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1er semestre 2022
Des experts du marché des fonds partagent leurs convictions
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L’inflation restera au programme de 2022
“ “L’inflation soutenue et la pression haussière sur les taux d’intérêt posent de nouveaux défis aux investisseurs et aux banques centrales.”
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Certains économistes estiment que la hausse de l’inflation n’est que temporaire, d’autres pensent qu’elle ne disparaîtra pas de sitôt. À quel camp appartenez-vous et qu’estce que cela implique pour l’investisseur? Les banques centrales ont longtemps soutenu que la forte hausse de l’inflation postpandémie serait temporaire. Or, outre une perturbation momentanée entre l’offre et la demande, il semble de plus en plus probable que des facteurs structurels soutiendront également l’inflation à plus long terme. Observez la transition énergétique, par exemple. La réduction des investissements dans les énergies fossiles contribue à une pénurie d’énergie qui ne peut être comblée actuellement par les énergies vertes. De même, l’inflation salariale émergente, causée par un marché du travail de plus en plus tendu dans un certain nombre de secteurs, peut alimenter l’inflation à plus long terme. Les investisseurs obligataires devraient opter pour des gestionnaires de fonds actifs capables de traduire en opportunités d’investissement les changements rapides des courbes de taux, à mesure que la politique monétaire bascule d’une dynamique ultra-souple à une dynamique de cycle plus avancée. Traditionnellement, les marchés d’actions ont
Marc Danneels, Chief Investment Officer, Beobank
prospéré dans un environnement d’inflation modérée (jusqu’à environ 4%). Les marchés des matières premières, avec les actions d’Europe de l’Est par exemple, peuvent eux aussi protéger contre l’inflation. Les actions européennes affichent traditionnellement une valorisation moins élevée que les actions américaines. Cet écart de valorisation peut-il être comblé? Le succès des marchés boursiers américains au cours des dernières décennies est largement
Voir au-delà du redémarrage, en attendant la transition climatique
Les bénéfices des entreprises ont surpris positivement en 2021, en partie parce qu’ils ont aisément dépassé ceux de 2020, année où l’économie a décroché sous l’effet de la pandémie. Qu’attendez-vous de l’année prochaine? La forte croissance des bénéfices est soutenue par la vigoureuse reprise économique; elle devrait se normaliser à mesure que l’activité se stabilise. Les
“ “La pression sur les prix se poursuivra en 2022, sous l’effet de la dynamique de redémarrage qui favorise les actions.”
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Certains économistes estiment que la hausse de l’inflation n’est que temporaire, d’autres pensent qu’elle ne disparaîtra pas de sitôt. À quel camp appartenez-vous et qu’est-ce que cela signifie pour l’investisseur? L’inflation est alimentée par les chocs d’offre inhabituels liés au redémarrage. Si nous nous attendons à ce que ces chocs s’atténuent au cours de l’année à venir, nous considérons que l’inflation persistera, et à des niveaux plus élevés qu’avant le redémarrage. Nous privilégions donc les actions car nous pensons que la sensibilité des taux d’intérêt à l’inflation sera plus faible que par le passé. Cela devrait maintenir les taux d’intérêt réels à un niveau bas, ce qui à son tour profitera aux actions.
Olivier, Pauwels, Head of Multi Asset Solutions Frabelux, BlackRock
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bénéfices historiquement élevés sont en partie la conséquence de prévisions prudentes: celles-ci devraient soutenir les actions à court terme, c’est pourquoi nous restons tactiquement pro-risque en raison des taux d’intérêt réels très bas. Les problèmes de la Chine et le coronavirus ont fait de 2021 une mauvaise année pour les investisseurs dans les marchés émergents. Peut-on espérer une embellie? La transition vers un avenir à faibles émissions de carbone sera un facteur-clé du rendement des actifs à long terme. Une transition réussie dans les marchés émergents est essentielle pour les objectifs climatiques mondiaux et pour la performance des investisseurs dans les années à venir. Nous estimons que les marchés émergents auront besoin d’au moins 1.000 milliards de dollars par an pour parvenir à des émissions mondiales nettes nulles d’ici à 2050, soit plus de six fois les investissements actuels. Or, jusqu’à présent, le financement public a été insuffisant. Pour mobiliser les capitaux privés à l’échelle et à la vitesse nécessaires, le seul moyen consiste, à nos yeux, à partager les risques et à accroître l’exposition du secteur public aux pertes. Cela peut se faire au moyen d’instruments tels que les banques d’investissement vertes.
2021 a été une année exceptionnellement bonne pour la Bourse. Quels ont été les principaux moteurs de cette performance et se maintiendront-ils au printemps 2022? Les performances économiques robustes de 2021 devraient se poursuivre en 2022, avec une croissance d’environ 4% aux États-Unis comme dans la zone euro. La forte demande étant confrontée à des goulets d’étranglement de l’offre liés à la pandémie, des tensions entraînent une inflation dont le pic devrait se produire cette même année. Les inquiétudes qui y sont liées devraient fluctuer au cours du premier semestre, mettant ainsi à l’épreuve la patience des banques centrales et apportant de la volatilité sur le marché obligataire et des rotations des styles d’investissement en actions. Pensez-vous que les grandes banques centrales augmenteront leurs taux d’intérêt l’année prochaine? Si oui, cela provoquera-t-il selon vous des turbulences sur les marchés financiers? La BCE devrait conserver une position accommodante, tandis que la Federal Reserve réduira sans doute progressivement sa politique d’achats obligataires d’ici à juin 2022 et procédera à une remontée des taux au second semestre. Dans un contexte d’une première pentification de la courbe des taux et d’une croissance supérieure au potentiel, nous maintenons notre position positive sur les actions mondiales pour le début de 2022. Nous continuons à favoriser des entreprises innovantes qui offrent une réponse aux défis de la société de demain: les prestataires de soins de santé, les entreprises accélérant le passage à une économie décarbonée, minimisant les déchets et adoptant la révolution de la mobilité mais aussi les sociétés financières. Les entreprises qui tirent la carte des technologies de rupture méritent également une place de choix dans nos portefeuilles. En raison des problèmes en Chine et de la propagation du coronavirus, 2021 a été une mauvaise année pour les investisseurs dans les pays émergents. Peuvent-ils espérer une reprise? La dynamique de croissance s’est affaiblie en Chine. Alors que Pékin est susceptible d’intensifier ses mesures d’assouplissement monétaire et fiscal, nous pensons que les intervenants ont intégré beaucoup de mauvaises nouvelles et que le marché chinois présente un niveau de valorisation de plus en plus attrayant, représentant ainsi une opportunité d’investissement.
“ “Face aux goulets d’étranglement de l’offre, des tensions entraînent une inflation dont le pic devrait se produire en 2022.”
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dû aux valeurs technologiques. La pandémie a donné un coup de pouce à ces valeurs de croissance. L’accélération de la croissance cyclique en début d’année a déjà aidé les actions européennes. Mais à plus long terme aussi, elles semblent bien orientées: tant la BCE, relativement plus accommodante que les autres banques centrales, que l’activation du plan de relance NextGeneration EU, d’un montant de 800 milliards d’euros, pourraient soutenir les actions européennes en 2022. En outre, les révisions à la hausse des bénéfices des entreprises se confirment en Europe, alors que c’était principalement le cas des entreprises américaines en début d’année. Dans un contexte de taux d’intérêt bas soumis à une pression haussière et d’inflation croissante, cependant, c’est surtout la présence de sociétés de valeur de qualité qui rend l’Europe plus attrayante que les États-Unis. En outre, le profil ESG plus prononcé des entreprises européennes soutient structurellement ce marché.
L’heure est plus que jamais aux entreprises innovantes qui investissent dans le monde de demain
Vincent Hamelink, Chief Investment Officer, Candriam
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“ “Les investisseurs doivent tenir compte des risques alors que se rapproche peut-être l’épilogue du marché haussier.”
“ Julie Dickson, Investment Director, Capital Group
L’inflation: un risque parmi d’autres 2021 a été une année exceptionnellement bonne pour la Bourse. Quels ont été les principaux moteurs de cette performance et se maintiendrontils au printemps 2022? Cette envolée des cours des actions s’inscrit dans la continuité du marché haussier qui dure depuis une dizaine d’années. Et même hors du marché américain, les sociétés qui tirent leur épingle du jeu relèvent principalement du secteur technologique. Les investisseurs doivent tenir compte des risques potentiels alors que se rapproche peut-être l’épilogue du marché haussier. En particulier, le débat persistant entre inflation et déflation sera déterminant pour le niveau des marchés ces prochaines années. Les risques sont clairs: la croissance économique mondiale s’essouffle, surtout en Chine, et les banques centrales prévoient de réduire progressivement leurs mesures de relance monétaire. Les économistes sont globalement divisés en deux camps. D’un côté, la “team transitory” estime que
la hausse de l’inflation n’est que temporaire. De l’autre, la “team permanent” met l’accent sur le fait que les sommets tutoyés par l’inflation ne s’estompent pas rapidement. À quel camp appartenez-vous et qu’est-ce que cela signifie pour l’investisseur? L’incertitude des investisseurs est renforcée par le fait que l’inflation est composée de deux catégories de biens et services: ceux dont les prix sont dits “rigides” car plus stables (loyers, primes d’assurance) et ceux dont les prix sont dits “flexibles” parce qu’ils ont augmenté nettement plus rapidement ces derniers mois, même s’ils ne resteront pas indéfiniment élevés (denrées alimentaires, énergie, voitures). Le risque concerne les prix rigides, car c’est cette catégorie qui alimentera l’inflation en 2022. L’inflation finira sans doute par se normaliser; d’ici là, il est judicieux de se prémunir contre la menace d’une hausse soutenue des prix en privilégiant des investissements dans des actions à dividendes, mais aussi dans des entreprises en mesure d’imposer leurs prix.
Nous pensons que la croissance devrait rester solide en 2022 2021 a été une année exceptionnellement bonne pour la Bourse. Quels ont été les principaux moteurs de cette performance et se maintiendront-ils au printemps 2022? L’année 2021 fut celle du rebond spectaculaire des bénéfices; 2022 se profile comme une autre année de croissance des bénéfices, certes bien plus modérée que 2021 – les observateurs s’attendent à +6,5% pour 2022. Dans l’immédiat, nous pensons que la croissance devrait rester solide, alimentée entre autres par la consommation des ménages, pour lesquels le pouvoir d’achat s’améliore grâce notamment à la baisse du chômage et au stock élevé d’épargne accumulée.
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“2021 fut l’année du rebond spectaculaire des bénéfices, 2022 se profile comme autre année de croissance, certes plus modérée.”
Jérôme van der Bruggen, Head of Investments for Private Banking, Banque Degroof Petercam
Normalisation de l’économie, baisse des matières premières Les bénéfices des entreprises ont surpris positivement en 2021 – notamment pour avoir aisément surpassé ceux de 2020, quand la pandémie avait paralysé l’économie. Qu’attendez-vous de l’an prochain? Même s’ils n’augmenteront pas dans la même mesure qu’en 2021, les bénéfices des entreprises devraient à nouveau réserver de bonnes surprises, surtout au premier semestre. Deux tendances fortes soutiennent le marché à l’aube de la nouvelle année: les difficultés d’approvisionnement ont sans doute atteint leur point culminant, ce qui devrait atténuer les pressions sur les coûts
dans plusieurs secteurs; dans le même temps, les entreprises continuent de faire preuve d’un fort pouvoir de fixation des prix en raison de la demande soutenue des consommateurs. Les consommateurs ont constitué d’importantes économies qu’ils pourront dépenser à mesure que la situation se normalise. Il est plus difficile de formuler des prédictions pour la seconde moitié de l’année, les banques centrales risquant de se montrer moins accommodantes si l’inflation se maintient. Les cours des matières premières ont explosé. Vont-ils rester à ce niveau? Comment l’investisseur peut-il en tenir compte? Si la plupart des producteurs de matières premières avaient réduit la voilure en 2020, tout a changé quand les campagnes de vaccination ont déclenché une
nette reprise des secteurs de la construction et de la production. Simultanément, les chaînes d’approvisionnement maritimes, ferroviaires et même routières ont éprouvé des difficultés à absorber le redressement de la demande, en raison des graves retards provoqués par la pénurie mondiale de main-d’œuvre. Selon nous, ces perturbations sont temporaires. Nous prévoyons par conséquent des cours des matières premières moins extrêmes – vraisemblablement après une baisse progressive, mais constante avec la normalisation du marché du travail. Dans ce climat, nous sommes très sélectifs dans l’industrie de base et l’énergie. Nous préférons les entreprises qui présentent un bilan solide, un endettement gérable et un bon accès aux capitaux, car les marges pourraient suivre la baisse des prix des matières premières.
“ “Les consommateurs ont constitué d’importantes économies qu’ils pourront dépenser à mesure que l’économie se normalise.”
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En raison des problèmes en Chine et de la propagation du coronavirus, 2021 a été une mauvaise année pour les investisseurs dans les pays émergents. Peuvent-ils espérer une reprise? Les actions des marchés émergents possèdent des caractéristiques – leur valorisation, leur potentiel de croissance, etc. – qui en font des actifs à haut potentiel. Leur performance en 2021 a déçu. Les bases d’une reprise boursière s’y dessinent mais il est trop tôt pour qu’elles puissent être catalysées. Pour cela, deux conditions doivent, selon nous, être réalisées: une relance fiscale chinoise crédible et un dollar qui cesse de s’apprécier.
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Les prix des matières premières ont fortement augmenté. Resteront-ils à la même hauteur? Comment un investisseur peut-il en tirer profit? L’année 2021 fut effectivement celle du rebond généralisé des matières premières au sens large, des prix de l’énergie au coût du transport maritime en passant par les tarifs des composants électroniques. Certains plafonds commencent cependant à être atteints, car les producteurs réinvestissent et accroissent leurs capacités de production. Cela étant dit, en 2022, les bénéfices de ces producteurs resteront bons et nous jugeons que leurs cours de Bourse devraient continuer à être soutenus en 2022.
Brian Kloss, Portfolio Manager, Global Fixed Income, Brandywine Global, filiale de Franklin Templeton
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Les actions, une protection par rapport à l’inflation? 2021 a été une année exceptionnellement bonne pour la Bourse. Quels ont été les principaux moteurs de cette performance et se maintiendrontils au printemps 2022? La croissance bénéficiaire des entreprises devrait retomber à un niveau de 8 à 10%, légèrement supérieur à la moyenne des 10 dernières années. Elle devrait donc continuer à soutenir les marchés d’actions en 2022, même si leur performance devrait être quelque peu inférieure à la croissance bénéficiaire. Nous sommes dès lors positifs sur les marchés d’actions, d’autant plus qu’ils représentent un moyen de contrecarrer la remontée de l’inflation.
En raison des problèmes en Chine et de la propagation du coronavirus, 2021 a été une mauvaise année pour les investisseurs dans les pays émergents. Peuvent-ils espérer une reprise? Nous restons prudents à court terme vis-à-vis des pays émergents, compte tenu notamment de leur plus faible taux de vaccination au Covid-19 et des resserrements monétaires qui y sont opérés pour lutter contre l’inflation. À moyen et long termes, nous sommes en revanche très positifs sur les émergents et la Chine. À nos yeux, la baisse des indices émergents et chinois en 2021 est une opportunité pour les investisseurs à long terme.
Une année 2022 favorable aux actions Les économistes sont globalement divisés en deux camps. D’un côté, la “team transitory” estime que la hausse de l’inflation n’est que temporaire. De l’autre, la “team permanent” met l’accent sur le fait que les sommets tutoyés par l’inflation ne s’estompent pas rapidement. À quel camp appartenezvous et qu’est-ce que cela signifie pour l’investisseur? Les effets de l’épidémie devraient s’estomper. Nous retrouverons alors les surcapacités industrielles, la concurrence des pays à bas salaires et la fluidité des
“ “Les énergies renouvelables, les marques de prestige et l’Asie émergente sont particulièrement porteuses de performances.”
“ Frédéric Rollin, Senior Investment Adviser, Pictet Asset Management
échanges, qui écrasent les prix depuis les années 90. L’inflation devrait donc reculer et la croissance économique, portée par la bonne santé financière des ménages, demeurer solide. Tout ceci est porteur pour les actions. Pensez-vous que les grandes banques centrales augmenteront leurs taux d’intérêt l’année prochaine? Si oui, cela provoquera-t-il selon vous des turbulences sur les marchés financiers? Rassurées par la baisse de l’inflation, les banques centrales resteront accommodantes et les taux obligataires se maintiendront proches de leur niveau actuel. Les valeurs de croissance devraient ainsi bien résister aux hausses de taux et bénéficier de leur excellente croissance bénéficiaire. Les énergies propres, en particulier, continueront d’être au centre de l’attention des investisseurs. Les marques de prestige, quant à elles, profiteront entre autres du probable rebond économique chinois dans la seconde moitié de l’année. En raison des problèmes en Chine et de la propagation du coronavirus, 2021 a été une mauvaise année pour les investisseurs dans les pays émergents. Peuvent-ils espérer une reprise? L’année 2022 pourrait marquer un retournement. L’avalanche réglementaire chinoise est derrière nous et les autorités monétaires montrent des signes d’assouplissement. À plus long terme, la Chine et ses voisins asiatiques constitueront toujours les moteurs de la croissance mondiale. De nombreux pays, comme l’Inde, ont encore un potentiel de croissance très élevé.
Partner Content offre aux entreprises, organisations et organismes publics l’accès au réseau de L’Echo, pour partager leur vision, leurs idées et leurs solutions avec la communauté de L’Echo.
“ “À moyen et long terme, nous sommes très positifs sur les émergents et la Chine.”
“ Vincent Juvyns, Global Market Strategist, J.P. Morgan Asset Management
Pensez-vous que les taux d’intérêt continueront d’augmenter? Et qu’est-ce que cela signifie pour l’investisseur obligataire? Les taux devraient augmenter graduellement dans le courant de 2022. Nous anticipons un taux à 10 ans supérieur à 2% aux États-Unis et légèrement positif en Allemagne d’ici à septembre 2022. Cela devrait peser sur les marchés obligataires. Nous privilégions donc les obligations à haut rendement et les obligations convertibles affichant des maturités plus courtes et des rendements plus élevés que les obligations souveraines, ainsi que la dette gouvernementale chinoise libellée en renminbi.
Cette communication commerciale et les opinions qu’elle contient ne constituent en aucun cas un conseil ou une recommandation en vue d’acheter ou de céder un quelconque investissement ou intérêt y afférent. Il est à noter par ailleurs que la valeur d’un investissement et les revenus qui en découlent peuvent évoluer en fonction des conditions de marché et que les investisseurs ne sont pas assurés de recouvrer l’intégralité du montant investi. La performance et les rendements passés ne préjugent pas des résultats présents ou futurs. Aucune certitude n’existe quant à la réalisation des prévisions. J.P. Morgan Asset Management est le nom commercial de la division de gestion d’actifs de JPMorgan Chase & Co et son réseau mondial d’affiliés. La Politique de confidentialité est disponible sur le site www.jpmorgan.com/emeaprivacypolicy. Publié en Europe par: JPMorgan Asset Management (Europe) S.à r.l 09fw211511180439
Un processus continu de transformation mondiale Quels seront les principaux moteurs du rendement en 2022? Vu les valorisations relativement élevées (surtout aux États-Unis), les actions ne seront pas sans risque l’an prochain. De nombreuses entreprises ne pourront pas répercuter la hausse des coûts. Les biens de consommation non durables produits par les secteurs industriels semblent particulièrement vulnérables à l’augmentation du coût des intrants induite par la hausse des matières premières. Les meilleurs exemples de pouvoir de tarification positif se retrouvent dans le secteur technologique, notamment dans les plateformes “méga-caps” comme les entreprises qui fournissent des logiciels essentiels aux entreprises,
“ “La concurrence sur un marché du travail très tendu pourrait encore peser sur les marges, surtout dans les services.”
“ Alex Tedder, Head of Global Equities, Schroders
administrations et ménages, ou les grandes plateformes internet qui règnent sur le marché de la publicité numérique. De nombreuses autres entreprises actives dans les logiciels, l’internet et les semiconducteurs sont capables d’accroître régulièrement leurs prix alors qu’elles ne subissent qu’une hausse des coûts limitée. Elles constitueront un terrain de chasse fertile pour la croissance l’année prochaine. Qu’attendez-vous de l’année prochaine concernant les bénéfices des entreprises? Les bons résultats de 2021 imposent des défis significatifs en 2022: les marges ont atteint des niveaux record aux États-Unis et la hausse des coûts des intrants doit encore faire pleinement sentir ses effets. La pénurie de main-d’œuvre qui provoque
une forte concurrence pour le personnel qualifié pourrait aussi peser sur les marges, surtout dans les services. Le climat est donc moins favorable à la rentabilité. Les technologies vont-elles continuer à dominer les marchés financiers l’an prochain? Plusieurs facteurs structurels auront un impact significatif sur les marchés d’actions au cours de la décennie à venir: changement climatique, transition énergétique, évolution démographique, innovation dans les soins de santé, numérisation, automatisation, urbanisation, etc. Leur pertinence augmente de manière exponentielle avec la croissance de la population. Dans certains cas, la pandémie n’a fait qu’accélérer le processus de changement. Nous vivons un âge d’or pour l’innovation. La convergence des technologies donne lieu à une vague d’innovations: séquençage ADN, capacité des batteries, électricité renouvelable, technologie des réseaux… La transformation mondiale est engagée. Omniprésente et vitale, elle bénéficie d’une large adhésion.
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L’inflation pourrait durer malgré un cycle économique ralenti
les États-Unis seront en plein resserrement monétaire et budgétaire. Cela devrait fournir un contexte particulièrement favorable aux actions et obligations chinoises.
En raison des problèmes en Chine et de la propagation du coronavirus, 2021 a été une mauvaise année pour les investisseurs dans les pays émergents. Peuvent-ils espérer une reprise? Après avoir été pénalisés par des politiques orthodoxes en Chine, par l’inflation et la perspective d’une “normalisation” de la politique monétaire américaine, les marchés émergents offrent des poches de valeur, sur les obligations comme sur les actions. Sur les marchés obligataires, le portage est séduisant. La Chine devrait quant à elle, dans le courant de l’année, adopter des mesures de relance plus générales alors même que
Après des décennies de baisse des taux d’intérêt, cette tendance semble s’inverser. Pensez-vous qu’ils continueront d’augmenter? Et qu’est-ce que cela signifie pour l’investisseur obligataire? Une gestion active du risque de taux d’intérêt est plus que jamais nécessaire. Et nous préférons rester à l’écart des emprunts d’État des pays les mieux notés. Ils sont, de par leurs bas niveaux et les sources d’inquiétude qui animent les marchés, de moins en moins considérés comme un actif refuge. Nous préférons les liquidités ainsi que le dollar américain comme outils de couverture des risques.
“ “Face à une poursuite de la reprise, de la décélération et de l’inflation, nous privilégions les entreprises de croissance séculaire.”
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Les bénéfices des entreprises ont surpris positivement en 2021, en partie parce qu’ils ont aisément dépassé ceux de 2020. Qu’attendez-vous de l’année prochaine? La reprise économique se poursuit, tout comme la décélération. Si l’on croit au lien entre le cycle et la performance des actions, lorsque le cycle ralentit, il convient de se porter vers ce qui est nécessaire. Bien que l’orientation des marchés d’actions puisse rester favorable grâce notamment à une prime de risque toujours attrayante, les gagnants pourraient être différents et moins nombreux. Aussi recherchons-nous de vraies sociétés de croissance, de celles qui savent dégager des bénéfices peu importe le stade du cycle économique.
Kevin Thozet, Membre du Comité d’Investissement, Carmignac
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