Coop - SI GREEN F

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Green en collaboration avec

13 Octobre 2015

BIEN-ÊTRE ANIMAL La vivacité des cochons heureux COMMERCE ÉQUITABLE La collection Naturaline de Melanie Winiger UN MEILLEUR CLIMAT Sur la route des livraisons avec le camion électrique

Annina Campell DANS LA FORÊT FSC

Protéger l’environ­ nement durablement


Des paroles aux actes nº 174

Bruno Cabernard, Chef développement durable Coop

Du poisson pour tous. Pour la protection des mers et des océans, nous nous engageons en faveur d’une pêche durable et sommes depuis 2006 partenaire du WWF et membre fondateur du WWF Seafood Group. Aujourd’hui, 100% de nos poissons et fruits de mer frais et surgelés sont issus de sources durables*. Et nous proposons le plus grand assortiment de poissons et de fruits de mer bio de toute la Suisse.

Pour tout savoir sur l’engagement de Coop en faveur du développement durable, rendez-vous sur des-paroles-aux-actes.ch

* Recommandable ou acceptable selon l’évaluation du WWF

Vidéo sur la provenance des poissons

Photo de couverture Nico Schaerer, table des matières Nico Schaerer, Raja Läubli, zvg Coop

Seulement les actes apportent des changements Chères lectrices et chers lecteurs, «Des paroles aux actes» est la maxime avec laquelle nous chez Coop communiquons en ce moment sur les plus de 250 actes, pour lesquels nous nous engageons pour plus de durabilité en Suisse et dans le monde. Quel éloge de soi-même pourraient penser certains. Mais lorsqu’on regarde plus près, il est forcé de constater que grâce à l’action conséquente et déterminante pendant de longues années, de nombreuses choses ont en effet changé en Suisse. Grâce à notre orientation en pionner de miser complètement sur l’agriculture biologique il y a plus de 20 ans, un fort marché d’écoulement des produits bio s’est développé en Suisse et a ainsi permis d’accroître une source de revenue rentable pour les fermiers et les agriculteurs. Grâce à la coopération de Coop avec des partenaires forts tels que Bio Suisse, Max Havelaar, la Protection Suisse des Animaux ou le WWF, les gammes de produits ont pu être organisés de manière durable et cela a permis d’améliorer produits et conditions de vie. «Des paroles aux actes» ne sont donc pas que des paroles creuses mais ce sont des faits prouvés avec des chiffres et des toiles de fond surprenantes. Je me réjouis, chères lectrices et chers lecteurs, de pouvoir vous en présenter les plus passionnants. «Des paroles aux actes» est cependant aussi un appel pour chacun d’entre nous: Nous pouvons choisir un monde meilleur avec chaque achat. Faisons-le! Nous vous souhaitons une bonne lecture!

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BIEN-ÊTRE ANIMAL

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BIODIVERSITÉ

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Engagement

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Table des matières 04 Check Des célébrités suisses et leur durabilité

12 BIEN-ÊTRE ANIMAL La vie des animaux heureux

20 Interview Roland Frefel raffole des truites du Blausee 24 BIODIVERSITÉ Cinq producteurs se présentent 28 RECHERCHE Visite chez FiBL

32 Top Ten Les coopérateurs Coop montrent leurs actes 40 COMMERCE ÉQUITABLE Melanie et le coton bio 48 Railcare De la route aux rails

50 Facts & Figures Coop aide à la réduction de l’énergie

54 Pro Montagna La nouvelle fromagerie sur la Fluonalp 62 Interview Joos Sutter, PDG de Coop, veut des actes 66 CONCOURS Cartes cadeau à gagner

Impressario Le magazine GREEN parait en tant qu’encart de la Coopération N° 42 le 13 octobre 2015 Edition Coop Genossenschaft, Postfach 2250, 4002 Basel Coordination Coop Helmut Träris (direction), Prisca Suter Rédaction Zeno van Essel (direction), Selina Walter, Mario Wittenwiler, Helge von Giese Mise en page / Production Sabine König, Urs Wittwer Photos Nico Schaerer, Thomas Stöckli, Gerhard Born, David Birri, Guillaume Mégevand, Raja Läubli, Zosia Prominska, Remo Nägeli, Heiner H. Schmitt, Coop Relecture Anne-Catherine Eigner Head of Marketing Thomas Passen Responsable de production Michael Passen Traduction eXpress translations GmbH Impression Swissprinters AG, Zofingen

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Proche de la nature Annina Campell en train d’enlacer un gigantesque arolle d’Engadine.

Texte Mario Wittenwiler photos Nico Schaerer

Coop en faveur du bois certifié FSC

En 2014, Coop augmenté à 64,9 pour cent la quantité de bois et de papier issus de sources durables, recyclés ou certifiés par le Forest Steward­ship Coun­cil (FSC). Sont concernés l’assortiment, le journal Coop, le matériel publicitaire et la consommation de Coop. Avec le WWF, Coop s’est fixé pour but d’augmenter d’ici à fin 2015 la quantité de bois FSC et recyclé à 65 pour cent. Chez Coop Brico+Loisirs, Coop est déjà parvenu à dépasser cet objectif.

Annina Campell

L’animatrice Annina Campell («Das Experiment – Wo ist Dein Limit?»; «SRF bi de Lüt – Live») a grandi à Cinuos-Chel en Engadine. La forêt près de S-chanf porte le label FSc. Annina connaît pratiquement tous les arbres.

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n tant que Matta, j’ai passé pratiquement chacune de mes minutes de libre dans la forêt», raconte Annina Campell. «Matta», c’est le nom romanche que l’on donne en Engadine aux jeunes filles. «J’allais beaucoup jouer dans la forêt près de S-chanf. Mes deux frères et moi avions chacun notre propre cabane dans les arbres», déclare l’animatrice de télévision. Aujourd’hui, elle vit avec son mari Marc Müller et leur fille Anna Nina Catarina (7 mois) à Zurich dans le Kreis 5. «Comme nous n’avons pas de jardin, je n’hésite pas à dépenser un peu plus d’argent pour acheter des légumes produits durablement par des agriculteurs locaux.» Durant ses premiers mois dans la «grande ville» zurichoise, elle n’a plus retrouvé son chemin pour rentrer chez elle. Annina: «En forêt, cela ne m’arrive jamais.» Elle passe aussi beaucoup de temps dans la forêt avec sa fille. «Anna Nina adore regarder les arbres chanceler dans le vent. Elle écoute probablement l’histoire qu’ils racontent.» 

Acte n° 88

Coop a cofondé FSC Suisse Coop est membre fondateur du Forest Stewardship Council (FSC) en Suisse et propose depuis 2002 des produits à base de bois et de papier certifiés FSC. En cette qualité, Coop s’engage activement envers le développement durable dans la sylviculture. des-paroles-aux-actes.ch Green 5


Main dans la main Voilà comment travaillent les bénévoles lors de la distribution. Aujourd’hui, Tanja Grandits (à droite) est parmi elles.

Texte selina walter Photos geri born

J Coop vient en aide quand il s’agit d’aborder les aspects sociaux.

Tanja Grandits

La cheffe méritante Tanja Grandits veille à manipuler les aliments avec le plus grand soin. Voilà pourquoi tischlein deck dich lui tient à cœur. L’organisme distribue aux personnes dans le besoin ce que l’on ne peut plus vendre dans les magasins.

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Les personnes dans le besoin bénéficient du soutien de Coop à différents niveaux en Suisse comme à l’étranger. Outre le don d’aliments et le soutien financier des organismes Tischlein deck dich et Table Suisse, Coop s’engage en faveur des projets de la Croix-Rouge suisse et le parrainage Coop pour les régions de montagne qui favorise la subsistance économique des agriculteurs de montagne, p. ex. par la revalorisation des Alpes.

e suis impressionnée par tous ceux qui travaillent ici bénévolement chaque semaine.» Tanja Grandits parle du point de distribution des aliments à l’Église Sainte-Élisabeth de Bâle. «C’est mon église domestique, j’y cuisine deux fois par an à des fins caritatives», raconte la cheffe méritante. Elle salue le pasteur Frank Lorenz par une étreinte cordiale. Il travaille en coopération avec l’organisme Tischlein deck dich [«table couvre-toi»] auquel il met à disposition tous les mardis matin son équipe de bénévoles ainsi que son église. «C’est une chance énorme que les choses puissent être distribuées», affirme Tanja Grandits qui donne à ses voisins les gâteaux restants de sa cuisine d’excellence. «Ma grand-mère m’a appris que le trognon des pommes se mangeait aussi, ce que je fais toujours aujourd’hui», déclare Tanja Grandits pour qui les aliments sont aussi précieux que les produits de luxe. «C’est même un plus grand défi de faire quelque chose de grandiose avec des choses simples.» 

Acte n° 105

Don d’aliments et d’argent Coop soutient depuis 2005 l’association Table couvre-toi (Tischlein deck dich) et Table Suisse avec des dons annuel de près de 2500 tonnes d’aliments et des moyens financiers de minimum 400 000 francs. Plus d’infos sur: des-paroles-aux-actes.ch Green 7


Comique solo: quand il est question de commerce équitable, même le «clown amateur» Franco Marvulli devient sérieux.

Franco Marvulli

Le vélodrome de Zurich-Oerlikon a 103 ans. La certification Fairtrade n’est pas si vieille. «Mais nous devrions nous préoccuper des deux», déclare l’ex-coureur cycliste professionnel Franco Marvulli.

TextE Mario Wittenwiler Photos Geri Born

Le no 1 en matière de produits issus du commerce équitable Coop est le plus important fournisseur de produits issus du commerce équitable et fait partie des plus grands détaillants au monde dans ce segment. En Suisse, un produit du commerce équitable sur deux est vendu aujourd’hui chez Coop et l’entreprise convertit progressivement au commerce équitable des assortiments tout entiers à base de matières premières originaires du Sud. Ainsi, près de 650 000 petits paysans, travailleurs et coopératives de producteurs profitent de prix équitables et de relations commerciales stables.

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ranco Marvulli adore divertir. Dans l’émission «Einfach gesund» diffusée sur Sat 1 Schweiz, l’ex-coureur cycliste professionnel et double champion d’Europe explique comment se nourrir correctement. Pendant la séance photo au vélodrome de Zurich-Oerlikon, à quelques centaines de mètres où il a grandi, le Zurichois est tout à fait dans son élément. «Le vélodrome était ma deux­ième maison», dit-il. «Et les bananes mon alimentation sportive de prédilection. Les fils dans les peaux, c’est ce qu’il y a de plus nourrissant», explique le sportif. Quand on aborde la question du commerce équitable, il devient songeur: «Nous devons nous préoccuper du monde. Je suis prêt à payer plus pour des fruits issus du commerce équitable.» L’homme âgé de 37 ans vit en colocation avec deux confrères cyclistes dans le Weinland zurichois. «Nous vivons à la campagne, il n’y a pas de train ni de bus qui mène au magasin Coop le plus proche. Nous allons toujours faire les courses en vélo, jamais en voiture.» Une évidence pour tout coureur cycliste digne de ce nom. 

Acte n° 114

Commerce équitable devient la norme Depuis 2011, Coop utilise progressivement des ingrédients issus du commerce équitable pour les assortiments de sa marque Qualité & Prix très porteurs en termes de chiffre d’affaires. Plus d’infos sur: des-paroles-aux-actes.ch 8 Green

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Eliane Müller

Si Eliane Müller connaît bien le monde de la ferme, jamais elle ne s’était autant approchée d’une VACHE ALLAITANTE et de son veau. Mais aujourd’hui la chanteuse, très sensible à la cause animale, peut le faire, car les animaux se portent bien.

TextE Zeno van Essel Photos Nico Schaerer

Le bien-être des animaux – un objectif pour Coop

Meilleures notes en matière de protection des animaux décernées par la Protection Suisse des Animaux (PSA). La décision de cette organisation indépendante vient récompenser de longues années d’engagement en faveur d’un élevage respectueux des espèces d’animaux de ferme. Avec Naturaplan et Naturafarm, Coop propose depuis 20 ans de la viande et des œufs issus de l’agriculture biologique ou de systèmes d’élevage avec parcours et en plein air. Le distributeur impose même à ses producteurs étrangers d’élever leurs animaux dans des conditions comparables à celles de la Suisse.

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lona, la vache allaitante, semble avoir compris qu’Eliane Müller n’avait aucune mauvaise intention. Si elle lui tend gentiment son gros museau, ce n’est pas seulement à cause du morceau de pain qu’elle tient dans la main. La lauréate du concours Die Grössten Schweizer Talente respecte l’animal et ses gestes sont tendres et pleins d’égards. Même le petit veau ose s’approcher – «c’est extraordinaire», avoue Reto Weber, agriculteur à Meilen ZH. Le jeune animal est de nature farouche. S’il est habitué à sa mère, il l’est beaucoup moins aux personnes. Cette harmonie illustre à quel point les vaches allaitantes de l’exploitation sont élevées de façon calme, naturelle et en évitant toute forme de stress. «Cela m’incite encore plus à faire attention à la qualité quand je fais mes courses», confie Eliane. «Si l’on utilise les animaux, on leur doit au moins de les traiter avec autant de respect que possible. Ici sur les hauteurs de Hohenegg, on voit que les animaux sont heureux.» 

Acte n° 62

Harmonie Eliane avec la vache allaitante Ilona et son veau d’environ 10 semaines. 10 Green

La famille avant tout Les bovins Natura-Beef se portent particulièrement bien, car ils grandissent auprès de leurs mères et d’autres veaux au sein du troupeau et ont à leur disposition des parcours adaptés. des-paroles-aux-actes.ch Green 11


Avec leur groin, les porcelets explorent le monde qui les en­toure et se mettent à grogner dès qu’ils ont découvert quelque chose de nouveau.

Vivre à la ferme, c’est mieux Pour reconnaître le BIEN-ÊTRE ANIMAL, il vaut mieux regarder le monde d’un tout autre œil. A la ren­contre des cochons, lapins et oies pour découvrir la vie de leur angle de vue. Texte selina walter photos nico schaerer

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pas question que cela A chacun sa mamelle et moins de 14 mamelles. change. Une truie a pas

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n animal en bonne santé, qui nous regarde d’un air curieux, dégage un sentiment de satisfaction qui fait chaud au cœur. On se rend compte que cet être perçoit le monde qui l’entoure et qu’il recherche le contact avec l’extérieur et ses congénères. Mais pour faire en sorte qu’il se sente vraiment bien, il faut comprendre chaque espèce avec ses particularités et ses besoins. Coop s’engage depuis des années dans l’élevage des animaux de rente adapté aux espèces, ce qui lui a valu les meilleures notes de la Protection Suisse des Animaux PSA. Une chose que l’on comprend en visitant les fermes et en se mettant dans la peau des animaux. C’est à peu près comme cela qu’­ un porcelet d’une semaine perçoit le monde: «Maman grogne. J’aime ce bruit sourd et chaleureux. Non seulement parce qu’il m’apaise mais parce que cela

veut dire que c’est l’heure de téter. Nous nous jetons chaotiquement sur son ventre. Je trouve tout de suite ma mamelle, c’est la mienne, je ne laisse personne d’autre la toucher. J’en ai une dans la rangée du haut et parfois, il faut que je monte un peu sur mes frères pour l’atteindre. Mais cela ne leur fait rien, ils

Je trouve tout de suite ma mamelle sur ma maman, c’est la mienne, je ne laisse personne d’autre la toucher. veulent seulement téter et ils peuvent en contrepartie s’allonger confortablement au sol. Malheureusement, le lait est vite épuisé, car nous sommes nombreux. Au début, nous l’étions moins. Le jour où

deux autres sont arrivés a été excitant. Le fermier nous a tous soulevés les uns après les autres avec ses grandes mains. J’ai couiné très fort parce que je n’aime pas quand mes pattes sont en l’air. Mais il m’a caressé la tête, je me suis alors rendu compte qu’il ne m’arriverait rien de méchant. Tout à coup, il y a une odeur sucrée bizarre dans toute l’étable. Désorientés, nous nous sommes tous reniflés, nous nous sommes alors aperçus que nous sentions tous cette odeur. Maman a elle aussi été désorientée et nous a tous reniflés. Parce que nous sentions tous pareil, elle n’a pas pu distinguer les deux nouveaux. De toute façon, ce n’est pas grave, du moment que tout le monde a une mamelle. Et j’aime bien jouer avec tout le monde. Bon, il y en a qui font u

L’éleveur de cochons Markus Suter à Gipf-Oberfrick.

Acte n° 215

Heureux dedans et dehors Depuis 1996, Coop va au-delà des prescriptions légales en coopération avec Naturafarm. En plus des espaces de jeux, les aires de couchage paillées sont très importantes, surtout pour les truies qui attendent des petits.

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Ils reniflent, tout, adorent grignoter la moulure en bois (en arrière-plan), aiment sauter sur l’autre étage.

toujours le bazar. Mais quand ils viennent vers moi, je couine tellement fort que maman remet de l’ordre avec son gros groin. Ensuite, nous la laissons dormir ou manger. Je ne sais pas ce qu’elle préfère faire. Quand nous dormons, nous allons dans notre chambre, il y fait sombre et bien chaud. Malgré tout, nous aimons bien nous blottir les uns contre les autres. Jusqu’à ce que maman se remette à grogner.» C’est la vie que mènent les porcelets durant leurs quatre premières semaines. Petit à petit, ils sont sevrés avec du lait en poudre dans leur nourriture pour qu’ils s’habituent à la vie d’adulte. C’est la même chose chez les lapins. Ils restent trois se-

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Les lapins font tous les jours la joie de l’agriculteur Lukas Liechti à Eiken. Il a construit lui-même le clapier qui abrite près de 600 animaux.

Nous sommes très proches, surtout quand nous commençons à avoir sommeil. Nous préférons alors faire un somme en boule, blottis les uns contre les autres. maines avec leur mère. Ensuite, c’est l’heure du «jardin d’enfants». Ils y restent une semaine durant laquelle ils s’habituent à boire l’eau de l’abreuvoir biberon. Ensuite, ils sont déménagés dans une autre ferme avec leurs frères et sœurs ainsi que d’autres lapins du même âge. Voici la vie perçue par un la­pe­ reau de six semaines: «Je vis avec mes

frères et sœurs dans une petite cabane avec terrasse. J’aime bien sauter dessus, me gratter derrière l’oreille ou grignoter les moulures en bois, bien que j’aie suffisamment de branches pour cela. Mais de toute façon, les bottes du fermier, c’est ce qu’il y a de plus intéressant à grignoter. Nous entendons toujours sa voix et ses pas affirmés de loin. Quand il est là, cela sent à nouveau la paille sèche et

le foin frais. Une fois, il m’a soulevé, j’ai alors un peu paniqué mais il m’a caressé les oreilles et la nuque, j’ai bien aimé. Il m’a remis avec mes frères et sœurs et nous avons continué à jouer à cachecache dans la paille. La nuit, c’est là que nous sommes le plus agité. Une fois, j’ai sauté de la terrasse par-dessus le mur en bois pour atterrir sur une autre terrasse où il y avait d’autres lapins. Nous nous sommes reniflés, mais je suis retourné ensuite vers mes vieux amis. Nous sommes très proches, surtout quand il se met à faire jour et que nous commençons à avoir sommeil. Nous préférons alors faire un somme en boule, blottis les uns contre les autres.» La proximité

est importante et ce, pas seulement pour les lapins. L’oie est aussi très grégaire. De passage chez la communauté d’exploitation «Betriebsgemeinschaft Grubenegg» dans l’Oberland bernois, on entend bien de loin qui surveille la ferme. Interpréter une oie qui cacarde, c’est: «Quand il se met à faire jour, la fermière ouvre la porte de la cabane. Je me mets alors à courir tout de suite. Si je suis assez rapide, c’est moi la meneuse et tout le monde me court derrière. Nous changeons à tour de rôle, il n’y a pas de chef ici. C’est la plus rapide qui dirige ce qu’elle a envie de faire. Le matin, j’ai tellement envie d’aller dans le pré vert avec son herbe fraîche que je u

Acte n° 223

Du lapin suisse issu du SST Depuis 2008, Coop ne vend plus que de la viande de lapin issue d’élevages respectueux des animaux (SST) en Suisse. Depuis plus de 15 ans, l’élevage est optimisé en coopération avec la Protection Suisse des Animaux PSA. Green 15


Une sieste paisible ponctuée par quelques battements d’ailes et séances de nettoyage dans le pré à Zimmerwald dans l’Oberland bernois.

La femme qui murmure à l’oreille des oies Monika Zehnder avec ses fils Luca (à droite), Janis (à gauche) et le petit voisin Jim.

u suis souvent la plus rapide et que je ne

peux pas m’empêcher de crier ma joie à tue-tête. Une fois que nous sommes arrivées dans le pré en cacardant, nous goûtons l’herbe fraîche. Un vrai régal! Même lorsque nous mangeons l’herbe, nous restons ensemble et nous sommes souvent tellement proches que nous sentons les plumes des autres. Par contre, quand nous prenons notre bain, nous avons besoin de plus de place pour battre nos ailes. J’aime l’eau, je plonge, patauge et éclabousse tout autour de moi, puis je sèche mon plumage en battant vigoureusement des ailes. L’eau dans la mare est aussi délicieuse. Le bec mouillé, je me nettoie soigneusement les 16 Green

plumes puis je retourne avec les autres en me dandinant. Nous sommes toujours solidaires dès qu’il y a quelque chose d’inhabituel, nous sommes aux aguets. La première qui l’a remarqué se-

Il n’y a pas de chef ici. C’est la plus rapide qui dirige ce qu’elle a envie de faire. met à cacarder fort, court dans une direction et nous suivons toutes derrière elle. Mais généralement, personne ne

nous dérange. La fermière vient nous voir de temps en temps et le soir, elle nous fait retourner dans notre cabane. Nous attendons souvent devant l’entrée, car nous sommes impatientes de retrouver nos quartiers chauds et sécurisants. Peu après, nous sommes allongées plume contre plume, je n’entends plus que les ronflements de mes frères et sœurs et je m’endors paisiblement.» Ce sentiment de satisfaction n’est éprouvé que par un animal en parfaite santé. C’est ce qu’il y a de plus important dans la vie, pour les animaux comme pour les humains. Et un contact direct avec les yeux nous permet de tisser des liens encore plus forts. 

Acte n° 66

La baignade est une activité indis­pensable pour le bien-­être des oies. C’est pourquoi il n’y a pas de pré sans mare.

Des oies de pâturage de nos régions Depuis 2013, Coop soutient l’élevage des oies de pâturage suisses. En liberté toute la journée, elles se nourrissent principalement d’herbe. La commercialisation a lieu dans la région. Par ailleurs, il n’y a plus de foie gras en vente depuis 2002. Green 17


Pour le bien-être de l’animal En ce qui concerne le BIEN-ÊTRE ANIMAL, Coop s’engage depuis plus de 30 ans pour des élevages respectueux des animaux productifs. Les recherches et les directives de la Protection Suisse des Animaux unissent la saveur et l’éthique.

Acte N° 03 Pas de mode sans bien-être animal Coop ne vend pas de textiles et d’accessoires, qui ont été fabriqués dans des conditions de tortures des animaux. Par exemple, Coop renonce à la laine de mouton ou de peau d’agneau des animaux, dont de la peau est enlevée sans anesthésie. De plus, Coop ne propose pas de produits en duvet, pour lesquels des animaux ont été plumés à vif.

La Protection Suisse des Animaux (PSA) est active depuis 1840 et institutionnalisée depuis 1861.

En tête lors de l’élevage des animaux productifs Tout a commencé avec Na­turaplan et Naturafarm. Avec des projets tels que Baltic Beef et la POULE À DEUX UTILISATIONS, l’en­gagement de Coop continue. Depuis plus de 35 ans, Coop intervient en faveur du bien-être animal et s’engage pour des élevages respectueux des animaux productifs. Avec les labels Naturaplan (Bio) et Naturafarm, Coop pose des jalons depuis les années 1990 dans la commercialisation de produits, qui relèvent de directives extrêmement sévères et bien au-delà des exigences lé18 Green

Bien-être animal en-dehors de la Suisse La Suisse possède l’une des législations pour la protection des animaux les plus sévères. Coop se procure la viande de veau, de bœuf et de volaille principalement de l’intérieur du pays. L’ensemble de la viande fraiche de porc et de lapin provient de la

Suisse, ainsi que 92 % des œufs. Quand l’importation est nécessaire, Coop travaille avec la Protection Suisse des Animaux PSA, afin que les producteurs à l’étranger maintiennent leurs animaux dans des conditions semblables à celles de la Suisse.

gales. Ainsi, la Protection Suisse des Animaux PSA contrôle annuellement et sans avis préalable les exploitations Naturafarm et constate: Lorsqu’il s’agit du bien-être des animaux, Coop est le numéro 1 en Suisse. Comme les exploitations qui produisent selon les directives de Bio Suisse, les exploitations Naturafarm doivent participer aux programmes fédéraux SST (systèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux) et SRPA (sorties régulières en plein air). Avec l’entreprise de transformation de viande Bell, Coop travaille à plus de 40 mesures pour la promotion du bien-être animal tel que Baltic Beef pour la viande de bœuf issue de l’élevage allaitant dans les états baltes, la poule à deux utilisation pour éviter la mise à mort de poussins mâles dans la production des œufs ou de l’engraissement des verrats pour éviter la castration des porcs. HVG

Acte N° 83 Une aquaculture respectueuse L’aquaculture en tant qu’alternative à la pêche sauvage doit être conforme à la protection des animaux. Coop a ainsi mandaté la Protection Suisse des Animaux PSA d’évaluer quels problèmes existent dans la pisciculture conventionnelle en ce qui concerne le bien-être animal et de trouver des alternatives respectueuses des animaux là où cela est nécessaire.

Acte N° 263 Crevettes Black Tiger: 100 % bio Après 10 années de recherche, Coop est parvenu à multiplier les crevettes Tiger Black dans une station d’élevage bio – sans utilisation de mères attrapées dans l’eau de mer et déjà fécondées. Cela permet à Coop d’être le premier distributeur mondial à proposer des crevettes Tiger Black issues d’une chaîne d’approvisionnement biologique dans sa totalité.

Acte N° 282 De la viande de dinde importée issue de l’élevage respectueux des animaux Les animaux d’élevage des exploitants fournisseurs de Coop à l’étranger doivent être élevés dans des conditions similaires à celles en Suisse. Ainsi, les dindes obtiennent plus d’espace dans leurs étables que selon les standards de l’UE. Ils doivent se conformer aux standards SST suisses jusqu’au début de l’année 2016. des-paroles-aux-actes.ch Green 19


Le Blausee est apparu il y a 15 000 ans à la suite d’un éboulement. De grandes parties du glacier voisin ont été emportées. Après avoir fondu, la neige a laissé place à des trous et des creux; c’est ainsi que s’est formé le lac avec son environnement.

Le poisson frais du Blausee Les TRUITES BIO du Blausee dans l’Oberland bernois vivent au paradis des poissons: eaux de source fraîches, nourriture bio et beaucoup de temps pour grandir.

llines offrent des Les eaux de source crista e. s pour les truites du Blause ale idé conditions d’habitat 20 Green

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C’est l’heure Muster us de manger pour les truites du Blausee. experum unt laboDes douzaines de grosses rerum numquisto truites arc-en-ciel moluptas doluta- se rassemblent sous le bateau tem ut porporia où se trouve Roland Frefel nonet ipienisimi, pour donner à manger. nonseleur voluptatia venit officatem.

grammes d’élevage des animaux adaptés aux espèces en coopération avec nos organismes partenaires tels que Vache mère Suisse et la Protection Suisse des Animaux PSA. Depuis 1978, on peut

Les assortiments durables de Coop sont agrandis en permanence. L’accent est notamment mis sur le bien-être animal. Roland Frefel

Photos Heiner H. Schmitt, Nico Schaerer

Interview Zeno van Essel Photos Nico Schaerer

Monsieur Frefel, nous vous rencontrons près de ce magnifique lac, le Blausee, dans l’Oberland bernois. Quel est le rapport entre cette merveille naturelle et Coop? Les pêcheurs du Blausee élèvent des truites bio que nous mettons en vente dans nos filiales dans toute la Suisse sous la marque Naturaplan. Nous favorisons ainsi le développement durable de ces élevages. Pourquoi les truites du Blausee se por­ tent-elles mieux que d’autres poissons? Elles vivent plus longtemps que leurs congénères bio, car elles grandissent dans des lacs naturels exceptionnellement froids à une altitude de 900 mètres. Contrairement aux poissons conventionnels, elles ont besoin de plus de soins et de nourriture. Je suis fier que nous ayons le plus grand choix de poissons d’élevage biologique dans le commerce de détail suisse. Plus d’un tiers des poissons d’élevage que nous ven22 Green

dons sont conformes aux exigences de Bio Suisse. Pourquoi le bien-être animal et le développement durable sont-ils si importants, en particulier quand il est question des poissons? La demande de poissons et d’autres animaux marins est en croissance constante et cette tendance n’est pas prête de s’arrêter. Afin de répondre à la demande mondiale, des quantités de poissons de plus en plus grandes sont pêchées des mers du monde, lacs et rivières. Plus de la moitié des poissons proposés aujourd’hui provient toujours de pêches sauvages. Les conséquences ne sont pas inconnues: les réserves de poissons s’amoindrissent, 90 pour cent des stocks halieutiques à usage commercial sont d’ores et déjà surexploités ou menacés de surexploitation. Voilà pourquoi nous nous engageons pour les poissons issus de la pisciculture durable, aussi bien dans l’intérêt du bien-être animal que dans celui de l’environnement. Pour la

production durable de poissons, nous faisons confiance notamment au label MSC pour les pêches sauvages et au Bourgeon bio pour les poissons d’élevage. En qualité de membre fondateur du WWF Seafood Group, nous faisons également contrôler chaque année la totalité de notre assortiment de poissons et de fruits de mer par le WWF. Comment Coop définit le «bien-être animal»? Le minimum requis en matière de bienêtre animal est défini par notre politique d’approvisionnement qui s’applique aussi bien aux producteurs suisses qu’aux producteurs étrangers. Pour les importations, nous privilégions les fournisseurs étrangers dont l’élevage d’animaux de rente est conforme à la législation suisse relative à la protection des animaux et qui ne vendent pas de produits issus d’élevages non adaptés aux espèces. Par ailleurs, nous avons déjà commencé il y a plus de 30 ans à mettre en place nos propres pro-

acheter chez nous du Natura-Beef, du bœuf issu de l’élevage de vaches allaitantes, tout comme du poulet fermier. Nous proposons, en outre, du veau, du porc et des œufs de poules élevées en liberté et en plein air sous notre marque de distributeur Naturafarm ainsi que notre marque bio Naturaplan. Comment Coop contrôle le respect des directives strictes?

A propos de la personne Roland Frefel, 57 ans, occupe depuis 1982 diverses fonctions chez Coop. Tout d’abord actif dans l’approvisionnement, il a dirigé dès l’an 2000 le category management pour les aliments de base et les boissons avant de devenir responsable des produits frais dès 2011 aux mêmes fonctions. Passionné de cuisine, il vit avec son épouse et ses deux enfants à Oberwil/BL.

Cette mission est assurée par des organismes indépendants de contrôle et de certification. Par exemple, les exploitations Bourgeon sont contrôlées par bio. inspecta. Les exploitations Naturafarm sont inspectées par le service de contrôle de la Protection Suisse des Animaux PSA. Cette dernière contrôle aussi les transports d’animaux et les abattoirs. Ces contrôles ont lieu sans avertissement, en particulier dans les programmes d’élevage stricts Naturafarm. Quelles sont vos fonctions? En tant que responsable du category management pour les produits frais chez Coop, je poursuis une stratégie bien précise et j’assure une mise en œuvre systématique dans les assortiments durables. L’accent est notamment mis sur le bien-être animal. Quelle influence avez-vous sur l’assortiment de Coop? Je fais en sorte que nos assortiments durables soient agrandis en permanence. Nous pouvons ainsi offrir tous les jours à notre clientèle un large choix de produits fabriqués dans le respect de l’environnement, de l’homme et de l’animal. Pourquoi la viande issue d’élevages adaptés aux espèces est-elle plus chère? L’élevage dans le respect du bien-être animal est plus laborieux et plus onéreux que les méthodes d’élevage conventionnelles. Les animaux disposent de beaucoup plus de place, ils ont la possibilité de sortir en plein air et sont mis en pâture, les aires de couchage sont recouvertes de paille. Cela implique plus de travail pour le paysan. En outre, on utilise, chez les poulets d’engraissement par exemple, des races plus extensives qui grandissent moins vite. Les truites bio du Blausee grandissent elles aussi moins vite, comme je l’ai déjà dit précédemment. Qu’en est-il des clientes et clients pour qui une viande plus chère n’est tout simplement pas abordable? Nous en sommes conscients et nous tenons bien évidemment compte des be-

soins de cette clientèle en proposant notre large assortiment standard de produits animaux à bas prix. Là aussi, nous nous engageons à ce que les normes de bien-être animal soient continuellement renforcées. Le WWF considère d’ores et déjà la totalité de notre assortiment de poissons frais et surgelés comme recommandable ou acceptable. Si le bien-être animal est une priorité, ne faudrait-il pas que Coop favorise davantage les aliments végétariens? Nous le faisons aussi, par exemple, nous avons lancé notre assortiment unique Karma qui offre un grand choix de produits végétariens et végétaliens. Notre but est aussi de continuer à étoffer les offres de produits végétariens. Or, la viande est toujours très demandée de la part des consommateurs. Les clients suisses ne veulent pas de la viande à tout prix. Ils font plutôt attention à sa provenance suisse, à sa qualité et de plus en plus aux conditions d’élevage. C’est précisément ce type de viande que nous proposons à nos clients! Et nous tenons nos promesses vis-à-vis de nos clients quand nous affirmons que nous continuerons de nous engager sans limite en faveur du bien-être animal et de l’extension de nos prestations durables. 

Acte n° 8

Critères pour l’élevage des animaux Depuis plus de 35 ans, nous nous engageons en faveur du bien-être animal. Notre offre Naturafarm est soumise à des directives strictes qui vont au-delà des exigences légales. Ainsi Coop occupe la première place en Suisse.

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La qualité issue de la nature de nos régions

Avec NaturAplan, Coop a créé un marché solide pour l’agriculture bio suisse. La vente des produits de nos régions vient aussi en aide aux producteurs. En vendant des produits bio du terroir, Coop consolide sa position depuis 2004 dans le domaine de la production régionale bio en Suisse avec plus de 350 articles, dont du lait issu de 13 régions, des fromages et des yaourts, mais aussi du pain, des fruits et des légumes. Les matières premières destinées aux produits qui n’ont qu’un seul ingrédient comme le lait, le fromage, les légumes et les

fruits, doivent être originaires à 100 pour cent de la région. Pour les produits transformés composés, tels que les yaourts aux fruits, au moins 90 pour cent des ingrédients doivent être issus de la région. La transformation ayant lieu dans la région, Coop favorise la chaîne de valeur régionale. Les petits producteurs disposent ainsi d’un canal de vente et contribuent à garantir l’emploi.

Le Bündner Bio de la Bernina Dans l’idyllique val poschiavo, paysans et fromagers ont recours au bio et confectionnent le fromage «Bio Bernina San Carlo». Coop le vend sous les labels «Pro Montagna» et «Naturaplan».

Le fromager Antonio Giacomelli, l’agri­culteur Luigi Giuliani et la vache Bella.

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La fromagerie Studer Le lait de cette vache est transformé en un délicieux fromage du lac de Constance mis en vente chez Coop Miini Region.

Le fromager Antonio Giacomelli fait appel aux services de l’agriculteur Luigi Giuliani pour qu’il s’occupe sa vache Bella: elle doit, avec toutes ses congénères au val Pos­chiavo, donner les 115 000 litres de lait bio environ qui serviront, entre autres, à fabriquer le délicieux «Bio Bernina San Carlo» dans cette romantique vallée au sud des Grisons. Chaque année, 30 000 kilos de ce fromage de montagne à pâte mi-dure originaire du val Poschiavo sont affinés dans la cave du Caseificio Valposchiavo, lieu où il développe toute sa saveur incomparable. Il est disponible chez Coop sous les labels «Pro Montagna» et «Naturaplan» dans les points de vente de moyenne et grande taille. Un produit de qualité, car «largement plus de 90 pour cent de nos prés et champs du sont exploités depuis plus de dix ans dans le respect de principes écologiques très stricts», affirme Luigi Giuliani. Donc: pas de génie génétique, pas d’engrais et des contrôles menés régulièrement. Pour nourrir le bétail en hiver, l’herbe est stockée comme autrefois dans la grange bien aérée. D’où le goût incomparable des divers produits laitiers fabriqués par le Caseificio Valposchiavo. Infos sur www.caseificio.ch

Seigneur des champignons Patrick Romanens cultive des LENTINS COMESTIBLES BIO. Une activité qui requiert beaucoup de finesse Ses petits protégés sont des fins gourmets: ils préfèrent un sol fertile constitué de copeaux de bois et sciure avec des résidus de presse provenant de graines de lin et de tournesol bio. Tout doit être exempt de germes et il faut que cela vibre un peu. «Les champignons se mettent à pousser dès que cela vibre», explique Patrick Romanens. L’ingénieur agraire cul­ tive depuis 1996 des lentins comestibles, des pleurotes du panicaut et des pleurotes à Gossau. Ses champignons bio font l’objet d’une forte demande. Bien qu’il augmente la production chaque année, il ne peut pas y répondre. Ses champignons sont disponibles dans une sélection de points de vente Coop. Infos sur biopilz.ch

Le champignonniste Patrick Romanens dans son royaume.

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Le vin bio des collines au lac de Neuchâtel Dans le Domaine des Coccinelles au lac de Neuchâtel, un ancien chercheur en climatologie cultive un grand vin bio sur 20 hectares. Une affaire de passion.

Elaine Imhof avec son fils Daniel en train d’emballer du basilic.

Le paradis des herbes suisses Un climat chaud et humide. Beaucoup de lumière mais pas d’ensoleillement direct. Pas de pluie mais un arrosage dosé régulier. Voilà à quoi ressemble le paradis des herbes suisses au Eichhof à Schwerzenbach. Du basilic à perte de vue, et ce n’est que l’une des nombreuses serres imposantes de la famille Imhof où sont cultivées depuis 1997 les meilleures herbes bio pour le marché suisse. «Nous cultivons jusqu’à un million de plantes en pot chaque année», déclare Elaine Imhof. «L’essentiel est de surveiller la météo et de réagir rapidement. Et bien sûr, il faut avoir du feeling pour les plantes.» Dans le gigantesque jardin de plantes aromatiques des Imhof, on trouve au total jusqu’à 20 herbes différentes. Outre le basilic, on y cultive notamment de la menthe, du romarin, de la ciboulette et du thym. Les

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Imhof sont constamment à la recherche de nouvelles espèces et variétés ainsi que de méthodes de culture optimisées. Coop est un bon acheteur de cette précieuse marchandise bio. L’agriculture biologique est importante pour les Imhof: «Au début, nous étions encore des pionniers. Mais la qualité bio est indispensable, en particulier dans la culture de plantes aromatiques», affirme Elaine Imhof. «Après tout, on veut pouvoir manger des herbes fraîches l’esprit serein.» La famille Imhof pratique aussi la culture maraîchère. Des légumes frais et de garde poussent sur 40 ha de champs environ. La récolte se fait à la main. Les travailleurs expérimentés peuvent ainsi directement juger de la qualité des produits sur la base de leur stade de récolte idéal et de leur qualité. Infos sur www.imhofbio.ch

Photos Donato Caspari, Susanne Bonaca, Alain Intraina

Petites et raffinées, mais pourtant 100 pour cent bio: la famille IMHOF de Schwerzenbach ZH cultive dans ses grandes serres des herbes bio pour tout le pays. Une qualité qui repose sur des soins minutieux.

Pierre Lambert est géologue, titulaire d’un doctorat et a travaillé à New York dans un institut spécialisé dans la recherche climatique. Un bon poste qui lui aurait certainement valu beaucoup de mérite aux États-Unis. Et puis il y a eu le Domaine des Coccinelles à Saint-Aubin, ces 20 hectares de vignes sur les coteaux surplombant le lac de Neuchâtel en possession de la famille depuis bien des lustres. Et son père Maurice Lambert qui, à l’âge de 78 ans, a converti toute l’exploitation au bio. Par conviction, par amour de la nature. Envers et contre tous les préjugés auxquels le viticulteur bio a été confronté à l’époque. Son fils ne pouvait le regarder sans rien faire. Il a troqué sa carrière de scientifique pour une vie de viticulteur bio: «Je n’ai pas pu m’en empêcher. La viticulture est un condensé de tout ce que j’ai appris: le climat, la géologie, les vignes, la nature. Et en tant que scientifique, je suis conscient des dégâts causés par les pesticides ou les engrais artificiels au sol, à l’eau et aux êtres vivants.» Travailler bio est une affaire de cœur. «L’amour», comme il dit. Mais aussi l’ambition et la fierté. Le viticulteur bio constate que sans poison, ses vignes prospèrent de manière plus harmonieuse, entrent en symbiose avec la terre et qu’il peut produire de meilleurs vins. «C’est tout simplement mieux de se fier à la nature qu’aux effets des produits chimiques.» Infos sur www.domaine-coccinelles.ch

La biodiversité prospère chez les vieilles vignes du Domaine des Coccinelles.

Pierre Lambert a troqué sa carrière de chercheur en climatologie pour devenir viticulteur bio. Green 27


Andi Häseli con­sultant au FiBL en matière d’ar­boriculture et de viticulture, montre ici un arbre à haute tige avec une ancienne variété.

La recherche pour l’avenir du bio Coop est un partenaire important de l’Institut de recherche de l’agriculture biologique à Frick, abrégé FIBL. Ensemble, ils élaborent les projets bio de demain. Interview Zeno van Essel Photos Geri Born

Monsieur Häseli, nous vous voyons de­ vant un pommier haute tige. Coop favo­ rise la culture de vergers haute tige en développant de nouveaux produits con­­ tenant des fruits d’arbres haute tige et en intégrant aux produits actuels des fruits d’arbres haute tige. Quelle est l’utilité de cette mesure? Andi Häseli: La culture de vergers haute tige constitue un enrichissement important du paysage. Par ailleurs, elle favorise la biodiversité en permettant la richesse des variétés et en offrant un habitat aux espèces d’oiseaux nicheurs et 28 Green

d’insectes. Mais comme le travail est laborieux, en particulier lors de la récolte, les fruits de table sont essentiellement produits aujourd’hui dans des vergers basse tige. Les vergers basse tige peuvent-ils aussi servir à autre chose que la simple produc­ tion de pommes? Ignazio Giordano: Tout à fait. Nous avons réalisé au FiBL un projet très intéressant visant l’optimisation écologique de la production de pommes. Nous avons intégré divers éléments de biodiversité dans un verger conventionnel comme des haies, des bandes de fleurs, des cabanes d’oiseaux, des amas

de pierres pour les lézards, des niches pour les chauves-souris et des hôtels pour les abeilles sauvages. Nous avons été surpris du nombre d’animaux, en particulier d’espèces d’oiseaux, qui y ont élu domicile en peu de temps. C’est devenu un paradis pour les ornithologues. Vous êtes chercheur spécialisé dans les va­ riétés de fruits susceptibles d’avoir un avenir sur le marché du bio. Quels critères une variété doit-elle remplir? Häseli: Etant donné que l’arboriculteur gagne son argent par la vente de ses fruits, une variété doit apporter de bons revenus et ce, de façon régulière. Une haute résistance aux maladies et aux parasites est très importante pour la culture bio qui est soumise à des restrictions strictes en matière de protection végétale. De plus, nous avons besoin d’un assortiment diversifié nous permettant d’offrir des produits toute l’année. Mais l’aspect le plus important est toutefois que le fruit plaise au consommateur et que ce dernier l’achète. Dans quelle mesure profitez-vous dans vos activités de la coopération avec Coop? Häseli: Pour améliorer l’assortiment de

pommes bio avec des variétés résistantes aux maladies, le FiBL a mis en place une équipe responsable des variétés en coopération avec Coop. Dans cette équipe, les cultivateurs et inspecteurs discutent avec les producteurs bio, les marchands fruitiers et Coop pour déterminer quelles nouvelles variétés sont adaptées à une culture d’essai dans des exploitations pratiques triées sur le volet. Grâce aux ventes test de ces fruits, Coop nous fait part des réactions des consommateurs finaux qui revêtent un caractère très important pour nous. Les variétés qui sont convaincantes pour l’arboriculteur et pour les consommateurs peuvent alors être recommandées en vue d’être cultivées dans la pratique. Combien de temps faut-il pour qu’une va­ riété soit prête à être lancée? Giordano: Jusqu’à 15, voire 20 ans. Nous devons effectivement observer l’évolution de la variété dans diverses conditions sur une longue durée. Par exemple, une des récentes variétés est la Galiwa cultivée par Agroscope Wädenswil. Il s’agit d’une pomme bio sucrée, résistante aux maladies qui a été demandée par le commerce pour remplacer ou compléter la célèbre pomme Gala. Après une phase de présélection qui a duré plusieurs années, nous testons actuellement la Galiwa depuis près de huit ans dans des conditions de culture biologiques. Les nombreuses expériences acquises lors des essais précis et de la culture d’essai chez les producteurs ainsi que dans le cadre des dégustations nous permettent maintenant de savoir qu’elle reçoit un bon accueil de la part

des producteurs, mais aussi des consommateurs. Que sera le monde dans 20 ans? Giordano: Les attentes des consomma-

Il faut 15 à 20 ans pour qu’une nouvelle variété de pomme soit prête à être lancée sur le marché. Son évolution doit être observée pendant longtemps. teurs peuvent changer. Le climat peut lui aussi continuer à changer. En raison de la hausse des températures et de l’augmentation de l’humidité, de nouveaux parasites sont d’ores et déjà apparus comme le moucheron asiatique ou des maladies jusque-là inconnues. Un pari de taille! Est-ce alors judicieux d’exploiter un produit de niche comme la culture arboricole à haute tige? Häseli: Pour le paysage et la biodiversi-

té oui. De plus, cela permet de sensibiliser davantage le consommateur pour la préservation d’un important bien culturel. Est-ce aussi le cas pour un autre produit de niche comme le vin bio? Häseli: Et comment! Il y a 30 ans, nous avions peut-être trois à quatre viticulteurs bio en Suisse. Aujourd’hui, ils se chiffrent à plus de 200. Coop y a apporté une contribution essentielle en intégrant des vins bio dans son assortiment de vins. Les amateurs de vin adorent les spéciali­ tés. Une approche de commercialisation pour les fruits bio? Giordano: Assurément. Il y a des «spécialités de pomme» comme la Topaz épicée, légèrement acidulée que l’on ne trouve pratiquement que dans des vergers bio. Dans un projet conjoint avec Coop, le FiBL et la fondation ProSpecieRara, ce concept est mis en œuvre avec franc succès, de sorte que des variétés anciennes, très délicieuses mais presque oubliées comme les Roses de Berne, la Reine des Reinettes ou encore la Wilerrot régalent aussi les papilles des consommateurs. 

Ignazio Giordano au laboratoire de recherche du FiBL où il contrôle la consistance et la teneur en sucre de pommes et autres fruits bio.

A propos des personnes Andi Häseli est responsable des Départements des sciences des plantes et de la vulgarisation, de la formation et de la communication à l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL). Ignazio Giordano est technicien d’essai au FiBL pour le Département des sciences des plantes cultivées au poste de dans l’ar­­bori­culture.

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La diversité dans la nature Proscrire les pesticides dangereux, favoriser les VARIÉTÉS DE PLANTES UTILES fortement menacées, innover: Coop sait combien la biodiversité est importante pour une nature résistante.

Acte n° 100 Naturaplan, la marque bio forte Notre marque bio Naturaplan est la plus importante du genre en Suisse: nous commercialisons sous cette marque 1700 articles bio portant le bourgeon de Bio Suisse. Grâce à notre grande force d’innovation, nous ajoutons chaque année 70 à 100 nouveautés à notre assortiment bio, en étroite collaboration avec nos experts en nutrition.

Acte n° 138

Les fermiers bio conseillent leurs collègues

Photos iStockphoto

Comment œuvrer en faveur de la BIODIVERSITÉ dans les exploitations? Tout simplement en sollicitant des agri­culteurs pour en conseiller d’autres. Coop apporte son soutien à ce projet novateur. Depuis plus de 20 ans, Coop s’engage avec Bio Suisse et l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) en faveur de l’agriculture bio et d’un plus vaste choix de produits de qualité bio – en Suisse comme à l’étranger. Les con­ seils et les échanges entre exploitants 30 Green

Sur la trace des merveilles de la nature La Terre abrite plus de 2 millions d’espèces animales et végétales. Le Living Planet Index du WWF montre cependant que la diversité des espèces a diminué de 27% entre 1970 et 2005. Un signal d’alarme: d’après le WWF, environ 34’000 espèces sont menacées d’extinction. D’où l’urgence de promouvoir plus que jamais la biodiversité, qui est nettement plus développée dans les fermes bio que dans les exploitations gérées selon des pratiques conventionnelles, en prenant toutes les mesures possibles et imaginables.

Renforcer la diversité génétique Avec ProSpecieRara, nous œuvrons à la préservation de la diversité biologique des plantes et animaux utiles. C’est pourquoi vous trouverez aux rayons fruits & légumes, produits laitiers et fleurs & plantes de nos supermarchés, près de 120 articles, qui contribuent à la diversité génétique.

Entre collègues Encourager l’échange de savoire-faire en matière de biodiversité: Le projet Bio Knospe sert de maillon. jouent un rôle primordial à cet égard. Coop soutient financièrement le projet depuis 2010 dans le cadre de Bourgeon Bio. Les responsables d’exploitations phare transmettent leur savoir-faire de manière compétente et engagée à leurs confrères désireux de promouvoir la biodiversité dans leurs fermes. D’agriculteur à agriculteur. Ce modèle novateur a permis aux fermiers bio d’accroître la surface de compensation écologique et d’en améliorer la qualité de façon significative. Les 800 000 francs investis à ce jour dans ce projet ne l’auront pas été en vain: des études scientifiques ont montré que l’agriculture biologique favorisait la diversité des espèces en proscrivant les pesticides chimiques et synthétiques, en réduisant de manière générale le recours aux pesticides, en alternant mieux les cultures dans les champs, en plantant plus de trèfle et en augmentant les surfaces de compensation écologique. HvG

Acte n° 195 Les arbres hautes tiges et la biodiversité Nous développons en continu de nouveaux produits à base de fruits issus d’arbres à hautes tiges tout en nous efforçant de modifier les produits existants avec ce type de fruits. En effet, les vergers d’arbres à hautes tiges sont favorisent la biodiversité. Ils offrent un habitat à plus d’espèces d’oiseaux nicheurs, d’insectes et de plantes.

Acte n° 205 Aucun pesticide critique Une mesure avec un puissant effet levier: depuis janvier 2013, nous interdisons à nos fournisseurs de fruits, de légumes et d’herbes fraîches, l’utilisation de 42 substances pesticides qualifiées de dangereuses par des initiatives internationales telles que la Convention de Stockholm et la Convention de Rotterdam. des-paroles-aux-actes.ch Green 31


Toucher du bois: Irene Lussmann au Coop Brico+Loisirs de Kriens.

«Nous n’avons qu’une seule Terre»

«Apport professionnel» Jasmin Wüthrich découpe le poisson en filet pour le bien-être des animaux.

Au Coop Brico+Loisirs de Kriens, Irene Lussmann vend du bois la conscience tranquille.

Dix employés de Coop œuvrent en faveur de l’environnement. Avec DES PAROLES AUX ACTES, ils prennent les choses en main.

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«C’est très gratifiant de savoir que mon travail contribue à préserver la Terre. Nous n’en avons qu’une seule, c’est pourquoi il est indispensable, à notre époque, de mener une réflexion écologique pour le bien de notre planète, si nous voulons qu’il en reste quelque chose pour les générations à venir. Dans le domaine du bois ou de la protection des plantes mais aussi dans les petites choses du quotidien, l’idéologie écologique et sociale de Coop est une réponse opportune, qui trouve des résonances dans ma vie personnelle également». RIO

Jasmin Wüthrich dans le laboratoire central de Coop à Pratteln/BL.

Acte n° 80

«Mon travail m’offre l’opportunité de contribuer au développement durable. En analysant les résidus de médicaments des animaux, je participe au respect des normes en matière de bien-être des animaux. Mes responsabilités vont de l’analyse aux résultats des mesures en passant par la découpe des poissons en filet. Dans ma vie privée, j’essaie de faire des économies d’électricité et d’eau et quand j’achète de la viande, je fais attention à sa provenance.» RIO

Les personnes souffrant d’allergies peuvent choisir en toute insouciance Sur tous les produits de ses marques propres, Coop signale la présence d’allergènes soumis à une obligation de déclaration, par un encadré informatif séparé. Les personnes présentant une intolérance alimentaire peuvent ainsi faire leurs courses de manière plus simple et plus rapide. Coop propose une vaste sélection de produits sans gluten, sans lactose et sans autre allergène.

«Du bio au pe-­ tit déjeuner»

Acte n° 250

Acheteur de produits de boulangerie, URS Tagmann œuvre aussi avec succès au développement de pains bio. Bois FSC: notre assortiment est issu de l’exploitation forestière durable Coop collabore depuis 1999 avec le Forest Stewardship Council (FSC), qui certifie tous ses bois vendus. Le FSC s’engage dans le monde entier en faveur d’une exploitation forestière respectueuse de l’environnement, soucieuse des enjeux sociaux et économiquement viable. Les produits en bois arborant ce label représentent environ 70 % de toutes les références Coop concernées.

Photos Thomas Stöckli

Prendre les choses en main

Acte n° 120

Plus de blé bio grâce à des années de recherche La culture de céréales bio est cruciale pour l’avenir de l’agriculture biologique afin de réduire au minimum les écarts de rendement entre blé conventionnel et blé bio. Le Fonds Coop pour le développement durable soutient la culture de semences d’épeautre bio et de blé bio. La variété de blé bio Wiwa est désormais la plus prisée de Suisse pour la culture de céréales bio.

Bio, bio: Chez Urs Tagmann, tout tourne autour de ces trois lettres.

«Le bio joue un rôle important dans ma vie personnelle et professionnelle: nous habitons dans une maison Minergie où nous récupérons l’eau de pluie. Au petit déjeuner, il y a des croissants bio ou une tresse au beurre bio le dimanche. Chez Coop, j’ai lancé avec Betty Bossi le développement de pains bio. En soutenant l’association Bioverita, Coop promeut la culture de blé bio.» RIO Green 33


Enea Mellini, apprenti poissonnier à Losone

Stefan Bienz au volant du 18 tonnes «E-Force».

«Fier d’être un pionnier»

Acte n° 49

Photos Thomas Stöckli, Raja Läubli

Trois chauffeurs expérimentés conduisent le premier camion électrique E-Force de Coop. Stefan Bienz est l’un d’entre eux. Pour se rendre au travail, il prend les transports publics. «Je suis heureux de travailler dans une entreprise qui s’engage, parce qu’il en va du bien-être de notre environnement», déclare Stefan Bienz, l’un des trois chauffeurs d’expérience, qui ont la chance de conduire le premier poids lourd électrique E-Force de Coop. A partir de 2016, quatre E-Force supplémentaires aux couleurs du distributeur arpenteront également les routes de Suisse pour des missions de transport de proximité. «Je suis fier d’être un pionnier», se réjouit Bienz. «Je coordonne l’utilisation du camion et je le mets autant à contri34 Green

bution que possible. Outre la conduite du véhicule, la coordination des plannings et la formation des autres chauffeurs font partie de mes attributions». Dompter une bête de 400 CV, cela ne s’improvise pas! En un contre un, l’EForce n’a aucun mal à battre un camion diesel en accélération. «Dans le cadre de mon travail chez Coop, j’ai été sensibilisé aux questions de l’environnement. Dans la mesure du possible, j’essaie de prendre les transports publics pour aller au travail, même si je mets deux fois plus de temps.» RIO

«C’est gratifiant de s’engager pour l’environnement»

Acte n° 155

Enea Mellini du Coop Ipermercato Cattori de Losone, intègre le respect de l’environnement à son mode de vie.

Silencieux, économe et ne produisant pas de gaz d’échappement. Coop est le premier détaillant au monde à utiliser un poids lourd électrique capable de transporter six tonnes et ne consommant qu’un tiers de l’énergie nécessaire à un camion diesel. Les bat­te­ries sont chargées par courant hydraulique et permettent une autonomie de 240 kilomètres. L’installation photovoltaïque sur le toit lui apporte un surcroît d’énergie.

«Cela compte beaucoup pour moi que mon entreprise s’engage en faveur de la nature et la respecte. Je peux moi aussi apporter ma pierre à ce grand projet», déclare Enea Mellini, qui effectue son apprentissage de vendeur de poisson à l’Ipermercato Cattori de Losone. «Dans mon activité professionnelle, j’essaie de limiter au minimum l’utilisation d’articles jetables. Sur mon lieu de travail, on trie systématiquement le papier, le verre, l’aluminium et le plastique. Et cela ne s’arrête pas à mon travail, je fais

la même chose à la maison bien évidemment», ajoute le jeune homme sûr de lui. «C’est très gratifiant de faire quelque chose pour l’environnement, c’est une grande source de satisfaction. C’est pour cela que j’utilise aussi peu ma voiture que possible pour me rendre au travail. Je prends plutôt mon vélo ou les transports publics. Le fait que Coop prenne très au sérieux le respect de la nature m’a aussi sensibilisé. Le respect de l’environnement fait aujourd’hui partie de mon mode de vie.» Rio

Avec le MSC, Coop soutient la pêche certifiée durable Trois ans après la fondation du Marine Stewardship Council (MSC) en 1997, Coop avait déjà mis en place un partenariat stratégique avec l’organisation. Coop était ainsi devenu le premier détaillant de Suisse à s’engager activement en faveur de la pêche certifiée durable. Le label MSC garantit que les quantités pêchées ne dépassent pas la capacité de renouvellement naturel des stocks de poisson. Green 35


Anny Aemisegger, chef de service au Coop de Heerbrugg/SG

Photos Thomas Stöckli, Guillaume Mégevand

«C’est aussi ça le bonheur»

Michael Scheid­egger, responsable de projet au siège social de Coop à Bâle

Acte n° 166

«Les actes ont valeur de modèle»

Barbara Schneider, responsable de rayon au Coop de Gümligen, Berne

Acte n° 118

«Les petits gestes»

Anny Aemisegger tente de convertir la clientèle aux produits Oecoplan.

Michael Scheidegger coordonne la communication du programme «Des paroles aux actes».

Barbara Schneider, chef du rayon Fruits & légumes veut faire quelque chose chaque jour.

«Chaque fois que je le peux, je vais au travail en vélo, sinon en transports publics. C’est agréable de rendre un peu à la nature pour tout ce qu’elle nous donne. J’assure la promotion des produits Naturaline et Oecoplan et j’essaie de convertir la clientèle aux produits écologiques. J’adore quand tout est vert lors des semaines bio. Coop, mon employeur, me permet d’apporter ma contribution, c’est aussi ça le bonheur.» RIo

«Je veux travailler au sein d’une entreprise, qui défend des valeurs auxquelles je peux m’identifier. L’un des facteurs en est de penser l’entreprise durable à long terme» déclare le jeune homme. Cela me réjouit de partir chaque jour en quête de nouveaux actes et de mettre en exergue la diversité de l’engagement de Coop. Nos actes ont valeur de modèle et encouragent une consommation qui s’inscrive dans une démarche de développement durable. RIo

«Les petits gestes au quotidien peuvent produire leur effet et changer les choses. On a souvent tendance à se contenter de discuter. Je suis heureuse de participer à cette opération. Dans le cadre de mes attributions au rayon fruits & légumes, j’essaie de faire quelque chose de concret chaque jour. Comme livrer à un restaurant Coop les marchandises devenues invendables mais encore consommables. Elles y sont mises au menu le jour même.» RIo

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Recommandée par le WWF, la gamme de produits Oecoplan contribue à un développement durable. L’assortiment non alimentaire Oecoplan, une marque propre de Coop, est respectueux de l’environnement et de la société et satisfait aux exigences les plus strictes en matière de développement durable. Il est synonyme de gestion responsable, car les matières premières sont employées de manière efficace et écologique et les déchets sont recyclés.

Le développement durable Coop oriente son action selon dix principes de développement durable afin de créer de la valeur ajoutée pour les gens, les animaux et la nature. Les premiers principes édictés remontent à 2001. La compréhension du développement durable qui en résulte aujourd’hui montre la voie à l’entreprise au quotidien. Des gammes de produits durables, la gestion efficace des ressources et la protection du climat y jouent un rôle central.

Acte n° 164

Les aliments, un bien précieux Les produits alimentaires encore consommables, ne devraient pas être jetés. Depuis dix ans, Coop soutient les organisations Table couvre-toi (Tischlein deck dich) et Table suisse par des dons de marchandise et des moyens financiers. 20% des aliments distribués par Table couvre-toi proviennent de Coop. Et Coop propose, sous la marque propre Ünique, des fruits et légumes dont la forme ne satisfait pas aux normes.

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Nathalie Hee est la gérante du Coop de Vésenaz.

«J’aime beaucoup vendre des produits locaux»

Acte n° 95

Photos Guillaume Mégevand

Gérante du Coop de Vésenaz à Genève, Nathalie Hee préfère vendre des produits de la région: du vin et des légumes des alentours du canton métropolitain. Vésenaz, petite localité de la commune de Collonge-Bellerive, sur la rive du lac de Genève, au sud-est de Genève: en ces lieux, le plus métropolitain des cantons est entièrement rural. Les terres fertiles de la région de Genève sont propices à la culture de la vigne et des légumes, qui sont également commercialisés à Vésenaz dans le magasin Coop. «En collaborant avec les producteurs du cru, nous contribuons à réduire les émissions de CO2, parce que 38 Green

nous évitons les longs trajets pour le transport», explique Nathalie Hee, la gérante. «J’aime beaucoup vendre des produits locaux. Je me sens plus proche des producteurs et mon action est en phase avec l’éthique de mon entreprise.» La position de son employeur a également un impact sur la vie personnelle de Nathalie Hee: «Je consomme des produits bio et je fais attention à bien trier les déchets», confie la Genevoise. RIO

René Lambert, en charge de la fluidité du transport.

«Nos suggestions d’amé­lio­ ration trouvent un écho»

Acte n° 19

René Lambert est responsable du département des transports Coop Aclens VD. Il s’identifie ple­­inement à la politique de Coop en matière de développement durable.

Bio-Regio: qualité et proximité Avec ses produits Bio-Regio, Coop s’investit depuis 2004 en faveur de la production régionale suisse. L’assortiment bio de Coop comprend plus de 350 références, dont du lait issu de 13 régions, des fromages et des yaourts, du pain, des fruits et des légumes. Les matières premières utilisées pour les produits composés d’une seule denrée, comme le lait, le fromage, les légumes et les fruits, doivent tous provenir de la région.

«Aujourd’hui, il n’est plus acceptable de travailler pour une entreprise qui n’inscrive pas ses activités dans une démarche de développement durable», confie René Lambert. Le program du trafic combiné non accompagné (TCNA) consiste à charger, à Aclens, la marchandise destinée aux magasins Coop de la région de Genève pour l’acheminer jusqu’à la gare ferroviaire de La Praille dans la zone industrielle de Genève. Sur place, la marchandise est transbordée

dans des camions pour le transport d’approche. A compter de 2018, le Jura sera approvisionnée selon le même mode. «Chez Coop, chaque employé peut émettre des suggestions d’amélioration et trouve un écho», dit René Lambert. Il s’identifie pleinement avec la politique de Coop en matière de développement durable: «quand c’est possible, j’achète des produits locaux, je chauffe mon logement de manière économique et je suis passé à un éclairage à DEL.» RIo

Consommation électrique réduite Dans tous les bâtiments neufs et les rénovations, Coop utilise exclusivement des techniques d’éclairage à DEL et réduit ainsi de moitié sa consommation d’électricité. En outre, les luminaires à DEL ne produisent pas de rayonnement direct ni thermique, ni UV. La marchandise reste ainsi fraîche plus longtemps. En 2011, Coop a reçu le prix spécial du Prix climatique Zurich pour son projet pilote «100% DEL» mené à Porrentruy Ajoie.

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Cardigan Le cardigan en maille pour CHF 99.95 de la collection pour hommes de Melanie est l’un de ses favoris.

La mode équitable pour hommes en coton bio originaire de Tanzanie. MElanie Winiger parle de sa première collection pour hommes Naturaline. interview Mario Wittenwiler Photo Thomas Stöckli

Melanie: la mode équitable pour hommes 40 Green

Melanie Winiger, est-ce que le coton bio est sexy? Très sexy! Il est très doux au toucher. Pour ma collection destinée à Coop Naturaline, nous n’avons pas créé de sous-vêtements. Mais il y a d’autres stylistes tels que Stella McCartney qui font aussi de la lingerie très sexy avec du coton bio. Melanie Winiger et Coop, cette union fonctionne-t-elle? Je suis ambassadrice de Coop Naturaline depuis 2008. Et jusqu’à l’automne 2013, j’ai aussi été le visage de la campagne publicitaire. Depuis 2014, j’ai élaboré trois collections pour femmes «Naturaline by Melanie Winiger». Et maintenant, pour la première fois une ligne de vêtements pour hommes. Dans quelle mesure l’actrice-mannequin Melanie Winiger s’identifie-t-elle à Coop Naturaline? Je m’engage totalement envers Naturline avec mon nom. En juillet, j’ai rendu visite avec Philipp Wyss, le vice-président de la direction générale de Coop, à des cultivateurs de coton bio en Tanzanie, nos partenaires. Cette visite a été impressionnante et un retour abrupt à la réalité. Comment décririez-vous votre mode pour hommes? Ma mode est «casual» à la James Dean ou Steve McQueen. C’est-à-dire pour les hommes qui ne suivent pas toutes les tendances. En anglais, on parle de «slick style». Portez-vous votre collection? Pas forcément toutes les pièces de la collection pour hommes, mais je porte les cardigans par exemple. Avec leurs

épaules soutenues et les structures ondulées, ils rappellent les blousons de motard, ils ont quelque chose de rock. Bien sûr, j’ai aussi apporté ma touche personnelle aux vêtements pour hommes. Mes goûts n’ont pas changé depuis la dernière collection: ce que je fais doit pouvoir être porté et facilement assorti tout en ayant quelque chose de raffiné.

Les ressources de notre terre ne sont pas infinies. Melanie Winiger

Quand vous ne portez pas votre propre ligne, où achetez-vous vos vêtements? J’ai récemment fait l’achat d’un jean à Paris dans un gigantesque magasin de seconde main de deux étages. Mais généralement, j’achète mes vêtements sur Internet. Je ne suis pas trop du genre à faire du shopping. Que comprend la collection que vous avez créée pour les hommes et pour les femmes? Des t-shirts, sweaters, chemisiers, robes, combinaisons, cardigans et leggings. La chemise de survêtement peut également être portée comme une veste. J’aime tout particulièrement le pantalon de survêtement. Pour ce qui est des couleurs, la collection se décline en caviar, mélange de gris, bleu marine et blanc. Où avez-vous puisé votre inspiration? Bien sûr dans mes échanges avec la créatrice de mode Annette Winter de la société Remei. Mais bien souvent, je suis inspirée par le look des stylistes lors de séances photo. On regarde bien sûr aus-

si ce que font les autres. En Suisse, j’aime bien la mode de Dorothée Vogel. Au niveau international, j’apprécie l’Américain Alexander Wang. Ses pièces se marient à merveille avec d’autres styles. Quelles sont vos activités «bio»? Quelle forme votre engagement prend-il? Avec mon amie Viviane Gall, j’ai fait bâtir une école dans le village de Rajeepura en Inde. Pour ne pas gaspiller l’eau, cela fait longtemps que je ne prends plus de bain. Et quand je prends ma douche, je suis l’une des plus rapides, comme le savent bien mes amies! Je trie mes déchets et je conduis une Drive-E de Volvo. Je transmets aussi à mon fils Noël cette conscience que les ressources de notre Terre ne sont pas infinies. 

Acte n° 193

Coop transforme la plus grande quantité de coton bio équitablee Depuis 1995, Coop utilise du coton bio pour ses textiles Naturaline. 3 675 tonnes provenant d’Inde et de Tanzanie sont transformées chaque année. En plus d’être équitable, cette matière £est issue de l’agriculture biologique de manière à préserver l’environnement ainsi que la santé des paysans et des producteurs tout en assurant des revenus stables.

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Chemise de survêtement CHF 69.95

Pull-over en maille CHF 99.90

Elle Jersey noir

CHF 59.95 Fotos Zosia Prominska

LUI Sweatshirt 2 en 1 CHF 59.95

Pantalon de survêtement CHF 69.95 42 Green

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J’ai honte de mes problèmes de luxe. MELANIE, CUEILLEUSE DE COTON

Spontanéité La belle Suisse a spontanément fait le don d’un puits à la communauté.

Travail à la main Melanie en train de cueillir. Le pansement sur son front vient d’un tournage au Maroc.

L’or blanc Chaque gramme compte lors de la pesée du précieux coton.

Le sourire de l’Afrique Melanie qualifie sa visite chez les cueilleurs de coton en Tanzanie de «retour abrupt à la réalité». C’est de leurs plantages que provient le coton bio utilisé pour la collection pour hommes de Melanie. Text Mario Wittenwiler Photos Remo Nägeli

S De bonne humeur Malgré le travail difficile, ce cultivateur de coton n’a pas perdu le sourire. 44 Green

ur ce visage foncé, les dents sont éclatantes de blancheur. La cueilleuse de coton tanzanienne fait un sourire amical pour accueillir la célébrité venue de Suisse. La rencontre avec les paysans a tellement touché Melanie Winiger qu’elle a spontanément fait le don d’un puits à la communauté. Dans le champ, elle a découvert le travail des cueilleurs et a très vite mis la main à la pâte. «Le gros pansement sur

son front est un souvenir d’un tournage au Maroc. L’actrice s’est cognée la tête. La plaie a dû être refermée par 13 points de suture. Face aux conditions des cultivateurs de coton en Tanzanie, son incident est passé au second-plan: «Le voyage au sud-est de l’Afrique est un retour abrupt à la réalité. J’ai honte de mes problèmes de luxe.» Depuis le développement de Naturaline il y a 20 ans, Coop est devenu aujourd’hui le premier fournisseur au monde de textiles fabriqués en coton biologique équitable. 5 000 paysans bio en Inde et en Tanza-

nie sont impliqués dans la production du coton pour Naturaline. Dans ce pays au sud-est de l’Afrique, ils sont soutenus sur place par la fondation bioRe. Créée en 1997 par Coop et la société de commercialisation de textiles Remei, elle a pour but de promouvoir «l’aide à l’entraide.» Depuis 2013, tous les textiles Naturaline sont neutres en CO2. Les émissions de CO2 sont minimisées lors de la culture, la fabrication et le transport. Coop compense les émissions de CO2 inévitables en construisant des fours à bois performants en argile directement chez les paysans tanzaniens. Ils profitent ainsi de fourneaux sans dégagement de fumée ouvert. Melanie Winiger a été impressionnée par la vie simple des cultivateurs de coton africains: «J’ai été le plus touchée par l’humour des femmes et leur sourire. Bien qu’elles mènent une vie éreintante, elles respirent la satisfaction.» La belle Suisse aux racines indiennes s’est fixé un objectif: «Ma mission est de ne pas oublier ces gens et de continuer à m’engager pour des conditions de travail équitables.» 

Acte n° 103

Une opération propre Depuis 20 ans, Coop fait produire ses textiles en coton Naturaline dans des conditions assurant le respect de l’hom­me et de l’environnement. La transparence est un facteur clé, ce qui se traduit par la traçabilité en ligne d’un nombre de plus en plus important de produits. Coop a été récompensé par plusieurs distinctions pour son engagement.

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Savourer plus consciemment Avec des marques de distributeurs fortes telles

Cultivateurs de riz en Asie Le dur travail dans les rizières est souvent mal payé – à moins que le riz ne soit produit dans les conditions de commerce équitable.

que Pro Montagna, Qualité & Prix ou Naturaplan, Coop soutient des projets du commerce équitable. En tant que consommateur, nous avons le choix.

Acte N° 137 La plus grande offre de commerce équitable Un négoce est équitable, lorsque les deux partis sont satisfaits. C’est pourquoi nous avons commencé en 1992 à développer la plus grande offre de produits équitable de Suisse avec Fairtrade Max Havelaar. Aujourd’hui, ce sont plus de 400 articles. Nous vendons un produit Max Havelaar sur deux vendu en Suisse.

Acte N° 143

Protéger durablement l’homme et l’environnement

Photos zvg Reismühle Brunnen

Le fond Coop pour la durabilité sou­tient 3 500 cultivateurs de riz en Inde et en Thaïlande. Un projet exemplaire avec un grand potentiel d’avenir. Seul 5 % du riz produit en Asie parvient dans le marché mondial. 95 % de cet aliment de base sont consommés en Asie. La production de riz équivaut à 10 % des émissions globales de gaz à effet de ser­ re dans l’agriculture. Les conditions de vie des petits cultivateurs sont souvent 46 Green

Bio Suisse distingue la rizerie de Brunnen avec le Bourgeon Gourmet

La rizerie de Brunnen a été fondée en 1956.

Le numéro 1 européen pour le riz issu du commerce équitable Depuis 1956, la rizerie de Brunnen SZ importe du riz du monde entier et le transforme sur place – jusqu’au remplissage des emballages, qui sont ensuite présents dans les rayons. Ce faisant, l’entreprise mise pleinement sur la durabilité. Elle utilise de l’électricité issue de l’énergie solaire. La production ne rejette pas de CO2. La rizerie de Brunnen est depuis 2003 à 100 % une société-fille de Coop.

Plus d’équité pour les producteurs de cacao Avec notre programme de cacao, nous agissons déjà lors de l’approvisionnement pour plus d’équité. Ainsi, les producteurs peuvent aujourd’hui vendre 1000 tonnes de cacao de plus dans des conditions équitables. De plus, nous fabriquons plus de 100 produits supplémentaires en chocolat avec du cacao équitable. dramatiques. C’est une bonne chose si une grande partie du riz consommé en Suisse est issu du commerce équitable. Depuis 2011, Coop soutient, avec la rizerie de Brunnen et l’organisation de développement Helvetas, 3 500 cultivateurs de riz en Inde et en Thaïlande. Grâce à l’augmentation des digues de protection contre les inondations, les micro-crédits ou la construction de chemins pour la réduction des temps de transport, les cultivateurs ont la possibilité d’organiser leur riziculture de manière plus durable. Ils obtiennent des meilleurs prix ainsi qu’une prime bio, qui augmente considérablement leurs revenus. Aujourd’hui, les cultivateurs ont étendues leur surface exploitée biologiquement à plus de 5 000 hectares. Ils ont amélioré durablement la gestion de l’eau, l’exploitation des sols et la préservation de la biodiversité et ont réduit les émissions de gaz à effet de serre. HvG

Acte N° 207 L’or issu du commerce équitable brille Avec l’initiative de Christ et de Coop City, nous sommes aujourd’hui le premier distributeur et la première bijouterie en Suisse, qui achète l’or pour sa collection dans le commerce équitable. Ainsi, des milliers de mineurs dans des petites exploitations minières profitent de meilleures conditions de vie et de travail.

Acte N° 278 L’engagement social porte ses fruits Coop intervient activement pour des meilleures conditions de travail chez ses fournisseurs de fruits et de légumes – en particulier dans les pays, dans lesquels les normes de travail ne sont pas toujours respectées. Aujourd’hui, plus de 70 % des fruits et légumes issus de ces pays proviennent de producteurs, qui appliquent des normes sociales reconnus. des-paroles-aux-actes.ch Green 47


De la route au rail En coopération avec Railcare, Coop a recours à une combinaison efficace entre rail et route pour ses transports de marchandises. Et contribue ainsi à protéger le climat.

Le Transport combiné non ac­com­pagné (TCNA) est le nom donné à la combinaison entre le rail/train et la route/camion.

Texte Mario Wittenwiler Photos Heiner H. Schmitt

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e tunnel de base du Saint-Gothard, bientôt le tunnel ferroviaire le plus long du monde avec ses 57 kilomètres, sera inauguré le 1er juin 2016 dans le cadre d’une grande fête. A partir de décembre 2016, des trains de marchandises d’un poids maximal de 4 000 tonnes et des trains à grande vitesse atteignant 250 kilomètres/heure circuleront entre Erstfeld dans le canton d’Uri et Biasca dans la Léventine au Tessin.

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Grâce à ce projet de 12 milliards de francs suisses et la mise en service du tunnel de base du Ceneri en 2020, le temps de déplacement entre Zurich et Milan sera réduit à 2 heures 40. Lugano, métropole au sud de la Suisse, sera accessible depuis Zurich un temps de record de 82 minutes. Il est prévu de quasiment doubler les capacités de transport sur l’axe suisse nord-sud pour atteindre 40 millions de tonnes de marchandises. Un jalon dans l’histoire des transports suisses. Et un grand pas en

avant vers un fret ferroviaire plus efficace énergétiquement et plus écologique. Coop est le principal partenaire de la campagne de communication menée à l’occasion du projet du siècle Gottardo 2016 et apporte ainsi sa part de contribution à la protection des Alpes. Transport combiné non accompagné Depuis plusieurs années, Coop s’engage à promouvoir les transports publics et le transfert du trafic de mar­chandises de la route au rail. Le concept du Transport combiné non accompagné

(TCNA) permet d’acheminer les marchandises en combinant le rail et la route. Des conteneurs interchangeables sont transportés en camion d’une centrale de distribution de Coop au prochain railport où ils sont chargés sur la rame de Railcare par un dispositif de transbordement transversal. Depuis juillet 2013, Railcare livre les 42 supermarchés de Coop à Genève par TCNA depuis les centrales de distribution d’Aclens et de Wangen bei Olten. L’acheminement des marchandises sur rail

Nous sommes sur le point d’accomplir notre vision. À partir de 2023, les émissions de CO2 restantes seront compensées. Joos SutTer, pdg Coop

cause moins d’émissions de particules fines et de CO2 que le transport routier, ce qui fluidifie le trafic routier et préserve le climat. En 2014, les transports de Coop ont parcouru une distance de 860 000 kilomètres sur rail. Le transfert au TCNA a permis d’éviter au total l’émission de 6 400 tonnes de CO2. Coop utilise le premier camion électrique depuis janvier 2014 et s’en procurera quatre autres en 2016 compte tenu des expériences positives acquises à ce jour. «A partir de 40 000 kilomètres par an, u Green 49


Prêts à prendre la route, les camions remorques attendent en rangée.

Efficacité et précision lors du déchargement des camions remorques.

un camion électrique est plus rentable qu’un camion diesel», explique Georg Weinhofer, responsable de la division logistique chez Coop. Pour le transport écologique de ses marchandises, Coop s’est vu décerner avec Railcare le Prix pour l’environnement 2015 de la Schweizerische Umweltstiftung (Fondation suisse pour l’environnement) ainsi que le Prix climatique Zurich à deux reprises pour ses projets dans le transport des marchandises, un en récompense du TCNA et un du camion électrique. La vision de Coop: neutre en CO2 Coop s’est donné pour vision de devenir neutre en CO2 d’ici à 2023. Coop aspire à réduire au total la consommation d’énergie annuelle en valeur absolue d’environ 20 pour cent et d’augmenter la part des sources d’énergie renouvelable à 80 pour cent avec pour objectif de di-

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minuer les émissions de CO2 annuelles en valeur absolue de 50 pour cent. D’ici à 2014, les émissions annuelles de CO2 en valeur absolue ont été réduites de 21,6 pour cent. «Nous sommes sur le point d’accomplir notre vision», explique le PDG de Coop Joos Sutter, «à partir de 2023, les émissions de CO2 restantes seront compensées.» Le changement climatique est l’un des plus gros enjeux du XXIe siècle pour notre société. Joos Sutter est conscient de la responsabilité endossée par le premier détaillant suisse: «Nous sommes intéressés par une politique climatique nationale et internationale qui limite la hausse des températures dans le monde à un niveau maîtrisable.» En transférant le transport de la route au rail, Coop participe à la lutte globale contre le changement climatique. 

Acte n° 102

Coop transporte ses marchandises par le rail chaque fois que possible En coopération avec sa filiale Railcare, Coop utilise le Transport combiné non accompagné (TCNA) pour acheminer ses marchandises. Cela veut dire qu’au lieu de transporter ses denrées uniquement par camion, Coop combine maintenant le transport par le rail et par la route. Par exemple, Railcare livre depuis juillet 2013 les 42 supermarchés de Coop à Genève par TCNA depuis les centrales de distribution d’Aclens et de Wangen bei Olten.

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Le chargement des marchandises est toujours une affaire manuelle. Green 51


Coop protège le climat Avec des objectifs ambitieux et l’utilisation des technologies les plus modernes, Coop poursuit des MESURES CONSÉQUENTES pour la protection du climat dans tous les domaines de l’entreprise.

Acte N° 85 Réduction conséquente de CO2 Afin de réduire ses émissions de CO2, Coop réduit sa consommation d’énergie et mise sur les énergies renouvelables. Entre 2008 et 2014, Coop est parvenu à réduire ses émissions de CO2 de 21,6 %. L’objectif est de réduire les émissions absolues annuelles d’un total de 50 % jusqu’à 2023.

Énergie solaire Coop mise sur les énergies renouvelables et sur les tech­no­logies d’économie d’énergie les plus récentes comme les DEL par exemple.

L’énergie propre pour un meilleur climat Les biens immobiliers de Coop contribuent aux énergies renouvelables avec des INSTALLATIONS PHOTOVOLTAÏQUES. Coop tire l’électricité nécessaire de l’énergie hydro-électrique. Coop met continuellement des nouvelles installations en service sur ses propres bâtiments. Jusqu’à présent, ce sont 20 biens immobiliers dans toute la Suisse tels que les points de ventes, les installations de production, les centrales de distribution ainsi que la maison tropicale Frutigen BE qui contribuent au mélanges des énergies renouve52 Green

Les distinctions nous encouragent

Coop est sans cesse distingué pour sa gestion de la durabilité, en dernier lieu en 2015 avec le Prix Suisse Environnement, en 2014 avec la médaille d’argent du Prix climatique Zurich pour des camions électriques, qui sont utilisés dans le transport quotidien des marchandises. En 2012,

nous avons obtenu le prix EHI pour la gestion de l’énergie pour notre vision de l’énergie et du CO2 pour le concept le plus innovant ainsi que le Prix Solaire Suisse dans la catégorie des installations d’énergie photovoltaïques.

lables. Cette électricité respectueuse de l’environnement est intégrée dans le réseau. La plus grande installation photovoltaïque se situe sur le toit de la centrale de distribution Coop à Wangen bei Olten SO. 3 700 panneaux solaires y sont installés. L’installation atteint une production annuelle de plus d’un million de kilowattheures et couvre un besoin en électricité de 250 ménages suisses. Le pionnier photovoltaïque était le moulin à céréales de Coop Swissmill à Zurich: Depuis 1996 déjà, il exploite une installation sur la façade du silo. Il s’agit de la première installation solaire qui a été raccordé au réseau dans la ville de Zurich. L’installation photovoltaïque sur le toit de la centrale de distribution / boulangerie industrielle Coop à Gossau SG est la plus grande installation de l’est de la Suisse avec ses 630 kW. Avec une production annuelle de plus de 600 000 kWh d’électricité solaire, le besoin en électricité de près de 180 ménages suisses peut être couvert. ZVE

Acte N° 128 80 % d’électricité en moins Le logo de Coop doit être vu, cependant le moins d’électricité possible doit être utilisée pour cela. C’est pourquoi Coop convertit depuis 2010 sa signature lumineuse Coop en technologie DEL. Cette technologie est si intelligente, qu’une commande automatique adapte les caractères lumineux à la lumière ambiante.

Acte N° 181 100 % d’énergie hydro-électrique Depuis 2010, Coop se fournit en électricité hydro-électrique, car en plus de la quantité d’électricité, le choix de la source d’énergie est également important pour la réduction des gaz à effet de serre. Grâce à cette décision conséquente, Coop a réussi à diminuer ses émissions de CO2 de plus de la moitié lors de la consommation d’électricité.

Acte N° 216 Conforme au standard Minergie Plus de deux tiers de la consommation en énergie de Coop est utilisée dans les points de vente. C’est pourquoi, depuis 2007, Coop réalise toutes les constructions et les rénovations de ses supermarchés uniquement selon les standards Minergie. De cette manière, ces bâtiments réduisent de 20 % leurs besoins en électricité. des-paroles-aux-actes.ch Green 53


Une perle au lac de Sarnen Grâce à l’aide du PARRAINAGE COOP POUR LES RÉGIONS DE MONTAGNE, la fromagerie d’alpage Fluonalp dans le canton d’Obwald a créé les conditions requises pour une économie alpestre durable et un tourisme doux.

Beaux panoramas La vue

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des Schnider sur le lac de

Sarnen.

Idylle alpestre Thomas et Sonja Schnider profitent d’un moment de calme. Elle lui a offert ce banc pour son 20ème été dans les Alpes. Green 55


TextE Mario Wittenwiler photos David Birri

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e Giswil, la route se tortille en direction de Mörlialp. A mi-chemin, à 1538 mètres d’altitude, au pied du Giswilerstock, se trouvent l’auberge de montagne et la fromagerie d’alpage Fluonalp. «Güete Tag!» Thomas Schnider nous accueille avec la ferme poignée de main d’un maître-fromager. Sa femme Sonja parle elle aussi le véritable dialecte de Giswil. Mais il ne faut pas se fier aux apparences: cette femme âgée de 44 ans aux boucles brunes à la Heidi est née à Vienne. Elle est venue jadis en Suisse centrale pour travailler comme serveuse à l’hôtel Alperösli. Aujourd’hui, la famille d’alpagistes compte aussi deux filles Marina (12) et Serena (9). Dans le canton d’Obwald, qui pendant longtemps a affiché une fréquentation touristique relativement faible, les choses sont en train de changer: le chemin de découverte Schacherseppli permet de partir sur les traces du célèbre chanteur tyrolien de Giswil Ruedi Rymann. Le sentier Älplermagronen propose de randonner à la découverte des auberges de montagne tout en faisant une halte à la Fluonalp. Deux grandes cloches sont suspendues dans la salle de restaurant décorée de lambris de bois. Dessus, il est gravé «3ème rang Preysbödelen Ängälbärg». Explication pour les habitants des plaines: Bödälä est une variété de claquettes traditionnelles. Le costaud fromager sait donc non seulement se servir de ses mains, mais il a aussi des pieds agiles. Des pieds dont il a bien besoin quand on voit la terrasse ensoleillée bien remplie. Non content d’être un hôte sur toute la ligne, il donne aussi un coup de main en cuisine. Depuis l’auberge, on voit un groupe en train de fabriquer du fromage. Comme autrefois, l’immense marmite est chauffée au bois. «Chaque meule pèse 12 à 14 kilogrammes», explique le fromager Chrigu Hess. Après le pres-

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Authentique Les cloches remportées par Thomas.

La salle de restaurant tout en bois La spécialité de l’auberge d’alpage sont les Älplermagronen, les croûtes au fromage et tout ce que l’on sert avec du fromage.

Les filles en force Jasmin, Patricia et Simona au service.

Les travaux à la Fluonalp n’ont pas été faits pour s’agrandir mais pour préserver. Bruno Abächerli

sage, le fromage est mis à tremper pendant trois jours dans de l’eau contenant 20 pour cent de sel. Ensuite, il est conservé jusqu’à ce qu’il atteigne le degré de maturité voulu. À la Fluonalp, la fabrication de fromage n’est pas un simple spectacle: 150 000 litres de lait sont transformés chaque année en 12 tonnes environ de fromage d’alpage et de sbrinz. Près d’un tiers est mis en vente chez Coop sous le label Pro Montagna. «Nous sommes la plus petite des 28 fromageries de Suisse centrale à être officiellement autorisées à produire du sbrinz. Grâce au parrainage Coop le fromage d’alpage est commercialisé dans toute la Suisse sous le label Pro Montagna de Coop. Une partie du prix de vente revient au parrainage et est donc directement reversée aux régions de mon-

tagne. Ainsi, la boucle Pro Montagna est bouclée», ajoute Thomas Schnider avec fierté. Les alpages de la Fluonalp sont exploités par la coopérative d’alpage «Teilsame Grossteil», 23 agriculteurs de montagne de Giswil estivant 140 vaches et 115 bœufs. Quatre alpistes s’occupent des animaux et les traient. Il y a plus de 20 ans, Thomas Schnider s’est mis à fabriquer du fromage en tant que gérant de la coopérative. «On m’a laissé faire lors de mes premiers aménagements», explique-t-il. Et de préciser que l’infrastructure a progressivement atteint ses limites ces dernières années. L’auberge et les couchages dans le refuge ont été rénovés. Par ailleurs, la fromagerie a été transformée et comporte désormais une nouvelle cave à fro-

mage, un bain de sel et une salle pour la fabrication du beurre d’alpage. «Grâce aux transformations, nous pouvons continuer à fabriquer des produits d’alpage certifiés QM Fromarte», explique Thomas Schnider. QM Fromarte est un instrument de l’association faîtière des artisans suisses du fromage dont le but est de préserver la culture du fromage suisse, permettant aux entreprises de transformation du lait de satisfaire aux exigences légales. Bruno Abächerli, directeur de l’Office de l’agriculture et de l’environnement du canton d’Obwald, a initié le cofinancement du projet par le parrainage Coop. «J’ai fait la connaissance de la directrice générale Beatrice Rohr dans le cadre d’un ancien projet», affirme Abächerli. «Sans le soutien apporté par le parrainage Coop pour les régions de montagne, la coopérative d’alpage n’aurait pas été en mesure de réaliser les rénovations cruellement nécessaires», explique le Landammann du canton u

Un homme à tout faire Le maître-fromager en cuisine.

Devoirs Sur l’alpage, tout se fait en équipe. Green 57


Niklaus Bleiker, Président du conseil d’Etat (Landammann) du canton d’Obwald

«Les Alpes se dégraderaient»

Travail à la main Le fromager Chrigu Hess explique comment fabriquer du fromage à un groupe de l’école professionnelle de constructeurs de voies de communication de Sursee.

Brossage Ce traitement permet à la croûte de se former sur le fromage.

Gütschhütte C’est ici que dorment les vachers et le bétail. d’Obwald Niklaus Bleiker. Le conseil d’Etat est reconnaissant envers le parrainage Coop pour son soutien. Il considère qu’il s’agit d’un témoignage d’estime de la part de la population non paysanne vis-à-vis du travail difficile des alpagistes et des vachers. Lors des travaux de rénovation de sa «résidence d’été», Schnider a mis la main à la pâte. «Avant la transformation, il n’y avait pas beaucoup de place, surtout aux fourneaux. Nous sommes ravis d’avoir plus de liberté de mouvement dans la cuisine séparée.» Quand il parle du nouveau dortoir avec

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Tonya est ma vache préférée. Diego NiederbergeR (10)

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douches à l’étage, l’homme de 42 ans affirme: «Les clients attendent aujourd’hui un certain niveau de confort sur l’alpage.» Une nuit en demi-pension à la Fluonalp coûte la modique somme de 62 francs suisses malgré le nouveau confort. «Les travaux à la Fluonalp n’ont pas été faits pour s’agrandir mais pour préserver», dit Bruno Abächerli pour expliquer la philosophie de la rénovation modérée. Le résultat est plus que satisfaisant: «La Fluonalp est une perle touristique» 

Quelle importance l’économie alpestre a-t-elle pour le canton? Grâce à une exploitation localement adaptée avec le bétail des Alpes, les alpagistes apportent une importante contribution à la gestion du paysage. Ils préservent ainsi le milieu naturel des animaux et des humains mais aussi le lieu de villégiature de nos hôtes. En même temps, on y fabrique des spécialités alpestres comme le fromage d’alpage. Pour les exploitations agricoles d’Obwald aux structures plutôt petites, il s’agit d’une importante base existentielle. Qu’est-ce qui fait la particularité de la Fluonalp? La Fluonalp est l’un des alpages les plus productifs du canton. Pendant 100 jours, près de 140 vaches, 115 bœufs et du petit bétail sont estivés par 23 familles d’agriculteurs de Giswil. Le lait est transformé de manière centralisée en spécialités de fromage d’alpage qui sont directement commercialisées sous le label Pro Montagna de Coop. Avec sa situation centrale, la magnifique région de randonnée, qui offre un panorama splendide et l’auberge d’alpage avec hébergement, attire de nombreuses personnes en quête de repos. Pourquoi renover Fluonalp? En raison des règlementations légales pour la protection des animaux et des cours d’eau, les étables d’alpage ont dû être rénovées et la fromagerie transformée de manière à répondre aux exigences rigoureuses de la législation relative aux denrées alimentaires et de permettre aux touristes de fabriquer eux-mêmes du fromage. Que se passerait-il si l’on n’investissait plus dans les Alpes? Les Alpes se dégraderaient, s’embroussailleraient, et ce serait difficile de trouver du personnel d’alpage. L’économie alpestre étant également importante pour les exploitations locales, ces dernières en souffriraient aussi. Il manquerait une base dw’alimentation importante pour le bétail durant les mois d’été, les transformateurs de lait ne pourraient plus prendre part à la valeur ajoutée issue de la vente des spécialités d’alpage. D’un point de vue touristique, les préjudices seraient énormes: la singularité du paysage est notre capital. Green 59


Engagement intelligent Coop aimerait rendre quelque chose à la société. C’est pour­ quoi le distributeur soutieNT des personnes nécessiteuses ou défavorisées en Suisse et à l’étranger.

Acte N° 122 Intégration Handicap Dans le projet Intégration Handicap lancé depuis 2002, plusieurs personnes à capacité de travail réduites se partagent un poste dans l’un de nos points de vente. Une personne externe spécialisée les soutient dans leurs tâches ainsi que lors de leurs contacts avec les collègues et les clients. Environ 60 personnes vaquent ainsi à leur travail.

Acte N° 192

Création volontaire dans les rayons Coop

Photo Heiner H. Schmitt

Coop, en tant que premier distributeur suisse, vend des fruits et des légumes, qui ne correspondent pas aux IDÉAUX DE LA BEAUTÉ. Un grand succès. Ce sont les caprices de la nature qui offrent à ces plantes leurs formes merveilleuses: des carottes qui rappellent des êtres humains, des tomates et des pommes de terre en forme de cœur, des citrons et des aubergines avec des petits défauts naturels. Il y a peu, de tels pro60 Green

Diversité bio en Suisse Depuis 1993, Coop défend le droit à l’accès à des produits alimentaires respectueux des animaux et de l’environnement à des prix abordables pour les consommatrices et les consommateurs. En collaboration avec Bio Suisse, par la marque Coop Naturaplan et les fonds qui en résultent comme le fond Coop pour la durabilité qui a été créé en 2007, le marché biologique suisse a pu être augmenté en continu. Cela permet également d’augmenter la diversité de l’offre.

Un avenir dans les montagnes Suisse Depuis la création du partenariat Coop pour les régions de montagne en 1942, nous assumons tous les frais d’administration. De plus, ce sont env. 1 million de franc issus de la vente des produits Pro Montagna qui sont reversés au partenariat Coop, qui soutient annuellement plus de 140 projets pour améliorer l’avenir de nombreuses familles d’agriculteurs de montagne.

Ünique Des carottes courbées ou des tomates avec des creux – l’individualisme des légumes compte maintenant aussi chez Coop. duits auraient encore échoués à passer à travers la grille de commercialisation. Puisque ces fruits et ces légumes ont un gout et des valeurs nutritives intactes, Coop a lancé il y a un an et demi sa propre marque durable Ünique. Elle possède ses propres directives rigoureuses. Les produits sont aussi présentés dans des étagères particulières. L’offre varie selon la saison et réagit à des conditions climatiques exceptionnelles. Ainsi, lors d’une intempérie de l’été 2013, plus de 122 tonnes d’abricots du Valais avec des tâches de grêles ont été vendus en tant que fruits à cuisiner, ceux-ci se laissant bien transformer en confiture. En 2014, Coop a pu vendre sous sa marque de distributeur Ünique plus de 180 tonnes de carottes et 36 tonnes de poires qui n’auraient sinon jamais atteints les rayonnages. Comme les produits Ünique sont imbattables en ce qui concerne leur prix, la demande dépasse l’offre. ZVE

Acte N° 214 Des fonds Coop pour la durabilité Plus de 150 millions de francs ont été investis depuis 2003 dans env. 200 projets durables de l’agriculture bio et dans le développement de méthodes de production respectueuses de l’environnement. Des projets de compensation du CO2 et la création de chaînes de valeur ajoutée durables sont d’autres champs d’action des fonds Coop pour la durabilité.

Acte N° 280 De l’aide là où elle est nécessaire Depuis 2015, Coop est le nouveau partenaire officiel de la Croix Rouge suisse (CRS). Depuis de nombreuses années déjà, Coop travaille étroitement avec la CRS afin de pouvoir aider les personnes en détresse de manière rapide et sans complications. Grâce à ce partenariat, Coop peut mener l’aide d’urgence et la reconstruction de manière ciblée lors de catastrophes. des-paroles-aux-actes.ch Green 61


«Un investissement rentable pour tous» Joos Sutter est très attaché aux apprentis. Le président directeur général de Coop parle des chances et des perspectives pour les individus et la société. Interview Zeno Van essel Photos Thomas Stöckli

Monsieur Sutter, nous vous rencontrons à la journée d’introduction pour les futurs gestionnaires du commerce de détail chez Coop. Est-ce que travailler dans le commerce de détail est toujours «sexy» pour les jeunes? Tout à fait! Cette branche offre un large domaine d’activités en contact direct avec le client. Nous proposons des formations de base variées, proches du quotidien pour 29 métiers. Il y a de nombreuses activités dans le commerce de détail qui ne peuvent pas être automatisées, comme c’est le cas dans d’autres secteurs. Par exemple, le conseil et la prise en charge des clients resteront toujours importants. Voilà pourquoi les perspectives d’avenir sont très bonnes dans le commerce de détail. Pour quelles raisons Coop peut être un bon début de carrière pour les jeunes? Nous proposons des formations qui sont très diversifiées et qui donnent aux jeunes une excellente base pour leur avenir. Chez Coop, on découvre toutes les facettes du quotidien professionnel: de la prise en charge des clients aux particularités de certains produits et compétences de management, en passant par les processus informatiques et logistiques. Coop est l’une des rares grandes entreprises où l’on peut atteindre le rang de cadre supérieur avec un apprentissage professionnel. Les chances sont bonnes: Coop occupe plus de 75 pour cent des postes de cadre en interne. 62 Green

Dans la vente, ils se chiffrent même à 90 pour cent. De plus, plus d’un tiers des apprentis diplômés décrochent des fonctions de management trois ans après la fin de leur apprentissage. Concrètement, quelles sont les choses importantes qui sont enseignées à un apprenti chez Coop? Savoir réagir aux gens et à leurs besoins, le contact quotidien avec divers clients et la maîtrise des situations difficiles. Pour cela, chaque métier est appris sur le tas: un caviste apprend, par exemple, comment traiter et entretenir un vin pour en faire un grand cru.

Coop n’a jamais eu autant de nouveau apprentis. Cette année, plus de 3000 apprentis seront formés. Comment Coop profite des apprentis? L’encadrement des apprentis revêt pour nous un caractère majeur pour diverses raisons. Nous misons sur les jeunes, car ils apportent de nouvelles idées, un nouvel élan dans nos services. Ils constituent le moteur de Coop et c’est eux qui dessineront l’avenir. Ils nous garantissent aussi d’avoir à l’avenir suffisamment de relève bien formée. C’est un investissement rentable pour tous. Enfin et surtout: nous prenons beaucoup de

Le motivateur Le patron de Coop Joos Sutter va à la rencontre des apprentis à Dietikon, leur raconte ses débuts chez Coop et répond ouvertement à leurs questions. plaisir à travailler avec les jeunes. Dans quelle mesure la société profite-telle des formations proposées par Coop? A titre de coopérative, nous avons une grande responsabilité à l’égard de la société. C’est pourquoi nous assurons un encadrement professionnel des apprentis par 2000 formateurs et plus de 30 encadrants à temps plein. Avec 1157 jeunes démarrant chez Coop en 2015, nous atteignons un nouveau record: Coop n’a jamais eu autant de nouveaux apprentis!

Cette année, plus de 3000 apprentis seront formés. Nous sommes ainsi le deuxième plus grand fournisseur de postes d’apprentissage en Suisse. Par ailleurs, le développement durable est essentiel pour nous: après l’apprentissage, plus de 60 pour cent de nos apprentis sont embauchés à un poste fixe. Nous voulons être un bon employeur sur lequel on peut compter et faire usage de la force de la jeunesse pour continuer à vivre avec notre temps.

Quelles valeurs Coop veut transmettre aux apprentis? Que l’individu, et donc la cliente et le client, doit toujours se trouver au centre de l’intérêt. Par ailleurs, le respect envers autrui, la joie vis-à-vis des produits (de la pomme au smartphone) et d’une activité sensée, par exemple grâce au grand nombre de services durables chez Coop, sont des aspects essentiels. Les vertus telles que la sincérité, l’assiduité, le plaisir du contact, la ponctualité et la

fiabilité sont des valeurs importantes pour nous. En outre, nous voulons encourager l’auto-initiative et transmettre le sens de l’auto-responsabilité aux apprentis. Ils sont amenés à réaliser euxmêmes l’emploi du temps de leur formation de base. Et bien sûr, il faut aussi que le travail dans les équipes soit plaisant. Quelle est la réaction des jeunes? N’ontils pas l’impression d’être commandés par la thématisation de questions éthiques qui peuvent aussi concerner u Green 63


Le patron de Coop Joos Sutter: «Il est essentiel que nous leur montrions que le développement durable n’est pas un concept creux.» u une vision personnelle du monde?

Les apprentis affectionnent notre orientation définie. Ils attendent de la clarté et de l’équité de notre part. Mais il est essentiel que nous leur montrions que le développement durable n’est pas un concept creux mais qu’il joue un rôle important dans tous les domaines. «Des paroles aux actes» en somme. Quelle forme cette vision prend-elle chez la direction de Coop? Exigez-vousparfois de vos managers de passer «des paroles aux actes»? Je l’exige non seulement des managers mais aussi de nous tous dans la direction. On demande parfois pour rigoler à un collègue de passer des «paroles aux actes» quand il s’étend trop longtemps 64 Green

dans une réunion. Le développement durable fait partie de l’essence même de Coop et il représente une part importante des objectifs de chaque collaboratrice et collaborateur. Qu’en est-il «des paroles aux actes» dans votre cas: aimeriez-vous parfois passer vous-même à l’acte au lieu de devoir parler en tant que chef?

Au contraire: je suis au cœur de l’action dans mon quotidien. C’est le point positif du commerce de détail: il est marqué par des actes, petits et grands. Il est essentiel d’avoir une équipe dynamique et motivée, que tout le monde tire à la même corde. Quand on est PDG de Coop, on est actif sur le plan stratégique mais aussi opérationnel, on est au cœur de l’action, il faut aimer et connaître les détails du commerce de détail. Le commerce de détail suisse a connu des périodes plus fastes. Malgré tout, Coop investit beaucoup dans le développement durable dans le cadre de la devise «Des paroles aux actes». Quelle peut être la récompense de cet engagement? Le terme développement durable implique que l’on adopte un mode de pensée à long terme. Nous avons constaté que les produits durables étaient autant demandés en période de crise économique et qu’ils connaissaient même une tendance supérieure à la normale. Pour nous à titre de coopérative, ce n’est pas la maximisation du profit qui compte mais la poursuite d’objectifs à long terme. Je suis convaincu que le développement durable dans l’action et la gestion gagneront de l’importance. Le slogan «Des paroles aux actes» laisse entendre que l’on parle beaucoup du développement durable. Les actions concrètes ne sont-elles pas assez nombreuses dans notre pays? Aujourd’hui, on fait d’ores et déjà beaucoup dans la société. Fort heureusement, le développement durable est beaucoup plus présent dans le monde politique et dans les entreprises qu’il y a 25 ans, lorsque la toute première marque de développement durable Coop Oe-

C’est cool de faire la connaissance du directeur général. Monsieur Sutter est un modèle. Michael Goldacker, KiLchberg

A propos des personnes Joos Sutter, 51 ans, grandit à Thusis, décroche en 1990 la licence de sciences économiques à la Haute-Ecole de Saint-­ Gall. Depuis 1996, il travaille au sein du groupe Coop, tout d’abord chez Import Parfumerie et plus tard chez Interdiscount. En 2010, il dirige les grands magasins Coop City, Coop Brico+Loisirs ainsi que de nombreux autres magasins spécialisés. Depuis 2011, Joos Sutter est président directeur général du groupe Coop et chef de la direction du commerce de détail. Il est marié et père de trois fils.

coplan a vu le jour sur le marché suisse. «Des paroles aux actes», cela nous motive à essayer des choses, à tester des innovations et à les mettre en œuvre, à ne pas se contenter de parler d’un monde meilleur et à ne pas nous reposer sur nos lauriers malgré nos 300 actes bientôt. Coop utilise de nombreux moyens pour communiquer ses actes par des paroles. Ne seraient-ils pas mieux investis dans des actes? Nous voulons communiquer notre engagement à nos consommateurs de manière concrète et transparente. La trans-

Acte n° 201

Apprendre chez Coop, c’est un plaisir Plus de 100 professionnels se chargent de la formation des collaborateurs et des apprentis. Dans nos deux centres de formation nationaux, nous encourageons l’apprentissage continu et nous veillons au caractère pratique et durable de la formation. Nous proposons des cours classiques et construisons aussi sur la formation initiale sur le lieu de travail. Et nous soutenons tous types de formations en termes de temps mais aussi d’argent.

Remo Arnold, chef de formation chez Coop (à g.) discute avec Joos Sutter. parence est un aspect crucial du développement durable. Elle est indispensable pour que le client puisse décider ce qui est important pour lui dans sa consommation. C’est pourquoi nous rendons pour ainsi dire des comptes sur notre site des-paroles-aux-actes.ch au sujet de nos actes qui se chiffrent bientôt à 300. Nous investissons beaucoup dans le développement de prestations de marché durables. Grâce au fonds Coop pour le développement durable, nous avons réalisé près de 200 projets depuis

2003 dans lesquels nous avons investi plus de 180 millions de francs suisses. Votre prochain bon acte? Nous ouvrirons en coopération avec l’Axpo la première station-service publique proposant de l’hydrogène renouvelable. A moyen terme, nous voulons élargir cette offre avec Coop Mineraloel AG à d’autres stations-service et utiliser la technologie des piles à combustible pour certaines parties de notre flotte de véhicules. Une innovation supplémentaire qui nous aidera à percer. 

Je suis heureux de suivre ma formation chez Coop que je considère comme une grande opportunité. Milos Prvulovic, Zürich-Oerlikon Green 65


JEU CONCOURS: A gagner: des cartes cadeau Coop! Lisez ce livret, répondez aux questions et Gagnez! Les initiales des réponses correctes forment le mot solution: Question 1: Pourquoi les truites du Blausee vivent plus longtemps que les autres poissons? T) parce qu’elles grandissent dans des lacs naturels froids S) parce qu’on leur donne plus à manger M) parce qu’elles grandissent dans des eaux de source chaudes Question 2: Depuis quand Coop propose des produits en bois et en papier certifiés FSC? W) 2010 A) 2002 I) 2008 Question 3: Pourquoi les arbres fruitiers à hautes tiges sont-ils importants pour l’agriculture? Ü) parce qu’ils produisent plus de fruits R) parce que leur bois est revalorisé T) parce qu’ils favorisent la biodiversité Question 4: Combien de jeunes commenceront leur carrière chez Coop cette année? G) 852 E) 1157 N) 1264 Question 5: Combien d’aliments sont donnés chaque année par Coop à «Tischlein deck dich» et à la «Table Suisse»? N) 2500 tonnes E) 550 tonnes O) 800 tonnes

Comment participer: appelez-nous par téléphone au 0901 909 027 (CHF 1.– / appel depuis un poste fixe) et dites la solution en laissant vos coordonnées sur le répondeur. Ou envoyez une carte postale Solution – ces lettres sont gagnantes:

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Le livre de randonnée de Pro Montagna présente les lieux de provenance des produits Pro Montagna.

A gagner:

20 x cartes cadeau Coop et un livre de randonnée Pro Montagna. 1er prix 1 x Fr. 1000.– 2e – 10e prix 9 x Fr. 100.– 11e – 20e prix 10 x Fr. 20.– Le tirage au sort aura lieu parmi toutes les réponses correctes.

avec la solution et vos coordonnées à: Cooperation, Concours «Taten statt Worte», Case postale, 8074 Zurich. Ou envoyez MOTS par SMS avec la solution et vos coordonnées au numéro court 970 (CHF 1.–/SMS).

La date limite d’envoi et d’appel est le 23 octobre 2015. Les gagnants et gagnantes seront informés par écrit. Pas de paiement en espèces. Le recours juridique est exclu. Aucune correspondance ne sera échangée à propos de ce tirage au sort. Les collaborateurs de Coop et de Ringier AG ne sont pas autorisés à participer à ce jeu concours.

Des conditions idéales, dehors comme dedans. Le bien-être des animaux est à la base des exigences posées par le label Naturafarm pour la viande et les œufs suisses. Résultat: nos animaux ont quotidiennement accès à un parcours extérieur et vivent dans des étables, des poulaillers ou des porcheries offrant bien plus d’espace que ne le prescrit la loi. Ces installations, qui disposent notamment d’une aire de repos paillée, sont particulièrement respectueuses des animaux. En outre, l’alimentation est garantie sans OGM. Des organismes de contrôle indépendants comme la Protection suisse des animaux PSA veillent au respect de ces directives strictes en effectuant des contrôles à intervalles réguliers ou à l’improviste. www.coop.ch/naturafarm

Pour un élevage respectueux des animaux. 66 Green


Meret Schädeli, future agricultrice bio d’Uettligen.

Pour l’amour de la nature. Naturaplan, ce sont des produits naturels, authentiques et savoureux; bref, de véritables cadeaux de mère nature. En 1993, nous avons été le premier détaillant de Suisse à lancer une marque de produits bio, et aujourd’hui, Naturaplan est le plus vaste assortiment bio du pays! Nous ferons tout pour qu’il le reste, avec l’aide précieuse des futures générations de paysans bio. Pour l’amour de la nature. www.naturaplan.ch


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