A LA DÉCOUVERTE DE LA MAISON DE VOS RÊVES
Se sentir bien chez soi est vital. Run Editions & Communication invite le public à venir visiter le Salon de l’Habitat et de la Décoration, du 2 au 6 octobre. Plusieurs exposants mauriciens et réunionnais ont déjà répondu positivement à l’appel Edition 140 – Mercredi 31 juillet 2013
LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU
Votre hebdomadaire à Rs 15
ERIC DULUC,
DR DANIEL MARIE,
« IL FAUT UNE AUTORITÉ INDÉPENDANTE POUR LE TOURISME MAURICIEN »
« L’AVENIR DE MAURICE SE TROUVE EN MER »
Eric Duluc ne fait pas que remettre des médailles à ceux que son organisme veut récompenser. Le président de la Fédération internationale du Tourisme oeuvre aussi pour le bien de ses membres. Et c’est parce qu’il veut que le tourisme mauricien redémarre qu’il lui prodigue, à travers cet entretien, quelques petits conseils, allant jusqu’à plaider la cause des travailleurs
Le National Dialogue on the Ocean Economy, la semaine dernière, est venu reconfirmer et recadrer les ambitions mauriciennes en matière de développement des ressources marines. Le Mauritius Oceanography Institute (MOI) est appelé à y jouer un rôle de locomotive. Explications du Dr Daniel Marie
PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DU TOURISME (FIT)
OFFICIER-EN-CHARGE AU MAURITIUS OCEANOGRAPHY INSTITUTE
INDUSTRIE SUCRIÈRE 1975-2012
85% D’EMPLOYÉS DE MOINS
Descendants de barons, descendants d’esclaves et descendants de coolies ont un point commun. Les trois sont en voie de disparition dans les usines sucrières. Si l’industrie s’est diversifiée et a su survivre en allant chercher ses roupies dans la production énergétique, la distillerie et autres, le nombre d’employés est passé de 50 612 à 7 891 en moins de quarante ans. Capital vous propose, en pages 4 à 7, un dossier sur le secteur sucre et ses enjeux économiques et humains
IT GOVERNANCE
ÉTATS D’ÂMES
SUDHIR SESUNGKUR, EXPERT-COMPTABLE
WHY THE BOARD CAN’T GO MISSING
DE L’ECRITURE...
« LE RISQUE, POUR L’AUDIT, EST DE RATER L’ESSENTIEL »
ACTA PUBLICA
MERCREDI 31 JUILLET 2013 EDITION 140 | CAPITAL
<3 NICHOLAS LARCHÉ
EDITO
RUDY VEERAMUNDAR
Bona Fide
E
t voilà que ça recommence ! Joint Negociating Panel, patronat, travailleurs, canne à sucre... et le syndicaliste Ashok Subron. Arrêtons-nous là. N'y aurait-il pas suffisamment de matière pour que l'écrivain mauricien Amal Sewtohul écrive un deuxième tome de son « Histoire d'Ashok et d'autres personnages de moindre importance » ? Dans ce présent numéro, Capital profite des négociations – qui deviennent un événement quasi annuel – entre la Mauritius Sugar Producers' Association (MSPA) des 'gran missié-là' et les différents corps syndicaux censés représenter les 'ti travayer', pour faire le point sur la situation au niveau de l'emploi au sein de l'industrie sucrière. Il y a 37 ans de cela, l'industrie en question faisait vivre 51 000 familles. Qu'en estil aujourd'hui ? Ce chiffre est tombé à 8 000, soit une baisse de 85% en presque quarante ans (Voir texte plus loin). Les Ashok Subron et consorts auraient peut-être eu plus d'influence en 1975. Loin de nous l'intention d'insinuer que les syndicats ont tort de trouver en l'industrie sucrière une « vache à lait », et par la même, une raison d'exister, mais il serait intéressant de connaître les conditions salariales prévalant actuellement dans une autre industrie comptant presque le même nombre d'employés que l'industrie sucrière en 1975. Justement, selon un rapport de Statistics Mauritius, le secteur manufacturier compte, à décembre de l'année dernière, 73 354 employés, dont le salaire mensuel moyen tourne autour de Rs 11 000. Aucune indication n'est disponible par rapport à l'inclusion ou non des heures supplémentaires dans les calculs ayant permis d'arriver à cette somme. Toujours selon Statistics Mauritius, le salaire moyen au sein de l'industrie sucrière tourne quant à lui autour de Rs 20 000, alors même que ceux employés dans le secteur tertiaire les services – ne touchent qu'autour de Rs 26 000 par mois. On serait presque tenté, au vu de ces chiffres, de dire que les 8 000 employés de l'industrie sucrière ne sont quand même pas si mal lotis que cela. Cette réflexion, cependant pourrait exhorter nos amis syndicalistes à se ruer vers les portes-voix ou à descendre dans la rue. Au profit de qui ? Pour défendre les droits et faire entendre les voix de ces 8 000 cotisants syndicaux ? Et qu'en est-il des citoyens travaillant sept jours sur sept dans le secteur manufacturier, pour une dizaine de milliers de roupies ? Choisit-on sa cible de par la composition des employés, messieurs les syndicalistes ? Et, soit dit en passant, qui sont ces 'gran missié' propriétaires des grandes usines de textile ?
PLATEFORME. L'implantation de la PTA Bank à Maurice s'inscrit dans la volonté du pays d'être le 'hub' financier de la région
NÉGOCIATIONS
La PTA Bank s’implante à Maurice ▼ JESSEN SOOPRAMANIEN
L
a PTA Bank, aussi connue comme l’Eastern and Southern Trade and Development Bank, compte depuis hier un bureau régional à Maurice, plus précisément à Ebène. Un accord en ce sens a été signé hier matin, au siège du ministère des Finances, entre le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Xavier-Luc Duval, et le président de la PTA Bank, Admassu Tadesse. « Part of our Africa Strategy is to attract renowned regional institutions into Mauritius if we are going to be a regional financial hub in the Indian ocean. We already have an office of the African Development Bank, World Bank, African Training Institute and AFRITAC South », a souligné Xavier-Luc Duval lors de la cérémonie de signature. Quant à Admassu Tadesse, le président de la PTA Bank a déclaré que la branche locale couvrirait non seulement Maurice, mais serait aussi une plateforme pour les pays de la Commission de l'océan Indien (COI). « Mauritius is not an ordinary country. It happens to be one of the better rated countries in the COMESA region, so that gives the bank an additional reason to be here. The PTA Bank is focused on trade and we support enterprises. Our au-
BUDGET : LE TOURISME ET LA CONSTRUCTION EN DIFFICULTÉ
Le budget 2014 sera présenté début novembre. C'est ce qu'a annoncé Xavier-Luc Duval aux journalistes suite à la signature de l'accord sur l'ouverture d'un bureau régional de la PTA Bank à Maurice. Si le ministre des Finances a précisé que les préparatifs formels pour l'exercice budgétaire ont déjà commencé, il n'a pas dérogé à la règle dans sa déclaration. Comme ses prédécesseurs, le Grand Argentier a affirmé que « l'exercice ne sera pas facile dans un contexte économique international difficile. De plus, les secteurs clés tels que la construction et le tourisme font face à des difficultés. Et si l'on prend en considération les effets du rapport du Pay Research Bureau, qui a coûté Rs 6 milliards, ce sera encore plus difficile ».
Part of our Africa Strategy is to attract renowned regional institutions into Mauritius if we are going to be a regional financial hub in the Indian ocean Xavier-Luc Duval
thorised capital is USD 3 billion. Being a very fast growing bank in the region, the PTA Bank is highly profitable, with a 50% increase year on year on profits, partly due to recoveries. It shows that we are viable, disciplined and able to operate with other banks », a-t-il ajouté. A noter que la PTA Bank compte déjà des bureaux régionaux à Bujumbura au Burundi, à Nairobi au Kenya, et à Harare au Zimbabwe. Dans le plan stratégique étalé sur cinq ans de la banque, Admassu Tadesse a également annoncé l'ouverture prochaine d'une cinquième branche dans le Nord du continent africain.
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FINAL REPORT
MERCREDI 31 JUILLET 2013 CAPITAL | EDITION 140
INDUSTRIE SUCRIÈRE (1975 – 2012)
85 % d’employés de moins Descendants de barons, descendants d'esclaves et descendants de coolies ont un point commun. Les trois sont en voie de disparition dans les usines sucrières. Si l'industrie s'est diversifiée et a su survivre en allant chercher ses roupies dans la production énergétique, la distillerie et autres, le nombre d'employés est passé de 50 612 à 7 891 en moins de quarante ans. Capital vous propose, en pages 4 à 7, un dossier sur le secteur sucre et ses enjeux économiques et humains SOURCE: STATISTICS MAURITIUS
▼ JESSEN SOOPRAMANIEN ET
LES CHIFFRES D'EMPLOIS DANS LES SECTEURS SUCRIERS, MANUFACTURIER ET TOURISTIQUE DE 1975-2012
LEENA GOORAYA
L
e secteur agricole mauricien est largement dominé par le sucre introduit par les Hollandais à la fin du XVIe siècle. Même aujourd'hui, en dépit de l'industrialisation et de la diversification de l'économie, le sucre demeure une composante importante du paysage du pays et de ses activités économiques. Mais le poids de l’industrie sucrière dans l'économie nationale est en baisse constante année après année. Une évolution qui a aussi, largement, affecté la main-d’œuvre. Faisons parler les chiffres. Selon les données de Statistics Mauritius, en 1975, le secteur sucrier comptait 50 612 travailleurs. 37 ans plus tard, soit en 2012, ce chiffre est descendu à 7 891 (Ndlr : voir tableau). Soit 85 % d'employés en moins. Les raisons à cela sont multiples : le démantèlement du Protocole Sucre en 2009 et la réduction du prix du sucre exporté vers l'Union européenne (UE), les diverses restructurations de l'industrie elle-même après les réformes de l'UE, la mécanisation des opérations et la centralisation des usines... TENDANCE À LA BAISSE La centralisation était cependant inévitable, vu la mécanisation des méthodes de récolte. Mais la réduction du nombre de travailleurs dans le secteur sucrier est aussi due à l'émergence de nouveaux secteurs : le manufacturier dans les années 1970 et le tourisme dans les années 1980. Retour dans le passé. En 1975, le secteur manufacturier naissant comptait déjà 21 126 employés, tandis que le tourisme employait 6 412 personnes. Trois ans plus tard, soit en 1978, l'industrie sucrière commençait à peiner pour retenir ses éléments ou pour remplacer ceux qui partaient à la retraite. On observera qu’à la même période, la masse salariale dans la manufacture et le
tourisme gagnait en volume, alors que l’emploi dans le secteur sucrier commençait à régresser. Les observateurs, à cette époque, étaient unanimes à conclure que le tourisme et le manufacturier étaient devenus plus attrayants pour les jeunes. Petit regain de forme, toutefois, en 1981, quand le nombre d'emplois dans l'industrie sucrière augmente légèrement, alors que le taux d'emploi dans le manufacturier et le tourisme demeure statique. Mais 1981 est la dernière année à enregistrer une hausse dans les emplois sucriers. A partir de cette année-là, la tendance à la baisse ne fera que se confirmer, comme l’indique notre tableau. Toutefois, il est bon de préciser que l’industrie du tourisme est le fruit de la stratégie de diversification des opérateurs de l'industrie sucrière. De la monoculture de la canne à sucre dans les années 1970, le manufacturier, le textile et le tourisme allaient devenir les nouveaux piliers de l’économie à partir des années 1980. Dans les années
90, le 'Global Business' et le port franc allaient également émerger. Vers la fin du siècle dernier, le pays allait connaître une croissance fulgurante dans le manufacturier et le tourisme. Mais les malheurs de l’industrie sucrière, longtemps l’épine dorsale de l’économie, étaient programmés. Le démantèlement des divers protocoles qui lui assuraient des quotas d’exportation à des accès préférentiels et à des prix garantis, allait sérieusement affaiblir le secteur sucrier. Décidés à ne pas subir sans réagir, les propriétaires sucriers ont alors opté pour la diversification de leurs activités. Une très grande partie des terres à Maurice étant la propriété des sucriers, c’est tout naturellement qu’ils ont investi dans le développement immobilier. Le nombre de « villages intégrés », de complexes commerciaux – avec au milieu une cheminée rappelant le vieux moulin – de villas IRS et RES, en témoignent. Leur percée dans la
Année
Sucre
Manufacturier
Tourisme
1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
50,612 52,620 54,391 51,332 48,714 47,493 50,054 49,364 49,132 47,575 46,603 45,800 44,317 43,722 42,099 39,945 32,738 31,972 31,260 30,229 29,109 29,066 28,173 27,516 26,061 24,786 23,534 17,615 15,540 14,822 13,803 13,797 13,996 9,981 9,324 8,739 8,324 7,891
21,126 26,416 30,941 31,954 35,141 36,172 36,889 38,329 36,924 42,168 56,113 76,503 93,311 105,784 106,918 109,701 117,414 118,650 114,822 112,165 110,439 107,354 105,849 111,226 115,309 114,987 116,960 111,017 108,907 101,715 92,620 91,021 94,027 93,877 79,430 76,431 74,100 73,354
6,412 7,599 8,182 9,058 9,402 9,297 9,122 9,129 9,070 8,882 9,251 9,573 10,583 12,825 14,085 16,526 18,254 19,386 20,621 23,343 24,472 25,046 26,285 27,812 28,476 14,495 16,292 16,755 17,815 18,476 21,035 21,341 22,245 24,565 22,909 23311 24081 N/A
TOUTE UNE HISTOIRE Dans son ouvrage intitulé « Maurice, Rodrigues », paru dans la collection Guides Marcus en 1997, Jean-Pierre Reymond, écrivain et journaliste français, évoque l'importance du sucre pour l'économie mauricienne. « Lorsque les Anglais accordent son indépendance à Maurice en 1968, ils laissent une situation économique et sociale désastreuse. Au début des années soixante-dix, le chômage touche 35% de la population. Le tourisme est inexistant, tout comme l'industrie. Le sucre assure, à lui seul, la quasi totalité des revenus du pays… « Une dizaine de groupes contrôlent plus de la moitié de la surface cultivable, alors que trente-cinq mille planteurs exploitent de très petites parcelles. Quarante mille personnes vivent des dérivés de cette activité : la récolte, le raffinage, le transport etc. Mais le sucre, qui représentait 90% des exportations en 1960, ne représente plus que 25% à 30% aujourd'hui », écrit le journaliste. Jean-Pierre Reymond identifie d'ailleurs la libéralisation des marchés mondiaux, la baisse des prix et un coût de production plus élevé que dans d'autres pays comme les défis que les sucriers devaient relever dans les années 2000. « Dans les années à venir, le nombre d'usines va passer de dix-sept à dix », prévoyait-il. Avec raison....
production d’énergie est également très significative. Il est intéressant, par ailleurs, de noter que'alors que la contribution du sucre au Produit intérieur brut (PIB) du pays a
chuté lourdement ces dernières années, le tourisme et le développement immobilier ont trouvé, quant à eux, de solides assises.
FINAL REPORT
MERCREDI 31 JUILLET 2013 EDITION 140 | CAPITAL
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Chacun sa chance, semble dire Rajesnarain Guttea, de la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA), qui clame fièrement : « aucun secteur de l'économie mauricienne n'a bénéficié de meilleures compensations de retraite que le secteur sucrier à travers le très généreux Voluntary Retirement Scheme (VRS) : Lopins de terre, compensation financière, exonération de l'impôt sur les revenus, facilité de prêts pour la construction »
RÉFORME
18 000 OUVRIERS CONCERNÉS PAR LE VRS ▼ JAMIROUDDIN YEADALLY
cette somme, Rs 1 milliard était destiné aux travaux d'infrastructure tandis que la rémunération aux bénéficiaires a coûté Rs 2 milliards.
L
e VRS est l'une des principales composantes du Sugar Sector Strategic Plan 2001-2005 visant à réduire les coûts de fonctionnement des producteurs de sucre, dont une réduction d'au moins 30 % de la main-d’œuvre dans un premier temps, en vue d'atteindre un niveau qui soit plus conforme à ses besoins réels et aux réalités économiques. D'après les chiffres officiels, 18 000 ouvriers sucriers sont concernés par les régimes du VRS, ERS (Early Retirement Scheme) et l'ETS (Early Termination of Contract). Les autorités ont, à ce jour, décaissé près de Rs 8 milliards pour financer ces différents régimes, fait ressortir Rajesnarain Guttea. « Les ouvriers ont perçu 1 800 arpents sur 134 sites identifiés par les propriétés sucrières. Ils ont aussi bénéficié des facilités comme l'eau, l'électricité et routes sous formes d'infrastructures qui ont coûté Rs 6 milliards. Le tout réalisé sous la supervision de la MCIA », détaille le responsable de l’implémentation des projets. Le régime VRS offre également un « package » à tous les employés qui souhaitent une retraite anticipée. La priorité est donnée à des employés de 50 ans et plus. À cet effet, indique Rajesnarain Guttea, la loi régissant les
RETRAITE. Un employé de la propriété de Médine prenant fièrement son VRS au cours d’une cérémonie organisée par l’usine en l’an dernier
activités sucrières, le Sugar Industry Efficiency Act (SIE), ainsi que les lois du travail et de retraite, ont été modifiées pour rendre possible la mise en œuvre de ces régimes. Il explique que l'objectif principal de cette réforme était d'assurer que le secteur de la canne à sucre reste compétitif et viable et continue à remplir son rôle multifonctionnel tout en fonctionnant en un « cluster mode ». Le forfait du VRS comprend, entre autres, une indemnisation en ce qui concerne les droits fonciers de 7 perches, c'est-àdire environ 300 mètres carrés
LE JOINT Negociating Panel (JNP) et la Plantation Workers' Union (PWU) ne sont pas favorables à la proposition de la Mauritius Sugar Producers' Association (MSPA) que les entreprises du secteur travaillent en continu. Ils ont décidé, à l'issue de leur rencontre d'hier, à Réduit, de réunir tous leurs membres – artisans et planteurs – d'ici le 1er septembre, pour se prononcer sur la marche à suivre. Le JNP estime que la MSPA est en train d'apporter un changement fondamental en faisant du dimanche, ainsi que des jours fériés, des 'normal operating days', tout en modifiant le système de bonus pour l'intégrer dans le salaire des artisans. Il a également expliqué
de terrain. Parmi d’autres bénéfices : l'exonération de l'impôt sur le revenu en ce qui concerne les indemnités payables et des prêts pour la construction à un taux préférentiel. Rajesnarain Guttea précise aussi qu'a la fin de 2002, seulement quelque 26 usines avaient adopté le régime VRS. 8 500 employés avaient signifié leur intention de laisser les souvenirs des moulins derrière eux, souligne-t-il. Finalement, 8 042 ont franchi le pas. Des 8 500 employés cités plus haut, les travailleurs agricoles étaient au nombre de
6 084. Cela représentait une réduction totale d'environ 33% de la main-d'œuvre. La totalité des compagnies ont déjà procédé à l'octroi des terrains aux bénéficiaires du VRS. Cascasdes Ltd sera la dernière à s’y conformer pour ses 165 employés au cours de ce mois d’août. D'après le Mauritius Sugar Industry Research Institute (MSIRI), le financement du régime VRS était fixé à 100 millions d'euros, soit Rs 3 milliards, en 2002. L'allocation a été effectuée au moyen de prêts auprès des banques locales. De
NÉGOCIATIONS
LE 24/7 FAIT TIQUER LES SYNDICATS avoir proposé une hausse de 40% des rémunérations pour que les employés bénéficient d'un salaire mensuel d'au moins Rs 20 000. Quant à Haniff Peerun, de la PWU, il s'est également prononcé contre le 24/7 et envisage de consulter ses membres prochainement. Pour rappel, ce syndicat a demandé une hausse de 35% des salaires.
La MSPA, pour sa part,a évoqué un « malentendu » par rapport au concept de 24/7. Cette proposition émane d'un besoin de flexibilité, selon elle, surtout qu'en 2014, l'industrie entrera dans une phase de décentralisation avec la fermeture annoncée de l'usine de Deep-River-Beau-Champ, dont la majeure partie des cannes sera acheminée
BLUEPRINT D'autre part, dans le contexte de la centralisation des usines, sept d'entre elles ont fermé leurs portes depuis la promulgation du 'Blueprint' en mai 1997. Elles sont : Constance Sugar Mill, Highlands Sugar Mill, Bel Ombre, Union St Aubin, Rose Belle Sugar Mill et la dernière en date, Mon Loisir qui a fermé ses portes en 2012. Le Blueprint définit le cadre pour la fermeture de fabriques de sucre avec une attention particulière à l'ensemble des forfaits à être offerts aux employés et aux planteurs affectés. Cette politique concernant la modernisation des usines et la centralisation est définie dans un document du ministère de l'Agriculture intitulé « Blueprint on the centralisation of sugar milling operations in Mauritius ». D'après le Blueprint, la modernisation et la rationalisation des activités de la production du sucre à Maurice sont les processus essentiels à l'amélioration de la compétitivité de l'industrie. En effet, la concurrence accrue sur les marchés internationaux demande la restructuration urgente des opérations de production.
vers l'usine d'Alteo, à Union Flacq. « Cette flexibilité aurait un impact direct sur la compétitivité de ce secteur, car il faut se battre davantage pour garder la part de marché du sucre mauricien. Cette flexibilité existe déjà chez nos compétiteurs, en Afrique par exemple», explique Jean Li, le directeur de la MSPA. Le 24/7 aiderait ainsi à réduire les retards ou pannes qui occasionnés, tandis que la rémunération pour les dimanches ne changerait pas, ajoute-til. De plus, la coupe manuelle ne sera pas envisagée les dimanches. « Les dimanches nous coûtent plus cher, mais pour les employés, ce sera une occasion de récupérer plus d'argent. Cela ne dure que six mois par an », a-t-il fait ressortir.
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FINAL REPORT
▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN
Q
uatre grands secteurs de l'économie mauricienne, à savoir le secteur sucrier, les industries de la zone franche, les BTP (Bâtiment et travaux publics) et le secteur manufacturier hors zone franche, ont permis au pays, jusqu'en 2003, de connaître une croissance importante. Aujourd'hui, ces derniers sont en net recul vis-à-vis de l'émergence de nouveaux secteurs . Selon la ventilation sectorielle du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2004, tel que présenté par le rapport 2006 de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques, les secteurs susmentionnés représentaient respectivement 4,3%, 8,7%, 8,2% et 11,3% du PIB. Le sucre, qui a longtemps constitué le principal pilier de l'économie mauricienne, est le secteur qui a le plus souffert de la stratégie de diversification. En 1968, il représentait 30% du PIB et comptait pour 90% de nos exportations. Mais avec l'émergence du tourisme, du textile, des services et, plus récemment, des TIC, le sucre a perdu de sa valeur. Il ne contribue plus maintenant que 2% du PIB, et ne compte que pour 14% des exportations. Avant cette chute vertigineuse, la production du sucre avait atteint un summum de 718 000 tonnes en 1973, lorsque la canne à sucre était cultivée sur 85 000 hectares. Aujourd'hui, notre capacité de production varie entre 500 000 tonnes et 600 000 tonnes, alors que la superfice sous canne est de 65 000
MERCREDI 31 JUILLET 2013 CAPITAL | EDITION 140
CONTRIBUTION AU PIB
De 30% à 2% en 40 ans Le sucre a été le cheval de trait de l'économie mauricienne, au même titre que le textile et le tourisme, mais pendant bien plus longtemps que ces deux secteurs. Aujourd'hui, la bête a bien maigri. La stratégie de diversification de l'économie, la diminution de la surface sous plantation de canne et le démantèlement du protocole sucre sont autant de facteurs ayant rendu quasiment insignifiante la contribution du secteur sucre au PIB
hectares. Il faut également prendre en ligne de compte le fait que le prix auquel le sucre mauricien était vendu a chuté quand le Protocole Sucre a été démantelé en 2009. Le Protocole Sucre, qui date de la Convention de Lomé I, en 1975, garantissait l'achat du sucre produit dans les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), par la Communauté Economique Européenne – ancêtre de l'Union européenne (UE) – à un prix deux à trois fois supérieur aux cours mondiaux. Mau-
rice bénéficiait ainsi de deux avantages : l’accès sans droits de douane de notre sucre au marché européen et un quota de 491 000 tonnes par an en équivalent de sucre blanc. Une manne qui n'allait pas durer éternellement. C'est ainsi qu'en septembre 2007, l'UE annonçait que le Protocole Sucre expirerait le 30 septembre 2009, et qu'il ne serait pas renouvelé. L’industrie sucrière, qui était déjà en état d'alerte suite à la décision du Conseil européen des ministres de l’Agriculture, en no-
vembre 2005, de baisser de 36% sur quatre ans (2008 à 2012) le prix garanti aux pays ACP, est entrée dans une phase de restructuration pour faire face à la baisse inévitable des prix. Selon le Board of Investment, dans un document datant de novembre 2007, les réformes de l'UE liées au marché sucrier affecteraient lourdement notre exportation. Il était ainsi estimé que le prix chuterait de 17% en 2008, ce qui amputerait les recettes de 1,8 milliards de roupie. Au final, avec la fin du Protocole Sucre, ce sont environ 4 milliard de roupies que Maurice encaisserait de moins. A titre d'indication, à septembre 2009, le prix garanti par le Protocole Sucre se situait à environ 631,9 euros la tonne de sucre blanc – soit quasiment le triple des cours mondiaux – alors qu'en juin 2013, le Mauritius Sugar Syndicate a approuvé un prix de Rs 17 363.92 par tonne métrique, un chiffre qui ne se situe pas loin des cours mondiaux actuels. Avec la fin du Protocole Sucre, l'industrie a connu un tel bouleversement qu'elle a été appelée à se réinventer. Pour pouvoir survivre, elle est devenue une industrie cannière. C'est ainsi qu'aujourd'hui, on ne compte plus que quelques compagnies sucrières, parmi lesquelles seules Alteo, Omnicane, Terra Milling (Ndlr : Ex-Usine sucrière de Belle-Vue) et Médine opèrent encore une usine, qui accueille, pour le broyage, les cannes à sucre des autres compagnies. Nous vous présentons, ci-contre, un condensé des statistiques relatives aux compagnies sucrières actuellement en opération :
FINAL REPORT
OMNICANE LTD
UNION SUGAR ESTATES LTD
Auparavant connu comme Mon-Trésor-Mon-Désert Ltd, la compagnie a vu le jour dans les années 1850. Selon le rapport annuel de 2012 d'Omnicane Ltd, 1 225 512 tonnes de cannes à sucre ont été broyées pour une production de 120 915 tonnes de sucre raffiné. Rien que sur les propriétés de Britannia et Mon Trésor, 202 842 tonnes de cannes ont été cultivées sur 2 539 hectares. Ce qui a contribué à générer un chiffre d'affaires de Rs 3,87 milliards, et des profits après impôts de l'ordre de Rs 477 millions, des chiffres qui prennent cependant en compte les nombreuses activités d'Omnicane, notamment dans le domaine de la production énergétique. Chairman : Sunil Banymandhub Chief Executive Officer : Jacques d'Unienville
Union Sugar Estates, bien qu'étant un des pionniers de l'industrie sucrière, a été appelé à se diversifier dans le commerce, le tourisme, les services informatiques et l'agroindustrie. Le groupe a enregistré une baisse au niveau des revenus émanant du secteur sucre en 2012, pour atteindre Rs 126 millions. Le chiffre d'affaires se situe, lui, à Rs 489 335 000 et les profits à Rs 36 020 000. Chairperson : Hugues Maigrot Chief Executive Officer : Thierry Merven (Ndlr : selon le Development Enterprise Market Handbook 2011)
CONSTANCE LA GAIETÉ CO LTD
TERRA MILLING LTD
C'est en 1838 que la Société Harel Frères fait l'acquisition de l'usine sucrière de Belle-Vue, aujourd'hui connue sous le nom de Terra Milling Ltd. Elle produit environ 77 500 tonnes de sucre et compte quelque 6 000 hectares sous culture de cannes à sucre. Avec la fermeture de l'usine de Mon Loisir, dont les cannes à sucre seront broyées à l'usine de Terra Milling à Belle-Vue, elle s'attend à produire 90 000 tonnes. Pour l'année 2012, la compagnie a généré un chiffre d'affaires de Rs 4 185 millions et des profits tournant aux alentours de Rs 653 millions. Chairman : Daniel Nairac Managing Director : Cyril Mayer
ALTEO LIMITED
Née de la fusion entre Deep River Beau Champ (DRBC) et Flacq United Estates Ltd (FUEL), Alteo a enregistré, pour l'année 2012, un chiffre d'affaires de Rs 3 673 millions et des profits de 1 401 millions. Environ 279 310 tonnes de cannes ont été récoltées sur 3 480 hectares de terres, pour une production de 29 966 tonnes de sucre. Chairman : Thierry Lagesse Chief Executive Officer : Patrick de Labauve d'Arifat Group Chief Executive : Arnaud Dalais
MEDINE LTD
Incorporé en 1913, le groupe Médine demeure l'un des acteurs majeurs du secteur sucrier, bien qu'il se soit diversifié, à l'instar des autres groupes, dans le tourisme et l'immobilier. Pour les six mois prenant fin au 31 décembre 2012, Médine a enregistré un chiffre d'affaires de Rs 936,6 millions. Par contre, il a connu une perte de Rs 6 millions, qu'il attribue à l'activité saisonnière du sucre. Pour la coupe de 2011, 41 562 tonnes de sucre ont été produites et 3 221 hectares étaient sous culture. Chairman : René Leclézio Chief Executive Officer : Daniel Giraud
Avant cette chute vertigineuse, la production du sucre avait atteint un summum de 718 000 tonnes en 1973, lorsque la canne à sucre était cultivée sur 85 000 hectares
C'est l'une des plus vieilles compagnies sucrières du pays. Constance La Gaieté a été établie en 1882 pour se consacrer à la culture de cannes à sucre. Aujourd'hui, la compagnie a élargi ses activités pour inclure le raffinement du sucre, des projets agro-industriels et l'immobilier. Pour l'année financière 2012, le groupe a généré un chiffre d'affaires de Rs 270 millions et des profits de l'ordre de Rs 2 649 000, alors que 140 000 tonnes de cannes ont été cultivées sur 2 000 hectares. Chairperson : George Dumbell Chief Executive Officer : Adolphe Vallet
ENL LAND LTD
En 2009, le groupe a procédé à une fusion entre Savannah Sugar Estates et Mon Désert Alma Ltd. En 2012, ENL Land a produit 385 000 tonnes de canne et 29 236 tonnes de sucre, alors que quelque 75% de ses 6 400 hectares était sous culture de canne à sucre. 64% des Rs 783 millions du chiffre d'affaires du groupe sont générés par la canne. Chairman : Louis Rivalland Director : Hector Espitalier-Noël
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LE CLASSEMENT DES PRODUCTEURS AFRICAINS L'Afrique consomme de plus en plus de sucre, mais devient aussi une région importante de production, avec comme fer de lance l'Afrique australe. Quatre pays du continent figurent parmi le Top 25 des producteurs de sucre (Ndlr : voir classement plus loin). Maurice, de par sa petite superficie, qui réduit ses capacités de production, est loin derrière. L'Afrique du Sud, qui vient en tête au niveau du continent, produit plus de 2 millions de tonnes (Mt) de sucre annuellement selon la South African Sugar Association (Sasa). La quantité de canne broyée est elle de 18,9 milliards de tonnes. Viennent ensuite, selon le site Rediff Business, l'Égypte, avec une capacité annuelle de 800 000 tonnes de sucre, le Soudan, le Swaziland, le Kenya et la Zambie. Maurice figure à la septième place de ce classement, avec une capacité de 500 000 tonnes. De notre quota, environ 80% du sucre est raffiné et exporté à destination du partenaire stratégique Südzucker, pour être vendu sur le marché européen. Le reste, soit environ 120 000 tonnes, est commercialisé sous la forme de sucres spéciaux. Selon les journaux africains, les projets sucriers se multiplient dans le reste de l'Afrique australe : au Kenya, au Mozambique, au Malawi, en Tanzanie, en Angola... Plus au nord du continent, le Soudan compte produire, en partenariat avec une entreprise italienne, 500 000 tonnes de sucre d'ici trois ans. Enfin, en Sierra Leone et au Nigeria, des unités importantes de production de sucre et d'éthanol sont attendues.
CLASSEMENT MONDIAL DES PAYS AFRICAINS PRODUCTEURS DE SUCRE Pays Afrique du Sud Égypte Soudan Swaziland Kenya Zambie Maurice Mozambique Tanzanie Malawi
Rang mondial 15 18 23 25 -
Capacité (milliers de tonnes métriques) 2175 2010 800 675 500 500 500 425 300 300
PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ
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ACTA PUBLICA
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ERIC DULUC, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DU TOURISME (FIT)
« Il faut une autorité indépendante pour le tourisme mauricien » Eric Duluc ne fait pas que remettre des médailles à ceux que son association veut récompenser. Le président de la Fédération internationale du Tourisme oeuvre aussi pour le bien de ses membres. Et c’est parce qu’il veut que le tourisme mauricien redémarre qu’il lui prodigue, à travers cet entretien, quelques petits conseils. Allant jusqu’à plaider la cause des travailleurs sans qui l’industrie ne serait pas ce qu’elle est ▼ JESSEN SOOPRAMANIEN ❚ Ainsi, vous dérogez à vos règle-
ments et offrez de l’or à Jacqueline Dalais… C'était bien naturel de rendre hommage à Jacqueline Dalais, au service de la gastronomie et du tourisme mauricien depuis 45 ans déjà. Au fait, l'honneur revient à la Fédération internationale du Tourisme de lui remettre exceptionnellement la médaille d'or du tourisme international. Cette récompense, comme vous le savez, est d'habitude réservée aux institutionnels, soit les ministres ou les administrateurs de l'Etat, alors que la médaille d'argent est réservée aux professionnels. Mais quand on a plus de 40 ans de métier, les statuts de la fédération nous permettent de remettre la médaille d’or à titre très exceptionnel à un professionnel, dans ce cas-ci, Jacqueline Dalais. 45 ans de métier, de talent et de passion au service d’une industrie, ça mérite bien de l’or !
NICHOLAS LARCHÉ
DE L’OR POUR MIEUX BRILLER La Fédération Internationale du Tourisme (FIT) décernera bientôt « L’Etoile d’or du Tourisme International » à l’île Maurice. Son président, Eric Duluc, a remis une lettre d’intention en ce sens au Premier ministre, lors d'une visite de courtoisie jeudi dernier, au Bâtiment du Trésor. Selon Eric Duluc, cette prestigieuse distinction sera décernée à Maurice à titre exceptionnel. « Maurice reste une destination touristique très prisée sur le plan international. D’où notre décision d’octroyer cette distinction à Maurice. Il fallait redynamiser la destination à l'international. Il faut qu'elle brille de nouveau face à la concurrence, non pas qu'elle a arrêté de briller, mais la lumière est moins visible depuis quelques années, l’industrie stagne quelque peu », souligne Eric Duluc. Le président de la Fédération Internationale du Tourisme envisage une grande manifestation avec des personnalités internationales pour l'octroi de cette récompense à Maurice. A noter que c'est après 41 ans que Maurice reçoit « l’Etoile d’or du Tourisme International ». Cette distinction avait été décernée à Sir Gaëtan Duval en 1972 alors qu’il occupait le portefeuille du Tourisme.
❚ C’est aussi la gastronomie
mauricienne qui se trouve mise en lumière… C'est une grande richesse que vous avez à Maurice, depuis qu’un certain Gaëtan Duval a lancé cette fameuse destination de prestige qu'est l'île Maurice. Au fil du temps, vous avez su, avec l'authenticité de votre gastronomie locale, vous adapter aux goûts internationaux, notamment européen. C'est tout à l'avantage, à la fois des établissements hôteliers qui ont fait confiance dans un premier temps aux chefs français et qui continuent à le faire. Mais aussi des établissements qui ont eu l'intélligence de former les jeunes Mauriciens talentueux qui connaissent bien la cuisine et qui, maintenant, la font remarquablement bien. Oui, la gastronomie mauricienne est valorisée automatiquement par les gens qui continuent à fréquenter les grands établissements hôteliers, ces gens-là étant assez exigeants sur la qualité du menu. La valeur vient s'ajouter à la gastronomie par l'intermédiaire qu'on appelle le bouche à
oreille. ❚ Quel regard portez-vous sur l’in-
dustrie touristique mauricienne ? Il y a eu une grande progression jusqu'aux années 2000. Après cela, il y a eu une stagnation internationale, la crise de 2008 qui a ralenti toute l'économie touristique dans le monde. Mais nous demeurons confiants. Il existe un proverbe français qui dit : « Quand on est au fond du trou, on ne peut faire que remonter ». L'économie touristique de l'Europe a aussi regressé. Pour la première fois, la France également a reculé légèrement en nombre de fréquentation touristique. Donc cela démontre qu'il y a eu un grand marasme international financier où les gens ont privilegié le quotidien au loisir, soit les vacances. Le secteur touristique mauricien est toujours dans la gamme de luxe. Mais il faut faire très attention à l'authenticité de la destination. Qu''était l'île Maurice 20 ou 30 ans de cela ? Vous étiez une destination d'excep-
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Créée en 1967, la Fédération Internationale du Tourisme est aujourd'hui présente dans pas moins de 38 pays. La FIT conseille, assiste les professionnels du tourisme et leur offre les avantages de son riche réseau international. Le but de la FIT est de rassembler tous les professionnels du tourisme afin de créer une réelle dynamique de partenariat associatif et commercial. La FIT organise également des échanges interprofessionnels, des jumelages, des centres de discussions réservés en priorité à ses membres, mais aussi ouvertes à tous ceux que les enjeux touristiques intéressent. A noter qu'entre 2003 et 2006, la FIT a récompensé plusieurs compagnies mauriciennes, à l'instar d'Air Mauritius, White Sand Tour, Hong Kong Palace, La Langouste Grisée, l’Hôtel Le Labourdonnais entre autres.
tion parmi les exceptions. Aujourd'hui, la destination est 'seulement' parmi les exceptions. Cela vient, selon moi, de la multiplication de l'offre dans l'océan Indien, mais aussi à cause de la forte concurence, commes les Seychelles, les Maldives et Madagascar, entre autres. Ces dernières destinations pratiquent des prix que Maurice ne peut concurrencer, surtout sur le plan aérien. Une famille de 4 personnes voyageant sur Air Mauritius doit prévoir au moins 6 000 euros pour les billets. C'est énorme. ❚ Que proposez-vous pour retrou-
ver l’âge d’or de notre tourisme ? Il faut revenir vers la qualité. Mais cela ne passera que par la formation et l'amour que les jeunes vont avoir pour ce métier. Après les pères fondateurs et les investisseurs qui sont ceux qui ont fait le succès du tourisme mauricien ? Ce sont les jeunes. À l'époque, ils avaient une spontanéité de l'accueil, c’était dans leurs gènes. Ce naturel est en train de se perdre Il faut faire revenir à tout ça. En tout cas, je ne suis pas persuadé que les jeunes ambitionnent de travailler dans le tourisme et l'hôtellerie. La motivation financière n'y est plus. C'est peut-être cet aspect-là que les autorités devraient prendre en considération. Il faut revaloriser les métiers du tourisme et de l’hôtellerie. ❚ L'Organisation mondiale du
Tourisme estime que le tourisme est une branche essentielle du commerce dans les pays en développement. Le tourisme mauricien peut-il augmenter son poids dans l'économie nationale ? Il existe deux solutions. Premièrement, privilégier le volume d'entrées et baisser les prix. Ou deuxièment, privilegier la qualité et passer par une hausse des prix tout en diminuant le volume d'entrées. En tout cas, je ne suis pas pour la première solution, car ce n'est pas l'avenir. Ce n'est pas l'origine du succès de Maurice. Paralèllement, je crois qu'il y a suffisamment d'établissements hôteliers. Malheureusement, la fréquentation dans ces lieux n'est pas élèvée, avec seulement entre 30 et 40% d'occupation dans les saisons difficiles. Si certains hôtels arrivent à tirer leur épingle du jeu, c'est grâce au fait qu'ils appartiennent à des groupes. Tout cela démontre qu'il faut arrêter de construire de nouveaux hôtels. Il faut d'abord penser à remplir les exis-
Je ne pense pas que le « All inclusive package » soit une bonne chose pour Maurice. La destination mauricienne devrait plutôt proposer de l’excellence exclusive
qui a touché une grande partie de l’Europe. Conséquence : les touristes ont opté pour des destinations comme le Maroc et la Tunisie, des destinations à 2 ou 3 heures de vol, des billets moins chers. Mais il n'est jamais trop tard, dit-on, pour bien faire. La démarche de diversifier le marché et de se tourner vers des pays émergents comme la Chine, l'Inde et la Russie est salutaire. ❚ Mais nos concurrents dans la ré-
tants.
gion font déjà mieux que nous… Toutes proportions gardées, les Seychelles sortent la tête de l'eau. En ce qui concerne les Maldives, ils ont toujours eu la clientèle chinoise de par la proximité géographique des deux pays. Madagascar, malgré son instabilité politique, continue à attirer des touristes. Les Seychelles tirent leur épingle du jeu d'une façon remarquable en proposant des produits d'exception à des prix raisonnables. Les autorités aériennes des Seychelles ont suivi les directives gouvernementales au sujet des prix des billets. Autant de raisons pourquoi les Seychelles et les Maldives font mieux que Maurice.
❚ La politique aérienne n’est pas
❚ Le 'All inclusive package' n’est
dans vos calculs… Je ne peux m'ingérer dans les affaires d'Air Mauritius, mais bon tout le monde sait que la compagnie nationale d'aviation a connu de graves problèmes financiers suite à un hedging mal calculé. À mon sens, certains dirigeants de MK devraient remettre en question la façon de fonctionner de la compagnie pour pouvoir faire face à la concurence. Dans quelques semaines, l'A380 d’Emirates va atterrir à Maurice, proposant de desservir la ligne Paris-Dubai-Paris à un prix très bas par rapport à Air Mauritius et Air France. Je pose une question aux dirigeants d'Air Mauritius : Que vont-ils faire face à cette concurrence ? Maintenir le prix des billets ou plutôt à remplir les vols à un prix concurrentiel ?
pas une bonne idée, selon vous ? Il y a plusieurs façons d'aborder ce concept. Sérieusement, je ne pense pas que ce soit une bonne chose pour Maurice. En tout cas, les tour-opérateurs affiliés à la FIT, ne sont pas favorables à ce concept, même s’ils l'ont pratiqué pour faire face à la crise européenne. La destination mauricienne devrait plutôt proposer non pas un 'all inclusive package' mais de l'excellence exclusive. Soit quelque chose de plus cher, mais avec des produits exceptionnels. Tout le monde est perdant avec le 'All inclusive', la destination, les hôteliers et l'économie en général. Ce sont des clients avec un budget fixe qui choisissent ce genre de package et ils ne vont pas dépenser plus dans les restaurants et autres discotèques. Certes, les hôteliers voient leurs chambres se remplir, se contentant de l'adage « mieux vaut peu que rien ». Mais en fin de compte, l'hôtelier ne fait que couvrir les frais, il n'a pas de bénéfices. En tout cas, le 'All inclusive' et la destination d'exception parmi les exceptions font deux. On ne peut pas prétendre vendre de l'exception en descendant d'un cran.
❚ C’est maintenant qu’on s’occupe
des marchés émergents. A-t-on été trop longtemps dépendant de l'Europe ? Écoutez, quand tout va bien, on ne s'inquiète de rien. Il était naturel que Maurice accueille les touristes européens. Mais c'était sans compter sur la crise internationale de 2008
❚ Mais peut-être que, crise oblige,
le profil du touriste a changé… Non, il y aura toujours des touristes 'bas de gamme', des touristes 'moyen de gamme' et des touristes 'haut de gamme'. Passer du ‘haut de gamme’ au ‘moyen gamme’ n’est pas viable, ça ne dure pas. Quand les touristes 'haut de gamme' sont habitués à une destination d'exception, à l'instar de Maurice, ils vont continuer à venir. Le volume va baisser peut-être, mais l’industrie va durer. ❚ Et on peut toujours aspirer à être
le ‘hub tourisme’ de l’océan Indien ? Je crois, et j'ai transmis cette idée au Premier ministre, qu'il faudrait créer une autre autorité indépendante du tourisme mauricien. Cette autorité doit être composée de sages mauriciens et étrangers, qui n'ont aucun interêt financier dans le secteur et qui seraient là pour chapeauter la stratégie et l'action gouvernementales, guider les opérateurs et conseiller sur toute question relevant de l’industrie, comme la politique aérienne par exemple. Ce sera un peu comme un conseil constitutionnel du tourisme. Je crois que les professionnels et les autorités font ce qu'ils peuvent avec beaucoup de bonne volonté, mais ils n'ont pas assez de recul, il leur manque une vision large. ❚ Quels sont les défis du secteur
touristique aujourd’hui, dans le monde d'abord, et ensuite pour Maurice ? Le grand défi c'est de séduire les touristes par la destination et de faire en sorte qu'ils viennent en plus grand nombre et dépensent un maximum d'argent. Ça c'est le volet économique. Mais le défi international du tourisme est le même qu'il était il y a 10 ans ou 20 ans de cela. Le tourisme rapproche les peuples et les cultures. Le tourisme favorise la compréhension et le respect entre les peuples. Le tourisme construit des ponts. Quand on rencontre l’autre on apprend à le connaître, à l’apprécier, à le respecter dans sa différence. Maurice est un bel exemple d’une entente possible entre des gens de différentes religions et cultures. Le tourisme peut aider à apaiser la planète.
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INSIDE
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It is the third largest expense on the balance sheets of organizations. A fact which underlines the growing importance of Information Technology (IT) Governance. Despite this, far too often, the board leaves IT strategy decisions to the management. Carolynn Chalmers accompanied by Gerrit Van Der Merwe of Candor Governance Specialists, from the Institute of Directors in Southern Africa, help us understand the concept and its relevance
IT GOVERNANCE
WHY THE BOARD CAN’T GO MISSING ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN
I
Carolynn Chalmers
IT governance has been identified as the driving force behind the transparency needed to restore trust across organizations. The overall objective is to have IT governance help achieve all the above. The concept has been around for many years, says Carolynn Chalmers. While earlier, it was very much about the right way of doing things, for example how a company
t is a complex, yet critical, element for maximizing the value of Information Technology. IT governance has, after all, become the third largest expense on the balance sheets of organizations worldwide. For Carolynn Chalmers, invited by the Mauritius Institute of Directors (MIoD) for a one-day training on Tuesday, governance FROM IT GOVERNANCE is not only an enforcement TO SNOWDEN activity, but represents a mediation between supply and From the very outset, IT governance and IT management are two different things. There demand. On the demand are two levels to IT governance. “We use the side, it is tasked with ensurterms demand governance and supply govering the organization is “doing nance. It’s the board demanding of an organithe right things”, whilst on zation and the management supplying to the the supply side, governance board. So, when we talk about IT governance, there are two different approaches. But a lot priorities lie with “doing of IT professionals get this wrong,” explains things right.” Carolynn Chalmers. Organizations are increasShe goes on to add that they don’t underingly dependent upon IT to stand the corporate governance context in which demand governance lives. Demand sustain and improve busigovernance is about setting the governance nesses. To meet these objecpolicy, the principles of the right things to do, tives, it is critical that IT the framework which involves the risk mandelivers operational excelagement process, and the principles and responsibilities for ensuring the principles are lence while simultaneously followed. demonstrating added value. The directors are those who determine the It must manage costs, guarstrategy of the board and organization. For antee security and integrity Carolynn Chalmers, IT is such an important of business information, enpart that it has to align with the strategy of the organization. “How it is done and sure availability and continuachieved is up to management. But the direcity of business operations, tors tell the management ‘We want you to do protect assets and reduce ITthis’. The only IT governance framework that related business risks. encapsulates this concept of demand and supply governance is a very new one - COBIT For Carolynn Chalmers, 5,” she states. IT should be thought of as a Commenting on the Edward Snowden utility, like electricity and episode, Carolynn Chalmers states that the water. However, despite the scandal is related to IT governance because of the exposure to information, which is far significant role it plays in easier now than ever before. There is no need business, most boards of difor encyclopedias or references, since it is rectors have remained largely easier to check on the internet. The education in the dark when it comes to system is also moving away from teaching IT strategy and governance. children to showing them how to find information and use it. Ironically, the high-profile “The link between Edward Snowden and corporate governance failures corporate governance is about the ‘right thing of companies such as Enron, to do.’ That is the demand side of governance. which brought about a crisis That would be, in the US perspective, a directive from the government saying that ‘it is the of trust between investors right thing to do”, she says. and corporate America, has helped change this situation. In their wake, boards are being chal- manages its staff, it has now evolved lenged to develop a governance – as part of the corporate governance framework that establishes clear re- framework – to how directors should sponsibilities and objectives, while direct the organization, and the right allowing participation from all inter- things to do. “In South Africa, we use ested parties, be they board mem- the King III Code. If leadership is bers, the management, the about doing the right things, manageshareholders, the employees, IT pro- ment is about doing those things in the right way. This is what IT Governance fessionals or the customers.
INSIDE
is about today,” she explains. IT governance concerns can be framed by two larger overarching goals: the ability of IT to deliver value to the business, which is driven by its strategic alignment with business, and secondly, the mitigation of IT risks, which is driven by embedding accountability into the enterprise.
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Information comes first in Mauritius We rarely talk about IT governance in Mauritius. Is it as important here as in other countries? Does it constitute one of the largest items on the balance sheets of our organizations? “I would say that IT governance is increasingly important for Mauritius because of the distance from other countries. Hence the importance of communication and technology,” points out Carolynn Chalmers. Remember, she adds, that information is “more important than the things you can touch.” Because of that importance, how to regulate IT governance is of key importance. “I would say ICT is more important in the Mauritian context because of the ability it provides to organizations. For example, if you don’t have the privacy regulations, you can’t do business. If you have the Data Protection Act, governance becomes a two-way traffic, from the compliance to the act,” she explains.
MANAGEMENT OF POWER However, as IT has become increasingly important in the sustainability of the organization, the risks associated with it have also increased. “We have seen large IT failures where management has decided what is in the best interest of the organization, rather than getting the direction from the board. The latter has largely been agnostic to IT governance,” says Gerrit Van Der Merwe of Candor Governance Specialists.
On the demand side, it is tasked with ensuring the organization is “doing the right things”, whilst on the supply side, governance priorities lie with “doing things right” Carolynn Chalmers One reason the board does not get involved might be because its members are of an older generation and do not have sufficient exposure to IT. But things are changing now, with more boards being aware of the importance of IT governance in making sure the organization is directed on getting return on investment and ensuring that we get the alignment between business and IT. According to Carolynn Chalmers, governance is about the management of power, and it is important because ownership and management of the company are not related to the same people. The owners or the shareholders start the company,
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A lady of many hats Carolynn Chalmers is a corporate governance advisor specialising in the practical application of governance principles. She has extensive management and governance experience and has held various executive and board roles. These include Chief Information Officer, Chief Technology Officer and Business Architecture roles for international, listed and unlisted organisations, both large and medium in size. She is currently a director on two boards and audit committee member for two organisations. She is also a member of the Institute of Directors in Southern Africa (IoDSA)’s Corporate Governance Network and Audit Committee Forum Working Group. She holds an MSc from the University of Cape Town and is “Certified in the Governance of Enterprise IT” from ISACA. She has experience across many industries, including medical insurance, pharmaceuticals, banking, life insurance, credit providers and brokerages, media and fisheries. She also has experience of operations in several African countries. She is currently an executive director at Candor Governance and cocreated GovN, a corporate governance intervention technology.
Training session OPINION. It’s time for boards to give more attention to IT, says Gerrit Van Der Merwe
while the management rests in the hands of the directors. So there must be a series of rules managing the power directors have, particularly as their power is not only related to the shareholders, but also the employees, the community, the environment… APPROPRIATE STRATEGY As an important element in the organization, Information Technology also needs to be regulated. “With its rules, King III has been leading the world by saying that the third biggest expense worldwide is IT, and therefore, is it not a very important part of the business that should also be regulated?” Indeed, while we would expect IT professionals to know better than the board, from the corporate governance perspective, the question arising, according to Carolynn
Chalmers, is how the board can know what the right things to do are. This is where rules, laws, codes and standards can be extremely important. To-date, adds the speaker, a lot of organizations give their IT departments a free hand in driving strategy, because there is a perception that IT strategy is a sphere that is unknown to the board. The department sees the input from management and decides on appropriate strategy. From a management perspective though, she points out, it should not be left to the management to decide strategies. “What we cannot have is management deciding about the right things to do, and we can’t have a board which does not have the capacity to decide the right way of doing something.”
Carolynn Chalmers has been invited by the Mauritius Institute of Directors (MIoD), in collaboration with the Institute of Directors in Southern Africa (IoDSA), to hold a one-day training session on IT governance, since she is in charge of IT governance facilitation at IoDSA. As such, she has held about five to six trainings sessions in South Africa during the last couple of months. “It is a great thing to get the directors and the management in the same room to get this message across to everybody. Because there is a lack of understanding between demand and supply governance, it is important to bring these two under one roof,” she says. The main aspects which have been covered during this one-day training session are: introduction to Information and Technology governance, the difference between demand and supply governance, information privacy, security and management, understanding the rules, regulations and standards available in those areas, how to govern IT, key challenges when everyone brings their own devices (tablets), and social media (outsourcing, cloud computing…).
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ENTRETIEN
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Trop peu, trop gentil. C’est le constat que dresse Sudhir Sesungkur, expert-comptable et associé au sein du Cabinet Mazars, du dernier rapport du bureau de l’audit. Celui-ci est trop superficiel, dit-il, ce qui l’empêche de jouer son rôle primordial, qui est d’assurer une gestion saine des finances publiques, surtout en matière de grands projets, dont les coûts prennent souvent l’ascenseur
SUDHIR SESUNGKUR, EXPERT-COMPTABLE ET ASSOCIÉ AU SEIN DU CABINET MAZARS
« LE RISQUE, POUR L’AUDIT, EST DE RATER L’ESSENTIEL » ▼ JAMIROUDDIN YEADALLY ❚ En tant qu’expert-comptable et
auditeur, quelle est votre analyse du rapport du bureau de l'audit publié ce mois-ci ? L’office national d'audit est l'institution supérieure de contrôle des finances publiques à Maurice, et l’indépendance de ce dernier est garantie par la Constitution. Certes, après inspections et vérifications, le directeur de l’Audit a fait son rapport sur la façon dont l’argent public a été utilisé. Il a également souligné l’importance qu’il faut attacher à la question de gestion des risques à l’heure où le pays fait face à de grands défis économiques. Cependant, le rapport demeure trop superficiel, eu égard aux problèmes de fond que nous rencontrons en ce moment, ainsi qu’au rôle primordial que l’audit doit jouer dans la gestion des finances publiques et la bonne gouvernance. ❚ Quelles sont les principales faib-
lesses du rapport en question ? Le rapport comporte plusieurs faiblesses. Il ne mentionne pas les implications financières pour le pays de gros dossiers tel que le contrat des routes à péage alloué à Bouygues/Colas, la carte d’identité nationale ou le projet métro léger. De même, il n’y a aucun commentaire sur la chute brutale des revenus de la Financial Services Commission (FSC), qui est passé de Rs 950 millions en 2011 à Rs 496 millions en 2012, alors qu’on avait budgétisé Rs
900 millions pour cette année-là. On note la même absence de commentaire sur la performance de grandes entreprises de l'Etat, comme la State Bank of Mauritius, la State Investment Corporation, la SICOM et la Mauritius Post and Cooperative Bank Ltd, qui ne rapportent pratiquement rien. De plus, notre nouvel aéroport nous a coûté plus de Rs 1,3 milliard à ce jour, un montant trop conséquent pour ne pas mériter une attention particulière dans le rapport. Ce serait important de connaître les procédures d’octroi du marché ainsi que le contrat de gestion et comment cet investissement sera recouvert. Il n’y a pas non plus de commentaire sur le ‘tax gap’ à prévoir avec une possible chute du revenu de l’Etat et l’augmentation de ses dépenses avec, entre autres, le paiement des salaires révisés dans le rapport du Pay Research Bureau. Le rapport ne nous permet pas de voir clair dans la situation d’endettement du pays compte, alors que la mauvaise situation financière de pas mal d’entreprises d’Etat pourrait venir alourdir le fardeau de la finance publique. Le rapport ne parle pas des pertes successives qu'ont encourues certaines institutions de l'État comme la CWA, la CNT et la DBM, entre autres. ❚ Qu’en est-il des dépenses
courantes et de la qualité des services publics ? En 2012, les dépenses courantes
UNE EXPERTISE INTERNATIONALE Sudhir Sesungkur, actuellement membre du conseil d’administration de CIM Finance Ltd, est expert-comptable et associé au sein du Cabinet d’Audit et Conseils, Mazars. Bâtonnier de l’Association of Chartered Certified Accountants de la Grande-Bretagne, ainsi que membre du Mauritius Institute of Directors, il a passé plusieurs années au sein de PricewaterhouseCoopers (PwC) avant de fonder le Cabinet qui représente Mazars à Maurice. L'expert-comptable compte plus de 25 ans de carrière en audit et conseil, avec spécialisation dans le domaine de l’audit financier et institutionnel. Il a dirigé plusieurs missions à Maurice et dans des pays d’Afrique et de l’océan Indien pour des institutions internationales telles que la Banque mondiale, le PNUD, USAID et WWF. Mazars, elle, est une organisation internationale intégrée et indépendante, spécialisée dans l'audit, la comptabilité, la fiscalité et les services aux entreprises. Le cabinet fédère 13 000 professionnels dans les 67 pays qui composent son ‘partnership’ intégré. Parmi ses clients, Mazars compte 450 grands groupes listés sur les 50 marchés boursiers internationaux.
ENTRETIEN
étaient de l’ordre de Rs 57,2 milliards. C’est un poste important de dépenses, sinon le plus important. Dans la mesure où les dépenses publiques restent très élevées, il est impératif de réfléchir si une telle démarche est soutenable dans le temps. Tout indique que la très faible croissance, l’augmentation du chômage, ainsi que la hausse de la dette publique vont mettre énormément de pression sur les recettes de l’Etat à l'avenir. ❚ Et l’efficience des services
publics ? Dans une conjoncture économique difficile, beaucoup de pays songent sérieusement à réduire les dépenses publiques. Réduire les charges réglementaires et administratives, et promouvoir des normes élevées en matière de transparence, d’intégrité et de responsabilité de l’administration publique sont autant de mesures qui contribuent à accroître la productivité et à renforcer la compétitivité. Cependant, le rapport de l’audit ne préconise rien concernant l’amélioration des services publics et une réduction des dépenses, surtout par rapport à certains organismes publics ou corps paraétatiques qui n'apportent pas la contribution espérée à la productivité globale de la nation.
elles vont finalement coûter aux contribuables. ❚ Considérez-vous que le bureau de
l’audit a rempli son rôle ? Il y a comme une impression que le rapport de l'audit nous montre le strict minimum. Pourtant, la Finance and Audit Act stipule que le directeur de l’audit a le devoir de s’assurer, entre autres, que « all laws, directions or instructions relating to public money have been and are duly observed ». Il y a plusieurs aspects de contrôle qui méritent toute l’attention du bureau de l’audit. Par exemple, nous avons vu, récemment, que le Central Procurement Board était au centre du débat public concernant la passation des marchés pour les autobus, ainsi que les ‘speed cameras’ dont la gestion a été allouée à la société Proguard. L’acquisition des biens et services représente un poste important des dépenses publiques et les mécanismes de contrôle doivent fonctionner efficacement. Nous n’avons d’ailleurs vu aucun commentaire sur la performance des Accounts Officers de certains ministères qui ont, elles, subi les critiques de l’audit. Sur de gros dossiers comme Neotown ou Jinfei, le rapport pourrait également avoir un peu plus de répondant.
❚ Le rapport explique-t-il suffisam-
ment les dépenses de l'Etat sur les grands projets ? Le rapport de l’audit s’attarde sur deux projets de tout-à-l’égout qui sont en retard et dont les coûts ont augmenté de manière conséquente, soit presque Rs 2 milliards. Sur ce front, le directeur de l’audit a tenu à faire des analyses et des commentaires plus détaillés, avec quelques recommandations. Cependant, un nombre très conséquent de projets – 238 en 2012, contre 68 en 2011 – ont été entrepris par le ministère des Infrastructure publiques, ce qui représente une augmentation de l’ordre de 250%. L’item ‘capital expenditure’ fait ainsi état d’une somme de Rs 10 milliards. Il n'y a pourtant aucun commentaire de l’audit concernant les grands œuvres et travaux entrepris, alors qu’il aurait été pertinent de connaître les grands projets dans lesquels ces sommes ont été investies et leur progression. L’impact total de ces projets sera vraisemblablement ressenti dans les années à venir, car tout indique que les sommes décaissées par l'Etat ne sont qu’une infime partie du montant total des marchés alloués et comptabilisées dans l'exercice 2012. L’absence d’une analyse approfondie sur ce point constitue une faiblesse grave dans le rapport, car il n’explique pas suffisamment le montant total des engagements financiers de l'Etat dans ces projets, et combien
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Dans certains pays, l’auditeur général peut entamer des poursuites contre ceux qui sont coupables de mauvaise gestion, de non-respect des procédures ou de corruption La présentation du rapport fait aussi défaut, car l’absence d’informations sensibles ne permet pas une bonne lecture des vrais enjeux. Par exemple, le Consolidated Fund montre la situation nette, sans le montant total des actifs et passifs du pays. Il paraît que les registres des actifs physiques (terrains, infrastructures, routes, bâtiments) ne sont pas disponibles. Les comptes de l’Etat sont présentement préparés sur un ‘cash basis’, alors que partout ailleurs, des pays comme la Grande-Bretagne ont déjà adopté l'‘accrual basis’ et l'application des normes comptables internationales (IFRS). ❚ Quelle est l’importance des
normes comptables ? L’application des normes compta-
bles permet d’avoir une meilleure situation des finances publiques et une bonne visibilité dans le futur. Les comptes actuels pourraient ne pas refléter la totalité des actifs et passifs du pays. Avoir une vue claire de nos passifs (courants et éventuels) nous permet ainsi de mieux planifier nos finances. Parmi les passifs et/ou autres obligations, on pourrait recenser, par exemple, des réclamations contre l'Etat, notamment contre la police, les services de santé pour négligence médicale, ou encore pour licenciement abusif. D’autre part, le surplus de l’exercice 2012 pourrait ne pas l’être si la méthode d’‘accrual basis’ est adoptée. La faiblesse du ‘cash basis’ résulte du fait que seuls les encaissements et décaissements actuels sont comptabilisés. Il y également la méthode de valorisation des actifs, tels que les arriérés d’impôts de la Mauritius Revenue Authority (MRA) et les investissements de l'Etat. On compte, parmi les débiteurs de l'Etat, les collectivités locales (Rs 2,1 milliards), ainsi que des arriérages d’impôt et de TVA d’un montant total de Rs 3,2 milliards. Nous savons tous que les collectivités locales sont une extension de l'Etat et que leur budget de fonctionnement est principalement fourni par lui. ❚ Y a-t-il des manquements dans la
façon de fonctionner du bureau de l’audit ? Si oui, lesquels ? La Constitution donne des pouvoirs importants à l’auditeur général.
Si celui-ci suspecte des cas de mauvaise gestion, de malversation, ou même de conflit d’intérêts dans la passation de marchés, ou toute autre situation qui n’est pas dans l’intérêt public, il peut demander une enquête approfondie, par exemple un ‘forensic audit’, pour établir des preuves afin de sanctionner les coupables. Dans certains pays, l’auditeur général peut entamer des poursuites contre ceux qui sont coupables de mauvaise gestion, de non-respect des procédures ou de corruption. ❚ Si le rôle de l’auditeur est le con-
trôle des finances publiques, publier un rapport qui ne fait état que de la partie visible n’est-il pas une contradiction ? L’une des règles d’éthique de la profession est que l’auditeur doit être indépendant dans sa pensée, ainsi que dans ses actes. L’auditeur joue un rôle primordial dans le système de ‘checks and balances’ et contribue, de façon significative, à préserver la stabilité financière d’un pays comme le nôtre. Le public doit avoir des informations pertinentes, susceptibles de l’éclairer. C’est très important pour la transparence et le bon fonctionnement démocratique, car le public a le droit de savoir comment l’argent qu’il contribue aux caisses de l’Etat est dépensé. Le rapport de l’audit doit, a priori, couvrir les transactions importantes, ainsi que les gros œuvres et les grands enjeux. Au cas contraire, il y le risque de rater l’essentiel.
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DR DANIEL MARIE, OFFICIER-EN-CHARGE AU MAURITIUS OCEANOGRAPHY INSTITUTE
« L’avenir de Maurice se trouve en mer »
▼ LEENA GOORAYA
L’
Ocean economy, explique le Dr Daniel Marie, est une façon de repenser toutes les ressources qu’on peut explorer et exploiter de la mer, en vue de créer de l’emploi et des sources de revenu pour le pays. L’océanographe souligne que le Mauritius Oceanography Institute (MOI) a participé activement à la conférence ‘National Dialogue on the Ocean Economy’ qui s’est tenue la semaine dernière, au centre international de conférences Swami Vivekananda. Dans le discours programme 2012/2015, le gouvernement charge le MOI de diriger le pays vers un ‘Ocean State’. « Le but de la conférence était de dire que nous avons un groupe de chercheurs qui travaillent dans plusieurs domaines et qu’on met toujours l’accent sur la protection, le développement et la gestion des ressources », avance-t-il. ‘OCEAN ECONOMY’ Le responsable du MOI se dit très heureux des conversations et des échanges d’informations et de connaissance avec les experts internationaux présents à la conférence. Parmi, le Dr Karyn Morrissey, venue d’Irlande, qui a parlé sur l’économie autour de l’océan. Le professeur
Le National Dialogue on the Ocean Economy, la semaine dernière, est venu reconfirmer et recadrer les ambitions mauriciennes en matière de développement des ressources marines. Le Mauritius Oceanography Institute (MOI) est appelé à y jouer un rôle de locomotive. Son directeur, le Dr Daniel Marie, invite les jeunes à s’intéresser à ce nouveau secteur économique en devenir Lin Xiangzhi de Chine, est un expert de la biotechnologie marine. Le MOI avait signé un Memorandum of Understanding avec son institution, le Third Institute of Oceanography State Oceanic Administration of China (TIOSOA), il a profité de ce moment pour développer les grandes lignes de cet accord. Ainsi, il a été acquis que l’institution chinoise financera des stages de formation à l’intention des chercheurs mauriciens. Il a aussi eu des discussions avec le Dr Camille Saurel du Portugal. Cette experte se spécialise sur la partie ingénierie de l’agriculture. Elle a visité un élevage d’huîtres à Grande-Rivière-Sud-Est. Camille Saurel a proposé ses idées pour un meilleur développement. Le Dr Marie dit que c’est vraiment important de telles compétences pour complémenter les travaux et actions des 33 scientifiques et techniciens du MOI. Répondant à une question
sur la ‘Wave Energy’, le Dr Daniel Marie souligne qu’il n’y a pas qu’une énergie. Il y a l’énergie des vagues et l’énergie qui se dégage de la différence de température entre les couches d’eau qui se trouvent en haut ou dans les pro-
déterminer si ces vagues atteignent les côtes continuellement et à quelle fréquence », explique notre interlocuteur. C’est à partir de toutes ces données que l’on pourra déterminer si la production d’énergie à partir des vagues sera vraiment rentable.
naissent que trois espèces marines, notamment le poisson, l’algue et le corail. Alors qu’il en existe des centaines : « Donc comment exploiter ce que vous ne connaissez pas ? Si on veut se lancer dans l’’Ocean economy’, il faut commencer par l’inventaire de tout ce que nous avons en mer à différentes profondeurs. Ce que le MOI a déjà fait pour les poissons et les coraux. Maintenant, on commence avec d’autres espèces qui méritent plus attention. Ces études nous permettront de mieux gérer ce que nous avons, de les exploiter de manière soutenable et de mesurer l’effet des changements climatiques ». Il ajoute que lorsqu’on parle d'‘Ocean Economy’, il faut toujours penser à la protection et au développement durable. D’ailleurs, nous indique le Dr Marie, le MOI a déjà commencé l'inventaire sur les éponges marines dont des recherches scientifiques à l’étranger ont démontré l’efficacité contre certains types de cancer. Ainsi, le MOI
Comment exploiter ce que vous ne connaissez pas ? Si on veut se lancer dans l’‘Ocean economy’, il faut commencer par l’inventaire de tout ce que nous avons en mer à différentes profondeurs. Ce que le MOI a déjà fait pour les poissons et les coraux. Maintenant, on commence avec d’autres espèces qui méritent plus attention fondeurs. Il y a également l’énergie du vent loin des côtes. « Si on veut produire de l’énergie à partir des vagues, on doit en connaître le régime, par exemple leur hauteur, leur puissance, et même
Dr Daniel Marie est d’avis que pour exploiter au mieux les ressources de la zone océanique de Maurice, il faut faire un état des lieux. Il fait ressortir que la majorité des Mauriciens ne con-
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L’ENVIRONNEMENT SOUS SURVEILLANCE
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African Monitoring of the Environment for Sustainable Development (AMESD) est un programme de la Commission de L’Union africaine qui est terminé en mai dernier. Né du partenariat entre les Communautés économiques régionales, le secrétariat ACP et la Commision de L’Union africaine qui a assuré la coordination du projet, ce programme est porté par 5 Communautés économiques régionales(CER), chacune ayant une thématique environnementale spécifique et déléguant la mise en œuvre à un centre d’exécution régionale. AMESD avait pour objectif d’établir 5 actions thématiques (THEMA) régionales destinées à accompagner et à améliorer la prise de décision en matière de gestion de l’environnement. La Commission de l’océan Indien(COI) a choisi le THEMA « Gestion Marine et Côtière ». Le THEMA COI propose deux services : l’appui à la surveillance et de la gestion des activités et également les ressources halieutiques à travers l’indentification des zones de pêche potentielles et l’établissement d’une base de données régionales en océanographie et en climatologie maritime.. La COI avait désigné le MOI comme centre d’exécution régional pour le sud-ouest de l’océan Indien. Elle coordonne un réseau d’institutions dans 8 pays. L’objectif global de ce THEMA est d’aider les gouvernements et les institutions des États membres de la COI (Maurice, Seychelles, Comores et Madagascar) ainsi que les pays voisins du canal de Mozambique (Kenya, Tanzanie, Mozambique) à bénéficier des données satellitaires pour la définition et le suivi de leurs politiques côtières et maritimes. Sau-Tormé et le Cape Verde se sont aussi associés à cette thématique. Ce projet a permis de réaliser et de distribuer des cartes aux pêcheurs concernant le potentiel de pêche. Les bénéficiaires de ces services sont : les centres de surveillance et les autorités en charge de la pêche, les instituts de recherche, les pêcheurs artisanaux, les agences de sécurité maritime, les universités, les instituts océanographiques ainsi que les centres de météorologie.
a découvert des éponges qui sont actives contre cinq types de cancer. Pour ce projet, l’institut travaille en collaboration avec des Français et des Néerlandais. Dr Daniel Marie souligne que l'université de British Columbia a exprimé son intérêt de collaborer sur ce projet. Des études sont également menées sur des micro-algues qui poussent dans nos eaux qui pourront être utilisées non seulement en tant qu’élément nutritif, mais aussi comme biofuel et en pharmacologie. L’océanographe se dit convaincu qu’à l’avenir il y aura encore plus de découvertes qui pourront permettre la création de nouvelles industries. Le suivi de la conférence s’avère très important, insiste le Dr Daniel Marie : « Il faut maintenant développer tout ce qu’on a planifié. On a besoin de multiplier les rencontres pour savoir qui fait quoi et comment concrétiser les idées et les projets. Il y a déjà un Aqua Culture Master Plan. Ainsi une vingtaine de site ont été identifiés ». Le projet Etat Océan présente également d’excellentes perspectives en termes d’emploi,
souligne le Dr Marie. « Il faut des gens pour travailler dans ces nouvelles filières. Par exemple, le marine centre de Mahébourg emploie facilement une trentaine de personnes. Ces nouveaux développements vont créer des emplois directs et indirects. Personnellement, je peux dire que c’est l’avenir de Maurice. Comme il y a plusieurs ressources, cela nécessite plusieurs types de recherches. Prenons l’exemple de l‘engineering of aqua culture’, on ne trouve personne dans ce domaine à Maurice. Donc, il nous faut chercher des collaborations internationales et régionales ». LA PROTECTION MARINE D’ailleurs, laisse comprendre le Dr Marie, l‘Ocean economy’ ne pourrait se limiter à être projet strictement local. « Je pense que le MOI doit être une institution régionale. Ainsi, on pourra faire la recherche pour Maurice et en même temps inviter les étrangers à venir apprendre ici. Une fois qu’on est placé sur la carte régionale et mondiale, on va pouvoir entamer plus de recherches », souligne-t-il. Les jeunes, fait encore ressortir notre
interlocuteur, sont appelés à jouer un rôle important dans la réalisation de ce vaste projet d’Etat Océan, parce qu’ils ont plein d’énergie, sont plus dynamiques et motivés : « Il leur appartient de saisir les opportunités de ces nouveaux secteurs économiques ». En ce qui concerne les recherches entamées par la MOI en ce moment, elles le sont principalement dans la protection marine. Cela comprend la protection de la zone côtière et le développement de moyens pour empêcher l’érosion. « Nous nous sommes penchés sur l’érosion côtière dans les régions de Flic-enFlac et de Trou-aux-Biches. On est en train de voir où va le sable
emporté par l’érosion afin de savoir où le puiser si besoin est pour faire du ‘sand replenishment’. » Egalement en projet la ré-identification des poissons dans le lagon. « Nous avons fait une première identification en nous basant sur la morphologie des poissons, maintenant nous pouvons le faire sur les gènes des poissons », indique le Dr Marie. Toujours au niveau des projets, le « submarine groundwater discharge » concerne les écoulements d’eau douce à travers les fissures basaltiques. Il explique que Maurice a été formée à travers plusieurs couches de laves d’où sortent les eaux provenant des aquifères. Il y a pas mal de sources d’eau douce
autour de l’île, comme à Flicen-Flac, à Trou-aux-Biches, et à Bras-d’Eau. Dans ce cadre, le MOI travaille avec un expert allemand pour voir comment réaliser les échantillonnages et déterminer le volume d’eau qu’on perd dans certains lagons. En outre, le MOI travaille sur un projet mené en collaboration avec des consultants sudafricains. Le MOI veut savoir si les eaux que déversent les bateaux en mer ne contiennent pas des éléments invasifs pouvant affecter la vie marine et détruire certaines espèces dans la chaîne alimentaire. Il soutient que des études ont été effectuées dans le port et le rapport devrait être publié vers la fin de l’année.
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OST SCRIPTUM ÉTATS D’ÂMES
OPINION JEAN-PIERRE LENOIR
DE L’ECRITURE...* « L'écriture est une aventure. Au début c'est un jeu,puis c'est une amante, ensuite c'est un maître et ça devient un tyran... » Nicolas Boileau (1636-1711) Poète, écrivain français.
J
e lisais avec attention, mais aussi une certaine angoisse, dans Le Mauricien de cette semaine, la façon dont le jeune Aqil Gopee avait été interpellé par ses amis après la parution de son premier livre... C'est vrai qu'à l'âge de notre jeune auteur - 16 ans - on est soit occupé par des activités plus futiles, ou alors déjà happé par cette société industrielle et scientifique qui fait miroiter à nos yeux les avancées technologiques comme panacée ultime de l'avenir de l'homme... « Tonn fer liv...to senti toi trop mari... » lui ont déclaré ses amis en guise d'accueil à son entreprise littéraire. C'est une question qu'on me pose souvent : « Pourquoi tu écris ? » La réponse la plus simple serait la boutade qui consiste à répliquer : « Pourquoi je n'écrirais pas ? » Mais ce serait faire insulte à la légitimité de la question. J'avoue que de moi-même, je ne m'étais jamais questionné à ce sujet. Si j'ai choisi cette citation du grand Boileau pour introduire ces propos, c'est parce qu'elle traduit bien ce qu'est l'exercice de l'écriture. Un tâtonnement au départ, une récidive par la suite et une drogue pour continuer et finir. Un peu comme un gourmand compulsif qui ouvre son réfrigérateur le matin, qui constate qu'il est vide et qu'il n'a donc rien à manger, celui qui écrit vit la même
REVIEW BY KRISH PONNUSAMY
THE EGYPTIAN STREET REVOLUTIONS
HISTORY REPEATS ITSELF
situation à travers cette compulsivité d'écriture qui le taraude dès l'aube, et même avant. Et lorsqu'il s'installe à son bureau et qu'il pose sur sa table de travail sa feuille blanche sans idée d'écriture préconçue, il est souvent comme le gourmand compulsif devant son réfrigérateur vide; rien à écrire, rien à se mettre sous la plume... C'est ce qu'on appelle l'angoisse de la page blanche... On sait qu'on a besoin d'écrire comme certains ont besoin d'aller à la salle de gymnastique, mais parfois, on ne sait pas quoi écrire. On s'installe alors devant sa feuille blanche ou son écran d'ordinateur et on attend. L'attente peut être longue. Un peu comme celle du chasseur qui, tapi dans l'ombre des fourrés, attend son gibier. Ne pas faire de bruit, ne pas se dissiper, juste attendre et triturer sa plume comme le chasseur sa gâchette... Les idées sont comme des proies qui passent. Il faut alors fondre dessus sans coup férir, les prendre à brasle-corps, les tourner dans tous les sens, les faire cracher ce qu'elles ont dans le ventre et lorsqu'on est convaincu qu'elles sont bonnes, les presser jusqu'à en faire sortir la dernière goutte. Comme le chasseur qui tire à côté parce que trop fébrile, les écrivains passent eux aussi à côté parce qu'ils n'ont pas su extraire la quintessence de l'idée qui passe... On efface alors tout et on recommence comme le chasseur qui recharge son fusil. On s'arme encore une fois de patience et on attend de nouveau. Léger tressaillement. Quelque chose a
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gypt is going through rough times. The very fabric of the Egyptian society is being fractured as non tolerance towards the opponents and the minorities creeps in gradually. But this is not the first time Egypt experiences a street revolution. As a matter of fact, it has an impressive record. Egypt is not a new born country. It is a land nurtured by one of the greatest civilizations from the days of the powerful Pharaohs. It has always played an important role in the Arab world and in international affairs, and its voice is respected. EGYPT AND THE NON ALIGNED In contemporary history, Egypt is known as a founding member of the Non Alignment Movement, along with India, Yugoslavia, Indonesia and Ghana, in 1961. All these countries, with the exception of India, have known dramatic upheavals in their political systems. Ghana was the first one to undergo the trauma of a military coup. Its President, Kwame Nkrumah,
bougé, là-bas dans le tréfonds de sa tête... On ne bouge pas, on attend. Il ne faut surtout pas que l'idée qui se pointe là-bas au loin se rende compte qu'on veut s'emparer d'elle, sinon elle se lancerait dans une fuite éperdue. Il faut qu'elle s'approche encore et encore. Celle-ci est la bonne. La plume commence à bouger dans la main. On la tourne et on la retourne, on la retient. Faut pas aller trop vite de peur d'effrayer l'idée car elle est encore trop diffuse. Et puis d'un seul coup, la plume se jette férocement sur le papier qu'elle griffe avec avidité. Les mots se bousculent dans la tête, se précipitent vers la sortie et se disputent l'honneur de la chose écrite. Les imposteurs sont impitoyablement rejetés ; beaucoup d'appelés mais peu d'élus... Tout n'est pas que violence. Un texte amoureux ne s'écrit pas de la même façon qu'une polémique et un message de mélancolie sort volontairement avec une douce tristesse du bec de la plume... Mais je ne sais plus pourquoi je vous raconte tout ça ce matin. Je crois tout simplement que je n'avais rien d'autre à vous dire. Pour finir sur cette nécessité de l'écriture, je vous livrerai en pâture de réflexion cette très belle phrase de l'écrivain Robert Sabatier. « Lorsque la mémoire était la seule écriture, l'homme chantait. Lorsque l'écriture naquit, il baissa la voix. Lorsque tout fut mis en chiffres, il se tut... » *Du latin scriptura
was deposed in his 11th year in office and went into exile. He was a great visionary for Africa. Unfortunately, not for his country. Years after his death, his body was transferred to Accra as his exceptional contribution for the creation of the Organisation of African Unity was widely acknowledged. I made it a point to visit his tomb during one of my official missions. President Josip Tito ruled Yugoslavia, a confederation of several republics, with an iron fist for 37 years, till his death. Shortly after, civil war broke, resulting in horrible ethnic cleansing and the split of the country. President Sukarno too ruled Indonesia like a dictator until his death. He stayed in power for 22 years and tolerated no opposition to his rule. His successor, Suharto, remained in power for 31years before being deposed by the army. Today, Indonesia is breathing the democratic oxygen. Gamal Nasser, President of Egypt, who came to power following the 1952 revolution, and his successors, have allowed the army to play a preponderant
role in state matters. The present woes of Egypt appear to be a logical conclusion. Of the club of five, India has brilliantly managed to keep its head above water. Hailed as the biggest democracy on the planet, India has consolidated its democratic processes over the years. ‘SAVOIR-FAIRE’ What went wrong with Egypt in particular? History tells us that huge street demonstrations like the ones in Tahrir Square, resulting in major disruption of economic activities and hundreds of deaths, were a prelude to the 1913 revolt which paved the way for independence from the British in 1922. Later, King Farouk had to face daily street demonstrations .The violent uprising caused many casualties and prompted the military to take charge. General Naguib took over the reins of power to stabilize the situation in the country. One of the first measures taken by the military was to ban the multi-party system and outlaw the Muslim Brotherhood. However, it must be said that the king was dealt
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OST SCRIPTUM
MERCREDI 31 JUILLET 2013 CAPITAL | EDITION 140
UBUNTU AND GOVERNANCE
ÉTATS D’ÂMES OPINION JEAN-PIERRE LENOIR
DE L’ECRITURE...*
Mandela’s Gift to the World
« L'écriture est une aventure. Au début c'est un jeu,puis c'est une amante, ensuite c'est un maître et ça devient un tyran... » Nicolas Boileau (1636-1711) Poète, écrivain français.
J
e lisais avec attention, mais aussi une certaine angoisse, dans Le Mauricien de cette semaine, la façon dont le jeune Aqil Gopee avait été interpellé par ses amis après la parution de son premier livre... C'est vrai qu'à l'âge de notre jeune auteur - 16 ans - on est soit occupé par des activités plus futiles, ou alors déjà happé par cette société industrielle et scientifique qui fait miroiter à nos yeux les avancées technologiques comme panacée ultime de l'avenir de l'homme... « Tonn fer liv...to senti toi trop mari... » lui ont déclaré ses amis en guise d'accueil à son entreprise littéraire. C'est une question qu'on me pose souvent : « Pourquoi tu écris ? » La réponse la plus simple serait la boutade qui consiste à répliquer : « Pourquoi je n'écrirais pas ? » Mais ce serait faire insulte à la légitimité de la question. J'avoue que de moi-même, je ne m'étais jamais questionné à ce sujet. Si j'ai choisi cette citation du grand Boileau pour introduire ces propos, c'est parce qu'elle traduit bien ce qu'est l'exercice de l'écriture. Un tâtonnement au départ, une récidive par la suite et une drogue pour continuer et finir. Un peu comme un gourmand compulsif qui ouvre son réfrigérateur le matin, qui constate qu'il est vide et qu'il n'a donc rien à manger, celui qui écrit vit la même
REVIEW BY KRISH PONNUSAMY
THE EGYPTIAN STREET REVOLUTIONS
HISTORY REPEATS ITSELF
situation à travers cette compulsivité d'écriture qui le taraude dès l'aube, et même avant. Et lorsqu'il s'installe à son bureau et qu'il pose sur sa table de travail sa feuille blanche sans idée d'écriture préconçue, il est souvent comme le gourmand compulsif devant son réfrigérateur vide; rien à écrire, rien à se mettre sous la plume... C'est ce qu'on appelle l'angoisse de la page blanche... On sait qu'on a besoin d'écrire comme certains ont besoin d'aller à la salle de gymnastique, mais parfois, on ne sait pas quoi écrire. On s'installe alors devant sa feuille blanche ou son écran d'ordinateur et on attend. L'attente peut être longue. Un peu comme celle du chasseur qui, tapi dans l'ombre des fourrés, attend son gibier. Ne pas faire de bruit, ne pas se dissiper, juste attendre et triturer sa plume comme le chasseur sa gâchette... Les idées sont comme des proies qui passent. Il faut alors fondre dessus sans coup férir, les prendre à brasle-corps, les tourner dans tous les sens, les faire cracher ce qu'elles ont dans le ventre et lorsqu'on est convaincu qu'elles sont bonnes, les presser jusqu'à en faire sortir la dernière goutte. Comme le chasseur qui tire à côté parce que trop fébrile, les écrivains passent eux aussi à côté parce qu'ils n'ont pas su extraire la quintessence de l'idée qui passe... On efface alors tout et on recommence comme le chasseur qui recharge son fusil. On s'arme encore une fois de patience et on attend de nouveau. Léger tressaillement. Quelque chose a
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gypt is going through rough times. The very fabric of the Egyptian society is being fractured as non tolerance towards the opponents and the minorities creeps in gradually. But this is not the first time Egypt experiences a street revolution. As a matter of fact, it has an impressive record. Egypt is not a new born country. It is a land nurtured by one of the greatest civilizations from the days of the powerful Pharaohs. It has always played an important role in the Arab world and in international affairs, and its voice is respected. EGYPT AND THE NON ALIGNED In contemporary history, Egypt is known as a founding member of the Non Alignment Movement, along with India, Yugoslavia, Indonesia and Ghana, in 1961. All these countries, with the exception of India, have known dramatic upheavals in their political systems. Ghana was the first one to undergo the trauma of a military coup. Its President, Kwame Nkrumah,
bougé, là-bas dans le tréfonds de sa tête... On ne bouge pas, on attend. Il ne faut surtout pas que l'idée qui se pointe là-bas au loin se rende compte qu'on veut s'emparer d'elle, sinon elle se lancerait dans une fuite éperdue. Il faut qu'elle s'approche encore et encore. Celle-ci est la bonne. La plume commence à bouger dans la main. On la tourne et on la retourne, on la retient. Faut pas aller trop vite de peur d'effrayer l'idée car elle est encore trop diffuse. Et puis d'un seul coup, la plume se jette férocement sur le papier qu'elle griffe avec avidité. Les mots se bousculent dans la tête, se précipitent vers la sortie et se disputent l'honneur de la chose écrite. Les imposteurs sont impitoyablement rejetés ; beaucoup d'appelés mais peu d'élus... Tout n'est pas que violence. Un texte amoureux ne s'écrit pas de la même façon qu'une polémique et un message de mélancolie sort volontairement avec une douce tristesse du bec de la plume... Mais je ne sais plus pourquoi je vous raconte tout ça ce matin. Je crois tout simplement que je n'avais rien d'autre à vous dire. Pour finir sur cette nécessité de l'écriture, je vous livrerai en pâture de réflexion cette très belle phrase de l'écrivain Robert Sabatier. « Lorsque la mémoire était la seule écriture, l'homme chantait. Lorsque l'écriture naquit, il baissa la voix. Lorsque tout fut mis en chiffres, il se tut... »
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DEVA ARMOOGUM CHAIRMAN AT THE MAURITIUS INSTITUTE OF DIRECTORS
*Du latin scriptura
was deposed in his 11th year in office and went into exile. He was a great visionary for Africa. Unfortunately, not for his country. Years after his death, his body was transferred to Accra as his exceptional contribution for the creation of the Organisation of African Unity was widely acknowledged. I made it a point to visit his tomb during one of my official missions. President Josip Tito ruled Yugoslavia, a confederation of several republics, with an iron fist for 37 years, till his death. Shortly after, civil war broke, resulting in horrible ethnic cleansing and the split of the country. President Sukarno too ruled Indonesia like a dictator until his death. He stayed in power for 22 years and tolerated no opposition to his rule. His successor, Suharto, remained in power for 31years before being deposed by the army. Today, Indonesia is breathing the democratic oxygen. Gamal Nasser, President of Egypt, who came to power following the 1952 revolution, and his successors, have allowed the army to play a preponderant
role in state matters. The present woes of Egypt appear to be a logical conclusion. Of the club of five, India has brilliantly managed to keep its head above water. Hailed as the biggest democracy on the planet, India has consolidated its democratic processes over the years. ‘SAVOIR-FAIRE’ What went wrong with Egypt in particular? History tells us that huge street demonstrations like the ones in Tahrir Square, resulting in major disruption of economic activities and hundreds of deaths, were a prelude to the 1913 revolt which paved the way for independence from the British in 1922. Later, King Farouk had to face daily street demonstrations .The violent uprising caused many casualties and prompted the military to take charge. General Naguib took over the reins of power to stabilize the situation in the country. One of the first measures taken by the military was to ban the multi-party system and outlaw the Muslim Brotherhood. However, it must be said that the king was dealt
with in a decent manner. He was issued with an ultimatum couched in the following words reflecting a ‘savoirfaire’ based on centuries of government practice: “Ultimatum to King Farouk by General Naguib on 26 July 1952. In view of what the country has suffered in the recent past, the complete vacuity prevailing in all corners as a result of your bad behaviour, your toying with the Constitution and your disdain for the wants of the people, no one rests assured of life, livelihood and honour… Therefore the Army, representing the power of the people, has empowered me to demand that Your Majesty abdicate the throne to his son at the fixed time of 12 o’clock noon today and that you depart the country before 6 o’clock in the evening of the same day.” Amidst wild jubilation in the streets, King Farouk abdicated and went into exile in Italy. The army rule continued with Nasser until his death. He stayed in
fter his 27 years of imprisonment, Mandela had this to say: "As I walked out the door towards my freedom, I knew that if I did not leave all the anger, hatred and bitterness behind, I would still be in prison." This statement epitomised the spirit of ‘Ubuntu’ that pervaded his entire leadership, and more than anything became the backbone of the ‘Truth and Reconciliation Commission’ that he set up early in the transition towards democracy. Choosing forgiveness rather than revenge or retribution required a consciousness of a nature of reality that was not familiar to the Western way of thinking. Ubuntu is about humaneness or the spirit of humanity. It is the guiding ideal that appears in the Epilogue of the Interim Constitution of South Africa: ‘there is a need for understanding but not for vengeance, a need for reparation but not for retaliation, a need for ubuntu but not for victimization’. Forgiveness was the only option
because of the interconnectedness of all human beings. Ubuntu translates into ‘I am what I am, because of who we all are.’ Nelson Mandela explains the concept through the following story: ‘A traveller through a country would stop at a village and he didn't have to ask for food or for water. Once he stops, the people give him food, entertain him. That is one aspect of Ubuntu, but it will have various aspects. Ubuntu does not mean that people should not enrich themselves. The question therefore is: Are you going to do so in order to enable the community around you to be able to improve?’ By making this distinction, Mandela shows how Ubuntu can open up possibilities in the economic world. It shows a different form of humanity than one centred uniquely on self-interest. It implies a consciousness of abundance and generosity from which comes the knowledge that there is more than enough for everybody. One's self-interest is not separate from that of the greater whole. Enrichment is thus inclusive and all are beneficiaries. The fatal consequences of climate change and the contagion effect of the financial crisis have finally made all of us aware of how interconnected we are. In a brutal
power for 16 years. Anwar Sadat took over and remained in power for 11 years. He met with a violent death, machine-gunned during a military parade in Cairo. Mubarak stepped up and ruled for 30 years without any form of power sharing too. Finally, the Arab spring fever gripped the Egyptian people, including supporters of the Muslim Brotherhood, who took to the streets in Tahrir Square, demanding the end of the Mubarak presidency. Taking into account the gravity of the situation, the military asked Mubarak to leave office and hand over power to the Vice President. Under public pressure, the ban on the Muslim Brotherhood was lifted and it participated in the Legislative and Presidential elections which it won. After waiting in the dark for more than 60 years, the supporters of Muslim Brotherhood celebrated the proclamation of Mohamed Morsi as President of Egypt in2011. Morsi incarnated the hope of the Muslim Brotherhood, not of the entire population. He paid a high price for committing the same mistake of refus-
way, we have come to learn that no one wins unless we all win. This is the essence of Ubuntu. It is not the zero-sum game that economists are so fond of. It foretells of a novel way of looking at business and of a new economy that is built around prosperity for all rather than profit for one. Tim Jackson, author of ‘Prosperity without Growth’, refers to Ubuntu when he describes the humanising vision of life and the ‘self-regarding behaviours’ as opposed to ‘other regarding behaviours’. He defines prosperity as a shared endeavour consisting in man’s ability to flourish as human beings within the ecological limits of a finite planet, and sees Ubuntu as a philosophy that supports the changes which are necessary to create a future that is economically and environmentally sustainable. Not surprisingly, the Ubuntu philosophy is enshrined in the South African Code of Corporate Governance, now the King Code III. It is referred to explicitly in the very first chapter on Ethical Leadership and Corporate citizenship. Principle 1.2 states that ‘the board should ensure that the company is and is seen to be a responsible corporate citizen’. The company is not only an economic institution, but has ‘a social and moral standing in society,
ing to share power and unite his people. Morsi’s lack of government experience led him to monopolize power, alienate key institutions, including the Judiciary, clamp down on journalists and neglect the economy. The antiMorsi demonstrators in Tahrir Square and elsewhere in the country came nose to nose with the pro-Morsi supporters. Cairo looked like a war zone. As the permanent guarantor of stability, the military moved in and ordered Morsi to resign. He refused and was placed under house arrest and has not been seen since then. The country is being run mainly by people from the anti-Morsi camp, and now, it is mostly the pro-Morsi, i.e. the Muslim Brotherhood supporters, who are staging daily street demonstrations, praying for Morsi’s return to power. The situation is thus very volatile. WAY FORWARD The West is asking the army to free Morsi and is appealing to all parties to form part of the transitional process which will prepare the next legislative
with all the responsibilities attached to it’. The Code further states that it is ‘unethical for companies to expect society and future generations to carry the economic, social and environmental costs and burdens of its operations’. The interconnectedness between the company and society is also shown in the section on ethical foundation, which states that the company must earn its licence to operate from ‘those affected by and affecting its operations’. Furthermore, Corporate Governance, far from being a set of box ticking rules to be complied with, is actually defined in terms of ethics: ‘Ethics is the foundation of, and reason for, corporate governance...Corporate governance is, in essence, a company’s practical expression of ethical standards’. Ubuntu can thus have far reaching implications, well beyond African borders. It can be the new paradigm in economic thinking, challenging the conventional wisdom of relentless growth and insatiable consumer demand, and pave the way to a new economic model based on true social progress and ecological sustainability. It can teach companies how to become responsible corporate citizens in a new economic order. This is Mandela’s gift to the world.
and presidential elections. In my view, this is the best course of action. The Egyptian people should draw useful lessons from the past painful events and take charge of their own destiny. They should inscribe the necessary safeguards against anti-democratic governance in the new Constitution. A clause limiting the presidency to two terms will be salutary, especially when we recall that Mubarak stayed in power for over 30 years and that such a long mandate is bound to breed the germs of corruption, nepotism and all forms of abuse. As a relevant digression, such a clause should also be inserted in the Constitution of Mauritius to make it mandatory for the Prime Minister to vacate after two terms. I also hope that the serious issues in Egypt are not debated during street gatherings. The Egyptian people will have to break the street demonstration syndrome and create credible fora to ventilate their views.
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POST SCRIPTUM
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REGIONAL CO-OPERATION. Mauritian Finance Minister Xavier-Luc Duval and Emmanuel Issoze Ngondet, Gabon Minister for Foreign Affairs signed a bilateral Double Taxation Avoidance Agreement (DTAA) and Investment Protection and Promotion Agreement (IPPA) between the two countries, last week
STRATEGIC PARTNERSHIP
THE ROLE OF MAURITIUS IN AFRICAN ECONOMIC DEVELOPMENT
Mauritius has strongly stated its vision and determination to leverage on the opportunities and growth of the African economic space for its own benefit. A number of private sector enterprises have ventured on the mainland in pursuit of their own expansion and growth. Omnicane, Alteo, Terra, Mauritius Commercial Bank, BAI, AfrAsia Bank, State Informatics Limited, Softpro, Food and Allied Limited, Innodis, Vita Rice, Star Knitwear, CIEL Textiles, amongst others, are already present and doing business in the region. In some cases, these companies are deriving fifty per cent of their turnover and profit from the region
M
auritius enjoys very high respect and admiration on the African continent. African leaders and government representatives come to Mauritius to (a) learn from policies that underpin the Mauritian success, (b) understand about the specific policies, regulatory framework and the business environment and the “How to”, (c) to seek advisory services about strategic plans and roadmaps, the how to do’s, (d) to attract investment from Mauritius. Mauritius has over the years built a number of important building blocks for mutually beneficial political and economic relations with the mainland. These building blocks must now be
complemented with key strategic tools and sustained policy measures to provide a formidable engine of the Mauritius – Africa Strategy. Several measures are proposed for a successful highly productive strategy which include inter alia, the following: Mauritius have negotiated membership and business operating conditions in Regional Economic Communities (RECs), notably SADC and COMESA. Government plays a very active role in the negotiations for policy framework, instruments and terms of doing business in these REC’s. SADC and COMESA remain the main focus of our ‘trade in goods’ dimension with the Continent. That economic space will broaden considerably with the proposed merging of
Mauritius will use the new economic diplomacy initiative to position Mauritius as the preferred gateway for investment into Africa, particularly from India and China
SADC, COMESA and the EAC to create a much wider area of economic cooperation. Mauritius has successfully negotiated and concluded an extensive network of bilateral Double Taxation Avoidance Agreements (DTAAs) and Investment Protection and Promotion Agreements (IPPAs). These are crucial for tax neutrality and risk mitigation. Mauritius is party to 16 DTAAs with its African neighbours. DTAAs have been signed and ratified with Botswana, Senegal, Madagascar, South Africa, Lesotho, Swaziland, Mozambique, Zimbabwe, Namibia, Uganda, Rwanda, Seychelles, and Tunisia. DTAAs awaiting ratification with Republic of Congo, Zambia and Kenya. DTAAs under negotiation
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with Algeria, Nigeria, Burkina Faso, Sudan, Egypt, Tanzania and Malawi. Mauritius will use the new economic diplomacy initiative to position Mauritius as the preferred gateway for investment into Africa, particularly from India and China. Government will encourage the financial sector to provide fully integrated services and more actively tap opportunities in Africa. Government will work on improving air connectivity to Africa and facilitating the movement of business people and tourists. FACTS BETWEEN MAURITIUS AND AFRICA Mauritius has Bilateral Air Services Agreement/ Memorandum of Understanding with the following mainland African countries: (1) Botswana, (2) Egypt, (3) Ethiopia, (4) Kenya, (5) Malawi, (6) Mozambique, (7) South Africa, (8) Swaziland, (9) Tanzania, (10) Zambia and (11) Zimbabwe. However it should be noted that there are no current operations between Mauritius and those countries except for Kenya and South Africa. Port-Louis is connected via shipping lines to a few African ports, namely: Durban, Cape Town, Mombasa and Dar Es Salaam. Maritime services are presently provided by Maersk (sporadic), UASL Shipping or CMA-CGM. All offer services via other transhipment ports. The cost per 20 ft Container which varies between US$ 800 to US$ 1,500 is however uncompetitive. Total merchandise exports by Mauritius to the African continent has expanded by an annualised rate of nearly 11% over the 2005-2011 period to reach more than Rs 13 billion. This represents 19.5% of our total export of goods. Trade between Mauritius and the continent is heavily dominated by South Africa, both on imports and exports of goods. In 2008, imports of Mauritius from African countries were Rs 14,5 billion compared to Rs 3,0 billion of exports, thus yielding a trade deficit of Rs 11,5 billion. The deficit has come down to Rs 9.8 billion following an important growth in exports of textiles and garments to South Africa. Export of ICT business solutions has grown very fast and stands at about Rs 950 million to around 12 countries in the region. There are also some companies which are engaged in professional and business advisory services. Mauritius as a Global Business and Financial Services Platform according to figures from the Financial Services Commission, the share of total investment in the Global Business Sector from Mauritius to African countries has grown from 8.7% to 10.3 %. Investment to Africa increased from some USD 16 billion in 2009 to USD 27 billion in 2010. The number of students from African countries in Mauritius has increased from 165 in 2010/2011 to 218 in 2011/2012. It should be noted that many students are from South Africa, 62 in 2010/2011 and 61 in 2011/2012 while those from Nigeria has grown from 13 in 2010/2011 to 71 in 2011/2012 with most attending the Mauritian
There is need to articulate a coherent strategic vision for Mauritius to significantly lift our economic partnership with Africa. The country has built many assets to take up the mainland more strongly. It is about getting our acts together for achieving higher gains
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Consequently we should not scatter our limited human and financial resources, while also taking in consideration the strong framework of the countryâ&#x20AC;&#x2122;s membership to regional economic groupings. Our trade, investment and other business development efforts should focus on some key selected countries. A mapping of existing gains and experience suggests that Eastern and Southern Africa is the region with the greatest
Mauritius should strategically choose some selected sectors in which to intervene in the region. This should be based on two considerations: (a) sectors where there are low hanging fruits which we can pick by transferring activities and competence built through decades and where we have already built competitive advantage and (b) sectors which are strategic and where we cannot afford to be absent. Mauritiusâ&#x20AC;&#x2122; efforts to sign DTAAs and IPPAs should continue and our objective should be to have such treaties with as many countries as possible. This is important to consolidate the role of Mauritius as a platform for Asian and other international investment to Africa. A Special Desk should be set up to accelerate the process of initiation, negotiation, signature and ratification of such instruments.
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Mauritius should work on building domestic human resource capacity to sustain the regional expansion effort. Human resource is acknowledged as a major constraint by business operators already doing business on the mainland. There is need to train, coach, groom and motivate middle and top management cadres to work in Africa. There is also need to reach out to Mauritian diaspora in Africa, which is estimated at about 3,000 excluding South Africa. In this context, the recent decision of government to allocate 50 scholarships to African students should be implemented in a manner that is strategically beneficial to the Mauritius Africa strategy. This means allocating the scholarships to countries in the Eastern and Southern Africa region. It also means awarding these scholarships in selected fields of study. Private sector partnership should be engaged for the project where students could be involved in placement in private companies already engaged in business development in Africa.
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There should be a focus on selected strategic asset holding (land, rights, licences, etc.) obtained through government to government privileged relations and where such assets can be used to leverage business partnership with foreign partners. A collective private sector SPV should be created to hold such assets.
branch of Middlesex University. THE WAY FORWARD There is need to articulate a coherent strategic vision for Mauritius to significantly lift our economic partnership with Africa. The country has built many assets to take up the mainland more strongly. It is about getting our acts together for achieving higher gains. Having a platform for regular consultative meetings involving Ministries of Foreign Affairs, Finance and Industry, public sector economic promotion bodies and private sector organisations would greatly help concerted and coordinated strategizing and actions. 1. Mauritius Inc (public & private sector) should focus on a deeper and stronger footprint in geographical terms rather than a shallow dispersed one. As we have limited resources, we should aim to deploy them effectively and efficiently;
that need to be done for business development.
opportunities. 3.
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A Regional Business Development Fund should be set up with contribution from both public and private sectors. This is very important to mitigate and manage risks. The RBDF should be used to support business ventures to the region through seed capital as equity as well as for the payment of studies
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Bilateral Agreements should be negotiated and signed with selected countries for exports of selected services. Professionals in the Construction sector should organise collective capacity for export of their services to the region. Sugar, textile and garment industry, as well as industrial engineering services should organise management and technical services for exports to the region. It is notable that IT service providers are already exporting to more than 15 countries on the mainland and exports have reached the Rs 1.0 billion mark (US$ 33.0 million).
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Government should play a more active role in securing formal and informal preferential access to public sector procurement market in the region. India, China, EU countries and RSA are very aggressive in this field.
10. Air Connectivity with Africa mainland should be intensified. Flights between Nairobi and Mauritius should be increased. Ethiopian Airways should be invited to fly to Mauritius. Greater air connectivity will have many benefits, such as: a) Increase the attractiveness of Mauritius for Regional Headquartering. Presently South Africa is capturing more regional headquarters than Mauritius although it does not provide the fiscal advantages of Mauritius. Evidence from some business leaders indicates that the limited air connectivity of Mauritius to mainland capitals is a serious challenge. b) Encourage more travel of businessmen of the region. c) Raise the flow of tourists from the mainland, especially for countries other than South Africa. The growing African middle class is increasingly becoming a tourism consumer and Mauritius enjoys a very good image. With a strong advertising campaign by MTPA, shopping tourists could also benefit. d) To increase the flow of medical tourism from the region with strong advertising of our health facilities capability and more connectivity. 11. Business oriented competent consuls should be appointed in the selected African countries, mainly in the COMESA and SADC region. There should be greater synergy between public sector agencies and private sector organisations and operators to promote trade and investment to Africa through a coordinated multi-sector advertising campaign in a number of selected countries showcasing what Mauritius has to offer.
PARCOURS
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Un visionnaire qui réfléchit mûrement avant d’agir. C’est ainsi qu’on pourrait le mieux décrire Shyam Bhunjun, le président du Gold Group Companies. A 50 ans, ce dernier est un homme d’affaires redoutable qui gère les hôtels Gold Crest, Gold Nest et Gold Beach. Son dernier fleuron est le Still & Sparkles Wine and Champagne, un pub haut de gamme à Quatre-Bornes
SHYAM BHUNJUN
LA PRUDENCE AU SERVICE D’UNE VISION ▼ DOROTHY BONNEFEMME
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20 chambres, 150 employés et un chiffre d’affaires de Rs 80 millions. C’est avec ces chiffres que jongle Shyam Bhunjun, président du groupe Gold. Pour en arriver là, l’homme d’affaires, qui n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, a dû bosser dur. Il y a environ 25 ans, cet habitant de Quatre-Bornes faisait ses premiers pas dans le monde des affaires en achetant l’hôtel Gold Crest. Puis est venu un deuxième, Gold Nest, avant que l’homme d’affaires ne rachète un autre établissement hôtelier, à Flic-en-Flac, lorsque l’occasion s’est présentée. Qu’est ce qui explique ce succès ? « D’abord je bosse dur », se lance Shyam Bhunjun. Puis, après maintes réflexions, il ajoute : « Je suis aussi entouré de gens qui me donnent de bons conseils. » Fort de cela, il croit dur comme fer que son nouveau projet – le Still & Sparkles Wine and Champagne – connaîtra le même succès. « Ici, nous visons une clientèle sélect, car je veux que ce lieu reste ‘cozy’ et que les clients se sentent à l’aise et en toute sécurité », explique-t-il. Située en plein centre de Quatre Bornes, dans le bâtiment qui abrite l’hôtel Gold Crest, ce pub a l’ambition de devenir un lieu incontournable pour les adultes. « Vous savez, les jeunes aiment un endroit pour un certain temps, tandis que les plus mûrs, lorsqu’ils découvrent un lieu où ils se sentent à l’aise, ils l’adoptent pour de nombreuses années. Nous n’avons pas lésiné sur les moyens pour faire de ce pub
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Un lieu zen pour gens respectables
clientèle professionnelle. C’était en 1986, et l’hôtel avait été inauguré en grandes pompes par sir Gaëtan Duval. Au rez-de-chaussée, on retrouvait des magasins et des snacks, au premier des bureaux, au 2e, des appartements et aux 3e et 4e étages, des chambres d’hôtel. La chance vient de nouDES HÔTELS POUR TOUS LES GOÛTS veau frapper à la porte de l’homme d’affaires, il y a L’actif phare du groupe Gold demeure l’hôtel Gold Crest environ 15 ans, quand il et ses 59 chambres. Situé au cœur de Quatre-Bornes et ses centres commerciaux, à une dizaine de minutes de entend parler de la liquidaPort-Louis, une trentaine de Grand-Baie, ou encore à 25 tion de l’hôtel Blue Orminutes de l’aéroport, il s’agit d’un lieu idéal pour les chid. Avec franchise, hommes d’affaires et les touristes qui recherchent une Shyam Bhunjun explique expérience mauricienne différente. L’hôtel dispose de 38 chambres standard, de 14 avoir « sauté sur l’occasion, chambres supérieures, ainsi que de quatre suites. Le car je voulais éliminer la Gold Crest dispose également d’une grande salle de concurrence. Je suis alors deconférence pouvant accueillir 200 personnes, que les venu propriétaire de cet entreprises peuvent louer afin d’y organiser divers événements. Cette salle est équipée de toutes les facilétablissement hôteliers, bapités nécessaires à ce genre d’activités. tisé Gold Nest ».
un lieu haut de gamme. D’ailleurs, depuis que nous avons ouvert nos portes, le 7 juin dernier, les clients n’hésitent pas à venir se relaxer et s’amuser. Nous sommes satisfaits d’attirer ainsi la curiosité et de susciter l’intérêt du public », confie notre interlocuteur.
Question restauration, l’établissement hôtelier invite les fins gourmets à savourer des mets indiens, créoles, chinois et européens. Régulièrement, des soirées indiennes sont également organisées. Autre hôtel du groupe, le Gold Nest est également situé à Quatre-Bornes. Avec ses 30 chambres standard et ses 3 suites, cet établissement vise notamment les étudiants. Plusieurs facilités, ainsi que des tarifs spéciaux, leur sont ainsi proposés. Pour sa troisième acquisition – le Gold Beach – le groupe Gold a choisi une option plus « classique » dans le tourisme mauricien. En effet, le dernier établissement hôtelier du groupe, qui se situe à Flic-en-Flac, accueille principalement des touristes. Des activités sportives, ainsi qu’une grande variété d’animations, y sont proposés aux clients, alors que des spas ont également été aménagés. A noter aussi que le Groupe Gold propose aux clients mauriciens de ses hôtels des tarifs spéciaux.
Ce n’est pas la première fois que Shyam Bhunjun se démarque. Il a, par exemple, été l’un des pionniers à proposer aux hommes d’affaires étrangers un hôtel qui réponde à leurs besoins, et ce à une époque où Le Labourdonnais, Le Suffren ou encore Voilà Bagatelle n’existaient pas. Y allant à l’intuition, il a racheté l’hôtel Gold Crest, à QuatreBornes, lorsque l’occasion s’est présentée, pour en faire l’un des premiers établissements hôteliers à viser une
ACCENT SUR LE SERVICE En 2004, le groupe Gold décide d’élargir son champ d’activité en investissant dans le tourisme balnéaire. Shyam Bhunjun rachète les Villas Sand N Dory, situées à Flic-enFlac, pour Rs 45 millions. Il aménage l’établissement construit en 1985 et en fait un lieu magnifique. A l’affût des dernières tendances dans le domaine du tourisme, l’homme d’affaires s’évertue à améliorer la qualité du service. « Nous mettons l’accent sur le service. C’est un élément essentiel de notre politique », confirme-t-il. C’est ainsi, par exemple, qu’il y a quelque temps, il a fait installer un spa à l’hôtel Gold Crest, ainsi qu’une bonne connexion internet. Les changements ne s’arrêtent pas là, puisque dans quelques semaines, les chambres seront relookées. « Nous devons garder le niveau, car la concurrence existe bel et bien », explique-t-il.
Nous mettons l’accent sur le service. C’est un élément essentiel de notre politique Pour y arriver, rien ne remplace les heures passées à bosser. « Je suis un homme qui travaille assidûment. Je ne dis pas que je bosse 12 heures par jour, mais je me donne à fond dans tout ce que j’entreprends. Je m’entoure de gens efficaces et sincères. Il est vrai que j’ai aussi rencontré des personnes qui sont fourbes et qui m’ont mené en bateau. Ce n’est pas pour autant que j’ai baissé les bras. On murit de par ses expériences. Je tiens d’ailleurs à remercier ceux qui m’épaulent, à l’exemple de mon épouse et de mes parents. Il y a aussi mon banquier, qui m’exhorte à prendre de sages décisions », nous confie l’homme d’affaires. Avec un petit sourire en coin, Shyam Bhunjun avance que c’est d’ailleurs son banquier qui lui a conseillé de faire acquisition du Gold Nest, et qu’il lui en est reconnaissant. C’est aussi grâce aux conseils judicieux de son banquier et de ses partenaires qu’il a rénové l’ancienne cafétéria du Gold Crest pour en faire le Still & Sparkles Wine & Champagne, le tout sans avoir recours à un prêt bancaire. Et vu que la crise, il ne connaît pas, ce père de trois enfants compte renforcer ses assises dans le paysage hôtelier en investissant 5 à 6 millions dans le ‘rebranding’ de l’hôtel Gold Crest. Il caresse également un autre projet important, mais pour l’heure, c’est motus et bouche cousue !
Approchés pour réaliser un reportage sur le Still & Sparkles Wine and Champagne, le nouveau pub de Shyam Bhunjun, nous proposons un rendez-vous à la mi-journée. Pas question, répond l’homme d’affaires, qui ne veut pas faire les choses à moitié. Il nous invite alors à venir apprécier l’ambiance de ce pub en soirée. Mercredi, 18h30. Lorsque nous arrivons au Still & Sparkles, l’ambiance y est feutrée, avec de la musique en sourdine. Les décorateurs ont opté pour du blanc et du noir, avec beaucoup de bois et des meubles sophistiqués. C’est Joël Massé, le Restaurant Supervisor, qui nous accueille avec un large sourire, pour nous parler du Still & Sparkles. « Vous vous souvenez de cet emplacement ? C’était une cafétéria qui a vu défiler de nombreux étudiants, jeunes et moins jeunes. Mais après quelques années, M. Bhunjun l’a loué et il a perdu de son lustre. Alors le groupe Gold en a repris possession et il a voulu en faire un lieu d’exception. Le pari est réussi, car Still & Sparkles est en voie de devenir un lieu incontournable pour de nombreux clients », explique-t-il. Ce dernier rappelle qu’ils ont ouvert leur porte le 7 juin dernier, et que déjà, ils ont une clientèle fidèle, qui revient à chaque fois avec des amis. « Notre publicité se fait de bouche à oreille, car nous voulons que ce soit un lieu agréable, où les gens puissent venir en famille et apprécier la gastronomie. Nous pouvons par exemple vous préparer un gratin, mais il sera cuisiné différemment », poursuit Joël Massé. Le Still & Sparkles, qui est situé au rez-de-chaussée du Georgetown Building, à Quatre-Bornes, est ouvert pour le déjeuner et le dîner. De plus, si vous désirez consommer des mets spéciaux tels que du lièvre, du sanglier ou de la langouste, les chefs du pub peuvent répondre à vos souhaits, du moment que la commande est passée au préalable. Chez Still & Sparkles, les fins gourmets trouveront également du vin et du champagne de qualité. Joël Massé précise que les clients peuvent consommer sur place ou en commander. « Nos prix sont abordables et nous livrons sous 24 heures », souligne-t-il. Des forfaits sont également proposés. En outre, les vendredis, les clients sont conviés à des ‘Happy Hours’, de 19 heures à 22 heures, durant lesquels des amuse-gueules gratuits sont disponibles au bar, alors que la bière et le whisky se vendent à Rs 40, et les boissons gazeuses à Rs 30. « Bref, nous mettons les petits plats dans les grands pour permettre aux clients de venir se relaxer après une dure semaine. C’est aussi pour cette raison que nous voulons ici des gens qui savent se tenir en société. Nous voulons une ambiance saine et familiale », conclut Joël Massé.
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ENTREPRENDRE
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SALON DE L’HABITAT ET DE LA DÉCORATION
A LA DÉCOUVERTE DE LA MAISON DE VOS RÊVES
Se sentir bien chez soi est vital. Vikash Purbhoo directeur de Run Editions & Communication, invite le public à venir visiter en grand nombre le Salon de l’Habitat et de la Décoration, qui se tiendra au port franc du 2 au 6 octobre. Plusieurs exposants mauriciens et réunionnais ont déjà répondu positivement à l’appel ▼ DOROTHY BONNEFEMME
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ncore un salon, diraient certains. Cependant, à en croire Vikash Purbhoo celui de l’Habitat et de la Décoration, qui se tiendra au port franc du 2 au 6 octobre, ne sera pas comme les autres. Une différence que le directeur de Run Editions & Communication, l’organisateur du Salon, attribue tout d’abord au fait que de nouveaux produits seront présentés à l’occasion. Ce sera aussi l’occasion de donner aux entreprises qui n’ont pas l’habitude de participer à ce genre d’événements la possibilité de mettre en exergue leurs produits et leur savoir-faire. « Plusieurs exposants de l’île sœur seront présents », précise ce Mauricien qui vit à La Réunion. Run Editions & Communication n’en est pas à un coup d’essai. En effet, l’an dernier, l’entreprise avait organisé le Salon du Mariage, qui avait eu des retombées positives. Poumanee Mootoosamy-Sunnyasi, responsable commerciale au sein de la compagnie, estime que le Salon de l’Habitat sera un laboratoire des nouvelles tendances et de la modernité. Elle invite ainsi les visiteurs à venir rêver,
s’inspirer, dénicher des trouvailles pour leur domicile et faire de bonnes affaires. « Ce salon se veut être un véritable événement de l’habitat », résume-t-elle. STANDS DÉCORÉS OU NUS Le Salon de l’Habitat et de la Décoration accueillera plus d’une centaine de participants. Beaucoup se sont déjà inscrits, mais il y a encore des stands disponibles. Ainsi, si vous êtes actifs dans le domaine des énergies renouvelables, énergies traditionnelles, climatisation, alarmes, immobilier, bâtiments annexes, ameublements, jardins, décorations, piscines, agencements, balnéothérapie… et que vous souhaitez bénéficier d’une
A l’île de la Réunion, lors des Salons, l’accent est mis sur l’hygiène et la bonne nourriture. Lors du Salon de l’Habitat et de la Décoration, je vais respecter ce critère Vikash Purbhoo
Poumanee MootoosamySunnyasi, responsable commerciale assure que le Salon de l'Habitat sera exceptionnel
ENTREPRENDRE
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EMBOSS ASSURERA LA COMMUNICATION
Run Editions & Communications est réputée pour ses Salons à l'ile Soeur
Rs 31 500 les 9m2 Prix de location d’un stand intérieur lors du Salon bonne visibilité, vous pouvez contacter Run Editions & Communication sur le 963 2939. Les stands intérieurs, comme l’explique Poumanee Mootoosamy-Sunnyasi, sont disponibles à partir de Rs 31 500 les 9m2, alors qu’à l’extérieur, il faut compter une somme de Rs 21 500 pour la même surface. Les entreprises auront également le choix entre des stands déjà décorés ou « nus ». Quelle que soit l’option choisie, elles bénéficieront en outre de plusieurs avantages, dont dix invitations au Salon, des badges d’accès et des facilités de stationnement. « EVÈNEMENT EXCEPTIONNEL » Le Salon, poursuit notre interlocutrice, sera divisé en trois parties. Le Hall A sera réservé aux découvertes et nouveautés, avec des exposants d’ici et d’ailleurs, alors que le Hall B sera consacré à l’habitat, la construction, la rénovation, l’isolation, la fermeture, la climatisation, la cuisine, la salle de bain, les services, la décoration… Dans le Hall C, il sera question de shopping, et les visiteurs pourront y découvrir les meilleures offres du Salon. A part les produits et services présentés dans les différents stands, des activités seront proposées au public. Vikash Purbhoo nous parle, entre autres, d’un simulateur de rallye, alors que pour les enfants, les organ-
MADE IN MASCAREIGNES Entre Vikash Purbhoo et les Salons, c’est une longue histoire d’amour. Après avoir vécu plusieurs années en France, ce dernier est revenu à Maurice. A cette époque, chez nous, les salons n’étaient pas d’actualité. En 1998, Vikash Purbhoo a organisé un premier événement, baptisé le Salon de l’auto d’occasion et des accessoires, au Forum, à Curepipe. La nouveauté du concept aidant, le public s’est déplacé en grand nombre. Vu l’engouement des Mauriciens, le jeune homme a continué sur sa lancée en organisant d’autres salons. Désireux de tenter sa chance sous d’autres cieux, Vikash Purbhoo s’est ensuite rendu à l’île sœur. « Les Réunionnais ont vite reconnu mon professionnalisme », explique-t-il. Il y a ainsi organisé plusieurs événements, dont le Salon de l’Auto et de la Moto et la Foire internationale de l’île de La Réunion.
LE SALON DU MARIAGE REVIENT Dix ans de cela, Vikash Purbhoo avait organisé, à Maurice, le premier Salon du Mariage. L’an dernier, il a renouvelé l’expérience. En septembre, pendant quatre jours, le Centre d’exposition de Terre-Rouge avait ainsi accueilli de nombreux visiteurs, lors du Salon du Mariage et des Festivités, de l’Enfant, de la Beauté et du Bien-être. Le Salon avait vu la participation de divers prestataires, notamment dans les secteurs de l’habillement, du service-traiteur, des voyages, de la bijouterie, de la beauté, du bien-être et de l’hôtellerie. Fort de ce succès, le directeur de Run Editions & Communication ne compte pas attendre une décennie pour un nouveau Salon de ce genre, puisqu’il donne rendez-vous au public pour l’an prochain.
isateurs promettent de mettre les petits plats dans les grands. Idem en ce qui concerne la restauration. « A l’île de la Réunion, lors des Salons, l’accent est mis sur l’hygiène et la bonne nourriture. Lors du Salon de l’Habitat et de la Décoration, je vais respecter ce critère », affirme ce dernier. Dans le but d’attirer un maximum de visiteurs, les organisateurs mettront également à la disposition du grand public des navettes gratuites. De plus, comme c’est le cas lors des Salons, nombreux sont les participants qui proposeront des rabais intéressants. « Dans cette situation, les visiteurs sont gagnants. Idem pour les commerçants. D’ailleurs, comme c’est souvent le cas suivant un tel événement, les commerçants ont des commandes pour les prochains cinq à six mois
», ajoute Vikash Purbhoo. Le directeur de Run Editions & Communication, qui parle d’un « événement exceptionnel », a accepté de lever le voile sur quelques-unes des nouveautés que le public pourra découvrir au Salon. « Jusqu’à présent, les gens sont habitués au jardin horizontal. Une entreprise de l’île de La Réunion viendra démontrer qu’il est possible de créer des jardins à la verticale. Et ce n’est pas tout. Fini les escaliers en béton ! Au Salon de l’Habitat, les organisateurs exposeront des nouveaux modèles très ‘design’. C’est une compagnie réunionnaise qui représente une grande marque allemande qui démontrera son savoir-faire », précise Vikash Purbhoo. Run Editions & communication, qui compte 15 ans d’ex-
périence dans l’événementiel, montrera également tout ce qu’elle sait faire. Comme le rappelle Vikash Purbhoo, la compagnie est certifiée Expocert (Ndlr : organisme de contrôle et de certification des manifestations commerciales pour la communauté européenne), ce qui garantit que l’organisation du Salon sera professionnelle. « LA QUALITÉ ET LE SÉRIEUX » « J’ai déjà fait mes preuves dans le domaine. D’ailleurs, les clients me font confiance. Plusieurs commerçants ont signé le contrat de participation dès qu’ils ont su que c’était moi qui organisais l’événement. Ils savent que j’ai toujours mis l’accent sur la qualité. D’autre part, quand je dis Salon de l’Habitat, c’est sûr que le client ne trouvera que des produits qui sont en rapport avec le thème. Mon cheval de bataille est également la qualité et le sérieux. Je dois vous dire que j’ai refusé deux clients qui ne répondaient pas aux critères, car je dois préserver ma réputation. Je travaille beaucoup avec les étrangers, et en un claquement de doigts, tout ce que j’ai bâti pendant de longues années peut s’effondrer comme un château de sable », explique notre interlocuteur. Alors si vous voulez découvrir de belles choses, rendez-vous donc au Salon de l’Habitat, qui se tiendra au Centre d’exposition de Mer-Rouge. Les 2, 3 et 6 octobre, le Salon sera ouvert de 10 heures à 19 heures, alors que le 4 et le 5, il le sera de 10 heures à 20 heures. L’entrée sera de Rs 25 pour les adultes et Rs 10 pour les enfants et les personnes du 3e âge.
Lors du Salon de l’Habitat et de la Décoration, Emboss Digital & Offset Printing prendra en main toute la partie communication et habillage des stands. C’est ce qu’a expliqué à Capital Rooben Kistnen, Managing Director de la compagnie, qui a décidé de se lancer dans l’événementiel. « Pendant dix ans, nous avons fait nos preuves dans la communication. Nous sommes passés maître dans le domaine. Ainsi, nous avons voulu relever d’autres défis en étant l’un des partenaires du Salon de l’Habitat. Nous ne sommes pas des novices dans ce secteur. La décoration et l’habillage des commerces fait partie de notre savoir-faire. D’ailleurs, la direction de Courts et d’Orange nous ont fait confiance pour le ‘relooking’ de leurs magasins à Maurice et à Rodrigues. « Maintenant, nous voulons que ce soit le grand public qui bénéficie de notre expertise, car il y a un ‘craze’ au niveau de la décoration. Maurice est actuellement un chantier. Les gens investissent dans la construction et ils veulent se sentir bien chez eux. De ce fait, nous avons voulu leur proposer tout ce dont ils ont besoin sous un seul toit », explique-t-il. N’étant pas du genre à faire les choses à moitié, Rooben Kistnen soutient que le Salon bénéficiera d’une bonne campagne de publicité : « Nos clients le savent, Emboss ne lésine pas sur les moyens. Nous sommes connus pour la qualité de nos services, et récemment, nous avons fait l’acquisition d’une machine qui nous permet d’être encore plus rapides. D’ailleurs, GlaxoSmithKline, Orange et la State Bank n’hésitent pas à faire appel à Emboss pour leurs impressions digitales en format haute définition, des brochures, des calendriers, des livres, des cartes de visites… Nous faisons aussi des enseignes, des produits publicitaires et des meubles personnalisés ». Une gamme de produits qui permet à cette entreprise, qui emploie 25 personnes, d’ambitionner de faire ses premiers pas en Afrique « C’est important d’évoluer. Autrement, on risque de tout perdre », conclut Rooben Kistnen.
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MARKET
MERCREDI 31 JUILLET 2013 CAPITAL | EDITION 140
BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, JULY 30, 2013
Barclays Plans to Raise Up to $12 Billion in New Capital
T
he British bank Barclays announced on Tuesday that it would raise up to £7.8 billion, or $12 billion, in new capital as it reported a second-quarter loss of £168 million. Beset by scandals that have forced it to pay huge settlements and set aside billions of pounds for legal costs, Barclays has come under pressure from British authorities to improve its capital position after local regulators said its so-called leverage ratio, a measure of how much borrowed money a bank uses, was too low. Legal costs continued to weigh on the bank’s results, leading to the second-quarter loss. In the second quarter of 2012, the bank posted a £746 million profit. Barclays’ second-quarter revenue fell less than 1 percent, to £7.3 billion. As part of its efforts to raise new capital, Barclays said it would raise £5.8 billion through a rights issue of stock. The offering, to be started in September, will give existing investors the opportunity to buy one new share for every four shares they currently own at a 40.1 percent discount to the bank’s closing share price on Monday, according to a company statement. If shareholders do not subscribe to the offering, their current stakes in Barclays will be diluted following the rights issuance.
BUYING
ing over as chief executive last August, Mr. Jenkins has been trying to remold the bank after a series of scandals. Barclays has announced plans to shift its focus toward a smaller number of activities in its investment banking operations, as well as reduce its exposure to unprofitable business units in continental Europe. Despite these efforts, legal problems continue to weigh on Barclays. The bank set aside an additional £2 billion in the second quarter related to what regulators have determined to be inappropriate sales of insurance and complex financial hedging products to some of its clients. The legal costs include a £1.35 billion charge related to inappropriate sales of insurance products to consumers, who were either unaware they had been sold the products or have faced difficulties in making claims on the policies. Barclays has set aside almost £3 billion since the beginning of 2012 to cover legal costs related to the sale of products ruled out of bounds by regulators. The bank also said on Tuesday that it had made an additional £650 million provision related to inappropriate sales of financial hedging products to small and midsize business customers.
Barclays also plans to issue up to £2 billion of so-called contingent capital, financial instruments that convert to equity if a bank’s capital falls below a certain threshold. It also said it would reduce assets on its balance sheet by up to £80 billion to improve its leverage ratio to 3 percent by June, 2014. “The board and I are aware of the implications of a rights issue for shareholders,” the bank’s chief executive, Antony P. Jenkins, said in a statement. “We hope to balance this with reduced uncertainty in the outlook for Barclays and with enhancement of our dividend payout from 2014.”
FINANCIAL HEDGING Shares in Barclays fell almost 6 percent in morning trading in London on Tuesday. Barclays said the capital raising and other efforts to improve its balance sheet would help to close a £12.8 billion gap that the Prudential Regulatory Authority, a British regulator, said had reduced the bank’s current leverage ratio to 2.2 percent. “We have considered all elements of the plan, including new capital issuance, and, based on Barclays’ projections, conclude that it is a credible plan to meet a leverage ratio of 3 percent,” the regulatory authority said in a statement on Tuesday. Since tak-
MARKET SHARES – TUESDAY, JULY 30, 2013 COMPANY OFFICIAL MARKET AIR MTIUS LTD ALTEO LIMITED BRAMER BANKING ENL LAND LTD GAMMA CIVIC IRELAND BLYTH LTD LUX ISLAND MCB MAURITIUS UNION ASSURANCE NMH OMNICANE ROGERS SBM SUN RESORTS TERRA CIM FINANCIAL DEM CIEL INVESTMENT CIEL TEXTILE CONSTANCE HOTEL DEEP RIVER INVESTMENT ENL INVESTMENT UNION FLACQ LTD UNION SUGAR ESTATE UNITED INVESTMENT
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10.00 10.00 1.00 1.00
2.80 25.20 19.20 44.00 41.10 7.00 50.00 9.00
2.80 25.20 19.20 44.00 41.10 7.00 50.00 9.00
10.00
CHANGE
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-1.23 -0.28
-0.05 0.10
-0.18 0.25
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VOLUME
VALUE
"7,300.00" "98,550,00" "28,100,00" "949,840,00" "4,500.00" "28,560,00" "25,000,00" "1,050,000,00" 800.00 "68,500,00" "16,100,00" "354,200,00" "179,469,00" "33,740,898,25" "34,732,00" "2,503,00" 100.00 210.00 "8,915,00" "3,800,00" "42,700,00"
"2,257,597,75" "200,290,00" "17,650,00" "214,200,00" "254,066,10" "152,730,00" "265,594,00"
25.00
600.00
6.00 "7,402,00" 37.00
246.00 "51,138,20" 333.00
SELLING
Country
Currency
TT
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Notes
AUSTRALIA CANADA EMU JAPAN NEW ZEALAND SINGAPORE SOUTH AFRICA SWITZERLAND U.K. U.S.A.
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TT/DD/Notes
28.5812 30.5661 41.4711 31.9884 25.1116 24.8534 3.226 33.6172 47.9399 31.2926
GOLD COINS TUESDAY, JULY 30, 2013 Denomination
Weight(gm)
Diameter(mm)
Price (Rs)
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5695 13845 27535 54750
MARKET ACTIVITY TUESDAY, JULY 30, 2013 Market Capitalization
189,664,662,759.24
Total Volume Traded
808,183
Total Value Traded
47,135,820.73
TOP 5 – OFFICIAL MARKET Symbol BRAMER BANKING MCB MDIT FINCORP TERRA
Open 6.32 188.50 5.62 17.10 40.10
Latest 6.40 189.50 5.64 17.15 40.20
MOST ACTIVE – OFFICIAL MARKET Symbol SBM MCB MDIT CIM FINANCIAL NMH
Volume 210,000 179,469 174,457 42,700 34,732
TOP GAINERS - DEM Symbol MARGARINE IND. UNION FLACQ LTD TROPICAL PAR (O)
Latest 920.00 6.60 5.90
MOST ACTIVE – DEM Symbol EUDCOS DEEP RIVER INV UNITED INVEST. UNION FLACQ LTD TROPICAL PAR (O)
Open 870.00 6.50 5.88
% Change 1.27 0.53 0.36 0.29 0.25
% Change 5.75 1.54 0.34
Volume 200,000 102,501 8,160 5,800 1,500
DISCLAIMER: Publication of the above figures has been done with reasonable care and diligence. However, Capital makes no representations, gives no warranty and disclaims all liability in respect thereof and shall not be held liable for any damage, loss or costs incurred resulting from any error in the information or any use of the said information. Appropriate independent advice should be obtained before making any investment decision.
Une publication de Channel13 8, rue Mère Barthelemy, Port-Louis Tel : 213 1555 - Fax : 213 1552 Email : info@channel13.mu Imprimé par Yukondale Ltd - Plaine Lauzun
RÉDACTEUR EN CHEF Rudy Veeramundar DIRECTEUR EXÉCUTIF Rajen Valayden CHEF D’ÉDITION Clency Lajoie RÉDACTION Herrsha Lutchman-Boodhun, Dorothy Bonnefemme, Jamirouddin Yeadally, Jessen Soopramanien, Leena Gooraya PHOTOGRAPHE Nicholas Larché COLLABORATEUR Jean-Luc Balancy CONCEPTION GRAPHIQUE Knivel Goonmeter, Ibrahim Atchia CHEF DE PRODUCTION Roland Nicolas Cheneya ADMINISTRATION Nishta Salandy, Essane Auleear RESPONSABLE PUBLICITÉ Steeven Pumbien Mob : 788 5025 Email : steeven.p@channel13.mu
GROS PLAN
MERCREDI 31 JUILLET 2013 EDITION 140 | CAPITAL
HRDC
Vers l’informatisation des ressources humaines
LE HUMAN Resource Development Council (HRDC) a organisé la troisième édition de ‘Let’s talk HR’, le vendredi 26 juillet, à Ebène. La causerie était axée sur le ‘e-HR’, un processus de modernisation de la gestion des ressources humaines. Selon le HRDC, à l'ère des technologies de l'information et de la communication, les logiciels de gestion des ressources humaines constituent un précieux outil d'aide à la décision. Ils sont même incontournables pour une gestion efficace et efficiente des ressources humaines et de l’entreprise en général. PLATEFORME INFORMATIQUE Shashi Puddoo, Executive Vice President - Human Resource & Organisation Development d'Air Mauritius, a expliqué que face à l'importance de la gestion des ressources humaines dans les organisations, il y a une prise de conscience grandissante de l'influence des technologies de l'information et de la communication (TIC). Ce dernier a ainsi souligné que le 'e-HR' est important pour les entreprises dont les employés sont dispersés géographiquement. Air Mauritius en est un exemple, a-t-il expliqué, puisque certains de ses employés se trouvent au 'head office', à Port-Louis, d'autres à l'aéroport ou dans les bureaux de la compagnie à l'étranger, tandis que le personnel de cabine peut être en vol. « De ce fait, le 'e-HR' est utilisé comme une plateforme informatique pour que tous les employés puissent accéder aux infomations qui les concernent, leur permettant de vérifier leurs salaires et leur 'sick and local leaves', entre autres », a-t-il expliqué. De plus, ce système permet d'améliorer la communication entre les employés, car ils peuvent avoir accès au système n'importe où, n'importe quand.
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Scandales financiers : Ramgoolam sollicite l’aide de la France
E
n mission officielle en Europe depuis la semaine dernière, le Premier ministre a rencontré le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, à la Place Beauveau, à Paris, dans la matinée du lundi 29 juillet. Suite aux scandales financiers ayant éclaté depuis le début de l'année, Navin Ramgoolam a sollicité l’aide du gouvernement français pour la mise sur pied d’une brigade
financière. Il a aussi été question de renforcer la coopération entre nos deux pays en vue de lutter contre le trafic de Subutex sur l’axe France-Maurice, de même que le transfert de prisonniers. Avant son retour à Maurice, prévue pour demain, le Premier ministre aura également une session de travail sur le dossier Chagos, à Londres, avec une équipe d’experts juridiques.
MID AMATEUR, SENIOR AND LADIES OPEN 2013
La SBM en plein swing ILS ÉTAIENT quelque 80 golfeurs à s'être inscrits au Mid Amateur, Senior and Ladies Open 2013 qui s'est tenu, samedi, sur les 'greens' du Legend – Constance Belle Mare Plage. Parmi eux se trouvaient vingt clients de la State Bank of Mauritius Ltd (SBM), le sponsor de la compétition. Comme les autres novices, ces derniers ont eu l'opportunité d'être initiés au sport par les golfeurs professionnels de l’académie du Legend. « Nous avons constaté que plusieurs de nos clients partagent la passion du golf. Nous avons donc décidé d’organiser cette compétition pour être plus proches d’eux. Je suis satisfait du taux de participation, qui prouve que le golf attire beaucoup
d’amateurs », a déclaré Jairaj Sonoo, Chief Executive - Banking (Indian Ocean Islands) de la SBM. Chez les hommes, dans le ‘Mid Amateur Championship’ réservé aux joueurs âgés de moins de 49 ans, c’est Olivier Lagesse qui s’est imposé en Net avec 41 points, et Roland Espitalier-Noel, en Gross, avec 28 points. Chez les seniors, Nand Sooredoo s’est distingué en Net avec 42 points et Luc Bax en Gross avec 28 points. Du côté des dames, on a assisté aux victoires de Prabha Saddul en Net (39 points) et de Razia Moollan, en Gross, avec 28 points.
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GREEN AFRICA AWARD 2013
Centara Poste Lafayette Resort and Spa récompensé L e Centara Poste Lafayette Resort and Spa, un projet au coût de Rs 550 millions a remporté le Green Africa Award 2013 dans la catégorie ‘Eco buildings & Sustainable Construction’. Cet établissement hôtelier, construit par Indian Ocean Real Estate Company (IOREC), est entré en opération en décembre 2012. Le Green Africa Award est organisé annuellement par l’ANPRAS (African Network for Policy Research and Actions for Sustainability), une organisation oeuvrant pour la sensibilisation et la promotion d’un mode de vie durable en Afrique. Le ‘Eco buildings & Sustainable Construction Award’ est une manière pour les organisateurs de reconnaître l’importance pour les promoteurs immobiliers d’avoir des pratiques durables concernant l’utilisation des terres et la construction. Il ne s’agit pas simplement de construire un bâtiment
Gerflor se met sous vos pieds
DÉJÀ PRÉSENT dans une centaine de pays, les revêtements de sol Gerflor font leur entrée sur le marché mauricien. Le groupe Gerflor conçoit, fabrique et commercialise des solutions innovantes, décoratives et éco-responsables pour le sol et sa périphérie et détient la certification ISO14001 pour tous ses sites de production. De plus, cette marque a su développer l'utilisation de matériaux recyclés sur l'ensemble de ses gammes de produits, mais aussi une nouvelle génération de sols en pose libre, minimisant l'utilisation de colle et facilitant la récupération et le recyclage des produits en fin de vie. Concernant la gamme de produits, Gerflor répond aux besoins d’une vingtaine de segments de marchés et combine quatre savoir-faire experts : architecture, décoration, sport et technospecific. Gerflor c’est aussi des sols aux éléments de finition, des rouleaux aux dalles et lames, de la pose collée aux solutions pose libre. Gerflor est disponible à Maurice grâce à Déco-B. Cette entreprise a ouvert ses portes en 2001, sous le nom de Decorative Blinds, la première à fabriquer des stores de bambou. En 2011 elle a subi un rebranding et a été renommé Déco-B. Plusieurs autres développements sont survenus, par exemple la diversification et l'introduction de produits de revêtements de sol, notamment Gerflor.
qui consomme peu d’énergie, mais une construction qui respecte l’environnement avoisinant et aide à la construction ou la préservation de la communauté. Murray Adair, Chief Executive Officer d’IOREC explique que dès les premières étapes de la conception de ce projet, le groupe voulait que cet hôtel ait non seulement une gestion durable et efficace de sa consommation d’énergie et d’eau mais qu’il devienne également une référence dans la communauté. « Aujourd’hui avec cet award, c’est tout notre travail en amont mais aussi celui de l’équipe de Centara qui gère cet établissement, qui est récompensé. Aussi, au-delà de l’esthétique, nous avons toujours été gouvernés par un souci environnemental dans tous nos projets, notamment le projet de village intégré Azuri, qui ouvrira ses portes en décembre de cette année, » confie-t-il.
Miss Bikini 2013 d’Ukraine à Maurice LA MISS Bikini 2013 d’Ukraine, Vitalina Voroniuk, couronnée en juin dernier, séjourne actuellement au LUX* Belle Mare pour une semaine. Sa visite s’inscrit dans le cadre d’une campagne de photo shoot pour mettre en avant la destination Maurice auprès de la clientèle ukrainienne. La jeune Miss de 25 ans a été choisie parmi les 10 finalistes de ce concours où la destination Maurice était offerte comme prix. Le LUX* Belle Mare était un des sponsors du concours. La Miss a, durant son passage à Maurice, rencontré le ministre du Tourisme, Michael Sik Yuen, ainsi que le directeur de la MTPA, le Dr Karl Mootoosamy. Cet événement glamour a permis à Maurice de bénéficier d’une belle exposition sur le marché ukrainien à travers les différents médias, dont les chaînes de télé, les sites internet, ainsi que les magazines spécialisés dont Marie Claire, MAXIM et VIVA. L'Office du Tourisme accorde beaucoup d’importance à ce marché émergent qui a une population d’environ 48 millions
d’habitants avec un pouvoir d’achat qui ne cesse de croître. Maurice veut se positionner dans des segments ciblés notamment le ‘Wedding & Honeymoon’, les activités nautiques dont le Kite Surf et la pêche, le golf ainsi que la chasse. Il est bon de faire ressortir qu'en 2012, 1 754 Ukrainiens sont venus à Maurice ce qui représente une hausse de 23,5% comparé à la période précédente. Un vol direct Dubai-Kiev sera desservi quotidiennement par Emirates Airline à partir de janvier 2014. Ainsi, les touristes auront la possibilité de voyager à travers le hub de Dubai ou celui de Paris.
L'hôpital Apollo sensibilise sur l’hépatite
SELON L’ORGANISATION mondiale de la Santé, l’hépatite affecte des millions de personnes à travers le monde. Ainsi, près de 1,4 million de personnes en meurent chaque année. A Maurice, l’on estime qu’environ 10 000 personnes (soit 1% de la population) pourraient souffrir de l’hépatite B et C. Toujours à la pointe de la sensibilisation, l'hôpital Apollo Bramwell a ainsi offert des examens de dépistage gratuits pour permettre d’identifier les porteurs des hépatites B et C. Ces examens gratuits ont été dispensés à l’hôpital le dimanche 28 juillet, Journée mondiale contre l’hépatite. Une présentation audiovisuelle sur Power Point sur la maladie a été conçue par le Dr Vikrant Sibartie. L'établissement hospitalier a aussi apporté son soutien à HepSupport et Rotaract, une ONG, membre de la World Hepatitis Alliance, qui oeuvre à sensibiliser la population sur la maladie et à promouvoir l’accès au traitement avant que l’infection virale ne se transforme en une cirrhose du foie et une insuffisance hépatique irréversible. Selon le Dr. Vikrant Sibartie, Consultant – Internal Medicine and Gastroenterology à l’hôpital Apollo Bramwell, l’hépatite est une inflammation du foie, le plus souvent provoquée par une infection virale. « Il y a cinq virus principaux de l’hépatite, que l’on appelle A, B, C, D et E. Les types les plus courants qui provoquent une infection chronique sont l’hépatite B et C. Puisque la plupart des gens avec ces deux types d’hépatite ne savent pas qu’ils sont porteurs du virus, ils courent un grand risque de développer une grave maladie chronique du foie. L’hépatite C est le plus commun à Maurice, surtout parmi les utilisateurs de drogues intraveineuses et les patients ayant reçu une transfusion de sang avant 1997», explique le Dr. Sibartie. Les hépatites B et C surviennent habituellement après un contact avec des liquides biologiques contaminés, par exemple après avoir reçu du sang ou des produits sanguins contaminés. L’hépatite B se transmet également par voie sexuelle ou de la mère à l’enfant à la naissance. «L’hépatite B est traité avec des médicaments antiviraux qui empêchent la réplication du virus bien qu’ils ne peuvent effacer l’infection. L’hépatite C peut être guéri et effacé pour de bon – évitant ainsi des complications telles que l’insuffisance hépatique (l’impossibilité du foie à assurer ses nombreuses fonctions) et le cancer du foie », ajoute le Dr. Sibartie.
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MERCREDI 31 JUILLET 2013 EDITION 140 | CAPITAL
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SÉANCES DE FORMATION
La Securities and Exchange Commission débarque lundi
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lusieurs conférenciers de renom de la Securities and Exchange Commission (SEC) des Etats-Unis seront à Maurice à partir du lundi 5 août. Ils animeront, en collaboration avec la Financial Services Commission (FSC), des séances de formation à l'intention des acteurs de l'économie et de la finance, sur le thème suivant : « Effective Oversight of Capital Markets: Compliance, Examinations, Investigations and Prosecutions of Securities Fraud and
Abuse ». Lors de ces séances de formation, qui se tiendront à la (FSC) House, à Ebène, les orateurs mettront l'accent sur les « best practices in the oversight of capital markets to maximize both investor protection and market development », ainsi que sur la façon d'aborder les plans financiers et de trouver des solutions pratiques aux abus tels que les chaînes de Ponzi. Le programme comprendra aussi plusieurs 'case studies' sur lesquelles les con-
férenciers mettront l'emphase. La Securities and Exchange Commission (SEC) est l'organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers. Elle est, en quelque sorte, le « gendarme de la Bourse » américain et a la responsabilité de faire respecter les principales lois financières qui régulent l’industrie financière. Basée à Washington DC, la SEC compte cinq commissaires nommés par le président des EtatsUnis, avec l'aval du Sénat.
Gerflor : des sols aux normes internationales DÉJÀ PRÉSENTS dans une centaine de pays, les revêtements de sol Gerflor font maintenant leur entrée sur le marché mauricien. Leader mondial dans le domaine des revêtements de sols souples, le groupe conçoit, fabrique et commercialise des solutions innovantes, décoratives et éco-responsables pour le sol et sa périphérie. A travers la certification ISO14001 de tous ses sites de production, Gerflor se veut être irréprochable quant à la qualité environnementale de ses produits. De plus, la marque a développé l'utilisation de matériaux recyclés sur l'ensemble de ses gammes de produits, ainsi qu'une nouvelle génération de sols en pose libre, minimisant l'utilisation de colle et facilitant la récupération et le recyclage des produits en fin de vie. La gamme de produits Gerflor apporte des réponses spécifiques aux besoins de vingt segments de marchés, et vont des sols aux éléments de finition, des rouleaux aux dalles et lames, de la pose collée aux solutions de pose libre... LUX* lance plusieurs projets dans le cadre de son initiative écologique ‘Tread Lightly’. Le groupe met tout en œuvre dans ses établissements à Maurice, à La Réunion et aux Maldives pour réduire son empreinte sur l’environnement. Son but est de compenser en totalité l’émission carbone de ses opérations. Pour ce faire LUX* a élaboré plusieurs stratégies et projets. Ainsi, un ‘Green Committee’ sera responsable de toutes les activités visant à réduire l’impact environnemental ainsi que l’amélioration de l’économie d’énergie à travers l’‘Energy Management System’ (EMS),
A Maurice, les produits Gerflor sont disponibles grâce à Déco-B, entreprise qui a ouvert ses portes en 2001, sous le nom de Decorative Blinds. La première, dans l'île, à fabriquer des stores en bambou, la compagnie s'est imposée comme un leader dans ce domaine et au fil des années, s'est développée pour devenir une boutique unique pour stores et persiennes. En 2011, elle a subi un 'rebranding' pour devenir Déco-B.
LUX* compense son émission le ‘Carbon Management Srategy’ et le ‘Laundry Reduction’. Le ‘Green Committee’ a collaboré le mois dernier avec la ‘GML Fondation Joseph Lagesse’ en mettant en place plusieurs activités à l’intention des clients et des employés du groupe. « Il est de notre devoir de guider les membres de nos équipes de même que nos clients à prendre conscience de l’importance du respect de l’environnement. C’est pourquoi, nous faisons participer un maximum de personnes dans ces activités. Nous allons continuer à
faire des efforts pour réduire notre empreinte carbone en espérant que d’autres nous emboîteront le pas car la protection de l’environnement concerne tout le monde », affirme Vishnee Sowamber, responsable du Green Committee de LUX*. Il faut savoir que LUX* cultive également les herbes aromatiques et les légumes pour être utilisés en cuisine. Une manière écologique et saine de contrôler la provenance des aliments mais également de proposer des produits frais aux clients.
AFRICA GATEWAY FUND
A broader Exposure to the Continent AFRICA IS experiencing an economic renaissance and is currently - and projected to remain - one of the fastest growing regions in the world. This is why Festival Global, alongside Lancelot Global Fund PCC and Conifer Capital, has launched the Africa Gateway Fund. Incorporated in Mauritius as an offshore structure, the Fund is a cell of Lancelot Global Fund PCC, whereas the Belvedere Group, which administers over 16.5 billion USD, acts as an administrator. Festival is the exclusive distributor and promoter and Conifer Capital acts as the investment advisor. LONG-TERM INVESTMENT HORIZON The Africa Gateway Fund provides investors with access to the best investment opportunities across the African markets. The Fund has been launched to take advantage of this trend and provide investors with the opportunity be part of this exciting new investment sphere. The Fund will be invested mainly in the Sub-Saharan African emerging market, and will have a longterm investment horizon, as
well as a well-diversified asset allocation, comprising of a mixture of funds, equities and bonds. It provides exposure to a selection of fast-growing economies in sub-Saharan Africa while also closely managing the risks. The Fund adopts a simultaneous top-down and bottomup approach to identify securities with strong upside potential and may be undervalued by the market. The strategy is focused on providing a vehicle to investors through which they can have a broad exposure to Africa, whilst being strategically diversified across sectors and themes. “Africa is Asia more than a decade ago. Anybody who doesn’t have an allocation to Africa is missing out. However, investors need to be cautious – some stocks are highly valued, especially those backed by big names, as they are sought after by most investment managers in the region. Africa offers excellent opportunities – but these are emerging markets that still require strong and experienced guidance,” says Bernard Futter, partner at Conifer Capital.
GLOBE
MERCREDI 31 JUILLET 2013 EDITION 140 | CAPITAL
O
ubliez le Crédit lyonnais, Spanghero. Souvenez-vous plutôt de LCL et de La Lauragaise. Deux marques dont les noms et appellations ont changé, pour faire oublier un passé problématique. Et pour cause, elles ont respectivement été mêlées à des affaires et des scandales alimentaires. Pour se refaire une virginité, elles ont adopté la stratégie de dernier recours : le changement de nom. Une manœuvre appelée rebranding, en référence au branding, stratégie de marketing gérant l'image de marque. Exemple emblématique et cas d'école pour les cabinets de communication : le Crédit lyonnais. En 2005, la plus vieille banque de France, née en 1863, change d'identité pour devenir la LCL. La banque indiquait alors que la LCL était "le Crédit lyonnais en plus court, plus moderne, plus dynamique, plus efficace et plus rapide". Et surtout moins associée au scandale financier de l'affaire Tapie. Un nouveau nom pour tourner la page des années noires, celles des décennies 1990 et 2000, qui voient la banque s'empêtrer dans l'affaire qui finit par prendre son nom, concernant l'arbitrage entre la banque et l'homme d'affaires Bernard Tapie. Ce scandale financier, qui continue de faire les gros titres de l'actualité, a coûté à l'Etat 403 millions d'euros, et au Crédit lyonnais sa réputation. Le nom de la banque, constamment cité dans la presse, devient associé à l'un des plus gros scandales financiers français. En 2005, Georges Pauget, directeur général du groupe, décide donc de revoir toute l'identité de la banque, du logo au slogan, en passant par le nom. Une opération couronnée de succès. Car si le litige fait toujours la "une" de la presse, les médias évoquent l'affaire du Crédit lyonnais. L'image de marque de la LCL est épargnée. MAUVAISE RÉPUTATION Même calcul pour Spanghero, qui vient de devenir La Lauragaise pour faire oublier son implication dans le scandale de la viande de cheval. Une fraude alimentaire révélée en février dernier, qui avait provoqué une polémique sur l'étiquetage et le manque de contrôle de l'industrie agroalimentaire. Discréditée, l'entreprise avait été placée en liquidation judiciaire et était menacée de fermeture. C'est donc sous une autre identité que la société a décidé de rouvrir ses portes ce lundi. "La marque est un actif immatériel. Dans le cas de Spanghero, elle a clairement été salie, elle est devenue un actif négatif pour les repreneurs de l'entreprise. Or, une marque se mesure et se chiffre par un classement financier, elle est évaluée par des commissaires aux comptes", explique Jacky Isabello, directeur associé de l'agence de communication Wellcom. Un changement très coûteux, qui peut se chiffrer à plusieurs centaines de milliers d'euros. Changements administratifs et renouvellement logistique, protection
Entreprises, marques : changer de nom pour changer d’image ? juridique : les dépenses sont multiples. A ces frais s'ajoutent en général des sommes faramineuses de communication, dépensées dans l'élaboration d'un nouveau logo, d'une nouvelle charte graphique et d'études marketing. "LORSQU'ON PARLE DES SUICIDES, ON PARLE DE FRANCE TÉLÉCOM" En France, l'opération de rebranding la plus onéreuse revient à France Télécom pour son passage à la marque Orange. Un côut estimé en 2007 à 220 millions d'euros. Président du cabinet de communication "Comcrise", Laurent Vibert évoque cette stratégie : "Dans ce cas, on rompt avec le système d'Etat pour organiser le passage au privé. Le terme France disparaît, et tout ce qui est mauvais est attribué à l'appellation passée. Lorsqu'on évoque les suicides, on parle de France Télécom. Mais quand on fait référence aux innovations techniques, on évoque la marque Orange. Comme pour le Crédit lyonnais et LCL, on veut faire oublier le passé grâce au rebranding. Pour que l'opération fonctionne, cela peut parfois prendre des décennies." Si cette stratégie est surtout utilisée en période de crise, certaines entreprises sont contraintes d'y avoir recours en cas de litiges judiciaires. C'est ce qui est arrivé à Danone, en 2005 qui a dû changer l'appellation de ses yaourts Bio pour Activia. Le géant de l'alimentaire n'avait pas d'autre choix : une directive européenne datant du début des années 90 interdit de vendre des denrées alimentaires sous des termes évoquant l'agriculture biologique sans recourir à ces modes précis de production. La marque a donc dû dépenser des sommes astronomiques d'espaces publicitaires pour ne pas perturber le client. Car si les raisons du rebranding diffèrent, l'objectif reste le même : ne pas perdre de vue le consommateur.
COMMUNIQUE DAAD SCHOLARSHIP PROGRAMME FOR STUDY AND RESEARCH FOR ACADEMIC YEAR 2014-2015 The Deutscher Akademischer Austauschdienst (DAAD), the German Academic Exchange Service of the Federal Republic of Germany is inviting applications from suitably qualified Mauritian nationals for the offer of scholarships, both for study and research for Academic Year 2014-2015. The scholarship programmes include: ●
PRODUITS DE MÉDINE EN PROMOTION
et légumes provenant des jardins de Médine. Ainsi, durant ces deux jours, de 8h15 à 16h45, le public aura l’occasion de découvrir toute une gamme de produits frais dans un cadre convivial et chaleureux. « C’est également l’occasion d’interagir avec l’équipe de professionnels sur place et de développer le goût du jardin… », déclare Joëlle Roussety, Nursery Manager, en guise d’invitation. Les légumes qui seront en vente : oignons, pommes d’amour,
laitues, giraumons, carottes, pommes de terre, butternuts, jujubes, grenadines, bananes. Les amoureux du jardin trouveront, entre autres, des pâquerettes, des marguerites africaines, des lavandes, du romarin, des célosies, des bougainvillées, du bois mapou, des hibiscus, des palmiers bouteille/ multipliant. Egalement au programme, une animation musicale non-stop et des jeux divers pour les enfants, dont un château gonflable.
Research Grants for Doctoral Candidates and Young Academics and Scientists.
Research stays for University Academics and Scientists. ● Re-invitation Programme for former Scholarship Holders. ● Scholarships for Artists and Architects. ● Study Visits/Study Seminars and Practicals in Germany by Groups of Foreign Students. ●
2.
General Information The relevant information concerning the scholarship programme as well as application forms are available on the DAAD homepage at: http://www.daad.de
3.
LE GARDEN Centre de Médine, d’environ un hectare, a ouvert ses portes en décembre 2012. Ce nouvel espace situé à côté du Cascavelle Shopping Village propose aux visiteurs toute une panoplie de plantes de jardin, d’arbres fruitiers et endémiques, d’arbustes, de couvres-sols, de gazons et d’autres herbes aromatiques. Pour compléter l’aménagement de ce lieu, une boutique de diversification ‘made in Médine’ y est installée. Le week-end prochain, les 2 et 3 août, aura lieu une vente promotionnelle de plantes, de fruits
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Mode of Application Complete Scholarship applications must be submitted directly to the Embassy of the Federal Republic of Germany in Antananarivo, Madagascar by 15 October 2013 at latest at the following address: Embassy of the Federal Republic of Germany 101, Lalana Pastora Rabéony Hans Ambodirotra BP 516 Antananarivo Madagascar Website:
29 July 2013
www.antananarivo.diplo.de
Ministry of Education and Human Resources MITD House, Phoenix
WIDE ANGLE
MERCREDI 31 JUILLET 2013 EDITION 140 | CAPITAL
Laval Ah-Leung, Retail Manager et ses collaboratrices Bhavna, Neha, Deborah et Yeshna, en compagnie de Chandre, mannequin sud-africain
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Kelly Wong, Marketing Manager et Marylin Chai Nam, Product Development Manager
Les Fashion designers derrière la collection hiver ainsi que leurs collègues de l’équipe développement
BODY & SOUL
OFFRE WOLVERINE À SES STARS DE CLIENTS ▼ JAMIROUDDIN YEADALLY
T
apis rouge, paillettes et cocktail VIP ; Body & Soul a sorti le grand jeu pour accueillir sa fidèle clientèle ainsi que ses proches collaborateurs pour la présentation de sa collection hiver. Evénement que l’entreprise a voulu associer à l’avant-première du film « Wolverine, Le Combat de l’Immortel », le mercredi
24 juillet, au Star de Bagatelle. Cette soirée était en fait l'apogée de la campagne « Feel Like a Star ». En effet, durant le mois de juillet, Body & Soul offrait, pour tout achat de Rs 3,000 en magasin, deux invitations pour la première projection en 3D du spin-off de la célèbre saga X-men. « L’objectif derrière l’organisation d’un tel événement était d’aller à la rencontre de nos clients, mais également de les remercier en faisant en sorte qu’ils se sentent comme des stars », fait ressortir le responsable Marketing de l'enseigne, Kelly Wong.