Capital Edition 121

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INTELLIGENT BUSINESS THE NEW PARADIGM

Every business faces challenges. Whether a manufacturing business understanding production requirements for each season, or a service business planning resources for projects, high quality information is critical Edition 121 – Mercredi 20 mars 2013

LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU

Votre hebdomadaire à Rs 15

DR GEORGE LIPIMILE

AJAM JOOMUN

“MAURITIUS IS AMONG TOP 4 IN COMPETITION ISSUES IN COMESA”

“FEW CASES OF INSIDER TRADING MAKE THEIR WAY TO COURT”

Dr George Lipimile gave a huge helping hand in the drafting of the COMESA Competition Regulations and Rules, which came into force in January last. In between his busy schedule, he gave an interview to Capital, where he re-assures the business community on these new rules for the COMESA region

Unlike other countries, we have never heard of cases of Insider dealing in Mauritius. Are we immune from this phenomenon or is it that the Stock Exchange of Mauritius is not abiding by its duty to investigate? Certainly not, claims Ajam Joomun, Senior Executive of Temple Consulting. The major obstacle is that few cases make their way to court and fewer are proceeded with

DIRECTOR & CEO COMESA COMPETITION COMMISSION

SENIOR EXECUTIVE, TEMPLE CONSULTING

VIJAY MAKHAN DIPLOMATE ET HISTORIEN

« PRANAB MUKHERJEE EST TRÈS MÉCONTENT... » Quelle est la personne qui a un lien avec 'The Hindu' ? C'est la question qui intéresse l'ancien secrétaire de la défunte Organisation de l'Unité Africaine (OUA). Si pour Vijay Makhan, le but des révélations de l'opération Lal Dora était d'embarrasser le 'Remake 2000', elles ont eu un tout autre résultat : c'est un Pranab Mukherjee amer qui a quitté Maurice IMMOBILIER

ABDULLAH JIHAD, MALDIVES MINISTER OF FINANCE

MAURICE SUR LES TRACES DE LA RÉCESSION ESPAGNOLE

« DEVELOPED COUNTRIES HAVE TO LIMIT THEIR CARBON EMISSIONS »



ACTA PUBLICA

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IMMOBILIER

MAURICE SUR LES TRACES DE LA RÉCESSION ESPAGNOLE

Alors que son ambition avouée est d’être le trait d’union entre l’Asie et l’Afrique, Maurice semble s’être étrangement embarqué dans une aventure espagnole. Pour le Professeur Roman Grynberg, chercheur au sein du Botswana Institute for Development Policy Analysis, notre secteur immobilier montre les mêmes signes que celui de l’Espagne avant que ce pays ne plonge dans une récession dont elle peine à sortir ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

«I

f you really want to upset an African trade minister then comparing his economy with that of Mauritius is a good place to start. The simple fact is that the comparison is rarely, if ever, a pleasant one. » Comme entrée en matière, il aurait été difficile pour le Professeur Roman Grynberg de faire mieux. Pour le Senior Research Fellow du Botswana Institute for Development Policy Analysis, la position économique de notre île est semblable à celle de l'Espagne, ce qui n’estpas flatteur, étant donné les difficultés que rencontre une économie espagnole qui a trop misé sur l’immobilier. L’opinion du Professeur Grynberg, parue dans l’article « Mauritius Economy ‘Miracle’ Not All It Seems », publié par le journal en ligne sud-africain Mail & Guardian, le 15 mars dernier, est d’autant plus intéressante qu’il n’est pas le premier à comparer Maurice à cet Etat de la péninsule ibérique. Plusieurs mois de cela, le Professeur Robert Wtterwulghe, de la Belgique, affirmait déjà dans les colonnes de Capital que Maurice pourrait bien ressembler à l'Espagne si on continue avec la réalisation de projets immobiliers et de centres commerciaux. Ce dernier évoquait également le risque de bulle immobilière, ainsi qu’une dégradation de l'environnement. Le Professeur Grynberg abonde dans le même sens. « Le ‘miracle économique’ qu'est Maurice, qui a connu une transformation radicale, passant du sucre aux serv-

ices touristiques, financiers et informatiques en une génération, devient vulnérable maintenant. Il y a comme un parfum d'Espagne dans l'air de Port-Louis », lâche-t-il. Alors que pendant des années, l'île a été plébiscitée par la Banque mondiale et des experts de renommée mondiale, à l’instar de Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, qui voyaient en elle un modèle à suivre pour d’autres petits pays en développement, la réalité est quelque peu différente. « It is more complicated than the Mauritian political and academic elite would have the world believe », soutient notre interlocuteur. D’emblée, il faut souligner que Maurice a énormément bénéficié de la générosité de la communauté internationale, ce qui fait de nous un pays « unique » parmi les pays africains. A l'approche de l'indépendance du pays, le Professeur Grynberg rappelle que James Meade, autre lauréat du prix Nobel d’économie, était d’avis que l’île était vouée à être un « hopeless basket case ». Mais l'Union européenne s’est assurée

It is more complicated than the Mauritian political and academic elite would have the world believe Professeur Roman Grynberg

du contraire en octroyant à Maurice un énorme quota de sucre, faisant du coup de cette denrée le principal pilier de l’économie. Bien que les Fiji, la Jamaïque ou encore la Guyane aient également bénéficié de quotas, ceux-ci étaient bien en-deçà des 500 000 tonnes garantis à Port-Louis par la convention de Lomé de 1975. Les barons sucriers locaux ayant pu profiter pleinement de cette période de l'histoire, ils ont par la suite été capables d’investir dans le tourisme et le manufacturier, avance Roman Grynberg. L’Afrique, dans son ensemble, n’était pas satisfaite de certaines conventions ou accords, tels Lomé ou Cotonou, car tous les pays du continent n’en bénéficiaient pas. « Maurice est la preuve qu'un seul pays africain a été privilégié et que l'Europe a été plus généreux envers cette île qu’envers d’autres », ajoute notre interlocuteur. Notre pays a aussi bénéficié des largesses américaines, avec l'Agricultural Growth and Opportunity Act (AGOA), depuis les années 90. « But what is less known is the crucial role India is now playing in the transformation of Mauritius from an industrial to a service exporter. About 42% of India's foreign direct investment in 2010 came from Mauritius, which is surprising for such a small country », cite le professeur dans son article de recherche. Le gouvernement mauricien, poursuit-il, ayant réalisé la vulnérabilité du pays, a également adopté une stratégie de diversification et a offert aux hommes d'affaires la possibilité de se tourner vers l'immobilier; un secteur ayant considérablement gagné en importance ces dernières années. « The fastest growing sector is probably the most risky – the sale and development of real estate for largely foreign buyers, as anyone travelling on Air Mauritius knows from the advertising on board. Former sugar estates and farms are being converted into shopping malls and gated communities at a frenetic pace. It seems fairly obvious to everyone in Mauritius that this is not sustainable and that the country will either run out of good land or prices will collapse. The latter now seems more likely », estime l’expert. Ce qui lui fait dire que « this is starting to resemble the Spanish real-estate bubble that plunged that country into a long and deep recession in 2007-2008 and from which it has yet to recover ». A bon entendeur…

NOS COMPTES DANS LE ROUGE La balance des paiements de Maurice est en déclin d'année en année, alors que le compte courant est déficitaire. C’est ce qu’affirme le Professeur Roman Grynberg dans l’article paru sur le site du Mail & Guardian. « Despite the development of new commodity exports such as jewellery and medical devices, the economy has suffered a serious relative decline in its traditional exports of sugar and textiles, whereas imports, including oil, have been rising rapidly. The only thing keeping Mauritius afloat has been a capital account surplus and significant exchange reserves. Ultimately, its economy now rests on land and property deals and on the shaky trade agreement with India. It is on a risky path and, although the devaluation of the Mauritian rupee is strongly opposed by some government economists, more and more government ministers are saying openly that it is living beyond its means », expliquet-il. Ce dernier reconnaît toutefois que Maurice est le seul pays africain à avoir réussi à passer d'une économie basée sur l'agriculture, puis le manufacturier, pour maintenant se contenter d'exporter des services. Le mérite du pays est, selon lui, d’avoir su saisir les opportunités lorsqu’elles se sont présentées via Bruxelles, Washington et New Delhi. « (...) but the 'Mauritian miracle' has given rise to an enormous amount of hubris in Port Louis. What is needed now is more modesty as the assistance, and probably the luck, runs out », prévient cependant le Professeur Grynberg.


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Quelle est la personne qui a un lien avec 'The Hindu' ? C'est la question qui intéresse l'ancien secrétaire de la défunte Organisation de l'Unité Africaine (OUA). Si pour Vijay Makhan, le but des révélations de l'opération Lal Dora était d'embarrasser le 'Remake 2000', elles ont eu un tout autre résultat : c'est un Pranab Mukherjee amer qui a quitté Maurice

VIJAY MAKHAN, DIPLOMATE ET HISTORIEN

« PRANAB MUKHERJEE EST TRÈS MÉCONTENT... » ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

Cette information est-elle fondée ? Une personne dotée d'une imagination fertile peut facilement agrémenter des faits, à l'instar de certaines situations qui prévalaient à l'époque et qu'on retrouve dans l'article original, de supputations, dans le but d'attirer l'attention sur soi. Mais elle n'a pu réussir dans le cas présent. L'article a paru le 10 mars dans The Hindu, une publication importante, à grande circulation en Inde, mais les autres publications, qu'elles soient pour l'opposition, le gouvernement, ou indépendantes, n'ont pas repris cet article. J'étais en Inde à ce moment-là, et jusqu'à mon retour, elles n'en ont pas parlé. Pour vous dire que la question qui doit être posée est le 'timing' de toute cette affaire. ❚ C'était donc intentionnel à votre

avis ? C'est une question importante. L'affaire remonte à 30 ans de cela. Deux personnes, assises derrière une table, ont rédigé cet article pour qu'il soit publié dans Asian Security. L'un d'entre eux a mené des recherches et aspire apparemment à être écrivain. Sans imputer de mauvaise foi à des personnes, je dirai simplement qu'une telle affaire mérite des recherches approfondies. Je trouve tout cela très 'shallow', cousu de fil blanc... Ce qui m'embête, c'est le 'timing'. A qui profite le crime ? Pourquoi maintenant ? Il faut analyser la conjoncture locale. Je trouve que certaines personnes, dans certains bureaux de certains partis, à PortLouis, ont beaucoup à répondre làdessus. Pourquoi, quand vous êtes en perte de vitesse sur tous les fronts, vous agrippez-vous à n'importe quoi ? Cet article a paru pour diviser. Or, les personnes qui étaient « puissantes » à l'époque ont démenti cette intervention, à savoir Sir Anerood Jugnauth, Paul Bérenger et Harish Boodhoo. Je pose une nouvelle fois la question. Pourquoi maintenant, alors qu'il y avait déjà une alliance en

NICHOLAS LARCHÉ

❚ Expliquez-nous l'affaire Lal Dora.

Pourquoi, quand vous êtes en perte de vitesse sur tous les fronts, vous agrippez-vous à n'importe quoi ? Cet article a paru pour diviser

2000 ? Il y a trop de généralités pour un article qui se veut un article de recherche. S'il en valait la peine, j'aurai pris la peine de m'asseoir et de 'poke holes' dans le scénario. L'article apparaît la veille de la visite d'un président d'un grand pays, alors qu'on clame que la relation MauriceInde transcende les relations de politique partisane. C'est une relation de peuple à peuple. On trouve donc aberrant l'intérêt qu'on porte à toute cette affaire. Dans les années 80, le monde était dans une idéologie de division. La guerre froide battait son plein. On connaissait le penchant de l'Inde à cette époque, et son allié était justement l'Union soviétique. Comment pouvait-elle se préparer à une éventuelle conspiration de son allié avec une partie du régime mauricien de l'époque ? Tout le monde sait que

le MMM est un parti né de la gauche et nous sommes fiers de l'être. ❚ L'article original paru dans Asian

Security est daté du 8 mars, avant d'être repris par The Hindu le 10 mars, soit à deux jours des célébrations de l'indépendance... Lorsque vous écrivez pour une publication, il est normal que le manuscrit passe par différentes mains pour des retouches ça et là. Asian Security a publié l'article le 8 mars, mais depuis combien de temps la publication détient-elle l'article ? Combien de fois est-elle publiée par an ? Mais tout cela n'est pas important. Ce qui importe, c'est le timing de l'article, et pourquoi The Hindu ! Quelle est la personne qui a un lien quelconque avec The Hindu ? Quel rôle The Hindu a-t-il joué dans les événements par le passé ? J'ai ma petite idée...


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Je laisse à vous autres journalistes le soin de mener vos travaux de recherche.

autres parce que nous sommes avec Paul Bérenger ? De toute façon, il n'y a personne de plus intéressée à raffermir les relations Maurice-Inde que Paul Bérenger !

❚ Vous étiez en Inde lorsque cet ar-

❚ Si l'Inde a apporté son soutien à

ticle a éclaté au grand jour à Maurice. Quel effet a-t-il eu en Inde? C'est vrai. J'étais là-bas et je peux vous dire que l'article de The Hindu a fait sourciller plus d'un en Inde. Cette affaire a embarrassé le président indien, qui était notre invité de marque pour les célébrations de l'indépendance, qui, soit dit en passant, n'est pas une affaire uniquement travailliste. Je peux vous garantir que Pranab Mukherjee est très mécontent. L'article a réellement mis dans l'embarras le gouvernement indien et l'Inde dans son ensemble. Tentez d'assembler le discours de Navin Ramgoolam sur le Sri Lanka lors d'un événement de la Tamil League, la publication de l'article dans The Hindu, sa reprise à Maurice et les réactions du Parti travailliste. Ensuite laissez travailler les esprits... Le gouvernement indien est impliqué, indirectement, dans ce qui se passe aux Maldives, dont le président a été emprisonné. L'Inde a fait usage de sa diplomatie pour que ce dernier soit libéré. D'autre part, alors qu'il devait y avoir un exercice naval indien dans l'Est de l'océan Indien, l'exercice a été délocalisé à l'Ouest, donc vers les Maldives. Puis, il y a eu un problème au Sri Lanka. Qui peut en profiter si l'Inde a l'intention d'intervenir dans la région ? Quelles autres puissances peuvent s'intéresser à ce que fait l'Inde ?

Sir Seewoosagur Ramgoolam avant de se tourner vers Sir Anerood Jugnauth, pouvons-nous dire, aujourd'hui, qu'elle soutient Navin Ramgoolam ? Ce sont des relations étatiques, de gouvernement à gouvernement. Il est tout à fait naturel qu'un pays ait de telles relations avec un autre pays.

❚ Allez-y, dites-le nous...

❚ Est-ce possible d'avoir un Pre-

mier ministre non-hindou aujourd'hui ? On l'a déjà eu par le passé ! En 2004-2005. Pourquoi occulter cette partie de l'histoire ? C'est sous le règne de Paul Bérenger que Manmohan Singh était venu en visite officielle à Maurice. Et le premier pays que Bérenger avait visité en sa qualité de Premier ministre était l'Inde. ❚ Est-il normal qu'un Etat in-

DIPLOMATIE. « Cette affaire a embarrassé le président indien (photo), qui était notre invité de marque pour les célébrations de l'Indépendance », déclare Vijay Makhan

tique en 1982, avec le 60-0 aux élections. En 1976, le Parti travailliste l'a fait aussi. En général, il s'agit d'un groupe minoritaire, des bruits de bottes, de fusils... Possédons-nous une armée à Maurice ? ❚ Paul Bérenger était-il politique-

❚ En quoi Maurice est-il d'un in-

térêt pour l'Inde ? Mis à part la raison culturelle et historique, l'Inde est un grand pays dans la région. Elle a ses intérêts, comme tous les autres pays. L'Union soviétique était l'alliée de Maurice, à l'époque, contre le démembrement de son territoire. L'Inde n'était pas non plus d'accord lorsque les EtatsUnis ont établi leur base à Diego Garcia. Qui était à la tête de notre pays à cette époque ? Pourquoi l'Inde était-elle en colère contre Maurice ? Parce que nous avons 'soft-pedal' sur la question ? ❚ Pour revenir à l'article de 'The

Hindu', l'intention est-elle de semer la division au sein du Remake 2000 ? Il est clair que oui. Mais personne n'y arrivera ! On est tourné vers l'avenir du pays, de nos jeunes, de notre économie. Vers le progrès... ❚ Et le coup d'Etat qu'on impute à

Paul Bérenger ? Avez-vous vérifié ce qu'est un coup d'Etat? Comment on le fait ? On a fait un coup d'Etat... démocra-

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ment assez fort à l'époque pour

aspirer à devenir Premier ministre sans une alliance avec un parti hindou ? Pourquoi évoquer les « hindous » ? Nous sommes une nation. Mais allez vérifier le nombre d'hindous qui étaient avec Paul Bérenger au Parlement en 1982. Aujourd'hui, sommes-nous moins hindous que les

dépendant comme Maurice soit infesté d'agents secrets ? Vivonsnous sous le diktat de certaines puissances étrangères ? Je peux vous renvoyer la question. L'Angleterre est-il un pays indépendant, alors qu'il y a des agents secrets dans ses rues ? Tout pays est un pays libre, et il est normal d'avoir des agents secrets. Maurice est un 'listening post' depuis 1980. On est passé d'une diplomatie secrète à une diplomatie ouverte. Nous ne sommes pas sous le diktat d'une quelconque puissance. Nous ne faisons que tisser des relations eu égard aux exigences du moment. Aucun pays ne peut vivre en isolation.

EXTRAIT DE L’ARTICLE SUR L’OPÉRATION LAL DORA, PARU SUR LE SITE ASIAN SECURITY

LESSONS FROM OPERATION LAL DORA In some ways the story of Operation Lal Dora is merely an interesting footnote to the Cold War — when jostling between the West and the Soviet bloc in the Indian Ocean threatened India's role in the region. However, the story also has broader significance in a number of respects and particularly in light of Washington's hopes that India will take a broader security role in the Indian Ocean. First, the events of 1983 were a turning point in the close security relationship between India and Mauritius, which continues and has in fact strengthened since then. India has effectively become Mauritius's security guarantor, and Mauritius has "willingly subordinated" itself to India in strategic matters. Mauritius now provides an anchor for India's growing sphere of influence in the Southwest Indian Ocean." Second, Operation Lal Dora demonstrated the willingness of India during the 1980s to conduct foreign military interventions. In some respects, India was much more of a "normal" state – in terms of its willingness to project military power – than the nonaligned rhetoric of the times would suggest.

Third, these events demonstrate how Indian and US interests were often aligned, even in the depths of the Cold War – again, despite New Delhi's rhetoric. India's interests in maintaining its influence in Mauritius transcended its relationship with the Soviet Union. There seems to have been an interesting, if limited, commonality of interests between India and the United States over Mauritius. New Delhi appears to have considered that its primary long-term interest in Mauritius lay in supporting the Jugnauth government with the intention of maintaining the dominant position of the Hindu community in Mauritian politics. US interests appear to have been served by supporting a relatively conservative Jugnauth government, which could be persuaded to reject Soviet and Libyan influence and adopt a more Western-oriented foreign policy. It is unclear whether or not this was the outcome of a specific understanding between New Delhi and Washington. An implicit alignment of Indian and US strategic interests in the Indian Ocean would be seen in several other instances during the 1980s, predating the public development of strategic links during the 1990s.


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L'article de The Hindu en date du 10 mars, faisant état d'une intervention militaire projetée de l'Inde à Maurice, en 1983, dans le sillage de la crise politique suivant la cassure du gouvernement Jugnauth, fait remonter à la surface des moments forts agités de l'histoire politique contemporaine de Maurice. Mettant en relief des considérations pas toujours avouables dans le subconscient des politiques et de la population

DAVID BREWSTER, CO-AUTEUR DE L’ARTICLE ‘OPERATION LAL DORA’

« NEW DELHI KEEPS A CLOSE EYE ON EVENTS IN MAURITIUS » ▼ HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

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e timing de l'article paru dans la publication indienne The Hindu le 10 mars dernier 'When India Drew Top Secret «Red Line» In Mauritius' était-il planifié pour coïncider avec la présence, sur notre sol, du président indien Pranab Mukherjee, venu en invité d'honneur aux célébrations marquant le quarante-cinquième anniversaire de l'indépendance du pays ? Chacun y est allé de sa petite explication. Une radio privée a même téléphoné au journaliste indien, Sandeep Dikshit, l'auteur de l'article du 10 mars. Le journaliste indien s'est gracieusement prêté à l'exercice. Mais la question demeure : devonsnous nous contenter des explications de Sandeep Dikshit, qui n'a fait que reprendre un article de Asian Security Journal en date du 8 mars 2013 ? A bien réfléchir, c'était la voie la plus facile de se tourner vers ce journaliste. Il était accessible, tout comme l'était davantage son texte, puisqu'il pouvait être consulté et copié gratuitement en ligne. Contrairement à l'article 'Operation Lal Dora: India's Aborted Military Intervention in Mauritius', d'Asian Security Journal. COÏNCIDENCE Mais les rédacteurs de l'Asian Security Journal ne sont pas si inaccessibles que ça. Répondant à nos questions dans notre édition en date du 12 mars, David Brewster, co-auteur de l'article en question avec Ranjit Rai, situait pour nos lecteurs le contexte politique de la période la crise de 1983 donnant lieu à une peur d'un coup d'Etat par Paul Bérenger. « That was one important consideration from thye Indian side. There were fears, likely unfounded, that Hindus might permanently lose power to other groups in Mauritius and that as a result, the island might become a less loyal ally of India », nous avait confié David Brewster. La recherche intitulée 'Operation Lal Dora: India's Aborted Military Intervention in Mauritius', avait paru dans le 9e volume de Asian Security, pages 62 à 74, sous la rubrique 'Research Note'. Asian Security est une publication du groupe Taylor & Francis basé en Amérique. Dans un entretien réalisé par mél, lundi, David Brewster, ancien avocat

d'affaires, le timing de sa recherche parue dans l'Asian Security Journal et reprise par The Hindu n'est que pure coincidence. Ci-dessus, le texte de l'entretien. ❚ As regards the relevancy of the arti-

cle, this particular issue got published a few days before our Independence Day. Does it mean something? Is there a particular reason behind this "coincidence"? I'm afraid to tell you that the timing of the publication on the eve of your Independence Day was very much a coincidence. The journal - Asian Security - is published 3 times a year by Taylor & Francis, which is a very large publishing company based in the United States. They don't time their publications according to national events in the country concerned. ❚ Does India still have a strong influ-

ence on Mauritius on the political side?

There were fears, likely unfounded, that Hindus might permanently lose power to other groups in Mauritius David Brewster, co-auteur de l’article ‘Operation Lal Dora: India’s Aborted Military Intervention in Mauritius’, d’Asian Security Journal

I'm not an expert in contemporary Mauritian politics, so I would not be the best person to answer that question. However, it does appear that India has considerable political influence in Mauritius. ❚ Does the Intelligence body of India

still have a permanent watch on our country? Of course, New Delhi keeps a close eye on events in Mauritius, just as it does on many countries in the Indian Ocean region. That is not unusual. ❚ On the geopolitical side, what does

Mauritius represent for the other political powers? Mauritius is geopolitically important to India in terms of expanding its influence throughout the Indian Ocean, but I wouldn't say that Mauritius is currently regarded as geopolitically crucial to other major powers.


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avid Brewster et Ranjit Rai, coauteurs de la recherche intitulée 'Operation Lal Dora : India's Aborted Military Intervention in Mauritius', parue dans la dernière édition de l'Asian Security Journal (8 mars 2013), veulent faire la lumière sur les stratégies d'expansion de l'Inde. Entrée en matière : “As India expands its strategic reach in the Indian Ocean, it will need friends that it can count on. The island state of Mauritius has long been one of India’s closest allies in the region. This article discusses India’s plans for a military intervention in Mauritius in 1983 to prevent a feared coup that may have threatened India’s interests. A naval task force was readied, but the intervention did not proceed because of disagreements in India’s leadership. Instead New Delhi facilitated a political solution to the crisis that firmly consolidated its special role. This previously undisclosed episode sheds light on India’s thinking about the Indian Ocean, the alignment of India’s interests with the United States, and India’s military capabilities.” ‘NEW DELHI’S CONCERN’ Cette intervention militaire projetée devait marquer un tournant décisif dans les relations entre l'Inde et Maurice, continuent les chercheurs: “Mauritius forms an anchor to India’s strategic role in the Indian Ocean. India has long had a special economic, political, and security relationship with Mauritius, which a US diplomatic report has characterized as Mauritius’s “willing subordination” to India. A key turning point in the relationship occurred in 1983, when in Operation Lal Dora, India came to the point of a full-scale military intervention in the island state to ensure that it stayed in India’s strategic orbit. This article will discuss a 1983 political crisis in Mauritius that threatened to over-turn a Hindu-led government and led to plans for an Indian intervention on the island. When Indian military leaders hesitated over a military operation, Indira Gandhi instead relied on her security services to achieve India’s objectives. An understanding of this previously undisclosed operation casts light on India’s thinking about its role in the region, its military decision-making processes, and what could be seen as a longstanding align-

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GÉOPOLITIQUE

JEALOUS INDIA !

L'Inde a profité de la peur de la communauté ethnique majoritaire de Maurice de perdre le pouvoir politique pour asseoir sa présence dans l'océan Indien. Elle n'était que trop emballée à voler au secours de son “only unquestioning supporter”

David Brewster

ment of interests between India and the United States in the Indian Ocean. These issues are particularly relevant as the United States now looks to further develop its strategic partnership with India as part of its “Pivot to Asia.” C'est après avoir parlé de ‘Strategic Rivalry in the Indian Ocean during the Cold War’ et de ‘Political Instability in Mauritius’, que les deux chercheurs entrent dans le vif du sujet avec les ‘New Delhi’s Concerns’. Capital propose de larges extraits de l’article. Les extraits qui suivent sont forts instructifs : “Several of the Indian Ocean island states including Seychelles, Comoros, and Madagascar suffered coups involving foreign powers or mercenaries. As the Mauritius Times commented in 1978, “Mauritius is the only important island left in the Indian Ocean that is not in the pocket of any superpower…It would be sheer folly to dismiss the likelihood of a coup in Mauritius.” […] For much of the Cold War, the growing influence of the United States and the Soviet Union was the cause of considerable dismay for New Delhi. India saw itself as destined to become the leading power in the Indian Ocean, but it did not have the military capability to challenge the regional presence of either the United States or a “friendly” Soviet Union. […] By early 1983, Jugnauth had become increasingly concerned

about the possibility of Berenger leading a coup against him with the help of Libya and the Soviet Union. The Indian Mission in Port Louis kept a close watch on developments. According to one of Jugnauth’s advisors, after the 1982 election, both the United States and the Indians were feeding false intelligence to Jugnauth about Berenger’s socialist links. In February 1983, Jugnauth met with Mrs Gandhi in New Delhi, where he requested military assistance in the event of a coup by Berenger. According to an advisor to Jugnauth who was accompanying him, Mrs Gandhi assured him of Indian support and told him, “Within five hours a contingent of my air force will be in Mauritius.” […] New Delhi was extremely concerned about these developments. It was worried about the welfare of the Indian ethnic population in Mauritius under a Berenger government that may favor the Creole and Muslim minorities and potentially provoke a refugee exodus by Hindus. During the previous decades, there had been considerable official discrimination against the Indian minority communities throughout the

Indian Ocean. […] There were even greater concerns about a government led by Berenger. His French ancestry and his attempts to undermine the power of Hindu communal groups did not help to create the view that he would be a reliable supporter of India. Although New Delhi saw many benefits from its relationship with the Soviet Union, including its role as a supplier of defense equipment and its strategic role in balancing against China, India remained jealous of its relationships in the region and would have seen a drift of Mauritius into the Soviet orbit, particularly under white leadership, in negative terms. Mrs Gandhi may well have seen the crisis as an opportunity to consolidate India’s political role in Mauritius. This was part of a broader strategy then being followed by New Delhi in asserting and expanding its influence throughout the Indian Ocean region, from Sri Lanka, to the Maldives, the Seychelles, Southern Africa and even the Antarctic. Of probably greater significance were New Delhi’s concerns about the drift of Mauritius out of India’s sphere

Of probably greater significance were New Delhi’s concerns about the drift of Mauritius out of India’s sphere of influence and the possible loss of Mauritius as the only unquestioning supporter of India’s foreign policy in the Indian Ocean

of influence and the possible loss of Mauritius as the only unquestioning supporter of India’s foreign policy in the Indian Ocean. In particular, New Delhi was concerned about Mauritius’s links with Libya and the Soviet Union, which had been funding the MMM prior to the 1982 election. […] The United States also supported the status-quoist Jugnauth against the socialist Berenger. The United States was particularly worried that a Berenger government might allow the Soviet Navy access to Port Louis and would also aggressively prosecute Mauritius’s claims over Diego Garcia. General Vernon Walters, the legendary deputy director of the CIA, took a close interest in Mauritius and cultivated personal links with Harish Boodhoo and other Hindu leaders”. CRÉATION DU MSM ET DE L’ALLIANCE BLEUE-BLANC-ROUGE David Brewster et Ranjit Rai parlent ensuite du manque de coordination entre la Indian Army et la Indian Navy pour diriger cette intervention, alors que la crise politique s'amplifiait à Maurice. C'est alors que le chef de la Research and Analysis Wing (RAW), N.F Suntook, est envoyé par la première ministre indienne, Indira Gandhi, pour calmer les esprits. Il avait aussi pour mission de convaincre Harish Boodhoo et autres leaders hindous et musulmans de se rallier autour Anerood Jugnauth contre Paul Bérenger. Mission réussie quand on sait la suite des événements : Création du Mouvement socialiste mauricien (MSM) ; conclusion de l'alliance dite bleue-blancrouge (MSM-PMSD-Ptr) et retour du MMM dans l'opposition à l'issue des législatives d'août 1983. “The events of 1983 consolidated India’s already extensive influence in Mauritius. Since that time, all major political leaders have publicly acknowledged India’s special role in Mauritius’s security”, concluent David Brewster et Ranjit Rai.


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ACTA PUBLICA

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Morosité économique dans la zone euro oblige, Xavier-Luc Duval est d'avis qu'il faut continuer à prospecter du côté des marchés émergents. Lors d'une rencontre avec la presse, le ministre des Finances a aussi fait un survol de la situation économique du pays

ECONOMIE

Duval met l’accent sur la diversification des marchés ▼ JESSEN SOOPRAMANIEN

N

e plus avoir les yeux en permanence braqués sur l'Europe. C'est ce que demande XavierLuc Duval aux opérateurs, qu'il appelle à diversifier leurs « traditional trading markets » afin de ne plus dépendre uniquement du Vieux Continent. Car cette région, qui demeure notre principal marché, autant en termes d'exportations que d'arrivées touristiques, connaît une mauvaise passe. Selon les dires du ministre des Finances, qui était hier face à la presse pour commenter la situation économique du pays, « la morosité économique qui s'est installée dans la zone euro va perdurer cette année ». Poursuivant son analyse, XavierLuc Duval estime que le monde bouge à plusieurs vitesses. D'un côté, il y a l'Europe, qui continue à connaître une période de récession, alors que de l'autre, on retrouve les pays du continent asiatique, dont la croissance économique est appelée à se poursuivre, de même que l'Afrique. « Voyons les estimations de croissance en Europe cette année : Angleterre 1%, France 0,1%, alors que les économies de l'Italie et de l'Espagne sont en récession. La seule valeur sûre, c'est l'Afrique, avec des prévisions de croissance de l'ordre de 5 à 6% », explique le Grand argentier. Autre preuve que la zone euro va de mal en pis : la situation financière de Chypre, où la crise de la dette refait surface. Afin de rembourser les dettes publiques, ce pays a accepté un plan de sauvetage européen comprenant une taxe de 10% sur les

LA RENTRÉE parlementaire est prévue pour mardi prochain, après plus de trois mois de vacances. D'ores et déjà, les députés du Mouvement socialiste militant (MSM) ont soumis leurs listes de questions. 23 interpellations ont ainsi été inscrites en leur nom. Pravind Jugnauth interpellera le ministre du Logement et des Terres sur le projet Jin Fei à Riche-Terre. Il veut en

dépôts bancaires, en échange d’un prêt de 10 milliards d’euros. « Cela aura une répercussion sur l'économie mondiale. Les gens vont commencer à retirer leurs dépôts des banques. Chypre pourrait être le point de déstabilisation de l'Europe, qui pourrait entraîner la contagion des économies italiennes et espagnoles. Les législatives en Allemagne siginifient également qu'il y aura des coupes budgétaires », explique Xavier-Luc Duval. 219 CHÔMEURS CASÉS D'où l'importance, selon lui, d'accentuer le processus de diversification de nos marchés et de ne plus dépendre principalement du marché européen. « Je lance un appel à l'effort de tout un chacun. Il faut plus de prudence avec nos marchés traditionnels. On réussit à diversifier petit à petit, le textile avec l'Afrique et le tourisme avec les marchés russe, indien et chinois. Le Board of Investment (BoI) organisera ainsi une mission de prospection en Chine dans quelques semaines », annonce le ministre des Finances, qui précise dans la foulée qu'il fera également le déplacement dans l'Empire du milieu, pour souligner l'importance des investissements chinois à Maurice. Commentant le maintien du taux directeur à 4,9% plus tôt ce mois-ci par le Monetary Policy Committee (MPC) de la Banque de Maurice (BoM), Xavier-Luc Duval se dit satisfait de cette décision. C'est la tendance actuelle, selon lui, que les banques centrales ne se soucient pas uniquement du taux d'inflation dans les pays, mais également du taux de croissance. C'est une combinaison de deux facteurs importants,

affirme-t-il, avant de souligner que cette décision démontre qu'il y a maintenant une meilleure coordination entre les Finances et la BoM. Toutefois, le Grand argentier juge préoccupant la baisse du nombre d'Occupation Permits. En effet, cette année, 400 permis de moins que l'année dernière ont été délivrés aux talents étrangers afin qu'ils puissent travailler à Maurice. « Cela nous préoccupe. Singapour a pu garder le niveau de 'top economy' car il a pu attirer les meilleurs talents. Si nous voulons rester un leader dans la région africaine, il faut que nous puissions également le faire », soutient le ministre des Finances. Ce dernier se réjouit par ailleurs que 219 chômeurs aient pu être placés dans une entreprise depuis le début de l'année grâce au Youth Employment Program (YEP). Au total, trois mille chômeurs âgés entre 16 et 30 ans se sont enregistrés à ce programme, alors que les employeurs sont au nombre de 143. Parmi les 219 personnes qui ont trouvé un emploi, cinq sont des détenteurs de Masters, alors que 43 autres sont des gradués. Survolant le volet des relations bilatérales, Xavier-Luc Duval a également annoncé que le Joint Working Group se réunirait à nouveau à New Delhi, début avril, afin de discuter du traité de non-double imposition entre Maurice et l'Inde. La récente visite de Pranab Mukerjee, actuel président de l'Inde et ancien ministre des Finances de ce pays, a aussi grandement aidé à dissiper les doutes. « Maurice est peut-être une juridiction à faible taxation, mais certainement pas un paradis fiscal », a conclu Xavier-Luc Duval.

Si nous voulons rester un leader dans la région africaine, il faut que nous puissions attirer les meilleurs talents

RENTRÉE PARLEMENTAIRE

INTERROGATIONS SUR JIN FEI ET CT POWER

effet savoir si le bail initial a été modifié pour permettre la construction de complexes résidentiels. De plus, il cherchera à savoir si les promoteurs de Jin Fei ont un lien quelconque avec la compagnie CT Power Ltd, et si les promoteurs ont

fait une quelconque demande, au gouvernement, pour la construction d'une centrale à charbon sur leur site. Le leader du MSM demandera également au ministre des Finances le nombre de demandes formulées jusqu'ici suite à

la mesure budgétaire 2013 d'exempter des projets de parcours de golf de 18 trous de la Land Conversion Tax. D'autre part, Nando Bodha, secrétaire général du MSM, interrogera Navin Ramgoolam quant à un exer-

cice de restructuration qui serait envisagée à Air Mauritius et lui demandera si les autorités sont à la recherche d'un partenaire stratégique pour la compagnie d'aviation nationale.

J.S


POST SCRIPTUM

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T OPINION ALASTAIR J BRYCE CEO OF HSBC

« The renminbi’s life as an international currency only began in 2009, and its meteoric rise has been actively assisted by the Chinese government, which has been steadily stripping away the restrictions on its use »

he renminbi is re-ordering the global trade environment, presenting new opportunities for those businesses bold enough to grasp them. Mauritius’ trade volume with China has grown exponentially over the past few years, coupled to the twin locomotives of extraordinary Chinese domestic growth and increasingly transnational industrial assembly lines. In 2012, Mauritius imports from China were worth $620,424 m as compared to $496, 927m in 2011, a significant increase of 19%. Mauritius exports to China were worth $ 10,744 m in 2012 as compared to $ 9,687m which represents a 9% increase. There is no definitive bilateral breakdown of renminbi settlement, but some 10.5 per cent of China’s total overseas trade - equivalent to over $400bn - was settled in RMB last year. At HSBC, we expect that portion to rise to 30 per cent by 2015 (and 50 per cent when it comes to trade with emerging markets) as both customers and suppliers become increasingly aware of the benefits of invoicing and settling in RMB. Under the most common current arrangement, Chinese companies invoice in dollars and in doing so, absorb a significant part of the currency risk involved in any given transaction: if the renminbi appreciates between the time the deal is struck and payment is delivered, they can lose out. That looks like a good deal for customers, but Chinese corporates charge heavily for the service. Further, HSBC estimates that Chinese businesses add around 3 per cent to their dollar invoices to cover their currency risk. An HSBC survey of Chinese companies involved in international trade indicated that 41 per cent would be willing to give dis-

The Renminbi can open up new Markets for Mauritian Businesses counts of up to 3% on renminbi-denominated invoices, and 9% were willing to give even larger discounts. For years, the perception that the renminbi was undervalued against the dollar - and would therefore only appreciate - made it relatively expensive to hedge. But more recently the markets are starting to accept that the currency is close to reaching its long-term equilibrium value, making forward hedging significantly cheaper. The renminbi’s life as an international currency only began in 2009, and its meteoric rise has been actively assisted by the Chinese government, which has been steadily stripping away the restrictions on its use. The restrictions that remain are centered around investment flows into and out of the capital account rather than trade. The only constraints to using the renminbi as a trade currency are of a more logistical nature in general: international markets are still in the process of developing and spreading the renminbi-denominated hedging and credit products that help smooth international trade financing. Hong Kong has played a leading role in the global expansion of the renminbi, and it is still the largest and best developed market. But China is in the process of widening the network of new offshore clearing

AIRBUS : COMMANDE GÉANTE DE 234 A320 PAS DE répit pour les commerciaux d'Airbus. Un très important « accord industriel », à l'occasion du lancement de la Semaine de l'industrie. L'Elysée a confirmé une commande ferme par la compagnie indonésienne à bas coûts Lion Air de 234 appareils de la famille A320 pour un montant de 18,4 milliards d'euros. La commande se décompose en 109 avions A320 Neo, future version plus écologique de l'appareil, 65 avions A321 Neo et 60 unités actuelles de l'A320 a précisé l'Elysée. Selon la présidence de la République, les modèles classiques doivent être livrés à partir de 2014 et les versions Neo à compter de 2016. Boeing n'est cependant pas en reste. Ryanair a officialisé la commande d'au moins 170 B737 pour renouveler une partie de sa flotte, entièrement acquise

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auprès de l'avionneur américain. Au prix catalogue, il y en aurait pour au moins 15 milliards. La compagnie à bas coûts irlandaise a certainement obtenu une bonne ristourne comme ce fut le cas en 2001, quand elle avait profité du désarroi post-11 Septembre de Boeing pour signer sa première grosse commande. Et se lancer dans un développement qui lui vaut aujourd'hui de transporter 80 millions de passagers par an. Plus surprenant, la compagnie irlandaise devrait jeter son dévolu sur des 737 NG. Il s’agit certainement d’un moyen de faire baisser la facture, car Boeing doit continuer à vendre la version actuelle de son monocouloir pour gérer la transition industrielle avec la suivante, qui n'est pas attendue avant 2017.

centers. Taipei began accepting RMB deposits last month; Beijing has appointed a clearing bank in Singapore; and negotiations continue with London. And just as its geographic footprint is growing, its functional reach is being extended. New, more flexible products are being developed - deliverable futures are now traded in both Hong Kong and Chicago, adding to a full suite of already existing trade finance products - accelerating the renminbi’s integration into the global financial and trade architecture. Even while the network is growing, the reach of Hong Kong’s international banks puts the renminbi within reach of even the smallest manufacturer or trading house. For smaller and medium-sized enterprises, a switch to the RMB represents more than just savings. It opens up a new layer of smaller Chinese suppliers who may prefer the ease of using their own currency or be reluctant to take on the dollar exposure. Given the challenges presented by the global economic headwinds of recent years Mauritius has done fairly well, but businesses still need to recognize and exploit the opportunities presented by the growing international presence of the renminbi. For Mauritius business, it represents a unique chance to cut costs, reduce financial friction in the supply chain, and open up new markets.

Communique Notification of Overseas Vacancies It is notified for the information of the general public that overseas vacancies as detailed below exist at the following international organization: Sn Job Title 1 Police Officer

Duty Station Employer Harare, Zimbabwe Food and Agriculture Organization

Closing Date 03/27/13

Website www.fao.org/employment/ irecruitment-access/en/

2

Senior Cairo,Egypt Administrative Officer

Food and Agriculture Organization

03/27/13

www.fao.org/employment/ irecruitment-access/en/

3

Senior Field Programme Officer

Food and Agriculture Organization

03/27/13

www.fao.org/employment/ irecruitment-access/en/

Cairo, Egypt

Disclaimer The Ministry of Labour, Industrial Relations and Employment does not guarantee the accuracy, timeliness or completeness of information provided and disclaims all representations and liabilities, either express or implied, as to the accuracy, timeliness and completeness of the information contained herein. Ministry of Labour, Industrial Relations and Employment, Level 11, Sterling House Lislet Geoffroy St, Port Louis, Date: 18 March 2013


INSIDE

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AJAM JOOMUN, SENIOR EXECUTIVE, TEMPLE CONSULTING

“Few Cases of Insider Trading make their Way to Court”

Unlike other countries, we have never heard of cases of Insider dealing in Mauritius. Are we immune from this phenomenon or is it that the Stock Exchange of Mauritius is not abiding by its duty to investigate? Certainly not, claims Ajam Joomun, Senior Executive of Temple Consulting. The major obstacle is that few cases make their way to court and fewer are proceeded with ▼ HERRSHA LUTCHMAN-

BOODHUN

W

ho has never heard of the Raj Rajaratnam case? That former hedge fund billionaire who once ran the Galleon Group and was found guilty of Insider trading, with certain links to Mauritius? Or still the former Goldman Sachs director Rajat Gupta who was convicted of passing confidential boardroom information about Goldman Sachs to Raj Rajaratnam who is currently serving an 11-year prison term for running one of the biggest insider trading schemes in American history? In January this year, he asked an American court for new

trial to reverse his conviction on insider trading charges, arguing that the district judge had committed “serious evidentiary errors” that tipped the scales decisively in the case. Delving deeper on the phenomenon of Insider dealing, we read that the United States Securities and Exchange Commission (SEC) brought 58 insider trading actions in 2012 against 131 individuals and entities. Over the last three years, the SEC has filed more insider trading actions – 168 total – than in any three-year period in the agency's history. These insider trading actions were filed against nearly 400 individuals and entities with illicit profits or losses avoided totaling approximately $600 million.

Therefore, we are tempted to ask: Is Mauritius immune from this phenomenon? We have not really heard of cases of insider dealing nor of anyone convicted or even less of any investigation being done by the Stock Exchange of Mauritius; unless it is being done in secrecy and unknown to the public and the press at large. But the question remains; has there been cases of Insider Trading in Mauritius? Yes, says Ajam Joomun, Senior Executive at Temple Consulting. FRAUDULENT BEHAVIOR «Although there have been cases reported in the press of activities which could be construed as insider trading, it would appear that there are relatively few

such matters which eventually make their way to the courts”, he explains. For Ajam Joomun, the risk of Insider trading exists in every stock market around the world and we cannot say that in Mauritius we are immune from this risk. The fact that there are few cases of insider trading which are brought to the courts, does not mean that the offence has never happened, he points out. As per the Securities Act, the Stock Exchange of Mauritius (SEM) has the regulatory function of investigating all possible market abuses which includes insider dealing and fraudulent behavior. Since the offence of Insider trading is a criminal one, the office of Director of Public Prosecutions

will prosecute the offender based on the investigation of the SEM. Depending on such investigation, the Financial Services Commission (FSC) may also be involved. The duties of the regulators are to protect the investors, make sure that the market is fair, efficient and transparent and further reduce systemic risk inter alia. And Mauritius is well equipped in terms of statutes and regulations for the mitigation of the risk of insider trading such as the obligation on directors, officers and employees of stockbroking companies to disclose their interests in securities. One of the ways to mitigate the risk of insider trading is to impose disclosure obligations on reporting issuer and their


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insiders. As such, in terms of statutes and regulations, Mauritius is well equipped with Section 90 of the Securities Act 2005 and with The Securities (Disclosure Obligations of Reporting Issuers) Rules issued by the Financial Services Commission in 2007. Both the Act and the Rules mitigate the risk of Insider trading. “However, in terms of resources, it is clear that regulating trade on the stock market is a colossal task for the Stock Exchange of Mauritius and Financial Services Commission. So far it has not been made public whether random audits are being effected by the regulators to identify if the regulatory framework is being complied in terms of dis-

closure obligations by the companies listed on the stock market.” INSIDER INFORMATION As an incentive to keep traders honest and proactively mitigate the risk of insider trading, Ajam Joomun points out, market regulator even rewards whistleblowers of market abuses in other jurisdictions. Also the use of computer programs to analyze trading activity in relation to major events like earning reports and mergers have proved to be very effective: “If those extra measures are adopted in Mauritius, it will send a clear message that the regulators are willing to sort out the problem

of insider trading.” Mauritius being known for its particular traditional and family businesses, aren't there greater risks for Insider dealing? Definitely. According to our guest, traditional and family oriented businesses are more prone to the risk of insider trading, due to the peculiar nature of decision making in these sort of businesses, everyone part of the business may be considered as an "Insider" under the definition of the Securities Act and hence the circulation of Insider Information which amplifies the risk of insider trading. We should not forget either that Mauritius is only a small island. There is this spread say-

A Prison Term of 10 Years ACCORDING TO Ajam Joomun, Part IX of our Securities Act of 2005 provides for various cases of market abuses such as disgorgement, false trading in securities, market rigging, fraud in relation to securities and false or misleading conduct in relation to securities. Under Section 111 of the Securities Act, Insider Dealing or Trading is a market abuse which is a prohibited activity. In broad terms, Insider Trading consists of a person who has inside information

on a listed company, information which is not generally available or disclosed and uses that information to buy or sell securities of that listed company. Insider Trading is a very serious offence under the Act which provides that a person who has been convicted of an offence of insider dealing may be liable to a fine of not less than 500,000 rupees and not more than one million rupees together with imprisonment for a term not exceeding 10 years upon conviction.

What we should learn from Rajaratnam Case

A CASE of insider trading such as the Raj Rajaratnam one can happen in any stock market in the world, explains Ajam Joomun. It is important to analyze its typologies so as to make sure that such market abuses do not happen here. The investigations of alleged insider trading offence are very complex and require a lot of coordination from various authorities. “As we have noted for the case of Raj Rajaratnam, it required more than two years of campaign from the U.S. Securities and Exchange Commission (SEC) whereby they had to put a lot of resources, such as wiretap evidence, which were secretly recorded by federal agents, to be able to collect key evidence and build their case.” Insider trading requires sensitive or insider information, which is not meant to be disclosed, used for trading. To obtain that insider information, strong network of friends who are insiders is important. Raj Rajaratnam had a crucial network of acquaintances which included former business school classmates, hedge fund traders and business executives. “The obvious lesson we can learn from the Rajaratnam case is that Mauritius should actively ensure that no such situations ever crop up as we would have great difficulty in dealing with the reputational backlashes, especially if it turned out to be a company investing in India under the DTAA”, he concludes.

ing that “everyone knows everyone”. Does not this situation amplify the risks of insider dealing? Every stock market has its own specificities and in Mauritius, the proximity of various stakeholders of the local stock market, increases the number of “insiders” and therefore the risk of “insider information” being used for trading or dealing. “We find that most of the investors on the Mauritian stock exchange are either related to or have an interest in the listed company they are investing. Here the role of the stockbroking company is vital as they may provide for tips and data analysis to the Stock Exchange of Mauritius to catch insider trading”, claims Ajam

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Joomun. Again, he concludes, the risk of insider trading is inherent in every stock market and the local regulators have to find the right tools and solutions adapted to the local stock market to mitigate this risk.

As an incentive to keep traders honest and proactively mitigate the risk of insider trading, Ajam Joomun points out, market regulator even rewards whistleblowers of market abuses in other jurisdictions

Dealing with Investors and small Shareholders IN GENERAL, education is one of the best tools for the prevention of insider trading for any person dealing on the stock market. On this aspect of compliance, we are not negligent as the Stock Exchange of Mauritius (SEM) has promoted via its website a series of online courses which enable the public to get acquainted with various aspects of the stock market including risks and investor protection. It is not compulsory for investors to follow those courses but regulators need to make sure not to undermine the obligation

of the investors to exercise reasonable responsibility in the conduct of the financial affairs, explains Ajam Joomun. Moreover, different organizations such as the Mauritius Institute of Directors (MIoD) have organized and promoted

programs on Disclosure & Transparency, which deal with the issue of insider training, benefiting to executives of listed companies. These trainings are essential for business executives for their awareness on market abuse.

Temple Consulting: a compliance Consultancy Firm TEMPLE CONSULTING Ltd is part of Temple Group and is a compliance consultancy firm servicing the local financial services sector. Its staff is qualified and experienced in the legal field and more specifically in compliance matters. As a compliance consultancy firm, it offers a wide range of services which are tailor made to the needs of its clients. Some of the services they offer are: Temple Comprehensive Screening Report (TCSR) – a flexible and affordable due diligence screening service adapted to the Mauritian

market; Drafting/ Reviewing manuals, policies, and procedures; and assistance in dealing with the regulatory authorities which include the Financial Services Commission, the Bank of Mauritius, the Securities and Exchange Board of India. Ajam Joomun is an associate member of the International Compliance Association (ICA). He holds an LLB (Hons.) from Oxford Brookes University and is currently reading a postgraduate diploma in International Compliance.


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ACTA PUBLICA

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WORKSHOP OF THE CCM

COMESA Competition Regulations “shelled”

Business representatives as well as legal councillors specialised in the business, offshore and regional market were invited to address issues pertaining to the newly set up rules and regulations governed by the COMESA Competition Commission during a half-day workshop on Monday last at the Hennessy Park Hotel in Ebène. The theme was “What they change and how business will be impacted” ▼ JAMIROUDDIN YEADALLY

& JESSEN SOOPRAMANIEN

A

number of panellist including Sean Ennis, Chief of the Competition Commission of (CCM), Razi Daureeawoo and Dr. George Lipimile, Director & CEO of the COMESA Competition Commission (CCC) addressed their views on particular issues prior to the new regulations. Issues that were discussed are: Why a regional competition law? What are changes the CCR brings to business? How will those regulations be enforced? Thus, a whole lot of questions were ans-wered by the panellists during the workshop. The main talking point in regard to the new rules set up by the COMESA Competition Commission is the provisions for the Commission to be notified of mergers, which businessmen say, will have a huge impact on how cross-border transactions are handled from a competitive law perspective. From now on, all mergers in the COMESA region will require notification of the COMESA Competition Commission. Moreover, this aspect regards all transactions that constitute a merger, no matter how small they are, and even if they do not constitute a risk to competition. Notifications to the CCC of a merger is mandatory and must be made within 30 days of a decision to merge. The maximum filing fee payable for notifying a transaction to the COMESA Competition Commission is US$ 500,000. Failing to do so, these mergers will not be legally recognised in the COMESA region. There is also the rule constituting a fine of up to ten per cent of both parties' annual turnover in the COMESA region which most participants at the workshop disapproved. Nevertheless, the main speaker Dr. George Lipimile argued that the CCC is here to facilitate and not to frustrate business. Competition in the COMESA is a subject of great

APPREHENSION. Businessmen expressed concerns on these new rules for the COMESA region

concern for all, said Dr George Lipimile. The results of globalisation of the economy has impacts on the work of competition authorities. Anticompetitive behaviour, says the CEO of the COMESA Competition Commission, often goes beyond national borders, in particular in the case of international cartels. Mergers and transactions often have an international dimension and produce effects in various markets. Dr George Lipimile also explained the need for a regional competition law. ANTICOMPETITIVE BEHAVIOURS « The COMESA is trying to make it more attractive to investments and the only way to do that is to bring certainty. So that the would-be investors are certain what laws are going to govern their investments. If we have one law for each type of investment, that would be very encouraging for the investors. They would know exactly what to do and what to expect », highlighted the CEO of the CCC. The guest speaker added that National Competition authorities of the 19 member-states face challenges to curb multinational anticompetitive behaviours, as they have jurisdictional and practical limitations to their

enforcement powers. « If all competition authorities have the same notion, they are still made for each specificities in their respective country », (argued Dr George Lipimile) as he explained the challenges presented by the proliferation of National Competition Laws in the COMESA region. « One must have knowledge of and compliant with complex filling rules and completion of an array of forms in accordance with various national requirements. Most of the time, the investor has to wait for a go ahead from different countries », he commented. Dr George Lipimile stressed on the aspect of investigation of conduct business enterprises, which could be examined in two or more jurisdictions. Investigation by one authority may have effect in another jurisdiction. Witnesses or evidence could be located in another jurisdictions. « It take years to get information, it has been proved difficult », says Dr George Lipimile. For the Chief of the CCM, Sean Ennis, the purpose of this workshop was to familiarise the Mauritian business community with the newly introduced COMESA Competition Commission rules and regulations. “State members and Companies

will have to abide by these rules in the future,” he stated in his speech address. But nonetheless, he affirmed on a personal note that “it is not essential for Mauritius to make any changes in its legislation prior to the COMESA CCM rules and regulations but we would need to compare all the differences in the Mauritian Act and the COMESA CCM rules”. He nevertheless highlighted the importance of harmonisation in the private sector which to him, is an issue that the CCM would soon look at. “Harmonisation is a very important matter because we would not want a situation in which businesses are faced with contradictory rulings at national and regional levels and this is the main reason why we are launching a consultation with businesses in which we are seeking comments to do with harmonisation and with the COMESA CCM,” said the CCM Chief. TARIFF AND NON-TARIFF BARRIERS Thus, the CCC regulations make provisions for any aggrieved party to appeal any decisions to the COMESA Court of Justice. Adopted on 17th December 2004, the Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA) Competition Regulations (CCR) have been operational as from 14 January earlier this year. Hence, all 19 eastern and southern African countries, including Mauritius, doing business in the COMESA region will, in the future, have their competition issues dealt at a regional level. Its main motive consist of the enforcement of the COMESA Competition Regulations within the region, scrutinising mergers, investigating and adjudicating on competition consumer issues and, developing compliance strategies and undertaking extensive advocacy towards competition and consumer protection issues. COMESA regroups 19 African States which have agreed to promote regional integration through trade development and transport facilitation. Trade liberalisation within

SEAN ENNIS: “I HAVE DONE MY JOB”

The brilliant economist, Dr. Sean Ennis, appointed by the President upon recommendation of the Prime Minister after consultation with the Leader of the Opposition, would be leaving the Competition Commission of Mauritius at the end of this month after nearly two years in the role of Executive Director. He gave an exclusive statement to Capital on his last seminar attended on Monday: “I have achieved everything that I wanted to achieve here at the end of these two years and I have some very new interesting work to do where I will be going soon. The CCM has a very promising future with a full slate of important matters coming up in 2013. I am pleased to leave an organisation that is running on all cylinders”. Indeed, Sean Ennis has decided to return to the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) where he will focus on competition issues, notably a major project to improve competitive conditions in Greece that has the support of the European Commission, the IMF (International Monetary Fund) and the European Central Bank. His last day at the CCM will be 20 March.

COMESA, and the elimination of tariff and non-tariff barriers, has enhanced competition in this particular region. Aware that anti-competitive practices are likely to prevent economic growth, efficiency and trade liberalisation in its member states, COMESA made use of Article 55 of the COMESA Treaty and formed a Competition Authority.


ACTA PUBLICA

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Dr George Lipimile gave a huge helping hand in the drafting of the COMESA Competition Regulations and Rules, which came into force in January last. In between his busy schedule, he gave an interview to Capital, where he re-assures the business community on these new rules for the COMESA region

DR GEORGE LIPIMILE, DIRECTOR & CEO COMESA COMPETITION COMMISSION

PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ

“Mauritius is among Top 4 in Competition Issues in COMESA” how we do with competition issues. ❚ Are the states in the COMESA

ready to comply with the new regulations? Yes. Compliance with the new regulations is not an issue, because the regulations are made under the article 55 of the COMESA Treaty. Since Mauritius is a member of the COMESA, there is no problem with being compliant. A regulation is a tool for the implementation of the Treaty. ❚ Fair competition also comprises

democratisation of the economy? Competition reduces discrimination and establishes a fair playing field where everybody is able to participate without being hinded. There are no sacred cows, there are no favours. It is just the ability to compete that counts. ❚ The Competition Authority of

▼ JESSEN SOOPRAMANIEN ❚ What are your evaluations on the

aspect of competition in Mauritius? Mauritius, like all the countries in the Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA) region, has just established its competition authorities. From 1990s, there is a recognizance now that we need competition so as to attract investments. Mauritius is now among the top four of competition authorities in COMESA, which is a very honorable achievement having started its operation only four years ago. The Competition Commission of Mauritius (CCM) is very effective in the region. ❚ How is it difficult to apply the

rules of competition in emerging countries? The major problem which we have to face is that we are dealing with businesses which have got no borders, which are transnational.

What do we need is to come with new tools in form of legislations which can tackle these uncompetitive pratices at regional levels and make regional impact in creating a competition environment. Such an environment should go across the borders. ❚ Concerns in the business com-

munity have been raised on the significant impact that the merger control regime will have on global transactions. What are your views? The COMESA Competition Commission (CCC) Regulations are dialected to those transactions which go beyond one country. They are meant to capture or to deal with the uncompetitive pratices which cannot originarily be tackled at national level. These regulations are meant to bring certainty for the region because an investor is not looking just at the local market, but more attracted at the regional one. So we are trying to bring certainty to harmonise the laws and have a common approach on

Kenya fears a duplication of regulatory roles at different levels with the CCC coming in-force... There are different laws for a national competition authority and for a regional competition authority. There is no way that Kenya is going to enforce its competition laws at regional level because it does not have that mandate. So whatever they are trying to do, they can only deal with the Kenyan market. But when it comes to competition issues of regional nature, that is a preserve of the COMESA Competition Commission. The CCC's laws take precedance of a national competition laws. Suffice to say that each set of regime tackles different situations. There is no encroachment from the CCC on the kenyan's turf. Our intervention is not at national level, but at regional level. ❚ How can we talk about competi-

tion and transparency when some politicians, who are policy-makers, are also businessmen? That is exactly the right type of situation where you need rules to regulate business. They are made to treat everyone to the same level playing field, whether one is privileged or not.

AUTHORITY CRITICISES COMESA ARM OVER ROLLOUT OF COMPETITION RULES Kenya’s competition watchdog has asserted its authority over mergers and acquisitions carried out by local firms. The confirmation comes in the wake of a perceived encroachment on its turf by a regional regulator. The Competition Authority of Kenya (CAK) said that it still has primary control in enforcing competition rules in the country despite the coming into force of an over-arching Common Market for East and South Africa (Comesa) body to oversee the same. This development sent jitters through the local corporate scene with fears that the new regulation could stall the expansion drive of Kenyan firms. After consultation with the AttorneyGeneral, the CAK last month warned Comesa that the new rules will not take precedent over Kenya’s national law. “We are justifiably inclined to advise that the competition regulation regime [in Kenya] has not changed,” said the CAK in a letter to the Comesa Competition Commission. In its letter, CAK admonished CCC for failing to follow appropriate procedure in declaring the Comesa-sanctioned competition regulations operational. Although the CAK did not completely dismiss the implementation of Comesa competition regulations in Kenya, the body said that this would only be carried out within a “cooperation framework” with local authorities. The coming into force of the CCC in January raised concerns over duplication of regulatory roles at three different levels. While Kenya’s antitrust laws are implemented by the CAK, the East African Community (EAC) also has a similar authority. Had the Comesa regulations been implemented in their current form, experts warn, it would have led to ambiguity and confusion in cases where all three regulatory regimes apply. “An absurd situation may arise that a merger cannot be implemented if the commission approves it but the Competition Authority refuses to approve it, or vice versa,” said Daly & Figgis advocates in an article on their website. Further, some commentators have questioned the logic of creating bodies such as the CCC within economic blocs that are ideally founded on free market principles. “We need to make the environment as free as possible while letting market forces to control the behaviour of the firms. Competitive companies will survive. Those that are weak and do not adapt, will not do as well,” said University of Nairobi lecturer, Dr Samuel Nyandemo. Kenyan firms have been expanding into the East African region over the past decade. Last year, the World Bank noted that 56 per cent of the banks operating in the East African region have hubs in Kenya. SOURCE : DAILY NATION, KENYA


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GROS PLAN

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COI

Le système de cabotage maritime prend forme

C

ette étude qui débutera dans les prochains mois comporte quatre étapes ; l’état des lieux du transport maritime régional, l’identification des ports d’éclatement, l’analyse de faisabilité technique et financière et l’élaboration d’un plan d'action. La création d’une société mixte public-privé opérant en complémentarité avec les grandes compagnies maritimes existantes est envisagée. Les échanges entre les parties (autorités maritimes nationales, chambres de commerce et d’industrie, compagnies maritimes, COI, Union européenne, entre autres) représentées à la réunion de la semaine dernière ont aidé à établir les conditions de viabilité de cette société mixte, à moyen et long terme. Cet exercice a tenu compte de l’accroissement de la production dans les pays de la région de même que l’implication des Etats pour améliorer et assurer la maintenance des infrastructures portuaires INQUIÉTUDE DU SG DE LA COI Pour le secrétaire général de la COI, Jean-Claude de l’Estrac, « contrairement à nos voisins d’Afrique australe et orientale, le

Le projet de cabotage maritime de la Commission de l'océan Indien (COI) prend forme. Les membres du comité de suivi, ainsi que des opérateurs privés, se sont réunis jeudi et vendredi derniers en vue d'en établir les critères de faisabilité

CAPACITÉ. Les ports de la région montrent leurs limites pour accueillir les transporteurs de plus en plus gros

désenclavement de nos économies ne passe pas par des infrastructures terrestres. Nos autoroutes sont

océaniques. Nos gares sont nos ports. Nos véhicules sont nos navires ». Poursuivant son observation,

Marc Hein fait G.O.S.K LE SECTEUR financier a été à l'honneur à l'occasion de la fête nationale. Me Marc Hein, fondateur et directeur de Juristconsult Chambers, également président de la Financial Services Commission (FSC), s'est vu décerner le titre de Grand Officer of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean (G.O.S.K) pour sa contribution au développement du Droit et des services financiers à Maurice. « Je suis très sensible et honoré de cette décoration que je considère humblement comme une reconnaissance de ma contribution à l’avancement du droit et du secteur financier à Maurice tant au plan régional qu'international. Je la dédie à mes collaborateurs et aussi aux clients de Juristconsult Chambers pour leur confiance. C’est sans nul doute un encouragement pour continuer à servir le domaine juridique et financier au niveau de la pratique du droit des affaires », déclare le nouveau décoré.

Marc Hein a siégé à l’Assemblée nationale de 1983 a 1987 et a été le plus jeune président du Mauritius Bar Council en 1992. Ancien élève du collège du Saint-Esprit, il entame des études de droit en Angleterre et en France. Il est “called to the bar” au Gray’s Inn à Londres. En 1980, il fait ses débuts au cabinet de Sir Raymond Hein, QC, intégrant une tradition familiale et une expertise juridique remontant à 1927. En 1989 Marc Hein crée Juristconsult Chambers, aujourd'hui une référence en matière de droit des affaires employant une douzaine de juristes. Marc Hein est également le rédacteur en chef du “Mauritius Business Law Review”, publication s’adressant aux professionnels du droit et au monde des affaires. Il préside enfin depuis bientôt une année le conseil d’administration de la Financial Services Commission après avoir servi comme président du National Economic and Social Council.

le secrétaire général de la COI n'a pas caché son inquiétude quant aux navires qui se font de

plus en plus gros alors que les ports les plus performants de la région ne sont pas certains de pouvoir les accueillir. Les Seychelles, par exemple, ne sont desservies que par une seule compagnie maritime, a-t-il rappelé, mettant en avant la forte vulnérabilité des petits États insulaires de ce point de vue. LE TRANSPORT MARITIME INTRA INSULAIRE Considérant, à titre d'exemple, que Maurice et La Réunion importent chaque année près de 500 000 tonnes de céréales d’Amérique du Sud, la COI se dit convaincue qu'une augmentation conséquente de la production agricole à Madagascar pourrait assurer une relative autosuffisance de la région tout en dynamisant de façon considérable le transport maritime intra insulaire. « Ce projet n’a de sens qu’en lien avec l’autre dossier majeur auquel le secrétaire général de la COI tient tout particulièrement qui est celui de la sécurité alimentaire », a ainsi rappelé Maurice Cérisola, président de la Réunion économique, association fédérant les principales organisations socio-économiques de la Réunion.

Travel Awards : Maurice en lice ! LA DESTINATION Maurice a été nominée dans différents domaines pour la vingtième édition du World Travel Awards. Le vote officiel en ligne pour l'océan Indien est désormais ouvert sur www.worldtravelawards.com/vote et se terminera le 11 avril 2013. Les professionnels du voyage, du tourisme, de l’accueil ainsi que les voyageurs de loisirs ou d'affaires sont invités à voter pour leur destination préférée. A noter qu'un vote exprimé par un opérateur de voyage professionnel vaut deux voix. Les catégories où Maurice a été nominée sont : Première destination de plage de l’océan Indien ; Première destination de croisière de l'océan Indien ; Destination par excellence de l'océan Indien ; Première destination de plongée de l'océan Indien ; Première destination de lune de miel de

l'océan Indien et finalement, Meilleur Office du Tourisme de l'océan Indien. Fondée en 1993, le World Travel Awards a été crée pour reconnaître et récompenser l'excellence dans l'industrie du voyage, du tourisme et de l’accueil dans le monde entier. Cette année, la cérémonie de gala catégorie océan Indien aura lieu le 12 mai au Paradise Island Resort & Spa aux Maldives. VRISHNI VALAYDON


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ABDULLAH JIHAD, MALDIVES MINISTER OF FINANCE

« Developed Countries have to limit their Carbon Emissions »

Maldives Minister of Finance Abdullah Jihad attended the first meeting of the Joint Commission Mauritius-Maldives in Port-Louis last week. In an interview to Capital, Abdullah Jihad reveals what his country is expecting to learn from Mauritius and vice-versa. He also gives his opinion of the modes of generating energy on small islands ▼ JESSEN SOOPRAMANIEN ❚ What is the level of diplomatic rela-

tions between Maldives and Mauritius? We have diplomatic relations with Mauritius for quite a long time. We are trying to find avenues of cooperation between our two countries because we have similar issues as islands nations in the Indian Ocean. We can learn a lot from each other. Lets talk about the tourism sector for instance. Maldives has got the best destination in the world and we have received several international awards. So Mauritius can learn from us in terms of our service tendencies and how we have built our resorts. At the same time, Maldivans can learn a lot from the Mauritian experience because there are a lot of hotels schools here. So we can train our staff here. Our resorts concepts are different from Mauritius because we have an inclove economy, one resort for one island concept. Power and water should be provided by the same island. In Mauritius, it is different because the resorts are on the

hours just to come to Mauritius. If we have direct flights, we can cut down to four hours. It is quite convenient that we have reviewed our air access. (Editor's note: Direct flights between Mauritius and Maldives will be operational this year). ❚ In what way Maldives is commited

to the fight against piracy in the Indian Ocean? We can collaborate in the fight against piracy issues. We are all surrounded by sea, so we have to stick together. There are some Somalie pirates imprisoned in Maldives. So I think this is an issue where we can collaborate on. ❚ The effects of climate change is the

talk of the decade. How the Maldives looks to address that issue? We have a lot of protection agreements and mitigation methods where most of the resorts should have elevated positions for Tsunamis. We are trying to put up some coastal security around the island, but it is very costly. There is nothing really that we can do to avoid

There is nothing really that we can do to avoid these natural calamities. Developed countries have to limit their carbon emissions. Until they achieve that, we cannot really do anything. Maldives are not carbon emitters. Even if we, small developing islands, are the least carbon emitters, we will automatically be the victim. The question of compensating the small economies is equally important. coastal areas. I do not know how destination’s promotion is done here but we have destinations facilities in Maldives. So we can share this particular experience to Mauritians engaged in the hotel industry. ❚ In what fields Maldives is looking to

learn from Mauritius? There is no offshore industry in Maldives. I have met some of the officials of the offshore companies here and we can emulate the kinds of legislations, system and procedures here and develop those in Maldives. The tax incentives scheme in Mauritius also appeal to us. I must also add the air access between our two countries. At present, the easiest route is through Dubay. It takes close to 26

these natural calamities. Having said this, developed countries have to limit their carbon emissions. Until they achieve that, we cannot really do anything. Maldives are not carbon emitters. Even if we, small developing islands, are the least carbon emitters, we will automatically be the victim. So developed countries must listen to small and emerging economies like us and try to find a solution. The question of compensating the small economies is equally important. ❚ Since you mentioned carbon emit-

ters, what are your views on the setting up of coal-powered plants in small islands? We would prefer the option of solar

energy and wind energy. We have embarked on a program with the assistance of World Bank. Our ministry of environment is doing a lot towards renewable energy. There is no coal-powered plant in Maldives, mostly solar and wind energy, and hopefully in the near future, electricity will be generated produced by sea currents. But we are mostly into solar energy. Solar panels are omnipresent on the rooftops of buildings. Logical, as the sun is ever present in small islands like ours. Regarding the production of energy generated by the power of waves, we are still looking into that matter. We have to look at the cost benefit analysis before we can embark on such a project. But definitely solar energy is the ideal way.

The initial cost is quite high but in the long term, it is going to be more beneficial, financially and environmentally. I would recommend clean energy on coal-powered plants in small islands. It is for the best in the long run. ❚ There have been public position for

a single currency among small islands in the Indian Ocean. Do you support this opinion ? Maldives is part of the South Asian Association for Regional Cooperation (SAARC). There were talks for a single currency, but the members were not ready yet to go into that venture. We are not part of the Indian Ocean Commission (IOC) yet. If that materialises, then we can definitely talk about this.


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POST SCRIPTUM

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Despite its small size, low bequest of natural resources, Mauritius has evolved into a successful export-oriented country. In the 1970’s, farsighted policy makers put forward the idea that Mauritius presented a likely opportunity to develop an export-oriented industry. Today, while textile still remains a major component of its export sector, Mauritius has successfully diversified into different other sectors such as Fish & Fish products, Jewellery, Watches & Diamonds, Optical goods, Chemical products, among others

THE MAURITIAN EXPORT SECTOR

A SUCCESS STORY

T

REVIEW BY ECONOMIST VIRENDRA POLODOO

he export sector contributes around Rs 45 billion revenue to the Mauritian economy representing around 14% of GDP and generates approximately 60 000 direct jobs. It has been resilient to the difficult global economic situation and has achieved a modest growth of 7.8% during the year 2011. Though a number of reasons have been expounded to explain the growth of the export sector in Mauritius, the focus on international trade has been a critical element of that growing performance. Indeed, Mauritius has a strong pro-trade orientation with preferential trade access and tariff- free access to the main trading markets, like Europe and the USA, coupled with relaxed labour market regulations EXPORT PRODUCTS Forty years back, the first apparel company was set up in September 1971. This first pull-over making factory was a Hong-Kong based factory. Since then, the Mauritian Textile & Apparel (T&A) sector navigated against all challenges of times and today has emerged as a high-tech, dynamic, modern, vertically integrated sector. It proudly constitutes one of the main pillars of the economy, contributing to 60% of total Mauritian exports of goods, and employs 45,000 people annually. Its total contribution to the GDP was 8.7% in 2011. Its success is based on: • Reliability • Loyalty to buyers • Quality • Quick and efficient delivery • Price Competitive • Environment Friendly & high social responsibility Mauritius benefits from duty-free and quota-free access to the European markets, USA as well as SADC and COMESA countries and its main countries of exports remain:

Fabrics (Woven & Knitted): • European Countries – (Belgium, France, Netherlands & Italy) • Turkey • Thailand • South Africa • Madagascar Apparel: • European Countries: (United Kingdom, France, Belgium, Italy, Germany) • USA • South Africa • Canada • India • Turkey Mauritius has one of the most successful and competitive economies as well as one of the highest per capita incomes in Africa. The economy is based on tourism, textiles, sugar, and financial services. In recent years, information and communication technology (ICT), particularly business process outsourcing, and seafood have emerged as important sectors of the economy. Mauritius was ranked first in Africa and 21st in the world for ease of doing business by The World Bank 2011 Doing Business Survey. The Government of Mauritius has

been giving its full commitment to transform Mauritius into a major seafood hub in the region for the supply of valueadded processes and services related to the sourcing and marketing of seafood products. Fish farming is an emerging field which is being developed and where new opportunities in marine aquaculture can be further explored. Major fish processing activities involve filleting, packaging, canning, vacuum packing and production for ready-to-eat markets. The Government, through its investment facilitating agency, the Board of Investment, is promoting the seafood industry and has already attracted investors from countries like Spain, Japan, UK and France. Investment opportunities exist in tuna transshipment, processing of highvalue added seafood products, and marine aquaculture in the lagoon of Mauritius. Mauritius offers both a low tax jurisdiction and competitively priced business costs In its Green Paper reviewing the EU fisheries policy, it is very clear that the future of the fisheries lies in sustainability and conservation policy is one of the four main pillars of the common fisheries policy. Increasing public awareness of the consequences of overfishing in Europe has started to change consumer demand


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and market dynamics are forced to adjust to this new trend. The discussion on sustainability is now real and starts having a direct impact on what happens in the tuna fisheries and tuna processing in the Indian Ocean. This discussion will affect the manner in which tuna fisheries are managed and what fish products the market will accept. This means that all parties involved have to review the manner in which the tuna fishery in the Indian Ocean is conducted and there is no other choice than aiming for more sustainable tuna fishing measures. Retailers will buy products from fish processors that are able to supply them with certified sustainable fish products. The Government and fish processing industry in the Indian Ocean countries have no other choice than to realize sustainable and certifiable tuna fisheries in order to maintain their leading role as EU canned tuna suppliers. Monitoring of fleet fishing capacity and catches to avoid over-exploitation and underestimation of catches, improving collection, management and use of fisheries data for better stock assessment, reinforcement of conservation and management measures, reinforcement of monitoring, control and surveillance (MCS) measures, use of appropriate fishing gear by fleets and measurement of artisanal fisheries resources for sustainability of small-scale fishing are all important issues that need to be looked into to ensure sustainable and viable fisheries activities in our waters and supply of fisheries products to the EC market. The export sector has evolved and today provides a diversified range of products. Besides textile & apparel, seafood, and Jewellery, Watches & Diamond, the sector comprises of other key export products which represent around 12% of our total exports. They range from chemicals, alcoholic drinks, plastic items, light engineering products among others. Broad panoply of products is: • Articles of leather; saddlery and harness; travel goods, handbags and similar containers; articles of animal gut. • Beverages, Spirits, Vinegars • Baby Diaper, Baby Wipes • Biscuits • Cake Decorations • Cane Sugar Cubes • Carton Boxes • Chemicals • Chicken Sausages, Luncheon Meat • Dairy products (Yogurt, Perette, etc) • Double-Kick and Cooking Chocolates • Dyes, Auxiliaries & other Textile Chemicals • Eggs • Electronic Devices • Flour • Folders, Magazines and Books • Fresh Cut Flowers (Roses, etc) • Fruit Juice • Fruits and Vegetables (Cabbages, breadfruit, pawpaw, tomato, carrot, eggplant) • Furniture • Glass and glassware • Handbags

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

High Quality Eyewear Instant Noodles and Pasta Jams Live Animals Livestock feeds Medical & Surgical Equipments Medical Devices Miniature Models Paint Brushes Paints Pharmaceutical Products Pipes/Tubes – (Iron/Steel) Plastic articles thereof Plastic Bottles Plastics Packaging Plush Toys Polybags Poultry, Chickens (Fresh/Frozen & Chilled) Printing & Publishing Ship Models, Boats and floating structures Silicone Implants Soaps, Toothpaste, Dish Wash, Shower Gel Soft Drinks Sugar Confectionery Textile Accessories: Buttons Fasteners & Zippers Hangers Labels Vegetable Fat, Margarine Wafers Water

Mauritian products are moving upmarket. To be in line with their customer’s exigency for quality, Mauritian companies ensure that the best quality control techniques are used throughout all the manufacturing stages so as to deliver products of best quality. Moreover, most of our products meet international standards like: SA8000, WRAP, ISO 22000 & HACCP. Since last few years, Mauritius has outperformed China and other low-cost producers. Indeed, today Mauritius remains one of the best providers of highquality products at reasonable prices in shorter lead time. It is worthwhile noting the outstanding ability of our companies to adapt to changes, be it in terms

The Government and fish processing industry in the Indian Ocean countries have no other choice than to realize sustainable and certifiable tuna fisheries in order to maintain their leading role as EU canned tuna suppliers of ability to improve production techniques and efficiency or ability to respond to changes in the environment so as to better meet the needs of its customers. Mauritian companies are very sensitive to customers demand. The unarticulated needs of customers are uncovered following which products are created in line with market expectations.Furthermore, most companies offer a customized design service facility so as to better respond to customer’s demand. As part of their strategy to grow responsibly, Mauritian companies are working toward a long-term environmental sustainability vision that includes: • Reduction in carbon emission • Powering their plants with renewable energy • Using renewable or recycled materi-

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als for all products and packaging • Designing products that delight consumers with sustainable innovations while maximizing the conservation of resources Mauritius is also forecasting to become the first choice sustainable textile producer in the Sub-Saharan region. MEXA, has since year 2007, set up a Logistics Committee with a view to assist the development of our export sector and to improve the overall awareness and performance of the logistics industry in Mauritius. The MEXA Logistics Council is a public private forum that consists of members from public institutions, academics, logistics service providers and operators. Members meet regularly to discuss issues of interest with the aim of improving the rank of Mauritius on the World Bank ranking. To achieve its goals, the Council has initiated various activities ranging from training and capacity building to recognition of logisticians as well as logistics projects: • La Semaine Logistique • Exhibition of logistics service providers • Logistics Award • Cargo Community System • Signature of a Memorandum of Understanding (MOU) between University of Mauritius and University of Le Havre. • Validation des Acquis et de l’Experience for professionals with low academic profile. • Cold Chain Logistics and workshop on ‘Managing your Cold Stores: Optimizing your Resources and Reducing your Costs’ • Workshop on Audit Professional for Textile and Seafood companies • Exhibition & Talks for students at the University of Mauritius • Workshop on ‘Logistics Management For Beginners’ • Live duplex TV broadcast program from the Port and Airport areas to raise the general public awareness on logistics. Different themes of public interest were discussed with the assistance with two panels of guests.


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PARCOURS

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LAWRENCE CATHERINE

LE GLOBE-TROTTER DE LA CUISINE A vingt ans, Lawrence Catherine quittait son île Maurice pour découvrir le monde à travers ses saveurs. Trente ans plus tard, ce cuisinier passionné, aventurier et toujours aussi curieux que le jeune homme qu’il était, retrace pour Capital un parcours qu’il n’a de cesse d’enrichir d’expériences nouvelles ▼ VRISHNI VALAYDON

O

n peut avoir été Executive Chef dans des hôtels à travers le monde sans pour autant perdre de son humilité. Lawrence Catherine, en vacances à Maurice pour quelques semaines, compte en effet plus de trente-quatre ans de carrière dans la cuisine hôtelière. Mais quand on lui en parle, il déclare : « Je suis cuisinier, pas Executive Chef. Mon métier, avant tout c'est l'hospitalité ». Son univers, d’ailleurs, ne se limite pas uniquement à la cuisine. « Un bon plat a toujours une histoire à raconter sur une région, un pays, un peuple et une culture. La cuisine, ce n'est pas seulement la maîtrise des techniques, c’est un mode de communication qui me permet de m’exprimer. Après trente années dans le domaine, je suis toujours curieux de découvrir de nouvelles personnes et d'apprendre d'elles, et aussi toujours heureux de partager ma propre expérience, à la fois en tant que professionnel et en tant qu'être humain », nous confie-t-il. PUR HASARD Curieux, humaniste et gourmand, notre interlocuteur ne se destinait pourtant pas une carrière dans la cuisine hôtelière. Lawrence Catherine a passé son enfance à Cité Martial, mais suite aux bagarres raciales de 1967, il s’installe avec sa famille à Beau-Bassin. Après des études primaires à l’école Phillipe Rivalland R.C.A, il intègre le Collège Royal de Port-Louis… qu’il quittera trois mois avant de prendre part aux examens du Higher School Certificate (HSC). Les questionnaires ayant été publiés dans les journaux à la suite d’une fuite, les examens sont annulés et repoussés à dans

Lawrence Catherine, Chief Chef dans la restauration hôtelière internationale

trois mois. C’est à ce moment que Lawrence Catherine a un déclic : il ne veut plus faire d’études, mais souhaite s’essayer à d’autres méthodes moins académiques. Après des discussions avec son père, il décide ainsi de s’initier à un métier. Le choix de la cuisine sera cependant un pur hasard, puisqu’il se lance dans ce domaine uniquement parce que des cours de cuisine intensifs de six mois, menant à un Certificat d’Aptitude Professionnel (C.A.P), sont dispensés aux Casernes, à Curepipe. « J’ai eu de la chance, car j’ai trouvé ma voie tout de suite », explique notre interlocuteur. Tous les week-ends, ce dernier va en stage dans des hôtels, où il travaille sous la tutelle de chefs réputés, à l’instar de Paul Ng, à l’hôtel Trou-aux-Biches. « Le premier chef qui vous forme marque définitivement votre carrière, car si vous n’apprenez pas ce qu’il faut faire, vous apprenez au moins ce qu’il ne faut pas faire. Effectivement, le chef Paul Ng m’a armé pour la vie », ajoute-t-il. Après ces six mois de C.A.P et de stages à temps partiel, Lawrence Catherine, du haut de ses dix-huit ans, prend de l’emploi à l’hôtel Trou-aux-Biches. Un an plus tard, toujours sous la tutelle du chef Ng, il participe au Salon Culinaire de l’Ile Maurice à la Citadelle. Alors qu’il n’a qu’un an d’expérience en cuisine, il se distingue en remportant la médaille d’argent dans la catégorie « volaille froide ». Une victoire qui annonce une série d’autres récompenses à travers le monde. Effectivement, après deux ans, le cuisinier commence à éprouver le désir de voyager, de s’essayer aux cuisines du monde. Coup de chance : la résidence Movenpick recrute en Arabie saoudite, plus précisément à


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Des plats préparés par le chef Lawrence Catherine

Riyad. Sans trop hésiter, Lawrence Catherine décide de tenter sa chance. C’est ainsi que le jeune Mauricien s’envole pour le Moyen-Orient, où il travaillera pendant deux ans. Après Riyad, ce dernier s’envole pour les Bermudes, où il travaille pour le Club Med durant deux autres années. S’ensuivent, entre autres, l’Espagne, la Corée du Sud, où il participe à un festival culinaire, le Brésil, le Mali, le Burkina Faso, et finalement la République démocratique du Congo, où il travaille actuellement. De plus, pour les trois mois qui viennent, il ira travailler à Libreville, au Gabon, dans un hôtel-boutique appartenant à la mère du président Bongo. « Tous ces lieux m’ont énormément enrichi. D’ailleurs, je fais des sauts de puce à travers le globe pour mieux m’enrichir », affirme notre cuisinier globe-trotter. DES IDÉES PLEINS LA TÊTE Cependant, outre sa terre natale, un autre pays a su « retenir » Lawrence Catherine. Il s’agit de la Belgique, où il a vécu pendant dix-neuf ans, durant lesquels sa carrière a véritablement pris son envol. Il y a en effet obtenu de nombreuses distinctions internationales, y compris le premier prix du Benelux, qui lui a donné accès à la finale internationale du concours du Prix Taittinger, le premier prix du concours Prosper Montagné en 1999, ainsi que celui de Meilleur Cuisinier de Belgique en 2000. A cela il faut ajouter l’épreuve de ‘cook-off ’ remportée contre Nicky Gibbs, la ‘celebrity chef ’ de l’hôtel Montecasino, à l’occasion de l'événement ‘Taste of Johannesburg’, en Afrique du Sud. Ces dernières années, cependant, ont vu sa carrière prendre un tout autre tournant, vu qu'il a plié bagages pour aller à la conquête de l'Afrique. Un vrai défi, puisque les cuisiniers sont obligés de travailler avec des produits locaux, donc de s'adapter. « L'Europe est incomparable en termes de qualité des produits. Il y a une logistique très forte, car au marché de Rungis, par exemple,

Arabie saoudite, Belgique, Espagne, Corée du Sud, Brésil, Mali, Burkina Faso, République démocratique du Congo… Quelques-uns des pays où Lawrence Catherine a mis les pieds

COMMENÇONS PAR LE RIZ… Lorsque nous lui avons demandé quel plat, selon lui, représenterait le mieux l'île Maurice, Lawrence Catherine, après avoir décortiqué la question, nous a préparé la merveille suivante : « Du riz blanc certainement, car c'est l'aliment de base de tous les Mauriciens, accompagné d'un poisson, car nous vivons sur une île. Je m'accorde sur un poisson cordonnier, car il est typique de l'île et les Mauriciens en sont friands. Un ‘bouillon brèdes’ fumant, car tous les Mauriciens de toutes les classes sociales en consomment, puis une bonne fricassée de lentilles noires, car les légumineuses font partie intégrante de nos plats. Quant aux 'achards', 'chatini','confits', 'kutcha' et autres piments, ils sont d'office sur toutes les tables mauriciennes ».

on peut facilement acheminer les produits du monde en 24 heures. En Europe, tout est déjà fait, tandis qu'en Afrique, tout reste à faire. La Bible n'y est pas encore écrite. Il faut l'écrire et la construire », nous confie-t-il. D’ailleurs, il lui arrive d'engager des gens qu’il trouve comme ça, dans la rue, pour les former à la cuisine. « Il y a énormément de volonté et de motivation qui n'est malheureusement pas mis en valeur chez les Africains, car il n'y a aucune école hôtelière en Afrique centrale », explique-t-il. Pour Lawrence Catherine, comme dans tout environnement hôtelier, il est important de valoriser les travailleurs manuels et de leur donner une vision, car sans cette gestion participative, toute la pyramide s'écroule. Comme ce dernier aime à le rappeler, on remarque beaucoup plus l'absence d'un plongeur en salle que celle d'un directeur. Si l’Afrique l’a marqué, c’est également par la proximité qu’il y a entre les membres du personnel et les clients. De plus, contrairement à ce qui se fait en

Europe ou aux États-Unis, les cuisiniers ont l'opportunité de rencontrer les personnalités – surtout politiques – qui viennent dîner au restaurant de l'hôtel. Ainsi, Lawrence Catherine a déjà cuisiné pour Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso, ainsi que pour Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’ONU. Il a aussi eu l'occasion de croiser et de cuisiner pour Jacques Chirac, Michel Rocard, le colonel Kadhafi et Laurent Gbagbo. Bien qu’il maîtrise les grandes cuisines du monde, Lawrence Catherine a toujours un faible pour sa cuisine locale. « Je suis un inconditionnel de la cuisine mauricienne », lance-t-il sans sourciller. Celle-ci, à ses yeux, a la grande valeur de mélanger les cultures. A titre d'exemple, il adore le dhollpuri, et pourtant, à la base, cet en cas n'a pas sa place dans son héritage culinaire, vu que son père est d'origine africaine et sa mère d'origine française. « Toute la beauté de la cuisine mauricienne, c'est justement cette notion de partage qu'elle inspire; elle brise les disparités et met tous les Mauriciens d'accord », expliquet-il. C’est tout un art de vivre, un patrimoine culturel qu'il emmène avec lui à chaque destination. C’est peut-être pour cela que ce dernier prépare ses propres achards et autres condiments mauriciens pour les intégrer à ses plats, que ce soit en Europe ou en Afrique. De plus, sur son compte « Behance », vous pourrez avoir un aperçu de son travail ainsi que de l'ins-

piration qu'il tire de son île pour peaufiner ses plats. Des idées, Lawrence Catherine en a plein la tête. D'ailleurs, il nous fait comprendre que s'il travaillait dans un des grands hôtels mauriciens, il apporterait une touche typiquement mauricienne aux goûters de l'après-midi. « Dans les hôtels à Maurice, vers les seize heures, ils offrent des crêpes. Ce n'est pas mauvais, mais on pourrait mieux faire », argue-t-il. Lui aurait fait installer des marchands de « poutous », « macatia coco » ou de « poudine maïs » au bord des piscines, voire même des marchands qui grilleraient leurs pistaches ou qui feraient bouillir des « grammes » de façon artisanale. « C'est cette touche locale qui attire les touristes, car il y a de la découverte interactive. Pour le dîner, lors des banquets à desserts, j'aurais également privilégié des ‘kulfis-malaï' à côté des glaces », affirme-t-il. Quant à ses projets d'avenir, Lawrence Catherine nous confie qu'il aimerait voyager davantage dans les pays où il n'a pas encore eu l'occasion de s'épanouir et d'apprendre. A titre d'exemple, il a bien l'intention d'aller en Inde, ou encore en Indonésie et en Malaisie. Ces régions, qu'il qualifie de « bâtardes » du fait qu'elles sont multiculturelles, l'attirent de part ce point commun qu’ils ont avec son île natale. Elles ont également une culture culinaire qui leur est propre. « Je me sens bien dans ces régions bâtardes. Cela nous rend plus fort lorsque nous sommes entourés de différences », ajoute-t-il.


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Le temps où les bureaux de poste étaient des lieux vieillots est révolu. Depuis quelques années, dans des bâtiments neufs ou rénovés, Mauritius Post propose toute une panoplie de services. L'homme derrière cette évolution remarquable est le CEO Giandev Moteea. Un travail reconnu à sa juste valeur, puisqu’il a été fait Officer of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean (O.S.K) le 12 mars dernier

GIANDEV MOTEEA, CEO DE LA MAURITIUS POST

Comme une lettre à la poste PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ

▼ DOROTHY BONNEFEMME

«N

otre force, à la Mauritius Post, c'est la diversité et l'innovation. Je travaille toujours avec sincérité et assiduité. Je pense que c'est de là que découle ma réussite. Toutefois, je reste humble. Cette décoration me procure de la joie. C'est toujours plaisant d'être récompensé. J'ai accueilli la nouvelle avec beaucoup d'émotions, mais je garde les pieds sur terre et je sais qu'il me reste encore du travail à réaliser. » Giandev Moteea, CEO de la Mauritius Post, est un homme passionné par le travail. Ayant le verbe facile, il peut s'exprimer pendant des heures sur son métier, ses activités sociales, sa famille… Mais pas sur son âge, car l'élégant patron des services postaux garde toujours un esprit jeune. Ce qui lui permet de venir de l’avant avec des idées novatrices. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu d’être parmi les décorés à l’occasion du 45e anniversaire de l'indépendance. Ce dernier a en effet été élevé au rang d’Officer of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean (O.S.K) pour son travail effectué dans le secteur postal.

Innovation. Rebranding. Revamping... Ces mots reviennent en permanence dans la bouche de Giandev Moteea. Et ce ne sont pas de vains mots. En dix ans, le CEO de Mauritius Post a révolutionné les services postaux à Maurice. Ainsi, actuellement, le personnel des postes travaille sur le 'post code system.' Les adresses seront ainsi complètes et la livraison plus rapide. Autre exemple de ce désir perpétuel d’innovation : le tri du courrier se faisant toujours à la main, Giandev Moteea réfléchit en ce moment à l’introduction d’une méthode plus appropriée. Ce serait alors un pas de plus de franchi vers ce qu’il souhaite, au final, faire de Mauritius Post, c.-à-d. une ‘one stop shop’.

une annonce dans le journal. J'ai postulé et le destin a voulu que j'obtienne ce travail », dit-il en souriant à l'évocation de ces souvenirs.

Je sais qu’il me reste encore du travail à réaliser 114 bureaux de postes, 1200 employés, une liste exhaustive de services, deux certifications consécutives de niveau A de l'Union Postale Universelle… Le bilan des dix ans de services de Giandev Moteea au sein de la Mauritius Post parle de lui-même. Ce père de quatre enfants reconnaît cependant que si la Mauritius Post a connu un tel développement, c'est aussi dû « aux efforts du Board, des employés, des clients et de ma famille ». Pour atteindre ses objectifs, notre interlocuteur n’a d’ailleurs pas hésité à réunir autour d'une table les syndicats et les directeurs pour un dialogue social et intelligent. « Nous avons aussi développé nos infrastructures, informatisé plusieurs de nos services, rajouté d'autres pour répondre aux attentes des clients, créé un Postal Academy

CONSTANTE ÉVOLUTION

PROGRÈS. Giandev Moteea, CEO de la Mauritius Post met l’homme au cœur du développement

pour assurer la formation… », ajoute-t-il. Giandev Moteea, il est clair, n'a pas chômé. Ce dernier se donne d’ailleurs toujours à fond dans tout ce qu'il entreprend. Issu d'une famille de l'Escalier, il a fréquenté l'école primaire de cette localité avant d’intégrer le collège St Joseph. A la fin du cycle secondaire, il prend de l’emploi, comme clerk, à la Mauritius Commercial Bank (MCB).

N'ayant pas peur du travail, il gravit vite les échelons. Parmi les nombreux postes qu’il occupe successivement, on note celui de Manager Foreign Exchange, alors qu’il a aussi été en charge de l’introduction de la carte Mr Best. Cependant, après 31 ans à la MCB, alors qu'il occupe le poste de Retail Business Development Manager, Giandev Moteea décide de changer d'air. « J'ai vu

UN ACCRO DU TRAVAIL Ainsi, depuis 2003, Giandev Moteea passe ses journées, et parfois même ses soirées, dans son grand bureau, sis à quelques mètres de la gare Victoria, à Port-Louis, pour se pencher sur tous les moyens possibles de faire de Mauritius Post une entreprise encore plus florissante. Déjà, Mauritius Post faisant partie de plusieurs organisations internationales postales, des représentants des services postaux du Botswana, de Madagascar et d’autres pays de la région viennent régulièrement dans notre île pour s'inspirer du savoir-faire de Mauritius Post. C'est d’ailleurs avec une certaine fierté que Giandev Moteea les reçoit, car il est pour le partage. Quoique passionné par son travail, le CEO de Mauritius Post trouve aussi du temps à consacrer à sa petite famille. « Je suis père de deux filles et de deux garçons. Enfin pour le moment… », lance-t-il dans un éclat de rire. La famille, qui a conservé la maison familiale de l'Escalier, habite cependant le plus souvent sa résidence de Vacoas, dont elle a fait l'acquisition il y a quelque temps. Au-delà de ses responsabilités professionnelles et familiales, Giandev Moteea travaille d'arrache-pied, depuis quelque temps, au sein du Club Maurice, dont il est le président. Sa tâche, explique-t-il, est de trouver les fonds et les moyens nécessaires pour mettre toutes les facilités possibles à la disposition des athlètes lors des différentes compétitions aux niveaux régional et international. Pour Giandev Moteea, il s’agit d’un défi de plus à relever.


PARCOURS

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▼ DOROTHY BONNEFEMME

D

epuis 30 ans, Lalita Balgobin porte haut le flambeau des collèges Eden, ainsi que du secondaire privé. Ce n’est donc pas une surprise que sa contribution dans le domaine éducatif a été reconnue par l'Etat en marge du 45e anniversaire de l'indépendance de Maurice, en la faisant Grand Officer of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean (GOSK). Nombreux sont ceux qui ont été marqués par l’empreinte de Lalita Balgobin. « Lorsqu'on annonçait la venue de Mme Balgobin, c'était le branle-bas au sein du collège. On s'assurait que l'ordre régnait partout. Les enseignants, aussi bien que les élèves, étaient dans leurs petits souliers, car tout devait être parfait », explique Nicholas. Bien que ce dernier ait quitté l'école depuis 20 ans, il se souvient encore de l'imposante personnalité de celle qu'on appelait, comme Margaret Thatcher, la Dame de Fer. Dans un éclat de rire, la principale concernée, approuve du nom. La rigueur, après tout, c’est son dada. « Sans discipline, il n'y a pas de succès. No success at all », souligne cette habitante de Floréal. Une leçon qu’elle s’est d’abord appliquée à elle-même. UNE BOSSEUSE Flash-back. En 1964, Lalita Balgobin rencontre Sachitanandsing Balgobin, qu'on appelle Eden. Ce dernier a lancé les collèges du même nom dès 1951. Un an plus tard, Lalita et Sachitanandsing se disent oui pour la vie. De cette union naîtront quatre enfants, dont un garçon – l’aîné – et trois filles. Tandis que son époux travaille d'arrache-pied pour mener à bien ses institutions secondaires, Lalita s'occupe de sa petite famille et s'engage dans des activités bénévoles. « J'adorais être au service des vieux », nous confie-t-elle. Cependant, le 3 mai 1983, Sachitanandsing Balgobin pousse son dernier souffle, laissant derrière lui une jeune veuve et quatre enfants mineurs, l'aîné n’ayant alors que 14 ans, et le benjamin 7 ans. S’ajoutent à cela les 12 départements que comptent alors les collèges Eden, notamment à Rose-Hill, Port-Louis, Curepipe, Morcellement St André et Mahébourg, qui accueillent pas moins de 12 000 élèves. Lalita Balgobin n'a pas le

PENSÉE. Lalita Balgobin CSOK dédie cette distinction à son époux

LALITA BALGOBIN, DIRECTRICE DES COLLÈGES EDEN

LA DAME DE FER

Parmi les noms des décorés du 12 mars, celui de Lalita Balgobin figure en grand. La directrice des collèges Eden est, depuis les années 80, un personnage incontournable du monde de l’éducation à Maurice. Une réussite qu’elle doit en grande partie à une volonté inébranlable et une discipline qu’elle se fait fort d’inculquer aux élèves qui lui sont confiés

Sans discipline, il n’y a pas de succès choix. Elle doit reprendre le flambeau laissé par son époux. « C'était extrêmement dur. Du vivant de mon époux, je visitais les collèges de temps à autres, mais siéger au sein du comité d'administration, prendre des décisions, parfois au pied levé, ce n'était pas facile. Heureusement, je crois en cette force divine. Il est ma force. Il est mon ombre. Jour après jour, je me suis battue pour poursuivre le travail commencé par mon époux », poursuit notre interlocutrice. Les obstacles qui se dressent

devant elle paraissent parfois insurmontables. C’est avec un air sombre que Lalita Balgobin se souvient ainsi des incendies qui ont ravagé ses collèges et qui l'a mise à genoux. Mais elle a pu compter, dans ces moments de doute, sur l'appui de son entourage. Les collèges Eden ont su renaître de leurs cendres, et de nos jours les deux départements, sis à Ollier et Rose-Hill, accueillent 901 filles et 603 garçons, ainsi qu’une centaine d'enseignants. Le tout est géré de main de maître par Lalita Balgobin. Pour cette dernière, seul compte la réussite des élèves. « Les portes de nos collèges sont ouvertes, même à ceux qui n’ont pas de brillants résultats. Nous les prenons par la suite en main et nous leur donnons le maximum. Lorsqu'il y a 100% de réussites aux examens nationaux, je suis vraiment fière », ajoute-t-elle. Tout comme elle l’est de la distinction reçue le 12 mars, qu’elle dédie à son époux, ses enfants et toutes ces personnes qui ont toujours été à ses côtés. « C’est grâce à leur collaboration

que nous avons pu contribuer à l'avancement du pays. Car sans éducation, il n’y a pas de progrès. Je suis heureuse que l'Etat ait reconnu notre contribution et je tiens à remercier le président et le Premier ministre. Lorsque j'ai appris la nouvelle, j'étais très émue. Mais je reste humble. Je suis contente pour les membres du personnel. Pendant 30 ans, ils ont été à mes côtés. Nous sommes une équipe soudée », avance notre interlocutrice. TRAVAIL BÉNÉVOLE Cette récompense changerat-elle quelque chose dans sa vie ? « Rien », répond-elle en riant. « Je vais rester moi-même. Je vais continuer à bosser laborieusement et avec sincérité. » Lorsqu'elle ne travaille pas, Lalita Balgobin passe beaucoup de temps en famille. Trois de ses enfants sont mariés et elle est la grand-mère de six petits-enfants. « Ils sont très espiègles », ditelle avec un joli sourire. C'est d’ailleurs avec une immense joie qu'elle nous montre fièrement les photos de ses petits-enfants qui trônent sur son bureau. «

Sur les étagères, ce sont celles de mes enfants », ajoute-t-elle avec amour. Lalita Balgobin est en effet très attachée aux siens : « Lorsque vous perdez votre époux, c'est comme si le ciel s'écroule sur votre tête. Mes enfants et moi étions très liés, quoique je ne passais pas beaucoup de temps avec eux. Le matin, je déposais deux d'entre eux au MGI, un autre au Queen Elizabeth College et le dernier au Collège de Lorette. Ensuite, c'était le chauffeur qui partait les récupérer. Lorsqu'ils avaient des leçons, je prenais le relais. Je profitais malgré tout des week-ends et des vacances pour les dorloter ». Aujourd'hui, vu que ses enfants volent de leurs propres ailes, Lalita Balgobin a un peu plus de temps libre. « Je poursuis mes activités bénévoles avec mes enfants (Ndlr : ses élèves) », nous confie celle qui s'adonne aussi à la méditation, à la marche, au jogging… Hors de question, en effet de ne pas garder la forme. Pour la Dame de fer, la discipline, c’est aussi cela…


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ENTREPRENDRE

Notre mode de vie moderne est source de nombreux problèmes qui rendent souvent pénible notre quotidien. En complément de la médecine conventionnelle, Ariane Tursan d'Espaignet, praticienne en santé bien-être, propose de libérer votre potentiel de vitalité. La jeune femme, qui a lancé l’Ecole Mauricienne du Bien-Être (EMBE), son institut de formation, organise également des conférences sur le sujet

CULTURE. Joviale et dynamique Ariane Tursan d’Espaignet adore partager son savoir-faire

BIEN-ÊTRE

L’ADIEU AUX TROUBLES FONCTIONNELS

C’

est par le bien-faire que se crée le bien-être, dit un proverbe chinois. Bien faire, c’est justement ce que vise Ariane Tursan d'Espaignet, praticienne en santé bien-être et directrice de l'École Mauricienne du BienÊtre (EMBE). « Ici, c'est l'approche qui est différente », nous lance-t-elle d’emblée. D’une voix passionnée, celle-ci partage avec nous son savoir-faire en mettant surtout l'accent sur le réconfort que les patients peuvent trouver en faisant appel à un praticien en santé bien-être. « Ils bénéficieront d’une solution à leurs troubles fonctionnels et pourront libérer leur potentiel de vitalité », explique Ariane Tursan d'Espaignet, qui propose aussi à ses patients un accompagnement personnel dans la maladie, les soucis fréquents que sont les problèmes digestifs, le surmenage, la tendance dépressive, la fatigue chronique, les douleurs, raideurs articulaires ou musculaires, ainsi que durant la convalescence ou la maternité. Passionnée par la médecine traditionnelle chinoise et ayurvédique, la naturopathie et les différentes techniques de relaxation manuelle, la jeune femme est d’avis que beaucoup de ces problèmes peuvent être

évités si, au départ, on sait comment faire. « Le bien-être n’est pas seulement une simple détente du corps et de l'esprit. C'est une véritable démarche devenue nécessaire dans une société de plus en plus soumise au stress. Nous assistons de ce fait à une véritable progression de problèmes d'origines psychosomatiques, ainsi qu’à différents troubles fonctionnels (digestifs, sommeil, fatigue, anxiété…) induits par notre mode de vie. Ces troubles, avant de devenir organiques, peuvent être pris en charge par le praticien en santé bien-être », explique-t-elle. CORRIGER LES DYSFONCTIONNEMENT Cette dernière propose d'abord un accompagnement en anamnèse. « La personne sera surtout interrogée sur son mode de vie. A partir de là, place aux suggestions et propositions, surtout en conseil d'hygiène de vie. Puis, par rapport aux problèmes identifiés, le praticien aura recours à différentes techniques pour soulager le patient », poursuit Ariane Tursan d'Espaignet. L’activité d'un praticien de santé bien-être s'inscrit ainsi dans le champ des médecines non-conventionnelles. Pour notre interlocutrice, elle ne se substitue en aucun cas à la médecine conventionnelle, mais la complète en aidant à rééquilibrer et corriger les dysfonctionnements, plus connus sous

NICHOLAS LARCHÉ

▼ DOROTHY BONNEFEMME

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ENTREPRENDRE

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SERVICE. L'EMBE c’est la formation, la consultation et les conférences publiques

l'appellation de troubles fonctionnels. Si la consultation et les soins prodigués par Ariane Tursan d'Espaignet coûtent entre Rs 950 et Rs 1225, afin de promouvoir ses services et s'assurer que le bien-être des gens soit traité avec professionnalisme, la jeune femme propose en parallèle des cours, destinés au grand public, sur les métiers du bienêtre et de l’accompagnement. L'École Mauricienne du BienÊtre (EMBE), qu’elle a créée en 2010, propose ainsi des formations à temps complet ou à temps partiel, ainsi que des modules spécialement conçus pour les professionnels. LA MÉTHODE GERMAIN Les cours se déroulent en français et sont délivrés par une équipe pédagogique de qualité, composée de professionnels de la santé (médecin généraliste, gériatre, pédiatre, psychologue, acupuncteur…) Une personne peut choisir, par exemple, de suivre une formation de ‘Nursing Touch’ parce qu'un proche souffre d’Alzheimer. Ou alors elle peut pour, son bien-être, adhérer au cours de Pilates ou de Hata Yoga. En outre, l'EMBE est la seule institution à Maurice à proposer des cours basés sur la méthode Blandine Calais Germain. Très prisée à travers le monde, elle détaille les forces et les mouvements mis en jeu dans la respiration. Les adhérents sont initiés à une trentaine de façons de respirer, et leurs indications/applications leur sont expliquées selon les circonstances. Certains cours ne durent que 28 heures, alors que d'autres sont échelonnés sur plusieurs mois. De ce fait, les formations dispensées à l’EMBE coûtent entre Rs 5000 et Rs 27 000. Des prix abordables pour une formation de qualité qui attire, selon notre interlocutrice, des élèves venant des îles de l'océan Indien, d'Afrique et même de France. Quant au troisième secteur d'activités d'Ariane Tursan d'Espaignet, il s’agit des conférences. « Elles sont ouvertes au grand public, et depuis quatre ans, nous en faisons en événement mensuel », explique la jeune femme. Le but de ces rencontres, poursuit-elle, est de mieux communiquer sur la santé et la prévention des maladies. Des sujets dont notre interlocutrice pourrait passer des heures et des heures à parler si elle n’avait pas déjà tant de choses à faire…

La personne sera surtout interrogée sur son mode de vie. A partir de là, place aux suggestions et propositions, surtout en conseil d’hygiène de vie. Puis, par rapport aux problèmes identifiés, le praticien aura recours à différentes techniques pour soulager le patient Ariane Tursan d’Espaignet, praticienne en santé bien-être et directrice de l’École Mauricienne du Bien-Être (EMBE)

L’ART DU TOUCHER

Le ‘Nursing Touch’ gagne du terrain à Maurice. Si vous souhaitez en apprendre les techniques, sachez que l'EMBE dispense des cours pour le public en général, ainsi que pour les professionnels, qui coûtent environ Rs 7000. Le Nursing Touch permet d’établir ou de restaurer une forme de communication non-verbale entre deux personnes. Basée sur le respect, la tendresse, la bienveillance et la compassion, cette technique, explique Ariane Tursan d'Espaignet, est simple et efficace. Facile à apprendre et sans contre-indications, ce soin est destiné à toute personne, de l'enfant à la personne âgée, et il est réalisable en tous lieux. « C’est idéal pour l’accompagnement de la personne dans tous les secteurs médicaux et paramédicaux. Le Nursing Touch, c’est une approche de soins complémentaires. Le praticien peut rapidement améliorer la qualité de vie des personnes souffrantes en leur apportant un réconfort, une écoute et un accompagnement adapté. Elle reste toutefois accessible au plus grand nombre et permet même d’apporter un mieux-être dans votre relation à l’autre dans votre environnement familial direct », ajoute-t-elle. Le prochain cours de formation en Nursing Touch à l’EMBE démarrera en juin. Elle sera assurée par la doctoresse Pascale Dinan et Ariane Tursan d'Espaignet, qui enseigneront, entre autres, la description de la méthode, le massage, la pression juste, les trajets spécifiques...

MATERNITÉ ET PROBLÈMES DE PÉRINÉE Nausées, fatigues, douleurs lombaires, jambes lourdes, retentions d'eau, Baby Blues… Devenir maman n'est pas tout le temps une partie de plaisir. D’où la raison pour laquelle Ariane Tursan d'Espaignet se propose d'accompagner la maman pendant la période périnatale, sur recommandation du médecin traitant. De plus, grâce au savoir-faire du personnel de l’EMBE, les soucis du périnée, qui demeurent tabous,

peuvent être résolus. En effet, en tant que muscle, le périnée se doit d'être tonique pour garantir des fonctions urinaires et digestives. Or, il arrive qu'il se relâche et entraîne incontinence urinaire ou incontinence fécale, douleur pelvienne, perte de sensibilité vaginale… Les professionnels de l'EMBE, grâce à des soins précis, proposent ainsi de soulager les problèmes que peuvent rencontrer les patientes.

APRÈS L’HÔTEL, LE BIEN-ÊTRE C’est dans sa salle de consultation agréablement parfumée et qui invite à la détente, qu’Ariane Tursan d'Espaignet, toute pétillante, nous a rencontrés pour discourir sur son métier. Lorsqu’elle parle d’aromathérapie, de médecine chinoise ou de naturopathie, la jeune femme déborde d’enthousiasme. Impossible, à l’écouter, de douter que son gagne-pain soit sa passion. Pourtant, au départ, elle s’était lancée dans une carrière dans le tourisme. Mais au bout de 20 ans, elle a décidé de jeter l'éponge. « J'étais très sportive et une bonne hygiène de vie était mon credo. J’ai alors décidé d’approfondir mes connaissances en la matière », explique-t-elle. Ariane Tursan d’Espaignet se rend ainsi tour à tour en France, en Suisse et en Inde. « Je suis restée plus longtemps au pays de Voltaire », précise-t-elle. De retour à Maurice en 2009, la jeune femme ressent le besoin de partager ses connaissances. « Je crois que l’enseignement coule dans mon sang. Dans la famille, nous avons des recteurs, des gérants d'écoles… De plus, je voulais offrir une formation de qualité aux Mauriciens », ajoute-t-elle. Elle entame alors des démarches et fait l’acquisition d’une maison à Forest-Side, où, en 2010, l'École Mauricienne du Bien-Être (EMBE) voit le jour. Si les activités ont grandi depuis, tout n’est pas parfait. Ariane Tursan d’Espaignet déplore ainsi le manque de collaboration de certains médecins : « Ces derniers ne réalisent pas que nous pouvons amener le mieux-être des patients, et qu'ils peuvent travailler davantage avec le paramédical ». Toutefois, notre interlocutrice affirme les comprendre, car il y a beaucoup de charlatans dans ce domaine. « Depuis des années, on parle de réglementation. J’espère que ce sera bientôt une réalité. Là où le bât blesse, c'est aussi du côté des maisons d'assurances. Les soins prodigués par les praticiens de santé bien-être ne sont pas remboursables par les maisons d’assurances », explique-t-elle.


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GREEN BUSINESS

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DR KANAYO NWANZE, PRÉSIDENT DE L’IFAD

Quatre pistes pour développer les agro-industries à Maurice

Le président du Fonds international de Développement agricole (FIDA) était récemment de passage à Maurice pour une visite éclair de trois jours. Lors de son séjour, le Dr Kanayo Nwanze s’est appesanti sur la sécurité alimentaire, l’agrobusiness et les agro-industries, détaillant sa vision de ce que Maurice doit faire si le pays souhaite voir ce secteur d’activités se développer ▼ VRISHNI VALAYDON

L

e Dr Kanayo Nwanze, président du Fonds international de Développement agricole (FIDA), était récemment à Maurice pour une vi-site de trois jours. Entre les réunions officielles et les visites diplomatiques, il a également animé, à Réduit, une conférence intitulée « De la sécurité alimentaire au développement durable: nouveaux défis et nouvelles opportunités ». Il en a profité pour détailler quatre pistes d'action pour permettre de développer les agro-industries à Maurice. « A l'heure où la population mondiale est en croissance et les terres arables diminuent, assurer la sécurité alimentaire et la nutrition saine est notre plus grand défi de développement, auquel nous ne devons pas échouer. Ce manque de sécurité alimentaire revêt une importance particulière dans l'hémisphère sud, où environ 95 pour cent des personnes considérées comme souffrant d'insécurité alimentaire ou pauvres vivent en Asie du Sud ou en Afrique subsaharienne. Afin de créer les conditions pour l’alimentation durable et la sécurité alimentaire, nos efforts doivent être durables économiquement, environnementalement et socialement. La petite agriculture est au cœur des trois », a affirmé le Dr. Nwanze. Le président de la FIDA a également fait comprendre que les petites et moyennes entreprises ont un rôle important à jouer dans la réduction de la pauvreté en créant des emplois pour les populations rurales pauvres. Elles offrent aussi des services et des liens vers les

LES FILIALES de GML font plus que l'initiative 'Earth Hour' et consacrent six jours à la sensibilisation de leurs employés sur les enjeux de l'environnement, de l'énergie et du dérèglement climatique. Le coup d'envoi de cette semaine d'activités a été donné lundi. Dans le cadre de cette semaine de sensibilisation, plusieurs thèmes, en rapport avec l’énergie, seront mis en avant afin de conscientiser les employées aux enjeux environnementaux liés au changement climatique. Les employés seront encouragés à recycler leurs déchets en général, mais pour marquer le coup, pour chaque vieille ampoule rapportée la compagnie offrira à l’employé une ampoule basse consommation et se chargera du recyclage des

Le manque d’accès des pauvres aux services financiers L’une des contraintes au développement des régions rurales identifiées par le Dr. Nwanze

marchés aux petits producteurs. De plus, en payant des impôts locaux, ils contribuent au développement communautaire et à la croissance économique rurale. Lors de son discours, le président du FIDA a proposé quatre pistes d'action qui sont, selon lui, nécessaires pour le développement de l'agrobusiness et des agro-industries à l'île Maurice. La première proposition concerne le gouvernement qui, explique-t-il, doit continuer à créer un environnement politique qui permette aux petites et moyennes entreprises et aux agro-industries de se développer et s'épanouir.

Deuxièmement, les petits exploitants ont besoin de soutien pour leur permettre de rivaliser sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux. Par exemple, la formation peut les aider à améliorer leurs compétences managériales et permettre aux petites entreprises de répondre aux normes sanitaires et phytosanitaires exigées par les supermarchés et les consommateurs. La troisième piste d’action concerne le manque d’accès des pauvres aux services financiers, ce qui a longtemps entravé le développement des zones rurales à Maurice. Bien que certaines contraintes à

ECONOMIE DURABLE

GML s’engage à fond

vieilles ampoules récupérées. Marie-Laurence Dupont, coordinatrice du pôle Environnement à la GML Fondation Joseph Lagesse, souligne : « Nous avons tous un rôle à jouer si nous souhaitons protéger notre planète et léguer un environnement sûr et sain à nos enfants et il est nécessaire de changer les mentalités et arrêter de se dire que les autres ne font rien, donc je ne fais rien, cela ne servira de toute façon à rien ». Arnaud Lagesse, CEO de GML, fait ressortir que « La culture d’une économie

durable gagne de plus en plus de nombreuses entreprises car elles savent que les enjeux sont extrêmement importants. L’engagement de GML dans la protection de l’environnement ne date pas d’hier. Sous notre label GML Think Green, nous entreprenons diverses activités sur le terrain auprès des adultes aussi bien que des enfants pour les sensibiliser sur les dangers qui menacent notre environnement et sur les gestes à adopter au quotidien pour le protéger ». L'initiative Earth Hour, aussi ap-

court terme aient été allégées, dans les zones rurales, grâce à la micro finance, le Dr. Nwanze concède qu’il faut faire davantage pour assurer le financement à long terme et attirer les investissements dans les activités qui peuvent soutenir les entreprises agricoles viables. Finalement, la dernière recommandation du président du FIDA est l'investissement du pays dans le secteur agricole. Selon lui, Maurice doit répondre à l'objectif de Maputo, c.-à-d. d’investir au moins 10 pour cent du PIB dans le secteur agricole. S’appuyant sur un rapport du Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (GCRAI), qui indique que chaque dollar dépensé pour la recherche agricole produit 9 dollars de nourriture dans les pays en développement, le Dr. Nwanze a insisté sur le fait que la recherche agricole peut faire en sorte que les petits exploitants et les pêcheurs aient les moyens de s’adapter au changement climatique.

pelée « Une heure pour la Planète » et qui en est à sa sixième édition, est une manifestation annuelle organisée tous les derniers samedi du mois de mars à l'initiative du World Wide Fund for Nature (WWF) et du Sydney Morning Herald, un grand quotidien australien. Elle consiste à couper les lumières et à débrancher les appareils électriques non essentiels pour une durée d'une heure afin de promouvoir l'économie d'électricité et, par conséquent, la réduction des émissions de gaz a effet de serre et la lutte contre le réchauffement climatique. La première édition de cette manifestation, visant autant les particuliers que les industriels, a eu lieu à Sydney en 2007. Depuis, plus de 35 pays ont suivi le pas.


MARKET

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BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, MARCH 19, 2013

This report has been prepared by Vanee Seeneevassen of Island Premier Traders FX Ltd. (FOR MORE INFORMATION, PLEASE VISIT OUR WEBSITE: HTTP://WWW.ISLANDPREMIERTRADERS.COM)

EXCHANGE RATES

MARKET OVERVIEW

BUYING

EUR/USD EUR/USD was traded within the range of $1.2924 -$ 1.3107 last week. The shared currency upside was limited as investors looked to add positions in favour of USD given an improving US economic outlook while economies such as Britain, the Euro-Zone and Japan were either struggling with recession or deflation. Moreover, the European Central Bank (ECB) policymaker Jens Weidmann said there was no end to the Euro-Zone crisis in sight and the governments were not giving clear direction in the crisis. EUR/USD bounced after representatives of the International Monetary Fund (IMF), the European Commission and the ECB were commenting after a visit to Athens said Greece was doing well with reforms required to receive the next tranche of emergency loans and they would return to Greece in early April while Spain sold 803 million euros of longterm debt in an off-schedule auction reserved to market makers where yields fell helped to support EUR. For the current week my forecast for the shared currency is within the range of $1.2849 $1.3158.

STERLING Cable was mostly on the positive zone. Latest economic data raised the prospect of economy in United Kingdom (U.K.) slipping into its third recession since the 2008 financial crisis and increased the likelihood that the Bank of England (BOE) would extend bond purchases under its quantitative easing program. Pound was traded within the range of $1.4832 $1.5177 last week. For the current week, I would forecast cable to be traded within the range of $ 1.4831 – $1.5273.

OFFICIAL MARKET AIR MTIUS LTD ALTEO LIMITED BRAMER BANKING ENL LAND LTD GAMMA CIVIC H.MALLAC IRELAND BLYTH LTD LUX ISLAND MCB MAURITIUS UNION ASSURANCE NMH OMNICANE ROGERS SBM SUN RESORTS TERRA CIM FINANCIAL DEM CIEL INVESTMENT CIEL TEXTILE CONSTANCE HOTEL DEEP RIVER INVESTMENT ENL INVESTMENT UNION FLACQ LTD UNION SUGAR ESTATE UNITED INVESTMENT

SELLING

Country

Currency

TT

DD

Notes

AUSTRALIA CANADA EMU JAPAN NEW ZEALAND SINGAPORE SOUTH AFRICA SWITZERLAND U.K. U.S.A.

AUD 1 CAD 1 EUR 1 JPY 100 NZD 1 SGD 1 ZAR 1 CHF 1 GBP 1 USD 1

31.3144 29.473 39.443 31.5749 24.8687 24.1175 3.2915 31.8358 45.9848 30.4412

31.1468 29.2996 39.2855 31.2757 24.721 23.9834 3.2482 31.6546 45.8133 30.35

30.824 29.0421 39.0616 30.8629 24.4485 23.8807 3.192 31.4605 45.5402 30.2122

TT/DD/Notes

32.739 30.8436 40.6347 33.0188 26.0028 25.2592 3.4607 33.2318 47.3625 31.3571

GOLD COINS TUESDAY, MARCH 19, 2013

GOLD Gold has been trading between $1575.55 and $ 1599.55 last week. For this week gold might trade within the range of $1585.66- $ 1620.05. Indian gold funds are shrinking for the first time since June as investors in the biggest bullion- consuming nation follow billionaire George Soros in pulling money from products backed by the precious metal. Exchange-traded funds in gold saw outflows of 80 million rupees ($1.5 million), data from the Association of Mutual Funds in India show. Investments in sovereign-debt funds rose by 4.46 billion rupees, the sixth straight month of inflows. Gold prices in India have slid 4 percent this year, while rupee bonds returned 2.7 percent, the second-highest gains in Asia. Soros cut his holdings in SPDR Gold Trust, the largest exchangetraded gold product, by 55 percent last quarter, and Goldman Sachs Group Inc. predicts the metal’s 12-year rally will end as a U.S. economic recovery gathers momentum. The Reserve Bank of India lowered its benchmark repurchase rate to 7.50 percent from 7.75 percent today,

while saying the scope for further monetary easing remains limited.

BASE METALS Copper fell to the lowest level in more than four months in London on rising stockpiles and ahead of taxation decisions from Cypriot lawmakers on bank deposits. Metal for delivery in three months lost as much as 0.6 percent to $7,531 a metric ton on the London Metal Exchange, the lowest since Nov. 9, before trading at $7,550.50 a ton at 3:28 p.m. Shanghai time. Lead declined 0.7 percent to $2,169.5 a ton and nickel fell 0.1 percent to $16,583 a ton. LME copper stockpiles rose 3.4 percent to 543,925 tons yesterday, the highest since March 4, 2010, while those tallied by the SHFE climbed to 231,872 tons, the highest since Bloomberg started to compile the data in 2003. Cypriot lawmakers will vote today on how to spread the burden among bank account-holders.

OIL Oil was traded within the range of $ 90.89 - $ 94.20 per barrel last week.

LOCAL FRONT

Beware unauthorised deposit taking activities The Bank of Mauritius has issued a communique yesterday to warn individuals of any kind of person, institution or company soliciting deposits. It is advising the population to be cautious of certain schemes currently in circulation which guarantee high rates of returns in a short lapse of time, and to turn to duly licensed institutions by the Bank.

MARKET SHARES – TUESDAY, MARCH 19, 2013 COMPANY

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NOMINAL

LAST CLOSING PRICE

LATEST

CHANGE

% CHANGE

VOLUME

VALUE

10.00 1.00 10.00 10.00 10.00 10.00 10.00 7.50 10.00 1.00 10.00 -

14.00 34.60 8.54 45.10 28.50 125.00 82.00 17.70 195.50 131.00 72.00 74.50 180.00 1.03 28.00 39.50 5.70

14.00 34.60 8.54 44.50 28.60 125.00 82.00 17.70 194.00 132.00 72.00 74.50 180.00 1.03 28.00 39.55 5.66

-0.60 0.10 -1.50 1.00 0.05 -0.04

-1.33 0.35 -0.77 0.76 0.13 -0.70

"9,400.00" "209,900.00" "11,265.00" "5,620.00" 30.00 "68,640.00" "37,800.00" "21,500.00" "84,729.00" "10,800.00" "4,200.00" "9,562,500.00" 500.00 "6,079.00" "500,044.00"

"131,600.00" "7,272,660.00" "505,431.50" "160,721.00" "2,610.00" "1,214,920.00" "7,364,500.50" "2,835,500.00" "6,100,493.00" "799,625.00" "751,625.00" "9,849,375.00" "14,000.00" "240,420.50" "2,830,242.00"

10.00 10.00 1.00 1.00

2.80 23.70 21.00 42.60 42.00 6.00 47.30 8.70

2.80 23.75 21.00 42.60 41.50 6.00 48.80 8.70

0.05 -0.50 1.50 -

0.21 -1.19 3.17 -

491.00 "3,500.00" 30.00 "7,700.00" "8,000.00" 200.00 "7,000.00"

"1,370.25" "82,965.00" "1,278.00" "320,900.00" "48,000.00" "9,760.00" "60,900.00"

Denomination

Weight(gm)

Diameter(mm)

Price (Rs)

100 250 500 1000

3.41 8.51 17.03 34.05

16.5 22 27 32.69

6875 16710 33230 66075

MARKET ACTIVITY TUESDAY, MARCH 19, 2013 Market Capitalization

194,358,290,335.20

Total Volume Traded

10,820,827

Total Value Traded

46,685,205.50

TOP 5 – OFFICIAL MARKET Symbol LE MERITT ROCKCASTLE (USD) MOROIL VIVO ENERGY MUA

Open 10.60 1.15 27.40 173.00 131.00

Latest 11.20 1.20 28.00 175.50 132.00

MOST ACTIVE – OFFICIAL MARKET Symbol SBM CIM FINANCIAL ALTEO LIMITED POLICY NMH

Volume 9,562,500 500,044 209,900 133,700 84,729

TOP GAINERS - DEM Symbol UNION SUG ESTATE ENL LTD (P) MTIUS SEC. IND LIVESTOCK (O) TROPICAL PAR (O)

Latest 48.80 3,395.00 29.00 22.40 5.90

MOST ACTIVE – DEM Symbol SODIA UNION FLACQ LTD ENL INVESTMENT UNITED INVEST. TROPICAL PAR (O)

Open 47.30 3,295.00 28.40 22.00 5.80

% Change 5.66 4.35 2.19 1.45 0.76

% Change 3.17 3.03 2.11 1.82 1.72

Volume 25,410 8,000 7,700 7,000 6,300

DISCLAIMER: Publication of the above figures has been done with reasonable care and diligence. However, Capital makes no representations, gives no warranty and disclaims all liability in respect thereof and shall not be held liable for any damage, loss or costs incurred resulting from any error in the information or any use of the said information. Appropriate independent advice should be obtained before making any investment decision.

Une publication de Channel13 8, rue Mère Barthelemy, Port-Louis Tel : 213 1555 - Fax : 213 1552 Email : info@channel13.mu Imprimé par Yukondale Ltd - Plaine Lauzun

RÉDACTEUR EN CHEF Rudy Veeramundar DIRECTEUR EXÉCUTIF Rajen Valayden CHEF D’ÉDITION Clency Lajoie RÉDACTION Herrsha Lutchman-Boodhun, Dorothy Bonnefemme, Jamirouddin Yeadally, Jessen Soopramanien PHOTOGRAPHE Nicholas Larché COLLABORATEUR Jean-Luc Balancy CONCEPTION GRAPHIQUE Knivel Goonmeter, Ibrahim Atchia CHEF DE PRODUCTION Roland Nicolas Cheneya ADMINISTRATION Nishta Salandy, Essane Auleear, Vishesh Koonjobeeharry


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CORPORATE

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INTELLIGENT BUSINESS

THE NEW PARADIGM

Every business faces its individual challenges on a daily basis; not to mention those of the week, month and year. Whether a manufacturing business understanding production requirements for each season, or a service business planning resources for looming projects, high quality information, available when it’s needed and in a clear and accurate form is critical to making the right decisions

P

lanning for the future is just one part of the intelligent business. Equally, or arguably more important, is the ability to identify, explain, and understand the contributing factors involved in degradation or failure in service. Only by examining in detail the various information streams at one’s disposal can the latter be achieved; a process often complicated by the complexity and sheer abundance of data in the modern business. From staffing levels to finance, from production line machinery performance to shipping delays, every business’ information comes from different sources, but each has a key role to play in defining the performance of the organisation as a whole; the ability to collect, collate, and analyse the various sources in an engaging and accurate manner is the key to a successful development of a truly intelligent business. The intelligent business is characterised by its management’s ability to control and understand its key processes, clearly defined and communicated Key Performance Indicators, a business strategy supported by and aligned with its core business systems, and the speed at which it is able to identify, respond to, and resolve issues which have arisen or are developing. Their management information analyses only ‘out-of-band’ occurrences; in other words, always reporting by exception. The information

Business Intelligence is not the implementation of a product, not the selection of a system, and certainly not producing information in volume. It is a far-reaching concept which can have a fundamental and profound effect on a business

delivered is accurate, available in the form required and available when required; preferably delivered to key consumers, rather than extracted on request. There exists, in the intelligent business, only ‘one version of the truth’; meaning that data is collected and collated into a single source, generally known as a ‘data warehouse’ which forms the core of most Business Intelligence projects. This single source forms the basis for all reporting, whether by dashboard or scorecard, static report or datadiscovery tool. Its structure supports intuitive drill-downs and the more complex ‘slice n dice’ capabilities so commonly described by the sales literature for reporting tools. Naturally, all of the information must come from somewhere, and it is here that the alignment of business strategy with technology becomes relevant. A well-aligned business technology and business strategy delivers systems which support and facilitate the business process, minimise business risk, maximise productivity and allow the business to concentrate on delivering exceptional products at competitive prices and providing excellent customer service. Exploiting the information within these systems allows them to deliver another benefit; that of empowering the organisation to measure its performance in detail against its objectives, and monitor progression toward its goals. System-driven information is free from the intu-

ition of the users, delivering only facts and allowing critical decisions to be made based on the most up-to-date and accurate information. SUPPORTING INTELLIGENCE THROUGH TECHNOLOGY Bearing in mind this alignment between technology and strategy, it is important that systems are designed, implemented, and operated with information outputs borne in mind. Data should wherever possible be designed and stored to facilitate analysis; categorising information using a clearly defined taxonomy, for example, greatly simplifies the process of collating data from different sources. Implementing flexible systems which can accommodate changing process and information needs facilitates the management of change within the organisation, and integrating systems allows every user in every department to see the same data without bridging gaps in systems with paper, Microsoft Excel, or their own retained knowledge. RECOGNISING THE NEED TO CHANGE Having explained the importance of being or becoming an intelligent business, it is worthwhile for a moment exploring the traits that define a business needing to enhance its intelligence; those that best demonstrate the need to develop intelligence and reporting capability.


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Clearly, those things which characterise the intelligent business can be reversed in order to identify the ‘un-intelligent’ business; at the most basic level, the lack of control, lack of aligned systems and systems unable to flex in order to accommodate changing requirements. As stated above, every business needs information in order to make the decisions critical to surmounting the challenges they face daily; perhaps the most obvious driver for developing the intelligent business is to generate the information which is conspicuous by its absence. Decisions are often made based on an intuition, or retained knowledge which is often lacking in factual evidentiary support, and may change based on a person’s perception of performance, understanding (or lack thereof ) of the decision to be made and their own opinion of what is the correct conclusion. Whilst this may be a valuable method to support decision making in some cases, consistent, accurate and up-to-date data significantly reduces business risk. A solution to this problem might be to report more often; If we assume that the same reporting which ordinarily takes a week is done more regularly, time will be saved as the reporting process becomes more streamlined, but it is likely that a side effect will be repetition in the reporting processes. In the business which needs intelligence, the management will often say ‘reporting takes too long’, or ‘we’re never sure whose figures are accurate’. This is a direct result of the inaccuracies and inconsistencies in reporting and data inherent in a business where information is produced manually, manipulated by hand, and produced from disparate, unintegrated systems. Typically, someone in the business will spend much of their time extracting data from systems, then putting it into a format they are comfortable with, such as a spreadsheet, and then manipulating it. Repeat this process many times over for each of the core business systems, and one will end up with a set of reports based on data which has been, often, mapped by hand and processed so much that it may be impossible to relate it directly back to its source. MANAGEMENT CONTROL AND UNDERSTANDING Delays, infrequent reporting, manual processing, repetition, system-to-system data mapping, inaccuracy and inconsistencies in data all add up to the lack of management control routinely seen within a business with a need to enhance its intelligence, but there are other factors which typify this kind of business. These are related to a lack of commonality and alignment between the organisation’s business strategy and its business systems. Where an IT system does not exist to support a business process, the data required for reporting is often stored in the most powerful computer around

Business Intelligence is a far-reaching concept which can have a fundamental and profound effect on a business which is also coincidentally the most difficult to access; the human brain. This retained knowledge is all too regularly the source of inaccuracy, and also clearly represents a massive business risk should any horror befall the information-holder. Requirements for information are often poorly defined within the business; this can be as a result of a lack of understanding of what is possible, what data is available, and what systems can be interrogated for information. It is also often the case that the required performance measures are not adequately defined or understood, and that no clear and wellcommunicated management information strategy exists. As a result, information is sometimes constructed by an additive process of several source reports, and quite often in an ad-hoc, undocumented and inconsistent manner. Additionally, it is typical to find considerable inertia in the information delivery process. Commonly, one finds that an ad-hoc report has been produced as the result of a legitimate query and delivered to an end-user. That end-user rarely communicates back to the producer of the information as to whether or not it has been used, been useful, or should be produced again. The report then continues to be delivered on a regular basis, whether it is required or not, with the user never challenging or reviewing their original requirement; instead they are likely to simply shred the report!

It is important to recognise that in these situations, the tools and systems used to generate the reports are rarely ideal. Typically spreadsheets, paper sources, manually maintained information, and small desktop personal databases form the core of the information assets held by the business. Spreadsheets and databases do not make a Business Intelligence platform; however it would be unfair not to recognise them as important and relevant tools when used in conjunction with that platform, once it exists. The hallmarks of the intelligent business, as discussed above, do not in themselves represent the output or delivered benefits of quality reporting and information. Rather, the many characteristics of the intelligent business can be ‘boiled down’ into several key benefits which work together to provide the organisation with a solid basis for measuring and improving performance and productivity, managing costs and improving quality of products and services. The first and most important benefit which can be realised is to derive a far greater understanding of the business as a whole; this encompasses all of the processes which make up the business, its key drivers and strategic goals, and the means by which success can be measured and facilitated. By bringing together the various disparate data sources and integrating their information assets into one central source the entire organisation benefits from accurate, consistent data. Benefiting from a single view of the business’ data ‘from end-to-end’ allows better decisions to be made, with all parties able to take advantage of the ‘single version of the truth’, which provides factual support for the decision-making process and its stakeholders. Using consolidated information to facilitate decision making is of great value; a well designed and implemented Business Intelligence platform will deliver high quality data to the business, spanning systems and data sources, business units, and personnel roles, but this represents only half the story. In order to derive the greatest benefits, data quality must not only be proven, but also accepted and trusted by the business. This critical change management issue could all too easily lead to the failure or devaluation of the Business Intelligence project or management information platform; the organisation must ensure, through communication and the commitment and buy-in of senior managers that the whole business is made aware of the importance and value of the information which will be provided by the project, and that the information can and should be trusted. Only trustworthy data will lead to a successful project delivery and success in the ongoing use of the platform. ALIGNED TECHNOLOGY AND STRATEGY Every business has its own set of unique strategic goals and development aims; these could be to manufacture

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more products, improve process efficiency and reduce costs, enhance customer service effectiveness, develop and market new products, or any number of others. Unfortunately, all too often a lack of alignment between strategy and systems is identifiable within businesses; as a result one can infer a need to develop the intelligence and reporting capabilities of that organisation. To succeed in achieving the strategic goals, the ability of good quality business technology to act as an enabler to the business should be exploited; well implemented, properly integrated systems provide the user dayto-day with all of the tools they need to do their job and act as a technology accelerator to facilitate business improvement. They will produce the key information and data needed to make the right decisions and changes also needed to achieve the business goals. A direct result of providing staff with good quality information, and communicating a clear business strategy is that they are provided also with a means to visualise ‘the bigger picture’ and empowered to make decisions aligned with the overall strategic objectives of the organisation. PREPARING YOUR BUSINESS FOR INTELLIGENCE It is important to note that whilst there are numerous different ways to actually implement a Business Intelligence solution, the process of selecting a technology platform, vendor, or product is not one which should be undertaken too early. Different businesses require different solutions, and whilst there are only a few different overall approaches to delivering Business Intelligence, the choice of the correct one, and the products which will deliver it, should only be made once certain pre-requisite tasks are undertaken. Business Intelligence is not the implementation of a product, not the selection of a system, and certainly not producing information in volume. It is a far-reaching concept which can have a fundamental and profound effect on a business. It is sufficient, in order to begin the process of working towards utopia, to begin with the simplest concepts; understanding your business and its critical success factors, understanding your people, and understanding the ways in which success is measured; in recognising the need to develop into an ‘intelligent business’, and preparing the ground for moving forward into an implementation, no technical details have been worked out, no products selected, and no overall approach identified. Focussing on working towards a ‘Business Intelligence system’ rather than an ‘intelligent business’ cannot deliver the greatest benefits which can be derived; a software product or platform must be seen not as the means of delivery of an intelligent business, but solely as a support for the critical elements of that delivery; a clearly defined set of strategic objectives, and well understood and communicated performance measures that every member of the business can buy into.


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WIDE ANGLE

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BUSINESS WORLD

Les gens d’affaires ont leur club

Club. « Une association où les membres ont un intérêt commun », dit la définition la plus simple. Le Business Club de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI) se veut une plateforme informelle pour réunir ses membres autour d'un sujet de discussion, d'un projet, d'un produit ou d'une entreprise. Et pour joindre l'utile à l'agréable, autour d'un pot d'amitié

«L

e networking is at the very heart of all businesses », devait dire Raju Jadoo, Secretary General Designate de la MCCI, à la première réunion du club, jeudi dernier. Ce Business Club permettra aussi aux leaders d'entreprise de s'exprimer et de se faire connaître, aux entreprises de présenter leurs business solutions et aux experts (techniciens et cadres) de faire montre de leur savoirfaire, a-t-il expliqué. Un espace, également, de discuter des enjeux confrontant le monde des affaires. Une plate-forme B2B qui a reçu un accueil très encourageant de la part des membres de la Chambre, a laissé entendre Raju Jadoo. Pour sa réunion inaugurale, parrainée par la Legal and Business Facilitation Division de la MCCI, le Business Club avait donné la parole à la compagnie Harel Mallac pour une présentation de son offre de Cloud Computing. La prochaine réunion, apprenons-nous, sera consacrée à la télécommunication.

Raju Jadoo, Secretary General Designate de la MCCI, souhaitant la bienvenue aux membres du Business Club

Barlen Pillay, Manager de la Legal and Business Facilitation Division de la MCCI, échangeant quelque mots avec les opérateurs économique présents lors de cette première réunion du MCCI Busines Club

François de Grivel, hommes d'affaires mauricien, intervenant lors de la présentation de Harel Mallac

Faeeza Ibrahimsah, Manager Communications and Promotion Division de la MCCI, au centre, s'entretenant avec des participants

Roshan Seetohul, président de l'OTAM, en compagnie de Ken Arian, Manager d'Harel Mallac Technology Arm


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ABC AUTOMOBILE AFTERSALES INTRODUCTORY COCKTAIL

ASSURER UN SERVICE IRRÉPROCHABLE

M. & Mme Baganee et leur fils

M. & Mme Wong Woon Chong

Mme Schella Merite et sa mère, Mme Denise Merite

A

fin d'introduire son 'business lounge' aux nouveaux acheteurs de voitures Nissan, Fiat et Alfa Romeo, et de leur présenter son équipe après-vente, ABC Automobile a organisé, la semaine dernière, un cocktail de lancement dans sa luxurieuse salle d'exposition des voitures, à son quartier-général de PortLouis. Grâce à son 'business lounge', le revendeur automobile compte offrir un meilleur service à la cinquantaine de clients qui transitent quotidiennement par ses locaux pour la réparation et l'entretien de leurs véhicules. Opérationnel à l’ouverture du garage, le business lounge permet en effet de bénéficier de différentes prestations dans un lieu agréable et relaxant. Subtilement décoré, l’espace offre des facilités telles que l’accès à l’Internet haut débit, une télé à écran plat, un espace de lecture, ainsi que des boissons chaudes ou rafraîchissantes. Le tout dans la philosophie de l'entreprise, qui est « We care for you ».

Vik Bungsy, Service Manager, Doris Algoo, Planning Officer, et les réceptionistes d'ABC, Jayshree Nowbuth, Shirley Victoire et Sylviane Ithier

Dr Lau Hing Kwong, sa fille & Jean Paul Sin Chan, Acting Service Operations Manager d'ABC Motors

M. Dean Ah-Chuen, Executive Director d'ABC Motors & la famille Millien

Urvashy Ramkissoon, Alain Ng, Divisional Finance Manager, David Ramsay, Business Development Manager, Sandra Sham, Marketing Assistant



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ACTA PUBLICA

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L’Africa Agribusiness Report souligne l’énorme potentiel du marché alimentaire

S

elon l’Africa Agribusiness Report de la Banque mondiale, publié la semaine dernière, les entreprises agricoles de l'Afrique pourraient créer un marché alimentaire d’un milliard de dollars d'ici 2030. Toutefois, la condition préa-lable à un tel développement serait que les Petites et Moyennes Entreprises agro-industrielles (PME) élargissent leur accès aux capitaux, à l’électricité, aux technologies avancées et aux terres irriguées. Le rapport, intitulé « Grandir en Afrique: Libérer le potentiel des agroindustries », affirme que les systèmes alimentaires d'Afrique, actuellement évalués à $ 313 milliards par an pour l'agriculture, pourraient tripler si les gouvernements et les chefs d'entreprise repensent leurs politiques, ainsi que leur soutien à l'agriculture, aux

agriculteurs et aux agro-industries, qui représentent près de 50 pour cent de l'activité économique de l'Afrique. Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, estime ainsi que le moment est venu de faire de l'agriculture africaine et de l'agroali-

mentaire un catalyseur pour mettre un terme à la pauvreté. « On ne peut surestimer l’importance du rôle de l’agriculture dans notre vision de faire de l’Afrique un continent déterminé à préserver et à augmenter ses forts taux de croissance, la création d’emplois, ainsi que de réduire considérablement le taux de pauvreté », affirme-t-il. L'Afrique en a les moyens. Le continent détient près de 50 pour cent des terres non cultivées dans le monde, et qui sont adaptées aux cultures vivrières. Il utilise aussi moins de deux pour cent de ses sources hydriques renouvelables, contre une moyenne mondiale de cinq pour cent. De plus, ses récoltes ont actuellement un rendement plus ou moins faible comparé à leur potentiel. V.V

MAURITIUS PUBLIC SERVICE COMMUNIQUE Vacancies for Post of Planner/ Senior Planner in the Ministry of Energy and Public Utilities The Public Service Commission invites applications from suitably qualified candidates who wish to be considered for appointment as Planner/Senior Planner in the Ministry of Energy and Public Utilities. Salary : Rs 26,250 a month in a scale from Rs 26,250 to Rs 54,600 (26 48 71). Core Qualifications: Candidate should (a) be registered as Professional Engineer in Electrical Engineering or Electronic Engineering or Mechanical Engineering or Civil Engineering with the Council of Registered Professional Engineers of Mauritius under the section 13 of the Registered Professional Engineers Council Act No. 49 of 1965, as subsequently amended; and (b)

possess at least two years’ postregistration experience relevant to the energy sector or the water sector or the wastewaster sector .

Closing Date : Applications should reach the Secretary, Public Service Commision, 7 , Louis Pasteur Street , Forest Side, not later than 3.00 p.m on Tuesday 09 April 2013. Note : 1.

The Notice of Vacancy and the application form (PSC Form 7 ) as well as other details regarding qualifications , duties , terms and conditions of employment of the post are available on the webside of the Public Service Commision at http://psc.gov.mu and at any of the following address :

2.

the Enquiry Counter of the Ministry of Civil Service and Administrative Reforms , Ground Floor , Emmanuel Anquetil Building,Port Louis the Enquiry Counter of the Public Service Commision, 7 , Louis Pasteur Street, Forest Side. the Chief Commissioner’s Office, Port Mathurin , Rodrigues . the offices of the Mauritius High Commission / Embassies overseas

On-line application can also be be submitted through the Government web portal at http://www.gov.mu

Public Service Commission 7, Louis Pasteur Street , FOREST SIDE

Date : 20 March 2013



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