Tell Me Mag - N°6

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Gratuit | Ne pas jeter sur la voie publique

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Le temps en question

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La rentrée est passée, l’été aussi. On s’est emparés de nos listes, barrés tout ce qu’on a pu, les enfants sont à l’école, nous au bureau, et tout est rentré dans l’ordre. Enfin presque. Parce qu’en ces temps où les piliers se fragilisent, les couples, les familles, les banques, les pays, on est en droit de se poser des questions. Le tout reste de se poser les bonnes. Comment construire sur des bases qui n’en sont pas ? Comment fonctionner sans structure ? Comment continuer à croire ceux qui mentent ouvertement, ou, pire, qui se mentent à eux-mêmes ? Où sont nos référents ? En nous me direz-vous. Juste. Donc tout part de là. Devons-nous dès lors mieux choisir nos proches ? Devons-nous imaginer de rester indifférents à tout ce qui se passe dans le monde, et pas seulement économique et politique ? Quand on vit un temps où un des présidentiables n’est plus en lice pour des raisons de mœurs inavouables plutôt que de programme, quand on assiste aux désaccords des nations industrialisées pour décider de si oui ou non un des leurs reste dans l’Europe, on est en droit, sinon en devoir, de sérieusement considérer l’instant plutôt que la durée. Tout l’art sera alors de vivre et non de survivre. Et c’est ici que se reconnaîtront les plus talentueux. Ceux pour qui une émotion, qu’elle soit bonne ou mauvaise, est encore mieux à vivre que rien, ceux pour qui une toile, une œuvre d’art est appréciable dans un musée autant que chez soi, ceux pour qui la lecture reste un des plaisirs favoris, ceux qui, deux sous en poche, parcourent le monde pour nous rapporter les meilleurs clichés, ceux encore, qui créent, toujours, et encore plus, que ce soit en mode, en design, en architecture… Et c’est là où nous vous donnons rendezvous. Coralie Tilot

3D SOLUTIONS Zoning des Tuileries Rue du Grand Péril, 108 G4 7090 Hennuyères Tél: + 32.67.560.307 Fax: +32.67.334.207 info@tellme-mag.be

Commercial

Renaud Philippart +32.499.64.03.16 renaud@tellme-mag.be Michel De Bruyn +32.492.97.34.32 michel@tellme-mag.be Elodie Andriveau +32.475.29.57.96 elodie@tellme-mag.be

Rédacteur en chef

Valérie Mary-Jane mary-jane@tellme-mag.be

Conseil éditorial

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Administration - Marketing info@tellme-mag.be

Mise en page - Impression CoyotePrint.com Nicolas Alexandre

Community manager olivier@tellme-mag.be

Journalistes

Alice Lambert - Bernard Roisin Etienne Visart - Magali Eylenbosch Michel Paquot - Ondine Stenuit - Sophie Mathieu Thierry Cloës - Coralie Tilot - Nancy Vanderweyden Remerciements à Emmanuel Deroubaix

Photographes

Edouard JANSSENS Eventattitude WhiteVision

Tirage

15.000 exemplaires

Régie Media

Tél.: +32.67.560.307

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EDITO


Photo : Serge Anton

LES ATELIERS

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852 chaussée de Waterloo à Uccle – tél : 02.375.76.46 Lighting Collection by Stéphane Davidts – www.davidts.com


e e e B b o t ERIC DE VILLE, or not Interview Coralie Tilot Photos Eric de Ville

Artiste photographe depuis 3 ans et demi, photographe professionnel depuis toujours (reportage people et natures mortes), laborant depuis son enfance, Eric de Ville signe aujourd’hui des œuvres dont les messages et la beauté sont plébiscitées. Et pas seulement depuis qu’il a remporté, en mai 2010, le prix du public dans le cadre du concours organisé conjointement par la RTB et Canvas. Parcours d’un homme pour qui la passion reste essentielle dans toute approche artistique. L’humour en plus.

U

Un homme peut avoir plusieurs vies. Si celle d’Eric de Ville touche toujours de près ou de loin à l’image, une rencontre décisive, celle de Stephy Languy, veuve d’Emile Languy, mécènes et som-

mités dans le monde de l’art (amis de Dali, Max Ernst…) le plonge dans l’art en général. Celle que Magritte a peinte l’em-

C’est alors qu’il décide de passer ce concours, fait majeur dans

mène un jour, au volant de son alfa rouge (elle a alors 82 ans),

sa carrière (sa devenue célèbre «Tour de Bruxelles», une Tour

à la Foire de Bâle, avec pour seule phrase: «Vous voulez

de Babel composée à partir des différentes façades de Bruxelles,

connaître l’art, je vais vous le montrer!» Il apprendra tout de

remporte le prix du public sur les 24.000 œuvres présentées!)

cette personnalité aussi attachante que dynamique, pour ne

Depuis, son site explose. Réconforté dans son approche, Eric

pas dire exceptionnelle. De cette rencontre se dessine alors son

de Ville continue à créer et sa technique (il retouche lui-même

projet de galerie (Espace Art22 au 22 de la rue Aa à Ixelles, son

ses photos à l’ordinateur) autant que les messages que ses

studio photo d’alors), et son association avec un jeune gale-

images véhiculent plaisent. A quoi reconnaît-on ses créations?

riste qu’elle lui présente, aujourd’hui son associé, Didier

Un message, souvent (comme ici dans une de ses dernières

Brouwers. Initiée en octobre 2006, leur galerie aura pour but

créations: le labyrinthe de la vie donné en tranches de livres,

de présenter des peintres, sculpteurs et photographes dont

les pages qui volent comme autant d’expériences et de connais-

l’œuvre est encore méconnue et mérite de l’être. La complé-

sance, le symbole de l’abeille, ou encore, dans une autre photo,

mentarité des deux associés fera le succès du site qui découvre,

ses cannettes de coca-cola sur la lune, ou encore, ces mégots de

entre autres artistes, Oleg Dou, photographe russe dont le

cigarette intitulés «la condition humaine»…), de l’humour,

talent est aujourd’hui reconnu internationalement. C’est en

toujours, de la beauté, à souhait. De la vulgarité jamais. Avec,

accrochant l’art des autres qu’Eric se pose la question: «pour-

en clin d’œil et en guise de signature, toujours un sujet animal

quoi ne pas m’exposer moi-même?». Toujours tenté par la

ou insecte (l’abeille, la mouche dans les mégots, le chat, à l’in-

création, il ne s’y est jamais encore risqué. Afin de ne pas

térieur ou à l’extérieur des maisons dans ses tours de Bruxelles).

mélanger les deux métiers (celui de galeriste et d’artiste), il ne

A suivre de très près.

signe pas de son nom ses premières photos. Elles plaisent.

www.ericdeville.be


somm

Actualité sous la loupe Il était une foi…

Autrement droit

Bail d’habitation: Conseils pratiques pour le bailleur

Les étoiles de la toile «News» epinglés sur la toile

Carnets de route Contrastes from China Shanhaiguan. «Une des entrées de la muraille à son point le plus oriental, près de la mer jaune».

Hier, Aujourd’hui, Demain

Trois femmes, trois époques. Rencontre avec Eric Emmanuel Schmitt

Mode : décryptage

Tendances Automne-Hiver 2011 Accessoires, la mode est au grand format Mod’Potins Mode Make-Up: tendances à ne pas manquer Mod BLOG: l’Italie sur les pas de Paul Smith

B(eauté) to B(ien-être)

Un parfum né d’un jardin Beauté concentrée, les tubes de la rentrée La psychologie énergétique

Valeur du temps Révisons nos classiques Jean Richard Bressel Hommage «Daniel». Boîtier en or rose 38 mm, animé par un mouvement JEANRICHARD

Car’isme

D’Ieteren Car Centers. L’union fait la qualité Citroën multiplie ses déesses Salon de Francfort. Coups de cœur Porsche 911, code 991. La si xième génération Car’histoire. Les origines de l’usine Audi Brussels

Sport Addict

J’ai testé pour vous… les sports de combat 10 ans après… je m’y remets Bien plus qu’un Club de sport, le David Lloyd est un art de vivre

Cocoon In & Out

Habitat et Ecologie. On en est où ? Pol Quadens, éloge de la matière Design et déco: les grandes tendances de cet automne C’est du beau, c’est du belge… Insign Parce qu’il maîtrise la matière de la conception à la production des objets qu’il dessine, nous avons voulu connaître Pol Quadens

10 Q 12 Q 14 Q 18 Q 24 Q 28 Q 38 Q 40 Q 42 Q 44 Q 48 Q 52 Q 56 Q 58 Q

62 Q 66 Q 70 Q 71 Q 74 Q 80 Q 82 Q 85 Q

86 Q 96 Q 98 Q 99 Q


ma ire Voyager autrement

L’Aqua Pura Douro Valley, un Spa millésimé City trips. A l’Est, que du nouveau! Le Sénégal, au fil de la route des comptoirs

Billet d’humeur Mise à sac Billet d’humour

Culturo-scope

Bernard Pivot, Monsieur livres au royaume des mots 40 ans de Goncourt Les livres à ne pas manquer Claude Chabrol, souvenirs d’un cinéaste béat Brassens, toujours vivant La rentrée en BD Nikos Aliagas revendique sa double culture Théâtre: Bernard Tapie dans les Montagnes Russes Zoom Exposition: Bannière étoilée et Pentagone La rentrée en exposition et musées

102 Q 104 Q 108 Q 112 Q 113 Q 114 Q 116 Q 117 Q 118 Q 120 Q 122 Q 123 Q 124 Q 126 Q 128 Q

Bernard Tapie est de retour au théâtre pour un tête-à-tête taillé à sa mesure

Ado-les-sens Je préfère m’en aller…

132 Q

Ce qu’ILS aiment Amélie Nothomb. Mes grossesses littéraires ne sont pas préméditées Tell Me Tech : tablettes et gadgets The Bigger Plasch: rencontre Un bel objectif, Jean-Jacques Micheli

En quête de saveurs

Vin Expo 2011. Le savoir-faire plait aux Chinois Rendons au Rosé ses lettres de noblesse Rencontres gourmandes Recette d’automne Chalet de la Forêt

En dernière minute

Jean Dujardin, l’Artiste TAMTAM Tell me. De l’actu, de la mode, des people

TELL ME en toute intimité

L’invité de la rédaction : Jean-Luc Delarue

134 Q 136 Q 141 Q 142 Q Le rosé est décidément un vin avec lequel compter, et pas seulement à l’heure de l’apéritif

144 Q 146 Q 150 Q 152 Q 156 Q 159 Q 162 Q

Avec The Artist, superbe hommage aux films muets, Jean Dujardin a obtenu le prix d’interprétation masculine au dernier Festival de Cannes.


ACTUALITÉ SOUS LA LOUPE

IL ÉTAIT UNE FOI...

WWW.PARADIS@ENFER.COM

Se demander quelle foi apporter à tout ce qu’on trouve sur le Web est salutaire, mais on peut aussi s’interroger sur le rôle que peut jouer le Web dans la foi, pour le salut de chacun. Nous ne parlerons pas ici des geeks qui ont hissé au rang de divinité absolue cet Internet, dépositaire officiel de « la connaissance universelle de l’humanité ». De là à penser que les plus grands courants de la pensée humaine sont bien représentés sur ce supermarché de l’information, il n’y a qu’un pas... un peu trop rapide. Par Thierry Cloës Photo Philippe Meysmans

Le choc des courants antagonistes

garde démontre bel et bien le côté désuet de la croyance en un

L’Histoire relate de nombreuses guerres de Religion (et c’est

Dieu qui n’entend rien à l’évolution technologique.

loin d’être terminé), qui se déchirent, à des degrés divers, en

Cet anthropomorphisme et dimorphisme d’un outil certes

groupes diamétralement opposés de pro- et anti-progrès. De

magnifique, mais banalement technique devrait nous laisser

grandes résistances s’expriment au sein des communautés de

pantois. À force de le diviniser, ou au contraire de le diaboliser,

croyants à l’encontre de ce démon de la technologie dépravée

le quidam se laisse avoir par un miroir (aux alouettes). Car

nommé Internet. Les puristes croyants diront que la piété ne

Internet est avant tout le reflet de ce que l’humanité, dans son

souffre aucune compromission et doit rester immuable, imma-

ensemble et toute sa diversité, y a mis, le catalogue de tous les

culée, indépendante de cette pseudo évolution de la société. Les

clivages de la pensée humaine, avec ses défauts, mais aussi ses

non-croyants moqueurs rétorqueront que ce combat d’arrière-

qualités.

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Comme il n’est pas possible d’en chasser tous les démons (il y

L’idéalisme par l’immatérialisme

aurait trop à faire), les Éminences du Culte ont bien du mal à

Il est étrange que les idéalistes, opposés au matérialisme, n’aient

sacraliser le « grand réseau d’ordinateurs » alors que le «

pas été tentés plus tôt par le côté immatériel du réseau de l’in-

Grand Ordinateur de l’Univers » hésite à envoyer ses fidèles

formation. Mais le mouvement est en marche. Les protestants,

sur ce « grand chaos » dans toute sa splendeur.

sans doute poussés par leur côté très axé « marketing » et forts d’une expérience d’évangélisme télévisé, disposent déjà de

Au diable la mauvaise foi ! Au lieu de pointer d’un doigt accusateur les failles de la toile d’araignée mondiale, le monde religieux ne devrait-il pas nettoyer son image de ses toiles d’araignées poussiéreuses ? Et faire son mea culpa ? Car il est bien beau de condamner les tares humaines étalées sur le Web, quand on étouffe les nombreux scandales secouant l’Église jusque dans ses fondements. Les langues se délient et une évidence saute aux yeux : les prêtres sont somme toute des êtres humains comme les autres, avec leurs bons et mauvais côtés et les mêmes pulsions que monsieur tout le monde. Mais un carcan opaque les tient depuis bien trop de temps à l’abri des regards et de la critique, et l’impunité encourage toujours les actes immoraux. Les affaires de pédophilie épinglées chez les prêtres en sont un exemple frappant, au point qu’à mélanger les faits divers, on pourrait trouver logique que d’autres condamnés pédophiles choisissent, après leur incarcération, de se réfugier dans l’un ou l’autre couvent ou monastère... un genre de colonie de vacances entre confrères.

nombreuses églises numériques. Les musulmans, catholiques et juifs suivent à des degrés divers dans l’appropriation des nouvelles technologies. Toute la panoplie du technophile branché y passe : Facebook, blogs et sites communautaires ; moteur de recherche orienté religion ; église en 3D où déambuler par avatar façon « Second Life » ; application iPhone pour brûler un cierge virtuel, déposer ses messages destinés au mur des Lamentations, une promesse de prière sur le site de Lourdes ; heures de prières, dates du ramadan ou les versets du Coran, de la Bible ou de la Thora lisible sur smartphones ; sites de rencontres entre personnes de même confession. Sans compter des initiatives originales qui font le buzz : le plus grand flashmob de France organisé par le « mouvement eucharistique des jeunes », 1500 participants, tout de même, ou encore la reprise de la chanson de Claude François « si j’avais un marteau » par les « Moines bâtisseurs de monastère » visant à collecter 3,7 millions d’euros de fonds pour construire le leur. SITE DE LOURDES: HTTP://FR.LOURDES-FRANCE.ORG

ÉGLISE VIRTUELLE EN 3D: HTTP://CHURCHOFFOOLS.COM

Quand la base résiste

FLASHMOB MEJ: HTTP://WWW.DAILYMOTION.COM/VIDEO/XGDADN_FLASHMOB-MEJ-RN-TA-ES-

On pourrait croire que seules les autorités ecclésiastiques frei-

QUIMPER-2010-VERSION-OFFICIELLE_MUSIC#FROM=EMBED

nent le passage à Internet au grand dam des fidèles, mais c’est

BATISSEUR DE MONASTÈRE:

tout le contraire. Une récente étude du CSA en France révèle

HTTP://WWW.BATISSEURDEMONASTERE.ORG

LE CLIP:

que l’immense majorité des croyants (69% toutes religions

HTTP://WWW.DAILYMOTION.COM/VIDEO/XG1FZ4_CLIPDUB-DE-BATISSEUR-DE-

confondues) ne veut pas d’internet, alors que, paradoxalement,

MONASTERE_MUSIC

les « pratiquants » sont eux plus ouverts à son utilisation. Étonnant ? Pas tant que cela. Si les non pratiquants se distancient de leur religion, la retrouver omniprésente sur le Web contrecarrerait leur projets d’évasion. Alors que les pratiquants y voient une belle opportunité de prosélytisme. Les religieux les plus intégristes, qui condamnent ouvertement Internet, produit maléfique, n’hésitent d’ailleurs pas à en faire grand usage pour leur propagande. « C’est très mauvais, mais je m’en sers pour vous le dire ». Nous ne sommes plus à un paradoxe près. C’est du raccolage homéopathique : soigner le mal par le mal.

Sur la Terre comme au ciel Cette évolution vers le tout internet, par les pontes religieux d’abord, par leurs ouailles ensuite, pose une question ultime. S’il nous était donné le choix, avant de partir pour le ciel ou l’enfer, et pour autant qu’on y croie, ne serait-il pas sage de vérifier si le Bon Dieu et le Grand Satan sont eux-mêmes abonnés au grand réseau des réseaux... À tout hasard, je vais chercher la réponse... sur le Web, bien entendu. 11


AUTREMENT DROIT

BAIL D’HABITATION:

CONSEILS PRATIQUES POUR LE BAILLEUR Par Guy San Bartolome Sarrey, Avocat au sein du cabinet GIL ROBLES & SAN BARTOLOME

Lorsque le propriétaire s’interroge sur ses droits face à ceux croissants du locataire. Les droits du propriétaire: questions choisies

La loi du 25/04/2007 impose, pour la mise en location d’un bien affecté à l’habitation, l’obligation d’indiquer le montant du loyer et des charges communes lors de toute publication publique ou officielle (art. 1716 c. civ.). En cas de non respect de cette obligation, la commune sur le territoire de laquelle se trouve le bien peut réclamer au contrevenant une amende administrative entre 50 et 200 € à condition pour celle-ci d’avoir modifié son règlement communal sur ce point et de

Aucune sanction n’est cependant prévue pour le manquement

disposer de fonctionnaires pour procéder aux constatations

à cette obligation. Avant l’entrée dans les lieux ou dans le mois

nécessaires. Le bien loué doit en outre répondre aux exigences

de l’occupation, les parties ont l’obligation de dresser, à frais

élémentaires de sécurité, de salubrité et d’habitabilité imposées

commun, un état des lieux contradictoire et détaillé qui sera

par l’arrêté royal du 8/07/1997. Le propriétaire a l’obligation

également annexé au bail et donc également soumis à l’enregis-

d’annexer au bail le texte reprenant ces exigences élémentaires

trement dans un délai de 2 mois à dater de la signature du

concernant surtout les exigences structurelles de stabilité, d’hu-

contrat (art. 1730 c. civ.). L’enregistrement est gratuit si l’état

midité, d’accessibilité, d’aération, etc. Il doit aussi joindre l’an-

des lieux d’entrée est présenté à l’enregistrement en même

nexe du 4/05/1997 (différente pour chaque région).

temps que le contrat.

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La garantie locative La loi n’impose pas la constitution d’une garantie locative mais il est d’usage et par ailleurs vivement conseillé d’expressément la prévoir dans le contrat de bail afin de se protéger au cas où le locataire ne respecterait pas ses obligations (paiement du loyer et des charges, dégâts locatifs,…). Cette garantie locative peut prendre la forme, aux choix du locataire, d’un compte individualisé ouvert au nom du preneur auprès d’une banque (dans ce cas, la garantie ne peut excéder deux mois de loyer), d’une

Les réparations et l’entretien du bien

garantie bancaire permettant au preneur de constituer progres-

Lors de la mise en location, le bailleur doit veiller à ce que l’ha-

sivement la garantie (dans ce cas, elle s’élève à trois mois de loyer

bitation soit en bon état et doit, durant la période d’occupation,

et est constituée sur trois ans) ou d’une garantie bancaire par

effectuer les réparations nécessaires au maintien du bien en bon

contrat-type entre le CPAS et une banque (dans ce cas, elle ne

état, c’est-à-dire : les grandes réparations (remplacement de la

peut excéder trois mois de loyer). Concrètement, cette garantie

chaudière ou installation d’un système de ventilation dans la

locative dernièrement limitée à deux mois de loyer est insuffi-

salle de bain par exemple), les grands travaux d’entretien (entre-

sante pour permettre d’assurer sa fonction de garantie. En pré-

tien de la toiture par exemple) et les réparations occasionnées

sence d’un locataire peu scrupuleux des droits du bailleur, le

par la force majeure, la vétusté et l’usure normale. Le locataire

temps nécessaire à l’obtention d’une décision judiciaire ou arbi-

a toutefois l’obligation de prévenir le bailleur de la survenance

trale résiliant le bail ainsi qu’à l’exécution de cette décision par

d’un problème (infiltration d’eau par exemple) et de minimiser

un huissier de justice (minimum un mois après sa signification)

le dommage. Il veillera aussi à entretenir le bien loué (par

génèrera inévitablement un retard que la garantie locative ne

exemple: entretien du jardin, réparation d’un interrupteur ou

permettra pas de combler en cas d’insolvabilité du locataire.

d’un robinet). Afin de limiter les désagréments lors de la sortie

Pour cette raison, la question d’autres formes de sûretés comme

des lieux par le locataire, le propriétaire soucieux du bien qu’il

le cautionnement n’est pas sans intérêt.

a donné en location visitera sporadiquement celui-ci. Ce droit

Le locataire qui sous-loue ou cède son bail

est incontestable mais le bailleur ne peut en faire un usage abu-

Lorsque le contrat de bail n’interdit pas la sous-location du

sif. Il est donc recommandé d’insérer dans le bail une clause

logement, celle-ci est soumise à certaines règles qui ont leur

organisant l’exercice de ce droit.

importance en cas de résiliation anticipée du bail principal,

En conclusion, il semble que les avancées législatives déséquili-

qu’elle intervienne à l’initiative du bailleur ou du preneur. De

brent chaque fois un peu plus le rapport entre bailleur et loca-

même, lorsqu’un locataire cède son contrat de bail à un nou-

taire en faveur de ce dernier et pousse les propriétaires de biens

veau locataire, certaines règles viennent protéger les intérêts du

mis en location à faire preuve de davantage de prudence lors de

bailleur et permettent, dans certaines circonstances, d’engager

la conclusion d’un bail.

la responsabilité de l’ancien locataire. Le bailleur sera attentif au document qu’il signera avec l’ancien locataire lorsqu’il auto-

g.san.bartolome@avocat.be

rise la cession.

www.sanbartolome.be

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LES ÉTOILES DE LA TOILE

EPINGLÉS

SUR LA TOILE Des tags 2D racontent l’histoire de Paris A Paris, d’énigmatiques plaques viennent de faire leur apparition au détour de certaines rues. Le collectif Raspouteam a placé des QR Codes à des endroits stratégiques de la capitale Française. Lorsqu’on les scanne avec un mobile, des données historiques sur Paris apparaissent sur l’écran. Ces codes-barres 2D sont destinés à fournir des informations sur le passé de Paris, à tous ceux et celles qui les scannent avec un mobile équipé d’un logiciel pour les décoder et d’un appareil photo. Il suffit de pointer l’objectif de l’appareil dans la direction de la plaque pour découvrir sur son écran ce qui s’est passé au 146 rue de Montmartre, le 31 janvier 1914 (un indice : c’est l’assassinat d’une figure marquante du socialisme) ou au 15 place Vendôme, le 16 mai 1871 (un indice : les partisans de la Commune s’en prennent au symbole de cet endroit). Ce n’est pas la première fois que des tags 2D sont utilisés pour fournir des informations historiques ou culturelles, certains abribus à Paris en sont déjà dotés.

Moleskine Artist Marketplace Les amoureux des carnets Moleskine disposent désormais d’une plate-forme centralisée pour partager et découvrir de nouvelles œuvres, échanger des conseils pour personnaliser les couvertures et acheter des carnets à leurs artistes préférés. Une large gamme de techniques artistiques est à l’affiche, de la broderie à l’origami, en passant par la peinture à l’huile, la photographie, et même la taxidermie. Ce réseau social de e-commerce d’un nouveau genre permet aux fans et aux acheteurs d’acquérir des carnets, des journaux et des agendas uniques et personnalisés directement auprès des artistes.

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Cette année, refaites le Tour de France à la maison Le Tour de France vous passionne et vous rêvez d’y participer? C’est désormais possible en enfourchant cet incroyable vélo d’appartement qui vous donne la sensation d’effectuer la Grande Boucle à domicile. Pour tous les mordus de la petite reine, la société Proform vient de mettre sur le marché un impensable outil vous permettant d’éprouver des sensations inédites comme si vous participiez au Tour de France! Baptisé «Le Tour de France Indoor Cycle», cet appareil se présente comme un vélo d’appartement high-tech se connectant à internet et utilisant les services de Google Maps. Il vous donne entre autres la possibilité de choisir vos propres trajectoires et même de visualiser votre position en vision satellite sur une carte détaillée. Mieux qu’un simple vélo d’appartement classique, il simule également des pentes à plus ou moins 20% et reproduit la résistance au vent en fonction de votre poids et de votre taille.

Mais où s’arrêtera donc Google ? Depuis quelques mois, le moteur de recherche propose une nouvelle option à ses visiteurs : la recherche de recettes de cuisine. La fonction est disponible dans la colonne de gauche. Elle permet non seulement de filtrer les résultats pour n’afficher que les recettes, mais offre aussi quelques options supplémentaires : il est possible d’affiner la recherche en sélectionnant les ingrédients à utiliser ou à bannir, le temps nécessaire à sa préparation et la quantité de calories du plat.

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Les Belges à Saint-Tropez… et à Knokke !

© Eventattitude

Les deux rendez-vous d’Olivier Saxe cet été , à Saint-Tropez le 21 juillet et à Knokke le 12 août peuvent se résumer dans les mêmes termes : Convivialité et bonne humeur ! Vous rajoutez à cela, à chaque fois, un concert exceptionnel, un éclairage de folie et un show laser à couper le souffle, et vous vous dites…vivement le 21 juillet prochain, pour la vingtième édition des Belges à Saint-Tropez ! (photos et vidéos : www.oliviersaxe.com)


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CARNETS DE ROUTE

CONTRASTES FROM

CHINA

L

Par Coralie Tilot Photos Jeroen Hanselaer

orsque Jeroen Hanselaer décide d’arpenter la Chine avec un de ses amis, c’est pour découvrir le pays autrement, hors des sentiers battus. Shanghai et

Sans doute la force de Jeroen Hanselaer réside-t-elle dans sa

Pékin sont loin d’être les seuls pôles d’attraction.

capacité à traiter des domaines aussi différents que le repor-

L’idée? Suivre ce guide qui s’avèrera excellent et photogra-

tage, le portrait et la mode. Une chose rare à une époque où

phier la Chine d’hier, en contraste avec celle d’aujourd’hui.

tout un chacun se spécialise de plus en plus dans un domaine.

L’influence notoire de grands maîtres tels Cartier Bresson se

Pour lui, «une bonne image est une bonne image», et très

fait sentir dans certaines images. A la question «comment

certainement, cette pluralité professionnelle lui permet-elle

réussir une image»? Jeroen répond: «la vie est partout,

de garder toujours un œil frais face à un paysage, un humain,

même dans les paysages les plus désolés. C’est l’œil qui fait

une célébrité, une mise en scène de mode. Lors de ces 12.000km

l’image, ensuite interviennent les techniques, les sujets».

parcourus à travers la Chine (en train et souvent à pied), il

Extrait d’un carnet de voyages pour le moins insolite.

rencontrera des gens qui ne parlent aucune autre langue que

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«J’ai pris cette photo la première nuit où je suis arrivé en Chine, à Shanghai, après 12h de vol et surexcité à l’idée de découvrir ce pays. L’image est prise sous un angle différent de celles habituellement prises des gratte-ciel, depuis un quartier peu fréquenté par les touristes. Un cliché qui en dit long sur la Chine telle qu’elle est aujourd’hui, l’ancien et le traditionnel faisant place au neuf et à la modernité».

le dialecte local, témoignera de la pauvreté de certaines régions,

l’ambition de monter une exposition à partir de ses photos de

du contraste encore existant dans les métropoles les plus

reportage. Un voyage reportage prévu aussi sur la Corée du

médiatisées. Ce qui frappe et intéresse le reporter, c’est le

Nord, et qui devrait avoir lieu dans le courant de l’année 2012.

contraste quasi permanent qui cohabite tant dans les grandes villes que dans les campagnes.

Ses outils? Jeroen délaisse depuis quelques années la caméra digitale pour le format medium, plus lent mais plus précis. Le

Ses photographes préférés? Des maîtres de la photographie,

Phase 1 645F reste le seul appareil digital qui, à son avis, riva-

chacun dans leur genre (reportage, portrait, mode…) tels

lise avec la qualité et la sensation de la photographie analo-

Henri Cartier-Bresson, Elliot Erwit, Edward Steichen,

gique. Et sinon, bien sûr, les Leica M8 (digital) et M6 (analo-

Alexander Rodchenko, Richard Avedon.

gique) sont des compacts qui, outre leur qualité exceptionnelle d’image, permettent de photographier facilement les gens, les

Ses projets? Ses portraits, sublimes (il suffit de visiter son site

situations quand il est en sortie, la nuit, ou, sur la route.

pour s’en rendre compte), ses photos de mode, et bien sûr,

19


«La gare centrale de Shanghai, point de départ de mes 12.000km de voyage que je vais parcourir en République Populaire de Chine. L’aspect futuriste, presque irréel de ce lieu s’avèrera d’un formidable contraste avec ce que je vais découvrir dans le reste du pays. Ce qui m’a le plus surpris c’est l’immensité du lieu, l’architecture conçue à l’image de celle d’un aéroport: portes «d’embarquement», salles d’attente, pas d’accès aux quais avant l’arrivée du train…»

«A deux rues du quartier touristique et la Cité interdite, ce barbier des rues et son client. Ou lorsque le geste ancestral se répète…»

Zoucheng, Province de Shangdon «Contraste ici encore, entre le propriétaire de la voiture (manifestement un industriel ou un membre du parti qui prend la liberté de rouler sans plaques) et celui qui la nettoie (jusqu’à l’habillement, radicalement différent…)»


Mudanjiang, Province de Heilong jang «Pur contraste entre cet immeuble du gouvernement local et le marché avoisinant des fermiers».

Bayin, Province de Gansu «Un dimanche juste avant midi. La tradition chinoise de pratiquer un sport reste très présente».


Jixi. Nous sommes au Nord, en Mandchourie, à 200km à l’ouest de Vladivostok. Nous marchions dans une brume matinale tentant d’accéder à la mine de charbon. C’est là que j’ai vu cette femme vidant les charriots qui revenaient de la mine. Elle m’a repéré 5 secondes après, est venue discuter avec moi, avec une curiosité presque enfantine. Il faut savoir que la Mandchourie était, du temps de Mao, une des fiertés de la Chine d’alors.

Bagou, Province du Sizchuan «Je l’appelle Le petit chaperon rouge. Dans un minuscule village de montagnes, accessible que par train, aucune couleur, même dans la nature, si ce n’est ce petit manteau qui pendait… Ceci prouve encore qu’avec l’œil adéquat, la vie fournit l’image».

Dadongzhang, Province de Shangdon La salle des machines d’une locomotive à vapeur QJ-class. «Alors que nous traversions la mine à charbon, les conducteurs du train nous ont invité à prendre une tasse de thé chaud. La gentillesse de ces gens me réchauffe encore aujourd’hui».

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Hadashan, Mongolie Intérieure .Un fermier local, qui a connu le temps d’avant et d’après Mao. Il était tellement fier de son petit village et de la nature environnante. Aujourd’hui, ce même village est traversé par une autoroute…

Shanhaiguan «Une des entrées de la muraille à son point le plus oriental, près de la mer jaune».

Près de Zoucheng, Province de Shangdon. Une petite région industrielle et de mines à charbon, à mi-chemin entre Shanghai et Beijing. «Je marchais le long de la route et suis tombé sur ce point d’intersection. C’est à ce moment-là que ce fermier passait sur son tricycle. Un bon timing: la bonne personne au bon moment. Le tout sous une ambiance gelée et matinale d’une journée en novembre».


HIER, AUJOURD’HUI, DEMAIN

TROIS FEMMES, TROIS ÉPOQUES Le droit de vote, l’accès à la contraception, la légalisation de l’avortement, voilà quelques droits que nous estimons, dans nos pays, comme définitivement acquis. Il reste cependant un long chemin à parcourir pour bon nombre de femmes. Ne nous leurrons pas, si les portes s’entrouvrent, les tabous demeurent. Interview d’Eric-Emmanuel Schmitt par Magali Eylenbosch Photo Edouard Janssens

T

andis que, dans quelques états, une femme exerce la fonction suprême, d’autres se chargent de l’élagage dans nos parcs ou s’essaient à la maçonnerie. Si la parité en matière de salaires n’est pas encore

atteinte, chacune peut désormais s’accomplir dans un domaine qui lui sied. L’égalité entre l’homme et la femme, si tant est qu’elle soit véritablement possible, fait pourtant encore couler beaucoup d’encre. On ne s’imagine plus demander la permission, attendre l’approbation d’un père, d’un mari, d’un patron, d’un fils parfois. Les femmes ont résolument pris leur destin en mains. Il reste pourtant un facteur primordial qui les empêche de faire le même parcours qu’un homme : la maternité. Parce qu’il s’avoue ouvertement féministe, Eric-Emmanuel Schmitt nous a expliqué sa vision de l’évolution de la femme. D’autant que nous sommes de plus en plus nombreuses à ne pas nous sentir bien dans notre époque, que nous jugeons parfois ne pas être en adéquation avec nos désirs.

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E-E S : « Je pense que beaucoup plus de contraintes et d’im-

lement, c’est assumer un choix surprenant aux yeux des autres.

pératifs pèsent sur la condition féminine que sur la condition

Je préfère que celui-ci soit moins bien accueilli que l’inverse.

masculine. Je me suis glissé dans la personnalité de trois

Je me réjouis qu’il faille un certain courage pour assumer une

femmes et je me suis rendu compte de ce que cela m’a apporté

position dite de femme traditionnelle. Je préfère cela aux dif-

: une saisie beaucoup plus complète, subtile et nuancée des

ficultés antérieures rencontrées par les femmes. Avant, être

situations que si je m’étais mis dans la peau de l’homme que

mère ou épouse, c’était une prison, maintenant, c’est un hôtel

je suis. »

dans lequel on décide d’aller séjourner (rire). »

Il n’y a pas si longtemps, la femme était cantonnée au foyer, s’occupait essentiellement de l’intendance et de l’éducation des enfants. Aujourd’hui, ces tâches lui sont encore dévolues, même si la gent masculine y participe, mais on ajoute à ces obligations incontournables le désir de faire carrière ou simplement de gagner sa vie. Quel regard un homme pose-t-il sur les femmes aujourd’hui ? E-E S : « Cela dépend des cultures. Je viens de faire une émission de radio dans laquelle il y avait une journaliste du magazine Elle, une marocaine qui faisait partie de l’association Ni putes, ni soumises. Fort heureusement il y a eu de grandes avancées pour lutter contre cette organisation machiste du monde. Une égalité de droits existe aujourd’hui, mais malheureusement elle ne correspond pas encore à une égalité de faits. Il y a encore cette idée qui persiste chez certains que le destin d’une femme n’est pas forcément de travailler. On minore l’épanouissement social de la femme en société. Je suis pour une équité absolue entre les hommes et les femmes. L’égalité de chaque citoyen me paraît être une chose fondamentale, c’est la bonne question à se poser en politique et en philosophie. Cela va bouger dans les pays arabes puisque dans cette volonté d’être reconnu comme citoyen, il y a aussi cette volonté que la femme aussi soit citoyenne. C’est un facteur de progrès dans ces pays où la femme est maintenue dans une position inférieure. » A notre époque, une nouvelle question est cependant posée. Certaines regrettent de ne plus avoir le choix entre famille et travail. Elles se sentent parfois prises dans un tourbillon difficile à assumer. E.E S : « Je comprends que des femmes le disent mais je ne pense pas que cela soit juste. Au contraire, aujourd’hui, le choix est possible. Mais par contre, être femme au foyer actuel-

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HIER, AUJOURD’HUI, DEMAIN

ERIC-EMMANUEL SCHMITT RETOUR À LA FORME ROMANESQUE AVEC UN PLAIDOYER FASCINANT EN FAVEUR DES FEMMES À TRAVERS LEURS FAILLES ET LEURS FORCES. Dans votre dernier roman, « La femme au miroir », vous

devant d’elle-même. La dernière, Anny, est encombrée par les

alternez l’histoire de trois héroïnes, dans trois époques

drogues et les médicaments mais une fois qu’elle arrive à les

avec, forcément, trois vocabulaires différents. C’est un

repousser, elle se trouve. Tandis qu’Hanna va subir une vraie

exercice amusant ou particulièrement difficile ?

révolution intellectuelle en changeant sa vie, en découvrant la

C’est très contraignant. J’ai écrit le livre dans l’ordre où le

psychanalyse, en étant psychanalysée puis ensuite analyste

lecteur le lit. Cela aurait été facile si j’avais écrit d’un côté tout

elle-même. Il me semblait que ce grand virage ne pouvait être

ce qui correspond à la dame de Bruges et au siècle de la Renais-

crédible que si on l’entendait.

sance, ensuite à Hanna qui vit dans la Vienne impériale de Sigmund Freud et puis à Anny qui vit à Hollywood. Je ne vou-

Je me suis dit que ce livre aurait pu être écrit par une

lais pas que la construction du livre ressemble à un montage

femme… Les sentiments sont « vrais ».

cinématographique. Je désirais une écriture qui se rapproche

Cela me fait très plaisir (sourire). Ce sont des milliers d’heures

de la manière dont le cerveau du lecteur enregistre les infor-

et de discussions avec des femmes depuis ma naissance… (rire).

mations. Je savais que ce que j’allais dire sur un personnage

Tout cela m’a nourri. Cinq cent pages ! Quinze ans de réflexion

allait avoir un reflet sur le personnage suivant. A chaque fois

! Me mettre dans la peau d’un personnage féminin me forçait

que je quittais une héroïne et une époque, je patinais pendant

à plus de complexité. La nature est plus généreuse avec la

un jour ou deux afin de trouver le vocabulaire, la syntaxe, le

femme et la société plus avare. La nature est généreuse

champ sémantique du personnage suivant.

puisqu’elle lui offre, entre autres, la maternité, même si la femme est libre de la refuser. Nous, les hommes, ne vivons pas

Cette manière de procéder met les nerfs du lecteur à rude

la paternité dans notre corps, dans notre chair. C’est le drame

épreuve. Vous avez créé une certaine impatience…

des hommes : ils peuvent ignorer qu’ils sont pères. On vous

C’était pareil pour moi lorsque je quittais une héroïne, je me

fait confiance… (rire). La société est avare car elle leur offre

disais « Oh ! La ! La, je dois attendre la semaine prochaine

très peu de possibilités de se réaliser. On attend qu’elles tien-

pour poursuivre son histoire ». Mais c’est ainsi que le lien se

nent leur place par rapport aux hommes, qu’elles soient

crée entre les femmes et qu’on arrive à la fin du livre avec la

épouses, mères et qu’elles fassent un métier dit « féminin »

sensation que c’était un portrait de LA femme et de la condi-

(sourire). Aujourd’hui, heureusement, on en est plus là. Il y a

tion féminine.

un féminin et un masculin dans la nature mais aussi un féminin et un masculin rajouté par les codes de la société.

Pour parler d’Hanna, vous avez choisi le style épistolaire.

Quand on me dit « est-ce que vous êtes descendu dans la

Les lettres, c’est quelque chose que vous appréciez parti-

femme qui est en vous pour écrire ce livre ? », je ne sais pas ce

culièrement ?

qu’on appelle la « femme en moi » ou l’homme en moi. Je

Beaucoup de mes livres ont cette forme là. L’Evangile selon

sais quel est le masculin que je dois à la société ou le féminin

Pilate est basé sur des lettres que Pilate écrivait à son frère à

que crée la société mais au-delà, je ne sais pas. Je crois profon-

Rome ; Oscar et la dame rose, ce sont les lettres du petit garçon

dément que par l’exercice de l’imagination et de l’empathie,

de dix ans à Dieu. Cette forme permet d’entendre la voix, les

un homme peut comprendre une femme et réciproquement

émotions, la vivacité du personnage. C’était très important

ou alors c’est à désespérer… (sourire).

qu’on entende la voix d’Hanna puisqu’au fond, c’est elle qui connait la plus grande révolution intérieure. Anne s’affirme, elle est tendue avec pureté et elle avance tranquillement au

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Qu’est-ce qui vous a incité à choisir plus précisément ces trois époques-là ? Leur contraste. Il me semblait que je pouvais mettre non seulement trois femmes au miroir mais aussi trois époques : un âge religieux avec la Renaissance, un âge psychologique avec la Vienne de Freud, un âge chimique, le nôtre, où l’on réduit les états d’âme et les sentiments à des réactions de molécules. Cela permettait de montrer que chaque siècle propose un alphabet aux gens de son époque pour qu’ils se comprennent. Mais ce sont les âmes qui se retrouvent : l’âme de l’une pourrait très bien vivre à l’époque de l’autre. C’est la même femme dans le miroir mais à différentes époques. Je tiens à ce qu’on lise le roman en émettant l’hypothèse de la métempsychose. C’est une même âme qui a vécu dans ces trois corps et dans ces trois époques. Laquelle de ces femmes auriez-vous aimé être ? Il y a celle que j’admire et celle qui me ressemble…(sourire). J’admire Anne de Bruges pour la pureté de ses sentiments, je l’aime pour son absence de compromission, pour son courage, pour sa force. On n’arrive pas à la faire plier. Elle a ce souci de bien dire les choses, elle a une exigence extraordinaire. Elle est tellement plus juste que tous les savants de son époque. Je me sens très proche d’Hanna, la Viennoise, parce qu’elle est à la fois mutine et intellectuelle. Elle se pose des questions, elle cherche, elle revient sur ses rejets premiers mais cela ne l’empêche pas d’aimer la vie, la légèreté. On doit vous dire que ce livre est cinématographique… Oui, tout le monde me le dit. C’est vrai que le cinéma est entré dans ma vie après la réalisation de deux films. Mon écriture en a été enrichie. J’adorerais voir le film tiré de cette histoire.

Q

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MODE DÉCRYPTAGE

TENDANCES AUTOMNE HIVER 2011-2012 Par Coralie Tilot Photos défilés Etienne Tordoir

Femme jusqu’au bout des ongles

ALBERTA FERRETTI

ROLAND MOURET


BALMAIN

ANNE VALERIE HASH

L’hiver sera chaud. Si l’expression veut de se réserver à l’été, cette saison fera objet d’exception. Difficile en effet de résister à l’avalanche de propositions sexy que nous réservent les créateurs de prêt-à-porter. Fourrures et parfois dentelles, transparences et cuirs, peaux parfois frangées, imprimés années 40 ou 70, nouveaux noirs dans la gamme des pierres précieuses ou semi précieuses telles diamant jonquille, rubis, saphir, émeraude ou améthyste… la mode est à la richesse, des couleurs comme des matières (velours de soie jusqu’à l’accessoire, mousseline transparente, tweeds revisités, maille jusque dans la robe près du corps…), des coupes structurées comme des longueurs maxi, des propositions de manteaux comme de celles d’ensembles, grands revenants de cette édition 2011/2012.

GUCCI


MODE DÉCRYPTAGE

DIOR

L

es films, les séries tv, les voyages, les peintures comme la nature influencent chaque

DIESEL BLACK GOLD

CYNTHIA ROWLEY

jour le styliste, qu’il soit en herbe ou au talent

confirmé. De l’hiver dernier rigoureux les maisons ont retenu la leçon : celle de prévoir autant de fourrures que de matières enveloppantes, et ce, jusqu’à l’accessoire. Jamais la fourrure de tous poils (dont l’artificiel, que l’on se rassure) n’a été aussi présente dans les collections. Premier must de saison : l’écharpe ou col de fourrure, de couleur si possible (orange, violet, vert émeraude ou safran, blanc, gris, noir). Deuxième en liste : le manteau, à conjuguer au pluriel si le budget le permet. Très long chez certains (Chanel, Maison Martin Margiela, Missoni…), ajusté chez d’autres (Valentino, Louis Vuitton, Prada, Bottega Veneta…), fourrure et tweed (Sonia Rykiel, Emilio Pucci…) ou fourrure tout court (Gianfranco Ferre, Fendi…), effets de poils enveloppants (Isabelle Marant, Yves Saint Laurent, Roland Mouret, Balmain…), le manteau, la veste, la cape sont de sortie. On s’habillera cet hiver, n’hésitant pas à superposer les couches, parfois même les vestes. Et c’est précisément pour cette raison que le tailleur, l’ensemble, qu’il soit jupe ou pantalon, donnera à la silhouette sa structure et son aspect effilé, évitant dès lors le côté sac que toute superposition, si elle n’est pas contrôlée, risque de donner. confondues.

30

CHLOE


New winter collection

CH A N GE. YOU C AN.


MODE DÉCRYPTAGE La théorie des ensembles Il n’est pas un couturier, pas un styliste, qui n’ait donné cette envie de féminité. Depuis les américains comme Donna Karan, Michael Kors, Diane Von Furstenberg, jusqu’aux français comme Sonia Rykiel, Dior (le dernier et ultime défilé imaginé par John Galliano rappelons-le), Céline, en passant par les italiens comme Alberta Ferretti, Botega Veneta, Marni, Prada… tous proposent dans leurs collections la théorie des ensembles.

PRADA

STELLA MC CARTNEY

On repense aux séries comme Mad Men, à son exigence stylistique et on retient, si ce n’est la robe à jupon, celle près du corps, ou encore la jupe soit droite en dessous du

MISSONI

genou, soit à godets, alors portée sous veste de tailleur ceinturée, d’une chaînette ou d’un lacet de cuir. Les couleurs osent les orangés poudrés de rose, les imprimés s’inspirent des années 40 et 70, la géométrie venant au secours de paletots parfois en manches ¾. Penser féminité, un point c’est tout. Tantôt un col de fourrure sur un manteau ajusté, tantôt le manteau coupé dans le même tweed que le tailleur, tantôt encore le tailleur pantalon cintré à la taille, et affirmé aux épaules. Prenons pour exemple le style preppy chic de Tommy Hilfiger qui, pour sa collection d’hiver, réitère son équipe gagnante avec le créateur Peter Som. Allures nettes dans des tailleurs croisés à la Borsalino, cabans clean ou peau ou daim, grosses mailles shetland… un esprit sport et ville, qui se porte de jour comme de soir. Féminité sans faute aussi pour Michael Kors qui, pour les 30 ans de sa marque, s’offre un nouvel écrin à Paris rue Saint Honoré. Ici aussi, tailleurs, fentes chics et graphiques, fourrure, cachemire, cuir, soie. Ceinturée, drapée, la femme Donna Karan est, quant à elle, un hommage aux héroïnes hitchcockiennes. Tippi Hedren n’est pas loin. Là, les tons sont aux gris, aux chairs rosés (une tendance notée aussi du côté des italiens, notamment chez Giorgio Armani et Miu Miu, là version fleurie).

NINA RICCI

MAISON MARTIN MARGIELA


WWW.MUSTHAVE.BE Kustlaan, 11a 8300 Knokke-Heist Lichttorenplein, 11 8300 Knokke-Heist


MODE DÉCRYPTAGE

FENDI

Longueurs maxi

d’être impressionné par l’héritage de la

C’est une des prolongations de l’été.

maison Pucci, propose pour le nom

Certaines collections (Missoni, Pucci,

autant de silhouettes aux genoux

Cavalli, Chanel…) aiment le long et le

(robes près du corps aux motifs parfois

montrent. Tant au niveau des man-

inspirés du Tyrol, parfois de Sissi) que

teaux que des robes (exercice de style

de tenues longues aux imprimés bien

notamment chez Martin Margiela),

reconnaissables.

qu’elles soient en maille ou en cuir, en

excelle quant à lui dans le gypsy queen,

laine froide ou en cachemire (Micael

redorant inlassablement le blason du

Kors, Veronique Leroy…). On retien-

maximalisme.

dra ici l’extrême nécessité d’opter pour

plumes, parfois laqués, panne de

le drapé savamment échancré car si le

velours, mousseline de soie plissée…

long maxi façon bobo chic séduit en

L’option journée prévoit les mêmes

été, il peut être scabreux en plein hiver.

motifs option court et portée sous des

On note au passage la performance

manteaux en velours de soie. Riche et

notamment de Peter Dundas qui, loin

bohême.

34

Roberto

Imprimés

MARC BY MARC JACOBS

Cavalli

fauves,

STELLA MC CARTNEY

GIORGIO ARMANI


ROBERTO CAVALLI BALMAIN

LOUIS VITTON

BOTTEGA VENATA


MODE DÉCRYPTAGE

Python mania Il est de toutes les parties. De l’accessoire (escarpins, pochettes, sacs) au manteau, tel chez Missoni où la griffe italienne voit là l’occasion de raviver sa panoplie de maille si reconnaissable. En robe chemisier ou chemisier chez Chloé, le serpent prend des allures presque bourgeoises, le twist en plus.

Blanc référent Aussi présent cet hiver, le blanc séduit lorsqu’il est abordé façon seventies, soit pantalon large et chemisier porté sous veste en plumes, une des silhouettes affectionnée notamment chez Yves Saint Laurent. Isabelle Marant en profite pour voir les franges (une de ses marques de fabrique) MISSONI

autrement, et les autres suivent en parcimonie lors des présentations.

Influence Seventies L’imprimé version oiseaux, cerises, ou mini fleurs (pas de maxi pour cet hiver) quand ce n’est mini pois (un retour noté) peut être risqué. Afin d’éviter le côté bourgeois rasoir, on casse l’allure en ajoutant capeline ou chapeau feutre à large revers, pantalon patte d’eph’, accessoire de fourrure quand ce n’est veste ébouriffée. L’idée est au contraste, au Seventies

Yves Saint Laurent

digéré, façon 2012. On ajoute au parcours de tons chauds comme les prunes, orangés, ocres, verts et chocolats. Un côté Charlie’s Angels qui côtoie dès lors les tailleurs et ensembles jupes inspiration années 60. Quand ce n’est l’influence années 40 qui veut que la jupe soit

ETRO

crayon, la fausse fourrure opulente, 36

le sac aussi structuré qu’élégant. ISABELLE MARANT


Rouge Glamour Grand retour de ce gagnant de la mise. On l’aime en total look et on l’ose en plein jour en prenant garde aux accessoires. Superbe pour le soir, on pense Seventies, mousseline de soie, pantalon large et veste oversize en plumes d’autruche ou en fourrure effet plumes. Pour la star qui est en nous…

SONIA RYKIEL

DIANE VON FURSTENBERG

Must Haves de saison la jupe crayon (léopard, python ou unie) la veste en fourrure (fausse ou vraie) aubergine, vert émeraude, turquoise et/ou blanc le « Chelsea Boot » soit le boots montant (mais pas trop) au talon franc, à porter sous jupe maxi ou pantalon slim pour une version moderne des Sixties l’escarpin à bout pointu, talon effilé… féminité oblige le maxi manteau et/ou veste oversize la fourrure, vraie ou fausse, colorée de préférence, en étole, accessoire écharpe ou veste ou manteau le collier plastron ; cette saison, le bijou se veut ornemental le python, en bottes, pochettes rigides ou « clutchs », parfois même oversize, histoire d’y glisser son Ipad… la couleur : vert émeraude, rouge rubis, bleu saphir… Après les couleurs Pop de cet été, c’est aux couleurs inspirées des Gemmes de prendre la relève. Le truc : les porter en dégradé, soit une même gamme de tons en différentes variantes, ou, dans le cas du rouge, en total look le chapeau feutre de couleur (violet, jaune ocre, bleu canard) Q 37

TOMMY HILFIGER

HERMES


ACTUALITÉ SOUS LA LOUPE MODE DÉCRYPTAGE

ACCESSOIRES,

LA MODE EST AU GRAND FORMAT Par Coralie Tilot Bracelets grand format Hermès

Du côté des accessoires, le bestiaire animalier s’en donne à cœur joie. Python par-ci, léopard par-là, fourrure à tous vents. Les boas reprennent le dessus, comme autant d’écharpes de tous poils qui osent la couleur autant le jour que le soir. Les bottes et boots se

Sur boots juchée, Sacha

réchauffent de fourrure ou de laine, les derbies reviennent pour agrémenter une silhouette costume à pantalon slim, les escarpins, grands gagnants, font leur come back, parfois aussi sur

Derbies Robert Clergerie

patin. Autre fait marquant, l’envie d’extra large qui s’étend aux pochettes ou « clutchs », aux bijoux accessoires (bracelets XL, colliers plastrons, boucles d’oreilles plumes et chaînes portées souvent en solo). Enfin, l’insCapeline Gérard Darel

piration années 70 et 40 notée dans certaines collections lors des défilés, se fait aussi sentir du côté des sacs où le structuré, le compact, et le joliment fait, plaît. Enfin, la capeline ou le feutre à bords larges se portera dès l’automne arrivé. Prada, l’escarpin python

Collier plastron signé Olivia Hainaut. www. oliviahainaut.com Modèle Kate Moss for Longchamp

Clutch Louis Vuitton

38

Dior, le sac bleu nuit


Déclarer la chasse ouverte.

‚˚118

Leçon

Boutique Secret Partage

Rue de Genleau 1, 1380 Lasne. Tel 02/633.45.99 Fermé le lundi


MODE DÉCRYPTAGE

MOD’POTINS Par Coralie Tilot

Linda Chang, Senior Marketing Forever21, la mode à 5 millions Manager de Forever21 de fans sur Facebook, débarque en Belgique

bloggeuses. Autant dire le bon produit au bon moment, et ce depuis l’accessoire (j’ai remarqué des bijoux d’inspiration Massaï à 4€ !) à la tunique en coton, en passant par le compensé adéquat. Toute l’année, des offres qui pensent aussi à celles qui voyagent, et notamment en plein hiver pour celles-là mêmes qui devraient se rendre dans des contrées plus ensoleillées. Plébiscitée (et portée !) par des égéries (volontaires faut-il le souligner) telles Blake Lively, les sœurs Hilton… Forever21 porte bien son nom : les plus âgées seraient tentées d’avoir éternellement 21 ans, sans pour autant donner l’impression de ne pas jouer dans leurs cours, tant l’offre variée permet de trouver l’envie du moment. Un événement repéré La politique des magasins Forever21 est de constamment achalander ses rayons afin de varier continuellement ses propositions, conseils silhouette à l’appui…

en plein moment de « fast fashion », le marketing, le service et le stylisme

Lancée en 1984 à Los Angeles, Californie, Forever21 ne cesse

keting Manager et fille des fondateurs, des chinois de Hong Kong, a fait

d’ouvrir des magasins dans le monde entier. C’était au tour de

ses classes dans la finance chez Merrill Lynch à New York, après être sor-

Bruxelles et d’Anvers( juste après Londres) d’accueillir cet été ce

tie brillamment de la célèbre Wharton School of Business.

label qui conjugue mode et accessibilité au quotidien. Régulière-

Forever21, rue Neuve 15 à 1000 Bruxelles.

ment achalandés (pour ne pas dire tous les jours), chacune des

Etats-Unis : forever21.com - Canada : Canada.forever21.com

enseignes Forever21 reste une découverte à elle seule. Non pas

Corée : forever21.co.kr facebook.com/forever21

en plus. Rien d’étonnant quand on sait que Linda Chang, Senior Mar-

que les offres seront différentes sur internet, à Londres, à Pékin, à Hong-Kong ou à Bruxelles (quoique certains articles, vite épuisés, ne seront pas forcément remplacés), mais parce que chaque enseigne donne envie, même à la plus récalcitrante des « modeuses » de consommer cette mode qui s’inspire tant de la rue que des

Herno ou lorsque le duvet d’oie prend des allures couture En mode, les italiens resteront toujours les italiens. Des esthètes capables de créer les plus belles pièces dans les matières les plus luxueuses. On le sait, il s’agit d’ADN culturel lorsque d’esthétique il s’agit. La signature Herno n’échappe à ce phénomène et quel n’était pas mon étonnement en découvrant récemment chez Cachemire Coton Soie (qui fête cette année ses 20 ans) une partie de la collection hommes comme femmes de manteaux en laine et vestes en duvets d’oie. Ces dernières, aussi souples que légères, sont non seulement des anti froids nécessaires si les degrés annoncés de cet hiver flirtent plus souvent en dessous de zéro qu’au-dessus, mais aussi, et c’est là la particularité, des vestes qui s’inspirent de la couture. Plus question de ressembler à un bibendum sous prétexte qu’il faut se couvrir ! L’ultralight 200grammes, aussi léger que chaud, se glisse, manteau comme blouson, dans une poche de bagage cabine comme dans son sac à main. Un esprit nomade qui nous plaît.

40

Disponible chez Cachemire Coton Soie, 53 Rue Franz Merjay à 1050 Bruxelles.


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MODE MAKE-UP

TENDANCES AUTOMNE HIVER 2011-2012 Cet hiver, pas question de zapper la séance maquillage. On s’arme de boîtiers aux fards nacrés, à utiliser à sec ou légèrement mouillés pour augmenter l’intensité, et de khôls ou d’autres versions de l’eye-liner. A l’image de la mode, soit féminine, raffinée, soignée, le maquillage se travaille, les yeux sont ombrés, les bouches, souvent très rouges et ourlées. Par Coralie Tilot

A

près un été fluo, la tendance est au métal, à la couleur et aux vibrations chromatiques. Les palettes s’inspirent des vitrines des joailliers pour des fards aux tonalités pierres précieuses.

Pierres précieuses Chez Mac, on récupère carrément les résidus des pierres semiprécieuses du Brésil pour produire des fards minéraux. Chez Chanel, c’est sous l’impulsion de l’illusion (Illusion d’Ombre, le nom d’une collection de six nuances modulables) que les paupières seront caressées d’un voile de nacre. D’aspect poudré, la texture crème ultralégère et soyeuse au toucher, fusionne avec la peau. J’avoue un faible pour le kaki ombré de gris qui répond au nom d’Epatant… A cette proposition paupières s’ajoute celle des lèvres rouges, qui, dans la collection Rouge Velvet s’étendent de «la ravissante» à «la distinguée» en passant par «la sensuelle», soit huit teintes on ne peut plus glamour. Chez Giorgio Armani, c’est un tissage jacquard façon camaïeu, métallisé aussi, qui est proposé. Glamour chez Lancôme qui met en scène ses deux muses, Elettra Wiedemann et Daria Werbowy, sous l’objectif de Mario Testino. Bouches très rouges et regard souligné notamment grâce au khôl Strass

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New Look Blue Tie Fall 2011 de Christian Dior

Backstage chez Yves Saint Laurent

Laque de la collection «The New Blacks» YSL

Côté couleurs On oublie les orange, corail, fuschia et vert lumineux de l’été pour s’orienter vers le bleu électrique, canard ou pétrole, le violet (qui oscille du rose presque mauve au gris souris). Soit ces nouveaux noirs (Yves Saint Laurent intitule sa gamme «The New Blacks» en hommage à l’adage du maître: «Il n’existe pas un noir mais des noirs») qui oscillent du gris foncé au bleu nuit (Dior baptise son nouveau look «Blue Tie» en référence à Christian Dior: «le bleu nuit est la seule couleur susceptible de rivaliser avec le noir»). On garde le choix parmi les textures crème ou poudre (on note au passage les Ombres Crèmes Satinées Shiseido qui rehaussent le regard de teintes haute définition, le parant d’une brillance inédite). Les formules aussi douces que longue durée, concentrées en pigments lumineux,

Le glamour à son comble grâce aux bouches rouges Allure Velvet de chez Chanel

Les nouvelles palettes Cinq Couleurs (ici Blue Dhali) d’Ombres Pure Color Estée Lauder permettent, comme le souligne Tom Pecheux, Creative Make up Director, de passer en clin d’œil, d’un maquillage de jour à un maquillage de soirée.

donnent de la profondeur à la couleur, et dès lors aux yeux. Cet hiver, on dessine le regard au ras des cils, soit à l’aide d’un pinceau affûté lorsque d’ombres à paupières il s’agit, soit de khôl (crayon khôl Strass chez Lancôme), soit des deux. Quant aux paupières, elles sont maquillées depuis l’intérieur de l’œil (toujours préférer un ton plus clair) jusqu’à l’extérieur, n’hésitant pas à reproduire la forme banane, pour ensuite la tamiser, selon l’effet voulu. Q

Art of Powder selon Mac Palette jacquard Giorgio Armani


MODE BLOG

L’ITALIE SUR LES PAS DE

PAUL SMITH Ses chemises rayées sont devenues légendaires, son style classique et décalé a fait le tour de la Terre et lui valut d’être anobli en l’an 2000 par la Reine d’Angleterre; une rose porte même son nom . Est-il encore nécessaire de présenter Sir Paul Smith, ce géant de la scène créative britannique depuis plus de 30 ans? Non! Ce serait un affront. Tout autant que de le cantonner à la mode, car, avouons, Sir Paul est un homme à l’optimisme contagieux, curieux de tout et de tous: la vie, les gens, l’art, les objets, l’automobile, l’architecture, le design... de multiples centres d’intérêt qui font du créateur l’un des couturiers les plus sollicités en matière de collaborations transversales, du design d’une bouteille d’Evian à un appareil photo Lomo en passant par des vélos. D’où la question: que fait cet artiste prolifique quand il est au repos? Ou plutôt: est-il jamais vraiment au repos? Par Nancy Vander Weyden Photos Paul Smith

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« L’Enoteca Marcucci en Toscane! C’est le restaurant que je préfère au monde. Il est dirigé par une famille et se situe dans la petite ville de Pietra Santa en Toscane. Ce qui est merveilleux à son sujet, c’est qu’il s’agit en réalité d’un magasin de vins et qu’ils ont simplement posé quelques tables au milieu pour en faire un restaurant. En été, il y a également quelques tables en terrasses ».

Q

uand il n’est pas chez lui à Londres ou en business trip entre Tokyo, New York et Paris, le styliste anglais aime à poser ses valises en Italie. Il y possède d’ailleurs une maison où il va

se ressourcer, avec sa femme Pauline, loin de toute agitation mais s’adonnant toujours au cyclisme et à la photographie, ses deux grandes passions. A la lecture de son blog, on le devine également fin gourmet. Généreux, Sir Paul n’hésite pas à partager toutes ses bonnes adresses sur celui-ci. Extraits.

TOSCANE L’Enoteca Marcucci à Pietra Santa


L’Angolo Dolce à Lucca «Si par chance, vous passez par Lucca en Toscane, ne ratez pas la pâtisserie L’Angolo Dolce, Borgo Giannotti 391. Comme vous le savez, je voyage de par le monde régulièrement mais cette pâtisserie et café minuscule fait les meilleures pâtisseries que j’aie jamais goûtées. C’est une petite entreprise familiale et la fille, Sandra Bianchi, confectionne la plupart de ces douceurs sur place. A Pâques, ils réalisent des œufs en chocolat fabuleux! Ce sont des gens merveilleux ».

L’Antico Sesto à Lucca «Si vous êtes près de Lucca, vous devriez également manger à l’Antico Sesto, un restaurant familial. Les fromages qu’ils proposent sont fabuleux, tout comme les steaks, les pâtes et beaucoup d’autres choses…»

Studio Museo Achille Castiglioni à Milan

Les marchés italiens sont fantastiques!

«L’un de mes héros en design a toujours été Achille Castiglioni. En fait, je possède plutôt pas mal de produits conçus par lui. Par exemple, la Lampe Toio de 1962 ou la lampe Parentesi de1971, et bien d’autres! Quand il est mort, son épouse et sa fille ont gardé le studio exactement tel qu’il était et l’ont ouvert au public. C’est vraiment fantastique et un réel privilège que d’être dans cet espace. Si vous êtes à Milan et intéressé par un homme qui avait un tel esprit de créativité et d’invention, vous devez le visiter! »

Les marchés italiens sont fantastiques, cette échoppe ne vend que du cachemire!

L’église San Michele Arcangelo à Carmignano

Quincailleries, porches & la rue Fausto Coppi à Viareggio et en Toscane «La rue Fausto Coppi!!! Magnifique. Cette rue à Viareggio, sur la côte ouest italienne est constamment remplie de cyclistes et ils ont apparemment décidé de la baptiser du nom de l’un de mes coureurs préférés et, bien entendu, héros de la plupart des cyclistes». « J’aime beaucoup la façon qu’ont certains designers de créer des protections de sécurité décoratives pour les portes fenêtres et les clôtures, en utilisant les compétences des ferronniers. Au lieu de créer un sentiment de prison, cette porte que j’ai vue récemment, semble vraiment contemporaine tout en offrant la sécurité». «Quelle tristesse que de tels magasins soient à la fois si fantastiques, si rares et si difficiles à dénicher de nos jours. Celui-ci, en Toscane, emballe encore vos marchandises dans du vieux papier journal, inscrit le prix à la main sur chacun et le reporte sur votre addition finale».

«En mai 2010, je travaillais sur la collection femme à Florence quand j’ai pris le temps d’aller voir une peinture que j’avais toujours admirée mais que je n’avais jamais pu voir en vrai. Il n’a pas été facile de la trouver dans l’église de San Michele Arcangelo à Carmignano, dans la campagne toscane mais je l’ai finalement dénichée et elle valait la visite, cette toile magnifique du peintre maniériste italien Jacopo Pontormo (1557) – ( «La Visitatio », ndlr)! Le mouvement maniériste était célèbre pour son utilisation de couleurs vives et cette œuvre ne m’a pas déçue. Les couleurs étaient sensationnelles, et comme j’aime beaucoup travailler avec la couleur, j’ai vraiment apprécié ce travail».


Ladies’ Classic 2011 : une première édition très réussie !

Ce samedi 20 août, au départ de la Place du Grand Sablon, a eu lieu la première édition d’un rallye belge 100% féminin : le Ladies’ Classic. 23 équipes, 46 femmes, néophytes ou pilotes émérites, ont répondu à l’appel de Jean-François Devillers, personnage bien connu des événements automobiles haut de gamme.

© Eventattitude / Julien Mahiels / Pierre Raoult

www.ladiesclassic.be


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B(EAUTÉ) TO B(IEN-ÊTRE)

UN PARFUM

NÉ D’UN JARDIN Lorsqu’un grand nom de la parfumerie exclusive réunit quelques journalistes du monde entier pour le lancement d’une de ses dernières créations, c’est en général dans un lieu privilégié. Acqua di Parma n’a pas dérogé à la règle en imaginant pour cadre Portofino. C’est surplombant une des plus belles côtes de

Méditerranée et dans la somptueuse abbaye du XIVème siècle «La Cervara», célèbre pour son jardin à l’italienne, que s’est déroulé, en juin dernier, le lancement mondial du dernier né des eaux prestigieuses Nobili d’Acqua di Parma: «Gelsomino Nobile». Une ode à l’eau et à l’hommage des femmes. Par Coralie Tilot

Aquarelles qui révèlent l’évolution du flacon Colonia Designer Edition, travail exécuté par Luca Scacchetti, architecte et designer. La forme finale et retenue fera l’objet d’une édition limitée.


O

n peut toujours se dire qu’il ne s’agit jamais que d’une répétition olfactive. C’est mal connaître la maison italienne qui tient à ses racines, ses pay-

sages sublimes, ses jardins et ses fleurs. En s’inspirant du jasmin de Méditerranée (et plus particulièrement de cette côte-là d’Italie) Acqua di Parma révèle une part de son jardin secret. Et comme tout a toujours une histoire, celle du design du flacon s’ajoute à celle des jardins en général, occasion de présenter, en exclusivité également, un beau livre reprenant, en photographies essentiellement, les plus beaux jardins aristocratiques italiens, et pour la plupart privés.

Il Giardino Nobile, Italian Landscape Design, magnifique livre sur l’architecture des jardins aristocratiques italiens, éditions Electa, est en vente depuis le 7 septembre sur www/ acquadiparma.com/Gelsomino et à partir d’Octobre sur commande dans les librairies.

La Cervara, célèbre abbaye du XIVème siècle, Portofino, reconnue pour la magnificence de son jardin à l’italienne surplombant la Méditerranée.

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B(EAUTÉ) TO B(IEN-ÊTRE)

U

ne vue à couper le souffle, un parterre de journalistes bien conscients de vivre un moment exceptionnel, une histoire d’un pays qui, on le sait, cultive l’art du beau. C’est dans cet écrin-là que la maison Acqua di Parma tenait à présenter son dernier né, le Gelsomino Nobile, en la pré-

sence de François Demachy, directeur du développement olfactif Parfums, Lucia Valerio, auteur du livre «Il Giardino Nobile, Italian Landscape Design». Ou lorsque l’aristocratie des jardins révèle l’aristocratie d’un parfum bien né… Q

Quelques jardins aristocratiques italiens sélectionnés par Lucia Valerio lors de la réalisation de son ouvrage. Une occasion pour l’auteur de révéler des propriétés jusqu’alors très privées…

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Unforgettable Candel

T +32 (0)475 84 64 84 www.one-st-tropez.com


B(EAUTÉ) TO B(IEN-ÊTRE)

BEAUTÉ CONCENTRÉE,

LES TUBES DE LA RENTRÉE

Concentrés, les nouveaux sérums agissent en conquérants. Plus d’une vingtaine de lancements en cette rentrée, toutes marques confondues, témoignent de l’engouement pour ces tubes à l’efficacité constatée. Un nouveau créneau cosméto qui répond à notre style de vie où tout s’accélère. Parcours en atouts. Comme on est toutes pressées et que lutter contre le temps prend du temps, on opte illico pour ces formules suractivées. A la frange de la médecine esthétique. Il est clair que les années Botox et autres injections ont accéléré les mentalités. Celles qui en usent désirent des produits encore plus performants. Celles qui s’y refusent veulent des suppléants. Par Coralie Tilot

L’EXPERTISE HELENA RUBINSTEIN/ LACLINIC-MONTREUX

d’une interview : « les femmes sont aujourd’hui pressées et

Parfait exemple de cette avancée dans le temps pour mieux le

recours à la chirurgie esthétique que celles qui n’y recourent

reculer : la gamme Re-Plasty de chez Helena Rubinstein, née

pas, attendent d’un soin maison le même niveau d’efficacité

en 2008 de l’étroite collaboration avec la clinique esthétique

que celui atteint lors d’une séance laser, de mésothérapie ou

de Montreux, Suisse. Basée sur l’expertise du docteur Michel

d’injections. Cette gamme a été mise au point pour des

Pfulg, chirurgien esthétique et plastique, fondateur de Lacli-

femmes actives, de 40 ans et plus, qui attendent d’un produit

nic-Montreux (un établissement médical entièrement voué à

de soin une efficacité immédiate. L’effet pulpant étant, notam-

la beauté et créé en 2002), la gamme Re-Plasty d’Helena

ment pour la crème de nuit, la réponse à un besoin de plus en

Rubinstein puise sa force de l’expertise médicale et chirurgi-

plus exprimé. La forte concentration (30%) de Proxylane asso-

cale. Emballée par les nouveaux lancements (la gamme promet

ciée à un duo d’actifs d’acide hyaluronique et d’acide glycyr-

encore d’autres produits extrêmement ciblés qui misent sur

rhizique s’inspire du protocole médical post intervention.

l’efficacité immédiate), Elisabeth Sandager, directeur général

Nous sommes vraiment dans le mime des actes solutions ».

international pour Helena Rubinstein nous confiait lors

Pris aussi comme produits de maintenance, les propositions

leurs exigences ne font qu’augmenter. Tant celles qui ont

La gamme Re-Plasty de chez Helena Rubinstein s’enrichit de nouvelles formules exceptionnellement efficaces et puissantes, qui s’inspirent de la médecine esthétique. Parmi les nouveaux nés, le Bright Laserist Serum, qui réplique l’action du laser, la crème de nuit Re-Plasty Age Recovery, soin de nuit accélérateur de régénération épidermique, le Correcteur Laserist, un anti cernes qui soigne…

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reprises sous la gamme Re-Plasty sont

maillage de la peau et redessine les

dès lors, par leur concentration

contours du visage (Sérum Intensif

incroyable de véritables anti-âge qui,

Lifting, Ultra Correction Lift, Cha-

outre le fait de lutter contre le vieillis-

nel). Ou encore, un extrait moléculaire

sement, proposent séparément et selon

d’orchidée pour booster un gène de

le tube choisi des réponses immédiates

jeunesse cutanée capital (Orchidée

aux tâches de pigmentation, au teint

Impériale Concentré de Longévité,

terne. Comme il en est du peeling, du

Guerlain). Chacune trouvera dans ces

laser ou de la mésothérapie, chaque

formules celle qui lui convient, en

produit Re-Plasty (dont le Laserlift,

sachant que la période post soleil, avec

aussi une nouveauté), réplique vérita-

son lot de baisse de moral, de teint qui

blement le protocole médical. Un

se grise, de tâches pigmentaires qui

hommage aussi rendu à la fondatrice

apparaissent canalisent la réponse

de la marque, Helena Rubinstein elle-

immédiate souhaitée. Givenchy et son

même qui, déjà en 1902, créait sa cli-

Soin Sérum Noir, à base d’un extrait

nique. Fait absolument révolution-

d’algue millénaire ultrarésistante parle

naire à l’époque… Ces nouveaux

de réveiller les épidermes fatigués, Cla-

sérums et concentrés anti-âge seront

rins et son Sérum Capital Lumière

vendus, comme tous les produits

uniformise le teint en deux semaines…

Orchidée Impériale Concentré de Longévité, Guerlain

Helena Rubinstein, et sur internet et dans les parfumeries. Le e commerce

Le degré concentré propre au sérum en

étant un media d’achat particulière-

général permettant d’obtenir une effi-

ment performant pour la marque…

cacité quasi immédiate. Texture addictive (gélifiée, translucide et sans phase

UNE QUESTION DE MATIÈRE CUTANÉE

huileuse), composition hors normes,

Quand on vieillit, tout commence à

(crème anti-âge), à consommer de jour

faiblir de manière générale. Tout s’es-

comme de nuit, en cure ou au quoti-

souffle en profondeur et l’objectif des

dien, le sérum remporte tous les suf-

cosmétologues est de travailler sur la

frages…Par définition plus concentrés

régénération

pro-

en actifs, outre le résultat visible dès

gramme, des formules boostées, des

l’application, il comporte aussi l’avan-

recettes diverses. Du rhamnose (un

tage d’avoir une plus longue durée de

sucre naturel anti-âge) capable d’acti-

vie dans nos salles de bains. Comme il

ver les cellules du derme papillaire

est souvent plus cher, on s’en ravira…

cellulaire.

Au

préparateur pour l’étape suivante Visionnaire LR2412 4% Correcteur Fondamental, Lancôme

(Liftactiv Serum 10, Vichy), une molécule brevetée inspirée des processus de défense et de cicatrisation des plantes, capable de relancer les mécanismes clés de la peau (Visionnaire, Lancôme), soit encore, un actif sur mesure couplé à un peptide surdoué qui consolide le

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ACTUALITÉ LA LOUPE B(EAUTÉ)SOUS TO B(IEN-ÊTRE)

Sérum Lifting Intensif, Ultra Correction Lift, Chanel Sérum Capital Lumière, Clarins

Le Soin Sérum Noir, Givenchy

Sérum régénérant Future Solution LX de Shiseido

Le puissant Miracle Brooth de La Mer s’enrichit aujourd’hui de The Concentrate, un élixir qui encourage la régénération naturelle de la peau


Art’Contest Edition 2011

© D.R.

Le concours d’art actuel Art’contest dont le but est de promouvoir les jeunes artistes de 35 ans maximum résidents en Belgique, présentait le 1er septembre dernier lors d’un vernissage à la Black Box les œuvres des 10 candidats sélectionnés préalablement sur dossier par un jury professionnel (Dirk Snauwaert, Catherine Mayeur, Catherine Bienfait, Albert Baronian, Liliane De Wachter, Claude Lorent). C’est lors de cette soirée que l’asbl, aujourd’hui soutenue par Henri Servais, qu’ont été primés les trois premiers lauréats élus par l’œil avisé du même jury. Premier lauréat : Pieter Greenen, né à Hasselt en 1979, s’est vu attribué le prix de 6.000Ð de la Fondation Henri Servais, une exposition personnelle en 2012 au Musée d’Ixelles, ainsi qu’un voyage à Londres pour visiter la Freeze.


B(EAUTÉ) TO B(IEN-ÊTRE)

LA PSYCHOLOGIE

ÉNERGÉTIQUE

Nous sommes tous, ou presque, pour des raisons différentes, à la recherche d’un « mieux-être ». Certains doivent faire face à des situations émotionnellement très perturbantes. La psychologie énergétique fait partie de ces techniques 100 % naturelles capables de soigner le corps et l’esprit. Par Magali Eylenbosch

Pour mieux comprendre quels sont les tenants et les aboutissants de la psychologie énergétique, nous avons rencontré la praticienne, Lisa MacManus. Nous, journalistes, sommes toujours un peu sceptiques. Mais il est important de garder l’esprit ouvert et surtout de proposer des chemins, un peu moins traditionnels que ceux qui mènent dans un cabinet médical où l’on propose encore trop souvent des anxiolytiques qui apaisent momentanément mais ne règlent finalement pas le fond du problème. Du temps, nous en avons aussi de moins en moins et lorsque l’on recherche un coup de © David Plas

pouce, nous n’avons plus vraiment envie d’aller nous coucher sur un divan pendant 10 ans. La psychologie énergétique fait partie des thérapies brèves accessibles à tous. Lisa MacManus précise : « La plupart des gens ne viennent pas pour trouver l’outil qui leur permettra d’aller mieux. Ils veulent une solution à leur problème. C’est tout ! Certains sont convaincus que je vais pouvoir les aider, d’autres le sont moins mais veulent essayer. J’aide un monsieur psychotique qui ne croyait pas à la psychologie énergétique. Mais il est venu quand même. Se rendant compte qu’il se sent beaucoup mieux, il continue les séances. »

Les outils de la psychologie énergétique Parmi les outils phares de la psychologie énergétique, citons l’EFT – Emotional Freedom Technique, la TAT – Tapas Acupuncture Technique, et le REMAP – Reed Eye Movement Acupressure Psychotherapy. Ces différentes techniques permettent de traiter notamment les phobies, les dépendances (alcool, tabagisme,…), les allergies, les états dépressifs, les syndromes de stress post-traumatique, les problèmes de poids, les problèmes

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alimentaires, les comportements d’ auto-destruction, les pro-

culté intervient. La dernière étape est celle du pardon. « Bien

blèmes d’estime de soi. On peut peut-être aller un peu plus loin.

souvent, il n’y a pas de guérison sans pardon. » Un concept bien

Destinées fondamentalement à transformer les croyances alié-

difficile à accepter dans une société résolument trop carté-

nantes (ex : « Je n’y arriverai jamais ») en croyances positives

sienne. Lorsqu’on évoque le REMAP, Lisa MacManus s’en-

(ex : « Je suis parfaitement capable d’y arriver »), ces tech-

flamme : « C’est une technique merveilleuse et époustouflante

niques peuvent être un soutien pour les malades souffrants de

d’efficacité. Elle a fait l’objet d’études scientifiques extrême-

pathologies extrêmement lourdes (osons citer les cancers) et

ment sérieuses, notamment dans un service d’oncologie au

qui doivent supporter des traitements handicapants, mais sur-

Mexique où l’on a constaté que les jeunes patients bénéficiant

tout accepter qu’ils peuvent guérir ou, en tout cas, aller mieux.

de cet outil sont restés hospitalisés moins longtemps et que les traitement se sont révélés plus efficaces. Mise au point par Steve

Comment se passe une séance

Reed, elle a été testée sur des groupes de personnes ayant vécus

Lisa MacManus explique : « Pour pouvoir aider, il faut d’abord

de multiples traumatismes. C’est un outil qui utilise les points

comprendre. Prenons l’exemple du tabagisme. Lors d’une pre-

d’acupuncture les plus efficaces pour soulager la détresse émo-

mière séance, je cherche d’abord à explorer quelles sont les

tionnelle. On stimule un point bien précis ou tout le méridien.

situations ou les événements qui ont fait que la personne a com-

Il existe un protocole très rapide, le Quick Remap, en 4 points,

mencé à fumer et ceux qui font qu’elle fume et je détermine

facile à apprendre et utilisable soi-même dans les situations dif-

qu’elle sera le meilleur outil. D’abord, il est important d’atta-

ficiles. L’EST et la TAT peuvent également être utilisés en auto-

quer les croyances, « Je ne pourrai jamais arrêter de fumer ! »

traitement. »

et de les remplacer par des croyances « non limitantes ». Ensuite, il faut déconditionner la source de stress qui mène au

Une nouvelle approche

tabagisme. » Une séance dure environ 1 heure, parfois 1h30.

Les années 80 et 90 ont été vouées à l’analyse. Un ami s’est

Bien souvent, pour des problèmes légers, 4 ou 5 séances suffi-

couché pendant un peu plus de 7 ans sur un divan, à raison de

sent. Lorsqu’il s’agit d’une thérapie de fond, nous parlerons de

2 fois par semaine (véritable accro), ce qui fait un total de 728

10 à 15 séances. Lisa MacManus précise : « Je demande 60 €

heures à 30 € la séance, soit un montant de 21.840 €. Il y a de

par séance, mais l’argent ne doit pas empêcher quelqu’un de me

quoi avoir le vertige et se recoucher à vie ! La psychologie éner-

contacter s’il a besoin d’aide. Je trouve toujours une solution. »

gétique est le genre de thérapie qui correspond d’avantage à notre mode de vie. Le temps est devenu précieux et souvent on

Les différents outils sous la loupe

en manque. Si quelques heures permettent de se donner une

L’EFT consiste en une série de tapotements sur certains points

chance d’aller mieux ou même « bien », nous aurions tort de

d’acupuncture. Le thérapeute prononce certaines phrases, un

ne pas essayer.

Q

consiste également à masser certains points d’acupuncture afin

Lisa MacManus

de diminuer la sensation de stress. La thérapeute suit un proto-

Tél. 0495.43.36.47

cole. Le premier stade est l’acceptation de la difficulté, le deu-

www.energiepsy.com

xième sa guérison, le troisième la guérison des lieux où la diffi-

Travaille en français, allemand et anglais.

© David Plas

peu comme si il introduisait des coordonnées GPS. La TAT

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VALEUR DU TEMPS

RÉVISONS NOS CLASSIQUES Dans le domaine horloger, le classicisme n’a rien de désuet ou de démodé. Nombreux sont ceux qui exigent que leur montre soit faite pour durer. Témoignage d’un moment important ou simple expression d’une certaine vision de l’élégance, leur garde-temps fait partie de leur vie.

EBEL Classic 100, dotée d’un mouvement mécanique à remontage automatique, boîtier en acier, date à 3 H.

Par Magali Eylenbosch

Lang 1 Daymatic, A.Lange & Söhne, dotée d’un boîtier en or jaune, mouvement manufacture, calibre à remontage automatique L021.1 avec réserve de marche de 50 heures.

P

osons-nous une petite question: «Qu’est-ce qu’une belle montre en 2011?» Elle doit nécessairement combiner esthétisme du

des sentiers battus. Si, chaque année, elles

cadran et savoir-faire horloger mais aussi

imaginent quelques modèles surprenants,

être sobre et intemporelle parce qu’elle est

en séries souvent très limitées, pour enflam-

destinée à rythmer le temps de nombreuses

mer les collectionneurs, elles déclinent éga-

années. Si la beauté est un critère subjectif,

lement les valeurs sûres grâce à de nouvelles

l’équilibre l’est moins. Et c’est l’équilibre

lignes ou de nouveaux mouvements, de

qui suscite l’émotion sur le long terme. Les

nouvelles complications. N’oublions pas

grandes maisons horlogères l’ont bien com-

que, dans le secteur horloger, le mot «tradi-

pris et ne cherchent pas uniquement à sortir

tion» a encore un sens!

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Ode à l’épure

grande maison, vient s’ajouter à la série des

Si le classicisme horloger fait recette, c’est

12 mouvements existants. Ce calibre d’ex-

autant parce qu’il garantit la pérennité d’un

ception fait appel à la technologie du

garde-temps que parce qu’il facilite bien

micro-rotor pour son système de remon-

souvent la lisibilité. Pour sa nouvelle collec-

tage. Un point crucial qui retiendra l’atten-

tion, la maison Baume & Mercier s’est ins-

tion des passionnés de belles mécaniques.

pirée des Fifties. La ligne CLASSIMA, un

S’il y a un nom qui résume le minimalisme

best-seller plébiscité dans le monde entier

horloger, c’est bien Girard-Perregaux. La

par les «executive people», met cette fois

collection Girard-Perregaux 1966 résume,

ces années à l’honneur, mais sans ostenta-

quasi à elle-seule, l’incroyable savoir-faire

tion. Les volumes se sont naturellement

de la célèbre manufacture. Doté qu’un nou-

adaptés au XVIème siècle, avec un diamètre

veau mouvement automatique, évolution

oscillant entre 39 et 42 mm. Côté cadran,

du calibre 3300 Girard-Perregaux, son boî-

notons un décor guilloché «grain d’orge»

tier de 40 mm est proposé en or gris ou en

ou guilloché ligne, un fond noir ou argenté

or rose. Enfin, la maison JeanRichard s’ins-

et des chiffres romains qui ancrent délibé-

crit sur le front de l’innovation mais honore

rément cet instrument dans la tradition.

également le passé avec un garde-temps

Parmigiani, la manufacture implantée à

dédié à Daniel JeanRichard, pionnier et

Fleurier, surfe aussi sur cette vague résolu-

«patron» des horlogers des montages

ment vintage avec la nouvelle Tonda 1950.

neuchateloises. Son esthétique s’inspire de

C’est surtout le calibre qui interpellera les

la montre de poche qu’il a créée il y a 300

amateurs. Cette petite merveille, dont la

ans et qui constitue le cœur de l’héritage de

finesse souligne le talent des horlogers de la

la manufacture.

PARMIGIANI TONDA 1950. Boîtier en or rose ou or gris, doté du nouveau calibre automatique extra-plat de 2,6 mm d’épaisseur.

GIRARD-PERREGAUX 1966, dotée d’un mouvement automatique calibre 3300 Girard-Perregaux. Boîtier 40 mm en or rose, cadran en émail «grand feu», aiguilles en acier bleui et trotteuse à 6H avec indication de secondes en rouge.

JEANRICHARD Bressel Hommage «Daniel». Boîtier en or rose 38 mm, animé par un mouvement JEANRICHARD JR1000 à remontage automatique avec réserve de marche de 48 heures minimum.

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Emblématique Avec la série limitée Reverso «Tribute to 1931», la manufacture Jaeger-LeCoultre marie merveilleusement passé et présent. Son remontage est manuel, comme dans les versions d’époque, et son cadran est visuellement très proche du cadran d’origine. Il est par contre doté du calibre JLC 822 extra plat, ce qui rend les mensurations extrêmement ambitieuses pour ce genre de pièces.

BAUME & MERCIER CLASSIMA 10038. Mouvement automatique, masse oscillante ajourée décorée «Côtes de Genève» et du symbole PHI, calendrier annuel, grande date, petite seconde. Une édition limitée à 1000 pièces.

JAEGER-LECOULTRE Grande Reverso Ultra Thin «Tribute to 1931» en acier, dotée d’un calibre extra plat JLC 822 à remontage manuel, 45 heures de réserve de marche.

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D’IETEREN CAR CENTERS L’UNION FAIT LA QUALITÉ ! Depuis l’année 2010, les cinq Volkswagen D’Ieteren Car Centers installés en région Bruxelloise sont unis sous une seule et même organisation. L’objectif : offrir aux clients Volkswagen, qualité, service & compétences techniques. Filiales de l’importateur, les Volkswagen D’Ieteren Car Centers (Mail, Meiser, Centre, Stokkel et Vilvoorde) ne font plus qu’un ! Ces cinq unités vendent par an environ 4.100 voitures particulières et 600 véhicules utilitaires. Alors qu’hier chaque concession était autonome et pilotée par un directeur de site, aujourd’hui, les responsabilités sont transversales par métier. La direction est dès lors composée de Business Unit Managers pilotant chacun une activité (sales & marketing, service après-vente/ateliers, carrosseries et magasins accessoires & pièces détachées). Ces « BUM » sont épaulés sur les sites par des responsables locaux (Sales manager, Services managers,…) qui fonctionnent tous selon un même modèle en suivant des procédures identiques strictes. L’avantage majeur de cette structure est de permettre un développement plus harmonieux et rapide au niveau de service offert à la clientèle. « Rien que l’échange des best-practices entres Sales Managers, nous a permis d’améliorer voire corriger méthodes et comportements en un temps record explique

Dimitri Gose, Business Unit Manager Sales & Marketing. Là où, par le passé, chaque patron de site travaillait individuellement dans son coin, aujourd’hui, expériences et connaissances sont partagées entre les responsables des équipes locales. In fine, c’est le client qui en bénéficie car où qu’il aille dans les D’Ieteren Car Centers, il sera servi de la meilleure façon !» Ce revirement dans la distribution et le service a pu surprendre dans un premier temps, mais les résultats obtenus démontrent l’éfficacité. Comme l’explique Dimitri Gose : « Les exemples ne manquent pas. Je commencerai par citer la création d’un numéro téléphone unique pour l’ensemble des unités et cela pour les Services Vente et Après-Vente. Un gain de temps, une facilité d’accès pour nos clients qui sont automatiquement redirigés vers la concession et le service adéquat. Les équipes de conseillers-clientèle suivent de façon rigoureuse et uniforme les processus de prise en charge et de suivi de nos clients afin de répondre aux mêmes standards de qualité. Il y a également la mise en place d’une structure spécialisée dans les ventes aux sociétés. Ce team d’une dizaine de commerciaux


Dimitri Gose Marcel Nevens

répartis dans les sites est piloté par un Fleet Sales Manager qui a pour mission de développer nos ventes par une approche plus professionnelle des sociétés. Cette initiative est appréciée car elle répond aux attentes des acteurs du marché B2B». « Les forces d’une l’équipe Fleet centrale, s’animent autour de trois axes principaux, explique Jean-François Bernaerts, Fleet Sales Manager Volkswagen. Le premier est la couverture géographique du Grand Bruxelles qui nous permet de coller au mieux à une préoccupation très actuelle des entreprises à savoir la mobilité de leurs employés. Le deuxième axe est le développement du know-how au sein de l’équipe grâce aux échanges réguliers d’expériences de terrain. Il est bon de noter que les conseils prodigués à nos clients et prospects dépassent le cadre de la voiture pour toucher des sujets tels que la fiscalité, l’environnement, les assurances, les solutions de mobilité, etc. » Et Jean-François Bernaerts termine par le troisième axe : « Nous développons de plus en plus d’accords de partenariat sur mesure, répondant aux besoins spécifiques des entreprises qui nous font confiance. Ces accords peuvent être simultanément d’applications dans nos cinq concessions. » Ce n’est cependant que la partie visible de l’iceberg. La partie immergée a aussi connu une amélioration très sensible dans la qualité générale des multiples services offerts par ces cinq unités. Les indicateurs de satisfaction de la clientèle mesurés au travers d’enquêtes réalisées par un organisme externe sont en forte progression ces dernières années. Les cinq filiales se retrouvent d’ailleurs ensemble dans le « Top 20 » des meilleures points de vente de Belgique. L’union fait la force ! Les cinq VW D’Ieteren Car Centers regroupés, permettent de faire des économies d’échelle en matière de présentations de produits, de communication et d’actions commerciales. Les filiales disposent d’un plus grand stock de voitures neuves et surtout bénéficient d’une nettement plus grande souplesse et efficacité dans son organisation globale. Cette plus grande souplesse s’illustre de diverses manières. « La possibilité de rotation des membres de notre équipe entre les différentes unités est une force supplémentaire » ajoute Marcel Nevens, Business Unit Manager SAV. « Grâce à une formation plus pointue et à une disponibilité immédiate, nous sommes dorénavant en mesure de faire face aux besoins des garages dans des domaines aussi variés et spécialisés que la réception des véhicules, l’électronique, la grosse mécanique, la carrosserie… » Et Dimitri Gose de préciser : « cette plus grande flexibilité dans les différents domaines d’activité augmente non seulement le niveau de service offert à la clientèle mais enrichit surtout notre palette d’avantages compétitifs. Dans le secteur de la distribution automobile, la différence entre les acteurs se mesure sur la capacité à répondre au mieux et au plus vite à des besoins en constante évolution. Notre nouvelle organisation permet d’aller dans ce sens. » Et s’il fallait exprimer un message justifiant les démarches et attitudes des équipes VW D’Ieteren Car Centers… réponse à l’unisson des responsables : « La satisfaction de notre clientèle est prioritaire car elle est le moteur de notre évolution. » Q

CONTACTS UTILES Vente voitures & utilitaires : 02/536 53 30 SAV : 02/536 51 51 Carrosserie : 02/536 92 28 Pièces & accessoires : 070/210 410


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Jusqu’à fin


CAR’ ISME

La DS4 concilie le dynamisme et la compacité d’un coupé avec la polyvalence et l’habitabilité d’une berline compacte.

CITROËN MULTIPLIE SES DÉESSES ! Tout au début de l’année 2009, Citroën crée la sensation en révélant la prochaine arrivée d’un concept DS au Salon de Genève. Du coup, tout le monde s’enflamme et tente d’imaginer ce que pourrait être cette DS du vingt-et-unième siècle, mais, au mois de mars, la présentation du Concept DS Inside met une fin brutale au feuilleton hivernal de l’époque… Par Etienne Visart Photos : constructeur

66

La DS4 concilie le dynamisme et la compacité d’un coupé avec la polyvalence et l’habitabilité d’une berline compacte.


P

roduite à plus d’un million trois cent mille exemplaires entre 1955 et 1975 et élue plus belle voiture du siècle par un jury mondial constitué par le magazine britannique Classic & Sports Car, la Citroën DS était incontestablement une voiture révolutionnaire et devint rapidement une icône.

Dès la présentation de cette berline familiale au Salon de Paris, le sigle DS exprimait déjà à l’époque une nouvelle façon de penser l’automobile et l’avenir. Le prototype DS Inside était en fait le premier volet de la ligne DS forte de trois modèles, fruit d’une nouvelle stratégie de la marque française au double chevron. Citroën décidait donc de puiser dans ses gènes pour renforcer le positionnement de sa nouvelle ligne de produits et insuffler l’état d’esprit différent que ce nom inspire. Le Concept DS Inside était la première illustration de cette nouvelle ligne de produits comprenant, à terme, trois modèles : DS3 à la fin de l’année 2009, DS4 pour la fin du printemps 2011 et DS5 pour le début de l’année 2012. Cette ligne de véhicules distinctifs, chargés de s’attaquer au marché des voitures de plus haut de gamme dans leurs segments respectifs, devait se caractériser par des partis pris forts en termes de style, de dynamique et d’usage. Des partis pris impliquant naturellement une valorisation en prix, mais une valorisation qui devait rester réaliste grâce à un équipement plus complet et à une qualité supérieure. Aujourd’hui, la DS3 est désormais bien établie sur le marché. Elle est devenue le fer de lance de la marque en championnat du monde des rallyes (elle en occupe la tête pour le moment) tandis que la DS4 est disponible dans le réseau des distributeurs depuis le début de l’été. Quant à la DS5, officiellement présentée en Chine en avril dernier, elle sera effectivement lancée sur le marché belge à l’occasion du prochain Salon de Bruxelles en janvier 2012. Les engagements de Citroën sont donc respectés.

Avec son style sculpté et ses lignes saillantes, la DS3 est un véhicule à part dont le caractère s’exprime totalement en version Racing.

La DS3 ? Pour les jeunes ! Au niveau de l’extérieur, la Citroën DS3 se caractérise par des lignes saillantes s’adressant plus directement aux jeunes conducteurs : elle ne propose d’ailleurs que deux portes latérales. Avec ses 3,95 m de long, 1,71 m de large et une hauteur de 1,46 m, la Citroën DS3 propose cinq véritables places. Le volume du coffre offre une capacité de chargement de 285 litres et reste modulable grâce aux assises fractionnables. La DS3 peut être individualisée grâce au large éventail de personnalisations proposées non seulement à l’extérieur, mais également à l’intérieur. Disponible dans trois niveaux de fini-

tandis qu’ils s’échelonnent entre 134 et 160g/km pour l’offre des

tion, elle propose également une large palette de couleurs :

blocs à essence (VTi 95, VTi 120 et THP 150). Au sommet de la

jusqu’à 38 combinaisons. Elle propose encore d’harmoniser la

gamme, la version Racing affiche un style résolument sportif avec

couleur de certains éléments de décor intérieur aux choix faits

l’intégration d’éléments en carbone et d’équipements spécifiques

à l’extérieur.

issus du monde de la compétition automobile. Sa motorisation 1,6

En cycle mixte, les niveaux d’émissions de CO2 des motorisa-

litre développe 207 ch et lui permet d’abattre le kilomètre départ

tions Diesel HDi FAP (90 et 110 ch) sont systématiquement

arrêté en 26,5 secondes. Son châssis et ses trains roulants ont égale-

inférieurs à 118 g/km (avec une offre de départ à 99 g/km),

ment fait l’objet d’un travail de mise au point de haute précision.

67


CAR’ ISME La DS4 ?

Parce que le plaisir ne peut être complet

hybrid associant les performances rou-

Pour les couples !

sans sérénité, la DS4 embarque des pro-

tières du moteur Diesel HDi à l’effica-

jecteurs antibrouillard avant avec éclai-

cité de la propulsion électrique : 200 ch,

rage statique d’intersection, un système

4 roues motrices, roulage urbain élec-

de surveillance d’angle mort et un régu-

trique, fonction boost à l’accélération

lateur/limiteur de vitesse program-

et des émissions de CO2 très réduites

mable qui permet d’enregistrer (à l’ar-

(99g/km). En plus du contrôle de trac-

rêt) des consignes de vitesses. Le

tion intelligent, la DS5 disposera égale-

conducteur peut ainsi, plus rapide-

ment de deux nouvelles fonctions. Le

ment, les utiliser durant son voyage.

traitement des images issues d’une

La Citroën DS4 propose une nouvelle silhouette de coupé surélevé à quatre portes. Elle concilie ainsi le dynamisme, l’exclusivité et la compacité d’un coupé avec la polyvalence et l’habitabilité d’une berline compacte. Avec une longueur de 4,27 m, une largeur de 1,81 m et une hauteur de 1,53 m, la DS4 tient une promesse qui ressemble plutôt à un

caméra miniature intégrée dans le

défi. Défi relevé, notamment grâce à ses

La DS5 ?

rétroviseur intérieur permet la gestion

3 places à l’arrière, accessibles par des

Pour les familles !

automatique des feux de route, c’est-à-

portes dérobées parfaitement intégrées

Commercialisée à partir du prochain

en style, mais aussi grâce à son vaste

Salon de Bruxelles, en janvier 2012, la

coffre (370 litres) et à ses nombreux

Citroën DS5 constitue une nouvelle

rangements… Raffinement, qualité

étape dans le développement de la ligne

perçue et richesse de présentation ont

DS. Création audacieuse et sculpturale,

guidé le travail de style de chacun des

elle témoigne parfaitement de l’esprit

éléments de l’intérieur. Le client a ainsi

DS, celui d’offrir des partis pris de style,

le choix entre cinq combinaisons de

d’architecture, de sensations et de raffi-

cuir pour personnaliser les sièges de sa

nement, tout en mettant en œuvre le

voiture avec, entre autres, des proposi-

meilleur de la technologie de la marque

tions « biton ».

au double chevron. La DS5 surprend

Pour son lancement très récent, ce nou-

par son style, mais aussi par ses propor-

veau modèle bénéficie de deux moteurs

tions uniques et sa silhouette recon-

Diesel Euro V équipés de série d’un

naissable entre toutes, aux allures de «

filtre à particules : le HDi 110 (dispo-

Shooting-break » (break de chasse).

nible en version e-HDi) et le HDi 160.

Son architecture est inédite : une sil-

Les trois motorisations à essence Euro

houette racée et compacte (longueur

V ont été développées en coopération

4,52m, largeur 1,85m) et une architec-

avec BMW : le VTi 120, le THP 155

ture de poste de conduite digne d’un

et enfin le nouveau THP 200 ch. Cette

Coupé de Grand Tourisme ; un volume

dernière version construite à partir du

de coffre généreux (jusqu’à 465 litres

moteur 1,6 l procure des performances

VDA) rappelant celui des SportWagon

et un agrément de très haut niveau

; mais aussi 5 vraies places, 4 portes, ou

grâce à sa puissance et à son couple

encore une accessibilité et une modula-

maximal avec des émissions de CO2

rité de berline.

limitées à 149 g/km ! Tous ces moteurs

Aux côtés des moteurs traditionnels à

sont dotés de boîtes de vitesses à 6 rap-

essence et Diesel, la DS5 inaugurera

ports, qu’elles soient manuelles ou

pour la marque Citroën la technologie

manuelles pilotées.

Hybrid4, une chaîne de traction full-

68

dire l’activation et la désactivation automatiques des feux de route selon les conditions d’éclairage et de circulation environnantes. Une nouvelle génération plus prédictive d’alerte au franchissement involontaire de ligne fait appel à la technologie vidéo. La ligne DS, composée des DS3, DS4 et désormais DS5, est produite en France et est commercialisée en Europe, mais elle va également être distribuée au niveau international, et notamment en Chine dès 2012.

Q

Innovante et visionnaire, la DS5 s’inscrit parfaitement dans le développement de la ligne DS, à la conquête de nouveaux clients.

LES DS EN CHIFFRES

DS3

DS4

DS5

Longueur (en mm)

3948

4275

4530

Largeur (en mm)

1715

1810

1850

Hauteur (en mm)

1458

1523

1508

Empattement en mm

2464

2612

2727

Voie avant (en mm)

1465

1531

nc

Voie arrière (en mm)

1467

1526

nc

Volume mini du coffre (en litres) 280

385

465

Nombre de portes et de places 3 – 5

5–5

5–5



SALON DE FRANCFORT COUPS DE CŒUR!

ACTUALITÉ SOUSCAR’ LA LOUPE ISME

Le récent Salon de Francfort a permis de découvrir un florilège de nouveaux modèles et de concepts. Il est impossible de les illustrer tous, mais nous avons eu quelques coups de cœur pour des automobiles qui animeront prochainement nos routes… Par Etienne Visart

Land Rover DC100 Alors que la nouvelle gamme Range Rover Evoque démarre sa carrière commerciale, Land Rover se projette déjà en 2015 avec son concept DC100, les initiales signifiant Defender Concept. La Série 1 du Defender est née en 1948 et, depuis, Land

Jaguar C-X16

Rover est connu dans le monde entier pour

L’année du cinquantième anniversaire de la Type E, Jaguar ne pouvait pas rater

construire des véhicules réputés pour leurs perfor-

l’occasion d’imaginer à quoi pourrait ressembler sa prochaine génération de coupé

mances et, surtout, pour leur polyvalence. En plus

sportif. Le Concept C-X16 en est l’illustration, ne laissant planer aucun doute sur

de 60 ans, le marché a cependant bien changé et

ses origines et sur sa vocation. Tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, cette réalisation est

le Defender a continuellement évolué pour

spectaculaire et l’on ne peut émettre qu’un souhait: que Jaguar la mette très rapide-

s’adapter à ces changements. Le Land Rover

ment en production sans rien changer au ramage ni au plumage. Sous la carrosserie

DC100 est la démonstration de l’orientation

en aluminium, on découvre un poste de pilotage inspiré de l’aéronautique, et sur-

future du Defender qui sortira de production

tout, un groupe motopropulseur hybride associant un nouveau moteur V6 avec

dans 4 ans…

compresseur de 3 litres et un moteur électrique utilisant un système de récupération d’énergie inspiré de celui qui est utilisé en F1… Pour 2013?

Volvo XC90 Tout en poursuivant le développement de nouveaux modèles attendus pour 2012 ou 2013, Volvo rajeunit dès maintenant son XC90, icône du monde des SUV depuis de nombreuses années, par toute une série de raffinements. Les nouveaux feux diurnes affermissent le caractère de la proue. La barre de pare-chocs métal argenté ainsi que les barres de toit argent sont de série sur toutes les versions. Une nouvelle moulure inférieure de porte fait son apparition et toutes les versions sont harmonisées en teinte. Les feux arrière sont pourvus de doubles guides de lumière, de stops à LED et d’ampoules de clignotants de couleur argent (lumière toujours orangée). Parmi les nouveautés, figurent aussi des jantes en alliage 18 pouces 6 branches de finition argent mat. L’intérieur est plus luxueux et offre des fonctions étendues ainsi qu’une nouvelle application mobile. À noter enfin la présence de versions 70

exclusives Executive et Sport R Design pour les clients plus exigeants. Q


PORSCHE 911

CODE 991

LA SIXIÈME GÉNÉRATION! L’histoire de la Porsche 911 débute officiellement le 12 septembre 1963, lorsqu’elle est présentée au Salon de Francfort. Le 12 septembre 2011, 48 ans plus tard précisément, la sixième génération de ce coupé sportif mythique voit le jour…

S

Par Etienne Visart

i la silhouette générale n’a pratiquement pas varié entre 1963 et aujourd’hui, plus aucune pièce n’est commune entre la première Porsche 911 (code 901) et la nouvelle version (code 911). Par rapport au modèle précédent (code

La Carrera S, dotée du moteur boxer de 3,8l,

997), plus de 90% de la voiture est d’ailleurs aussi complètement nouveau.

qui revendique maintenant 400ch, affiche

Tout en restant reconnaissable au premier coup d’œil comme une 911, la nouvelle 911

aussi une consommation inférieure en com-

présente désormais une silhouette plus basse et plus étirée ainsi que des surfaces plus

binaison avec la boîte optionnelle. La baisse

tendues, dégageant mieux encore une impression d’élégance et de force. L’empattement

obtenue s’élève à 14% ou 1,5l/100 km, pour

allongé de 100 mm et la hauteur réduite, conjugués à des jantes dont le diamètre peut

une consommation moyenne de 8,7l/100

atteindre 20 pouces, sont à la base de cette allure plus athlétique de la voiture. Malgré cette

km, à laquelle correspondent des émissions

augmentation sensible des dimensions, la nouvelle carrosserie présente une construction

de CO2 de 205g/km. À noter, pour les ama-

allégée. En aluminium et acier, elle contribue de manière essentielle à la réduction du poids

teurs de boîtes mécaniques, que la nouvelle

en permettant d’éliminer jusqu’à 45 kg par rapport au modèle précédent.

911 reçoit de base la première boîte de vitesses manuelle à 7 rapports au monde montée sur

La nouvelle 911 met également la barre encore plus haut en termes de performances et

un véhicule de série. De nouveaux systèmes

d’efficacité énergétique. Par comparaison avec celles de sa devancière, la consommation

de régulation active, une nouvelle servo-

et les émissions de CO2 de la 911 dernier cru affichent une baisse qui peut atteindre 16%.

direction électromécanique et de nombreux

La 911 Carrera animée par le nouveau moteur boxer de 3,4l, qui développe 350ch,

dispositifs contribuent à accroître encore la

secondé par la boîte optionnelle PDK, ne consomme en moyenne que 8,2l/100 km, soit

dynamique de roulage et l’efficacité énergé-

1,6l/100 km de moins que le modèle précédent. Elle est également, avec des émissions de

tique de la nouvelle 911. Le lancement com-

CO2 moyennes de 194g/km, la première voiture de sport de la marque Porsche à passer

mercial est prévu à partir du 3 décembre

sous la barre des 200g/km.

2011. Q


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CAR’ ISME

Vue aérienne de l’usine D’Ieteren de Forest au début des années soixante.

CAR’HISTOIRE

LES ORIGINES DE L’USINE AUDI BRUSSELS Depuis le mois de mai 2010, plus de cent trente mille A1 sont sorties des chaînes de l’usine Audi Brussels installée à Forest. Historiquement, ses origines remontent à la fin des années quarante suite à une initiative privée de la société D’Ieteren… Par Etienne Visart Photos : archives D’Ieteren Gallery

C

inquante-trois semaines après le démarrage officiel de la production de l’Audi A1 à Forest, le cent millième exemplaire quittait des chaînes d’assemblage, de peinture et de montage. Cet événement

était célébré par une voiture blanche (avec l’arche peint aux couleurs belges) signée par l’ensemble du personnel pour être précieusement conservée dans l’usine. Il était, aussi, marqué par la visite du Roi Albert II. Pour en arriver à ce moment historique, l’usine de Forest aura connu bien des mouvements et des tribulations depuis la pose de la première pierre par Pierre D’Ieteren lors d’une chaude matinée d’automne, le 27 septembre 1948 très précisément, il y a donc pratiquement soixante-trois ans.

74


Pierre D’Ieteren (au centre) supervise la pose de la première pierre de l’usine de Forest le 27 septembre 1948.

Conséquences du krach de 1929 Le projet de construire cette usine date de la fin des années trente, mais sera reporté d’une dizaine d’années à cause de la deuxième guerre mondiale. C’est un autre événement mondial qui marque d’abord un tournant dans la déjà longue histoire de la société D’Ieteren (elle fut fondée en 1805 !) : le fameux krach boursier de 1929 et l’impitoyable crise économique qui va en découler pendant plusieurs années. À la tête de l’entreprise familiale depuis la fin de la Première Guerre, Lucien D’Ieteren décide en effet, en 1931, de se lancer dans l’importation de voitures complètes tout en poursuivant son activité traditionnelle de carrosseries de luxe en fonction des demandes de plus en plus rares : une vingtaine d’unités par an seulement. Les Anciens Etablissements D’Ieteren Frères S.A. représentent dès lors officiellement les marques Auburn, Pierce Arrow et, surtout, Studebaker sur le territoire belge. Pour tenter de faire face à cette invasion de produits étrangers, l’état belge instaure du coup de nouvelles dispositions douanières taxant plus lourdement les voitures finies que leurs composantes. Les ateliers de

724 Porsche 356 Roadster seront assemblés à Forest entre janvier 1961 et juin 1962.

carrosserie de la rue du Mail se transforment donc en chaînes d’assemblage, les pièces provenant directement des Etats-Unis dans des caisses par bateaux. Le fils de Lucien, Pierre D’Ieteren, qui vient de rentrer d’un séjour de quelques années aux Etats-Unis, tente d’organiser tout cela, mais, très vite, les locaux deviennent trop étroits. Dans le bas de Forest s’étend une large plaine marécageuse. La nature du terrain n’est guère encourageante pour la construction de bâtiments, mais l’endroit est malgré tout bien situé et son coût est très faible. Lucien et Pierre D’Ieteren achètent donc un premier lot et entament, après la deuxième guerre, la construction de leur usine d’une superficie de 14.000 mètres carrés. La première Studebaker sort de l’usine de Forest le 7 avril 1949 : la cadence de production est de 10 voitures par jour.

Visiter Audi Brussels ? Venez découvrir l’usine et jeter un coup d’œil exclusif dans les

Dans la seconde moitié des années trente, les Studebaker sont assemblées pour le marché belge rue du Mail à Ixelles.

coulisses de la fabrication d’une Audi A1. Audi Brussels donne en effet la possibilité de visiter la tôlerie et le montage pendant 2 bonnes heures. Votre visite, guidée par un expert, sera une expérience inoubliable ! Vous pouvez dès à présent enregistrer votre demande pour une visite d’usine à l’aide du site de réservation prévu à cet effet à l’adresse suivante: www.audibrussels.com/audi_brussels/brand/fr/Usine/l_usine/ Visites_d_usine.html.


CAR’ ISME

La première Volkswagen Coccinelle sort de l’usine de Forest le 11 février 1954.

De la VW Coccinelle à l’Audi A1 Quelques mois plus tôt, le 17 mars 1948, Pierre D’Ieteren avait signé le contrat d’importation en Belgique de la Volkswagen. Pierre D’Ieteren signe également le contrat d’importation des voitures Porsche, le 15 septembre 1950, des contrats toujours en cours aujourd’hui. Pour faire face aux droits d’importation toujours en vigueur au début des années cinquante, Pierre D’Ieteren obtient l’accord d’assurer une partie de la production de la Type 1 (Coccinelle), du Type 2 (le Transporter) et du coupé Karman Ghia. Dès 1952, les installations de Forest sont agrandies une première fois, mais d’autres agrandissements suivront très vite : en 1957 (120 voitures par jour) et en 1965 (350 voitures par jour) avant le rachat de l’usine de Forest par Volkswagen en

La première VW Coccinelle sort des chaînes de Forest le 11

1970.

février 1954 et sera suivie par plus d’un million cent quarante

Vues de la chaîne de montage des VW Coccinelles à Forest.

mille autres jusqu’en 1975. D’autres voitures seront montées à Forest jusqu’au milieu des années soixante en plus des Studebaker et des Coccinelles : des VW Minibus, des Packard, des Karman et même 724 Porsche 356 Roadster D’Ieteren entre janvier 1961 et juin 1962... À la fin de l’année 1970, le Groupe D’Ieteren vend l’usine de Forest à Volkswagen : les bâtiments de l’usine couvrent alors plus de 100.000 mètres carrés. Pour permettre l’assemblage de la Passat d’abord, de 1973 à 1997 (± un million d’exemplaires) et des différentes générations de la Golf ensuite de 1980 jusqu’à l’été 2007 (quatre millions d’uni-

Le Roi Albert II a pris le volant d’une A1 lors de sa visite d’Audi Brussels le 23 juin 2011.

tés), une nouvelle étape d’agrandissement et de modernisation est franchie à la fin des années 80. Volkswagen rachète l’ancienne usine de Citroën ainsi que de nombreux terrains autour et produit la Seat Toledo de 1997 à 2001, la Seat Leon en 1999 et 2000 (année du record de production avec un volume total de 284.281 unités), la VW Lupo de 2001 à 2005, l’Audi A3 de 2004 à 2009 et la VW Polo de 2006 à 2009. En 2009, l’usine de Forest célébrait son soixantième anniversaire alors qu’Audi, nouveau propriétaire du site depuis 2007, fêtait son centième anniversaire. La sept millionième voiture produite

Découvrez les Audi D’ieteren Car Centers: Audi Center Zaventem: Leuvensesteenweg, 326 - 1932 Sint-Stevens-Woluwe - Tél : 02/ 709 47 70 D’Ieteren Drogenbos: Grote Baan, 399 - 1620 Drogenbos - Tél : 02/371 27 60 D’Ieteren Expo: Avenue Houba de Strooper, 755 - 1020 Bruxelles - Tél : 02/ 474 30 15 D’Ieteren Mail: Rue Américaine, 143 - 1050 Bruxelles - Tél : 02 536 55 11 D’Ieteren Vilvoorde: 76 Mechelsesteenweg, 586A - 1800 Vilvoorde - Tél : 02 255 99 99

à Forest a quitté la chaîne au début du mois de novembre 2010 : il s’agissait d’une Audi A1 fabriquée pour le monde entier à Forest au rythme de 520 voitures par jour. La superficie totale du site atteint aujourd’hui 54 hectares, soit près de 40 fois plus qu’en 1949. Et l’histoire continue... Q Le 17 mai 2011, la cent millième Audi A1 a été produite à Forest chez Audi Brussels.


La nouvelle Audi Q3. Ce qui la distingue ? Sa personnalité. C’est l’Audi Q3 : elle rappelle les lignes d’un off-road, mais est clairement urbaine. Son avant décidé souligne son caractère : un corps musclé, une calandre Singleframe dominante et des prises d’air profondément enfoncées. Les phares à DEL élancés embellissent l’arrière de l’Audi Q3. Le hayon aux lignes englobantes accentue visuellement la largeur du véhicule et rend le chargement aisé. Une personnalité a même de nombreuses facettes.

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2ème édition du «Z» Old Timers Trophy

© Rudi Descheemaeker

C’est avec un petit déjeuner au champagne servi sur la Zoutestrand, plage prisée de la Mer du Nord, que cette journée à débuté. Magnifiques routes flandriennes se sont dévoilées aux 60 voitures participantes. Un excellent déjeuner dans le cadre exceptionnel du Château de Ooidonck et une après-midi sur les routes du Pajottenland pour arriver dans une magnifique propriété à Steenhout. Une belle réussite pour Evrard de Villenfagne et Charles-Henri t’ Kint! Toutes les infos sur www.z-trophy.be


Pour votre sécurité, pensez aux pneus hiver ! | Gonflage des pneus à l’azote | Vérification du serrage des roues à la main (clé dynamométrique) et changement des valves | La plus grande gamme de pneus “haute performance” été comme hiver

Pneu Vanhamme, la réponse à vos exigences en termes de service : | Prise en charge sans rendez-vous (Waterloo uniq t ) | Nettoyage des jantes par ultrason | Zone d’attente superéquipée (réseau wi-fi et ordinateurs Mac, TV écran plasma, boissons, coin enfant, bibliothèque)

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NOUVEAU


ACTUALITÉ SOUS LAADDICT LOUPE SPORT

J’AI TESTÉ POUR VOUS...

LES SPORTS DE COMBAT! C’est officiel, l’été s’en va! Mais si comme moi, vous voulez garder la pèche pendant les longs mois d’hiver, rien de tel que de prendre de bonnes habitudes sportives! Pas franchement fan de tennis et carrément allergique au fitness, j’ai mis un certain temps à trouver le sport qu’il me fallait. Et moi qui ne suis pas du tout violente, je suis devenue accro au Full contact! Je suis loin d’être la seule, les sports de combat ont pris énormément d’ampleur en Belgique et de plus en plus de femmes s’y mettent. Mais entre Boxe Thaïe et Krav Maga, Ju-Jitsu et Tae Bo, voici les bons et leurs moins bons côtés. Par Ondine Stenuit

Le Krav Maga: Le plus rapide et efficace! Mise au point par l’armée israélienne, cette technique d’auto-défense est sans doute la plus aboutie au monde. En un minimum de temps, vous apprendrez tout ce qu’il faut savoir pour éviter les ennuis, que vous soyez un grand sportif baraqué ou une frêle jeune femme. L’échauffement et l’entrainement sont intenses mais l’essentiel est très technique: comment vous dégager si on vous étrangle, comment désarmer l’adversaire ou encore éviter la lame d’un couteau menaçant. -PLUS: C’est l’idéal pour ceux et celles qui veulent être capables de se défendre et qui ont un minimum de temps. -MOINS: L’entrainement est très technique, pas toujours assez physique à mon gout. (Sauf dans les clubs qui mêlent le développement physique au Krav Maga.)

Boxe Américaine (ou Full Contact): L’entrainement le plus complet. Si le Full contact est de loin mon préféré, c’est parce qu’il permet d’obtenir un entrainement complet en seulement deux séances par semaine. Au début, survivre à l’échauffement était pour moi un véritable défi… Corde à sauter, sprint et encore corde à sauter, une demi-heure particulièrement intense. L’heure qui suit est consacrée aux techniques et à leurs applications. Et pour finir, on travaille sa souplesse, puisqu’on est censé pouvoir frapper le menton de son adversaire, avec son talon. Ici, on se sert de ses poings gantés, comme en Boxe Anglaise et en plus, on utilise ses pieds, pour frapper en Low, Middle et Hight Kick. (Visant le tibia, l’estomac ou le visage de l’adversaire). -PLUS: Ce sport permet de se défouler complètement, de se muscler, de travailler sa vitesse et sa souplesse, de développer aussi bien son cœur et son souffle que sa technique. -MOINS: Il vous faudra assumer, vous faites le même sport de JCVD!

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Mes meilleures adresses Bruxelloises : Shocx : Salle dédiée aux sports de combat. On y trouve, entre autres, des cours de Ju-Jitsu et Boxe Thaï (dont des cours pour débutants). Les instructeurs sont attentifs et l’ambiance est très sympa ! www.shocx.be American Gym : Salle de sport et de fitness qui propose une large palette de cours comme la Boxe Américaine, Thaï ou Anglaise, le Judo, le Karaté, le Krav Maga, le Kung Fu et même un cours de pré judo pour les 3-5 ans, idéal pour développer leur psychomotricité. www.american-gym-fitness.be David Lloyd : Dans le beau club ucclois, vous trouverez des cours de Self-défense et de Boxe Thaï. www.davidlloyd.be

Boxe Thaïlandaise (ou Muay Thaï): La plus violente. Assez semblable au Full Contact, la boxe thaïe est pourtant un peu plus violente. C’est surtout le rythme qui est différent. On utilise aussi les poings et les pieds mais en plus, les genoux et les coudes. Le résultat est plus aérien, plus enlevé mais surtout plus rapide et plus violent. On y développe aussi très bien sa condition physique et on y apprend des enchainements et des esquives. Moi, j’ai moins aimé la boxe thaïe mais ça tenait peut-être plus au groupe (qui était de trop haut niveau pour moi) qu’à la discipline elle même. -PLUS: Un entrainement complet et une technique très efficace. -MOINS: Il peut se révéler dangereux, les protège-dents et protège-tibias sont indispensables!

Ju Jitsu Brésilien: Le plus tendance. C’est la grande mode cette année, on voit du Jujitsu apparaître dans tous les clubs de sport. Ici, pas de coups de poings ni de jambes qui volent dans les airs mais des clefs, des étranglements et des immobilisations. Cette technique d’auto-défense permet de maîtriser son adversaire, en utilisant le moins de force possible. Le résultat ressemble à un mélange de judo et de lutte, dont beaucoup se passe au sol. -PLUS: Assez peu violent, l’entrainement est un très bon exercice. -MOINS: Personnellement, si je dois me défendre d’une agression, je préfère de loin

Petits trucs pour bien commencer :

ne pas me retrouver couchée sur mon adversaire, même pour l’immobiliser…

- Trouvez un groupe pour débutants, sinon, vous serez vite dégoûté, voire K.O.

Enfin, si vous préférez le fitness, essayez le Tae-Bo, ou Body Combat.

- Essayez différentes techniques avant de vous décider.

On en trouve dans presque tous les clubs de gym et vous ne risquez pas de vous casser

ou en tout cas, sans engagement.

un ongle. En effet, ce sont des enchainements de fitness, inspirés de techniques de

- Une fois décidé, équipez-vous ! Le matériel de pro-

combat. Vous frappez dans l’air et levez les jambes bien haut, dans le seul but d’amélio-

tection est capital pour votre sécurité.

rer votre condition physique!

- Et pour les filles, le plus simple et le plus amusant est

Les clubs proposent presque tous des essais gratuits

de s’inscrire avec une amie, ça vous évitera d’avoir une armoire à glaces comme Sparring Partner.


SPORT ADDICT

10 ANS APRÈS JE M’Y REMETS ! Les enfants ont grandi, votre carrière a décollé, pendant quelques années vous avez mis le sport entre parenthèses mais vos formes et votre forme commencent à vous envoyer des signaux qui ne trompent pas : moins de souplesse, le souffle plus court, la tonicité musculaire en baisse…Pas de doute, il est temps de ressortir vos baskets !

Q

Par Nancy Vander Weyden

ue l’exercice physique soit bénéfique pour le corps et l’esprit n’était plus à démontrer mais qu’il préserve notre potentiel jeunesse dans

METTRE TOUS LES ATOUTS DE SON CÔTÉ

sa globalité, voici ce qui vient d’être démontré par le docteur Mark Tarnopolsky de la McMas-

Step by Step

ter University, au Canada. Une raison de plus de

1. Faites appel à un pro : demandez conseil à un spécialiste de la remise en forme. Il pourra vous indiquer, selon vos envies, vos besoins et vos capacités, les sports qui vous conviendront, vous en fera découvrir de nouveaux et vous guidera dans les premiers pas, notamment en vous donnant des explications sur la respiration et le positionnement du corps. C’est d’autant plus important si l’on n’a pas pratiqué d’exercice physique depuis longtemps et si l’on choisit une activité à pratiquer en solitaire telle que le jogging, la course à pied, le vélo ou la gym d’appartement. Les mouvements mal exécutés étant souvent à l’origine de blessures. Aujourd’hui, les coachs sont nombreux, leurs propositions variées et adaptées à chaque budget : à domicile ou en extérieur, avec service VIP ou tout simplement. Les Barons Dorés, à Bruxelles, par exemple, proposent de ne vous soucier de …rien : votre coach vient vous chercher, vous redépose à domicile ou sur votre lieu de travail et vous fournit tout le matériel nécessaire. 2. Testez ! Avant de vous engager, demandez une ou deux séances d’essai. Si le courant passe mal avec le prof, que vous doutez de son professionnalisme, que vous ne vous sentez pas à l’aise avec les autres participants ou tout simplement parce que le cours ne vous plaît pas, zappez ! 3. Adaptez votre équipement. A chaque sport sa garde-robe ! On ne s’habille pas de la même manière pour un cours de yoga ou pour se défouler. L’essentiel est le confort optimal et des chaussures adéquates mais ne pas oublier de s’habiller avec style tout en étant performant ! 4. Pensez pratique ! Mieux vaut choisir un cours près de chez soi ou de son lieu de travail : gain de temps, moins de stress, c’est tout bénef ! >>

se remettre au sport et de ne plus y couper. L’objectif de notre mission ? Vous aider à cibler l’activité qui vous correspond et trouver la manière idéale de le pratiquer, afin de ne pas abandonner dès les premières foulées.

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Les souvenirs d’été de la belle ZOUTESTRAND. Inoubliables moments de convivialité, de bonheur et de simplicité, en famille et entres amis. Quelques rendez-vous marquants : les challenges amicaux de pétanque , les défilés de plage enfants-adultes, l’exposition du photographe Russell James, l’ambiance musicale lounge décontractée et le lieu de rendez-vous de rallye de voitures anciennes d’exception.

© Rudi Descheemaeker - Nabila Essifi ( Close-Ups ) – facebook : Nabila E.- Photography

Découvrez- en plus sur notre page facebook : Zoutestrand


SPORT ADDICT

UN CAS À PART : LE VÉLO Réfléchissez également au budget à investir : jogging et natation n’exigeront pas le même équipement que le golf ou l’équitation. 5. Adoptez le bon rythme ! Une, deux, trois fois par semaine ? Une ou deux heures ? Peu importe, le plus important étant la régularité et l’endurance. Pour porter ses fruits, il faut que l’effort physique soit prolongé mais pratiqué à un rythme modéré. Attention : souvent, quand on est super motivé, on a tendance à redémarrer le sport trop « sauvagement », cherchant à rattraper nos 10 années d’oisiveté sportive, mais gare aux blessures...On conseillera toutefois de s’entraîner minimum une heure deux fois par semaine pour noter des progrès. 6. Fixez-vous un objectif raisonnable. Viser le podium des 20 km de Bruxelles ou le corps de Gisèle Bündchen à peine les premiers entraînements passés ? La meilleure manière pour se dégoûter ! Pour vous motiver, fixez-vous un objectif dans les limites de vos capacités et faites-le évoluer en fonction de vos progrès. Mettez également des priorités : perte de poids, nutrition adaptée, tonicité musculaire, souplesse, souffle… un choix nécessaire car chaque sport apporte des bénéfices différents. Enfin, rappelezvous que Rome ne s’est pas faite en un jour : les bienfaits ne vont pas se faire ressentir tout de suite, il faut s’entraîner régulièrement et ne pas abandonner. 7. Rythmez vos performances sportives ! C’est scientifiquement prouvé : la musique n’adoucit pas que les mœurs, elle permet d’améliorer les capacités psychomotrices et physiques. Elle agit sur tout le corps et non pas uniquement sur notre système auditif ; elle peut détourner l’attention du sportif jusqu’à faire oublier le stress, la douleur et la fatigue et augmente la tolérance à l’effort. Bien entendu, la playlist sera à adapter au sport pratiqué : relaxante s’il s’agit d’une activité douce, telle que le stretching, plus rythmée et synchronisée si le but est de se défouler en favorisant l’endurance. 8. Récompensez-vous ! Après l’effort, le réconfort. Il n’est pas toujours facile pour notre corps de s’y remettre après tant d’années. Faites-vous donc plaisir une fois l’effort accompli : un petit massage, un hammam/sauna,… bref une pause détente avant de retrouver la famille… 9. Seule ou en groupe ? Dedans ou Dehors ? Tout dépend du caractère ! Timide, casanière, allergique à l’odeur des vestiaires ? Evitez les sports collectifs et les salles de fitness. Préférez un personal trainer ou pratiquez une activité en solitaire telle que la natation, le cyclisme, la marche sous toutes ses formes, le jogging, voire le golf. Mettre un pied à l’extérieur vous chiffonne, vous ne supportez pas d’être surprise en plein effort, toute transpirante et le souffle court ? Ici aussi il y a des solutions, du cours de gym privé à la maison au vélo d’appartement. En outre, les cours particuliers sont plus pointus car personnalisés et permettent de progresser rapidement. Par contre, si esprit d’équipe et ambiance conviviale vous dope le moral, cap sur les centres sportifs et les salles de fitness. On vous prévient : si vous n’y avez pas mis un pied depuis plus d’une décennie, vous risquez d’être un peu perdue au début. Appareils cardiovasculaires dernier cri, engins et cours aux noms nébuleux - Pilates, Spinning, High cardio, Bodybalance, Yogalates, Aquarunning, Aerosculpt,…- Là aussi, demandez conseil : une fois le jargon traduit, vous trouverez sans aucun doute le cours qui vous convient. Envie de combiner gestion du stress et effort physique, de faire du bien à votre corps en soignant aussi votre esprit ? Testez l’open yoga ou le stretching Tandava qui combinent la discipline millénaire avec du stretching. Et si vraiment vous êtes allergique au mot sport, dansez alors ! Cours de tango ou de salsa, et aussi la zumba …idéal pour se dépenser en s’amusant. Q

Considéré comme l’un des meilleurs sports pour garder la santé, le vélo est partout et se pratique sous toutes les formes : dans l’eau pour un cours d’aquabiking, dans les bois ou sur le bitume, dans une salle de fitness musique techno à fond ( spinning ) ou dans notre salon, version d’appartement. Bref, rien de plus fashion que de pédaler. Une tendance qui n’a pas échappé au monde de la mode et du design, avec quelques beaux cyclos siglés à la clé : Chanel, Paul Smith, Hermès…et, aujourd’hui Roberto Cavalli. C’est un petit bijou de design qu’il vient de customiser puisqu’il s’agit du Ciclotte conçu par le designer Luca Schieppati, un vélo d’entraînement entre outil de remise en forme et œuvre d’art, inspiré des vélos à grande roue de la fin du XIXe siècle mais à la technologie 2.0.

Ciclotte © Ezio

Manciucca

LES VALEURS SÛRES A Bruxelles : Coaching Les Barons Dorés 0476/ 553 441 - www.baronsdores.be Club David Lloyd, Drève de Lorraine, 41 à 1180 Bruxelles - 02/379.32.00 www.davidlloyd.be Aspria, 3 clubs à Bruxelles, dont le magnifique Royal La Rasante ww.aspria.be Dans le Brabant Wallon : Martin’s Spa Bodywhealth, Château du Lac à Genval 02/ 655 74 72 Ciclotte, info et vente online sur www.ciclotte.com


BIEN PLUS QU’UN CLUB DE SPORT,

le David Lloyd Uccle est un art de vivre

S

Par Bernard Roisin

itué à l’orée de la forêt de Soignes, poumon vert de la ville, Le David Lloyd Bruxelles redonne aux sports qu’il propose l’élégance et la classe britannique qui fût souvent la leur à leurs débuts. Rien d’étonnant puisque le David Lloyd est une enseigne anglaise composée de 85 clubs dans tout le Royaume Uni et en Europe, qui partage le même souci de l’exclusivité et du confort que les clubs selects chers à l’Angleterre. Sauf qu’ici à Uccle, toute la famille est «welcome» dans le cadre magnifique d’un parc de 3 ha qui borde un miroir d’eau. La villa Viola Cornuta, déjà occupée par les anglais en des époques moins plaisantes, tient lieu de club house à cet endroit qui allie à la tradition de confort le souci d’un équipement up-to-date: symbole de cette symbiose, la piscine extérieure (chauffée en permanence à 28°) qui s’intègre parfaitement dans la configuration historique. Elle se double d’une autre, intérieure cette fois, d’un design épuré et flanquée d’un espace de relaxation dernier cri. Au milieu de cette bulle de bien-être et de verdure, les enfants n’ont pas été oubliés: outre une crèche, le club propose deux pataugeoires, une plaine et une salle de jeux, ainsi que toute une gamme d’activités sportives adaptées. Leur progéniture ainsi choyée, les parents sont à leur tour comblés: ils peuvent en toute quiétude pratiquer leurs sports favoris qu’il s’agisse du tennis, avec 11 terrains disponibles, de la natation ou du fitness (cours collectifs ou programmes individualisés sous l’égide d’un entraîneur personnel). Cette remise en forme peut même se doubler d’une remise en formes, puisque le deuxième étage du «château» accueille depuis 2009 un splendide salon de coiffure et bien-être. Un bien-être qui passe également par le soin apporté aux papilles, notamment depuis l’arrivée en février du nouveau Directeur Général Stéphane Rutté. Co-fondateur des mythiques jeux d’hiver, membre de la première heure du Lloyd depuis son ouverture en 2004, il déploie tout son sens de la convivialité et son expérience de l’événementiel pour faire de ce club un lieu unique combinant sports et loisirs, où la détente musculaire coïncide avec celle de l’esprit. Animé par le goût de la performance et l’esprit de compétition, cet ancien homme de la nuit a relevé le challenge et désormais troqué le gin tonic et le night-clubbing pour la gym tonic et l’esprit club.

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COCOON IN & OUT

HABITAT & ÉCOLOGIE :

© DOMESPACE

ON EN EST OÙ ?

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Economies drastiques des combustibles fossiles, utilisation d’énergies renouvelables, de matériaux durables… En pleine mutation depuis bientôt 20 ans, l’architecture d’aujourd’hui ne peut plus échapper à ses responsabilités environnementales, et le phénomène s’accélère. Décryptage. Par Sophie Mathieu


D

ans les zones rurales, on ne compte plus les panneaux solaires couvrant les toitures et les pompes à chaleur fixées aux façades. On commence même à voir pousser les éoliennes dans les jardins. Un

enthousiasme qui n’est pourtant pas forcément animé que par une conscience environnementale. Car avant de penser à sauver la planète, c’est dans la plupart des cas l’argument économique qui motive. Intégrer l’écologie dans la construction est pourtant aujourd’hui devenu un impératif, surtout lorsque l’on sait que dans nos pays occidentaux, les habitations sont à l’origine de près de 20 % des émissions de CO2. Pour agir contre cet état de fait, les initiatives majoritairement liées aux économies d’énergie se multiplient. Alors qu’il existe plusieurs types de labels, comme le HQE en France ou le Breeam dans les pays anglo-saxons, c’est celui que l’on appelle « passif » qui a été choisi comme standard dans le secteur de la construction en Belgique.

Le passif, du passé au futur

AVANT DE PENSER À SAUVER LA PLANÈTE, C’EST DANS LA PLUPART DES CAS L’ARGUMENT ÉCONOMIQUE QUI MOTIVE rénovations, mais également par le fait que la plate-forme belge qui délivre ces certificats n’a vu le jour en Belgique qu’il y a 5 ans à peine. Mais le phénomène s’accélère. Les demandes vont bon train, et les nouvelles réglementations dans le domaine de la construction s’imposeront rapidement : un accord du gouvernement de la région bruxelloise prévoit en effet qu’à partir de cette année, tous les bâtiments publics neufs devront

Bien que le concept d’habitation « basse énergie » ait déjà pris

répondre aux normes du passif, et à partir de 2015, toute nou-

forme plusieurs années auparavant dans les pays nordiques

velle construction … sous peine d’amende ou d’emprisonne-

comme la Suède ou le Danemark, l’appellation « Maison Pas-

ment ! Une petite avance sur les directives européennes, qui

sive » (« Passivhaus ») est née en Allemagne à l’aube des

entérineront le principe de haute performance énergétique dès

années ’90, initiée par le Dr Wolfgang Feist. L’Allemagne est

2020 dans l’ensemble de l’UE. D’après la Ministre bruxelloise

donc devenue une pionnière dans la construction de ces bâti-

de l’Environnement, de l’Energie et de la Rénovation urbaine

ments qui promettent une vie sans chauffage et qui relèguent

Evelyne Huytebroeck, la SDRB (Société de Développement

chaudières et radiateurs à l’âge de pierre –industrielle-, ne

pour la Région de Bruxelles Capitale) permettra donc, d’ici à

comptant pratiquement que sur la chaleur humaine et l’usage

2020, de construire nombre de maisons et appartements pas-

des appareils domestiques pour garder une température

sifs, avec une prévision d’économie de CO2 de l’ordre de …

ambiante confortable. Répondant à des critères très stricts

410.000 tonnes. La Ministre vient d’ailleurs d’inaugurer, en

notamment en termes d’isolation, l’expansion de ce type de

mai dernier, le premier bâtiment de logements passif de la capi-

construction a mis un peu de temps à arriver jusque chez nous ;

tale, à Saint-Gilles.

il n’a en effet pas toujours été facile pour le maître de l’ouvrage de se plier aux exigences requises pour obtenir le certificat.

Young Budget Homes

Aujourd’hui, seulement 138 bâtiments tertiaires et logements ont obtenu la certification passive sur les territoires de la Région wallonne et de la Région Bruxelles Capitale. Un nombre restreint qui peut s’expliquer d’une part par une mise en œuvre délicate à laquelle les architectes doivent encore se familiariser, par la difficulté de trouver des corps de métier aguerris aux techniques spécifiques, par le coût des matériaux (mais qui baisse grâce à l’importante croissance de la demande), par une © YBH

plus grande complexité de mise en œuvre dans le cadre des


COCOON IN & OUT Comment ça marche ? L’objectif de la maison passive est de consommer un minimum d’énergie (en moyenne 4 fois

Bed Zed

moins qu’une construction neuve standard) soit un maximum de 15kWh/m2/an pour le chauffage, ce qui équivaut à environ 250 litres de mazout par an pour une habitation de 150m2. Cette économie est rendue possible principalement grâce à une étanchéité maximale du bâtiment et à une isolation accrue des sols, murs et toitures (de 20 à 45 cm selon les surfaces) ainsi que des fenêtres (grâce à du triple vitrage), et à la réduction des ponts thermiques de toutes les ouvertures. Ces habitations bien calfeutrées, dans lesquelles un feu ouvert n’est même pas recommandé, demandent donc un système de ventilation extrêmement performant afin d’assurer le renouvellement et la bonne qualité de l’air intérieur. Plusieurs architectes et entreprises se sont mis au diapason et l’on voit même apparaître des maisons passives « clés sur porte » en Belgique, comme c’est le cas pour la société néerlandophone Young Budget Homes. L’usage d’énergies renouvelables pour les besoins domestiques (production d’eau chaude sanitaire, alimentation des divers appareils…) et l’utilisation d’appareils peu énergivores ne sont quant à eux pas obligatoires dans les prescriptions du passif, même si la Région de Bruxelles Capitale impose un plafond de consommation d’énergie globale de 45 kWh/M2 par an pour l’obtention du précieux certificat. A noter, une Journée Portes Ouvertes des maisons passives est organisée le 13 novembre 2011. Infos Plate-forme Maison Passive asbl : www.maisonpassive.be

Encore plus fort constructions dites « Zéro énergie » ou « Zéro Emission » qui obtiennent quant à elles un bilan neutre, c’est-à-dire que, par la production d’un complément d’énergie –durable !-, elles compensent les fameux 15 kWh/m2 nécessaires. Ces bâtiments sont donc énergétiquement

©Tomwood

Alors que le passif consomme encore quelques kilowatts/heure, il existe aujourd’hui des

autonomes, du moins au niveau du chauffage. Un des premiers projets exemplaires en la matière a vu le jour en 2002 au Royaume-Uni. Baptisé « BedZed » (pour Beddington Zero

LES SERVICES D’UN COACH

Energy (fossil) Development), cet ensemble de bureaux et logements obtient un bilan carbone

Vous cherchez des solutions et vous

de zéro, sans utilisation de combustibles fossiles. Toujours plus loin, on parle aussi mais plus

vous sentez perdu face au panel des

rarement de « maisons positives », qui produisent plus qu’elles ne consomment et peuvent

actions à entreprendre pour consom-

dès lors alimenter en partie les réseaux de la voirie, par exemple.

mer moins et mieux chez vous ? Le marché des entreprises à vocation verte se

Rénovations : les alternatives

développe rapidement. Up2yoo est un

Avec toute la meilleure volonté du monde, il n’est parfois pas possible de se mettre aux normes

bon exemple de fournisseur de ce type

du passif dans le cadre de rénovations en ville, ne fut-ce que parce qu’il est impératif d’isoler

de services. Lauréate du Eco Award du

par l’extérieur, ce qui augmente l’épaisseur des murs et peut donc poser problème au niveau

salon Batibouw en 2010, la jeune chaîne

urbanistique lorsqu’il s’agit des façades à rue. On peut par contre arriver à ce qu’on appelle une

de service-centres dispense des conseils

« basse énergie », c’est-à-dire que la consommation pour le chauffage ne dépasse pas les

énergétiques gratuits, à votre domicile,

60kWh/m2 ou même « très basse énergie », avec un plafond de 30 kWh/m2, grâce notam-

et met en œuvre par la suite les options

ment à l’isolation complémentaire des toitures, à la pose de triple vitrage, à l’installation de

que vous aurez choisies sur base d’un

chaudières performantes, de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques, de toitures

devis détaillé.

vertes, de puits canadiens….

Infos : www.up2yoo.eu

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COCOON IN & OUT

Les bons matériaux Il faut savoir que le label passif ne concerne que le critère énergétique : il n’y a en effet pas d’obligation en ce qui concerne les matériaux, la gestion de l’eau ou des déchets entre autres, ni l’intégration esthétique de l’architecture dans l’environnement. L’éco construction se doit pourtant d’intégrer ces paramètres et notamment au niveau des matériaux, qui devraient, dans l’idéal, être durables et non polluants. On pense évidemment d’abord au bois, le chouchou de la construction écolo. Les récentes politiques européennes en matière de gestion forestière responsable ont effectivement permis d’exploiter ce matériau presque sans complexes, et les labels tels FSC ou PEFC garantissent une provenance « propre ». On l’utilise autant pour les structures que pour les finitions ou le mobilier. Pour ce qui concerne les menuiseries intérieures, on a beaucoup polémiqué ces dernières années sur la toxicité des formaldéhydes et le mdf, un matériau dérivé du bois, peu onéreux, facile à travailler et présent partout dans les maisons actuelles, a largement été pointé du doigt. On trouve aujourd’hui une alternative écologique, baptisée MDF Pure, légèrement plus chère mais réellement plus saine. Pierre, brique de terre crue, chanvre, paille, fibre de bois ou de papier recyclé, laine de mouton, ouate de cellulose, … il existe un large choix de matériaux naturels qui peuvent être utilisés dans l’éco-construction et il est bon de noter que, outre leurs qualités environnementales, ces isolants résistent particulièrement bien au feu, ne dégagent pas de fumées toxiques en cas d’incendie, et sont traités contre les insectes. Le liège est également un matériau très intéressant, 100% naturel, durable et recyclable. Il est fabriqué au départ de l’écorce du chêne-liège, un arbre que l’on trouve principalement dans le Sud de l’Europe et le Nord de l’Afrique et qu’il ne faut pas abattre pour récolter l’écorce, qui se régénère par ailleurs d’elle-même. Le liège, dont les propriétés en termes d’isolation thermique et acoustique sont avérées, peut avoir de nombreux usages, notamment pour le revêtement des sols et murs. Débarrassé de son look un peu ringard, il profite aujourd’hui d’une allure joliment contemporaine

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Le Domespace, un ovni écolo né en France Il n’aura pas fallu attendre le 21ème siècle pour que des projets d’habitat plus respectueux de l’environnement naissent dans la tête de citoyens à la recherche de solutions responsables. En témoigne le Domespace, une étrange maison ronde qui tourne avec le soleil. Sorti de l’imagination fertile de Patrick Marsilli dans les années ’80, le concept d’habitation atypique que cet instituteur français a d’abord développé pour accueillir sa propre famille a vu son premier prototype érigé en 1988, en Bretagne. Il en existe aujourd’hui 150 en France et dans le monde. A 95% constitué de bois (certifié), le Domespace est inspiré tant par la nature et ses formes douces que par l’habitat traditionnel tels les yourtes, igloos ou wigwams. Ses qualités écologiques en font un exemple en matière d’architecture durable et son bilan thermique a de quoi faire pâlir les maisons traditionnelles les plus économes. Notamment grâce à son original système rotatif, un grand roulement circulaire de billes d’acier, actionné par une télécommande programmable, qui peut suivre ou au contraire protéger certaines pièces de la course solaire, à son isolation ultra performante, mais aussi tout simplement grâce à sa forme; la sphère est en effet le volume qui a le moins de surface “contenante” (surface de contact entre l’intérieur et l’extérieur), en moyenne 25% de surface d’échange en moins qu’un cube pour le même volume intérieur. Donc, plus rapidement « chauffable » et profitant de moins de déperdition. En Belgique, les permis de bâtir sont visiblement difficiles à obtenir, mais deux architectes louviérois continuent de défendre le concept. Infos pour la Belgique : 064/26 43 66 ou www.domespace.com

©Tomwood

Grâce aux économies d’échelle, il est possible faire baisser de manière significative le prix au mètre carré de projets de plus grande envergure. C’est le cas du Pic au Vent, un projet passif exemplaire qui a été initié dans la région de Tournai par deux architectes, Quentin Wilbaux et Eric Marchal, et qui concerne rien de moins que l’édification d’un éco-quartier comptant 36 maisons. Un joli tour de force, lorsque l’on sait qu’en plus d’être mises à la vente à un prix très accessible, les habitations sont écologiquement extrêmement performantes et dépassent même les critères du passif. Plus loin, outre les aspects économiques et environnementaux, cette initiative inclut également une approche sociale intéressante puisqu’il réunit ses habitants autour d’un projet commun, invitant aux échanges et à la solidarité. Un exemple qui ne manquera certainement pas de faires des émules ! Infos : www.36-8.be

grâce aux efforts réalisés par les fabricants pour proposer des solutions esthétiques. Pour en savoir plus, voici quelques coordonnées de sociétés qui proposent des matériaux naturels, du gros œuvre aux parachèvements : www.ecobati.be , www.lamaisonecologique.be, www.ecologis.be . Pour trouver des professionnels de l’éco construction, vous pouvez vous renseigner auprès de la plate-forme Maison Passive, ou encore surfer sur le site de l’asbl Eco-Bio-Immo (www. ecobioimmo.be ) qui a constitué un répertoire (non exhaustif !) de quelques entreprises spécialisées en Belgique.

©PICAUVENT

L’union fait la force



COCOON IN & OUT

DU PASSIF À UCCLE

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Gérard Bedoret est architecte. Sensibilisé depuis de nom-

sature, de l’argile pour le revêtement mural intérieur (qui

breuses années aux problèmes environnementaux, il a

régule l’hygrométrie intérieure et participe à la qualité de

décidé de se lancer dans l’aventure de la construction pas-

l’air), jusqu’aux peintures, 100% naturelles. J’ai aussi installé

sive. Son premier client écologiquement ultra correct ? Lui-

un système de « télérrupteurs » à la place des interrupteurs

même. Bâtie en milieu urbain, dans une charmante rue

classiques, qui coupent l’alimentation de chaque point élec-

résidentielle uccloise, la maison qu’il occupe avec sa com-

trique à la source, pour limiter les émissions électromagné-

pagne depuis bientôt un an totalise une surface de 154 m2.

tiques … »

Extrêmement bien pensée, chaleureuse, confortable, saine magnifique exemple d’architecture écologique contempo-

Quelles ont été les principales difficultés dans la mise en œuvre du projet ?

raine.

« A l’époque de la construction, l’une des difficultés a été de

Interview Sophie Mathieu

trouver des entreprises compétentes, un problème qui s’amé-

et extrêmement économe, cette habitation constitue un

liore nettement aujourd’hui. Il a aussi fallu soigner la concep-

Comment est né votre projet ?

tion et les détails techniques au maximum, ce qui demande

« Ma rencontre avec l’architecte Sebastian Moreno-Vacca il

un peu plus de travail.

y a plusieurs années a été décisive ; nous avions d’ailleurs déjà

Quant à l’urbanisme de la commune, nous n’avons heureuse-

planché sur un projet ensemble en 2004. Pionnier du passif

ment pas eu de soucis avec l’équipe, qui ne nous a jamais mis

en Belgique, il a fondé le bureau d’architecture A2M et statue

de bâtons dans les roues. Ils étaient plutôt intéressés par le

en tant que Président de l’asbl Plate-forme Maison Passive,

projet. »

ndlr. Ma compagne et moi avions envie de construire, et nous avons trouvé un sympathique petit terrain à Uccle. Par

Faut-il être riche pour construire passif ?

chance, en 2007, sont apparues des primes et subventions

« C’est vrai qu’il faut compter un surcoût de plus ou moins

pour les projets écologiques. J’ai même répondu à un appel à

15% par rapport à une construction normale, mais les primes

projets intitulé « Bâtiments Exemplaires » lancé par l’IBGE,

et avantages fiscaux peuvent réduire cet écart. Chez nous, il a

qui impose une responsabilité sociale et environnementale

quasiment été entièrement été absorbé, mais nous avons été

plus globale que le passif. »

très loin dans la réponse aux exigences. L’estimation du coût de cette maison est de 1.600 euros/m2 htva, hors terrain, hors

Le certificat, c’était important ?

honoraires d’architecte mais avec les finitions et tous les équi-

« Disons que cela oblige à aller jusqu’au bout du processus,

pements inclus. »

et la performance est assez stimulante. Le fait de pouvoir obtenir des subventions, des conseils et un support technique était aussi intéressant. »

Ce projet est très abouti. Jusqu’où avezvous été ? « Plus loin que le passif, cette maison se rapproche du « Zéro énergie »; grâce aux panneaux thermiques et photovol-

La question que tous les néophytes se posent : combien de couches de pulls enfilez-vous en hiver ? « Aucune ! Il fait toujours au-dessus de 20 degrés à l’intérieur, même en hiver. Par contre, en été, il est impératif de protéger les baies vitrées du soleil pour éviter la surchauffe ! »

taïques, nous produisons près de 50% de nos besoins en

Un regret ?

matière d’eau chaude et d’électricité. Le complément d’eau

« Ne pas l’avoir construite entièrement moi-même ! »

chaude est assuré par un chauffe-eau instantané au gaz, il y a

Infos : architecte Gérard Bedoret gerardbedoret@swing.be ou

une citerne de récupération d’eau de pluie, une toiture verte, et j’ai utilisé un maximum de matériaux écologiques comme

0475/36 13 21.

l’ouate de cellulose pour l’isolation, du bois labellisé pour l’os93


Urban Danish Design since 1952 With more than 250 stores in the world’s big cities, we have come a long way since two Danish craftsmen founded BoConcept back in 1952. But our commitment is the same. Based on the Danish design traditions of simplicity and functionality, we create furniture that is not only beautiful, but useful too. That is how we started. And that is how we work today.

BoConcept Antwerpen · Vlaamse Kaai 55 · 2000 Antwerpen · Tel. 03/ 369 90 80 · antwerpe@boconcept.be BoConcept Brussels · Avenue Louise 209A · 1050 Brussels · Tel. 02/ 648 42 50 · brussel@boconcept.be


Since

new collection out now


COCOON IN & OUT

S’interroge-t-on assez sur le bien-fondé du choix des matériaux dans le monde du design ? Parce qu’il maîtrise la matière de la conception à la production des objets qu’il dessine, nous avons voulu rencontrer Pol Quadens. A l’occasion du Design Septembre 2011, The Mercedes House exposait quelques-unes de ses plus belles pièces. Interview Magali Eylenbosch Portrait Edouard Janssens

POL QUADENS,

ÉLOGE DE LA MATIÈRE Qu’est-ce qui a inspiré cette exposition? Je participe depuis quelques années à Design September. J’ai eu l’opportunité d’investir ce lieu et j’ai trouvé l’idée sympa. Vous présentez plusieurs nouveautés dont une bibliothèque en bois… C’est le « H » que j’ai réalisé en bois. J’avais fait un premier essai en Corian© qui est un matériau que je travaille depuis cinq ans, mais je m’ouvre maintenant à d’autres matières, dont la fibre de carbone, le bois, l’aluminium. On doit pouvoir s’adapter et se poser la question de savoir quel est le matériau qui conviendra le mieux à un produit. Il y a d’abord une idée, un dessin, il y a aussi une fonction. Tout ça induit une réflexion. Il faut aussi pouvoir proposer le meilleur rapport qualité/prix. Le « H » est un module. On en prend plusieurs et on les empile. C’est assez simple comme système de rangement. Pour ce projet, le Corian© était un matériau trop beau, trop propre, trop fragile et surtout trop cher. Il fallait trouver quelque chose de plus résistant pour pouvoir le déplacer facilement. C’est une idée qui plaira aussi aux plus jeunes qui seront certainement ravis de pouvoir moduler leur étagère comme ils le désirent. On peut commencer par n’acheter que quatre ou cinq éléments et, ensuite, compléter en fonction des besoins et du budget.

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Quel est le prix d’un élément ? Je pense que le prix public va tourner autour de 75 €. En ce qui concerne la fibre de carbone, c’est sa légèreté qui vous séduit ? Pas uniquement ! C’est sa légèreté, mais aussi sa résistance, sa souplesse, la beauté de la matière. C’est très performant et j’aime ce qui l’est. Trouver des matériaux, les expérimenter, les traiter, les modifier, les travailler, c’est vraiment mon truc. J’aime faire mille et une expériences de résistance, de finitions, d’assemblage… Je travaille d’avantage dans un laboratoire que dans un atelier de designer. J’ai déjà parlé souvent de mon rapport entre la matière et l’esthétique. Quand on a l’intelligence de respecter les performances d’un matériau en dessinant un objet, et qu’on utilise le minimum de matière possible pour un maximum de résistance, on risque d’arriver à une beauté évidente pour chacun puisqu’on va se rapprocher des objets créés par la nature qui, eux, sont faits avec le minimum de matière, le minimum d’interventions. Un vieux discours platonicien dit que l’homme passe sa vie à essayer de se rapprocher ou de dépasser la nature. On l’a dépassée, je pense, depuis quelques années, mais ça reste une base de réflexion intéressante. Moi, je me réalise dans ce concept et j’estime que mon design sera le plus réussi quand je serai le moins intervenu. Quand j’aurai vraiment respecté la matière elle-même. Quelles sont vos références ? Pour moi, les articles de sports sont les plus beaux qui soient. Ils sont conçus pour réussir, pour gagner. Leur fonction c’est d’atteindre la performance. C’est l’arc à flèches, la raquette de tennis, une Formule 1, un club de golf, un vélo de course,… Là se trouve le meilleur design ! Si j’ai fait une chaise qui pèse 850 gr, c’est en intervenant le moins possible. On fait évidemment des choix sur l’aspect extérieur: la surface, la dimension d’un angle, un arrondi, etc. Comment arrivez-vous à la création d’un objet ? La question est intéressante, parce qu’il n’y a pas de réponse à ça. J’essaie de ne pas avoir besoin de travailler. C’est philosophique, mais j’estime qu’il vaut mieux procéder par négation que par addition. On vit dans un monde qui est de plus en plus affecté par les problèmes de pollution. J’y suis sensible. Je préfère que l’on soustraie plutôt que l’on additionne les objets. Il y en a déjà beaucoup trop ! Je trouve qu’il y a une terrible crise dans le design qui fait qu’on n’essaie plus de rajouter du sens à une création. Je me trouverais ridicule et misérable en agissant dans ce sens. Parfois, on m’a demandé si je n’avais pas l’angoisse de la page blanche. Si c’était le cas, je me demanderais ce que je fous là et je me tournerais vers un autre métier. Quand je décide de me pencher sur un objet, il faut que ça me prenne, que ce soit violent, que ça me réveille la nuit ! Comme je fais tout moi-même, je suis conscient de la somme de travail qu’un objet représente. Quand j’échoue, j’échoue vraiment et quand je réussis, c’est un véritable bonheur.

Chaise en fibre de carbone (850gr)

Bibliothèque le « H »

Quand on fait un bel objet le faire éditer permet de l’internationaliser… Le « ça permet », c’est là-dedans que s’engouffrent tous les jeunes designers aujourd’hui qui croient qu’ils vont y trouver leur salut. Ils ne se rendent pas compte à quel point les éditeurs ne sont plus en attente. A quel point ils sont envahis de projets ! Ce n’est plus comme il y a 15 ans. Le design et les éditeurs sont en crise. Ils vont mal ! IKEA a fait énormément et a tout démocratisé. C’est un label qui génère le plus gros chiffre d’affaires au monde dans le domaine du design. Pendant ce temps, il y a une pléiade de jeunes designers qui attendent un moment de gloire, une espèce de vedettariat… C’est saoulant de voir à quel point ils se leurrent sur le but et la fonction de ce métier. En ce qui me concerne, depuis 5 ans, je m’éclate vraiment. La production de A à Z demande pourtant d’avoir des qualités de gestionnaire et en même temps de pouvoir délirer comme un artiste… Il faut évidemment pouvoir délirer comme un artiste, pouvoir mener à bien des projets qui nous excitent mais aussi faire des choses qui plaisent à des gens. C’est ce qui m’arrive aujourd’hui ! Je suis le premier à reconnaître que mon travail n’a pas toujours été bon. Pour moi, la nouveauté vient d’un ensemble de choses. Il n’y a pas que l’idée. Il y a la matière, la technique, la production, la distribution, …. Tout doit être nouveau sinon on refait tout ce qui l’a déjà été. Q

Chaussures en fibre de carbone

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COCOON IN & OUT

DESIGN & DECO :

LES GRANDES TENDANCES DE CET AUTOMNE

Informel, innovant, hétéroclite, drôle, singulier, et pourtant respectueux de la nature et du savoir-faire d’antan : un joli vent de liberté souffle aujourd’hui sur le design.

Néo-traditionnel Que se passe-t-il lorsque les jeunes designers se penchent sur des savoir-

Par Sophie Mathieu

faire ancestraux, explorant les techniques d’ici et d’ailleurs ? Cela

Color Block

engendre des produits contempo-

Comme en mode, la couleur se traite en aplats de tona-

rains pleins de respect qui, bien

lités franches qui s’entrechoquent gaiement. On dépa-

ancrés dans notre époque, n’ont pourtant

reille les couleurs des chaises à dîner, des coussins dans

pas perdu la mémoire. Bel exercice de style avec ce tapis

le canapé, des objets sur le buffet … Toujours avec élé-

« Losanges », imaginé par les désormais célèbres frères Bou-

gance, au plus on mélange, au mieux c’est ! Horloges «

roullec et tissé comme un kilim traditionnel par des artisans

Mozia », Diamantini & Domeniconi.

pakistanais.

Infos : www.diamantinidomeniconi.it

Infos : www.nanimarquina.com

Déconstruction Fini le temps des bibliothèques aux étagères alignées comme dans une parade militaire. On range, oui, mais de manière ludique, dans des meubles aux volumes déstructurés, souvent modulaires, visuellement très informels et désorganisés bien qu’ils restent toujours fonctionnels. Le designer belge Bram Boo explore ce concept depuis un certain temps déjà et nous en fait une nouvelle démonstration avec sa collection baptisée « Overdose », conçue pour Bulo. Infos : www.bulo.be

Humour et surréalisme En marge du courant ultra fonctionnaliste né avec le Bauhaus et de sa célèbre devise « Less is more » qui s’impose toujours, on assiste à l’éclosion d’approches moins rationnelles, plus poétiques, où la fonctionnalité se frotte à l’humour et au décalage. Ici, une chaise en bois tourné à l’ancienne (« Extension Chair » de Sjoerd Vroonland pour Moooi) joue les porte-manteaux. Infos : www.moooi.com

Le bois, sans modération Du bois, partout, tout le temps. Le design le plus pointu ne sait plus se passer de ce matériau noble, naturel et chaleureux, qu’il façonne dans des formes ultra contemporaines, très simples ou sculpturales comme cette impressionnante table « Jazz » conçue par Ferruccio Laviani pour Emmemobili. Infos : www.emmemobili.it


DESIGN

C’EST DU BEAU C’EST DU BELGE

Waterloo morne plaine? En butte aux clichés, la cossue cité du Brabant wallon vient de voir s’ouvrir en ses murs un magasin entièrement dédié au design frappé du lion... belge! Ce nouveau temple du bel objet est le fruit d’un travail d’équipe, celui de Mathieu Desmedt et Stéphane Rouffart de jeunes designers et architectes d’intérieur, aidés dans leur tâche par Sabine Huysman pour la partie commerciale. Entre autre distribués à Londres, Madrid, Moscou ou Monaco... INSIGN propose dorénavant ses produits en Belgique dans un magasin qui fait également office de showroom. Y sont présentés une partie du mobilier de leur catalogue standard (disponible dans une infinités de coloris et dimensions) mais également un bureau d’étude réalisant des produits ainsi que des projets sur mesure qu’ils soient privés ou professionnels. Et si le style à la fois classique contemporain et design est original, le concept d’INSIGN ne l’est pas moins: offrir la possibilité de personnaliser au maximum la pièce réalisée et faire de cette réalisation un meuble vraiment unique répondant parfaitement aux exigences mais surtout aux besoins du client. Capable de s’adapter à toutes les demandes, la jeune équipe se fait fort de proposer, en luminaires, les belles créations de Hind Rabii qui partage avec eux la même philosophie de l’objet personnalisé. Idem pour Molto Luce, autre partenaire éclairé de ce nouveau lieu, qui symbolise à merveille le subtile mélange de technicité et de finition haut de gamme au cœur du design. Actuellement ses murs se parent d’œuvres d’artistes, tels que la peintre belge Pascale Christoffel, les photographes Louise Harvey et Jonathan Steelandt. Même les meubles accueillent des créations originales: collection de papillons et vanités sous cloche en verre, coraux et gorgone soclés Ce mélange harmonieux d’ancien et de contemporain donne un charme unique à ce lieu de goût au décor raffiné qui fait la part belle à la création nationale et met en exergue l’inspiration insatiable et complémentaire d’un duo de designers belges. Deux jeunes lions au cœur de Waterloo.... Insign, chaussée de Bruxelles 423 - 1410 Waterloo. 02- 354 10 03. www.insign.be 99


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VOYAGER AUTREMENT

L’AQUAPURA

DOURO VALLEY

UN SPA MILLÉSIMÉ Sur les rives du Douro, à quelques encablures de Porto, luxe et raffinement se sont retirés dans une envoûtante retraite dédiée aux beautés environnantes, à la gastronomie et au bien-être : l’Aquapura Douro Valley. Texte et photos Nancy Vander Weyden

Aquapura Douro Valley . Quinta do Vale Abraao – 5100 Lamego - Portugal Tel : + 351.21 360 00 40 - E-mail : reservations@aquapuradouro.com www.aquapurahotels.com

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LA TOILE DE FOND Le Douro, berceau du célèbre vinho do Porto. Une vallée verdoyante, dessinée au fil des méandres de ce fleuve aux reflets dorés qui la serpente et lui donna son nom. Une terre d’histoire façonnée par la main de l’homme avec ses vignobles en terrasses qui l’ont érigée au rang de patrimoine mondial de l’humanité. Une appellation, aussi, avec des vins nouvelle génération, étudiés depuis seulement quelques décennies et qui s’arrachent à prix d’or aujourd’hui.

L’ESPRIT DES LIEUX Evoquer l’Aquapura Douro Valley, c’est inviter le voyageur à plonger dans une expérience à la fois visuelle, gustative et sensorielle. Car c’est d’abord par le regard que l’endroit a le don d’impressionner. De son passé, la Quinta de Vale Abraão, imposante demeure du XIXe siècle, a gardé ses façades chargées d’histoire, ses pins et cèdres centenaires et une majestuosité incontestée. Difficile d’imaginer que l’on est bien arrivé dans cet hôtel décrit comme intime et contemporain ! C’est à l’architecte Luis Rebelo de Andrade, au British Syntax Designers et à la décoratrice d’intérieur Nini Andrade Silva que l’on doit la métamorphose de la vénérable quinta en ce qui allait devenir l’Aquapura : un hôtel spa de luxe et de charme où l’architecture traditionnelle régionale se mâtine d’Asie et de design, où chaque espace exalte la poésie de ces paysages suspendus entre vignes et eau.

MILLÉSIMES ET FINE CUISINE Table à nulle autre pareille dans la vallée, le restaurant de l’Aquapura met en lumière les saveurs typiques de la région, la gastronomie portugaise nouvelle génération et les plus beaux millésimes du Douro. Pour une découverte éclairée, préférez le temps des vendanges, c’est à ce moment que l’Aquapura propose (entre autres) à ses hôtes d’aller cueillir et presser leur propre raisin pour recevoir une bouteille du vin qu’ils auront personnellement vendangé... en 2013 !

IMMERSION TOTALE Sacré dans le guide « Favourite spa » des éditions Taschen comme l’un des 55 plus beaux hôtels-spa du monde (le seul au Portugal), l’Aquapura Spa est unique en son genre en ne se contentant pas de proposer bien-être et beauté sur ses 2200 m2 : il invite également à se refaire une santé, une vraie, en se basant sur un « Health Management Program », un programme de 4 ou 8 jours axé sur les bonnes habitudes, la perte de poids, le bien-être et le ralentissement du vieillissement et vise des résultats sur le long terme. Parallèlement à cette offre originale, l’Aquapura Spa a rallié tous les suffrages ces cinq dernières années en proposant un large éventail de soins inspirés des saisons et des caractéristiques uniques de la région auquel s’ajoute une palette de massages teintés d’exotisme et un Thermal Spa où piscine à débordement, jacuzzi, laconium, bains à vapeur et bains aux herbes ne sont que quelques unes des étapes vers un bien-être total. Et que dire du cadre ? Avec le fleuve et les vignobles pour source d’inspiration, l’intimité et le luxe pour toile de fond, le spa de l’Aquapura retranscrit à merveille la somptuosité de l’environnement, un regard jeté du sauna panoramique suffira pour s’en convaincre. Tout comme l’hôtel, il se pare d’un exotisme chaleureux doublé de minimalisme zen. Q


ACTUALITÉ SOUS LA LOUPE VOYAGER AUTREMENT

Oubliez Berlin, Prague et Budapest ! Pôles d’atttraction des city trips en Europe de l’est, les trois capitales ont le don d’éclipser d’autres cités moins encombrées, tout aussi riches d’histoire et de plus en plus trendy.

CITY TRIPS

A L’EST, QUE DU NOUVEAU !

Par Nancy Vander Weyden

Sofia, à la croisée des mondes Sofia ? Sofia ! Classée dans le Top 10 des pays à visiter en 2011 *, la Bulgarie ne demandait qu’à être mieux découverte et quelques jours dans sa capitale Sofia, vous démontreront bien vite que les points d’intérêt du pays ne se limitent pas au vin, au yaourt et à la culture de la rose Damascena. Loin d’être aussi sage que son étymologie pourrait le laisser croire, Sofia, la plus grande ville du pays est une métropole effervescente fidèle à sa devise : elle « grandit mais ne vieillit pas ». Capitale qui fait la part belle aux espaces verts, la métropole offre du point de vue de son architecture un brassage fascinant de culture ottomane, soviétique et chrétienne, d’ancien et de moderne, reflets parfaits de son histoire et de sa position géographique. Côté shopping, pas de panique, les fashionistas y retrouvent leurs marques préférées aux côtés des boutiques locales très bon marché. Une vie nocturne des plus animées et une culture culinaire tout aussi cosmopolite que savoureuse et peu onéreuse font également de Sofia une véritable mosaïque est-ouest, présent-passé. *Source : Lonely Planet

Warsaw, la ville phénix Dévastée lors de la Seconde Guerre Mondiale, plus connue pour son ancien ghetto juif que pour ses façades colorées, Varsovie a réussi à renaître de ses cendres en beauté. Difficile d’imaginer que la charmante vielle ville inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial Culturel de l’Unesco n’est qu’une reproduction du quartier rasé en 1944 ! Moins visitée que l’ancienne ville royale de Cracovie, la capitale polonaise, longtemps qualifiée de ville chantier, mérite pourtant le détour tant elle reflète la Pologne d’aujourd’hui : marquée par un passé tragique mais résolument tournée vers l’avenir. Ville de culture dont le plus célèbre habitant fût Chopin, elle est aujourd’hui le théâtre de manifestations d’envergure internationale et il ne faut jamais chercher très longtemps pour y trouver un événement musical ou artistique des plus intéressants. Les oiseaux de nuit ne seront pas déçus : la nightlife y est des plus animées et ils comprendront vite d’où vient l’expression « boire comme un polonais » ! En 2012, elle accueillera avec l’Ukraine le Championnat d’Europe de l’UEFA.


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Editeur responsable: Jean Christophe Guerin, 38, Quai Arloing, 69256 Lyon, France

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VOYAGER AUTREMENT Kiev

son patrimoine architectural. Influen-

Plus réputée pour sa Révolution Orange

cée à la fois historiquement et culturel-

Talinn, Vilnius, Riga : les perles de la Baltique

et ses top-models que pour ses attraits

lement par Vienne dont elle est distante

Posées sur les rives de la Baltique, les trois

touristiques, l’Ukraine, pays slave le plus

de 60 km à peine, l’ancienne Pressbourg

capitales se visitent idéalement en com-

oriental, mérite pourtant bien un petit

alterne joyeusement le passé et le présent

biné. Que vous soyez amateur de cités

séjour. Un city trip dans sa capitale Kiev

tel un petit Berlin méridional : gloire des

médiévales ou d’architecture gothique,

s’avère une excellente entrée en matière

Habsbourg, grisaille du temps où elle

renaissance, baroque et classique, de toutes

et l’année prochaine un excellent millé-

était coincée derrière le rideau de fer,

les façons vous tomberez sous le charme de

sime pour la visiter : élue parmi les villes

modernité d’une nation en devenir...c’est

ces villes où il fait bon flâner au fil des

d’accueil de l’Euro 2012, elle est en

un florilège de l’histoire des pays de l’Est

petites rues pavées qui regorgent de petits

pleine ébullition pour se refaire une

que cette capitale à taille humaine vous

restaurants typiques. Précisons que, si leurs

beauté ! Carrefour historique entre

invite à découvrir.

vieilles villes respectives sont toutes classées

Constantinople et la Scandinavie, entre

au « Patrimoine de l’Humanité » par

l’Europe et la Russie, la ville bordée par

l’UNESCO, chacune a une identité bien

le Dniepr ravit par sa douceur de vivre,

marquée. Talinn, la plus médiévale et la

ses nombreux espaces verts et ses bâti-

plus nordique de ces cités hanséatiques, a

ments historiques concentrés dans un

tellement gagné en popularité que certains

centre ville idéal pour les partisans de la

l’ont d’ores et déjà surnommée « le nou-

découverte à pied. C’est aussi l’une des

veau Prague ». Cette année s’avère idéale

cités les plus sûres, les plus propres et les

pour la visiter puisque la voici Capitale

plus intéressantes d’Europe… peut-être

Européenne de la Culture 2011 avec

parce que ce fut depuis Kiev que fut fon-

maints événements programmés à la clé ! A

dée l’orthodoxie avant de se développer

Vilnius, le moyen-âge est toujours bien

au Nord puis à l’Est. Témoins de ce passé,

ancré dans la vieille ville mais c’est surtout

de nombreux lieux consacrés loin d’être

sa réputation de plus belle cité baroque

assaillis par les touristes, comme à Pra-

d’Europe du Nord qui en fait un passage

gue ou Budapest, font le bonheur de ses

obligé. Quant à Riga, capitale de la Letto-

visiteurs.

nie, c’est le quartier Art Nouveau du « petit Paris de la Baltique » que l’on ne manquera

Bratislava

pas. Mais l’intérêt de ces destinations ne se

Née en 1993 de son « divorce de

limite pas à leur charme historique et archi-

velours » avec la Tchéquie, la Slovaquie

tectural, ni à l’excellente qualité de vie dont

est probablement la destination le plus

on y bénéficie et encore moins à leurs quar-

chaleureuse de tous les pays slaves mais

tiers branchés aux allures occidentales avec

aussi la plus mystérieuse. Carrefour stra-

leurs boutiques de mode et leurs cafés où se

tégique des trois principales métropoles

prennent cocktails en tous genres sur fond

de l’ancien empire austro-hongrois -

de terrasses chauffées : fiers de leur identité

Budapest, Prague et Vienne-, sa dyna-

qu’ ils ont su préserver malgré une paren-

mique capitale Bratislava cumule les

thèse soviétique de quelques décennies, les

atouts charme, des rives du Danube qui

Baltes n’hésitent pas à se plier en quatre

la traverse à l’atmosphère cosmopolite

pour faire découvrir leur pays et leur culture

qui y règne aujourd’hui en passant par

encore trop méconnue. Q

106


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VOYAGER AUTREMENT

LE SÉNÉGAL

AU FIL DE LA ROUTE DES COMPTOIRS Rafiot mythique qui depuis moins d’une décennie a retrouvé son lustre d’antan, le Bou el Mogdad invite ses passagers à découvrir le Sénégal autrement, au fil d’une croisière qui fait revivre l’histoire par le fleuve et ses anciens comptoirs. Par Nancy Vander Weyden

Le Bou el Mogdad aujourd’hui, c’est avant tout l’histoire d’une passion, celle de Jean Jacques Bancal, spécialiste de l’hôtellerie sénégalaise devenu armateur par amour pour cette embarcation qu’il regardait passer enfant. A force d’obstination, l’homme a rallié une poignée de passionnés pour faire revenir le bateau légendaire dans le port de sa ville natale, Saint-Louis du Sénégal. Nous étions alors en 2005, près de 30 ans après qu’il eut été envoyé vers d’autres contrées. Parmi ces associés, une majorité de Belges dont l’expert en voyage Patrice Janssens de l’agence Pasteels. Evoquer le Bou el Mogdad suffit simplement pour allumer une flamme dans son regard bleu acier, lui, ce grand habitué des croisières de luxe, a littéralement succombé au charme authentique de ce « vieux rafiot » comme il se plaît à le surnommer. Depuis, il sillonne régulièrement le fleuve à son bord et en revient avec des centaines de photographies plus captivantes les unes que les autres. Mais, pour en parler, celui à qui il faut s’adresser est sans aucun doute l’acteur romancier Richard Bohringer : jamais personne n’a aussi bien exprimé la poésie qui se dégageait du bateau. En témoigne son récit à écouter sur le site du tour operator : l’émotion dégagée y

108


est quasi palpable ! Car, avec le Bou, c’est une autre Afrique qui

A l’époque, le bateau bondé de passagers partait pour plusieurs

s’offre au regard, une Afrique tranquille, avec sur la rive droite,

mois et acheminait vivres, courrier, bétail et population locale

l’Afrique arabe et sur la rive gauche, l’Afrique Noire. Une Afrique

vers les anciens comptoirs coloniaux qui jalonnaient le fleuve

bercée par l’eau qui risqua de sombrer dans l’oubli avec l’abandon

frontière. Cette liaison vitale entre la capitale et les comptoirs fût

du bateau. Car, précisons : à elle seule, l’histoire du « Bou » a de

rompue en 1975 lorsque le Bou fût racheté pour devenir bateau

quoi nourrir la légende du fleuve Sénégal.

de tourisme et quitta le fleuve Sénégal. Un départ vécu comme

Construit dans les années ‘50 pour le compte des Messageries du

un drame pour les populations riveraines et les Saint-Louisiens,

Sénégal, le Bou el Mogdad était à l’origine destiné au cabotage

car, plus qu’un moyen de transport, c’était un symbole et une

et desservait ports et villages disséminés le long de l’eau jusqu’au

partie du patrimoine qui disparaissaient avec le bateau, le seul à

plus profond du pays et de la Mauritanie, voire même du Mali.

naviguer sur le fleuve, précisons. Il va sans dire que son retour à Saint-Louis en 2005 fut fêté dignement : sur fond de population littéralement en liesse, la corne de brume résonnant fièrement, le Bou el Mogdad vit s’ouvrir pour lui seul la travée tournante du pont Faidherbe, ouvrage de 1895 signé Gustave Eiffel, afin de lui permettre de regagner le quai de sa jeunesse. Une première en près de 20 ans ! La rénovation complète du grand bateau blanc suivra cet été-là. De son passé, le Bou gardera l’âme, le cachet colonial ainsi qu’un portrait de celui qui lui donna son nom, Bou el Mogdad, interprète pour l’armée française au 19ème siècle. Pour sa transformation en bateau de croisière, cabines, sanitaires, restaurant, ponts supérieurs et inférieurs et bars seront restaurés tandis qu’une petite piscine, un salon de massage et une salle de réunion seront aménagés. Des installations loin de transformer l’embarcation en palace flottant : sur le Bou, simplicité et bon goût se sont inscrits en filigranes pour en garder le charme. Le luxe prend à son bord

109


VOYAGER AUTREMENT d’autres couleurs, celles du temps qui

elles seules ces destinations vierges du

passe plus lentement, des paysages

tourisme de masse mériteraient le dépla-

méconnus époustouflants de beauté, de

cement. Ce serait sans compter la diver-

la générosité de l’équipage et des popu-

sité des paysages qui défilent au fil des

lations croisées au fil des escales. Certes,

250 km de la croisière et se caressent du

les 27 cabines qui se déploient sur deux

regard, sans les rencontres avec la popu-

des quatre ponts n’offrent ni salles de

lation locale dont l’existence ne se

bains privées (à l’exception de 2 suites et

découvre qu’au fil de l’eau, sans l’émer-

de 4 cabines supérieures), ni climatisa-

veillement que procure la vue des fla-

tion mais elles y gagnent un cachet, gage

mants roses, des phacochères et des

d’authenticité à l’instar de la table qui

enfants barbotant dans l’eau entourés de

propose une excellente cuisine couleur

roseaux mais surtout sans la manière

locale.

dont le Bou el Mogdad propose à ses

Ainsi remis à flots, le Bou el Mogdad

passagers de les aborder : balades en piro-

cabote désormais de Saint-Louis à

gue, pêche, baignade et détente sur les

Podor. Fendant avec nonchalance le

plages de sables blancs, déjeuners au

fleuve sacré où glissent doucement les

cœur des villages de brousse, visite des

pirogues et le temps, berçant ses passa-

comptoirs disséminés entre l’océan et les

gers entre découverte et farniente. Il ins-

portes du Sahara. Une semaine durant,

crit à son programme Saint-Louis du

les passagers se laissent bercer au rythme

Sénégal, bien évidemment, la remontée

du fleuve et de l’histoire, se sachant seuls

du fleuve jusqu’au barrage de Diama, à la

sur ses eaux. Car, n’oublions pas de le

limite des eaux salées, le parc classé du

mentionner, le Bou el Mogdad est tou-

Djoudj, troisième réserve ornitholo-

jours le seul navire à sillonner ces contrées

gique du monde et paradis incontesté

du Sénégal et de la Mauritanie presque

pour admirer l’envol de milliers d’oi-

tombées dans l’oubli. Une chance donc

seaux colorés, la bourgade de Richard

pour le voyageur en quête de destina-

Toll, ville de la canne à sucre, Dagana,

tions hors des sentiers battus, où le patri-

village Wolof et ancien comptoir de

moine se voit sauvegardé et les ren-

l’époque coloniale, Saldé, village Maure

contres avec les populations et leurs

puis Podor dont le fort et les quais sont

traditions ne sont pas rythmées par une

inscrits au patrimoine de l’Unesco…A

commercialisation effrénée. Q


ECHAPPÉE AU SULTANAT D’OMAN Sélectionner des destinations insolites, des voyages hors des sentiers battus, fait partie de l’offre très plurielle (réservations de restaurants, spectacles dernière minute, organisation de week-ends entre amis etc.) des services de Quintessentially. Retenu pour son aspect insolite, la richesse de ses possibilités, le Sultanat d’Oman offre, outre un paysage à couper le souffle, une variété d’activités qui s’étend de la culture à l’aventure, l’émotion en plus. Secret bien gardé de la péninsule arabique, le Sultanat d’Oman offre villages fortifiés en pisé et forteresses de montagne, arbres à encens, palmeraies et oasis, campements nomades dans le désert, 1.700 km de plages sauvages et préservées, mosquées et hôtels surgis d’un conte des mille et une nuits… Et si le pays de Sinbad le Marin a Dubaï pour voisin, il prend garde, quant à lui, à ne pas hérisser son territoire en gratteciels.

EXPÉRIENCES À VIVRE Assister au lever du soleil en plein désert, apprécier son silence et sa lumière, observer les dauphins jouer dans les eaux cris-

tallines le long de la magnifique côte de Mascate, visiter les sites historiques d’Oman…Du bivouac en plein désert aux voyages en voilier, de la pêche au gros sur yacht à l’aventure sous marine, de la visite des anciens forts d’Al Jalali et Mirani à celle de la résidence officielle, le Al Ahlam Palace, de Sa Majesté le Sultan Qabous, tout ici est pensé en termes de contrastes et de magnificence, l’espace et la grandeur en plus. De la plaine de Batinah à la région montagneuse de Al Dhakhiliya La grande plaine de Batinah s’étend entre la mer et la montagne sur 300km, de Mascate à la frontière des Emirats Arabes Unis. Elle est un des exemples de tours possibles, à réaliser en 4X4, prétexte à autant de découvertes de paysages, plages à perte de vue, oasis…) que de sites historiques à visiter (châteaux, forts, villages…). Les plus sportifs pouvant s’essayer aux descentes des canyons ou à l’escalade. On notera au passage que les souks (celui de Barka est réputé et la vente aux enchères de son marché aux poissons un moment à ne pas manquer), rendez-vous aussi intéressants pour le shopping (la poterie dans la citadelle de Bahla est inscrite au patri-

moine mondial de l’Unesco, le souk d’Hafah, pittoresque, non loin de Salalah, a gardé son aspect traditionnel : encens, myrrhe, or…) que pour leur vie et ce qui s’y vend, restent des haltes incontournables de toute randonnée décidée. De le ponte des tortues vertes à observer (sur les plages de Ras Al Jinz, à l’Est du pays, station balnéaire d’Al Sharqiya) à la visite du Parc national de Jiddat al Harasis, inscrit au registre du Patrimoine naturel et culturel mondial (où l’Onyx d’Arabie a été réintroduit), la diversité des propositions est aussi riche que variée. Il suffira dès lors de lister vos envies, votre timing et vos goûts pour que votre allié et conseiller en « expérience à vivre », Quintessentially, organise un périple où le temps peut s’arrêter, à l’image du silence que vous réservera certaines nuits dans le désert… tellme@quintessentially.com +32 (0)2 649 24 54


BILLET D’HUMEUR

MISE À SAC Par Coralie Tilot

O

n préfère les remplir que les vider. Ils en disent long sur celles qui les portent. Dehors comme dedans. Outre son décryptage mode, le sac, bouclier ou protecteur, contient plus que des objets. Il parle

mémoire, affection, relationnel. On y fourre toute sa vie, ce qui est vital comme ce qui l’est moins, les factures qu’on ne veut pas voir, les photos souvenirs, les lunettes qu’on ne trouve jamais, le bâton de rouge et autre retoucheur éclat. Il est à ce point essentiel que le célèbre sociologue Jean-Claude Kaufmann s’est penché sur son cas, au point de lui consacrer un livre, Le Sac, aux éditions JC Lattès. « Avoir un beau sac est une arme psychologique pour renforcer l’estime de soi. On se sent plus forte sous le regard des autres. Il est aussi central dans le jeu du classement social, car on vous parlera et on vous regardera avec plus de respect ». Arme défensive ou emblème, le sac s’identifie aux personnes, célébrités ou non, qui le portent. Lancel lance son BB (Brigitte Bardot), Hermès avait son Kelly et son Birkin, Gucci pouvait compter sur la fidélité de Jackie Onassis… Véritable outil de communication sociale, le sac, qu’il soit besace ou pochette XXL, porté main ou épaule, reste l’emblème indétrônable, l’accessoire intouchable, le kit de survie. Son utilité servant bien souvent d’alibi à franchir les premières portes du luxe. Loin de la fast-fashion…

Lancel LE BRIGITTE BARDOT


BILLET

D’HUMOUR Concocté par Samy et Olivier

Aides internationales: aides payées par les pauvres des pays

L’amour, c’est comme un jeu de cartes, si tu n’as pas un

riches pour aider les riches des pays pauvres

bon partenaire, il vaut mieux avoir une bonne main

«oui chérie» : gain de temps

Une femme, c’est comme une haie. Si tu t’en occupes pas, elle part chez le voisin

Les ex, c’est comme la prison, si tu y retournes c’est que tu n’as pas compris la leçon

Homme riche: celui qui gagne plus d’argent que ce que sa femme en dépense

La beauté intérieure : concept inventé par les moches pour pouvoir se reproduire

Fainéant: ne jamais remettre a demain ce que tu peux faire faire après demain

Péniche, c’est oune zizi portugaiche Atypique: t’es mal rasé Mozart ; célèbre compositeur que l’on écoute le plus souvent dans les pizzerias car on sent bien que mozzarella

Psychopathe: psychologue chez lustucru

Jardiland, seul endroit où si tu prends trois râteaux tu as

Un poussin: égale 2

une pelle offerte Blonde: concept pour faire croire que les autres femmes sont intelligentes Homard: animal le plus heureux du monde. Même mort on lui suce la queue Les ciseaux à bois, les chiens aussi ! L’homme c’est comme le café, au début ça excite mais rapidement ça énerve Carte bleue : Viagra féminin


CULTURO-SCOPE

BERNARD

PIVOT, MONSIEUR LIVRE AU

ROYAUME DES MOTS 114


Vingt ans après l’arrêt d’Apostrophe et dix après celui de Bouillon de Culture, leur animateur, Bernard Pivot, continue à jouir d’une popularité enviable. Comme en témoigne notamment le succès de ses livres; «Le Dictionnaire amoureux du vin», «100 mots à sauver», «100 expressions à sauver» et, récemment, ses souvenirs regroupés sous le titre «Les mots de ma vie», devenu un best-seller. Nous l’avons écouté évoquer ses souvenirs mais aussi parler du jury Goncourt dont il est membre depuis 2004. Interview Michel Paquot Photo Edouard Janssens

Pourquoi avez-vous choisi l’Académie Goncourt

Pourquoi continuez-vous à jouir d’un tel capital de sympathie? Je crois qu’au-delà d’une nostalgie de mes émissions, c’est une nostalgie de la télévision d’il y a 25 ou 30 ans. Et aussi des écrivains qui passaient à Apostrophes parce qu’ils étaient célèbres, et beaucoup ont disparu. Et ils ont du mal à être remplacés aujourd’hui. A 23 ans, vous avez publié un roman, «l’amour en vogue». Vous vouliez être écrivain? Non, pas du tout. Je l’ai écrit dans la naïveté de l’âge, sans me poser de questions. C’est une histoire complètement inventée qui, dans le fond, correspond bien au jeune que j’étais, c’est pourquoi je ne le renie pas. A l’époque, je ne lisais pas énormément mais j’avais le goût de me manifester à travers l’écriture. En vérité, j’ai toujours été velléitaire et inconstant dans mes désirs et mes ambitions, me laissant guider par les conseils des gens qui m’entouraient. Par la forme de ce livre, vous rendez hommage aux dictionnaires que vous avez lus avant les livres. Qu’est-ce qui vous plait tant dans les mots? Leur apparence, leur sens, leur orthographe, leur sonorité, leur drôlerie. Quand j’étais enfant, je les capturais dans le Petit Larousse ou dans les Fables de La Fontaine comme des papillons et je les notais. Ils ont toujours été des êtres vivants et m’ont toujours accompagné. S’ils n’existaient pas, comment vivrions-nous? Il n’y aurait rien. Mais ils sont si répandus que nous ne faisons plus attention à eux. C’est une injustice. Il faut respecter leur sens, leur orthographe, ce qui n’empêche pas de jouer avec eux, de les traiter avec humour.

plutôt que l’Académie Française où siège votre ami

Vous lisiez de cinq à huit heures par jour, week-ends compris. Quitte,

Jean d’Ormesson?

le déplorez-vous, à négliger votre famille. Vous n’avez jamais été écœuré

Pour lier trois plaisirs: lire, boire et manger. Nous nous

par les livres?

réunissons en effet tous les premiers mardi du mois

Non. A la fin d’Apostrophes, j’en avais marre de lire des romans historiques.

autour d’un déjeuner chez Drouant. Cela fait sept ans

Perdre deux journées de ma vie à lire 700 pages sur un sujet dont il ne me

que j’y suis et je n’ai reçu aucun coup de fil d’éditeur. On

restait rien, je trouvais ça un peu dur. Et en vieillissant, le temps devient de

connaît mon intransigeance en la matière et si on vou-

plus en plus précieux, on essaie de ne pas le gâcher dans des lectures inutiles.

lait m’influencer, moi qui a un très bon caractère, je pourrais devenir méchant. Quant à l’Académie Française, où des amis m’ont proposé de me présenter, cela ne m’intéresse pas du tout, avec leurs habits, les discours, etc. Et puis, je vais vous dire: Jean d’Ormesson est un ami, mais pas intime. Nous nous voyons peu et ne nous téléphonons jamais. Si j’ai donné son nom à la

On est frappé de lire que vous ne vous êtes jamais fait de vrais amis parmi les écrivains… Je ne le voulais pas, pour conserver mon indépendance et parce que cela correspond à mon caractère finalement plus timide qu’on ne le croit. Et puis faute de temps. Le seul ami intime était Jorge Semprun, mais je l’avais connu par un autre chemin.

piscine de ma maison dans le Beaujolais, c’est parce que

Vous vous dites «impatient névrosé», peu serein, soit un caractère dif-

c’est grâce aux indemnités de licenciement que j’ai

férent de celui qui transparaissait à la télévision.

reçues lorsque lui-même m’a viré du Figaro dans les

Dans ma vie privée, j’ai le trac, pas du tout à la télévision. J’y ai une maîtrise

années 1970 que j’ai pu la construire.

de moi que je n’ai pas dans la vie. La télévision me rendait moins émotif, plus responsable. Q 115


40 ANS CULTURO-SCOPE

DE GONCOURT A 88 ans, Robert Sabatier est le doyen de l’Académie Goncourt où il est entré il y a tout juste quatre décennies, deux ans après la publication de son plus grand succès, Les allumettes suédoises. Il nous confie quelques souvenirs. Interview Michel Paquot

Les femmes restent minoritaires. Elles sont actuellement trois sur neuf (suite au décès de Jorge Semprun en juin dernier)… La première femme académicien a été, en 1910, Judith Gautier, la fille de Théophile Gautier. Elle fut la première femme jurée de toutes les académies. Ensuite il y a eu Colette. On n’a pas de quota, on ne pense pas au sexe quand on choisit un nouveau membre. Vous vous souvenez du choix de «La vie devant soi» d’Emile Ajar, pseudonyme de Romain Gary qui avait déjà eu le prix?

Vous vous souvenez de votre élection?

Ah oui, d’autant plus que j’étais le seul parmi les jurés à être un ami intime de Gary. Lorsque

Je n’avais rien demandé, je ne tenais pas à faire

je lui ai demandé s’il était l’auteur de ce livre, il s’est mis dans une telle colère que j’étais persuadé

partie de quoi que ce soit. Ce sont mes amis Hervé

que ce n’était pas lui. Mais je ne lui en ai pas voulu, un petit canular de temps en temps cela ne

Bazin, Armand Lanoux, Roland Dorgelès qui

fait pas de mal. Et en même temps, il a apporté la preuve par neuf que l’on ne s’était pas trompé

m’ont élu sans me demander mon avis. Je suis

en le couronnant deux fois.

arrivé et me suis mis au travail. C’est depuis qua-

Un autre Goncourt abondamment commenté fut celui attribué à L’Amant de Margue-

rante ans une période où je cesse tout travail per-

rite Duras en 1984…

sonnel pour me consacrer uniquement à la lec-

Je la connaissais bien et je lui avais dit, ce qui a été répété ensuite, que l’Académie Goncourt

ture.

avait eu le prix Marguerite Duras. Selon le testament d’Edmond de Goncourt, le prix doit être donné à la jeunesse et à l’originalité du talent. Or ça n’a rien à voir avec l’âge de l’auteur.

On a dit que les jurés subissaient des pressions

L’an dernier, Michel Houellebecq était votre favori?

des éditeurs…

J’étais moins enthousiaste que les autres mais je m’y suis rallié car c’était un livre original.

C’est bien fini. Peut-être que ça a eu lieu mais pas

Vous-même, vous ne l’avez jamais eu…

comme on l’imagine. Il fut un temps où un auteur

Je l’ai souvent manqué, et même à une voix près avec Canard au sang en 1958. Mais je n’étais

était dans une maison d’édition comme dans une

pas déçu. Au contraire, ça m’a fait plaisir que quatre personnes aient voté pour moi. Si j’avais

équipe de football, il avait donc tendance à la sou-

eu le prix, ça n’aurait rien changé à ma vie. J’avais plusieurs cordes, le roman, les essais, la poé-

tenir. En ce qui me concerne ça n’a pas été le cas

sie. Et le succès des Allumettes suédoises m’a permis de quitter mon second métier et de me

puisqu’en quarante ans, j’ai voté deux fois pour un

consacrer à l’histoire de la poésie française en neuf tomes que je désespérais de pouvoir écrire.

livre de mon éditeur, Albin Michel. Le mythe

Vous n’avez jamais regretté de faire partie de ce jury ?

GalliGraSeuil, c’est fini. On ne pense pas à l’édi-

Jamais. A plusieurs reprises on a voulu m’attirer à l’Académie française. Mais chez les Goncourt,

teur, au livre seulement.

j’ai des amis. Et je suis incapable de porter un bicorne et une épée. Q

116


LIVRES Par Michel Paquot

Sunset Park, Paul Auster Avec Sunset Park, l’auteur de la Trilogie new-yorkaise signe son meilleur roman depuis longtemps. Photographiant les objets abandonnés par les habitants de maison qu’ils ne peuvent plus payés, Milles Heller est obligé de quitter la Floride car il vit avec une mineure et trouve refuge dans un immeuble squatté par un ancien ami. Admirable portrait désenchanté et mélancolique de l’Amérique d’aujourd’hui. Actes Sud

Cheyenn, François Emmanuel Le point de départ du nouveau roman de l’écrivain belge est le meurtre, probablement par des skinheads, d’un métis d’une quarantaine d’années, Cheyenn, qui squattait une ancienne filature. Pour le documentaire télé qu’il veut tourner sur ce personnage, le narrateur rencontre des gens qui l’ont croisé ou connu, et principalement son ancienne amie qui va l’aider. A travers cette enquête, l’auteur de La Question humaine tente de percer la psychologie d’un homme qui, voulant se donner des racines indiennes, a progressivement sombré dans la folie. Prenant et troublant. Seuil,

L’art français de la guerre, Alexis Jenni C’est l’événement littéraire de cette rentrée! Ce premier roman de plus de six cent pages, écrit par un Lyonnais inconnu d’une cinquantaine d’années et porté par une écriture classique mais tenue, suit deux fils narratifs en parallèle. A la vie du narrateur, qui prend le pouls de notre époque en racontant, notamment, les bagarres entre bandes de jeunes et la police dans certaines cités françaises, répond le parcours de son héros, Victorien Salagnon qui, après avoir été résistant, a fait les guerres d’Indochine et d’Algérie. On est littéralement emporté par cet ample récit au souffle quasi épique. Gallimard

Retour à Killybegs, Sorj Chalandon Lorsqu’il couvrait la guerre civile nord-irlandaise comme grand reporter, Chalandon est devenu l’ami d’un haut responsable de l’IRA dont il a appris, en 2005, la trahison au profit des Britanniques. Cette révélation fut, pour lui, un coup de massue qu’il a raconté en 2008 dans Mon traitre. Dans ce nouveau roman, il se met dans la peau de ce personnage devenu partiellement fictif, et assassiné en 2006, dont il évoque l’enfance pauvre en République irlandaise, l’adolescence dans le ghetto catholique de Belfast, son engagement à l’IRA et, finalement, les raisons qui l’ont poussé à trahir. Riche du point de vue histoire et poignant sur le plan émotionnel. Grasset 117


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CLAUDE CHABROL,

SOUVENIRS

D’UN CINÉASTE «BÉAT»

En mourant il y a un peu plus d’un an, le 12 septembre 2010 à l’âge de 80 ans, Claude Chabrol a fait une dernière (mauvaise) blague à tous ceux qui, depuis plus d’un demisiècle, attendait impatiemment chacun de ses films. Celui qui disait: «Tant qu’on me donnera trois sous et un peu de pellicule pour que je puisse projeter mes vagabondages, je continuerai» a également laissé inachevées ses mémoires qu’il écrivait avec le journaliste Michel Pascal. Elles viennent néanmoins de paraître. Ses souvenirs, regroupés par thèmes, sont enrichis de témoignages de quelques-uns de ses proches.

Claude Chabrol par lui-même et les siens, Editions Stock

Par Michel Paquot

Béatitude. «Je situe très précisément dans ma vie l’entrée dans la phase de béatitude où je me trouve aujourd’hui… Depuis ce jour, en 1995, où La Cérémonie s’est mise en route, je n’ai plus jamais éprouvé d’angoisse à aucun stade de la préparation ou même du tournage d’un film. Je suis donc un homme béat.»

humain, comment il vit, quels sont ses rêves et ses limites, il a bien fallu que je me bâtisse un mode de vie stable et équilibré.»

Bonheur. «J’ai décidé d’être heureux par tous les moyens. Je calcule ma vie comme un bonheur terrestre. Je n’arrive pas à penser que ce sera meilleur de l’autre côté. Etre heureux dans le travail, c’est aussi être heureux dans sa vie. Il faut aimer profondément ceux qui vous aident à fabriquer vos rêves et vos envies.»

Morale. «A travers mes films, j’essaie modestement de donner au spectateur les clés d’une plus grande compréhension de la morale et de la vie. Si c’est réussi, le public doit simplement prendre du plaisir à une histoire et, si possible, en sortir plus lucide. La société fabrique une morale qui n’est là que pour favoriser une minorité qui exploite une majorité. Je déteste cette idée. Je lui préférerais de loin une «éthique» qui encouragerait le rayonnement de l’espèce humaine.»

Cinéma. «J’ai eu assez tôt et l’ambition d’avoir une vie agréable, et la prétention imbécile mais tenace de «faire une œuvre». Si je veux finir comme «cinéaste incontestable», il faut que je puisse convaincre les autres du bien-fondé de ma vision. C’est un travail de longue haleine.»

Philosophie de vie. «J’ai toujours eu des rêves de vie assez simples: mes films et une vie privée paisible. Je ne me prends jamais au sérieux, je crois que c’est l’une de mes grandes chances. La seule chose à faire sur terre est d’essayer de bien se connaître soi-même.»

Films. «Je suis un fabricant de films. Comme je n’ai pas le culte du génie méconnu, je voulais rester fidèle à mon credo: tourner quoi qu’il arrive. Installer le système Chabrol. Je suis très intéressé par le cinéma en lui-même, comme forme et comme mode de récit. Il n’y a rien de dégradant à s’aventurer sur tous les terrains. Je crois que tous les sujets se valent. Seule compte l’ambition du traitement et de ce qu’on veut en faire. C’est la part de vérité qu’on met dedans qui fait la grandeur ou la petitesse d’une histoire.» Homme. «Qu’y a-t-il de plus intéressant au monde que la nature humaine? Mon but étant de bien comprendre ce qu’est l’être

Province. «Ma chronique est celle d’une France profonde que je connais bien et que j’aime regarder. La province est liée à ma passion pour Balzac. C’est un lieu dramatique excellent pour la notion de culpabilité qui va de pair avec le mensonge et la dissimulation.»

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Télévision. «J’adore regarder la télé. C’est mon délassement préféré pendant mon travail ou entre deux films. Tout y est intéressant, à condition de se mettre à bonne distance pour chaque émission.» Q


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BRASSENS

TOUJOURS VIVANT !

Ce mois d’octobre marque à la fois le nonantième anniversaire de la naissance de Georges Brassens (le 22 octobre 1921 à Sète) et le trentième de sa disparition (le 29 octobre 1981). Les milieux du livre, de la bande dessinée et du disque célèbrent l’événement par le biais de plusieurs ouvrages et CD. Et Dargaud publie le catalogue de l’exposition que lui a consacrée la Cité de la Musique à Paris, Brassens ou la liberté, illustré par le dessinateur Joann Sfar, commissaire de la manifestation. Par Michel Paquot Brassesn à Bruxelles en 1952

Brassens humain, profondément humain Si les chansons de Brassens ont toutes leur poids d’humanité, une sagesse, une petite morale; ce qui marque le plus, à son arrivée sur la scène musicale au début des années 1950, c’est la profonde humanité du personnage. Son humilité et sa simplicité aussi. Brassens est toujours resté complètement étranger aux phénomènes de mode fréquents dans le show business. De son expérience de la vie, des hommes, des femmes, il s’est forgé sa propre morale qui est aussi en partie le produit de son éducation: le respect de la parole donnée, l’honnêteté, la fidélité en amitié ou sur le plan professionnel. Il possède des principes avec lesquels il ne transige pas. Et s’il les met dans ses chansons à la manière de La Fontaine, l’une de ses grandes sources d’inspiration, jamais il n’a l’air de faire la morale.

Brassens et l’argent

Brassens, roi de la petite reine

Un jour, à la sortie d’un concert, à un homme lui ayant dit sortir de prison et avoir besoin d’argent pour redémarrer, Brassens glisse des billets. Quelques années plus tard, l’homme veut lui rendre son argent. «Gardez-le, répond le chanteur, votre attitude et votre comportement me récompensent pleinement.» Le succès qui lui est tombé dessus après des années de misère noire, n’a rien changé à sa vie. Il fait mettre l’eau chaude, l’électricité et le chauffage central dans la petite maison de Jeanne et Marcel, Impasse Florimont, où il a été recueilli à son arrivée à Paris après-guerre. L’argent qu’il gagne, il le distribue, soit pour faire des cadeaux, soit pour venir en aide à ses amis. En bon anarchiste, il prête sans compter, pensant que l’argent ne représente rien en soi. «Cela paraît une boutade, mais je cherche à gagner le moins d’argent possible… un peu parce que je crois que l’artiste n’a pas besoin de se sentir en trop confortable sécurité. Ensuite parce que je crains l’argent. Comme la gloire, elle peut pourrir. Il ne faut pas perdre le sens commun des choses.»

Brassens et l’autobiographie Certaines de ses chansons sont clairement autobiographiques. «Jeanne» évoque la femme qui, le recueillant et le soutenant, l’a aidé, sinon à devenir Brassens, du moins à ne pas sombrer, à ne pas devenir un clochard. Ou même un voleur. «Les Quatre Bacheliers» fait d’ailleurs allusion à un vol de bijoux commis par des adolescents que leurs pères viennent rechercher au commissariat. Georges était l’un d’eux et son père fut le seul à ne pas lui faire la morale.

Brassens et la mort «Lino Ventura s’est promis de manger des pâtes à mon enterrement parce qu’il est très superstitieux, sans être tellement sûr que le contraire ne se produise pas», racontait Brassens. La mort était pour lui «un thème comme les autres qui ne me préoccupe pas beaucoup, dont je ne pense rien et que je ne crains pas. Je crois être athée. Je ne peux pas plus affirmer que Dieu existe qu’il n’existe pas. Dieu existe parce que d’autres vous on dit qu’il existait, vous ne le trouvez pas tout seul. Je crois que le Christianisme a augmenté la peur des hommes. Parce que quoi qu’un homme fasse, en bien ou en mal, c’est Dieu qui l’a voulu.» Q 120


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LA RENTRÉE EN

BD Par Michel Paquot

Pauvre Lampil Dans l’univers des Intégrales, celle consacrée à la série de Willy Lambil (dessinateur des Tuniques bleues) et de Raoul Cauvin (scénariste des séries Cédric, Les psy, Pierre Tombal, Les Femmes en blanc, etc.) est un événement! Entre 1977 et 1995, les deux compères ont raconté, dans des planches humoristiques, les mille et un tracas… d’un dessinateur BD et de son scénariste (sans oublier sa femme). A (re)découvrir avec gourmandise. Editions Dupuis

Le Perroquet des Batignolles Excellente idée que cette adaptation du feuilleton radio signé Boujut et Tardi, diffusé à la fin des années 1990 sur France Inter. Stanislas, champion de la Ligne Claire chère à Hergé, donne brillamment vie à Oscar Moulinet, preneur de son chez Radio France, qui enquête sur les assassinats successifs des détenteurs d’une boîte à musique en forme de canard. Chacune d’elles dissimule un morceau de bande magnétique qui lui permettra de percer ce mystère. Editions Dargaud

Sparte Dessiné par Christophe Simon (issu du studio Martin, le créateur d’Alix), écrit par Patrick Weber, Sparte plonge de lecteur dans la célèbre cité au IIème siècle av. J-C. Son héros, Diodore, un Hilote, donc pas un vrai Spartiate, est chargé par le roi Nabis de lui ramener un rebelle qui ne cesse de le narguer, Agésilas. On se bat et on se massacre allègrement dans ce péplum qui mêle habilement fiction et réalité historique. Editions Lombard

Sambre. La mer vue du purgatoire Yslaire mène depuis 1986 une série, Sambre, qui figure déjà au rang des classiques du 9ème art. Suite au naufrage du bateau qui l’emmène au bagne, Julie, hantée par la présence de l’homme qu’elle aimait, est recueillie par le gardien d’un phare. Elle n’a qu’une idée en tête: retrouver son fils élevé de force par une tante. L’histoire est prenante et le dessin, somptueux, l’auteur étant aussi à l’aise dans la peinture de la mer en furie que dans les scènes intimes. Editions Glénat

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12 septembre, l’Amérique d’après Ils sont une vingtaine, dessinateurs, écrivains ou journalistes, Américains, Français ou autres, à s’être associés dans cet album pour s’interroger sur l’Amérique de l’après-11 septembre. Russel Banks fait part de son désappointement pessimiste, Jérôme Charyn et Miles Hyman mettent le doigt sur l’espionnage permanent de la vie privée et Art Spiegelman parle de New York tandis que Plantu, Jul, Mattotti ou Charlélie Couture témoignent de leur vision des Etats-Unis à travers leurs dessins. Editions Casterman


NIKOS ALIAGAS REVENDIQUE SA DOUBLE CULTURE

Révélé en 1999 dans l’émission «Union libre» de Christine Bravo sur France 2 où il représentait le Grèce, Nikos Aliagas a tracé son chemin sur TF1 avec la «Star Academy», le magazine de société hebdomadaire «50 minutes inside» et des émissions comme «Le grand duel des générations», «La chanson de l’année» ou «Toute la musique qu’on aime». A la radio, après deux ans passés au «6/9» de NRJ, il tient depuis fin août une chronique dans la matinale d’Europe 1. Et il vient de publier «Nikos Now», un album de photos prises avec son smartphone à Paris, en Grèce et ailleurs et diffusées sur Twitter. Interview Michel Paquot

Quand vous étiez adolescent, vous vouliez être journaliste? J’étais curieux. D’ailleurs, de RFI en 1988, où je coupais les dépêches, à la matinale de Radio Notre-Dame, des sept années comme grand reporter à Euronews à la présentation du journal sur Télé Monte-Carlo, j’ai été plus longtemps journaliste qu’animateur. Jusqu’à ce que TF1 m’appelle pour un magazine de news et finalement me propose la Star Ac.

Son arrêt vous a peiné? Elle avait fait son temps, au bout de huit ans il fallait passer à autre chose. Même si l’audience que l’on faisait la dernière année était importante. Mais la télé change, la façon dont les gens la regardent est différente, principalement avec l’explosion du Net. Le genre musical du télé-crochet reviendra pourtant. Et la «Star Academy», en tant que marque, reste très forte.

C’est «Union libre» qui vous a révélé au grand public? C’est là que je suis sorti du journalisme pour me tourner vers le spectacle. J’ai été fasciné par Jacques Martin, par sa polymorphie professionnelle. Il était à la fois journaliste, humoriste, comédien, chanteur. Les gens aux multiples talents m’impressionnent, et il y en a de moins en moins. On rassure plus un marché en se cantonnant en un seul domaine. J’assume toutes les étiquettes mais je ne me cache derrière aucune.

Comment, ayant passé votre jeunesse et fait vos études à Paris, vous êtes-vous retrouvé sur la télévision grecque Alter? Etant bilingue, j’ai d’abord été correspondant en France pour la chaîne nationale. Puis comme elle avait besoin de nouvelles têtes, elle m’a proposé le 20h. Je passais la semaine à Athènes et revenais le week-end pour «Union libre». Je n’y suis pas allé pour faire carrière mais pour des raisons sentimentales. Et je n’y suis pas resté car la France me manquait. J’ai toujours eu beaucoup d’activités simultanées. Peut-être parce que je viens d’une famille modeste où mes parents travaillaient beaucoup. Nos seules vacances, c’était en Grèce, dans la famille.

Vous revendiquez votre double culture? Bien sûr. Je suis issu de l’immigration et le fruit de l’intégration républicaine. J’ai appris à être dans la gratitude vis-à-vis du pays dans lequel je suis né et qui m’a donné ma chance, tout en étant Grec.

Pourquoi mettez-vous votre notoriété au service de causes pour enfants? Les enfants me touchent particulièrement. D’abord parce que je n’en ai pas et que je voudrais en avoir. Et puis pour faire notre métier, il faut être un petit peu gamin, rêveur. La célébrité ne sert à rien si on ne la met pas au service des autres, elle est de passage, rien ne nous appartient. J’ai vu mon père raccommoder des chemises pour deux francs. Je connais le prix de la vie. Cela me permet de rester réaliste. Nikos Now, Editions Acanthe 123


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THÉÂTRE Bernard Tapie est de retour au théâtre dans Les montagnes russes, une comédie dramatique sur le thème inaltérable de la séduction. Après avoir impressionné spectateurs et critiques dans Vol au dessus d’un nid de coucou et Un beau salaud, Bernard Tapie attendait un texte fort pour récidiver. Il a eu le coup de foudre pour ce tête-à-tête taillé à sa mesure qui a été, avant lui, interprété par Alain Delon. Interview Alice Lambert , Envoyée spéciale à Genève

Vous remonterez sur les planches à Bruxelles, en octobre prochain, dans la pièce Les montagnes russes, une histoire de séduction. Pas trop dur, pour vous, de jouer les séducteurs, non? C’est au contraire très difficile d’interpréter un séducteur. Pour être séduisant, il faut d’abord que l’auteur et le metteur en scène vous portent dans cette direction. Puis, sont privés de séduction ceux qui ne sont pas heureux. En espérant que les circonstances soient bonnes et que je sois heureux dans quatre mois, tout devrait bien se passer… Et si je devais jouer la pièce aujourd’hui même, je n’aurais aucun souci à être convaincant ! Aujourd’hui donc, votre métier, c’est comédien. Vous avez tout fait dans votre vie. Vos occupations précédentes ne vous manquent pas ? Certaines activités me manquent, mais pas un métier en tant que tel. J’ai toujours la passion du foot, je l’ai gardée, mais je ne travaillerai plus jamais dans ce milieu. De même, j’ai aimé être ministre, mais je ne ferai plus de politique. Monter sur scène, c’est quoi? Un moyen de se sentir vivant, de rester dans la lumière? La scène est tout simplement pour moi une histoire d’amour. J’ai réalisé à quel point j’aimais le théâtre quand il a commencé à me manquer. C’est exactement comme lorsque vous êtes amoureux, quand quelqu’un vous échappe, ne serait-ce que deux jours, et que vous passez votre temps à lui courir après. De plus, j’ai tellement été «raconté» dans tous les sens et par tout le monde que maintenant, c’est à moi de raconter les autres. Comme vous à une certaine époque, Dominique Strauss-Kahn a chuté du jour au lendemain. Vous reconnaissez-vous dans ce qui lui arrive aujourd’hui ? Je ne me reconnais absolument pas là-dedans! Si on imagine maintenant que l’on a tous les deux fait ce que l’on nous a reproché, les conclusions sont éloquentes: j’aurais été assez con pour acheter un match que je n’avais pas besoin de gagner et DSK aurait été obligé de violer une femme pour la séduire… Ce qui me paraît peu crédible dans un cas comme dans l’autre. Quoi qu’il en soit, voler un match de foot et violer une femme n’a strictement aucun rapport. Vous avez toujours eu le beau rôle au théâtre. Reprendre un personnage incarné à l’époque par Alain Delon, c’est un gros défi ? Cela représente moins d’appréhension que de passer après Jack Nicholson dans Vol au-dessus d’un nid de coucou (ndlr: la première pièce que Bernard Tapie a joué au théâtre, en 2000). Delon est, comme il le dit lui-même, un acteur et non un comédien au sens classique du terme. Il suffit que le rôle lui convienne et il est alors forcément très bon. Moi, ma notoriété ne s’est pas faite ainsi: il faut donc partir du principe que chaque personne qui s’assied dans la salle a un a priori me concernant, et que donc, je dois faire mes preuves… Les spectateurs verront donc toujours Bernard Tapie d’abord… Je m’amuse toujours à un moment ou un autre à flirter avec quelque chose qui rappelle au public ce qu’il croit savoir de moi. J’aime me tourner moi-même en dérision en me prêtant les défauts que je n’ai pas mais que justement les gens pensent que j’ai. D’ailleurs, ce qui compte, ce n’est pas ce que je suis, mais ce que les gens pensent que je suis. Comment voyez-vous la profession d’acteur? On est tous comédiens ! Le type qui trompe sa femme, celui qui arrive en retard au boulot et qui trouve une excuse... La difficulté est de le rester quand on ne joue pas son propre rôle et de le faire devant des spectateurs. Les cours de théâtre sont une foutaise intégrale, on est tous des comédiens !

Bernard Tapie et Béatrice Rosen interpréteront Les Montagnes Russes

Les Montagnes Russes avec Bernard Tapie Le 28 octobre au Théâtre Saint-Michel Réservations : 070/660.601 et www.theatrales.be

Claude Lelouch vous avait lancé au cinéma il y a quinze ans. N’avez-vous jamais eu envie de retenter l’aventure ? Même si j’ai eu la chance de faire l’expérience des plateaux avec l’un des meilleurs cinéastes, je ne referai plus jamais de cinéma. Je ne me suis jamais autant embêté que sur un tournage de film. On reste des heures à attendre! Le cinéma est un métier de patience qui ne me convient pas. Q


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CULTURO-SCOPE

BANNIÈRE ÉTOILÉE ET «PENTAGONE» A la veille de la date tragique du 11 septembre, la galerie Maruani et Noirhomme a inauguré «8 Americans une exposition» qui célèbre la vitalité de la jeune scène artistique new-yorkaise. Par Bernard Roisin Wade Guyton Untitled, 2009 Epson UltraChrome inkjet on wood 244 x 9 x 4 cm Ed. 11/15

En effet, sur les huit artistes exposés, un seul, Hilary Berseth, qui propose des œuvres pointillées plutôt que pointillistes, est originaire de Philadelphie. Ces peintres de la Cote Est présentent une vingtaine d’œuvres. Certains parmi eux sont d’ailleurs déjà des artistes confirmés ayant pignon sur rue, comprenez des toiles accrochées aux cimaises de musées, à l’instar de Joe Bradley. D’autres, moins connus, voient cependant leurs toiles atteindre des cotes dignes des skyscrapers de la Grosse Pomme: parmi eux, Francesca DiMattio dont les grandes toiles bigarrées rendent à merveille la pulsion qui n’a cessé de battre dans la ville qui ne dort jamais. Quant à Wade Guyton, il décline des «stripes» certes, mais oranges et verts, tandis qu’ Ann Craven a plutôt opté pour d’autres bandes, noires et blanches cette fois, pour Stripe. Parallèlement, cette artiste présente une toile plus figurative de roses blanches sur fond marron. Jacob Kassay a préféré justement jouer sur les variations de blanc (une toile) de noir (une autre toile) ou propose des dessins bichromes. Dana Schutz opte quant à elle pour une peinture perversement naïve. Mais tous se rangent sous la bannière étoilée de Keith Mayerson, organisateur de ce panorama, qui, à l’image de Jasper Johns, en fait le centre de ces deux toiles accrochées. Après David Lachapelle, artiste américain présenté dans l’espace knokkois des galeristes, le duo Alain Noirhomme-Serge Maruani, montre avec cette exposition présentée sur leur site bruxellois, sa grande connaissance de la jeune peinture américaine et new-yorkaise. Grâce à eux, les artistes en devenir du Nouveau Monde viennent d’atterrir dans le pentagone. 8 Americans jusqu’au 29 octobre à la galerie Maruani & Noirhomme, rue de la régence 17 à 1000 Bruxelles. Renseignements: 02-512 50 10 info@alain-noirhomme.com - www.alain-noirhomme.com Keith Mayerson Flag, 2010 oil on linen 92 x 122 cm

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CULTURO-SCOPE

LA RENTRÉE EN EXPOSITION ET MUSÉES Par Bernard Roisin

Un nouveau phare de la culture au milieu du port d’Anvers.

CULTURE DE MAS Situé sur un bras de l’Escaut, le magnifique MAS (Museum aan de Stroom), jolie tour verticale de tuiles rouges alternant les vides et les pleins, sorte de torsade cubique, rappelle les plus audacieuses constructions des villes hollandaises toutes proches. Ce phare de la culture fait plus encore de l’arrogante cité portuaire une métropole de l’art et du patrimoine sur les rives de l’histoire. Réparti sur neuf étages, le bâtiment se veut comme une gradation dans la présentation des collections qu’il réunit. En un seul bâtiment il regroupe cinq musées ethnographiques, de la marine, du folklore, une partie de la Vleeshuis et enfin la collection Dora Janssen. Cela débouche sur une mise en commun un peu artificielle et parfois trop fastueuse qui se reflète sur l’ensemble des collections permanentes. Reste que le 8e étage constitue un écrin magnifique à la formidable collection Dora Janssen et ses bijoux parures et objets collectés parmi les différentes civilisations précolombiennes. Le MAS constitue un nouvel atout pour la Métropole, et au niveau des musées belges un fameux apport d’Anvers. MAS Museum Aan de Stroom Hanzestedenplaats 1 - 2000 Anvers mas@stad.antwerpen.be - www.mas.be T. 03-338 44 34

BRUASIL! Cela fait quelques éditions déjà (à l’image de la dernière consacrée à la Chine) que le Festival Europalia a retrouvé des couleurs et un enthousiasme juvénile à l’image de la jeune et nouvelle puissance émergente auquel elle consacre sa nouvelle édition, à savoir le Brésil. Un festival sur le thème du métissage, à l’image de la population brésilienne, mélangeant allègrement architecture, danse, musique, expos, cinéma et qui, trois mois durant, donnera des couleurs chatoyantes à l’automne bruxellois. Un évènement qui plongera notre pays dans une atmosphère «f-estivale» en le faisant chavirer dans l’autre hémisphère… Festival Europalia Brésil Du 4 octobre au 15 janvier partout en Belgique. www.europalia.eu Avec Europalia Brésil, l’hiver s’annonce très

chaud (Balé folclorico de Bahia) 128


LES AILES DU DÉSIR Dix ans après la disparition de la compagnie nationale, le cinquantenaire se transforme le temps d’une expo en piste d’atterrissage pour accueillir un hommage rendu à la Sabena. L’épopée de ce symbole de la Belgique de papa, depuis son envol jusqu’à son crash final y est en effet raconté aux travers d’objets (les premiers sièges étaient des fauteuils de jardins en rotin!), de maquettes, de photographies et de superbes affiches. Un joli vol long courrier au pays de la nostalgie. Sabena. Le progrès venait du ciel, du 30 septembre au 26 février au Musée du Cinquantenaire, parc du Cinquantenaire 10 à 1000 Bruxelles. T. 02-741 72 11 - www.mrah.be

«Toute ma vie j’ai rêvé d’être une hôtesse de l’air…»

LE POÈTE DU VERRE Situé à Wingen-sur-Moder aux confins de l’Alsace et de la Lorraine, c’est un écrin de verdure qui sert de décor au nouveau musée qui rend grâce au talent et au génie du maître du verre: René Lalique. Le musée situé dans le même village mais à 3km de l’usine est situé sur le site de l’ancienne verrerie de Hochberg dont l’activité s’arrêta en 1868. La réhabilitation du site est l’oeuvre -épurée - de Jean-Michel Wilmotte qui a joint à l’ancien site verrier un grand cube noir abritant la partie muséale où se déploient dans des vitrines translucides, les somptueux bijoux de Lalique. Orfèvre de formation, il acquiert ensuite la maîtrise du verre via les flacons de parfums dont le musée possède une riche collection: une maîtrise qui lui permet par exemple pour la fragrance Jade de reproduire parfaitement la couleur de cette pierre. Conçu de manière chronologique, ce nouveau musée exhibe entre autres les chef-d’oeuvres du maître verrier notamment de jolis vases floraux, et une imposante (et pourtant exquise) veilleuse au paons. Un musée en forme d’hommage au poète du verre. Musée Lalique, rue du Hochberg 67290 Wingen-sur-Moder France. www.musee-lalique.com - T. 00-33-3-88 89 08 14

Pendentif femme libellule ailes ouvertes vers 1898-1900

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Ice Watch

© Eventattitude : Nicolas Lobet & Arnaud de Villenfagne

Mardi 13 septembre, l’univers ultra coloré d’ICE_WATCH s’est installé le temps d’une soirée aux Jeux d’Hiver. Pour son nouveau modèle F*** Me I’m Famous , Jean-Pierre Lutgen, horloger 100%belge, a fait appel à Cathy Guetta, symbole du monde délirant de la nuit . Les montres se déclinent en différentes couleurs et s’adressent même aux enfants avec un message quelque peu différent: « Love Me I ‘m Famous ». A chaque âge son modèle et à chaque personnalité sa couleur… Nous y avons croisé de nombreuses personnalités belges : Jean-Michel Zecca, Pierre Marcolini, Philippe Malherbe, Pieter De Crem, Richard Ruben,…



ADO-LES-SENS

«JE PRÉFÈRE M’EN ALLER»

EN BELGIQUE, LE PHÉNOMÈNE DU SUICIDE CHEZ LES JEUNES EST SOUVENT SOUS-ESTIMÉ. LE SUJET EST ENCORE TABOU ET NOMBREUX SONT CEUX QUI CHOISISSENT DE NE PAS EN PARLER. LE DIALOGUE PEUT POURTANT SAUVER BIEN DES VIES.

D

ans nos pays, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 25 ans. La première étant les accidents de la route. Ne nous voilons pas la face, notre société ne laisse que peu de place aux plus faibles ou aux plus fragiles et nous avons trop d’idées préconçues sur les mécanismes et les causes qui amènent au

suicide. On entend tout et parfois n’importe quoi: «Il y a plus malheureux que lui», «Elle a toujours aimé attirer l’attention», «Il a trouvé un moyen pour culpabiliser ses parents», «Il a toujours eu des idées suicidaires», «Ce sont toutes ces vedettes et leurs bêtises qui sont des exemples déplorables». J’en passe et des meilleures.

Par Magali Eylenbosch


OSER APPELER AU SECOURS

DE LA PENSÉE SUICIDAIRE À L’ACTE En Belgique, on recense en moyenne chaque année, toute classe et âge confondus, 2000 suicides. Un véritable tsunami. Si la plupart d’entre nous comprend qu’une personne âgée ou très malade décide de mettre fin à ses jours, on admet difficilement qu’un jeune prenne cette lourde décision parce que c’est la seule réponse qu’il a trouvé pour régler ses problèmes. La «plus mauvaise» réponse, certes! L’entourage n’en est pas forcément responsable. Il a parfois fait tout ce qui lui semblait possible. N’oublions pas que les proches d’un adolescent qui se suicide sont les premières victimes collatérales. Il serait faux, voire cruel, de leur faire endosser le poids inutile de la culpabilité. Il faut néanmoins augmenter la prévention, parler des gestes, des mots, des regards qui sauvent et admettre qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais candidat au suicide. Prendre toutes les menaces, toutes les allusions, ou les moindres petits signes au sérieux relève du simple bon sens. Et tant mieux, si l’on s’est inquiété pour rien! L’adolescence est un cap difficile à passer. C’est une période de questionnement et de prises de décisions qui influenceront toute la vie du jeune. Il se retrouve face à des enjeux identitaires majeurs, tant au niveau familial que professionnel ou sexuel. Face à l’incompréhension, au pessimisme ambiant, il ne développe pas forcément des symptômes évidents qui laissent supposer qu’il risque de se suici-

der. Il faut savoir déceler de simples excès de morosité. En profiter pour parler et surtout, mettre le jeune en contact avec une personne formée pour aborder la problématique avant que l’irréparable ne soit commis. N’oublions pas que la jeunesse est aussi synonyme d’impulsivité.

NOUS N’ÉTIONS PAS LÀ Si j’ai proposé ce sujet à la rédaction, c’est parce qu’une amie de ma fille s’en est allée récemment. Bien sûr, elle n’avait pas toujours eu la vie facile et avait dû faire face, comme de nombreux adolescents, à quelques problèmes familiaux inhérents à la séparation de ses parents. Mais c’était dans l’ensemble, une jeune fille pleine d’enthousiasme. Parce qu’elle n’arrivait pas à se situer dans une société qui ne correspondait pas à ses idéaux, elle a pris une année sabbatique en Australie. Elle en est revenue métamorphosée. Personne n’a vraiment compris que ces changements dissimulaient un malêtre encore plus profond. Livrée à ellemême, elle s’était enfoncée dans une recherche d’absolu. Ses amies avaient continué leur chemin. Seule et incomprise, un soir, elle a décidé de s’en aller. Ma fille s’est effondrée et m’a dit qu’elle se sentait responsable de ne pas avoir pris le temps de parler parce qu’elle était trop occupée par ses études, son boulot, sa relation amoureuse. C’est une chose avec laquelle elle a dû apprendre à vivre. C’est aussi une expérience qui l’a fait grandir tout en ébranlant ses convictions.

Face à une menace ou à un doute, les parents, les amis ou même le corps enseignant, ne savent pas toujours à qui s’adresser. Pire, se sentant parfois responsables de la situation, ils n’osent pas appeler à l’aide. Sophie, une maman pour qui tout s’est bien terminé explique: «Lorsque j’ai appris que ma fille voulait abandonner ses études pour se consacrer à la danse, j’ai menacé de la jeter à la rue. Elle a perdu le goût de vivre, je m’en suis rendue compte, mais je ne savais plus comment me sortir de cette situation. Elle a fait une tentative de suicide qui l’a plongée dans le coma. Aujourd’hui, tout va bien. Nous avons reçu une aide psychologique non négligeable et le dialogue s’est renoué. Nous avons même trouvé un super compromis.» Des solutions, il y en a. La première est bien entendu de parler le plus souvent et le plus naturellement possible, d’oser aborder tous les sujets et surtout d’accepter de parler de ceux qui fâchent avec sérénité, en respectant la pudeur des adolescents. Nombreux sont ceux qui dévoilent difficilement leurs sentiments. Et quand on éprouve des difficultés à nouer ou à renouer le dialogue, ne pas hésiter à chercher l’aide là où elle se trouve. Q Le centre de prévention du suicide est à l’écoute, dans l’anonymat, 24h sur 24, des personnes en détresse ou ayant des pensées suicidaires, ainsi que de leurs proches via un numéro d’appel gratuit, le 0800/32.123. Ce centre propose également un forum, des entretiens individuels, un groupe de parole pour parents d’ados confrontés à la problématique du deuil. www.preventionsuicide.be

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CE QU’ILS AIMENT

AMÉLIE NOTHOMB © Marianne Rosenstiehl

«MES GROSSESSES LITTÉRAIRES NE SONT PAS PRÉMÉDITÉES»

DEPUIS 1992, AMÉLIE NOTHOMB FAIT PARTIE DES INAMOVIBLES ÉVÉNEMENTS ANNUELS, REVENANT À CHAQUE RENTRÉE LITTÉRAIRE AVEC UN NOUVEAU ROMAN. TUER LE PÈRE, SON VINGTIÈME PUBLIÉ, MAIS LE SEPTANTIÈME ÉCRIT, TOURNE AUTOUR D’UNE MANIFESTATION ARTISTIQUE ORGANISÉE CHAQUE ANNÉE DANS LE DÉSERT DU NEVADA, BURNING MAN, OÙ SE REND LE JEUNE HÉROS, APPRENTI MAGICIEN, EN COMPAGNIE DE SON MAÎTRE ET DE L’ÉPOUSE DE CELUI-CI DONT IL EST PROFONDÉMENT ÉPRIS. L’OCCASION D’UNE RENCONTRE AVEC L’UNE DES RARES STARS LITTÉRAIRES ACTUELLES. Interview Michel Paquot


Comment choisissez-vous le livre que vous publiez parmi

C’est aussi un roman d’amour où, me semble-t-il, il est

ceux que vous écrivez chaque année?

question pour la première fois du désir charnel…

Au moment où j’écris un livre, je ne sais jamais s’il sera publié.

Ce n’est pas tout à fait la première fois que j’exprime cela dans

Je me décide en hiver et le choix me semble alors évident. C’est

mes livres, mais j’ai écrit ici ma première scène d’amour phy-

instinctif.

sique; qui reste très chaste puisqu’elle n’est pas décrite. Je voulais prouver que l’on peut le faire sans employer aucun de ces mots

Vous veillez à alterner des livres graves et légers, autobiogra-

que je trouve inutiles et lassants. Ce qui m’intéresse, c’est l’in-

phiques et romanesques…

tensité de ce que les personnages ressentent.

Ces différenciations sont pour moi très abstraites. Mes livres soi-disant légers je les trouve plutôt graves et les purement fic-

Dans un livre qui paraît en même temps, «Génération

tifs sont très intimes.

Nothomb» (Editions Luce Wilquin), on découvre que vos livres ont donné le goût de la lecture à de nombreux adoles-

On peut néanmoins y découvrir des pans de votre enfance,

cents.

et notamment l’importance du Japon où vous êtes née et où

Cela m’émeut beaucoup. Que mes livres servent de liens entre

vous auriez aimé vivre, comme vous l’avez raconté dans Stu-

les gens, c’est inespéré, j’ai moi-même tellement souffert de soli-

peurs et tremblements et Ni d’Eve ni d’Adam. C’est dans

tude lorsque j’étais jeune…

ce pays que vous est venu le désir d’écrire? Non, c’est plus ancien, mais c’est au Japon que le phénomène a

On voit que vous répondez aux lettres de vos lecteurs.

pris toute son ampleur. Je ne songeais pas du tout à publier, je

Jusqu’à les encourager à vous écrire?

n’imaginais même pas devenir écrivain un jour. Il a fallu l’échec

Je reçois déjà tellement de lettres auxquelles je réponds amica-

japonais pour que je commence à y penser. Hygiène de l’assas-

lement que je ne vais pas jusque-là! C’est chronophage à mort,

sin, mon premier livre écrit à mon retour du Japon, était en fait

vous ne vous imaginez pas. Les gens peuvent m’écrire s’ils ont

mon onzième. Mais c’est lui que j’ai eu envie de montrer.

quelque chose à me dire mais pas pour vérifier que je réponds!

Pourquoi «Tuer le père» cette année?

Quand trouvez-vous le temps d’écrire?

Parce que je le trouve abouti et qu’il traite d’un sujet important,

Tous les matins, sans exception, de 4h à 8h. Et de ces quatre

la paternité. Il m’a été inspiré par le festival de Burning Man

heures d’écriture dure et intense, je sors lessivée.

auquel j’ai été invitée en 2010 et qui a été pour moi une expérience extraordinaire. Quand on y est, on se demande si on est

Amélie Nothomb, Tuer le père,

encore sur la planète Terre et si les gens ne sont pas des Mar-

Albin Michel

tiens. Sur place, vous pensiez au roman à venir? Pas du tout. Je n’ai pas de préméditation dans mes grossesses. Je me retrouve enceinte après coup de quelque chose que je n’imaginais pas me mettre enceinte. Et l’une de mes règles de vie est de ne jamais prendre de notes. Pourquoi avez-vous choisi comme héros un adolescent magicien? La sauvagerie des quinze ans est fascinante à explorer. A cet âge-là, j’étais complètement folle. Et les magiciens me passionnent, je trouve qu’il y a pas mal de points communs entre eux et les écrivains chers à mon cœur.

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CE QU’ILS AIMENT

TELL ME

TECH Belkin Keyboard Folio On a déjà eu l’occasion de croiser de nombreux claviers pour l’iPad. Les plus sophistiqués proposent de s’intégrer avec l’iPad via un étui, le transformant en ultra portable. Belkin, bien connu dans le domaine de l’accessoire informatique, propose son propre clavier, le Keyboard Folio pour iPad 2: celui-ci permet de protéger son iPad, tout en lui offrant une manière de saisir du texte plus adaptée à ceux qui veulent faire du traitement de texte ou de l’e-mail

Tensiomètre Withings

intensif. Connecté sans fil via Bluetooth, il

Alors que l’hypertension artérielle touche près de 25% de la popula-

dispose d’une batterie interne offrant 60

tion mondiale, la mesure de la tension artérielle permet de sauver des

heures d’utilisation, rechargeable via USB.

vies. C’est pourquoi Withings a choisi de revisiter le tensiomètre pour en faire un objet connecté beau et simple d’utilisation. Il suffit

Klipsch Light Speaker

de brancher le tensiomètre Withings à son iPhone, iPod touch ou

Remplacez vos ampoules tradition-

iPad, l’application Withings se lance automatiquement et rend la

nelles par des LED consommant 80%

mesure de tension disponible en un seul geste: tous les résultats sont

moins d’énergie tout en intégrant un

sauvegardés pour un suivi précis de la santé. Pas besoin de noter les

haut-parleur sans fil pour diffuser

résultats, de calculer les moyennes ou de les transmettre à son méde-

votre musique depuis votre iPhone,

cin traitant. Le tensiomètre Withings fait tout cela.

media center ou autre notebook dans différentes zones de votre intérieur, tel est le concept proposé par Klipsch avec les LightSpeaker: des minienceintes intégrées à une ampoule LED d’une durée de vie de quarante mille heures. Le tout est livré avec une télécommande et une station permettant de gérer l’ensemble.


Bowers & Wilkins C5 B&W livre son premier casque intra-auriculaire avec le C5. Résolument audiophile, celui-ci s’adresse aux mélomanes nomades et a fait l’objet d’une conception de premier ordre. En premier lieu, les qualités musicales ont évidemment fait l’objet d’un soin particulier: on retrouve des haut-parleurs de 9 mm intégrés dans un boîtier en aluminium et animés par des aimants en néodyme, gage d’une belle précision dans la transcription du signal. Mais l’innovation majeure du C5, c’est son système Micro Porous Filter, restituant un message sonore clair et naturel avec un rendu large et ouvert. L’autre avantage de ce dispositif est de limiter les fuites sonores et, grâce aux propriétés d’isolation par rapport au bruit ambiant, il permet une immersion optimale dans la musique. La répartition du poids, via un lestage au tungstène, contribue elle aussi à l’isolation phonique, mais également au confort. Cerise sur le gâteau, le B&W C5 est également un casque téléphone puisqu’il intègre un micro et une télécommande sur son cordon audio; ainsi doté, il pourra aussi contrôler les fonctions de lecture d’un iPad, d’un iPod ou d’un iPhone. Enfin, au chapitre des fonctionnalités, on saluera l’astucieux système Secure Loop qui permet un port des oreillettes stable en toutes circonstances.

LaCie Porsche Design P’9220 Le groupe Porsche Design et LaCie associent technologie de pointe et marque de prestige pour donner naissance à la gamme de produits électroniques exclusifs P’9000: les disques durs P’9220 (disponible en 500 Go ou 1 To) pour ordinateurs portables et P’9230 (disponible en 1 ou 2 To) pour ordinateurs de bureau. Ces nouveaux disques durs sont dotés de la technologie USB 3.0 et protégés par un boîtier en aluminium élégant au design épuré. En plus de leur design remarquable, ces disques durs disposent d’un logiciel intégré pour les installer aisément sur PC ou Mac. Chaque disque comporte un logiciel garantissant une sauvegarde intégrale de toutes ses données numé-

Sony VAIO Série Z

riques, d’un mode Eco pour économiser l’énergie, d’une protection par

Pesant à peine plus d’un kilo et doté d’un design séduisant en

mot de passe pour sécuriser ses fichiers et de 10 Go de stockage en ligne

fibre de carbone, ce nouvel ordinateur portable est conçu pour

sécurisé Wuala.

répondre aux exigences des professionnels qui souhaitent allier puissance et mobilité, renforcée grâce au clavier rétro-éclairé, au repose-poignet extra-large et aux touches de raccourcis tactiles. Doté d’une résolution de 1 600 x 900, l’écran de 13,1’’ (33,2 cm) bénéficie d’un revêtement antireflet qui élimine la réverbération des sources lumineuses directes et garantit une reproduction fidèle des couleurs. Associés à une mémoire DDR3 SDRAM rapide et à un disque SSD de 256 Go en RAID, les processeurs Intel Core i7 dernière génération sont capables de gérer les tâches les plus complexes en un clin d’œil. Une fois connecté à la station d’accueil, l’ordinateur portable dispose de nombreux ports USB, VGA et HDMI supplémentaires, capable de gérer jusqu’à quatre écrans.


Knokke Out à Spa

© D.R.

Les 24h de Spa-Francorchamps, Damien Coens et Frédéric Bouvy y ont participé au volant d’une Corvette GT3. Profitant de l’occasion, ils ont organisé un Knokke Out éphémère à l’extérieur du raidillon. Le samedi, ils ont eu le plaisir d’accueillir plus de 500 invités pour le barbecue du midi, les buffets du soir et la soirée dansante et plus de 400 invités pour le brunch du dimanche midi. C’est pourquoi ils ont décidé de recommencer l’année prochaine !


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Challenge Pétanque People2011

© Pierre Olivier Tulkens

Le 10 septembre dernier, Knokke a accueilli la quatrième édition du Challenge Pétanque People2011.Cette initiative est orchestré par Joeri Perneel qui enfila sa casquette d’organisateur pour faire de cet évent une journée inoubliable... Voici la compil des plus beaux moments de cette quatrième journée de « Gala »…


CE QU’ILS AIMENT

A BIGGER PLASCH Après un passage réussi dans le monde de la nuit avec Le Bar Rouge, Didier Plasch est revenu à ses premières amours, la restauration, en ouvrant le Plasch Brugmann. Le temps d’une interview, ce Bruxellois qui ne tient pas en «place», a accepté pour une fois de se mettre à table. Interview Bernard Roisin

Vous revenez du milieu de la nuit auréolé du succès du Bar Rouge que vous dirigez toujours. Quelle expérience retire-t-on de ce type d’établissement en ouvrant un restaurant comme le Plasch Brugmann? J’ai ouvert le Bar Rouge dans l’optique de faire un break après avoir tenu quelques restaurants dont le Bistrot du Mail ouvert douze années durant. Je souhaitais donc me reposer un peu en ouvrant un petit bar apéro, histoire de me changer de la gastronomie. Raison pour laquelle j’ai ouvert dans un lieu rêvé à mes yeux, à savoir un bar des années soixante. L’établissement était censé ouvrir de 17h à 1H de matin, mais très vite je n’ai pu fermer qu’à l’aube. Le Bar rouge est ainsi devenu le bar de nuit de Bruxelles. Les clients du Bar Rouge vous ont-ils suivi au Plasch Brugmann? Bien sûr! Mes hôtes me suivent depuis le début à La Courte Paille place Saint-Pierre, au Flagrant Délit près du Sablon, puis au Bistrot du Mail: ce qui donne à ma clientèle un caractère très mélangé incluant même des restaurateurs. Quel est le concept de ce nouveau restaurant? Il y a longtemps que je lorgnais sur ce lieu que j’avais «raté» il y a quelques années à l’époque du Baroq’s Café. Après avoir tenu Le Bar Rouge pendant six ans, je désirais retourner à la restauration, dans une formule qui soit moins gastronomique que le Bistrot du Mail: un restaurant qui propose des bons produits de qualité (pour exemple, la mozzarella arrive directement de Naples…) mais tra-

vaillés simplement, des plats belges, et où l’on puisse manger de midi à 23 heures NON STOP. Un lieu où les hôtes puissent s’installer à leur gré en terrasse, en solo (au bar) ou en bande, et disposant de plusieurs ambiances. Un lieu flexible et tout public qui me permette de rassembler toutes les personnes que j’ai croisées au cours de ma carrière. Cette place est-elle l’une des plus belles de Bruxelles? La plus belle, ça se discute, mais le quartier est en tout cas très sympathique. Je n’y ai pas le sentiment d’être à Bruxelles. Il y règne un mélange de parfums de Saint-Germain, de Bruxelles bien sûr par le côté convivial, et d’atmosphère villageoise: les habitants du quartier y restent et se déplacent à pied. Ce coin de la ville n’en est qu’à ses débuts et qui évolue déjà... Il lui manque juste quelques magasins un peu pointus, deux trois grandes marques de vêtements qui attirent le chaland. Vos bonnes adresses de restos à Bruxelles? Asiatique: Les Larmes du Tigre Belge: Viva Boma Gastronomique: Le Châlet de la Forêt chez Pascal Devalkeneer, mon ancien associé du Bistrot du Mail. Le dimanche: la Brasserie de Bruxelles sur la place de la vieille halle au blé. D’autres bonnes adresses? Pour sortir: Le Bar Rouge!(rires) Un magasin pour hommes: PH rue de Namur Des Librairies: Filigranes et Candide dans le quartier Brugmann Un fleuriste: Catleya, sur la Place Votre modèle de restaurant? Auparavant, j’appréciais les restos gastronomiques. Désormais, j’avoue une préférence pour les établissements plus simples, une brasserie ou un restaurant une étoile. Par exemple, à Nice où je me rends souvent, la Merenda, un ancien étoilé du Negresco qui en a eu marre de ses étoiles. Ce chef a ouvert un resto de 24 places qui développe un concept un peu semblable au nôtre: à savoir des produits de qualité, de bonnes recettes, de la constance et de la simplicité. En Italie, Bugamatta, restaurant situé à Finale Ligure où je passe mes vacances. Q

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CE QU’ILS AIMENT

UN BEL

OBJECTIF

Spécialiste de la photographie digitale et professionnelle, le Labo Jean-Jacques Micheli, fort de ses 25 ans d’expérience, a notamment développé des collaborations avec des galeries d’art et les photographes qu’elles présentent. Son fondateur tire sans clichés le portrait de son métier... Interview Bernard Roisin

Le métier de photographe a-t-il fort changé depuis vos débuts il y a 25 ans? Et comment! Ces dix dernières années, la moitié du paysage photographique a disparu, qu’il s’agisse de photographes, de magasins ou de labos. Ceux qui ont survécu ont dû s’adapter en trouvant de nouvelles activités, voire d’autres formules. Pour notre part, nous avons développé trois pôles: le tirage exposition pour des artistes ou des amateurs éclairés qui font des voyages et qui souhaitent de grandes photos bien exposées et collées à accrocher dans leur salon, la partie mode avec des photographes qui font appel à nos services pour la retouche, le tirage et leur book, et enfin, l’industrie et la publicité. Par exemple, dans le cas de Solvay, nous avons effectué la numérisation de l’ensemble de leurs archives et pris en photo l’ensemble des cadres... Car nous intervenons également dans le domaine du Corporate. Ceci dit, le travail en laboratoire constitue notre principale activité. L’aspect multifonctionnel restant primordial, nous avons développé depuis quelques années le créneau des albums de mariage. Dans le premier volet de notre activité, nous avons mis sur pied des partenariats, notamment avec la Young Gallery, la Photo Gallery située Galerie de la Reine ou encore avec Contretype... Cette collaboration avec les galeries d’art orientées photographie constitue-t-elle une vitrine pour votre entreprise? Certainement. Ce partenariat nous permet à la fois d’exposer la qualité de notre travail et en même temps de mettre en place une collaboration étroite et de longue durée avec l’artiste présenté: pour ce faire, nous sommes très attentifs au respect de son travail, de sa vision et de sa sensibilité. Cette collaboration se fait sur le mode d’une constante interaction. 142

Vous vous mettez à la disposition de l’artiste. Cela ne vous dérange pas, vous qui êtes photographe professionnel? C’est un choix: se positionner en tant qu’artiste ou devenir son relais. Le photographe Yves Ullens avec qui nous travaillons depuis des années nous conduit à nous dépasser dans des projets artistiques toujours différents. En même temps, cette collaboration nous confère le sentiment de participer pleinement au processus de création. Yves Ullens est tout à fait conscient de la complémentarité du labo par rapport à ses prises de vue. Il n’y a pas de frustration en tant que photographe de ne pas réaliser plus de photos? Non. Bien que photographe au départ, j’ai plus un passé de laborant qui demande beaucoup de rigueur, une capacité à savoir corriger une image, à l’interpréter. Il s’agit d’un autre type de sensibilité mais c’est aussi de la photographie... vue sous un autre angle. L’informatique ne prend-elle pas trop le pas sur la photographie actuellement? Bien sûr! J’aurais préféré un monde sans ordinateur dans mon métier. Mais tout évolue et il s’agit de s’adapter. Par contre, le côté informatique de l’image est de plus en plus vulgarisé. De nos jours, les softwares qui proposent de transformer vos photos en soidisant oeuvres d’art pullulent, ce qui provoque une standardisation et un nivellement des images qui finissent par toutes se ressembler. Ce côté impersonnel semble arriver au bout de sa logique puisqu’aux États-Unis par exemple les photographes de mode en reviennent à l’argentique qui procure un rendu plus doux. 02/733.21.85 - www.labojjmicheli.be info@labojjmicheli.be


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EN QUÊTE DE SAVEURS

VINEXPO

ÉDITION 2011

LE SAVOIR-FAIRE FRANÇAIS PLAIT AUX CHINOIS Par Isabelle Forêt, œnologue et fondatrice du site et guide professionnel Fémivin.com


L

e repas gastronomique des Français, inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO, met l’univers de la table en émoi depuis novembre 2010. Dès lors, lorsque Vinexpo, le plus grand salon international dédié à la profession des vins et spiritueux, se tient à Bordeaux, ville inscrite au patrimoine

mondial de l’UNESCO, plusieurs univers qui symbolisent le savoir-faire français se rencontrent.

C’EST DANS CE CONTEXTE TRÈS POSITIF QUE DES ACHETEURS DE PLUS DE 135 NATIONALITÉS FONT LE DÉPLACEMENT À BORDEAUX DÉMONTRANT AINSI LEUR INTÉRÊT POUR LE SAVOIR-FAIRE FRANÇAIS. Si chaque Français est habitué à imprimer dans sa mémoire les caractéristiques de sa région lorsqu’il savoure un vin de terroir, pour l’étranger qui vient en France sur ce salon mondial des vins, c’est la découverte d’un voyage gustatif exceptionnel. Ici on ne lui parle pas de cépage, mais de crus, de climat, de terroir, de parcelle, d’appellation. La France a toujours fait rêver, nous captons cette sublimation dans le produit. Prenons le champagne par exemple, l’aspect émotionnel est porté par la qualité, le savoirfaire, l’histoire et la personnalisation de la marque, au-delà de la technique de production. Il en est de même pour nos vins de Bourgogne ou nos crus de Saint Emilion, de Sauternes, marqués par 2000 ans d’histoire…

VINEXPO, EDITION 2011 Vinexpo aurait pu être dédié aux femmes de la profession tant ces dernières ont été nombreuses et remarquées. Elles ont montré que le vin n’est pas qu’une affaire d’hommes et qu’elles ont toute légitimité. Mais c’est la présence asiatique qui m’a

« J’AI CROISÉ DES CHINOISES QUI CHERCHAIENT LE MILLÉSIME 2008 PARCE QUE 8 EST LEUR CHIFFRE FÉTICHE »

surpris le plus cette année. J’ai croisé des Chinoises qui cherchaient le millésime 2008 parce que « 8 » est leur chiffre fétiche. C’est lors d’une soirée que j’ai appris que pour un Chinois le mot « Lafite » dans sa prononciation du nom, sonne comme « jolie » d’où le succès de Lafite-Rotschild. Quant à Château d’Yquem, les Chinois l’on baptisé « Di Jin » une traduction de « goutte d’or ». Lorsqu’un soir j’ai assisté à un attroupement devant le Château Beychevelle, à l’étiquette célèbre illustrée par un drakkar, j‘étais loin d’imaginer d’où venait leur intérêt pour ce vin : les Chinois le voient comme le vin symbolique au bateau Dragon appelé « Long Zhou »… L’avenir du marché chinois est très prometteur avec la hausse du niveau de vie de la classe moyenne. Et nous savons que cette émancipation passe par le modèle féminin français qui reste la vitrine mondiale du bon goût, du luxe et de la mode, ce qui explique cette véritable évolution de la consommation du vin en Chine. Q

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EN QUÊTE DE SAVEURS

RENDONS AU ROSÉ SES LETTRES DE NOBLESSE On associe souvent le vin rosé à quelque breuvage léger d’été. C’est mal le connaître. Tant par son histoire que par l’évolution de ses assemblages, le rosé est décidément un vin avec lequel compter, et pas seulement à l’heure de l’apéritif. Constat : Premier vin de l’histoire aristocratique pendant des siècles, le rosé a été supplanté par le rouge après le haut Moyen-Age. Par Coralie Tilot

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Grimod (Alexandre Balthazar Grimod de la Reynière)

Ce gastronome du XVIIIe siècle a été tout à la fois le premier critique culinaire, l’inventeur du guide gastronomique et le propriétaire de la meilleure table de Paris. On lui doit aussi un manuel sur l’art de recevoir. Faut-il s’étonner qu’un tel homme ait inspiré son nom et sa philosophie à notre maison…

Etre inventif, développer les plaisirs de la gastronomie et offrir le meilleur de la table pour vos événements et vos réceptions : telles sont les valeurs qui nous animent depuis 1972. Route de Genval 9 - B-1380 Lasne Tel: 02/633 37 75 - Fax: 02/633 20 48 e-mail : grimod.traiteur@skynet.be

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EN QUÊTE DE SAVEURS LE ROSÉ, UNE HISTOIRE DE FEMMES ?

Est-ce ses origines aristocratiques, sa couleur ? En France, et ce depuis le XXème siècle, le vin rosé tient une place à part. Vin « décalé », porteur de valeurs par sa couleur (un peu comme le champagne rosé) il bénéficie d’un vrai capital affectif auprès des consommatrices. Est-ce leur influence grandissante sur le monde des œnologues (tant du côté production que celui de la consommation) ? La qualité et la variété des assemblages aujourd’hui proposés ? Le réchauffement climatique aidant, les vins rosés sont désormais considérés comme de grands vins, au même titre que les rouges et les blancs. On peut en effet les boire toute l’année, et pas seulement sur la Côte d’Azur, le temps de l’été, à l’abri d’une tonnelle ou sur la plage avec des glaçons dedans.

UNE COULEUR TROMPEUSE

Ce n’est pas l’habit qui fait le moine. La couleur du rosé ne reflète absolument pas sa puissance ou sa charge en alcool. Et ce, pour les raisons liées aux deux façons de fabriquer du rosé. Soit on enlève les peaux lorsque l’on atteint la couleur désirée (comme elle continue à évoluer, il faut être très précis dans l’instant), soit on ne soutire qu’une partie de la cuve (le reste continuant à faire du rouge) obtenant dès lors un « rosé de saignée » (en Champagne, seuls Duval Leroy, Laurent Perrier et Nicolas Feuillatte continuent à utiliser ce procédé). Leur couleur ne reflète donc absolument pas leur puissance ou leur charge en alcool. A Bordeaux enfin, on distingue les rosés des clairets : les premiers sont vinifiés « saignés », les seconds sont vinifiés après la fermentation.

«Le Rosé est associé aux moments de plaisir »

Eléonore de Provence fut l’une des premières ambassadrices à l’étranger de l’Art de vivre en Provence alors qu’elle épousa en 1236 Henri III d’Angleterre. A l’instar de sa belle-mère Aliénor d’Aquitaine qui avait pris sous sa protection les vins de la région de Bordeaux, Eléonore de Provence favorisa largement les vins provençaux à la Cour d’Angleterre. Ce fût donc l’une des premières ambassadrices des vins de la région de Provence. Ces mêmes vins, dont l’origine remonterait à il y a plus de 2600 ans constitueraient donc le berceau du vignoble français. Source Doc. Association de femmes chefs d’entreprises Les Eleonores de Provence, faisant découvrir et rayonner entre autres témoignages d’art de vivre de la région les appellations viticoles Bandol, Bellet, Côtes de Provence, Côteaux Varois en Provence, Coteaux d’Aix en Provence.

L’ADJECTIF ÉLABORÉ S’APPLIQUE-T-IL AU ROSÉ ?

Outre le talent, la liste d’impératifs pour réaliser un bon rosé est exhaustive : bonne maîtrise des températures (afin de capter les arômes qui autrefois se volatilisaient), des raisins sains issus de bons cépages et terroirs, des équipements spéciaux de refroidissement coûteux… Ce qui explique le prix élevé de certains, dont les Crus Classés de Provence. Une région, rappelons-le, productrice à 80% des rosés. L’expression du terroir provençal, ses cépages historiques, son savoir-faire expliquent pourquoi aucun autre rosé ne ressemble à celui issu de cette région leader. Il se reconnaît entre autres à sa robe très pâle, sa limpidité, sa complexité aromatique et la diversité de ses flaveurs.

DU ROSÉ DE SOIF À CELUI DE GASTRONOMIE

L’engouement pour le rosé, et pas seulement par les femmes, est dû aussi à l’évolution de la gastronomie, les nouvelles cuisines asiatiques, moléculaires, exotiques, fusion, qui invitent à l’éventail de goûts proposé par le vin rosé. D’un côté, les rosés de soif, fins, aromatiques, parfaits pour l’apéritif ou pour accompagner les crudités, les salades composées et les légumes, de l’autre, les rosés de gastronomie, plus structurés et riches en matière, qui accompagnent tout un repas, et pas forcément du poisson. On restera méfiants quant au degré d’alcool ; aujourd’hui, comme la plupart des vins, les rosés sont issus de raisins de plus en plus mûrs et affichent ainsi des degrés élevés sans qu’on s’en aperçoive. Ainsi, à 13,5° ou 14°, les vins rosés peuvent s’apprécier comme des vins de repas que l’on apprécie toute l’année. D’excellents rosés issus de la culture biologique ou de la biodynamie sont aujourd’hui disponibles. On les boit traditionnellement frais, entre 9° et 11°, et il ne gagne rien à attendre de les boire… Cheers… Q

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« Le rosé est aimé des femmes et des hommes qui aiment les femmes, il est consommé par pur plaisir, et reste associé aux moments positifs, conviviaux, décontractés, et plus récemment à un certain art de vivre »

Info lecteurs : Patrice Arnaud, directeur du Sofitel Brussels, propose une sélection intéressante de vins rosés à la carte


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Hugues Ducobu, Alain Van Campenhoudt et Pascal De Valkeneer

RENCONTRES GOURMANDES Par Ondine StĂŠnuit Photo Paul Coerten


C’est au Chalet de la Forêt, en pleine discussion avec le chef Pascal Devalkeneer, que j’ai rencontré Hugues Ducobu et Alain Van Campenhoudt, deux associés passionnés ! Les deux directeurs du groupe Bristol Food & Wine partagent un grand amour pour la gastronomie. Et comme selon eux, la base de la bonne cuisine est un ingrédient de qualité, ils ont décidé de faire de leur passion leur métier, en distribuant des produits de bouche d’une qualité exceptionnelle. Alain Van Campenhoudt s’est lancé très jeune dans la cuisine et a toujours rêvé d’ouvrir un restaurant. Mais cet homme d’affaire touche-à-tout, déjà bien occupé par ses différentes sociétés dans l’immobilier, la sécurité et l’intérim, a finalement choisi une autre façon d’assouvir sa passion. Hugues Ducobu est importateur de vins et de champagnes quand il fait la connaissance d’Alain en 2004. Ensemble, ils vont affiner leur sélection, obtenir des exclusivités belges et choisir des produits haut de gamme, destinés aux meilleures tables du pays, aux traiteurs, aux cavistes et aux épiceries fines. Gastronomes, gourmands et gourmets, Hugues et Alain distribuent une palette de produits choisis avec soin. A l’opposé de la grande distribution, ils préfèrent les entreprises familiales, les productions réduites et qualitatives. C’est ce qui les a poussés à choisir le Champagne Drappier, dont ils sont les importateurs exclusifs en Belgique. “Un produit exceptionnel n’est pas forcément plus cher pour autant. La gamme des champagnes Drappier en est le parfait exemple. C’est un grand champagne à prix accessible, moins cher que ses concurrents. Le secret c’est qu’il y a moins d’intermédiaires et pas de gros budget consacré à la pub ou au marketing.” Nous explique Alain Van Campenhoudt.

« Un produit exceptionnel n’est pas forcément plus cher.»

La palette des produits qu’ils distribuent donne l’eau à la bouche; caviar d’élevage espagnol issu d’une ferme bio, jambon ibérique “Bellota”, huile d’olive Valdition, truffe du village de Richerenches, saumon d’exception et même les très recherchés œufs d’escargots, bref, des trésors pour amateurs de bonne chère. Et pour chaque produit, Hugues Ducobu et Alain Van Campenhoudt ont une histoire à raconter, celle d’une rencontre avec des producteurs aussi passionnés qu’eux, des familles et des petites structures qui laissent la place au savoir-faire. C’est ce respect et cet amour des bons produits qu’ils veulent avant tout partager; un enthousiasme très communicatif et une passion qui est devenue leur métier. Infos : www.champagne-drappier.com

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EN QUÊTE DE SAVEURS

RECETTE

D’AUTOMNE

Cabillaud rôti sur la peau au beurre salé, chou-fleur émincé, noisettes et pimprenelle Par Pascal De Valkeneer, chef étoilé

Pour 4 personnes: 4 dos de cabillaud épais de 200 gr

Colorer les dos de cabillaud à l’huile d’olive côté peau, ensuite

1 petit chou-fleur blanc primeur

les retourner et ajouter 50gr beurre salé et continuer douce-

noisettes torréfiées

ment la cuisson en arrosant régulièrement d’un beurre mous-

pimprenelle

seux et noisette jusqu’à ce que le poisson soit nacré.

50gr de spéculoos 100gr de beurre salé

Mixer 50gr de spéculoos et 50 gr de beurre salé pour obtenir

vinaigre de Xérès

une pâte uniforme. Ajouter une cuillère à soupe de vieux

huile de noisettes grillées

vinaigre de Xérès.

A la mandoline japonaise, émincer le chou-fleur pour obtenir

Dresser le chou-fleur mariné comme un carpaccio – la pâte de

de jolies tranches fines les plus entières possible (6 par per-

spéculoos en dessous du cabillaud, les noisettes en éclats par-

sonne). Faire mariner l’émincé de chou-fleur sur une plaque

dessus et les feuilles de pimprenelle sur le côté. Terminer avec

+/-10 minutes à l’huile de noisettes et fleur de sel.

un trait d’huile de noisettes et de vieux vinaigre de Xérès.

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Le Chalet de la Forêt Drève de Lorraine 43 - 1180 Bruxelles Tél: +32 (0) 2 374 54 16 - www.lechaletdelaforet.be info@lechaletdelaforet.be


Sebastian Vettel en grand champion.

© D.R.

Sébastian Vettel a enfin vaincu le signe… spadois. Souvent malchanceux ou maladroit à Spa-Francorchamps, le champion du monde a enfin accroché l’une des plus belles courses de la saison à son palmarès sur ce circuit de grands garçons. Ce fut un des plus beaux GP de la saison et Vettel se rapproche d’ un second titre.


DU RALLYE AUX JEUX EN PASSANT PAR...

© Eric de Ville

...l’Afrique. Le samedi 3 septembre 2011 eut lieu la 9e édition du rallye d’ancêtres organisé par Vincent de Raikem, Christophe Brochier et Olivier Stulemeijer. Placée sous le thème de l’Afrique, l’épreuve débuta par un délicieux breakfast au Rallye des Autos pour se terminer quelques 300 km plus loin par un dîner aux chandelles sous les baobabs de la terrasse des Jeux d’Hiver.



EN DERNIÈRE MINUTE

JEAN DUJARDIN RENCONTRE

Avec The Artist, superbe hommage aux films muets, Jean Dujardin a obtenu le prix d’interprétation masculine au dernier Festival de Cannes. Le pari était pourtant risqué puisqu’il s’agit d’un film muet en noir et blanc, tourné à Hollywood avec une brochette incroyable de seconds rôles américains. Au final, on a droit à un long métrage grand public et familial, drôle parfois, souvent très émouvant et formidablement interprété par Bérénice Bejo et Jean Dujardin que nous avons rencontré en mai dernier sur une terrasse ensoleillée de la Croisette quelques heures avant sa montée des marches. Propos recueillis par Alice Lambert

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Comment passe-t-on d’un film comme OSS 117 à un film d’auteur en noir et blanc ? C’est là toute la magie du cinéma. Passer d’un registre à un autre au gré de vos envies d’acteur. Au moment où vous avez le luxe de pouvoir choisir vos rôles, c’est un privilège énorme. Lorsqu’on m’a proposé le rôle, je sortais du tournage du deuxième OSS 117. En me tendant le scénario du film, le réalisateur m’a dit : « Ne te moque pas de moi ». Je ne connaissais pas le cinéma muet et j’ai découvert des films d’une incroyable modernité. Au final, c’était une expérience de jeu unique. D’ailleurs, si on me proposait d’en tourner un autre, j’accepterais tout de suite. Vous avez tourné aux États-Unis pour ce film. Quels souvenirs gardezvous de cette expérience ? J’ai fait le touriste en même temps que l’acteur. Je n’ai pas vu passer ce tournage. Chaque fois que j’avais du temps libre, je me perdais dans les studios où avait lieu le tournage. Je contemplais les vieilles voitures, les décors. J’étais comme un gosse. La critique américaine a réservé un accueil fantastique à The Artist. Est-ce là le début d’une carrière internationale ? Vous savez, nous ne sommes pas entrés par la grande porte aux États-Unis, mais plutôt par la fenêtre. Ce film reste avant tout une production française que les américains regarderont sans doute avec intérêt parce qu’elle raconte leur histoire. Je pense que la médiatisation du Festival de Cannes y est aussi pour beaucoup. Et puis, The Artist est un film de genre. Un genre plutôt rare et en total décalage de ce qui se fait actuellement. Forcément, ça braque les projecteurs sur vous. Quel regard portez-vous sur votre carrière ? Je suis assez fier des films que j’ai tournés. Pas tous mais la plupart, oui. Je ne vais pas faire la fine bouche, jouer les blasés ou les faux modestes. J’ai fait ce que j’ai cru bon de faire au moment où les choses se sont présentées à moi. D’ailleurs, si je regarde mon parcours, je ne peux pas dire que j’ai ramé. Ce serait même indécent de l’affirmer. Je ne sais pas si j’ai fait les bons choix mais j’ai l’impression d’avoir fait ces choix-là au bon moment. J’ai commencé dans les années 1996-1997, à l’époque où apparaissait une nouvelle génération de comiques avec des gars comme Jamel Debbouze ou Gad Elmaleh. J’ai pris le train en marche. J’ai su saisir quelques bonnes opportunités. J’ai la chance aujourd’hui de pouvoir choisir des projets originaux pour ne pas me contenter de ce que j’ai déjà fait ou de virer à la caricature. Vous êtes déçu de ne pas être encore reconnu par la profession ? C’est toujours agréable d’avoir l’estime de ses pairs. Mais cela relève davantage de la coquetterie. Je fais des films pour qu’ils soient vus. Pas pour avoir de bonnes critiques dans les journaux même si c’est toujours agréable. J’ai par ailleurs intégré le fait que lorsqu’un film est gros, l’acteur devient une marque. Et de préférence une marque qui doit se vendre. Ca fait partie du jeu. Je suis capable de faire la part des choses et de ne jamais être dupe de ce que l’on dit sur moi. La relation que j’ai avec mon métier est finalement très égoïste. Je veux profiter de mon métier d’acteur et non avoir la reconnaissance des uns ou des autres même si, au début de sa carrière, on rêve tous de marquer de son empreinte le cinéma. Vous savez, j’ai davantage peur de la traversée du désert, que les scénarios ne me soient plus envoyés.

Et avoir la reconnaissance du public ? Entendre que je suis l’un des acteurs les plus populaires, ça flatte l’ego un jour mais c’est oublié le lendemain. J’ai tourné dans des films pour lesquels la critique a été trop gentille à mon égard. Il ne faut pas croire que je suis content de tout. Il ne faut pas croire non plus un comédien qui dit qu’une mauvaise critique ne le touche pas. Etre connu, ce n’est pas un plan de carrière. Pour faire ce métier, il faut aussi aimer les gens. Du coup, ils sont gentils avec moi. Quand avez-vous décidé de devenir comédien ? Très tôt. Mais pas consciemment. Je faisais le malin à l’école pour amuser mes copains. Adolescent, j’étais un garçon très timide et, dans ces moments-là, j’existais. Jouer, c’est attirer l’attention sur soi. Mais en faire un métier, jamais. Devenu adulte, je me suis rendu compte que j’y prenais du plaisir et que je faisais marrer les gens. Plus tard, lorsque j’ai joué dans des compagnies théâtrales, je gagnais trois fois rien mais j’étais pourtant ravi de cette vie là. Je rêvais de cinéma comme beaucoup de comédiens mais sans en faire une fixation. J’écrivais des sketchs, j’avançais. Je n’ai jamais pris de cours, je me faisais confiance. Tout a démarré avec Un gars, une fille. Quels souvenirs gardez-vous de cette époque ? J’avais vu la version originale canadienne, que j’ai trouvée très drôle. Ca m’a plu. J’ai pourtant hésité à me rendre au casting. Je faisais de la télé avec des potes et tout allait plutôt bien. Mais le déclic, c’est Alex Lamy avec qui l’alchimie artistique a été immédiate. Grâce à Un gars, une fille, j’ai joué le trentenaire que j’étais à l’époque. Je vivais des choses le soir, je les tournais le lendemain. On a travaillé comme des dingues pendant deux ans. Peu à peu, on a mesuré le phénomène de l’émission. Quand je revois certains sketchs d’Un gars, une fille, ils me font toujours marrer. Parfois, à l’écran, c’est vraiment moi. Q

THE ARTIST Un film de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin et Bérénice Béjo Au cinéma le 12 octobre


EN DERNIÈRE MINUTE

TAM TELL ME

DE L’ACTU, DE LA MODE, DES PEOPLE. LES COUPS DE CŒUR DE LA RÉDACTION. Par Coralie Tilot et Mary-Jane

Noë by Ketch’Up Noë, la signature belge de chaussures disponibles en 80 couleurs, créée en 2008 par Luc Dereu, est désormais disponible chez Noë by Ketch’up, rue aux Pierres 22 à 1000 Bruxelles. Une boutique qui propose entre autres collections et accessoires, les robes Fever, la ligne de vernis colorés Barry M.

Retour à ses premières amours Certains l’ignoraient, d’autres l’avaient peut-être oublié, Pili Collado, créatrice de la ligne de bijoux, Les Précieuses, est licenciée en architecture. Après plusieurs collections sous le signe d’une élégance désuète, un brin romantique, faites de cornes, de cristal, de boutons anciens et de volutes de rubans, l’artiste revient à une ligne plus graphique. En quelque sorte, elle arrondit les angles. Des rubans, il y en a encore, un peu comme une signature, mais elle fait désormais la part belle à la géométrie. On y verrait bien quelque chose d’Alexander Calder et d’Henryk Berlewi. A s’offrir ou à se faire offrir ! Infos : 02.343.10.85.

Un ruban rose pour la vie Les marques de beauté du groupe Estée Lauder unissent leurs forces et mettent en vente des produits « Ruban Rose ». Le but ? Sensibiliser encore plus le public au problème du cancer du sein et récolter des fonds pour la noble cause. Une action qui débute en octobre 2011… Rappelons que depuis sa création en 1993, la Fondation pour la Recherche contre le Cancer du Sein a récolté plus de 315 millions de dollars (dont plus de 35,5 millions uniquement au cours de l’année 2010) pour investir dans les méthodes de recherche contre le cancer les plus avancées et les plus prometteuses. En 2010-2011, les fonds versés ont permis d’aider 172 chercheurs, parmi lesquels un chercheur belge, à poursuivre leurs travaux dans les instituts médicaux les plus réputés au monde. www.bcrfcure.org

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Walter Van Beirendonck s’expose à Anvers Connu pour son humour, le créateur de mode flamand propose sa première rétrospective intitulée « Dream the World Awake » au musée de la mode d’Anvers. En six thèmes et cent pièces créées durant 30 ans, celui qui appartient dans les années 80 au « groupe des Six » issus de l’Académie d’Anvers (Dries Van Noten, Ann Demeulemeester, Dirk Bikkembergs, Dirk Van Saene, Marina Yee), aime aborder des sujets comme le sida, la burqa, la consommation de masse, l’écologie, le capitalisme. Ses couleurs improbables, ses pantalons rembourrés, ses blousons pour paraître plus musclés… détonent ! Il est humble et sensible et a très vite été remarqué par le groupe U2 qui en 1997 lui confie la conception des costumes (inspirés de GI Joe) pour leur tournée Popmart Tour. Nombreuses sont les asbl, les marques, les magazines qui, soucieux de vouloir fédérer, viennent frapper à sa porte. Il n’accepte que ce qui le touche, depuis une collection de vêtements créée pour JBC en passant par les uniformes du personnel de la Ville d’Anvers. Ce qui explique que ses admirateurs vont de la fashionista japonaise à l’éboueur… A voir. Jusqu’au 19 février 2012 au MoMu - www.momu.be Bel Air envahit Bruxelles ! La marque française trendy, bohème-chic s’est installée chez nous pour conquérir le cœur de milliers de femmes. Comme égérie, ni plus ni moins que Bar Rafaeli incarnant à la perfection une féminité moderne. On suit de près cette collection de basiques chics qui sait conjuguer mode et portable. Boutique Bel Air: Galerie Louise 3 -1050 Bruxelles- 02.502.27.00 Précieux rituel chez Planet Parfum Si vous habitez ou séjournez quelques jours dans les Ardennes, profitez d’un moment d’exception en réservant un soin visage Aroma Expert, signé Decléor, dans la toute dernière enseigne Planet Parfum. Plus de 35 ans de recherche ont permis à Decléor de développer quelques 150 formulations à base d’huiles essentielles. Le soin met surtout l’accent sur le visage, mais prend en compte l’ensemble du corps. Modelage du dos de bienvenue, aromapression, aromadrainage, serviettes chaudes aromatisées, modelage des bras et des mains. Autant de gestes destinés à vous booster le moral et à retrouver une peau douce et éclatante. Chaque instant est divin ! Boucles d’oreille abeille de la collection «Garden of Light»

Centre Commercial de l’Aliénau (ou l’Aliénau 6) 6800 Recogne - Tél. 061/53.45.39 Butiner en ville Cela pourrait sembler paradoxal, mais aujourd’hui le miel récolté sur les toits de Bruxelles est moins pollué que celui des campagnes. La faute à qui? Aux pesticides et à nos écosystèmes qui partent en vrille, pardi ! Résultat : l’abeille sauvage a fait ses bagages pour déserter la campagne et s’installer en ville. Car, le saviez-vous ?, notre capitale, ses nombreux espaces verts et jardins urbains offrent un environnement riche et varié en plantes à fleurs, qui ne subissent quasi aucun traitements chimiques et bénéficient d’une température légèrement supérieure à celle de la campagne. Encore sceptique ? Butinez informations et points de vente du Miel de Bruxelles sur le site du collectif Apis Bruoc Sella et si vous êtes une fashionista, combinez tendance et saine gourmandise, en les observant en live sur le toit du

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comptoir Caméléon ...ou en portant ces jolies boucles d’oreilles signées de la créatrice Delfina Delettrez ! www.apisbruocsella.be - www.caméléon.be www.delfinadelettrez.it


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TELL ACTUALITÉ ME EN TOUTE SOUS LA INTIMITÉ LOUPE

JEAN-LUC DELARUE

Par Alice Lambert

Je vous sens plus fort, vos problèmes vous ont-ils aguerri...? Disons que les solutions à mes problèmes m’ont permis de me reconstituer, de retrouver confiance en moi. Je suis beaucoup plus zen. Je prends la vie du bon côté. Peut-on tout aborder comme sujet à la télévision? Si le fait de parler d’un problème peut aider quelqu’un d’autre à s’en sortir, ne serait-ce qu’une seule personne, alors oui, on peut parler de tout à la télévision. La télévision doit refléter ce qu’est la société d’aujourd’hui. Les programmes d’aujourd’hui ne sont pas, comme on l’entend parfois, plus « trash » que ceux d’hier. La société a évolué, la télévision aussi… Si vous deviez corriger quelque chose, ce serait quoi? Essayer d’être moins sensible. Vous savez, les critiques, les articles, la presse, les paparazzi, je n’ai jamais été confortable avec tout ça… Si vous deviez recommencer votre vie, qu’est-ce que vous changeriez? Eviter les excès. Quels qu’ils soient. Et dans votre vie privée? Cela restera privé… Votre fils a aujourd’hui 5 ans , qu’a t il changé dans votre vie? Tout. C’est pour lui que j’ai changé. L’alcool, la drogue, c’est pour lui que j’ai arrêté ça. Je n’avais pas le choix. C’était une question de vie ou de mort. Trois adjectifs pour vous définir? Mon état d’esprit du moment est soulagé, serein et épanoui. Vous faites quoi quand vous n’avez pas le moral? Je regarde mon fils grandir en me disant que j’ai, en face de moi, la plus belle œuvre de ma vie. Que regardez-vous en premier chez une femme? Son regard. Quel a été le plus beau moment de votre vie? La naissance de mon fils. Quelle a été la chose la plus folle que vous ayez faite ? Devoir parler à la télé de mes problèmes personnels. Vous faites quoi quand vous n’avez pas le moral? Je retourne chez moi, en Bretagne, respirer l’air de la mer. Qu’est ce qui vous émeut ? La dignité de ceux qui souffrent. Qu’est-ce qui vous choque? La brutalité des paparazzi. Avez-vous la «green attitude»? L’écologie n’est pas une mode, c’est un devoir citoyen. Réunion de Famille Tous les mardis à 20h05 sur AB3

Quelle pensée/citation accompagne votre vie quotidienne? Aujourd’hui est le premier jour du reste de ta vie.


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Rentrer à la maison est parfois le meilleur moment des vacances. La nouvelle Panamera Diesel.

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CONSOMMATION MOYENNE (L/100 KM) : 6,3 - 6,5 / ÉMISSIONS CO2 (g/KM) : 167- 172.


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