Constantin Stikas dans Heure Suisse et Heure Schweiz

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SUISSE !

Sous la Loupe: PATEK PHILIPPE

HEURE SUISSE EST SUR IPAD

JOURNAL SUISSE D’HORLOGERIE

N O 119 - OCTOBRE-NOVEMBRE 2012 / EUR 7.– / CHF 12.–

PAGES SPÉCIALES


HOMMAGEHEURE

GÉRALD GENTA, INTERVIEW HISTORIQUE: UN GRAND CRÉATEUR

L’éditeur et photographe Constantin Stikas, fondateur d’un site référence pour passionnés d’horlogerie, s’entretient avec Gérald Genta à plusieurs reprises. Il nous confie le fil d’une discussion remontant à décembre 2009, avant sa disparition. Feu le designer s’y livre comme jamais. A lire et à entendre dans son intégralité sur VeryImportantWatches.com. Propos recueillis par Constantin Stikas / VeryImportantWatches.com – Résumé: Joël A. Grandjean

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érald Genta n’est pas seulement le plus important créateur de montres de tous les temps, il est aussi celui qui a

C’ÉTAIT QUOI UNE MONTRE TROP GRANDE À L’ÉPOQUE? Les montres de l’époque, comme l’Oyster de Rolex par exemple,

imposé sa propre esthétique sur la majorité des montres actuelles, puisqu’il a créé les plus importantes d’entre elles. AVEZ-VOUS COMMENCÉ VOTRE COLLABORATION AVEC AUDEMARS PIGUET LONGTEMPS AVANT LA ROYAL OAK? Depuis

faisaient 32 à 34 mm. Excusez-moi de ne pas être très précis en millimètres! […] Je déteste les grandes montres et je déteste les montres épaisses. Aujourd’hui, c’est la mode et je ne suis pas tout à fait à la mode. Ça va passer, parce que maintenant, ils vont sortir des montres extraplates, très confortables. On aura

1953, j’ai créé pour Audemars Piguet. Pendant presque vingt ans, toute leur collection […] Jusqu’à l’époque de la Royal Oak.

toujours des grosses montres, des montres très techniques, très technologiques, avec des doubles tourbillons. Si on pouvait en

COMMENT EST NÉE LA ROYAL OAK? Un après-midi, à quatre heures, Monsieur Georges Golay, le patron d’Audemars Piguet,

mettre une douzaine de tourbillons, on en mettrait une douzaine… […] Cela n’a pas d’intérêt.

me téléphone et me dit: «Monsieur Genta, j’ai besoin d’une montre de sport en acier qui n’existe pas, qui soit totalement nouvelle et étanche.» Moi, j’ai compris qu’il voulait une nouvelle technologie d’étanchéité. «Je veux le dessin pour demain matin.»

POURTANT CERTAINS CLIENTS AIMENT ÇA… Le goût des gens est important. Et le client peut être chacun d’entre nous. A une époque, on a eu des clients qui n’avaient aucune formation, aucun goût. On leur vendait n’importe quoi. Des montres avec

J’ai fait le dessin pendant la nuit et mon idée, c’était de répercuter sur la boîte de la montre le système du casque du scaphandrier. Avec les huit écrous et avec le joint apparent sur l’extérieur de la boîte. J’ai eu le «feu vert» tout de suite pour

des émeraudes, des rubis, des saphirs, des diamants… […] Et puis

réaliser le prototype, ce que j’ai fait en une année. En 1970, j’ai dessiné la montre. Et il a fallu une année aussi pour avoir la production en série, finalement en 1972. Au début, on n’a pas eu

Feu Gérald Genta: «Un grand collectionneur italien m’a dit un jour “La montre que tu as faite pour moi me tient compagnie!” C’est une phrase extraordinaire.»

de succès! Parce que la montre était trop grande pour l’époque!

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Dessin original du modèle Royal Oak d’Audemars Piguet.

Dessin original d’une autre icône de l’horlogerie, la Nautilus de Patek Philippe, dont Gérald Genta possédait le tout premier prototype, sans numéro ni référence.

On le sait moins, mais Gérald Genta a également dessiné la Bulgari-Bulgari.


cela a changé. Nous avons aujourd’hui une clientèle qui aime les montres très spectaculaires, mais pas forcément avec des diamants. […] La plupart aiment les montres techniques avec beaucoup de démonstration dans les tourbillons, dans les indications rétrogrades…

ET LA NAUTILUS DE PATEK PHILIPPE… C’est une montre que j’ai dessinée pendant la Foire de Bâle. J’étais dans le restaurant de l’hôtel, les gens de Patek étaient dans un coin de la salle à manger et moi dans un autre, tout seul. J’ai dit au maître d’hôtel: «Donnez-moi un bout de papier et un crayon, je veux dessiner quelque chose» et

A L’ÉPOQUE, VOUS PORTIEZ QUELLE MONTRE? Je vais vous demander de ne pas l’écrire, mais moi, je n’aime pas les

APRÈS AUDEMARS PIGUET, AVEZ-VOUS TRAVAILLÉ POUR BEAUCOUP D’AUTRES MAISONS? J’ai dessiné des montres pour Chaumet, Van Cleef & Arpels, comme également toute la collection des montres

j’ai dessiné la Nautilus en regardant les

montres!

gens de Patek manger!... C’était un croquis fait en cinq minutes… Elle a eu un succès très vite. J’ai fait le prototype dans mon atelier et le succès s’est accéléré…

Breguet. En parallèle, je travaillais pour la maison Bulgari. C’est comme ça que j’ai dessiné la Bulgari-Bulgari, avec le nom de la marque gravé deux fois sur la lunette. Au début, ils ont trouvé le dessin vulgaire, mais, par la suite, cette montre a rencontré un grand succès, qui continue jusqu’à aujourd’hui. Pour IWC, c’était un homme qui travaillait pour la maison et qui s’appelait Ott qui m’a demandé de dessiner une montre. C’est comme cela que j’ai créé la montre Ingénieur. ENCORE UNE MONTRE AVEC LES ÉCROUS APPARENTS… UN DÉTAIL TECHNIQUE QUE VOUS AVEZ INTRODUIT QUARANTE ANS AUPARAVANT ET QUI SEMBLE ÊTRE DÉSORMAIS UNE EXIGENCE POUR LA PLUPART DES MONTRES SPORT… Oui. A l’époque, c’était une originalité. Celle de montrer ce que l’on voulait toujours cacher. On a toujours tout caché. Un petit peu comme la mode le fait parfois. On montre les dessous des femmes aujourd’hui, pensant qu’on fait quelque chose de très audacieux. Des vis, les montres, elles en avaient toujours. Et il fallait les cacher. Moi je les ai montrées comme un élément technique, qui, depuis, est devenu intéressant.

GÉRALD GENTA Né à Genève en 1931. A 15 ans, il commence un apprentissage dans la joaillerie qu’il achève en 1950, année de crise économique. A 23 ans, cet amoureux de la peinture se passionne pour la création de bijoux. A l’époque, il a surtout des propositions de maisons d’horlogerie pour dessiner des boîtes de montres, des cadrans, des bracelets. Durant une vingtaine d’années, il dessine des montres et vend ses dessins au tarif de l’époque, 15 francs suisses/pièce. Il gagne beaucoup d’argent grâce à de nombreux clients dans le monde, en Amérique, en Italie, en France, en Allemagne. Puis, souvent par le biais de leurs fournisseurs, il signe des contrats avec des marques en Suisse, comme Omega, Universal et Audemars Piguet. Il participe ainsi à la création de la Seamaster ou de la Constellation, en faisant chez l’un la boîte, chez l’autre le cadran, chez l’autre le bracelet. «Chez Omega, ils ne savent pas tout ce que j’ai fait pour eux, mais ce n’est pas grave!» confie-t-il. En 1969, le styliste devient réalisateur en créant la marque Gérald Genta. En 1981, il dessine une pièce unique devenue historique, la Répétition Minutes avec mouvement automatique, logée dans un boîtier de 2,72 mm d’épaisseur! Elle se vendra à plus de mille exemplaires! En 1994, sa Grande Sonnerie sera la montre la plus compliquée du monde. En 1998, il vend la compagnie Gérald Genta et se consacre à la peinture. Jusqu’en 2001 où il lance Gérald Charles, une nouvelle marque dont il se sépare après quelques années. ■

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POURQUOI NE PAS L’ÉCRIRE? Les montres pour moi, c’est l’antiliberté! Je suis un artiste, un peintre, je déteste la contrainte de l’heure. Ça m’énerve… […] Pourtant, si je n’aime pas porter de montres, j’aime beaucoup les créer! […]

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J’AI L’IMPRESSION QU’ON OUBLIE BEAUCOUP DE VOS CRÉATIONS... Oui. Pasha de Cartier, la fameuse montre dollar de Corum…. Vous savez, je n’ai pas gardé en mémoire toutes les montres que j’ai dessinées en cinquante ans. […] Chez Audemars Piguet, j’ai dessiné beaucoup de modèles, parmi lesquels quelques-uns ont toujours un grand succès. Ils continuent à être produits avec, quelquefois, une petite virgule, un petit changement sur le cadran ou sur les aiguilles… Si on commençait à les compter une par une… COMMENT EST-IL ARRIVÉ QUE VOUS SEUL, VOUS AYEZ DESSINÉ TOUTES CES MONTRES? N’AVIEZ-VOUS PAS DE CONCURRENT À L’ÉPOQUE? Ce métier n’existait pas avant moi. Je l’ai inventé en m’inspirant du travail du premier styliste mondial, Raymond

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Florilège de créations originales, souvent pour des pièces uniques: la montre de la célébration du retour de Hong Kong dans la Chine (1), une montre de poche grande sonnerie (2), une pièce pour le roi d’Arabie saoudite (3), pour le roi d’Espagne (4), un garde-temps Rolls-Royce (5), pour Seiko, une édition spéciale (6) ou une figure de polo pour le sultan du Brunei (7).

Loewy, qui a dessiné les chemins de fer américains, le logo de la compagnie Shell, le paquet de cigarettes Lucky Strike…

hommes disent «Oh, je n’aime pas Oyster»… Essayez de créer une montre qui a du succès pendant plus que septante ans! […]

QUELLE MONTRE AURIEZ-VOUS VOULU DESSINER? Je regrette de ne pas avoir dessiné l’Oyster! Parce que pour moi, c’est la plus grande réussite de l’horlogerie. Aujourd’hui, on ne peut pas trouver une montre qui puisse concurrencer l’Oyster du point de

LA PERSONNE QUI A DESSINÉ OYSTER EST INCONNUE? Oui… Moi, j’ai dessiné seulement une montre Rolex, qui existe encore aujourd’hui et appartient à la collection Cellini. Cette création remonte à l’époque où je faisais des dessins pour 15 francs suis-

vue de l’événement stylistique! Je suis le seul qui dit ça! Les

ses. J’ai aussi dessiné une montre pour Piaget. Son nom était la «télévision automatique». C’était une montre coussin, qui avait un boîtier en forme de télévision! […] QUELLES SONT LES LIMITES DE LIBERTÉ QUAND ON DESSINE UNE MONTRE? FINALEMENT UN «12» DOIT TOUJOURS ÊTRE PLACÉ EN HAUT DU CADRAN… Vous avez tort. Quand j’ai fait la montre rétrograde de Gérald Genta, c’était quelque chose qui n’avait jamais été fait. C’est pareil pour la montre Heure Glissante de Gérald Charles. J’adore inventer des nouvelles lectures de l’heure. […]

A PROPOS DE LA RELATION ENTRE CRÉATEUR ET HORLOGERS, ENTRE DESIGNER ET MARQUES «Beaucoup d’entre eux m’accusaient de ne pas être “du sérail”. Vous savez, c’est difficile de sonner à la porte d’une grande maison et de dire “Voilà ce que je vous propose de faire!” C’est très prétentieux. […] J’ai dû attendre avec beaucoup de patience que

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Artiste avant tout, il s’adonnait tous les jours à la peinture: «Dualité, huile sur toile.»

les gens apprennent que c’était moi qui avais fait la Royal Oak d’Audemars Piguet... Sur le moment, on n’ose pas le dire, mais après, petit à petit, les gens savent…» ■


«Des vis? Les montres en ont toujours eu. Il fallait les cacher. Moi je les ai montrées comme un élément technique, qui est devenu intéressant.»

des écrous… J’aime aussi peindre des personnages cachés ou un petit oiseau.

AU NIVEAU DES MATÉRIAUX, OÙ VONT VOS PRÉFÉRENCES? J’ai présenté en premier la fusion du bronze avec l’acier, pour le modèle Gefica. Nous avons eu un

Là, devant moi, j’ai une toile à l’huile avec un oiseau, des vis, un personnage… […] Il y a toujours beaucoup de couleurs. C’est la peinture qui m’a conduit à dessiner les montres. C’était comme si j’avais une palette entre les mains avec toutes les couleurs des métaux, de l’or, de l’acier, du bronze, mais également de l’écaille, de

succès énorme. L’audace était de présenter une matière qui n’était pas usuelle en horlogerie. Aujourd’hui, si je faisais une montre pour moi avec répétition minutes, je choisirais le titane. C’est très léger et ça

l’ivoire, du noir, même de la fibre de carbone […] C’est pareil pour la joaillerie. Avant que Chopard ne devienne la grande maison qu’elle est aujourd’hui, on faisait des montres sublimes en ajoutant une

Autoportrait: Gérald Genta.

dessiner une montre. Je travaille toujours avec mes pensées et je ne regarde jamais

laisse passer le son. Quand on crée une montre de grande valeur, ce n’est pas le

ce que les autres font. […]

pierre précieuse de grande valeur en forme de cœur au centre d’un cadran. Et cela, ce

matériau qui va changer le prix. On peut mettre du platine ou de l’aluminium, c’est la même chose. […]

AVEZ-VOUS AUSSI DESSINÉ DES MONTRES BON MARCHÉ? Oui. J’ai fait la montre qui était produite 30 millions de fois pour

n’est pas du design. C’est de l’art. […] VOUS ADMIREZ PATEK PHILIPPE… A PART

UN BON DESIGN EST SOUVENT COPIÉ… Ce n’est pas mon chagrin… Le fait d’être copié est, pour moi, un encouragement et

Timex! Du digital, bien évidemment. J’ai aussi travaillé pour Hamilton, Bulova et d’autres marques américaines. Elles voulaient toujours avoir un «parfum» de

LA NAUTILUS, AVEZ-VOUS CRÉÉ D’AUTRES MODÈLES? Patek Philippe, c’est Patek Philippe! C’est la marque la plus prestigieuse au monde… Ils sont ceux qui ont

montre suisse!...

été les plus conservateurs, parce qu’ils n’ont jamais dérogé aux critères d’un classicisme total. De temps en temps, ils ont fait des montres un peu étranges,

un compliment. Si vous n’êtes pas copié, vous êtes mauvais. […] ET DESSINER DES MONTRES SUR UN

VOTRE GRANDE PASSION ACTUELLE, C’EST LA PEINTURE… Oui, c’est une grande joie,

ORDINATEUR? Cela apporte un plus aujourd’hui […] Moi, je suis autodidacte. Je ne sais pas utiliser un ordinateur pour

je peins chaque jour. Aujourd’hui j’ai réalisé deux gouaches. Souvent, il y a un rapport avec l’horlogerie. Une Royal Oak,

comme celles créées par Gilbert Albert. ■ www.veryimportantwatches.com

CONSTANTIN STIKAS, EN BREF Photographe prisé des magazines prestigieux, comme Vogue, Elle, Figaro Madame ou Playboy, il s’éprend de haute horlogerie. De 1998 à 2008, le salon qu’il a créé, Very Important Watches, est resté le passage hellénique obligé des grandes marques suisses et des créateurs horlogers. Reconverti à l’édition depuis 2008 avec son magazine WOW et, depuis 2012, avec son site en anglais et en français – www.veryimportantwatches.com –, son salon perdure sur la toile. Comme une vitrine mondiale qui raconte son œuvre, il y distille les échos intemporels de ses plus belles rencontres avec tout ce que l’horlogerie possède de noms qui comptent ou ont compté: Gérald Genta, George Daniels, pour citer deux disparus, et également les CEO les plus en vue, les maîtres horlogers, les créateurs. Tour à tour directeur de publications, fondateur de revues ou de suppléments horlogers, éditeur devenu expert et conférencier, il partage sa passion, transmet son savoir. Heure Suisse dédiera l’un de ses prochains portfolios à son œuvre photographique. ■

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CONSTANTIN STIKAS: UNE AUTRE FAÇON DE VOIR

Tandis que ses images s’impriment sur le glacé de pages magazines prestigieuses, le virus de l’horlogerie s’immisce dans sa vie. Il devient organisateur d’un salon référence, éditeur, grand interviewer. Par Albert-J. de Buttes-LaCôte / TàG Press +41

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Paris, il étudie le dessin et la photographie. Avant de se rendre perméable à la magie de l’univers horloger,

Constantin Stikas vit de ses images qui paraissent dans de prestigieux magazines comme Vogue, Elle, Figaro Madame, Status, Capital ou Playboy… Son œuvre explore des genres divers – le portrait, la publicité, les natures mortes, la mode et la photo d’architecture… Un jour, il s’aperçoit que sa vue périphérique diminue. Il consulte un spécialiste à Genève. Occupé à se chercher de la lecture durant la période des examens, il échoue dans une librairie, à la recherche d’un livre sur les chiens West Highland. Or, l’ouvrage d’à-côté, les volumes étant classés par ordre alphabétique, s’intitule Wristwatches, un livre horloger. Des montres? Il en a photographié durant sa carrière. Mais jamais personne n’a répondu à ses questions. A son hôtel, il se plonge dans cette lecture et, en partant de Genève, s’achète un choix de magazines horlogers.

SAVOIRS PARTAGÉS

de revues ou de suppléments horlogers, journaliste devenu expert et conférencier, il se lance ensuite avec succès durant

De retour à Athènes, il partage naturellement sa nouvelle passion. Dans son pays, seules quelques marques sont célèbres. Il en propose de moins connues, il répand la bonne parole

douze ans dans l’organisation de Very Important Watches™, un salon considéré comme le passage hellénique obligé des grandes marques suisses et des créateurs horlogers. Une période

horlogère alentour. Au point que les marques, conscientes de disposer sur place d’un ambassadeur hors norme, le suivent

durant laquelle la Grèce entrera dans le top 20 des marchés de l’horlogerie suisse.

dans ses aventures. Il y aura l’édition d’abord, dès 1995 quand il commence à écrire pour Capital, le magazine économique de son pays. Tour à tour directeur de publications, fondateur

Au fil des pages bilingues français-anglais de son site VeryImportantWatches.com, prolongement sur internet de son salon, son œuvre prosélyte perdure. Il y distille ses interviews rares, ses dossiers complets, ses recherches et réflexions sur ce temps qui passe, cruel parfois de s’en prendre aux raisons d’être, généreux souvent lorsqu’il s’étire vers de nouveaux horizons. !

7 PHOTOS, 7 PENSÉES HORLOGÈRES

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Passage d’un millénaire à l’autre, une autre façon de voir…

Constantin Stikas arrête la photographie professionnelle en 1998. Dès le passage au millénaire, il ne réalise qu’une seule photo par an pour promouvoir son salon. Intemporelles, ces images sont issues des index en forme de vignettes qui rythConstantin Stikas, un destin d’images et de passion. ment la navigation sur son site internet. La haute horlogerie tout en poésie, également par téléchargement en fond d’écran. !""www.VeryImportantWatches.com

Page 73: Montres d’art. Forme inspirée de Dalí ou d’une montre écrasée dans les rues de Londres? L’art a toujours eu plusieurs lectures. Page 74: Innovation. Plus importante que l’expertise, la curiosité de l’enfant… Elle ouvre grand les portes de l’innovation. Page 75: Folie horlogère. Elle est autant dans un tourbillon futuriste d’aujourd’hui que dans cette montre de poche Vacheron Constantin sortie du XVIIIe siècle. Page 76: Complications. Nudité éclairée par des siècles de savoir-faire. Le rayon lumineux traverse la transparence d’une Cartier de poche mystérieuse. Page 77: Séduction. Symbole de beauté éternelle, rare comme les vis sur le boîtier d’une Cartier, comme les traits d’une tigresse emprisonnée dans son cadran émail. Page 78: Sur le temps. Posés à même le cadran travaillé main d’une Reverso, un regard humble, des bras victorieux qui offrent leur 10:10… Un symbole fort de haute horlogerie. Page 79: Kindergarten. Votre petite fille le sait, les sept nains sont des sertisseurs… Leur cadeau à Blanche-Neige, cette Royal Oak sertie. Photos: © Constantin Stikas


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Während seine Bilder auf den Hochglanzseiten nobler Magazine prangen, ereilt ihn der Virus der Uhrmacherei. Er wird Veranstalter einer hochkarätigen Ausstellung, Verleger und Interviewer führender Persönlichkeiten der Uhrenwelt. Von Albert-J. de Buttes-La Côte / TàG Press +41

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CONSTANTIN SIKAS: EIN ANDERER BLICK uar me

n Paris studiert er Zeichenkunst und Fotografie. Bevor sein Interesse am Zauber der Uhrmacherei erwacht, lebt Constantin Stikas von seinen Bildern, die in Nobelmagazinen

wie Vogue, Elle, Figaro Madame, Status, Capital oder Playboy erscheinen. Er bedient die verschiedensten Sparten – Porträt, Werbung, Stillleben, Mode und Architektur. Eines Tages stellt er fest, dass sein peripheres Sehen abnimmt. Er sucht einen Facharzt in Genf auf. Auf der Suche nach Lesestoff für die Zeit der Untersuchungen fragt er bei einem Buchhändler nach einem Werk über die Hunderasse West Highland. Unmittelbar daneben steht, alphabetisch eingeordnet, ein Uhrenbuch mit dem Titel Wristwatches. Uhren? Von denen hat er beruflich unzählige fotografiert. Doch nie Antwort auf seine Fragen erhalten. Im Hotel vertieft er sich in das Buch; vor seiner Abreise aus Genf deckt er sich mit einem ganzen Stapel Uhrenmagazine ein. Jahrtausendwende: Ein neuer Blick…

EIN WISSENSVERBREITER Zurück in Athen, will er mit seiner jungen Passion ein breiteres Publikum anstecken. In seinem Land sind nur wenige Marken

Jahre lang die Fachausstellung Very Important WatchesTM, das obligate Schaufenster der grossen Schweizer Marken und

berühmt. Er stellt weniger bekannte vor und bringt sie in seinen Publikationen zur Geltung. Die Marken horchen auf: Sie haben vor Ort einen selten tüchtigen Botschafter gefunden

Uhrenkreateure in Griechenland. Während dieser Zeit steigt das Land in die Top 20 der wichtigsten Märkte der Schweizer Uhrenindustrie auf.

und unterstützen ihn in seiner Rolle. Auch die Verleger werden auf ihn aufmerksam. Ab 1995 schreibt er für Capital,

Auf seiner zweisprachigen Website (englisch/französisch) VeryImportantWatches.com, die im Internet als Sprachrohr

das Wirtschaftsmagazin seines Landes. Als Publikationsleiter, Gründer von Zeitschriften und Uhrenbeilagen, Fachjournalist und Referent, veranstaltet er schliesslich mit Erfolg zwölf

seines Salons wirkt, setzt er seine Arbeit als Werber für die Branche fort. Interviews mit Seltenheitswert, komplette Dossiers, Recherchen und zeitgeistige Betrachtungen, manchmal ungeschminkt kritisch, oft auch grosszügig lobend, wenn neue Horizonte erschlossen werden, setzen wegweisende Akzente. !

7 FOTOS, 7 STILRICHTUNGEN

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1998 beendet Constantin Stikas seine Tätigkeit als Berufsfotograf. Nach der Jahrtausendwende macht er nur noch ein Foto pro Jahr, als Werbung für seinen Salon. Die zeitlosen Bilder basieren Constantin Stikas, Bilder und schöne auf den Vignetten, die seine Objekte sind seine Leidenschaft. Website als Wegweiser schmücken. Edeluhrmacherei als Poesie pur, auch als Bildschirmhintergrund herunterzuladen. ! www.VeryImportantWatches.com

Seite 67: Kunstuhren. Was war die Vorlage: Dalí oder eine Uhr, die auf den Strassen Londons unter die Räder gekommen ist? Kunst ist immer mehrdeutig. Seite 68: Innovation. Wichtiger als Fachkompetenz ist kindliche Neugierde… sie öffnet der Innovation den Weg Seite 69: Uhrenfimmel. Heute nicht weniger futuristisch als zur Zeit dieser Taschenuhr von Vacheron Constantin des 18. Jahrhunderts. Seite 70: Komplikationen. Ehrwürdiges Know-how von Jahrhunderten. Der Lichtstrahl beleuchtet die transparenten Innereien einer geheimnisvollen Taschenuhr von Cartier. Seite 71: Verführung, Symbol der ewigen Schönheit, selten wie Schrauben auf dem Gehäuse einer Uhr von Cartier, wie der Anblick eines Tigerweibchens auf einem Emailzifferblatt. Seite 72: Zeitzeichen. Ein ehrfürchtiger Blick auf das handgearbeitete Zifferblatt einer Reverso: Gespreizte Siegerarme zeigen 10.10 Uhr an… Edle Uhrmacherei. Seite 73: Kindergarten. Ihr Töchterchen weiss: Die Sieben Zwerge sind auch Steinsetzer… Diese Royal Oak mit kostbarem Steinbesatz ist ihr Geschenk an Schneewittchen. Fotos: © Constantin Stikas


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