fais des pots pour les fleurs et encore d’autres produits. Vous voyez, je ne chôme pas ! Je suis passionné par mon tra-

vail et le résultat le prouve », explique le patron. Aujourd’hui, outre l’atelier de Cottage, ce dernier est propriétaire d’une unité de production à Madagascar, où il emploie 35 personnes. De là sortent plusieurs containeurs de stores qui sont vendus à Maurice et dans plusieurs autres pays du monde. Le directeur de D. Beekhun & Sons cite, entre autres, l’Afrique du Sud, les Etats-Unis et la France. « Je n’aurais jamais cru qu’un jour, mes produits connaîtraient autant de succès et que je deviendrais un homme d’affaires de renom international », s’exclame notre interlocuteur, sourire aux lèvres. MENTION TRÈS BIEN POUR TRAVAIL BIEN FAIT Cet habitant de Cottage, qui est issu d’un milieu modeste retrace pour nous son parcours. Dhaneshwar Beekhun a fait ses débuts dans le milieu professionnel en exerçant de petits boulots chez les gens. C’est alors qu’il travaillait comme jardinier chez Monique Wiehe que Dame Chance lui a fait un petit clin d’oeil. « J’ai eu l’occasion de faire un voyage en Inde, ou j’ai visité le musée d’Indira Gandhi. C’est là que j’ai vu les volets. Etant bricoleur et touche-à-tout, j’ai proposé à Monique Wiehe d’en fabriquer pour elle. Ces stores vénitiens étaient en raphia. Ma patronne a adoré. Idem pour ses amis et connaissances. Ainsi, c’est de bouche-àoreille que ma réputation de fabricant de volets s’est faite. J’ai reçu des commandes et comme je n’avais pas vraiment de fonds, je les faisais à compte-goutte. N’empêche, je ne refusais jamais une commande. Je mettais toujours l’accent sur la qualité et la date de livraison », nous confie-t-il. Les clients, eux, affichaient la satisfac-

tion, et les commandes pleuvaient. Dhaneshwar Beekhun en profite alors pour économiser ses gains et cinq ans après, avec l’aide précieuse de sa patronne, il lance son entreprise. Nous sommes alors dans les années 80. Avec sa volonté de fer, cet homme sympathique, qui a le verbe facile, s’impose petit à petit sur le marché local. Avide d’apprendre, ce père de famille va suivre des formations et s’affaire en permanence dans son minuscule atelier. « Cela m’arrivait de ne pas voir ma femme et mes fils pendant des jours entiers », se souvient-il. Vingt ans après, la notoriété de Dhaneshwar Beekhun est telle qu’il décide de changer le nom de son entreprise et de la rebaptiser D. Beekhun & Sons. « J’ai pu avoir plus de facilités et j’ai agrandi la compagnie. » Le succès, encore une fois, a suivi : « Depuis des années, je reçois des commandes de La Réunion, d’Afrique du Sud, des Seychelles, de Dubaï… Sans oublier les récompenses. » Le tout dernier, qu’il a reçu à Francfort, en Allemagne, reconnaît le prestige d’entreprises, organisations, hommes et femmes d'affaires de premier rang du monde des affaires, venus de 72 pays à travers le monde. En 2012 déjà, le directeur de D. Beekhun & Sons avait reçu l’International Diamond Prize for Excellence lors du Century International Quality ERA (CQE), qui s’était tenu à Genève, en Suisse. Lors de la même année, il avait aussi obtenu le Gold Award, toujours à Genève. Ces récompenses, ne sont jamais attribuées à la légère. « Des recherches sont faites auprès des clients et ils visitent l’entreprise. J’ai dû passer plusieurs examens », fait ressortir notre interlocuteur. Des examens dont il est sorti, si on peut dire, avec mention très bien…


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WIDE ANGLE

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LIONS CLUB DE RIVIÈRE-NOIRE

Kevin Boodhoo en tenue de service C omme le veut la tradition des Lions, chaque nouveau président se donne une devise pour guider son mandat. Celui de Kevin Boodhoo s’articule autour de trois mots : « Service, Détermination et Engagement pour un avenir meilleur ». Kevin Boodhoo prend le relais de Charon Potié au club de RivièreNoire. La cérémonie de passation de service a eu lieu le 21 juin dernier. « Un président doit savoir servir avec humilité et mettre en avant le club et non pas l’inverse », déclare-t-il d’emblée. Tout en assurant le suivi des projets déjà en chantier, Kevin Boodhoo dit vouloir mettre l’accent sur l’éduca-

tion et l’assainissement de l’environnement, ainsi que le développement déjà en cours dans le village de La Valette. « Dans un contexte économique difficile, il n’est pas toujours facile de financer les projets sociaux. Pourtant, cette même réalité sur le plan socioéconomique appelle à une solidarité effective. Il est vital aujourd’hui pour notre pays de pouvoir capitaliser sur les valeurs du travail volontaire, de l’engagement et du service, mais aussi sur la nécessité du don financier au service du développement intégral de l’individu et de la société, » fait ressortir le jeune président.

Le ministre Arvin Boolell entouré du nouveau président, de Melvyn Boodhoo, secrétaire et de Lawrence Boodhoo, (à gauche à côté du ministre) autre membre fondateur du club

Kevin Boodhoo en compagnie de Marie-Josée Baudot, présidente de Région 26, du ministre Arvin Boolell et de Vijayen Valaydon, membre fondateur du club

Kevin Boodhoo recevant son insigne des mains de la présidente sortante, Charon Potié

Le nouveau président du Lions Club de RivièreNoire en compagnie de son épouse Anicksha

GREEN AFRICA AWARD

Marclaine Antoine steals the Show

▼ LEENA GOORAYA

M

Marclaine Antoine performing a musical piece with his own hand-made musical instrument (made of gourd). He was supported by his son. He is the winner of jury's 'honorific awards' for the conservation of traditional musical instruments and songs

arclaine Antoine was in the limelight at the fourth edition of the Green Africa Award (GAA) due to his exclusive musical piece derived from his own hand-made instrument. The event was hosted by Allied Network for Policy, Research and Actions for Sustainability (ANPRAS) on Friday evening at Hennessy Park Hotel at Ebène. Marclaine Antoine performed so well that the audience requested him for a second time. Everybody was mesmerised by the music he made through his instrument made up of gourd. The artist bagged the jury's 'honorific awards' for the conservation of traditional musical instruments and songs. The GAA is a much thought and ingeniously crafted initiative aiming at rewarding green endeavours at grassroots in a plethora of domains. GAA has been specifically tailored to advocate and promote the philosophy of the UN Millennium Development Goals (MDGs) in Mauritius and across the African continent. The NGO believes that it is now an acknowledged fact that poverty and sustainability are intricately related. The 4th edition of the GAA spins around the fundamental concepts of the Millennium Declaration and even beyond, placing special emphasis on poverty alleviation initiatives, food production challenges, water management issues and reforestation, social housing schemes amongst others. ANPRAS received above 500 entries from 17 countries, and 19 nominees were rewarded.

Deva Virahsawmy, Minister of Environment and Sustainable Development, Dr Nomvuyo Nontsikelelo Nokwe, High Commissioner of South Africa in Mauritius, Marclaine Antoine, winner of jury's 'honorific awards' for the conservation of traditional musical instruments and songs, and Kadress Pillay, chairman of the NEF

Ally Hossenbocus, co-founder of Ferme d'Antan Ltd and Charlette Gehrman, member of the association Worldwide Opportunities on Organic Farms (WWOOF). Ferme d'Antan Ltd bagged the jury's commendable award in the category of Agriculture and Food Security


MARKET

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BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, JULY 2, 2013

This report has been prepared by Vanee Seeneevassen of Island Premier Traders FX Ltd. (FOR MORE INFORMATION, PLEASE VISIT OUR WEBSITE: HTTP://WWW.ISLANDPREMIERTRADERS.COM)

EXCHANGE RATES

MARKET OVERVIEW

BUYING

EUR/USD The euro remained lower against the dollar yesterday after data showed that U.S. factory orders rose more than expected in May and investors awaited central bank meetings and U.S. nonfarm payrolls data later in the week. EUR/USD hit 1.2991 during U.S. morning trade, the pair’s lowest since June 26; the pair subsequently consolidated at 1.3015, shedding 0.36%.mThe pair was likely to find support at 1.2954, the low of June 3 and resistance at 1.3077, the session high. The Commerce Department said U.S. factory orders rose by a seasonally adjusted 2.1% in May, compared to expectations for an increase of 2%. Investors are looking ahead to Friday’s U.S. nonfarm payrolls data, for further clues on when the Federal Reserve may decide to unwind its USD85 billion-a-month stimulus program. The single currency came under pressure after Portugal’s Finance Minister Vitor Gaspar resigned late Monday, after recent figures indicated that the country’s budget deficit widened in the first quarter. The yield on Portugal’s 10-year government bond rose to 6.51% yesterday, from 6.4% on Monday. The European Central Bank was expected to reiterate that an exit from loose monetary policy remains distant at its monthly meeting on Thursday, despite data on Monday indicating that the slump in the euro zone’s manufacturing sector is easing. The euro was steady against the pound, with EUR/GBP dipping 0.02% to 0.8581 and was higher against the yen, with EUR/JPY rising 0.32% to 130.58.

STERLING Earlier yesterday, data showed that construction activity in the U.K. expanded at the fastest pace since May 2012 in June. Markit said the U.K. construction purchasing managers' index rose to a seasonally adjusted 51.0 from 50.8 in May, slightly below expectations for a reading of 51.1. My view is that improvement in overall construction output boosted the outlook for second quarter growth with lower chances for additional easing measures by the Bank of England at its monthly policy meeting on Thursday.

lios…...Have fund trading but do bear in mind 4th July US Independence April's crash was bad enough, but day. June 2013 proved worse still for gold, writes Adrian Ash at Bullion Vault. Yet OIL Bullion Vault's Gold Investor Index Oil hovered near $98 a barrel at the held steady at 53.0 in June, untime of writing, yesterday, underchanged from May despite a 14.5% pinned by political unrest in Egypt drop in the Dollar gold price. The that raised fears of disruption to index measures the number of buyers global crude supplies. Benchmark vs. sellers on the world's leading incrude for August delivery was down 3 ternet gold exchange. cents to $97.96 a barA reading of 50 rel in electronic tradmeans net sellers ing on the New York and net buyers over Mercantile Exchange. the month were in The contract jumped balance. $1.43 to close at This April's sharp $97.99 in New York, and sudden crash in earlier this week. prices sent the Gold After massive weekInvestor Index surgend protests in Egypt ing to a 16-month that continued Monhigh of 58.6 as the day, the country's number of sellers military issued an ulwas overwhelmed by timatum to President The Report has been prepared new buyers. The gold Mohammed Morsi by Nishal Babooram price fell again in that gives him 48 Island Premier Foreign May, and then fell hours to meet the deExchange (www.iptfx.com) harder in June, losing mands of the millions 15.0% for Euro inwho have taken to the vestors. Anyone buystreets seeking his ouster. The ultimaing with British Pounds suffered gold's tum, rebuffed by Morsi, raised worries worst 1-month drop (down 14.9%) on both sides the military could outsince Feb. 1983. And whatever its right take over, as it did after the 2011 causes, this extended drop is starting ouster of autocrat Hosni Mubarak. It to polarize attitudes. also raised the risk of a backlash from June's torrid price action saw some Morsi's Islamist backers, including his long-term owners taking profit. Some powerful Muslim Brotherhood and more recent investors opted to take hard-liners, some of whom once betheir losses as well. But again the longed to armed militant groups. number of net gold buyers was Traders were concerned that the greater. So overall, Bullion Vault's protests in Egypt and the civil war in Gold Investor Index – with that readSyria could affect the production and ing of 53.0 – continues to show a positransport of oil supplies in the Middle tive balance of investors choosing to East and North Africa. add gold bullion to their portfo-

AIR MTIUS LTD ALTEO LIMITED BRAMER BANKING ENL LAND LTD GAMMA CIVIC H.MALLAC IRELAND BLYTH LTD LUX ISLAND MCB MAURITIUS UNION ASSURANCE NMH OMNICANE ROGERS SBM SUN RESORTS TERRA CIM FINANCIAL DEM CIEL INVESTMENT CIEL TEXTILE CONSTANCE HOTEL DEEP RIVER INVESTMENT ENL INVESTMENT UNION FLACQ LTD UNION SUGAR ESTATE UNITED INVESTMENT

NOMINAL

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VALUE

10.00 1.00 10.00 10.00 10.00 10.00 10.00 7.50 10.00 1.00 10.00 -

13.95 35.50 6.70 46.00 28.55 115.00 89.25 22.00 185.75 124.50 70.25 88.00 181.50 1.03 29.10 41.50 6.36

13.95 35.10 6.70 46.50 28.55 115.00 89.00 21.60 185.75 124.50 70.25 87.75 181.50 1.03 29.10 41.50 6.36

-0.40 0.50 -0.25 -0.40 -0.25 -

-1.13 1.09 -0.28 -1.82 -0.28 -

"3,620.00" "50,499.00" "51,624.00" "1,812,004.80" "16,400.00" "110,440.00" "18,737.00" "862,902.00" "2,881.00" "256,373.50" "3,600.00" "77,760.00" "12,300.00" "2,284,725.00" "1,000.00" "124,500.00" 555.00 "39,001.25" 700.00 "61,425.00" "446,800.00" "460,254.00" 600.00 "17,460.00" 16.00 664.00 "14,342.00" "91,215.12"

10.00 10.00 1.00 1.00

3.00 22.50 24.00 49.50 43.00 7.18 52.00 9.30

3.05 22.50 24.00 49.50 43.00 7.18 52.00 9.30

0.05 -

1.67 -

"453,265.00" "5,000.00" 500.00 "12,046.00" -

"1,359,983.30" "112,500.00" "24,750.00" "86,153.92" -

SELLING

Country

Currency

TT

DD

Notes

AUSTRALIA CANADA EMU JAPAN NEW ZEALAND SINGAPORE SOUTH AFRICA SWITZERLAND U.K. U.S.A.

AUD 1 CAD 1 EUR 1 JPY 100 NZD 1 SGD 1 ZAR 1 CHF 1 GBP 1 USD 1

27.7725 28.7102 39.8216 30.335 23.4947 23.8238 3.0483 31.8981 46.3589 30.5195

27.6121 28.5246 39.6618 30.0476 23.3529 23.7045 3.0071 31.7195 46.1776 30.4242

27.3217 28.3096 39.5115 29.6726 23.0856 23.5858 2.9521 31.5094 45.9875 30.383

GOLD

MARKET SHARES – TUESDAY, JULY 2, 2013 COMPANY

< 25

TT/DD/Notes

29.0112 29.9741 40.9993 31.7034 24.5549 24.9501 3.2022 33.2874 47.7377 31.3965

GOLD COINS TUESDAY, JULY 2, 2013 Denomination

Weight(gm)

Diameter(mm)

Price (Rs)

100 250 500 1000

3.41 8.51 17.03 34.05

16.5 22 27 32.69

5420 13175 26200 52095

MARKET ACTIVITY TUESDAY, JULY 2, 2013 Market Capitalization

193,910,591,040.67

Total Volume Traded

1,261,051

Total Value Traded

14,415,899.17

TOP 5 – OFFICIAL MARKET Symbol MDIT CAUDAN ENL LAND LTD

Open 5.40 1.08 46.00

MOST ACTIVE – OFFICIAL MARKET Symbol MDIT SBM MOROIL ALTEO LIMITED ENL LAND LTD TOP GAINERS - DEM Symbol BLUELIFE LIMITED MEDINE (P) CIEL INVESTMENT TROPICAL PAR (O) MOST ACTIVE – DEM Symbol CIEL INVESTMENT MEDINE (O) BLUELIFE LIMITED SODIA EUDCOS

Open 7.70 64.00 3.00 5.90

Latest 5.60 1.10 46.50

% Change 3.70 1.85 1.09

Volume 570,318 446,800 66,560 51,624 18,737

Latest 8.00 65.50 3.05 5.94

% Change 3.90 2.34 1.67 0.68

Volume 453,265 212,310 161,872 76,420 59,794

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Une publication de Channel13 8, rue Mère Barthelemy, Port-Louis Tel : 213 1555 - Fax : 213 1552 Email : info@channel13.mu Imprimé par Yukondale Ltd - Plaine Lauzun

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PSYCHO

MERCREDI 3 JUILLET 2013 CAPITAL | EDITION 136

LEADERSHIP

Pierre angulaire de la réussite Vous êtes cadre, manager ? Vous exercez auprès d’hommes que vous dirigez ? Dans cette rencontre entre vous et toutes ces individualités se nichent souvent conflits, tensions et incapacité à potentialiser la réussite de certains. Le leadership est l’outil à vous donner pour avancer gagnant

L FANNY BAUER-MOTTI Directrice de Think&BE Ltd Psychologue, psychanalyste ● Spécialiste de l’individu au cœur des fonctionnements d’entreprise ● Coach professionnel et privé ● ●

Tel : 403 4414 Mob : 478 5778 Email : fannybauermotti@gmail.com

e terme de leadership désigne la capacité d’un individu à faire avancer et évoluer des hommes vers un but, un objectif commun. Il n’ordonne pas, il inspire. Si cette définition fait rêver, il est à présent plus que prouvé que le leadership est une qualité qui, si on ne l’a pas naturellement, peut s ‘acquérir. C’est un atout à se donner. Et il y a fort à parier qu’avant de transformer vos équipes, c’est vous qui allez changer. Pour cela trois variables sont à intégrer comme partie prenante de votre personnage professionnel : inspirer, communiquer et potentialiser.

INSPIRER LA VISÉE DE CHACUN Steve Jobs illustre par excellence cette notion de leadership. L’entreprise Apple le prouve par son omniprésence en termes de pouvoir économique mondial. Il a fait de son affaire une mine d’or alors qu’il est parti de rien. Sans fonds, et avec comme premier vecteur de réussite son cerveau, il a su potentialiser son entreprise. La première aptitude de cet homme était d’inspirer les autres, ses équipes, ses collaborateurs et de les

Vous demandez de la transparence ? Montrez-vous transparent ! Vous souhaitez plus d’investissement de vos employés ? Montrez-vous intéressé par ce qu’ils vivent eux-mêmes sur le terrain

amener à croire en lui et en eux. Loin d’utiliser, pour avancer, les outils du management de base, il est de ceux qui ont inventé un nouveau style de management. Il ponctuait ses discours de phrases inspirant à chacun l’élan personnel de se réaliser avant de réaliser des objectifs communs. Chacun pouvait se sentir pris dans un mouvement où la conscience de sa propre valeur lui servait de socle, de sécurité. « Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. » ; « Voulez-vous passer le reste de votre vie à vendre de l'eau sucrée, ou voulez-vous changer le monde ? », disait Steve Jobs. Avant tout, il véhiculait une image de passionné, ce qui contribuait à ce qu’autant de personnes le suivent et croient en lui. D’autre part, en sélectionnant ceux qu’il choisissait pour travailler au sein de son entreprise, Steve Jobs, prenait toujours soin de repérer des personnalités hors-pair. Des outsiders surqualifiés que personne n’engageait. Il croyait en des potentiels, qu’il savait détecter, et c’est quelque part ce qui permettait à ces potentiels d’éclore. Beaucoup de ses employés, justement, parlaient du fait que dans d’autres entreprises, ils étouffaient, ils n’étaient pas créatifs. Chez Steve Jobs, c’est justement cela qu’il fédérait : l’importance de chacun, quelle que soit sa place dans les rouages de l’entreprise, un appel au sens de la création de chacun dans les inventions et les nouveautés, le sentiment pour chacun d’être indispensable à l’entreprise.


PSYCHO

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Cet exemple doit nous inspirer sur deux points. En premier lieu, la nécessité de se fier à sa passion pour donner de l’ambition à ceux que vous dirigez. Le deuxième point est de miser sur des individus avant de miser sur un produit ou sur un marché à séduire. Je m’explique : vous aurez beau vendre le plus beau des produits, ou la plus innovante des performances, si vos employés les vendent mal, si vos commerciaux ne sont pas convaincus, si sur l’échelle hiérarchique, à un moment ou à un autre, quelqu’un n’y croit plus, c’est toute votre construction qui est ébranlée. Mais miser sur le talent de vos équipes, c’est bâtir un édifice fait pour durer. Car ce qu’on verra en premier de vous et de votre entreprise, ce sont des gens talentueux qui vendront votre produit et vous représenteront. Pour ce faire, soyez présent lors des entretiens d’embauche, et au-delà des CV, apprenez à cerner des individualités créatives et passionnées plutôt que des profils plus scolaires. LEADERSHIP ET COMMUNICATION Pour transmettre votre vision des objectifs à atteindre, vous devez savoir les exprimer vous-même, en être convaincu. Vous devez aussi, dans votre manière d’aborder les différents sujets, être à l’écoute de vos employés. Planifiez en prenant en compte la dimension psychologique et humaine de ceux qui vous écoutent et adaptez votre message dans ce sens. Concrètement, cela veut dire quoi ? Mondialisation, restructuration au sein de l’entreprise, rendement plus élevé… il y a mille et un facteurs qui poussent un chef à restructurer ses équipes, à revisiter les objectifs, à communiquer sur sa manière de travailler et sur son entreprise. La communication est ce à quoi il faut veiller pour que tout le monde vous suive. Communiquer avec leadership, c’est avant tout créer de la compréhension autour des nouvelles procédures à mettre en place. C’est instaurer un suivi de ces changements, de façon à ce que chacun ait envie de faire savoir à sa hiérarchie ce qu’il en est, comment cela marche… ou ne marche pas. La manière dont vous transmettez un message à vos équipes joue sur l’énergie et le potentiel qu’elles vont mettre en œuvre pour atteindre vos objectifs. Travailler sa communication est donc extrêmement important. Cependant, le faire de manière superficielle serait une erreur, car en subliminal, vous enverriez un message contraire. Avant chaque prise de parole, travaillez votre discours en l’axant surtout sur les points dont vous êtes convaincu. Pour le reste, soyez uniquement factuel (changement, procédure contraignante à mettre en place etc.) et essayez autant que possible de faire passer à ceux qui vous écoutent que vous avez conscience des problématiques que cela crée pour chacun, mais que vous les voyez réussir. Le travail à faire en amont sur le message que vous souhaitez transmettre est à prendre sur deux axes : le message factuel, qui est transmis de manière

brute, le choix des mots et le contexte où ces mots sont prononcés. Il y a aussi ce qui passe de manière subliminale dans vos attitudes, dans votre position de voix, et qui dessine les contours du message émis à vos interlocuteurs. Même si vous avez des craintes, même si vous sentez de la désapprobation dans l’air, continuez à transmettre une image forte et convaincue. Si vous laissez transpirer vos réactions émotionnelles négatives, vous risquez de déclencher en effet miroir le même genre de réaction au sein de votre personnel. Pour être constructifs, la communication fait office de moteur. D’autre part, dans la transmission du message, prenez bien en compte que ce que vous allez dire va dépasser le simple réseau des employés concernés, pour bientôt se propager dans toute la sphère professionnelle de votre entreprise. Il est donc préférable, lorsque vous communiquez, de n’exclure personne. Intégrez aussi bien les employés concernés que ceux qui, en périphérie, travaillent également sur vos objectifs communs, même si c’est dans une moindre mesure. En outre, soyez toujours et avant tout factuel, précis, exposant vos directives avec rigueur, apportant vos explications avec exactitude et en détails. Plus vous

serez flou, plus les quiproquos trouveront à se loger entre vous et vos équipes. POTENTIALISEZ LA RÉUSSITE DE VOS ÉQUIPES POUR ATTEINDRE VOS OBJECTIFS Ce troisième point est au centre du leadership. Apprendre à potentialiser les capacités des autres, c’est avoir conscience de l’impact que vous avez sur vos troupes. Pour se faire, vous devez prendre conscience de vos propres atouts, mais aussi de vos faiblesses. Pour les premiers, apprenez à les mettre en avant, et pour les secondes, travaillez dessus jusqu'à ce qu’elles se transforment en point fort. Vous êtes colérique ? Certes, mais dans le fonctionnement d’une organisation professionnelle, c’est un défaut : les gens vont vous craindre et non vous respecter. On ne vous dit pas de changer de caractère, mais de convertir vos émotions en valeur forte. La colère est une émotion négative, mais l’obstination, la hargne et la force qui peuvent en découler, pour sortir d’une situation donnée, sont des qualités. Apprenez donc à transformer vos émotions premières en moteur de solutions. C’est uniquement lorsque vous aurez une totale conscience de vous-même que vous serez leader dans

le bon sens. Même au sommet, soyez humble et cherchez à en apprendre tous les jours. C’est votre bouclier face à la toute-puissance dont certains semblent se sentir investis lorsqu’ils atteignent les sommets. Diriger sans compter sur les autres, sans miser sur le talent de vos équipes, c’est choisir de n’être jamais inspiré que par vous-même. Vous tournez donc en rond. Comme l’exprime Richard Branson, fondateur du groupe Virgin : « Pour monter une affaire à partir de rien, vous avez autant besoin d'une forte personnalité que de comprendre l'art de déléguer ». Enfin, pour conduire des hommes, vous devez agir en respectant ce que vous imposez comme modèle à suivre. Vous demandez de la transparence ? Montrezvous transparent ! Vous souhaitez plus d’investissement de vos employés ? Montrez-vous intéressé par ce qu’ils vivent eux-mêmes sur le terrain. Pour inspirer les autres, il faut être convaincu que tout ce que l’on fait, on le fait bien. Pour conduire des hommes, il faut susciter leur confiance ; sans ce lien essentiel, vous aurez beau avancer, personne ne vous suivra. On se contentera d’effectuer un travail et de rentrer chez soi sans investissement ni passion.


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CORPORATE

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BUSINESS COME-BACKS

HEROES NEVER DIE

With Apple recently supplanting Microsoft as the most valuable tech company in the world, there is no doubt that it is one of the most remarkable turnarounds in corporate history. From a foundering company teetering on the edge of irrelevance, Apple has become one of the most innovative consumer-focused technology companies. However in this field, Apple is no pioneer, many other corporations have danced on the brink of collapse and found their way back

Henry Ford

W

hen a career is cut short, for whatever reason, unexpected roads sometimes open up which lead back to the top. And when these roads are taken, previously unthinkable corporate comebacks are achieved. It’s not the norm, but when it does happen the clout of these leaders often increases further on the second time around. They personify the oft-chanted 1990s hit song: "I get knocked down, but I get up again". The comeback can take many forms – a feel good redemption, a pugnacious refusal to be defeated, or a pure spurt of luck. Some climb back from the brink of failure or shame, while others simply get distracted or lose the element which made them great. Whatever the story, as these top ten tales of corporate returns show, the characters involved provide a fascinating lesson in management techniques. This is by no means a definitive list – it forms a kind of whistle-stop tour of some of the more standout cases in the field . There are plenty who missed out. One-time tycoon Alan Bond might not be as far down as he was, but you wouldn’t say he’s back. Media tyro Lachlan Murdoch’s on his way, although that experiment has a way to run yet, while former Oxiana chief Owen Hegarty is almost back with the recent float of Tiger's Realm Coal. MARK MCINNES There are few things in the world more damaging to a man’s reputation than a sexual scandal. The one thing Tiger Woods, Bill Clinton and Do-

Steve Jobs

Like an exiled knight returning to save his castle under heavy siege, Jobs rode back into Apple as an advisor after it bought his new company, quickly stepped in as chief executive and began to steer Apple in the fruitful direction of all things beginning with ‘i’

Donald Trump

minique Strauss-Kahn have in common is the painful knowledge of how bad these things can go. Former David Jones chief executive Mark McInnes was caught in a kind of perfect storm of celebrity, gossip-column fashion branding and a multi-million dollar sexual harassment case. In an instant, he was stripped from the helm of the department store he had turned around – in McInnes’ first three years at David Jones the share price doubled – and he retreated to consider a next move. He successfully pulled this off – by the relative downfall-to-comeback timeframes on this list – rather quickly. After quitting in shame in June 2010, McInnes was giving a proud press call beside Solomon Lew as the new chief of Premier Retail in March 2011. McInnes knows retail, and he knows Australian retail. And he’s obviously a tougher nut to crack than most people gave him credit for back when he was splashed across the business, legal and gossip sections of the nation’s news outlets for all the wrong reasons. In July, McInnes announced a profit forecast downgrade and 50 store closures for Premier, so he’s got a way to climb yet, but this is a man firmly on the comeback trail. STEVE JOBS Where would a list of corporate comebacks be without Steve Jobs? Apple became the world’s most valuable company, ahead of Exxon Mobil. And it’s on the rise. It has overtaken the US government for cash on its books and its cultural clout far outweighs simple dollar valuations or meteoric share prices.

In the great Apple narrative, it pays to remember how integral Steve Jobs has been. This is the man who helped actually physically build personal computing, who led the Macintosh project with the 1984 advert that every first-year marketing student in the world has watched until they want to hit Ridley Scott with a hammer, and who was unceremoniously booted from his own struggling company the following year after clashing with chief executive John Sculley. And then, like an exiled knight returning to save his castle under heavy siege, Jobs rode back into Apple as an advisor after it bought his new company, quickly stepped in as chief executive and began to steer Apple in the fruitful direction of all things beginning with ‘i’. In the early 2000s Apple shares were trading for less than $8. Today they’re trading for about $360, and is going strong. Even though Jobs is not around, the job has been done. DONALD TRUMP Slightly more divisive, but no less publicly successful in business comebacks is Donald Trump. A force of coiffed boardroom charisma, even the word ‘ego’ seems too small and insignificant to be applied to the blustering swell of public relations that is Trump. He developed and boomed through the roaring 1980s, expanded his property empire and built casinos with the kind of junk financing that would make a 2007-era mortgage broker blush, and owned a football team in the NFL-wannabe USFL, based in the New York wannabe New Jersey. But mounting debt and the crash of the late 80s brought him back


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down to earth, and an affair and resulting divorce from Ivana Trump didn’t help the bank balance much. He pushed through all that though, and managed to throw together a string of Trump Towers in various cities through the 2000s, while holding onto swathes of prime Manhattan real estate. Forbes reckons he’s worth $3 billion and, of course, he is perennially mulling a Republican presidential run, which he seems to mull with more vigour in between seasons of his reality TV show The Apprentice.

gressive expansion kick and in all of the excitement of opening new stores, has managed to find it way out of the woods. In the meantime, management was also amusing itself with new non-core ventures like Boston Market, Chipotle’s, Donato’s and Pret-a-Manger. McDonald’s recovered in large part by simply reverting to being McDonald’s again. McDonald’s had originally arisen out of the drive-through boom of the 1950s by focusing relentlessly on value, quality and simplicity. In order to restore its mojo, McDonald’s focused on driv-

CONTINENTAL AIRLINES The idea that any airline, or at least any airline other than Southwest Airlines , could be a success is probably anathema to many investors. Yet, there is a strong case to be made that Continental Airlines has managed to straighten up and fly right. Continental drove itself into bankruptcy in the usual manner – the company made a number of ill-timed acquisitions and integrated them poorly, management became distracted by the acquisitions and let standards slip across the company, passengers became severely

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1938, Disney’s prospects are teetering towards collapse until he released his last Ace on his sleeve – Snow White and the Seven Dwarfs. It became a blockbuster film that eventually pulled out his company from the doldrums of bankruptcy. His company eventually built the Walt Disney Studios in Burbank, California and the rest is history. ABB Last and by no means least is the turnaround story of ABB . This global leader in automation and power flirted with

Colonel Saunders

HENRY FORD Now from the future of the automotive industry to the very beginning – it’s easy to forget that Henry Ford, the man who is so totally and obviously connected to the Ford Motor Company, and cars themselves, actually founded two failed car companies first. Chief engineer with Thomas Edison’s Edison Illuminating Company in the late 1800s, Ford was successful and fascinated by experiments with engines. But in the early years after quitting that job, Ford didn’t exactly leave the motoring world in his tracks. His efforts founding the Detroit Automobile Company amounted to nothing and he was forced out of the first Ford car company to bear his name in 1902 after issues with shareholders – though that company that would later become Cadillac. Even when Ford started yet another company, sales were poor, and the Dodge brothers, along with a slew of other investors, had to prop him up. Which turned out not too shabbily for them, all things considered. Today, the company bearing his name is experiencing somewhat of a comeback of its own. After flirting with annihilation in the global financial crisis, it is now comfortably paying down a multibillion-dollar bailout loan, and unlike GM and Chrysler, made it through without a bankruptcy. MCDONALD’S McDonald’s was never at any serious risk of going out of business, but in the early 2000s the company was sliding toward irrelevance. It had been on an ag-

ing costs out of the system (allowing for the creation of the dollar menu), restoring food quality and cleanliness, and carefully adding new concepts to the menu (like salads and coffee) so as not to overcrowd the system with a lot of options that customers did not want. The result? From a low of about $12 a share and rampant fears that healthconscious consumers were abandoning the restaurant to a stock price of over $67 and acknowledged leadership in the global restaurant wars. IBM Like McDonald’s, IBM was more at risk of perpetual irrelevance and lowgrowth than true extinction. The company had stagnated under a stifling corporate culture and an ill-considered attempt to be dominant in consumer and business technology hardware and software. Similar to Apple, IBM under the leadership of Lou Gerstner refocused the corporate culture on external competition and serving the customer. IBM also pared back struggling projects like OS/2 and moved away from those businesses where competition was moving away from the company’s core skills (like personal computers). In place of the old IBM, a new IBM emerged that was focused on a smaller number of core hardware businesses, a growing business-oriented software business and a lucrative IT services business. From a low of around $10 and widespread dismissal, IBM now stands at $125 a share and is considered a leader in wide categories of business-focused IT.

peeved by the low standards, and high jet fuel prices prompted by the first Gulf war created an unsustainable cost structure. From that point, however, Continental has gotten most things right. Management shored up its hub system, refurbished its planes, brought employees on board with profit-sharing and more decentralized authority, and honed its network to focus on places that people actually wanted to fly. Along the way, the company made great strides in ontime performance, baggage handling and general customer satisfaction. That has translated into the highest satisfaction scores among major airlines (excluding low-cost carriers like Southwest) – for nine straight years, Continental has been selected as the airline with one of the highest consumer satisfaction. This has not necessarily translated into fine stock market performance, particularly as the stock has sunk back into the single-digits several times over the past 10 years. Despite the turbulence in the airline industry witnessed in the last decade, Continental managed to stay out of bankruptcy. WALT DISNEY If you see Mickey Mouse, Donald Duck, and Goofy, you always have to think about the successful franchise made by Walt Disney. But during the Great Depression, Disney hit rock bottom as the eminent cartoon animator suffered financial setbacks in the 1920s and 1930s. In fact, his biggest business failures include losing rights to his popular Oswald the Lucky Rabbit character and his enormous $4 million debt. By

bankruptcy in 2002 under a crushing weight of debt, a maze of poorly-integrated acquired businesses (the acquisitions of which contributed significantly to that debt), and significant asbestos liability (also brought in due to an acquisition). To its credit, and playing against stereotype for European managers, ABB management streamlined the organization and refocused almost exclusively on the now-core businesses of automation and power equipment. The company also dealt quickly with the asbestos liability and worked not only to rein in costs across the organization, but to claw back some of the decentralization that came with the acquisitions. From the near-death experience of a $1 stock, ABB has come back to be recognized as a global leader in its markets, even as the recession has undeniably taken some of the wind out of the company’s sails for now. By no means are these the only successful turnaround stories in the market. Other companies like Western Digital, U.S. Steel, Waste Management, Nutrisystem and Orbital Sciences are to be commended for facing their mistakes and weaknesses and correcting them. One thread that weaves through this: Companies where management takes its eyes off the core principles that built the company and become infatuated with expansion or acquisition often find trouble. Luckily for investors, there is often a path back from the brink for those companies mature enough and brave enough to face their failings and get back to doing what they do best.


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GROS PLAN

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LITTÉRATURE

Eric Ng, Robinson et l'île durable

R

ééquilibrer le débat sur le développement durable. C'est l'objet du livre « Robinson sur l’île durable », que vient de publier l'économiste Eric Ng. Le président de la Jeune Chambre Économique de PortLouis n'en est pas à sa première tentative littéraire, puisqu'il est déjà l'auteur de « A contre-courant » et « Alice in Dodoland ». Mais contrairement à Alice in Dodoland, Robinson sur l’île durable est écrit sur un ton plutôt optimiste, l’auteur y exprimant sa foi de voir le pays surmonter ses difficultés. L'économiste y aborde les enjeux de société, avec pour personnage central Robinson, citoyen libre et responsable, ouvert à tous et égal en droit avec eux, et qui est sensible aux dégâts causés à l’environnement. Eric Ng croit que ce sont là les valeurs et les principes qui

feront de Maurice une île durable. La deuxième partie de l'ouvrage dissèque les arguments de l’écologie politique, qui traite l’environnement

comme un bien économique, alors que dans la troisième partie, l'économiste analyse le nouvel environnement issu de la mondialisation, marqué par la mobilité du capital, les investissements directs étrangers qui sont insuffisamment diversifiés à Maurice, et les fonds offshore pour lesquels le pays est trop dépendant de ses incitations fiscales. Finalement, l’auteur propose, dans la dernière partie, que le pays fasse le pari de faire tomber la politique de son piédestal et de bannir le système de quotas, de nettoyer tous les secteurs de la vie politique, économique et sociale de la corruption institutionnalisée, et de mettre en valeur les relations interpersonnelles. Robinson sur l’île durable est en vente à Rs 450 aux librairies Bookcourt et Le Cygne.

La Palmeraie et Tamarina en campagne à Paris

LA MAURITIUS Tourism Promotion Authority (MTPA) a organisé une formation pour les agents de voyages opérant à Paris le 27 juin dernier, en partenariat avec les hôtels La Palmeraie et Tamarina. Une dizaine d’agents issus de la région parisienne ont ainsi pu renforcer leurs connaissances concernant la destination Maurice. Cette formation comprenait plusieurs sessions dont une présentation complète de la destination réalisée par la chargée de promotion pour l’Office de tourisme de l’Ile Maurice, Axelle de Langlais. Des informations générales, des activités thématiques, les actualités et nouveautés sur la destination entre autres ont été abordées. Une introduction au nouveau concept des « Mauritius Boutique Hôtels » développé par les établissements La Palmeraie et Tamarina, a aussi été présentée par Elise Thivillier, représentante commerciale des ces deux hôtels 4 étoiles sur le marché français.

COMMUNIQUE SCHOLARSHIP FROM TUNISIAN GOVERNMENT FOR ACADEMIC YEAR 2013/2014 Applications are invited from suitably qualified Mauritian candidates for the award of two undergraduate scholarships offered by the Republic of Tunisia as follows: NOMBRE DE PLACES

ETABLISSEMENT

FILIERE

QUALIFICATION REQUIREMENTS

DUREE D’ETUDE

DEBUT D’ETUDES

01

FACULTE DES SCIENCES DE MONASTIR

LICENCE FONDAMENTALE EN SCIENCES DE L’INFORMATIQUE

HSC/GCE obtained in 2012 with 3’A’ Levels including a minimum grade ’A’ in Mathematics at the same sitting

3 ANS LMD

13 SEPTEMBRE 2013

CYCLE PREPARATOIRE SCIENTIFIQUE OU TECHNIQUE

HSC/GCE obtained in 2012 in Mathematics, Chemistry and Physics at Principal Level, with grade A* in Mathematics at the same sitting

01

INSTITUT PREPARATOIRE AUX ETUDES D’INGENIEURS DE MONASTIR

2. Age Limit Candidates should not be more than 25 years of age by the closing date.

5.4 Responsible parties of applicants not in Mauritius may apply on behalf of their wards.

2 + 3 ANS

02 SEPTEMBRE 2013

5.1Applications must be made on the prescribed form available at the Scholarships Section, Ministry of Education and Human Resources, 1st Floor, MITD House, Phoenix, or downloaded from the Ministry’s website:

3. Conditions of Scholarship http://ministry-education.gov.mu 3.1 Beneficiaries of the scholarships will be required to sign an undertaking, thereby committing themselves to return to Mauritius immediately after completion of their studies and work for at least two years in the public or private sector. 4. Only the best qualified candidates will be nominated. Candidates who have not been informed of their nomination within six weeks as from the closing date for application should consider that they have not been shortlisted.

certificates, transcripts of final university results/marksheets and all other relevant documents relating to their qualifications are submitted to the Scholarships Section by the closing date. Non-submission of these documents on time will result in their elimination from the selection exercise. Certification of documents may be done at the Scholarships Section of the Ministry or at the Career Guidance Service in Rose Hill.

5.2 Applicants may also submit applications online on the following website:

5.5 The completed Application Form along with all supporting documents should be submitted to the Scholarships section of the Ministry by Wednesday 10 July 2013 at 14.00 hours at latest. 6. Applicants already in employment, whether public or private, must fill in the application forms in duplicate. One copy thereof along with the relevant supporting documents, should be submitted to the Scholarships Section, and one copy to the applicant’s employer to enable the latter to decide on the release of applicant for the course, and if so, on what terms and conditions. Such information should be made available together with the applications. 7. A Communiqué will be placed on the Website in due course to inform applicants that the selection exercise has been completed.

http://citizen.gov.mu Ministry of Education and Human Resources MITD House,Phoenix

However, applicants should submit to the Scholarships Section certified copies of all supporting documents after the online application which should not be later than the closing date specified below. 28 June 2013

5. Mode of Application

5.3 Candidates should ensure that certified copies of


GROS PLAN

MERCREDI 3 JUILLET 2013 EDITION 136 | CAPITAL

< 31

NEW SSRN TERMINAL

Additional Works increase costs

G

overnment has increased the budget relating to the improvement of commercial areas at the new terminal at Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport, stated Prime Minister Navin Ramgoolam yesterday in Parliament. He added that more money was to be invested in the improvement of commercial areas at the new terminal due to additional works. The initial amount of the project which was calculated as USD 303 million was thus brought to USD 307,2 million - representing an increase of 0.5 percent.

In reply to a question set by MMM MP, Rajesh Bhagwan, Navin Ramgoolam stated that adverse subsoil conditions were encountered during the foundation works at the new terminal. « Volcanic caves over a significant portion of the site required additional piling works », highlighted PM. The latter also stressed that 3 months extension of time was granted to the contractor thus extending the completion date of the contract to May, 31, 2013. However, additional works relating to improvement to the commercial areas, two additional lounges and the con-

LES PRINCIPAUX pays exportateurs de gaz, réunis à Moscou ont déclaré être favorable à des prix fixés par des contrats d'approvisionnement à long terme et indexés sur les cours du pétrole. Cette décision serait de nature selon eux à garantir « des prix justes ». Dans leur déclaration finale, les Etats membres du Forum des pays exportateurs de gaz affirment leur « détermination à continuer à soutenir des prix du gaz indexés sur le pétrole et les produits pétroliers, afin d'assurer des prix justes et un développement stable des ressources en gaz naturel ». Ils insistent en outre sur « le rôle fondamental des contrats d'approvisionnement à long terme pour financer les projets gaziers de grande échelle (...) et pour fournir des solutions acceptables pour sécuriser l'offre et la demande ». Cette déclaration a été publiée à l'issue du deuxième sommet de cette organisation créée en 2008 et qui regroupe 13 pays membres et quatre pays observateurs, représentant 60% des réserves mondiales de gaz naturel. Elle intervient un moment où le marché du gaz est bouleversé par la révolution du gaz de schiste en Amérique du Nord et le développement du marché du gaz naturel liquéfié (GNL). Cette nouvelle offre pousse les pays consommateurs, en premier lieu en Europe, à contester les contrats à long terme indexés sur les cours du pétrole traditionnellement conclus avec les pays exportateurs. Le marché est également bouleversé par la révolution du gaz de schiste en Amérique du Nord. « Les positions de cette ressource sur le marché mondial se renforcent, mais dans le même temps la pression augmente sur les pays exportateurs », a déclaré le président russe, Vladimir Poutine, à l'ouverture du deuxième sommet du Forum des pays exportateurs de gaz. Cette organisation réunit 13 pays membres et quatre pays observateurs, qui représentent plus de 60% des réserves mondiales de gaz naturel.

struction of one additional bridge for A380 aircraft accounted to USD 4.2 million. Rajesh Bhagwan further wanted to know the name of the consultant. “Aéroport de Paris Ingénierie (ADPi) was designated as design consultant, and following a bidding exercise Louis Berger Group was appointed as independent Engineer for the management of the project,” the Prime Minister answered. During the supplementary question time, MP Jean Claude Barbier inquired, “how come the additional cost is not included in the initial project?” In response to this, Navin Ramgoolam

stated that the contractor did not expect that there would be adverse subsoil conditions. He also stated that initialy the construction of the additional bridge for A380 aircraft was not planned. However, later the authorities decided to go for this project so as to improve the tourism sector. “The new bridge to welcome A380 will make our island more attractive and increase the reputation internationally,” he added. The leader of MSM Pravind Jugnauth on his part highlighted that complaints have been made by the traffic controllers in regard to the bad view

of the aircraft parking zone. He questioned why a new control tower does not form part of the project. PM stated that it is another upcoming projects together with a new runway which is in the pipeline. Regarding the date of coming into operation, PM announced that since the end of May 2013, the testing and trial operations with the participation of all stakeholders as part of operational readiness have started. “The date of coming into operation of the new terminal is scheduled for early September 2013,” he added.

GAZ

LES PAYS EXPORTATEURS VEULENT DES PRIX INDEXÉS SUR LE PÉTROLE

PARLER D'UNE VOIX COMMUNE L'iranien Mahmoud Ahmadinejad (au pouvoir jusqu'au 3 août), le vénézuélien Nicolas Maduro, bolivien Evo Morales, ainsi que le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki assistaient à cette réunion. Une déclaration commune devait être publiée lundi en fin de journée. Les pays exportateurs cherchent à parler d'une voix commune, à l'image de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Ce cartel fixe des quotas de production à ses pays membres, afin de réagir aux évolutions des cours de l'or noir. Contrairement au marché pétrolier, très mondialisé, le marché du gaz présente d'importantes disparités régionales liées en particulier à la difficulté

à transporter cette source d'énergie, d'où la difficulté pour les pays producteurs de parler d'une seule voix. Ces nouvelles ressources apportent une offre abondante et bon marché qui va permettre aux Etats-Unis de concurrencer les producteurs traditionnels. Certains pays, notamment en Europe, cherchent à s'appuyer sur cette offre pour contester les contrats à long terme liés aux prix du pétrole qui sont actuellement d'usage. « Les prix doivent être juste et répondre aux intérêts des pays exportateurs », a martelé Nicolas Maduro. « Il ne fait aucun doute que les nouvelles techniques d'extraction et de transport rendent l'offre plus élastique et font apparaître des nouveaux mécanismes de fixation des

prix, y compris au comptant », a constaté de son côté Vladimir Poutine. Mais « le refus du principe de base des contrats à long terme non seulement porte un coup aux producteurs de gaz, entraînera des coûts importants, mais affectera aussi en fin de compte la sécurité énergétique des pays consommateurs », a mis en garde le président russe. M. Poutine a également appelé les pays du forum à « la solidarité » contre des mesures « discriminatoires » prises par les consommateurs, visant nommément la régulation destinée à faciliter la concurrence des approvisionnements par gazoduc. A l'issue de leur premier sommet en novembre 2011 à Doha, les pays exportateurs avaient souligné le « besoin de parvenir à un prix équitable pour le gaz naturel, basé sur une indexation aux prix du brut ». Ils avaient souligné « l'importance des contrats gaziers à long terme, afin de parvenir à un mécanisme équilibré de partage des risques entre producteurs et consommateurs ». L'Agence internationale de l'Energie (AIE), qui représente les intérêts des pays consommateurs, estime que le gaz, abondant et peu polluant, connaît actuellement un « âge d'or ». Elle prévoit que la demande va croître de 2,4% par an en moyenne dans les cinq ans qui viennent pour atteindre près de 4 000 milliards en 2018. Cette croissance s'explique surtout par la hausse de la demande en Chine, alors qu'au contraire en Europe la consommation reste sous ses niveaux d'avant la crise. SOURCE : INTERNET



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