Capital Edition 150

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DÉVELOPPEZ VOTRE WINNER ATTITUDE

La winner attitude, c’est le bon positionnement pour atteindre ses buts et ambitions. Car, que ce soit dans son lien aux autres ou dans la réalisation de ses projets personnels, croire en soi ouvre les portes de la réussite Edition 150 – Mercredi 9 octobre 2013

LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU

Votre hebdomadaire à Rs 15

FINANCIAL STABILITY

PROFESSOR MORTEN JERVEN

FRIGHTENING « SHADOW BANKING »

« GDP PER CAPITA CAN BE A POLITICAL TOOL... »

The Financial Stability Bureau has come up with policy recommendations to strengthen the oversight and regulations of the « Shadow Banking » system. Large firms would be required to disclose more information about deals with investors by publishing regular statements detailing how much collateral they have and what it is used for

In a late exclusive interview to Capital, Norwegian professor Morten Jerven explains his frustration stemming from not being allowed to deliver his speech at the United Nations Economic Commission for Africa (UNECA), in Addis Ababa in September and how the manipulation of GDP per capita figures suits international institutions like the IMF and the World Bank, as well as politicians across the continents

PIB PAR HABITANT

LE CHIFFRE QUI MENT Considéré par beaucoup comme l'un des principaux indicateurs de la santé économique d'un pays et du niveau de vie de ses habitants, le produit intérieur brut (PIB) a pourtant été remis en cause par plusieurs économistes de renom. Ils lui reprochent de n'indiquer qu'une moyenne en ne tenant pas compte des importantes différences de revenus au sein d'une même population

INDICES BOURSIERS

GUNTHER HOLTORF, FORMER LUFTHANSA CEO

ALEX 20 ET ALCAPEX 12 ENTRENT EN SCÈNE

“STRATEGIC PARTNERSHIP DIFFICULT AS AIR MAURITIUS DOESN’T GENERATE TRAFFIC”


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ACTA PUBLICA

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INDICES BOURSIERS

ALEX 20 et ALCAPEX 12 entrent en scène

Dans le cadre de sa stratégie de développement et d'ouverture, le Groupe AXYS et AXYS Stockbroking se dotent de deux nouveaux indices boursiers : ALEX 20 et ALCAPEX 12. Le but est d'offrir plus de visibilité, mais aussi de renforcer la confiance des investisseurs qui, jusqu'ici, ne pouvaient se fier qu'au SEMDEX et au SEM-7 ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

I

ls ne seront pas des compétiteurs pour la Stock Exchange of Mauritius (SEM). Au contraire, l'enjeu d'AXYS Liquid Shares Index 20 (ALEX 20) et AXYS Liquid Capped Composite Index 12 (ALCAPEX 12), les deux nouveaux indices conçus par le Groupe AXYS et AXYS Stockbroking, est d'apporter une plusvalue à la place boursière mauricienne. Le premier indice retrace la performance de toutes les valeurs liquides de la Bourse de Maurice, mais dont seules les vingt premières seront prises en considération, tandis que le second est composé des 12 valeurs de la Bourse, classées selon la capitalisation. Si le lancement officiel des indices s'est tenu au Hennessy Park Hotel, hier, AXYS Stockbroking les a, de fait, lancé le 31 décembre 2007. Pendant les cinq ans depuis, ALCAPEX 12 a enregistré la meilleure performance, car il inclut des valeurs comme IBL ou Innodis, qui possèdent un 'higher weighting'. « Innodis est le 31e 'stock' en terme de capitalisation. Dans ALCAPEX, Innodis est deuxième en terme de capitalisation. Ce sont des valeurs

qui ont connu des performances louables », fait ressortir le Research Analyst Bhavik Desai. La mise en place de ces nouveaux indices boursiers, explique notre interlocuteur, vise plusieurs objectifs. Ils permettent de renforcer, d'une part, la visibilité du marché boursier auprès des investisseurs, et d'autre part, ils offrent une meilleure visibilité aux entreprises cotées, ainsi que de nouvelles options d'investissement sur les marchés d'action de la SEM. ROLLING 12 MONTHS BASIS Des lacunes persistent en effet à ce niveau, explique le Research Analyst : « Nous avons remarqué que la SEM exclut certaines valeurs et se concentre uniquement sur quelques valeurs particulières. De plus, les 'fund managers' et les fonds de pension ne tiennent pas trop compte du marché secondaire - le Development Enterprise Market (DEM) - car les valeurs ne sont pas liquides. Deux ans de cela, considérant que la SEM excluait certaines choses de ses ratios, AXYS a commencé à calculer ses propres ratios, dont le Price to Earning Ratio (PER), le Dividend Yield, le Price

to Book et le Return on Equity. Elle s'est inspirée, pour ce faire, des 'best practices' de Standard & Poors (S&P). D'autre part, au lieu de baser le calcul des ratios sur les années financières précédentes, elle a opté pour un 'rolling 12-months basis', c'est-à-dire qu'elle prend en compte les 12 derniers mois pour calculer le 'dividend yield'. Pour le PER, elle prend en compte les quatre derniers 'quarters', qui offrent une image plus fidèle comparé aux 'earnings' de l'année précédente. « Basé sur tout cela, il était logique pour nous de créer nos propres indices, la famille ALEX », poursuit Bhavik Desai. Ces alternatives sont importantes car aujourd'hui, il n'existe que trois principaux indices – le SEMDEX, le DEMEX et le SEM-7. Le premier inclut toutes les entreprises cotées sur le marché officiel, le second tout ce qui est coté sur le marché secondaire, et le troisième regroupe les sociétés en termes de capitalisation sur le marché officiel. Ces indices historiques se concentrent toutefois sur quelques 'stocks'. Or, soutient le Research Analyst, le '1st percentile' du SEMDEX, c'est-à-dire le top 25%, représente déjà 75% en termes de capi-

talisation, « ce qui est beaucoup ». L'idéal serait qu'il se situe à 50%, car sinon, le reste des 'stocks' n'a pas beaucoup d'influence sur l'indice. Par exemple, sur les 40 sociétés du SEMDEX, il suffit de prendre en considération les dix plus grosses entreprises pour obtenir la capitalisation boursière de 75%. Idem pour le DEMEX, où on dénombre 12 titres pour 64% de capitalisation boursière. Quant au SEM-7, qui représente à lui seul deux tiers du marché, la MCB et la SBM représentent 60%. ABC QUADRUPLE EN UNE NUIT L'autre faiblesse que relève Bhavik Desai est que le SEMDEX et le DEMEX séparent les marchés officiel et secondaire. Il n'existe ainsi pas de 'unifying benchmark' entre les deux. « Demandez à un Fund Manager de considérer le DEMEX. Il vous répondra certainement qu'il ne peut pas 'benchmark'. Ils ne se servent pas du DEMEX parce que les 'stocks' sont très illiquides. Le DEMEX est donc beaucoup plus plat que les autres indices », explique-t-il. Pourtant, des gens sont prêts à investir dans ce type de valeurs. « On l'a vu récemment. ABC Motors a plus ou moins quadruplé en une nuit. Idem


ACTA PUBLICA

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A LA RECHERCHE D'INDICES...

Nous avons remarqué que la SEM exclut certaines valeurs et se concentre uniquement sur quelques valeurs particulières Bhavik Desai, Research Analyst pour Margarine, qui est passé de Rs 270 à environ Rs 870 du jour au lendemain. » Bhavik Desai évoque également le 'performance lag' du SEM-7. Par exemple, avant que Savannah ne devienne ENL Land (à la suite d'un 'split' et d'une fusion), elle ne faisait pas partie de cet indice. Par la suite, sa valeur a flambé et elle est devenue la quatrième valeur en termes de capitalisation. « Le SEM-7 est 'designed to track the top-7', mais une des 'top-7' ne se trouve pas dans le SEMDEX. Ce dernier ne démontre donc pas ce qu'il fallait. Quelque part, c'est trompeur », estime-t-il. Dans la même logique, AXYS souhaite éliminer le 'multiple counting'. Certaines compagnies sont cotées en même temps que leurs subsidiaires, à l'instar de Deep River Investment Ltd (DRIL) sur le DEM, où les analystes se retrouvent à prendre en considération DRIL, ALTEO, CIEL Investment et

La SEM est elle la seule à offrir des indices pour Maurice. Non, répond d'emblée le Research Analyst Bhavik Desai. « Savez-vous que le Dow Jones fait des indices pour Maurice, ainsi que le FTSE et le MSCI ? Mais là aussi, ce sont des indices qui se ressemblent plus ou moins. Ils se focalisent tous sur la capitalisation boursière », explique-t-il. Il en va de même pour le Dow Jones SAFE (South Asian Federation of Exchange) 100, où on retrouve cinq compagnies mauriciennes, dont la Mauritius Commercial Bank, la State Bank of Mauritius, New Mauritius Hotels et Rogers, et le FTSE Pan-African Index, qui compte au moins 30 compagnies locales. L'autre point commun de ces indices boursiers est qu'on ne peut pas y accéder facilement, sauf à travers Bloomberg ou Reuters.

A CHACUN SON RÔLE

CIEL Textile. C'est aussi le cas pour Phoenix Beverages Ltd (PBL) et Phoenix Investments, ou encore Hotelest et Constance Hotels. Quant à la Mauritius Development Investment Trust Ltd (MDIT), il représente déjà un portefeuille de la Bourse. « Si vous achetez du MDIT, vous achetez une part de la Bourse », explique Bhavik Desai. VALEURS LIQUIDES De ce fait, les nouveaux indices excluront les 'investment holdings' ou les 'holding companies'. DRIL n'y figurera pas, car tous ces 'underlyings' sont cotées en Bourse. Ce sera aussi le cas d'ENL Investment Ltd (ENIT), MDIT, Phoenix Investment et Hotelest. Par contre, il y aura des exceptions, comme pour CIEL Investment Ltd ou United Investment Ltd (UIL). Certes, ce sont des 'investment companies', explique Bhavik Desai, mais aucune des filiales d'UIL n'est cotée en Bourse. « Quant à CIEL Investment, il est très liquide, bien qu'il y ait 'double-counting' à travers Sun Resorts et bientôt CIEL Textile. Si on met de côté ces deux filiales, on se retrouve avec un peu

de banque (Bank One), de l'offshore et de l'immobilier, ce qui est plus intéressant », ajoute-t-il. Grâce aux nouveaux indices, AXYS ne se limitera pas qu'à la bourse locale. Par exemple, si une compagnie mauricienne est cotée sur la bourse de Johannesburg ou du Zimbabwe, et est éligible selon les critères définis pour la liquidité, elle sera incluse dans les indices. AXYS souhaite se focaliser sur Maurice, mais sans accorder une importance exagérée à la capitalisation, sachant que nous sommes un marché émergent, où la liquidité représente un obstacle majeur. D'où la décision de se concentrer sur les valeurs liquides. A force de se concentrer sur la capitalisation, estime Bhavik Desai, on perd de vue les autres valeurs qui sont pourtant liquides. Par la même occasion, la firme envisage de limiter l'influence qu'une valeur peut avoir sur un indice en introduisant un 'weight cap'. Si une compagnie dépasse le seuil prévu, un ajustement immédiat est apporté. Le tout donne un 'liquid share index' (ALEX 20) et un 'cap composite share index' (ALCAPEX 12).

C'est empreints de fierté que Michel GuyRivalland, Chief Executive Officer d'AXYS Group, et Bhavik Desai, Head of Research, ont procédé, hier, au lancement de la famille ALEX. ALEX 20 (AXYS Liquid Shares Index) prend en considération les stocks liquides du marché selon des critères bien définis. « The constituent's 52 weeks average market capitalisation must be higher than Rs 750M; the 52 weeks average daily turnover must be higher than Rs 200k; the constituent must have traded in at least half of all trading sessions during the preceding 52 weeks; fixed dividend shares and debentures will not be eligible for inclusion. All companies categorised as investment holdings will be ineligible for inclusion due to multiple counting », explique ainsi un document du groupe Axys. Quant à ALCAPEX 12, qui se limite à 12 valeurs, elle est plus complexe, AXYS ayant procédé à un reclassement des compagnies. « On voulait introduire des 'caps' plus concrets en se servant comme base de l'économie mauricienne, de son PIB, et du poids d'un secteur dans l'économie. Si jamais on se retrouve avec plus d'une compagnie éligible à être catégorisé dans un secteur, on distribuera le 'cap' en fonction de leurs revenus et de leur capitalisation. Sur la SEM, ce sont les compagnies listées qui décident sous quelle catégorie elles veulent tomber. On pense qu'il y a là certaines incohérences. »


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FINAL REPORT

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PIB PAR HABITANT

LE CHIFFRE QUI MENT

Considéré par beaucoup comme l'un des principaux indicateurs de la santé économique d'un pays et du niveau de vie de ses habitants, le Produit Intérieur Brut (PIB) a pourtant été remis en cause par plusieurs économistes de renom. Ils lui reprochent de n'indiquer qu'une moyenne en ne tenant pas compte des importantes différences de revenus au sein d'une même population ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

C

omment calcule-t-on le Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant ? Est-il fiable ? Démontre-t-il réellement le niveau de vie et de bien-être d'une population ? Si le PIB est bien un indicateur de la croissance économique et le PIB par habitant du niveau de développement d’un pays, ces principaux indicateurs pouvant attirer ou repousser les investisseurs étrangers justifient-ils pour autant de fausser le jeu ? Et qu'en estil de Maurice ? Autant de questions pertinentes que nous devons nous poser dans un débat qui ne date pas d’aujourd’hui. L’ancien président français Nicolas Sarkozy, le célèbre Professeur Joseph Stiglitz, ou encore l'Indien Amartya Sen, Prix Nobel d’économie en 1998, ont tous abordé les limites de cet indice. Il faudra désormais aussi consortscompter sur le Professeur Morten Jerven et son ouvrage « Poor Numbers: How We Are Misled by African Development Statistics and What to Do About It ». La grande question qu'y aborde le Norvégien, connu pour ses travaux sur les statistiques africaines, est de savoir si les décideurs économiques du continent préfèrent faire la sourde oreille sur la fiabilité du PIB par habitant et de le maintenir à un niveau élevé pour attirer les investisseurs. STATISTICIENS OFFUSQUÉS Une remise en question qui gêne certains, puisque Morten Jerven s’est vu privé du discours qu’il devait prononcer à la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), à Addis-Abeba, fin septembre. En fait, son livre suscite le débat et offusque les statisticiens depuis le début de l’année. C'est d'ailleurs en raison de la pression exercée par Pali Lehohla, statisticien général de l'Afrique du Sud, qu'il a été privé du discours. La presse internationale a sauté sur l'occasion et le sujet a paru en Une de plusieurs publications réputées. « Lies, damn lies and GDP », titrait ainsi The Guardian en février dernier, alors que Jeune Afrique optait, en mars, pour un non moins frappant « Statistiques africaines, le grand mensonge ». Si dans son ouvrage, Morten Jerven cite Maurice au rang des pays qui ont répondu positivement à ses demandes de recherche, on peut malgré tout se poser des questions sur notre PIB par habitant. Avec une légère révision de la croissance


FINAL REPORT

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par les autorités compétentes, un taux d’inflation qu’il faut maintenir endessous de 5%, le prix de la corbeille ménagère qui prend l’ascenseur, un niveau d’endettement élevé et l’impression générale que « les pauvres s’appauvrissent, tandis que les riches deviennent plus riches », les Mauriciens, du moins une majorité d'entre eux, ne sont peutêtre pas si bien lotis que pourrait le laisser supposer le PIB par habitant. La question se pose également pour le PIB par habitant au PPA (Parité de Pouvoir d’Achat), qui prend en considération le coût de la vie et le taux d’inflation, et se trouve être meilleur que le simple calcul du PIB par tête. La somme de USD 15 649 estimée par la Banque mondiale en 2012 est-elle un juste reflet de la réalité ? Déjà, en 2009, dans un papier d’analyse publié dans The Guardian sur le PIB, le Professeur Stiglitz, qui a évoqué « The Mauritius Miracle » en 2011 , écrivait ces lignes : « Another marked change in most societies is an increase in inequality. This means that there is increasing disparity between average

Entrons dans le vif du sujet. Pierre Guy Noël, le Chief Group Executive du leader du secteur bancaire, la Mauritius Commercial Bank (MCB), perçoit 21 millions de roupies annuellement. Cyril Mayer, Managing Director de Terra Mauricia Ltd, ou encore James Benoit, Chief Executive Officer d’AfrAsia Bank, touchent quant à eux Rs 19 millions et Rs 17 millions respectivement. Notre intention, ici, n'est pas de dire si des sommes pareilles se justifient ou pas. La loi de 'scarcity of skills' s'assure fort simplement que ceux qui occupent des postes à responsabilités soient rémunérées à la hauteur de ce qui leur est demandé et de ce qu'ils peuvent faire. Ces chiffres sont cependant intéressants à prendre en considération, eu égard aux arguments du Professeur Stiglitz, quand on sait que, selon Statistics Mauritius, le salaire mensuel moyen d’un laboureur employé par l’Etat était, pour la période 2004-2008, de Rs 11 282. Sur une année, en tenant compte du bonus, mais sans effectuer d'ajustement par rapport à l’inflation et au coût de la vie, un laboureur empochait ainsi un total de Rs 146 666, soit presque150 fois moins que le Chief Group Executive de la MCB. L’écart se creuse même davantage si on s'attarde sur les salaires des ‘low-skilled workers’ dans les secteurs sucrier, textile ou agricole (Ndlr: Voir tableaux). Ces derniers sont également à la traîne quant on les compare au niveau de salaire nettement supérieur de la classe moyenne. Ainsi, selon le site Payscale.com, le salaire médian, à Maurice, d’un Project Manager en technologie informatique, tourne autour de 23 000 USD par an, soit Rs 690 000. Donc aux alentours de Rs 53 000 à chaque fin de mois. Or, lors du calcul du PIB par tête, c’est tout le poids des plus gros salaires et de la classe moyenne qui pèse dans la balance. Les Rs 21 millions de Pierre Guy Noël et consorts, et les Rs 147 000 des laboureurs, sont loin d'être comparables. Et pourtant, au yeux des statisticiens, ils sont bien « birds of the same feathers » lorsqu'il convient de procéder au calcul du PIB par tête. Est-ce rationnel ? On peut légitimement en douter, puisqu'au final, le chiffre obtenu ne reflète pas les conditions et le niveau de vie de ceux au bas de l’échelle. L’indice ne donne, en fait, qu’une valeur indicative du pouvoir d’achat, mais il ne s'agit que d’une moyenne qui ne permet pas de rendre compte des inégalités de revenu et de richesse au sein d’une population. Laissons la conclusion au Professeur Joseph Stiglitz : « Statistical frameworks are intended to summarise what is going on in our complex society in a few easily interpretable numbers. It should have been obvious that one couldn’t reduce everything to a single number, GDP. »

If a few bankers get much richer, average income can go up, even as most individuals’ incomes are declining. So, GDP per capita statistics may not reflect what is happening to most citizens Joseph Stiglitz (mean) income and the median income (that of the typical person, whose income lies in the middle of the distribution of all incomes). If a few bankers get much richer, average income can go up, even as most individuals’ incomes are declining. So, GDP per capita statistics may not reflect what is happening to most citizens. » Une déclaration qui nous a poussés à feuilleter les rapports annuels des entreprises privées et parapubliques mauriciennes et à nous attarder, là où on en faisait mention, sur l'item 'Remuneration and Benefits'. L'exercice consistait à comparer les chiffres ainsi obtenus à ceux publiés par Statistics Mauritius quant au salaire minimum préconisé dans certains secteurs (Ndlr: Voir tableaux). Il est ici à noter que ceux qui ont décidé de protéger de telles données évoquent l'épineuse question de «commercial sensitivity ».

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LE PIB SOUS ÉVALUÉ ? En 2010, le Ghana 2010 créait l'émoi en révisant à la hausse son Produit Intérieur Brut (PIB) après avoir mis à jour ses statistiques économiques. Le choc venait surtout du fait que le PIB de cet Etat d'Afrique de l'Ouest se révélait, suite à cet ajustement, supérieur de 75 % au chiffre jusqu'alors publié par les institutions internationales. Soit une différence de près de 10 milliards d'euros. Validée depuis par la Banque mondiale, la révision a permis au pays de voir son PIB par habitant passer à 1100 dollars. Le Ghana, jusque-là considéré comme un pays à faible revenu, s'est retrouvé propulsé, du jour au lendemain, au rang des pays à revenu intermédiaire, asseyant du même cou son rang de deuxième puissance ouest-africaine, loin devant la Côte d'Ivoire. Si ce nouveau statut s'accompagnait d'une baisse de l'aide internationale, le pays bénéficiait cependant d'une plus grande attrac-

tivité mondiale. Dans un papier d'analyse publié en janvier 2013 et intitulé « For Richer, For Poorer: GDP Revisions and Africa's Statistical Tragedy », le Professeur Jerven se demande d'ailleurs si certains pays sous-évaluaient jusqu'ici leur PIB pour bénéficier de l'aide internationale. Le United Nations Development Programme (UNDP) remet quant à lui en question les conclusions à tirer du cas ghanéen : « Despite its improved GDP statistics, Ghana still has to fulfill many of the targets in the Millennium Development Goals. These revisions call into question the value of ranking African economies according to GDP per capita measures, and particularly the extent to which it is useful to use the categorizations of 'middle-income' and 'poor' to distinguish which economies should be recipients of development aid, and which should not. »

LA GUERRE DES STATISTIQUES Bien qu'il n'ait pu prononcer son discours au niveau de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), le Professeur Morten Jerven, auteur du livre « Poor Numbers: How We Are Misled by African Development Statistics and What to Do About It », en a publié le contenu sur son blog. Il en a également profité pour expliquer la la logique derrière cet ouvrage, le fruit de plusieus années de recherches (2007 à 2010) et achevé en 2011. Sur son blog, l'économiste s'attarde sur le rôle dangereux que jouent certaines institutions du continent noir : « To understand how African statistical institutions find themselves in the current situation, we need to understand the interplay between states, donors and consultants – and how the demand and funding for data affects the quality of data supplied. » Il va même plus loin en avançant que les chercheurs et étudiants ne font jamais confiance aux statistiques rendues publiques par le Ghana, le Soudan, ou encore l'Afrique du Sud. Cependant, une fois que ces mêmes chiffres sont recyclés et publiés par la Banque mondiale, ils acceptent sans hésitation. Alors que l'ouvrage du Professeur Jerven fait débat quant à la crédibilité des statistiques économiques africaines, l'African Development Bank (AfDB) sort quant à elle ses griffes. Elle se dit en effet inquiète, arguant que « if too many questions were asked surrounding the accuracy of the GDP numbers, then this might negatively affect the decisions of investors ». Comprenez par là qu'il vaut mieux ne pas toucher au sacro-saint PIB pour ne pas faire fuir les investisseurs. Comble d'ironie, alors que l'AfDB publie le rapport African Economic Outlook 2013 en mai dernier, et que le Regional Outlook 2013 Subsaharan Africa, rapport du Fonds Monétaire International (FMI), sort deux mois plus tard, soit en juin, des différences notables existe entre les deux documents au niveau des informations qu'ils présentent, ainsi que dans la manière dont celles-ci ont été compilées. Tandis que l'AfDB publie les informations recueillies auprès de 34 pays d'Afrique subsaharienne, le FMI publie celles de 45 pays. Ce qui fait que les deux rapports, ainsi que leurs conclusions, sont difficilement compa-

rables. Quant au Professeur Jerven, 37 pays avaient répondu favorablement à sa demande d'informations dans le cadre de ses recherches. D'ailleurs, souligne-t-il, « only 10 countries had a base year that was less than ten years old. I further showed that seven countries had a base year that was more than two decades old (1990 or older), and that there were only 6 countries (Burundi, Ghana, Mauritius, Niger, Rwanda and Seychelles) that followed the advice of the IMF to have a base year that was 5 years or newer (2006 or newer). » Par contre, l'AfDB cite 19 pays ayant une 'base year' de moins de 10 ans, et huit avec une 'base year' de plus de 20 ans. Pour cette organisation, ils seraient 9 pays à avoir une 'base year' de 5 ans ou moins, comme demandé par le FMI, à savoir le Cap-Vert, l'Egypte, l'Ethiopie, Djibouti, la Guinée, le Malawi, São Tomé & Príncipe, le Togo et le Zimbabwe. Quant au FMI, seuls le Cap-Vert, le Malawi, Maurice et le Sud-Soudan figurent sur sa liste de pays avec une 'base year' de 5 ans ou moins. « How come the IMF and AfDB differ so widely in their information? Well, the two institutions agree upon the base year of Cape Verde and Malawi being recent, but the AfDB either did not get information on Mauritius or missed it in their count », note le Professeur Jerven. Ce dernier estime que le problème découle des « incentives and the political economy surrounding the provision of statistics ». Ce qui l'amène à dire qu'il existe des intérêts divergents entre les organisations internationales. Chacun veut être reconnu pour les chiffres qu'il publie, ou alors que ses méthodes de calcul soient adoptées. « The World Bank wants more credit for its new lending programme STATCAP. Paris21 advocates National Statistical Development Strategies. The African Development Bank wants to find funding for a large round of economic censuses, while UNECA wants to oversee the implementation of the newest statistical methods for calculating GDP », explique-t-il. Un labyrinthe d'intérêts qui laisse penser qu'il restera difficile, en Afrique, d'avoir des statistiques vérifiables, donc crédibles...

Suite en page 6 n


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FINAL REPORT

UNE COMMISSION, DES SOLUTIONS

C’

est en 2008 que Nicolas Sarkozy, alors président français, décide de sortir de la « religion du chiffre ». Pour lui, l’on a créé « un fossé d’incompréhension entre l’expert convaincu de son savoir et le citoyen dont l’expérience de la vie est en décalage complet avec ce que racontent les chiffres... Pendant des années, on a dit à des gens dont la vie devenait de plus en plus difficile que leur niveau de vie augmentait. Comment ne se sentiraient-ils pas trompés ? » Il commande, dans ce contexte, un rapport du Prix Nobel Joseph Stiglitz, qu'il place à la tête de la Commission sur la Mesure de la Performance Économique et du Progrès Social. Capital vous propose quelques-unes des recommandations et observations phares du rapport rendu public en septembre 2009, en lien avec l'inégalité salariale. ACCORDER DAVANTAGE D’IMPORTANCE À LA RÉPARTITION DES REVENUS, DE LA CONSOMMATION ET DE LA RICHESSE Le revenu moyen, la consommation moyenne et la richesse moyenne sont des données statistiques importantes mais insuffisantes pour appréhender de façon exhaustive les niveaux de vie. Ainsi, une augmentation du revenu moyen peut être inégalement répartie entre les catégories de personnes, certains ménages en bénéficiant moins que d'autres. Le calcul de la moyenne des revenus, de la consommation et des richesses doit donc être assorti d'indicateurs qui reflètent leur répartition. La notion de consommation médiane (revenu et richesse médianes) offre un meilleur outil de mesure de la situation de l'individu ou du ménage « représentatif » que celle de consommation moyenne, de revenu moyen ou de richesse moyenne. Il importe aussi, pour de nombreuses raisons, de savoir ce qui se passe au bas de l'échelle de la répartition des revenus et de la richesse (tel que le montrent les statistiques de la pauvreté), ou encore au sommet de celle-ci. Dans l'idéal, ces informations ne devront pas être isolées, mais liées entre elles, par exemple pour savoir comment sont lotis les ménages au regard des différentes dimensions du niveau de vie matériel : revenu, consommation et richesses. Un ménage à faible revenu possédant des richesses supérieures à la moyenne n'est, au fond, pas nécessairement plus mal loti qu'un ménage à revenu moyen ne possédant

aucune richesse.

COMPANY

2013

Mauritius Commercial Bank

2012

SALARY COMPARISON BY JOB CATEGORY (SALARY EXPLORER.COM) PRIVATE SECTOR Job Title

Average Monthly Salary (Rs)

Construction/Building/Installation

MÉDIANES ET MOYENNES Les mesures telles que le revenu moyen ou la richesse moyenne, par habitant, ne donnent aucune indication sur la manière dont les ressources disponibles sont réparties par personne et par ménage. De même, la consommation moyenne ne donne aucune indication sur la manière dont chacun bénéficie effectivement de ces ressources. Par exemple, le revenu moyen par habitant peut demeurer inchangé, alors même que la répartition des revenus devient plus inégalitaire. Il est donc nécessaire de considérer les informations sur le revenu disponible, la consommation et la richesse en fonction des différentes catégories de personnes. Un moyen intellectuellement simple de tenir compte des questions de répartition consiste à calculer le revenu médian, qui est tel que les revenus de la moitié de la population lui sont supérieurs et les revenus de l'autre moitié, inférieurs, la consommation médiane et la richesse médiane. La personne « médiane » est, en quelque sorte, l'individu « représentatif » de la société. Si les inégalités se creusent, il est possible que l'écart entre la médiane et la moyenne s'accentue; concentrer son attention sur la moyenne ne permet pas d'obtenir une idée précise du bien-être économique de l'individu « représentatif » de la société. Au cours des vingt dernières années, le schéma dominant dans les pays de l'OCDE a été une augmentation très conséquente des inégalités de revenus. LES TITULAIRES DE HAUTS REVENUS SOUS-REPRÉSENTÉS DANS LES ENQUÊTES Divers aspects peuvent avoir une incidence sur ce qui a été dit plus haut. La prise en compte ou non des revenus de la propriété, imputés ou non, constitue une source de divergence entre les estimations microéconomiques et macro-économiques. Si cet élément du revenu n'est pas bien pris en compte dans les estimations microéconomiques, cela pourrait expliquer pourquoi les revenus moyen et médian progressent parallèlement en France, où les inégalités salariales sont moins fortes que les inégalités en matière de revenus du patrimoine. En outre, il est possible que les titulaires de revenus élevés soient sous-représentés dans les enquêtes sur les revenus des ménages. Enfin, la comparabilité internationale entre les enquêtes sur les ménages est loin d'être parfaite.

REMUNERATION AND BENEFITS DURING FINANCIAL YEAR PRIVATE SECTOR AND PARASTATAL BODIES ANNUAL REPORT

MERCREDI 9 OCTOBRE 2013 CAPITAL | EDITION 150

40,000

Administration/Reception/Secretarial

40,000

Human Resources

40,000

Information Technology

40,000

MEDIAN SALARY BY JOB (PAYSCALE.COM) IN MAURITIUS Job Title

USD

Software Engineer

12,634

Rupees (1 USD=Rs 30) 379,020

Accountant

13,445

403,350

Account Clerk

5,623

168,690

Project Manager, Information Technology

23,723

711,690

Senior Software Engineer

15,295

458,850

Chartered Accountant

20,304

609,120

Civil Engineer

15,341

460,230

*AVERAGE MONTHLY EARNINGS IN LARGE ESTABLISHMENTS Category Agriculture, Forestry, Fishing

Rupees 10,958

Sugarcane Mining and Quarrying

9,926 6,735

Manufacturing

Food

9,018

Textile

7,520

* Meaning earning of daily, hourly and piece rate workers * Statistics Mauritius 2004-2008

*EARNINGS PER MONTH FOR TYPICAL OCCUPATION Sector Hotels and Restaurants

Category

Rupees

Job Title

Rupees

Receptionist

10,034

Waiter

7,951

Maid/Servant

6,906

Private Health Services

Nursing Aid

9,186

Banking

Bank teller

19,157

Transport

Bus Conductor

10,215

Accounting and Auditing

Accounts Clerk

8,245

* Inclusive of cost of living allowances and overtime payments * Statistics Mauritius 2004-2008

*AVERAGE WAGES/SALARY PER MONTH IN MINISTRY DEPARTMENT Job Title

Rupees

Word Processing Operator

15,034

Telephone Operator

15,924

Social Security Officer

14,419

Labourer

11,282

Hospital Servant

12,671

Mason

15,500

Clerical/Higher Clerical Officer

14,604

* Statistics Mauritius 2004-2008 TITLE

RUPEES /YEAR

Gérard Hardy Pierre Guy Noël

President Group Chief Executive

2,826,000 21,968,000

Terra Mauricia Ltd

Daniel Nairac Cyril Mayer

Chairman Managing Director

510,000 17,862,000

2012

AfrAsia Bank Ltd

James Benoit Kamben Padayachy

CEO Deputy CEO

19,846,542 9,080,330

2010

State Investment Corporation

Raj Ringadoo Iqbal Mallam-Hasham

Chairman Managing Director

718,000 4,310,209

2012

Financial Services Commission

Marc Hein Clairette Ah Hen

Chairperson CEO

737,300 5,914,091

July 2009Dec 2010

Central Water Authority

Prof. A.H Subratty

Chairman till Oct 2010

18,000 (monthly fee)

Pierre Guy Noël


FINAL REPORT

MERCREDI 9 OCTOBRE 2013 EDITION 150 | CAPITAL

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PROFESSOR MORTEN JERVEN

« GDP PER CAPITA CAN BE A POLITICAL TOOL... »

In a late exclusive interview to Capital, Norwegian professor Morten Jerven explains his frustration stemming from not being allowed to deliver his speech at the United Nations Economic Commission for Africa (UNECA), in Addis Ababa in September and how the manipulation of GDP per capita figures suits international institutions like the IMF and the World Bank, as well as politicians across the continents ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

IMF, like for Ethiopia. You usually abide by these figures, assuming they are correct, but these are also products that are embedded in the political state. Journalists and analysts have to make obervations and cross check with various sources to see if the figures are true or not. Sometimes, before figures are official, governments meet the IMF and the World Bank, who even get the preliminary figures. Statistics Officers also meet directly with the IMF and if the institution is of the opinion that the figures are too high, they make it clear.

❚ How is GDP per capita calcu-

lated? Gross Domestic Product is the sum of all goods and services in the island for a year, divided by the total population. It reflects three things : the productive capacity of goods and services, incomes and expenditure. But that's in theory. Not all places will have these info available. In Canada, figures are for government record on an annual basis and you will have an adequate picture. In poor countries, the problem is the records. Taxes are not registered on an annual basis, Value Added Tax will cover some differences, but not all households file taxes. The problem of agricultural production is that you have more figures concerning exports than food production as a whole. So, you have to guess. The informal sector will have to be guessed on an annual basis.

❚ Does the IMF and the World

Bank have influence on countries like Mauritius? In most countries, they do have it. It all depends on the credibility of the government. It they are in conflict with theses institutions, they might not do their job properly. ❚ What was your feeling when you

❚ What about Mauritius?

Mauritius is one of the countries having an adequate standard. The methods and data are on a quite regular basis, every five years. ❚ Did you come to Mauritius for

your research? I wished to come, but I did communicate with the Statistics Office in Mauritius. I was very pleased with the interaction with the Principal Statistics Officer, who leaves a very good image of your country. ❚ Mauritius benefits from the Mil-

lenium Development Goals (MDG). Do we, by any chance, underestimate our GDP per capita? Mauritius has to supply data on which they agreed with the European Union for the Millenium Development Goals .We must see whether these data are relevant to people. In theory, the statistics should also serve not only global means, but also the locals. In many countries, they might not be able to collect the data the government requires. The Millenium Development Goals do not prioritise inflation statistics while these are important to people like you. How

much of your funding comes from international organisations? You should find out as journalists... ❚ Is the calculation method of

GDP per capita logical when CEOs earning over Rs 1 million per month are put in the same basket as manual workers barely getting Rs 12 000. Shouldn't we segment these two categories of income earners? GDP is very important but does not indicate the distribution of income. In order to have a true picture, we must have the information from each household and know how much they contribute to the GDP. So yes, the present figures can be misleading. Even in Mauritius, the informal and illegal sectors are not covered and we do not have a true picture of the GDP. ❚ Is the calculation of GDP per

capita somehow a political tool? Sometimes yes, and this is because GDP per capita can make a country

appear richer or poorer at the global level. It is known that the International Monetary Fund, the World Bank, the G8 and the G20 go by the size of economic indicators and if your are ranked as a poor country, you might be benefiting from concessional aid. The distribution of GDP was artificial in some countries at some point in time. Statistics Officers are directly under the Ministry of Finance and ministers usually have their political goals. Statistics Officers should be able to put all the figures together and give a true image, without politcial pressure... I'm not talking about Mauritius, I don't know how it is there. I'm speaking about the practice as it should be. ❚ Are the figures from the IMF and

the World Bank totally reliable? It's a bit surprising that data from the IMF and the World Bank are not similar. IMF do have some good information on some countries, but not on all of them. There are those who are indeed in conflict with the

were prevented from delivering your speech at the UNECA? As you can imagine, it was frustrating at a personal level. I have a family, I have a job and I have my priorities. I first said no to the UNECA but they changed the date of the meeting and all. As a public servant, I thought that I should go. The independence of the Statistics Officers are critical to Africa's Governance. I live in Vancouver and the pressure was coming from South Africa; I was asked not to take the plane. It was distrurbing at a professional level. Statistics Officers have a job to complete and remain alive to the fact that there has to be a critical analysis. Who decides? The World Bank or the Government? It was quite disturbing that public servants tried to stop the debate. The debate goes way back and we recall the Stigilitz Commission and the position of former French President Nicolas Sarkozy on this issue. They dealt with the GDP at a general level and I'm more concerned with the supply of data. My attention is focused on the Statistics Offices. What happens when there are requests from the MDG, IMF and the World Bank?


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ACTA PUBLICA

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COMPENSATION SALARIALE

LE PRIVÉ DEVRA DÉBOURSER RS 2.6 MILLIARDS

R

s 2.6 milliards. C'est ce que le secteur privé a calculé qu'il devra débourser pour la compensation salariale décidée par le gouvernement pour cette année et qui sera payable à partir de janvier 2014. Le ministre des Finances a annoncé, hier, le quantum de la compensation salariale comme proposé par le comité technique du comité tripartite et approuvé par le gouvernement. Ainsi, les travailleurs touchant jusqu'à Rs 8 100 bénéficieront de Rs 300 de compensation. Les salariés dans la tranche de Rs 8 101 à Rs 20 000 toucheront une compensation de 3,7 % jusqu'à un maximum de Rs 740. Le gouvernement ne proposera aucun rattrapage de la perte du pou-

voir d'achat pour ceux touchant plus de Rs 20 000. Selon les explications du ministre des Finances, cette décision vise à réduire l'écart salarial entre les riches et ceux qui sont au bas de l'échelle. Pour Vincent d'Arifat, président de la Mauritius Employers' Federation (MEF), le taux de la compensation salariale est 'lourd' à soutenir financièrement. Rs 2.6 milliards, dit-il, est difficile à injecter dans les salaires dans une conjoncture économique restreint. « On n'arrive pas à comprendre la logique du gouvernement alors que la crise économique est toujours d'actualité. Et en plus, les employeurs vont devoir débourser plus que l'année dernière. C'est un coup dur pour le secteur privé. Seul le

CONTESTATION LÉGALE EN VUE Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats du secteur public envisage des actions légales contre le gouvernement si jamais les fonctionnaires sont écartés de la compensation salariale en 2014 et 2015. Il faut savoir que le paiement de la compensation salariale en janvier 2014 compense la perte du pouvoir d'achat enregistrée en 2013. Si Rashid Imrith admet que les fonctionnaires ne peuvent aspirer à une compensation salariale l'année même de la publication du rapport du PRB, toutefois le syndicaliste estime que les fonctionnaires devraient être compensés pour les années 2014 et 2015. Pour le dirigeant syndical, le gouvernement ne peut revoir à la baisse les recommendations du rapport de l'Errors, Omissions and Anomalies Commission (EOAC). « Le contrat des fonctionnaires est avec le gouvernement de Maurice. Le rapport EOAC de Dev Manraj est partie intégrante du rapport du PRB. L'article 1.16 dans le Volume 1 de l'EOAC fait provision pour le paiement d'une compensation salariale en 2014 et 2015. Le gouvernement peut 'upgrade' des recommendations, pas 'downgrade', ce qui est le cas actuellement », fustige Rashid Imrith. Le syndicaliste a sollicité des réunions avec les responsables de la fonction publique, de même que le nouveau Financial Secretary, qui est nul autre que Dev Manraj, celui-là même qui avait présidé les travaux de l'EOAC. En fonction des retombées de ces démarches, le syndica prendra les mesures qui s'imposent, quitte à loger une affaire en cour contre le gouvernement « pour non-respect du contrat de travail ».

taux de l'inflation a été retenu comme critère, alors qu'il fallait aussi prendre en considération celui de la productivité qui a augmenté par 1.6% seulement et la croissance économique par 3.2%. Au maximum, la compensation aurait dû être de 2,8%. C'est nous qui allons payer, pas le gouvernement », s'indigne le porte-parole de la fédération patronale. Il fait observer que c'est 390 000 travailleurs sur 450 000 qui toucheront une 'full compensation'. Par ailleurs, le ministre des Finances a confirmé que les fonctionnaires ne seront pas concernés par cette compensation salariale, XavierLuc Duval précisant que ces derniers ont déjà bénéficié du rapport du Pay Research Bureau (PRB). De plus, il avait déjà été décidé que les fonctionnaires seraient concernés par la compensation salariale uniquement si le taux d'inflation dépassait les 5%. Ce qui n'est pas le cas avec les estimations de Statistics Mauritius - 3,5% à fin septembre. Selon les prévisions officielles, ce taux devrait être de l'ordre de 3,7% à la fin de l'année. Autant de dépenses qui exercent une « pression énorme » sur les finances publiques. « La présentation du prochain budget sera révélateur de ce que je dis. Le gouvernement n'a pas les moyens financiers pour payer plus. Même si la volonté était là, on n'aurait pu rien faire. D'ailleurs, on n'a aucune marge de manoeuvre », a précisé Xavier-Luc Duval. Autant de raisons qui poussent le gouvernement à « agir avec prudence et de façon raisonnable ».

FINANCES

Dev Manraj retrouve les Finances LA NOUVELLE a été officialisée hier après midi. Senior Adviser, Head Project Management & Delivery Unit auprès du Prime Minister's Office (PMO), Dev Manraj assume le poste de Financial Secretary depuis hier. Dev Manraj succède donc à Ali Mansoor, démissionnaire du poste qu'il a occupé pendant les huit dernières années, après un passage à la World Bank comme Lead Economist de 2003-2006. Dev Manraj n'est pas a sa première affectation au ministère des Finances. Il y a travaillé plus d'un quart de siècle, opérant sous tous les ministres des Finances depuis l'Indépendance jusqu’à 1998. Il a été pendant de longues années associé à la préparation du budget. Il agissait comme Financial Secretary au moment de sa retraite en 1998. Au cours de sa longue et riche carrière aux Finances, Dev Manraj a été étroitement associé à la création de la Financial Services Commission, de la Mauritius Leasing Company, de la State Investment Company, entre autres institutions financières. Il a également été chairman de Busines Parks of Mauritius Ltd. Dev Manraj avait été appellé, au début de l'année, à présider la National Energy Commission (NEC) suite aux polémiques et contestations autour du projet CT Power. C'est encore lui qui fut chargé d'étudier les « Errors, Omissions and Anomalies » du Pay Reasearch Bureau (PRB) publié en octobre de l'année dernière. Détenteur d'un Post Graduate Diploma en International Management de L'international institute for Management Development à Lausanne, en Suisse, Dev Manraj est aussi un Fellow of the Institute of Chartered Accountants au Royaume Uni.


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GUNTHER HOLTORF, FORMER LUFTHANSA CEO

“STRATEGIC PARTNERSHIP DIFFICULT AS AIR MAURITIUS DOESN’T GENERATE TRAFFIC”

▼ JAMIROUDDIN YEADALLY ❚ Is the aviation sector facing major

issues at the moment? The European aviation sector is facing competitive problems in the Middle East. Companies like Emirates, Etihad Airways and Gulf Air are competing very aggressively with many European airlines. The competitors are strategically situated to offer good connecting flights from Europe to the Far East countries like Australia and New Zealand. Particularly Emirates, the biggest competitor for European airlines, which is making use of this market. Even now, Emirates has got two daily flights in Germany. It is unbelie-vable when you see that Emirates is living on traffic which they take from other countries into the Middle East, to connect their flights to their final destinations. Dubai has become a hub and they are taking people to Dubai first, and then to their destination. I guess this is one of the biggest challenges for European airlines and they have already started to beware of the U.A.E airliner. ❚ How has the industry evolved ?

There is much more competition and less regulation now. 50 years ago, everything was regulated, even the fares. Now it is an open market. For example, Air Mauritius can charge whatever price it wants. It can be more expensive or cheaper than other airlines. But 20 years ago, everybody was going along at a fixed air fare. ❚ Is hedging the best way to tackle

rising fuel costs? You need two parties to do it. Maybe as an airline, you would want to do it, but it may be difficult to find the supplier who is willing to sign a contract for two, three or four years in advance. Normally, it is coming into practice in the aviation industry. They sign a contract with the supplier for a period of time on a fixed-price basis. Airlines have found the need to do it to be able to calculate cost for the year to come to avoid price fluctuations on the market. ❚ How can Mauritius profit from

the national carrier entering into a strategic partnership? You have these kinds of partner-

NICHOLAS LARCHÉ

Having travelled the world for the past 25 years, covering some 870 000 kilometres in his Mercedes G Wagon, Gunther Holtorf finally made it to Mauritius last week, invited by Iframac. The 76-year old former Lufthansa CEO, who worked in the aviation sector from 1958 to 1988, gave Capital an exclusive interview. In it, he shares his thoughts on the sector's evolution and lays out what he believes is best for Mauritius and the national carrier

ships all over the world. At Air Mauritius, the situation is rather peculiar to the extent that Mauritius has a very limited outbound traffic. The country has rather a heavy inbound traffic, with many tourists coming from European countries to Mauritius, before flying back to Europe. It is not that Mauritian people are flying to Europe and return. The number is very limited compared to the number of tourists flying into Mauritius. So this partnership situation is always a little bit difficult, because a local carrier like Air Mauritius, who wants to participate, does not generate the traffic. In fact, the traffic is being generated in Europe. Sometimes, it is difficult to find reasonable solutions for both parties. ❚ Mauritius wants to position itself

as an investment platform into Africa. Could direct air access be an advantage in that respect? Certainly, yes. Tourists are looking for cheaper air fares. They would easily fly via Air Mauritius to continental Africa in case the connection is good and the price is low. For the same reason, they will fly via Dubai. If there is a good connection and the prices are reasonable, people will fly from Eu-

AROUND THE WORLD IN HIS MERCEDES In Mauritius since last week, Gunther Holtorf was received by Iframac, yesterday, in its showroom at Phoenix Les Halles, where he gave a press conference. Having been to almost all the countries around the globe, Mr Holtorf stated that he would finish his world tour shortly with Madagascar and Burma still to come. “Mauritius was one of the three remaining countries out of the 200 which I had to travel to. After that, I will take a well deserved rest”, he said. Mr Holtorf set out 25 years ago from his homeland - Germany – to travel to Africa. He spent 5 years exploring the continent in his 1988 Mercedes G Wagon, which he calls “Otto”, before venturing out into America, Asia and Australia. Before that incredible journey, Gunther Holtorf worked in the aviation sector from 1958 to 1988. A former Chief Executive Officer (CEO) for Lufthansa, he worked in different parts of the world, including Argentina, Chile, Uruguay and Indonesia Speaking at the press conference, Brian Burns, Iframac CEO, said that Mr Holtorf's visit is a very important step for Mauritius, as he is a worldwide brand ambassador for Mercedes.

rope to Durban or Johannesburg, via Air Mauritius. ❚ Would an open sky policy be bene-

ficial to the country's economy? The more open the sky is, the more business you can generate. When you have a lot of restrictions, many people will not favour you, but people will side with you once there is unrestricted movement. For example, Singapore, Hong Kong and Bangkok are destinations with an open sky. The more carriers are flying, the greater the competition is, the lower the prices are and the more people you can get. You have exactly what European people love to see, which are beaches, climate, sand and so on. But you must be able to offer reasonable connections. The more flights you offer, the more tourists you will get in this country, as the destination plays an important role. It is a secure country with good infrastructure and nice people. ❚ What are your views on the future

of the aviation industry? There is a concentration all over the world, where small airlines may be taken over by big ones, and it is difficult to forecast what will happen to countries like Mauritius.


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INSIDE

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The Financial Stability Bureau has come up with policy recommendations to strengthen the oversight and regulations of the « Shadow Banking » system. Large firms would be required to disclose more information about deals with investors by publishing regular statements detailing how much collateral they have and what it is used for

FINANCIAL STABILITY

FRIGHTENING

« shadow banking » ▼ ARVIN MOOTOOCURPEN

I

n Mauritius, the powers of regulators are limited. In the parliamentary debates in the light on the Banking (Amendment) Bill the scope of the present legislation was said to be limited. During the meantime the operation of Shadow Banks poses a threat to the financial stability that the said legislation aims to ensure. In an address to the Mauritian Business Community on the 16th July 2009 Central Bank Governor Rhundeersingh Bheenick warned against the malign neglect of the shadow banking system that led to the downturn of 2007. As the country's corporate debts soars while the construction sector falls vulnerable to non performing loans and the speculation level in the real estate turning out to be more and more of a rising threat, the regulators have no choice than to be on their guard in respect to shadow activities. Non-Bank Financial Institutions throughout the world have built fortunes providing services similar to traditional

commercial banks. The sector is made of money market funds, some hedge funds, and firms involved in securities lending and repurchase market. The problem is just that some are not even licensed to do so. The major flaw somehow is where those institutions are licensed, where they are subject to regulation and monitoring by central banks or other regulatory bodies, their transactions are conducted in such a way that these do not show up on the conventional balance sheets. In brief, a Shadow Bank is an institution that looks like a Bank, acts like a Bank but is not a Bank. IMPORTANT SOURCE OF CREDIT Shadow Banks operating within the financial sector is evidence of the many failings of the financial system leading to the global crisis. The fact that they are unregulated, poses a potential systemic risk to the economy. How? In Europe it has been established by the European Commission that very often traditional banks sponsor the funds cited above and rely on them in return to finance themselves which makes the

banking sector more vulnerable. In the case of sudden panic withdrawals caused by speculation there may be very well a run of such funds. The investors money cannot be paid back because it has been invested in assets with long term maturities. And because they are not regulated, Shadow Banks cannot, when in such dire straights, make emergency borrowings from the central bank and they just do not have traditional depositors whose funds are covered by insurance to back them up. So they have to trigger « fire sales » to pay back investors which reduces their assets' value on the market. In the wake of this kind of situation, other shadow entities have to reduce the value of their own assets to reflect the lower market price creating more uncertainty. At the peak of the 2007 crisis, the investors withdrew so much, the Shadow Banks experienced heavy difficulties and because of their entwined relationships with commercial banks and other regulated bodies, a huge segment of the financial sector was pulled into the crisis. Why do we have Shadow Banks? They obviously manage

to exist because they serve a purpose and the interests of some groups in the financial sector. As an informal financial institution it is able to provide an important source of credit to those who do not have access to regular financing or who do not qualify for loans at regular banks. One of the questions that may puzzle one is how did Shadow Banks manage to pull a record high of USD 61 trillion according to a Financial Stability Report in November 2012 when it was supposed to be checked in the course of the crisis? According to Bloomberg, Shadow Banking permeates because lenders use them to evade the clamdown that existed during the Lehman Brothers Holdings crash. This form of banking also allows traditional banks to carry out business off balance sheets and it also allows investors to bank their money out, bypassing lenders in the wake. ROOM TO PROSPER How is Mauritius concerned? The manufacturing and tourist industry are recording high levels of debts according to the Bank of Mauritius Financial

The major flaw somehow is where those institutions are licensed, where they are subject to regulation and monitoring by central banks or other regulatory bodies, their transactions are conducted in such a way that these do not show up on the conventional balance sheets. In brief, a Shadow Bank is an institution that looks like a Bank, acts like a Bank but is not a Bank


INSIDE

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Stability Report 2013. And in a recent press conference the Governor of the Bank of Mauritius said that the private corporate debt for the 17 major companies has risen from Rs 10 billion to Rs 60 billion high from 2005 to 2012. In this climate, where it is becoming increasingly difficult for banks to issue debts, especially with the new guidelines on guarantors coming into effect January 2014 and a minimum capital buffer under Bassel III, Shadow Banks are being given room to prosper. Businesses may well turn to them to finance debt they cannot pay. LOAN RESTRUCTURING Honourable Kee Chong Li Kwong Wing arguing on debt restructuring during parliamentary debates on the Banking (Amendment) Bill stated : « The ratio of debt to equity is rising and increasing. In the case of the hotel and textile sector, the short-term debt also is increas-

ing as a percentage of the total debt ratio and it is clear that most of the large hotel groups, even sugar and textile groups, are now short of working capital and it is no secret to Small and Medium Enterprises and suppliers that they get paid over three to four months. Many of these large conglomerates are even asking for moratorium and technically, therefore, they are in soft default. The buzz word now in the banking sector is loan restructuring for these large groups. The Bank of Mauritius is even stepping in with special lines of credit and Government is providing stimulus packages and soft loans and bailout funds even from the National Resilience Fund. Commercial Banks these days require high credit risk premium when they come to the rescue of these groups.» The Opposition parliamentarian further stated : « (…) The method to salvage these groups is through debt restructure, that

is, loan restructuring rather than requiring them to sell their assets and coming with new and fresh capital or opening up their capital to new shareholders. These large conglomerates provide a systemic risk to the banking system. The Bill is about bank restructuring - unless you don’t understand what bank restructuring is for, you should understand the basis and the rationale for the amendment being brought which is to give wider powers to the Bank of Mauritius to oversee the bank restructuring that is required before the whole banking system collapse in this country because there are Ponzi schemes that are flourishing all around and even creating shadow banks in the financial system. Shadows can be frightening because they obscure the shapes and size of objects within them. The same is true for Shadow Banks.» Kee Chong Li Kwong Wing sais that estimating the size of the Shadow Banking system is

particularly difficult because they do not report to government regulators. However, the Financial Stability Report 2013 showed that the central bank is in control and is monitoring debts when it states: « The Bank is closely monitoring the evolution of corporate balance sheets with rising private sector debt with a view to better assess any potential impact on financial stability should some large players face increased difficulties in terms of their debt repayment capacity.» PROPERTY SPECULATION Thr IMF article 4 consultation note sternly warns against property speculation through hot money from foreign investors, creating a bubble which is a tremendeous risk in the local banking system. Now, as we have seen above, Shadow Banking reinvests in long term maturities mostly in the property sector. The IRS scheme provides attractive business op-

« TODAY (in 2009) we are facing the worst economic crisis in generations and this crisis is threatening to undo the economic development that many countries have achieved so far. Undoubtedly world trade has been one of the worst casualties in the global financial crisis. This is even threatening to “erode people’s faith in an open international trading system.” NOT IMMUNE TO CONTAGION EFFECTS The negative impact on world trade finds its way through two main channels. First the credit crunch resulting from the financial market turbulences has led to a fall in the supply of trade finance, which has rightly been described as the oil of the wheels of international trade; and secondly the spillover of the financial crisis into the real economy has caused the worst recession since the Great Depression and fuelled a contraction of trade volumes. And those of us who believe in open trade almost as an article of faith, have watched with growing disbelief as the threat of protectionism started to rear its ugly head. The Mauritian Banking Sector has been quite resilient to the financial market turbulence, but the interconnectedness that comes from living in a highly integrated world means that our banks are not immune to contagion effects. In the words of Ngozi OkonjoIweala, the Managing Director of the World Bank, we, in the emerging economies, are "innocent bystanders" in the global recession created by developed countries. But we are determined to avoid becoming victims of the credit crunch. We do recognize the need for collective action in order to get through these harsh economic times.

RUNDHEERSING BHEENICK, GOVERNOR, BANK OF MAURITIUS

« Determined to avoid becoming victims of the credit crunch »

Governor Bheenick fight against the lobbying in favour of the continued depreciation of the Rupee did not start yesterday. In a speech in 2009, Mauritian Central Bank Governor analysed the effect of the global crisis and the economic recession post Lehman Brothers crash. Capital brings back verbatim extracts of this four years' old speech :

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portunities for the Shadow Banks. In the case of a meltdown, though the Central Bank exhorts commercial banks to have adequate capital to back them up and the insurance companies to have buffers too, there seem to be growing incertitude from the Central Bank itself on the construction sector. The G20 on FSB recommendations has come up with a 'Roadmap towards strengthened oversight and regulation of shadow banking' as banking supervisors try to reduce the exposure of traditional banks to shadow banks and they try to contain it through such avenues as capital and liquidity regulations. On our own shores, the danger lies on the fact that the property speculation is happening through foreign money. The risk as such is that we fall to cross border shadow activities that the IMF pointed out as something the Financial Stability Bureau did not take into account.

This gives me the opportunity to articulate my position regarding the strong lobbying of some of our exporters in favour of the continued depreciation of our currency. Export lobbies have been clamouring for a depreciation of the Rupee to ensure their competitiveness, if not to guarantee their very survival. But we need to look at the other side of the coin - consumer and producer price inflation arising from pass-through of higher import prices. At a time when one of our main concerns is protecting people and their purchasing power, intervention by the Bank of Mauritius to keep the Rupee at a depreciated level would not only be inappropriate, it would also be irresponsible! This is not an opportune time to embark on a drastic overhaul of our exchange rate regime; this proposal however does offer food for thought about the shape of things to come under the emerging new economic order. Financial mercantilism, whether at the level of countries or institutions, is simply not a viable way to national economic competitiveness. The Additional Stimulus Package and the Budget Speech have made it clear that life support for moribund enterprises is not on the agenda. “Preparing for recovery” is! In addition to the inescapable ‘regulatory soul-searching’, the financial crisis and the global recession also warrant a revolution in the ways we think about and conduct business. Going down the well-trodden path of pessimism while waiting for the tide to turn is certainly tempting, but ultimately our ability to harness the potential of the new internationalism will depend on how willing we are to move away from established ‘comfort zones’.


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INVESTMENT

SHOULD MAURITIUS BEWARE OF BOTSWANA? Though many African countries are subject to mitigating factors like corruption, insecurities, political instability amongst others, thus discouraging investors from even looking at the continent, Botswana seems to have adopted the right policies. The country has transformed itself from one of the poorest countries in the world to a middle-income country with a per capita GDP of USD 16,800 in 2012

A

workshop held at the Labourdonnais Hotel in Port-Louis on Monday, revolved around the theme; “Trade Investment Opportunities in Botswana”. Organised by the trade promotion organisation, Enterprise Mauritius (EM) in the context of the visit of the High Commissioner to Botswana in Mauritius, Gladys Kokorwe, the workshop showcased the different facilities as well as trade promotions agencies, set up by the Botswanese government to ease the doing of business for Mauritian investors. The aim of the workshop was to encourage more local entrepreneurs to invest in Botswana. The audience comprised of many business opportunity seekers as well as representatives from the Africa Centre of Excellence (ACE) and Botswana Investment & Trade Centre. The facilities of doing business which the Botswanese government has set in place for potential investors is immense. These include: double tax agreements with the Republic of South Africa; venture can be 100% foreign owned; and IFSC (International Financial Services Centre) Vat is zero rated. COPY AND PASTE On his behalf, the Head of Africa Centre of Excellence (ACE), Kevin Bessoondyal, flaunted the Botswanese government for doing a good job in attracting investors. However, he argued that ACE is driving forward with its mission to make Mauritius more of a platform to invest in Africa. “It is now time to accelerate and driving more investment in Africa”, said the Head of ACE to the audience present. On the other hand, he pointed out that the elimination of visas has contributed to attract more and more businessmen from the

TRADE. Mauritius has been exporting textiles, medical devices as well as construction materials to Botswana whereas the African country exported Pula 13 703 million of products including jewellery, beef, foodstuffs and metal products to Mauritius in 2010.

African continent. On the other hand, if we take a close look at how the Botswanese government has set up frameworks in the different sectors of its economy, we would notice that the country has more or less copied from models developed by Mauritius. Be it in its quest to fight corruption, bringing in more tourists or developing strategies to attract investors in the country. A sort of 'copy and paste' culture. “The visit of Prime Minister Ramgoolam in Botswana in 2011 has certainly acted as a foundation stone for both countries to building strong trade, political and economical relations between them. That now has led for more people in Mauritius to look at Botswana. Most importantly, Botswana is learning from us. They are benchmarking their sectors based on our models. They are developing practically the same sort of frameworks and industrial clusters that we do or

what we have done”, says EM's Chief. The performance of the country in other fields is also noteworthy. For instance, the Corruption Perception Index of watchdog Transparency International (TI) indicates that Botswana is Africa’s least corrupt country holding a very good position internationally. The country has topped up the Corruption Perception Index TI for three consecutive years (2010, 2011, 2012) and ranked 30th whereas Mauritius stood at the 43th position among the least corrupt countries for 2012. However, Mauritius which has gradually tumbled in the rankings over the past ten years continues to rank after Botswana. The island reached its best level in 1998 and scored 5,0 (ranked at the 33rd place) knocking out Botswana which scored 6,10. Botswana has now got ahead of Mauritius and is leading the African chart for more than a decade.

ABOUT BOTSWANA The 47th largest country by area with 581,730 square kilometres, Botswana has a population of only 2,029,307. Botswana adopted its new name upon independence in 1966. Four decades of uninterrupted civilian leadership, progressive social policies, and significant capital investment have created one of the most dynamic economies in Africa. Botswana is a stable democratic country which has historically enjoyed among the highest economic growth rates in the world. Botswana’s ranking on the annual World Bank/IFC Doing Business report was 52 out of 183

countries globally. Its score compared favourably to all other African countries except Rwanda (ranked 45), South Africa (ranked 35) and Mauritius (ranked 23). Its natural resources are diamonds, copper, nickel, salt, soda ash, potash, coal, iron ore and silver. The manufacturing sector is small, accounting for about four percent of GDP, and is focused on the small downstream diamond industry. Agriculture accounts for even less of Botswana’s wealth, with only about two percent of GDP, but in the third quarter of 2011 recorded a year-on-year growth rate of 10 percent.

GLOBAL EXPO BOTSWANA 2013 Global Expo Botswana 2013 will facilitate investment and trade in Botswana under the guidance of Botswana Investment and Trade Centre (BITC). This event will promote economic diversification and partnership among domestic and international participants. Exhibitors from mining, tourism, engineering, construction and agricultural sectors will display their products and service in this multi sectoral expo. Buyer and seller meetings and promotion of locally produced goods will be some of the highlights of this show. Since its inception Global Expo Botswana has generated nearly 275.9 million Botswana Pula (BWP) and has enhanced the economic condition of the country. Several thousands of people are expected to this expo which will be held in Gaboronne from November 23 to 27.


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DEV CHAMROO, CEO OF ENTERPRISE MAURITIUS

“We are going beyond Africa in 2014”

TALKING ABOUT the last official visit of Prime Minister Ramgoolam on the Botswanese territory in 2011, EM Chief says that the outcomes have been very positive: “We have seen much progress at the levels of government to government as well as private sector investment and trade between the two countries, after the Prime Minister's visited Botswana. Several agreements were signed between the two SADC (Southern African Development Community) affiliated countries”. Mr Chamroo recognises the fact that air access may be a mitigating factor for business people and enterprises willing to invest in Africa, but does not see going to Botswana is a serious problem: “ Botswana is a landlocked country with 2 million people. Travel is not a problem because we have daily flights going to Johannesburg, and from there to Gaboronne it is just an hour by plane”. MISSIONS IN AFRICA Mr Chamroo points out that the air access issue is very much on the Mauritian and Botswanese agenda as discussions around this subject is under way in both juris-

GLADYS KOKORWE, HIGH COMMISSIONER OF BOTSWANA TO MAURITIUS

dictions. He also points out that goods exported from Mauritius to Botswana must travel through Johannesburg. EM has carried out and completed 17 missions on the African continent from January to September 2013. “We are engaged in developing relationship with all African countries. The continent takes 40% of our budget in terms of promotions and investment strategies. We are very active on several countries. Again, next year, Africa is going to be our main focus”, says the CEO of EM. EM is working closely together with the Ministry of Foreign Affairs and the Board of Investment for an Africa Strategy in organising the Mauritius

Africa Trade and Investment Forum (ATIF). The action plan of EM for 2014 shall focus on four axes; consolidating market share in all existing markets all over Africa; expanding share in existing market; diversifying market outreach to new countries; and exploring opportunities in new countries where EM has never been. “We are planning to go beyond Africa. Firstly we are going to focus on Brazil then USA. Europe as well as Russia, China, Canada, South Korea, Japan, New Zealand, Australia and Gulf countries represent opportunities for doing business. We have also started to look at Turkey too”, Dev Chamroo concludes.

“A lot of Mauritian are coming to Botswana” TALKING ON the liberalisation of air access to Mauritius, Her Excellency the High Commissioner of Botswana to Mauritius, Gladys Kokorwe says that discussions have been initiated by both countries to finalize an agreement which would benefit both countries in regards to direct air access. “We are still waiting for our Memorandum of Understanding (MoU) between Botswana and Air Mauritius”, highlights the ambassador. She encourages Mauritius to copy on the Botswanese model concerning educating and treating of HIV/AIDS infected citizens. “Botswana has placed its focus on education to fight the HIV/AIDS disease. We are gifting people with medical treatment like anti-retrovirus. I think we are the first country to supply that kind of treatment in Africa. I would tell that

BOBO OMPHITLHETSE SENOSI, DIRECTOR INTERNATIONAL BUSINESS, RSA

this initiative of the Botswanese government has helped to curb down the proliferation of the disease. A lot of people were dying from this disease in the 80's but these days the death rate due to contracting AIDS has consequently decreased. That is exactly what Mauritius should do”, stressed the diplomat. Answering a question pertaining to tourist arrivals to Botswana, Mrs Kokorwe states; “there is quite a lot of Mauritian tourists coming to Botswana. Investors also are coming and opening businesses in the country. There are also some good Mauritian mechanical engineers operating in factories around Botswana”. Further, she added that Botswana and Mauritius are expected to sign a general agreement for the purpose of further cementing economic and trade relations and promotions between the two countries.

“We are planning to increase trade with Mauritius and Madagascar” MR SENOSI from the Botswana Investment and Trade Centre believes that agro-processing activities can prove to be beneficial to Mauritian investors given that Botswana is sufficient only in terms of beef and chicken. Talking about the tourist sector, he urges that Mauritius and Botswana should not compete but rather boost their tourism sector by complementing each other. “Mauritius has the beaches and we have the wild life. So we can sell that as a complement to each other so that tourists can take advantage from a one round trip and we all can benefit”, he ob-

serves. Mauritians have been investing in Botswana since 1997 when the BEDIA (Botswana Exports Development and Investment Authority) was founded. “At that time, we succeeded to attract two Mauritius investment firms involved in garments and apparel and towel manufacturing”, Mr Senosi stresses, adding that Mauritian companies in Botswana employ a lot of people and help the country to reverse its negative balance of trade. He observes that good governance and enforcement from

anti-corruption agencies were the main driving forces that have contributed to Botswana's top ranking in the TI Corruption Perception Index. “The SACU (Southern African Countries Union) has already initiated trade negotiations with India and China to broaden more our horizons. As far as Mauritius and Madagascar are concerned, we are planning to increase trade with them given that both countries fall under the SADC region”, states Mr Senosi. According to him, most of the Botswanese tourists are coming from America and Japan.


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FIL CONDUCTEUR

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PIRATERIE INFORMATIQUE SUBHEER RAMNORUTH, DIRECTEUR DE WHITEFIELD BUSINESS SCHOOL

« MAURITIUS WILL NOT BE SAFE FOR BUSINESS... »

Nul n'est à l'abri d'un piratage de son système informatique. La digitalisation des pratiques commerciales et des opérations financières exposent chaque jour davantage les gens d'affaires et les entreprises à des risques d'arnaques. Des pertes au préjudice du pays également PATRICE BRETTE

▼ JESSEN SOOPRAMANIEN

L

es fraudes financières prennent plusieurs formes. Rien que la semaine dernière, trois cas de fraude informatique ont été rapportés à la police. A la fin du mois d’août dernier, Eshan Joomun, directeur de Joomun Group (import-export), consignait une déposition au Central CID pour détournement de fonds au préjudice de sa compagnie à travers son courriel (voir hors-texte). De l’étranger, le pirate informatique a eu accès aux données de l’ordinateur d’Eshan Joomun, et se faisant passer pour un des ses fournisseurs, a fait un retrait de Rs 1,6 million du compte bancaire de

l’entreprise. Il faut se rendre à l’évidence ; les cas de fraudes financières sur le web iront croissant. Le directeur de Whitefield Business School, qui maîtrise également les techniques d’investigation sur la toile, appelle ses confrères en affaire à faire preuve de beaucoup de prudence dans leurs transactions en ligne. Si Subheer Ramnoruth reconnaît que le cadre régulateur, (la Computer Misuse & Cybercrime Act), est ‘comprehensive’, il regrette, néanmoins le manque d’accords d’échange d’informations entre Maurice et d’autres pays et la longue durée de ces enquêtes. « Avec l’évolution continuelle de notre société, qui reste très ouverte sur les nou-

Les pirates informatique naviguent en proxy, passant par plusieurs pays pour brouiller les pistes et dérouter les enquêteurs : Parfois on peut faire le tour du monde avant d’arriver à la source

velles technologies de l'informatique – et c'est une bonne chose ! - ces types de crimes vont augmenter. Mais il faut aussi reconnaître que ce sont des crimes difficiles, très difficiles à élucider. Qu'on se pose la quetion : combien de pirates informatiques ont été arrêtés de par le monde ? Très peu », observe Subheer Ramnoruth. URGENCE Comment procéder dans une enquête de fraude informatique ? Notre interlocuteur explique : La première étape consiste à tracer les ‘Internet Protocol Address’ (IP Address). Pour cela, il faut se procurer un « Judges’ Order ». Si, sur le plan local, cela ne pose aucune difficulté, les choses se


FIL CONDUCTEUR

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NIGERIA, 419 Le Nigéria s’est fait un nom dans le domaine de l’escroquerie en ligne grâce à la légendaire « fraude 419 ». Il demeure parmi les pays constamment présents dans les listes noires établies par les organismes de lutte contre la cybercriminalité. Le Nigéria a gagné la réputation de havre des cybercriminels grâce à la « fraude 419 », un chiffre qui correspond à l’article du Code pénal nigérian qui condamne les crimes informatiques. Cette escroquerie en ligne, appelée aussi « scam 419 » ou arnaque nigériane, se présente généralement sous la forme d’un courriel dans lequel une personne affirme posséder une somme d’argent mirobolante provenant d’un héritage ou de fonds à placer à l’étranger à la suite d’un changement de contexte politique. L’arnaqueur demande alors de l’aide pour effectuer un transfert d’argent, en contrepartie d’un pourcentage sur la somme en question. Si la victime accepte, on lui demande d’avancer des sommes d’argent destinées à couvrir des frais imaginaires de notaire ou de pots-de-vin avant que le transfert ne soit effectif. Bien entendu, ce transfert n’aura jamais lieu. Née au Nigéria à la fin des années 90, l’arnaque 419 a par la suite essaimé dans les pays voisins. Et les truands du web nigérians ont été rapidement concurrencés par leurs élèves.

compliquent s'il s'agit d'une addresse émanant d'un territoire étranger. Dans un tel cas, il faut se rendre sur le territoire en question. Mais une fois sur place, on peut découvrir qu'on est au tout début d'une longue chaîne. Les pirates informatique – comme tous les pirates d'ailleurs – ne se laissent pas attraper si facilement. Ils naviguent en proxy, passant par plusieurs pays pour brouiller les pistes et dérouter les enquêteurs : « Parfois on peut faire le tour du monde avant d'arriver à la source ». Ainsi, l'absence ou le manque d’accord entre les différents pays est le principal obstacle sur la route de l'enquêteur. « Cela va de soi qu'aucun gouvernement ne donnera à un étranger des informations sur son pays, aucune police n'est autorisée à collaborer avec une police étrangère sans accord gouvernemental entre les deux pays », souligne Subheer Ramnoruth. « De tels accords existent et fonctionnent entre les pays européens, il est grand temps pour Maurice d'entamer des pourparlers avec le plus grand nombre de pays en vue de conclure des accords de collaboration en matière

de traque de pirates informatiques. Cela devient une urgence si on veut se positionner comme le hub d'investissement en Afrique », insiste notre interlocuteur. AGIR VITE Sur le plan local, Subheer Ramnoruth déplore que le plus grand problème demeure la durée que prend une enquête. La spécificité d’une attaque informatique, dit-il, est telle qu’il faut agir très vite : « L’argent et l’arnaqueur n'attendent pas, ils disparaissent en un click ». Il faut savoir faire la différence, poursuit notre interlocuteur, entre les différents types de délits ou de crimes : « Dans certaines affaires criminelles compliquées, on peut comprendre, une indice peut mener à plusieurs pistes ; parfois il faut faire preuve de patience, retarder une inculpation ou planifier une fuite dans la presse pour provoquer une erreur d'un complice présumé, ne pas s'emballer trop vite d'un premier aveu. En matière de cyber crime, il s'agit de remonter les adresses jusqu'à la source. Voilà pourquoi il faut agir vite, les obstacles qui retar-

dent cette remontée vers la source donne du temps aux arnaqueurs de brouiller encore les pistes, d'effacer les preuves et de se perdre dans la nature ». Est-ce à dire que Maurice “is not safe for business” ? Il n'y a pas lieu de dramatiser, répond le directeur de WBS, le phénomène n'a pas encore pris une ampleur inquiétante, « mais il faut être vigilant, il faut agir quand il est encore temps, il faut protéger notre image et notre argent, car une arnaque au préjudice d'une entreprise, c'est de l'argent qui quitte le pays ; Si on ne réagit pas, si on ne fait rien pour se protéger, oui, on ne sera plus safe for business ». Le directeur de WBS indique qu'il a « au moins un cas de fraude informatique à traiter par mois » depuis qu'il est dans le domaine il y a pas plus de cinq ans. Sans grande publicité, précise-t-il. Toutes les escroquerie sur le Web concernent des millions. Les pirates informatiques ont leurs ‘Target Markets’, ils ciblent toujours les gens possédant des millions. La toile, explique Subheer Ramnoruth, représente une mine d’informations inestimable pour les ‘hackers’. Les réseaux sociaux, surtout LinkedIn, sont des répertoires des gens d’affaires qui affichent leurs postes de responsabilités. Une ‘database’ extraordinaire pour les pirates informatiques, précise Subheer Ramnoruth. Les pirates informatiques ont développé plusieurs façons d'opérer. La méthode ‘Man-in-the-middleattack’ est très populaire. Ce type d’attaque consiste à intercepter des paquets de données entre deux parties à leur insu. Ainsi, c’est le hacker qui reçoit d’abord tous les courriels échanges entre eux. C’est le pirate qui décide de retransmettre les courriels tels quels ou modifiés à sa guise. C’est dans cette position que le pirate arrive à lire les courriels de ses potentielles victimes. Il procède alors à un ‘Target Profiling’. S'il est question d'affaires, de commandes, de transactions financières dans les courriels, le pirate a trouvé sa ou ses proies. La meilleure façon de protéger ses courriels, conseille Subheer Ramnoruth, est de les crypter. Ce processus protège la confidentialité du message en le convertissant à partir d'un texte lisible, en texte chiffré. Seul le destinataire disposant de la clé privee qui correspond à la clé publique utilisée pour crypter le message peut déchiffrer celui-ci. Il s'agit d'un autre processus que celui consistant à signer numériquement un message. Toutefois, les pirates informatiques ne se laisseront pas faire et trouveront toujours d'autres astuces pour contourner tous les systèmes de sécurité. Toujours est-il qu'il ne faut jamais laisser le dernier mot aux pirates, il faut prendre ce problème très au sérieux, sinon la réputation de Maurice en tant que plate-forme sécurisé des affaires en prendra un sale coup, plaide Subheer Ramnoruth.

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Eshan Joomun se dit être ‘one in a million’ Le directeur de Joomun Group qui avait été victime de detournement de fonds de Rs1,6 million au préjudice de sa compagnie, a pu recouvrer son argent. A la fin du mois d’août, Eshan Joomun consigne une deposition au CCID. Il a été victime d’une fraude financière de Rs 1,6 million. Le mode opératoire du pirate informatique a été la « Man-in-the-middleattack ». Ce dernier a intercepté les courriels d’Eshan Joomun destinés à son fournisseur de ‘plywood’ en Chine. Ainsi, sans le savoir, Eshan Joomun communiquait avec le ‘hacker’ qui lui a demandé des versements bancaires de l’ordre de Rs 1,6 million en deux tranches. Eshan Joomun procède aux versements bancaires sans se douter de rien. C'est un appel téléphonique de son fournisseur qui lui fera découvrir l'arnaque. Après avoir établi des contacts avec la Banque de Maurice, Eshan Joomun apprendra que l’argent a transisté par les Etats Unis et est arrivé en Chine. Outre la CCID, la victime a aussi solicité les services d’Interpol. Eshan Joomun s’est même rendu en Chine. Les autorités chinoises ont ainsi pu mettre la main sur le pirate informatique, qui est un Nigérien de 19 ans. Eshan Joomun attend maintenant la fin de l’enquête afin de revoir son argent.

Braquage de 26 banques à travers la toile Est-ce la casse du siècle ? En tout cas, les braquages des banques se modernisent dans le sens qu’il n’y a plus besoin d’armes, de cagoules ou de forcer les coffres forts. La procureure de New York a révélé le 9 mai dernier l’existence d’une cellule de pirates établie à New York, mais qui fait partie d’un réseau international présent dans 26 pays, dont le Canada. Ces pirates et leurs acolytes ont réussi à voler 25 millions de dollars en à peine quelques heures. Des malfaiteurs ont piraté les systèmes informatiques de la banque Rakabank, basée aux Émirats Arabes Unis et ont récupéré les codes secrets des cartes bancaires prépayées (des cartes utilisées généralement par des entreprises, des ONG et récemment proposées pour les particuliers). Ces informations ont été manipulées de façon à ce que ces cartes n’aient plus de limite de retrait! Des cartes clones ont alors été reproduites puis utilisées par leurs complices à travers 26 pays. Dans un premier temps, le 22 décembre 2012, ils ont retiré 5 millions dollars au bout de quelques heures (plus de 450 retraits). Les pirates ont réitéré leur « cyber braquage » deux mois plus tard, soit le 19 février 2013, en ciblant la Bank of Muscat, basée à Oman. En appliquant le même stratagème, leurs complices, éparpillés dans 24 pays, ont réussi à retirer 40 millions de dollars via 36 000 retraits en moins de 10 heures. La palme d’or revient à la cellule japonaise dont les membres ont retiré 10 millions. Quant aux huit membres new-yorkais inculpés, ils ont retiré 2,4 millions de dollars.


RENDEZ-VOUS

PHOTOS : JAMIROUDDIN YEADALLY

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Travailler, c'est bon pour la santé, mais surtout pour le porte-monnaie. Parfois, il est nécessaire de prendre du recul pour se revigorer. Les hôtels du groupe Heritage Resorts, par leur charme naturel ou travaillé, l’accueil chaleureux, les activités de loisirs ou les soins du corps, permettent ce genre d’évasion

HERITAGE RESORTS

SOMPTUEUSE ESCAPADE…

▼ DOROTHY BONNEFEMME

R

epartir. C’est le désir qui nous habite depuis le retour de notre séjour au Heritage Le Telfair. Deux jours tellement riches en expériences, en découvertes, en plaisirs gastronomiques… bref en bien-être ! Heritage Resorts et son vaste domaine de 2500 hectares, mérite réellement ses cinq étoiles. Ce qui ne l’empêche pas d’accueillir des Mauriciens et de proposer assez souvent des tarifs intéressants. Lorsque l’invitation à découvrir le Heritage Resorts et à faire connaissance avec l'équipe de relation publique du groupe hôtelier a atterri à la rédaction de Capital, on s’est tout de suite dit qu’une telle aubaine ne se refusait pas. Effectivement, dès notre arrivée, samedi soir, au Heritage Le Telfair, l’équipe de l’Annabella’s – le principal restaurant de l’hôtel – nous a gâtés. L’assortiment proposé au dessert : panacotta, fondant au chocolat et autres, aurait amplement suffi à notre bonheur ! STYLE COLONIAL Vu que nous sommes arrivés alors que le soleil s’était déjà couché, ce n’est que le lendemain, aux aurores, que nous avons véritablement pu découvrir la beauté des lieux. L’architecture de l’établissement hôtelier est reminiscente d’une maison coloniale, avec des meubles dont le ton varie entre sombre et clair. La réception, seule, suffit à captiver les regards. Elle est majestueuse et la pièce est largement ouverte sur un balcon qui surplombe la Rivière des Citronniers et de magnifiques jardins. Plus

UNE OFFRE COMPLÈTE L’offre d’Heritage Resorts au Domaine de Bel-Ombre comprend : ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

2 hôtels de luxe inspirés de l’héritage mauricien Des villas de luxe Heritage The Villas La Réserve Naturelle de Frederica Un golf de 18 trous 11 restaurants 2 villages spa Seven colours Le C Beach Club Des clubs pour enfants et adolescents

loin, une passerelle dresse ses courbes par-dessus la rivière et il faut la traverser pour se rendre dans les chambres. Les allées sont également bien soignées, décorées et éclairées. Les chambres conservent ce style grandiose et chic, et cerise sur le gâteau, celle que nous avons eue était dotée d’une terrasse avec vue sur la piscine ! Nous avons ensuite pris le petit déjeuner au Château de Bel-Ombre, et là encore, les choses ont été au-delà de nos espérances. C’est dans un cadre enchanteur que nous nous sommes gavés de petites pâtisseries, rendues encore plus délicieuses par la bonne humeur de notre « guide », Amelia Boland, Communication Executive de Heritage Resorts, et de sa collègue Valérie Rey, Communication et PR Manager. La direction du groupe hôtelier avait en effet mis les petits plats dans les grands pour nous recevoir. Ainsi, pour le déjeuner, nous nous sommes retrou-

vés au C Beach Club. C’est les pieds dans le sable, au bord de la mer, dans une ambiance festive, que nous avons dégusté les merveilleux plats préparés par les cuisiniers. Et c’est le ventre bien rond que nous sommes ensuite partis à l’aventure à la Réserve Naturelle de Frederica. Et là, on ne pouvait s’empêcher de zoomer à tout va en prenant des photos, tant la beauté des lieux nous coupait le souffle. VOTRE ÉTAT D’ÂME Après une plongée dans la nature, rien de plus naturel que de vouloir un peu de repos. Mais pas question d’aller roupiller. Pas quand on peut se permettre une petite incursion au Seven Colours Spa Millésime Collection. Là, vous êtes pris en main dans un cadre idyllique. Si comme tous les autres spas de qualité, vous trouverez des produits de beauté à la réception, ici vous pourrez aussi humer les sept huiles essen-

tielles qui seront utilisées pour votre soin. Et ce n'est pas tout. Le personnel vous remet également une fiche pour situer précisément vos besoins, suivi d'une petite séance de conseils, lors de laquelle thérapeute et client décident ensemble du soin dont vous avez besoin, ainsi que de la couleur qui correspond à votre état d’âme du moment. Rien en effet n’est laissé au hasard ! Pour notre part, Amelia Boland voulant vraiment nous choyer, nous avons eu droit à un massage des pieds. C’est allongé sur un transat, sous un chapiteau ouvert de couleur blanche et décoré de tissus voilés, qu’Ashna Fullchand, notre thérapeute, nous a gommé et délicatement massé les pieds. Pendant ce temps, on rêvassait tout en jetant des regards admiratifs vers le bassin de vitalité. Cependant, faute de temps, nous n’avons pu piquer une tête dans le bassin pour profiter des nombreux bienfaits qu’elle est censée procurer, comme nous l’a assuré le Spa Manager Ravi Ramiah. Mais ne vous en faites pas cher Monsieur, nous comptons revenir. D’autant plus que même si on ne loge pas à l’hôtel, rien ne nous empêche de nous payer un soin du visage ou un massage, pour ensuite profiter du bassin ou du sauna gratuitement. Quant à nous, sur le chemin du retour, de Bel-Ombre à Port-Louis, nous nous sommes profondément endormis. Pourtant, l'horloge n’affichait que 18 heures. Peut-être étaient-ce les émotions, ou alors le contrecoup de ces deux magnifiques jours, mais il est certain que Heritage Resorts ne nous a pas laissés insensibles…


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LE MAJORDOME

Faites un vœu, il l’exaucera

Etre attentif aux moindres désirs et besoins du client et tout mettre en œuvre pour les combler. C’est, grosso modo, en quoi consiste le métier de majordome. A Heritage the Villas, à Bel-Ombre, chaque client a un majordome dédié le temps de son séjour. Pleins feux sur ce métier exigeant mais aussi enrichissant ▼ DOROTHY BONNEFEMME

«N

ous faisons tout pour plaire aux clients. S'il le faut nous partons acheter ses chaussettes, nous nous occupons de ses tenues pour le dîner, nous nettoyons ses chaussures après sa partie de golf... » Ne croyez pas que c’est là de l’exagération. En prononçant ces mots, Kevin Veerapen, responsable du service des majordomes à Heritage The Villas. En effet, dans ces villas IRS de grand luxe, où les étrangers peuvent vivre des vacances à la carte, un majordome est attaché au client dès son arrivée, et ce jusqu’à son départ. Pour faire court, comme le dit Kevin Veerapen, le majordome doit s'assurer que les clients des villas d’Heritage soient traités comme des rois. Chaque client étant, de fait, unique, les majordomes sont de véritables albums de souvenirs en tous genres. Kevin Veerapen se souvient ainsi d'un client français. Ce dernier voulait renouveler ses vœux après plusieurs années de mariage. « Vu que c'était une surprise pour son épouse, j'ai dû m'occuper de tout, de A à Z. J’ai même été jusqu’à acheter les chaussettes de l'époux pour ne pas éveiller les soupçons de sa femme. J'ai aussi pris en main la décoration, réservé le lieu et écrit une lettre d’invitation à la dame et ses deux enfants pour qu’ils viennent à la soirée. Je vous assure que c'était une expérience extraordinaire », nous confie-t-il. DISPONIBILITÉ SANS FAILLE Ce métier, Kevin Veerapen l'adore. Il fait tout pour être aux petits soins pour les clients. D'ailleurs, ajoute-il, ce métier requiert de grandes connaissances en matière d'hôtellerie. D'abord, le majordome doit connaître les rouages du ‘front office’, parce que c'est lui qui accueillera le client dès son arrivée. « Contrairement aux autres, ceux qui viennent séjourner dans les villas ne doivent pas attendre à la réception pour les formalités. C’est le majordome qui lui sera commis d’office qui l’accueillera à la réception, le conduira illico-presto à

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EXPÉRIENCE. Kevin Veerapen explique qu’un majordome doit maîtriser plusieurs rouages

la villa, récupérera son passeport et autres informations nécessaires pour l’enregistrer auprès de l’hôtel. Il aura aussi pour tâche de confirmer le retour du client », explique-t-il. En tant que majordome, il faut savoir communiquer, comprendre ce que le client veut, ce qui lui fera plaisir... « Parfois, nous lui proposons des activités lorsque nous avons compris ses souhaits. D’autres fois, c’est le client lui-même qui exprime ses désirs. Le majordome doit alors prendre toutes les dispositions

nécessaires pour le transport, les billets d’entrée… et s’assurer que son client sera en sécurité en ce lieu et même lui donner des conseils si besoin est », poursuit notre interlocuteur. Pour être un bon majordome, il faut aussi maîtriser plusieurs rouages. « Si le client se plaint par exemple du climatiseur, le majordome doit pouvoir trouver une solution dans les secondes qui suivent », explique Kevin Veerapen. Si le client interroge son majordome sur la nourriture, ce dernier doit pouvoir lui

parler des restaurants de l’hôtel et de leurs spécificités. Il lui revient également de promouvoir les différentes activités et facilités d’Heritage Resorts. Par exemple, les clients des villas peuvent profiter gratuitement d’une voiturette de golf pour se déplacer à leur guise sur le Domaine de Bel-Ombre, notamment au C Beach club, au Château de Bel-Ombre, aux deux hôtels du groupe, au spa… Ils ont également un accès gratuit et illimité à l’Heritage Golf Club, le parcours de 18 trous adjacent, et n’ont pas à payer les ‘green fees’. Actuellement sept majordomes, dont une femme, s’occupent des clients des villas Heritage, sous la direction de Kevin Veerapen. Ce dernier, qui occupe le poste de responsable du service des majordomes depuis trois ans, estime que c’est un métier extraordinaire. Seul bémol : il faut une disponibilité sans faille. « Lorsque vous êtes attaché à un client, vous devez être libre à n’importe quelle heure et pendant toute la durée de son séjour, pour répondre à ses divers besoins, et ceci avec le sourire et beaucoup de courtoisie », ajoutet-il

BIENVENUE AU TRÈS HAUT DE GAMME Heritage The Villas a été récompensé à deux reprises lors des Property Awards Europe et Afrique 2009. Nichées au pied du golf et des collines à l’orée de la Réserve Naturelle de Frederica, les villas offrent des vues spectaculaires sur la région. C’est à bord d’une voiturette de golf que nous nous sommes rendus à la villa 22, où le bois vole la vedette et lui confère une allure indéniable. Les clients ont notamment droit à trois chambres à coucher, une cuisine meublée, une piscine privée ou d’un coin barbecue. Ils bénéficient aussi de plusieurs services, dont certaines sont payants. Ceux-ci vont du chef privé à domicile au service de garde d’enfants, en passant par des soins de spa en villa ou de transferts en voiture ou en hélicoptère. Au nombre de 40, les villas sont de 2, 3 et 4 chambres, et sont réparties sur près de 200 hectares de jardins tropicaux, aux paysages dominés par des plantes luxuriantes. La majorité d’entre elles ont été achetées par des Sud-africains et des Européens, dont certains y vivent une partie de l’année.


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The travel industry in Mauritius presents the image of a successful destination with the world’s best hotels catering to a high-income market. But the years of fame are over. Initializing tourism development requires certain institutional, infrastructural, and policy foundations

DEVELOPING THE TOURISM SECTOR IN MAURITIUS AND AFRICA AS A WHOLE

F

REVIEW BY ECONOMIST VIRENDRA POLODOO

ew countries have set about economic diversification and export-led growth with as much drive and commitment as Mauritius. It started with Export Processing Zones (EPZ) in the 1970s (and perfected the idea of a one-stop shop for investors). Although the island had no sheep, it became a world leader in woolen knitwear. The development of tourism followed, with the government exercising close control over the entire coastline and ensuring that new properties conformed to environmental standards. While sugar production, till then a “cottage industry”, became a large-scale industry. Mauritius is now a superior sun and sand destination with 90 percent of its hotels on tropical beaches. To avoid the pitfalls of overexpansion, the government declares moratoria on the construction of hotels when it judges that occupancies have dipped too low. According to the Mauritius Chamber of

Commerce and Industry (MCCI), the room occupancy rate was 68 percent in 2008 and 63 percent in 2012, with robust revenues. Mauritius over 100 large hotels of over 80 rooms and the bed and breakfast market is burgeoning. In support, local entrepreneurs have opened taxi and small bus companies, and handicraft and sports activity enterprises, and supply food for the hotels. Mauritius has a well-developed financial sector with incentives for qualifying operations in tourism, such that economic development has reached even the poorest areas of the island. MAURITIUS SUCCESS STORY Mauritius credits its growth in tourism to three key factors: • As Mauritius is far from its main markets in Europe, it needs good air access to succeed (60 percent of its market comes from the United Kingdom, France, and South Africa). Although it created its own airline, Air Mauritius, it sought to partner with others as a core strategy. Through pooling

agreements, it has sound relationships with major carriers, such as British Airways and Air France, and actively discourages charter flights. It has thus turned its distance from originating markets to an advantage, using its remoteness as an indication of exclusivity. • It also boasts a fine hotel school. Many hotels are staffed entirely by Mauritians, including at the managerial level. A passion for high-quality personal service is high on the government’s list of priorities and Mauritius markets quality as part of its brand. It provides incentives for entrepreneurs to release their staff for training. Students are encouraged to learn four languages in the general education system. • Tourism in Mauritius relies heavily on partnerships between the public and private sectors, with the help of international strategic partners. Responsibility for tourism is entrusted to the Ministry of Tourism,

Leisure, and External Communications, which works closely with a dynamic private sector, represented at the highest level by an apex organization, the Joint Economic Council (JEC). Private sector associations are active in policy dialogue and advocacy with government. MEDIA aids in every aspect of developing exports and attracting FDI. It is also worth to note, that while embarking on export-led growth, government promoted human rights - Mauritius has one of the best human rights records in Africa. A POWERFUL DEVELOPMENT PATH FOR AFRICA For African countries looking to sustain and increase their unprecedented growth rates of recent years, the potential of tourism has not been fully recognized as a vital source of economic and development power that can strengthen and expand the continent’s economies. On the wider world stage, tourism contributes more than 9 percent of global GDP, 5.8 percent of all exports, and 4.5 percent of


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world’s investment. African countries are now in their bestever position to harness the development promise of expanded, sustainable tourism. Increasing tourist arrivals and spending, even during the recent economic crisis, shows tourism’s significant potential for growth. Between 2009 and 2010, despite the global financial slowdown, international tourists arrivals in Africa jumped by almost 8 percent, making the region the second fastest growing in the world after East Asia and the Pacific. As a result global hotel chains are poised to spend hundreds of millions of dollars in Africa over the coming years to meet rising demand from both international tourists and the continent’s own fast-growing middle class. Tourism can be a powerful development path for Africa. In fact, a welcome key finding of new research suggests that with effective planning and development, Africa’s tourism industry could create 3.8 million jobs over the next 10 years. Already, one in every 20 jobs in Africa involves tourism and the travel industry. For those countries like Kenya, Mauritius, and South Africa, which are deepening and sustaining their tourism success, increasing the share of local value added is imperative. For example in Tanzania, it is noted that most hotel furniture is imported from China and no trade link existed between local tourism enterprises in the country and the local furniture industry. Another challenge is to manage and cushion the social and environmental impact of large tourism sectors. While the benefits of tourism development are many, the possible approaches and strategies for development number even more. How can tourism be best developed to address persistent constraints in Africa? This work analyzes persistent constraints and how to resolve them through policy and business reforms that have unleashed tourism potential across other regions of the world. To become competitive worldwide, African governments and the private sector must work together in planning tourism infrastructure, promotion and financing. Competitiveness also requires the ability to successfully manage growth. STRATEGIES FOR A LONG-TERM SUCCESS Initializing tourism development requires certain institutional, infrastructural, and

policy foundations. Infrastructure is almost as important as land for tourism. It is needed for the development of tourism and for the welfare of communities. Trunk infrastructure and public utilities are usually provided by the state, as in the case of Turkey. There are exceptions, however. In Punta Cana, Dominican Republic, investors financed and constructed the airport and the water supply. Focusing their scarce resources on the tourism segment and geographic location of highest potential has proven an effective strategy for many countries at the start of their tourism journey. Such an approach allows for the removal of a critical mass of constraints (including pertaining to infrastructure, security, and skills) to enable the early arrival of world-class investors who can play a vital role in launching the destination. Such a focused approach can also help pilot policy reforms (for instance in land and air transportation). For example, when Indonesia finally let foreign carriers terminate flights in Bali, tourism grew dramatically. Scaling up tourism development involves planning infrastructure development, promotion and financing. It also requires the ability to successfully manage growth. This entails scaling up and replicating the successes of the initial tourism zones through countrywide policy reforms and decentralization. Agencies are often created to establish an enabling environment for those interested in land investment. An example is Uganda’s land information service. Alterna-

tively, governments such as Madagascar and Mozambique have prepared special tourism investment zones. Some land banks, such as Tunisia’s Real Estate Development Agency (Agence Foncière Touristique), hold land for development. Urban development corporations have also been used to develop land for tourism. They draw on experience from other sectors, where the increased value of land is used as a means of financing utilities (China and India). South Africa has adopted conservancy models. Using this model, communities play a more active role in the management and leasing of land. Joint-venture projects have been particularly successful in Namibia. Deepening tourism success involves diversifying products, building human resources, and closely monitoring environmental and social impacts. For countries that have already achieved substantial success in tourism, such as Kenya, the Seychelles, and South Africa, deepening and sustaining success in the face of global competition is a constant challenge. Developing new, innovative products and markets, undertaking heritage preservation, upgrading tourism competencies, and planning for social and environmental sustainability are integral to the long-term success of destinations. The Seychelles launched its sustainable tourism label. South Africa launched a new minimum standard for responsible tourism. The Dominican Republic produces locally over 90 percent of the supplies needed

for its tourism, giving it a competitive advantage over other islands in the Caribbean. This practice also explains the Dominican Republic’s high job-totourist-arrival ratio. Dominican Republic businesses rely on local design and materials for its hotels and lodges, together with international standards in fittings and fixtures. An added advantage is the increase in the value of its tourism offering through a distinctive local image. RECOMMENDATIONS Embracing these strategies consistently is fundamental to all tourism development that is economically productive, environmentally sensitive, and protective of cultural heritage. Here are some actions that African countries including Mauritius can implement: • Encouraging tourism managers to focus on the value of their products to be competitive in the international market; • Gaining the essential and strong political support for tourism at the highest governmental level, and encouraging government to take the lead in creating effective institutions and coordinating mechanisms to maintain a dialogue with all stakeholders; • Ensuring the private sector’s vital role and the need for government to create an enabling environment for investments and provide supporting infrastructure for those investments; • Recognizing donors and their capacity to assist the

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tourism sector in many vital areas, such as infrastructure, training, and pro-poor tourism; Providing investors with needed information and establishing “one-stop” shops; Acknowledging the critical role of air transport and the necessity to liberalize air policies; Improving connectivity within countries and regions, and road and internal air access to the region, whether through private sector entrepreneurship, government investments, or a combination of both; Resolving the current constraints on tourism and considering other countries’ illustrations of solutions to the issues of land availability, investor access to finance, taxes on tourism investments, low levels of tourism skills, lack of security, safety and high crime, public health, visa requirements, and red tape and bureaucracy; Assessing the scale of development that is appropriate to the country’s assets and management resources and determining where and when development will take place; Noting the four pillars of sustainability for tourism: financial, economic, social and environmental, all of which are essential for sustained tourism growth; Realizing the potential to finance tourism by appropriating to government the economic rents that tourism generates.


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GREEN BUSINESS

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PHOTOS : JAMIROUDDIN YEADALLY

Rien ne vaut une île Maurice aux paysages impeccables pour convaincre les touristes. Nombre d’établissements hôteliers ont en effet compris, depuis longtemps, la nécessité, tant sur le plan économique que social, de respecter l’environnement. Le Heritage Resorts, qui est de ceux-là, a lancé un projet ambitieux, baptisé Plankyon

LE HERITAGE RESORTS

L’HÔTELLERIE EN MODE ÉCOLOGIQUE ▼ DOROTHY BONNEFEMME

D

es bouteilles en plastique qui traînent dans les poubelles ou qui trônent sur les tables ?

Dans les établissements du groupe hôtelier Le Heritage Resorts, (Heritage Le Telfair, Heritage Awali, Heritage The Villas, Heritage Golf Club, C Beach Club et Le Château de Bel Ombre), vous n’en verrez pas ou presque. 90% de cette matière, qui est néfaste à l'environnement, ont en effet été éliminés. Les bouteilles en plastique ont ainsi été remplacées par de magnifiques petites bouteilles en verre. Pour se donner les moyens de ses ambitions en matière de protection de l’environnement, et ce en adéquation avec le concept Maurice Ile Durable, le groupe Rogers, qui gère les hôtels Le Heritage Resorts a lancé un projet de grande envergure baptisé Plankyon. Ne se contentant pas du tri des déchets, le groupe a préféré traiter en amont le problème des bouteilles en plastique. Ne vous étonnez pas, par exemple, si dans votre chambre d'hôtel à Heritage Le Telfair, vous voyez votre shampooing, votre crème ou encore votre gel douche dans de magnifiques bouteilles en verre, ou encore si, sur les tables des restaurants, votre eau est servie dans des bouteilles similaires.

Un concept intéressant, qu’ils comptent encore améliorer, selon Amelia Boland, Communication Executive du groupe hôtelier, notamment grâce à la création d’un logo dont seront frappés ces bouteilles et autres contenants. Plankyon, un projet qui bénéficie d'un financement à hauteur de 2,1 millions, a des objectifs socioéconomiques, environnementaux, entrepreneuriaux et éducatifs. Il a aussi pour but de venir en aide à toute la communauté de BelOmbre et des villages avoisinants, notamment en termes de création d’emploi. Ainsi, l’unité de recyclage, qui a bénéficié d'un espace d'opération grâce à Bel Ombre Sugar Estate, emploie une équipe qui a pour tâche de laver les bouteilles, de les placer dans les machines et d’empaqueter les granulés de verre et les flocons de plastique… L’ATTITUDE ‘GREEN’ Les principales matières utilisées pour le recyclage sont les bouteilles en plastique ou en verre, les cannettes en aluminium et le papier. Au final, les agrégats de verre produits suite au processus de recyclage seront entre autres utilisés comme filtre de piscine ou encore pour la production d’objets décoratifs, ou de petites bouteilles en verre comme ceux utilisés dans les établissements du groupe Le Heritage Resorts. L’attitude ‘green’ du groupe va bien au-delà. Christian Landinaff, du dé-

LA PROTECTION : LE MAÎTRE-MOT

Heritage Resorts, c’est aussi la Réserve Naturelle de Frederica, située sur les terres du Domaine de Bel-Ombre. Ici les paysages sont exceptionnels et abritent une faune et une flore uniques. Frederica s’étend sur une superficie de 1300 hectares et s’élève à 550 mètres audessus de la mer. Ainsi, les visiteurs ayant choisi des balades en quad ou encore en 4x4 peuvent admirer le paysage alliant collines, plaines et cascades. La biodiversité de la flore et de la faune y ont permis de développer un tourisme en harmonie avec la nature. On y trouve ainsi espèces endémiques ou introduites, des plantes médicinales, des arbres fruitiers et des buissons. C’est avec beaucoup de fierté que notre guide, Fabrice, nous a conduits en 4x4 pour visiter le domaine, où nous avons croisé des cerfs. On y trouve également, nous a-t-on assuré, des chauves-souris Roussette, des singes, des mangoustes, et des cateaux verts. Lors de cette balade, nos yeux ont aussi été captivés par la forêt de Bel Ombre. 50% de sa végétation est endémique et la Compagnie Sucrière de Bel Ombre et la Mauritius Wildlife Foundation ont signé un accord, en 2009, pour sa conservation et sa reforestation.

partement de la maintenance, fait ainsi ressortir que l'hôtel possède sa propre station d'épuration. Les eaux de la cuisine et des chambres sont traités et chlorés, et par la suite, ce liquide si précieux est util-

isé pour l'irrigation des plantes et le lavage des sentiers et des murs, que ce soit à Heritage Le Telfair, Heritage Awali, Heritage The Villas et C Beach Club. Pour ne pas nuire à l'environnement, Heritage Resorts utilise avec ingéniosité les huiles usées de ses cuisines. « Les huiles ne sont pas jetées dans la nature. Elles sont remises à une compagnie qui les utilisent pour les moteurs », précise Christian Landinaff. Une autre initiative intéressante concerne l’installation de panneaux photovoltaïques, un projet en cours. « Auparavant, nous réglions notre système d'éclairage par une minuterie. Or, en été, vu qu'il fait jour plus tôt qu'en hiver, nous devions à chaque fois régler le système. Depuis quelque temps, nous avons décidé de passer au système de panneaux photovoltaïques. La majorité des lampes ont déjà été remplacées, et d'ici peu, toute la cour sera éclairée de façon écologique », explique Joëlle Jean Pierre, responsable de la communication à Heritage Awali Heritage Resorts avait également mis en place un système de compostage de grande envergure, sur une base pilote, grâce à la machine « Big Anna » et à l'équipe de la maintenance, qui prenait en main le tri. Cependant, vu le coût onéreux de ce projet, ils ont dû y renoncer par la suite. Mais ce n'est pas pour autant que le groupe a baissé les bras, puisqu’il étudie actuellement un autre projet de compostage.


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PLAN D’ACTION

VILLES ET VILLAGES SE METTENT À L'HEURE DU MID M

ettre en réseau les administrations régionales (municipalités et conseils de village) autour du concept Maurice Ile Durable (MID) : Thème d'un atelier de travail d'un jour au Clos St-Louis, au Domaine les Pailles, lundi. Cela dans le cadre de la mise en œuvre du Maurice Ile Durable Policy, Strategy and Action Plan (MIDPSAP) qui comprend quatre programmes prioritaires : Energy Conservation and Renewables; Cleaner, Greener and Pollution Free Mauritius; Green Economy; et Ocean Economy. PARTENAIRES IMPORTANTS “One area where we can make a positive difference is the composting of market waste, which is a resource and which is currently being dumped at Mare Chicose at a time we have an industrial composting plant in the country. What a waste! literally speaking you would argue. The MIDPSAP contains the new building act which has already been proclaimed. This is an indispensable tool for sustainable development at local level. Local authorities

ORIENTATION. Pour le président de la Commission MID, Osman Mohamed, le compostage mérite d’être exploré davantage

must use this legal arsenal to achieve the MID objective of reducing energy consumption in non-residential and public sector buildings by 10% by 2020”, a commenté Osman Mahomed, président de la Commission MID, dans son allocution lors de l'ouverture de l'atelier. Présent également, le ministre des Finances, Xavier-Luc Duval, a demandé à la population d'être judicieuse dans la manière dont elle traite l'environnement. Le plan d'action du MID, a-t-il précisé, ne peut être implementé qu'avec la participation de toutes les parties prenantes, dans lequel schéma les collectivités locales demeurent des partenaires importants. « 90% du changement climatique est causé par l'humain, alors que les 10% par des calamités naturelles. Il faut donc s'activer dès maintenant afin de prendre conscience de nos actions. Les campagnes de nettoyage devrait aussi devenir un engagement permanent, pas seulement une fois l'an », a déclaré le ministre. Parlant des actions du gouvernement central, il a annoncé,

90% du changement climatique est causé par l'humain, alors que les 10% par des calamités naturelles. Il faut donc s'activer dès maintenant afin de prendre conscience de nos actions. Les campagnes de nettoyage devrait aussi devenir un engagement permanent, pas seulement une fois l'an Xavier-Luc Duval, ministre des Finances qu'afin de réduire l'utilisation du papier, l'Assemblée nationale sera entièrement numérisée à la reprise des travaux le 23 octobre prochain.

La prison se met à la culture hydroponique

UTILISER DES produits frais dans la préparation des repas des détenus. C’est l’objectif de l’unité hydroponique aménagée à la prison des femmes, dont le lancement a eu lieu le jeudi 3 octobre, à BeauBassin, en présence du Commissaire des Prisons, Jean Bruneau, et de la Senior Chief Executive du Bureau du Premier ministre, K.O Fong Weng-Poorun. Le Telefood Greenhouse Project, qui a été mis sur pied par l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), en collaboration avec l’Agricultural Research and Extension Unit et les Services des prisons, et a été financé par la FAO à hauteur de 9474 dollars américains. Les travaux de construction, qui ont débuté en février dernier, ont duré deux mois. Puis, en mai, des pommes d’amour ont été cultivées. A ce jour, la production par semaine est de 125 à 150 kg de pommes

d’amour, alors la production totale pour le cycle de culture devrait tourner entre deux et trois tonnes. Selon le Commissaire des Prisons, l’aménagement de cette unité hydroponique à la prison des femmes est en INAUGURATION D’UNE TOUR DE GUET ET D’UN GATE LODGE En même temps que l’unité hydroponique, une tour de guet, de même qu’un Gate Lodge nouvellement construits, ont été inaugurés à la prison des femmes. Au coût de Rs 15,2 millions, ces infrastructures ont été aménagées suite à des difficultés décelées par le département des prisons par rapport aux fouilles physiques sur les détenus femmes à leur retour des tribunaux ou des hôpitaux régionaux, quand elles pourraient être suspectées d’introduire à la prison des articles prohibés, tels que des drogues.

LANCEMENT. La Senior Chief Executive du Bureau du Premier ministre, K.O Fong Weng-Poorun, et le Commissaire des Prisons, Jean Bruneau

ligne avec le programme de réhabilitation des Services des prisons. « À travers cette initiative, les femmes incarcérées seront formées à cette technique de production agricole et bénéficieront d’une riche expérience dans la gestion et l’exploitation de l’unité hydroponique », avance-t-il. Éventuellement, celles-ci pourront s’engager dans la production de légumes après leur libération de prison, ou pourront être employées par des agriculteurs qui s’adonnent à ce type de production. A titre d’information, depuis son

lancement en 1997, la campagne Telefood de la FAO a amélioré la vie de beaucoup de personnes dans les pays en développement. Le fonds spécial Telefood finance des micro-projets au niveau local, qui permettent aux familles et à la communauté de produire davantage pour un meilleur accès à la nourriture et générer des revenus. La campagne a recueilli près de 29 millions de dollars et les fonds ont financé plus de 3 200 micro-projets dans 130 pays.


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ENTREPRENDRE

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VELOGIC

SI TU NE VAS PAS VERS LA MAISON... PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ

Pour qui est passé par là, la construction d’une maison est une étape stressante. Trouver la bonne entreprise de construction, les bons matériaux, les finitions adéquates, et s’assurer de la bonne marche des travaux pendant des mois, le tout sans se ruiner, peut rapidement devenir épuisant. Chez Velogic, plusieurs types de maison en polymère sont proposés aux clients afin de simplifier les choses

DURABILITÉ. Les matériaux utilisés par Velogic résistent aux rayons ultraviolets

▼ DOROTHY BONNEFEMME

C

onstruire une maison en une dizaine de jours. C’est la gageure qu’a réussi Velogic lors du Salon de l’Habitat et de la Décoration. « Cette maison en polymère et en béton léger fait 6,1 mètres de long, 3,1 mètres de large et 2,8 mètres de haut. En outre, elle est bâtie sur un châssis en métal, et elle est donc transportable », explique Fabien de Guardia, Operations Manager de Velogic Ce n’est pas l’unique bijou de la compagnie, qui met aussi en vente des maisons avec coffrage ‘stay in place’ à base de polymère pour des murs en béton au lieu de blocs, alors que cela fait déjà quelques années qu’elle transforme les conteneurs en maisons, bureaux ou campements… Depuis toujours, ce sont en effet les idées innovatrices qui font la force de Velogic. Ainsi, lorsque nous avons rencontré Fabien de Guardia dans les locaux de la compagnie à Riche-Terre, il se préparait activement pour présenter son nouveau bébé au Salon de l’Habitat et de la Décoration. Lorsque ce dernier a appris la participation de Velogic à cet événement, il a voulu le marquer d’une pierre blanche. C’est ainsi qu’après maintes réflexions, il a décidé de construire une maison transportable. Dix jours plus tard, c’était une réalité. Fabien de Guardia en est tout fier, et avec raison. La coquette petite maison n’a pas de fondation, puisqu’elle est bâtie sur un châssis en métal. « Puis j’ai placé les coffrages à base de polymère et coulé une dalle légère, qui coûte malheureusement cher », explique l’Operations Manager de Vel-

ogic. Il a aussi installé la cabine de douche, le lavabo et placé les partitions pour séparer la salle de bains, les toilettes et la salle de séjour. Actuellement, le sol est en plancher laminé et le toit est en tôle, mais celui-ci peut être en béton, à condition que le poids ne dépasse pas 3 tonnes. Autre avantage : si le propriétaire le désire, il peut emmener sa maison où bon lui semble. Ce qui fait que si après quelques années, il veut la vendre, ce sera sans aucun souci. Quant au prix, il est imbattable, puisqu’il est de Rs 400 000, transport compris. Velogic voulant révolutionner le domaine de la construction, Fabien de Guardia a également travaillé sur la maison en polymère. Celle-ci ressemble davantage aux maisons traditionnelles, sauf que le principe repose sur un coffrage ‘Stay-in Place’ à base de polymère breveté pour murs en béton. Les composants extrudés glissent et sont interconnectés pour créer un coffrage de béton. DÉFIANT TOUTE CONCURRENCE Ce principe de construction fournit une flexibilité de conception, autant pour la construction d’une maison que d’un vaste complexe industriel. Pour faire plus court, Fabien de Guardia explique qu’il s’agit d’un système de coffrage en polymère, dont les pièces s’emboitent les unes aux autres et dans lesquelles vous pouvez couler du béton. De plus, dès que les composants sont assemblés, le béton est coulé rapidement et les murs sont prêts pour une utilisation immédiate. Le polymère est aussi adaptable à une variété de structures de toits classiques, de fenêtres et de portes. Ce qui en fait une construction solide, et dont le mon-

tage peut se faire sur le site. Le résultat : un gain de temps et d’argent. « C’est vrai que pour le moment. nous ne pouvons pas proposer nos maisons à des prix défiant toute concurrence, car nous n’avons pas des commandes en masse. Si au fil des mois c’est le cas, nous allons revoir nos prix. Pour l’instant, le coût est presque identique à celui des maisons en brique. Toutefois, les clients ne seront pas perdants, car ils vont, par exemple, économiser en termes de temps. « La pose des blocs peut durer des jours et des jours, alors que si vous optez pour les coffrages en PVC, votre maison peut être construite deux fois plus vite. Donc plus besoin de se déplacer en maintes occasions pour vérifier si le travail est bien fait. De plus, fini les problèmes lié à l’absentéisme des ouvriers, ou autres soucis du genre », explique Fabien de Guardia. La durabilité de ce type de construction est également assurée, puisque le polymère utilisé par Velogic, qui n’est en ce moment disponible qu’en gris claire, résiste aux rayons ultraviolets, sont insensibles aux intempéries et sont respectueux de l’environnement. Le polymère est également recyclable et non toxique. Le résultat est une construction attrayante, adaptable à différents climats et ne demande que peu d’entretien. De plus, si une couche de peinture n’est pas nécessaire, la maison peut être peinte aux couleurs de votre choix. Pour l’instant, Velogic propose six différents plans de maisons. De quoi attirer les clients. D’ailleurs, sa première maison, l’entreprise l'a construite à Cité la Cure, où les réactions ont été positives. « Plusieurs professionnels du domaine ont visité cette maison et l’enthousiasme était bel et bien présent. Plusieurs d’entre eux souhaitent travailler en collaboration avec

UNE ENTREPRISE EN PLEINE EXPANSION La logistique n’a plus de secret pour Velogic. La compagnie, qui apporte sa contribution au développement de ce secteur et propose des services de transitaire à Maurice depuis 2009, prend naissance lorsque Rogers and Company Limited, dont elle est une entité, rachète la compagnie CEL, qui appartenait au groupe IBL. Au fil des ans, Velogic n'a cessé son expansion grâce à une équipe dirigeante solide, qui lui a permis de gagner et de maintenir la confiance des clients et partenaires. Il en va de même pour le personnel clé de la compagnie, qui est constitué de professionnels hautement qualifiés et expérimentés, forts d’une vaste expertise internationale en matière de logistique et de gestion de la chaîne d’approvisionnement.

VELOGIC EN CHIFFRES ◗

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Plus de 30 ans d’expérience internationale et une expertise approfondie dans le domaine de la logistique. 26 bureaux dans 7 territoires. 300 agents de confiance à travers le monde. 800 professionnels qui se distinguent par une orientation client prononcée. 11 000 tonnes de fret aérien acheminées par an à travers les cinq continents. 12 500 équivalents vingt pieds (EVP) de fret maritime conteneurisé acheminés globalement par an. 25 000 m² d’installations d’entreposage et de transit à travers le monde.

nous », indique Fabien de Guardia. Velogic est connu pour ses idées novatrices en matière de construction. Six ans de cela, l’entreprise avait lancé l’idée de « construire en conteneurs », qui a été adoptée par plus d'un. « A ce jour, nous avons réalisé plus de 500 maisons et notre carnet de commandes ne désemplit pas », précise Fabien de Guardia. « Les conteneurs comprennent de nombreux atouts. Ce sont des modules déjà ‘habitables’ qui sont disposés sur des bases en béton et assemblés rapidement sur site. La maison en conteneur peut être réalisée par étape afin de pouvoir l’agrandir au fur et à mesure que les moyens financiers le permettent. De plus, le conteneur est transportable et peut donc être utilisé à des fins de marketing, ou comme bureau ou atelier. » Deux séries de modèles sont proposés aux clients. Il y a d’abord le modèle économique, avec revêtement intérieur, peinture intérieure et extérieure, électricité, sanitaires, ouvertures en aluminium et plancher en laminé. Vient ensuite le modèle confort, où est ajouté, à titre d’exemple, un revêtement extérieur et/ou une toiture en pente.


POST SCRIPTUM

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OPINION JEAN-PIERRE LENOIR

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L’EUROPE À LA CROISÉE DES OCÉANS...

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ui n'a pas lu « Le Camp des Saints » de Jean Raspail ? Ceux qui ne l'ont pas lu apprendront qu'il s'agit d'un livre publié pour la première fois en 1973 et réédité il y a quelques années à Paris. Ceux-ci apprendront aussi qu'il a probablement coûté à son auteur un fauteuil à l'Académie Française où d'autres écrivains sévissent avec autant, sinon moins de talent que lui. L'homme est aujourd'hui très âgé et n'a pas attendu cette consécration qui n'est jamais venue pour atteindre les sommets de l'écriture. J'ai eu la chance de le connaître du temps du Cernéen, parce qu'il avait osé braver l'incorrection politique du moment pour signer, avec d'autres, un appel en faveur du journal qui se mourait dans l'indifférence générale et les métastases d'un cancer généralisé des neurones. Comme on le sait, ou on ne le sait pas, le cancer des neurones attaque la matière grise en essayant de lui enlever toute son incorrection politique et en le forçant à raisonner en se nourrissant exclusivement, ou presque, de l'air du temps et du prêt à penser. Pendant de longues années il n'y a pas eu de traitement efficace contre cette forme de cancer qui tuait en général avec la complicité des cellules dites saines de cet organisme qu'est la société. Comme du temps de la peste, la victime était alors enterrée dans l'intimité de quelques amis et dans l'indifférence générale du plus grand nombre qui, comme on le sait, est la proie la plus facile de ce genre de tumeur. Mais ceci est une autre histoire. Celle qui nous intéresse aujourd'hui est la prémonition avec laquelle Raspail a, en 1973, lancé un cri d'alarme contre l'invasion massive en bonne et due forme de l'Europe par des populations venues d'horizons géographiques, culturels et traditionnels totalement différents et incompatibles (lorsque déstabilisante par le nombre) avec l'identité européenne. Il avait alors imaginé le déferlement d'une gigantesque flotte d'immigrants venus conquérir la France en s'y installant avec la complicité d'autorités politiques aux cerveaux ramollis par la mauvaise conscience. Son livre fut réédité en 2011 lorsqu'un un bateau qui transportait deux cent immigrants clandestins s'était réellement et volontairement échoués sur les côtes méridionales françaises. Ses passagers s'étaient alors évaporés dans la nature sans autre forme de procès. Quand on regarde aujourd'hui ce qui se passe à l'échelle géopolitique mondiale on se rend compte que le pourtour du bassin méditerranéen qui a abrité la naissance des grandes civilisations européennes, subit les assauts de populations sub-sahéliennes qui fuient « toute la misère du monde ». Les grands ensembles géographiques ont toujours donné au monde les fondements même de son équilibre à travers les composantes ethno-identitaires que le Créateur a jeté ça et là au gré des climats et de

la propension des uns et des autres à y faire souche. Sur cette constante millénaire sont venus se greffer ce que j'appellerai des ethno-sceptiques qui, dans un effroyable cocktail (un tiers charité chrétienne, un tiers repentance et un tiersmondisme) sont en train d'essayer d'ouvrir les vannes de l'immigration clandestine venue de l'autre côté de la Méditerranée. Il semble n'y avoir aujourd'hui plus aucune observation politique des choses (au sens administration de la Cité) et des événements qui se passent sur le continent africain. Et cette observation stricte de ce qui s'y passe a laissé la place à un angélisme et un désir de charité systématiques qui occultent complètement le reste. Les 350 morts noyés dans le récent naufrage d'un bateau d'immigrés au large des côtes italiennes a attiré là-bas tout ce que l'occident chrétien a de chiens de garde de la mauvaise conscience et de la repentance. Moi, je m'y serai précipité, avec une corde, d'abord pour pendre haut et court les salopards qui, sur les côtes africaines ont incité ces 500 malheureux, moyennant paiement bien sûr, à s'embarquer pour ce voyage sans retour. Puis, moins violemment mais tout aussi fermement, j'aurais fait le procès de tous ces pseudosintellectuels européens qui, Bernard Henri Levy en tête, ont « printanisé » les révoltes arabes pour en faire les chef-lieuex de la libération avec un grand L, alors qu'elles n'ont été que de sanglants intermèdes aux lendemains encore plus sanglants. Ceux qui persistent à y voir un progrès pour l'humanité font partie de ceux qui ont toujours pris des vessies pour des lanternes. La destruction de la Libye par les occidentaux a déstabilisé toute la sousrégion et installé un malheur bien plus grand que celui qui existait auparavant. Le pays est devenu une armurerie à ciel ouvert pour tous les djihadistes de tout le continent et une passoire vers l'Europe pour tous ceux qui veulent fuir l'instabil-

ité grandissante. Et cela ne fait que commencer... Et que retrouve-t-on encore une fois au centre de cette monumentale gabegie ? Les sempiternelles accusations contre « l'égoïsme européen et son manque de charité chrétienne... ». Elle a bon dos cette charité européo-chrétienne transformée en fourretout de la mauvaise conscience européenne ! A-t-on jamais pensé à parler de charité chinoise lorsque les autorités de Pékin ont exercé une terrible répression sur leurs populations musulmanes Ouïgours dans le Xinjiang ? Là-bas les musulmans n'ont pas le droit de pratiquer le jeûne pendant le Ramadan. Ou de charité mauricienne lorsque les malheureux travailleurs étrangers ont été expulsés il y a quelques semaines ? Non, la seule et unique charité battue en brèche est la charité européo-chrétienne. Qu'on le veuille ou non, les pays européens ont tous leurs identités et leurs cultures millénaires propres et uniques comme c'est le cas pour les pays des quatre autres continents. Aujourd'hui c'est cette culture et cette identité qui sont en tain d'être battus en brèche par ce que l'écrivain français Renaud Camus a appelé « Le Changement de Population ». Est-il normal qu'aujourd'hui des (allez, osons le mot banni) Français de souche ne puissent plus mettre les pieds dans certaines zones devenues des zones de non-droit sous prétexte que ceux qui s'y sont installés font régner leur ordre, leurs cultures et leurs coutumes à eux ? Que les bonnes âmes politiquement correctes, les esprits chagrins et les vierges effarouchées se rassurent. Je tiendrai le même langage si demain la Chine ou l'Inde étaient en danger de déstabilisation semblable par une invasion étrangère massive et déstabilisante par rapport à leurs populations et identités locales. Il y va juste de la diversité et de la richesse de notre monde... Dans le cas du drame de Lampedusa, le problème est en Afrique, pas en Europe !


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GROS PLAN

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MANUEL WARLOP, DIRECTEUR GÉNÉRAL D’ISODOM

« Le CRM améliore systématiquement la performance d’une compagnie »

Mieux servir un client, c’est aussi et avant tout mieux le connaître. D’où l’importance prise par le Customer Relationship Management (CRM) auprès des entreprises à l’étranger. En marge du lancement du logiciel de relation client Microsoft Dynamics CRM, par ISODOM, Capital a rencontré Manuel Warlop, directeur général de cette entreprise spécialisée en conseil en organisation ▼ JESSEN SOOPRAMANIEN

vivre. Mais ce qui permet de maintenir ses marges, c’est d’augmenter la qualité de service et la relation client. C’est là où le CRM prend tout son sens.

❚ Comment le CRM (Customer Re-

lationship Management) peut-il aider une compagnie à croître? L’objectif du CRM est de mieux connaître ses clients et leur rendre un meilleur service. Cela se fait au niveau des équipes commerciales et des équipes techniques, entre autres, qui sont au contact des clients. Très souvent, la direction d’une entreprise a une vision de ses clients par rapport à ce qu’elle a elle-même connu. Mais elle ne sait pas forcément ce qui s’est réellement passé à côté, avec les clients. L’objectif du CRM est d’avoir une vision à 360 degrés pour mieux connaître le client, et être capable, du coup, de traiter ses demandes de manière rapide et de savoir quelles sont ses préférences. Le CRM récupère les bases de données des clients, soit de leurs coordonnées, l'historique des contacts avec eux, leurs habitudes d'achat, entre autres. Ainsi, ce programme permet de savoir en avance quels sont les besoins des clients repertoriés. Ce faisant, le CRM donne aussi l'occasion d'identifier de futures opportunités de vente. Le contact avec le client se fait alors à travers des courriels ou par téléphone, dépendant de la stratégie de marketing ciblée. De ce fait, l’augmentation du chiffre d’affaires passe par le contrôle de chaque objectif mis en place. Prenons le cas d’un directeur commercial qui a sous sa responsabilité des 'business developpers'. Le CRM lui permet de piloter son équipe, de s’assurer que chaque commercial répond à ses objectifs, va en rendez-vous chez les clients, les relance quand il faut, etc. C’est le tableau de bord du CRM qui permet de piloter les équipes. On est sûr de ne pas oublier un client et de répondre aux objectifs fixés. Le CRM permet aussi d’élaborer une stratégie de marketing très ciblée, de travailler la base de clients et de comprendre leurs intérêts pour les atteindre au bon moment, avec le bon message. Avec tous ces éléments, la performance économique de la compagnie va systématiquement s’améliorer. ❚ Face à la crise, ce système est-il

idéal ? C’est justement dans des moments

❚ Le changement n'est pas toujours

bien perçu par les employés. Comment assurer cette transition ? L’important est de s’accorder sur des objectifs stratégiques avec la direction de l’entreprise quand on entre dans un tel projet. Cela va aboutir à un plan de communication avec tous les employés, où on va préciser quels seront les bénéfices pour eux. Oubliez la contrainte et transformez-la en bénéfice attendue. Par exemple, les équipes commerciales sur le terrain pourront être équipées de tablettes ou de smartphones pour pouvoir saisir les comptes rendus des rayons et des interventions techniques. Toute cette dimension de moderniser les équipes sur le terrain, c'est aussi pour eux un gage de valeur et de reconnaissance, ce qui est bien perçu par les clients. ❚ Les entreprises mauriciennes sont-

Bien souvent, les entreprises ont tendance à baisser leurs prix pour pouvoir survivre. Mais ce qui permet de maintenir ses marges, c’est d’augmenter la qualité de service et la relation client. C’est là où le CRM prend tout son sens de crise financière et économique que ces méthodes prennent tout leurs sens. On va être de plus en plus nombreux à se partager un marché qui est en difficulté avec une rude compétition. Bien souvent, les entreprises ont tendance à baisser leurs prix pour pouvoir sur-

elles enclines à se tourner vers les solutions numériques ? Même si ISODOM est installé à Maurice depuis une année seulement, on travaille déjà avec des entreprises mauriciennes depuis plusieurs années. Notre constat est que nous sommes de plus en plus sollicités sur ces sujets. Les firmes mauriciennes sont donc très matures, que ce soit en termes d'applications mobiles ou encore en termes de gestion de relation client. Toutes les entreprises sont généralement bien équipées en termes de gestion, à travers SAP, ORACLE et AX, mais il manque un peu cette dimension de CRM. Mais elles sont en train de se rendre compte que cela constitue une brique essentielle et que c'est le pas qu'elles devraient franchir. ❚ Quel est votre constat du service

après-vente à Maurice ? (Rires) Dans quelques grandes compagnies mauriciennes, on a pu constater que la gestion des réclamations des clients constitue une des plus grandes préoccupations, ce qui a résulté en de grands problèmes dans les services après-vente. L'objectif est de fluidifier un peu ce flux et d'améliorer la relation client.

DYNAMICS CRM : UN OUTIL INDISPENSABLE ISODOM, en partenariat avec Microsoft, a procédé à la présentation du logiciel de relation client Microsoft Dynamics CRM, jeudi dernier, à l'hôtel Le Méridien. Pour les intervenants, il faut que tout un chacun dans l'entreprise apporte un service et un produit de qualité qui réponde aux besoins des clients et des marchés. Pour cela, il est nécessaire de mettre en place un ensemble qui permette de structurer les interactions entre l’entreprise et ses clients. Il faut ainsi : • Développer un comportement orienté client Il s’agit de mobiliser ses collaborateurs en contact avec les clients. Les outiller pour qu’ils puissent travailler simplement et efficacement est un des éléments facilitateurs. • Définir et cartographier les processus structurants Décrire et cartographier ces processus apporte de la fluidité dans la gestion de chaque relation vécue avec le client. Cela permet de répondre aux grandes questions : qui fait quoi, comment, à quel moment, avec quel outil ? • Mettre en place des outils La mise en place d’outils permet à la fois aux collaborateurs de mieux travailler, mais aussi de mieux connaître les clients et leur apporter un meilleur service. Un logiciel CRM (Customer Relationship Management) est le moteur, la structure pour que cette stratégie soit gagnante pour toute entreprise.

CE QU'OFFRE UN LOGICIEL CRM À UNE ENTREPRISE A une équipe commerciale: • Gestion de ses activités quotidiennes • Gestion des comptes, des contacts • Gestion du cycle de vente (les opportunités, les commandes, les devis, les factures) • Gestion de la mobilité : utilisation sur smartphone ou tablette, en mode connecté ou déconnecté • Gestion de la performance des équipes commerciales A une équipe marketing: • Gestion des campagnes (exécution et suivi) • Gestion des budgets et coûts associés • Création et gestion de listes cibles • Suivi de la performance des campagnes A un service client: • Historisation des interactions, quel que soit le canal de communication • Planification des ressources et des calendriers de service • Routage automatique des demandes, et gestion des files d’attente • Gestion des contrats de service


MARKET

MERCREDI 9 OCTOBRE 2013 EDITION 150 | CAPITAL

BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, OCTOBER 8, 2013

NOEL QUINN, HSBC’S REGIONAL HEAD OF COMMERCIAL BANKING

Infrastructure surge to boost world trade

BUYING

The global economy may be struggling to regain its spirits, but a recent report indicates that infrastructure spending is going to boost global trade in the longer term

H

SBC’s Global Connections survey indicates that infrastructure-related trade will grow at an average of 9 per cent each year between now and 2030, implying that total spending will more than triple in the next 17 years. This will help to boost global trade prospects, and the HSBC Forecast expects world trade to grow at a modest pace to 2015 before accelerating between 2016 and 2020. The infrastructure story is a rare bright spot in an otherwise gloomy economic environment, with global GDP forecast to grow at just under 4 per cent for the same period. Trade in infrastructure-related goods, defined in this case as both the materials needed for infrastructure projects and the machinery required to boost production, is forecast to grow from 45 per cent of global trade to 54 per cent in the same period, with Asia generally – and China and India in particular – leading the boom with 10 per cent annual growth. There is little faith in Asia that the developed markets will contribute significantly to regional growth, and they are looking to harvest organic synergies to drive future expansion. On a basic level that means improving physical connectivity – refurbishing the defunct VietnamCambodia-Thailand railway link, or building a port on the Andaman Sea

to facilitate trade between the Southeast Asian mainland and India, for example – but also tapping into the economic potential of the region’s rising middle class. We estimate that Emerging Asia will need $11 trillion in basic infrastructure investment between now and 2030 to build the roads, bridges, hospitals and accommodation for an extra 650 million urban dwellers. It is no coincidence that most of South-east Asia’s mega-projects are transport related: railways in Thailand, ports in Myanmar, bridges in Indonesia, and tunnels in Malaysia to name a few. Spending on projects such as these is unlikely to slow. Growth rates in Asia have held up, countries have strong domestic savings and little foreign currency exposure, and improved infrastructure is seen as a pre-requisite for continued economic health. But the research shows an interesting shift in profiles. While Asia’s poorer countries will continue to drive healthy demand for the basics of infrastructure - the concrete, rebar and power turbines that are the building blocks of first-phase industrialisation - the region’s richer countries will be looking to invest in new machinery to assist its move up the value chain. Currently the United States is the biggest importer of both the basics and manufacturing equipment, but

AIR MTIUS LTD ALTEO LIMITED BRAMER BANKING ENL LAND LTD GAMMA CIVIC H.MALLAC IRELAND BLYTH LTD LUX ISLAND MCB MAURITIUS UNION ASSURANCE NMH OMNICANE ROGERS SBM SUN RESORTS TERRA CIM FINANCIAL DEM BLUELIFE LIMITED CIEL INVESTMENT CIEL TEXTILE CONSTANCE HOTEL DEEP RIVER INVESTMENT ENL INVESTMENT UNION FLACQ LTD UNION SUGAR ESTATE UNITED INVESTMENT

NOMINAL

CHANGE

SELLING

Country

Currency

TT

DD

Notes

TT/DD/Notes

AUSTRALIA CANADA EMU JAPAN NEW ZEALAND SINGAPORE SOUTH AFRICA SWITZERLAND U.K. U.S.A.

AUD 1 CAD 1 EUR 1 JPY 100 NZD 1 SGD 1 ZAR 1 CHF 1 GBP 1 USD 1

27.9662 28.7624 40.6053 30.6253 24.6189 23.7307 2.9704 32.7555 48.1143 29.995

27.7941 28.575 40.4324 30.3168 24.4711 23.6102 2.9303 32.5764 47.9115 29.9015

27.5078 28.3586 40.2806 29.8909 24.199 23.4935 2.8753 32.3533 47.7199 29.8645

29.2002 30.0256 41.8042 31.9939 25.7227 24.8474 3.1197 34.1763 49.5343 30.8792

GOLD COINS TUESDAY, OCTOBER 8, 2013

HSBC predicts that it will lose its lead in the two categories by 2020. We believe India will become the biggest importer of goods for infrastructure and China will take the lead in investment equipment, with 20 per cent of the market. India’s draft five year plan for 2013-2017 proposes to more than double basic infrastructure spending to over $1 trillion, with more than half the funding coming from the private sector. While the new emphasis might trim the exuberant basic infrastructure demand growth rates of recent years, we believe that China will continue to use infrastructure spending to fine-tune the economy. But it is the growth in Chinese demand for investment equipment that is going to receive a double boost in the coming years. Asia’s emerging markets are now the single greatest driver of global growth, and a key element of their growth story is the development of world-class infrastructure to lubricate regional and intercontinental trade, improve productivity, and enhance quality of life.

MARKET SHARES – TUESDAY, OCTOBER 8, 2013 COMPANY

< 25

LAST CLOSING PRICE

LATEST

% CHANGE

VOLUME

VALUE

10.00 1.00 10.00 10.00 10.00 10.00 10.00 7.50 10.00 1.00 10.00 -

12.90 35.75 6.20 48.00 28.50 110.00 96.75 29.00 195.00 126.00 81.50 87.00 189.75 1.01 34.50 40.00 8.08

12.80 35.90 6.20 48.00 28.50 110.00 96.75 29.10 195.00 126.00 81.50 87.00 189.75 1.01 34.50 40.00 8.08

-0.10 0.15 0.10 -

-0.78 0.42 0.34 -

"6,400.00" "11,600.00" "1,000.00" "2,300.00" "13,000.00" "1,230.00" "28,957.00" "47,555.00" "9,117.00" "10,950.00" 310.00 "5,911,200.00" "35,984.00" "114,000.00" "365,700.00"

"82,020.00" "415,350.00" "6,200.00" "110,400.00" "370,500.00" "118,950.00" "839,953.00" "9,284,597.50" "1,148,742.00" "892,432.50" "26,970.00" "5,970,212.00" "1,241,648.00" "4,560,220.00" "2,933,726.00"

10.00 10.00 1.00 1.00

7.00 3.47 23.60 23.00 51.00 46.25 7.00 52.00 9.00

7.12 3.47 23.60 23.00 51.00 46.25 7.00 52.00 9.00

0.12 -

1.71 -

"16,600.00" 200.00 700.00 857.00 "4,000.00" 438.00 2.00

"116,212.00" "4,720.00" "35,700.00" "39,636.25" "28,000.00" "22,776.00" 17.72

Denomination

Weight(gm)

Diameter(mm)

Price (Rs)

100 250 500 1000

3.41 8.51 17.03 34.05

16.5 22 27 32.69

5615 13650 27150 53980

MARKET ACTIVITY TUESDAY, OCTOBER 8, 2013 Market Capitalization

199,735,443,428.01

Total Volume Traded

6,816,581

Total Value Traded

34,537,838.60

TOP 5 – OFFICIAL MARKET Symbol NEWGOLD ETF MOROIL ALTEO LIMITED LUX ISLAND

Open 381.95 29.10 35.75 29.00

Latest 391.45 29.30 35.90 29.10

MOST ACTIVE – OFFICIAL MARKET Symbol SBM CIM FINANCIAL CAUDAN TERRA MCB

Volume 5,911,200 365,700 176,800 114,000 47,555

TOP GAINERS - DEM Symbol ALMA INVESTMENT SIT LAND HDG OPT BLUELIFE LIMITED

Latest 106.00 22,000.00 7.12

MOST ACTIVE – DEM Symbol GAZ INDUSTRIELS BLUELIFE LIMITED UNION FLACQ LTD ENL INVESTMENT DEEP RIVER INV

Open 101.25 21,500.00 7.00

% Change 2.49 0.69 0.42 0.34

% Change 4.69 2.33 1.71

Volume 20,000 16,600 4,000 857 700

DISCLAIMER: Publication of the above figures has been done with reasonable care and diligence. However, Capital makes no representations, gives no warranty and disclaims all liability in respect thereof and shall not be held liable for any damage, loss or costs incurred resulting from any error in the information or any use of the said information. Appropriate independent advice should be obtained before making any investment decision.

Une publication de Channel13 8, rue Mère Barthelemy, Port-Louis Tel : 213 1555 - Fax : 213 1552 Email : info@channel13.mu Imprimé par Yukondale Ltd - Plaine Lauzun

RÉDACTEUR EN CHEF Rudy Veeramundar DIRECTEUR EXÉCUTIF Rajen Valayden CHEF D’ÉDITION Clency Lajoie RÉDACTION Herrsha Lutchman-Boodhun, Dorothy Bonnefemme, Jamirouddin Yeadally, Jessen Soopramanien, Arvin Mootoocurpen PHOTOGRAPHE Nicholas Larché COLLABORATEUR Jean-Luc Balancy CONCEPTION GRAPHIQUE Knivel Goonmeter, Ibrahim Atchia CHEF DE PRODUCTION Roland Nicolas Cheneya ADMINISTRATION Nishta Salandy, Essane Auleear RESPONSABLE PUBLICITÉ Steeven Pumbien Mob : 5788 5025 Email : steeven.p@channel13.mu


26 >

GROS PLAN

MERCREDI 9 OCTOBRE 2013 CAPITAL | EDITION 150

BILAN FINANCIER

L’océan rapporte Rs 560 millions à IBL L'année financière 2012-2013 a vu le chiffre d'affaires d'Ireland Blyth Ltd (IBL) atteindre les 20 milliards de roupies. Le profit opérationnel connaît une hausse de 21% passant de Rs 1,018,703 à Rs 1,231,851. Mais l'heure n'est pas à la jubilation ▼ HERRSHA LUTCHMAN-

BOODHUN

L

e 'Best performer' pour IBL pour l'année financière 2012-2013 est le 'Seafood' qui a enregistré des revenus de l'ordre de Rs 560 millions (une croissance de 25%), ce qui a permis de booster les profits du groupe. Lors de la présentation des résultats financiers jeudi dernier, les dirigeants ont exprimé leur satisfaction quant aux 20 milliards de roupies de chiffre d'affaires générés, «une première». Les revenus au niveau des différents secteurs ont connue une hausse. Celui du commerce a augmenté de 3% « même si l'année a été difficile et très compétitive ». L'ingénierie a pu croître de 22% « avec l'apport de Robert Le Maire Ltd ». Le secteur financier, qui a connu une hausse de 10%, « est en proie à quelques difficultés, d'où une diversification en cours ». Les Logistiques, Aviation et Maritime sont « plus intéressants

PERSPECTIVES. La direction d’IBL attend du budget 2014 qu’il rétablisse la confiance de la communauté des affaires

au niveau de la profitabilité » malgré une croissance de 7% des revenus. Le 'Seafood & Marine' domine largement le tableau avec une croissance de 25% des revenus ; tandis que le 'Retail', avec une croissance de 10%, demeure « très compétitif

puisqu'il existe beaucoup de joueurs dans le domaine ». Ce qui explique une baisse de 17% dans la profitabilité de ce secteur précis, comparé à la hausse de 67% dans la profitabilité du 'Seafood'. Le Commerce est également source de

La FSC accentue sa coopération avec ses homologues africains DANS LE but d'intensifier sa coopération avec des régulateurs africains, la Financial Services Commission (FSC) à signé, en septembre dernier, un protocole d'entente multilatéral (MoU) avec l'Africa Middle East Regional Committee (AMERC). La cérémonie de signature s'est déroulée à la conférence annuelle de l'International Organisation of Securities Commissions (IOSCO), à Luxembourg. « We believe that the signature of this MoU will further intensify cooperation between African counterparts. This MoU is another testimony to the FSC’s commitment to exchange information and enhance mutual coopera-

tion among AMERC members », déclare la Chief Executive de la FSC, Clairette Ah-Hen. L'AMERC supporte entièrement le protocole d'accord et s'engage à encourager les membres qui cherchent à en devenir signataires. D'ailleurs, les membres de l'AMERC reconnaissent l'importance des 'supervisory co-operation' et souhaitent s'engager à coopérer au-delà des applications de la loi. L'AMERC compte 25 membres qui se réunissent souvent pour partager des informations, promouvoir des marchés équitables et transparents et renforcer la coopération réglementaire dans la région Afrique et Moyen-Orient.

COOPERATION. La FSC s’est engagée à promouvoir l’échange d’information entre les membres de l‘AMERC

quelques inquiétudes en raison de la zone Euro. Idem pour l'Ingénierie où « l'année prochaine risque d'être plus difficile car les gros chantiers sont déjà terminés. Mais le Commerce devrait se défendre comparé à l'Ingénierie », explique le CEO, Nicolas

Maigrot. Ce secteur a été le secteur phare d'IBL trois années de cela, mais « on prévoit une année plus difficile car il y a moins de projets, moins de constructions, et les agriculteurs achètent moins de tracteurs ». Plusieurs facteurs peuvent impacter sur la profitabilité du groupe : l'état de l'économie qui continue à affecter les résultats positivement ou négativement, la stabilité de l'Afrique qui est important pour la croissance de ses activités et le fait que le secteur 'Seafood' est très volatile. « Le prix du poisson est calculé en fonction du marché international. Ce qui se pêche au Pacifique peut avoir un impact de l'autre côté. Sans oublier que le secteur 'Retail' fait face à une compétition accrue », explique Nicolas Maigrot. Le président du conseil d'administration, Arnaud Lagesse, dit espérer que le budget national 2014 permette une reprise des investissements dans le pays et rétablisse la confiance de la communauté des affaires.

La FSC sévit une fois de plus

APRÈS LA révocation des licences de Panchshill Ltd et de l'International Youtrade Investment MA Ltd par la Financial Services Commission (FSC) en septembre dernier, le régulateur sévit une fois de plus. Cette fois, c’est trois compagnies opérant dans le secteur des services financiers, qui ont vu leurs permis enlevés ; Lotus Fund, Nirvi Management Ltd et Ostermann Finanz Ltd. C'est en se basant sur les sections 52(3) and 7(1)(c)(vi) de la FSC Act 2007 que le régulateur a sévi contre ces deux compagnies appartenant à la famille Kessewnath dont le père, Giandanand Kessewnath, son épouse, Sunita, le fils, Kevinraj et la belle-fille, Rakshita. La FSC leur a également interdit toute activité dans d’autres sociétés dûment enregistrées par la FSC et ce, pour une période s'étalant sur cinq ans. Les entreprises dirigées par la famille Kessewnath avaient été sommées, en avril dernier, à se mettre aux normes régissant le secteur au risque de voir la suspension de leurs licences. D'autre part, la FSC a aussi procédé à la suspension de la licence de Ostermann Finanz Ltd, une société basée à d’Epinay, Pamplemousses. La raison évoquée par la FSC est que la compagnie a failli à ses obligations de prendre des mesures correctives réclamées par le régulateur, suite à des carences et infractions notées dans les opérations de la société il ya quelque temps de cela.


GROS PLAN

MERCREDI 9 OCTOBRE 2013 EDITION 150 | CAPITAL

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TRANSPORT PUBLIC

Quand voyager en autobus devient un plaisir

L

es deux autobus 'semi-low floor' flambant neufs ne passent pas inaperçus sur la ligne Rose-Hill-PortLouis depuis mercredi dernier. Le châssis est de 50 cm plus bas que les autobus traditionnels, des doubles portes latérales pneumatiques offrent une meilleure accessibilité, l'habitacle spacieux permet une circulation intérieure aisée... L'initiative en revient à RHT Bus Services. « La mise sur route de ces deux autobus climatisés Yutong marque une étape importante dans l'histoire de l'industrie du transport à Maurice. Ils ont un système de sécurité de référence mondiale et offre l'assurance d'un confort inégalable pour les passagers », explique Sidharth Sharma, le Managing Director. Ces autobus sont également équipés

de WIFI gratuit, de bornes universelles de recharge pour téléphone portable ainsi que des barres et poignées ergonomiques pour faciliter la posture debout. Ils ont une capacité de 43 places assises et 5 places debout chacun. Le déclic pour l'achat de ces deux véhicules

FORMATION

Le MIoD intéresse ses membres à la gestion des risques LE CONSEIL d'administration participe à l'élaboration de la stratégie de l'entreprise et en contrôle sa mise en oeuvre avec, pour finalité, la création de valeur. Il fixe également la politique de risque ainsi que le niveau de risque accepté par l'entreprise. Ces préoccupations ont fait l'objet d'un atelier de formation organisé par le Mauritius Institute of Directors (MioD), jeudi dernier. Cet atelier fait partie du programme de formation destiné aux dirigeants d'entreprises et animé par l'expert français Jean Paul Thonier. Selon l'animateur, la stratégie et la gestion des risques sont des facteurs significatifs, car elles assurent une performance optimale, équilibrée et durable de l'entreprise. Cette session visait à définir les types de dangers qui peuvent influencer, empêcher ou nuire à la réalisation des objectifs visés par la stratégie d'action de l'entreprise. Elle avait aussi pour objectif de fournir aux administrateurs les outils et les informations qui leur permettront de s'assurer que la direction de l'entreprise a bien identifié les risques, et qu'elle a pris les mesures appropriées pour les gérer de manière efficace. Jean Paul Thonier est titulaire d'une maîtrise de droit privé, diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Toulouse et de l'Institute of Insurance of America. Il a débuté sa carrière au ministère de l'Industrie et de la Recherche où il était chargé, de 1977 à 1986, du développement des industries et des technologies de santé. Il s'est ensuite joint au groupe AXA-UAP dans les fonctions de secrétaire général d'une filiale avant d'intégrer celles de la direction de stratégie et du contrôle de gestion du Groupe.

est surtout la sécurité, fait ressortir Sidharth Sharma. «En plus d'être équipés du système GPS comme tous les autobus RHT, ceux-ci sont dotés de caméras de surveil-

lance ainsi que d'un système de freinage avec retardateur électrique pour une sécurité accrue de nos passagers », laisse-t-il comprendre.

International Youth Forum to empower future leaders THE GOAL of the first ever International Youth Forum (IYF) 2013 is to promote collaborative actions which will enable future leaders to cope with the challenges they may encounter in any of the scopes, and generate a change in any of them. Topics of discussion will include leadership, politics, humanities, entrepreneurship, career, unemployment, social work, volunteerism, environment, culture & tradition among others. The event will explore topics of global relevance and particularly applicable to the reality of Africa and Asia. “We expect that, through dialogue and interaction between the current leaders and the future leaders, a contribution to the sustain-

able development of the region can be made”, said Project Manager Vashil Jasgray of Konectenu, new non-profit and non-governmental organisation, who is hosting the event from 11 to 18 October. The new organisation focuses on youth development, and uniting citizens who wish to bring on national policies for youth empowerment. The main objectives of Konectenu is not only to provide a forum for intergenerational dialogue between young leaders and youth development practitioners to build leadership capacities for young leaders through experience sharing but also to inspire young leaders to become ambassadors of good governance and

leadership practices in their organisations and communities. Communication Manager, Davina Korlapu Bungaree highlights that this Forum is being organised in order to familiarise young leaders with issues, needs, resources and other factors that influence the world's future. This IYF, she indicates, will bring together 100 delegates from around the globe : Mauritius, UK, India, South Africa, Mexico, China, Russia, Kyrgyzstan, Taiwan, Cape Verde among others. «This 8 day forum is a premier in Mauritius, and the aim of Konectenu is to make this event become a customary one happening each year.”

Mauritius signs MoU with Remploy for the disabled REMPLOY, a leading British provider of employment services for people with disabilities, and the Ministry of Social Security, National Solidarity and Reforms Institutions, signed a Memorandum of Understanding (MoU) on the 23rd of September in London. It was signed by Beth Caruthers of Remploy, and Bojrazsing Boyramboli, Permanent Secretary of the Ministry in presence of Minister Sheila Bappoo. The agreement is part of the

British government's efforts to build a lasting legacy from the 2012 Paralympics games. Sharon Taylor, Deputy British High Commissioner, declared: «We are delighted that this MoU has been signed. Remploy has vast experience in assisting people with disabilities to find work. We look forward to working with the Ministry and other stakeholders in Mauritius to continue building on the Paralympics legacy which is transforming attitudes towards disability.» The British High Commission in

Mauritius has been working in close collaboration with the Ministry and Remploy. Earlier this year, they jointly organised a conference to promote 'equal access to work for people with disabilities.' Feedback from the participants was overwhelmingly positive and initial discussions started for the MoU. The latter will focus on various areas of collaboration including raising awareness of employers, capacity building for the Disability Unit and assessing training needs.


28 > COMMUNIQUE RESEARCH SCHOLARSHIPS OFFERED BY THE GOVERNMENT OF TURKEY FOR ACADEMIC YEAR 2013-2014 The Turkish Government is inviting applications from suitably qualified Mauritian Nationals for the offer of Research Scholarships for Academic Year 2013-2014. Details of the scholarships are available on the following website: www.turkiyeburslari.gov.tr

2. Mode of Application Applications should be made online on the above website by 31 October 2013 at latest.

Ministry of Education and Human Resources MITD House, Phoenix 03 October 2013

COMMUNIQUE CHEVENING UK GOVERNMENT SCHOLARSHIPS The Government of the United Kingdom is inviting applications from suitably qualified Mauritian nationals for the offer of the Chevening Scholarships for Academic Year 2014-2015 to study a one-year Master’s degree in any subject and at any UK University. Priority will be given to Professionals who can demonstrate the potential to achieve a position of leadership and influence in the following fields: ● ● ● ● ● ●

GROS PLAN

MERCREDI 9 OCTOBRE 2013 CAPITAL | EDITION 150

IMF REPORT

World Growth Forecast on the dive

The International Monetary Fund (IMF) on Tuesday lowered its growth forecast for the global economy and warned the outlook could get bleaker if the US political standoff over finances drags on

T

he global economy is expected to grow by 2.9 percent year-over-year in 2013 and by 3.6 percent in 2014, the IMF said, revising July estimates down by 0.3 and 0.2 percentage points, respectively. Four years after the Great Recession ended, "global growth remains in low gear," the IMF said in its World Economic Outlook report. Advanced economies, in particular the United States, are showing signs of pickup, while emerging-market (EM) economies, although still accounting for most global growth, are losing more momentum than previously thought. "Global growth is still weak, its underlying dynamics are changing, and the risks to the forecast remain to the downside," the IMF said. Two risks were a particular worry: the US Federal Reserve's plan to exit the exceptionally easy-money policy it has pursued to pull away from the brink of depression, and China's slowing growth. The Fund said that financial markets were growing convinced that loose US monetary policy was reaching a "turning point" after Fed officials started talking in May about tapering their program of $85 billion a month on asset purchases, known as quantitative easing. Though the Fed has yet to begin to taper, the mere talk of tapering QE led to an unexpectedly large increase in long-term yields in the United States and

many other economies, slowing capital inflows to emerging-market economies, it said. As for China, it appears increasingly likely that the world's second-largest economy will grow more slowly over the medium term than in the recent past, a prospect especially affecting the commodity exporters among the emerging and developing economies. Overall, the IMF left unchanged its gross domestic product (GDP) growth forecasts for the advanced economies, at 1.2 percent in 2013 and 2.0 percent in 2014. Growth for the group combining the Middle East, North Africa, Afghanistan and Pakistan was lowered to 2.3 percent this year, while Sub-Saharan Africa would see it slip to 5.0 percent. The IMF cautioned that the end of US quantitative easing could result in a greater and longer-lasting tightening of global financial conditions than currently expected, putting brakes on growth. "What is more worrisome, monetary policy in the advanced economies could be stuck at the zero-interest bound for many years. Over time, worrisomely high public debt in all major advanced economies and persistent financial fragmentation in the euro area could then trigger new crises," warns the IMF.

SOURCE: AFP

Environment - Climate Change and Sustainable Development Justice - Law Enforcement and the Judiciary Human Rights - Gender Equality and Disability Rights Governance - Public Policy and Democracy Economy - Trade Policy and Business Leadership Education - Tertiary Education and Standard of Education

The scholarships are funded by the UK Foreign and Commonwealth Office (FCO). 2. Eligibility Criteria: Candidates must (a) hold a first degree equivalent to at least a good UK second-class honours degree; and (b) have at least two years of work experience in a field directly related to their proposed master’s course. 3. General Information Relevant information concerning the scholarships is also available on the following website: http://www.chevening.org/apply/guidance 4. Mode of Application Applications must be submitted at: https://www.chevening.fco.gov.uk/CheveningApplications/CA_Start.aspx

5. The closing date is 15 November 2013. Ministry of Education and Human Resources MITD House, Phoenix 03 October 2013

LAURENT GARNIER, NOUVEL AMBASSADEUR DE FRANCE À MAURICE LE SUCCESSEUR de Jean-François Dobelle au poste d'ambassadeur de la France à Maurice s'appelle Laurent Garnier. Il en est à sa première nomination en tant qu’ambassadeur. Après avoir présenté ses lettres de créance au président de la République, le nouveau diplomate a rendu une visite de cour-

toisie au Premier ministre, Navin Ramgoolam, au Bâtiment du Trésor à Port-Louis. Les échanges ont porté essentiellement sur l’excellence des relations entre la France et Maurice. Les dossiers politiques et économiques ont également été abordés lors de cette rencontre. « Mon affectation à Maurice

se placera sous le signe de la continuité, » a déclaré l'ambassadeur agé de 46 ans. Laurent Garnier compte une vingtaine d’années dans l'administration publique française. Avant d’être muté à Maurice, il était directeur des affaires financières au ministère français des Affaires étrangères.


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TERRA REND HOMMAGE À SES FONDATEURS

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ne exposition qui raconte l'histoire de la grande aventure humaine, industrielle et sociale qu'est celle du Groupe Terra, et de ceux qui l'ont façonnée à tous les niveaux au cours d'un siècle et trois quarts. Intitulée «Passer par l'avenir», cette exposition se tient actuellement au musée de l'Aventure du Sucre, à Beau Plan. L'essentiel des éléments de l'exposition est également repris dans un e-book consultable sur le site internet http://terra.co.mu, et rend un vibrant hommage à tous ceux qui ont participé à son édification depuis 1838. De l'arrivée du premier Harel à Maurice, aux commémorations de ces 175 ans, en passant par différentes fusions et acquisitions qui ont permis au groupe d'élargir progressivement sa base d'actifs et de diversifier ses activités, tous les événements importants de Terra liés aux événements majeurs du pays (colonisation, engagisme, cyclones ravageurs, mort d'Anjalay Coopen, Indépendance...) sont repris dans cette exposition. « Pour un Groupe de l'envergure de Terra, 175 ans depuis ses origines, cela se fête. C'est capital. Son histoire, son anniversaire aujourd'hui, sont intimement liés aux fondateurs du Groupe. Mais c'est aussi, et je dirais surtout, après 175 ans, un moment privilégié pour poser un regard conscient sur le présent. C'est aujourd'hui, c'est maintenant, que se posent avec patience, prudence et toute l'attention nécessaire les bases solides, dignes du passé mais qui seront garantes de l'avenir », a déclaré Daniel Nairac, président du conseil d'administration.

WIDE ANGLE

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PSYCHO

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DÉVELOPPEZ VOTRE

WINNER ATTITUDE

La winner attitude c’est le bon positionnement pour atteindre ses buts et ambitions. Car, que ce soit dans son lien aux autres, dans la réalisation de son travail, ou dans la mise en mots de ses projets professionnels, croire en soi ouvre les portes de la réussite

N FANNY BAUER-MOTTI Directrice de Think&BE Ltd Psychologue, psychanalyste ● Spécialiste de l’individu au cœur des fonctionnements d’entreprise ● Coach professionnel et privé ● ●

Tel : 403 4414 Mob : 5478 5778 Email : fannybauermotti@gmail.com

ous sommes tous constitués de failles, de peur et de craintes que « ça » ne fonctionne pas. De ne pas réussir à obtenir un marché, de rater une négociation, d’échouer dans nos objectifs. Loin d’être de la bonne pression, ce brouhaha anxiogène de nos pensées profondes édifie nos barrières psychologiques inconscientes. Celle-là mêmes qui inhibent toute possibilité de prise de risque. La winner attitude, c’est un outil professionel. La possibilité de modifier nos anciens schémas de pensée pour nous orienter solution et positivisme. C’est avant tout un positionnement intérieur qui produit un potentiel. Si l’on ne devient pas sûr de soi du jour au lendemain, on peut repérer là où sont nos limites, et avec rigueur apprendre à marcher en vainqueur. En effet, savoir et croire en soi permet de convaincre, de rallier à soi mais aussi de prendre des risques et de se lancer dans l’océan des possibles. Pourquoi ? Parce que qui n’envisage pas l’échec ose. Que ce soit dans les mots que vous employez ou dans votre attitude intérieure et extérieure, savoir que l’on va réussir crée la réussite. Être positif est un acte difficile pour beaucoup d’entre nous car notre vécu est tissé de traumatismes, de sensations d’échec, ou de responsabilités financières qui nous donnent à entendre que l’échec

est une possibilité tout aussi présente que la réussite. Pourtant, c’est bel et bien l’envisager qui crée la faille. C’est souvent cette peur qui est à la base des comportements de la névrose d’échec. Cette faculté à toujours entrer dans des projets professionnels à perte. C’est aussi la base de l’autodestruction. Cette névrose qui nous pousse à nous mettre nous-mêmes en échec au moment où tout aboutit. Le panel de névroses que crée notre positionnement intérieur est infini. LA PENSÉE POSITIVE Observez autour de vous, dans votre bureau, au cœur de votre siège professionnel. Ce boss peu charismatique et autoritaire qui obtient l’ordre par la crainte suscitée chez ses employés et non par le respect qu’il dégage… qu’est-ce qui le différencie de ce patron qui a, sans user de despotisme, optimisé le potentiel de ceux qui travaillent pour lui ? Votre collègue, toujours hésitant dans ses mots, qui travaille jour et nuit sans jamais oser demander une augmentation… qu’estce qui le limite ? Son manque d’ambition ou sa peur d’exiger ? Ou ce commercial brillant, qui dit oui à tout ce que la hiérarchie exige sans jamais oser exprimer ses idées… Le problème vient-il de l’entreprise qui l’emploie ou de sa difficulté à exprimer ses idées et de son impossibilité à assumer tout conflit ? La réponse à ces questions d’un point

de vue psychologique sera toujours la même : la premiè- Visualisez-vous réussir avant chaque étape de concrétisation. Prenez un temps, yeux fermés, pour voir vos équipes ou vous-même en position de succès. Inutile de chercher à voir comment vous y arrivez, prenez l’histoire de votre parcours professionnel dans sa finalité positive et visualisez-vous le poing levé par la réussite ; - Travaillez votre image. SI la winner attitude est une construction qui peut prendre du temps, sachez déjà donner l’apparence de quelqu’un a qui tout réussit. Marchez la tête vers le ciel, le pas assuré, regardez toujours vos interlocuteurs dans les yeux. Demandez, proposez, exigez… même si cela ne vous est pas naturel, ayez conscience que cela influe sur le regard que l’on porte sur vous ; - Prenez conscience de l’impact de vos jugements sur votre attitude. Lorsque vous êtes en début de projet et que vous ne vous sentez pas capable d’y arriver, votre inconscient engrangera cette situation comme une possible mise en échec de votre personne. Vous serez par conséquent en difficulté pour réussir cette tâche mais aussi les suivantes. Donc, gardez toujours en tête que tout est question de perception, et que par définition ce n’est donc jamais objectif. L’impression que vous n’êtes pas apte à produire ce qu’il faudrait est avant tout une illusion, une mauvaise perception de votre personne ;


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7 stratégies pour développer votre winner attitude

Ne cherchez pas les raisons d’un succès ou d’un échec dans des causes extérieures. Vous avez en main ce que vous vous créez. En business, la chance ou la malchance n’existe que pour ceux qui s’en remettent au hasard. Vous, ne vous en remettez qu’à vousmême et à votre capacité de savoir avancer au bon endroit. Assumez votre échec comme la possibilité d’apprendre à faire mieux, et vivez votre réussite comme la concrétisation de votre effort ;

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La confiance en soi s’acquiert aussi par le savoir. Lisez, instruisez-vous en profondeur sur le domaine d’action dans lequel vous souhaitez évoluer. Apprenez vos droits, consultez les recherches qui ont déjà été faites, mais aussi les techniques de management ou les livres relatifs au succès. La science et le savoir sont au business le cadre de tout challenge ;

Prenez conscience de vos limites névrotiques. Souvent ce dont on ne se sent pas capable provient de notre chemin de vie, reste d’anciens traumatismes de notre petite enfance ou du temps où nous nous structurions comme être pensant.

Ne prenez donc pas toutes vos pensées comme argent comptant. Sachez vous remettre en question, vos pensées encore plus lorsqu’il s’agit de vous-même. C’est aussi par là que se maîtrise toute pensée. Car peut-être que le stress qui vous fait tant bégayer lorsqu’il vous faut prendre la parole en meeting est le résultat d’une construction psychique de vos premières prises de parole dans le monde scolaire. Tout symptôme a une histoire. Cherchez à en remonter le fil ; Soyez sûr de vous sans avoir besoin du regard des autres. Dans le contexte professionnel, la rivalité, les conflits d’intérêt et les rapports aux autres sont toujours biaisés par le fait que chacun veut réussir, a peur du succès de l’autre. Depuis petit on nous apprend qu’il y a un lauréat, une réussite, une bonne réponse. On s’est donc structuré avec l’angoisse inhérente à toute action que si l’un réussit, nos chances à nous se réduisent alors. Cette idée est complètement fausse mais pourtant résonne en nous comme une névrose collective. Du coup sachez faire la part des choses entre les remarques que l’on vous fait pour que vous avanciez et celles qui sont faites sans fonde-

Sachez faire la part des choses entre les remarques que l’on vous fait pour que vous avanciez et celles qui sont faites sans fondement

ment. Une seule solution donc, pour y arriver, savoir qui on est en dehors du regard de nos comparses du boulot. SI vous vous savez bon et éthique, rien ne doit vous en détourner ;

La remise en question ne doit jamais se faire en collectivité. Vous avez le droit à l’erreur comme tout le monde. Mais faites-la, cette remise en question, en votre for intérieur. Car si l’on vous prend à remettre en question vos pas ou vos dires, bientôt autour de vous se créera l’aura que vous pouvez vous tromper. Et si c’est bel et bien le cas, dans un contexte professionnel mieux vaut ne jamais se déjuger ouvertement. Changez de route, en laissant toujours entendre que chacun de vos pas et les variables entrant en jeux sont prévus. Et s’ils ne l’ont pas été, vous saurez les interpréter, en saisir le sens… et le résultat est alors le même : prévoir et savoir gérer l’imprévu éventuel relèvent de la même sécurité intérieure.re limite de tout homme est avant tout intérieure. Vous êtes ce que vous pensez et vous exprimez ce que vous croyez être.

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Le premier pas, pour avancer, est donc de maîtriser ses pensées. Laissez de côté les anciens schémas de pensée négatifs pour vous orienter solution et challenge. Habituez-vous à vous exprimer toujours de manière positive. Sur vous-même ou sur vos projets, face à vos collaborateurs ou employés, entraînez-vous à parler toujours positivement, même des pires problèmes. Tout ce que vous formulez induit une réaction sur les personnes qui vous écoutent, sur les projets que vous créez et sur les négociations que vous mettez en place tout comme l’image que vous avez de vous-même. Utilisez le poids des mots pour orienter la perception que les autres ont de vous tout comme votre propre regard est un élément fondamental de la confiance en soi. La winner attitude est un état d’esprit qui influe donc sur vous-même comme sur ceux qui vous observent. Comme nous vous l’avions déjà expliqué dans nos précédents articles, les convaincus sont toujours convaincants, soyez persuadé de votre propre réussite et ainsi le garant de votre chemin. N’oubliez jamais que l’on récolte toujours ce que l’on à soi-même semé en premier lieu dans son esprit.



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