Pulse
01 Supplément de L’Echo du 24 septembre
le magazine des entrepreneurs
IT Externalisez tout sauf le big data
Énergie Qu’a prévu votre entreprise en cas de blackout ?
Expansion Le potentiel d’une
marque forte
DOMOBIOS TÉMOIGNE
Le crowdfunding est une option intéressante pour une starter
Comment faire d’une succession un succès ?
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SOMMAIRE
LOGISTIQUE
44 Roulez en blocs jusqu’au point de distribution
FINANCES
16 Le crowdfunding, une option sérieuse pour le financement des starters
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ÉNERGIE
4 Tirez profit du déficit d’électricité
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Le crowdfunding en cinq affirmations
Ne comptez pas sur une indemnisation en cas de blackout
20 La BEI, une alliée à l’échelle européenne
8 Cinq questions à un chef d’entreprise
24 Entrez en Bourse
10 Une salle blanche moins chère et plus hygiénique
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FLOTTE
36 Une réflexion commune
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IT & TÉLÉCOMS
26 Les données sont l’atout de votre entreprise
EXPANSION
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40 L’expansion de son propre label
30 La gestion du Big Data
32 Écoutez vos clients
Ours Idées et conseils aux entrepreneurs Pulse paraît quatre fois par an. Chaque numéro propose des informations concrètes via l’actualité en matière de télécoms, IT, HR, internationalisation, finances, énergie, administration, immobilier, innovation et technologie.
Pulse 2014 est un supplément gratuit de L’Echo du 24 septembre 2014. L’Echo est une publication de Mediafin. Product Manager : Veronique Soetaert Rédaction : Willem De Bock, Roel Van Espen, William Visterin Rédaction finale : Natacha Boulvain Photo et illustration : Dries Luyten, Debby Termonia, Emy Elleboog, Thomas De Boever, Dieter Telemans, Yves Fonck, Wim Kempenaers, Dominic Verhulst, Michael Dehaspe Lay-out : Björn De Greef, Christine Dubois Direction : Dirk Velghe, Frederik Delaplace, Laurent Mutsch Adresse : Tour & Taxis, avenue du Port 86c bte 309, 1000 Bruxelles Abonnements et distribution : Tél. 0800/55 150 E-mail: abo@tijd.be Annonces Trustmedia : Tél. +32(0)2 422.05.11, E-mail info@trustmedia.be Editeur Responsable : Dirk Velghe, avenue du Port 86c bte 309, 1000 Bruxelles
Prochain numéro 3 décembre 2014 CONNECT
Aucun élément de cette publication ne pourra être reproduit que ce soit électroniquement ou par tout autre moyen sans autorisation préalable introduite par écrit à l’éditeur © Mediafin
Pulse septembre 2014
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ÉNERGIE
Tirez profit du déficit d’électricité L’électricité sera-t-elle coupée cet hiver ? Le blackout est-il à envisager ? Personne ne peut le confirmer ni l’infirmer mais, il faut économiser l’énergie et mesurer ce que votre entreprise consomme exactement, où et quand. Et si vous investissez dans une installation de secours, vous pourrez exploiter cette nouvelle flexibilité.
© Dries Luyten
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Johan Driesen, KULeuven : « Créer de la flexibilité, c’est toujours un bon plan. »
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ne entreprise doit contrôler si elle devra subir un délestage temporaire dans le cadre des plans d’urgence. Si elle se trouve dans une des zones concernées, le risque est réel. Nous sommes tellement habitués à la fiabilité totale que nous ne pouvons même pas imaginer un blackout. Les entreprises doivent entreprendre une réflexion rationnelle. Quels sont leurs processus critiques ? Ont-elles toujours besoin d’autant d’électricité ? Il est possible que seule une petite partie de leur infrastructure soit critique. Elles doivent également s’intéresser à l’impact d’une coupure sur leurs collaborateurs et leurs activités. Dès que les éléments critiques sont identifiés, il faut estimer les possibles répercussions économiques. Ceux qui savent ce qui les attend sur ces deux points ne doivent pas dramatiser, ni investir dans des procédures de secours.
leure mesure à court terme. « C’est un investissement qui n’est pas coûteux et qui est rapidement amorti. » Le groupe diesel est une solution plus compliquée à activer. « Il faut sécuriser l’installation du réservoir et pouvoir évacuer les gaz d’échappement. On ne peut pas raccorder n’importe quoi en parallèle du réseau. En cas de panne de courant, le système passe du mode ordinaire au mode fonctionnement de secours. Entre les deux, il y aura une brève coupure. La technologie évolue vite et les bons générateurs sont fiables. Mais avant d’avoir recours à des groupes de secours, l’entreprise a intérêt à identifier les postes où elle peut réaliser des économies à l’aide de compteurs d’électricité pour éviter un sur-investissement dans des générateurs de secours pour lesquels il faudra parfois même demander une autorisation. »
Coût du blackout
Solution « Dans certains secteurs, les entreprises et les organisations disposent déjà de procédures de secours : les hôpitaux, les banques, les entreprises pétrochimiques et chimiques, certaines entreprises agroalimentaires. Elles ont déjà pris des mesures à l’encontre des baisses de tension qui peuvent mettre hors service des ordinateurs ou des machines », explique le professeur Driesen (KU Leuven et EnergyVille). « Elles ont généralement installé des UPS (Uninterruptible Power Supply), des boîtes contenant des batteries que l’on place entre la prise et les appareils. Les UPS sont appropriés à l’équipement informatique. » Pour le professeur, l’UPS est la meil-
Nous sommes tellements habitués à la fiabilité totale que nous ne pouvons même pas imaginer un blackout. Benedict De Meulemeester, E&C Consultants
« Un générateur, c’est plus qu’une assurance. Il peut aplanir les coûteux pics de consommation et ainsi permettre de réaliser d’importantes économies », explique Johan Driesen. « Avec l’arrivée de l’énergie solaire et éolienne, la flexibilité dans la consommation électrique a pris de la valeur sur le marché libéralisé. Des entreprises proposent déjà des arrêts de production, indemnisés par Elia. Ainsi, la plupart des installations de congélation, de réfrigération, de pompage et de climatisation peuvent fonctionner plusieurs heures sans électricité, offrant des réserves de négawatts (consommation électrique négative). Il est toujours utile de mesurer et de créer de la flexibilité. Les prix de l’électricité sont appelés à fluctuer da-
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Énergie
vantage et à augmenter plus nettement en cas de pics de consommation. Les ESCo, Energy Service Companies, aident les entreprises à accroître l’efficacité de leurs bâtiments et installations, et regroupent la flexibilité de plusieurs entreprises en une solution intéressante pour les gestionnaires de réseaux. » Quel dommage économique un black-out peut-il occasionner ? Johan Driesen : « Le Bureau du Plan a calculé qu’une heure de coupure de courant imprévue nous coûtait une heure de PNB. Mais nous ne connaissons pas le coût d’une coupure programmée. J’ai connu ça en Californie, dans la région qui abrite les plus grandes entreprises informatiques au monde. Ma conclusion est qu’il est possible de
Les entreprises ont intégré plus de dispositifs automatiques, comme les éclairages intelligents. s’adapter. Les entreprises ont intégré plus de dispositifs automatiques, comme des éclairages intelligents. Même s’il fait plus froid chez nous, il ne faut pas exagérer l’impact de coupures programmées. »
Renouvelable « Il sera difficile de coupler des batteries à des convertisseurs photovoltaïques d’ici l’hiver, comme c’est en train de se faire en Allemagne. Cela exigerait un investissement supplémentaire sur la plupart des panneaux solaires belges », explique Johan Driesen. « On peut essayer de stocker l’énergie renouvelable, mais c’est assez cher », admet le consultant Benedict De Meulemeester. « Ce serait pourtant utile, car on réinjecte déjà de grandes quantités d’énergie solaire sur le réseau pendant le week-end, quand elle rapporte le moins. Si on la
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stocke, il sera possible de la délivrer pendant les pics de consommation (plus coûteux) et donc de réaliser des économies. Tant le découplage partiel que le stockage doivent être intégrés dans le concept des installations électriques. Cela doit être possible d’y parvenir d’ici l’hiver dans les entreprises pas trop complexes. » « Les entreprises se détournent de plus en plus du réseau à mesure que le sentiment de défiance grandit », remarque Benedict De Meulemeester. « Ce sentiment est renforcé par le fait que Elia ne connaît pas encore, même approximativement, la quantité d’électricité produite de manière autonome par des sources renouvelables dans notre pays. Résultat : au moment où nous devons améliorer les interconnexions entre les différents réseaux, certaines entreprises veulent promouvoir exactement le contraire et constituer des îlots énergétiques autonomes. Or la production d’énergie décentralisée ne doit pas servir à rendre les entreprises totalement indépendantes du réseau, mais à leur fournir de la flexibilité. »
Savoir c’est pouvoir « Nous remarquons que de nombreux chefs d’entreprises connaissent parfaitement les pics et creux de leur consommation et savent ce qu’ils peuvent désactiver temporairement, mais ils n’exploitent pas ces informations pour accroître leur flexibilité », constate Heidi Lenaerts, directrice générale de Smart Grids Flanders, une plateforme des et pour les entreprises impliquées dans le développement de nouveaux réseaux énergétiques. « Pourtant, la flexibilité est un bien négociable et peut constituer une source de revenus. Les entreprises achètent des technologies qui leur permettent de gérer intelligemment leur consommation d’énergie afin de réaliser des économies, mais pas encore pour rentabiliser pleinement cet investissement. Ce marché doit encore s’ouvrir. »
Énergie
Ne comptez pas sur une indemnisation en cas de blackout En cas de blackout, les entreprises ne pourront se retourner ni sur leur fournisseur, ni sur leur assureur. Alors, que faire ?
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ous voulez savoir si vous allez être indemnisé suite à un blackout ? Commencez par consulter le contrat de votre fournisseur d’électricité. Normalement, il stipulera que ce dernier n’est pas le premier responsable et que vous devez vous tourner vers le gestionnaire du réseau », explique David Haverbeke, avocat au cabinet Fieldfisher. « Elia, le gestionnaire du réseau belge, les gestionnaires des réseaux de distribution et les fournisseurs vont se renvoyer la balle ou la lancer aux clients. »
«
« Les entreprises vont faire les frais d’une coupure de courant. »
Patate chaude Une partie est toujours responsable d’une panne de courant, sauf en cas de force majeure. Mais là aussi, le client risque fort de devenir la patate chaude que se passeront les différents acteurs. « Dans la pratique, le client devra en assumer les coûts et ne pourra que se retourner vers son assureur », constate David Haverbeke. Si la coupure est annoncée, les choses se compliquent. « Dans le cas de l’exécution d’un plan de délestage assorti d’une justification sérieuse, vous ne pouvez pas reprocher aux parties impliquées d’avoir commis une erreur, surtout si Elia exécute correcte-
ment le plan en question et vous en informe suffisamment à l’avance », souligne Wouter Vandorpe, avocat chez Fieldfisher. Les projets n’ont été communiqués qu’au terme de la réunion avec les gouverneurs de province le 5 septembre. Seront-ils expliqués à temps si un vague de froid exigeait déjà une coupure en novembre ? Il serait quand même difficile d’identifier un responsable si ce n’était pas le cas. De plus, les factures d’électricité des clients risquent d’augmenter. « Si le gestionnaire du réseau facture des indemnités supplémentaires pour les déficits aux fournisseurs, producteurs et responsables de l’équilibre, les fournisseurs pourraient les répercuter sur leurs clients. En cas de panne de courant imprévue, ils pourront invoquer la force majeure. D’ailleurs, le contrat de livraison est tel que ça n’a aucun sens d’exiger réparation auprès d’eux. »
Couverture minimum
© Reuters
Le particulier peut tenter d’obtenir une indemnité via son assurance, mais, là aussi, les chances sont minces. « Le consommateur final n’est presque jamais couvert pour les dommages causés par une coupure de courant, y compris dans les polices responsabilité professionnelle ou dommages aux marchandises de l’entreprise. Les entreprises peuvent essayer d’étendre la couverture. Mais les assureurs seront-ils disposés à le faire ? Et à quel prix ? »
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Énergie
Cinq questions à un chef d’entreprise Que doit faire votre entreprise pour assurer son approvisionnement en électricité ? Kris Van Daele, directeur de Fifthplay et président de Smart Grids Flanders, répond à cinq questions sur la gestion, le suivi et les économies possibles en matière d’énergie.
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Dans quels domaines les entreprises peuvent-elles prendre des mesures contre les possibles coupures de courant ? Les entreprises peuvent avancer sur trois fronts. En élaborant un plan de secours, en étant attentives à la sécurité et en réagissant à l’instabilité du réseau par une production décentralisée et une grande efficacité énergétique.
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Comment prendre ces mesures, concrètement ? Premièrement, les entreprises ont intérêt à établir un disaster recovery plan pour l’énergie, pour savoir à l’avance ce qu’elles doivent faire et comment elles peuvent continuer à fournir leurs produits et services en cas de blackout. Deuxièmement, elles doivent veiller à ce que la sécurité de la production et du personnel reste garantie au moment de la coupure de courant et du redémarrage. Troisièmement, elles peuvent mieux profiter des tarifs d’électricité variables en gérant intelligemment leur consommation, par exemple, en différant les processus les plus énergievores aux heures creuses, quand l’électricité est moins chère.
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Quelles sont les fausses bonnes solutions en cas de déficit d’électricité d’après vous ? Vouloir devenir complètement autonome du réseau en matière d’approvisionnement énergétique demande des investissements très lourds et déstabilise le réseau parce que la consom-
mation et la production deviennent de plus en plus difficiles à prévoir, ce qui aggrave le problème. Pire, votre entreprise risque de ne pas retrouver un réseau fiable.
Nous avons laissé passer trop d’occasions de nous attaquer au problème. Kris Vandaele, Fifthplay
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À quoi peut-on s’attendre à plus long terme ? D’ici 2030 à 2040, la moitié de la production d’électricité sera décentralisée. Le principal risque réside dans l’instabilité du réseau électrique qui doit maintenir en permanence l’équilibre entre la consommation et la production. Mais, dans ce cas, les gestionnaires de réseaux doivent pouvoir les exploiter intelligemment. Ils doivent également pouvoir mieux adapter leur production aux activités des clients. Des réseaux intelligents pourraient résoudre ces problèmes.
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Quelles mesures attendez-vous de l’État et des autres responsables ? Nous laissons passer de nombreuses opportunités de nous attaquer au cœur du problème. Le délestage complet n’a pas de sens et est dangereux, il pourrait même causer des morts parmi les personnes non autonomes qui ne peuvent pas vivre chez elle sans électricité, par exemple.
8 © Michael Dehaspe
ÉNERGIE
© Debby Termonia
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Dirk Borghs, Datwyler Pharma : « L’accès aux salles blanches est nettement plus démocratique. »
Une salle blanche moins onéreuse et plus hygiénique Longtemps, les salles blanches ont été des installations chères et énergievores. Depuis, la technologie a évolué et elles ont gagné en efficacité énergétique et en efficacitécoût. Quelles sont les possibilités actuelles ?
D
atwyler Pharma Packaging Belgium est devenue un des piliers du Datwyler Group (Suisse), un groupe industriel d’envergure mondiale qui compte plus de 50 entreprises. Le site belge se concentre sur le développement, la production et la vente de produits en caoutchouc, en aluminium et en plastique pour les soins de santé. En 2013, il a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 116 millions d’euros. 94% de la production est exportée dans 50 pays et l’entreprise emploie 503 collaborateurs. « Nous fournissons des composants d’emballage aux fabricants de produits pharmaceutiques et d’applications médicales », explique Dirk Borghs, Vice President Operations Belgium. « Nous fabriquons des systèmes d’injection, des bouchons et des capuchons pour les médicaments, mais aussi leur emballage. La plupart des produits entrent en contact direct avec les médicaments proprement dits. Ils sont donc soumis aux mêmes exigences. Tout doit être « biocompatible ». Nous améliorerons constamment nos composi-
Les investissement s consentis pour la technologie ont diminué de 30 % la facture énergétique.
tions pour ces applications primaires, et nous fabriquons aussi des emballages secondaires qui maintiennent ces éléments dans la position adéquate. » Dirk Borghs, directeur de l’usine, est fier de voir que toutes les grandes entreprises pharmaceutiques viennent s’approvisionner chez eux. Et les salles blanches occupent une place centrale dans la recherche et la production. Dirk Borghs a été témoin de leur évolution. « Au début, nous n’avions qu’une seule salle blanche pour laver, sécher et emballer les produits. Aujourd’hui, tout se fait dans des salles blanches équipées d’unités de filtrage spéciales, les Filter Fan Units ou FFU. Ces unités envoient du plafond de l’air particulièrement pur juste sur l’endroit qui doit être propre, là où s’effectue le nettoyage et/ou l’emballage. Nous fabriquons des produits prêts à l’emploi, emballage compris et il compte parfois cinq couches. »
Une hygiène ciblée Cette évolution est liée à la forte augmentation de l’efficacité énergétique. « Avant, un grand espace était aménagé au-dessus de la salle blanche, sur toute sa superficie. Tout l’air contenu dans cet espace était conditionné, puis envoyé dans la salle blanche. Avec les FFU qui conditionnent des espaces beaucoup plus ciblés de la zone de production, on gaspille beaucoup moins d’énergie. Nous disposons aujourd’hui
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Énergie
Dirk Borghs : « En un week-end, un nouveau module est opérationnel. »
d’environ 5.000 m² de salles blanches. Nous y hébergeons toute la production. Ces zones de production sont reliées entre elles de façon à ce que celle qui présente les exigences d’hygiène les plus strictes soit en surpression par rapport à la zone où les exigences le sont moins. » L’investissement dans cette technologie peut générer jusqu’à 30% d’économie sur la facture énergétique de la salle blanche, qui s’élève à plus de 2 millions d’euros par an. L’investissement primaire est également beaucoup moins élevé. « Cette technologie simplifie grandement la construction, car il n’est plus nécessaire d’aménager de grands espaces dans le plafond. Dans tous nos investissements récents, nous travaillons avec des panneaux muraux et des plafonds modulaires étanches à l’air, combinés à des unités de filtrage mobiles. On peut ainsi étendre très aisément les salles blanches. Il est possible de raccorder un nouveau module en un week-end. Les entretiens et les réparations ont beaucoup plus souvent lieu sans arrêt. » Les développements en termes de technologie et d’efficacité énergétique rendent l’utilisation des salles blanches beaucoup plus abordables. Datwyler a ainsi étendu la partie ultra hygiénique de sa production. « L’industrie pharmaceutique n’est pas un précurseur dans l’utilisation de FFU. Le système vient de la micro-électronique. Et d’autres secteurs devraient suivre, parce que les exigences en matière d’hygiène sont de plus en plus strictes », présage Dirk Borghs.
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D’autres secteurs, où les normes d’hygiène sont également strictes, vont sûrement nous suivre.
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Énergie
Comment équilibrer hygiène et énergie ?
L
a réglementation européenne prévoit des normes strictes pour l’emballage et le stockage de nombreux produits. L’emballage de produits alimentaires est soumis à la norme BRC-IoP (British Retail Consortium Institute of Packaging). Pour le stockage, il faut appliquer la norme GDP (Good Distribution Practice), réservée aux produits médicaux. La classe GDP qui s’applique à un environnement donné dépend du nombre maximum autorisé de particules par mètre cube d’air. Pour la moins stricte, la D, le maximum est fixé à 3,5 millions de particules d’un demi-micron et 20.000 particules de 5 microns. La plus stricte, la A, autorise 3.500 particules de contaminants microbiologiques d’un demi-micron et zéro particules de cinq microns. Les polluants sont les colonies de bactéries. Une norme de surpression est également établie pour chaque classe, qui indique jusqu’à quel point les contaminants sont maintenus hors de la salle. Les normes les plus strictes sont appliquées par les entreprises pharmaceutiques, la micro-électronique et les entreprises connexes. Dans ces secteurs, on utilise également la norme ISO 14644 qui est d’application pour le filtrage en Europe et qui compte neuf classes. « Désormais, certaines entreprises alimentaires optent également pour la classe GDP la moins stricte, la D, ce qui correspond au niveau le plus bas des normes ISO », témoigne Jo Nelissen. « Le secteur agroalimentaire n’a pas encore de normes propres. Certai-
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Les entreprises qui appliquent des normes d’hygiène sévères voient leur consommation d’énergie augmenter. Pourtant, de plus en plus d’entreprises s’y attellent, y compris dans une version light. Elles évitent les coûts d’énergie trop élevés en se limitant à surveiller le taux de pureté moyen exigé par salle.
Jo Nelissen, ABN Klimatisatie: « Adaptez la purification aux besoins du moment. »
nes entreprises estiment que la classe GDP-D est encore trop stricte, ils appliquent donc une version light, qui épouse les exigences en matière de surpression mais pas en matière de particules, car cela augmenterait le coût de l’infrastructure et la consommation d’énergie. » Pour Jo Nelissen, une approche dynamique est la solution du dilemme entre hygiène et consommation d’énergie. « Les opérateurs qui souhaitent atteindre la norme d’hygiène GDP-D doivent purifier l’espace 25 fois par heure en moyenne. C’est trop ou trop peu. En l’adaptant aux besoins du moment, il est possible de respecter les exigences de la classe D. Cette gestion dynamique peut s’appliquer à toutes les classes. Les économies sont du même ordre de grandeur. »
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FINANCES
Le crowdfunding, une option sérieuse pour le financement des starters © Thomas De Boever
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Pierre Buffet, Domobios: « C’est plus un outil marketing qu’un soutien financier. »
Le crowdfunding semblait réservé aux créateurs. Cependant, grâce à la professionnalisation des structures et à l’utilisation de financements groupés, de plus en plus d’hommes d’affaires l’envisagent. D’autant plus que le crowdfunding a aussi un effet marketing non négligeable. Témoignages.
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ierre Buffet et Anne-Catherine Mailleux travaillent sur l’analyse biologique du comportement des acariens depuis 2005. Ces acariens sont, entre autres, sources d’allergies pour 15% des Européens. Les chercheurs ont imaginé un produit écologique pour les combattre, Acar’Up. En 2013, ils ont créé l’entreprise Domobios, une spin-off de l’ULB et de l’UCL. « Nous avons cherché des actionnaires qui apportent une plus-value par leur connaissance du monde pharmaceutique. Roch Deliveux, ex-CEO d’UCB, a investi 50.000 euros via Caring for Entrepreneurship Fund et le fonds de capital-risque Inventures de José Zurstrassen, 280.000 euros. Le crowdfunding nous a permis de collecter 100.000 euros. Avec notre propre apport, nous avons rassemblé un important capital de départ », calcule le CEO Pierre Buffet. Pour le volet crowdfunding, Pierre Buffet s’est adressé à MyMicroInvest. Le CEO est heureux de constater que le montant visé a rapidement été atteint. Mieux : « Plus qu’un outil financier, c’est un instrument marketing car ces petits investisseurs deviennent également des ambassadeurs de notre produit en constituant un réseau en dehors du nôtre. Nous les informons et elles réagissent. » La procédure de collecte de fonds ressemble à celle qu’il a suivie avec le fournisseur de capital-risque Inventures. Pierre Buffet commente : « Vous avez également besoin d’un examen des comptes et vous devez apprendre les modalités. Il est important de fixer les tranches d’investissement adéquates. Nous avons divisé le montant
visé en deux tranches de 50.000 euros. La première était réservée aux investisseurs souhaitant nous apporter entre 100 euros et 1.000 euros, l’autre entre 1.000 à 10.000 euros, pour regrouper, d’une part, ceux qui voulaient s’investir pleinement et, d’autre part, ceux qui seraient nos ambassadeurs-investisseurs. Le montant a été collecté en 19 jours. »
Jeunes citadins actifs
Mes 200 crowdfunders forment un nouveau réseau regroupant des franchisés, des fournisseurs et même des journalistes. Stephan De Brabandere, Woké
Il y a quelques années, Stephan De Brabandere a racheté Woké, une petite entreprise qui a développé un concept de fast food sain. Après l’avoir redressée, il s’est mis en quête d’un nouveau financement. « Le crowdfunding était l’option idéale pour une chaîne qui s’adresse aux jeunes citadins actifs. À l’époque où je me suis adressé à MyMicroInvest, le montant collecté par crowdfunding devait être cumulé au même montant qui était, lui, fourni par un crédit classique. Ce n’est plus le cas. Ce financement s’est déroulé relativement rapidement : une année s’est écoulée entre la première rencontre et l’accord avec le premier investisseur. Notre capital se compose d’un quart de crowdfunding, d’un quart d’anciens actionnaires et d’une moitié de nouveaux actionnaires. Leurs investissements sont interdépendants : l’un est prêt à en faire plus si l’autre suit. » Woké ne voulait collecter que 100.000 euros par crowdfunding. « Il est possible d’obtenir plus, mais alors, vous êtes confronté à des règles beaucoup plus complexes et les frais de dossiers augmentent. Aujourd’hui, ils s’élèvent à 3.000 euros, mais pour un montant plus important, ils peuvent varier entre 15.000 et 20 000 euros, car
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Finances
MyMicroInvest prend une commission de 12% sur le montant collecté. » Le changement apporté par le crowdfunding a surpris Stephan De Brabandere. « Être exposé, c’est assez stressant. Mais cela m’a apporté du feed-back. Je pourrais limiter la communication, mais je n’exploiterais pas le rôle d’ambassadeur que peuvent jouer mes 200 crowdfunders. Ceux-ci constituent un nouveau réseau, ce qui nous a permis d’impliquer d’autres personnes, qui portent un regard différent sur notre business-plan. »
Percée MyMicroInvest (MMI) est une société belge qui soutient les nouveaux modes d’investissement. « Pour les starters, nous recherchons des fonds par le biais de crowdfunders associés à un investisseur professionnel. Les conditions financières sont identiques pour les deux parties. Pour chaque crowdfunding, nous rédigeons un document conforme aux règles instituées par la FSMA, l’organe de contrôle », explique Guillaume Desclée (MMI). « En Belgique, nous sommes leaders sur le marché du crowdfunding; en Europe, nous sommes dans le Top 5. Nous avons 18.000 crowdfunders. Fin 2013, nous avions investi 4,2 millions d’euros dans 13 entreprises, avec 350.000 euros en moyenne par entreprise. En 2014, 11 opérations s’y ajouteront. En 2015, nous prendrons une nouvelle entreprise par semaine et nous nous ouvrirons à l’international. » Fin juin, MyMicroInvest a mené une enquête parmi ses membres crowdfunders. « Ils ne souhaitent pas investir dans des biens de grande consommation, plutôt dans la science et la santé. Ils sont plus motivés par des valeurs que par le rendement. Les premières entreprises qui en ont bénéficié sont actives dans des domaines variés : technologie, médecine nucléaire, pharmacie, médias et horeca. Ces entrepreneurs comprennent l’avantage d’avoir un contact spécifique avec leurs partenaires financiers qui deviennent également leurs clients, leurs ambassa-
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Nous sensibilisons les particuliers au fait d’entreprendre. Guillaume Desclée, MyMicroInvest
deurs et leurs conseillers », explique Guillaume Desclée. « Ils ouvrent leur capital à des personnes avec lesquelles ils peuvent se lier alors qu’ils ne les auraient jamais rencontrées sans ce contexte. Certains crowdfunders mettent à disposition leurs compétences et leurs contacts. Il ne faut pas sousestimer le pouvoir de cette communauté d’intérêts bien compris. » Selon Guillaume Desclée, les mentalités sont mûres pour ce type de financement groupé. « La crise bancaire a sensibilisé une partie du public à tout ce qui a un impact financier. Ces personnes veulent se réapproprier le contrôle de leurs ressources. Le crowdfunding reste un phénomène marginal dans le financement des entreprises, mais la disponibilité de l’épargne et la technologie en favorisent l’essor. C’est une forme de diversification pour les investisseurs et pour les organisations financées. Il ne faut pas y voir un financement mal structuré de projets qui n’auraient aucune chance ailleurs. Nous associons le financement groupé à l’apport d’un investisseur professionnel qui a épluché le dossier. L’entreprise ne doit pas craindre d’être confrontée à une multitude d’actionnaires qui exigeraient trop d’attention, car nous regroupons les crowdfunders en un seul lot d’actions détenues par MMI Finance. C’est donc le seul actionnaire auquel est confrontée l’entreprise. Il représente tous les crowdfunders réunis en un bloc. »
Investisseurs informés L’entreprise qui s’adresse à MyMicroInvest recherche 400.000 euros en moyenne, dont généralement un tiers provient du crowdfunding et le reste d’un business angel, d’un fonds d’investissement et/ou d’un prêt bancaire. « Nous accordons également des prêts aux entreprises plus mûres. En fait, nous créons un écosystème financier qui présente une grande complémentarité et où le grand public a un rôle à jouer. Ainsi nous démocratisons la finance et sensibilisons les particuliers au fait d’entreprendre. »
Finances
Les plateformes 2. de crowdfunding sont en augmentation
1.
557% 452%
Le crowdfunding enregistre une croissance rapide depuis 2009
470% 294%
La croissance du financement récupéré (en millions de dollars)
Le financement total via crowdfunding augmente de 60 à 90% par an.
2011 > 1.470
100%
Source : Crowdfunding industry report -crowdsourcing.org, 2013
138%
200%
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Growth
38%
45%
47%
54%
60%
Le nombre de plateformes qui proposent des possibilités de crowdfunding (CFP) s’accroît de 40 à 60% par an. Source : Crowdfunding industry report - crowdsourcing.org, 2012
2013 > 5.100 2012 > 2.661 2010 > 854
Répartition des 3. investissements chez MyMicroInvest, le leader
2009 > 530
sur le marché belge • En moyenne, MyMicroInvest met 350.000 à 400.000 euros à la disposition d’une entreprise, prêts et crowdfunding confondus. • Le crowdfunding leur fournit 1/3 du financement, les 2/3 restants provenant de business angels, de fonds d’investissement et/ou de prêts bancaires. • La croissance du nombre de projets illustre l’essor du secteur, y compris en Belgique : 13 entreprises jusqu’à fin 2013, 11 supplémentaire rien qu’en 2014 et, selon les estimations, 50 (!) entreprises supplémentaires en 2015 (une par semaine).
Le crowdfunding en cinq affirmations Une activité 4. qui progresse surtout aux États-
Répartition géographique (% du volume total, 2012)
Unis et en Europe
1,24%
0,03% 0,002%
On prête de 5. plus en plus via crowdfunding
4%
2,86%
Volume mondial
14%
(en millions de dollars)
5100
60,35%
2661 1470 530
37%
854
35,51% 44%
US
Europe
Océanie
Asie
Amérique Latine
Afrique
Le boom du crowdfunding se concentre sur les États-Unis, mais l’Europe lui emboîte le pas. Le phénomène est particulièrement développé aux États-Unis, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, mais de nombreux pays ne ménagent pas leurs efforts pour rattraper les pionniers - le Brésil, la France, le Canada et l’Italie.
4% de crowdinvesting - dans le cadre duquel l’investisseur devient actionnaire. 44% crowdlending - des prêts sont accordés par crowdfunding. 37% de dons et 14% de « reward-based » crowdfunding - le public préfinance de nouveaux produits. Source : Think tank économique Bruegel (Bruxelles), basé sur Crowdfunding Industry Report 2013.
Source : Think tank économique Bruegel (Bruxelles), basé sur Crowdfunding Industry Report 2013.
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FINANCES
La Banque Européenne d’Investissement (BEI) accorde des financements alternatifs aux entreprises. Les plus grandes entreprises peuvent s’y adresser directement, les autres doivent passer par les banques belges. Vous êtes à la mauvaise adresse si vous cherchez des subventions, par contre, la BEI vous propose des conditions de prêts très intéressantes.
La BEI, une alliée à l’échelle européenne
L
a BEI, Banque Européenne d’Investissement, offre ses services aux organisations des 28 États membres de l’Union européenne. Elle ne travaille pas avec les fonds d’une instance européenne – soit l’argent des contribuables –, mais récolte ses capitaux sur le marché. « En 2013, nous avons accordé pour 75 milliards d’euros de prêts, dont 20 milliards d’euros à 230.000 PME. Le reste est destiné à des projets de grandes entreprises et organisations publiques dans les États membres », explique Alain Nadeau, responsable des prêts de la BEI aux banques et aux entreprises basées en Europe occidentale. L’organisation compte plus de 2.000 collaborateurs. Après l’éclatement de la crise de l’euro, l’Union européenne a demandé à la BEI de mettre davantage de moyens à la disposition des entreprises. Cela fut le cas dans tous les États membres, la hausse atteignant parfois 40%. Elle se poursuit aujourd’hui. En Belgique, le montant total des fonds alloués par la BEI a progressé de 1,2 milliard en 2012 à 1,5 milliard d’euros en 2013. « Pour les montants plus réduits, les entreprises doivent s’adresser aux principales banques locales. Ce sont elles qui décident au niveau local à qui et comment elles allouent les moyens qui
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leur sont confiés. Nous avons pris des dispositions avec les banques pour garantir la transparence du processus et mettre à disposition suffisamment d’informations claires. Si une banque alloue 200 millions pour nous, elle nous fournit une liste des entreprises et des montants tous les six ou douze mois. Nous apportons des liquidités pour des prêts de cinq à sept ans d’échéance. Les conditions sont généralement plus favorables qu’ailleurs, parce que la BEI dispose d’une note maximale. »
Investissements innovants
La BEI a boosté notre crédibilité financière. Jean-Marc Bothy, IBA
Pour les plus grandes entreprises et les dossiers d’investissement d’au moins 25 millions d’euros, la BEI prend le dossier en main. Grâce à un nouvel instrument, elle le fait dorénavant à partir de 7.5 millions. La demande peut émaner d’un siège principal ou d’une filiale, éventuellement basés en dehors de l’Union européenne. « Par exemple, nous investissons aussi dans des jointventures actives dans le monde entier », explique Alain Nadeau. « Nous ne privilégions pas de types d’entreprises ou de secteurs particuliers, mais nous préférons les investissements d’avenir dans la recherche et l’innovation aux simples augmentations de production. Notre apport représente au maximum la moitié
Grâce à la BEI, Puratos a pu investir dans les améliorateurs de pain.
© RV DOC
du budget du projet, et généralement environ 30%. Souvent, un projet que nous soutenons obtient plus aisément un soutien financier supplémentaire des banques ou autres bailleurs de fonds. » Jusqu’à présent, la BEI touchait peu les entreprises moyennes. « Elles étaient trop grandes pour obtenir nos prêts via des banques et trop petites pour que nous finalisions leurs dossiers directement avec elles », reconnaît Alain Nadeau. « Nous nouons des contacts avec des fédérations d’employeurs en Belgique pour organiser des présentations. Nous devenons plus accessibles à ce groupe et nous souhaitons leur proposer notre accompagnement au moyen d’instruments spécifiques. » « Pour une demande de crédit auprès de la BEI, il faut compléter des formulaires. Pour commencer, une entreprise nous fournit une brève description de son projet et une présentation de sa situation financière. Nous pouvons ainsi estimer si un financement est possible. Ensuite, nous élaborons le dossier progressivement, ensemble. Généralement, environ six mois s’écoulent entre le premier contact et l’approbation du financement. Plus le premier contact est précoce, plus nous gagnons de temps. »
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Finances
Financer la recherche Il y a quelques années, Puratos cherchait des fonds pour son département recherche et développement, juste au moment où la crise atteignait son pic. Le producteur belge d’ingrédients pour boulangeries, pâtisseries, chocolatiers et entreprises de restauration dans le monde entier voulait développer des produits de boulangerie innovants et conviviaux qui s’inscrivent dans la tendance à la nutrition. L’entreprise s’est adressée directement à la BEI. Puratos a enregistré un chiffre d’affaires de 1,325 milliards d’euros en 2013, emploie 6.500 collaborateurs, a des filiales dans 68 pays, possède 43 sites de production dans le monde entier et enregistre une croissance organique de 6% par an. Le groupe investit chaque année 2,7% de son chiffre d’affaires en recherche et développement, un département qui emploie 400 personnes. « Nous effectuons de la recherche fondamentale, par exemple sur les processus biochimiques permettant de rendre le pain plus croustillant et d’allonger sa durée de conservation. Mais aussi de la recherche produits et de la recherche locale afin d’adapter notre offre aux différents marchés et clients », explique Frank Segebarth, Group Director Finance, ICT & Legal Affairs chez Puratos Group. « Nous cherchions à diversifier notre financement. Il y a quelques années, une phase de 75 millions d’euros d’investissements par an a été lancée, explique Frank Segebarth. « Nous avions eu recours à des billets de trésorerie et à un emprunt obligataire privé, mais nous avions également remarqué que nos concurrents s’étaient adressés à la BEI. Hélas, nous étions assis entre deux chaises : leur approche pour les PME et leur politique à destination des grandes entreprises. Malgré ça, la BEI s’y est intéressée parce que nous investissons beaucoup en R&D et en Europe. Les discussions ont duré un an, le temps d’obtenir l’approbation de plusieurs commissions de la BEI, en particulier la commission scientifique. » Finalement, Puratos a décroché un
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Nous ne visons ni entreprises, ni secteurs spécifiques : nous investissons dans la recherche et l’innovation plus que dans les capacités de production. Alain Nadeau, BEI
prêt de 45 millions d’euros sur 5 ans qui représente 50% des dépenses en R&D en Europe. « La note maximale de la BEI permet d’obtenir des conditions intéressantes. Le fait que nous ayons peu de dettes et un dossier convaincant a compté. Le taux était meilleur que ce que proposaient les banques. Autre argument : une échéance de 7 ans était également très difficile à obtenir dans cette période de crise. Nous avons remarqué que la BEI disposait d’importants moyens qu’elle souhaitait mettre à la disposition des entreprises. Nous avons obtenu le reste de notre budget auprès d’une compagnie d’assurances américaine. »
50% du budget IBA vend de la technologie de protonthérapie à 27 centres médicaux dans le monde. Ce sont de grandes installations d’une valeur de 25 à 50 millions d’euros. « IBA est leader sur le marché de la protonthérapie, qui consiste à irradier les tumeurs cancéreuses en endommageant moins les tissus », explique Jean-Marc Bothy, CFO d’IBA. « Nous avons développé une installation plus compacte et moins chère pour la Belgique. » IBA, créée en 1986 sous forme de spin-off de l’UCL, n’a pas d’activités à forte intensité de capital. « Nous sommes actifs dans la recherche, le développement et la conception. Nous sous-traitons toute la production. En 2008, nous avions besoin de 100 millions d’euros sur 4 ans pour booster la R&D. La BEI a pris contact avec nous et nous a proposé un crédit représentant 50% du budget nécessaire. » « L’intervention de la BEI a accru notre crédibilité financière. La BEI travaille de manière très professionnelle : nous avons constitué un dossier solide, organisé plusieurs visites et procédé à un examen des comptes avec des spécialistes. Nous avons dû expliquer nos intentions dans le détail. Entre 2009 et 2012, quand nous avons utilisé les fonds octroyés, nous avons dû rendre un rapport annuel. La BEI nous a aidés à traverser une période difficile. »
FINANCES
Entrez en Bourse Les introductions en Bourse reprennent. Pour quelles entreprises la Bourse est-elle une option intéressante ? Erik Verkest accompagne les introductions en Bourse chez Petercam. Il répond à dix questions. Une lecture conseillée à tout chef d’entreprise ambitionnant d’apparaître sur les listes de cotation.
sont les 1. Quels avantages ?
2.
Une entreprise ne doit pas sous-estimer les obligations et les règles qui vont de pair avec une cotation en Bourse. Récemment, elles ont même augmenté et se sont durcies. Vous devez développer un reporting alliant qualité et transparence et maintenir cet effort. Ne vous contentez pas de chiffres, émettez aussi des prévisions. Si vous ne tenez pas certains des objectifs communiqués, le cours de la Bourse en souffrira. Ne communiquez pas que les bonnes nouvelles.
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Votre organisation doit pouvoir supporter le reporting et le dialogue régulier. La direction doit également avoir une histoire à raconter, l’equity story, pour intéresser les investisseurs. La perspective de dividendes stables est utile si aucun gain significatif sur les cours n’est prévisible, mais ne perdez pas de vue le coût de l’opération. Une entrée en Bourse demande une longue préparation. Généralement, l’opération n’est intéressante que si vous souhaitez récolter plusieurs dizaines de millions ou moins pour de petites Bourses comme Alternext, où les exigences sont également plus souples.
Quelles sont les 4. entreprises qui en tirent le plus profit ?
La Bourse donne accès à un marché de capitaux, ce qui vous permet d’accroître vos fonds propres. Les actions apportent également des liquidités et de la flexibilité en facilitant les entrées et les sorties du capital. Les fonds collectés en Bourse offrent également de la flexibilité, par exemple pour payer des acquisitions en actions ou procéder à des échanges d’actions. La Bourse facilite aussi l’entrée de vos collaborateurs dans votre capital. De même, l’IPO vous permet de consolider votre crédibilité auprès de l’ensemble des parties prenantes et de vos financiers. L’entrée en Bourse facilite le placement d’obligations.
Quels sont les inconvénients ?
le jeu en 3. Quand vaut-il la chandelle ?
Dans la mesure où il est crucial d’intéresser les investisseurs potentiels avec un storytelling, mieux vaut avoir un historique qui illustre la faisabilité de vos projets. L’entreprise doit aussi disposer d’un management de qualité qui inspire confiance. L’organisation doit pouvoir supporter les obligations imposées. Une certaine capacité à sentir les évolutions du marché et à revoir ses prévisions à temps est un plus.
À quelles conditions 5. une entrée en Bourse est-elle un mode de
N’entrez en Bourse que si vous souhaitez récolter quelques dizaines de millions. Erik Verkest, Petercam
financement plus intéressant ? Vous voulez procéder à une grosse injection de capitaux sans perdre le contrôle de votre entreprise ? Si vous attirez un groupe d’investissement privé, vous risquez de perdre la main alors que les investisseurs en Bourse sont souvent des actionnaires passifs, qui prennent une participation minoritaire. L’entrée en Bourse améliore également votre crédibilité et votre notoriété, et constitue ainsi le pivot d’un développement plus important et plus rapide du reste du financement.
nismes financiers. Elle rédige un prospectus en respectant des critères stricts. Elle fait examiner ces documents sous l’angle juridique et financier, fait une présentation, demande l’avis de juristes et d’un auditeur. Quand c’est prêt, elle lance une « intention to float », l’annonce de son entrée en Bourse. Elle passe au volet marketing avec les tournées de présentation, etc. Fixez un prix d’introduction correct pour que l’investisseur puisse tirer profit de l’opération. Les organismes financiers qui accompagnent l’opération établissent un carnet d’ordres. Vous fixerez le prix d’introduction avec eux.
Que se passe-t-il 8. après ? Certaines actions sont peu suivies, cela les pénalise-t-il ? © Shutterstock
« Il faut avant tout que vote entreprise soit prête à entrer en Bourse. »
À quel moment entrer 6. en Bourse ? Quelle Bourse choisir ? Il faut avant tout que l’entreprise soit prête. Les Bourses américaines et européennes montrent aujourd’hui beaucoup d’intérêt pour les nouveaux arrivants, même si cette évolution est un peu plus lente en Belgique. Un tel appétit accroît les possibilités. Vous pouvez plus facilement récolter les montants visés à une valorisation favorable. Il est préférable de choisir une Bourse locale, vous passerez moins inaperçu et les analystes locaux vous suivront plus rapidement, ce qui favorisera votre introduction. Certaines entreprises choisissent la Bourse en fonction de leur technologie, mais ce n’est pas toujours un choix positif.
sont les aspects 7. Quels à prendre en compte ? Ils sont nombreux. C’est un processus intense de trois à six mois, qui exige une bonne organisation. L’entreprise choisit ses conseillers et un syndicat d’orga-
C’est exact. Une entreprise cotée en Bourse doit entretenir le dialogue avec la presse financière, les analystes et les investisseurs. Cela demande beaucoup de travail et il arrive que le retour soit très faible, voire inexistant. Il est vrai que les petites entreprises n’attirent pas d’elles-mêmes l’attention nécessaire et doivent investir davantage dans cet aspect des choses.
est le bon état 9. Quel d’esprit ? Ayez conscience que vous récupérez des actionnaires qui ne vous connaissent pas toujours très bien et avec lesquels vous devez communiquer sérieusement. Notre conseil : « underpromise and overdeliver », promettez moins que ce que vous pouvez faire et réalisez plus que ce que vous promettez.
Quels sont les 10. aspects les plus sous-estimés ? C’est précisément le contrôle des attentes. Continuez à publier des rapports et à dialoguer, même si vous traversez une passe difficile. Maintenez l’attention de l’investisseur. Efforcez-vous de parler aux analystes, mettez sur pied des tournées de présentation. Bref, continuez votre storytelling.
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IT & TÉLÉCOMS
© Dries Luyten
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Johan De Witte, Veritas : « Notre business traite plus de chiffres que de mode. »
Les données sont l’atout de votre entreprise Les entreprises peuvent sous-traiter énormément en matière de technologie, mais elles ont intérêt à garder le contrôle de leurs données et de leur analyse. « Pour nous, le principal défi réside dans l’intégration et la gestion de toutes les données client », explique Johan De Witte, IT Manager chez Veritas.
L
es entreprises, surtout dans le secteur du détail, sont confrontées à plusieurs tendances affirmées. La maîtrise de la quantité croissante de données numériques, autrement dit du Big Data, est l’une des principales. L’essor de la technologie mobile et de l’e-commerce exigent également toute l’attention. Six enseignements d’une PME ambitieuse.
Sous-traitez (quasi) tout Le département informatique de Veritas ne compte que 6 personnes alors que l’entreprise emploie environ 800 personnes (magasins compris), dont 110 personnes au siège. « Bien que nous passions toutes nos dépenses à la loupe, nous n’avons pas été confrontés à une contraction des budgets informatiques dans le contexte de croissance de ces dernières années », explique Johan De Witte, ICT Manager chez Veritas. Cette petite taille est due à la soustraitance. « Ces dernières années, nous avons sous-traité à peu près tout ce qui exigeait des compétences ou des connaissances sans valeur ajoutée pour notre entreprise. Nous faisons appel à des fournisseurs externes pour leurs centres de données, le réseau de télécommunications et de données ou notre
boutique en ligne. La qualité des partenaires et des contrats est cruciale pour mener à bien de tels projets. »
2. Pas de techniciens Ce sont surtout les tâches techniques qui sont confiées aux prestataires de services spécialisés. Les collaborateurs du département informatique ont un profil plutôt économique, ce ne sont pas des techniciens. Veritas ne fait pas exception à cette règle. « Notre département informatique se compose presque exclusivement de project managers parfaitement intégrés dans l’entreprise. Ils nous aident à réaliser les projets de changement dans l’entreprise. Ils le font à partir de leur point de vue d’informaticiens », souligne Johan De Witte. La chaîne éprouve des difficultés à trouver le personnel pour son département informatique. La réputation très féminine de Veritas n’y est pas étrangère. « Pour un détaillant dans une branche féminine, il n’est pas facile de recruter dans un monde informatique largement masculin. Pour les hommes,
Vous reprendrez un peu de données ? Veritas stocke et analyse plus d’un milliard d’éléments de données. Parmi celles-ci, les tickets de caisse. Avec l’analyses de données, l’entreprise observe son fonctionnement à distance et indépendamment du quotidien. En effet, les activités quotidiennes de votre entreprise sont régies par des systèmes transactionnels. La Business Intelligence (BI) et les Analytics font un pas en arrière et procurent une compréhension de l’ensemble de ces
transactions. Veritas a recours aux deux techniques, qui ne sont pas exactement identiques : - Business Intelligence : la question « quoi ? », soit qu’est-ce qui est vendu par filiale ou par région ? - Analytics : la question « pourquoi ? », comment se fait-il que les ventes de tel produit ont baissé tel mois ?
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IT & Télécoms
Veritas n’est pas très sexy. Ils se trompent : notre infrastructure et nos projets informatiques sont très modernes par rapport à ce que l’on trouve ailleurs. »
nées court sur plusieurs années. Votre entreprise souhaite des analyses qui apportent une plus-value ? Elle doit prendre des décisions dès le départ concernant ce que vous allez analyser. Les dispositions que prend l’organisation en interne sont cruciales. Vous devez appliquer les mêmes critères, KPI ou Key Performance Indicators, pour ne pas comparer les pommes et les poires. « Il y a sept ans, nous avons été confrontés à une confusion linguistique concernant nos KPI », explique l’ICT Manager. « Nous devions y mettre un terme. Il faut savoir ce que l’on mesure. »
3. Gardez jalousement vos données C’est peut-être le conseil principal. Le seul domaine dont Veritas assure ellemême le suivi, et dans lequel elle se spécialise, est tout ce qui concerne la Business Intelligence (BI) ou l’analyse de données. Ce qui n’est pas une surprise, car c’est sans doute la technologie la plus économique et la plus stratégique. Dans la mesure où la BI touche au cœur de son organisation, Veritas a soigneusement développé ce domaine d’expertise ces dernières années. « Nos activités sont les accessoires et articles de mode, mais aussi les données, car une chaîne doit vendre le plus possible en stockant le moins possible. » Les chaînes de magasins produisent des quantités gigantesques de données. « Nous sous-traitons énormément, mais notre datawarehouse est notre cœur d’activité. Nous le gérons nousmêmes », explique l’ICT Manager. Un datawarehouse, soit entrepôt de données, est une base de données conçue pour réaliser des analyses approfondies de données et qui puise l’essentiel de ses propres données dans différentes bases de données opérationnelles, dont il est séparé pour des questions d’efficacité. Les données sont fournies depuis le datawarehouse. Veritas travaille avec des clouds ou dataclusters qui contiennent chacun certains types de données. « Certains nous permettent de descendre jusqu’au détail, comme un ticket de caisse. D’autres fusionnent différentes données pour fournir une vue globale pour, par exemple, comparer les ventes des magasins dans certaines régions. » Pour Veritas, la qualité de la politique de gestion des données est cruciale. Selon De Witte, le grand défi pour les années à venir est l’intégration et la maîtrise de toutes les données clients : « Le traitement des données et le reporting sont cruciaux dans la réussite. » Un trajet centré sur l’analyse des don-
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Un détaillant actif dans une branche féminine doit recruter dans l’univers informatique qui, lui, est plutôt masculin. Pour les hommes, Veritas n’est pas assez sexy. Johan De Witte, Veritas
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4. Adaptez-vous au client virtuel La surveillance de données ne porte pas uniquement sur ce qui se passe dans les magasins, mais également sur Internet, où il est possible de collecter des quantités gigantesques de données. Un e-shop engendre des nouveaux défis. Veritas n’est pas précurseur en matière d’e-commerce, mais depuis que le groupe a franchi le pas, il ne fera pas marche arrière. « Nous avons lancé une boutique en ligne l’an dernier, où nous avons privilégié la convivialité », confie De Witte. Toutefois, notre tâche ne se limite pas à concevoir un site où le client s’orientera facilement. Toute l’organisation doit suivre. « Notre site a marqué le début d’un projet destiné à intégrer l’approche tout azimut de nos clients dans toutes nos applications. Il s’agit d’un projet particulièrement complexe sur le plan technique. L’idée de base est de permettre au client de commander, de payer et d’enlever ses achats n’importe où. » La sécurisation de l’environnement Web est essentielle. « Les clients nous confient des données personnelles et il est de notre devoir de les gérer avec une grande prudence. Nous faisons de lourds investissements pour protéger et surveiller cet environnement », souligne Johan De Witte. La partie la plus compliquée de l’e-commerce est la logistique. « À court terme, nous travaillons à l’intégration d’un nouveau WMS (warehouse management system, système de gestion d’entrepôt) dans notre organisation, capable de gérer la croissance nécessaire de l’entreprise. Ce WMS intervient pour la marchandise qui doit être envoyée dans nos magasins ou chez les clients dans le cadre de l’e-commerce. »
5. Le client adopte le sans fil, l’entreprise aussi Les clients ne se contentent pas d’acheter en ligne : ils sont connectés en permanence, même quand ils achètent en boutique. En effet, l’accès à Internet dans les filiales est une tendance dans
le monde du détail. Et Veritas ne fait pas exception à la règle. « Tous nos magasins, notre siège et notre entrepôt sont entièrement équipés d’un réseau sans fil pour les collaborateurs, mais aussi pour les clients et les visiteurs », affirme Johan De Witte. Sans fil, c’est également le mot d’ordre pour les employés. « Pour les GSM et les smartphones, nous appliquons la stratégie BYOD (Bring Your Own Device) : chacun peut faire valoir ses préférences. Nous envisageons d’étendre l’idée aux ordinateurs portables, mais aucune décision formelle n’a encore été prise à ce sujet. Je pense que c’est une tendance à laquelle nous ne pouvons pas résister. » En tout cas, l’objectif est que les collaborateurs puissent travailler n’importe où tant qu’Internet est disponible. « Nos collaborateurs travaillent de plus en plus depuis leur domicile. Ce phénomène aussi est en plein essor. »
6. Soyez préparé au pire
Veritas en chiffres
850 salariés (magasins compris)
115 millions de chiffre d’affaires
6 informaticiens en service, en général avec un profil économique
L’an dernier, un incendie a réduit le quartier général de Veritas en cendres. Depuis, l’entreprise a choisi une stratégie mobile. « En partie pour des considérations pratiques, en partie aussi parce que la mobilité des collaborateurs ne cesse de gagner en importance », affirme l’ICT Manager. C’est également son dernier conseil : soyez préparé au pire. Si la chaîne a pu redémarrer aussi rapidement ses activités après l’incendie, c’est parce qu’elle disposait d’un disaster recovery plan, qui établit ce qui doit se passer en cas de catastrophe. « Le plan a démontré toute son utilité », affirme Johan De Witte. « Le lendemain de l’incendie, les acheteurs étaient déjà en train de passer de nouvelles commandes auprès de nos fournisseurs. En cinq jours, tous nos collaborateurs étaient à nouveau au travail. L’essentiel de nos données est hébergé dans un centre de données externes et nous avons pu les récupérer assez vite. En fait, nous avons eu besoin de plus de temps pour trouver des postes de travail appropriés et du mobilier de bureau neuf que pour remettre en service notre infrastructure informatique. »
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IT & TÉLÉCOMS
La gestion du Big Data Le marché de la technologie de traitement et d’analyse du Big Data enregistre une croissance annuelle de plus de 25%. Comment gérer le Big Data de votre entreprise ? Cinq conseils.
Enregistrez maintenant, analysez plus tard.
métriques, celles-ci peuvent alors établir la manière dont certaines données influencent des systèmes entiers. En tant que chef d’entreprise, vous obtenez de cette manière des réponses à des questions que vous ne pouviez même pas poser auparavant. De plus, cette boule de cristal n’est plus une boîte noire grâce aux présentations visuelles esthétiques.
Grâce à des canaux comme Facebook et Google, les applications mobiles, etc., collecter des données sur vos clients est devenu un jeu d’enfant. Aujourd’hui, une entreprise moyenne dispose de 164 téraoctets de données. Plus le prix de l’équipement de stockage flexible baisse, plus il est important d’y investir. Les experts sont unanimes : enregistrez autant de données que possible, quitte à ne les analyser qu’ultérieurement.
Équipez-vous de serveurs de qualité. Une analyse poussée des données sollicite énormément les serveurs de votre entreprise. Ils doivent pouvoir exécuter de nombreuses tâches simultanément. En outre, la réactivité et la fiabilité sont essentielles. Vos serveurs doivent également pouvoir supporter les températures élevées engendrées par la charge de travail de plus en plus lourde qui leur est imposée. De plus, ils doivent offrir suffisamment de possibilités de gestion dans le cloud et de virtualisation, ce qui consiste à faire tourner plusieurs applications et systèmes d’exploitation parallèlement sur un seul serveur.
Anticipez et faites les corrections nécessaires Grâce aux logiciels d’analyse de données modernes, vous pouvez traiter des flux de données gigantesques en continu. En détectant des corrélations et des modèles entre les différentes variables, ces logiciels peuvent même établir des prédictions. Concernant les clients qui vous tourneront bientôt le dos, par exemple. Ou les campagnes publicitaires qui atteindront – ou non – leur objectif. Vous pourrez dès lors anticiper et procéder aux changements de cap nécessaires à temps.
Les deux qualités essentielles de vos serveurs sont la réactivité et la fiabilité.
Ne restez pas sur votre île
Choisissez les outils d’analyse adéquats. Les outils d’analyse actuels sont beaucoup plus puissants. Ceci dit, malgré l’augmentation de la puissance de calcul et leurs possibilités étendues, ils restent à la portée d’une PME moyenne. Grâce à des méthodes statistiques et écono-
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© Shutterstock
Qui ignore le Big Data aujourd’hui se place en position de faiblesse par rapport à ses concurrents. À l’inverse, ceux qui investissent dans la technologie de traitement de données améliorent la qualité de leurs produits et services et peuvent prendre plus rapidement des décisions fondées. De plus, le Big Data est de moins en moins le domaine réservé du département informatique : dans une entreprise sur trois, les chefs d’entreprises sont directement impliqués dans tout ce qui a trait à l’analyse de données.
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Gadgets IT Accessoires pour nerds ou nouveautés intelligentes qui vont révolutionner votre quotidien ? C’est vous qui voyez. 4
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1|Immortalisez votre écran d’ordinateur. Si vous postez régulièrement sur Internet, vous faites donc souvent des photos et des vidéos de votre écran. Snagit de TechSmith est le programme approprié. 2|Mesurez votre consommation électrique. La start-up belge Smappee propose un petit dispositif qui permet de mesurer la consommation énergétique de tous vos appareils. 3|Conversations sécurisées. Le Blackphone a été spécialement développé pour protéger la confidentialité de vos conversations téléphoniques. 4|Un gentil robot. Le robot Jibo automatise un certain nombre de tâches, notamment, lire à haute voix les notifications de votre smartphone, commander un repas sur Internet ou allumer la lumière 5|Scanneur et souris en même temps. Le Zcan est une souris sans fil pour pc qui scanne documents ou photos. 6|Flasque 2.0 Si vous emportez souvent une bouteille d’eau, vous aurez noté que ce n’est pas pratique La Memobottle a une forme ultra plate facile à glisser dans un sac. 7|Back-up de votre smartphone sur votre pc. Si vous passez régulièrement d’un smartphone à l’autre, vous savez que ce n’est pas évident de, par exemple, rassembler contacts ou images, ni même d’enregistrer une copie sur votre pc. Ce genre de tel back-up est justement une des fonctions de base de l’appli gratuite MoboRobo.
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IT & TÉLÉCOMS
Google Drive : les réactions publiées sur un lien à partager.
Opinion Stage : vise les médias sociaux.
SurveyMonkey : version gratuite avec 10 questions.
Écoutez vos clients En tant que chef d’entreprise, vous avez tout avantage à rester à l’écoute de vos clients. Une enquête en ligne peut vous permettre d’obtenir des informations très utiles. Quels sont les outils Web qui peuvent vous y aider ?
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ue pensent vos clients de vos produits ou de vos autres activités ? Que pensent-ils de votre service clientèle ? Ces informations ont une importance cruciale. Elles peuvent vous aider à réorienter et à cibler vos plans marketing. Il existe déjà de nombreux services sur le Web qui vous permettent d’organiser des enquêtes. Quels sont les « poll tools » les plus appropriés ?
Le feed-back de vos clients est crucial pour votre entreprise.
Google Drive Vous utilisez Google Drive comme suite bureautique et service de stockage en ligne ? Vous pouvez aussi faire appel à lui pour organiser une enquête. Cliquez sur le bouton « Créer » et sélectionnez « Formulaire ». Vous avez le choix entre près de 20 modèles des questions. Une fois l’enquête rédigée, un lien vous est fourni que vous partagez avec vos clients par e-mail, via les réseaux sociaux ou sur votre site. Les réactions sont intégrées dans une feuille de calcul. drive.google.com
SurveyMonkey SurveyMonkey est l’un des outils les plus pratiques du Web. Une fois enregistré, vous démarrez le processus en cliquant sur le bouton vert « Créer un sondage ». Vous saisissez un nom pour votre questionnaire et vous choisissez une catégorie dans le menu déroulant. Dans la fenêtre suivante, vous choisissez un thème pour le look de votre enquête. Ensuite, vous ajoutez les questions. Vous avez le choix entre une quinzaine de types de questions. Cliquez sur le bouton « Envoyer le sondage » pour lancer l’enquête. Elle se voit assortie d’une adresse spécifique, que vous pouvez envoyer par e-mail à vos clients ou diffuser par les médias sociaux. Un morceau de code vous permet également d’intégrer votre questionnaire sur votre propre site. Ensuite, l’onglet « Analysez les résultats » vous donne accès au feed-back de nos clients. Vous pouvez également appliquer des filtres sur les résultats. nl.surveymonkey.com
Opinion Stage Vous pouvez également créer des enquêtes sur Opinion Stage, mais cet outil est surtout axé sur les médias sociaux. Vous avez le choix entre un nombre limité de types de questions et vous indiquez si vos clients peuvent réagir de manière anonyme ou non. Ensuite, vous saisissez votre questionnaire proprement dit et vous mettez au point la mise en page en sélectionnant un thème. Il ne vous reste plus qu’à activer ou désactiver le « social sharing » par Facebook, Twitter et Google+. Un code est également fourni pour intégrer votre enquête
sur votre site. La version de base d’Opinion Stage est gratuite, mais reste assez basique. Si vous choisissez une formule payante, à partir d’environ 14 euros par mois dans le cadre d’un abonnement annuel, vous aurez droit à de nombreuses possibilités supplémentaires. www.opinionstage.com
Conseils pour réussir une enquête Définissez vos objectifs. Réfléchissez d’abord aux décisions que vous voulez pouvoir prendre sur la base des résultats de l’enquête. Autrement dit : commencez toujours par la fin. Définissez les données nécessaires. Déterminez ensuite les données à obtenir pour pouvoir prendre vos décisions. Élaborez votre questionnaire en fonction de ces données. Soyez spécifique. Une question comme « Quelle marque d’eau achetez-vous ? » est source de confusion chez les clients qui consomment plusieurs marques. Demandez-leur plutôt « Quelle marque d’eau préférez-vous ? » Évitez les questions suggestives. Pousser ses clients dans une direction donnée (« Trouvezvous, vous aussi, que nos livraisons sont très ponctuelles ? ») peut biaiser la réponse.
Évitez les possibilités de réponses trop vagues. Si vous voulez savoir à quelle fréquence vos clients passent dans votre magasin, évitez de leur donner le choix entre « souvent » et « parfois ». Il est préférable de suggérer des réponses comme « une fois par semaine » ou « une fois par mois ». Posez d’abord les questions intéressantes. Commencez par des questions intéressantes pour inciter vos clients à aller jusqu’au bout de l’enquête. Attendez la fin de l’enquête avant de vous informer sur leur domicile et leur âge. Créez un incitant. Récompensez vos clients pour leur contribution. Testez l’enquête au préalable. Demandez à quelques collaborateurs de répondre au questionnaire avant de le publier sur le Web. Sondez leurs remarques et apportez les corrections nécessaires.
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FLOTTE
Jan De Strooper, DrivOlution
© Debby Termonia
Une réflexion commune Vous prévoyez de développer un plan de mobilité durable pour la flotte de votre entreprise ? Sachez que tout le monde doit s’y impliquer. Analyse des parties prenantes et de leurs responsabilités.
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D
e l’attitude du management dépend la concrétisation d’un plan de mobilité respectueux de l’environnement. C’est du moins l’opinion de Jan De Strooper, directeur de DrivOlution. En cinq ans, son entreprise a analysé plus de 4.500 conducteurs et leurs véhicules de société. « Les chefs d’entreprises doivent d’abord calculer le nombre d’heures de travail consacrées aux activités de support stratégique qui ne relèvent pas directement des coûts totaux de leur parc de véhicules », explique Jan De Strooper. « S’il faut bien entendu aborder l’écologisation de la
« La consommation effective de carburant est essentielle. En outre, le responsable doit se faire une idée précise de l’utilisation des véhicules : qui couvre de courtes distances ? Et qui fait plutôt des longs trajets ? »
Assurer le changement
Après quelques années, les collaborateurs considèrent la voiture de société mise à leur disposition comme la leur. flotte au niveau de la direction, le travail de préparatoire incombe à son responsable. La direction doit lui laisser le temps et les moyens de l’accomplir. » Dans la pratique, le responsable de la flotte est encore trop souvent confronté à des chiffres imprécis. Pourtant, une représentation réaliste du parc de véhicules est une étape essentielle dans l’établissement d’un tel plan de mobilité. « On manque souvent d’informations précises sur les assurances, les entretiens, les pneus, l’affectation des frais, les sinistres, l’échéance de contrats de leasing et la rotation du personnel et des voitures », constate Jan De Strooper.
De très nombreuses entreprises rencontrent un autre obstacle. « Souvent, la solution proposée a trop peu d’impact », explique Jan De Strooper. « Ses réticences à proposer des solutions alternatives et des changements en profondeur sont alimentées par le RH, qui craint que les nouvelles propositions ne soient pas assez motivantes. Certains chefs d’entreprise aussi rejettent parfois des propositions. » Après une analyse de la flotte et la recherche des alternatives possibles, il est essentiel de confronter les conclusions à l’organisation. « On n’y consacre pas toujours assez de temps. Il ne faut pas oublier qu’après quelques années, les employés considèrent la voiture de société comme la leur. Et ils doivent aussi comprendre qu’ils doivent changer leur manière de l’employer en les informant des coûts réels. Et, enfin, il ne faut pas oublier d’impliquer les syndicats », conclut Jan De Strooper.
Les acteurs de votre plan de mobilité durable Le management : il doit libérer suffisamment de temps et de moyens pour que le responsable de la flotte puisse le préparer. Les dirigeants doivent également être prêts à modifier leur comportement. Le responsable de la flotte : il doit avoir une idée claire et sans équivoque de l’ensemble des éléments et des coûts du parc de véhicules. Le département des ressources humaines : il doit être ouvert aux choix alternatifs et aux changements et être prêt à adapter sa politique de recrutement. Les syndicats : ils doivent être impliqués dans l’évaluation des nouveaux choix. Le personnel : il doit être informé correctement et être prêt à adapter son comportement au volant.
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FLOTTE
L’indispensable plan mobilité Le réflexe écologique pousse le chef d’entreprise à opter pour une mobilité durable. Pour autant, toutes les PME ne parviennent pas à concrétiser cette ambition. Voici quelques conseils.
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es chefs d’entreprise souhaitent passer à la mobilité durable, mais comment y parvenir ? « Mettez sur pied un groupe de travail interne qui élabore un plan mobilité », conseille Thierry Delvaulx. Il dirige Global Drivers Concept, une entreprise qui propose des solutions complètes pour favoriser une attitude durable au volant. « Un tel groupe de travail aura pour mission de porter le plan au sein de votre entreprise. Il communiquera régulièrement dans le cadre de séances plénières interactives. » « Commencez par analyser les exigences imposées à vos collaborateurs en matière de mobilité : qui parcourt combien de kilomètres, dans quel environnement et quand ? Ensuite, voyez qui entre en considération pour un véhicule hybride, électrique, diesel, essence ou CNG (gaz naturel comprimé, NDLR). En d’autres termes : cherchez la composition optimale de votre flotte en étant attentif à sa modernisation, aux émissions de CO2 et au carburant. »
Remplacer à temps Thierry Delvaulx recommande également de remplacer à temps les véhicules anciens. « Choisissez une flotte
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© Dominic Verhulst
N’hésitez pas à choisir une flotte de véhicules neufs intégrant les nouvelles technologies comme l’hybride.
jeune, sur mesure et équipée des technologies les plus récentes. Les véhicules hybrides ou électriques ne doivent pas vous intimider, mais limitez-vous à quelques marques et modèles : cela permet d’avoir plus d’objectivité et facilite les transferts de véhicules au sein du personnel. Il est essentiel d’avoir une idée précise du coût total de votre flotte actuelle pour pouvoir le comparer au TCO d’une nouvelle. » Vous pouvez également décider de sous-traiter la gestion de votre parc de véhicules à une compagnie de leasing. Thierry Delvaulx : « Ce partenaire vous aidera à faire les bons choix et anticipera les évolutions de la fiscalité. Vous pouvez également vous adresser à lui pour des conseils proactifs, notamment en matière de gestion. Veillez à choisir une société de leasing qui comprend les besoins de votre entreprise. »
Éléments à prendre en compte dans un plan de mobilité durable
Limitez-vous à quelques marques et modèles : cela vous permettra d’avoir plus d’objectivité.
Un plan de mobilité durable ne s’applique pas seulement à votre parc des véhicules. Il faut aussi tenir compte des éléments suivants : 1. Vélos et deux-roues motorisés 2. Cartes carburant 3. Systèmes de chargement pour les véhicules électriques ou hybrides 4. Parkings et garages 5. Train, tram, bus et taxi 6. Billets d’avion pour les voyages d’affaires 7. Travail à domicile 8. Locaux alternatifs de réunions et de travail
EXPANSION
Soudal : « C’est au sein de notre propre label que la croissance est la plus forte. »
Vondelmolen : « En tant que leader, un label propre est essentiel pour poser les balises du marché. »
Vermeiren Princeps : « Nous ne disposons pas des fonds pour établir et soutenir notre propre label. »
Brasserie Huyghe : « Grâce à nos propres labels, nous devons de moins en moins négocier nos prix sur le marché international de la bière. »
© Wim Kempenaers
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Conquérir le marché international, ou même national, avec son propre label n’a rien d’une sinécure. Pourtant, certaines entreprises parviennent à imposer des labels forts grâce à leur persévérance, leur vision et leur stratégie.
© Emy Elleboog
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oudal tente d’imposer son nom et son label sur la carte mondiale. Depuis sa fondation par Vic Swerts, en 1966, l’entreprise ne cesse d’étendre sa gamme de produits – matériel de soudure, silicones, polyuréthane, mastic, colles et mousses. Dirk Coorevits, CEO : « Nous allons y ajouter du polyuréthane pour l’isolation de sols et des colles techniques. En parallèle, nous développons nos exportations en nous consacrant à la recherche et au développement. Aujourd’hui, le groupe Soudal réalise 600 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 2.000 personnes, dont 900
L’expansion de son propre label
Les produits se différencient plus de ceux de la concurrence. Dirk Coorevits, Soudal
en Belgique. L’entreprise compte 44 filiales. Nous renforçons constamment notre propre label : l’objectif est qu’elle représente 75% du chiffre d’affaires. Cette stratégie permet de conserver son indépendance et d’améliorer sa notoriété. Nos produits se différencient plus de ceux de la concurrence. Nous produisons également pour des private labels, mais c’est le nôtre qui concentre l’essentiel de la croissance. » « Actuellement, nous investissons au Brésil et aux États-Unis. Les moyens que nous récoltons sont affectés aux nouveaux marchés qui ont besoin de temps pour atteindre leur seuil de rentabilité. Sur nos marchés plus développés comme la Belgique, nous poursuivons le développement d’une gamme complète sous notre label afin que nos clients puissent faire du one-stop-shopping. Le client qui nous demande de produire
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Expansion
sous private label n’est pas un pionnier. C’est nous qui le sommes. » Ceci dit, il n’est pas simple d’imposer son propre label sur la scène internationale. « Pour grandir rapidement, on peut avoir besoin des private labels. Parallèlement, il faut saisir la moindre opportunité pour placer son label dans les rayons. Cela demande patience et persévérance. Le développement international de notre label a pris des dizaines d’années. C’est peut-être plus facile dans une entreprise familiale, non cotée en Bourse », poursuit Coorevits. Soudal a recours au sponsoring sportif pour assurer sa promotion. Jusqu’il y a peu, ces activités se concentraient sur la Belgique - le club de foot de Westerlo et plusieurs courses de cyclo-cross -, mais lors de la prochaine saison, Soudal avec Lotto sera le sponsor principal d’une équipe cycliste belge présente dans les compétitions internationales. « Cette mesure doit nous permettre
© Emy Elleboog
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Un nom comme celui de Vondelmolen n’évoque rien en France, comme en Wallonie d’ailleurs. Marc Creupelandt, Vondelmolen
d’améliorer la notoriété internationale de notre label et soutenir notre expansion », espère le CEO.
Placement de produit Le fabricant de pain d’épices Vondelmolen aussi a décidé d’améliorer la notoriété de son label. À partir de cette saison télé, elle fera du placement de produit dans la série Thuis ( VRT) couplé à des promos. Jan Borms veut que le label se renforce en Belgique en vue des 150 ans de l’entreprise familiale, en 2017. « Nous misons sur la tradition et l’authenticité. Nous ne sommes pas une grande entreprise, ce qui nous oblige à produire pour des private labels à l’étranger et pour de grands détaillants. Nous avons besoin des deux, même si notre impact vient surtout de notre label car, c’est ainsi que grands clients nous choisissent. » Vondelmolen a conquis une grande partie du marché français. « Cependant, notre nom n’évoque rien en France, comme en Wallonie d’ailleurs. Sur d’autres marchés, nous avons opté pour des private labels, mais nous proposons une recette complète avec notre savoir-faire. Cette stratégie englobe la composition et la recette, mais aussi les poids, les étiquettes et les emballages », explique Marc Creupelandt, Business Manager. « Les clients choisissent parmi les possibilités que nous proposons sous forme modulaire. Nous gardons ainsi le contrôle des recettes. En plus, nous proposons des sous-marques, afin que le boulanger ou le grossiste ne doive pas vendre nos pains d’épices sous la même marque que les supermarchés. Les recettes Vondelmolen ne sont vendues que sous notre label. C’est essentiel pour donner le ton en tant que leader », poursuit Marc Creupelandt. L’entreprise sponsorise aussi une équipe cycliste, Wanty Groupe Gobert. « Le pain d’épices est un aliment qui convient à la pratique de sports d’endurance. En plus, nous associons des actions pour les consommateurs avec l’équipe et les clubs cyclistes ont une ristourne sur leurs commandes de pain d’épices. Nous voulons convaincre les
consommateurs que nos produits procurent de l’énergie et sont délicieux. »
Uniquement en Belgique Peter Vermeiren, CEO du fabricant de spéculoos Vermeiren Princeps, est confronté à la même situation. Sous la pression des détaillants, ses propres labels ne sont plus disponibles sur le marché belge. Il se concentre sur les private labels. « Nous ne disposons pas des fonds nécessaires pour développer notre propre marque. Dans une niche comme la nôtre, les détaillants veulent la marque du leader dans leurs rayons et pas grandchose d’autre. Avoir une marque propre exige beaucoup de moyens, une position commerciale unique et le moins possible de produits équivalents sur le marché. Et la promotion et les emplacements chez les détaillants sont chers. » Cette décision de délaisser en grande partie sa propre marque ne s’est pas avéré préjudiciable aux exportations. Au contraire : cette année, Vermeiren a été nommée pour la troisième fois pour le Lion de l’Exportation du Flanders Investment & Trade. Outre les spéculoos, l’entreprise familiale fabrique de la pâte de spéculoos, une spécialité flamande qu’elle exporte dans 20 pays. En 2013, elle a doublé son chiffre d’affaires à près de 20 millions d’euros, dont 84% viennent des exportations.
Conseils pour tirer profit de son propre label 1. Cultivez l’art de la patience et les qualités du sportif d’endurance.
2. Saisissez la moindre opportunité de mettre votre label en avant. 3. Utilisez votre propre label pour montrer que vous êtes à la pointe : innovez sous votre label. 4. Exploitez une position unique sur le marché en trouvant des niches et des angles d’attaque et en les dépassant.
5. Ne misez pas tout sur le même cheval, mais continuez à combiner vos propres labels et private labels, sous-labels ou développement d’un propre label B. 6. Osez investir et encaisser des pertes temporairement (voire parfois même assez longtemps), tant que vous continuez à progresser.
Éléphant rose Être petit par rapport aux mastodontes du secteur n’empêche pas toujours une expansion internationale sous ses propres labels. La Brasserie Huyghe, à Melle, qui a obtenu cette année une troisième nomination pour un Lion de l’Exportation, en est l’exemple. Huyghe est un brasseur familial indépendant qui propose une gamme de 36 variétés de bière, surtout des bières spéciales, dont la très célèbre Delirium Tremens et son éléphant rose. En 2013, le chiffre d’affaires a atteint près de 20 millions d’euros, dont 54% viennent des exportations (76 pays, dont plus de 50% hors UE). Le CEO, Alain De Laet, a transformé une petite brasserie locale vieillotte en une véritable entreprise en pleine crois-
7. Vous pouvez investir dans vos propres labels les profits que vous dégagez dans les labels B, mais restez attentif à la rentabilité qu’il faut développer petit à petit.
8. Exploitez aussi les particularités et la réputation de votre propre label sur le marché du label B.
9. Faites la promotion de votre label auprès de vos groupes cibles car vous seul êtes en position de le faire de la manière dont vous le souhaitez.
10. Utilisez votre stratégie de marque pour croitre et renforcer votre indépendance.
sance. « Tout a commencé par la création de nouveaux labels propres, mais nous devions enregistrer une croissance plus rapide que le marché, de 10 à 15% par an, avec des volumes en augmentation constante. Nous avons eu besoin de 15 ans pour sortir du rouge, car nous avons continué à investir dans notre croissance, jusqu’à un quart du chiffre d’affaires par an. Un des piliers de notre stratégie était « vous demandez, nous brassons ». Nous ne produisons pas vraiment des marques B, plutôt des bières sous private label. Nous avons atteint l’équilibre financier en 2000. Entretemps, nous avons développé des labels propres, mais pas encore en grands volumes. Ces derniers provenaient des bières de table, une niche dans laquelle nous comptons toujours parmi les cinq plus grands producteurs de marques B, avec une marge jouable. » Le changement de cap stratégique est intervenu en 2010. « Nous nous concentrons à présent sur nos marques : Delirium, Averbode et La Guillotine », explique Alain De Laet. « La famille Delirium représente aujourd’hui 51% de notre chiffre d’affaires. Nous ne réfléchissons plus en hectolitres, mais en chiffre d’affaires : il a d’ailleurs explosé pour la Delirium. L’augmentation annuelle de l’EBITDA (de 27% en 2012 à 31% en 2014 et sans doute 35% en 2016), est attribuable aux private labels. Ceci étant, grâce à nos propres labels, nous devons de moins en moins négocier nos prix à la baisse sur le marché international. La particularité de notre produit nous permet de nous positionner à côté des autres bières, pas contre. » « Nous nous rendons dans des salons et nous utilisons les médias sociaux. Nous avons également développé des variantes de la Delirium pour certains groupes cibles et certaines saisons, comme la Deliria pour les femmes et la Delirium Christmas. Et nous obtenons également de nombreuses récompenses qui nous apportent reconnaissance, confiance et attention de la presse. Si ça continue comme ça, nous n’aurons même plus besoin des banques pour continuer à investir. »
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LOGISTIQUE
Rouler en blocs jusqu’au point de distribution Un nouveau phénomène fait son apparition dans la gestion du flux de marchandises et des stocks. Au lieu d’organiser le transport, le stockage et la livraison chacune de leur côté, des entreprises les regroupent pour éviter l’asphyxie logistique. Et en plus, ça rapporte.
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es chaînes logistiques devront faire preuve de réactivité et de flexibilité pour ne pas rompre sous la pression de la croissance démographique, de l’urbanisation, de l’e-commerce... « Des transports urbains supplémentaires pour l’e-commerce et des flux de marchandises croissants sur les plus longues distances : pour supporter cette charge, il n’y a qu’une chose à faire : s’unir? Cette union est l’idéal, avec des entreprises collègues ou même concurrentes pour abaisser les coûts, accroître la fréquence des livraisons et réduire l’empreinte écologique », explique Alex Van Breedam, CEO de Tri-Vizor. Le bureau orchestre le transport et la logistique au titre d’intermédiaire neutre. C’est un pionnier du carpooling de marchandises.
Camions pleins Il y a trois ans,Tri-Vizor met sur pied la première collaboration horizontale orchestrée entre les entreprises pharmaceutiques UCB et Baxter, pour regrouper leurs expéditions entre la Belgique et six destinations d’Europe de
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l’Est. Plus récemment, le bureau a collaboré à une consolidation du stockage et du transport de produits réfrigérés de Nestlé et Pepsico avec le prestataire de services logistiques STEF. Les deux entreprises regroupent leurs chargements à Saintes, dans le Brabant wallon, d’où
Astuces pour une collaboration horizontale efficace en logistique 1. En rassemblant des marchandises sur une plateforme et en les regroupant par destination, on réduit le nombre de camions qui roulent à vide ou à moitié remplis.
2. Avec des stocks tampons sur une plateforme, à proximité du client, vous risquez moins de ruptures de stock pour cause de problèmes de trafic.
3. Une collaboration pour les voyages aller et retour permet également un meilleur remplissage des véhicules. 4. La plateforme peut également regrouper la finition et l’emballage, ce qui réduit le coût de cette sous-traitance. 5. Pour les produits sensibles au climat, le regroupement est d’autant plus utile qu’il permet un transport respectueux de la chaîne du froid avec moins de véhicules
© Shutterstock
elles desservent 112 clients. « 90% du volume de livraison est destiné à des clients communs, ce qui permet de nombreuses synergies dans le transport et le stockage », explique Alex Van Breedam. Dans la planification, les aspects juridiques ont monopolisé l’attention pour éviter tout risque que les deux concurrents violent la législation antitrust. Souvent, une collaboration est aussi possible dans le cadre de « tournées ». Plusieurs entreprises combinent leurs voyages aller et retour. Tri-Vizor a ainsi organisé un corridor entre la Belgique et l’Espagne : voyages aller pour Ontex et Eternit, retours pour Baxter et les vins Colruyt, à capacité identique. Les camions sont partis de chez Ontex ou Eternit, ont été placés sur le ferry ZeebruggeBilbao et ont livré leurs marchandises en Espagne. Ils sont ensuite revenus par le même chemin avec des marchandises de Baxter ou Colruyt embarquées en Espagne. La combinaison camion/ferry était un peu plus chère qu’un transport routier, mais elle réduit les émissions de CO2. « Avec l’introduction de la taxe routière pour les camions en France,
cette combinaison deviendrait même moins. Mais le gouvernement français a différé son entrée en vigueur. Cet exemple prouve que l’État peut faciliter ou pénaliser les initiatives pour rendre les transports moins polluants. »
Merci pour le chocolat
En mutualisant l’emballage et l’expédition, on diminue les frais de logistique et le volume des stocks.
Pour les PME aussi, la collaboration horizontale offre des solutions plus efficaces. Basée à Comines, ISIS Chocolates, ex-Italo Suisse, est une entreprise spécialisée dans la production de figurines creuses en chocolat qu’elle commercialise à Saint-Nicolas, Noël et Pâques. « Nous produisons nos figurines creuses à partir du début du mois d’août et nous continuons jusqu’à Pâques, neuf mois par an. Nous livrons les grandes chaînes de supermarchés belges et néerlandais, sous private label et sous notre propre label, Tonkeys. Parallèlement, nous fabriquons des tablettes de chocolat et des pralines », explique le CEO, Erik Van Roy. « Nous exportons dans le monde entier. Pour certains détaillants, nous collaborons avec le groupe logistique
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Logistique
Le entreprises pharmaceutiques rassemblent leurs produits entre la Belgique et six destinations d’Europe de l’Est.
H.Essers. » L’approche de H. Essers s’est avérée moins chère et plus efficace pour certains flux de marchandises. Il rassemble les marchandises de différents fabricants de chocolat sur ses sites de Kampenhout et d’Aarschot. « Cependant, il faut être prudent, car les denrées alimentaires doivent satisfaire à des exigences très strictes en matière de transport. La combinaison des livraisons de différents producteurs permet d’améliorer le taux de remplissage des camions », commente Erik Van Roy. Son entreprise connaît une croissance soutenue. Le chiffre d’affaires a récemment augmenté de 20% sur base annuelle de 35 millions d’euros et il vise les 50 millions dans cinq ans. « Nous cherchons à accroître nos volumes sur d’autres marchés. Des partenaires logistiques spécialisés seraient alors très intéressants. »
Finition conjointe « Durant la phase de finition et d’expédition des produits à leur destination finale, les exigences en matière d’emballage, de finition et de livraison divergent de plus en plus selon les pays et les clients », ajoute Bob Van Steenweghen, Manager Corporate Affairs chez H. Essers. « Une boîte de pralines destinée à l’Italie, l’Allemagne ou Hong-Kong doit faire l’objet d’une finition totalement différente. Dans le chocolat, nous effectuons cette dernière finition, appelée customization, en regroupant le travail de plusieurs chocolatiers. » Organiser la finition au point d’embranchement le plus proche du client permet d’avoir des flux plus « épais ». « Désormais, le chocolatier nous fournit les pralines en vrac. S’il doit les emballer à proximité de la production, il doit stocker un tas emballages et il doit trans-
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L’État peut soutenir ou pénaliser un moyen de transport plus ou moins écologique. Alex Van Breedam, Tri-Vizor
porter ses produits emballés sur la totalité du trajet. Cette organisation classique entraîne une explosion des stocks. Il est donc préférable d’emballer les pralines le plus tard possible. » On transporte donc les pralines en bloc jusqu’au point de distribution, pour les expédier ensuite à leurs destinateurs respectifs. « La logistique devient plus flexible et moins chère, il y a moins de stocks et des synergies sont activées pour les emballages et les expéditions. Le transport de chocolat se fait dans des véhicules climatisés pour respecter la chaîne de froid jusqu’à destination. » Bob Van Steenweghen pense que cette approche peut être intéressante dans plusieurs secteurs. « On peut l’envisager dans la chimie et cela se fait dans l’industrie pharmaceutique, où il faut souvent livrer un même produit sous plusieurs variantes et avec différentes étiquettes. Cela vaut également pour les GSM. La taille de l’entreprise n’a aucune importance. Le monde évolue très vite. Avec l’impression 3D, nous devrons sans doute intégrer les imprimantes et leurs matières premières. La séparation entre production et logistique est de plus en plus ténue. D’ailleurs, les constructeurs automobiles se présentent depuis longtemps comme des assembleurs. »
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