« 20/VIN EST VENU DÉMOCRATISER LE MARCHÉ DU VIN À MAURICE »
Grâce à ses créations New Grove, Grays a placé Maurice sur la carte mondiale du rhum. Nadine Hector-Sinnapen, caviste de profession et de passion, nous invite à la découverte de ce qui n'est pas qu'un simple produit agricole
LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU
Edition 149 – Mercredi 2 octobre 2013
DEVA ARMOOGUM,
Votre hebdomadaire à Rs 15
LUX* RESORTS
ANCIEN PRÉSIDENT DU MIOD
« NOTRE CODE DE BONNE GOUVERNANCE PRÊTE À CERTAINE CONFUSION » Notre Code of Corporate Governance est vieux d'une dizaine d'années. Son implémentation a laissé voir de nombreux manquements. Deva Armoogum, qui vient de céder la présidence du Mauritius Institute of Directors (MIoD) à James Benoit, mercredi dernier, annonce une version révisée du document pour l'année prochaine
PROFITS, EXPANSION... ET DIFFICULTÉS ÉCONOMIQUES
Avec des performances en hausse pour la dernière année financière et le premier trimestre 2013, LUX* Resorts peut se permettre un regain d'optimisme. Bien que les arrivées touristiques du marché français souffrent de la récession économique, le groupe a su miser sur ces marchés qu'il considère être l'avenir du secteur, notamment le Royaume-Uni, l'Allemagne et la Chine
MONETARY POLICY COMMITTEE
LE MALAISE PERSISTE Hemraz JANKEE
Nishan DEGNARAIN
Pierre DINAN
Prof. Jeffrey FRANKEL
Rundheersing BHEENICK
Mohammed Iqbal BELATH
Yandraduth GOOGOOLYE
Prof. Silvana TENREYRO
JAMES BENOIT, CEO OF AFRASIA
RAYMOND GUILLOUZO
« WE HAVE TO CONTINUE DEEPENING THE FINANCIAL SECTOR »
« METTEZ DE L’ORDRE DANS LE SECTEUR DES PME »
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FINAL REPORT
▼ RUDY VEERAMUNDAR ET
HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN
«I
l est très difficile de trouver un consensus, car les avis divergent. Mais il faut reconnaître qu'ils étaient beaucoup plus partagés lors de la dernière réunion », a laissé entendre, hier, le gouverneur de la Banque centrale. Revu à la baisse en juillet dernier, le taux directeur reste donc inchangé. Doit-on comprendre par cela que l'harmonie est finalement revenue entre les membres du Monetary Policy Committee? Y a-t-il maintenant une entente entre les représentants de la Banque de Maurice et ceux nommés par le ministère des Finances? Fidèle à ses principes, le gouverneur de la Banque centrale, Rundheersing Bheenick, ne laisse rien apparaître à la surface. Mais contrairement à ce qui a transpiré lors de l'exercice de communication, tout est moins rose qu'il n'y paraît. Les divergences entre les « pro-consommateurs » et les « prosecteur privé » sont toujours là. Selon nos recoupements, Rundheersing Bheenick et ses deux adjoints – Yandraduth Googoolye et Iqbal Belath – ne seraient nullement satisfaits du déroulement des discussions trimestrielles. Ces derniers sont d'avis qu'une baisse du taux directeur est au détriment des petits consommateurs et de l'épargne.Il serait ainsi utile de rappeler qu'alors que les nominés du ministère des Finances avaient argué pour une baisse de 25 points de base il y a trois mois, Bheenick et consorts ne s'étaient pas contentés de se battre pour un maintien du taux directeur à 4,9%. Bien au contraire, la Banque centrale suggérait que le taux directeur augmente de 10 points de base, ce qui l'aurait établi à 5%. UN TEMPS DE GRÂCE POUR RIEN Ce qui nous amène à comprendre que le statu quo de la dernière séance du Monetary Policy Committee ne veut nullement signifier un consensus au sein du comité en question. Le cacul est simple. Pour la Banque de Maurice, le compte est loin d'être bon. Nous sommes ainsi, dans la logique du régulateur, à 35 points au-dessous de ce que devrait être le taux directeur. Il est ici à noter qu'un observateur, invité par MPC pour le dernier exercice, avait pour sa part recommandé une baisse additionnelle du taux directeur actuel par 10 points de base. Dans les coulisses, il se chuchotte que la position de Nishan Degnarain, et celle de Hemraz Oopuddhye Jankee, serait radicalement anti-Banque de Maurice. Le premier nommé de par sa proximité avec le ministre des Finances, et l'autre, qui a changé de fusil d'épaule depuis qu'il n'est plus un employé de cette institution. Dans de telle circonstances, l'impartialité requise pour un tel exercice est-elle présente? La question se pose dans certains milieux. En ce qu'il s'agit de Pierre Dinan, dont la réputation n'est plus à faire sur le plan professionnel, il est loin d'être, lui aussi, dans la même logique que la
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MONETARY POLICY COMMITTEE
LE MALAISE PERSISTE
La perception est trompeuse. Maintenir le taux directeur à 4,65 % ne serait pas une décision unanime. Au sein du Monetary Policy Committee, les camps sont bien définis. Selon certaines sources, la Banque centrale subirait toujours la loi du secteur privé
Banque centrale. Restent les professeurs Jeffrey Frankel et Silvana Tenreyro. Outre leurs opinions, ce sont les 5 000 euros (Ndlr : Rs 200 000) qu'ils touchent par réunion du comité qui retiennent l'attention. Sans compter le billet en classe affaires et l'accommodation princière qui leur sont founis. Selon certains témoignages, ces derniers obtiennent cette somme même s'il leur arrive d'intervenir par visioconférence. Lors de la conférence de presse d'hier, Rundheersing Bheenick a par ailleurs saisi l'occasion pour affirmer que bien que les deux Deputy Governors aient toujours voté comme lui lors des réunion du MPC, ils l'ont fait en toute indépendance. Il a même ajouté que tous les membres du MPC ont droit à la parole, quoi qu'il leur faille respecter un temps de silence de deux semaines avant une réunion, et d'une semaine post-réunion, pour ne pas influencer, de quelconque façon, les décisions. « Je dis cela parce qu'il y a cette perception que le gouverneur a le monopole de la parole. Ce n'est pas le cas, d'où la présence de l'économiste Pierre Dinan aujourd'hui », a-t-il ajouté. Pierre Dinan a quant à lui soutenu qu'il fait partie de ceux qui « préfèrent attendre, car de nouveaux développements se profilent à l'horizon », avant de décider d'une baisse du taux directeur. L'économiste a pris en considération le fait que l'économie mondiale connaît une reprise, de même que l'économie domestique, où le chômage est stable, le ratio d'investissement est faible et l'inflation a baissé pendant le dernier trimestre. « Fallait-il augmenter le taux d'intérêt ? Non, certainement pas, parce que l'économie est toujours fragile. Fallait-il baisser ce taux ? Je ne suis pas sûr qu'il y aurait eu une transmission. » C'est pour cela, poursuit-il, qu'il a opté pour un
statu quo. Si le taux directeur devait changer lors de la prochaine réunion, encore faudraitil que cela se justifie. Un simple regard sur le passé peut laisser des doutes à ce sujet. En effet, en septembre 2010, après avoir pris en considération les griefs des opérateurs économiques, le Monetary Policy Committee (MPC) avait pris la décision de baisser le taux directeur (Key Repo Rate) de 100 points de base. De 5,75 %, il avait été réajusté à 4,75%. Expliquant cette décision lors de la conférence de presse post-MPC d'alors, le gouverneur de la Banque de Maurice (BoM) avait lancé un appel aux entreprises afin qu'ils profitent de ce temps de grâce pour se restructurer et prospecter de nouveaux marchés. ARME À DOUBLE TRANCHANT Rundheersing Bheenick s'attendait en effet à ce que cette baisse donne un nouvel essor à l'économie, mais surtout que le 'balance sheet' des différents opérateurs s'améliorent, que la demande de crédit auprès des banques augmente, accompagnée d'une baisse de liquidités sur le marché, et que ceux opérant dans le secteur de l'exportation se réinventent et réorientent leurs activités et stratégies, tout en réduisant leurs dépenses et leurs dettes pour accroître la productivité. Rien de tel n'a eu lieu. C'est ce qu'a estimé le gouverneur, hier, lors de la conférence de presse post réunion du MPC, lorsqu'il a abordé la question de savoir si les taux directeurs bas ont réellement aidé les entreprises à se désendetter et à s'améliorer? « Non, cela n'avait pas été le cas lorsqu'on avait baissé de 100 points de base en 2010. Nous avions lancé un appel et cet appel est resté sans suite », a-t-il expliqué. Dans la même logique, une analyse effectuée par la Banque centrale des
comptes des 17 compagnies les plus importantes à Maurice démontre que la dette totale est passée de Rs 9,12 milliards (2005) à Rs 67,7 milliards (2012), tandis que l'Average Prime Lending Rate a chuté de 10,81% (2005) à 8,52% (2012). Une autre source d'inquiétude pour le MPC a trait au flux de trésorerie (Ndlr : 'free cash flow') de ces grandes compagnies, qui a chuté. Ce flux représente l'argent comptant qu'une entreprise peut générer après avoir dépensé l'argent nécessaire à l'entretien ou au développement de son actif. Le flux de trésorerie disponible est important, car il permet à l'entreprise de pouvoir saisir des opportunités d'investissement et créer de la valeur pour les actionnaires. Sans liquidité, il serait difficile de développer de nouveaux produits, de faire des acquisitions, de payer les dividendes et de réduire les dettes. Ce qui fait que, poursuit le gouverneur, nous dépendons davantage des investissements étrangers pour financer notre déficit courant. Dans la même foulée, ce dernier a expliqué que la politique monétaire ne peut pas aider à améliorer les problèmes structuraux dans le secteur privé, ajoutant que « ce n'est pas du ressort du MPC, puisque ce sont des problèmes d'ordre structurel. Le taux d'intérêt est une arme à double tranchant. » Tout comme il serait impossible de réduire le déficit courant à travers des investissements dans l'immobilier. « La réalisation de projets résidentiels ou de villas qui ne trouvent pas preneurs aide-t-elle à pallier au déficit ? Au contraire, cela creuse davantage le déficit courant! » a fait comprendre Rundheersing Bheenick. Ce dernier a également abordé le chapitre des investissements privé et public. Le MPC est en effet d'avis que face à la baisse enregistrée au niveau des investissements privés, l'investissement public aurait dû prendre la relève et jeter les bases d'une croissance soutenue pour le pays. « Le secteur public aurait dû 'crowd-in' quand le secteur privé était en train de se désendetter. Mais c'est tout le contraire qui s'est produit à Maurice », a souligné le gouverneur. Si le 'Public Investment as a % of GDP' était plus élevé en 2006-2007, soit avant la crise, il a par la suite baissé d'année en année, alors que le pourcentage correspondant pour l'investissement privé est resté plus ou moins stable, « because of a credit fuel investment ». Un fait inquiétant quand on sait que la consommation et l'investissement publics sont les deux mesures de relance les plus efficaces.
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LUX* RESORTS
PROFITS, EXPANSION... ET DIFFICULTÉS ÉCONOMIQUES
Avec des performances en hausse pour la dernière année financière et le premier trimestre 2013, LUX* Resorts peut se permettre un regain d'optimisme. Bien que les arrivées touristiques du marché français souffrent de la récession économique, le groupe a su miser sur ces marchés qu'il considère être l'avenir du secteur, notamment le Royaume-Uni, l'Allemagne et la Chine
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es revenus de Rs 3,8 milliards, soit 2% de mieux que l'année précédente. C'est le point phare des résultats financiers du groupe LUX* Resorts pour l’année se terminant au 30 juin 2013. Commentant ces résultats face à la presse, lundi, le Chief Executive Officer Paul Jones a affirmé qu'il s'agit d'une performance positive. En effet, les profits opérationnels ont augmenté de 29% pour atteindre Rs 461 millions, alors que les profits avant impôts sont passés de Rs 14 à Rs 145 millions, et les profits distribuables de Rs 27 millions à Rs 103 millions. Cette performance s'explique, selon le CEO, par la stratégie marketing et commerciale adoptée, des coûts mieux maîtrisés, une meilleure productivité, ainsi qu’une culture d’excellence ancrée chez les collaborateurs du groupe. Celleci devrait d'ailleurs se confirmer, puisque malgré la basse saison, pour le 1er trimestre se terminant au 30 septembre 2013, le taux d’occupation, ainsi que le revenu moyen par chambre, sont tous les deux en hausse. « Nous estimons une augmentation de 15% du chiffre d’affaires, alors que l’EBITDA, qui était de Rs 2 millions l’année dernière, atteindra Rs 40 millions pour le trimestre », a affirmé Paul Jones.
NICHOLAS LARCHÉ
Si les arrivées touristiques pour 2013 (969 952) sont restées quasiment inchangées par rapport à l'année dernière, la baisse de forme du marché français peut inquiéter. Heureusement, LUX* Resorts s'est tourné vers d'autres marchés porteurs. « La France, qui est notre principal marché et celui de l'île de La Réunion, continue de souffrir de la récession et d'un
fort taux de chômage. Ce marché a connu une baisse de 14%, qui est toutefois compensée par une augmentation des arrivées de La Réunion, de la Chine, du RoyaumeUni, de l'Allemagne et de l'Inde », a fait ressortir le CEO. Ce dernier devait également ajouter que l'accès aérien, ainsi que les prix des billets d'avion, sont certains des facteurs
externes auxquels le secteur du tourisme fait face en ce moment. D'ailleurs, Paul Jones, dont le contrat a été renouvelé jusqu'en juin 2017, a expliqué avoir, dans des recommandations budgétaires adressées au ministère des Finances, argué en faveur de la libéralisation de l'accès aérien. Mais en dépit des conditions difficiles et des indicateurs économiques défavorables sur certains marchés, le groupe demeure confiant. « Selon l’OMC (Ndlr : l'Organisation mondiale du commerce), les perspectives de croissance pour le secteur touristique sur le long terme sont positives, en particulier sur certains marchés émergents, tels la Chine ou l’Asie », devait-il dire. Se penchant sur les projets de développement du groupe à l'étranger, le CEO devait confirmer le contrat de gestion et d'assistance technique hôtelière le liant, sur le long terme, avec Al Zorah Development, pour la conception et la gestion d'un hôtel 5 étoiles à Ajman, aux Emirats Arabes unis, sous l'enseigne LUX*. L'établissement hôtelier accueillera ses premiers clients en mars 2014. D'autre part, LUX* Hospitality Ltd est en négociation avancée avec un groupe chinois pour la gestion d'un hôtel en Chine.
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PROPOSITIONS BUDGÉTAIRES
La MCCI souhaite un ‘Pro-Growth Agenda’ du gouvernement
C’
est à une petite polémique à distance entre les principaux acteurs de l'échiquier économique que l'on assiste ces dernières semaines. Ainsi, à lire entre les lignes, on comprend que le privé trouve que l'auto-glorification du gouvernement eu égard à ses performances sur le tableau africain peut être paralysante. En tout cas, l'état d'esprit et le moral des membres de la Mauritius Chamber of Industry and Commerce (MCCI) est au plus bas depuis l'introduction du Business Confidence Indicator, depuis 2010 (voir hors-texte). La MCCI propose au gouvernement d'adopter un ‘Pro-Growth Agenda’ autour d'une amélioration des règlements du « Doing Business ». Aussi, même si, en faisant usage du terme « oiseaux de mauvais augure », en parlant des observateurs qui ne cessent de ramener les prévisions de croissance à la baisse, Xavier Luc Duval n'a mentionné aucun nom, Raju Jaddoo, secrétaire général désigné de la MCCI et Renganaden Padayachy, économiste, s'en défendent. Dans une analyse de la situation économique, jeudi dernier, dans le cadre des consultations pré-budgétaires, les deux hommes ont donné le ton : « La Chambre a prévu un taux de croissance de 2,9% pour cette année. Mais cela ne veut pas dire que nous sommes des oiseaux de mauvais augure, on ne fait qu’exprimer l’état d’esprit de nos membres », a expliqué Raju Jaddoo.
APPEL AU SOUTIEN DE L’ETAT Le nombre croissant de chômeurs inquiète beaucoup la direction de la MCCI. La seule façon de lutter contre le chômage, souligne Renganaden Padayachy, passe par le taux de croissance économique. « Depuis 2009 notre taux de croissance a baissé. D’après les analyses statistiques, en dessous d'un taux de croissance de 4%, le taux de chômage augmente automatiquement. De facto, il faut un taux de croissance de plus de 4 % pour ne pas avoir recours aux licenciements. Malgré cette situation difficile, les entrepreneurs ont essayé de tenir pour ne pas licencier », fait observer l’économiste de la MCCI qui précise que même si le taux de croissance s’approche de 3% cette année, c’est toujours loin de 4%. Les deux porte-parole de la MCCI estiment que seule l’adoption d’une ‘Pro-Growth Agenda’ par le gouvernement peut redresser la barre. Une des composantes de cet agenda serait l’amélioration du cadre des affaires, d’autant que la donne a changé dans le nouvel environnement économique. Pour Raju Jaddoo, il ne suffit plus de comparer Maurice à d’autres pays africains dans l’indice « Ease of Doing Business ». L’important est d’accentuer les efforts pour revoir le Business Facilitation Framework. Comme revoir les délais pour obtenir les permis nécessaires dans le secteur de la construction, qui est déjà en mode ralenti depuis le début de l’année. Il faut, selon ce dernier, des signaux clairs pour redynamiser l’économie, et
« Il ne suffit plus de comparer Maurice à d’autres pays africains dans l’indice 'Ease of Doing Business ». La MCCI invite plutôt le gouvernement à améliorer le cadre régulateur des affaires. Le message est adréssé au ministère des Finances qui dessine, ces jours-ci, les grandes lignes du budget 2014 PHOTO : PATRICE BRETTE
▼ JESSEN SOOPRAMANIEN
PROPOSITION. Pour les porte-paroles de la MCCI, il faut revoir le cadre régulateur des affaires pour redynamiser l'économie
les cadres régulateurs sont les plus importants. « Il nous manque un peu le soutien de l'Etat, car les entrepreneurs et le secteur privé se battent pour maintenir les emplois. Si on attend beaucoup du secteur privé, il faut un partenariat public-privé effectif. Il faut un peu d'interventionisme de l'Etat dans certains secteurs. Les Finances et les Télécommunications se débrouillent. Mais tel n’est pas le cas avec le Seafood Hub. Il ne faut pas seulement tabler sur des secteurs émergents mais aussi consolider ceux existants, comme le manufacturier et le tourisme. Je pense que le tourisme est le parent pauvre, il faut une politique cohérente de l'accès aérien y compris le coût des billets d'avion. Let’s get back to basics to sort them out », suggère Raju Jaddoo.
Il nous manque un peu le soutien de l'Etat, car les entrepreneurs et le secteur privé se battent pour maintenir les emplois. Si on attend beaucoup du secteur privé, il faut un partenariat public-privé effectif Raju Jaddoo, secrétaire général désigné de la MCCI
CONFIANCE EN BAISSE La confiance des entreprises s'est de nouveau dégradée au troisième trimestre de cette année après celle enregistrée au deuxième trimestre. L'indice de confiance a baissé de 2,4 points et se situe actuellement à 85,1 points, soit le niveau le plus bas depuis le lancement de l'indicateur en 2010, selon une étude menée entre le 30 août et le 12 septembre derniers. La MCCI juge cette situation « préoccupante » de par la prolongation de cette période marquée par les incertitudes. Le rapport rendu public jeudi dernier fait état d'une baisse
généralisée sur l'ensemble du tissu économique, tandis que tous les indices de confiance sectoriels sont en baisse. Une contre-performance qui pourrait avoir des impacts sur l'emploi, prévient la MCCI, si cette situation persiste. Point positif de cette étude : la MCCI dit noter une anticipation favorable des entrepreneurs sur leurs perspectices futures. « Cet élément nous permet de souligner que malgré la nouvelle baisse de l'indicateur de confiance, un retournement de la tendance semble se profiler », indiquent les rédacteurs du document.
IOREC EXPOSE SON SAVOIR-FAIRE C'est la firme IOREC (Indian Ocean Real Estate Company) qui était le principal invité de la quatrième session du MCCI Business Club, vendredi dernier. Ainsi, des solutions personnalisées liées au développement des propriétés ainsi que la gestion des actifs et du Real Estate furent le pôle central de la présentation du CEO, Murray Adair. « Nous proposons des solutions efficaces aux compagnies afin qu'elles puissent mieux rentabiliser leur propriété dans la situation économique actuelle », devait faire ressortir Murray Adair. Rappelons que cette plate-forme de la Chambre d'Industrie et de Commerce vise surtout à promouvoir des talents, à faire découvrir des nouvelles solutions aux entreprises, à créer un réseau entre les professionnels et les entreprises de différents secteurs.
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La Banque de Maurice, en collaboration avec la Financial Services Commission, a publié lundi les résultats du Coordinated Portfolio Investment Survey (CPIS). Les flux financiers d’investissement de portefeuille et les flux de revenus connexes étaient de USD 101 milliards à décembre 2012. Cinq pays dominent le portfolio, à savoir l'Inde, la Chine, Hong Kong, l'Afrique du Sud et Singapour
INVESTISSEMENTS EN INDE
USD 78 Mds via Maurice ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN
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es flux financiers d’investissement de portefeuille et les flux de revenus connexes (crossborder portfolio investment assets) ont connu une baisse, passant de USD 105 milliards (décembre 2011) à USD 101 milliards (décembre 2012). C'est ce qui ressort des résultats du Coordinated Portfolio Investment Survey (CPIS), qui a été publiée lundi. Menée par la Banque de Maurice (BoM) et la Financial Services Commission (FSC), la collecte des données, qui a débuté le16 juillet dernier, a concerné les informations sur la période se terminant au 31 décembre 2012. Les chiffres regroupent celles de la BoM et des autres banques mauriciennes, des sociétés financières, y compris les détenteurs de licence de Global Business Corporation Type 1, des sociétés non-financières et du gouvernement. Les cinq pays principalement concernés par ces flux à Maurice sont l'Inde, la Chine, Hong Kong, l'Afrique du Sud et Singapour (Ndlr: Voir tableau). En 2011, les mêmes pays figuraient sur la liste, à l'exception de l'Afrique du Sud, qui y a remplacé les Etats-Unis, tandis que l'Inde était déjà en tête de liste. « Ces chiffres démontrent que des in-
Progrès économique : L’IAB au secours du pays FAIRE MAURICE passer du niveau d'économie intermédiaire élevé à celui de pays développé. Tel est l'objectif de l'International Advisory Board (IAB) qui a tenu sa deuxième réunion ce lundi à l'hôtel Labourdonnais à Port-Louis, réunissant hommes d'affaires internationaux, académiciens, ministre et universitaires. Les recommandations qui en découleront seront présentées aux conseil des ministres pour approbation DISCUSSIONS. Les recommandations de l’IAB seront soumises et implémentation. « C'est avec beaucoup d'intérêt qu'on va au conseil des ministres suivre les délibérations de l'IAB et suite à cela je vais faire un rapport au Premier ministre et au de l'année dernière. Des dizaines d'hommes d'affaires conseil des ministres», devait dire le ministre des Fi- de renommée mondiale avaient volontairement, nances, Xavier-Luc Duval, qui présidait la réunion comme c'est le cas pour cette année, mis leur intelliorganisée par le Board of Investment (BoI). L'équipe gence à la disposition du pays afin de l'aider à trade la présente réunion aura pour tâche d'identifier et verser le cap de son développement à travers des de développer des nouveaux secteurs d'activités études et des réflexions approfondies sur les diféconomiques. Cette équipe devra également élaborer férentes voies de développement. Ce comité consultatif va se réunir annuellement une politique qui relancera la compétitivité du pays afin de la faire devenir une plate-forme d'affaires pendant les prochaines années pour évaluer la mise en place des recommandations dégagées à partir des mondiale. La première réunion de l'IAB avait eu lieu en mai discussions.
vestisseurs ont eu recours à Maurice, comme plateforme d'investissement, pour investir ailleurs. Ils profitent des traités de non-double imposition, par exemple, pour ce faire. Le gros des investissements est tourné vers l'Inde », explique un expert financier. Un travail similaire au rapport publié par la BoM est effectué dans d'autres pays participant à cette initiative du Fonds monétaire international (FMI), ce qui leur permet de mieux estimer les avoirs des non-résidents correspondant à leurs engagements de portefeuille, ainsi que les flux financiers et les revenus des investissements qui en découlent. Le but de l'enquête est de recueillir des données détaillées sur le pays de résidence de l'émetteur, sur l'encours des avoirs extérieurs sous forme de titres de participation, de bons et obligations à long terme et de titres de créance à court terme. Cette mesure contribue à améliorer les statistiques de la Position Extérieure Globale (PEG) concernant les investissements de portefeuille. Les chiffres de la PEG peuvent alors servir à vérifier la couverture des estimations des flux financiers d'investissement de portefeuille et des flux de revenus connexes, qui sont enregistrées dans la balance des paiements. Cette enquête a aussi pour objet de recueillir des informations sur les avoirs des résidents, sous les différentes formes sus-mentionnées.
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INVESTMENT
« We have to continue deepening the financial sector » Mauritius must maintain its lead as the top African international financial center. Chief Executive Officer, James Benoit, states that there is still lots to do for the country to be seen as an innovative, inclusive and dynamic financial center
▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN ❚ Mr Benoit, we read about the Net
Profit of AfrAsia Bank experiencing a 68% increase. What about the turnover? The turnover came up 19% over the year, mainly because our loans and advances were more subdued. We had a lot of clients bringing deposits during the year, but it takes some time to lend them out. Our operating income would be very strong this year, since we would be translating those deposits into lendings. But our treasury income and foreign exchange income were strong for the year. Our net interest income came to Rs 297 million for the year, versus Rs 175 million the previous year. So, that was up by 17% due to treasury, trade finance, loan fees etc. We had a very strong result. ❚ The bank has been able to achieve a
greater market share. Which share of the market did AfrAsia occupy before and how have things evolved? Our loans and deposits have gone up by 3 or 4%, which is quite good. Our lending has continued to grow in the last 3 months and I expect our lending market share to rise strongly. Deposit share remains strong too. The deposit share market has increased from 2.4% (2011) to reach 4%; while the loan and advances has reached 2.5% as compared to 1.3% in 2011. ❚ You have been able to achieve this
through market differentiation. Can you elaborate on this aspect? On the global business side, our loans and advances were up as we do a lot more business with Global Business Licences (GBL) holders, using Mauritius as a treasury or investment centre in the region. So we have lots of regional conglomerates and groups from South Africa and Zimbabwe, and we are actively working with those clients. Our Segment B, the global business flows, was strong during the year. But we also work a lot with all the big groups here. We must bank 85% of the top hundred companies. So, we have achieved good increases with parastatals, business groups and private clients as well. We have seen substantial increases in our Private Banking segment through clients in the region.
Total deposits were up 40% for the year, which is quite strong.
Our operating income would be very strong this year, since we would be translating those deposits into lendings. But our treasury income and foreign exchange income were strong for the year. Our net interest income came to Rs 297 million for the year, versus Rs 175 million the previous year. So, that was up by 17% due to treasury, trade finance, loan fees etc. We had a very strong result
❚ Are Private Banking and Wealth
Management fundamentally different? Technically, these two segments are not different. However, many people do confuse Private Banking and Wealth Management. The latter means providing estate planning services, trust, foundations... We are more in the Private Banking segment and provide investment products, other banking services and a range of investment products from different suppliers. In Wealth Management, we are more reliable on the other management companies, the trusts companies, fiduciaries, among others, to do that. I would say we are more specialised in Private Banking. ❚ Even so, AfrAsia Bank offers both
services. Has the Wealth Management portfolio experienced more demand? On deposit base, for private clients,
it has gone up sharply. Our investment funds, and the management of our subsidiary, AXYS Capital, increased strongly during the year as well. ❚ What is the strategy behind the
Board of Directors maintaining a strong dividend payout ratio? The reality is that we are held by quite a number of investors. They are with us since the very early days. We think we are in a good position to pay them a return on their capital. As you may recall, its six years this week that we have been operating. So, investors do like to see some returns from time to time. We also want to establish a dividend ratio to reflect our confidence in the Bank, because we have a wide range of instruments we could issue in the future, such as preference shares... We wish to be able to show that our business model is able to attract a wide range of investors, whether they be equity investors - where you need dividends and capital gains - or bond holders, who need interest payments. I
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think we are able to show we have got a business model which can attract a wide range of investor capital. ❚ Lately, newspapers have reported is-
PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ
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us, the place from where a lot of the investors come from. We spend time in conferences, roadshows with the Board of Investment or other groups. We would not necessarily see ourselves setting up offices because we are not looking to do business within Asia. We will more probably look at putting some sort of structure in place to make sure we get the business coming from Asia. For example, we are – subject to regulatory approvals – putting up a representative office in London. The latter is such an important source of capital coming out from the United States or Europe into the region. So, if anything, in Asia, we will look more at those kinds of marketing to make sure the people coming into the region have someone they can meet or do business with here. It's something coming up soon.
sues in regards to AfrAsia's operations in Zimbabwe, or more precisely AfrAsia Kingdom (Zimbabwe) Ltd. To which extent have these issues affected the Bank’s results? The Bank's operations were surely affected because Zimbabwe was still going through a transition period. Some bad debts hit the market generally, and we had some others as well in the Zimbabwe operations. That means it impaired the profitability through these operations. If you take a look at the Group's figures, some of the share losses, at the Group level, are reflecting what happened in Zimbabwe. Nevertheless, we have gone in working with the existing former shareholders to make changes at the debt level, and we have also come up with a revised shareholder structure, where former shareholders are now departing to pursue other interests. We are very happy now to have a plan in place for the next four months. In Zimbabwe, we have to be a bit patient. It's a middle term investment.
❚ You mentioned India earlier. Does
❚ Nevertheless, you now have a
greater shareholding in AfrAsia Kingdom (Zimbabwe) Ltd? That's right. I think it is close to 60%. ❚ As regards the restructuring of the
Zimbabwe operations, will there be new Mauritians on the Board, or in any other capacity? There might be. But we plan to leave our existing Mauritian executives there, for instance the current Deputy Chief Executive Officer. We are working with the Board and the Management team to hire some other people in Risk, Corporate Banking, Treasury... But we support them with many executive visits from here, and from our team in Johannesburg. So, I won't probably be putting more Mauritian staff from the Bank here, but we will be hiring a bunch of new executives for the Zimbabwe operations. ❚ What about AfrAsia Bank in Mau-
ritius? Are there any upcoming changes? It's a good question, because we are looking to take new premises in Ebene. We are running out of space here, so we need to have back-up premises. We will seize the opportunity to put in place Corporate Banking and Global Business offices in Ebene. We will have continued innovations coming up with our investment management team. We will use that to further support our private banking clients in the region. There is still lots to do in Mauritius! ❚ As an investment professional and
banker, what are your expectations from the upcoming Budget exer-
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are many ways to achieve that, but that's the overall theme. We have to continue deepening the financial sector.
cise? As usual, the Minister of Finance runs a very consultative process, and he's been working with many professional bodies in Mauritius. I am also the Chairman of the Mauritius Institute of Directors (MIoD). We have provided a research paper with some proposals. What we are trying to ensure is that Mauritius maintains its lead as the top African international financial centre. We just think there are some things we can do which will maintain our competitiveness, as well as give us new products. I continue to make people think that Mauritius is a place for capital raising, advice and structuring and managing their African operations. From my point of view, I hope that some of the ideas that have been generated in a variety of forums will allow us to continue to grow the global business sector and make Mauritius the regional banking and fund management centre.
ing that the Mauritian offshore sector is less attractive than before. Do you agree with that statement? I don't know what specific articles those are, but I would say that if people are using Mauritius as a very narrow base for doing business only in India or only in one market in Africa, there are some elements of competition which take place. If you look upon Mauritius as truly being a financial centre for Africa and India, and for investors coming from Asia and Europe, I think we are attractive. We have to make sure our regulations and costs stay under control, but I don't see that as a big issue. We have great opportunities through the African growth at the moment.
❚ Do you have any specific recom-
❚ Where will AfrAsia Bank head next
mendations in that respect? Those recommendations are found in the research paper. But I think those are probably best dealt with by the MIoD or if I wear my hat as Chairman! Many different professional bodies have been putting forward specific ideas, and we will see what the leadership wishes to take out of those. What everybody wants is that Mauritius continues to be seen as an innovative, inclusive and dynamic financial centre for Africa. There
in Africa? We are deepening our teams in Johannesburg and Cape Town. We have made some senior hires from some other investment banks there. We will be launching some alternative investment funds. And we are in due diligence in a couple of other African countries, mainly eastern Africa.
❚ Lately, there have press articles stat-
❚ And Asia?
Not necessarily. Asia represents, for
the debate surrounding the Double Taxation Avoidance Agreement (DTAA) affect the Bank in some way? The DTAA isn't important for Africa. They take some of the costs out and make it simpler. I know the government is continuing to get new relationships in place with other African countries, and setting up new tax treaties. Those do provide the foundation for Mauritius. But increasingly, as long as we are not worse off than most of the countries – and it's not only about tax, but providing capital, advice and understanding –, we are not overly worried about it. But if Mauritius positions itself as the gateway, there needs to be tax treaties, airline access and skills to align with the opportunities. I spend so much time travelling to Harare and Dar-es-Salaam. The more there is air access, the more business I would do there. There were only a couple of flights earlier, but now there are 14. So I am pretty convinced that, as our tourist model and financial model continue to evolve, we will see the need for more direct flights there. Just the other day, I was coming from Johannesburg and there was a bunch of Chinese tourists. If there were business missions coming through, rather than only going to Johannesburg, the African momentum would be more exciting. We will always fare well by continuing to invest in our tourism and access quality. ❚ The air access issue was discussed
during the Board of Investment's Private Equity Conference 2013. One of the speakers said that Mauritius needs to market itself more. Do you agree? It does. Mauritius is very well known to big investors who are already doing business in Africa or India. It's less well known to new investors coming in the region. So we do have a big opportunity, but also a lot of work to do to make sure that the awareness is created around Mauritius. That's why I spend my time travelling. It's something we need to never be complacent about.
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INSIDE
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Les incubateurs et initiatives à l’intention de PME naissantes sont nombreux. Trop peut-être, estime Raymond Guillouzo, le directeur de l’Institut de la Francophonie pour l’Entrepreneuriat (IFE). Ce dernier, qui a vu avorter sa proposition de fédérer les aides ou accompagnements proposés aux projets d’entreprise, fait également le point sur nos forces et faiblesses comparé aux pays de l’océan Indien, d’Afrique et d’Asie
RAYMOND GUILLOUZO, DIRECTEUR DE L’INSTITUT DE LA FRANCOPHONIE POUR L’ENTREPRENEURIAT
« METTEZ DE L’ORDRE DANS LE SECTEUR DES PME » ▼ DOROTHY BONNEFEMME
L
tifs. Malheureusement, en raison de la crise, nous devons contrôler nos actions. Il ne faut pas oublier non plus que nous sommes une ONG. Cependant, nous avons à cœur l’entrepreneuriat et nous faisons de notre maximum pour aider ceux qui désirent se mettre à leur propre compte », explique Raymond Guillouzo. Ce dernier ajoute qu’à Maurice, cette volonté n’habite pas que l’IFE. « Il y a beaucoup d’initiatives. Les projets d’incubateur foisonnent. C’est bien, mais qu’offrons-nous vraiment à ces entrepreneurs ? Tout récemment, j’ai assisté au lancement d’un projet d’incubateur et je peux dire que cela laisse à désirer. Vu cette situation, j’ai eu l’idée d’inviter ceux concernés à se fédérer. Nous aurions pu créer la Maison de l’Entrepreneuriat. Plusieurs ont répondu positivement. J’ai proposé une présidence tournante, mais nous n’avons pas pu faire l’unanimité », déplore-t-il.
es petites et moyennes entreprises peuvent donner un coup de fouet à l’économie. C’est ce que croit fermement Raymond Guillouzo, directeur de l’Institut de la Francophonie pour l’Entrepreneuriat (IFE).Ce dernier est d’ailleurs d’avis que les entrepreneurs mauriciens sont mieux lotis que ceux de Madagascar, ou encore de certains pays d’Afrique francophone. Toutefois, avance-t-il, nous avons encore du chemin à parcourir. Ce dernier, qui est à Maurice depuis septembre 2011, pense aussi qu’après qu’un entrepreneur ait lancé une entreprise, il ne doit pas être laissé dans la nature. Dans un premier temps, il doit être encadré. Il y a cependant de l’espoir. La solution, en effet, pourrait provenir du regroupement de ceux voulant venir en aide aux entrepreneurs. « J’ai déjà proposé l’idée et elle a DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES été accueillie favorablement. RODRIGUAISES Là où le bât blesse, c’est sur la question de qui assumera la L’Assemblée régionale de Rodrigues a approché présidence. Rien que pour cela, l’IFE pour rédiger un plan stratégique pour le développement de l’entrepreneuriat dans le dixce projet n’a pu aboutir », exième district. Raymond Guillouzo, pour sa part, plique Raymond Guillouzo. préconise le label « Made in Rodrigues », comme il en existe un pour Maurice. Le directeur de l’IFE
LES FINANCES, UNE ÉPINE DANS met aussi l’accent sur l’écologie de l’île, qu’il faut conserver à tout prix, sans pour autant écarter les LES PIEDS DES ENTREPRISES possibilités de développement. « Il est essentiel C’est dans ce contexte difd’intégrer les activités de transformation. Au lieu ficile que le travail de l’IFE d’exporter les poulets vers Maurice pour être déprend toute son importance. plumés, les Rodriguais peuvent s’en occuper. Idem en ce qui concerne le poisson », explique-t-il. Les activités de l’organisme, Raymond Guillouzo ajoute que les Rodriguais qui accompagne les entredoivent également songer à la culture des conpreneurs, concernent les pays combres de mer, ou encore d’huîtres. francophones d’Asie et d’Afrique. L’Institut a déjà Vouloir aider, c’est bien, mais formé près de 500 porteurs de projet de création de 28 nationalités, dont surtout lorsque l’aide est apportée de plus de 90% ont obtenu un diplôme manière professionnelle. Comme de master 2 des Universités de Bor- lorsqu’il s’agit des prêts financiers. En dépit de la multitude d’aide proposées deaux 4 ou de Paris 12 Créteil. A Maurice, l’IFE dispose d’un ici et là, les finances restent une épine réseau de plus de 50 chefs d’entreprises dans les pieds des entrepreneurs. Shaqui assurent le tutorat professionnel de keek Sumser, le responsable de projet ses étudiants. L’incubateur virtuel de d’incubateur virtuel de l’IFE, estime l’IFE compte quant à lui quatre pro- ainsi inconcevable qu’un entrepreneur motions à ce jour, soit 90 participants, ne puisse compter que sur une aide de dont une vingtaine ont terminé leur Rs 100 000, sous le Grant Scheme, pour se mettre à son propre compte. « plan d’affaires. « Nous souhaitons être encore plus ac- Je pense qu’il faudrait mieux cibler les
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PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ
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aides, car dans certains cas, il y a des gaspillages », affirme-t-il. Ce dernier est également d’avis que les banques commerciales devraient apporter leur pierre à l’édifice. Alors que ces dernières réalisent des milliards de roupies de profit, lorsqu’un jeune entrepreneur veut voler de ses propres ailes, elles exigent une garantie, ce qui constitue souvent une barrière. Dans le même registre, Shakeek Sumser pense que les ‘start-ups’ devraient pouvoir bénéficier des fonds CSR des entreprises. Et une fois que les entrepreneurs se sont lancés, ils ont besoin d’être accompagnés. « Pourquoi, d’après vous, au bout de trois ans, un tiers d’entre eux mettent-ils la clé sous le paillasson ? » demande Claudile Veerayen-Goder, adjointe de direction à l’IFE. C’est tout simplement, répond-elle, parce qu’ils n’ont pas suffisamment gagné en maturité en tant qu’homme d’affaires. D’où la nécessité d’un accompagnement adéquat, post-création. « Cette action donnera des chances supplémentaires de réussir aux jeunes entrepreneurs », ajoute Raymond Guillouzo,qui rappelle que ce service existe déjà en Belgique et en France. Un tel accompagnement serait également idéal pour de nombreuses femmes entrepreneurs. Ces dernières ont en effet trop tendance à ne fabriquer que des choses qu’elles savent faire au départ. « C’est la raison pour laquelle nous sommes inondés d’achards ou encore de confitures. De facto, il y a aussi un manque d’organisation, et bien vite, elles se cognent à des obstacles », estime le directeur de l’IFE. DU CHEMIN À PARCOURIR Raymond Guillouzo est d’ailleurs d’avis qu’il est grand temps de formaliser le secteur, d’autant plus qu’il existe d’autres domaines qui pourront être exploités. « L’île Maurice possède une bonne superficie marine. Tout en préservant la mer, nous pouvons l’exploiter. Pourquoi ne pas se lancer dans des produits innovants, comme la rillette de poisson ? » lance-t-il. « De plus, les touristes sont de plus en plus nombreux à ne plus vouloir bronzer idiot en venant à Maurice. Il serait temps, je pense, de mettre davantage l’accent sur l’intérieur du pays, en offrant par exemple des parcours de VTT. » Ensuite, il y a l’agriculture. Les champs de cannes disparaissent petit à petit, ce qui fait que des terrains sont disponibles. Ce serait bien, estime-t-il, si nous arrivions à diminuer nos importations. Néanmoins pour que les PME puissent grandir, les autorités doivent se pencher sur plusieurs points. Raymond Guillouzo évoque notamment le transport aérien. Si l’Afrique
PERSPECTIVE. « Les entrepreneurs doivent exploiter d’autres domaines », est d’avis Raymond Guillouzo
L’ACCOMPAGNEMENT SELON L’IFE Contribuer au développement durable par la création d’entreprises est l’une des missions de l’IFE, qui a également pour dessein de favoriser la diffusion de la culture entrepreneuriale dans l’espace francophone.De ce fait, l’IFE dispense toute une série de formations. Il y a d’abord le Master Création, qui est axé sur les recherches en entrepreneuriat les plus récentes, tout en étant en prise directe avec les réalités du terrain. Quant au parcours Incubateur Virtuel de la Francophonie pour l'Entrepreneuriat (IVFE), son but est de sensibiliser à la création d'entreprise dans un environnement technologique et pédagogique. Cet encadrement, qui s'adresse à tout diplômé de l’enseignement supérieur, vise aussi à donner les bases d’une méthodologie efficace pour élaborer un projet de création d’entreprise et de faciliter l’insertion professionnelle et diffuser la culture entrepreneuriale. L’IFE c’est également le dispositif d'accompagnement à la création d'entreprise, qui met l’accent sur un accompagnement individualisé et flexible, aussi bien à distance, avec un e-Facilitateur (IFE), que sur le terrain (entrepreneur expérimenté). L’aspirant entrepreneur reçoit en outre des supports de connaissances multimédias et interactifs, sur CD et en ligne, un logiciel de simulation de plan d'affaires, une plate-forme en ligne pour des activités interactives et collaboratives, une suite de logiciels bureautique en ligne, des experts en entrepreneuriat disponibles à distance ou localement, et une équipe de validation (IFE) des différentes étapes de son projet.
représente l’eldorado pour certains hommes d’affaires, le coût du billet d’avion sur certaines destinations africaines est plus élevé que sur l’Europe. « Sans oublier que l’accès demeure difficile et que dans certains cas, le visa aussi cause problème », avance-t-il. Malgré tout, pour notre interlocuteur, les entrepreneurs mauriciens peuvent s’estimer chanceux sur plusieurs plans, notamment celui de la stabilité politique. « Madagascar regorge de richesses et de bonne volonté. Cependant, le secteur des PME n’arrive pas à décoller
en raison de l’instabilité politique. Idem dans plusieurs pays d’Afrique », explique-t-il. Viennent ensuite les démarches administratives. A Maurice, une entreprise peut être enregistrée en 48 heures, mais tel n’est pas le cas dans tous les pays d’Afrique. Cette situation y encourage ainsi les entreprises informelles, ce qui tue le secteur des PME. Pour Raymond Guillouzo, la relative « indépendance » des Mauriciens est un autre atout : « Contrairement à
Il y a beaucoup d’initiatives. Les projets d’incubateur foisonnent. C’est bien, mais qu’offrons-nous vraiment à ces entrepreneurs ? Tout récemment, j’ai assisté au lancement d’un projet d’incubateur et je peux dire que cela laisse à désirer. Vu cette situation, j’ai eu l’idée d’inviter ceux concernés à se fédérer. Nous aurions pu créer la Maison de l’Entrepreneuriat. Plusieurs ont répondu positivement. J’ai proposé une présidence tournante, mais nous n’avons pas pu faire l’unanimité Raymond Guillouzo, directeur de l’Institut de la Francophonie pour l’Entrepreneuriat Madagascar, il n’y a pas des tonnes de multinationales qui viennent exploiter les ressources du pays. Ce sont les Mauriciens eux-mêmes qui dirigent les grosses sociétés. » Mais bien que Maurice ait su diversifier son économie, par rapport à d’autres pays, nous avons du chemin à parcourir. Au Vietnam, par exemple, où le secteur des PME est en effervescence,ces dernières créent de l’emploi, permettent une distribution de revenus et contribue de façon importante au budget de l’Etat.
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ENTRETIEN
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DEVA ARMOOGUM, ANCIEN PRÉSIDENT DU MIoD
« NOTRE CODE DE BONNE GOUVERNANCE PRÊTE À CERTAINE CONFUSION »
Notre Code of Corporate Governance est vieux d'une dizaine d'années. Son implémentation a laissé voir de nombreux manquements. Deva Armoogum, qui vient de céder la présidence du Mauritius Institute of Directors (MIoD) à James Benoit, mercredi dernier, annonce une version révisée du document pour l'année prochaine de la formation des administrateurs et des cadres. ❚ Quelle évaluation faites-vous de la
▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN ❚ Quel bilan faites-vous de votre
présidence au MIoD ? En l’espace de cinq ans, le Mauritius Institute of Directors (MIoD) est arrivé à un niveau de gouvernance et de management très appréciable, ceci grâce aux efforts collectifs de tous les administrateurs qui se sont dévoués, à titre bénévole, à la création et au développement de l’institut. Je tiens à saluer particulièrement l’importante contribution de mes prédécesseurs, Pierre Dinan et Georges Leung Shing, qui continuent d’ailleurs à nous donner de leur temps, de leur compétence et de leur expérience en tant que présidents du ‘Directors’ Forum’ et du ‘Audit Committee Forum’ respectivement. Nous avons fait un très bon choix en la personne de Jane Valls qui a succédé, comme vous le savez, à Pat Mahony, le premier Chief Executive Officer du MIoD. En trois ans, elle a su donner au MIoD une très grande impulsion. Avec son équipe, elle mène un rythme de travail très soutenu qui donne des résultats que ce soit en volume ou en qualité, un niveau de service impeccable à nos membres, dont le nombre, par ailleurs, a plus que doublé. Nous
avons organisé une conférence internationale en 2011 et la deuxième suivra dans quelques semaines. Le ‘Directors Forum’, qui réunit des têtes pensantes des secteurs privé et public, a publié un premier guide sur le recrutement des administrateurs et vient de finaliser un deuxième sur le code d’éthique et de conduite à l’intention des conseils d’administration. Nous avons aussi une stratégie revue et corrigée pour les trois prochaines années. Notre nouveau web site intègre le CRM (Customer Relationship Management), ce qui permettra un plus grand rapprochement avec nos membres, tout en facilitant des transactions ‘on line’. Il nous permettra aussi de faire une analyse plus profonde de leurs besoins. Et, last but not least, je parlerai de notre rapport annuel conçu selon les normes du ‘Global Reporting Ininitiative’ qui intègre dorénavant le ‘sustainability reporting’. Nous voulons ainsi montrer la voie aux entreprises qui ont à cœur le développement durable. En bref, je dirais que le MIoD a abattu un travail remarquable et a réussi à s’imposer comme une institution incontournable pour ce qui est de la promotion de la bonne gouvernance et de l’éthique et
pratique de la bonne gouvernance au sein du secteur privé ? Nous avons deux rapports qui viennent établir de façon indéniable le progrès accompli en termes de pratique de bonne gouvernance. Le premier, un rapport de BDO effectué en 2009 pour le compte du National Committee on Corporate Governance (NCCG), et le deuxième de la Banque mondiale, le ROSC-‘Report on Standards and Code) réalisé en 2011. Le constat est que la qualité du financial reporting et du disclosure a été grandement amélioré, plaçant l’île Maurice au même niveau que des market leaders d'Asie comme de l’Inde, de la Thaïlande et de la Malaisie. Il reste tout de même beaucoup de chemin à faire, vu que le ‘compliance’ au Code est maintenant obligatoire, de même qu’un rapport d’audit sur la gouvernance de l’entreprise. ❚ Y a-t-il un manquement qui per-
siste en ce qu'il s'agit de la bonne gouvernance ? Le ROSC avait relevé quelques manquements qui ont été par la suite corrigés à travers les amendements aux Financial Reporting Act, dont parmi, la définition des ‘Public Interest Entities’. S’il y a un rattrapage à faire, ce serait surtout au niveau du secteur public. Le facteur clé est le choix de personnes qui se trouvent dans les conseils d’administration et à la tête des entreprises d’État, de même que leur formation. Plusieurs recommandations ont été faites en ce sens. En général il faut qu’il y ait une meilleure compréhension du rôle du conseil d’administration et de la nécessité d’avoir des personnes compétentes et indépendantes, que ce soit dans le secteur privé ou dans le secteur public. Dans le secteur privé il subsiste, selon le ROSC, une certaine opacité sur les ‘holding structures’ et les ‘related party transactions’. ❚ Où en êtes-vous avec la révision
du Code of Corporate Gover-
nance qui date de 2003-2004 ? Je pense que se sera chose faite en 2014. Les fonds ont été débloqués et les procédures déjà enclenchées. Que ce soit au niveau du NCCG ou au niveau de MIoD, nous n’avons raté aucune occasion pour faire comprendre la nécessité de mettre à jour notre Code, ne serait-ce que pour suivre la tendance de tous les pays qui ont révisé leur codes à deux ou trois reprises déjà, secoués comme ils l'ont été par la crise financière et économique. A titre d’exemple, en Afrique du Sud le King Code a été revu à deux reprises, en 2002 et en 2009. A notre avis, faire de notre pays la plaque tournante de l’Afrique demande plus d’assiduité en termes de bonnes pratiques. Il ne faut donc pas prendre le risque d'être à la traîne. ❚ Que faudrait-il inclure de plus
dans notre code si nous avons à le comparer à d'autres codes, comme le King III de l'Afrique du Sud ? En premier lieu il faut savoir que la façon dont notre code a été rédigé prête à certaine confusion. C’est ce qui ressort des ‘feedback’ des personnes impliquées dans l’implémentation du Code, y compris les auditeurs et les régulateurs. Il suffirait de parcourir le King III pour voir la différence en termes de clarté. Le King III se décline en 73 principes de base articulés avec précision et qui sont par la suite détaillés pour faciliter sa mise en œuvre. Mais plus fondamentalement, il y a une approche philosophique différente dans la mesure où l’accent n’est plus uniquement sur le ‘agency problem’ que tente de résoudre des codes développés en réaction aux différentes crises et scandales financiers qui ont secoué le monde corporatif. Le ‘corporate citizenship’ et le ‘ethical leadership’ sont les fils conducteurs de King III, reconnaissant ainsi l’importance de toutes les parties convcernées dans le développent durable de l’entreprise. Il y a une approche intégrée de la gouvernance, de la stratégie et du ‘sustainability’. Il va de soi qu’il y a aussi un rôle renforcé des fonctions de gestion de risque et de contrôle interne. Le inte-
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grated reporting, le ‘alternate dispute resolution’ et la gouvernance de la technologie informatique sont autant de changements dont il nous faut examiner la pertinence pour la révision de notre code. Il faut aussi tenir compte des derniers changements par la Commission européenne, tel que le plafonnement des bonus de performance. Et finalement il est impératif d’avoir un alignement entre le code et les diverses lois qui ont été amendées par la suite.
nos cours, le haut niveau des intervenants ont certainement aidé à créer une nouvelle culture de bonne gouvernance. Ceci dit, il nous faudrait éventuellement trouver des méthodes appropriées pour mesurer et évaluer l’efficacité de nos programmes. Nous connaissons les ‘outputs’, il faut maintenant nous évaluer en terme de ‘outcomes’. En plus, il faudrait que les cours débouchent sur un certificat reconnu et accrédité internationalement. C’est un principe déjà accepté, nous travaillons à sa mise en œuvre.
❚ Les conférences du MIoD
❚ Tout le monde parle de l'Afrique,
apportent-elles des changements concrets dans la pratique du management et de la bonne gouvernance ? Le système de gouvernance d’entreprise vient pallier aux manquements du système du marché. Pour que la bonne gouvernance soit efficace il faudrait avoir une masse critique d’adhérents acquis à ses principes fondamentaux et à ses pratiques. Cela ne peut se faire autrement qu’à travers des stages de formation. A part les cours de base sur la gouvernance (le Director Development Programme), nous couvrons autant que possible les sujets d’actualité. Nous lancerons prochainement des cours de leadership conçus et livrés par la firme avant-gardiste ‘tomorrowtoday’. Le nombre élevé de participants (plus de 3,000 à ce jour) à nos programmes de formation, la qualité de
mais le MIoD a choisi d'aborder le continent noir sous un autre angle lors de la conférence qu'il tiendra en octobre. Pourquoi cela ? Selon le Fonds monétaire international (FMI), sept des dix pays avec le plus haut taux de croissance se trouvent en Afrique, ce qui démontre l’intérêt grandissant que ce continent d’un milliard d’habitants représente pour les investisseurs. Cette conférence, organisée conjointement avec le ‘Institute of Directors’ (IoD) d'Afrique du Sud, a pour but principal de dégager une feuille de route pour le développement en Afrique qui tiendrait compte des problèmes d’ordre social et environnemental. Tout en faisant état des opportunités d’affaires et du climat d’investissement, il faut aussi établir un état des lieux des problèmes de gouvernance et des défis à relever, tels que la primauté des intérêts africains,
un développement durable dans le respect des valeurs propres aux Africains, l’environnement, l’éradication de la pauvreté absolue, et la corruption, un fléau qui afflige pratiquement toute l’Afrique. ❚ Qu'attendez-vous particulière-
ment de cette conférence ? Un échange d’information, de connaissances et d’idées sur la réalité africaine. Ou alors, une analyse critique sous la loupe de la gouvernance et de l’éthique, qui pourrait éventuellement déboucher sur une vision de développement plus juste et équitable de l’Afrique en émergence, en évitant les erreurs du passé. On espère aussi que des liens solides vont être tissés entre les dirigeants d’entreprises qui vont se rencontrer pendant deux jours. C’est une occasion à ne pas rater pour les hommes d’affaires mauriciens qui sont en quête d’opportunités en Afrique. ❚ Y a-t-il un fait ou un événement
particulier qui vous a marqué durant votre présidence au MIoD ? Plusieurs en fait. La tenue de notre première conférence internationale en 2011. Cet événement a donné, si je puis m'exprimer ainsi, au MIoD ses lettres de noblesse, mais j’étais personnellement très impressionné de pouvoir réunir autant de personnalités rien qu’après trois années d’existence de l'institut. Autre fait marquant, c’est quand nous avons fêté notre cinq centième membre, qui
44 ANNÉES BIEN REMPLIES Il l'avoue. Il n'aurait jamais pu imaginer meilleure consécration de sa carrière que la présidence du MIoD. « J’ai eu la chance inouïe de me retrouver en même temps dans les trois institutions prévues dans le Financial Reporting Act pour promouvoir et renforcer la bonne gouvernance à Maurice : le MIoD, le NCCG et le FRC (Financial Reporting Council). A most enriching and rewarding experience ». Deva Armoogum a aussi été jusqu'à l’année dernière le président de ‘Institute of Internal Auditors’ qu'il a mis sur pied. La même année il a pris aussi sa retraite en tant que partenaire de KPMG. Donc, concède-t-il, c’est un peu le grand vide après 44 ans de carrière, le moment pour lui de se consacrer à toutes ces choses dont il a toujours rêvé de faire et pour lesquelles il n’a trouvé ni le temps ni les ressources. « J’aurai peut-être l’occasion d’en parler une autre fois. Ce qui est sûr, c’est que l’étude et la recherche sur la gouvernance et l’éthique dans le secteur public occuperont une bonne partie de mon temps. Et puis je reste toujours actif au sein du ‘Directors Forum’ », conclut notre interlocuteur.
s’est trouvé être rien de moins que le haut-commissaire britannique ! Il y a aussi eu la célébration marquant notre cinquième anniversaire, où le président de la République a fait un remarquable plaidoyer pour l’amélioration de la gouvernance dans les secteurs privé et public. Et puis, finalement, l’affluence à notre assemblée annuelle, le ‘acid test’ du système de gouvernance.
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POST SCRIPTUM
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The Mauritian banking culture is such that it is engaged in a very basic banking philosophy coined as ‘Village Banking’. Whilst determining the repayment capacity and adequacy of collateral security remains at the core of the Mauritian banking culture, a pertinent aspect to consider in any corporate lending would be to assess the capability of management of the corporate borrower
BANKING PHILOSOPHY
HOW TO ASSESS THE MANAGEMENT CAPABILITY OF A CORPORATE BORROWER?
T
here are many aspects of business management a lender should consider when making a lending decision, including the following (list not exhaustive):
REVIEW BY ECONOMIST VIRENDRA POLODOO
GOOD LEADERSHIP Good leadership revolves around taking business decisions, overseeing their implementation and monitoring the result so that trading strategy can be amended in good time. Probably the best way for an outsider to discern and measure this is to discover where a significant change in the management process has occurred, discover what business decision the ‘leader’ made and determine whether that decision was successful or not. Such changes could include: • the advent of a new product or diversifying into new business markets or geographical areas – what was the trading result? • a lack of action by the management in the face of changing business circumstances that could have been known in advance. Examples would be a recession in the industry, an adverse trend materi-
alising in interest rates, and emerging adverse currency movements affecting the value of sales. When considering the management of human resources, different tests should be applied to discover how well this responsibility has been executed. • What proportion of the workforce leaves each year? Are there valid reasons for workers to give notice that do not reflect adversely on the specific business environment or on particular management decisions, eg redundancy? • Are labour relations satisfactory? Has the management adopted a regular programme of training for staff and initiated individual career assessments and proper grievance procedures as required by law? Frequently the first operating ‘solution’ to be put into effect when cash flow reduces significantly is to ask for more credit and, following that, to prune both direct and indirect operating costs. The greater impact will be to reduce indirect costs or, in other words, to reduce production and initiate a redundancy programme. This is an expensive procedure since it causes a loss of morale, work upheaval and the crystallisation of liability pay-
ments due to staff who are laid off. TEAMWORK OR INDIVIDUALITY? The business may be entrepreneurially driven by the ‘leader’, in which case management decisions will be based more on the personal preferences of the entrepreneur rather than the choice of the combined management team. There may be a greater risk of the implementation of an unsuitable strategy where it is not based on the consensus of management. The banker will have to judge whether business decisions of a single person will unduly affect the lending proposal. STRATEGIC PLANNING Even modestly sized businesses should be operating within a strategic plan laid down to meet the objectives of the shareholder/owner(s). If a plan is not formalised, the question can arise as to whether there has been enough thought behind the request for a bank loan by the company, including how the debt is to be regularly serviced and repaid. The banker should ask for a plan incorporating these points and rigorously test all the assumptions therein. Where a plan is in existence, the actual operating history of the business
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should be compared with what has been forecast; this comparison will add to or detract from the forecasts currently put forward by the company in support of the loan application. Business strategy models such as Porter’s Five Forces and the Boston Measurement Matrix become pertinent here. MANAGEMENT SUCCESSION The banker may overly rely on the personal business acumen of the ‘leader’ when approving the loan application, with the result that if this person no longer fills that position, for whatever reason, the business may lack leadership and trading may suffer. It will be important to have the question of leadership succession satisfied in advance and to ensure that the choice of leader is acceptable to the bank for continuation of the business. Succession may involve an internal promotion, where the person(s) eligible will have built up adequate experience of the many facets of operations, or it may be an external choice, when a time delay and acclimatisation period will be inevitable, perhaps causing some disruption to the working environment before the new entrant has learnt the operational characteristics of the business. The banker should be conversant with the long-term objectives of the business. An example might be the acceptance of a long-term loan with a repayment date extending beyond the retirement date of the principal individual(s), which raises the question of how full repayment will be accomplished. Another example could be the settling of an external pension fund liability, which could prove to be a large additional burden on cash flow that in turn could affect the servicing of the bank loan. Answers to questions such as these will assist the structure of future credit facilities to be offered to the business. MANAGEMENT SKILLS The lending banker must judge the qualifications and experience of the management team to run the business as a part of the credit risk. A high-tech company that has no suitably qualified person on the management team will be operating at a disadvantage if constant research and development and new design work are required to maintain its market competitiveness. Existing experience of running similar businesses, production lines and sales forces will be very relevant, but may lead to a lack of insight and innovation for the business and a loss of opportunity by not taking up new ideas in favour of maintaining the status quo. It is too sweeping a judgment to say that a poor track record will fail a loan application, whereas a good record automatically grants acceptance. Take the case of a manufacturer that has made the decision to replace an old product to maintain market share and profitability. The gestation period is two years from designing to marketing. After eighteen months, a competitor announces their own new product that is virtually identical to yours, but at half your proposed selling price. What do you do? If you abandon your product, there will be a large cost item to write off against
POST SCRIPTUM profits. If you persevere in putting your product on the market, a large price reduction has to be made in order to obtain sufficient bulk sales. This will lower your profit margin and profits will fall. You might make your product ‘exclusive’ at a higher price and accept lower sales than once forecast. You could spend more money and try to advertise your way out of the predicament through generating sales. The risk is in not meeting the revised sales target and spending more capital than envisaged. Your track record will be put in jeopardy in any event. Can this situation be put down to poor management? The company banker, if not knowing the problem in advance, should be asking (at a later stage) why the business plan forecast was reduced or why the gross profit margin dropped over that trading period and what is the operating forecast for the future. It should be possible for the management and the bank to discuss a request for an additional loan facility based on a new well-founded proposal, notwithstanding the dip that will occur in the business’s track record. Which solution is chosen will depend on further factors to be considered: what will be the size of the cash loss if the product is abandoned? Will the business remain competitive by continuing to sell its old product? Are the new sales forecasts robust enough and will the profit envisaged be acceptable? How will these options affect the risks to the bank? FINANCIAL MANAGEMENT When managing a business there are many financial decisions that need to be made, on an almost daily business. For example, should assets be bought or leased? Should margins be kept high, or reduced to encourage greater growth in turnover? Should credit be taken from suppliers or a discount be taken for prompt payment? There are no right or wrong answers to these questions but each decision should be rational and relevant for the business in question. For example, if credit is taken from suppliers and the business is not aware of any discounts available then the decision has not been researched and as such could potentially be flawed. When questioning these financial decisions you may not necessarily agree with the decision made; it is the management process that should be being examined. THE LABOUR FORCE It may appear incongruous to the management that one form of asset is never shown on the traditional balance sheet: that of the valuable labour force that is needed to maintain trading. This is because the ‘purchase’ cost of employing staff is rarely significant in amount and staff turnover can vary considerably. The nearest to a mention, and that occurs in company accounts, is the statement in the notes to the accounts describing the pension commitment of the business and the overall cost and number of staff employed. At any time, the business would have a liability to pay staff on compulsory redundancy and this should be a negative addition when evaluating the break-up value of a business. For an ongoing busi-
ness there would be agency and advertising costs associated with appointing new staff and, for high earners, perhaps a ‘golden hello’ payment. The ‘investment’ of the business in its staff will be the annual costs of training, providing for staff amenities and pension commitments. The management should review, on a regular basis, its labour force using a checklist that addresses the following points: • ‘key’ operatives and other personnel, listing their responsibilities; • the number of years each employee has been employed; • any training commitment approved and still outstanding; • current pay/overtime rates, review dates and annual cost plus benefits; • productive hours worked and the cost per hour for the business; • worksheet details downloaded to give productive/non-productive time split; • the liability for redundancy payments should employees be given notice. For most businesses the quality of their staff, the training they receive, the commitment they display and the service they offer can often be the difference between a successful business and one that struggles. When assessing a lending proposition for any business an assessment of the labour force and how they are treated should form a crucial part of that decision-making process. ACQUIRING A BUSINESS The skills of the management do not usually extend to valuing a potential business acquisition, whether the company’s shares are quoted or not. The bank relationship manager should have some idea of what is involved when the management of a customer company wishes to expand in this manner, particularly if there is the likelihood that the acquisition may be (part) financed through a loan or the potential acquisition will have a material effect on the financial standing of the purchaser.
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For most businesses the quality of their staff, the training they receive, the commitment they display and the service they offer can often be the difference between a successful business and one that struggles
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INVESTMENT IN AFRICA
MAURITIUS THE PREFERRED PLATFORM
Tax is the second-most significant threat for companies doing business in the African countries, after political instability, according to a survey issued by PwC today. Certainty around the tax position remains one of the main concerns for companies doing business in Africa. The DRC, Nigeria and Angola were considered among the most difficult countries in which to do business
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he results of PwC’s second ‘Africa Tax Survey’ confirm that doing business in the African countries is still a big challenge. According to the survey, Tax is the second-most significant threat for companies doing business in the African countries, after political instability. Anthony Leung Shing, Tax Leader for PwC Mauritius, says: “Despite a challenging global environment, FDI into Africa continues to show robust growth. Whilst tax and uncertainty remain barriers to doing business in Africa, these factors do not appear to deter companies from entering such markets. The African business landscape is evolving; there is more political stability, countries are opening up their borders, and new regional hubs are developing. As FDI keeps pouring into Africa, investors continue to show interest in structuring their investments through hubs in order to minimize risks and optimize returns.” “A hotly debated topic during our ATBS conference revolved around the emergence of new regional centers and who holds the key to the African gateway. Due to its simplicity to do business, Mauritius remains the preferred platform for investments into Africa”. PwC’s 16th Africa Tax and Business Symposium, held in Mauritius from 29 September to 2 October was opened by PwC Africa Territory Senior Partner Suresh Kana. The Symposium brings together business leaders and tax experts from more than 25 countries. The theme this year is ‘Africa Connected’, highlighting Africa as a key environment in which businesses and investors operate. Paul de Chalain, Head of Tax for PwC Africa, says: “While we see interest in doing business in Africa growing, and with that
foreign investment into the various countries, we see the need for guidance and best practice in terms of tax and regulation growing too. “The most significant findings of PwC’s second ‘Africa Tax Survey’ confirm that doing business in the African countries is still a big challenge. In particular, areas such as obtaining certainty around the application of legislation and discussing or negotiating with the tax authorities remain challenging. Another interesting conclusion of the survey is that tax is still considered to be one of the primary constraints to do doing business in Africa. “This is somewhat disappointing, since business considerations should ideally be leading decision making, with tax matters following as a mere formality.” PwC’s ‘Tax in Africa’ survey was initiated by the firm’s Africa Tax Desk, with the aim of providing organisations and other stakeholders with a comprehensive overview of the main challenges faced by multinational
companies doing business in Africa. “South Africa’s position is somewhat surprising, as in our experience, countries like Angola, Mozambique and DRC pose far greater practical difficulties for businesses,” says Elandre Brandt, PwC International Tax Partner and Head of the Africa Tax Desk, based in Johannesburg. “However, the feedback from respondents’ suggests South African exchange control regulations and other restrictions present significant obstacles. In addition, such rules are a hindrance to South Africa achieving its ambition of becoming a hub for regional investment.” One of the ways that the South African Government has found to ease the burden of foreign exchange controls has been the introduction of South African holding companies for African and offshore operations, beginning 2013. Entities listed on the JSE may now establish one subsidiary in South Africa to hold African and off shore operations, which will not be
subject to South African foreign exchange restrictions. Nearly two-thirds of respondents (64%) indicated that they would be less likely to consider South Africa as a location for the holding company for their African activities when withholding taxes on interest, dividends and royalties are in effect. This may change if the South African headquarter company starts gaining traction. The full implementation of withholding taxes has been delayed further and currently expectations are that this will be either 1 January 2015 or even 1 January 2016. However, withholding taxes on dividend and royalties are already in effect. Together, Mozambique, Nigeria and the DRC were identified by almost half of organisations (48%) as being the countries that pose the most difficult tax challenges. Mozambique heads the list, with nearly one in five respondents identifying it as presenting the most difficulties. The most significant issues companies face relate to problems reclaiming Value
Added Tax (VAT) and the language barrier between Portuguese and English. The majority of companies say they only have a low or medium degree of certainty about the practical application of tax and regulatory legislation to their business operations across Africa. Just 3% said they enjoyed a high degree of certainty, while the remaining 11% reported having an extremely low level of certainty. “Often legislation is not clear and the lack of interpretation and case law makes it difficult to consider the application of certain legislation in a specific situation.” Withholding taxes are a high-level of concern for the majority of organisations (63%). In comparison to global standards, the rates of withholding taxes are high in Africa. Over 80% of respondents also identified transfer pricing as a medium or high-level risk. Brandt says: “Transfer pricing has become an areas of greater risk, with several countries having put transfer pricing regulations in place or in the process of doing so. These include Kenya, Egypt, Nigeria, South Africa and Uganda.” Compliance with the tax laws and practice is by far the biggest challenge the tax functions of companies doing business in Africa, with not less than 59% of organisations recognising it as their most difficult challenge and 95% including it among their top-three challenges. Maintaining relationships with the tax authorities is considered the most important challenge for tax management. This is followed by finding tax staff with the required experience. “The struggle to find qualified people, preferably from the host country, and to then retain them, can be extremely difficult,” says Brandt.
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SURINFORMATION ET CAISSE DE RÉSONANCE OPINION JEAN-PIERRE LENOIR
L’
information c'est comme l'alimentation. Lorsqu'elle cesse de nourrir l'intellect de façon raisonnable et cohérente elle débouche sur une saturation des neurones comme une quelconque surconsommation alimentaire agirait sur notre organisme avec les dégâts que l'on sait. Comme notre corps à nous, la société est un grand corps qui a ses règles de fonctionnement, nourrie quotidiennement par le fonctionnement de ses cellules que sont les individus qui la composent. Au début, c'est-à-dire lorsque les premiers hommes sont arrivés sur la terre, il est probable que l'information basique était, par exemple, que l'éclair annonçait le coup de tonnerre et que celui-ci annonçait la pluie. Donc l'homme était averti que... Au fil des grandes périodes de notre planète et de l'évolution de l'homme, celui-ci a modifié son comportement en fonction de l'information qu'il recevait, souvent par hasard d'ailleurs. Puis, la connaissance aidant, l'homme s'est mis, non pas à attendre cette information mais à la rechercher et à l'expédier aux autres. De tous les moyens utilisés par lui pour cette circulation de l'information, le premier a sans doute été la bonne vieille fumée dont on faisait des signaux. C'est ainsi qu'un village était averti par un guetteur de l'arrivée prochaine d'un troupeau de bisons ou de la cavalerie ennemie. Les signaux sonores (conques, cornes d'animaux etc...) ont aussi eu leur part informative dans cette évolution. Elles étaient ponctuelles dans le temps et la durée. « Un homme averti en vaut deux », a-ton coutume de dire. C'est vrai encore aujourd'hui sauf que de l'information vitale et sélective pour l'homme on est passé au stade de l'information pour l'information, un matraquage qui circule en boucle autour de la terre de façon non sélective. Le « progrès » aidant, l'information est devenue une marchandise comme une autre. D'abord journal papier vendu, puis radiophonique et enfin télévisuelle et électronique, l'information s'est installée au
centre de nos vies pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur, c'est quoi ? La propagation de la connaissance ; connaissance des choses, des hommes, des cultures, des sciences etc, bref tout ce qui fait ce que nous sommes aujourd'hui. Formidable lien planétaire tant qu'elle a été exclusivement au service des hommes, l'information a pris une connotation exagérément mercantile lorsque son exploitation commerciale par l'homme a dépassé la simple vente du papier journal quotidien ou de l'émission radio ou télévisuelle où l'on se contentait d'annoncer quelque chose d'important. Depuis, la publicité s'est mise de la partie et a entraîné les médias dans une sarabande de surinformation uniquement destinée à générer des spots publicitaires. Et que fait-on alors pour accueillir cette publicité ? On émet vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et comme en 24 heures il ne peut se passer plus que... ce qui se passe, on passe et repasse en boucle les quelques informations qui ont fait la une du journal du matin. On tombe alors dans une exploitation éhontée de l'événement, non pas pour le profit de l'auditeur ou du téléspectateur, mais uniquement pour remplir les poches des annonceurs. Qu'un secteur d'activité économique veuille générer du travail et des profits, soit ! Mais lorsque cette tyrannie médiatique s'exerce au détriment du fonctionnement de l'individu en le matraquant à longueur de journées de slogans publicitaires et de journaux télévisés en boucle on est en droit de se poser des questions. Les quelques exemples les plus révélateurs de cette surexploitation médiatique qui me viennent à l'esprit sont le 11 septembre et la guerre en Syrie. Si encore, comme dans le cas de la guerre en Syrie, cette surmédiatisation aidait à résoudre cet horrible drame on aurait pu accepter ces excès d'informations. Bien au contraire ! Ces plus de 1,000,000 Syriens ont été massacrés par des gens qui veulent prétendument installer la paix en faisant... la guerre. Les montrer en permanence à la télévision provoque un mélange de genres entre prétendues « bonté et
méchanceté » qui risque de casser pour de bon les critères de jugement de ceux qui grandissent aujourd'hui et qui seront des hommes et donc des acteurs demain. Quant au 11 septembre, son exploitation a dépassé toutes les bornes et a installé tout autour du globe haine et ressentiment. Puisqu'on persiste à nous faire croire que l'information est toujours et avant tout au service de l'homme, posons-nous la question de savoir si les guerres d'aujourd'hui durent moins longtemps parce que surmédiatisées. A part la fameuse Guerre de Cent ans (1337-1453) entre la France et l'Angleterre, mais entrecoupée de périodes de paix, je crois que non. Que retiendront de l'actualité de leur monde les enfants nés avec ce siècle ? La violence et uniquement la violence puis qu'on estime aujourd'hui que plus de 50% du temps consacré à l'information radiophonique et télévisuelle est dédié à la violence sous toutes ses formes et aux mauvaises nouvelles. Notre petite île n'échappe pas à cette règle puisque nous avons nous aussi été « mondialisés » et « formatés » par le système. J'ai fait l'expérience l'autre jour de traverser l'île à une vitesse raisonnable de nord en sud. J'ai ainsi eu droit à trois bulletins de nouvelles qui m'ont ressassé tous les malheurs du monde sur ce ton monocorde et banal qui « légitime » presque cet état de fait. Arrivé à destination j'étais d'humeur maussade et triste. M'étant juré de rabattre le caquet à tous ces semeurs de malheur, je me suis évertué quinze jours plus tard à effectuer le même parcours, radio éteinte. Croyez-moi, si vous le voulez, j'étais d'humeur autrement plus guillerette cette fois-là... Bien sûr que nous ne vivons pas dans un monde de 'bizounours' dans lequel il faudrait se fermer les yeux et se boucher les oreilles pour vivre heureux. Mais je crois aussi que le cycle infernal dans lequel on nous a fait rentrer n'est pas propice à notre épanouissement et à celui de nos chers petits. La banalisation de l'acte violent par adultes et enfants mauriciens en est la triste représentation...
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FIL CONDUCTEUR
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FATCA
WHY ARE AMERICANS GIVING UP THEIR CITIZENSHIP?
The number of Americans giving up their citizenship has rocketed this year - partly, it's thought, because of a new tax law that is frustrating many expats
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oodbye, US passport. That's not a concept that Americans contemplate lightly. But it's one that many of them seem to be considering - and acting on. The number of expatriates renouncing their US citizenship surged in the second quarter of 2013, compared with the same period the year before - 1,131 cases to 189 in 2012. It's still a small proportion of the estimated six million Americans abroad, but it's a significant rise. The list is compiled by the Federal Register and while no reasons are given, the big looming factor seems to be tax. A new law called the Foreign Accounts Tax Compliance Act (Fatca) will, from 1 July next year, require all financial institutions around the world to report directly to the US Internal Revenue Service (IRS) all the assets and incomes of any US citizens with $50,000 (£31,000) on their books. The US could withhold 30% of dividends and interest payments due to the banks that don't comply. It's an attempt by the US authorities to recover an estimated $100bn a year in unpaid taxes on US citizens' assets overseas. Unlike other countries, Americans are taxed not only as residents of the US
but also as citizens, wherever they live. Suddenly, some expats are waking up in a cold sweat. They have always had to file tax returns and disclose foreign accounts on a form called the FBAR, although in practice many didn't. But now Fatca means they have to be more rigorous or face huge fines, in the knowledge that the US authorities could know a lot more than they have in the past. Many would say the IRS is only trying to get what it is owed, but critics say that in trying to track down the wealthy taxdodgers, ordinary people are being dragged into an expensive and time-consuming form-filling nightmare. And for some, it's become too much. A HUGE ISSUE Bridget, who asked the BBC not to use her real name, gave up her US citizenship in 2011, 32 years after leaving for a new life in Scandinavia. "This has nothing to do with avoiding taxes. I was never in danger of having to pay taxes in the US since I pay more here. The issue for me was that it was becoming harder and harder to follow the tax code and comply. It was difficult already but when I knew Fatca was coming, I thought, 'Do I want to go through with it anymore?'"
She felt threatened even if she did everything to fulfil her responsibilities, she says. A simple loyalty card at the local grocery store caused her anxiety when she realised it was linked to a bank account she never knew she had. It became so complicated to do her tax return that she turned to professionals, at an annual cost of nearly $2,000 (£1,250), with the prospect of Fatca raising the price to $5,000. Also, fewer tax lawyers were taking on American clients, she says, and some banks were even turning away American money. "In the end, I sleep better now knowing that I no longer have to worry about the US requirements. I will never be able to live or own property in the US but I can visit and that's enough for me." Bridget, who runs an editing and
translation company, says her strong emotional bond with the US has been frayed. "I've enjoyed being an American even though I haven't lived there since I was young. I identified with America so I felt angry that I had to get to this point where it wasn't viable to keep my citizenship anymore. "When you're an American living in America, it's one thing but when you live abroad in another country, in certain ways that feeling becomes even stronger because you realise that things that you think are individual characteristics are actually national ones so you identify even more strongly with your nationality. "I used to always introduce myself as American but not now, although I will always be American in my heart even though I won't carry the passport. I will still cele-
I used to always introduce myself as American but not now, although I will always be American in my heart even though I won’t carry the passport. I will still celebrate Thanksgiving and 4 July
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brate Thanksgiving and 4 July." She says the tax issue is the biggest topic of conversation among the expat Americans she knows. And tax lawyers in the US who deal with people living abroad say it has become a huge issue. “WEALTHY PEOPLE HIDING THEIR ASSETS” "I'm all for people paying their taxes, but it's very expensive to follow the letter of the law," says David Kuenzi, founder of Thun Financial Advisors, which specialises in helping Americans abroad with tax issues. "Some people are spending $4,000-$5,000 a year to do their tax return only to find out they don't owe anything to the US." Fatca has only created a little additional reporting for individuals, says Kuenzi, but it has generated a fear that the IRS will have full knowledge of people's assets. So reporting suddenly has to be assiduous, accurate and complete for every passport-holding American. "You have very wealthy people hiding their assets and not paying their taxes and that's an outrage. Something should be done
No longer headline news, you may be wondering… “What happened to the Libor scandal?” Answer: It is not gone, and the residual effects remain unresolved. To date, at least a dozen international banking institutions still face investigations and probes by U.S. and European regulators. And, lawsuits brought by or on behalf of investors are proving more difficult than previously thought as banks obfuscate the facts to shield themselves. Thus many believe that major changes in the banking industry still need to be made. In finance, the Libor, or London inter-bank lending rate, is generally considered one of the most important interest rates. In fact, Libor buttresses trillions of dollars worth of loans and financial contracts internationally. However, in June 2012, Barclays was fined £59.5 million ($76.8 million) by the UK’s Financial Services Authority after some of its derivatives traders were found to have tried to rig Libor rates. This fine, following the 2007-2008 Financial Crisis, weakened an already skeptical public’s confidence in the banking industry and further tarnished public opinion of the financial services sector. Eventually, the scandal led to the resignation of both Barclays’s chief executive Bob Diamond and chairman Marcus Agius, helping to spur government investigations and litigation across the globe. LIBOR MISCONDUCT Essentially, traders at banks such as Barclays manipulated
about it, but this reaction has created a terrible imposition on every American living abroad and it's way over the top," he says. Foreign banks do not seem happy about it either, and Senator Rand Paul, a libertarian Republican, has introduced a bill seeking to remove aspects of the law related to data-sharing. But the US Treasury is standing firmly behind the new law. In a statement on its website, Robert Stack, deputy assistant secretary for international tax affairs, rebuts certain "myths". "Fatca provisions impose no new obligations on US citizens living abroad... US taxpayers, including US citizens living abroad, are required to comply with US tax laws," he says. "Individuals that have used offshore accounts to evade tax obligations may rightly fear that Fatca will identify their illicit activities. Yet a decision to renounce US citizenship would not relieve these individuals of prior US tax obligations." Those who have joined the exAmerican club, or are thinking about it, say this is not about tax evasion. Victoria Ferauge, 47, is married to a
Frenchman and has lived abroad for nearly 20 years, primarily in France. If her adopted country finally agrees to Fatca then she wonders what the implications will be. "Are my bank accounts going to be closed? Is my husband going to be forced to take my name off the accounts?" Ferauge is unemployed and recovering from breast cancer so she doesn't have any income. She has paid nearly $1,000 to accountants this year but will have to get more expensive help next year. With strong ties to the Pacific Northwest, and two parents to visit there, the Seattle-born 47-year-old would rather not renounce her citizenship. "I don't know any Americans abroad who aren't thinking about giving it up but what I say to myself is that I will fight as long and as hard as I can. "And it's only when I've exhausted all options that I will make that appointment with the US embassy." But others said no matter what the tax hardship, they would never switch nationalities. Being an American, said one, was more important.
What happened to the LIBOR scandal?
dollar Libor and Euribor (the Eurozone's equivalent of Libor) rates upon the request of derivatives traders. The misconduct spread to global financial centers beyond London, such as New York and Tokyo. In fact, the New York Federal Reserve has subsequently reported that as early as August 2007 it received mass-distribution emails implying that Libor submissions were being set unrealistically low by the banking industry. Upon discovery of the fraudulent rates, U.S. and UK government officials met with banking industry leaders in 2008 to address Libor’s creditability problem amidst the backdrop of a deepening, worsening global financial crisis. As the banking industry worked to address issues such as the perverse incentives to misreport Libor rates, the public became increasingly aware of yet
another banking scandal. As attention gathered, banks took steps to disassociate from individuals involved in the Libor scandal. For example, the Royal Bank of Scotland fired four individuals in 2011 that had played roles in Libor rate fixing. The scandal came to a head in June 2012, garnering international attention, when Barclays admitted to Libor-related misconduct. In addition to the UK Financial Services Authority penalty, the U.S. Department of Justice and the Commodity Futures Trading Commission (CFTC) imposed fines of approximately $451.4 million. As a result, Moody’s downgraded Barclays’s outlook rating. Subsequently the Swiss bank UBS, German bank Deutsche Bank, as well as others warned investors of their involvement in the Libor scandal. Many such entities have subse-
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“I’M THINKING ABOUT IT” “I used to be a flag-waving patriot who tried to be an informal ambassador of goodwill to her country," says Genevieve Besser, who has lived in Germany for 25 years and owes no US tax. "No longer. Thanks to Fatca, I'm wondering if I should renounce my US citizenship. The US must repeal Fatca and join the rest of the civilised world by switching to residence-based taxation." Besser, who is self-employed, says her investment options are restricted, because most German banks will no longer open brokerage accounts for US citizens. She can't be joint owner of the house she shares with her German husband. Nor can she have signature authority over their retirement savings account because, she says, the bank would close the account. "A property that was bought and sold at the same euro price during a period when the euro strengthened relative to the dollar would generate a 'phantom' profit - and a tax liability to the US government, even though I would have no benefit from it," she says. "Fatca is an arrogant piece of legislation that penalises US citizens for living abroad and violates the two principles of law: 'innocent until proven guilty' and 'the punishment should fit the crime'."
quently been fined and/or sued. LAWSUITS MORE DIFFICULT THAN EXPECTED As of this summer, 2013, Barclays, UBS, and the Royal Bank of Scotland Group have agreed to pay a combined $2.6 billion to resolve U.S. and European regulators’ allegations and claims that their traders gamed the financial system. At least a dozen other banking institutions still face investigations and probes by U.S. and European regulators. And yet, these banks have generally avoided and evaded disclosing any estimates of their exposure for their involvement in the Libor scandal – despite the fact that they face government sanctions and lawsuits on both sides of the Atlantic. Some estimates by Morgan Stanley predict legal costs for individual banks may range from $59 million to more than $1 billion. Among the current and future plaintiffs are investors in savings rates or bonds linked to Libor rates, those buying derivatives priced off of Libor, and those who dealt directly with banks involved in fixing Libor rates. With that being said, although the number of investors harmed by the Libor scandal is significant, not every investment was necessarily harmed by Libor manipulation. Therefore, suits brought by or on behalf of investors will be more difficult than previously thought. Particularly since banks will dispute financial models estimating damages based upon derivative trading agreements. In other
words, the banks will use obfuscation to shield themselves from lawsuits by investors and shareholders. This past spring, Judge Buchwald in the Southern District of New York dismissed most of the claims in In re LIBOR-Based Financial Instruments Antitrust Litigation, a case consolidating a number of U.S. Libor related actions. Most of the dismissed allegations were those involving antitrust and Racketeer Influenced and Corrupt Organizations (RICO) counts, which would have brought about triple damages and attorneys’ fees for any violation. Critics of this decision note that the banking industry is getting away with gross financial manipulation. Others, however, view this decision more favorably; pointing out that there was little evidence of actionable antitrust violations. CHANGES AHEAD What is clear is that major changes in the banking industry still need to be made. Among these changes are basing Libor and other rates on actual lending data, continuing to incentivize and promote truth-telling to reduce the possibilities for coordinated rate quotes, and increasing transparency. Regulators in North America, Europe, Asia, and beyond are working to address the issues raised by Libor rate fixing. Thus, the Libor scandal, today, serves as a reminder that the financial services sector requires additional accountability.
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GREEN BUSINESS
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Negotiators are currently preparing an international climate treaty that is to be agreed on by the end of 2015. While a comprehensive and ambitious treaty on climate change is needed, there are several important obstacles to reaching an agreement. As Dr Robert Falkner explained to Capital, these range from lack of support by major emitters to complex adjustments to many aspects of our societies and economies
DR ROBERT FALKNER, ASSOCIATE PROFESSOR IN INTERNATIONAL RELATIONS, LONDON SCHOOL OF ECONOMICS AND POLITICAL SCIENCE
“Economic Uncertainties weigh heavily on Climate Change Negotiations”
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n order to be effective, any agreement on climate change needs to be supported by major emitters of greenhouse gases, such as China, the United States, the European Union, Russia and India. One refusal could undermine the treaty, making it ineffective. Such is the opinion of Dr Robert Falkner, Associate Professor in International Relations at the London School of Economics and Political Science (LSE). This will be one of the main concerns of negotiators currently working, under the United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCC), on the international climate treaty which is to be agreed, by the end of 2015, in Paris.Another one is the great diversity of interests of these major emitters. “They do not all perceive climate change as an urgent challenge, and some prioritise the immediate task of economic development over the more long-term challenge of tackling climate change,” explains Dr Falkner. Many of these countries, he adds, lack domestic support for strong international action to pursue long-term emission reductions. ECONOMIC UNCERTAINTIES But however complicated it might be to reach, a comprehensive agreement needs to be put in place to set emission reduction targets for all major polluters. Most analysts further argue that it needs to be legally binding, ideally with some enforcement mechanism, so that non-compliance can be punished. “This is exactly what some big emitters, such as the US, China and India, are resisting. They do not want to be bound by such legally binding rules, in case they harm their economic interests,” claims Dr Falkner. Climate change-related negotiations, says the expert, are burdened by high degrees of complexity and uncertainty, particularly with regards to future benefits and costs of taking climate action. Leaving aside scientific uncertainties and controversies, it is these economic uncertainties that weigh heavily on negotiators as they seek to determine the right course of action. “Solving the climate change prob-
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GREEN BUSINESS
INSTRUMENT OF ACCEPTANCE TO KYOTO PROTOCOL AMENDMENT :
ABOUT DR ROBERT FALKNER... Dr Robert Falkner is a Reader in International Relations at the London School of Economics and Political Science (LSE), where he started as lecturer in 2002. He received his MA in Politics and his MSC in Economics from Munich University, and his DPhil in International Relations from Oxford University. Dr Falkner is at present the Academic Director of TRIUM Global MBA. He is also Associate of the LSE Grantham Institute on Climate Change and Environment, a research centre that brings together international expertise on issues including economics, policy and political economy. Dr Falkner is equally Associate, since 1999, of the Energy, Environment and Development Programme of Chatham House. Besides his work as an academic, Dr Falkner is engaged in consultancy and advisory work for both public and private sector organisations, such as the European Environment Agency. His main research interests are international political economy and global environment politics, with emphasis on climate policy and global governance among others. He also has several publications on topics regarding environment politics and climate policy. His most recent book is “Business, Power and Conflict in International Environmental Politics”.
lem involves many different and often complex adjustments to energy systems, transport, urban infrastructure, trade, agriculture, etc., which is why it has proved difficult to find a single institutional solution in the form of a legally binding treaty,” he explains. It has so far proved impossible to bring together the many diverse interests of States to find a treaty solution that would make them converge. Instead, international climate policy has been fragmented, incoherent and operating at different levels of ambition. “For reasons which have to do with the climate change problem structure itself, the international political response to climate change will inevitably be characterised by some degree of fragmentation and decentralisation,” adds Dr Falkner. ENSURING GREEN GROWTH While the European Union remains a global leader on climate change, if other polluters do not agree to a treaty, domestic support, even in Europe itself, may be undermined. As for Mauritius, Dr Falkner points out that we have long argued for ambitious international action on climate change: “As a small island State, it is acutely aware of the damaging effects of rising sea levels and more extreme weather patterns, and has campaigned with other small island developing countries for a comprehensive climate treaty. It needs to keep up the fight, putting moral pressure on the major polluters”, he says. According to the expert, governments have a major role to play in tackling the problem of climate change so as to ensure green growth. He states that investing in green technologies,
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MAURITIUS LEADS THE WAY
PANEL DISCUSSION. Minister Deva Virahsawmy was thankful to Dr Robert Falkner and Baroness Kishwer Falkner of Margravine for sharing their knowledge
which help save energy and reduce pollution, is in the interest of both climate protection and economic growth. “The green technology sector has produced impressive growth in employment where governments and companies have invested in it. Ultimately, it will be in the economy's interest to produce the kind of technological change that will reduce damaging emissions,” he adds. However, this does not mean that the problem should be left in the hands of governments, as the private sector can play a key role in the fight against climate change. “Without private sector investment, the battle against runaway climate change will be extremely difficult,” states Dr Falkner. He is indeed of the opinion that companies themselves will be affected by the environmental damage that global warming is causing. They may need to adapt and protect themselves (e.g. tourism industry) by investing in flood defenses or reducing exposure to extreme weather. He also states that agricultural producers may need to change farming practices to adapt to changing water availability. Companies emitting greenhouse gases will also come under growing pressure to reduce their emissions and adopt greener production processes. Dr Falkner also differentiates between adaptation and mitigation, terms which often lead to confusion: “Adaptation means making changes to human activities and economic infrastructure so as to minimize the negative consequences of climate change. Mitigation, in contrast, involves the reduction of emissions, especially of carbon from fossil fuels.” If reducing carbon emissions is expensive and is more painful to major emitters, developing countries usually face higher adaptation costs. One thing is certain: climate change is no myth. According to the new Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) report released on Friday 27th September, which reviewed the best available scientific data,
Solving the climate change problem involves many different and often complex adjustments to energy systems, transport, urban infrastructure, trade, agriculture, etc., which is why it has proved difficult to find a single institutional solution in the form of a legally binding treaty Dr Robert Falkner
human activities are unequivocally responsible for climate change. “We have enough scientific understanding of the devastating consequences of global warming that we should no longer hesitate to act against further climate change,” concludes Dr Falkner.
Dr Robert Falkner was invited to Mauritius as resource person for the panel discussion titled ‘Climate Change as a Public Policy Challenge’. Organised by the Institute of Diplomacy and Foreign Trade, under the aegis of the Ministry of Foreign Affairs, Regional Integration and International Trade, in collaboration with the Mauritius (LSE) Society Trust Fund, the event brought together some 80 participants from different Ministries and departments, the private sector, as well as Resident Diplomatic Missions in Mauritius and United Nation bodies. The objective was to enable fruitful exchange of ideas with the participants and enrich the ongoing national debate on climate change. Baroness Kishwer Falkner of Margravine, Member of the House of Lords of the British Parliament, was also invited to share her knowledge in this field. Present at the event, the Minister of Environment and Sustainable Development, Deva Virahsawmy, announced that on the 5th of September this year, Mauritius had submitted its instrument of Acceptance to the amendment to the Kyoto Protocol on Climate Change, making it the third country in the world to do so after the United Arab Emirates and Barbados. The amendment is expected to take effect after three quarters of the Parties to the Protocol submit their instruments of acceptance. The Minister further stated that tackling the problem of climate change is a huge challenge because of the complexity of the issue, its cross-boundary nature, the unequal responsibilities of States in the creation of climate changerelated problems and the tough political and financial choices which go hand in hand with addressing mitigation and adaptation processes. “The impacts of climate change can even affect the capacity of developing countries to achieve the Millennium Development Goals when it comes to poverty reduction,” he added. Deva Virahsawmy also pointed out that our country, like other Small Island Developing States (SIDS), remains dependent on expensive financing from international financial institutions, thus increasing its vulnerability. In this respect, he said, we need greater political engagement and commitment on the climate change issue from our international partners. The United Nation Secretary-General's 2014 Summit on climate change, he added, “must result in scaled up mitigation for the pre2020 period, with developed countries taking the lead to enhance their mitigation ambition in order to close the pre2020 ambition gap and bring forward mitigation action where they are yet to do so.”
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ENTREPRENDRE
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Les 20 membres du Club de L’Oréal Professionnel à Maurice
CLUB L’ORÉAL PROFESSIONNEL
Faites-vous coiffer par les experts
En 1989, Kathleen Li ouvre son premier salon de coiffure annexé à la maison familiale à Quatre-Bornes. Plus de 20 ans après, la directrice de Katbalou Hair and Beauty emploie quinze collaborateurs et dirige deux salons de coiffure de renom. Une expertise qui lui a valu, comme 19 autres professionnels, de faire partie du Club L’Oréal Professionnel nouvellement lancé à Maurice ▼ DOROTHY BONNEFEMME
faisant pas peur, elle se jette à l’eau : « J’ai aménagé le salon de façon à conserver l’intimité des clients. Et j’ai eu raison, car la demande est bel et bien présente. » Satisfaite, Kathleen Li n’hésite pas à saisir l’occasion lorsqu’on l’invite à venir offrir ses services à Cascavelle. Le deuxième Katbalou y sera ainsi inauguré en 2011.
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lle est l’une des 20 heureux propriétaires à avoir vu leur salon de coiffure choisi par L’Oréal pour intégrer le Club L’Oréal Professionnel. Aujourd’hui, Kathleen Li est une femme d’affaires comblée, dont le salon, Katbalou Hair and Beauty, attire bon nombre de clients. A tel point qu’après Trianon, elle a ouvert, il y a deux ans, un salon à Cascavelle. Depuis toujours, Kathleen Li travaille avec L’Oréal, qui met régulièrement de nouveaux produits sur le marché. « Après mes études secondaires, alors que mon entourage m’encourageait à effectuer des études en comptabilité, j’ai choisi la coiffure. Je me suis rendue en Angleterre et j’ai suivi des formations avec des produits l’Oréal pendant deux ans », nous confiet-elle. Par la suite, lorsqu’elle retourne au pays, elle ouvre ainsi un salon annexé à la maison familiale à Sodnac, QuatreBornes. Les clients ne se font pas prier pour profiter de ses soins de beauté. En 2004, le Trianon Shopping Park voit le jour et on propose à Kathleen Li de louer un emplacement. « Je voulais faire ce grand saut, mais nombreux sont ceux qui me décourageaient, car ce n’était pas encore dans nos mœurs d’ouvrir des salons dans les centres commerciaux. Ils me disaient : ‘tous les passants vont nous voir...’ », raconte-telle. Malgré ces objections, le défi ne lui
Nous voulons donner aux 20 salons membres un statut et un point de différenciation sur le marché, car appartenir au club comporte des avantages et des obligations Vivian Albert, Manager de la division non-alimentaire de BrandActiv
SOIF D’APPRENDRE A ce jour, Katbalou emploie 15 collaborateurs. « Au départ je n’avais que deux employés et je me concentrais surtout sur les services de base, coupe, brushing… Maintenant, on propose tous les soins de beauté sous un seul toit, même les tout derniers, qui ont le vent en poupe à Paris, comme le Mizani. Réparer, entretenir, sublimer, apaiser, équilibrer, ce soin enrichi en ingrédients naturels contribue au bien-être des cheveux et du cuir chevelu en respectant leur équilibre. Il est idéal pour ceux voulant obtenir des cheveux lisses », explique-t-elle. Si Kathleen Li peut offrir ce type de soins, c’est qu’elle n’a jamais cessé de s’instruire. « Parfois, c’est à travers la toile, ou encore grâce à l’Oréal », ajoute-t-elle. En effet, les coiffeurs et coiffeuses qui utilisent les produits de cette marque de renom bénéficient d’une formation continue, car BrandActiv, entreprise du groupe IBL et représentante exclusive de la marque L’Oréal à Maurice, s’assure que tous les produits de la marque soient bien utilisés. D’ailleurs, depuis le 1er février dernier, la formatrice Véronique Lemaissie s’est installée chez nous pour
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TRADEMARK. Kathleen Li a toujours fait confiance à la marque l’Oréal
Au départ je n’avais que deux employés et je me concentrais surtout sur les services de base, coupe, brushing… Maintenant, on propose tous les soins de beauté sous un seul toit, même les tout derniers, qui ont le vent en poupe à Paris, comme le Mizani
LES 20 SALONS DU CLUB L’ORÉAL PROFESSIONNEL Katbalou Hair & Beauty Vina Coiffure & Esthétique Hair Club Halon Jean-Louis David Obsession Salon de Coiffure Rezah Hairway DJ Hair Factory Katbalou Hair & Beauty Allure Coiffure Vino Hair Design Eliette Coiffure & Esthétique JC Haute Coiffure Isabelle’s Beauty Nails & Hair Flashback Coiffure J’coiff JC Haute Coiffure Coiffure des Iles Amit School of Hairdressing Johaness Coiffure Nathalie Coiffure
Trianon Rose-Hill Rose-Hill Grand-Baie Port-Louis Rose-Hill Moka Flic-en-Flac Port-Louis Quatre-Bornes Palma Caudan Curepipe Vacoas Rose-Hill Port-Louis Rose-Hill Rose-Hill Bagatelle Trou-d'Eau-Douce
DES SOINS AVANT-GARDISTES L’Oréal a bâti son développement, depuis plus de 100 ans, sur une conviction : seule la recherche approfondie peut créer des produits cosmétiques et capillaires capables de générer des résultats remarquables. Ainsi depuis son existence, cette marque de renom n’a cessé de lancer de nouveaux produits, dont certains sont plus révolutionnaires que d’autres. Le dernier en date : Pro-Keratin Refill, L’Oréal Professionnel. Ce soin est idéal pour les cheveux vraiment fragilisés. Affaiblis par les pertes de kératine, les cheveux dénutris nécessitent en effet un traitement de choc. Les trois soins de la cure associent de la Pro-Kératine, qui va restaurer et renforcer la fibre capillaire, et l’Incell, une molécule de synthèse inspirée des céramides, qui va réparer les zones abîmées du cheveu en profondeur. Les cheveux retrouvent ainsi toute leur douceur et leur éclat. Ils sont plus souples, mais aussi plus résistants. Puis, il y a Cristalceutic : le sérum protecteur d'éclat qui enrobe la fibre d'un film léger, afin de protéger les cheveux colorés. Mizani est quant à elle la solution estampillée L’Oréal pour celles souhaitant avoir les cheveux lisses. Le soin Steampod combine pour sa part la vapeur et la pro-kératine, réparant en profondeur vos cheveux et les disciplinant parfaitement jusqu'aux pointes. En outre, vous obtenez une brillance incomparable et un mouvement naturel. Sous l'action douce de la vapeur, vos cheveux ne subissent pas de chocs thermiques. Autre produit révolutionnaire : le Mythic Oil, un compromis parfait entre les huiles les plus riches (et donc plus graissantes) et les plus légères (et simplement cosmétiques). Bref, elle est multifonction et n’alourdit pas les cheveux. Par ailleurs, L’Oréal Professionnel travaillant dans le respect de la nature, 22% des matières premières utilisées sont à base de plantes, et 88% des shampooings sont biodégradables.
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Kathleen Li, directrice de Katbalou Hair and Beauty justement former les Mauriciens. « Je suis dans le domaine de la coiffure depuis plus de 25 ans. J’ai dirigé un salon de coiffure pendant 19 ans dans le 9e arrondissement à Paris. Comme mon amour se trouvait à Maurice, je ne cessais de faire le va-et-vient. Un beau jour, j’ai décidé de tout arrêter pour venir vivre dans votre île », nous confie-t-elle. Cependant, lorsque la belle Véronique annonce la nouvelle à son patron, ce dernier lui propose le poste de formatrice à Maurice. Les discussions sont entamées et les choses se concrétisent. Installée chez nous depuis quelques mois, elle a eu suffisamment de contact avec les locaux pour affirmer que les professionnels mauriciens de la coiffure ont une soif d’apprendre afin de progresser et qu’ils sont toujours avides de connaissances et de nouveaux soins. Un désir qu’ils parviennent à satisfaire grâce à internet. AVANTAGES ET OBLIGATIONS Mais là où le bât blesse, c’est le management. « Ils doivent travailler en étroite collaboration avec les collaborateurs et bien différencier entre la vie privée et le boulot. Pour atteindre ces objectifs, L’Oréal Professionnel formera davantage les gens de ce métier », explique-t-elle. D’ailleurs, ils sont vingt à avoir été choisis pour faire partie du Club L’Oréal Professionnel, qui a été lancé la semaine dernière (Ndlr : voir horstexte). Ces salons ont en commun de
valoriser les produits L’Oréal et d’avoir atteint un certain niveau dans la prestation offerte en utilisant ces mêmes produits. Il s’agit d’une première à Maurice pour L’Oréal. Au cours de la soirée de lancement, des cartes privilège et des cadeaux ont été offerts aux managers des salons sélectionnés afin de marquer leur entrée dans le club. Ces derniers
bénéficieront ainsi de plusieurs avantages, dont la formation et le soutien marketing. Avant d’intégrer ce club, ces salons ont été évalués selon plusieurs critères, notamment le niveau d’hygiène, l’importance de la clientèle, le nombre de collaborateurs, la fidélité à la marque, ainsi que le potentiel de visibilité pour la marque L’Oréal. Ils devront également continuer à respecter les exigences de la marque pendant les douze mois à venir pour conserver le label Club L’Oréal Professionnel. Pendant cette même période, BrandActiv et L’Oréal feront d’autres audits pour désigner d’éventuels nouveaux membres pour la période 20142015. Le lancement du Club L’Oréal Professionnel s’est déroulé en présence de Jean-Michel Rouillard, directeur général de BrandActiv et de Vivian Albert, Manager de la division non-alimentaire de l’entreprise. Ce dernier a fait ressortir qu’en lançant le tout premier Club L’Oréal Professionnel, « nous voulons donner aux 20 salons membres un statut et un point de différenciation sur le marché, car appartenir au club comporte des avantages et des obligations. Cela nous procure une certaine assurance dans la manipulation des produits techniques de la marque par de vrais professionnels, qui auront des formations obligatoires durant l'année. Nous avons aussi la certitude que toutes les nouveautés lancées à Maurice seront présentes dans les salons du club », a-t-il conclu.
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ENTREPRENDRE
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NADINE HECTOR-SINNAPEN, CAVISTE CHEZ GRAYS
« 20/Vin est venu démocratiser le marché du vin à Maurice » Grâce à ses créations New Grove, Grays a placé Maurice sur la carte mondiale du rhum. Nadine Hector-Sinnapen, caviste de profession et de passion, nous invite à la découverte de ce qui n'est pas qu'un simple produit agricole. ▼ DOROTHY BONNEFEMME
C’
est à la Foire des Artisans, tenue par Yuni, que nous avons rencontré Nadine HectorSinnapen. Elle y dirigeait le stand de Grays qui mettait en lumière le Tortoise Hill des vignobles Glen Carlou d'Afrique du Sud : « Nous commercialisons les meilleurs vins du monde. Nous en importons d’Afrique du Sud, d’Australie, des Etats-Unis. 20/Vin c’est du vin du nouveau monde et nous proposons 900 vins différents et environ 200 spiritueux ». Pour cette jeune caviste, Grays à travers 20/Vin, est venu démocratiser le secteur. Ses collègues Coralie Hardy et Anaïs Boullé acquiescent: « Certaines personnes ont une idée préconçue : elles pensent que le bon vin c’est un produit de luxe réservé à une élite. Elles se trompent, car nous possédons une belle sélection et nous voulons que le vin soit accessible à tous. Il est vrai que nous avons des vins qui coûtent des milliers de roupies (la plus chère actuellement s'achète à Rs 40,000, et ça trouve preneur), mais on en trouve également, et de très bons, à Rs 200. A 20/Vin chacun peut trouver son compte ». Et son bonheur, ajoute Nadine Hector-Sinnapen. Car le vin est « la boisson de la convivialité par excellence ». LE VIN, C’EST LE COEUR ET LA PASSION Ça fait six ans que Nadine HectorSinnapen a pris de l'emploi chez Grays, comme hôtesse. Puis à l'ouverture de la deuxième boutique Grays, elle a été approchée par la direction pour assumer le poste de caviste. Une opportunité, s'est-elle dit, qui ne se présente pas deux fois et qu'elle n'a pas voulu rater. Et l'hôtesse habituée des cocktails et des dégustations se met à la formation pour devenir caviste. Formation intense, précise-t-elle, car c'est un domaine très vaste et un métier très exigeant. Comme pour toute profession de marketing, il faut connaître son pro-
duit pour pouvoir convaincre l'acheteur potentiel. Mais le vin n'est pas un produit comme un autre. Car « tout l'attrait du vin vient du fait que deux bouteilles ne sont jamais parfaitement semblables ». Un verre de vin est plus qu'un simple produit agricole ou qu'une simple boisson alcoolique. Parler du vin, « c'est reconnaître des arômes, identifier des saveurs, reconnaître le style, quelquefois son millésime ou sa provenance. Le vin c'est aussi un voyage dans dans le temps et dans l'histoire. Un verre de vin c'est un témoignage, ça nous raconte une histoire, traduit une technique, révèle un terroir, démontre le génie d'un vigneron, suggère un paysage, rapelle le temps, c'est un témoignage que l'on reçoit et qu'on est chargé de transmettre ». Transmettre avec passion, souligne notre interlocutrice. On ne parle pas du caractère d'un vin sans y mettre le coeur et la pasion ; Savoir parler d'un vin délicat, distingué ou trouble ; d'un vin champagnisé, puissant ou fruité ; d'un vin franc, liquoreux ou chaptalisé, mais surtout, en tant que caviste, pouvoir guider leur bon usage, et notamment indiquer les accords metsvins qui correspondront aux goûts du client. Le métier de caviste demande DIVIN. La plus chère actuellement s'achète à Rs 40,000, et ça trouve preneur
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Il est vrai que nous avons des vins qui coûtent des milliers de roupies (la plus chère actuellement s’achète à Rs 40 000, et ça trouve preneur), mais on en trouve également, et de très bons, à Rs 200 de la passion, mais aussi de l’expérience : il faut un réel savoir sur les cépages, les appellations, les crus, les vignobles, les millésimes. Le caviste doit être capable de répondre à sa clientèle, dans l’attente d’une idée de cadeau, d’un conseil en matière d’alliance mets-vin ou tout simplement d’un produit de qualité en rapport avec les moyens financiers dont elle dispose. « Il y a toujours de nouvelles créations dans le monde du vin, et 20/Vin se fait un point d'honneur de répondre aux esprits aventuriers qui composent sa clientèle ; les nombreux habitués qu’il faut fidéliser, mais aussi les nouveaux qu'il faut attirer », souligne Nadine HectorSinnapen. 20/Vin veut aussi faire partager à ses clients « l’art du vin ». L’aménagement de chaque boutique est fait avec le plus grand soin ; ce sont de véritables petites caves qui invitent à l'aventure et à la découverte. BOIRE AVEC MODÉRATION Les amateurs et connaisseurs de vin habitués de Grays ont aussi leur club. Le membre 20/Vin accumule des points sur ses achats, ce qui lui donne droit à des remises sur les produits en boutique, d'être conviés aux dégustations et de profiter d’une formation de sommelier. La première 20/Vin a vu le jour à Port-Louis, puis d’autres se sont succédées notamment à GrandBaie, à Floréal, à Rivière-Noire, à Beau Plan, à Quatre Bornes, à Bagatelle, et à Port Mathurin. Ces boutiques sont gérées par de vrais professionnels, souligne Nadine Hector-Sinnapen, les employés sont constamment formés, afin de pouvoir mieux guider la clientèle. Car le métier de caviste est avant tout un métier de conseil. Ainsi, il doit donc posséder de bonnes connaissances dites « générales », que ce soit sur les cépages, les techniques de vinification, les vignobles, les appellations… Et ceux qui n'aiment pas ou qui ne
MAURICE SUR LA CARTE DU RHUM Fondée en 1935, la compagnie Grays est une filiale du groupe Terra. Sise à BeauPlan, comptant environ 400 employés, cette société se présente comme le leader dans l’importation, la production et la distribution de vins et spiritueux de qualité. Grays s’est lancée dans la fabrication de rhums en 2005, choisissant de les faire connaître surtout pour leur profil aromatique. Au fil des ans Grays s'est imposée dans la lignée des meilleurs rhums traditionnels de sucrerie. Grays s’est forgée une solide réputation de distributeur auprès des grandes surfaces et des établissements hôteliers, misant surtout sur la notoriété de ses marques. Grays c’est aussi l’exportation vers l’Europe, l’Asie, le Japon et la Chine. Cette compagnie a été plus d’une fois récompensée pour la qualité de ses pro-
duits. En 2011, elle a décroché trois médailles d’argent pour le New Grove Plantation, le New Grove Old Tradition et le New Grove Oak lors de l’International Wine & Spirit Competition à Londres, devenant la première entreprise de rhum mauricien à recevoir cette récompense internationale. La Wine & Spirit Competition a pour mission de promouvoir la qualité et l’excellence des meilleurs vins, spiritueux et autres liqueurs du monde. Cette compétition existe depuis 1969. L’édition de 2011 a vu « un record de participation dans plusieurs catégories avec pas moins de 19 pays engagés ». Cette récompense permet à Maurice de figurer sur la carte du rhum du monde et à Grays de se positionner parmi les meilleurs producteurs de rhums au monde.
EN ÉTAT DE SOBRIÉTÉ... ❚ « J'aime le vin, mais pas l'ivresse. Un peu de griserie, mais pas jusqu'à la noirceur. Je déteste ceux qui se saoulent. Je suis désespéré que l'on amalgame alcool et vin » (Gérard Jugnot)
❚ « A qui sait l'écouter, le vin parle. Car le vin murmure parfois, assène de temps en temps, suggère ici, impose là une évidence, masque ailleurs un parfum, une fragrance, sollicite d'anciennes mémoires » (Michel Onfray)
❚ « Tout l'attrait du vin vient du fait que deux bouteilles ne sont jamais parfaitement semblables » (Edward Bunyard)
❚ « Quand mon verre est vide, je le plains... Quand mon verre est plein, je le vide... » (Raoul Ponchon)
❚ « Pour savoir qu'un dernier verre de vin est de
trouvent pas le temps de se déplacer vers une cave 20/Vin, peuvent toujours se renseigner sur les alliances mets-vins et passer leurs commandes à travers le site web. Et comme les bons moments de convivialité ne se résument pas uniquements au vin, Grays commercialise aussi des cigares et des confiseries, sans oublier des huîtres locales qu'il est bien évidemment conseillé d'accompagner avec un bon vin recommandé par les cavistes de 20/Vin. Dans les boutiques 20/Vin on ne trouvera pas que du vin, mais une panoplie de produits, nous indique Nadine Hector-Sinnapen : Brandy, cidre, cognac, eau de vie, gin, produits non alcooliques, porto, punch, rhum, tequila, vodka, whisky. Et à ceux qui trouvent à dire qu'elle fait un métier qui encourage l'ivresse, Nadine Hector-Sinapen rétorque, philosophiquement, que « l'ivresse n'est pas dans la bouteille ; si l'ivresse était dans la bouteille, la bouteille aurait dansé ». Une façon poétique, n'est-ce pas, de dire qu'il faut boire avec modération.
THE SOUTH AFRICAN WAY Swiss based Hess Group owns four New World cellars and vineyards: in California, South Africa, Argentina and Australia. Their award winning Glen Carlou Vineyards is a 125 hectare estate situated in the heart of South Africa’s sought after Paarl Valley. Glen Carlou offers three distinctive wine ranges, Prestige, Classic and Contemporary. Here is the Tortoise Hill White label from the Glen Carlou Contemporary range. The concept of the tortoise came from the fact that Glen Carlou’s original vineyard was in a valley known as ‘Skilpadje’ or tiny tortoise – which could have been derived from a large rocky outcrop in the shape of a tortoise shell, or from the presence of many Cape tortoises in the area. The wine itself is entry level, good quality table white, and the label echoes the rest of the Glen Carlou stable with the exception of the tortoise icon inclusion and a split in the label to inject renewed interest. The label was created by Patrick Humphreys from Brimstone Design, and they are printed in South Africa by Collotype Paarl Labels. To quote Cellarmaster David Finlayson: “To create wines in a uniquely South African way and being bold enough to transcend fads and fashion is the challenge. To this end we subscribe to a holistic approach: meticulous care in the vineyard combined with a personal touch in the cellar.”
trop, encore faut-il l'avoir bu » (Olivier de Kersauson)
❚ « L'usage modéré du vin est un bienfait pour la santé, sachez séparer le bon vin de l'ivresse » (Jean-Noël Boidron)
❚ « Il y a, au commencement de chaque grand repas, deux sortes de regards furtifs : celui qu'on lance vers le décolleté de la belle dame... et celui qu'on lance vers l'étiquette de la bonne bouteille » (Ramon Gomez de la Serna)
❚ « Nous sommes toujours flattés d'être conviés à visiter de belles caves garnies, mais les bouteilles les plus prestigieuses commencent à exister au moment où on les vide entre amis » (Paul Bocuse)
❚ « Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres » (Louis Pasteur)
❚ « Quand le vin est tiré, il faut le boire... surtout s'il est bon » (Marcel Pagnol)
❚ « Le vin est la partie intellectuelle d'un repas, les viandes et les légumes n'en sont que la partie matérielle » (Alexandre Dumas)
❚ « C'est la pénicilline qui guérit les hommes mais c'est le bon vin qui les rend heureux » (A. Fleming)
❚ « Le vin console les tristes, rajeunit les vieux, inspire les jeunes et soulage les déprimés du poids de leurs soucis » (Lord Byron)
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GROS PLAN
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LA PTA BANK S'INSTALLE À MAURICE A près le Burundi, le Kenya et le Zimbabwe, c'est au tour de Maurice d'accueillir la PTA Bank. L'ouverture d'une antenne de cette banque communément appelée la banque de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe pour le commerce et le développement,
a eu lieu ce lundi au Blue Tower à Ébène, en présence du ministre des Finances, Xavier-Luc Duval. Selon ses dirigeants, cette branche de la PTA devrait servir de hub pour la région de l'océan Indien d'autant plus que la banque a fourni depuis son en-
trée en opération, environ 10 millions de dollars de financement pour faciliter le commerce et l'investissement dans la région. Il faut rappeler que la PTA Bank qui a actuellement un capital autorisé de 3 milliards de dollars, a déjà travaillé en con-
cert avec des banques commerciales de Maurice dans l'élaboration des plans de financement pour des opérateurs privés. L'institution du COMESA (Common Market for Esatern and Southern Africa) se trouve dans la Blue Tower à Ebène où se trouve le siège de la Commis-
sion de l’océan Indien (COI). Pour rappel, c’est le 30 juillet dernier qu’un accord avait été signé entre Maurice et cette institution pour l’ouverture d’une quatrième branche à l’île Maurice après trois autres situées sur le continent.
Régates Royales : Le « Trophée Ile Maurice » fait sensation à Cannes
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ne semaine de régates avec l’île Maurice au cœur de toutes les attentions ! L’opération « Trophée Ile Maurice », dans le cadre des prestigieuses « Régates Royales » à Cannes, le 26 septembre, a été un franc succès selon le ministère du Tourisme. C’est le ministre de tutelle lui-même, Michael Sik Yuen, profitant de sa présence à Top Résa, qui a fait le déplacement sur la Croisette, en compagnie de Premila Roy du ministère et de Karl Mootoosamy, directeur de la MTPA, pour remettre le trophée aux vainqueurs. Que ce soit lors de ses multiples interventions auprès des journalistes français où lors de la soirée de clôture sur la plage de Cannes, Michael Sik Yuen n'a eu de cesse de rappeler ce que l’île Maurice et Cannes ont en commun. « Nous partageons le même goût du luxe et du haut de gamme et c’est un partenariat que l’on peut appeler naturel. Nos héritages respectifs sont également bercés par la mer et c’est avec joie que l’île Maurice s’associe, c’est une première, à un tel événement », devait-il faire ressortir. « NOUS LES RENDRONS JALOUX » Le ministre a souhaité que ce partenariat soit renouvelé l’année prochaine et caresse même l’idée d'en faire une réplique à l’île Maurice. C’est Marcel Chaouat, ami de l’île Maurice de longue date, qui a monté cette opération « Trophée Ile Maurice ». Les partenaires de l’opération sont la MTPA (Mauritius Tourism Promotion Authority), les hôtels Beachcomber et la compagnie nationale d’aviation. Les vainqueurs du « Trophée Ile Maurice », qui séjourneront à Maurice pendant une semaine, se sont dits enchantés d’avoir contribué d’une certaine manière à la notoriété de l’île Maurice : « L’île Maurice on en rêve tous et nous sommes extrêmement heureux de venir chez vous prochainement. Et nous comptons faire suffisamment de jaloux pour inciter beaucoup d’autres marins amateurs à participer à la prochaine édition du Trophée ». Pour le directeur de l’Office du Tourisme de l’île Maurice, Karl Mootoosamy, ce « partenariat de marque entre Cannes et l’île Maurice va contribuer grandement à remettre la destination au cœur des intentions de voyage de la clientèle cannoise ».
MARKET
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BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, OCTOBER 1, 2013
MARKET OVERVIEW
EXCHANGE RATES
BUYING
OIL Let’s go back to the painful past with the focus of a trial over BP's massive 2010 oil spill shifting from the causes of the deadly disaster to the company's struggle to plug its blown-out well while millions of gallons of crude gushed into the Gulf of Mexico for nearly three months. The trial's second phase opened Monday with claims that BP could have capped the well much sooner if it hadn't ignored decades of warnings about the risks of a deep-water blowout or withheld crucial information about the size of the spill from federal officials. What else, BP attorney Mike Brock denied those allegations and said the company's efforts to stop the flow of oil were guided by a principle of not making it worse. Remember, the April 20, 2010, blowout triggered an explosion that killed 11 workers on the Deepwater Horizon drilling rig and spawned the nation's worst offshore oil spill. BP used a capping stack to seal the well July 15 after other methods failed. The government's estimate is some 70 million gallons more than what BP says spilled. Establishing how much oil leaked into the Gulf will help figure out the penalties the oil company must pay. Billions of dollars are at stake. In May 2010, BP tried in vain to use the "top kill" method to stop the flow of oil by pumping mud and other material into the blowout preventer. Some say the strategy was doomed to fail based on higher flow rate estimates that the company didn't share with federal officials at the time. A week after the spill started, high-ranking BP official Doug Suttles told Coast Guard Rear Adm. Mary Landry that the company estimated oil was flowing at a rate of 1,000 to 5,000 barrels per day. But the company's adversaries at the trial say BP's own internal documents and emails show an effort to conceal much higher estimates.
EUR/USD
kets currently put the dollar's liquidity and supposed safety second to its I came back on Monday to see the budgetary risk, (especially taken for euro briefly rising to session highs granted that there is also an impendagainst the dollar but gains were held ing debt ceiling deadline in around 2 in check as concerns over a looming weeks). What’s more, behind the U.S. government shutdown weighed “American dream default on its own on market sentiment. debt”, the sterling seems to continue The euro found support following reto set up an uptrend momentum due ports that our dear old Silvio Berlusto the UK data releases. Elaborating coni was facing dissent within his political party after he announced Sat- on, the UK manufacturing sector continued to expand at a marked pace urday that he was pulling his minisduring September, to round off its ters out of Italian strongest quarterly Prime Minister Enperformance since rico Letta’s coalition the opening quarter government and callof 2011. Finally, the ing for fresh eleclabour market also tions. Prime Minister showed further signs Letta is going before of improvement, as parliament for a vote the rate of job creof confidence on ation climbed to a 28Wednesday and will month peak. need to secure a maTherefore, as we witjority to remain on in nessing a setup of government. consecutive solid UK THE US Senate redata, traders should jected a last-minute The Report has been prepared bear in mind that BoE spending measure by Nishal Babooram officials may adopt a approved over the Island Premier Foreign more hawkish tone weekend by the Exchange (www.iptfx.com) for monetary policy House, tossing the committee at the fight back into the 10th of October, as Mark Carney, Paul lap of Speaker John Boehner. Finally, Tucker, and Paul Fisher are scheduled Tuesday, the US government entered to speak in the forthcoming days. into the partial shutdown. For the first time in 17 years, a shutdown occurred THE MUR in the US resulting from a political imAs expected, as the EUR pushed passe….. let’s wait and see what haphigher against the USD, MUR 41.00 pens now. remained in sight and that kept a smile on sellers’ faces. USD moved STERLING lower towards MUR 30.50, another The pound was flying high against the interesting level for our importer U.S. dollar and moves higher paving the way for 1.6300 after the shutdown friends. I would keep a safe bet on these levels maintaining well for the of the American government. Traders rest of the week….. all the best… should not find out of the blue the sterling’s uptrend movement as mar-
MARKET SHARES – TUESDAY, OCTOBER 1, 2013 COMPANY AIR MTIUS LTD ALTEO LIMITED BRAMER BANKING ENL LAND LTD GAMMA CIVIC H.MALLAC IRELAND BLYTH LTD LUX ISLAND MCB MAURITIUS UNION ASSURANCE NMH OMNICANE ROGERS SBM "35,564,504.00" SUN RESORTS TERRA CIM FINANCIAL DEM BLUELIFE LIMITED CIEL INVESTMENT CIEL TEXTILE CONSTANCE HOTEL DEEP RIVER INVESTMENT ENL INVESTMENT UNION FLACQ LTD UNION SUGAR ESTATE UNITED INVESTMENT
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12.90 35.50 6.46 48.00 28.50 110.00 96.50 29.50 193.50 128.00 80.00 85.00 192.50 1.01
0.15 0.05 -0.50 1.30 0.50 -
1.18 0.10 -0.52 4.61 0.26 -
10.00 -
34.50 40.00 8.26
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0.20 0.10 -0.04
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"4,000.00" "138,060.00" 500.00 "20,050.00" "202,000.00" "1,660,444.00"
10.00 10.00 1.00 1.00
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7.16 3.48 23.60 23.00 51.00 46.25 6.92 52.00 9.00
0.02 -
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"6,157.00" "20,000.00" 500.00 300.00 -
920.00 "164,782.00" "2,032.00" "25,000.00" "22,110.00" "62,148.00" "3,855.00" "6,600.00" "1,200.00" "1,400.00" "35,561,300.00"
VALUE "11,836.00" "5,849,761.00" "97,533.00" "712,500.00" "2,134,631.50" "1,857,340.00" "745,915.00" "527,750.00" "102,000.00" "270,100.00"
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AUSTRALIA CANADA EMU JAPAN NEW ZEALAND SINGAPORE SOUTH AFRICA SWITZERLAND U.K. U.S.A.
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Volume 35,561,300 202,000 164,782 130,000 62,148
TOP GAINERS - DEM Symbol COVIFRA MTIUS SEC. IND. MED & SURG ASCENCIA LTD CIEL INVESTMENT MOST ACTIVE – DEM Symbol EUDCOS SODIA CIEL INVESTMENT BLUELIFE LIMITED MED & SURG
Open 7.00 31.40 1.79 1,420.00 3.46
Latest 7.70 33.00 1.85 1,450.00 3.48
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Volume 293,200 46,950 20,000 6,157 500
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GROS PLAN
Londres à 50% moins cher pour la fin d'année
CEUX QUI projettent de passer les fêtes de la Noêl et du Nouvel an à Londres pourront payer leurs billets d'avion 50% moins cher s'ils choisissent la British Airways. A condition, toutefois, qu'ils achètent leurs billets jusqu'au 12 octobre. Cette promotion, qui concerne les classes World Traveller et World Traveller Plus a débuté lundi. « La Noël est une période importante pour les voyages et nous visons principalement les familles avec cette promotion. Nous nous sommes rendus compte que de plus en plus de Mauriciens souhaitent visiter l’Europe pendant les fêtes et ces billets à moitié prix permettent non seulement d’offrir de magnifiques vacances à toute la famille mais de prolonger le séjour ou en profiter pour visiter d’autres pays car Londres est un centre névralgique où vous avez accès à toute la région européenne. C’est une promotion que nous avons lancé en 2012 et qui a eu un grand succès », déclare le Commercial Manager, British Airways Mauritius, Thierry Arékion.
Le Lions Club de Rivière-Noire affiche ses ambitions LES PROCHAINS objectifs du Lions Club de Rivière-Noire sont de construire, avec la NEF, au moins trois nouvelles maisons pour les nécessiteux, d'aménager deux salles informatique et multimédia à Petite-Rivière et à Case-Noyale, et de créer une dizaine de 'reading corners' dans des écoles pré-primaires du district de Rivière-Noire, afin de promouvoir la lecture auprès des enfants les plus défavorisés de la région. Dans cette optique, l'association organisera leur 'main fund raising event' annuel, qui se tiendra le 5 octobre, au Tamarina. « C'est le jour où on fêtera aussi nos 5 ans. Il y aura également un magazine souvenir, une façon de remercier tous nos sponsors de leur soutien à notre association », explique Kevin Boodhoo, président du Lions Club de RivièreNoire. Le club, qui organisera également sa compétition annuelle de golf sur le parcours du Tamarina, est le 7e du genre à Maurice. Jusqu'ici, ses faits d'arme sont la construction de cinq maisons dans le district de RivièreNoire, le financement d'une salle informatique et multimédia à La Valette ou encore des dons de matériel scolaire aux enfants démunis de la région. Il a également financé, en collaboration avec les autres Lions Club de l'île, des dons de cornées.
MERCREDI 2 OCTOBRE 2013 CAPITAL | EDITION 149
CREATIVE YOUNG ENTREPRENEUR AWARD
Le meilleur, c’est Fabien Halbwachs...
Après concertation des membres du jury, c’est à Fabien Halbwachs, directeur de Bite Me, qu’est revenu le Creative Young Entrepreneur Award. Ce dernier a reçu le prix lors d'une cérémonie qui a eu lieu le samedi 28 septembre, à l’hôtel LUX* Belle Mare
D
epuis un an, Fabien Halbwachs, 28 ans, s’est lancé dans la livraison de sushis à domicile. En lançant son entreprise Bite Me, ce jeune homme a voulu rendre ce produit accessible. Sa force, c'est également de proposer des sushis aux saveurs classiques ou réinventés aux goûts mauriciens. Une formule visiblement gagnante, puisque le jeune homme vient de décrocher le Creative Young Entrepreneur Award décerné par la Jeune Chambre Internationale (JCI), en partenariat avec GML. Ce dernier a en effet conquis un
jury exigeant, composé d’Eric Ng, économiste à PluriConseil, Arnaud Lagesse, CEO de GML, et Vimi Appadoo, Managing Director de Dale Carnegie Training. Si le grand vainqueur est reparti avec un premier prix d’une valeur de Rs 100 000, ainsi qu'une réputation grandement rehaussée, la place de dauphin du duo Hoodish Domun et Shuaib Jeewon, de la fondation Travel Archer, leur a valu des cadeaux d’une valeur de Rs 50 000. Quant aux autres finalistes, qui s'étaient dégagés des 26 inscrits au départ, il s'agissait d'Annabelle Fleury
(Oriya), Sodaren Valaydon (Vin Kyle Chaussures) et Jean-Maurice Prosper (Nettobe Limited) Lors de la finale, Jessen Soobrayen, président de JCI Maurice, a affirmé que « ce concours a pour but de récompenser la créativité, l’innovation, mais également la responsabilité citoyenne de l’entrepreneur. Nous avons vu de jeunes entrepreneurs audacieux, avec de grandes idées et de grandes ambitions. Vu ces nombreux talents, il ne nous reste que deux mots pour tous les jeunes Mauriciens : 'Osez entreprendre !' » a-til lancé.
SCOMAT FÊTE LES 60 ANS DE MASSEY FERGUSON À MAURICE LA SOCIÉTÉ Scomat à célébré les 60 années de présence de Massey Ferguson sur le sol mauricien, samedi dernier, a son siège social à Pailles. Cette marque de tracteurs agricoles est l’une des plus prisées mondialement, selon le General Manager de Scomat, Jocelyn Labour. « La marque Massey Ferguson jouit d’une solide réputation sur le plan mondial et elle est très connue à Maurice. Elle est présente depuis 60 ans dans nos champs de canne et dans les secteurs de l’agriculture, de la construction et de l’hôtellerie. Quelque 200 tracteurs ont été vendus au cours de ces dix dernières années », a déclaré le General Manager de la société.
LE MF 7600 BIENTÔT SUR LE MARCHÉ Auparavant représentée par la compagnie Robert Le Maire Ltd (RLM), la franchise de Massey Ferguson à été rachetée par le Groupe IBL en octobre 2012, en raison du solide potentiel de synergies entre RLM et les
NOSTALGIE. Le tout premier tracteur Massey Ferguson à Maurice
entreprises faisant partie su secteur Engineering d'IBL. D'ailleurs, comme l'a indiqué Jocelyn Labour, une nouvelle série de la fameuse marque, soit le MF 7600, sera lancée sur le marché local très bientôt. « Avec la MF 7600, qui est conçue pour augmenter considérablement la productivité tout en perme-
ttant de réduire la consommation de carburant et les émissions polluantes, nous offrons un plus large choix à nos clients », a-t-il ajouté. Les célébrations des 60 ans de Massey Ferguson à Maurice ont été marquées par la présence du Managing Director de l’AGCO, pour le continent africain et le
Moyen Orient, Nuradin Osman. Sa présence à Maurice devrait consolider davantage les relations entre le fabricant mondial des équipements Massey Ferguson et Scomat, devait préciser le General Manager de Scomat.
GROS PLAN
MERCREDI 2 OCTOBRE 2013 EDITION 149 | CAPITAL
HOSPITALITY & TOURISM MANAGEMENT
Des Masters offerte par Médine dès février 2014 M
édine Education Village s'associe avec ESCP Europe, une des plus anciennes 'business school' au monde, pour offrir aux jeunes Mauriciens deux Masters spécialisés, soit un « MSc in Hospitality & Tourism Management » et un « MSc Strategy & Organisational Consulting ». Les cours débuteront en février 2014. En attendant, deux représentantes de l'ESCP, les professeures Annie Medina, Program Director du campus de Madrid et Béatrice Collin, Academic Director du campus Parisien, sont actuellement à Maurice pour procéder aux interviews de sélection. Une rencontre avec le ministre de l'Education tertiaire est aussi prévue. « L'ESCP veut tout simplement aider Maurice à développer son academic », devait dire le Professeur Annie Medina.
SELECTION. Les professeures Annie Medina et Béatrice Collin procèderont aux interviews
Les cours, d'une durée de 15 mois, seront dispensés en anglais par des enseignants étrangers à Talents, Pierrefonds, qui forme partie du projet Medine Education Village (MEV). Le MSc in Hospitality & Tourism Management coûtera dans la fourchette de 17 900 euros tandis que le MSc Strat-
D'LIGHT ÉQUILIBRÉ : votre nouvel allié santé
PRENDRE SOIN de son corps, c’est primordial. C'est pour cela que La Laiterie de Curepipe a élaboré l’unique yaourt enrichi en calcium naturel, faible en matière grasse et peu sucré. Baptisé le D’light équilibré, il est disponible dans toutes les grandes surfaces à Rs15 le pot de 100g. Lors du lancement de ce nouveau produit, mercredi dernier, le CEO Indra Thanacody a fait ressortir que « la Laiterie de Curepipe continue à innover en se concentrant sur les différents besoins des consommateurs ». Ce dernier en a profité pour rappeler que son entreprise a toujours mis sur le marché des produits savoureux, tout en maintenant l’authenticité du faitmaison. « L’innovation a été le point fort de la Laiterie depuis sa création. Avec une demande croissante pour des produits simples, savoureux et sains, nous nous efforçons de maintenir les plus hauts niveaux de qualité nutritionnelle… Et s’il y a une chose qui demeure constante par rapport aux demandes, c’est l’importance du goût », a expliqué Indra Thanacody.
egy & Organisational Consulting se situe à environ 15 500 euros, ont indiqué les professeures. Selon le chargé du projet MEV, Marc Desmarais ; « le hub universitaire de Médine se veut être un lieu de vie et d’apprentissage intégré qui bénéficie pleinement du potentiel dynamique de la région ouest ».
Parlant plus précisément des cours, il soutient que, « ces deux Masters sont des ‘post-graduate academic courses’ et intéressent davantage des cadres qui veulent élargir leurs perspectives de carrière ». D'autre part, la campagne de recrutement pour les deux cours, pleinement accrédités par la Tertiary Education Commission (TEC), est bien entamée à Maurice et dans la région. En effet, l’Afrique subsaharienne et les îles des Mascareignes constituent des viviers de choix de par leur proximité et la régularité de la desserte aérienne. L’équipe en charge de la promotion du projet MEV s’attèle également à promouvoir les deux Masters et d’autres cours qui seront bientôt délivrés par des prestataires qui ont 5 campus à travers le monde, notamment à Paris, Berlin, Madrid, Londres et Turin.
La Corporate Tax fâche les Credit Unions LA MAURITIUS Co-operative Savings and Credit League (MACOSCLE) vient de soumettre ses propositions budgétaires au ministère des Finances. On y relève deux principales. La première concerne la mise à disposition d'une 'refundable line of credit' de l'ordre de Rs 30 millions étalée sur trois ans, soit Rs 10 millions annuellement à la MACOSCLE, remboursable sur une durée de quatre ans à un taux d'intérêt concessionnaire variant entre 3 à 5% par an. La fédération des coopératives d'épargne et de crédit se propose de canaliser l'argent vers les societés primaires qui à leur tour en alimenteront leur fond de prêt en faveur de leurs membres. Ceci afin de régler le problème de liquidités auquel font face les credit unions, ce qui retarde les procédures pour l'octroi des prêts à leurs membres. La deuxième proposition concerne la Corporate Tax de 15% à laquelle sont soumises les
coopératives. La MACOSCLE demande une exemption de cette taxe pour ses membres, motivant sa demande par le fait que les Credit Unions sont des « non-profit, member owned institutions » « Credit unions have long been exempted from corporate taxes. The reason is that Credit Unions provide a member otiented service by offering loans to those who might not otherwise have access to credit facilities. Credit Unions operate exclusively for their members and provide all eligible members a Risk Coverage which is free of charge and granting loan protection benefits, life-saving insurance and death benefit. Unfortunately, the corporate tax is adversely affecting the Credit Unions, impacting on our scarce financial ressources and hampering our development », écrit le président de la MACOSCLE, Bruno Dorasami, dans son mémoire au ministère des Finances.
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Les prix des médicaments bientôt fixés à Rodrigues LES PRIX des produits pharmaceutiques à Rodrigues seront bientôt fixés. Avec seulement deux pharmacies dans l'île, les prix des produits étaient volatils. Plus maintenant, car le ministère de la Protection des Consommateurs en a décidé autrement. Seul bémol : les frais de fret de Maurice à Rodrigues et les frais de livraison du port aux deux pharmacies. Les responsables des deux pharmacies ont donc proposé d'absorber ces frais, environ Rs 400,000 annuellement, dans leur programme de Corporate Social Responsibility (CSR). Les autorités travaillent avec les autorités concernées pour finaliser les détails de l'entrée en vigueur de cette mesure.
Maurice-Chine : l'accord autour du visa ratifié L'ACCORD D'EXEMPTION de visa entre Maurice et la Chine, signé le 29 août dernier par le ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell, et le ministre adjoint des affaires étrangères de Chine, Zhang Ming, a été ratifié en début de semaine. C'est ce qu'indique un communiqué émis hier par le ministère des Affaires étrangères. Toutefois, l'accord entrera en vigueur au début de novembre prochain. Cet accord prévoit l'exemption de visa pour un maximum de 30 jours aux Mauriciens en visite en Chine. Ceci étant, les citoyens des deux pays qui ont l'intention d'étudier, de travailler, de résider ou de s'engager dans des activités médiatiques sur le territoire de l'autre partie, doivent faire une demande de visa auprès de leur consul respectif avant de prendre l'avion. Pour Arvin Boolell, c'est un accord historique, Maurice devenant, après les Seychelles, le deuxième pays africain où les citoyens n'auront pas besoin de visa pour se rendre en Chine pour un séjour de 30 jours.
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PSYCHO
MERCREDI 2 OCTOBRE 2013 CAPITAL | EDITION 149
LES DIX ERREURS À NE PAS COMMETTRE EN ENTREPRISE Lorsque l’on travaille en entreprise, avec des collaborateurs, des collègues et une hiérarchie, certaines erreurs de positionnement sont à bannir. Gros plan sur les dix commandements psychologiques du travail
FANNY BAUER-MOTTI Directrice de Think&BE Ltd ● Psychologue, psychanalyste ● Spécialiste de l’individu au cœur des fonctionnements d’entreprise ● Coach professionnel et privé ●
Tel : 403 4414 Mob : 478 5778 Email : fannybauermotti@gmail.com
NE SOYEZ PAS DOCILE On pourrait croire qu’être serviable aide à l’évolution professionnelle mais au contraire cela peut desservir dans bien des cas. Dire oui à tout, accepter les heures supplémentaires sans questionnement, et laisser passer des commentaires relevant de l’abus de pouvoir sans manifester de réaction sont le meilleur moyen que l’on ne vous donne rien de plus que ce que vous avez déjà. Ni évolution, ni respect. Travaillez dur oui, mais sachez vous faire respecter. Le chemin vers cet état d’esprit a pour principale embûche, à nouveau, vos barrières inconscientes. Cette névrose qui vous empêche de défier l’autorité. Que ce soit par la peur de perdre votre job ou celle de déclencher un conflit, gardez bien en tête que dire oui à tout est bien pire que le non. Différenciez bien la
docilité de la serviabilité. Si vous aimez aider et voulez rendre service, verbalisez que c’est par envie ou passion mais surtout pas pour la simple et bonne raison qu’on vous le demande. COMPLIMENTEZ COLLABORATEURS OU HIÉRARCHIE AVEC PARCIMONIE « C’est formidable ce que vous faites », « votre idée est épatante » etc.… Ces phrases toutes faites dont parfois l’on use pour créer une bonne relation avec son boss ou avec ses collaborateurs sont à utiliser au bon moment et lorsque c’est vraiment fondé. Rien de pire que les personnalités qui cherchent à séduire. Car la dimension psychologique que renvoie une telle attitude montre votre insécurité. Vous n’êtes pas sûr de vous et vous compensez par un comportement de séduction. Ou
pire, l’on sent votre admiration et le rapport d’égal à égal est compromis. Pour toujours votre positionnement se fera en infériorité. ENTRE COLLÈGUES ÉVITEZ LES PALABRES Que ce soit avec vos collaborateurs ou votre équipe, surtout ne critiquez personne sur un plan personnel. Vos jugements doivent toujours être professionnels. Même si l’on vous attire dans des conversations sur untel, sachez être celui qui n’en dit rien. Ou tout au plus confirme ou infirme d’un hochement de tête. Pourquoi ? Déjà parce que tout ce qui se dit se répète et se déforme. Vos propos pourraient arriver à l’oreille de l’intéressé d’une autre manière que ce que vous avez formulé. Ensuite parce que ce comportement renvoie une image de vous infantile et non professionnelle.
PSYCHO
MERCREDI 2 OCTOBRE 2013 EDITION 149 | CAPITAL
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Même si vous vous sentez mis à l’écart de ces moments où l’on parle des méfaits ou déboires de tel ou tel collègue, sachez qu’au fil du temps cela vous servira. La perception que vous donnerez de vous sera celle d’une personne assez sûre d’elle pour se concentrer uniquement sur sa vie et sur sa fonction professionnelle. NE VOUS DÉJUGEZ PAS L’erreur est humaine. On peut tous prononcer une phrase malencontreuse, se tromper dans les chiffres ou rater une négociation. Mais au moment de le justifier à tout interlocuteur, pesez bien vos mots. Vous devez avoir l’air sûr de vous même dans l’erreur, sinon l’on ne se fiera plus à vous. Pour ce faire, reconnaissez vos erreurs mais en expliquant de suite ce qui vous a fait vaciller et ce que vous en avez compris. Ne dites jamais «j’ai eu tort », « je me suis trompé », mais privilégiez « Les chiffres présentés comportaient quelques erreurs qui m’ont troublé, je dois retravailler ça ». Vous devez dans votre phrase lier le mot « erreur » ou « faute » à un objet et non à votre personne. La communication est fondamentale et la mise en mots en fait partie intégrante. Sachez toujours donner à entendre que vous êtes le maître à bord de vos fonctions professionnelles. N’IMITEZ PAS CEUX QUE VOUS ADMIREZ Inspirez-vous éventuellement de la personnalité qui vous apparaît comme garante de la réussite mais n’imitez pas. Dans votre travail l’on doit sentir que vous avez des choses à dire, que vous avez un caractère bien à vous. Si vous imitez trop une personnalité qui en plus se fait remarquer, vous envoyez comme signal à ceux qui vous observent que vous avez un caractère faible, pas bien établi. Vous pouvez avoir des modèles, des maîtres à penser, mais lorsque vous vous exprimez, lorsque vous marchez, lorsque vous conversez, sachez toujours intégrer toute pensée et avis extérieur que vous partagez comme étant vôtres à part entière. ÉVITEZ L’AUTOCRITIQUE EN PUBLIC « Je ne suis pas à l’aise dans le relationnel », « je ne sais pas démarcher en face à face », « je n’ai jamais d’idée durant les réunions de brainstorming »… toutes ces petites phrases que l’on dit sans réfléchir dans sa journée de travail ont un impact direct sur ceux qui vous perçoivent. Vous êtes dans les yeux des gens ce que vous dites de vous. Si vous donnez à entendre que vous ne savez pas exécuter telle ou telle tâche, c’est ce que l’on va retenir de vous, et de plus vous exposez vos failles aux yeux de votre monde professionnel. Le plus simple est de le garder pour vous, et si vous ressentez le besoin de partager, faites-le toujours en dehors du boulot, dans un cadre amical. Car n’oubliez pas que les conflits d’intérêt et les rapports de force sont inhérents au
Que ce soit par la peur de perdre votre job ou celle de déclencher un conflit, gardez bien en tête que dire oui à tout est bien pire que le non. Différenciez bien la docilité de la serviabilité monde du travail. Et qu’une aide d’un jour peut se transformer en reproche le lendemain, celui de ne pas bien savoir faire votre travail. CHOISIR LA MAUVAISE ASSOCIATION Il y a des milliers de raisons de s’associer. Aimer le travail en équipe, profiter d’une collaboration fructueuse, créer une diversité des points de vue. Pourtant si une bonne association garantit la bonne marche d’un business ou d’une idée, la mauvaise peut réduire à néant vos efforts. Donc jusqu'à preuve du contraire, fuyez les associations où aucun lien d’amitié ou d’estime ne fait ancrage, liens fondés sur une connaissance réelle du partenaire envisagé. Si seules vos envies professionnelles vous relient, vous risquez un jour ou l’autre qu’elles vous divisent. Car l’on ne sait jamais comment un parcours professionnel évolue dans le temps. Et votre intérêt du moment pourrait changer tout comme celui de votre associé. Pour éviter cela, associez-vous lorsque entre vous des similarités d’éthique, de morale ou de passion se tissent ensemble. Sinon faites plutôt cavalier seul, du moins autant que vous le pouvez. NE PAS CONNAÎTRE SES DROITS On avance dans le noir lorsque l’on ne connaît pas vraiment les lois qui nous re-
lient à notre travail, ou ce qui est vraiment stipulé dans notre contrat. Sachez toujours où vous mettez les pieds et gardez en tête tous les tenants et aboutissants juridiques de votre fonction dans l’entreprise. Car lorsque l’on a affaire à un boss, ou à des collaborateurs, lorsque l’on officie dans le monde du business, on a en face de soi des individualités avec leurs propres dimensions psychiques. Vous n’êtes jamais à l’abri d’un boss tyrannique, d’une collègue manipulatrice, ou de conflits inhérents au relationnel. Vous pourriez avoir envie de partir, on pourrait vous demander de vous en aller… bref, pour être en sécurité sur votre sol professionnel, ayez en tête vos droits et devoirs. Que l’on sente émaner de vous une sécurité intérieure face à la mouvance du monde professionnel. RESTER ÉTHIQUE Où que vous soyez placé sur l’organigramme hiérarchique, sachez rester éthique quoi qu’il arrive comme bourrasque professionnelle. Trahison d’un collègue, proposition financière alléchante ou conflit dans le cadre du travail ne doivent pas altérer votre fil conducteur d’éthique et de valeur. Car rester moral dans la tourmente, sans passer par les coups bas, renvoie une image de vous intègre. Assurez votre autorité par un comportement qui ne trahit pas les valeurs que vous avez exprimées au préalable. Car rien de pire que celui qui change son fusil d’épaule. N’oubliez jamais que vos collaborateurs d’aujourd’hui peuvent être vos ennemis de demain et vice-versa, sachez avant toute chose être une personnalité fiable. Accepter l’anxiété, la pression ou le mal-être comme inhérent à votre fonction professionnelle Non, l’anxiété ou la frustration au tra-
vail ne sont pas une fatalité. On vous a appris depuis le plus jeune âge que travailler cela doit être dur, et que c’est à bien différencier des plaisirs. Ce pourquoi bon nombre d’adultes souffrent du syndrome de l’imposteur. Vous savez, le fait de croire que si l’on est heureux au travail, si l’on ne souffre pas à la tâche, on ne mérite peut-être pas son salaire. Accepter d’être stressé au travail, de subir des pressions et de s’y sentir mal est le résultat de votre conditionnement sociétal. Pourtant on peut être heureux dans son boulot, on peut être épanoui, le stress peut être amoindri, car tout est toujours question de positionnement et de perception. Si vous vous sentez un pion sur l’échiquier de votre entreprise, si vous n’arrivez pas à être avant tout une personne qui produit une fonction et non juste un employé, vous ne pourrez jamais tirer satisfaction de tout ce que vous apprenez dans le cadre de votre profession et vous ne pourrez jamais être maître de votre parcours.
Vous n’êtes jamais à l’abri d’un boss tyrannique, d’une collègue manipulatrice, ou de conflits inhérents au relationnel. Vous pourriez avoir envie de partir, on pourrait vous demander de vous en aller… bref, pour être en sécurité sur votre sol professionnel, ayez en tête vos droits et devoirs
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MERCREDI 2 OCTOBRE 2013 CAPITAL | EDITION 149
FISCAL CRISIS
U.S. Government Shuts Down in Budget Impasse The vast machinery of the federal government began grinding to a halt Tuesday morning just hours after weary lawmakers gave up hope of passing a budget in the face of Republican attacks on President Obama’s health care law
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or the first time in 17 years, Congress failed Monday night to agree on a new budget and refused to extend the current one. Without the authority to spend money, the executive branch on Tuesday morning started the process of temporarily mothballing facilities and suspending the many services the government provides. After a series of back-andforth legislative maneuvers late Monday night and into Tuesday morning, the House and Senate did not reach a resolution, and the Senate halted business until later Tuesday while the House took steps to open talks. On Tuesday morning, the Senate rejected the House proposal to begin conference committee negotiations, and the next legislative steps remained uncertain. SHUTDOWN More than 800,000 federal workers across the country are bracing for an uncertain financial future in the days ahead as many government agencies prepared to close their doors, set up barricades and turn out the lights. Traveling in Seoul, South Korea, on Tuesday, Secretary of Defense Chuck Hagel called the shutdown “nonsensical” and said it would lead to the immediate furlough of about 400,000 civilian employees. (Mr. Obama signed legislation late Monday night ensuring that uniformed members of the military will get paid during the shutdown.) “It does cast a very significant pall over America’s credibility with our allies when this kind of thing happens,” Mr. Hagel said. “It’s nonsensical. It’s needless. It didn’t have to happen.”
At the Justice Department, Attorney General Eric H. Holder Jr. pledged to give back a portion of his salary in solidarity with his employees. As I’ve made clear to the people in this department, we are all in this together, and whatever pain they suffer, I will share with them,” Mr. Holder said as the shutdown approached.
normal early Tuesday at L’Enfant Plaza in Washington, where there are a number of federal agencies. Phillip Davenport, a management analyst at the Federal Aviation Administration, who was deemed an essential employee, said he was expecting a heavier workload. During the last shutdown 17 years ago, Mr. Davenport was on
funds lasted.But Mr. Farrier, 34, said his wife, another State Department employee doing longterm training, was told to stay home Tuesday. “My hope is that there’s a fast resolution,” he said as he stood on a street corner near the National Mall. On Monday afternoon, Mr. Obama described the potential
More than 800,000 federal workers across the country are bracing for an uncertain financial future in the days ahead as many government agencies prepared to close their doors, set up barricades and turn out the lights Even as they contemplated a short-term future without pay, many federal employees headed into work Tuesday morning anyway, the result of a directive at some agencies requiring workers to show up briefly so they can help wrap up their work and shut down their facilities. At the Federal Communications Commission, officials instructed their 1,716 employees to arrive at work Tuesday for no more than four hours. After that, the agency said, it would send all but about 38 of those employees home for the duration of the shutdown. Those “essential” employees will keep working on programs that address radio interference detection, treaty negotiations and other critical information technology issues, officials said. The crowds were lighter than
active duty in the military, based in Alaska, he said. “Back then, I don’t remember for sure, but we came to work regardless of whether we were paid or not,” he said. GENERAL RETREAT Mr. Davenport said he hoped everyone — including Tea Party members and the president — could come together to end the shutdown. “My hope is that it’s very short and they kind of come to some type of agreement today after they get some rest and kind of get all of the name-calling out,” he said. Michael Farrier, who is technically a nonessential worker, was told his office in the Bureau of Population, Refugees and Migration at the State Department would remain open for at least a few days while its dwindling
closures in the case of a shutdown. He noted that “every one of the parks and monuments” would be immediately closed. That process began early Tuesday as park officials restricted access to some of the country’s most iconic locations and barricades went up to keep out tourists. About 8 a.m., the steps of the Lincoln Memorial were being taped off by National Park police, metal barricades were erected and tourists were being turned away. Coincidentally, visitors to Google’s home page on Tuesday morning woke up to a doodle of park ranger patches honoring the 123rd anniversary of Yosemite National Park. People who do not work for the federal government will also quickly begin feeling the effect of the government shutdown. After a general retreat on
Monday, global investors reacted calmly on Tuesday in the hours after Congressional negotiations collapsed, as investors focused on the Oct. 17 deadline for raising the debt ceiling. Stocks on Wall Street opened slightly higher, while European and Asian stocks were mixed. The bond and foreign exchange markets were quiet. POLITICAL PARALYSIS Those looking for financial data to assess the impact of a shutdown will have to do it without help from the Congressional Budget Office and the Census, both of which are closing. The Bureau of Labor Statistics, which is scheduled to issue its monthly jobs report this Friday, is also closing. Newspaper headlines in cities across the country Tuesday morning offered a glimpse of the shutdown’s impact and of the nervousness about the future. “SHUTDOWN,” The Montgomery Advertiser blared. The Anchorage Daily News told its readers that “Park buildings, Head Start centers could close in Alaska.” The Oakland Tribune in Northern California declared “Deadlock in Washington: NO COMPROMISE, NO GOVERNMENT.” The Idaho Statesman’s banner headline said: “This Is how Government Works Now.” Across Washington — the site of the political paralysis — commercial establishments sought ways to try to minimize the impact of a shutdown that will hit harder here than anywhere else. Late Monday night, several bars and restaurants in the area started advertising “shutdown specials” for those who wandered in. SOURCE : INTERNET
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2013 Global Revenues Grow to US$32.1 billion
Americas, Middle East, Africa continuing strong growth and revenues on the rise in Europe despite tough economy leads PwC to predict a global GDP growth of 3% in 2014. With 38,000 new recruits, and a total workforce of 184,000, it plans to invest US$1 billion in growth markets and businesses
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wC reported record total gross revenues of US$32.1 billion for the fiscal year ended 30 June 2013. All of PwC's largest firms and each of its major service lines continued to grow, a strong performance amidst challenging markets and circumstances. At constant exchange rates, PwC's total global revenues rose by 4%. “PwC's firms around the world have continued to increase revenues despite ongoing tough economic conditions and increasingly fierce competition in our markets. That gives testimony to the talent of our people, the strength of the PwC network, and our investment in the quality of the work we do for our clients,” said Dennis M. Nally, Chairman of PricewaterhouseCoopers International Ltd. “All of our work around the world is clearly focused on building trust and helping to solve important problems, either for our clients or the wider communities in which we operate. Over the next three years we plan to invest over US$1 billion in the development of PwC’s operations around the world, with a particular emphasis on emerging markets, and growing client offerings such as cyber security services and risk assurance. “Economic growth in the developing markets, though slowing, continues to outpace expansion in the more established economies. After five years of crisis, recession and slow growth, we see some positive signs of sustainable recovery. The US and Japan have returned to growth and the Eurozone is emerging from recession. On balance we are cautiously optimistic, and predict real global growth, in the coming year, of 3%. “We are very proud of the people who work for PwC. In FY2013 we continued to focus on recruiting the best talent, with the result that PwC now has over 184,000 people across the world,” added Dennis Nally.
In FY 2013, PwC again recruited some 20,000 graduates and nearly 15,000 experienced professionals, making it one of the largest graduate recruiters in the world. REGIONAL RESULTS PwC firms in North America and South America grew strongly for the third consecutive year, with revenues up by 7% in North America and 9% in South America. This sustained growth reflects PwC's increasing share of the market for advisory and consulting services in the region. Revenue growth also continued in the developing markets of the Middle East and Africa. Revenues in the region were up by 7 % following sustained investment and the benefits of a consolidation of PwC firms across Africa. In Europe, PwC revenues also increased, despite the impact of continued adverse economic conditions in many European countries. PwC firms reported revenue growth of 2% in Western Europe and 3% in Central and Eastern Europe. PwC anticipates a gradual return to better economic growth across much of the region in 2014, as conditions in the Eurozone stabilise. Revenues from Asia were up 2%, a good result given the increasingly competitive market for assurance services and the
slowdown in economic growth across the region, and in China and India in particular. Tougher economic conditions also impacted revenues of PwC firms in Australia and the Pacific, where revenues were down 1%. Overall, revenues from developing markets account for 20% of PwC's global revenues. They are expected to double in the next few years. LINES OF BUSINESS Revenues in PwC's global Assurance practice, the largest in the world, grew by almost 1.5% to US$14.8 billion at constant exchange rates. This growth was achieved despite very tough competition and a mature market for traditional audit services. Demand for other assurance services was
strong and growing, led by an increased appetite for additional forms of assurance, such as risk reporting and total impact measurement. PwC's Advisory operations continued to grow strongly around the world. Global Advisory revenues increased by 8% to US$9.2 billion. Advisory revenues now account for 29% of PwC's total global revenues. The continued growth in Advisory revenues is driven by the increasing strength of the PwC brand in the area of strategy consulting and a strong performance by PwC's deals practice; achieved despite the relatively low levels of merger and acquisition activity around the world. Growth in PwC's Advisory practice is the result of a strat-
egy focused on organic growth. Although PwC firms have made selective acquisitions in the advisory market, these are pursued only when they are perceived to make a significant impact on PwC's operations at a sensible price. Revenues from PwC's global Tax practice grew well for the third consecutive year. Tax revenues increased by 5% to US$8.2 billion, confirming PwC’s position as the largest tax practice in the world. Demand for tax services is expected to remain strong in the year ahead, driven by growing needs for both tax compliance and tax advisory work around the world. PwC firms operate under a global tax code of conduct, which was first issued in 2004. Across all its lines of business, the PwC network serves 84% of the companies in the Fortune Global 500 list, and 90% of the FT Global 500. CORPORATE RESPONSIBILITY Business is increasingly recognising that it has an important role to play in society, and PwC believes in being part of the solution to the important issues that society faces. In that regard, it's strategic intent is to do the right thing and to be a catalyst for change. In FY2013, PwC firms and people donated nearly US$74 million to community activities and more than 47,000 PwC people donated more than half a million hours in volunteer activities.