Capital Edition 143

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NOUVEAU TERMINAL LA VERSION GREEN

Deva Thancanamootoo, Deputy CEO d'Airport Terminal Operations Ltd (ATOL), explique qu’il y avait un choix à faire dans la construction du nouveau terminal ; investir dans les ressources pour obtenir un niveau international ou investir dans le vert LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU

Edition 143 – Mercredi 21 août 2013

Votre hebdomadaire à Rs 15

CENTRE FINANCIER

RESPONSIBILITY

MAURICE A DE LA CONCURRENCE

WHICH DIRECTOR ARE YOU?

Malgré les nombreux obstacles à surmonter pour pouvoir se positionner en centre financier et concurrencer sur ce créneau l’Afrique du Sud, Maurice ou le Nigeria, le Kenya a déclaré son ambition de le faire. Une refonte du cadre légal sera cependant nécessaire si Nairobi veut y parvenir

A director is defined by law according to what he does, rather than his actual job title. Even someone not formally appointed to the board might be deemed a director if his role is considered equivalent to that of a director, or if he has acted as one. Although he may not know it, he also shares the same responsibilities and risks as appointed directors

EVASION FISCALE

UN DEMI-MILLIARD DE ROUPIES À RÉCUPÉRER La MRA espère, grâce à ses Tax Incentive Schemes, encaisser plus de Rs 500 millions d'ici le 30 septembre. Nous sommes donc à quelques semaines de la date limite pour les resquilleurs de la taxe en quête d'une dernière chance

INTERNET : LES OPÉRATEURS S’EXPLIQUENT



FINAL REPORT

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ÉVASION FISCALE

UN DEMI-MILLIARD DE ROUPIES À RÉCUPÉRER

La MRA espère, grâce à ses Tax Incentive Schemes, encaisser plus de Rs 500 millions d'ici le 30 septembre. Nous sommes donc à quelques semaines de la date limite pour les resquilleurs de la taxe en quête d'une dernière chance ▼ RUDY VEERAMUNDAR

D

epuis le début de l'année, quelque 300 resquilleurs de la taxe se sont tournés vers le bureau du fisc pour profiter des Tax Incentives Schemes (Ndlr : plans de recouvrement de taxes impayées). A quelques semaines de la date limite pour l'enregistrement à ce plan de la dernière chance, soit le 30 septembre, la Mauritius Revenue Authority (MRA) a déjà obtenu des promesses de paiement de Rs 350 millions, provenant de contribuables ayant sous-déclaré ou tout simplement omis de déclarer leurs revenus. Annoncés dans le discours du budget 2012, ces plans ont pour objectif de permettre à ceux n'ayant pas payé les sommes dues à la MRA, qui n'ont pas déclaré leurs revenus, ou qui les ont sousévalués, de prendre contact avec cet organisme. Une 'voluntary disclosure' récompensée d'une exemption des pénalités dont ils devraient normalement être frappés, ce qui fait que les contribuables ne paient que la somme due pour se mettre en conformité avec la loi. Il s'agit, en fait, d'une 'win-win situation', car la MRA n'a pas à déployer des ressources humaines et logistiques pour retracer les resquilleurs et recouvrer les sommes dues. TVA = VACHE À LAIT Et ça marche ! C'est en tout cas ce que laissent comprendre les chiffres. Ainsi, alors qu'en 2012, la MRA avait pu récupérer une somme de Rs 850 millions grâce à ces plans de recouvrement, cette année, l'organisme a pour objectif d'atteindre les Rs 500 millions. L'importante différence entre les deux chiffres s'explique par le fait que beaucoup de contribuables, profitant de l'amnistie proposée par ces plans, ont régularisé leur situation depuis l'année dernière. Il y a donc, tout simplement, moins d'argent à recouvrer. D'autant plus qu'une fois enregistrés en lien avec ces plans, un contribuable a peu de chances de retomber dans l'illégalité. Des cinq Tax Incentive Schemes adoptés par la MRA, le Voluntary Disclosure Income/under-declared VAT Arrangement (VDIA) est celui qui a ramené le plus d'argent dans les caisses. Il permet à ceux (individus et compagnies) ayant omis de déclarer ou ayant sous-estimé leurs revenus ou la Taxe à valeur ajoutée (TVA ), de régulariser volontairement leur situation. Le plan est d'au-

Il s’agit d’une ‘win-win situation’, car la MRA n’a pas à déployer des ressources humaines et logistiques pour retracer les resquilleurs et recouvrer les sommes dues tant plus important que sur les Rs 53 milliards que collecte la MRA, Rs 22,7 milliards proviennent de la TVA. Il l'est également parce que souvent, les commerçants et autres professionnels sujets à la TVA ne s'enregistrent pas auprès de la MRA, afin de ne pas répercuter la TVA sur leurs prix, et ainsi être moins chers que la concurrence. Or, la législation de la TVA prévoit qu'une entité non-enregistrée ne puisse pas réclamer la TVA à ses clients, mais doive malgré tout s'acquitter auprès de la MRA du montant de la TVA qu'elle aurait dû leur réclamer. Ce qui fait qu'au moment de leur enregistrement, certains individus ou compagnies se retrouvent à devoir payer jusqu'à cinq ans de TVA. C'est là qu'intervient le VAT Registration Incentive Scheme (VRIS). Ce plan permet aux entités qui auraient dû

se faire enregistrer avant l'année 2010 de ne s'acquitter que des montants de TVA dus après cette date. Il serait utile, ici, de rappeler que suite au discours du budget 2012, le seuil audelà duquel on devait s'enregistrer pour la TVA auprès de la MRA, qui était de Rs 2 millions, a été revu à la hausse. Il est maintenant de Rs 4 millions. LES PLANS DE RECOURREMENT L'Expeditious Dispute Resolution of Tax (EDRT) est un autre plan intéressant de par les mécanismes qu'il met en place. Il concerne les cas où suite à un redressement fiscal (assessment) effectué avant le 1er janvier 2011, la MRA estime qu'un contribuable, dans sa déclaration d'impôts, a sous-évalué la taxe imposable. L'ERDT permet alors au contribuable concerné de faire appel de la décision de la MRA auprès de l'Assessment Review Committee. Pour ce faire, il lui faudra cependant payer 30 % de la somme réclamée par la MRA. Si la décision du comité lui donne raison, le contribuable récupérera ces 30% et n'aura qu'à payer la somme indiquée sur sa feuille de déclaration d'impôts. Dans le cas contraire, il devra à la MRA la somme réclamée par l'organisme, ainsi que les intérêts applicables. Une autre voie est cependant fournie par l'ERDT. Si le contribuable ne

souhaite pas s'adresser à l'Assessment Review Committee, il peut demander à la MRA que les deux parties travaillent conjointement afin de calculer la somme due. Le Tax Arrears Settlement Scheme (TASS) concerne pour sa part les sommes dues avant le 1er juillet 2006, mais qui n'avaient pas encore été payées au 31 décembre 2012. Le plan comprend la taxe sur le revenu, la TVA, ainsi que le Gaming and Betting Tax. A noter que si la date limite pour s'enregistrer aux divers plans de recouvrement est le 30 septembre, ceux qui s'inscrivent sous le TASS auront, à partir de cette date, une période de deux mois pour payer les sommes dues. « Where the total tax liability is not paid by the 30th November 2013 at latest, any waiver of penalty and interest as may have been agreed under the TASS shall lapse and the total tax, penalty and interest shall become payable and recoverable forthwith », peut-on lire dans une brochure explicative de la MRA. A noter que pour s'enregistrer aux plans de recouvrement de la MRA, tout individu ou compagnie peut télécharger, sur le site de l'organisme, les formulaires appropriés, les remplir, et les déposer à la MRA. Petite précision utile : les personnes faisant l'objet d'une enquête criminelle ne pourront pas s'enregistrer.


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ACTA PUBLICA

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CENTRE FINANCIER

MAURICE A DE LA CONCURRENCE

Malgré les nombreux obstacles à surmonter pour pouvoir se positionner en centre financier et concurrencer sur ce créneau l’Afrique du Sud, Maurice ou le Nigeria, le Kenya a déclaré son ambition de le faire. Une refonte du cadre légal sera cependant nécessaire si Nairobi veut y parvenir ▼ HERRSHA

LUTCHMAN-BOODHUN

Un des points forts de Maurice en tant que centre financier est que des partis commerciaux en dispute peuvent faire appel au Privy Council

L

e Kenya a l'ambition de devenir un centre financier et bancaire international, bien qu'il soit déjà une porte d’accès pour les investissements étrangers vers l'Afrique de l'Est. Le principal élément déclencheur de cette ambition est TransCentury, une firme kenyane. Voulant procéder à l'émission de ‘corporate bonds' d'une valeur de USD 75 millions, la compagnie a envisagé le centre financier mauricien. Un fait qui aurait irrité les autorités financières du Kenya, qui se seraient retrouvées confrontées aux importantes lacunes du pays. « These range from the lack of an effective legal system, to deficient company and land registries, to the absence of

INITIATIVE. Le pays entend développer un panel d'arbitrage pour que des disputes soient résolues au plus vite

working double-taxation arrangements with neighbouring States », explique la presse africaine. Des réformes ont cependant été enclenchées, depuis 2011, dans le domaine du judiciaire. Le pays entend, par exemple, développer un panel d'arbitrage pour que des disputes soient résolues au plus vite, car les cours de justice du Kenya seraient

▼ JAMIROUDDIN YEADALLY

“IT IS always useful for people to come together and share lessons learned and find out some best practices.” Those words, spoken by Sharri Villarosa, US Ambassador to Mauritius, during the opening ceremony of the Southern Africa Cybercrime Legislative Workshop, held yesterday, at the Labourdonnais Waterfront Hotel in Port Louis, underscore the importance of the event. Organized by the U.S. Department of Justice, Criminal Division, Office of Overseas Prosecutorial Development, Assistance and Training, the three day workshop, which runs from August 20 to 22, sees the participation of nine countries. Several presentations on the legal definitions related to cybercriminality are to be made by FBI Special Agent James Talley and U.S. Cybercrime Prosecutor Mysti Degani. According to Ambassador Villarosa, the main objective of the workshop is to bring the nations of the region together in terms of making sure that their legislations are adequate to prevent cybercrime and take actions against criminals who use computers to abuse and defraud people,. As such, several experts from the U.S. Department of Justice will also be telling police officers from the region what is ac-

connues pour leur lenteur. De plus, il semblerait, selon les journaux, que le patronage politique et la corruption demandent que le cadre légal soit maintenant renforcé pour dégager une certaine crédibilité. A ce niveau, Maurice est clairement en avance. « Un des points forts de Maurice en tant que centre financier est que des

partis commerciaux en dispute peuvent faire appel au Privy Council », ont reconnu certains experts du Kenya. Au niveau de la Bourse locale du Kenya, celle-ci a déjà été convertie en ‘securities exchange', mais il serait toujours difficile de s'y faire listé. Un autre manquement actuel du futur centre financier kenyan serait la non-

CYBERCRIME

Cooperation vital to thwart global Threat The audience present at Labourdonnais Waterfront Hotel yesterday, for the opening ceremony of the Southern Africa Cybercrime Legislative Workshop, got a clear message from US Ambassador Sharri Villarosa: going forward, cybercrime will only increase, and our capacity to present a common front will be essential to dealing with it

efficacité du traité de non-double imposition signé avec l'Ouganda et la Tanzanie. Malgré tout, il est à noter que plusieurs banques internationales, telles FirstRand, Bank of China et HSBC Holdings, ont obtenu le feu vert pour ouvrir des bureaux de représentation dans la capitale, Nairobi.

tually going on in the cybercrime world, and what the U.S is doing to combat cybercriminality. Ambassador Villarosa stressed on the fact that the FBI has been playing a major role in investigating crime and preparing for prosecutions. “This is why we have law enforcement officers, prosecutors and judges, because you need the entire criminal justice system to be aware of threat and how to combat it. So working together is vital. People can take more effective actions against the cybercriminals by working together,” she said. Stating her belief that Mauritius, and indeed Africa, are, due to their rapid growth, directly threatened by cybercrime, the US representative put much emphasis on the fact that the United States want to be as helpful as possible to our country. A positive note in a bleak world, where cybercrimes are spreading, pushing upwards the global cybersecurity market, which is expected to sky-rocket to $120.1 billion by 2017.

WORKSHOP. Ambassador Villarosa meeting with African delegates yesterday


ACTA PUBLICA

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INCLUSION FINANCIÈRE

Pourquoi les données ne concordent pas

Le symposium des gouverneurs des Banques centrales africaines, prévu ce jeudi, discutera d'un thème devenu de plus en plus d'actualité : l'inclusion financière. Les récentes enquêtes sur le sujet font état de lacunes au niveau des données. Maurice est même cité en exemple « atypique ». ▼ HERRSHA LUTCHMAN-

BOODHUN

C

'est la première fois que la réunion annuelle de l'Association des Banques centrales africaines (AACB) se tient à Maurice. Des rencontres au niveau du comité technique ont déjà eu lieu depuis lundi. Aujourd'hui, se tient une réunion du Bureau, tandis que le 37e Symposium des gouverneurs se tiendra jeudi et la réunion du conseil des gouverneurs, vendredi. L'inclusion financière comprend cinq volets : i) la capacité d'utiliser les services financiers formels (par exemple, un minimum de difficultés à ouvrir un compte) ; ii) les attributs du produit correspondant aux besoins des consommateurs ; iii) l'utilisation réelle des services ou produits financiers en termes de

régularité, de fréquence et de durée d'utilisation ; iv) l'effet sur le bien-être des consommateurs. Toutefois, en décembre 2011, Scott Gaul, directeur des analyses à MIX (firme experte dans la collection des données et analyses approfondies) établit une comparaison des enquêtes menées en Afrique sur l'accès financier. Il se concentre sur les bases de données du FMI et du CGAP (Consultative Group to Assist the Poor), en les comparant aux données issues du MIX Market (ciblées sur les institutions de microfinance spécialisées (IMF)) et à celles de son étude de panorama. Bien que ces sources mesurent des éléments un peu différents, dit-il, la comparaison en est toujours instructive. Son analyse prend l'exemple de Maurice. Le secteur de la microfinance y est petit, mais n’est pas standard. Ce qui ferait de Maurice un cas d’école pour

comprendre ces différentes approches. Voir plus loin un tableau des indicateurs clés pour Maurice. ECHANTILLONS DISJOINTS Scott Gaul constate que les enquêtes du FMI et du CGAP ne couvrent que les banques commerciales, et que ces échantillons sont disjoints de celui de l’enquête du MIX, qui ne couvre que le secteur coopératif. Alors que les bases de données du FMI et du CGAP concernent en principe les mêmes échantillons, les valeurs relevées par les deux enquêtes ne correspondent pas. « De plus, nous pouvons remarquer que dans les deux cas, les chiffres pour les indicateurs de crédit et de dépôt sont très élevés – d’après les données du FMI, un adulte mauricien aurait en moyenne 2,2 prêts en cours ! » s'exclame-t-il. Bien qu’il ne soit pas facile de retrouver les données des sources d’origine,

DONNÉES D’ENQUÊTE SUR L’ACCÈS FINANCIER À L’ILE MAURICE Indicateur

Type de fournisseur

Prêts pour 1000 adultes Prêts pour 1000 adultes Dépôts pour 1000 adultes Dépôts per 1000 adultes

Banques commerciales Mutuelles / coopératives Banques commerciales Mutuelles / coopératives

avoue-t-il, il semble probable que ce chiffre de couverture élevé soit dû au secteur bancaire offshore très développé. La base de données du MIX, pour sa part, exclut spécifiquement ce genre d’activité qui ne cible pas les populations à bas revenu, préférant inclure des données publiques disponibles sur le secteur des coopératives, données qui ne sont pas présentes dans les autres enquêtes. CORRÉLATION ÉLEVÉE En d'autres termes, il note l’inclusion des fournisseurs commerciaux de services financiers dans les bases FMI et CGAP, et leur exclusion de l’enquête MIX. L’étude du FMI, selon lui, a une couverture particulièrement limitée en Afrique, avec cinq pays pris en compte seulement pour les données de crédit (y compris Maurice et les Comores). L’enquête CGAP a une couverture plus

FMI

CGAP

2168,15 464,74 -

479,24 2109,04 -

MIX 17,14 100,83

large, mais avec des lacunes en Afrique centrale et dans certaines zones d’Afrique de l’Est. « Comme on pouvait s’y attendre, les données panorama du MIX fournissent des estimations plus basses dans les pays où le secteur bancaire commercial est le plus développé, notamment en Afrique australe », poursuit-il. Conclusion : en Afrique sub-saharienne, les corrélations entre enquêtes sont faibles dans la plupart des cas. Ainsi, les corrélations les plus élevées avec le FMI portent sur les données de crédit, bien que ce soit dans ce domaine que l’échantillon de pays de l’enquête FMI soit le plus réduit (5 pays), incluant le cas atypique de Maurice. Les enquêtes MIX et CGAP montrent une corrélation modérément élevée sur les données de dépôts, ce qui est probablement lié à la présence des coopératives, des IMF et des institutions publiques dans les deux enquêtes.


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INSIDE

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RESPONSIBILITY

WHICH DIRECTOR ARE YOU?

A director is defined by law according to what he does, rather than his actual job title. Even someone not formally appointed to the board might be deemed a director if his role is considered equivalent to that of a director, or if he has acted as one. Although he may not know it, he also shares the same responsibilities and risks as appointed directors ▼ HERRSHA LUTCHMAN-

latter “can be extended to a whole lot of people”, a common practice being that despite the presence of a fully constituted board of directors, certain tasks are delegated to other professionals or contractors. When talking of directors, it is crucial, he says, to differentiate between the different types of directors than can exist within a company.

BOODHUN

D

irectors are responsible for ensuring the success of the business and compliance with relevant regulations. Hence, shareholders and directors have two completely different roles in a company. While the first looks at profits and dividends, the second looks at remuneration and bonus. Yet, both are at risks. Shareholders can be dissatisfied with the performance of the company and hence the profits or dividends, while the directors can be sued for criminal liability. We learnt about it all during the Mauritius Institute of Directors' (MioD) workshop on Corporate Regulatory and Compliance Framework, held on Wednesday last. The general law, according to Fazil Hossenkhan, from BLC Chambers, does not prescribe any specific qualifications to be a director. The duties of the

CAUTION. Directors are subject to both personal and criminal liabilities during the exercise of their duties, says Fazil Hossenkhan of BLC Chambers

SHADOW AND DE FACTO DIRECTORSHIP Few people know what a shadow director actually is. According to law, he is a person whose directions or instructions the directors of a company are accustomed to act in accordance with. To become a shadow director, a person must exercise a real influence over the company's affairs and direct the acts of the directors, such that the majority of the board acts on those instructions, as a matter of practice, over a period of time. “He can be the patriarchal

Both the shadow and de facto directors are subject to the same duties, but there exist technical differences between them. As regards the de facto director, everybody knows he is present for board meetings, but has not been appointed as such. His name does not figure on the register Fazil Hossenkhan shareholder, who is no longer at the forefront of the company, but still take decisions, or investors who put in a lot of money and who want to take decisions”, explains Fazil Hossenkhan. Among those who can be shadow directors are a parent


INSIDE

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WHAT THE COMPANIES’ LAW SAYS

PERSONAL AND CRIMINAL LIABILITY The first thing the director suffers from is the 'personal liability' when it comes to a breach of his duty or the company incurring a loss. « If the company is aggrieved by this and the shareholders disagree with this loss, the director can be sued », explains Fazil Hossenkhan of BLC Chambers. The director is also personally liable for debts if the liquidator finds that the liquidation has incurred because of him, he adds. The personal liability of directors is becoming an important issue for directors sitting on boards. They should be disinterested and independent (duty of loyalty), review and consider all pertinent information reasonably available (duty of care) and not act in their own interest or in the interest of another person with an ill or improper motive (duty of good faith). For instance, a director may be personally liable for misusing the company's property, for condoning illegal or improper acts of employees, officers or other directors, and for declaring dividends which render the company insolvent. Directors can also be held criminally liable for any criminal offense that they commit in the course of their duties, relating to administrative offenses or serious offenses. As for companies, they can be held criminally liable for a wide range of offenses, including health and safety offenses, corporate manslaughter and those more commonly encountered in business contexts, such as fraud, bribery, false accounting and certain Companies Act offenses. Put briefly, a company will normally only be criminally liable where the commission of the offense can be attributed to someone who, at the material time, was at or close to board level. The fact that a company can be held liable for a criminal offense does not preclude the prosecution of the individual or individuals involved in committing the offense. It can also carry the sanction of disqualification. The excuse, mitigation and indemnity lies at the court's discretion.

company that gives instructions to the directors of its subsidiaries, although in certain circumstances, there is a specific exception, a shareholder in a joint-venture company who gives instructions to the board of the company, or gives instructions to its nominated directors to direct the actions of the board, or an institutional or private equity investor who has a right, under the investment agreement, to appoint an observer or representative to a board.

If the board acts on that observer's or representative's instructions on a regular basis, there is a risk of him, or the investor, becoming a shadow director. Should one be concerned about being a shadow director? The latter is indeed treated in many ways as a real director of the company and so will be bound by the same duties and obligations. However, in most cases, the shadow director is unaware of his need to comply with the laws relating to directors.

On the other hand, there exists the 'de facto' director. The latter is a person who has not been formally appointed and notified as being a full 'de jure' director, but is still treated as a director by the courts if there is a dispute, because he has acted like a director and must take legal responsibility for those actions. “Both the shadow and de facto directors are subject to the same duties, but there exist technical differences between them. As regards the de facto director, everybody knows he is present for board meetings, but has not been appointed as such. His name does not figure on the register”, adds the speaker. Yet, both are bound by the three broad principles which concern the Duty of good faith, the Duty of loyalty and that of care and standard of care. EXECUTIVE AND NON-EXECUTIVE DIRECTORSHIP A second set of directorship types which is subject to an ongoing debate is executive directorship and non-executive directorship. “There exists no fundamental differentiation between executive and non-executive directors in the Companies' Act. And with respect to third parties, they don't inquire whether X is an executive or non-executive; unless there are internal restrictions on what the non-executive director can do or not”, states Fazil Hossenkhan.

Hence, executive and nonexecutive directors have the same responsibilities in law. An executive director is a director who has separate responsibilities within the company as an executive, while a non-executive director has a positive contribution to ensuring that the board fulfills its main objectives. He can exercise an impartial influence and bring to bear experience gained from other fields. The non-executive typically does not engage in the day-to-day management of the organization, but is involved in policy making and planning exercises. In addition, non-executive directors' responsibilities include the monitoring of the executive directors, and to act in the interest of stakeholders. They are also called external directors, independent directors or outside directors. Therefore, all directors must carry out their duties and responsibilities in accordance with the law and the objectives of the business. The most effective board of directors typically consists of a group of professionals who bring a breadth of skills, experience, contacts and diversity to the business. Choosing the right mix of personalities and skills for the board can improve the business' chances of success. However, we should not forget that directors are subject to personal liability and criminal liability in the exercise of their duties.

The Mauritius Companies' Act 2001 contains the following provisions relating to the possibility that a party, who is not appointed as a director of a company, may be considered to be a shadow director: For the purposes of the Act, “directors” include (i) a person occupying the position of director of the company by whatever name called; and (ii) an alternate director, but does not include a receiver. For the purposes of sections 143 to 157, which deal with the duties of the directors and transactions in which the directors have an interest, and 160 to 162, which deal with the standard of care and civil liability of directors as well as indemnification and professional insurance, “directors” include (i) a person in accordance with whose directions or instructions a person referred to in the above definition of director may be required or is accustomed to act; (ii) a person in accordance with whose directions and instructions the Board of the company may be required or is accustomed to act; (iii) a person who exercises or who is entitled to exercise, or who controls or who is entitled to control the exercise of powers, which apart from the constitution of the company, would fall to be exercised by the Board; and (iv) a person to whom a power or duty of the Board has been directly delegated by the Board with that person's consent or acquiescence, or who exercises the power or duty with the consent or acquiescence of the Board. It should be noted, according to the third issue of Conyers Dill & Pearman published this year, that a person acting only in a professional capacity would not be considered as a shadow director. Based on the foregoing provisions of the Act, there is clearly some form of risk that a party who becomes overly involved in the activities of a Mauritius company may be considered to be a shadow director. However, this would only arise in a situation where the Board becomes accustomed to acting in accordance with the directions or instructions of that person.


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POST SCRIPTUM

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The ageing of the population and rising health care costs will tend to push debt even higher in the following decades. As economists, we generally caution that government leverage in excess of about 60 percent of the economy is problematic, and a rising debt level is simply unsustainable for an extended period of time

DEBT

REDUCING BUDGET DEFICITS IN MAURITIUS

A

REVIEW BY ECONOMIST VIRENDRA POLODOO

rising debt level is ultimately unsustainable because its growth exceeds that of the overall economy. As a result, debt-service costs absorb an increasing share of national income, and the country must borrow an increasing amount each year, likely in the face of gradually higher interest rates, to both fund its ongoing services and to make good on its previous debt commitments. Ultimately, this dynamic would lead to a decline in national saving and a “crowding out” of private investment, leading to a decline in economic output and a diminution of that country’s standard of living. The targeted amount of deficit reduction depends on the policy goal. A balanced budget could be pursued so that government would have a neutral effect on the national saving rate (by accounting identity, budget deficits reduce the national saving rate). Since Mauritius has a low national saving rate relative to other countries and relative to domestic investment needs, a case could be made that the government should at least not continue to reduce the national saving rate by running budget deficits in the future. If the policy goal were for the government to increase the national saving rate or reduce

the federal debt, then the government could target a budget surplus. Some economists call for a balanced structural budget, which would allow for modest deficits in downturns and budget surpluses in boom times. A less ambitious policy goal would be to return fiscal policy to a sustainable path. History demonstrates that budget deficits can be sustained indefinitely as long as they are small enough that government debt does not continuously grow more quickly than GDP. The budget is not projected to be on a sustainable path under current policy because the debt held by the public would continuously grow more quickly than GDP implying that an evergrowing portion of national income would be needed to meet interest payments. As long as investors remain willing to finance large deficits, there is no barrier to the debt continuing to grow relative to GDP, and there will be no difficulty in financing it. At some point, however, investors would refuse to continue to finance such deficits, because the proportion of national income devoted to interest payments cannot rise indefinitely. The size of the deficit compatible with sustainability depends on the size of the debt at the time it is stabilized and projected GDP growth rates. If actual policy

followed the current law baseline, the budget deficit is already projected to be on a sustainable path. Achieving sustainability would require some combination of spending cuts and tax increases, to fall gradually initially, and rising each year thereafter. In other words, one possible path to fiscal sustainability is to allow the policy changes already scheduled in law to occur. Another possible path is to prevent those changes from occurring, and then make offsetting cuts in spending or increases in taxes. There is actually no best set of policies to achieve sustainability. Where net interest on the government debt is larger than the sustainable budget deficit, meaning that revenues would need to exceed non-interest spending (what economists call a “primary surplus”) to stabilize the debt relative to GDP. Were GDP growth lower or interest rates higher than projected, the primary surplus would have to be larger to be sustainable, and viceversa. By historical standards, projections of economic growth over the next 10 years are relatively modest, but this is mostly because projects that the labour supply will grow much more slowly than it has historically due to the ageing of the population. Projections assume that interest rates will remain at relatively low levels by historical standards over the next 10 years.


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Because deficits are projected to continue to grow in the long run, growing cuts in spending or increases in taxes would be required over time to maintain sustainability. Larger cuts in spending or increases in taxes would be required today to spread those changes evenly over time. For example, projects that spending would need to be cut or revenues increased by 8.3% of GDP immediately to stabilize the debt-to-GDP ratio over the next 75 years, would result in a projected budget surplus in 2014. The Mauritian fiscal outlook is not a purely long-term issue, however - deficits are already at quasi sustainably high levels today, and while projected deficits are smaller than today’s deficits outside the 10-year budget window, they are also more uncertain. The deficit is a long-term issue in that the economic consequences from running large deficits have been minor to date, but there is the risk that the deficit’s effect on the economy could become negative, possibly acutely so, at any time. Deficits are also a long-term issue in the sense that most observers believe fundamental reforms to outlays and revenues would be necessary to put the budget on a sustainable path; however, any delay to implementing those changes increases the eventual budgetary cost of returning to a sustainable fiscal path, all else equal. The state of the economy is an important factor to consider in determining the desired timing of deficit reduction. All else equal, mainstream economic theory predicts that reducing the deficit would have a contractionary effect on the economy in the short run, whether it be through tax increases or spending reductions. During a period of robust economic growth, that contractionary effect would be more easily absorbed by other sectors of the economy, and the expansion would likely be sustained. During a period of high unemployment, such as the present, reducing the budget deficit would be expected to make unemployment higher (or fall more slowly) than would otherwise be the case, all else equal. On these grounds, an argument could be made for postponing deficit reduction until the economy improves. Given that the effect on the economy is proportional to the size of the deficit reduction, avoiding unwanted contractionary effects also argues for a gradual approach to deficit reduction. On the other hand, the risk of a fiscal crisis as long as the deficit is at an unsustainable level would argue for moving to sustainability as quickly as possible to eliminate that risk. Low interest rates indicate that markets believe there is little risk of a crisis currently, but market sentiment can change quickly, as has occurred in countries such as Greece and Ireland. In these countries, GDP has contracted deeply and unemployment has risen sharply. WHAT COULD BE DONE? Budget deficits can be reduced through cuts in spending, higher taxes, or a combination of both. Just as recent deficits are the combination of all past outlay and revenue decisions, returning the budget to

POST SCRIPTUM

balance would be difficult without a combination of outlay and revenue changes. If policymakers decide to increase revenue to reduce the deficit, five broad choices are often discussed: • redesigning the structure of the tax system; • introducing new taxes • increasing existing taxes; • “broadening the tax base” by eliminating tax expenditures (deductions, exemptions, and credits); or • allowing tax cuts to expire as scheduled. Redesigning the tax system or adding new revenue sources could theoretically improve economic efficiency and might be more appealing to some than increasing existing taxes, but in practice, pressure to compensate those made worse off from these changes may result in those policies raising little additional revenue. Generally, economists favour eliminating tax expenditures over raising marginal tax rates on efficiency grounds, although some specific expenditure may promote economic efficiency. Tax expenditures have also been criticized on the grounds of equity and complexity. Moreover, increased supply side measures such as privatisation can also help reduce budget deficit in Mauritius. Privatisation would mean that less bonds will be issued which ultimately helps to reduce deficits significantly. For instance, Turkey's budget deficit dropped 86 percent in the first quarter following a January windfall in privatization revenue. Further, although not politically popu-

lar, the government might introduce new sources of income such as levying a fixed fee for schooling and health care provision. Avery marginal fee like MUR.100 or MUR.150 like we pay for MBC per household would help increasing revenue. The government might also contemplate to restructure our education system to help reduce the Budget Deficit. Our education needs to be geared towards the interests and goals of the students and economy. One size fits all education is not realistic, not globally competitive, and not cost effective. Specialized charter schools geared towards specific interests and economic demands will reduce our budget deficit. Besides, Government Employees need to be allowed to be fired. There is a basic human drive that causes us to work hard, because we know we can be fired. This is almost eliminated in government employees. It should be as easy to hire and fire people in government positions, as it is in the private sector. This will increase efficiency, and help reduce the budget deficit. There are many hard working government employees who should get more rewards because they are hard working. The current system makes this near impossible. It is important to note that on the expenditure front, severe reductions in mandatory expenditure might lead to social as well as political problems in the economy. However, the population is well aware of the burden that free transport to students and the elderly are having on the government budget. So a revision of the free transport system or gradual removal would also help reduce deficits.

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As long as investors remain willing to finance large deficits, there is no barrier to the debt continuing to grow relative to GDP, and there will be no difficulty in financing it. At some point, however, investors would refuse to continue to finance such deficits, because the proportion of national income devoted to interest payments cannot rise indefinitely


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ACTA PUBLICA

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METROPOLITAN HEALTH

INNOVATION ÉGALE CROISSANCE

L’

assurance-santé a le vent en poupe à Maurice. Tel est l’avis du Managing Director de Metropolitan Health, compagnie connue sous le nom de Momentum Mauritius jusqu'au ‘rebranding’ de jeudi dernier. Pour Kirk Varaden, si ce secteur est en train de prendre de l'ampleur dans le pays, c’est parce que beaucoup de gens préfèrent avoir accès aux services rapides et efficaces des facilités privées. « C'est devenu un trait du statut social pour les gens, car ils ne veulent plus faire la queue pour avoir des traitements de santé. Ils veulent surtout économiser leur temps », explique-t-il. Résultat : le secteur de l'assurance-médicale croît à un rythme de plus de 10% à Maurice. « Le potentiel est bel et bien là. Il y a toujours une grosse majorité de personnes qui n'ont aucune couverture d'assurance », soutient Kirk Varaden. D’ailleurs, ajoute notre interlocuteur, « c’est aussi le cas dans plusieurs pays d'Afrique ». Metropolitan Health est bien placée pour en tirer profit, surtout que le rachat de Mauritian Eagle Life Insurance par Metropolitan International lui a permis de développer un nouveau partenariat (joint-venture) avec la société rachetée. Ce partenariat, selon Kirk Varaden, devrait permettre à Metropolitan Health de développer et de commercialiser des produits d'assurance santé tels que le Mauritian Eagle Health Plan, qui devrait rapidement être lancé. Pour revenir sur le rebranding, notre interlocuteur explique qu’il s’insère dans une logique de développement de l’entreprise en une structure plus solide et porteuse de croissance, et qu’il améliorera la visibilité de l'entreprise et lui permettra de jouir d’une réputation internationale. Quant aux contrats des clients gérés jusqu’ici par Momentum, ils resteront, pour l’heure, les mêmes.

Suite au rachat de Momentum Mauritius par le sud-africain Metropolitan, la compagnie a connu un ‘rebranding’ pour devenir Metropolitan Health. Consciente que seuls des produits innovants et l’application de nouvelles stratégies en matière de distribution peuvent lui faire gagner des parts de marché, de nouveaux plans d’assurance sont actuellement peaufinés. Kirk Varaden, Managing Director de Metropolitan Health, nous en parle

PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ

▼ JAMIROUDDIN YEADALLY


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« Nous sommes en train d'envoyer des lettres à nos clients, leur disant que rien ne va changer pour le moment et que c'est simplement ‘un change of name’ de la compagnie qui a pris effet », explique Kirk Varaden, tout en ajoutant que les contrats et les cartes d'abonnement seront modifiés au renouvellement. NOUVEAUTÉS En ce qui concerne les innovations dans le secteur de l'assurance-médicale, Kirk Varaden avance que Metropolitan Health a, entre autres, permis au client de régler ses factures chez le médecin, l’opticien ou à la pharmacie, sans avoir à débourser de l’argent. « Il y a environ quatre ans, nous avons apporté une révolution majeure, qui est le ‘cashless transaction’, dans le but de donner à nos clients le moins de soucis possibles quant au paiement de leur factures médicales chez les établissements de santé avec lesquels nous travaillons en collaboration », poursuit-il. La compagnie est également venue de l’avant avec des tarifications permettant à tous les membres d’une famille de souscrire à une assurance, et a misé sur l’informatique pour sans cesse rehausser le niveau de son service clientèle. Les clients peuvent, par exemple, suivre en ligne l’état d’avancement de leurs dossiers de réclamation et accéder à un ensemble d’informations sur leurs couvertures. Metropolitan Health est d’ailleurs en train de travailler sur une nouvelle politique tarifaire qui verra les primes être déterminées par rapport à l’âge du client. « Le but est notamment de rendre le plan plus abordable pour les plus jeunes », explique notre interlocuteur. Autre nouveauté à venir :

C’est un marché ouvert où tout le monde doit être prêt pour la compétition. Maintenant, c’est à nous de voir comment on va faire pour grignoter des parts de marché à travers des produits innovants Kirk Varaden, Managing Director de Metropolitan Health

l’Online Benefit Booking. Il s’agit d’un système électronique qui viendra remplacer le travail manuel de comptabilité effectué par le personnel de centres de santé. « Les clients pourront très prochainement demander l'autorisation, à travers un site internet, d’établir eux-mêmes leurs factures, entre autres, sans l'assistance du personnel hospitalier », avance Kirk Varaden. Le personnel de la compagnie était ainsi récemment en Afrique du Sud, où il a suivi une formation sur l'opération de ce système, qui sera lancé, dans un premier temps, sur une base pilote. STRATÉGIE Metropolitan Health, à en croire son Managing Director, fait face à une grosse concurrence dans le milieu de l’assu-

rance. « Je ne vais pas vous mentir, mais l'industrie de l'assurance vie est largement dominée, à Maurice, par la BAI, de par les produits qu’elle offre et son réseau d'agents. Cela concerne davantage le marché individuel. Quant au marché ‘corporate’, la SICOM contrôle la majorité du secteur public, alors que pour le secteur privé, c'est Anglo Mauritius qui a un gros portefeuille », ajoute-t-il. Mais Metropolitan Health entend bien progresser. « C'est un marché ouvert où tout le monde doit être prêt pour la compétition. Maintenant, c'est à nous de voir comment on va faire pour grignoter des parts de marché à travers des produits innovants. Nous avons apporté beaucoup d'innovations quand nous nous sommes aventurés dans le domaine de l'assurance médicale à Maurice et nous en apporterons

d'autres, dans l’assurance-vie, avant la fin de l'année. Nos actuaires y travaillent en ce momentmême », soutient-il. « C'est par les mêmes stratégies qui ont marché en Afrique du Sud que nous allons attaquer. Nous allons faire pénétrer la technologie dans nos réseaux de distribution, par opposition à l'ancienne méthode – le traditionnel porte-à-porte – qui est ‘very labour intensive’ », explique Kirk Varaden. Néanmoins, ajoute-t-il, « l'Afrique du Sud est assez agressive en ce qui concerne la distribution des produits sur les réseaux sociaux. On n'a pas encore développé cette stratégie, à ce niveau-là, à Maurice, mais je pense que ce type de marketing ne tardera pas à faire son apparition dans des domaines qui nous concernent ».

METROPOLITAN : UN GÉANT AFRICAIN Trois événements étaient célébrés, jeudi dernier, au Domaine Anna. Le premier était le lancement de la branche de Metropolitan à Maurice, le second le ‘rebranding’ de Momentum Mauritius en Metropolitan Health, et le troisième le ‘rebranding’ de Mauritian Eagle Life en Metropolitan Life. Metropolitan fait partie de MMI Holdings, un puissant groupe sud-africain de services financiers, dont la capitalisation boursière, à fin 2012, était estimée à 3,5 milliards de dollars US. Troisième plus important assureur en Afrique du Sud, il emploie plus de 15 000 personnes réparties dans 300 bureaux à travers le continent africain. « Notre vision repose sur quatre piliers stratégiques, en l’occurrence une connaissance approfondie du marché, des solutions innovantes, des plateformes de distribution adaptées aux besoins de chaque marché et une culture entrepreneuriale qui encourage la performance et qui aide à retenir les compétences de qualité », a souligné à l’occasion du rebranding Mervyn Cookson, CEO de Metropolitan International.

(de gauche à droite): Nicolas Maigrot - CEO d'IBL, Mervyn J Cookson - CEO Metropolitan International - Max Fulton, Director of Surveillance, Financial Services Commission et Kirk Varaden - Managing Director Metropolitan Health, Philip Venpin Executive Director Metropolitan Life, Gerhardt Van Der Merwe - Regional Director Metropolitan International


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POST SCRIPTUM

QUEEN’S INTENDED SPEECH FOR THIRD WORLD WAR

REVIEW BY KRISH PONNUSAMY

M

uch has been said, written and canvassed around the alleged involvement of a local private sector top shot having used the services of a professional “broker company” specialized in seeking beneficiaries of “Returning Resident Scheme” and thereafter canvassing high profile potential buyers and proposing their “services” to avoid paying normal excise duties normally applicable to any imported vehicle in the mainstream customs regulations. The innovative guy has thus established a business model having apparently attracted quite a number of high income earners amongst citizens and/or expatriate cum residents of the Republic of Mauritius. To date statements of the professional “broker” have been recorded, the returning resident having opted for his constitutional right to remain silent. In the meantime the top shot has been already accused tried and found guilty and exposed to the gallows of public opinion… This despite the fact that our judicial system and the more so in potential criminal prosecutions, the rule of law prevailing avers that until proven guilty before a

D

ocuments recently released by the British National Archives under the 20 year -rule reveal how seriously the British government in 1983 took the threat of a nuclear war with the Soviet Union. At that time, tensions ran very high between the East and the West and the British feared that the Soviet Union would not hesitate to use nuclear arms against its enemies. In that context, the British officials decided to prepare a war game scenario and laid out in detail all the measures that the British authorities should take, including the drafting of a speech for Queen Elizabeth II.She was expected to address the nation and the world and evoke the horrors of a nuclear conflict in which Britain would be involved. Part of the draft speech ran thus: “Now the madness of war is once more spreading through the world and our brave country must again prepare itself to survive against great odds”. The British government thought that Yuri Andropov who was elected Soviet leader in 1982 would adopt a belligerent posture at the height of the cold war era. Andropov ,a former KGB head , had a frightening track record as a ruthless leader. He was involved in the brutal suppression of the Hungarian revolution, the Prague Spring and the crushing of Soviet dissidents. To

inflame further the situation, Ronald Reagan labeled the Soviet Union as the evil empire. Amidst all the rhetoric on both sides, a major development occurred. Andropov ‘s health deteriorated all of a sudden and he died in February 1984,thus cancelling the threat of a nuclear war. Before his death, he did something which later changed the course of history. He inducted young members in his team and one of them was Mikhail Gorbatchev . When the latter became the Soviet leader, he dismantled the Soviet Union and brought unprecedented changes in East -West relations. Glasnost and Perestroika became the buzz words. The Queen did not have to deliver the third world war speech. It was secretly kept in the archives until its publication in the press a few days ago. All the secret documents released constitute a real treat for the historians. As a passing reference, when Andropov died. The Soviet Embassy in Mauritius opened a condolence book. I was then a Principal Assistant Secretary in the Prime Minister’s Office and as I had normal working relations with the Soviet Embassy senior staff, I decided to sign the book at the Embassy in Floreal.It is a come and go function, lasting a few minutes. Just to sign the book and shake a few hands. As I was on the point of taking leave, I saw Navin Akaloo, our Chief of Protocol

RETURNING RESIDENT SCHEME EXEMPTIONS THRILLER

court of law any accused should be presumed and treated as innocent…. The least one could say is that this has not been the case in this specific situation despite the fact that media reports refer to several similar cases under scrutiny targeted by the competent authorities, namely the MRA concerning similar situations involving Porsche Cayenne, Porsche Canamera, and even a Lamborghini….. It seems that for some reason or another only one of the alleged beneficiaries has been stalked and hounded in a quasi witch hunt witch- expedition led by knowledgeable people bent on charging and convicting even prior to the last “witness” deponing his version of the facts ever known by all parties. In fact numerous trigger-free guerrilla seem to have been seriously at work trying to castigate and dumping one of the parties to the case in a sea of innuendos, insinuations and aspersions. This is why we should wait for his return and express

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the hope that the Police investigation be made in all fairness and transparency. This recent case has brought to light the many shortcomings of the current Returning Resident Scheme. As the regulation stands, it does not restrict the use of an imported vehicle to the beneficiary and his immediate family. It is then mandatory that an amendment be brought to this regulation thereby empowering only the above mentioned to enjoy such a facility. Back in the 1980’s, successive Governments headed by Sir Anerood Jugnauth had found it fit and proper to encouraging Mauritians having acquired experience and expertise abroad to return home with a view to contributing their share to the country's progress and development. Conditions attached to the Returning Resident Scheme involved that the beneficiary must remain at least four years in Mauritius and that the latter was not allowed to transfer or dispose of the vehicle for at least four years.

,arriving. The Soviet Ambassador told me to hold on as the Prime Minster, Sir Anerood Jugnauth was coming to pay his respects. After the Prime Minister signed the book, the Ambassador invited the three of us to an adjoining room to drink a small glass of vodka in honour of Andropov. It was a quick gulp, accompanied by caviar! That was quite an experience for all of us. For his part, the father of Queen Elizabeth II, King GeorgeVI made a highly emotional speech on Britain’s declaration of war with Germany in 1939.The King was quite poor at delivering speeches because of an incessant stammer. A speech therapist helped him to cope with the stammer. The preparations leading to the radio address by the King are wonderfully featured in a film entitled the King Speech. Colin Firth superbly plays the role of the King and his remarkable performance has won many prestigious international awards, including the Oscar for Best Actor. We can ask a legitimate question. When will our archives release past government documents?The study of these documents will undoubtedly be a source of intellectual enrichment and help to place things in their proper perspective. We are sure that the quality of research by our historians ,journalists and scholars will be greatly enhanced. Will someone in government take care of this issue?

In the 1980’s, it did not matter whether any other person used the vehicle or not, the objective being to ensure that the Returning Resident could bring along his personal car in Mauritius the moment he decides to relocate here. There was hardly any restriction as who should be driving the car at all. Some 30 years since the introduction of the scheme, a Returning Resident is no longer required to have stayed ten years abroad, five years are mandatory. The Exemption threshold is now limited to Rs.1.5 million. On the other hand, Ministers, MLAs, high ranking Civil Servants, Advisors and all heads of para-statals enjoy the privilege of running a Duty Free Limousine and offering them for sale after every four year period or after duty has been paid on the vehicle. It would be interesting to have public disclosure if the beneficiaries of same are actually using the vehicle, as the bone of contention in the present case is this specific point i.e usage…. In the last year Budget, the amount of Duty Exemption on cars imported under the Returning Resident Scheme has

been restricted to Rs.1.5 million. But once again, no restriction has been imposed on who is capable of running the imported car. In view of the inherent shortcomings of the Returning Resident Scheme, there is a need to reconsider the different clauses of the regulation and specifying that only the beneficiary of the Scheme and his immediate family could be running the imported vehicle. Therefore the merits and demerits of the Returning Resident Scheme shall be studied by all parties concerned. Further over and above the amendments which have been proposed here, a flat rate of duty should then be applied to all beneficiaries of all duty free schemes such as the Returning Resident scheme and the one applied to Ministers, MLAs, head ranking civil servants, Advisors and all heads of para-statals. This would generate a level playing field in terms of taxation on imported vehicles, thereafter making all "avoidance" appear unattractive and thus useless.

C.I.


POST SCRIPTUM

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MONDE OPINION JEAN-PIERRE LENOIR

Ce qui se passe en ce moment en Égypte n’est que l’énième illustration de l’impuissance démocratique moderne. Tant qu’on n’aura pas inventé une autre « chose », on sera malheureusement forcé de brandir la nécessité démocratique, comme par exemple lors de la dernière farce électorale au Zimbabwe

L’ÉTERNEL BALLET DE LA VIOLENCE...

C

omme tous les ministres des Affaires étrangères du monde démocratique, notre ministre Arvin Boolell a dit qu'il condamnait ce qui se passait en Égypte, à savoir les six cents morts causés par l'intervention de l'armée contre les partisans de l'ex-président Morsi. Que peut-on faire de plus que ces déclarations qui tiennent plus de l'aveu d'impuissance que du sentiment que nous participons à travers cette lamentation diplomatique à une quelconque sortie de crise en Égypte ? La réponse est « Rien ! » Égypte et Syrie aujourd'hui, Irak hier, Balkans un peu plus tôt, Somalie, Inde et Pakistan... Ces noms jalonnent notre histoire comme autant de recours à la violence à laquelle l'homme n'a, semble-t-il, depuis toujours pas su résister. Depuis que le monde est monde, l'homme s'est hélas battu férocement pour la défense ou la conquête de quelque chose. Ce quelque chose qui a d'abord été probablement le feu. Cette petite flamme que les premiers hommes ont découverte par accident a été l'objet de féroces empoignades, mais la télévision n'était pas là pour les filmer... Puis est arrivé le temps des récoltes et à travers elles, la première main-mise de l'homme sur son environnement naturel. Là encore, de terribles guerres pour protéger ses acquis. Et c'est ainsi que de fil en aiguille, l'homme a introduit la conflictualité dans son comportement. De l'homme-individu, celui-ci est ensuite passé au stade de l'appartenance à la tribu, puis au village et enfin aux villes, avec, en filigrane, cette conflictualité permanente qui fait qu'il se tape dessus à la moindre occasion pour la conquête ou la préservation des sempiternels acquis. On constate donc que la force et le droit de tuer étaient des notions intimement mêlées dès le départ de l'aventure humaine. Puis est arrivée, un jour, la démocratie athénienne; première tentative de l'homme pour introduire des éléments organisationnels non-violents au sein de la Cité d'Athènes. Sentant que ce premier pas vers moins de violence était menacé de toutes parts, les Athéniens choisirent ce lieu à cause de la forteresse naturelle que constituait l'Acropole. En dehors de ses murs, les pillards continuaient leurs rapines sans se soucier de ce qui était en train de naître à l'intérieur. A savoir un régime politique dont on pense qu'il a été l'ancêtre des démocraties modernes... La sagesse des premiers Athéniens venaient sûrement du fait que quelques sages éclairés étaient las de voir les hommes s'étriper à tout bout de champ et qu'ils pensaient qu'il y avait d'autres voies que la violence vers ce pouvoir omniprésent dans le fonctionnement de l'homme. On ne va pas refaire ici tout l'historique de la démocratie. Constatons simplement que sa présence au cœur même de notre monde a atténué quelque peu les appétits et les velléités violentes,

mais que l'homme reste fondamentalement violent dans son fonctionnement, et que cette démocratie vole en éclats à la moindre occasion. De là, probablement, la déclaration de Winston Churchill, qui disait que la démocratie était le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres... De là aussi la remarque du général de Gaulle, qui déclarait un jour, alors qu'un énième conflit venait d'éclater malgré les bons auspices des Nations unies, qu'il s'agissait là d'un « grand machin ». On avait cru à un certain moment que la mise sur pied de l'ONU, peu de temps après les 70 millions de morts du deuxième conflit mondial, allait pouvoir permettre aux hommes de laver leur linge sale dans cette grande famille mondiale, sans en venir aux mains… Pour la première fois, en effet, les hommes avaient décidé que trop c'était trop et qu'il fallait essayer de s'entendre autour d'un tapis vert (On a toujours dit qu'il était vert. L'est-il vraiment, et pourquoi ?) C'était mal connaître la nature humaine... L'ONU a pris le relais de la Société des Nations créée en 1919 après la Première Guerre mondiale, sans hélas changer grand-chose au problème de la violence. Celle-ci s'est institutionnalisée comme finalité, sans que personne n'y puisse rien. Peu de temps après l'entrée en lice de l'ONU, le continent africain eut à faire face à sa première guerre civile « moderne » au Congo. Dépêché sur place pour essayer de régler le conflit, Dag Hammarskjöld, secrétaire général des Nations unies, fut volontairement tué par les belligérants, montrant ainsi au monde que la médiation n'était pas souhaitée et qu'il y avait encore et toujours cette nécessité de violence qui prenait le pas sur le reste. Ce qui s'est passé depuis, dans le monde, nous prouve que la démocratie n'est hélas qu'un petit paravent qui s'envole lorsque le vent de la haine et de la violence souffle trop fort, et que cette violence qui rythme nos actes est peut-être inscrite dans les gênes de l'espèce humaine. Ce qui se passe en ce moment en Égypte n'est que l’énième illustration de l'impuissance démocratique moderne. Tant qu'on n'aura pas inventé une autre « chose », on sera malheureusement forcé de

brandir la nécessité démocratique, comme par exemple lors de la dernière farce électorale au Zimbabwe. Dans ce pays, les habitants ont depuis longtemps décidé qu'ils avaient, de guerre lasse, mieux à faire le matin en se levant, pour chercher de quoi subsister, plutôt que de manifester contre un des régimes les plus anti-démocratiques du monde. En Égypte, par contre, carrefour de toutes les religions et de toutes les convoitises, la violence semble devenue une sorte de pain quotidien qui règle le fonctionnement des habitants comme un papier à musique qu'un compositeur macabre jetterait par la fenêtre tous les matins comme une sorte d'offrande obligatoire à la haine et la violence jamais assouvie... Et c'est ainsi que de guerres civiles en conflits frontaliers, nous comptons les morts. Une comptabilité macabre qui rythme notre vie sur cette terre, et qui parfois, au réveil, nous fait nous poser des questions terribles sur la finalité de notre présence ici-bas... Le plus terrible aujourd'hui (si on peut s'exprimer ainsi) c'est que les conflits larvés internes ont pris la place des guerres en bonne et due forme. Avant, les États se déclaraient la guerre comme on se faisait une déclaration d'amour. Malgré la somme d'horreurs qu'elles engendraient, elles avaient leurs règles et mettaient en présence des États désireux de régler des conflits, en général frontaliers. On commençait par un ultimatum, puis une déclaration de guerre pour finir enfin par un armistice et un traité de paix qui mettait fin aux hostilités. On est loin aujourd'hui du "Messieurs les Anglais, tirez les premiers..." de la bataille de Fontenoy en 1745... On s'étripe d'abord et on cause ensuite ! Allez, on oublie tout ça... Il est six heures du matin. Les premiers oiseaux chantent dans les branches et les vagues s'écrasent immuablement sur les récifs. Soyons sages, car de là-haut, on nous observe. Les petits hommes verts doivent penser qu'ils sont fous ces humains... Je n'ai pas à redresser mon nœud de cravate car je n'en porte pas... Heureusement ! Un malfrat de passage aurait pu s'en servir pour me pendre haut et court jusqu'à ce qu'écriture en meure...


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FEU ROUGE

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INTERNET

▼ JESSEN SOOPRAMANIEN

D

e 199 500 abonnés d'Internet en 2008 à 568 900 en 2012. La progression est énorme, soit plus de trois fois le nombre en 2008. Les derniers chiffres de Statistics Mauritius, contenus dans son rapport “Economic and Social Indicators on Information and Communication Technologies (ICT) statistics” publié en juin dernier sont révélateurs. D'année en année, tous les indices, que ce soit au niveau des prix, de la vitesse ou encore de la qualité, sont positifs, constate Statistics Mauritius. Mis à part 2010, où un ralentissement a été noté dans le nombre de nouveaux abonnés (200) à l’Internet, la pénétration du web a graduellement augmenté au fil des années. De 199 500 abonnés en 2008, on en compte aujourd'hui 568 900. C’est le nombre d'abonnements à l'Internet mobile, de 104 800 en 2008 à 419 500 l’année derniere, qui se taille la part du lion, alors que celui des abonnements à l’Internet fixe est passé de 94 700 à 149 400 pour la même période. Si on devait simplifier ces chiffres, le nombre d'abonnements par 100 habitants a augmenté, passant de 15,7 en 2008 à 44 en 2012. Le taux de pénétration de l’Internet dans les foyers, pour la même période, passant de 29% a 39,2 % (voir tableau 1). Sur le plan mondial, il est intéressant de souligner que plus d'un tiers de la population est connecté à Internet, selon un rapport de l’Union internationale des Télécommunications (UIT), l’agence spécialisée de l'ONU sur les télécommunications. Publié le 11 octobre de l’année dernière, ce rapport fait état de 2,3 milliards d'internautes dans le monde (voir hors-texte).

Les indicateurs en hausse Adapt or perish. En matière de technologie de l'information et de la communication, Maurice n'a pas le choix. Au risque de rester à la traîne de l'évolution économique et sociale. Le pays fait même score honorable dans ce secteur. Constat chiffré.

Côté téléphonie, à la fin de 2012, le nombre de fournisseurs de services de téléphonie fixe et de services mobiles n'a accusé aucun changement, avec respectivement deux et trois dans leurs domaines respectifs. De l'autre côté, le nombre de fournisseurs de services Internet a augmenté, même de façon insignifiante, passant de 12 en 2011 à 13 en 2012. Pourtant, les Mauriciens sont de plus en plus nombreux à surfer sur le net. En 2012, près de 4 personnes sur 10 âgées de 12 ans ou plus ont surfé sur le web, comparé à environ 3 sur 10 en

2010. Naturellement, les jeunes dominent largement ce chapitre : Dans la fourchette 12 à 19 ans, ils étaient 6 sur 10 en 2010 ; ils sont aujoud'hui sept sur dix. L’ACCÈS À L’INTERNET S’AMÉLIORE L’usage de l’Internet dans les entreprises a également progressé, indique encore Statistics Mauritius. 97,1% en 2012 contre 96,5% en 2011. Les entreprises, dans tous les secteurs de l’economie, se tournent de plus en plus vers l’informatisation de leurs services, que ce

LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT DEVANCENT LES DÉVELOPPÉS

TABLEAU 1

L’Union internationale des Télécommunications (UIT) fait état, dans son dernier rapport, d'écarts importants entre les pays développés et ceux en développement. En 2011, par exemple, la croissance du nombre d'internautes a été plus importante dans les pays en développement (+16%) que dans les pays développés (+5%). Pour l'UIT, ces chiffres reflètent les écarts importants observés fin 2011 entre les taux de pénétration de l'Internet dans les pays développés (70%) et dans les pays en développement (24%). L'UIT espère que d'ici à 2015, 40% des ménages des pays en développement auront accès à Internet. Autre fait à signaler, une étude menée le mois dernier par Pingdom, évalue la performance des sites webs. Selon cette entreprise basée en Suède, le taux de pénétration de l'Internet mobile, dans le monde, a explosé entre 2010 et 2012, passant de 3,81% à 10,01%, soit une augmentation de presque 163%. La plus forte croissance concerne l'Asie, avec un taux de pénétration de l'Internet mobile de 17,84% en 2012, soit une augmentation de plus de 192% en deux ans. L’Afrique se positionne à la quatrième place avec un taux de croissance passant de 5,81% en 2010 à 14,85% en 2012, soit une hausse de 155% en l’espace de deux ans. Le continent africain devance ainsi l’Amérique du Nord dans ce classement.

INTERNET ACCESS

2008

2009

2010

2011

2012

Internet subscriptions ('000) fixed mobile

199.5 94.7 104.8

284.0 105.0 179.0

284.2 106.7 177.5

370.0 133.2 236.8

568.9 149.4 419.5

Internet subscriptions per 100 inhabitants fixed mobile

15.7 7.40 8.2

22.2 8.2 14.0

22.1 8.3 13.8

28.7 10.3 18.4

44.0 11.5 32.4

Broadband Internet 2 subscriptions ('000) fixed mobile

157.3 52.5 104.8

251.8 72.8 179.0

258.5 81.0 177.5

279.8 118.2 61.6

423.4 141.0 282.4

12.4 4.1 8.2

19.7 5.7 14.0

20.1 6.3 13.8

21.7 9.2 12.5

32.7 10.9 21.8

2008

2009

2010

Rs. 0.57 0.27

Rs. 0.57 0.27

Rs. 0.57 0.27

Rs. 0.57 0.27

Rs. 0.57 0.27

750 1,860

n.a 1,600

n.a 1,500

n.a n.a

n.a n.a

750 2,500

673 2,400

621 1,250

621 1,250

1,360 5,000

1,190 4,900

708 2,400

708 2,400

Broadband Internet 3 subscriptions per 100 inhabitants fixed mobile

TABLEAU 2

TABLEAU 3

PURPOSE OF USE OF INTERNET

2010 %

%

Email/chat

73.8

76.3

Make transactions with government: on-line

2012

5.2

7.4

Search for information: Government

23.2

24.7

Search for information: Other

75.3

73.0

Education purposes

20.9

21.2

Overseas calls

13.3

21.2

Banking

6.8

9.1

Purchase of goods and/or services

4.5

8.5

50.2

61.5

Entertainement

soit pour placer des commandes sur le web, pour marquer leur présence à travers un ‘website’, ou encore l’usage des outils comme le courriel pour la communication. Les chiffres, c’est une chose. Mais qu’en est-il de la qualité des services ? Selon Statistics Mauritius, la qualité de l’accès à l’Internet s’améliore d’année en année. « The quality of Internet access in the country can be assessed through the International Internet Bandwidth capacity, which indicates the amount of information that can be transmitted to or from the country in a given time. Between 2011 and 2012, both the incoming and outgoing capacity increased by 42.5% from 5,806.0 Megabits per second (mbps) to 8,274.0 mbps; and the Bandwidth capacity (for both incoming and outgoing traffic) per inhabitant increased by 42.0% from 4,505.4 to 6396.4 bits per second”, notent les analystes de Statistics Mauritius. Un autre élément à prendre en compte demeure le tarif des différents packages. Entre 2011 et 2012, le tarif pour la connexion d’Internet du ‘dial up access’ de même que l’ADSL 512 Kbit/s et 1 MB/s, est resté inchangé, tant pour l’utilisation résidentielle que commerciale comme nous le montre le tableau 3.

INTERNET TARIFFS AS AT END OF YEAR Internet Dial up Peak time (per minute) Dial up Off Peak time (per minute) ADSL 128 kbps (Unlimited Volume Usage) Residential use Business use

ADSL 512 kbps (Unlimited Volume Usage) Residential use 1,360 Business use 3,190 ADSL 1 Mbps Home & Business (Unlimited Volume Usage) Residential use 5,990 Business use 5,990

2011

2012


Communiqué de presse Ce 19 août 2013 Orange (Mauritius Telecom) lance la 3G+ et la 4G à Rodrigues Dix ans après avoir doté Rodrigues du téléphone mobile, Orange couvre l’île en 3G+ et la région de Port Mathurin en 4G Dix ans après avoir lancé la téléphonie mobile sur GSM à Rodrigues, Mauritius Telecom, à travers son opérateur de téléphonie mobile Orange, met en opération la 3G+ dans cette île ainsi que la 4G dans la région de sa capitale, Port-Mathurin. Ce lancement a été fait le 17 août au Domaine La Détente à Eau Claire (Rodrigues) par le ministre des TIC, Tassarajen Pillay Chedumbrum, en présence du chef commissaire de Rodriques Serge Clair, du directeur du Huawei, Anson Yang Chenn, du CEO de MT Sarat Lallah et de nombreux invités. Le ministre s’est dit très satisfait que l’opérateur Orange ait remis à neuf son réseau 2G et du passage aux 3G+ et 4G à Rodrigues. Le ministre Pillay Chedumbrum a annoncé d’autres développements suite au contrat que Mauritius Telecom a décroché pour augmenter la capacité de la bande passante satellitaire entre l’île Maurice et Rodrigues, de 37 Mbps à 155 Mbps. Il a ajouté que le projet sera complété comme prévu, à la fin de septembre de cette année. La connexion mobile en 3G+ et 4G permettra aux habitants de Rodrigues d’avoir accès à de nouveaux services à valeur ajoutée sur leurs téléphones mobiles et surtout de bénéficier de l’Internet mobile et de pouvoir surfer à très grande vitesse, jusqu’à 14,4 Mbps dans le cas de la 3G+. Mauritius Telecom a aménagé pas moins de 10 stations de relais à travers Rodrigues afin d’assurer une bonne couverture de la 3G+, tout en donnant un coup de neuf à son réseau 2G. Le CEO de Mauritius Telecom a fait ressortir qu’Orange va propager la 4G sur toute l’Ile d’ici la fin de l’année 2013. Il a remercié l’équipementier Huawei qui a participé financièrement aux frais d’infrastructures pour le lancement de la 3G+ et de la 4G à Rodrigues. « Entre Mauritius Telecom et Huawei, c’est un long partenariat qui a commencé il y a dix ans de cela et qui au fil des années, n’a cessé de se renforcer », a-t-il souligné en rendant hommage à la «démarche de Huawei qui revêt une dimension sociale et qui démontre que le profit n’est pas la seule motivation des opérateurs du secteur des télécommunications, mais que le bien-être et la satisfaction des citoyens demeurent une de nos préoccupations majeures. » Sarat Lallah a indiqué que lors d’une visite qu’il avait effectuée en septembre 2012 au quartier-général de Huawei à Schenzhen en Chine, le Vice-Président de cette société lui avait offert de rehausser l’infrastructure de la téléphonie de la 2G à la 3G+ à Rodrigues. «J’avais insisté auprès du Vice-Président de Huawei pour qu’il offre aussi la technologie 4G à Rodrigues », se souvient-il en exprimant sa satisfaction de voir cette proposition devenir une réalité. « En introduisant cette dernière technologie à Port Mathurin, Mauritius Telecom à travers sa marque Orange, veut apporter une contribution significative au niveau du développement socio-économique de Rodrigues car l’Internet ouvre un nouvel univers d’opportunités sur le monde entier », dit-il. Mauritius Telecom a été étroitement lié au développement de l’île Rodrigues en introduisant l’Internet ‘dial-up’ en 1996, le premier réseau GSM dans l’île en 2003, l’ADSL en 2006 et l’uniformisation des tarifs de communication entre Rodrigues et Maurice (one network) en 2009. A travers la 3G+ et la 4G d’Orange, les Rodriguais auront la possibilité d’élargir leurs perspectives d’avenir non seulement en termes de possibilités d’emplois, de secteurs d’activité et de commerce international. Outre ces nouvelles perspectives, la 3G+ et la 4G, grâce aux nouvelles possibilités de connectivité sur Internet qu’elles offrent, élimineront les contraintes de distances géographiques qui séparent Rodrigues des autres pays où la diaspora rodriguaise s’est établie, dont l’île Maurice, la France, l’Australie, l’Angleterre… La 3G+ et la 4G permettront ainsi aux habitants de Rodrigues de raffermir leurs liens et de maintenir un contact permanent avec leurs parents et amis où qu’ils se trouvent à travers le monde. Sarat Lallah a ajouté « La 3G et la 4G seront très utiles aux entreprises surtout pour la consommation de data (données). Celles dotées de l’ADSL pourront s’équiper d’une clé USB 3G ou 4G comme backup ». L’introduction de la 3G+ et de la 4G à Rodrigues a coïncidé avec la tenue d’Infotech Rodrigues les 17 et 18 août à l’école du gouvernement Basile Allas à Port Mathurin.


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« Le prix de la bande passante est trop élevé » ; « Maurice n’est pas compétitif dans le secteur des TICs ». Faux, rétorque Mauritius Telecom qui préfère laisser parler les chiffres.

TARIFS COMPARÉS

▼ JESSEN SOOPRAMANIEN

P

remier en Afrique. 52e sur 184 pays. Ce positionnement de Maurice dans le dernier classement NetIndex d'Ookla (lundi 19 août) vient remettre en perspective les critiques sur la connectivité à Maurice au niveau de l’abonné. Ce classement varie selon divers paramètres, y compris les aléas d’Internet – et pas seulement la connectivité offerte par l’opérateur de télécommunications, quel qu’il soit. Toutefois, c’est la connectivité internationale de Maurice qui fait plus souvent débat. C’est cette connectivité internationale qui est utilisée par tous les fournisseurs d’accès à Internet (MT, Emtel, DCL, Bharat, etc) pour ensuite connecter leurs clients. Elle est aussi utilisée par les opérateurs de centres d’appels et de BPO, qui se plaignent régulièrement de tarifs trop élevés pour cette bande passante internationale qui fait partie de leurs coûts d’opération. CONNECTIVITÉ INTERNATIONALE Ces critiques sont infondées et reposent sur des mauvaises perceptions et une méconnaissance des réalités de l’industrie, explique le principal fournisseur de bande passante internationale, Mauritius Telecom, qui a déjà investi près de Rs 2,5 milliards dans des câbles internationaux à fibre optique afin de doter Maurice d’une connectivité internationale pour le développement des TIC et l’accès à Internet. « Il faut savoir, par exemple, que la

COMPARATIF DE TARIFS INDICATIFS DE LIAISON 2 MBPS IPLC AVEC MÊMES SERVICES Maurice-Paris (MT) Maroc-Paris Tunisie-Paris Kenya-Londres Sénégal-Paris

USD 2 975 USD 8 000 USD 13 000 USD 4 400 USD 10 000 Tableau 1

bande passante internationale est offerte avec différentes capacités et différentes configurations. Ces éléments influent inévitablement sur les tarifs », explique le service de communication de MT. Une liaison de 2Mbps ‘half circuit’ (connexion dans un sens seulement) simple coûtera moins cher qu’une liaison 2Mbps ‘full circuit’ (connexion dans les deux sens) avec 'restauration'(disponibilité d’équipement et de services pour garantir la continuité de la connexion et des opérations en cas de panne sur la première connexion). « Certains opérateurs n’incluent pas dans leur offre la 'restauration', qui peut quand même représenter jusqu’à 50% du coût dans le tarif d’un opérateur qui propose ce service. De même, des opérateurs n’intègrent pas dans leurs tarifs le coût du ‘backhaul’, qui assure la connexion entre la station d’atterrissement du câble dans un pays d’un côté, et les locaux de l’utilisateur de l’autre côté », fait observer MT en soulignant que les comparaisons de tarifs ne se font donc pas toujours sur les mêmes paramètres par certains. S’il faut comparer les tarifs entre opérateurs et entre territoires, il faudrait donc pour cela tenir compte de tous les éléments de l’offre : full circuit ou half circuit, avec « restauration » ou pas ? «

ACCÈS À INTERNET EN LIGNE AVEC LE DÉVELOPPEMENT DU PAYS Toute chose a un début. Si l'avènement du réseau ARPANET (Advanced Research Projects Agency Network) aux Etats-Unis en 1969, qui depuis, a été métamorphosé en Internet, ce n'est qu'en 1996 que ce moyen de connexion des réseaux a été vulgarisé localement. L'initiative en revient à Mauritius Telecom (MT). L’histoire de l’Internet à Maurice est ainsi étroitement liée à celle de MT. Cet opérateur de télécommunications devient fournisseur d'accès à l'Internet en 1996, en offrant du dial-up Internet. La connectivité de MT avec le câble SAFE en 2003 place Maurice sur l'autoroute de l'information. En 2006, MT lance les offres ADSL et son service Multiplay MyT et depuis 2008, on commence à parler de Broadband Mauritius. Depuis la même année, TelecomPlus commercialise l'Internet ADSL sous la marque Orange et MyT qui offre outre l'ADSL, la TV, la VoD et le Wifi. Avec la fibre optique, MT a aussi lancé le FTTB et FTTC. Plus de 60 des Top100 companies sont connectées par le FTTB. MT a aussi 550 sites pilotes FTTH. MT a débuté le déploiement de la fibre optique en 1987 à Maurice. Tous les échanges de MT sont reliés à la fibre optique et 65 des Top 100 companies ainsi que les principaux bureaux du gouvernement sont connectés en fibre optique par Mauritius Telecom.

NICHOLAS LARCHÉ

MT RÉPOND AUX CRITIQUES


FEU ROUGE

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Le réseau FTTH (Fibre To The Home : fibre optique pour les foyers) a été déployé sur une base pilote à Floréal et à Quatre Bornes. Il devrait y avoir 8 000 abonnés MT en FTTH jusqu’à fin 2013. Un projet qui a nécessité des investissements de Rs 200 million pour la première phase et qui prévoit Rs 5,5 milliards sur les cinq prochaines années. Les offres FTTH seront avec un débit atteignant 10 Mbps, 20 Mbps et 30 Mbps. En ce qui concerne

FIBRE OPTIQUE ET 3G

l’internet mobile, la filiale mobile Orange permet d'avoir accès à l'Internet mobile grâce aux réseaux EDGE, 3G, 3G+. Il est a noter qu’Orange a lancé l'année dernière le 4G à PortLouis et à Bagatelle. En ligne avec sa vocation sociale, MT a connecté tous les établissements secondaires à l'ADSL en 2005. Pour la vul-

Une interruption de service, même de courte durée, peut avoir des conséquences sérieuses pour une entreprise ; celle-ci doit s’assurer d’une redondance, que MT peut offrir, mais il faut souscrire au tarif nécessaire pour cela », explique MT. La distance est un facteur à ne pas négliger dans le coût de la bande passante. Explication : La même bande passante sur un câble est plus ou moins coûteuse à activer en fonction de la distance. Ce coût est mesuré en une unité appelée MIU.km (comme la consommation électrique est mesurée en KW.h). « Par exemple, un opérateur qui offre une bande passante de 2Mbps entre le Sénégal et l’Europe, doit activer deux fois moins de MIU.km que MT le fait pour la même capacité entre Maurice et l’Europe. Notez toutefois que pour cette bande passante de 2Mbps, MT arrive à offrir un tarif final moins élevé qu’un opérateur du Sénégal (voir tableau 1). », souligne MT. De même, les capacités offertes entre le Maroc et la Tunisie d’un côté et la clientèle européenne des centres BPO de ces pays de l’autre, ne doivent franchir qu’une distance réduite par rapport à celle entre Maurice et l’Europe. « Les tarifs de bande passante de MT sont compétitifs en comparaison de ces destinations. Il faudrait donc chercher ailleurs ce qui manque aux opérateurs BPO mauriciens pour être compétitifs dans leurs prix face aux concurrents du Maghreb notamment », argue MT. INVESTISSEMENTS MASSIFS Car contrairement à des coûts dans d’autres secteurs, fait ressortir MT, on a noté une baisse régulière des tarifs de bande passante internationale de MT au fil des années : « Le coût des télécommunications est l’un des rares, et sans doute le seul, des coûts d’exploitation des entreprises des TIC à Maurice, à avoir baissé régulièrement ces dernières années ». Et de faire une démonstration chiffrée : une connexion 2 Mbps sur la bande passante a passé de 12 600 USD à 2 975 USD entre 2005 et 2013 (voir graphique). Existe également l'aspect de l’isolement géographique de Maurice dans l’océan Indien. Cette spécificité, selon l’argumentation de MT, ne nous permet pas de bénéficier de toutes les économies d’échelle liées à la disponibilité de câbles dans des régions ayant une demande beaucoup plus forte en capacité et bénéficiant de la présence de plus nombreuses stations d’atterrissement de câbles (Asie

garisation de l'Internet, MT Foundation finance le National Computer Board (NCB) pour les 300+ computer clubs équipés en NetPCs importés par MT ainsi que leur connectivité. MT Foundation a aussi financé la 3e Cybercaravane du NCB. MT compte actuellement plus de 150 000 résidences abonnées à

l'Internet. MT offre l'Internet résidentiel et en entreprise par l'ADSL et offre aussi l'Internet mobile pour les portables sur les réseaux EDGE, 3G, 3G+ et 4G. Les offres résidentielles varient de 512K à 4 M. Bientôt il y aura des offres jusqu'à 30 M avec la FTTH. Orange propose aussi des offres Internet Everywhere avec une clé USB et l'offre Orange sociale pour Rs 200 par mois. « MT croit fermement dans

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l’accès à Internet pour tous. C’est ainsi que MT a lancé en 2012 les tablettes Orange à prix réduits et la phablette Orange au début d’août 2013. Le manque de disponibilité d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone est en effet souvent un frein à l’accès à Internet. Grâce à ces offres Orange, MT met à la portée d’un plus grand nombre un appareil qui peut leur permettre d’avoir accès à Internet », explique MT.

GRAPHIQUE

Source MT

du sud-est, Europe, Afrique de l’Ouest ou Amérique du Nord, par exemple). Malgré cela, Mauritius Telecom n’a pas hésité à investir dans les câbles Eassy, WACS and EIG afin d’optimiser la capacité de connexion sur l’Europe, l’Afrique et l’Asie, soutenant ainsi le développement des TIC et du secteur BPO à Maurice. Parlant d'économie d'échelle, MT explique que le tarif par unité de capacité est plus faible si la capacité activée en gros est plus importante. En somme, le coût par Mbps sur une connexion de 20 Mbps est donc plus faible que pour une connexion de2Mbps. Le prix de la bande passante est une chose, les infrastructures pour soutenir la connectivité en est une autre. MT s’enorgueillit de ses différents investissements en matière d’infrastructures dans ce domaine. Ainsi, « le câble SAFE a permis de doter Maurice d’une connectivité

internationale sur fibre optique, sans laquelle le secteur TIC/BPO n’aurait pu décoller et se développer ». Dans un premier temps, soit en 2010, MT a investi dans le câble LION. Ensuite, afin d’offrir encore plus de résilience à notre connectivité internationale, MT est aussi devenu partenaire des câbles LION2, EIG (East India Gateway) et WACS (West Africa Cable System). Le coût total de ces investissements dans les différents projets de câble, fait-on ressortir au Telecom Tower, est de USD 79 millions. Chiffre qui devrait atteindre les USD 120 millions en 2015. « MT a donc su prendre le risque et faire de gros investissements pour doter l’Ile Maurice de connexion internationale sur plusieurs câbles internationaux à fibre optique et pour installer deux stations d’atterrissement pour des câbles. Nous avons aussi aidé l’opérateur Emtel à faire partie des partenaires du câble LION », conclut le porte-parole de MT.

Toute comparaison des tarifs doit tenir compte des mêmes éléments et services, cela qu’il s’agisse des tarifs des opérateurs dans différents pays ou entre opérateurs d’un même pays


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De ses débuts en 1989, Emtel a parcouru un long chemin, pour occuper, aujourd'hui, 43% du marché. Ce qui n'a pas toujours été sans obstacles. Mais aujourd'hui encore, se désole le CEO, Shyam Roy, le gouvernement n'a pas compris son rôle de facilitateur

EMTEL

NICHOLAS LARCHÉ

LE PIONNIER QUI NE CESSE D’INNOVER ▼ DOROTHY BONNEFEMME

«E

mtel a dû investir masivement pour pouvoir voler de ses propres ailes et ainsi élargir nos champs d'action et offrir à notre clientèle une connexion rapide, une panoplie de services et un tarif compétitif. Nous avons, aujourd'hui, un contrôle complet de notre réseau, à travers nos fibres optiques sous-marines, et de nos services », clame fièrement Shyam Roy. Le Chief Executive Officer (CEO) d'Emtel ajoute que d'autres projets sont en cours, et déplore les lourdeurs administratives qui font parfois obstacle à leur réalisation. Fruit d'une joint venture entre le groupe mauricien Currimjee Jeewanjee et Millicom International Cellular, Emtel a été, en 1989, le premier opérateur de téléphonie mobile dans l'ensemble de l'hémisphère sud. Un titre de pionnier qui n'a pas toujours plu aux autorités. « En 1989, nous étions les premiers à offrir un service mobile. Mais, en 1996 le gouvernement a donné à Cellplus (aujourd'hui Orange ), une licence du réseau GSM. Nous n’avons pas pu progresser et avons perdu beaucoup de clients », raconte Shyam Roy. OBSTACLES À LA PELLE Pourtant, poursuit notre interlocuteur, « Emtel a toujours voulu apporter sa pierre à l’édifice des TIC. Nous sommes partie prenante de l'ambition du gouvernement de faire du secteur des TICs un pilier de l'économie. Voilà pourquoi nous n'avons jamais baissé les bras malgré tous les obstacles ». Des obstacles, Emtel en a connus à la pelle : « Rien que pour installer une station, les démarches peuvent durer jusqu'à neuf mois. C’est vraiment un accouchement aux forceps. Nous devons nous battre pour obtenir les permis de construction, celui de l’ICTA ou encore de la municipalité. Sans compter, parfois, des

protestations des résidents qui craignent des incidences sur leur santé. Rien n'a pu être prouvé jusqu'ici, mais les affaires traînent en cour. Je pense que les autorités doivent nous faciliter la tâche, pour notre part, nous observons tous les règlements et respectons l'environnement ». Shyam Roy se souvient aussi des difficultés rencontrées pour les câbles souterrains : « Nous avons eu la permission de fouiller seulement 200 mètres par jour. Alors que nous avions projeté d'importer une machine de La Réunion, qui en une nuit, pouvait fouiller un kilomètre de terre, placer les tuyaux et refermer le fossé. Cet équipement est utilisé à l’île sœur, mais ici, interdiction ! Fallait-il donc s'étonner que les travaux avançaient à la vitesse de la fourmi ? »

Rien que pour installer une station, les démarches peuvent durer jusqu’à neuf mois. C’est vraiment un accouchement aux forceps. Nous devons nous battre pour obtenir les permis de construction, celui de l’ICTA ou encore de la municipalité Si le gouvernement veut réaliser ses ambitions, il ne doit pas pénaliser les opérateurs, plaide le CEO d'Emtel : « Prenons, par exemple, la Solidarity Tax. Nous payons environ Rs 100 millions annuellement. C'est tout simplement inadmissible ! » Mais il était écrit qu'Emtel allait durer. Après les fibres sousmarines (dont l’installation a pris fin en 2012) et les câbles souterrains (qui existent depuis 2011), Emtel a aussi aménagé un Data Centre, à Arsenal. «


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EMTEL EN CHIFFRES

Nous avons eu la permission de fouiller seulement 200 mètres par jour. Alors que nous avions projeté d’importer une machine de La Réunion, qui en une nuit, pouvait fouiller un kilomètre de terre, placer les tuyaux et refermer le fossé. Cet équipement est utilisé à l’île sœur, mais ici, interdiction !

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Nous pouvons ainsi offrir aux sociétés plus de capacités, plus de vitesse et des services additionnels », explique Shyam Roy. Emtel c’est aussi le ‘Fibre To The Business’ (FTTB). Ces services fixes d’Emtel pour les entreprises, disponibles sur fibre optique, sont l’Optical Network Terminal (ONT) qui permet aux usagers de profiter notamment de la télé, du téléphone, des ordinateurs, du fax, du PABX et du WiFI en même temps grâce à la fibre optique. Tous les besoins de l’entreprise en termes de connectivité et d’accessibilité locale et internationale sont traités à travers un seul terminal. À travers ce service, Emtel offre une vitesse de connectivité jusqu’à 2,5 Gbps. Pour l'heure, l e FTTB est installé à la Cybercité d'Ebène et La Croisette, à Grand-Baie. Prochaine étape ; la capitale. Emtel est désormais un One stop shop, fait ressortir Shyam Roy. « Depuis quelques mois, nous proposons aussi le téléphone fixe. L’abonné entre dans un magasin, il achète son téléphone, dès qu’il rentrre chez lui, il le connecte et son appareil est opérationnel. Ensuite nous avons les différents services pour les entreprises et bien évidement pour les individuels. » 25 ANS D’EXISTENCE Qu'est-ce qui fait la force d'Emtel ? Premièrement l'innovation, répond le CEO : « Nous lançons constamment de nouveaux services. Nous ne nous concentrons pas sur le besoin présent du client, mais sur ses exigences futures et nous investissons maintenant ». Deuxio, avance-t-il, « vu que nous sommes une société privée, fruit d’une joint-venture entre le groupe mauricien Currimjee Jeewanjee et Millicom International Cellular, cela nous apporte énormément en termes d'échanges de connaissances et d'expériences sur

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◗ ◗

Emtel occupe 43% du marché, soit environ 600 000 abonnés ; Plus d’une vingtaine de Showrooms à travers l’île ; Deux locaux pour les équipements (Boundary, Rose-Hill et Arsenal) 340 stations à travers l’île; 400 employés; 1989 : Emtel Ltd est lancé. C’est le premier opérateur de la téléphonie mobile dans l'ensemble de l'hémisphère sud ; 1998 : Emtel Ltd est la première société à introduire un système prépayé pour ses clients ; 1999 : Introduction, en primeur, de nouveaux modes de communication avec les SMS, courriels mobiles ; 2003 : Emtel Ltd est la première à intégrer la musique à la téléphonie mobile. 2004 : Introduction d’une nouvelle façon de communiquer à l'île Maurice, à travers Multimédia Messaging. Il lance aussi le premier réseau 3G en Afrique ; 2005 : Emtel introduit Emtel Caller Tunes ; 2006 : Emtel propose le service de surveillance vidéo qui permet aux clients utilisant un mobile 3G à garder un oeil sur le lieu de leur choix (domicile ou bureau par exemple). Emtel TV est maintenant disponible sur les téléphones mobiles 3G. Emtel acquiert un réseau à Rodrigues, offrant ainsi les mêmes produits et services que Maurice. 2007 : Introduction du BlackBerry Emtel qui permet aux clients d'avoir accès à une large gamme d'applications incluant e-mail, téléphone, intranet, Internet, SMS et les applications de gestion des renseignements personnels opérant sur le réseau GSM de Emtel et le réseau GPRS. Emtel Ltd lance également WIMAX (Worldwide Interoperability for Microwave Access) ; La société est le premier à introduire HSDPA (High Speed Packet Access de données) sur le marché local. Elle offre des services 3.5G, ce qui permet aux réseaux d'avoir des vitesses de transfert de données plus rapides grâce à la Emtel USB Modem ; 2008 : Après avoir offert les mêmes services aux mêmes tarifs à Rodrigues, Emtel étend désormais son réseau à Agaléga ; 2009 : Emtel Ltd obtient la Certification ISO 9001:2008 de la British Standards Institution. 2010 : Emtel est le premier opérateur à lancer des services de mpaiement. Les clients postpaid peuvent désormais payer leurs factures Emtel via SMS à tout moment. 2011 : Emtel est le premier opérateur à proposer Facebook Mobile. 2012 : Lancement de son centre de données situé à Arsenal ; Emtel offre désormais la téléphonie sans fil fixe à travers le service de Home & Office ; lancement de la 4G, aussi appelée LTE (Long Term Evolution). Emtel est fier d'être parmi les rares au monde à offrir des débits de données allant jusqu'à 100Mbps.

PREPAID Call direction

tous les plans ; marketing, management, recherches… nous gagnons énormément de nos investisseurs ». Emtel se vante également d'être une « Lean and Mean Company ». « Nous faisons tout ce qui est possible pour réduire les coûts d’opération, pour avoir les meilleures compétences et être mieux que les compétiteurs. D’ailleurs, vu que nous sommes une société privée, nous pouvons agir plus rapidement. Chez Emtel, l’accent est aussi mis sur le service clientèle. Nous existons par et pour nos clients. Ce qui explique aussi nos tarifs (voir hors-texte) ».

Fort de ses services, Emtel compte augmenter le nombre de ses abonnés. « Nous ne pouvons jamais être satisfait à 100%, alors nous continuons nos développements, nous allons continuer à innover, à anticiper les besoins de nos clients, à consolider notre place dans le paysage des TICs à Maurice », conclut Shyam Roy. Le CEO d'Emtel ne manque pas de nous signaler que le pionnier de la téléphonie mobile à Maurice fêtera l'an prochain son premier quart de siècle. Une occasion de « sortir quelque chose de révolutionnaire », promet Shyam Roy.

Per Minute (Rs)

0.02 0.02 0.06 0.0575 0.016 Free Free

1.2 1.2 3.6 3.45 0.96 Free

Emtel to Emtel Voice call Emtel to Emtel Video call Emtel to other mobile operators Emtel to Fixed land line Emtel to Emtel Favourite Num Voicemail deposits Voicemail retrieval

Note: Per second billing right from the first second Free incoming calls - From other Networks, Emtel, Fixed line and International Emtel to AudioText:

Per Minute (Rs)

301XXXX 4 302XXXX 5 303XXXX 6 Note: On audiotext, if you call for 1min2 secs, you will have to pay for 2 mins Outgoing SMS SMS to Emtel SMS to other network/International

Rs 0.69 per SMS Rs 0.69 per SMS

Note: Free incoming SMS from Emtel and other Networks

YOLO 15 Price (Rs VAT excl.)

Benefits

Validity

15

15 local SMS 15 minutes call to Emtel 15 MB data

Till midnight (the package was purchased)

MOBILE DATA Tariff (Rs) Postpaid (VAT Incl)

MOBILE Web Package fees

LA CARTE DE L’ORIGINALITÉ Avant même l’introduction du Corporate Social Responsibility (CSR), Emtel s’adonnait à du bénévolat. Auparavant la compagnie y consacrait 1% de ses profits, maintenant c’est 2%. Or nous ne nous contentons pas d’offrir des chèques, précise Shyam Roy. De plus, nos actions s’étendent sur l’île Rodrigues et Agaléga. Nombreux sont les projets menés par Emtel. Shyam Roy nous parle de celui qui a été tenu à Agaléga. Une année nous avons offert des bicyclettes aux 114 enfants de cette île. Auparavant les Agaléens connaissaient que la pêche. Nous leur avons envoyé des moutons et des cabris et ils s’adonnent ainsi à l’élevage. Alors qu’à Rodrigues, nous les avons aider à récupérer l’eau de pluie. Ce projet est une réussiste et nous allons l’introduire à Maurice prochainement. Dans notre île, une initiative qui a connu beaucoup de succès : c’est offrir un fruit aux élèves des ZEP. Selon les maîtresses d’écoles, cela a diminué le taux d’absentéisme. Malheureusement le ministère de l’Education venu avec son projet de repas chaud et nous avons cessé le nôtre.

Per second tariff (Rs)

Daily 30MB Weekly 100MB Weekly 250MB Monthly 500MB Monthly 1GB Monthly 2GB Monthly 3GB Monthly 5GB Monthly 10GB Excess package

249 349 649 849 1,249 1,999 Rs 2.53/MB

Prepaid (VAT incl) 19 49 99 249 349 649 849 1,249 1,999 Rs 3.45/MB

Web Non-Package

Charge

BlackBerry BIS

Monthly fee

600 (exc VAT)

-

Monthly fee One off BES Server Fee & License Fee: 5 users 6-10 users Additional 1 user Support fee

600 (exc VAT)

-

30,000 (exc VAT) 45,000 (exc VAT) 3,300 (exc VAT) 7,000 (exc VAT)

-

BlackBerry BES

Prepaid Blackberry Packages

Micro data package

Rs 3.45/MB

Packages Messaging Social Internet

Tariff (VAT excl) -

250 325 500

Package limit

Tariff (VAT excl)

Tariff

10 Mb 50 Mb 100 Mb 150 Mb 500 Mb Excess package

100 150 200 250 300 0.22 per 100KB

-

FIXED BROADBAND HOME & OFFICE Tariff (Rs)

LITE - 5GB XL - 10 GB TOP - UP 1GB

Postpaid (VAT Incl)

Prepaid (VAT incl)

799 1299 299

799 1299 299


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After the liberalisation of the telecommunications sector in Mauritius, rapid progress has been made. However, as Sanjay Garg, Chief Executive Officer of Mahanagar Telephone (Mauritius) Ltd (MTML) pointed out to Capital, the focus should now be on making high-speed Internet access affordable to all. A path taken by MTML, which aims to offer the best services at the lowest prices

SANJAY GARG, MTML CEO

“Telecommunication Services in Mauritius are still quite expensive” ▼ LEENA GOORAYA

“T

he telephony market is quite saturated if we look at it from the tele-density point of view, but there is still growth in new services, as people are receptive to technological advancements.” Such is the opinion of Sanjay Garg, CEO of Mahanagar Telephone (Mauritius) Ltd (MTML). ICT, he says, is in fact continuously growing, and the major operators in the telecommunication market - Mauritius Telecom/Orange, Emtel and MTML – along with other Internet service providers (ISPs) have an important role to play in maintaining that growth. According to the CEO, the telecommunication market in Mauritius has evolved considerably since the opening up of the sector by the government. But considering the fact that basic telephony was introduced on the island quite early, the growth in telecom services was very slow until the late 1990s. Since then, rapid improvements have been made, and tele-density (the number of telephone connections for every hundred individuals living within an area), has reached more than 100%.

counted as a major ICT hub in the African region,” he says. When MTML started its commercial activities in Mauritius in 2006, on a Code Division Multiple Access (CDMA) platform, it was with the firm intention, according to its CEO, to participate in the telecommunication revolution which would allow it to gather experience for later forays into African markets. With a long term commitment, the company has been continuously adding new services to its offer and improving on the existing ones, with a total investment, so far, of around Rs 1200 million. It also provides direct and indirect full time job opportunities to more than 100 people.

New technologies and innovative services are the major drivers in this sector. However, the market is not immune to the effects of the global economic climate and as a reflection of that, the growth rate has not been very fast

WINNING FORMULA “It is not correct to say that Mauritius is lagging far behind when compared to other developing nations. In fact, in some areas, it is better than most developing countries,” judges Sanjay Garg. Indeed, Mauritius has introduced new technologies quite early to keep pace with other nations. And while some of the sector’s activities are very capital intensive and require continuous investment and government support, he believes this has been the case. “With the visionary policies of government, especially of the ICT ministry, and the good regulatory framework, the telecom sector is on the right path and the country will soon be

In November 2011, the company introduced its Global System for Mobile communications (GSM) services, with the brand name 'Chili'. Since then, its growth curve has accelerated, with more than 100,000 additional subscribers to its GSM services in less than 2 years. In line with company’s mission of providing the best telecommunication services at the most affor-


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NICHOLAS LARCHÉ

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With the visionary policies of government, especially of the ICT ministry, and the good regulatory framework, the telecom sector is on the right path and the country will soon be counted as a major ICT hub in the African region dable prices, the launching of 'Chili' has seen some very significant firsts in Mauritius. It is the only network which provides calls to any local number, mobile or fixed line, of any operator in Mauritius, at the uniform rate of Rs 1.15 per minute, without any rental or package fees. It also provides exceptional international call rates, which allow customers to call India, China, Hong Kong, USA, Canada, Singapore and all fixed numbers in Europe at the same rate of Rs 2.00 per minute, again without any rental or package fees. Chili offers the lowest rates on the market. But what about the company’s profitability? Do the low rates mean less money coming in? Not necessarily. As Sanjay Garg states MTML’s policy is possible because the company targets less margin and higher turnover. “We have been able to maintain our profitability by having a very efficient and innovative cost control mechanism and finding the most efficient and effective suppliers for our products,” he says. However, entering a market already dominated by large operators was a great challenge. Even more so as despite having its inherent advantages in terms of better spectrum efficiency, data services and lower Capex-Opex requirements, the CDMA technology had its limitations for a country like Mauritius. “The CDMA handsets and devices were

not available in the open market and we lacked roaming services, which are critical for people here,” explains the CEO. After the launch of GSM services, these issues have been resolved and customers have responded accordingly. MTML now provides different types of services such as GSM Mobile services, and like those of the other two operators, a customer use an MTML SIM card in any GSM phone. There are also CDMA Mobile services which target people looking for more cost effective communication, but the CDMA phones need to be brought from MTML, as they are not available in open market. As for those who don’t have CDMA or GSM services, they can still make international calls by subscribing to the ‘060’ service. As at date, MTML has more than 140,000 customers, 2000 retailers and 10 customer care centres spread across the country. The differentiating factor, the CEO explains, is the company’s

commitment to passing on to the Mauritian people the benefits of new technologies. “We are committed to provide the best services at the most affordable price. In general, telecommunication services are still quite expensive in Mauritius as compared to other countries, so we are committed to making the services more affordable,” he points out. The company head believes that today’s technology offers the chance to provide the very best services at very economical rates, the savings generated being shared between the customers and the service provider. This, in any market, translates as a winning formula… INTERNET As far as Internet services are concerned, MTML covers the entire island with its Mobile broadband network. The mobile broadband (EVDO) service provides the customer with a data card which allows Internet connection

while on the move. “The 3G data services for availing data on GSM/ 3G phones is also possible This service is presently available in some areas only, but is being expanded,” says the CEO. The company also provides mobile Internet on wireless broadband through USB Dongles based on a technology named EVDO-Rev. Keeping in line with MTML’s policy of providing its services at the best market rates, the company provides the wireless broadband at Rs 299 for 1GB, Rs 549 for 2GB, Rs 1199 for 5 GB and Rs 2000 12 GB . It also offers a Universal Plan where a customer gets 2GB data at Rs 200 per month. For GPRS/ 3G mobile Internet, MTML provides a ‘pay as you go’ plan of Rs 1.50/MB and packages of 500MB (Rs 250) and 1GB (Rs 400). These are cheaper, says Sanjay Garg, by around 30 per cent as compared to similar offers available on the market. All packages for wireless broadband and mobile Internet are available in both prepaid and post-paid, and the data download rate for EVDO reaches 3.1 Mbps, while for 3G it can go up to 14.4 Mbps. Regarding Wi-Fi services, MTML doesn’t provide any for now, but plans to introduce them in the future. The company is also in the process of expanding its GSM network and adding more 3G nodes for better data services. To take care of increased data requirements and improve speed level, MTML has plans to deploy its own fibre network across the island, like Orange and Emtel have. The company is also evaluating the possibility of opting for 4G networks in select areas. Since huge investments and a detailed planning process are involved, these projects are expected to become a reality in 2015. They will enable MTML to take a bigger share of an Internet market which has been growing at a slow rate for quite some time. “New technologies and innovative services are the major drivers in this sector. However, the market is not immune to the effects of the global economic climate and as a reflection of that, the growth rate has not been very fast,” he says. He is also of the opinion that with the existing services, the scope for any new operator is very limited, as there is enough competition already in place. Commenting on the projects in the pipeline at MTML, the CEO explains that the company has been constructing its headquarters in Ebene, and that they will be inaugurated in a couple of weeks. Three floors of the new building will be made available, on lease, to an ICT/ BPO company, which will benefit from MTML’s ICT services and international bandwidth. “This is also going to provide additional job opportunities for Mauritians,” says Sanjay Garg.


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GANESH RAMALINGUM, CHAIRPERSON, DATA COMMUNICATIONS LTD (DCL)

« Some Government Policies are ridiculous »

There are still a lot of things to be done to make Internet completely liberalized in Mauritius, says Ganesh Ramalingum. For instance, the Chairperson of DCL urges Government to find time to start the process of « unbundling » of the local market ▼ JESSEN SOOPRAMANIEN ❚ Why has DCL got interested

in the Internet market? When government decided to liberalize the Internet market in 2001-2002, there were a few potential aspiring candidates to become Internet Service Provider. There were many applications but government approved only around 25 potential companies, but eventually only 10 companies expressed their intention to take the license. DCL believed from the start that it could contribute to the development of Internet and related services in the country. This is one of the reasons why DCL decided to enter the market in the early days of liberalization even though it was clear that things would not be that easy. ❚ What are the services that

DCL provides to individuals and enterprises? ALICE is an acronym meaning ‘Activate a Life of Innovation, Communication and Entertainment’. Services through ALICE is deployed via Wireless last mile network which supports both Wimax and LTE (Long Term Evolution). There are several associated services which are being deployed with ALICE as a backbone of Internet service and these are Internet itself, Video in demand, Music, hosting etc. Enterprises and corporate customers have a lot to benefit from our services from IPLC (International

Private Leased Circuit), IP-VPN (International Private virtual Internet network), ADSL, Point to Point access. The services ranges from 2Mbps to any capacity required growing to 10Mbps, 45Mbps, 155Mbps or even Gbps if there is a need. ALICE proposes a quick deployment and full mobility. The network is deployed in Plaines Wilhems under tests and will soon be extended to Port-Louis and the North. ❚ What have been, up to now,

your major footprints in the sector? We are a full-fledged ISP (Internet Service Provider) with our own network for last mile which makes it a lot easier for us to supply services to our end users. We are now able to buy International capacity from other carriers which make us more competitive. We are also an ILD (International Long Distance) operator for Voice and International telecommunication trades and will soon acquire our National Service Provider License so as to be able to deploy national network as well. We still have a lot to accomplish and are on the right track of development and users will enjoy excellent services with a lot of innovations during the coming months. But there are still a lot of things to be done to make Internet completely liberalized in Mauritius. One simple point is the “unbundling” of the local

network. This has happened in most countries where liberalization is complete. In Mauritius, even though, we have been fighting for this, it appears that the authority has still not found the time to start the process. Another important point is that a policy which has just been adopted by the cabinet recently goes completely against proper development, competition and accessibility – it appears that those installing national fibre optics on a last mile or backbone have the benediction of the government with a 3 years moratorium where they do not have to sell capacity to other operators. It is like having a motor way built for a particular usage but cannot be used by certain operators who in turn have to build another parallel motor way for their own use. This could be termed as ridiculous. ❚ What has been your biggest

challenge in penetrating into the market? There were a lot of challenges to enter the market for the simple reasons that at the start the incumbent operator had 100% of the clients and they had a strong brand image which is still the case. Except that as at date even though they still have the lion share of the market, there are other strong players on the market. Until recently the incumbent operator enjoyed the government protection and they used it to their own benefit.


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MÉDIAS

Jean-Claude de l’Estrac : « La violence contre la femme a un coût économique et social difficile à supporter »

L

a Commission de l’océan Indien (COI) réunit depuis hier, et ce jusqu'à aujourd'hui, une vingtaine de professionnelles des médias de la région pour un atelier de sensibilisation sur les violences basées sur le genre (VBG) et leur impact économique et social. « C’est un coût social et économique que nos îles supportent difficilement », devait déclarer Jean-Claude de l’Estrac, à l'ouverture de l'atelier de travail, en présence de la ministre de l’Egalité des genres, du Développement de l’enfant et du Bienêtre de la famille, Mireille Martin et du Représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement, Simon Springett. C'est l'ONG Gender Links qui a été chargée de faire prendre la juste mesure des conséquences des VBG aux participants de cet atelier de travail. Il s’agit de sortir du traitement « sensationnaliste » de la rubrique des faits divers pour faire savoir « aux femmes, aux personnes d’influence, aux hommes et à notre jeunesse que les violences physiques ou morales ne sauraient être justifiées », selon les propos du secrétaire général de la COI. « La violence à l’égard des femmes ne se limite pas aux coups reçus, qu’ils soient dénoncés ou non. Le harcèlement moral et sexuel, les droits bafoués, les opportunités refusées, sont aussi des formes de violence qu’il convient de combattre, et de rapporter comme étant une atteinte aux droits hu-

mains et donc au développement, a rappelé Mireille Martin. Selon Simon Springett, les études démontrent que « sept femmes sur dix, au niveau mondial, qu’elles soient jeunes ou non, riches ou pauvres, ont subi à un moment ou un autre de leur vie une forme de violence ». S'il existe peu de données statistiques dans l'Indiaocéanie, a poursuivi le représentant des Nations unies, une étude étude menée par l’Institut de recherche pour le développement, en 2007 et cir-

conscrite à Antananarivo, Madagascar, rapporte que 43% des sondées âgées de 15 à 49 ans disent avoir été victimes de violences. A Maurice, l’étude de Gender Links « War at home » fait ressortir que près d’un quart des femmes en couple ont souffert de violences. La vingtaine de journalistes de la région constitueront, d’ici la fin de cette semaine, un réseau des médias appelé à contribuer activement à la lutte contre les violences basées sur le genre. Elles signeront une charte dans ce sens.

SpeedFreight : Trente ans au service de l’import-export LE TRANSITAIRE SpeedFreight Ltd (SFL) à célébré ses 30 ans d'existence dans le secteur du shipping et de la logistique la semaine dernière. La filiale de la Shipping & Logistics Division du Groupe ABC est un des rares transitaires à Maurice à proposer toute une panoplie de prestations annexes aux opérations du fret maritime et aérien. « SpeedFreight a connu un développement à plusieurs niveaux. Nous restons constamment à l’écoute de la clientèle afin d’être toujours en mesure de répondre à leurs attentes. C’est la raison pour laquelle nous avons développé une activité de transi-

taire complète sous un seul toit », affirme le Managing Director du Groupe, Vincent AhChuen. SFL emploie une centaine de 100 personnes dans ses deux bureaux, à Port-Louis et à l’aéroport international SSR. L’entreprise offre aussi un accompagnement clé en main à ses clients, comprenant les services de dédouanement, l’assurance pour tous types d’expédition, le groupage et dégroupage des conteneurs, l’entreposage sous douane de tous types de marchandises, incluant les véhicules, le transport routier des marchandises avec sa flotte de camions et de remorques, la gestion de con-

teneurs. SFL a, depuis ces dernières années, mis en œuvre une stratégie de diversification. Ainsi, la compagnie a conçu un service d’accompagnement taillé sur mesure destiné aux professionnels, aux commerçants ainsi qu'aux particuliers engagés dans la construction qui partent en Chine pour s’approvisionner. « Nous pouvons même proposer des prestations de réservation de billets d’avion et d’hôtel, de guide et de traducteur, de démarchage et d’achat auprès des fournisseurs en Chine que ce soit à Guangzhou ou Yiwu », nous explique Vincent Ah-Chuen.

SpeedFreight a exploré d’autres axes de diversification dans la logistique en vue de maintenir sa croissance. L’entreprise a lancé cette année le SFL Ecological Car Hub, une aire de stationnement assortie de facilités d’entretien automobile (avec QuikFix Service Centre) et de lavage de voiture (avec Car Wash Service) à proximité du flyover de Caudan, à PortLouis. « Après 30 ans d’expérience dans le shipping et la logistique, nous continuons d’innover pour répondre à un marché en mutation et à une clientèle exigeante et diversifiée », conclut Vincent Ah-Chuen.

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A Apollo Bramwell :

Miracle, elles marchent !

L'ÉTABLISSEMENT HOSPITALIER Apollo Bramwell a présenté à la presse, mercredi dernier, son service d’orthèses et de prosthèses opérationnel depuis trois mois. Parmi les 120 patients qui ont pu retrouver leur mobilité grâce à ce service, le Deputy Chairman de l’hôpital, David Gray, a choisi les cas de deux fillettes de sept et huit ans, qui viennent de faire leurs premiers pas, pour illustrer l'importance d'un tel service. Les deux fillettes, Jasrah et Saniyyah, nées avec des malformations sévères, n'avaient jamais pu se tenir sur leurs jambes. « L’hôpital Apollo Bramwell a donné une chance à nos filles, alors qu’on nous avait souvent dit auparavant qu’elles ne marcheront jamais. Aujourd’hui nos filles marchent bien et elles ont eu les meilleurs soins », témoignent, reconnaissants, les parents des deux fillettes. « Chaque année, environ 500 personnes subissent une amputation à Maurice, soit à cause d’un accident, soit à cause des complications causées par le diabète. Ce centre est ouvert depuis 3 mois et nous avons déjà reçu 120 patients, ce qui démontre un intérêt évident pour les appareils modernes du 21e siècle », explique le Deputy Chairman de l’hôpital. Ce nouveau service d'Apollo Bramwell est le résultat d'un partenariat entre l'hôpital Apollo Bramwell, Marissa Nel & Associates, une compagnie basée en Afrique du Sud spécialisée dans les orthèses et prothèses et Ottobock, une société allemande fabriquant d'appareils orthopédiques. « Nous voulons atteindre le plus grand nombre de personnes qui vivent avec un handicap et leur donner la possibilité de reprendre une vie normale », souhaite, pour sa part, Steven Baard, le PDG de Ottobock.

APOLLO BRAMWELL. Jasrah et Saniyyah, entourées de la spécialiste Marissa Nel et de David Gray, Deputy Chairman de l'hopital Apollo Bramwell


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RESPONSABILITÉ SOCIALE

Barclays initie 350 jeunes à l’entrepreneuriat C’ est l’équipe EcoBizz qui a remporté l’édition 2013 de la « JA Mini Company ». Sharmishta Koonjul, responsable de l’équipe, déclare : “A travers ce projet, j’ai pu découvrir une nouvelle facette du monde du business mais j’ai aussi pu découvrir le potentiel qui est en moi et que je n’avais jamais utilisé auparavant”. Pour sa part, Cyril Wong, vice-président de Barclays Maurice, se dit très impressionné par le niveau des présentations, la motivation et le dynamisme des jeunes. La Barclays, dit-il, est convaincue de l’importance du

secteur des Petites et Moyennes Entreprises dans le développement économique du pays, d’où sa contribution à former les jeunes pour qu’ils deviennent les entrepreneurs de de-

Maurice réclame une initiative plus dynamique en faveur de Madagascar

LA CRISE politique qui perdure à Madagascar ne profite à personne, ni au pays lui-même, ni à la région. C'est ce qu'a déclaré Navin Ramgoolam au 33e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC) qui s’est tenu les 17 et 18 août à Lilongwe, au Malawi. Maurice, à travers la voix de son Premier ministre, a réclamé une initiative plus dynamique de la part des pays membres de la SADC afin de débloquer la situation dans la Grande île. Navin Ramgoolam a soutenu que les pays membres devraient adresser un message plus fort (« a stronger statement ») à l’intention des acteurs politiques malgaches qui ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la marche à suivre pour rétablir le processus démocratique. Le Premier ministre a réitéré son appel à ce que le peuple malgache puisse retrouver ses droits de se choisir dans les plus brefs délais un gouvernement par le biais d’élections libres et démocratiques. D'ailleurs, rappelle Navin Ramgoolam, Maurice s’est engagé à contribuer 500,000 dollars à l’organisation d’élections générales à Madagascar.

main. C’est dans le cadre de son initiative « Empowering the Next Generation » que la Barclays Bank Mauritius Limited a mis sur pied un vaste pro-

gramme de formation ciblant les jeunes Mauriciens, particulièrement ceux souhaitant lancer leur propre entreprise. Lors de la première phase de ce programme de formation, 350 jeunes se sont familiarisés, pendant 3 mois, avec l’univers de l’entrepreneuriat à travers le programme « JA Mini Company ». Ce programme géré par l’ONG Junior Achievement Mascareignes et entièrement financé par la Barclays permet aux jeunes d’entrer de plain-pied, à travers le principe de ‘learning by doing’, à la vie économique, aux no-

tions de management et des finances et à l’environnement de l’entreprise.. Les 350 jeunes regroupés au sein de 12 mini-compagnies, sont passés par une première sélection en juillet dernier. Cette sélection a permis à cinq mini-compagnies d’émerger en tant que finalistes pour présenter leur projet devant un jury composé de Sanjay Mungur, directeur d’Empretec Limited, de Cyril Wong, vice-président de Barclays Maurice et de Dharmendra Hurkoo, responsable du département Business Banking / SME à Barclays Maurice.

Aspirants maçons à l’école d’Holcim

HOLCIM MAURITIUS, distributeur des marques de ciment Kolos et Ecocem, a célébré, mercredi dernier, la première promotion de son école des maçons. Une cérémonie de remise de certificats s’est tenue sur le site de la compagnie, à Mer Rouge, en présence des Jayen Mareemootoo et Priscille Noël, respectivement dirigeants de la com- Sales & Marketing Manager et Communication & pagnie et des parte- Marketing Coordinator chez Holcim Mauritius en compagnie de deux promus naires du projet, ainsi que de nombreux acteurs du secteur dial qu’on puisse former les candidats de la construction. afin qu’ils puissent avoir les compétences L’école des maçons de Holcim a été appropriées pour intégrer ce secteur », mise sur pied à travers sa fondation soutient Jayen Mareemootoo, Sales ‘Bâtir Agir’ qui s’est donnée pour mis- and Marketing manager chez Holsion de soutenir différents projets en cim.. matières d’éducation, d’environL’école des maçons offre une fornement, d’infrastructure et de sécurité mation structurée dans le domaine de routière cette année. Ainsi, 18 partic- la maçonnerie, dispensée avec l’aide ipants, hommes et femmes, âgés entre du centre de formation vocationnelle, 18 et 45 ans, avec peu ou pas d'ex- Sir Kher Jagatsingh de Beau-Bassin périence en maçonnerie, ont participé (MITD) avec l’appui des professionà la première session de formation du nels de Holcim Mauritius. Ce cours 1er au 26 juillet dernier (niveau 1- d'une durée de 20 jours, approuvé par basic). Cette première promotion de- la MQA, est à la fois une formation théorique et pratique portant sur les vrait entamer le niveau 2 en 2014. « L'industrie de la construction de- techniques traditionnelles ainsi que meure l'un des principaux recruteurs à sur les nouvelles techniques de maçonMaurice. C’est pourquoi il est primor- nerie.

LE JURY DU CONCOURS JCI MAURITIUS CONNU

C’EST ERIC Ng, Arnaud Lagesse et Vimi Appadoo qui évalueront les projets des candidats au Creative Young Entrepreneur Award. Ce concours est organisé par la Jeune Chambre Internationale en partenariat avec le Groupe GML. La date limite pour le dépôt des candidatures expire ce dimanche 25 août. Très connu des services financiers, Eric Ng était, entre autres, conseiller au ministère des Finances avant d’assurer la présidece du conseil d’administration de l’ex-First City Bank, appelé désormais Bank One, de novembre 2005 à février 2008. Il est actuellement l’administrateur indépendant non-exécutif du Cim Foreign Equity Fund. Vimi Appadoo, en sus de gérer et de diriger l’institution Dale Carnegie Training, assume la présidence de l'Association mauricienne des femmes chefs d'entreprise (AMFCE). Quant à Arnaud Lagesse, issu d’une famille de grands entrepreneurs, il occupe le poste de CEO chez GML depuis 2005. Il siège également sur les conseils d’administration de plusieurs filiales de GML, notamment LUX* Resorts, AfrAsia Bank, ou encore MSM. CRÉATION, GESTION, VISION... « GML a toujours eu à cœur l’entrepreneuriat mauricien, et c’est d’ailleurs en partie grâce à ses fondateurs que nous sommes parmi les groupes leaders de Maurice. Ce concours nous permettra de récompenser et d’accompagner un jeune entrepreneur qui nous aura impressionné de par sa créativité, mais aussi d’encourager d’autres à suivre cette voie et à se lancer », soutient Arnaud Lagesse. Les projets seront évalués selon les critères suivants : le niveau de réflexion dans la création de l’entreprise, la gestion, les idées utilisées pour communiquer sur l’existence de celle-ci, la vision, les projets de diversification, la performance financière, entre autres. Le concours organise par la JCI de Port-Louis est ouvert à tous les jeunes entrepreneurs mauriciens âgés entre 18 et 40 ans. Pour s’inscrire, il suffit de télécharger le formulaire mis à disposition sur le site internet de la JCI ou sur sa page Facebook. La date limite du dépôt des candidatures, initialement fixée au 18 août, a été repoussée d’une semaine. La publication des candidats retenus est prévue mercredi prochain, le 28, alors que les noms des finalistes seront connus le 9 septembre. Les résultats seront proclamés le 20 septembre.


MARKET

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BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, AUGUST 20, 2013

INTERNATIONAL NEWS

Emerging Markets most hit over Fed's Move

C

oncerns over the phasing out of a U.S. central bank stimulus program weighed on markets Tuesday, particularly in some emerging economies. However, the selling pressure eased as the day progressed and the main Wall Street stock indexes were steady after dropping for four consecutive trading sessions, the first such streak of 2013. The biggest moves Tuesday were in emerging market economies in Asia, where investors continue to take fright over the economic outlook as well as the expected change in U.S. monetary policy. Stock benchmarks and currencies in countries such as India and Indonesia have been hammered as funds flowed out of their markets in anticipation of a reduction in stimulus from the Federal Reserve. Indonesia's benchmark index, which dived 5 percent on Monday, suffered another 3.2 percent drop Tuesday. India's Sensex ended down only 0.3 percent, but that followed the 5.6 percent slide over the previous two sessions. India's currency, the rupee, fell to a record low of 64.11 rupees to the dollar. MAJOR PICK-UP Many investors expect the Fed will next month reduce the amount of financial assets it buys in the markets - currently $85 billion a month - amid signs of improvement in the U.S. economy. The stimulus was intended to spur borrowing and investment through easy access to liquidity. Some traders used the

cheap money to buy stocks, particularly in fast-growing developing economies. "The shift in sentiment and capital flows back towards developed markets is being keenly felt, leading to a major pick-up in volatility," said Michael Every, an analyst at Rabobank International. ECONOMIC UPTICK Emerging markets weren't the only ones to be impacted by the prospect of the Fed tapering its stimulus. U.S. bonds, for example, have been sold off as investors have priced in levels of interest rates that haven't been seen since 2011. The rise in Treasury yields has dented stock markets in the U.S. and around the world, admittedly at a time when trading volumes are modest due to the traditional summer lull. The performance of U.S. stocks has weighed on European markets even though there have been signs of an economic uptick across the continent. Last week, figures showed that the recession across the economy of the 17 European Union countries that use the euro ended in

the second quarter. In Europe, the FTSE 100 index of leading British shares was down 0.6 percent at 6,424 while Germany's DAX fell 1 percent to 8,284. The CAC-40 in France underperformed its counterparts for the second day running, and was trading 1.6 percent lower at 4,017. In the U.S., the Dow Jones industrial average was down 0.1 percent at 15,004 while the broader S&P 500 index rose 0.1 percent to 1, 648. The Fed will likely remain the focus of attention in markets over the rest of the week, especially on Wednesday, when the minutes to the Fed's July policy meeting are published. Investors will be looking for any hints of when the bank might begin cutting back on its stimulus. "Many are now anticipating the July minutes could strengthen the view that the central bank could soon taper its bond-buying program," said Lee Mumford, a trader at Spreadex. Earlier, in Asia, it wasn't just the emerging markets suffering. Japan's Nikkei 225 index, the regional heavyweight, tumbled 2.6 percent to finish at 13,396.38, its lowest close since June 27. Hong Kong's Hang Seng dropped 2.2 percent to 21,970.29 while Australia's S&P/ASX 200 lost 0.7 percent to 5,078.20. South Korea's Kospi fell 1.6 percent to 1,887.85. Trading in the currency markets was fairly choppy with the euro 0.8 percent higher at $1.3444 and the dollar 0.4 percent lower at 97.15 yen.

MARKET SHARES – TUESDAY, AUGUST 20, 2013 COMPANY AIR MTIUS LTD ALTEO LIMITED BRAMER BANKING ENL LAND LTD GAMMA CIVIC H.MALLAC IRELAND BLYTH LTD LUX ISLAND MCB MAURITIUS UNION ASSURANCE NMH OMNICANE ROGERS SBM SUN RESORTS TERRA CIM FINANCIAL DEM BLUELIFE LIMITED CIEL INVESTMENT CIEL TEXTILE CONSTANCE HOTEL DEEP RIVER INVESTMENT ENL INVESTMENT UNION FLACQ LTD UNION SUGAR ESTATE UNITED INVESTMENT

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VALUE

10.00 1.00 10.00 10.00 10.00 10.00 10.00 7.50 10.00 1.00 10.00 -

13.50 34.60 6.00 43.00 28.50 114.00 87.50 24.50 191.00 120.00 67.00 80.00 177.00 1.06 28.10 40.10 7.02

13.50 35.00 5.90 43.10 28.50 114.00 88.00 25.00 191.00 120.00 66.50 82.00 177.00 1.07 28.10 39.25 7.10

0.40 -0.10 0.10 0.50 0.50 -0.50 2.00 0.01 -0.85 0.08

1.16 -1.67 0.23 0.57 2.04 -0.75 2.50 0.94 -2.12 1.14

"1,536.00" "133,400.00" "91,300.00" "5,000.00" 9.00 "5,700.00" "167,950.00" "12,700.00" "15,989.00" "2,200.00" 200.00 "32,888,194.00" 123.00 "14,689.00" "124,100.00"

"20,732.40" "4,660,690.00" "540,800.00" "215,200.00" 264.60 "501,600.00" "4,195,585.00" "2,425,700.00" "1,071,013.00" "178,000.00" "35,400.00" "35,163,235.84" "3,454.00" "586,834.00" "879,090.00"

10.00 10.00 1.00 1.00

6.18 3.40 23.50 22.00 52.00 43.00 6.30 52.00 8.20

6.20 3.31 23.50 22.00 52.00 43.00 6.38 52.00 8.20

0.02 -0.09 0.08 -

0.32 -2.65 1.27 -

"152,088.00" "15,098,111.00" "1,800.00" "2,700.00" "10,000.00" "19,020.00" -

"942,825.60" "45,789,093.00" "42,300.00" "140,400.00" "430,000.00" "120,598.00" -

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BUYING

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Country

Currency

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AUSTRALIA CANADA EMU JAPAN NEW ZEALAND SINGAPORE SOUTH AFRICA SWITZERLAND U.K. U.S.A.

AUD 1 CAD 1 EUR 1 JPY 100 NZD 1 SGD 1 ZAR 1 CHF 1 GBP 1 USD 1

27.2075 28.9496 40.4365 30.8044 23.9536 23.467 2.9488 32.4364 47.3756 30.3351

27.0542 28.7681 40.2852 30.5034 23.8095 23.355 2.9103 32.264 47.1979 30.2501

26.7578 28.5457 40.1253 30.0945 23.5412 23.235 2.8551 32.0359 46.9968 30.2039

TT/DD/Notes

28.4192 30.2177 41.6332 32.1938 25.0315 24.574 3.0981 33.8464 48.7787 31.2102

GOLD COINS TUESDAY, AUGUST 20, 2013 Denomination

Weight(gm)

Diameter(mm)

Price (Rs)

100 250 500 1000

3.41 8.51 17.03 34.05

16.5 22 27 32.69

5825 14155 28150 55975

MARKET ACTIVITY TUESDAY, AUGUST 20, 2013 Market Capitalization

192,777,342,326.04

Total Volume Traded

33,592,576

Total Value Traded

56,492,027.34

TOP 5 – OFFICIAL MARKET Symbol GO LIFE (USD) OMNICANE LIMITED LUX ISLAND ALTEO LIMITED CIM FINANCIAL

Open 0.03 80.00 24.50 34.60 7.02

Latest 0.04 82.00 25.00 35.00 7.10

MOST ACTIVE – OFFICIAL MARKET Symbol SBM LUX ISLAND ALTEO LIMITED CIM FINANCIAL BRAMER BANKING

Volume 32,888,194 167,950 133,400 124,100 91,300

TOP GAINERS - DEM Symbol SIT LAND HDG OPT ANGLO MTIUS UNION FLACQ LTD LIVESTOCK (P) BLUELIFE LIMITED

Latest 19,900.00 640.00 6.38 22.10 6.20

MOST ACTIVE – DEM Symbol CIEL INVESTMENT BLUELIFE LIMITED EUDCOS SODIA UNION FLACQ LTD

Open 18,100.00 610.00 6.30 22.00 6.18

% Change 33.33 2.50 2.04 1.16 1.14

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Volume 15,098,111 152,088 147,200 36,521 19,020

DISCLAIMER: Publication of the above figures has been done with reasonable care and diligence. However, Capital makes no representations, gives no warranty and disclaims all liability in respect thereof and shall not be held liable for any damage, loss or costs incurred resulting from any error in the information or any use of the said information. Appropriate independent advice should be obtained before making any investment decision.

Une publication de Channel13 8, rue Mère Barthelemy, Port-Louis Tel : 213 1555 - Fax : 213 1552 Email : info@channel13.mu Imprimé par Yukondale Ltd - Plaine Lauzun

RÉDACTEUR EN CHEF Rudy Veeramundar DIRECTEUR EXÉCUTIF Rajen Valayden CHEF D’ÉDITION Clency Lajoie RÉDACTION Herrsha Lutchman-Boodhun, Dorothy Bonnefemme, Jamirouddin Yeadally, Jessen Soopramanien, Leena Gooraya PHOTOGRAPHE Nicholas Larché COLLABORATEUR Jean-Luc Balancy CONCEPTION GRAPHIQUE Knivel Goonmeter, Ibrahim Atchia CHEF DE PRODUCTION Roland Nicolas Cheneya ADMINISTRATION Nishta Salandy, Essane Auleear RESPONSABLE PUBLICITÉ Steeven Pumbien Mob : 788 5025 Email : steeven.p@channel13.mu


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NOUVEAU TERMINAL

LA VERSION GREEN

Deva Thancanamootoo, Deputy Chief Executive Officer d'Airport Terminal Operations Ltd (ATOL), explique qu’il y avait un choix à faire dans la construction du nouveau terminal ; investir dans les ressources pour obtenir un niveau international ou investir dans le vert. Mais rassure : les aspects écologiques n'ont pas été négligés pour autant. Même si ce n’est que pour l’exemple

▼ LEENA GOORAYA

D

ans une conversation avec Capital, le deputy CEO d' ATOL, entreprise responsable de la construction et de la gestion du nouveau terminal, fait ressortir que les considérations écologiques ont toujours été au cœur des préoccupations des promoteurs. Réalisé par Aéroports de Paris Management (ADPM), en partenariat avec la Chine, le nouveau terminal de Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport couvre une surface totale de près de 57000 m² et 2250 m² d’espace passagers, pour un investissement de 305 millions de dollars. Les concepteurs se sont inspirés de l’arbre du voyageur (le ravenal), explique Deva Thancanamootoo : « Le concept architectural vient ainsi mettre en valeur la flore locale et on a voulu représenter l'aéroport comme un emblème national ». Un plan de gestion pour l'assainissement du site a été instauré pour réduire l'impact de cette construction sur l'envi-

DÉVIATION TEMPORAIRE Avec la mise en opération de ce nouveau terminal, ATOL a rendu accessible une partie de son nouvel espace dédié à la zone de stationnement. De ce fait, des déviations temporaires à l'entrée et à la sortie du parking sont déjà effectives. L'entrée et la sortie du parking de l'aéroport se feront via le même rond-point, mais les passagers pourront découvrir la nouvelle configuration de l'aire de stationnement grâce à une trajectoire temporaire qui les fera passer au plus près du terminal. Le stationnement reste le même, c'est-à-dire sur le parking existant. Cette déviation va permettre aux usagers de découvrir et se familiariser avec la nouvelle infrastructure. La nouvelle configuration du parking qui dispose de plus de 600 places comprend aussi un nouveau tarif. Alors que les premières 20 minutes seront gratuites, le tarif de 20 à 60 minutes est de Rs 30. Pour 24 heures, il faudra compter Rs 90.

ronnement. Provision a été faite pour collecter l'eau pluviale de la toiture pour être dirigée vers les toilettes pour les sanitaires. Par exemple, l’eau potable ne sera pas utilisée pour le flushing. « Il y aura également beaucoup de vert à l’intérieur à travers des patios et des murs végétaux. Les plantes dépolluantes ne pourront que rendre l’atmosphère agréable », ajoute Deva Thancanamootoo. DIMINUTION DE LA CONSOMMATION ÉLECTRIQUE Même si on ne peut se payer le luxe d’être un bâtiment écolo à 100%, rien n’empêche de donner le bon exemple.

Les hauts vents sont couverts de panneaux solaires (les photovoltaïques) pour alimenter le parking. La production d'énergie par ces panneaux est estimée à 60 kilo voltampère (kVA), ce qui représente, selon Deva Thancanamootoo, 1% de la consommation d'électricité. « C’est insignifiant, je le concède, mais c'est tout simplement un exemple qu'on voulait montrer. Comparé avec les autres aéroports de la région, je dois dire qu’ici on a fait un petit pas », précisant que « ce petit pas a quand même coûté 2 millions de dollars ». Une grande partie de la toiture, en panneaux transparents, permettra

Le concept architectural vient ainsi mettre en valeur la flore locale et on a voulu représenter l'aéroport comme un emblème national Deva Thancanamootoo, deputy CEO d' ATOL


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LE PREMIER AÉROPORT ÉCOLOGIQUE AU MONDE INAUGURÉ AUX GALÁPAGOS Le premier aéroport écologique au monde a été inauguré en avril de cette année sur l’île de Baltra, aux Galapagos. Il a été construit par le consortium América, d’origine argentine, pour respecter les critères d’évaluation du Green Building Council américain. Par la suite, l'aéroport a décroché la certification LEED « Or ». Conçu selon les principes de l’architecture bioclimatique, l’aéroport exploite au mieux les ressources naturelles de son environnement afin de minimiser sa consommation énergétique. Sa construction a nécessité un investissement de 24 millions de dollars. Pour réduire au maximum la consommation énergétique de l’aéroport, ses concepteurs ont opté pour une climatisation naturelle. Le bâtiment comporte de larges ouvertures orientées de manière à capter la brise, pour générer une ventilation permanente. Dans les rares espaces où la circulation naturelle est impossible, des canalisations souterraines apportent de l’air qui se rafraîchit tout seul en passant sous terre. La prise en compte des vents dominants a également permis de déterminer l’emplacement optimal du terminal par rapport à la piste, afin de réduire le bruit perçu par les passagers et d’éviter que les gaz d’échappement des avions ne pénètrent dans le bâtiment. Les nombreuses ouvertures font la part belle à l’éclairage naturel, rehaussé grâce à de nombreuses façades intérieures peintes de couleur claire. De plus, l’aéroport fonctionne exclusivement de jour, afin de limiter le recours à l’électricité. Ce sont des panneaux photovoltaïques qui fournissent 13 % de l’énergie consommée, et les constructeurs comptent faire grimper cette proportion à 25 % prochainement. L’eau douce fait également partie des ressources précieuses aux Galápagos, l’île de Baltra ne comptant aucune source. C’est une usine de dessalement qui satisfait les besoins de l’aéroport. Ses concepteurs ont attaché une importance toute particulière à la chasse au gaspillage, en recyclant par exemple l’eau utilisée dans les lavabos afin d’alimenter les chasses d’eau.

d’emmener la lumière naturelle à l’intérieur du bâtiment. « Pendant la journée, c’est la lumière naturelle qui va éclairer une grande partie du bâtiment, principalement la partie arrivées et le hall d'enregistrement, » avance le CEO. En outre, le côté du bâtiment face à la piste est vitré complètement, ce qui permettra de diminuer de beaucoup la consommation d'électricité pour l’éclairage. LA CLIMATISATION REVUE La climatisation, on le sait, est très gourmande en consommation d’électricité. « On a prévu des totems partout à travers chaque niveau, ce qui permet de climatiser la zone à hauteur d'homme. C'est-à-dire, qu’il ne sera pas nécessaire de climatiser le bâtiment dans tout son volume. On climatise sur une certaine hauteur d’un peu plus de 2 mètres », dit Deva Thancanamootoo. L’installation des totems dépendra également du volume et de l’utilisation de la zone. Par exemple, le hall d'enregistrement où il y a toujours beaucoup de gens, nécessitera plus de totems. Ces explications nous ont été fournies lors d’une visite guidée, mercredi dernier. Le CEO d' ATOL, Bruno Mazurkiewicz, a annoncé ce jour-là, que l'ouverture officielle du nouveau terminal est prévue pour le 30 août prochain. Construit sur trois niveaux, le nouveau terminal qui sera opérationnel à la mi-septembre, comprend un espace pour les opérateurs touristiques pour l'accueil

LA BRAMER Bank a rejoint un consortium international composé de banques de renommée internationale pour assurer le financement de Puma Energy, une multinationale opérant dans le secteur énergétique. Le consortium a accordé une facilité de crédit de Rs13,4 milliards (soit USD 531,5 millions) à la multinationale sur une période de 3 ans. Ashraf Esmael, Chief Executive Officer de la Bramer

Pendant la journée, c’est la lumière naturelle qui va éclairer une grande partie du bâtiment, principalement la partie arrivées et le hall d’enregistrement Bruno Mazurkiewicz, CEO d' ATOL des visiteurs étrangers, le service des douanes et le hall des bagages. Le premier niveau est dédié aux formalités d'enregistrement des passagers. Le hall dispose de deux zones d'enregistrement qui sont symétriques. Une zone est

VISITE. Le Deputy CEO d’ATOL, Deva Thancanamootoo (à gauche) et le CEO d’ATOL, Bruno Mazurkiewicz font découvrir le nouveau terminal

dédiée à Air Mauritius alors que l'autre est partagée entre les autres operateurs d'aviation. Le hall comprend 54 comptoirs d'enregistrement, 26 postes de départ contre 18 dans le terminal actuel et 10 postes d'inspection contre 3 actuellement, augmentant ainsi la fluidité des mouvements. Deva Thancanamootoo fait ressortir qu’après les procédures d'enregistrement, les passagers devront obligatoirement passer par l'espace duty-free avant de se rendre dans le hall de départ. Le terminal accueille de nouvelles marques internationales. L’artisanat local n’a pas été oublié : Trois boutiques y trouveront place. Cinq passerelles sont prévues pour l'embarquement pouvant desservir 6 avions en contact.

Les arrivées se feront également au premier niveau, tandis que le niveau zéro comprendra la zone des bagages. 38 comptoirs, contre 22 actuellement, sont consacrés aux arrivées des passagers. La galerie comprendra également 8 comptoirs, contre 4 actuellement, pour les passagers en transit. À ce niveau, un patio, agrémenté d'un mur végétal donne une vue magnifique. Des ascenseurs panoramiques et des escaliers roulants donneront accès au deuxième niveau où un Well-wishes Hall est aménagé pour ceux accompagnant les passagers. « Toute cette partie sera vitrée et le public pourra voir les passagers arriver ou procéder à leur enregistrement au premier niveau », souligne le Deputy CEO d'ATOL.

La Bramer Bank finance Puma Energy Bank, se dit fier que la Bramer Bank fait partie de ce partenariat international qui comprend entre autres, des banques américaines, notamment Goldman Sachs et des banques françaises à l’instar de BNP Paribas, Société Générale et Natixis, une banque indienne, l’ICICI Bank et d’importantes

banques sud-africaines telles que FirstRand Bank, Nedbank et la Standard Bank. Ce financement, qui s’élevait à Rs 7,8 milliards l’année dernière, a augmenté de Rs 5,4 milliards pour faciliter l’expansion de Puma Energy ». Denis Chazarain, directeur financier de Puma Energy a ex-

primé sa satisfaction qu’en outre des banques existantes, la société a pu recevoir le soutien de nouvelles banques dont la Bramer Bank. « Les activités de Puma Energy vont continuer à croître à travers différents segments et nous sommes heureux de pouvoir allier ces opportunités d’expansion aux intérêts ban-

caires », dit-t-il. Présent dans 35 pays, Puma Energy, société basée à Singapour, est principalement impliquée dans les activités de distribution et de stockage de produits pétroliers, surtout dans les pays émergents. Elle possède plus de 1,500 stationservice à travers le monde, employant plus de 6,000 personnes. Son chiffre d’affaires est supérieur à USD 8 milliards.


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4TH BIRTHDAY CELEBRATION

Apollo to come up with innovative Projects A pollo Bramwell Hospital has celebrated its fourth anniversary on Monday August 19, 2013. The hospital, which opened in 2009, has since touched the lives of tenths of thousands of patients and their families, both from Mauritius and abroad. The medical centre is now poised for more major developments as it prepares new projects that are set to change the medical landscape of Mauritius and the African region. “We are very proud to be celebrating the hospital’s fourth anniversary and we are grateful to the public for having trusted us. Apollo Bramwell Hospital has accomplished a lot in only four years, providing advanced medical care that was not previously available in Mauritius. We now have other new projects in the pipeline that will change the way medical care is delivered in the region,” said the Deputy Chairman of the organization, David Gray. The hospital won the JCI (Joint Commission International) accreditation last year and during its four years of operation, it has cared for no less than 241,575 patients and 13,686 international patients from various countries namely Madagascar, Seychelles, France, United Kingdom and Australia. On the other hand, the hospital’s maternity ward has welcomed 1,679 new born babies. A number of 9,237 lives were saved thanks to advanced sur-

gery performed by the hospital’s experienced medical teams. So far, 97,619 patients have benefited from the hospital’s radiology imaging services, while 28,996 have undergone advanced cardiology diagnostic tests. A total number of 681,943 patients have required the hospital’s laboratory services. Apollo Bramwell Hospital has also been a pioneer in the region for its cutting-edge treatment and services. It was the first hospital in the region to begin an ambitious stem cell programme, which successfully contributed to helping patients suffering from diabetic foot. The hospital was also the first to launch three Harley-Davidson emer-

gency motorbikes which was believed to be an important addition to the hospital’s emergency services given the growing number of emergency cases treated at the hospital. Over the years, the hospital has carried out several complex surgeries that were never done before in the region, including spine, kidney and heart surgeries. The medical centre has also launched a revolutionary treatment for an eye disease called keratoconus, and more recently set up a fertility clinic. Its latest achievement consist of orthotics and prosthetics facilities which has already catered for over 120 patients within just three months.

CIEL fête les vingt ans d’Aquarelle AQUARELLE DU groupe CIEL Textiles fête, en ce mois d'août 2013, son vingtième anniversaire. Situé à Boundary, à Rose-Hill, ce fleuron du textile local compte, parmi ses clients, plusieurs grandes marques internationales, dont, entre autres : aux USA - Levi’s, J.Crew, Eddie Bauer ; en Europe - Hugo Boss, Marks and Spencer, Esprit, Zara ; en Afrique du Sud Woolworths ; en Inde - Benetton, Levi’s, Lee Wrangler. Avec un chiffre d’affaire de Rs 4,3 milliards en 2012-2013, ce qui représente plus de 50% du chiffre d’affaires de CIEL Textile, le groupe Aquarelle se positionne comme « the best alternative to China ». Présent à Maurice, Madagascar, Inde et Bangladesh, le groupe Aquarelle compte aujourd’hui plus de 8,000 employés au total, dont 2,700 localement. Le groupe Aquarelle se décline en quatre divisions : CFL, spécialisé dans la fabrication de tissu, Pastel Bleu, spécialisé dans la production de chemise pour femmes, Laguna Clothing, unité spécialisée dans la chemise de ville pour homme et Aquarelle Casual, qui produit des chemises « casual ».

Internet : Rodrigues doté de la 3G+ et la 4G

APRÈS AVOIR lancé, 10 ans de cela, la téléphonie mobile à Rodrigues, Mauritius Telecom, à travers Orange, met en opération la 3G+ sur l'île. De plus, l'opérateur de téléphonie couvrira la région de Port-Mathurin en 4G. Ce lancement a eu lieu samedi dernier au Domaine La Détente, à Eau Claire. La connexion à la 3G+ et 4G permettra aux habitants de Rodrigues d’avoir accès à de nouveaux services à valeur ajoutée sur leurs téléphones mobiles. Ils pourront aussi bénéficier de l’Internet mobile et surfer à très grande vitesse, jusqu’à 14,4 Mbps dans le cas de la 3G+. Ce qui a nécessité l'aménagement de pas moins de 10 stations de relais à travers l'île. C’est le ministre des Technologies de l’information et de la communication, Tassarajen Pillay Chedumbrum, qui a procédé au lancement du nouveau service en présence du Chef Commissaire de l'Assemblé régionale, Serge Clair et du CEO de MT, Sarat Lallah. La mise en place du nouveau service a bénéficié du soutien financier de l'opérateur Huawei. « En introduisant cette dernière technologie à Port-Mathurin, Mauritius Telecom, à travers sa marque Orange, veut apporter une contribution significative au niveau du développement socioéconomique de Rodrigues, car l'Internet ouvre un nouvel univers d'opportunités sur le monde entier », devait déclarer Sarat Lallah.

Maurice fait sa pub à Orange Cinéma

L'ORANGE CINEMA, événement culturel incontournable en Suisse, verra défiler sur grand écran, des images de la destination Maurice pendant tout le mois de septembre. L’Orange Cinéma a lieu dans les grandes villes principales du pays notamment, Bâle, Berne, Genève et Zurich. L’île Maurice est la première destination tropicale à utiliser cette plateforme, la plus grande manifestation cinématographique en plein air, pour sa promotion. L’Orange Cinéma attire environ 160 000 visiteurs dont la plupart ont un revenu élevé. Maurice compte une bonne petite clientèle suisse. Depuis le début de cette année, 13 928 Suisses sont venus à Maurice, ce qui représente une hausse de 3,6% par rapport à la même période de l'année dernière. L'Orange Cinéma voit la projection de grands classiques du septième art, mais également une pléthore d’avant-premières, de films en 3D, sans oublier quelques inédits de grande valeur.


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ORDINATEURS PORTABLES COMME SUPPORT PÉDAGOGIQUE INTEL AFRIQUE du Sud et Microsoft océan Indien viennent de l’avant avec un projet pilote pour l’utilisation d’ordinateurs portables comme support pédagogique pour un meilleur apprentissage en milieu scolaire. La mise en place de ce projet pilote a débuté la semaine dernière à la Clavis International Primary School aqvec une classe de 22 écoliers et leur enseignant. Le concept ayant été un succès à l’étranger, Intel et Microsoft ont souhaité que les écoliers mauriciens bénéficient de tels projets éducatifs. « Les enfants sont curieux de nature, ils vont toujours à la découverte de choses nouvelles et ils ont des capacités d’adaptation à la technologie qui est surprenante. Nous voulons capitaliser sur ces aptitudes des élèves pour améliorer l’apprentissage », explique Armand Bronqueur, enseignant à la Clavis International Primary School. En effet, grâce à leurs ordinateurs portables, ces élèves pourront se connecter à l’internet et ainsi découvrir un monde de connaissances et développer de nouvelles compétences. Il n’est toutefois aucunement question de laisser ces enfants errer dans un monde sans limite, le but est de leur enseigner comment tirer le meilleur de la technologie. « Avec la solution que nous mettrons en place avec Intel et Microsoft, je pourrai contrôler l’ordinateur de chaque élève, voir ce qu’il y fait », précise l’enseignant. « L’on prépare les écoliers à non seulement développer leur esprit critique que demande la société de l’information, mais également à une grande flexibilité et une grande capacité à s'adapter à l'évolution constante et rapide des nouvelles technologies, des compétences vitales dans le nouveau monde du travail », déclare pour sa part Joao Fidalgo, Business Development Manager pour la région SADC chez Intel. L’ordinateur portable type qui sera utilisé par les étudiants dans ce projet a été conçu spécialement pour les programmes éducatifs. Ce convertible peut être utilisé en mode ordinateur avec son clavier ou en mode tablette grâce à son écran tactile qui pivote et son stylet qui permet de prendre des notes.

DES 45 organisations du secteur public ayant participé à la sixième édition du Public Service Excellence Award (PSEA), c’est le Neurosurgery department de l'hôpital Victoria qui a excellé dans tous les critères d’évaluation. Le gagnant reçoit un prix de Rs 100 000 et un trophée. La remise de prix s’est tenue à l’hôtel Intercontinental, à Balaclava, le 16 août, en présence du ministre de la Fonction publique et

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RS 3,2 MILLIARDS DE BÉNÉFICES POUR LA SBM

L

a State Bank of Mauritius Ltd (SBM) a annoncé la semaine dernière ses résultats financiers pour les douze mois se terminant au 30 juin 2013 : des bénéfices après impôts de Rs 3,2 milliards, ce qui représente une croissance notable de 20,62% comparé à la même période de l’année précédente. Ce résultat a été possible grâce notamment à une augmentation dans le revenu d’intérêt net. Le Groupe continue de bénéficier d'une gestion efficace et robuste de son bilan. Le revenu d’intérêt net a augmenté de 22,51% contre 28,02% pour la même période de l’année précédente. L’interest income a augmenté de 5,53% alors que l’interest expense a diminué de 14,60% grâce à des meilleures techniques de gestion des passifs. Le non interest income, excluant un dividende exceptionnel, a diminué de 6,14% principalement en raison d’une baisse des revenus générés sur les frais applicables pour les transactions transfrontalières au niveau des cartes (cross border card fee income) et du exchange income. Le non interest expense a crû de 9,13% pour atteindre Rs 1,77 milliard principalement en raison d’une aug-

ACTUELLEMENT À Maurice, le CEO de BDO International, dans le cadre d’une visite de courtoisie. Une occasion pour l’équipe mauricienne, membre du prestigieux réseau de BDO International, de parler de sa vision et de son expansion au niveau local et régional. « La visite de Martin Van Roekel de BDO International témoigne de la confiance placée en notre équipe. Maurice est aujourd’hui une économie dynamique, une plate-forme incontournable pour l’investissement en Afrique et le support du CEO de BDO International nous

mentation des coûts liés à l’implémentation d’une nouvelle plate-forme technologique et des projets de transformation de l’entreprise. Le ratio de coût par rapport au revenu s’est amélioré, passant à 31,84% pour la période se terminant au 30 juin 2013 comparé à 33,72% pour la même période de l’année précédente. Les net advances ont augmenté de 9,92% pour atteindre Rs 69,1 milliards au 30 juin 2013 comparé à Rs 62,8 milliards au 30 juin de l’année dernière. Les dépôts ont augmenté par 2,01% pour atteindre Rs 77,7 milliards, résultat d’une augmentation des dépôts d’épargne de Rs 7,7 milliards. Ce qui a compensé une baisse dans les dépôts à terme de Rs 6,1 milliards, dont la majeure partie représente une baisse planifiée des dépôts en devises à coût élevé de Rs 3,2 milliards. La croissance des avances et des dépôts aurait été de 13,78% et 6,27% respectivement si la banque n’avait pas stratégiquement réduit les actifs à faible rendement et les dépôts en devises à coût élevé. Le ratio de crédits par rapport aux dépôts, toutes devises confondues, s’éle-

HOMME FORT. Le CEO, Jairaj Sonoo

vait globalement à 88% au 30 juin 2013 alors que, pour la roupie mauricienne, il était à plus de 92%. Le capital adequacy ratio pour le Groupe bancaire se situait à 20,2% sous l’accord de Bâle II (Basel II), restant ainsi confortablement au-dessus du minimum réglementaire de 10% alors que le capital adequacy ratio se situait à 20,3% sous l’accord de Bâle III (Basel III).

BDO Maurice accueille son CEO international

permettra sans aucun doute d’affiner notre stratégie locale et régionale pour mieux conseiller et servir nos clients », affirme le Group Managing Partner de BDO Maurice, Yacoob Ramtoola,

Cette visite sera pour les employés de BDO Maurice, non seulement un honneur, mais également l’occasion d’entamer des discussions sur l’économie mondiale, l’impact de l’ascension des pays asiatiques, africains et du Moyen-Orient sur le monde des affaires. De plus, l’importance de renforcer l’exceptionnel service clientèle de BDO fera partie des sujets qui seront abordés avec le patron de BDO international. L’équipe de BDO Maurice pourra également avoir le point de vue du CEO sur

LE NEUROSURGERY DEPARTMENT DE L'HÔPITAL VICTORIA REMPORTE LE PSEA 2012 des Réformes administratives, Sutyadeo Moutia et de plusieurs personnalités du gouvernemen. Les autres gagnants, recevant Rs 50 000 chacun et un trophée dans les quatre sous-catégories sont : l'Assay Office (Customer focused category), la National Coast Guard (Effectiveness and

Efficiency category), la Companies Division (Leadership and Team spirit category) et le Neurosurgery department de l'hopital Victoria (Innovation and Improvement category). Trois organisations ont également obtenu une mention spéciale du jury pour un service de qualité

au public. Elles sont l'Archives Department, le Forensic Scientific Laboratory et le Home Economics Production Centre de Plaine-des-Papayes. Le prix spécial du jury est revenu à l'unité de gastro entérite de l'hôpital SSRN. Le thème pour l’édition de 2012 de la com-

son support pour développer encore plus les services de conseils et d’externalisation. Martin Van Roekel a été nommé à ce titre le 1er octobre 2011. Il a rejoint BDO CampsObers aux Pays-Bas en 1975, devenant ainsi un associé en 1988. En 2009, il rejoint l'équipe de leadership mondial en tant que CEO du BDO Network et directeur général de BDO Europe. Sous sa direction, le réseau est passé de 110 entreprises membres à 125, couvrant 15 pays supplémentaires.

pétition était : Innovation and Citizens Engagement in Service Delivery. Pour rappel, le ministère de la Fonction publique et des Réformes administratives a lancé le PSEA en octobre 2006. Le principal objectif étant de reconnaître l’excellence et l’innovation, de développer un service public de qualité et de motiver les fonctionnaires à promouvoir un service public performant, réceptif et responsable.


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L’ACCA MAURITIUS COMPTE 220 NOUVEAUX MEMBRES

L

a branche locale de l’Association of Chartered Certified Accountants (ACCA) s'agrandit. Elle compte, depuis vendredi, 220 nouveaux membres. La cérémonie d’intronisation a eu lieu à la River House, à Phoenix. Cette cérémonie, sous le patronage de la Standard Chartered Bank, a eu lieu en présence de Rukshan Dias, Head of Global Markets de la Standard Chartered Bank, de Jamil Ampomah, directeur de l’ACCA pour l’Afrique subsaharienne, de hauts cadres de cabinets de comptabilité à Maurice et de membres de l’ACCA. Les 220 nouveaux comptables qui ont rejoint l’ACCA Mauritius ont obtenu ce nouveau statut après avoir réussi les examens de l’ACCA et atteint les critères requis et contrôlés par l’association pendant une pratique professionnelle de trois ans au moins. Les membres de l’ACCA doivent aussi, chaque année, réaliser des activités professionnelles et suivre des cours dans divers domaines associés à leur profession afin de démontrer qu’ils ont une formation à jour et qu’ils développent leurs compétences. Cette procédure leur permet de conserver le statut d’expert comptable ACCA. « Le bureau d’ACCA Mauritius se réjouit d’accueillir ces nouveaux membres. Ce statut ouvre des perspectives, non seulement dans notre pays, mais également dans les dizaines de pays étrangers où les qualifications ACCA sont reconnus grâce à la présence de notre réseau dans plus de 170 pays, et grâce aussi aux réalisations de nos membres dans ces pays », soutient Madhavi Ramdin, Head of ACCA Mauritius.

Vashist Gohee, ACCA Mauritius Network Panel Chairperson, Rukshan Dias, Head of Global Markets, Standard Chartered Bank, Hon. Deva Virahsawmy, Minister of Environment and Sustainable Development, Madhavi Ramdin, Head of ACCA Mauritius, Yamini Sibartie, Business Development Manager, ACCA Mauritius, Jamil Ampomah, ACCA Director, Sub Saharan Africa and Hemraz Hoolash, ACCA Council Member

Hemraz Hoolash, ACCA Council Member, Jamil Ampomah, ACCA Director, Sub Saharan Africa, Raj Thacoor, Managing Partner, Grant Thornton and Madhavi Ramdin, Head of ACCA Mauritius

Ansahbee Beeharry and Wassiima Juhoor, Auditors from Ernst & Young (New Members)

Ravindraduth Poonie and Nirmala Devi Poonie (New member)

Dineshsingh Boodhun, lecturer, Rays School of Business and Finance, Yudhansingh Boodhun, Director, Rays School of Business and Finance and Ravi Goorvadoo, Administrative Assistant, ACCA Mauritius

Vidhish Beeharry, New Member receiving gift and pin from Jamil Ampomah


WIDE ANGLE

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FONDATION SIR JEAN MOILIN AH-CHUEN

ABC Group s'inspire de l'homme derrière son succès

Brian Ah-Chuen, directeur d'ABC Banking Corporation, remettant un chèque d'une valeur de Rs 100 000 au président de l'organisation communautaire de Cité Jonction, Kishna Madre, et son épouse

AVENIR. Le CEO d'ABC Group, le professeur Donald Ah-Chuen, et le Managing Director du groupe, Vincent Ah-Chuen, mettant en terre un « Bois de lait »

Afin de mieux s’engager dans le service communautaire, le groupe ABC a mis sur pied une nouvelle structure baptisée la Fondation Sir Jean Moilin Ah-Chuen. Officiellement lancée le 13 août dernier, la nouvelle structure se chargera dorénavant de toutes les activités et actions communautaires et citoyennes du groupe Le Managing Director du groupe, Vincent Ah-Chuen, prononçant son discours sous les yeux du professeur Donald Ah-Chuen

(De gauche à droite) Alain Ng, Finance Manager - ABC Automobile Division, Vikash Hallooman, Officer in Charge - Expert Leasing, James Lim, General Manager - Good Harvest, et Michel Ng, Marketing Manager - ABC Automobile Division

(De gauche à droite) Dean Ah-Chuen, Executive Director - ABC Automobile Division, Percy Kamanah, Managing Partner Advantedge Public Relations & Events, et Anthony Tseung , General Manager - ABC Automobile Division

▼ JAMIROUDDIN YEADALLY

«L

a fondation s’inspire des grandes valeurs qu’a toujours fait siennes Sir Jean Ah-Chuen. Il était un homme d’affaires visionnaire, mais aussi une personne de grande culture, dévouée à la bienfaisance sociale et publique. » C'est en ces termes que le Chief Executive Officer d’ABC Group, le professeur Donald Ah-Chuen, a expliqué la naissance de la Fondation Sir Jean Moilin Ah-Chuen. C'était le 13 août dernier, lors du lancement officiel, au Sir Jean Moilin Ah-Chuen Memorial Centre, à Rose-Hill. Fondateur principal de l’entreprise familiale devenue, au fil des décennies, ABC Group, un des plus puissants conglomérats du pays, Sir Jean Moilin AhChuen est né le 22 février 1911. Dès son jeune âge, il devait afficher un flair entrepreneurial qui le destinerait à un brillant avenir dans les affaires. La nouvelle structure, qui porte son nom, aura un rôle important à jouer. Selon Vincent Ah-Chuen, Managing Director du groupe, « l’aspect de responsabilité sociale d’entreprise a toujours fait partie de la culture ABC. A travers la fondation, nos actions seront plus focalisées et organisées ». La fondation a ainsi identifié quatre axes d’intervention prioritaires, à savoir la protection de l’environnement, l’éducation, le sport et l’intégration sociale au sein de la communauté (community em-

Les principaux dirigeants et employés du groupe ABC posant fièrement à côté du portrait de Sir Jean Moilin Ah-Chuen

powerment). Dans le cadre de son action en faveur de l’environnement, le groupe apporte son soutien à la préservation des espèces menacées, sur terre comme dans les mers. Le management du groupe a d'ailleurs profité du lancement pour mettre en terre des plantes endémiques rares, dont un « Bois de lait » (Tabernaemontana Mauritiana), dans les jardins du Sir Jean Moilin Ah-Chuen Memorial Centre. Côté académique, la fondation s’engage auprès des familles à revenus modestes en offrant des bourses d’études tertiaires aux étudiants nécessiteux, alors que dans le domaine sportif, elle aidera les athlètes de haut niveau à se perfectionner, tout en encourageant les activités physiques et sportives chez les jeunes.

Elle accordera également une attention spéciale aux ONG, les soutenant dans leur travail de terrain en vue d’améliorer les conditions de vie des personnes qui vivent dans des localités défavorisées, et d'essayer de les faire sortir du cycle de la pauvreté. « En tant que groupe important de notre île, il est de notre devoir de donner l’exemple dans le domaine social et communautaire », devait affirmer à ce sujet le professeur Donald Ah-Chuen. Employant 1 200 personnes, ABC Group était classé 22e au classement des Top Hundred Companies à Maurice en 2012. Le groupe comprend cinq divisions, que sont ABC Automobile, ABC Banking Corporation, ABC Financial Services, ABC Foods et ABC Shipping & Logistics.



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