PIERRE HOUART
les Evénements du Congo Précisions et Documents nouvequx
sur I'qttitude politique des leoders congolois et sur les tentqtives néo - coloniqlistes
Réponse
à lo brochure
"M. Lumumbo et Ie Communisme
".
(D CENTRE
DE
DOCUMENTATION INTERNATIONALE t9 6r
A ces r'proches, P.Lurnumba ne répundit pas directement. Ce fut Joseph qui prit sa défense, affirnant que les torts se trouvaient aussi du côté d.e Ngalula et drlleo. Mais P.Lumumba enchalna imméd-iatement : "Si les autres mlattaquant violemment, je suls obliûé de lcur répond.ne sur le même ton" Lladministration aussi mtattaque et brirae les militants d.u Ivl.N .C. Jrai reçu aujourdt hul d.es téIéarammes qui prouvent que les fonctionnalres be1,:es sabotent roon parti. Si les Belges, stécri4 -t-il7âv€c force, continuent à conbattre Itaetion d-u M.N.C. et stils nc ehangent pas lnmédlatement leur politlquet nouÊ nthésiterons pas à ies mettre à Ia porte du Con61o.rt
Mobutu
Je rapporte ces propos de P.Lumumba, que le Général Mobutu pourrait confirmere ps.rce qutils révélaient ineontestablemenl chez leur auteur un sentiment fondamentalement anti-beli:e qui contred-isâit. toutes ses autree déclerations de bonnes intentions, destinées, senble-t-il, à endormir lll opinion publique beli;e dont il voulait se faire urpalliéel
vouloir mrétendre sur 1es événernents d.e juillet 1960, irairaerai-s inslster su-r un point. 11 est certain que les leaders eongolais, quels qul i1s soient, d.e nôme que beaucoup de Belr:es sur place ou en Belgique, ont été dépassés par les événements. Loin de moi 1tidée d.e tirer sur Ie planiste quand le plafond. lul tombe sur 1a tête, ou de faire de P.Lumumba le seuJ reeponsable d-e ce qui slest passé" Mais il faut eependant si6graler que 1es réactions de P.Lumrrmba nront pas été celles qulon aurait pû attend-re normalement dlul homme d.rEtatr don6cient de see responsalilités, et dlun Premier Ministre sur qui reposaient pratiquement toutes lec d.éeisions. Sans
Au cours C.e ces jourrrées en effetl et dans Ia suite aussj-, 11 slest montré trop souvent inpulsif , inéi:al et pleln de contrad-ietions' Au d.ébut, il essaya bien sûr, avec te Présld.ent Kasa-Vubu, de calmer tout }e monde, mais lui-môme finit par slemporter et ne plus se eontrôIer. Je. sais très bien quron lra inj.erlé et humill6 à malntes reprises', mais ce ntest pas une raison pour se déehainer conme 11 lla fait. Une seène peu connue ee,t celle qul se d.éroula à bord cle llavion qul fut empêché d.ratterrir à Ellsabethville le 12 jullIet 60. P. Lumumba, se voyant interd.ire ltaccès au Katan;a, entra dans, une colère épouvantable, et hors d,e lul-, donna ordre au pilote dtaller d-roit sll'T.oo Moscou, je d"is bien Moscou. Emoi évid-emment dans llavion où. M. Kasa-Vubu, eomplètement sid-éré, et le, Ministre Yav, qul réoitait son ehapelet, essayèrent en vain de raiiiener Lqnunba à 1a raison. Rien nty fit. Le Premier Ministre persistalt dans sa volonté draller dlrectenent à Moseou. II fallut toute la diploma',ie et 1A force de persuasion du pllote pour celmer P.Lumumba et pour lul faire oomprendre qqe llavion ntétait évid.enment pas équipé nl eonçu pour accomplir des étapes pareilles. 0n pourrait encore si.;naler dtautres aetes d.tirnpulsivité et des oontrad.ictions sans nombre. Ainsi ltaccord., si1]ré par le.Premier Ministre à Luluabourg le 11 juillet .T I
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60retquiautorisaitlenainfiend-estroupesbel,îesauKasaîrd"evaitêlre et sirnplement renlé dès le lendemaln.
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ne même Itappel à lt0.N.U.r1aneé pnr le Président Kasa-Vubu et l{..Lumumba, fut suivi très rapiclement clrune attitud"e d.rhostilité violente a.ux Natious-
trnies.
P.Lumumba se retournait contre 110,N.U., et aussi contre IlOeeldent, parce qurils ne lui apport;--Lj-ent pas ce qulil es<;ompteit, clest-à-dire le raffernisser'rent de son pouvoJ-r ébranlé et de son autorité rnise cn question. Srétant -'rolo4tairement coupé, conme il Ita fait, cle l|O.N,U. et de ll Oceid.ent -alors c1uril aurait pu très bier jouer le jeu avec llEuropeii{. Lumumba nlavait plus devant tuie et par sa faute, qurune seule issue :
llappel à I lU.R.S.S.
Ce fut évidcmraent la i,affe rnajeure qul lnau$ura offieiellement 1a g;rerre froid.e en "\frique. Ctest en eela qulon peut affirmer que it{. Lumumba, 'oien que non communiste, a fait Ie jeu d.u communlsme en facilitant sa pénétration en Africlue, et etest eela uniquement que je me suis efforcé d.e démontrer dans mon li.rre sur'1a Pénétration communlste .ru Congor,l CL d.it souvent que I'{.Lumumba était un vrai nationaliste, intransigeant et incorruptible. Je me permets d.ravoir d,e.sérier:x d-outes à ce sujet, et suis plutôt enelin à croire i + qutil a trahl son 1d.éal- natLonalisie en ouvrant lar6ement son pays à 1r influenee et au né o-colonialisne soviétique. Sur ce ehapî';re en effet, son anticolonialisrrle ne fut certes pes intransigean; ni très exigeant I M" Lumumba était done, d.laprès moi, r:.n pseudo-nstionaliste.
+ qulil g trahL aussl son idéal pannfricain en semant Ia d-ivision parnl 1es pays afrieains -rappelons-nous ses attaques violentes eontre llAfrique ex-françaiee - contribuant ainsi à d-échirer 1lÀfri-que en deux blocs anta1,;onis
tes
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+ quril a at:i Ctautre part à llopposô de sa position de neutralisme ptrsitif en installant, ou plutôt en dével-cppant la tension Est-Cuest et les rivalités c1e la r;uerre froid.e au coeur môrne de ltAfrique eentrale et d"ans la suite dans tout Ie cont'inend africain. + q.ul il a torpilfé^ enfin. p1r sgs oulr1nces et scn atti-tude extrénlstet lrunité du Con;o. Les massaeres des troupes lunrunblstes à Bakr"anga - qualifiée, par M. Hammarskjôld lui-nôme d.e génocide-ont consommé en cluelque sorte Itoeuvre Ce C.ésurion acconplie par Irex lreùier Ministre. Tl est ér'id.ent que irassassinat cle M.Lumumba et de ses compaiinons est un crime odieux et révoltant qutil importe de dénoncer avec véhémence. Un viell aclat,'e oecld.ental affirme queitnul ns peut ôtre juEé si ce nlest pas droit et sentencetr. Cette rè6;1e est Ctapplication aussi en Àfrique et partout rLans le-monde. Ctest un crime d-tavoir supprimé sans jugement cet houune qui, stil e comnls des actes néfastes et des erreurs Eravesr et slil a aùninistré 1a preuye de son incapacité durant les der:x mois d-e s,on Eouvelrnement, restait, je croie, un patriote sineère. A ce titrernous d.evons saluer se. mémoire.
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Les autorités centrales dc Léopolctvillc portcnt évirleiniacnt une responsab:iité indirccte clans c€is assii.ssinats, clu fait quc les prisonnicrs ont été 1:ri,és par elle s, sans avoir obtenu lcs ,,atantj-cs nécessaircs au rcspect :=s rè;.les du |roit, sur Elisabcthvillc et 3ak'ranl'a Unc rcsponsabj-l-ité au moins aussi flr:rvc pèsc sur ccux quir Per lcurs -jclits ou lcurs excita.tions, ont incité au nicurtre. Je son.-'c ici spéciale:'nt à un poème répu,'nant ct oCicux run cortain J.E. \'illr Conte d,e Lid.o, ilri-tu}é : I'li mort Lumumba. e t Ic colrrnunismeil ct paru diLns llhebrlomaclaire ":réscnce Con5olr'ise'r cl-e LéopoIrlvilte , Le 3I octobre 1960" ulomme je 1'écriv:ris Cans rir,rn livre sur I'La Pénétration conmuniste au ,)cn.:o" ;.r'Tout honmc accusé1 fio1me si lradvcrsaire le méprise, a C.roit| eu resrect de Ie vérité," A fortiori, a-t-i} le clroj-t au rcspect dc sa vie et de son rnté6tité physique, et à ôtre ju1;é selon les règ'les. Iliais ceci dit, je mten vouclrris de ne pas dénoncer lloclicuse exploitation ;-utont fait cle la mort de Patrice Lumumba certains pays comrnunistes et afro:si-atiques clont beaucoup feraient rnieux cle se taire et d-e belayer clevant leu:r ;lropre porte rabord. 11 y e une hypocrisie sans nom à voul-oir c1énoncer chez les autres les d.éIits ou les crimes que lton comnet sol-môme sans aucun scru"
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pule. Je voudrais sii_:naler ici, à lropposé de cette position hypocrite de certains' celle très loyale et honnôtc c1u Cona-:rès pour la Liberté clc la tulture, dont ;éopold" Séciar Seng;hor cst un rles présid.enNs clthonneur. En voici le texte : 'tT,e Conseil Intcrnational clu Coni;rès pour ta Libcrté d,e la Culture tient à faire connaître son sentiment dlind.iination devant llassassinat des hommes politiques congolais Lunumba, I\{tPolo et Okito, et d.emancle qurune enquôte internatlonale impartiale sur 1es cond.itions troublantes qui entourcnt cet événement soit immédiatement ouverte . Sans préjui'er cl leucune nanlère c1e lrorclrc politique Cans lequc} lc Conio pourra trouver la palx civile, il se d.éclare conv:lincu que rles cxcès c1e cette nature ne sauraient Ia favoriser.rr d-c Ia ', Le Conseil Intcrnational rappelle que le Con.-rès pour la Liberté qui a mené librcs Culture est une association intcrnationale Clintellectuels c1c en Europe politiques procès, cles campa;nes monrliales contre Ies sanglants Révolution de l-a LrEst, ôontre Itexécution drlmre Nagy et cies autrcs C'iri6eants iionl;roise, eutil avait demandé au Présiclent des Etats-Unis 1e 6râce cles époux RosenberL comme celle CLe Cary} Chessmanr euril- est intervenu contre des persécutions poiitiques dans tous les paysr notamment ltUnion So'riétique et ll Esp3,tne cle Franco, et que son action srinspire , en clehors t1e toutes considépartisancs, de s principes c1e d-roit ct cl thumanité qui sont }a f:arantie "otion* d-e toutes les libertés.rr (14 t'é.rrier 196I)
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anvcrsols "La l'tétropoletr a ii propos itcs exécutions dc B:,rkilern;a, Ie journal rt, et repris par "Lc Courrier violcnce lal intituté publlé un édltorial , 'tcontre : notamment y lit 0n f96'L févricr du 22 c1rÂfriquet' I'La violcncerhél:r.sr a.ppi:Ile la. violence, ce qui sû p..lsse au Conlo le
confirme cle façon dranatique. ' "Il y a six mois cxactement on torturait clans les caves t1e ln résiCence cle Pa.trice Lumumba. liuzuniu, aclrninistrateur cle la Sureté, assistai-t impassiblc à ces s..jances. It y a cinq mois des troupes lumumbistes éventraient des femmes
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=t ;es ncuveaux nés C.ans'les maternités de Bakwan6;a, et Lunbala,un des acolythes 1e lunurnba, approuvait bruyamrnent cette campa{:ne. I} y a quatre nois encore, f inant et Fataki, me.îtres d,e Staaleyville , ordonnaient les arrestations arbitrail:s, Ies torturcs et les exécutions sommaires," A la nôme époque ltrzuzi orlanisait, è. iéopol.Jvllle cles commandos de jeunes tueur:s lunurnbistes. Les attentats les pius atroces y étzient monnaic courante. On retrouv:rit cles innocente battus à ..crt ou éllor;és ou tout simplement ahattus d.rune balle rlc révolver. "Àujourclrhui lu{uzun6,u, Lumba1a, Finant, Fataki, Nzuzi- sont norts eux. auss,i. -rrêtés par 1es autorités à Bakwa.nl-a, on les a exécutés sans procès, corune si lz raison d,lEtat pouvait justifier ces crimes politiques et corrre si ori avait le droit cle punir sans juSer au préalable .I' Parlant des responsabilités en cette affaire, "La l\iétropoJ-cr' écrit qu!on ne p'eut i,:norer ce}les ie 1t 0.N .U, Les casques bleue, écrit 1c journal , ont assistd :-:passibletrq aux viols; âux arre statj-onsr âr1x torturesr .:,lrx exécutions. Ils ll ont fait d"epuis qurils sont au Congo. IIs ont peïmis que la roue cle la violence se nettc à tourner, Aujourd-thui ils sont pris Cans Ircn,'-rtln3i,_eo Concernant les sévices ct torturesr infli,;és cn Province Orientate aux adversâ.ires clu lrt.N.C. , cles clocume nts "strictcmcnt confid.entielsrr ont été prod.uits et publiés notamnent par I'Le Courrier c1 li,frique'r et 'tPrésence Conf.:olaiser'. 11 srai;it drunc lettre d-u I! septembre 1960, qui aurait été si.'née par t\{.Lumumba, :t contenant cles instructions ad-ressées aux Présidents des Gouvernements Provinciaux, en particulier à lf.Finant, Présidont d"e la Provi-nce Orientale. Dans rnon livre (voir Annexes r pa(-'e II d-es nocunents) jtol écrit que cette iettre avait toutes les allures clrun faux et que son:Luthenticité ma paraissait; Couteuse. Je continue à le penser, bien que Id. Ulario Carcloeo, représentant rlu 'Jon;;o aux l{ations-Unies, prétende que cettc lettre e st parfaitement authentiquc.
Âprès enquôte approfoncli-e, il nta été certifié que les instructions en quesont effectivement été données oralement par L{. Lumumbarou Lrn membre proche 3e son cabinet, à lri. Finant afln quril atisse vis-à-vis cles rdversaires poti-tiques du I\{.N.C. avcc la ptus i;rande sévérité et selon les néthccles d.écrites et reprises dans cette faneuse lettre Cu 15 septembre. De torrt cela on peut c.onclure que si Ie clocument écrit d,u I! septerab::e res te Couteux t - ir t-iI réellernent été si.:né par l/t.Lumumba ?-la mq!éE-q,lité dçs_ Jail-s' e1le, est parfaitement exacte, car clest bien ainsi que fes ehoses se sont d.érou1ées à Stanleyville e;t en Province Orientale A cet éi:ard-, il faut faire état ici d.run Rapport extrômement importantr remis au Présiclent de la Répubtique par un réfugié d.e Stanleyville (Reppcrrt publié par le journal "Àctualités Afritainesil cle Léopolclville - B et ! octobre 1960) La presse occiC.entale nta quasirnent pas parlé d.e ce Rappo:rt alors qulil éclaire t1 lun jour cru l-es ailissencnts des naîtres Ce Stanleyville à llépoque. Le lecteur trouvere en annexe à la présente brochure le texte c-e ce Rapport ainsi que celui des Instruetions, prétendument si;;nées par I',t,Lurnumba" Un fait troublant demeure ccpencla.nt: janais l'{. Lumunba, qui était certainement eu courant c1e 1l existenco d-e ces d.ocwrents', nl y a opposé, le inoincire ôén,enti. Tl lui aurait. été facile eepend.ant d.e rlénoncer le faux, si faux iI y avait. Crest un point que les historiens Cevront un jour résouCre. "Notre'doctrine fond.annentale est basée sur }a non-violencert e affirmait +,ion
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Patrice Lurounba, Ie 6 février T960, dans une conférence aux Amis de rtPrésence Africainerr. Force nous est de constater que tous les événements de cee nois traE;iques ont contreclitr'd.tun côté comrne de Itautre, cette doctrine fondamente"Ie qui fut cel"Ie, en paroles au noins et à ltorigine, de l\{.Lununba. Cenrcst pas tout d.e dire : 'rJe mourrai conme Gandhi". 11 aurait fallu aussi se comiJorter conme Gandhi. Irton propos en publiant cette nouvelle brochure est dtessayer d.e contr.j-buer, par ltapport de témoiijrraCes, de précisions et d"e documents nouveaux sur les tentativcs néo-colonialistes au Con.o, à une naeilleure conpréhension des faits.
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'' Par tentatives néo-colonialistes au Con6or.jrentends aussi bien le néocolonialisme soviétique, d.ont P.Lumumba fut liinstrunent inconscient ou conscientt que Ie néo-colonialisnne belCe qui stest manifesté au Katanga avec Ia cornplieité',' évidente d,es autorités africainee locales .Cenéo-colonia1ismeauxfaceemuItip1es'rQUli1sévisseàStan}eyvi11e,à Sukavu, ou à Elisabethville et Bakwattgr, d.olt disparaitre. Que sera l-lavenlr ? Bien nalin qui pourrait Ie préd.ire. II faut le voir en tout cas dans une union' et une réconciliation de tous lee leadere congolais ind-istinctement. Qurils srefforcent d.toubl-ier ce qui 1es désunit et fassent table rase c1u passé. 11 stalit maintenant de construire autoul de la seule institutj-on qui subsiste encore : le Chef d.e IlEtat, Ie Président Kasa-Vubu. Que cessent toutes Ies ingérences extérieures et quron laisse }es Congolais rè61er leurs propres affaires. Ils ont lutté contre le colonialisne belge et eonquis llindépend,ance, poorr recouvrer Ia liberté et.non pour retrouver un néo-colonialisme encore plus dangereux. (f) +++++++++++
P.H.
(f) Cet avant-propos nrest que le développement de mon interviev; à l-a Il.T.3. d"n lund.i 27 févti-er 61. A cet interviec, prirent part dee journalistes belges, étrangers (un anglaisrun soviétique,un américain et un fa3.nçais) et des personnalités politiques (te sénateur Henri Rolin, 1e Miniàtre Jacques Masangu et Pierre i{irgny, ministre des Affaires Etrangères)
INTiTODUCTIO}T
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Un.-vociLt - qui nrest pas LI.Julcs Choné - ûira écrit à propos d.e fénétrltion connunistc au Con;o", les li;nes suivantes 3
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ton d.c votre }ivrc r5chappe au climât passionnel qui- dénature irrutrcs Jtudcs sur ces événements ; il y a 1à un effort néritoire d.t .bjectlvi-té i bicn d..,s rcnse i.,nenents donnés sont intéressants.rr 'tCcpend-:r.nt, Ie titre rne semble arnbi;u : il sra,:it de la pénétration cor:uir:niste au Coni,,6 - vous évitez sans doute le terme d.e complot - ; il sr:.,-it en mêmc ter.rps, d.rapr,:s 1e sous-titre, d.trrn historique d.e l rensemble f,cs év'énencnts servant de chanp à cette pénétration. 0r, llemploi d.u sousiitre peut créer une confusion dans Itesprit du lecteur: la crise con6o,:rise ne serait final-ement qulun résùl tat, une ex-pression de la pénétraij-on communiste. Pourtant, il est clair que la cause principale de cette crise est lf ensenrble d,es erreurs d.e Ia politj-que bell;e.r' t'llautre part, et cette fois dans llexposé, la même confusion risque parfois c1e se faire. De plus la distinction entre pénétration et complot nrest pas toujours maintenue. Si le soulèvement en chaîne de la Force Publique fut facilité par un travaj-I antérieur d.ra;itation, i1 est elailr ,lue sâ cause principale reste Ie problème de Irafricanisation, et que ce caractère d-lexpansion en chaÎf,.n peut stexpliquer sans ltintervention de cornplotcurs. "
0n a écrit aussj- d.ans unc critique d.e presse que le sujet traité it"-it plus vaste que ne le leisserait entendre aon ti-tre.
Sur ces d-ifférentes renarques, je suis assez dlaccord., et crest la donne comme titre riu présent écrit celuir Plus, 1-énéral, rles EVENEiVIENTS DU CONGO et comme sous-titre : I'Précisions et Documents nouve.:lux sur les tentatives néo-colonialistes.rl Iii:r.is iI y a un second sous-titre, car ctest bien Ià lrobjet de cette brochure : Réponse à Ia brochure "Ir[. Lumumba et Ie _Comm]rnismet' de M. Jules
rlison pour laquelle je
Chonié
"
Car I[. Chorné mla fait I'Ithonneur'r conme il d.i-t, de ne consacrer 80 pa,jes, essayant d.e rÉfuter les art:uments et les ùocuments que jtai produits. II faut croire que Ie coup a porté et fut efficace puisquril lraccuse sang est , écrit-il , d.es baudruches qu I il- faut qut on crèverr ' d"é tours : " Il , Je pourrais relever systématiquement toutes les injures, inslnuationg et outrances verbales d.e son petit livre. I\iais iI est des tâches auxquelles on ne slabai-sse pas. Je ne suivrai pas IVI. Chomé sur ce terrain. Et quant à lrexpression de son mépris, iI peut franchement 1a,;arder pour lui ; je nren
ai
que
faire
!
B
0n est frappé, à lire son petit livre, - et cle nonbreuses personnes qui ont lu son pamphlet ont eu la mône inpression - de la faiblesse et d.e la naiveté de son:tr-.umentation qui ne prouve qutune seule chose : irorientation à sens unique de tous ses jure4gnts et son rnanque total d.e iiberté et dtind"épend.,1nce dresprit qui luirtiÙtr et examiner tous }es faits à travers le miroir d"éfornant d.e sa partialité et d.e son inobjcctivité. I1 est vrai que lrobjectivité nrest pas unc notion qui rentre rlans les
c:rtégories de 1a di-alectique marxiste ! Lc lecteur srétonne aussi cLc Ia lé,.èreté rvec l-:-quellc rii.Choné abord.e certains sujets et soutient certaincs thèses sans avoir 1:ris soin de contrôler leur vraisernblance ou leur exa.ctituclc Il ne me sere pas difficile cle réfuter la.';rancle majorité de ses critiques, lui d-onnant par contre raison sur certains points d-e d"était. Pour la" facilité c1e Itexposé, je reprenclrai les môncs tôtes de chapîtres que 1es siens ainsi que toutes lcs cl-ivisions cle son petit livre.0n trouvera 'en marlr'e la pa,;ination correspond.ante qui Tenverra ohaque fois aux textes "
cie l',{,Chomé.
I. PNEu\/ES
DE
L,.
PENETRATION COMI'IUNISTE
1.-
Remiscs de fonds
p.6
I\[. Choné mtaccuse de ne rien clire de la Conak:,rt qui t'est née et nla vécu que p;râce aux subsides r1e llUnion Ir'linière du H.K.rr
11 est parfaitement exact qur avant ltInclépcndance déjà,' lrUnion Iviiniirc soutenait la Conakat, nais clle a soutenu d.e la môme manière la Balubakat. Cette dernière fut mônie un nonent donné avanterlée sur Ia Conakat" En fait, tous los partis politiques ont étérrarrosés", mais }e },{.N.C"-L. le fut plus abonclamment encore et par des sources bien plus d.iverses que dleutres, " Lorsqut on lui of f rait d,e l lar,.ent, Iri.Lunumba" avait parfois des hésitations et i1 sren ouvrait à Ilun ou lrautre ami européen en qui il avait confiance." Que les offres drarcnt vi-ènnent d.es capitalistes ou des communj-ste s, lui disait-on, prerlez-Ies de toute façon, cela ne vous en..aJe à rien.rtEt rassuré par ccs pïopos, Li.Lunumba palpait d-e tous les côtés. Dans mon texte, jravais écrit : "On cite ...d.es fond"s en provenance des pays de I lEst I l\[oscou, Prague , et eussi des 'rneutraf istes" cl l/'ccra et de Conakry sans oublier Le Caire. Ccs sonmes ciont ],e total atteignit le chiffre coquet d.e I40 niltions cle francs bcli;es ...rretc.. p.7 ilLe rron cite" récrit M.Chomé, tient lieu d.e source à cet auteur vraiment très peu soucieux d.e précision. Ltilcljectif !'coquetrr suff it, à ses yeux, i+ e,ccrécliter le chiffre de I{0 millions de francs bel;les quril avrnce. "
+ j;:il]l
;i:-:.r:**ri_a
Le I'on cj,teil mystérieux qui intri5ue l,l.Chomé cache cffectivement l-c ncm cllun rnenbre clrune société de banque à St,r"nleyvilLe, clont llid-entité ne peut ôtre dévoilée pour d,es rai-sons que l\t.Chomé voudra peut-ôtre hien comprend"re dans les circonstances actuelles. iii. Choné cl-evrait savoir c1util nlest pas drusai e d,e clécouvrj-:i le nom Ce celui qui vous a clonné un renseig;nepent trùs précis -conne ce fut Ie oas en lloccurence - alors que cette personne peut ôtre llobjct clç; mes.ures Ce
;.1
I
représailles.
Quant au premi-er chbclue d.e 27 millj-ons que lvi.Lumumba a touché, Qûe se ïassuïe, il ne provi-ent pas clu Parti Connuniste be};,c. Jc puis citer 1ci le norn d.c mes cleux infornateurs e lt"Thyanr.e, ancien chef ie service à llUnion lviinière, et qui fut surtout en relation avec la Balubakat, et le Père Derson, cle Paris, d.e Ilordre des l,,tissionnaires dl ^frique. Leur témoiSna;e sera. sans cloute publié cn tenps voulu. Concernant Ie second, chèque d.e I0 rnlllions, ma source diinformations nlest pas, comne Ie pense M.Chomé, I't. l,trenCaka, mais bien les révélations te'tla Voix d-u Peuplcr' (Léopoldvilli) ciu JO niars I!60 sous te titre : "Le Con.,o serp,it-il vendu aux comnunistes ? rt. Dans 1r: môme 't.rticle est l'l.Chomé
reprod.uit le texte dtun:lccorcr entre t'i. Lumunba et l,i.Briers pour la ctéation à Stanleyville cltune Imp''rimcrie Cu Con;o InCépencl'rnt"
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Je ne parle môme pas Cans mon livre d"e1'i.i\endakar personni;.i;e en effet très peu intéressant, condamné pour détournements. Je nrai draillcurs jamais compris pourquoi P.Lunumba en avait fait le Vice-Président c1e son parti. (Si je. voulr"is mtinspireT Cc: la manière et du style cle lr[.Choné, je dirais que P.Lumumba se sentalt peut-ôtre cles affinités avec V.Nendaka dans lrart cle détourner des fond-s !) t tinrJ.i;;nation de l{.Chomé clevant }ee, détournements et autres méfaits c1e i\[.Nend.aka mérite en tout c:s dtôtre épin6llée; on gurait aimé qutlI manifestât la même indi6;nation vertueuse J-orsque d-es d"étourncments similaires furent commis par l\{.Lumunba à Stanleyville. lvtais pour lt.Chomé bien sûr, lrintégrj-té norale cle l,l.Lumumba ne peut en aueun cas ôtre suspectée. Je nrrri pas affirmé non plus que le P.C, bel1:e avait versé lrinté5ra11té ,1e la sonme de IO nill-ions clont parle t'La Voi>: rlu Peupler', mai-s uniquement qte l2\.000 frs avaient été effectiverncnt versés" iv{ais il d,erfrtrre que des tractations evec des riembrcs influents du P.C., portant sur un montant d.e IO millicns ont été menées par le L/I.N.C.-Lumumba, nême si ces pouTparlers nront pas cu d-e suite li. Chomé le reconnaît a'ailleurs puisqu'il écrit non sans restrictions mentales ( on acLnirera en passant cctte ruse evûc la vérité ' rrsril sei:nble rr--; vrcLl
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'"I1 en ressort que sril semble vrai clue lti.Lumurnba ait, au non cie son parti, Cemandé un prôt ct non un clon à cette sociétj (if sr:," it d'après li.Chorné d.rune société "capitaliste" dont 1\{. rrlbert Goycns se{gL'L lrun des administrateurs. i-lrôl.e de société "capitalistc" cliri,,ée principalement par un nenbre influent du Parti connunistc ! ), i} est aussi certain quc le conseil crtedrninistration de ce:tte société refusa c1c donner suite aux pourperlers menés par liri.Albert Goyens et que ni i{.Patrice Lumunba ni sort. par.ti rre reçurent un centine d-es 4 millions 276,OOO francs anvisa;és ".
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Contrairencnt r) ce quîaff irne i\1. Chomé e ce nt cs t i_,1is le conse il d. l ",Sninistration c.e l-e société d"e I'{.Goyens ("orie ntal-rmpcrt" ) qul refusa de donner suite zux pourparlers, mais une Socirjté anversoise i-e créclit qui refusa cle fi-nancùï lropération parce que les condi-tions d,e ;aranties nrétaient pas remplies ni consiilérées comme suffisamnunt sérieu_ ses. 0n avouera que la versi-on de i\i.Choné cst on ne peut plus tendancieuse, clcst le ncins qulon puissc ctire I EIle contraste en tout cas sin,;ulièrernent r,vec Ia réa1ité,
t'our l-rinstruction dc Li.Chorné, eui adorc se li-vrer à d_es npetites s'r chez ses amis d,u P.C., Ics d.eux arlcnts, cn question, Irlllt{. Vand-erbor,;ht et T,evilux, se sont vu rcfuscr Itcntrée,,Lu Coni;o avant llind-épen d-ance et avant cluo l{.Lumunba nc s;oit i-nstallé en qualité dc Prcnier lViinistre. Il cst clonc faux tdcrire ; r'Ij.Lumurnbei ret:nante". [1uant à la brochure c]e l[.Lurnumba sur ]es événernents c]e Stan]eyville, je ne ne suis jamais occupé de se diffusion. E11e était en vente au ilLivre Africirin'|aumômotitrequed|autrcs1ivresoubrochuresc1ec1iversestenenquôte
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/iu sujet des fonds,reçus par irri"Lurnumba cn irnérique, me source est }e Centre Internation::.1 d-e locumentation à Genève qui, sous Ie titre ; rrle Péril cornmuniste au Coni,o" - 1960, e mené une enquôte sérleuse à ce ! ^--: buJeuo
i.17
On se souvient des lcttrcs q.urécrivit au Gouvernumunt communiste chinois it{. Gizenl-la, vice-premj-er ministre d,u iiouvernement Lunumba. Ces lettres nl ont jarn:ris été contestées. l,{r:.is cela n'empôche pas lt.Chomé dlécrire : trCctte f ois, llon prod-uit la photocopie de d.eux lettres qulaurait écrites 1'l.Gi-zen.;a, vice-premier mlnistre. La première te u septenrlre l950 au i,ouvernenent d.e la Chine populaire, la seconde, }e 14 scptembre 1960, à son Excellcnce le prernier ministre des Âffaircs cl 'Etat C.e la Républlque populaire rle Chine 0n y ajoute d,ans le corps du livre le texte d.e la réponse qura"urait faite, Le 12 septembre 1960, à la premiàre c1e ces lettres, Itanbassa.cLcur d.e la Chine populaire au Caire , Ir{. Ch-r.n Hi_an-i,;an1,.t' M. Chomé aimc rlécidément beaucoup llemplr-ri du conditionnel quanè les textes produits le ;ônent visiblcncnt. r,. Chomé préfère jetcr ler d.oute sur lcur authenticité. I'1ais que cela lui pte"ise ou ncn, ces le;ttres sont bicn luthentiqucs et ntrrnt ji:,nnis reçu 1e noindre clér;renti cle lli.G-izen,,a
lui.-nCrn,.. p.
19
Je ne sais par querlle exé5èse ou quel excrcice cic s;mtaxe. i:..Chomé oppose les deux textes suivants : rrCel-renclant,Ie gouvcrnement cle la Chine envoie une première aide dlun million d-e livrcs sterlinl quril rnet à Ia d-i-sposition du,,'ouvernement conilolaisî' (lettre de lr,.nbassadcur ae Cnine populairo au Caire, 12 sept,I960)
"La Chine populairs a fait tenir à Lumumba r:ne sorune d-e 1mlllion de livres sterlingi ( "Lo.PAtÉirati"" au Con'îorr- p.I1) "omnuniste I1 nc senble que lorsque Ia Chine avi:rtit clulelle envoic et clulelle g[ à la dispositionr €tc. . cel.,. s i1:nifie clurelle fait tenir ou a fait tenir à Lumumba , tou j ours ccns id"éré par Ie a'ouvernement chinois comme Ie prer.iier ninistre Ié,;at du gouvernencnt central congolai.s, la dlte somme
t
. 'tII est évidentr écrit I/t.Chomé r' Que ce nt éta:-t pas à i',i.Lumunba que la Chine aurait fr.it tenir cette sommee m:'iis qulelle 1l'rur-'it Itmise à la d-isposition du gouvernenent con6olais" ce qui nlest pas du tout 1a mâme chose." ;\u moment où. Ies faits incriminés se pass.ûntt les peys comriunistes, et notamment la Chinc, ntopl,rosaient évidernnent pas, cluc je sache, Iû.Lumumba et le ,.-.ouvernemcnt central- coni_:olais. I{.Chomé joue ici sur les mots. I1 s:Lit très bien que lorsque irécris Lumumba clanÀ ce cas précis, jtenten'd.ris, cela va de soi, le 1;r..ruv(lrnement par tl.Chomé fera sourj-re. Affi!-",é"iaoit. Le d-isti.n..ro subtit introcluit plus rusés c1u l{oyen-irge ft est vreiment d.igre des canonistes. lcs !
?.ZO
ltouvernement Lumumba a été eflectiverrent révoqué depuis ]e j septembre Tg60. 1I nten continuait pas molns à subsister ma1:".ré cette révocrution que iri.Lumunba nracceptait pas. Et sril nra sans cloute pas eu Ie temps de perce.roir }a dite somme, il y a 1"ros à paTier que le Couvernemcnt G1'zen;;lt à stanleyville cn fut }e bénéficiaire fina1.
Si le
2 - Ltection ôu p',rrti
p.zT
comrnuniste bel:e
les cinq points du Rapport secret c1u P.C. c1e juin I960i râpport clont il confirme impticitement Itexi-stt-nce, et iéclare le point { radicalepent faux, poi-nt ,"1-on }equel Ie P.C. assi.,na.it collttiie but Ôreinpêcher la conclusic,n cl ',.r.n treiié dtauritié et c1e coopération entre Ia Belgi-què et Ie Con;1o" Je réponcls tout d.e saite à ni.Chomé que les cinq points sont rigoureusement exacts et que lc document en cluestion ïepose dans les archi-ves du l\[inist.rre dcs Âf faircs -fricnincs Il ne peut ôtre reprod,uit actuellcment, cer sa publication ferait clécouvrir Ia source dtinformation du ministère. l\1:iis te t,!rnci,;nil1;e C.es fonction-naires interro.;és à Bruxellcs et à Léo est torlt-à-fait forrnel A ltappui C.e son affirrnation, l,[.Chomé cite troi-s résillutions du Bureau du Parti communiste : r, -politique ^r^;^, réciam:rnt 'rItexécution loyale d-u traité dre.mitié bel5o-conuorals" ..et cl tamitiédtentraide relations des demandant a"u peuple bel6e derrnouer avec la jcune République incldpenCante et son a,ouverncrûent 1é1:a1" revencliquant la "né;ociation imnédiate run nouveau traité dta"mitié et dtentraicle entre Ia Belt-ique et l-e Con,roil Et .i*i.Choné rle conclure . rtl,rinterpolation clu point { est d-onc évidente. Le faux est donc Inanifestc.r' Jtespère que l,t.Chomé possècle assez de rudiments cle Ia clialcctique inarxiste pour comprendre quli-1 nly a aucunc contradiction entre ces deux attitud-es du Parti communiste, clont ltune (1e point { du rapport) était destj-née à rester secrèter et dont lrautre affirmait publiqucment le désir I entraicle . cl t ami tié e t lf.
Chomé 1eprend.
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L2
I - ;rattitud.e
cles pa.ys ccmmunistes
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i!i. Chorné a lrima;ination fertile. Il affirne que je fais unc soupe d-e tous les iitats qui soutlennent 1e 5cu.rer:nenent de Lumumb'r : U.R.S.S., Inde, Gui-née, Ghanae R.,\.U.,Tchécoslovaquie,You6,oslavic, Polo6;ne. 'rTout cela, écrit-il , es t pour ltri. Houart, I'chou vert et .rert chour' . Foin d.e ces subtiles dlstinctions. Ces Etats ont quitté le camp occi-
d.ental et chrétien. Ils ne peuvcnt d.onc ôtre que cLrnlrrunistes.r'r Je ne parle dans mon livre ni de llInd,e, ni cle }a Youi,.;oslavie, ni c).e ta Pologne. Je nren clis pas un mct. 0ù l,{.Chomé a-t-il ét,j ehercher que je mettais tous ces Eti,:.ts dans le môine sac ? 0n a ici uri exenlle type de Ia manière d.e ]vi.Chomé. 11 me prête cles raisonnements primaires et stupid"es, espérant peut-être que ses lectcurs pour qui les prend-il ? - avaieront draussi énormes sirnplismes ! Quant au Ghana, à 1a Guinée et à ]a R.,,.U,I jamais je ntai ciit qulils étaie:rt cornmunistes. I\T.Choné me fait 1à un procès cl,tintenti-on clont le lecteur aura d.epuis 1on;temps coûlpris qutil est coutumier. Le. vérité crest que jrai dénoncé toutes les in;érences cles pays étran'iers au Con6o, eulil slaElisse C.e lIU,R.S.S. , de l,l Tchécoslovaquie, ou encore du Ghana, d.e la Guinée et de Ia R.A.U. Ces trois clerniers la;rsr tcut en nrétant pes conmunistes, ont évid.eninent facil-ité ta pénétration ccmmuniste en Afrique centrale en épaulant 1e jeu mené par 1tU.R.S.S.ou Ia Chine
ivl.Chomé ne la nie dlailleurspas. 0n retiendra son nr.îf : 'rI1 était naturel, é crit-il r eue 1 rU.R.S.S. et lec peys socialistes cherchent à prend,re leur place dans la vie écononiquc et cul-turelfe de ce nouvel Etat que constituait Ie Coni'o.rl Pour ôtre pius vrai cepenclrnt, l,,[.Chomé aurait pu ajouter aussi et surtout : riclans La vi-e politique" ! Lraveu en tout cas néritait d,r ôtre acté Llauteur de "hri.Lumunba et Ie Communismeil voit rlan-q non tr incli";nationrr un rrréflexe cle hainert vis-à-vis des pays soci-alistes. ic ne nourris aucune haine pour quiconque, Pendr.nt de s années., jl,ri milité pour ia coexistence pacifique dc l-lEst et i.ie llOuest" e'L je ne renie rien de mon action pa"ssée. l,lais je constate slmplemcnt,lue lorsque c€]s peys rreulent'tprend.re leur place"rcomme 1técrit l,i.ihond, dans l::. vi-e culturelle, économique et politique clu Conr"o, crest:'"vant tout pour y semer leur id.éologie, souvent bell-iciste -'âoj-r ia Chine - et exciter à Ia haine vis-à-vis d-e ltOccident (.t"i" énissicns ile Re-.cl-io Pékin et d.e Radio Moscou). l,t.Chomé se place uriclue;ment sur le plan affectif et sentimental , prenant systéniatiquernent Ia c1éfense d.c tous Ie;s faits i:tl:'estes r1e scs an.ris du bloc d.e lrEst, et réservant sa haine et ses invectives pc.)ur ltOccid"ent. Qur-nt à moi, je préfère me placer sur }e plan de llanalyse objective et sans hain6 d-ans une seule perspective: la constatation cles faits, d-i:ns le respect cle la vérité. iifais pcut-être est-ce d.enand.er beaucoup à M.Chomé cle ju. cr avec c'bjeciivité et sérénité ?
Cette pénétration,
aveu
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l:
E
'--- :rl.-^iluc (lù\'1it '";ir", 1i-j, Jcrit. n.,tlr frlt- cr s s r---'',:l::ux cn juiliet 1960. li.Choné ccntùstc biln ùl]l,ûnilu cette ---=:::sité pcur la Be1,,i-c1ue drintervenir" rrùénocratesil - -r-.jcurs à sens uniquc, 1c Présiclr,nt ilcs Jurist,:s ----:s:t uttra-stnsible quanci ûn tcuche ÈL 11int.i;r:ité i-,hysiquo cle ses -.:-i s l-uilumbiste s - itssAssinats, triiitcmcnts oC.ieux et séviccs que je :-:-i.-::ne c1 laillcurs avcc force - lrest bcruecup nl,'ins sensible lorsclue : - :. nt scs conpatriotes, ou Ies rclversaire s Ce I[.LurnunLba, clui douf{'rcnt ,:. s ,râir's traitcments od.ieux, 'ric.ls , séviccs ct torturcs " Il rllrit d-e soi quc la Bell-;iquc av:-it le iliv.:ir ll rint,:rvenir pour '-:.r'l..rcr si-s rcsscrtissnnts. EIle lta f:rit parlois pâr dt-,$ nithotlcs r r-t.si:lblus. Diaccord-. Clcst rinsi que jr:.1,i vi..oureuscnent clinoncé Ie, -j:r,rrue:rrrent insensé d.e Matarli clui ne pouvrit ôtr:e c,tnsidJré autrement .-r les Con, clais llue ctrunc urle â1,ression. il'iais parlout lilleurs, l1 i ntervcntion be ]- ,.:e lut nécessi,rirc c-l indisp.r']sat-,le. -,-ous ,r.uriez riu, I,f .ihorné. cntcnrlro connij jc tt:-,i fr-it à Si':tnieyvillc, :':.,.2 l!.Crabb'i. les appels 3,u sc cours cnrc;istrés pzr sr,rn poste éne ttour::ccpteurr :.ppcls ani"oissés provcnant iles Eurupiens isolis .les ré;;ions :'Ikela et rie SoencLe , pollr cor,rprenrlre tout le ilranc qui se déroulait à ce noncnt, e t que le 1^ouvcrnùnent Trc:l;:e non sùullllieTlt ne pou-'rrit prs j,.lorer, ri;lis tlulil eût été crirninef cle ne pas dcnncr suit"r à ces sppels' Sans rloute, on i:eut estj.ner:-r/t;c lir.tI:Ln 3i1 scn, Qol-i-t cût été indiqué j.e I la Be 1i:'1que j-rir.rédiatenent f :isse :Lppel t'1ic-ltôrtc r ûn j',ccorcl avec ie Ces fitrc.;s rlus 1{rtlons-Unics, _ luvernement conaolr.is, à 1l intcrvcntion .:-: cela Cès ies preniers jcurs,le le nutincrie " li:iis l,'s iautes connises' moyen c1e faire" à eet jr.:rrd - cncc)re 6luton pcut sc demander slli;r:'.vr,it ,l,prr.']s Tcçus r:nce dgs i-i':irnent autrerit.nt, éiant donné Ilurt - ntcmpôchent tle vcnir en r.ide secré !':.s ric consiclércr que la l;trlJique:Lvait le clevoi:" iLlautant Et ccci irlus que à ses n:ltionaux etcnt Li:" vic ét:;it en dan1,;er. Èr ce momcnt-là plus état en -es lcrces milj-taiï€: s coniolaises n'étlient :.e proté.:er qui que ce soit.
Ii nly a. clonc pas cu dl1,i're,ssion beil-:e, ritais des erreurs Ioeales -ronumcntali:s, jc I'accordec comrne à lr{atacli - et surtout une cxploitationi j:inr;i,usc ele cos c rrùurrt chez certlins cliri';er:,lnts ccnL-ol:-is, tcls 1'["]' lunurnbr,. p;b,I(ashanura. ;ru lieu c1e calncr lcs populations, la radio Lcs rxclt--it\1dc f ut d-e la d.éncnce o e t c1.',st ce qui cxplitlue qutt:nccr* :ctucllernent, beaucoup tle Con;olais donnent une si;:nj-f icr.tion excessive à- ccttc I'a'ressicn" bel;te. En fr,.it, ct L{. Choné 1e srit tri:s bien, il nty:, jr.pais cu dtac+"ion concertée de la par*, dc, lil ilcl;;ic1ue -,1ui aurait ::u cc;nliraer une intention quûlconquc dla.,,ression.
(l) S"r Iracticn
Ce certains nlnrurs, trissons parlcr iri.Titly C:"re }s, clistrict de s Catartctcs ( "L" Sôi-r" - 2I juillct I!60 ): solclats et conniis stemparent Jc notrû pc)ste émetteurrécepteur,,:t entrsnt cn contilct i-v.rc tr-,us }es postes c1e 1:r I'orce publiqrre à" la ré;_:ion. Crest alcrs que se i;rocluit le ir':it, déterrninant, qurest i:rncéc d"élibérément irétincelle qui va enbraser tout le }as-loni;o. ne i'ir.t:ld-i, un opdrat,:ur noir, crirnt cn lini;lla, iancc slrr les Ondt;s tlc' terriblr:s fausses ncurrcll-r,s. Il annonce qutii y r p:lrmi l;s t:loupes cJ.cs centirines de tués, clrc lutatlcii t é1,':i bctntr.ra::déc par cles avions nc|res -ce}1'es. Et il clenande Itenvoi .-1e rcnforts. Jl.ntcncls sa vcil:, Qui excite Ies nutins, d.e la façon la plus virulentc." (lt- ;uiffet I!50, après; ]l' i-ntervention de la màrine belp;e à l[ataoi) crrinnri-ss:Lirc t1u rr,,u liistrict,
-
...- :]-r.
.':.1:
4 - Les hommes communistes
L4
lri:.près I\{. Chomé, je "senble" consj,dérer les précisiong clonnecs par I{.Gaspar sur le cornporternent d-cs soldats lors cle la mutinerie (l juillet au soir à Léo) ccnme Ia preuve rrla plus si-6nificativeil d-e la pénétration communj-ste au Con6;o. Dlabord., je nlai reprocluit le texte cle i\t.Daniel Gaspar quren note comme un témoi5narre parmi drautrcs sans vouloir lui clonner une valcur primorr1i:rlc c1e d-émonstration. Ensuite :'-a
... Il y a
foi à présenter cette ciiltion qui d.oit ôtre comme si j tX voyais ta c.té du mécanistne de Ia rnutine:rj-e. En feitrles choses sont beaucoup plus complexes, . Ce qui est vrai et reconnu per tous les témoins, crest clulune e.,itation politique intense dli oriiine d-iverse a eu lieu Cans los c:imi)s nilitaires:.vec le résultat que fiisp"i-t par*i les soldats devj-nt très mauvris et que ll in<liscipline ler plus conplète y rè;na bientôt. Iarni les témoins, je citerai encore i'[.rrlrij-]y Carcls, Cc'r;inissaire de cl-istrict d-es Cataractes ( "L" Soirr' - 2I juili-t 19 60) ; ,!u camp liarCy Cc Thysville , ,Jcrit-il , "la coniil:i!,nie d-e service, ctest-à-dire la {c conp,r1,nie, cpcra un vérita"ble putsch militaire quit c1e
la
mauv,..ise
replrcée dans son contexte,
d.taprès des renseignenents obte ." Fréparé dès elll5té ,*utre t,lmoin : André Rycknans. Depuis plusieurs rnois dJjà. iind-ré Ryckmil,ns avait avcrti à maintes reprises le Gdnçrail Ja"nssens qurau noment c1e lf lndépend-ance la niutinerie d-u Camp H ard-y scrai+, fatale par suite de lra";itation poiitiquc incessante qui y r;ùrâtt. Le noyauta,;e de la Force Publique étr.it nené et soi-neusemcnt préparé clepuis tles mois par d-es nationallstes extrénistes - Itaile dure de 1t
r!bl,konotamment-ctd-iveiSp1opâùandistespo}itiques.(r)maisjen|n-i janrais prétenclu quc la responsabilité cies nutineries inconibait aux seuls cr-'inmunistes - i)as une sculc, foisri" nter:rploie le not conplot connuniste à propos d-es rirutincries J' mai-ntiens cependl-int que ltaction de certains rlL€rlr..r-trs ccnnunistes ct nationalistes e>:trémistes a été un des fa.cteurs irnportants dans la d-é6raclation ,1e ta nnentalité au sein c1e la Force publiquo en favorisant ltind'iscipline ert lre sprit dc revend'ication' La
second-e
juillet)
nutinerie
cle
Léo (la première ayant eu lieu les J et
6
fut déclenchéc le J r.u soir. I1::is 1e motif invoqué lrar jvl'Chomé : Ies faux bruits drlrne invasion sorriétique, ne représe-ntc qurun dcs élJrnents rm.rltiples clui ont influencé 1e ccpportement des solda,ts. En réatité, Ics f.:rux bruits de toutes. natY-rest qui, iaprès ies r,rcilleurs térnoins, s€ répôlndircnt parrni les soldatsr et it excitation cluasi pernanente c1e soEfce diversg clurils subirent, devaient, sans pour autant né;.1iger la version dtune crchestrltion très plausible senrer ll pa,;aille et la peur réciproque aussi bien parmi les Européens que pa.rmi Ies troupes con,,olaise s Conaclrinformaticn de presse cLe ltÀnbassade c1e llU.R.S.S. à -Gfffi"reau t'Notre journal au rédactionnelle r1e me-,tière }a kry envoyait régulièrement Konlro" , très extrémiste à. Irépoque. Lc journal Ce 1ÎÀbako, Ci-ri$é alors per la tendance d.ure du parti, a repris clans ses colonnes plusieurs fois Llun ou ltautre de ces articles en provenance de Conakry, ainsi que des c1
slo.jans de Lénine.
1r;
Les laux bruits t1c lrinv:r.sion so.rj-étique ont circr:lé dès 1e 7 juillet, :ird dr.ns ia soirée, m.ris gussi Ie I au natin, (t,. Cépôchc-,tseloa d,ate -u s) Quci qurii cn soit clc iroriginc exactc des rnutincri-es -.ies historiens ^::ront à résoudre ce problèrne - i-l cs',, tout-à-frit ct-.rt:in, e t ici, je e:is clt'lcccrd avec Patricc Lumunba (tilocution recliophonique clu IO juil-: t) , clue le r,:sl-roris{?.bi}ité r.4el-le cle s évtjncncnts pèà., "rr l-raclmlnistra:icn be1.;e clui nre pas su prévoir à ter,rps i':Ll::icznis:-'tir.n,J-cs cad.rcs à r:r.dmirristr:.tion. -1 r.rnée ct ci'lits l
Jc ne slis si I'i.Chorné nle bien 1-u, nris jten uoute à lir;: son comnûn,--ire sur l-:;,, chronolc.lie des t!.1éncir,ents ; Jra..r:'.is écrit (p.2ôr1e t;lc)n livrc) : rrC!isrt 1,r tr3ti.: jcur, 5 juiilet, :rtéclate li, soulèv,)ûcot ile fa {'orcc: publi.lui;, ,.Lu c Linp cie Thys.rillo - relié ';éléphoniqucnunt r cclui !e- L,jo - çcus irlnfl-_r-icnqq li'qliii4ç1q cLes p,, =i --.Choné ne rc'0rorhu ,Ie prunC::c d.is libcrtés :,.icc 1'histc,irc lcrsrluc, j ---'i +--i I i.:, r. is débute r -l-:., irutinerio à Thysvitl;. 0ù a-t-il trouvi, - -"'erbc rUbuter dlns non +vcltc ? Âu ccntr':r.irc, j!lrffirnie clej-rcnlcnt quo = :=,ite mutinerie de Thysville :. éclaté sous lrinflrlr-:4ce ,-Les rnilitaires .:::;cis. En bon franç::.is, cela si;-lnific lue ia mr"itj-ncrio iiébuta à Léo d. z: : rd r -:l1-Tra Thysville e t , par réaction, prcr,/oqua ùn rc tcur une 6rrande ,.-itati-on dans l-e canp Léc II à Léopoiclvillc- (lcs cieux cânjls étant reliés .:.r iil tilldphor.iluc dircct). 's }i:ctcurs cle li.Choné s'rorrt une fcis de plus é'lifiés sur la manière --';ec lequclle il déforme la penscie des autrcs. Croit-il d"onc qulils sont :-'-lis,,ru point dlacccpter ies yeu>: ferro,is s,ls interprétations et affir:--:i-cr-s i'-ussi ;r:atuites qu I inexactc,s? llest 1c bomb:r.rdement c1e l\iataùi, aff irme 1i{.Chorii, eui a provoquéi "- !inncnse majorité d,es débcrclirm.,nts ,lcnt lcs pcrpulations bl-p.nches cies i--Sl::5 isr-riés du 3".s-Conr_'c fur.nt.rictincs't. Nlr.rn,1éplaise à lr,i.Choné, ces rCcnents situent partie se en lc c1ébilrqucmcnt de l,[atad-i avirnt --:: Crande :';-, bj-en sûr, rcnouvella ies exactionse cntr:.îna Cl:.utres -riolenoes et -]:!:TQi. unc inf Luence c'létestable sur llespri{, de s sc}r1""ts, Ceux-ci, c t est .=..-::, dcvinrent résolur,rent anti-bcli,es à, prrtir t'"es événencnts clc Matacli. --zis prJtenCrc. coutrûo . Chcr,ré il llaudeicc c'le l-e l:-"irc ûn llate )I d"e sa ::-r:.urel elii) les viols conmis penClnt i:r nuit i1,; ! lri 6;uillct clans le :-.:-îcn6-:o se lj-mitcnt au ricnbTû de I'ilcu>: sûr-nent, lJeut-ôtr-e cluelclues-rlns, - --:s i1 nrer-iste :rctucilement alLcun jl,jrcnt qui pi:rnettc li c l laff j-rmer rt , -.--:-: qui c1épassc lcs lirnites d.c Irhonnêtctd ir.tcllcctucLle ! -
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3.::s clcrute it;. Chorné nla -t-il llas uu connaissr:-rnct.r ,.lli lt:lppcrt de Ia I--':-.ssicrn drenquêtcl. présirlée par lri.lci:"haye, Conrri.,illcr à la Cour cle l'.-:,-,.'i,lll ? Ce r';pi:ort clulil !cut r:l;tenir au lii-nis';ère iLt, 1i. Ju-"tice, : :;- r F.rr lt ç;ériuux .lve c le cluei il rL étt! rétiii.é, ncr srlurait ôtrc :-:s . =::,J, l-ui ::pirr.nùr:iit peut-ôtrt: È., ::e connaî.trc 1a ré:rlité cles faits:. ':= :.-s -'rois t.ternbres il-.: ll Coilnission, tous hauts nai.;istrats clc llorclre --': --:-.,it't r c?.r, il va de soi , nl cs t-ce pas , eulun rapport qui ne ne t pas ::-..:...;-s?.ti-on la Bclgique, ni: revêt à scs yeux aucune v:lleur.
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:.s l-e ïepirort ûn qu,istion, il apparaît nctt.:ncnt clue la plupart =>,::.tions e t violse non seulenent Cans ic las-Coniio, mais à ,....uli., à Ikela u Èi 3oe nde , à iionSolo , à Elisabe thville (sept Euro:,r::-s tués) et à lri-"tadi nôme (4OO ota liis européens rassemblés à lrHôtel jour rlu débarquenjent Ce la --.:::-:cle) d-:rtent dravant lc l-1 juillet, ie cep.l ndilnt, ics sévices e t viols i'près l1 : -1':: li.1r;ni" belge à ltatad.i. )--^"^+ -: - '--rlclçltut ^urtout -Hard-y d-e Thysvillc. b camp au _-^L -= :
-:- nir.nt 1'évid.ence, lrl"Chomé r=j,lint.lnns f?" nallv:"ise foi i"il\Ir. Kasha--*r?-.ct Lun-,rnba qui, utlxr affirnlrcr;.t qulaucune violencc nlav:,rit été _ - __.i ^ - _ ---iùç
_
blanches aient été violées - lvi"l,lshanutîa nie rlue clcs f ernnesrrIl : nly:'" Élucune preuve que des d,dclirre i'I .Lumumbil. à Lonclres -: ;:ittct ûenncs bl:,nches aient é*,'i violiicsil -. .i:illct - I{.Lumunba à Montréal affirlne qura,ucuti cas cie violcncc nra pu ôtre établi iors Cc itenquôte conduite p:rr c1e-q ma5istrats bel;;eS pour Son $ouVeÏIru',lnent. -riois C.écla--.,^nomé seri.-it plus honnôte en admettant lcyalenieni les 2l{ f:lit -t éts.t. :-: reconnuso clont la Cornmission I -ute s lcs mutineriils quron peut ccnsirlircr ccmirle sirnultan.ies , cn é,rirnde :t::ie au rnoins, rrtcnt pas ljncorc trouvé luur v;ritabl-e erplication' .-= :-r...i :,pporté quc quelques él,jr:ents { t:-:.ppréci,:rtion dus att:-tucles r sans niise eu pornt d-éfinj-tive" ::aL. ..1lTç:le moins du nonde a.,roir fait une pas : trUn ûc+" d.tordre mys?-.- isez r.ron texte, iri.Chomé (p.11). Je nr jcrit un lnot il lorclre mystérieux:rvait :,:ieux a 6té d-onné" nrais t,ien : "!.ryi :---1 fonnei, d.es nutineries éclatent en ôhaîne à peu près simultanément". - I .:-ill-ct
F-irt
-.,,Chorn.j il]c reproche inplicitenent d.e nravoir pas tenu cotlpte clu fait :-;: ies bl-ancsr'ùo1lï srarmer, avaicr.t clans certains enilroitsr"'ridé 1t ':senalrr et clue la l.'orce pubtiquc voulait les déserrner" Ce tte :l.c:usation :::-3e à fau>:. En cffctrjlav:r.is pri-s soj-n Ce nott-'r en bas r1c Ia p.)4 de ::r- I ivre : 'lDes a,:roupes drEuropéens..r.v:lient frit milin basse sur certaines =,--:s rle la F.P.,ce qui explique cn piirtie ie conportcnent cles mutins.t' :-:is- je a ,'tcndre clc lli. Chomr5 qul il rcctif ie à 1 rus:-.;e d-c ses I ecteurs ?
-Û--sin
4-_
"
-
i propos cles cor;rs suivj-s pa::' LI .Cizenil en Guinée, Iil"Choné donne à r-l;vei-).u un bel e;iùnplc d-e son rrt ile camoufler les réalitils' ,r nl c::istc pes , Jcrit-il " c n Guinée , de cours cle socicloùi.i niarxis teljr-inistc, mais bien une t'écol e ct,e cad-res s;ruclicluxt' , ce qui; ajoute --.lii-,né, ntcst pas la nônc chose " !lur: quir encore unc' foi-s, notre irutcuÏ prenc-il ses lecteurs ? des caCres --.--:,,:;;:ré Cevrait sar,'ôir qu6 Ic jlroilrntlne rJ-cs cours e "llEcole -;,-:----ic:-ux,' Cc lcnakry conprcnd des cours clc socrolc.;ie n exposant uniquede llîarx 't c1e Léniner, à llexclusioE --=l--, ies cioctrines cclleciirristes i-,s a;-r,ïos systèmes clui ne scnt qulefflcurés et rejetés coÛune r:éaction:-...i r;s. Il star6it i'lonc bien ile côurs de sociologie rnarxiste-léniniste ! -,.:is ti. Chorné comme c1 'habitud"e joue sur lcs mcrts ' r.l
L7
soit::esté à Ccnakry trois mois, cluatre rnois ou davantage, alors que les cours y d-urent norrnalcncnt six nois, nrt,r pas une 6rande im;crtance. Jrai voulu signaler sinplement qutil r"vait subi une formation ::jierninée par d"es prof esseurs orientds id-éolo6iquemcnt. Crest tout ce l:.e j rentendais démontrer. Ici cncore, L4.Chomé nra pas bien lu rton texte. Il me net au cléfi d-e citer un seul nom d. lun r.,gcnt communiste quelconque qui aurait entretenu ia pani-que cles Blarncs. J" le renvoie à mon livre, p.14 ; "1, Stanteyville, .leux communistcs grecs, Eenanuel Âr,;hiri e t Ger:rges Yannakis, ?cJusés de rnenrlcs subversives, sont zrrôtés.rr Ces d-eur agents semaicnt systématiquenent la p.:niclue parmi les Europée,ns cle Stan. Conme j t étais à Stan à Irépoque, je puis conf irmer Ie fait. " Que lt{"Gizen5a
f*. pl-ein délire i! propos ùes lettres d.e I'i. NrKrumah à "-.Lumunba que jc cito C.ans mon et dont lcs photocopies f i6urcnt en annexe , Il . Chomé ironise assez I't. li'Krumah c.onme lourdcment. II voudrait me faire ilirc clue je consiClre un communiste et ciue je raets le Ghana d.ans le -nnôme sac quc les pays"sociaIistesrr. Nor;veau procis d'i-ntention que je ne prcnd.s mône plus la peine Ce tclever, tellement le procédé rnc paraït stupicle. "Ëj- clLes (ces lettres) ont été 6crites...t'Le Iôoter.r ad,nirera cette phrase d,e M.Choné car elle classe d-éfinitivement son auteur. Âinsi donc, i1 essaye de jeter le d-oute sur llauthenticité d.e ces lettres, alors clue Itiimbassa,l-eur d-u Ghana à L5o, en pcrsonne, en a reconnu Ilauthenticité, et que M. NtKrumah lui-nôme lt:s a publiées en li-.rre blanc. On se clemande .rraj-ment quelles sont les conditions c{ulil faut r:éunj-r pour que M.Chcmé claigne reconnaître llauthenticité d.tun document En note, l,,i.Chomé écrit : t'Nous ntavons pas retrouvé ce conseil ("Soye, aussj- froid. qutun concombre") d.ans les photo;raphies publiées en annexes XIV à XXIXJ' IJI. Chomé doit,ou-bien être myope ou ignorer lran6lais. Sr'il est nyope, ;e le renvoie à la pa;le XXI Ces snnexes, et sril ne connaÎtpaS1tanÛIais,jeveuxbien}uidireque:''!W@ cuq4rnbqr" se traduit par "Soyez aussi froicl qurun conconbrer' . Quant à la traduction franç.:,ise en reE;:Lrd, d.ont lrauteui est, je suppos.et iI a trouvé, jlinagine, ilexpression suspecte, et sautant Ia ".hanéen, c1-ifficulté, a trad.uit tcut simplement : rrScyez tout-à-fait calmer' ! Bon conseil en vérité quron a.urait aimé vcir suivre par le destinataire de ]a" lettre Concern:;nt Itempoisf,l€ment cie FéIix Moumié à Genève, accompli vraisemblablemeni par un:Lgent du 2e bureau français, I{.Chomé voudraitr on ne sait par quelle obsession, me faire dénoncer cet empoisonnement comme un nouveau crime ...,communiste ! Comprenne qui pourra, milis passons! I'Et voilà toutt', écrtt i't.Chomé. En effet, ce ntétait que ce1a. En vérité bieri peu de chose !IWais une cleuxième partie r1u pamphlet de l,{. Chomé entend me règler une fois pour toutes mon compt6. Voyons cela ouvra,r,e
!
r.!iu
!.+ J
d-e
plus près.
]B
:.-1.TIE
Ie. :i:raction de l,l.Patrice
Lumumba.
11 est exact que l.'-.Lumumbia., parlant en franQais der,'ant un public euro;,=:r:: lcrs cle conférences de presse, rlla jamais versé drune manière j.:reote d,ans la dclmagogie, au nioins avarnt I'igclépenclance, mais il en '-izit tout d-ifféremment dans ses discours démago,i;ues, violents et lncen::z::res (comme çglrri d-u 2! octobre I!!! à Stanleyville) adressés en lanÉ{ue
:::3chtone à la masse africaine, lrop souvent aussi, iI laissait ses s.colytes et ses rnilltants décrire :;;=nt les masses des lend.emains séduisants, et déveloPper cles promesses élec-corales i-nsensées
.
les meilleurs l:Ia fut dtailleurs ïeconnu par tous Ies observateurs,et I ont souligné, tel Jean Daniel dans rrl rExpressrr. I .i:-:::::Jistes "l'avènement de Itind-épenclance, écrivait ce dernier, â été ciécrit' c:--e itavènement d.u bien-ôtre immét1iat. Pour éveiller des esprits somnoLe-:s à Ia conscience po1-itique, on e dlabord" suscité chez eu>: cles convoi:ises que lton ne peut plus maîtriser. On retrouve peu,t-être ici la d'émaune révolution. DanS à:+e que .Jraucuns jugeront indispensable pour faire que cette dérnapenser :z situation congolaise. ie ne peux mlempôgber de
@"'
ie;te surenchère ne fut dtailleurs pas Ilexclusivité clu M.N.C. r et d-l :-::r:s partis et dtautres leaders portent une responsabilité iclentique "D:--e celle que l\l.Chomé signale en Equateur. --r;r insistu ('ert p.11 d.e mon li-vre), nettant en cause aussi bien Ie [-5.C.-Lumumba que le parti clu peuple ou IlAbako. 0n aurait pu en citer û!=:,;ies encore. le Discours de P.Lunurnba }e J0 ,iuin Itirjustice scandâleuse d.e ce cliscours était de laisser croire au moni= :-, âe lui d-onner ltimpression que Ia Belgique, ,lurant B0 ans, avait Congolais. -**sé scn temps à persécuter et même à fusiller les le:--.:iccup de choses d-ites par l{.Lumumba étaient vraies - il sufflt pour :=l= ie lire liouvra5e très bien fait, quoique tendancieux, de Pi-erre J:3= =i Rosine Lewin sur rrles trusts au Congo" - mais tout ntétait pas vrai. en cela que ce discours fut injuste, ind-épenclamment de llinopporï::r;st :-.-.:é et de la grossièreté qui, en matière politilque, sont des fautes -:--
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S,::.s Coute, ce rfi-scours a-t-j-I revôtu pouï certains un aspect d-e libér-:ît-r psychoi-ogique. Ctest possible et probableoma.is nrenlève rien à - '=-:!i-crtunité d-u fait.
- I.Ci:rté, d-ans sa contemplation éperclue de llinage sacrée qulil se j=-=t:e Fatrice Lumumba, slextasie devant ce discours comme un fid"èle :r::r:zl devant les icones. Cela nrest pas très sérieux'
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= 6 février I!60, lors d,e fa conférence faite aux /,mis cie "?résence Àj:-:''inerr, Patrice Lumumba tint d.rautres propos bien i:lus vrais et r::= :::r:able s . Qut a t-i-I cli t al-ors ? =
"}epuj-s B0 ans, les noirs clu Congo ont toujours accueilli }es Belgee : ---^^ ^-'-'^s+^ Grâce à I'acticn tlc Léopold" II. cle'ouis B0 ansq nous vivons =
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ens embl-e . "
'rie dois sincèremento continuait P"Lumumba, renclre hommage à }a BelJ: r-:ê. Je pense que crcst la prenière fois dans lrhistoire de la colonis.::icn qutune coloniee sârrs transition aucune, accède au rang dtun Etat :;verlin. "IÉaintenant que lrinc1 dpend-ance politiclue est accluise, nous ne pouvons :::s suspecter la sincérité et les bonnes intentions du []ouvernement be16e.rl 'rLrinclépendance, poursuivait-il , ne signifie pas lre>:pulsion cles Euro:j:ns qui sont au Coni;o. Lrindépendance ne signifie pas rupture des rela:i:ns entre Ia Belgique et le Congo"" trNous assurerons les Européens de la sécurité d-e leurs personnes et :e leurs biens". rr
-=
lenclemain de 1rin,J"épend-ance,
le Premier l\linistre a
-u à l-r-/i.P. (reprise par rrl,a Libre felgique" du 4 juillet :icrs
rlonné uno Interview 1960). Que d-éclarait
Til.Lumumba ?
ItNous sommes décirléso
Cisait-il , à sauvegarder Ia sricurité
Ce chacun,
ou. pauvre, Blanc ou Noir, et je serai personnellement intransigearr,t à 1tér;ard de ceux oui ne respecteront pas la loi. ltrous sommes responsables fes droits civiques Cee Conf;olai-s et des Européens" Leurs biens et l-eurs ilersonnes rloivent ôtre protégés. I'Ire Conglo a rnaintenilnt besoin cl lune l-ongue périccle ùe calme , sinon le nonde ntaurR pr-is confiance en nous et les gouvernenents et les groupes i-ndustriels étranEers hÔsiteront à faire clans notre pays les investissements clont nous evons un besoin urgent pour le développement de notre économie.tt ttl{on peuple, ajoutait M.Lunumbal se rencl cotnpte maintenant que Ia lune ,f,e miel est passée et clue nous devons tous nous mettre'au travaif comme nous ne llavions ja,mais fait auparavant, pour instaurer dans ce pays une
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économiesc1it1eetunrégimequi,jet'espère,Sera@.'' rrÂvec ltéquipe a;ouvernementale, nous ilvons d,ressé des plans pour le dévelopJ .: pernent économique ct rrdustriel d"u Congo. Ctest une tâche colossale qui ne permet pas de perdre N."i temps à résouàre les rivalités et les ialouJies :,i . tt
J'nÏèsaVoi-rranneIdouliIaunecc,rnfiancetotalc.]ans1esofficiers 'I
--
beli:eg clui commandent ltarmée con;3olaise, li.Lumumba a cléclaré : r'lfos soldats et leurs officiers belges sont liés 1es uns aux autres. .iivec ltaide d,es Belges, jrespère que nous pourrons créer aussi vite que possible une armée nationale qui sera conmandée par des officiers congoIais . rt
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20
5= fenscz-vous pas, M.Chomé, Qurun tel 1an.;:6e1 ou llrr nutre similaire, d:,ns les circonstances solennelles cle lrindépenC.ance, inf inirirent 1r-:i=::-'i:ie ? Et qutil eût témoi;né drune noblesse cl-tâne et d,rune sérénité çw;. s:-t, ou ilevraient être, le 1:rc.rpTe cr.çs véritables homlnùs d.rEtat ? = tO juin, tout le peuple congolais a éccuté l.Lurnunba. Créteit It @rsc-=::r^ pour le Prenier i[inistre d"lappeJ-er les Con;olais à oublier le pe-=:,i :t à se tourner vers ltavcnir" sans remémorer au jour môme Ce ll !u:=p:r-:,1anc'e toutes les errcurs e t toutes les lacunes Crune politique ql:-iziiste 11éfinitivement enterrée. -; l-ieu clc cela, IiT.Lunumba tin.f des propos manifestement amers, injusËs =i 1rarfOis haineux l::':s avons corlrrtl les ironies, 1es' insultes, Ies j:oulrs cluc nous devions' r::ir ;atin, miCi et soir, parce que nous eitions Ces' nègres"rr
d: -i:,j,
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*:;i oubliera, enfin, les fUçillacres oir pJriren
:r: -=s cachots nù. frr="rti 8{--lii-ure à un réi:1ne C-tinjustico.'r
'
l::;t en reconnrrissant la valeur humaine incléniable de cette protestat::-,-car il est évident que les eolonisateurs bel.:es coûrme tous }es color.:s'::urs C.tailleurs ne se sont pa"s condui-ts conime des enf'ants dc choeur * :c:-:t, je crois, regretter l.e manque de nuances et la volonté d.e génér-lser clont ces teNtes font preuve . LtaCministr.:rtion eoloniale avait une les coups pleu;.:i;=: de ferr ctest vrai, rnais il est faux c|e,:lire cy-re r::=-t natin., micli et soir comme si ltensernble Ce la population y étrlil -=:-;=ise. Les rè6;1es de protection d-cs lloirs étri.ent tris strictes, et le portait la rnain sur un I'Ioir éiai-t inmédiiitunerr.t eond.amné. .5qni Les;risorrni""s - et eux seuls - recc.laient iles coups ùe ehicotte en tant 1== 1éiinquants, crétait Ià le scand:lle, lequel ne fut supprimé quren T957| l-::.:: aux fusillades, il est parfaitenenÙ exaet qulà plusieurs reprises It-,..-.inistri,rtion procéda à d.es répressions énergiques, rnais encore une fo.is l: ::rritoriale belge a fait autre chose, en tjO ans que derrchicotter'r ou de -i::siilerrr les noirs. ,e Premier lfiinistre, er1 une tell-e circonstance, se sc:::lit rnontré ;rand s'-1 était parvenu ài iloniner son ressentiment" I1 aurait pu direr par :a;=pl€, cornme Léopolcl" séd.ar scnghor, présitlent c.e Ia R5publique du Sj-é=aI : "Le colcnic.lisne appartierit désormais à Ithistoi-re. 11 est au ;.assé. lour nous, la tâche essentielle i.le notre r;i:nérat:-on nrest plus cle ;:-,:çérer Ie colonialisrire pour masqucï nos rlifficuttés lnternesr maist :; ccntrairs, dlanalyser lucidcnent ces ilifficultés pour chercher et t::.iver les moyens i1c lec; suÏmonter.rl S:-ns Coutêr â t;on trop peu insisté sur le caractère positif C.e la s;::nie part{'r1u ri-iscours d^u Premier lviinistre conl:ol:ris te J0 juin, iLe :3-e que sur Îè- toast quti)- prononça èu ûoment clu cliner officiel pour :ét:.rer quelque peu ltimpression désastreuse que causa partout - même :i.:z les Africains - sûn attaque, contre ta Belgiclue en présence d'u S::r.erain quril avait lui-nême invité !
2L
tude d.e li{;ir
L. Jules Chomé, dont lranticléricalisme prinaire est bj-en connu, un texte de I'{gr l\{alula contre le laicisme et s'en indi4gre. Er. réalité, L[r l{a}uta aclnet pàrfaitement la. séparation ,1e }rEglise J,e irEtat ainsi que ItEtat Ia'ic et neutre en matière confessionnelle. i1 r'ejette par contre - et en cela il er raison - le laicisme athée de certaines r iCéologies occid,entales qui , O:.t-:-f , sont ettentat à la vie religieuse du peuple bantou. I1 exr.lrime Ia même id-ée s lcin lorsquril vise Ie matérlalisme athée comme I'cliamétralement es tendences utes les tendances ÎellÉiieuses relisieuses de Irâme ]râme bantoue tl". Àffirmant une fois d.e plus le peu d.e souci rlurll a du respect d-e Ia té, i\[. Chomé confond" volontairement ]-e Iaîcisme athée et militant J.,que Mgr I'talula le d"énonce, avec le caractùre Laic, ctest-à-dire neutre ùa pcint de vue confessionnel, cle le.."plupart cles Etats modernes. Le lecteu:r jn-=ra cornmc iI convient son procédé ! 11 y a par ailleurs une évid.ente malhonnêteté à présenter Mgr Malula con:re un homme disireux dtimposer à IrEtat coni;olais Ia ttprimauté d"e son 3;'iise" " Je connaj-s suff isamment lil;;r Mi-LIula et son lar,3e esprit de to}ératrce pour'affirmer que jarnais i1 nraclopterait une position semblable, et je recommande à }{.Chomé de stinspirer, sril 1ui est encore possib}e, de lresprit de tolérance de lrévêque auxj-liai-re d-e Léopoldville.
+ri
Âff:iires ,Etrangèrgg ,: j l ir:. Chomé, Avec llassurance quton lui connaît, nie que M.Bomboko ait avalisé Itintervention mititaire bel;e au Katanga, mais il ne cite pas : .. Ie texte d.u d-iscours du l\{inistre d.es Àffaires Etran;;ères, Le 12 ;uillet. trNous avcns conclu avec }a Belgique, note M.Bomboko, un traité d. lamil iié ; au terme d-e ce trait6, iI nous était possible d-e pouvoir requisitionne.i j ltarmée belge pour nous aicier au rétablissenent de ltord.re. Si nous ne 1l parce }rinstrument pas clue nousrmôme fzrit chez tout crest avons 4e sgite I aestiné au rétablissenent d-e cet orCre lui-même était lrobjet d,e d,ésord.res.,ii I] ne fall-ait pas pour des raisons psyahologiques i,.t aussi pratiques mettre 1|arméebe1geenfacede1|arméenationa}econ6;o1aJ-s'.!.@-..... ét:rit_poFsible, les d"eux armées sont parvenues à_Iétablir llorclre dans ql e,sEit <Ie ôôItàboialiôn et d.tamitié. Ngus étions sur Ie _point de réussir';r rnalheureusement d.es irr.ciclents .grsves ont compromis cette réussite dans la ré5i<.rn du Bas Congo et plus particulièrcment à Ma.tacli.tl
Ltaction de I\{, Justin
Bonboko.
ninistre
d-es
.o
=i
teuter eue conclure, sinon que M.Somboko nla. pas fait appel tout d-e sulte à la collaboration beltle, mais il se réjouissait que 1à où, Ia ch De ce
notamment au Katangia) 1es d.eux ,."ilffiffissilr-fultest-à-d.ire parvenues à rétËbfir ltordre clans un csprit clc collaboration et d.ramitié. T
Ié-lr.ssil]. . .rr , s I écria
i\ri.
Bomboko. En ef f et
t
lrind.ignation contre llagression belge se géné: ralisa et que l[.Bornboko se rétracta, affirmant quc jamais il nfavait fait . appel aux troupes be16es. Mais d.es documents existent, et qui sortiront un ce nlest qulnp
que
)) 'Jur, prouvant clutavant Matadi, I\[.Bomboko avait essayé t1e composer, ::ut c,ornme 1li.Lumumbe Iravait fait à Luluabourg" Ccla est si vrai que Ie ProsiC.ent clu Sénet, iÉ.IIeo, r.près avoir reconle gouvernement belge a été Cans lrobli,;ation dra.;ir pour protéger nationaux, a repïoché à certains nembres du gouiernernent ccnlolai-s .s.€s l[.Chomé crest clui me le rappel]e, ne crai.nant pas Ce se nettre en .-et :':ntrzCicticn ?.vec lui-nêne (p.65 cle sa brochure) -) " dtavoir apporté lcur collaboration à Ie décision qui a entraîné lrenvoi rJ-cs troupes belires,.r' r-.L que
Il est exact clue beaucor.rp d-r:.ctcs et textcs à 1répoqrie furent accomis et si;jn,js solid-itircmcnt par t,fll{. }iasa-Vubu of Lumumba. Lt:Lis }orsclue ,,-.Chomé écrit clue tous les téIégramme: s (Le prctestatj-on , i. contre 1r ":gressiod'bel6e portaient la si;natute cle M.K:rs3-Vubu, il ne d.it pas la .r jrité. En effet, }e faneux téléi;ramne àr lvi.Krouchtchev envoyé d,e Luluabourg Le TJ juillet, ct prjtendu;rent si6né pa.r iIrl. Kasavubu et Lumurnba, L! a été siriné quc par }l.Lumunba pour Ia bonnc raison quc 1e Présiclent d,e Ia Rjpubliclue sropposait à llenvoi cle ce tilégramne. Ctest clonc il"e la propre initiative ilu Prcmier Ministre riuc ce télégrammc fut onvoyé avec la d.ouble sionature , sr"ns Ilaceord, C.u Préside nt Kasa.-Tubu" Le témoin qui a assisté à ltcntreticn ora,;eux entre lc PrésiCent cle la République et Ie Premier l\tinistre est tout-à-feit formel" I'iriis afin que l\[.Choné ne di-se pas que jtaf'firne cn ]tair, je ne permets de citer son non : il sla,;it de l,{. Tumawaku, C.irecteur d.u service cle presse clu Comrnissarir.t généra} à ltlnform:rtion (Coninfor:) dc la Républj-ciue clu Congo à Brur:elles. Quant aux autres clocunnents, pour clui connaît le caractère et les habitud"es d-es,leux hommcs, irini-tiative cles prises de position - crest 1r évid.ence môme - revenait toujours au Premier I\{inistre qui- inposait sa manière c1e voir et son style au Présid.ent ce la ltépublique. Un exenple pilrrni d.rautrcs ; lorsque 1',[,'i. Kasa-Vubu et Lumurnba revinrent à Léo (tla;if i), d.es journllistes péneitrèrcnt imméd.iatement d-ans lt avion et posèrent des questions aux deux hommcs,JtEtat. 1,1. Lumumba, ayant refusé d-e répondre, ils sradressèrent au chef iLe lrEtat" celui-ci sr apprôtait à fairc une tLéclaration, mais sur un si;ne impératif et un nrlonn qui ne 1rétait pas moins d.e M.Lurnumba, le Présiclent;arda le silence. A drautres mornents par contre, I\{M. Kasa-Vubu ct Lumumba semblaient être entièrement draccorcl. Il est drailleurs cl-air que le traitement humiliant qui fut réservé en maintes circonst-"nces'durant Leur voyaale eux cleux hommes d-rEtat, et }a sécession d,u Ketan.;a qul intervint à la mênc iipoque, clcvaient fatalemcnt rnpprocher ]c Présic'l rrnt de son ;-r
Premier Ministre
?.54
"
Ït{.Kasa-Vubu ét:rit sincèrernent persuad.é, comûie beaucoup rhommes politiques eongolais, de Ia réalité c1e Ira;;rcssion belg;e. It faut d.tailleurs adrnettre c1u-- .irtlLines spparences étaicnt contre la lclgique : Débarquernent ,le I\latad.i, sécession rlu Katan6a, occupation cl-e cliverses viiles par 1es parasretc.. Cela explique très bien Ia persistancc.clu sentiment antibelge chez }vi.Kasa-Vubu qui, en novembre 60 encore à Nev,r-York, parlait toujours iLc lr '|"tQonrr belge. c1
21
Il f."ut ilussi tenir compte ùe la surenchère, toujours très en faveur à Nerv-York. Pour que sa c1élégation con5claise soit aclmise :lux NationsUnies, l,i. Kasa-\rubu se devait de jouer, sincèrement ou non, }a carte anti-be164e.
;.j7
p.5B
aurait pu Téquisitionner Itarnée bcl "e r.u Congo Il.Lumumba avait à I'époclue le pouvoir ct Irascenclant ndcessaire pour faire prévaloir son point de vue. Stit avait expliclué au peuple que Ia colla"boration t'les troupes belgos éta.it mc;mentanément nécessaire pour rétablir Irorclre, le peuple I'aurait accepté. Jrai cité à cet éâercl llaccueil fait par Ia population afri-caine cle Léc., aux troupes bel6es et congolaises agissant ensemble ct ile conir'un accorcl , sui-te ÈL unc convcntion si6'née entre .1,,.. Kamitatu et les autorités militaires bel;es (l+ jui[et 60) Ioi.Lumumba s'était mcîme enp-;agé rlans cette voie puisclulil autorisa les troupes beJ-oes à rcster Curi:.nt cleux mois au Kasai. Jlen perlerai un peu plus loin. II apperaît raaintenant drune rnanière d-e plus en plus clelire clue le fai-t de nravoir pas récluisitionné les trcupes bcl,;es qur place (bases d.e Ka,mina, Kitona et Sanane), lrn vertu de l-tarticle 6 clu Traité dtaniitié, constituait une far:te travc commise contre la nation con6;olaise, faute d-ont plusieurs Iead.ers sont solicl:,irenent responsables, nais, au premier chef, M,Lumurnba qui ava'it la responsabilité majeure c.omme chef d.e Eouvernement d.tabord. et puisr ne lloublions quand môroe pas, commc rninistre cle Ia léfense nationale. Les événements qui ont suivi - et Ie chaos qui r, la cessé rJ.e stensuivrer prouvent à suffisancc ]a; justesse de cette constatation. l\t.Lumurnba a-t-il prdché le calme e! l'ordre ? Je reconnais que 1\{.Lumumba a cléploré conme 1i'l"K::.sa-Vubu 1es 'ractes criminels comnis par les Congolais contrc les Européens" et que jraurais d-û Ie signaler. I1 nry avait clans cet oubli aucune mauvaise intention. 11 faut cependant reconnaitre quc ivi. Lumumba nc fit rien pour contrecarrer les énissions à Ia rad.io d.e M.KasharTrura, d-ont les effets nocifs ont été reconnus partout. Ce deryLier sropposa, souvcnt et celer c1ès Ie f) juillet (-roir document III des annexes cle morr livre) mais surtout aprùs l{atadi, à la simple lecture de communiqués regrettant les inciderrts, violences ct t'oies c1e faitr et appelant le. population au ca}ne et au respect cles biens ct des personnes. Àu contrilireril jeta Ce tlhuiic sur le feu, inuitant les masses à }a haine raciale. 0n trouvera à cet éi,ard- d-es précisions intércssantes C:lns une série dlarticles cl run témoin des événements, lvI. Daniel Gaspare sous Ie titre tiMnKasharnura, lt j-nnoccnt aux mains rougesr! ( "Lo Libre Belgiquet' - d.éb-ut lt{.Lurnumba
s
nars 196t) En cautionnant ccnmc it lra fait 1l ocuvre d.e son ministre d-e 1l Information, le Prcmier Ministre se montrait apparcmment complice de cette campaiine d.e haine. Cle st Ie moins quron puisse clire !
24
si I{,
nry croit pas, quril veuil-le bien rerire ree : r'propos M. Anicet Kashamura'r, édités par la Commission cle Coord.ination (1960) 11 y trouverr:.it (cn p,12) d-es texte s comme celui-ci I'La Belgique accuse notre armée cl lavoir violé des femmes blanches. crest faux. Nous connai-ssons res manoeuvres et rrhypocrj-sie d.e ra B elgique. El1e veut ssnsr un d_éshonneuï pubtic à notre pays chomé
d-e
B
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rrDernièrenent, et cela après lrinc1épend.ance, ce sont les officiers bel5es qui violèrent les femmes clu l\{aniéma. Les habitants cle Kind.u, Kasongo, Lokand.u, Lubutu,etc. viennent c1e vivre une seuva6erie la plus soandaleuse d-run pcuple qui se clit civilisé. (On se rappellera que le Gouvernement provincial d.u Kivu opposa Ie d.émenti le plus fornnel à ces allégati.ons N.de 1tli.) au moment où. je vous parle, les troupes rtagresseusesil patrouilIent clans Léopoldville, Ie 3as-Congo, Coquilhatvllle. Elles volent lfargent d.es Congolais, elles les pillent. Cette armée qui ne veut pas rentrer chez elle se mécond.uit conme cles band-its dans notre chère République. Tous les B el,,es méconnaissent lla,utorité de notre grancl sauveur Kasa-Vubu et M.Patrice Lumurnba. La lelgique accuse nos sold.ats d.ravoir violé les femmes blanches. Quel mensonte. Les Be1ges ont commis davantage et cela ne nous a jamais empêché de vivre avec eux conne des frères. Âpris touto ce sont eux qui nous ont d.émoralie.és. IIs étaient jaloux de notre moral et de notre d-i5;nité r car, si nous avons nos défauts, nous ne sommes jamais tonbée si bas comme eux, qui vend.ent Ia chair humaine et qui ntont pas peur d"e commettre un crime, môme risquer une gu,crre mond.iale, parce qulils aiment 1l arg'ent et la richesse, parce qurils aiment exploitere parce qutils airnont dominer." (t9 et 20 juillet 60)
M. Chomé d-ira -t-il encore que ce nrest pas 1à de lrexcitation à la haine raciale ? Je lui conseille aussi d.e relire le discours incendiaire prononcé à la rad.io de Léo par M.Antoine Gizenga, Ie sannedi 16 Suittet, d.iscours dans lequel il affi.rme que le gouverneaent congolais rlpeut en cinq minutes d.éclencher contre la Belgique lranéantissement total d.e tous les Bel-ges du Congo.il p.59
!
Le messase du Roi Ie 2I iuillet
1960
Les paroles du Roi en date du 2I juillet sont héIas vraies. Si les autorités responsables avaient eu la volonté d.e combattre réellenent les violenceso eI1es auraient évidemment empêché Ies excitations à la violence d.e i'lM. Gizenga, Kashamura et consorts qui srefforcaient à la radiottde d.resser contre les Belges Ie peuple congolaistt. p.59 Responsabiiité d.es lcaclers congolais
Ltintervention militaire be1ge, encore une fois, clécid.ée pour sauver vies d.e cornpatriotes, et quoique d.ésastreuse sur 1e plan psychologique vis-à-vis d.es Congolais, ne pouvait honnêtement passer comme une agress,ion contre 1e Congo, Iequel venait de conquérir, en accord. avec l-a 3elgique, sa pleine ind-épendance. Dee hommes d,rEtat, conscients de leur responsabilité, auraient d.u comprend.re cette situation. Et d,ans ce regretl jtassocie aussi bien la personne des
d-e M.Lumumba
que ce11e d.e M.Kasa-Vubu.
25
Sans d.oute ont-iIs énormément payé d.e leur personne pour prâcher partout le calme et Itorc1re, mais cela ne suffisait pas. Durant lcur absence d.e Léo en effet, leurs efforts furent anéantis par la campagne d-e haine d.e la Radio. Devant la carence CLes forces armées congolaises, je le répète,}a réquisition d.es forccs be16;es stimposait et se justifiait, clrautant plus qur elles étaient sur place dès, avant llindépenclance M. Lurnumba, suivi par l,[.Kasa-Vubu, ne lrentendit pas ainsi. Et ce fut la rupture d.es ielations diplomatiqucsi ltappel à It0.N.U., à IrU.RiS.S. et toute lraventure internationale qui en résulta. Non seulement internationa.le d-tailleurs, car les conséquences les plus funestes d-e cette situation sont i"essenties par les Congolais eux-mômes. Ce sont eux avant tout qui subissent les suites du chaos provoqué,partout à lrintérieur du Congo,p,3.r les actes irréfléchis Ce leurs leaC.ers. F.
5I
Kashamura
jrr. Cholé a Ic front cle prenctre la défense de M.Kashamura" 11 y a là une véritable imposture. Car vouloir défend.re un homme aussi néfaste, aussi
aible et aussi inconsistant clue i',[.Kashamura, ùépasse I I entendement. 11 est vrai que Ia revue trRemarques congolaises" (au ZO janvier 196I) t tribune presque exclusive de I[.Jules Chomé, écrit textuellement que "le ré6ime éiabli par MM. GizenS,a et Kashamur& - en Ltabsence d-e M.Lumirnba *ppor,rit"ait rapiclèment comme Ie seul espoir du pcuple congolai-s." !! Pauvre tongo s'il ne lui reste plus ccnme espoir que Mi'/I. Gizenga et Kashamura. Tirons 1réchelle. Âprls un texte pareil, il ne faut plus st étonner de ri-en. Et je ne serais pas surpris qulun jour l{.Chomé consacre un livre à I'l.Kashamura pour vanter Ie personnage et d-écrire tout Ie bien quril a fait au Congo. Il ne semble pas que ce soit lravis cles autorités de Stanleyville qui très'rgentimentt'ont réexpéd.i6 f,i.Kas,hamura à Stan, certains disent môme : incarcéré, et 1'ont empêché de parachever ainsi ses expériences et ses performa.nces de tout genre à Sukavu. I{.Kashamura pourra déjà stestlmer très heureux slil ne suL'it pas Ie nône oclrt que l',. Boni;olc p.66 Les cleux lettres siÊ{nées par li.Lurnumba à L-qt!a!9rÀIG1\Â. Chomé, contre ltévid.ence, continue à nier lrexistence, et ]a signature par M.Lumumba, C.c deux lettres adressées au Consul Général d.e Selgique à Luluabourg, M,Viillems, lettres aux termes d.esquels il acceptait Ie maintien dcs troupes belges au Kasai clurant deux mois. Pour ii,i.Chomé, W{, Kasa-Vubu et Lumumba contestèrent 'rcette autorisation, absolument opposée à la tigne de conduite qurils srétaient tracéet'. Je suis d-ésoIé c1e contred.ire une nouvelle fois lrauteur c1e'rlVI .Lumumba et 1e Commr:nj-smetret de'Ie prendre en flagrant délit drinexactitud,e. Quel,[.Chonéveui1}ebienseréféreràltouvrage''@' (Ier janvier I!59- T5 août I!60), publié par t'{. Fcrnand van Lan6genhove, '"n"tàtaire général âu Ministère d-es Àffaires Etrangères (Ctrronique d.e-' politique Eirangère - VoI XIII - No 4 à 6 - ;u:-tfet-novembre 1960 Institut Royal d.es Relations Internationales - Bruxelles ) f
11 trouvera e.u Document 34 de ce volune
(
s ori5;inaux des cleux lettrese conservés au gères, clont jr:.i moi-nôme reprortuit la copie c._:-^ , (annexcs - :iocuncnts IV ct i') Et s l il le rlésire, je pourrai encore lui ccr.r..:r-. -: supplérnentaire d-lune personnalité q.ui a suivi les :i= Ivi.Si,,/inncn ert lf.Lumumba le 1l juillet à Luluabcur;, :.: firmc drunc nani-ère d.éfinitj-ve que la signature -i= t= rrété f ormelle:ment établic et attestéc". d.e
Je conçois que lle::istence de ces cleux lettres. s-.'l-::.: :': *.--:- -r''.r gCne eonsiclcra'blement Iil.Chomé parce qulelles réciuis=:--:: -!---: _-i :__-_=--.
et ea fragile ar6;umentation labori-euscnent échafa-::.j=. - r: -!:n peut rlire - que le Congo ne pouvait en aucun ces fr._:.. -i::-:-.-" r. j=: r_--: ::_::::bell:es , eui comme chacun sait, ne peuvent âtre que " :! .-_:= : : :: - - : En réalité, le fait Ce lrexistence c1e ces lettre::-= -_:::Consul 1e pouvoir de convaincrc les populations b.;:..: -= t:::.: i bour6; - l-l confiance nry était plus. A cet é6arù, c.:-::-_ -_= r_r.i lcur efficacité sravéra e ff ectivernont très faible cu ::_î*., :_: :. auraient du cepenclant offrir uno i:.arantiee puisclL.e' ]e = r:::--:=:: Irassurance, par écri-t signé clu Premicr Ministre, ir r-.r _=: _:: _'::: resteraient sur pl:Lce pour les protéger. Les Européens - -,'::_::r.'-r.ison à l'{.Chomé - rrlont pas cru à }a val-eur dc ce Ccc::=:-:. _,d,éjà, M.Lumumba. avait fait des promesses qui ne furrr,t -'- -s:-, Pourquoi le seraicnt-clles cette fois-ci ? Et force t--c-;s ::: _= tre que les Européens avaient raison, puisqu'il ne f :-_;: !.._. __ M.Lumumba pour renier ce qulil veneLit de signer. Llcxistence d.e ces lettres revôtait aussi une v:.rc:: .'=.ta"nte 'ie précédent. Si les troupes be16;es étaient niitCrjS=.S Kasai, d lautres accord.s sinilalres auraient pu être si.-:-=,= . cours à Léopoldville, néi;ociti notilmment par M.3ombokl,. --:---: d-e l{atadi , Ie sécess ion clu Katiinila , i1e mêne clue i I inî:..:--s -_-= Ministre clui renia llaccord- c1e Luluabourg et rompit le s :: -. matiques, anéantirent bientô',; lc:s espoirs du l\iinistre ::::-.-'-Etran6ères.
La justifici;tion de lraction du Éjouvernement belge "Tr,'-s civi-cluementr' , écrit lrt.Julets Chomé, je mra-,1i.:r-e "s'*:' - =s :csi: j-cns d' i,i.î/i. n;r'r " Jc crois lvoir montré ÈL suffis:.nce rnon inclépcnd,lnc= .;i-.-:.--.-.s j: ia politique belge que je n'ri jamilis ména;éc. En témci5ne;'-s :::,-:.s !u.3 lrri.Chomé cite lui-môme ("tr p.45 c1e sa brochure). Dipuis lt:-:---1"-er:.1-z.nce,coûtme,, j'ai toujours r;ta.rclé unc .r',.tiè"u libertij r:le jugumer,l i,t ir.,; prJc1="-,j-cn'c P-Yant"t dénoncant quand- il Ie fallait les erreurs cle la poJ-ltil;.: :ei;e (inpréparation d-ee cadres, étouf f ement C.es tibcltrjs , provuc:.ii.'cs, ié'barquernent cle ti[ata,C.i, in1;érences nréo-cc]onialiste s , etc., ) mai-s re ccnn:-.issârrt aussiIe eôté posit:f,,1e son acticn. Yis-à-vis Ce 1'0.1'I.U. é,-:}enent je crois avoir adopté la môme attltuile, nTe féiicitant c1u:,rnC i,..ifa"nn"rskjôlct résistait aux prétentions intoléra.blcs cle P.Lumumba et empôchait ia continuati-on des massacres c1e Bakwanga, regrettant p:ir contrc ia discriniination d-e It 0.N.U. vis-à-.ris des techniciens bc163es.
- La justification - 7n
d-c
la séccssion
k:rtarn,i..aisc
Je uc sais où l\i.Jules Choné il rept-lrJ rirt,: :_ ilon edmir:iltior' prtur It.lÉoise Tshcnbe, "mon ;-l_:I'Ti où. iI ir é té iirc quc jc consiclè:r,:, la séc.,::expression ds ia 'tréalité vivantc d"e ilrifri,.iu.,"
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Tout cc,la, nlest qutinvuntion purc. las unc - _ -_ é,tr"yer ccs :tllirmations mensr,ngèrcs i1e ]rt.Chonié. Jrr.i 'f f tctive ment intorvicv,'é ir'l.Tshon,l ,t-: iL Eiis'et mc suis contcnté clc répiter cc que le prjsid.r::. à I léi,ot1uu, crt:st-àr.-clirc curil nrenvisaé.e:"i-t,1ulur,Jc mc r'-ncls tr,'s t icn ctrrnl,tc clue I c ilouverncro!)]-: Cr I'uis l-crs c t riur il ", ,;urci sr pos i tion. Jc I | ,ii .l p. [i6 c1e m(-)n I i'rre . Il cst ?"ssrz plaisant cle .rcir dtune petrt ili.thc,né honne rlu I{atanga, e t cit:rutre part ilcs personnal ités un t,j1é6rl"rnme à Bruxelles pour rl.cmanrlcr cluton cssayo si-on de mon l-ivrc au Katiinga, parce .1ue jrailoptc unc i;rr.ise (voir pp. 40 - 41 - c*, [,6) ],i. Chomé se i':rrtlera
=50
!
cela à
scs.
lcctcurs.
La, vra:rtt{t - si iton essrl,yc cl'être un pùu réaiistc - cr::. nomie 1ro1iti,1uc klt.:rni;aise, ainsi que c5; lle tiu iîaut (3t-,r-- _ '-- .las (Léc-,polclvilfe), clcs d.eu>: i{asaî, .:t dcs ei.rtres provinc--- -- :-- : Equatcur, c tc. . ) ost une nécessit,j prr sque, inéluct:ble e t :-.. ::trc crrmme un fait irrévcrsiblc. i Chlque région cherchera à mainter.ir son '.utonomic à lle.:=:-:- se prls;;e cl;rns ntimportc queL Etat conlécléra1 . Ivl,-ris lcs séccssions économiques, clle s, sont manifestemer-: r=--j. - - -:! et cloi-,rent ôtrc comb'-r.ttues. La séccssion éconorniquc du Katan,l;a - car clcst bicn ilt; ct..-:. :'-'-- : este je n'hisite p:s Èi Ilicrire, un criacr contre les autres rJr--:--= Congo " Il importe d.ùs lcrs clue toutes lcsr 16rri,)ns do- 1lr:x- Ccr-: -: - ': restent i:roupées .ii.u sÉjin druncr Conféclération cu cir-an conscir l-- :, -:--:---tion tlui s.ruvei;arde rait les Iiens économiclucs j-ndis;pensrblcs I.:'-.1 permettre à llenscmblc dcs pcul:Ies ccngol:,Lis elc vivro cj.:rns lrcr-::'='-.mutuelle " Si I I cn en croit ies cléclarations cle, ili.Ile o , suite à. sa vislrr- :. r--sabethville, les katangais et lr:ur gouvernemcnt ne sc::-icnt pas -"ér-::':r.nistes - économiquemÉlnt p,lrlsnt - et ni: désircr,tit-.nt 1t:Ls rompra -,= --::-:s. Ltaccorci militairc Léo-. T3akr;an1^a-Ervill-e viendr:ii+u confirmer a;:'-.:.::-'s:. La Table ronde dt: Tananarj-vc 1'.lra pcrmis cette col-la"borrticn ré.r-.d.e tous le,s Ie.rd.ers con6ol:Lis, nc,n comjlris ,r'egrettcns-le, ceu). iie St.:.r. :i ,j.u Kivu. Puissc t-elle se cl,évclopper à Ira.venir clans Ces structur.: :criéCérales, r-aissant à chaque lltat une lar[ie autonomie politiclue" _
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2B
Mais Ie }ecteur Ic eomprend.ra facilement, Irl.Chomé nla pas assez de finesse ou de flair politique pour d-istinguer entre ces solutions heureu.ses et le cliché banal du g;enre cle ceux d.ont ses écrits foisonnent.
p.73 Insinuant que jraurai-s, clepuis les événements du Congo, changé dtavis sur la cause de ltind-épend-ance a1gérienne, Ii. Chomé écrit que cette cause ! d.oit mfôtre moins chère maintcnant qutclle cst appuyée à fona par la Chine conmuniste et par 1tU.R.S.S. Que I'i,Chomé. soit rassuré, je souhaite toujours lrind.épend.ance de l.tAl;;érie en a.mitié ct en accord- avec la FriLnce (celle d-u Pre5siclent cle GauIIe et non cell-e d,es Ultras ! ) Je me réjouis d-es,contacts désormais rétablis entre lt,i,frlque Cu Norcl et la tr'rance, 6lr.âce àr llaction remarcluabfe du Prési-d.ent Sourguiba.
{ - Ltexallation r1u réiiime d.es Commissaires p.74 Je ne mrattard-erai pas sur ce problème qui est évid-emnent d.épassé. Mais afin d-léd.ifier le lectcur, ie mten voud,rais de ne pas citer ces lignes d,e M.Chomé. Voici dtaprès lui pourcluoi jrai souhaité que Itexpérience des, commissaires s;énéraux réussisse ItIIs sont chrétiens. Cela doit suffire. pas neutrese parce clue la neutralité, cela d-entaux. Que faut-il d,e plus ? n 3
IIs ont proclamé quri-ls ntétaient ntexiste pas. Ils sont pro-occi-
En trois }ignes, I\I.Chomé est parvenu à rassembler le maximum dc, contrevérités. Et je ne dirai rien sur Ie simplisme de Itar5ument. it{. Bomboko, présiclent du Collège d.es Commissaires, et qui sort de lt Université Librc cie Sruxclles, seiait chrétien à en croire 1,,{.Chomé Dlaprès *lui encore, 1es commissaires ont d,éclaré qutils ntétaient pas neutres. 0r ils ont exacternent d-éclaré l-e contraire ItNous sommes pour un neutralisme 'positif cornme celui de l\[. Nehru, et nous ne voulons pas que le Congo devienne 1e chanp d-e lice de Itanf,agonisme
Est-Ouest. l{ous ne voulons pas davantage dtun colonialisme i-d.éo}ogic1ue.?' :(d.éclaration d.e M. lomboko à N ew-Tork 1e Ip septembre T960) Dls lrentrée en f onction du Collège, la d.éclaration suivante a été d.iffusée par 1rA.C.P. ; "&Ë_€gæg, d-isait Ie porte-p,:rrole du Coll.ège, Ies aclversaires r:ésolus du colonialisme et tlu néo-colonialisme occid.ental ou sov1etlque 11 est vrai que pou.r l\,i.Chomé, le d.ernier mot est c1e trop et enlève à ses yeux toute valeur à une telle c1éclara.tion'. Nlinsistons pas, 1e lecteur a coqpris clepSris longtemps Céjà de quel bois l\i.Chomé se chauffe et le tenre d.e neutralité "pro-soviétiquert qur il affectlonne. Son argument ultra-simpliste se retourne dralilleurs Iui, lors"orrt"" que tln,Kanza qutil me reproche drattaquer Thomas Kanza, iû.Choné ii;nore-t-il est chrétien et c1uriI est sorti d.e ltUniversité d.e Loirvain. Si cette quatité d.e chrétien devait rtsuffireil comme écrit M.Chomé, je d-evrais logiquement soutenir lraction d.c Thomas Kanza... 0logique I Je plains M.Chomé d'en ôtre réduit à utilisor clr,russi pruvres arguments. Dlabord parce quril se cLéconsid-ère totalement sur le plan personnel ': et qulil rend. ensuite un très mauvais service à la cause qulil prétend- servir-
À
POST-AVERTISSEIffiNT ET P0STF;|CE
p.77
"Nous pensons, conclut M.Chomé,
lvoir positiveneni :=*-:::
:;
ses al1ép;ations gratuitesr'. I'i. Chomd a évidemmeni l-t :::': fu * ce qulil veut, niais iI ntempoâchcra pas Ie lecteurrlui,l.:-:= pense de sa pauvre et indigente réponse. Je propose d.onc à mes lecteurs cle bien vouloir mtécrire le-r::=-:: à ce sujet et de me dirc srils sont draccord pour voir reprc'i:t:: I'u. ou ll€rutre passage de leur lcttrc d.ans une proche"ine éCition::s c1e
rrEvénements clu Congo".
CONCLUSION
I1 y aurait sans doute matière à découverte d"ans la Itpsychanalyser' rfes oeuvres Ce 1\{.Chomé. Ce genre d.e littéXature masochiste cloi-t certai-nement révéler un comploxe de frustration. Je laisse les spéciafistes
:
résoudre ce problèrne. Mais il y a plus grave. Ce sont lcs silences et les restrictions mentales de lrauteur. Jlai cité d.ans mon livre d.e nornbreux faits que I'i. Chomé se garde bicn c1e relever et opriI passe volontairement sous silence. Des exempl.s ? Kashamura, IrÂ. nra pas un rnot d.e réprobs.tion pour les texcitation à l-a haine dé.rersées au rnicro d-e Raclio-Léo par llex-ministre cle 1t inf ormation. Il va môme' jusqurà les mettre en d.oute. J.C. sème volontairement Ia confusion à propos du Katanga. I1 sait très bien que jarnais Ie Gouvernement belge nta accepté ltic'.ée de 1a sécession kr.tangaise. Cette sécession fut lroeuvre rles africains dfabord, appuyés bien sûr par les colons. Ma.is }e;ouvcrnement bcl;;e nla rien à voir 1à- ,: d-edans. Une fois la sécession ècconplie, 11 y eut rles ingérences néoco1onia1istesdelapartd.e1aBe1gique(o''.'oidlarmes,etc..)Clestce néo-coloni.alisme 1à quril faut ciénôncer, et non p.Is de prétend.ues manoeu- :
Parlant
campe6nes
c1e c1
vresr1e1aBe1gic11]epourprovoquerunesécessionqule11eatoujours réprouvée. (voir p.{0 d.e mon livre) .iu sujet de Itintcrvention urilitairc bel,4e' Ii. Chomé eccrédite lt opinion c1uti1 sait fausse dtule'tmcnace de reconquête du Con6o par Ia 3elgjqtr"r' ou d-lune rr3gression beli;er'. Par contre, il- est cl'une discrétion rcmarquable au sujet rle 1raction d.es forces lumumbistes au Kasai et au Nord-Katan;a. Pas un mot de.s 2 à JOOO Saluba massacrés par les lumumbistes à Bakwan,;a e;t clans la régiont pas un mct des désordres et clcs assassinats provoqués par les mômes
forccs o-u nord-Katani;a Ces silcnces, It{. Choné sont 6;ênants, et on aimerait, je crois, vous volrr répondrc à certaines questions 3
I
:
t^: :: ,, r.]
Par cxemple, que pensez-vous c1e llacti::- :- -Gizenga, llr,rl:rme 3louin,etc.. à Radio Lé: dtopposition d.u gouvcrnemcnt bcl5c à lri: llaction armée et sanglante tles troupcs ---.-- -:f in août 1960 : rLc ltcxcitation à. l: h:,i::, i -: : _ Rad"io Moscou et Rad.io P6kin ? d"e la manilrIier seul sens en référer à ses minlstrcs :--* du jeu sovi-étique eu Con6o et cle I t:licle r:-s:' -: tion armée clui clcv:rit aboutir au i,énocidc -., ---,:*: cornne arme .J.es groupoÊ lurnunbistee ? (Èr Ld.,= du coup dtEtat cl lEtat cn province orientrrlc,(infJlJ:-orientele,(inCéi= Mobutu à Léopolclville d.ont vous rve z cléjà i:.^:-tortures - sans parler d-es assassinats prc,i::--:res politiques clu I\t.t{.C. en prcvincc orie nt:--' Souvcrnenent sécessionniste (Si:,nte yvill-.) !: l -
part, et les ilays "socialistes;r' " aussi répréhensible clue llaicle acccrCée - Lii.
Ghana d-rune
!
au gouvornement sécessionniste ke,tan5ais par -
[oute votre brochure, M. Chomé - et surtout une seule chc-rse : votrê anti-colonialisme esi ::uniclue " Il faut 1rôtre tout-à-fait ou-bien p:"s :'-- : moitié. Le colonialisme,, lorscluril .rient de lrC:..: sans mljne irvoir toujours le souci c1e respecter - - --.-
-
vient iie f lEst, e,l-ors ce nlest plus clu col-oni:"ii-=--. à }a cause de Ilémancipation d-es peuples colonis=:" evez pes le courage d-Iêtre anti-colonlaliste tot .--- -=:avec la môme vifirheur les ingérences et lrinfiltr:.:'-:" comme vous dites) lorsquril r-pi-,:'.: @' de tous que ces pays sèment la haine et Ia disccr.:Un véritable progressiste est celui qui l-utte r-:-- colonialisme ou néo-colonialisme, quril soit occi:ic:-: -chinois" Crest la seule posltion réaliste, et objcc:---.. lriais clest perclre son temps, je crois, que de vc't-s :-,"au contrr"ire vous riscquez dc vous raid.ir clans un as!:'-: . auboutister' . Votre oeuvre en tout ce-s relè-,re drun cc:-: - - -. anti-occid-ent;rl et drun parti-pris id.éaliste pro-ccrr::,-::-- :incurable qui vous fari-t r.oir toute initiative de lrEs: - ::' défend.abte" Lorsquron manque à cc point drobjectiviti = - -. pathologique ! cela devient inquiétant et Jl esplre cependl:.nt, contre tc'ute espérance, clue vc;s vous âtes loyll, à surmonter cette affecticn.
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Justin
30M30K0, Ministre d.es Àffaires Etrangères de l-a Congo, faite à Ia Raùio (Léopoldville) Le T2 juillet T960.
Chers compatriotes,
Notre pays vient de vivre des moments d-ifficiles. Depuis queÏ.ques jours, il existe chez nous un climat qui se rapproche plus ou moins du terrorisme" Nous avons comme d.evoir, nous Ie Gouvernement du Congo, de faire respecter lrordre et Ia tranquillité, cond.j-tion sine qua non de prospérité et d.e bonheur. Nous avons conclu avec Ia Selgique un traité d"tamitié I au terme de ce traité, il nous étai-t possible d.e pouvoir réqulsitionner Irarrnée belge' pour nous alcler au rétablissernent d.e llordre. Si nous ne llavons pas fait tout d"e suite,'ctest parce que chez nous, rnôme llinstrument d"estiné au rétablissement d-e cet ordre Iui-nêne était ltobjet d.e d-ésord.res. T1 ne fallait pas pour d-es raisons psychologiques et aussj- pratiques nettre lrarmée belge en face de Irarmée nationale congolaise. Là où.la chose était possibler les d.eux armées sont parvenues à rétablir lrord.re dans un esprit d.e collaboration et dlamitié. Nous étions sur le point d.e réussir, malheureusement des incidents Eraves ont comprornis cette réuseite dans la région d.u Bas-Congo et plus particulièrement à Matad.i. Instruits d.e tous ces éIénentsn nous E-vons été anenés à envisager 1a restauration de ltordre dans l-e cadre drune aide des Nations-Unies. Néanmoins pour des raisons praticlues, il est inpossible d.e réunir fes membres des Nations-Unies dans un temps très court, étant donné qulau Congo les événements ne souff,rent aucun retard. Nous avons été anenés dans }e caclre de cette aide d.ee,Nations-Unies à faire appel aux troupes anéricaines pour que 1à où Le rétablissement d-e llordre en collaboration avec les Belges est inpossible, ces troupes puissent quand nême nous aider à la restauration de la tranquillité publique et de lrordre ainsi troublé. Jlespère que ces mesures sont d.e nature à'tranquilliser tout Ie monde y compris les Congol-ais, y conpris 1es élénents d-e llarnée nationale congolaise, y compris les B elges et les Etrangers qui sont établis chez noJl.s.
En tant que ninistre des Affaires étrangères, jtai le devoir d,e faire sauvegarder 1a vie des personnes au Congo et je nlhésiterai pas à recourir à toute autre mesure pour que lrord-re soit établi, car sans ordre il est impossible au gouvernement de réaliser son programme, iI est impossible aux individus d"e connaitre la paix et le. bonheur. Je crois que ces mesures rencontreront 1rad.hésion d.e Ia part de toue les Etrangers at plus particulièrement des Belges établis au Congo.
Justin B0MB0K0 Ministre d.es Âffaires Etrangères.
1t
II
N.n. Les deux lettres ci-après sont drune authenti-cité d.outeuse. Certains aff irment qutelles sont authenticiues, Ctautre s pensent qutil sragit c-le faux. I'lais si lton en juge d.'après Ie Rapport remis au chef de lrEtat i:ar un réfueié de stanreyville, les instructions que contiennent ces lettres, et qui furent, semble-t-il, d.onnées oralement et non par
écrit,ontéttiapp1iquéestrèsfid"èlementp"r}nsffisprovincia1es de la P. Orientale.
RIPUSLI(IUE DII
CONGO
Léopolciville, Ie I! septenbre I!60. CABTNET
NO
DU I']ItEITiIER IlifNIS TI],I
OIJET
:
Mesures d.lapplication de Ia première phase Ce la d,icta-
STRICTETIiENT CONFIDENTIEL
it{onsieur IINÀNT Présid.ent Pro-rincial d.u GouverT rement
à
ST/TNLEWILLE
ture.
1
annexe
Cher Monsieur,
Je vous fais tenir en annexe, llexemplaire vous d-estj.né lettre.circulaire de ce jour, relative à Irobjet repris en marge. Pour cause d-e confiance, je retard.e llexpéd.ition des exemplaires rlestinés à vos Collègues. Je le ferai clès que possible. Comme toute la Province Orientale est entre NOS IWiINS, vous pourriez d.éjà vous mettre au travail en e>récutant soigneusement les d.e ma
ordres donnés.
,
Je vous pronets tout mon appui au cas où. certaines intervenir pour vous faire .les criticlues d-e cluelque
personnes vourlraient nature que ce soit.
Nroublicz pas dlencoura;'er continuellement nos camarad.eÊ éparpitlés dans la Province, en leur affirmant que conformér,rent à la conventJ,on, }e CONGO cleviend-ra ce qutils nous ont demai.ndé. Enfin, d"ans votre programme cl larrestation d.es menbres de lropposition et autres, iI convient de commencer par les plus influents, comme par exemple KUPÀ François, LOPES Antoine, EDIND/iLI André, TABALO J., I'{0TTA r.., *,ous les grand.s chefs et môme certains d.e vos coll-aborateurs, membres du Gouvernement provincial, qui essayeront de vous crltiquer. En procédant d-c la sorte, tout le moncle à Stanleyville peur Votre d,e aura hutorité comme on en a de Ia mienne ici à Léopoldville. Ainsi, nous fi-nirons par conduire tous les habitants de la République par Ie bout c1u nez comme les brebis, en commenQant bien entendu par Ia -
:A'
3t
Plovince orientale qui est d.éjà chose accluise à nos camarades d.e lrOrient eui r sous lrétiquette I'techniciensr' , ont con'imencé à jeter mali6neraent et dlune manière sûre, Ies prcmicrs appâts d,e notrc iloctrine.'. I\{ettez-vous immédiatement au travait YIVE L IUNION SOVIETI€)UE, VIVE
La présente confirme mes ordres verbaux antérieurs. N.3.- Nroubl-iez pas que crest
"rl"orr."ur". KROUTCIIEV.
Le Premier l\[inistre,
6;r4ce a,ux menirces Sreves que je lance à tout moment que la
balance politique s I incline favorablenent de notre côté.
P.LUMIIMBA
ÏII REPU3LIQUE DU C0Nc0
Léopoldville, Ie 15 septembre CABINET DU PREMIER I\4INISTRE
N" . .,,SIRICTE}/ENT CONFIIN.ITIEL
À Monsicur Ie Prtjsident du Gouverncment Provincial (touS) sauf Katanga.
I{onsieur le Présid-ent,
Jlai lrhonneur et Ie plaisir de porter à votre connais'sance qulen vue c1e rétablir rapid.ement lrordre dans ce paXsi la Chambre des Représentants et 1e Sénat, réunis en séance extraordinaire en de"te du IJ septembre courant, ont d,écid.é d-rinvestir le Gouvernement de pleins pouvoi.rs'. En effet, par PLEINS P01 |OIRS, il faut entend-re que le Gouvernement est libre dragir dans tout et pour tout comme bon 1ui, semble, d.e réprimer 1es abus, désordres et 'tous actes contraires à Ia volonté du Gouvernement que je présid-e légalement d-epuis lraccession du Congo à Il
afin
Indépertdance.
11 appartient donc aux membres nationalistes du Gouverrreprofiter d.e cette occasron tant central que provr-ncial unique incial,, te de proiiter occasion ur}].que pour faire régner lrordre dans le pays et faire respecter ltautorité établie. Les moyens 1es plus efficaces et directs pour ]rCUSSIl rapid-ement d-ans notre tâche peuvent se résumer cotnme suit : ]o - mener jusqulà fond la dictature et ltappliquer clans toutes ses fornæs; 20 - 1e terrorisme, indispensable pour clominer Ia population. t" - procéder systématiquement et au moyen de Irarrnée, à frarrestation de mente
nE Lt0PPOSIÎTON. Je mren chargerai personnelfement Léopo1d.ville, y compris le Chef d.e ltEtat et ses a-oolyteg
TOUS LES IWMBRES
pour ceux innéd
iats.
d.e
,i.'
14
Vu la situation actuelle clu Katanga ùt d.u Sud.-Kasaî, j'ai envoyé i7 y a rluelques sc-maines, ItÀrmée Nationale pour arrêter ?SIIOI{NE et KÂLONDJI et prôme tes tuer si possibilité il y avait. (ntt perdant ces deux étéments ainsi clue l\fonsieur K.., lcs problèmcs qui nous préoccupent seront résolus sans clifficulté aucune.) 4"- incarcérer les i{inistres, députés et sénatcurs qui, parfoisrabusent d.e leur immunité parlementaire. Si pareil ca.s était arrivé, je vous saurilis 6;ré cle ne pas les éparEner et cle les arrêter tous sans pitié en leur réservant un traitement clix fois plus sévère que cclui Ces
ind.iviclus ord inairc
:.-
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s.
5o- réinstaurer le RIGINIE DU.FOUET et tiren donner aux rebelles, I0 coups, matin et soir, en concumence c1e J jours successifs. N. B. - Doubler le régime s r il- s ragit cles l\tinis tres r sénateurg et députés I ensuiterdiminuer progressivement le ré6lime suivant 1létat de chaque ind.iviclu. 6o- faire ressentir àr toutes les personnes ainsi arrêtées, dcs profondes, humiliations, à prrt le régime oblir;atoire décrit ci-c1essus. Comme par exemple, les C.éshabiller publi-cluement et si possible en prdeence d-e leurs femmes et enfants. Les faire porter r:n lourd. fnrileau et imposer une promenacle à pied. dans cet état. Toutcfois en c:rs de pareille promenacle, le port du caleçon pcut ôtre autorisé. Devant la ilravité d-e la situation où vit Ie pays qui risque cle sombrer dans ltanarchie, il y a avanta5e drenfermet les réciclivlstes d.ans Ia cellule ou dans une prison souterraine pencl-ant 6 mois au mj-nimum, sans jamais leur d-onner lloccasion cle respirer Irair pur du dehors. N.B. - Sril arrivait que certains venqlent à succomber par suite c1c certaines atrocités, ce qui est possifle et souhaitable, i1 y aurait lieu rl.e ne pas d-il"u16uer Ia nouvelle exacte, rnais cle cacher Ia réa1ité en faisant par èxemple unc déclaration selon lacluelle Monsieur X. stest évadé et qutil reste introuvable aux recherches. no Les personnes qui ne succomberaient pas en prison, ne seront d.ésemprisonnées qulaprès au moins un an. Dans ce cas, elles seront exilées clans un pays que je c}éterninerai moi-nôme en;rccorcl avec certains pays étrani;crs qui mtont d-é jà marqué leur accorcl cle principe
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xx): me cli-ront clue lcs mesures : uÔrllÈ r çùIuç11 uÈ provinciaux 4:!u^ Certains IPrésid.ents yÀ v I frtvf tli d.ictées sont sév:ïes. Je leur ferai remarquer imrnéd.iatement que certains ttotnresl'.3 politiques étaient,arrivé" or pàoroir grâce à la d,ictature. Lcs mcsures 6ru"6- ' ôution que je vous dicte ci-clessus ne constitucnt dtailleurs clue Ia premi)re -,i phase c1u régine cle base quc nous souhaitons prospère au Congo. La C.euxième pha- -i =ir,.: 'se consistera à faire descendre toute personne qui" nous criticluera. '. Pour éviter Ce maltraiter les i;ens de notre id"éo1ogie, au cas or) ils ne seraient pas connus cle vousril y aurait lieu cle me comnuniquer au t: fur et à mesure la Ii-ste et Itid"entité conptète Ce toutes les pergonnes que vous.'::: seriez amenés à incarcérer, afin d-e me pernettre de vous rlicter Le traiternent :,:':-:ll ,.itt approprié pour chaqu'e ind.ividu. En respectant scrupuleusement ccs instructions qui cloivent n entrer en vi-gueur d.ès réccption d-e }a présente, je suis conva"incu que nous C triompherons' pour terminer, jrattire votre attentj-on sur fe fait que les ,l'* autorités solrs vos ord.res ne peuvent recevoir communication cte la présentg q.qg-, wsr
.
,
}3rstuteI1'esjouissentdev,otreconfian1eparfaill'.'.....-1çcM
:r'..à!;r:i,:..;::.J:..'.,.,,..:,..-,.-:-r,i+Ë::é-Èil€+:+ii;ÆE
15
IV R/:.PPORT RE1UIS
AU CI{EF DE LTETJ,T P/iR UN REFUGIE
lE
STANLEWILTE
(";',ctualités l.fricainestt - Léopoldville - B ct ! oetobre
1960)
I'La" Provi-nce
Orientale vit, clepuis irindépenrlance nationale, clans une le colonialisme européen Adninistrée entièremcnt par des leaclers M.N.C., cette provincc connaît actuellement un terrorisme qui:r forcd plusicurs citoyens clc se réfugier à Léopolclville ct ailleurs, aband-onnant leurs biens ct leurs familles. Slinspirant d.e méthocles conmunistes, lcs autorités provi-nciales font. tout pour étouffer lroppositionr:ux fins de rester le plus long;temps possible au pouvoir. Ils srlvcnt que sans quoi, leur r)6nc ne pourrait être qut éphémère, parce qulau lieu cle la mériter, ils avaient extorqué la confiance d-es électeurs peu avertis par d.es promesses irréalisables. En cffet, déçuc cle se trouver maintenant sans enploi, d.e d-evoir encore payer lrimpôt, de ne pouvoi-r vo-jrager aux lrais d-e la princesse et cle ne pas voir les morts ressusciter le J0 juin...la population eut tôt fait cle réagi-r en faveur cles partis qui menaient honriêtement leur campagne éIectorale. Voilà Ircxplication d.e la persécution organisée par les écliles d.e Stanleyvillc contre les principaux membres clu P.N.P" et plusieurs chefs cou-
situation pire
tumiers.
que
Police, gtendnrmerie, prf.1'oté militairc, service d,c la sûre té, tels sont Ies moyens employés par c"s u.&:"ités sans scrupule, pour d.éshonorer et ma1traiter leurs concitoyens. La 1iste cl-es "homnes à abattreil fut donc dressée, pdur Stanleyvitle et Ie d,istrict clu Haut-Congo, par M''1. Flnant Jean-Pierre et Sabiti François, respectivement présid-ent du Gouvernement Provinciai et Ministre Provincial d,u Plan c1écennal. 1\0û. Babaclet, présldent tie lrAssemhlée Provinciale et Bouchelyu d,éputé nationale se chari-lèrent clu District Cu l3ars-Ué1é, tanclis que M. Y angala Camille, hcmme trùs peu recommanderblee pris d-u néant poulî les f onctions d-e commisse.ire cle clistrict, s | était réservé le Haut-IIélé . ri Stanleyvj-Ile môme, les commissaires de police Kilangalan6;a, Kangakoto, et Salo tr'élix, opéraient cles errcstations sur instructions cie lv[.Finant, e t livraient les victim,;s aux rbure,auxl cles ;_enclarmesr eui avaient reçu ord.re de faire rl,e ces lcriminelsl cc qurils .roulaient. 'Ce sont les membres de lrer:-comité provincial P.N.P. e MM. Bonclckv're, Lebaud et Dubuka clui furent choisis pcur inauûurer cette triste campagne. Àrrêtés sans formal-ités recluises, ils furent torturés ou enfermés au cachot au camp Scrgent Ketele , cl 'or) ils sortirent quatre jours après sans P.V. ni interro6atoire. Repris d-eux jours,ils furent contluitsrcette fois, à la maison centrale avec lautros personnes C"e la nêr']e tend-ance politi,lue ; MM. Likangu Léont \[ozaiso Joseph, X{otta Louj.sr Salehe Donat, I{atchingi Titus, itrIimasi Fid.èle, I3oningoli Àntoine, E6;ornu llonoré, Kalonda Stéphane, Asumani Tamb"rret Helalit Sefu Nkand-o, Soku, Sushiri-Sabiti et Daud-a Pierre. Grâce à Irintervcntion du Parcluet, ils furent remis en liberté, les uns après qustre jours, les plus lrecloutablcsraprès neuf jours c1e prison. Aucun jugement ne fut prononcé à cette occasion. c1
)o
Entretemps, 1a persécution battait son plein clans lcs d-ifférentee
ville. Liste à Ia main, des commi-ssaires, accompai,nés rle policiers armés,, semaient la panique dans lcs bureaux ct habitations cles personnes recherchées" Et ercst avcc plaisir qurils stacquittaicnt de lcur mission qui consistait. àfr:,pper,flenotterot1ivrerû,urnéprispublictouteperSonnearrêtée,que1 que soit son r:rnU social. Enfin, }a dernière raffle eut licu,.Ie 2J août au bar c1e M. Takis à Tgin 10. Quarante pcrsonnesr eui prenaient paisiblement leur verre Ce bière, furent arrôtées par le Conmissaire d.e Pol-icc Salo Fétix et concluitcs au cachot de la r;end.armerie qui Ccvait, dès lors, héberger tous les tindésirablest repôchés clans les quatre coins d..: la province. Le Camp Sergent Ketele d-evint ainsi un véritable tcamp de concentrationr. i. ce ti-tre, ce centre reçut le d-éputé Sundhe Joseph arrôté à Bunia pend.ant Ies r,racânces narlementaires ainsi que plusieurs chefs ct rr.otables des d.istricts ., Butri et c1e'-Paul-is. Voici ce qui srest passé dans ces d"ernières localltés, cllaprls IMM" Lopès et Kupa : Nous avons été arrêtés à Suta Le 2J août. La seule rinfraction gravet quron nous a reprochée résid"e d-ans }e fait clue les victimes étaient membre P.N.P. êt nlavaient pes pris part d-u côtd M.N.C.-Lumunba pendant la campagne élector.llc. ô.. En effetr\ll* Autorités mili-taire s de ItO.N.U. qui vinrent se renseigner sur ltobjet d.es Cites errestations, M.Babadet d-éclara clans Ia cour d-e Ia prison d,e 3uta, en préscnce d,u personnel adn:inistra.tif cle cet établ-issement et de tous les clétenusr eue : lCes homrnes sont arrêtés pe"rce qulits sont P.N.P,1. De plus, Aux lieu et place ri-u procès-verbal réglemcntaire, cle,.st plutôt à un questionnaire d,e parti clulon a soumj-s certains clétenus. ' Ce questionnaire préalablement étah1i et provenant ss.ns Coute c1e Ia mâme ori5.inequela1istenoireduDéputé3oche1y'comprenaitcntreautresquestions les suivantes : Que pensez-vous du irL.N,C.-Lumumba ? Que pensez-vous cle M.le Premier lvlinistrc Lumumba, et de son Gouvernernent ? Qulauriez-vous fait si 1e P'N.P. était au pouvoir ? Quelle d-ifférence y a-t-il entre le lv{.N.C. et }e P.N.P. ? etc.otc... .j Du 2J au 2J aoûtrnous fûmes battus par les genclarmes, Ianeés comme d.es sa.es clans l-e camion et conC.uits au Commi-ssaria.l d.e Police puis jetés dans des cachots inondés realu et aband.onnés sans nan€,er et ni boire. Ce qui provoqua i lrhospitelisation de Iû. Mayani ct du tsrigaclier Ensongo Albert. Le 2J août à 11 heures, on nous tira d.cs cachots. llabiltés de la tenue des' comnunes d"e l-a
,1
c1
prisonniers,C]nnouSmitautra"ra,i1sousIa8ardedesgenc1armeSevecfusi1s chargés et baïonnette au canon. ii tour d.e rô]e, chacun de nous éta:'t roué de coups pour donner un spectacle cLtamusement au publ-ic. Le vieux chef ltpenza (40 ans c1e loyaun serr"ices) fut obtigé par les gendarmes cle courir malgré son âge. Comme iI ne courait
,
paSassezvite,unepIuiec1ecoupsc1ematraquesIabattitsurlui;i}tonba 'en sJrncope et ne put être ranimé que 6;râce à lrintervention du Médecin qui Ie fit imméd-iatement hospitaliser. Le chef Mambantu Simon fut roué cle coups, traîné sur le sol- et grièvenent blessd Lors cle lrarrestati-on du Chef Nebasa, le cliputé Sochely or:d.onna le viol .*',: ,:..' de toutes ses femmes et filles cn présencc du malheureux chef
t7 Irt. Kupa Fra-nçoisr chef coutunier et député national, fut arrôté chez lui Le 2.),50 à 2J hcures sur orclre cle l'1. Yani;ala Camille, Conmissaire de Di-strict à Paulis. En le molcstant, un.;enclÉr,rme lui asséna un coup c.l-e crosse sur la tôte avcc unc telle violence cruril toraba évanoui. Drautres chefs et pcrsonnali-tés c1c la région furent é;alcncnt arrôtés et conJuits à 1l prison clc Prul-is. Du 2 au 5.9.60, sont Ics jcurnées clc CLur travail. Le 6").6ô,-m.Y rngala arrena !O 6end-armes cle Staneyville et commcnça immédiatement par faj-re arrôter lcs chefs qui étaient vcnus ncmbrcu>: à PauIis pour r,5ceptlonner lcur nouveau commissairc cLe rlistrict. I\4. Yani.;ala clonna lrord.re; cr.e c'.ishabiller le chef Kupa et c1e Ic faire travailler tout nu sur la routc. Le chef Kup.l c',ût ainsi subir le .J-éshonneur pu-
blic.
Ord"re fut éi;alement d"onné 1:ar Ir,[.Yangala aux 6:enclirrrnes c1e violer la femme du chef Kupa (chac'.rn rles cinquante,;enCilrr;ies dev:Lit passer deux fois sur Ia
pauvIefernme).Grâceàunbraveso}ctat,ltépousedeKupaétrritépargnée i[.Yan6"ala poussa son atrocité jusqulà oriLonner eux 6en<1arines cle tuer 1es enfants d-e Kupa. Maisr Fâr iriracle, les enfants furcnt sauvés. En outrer l\1. Yangala. fit évacuer par camion tous lcs effets personnels c1u chef Kupa, d-dtruisant ce quton ne pouvait emporter. Le l.).60, comrnença Ie martyre des d.étenus. Le chef l(upa et tous ses compagnons de nislre (t +o personnes,) reçurent 2) coups c',e fouet le matinr ZJ Le soir et ce, penCi-nt { jours !1,'-lpiré les profondes et purulentes p}:r.ies occasionnées, Ies prisorlnicrs furcnt objs,l,-is Ce travailler. Lc f1Q9.60, I'i.Yan6ala décid,a cle leur transfert à Stanleyville. A la rnre <le ce hit1cux troupeau humain, Ie commandant c1u camp Ketele à Stanleyville alerta 1e coloncl, chef du Groupement. Cetui-ci écocuré et profond.ément touché, invita l\f,Finant, préslde nt c]-u Gouvernement provincia], à venir constater personnellement 1rétat affreux et pitoyable clans lr-:quel se trouvaient les d.étenus. Les autoriiés dicid):rent à I'instant cl-e leur Iibtiration. Le chef Kupa fut tr:rnsféré à Léopold,ville où il fut j.rnméC.iatement hospit|"ll-se. Un r"utre
prisonnier, M. N5larnwa Jean, fonctionnaire à Paulis, vient cle subir une intervention chirurgicale et se trouve toujours à lrhôpital C.e Paulis A lrheure:r"ctuelle, nous ignorons ce qui est arrirré à drautres C.étenus ayant subi lc mô,ne suppiice que le cherf Kupa. Nous a,vons '1es craintesr caï parmi cux comptaient nonbrcux vieux chefs. Pour excitcr la collrc d.es rnilitai-res contrc }cs clétenus, lcs autorités les traitaient clc tpartisans d-c lshombet et dc tvenclusr rlui ont comploté pour le retour du colonialisme bclgle au Con61o. Àinsi,lu nonbrc cle {0, 50, parfois ,;Le 60, ces ne.}heureux se trouvaient entassés dans un alrpartenent de 6n x 6, cl,épourvu rl-e lumiire et cle couchettes. -: Penr]ant la journée,ils Jtaient :rstreints à cles travaux les plus pénibles, 1es corvées humilia.ntes (teL clue nettoycr lcs ITC rics rniliteires) étant réservécs à lcurs chefs cle file. L,a peine clu fouet fut réinstaurée à leur intention. i,fr{. iûotta ct tsondekwe respectivernent rcprésentant,lu PUNA et clu P.N,P. furent fla6eltés d.urant }a nuit du 2! août. fils partageaient ensemble ce mi-Comme il arrivzit parfois que père "t parf,iculièrement trag;iclues or) llun sérable sort, on connut alors cles moments était torturé sous 1cs yeux larmoyants de Ila"utre, sens que ce d.ernier puisse interveniï. ctest re cas cle MM. rban.rba Alphonse, de stan, et de Mbagc Raphaël' '
1B
de B utlL, ?ui, le cocur se.i5nant, cleva.icnt sssister au martyre dc leurs auteurs. tlue dire enfi-n du cas Cc It'î. Ed-ind,a"ti Àndré qui fut fouetté tout
[ûr"'p"J"",,.oeclesmernbresc-Iesafanri11e?Sc)neirngoissantc,s|iIenest, qu1 provc,lua lravortcnent sur le champ tlc sa fj-llc Jllarie, enceinte de quellucs nois Et pour battre le reeor'l- ile barbarier.un gcnclarne fit coucher un jourt tous les,:létenus sur le clcs, ct chaussé Ce bottines, il marcha sur eux cn leur errosant abondarnnent la figure À bout cLe f orce, quelques uns de s prisonniers tentaient c'.e slempois'onner pour en finir avec ces souffrances. Ce traitcmcnt sauvage et inhurnain eut pour conséqucnce Ithospitalisatic-rn ôc plusieurs pensionnaires c1u Camp Ketele . At or.t,és r-rnr' lropinion publique les autorités rnilitaires et jucliciaires prirent Itaffairc en maine malheureusenent trois s'enaines plus tardr et àrConrrèrent la mise en liberté des prisonniers reconnus cnfin innocents. Messieurs, voilà rapidement brossé le sonbre tableau cles séviccs ùont lurent ltobjet plusteurs persoï\nalités, ùe la P.0. de Ia" part dtune autorité qui honteusenent, abusé cle son pouvoir. - a,Comne on }e voit, la vie est irapossible C.ans cette province parf,icul ièrement pour les non-membres c1u I\{.N.C. Il imçrortc, eri conséqucnce, d-e remédj-er sans ret3.r,l à cet état d-e choses. Nous avons fait notre tevoir cn sourii€ttant }e présent rapport au Chef ôe }tEtat et nous ne d,outons pas que la liberté tltopinlon sera sa,uvegardée au
Congo "rl
XXXXXX
Àppel
lecteurs
Depuis la r, lation cle ces événemcnts qui iartcnt cLrcctobre i)60, bien des fr"its rlraves (séviccs, tortures, r,ssassinats) se sont Fr.rssés tlans cliverses provinces du Congo. Nous scrions reconnaissant.:rux lecteurs rle bien vouloir cor'Irnuniquer au C.l.I.22O, rue Belliard, à Bruxell-€s 4, tout rapport ou document qui seraient en leur possession, ccnceïnant.les atteintes aux clroits de llhomme, d-e quelque côo"é qutelles se procluisent ! lllavancernous les en renercions.
Confirrnation : Dans "Le Courrier c1 rAfrique!' à la rubrique Nécrologie a le regret oe faire part T5;"-].;-Îtffi) , "La famille LISUMBU-IIOTTA ]li, t\lOTTA Louis,. exéouté-à Stan'r' de la mort c1e leur regretté père ct oncle Ln r':ernière ninute , tto,t" sr.pprenons 1es graves séviccs subis par les @tp1usspéciaIcnrcnt::,ui{aniema.iriusieurst3elg;es ont àé;a" été +,ués. Drautres sont cn i"rr.ve danger. Tcus sont en butte aux vexations des soldats lunurnbistes clébancl-és et aux exactions cles jeunesses lurnumbisttts,, Les brirnades et lcs mauvais traitenents ne se comptent plus. Et l-to.N.u. est incapable ce maintenir lrorclre '.. !!!
39 V
Tout comme il est à peu près certain tlue M.Lumumba ntaurait pas hésité à supprimcr physiquement lrun ou f tautre d-e ses ad"versaires ) quril slagisse d-e M\[. lshombc ou Kalonji, st11 cn avait eu lloccasion, il était presclue fatal clue Ia môrne volonté se manifestât d"u côté des ennemis cle l,r.Lumumba.,Et ciest ce qul stest passé. Les autorités cle Léopo1d-ville, ayant livré leurs prisonniers à la vinclicte des autorités clrBlisabethville et d-e Sakwanga, assument en quelque sorte la responsabilité ind.i-recte cle ces assassinats oclieux. Â Elville, on irnagina une misc en scène rid.icule qui ne trompa personne pour camoufler ltassassinat cle ML{. Lumumba, Mpolo et Okito. A B akriuanEa, Ilassassinat de six personnalités lumurnbistes : 1r,îr{. Finant, Chris tophe iûazun6;u n Pierre Elengesa, Emmanuel Nzuzi , Comnand.ant tr'ataki , et Jacques Lumbala, fut ordonné par un soi-disant tribunal coutumier, sans aucune garantie à l-a d-éf ense. 'y'oici un d.ocument émanant d.tEl-isabethvillc et qui déniontre que d.ès Ie IJ août 60, d.es instructions étaient données pour fai-re clisparaître P.Lurnumba au cas où i1 pénétrerait au Katanga ( photocopie parue clans I'Volksgazet" du 15 février 196I) ELISIiSETHVILLE,Le TJ
GENDTIIiIhERIE DU KATANGÀ
Au Au Au Àu
Chef Chef Chef Chef
de Pl de PI d,e d.e
Pl Pl
Gcl
Albertville
Gd-
Kabale Kongolo
Gcl
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1960.
Gd Manono
Tout laisse supposer que monsieur LUMLIIVISA tentera de venir au Katanga par avion dans les prochains jours. II y a certaj-nes chances cluril tente dratterrir dans la réglion Kongolo - Kabalo -IWanono. 11 FAUT lren enpôcher à tout prix, prino en obstruant à demeure les aérodromes au moycn clrobstacles amovibles et ne laisser atterrir que les 001trE cle lrex-PF, Ics CESSNÂ ou Ie XEECHCRAFT cLe }a Sobelair ou eles evions militaires belges. secund-o en usant cle Ia force slil rr:rivait à entrer au Katanga drune façon ou drune autre. IL DOIT, en ce cas, DISPÀRÀITRE. Les chefs de Pl Kongolo et ÀIbertville feront de plus bloquer d-éfinitivement toutes les routes ct les rails à partir cle la frontière d-u Kivu sur I! Kms d.e profoncleur. Le l\{inistre d-e }rIntérieur
G.
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IIUNONGO.
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VI LETTRE
ouvrlirE A xr.
J. KÀsÂ-vullr-ltéqi9:l!-Êg-le-IÉeglliggg-9g-9glgg "
irronsieur
Sruxelles, le 21 février 196L. Centrc International, 220, rue lelliard..
Ie PrésiCcnt,
Dans une prernièrc lettrc ouvertc à Votre Exce}lence, cn cliLte du 20 août T960, cluelques L3elges (f ), protr:st:.nt contre Ie s violations cle plus en plus greves de s pri-ncipes c1émocraticlucs et d-u rcspect des libertés essentiel]es au Congo, vous Cenanclaient cle bien vouloir user de votre pouvoir pour mettre un terme aux agissenents néfastes du gouvernement Lumumba et aux arrestations arbitrs.ires d.e personnes accusées dtôtre opposée s à }i.Lumumba. Cettc prise d.e position à lrépoque nous met cltautent plus à lraise pour protester solennellement contre les arrestations arbitraires de personnalj-tés pro-lumunbistes et contre les assassinats politiques odieux qui sc commettent dans certaines parties u" :€":": . _...i^. acceptét vous ayiez Nous ne pouvons croire,l{onsieur }Q Présiclent, clue ..^..conxne certains Ie disent, t1e couvrir\rde votre haute autorité ces actes cri.minels clui jettent un lourd. cliscréd.it sur les institutions de la République d.u Congo" Nous avons au contraire toutes les raisons de penser que votre bonne foi a été surprise et que vous réprouvev, énergiquement tous les assassinats politiques ct toutes Ies atteintes aux droits de lrhornme d.loù clurils viennent. II serait profonciément injuste c1c vous imputer Ia responsabilité d.e ces assassinats, alors qutils ont été commis à votre insu, et par d-es hommes qui
refusent votre autorité Il nten Cemeure pas mo-ins que ces prisonniers potltiques ont été dirigés sur Elisabethville et Sakwanta paT les autorités centrales Ce Léopold-ville et qutà ce titre, elles encourent indirectcment la responsabilité des traitements qui ont suivi. Croyez-bien, Monsi-eur le Présid-entr euc nous ne dénonçons pas seulement llassassinat de lit.Lumumba et cle ses compaûnons , ntis tous les assassinats t sévices et torturcs quels riurils soient. Nous sevons qlue des personnalités d-evenues anti-lumurnbistes, comrile h'lM. Songolo e t iltiruho entre autres, ont été Lrobjet de sévices ct cle tortures, tant à Stanleyville clurà Bukavu. Nous protestoàs contre ces actes i6;nobles d-e 1,r rnême manière et avec la môme force. Votre paysrMonsieur le Présitlentrne peut entrer clans cette voie tragique de la violence. Le sang appelle le sang et iI ntest aucune issue à cet errgT€nage néfaste. Nous aincrions vous entendre condan'rner solennellement toute
atteinte aux droits cle Irhomne et de la défense. Un vieil adage occidental affirne quetrnul homne ne peut ôtre jugé si ce ntest par d.roit et sentencert. II nous ser..it a;réable cle vous entenclre confirmer que ces principes sont bien ceux,ie l-a République aux clestinées c1e laquelle vous présiclez. Pour }e Centre International : Pierre Houart (1)i,uci: :ra€=,-arf ,À:-Lé iean 3ruls,Abbé Paul Carrette,Robert Falony, P.Houartt ECouari l'eniia-.:x, izceues Schepnans, Claudine Van l,aere, lilme 0.c1e Bosschère.
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FernanC \ran LÀNGENIIOVE - lt],a Crise congofaiserr - (rcr janvier f95915 ac;ût 1960) - Institut lloyal ries Rela.tions Internationales -
iruxelles, T960 ;'. STEM.*]\S - I'Les premiers mois rlc Ia Répub1iquc clu Conilo" es (l*i' juitt.t Royale événements e t réflexions cltordre ;;énéral. - ÂcaCémie cles Sciences d,rOutrc-Mer j lruxelles, T96L JulescHOIVm-''@'-De1tIncépenc.anceàl|Intcr. vtrntion tiriffi - 9 juirlet T960) : EC-.Remarques con6olaises, lruxelles, T960 ilIOUiiRT - "Lq Pénétration communis!e au--q-9n'jo."- Cominentaires et r)ierre - -1Po"l.*.rttu 6O srl'" T960 Sruxelles, Tnternationale, Ce Documentation 4flCentre r - Commission c1e Cocrcllnation, .r " Bruxelles, 1960 JulesCFIO\{E- " '-Et1 .Remarrlues con6;olrises, llruxelles, 196L :T PierreJ0YEetRosineLEÏiIN.''@'-SociétéPopulaire dtECitions , lJruxellcs , 19 6I Kurt C}RUNE.JAULI - trKon.-o im Uml:ruch" - Verla;; Pierre le Meyere, 3rûsse1 ,I96iO Taisonr'- Positions socialistes au sujet clu Con6;o Le l Textes préscntés par Vlctor Larock - Institut Emile '{ Vanclervelde, .jrur:ell-cs , 19 60 "Contîo - Positions socialistes" - ISSS-I960 - Fondaticn Louis cle nrouckère' Institut Ernile Vand.ervelde, lru>:ellcs " T96L l r- Documcnts publiés par le groupe de " I Eglantine - câhier N" 2 - îéùération d.es Etudiants Socialistes '-,1 JruxeIIes, T960 ''@'-}iissi,24,bou1.S:-'"int-n,iichc1llruxeIles,Février61 lV]a,rtini./.DUYZINGS-'''-Deeersteda5envaneen republiek - Uitg. Elscvier, Amsterclerm, 1960 RitchicrCALDER-''@l-VictorGo1lanczLtc1,London,Ï96I Paul RIBEI,UD - "Acieu Contior' - Ec1.d-ela Table Rbncle, ?aris, T95L Marcel NIEDERGANG - "Tcm'oêtc sur le ConÉ:o" - Ecl. Plon, Paris t T960 Jane ROUCI{ - "En cage avec Lurnunba" I Le" Documcn.ts d.u lemps Eclitions du Temps, Paris, I96L PierreD'\VISTER-" '-RécitsetDocuments i.o, lruxêlle s 1! ' I96L Erl-iticns Europc 1960" - Tome I - Centre c1e Recherches et rlnformatlons Socio'r0ongo --ffiEÏqu"" (c.R.r.s.P.) - 16rrue- aux Laines, Nruxelles I - 1961 '
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Appréciations et extraits d.e lettres - critiques d.e presse et réaetions à propos de lrouvrage publié par le Centrd Ç"e Documentation fnterna tionale REPUBTIqUE DU C0NG0
Cabinet du
Chef d-e lrEtat
J. K/j.SÀ-VUBU. Présid.ent d-e la République du Congor renercie le Directeur d.u Centre International tt[ribune du Tiers-Monderre de 1l aimable attentlon qutil a eue d,e lui adresser un exemplaire de 1l ouvra:je rll,a Pénétration comrnuniste au Congo". 11 en prend-ra connaissance avec intérôt.
IB janviet I)6I
Mgr
J, '
MALIII,A
remercie Monsieur Pierre Houart pour son ouvrage couretgeux ' consacré à "La Pénétration Communiste au Congo'r. Puisse ce petit livre, fmit rl"rune analyse patiente des événements pénibles qui ont marqué les premiers mois de lrindépendance d.u Congo, Juvrir 1es yeux d.e eeux clui stobstinent encore toujours à ne pas voj-r "' B.p. g43r Léopoldvirre 1.
DIOCESE DE SOliiA
Boma; évêché, 1e 16-1-t96T.
Monsieur
le Directeurt
Son Excel-lence Rme Monseigneur Àndré Jacques a bien reçu ltouvrage ! ttPierre ijouart - L= pénétration communiste au Congott, et vous en remercie eordialement. \ Ce livre a ltavantage de groupeT des faj-ts et documents en une synthèse d.ifficile à réc"1iser. 11-se d.istingue par son souci d.e 1l; objectivité, par la mesure dans ses jugenentsr lar la juste d.éfense quiil prend. d.e certains droits. Il est à souheiter qutil se répande,
car i1 est éclairent et équilibré ; enfin il mer, en garde corrtre d-es visées connues mais qui ne sont pas toujours assez dénoncées. Heureusement beaucoup de Congolais lui feront bon accuell, accordés dravance à ses positi-ons. Dlautres recev-ront un stlrcroît ae lumières ; tous en prend-ront eonnaissance avec intérât. VeuiIIez agréer,etc..
H.Rosman
secré
t.
Dlun avocat x{. ,
Àprès la lecture de votre livre sur les événements du Congo, je vous envoie; ees mod.estes remarques : - le ton du livre éehappe au clinat passionnel qul d.énature dtautres étud-es sur ces événenents ; iI y a 1à un effort rnéritol-re d-robjectivité ; bien des renseignements donnés sont intéressants. Cependant, le titre me semble ambigu: il- stagi'u d.e 1a pénétration communiste au Congo - vous étitez sans doute 1e terrne de complot - ; il sragit en rnôme temps, dlaprès le sous-titre, dtun historique d.e ltensemble des événements servant d.e chanp à cette pénétration.0r, Itemploi du sous-titre peut eréer une confusion dans ltesprit du lecteur : Ia erise congolaise ne seraj-t finalement qutun résultat, une expression de la pénétration communiste. Pour* tant, iI est clair que Ia cause prineipale de cette crise est lrensemble des erreurs d-e la politique belge. Dlautre part, et cette fois dans lrexposér la même confusion risque parfois d-e se faire. De plusr la distinction entre pénétration et complot' nrest pas toujours rnaintenue. Si le soulèvement en ehaîne de la Force Publique fut facillté p3r un travail antérieur dtagita-oron. il est clair que se, cause principale reste le problème de llafricanisation, et que ce caractère dlerpanàion en chaîne peut srexpliquel' s?.ns Irintervention de conploteurs. S.de L.
Du
"
g-.1![3!ga:!glr
- janvier-février T)6I
Ltintérêt essentiel de cet ouvrâge est de présenter une sorte d-e film d.es événements du Congo en 196A, Son sujet est d.onc beaucoup plus vaste que ne le laisserait entendre son titre. Le rôle joué par 1IÛ.R.S.S. et les esi; présenté sous ltangle de la subversion I orrles prises. p.y" "o*orristes âe positicn ?:; Conseii oe Sécurité, la menace dti-ntervention militaire, 11 c1e naiériel et d-e iechniciens', la formation de quelques leaders cong"olaie "trnôi scnt certainêE.n+, beaucoup plus essentiels. Iflalgré cette erreur dtoptiquet ee livre zpporte -.jne centribution inoportante à lthistoire d.e }a ori;e du Congo : ct=st-:: bcs aiie-nénoire, dont 1a iecture est dtailleurs aisée. d.e Documentation " l: ;éc5:=::icc. cc=s:r.iste au Congo" au Centre Té1.14,rI'74 tsr':xeiles 4. Internationale, 22C, ra;3;I-l-izrd., à 75 frs à.rels:l z:l C.C.P- 765.11 ùu Centre Interrational, Bruxelles 4 COI\{IfUTNDEZ
EXlRÂITS
DE
L/r
PRESSE
- I{ensuel d.e ltEtucliant - Décembre I!60 - No 2 Ceux qui eonnaissent Pierre Houart, eui savent sa sincérité, sa scrupuleuse honnôteté, la passi-on qutil a mise dans sa lutte pour 1térnancip:.tion africaine (au point d,e 1e rendre suspect d.ans de nombreux milieux) attachent un créd-it particulier à son livre "La. pénétration comrnuni.ste au Congott.
"OCCIIENT"
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Sril est une chose qui surprend. dans Ie récit qutil fa.it d.es nois qui ont suivi la d.écl'aration d.tind.épendance, crest bien le sans-gône avee lequel les Russe s et leurs satellltes rrstinste"llèrentrr au Congo. Ce sans-gâne ne srexpliclue que par une incroyable maladresse ou un mépris total du Congolals, de sa dignité et de sa persnicacité. Les Russes et leurs aniis ont été boutés d-ehors. I1 serait puéril de croire que les Congolais ont gagné Ia partie. lisons plutôt qurelle ne fait que conmencer +++
lecture facile et rapid.e, le livre dc Pierre Houart d-ébroui1le 1t éeheveer.u des événements congôliis et aide à comprendre ce qui se,pê]sse aujouldrhui et se ps,ssera demain. Drune
t' LE SOIR " - 17 janvicr I!6I
:
Ctest fe mérite d.e lli.Pi-erre Houàrt dravoir concentré d"-ns son ]1vre les informations parues en ordre d"ispersé dans la relaticn au jour le jour, par la presse, d-es rnanifestati-ons de cette ingérence. En les groupant dans 1t ord.re chronologiqueril srest attaché à montrer drrbord" 1e travail de taupe auquel se livraient les gens à 1r" solde de Moscou. Lrauteur du livre a dr autant plus d.e rnérite dravoir fourni ce'rte documentation qui apporte sa pierre à lthistoire du Congo quril :]vou€r, d-r.ns son a\rant-propos, rravoir été d.e eeux qui ne croyaient pas au noyautage corununiste au Congo ava,nt le J0 juinr' .
I' LE COURRIER
t' - Léopold-vill-e - 2I et' 22 janvier I!6I ... un livre bien fait et solidement charpenté qui donne :-u iecteur i:-ae vue très nette d.e ls succession d.es événcrnents récents au Congo e; âes éehees éprouv.ls par les comrnunistes après avoir été sur le pcint dt:bcutir. Lt:ivenir nous dira si Ie Congo parviend-ra à sortir cu ch:es ei ie ir=narchie qulils ont créés avec llappui de Noirs peu réalistes,coî:e ii,- li.Ic;zrt, et qui ont mis; leur pays en danger de subir la guerre et 1a 'r,;nsicn Est-Ouest qui:r failli stinstaller à demeure au coeur mêne Ce i';tfrique. (Extrait de DTAFRIQIIE
trLe Soirr')
Ti er s - Monde" du à " Tr i bune 5 numiros pr-r :-:rr - 75 frs à verser au C.C,P. 755.53 du Centre International , 22O, rue Beilirrc, à 3ruxel1-es { AIDEZ-NOUS À COI{îIi{UER NOîRE;,CTION C0NTRE TOUS LES C0LONIATISMES DiEST ET DTOTIEST ABO}ïNEZ-VOUS
- Ànvers - 20 janvier Ip6I (Communiqué et tfl.li DERNIERE IfEIIRE'' - Bruxelles - 27 janvier T96T, "LÂ IIETR0POLE''
Belga)
Ltauteurr eui est un spécialiste des problèmes congolais et qui se trouvait au Congo aux jours }es plus mouvementds d.e la crise congolaise, slest' attaché essentiellenent à déterminer s t il y a eu ou non noyautage commirniste au Congo, avant et après lrind.épend.ance, et d.ans ltaffirriative, dans quelle mesure ces tentatives ont joué réellement.
:
+++
Le livre d.e M.Houart constitue une Cémonstration, evec précisions à 1r appui, de ltaide que trouvèrent d-ans les milieux communistes intemationaux certains ,leaders polititlues con6olr'is, et l\'l.Lu:nunb"" en particulier. 11 d.écrit rninutieusement et chronologiquement les péripéties du drane que déclencha la mutinerie dc Ia Force Fublique, en irettant en lumière lee réaetions anticommuni-stes des fractj-ons politiques congolaises échappant à ltemprise de M.Lumumba. (nerg,r)
r-r.-ri
É " - !éopoldville - 20 d"écenbre 1960 t .i'Ë Cet ouvra6e a ceci drintéressant qutil a été écri-t par un'témoin ôes ,::re mené a années qui deç depuis B elge un événements aJ ;ui-Uet-août et par .iÈ -,r-^.:-^^-r-:^^ "^^--^i-.i^^ d ^+ À^ de 1rémancipation',, lutte incessante en faveur d.e Itindépendance eongolaise et -.* africaine M. Houart a dtailleuls retracé lthistoire d.e cette }utte dans une brochure.'.1 ".È intitulée t'Quatre années qui nenèrent à lrindépendance du Congotr.
ACTUÀLITES AFRI.CÀINES
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+ ',.i ++ Lumunba, pensait-il, est avant tout un nationaliste africain et par con- ' -i: séqyent opposé à tout col"onialisme quril vienne de ltOccident ou de llEst. .iÈ: ,, a!L! r a--! ni^-^ ^^-.1 ^-^-t ---!-^convictions ..nE ses a^-rrin*innc trahit ô.-ô Lumur:nba +n^'t.i+ ^ Non seulement T,.-.--L^ tout autre. fut 0rr-la réalité nationalistes en voulant livrer son pays conme il Ita fait aux néo-colonialis:l d.e lrEst, mals il agissait en nôme temps à ltopposé de sa position d.e neutra*. lisme positif en installant la guerïe froid.e et les luttes impérialistes <ùes .. d.eux géants : 1lU.R.S.S. et les lJ.S.A. I Sans d.oute Lumumba -et itr lta proclanné - ntest pas coulmuniste, mais il ' jouait adrnirablenent Ie jeu de Moseou. Est-ce cela e-gir en leader afrieain .ji i:l
:'l ? Tous ceux qai travaillaient avee Lumurnba llont compris' peu à peu. I1 est ,Ë syrnptomatique de voir que tous indistincteuent ltcnt quitté parce qurils se -j rénâaient compte qutil conduisait Ie pays à la ruine et_au chaos. Quril slagisse* d.e Kalonji, Ileo, i{gal-ula en I!59, de Nàndaka en mal T960, or:. encore de Mobutni'-:-if nombre. -'i N;"T;;";;iir.il"ôàJ3""1-Ët-a"-1;;; lus p'"iomentalrer ilI'N'c' I,umunba au Kabangi'1:{ Ministre le Fe1e, Sénateur lu d.e 29 parm1 lesquels té U:-nistre Songolô, le Secrétaire d,iEtot Otitaretc.. touà otti dé"*'ttoué lununba et sr:.r'bout s'a poll-.+: tique de soumission aux impératifs ùe lridéoJ-ogie et d-e la taetique cornmunistes::i
nationaliste et
inaépend.ant
11 fa.ut savoir gré à Pierre Houart Cravoir rassemblé dans son ou.vrage de l,!'È nombreux éléments :-néaits et d.es docu:nents importants qui prouvent à nten ffus =il1 u:. douter Itingérence flagrante des pays comrunistes et d-e eertains pays afroin-térieureei affairàsdans les R.À,U. asiertiques conme Ie GhJna, la Guii.éL et 1a eQngolaises. ..i:'.:+:
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n]ij=iÈi:â*S
- 10 févrLer 196T Lrauteur, Pierre Iîouart, eui fut un moment partisan d.e Lumunba, raconte eomment iI est revenu de ses illusions. Beaucoup d.e Français devraient lire cet ouvrage lucide et courageux.
!|OUEST-FRI\NCE"- Rennes
février :jgfi. et très conplet d.u complot conmuaiste :uCon6;o"L|a,ùteuresttrès-objectifpuisqu|i1reoonnaîtquli1n|yavaitpescru pendani loni:tenps et que son ,ràhésion à cette théorie est Ie résultat d-rune longue étuae des docurnônts et des actions des d.ifférents, personnages. Llouvra:çe est tràs'' conaplet et les docqrnents qutil rassemble en font r:.n document de première irnportanc pour ttétud.e historique de l-a création d.e lrindépendance conAolaise. "REVUE COiVGOL,ÂISE ILLUSTREET' - Bruxelles Cei ouvrp.4:e est un aperçu très fouillé
t'CAPITALE'i
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- Pa.ris-12 janvier I!61
et appuyé sur urce d.ocumentation solide, . àt, â""*o congolais, a fait 1à oeuvre qui a. assisté irréfutable. M.Pierre Houart, Ii apporte ainsi une contribution, sincère. ArËistorien dtobservateur perspicace et en Afrique noire"' soviétique pénétration j, lnportante à Ilétud-e d,e la Un ouvra4e ramassé, bcurré d.e faits
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DIUN DTRECTEIIR DE REVIIE I
nJe tiens à vous remercier de ltenvoi de votre ouvrâge 3 t'La Pénétration co! niste au Congor'. Ctest un livre objectif et coura6-ieux qui vient à son heure et ôi;n;;;;;,i;";";t-r"""it"a""_éié,'"*"'.,'tsna1heirreux.quisesontu:1?P-".:'.1" petit volume l Congo durant ltété d.ernier. Je vous en féticite et souhaite que ce ; connaisse l-a diffusion qulil nérite. que Ur Cfrol9 Conrmur{isnet' où. il
iu'rru vous apprendrai rien en vous dlsant
rrne plaquette inîitulée'r\t.Lumuslba
et le
d-e
"1"1! stefforce
faire-paraîtrd d-e réfuter Ia
en faisâ; ptupart de vos ;;;;;;;" î;;d";"", action des énissaires communistes,etc) état d.e chiffres et de faits qurun profane peut difficitement contrôIer et en.*,} vêÎbant toute son argunentation d.ans un contexte drinsinuations et de violencesque vo bales d.estinées à faire impression sur d.es esprits peu réf}échis. Je crois ne pouvez pas laisser passer ce paraphlet sans y répond.re. I1 y a de Ia mauvaise f M'Choné est à piétenarè qo" vous a5;issez par hainc d.e Lununba. Mais ltattaque de qui 1e croiront sirnples de beaucoup à ,;ens peut change d-onner le spécieuse ; efte sur parole. ôeux qui réftéchissent et qui savent ce qui sJest passé à Balrral-1'? lt1f comn et au Kiv{ ne pe}rvent mettre eri d-oute lraction tràs réelle exercée par 1es Con6;o (*etftoau" terroristesrenvoi drarines et d'tavions à d-es fins nilitai tes "u envoi de eapita;;;;;;:l rvl"i" pulrt-ét"u y aurait-ir avantage à ne pas centrer 1e .. bous -toutel cette aetion sur Ia seule personne d.e Lumumba. 11 est très pcssible -etI'b"is connnu:niste. pas lui-rnônc soit ne reconnaissez vous-rnôme - quE celui-ci "" ?o-i:Ï est certrinrcrest qutil a fait admirablement Ie jeu de Moscou"' À mon avisrcerta:i Ce ses conseillers ou collabôral"o"" (surtout GLâenga et Kashamura) sont plus eornri nj-stes que 1ui et encore plus extrémistes ; rnais leur action srappule sur celle de Lumumba et ctest 1à lrénorne dan,ler. 11 fa.udrait soulir;ner aussi le rôle de certas ; (S.nti"rr"f pidr ex") et d"e femmes conne lr[ad-ane Blouin..' oui conseille"r "o"opOntt" avaient 1a confiance de Lumumba et ont servi dta-lents plus ou moins secrets pdur ": semer Ie d-ésordre et provoquer 1a subversion. Lusiueba, a patronné cette actionr co& celle de Kashamura à la Ead"io ae léopofd.ville. 11 sten est servi, ltaetencôuragée'È qui se pout 11 porte d.onc 1r. l-ourd-e responsabilité des excès qul en ont résulté d!ag en lrenpQchant fin nis suivraient encore si Kasa-Vubu et l\tobutu nr;' avaient
ITCOMMUNAUI'II FR.1'NCE-EUIïI'FkIQTJE"
- Paris - Janvier
19
6I
.,' Cet ouvrage retrace lrhistoire de 1ri-ngérence soviétique, et celle d.u '. congolaise. ltaffaire Unie d-ans Ghana, d"e 1a Cùinée et de la République r,raËe Ltauteur, projressiste bel.;e et qui, en tant que telr fut jusqutà 1lind.6: pendance d.u Ccn3o un fid"èle parti-san de M.Patrice Lumunba., montre comment le Frerqier Ministrà congolais entraîna le monde au seuil drune troisièmé gï"rerre
mondirl-e.
ntest pes venue trop lôt, mais elle a été préparée trop tardn note n[.Houart. Sens indul6ence pour la politique d.e son gouvernementr i1 dénonoe r'}e débarquement insensé ae ivtataai" au cours duquel- la force navale de Banane DaIIaIle$cIJ'vI.ci1LuIvDë.II6l.':.!rIUvI\i!rç9È!vll9g+l9g se livre à une sanglante répression sur les nutins eon5olais. Ces critl=. ques à lladresse d.es a.utorités beltjes nten donnent que plus d.e prix à llanalyse' d.u jeu mené par M.Lumumbao l,e rôl-e trouble du P.C.. belge qui exhortait en iuin 1960 les soldats ae -fâ 'i force publique à la nutinerie, 1tàction néfaste d.e certains conseillers européenei ou africains -eomme Félix Mounié ou Mrne Blouln - Llappui ouvert d-e Ia tr'édération, s3mdicale nondlale (F.S.Ir{.) à M.Lrimunba, les fond-s russes, tchèques et chinoi.s_. aâcordés au gouvernement d.e Léopoldville éclairent d.iun jour sinistre ltinbroglio congolais. Âvec llanalyse du comportement dtagitateurs collune MUl.Kashamura, ministre de ltlnformatlon, oo-Gir"ttgo,, il*ître d-e la Frovince Orientale, la description d'es nultiples interventions soviétiques dans Le jeu politique localr lrhistoire des 'i: six'preniers mois d,e 1lind.épend.ance congolaise n-rest càrtes pâs'encore écrite. Pou:rtant, un coin d-u voile est utilennent levé .r'Lrindépencl-e.nce
,
..
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Phitippe
DECRAENE
- Bruïel}es - I! février I)6I Crest un des nérites du livre de Pierre Houart dtavoir publié àouze doc' importants qui ne permettent aucul doute sur le rô}e joué par les eoom:nistes
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'rLE PHARE-DIMANCI{Ei|
Congo..T'"desdj.zainesdlautresd'ocumentsma-nquent
Les eornrnentaires rle Pierre Eoue.rt ne mamquent pas dtintérêt' Jlai tout culièrenent rpprécié sa pertinente analyse ce certaines émissions orêellisées Par contre, ltinterprétation de la uutine Ànicet Kashamura à Radio Lérpo1dvil1e. trThere are slore thin3s"'rr  force cle tout d.e }a Force publique mta paru hâtive. sinplifier, on fausse 1es perspectives. /r.près Ia. Iecture d.u livre de Pierre Hoaart, nul ne peut plus nier la péné-'1 tratio1 corununiste au Congo. Mais comment llenrayer ? Par r:ne contre-propaEçande æ't alre]|e Eii;-;;" pà" aonng rrand'Ëhosel iusqurà présent, en dépit d-es niltions dès Ie aép?f conpromis serait par ? Ce partir Katan,3a d:r à en;loutis, l!l!f une aetion y"4a-çrs5lvuuÀ9t . r!_-_ En fait, eulon }e veuille ou non' 1IO.N.U. seule peut apporter une solution naj.sr à 1téa1 la condltion que les gccidentaux stentendent et *ôAif:-uttt leur politique peut-être déconcerte nous ceux-ci d-e i i!1aes1 ùes Afro-Asiatiques. Le neutralisme de retournement un baser faud.rait '1il laquelle pourtant seufe réalité sur '"it""tiot ladans particulier' en Congo, au le liers-Monde en #énéral, .:
:
Geor*es-H.
DI]MONT
,