Coop - SI GREEN 2016 F

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GREEN en collaboration avec

11 octobre 2016

Fan du commerce équitable Sportif de l’extrême, Ueli Kestenholz à la Maison tropicale de Frutigen.

UELI KESTENHOLZ

De nouveaux actes par conviction Bio SAUVER LES ABEILLES Pour quelles raisons aider ces insectes travailleurs est essentiel.

L’AVENIR BIO Le Président de Bio Suisse et le Directeur du FiBL pensent au futur.

BIEN-ÊTRE ANIMAL Stricts contrôles de la Protection Suisse des Animaux (PSA).


Des paroles aux actes nº 62

VITICULTEUR

Visite chez Reynald Parmelin dans ses vignes près du lac Léman.

Joos Sutter Président de la Direction générale de Coop

Le monde dans 150 ans Pouvez-vous imaginer à quoi ressemblera notre monde dans 150 ans? Difficile à dire. Le courage des fondateurs de la coopérative Coop n’en est que plus admirable. Ils se sont en effet engagés il y a 150 ans «à acheter des produits à petit prix afin de défendre les intérêts économiques et sociaux des membres». Et ont ainsi créé l’économie durable. Nous sommes toujours les pionniers de la durabilité en Suisse. Par leur investissement dans leur travail, les collaborateurs Coop œuvrent tous les jours en faveur de la durabilité. Ils le savent très bien: chez Coop, le profit n’est pas la priorité. Nos clientes et nos clients attachent toujours plus d’importance à la durabilité et avec leurs achats quotidiens, ils contribuent un peu plus chaque jour à un monde plus propre, plus équitable et plus sain. Une démarche bénéfique pour l’être humain, la nature, les plantes et les animaux, aujourd’hui mais aussi dans 150 ans, espérons-le. Il est plus que jamais de notre devoir de penser et d’agir à long terme: des paroles aux actes! Ce numéro du magazine GREEN vous présente des personnes passionnantes qui agissent pour la durabilité et je vous souhaite beaucoup de plaisir à les découvrir.

Le plus important, ça reste la famille! Nos veaux Natura-Beef sont particulièrement heureux. Ils grandissent avec leur mère et leurs semblables au sein du troupeau et ont très souvent accès aux prés. Et ce n’est que l’un des nombreux exemples de nos exigences élevées, auxquelles nous nous tenons depuis plus de 35 ans. Des exigences qui ont fait de nous les pionniers de l’élevage adapté aux espèces et le numéro un

Pour tout savoir sur l’engagement de Coop en faveur du développement durable, rendez-vous sur des-paroles-aux-actes.ch

Photos: Sedrik Nemeth, Markus Stutz, Kurt Reichenbach, David Birri

en matière de bien-être animal selon la Protection suisse des animaux PSA.

IMPRESSUM Le magazine GREEN parait en tant qu’encart de la Coopération N° 41 le 11 octobre 2016 Édition Coop Genossenschaft, Postfach 2250, 4002 Basel Direction Coop Helmut Träris Coordination Coop Prisca Suter Rédaction Zeno van Essel (direction), Selina Walter, Mario Wittenwiler, Eleonora Wicki, Anna Psenitsnaja Rédaction photo Nicole Spiess Concept graphique Laura Bendixen Layout/Production Sabine König, Urs Wittwer Photos David Birri, Rainer Eder, Gerhard Born, Thomas Buchwalder, Sedrik Nemeth, Kurt Reichenbach, Karl-Heinz Hug, Fabienne Bühler Traduction ITSA Inter-Translations SA, Bern Relecture Violette Marcelin, NativeSpeakers Responsable publicité Thomas Passen Publicité Admeira AG Coordination Admeira Sandra Kobel Responsable de production Robert Suter Impression Swissprinters AG, Zofingen Service des consommateurs Case postale 2550, 4002 Bâle, Tél: 0848 888 444, www.coop.ch/contact

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Visite du FiBL avec Urs Niggli, son Directeur, qui parle du futur du Bio.

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Abeilles Ces insectes travailleurs sont essentiels.

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Vie à l’alpage Le soutien de Coop aux paysans suisses de montagne.

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L’union fait la force: les collaborateurs Coop.

SOMMAIRE Des paroles aux actes 04 Les célébrités suisses s’engagent Biodiversité 12 Stefan Schelbert dit tout sur les abeilles Gastronomie 18 Reynald Parmelin, viticulteur à Gland (VD) 22 Noix africaines les producteurs de noix 23 Les herbes aromatiques de Ueli Mäder 24 Ünique Torsten Götz préfère les légumes rares Avenir Bio 26 Visite du FiBL Urs Niggli parle du futur dans le secteur de la recherche 30 Agriculteur Bio Urs Brändli donne son avis sur l’avenir du Bio et les robots

Portrait 32 Pêcheur à Zurich depuis 4 générations Reportage 36 Fromagerie d’alpage à Glaubenbielen (OW) Informations 42 L’évaluation des labels avec Jennifer Zimmermann Bien-être animal 44 Avec PSA, la Protection Suisse des Animaux Tendance 50 Greis préfère rapper en Naturaline Producteurs 54 Les collaborateurs ensemble pour la durabilité L’engagement Coop 60 Parc du Gantrisch et ses spécialités régionales Concours 66 Cartes cadeaux à gagner GREEN 3


DES PAROLES AUX ACTES

Célébrités engagées

COOP APPLIQUE LES RECOMMANDATIONS DU SNBS

La construction durable va au-delà de Minergie

«Des paroles aux actes» est non seulement valable pour Coop, mais aussi pour DES CÉLÉBRITÉS SUISSES. La durabilité est vitale.

Cela fait déjà plusieurs années que les nouveaux bâtiments de Coop et ceux qui sont rénovés sont conçus selon la norme Minergie, dans le cadre du projet «Energie/CO2». En appliquant le SNBS 2.0, Coop franchit une nouvelle étape décisive. Basé sur la stratégie pour le développement durable de la Confédération, le SNBS vise à intégrer les dimensions sociales, économiques et environnementales dans la construction et l’exploitation de bâtiments. Dans la branche commerciale, Coop fait figure de pionnier: le premier magasin construit conformément au SNBS a été inauguré en octobre 2015 à Fully (VS). À présent, c’est un bâtiment d’habitation avec point de vente au rez-de-chaussée qui est transformé conformément au nouveau label SNBS 2.0 à Châtel-St-Denis (FR). Ce projet tient également compte des habitudes des résidents et des clients. Par exemple, les plans sont conçus pour répondre aux besoins des différentes formes de ménages et une domotique extrêmement efficace sera installée. Enfin, la construction sera confiée majoritairement à des entreprises artisanales des environs. RIO

Engagée La championne agit pour l'environnement

SIMONE NIGGLILUDER

avec son mari Matthias, Malin (8 ans) et les jumeaux Anja et Lars (5 ans).

depuis 6 ans dans une maison PlusEnergie. «Les panneaux solaires sur le toit produisent plus

«Nous trions l’alu, le papier et le PET» SIMONE NIGGLI-LUDER

d’énergie que nous n’en utilisons», conclut la sportive, 23 fois championne du monde de course d’or­ ientation. RIO

La coureuse écolo

S 4 GREEN

saie toujours de penser aux générations futures.» Elle va donc faire ses courses le plus souvent à pied avec un vieux chariot ou à vélo, «Dans ce cas, avec un sac pratique». Au rayon fruits et légumes, elle veille à utiliser le moins d’em-

ballage possible. «On peut mettre différents légumes dans le même sac en plastique ou coller l’étiquette du prix sur la peau des bananes.» Elle privilégie les sachets de lait qu’elle verse dans un pot mesureur. Avec sa famille, elle vit

Nous formons nos collaborateurs pour maintenir le taux de recyclage à un niveau élevé. Dans nos points de vente, plus de 25 matériaux sont systéma­ tiquement triés et recyclés.

Photos: David Birri, Remo Nägeli, Nicolas De Neve

Simone Niggli-Luder pense aux générations futures: elle tient à apprendre LE RECYCLAGE à ses enfants.

imone Niggli-Luder n’est pas seulement la meilleure en course d’orientation de tous les temps, elle a aussi 3 enfants, Malin (8 ans) et des ju­ meaux, Anja et Lars (5 ans). «J’es­

La part d’énergie grise a été maintenue au minimum lors de la construction et du choix des matériaux.

ACTE N° 115

ACTE N° 51

80 POUR CENT DES DÉCHETS DES MAGASINS COOP SONT REVALORISÉS

Trois quarts des entreprises participant à la construction sont de la région.

CONSTRUCTION DURABLE – COOP TESTE DE NOUVEAUX STANDARDS

Des éléments en bois préfabriqués permettent une construction légère et stable.

Les deux nouveaux projets de construction Coop répondent aux standards les plus récents en matière d’utilisation respectueuse des ressources.

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DES PAROLES AUX ACTES

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ominique Gisin se sent concernée par la protection de l’environnement: «En tant que skieuse, j’ai pu observer jour après jour le changement climatique en direct.» Elle est lucide aussi: «C’est un immense privilège de grandir en

PARTENAIRE DE LONGUE DATE

Partenariat avec la Croix-Rouge Suisse «Coop et la Croix-Rouge Suisse (CRS) s’associent pour venir en aide, rapidement et sans complications inutiles, aux personnes dans le besoin, en Suisse et à l’étranger». Grâce à son réseau mondial, la CRS s’assure que les dons arrivent au bon endroit. En parallèle, Coop apporte depuis 1997 un soutien à l’action «2 x Noël», organisée par la CRS, La Poste et la Télévision suisse. Chaque année, l’entreprise fait don de marchandises d’une valeur d’un demi-million de francs. De novembre à Noël, Coop organise dans ses supermarchés une collecte avec des bonshommes en pâte, afin de récolter de l’argent pour la CRS en faveur des familles défavorisées en Suisse. NW

«Grandir en Suisse est un immense privilège» DOMINIQUE GISIN

Dominique au Népal En compagnie de la CRS, l’ancienne championne de ski Dominique Gisin s’est rendue au Népal, récemment touché par plusieurs tremblements de terre. Un voyage qui a laissé des traces. 6 GREEN

Depuis des années, une étroite collaboration lie Coop et la Croix-Rouge suisse (CRS). Les deux organisations sont devenues partenaires officiels en 2015 afin d'approfondir encore davantage leur coopération.

Remise de cadeaux Coop apporte son soutien à l’action «2 x Noël» depuis 1997.

Pour la durabilité avec WWF En collaboration avec le WWF, Coop souhaite sensibiliser ses clientes et ses clients à la consommation durable. Voilà pourquoi le WWF recommande de remplacer les produits nonalimentaires classiques par des articles Oecoplan. Mais cette collaboration va encore plus loin: dès 2006, Coop a commencé à fixer régulièrement des objectifs concrets avec le WWF pour la protection du climat, de la forêt et des océans. La réalisation de ces objectifs est vérifiée chaque année. Les partenaires ont par exemple mené à bien des projets pour la protection climatique et réussi à procéder à de nombreuses modifications de l’assortiment Coop. RIO

ACTE N° 41

DIALOGUER POUR TROUVER DES SOLUTIONS DURABLES

Coop échange activement avec des organisations: Bio Suisse, l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL), WWF, la Protection Suisse des Animaux (PSA), etc.

DE L’AIDE POUR CEUX QUI EN ONT BESOIN

ÉTROITE COLLABORATION AVEC LE WWF

Photo: Remo Nägeli

DOMINIQUE GISIN

L’ancienne skieuse de 31 ans est l’aînée de 3 enfants amateurs de sport.

Suisse.» Car l’ex-championne de ski connaît un autre aspect des choses: elle est récemment allée au Népal avec la Croix-Rouge Suisse. «De nombreuses personnes ont pratiquement tout perdu et vivent dans des hébergements d’ur­ gence. Pourtant, ils font preuve d’une incroyable sérénité face à cette situation de crise. Leur gentillesse et leur patience m’ont beaucoup impressionnée.» La CRS forme les artisans à construire des bâtiments résistants aux séis­ mes. RIO

ACTE N° 280

NATUREL L’étiquette Oecoplan garantit que le produit est écologique.

ACTE N° 166

LA GAMME OECOPLAN DE COOP PLAÎT AU WWF

Depuis plus de 25 ans, les produits Oecoplan offre une alternative écologique pour la maison, le jardin et le bricolage. Les matières premières sont utilisées de manière efficace et respectueuse de la nature et les déchets sont recyclés. GREEN 7


DES PAROLES AUX ACTES

Il roule à 90 km/h: c’est plus que la vitesse maximale pour un camion.

UELI KESTENHOLZ

Le snowboarder bernois visite la Maison tropicale de Frutigen.

ACTE N° 129

UTILISER DU CARBURANT ISSU DE DÉCHETS ORGANIQUES

Ueli et les Ananas

LE 18 TONNES ÉLECTRIQUE

Ni bruit ni pollution Cela fait 2 ans et demi que le premier camion électrique 18 tonnes de Suisse circule dans l’agglomération de Zurich pour livrer les supermarchés Coop. Un e-camion est équipé de 2 batteries qui accumulent chacune 120 kWh de courant. La technique de «récupération» permet de produire de

Pour pouvoir continuer à manger des ANANAS FAIRTRADE, Ueli Kestenholz, sportif de l’extrême et père de famille, ne manque pas d’idées pour sauver le monde. Extrêmes, ses idées? Absolument pas.

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«J’achète de plus en plus de produits Fairtrade» UELI KESTENHOLZ

ti de notre situation idéale, avec tous nos lacs de barrage! Un développement systématique de l’énergie solaire permettrait de couvrir la consommation quotidienne mais aussi de remplir les bassins d’accumulation par pompage avec la surproduction des journées très ensoleillées. Une batterie idéale!», estime le chouchou de ces dames. Ce sportif de l’extrême aurait-il des

deux nouveaux camions électriques ont rejoint la flotte Coop au printemps et l’achat de 3 autres camions est prévu pour cette année: «Le camion électrique remplace parfaitement un camion diesel, c’est exactement pareil», conclut Georg Weinhofer, Responsable du Service Logistique. NW

Neutre en CO2 d’ici 2023

ACTE N° 137

Pour réduire ses émissions de CO2, Coop diminue sa con­ sommation d’énergie et mise sur les énergies renouvelables. Les rejets de CO2 restants seront compensés à partir de 2023 par le financement de projets conséquents. Une stratégie récompensée en 2016 par le prix spécial Watt d’Or, décerné par l’Office fédéral de l’énergie (OFEN). RIO

COOP PROPOSE LE PLUS VASTE ASSORTIMENT FAIRTRADE DE SUISSE

Et ça continue. Le but à long terme de Coop: d’ici 2020 toutes les matières premières des marques Coop, originaires de pays en voie de développement et émergents, devront être label­ lisées Fairtrade Max Havelaar. idées extrêmes? Non, son approche pourrait permettre à tout le monde de continuer à se régaler avec des ananas parfaitement mûrs. RIO

l’énergie pendant le freinage. Pour parcourir 100 kilomètres, un e-camion a besoin de la même quantité d’énergie, que le terrain soit plat ou montagneux. Cette quantité cor­ respond à 8 l de diesel. Un camion classique consomme 30 l pour la même distance. Suite à cette première expérience réussie,

OBJECTIF ÉNERGÉTIQUE AMBITIEUX

ACTE N° 85

«Neutre en CO2 d’ici 2023»: les émissions de CO2 et leur diminution d’ici 2023 avec la quantité de CO2 indiqué en milliers de tonnes 140

total envisagé total aujourd’hui

120 100 80 Source: Coop

fournit une grande partie du courant. «J’aimerais que la politique énergétique suisse soit plus pragmatique et fasse des progrès plus rapides», ajoute le sportif de 41 ans. «Nous pourrions mieux tirer par-

Photo: David Birri

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a durabilité est une valeur très importante pour Ueli Kestenholz, snowboarder et sportif de l’extrême. «Sportif en plein air et père de famille, il est logique que je souhaite maintenir la nature, terrain de jeu et lieu de vie, en meilleur état possible.» Il achète de plus en plus de produits issus du commerce équitable, leur prix n’étant guère plus élevé que celui des produits classiques. Sportif pro, il s’intéresse à la production de vêtements pour activités en plein air. «Je suis heureux de constater que ces dernières années, beaucoup d’efforts ont été faits pour une production équitable et écologique.» Il y a quelques années, il a remplacé le chauffage au mazout de sa maison par une pompe à chaleur avec sonde terrestre. Et une installation photovoltaïque sur le toit

Nos camions roulent avec entre 20 et 100 pour cent de biodiesel. Ce carburant écologique est entièrement fabriqué à partir de déchets organiques, et économise plusieurs tonnes de CO2.

2008

2015

2023

COOP RÉDUIT SES ÉMISSIONS DE CO2

Entre 2008 et 2015, Coop a réussi à réduire ses émissions de CO2 de 24,8 pour cent. L’objectif est de baisser les émissions annuelles de 50 pour cent d’ici 2023.

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TATEN DES PAROLES STATT WORTE AUX ACTES

LA PRODUCTION DE SOJA EUROPÉEN SE DÉVELOPPE

Soja Bio européen

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CULTURE DE SOJA BIO EN EUROPE

La France, l’Autriche, l’Italie et certains pays d’Europe de l’Est ont une longueur d’avance.

Les petits pains obtiennent une belle croûte dorée dans le four au feu de bois Kruste.

Boulangerie traditionnelle et technologie la plus récente. LE CENTRE LOGISTIQUE DE SCHAFISHEIM

Un bâtiment durable de A à Z Le pain de la grande boulangerie de Schafisheim est en train de dorer dans le four à copeaux de bois. La cuisson au bois ne signifie pas retourner à l’époque des hommes des

ACTE N° 316

ACTE N° 285

Hongrie Croatie

autres France

Roumanie Allemagne Ukraine

LES POULETS NATURAPLAN: ENTIÈREMENT BIO ET 100 POUR CENT EUROPÉEN

Lituanie

Italie

Autriche

Une nouvelle étape dans l’alimentation des poulets Naturaplan Bio: depuis le printemps 2015, les poulets Naturaplan sont nourris uniquement d’aliments bio provenant d’Europe.

Photos: Raja Läubli, Patrick Lüthy, Jürgen Recknagel (Sojaförd. Allemagne)

Russie

Source: Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL)

Les besoins en soja augmentent en Europe. La demande de cette précieuse plante de culture croît depuis 30 ans. En effet, elle est idéale pour fabriquer des aliments contenant des protéines pour les humains et de la nourriture pour tous les animaux utiles, des poulets aux bœufs, en passant par les porcs. Mais la dépendance aux importations de soja est toujours forte: actuellement, près de 35 millions de tonnes de graines et de gruau de soja sont acheminées chaque année en Europe par bateau depuis l’Amérique du Nord et du Sud. La production locale est d’1,5 million de tonnes par an. L’Europe importe donc 90 pour cent des quantités totales de soja. Il en va de même pour le soja Bio. Mais la tendance à l’auto-appro-

visionnement est à la hausse, grâce à des instigateurs, comme Coop en Suisse et Feneberg en Allemagne. Depuis que Coop a choisi le soja européen pour l’alimentation dans la production de volailles Bio, d’œufs Bio et de viande de porc Bio, la branche Bio suisse a décidé d’utiliser uniquement du soja Bio d’origine européenne d’ici 2019. Cette plante est par ailleurs un végétal extrêmement bénéfique car, outre ses propriétés intéressantes pour l’alimentation, elle constitue une bonne culture de base pour les plantations d’hiver telles que le maïs, les pommes de terre et les céréales. Elle laisse en effet un sol souple et aéré qu’il n’est pas nécessaire de labourer avant les semis suivants. La croissance du soja est différente selon les pays d’Europe: dans les régions chaudes au sud des Alpes, on cultive des variétés tardives, alors qu’au nord, on plante des variétés précoces. La culture européen­ne de soja Bio est très différente de celle pratiquée aux États-Unis car elle n’utilise pas de semences résistantes aux herbicides ni génétiquement modifiées. La culture biologique renonce par ailleurs aux produits phytosanitai­ res chimiques et de synthèse. Les cul­ tures de soja régionales et biologiques contribuent à l’auto-approvisionnement européen, tout en protégeant le sol local et les consommateurs finaux, les humains et les animaux. NW

ÉCOLOGIE INNOVANTE – LE NOUVEAU CENTRE LOGISTIQUE DE SCHAFISHEIM

Les marchandises sont transportées sur rail et sur route et les fours sont chauffés à 70 pour cent avec de la biomasse. Résultat: 10’000 tonnes de CO2 en moins chaque année.

cavernes et des feux de camp, au contraire, il s’agit d’utiliser la technologie la plus récente de production de chaleur pour la production d’articles de boulangerie. La combustion des copeaux chauffe l’huile thermique utilisée pour la cuisson. On peut aussi utiliser des résidus céréaliers – une masse pulvérulente qui se forme quand on moud les céréales – ce qui s’appelle la combustion de biomasse. Cette méthode choisie par Coop est unique en Suisse. Mais la biomasse n’est pas le seul élément durable de Schafis­heim: le centre logistique abrite également des entrepôts frigorifiques où reposent les pâtons. Cela permet de réunir au même endroit la production, l’entreposage et la préparation des commandes d’articles de boulangerie surgelés et de réduire considérablement le nombre de transports. Les produits surgelés destinés aux supermarchés et magasins Coop Pronto situés à plus de 90 kilomètres de Schafis­

250’000 kWh de courant solaire sont produits chaque année.

LOGISTIQUE ÉCOLOGIQUE EFFICACE

La biomasse produit la chaleur des fours, le transport longue distance se fait par train: 10’000 tonnes de CO2 en moins chaque année.

Source: Coop Des actes aux paroles

Champs de soja européens Des cycles alimentaires régionaux sont indispensables pour une production durable.

-10’000 T

CO2

heim ne sont pas acheminés par camion et camions électriques mais par train, dans des conteneurs. En outre, des installations solaires sont posées sur 2 bâtiments du centre logistique. Ce bâtiment industriel est le premier de sa catégorie qui obtiendra le certificat Minergie. Avec Schafisheim, Coop respecte sa propre stratégie, devenir neutre en CO2 d’ici 2023. Mais cette construc­ tion est également un projet d’avantgarde pour la construction et l’éco­ nomie écologiques en Suisse. NW GREEN 11


BIODIVERSITÉ

LE SEIGNEUR DES ABEILLES

Dans son jardin, Stefan Schelbert, apiculteur Bio, montre un cadre de ruche avec des centaines d’abeilles.

Les abeilles ont besoin de notre aide Des récoltes abondantes. Des fruits et des légumes frais tous les jours. Est-ce que cela va de soi? Non! C’est unique­ment parce que les plantes sont fertilisées par les ABEILLES que notre table est bien garnie. Pourtant, ces insectes indispensables sont en danger. Ils ont besoin d’aide. 12 GREEN

GREEN 13


BIODIVERSITÉ

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TEXTE ZENO VAN ESSEL PHOTOS KURT REICHENBACH

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vec des gestes délicats, Stefan Schelbert sort le cadre de la ruche. «Quand on fait des gestes lents, les abeilles restent tranquilles», explique-t-il. Et c’est vrai: malgré cette intervention, les insectes continuent à vaquer à leurs occupations. Elles se déplacent sur le rayon, serrées les unes contre les autres, s’occupent avec zèle de son entretien, de sa construction et de remplir les alvéoles de miel. Et si on les observe avec attention, on remarquera ici une danse en rond et là, une danse frétillante permet-

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tant à une abeille éclaireuse d’indiquer aux butineuses l’emplacement de la source de nourriture la plus proche. La ruche semble organisée dans le moindre détail. Et quand on pense que ces insectes laborieux et apparemment désintéressés offrent chaque année 10 à 50 kg de miel à l’apiculteur, on se laisse gagner par la reconnaissance et l’admiration en les contemplant. Les abeilles sont d’une importance considérable pour les humains et la nature. Et pas uniquement comme productrices de miel. Près de 80 pour cent des plantes utiles et sauvages sont pollinisées par les abeilles. 30 pour cent des plantes nécessaires à l’alimentation humaine ont besoin de cette

«L’organisation des abeilles est tout à fait fascinante» STEFAN SCHELBERT

fertilisation. Et c’est ainsi qu’après le bœuf et le porc, les abeilles mellifères arrivent en troisième position sur la liste des animaux utiles. Au niveau mondial, on estime que la création de richesses des abeilles représente environ 235 milliards de francs, puisque c’est à elles qu’on doit de bonnes récoltes, une biodiversité écologique et des aliments variés. Mais pour certaines abeilles, la vie n’est pas aussi rose que chez

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1 Contrôle L’apiculteur doit examiner régulièrement Stefan Schelbert, l’apiculteur Bio les abeilles de St. Gallenkappel (SG). Ce vété- et les rayons. rinaire de formation, qui travaille 2 Foule sans à l’aéroport de Zurich, est devenu bousculade: apiculteur car il se cherchait un les règles de la hobby. Après un cours d’apicul- ruche sont claires ture et avoir lu beaucoup de livres pour toutes. sur le sujet, il s’occupait déjà de trois colonies. Aujourd’hui, avec 35 colonies, son hobby est devenu une activité à part entière: à l’aide de trois partenaires, il commercialise son miel Bio sous la marque «Natur im Glas». Plus qu’un deuxième métier, l’apiculture est devenue une vocation. «L’organisation des abeilles est tout à fait fascinante», s’extasie Stefan Schelbert. «Mais notre monde est une menace pour leur existence. ►

FAITS SURPRENANTS SUR LES ABEILLES

Les abeilles pollinisent 80 pour cent des plantes dont 30 pour cent sont destinées à l’ali­mentation humaine, elles fournissent jusqu’à 50 kg de miel par ruche et arrivent en troisième position sur la liste des animaux utiles.

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3 Du miel tout frais: cette colonie d’abeilles en produit 30 kg par an. 4 Travailleuses Les abeilles récoltent le nec­tar et pol­li­nisent les plantes.

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50 kg

80%

Création de richesse: 235 milliards de francs

Source: The Bee Info

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BIODIVERSITÉ

Les abeilles menacées

Coop s’investit avec dynamisme en faveur de la PROTECTION DE L’HABITAT des abeilles et de projets destinés aux jeunes apiculteurs afin de réagir à la menace dont sont victimes les buttineuses.

ACTE N° 20

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Coop propose depuis 2013 le premier miel de fleurs Bio suisse portant le label Bourgeon. Les ruches sont fabriquées en maté­riaux naturels, les abeilles ne sont pas traitées et leur alimentation est certifiée Bio.

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ACTE N° 40

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Photos: iStockphoto; Acte 214: Helvetas Intercooperation; Acte 20, Annette Boutellier

LES ABEILLES ADORENT LA BIODIVERSITÉ

Les abeilles aiment particulièrement les habitats riches en espèces très variées. Et l’agriculture Bio leur plaît beaucoup. L’exploitation respectueuse et sans pes­ ticides favorise la présence de plantes et d’animaux sauvages. Il y a ainsi 3 à 4 fois plus d’espèces d’abeilles dans les champs Bio et 7 fois plus d’ab­eilles. Avec un effet secondaire particulièrement positif: cela favorise la présence d’auxiliaires, éloigne les nuisibles des cultures et améliore la fertilité du sol. Coop finance depuis 2010 un projet destiné à donner des con­seils pratiques pour aider les agriculteurs à développer la biodiversité dans leurs exploitations. 16 GREEN

ABEILLES

Il est grand temps de travailler pour la protection des abeilles. Avec Bio Suisse, Biotta, Ramseier, Ricola et Weleda, dans le cadre de l’action S.O.S. abeilles, Coop apporte son soutien à neuf nouveaux projets pour les enfants et les jeunes en faveur des abeilles et des apiculteurs dans toute la Suisse. Ces projets sont destinés à sensi-

7 Boîte à insectes Une maison en bois. 8 La biodiversité pousse dans le jardin du Gymnase Bäumlihof.

biliser surtout les jeunes quant à l’importance des abeilles pour notre alimentation. De nombreux apiculteurs doivent trouver des remplaçants. Si ce changement de génération n’a pas lieu, c’est tout un savoir qui disparaîtra. Une grande action de planta­ tion organisée cet été dans les écoles suisses par Coop Brico+Loisirs et Bio Suisse donne naissance à des cours de récréation fleuries: près de 700 classes ont reçu des herbes aromatiques et des graines Bio afin de créer des jardins. Les abris construits par les élèves et ce jardin offrent un habitat idéal aux abeilles. Cela permet de créer une petite oasis de biodiversité, même dans les zones très habitées. Cet

PARCE QUE COOP TIENT AUX ABEILLES

Coop a retiré de son assortiment tous les pesticides que Greenpeace estime particulièrement dangereux dans son rapport Le déclin des abeilles et propose des pesticides biologiques sous la marque Oecoplan.

8 5 Diversité Les abeilles aiment quand les fleurs sont ► Les habitats de plus en plus resvariées. treints, les maladies et les nui6 Jardin d’her­ sibles, sans oublier l’utilisation de bes aromati­ pesticides, non seulement dans ques Les élèves l’agriculture mais aussi dans les de la classe 3b jardins particuliers, tout cela du Gymnase Bäum­lihof (Bâle) conduit à leur perte.» culti­vent les jeunes plants DES ÉCOLES POUR Coop.

LE BOURGEON RENCONTRE LES ABEILLES

exemple concret aide les écoliers à comprendre comment une petite initiative peut contribuer à un environnement plus favorable aux abeilles mais aussi à en savoir plus sur le monde fascinant des pollinisatrices travailleuses. S.O.S. abeilles soutient d’au­ tres projets, «petit apiculteur» dans l’Oberland zurichois par exemple, un projet auquel Stefan Schelbert participe, «Flugschnaisa» à Rhäzüns (GR), le «Bienen­ club» à Uettlingen près de Berne, l’apiculture urbaine de «Wabe 3» à Zurich, le projet «Pfeffingenbees», le rucher Bio Alpinova à Lugano, La Coudre à Bonvillars (VD) ou encore les jardins de Merian à Bâle et «Urban Bees».

ACTE N° 214

DES MILLIONS INVESTIS POUR L’HOMME ET L’ENVIRONNEMENT

Avec son Fonds pour le développement durable, Coop a investi plus de 153 millions de francs depuis 2003 dans quelque 200 projets durables, comme la mise au point de méthodes de production plus écologiques.

ACTE N° 179

LE MIEL – PLUS D’ESPACE VITAL POUR LES ABEILLES

Afin d’améliorer les conditions de vie des abeilles, Coop soutient l’apiculture via le Parrainage Coop pour les régions de montagne. Les paysans de montagne peuvent ainsi s’assurer une deuxième source de revenu grâce à l’apiculture.

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GASTRONOMIE

Le Bio, un régal à tous les niveaux Pratiquer l’agriculture biologique, c’est plus sain pour l’être humain et la nature mais c’est également CLEVER. De bonnes raisons pour consommer plus de produits Bio. Cela commence par le choix du vin, mais c’est aussi valable pour les produits de niche, comme les herbes aromatiques, les noix ou encore des variétés de légumes anciens. 18 GREEN

TEXTE SELINA WALTER PHOTOS SEDRIK NEMETH

L

e Domaine La Capitaine est à Gland, un endroit calme près de Nyon, au bord du Lac Léman. C’est ici que depuis 20 ans, Reynald Parmelin cultive ses vignes conformément aux directives Bio et produit des vins exquis proposés depuis 10 ans sous la marque haut de gamme Coop, Fine Food. «La qualité du vin est la

PARFAITEMENT DANS SON ÉLÉMENT

Reynald Parmelin dans ses vignes à Gland au bord du Lac Léman.

priorité absolue, le fait qu’il soit produit biologiquement est un petit bonus supplémentaire», explique le vigneron. Représentant de la 8ème génération sur le domaine viticole, il a été le premier à se lancer dans le Bio, notamment parce que son père a eu des problèmes de santé à cause des pesticides. Un risque auquel plus personne n’est exposé au Domaine La Capitaine, où on lutte contre l’ennemi principal du raisin, un champignon appelé mildiou, à

l’aide d’une plante généralement peu aimée: «Nous pulvérisons les feuilles avec du purin d’ortie», ex-

«Je tiens à ce contact régulier avec mes vignes» REYNALD PARMELIN, VIGNERON BIO

plique le Vaudois, «L’argile est efficace aussi, il suffit de diluer la poudre dans de l’eau chaude.»

Contre la tordeuse de la grappe, un papillon qui dépose ses larves sur les feuilles, le vigneron-encaveur Bio a recours aux «spaghettis». Appelées ainsi en raison de leur apparence, ces lanières diffusent l’odeur des phéromones femelles. «L’odeur des femelles se répand partout, ce qui perturbe les mâles», explique Reynald Parmelin en riant. Ils sont alors incapables de trouver leur partenaire d’accouplement et les vignes restent intactes. ► GREEN 19


GASTRONOMIE ► Cultiver des variétés de raisin naturellement résistantes est une autre stratégie intelligente qui prend le problème à la racine, c’est le cas de le dire. C’est pourquoi le Domaine La Capitaine cultive également du Johanniter parmi 21 cépages. Une variété longtemps inconnue mais très intéressante pour la production de vin: «La peau des grains de Johanniter contient des substances amères. Il est donc essentiel de le traiter en douceur afin de ne pas les faire ressortir», détaille Reynald Parmelin. Concernant les cépages Bio, Agroscope a lancé Divico, une variété particulièrement résistante, issue d’un croisement entre le Gamaret et le Bronner. C’était donc une évidence que ce cépage allait séduire Reynald Parmelin. Les raisins sont délicats. «S’il fait trop sec, ils sont menacés par l’oïdium, quand il fait trop humide, c’est le mildiou, quand il pleut trop, c’est le botrytis, également appelé

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1 Preuve Bio: l’herbe entre les rangées prouve qu’aucun pesticide n’a été employé. 2 Dérouter les mâles: les «spaghettis» répandent l’odeur de la femelle d’un ravageur. 3 Qualité garantie: le chef contrôle en personne l’évo­ lution du vin dans le tonneau. 4 Marque de fabrique: toutes les bouteilles du Domaine La Capitaine sont en verre bleu.

pourriture grise», explique l’expert. Cette année a mal commencé et malheureusement, certains vignerons qui avaient commencé à se tourner vers le Bio l’année précédente sont revenus aux méthodes traditionnelles. «Quelque chose que je n’aurais jamais envisagé», déclare Reynald Parmelin avant d’ajouter: «Ces difficultés rendent mon travail encore plus intéressant.» La conviction du patron va même au-delà des directives strictes de Bio Suisse. Par exemple, l’eau chaude est fournie par des panneaux solaires sur le toit. Sans oublier un aspect très important pour Reynald Parmelin: être toujours proche de ses vignes, ce qui va de pair avec une culture biologique sans pesticides. Il a remarqué que dans les grands domaines en France ou aux États-Unis, l’exploitant était plus souvent à son bureau que dans les vignes. «La qualité naît dans la vigne et à la cave», continue le vigneron Bio.

«Je tiens à ce contact régulier avec mes vignes et j’aime le travail d’encaveur.» Une passion qui se retrouve dans tout le Domaine La Capitaine. Et dans le bouquet des grands crus qui y sont produits.

ACTE N° 289

COOP REMUE CIEL ET TERRE POUR DES VINS BIO DE LA MEILLEURE QUALITÉ

Coop propose 70 vins Bio et apporte son aide à l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) afin de mettre au point des méthodes de culture sur-mesure pour les vignes Bio.

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GASTRONOMIE

Le meilleur pour le pesto

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Les herbes aromatiques Bio de Ueli Mäder sont robustes et SAINES.

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La Division Coop SUNRAY soutient les producteurs de noix de cajou du Bénin. Avec leur saveur particulière et leur forme de croissant, les noix de cajou ont de plus en plus de succès. Mais d’où viennent-elles? D’inutiles trajets de longue durée sont imposés à la plupart des noix de cajou avant d’arriver chez nous. Elles sont cultivées en Inde, au Brésil et en Afrique. Malheureusement, les négociants indiens les achètent directement au producteur et les envoient ensuite au Vietnam, en Thaïlande et en Inde pour le traitement. Cela représente non seulement un énorme détour, mais c’est également en défaveur des personnes qui travaillent dans ce domaine en Afrique car la valeur ajoutée du 22 GREEN

traitement n’est pas au Bénin. Heureusement, ce n’est pas le cas des noix de cajou du commerce équitable du Bénin vendues en Suisse, via un projet commun de Sunray et Coop. Maintenir la valeur ajoutée en Afrique, voilà leur crédo. Des aménagements et des formations sont nécessaires pour que les noix de cajou soient pelées sur place puis expédiées directement en Europe. Sunray soutient et encourage différentes activités comme la formation des cultivateurs et des ouvriers chargés du traitement. Ce qui fait le bonheur de tous. Dans le bon sens, la noix de cajou a la forme d’un sourire. SWA

2 Attention totale Les producteurs de noix de cajou lors d’une formation Bio Suisse organisée par Sunray au Bénin, en Afrique. 3 Strictes directives Les collaboratrices trient les noix par taille et couleur en respectant des normes d’hygiène très strictes et dans des conditions de travail équita­ bles.

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ACTE N° 312

LES ÉPICES ÉQUITABLES BIO ASSURENT DE MEILLEURES CONDITIONS DE VIE

Un tiers des épices exotiques des marques propres Coop sont issues de l’agriculture biologique et certifiées Fairtrade. Sunray œuvre depuis des années pour accroître cette proportion.

Photos Noix: Sunray; Photo herbes: Markus Stutz; Acte 91: Remo Nägeli

Des noix beninoises

1 Qu’est-ce que c’est? Une pom­me de cajou mû­re, dont le jus sert à faire de l’eau-de-vie. Plus connue, la noix est à son extrémité.

Les épices sont pour moitié dans la réussite d’un plat. Plutôt que d’utiliser des mélanges d’herbes moulues, cela vaut la peine de s’intéresser aux herbes locales et de les tester pour donner des saveurs inédites à vos assiettes. Les herbes fraîches Bio de Mäder, emballées aussitôt après la cueillette, sont cultivées sur le sol fertile de Boppelsen, une commune zurichoise bien ensoleillée grâce à son orientation sud. Pour que la saison dure plus longtemps, Mäder cultive aussi au Tessin. Du thym, de l’aneth, du romarin, du pesto à hacher soi-même, Coop propose 15 variétés de leur production. L’enseigne achète à «Mäder Kräuter» 70 pour cent des 150 tonnes produites annuellement. La plus grande difficulté de l’agriculture Bio est de réussir à protéger les cultures des ravageurs et des mauvaises herbes sans utiliser de pesticides. «Maintenir les cultures d’herbes aromatiques propres demande beaucoup de travail manuel», explique Ueli Mäder, le Directeur. Mais ses efforts sont récompensés car: «Impossible d’ob­tenir des plantes résistantes si la terre n’est pas en bonne santé ». Ueli Mäder est agriculteur Bio par conviction depuis 15 ans et cultivateur d’herbes aromatiques depuis 40 ans par passion. Petits plats, barbecue – il est incapable de cuisiner sans herbes aromatiques fraîches. SWA

ACTE N° 91

COOP INDIQUE OÙ SONT CULTIVÉES SES TOMATES BIO

Depuis 2010, nos clients peuvent savoir très facilement d’où viennent les fruits et les légumes Naturaplan, grâce au code chiffré Naturaplan (NPID) figurant sur l’étiquette.

Il adore la chaleur Le basilic préfère être sous serre.

GRÂCE À COOP: PLUS DE BIO DANS LES ASSIETTES

En 4 ans à peine, Coop a augmenté de 30 pour cent son chiffre d’affaires généré par les produits Bio et fournit ainsi presque 50 pour cent du marché Bio total de Suisse. Une tendance durable. Chiffre d’affaires en millions de francs

Source: Bio Suisse

BRUTES

Voici comment se présentent les noix de cajou juste après la récolte. Elles seront ensuite pelées.

800

830

870

1’001

1’026

2010

2011

2012

2013

2014

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GASTRONOMIE

Le chef étoilé Torsten Götz dans son atelier des saveurs à Unterseen.

Rien que le meilleur Le grand chef Torsten Götz a utilisé les meilleurs INGRÉDIENTS BIO pour sa recette – aussi belle que savoureuse.

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TEXTE SELINA WALTER PHOTOS DAVID BIRRI

balsamique, le sel, le poivre et le sucre puis ajoute l’huile d’olive, avant d’incorporer les noix et les a cuisine embaume les fruits séchés hachés. «Regardez noix de cajou grillées. comme ils absorbent le liquide, Le cuisinier d’exception c’est fantastique», le Chef rayonne. Torsten Götz les coupe Torsten Götz est cuisinier par pasen petits morceaux d’un sion. Sa première priorité est la geste souple du poignet. Il fait en- qualité des ingrédients: «Quand suite de même avec une figue sé- un produit est élaboré avec soin, il chée, une datte et un abricot séché. y a une vraie différence de goût.» Les légumes Pro Specie Rara «L’abricot séché Bio est brun car il n’est pas traité», explique Torsten sont son péché mignon. Un collaGötz. En l’occurrence, cela n’a pas borateur de Pro Specie Rara avait grande importance car il projette fait une présentation lors d’un de l’utiliser dans une sauce qu’il séminaire, à l’époque où Torsten commence aussitôt à préparer: il Götz était le meilleur des cuisiniers mélange la moutarde, le vinaigre étoilés. Il cultive depuis des se-

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1 Prêt à servir Symphonie de légumes: beau et bon à la fois. En arrière-plan: l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. 2 Uniques Chacune des carottes Ünique est un chefd’œuvre de la nature. À côté, des betteraves Chiogga et des pommes de terre bleues.

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LA RECETTE

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Carpaccio de betteraves Chiogga avec sauce vinaigre balsamique-huile d’olive-moutarde et noix de cajou Bio Fairtrade grillées. Pommes de terre bleues de Saint-Gall Bio cuites sur lit de gros sel, épluchées et coupées en rondelles et billes de carottes Ünique*, carottes pour décorer. Fromage frais d’Appenzell PSR * avec abricots et figues séchés Bio, dattes et basilic thaï. Boisson: fromage de chèvre, yogourt, lait, zeste de citron Bio, jus d’orange, épices.

PRO SPECIE RARA

Pro Specie Rara, la Fondation suisse pour la diversité patrimoniale et génétique des végétaux et des animaux s’investit pour la sauvegarde et la protection de la diversité génétique et culturelle des plantes de culture et des animaux de rente pour les futures générations. Avec le maintien de la diversité, elle contribue à la sécurité et à la richesse de notre alimentation. Elle permet également d’avoir librement accès à des semences, des plantons et des animaux d’élevage. Pro Specie Rara acquiert et transmet des connaissances sur les variétés et les races et aide les cultivateurs, les éleveurs et les distributeurs à valoriser les races et les variétés menacées. Dans le cadre de ses objectifs, la Fondation prend position et exerce son influence sur des questions socio-politiques. Pro Specia Rara travaille principalement en Suisse mais elle s’investit aussi au niveau international.

ACTE N° 157

TOUT LE MONDE EST LE BIENVENU CHEZ COOP. MÊME CEUX QUI SONT DIFFÉRENTS

C’est la beauté intérieure qui compte: les clients Coop ont ouvert leur cœur aux fruits et légumes Ünique car leur goût est le même que les autres. GREEN 25

* Les produits Ünique et Pro Specie Rara sont venudus dans les supermarchés Coop au fil des saisons.

IL CUISINE POUR GREEN

mences Pro Specie Rara dans son jardin. Betteraves à rayures, pommes de terre bleues et carottes aux formes bizarres n’étaient pourtant pas une nouveauté pour Torsten Götz: «La première fois que j’ai vu une carotte Ünique dans un magasin, cela m’a rappelé mon enfance.» Il savait également qu’il existait des betteraves rouges, mais aussi des jaunes, des blanches et d’autres avec des rayures roses et blanches. «Les gens sont habitués aux betteraves rouges et aux carottes droites. Il est grand temps de redécouvrir les variétés anciennes, elles font partie de notre culture.» Sans émotion, pas de cuisine. Torsten Götz adore expliquer à ses convives d’où viennent les ingrédients: «Des histoires qui créent un lien avec les producteurs». Pour sa part, il parle aussi à ses ingrédients. «Quand les pommes de terre me disent: ‹S’il te plaît, laissenous encore 5 minutes!› je les écoute.» Il les retire ensuite du lit de gros sel, les épluche et les coupe en rondelles. «Ce qui est rond doit rester rond», c’est son credo. Et l’apparence est aussi importante que la saveur.


AVENIR BIO

RECHERCHE

Urs Niggli, Directeur, dans la chambre climatique de l’Institut de recherche de l’agriculture biologique.

À quoi ressemblera le Bio à l’avenir? Penser à long terme et anticiper est la tâche la plus importante de L’INSTITUT DE RECHERCHE DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE à Frick (AG). Urs Niggli, son Directeur, explique pourquoi l’avenir du Bio est d’une importance capitale.

TEXTE ZENO VAN ESSEL PHOTOS GERI BORN

après-demain. La recherche Bio est d’une importance capitale. En effet, les ressources terrestres se a chambre climatique de raréfient à mesure que la populal’Institut de recherche tion augmente. L’Organisation de l’agriculture biolo- mondiale de l’alimentation met en gique (FiBL) à Frick, en garde: sur notre planète, 800 milArgovie, est lumineuse. lions de personnes ont faim, tanLa climatisation assure en perma- dis que 1,9 milliard souffrent de nence une température agréable- surpoids et d’obésité maladive. 2,5 ment fraîche. De jeunes plants de milliards de tonnes de céréales vigne, de fruits et de légumes sont ont été récoltées en 2014 dans le cultivés dans des pots, dans les monde entier, une quantité jamais conditions d’un jour d’été moyen réalisée jusque-là, mais seuls 43 en Suisse. «Cela nous permet, pour cent servent à l’alimentaire. même en hiver, d’élaborer avec Le reste est utilisé pour la nourrides étudiants des connaissances scientifiques qui seront utiles à la pratique par la suite», explique Urs Niggli. «Nous testons ici sur du maïs un extrait de compost d’artichaut qui stimule naturellement la croissance de la plante.» URS NIGGLI On aperçoit en arrière-plan un cotonnier en fleurs issu d’une expérimentation indienne. Le Direc- ture animale, le carburant et les teur du FiBL se trouve dans ce matières premières industrielles. qu’on pourrait appeler le «vais- Notre système alimentaire est seau expérimental» de l’univers l’une des causes principales du Bio. On y étudie aujourd’hui ce qui changement climatique, de la distransformera l’agriculture Bio de- parition des espèces, de la pollumain et ce que nous mangerons tion, de la raréfaction de l’eau, de

L

«L’agriculture Bio repose sur des idées, des souhaits et des rêves»

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la pauvreté et de l’injustice. Et à l’avenir, nous devrons réussir à produire de manière plus durable, plus efficace et plus équitable et à consommer de manière plus consciente, pour avoir une chance de stopper la surexploitation con­ stante, la dégradation de la nature et de l’environnement et d’éviter les dangereuses luttes de répartition mondiales. L’Institut de recherche de l’agriculture biologique travaille sur cette conception en étudiant les différents rapports qui vont bien au-delà des frontières du pays et qui ont pourtant une influence sur la vie quotidienne en Suisse. Car le circuit de nos aliments est mondialisé depuis longtemps. Le Bio a un rôle de plus en plus important dans l’agriculture suisse mais aussi dans le monde entier. Dans les pays tropicaux par exemple: l’agriculture Bio obtient des récoltes comparables à l’a­­gri­ ­culture conventionnelle et offre également aux petits producteurs un revenu plus élevé. C’est ce que révèle une étude de longue durée au Kenya, menée par le FiBL depuis 2007 avec des partenaires ► GREEN 27


AVENIR BIO plus écologique. Pour Urs Niggli, le grand défi de la philosophie Bio consiste donc à développer la gestion de l’écologie, du bien-être des animaux et de la qualité. «Allier une recherche intelligente et de bonnes pratiques accroît le potentiel de l’agriculture Bio.» C’est là qu’intervient le tra­ vail du FiBL: il s’agit de mettre au point des concepts pour une productivité durable qui puissent être appliqués le plus largement possible. Plus c’est simple et mieux c’est. Urs Niggli attend beaucoup, par exemple, d’un essai sur le terrain, mené actuellement dans le

«Nous n’avons aucune certitude sur l’avenir du Bio»

Photo: Tomas Wüthrich

URS NIGGLI

► à Thika et à Chuka. Après cinq ans, et grâce aux coûts de production plus faibles et aux prix du marché plus élevés pour les produits cultivés biologiquement, les agriculteurs Bio ont vu leur revenu augmenter de 53 pour cent. Dans la culture du coton en Inde et la production de cacao en Bolivie, l’approche biologique a apporté des résultats aussi positifs. L’agriculture biologique améliore la fertilité du sol. Par ailleurs, renoncer à employer des produits chimiques a des conséquences positives sur les écosystèmes naturels mais aussi sur la santé des êtres humains et des animaux. «L’étude, cofinancée par Coop, montre que le Bio est une stra­ 28 GREEN

tégie utile dans les pays tropicaux», déclare Urs Niggli. «Il est donc essentiel d’y favoriser la diffusion du savoir nécessaire et la formation des agriculteurs Bio», ajoute-t-il. Qu’est-ce que tout cela signi­ fie pour l’avenir du Bio en Suis­ se? «À l’heure actuelle, nous ne savons pas vraiment comment se présentera l’agriculture Bio du futur», avoue Urs Niggli. «Contrairement à l’agriculture conventionnelle, dont la plupart des avancées sont des progrès techniques relativement prévisibles, l’agriculture Bio repose sur des idées, des souhaits et des rêves. Il est certain qu’en ce domaine, les avis sont parfois très différents. Il y a les tradi-

Renommée mondiale L’Institut de recherche de l’agri­culture bio­ logi­que (FiBL) est installé dans une ferme dans les bâtiments de l’ancienne école d’agriculture de Frick, dans le canton d’Argo­vie.

tionnalistes d’un côté qui préfèrent encourager la vente directe et il y a les agriculteurs modernes qui livrent aux grands distributeurs et des partenaires commerciaux qui travaillent dans le monde entier. Beaucoup pensent que le savoir agricole traditionnel est essentiel pour l’agriculture Bio. D’autres estiment que les problèmes du futur ne pourront pas être résolus uniquement avec les connaissances du passé et qu’il faut y ajouter de nouveaux savoirs. Et il faut encore déterminer de quels savoirs il s’agirait.» Mais dans l’agriculture Bio, les choses sont plus compliquées. Notamment parce que l’agriculture conventionnelle est devenue

Mittelland suisse: «Si nous réussissons à cultiver du chou Bio à l’aide de bleuet et d’autres plantes accompagnatrices qui attirent les auxiliaires naturels qui s’attaquent aux nuisibles, la récolte sera meilleure au niveau quantité et qualité, mais cela permet aussi de développer la biodiversité.» Souvent, les idées demandent du temps avant de pouvoir être concrétisées. Dans le cas des extraits de plantes qui protègent la vigne et les pommes de terre des maladies fongiques, il a fallu 25 ans de recherches – financées par Coop – pour identifier plusieurs substances efficaces qui vont à présent permettre de mettre au point des fongicides naturels. «Bien sûr, toutes les suggestions n’ont pas une évolution aussi longue», continue Urs Niggli. «Nous conseillons aussi les agriculteurs Bio dès qu’ils rencontrent un problème. Car nous pouvons demander de l’aide à d’autres équipes de chercheurs du monde entier.»

Aider la recherche

L’agriculture biologique a besoin de la SCIENCE. C’est pourquoi Coop apporte un soutien à l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) à Frick, leader mondial de la recherche Bio.

ACTE N° 186

DES FLEURS CONTRE LES NUISIBLES

Le FiBL étudie de nouvelles méthodes permettant de recourir à la biodiversité pour combattre les nuisibles. Le but étant de restreindre l’utilisation d’insecticides biologi­ques grâce à des insectes utiles, telle la guêpe parasitaire.

ACTE N° 231

MOINS DE CUIVRE POUR PLUS DE BIO

Le FiBL expérimente des solutions visant à réduire l’utilisation du cuivre comme produit phy­to­ sanitaire dans l’agriculture bio­ logique. Coop investit un million de francs entre 2011 et 2018 dans ce projet de recherche.

ACTE N° 156

BIO COTON REND LES PRODUCTEURS PLUS INDÉPENDANTS

Coop apporte un soutien depuis 2007 à un projet du FiBL qui étudie les méthodes de culture les mieux adaptées à long terme pour les paysans, permettant de cultiver du coton Bio de manière rentable et plus sûre.

ACTE N° 222

COOP LUTTE CONTRE LE DRAGON JAUNE

Coop soutient avec le FiBL la lutte biologique contre la maladie des agrumes, le «citrus greening», qui menace les plantations. Coop investit 265’000 francs d’ici 2017 dans des projets dans ce domaine en Amérique centrale.

GREEN 29


AVENIR BIO Pour moi qui gère une ferme, cela n’a pas changé grand-chose. Mais l’agriculture demande plus de connaissances. Car pour s’occuper de cultures, il faut procéder de manière plus ciblée et réagir suffisamment tôt pour que les produits Bio à l’action limitée soient efficaces.

TRAVAIL MANUEL

Même si Urs Brändli s’intéresse aux nouvelles technologies, les paysans Bio continuent à s’occuper des animaux manuellement.

«Je préfère qu’il y ait le plus d’avis différents que possible» URS BRÄNDLI

Bientôt des robots dans l’agriculture biologique? Le Bio est devenu un produit à succès. Une évolution réjouissante, mais également synonyme de nouveaux défis. URS BRÄNDLI, Président de Bio Suisse, nous présente les chances et les risques du boom du Bio.

TEXTE ZENO VAN ESSEL PHOTOS FABIENNE BÜHLER

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onsieur Brändli, on trouve de plus en plus de produits Bio dans les rayons des supermarchés. Le Bio est-il en train de devenir un produit de masse? Parler de produit de masse est quelque peu exagéré pour une part de marché de 7,7 pour cent. Mais nous sommes sans aucun doute en

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train de sortir de la niche. Nous devons aussi être réalistes: si nous voulons continuer à proposer des produits Bio aux consommateurs, nous devons devenir «main­ stream». Est-ce que cela peut arriver sans créer de conflits au sein de Bio Suisse? Non. Certains pionniers acceptent mal cette évolution. Car rester dans une niche permet de demeurer spécialisé et de ne pas avoir à affronter les géants du marché.

Dès le début, Bio Suisse a choisi le marché. Et, en ce domaine, cet argument est plus que jamais valable: il n’y a pas trop de produits Bio, mais trop peu de consommateurs Bio. En tant qu’agriculteur Bio, comment percevez-vous l’augmentation de la demande? Dans le secteur du Bio, grâce à de bons partenariats avec les intermédiaires, la distribution et surtout les consommateurs, nous avons réussi à poursuivre des ob-

jectifs communs. Nous sommes heureux que la plupart des producteurs Bio pratiquent des prix équitables. La seule chose qui a changé, c’est qu’autrefois, les agriculteurs Bio étaient considérés comme des originaux. Alors qu’aujourd’hui, nous profitons d’une création de valeur plus importante ainsi que d’une plus grande estime. Quels sont les défis posés aux agriculteurs Bio par l’augmentation de la demande?

1 En entretien, Urs Brändli aime la controverse quand il est ques­tion du Bio.

Est-il possible de produire plus en quantité Bio, sans perdre en qualité Bio? Il faut pour cela encourager la recherche et la culture. Aucune autre organisation agricole n’investit autant de parts de chiffre d’affaires dans ces domaines que Bio Suisse. Nous espérons que la Confédération s’investira elle aussi encore plus. Quelle est l’importance du partenariat Coop pour Bio Suisse? Il est vraiment très important! Ce partenariat fonctionne à merveil­ le depuis 23 ans. Bien sûr, ça n’a pas toujours été facile, il y a eu des discussions difficiles et des négociations serrées. Mais ensemble, nous avons accompli beaucoup de choses. Dans quels domaines le Bio peut-il évoluer? Il y a encore beaucoup à faire. La croissance est une chose. Mais l’agriculture Bio n’en est qu’à ses débuts: l’approvisionnement éner­ gétique des exploitations peut encore être amélioré. Les cycles d’élevage d’animaux devraient devenir encore plus durables. Un challenge important est également la mise en place de nouvelles technologies, comme les robots, dans l’agriculture Bio. Et les nouvelles techniques de culture sont encore plus compliquées. Inutile de par-

1

ler d’autorisation avant d’avoir examiné tous les risques. Est-ce que le Bio ne perd pas un peu de son innocence? Non, à condition de demeurer critiques. Il faut des controverses. Je suis fier quand les gens me disent qu’il n’y pas d’assemblée des délégués plus vivante que celle de Bio Suisse. Je préfère qu’il y ait le plus d’avis différents que possible afin de pouvoir ensuite prendre une décision, la bonne de préférence, en votant de manière démocratique, à l’ancienne.

PORTRAIT

Urs Brändli, né en 1963, a grandi à Samstagern (ZH). Formation: Winterschule (Ecole d’agri­culuture) et examen de capacité à Pfäffikon (SZ), examen de maîtrise à la Strickhof (ZH). Séjours en Australie et en Nouvelle-Zélande. Reprise en 1985 de la ferme du Gibelhof à Goldingen (SG), qu’il a à présent transmise à son fils. Passage au Bio en 1994. Prési­ dent de Bio Suisse depuis 2011. Marié, Urs Brändli a 3 enfants.

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PORTRAIT

ENTREPRISE FAMILIALE

André Züger en train de remonter ses filets de féra dans le lac de Zurich, près de Richterswil.

Pêcheur de féra du lac de Zurich Il y a 2 ans, ANDRÉ ZÜGER a repris l’entreprise de pêche de son oncle Hermann, Fischerei Weber, à Hurden (SZ), avec son cousin Michel Weber – ils sont maintenant trois à pêcher dans les cantons de Zurich et de Schwyz.

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PORTRAIT

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TEXTE MARIO WITTENWILER PHOTOS DAVID BIRRI

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l fait nuit noire à l’heure où André Züger part sur le lac à bord de son bateau. Le cadre est magique. Mais ce n’est pas la raison pour laquelle le jeune homme est sur l’eau de si bonne heure: «Une fois pêché, le féra est très fragile, s’il est exposé au soleil, il se ramollit et les filets deviennent farineux», explique le représentant de la quatrième génération d’une famille de pêcheurs sur le lac de Zurich. Il dirige l’entreprise familiale avec son cousin, Michel Weber et son oncle Hermann. Il n’est pas le seul à

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s’être levé tôt ce matin. Il salue d’un signal lumineux son collègue Braschler, l’autre pêcheur du petit village de Hurden, sur les rives du lac, entre Pfäffikon (SZ) et Rapperswil (SG). Sur le lac de Zurich, dix pê-

«Nous, les pêcheurs, nous sommes d’incorrigibles optimistes» ANDRÉ ZÜGER

cheurs professionnels se partagent les espaces de pêche. Les places sont réparties selon un règlement tacite. L’embarcation se

fraie un chemin sous la digue. Le pêcheur tire sur une cigarette qu’il protège du vent à l'aide de sa main. Un emplacement près de Richterswil fait partie de la zone de pêche d’André Züger. La veille, il y a suspendu près de huit cents mètres de filets flottants dont les mailles de quarante millimètres n’attrapent pas de trop petits poissons. André Züger n’est pas le genre de pêcheur muet comme une carpe. Il sait beaucoup de choses, parle beaucoup et il est également membre actif de l’Association Suisse des Pêcheurs Professionnels (ASPP). «Quand la pêche est mauvaise, cela me motive encore

1 L’aube Merveilleuse lumière sur le lac de Zurich, près plus à retourner travailler le lende Rapperswil. demain. Nous, les pêcheurs, nous 2 «Les poissommes d’incorrigibles optimis­ sons appartien­ tes», déclare André Züger. nent à ceux 2016 n’est pas une bonne année qui se lèvent pour le féra. «C’est notamment tôt», selon le à cause des pluies abondantes proverbe, légèqui ont mélangé les différentes rement remanié. couches d’eau», explique le jeune 3 Le féra, homme de 28 ans. Il fait vraiment un poisson très frais sur le lac peu après trois répandu dans les lacs suisses. heures, en ce matin d’été. André Züger ne porte qu’un T-shirt sous 4 Qualité sa cotte de pêcheur et des bottes parfaite Seuls les plus en caoutchouc. Avant de remonbeaux filets sont ter les filets, il enfile de longs gants livrés à Bell. qui montent jusqu’à l’aisselle. Deux heures après, le jour commence à se lever. André Züger a

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trouvé deux douzaines de féra dans ses filets. À cela s’ajoutent une grosse truite lacustre et une perche dodue. «Une très bonne pêche», déclare le jeune pêcheur avec satisfaction. Autour de la digue, l’eau n’est profonde que de quelques mètres et c’est ici que les féras se reproduisent. «Un héron cendré y vient tous les jours et je le nourris à la main», explique André Züger, avant de prendre le chemin du retour vers le port de Hurden. Dans l’entreprise, Michel et Hermann, son cousin et son oncle, commencent aussitôt à préparer les poissons. En effet, les exigences sont élevées: «Nous ne livrons que les meilleurs filets à Bell.»

ACTE N° 174

DU POISSON POUR TOUS

Coop est membre fondateur du WWF Seafood Group. Les produits issus de sources durables représentent 99,8 pour cent du chiffre d'affaires généré par le poisson et les fruits de mer. Coop propose le plus grand assortiment de toute la Suisse. GREEN 35


REPORTAGE

DEVANT LA NOUVELLE ÉTABLE,

Adrian et Nicole Zum­ stein avec Lia (1 an et demi) et Nero, leur chien d’alpage.

Entre tradition et ultra-modernité Grâce au Parrainage Coop pour les régions de montagne, la FROMAGERIE D’ALPAGE DE GLAUBENBIELEN travaille de façon durable en accordant beaucoup d’importance au bien-être des animaux.

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REPORTAGE TEXTE MARIO WITTENWILER PHOTOS DAVID BIRRI

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eilsame Kleinteil», c’est le nom de la moitié de la corporation de Giswil, au sein de laquelle s’organisent les éleveurs de Giswil, dans le canton d’Obwald. Mais le terme «Klein» (petit) n’a aucun rapport avec la taille en elle-même. Au contraire, la Teilsame Kleinteil est grande et moderne: les paysans membres font estiver 450 têtes de bétail sur quatre alpages. Et l’alpage de Glaubenbielen compte 64 vaches laitières et 30 veaux et bovins, sans oublier les 90 porcs et le chien de berger d’un an, Nero. Les soins des animaux sont l’affaire d’Adrian Zumstein, qui vit sur l’alpage pendant les mois d’été avec sa femme Nicole et leur fille

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«Les animaux sont moins stressés et le lait est meilleur» ADRIAN ZUMSTEIN

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1 Auberge d’alpage Lia s’amu­se avec Nicole, sa maman, pendant que l’oncle Ueli fait une pause-­ café.

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2 Stabulation libre L’étable ultra-moderne a pu être con­ stru­i­te grâce au Parrainage Coop.

d’un an et demi, Lia. «Lia est une vraie fille de l’alpage. Il y a 16 mois, je suis montée directement à l’alpage avec elle après l’accouchement», raconte la jeune maman. Ils sont aidés dans leurs tâches par un employé, Thomas Staffelbach, et un civiliste, Toni Meyes, qui explique: «C’est mon deuxième été ici – ça m’avait beaucoup plu l’année dernière.» L’alpage de Glaubenbielen est une exploitation familiale: Ueli Zumstein, fromager, est l’oncle d’Adrian. Avec sa femme Margrit, la bonne âme de l’alpage, cela fait 37 ans qu’il passe l’été ici. Jusqu’à l’année dernière, les familles logeaient dans un appartement au-­ dessus de l’ancienne étable. «Au début, j’ai dû m’habituer à être réveillée par les cloches des vaches

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de bon matin», se souvient Nicole Zumstein. Moderne, la nouvelle étable à stabulation libre et conçue pour le bien-être des animaux a été inaugurée ce printemps. Elle a été construite grâce à l’aide du Parrainage Coop pour les régions de montagne, d’après les plans des agriculteurs. Près de 500 m2 de stabulation libre offrent un vaste espace aux 64 vaches laitières. Les animaux sont donc moins stressés et donnent évidemment plus de lait. Mieux encore: «Le lait est de bien meilleure qualité! C’est ce qu’ont révélé des analyses», explique Adrian Zumstein, qui a gardé les bras puissants du lutteur ►

5 3 En pleine santé Jeunes bovins devant le Giswilerstock. 4 Moderne Thomas Staffelbach, employé, met la trayeuse en route. 5 Barbes traditionnelles Toni Gisler et Gerold Berchtold ont chacun 4 vaches qui passent l’été à Glaubenbielen.

QUELLE EST L’IMPORTANCE DU PARRAINAGE COOP POUR LES RÉGIONS DE MONTAGNE?

La vie est difficile pour de nombreuses exploitations de montagne, les directives légales pour la protection des animaux et des eaux exigent des investissements importants, impossibles à réaliser. Souvent, le soutien financier d’œuvres de bienfaisance est nécessaire. QUEL EST LE PRINCIPE DE CETTE ORGAINSATION?

Le Parrainage Coop pour les régions de montagne est organisé sous forme d’une coopérative et en tant qu’organisation d’entraide reconnue, elle est certifiée ZEWO. Depuis 74 ans, nous nous enga-

BÉATRICE ROHR Directrice du Parrainage Coop pour les régions de montagne geons pour les familles de paysan et des conditions de vie et de travail plus humaines. EN QUOI VOTRE TRAVAIL EST-IL RATTACHÉ À COOP?

Notre organisation d’entraide col­lecte des dons auprès de la population suisse et cet argent est investi en intégralité dans les projets que nous co-finançons. Coop se charge de tous les frais administratifs.

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Aidons nos montagnes! Coop soutient la POPULATION SUISSE DE MONTAGNE, notamment grâce à ces 4 actions. Pour un meilleur avenir dans les montagnes suisses – avec des actes plutôt que des paroles.

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ACTE N° 192

LE PARRAINAGE COOP POUR UN MEILLEUR AVENIR DES POPULATIONS SUISSES DE MONTAGNE

La vente des produits Pro Montagna rapporte 1 million de francs au Parrainge Coop pour les régions de montagne. En 2015, Coop a versé 5,4 millions de francs en faveur de 170 projets d’aide individuelle. 7

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ACTE N° 234

PRO MONTAGNA: POUR L’AVENIR DE NOS MONTAGNES

Grâce à la gamme Pro Montagna Coop, les fromageries de montagne et d’alpage et les petites exploitations familiales et artisanales ont un débouché important pour leurs produits authentiques. 8

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11 6 Impeccable Ueli Zumstein est un fromager qui aime l’ordre.

UN CYCLE UTILE À TOUS

Pro Montagna soutient le parrainage Coop pour les régions de montagne. Ce parrainage finance des projets en faveur des paysans de montagne qui fournissent à leur tour des produits. Une partie du prix de chaque produit Pro Montagna vendu est reversée au Parrainage Coop.

Sources: Coop

Produits

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Commerce équitable pour les paysans de montagne

Projets

Parrainage Coop

► qu’il était autrefois. Les plans 7 Ma région de l’étable ont été dessinés par le Le Brie d’alpage bureau d’architecture Furrer, Hotz est vendu avec & Eigenmann à Sarnen, sa réalisace label dans le tion a été confiée à la charpentecanton d’Obwald. rie Küng à Alpnach. Le fils d’Ueli 8 Spécialité le fromager a dirigé les travaux de Le fromage rôti la construction en bois. La traite est idéal pour une raclette. des vaches se déroule dans un local séparé et équipé de trayeuses semi-automatiques. Propre comme un sou neuf, la fromagerie est le lieu de travail d’Ueli Zumstein. Sortir les meules de 30 kg du bain de salage en saumure est très physique. C’est grâce à ce bain que le fromage acquiert sa croûte et sa saveur particulières. Il est ensuite affiné dans un gre-

nier de 1858. Et lorsqu’il obtient la saveur corsée idéale, il est livré aux points de vente Coop de Suisse centrale sous le nom de fromage d’alpage de Glaubenbielen Pro Montagna. Dans le magasin de Giswil, on trouve des spécialités comme le fromage rôti, le fromage panorama, le beurre ou le brie d’alpage. Le magasin de la ferme propose également tous ces produits. En achetant des produits Pro Montagna, les consommateurs soutiennent le Parrainage Coop pour les régions de montagne et permettent aux exploitations d’alpage traditionnelles comme celles de Glaubenbielen de s’inscrire dans une modernité durable.

9 Travail manuel Le fromager utilise un chariot à bras pour amener son fromage au grenier.

ACTE N° 241

Les chèvres sont de plus en plus appréciées dans les régions de montagne – car elles contribuent fortement à la mise en valeur et à l’entretien des paysages traditionnels des montagnes suisses.

10 Lourde tâche Une meu­le pèse en moyenne 30 kg. 11 Magasin de la ferme Ueli Zumstein travaille aussi au comptoir du magasin.

RIEN À REDIRE GRÂCE AU PARRAINAGE COOP DE CHÈVRE

ACTE N° 142

LA COLLECTE DE VÊTEMENTS FACILITE LA VIE DES PAYSANS DE MONTAGNE

Les 500 conteneurs de collecte TellTex permettent de verser 20 centimes par kilo de vêtements aux paysans. Chaque année, 500’000 francs sont ainsi récoltés au profit des populations suisses de montagne.

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INFORMATIONS

Des labels forts pour un mo nde meilleur La spécialiste de L’ÉVALUATION DES LABELS pour le WWF explique pour quelle raison les labels doivent être vérifiés régulièrement. TEXTE ZENO VAN ESSEL PHOTO GERI BORN

M

adame Zimmermann, à quoi sert l’évaluation des labels? L’évaluation des labels sert à informer les consommateurs et intensifie la concurrence entre les labels en créant une plus grande transparence par rapport aux exigences écologiques, sociales, d’éthique animale, à la crédibilité des normes et des procédures de contrôle. Qui rédige les évaluations de label? Les responsables des évaluations sont PUSCH, la Fondation pour la protection des consommateurs, Helvetas et WWF. Pourquoi le WWF Suisse partici­pet-il à l’évaluation des labels? Des directives crédibles aident les organisations de label à réaliser de grandes améliorations environnementales. Le commerce de détail et les employés de l’industrie agro­ alimentaire contribuent à les faire connaître, en choisissant des labels forts. Comment se déroule une évaluation? Tout d’abord, les critères d’évaluation existants sont remaniés. Les dernières découvertes scientifiques sont prises en compte, des experts sont interrogés et les orga-

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nisations communiquent leurs connaissances spécialisées. Ensuite, les exigences définies par les labels sont évaluées, tout comme la gestion et le système des labels, à savoir la transparence, les con­ trôles et la certification. Quelle est la fréquence des actualisations? Comme les directives des labels ne changent pas tous les ans, un ryth­

me de 4-5 ans s’est imposé pour les remaniements. Pourquoi les labels de durabilité de Coop ont-ils autant de valeur? Le Bourgeon Bio, sur lequel Naturaplan se base par exemple, répond à des exigences élevées à très élevées dans tous les domaines d’évaluation. Ce label est convaincant en matière écologique, sociale et du bien-être animal, mais aussi

grâce à des normes, des processus de contrôle et de certifications crédibles et à une bonne gestion. Quels sont les résultats dans le domaine du «bien-être animal»? Les labels qui obtiennent le plus de points sont ceux qui imposent la stabulation libre permanente avec accès au pâturage en été et pour lesquels l’élevage en troupeau est une obligation. Essentielles aussi, les étables à stabulation libre avec litières paillées et possibilités de distraction, prévoyant une alimentation adaptée et de l’eau à disposition en permanence. L’évaluation JENNIFER ZIMMERporte également sur MANN est Responsable du les objectifs et les méprojet Consommation & Eco­ thodes d’élevage ainnomie pour le WWF Suisse si que sur le transport et s’occupe notamment et l’abattage. de l’évaluation des Quels sont les résultats labels. dans le domaine «social»? C’est dans ce domaine que Coop Naturaplan obtient les meilleures notes parce que les produits des pays du Sud vendus sous le label Naturaplan sont généralement certifiés par Bio Suisse et Max Havelaar.

Réponses durables

COOP est numéro 1 en Suisse pour le Bio. Mais le détaillant lance aussi les tendances: en 1993 par exemple, avec la création de Naturaplan, la première marque Bio du commerce de détail suisse.

ACTE N° 12

COOP A UNE RÉPONSE DURABLE À TOUTES LES QUESTIONS

Coop propose 20 marques et labels de qualité durables, ce qui couvre quasiment tous les groupes de produits existants. Coop a ainsi l’un des plus vastes assortiments durables au monde.

ACTE N° 111

TOUJOURS UNE LONGUEUR D’AVANCE POUR LA PREMIÈRE MARQUE BIO SUISSE

En 1993, Coop lançait Natura­ plan, aujourd’hui, la part du Bio dans le commerce suisse de détail est de 7 pour cent – et de 10 pour cent chez Coop.

ACTE N° 62

LA FAMILLE EST TOUJOURS LA BASE DE TOUT

Les bœufs Natura-Beef se portent particulièrement bien car ils grandissent en compagnie de leur mère et vivent en troupeau sur des pâturages où ils peuvent se déplacer à leur guise.

LES LABELS COOP CONVAINQUENT Les labels Coop examinés par le WWF dans le cadre de l’évaluation des labels, ont obtenu des notes allant d’excellent à recommandable.

Excellents:

Naturaplan est la marque Bio suisse leader qui respecte les directives Bourgeon de Bio Suisse.

Très recommandable:

Max Havelaar est synonyme de produits issus de cultures et du commerce équitables, certifiés Fairtrade.

Natura-Beef est le label de la viande de veaux de 10 mois élevés sous la mère. MSC (Marine Stewardship Council) est le label du poisson issu de la pêche durable.

Recommandables:

Les dispositions Bourgeon de Bio Suisse s’appliquent aussi à Natura-Beef BIO.

Naturafarm c’est la viande et les œufs suisses d’élevage en stabulation libre.

ASC (Aquaculture Stewardship Council) est le label de l’élevage de poissons responsable certifié.

ACTE N° 27

LES ROSES COOP SONT ISSUES DU COMMERCE ÉQUITABLE DEPUIS 2001

Les roses Coop représentent aujourd’hui 98 pour cent des roses vendues. Un engagement dont bénéficient quelque 50’000 ouvriers d’exploitations agricoles certifiées équitables.

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BIEN-ÊTRE ANIMAL

VISITE À L’ÉTABLE

Contrôleuse, AnneKathrin Witschi remarque immédiatement si un animal va bien.

Bonjour petit veau, comment vas-tu? Mandatée par Coop, Anne-Kathrin Witschi de la Protection Suisse des Animaux PSA vérifie que les directives NATURAFARM sont appliquées. Ci-après, les aspects passionnants de son métier et pourquoi les porcs aiment jouer au football.

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BIEN-ÊTRE ANIMAL

Q

uand Anne-Kathrin Witschi, contrôleuse pour la Protection des animaux, visite une ferme, la première chose qu’elle demande, c’est: «Comment ça se passe?» Cela lui permet de sentir aussitôt l’ambiance générale de la ferme, explique cette agronome titulaire d’un titre de Docteur, qui contrôle sur demande de Coop les exploitations qui travaillent pour le label Naturafarm. La réaction des animaux permet de se faire une première impression: «Si les bêtes sont confiantes, cela veut dire que les exploitants passent beaucoup de temps à l’étable.» Un veau en bonne santé est attentif, curieux et a tout le temps envie de bouger. Le label Naturafarm est attribué aux animaux qui sortent régulièrement en plein air. Et pour un air de bonne qualité à l’intérieur, le plafond doit être à au moins 1,80 m au-dessus du paillage. «Comme je suis grande, je remarque tout de suite si cette hauteur est respectée», déclare Anne-Kathrin Witschi. En visite chez l’engraisseur de veaux Benno Elmiger à Ermensee, dans le canton de Lucerne, elle peut se tenir droite et la conversation est sympathique. «Avec la place dont il dispose, Monsieur Elmiger pourrait élever plus de veaux, mais il y renonce

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Photo: Fabian Heinzmann

TEXTE SELINA WALTER PHOTOS R AINER EDER

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«Les cochons sont des animaux curieux et à l’odorat très fin» ANNE-KATHRIN WITSCHI

volontairement car il a constaté que les choses se passent mieux quand les animaux ont plus d’espace. C’est une approche que nous apprécions beaucoup.» Employée depuis trois ans au service de contrôle de la Protection Suisse des Animaux PSA, elle est également très satisfaite de Markus Odermatt, engraisseur de porcs à Eschenbach, dans le canton de Lucerne. «On peut vraiment tout ob-

server et on sait que tout est en ordre. À chacune de mes visites, le paillage recouvrait généreusement le sol et les litières des stalles correspondaient à la taille des animaux.» La qualité de l’air de la porcherie est également contrôlée car les cochons ont un odorat très fin puisqu’on les utilise pour rechercher des truffes. De l’air frais en quantité suffisante est donc essentiel à leur bien-être. COCHONS JOUEURS Quant au caractère, les cochons sont bien plus proches de l’être humain qu’on le pense généralement. «Curieux et intéressés par tout, ils viennent tout de suite voir ce qui

1 Toujours à jour, les indications relevées par Benno se passe», raconte Anne-Kathrin Elmiger, engraisWitschi. Il est par ailleurs indis- seur de veaux, pensable que les animaux soient sont minutieusesuffisamment occupés afin d’évi- ment vérifiées. ter les troubles comportementaux. 2 Heureux Ils ont donc besoin de paille ou comme un de branches de sapin mais aussi cochon L’air frais d’objets amusants. «L’agriculteur et les distractions: indispend’une exploitation leur avait donsables pour des né de vieux ballons de football et porcs heureux. c’était un vrai bonheur de les voir 3 Rien ne s’amuser avec», se souvient l’exmanque Foin et perte en protection animale. eau à disposition Elle voulait s’occuper d’ani­ et litière paillée. maux en bonne santé, pas des malades. Anne-Kathrin Witschi a donc préféré la protection animale à la profession de vétérinaire. Une activité qui permet à la fois d’ai-

der les animaux et d’exercer une influence sur les conditions de production des produits d’origine animale. «Pour exercer ce job, il faut aimer les animaux mais aussi posséder des compétences sociales, ce qui rend le travail passionnant. On voyage dans toute la Suisse et on ne sait jamais ce que la journée nous réserve. Cela rend flexible aussi pour les autres aspects de la vie.» Anne-Kathrin Witschi a apparemment trouvé sa vocation. Les infractions vraiment graves sont heureusement très rares. «Les exploitations Naturafarm ont généralement un très bon niveau en ce qui concerne le bien-être ► GREEN 47


BIEN-ÊTRE ANIMAL PÂTURAGES

Le bien-être compte!

Le Grassland Beef des pays baltes se nourrit principalement d’herbe fraîche des pâturages.

Coop s’investit depuis 35 ans pour le BIENÊTRE DE L’ANIMAL. La recherche et les critères de la Protection Suisse des Animaux permettent d’allier saveur et éthique.

ACTE N° 55

1

La Protection Suisse des Animaux (PSA) et le classement international du bien-être des animaux BBFAW confirment la place de leader de Coop en matière de bien-être des animaux de rente.

Dr. sc. nat. Hans-Ulrich Huber

Directeur de la Protection Suisse des Animaux PSA

POURQUOI LA LOI SUR LA PROTECTION DES ANIMAUX NE SUFFIT PAS À ASSURER LE BIEN-ÊTRE ANIMAL?

Les directives qui fixent les limites de la maltraitance animale manquent de rigueur. En ce domaine, des labels comme Naturafarm sont plus efficaces que la loi sur la protection des animaux. LE BŒUF NATURAFARM EST ÉGALEMENT DU NATURA-BEEF, QUE FAUT-IL COMPRENDRE?

Les bovins Natura-Beef grandissent au sein d’élevages allaitants. Ils naissent dans le troupeau, restent auprès de leur mère et sur le pâturage jusqu’à l’abattage, à l’âge de 10 mois environ. QUELLE EST LA PARTICULARITÉ DE LA VIANDE NATURAFARM?

Naturafarm exige la stabulation libre et c’est le seul label qui pratique exclusivement des contrôles sans préavis. LES GENS QUI MANGENT DE LA VIANDE PEUVENT-ILS PROTÉGER LES ANIMAUX ?

Choisir une viande d’un label de qualité fait plus pour le bien-être des animaux qu’un végétarien qui n’attache pas d’importance à la provenance de ses aliments.

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ACTE N° 35

2 Respectueux des veaux L’élevage sous la mère est la méthode la plus respectueuse et elle sera également appliquée pour l’élevage Grassland Beef des pays baltes.

► des animaux», l’experte en protection animale peut en témoigner. Elle travaille exclusivement sur les exploitations suisses. Mais Coop s’investit aussi pour le bienêtre des animaux à l’étranger, dans les pays baltes par exemple.

nous avons rencontrés étaient curieux et intéressés», raconte Mi­ lena Burri, du service de contrôle PSA. L’organisation conseille Coop sur ce projet exemplaire pour le bien-être des animaux. Les agriculteurs baltes disposent de vastes pâturages inutilisés. Encore BŒUF DE PÂTURAGE DES en cours d’élaboration, le projet est prometteur. PAYS BALTES La proximité géographique En Estonie, Lettonie et Lituanie, Coop a lancé un programme permet de réduire les transports de production de viande bovine aériens par rapport à l’importade qualité reposant sur l’élevage tion de bœuf d’outre-Atlantique. sous la mère, destiné à réduire Coop peut par conséquent réduire l’importation de viande d’ou­tre- ses émissions de CO2 de 9’000 Atlantique et par conséquent les tonnes chaque année. Et grâce à la coûts énergétiques et aériens. sélection génétique des races, Dans le cadre du programme Bal- les bovins baltes proposent une tic Grassland Beef, les animaux viande d’excellente qualité. Des sont élevés naturellement dans les dégustations ont prouvé que le pâturages, passent l’été en plein Grassland Beef des pays baltes n’a air et se nourrissent d’herbe. Le rien à envier à la viande d’Amésoja est interdit. «Les éleveurs que rique du Sud.

POUR COOP, LES ANIMAUX AUSSI ONT DROIT À L’ÉGALITÉ DES CHANCES

Les poules sont élevées pour leurs œufs et les poulets pour leur chair. Un projet pilote permet aussi d’élever les poussins mâles qui vivent dans de bonnes conditions dans des fermes Bio.

2 1 Naturel Les animaux passent tout l’été dans les pâturages.

COOP, LE DÉTAILLANT LE PLUS RESPECTUEUX DES ANIMAUX

DES MÉDAILLES DÉCERNÉES À COOP POUR SON ENGAGEMENT POUR LE BIEN-ÊTRE ANIMAL Les exploits de Coop dans le domaine du bien-être animal ont été reconnus à leur juste valeur par des institutions indépendantes de renom. Les deux organisations de protection des animaux «World Animal Protection» et «Compassion in World Farming» établissent des critères de bien-être des animaux de rente dans les entreprises (Business Benchmark on Farm Animal Welfare). En ce domaine, Coop est le seul détaillant de Suisse à avoir remporté la première place parmi 90 entreprises internationales leaders du secteur alimentaire. Et ce, pour la troisième fois consécutive. L’organisation de protection animale britannique «Compassion in World Farming» a décerné cette année à Coop le «Good Rabbit Award», car le détaillant propose depuis 2008 uniquement de la viande de lapin issue d’élevages répondant aux exigences du programme SST (système de stabulation particulièrement respectueux des animaux). Une preuve et une reconnaissance indépendantes de l’investissement de Coop pour le bien-être animal.

ACTE N° 66

ACTE N° 124

DES OIES DE PÂTURAGE

L’abattage et la commercialisation des oies de pâturage Coop ont lieu dans la région. Pour les Fêtes de fin d’année 2013, 100 oies ont été vendues pour la première fois dans les supermarchés de la Région de Berne, projet étendu depuis à tout le pays.

LES VEAUX COOP LIBRES

Plus de 20’000 animaux grandissent tous les ans pour Coop dans des élevages à stabulation libre respectant les besoins des animaux: Veau Naturafarm et Natura-Veal élevés sous la mère ou dans des exploitations respectant les directives de Bio Suisse.

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TENDANCE

Un rappeur cool à la conscience verte GREIS, le rappeur bernois, est persuadé que l’avenir de l’industrie textile doit être durable, écologique et équitable. Une raison qui lui fait trouver son T-shirt Naturaline en coton Bio du commerce équitable encore plus cool.

TEXTE MARIO WITTENWILER PHOTOS THOMAS BUCHWALDER

I GREIS

Le rappeur bernois en T-shirt bleu Naturaline dans le quartier de la Länggass à Berne, où il vit.

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l est temps d’agir: le coton – l’«or blanc» – est trop souvent cultivé en monocultures, ce qui perturbe l’équilibre écologique. Ces dernières années, l’emploi de produits chi­ miques toxiques a acceléré la destruction des sols. Depuis la mise au point de Na­ turaline il y a 20 ans, Coop est le plus grand distributeur de textiles en coton Bio fabriqués équitablement. Quelque 6’000 agriculteurs Bio en Inde et en Tanzanie fournissent les 3’000 tonnes moyennes annuelles de coton biologique fabriqué équitablement pour Naturaline. Depuis 2013, tous les textiles Naturaline sont neutres en CO2. Et Coop a reçu de nombreu­ ses récompenses pour cet engagement. Le coton Bio offre l’avantage d’une production écologique et équitable mais il est aussi très doux au toucher. Des créateurs de re­ nom, Stella McCartney par ex­ emple, réalisent de la lingerie sexy à partir de coton Bio. Une autre

personnalité est célèbre pour porter des T-shirts Naturaline, en concert mais aussi dans sa vie privée, le rappeur bernois Greis. Un concert n’est pas une activité de tout repos et si le T-shirt doit être beau, il doit aussi être résistant. Greis, de son vrai nom Grégoire Vuilleumier, est un artiste connu pour sa grande conscience concernant les questions éthiques et sociales. Et dans le domaine du textile, il voit également une évolution indispensable: «L’avenir de l’industrie textile doit être durable et écologique mais aussi social!» Pour la séance photo dans le quartier de la Länggass à Berne, où il habite, Greis porte un T-shirt Naturaline bleu clair, à la coupe souple. Simple mais élégant. Et plutôt inhabituel pour un rappeur – la culture hip-hop étant réputée pour son obsession à afficher de coûteux vêtements de marque, symboles de statuts. Un besoin de revanche peut-être, puisque le mouvement hip-hop est né dans les ghettos très pauvres des villes américaines. Les jeunes afro-américains ont commencé à organiser des compétitions amicales dans 4

«La consommation durable «est un truc cool» et ce n’est pas cher» GREIS À PROPOS DU COMMERCE ÉQUITABLE

disciplines: la peinture au spray, la breakdance, le DJ-ing et le rap. Il suffisait de s’entraîner suffisamment pour devenir quelqu’un. Mais cette «fame» – cette «célébrité» – ne sortait évidemment pas de ce milieu subculturel. Et comme les jeunes rappeurs ne ►

PORTRAIT

Grégoire Vuilleumier (38 ans) plus connu sous le pseudonyme Greis, est l’un des rares artistes du pays à avoir du succès en Suisse alémanique et francophone. Élevé par des parents lausannois, il est bilingue et rappe aussi bien en bernois qu’en français avec l’accent vaudois. En plus de sa carrière solo, le rappeur est membre des groupes PVP et Chlyklass et Rogue State Alliance.

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TENDANCE

LE BOOM DU COTON BIO

Les 10 premières années, Coop a utilisé 17’210 ton­ nes de coton Bio fourni par bioRe. Cette quantité a plus que doublé au cours des 10 années suivantes!

36’836

Coop est numéro un

Coop est n° 1 des distributeurs de produits du commerce équitable en COTON BIO dans le monde. De plus, tous les textiles Naturaline sont neutres en CO2.

17’210

Source: Coop

ACTE N° 103

1995-2004

Depuis 20 ans, Coop mise sur une production écologique. Au niveau mondial, Coop est le plus grand distributeur de textiles en coton biologique issus du commerce équitable.

2005-2014

ACTE N° 11

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CHEZ COOP, ON SAIT TOUJOURS D’OÙ VIENT LE COTON BIO

L’assortiment de coton Bio Coop garantit une transparence absolue aux clients, de la plan­ tation au produit fini. Le site internet www.biore.ch vous permettra d’en savoir plus à ce sujet.

Greis est un artiste connu pour son souci de l’environnement.

► pouvaient pas s’offrir les articles de marque coûteux des «vraies» stars et starlettes, les hip-hopeurs tenaient à porter des bonnes imitations de ces tenues. Greis collectionne lui aussi les contrefaçons de pulls de marque, les fameux «bootlegs», de la gran­ de époque du hip-hop new-yor­ kais. «Récemment, je me suis offert aux enchères au Japon la contrefaçon d’un pull-over Chanel, une super pièce», raconte Greis avec un petit sourire. Pourtant, les marques de luxe ne sont pas essentielles pour le rappeur. «C’est la coupe et la qualité qui définissent le style d’un vêtement, pas uniquement la mar­ que.» En d’autres termes: une

LA FABRICATION DE CE T-SHIRT EST UNE OPÉRATION PROPRE

«Les vêtements sont vaiment bien coupés» GREIS À PROPOS DE NATURALINE

production durable ne suffit pas en tant que telle. Il faut aussi que le vêtement soit beau. Ce qui est le cas des collections Naturaline, comme le déclare Greis: «Les vêtements sont vraiment bien coupés». Et cela lui fait plaisir d’investir dans des vêtements de fabrication durable: «La consommation durable «est un truc cool» et ce n’est pas forcément cher.» Mais cela pourrait devenir coûteux si on ne s’y met pas. Il voit

Annette Winter Directrice de la création, Remei AG malgré tout l’avenir de manière positive, il est optimiste: «Les célèbres marques de luxe vont elles aussi commencer à pratiquer la production durable », l’artiste de 38 ans en est convaincu. En effet: «La demande va modifier l’offre.» Mais cela ne se fera pas tout seul. Les consommateurs doivent clairement dicter ce qu’il veulent aux marques. Greis ajoute: «Cela nous appartient de prendre cette décision, on ne peut pas laisser les gouvernements et les grands groupes décider à notre place.» Greis ne se contente pas de parler, il agit aussi. Le rappeur montre le bon exemple en faisant fabriquer des T-shirts pour ses fans en coton Bio.

DURABILITÉ ET STYLE – POURQUOI N’EST-CE PAS INCOMPATIBLE?

ACTE N° 116

Grâce à son partenariat avec la Fondation bioRe, Coop finance un bus médicalisé. Cet hôpital sur roues assure les soins médicaux à la population indienne jusque dans les villages les plus reculés.

Pour nous, la durabilité, c’est produire en har­ monie avec la nature et l’être humain. Nous ne considérons pas la mode comme une «fast fashion», mais comme des tendances sélectionnées avec soin et qui durent. Une coupe parfaite et un style cool doivent pouvoir durer plus longtemps qu’une seule saison.

QUELLES SONT LES PARTICULARITÉS DU TRAVAIL AVEC DES TEXTILES PRODUITS DE FAÇON DURABLE?

Nous mettons constamment au point de nouvelles variétés de tissu à partir de nos cotons bio de qualité et cela nous donne une grande marge de manœuvre au niveau créativité. Bien sûr, certaines choses sont impossibles à réaliser mais ce n’est pas non plus dans l’intérêt des clients Naturaline. Un vêtement passe par de nombreuses étapes de production, ce que le consommateur final ne sait pas toujours. Notre mission consiste à faire correspondre ces étapes à nos exigences.

COOP OFFRE UN HÔPITAL AMBULANT AUX INDIENS

ACTE N° 148

TOUT L’ASSORTIMENT NATURALINE EST NEUTRE EN CO2

Depuis 2013, tous les textiles Naturaline sont neutres en CO2. Des projets de compensation permettent également de réaliser chaque année des économies de CO2 de 10’000 tonnes.

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PRODUCTEURS

DANS LE CHAMP DE CHOU

Joos Sutter, Directeur de Coop, dans les bandes fleuries d’un champ de chou, où les bleuets attirent les auxiliaires.

L’équipe Coop s’engage 54 GREEN

À la recherche de la nature. Le Chef de Coop, JOOS SUTTER est fasciné par un essai sur le terrain mené par l’Institut de recherche de l’agriculture biologique. C’est l’un des nombreux projets auquel Coop apporte son soutien, un engagement qui remplace les mots par des actes. TEXTE ZENO VAN ESSEL PHOTO DAVID BIRRI

M

onsieur Sutter, vous vous trouvez dans les bandes fleuries d’un champ de chou à Wynau (BE) où, dans le cadre d’un projet de recherche de l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL), on cultive des bleuets pour éloigner les nuisibles et attirer les auxiliaires. Quel est le rapport avec Coop? Un lien très étroit! Cela fait bientôt un quart de siècle que Coop soutient le FiBL dans ses travaux de développement de l’agriculture biologique. Ce projet par ex­ emple est aussi simple que génial: les agriculteurs utilisent moins d’insecticides biologiques, voire pas du tout, mais ils peuvent tout de même récolter et donc gagner autant qu’avant. C’est bénéfique pour tous et les eaux et les sols sont protégés. Pour quelle raison la recherche Bio est-elle si importante pour Coop? La nature et le Bio nous tiennent vraiment à cœur. La recherche du FiBL fait avancer l’agriculture bio-

PORTRAIT

Joos Sutter, 52 ans, a grandi à Thusis (GR), il a obtenu en 1990 une Licence en Sciences économiques à l’Université de Saint-Gall. Il a rejoint le Groupe Coop en 1996, a dirigé en 2010 Coop City et Brico+Loisirs et de nombreux marchés spécialisés. Joss Sutter est Président de la Direction générale du Groupe Coop et Chef de la Direction Retail depuis 2011.

logique. Et cela nous permet de proposer à nos clients une gamme de produits Bio toujours plus attrayante. Le Fonds Coop pour le développement durable investit chaque année 16 millions de francs dans 80 projets. Ces effforts sont-ils récompensés? Pas immédiatement ni obligatoirement. Nous parlons d’innovation et de long terme. Le Fonds nous permet d’offrir une aide de

notre entreprise de manière équitable en respectant les ressources. Ainsi, les informations sur nos modes de production et d’achat et les produits que nous proposons dans nos magasins sont présentées de manière transparente aux clients. Quel est l’avantage de cet engagement pour le client Coop? Allez dans nos magasins et regardez l’assortiment durable! Avec nos nombreuses marques propres et labels durables, tels Naturaplan, Oecoplan ou Pro Montagna, nous proposons indiscutablement le plus vaste assortiment de Suisse. Nous choisissons toujours le Bourgeon Bio, la norme la plus JOOS SUTTER stricte, pour nos produits Bio. Par ailleurs, nous nous rapprochons démarrage à de nombreux en- à grands pas de notre objectif amdroits. En 2008, nous avons dé- bitieux, à savoir faire produire de marré avec Chocolats Halba un manière équitable tous les proprojet au Honduras qui a aidé les duits contenant des matières preproducteurs de cacao locaux à re- mières venues des pays du Sud. construire et moderniser les plantations de cacao qui avaient été complètement détruites par une tempête tropicale. Le premier choTAT NR. 109 colat haut de gamme du commerce équitable issu de ce projet et désormais muni du label Bourgeon de Bio Suisse, est vendu dans nos magasins depuis 2013. Ce chocolat est aujourd’hui le préféré de la marque Coop! L’engagement pour la durabilité de UN QUART DE SIÈCLE Coop est illustré par l’initiative DE RECHERCHE ET «Des paroles aux actes». Quel est D’INNO­VATION BIO son objectif? La collaboration entre Coop et l’Institut de recherche de Parler ne sert à rien, il faut agir! l’agriculture biologique (FiBL) Nos actes parlent pour nous. Nous a débuté en 1993. 18 millions voulons montrer ce que nous faide francs ont été investis desons de concret au quotidien et cepuis dans des projets du FiBL. la depuis longtemps, pour diriger

«La nature et le Bio nous tiennent vraiment à cœur»

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PRODUCTEURS Reto Conrad est Responsable Entreprises de production, Informatique, Ser­vices et membre de la Direction.

Le riz Bio Coop aide les cultivateurs de riz

Anja Wolff est Responsable Marketing et Vente au sein de Reismühle Brunnen.

REISMÜHLE BRUNNEN réalise 50 pour cent de son chiffre d’affaires avec du riz cultivé de façon durable. Reismühle Brunnen (SZ) est n° 1 en Europe pour le riz cultivé de façon durable. «Nous sommes une petite équipe de 22 personnes, tous super motivés», déclare Anja Wolff, Responsable Marketing et Vente au sein de Reis­ mühle Brunnen. Avec le projet «fair & good», Reismühle Brunnen offre un soutien à 3’700 cultivateurs de riz en Inde et en Thaïlande. Résultats concrets: des économies d’eau de l’ordre de 30 pour cent, une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20 à 30 pour cent ainsi qu’une amélioration de l’écosystème grâce à un accroissement de la biodiversité. RIO

Leur crédo: la conviction Les COLLABORATEURS des différentes entreprises de production Coop présentent leur travail durable. Chacun dans son secteur – mais tous avec une conviction à toute épreuve.

RETO CONRAD

de la nouvelle Direction Informatique, Production et Services. «Dans notre nouveau site de production de Pratteln (BL), où Chocolats Halba fabriquera bientôt ses produits, nous transportons le plus possible de marchandises en train. C’est un moyen de transport 56 GREEN

Roger Strohmeier, apprenti chez SWISSMILL, contribue à la réduction du gaspillage alimentaire.

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Suisse Serre non chauffée

Espagne Serre non chauffée

Suisse Serre chauffée

LE RIZ BIO FAIRTRADE AUGMENTE LE REVENU DES CULTIVATEURS DE RIZ

Depuis 2011, avec Reismühle Brunnen et Helvetas, Coop apporte un soutien à 3’700 cultivateurs de riz en Inde et en Thaïlande. Aujourd’hui, les surfaces consacrées aux cultures biologiques représentent déjà 5’000 hectares.

L’efficacité permet d’éviter les déchets

Photos: David Birri; Acte 272: FiBL; Quelle: Stoessel, F. et al., 2012

«Il faut réfléchir aux choses jusqu’au bout»

durable car il produit moins ment de Reismühle Brunnen (SZ) d’émissions de CO2 que les ca- qui est leader du marché du riz mions. L’utilisation future du bois équitable en Europe. RIO pour la chaleur nécessaire à la production de chocolat permettra de générer 95 pour cent d’émissions de CO2 en moins.» ACTE N° 272 La philosophie de durabilité de Coop se retrouve aussi dans le plus vaste assortiment du commerce équitable de Suisse. «Nos clients attachent toujours plus d’importance à la transparence et à la crédibilité.» Mais cette philosophie s’inscrit aussi dans une déLES ÉCOBILANS SONT marche économique: «Grâce à la LA BOUSSOLE ÉCOLOGIQUE durabilité, l’entreprise Coop est DE COOP Dès 1993, Coop a réorganisé son plus concurrentielle», Reto Con­ entreprise de production Chocolats rad en est convaincu. Pour sa part, Halba sur la base d’un écobilan, afin il achète des produits de saison et de la rendre plus durable. Aujour­ d’hui, Coop a régulièrement recours privilégie les aliments régionaux aux écobilans surtout pour rendre sa produits de façon biologique. Il est chaîne de produits plus écologique. par ailleurs fier du positionnekg CO2-eq par kg de concombres

«Nous devons avoir des idées créatives et toujours réfléchir aux choses jusqu’au bout», voilà comment Reto Conrad justifie sa conviction selon laquelle la durabilité et l’efficacité ne sont pas contradictoires. Membre de la Direction, il est également à la tête

ACTE N° 13

«Apprenti chez Swissmill, je con­ tribue à l’avenir de la profession de meunier», déclare Roger Stroh­ meier. Le traitement durable et éco­ logique des céréales brutes donne confiance en Swissmill et fait de Coop un partenaire fiable, Roger Strohmeier en est convaincu. «Grâce aux méthodes de travail que j’ai apprises, j’apporte ma contribution à l’efficacité énergétique et à la réduction du gaspillage alimentaires.» RIO

ACTE N° 264

MOINS DE CO2 ET PLUS D’ÉNERGIE SOLAIRE DANS LES MINOTERIES

La minoterie Swissmill, à Zurich, fonctionne grâce à une installation photovoltaïque installée sur la façade du silo et une autre posée sur le toit de l’entrepôt. Swissmill est ainsi en mesure de dresser un bilan environnemental avec Myclimate.

Roger Strohmeier est apprenti en 1ère année chez Swissmill. GREEN 57


PRODUCTEURS

Moins de déchets – plus de contenu

Manger du chocolat – et faire une bonne action

Chez BELL SUISSE, on essaie par tous les moyens de réduire les déchets liés aux emballages.

CHOCOLATS HALBA achète son cacao à 4’000 petits producteurs au Ghana, au Honduras, au Pérou et en Equateur.

LE PLUS GROS AVANTAGE DES NOUVEAUX EMBALLAGES: AUCUNE DIFFÉRENCE AVEC LES ANCIENS

Bell utilise de nouveaux emballages pour la viande fraîche et la charcuterie. Ils contiennent du PET recyclé alimentaire – pour ce faire, 28,5 millions de bouteilles de 1 litre en PET sont recyclées chaque année.

Dr. Beat Müller est Responsable de la Recherche et du Développement de Steinfels Swiss.

Coop a commencé en 2011 à utiliser systématiquement du cacao équitable pour les plaques de chocolat Qualité & Prix et Naturaplan. Depuis 2015, toute la gamme de chocolat (à l’exception de Prix Garantie) est fabriquée à partir de cacao du commerce équitable.

À NUTREX, la production est neutre en CO2. Et bientôt, les déchets de la production serviront à fabriquer du biogaz.

Grâce au développement des produits Oecoplan, STEINFELS peut garantir des emplois.

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CHOCOLAT ÉQUITABLE DÈS LA PRODUCTION

Contre les émissions de CO2, l’union fait la force

ACTE N° 126

Chaleur à distance et hydroélectricité

«Responsable de la Recherche et du Développement, j’assure que la fabrication de nos produits soit la plus neutre en CO2 possible grâce à la chaleur à distance de l’usine d’incinération des ordures toute proche», déclare Beat Müller. L’é­

Julian Stotz est Responsable de la technologie d’emballage et de l’exploitation, notamment de la charcuterie, chez Bell.

Chocolats Halba travaille exclusivement avec des petits producteurs réunis en coopératives. Près de 4’000 petits produc­ teurs du Ghana, du Honduras, du Pérou et de l’Equateur cultivent le cacao d’excellente qualité destiné à Chocolats Halba. Petra Heid: «Le client final déguste un délicieux chocolat et contribue en même temps à une société et un environnement en bonne santé.» RIO

ACTE N° 188

lectricité est uniquement produite par la force hydraulique. Des tests réalisés par des laboratoires indépendants placent régulièrement les produits Oecoplan en tête du classement. «Fabriquer des produits du­

AU SERVICE DE LA PROPRETÉ: LES NETTOYANTS ET DÉTERGENTS OECOPLAN

Les nettoyants et détergents Oecoplan sont biodégradables à hauteur de 95 pour cent minimum. Ainsi, avec des produits d’aussi bonne qualité, les eaux et l’environnement sont préservés.

rables et écologiques en Suisse est essentiel pour nous démarquer des produits de masse bon marché de l’étranger.» En achetant un produit Oecoplan, le client agit en faveur de l’environnement et préserve des emplois en Suisse. RIO

Sven Frautschi est Responsable de production chez Nutrex.

«Toute notre chaîne de production est neutre en CO2. Nous utilisons la chaleur résiduelle pour le chauffage grâce à la récupération de chaleur», explique Sven Frautschi. «Par ailleurs, nous essayons tous les jours de réduire nos déchets au minimum ou de les recycler». Le tout dernier projet est con­ sacré à l’utilisation des déchets de la production pour fabriquer du biogaz. «Pour moi, c’est plus un enrichissement qu’une contrainte et cela rend mon travail encore plus intéressant. Seul, on peut déjà faire beaucoup mais si toute l’entreprise raisonne de la même manière, nous pouvons accomplir de grandes choses.» RIO

ACTE N° 257

UTILISER LA CHALEUR RÉSIDUELLE DE LA PRODUCTION ET ÉCONOMISER DU CO2

Pour le chauffage, Nutrex utilise la chaleur résiduelle de son cycle de production de vinaigre afin qu’elle soit plus durable. Elle chauffe également ses locaux de travail avec la chaleur résiduelle, permettant ainsi d’économiser 200 tonnes de CO2 par an.

Photos: David Birri, Rolf Neeser

Julian Stotz est responsable de tous les projets dans le secteur de l’emballage, par exemple la réduction et l’harmonisation du matériel d’emballage. «L’utilisation de PET recyclé pour les films du fond est un exemple concret de cette démarche», explique t-il. Cela est bénéfique pour l’environnement mais également pour les clients: «Mon activité est utile au client final qui aura moins de déchets chez lui et des sacs-poubelle moins remplis.» RIO

ACTE N° 38

Petra Heid est Responsable Durabilité et Communication chez Chocolats Halba.

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COOP ENGAGEMENT TEXTE MARIO WITTENWILER PHOTOS DAVID BIRRI

C

’est tellement beau! Quelle vue!» s’extasie Nicole Aregger au col du Gurnigel dans le Parc naturel du Gantrisch, près de Schwarzenbourg (BE). Pour cette randonnée, la famille de Rothenburg (LU) a choisi une journée d’été parfaite. Mais marcher en plein soleil don­ ne faim et surtout soif. Heureusement, les 4 promeneurs ont un sac à dos bien rempli de leurs produits préférés, notamment des spécialités du parc naturel local, élaborées de manière durable au sein du parc et disponibles uniquement dans cette région. Ils ont acheté ces produits avant la randonnée dans le magasin Coop de Riggisberg, où ils ont été très agréablement conseillés par le Directeur, Hanspeter Habegger. «Hum, c’est délicieux», déclare Alicia, l’aînée des filles, en buvant une gorgée de cidre. Andy, le papa, adore le fromage. Il hésite «Est-ce que je reprends un peu de fromage de montagne Stafelalp ou de la

tête de moine Riggisberg?» Un des meilleurs moments pour les parents est assurément le verre de «Bärn Secco». Après la longue randon­ née, un tel rafraîchissement est tout simplement divin.

GRANDEUR NATURE

La famille Aregger en train de pique-niquer dans le Parc naturel du Gantrisch, avec quelques produits locaux.

Un bout de nature Grâce à sa collaboration avec le Réseau des parcs suisses, Coop propose des produits de ces parcs dans les régions concernées. Pendant une randonnée estivale, la famille Aregger découvre quelques spécialités typiques du PARC NATUREL DU GANTRISCH.

ACTE N° 107

COOP INVITE LES PARCS NATURELS DANS SES MAGASINS

Coop entretient un étroit partenariat avec le Réseau des parcs suisses. D’ailleurs, les supermarchés Coop proposent un vaste choix de produits régionaux typiques venus directement de ces parcs.

SPÉCIALITÉS DES PARCS SUISSES

Le carré vert du label de qualité Parcs Suisses est apposé sur les produits typiques proposés dans les supermarchés Coop de la région où se situe le parc. Le logo garantit la valeur ajoutée du parc. Les matières premières principales doivent provenir du parc et les produits doivent être élaborés en majeure partie sur le territoire du parc. Une procédure de certification de la Confédération garantit le respect de ces critères. En achetant ces spécialités, les clients renforcent l’économie régionale et soutiennent les objectifs des parcs en termes d’espaces naturels et cultivés. Authentiques et innovants, ces produits sont les garants d’un goût typique. Chaque parc possède ses propres spécialités. Pour en savoir plus: www.paerke.ch et www.parcs-suisses.ch

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COOP ENGAGEMENT

CONTRE LA PAUVRETÉ ET LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE

Table Suisse fournit des institutions sociales 1 Des civilistes, des bénévoles et des personnes participant à des programmes de réinsertion distribuent les aliments à des institutions sociales. 2 4 fois par semaine, Coop Lyss à Berne remet 4 caisses pleines de nourriture.

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En Suisse, la pauvreté est moins visible que dans les pays du tiers-monde. Chez nous, personne ne fouille dans les poubelles. Et pourtant, elle existe bel et bien: selon l’Office fédéral de la statistique, 6,6 pour cent de la population suisse vit en-dessous du seuil de pauvreté (2014). «Être pauvre, cela signifie beaucoup de privations au niveau alimentaire», peut-on lire sur le site Web de l’organisation Table Suisse. Cette organisation sert de relais entre l’abondance alimentaire et les nécessiteux, elle va chercher les denrées excédentaires dans les supermarchés et les remet aux foyers de sans-abris, aux cuisines populaires, hébergements d’urgence et autres œuvres de bienfaisance. L’année dernière, 17 tonnes de denrées alimentaires ont été distribuées quotidiennement. L’association La Prairie à Berne est l’une des organisations bénéficiaires. 35 à 40 personnes viennent y manger tous les jours. Le déjeuner coûte 5 francs, le café, l’eau et le pain sont gratuits. Et les personnes qui ne peuvent pas payer se chargent d’une petite tâche. Cette association et d’autres institutions tentent de lutter contre la pauvreté en Suisse. Table Suisse apporte son soutien à ces organisations et assure en même temps qu’un tiers de la production alimentaire ne soit pas gaspillée entre le champ et l’assiette. NW

LE PET EST UNE MATIÈRE PREMIÈRE POLYVALENTE

Recycler, c’est redonner vie ACTE N° 172

LES STATIONS DE RECYCLAGE: LA RENAISSANCE DE LA MATIÈRE

Près de 200 millions de bouteil­ les en PET sont recyclées chaque année tout comme les bouteilles en plastique, les cartouches de gaz, les piles, les appareils électriques et les lampes.

Jamais sans mes vitamines

3 Livraison à la table ouverte «La Prairie» à Berne.

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Photos: Silvia Bretscher; Dino Osmic

COOP DONNE DES DENRÉES ALIMENTAIRES ET DE L’ARGENT

3

Une bouteille en PET recyclée sert à fabri­ quer de nouvelles bou­ teilles en PET. Mais ce matériau est égale­ ment utilisé pour créer une foule de pro­ duits. Par exemple, le sac Coop Oecoplan est fabriqué à partir de PET recyclé. Les bouteilles en PET sont broyées et transfor­ mées en non-tissé puis recouvertes d’un film plastique imprimé. NW

SE NOURRIR SAINEMENT, UN JEU D’ENFANT

ACTE N° 105

Depuis 2015, Coop fait don de la majeure partie des aliments qui ne peuvent plus être vendus malgré leur qualité irréprochable aux organismes sociaux tels que Table Suisse et Table couvre-toi.

Transformer le PET en tissu. Ce sac était autrefois une bouteille.

Des légumes dans une salade César et dans un menu tout prêt Betty Bossi poulet grillé & kale? La plupart des gens savent désormais qu’il est essentiel de manger 5 fruits et légumes par jour, frais ou cuisinés. Mais il n’est pas toujours facile de savoir si on consomme bel et bien les 5 portions conseillées de 120 g. Grâce au label «5 par jour», les choses sont plus claires. ACTE N° 50 Il est appliqué sur les produits qui contiennent au moins 120 g de fruits ou de légumes et respectent donc les recommandations en faveur d’une alimentation saine et équilibrée. De plus, CINQ PORTIONS PAR JOUR les sacs «5 par jour» Depuis 2007, Coop propose le proposent une possilabel «5 par jour» pour soutenir bilité attrayante de l’initiative de la Ligue suisse manger des fruits et contre le cancer, il indique au des légumes de saison: consommateur que le produit on met les produits de répond aux critères et encouson choix dans le sac dont le rage la volonté de s’alimenter prix est forfaitaire, quel que soit sainement. le contenu. NW GREEN 63


QUAND «EXOTIQUE» RIME AVEC «ÉQUITABLE»

Améliorer le monde en faisant ses courses

CHOISIR ACTIVEMENT DE MENER UNE VIE SAINE

«Avec ... Sans sucre, s’il vous plaît»

Gorilla est fort! ACTE N° 228

EN FORME POUR DEMAIN!

Depuis 2005, Coop soutient divers projets pour inciter les enfants et les jeunes à bouger. Avec les projets scolaires fit4future et Gorilla, la Fondation Cleven et la Schtifti Foundation réussissent à enthousiasmer chaque année quelque 295’000 jeunes. 64 GREEN

«Une vie plus Ouga-Ouga!» est le slogan du projet. «Ouga-Ouga» signifie ici le pouvoir, l’action et la confiance en soi. Ce projet met l’accent sur les sports freestyle et l’alimentation. Des ateliers permettent de s’initier à la break dance, au vélo, au footbag, au freeski, au frisbee, au slalomboard et au longboard, au streetskate et à la cuisine. Les «ambassadeurs» Gorilla sont de jeunes gens doués qui ont généralement gagné plusieurs compétitions dans leur discipline et qui transmettent leur savoir-faire et leur enthousiasme aux jeunes. Ursina Haller, ambassadrice de snowbaord, déclare: «Tu es ce que tu manges. Je crois à cette idée et c’est pour cela que je trouve le travail avec Gorilla si sympa!» NW

LES CUISINIERS AMÉLIO­ RENT LA SAUCE

Coop contrôle et améliore sans cesse les recettes de ses produits et marques propres. Pour ce faire, les experts se concentrent avant tout sur la réduction de le teneur en sucre, en sel et en matières grasses.

Grâce au commerce équitable, les bananes sont encore meilleures.

Descendre la rampe Gorilla sans difficultés, c’est un vrai jeu d’enfant – à la fin de l’atelier.

café, les fruits exotiques et le chocolat, de sorte que les achats chez Coop soient toujours plus équitables et plus sains. NW

ACTE N° 162

9,5 BANANES SUR 10 SONT FAIRTRADE MAX HAVELAAR

Grâce à la certification Fairtrade, les petits producteurs et ouvriers, dont les conditions de vie et de travail sont améliorées, reçoivent une prime du commerce équitable en plus du produit des ventes.

L’ENGAGEMENT COOP POUR LES JEUNES ET MOINS JEUNES

Coop propose encore plus d’initiatives. En sponsorisant par exemple des actions en faveur de l’activité physique et l’alimentation, l’être humain et l’environnement, les enfants et les familles ainsi que beaucoup d'autres projets.

JOUR DE LA POMME

PRÈS DES GENS

Parce que c’est sain mais aussi pour remercier ses clients: Coop a créé le jour de la pomme et offre une demiton­ne de pommes.

Avec 1998 filiales, Coop a le résau le plus étendu en Suisse, ce qui signifie qu’on peut presque tout le temps se rendre chez Coop à pied. Une contribution de plus à la durabilité.

PRÊTS À AFFRONTER L’ÉCONOMIE

Source: Coop

PROJETS POUR ENFANTS ET ADOS

ACTE N° 71

Photos: Heiner H. Schmitt; Yannick Andrea; Gorilla

Des experts en goût testent le yogourt à la teneur réduite en sucre.

Selon une étude, les jeunes hommes de moins de 29 ans mettent volon­ tiers du sucre dans leur café. Les femmes et les hommes plus âgés y re­ noncent volontairement. Mais les yogourts et müesli contiennent sou­ vent déjà du sucre. D’ici la fin de l’année pro­ chaine, Coop va réduire les quantités de sucre dans ces produits, afin qu’ils ne contiennent que le sucre nécessaire. NW

Souvent, quand on fait ses achats, on n’a guère le temps de réfléchir sur les conditions dans lesquelles ont été cultivés et récoltés les fruits que l’on met dans son panier. Le label Fairtrade Max Havelaar aide à le savoir – et à faire une différence pour les gens qui ont fabriqué ce produit, en choisissant tout simplement le bon article. Coop prend cette responsabilité très au sérieux et s’est fixé pour objectif d’ici 2020 de faire produire toutes les matières premières de manière équitable dans les pays en voie de développement et émergents. Il y a encore beaucoup à faire mais Coop a déjà réalisé de nombreuses choses. Après les bananes, sont venus s’ajouter depuis 2010 le riz asiatique, le

En tant que partenaire de Young Enterprise Switzerland (YES), Coop soutient des étudiants pendant un an dans le développement et la commercialisation d'un produit.

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CONCOURS

À GAGNER: des cartes cadeaux Coop! Lisez cette brochure et répondez aux questions pour GAGNER! Les lettres correspondant aux bonnes réponses forment le mot recherché: 1. Ueli Kestenholz fabrique G) de l’énergie solaire N) des ananas J) des vêtements de plein air 2. L’abeille mellifère A) ne se sent pas à l’aise en milieu urbain R) adore la biodiversité U) aime vivre dans le chaos 3. L’agriculture biologique G) n’a pas besoin de la science U) n’a pas vraiment de potentiel E) a une grande importance dans le monde entier

Meret Schädeli, future agricultrice bio d’Uettligen.

4. Quel label est attribué à la viande et aux œufs suisses d’élevage en stabulation libre respectueux des animaux? G) Naturaplan U) Marine Stewardship Council E) Naturafarm 5. MSC est l’abréviation de? O) Monoski Sports Club N) Marine Stewardship Council S) Masters Sustainable Club

À gagner: 20 x cartes cadeaux Coop 1er prix 1 x Fr. 1’000.– 2ème – 10ème prix 9 x Fr. 100.– 11ème – 20ème prix 10 x Fr. 20.– Le tirage au sort aura lieu parmi toutes les bonnes réponses.

Solution – indiquez les lettres dans les cases:

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le mot-clé «CADEAU» avec la solution et vos coordonnées au numéro 970 (CHF 1.–/SMS). Ou participez en ligne sur www.illustre.ch/des-paroles-aux-actes La date limite d’envoi et d’appel est le 28 octobre 2016. Les gagnants et gagnantes seront informés par écrit. Pas de paiement en espèces. Le recours à la voie juridique est exclu. Aucune correspondance ne sera échangée à propos du tirage au sort. Les collaborateurs de Coop et de Ringier Axel Springer Schweiz AG ne sont pas autorisés à participer à ce concours.

Naturaplan, ce sont des produits naturels, authentiques et savoureux; bref, de véritables cadeaux de mère nature. En 1993, nous avons été le premier détaillant de Suisse à lancer une marque de produits bio, et aujourd’hui, Naturaplan est le plus vaste assortiment bio du pays! Nous ferons tout pour qu’il le reste, avec l’aide précieuse des futures générations de paysans bio. Pour l’amour de la nature. www.naturaplan.ch

Photo: Geri Born

Pour participer: appelez-nous par téléphone au 0901 909 027 (CHF 1.–/depuis le réseau fixe) et laissez la solution et vos coordonnées sur le répondeur. Ou envoyez une carte postale avec la solution et vos coordonnées à: Coopération, Concours «Coop», Case postale, 8074 Zurich. Ou envoyez un SMS avec

Pour l’amour de la nature.


Des paroles aux actes nº 251

Je vois… des conditions équitables pour les ouvriers et les petits producteurs Depuis 1992, nous sommes partenaires de la Fondation Max Havelaar et défendons la production durable et le commerce équitable. Et pour cause: le commerce équitable est un gage de meilleures conditions de travail et de vie pour les ouvriers et les petits producteurs. Avec plus de 550 produits, nous proposons le plus vaste choix de toute la Suisse en fruits exotiques, fleurs, café, riz, chocolat, etc. issus du commerce équitable et nous continuons de développer notre assortiment Fairtrade pour le plus grand plaisir de tous.

Pour tout savoir sur l’engagement de Coop en faveur du développement durable, rendez-vous sur des-paroles-aux-actes.ch


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